rapport et manuel de l’atelier · 2015. 4. 25. · des témoignages oraux et divers poèmes,...
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RAPPORT ET MANUEL DE L’ATELIER.
Prof. Saliou NDIAYE, ENSA Université de Thiès
Daouda HANE, DRDR Thiès
Maimouna DIENE, PAN AFRICA
Mourtada THIAM, PAN AFRICA
Nadia TIH CHUIENUI, PAN AFRICA
Février 2015.
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TABLE DES MATIERES
I. RESUME. ______________________________________________________________ 3
II. PROGRAMME DE TRAVAIL (AGENDA) _______________________________________ 4
III. RESUME DES RAPPORTS PAR JOUR D’ATELIER. ______________________________ 6
IV. CONCLUSIONS ET PRINCIPALES RECOMMANDATIONS. _______________________ 9
V. ANNEXES._____________________________________________________________ 10
4.1}- LISTE DES PARTICIPANTES AU SEMINAIRE. ______________________________________ 10
4.2}- BIBLIOGRAPHIE ET TRAVAUX CONSULTES. ______________________________________ 11
4.3}- EXEMPLES DE SUPPORTS DE TRAVAIL UTILISES ET LEURS SOURCES. _________________ 12
4.3.1]. SÉNÉGAL : ÉTAT DES LIEUX, SOLS, ZONES AGRO CLIMATIQUES. ___________________________ 12
4.3.2]. SENEGAL : Type des sols & déplacement des isohyètes. __________________________________ 13
4.3.3]. Terres arables, aptitudes des sols & dégradation des sols au Sénégal. ______________________ 14
4.3.3]. LE SOL – CARACTERISTIQUES : COMPOSTAGE ET RESTAURATION. _________________________ 15
4.3.4]. SERIES DE FICHES TECHNIQUES SUR LES BONNES PRATIQUES AGRICOLES.___________________ 16
4.3.5]. ALTERNATIVES A L’UTILISATION DES PESTICIDES CHIMIQUES DE SYNTHESE __________________ 20
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I. RESUME.
Nous avons été commis pour animer un atelier de formation organisé par Pesticide Action
Network (PAN) AFRICA dans le cadre de leur programme Funding Leadership and Opportunities
for Women (FLOW), avec une vingtaine de participantes. Cet atelier de formation des femmes
leaders, qui s’était tenu du 19 au 21 janvier 2015 au Centre FoRet de Thiès, avait comme
objectif de renforcer les capacités techniques des femmes rurales agricultrices du Sénégal.
Les thèmes proposés ont porté sur les intitulés suivants, avec des exposés, des exemples
pratiques, des illustrations (photos, diaporamas, films, clips, visite de terrain) :
a. Bases de l'agriculture durable et conservatrice ;
� Objectifs de production, centre de décisions, précautions ;
� Bases techniques: semences, fertilisation, eau-irrigation, protection des cultures,
bonnes pratiques agricole ;
b. Les principes de la fertilité du sol (conservation, restauration);
Savoir évaluer la fertilité du sol selon les usages, les options de production;
Maintenir et améliorer la fertilité du sol;
c. Pesticides et problèmes sur la santé et l’environnement;
d. Les alternatives aux pesticides chimiques;
e. Règles de base sur la protection des végétaux
Ennemis des végétaux :
• les champignons, bactéries et virus,
• les animaux ravageurs : insectes, …, nématodes, rongeurs, oiseaux ;
• Mesures de prévention /de contrôle des organismes nuisibles ;
• Méthodes de luttes durables et non chimiques.
f. Conclusion et recommandations.
Les femmes participantes ont manifesté leur joie d’avoir bénéficié de cette formation, et compte
diffuser les acquis obtenus à la base à leur retour. Elles ont particulièrement apprécié les notions
acquises sur les sols, les méthodes alternatives et les dangers des pesticides. Un souhait majeur
est qu’elles puissent continuer d’avoir ce genre de formation avec l’équipe concernée.
Le présent rapport fait le point sur le déroulement de cet atelier, et fait ressortir les principaux
enseignements et évaluations fournis par les participantes.
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L’atelier organisé par PAN AFRICA s’est déroulé selon l’agenda indiqué ci-dessous, avec la
participation de 21 femmes leaders (voir liste en Annexe).
1. Atelier technique de renforcement de capacités des femmes rurales du Sénégal
du 19 au 21 Janvier 2015 au Centre Forestier de Recyclage à Thiès (FoReT), (Sénégal)
II. PROGRAMME DE TRAVAIL (AGENDA)
Horaires Activités Responsables
Lundi 19 Janvier 2015
8h30-9h30 Mise en place et cérémonie d’ouverture
- Mot de bienvenue de PAN AFRICA - Mot de bienvenue des autorités - Mot de bienvenue des formateurs
PAN Africa
Autorités locales
Formateurs
9h30-10h30 Méthodologie et approches
- Atteintes et craintes des participantes - Règles et organisation des sessions - Présentation des objectifs et résultats
de l’atelier
Formateurs
Participantes
10h30-11h00 Présentation du programme FLOW
- Pertinence du programme - Activités et résultats du projet
Coordinatrice du projet
11h00-11h30 Pause-café
Session 1 : Agriculture & Gestion de la fertilité des sols
11h30-13h30 Bases de l’agriculture durable et conservatrice ;
- Objectifs de production, centre de décisions, précautions ;
- Bases techniques : semences, fertilisation, eau – irrigation, protection des cultures, bonnes pratiques agricole ;
Formateurs
Participantes
13h30-15h00 Pause-déjeuné
15h00-17h30 - Les principes de la fertilité du sol (conservation, restauration) ;
- Savoir évaluer la fertilité du sol selon les usages, les options de production ;
Formateurs
Participantes
17h30-18h00 - Synthèse et évaluation des activités de la journée
Formateurs
PAN Africa
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Mardi 20 Janvier 2015
8H30-9h00 - Présentation rapport du jour 1 Rapporteurs
Session 2 : Problèmes liés aux pesticides et alternatives
9h00-11h30 - Maintenir et améliorer la fertilité du sol - Exercice pratique
Formateurs
Participantes
11h30-12h00 Pause-café
12h00-13h30 - Pesticides et problèmes sur la santé et l’environnement ;
- Discussions de groupe (1).
Formateurs
Participantes
13h30-15h00 Pause-déjeuné
15h00-17h00 - Les alternatives aux pesticides chimiques ;
- Echanges d’expériences.
Participantes
Formateurs
17h00-17h30 Pause-café
17h30-18h00 - Evaluation des activités de la journée Formateurs
PAN Africa
Mercredi 21 Janvier 2015
8h30-9h00 - Présentation du rapport du jour 2. Rapporteurs
Session 4 : Protection naturelle des cultures et végétaux
9h00-11h00 - Règles de base sur la protection des végétaux
Ennemis des végétaux : - les champignons, bactéries et virus, - les animaux ravageurs : insectes, …,
nématodes, rongeurs, oiseaux ; - Mesures de prévention /de contrôle
des organismes nuisibles ; - Méthodes de luttes durables et non
chimiques, Exercice pratique.
Formateurs
Participantes
11h00-11h30 Pause-café
11h30-13h30 - Visite de sites Formateurs
Participantes
13h30-15h00 Pause-déjeuné
15h00-15h30 - Synthèse de la session Rapporteurs
15h30-16h30 - Evaluation
- Clôture de l’atelier.
Formateurs
Participantes
PAN Africa
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III. RESUME DES RAPPORTS PAR JOUR D’ATELIER.
RAPPORT DU JOUR 1
1. CEREMONIE D’OUVERTURE.
- Maïmouna DIENE (PAN AFRICA)
- Saliou NDIAYE, Consultant
- Daouda HANE, DRDR Thiès ;
2. PRINCIPES GÉNÉRAUX DE LA PRODUCTION AGRICOLE.
- Bases de l’agriculture durable et conservatrice : Explication sur le tableau Padex ;
- Film sur « les pesticides, un danger ! »
3. ���� PAUSE CAFE.
4. LES PRINCIPALES CONTRAINTES À L’AGRICULTURE
- Exemples de ravageurs, maladies préoccupants (mouches de la mangue, cochenilles,
rouille, …) ;
- Diaporamas sur la mouche des fruits, discussions ;
- Exemples de cas soulevés par les participantes (jaunisse, acarioses sur tomate,
Jaxatu, …) ;
- Film sur la mouche de la mangue.
5. LE SOL ET SON IMPORTANCE EN AGRICULTURE BIOLOGIQUE
- Principes et éléments des sols, son fonctionnement ;
6. PAUSE DEJEUNER.
7. La fertilisation organique, minérale du sol : principes, fonctionnement ;
Exemples des cas, discussion ;
8. Synthèse des travaux de la journée ; Évaluation orale ;
���� PAUSE CAFE
9. Fin de la journée à 17 h 45.
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RAPPORT DU JOUR 2
1. Exposé du rapport du jour 1.
2. Savoir évaluer la fertilité du sol selon les usages, les options de production :
Exposé, discussions et échanges ;
Par Saliou NDIAYE.
3 ���� PAUSE CAFE
3. LES PESTICIDES : USAGES, PROBLÉMATIQUES, DANGERS.
Par Maïmouna DIENE.
Films (en visualisation).
4. PAUSE DEJEUNER.
5. APRES MIDI : LES ALTERNATIVES AUX PESTICIDES
Par Daouda HANE.
���� PAUSE CAFE
6. DISCUSSIONS.
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RAPPORT DU JOUR 3
1. Compte rendu de la journée 2.
2. Règles de base sur la protection des végétaux
3. Ennemis des végétaux :
• les champignons, bactéries et virus,
• les animaux ravageurs : insectes, …, nématodes, rongeurs, oiseaux ;
• Mesures de prévention /de contrôle des organismes nuisibles ;
• Méthodes de luttes durables et non chimiques, Exercice pratique.
���� PAUSE CAFE
4. Visite sur le terrain (micro-jardins ou micro-élevage chez Mme Jeanne Diattara,
10ème RIOAM) ;
5. ÉVALUATION DE L’ATELIER PAR LES PARTICIPANTES.
PAUSE DÉJEUNER.
6. CÉRÉMONIE DE CLOTURE
i. Mots du représentant des participantes () ;
ii. Mots du formateur – consultant (Pr Saliou NDIAYE) ;
iii. Mots de Mourtada THIAM (au nom de PAN AFRICA).
iv. Remise des attestations aux participantes ;
Fin de l’atelier à 16 h 20.
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IV. CONCLUSIONS ET PRINCIPALES RECOMMANDATIONS.
La formation a été très bien appréciée par les participantes (voir synthèse des fiches d’évaluation).
Des témoignages oraux et divers poèmes, sketchs présentées par quelques femmes sont des
illustrations. Et parmi les thèmes développés qui ont été les plus cités par les participants comme
forts utiles pour elles, on note :
a. Les exposés sur les sols : connaissances, fertilisation et pratiques diverses d’entretien ;
b. Les pesticides et leurs méfaits (surtout par les images présentés) ;
c. Les méthodes alternatives aux pesticides surtout avec les recettes fournies pour la
préparation des solutions à partir de Neem ou autres produits naturels (ails, piment,
savon, …) ;
d. Diverses techniques agricoles dans le registre des bonnes pratiques agricoles (BPA), par
exemple : la trouaison et la confection avant plantation des arbres fruitiers, le compostage
et diverses valorisation des sous produits végétaux ou animaux ;
e. Divers échanges sur la conduite culturale de diverses cultures (maraichères, grandes
cultures, arboriculture fruitière, etc.) ;
f. Etc.
Tous les témoignages exprimés verbalement ont magnifié le bon déroulement de l’atelier (voir
résultats de l’évaluation par les participants) et ont souhaité pouvoir cheminer encore avec PAN
AFRICA, pour poursuivre d’autres modules de renforcement des capacités de ce type.
Les femmes sortent de cet atelier avec la conviction que des pratiques avec la recherche de la
durabilité et des aspects de qualité des produits et récolte, doivent être permanents. Elles ont
promis de servir de leaders pour ensuite diffuser ce qui a été appris auprès d’autre membres de
leurs groupements ou associations, pour une bonne généralisation des technologies efficientes
d’une agriculture durable.
Enfin, il apparait que ces femmes leaders rentrent de cette formation avec la conviction que
l’évitement des pesticides est une mesure de base et que la recherche de toutes les bonnes
pratiques agricoles est fondamentale et doit s’adapter à chaque zone selon quelques spécificités
locale.
PAN AFRICA devra se servir de ce terreau, de cette expérience pour servir de relai pour divers
messages de bonnes pratiques sur l’agriculture durable, biologique et surtout sur tous les aspects
de qualités des récoltes, des productions diverses, y compris de l’environnement.
L’expert formateur – consultant :
Prof. Saliou NDIAYE, ENSA Université de Thiès
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V. ANNEXES.
4.1}- LISTE DES PARTICIPANTES AU SEMINAIRE.
N°
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
FORMATEURS / ANIMATEURS :
� Pr Saliou NDIAYE, ENSA Université de Thiès
� Daouda HANE, DAPS / DRDR Thiès.
Equipe de PAN AFRICA :
• Maïmouna DIENE, Chargée de programme, PAN Africa
• Mourtada THIAM, Chargé de projet, PAN Africa
• Nadia TIH CHUIENUI, Stagiaire PAN Africa
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4.2}- BIBLIOGRAPHIE ET TRAVAUX CONSULTES.
B. GADJI, P. S. GUEYE, C. EL. F. TOURE, M. SARR, N. S. FALL et M. NDAO, Ceres Locustox, Dakar Février 2008. Détermination du niveau de contamination par les pesticides de légumes du panier de la ménagère ; 18 pages.
Cirad, AFD, Septembre 2011. Agriculture de conservation et intensification écologique des exploitations familiales tropicales Quels partenariats entre recherche et développement ? Brochures, 2 p.
FAO – CDH, 1986. Guide pratique des cultures maraîchères au Sénégal ; COLLECTION .CAHIERS INFORMATlON RURALE 1987 ; 144 p.
FERT – FIFATA – CEFFEL, 2011. Cultures maraîchères à Madagascar : Guide pédagogique de bonnes pratiques agricoles ; 54 p.
FIBL – BIOSUISSE, 2013. Les principes de la fertilité des sols, Construire sa relation avec le sol ; 32 pages.
FIBL – BIOSUISSE, 2014. Fiche technique : Agriculture biologique, les nouvelles règles pour 2015 ; 4 pages.
Marième SOW., Mamadou MARONE, Saliou NDIAYE & Wim C. Mullier, 2004 : Etude socio-économique sur l’utilisation des pesticides au Sénégal ». 146 p ; Publication FAO – INSA CILSS (révision 2008).
NDIAYE, Saliou & al., 2013. Economie locale (ECOLOC) et employabilité des jeunes et des femmes : Etude sur l’agriculture urbaine et périurbaine et employabilité des jeunes et femmes à l’échelle de la ville de Thiès et de son bassin de vie. Rapport GRAIM – ENDA GRAF SAHEL – AccED : 122 Pages.
OIT, 2013. L’agriculture biologique au Sénégal, état des lieux et potentiel d’investissements dans le cadre d’une transition verte. Migration, environnement et développement local. : L’agriculture biologique au Sénégal état des lieux et potentiel d’investissement dans le cadre d’une transition verte ; ISBN 978-92-2-226021 ; Auteur : Dominique Laure, Direction : Federico Barroeta, Assistance technique : Yarci Acosta ; 49 pages.
CIRAD, GRET, 2002. Mémento de l’agronome. Paris- France: Ministère des affaires étrangères CIRAD, GRET. 1700 p.
PAN Africa, Mars 2001. Série Technologies et Pratiques Durable n) 1 : Qu’est – ce-que l’agriculture biologique ? Brochure PAN, 28 pages.
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4.3}- EXEMPLES DE SUPPORTS DE TRAVAIL UTILISES ET LEURS SOURCES.
4.3.1]. SÉNÉGAL : ÉTAT DES LIEUX, SOLS, ZONES AGRO CLIMATIQUES.
L’agriculture est l'ensemble des travaux transformant le milieu naturel pour la production de végétaux et
d'animaux utiles à l'Homme. L’objectif est pour le paysan d’optimiser l’exploitation du milieu naturel.
Occupation des sols des zones agro-écologiques
Zones Types de sols Mode d'occupation Problèmes
Sylvopastorale
1. Sols ferrugineux tropicaux faiblement
évolués (à sables siliceux)
2. Sols ferrugineux tropicaux peu lessivés
(sablo-argileux ou à concrétion ferrugineuse)
3. Sols bruns subarides
4. Sols bruns rouges subarides.
� Parcours ; Arachide
� Parcours ; Arachide
� Mil
� Niébé
� Baisse de la pluviométrie
� Érosion éolienne
� Disparition du couvert végétal
� Très faible aptitude agricole
� Feux de brousse
� Surexploitation des pâturages
� Insuffisance des eaux de surface.
Fleuve
1. Sols peu évolués d’origine non climatiques
d’érosion à texture grossière, pierreuse ou
caillouteuse d’apports hydromorphes
(légèrement humifère en surface avec des
traînes ferrugineuses en profondeur) ou
faiblement halomorphes.
2. Sols bruns subarides hydromorphes
3. Sols ferrugineux tropicaux lessivés en fer
4. Sols halomorphes non dégradés
5. Sols hydromorphes minéraux à pseudo-gley.
1. Aptitudes agricoles très réduites, limitées aux parcours d’hivernage, � Culture du riz d’inondation � Pâturage de saison sèche
2. Sorgho, mil chandelle et arachide, � Arachide � Riz irrigué ou sorgho de
décrue � Sorgho de décrue ou maïs.
� Salinisation et acidification
� Appauvrissement des terres
� Disparition du couvert végétal
Bassin Arachidier
nord
1. Sols ferrugineux tropicaux peu lessivés
(ou sols Dior) très sableux, souvent
dégradés
2. Sols bruns subarides (ou sols deck)
intergrades hydromorphes présentant
un déficit de drainage.
� Très favorables à la culture
de l’arachide (mais aptitude
souvent limitée par leur
appauvrissement et le
déficit pluviométrique)
� Terrain de parcours en
saison sèche et culture du
sorgho en saison des pluies.
� Érosion éolienne
� Disparition de la jachère
� Pauvreté des sols
� Baisse de la pluviométrie
� Surexploitation et dégradation des
pâturages ;
Bassin Arachidier
sud
1. Sols ferrugineux tropicaux lessivés (ou sols
beiges) avec une texture sableuse et un
lessivage d’argile.
2. Sols peu évolués d’origine non climatiques
gravillonnaires sur cuirasse latéritique.
• Sols ferrugineux tropicaux lessivés et à
tâches et concrétions ferrugineuses
(" terres neuves ").
� Arachide
� Sorgho ; vocation pastorale
croissante ; sols peu épais
et inaptes à la culture mais
favorables au parcours.
� Arachide
� Très dégradés par la culture de l’arachide
� Érosion éolienne � Disparition de la jachère � Pauvreté des sols � Baisse de la pluviométrie � Surexploitation et dégradation des
pâturages � Salinisation et acidification � Érosion hydrique � Disparition du couvet végétal
Niayes
1. Sols hydromorphes moyennement
organique à gley
2. Sols lithomorphes (argile noires
pauvres en matières organiques
3. Sols minéraux bruts
4. Sols peu évolués
� Maraîchage
� Sorgho
� Reboisement
� Reboisement
� Salinisation et acidification
� Baisse de la nappe phréatique
� Ensablement des cuvettes
� Pression démographique
Basse et Moyenne
Casamance
1. Sols ferrugineux tropicaux lessivés à
concrétion et cuirasse
2. Sols faiblement ferralitiques
3. Sols halomorphes non dégradés
4. Sols hydromorphes moyennement
organiques
� Arachide
� Arachide, mil et maïs
� Riz irrigué
� Riz sur billons
� Salinisation et acidification
� Érosion éolienne et hydrique
� Baisse de la pluviométrie
� Dégradation du couvert végétal
Sénégal oriental
et Haute
Casamance
1. Sols hydromorphes (alluvions argileux)
2. Sols lithiques sur diabases
3. Sols ferrugineux tropicaux lessivés à
concrétion ferrugineuse
4. Sols ferrugineux tropicaux lessivés à
pseudo-gley
5. Sols hydromorphes moyennement
organiques à pseudo-gley
1. Coton
2. Coton
3. Arachide, coton et mil
4. Parcours
5. Riz
� Pauvreté des sols
� Érosion hydrique et éolienne
� Pauvreté des sols
� Baisse de la pluviométrie
� Dégradation du couvet végétal
Source : CSE, 2000 & 2009 : Etat de l’environnement au Sénégal.
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4.3.2]. SENEGAL : Type des sols & déplacement des isohyètes.
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4.3.3]. Terres arables, aptitudes des sols & dégradation des sols au Sénégal.
LE REGIME FONCIER : le sol sénégalais est reparti en trois grandes masses ; � les terres qui font l’objet d’une appropriation privée ; � les terres qui font l’objet d’une appropriation publique (du domaine de l’Etat) : ici la
propriété est fondée sur l’intérêt général (pour cause d’utilité publique) ; � les terres qui composent le domaine national, selon la Loi 64-46 du 17 juin 1964 (LDN) qui
stipule que la terre est détenue par l’Etat : elles regroupent environ 95% des terres rurales.
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4.3.3]. LE SOL – CARACTERISTIQUES : COMPOSTAGE ET RESTAURATION.
Profil idéal d’un sol planté, avec les horizons A, B et C. La faune du sol : vers de terre, bactéries, insectes, etc.
Exemple de sol tropical avec les 3 horizons (A, B & C). Exemple de faune qui dégrade la M.O. du sol et recycle.
Exemple de fabrication de fosse compostière – matériaux ; Exemple de procédé de compostage en fosse et conseils
Exemple de cultures hors sols : butte ou billon, tables de l’agriculture urbaine à Thiès : les micro-jardins.
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4.3.4]. SERIES DE FICHES TECHNIQUES SUR LES BONNES PRATIQUES AGRICOLES.
Source : FERT – FIFATA – CEFFEL, 2011. Cultures maraîchères à Madagascar : Guide pédagogique de
bonnes pratiques agricoles ; p. 13.
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Source : FERT – FIFATA – CEFFEL, 2011. Cultures maraîchères à Madagascar : Guide pédagogique de
bonnes pratiques agricoles ; p 14.
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Source : FERT – FIFATA – CEFFEL, 2011. Cultures maraîchères à Madagascar : Guide pédagogique de
bonnes pratiques agricoles ; p 36.
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Source : FERT – FIFATA – CEFFEL, 2011. Cultures maraîchères à Madagascar : Guide pédagogique de
bonnes pratiques agricoles ; p 40.
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4.3.5]. ALTERNATIVES A L’UTILISATION DES PESTICIDES CHIMIQUES DE SYNTHESE
Introduction :
La lutte phytosanitaire chimique avec des pesticides reste le moyen le plus utilisé pour lutter
contre les ravageurs. Derrière les bienfaits de ces produits se cachent des effets négatifs sur
santé des populations (20 000 décès non intentionnels observés principalement dans les pays
en développement selon l’ONG PAN Africa), l’environnement et sur qualité des produits
agricoles.
Ces problèmes obligent à recourir à des méthodes alternatives de lutte.
A. Méthodes naturelles de lutte
Les méthodes naturelles de luttes contre les ennemis des cultures sont de quatre ordres : préventif, cultural, physique ou mécanique et biologique.
1. Moyens préventifs
Ces mesures consistent à prévenir l'apparition des ennemis des cultures ou au moins à réduire leur présence sur les cultures.
Pour ce faire, divers procédés peuvent être utilisés.
• Suppression d'individus ou d'organes malades :
• Destruction des résidus de récolte et les adventices par le feu ou par enfouissement profond lors des labours pour éliminer les hôtes intermédiaires des ennemis des cultures
• Sélection variétale : choisir des plantes saines et des semences saines, les multiplier en évitant toute contamination ;
2. Moyens culturaux
Les pratiques culturales influent directement ou indirectement sur l'état sanitaire des cultures. Aussi faut-il veiller à un certain nombre de choses.
• Il faut utiliser des semences saines.
• Le terrain choisi doit être favorable pour permettre à la culture de s'épanouir au plan sanitaire et de la productivité (éviter de mettre la culture dans un champ infecté et/ou infesté ou contenant des débris de récolte pouvant servir de source d'infection ou d'infestation).
• Les dates de semis ou de plantation doivent être choisies de sorte que les conditions environnementales soient plus favorables à la croissance et au développement de la culture qu'à l'ennemi des cultures.
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• Il convient d'assurer la rotation des cultures qui est la succession de différentes espèces cultivées sur un même terrain. Le but est de maintenir le sol dans un bon état sanitaire et dans de bonnes conditions de fertilité. La rotation a des effets bénéfiques sur les cultures : augmentation des rendements par rapport à la monoculture dans les mêmes conditions ; production de cultures saines, etc. Il est communément admis qu'elle facilite le contrôle des ennemis des cultures, en particulier les insectes et les maladies qui attaquent les racines des plantes. Exemples de successions :
- Cotonnier/Graminée (lutte contre la fusariose du cotonnier) ;
- Haricot/Graminée (lutte contre les pourritures du collet de haricot).
• Il est bon de recourir à l'association des cultures qui est une méthode intéressante de lutte contre les ennemis des cultures. Les effets bénéfiques attendus d'une telle pratique culturale sont : la diminution des dégâts occasionnés par les ennemis des cultures, l'augmentation des rendements et la sécurisation de la production. Exemples d'association : tomate-chou, mil-niébé, haricot-oseille de Guinée « Bissap », sorgho-mil-niébé, etc.
3. Méthodes physiques ou mécaniques
Les méthodes physiques ou mécaniques comprennent l'utilisation de pièges et de barrages pour empêcher les ennemis des cultures d'envahir le champ ou d'y occasionner des dégâts.
Elles peuvent consister aussi à améliorer le drainage, à combler ou supprimer des gîtes des ennemis des cultures, etc.
4. Contrôle biologique
La lutte biologique consiste à utiliser un être vivant (animal, bactérie, champignon, virus, etc.) pour détruire ou limiter les ennemis des cultures. Dans la pratique, il s'agit de mettre à contribution les organismes antagonistes (compétiteurs naturels), les prédateurs et les parasites des ennemis des cultures.
4.1 Utilisation de biopesticides
4.1.1. Le Margousier ou neem
C’est un arbre originaire de l'Inde appartenant à la famille des Méliacées. Il est aujourd'hui bien répandu dans le monde et ce jusqu'en Afrique sub-saharienne. Il prend différents noms au Sénégal : Neem, Nim, Dému Buki, Dému tubab en wolof, kaaki, Leeki, Nim, Nuwakinin,
Tirotiya, Miliahi, en pulaar, Neem, Nivaquine en serer, Goo,Guy en bambara, Tubabu tombohô,
Tubabu tohoro, en mandingue ou encore Dongoyaro, en haoussa et Neem en moré (maure).
C'est un insecticide très puissant et depuis des siècles, il est utilisé comme insecticide naturel pour protéger les cultures et les greniers. Toutes les parties peuvent être utilisées, mais ce sont les graines qui contiennent la plus grande teneur an substances actives (l'azadirachtine étant la principale). Les produits extraits des graines du neem se sont avérés efficaces contre plus de 200 espèces d’insecte
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Fabrication de l’insecticide avec les graines
Poudre d’amande de neem
1. Cueillez ou ramassez des fruits mûrs (de couleur jaune) et enlever la pulpe. Ne jetez pas la pulpe : c'est un bon engrais. Vous pouvez aussi ramasser les graines par terre sous les arbres, là où les animaux les laissent après avoir mangé le fruit. Éliminez les graines moisies.
2. Sécher les à l’ombre pendant une semaine. Le produit actif de ces graines est sensible à la lumière du soleil.
3. Décortiquer les fruits pour obtenir les amandes (pilez doucement pour enlever seulement la coque et ne pas casser l'amande) qui doivent être stockées dans un endroit sec et aéré,
4. piler les amandes pour les réduire en poudre (pâte)
Source : INRA Niger
Huile de neem
- Ajouter de l’eau chaude à la poudre d’amandes ; - Presser énergiquement pour séparer l’huile de la pâte ; - Recueillir l’huile qui surnage ; - La pâte libérée de l’huile représente le tourteau qui doit être sécher à l’ombre et
garder dans un endroit sec et aéré.
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Tourteau de neem
Utilisation des produits de neem
Contre les insectes
� Les extraits aqueux à base de poudre d’amande:
- Extrait de neem : mettre 500g de poudre d’amandes dans 9 litres d’eau, laisser macérer pendant 24 heures puis filtrer avec un tissu fin et propre ;
- Eau savonneuse : mettre 3 pincées de 3 doigts de savon de Marseille dans un litre d’eau pendant 24 heures et filtrer,
- Mélanger les deux filtrats dans un pulvérisateur à dos le soir et traiter immédiatement 1000 m² de culture.
� Les extraits aqueux à base de feuille de neem:
Recette 1 :
- Faites bouillir 1 kilo de feuilles de neem vertes dans 5 litres d'eau, jusqu'à ce que la couleur verte des feuilles disparaisse.
- Laissez refroidir la solution toute la nuit. - Le jour suivant, filtrez le mélange à l'aide d'un tissu fin (très fin si vous voulez appliquer
la solution à l'aide d'un vaporisateur) - Appliquez la solution à base de neem à l'aide d'une touffe de feuilles, d'un vaporisateur
ou d'un arrosoir.
Recette 2
- Si le bois de chauffe est rare, et que vous ne voulez pas utiliser du bois pour
chauffer l'eau, vous pouvez prendre de l'eau froide au lieu de la faire bouillir. Dans
ce cas, broyez ou pilez les feuilles de neem avant de les mettre dans l'eau.
NB : Il faut environ 80 kg de feuilles pour un hectare. Cette méthode convient plus pour
les pépinières et les jardins domestiques. Les feuilles de neem sont toujours disponibles,
alors que vous ne pouvez recueillir les graines de neem qu'une période par an. La solution
à base de feuilles demande aussi beaucoup moins de temps de préparation. Mais comme
les graines de neem peuvent être séchées et gardées pour un usage ultérieur, la personne
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prévoyante qui garde les graines, va pouvoir préparer sa solution à base de graines
n'importe quand.
Recommandations d’usage
Il faut que toutes les parties à l'air des plantes soient touchées sur les côtés inférieurs et supérieurs : la mouche blanche par exemple pond en dessous des feuilles. Faites le traitement le soir après l'arrosage, car l'efficacité diminue avec le soleil. De manière générale, 2 applications par semaine sont conseillées dans les zones fortement infestées. Autrement on peut se contenter de traiter à des intervalles de 7-10 à jours. La bouillie de neem étant très amère, il est préférable d'arrêter le traitement 3-4 jours avant la récolte. (Association Sahel People Service).
Contre les nématodes :
- Epandre 400 g/m² de poudre ou de tourteau ou 500 g/m² de brisures de feuilles ; - Incorporer les au sol à l’aide d’une houe ; - Arroser tous les 4 jours pendant 14 semaines pour permettre leur décomposition et
réduire éventuellement leur phytotoxicité ; - Repiquer ensuite les plants après une irrigation adéquate.
4.1.2. Autres biopesticides
Utilisation de solution d’ail (effet répulsif)
Utilisation de solution de piment (effet répulsif)
Utilisation du mélange d'ail et de piment (insecticide)
- utiliser 20 bulbes d'ail, 20 g de piment ;
- Hacher 100 g d’ail en petits morceaux; - Les mélanger avec 30 g d’huile minérale et d’eau
savonneuse; - Filtrer le mélange à travers un morceau de tissu; - Pulvériser le filtrat sur les plantes attaquées à
raison d’une part du produit pour deux parts d’eau.
- mettre une tasse de piment frais broyé (écrasé) ou 1/4 de tasse de piment sec dans 2 litres d'eau ;
- laisser reposer la solution pendant 24 heures ; - filtrer la solution et y ajouter du savon ; - pulvériser sur les plantes (le produit est efficace
contre les insectes).
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- hacher l'ail et le piment en fins morceaux ; - mélanger l'ail et le piment dans 4 litres d'eau chaude ; - ajouter un petit morceau de savon ; - pulvériser la solution sans la diluer sur les plantes.
Utilisation cendre de bois
Il existe deux façons d'utiliser la cendre sous forme de poudre ou délayée dans l'eau.
a) Utilisation de la forme poudre :
- mélanger soigneusement 1 kg de cendre avec 12 cuillérées de pétrole ;
- effectuer deux poudrages par semaine (les matins).
b) Utilisation de la solution à base de la
cendre de bois:
- mélanger soigneusement ½ tasse de cendre, ½ tasse de chaux et 4 litres d'eau, laisser reposer, puis filtrer ;
- ajouter à chaque litre de liquide obtenu une tasse de lait; - Diluer 3 fois avec de l’eau; - Pulvériser la bouillie obtenue sur le coton.
Utilisation de pièges pour attraper les mouches.
Exemple de préparation d'une solution pour un
piège à mouche avec appât
• enlever la peau ou la pulpe d'une orange ou d'un concombre;
• ajouter 100 ml d'urine ; • mélanger le tout dans 1/2litre d'eau ; • laisser reposer le mélange une nuit ; • diluer le mélange dans 15 litres d'eau ; • utiliser ce mélange pour le piège à
mouche illustré ci-contre.
Utilisation du Corossolier (Annona spp.)
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Les principes actifs insecticides sont contenus dans les fruits, les graines, les feuilles et les
racines.
Préparation de la solution à partir des graines de
corossolier :
- les graines sont moulues ;
- la poudre obtenue est diluée dans l'eau avant
d'être pulvérisée sur les plantes attaquées par
les pucerons.
Utiliser des solutions de tomate (effet répulsif)
• Faire bouillir des tiges et des feuilles de tomate (mettre 1 kg de feuilles hachées dans
2 litres d'eau).
• Laisser refroidir, filtrer et pulvériser la solution sur les plantes pour repousser les
pucerons
Les bio-pesticides homologués par le CSP et utilisés au Sénégal
Seuls deux bio-pesticides sont homologués par le CSP:
� Suneem 1% EC produit par Senchim
� Green muscle par le Fondation Agir
Conclusion :
De nombreuses méthodes naturelles de lutte contre les ennemis des cultures sont conçues et
développées. Elles visent la réduction de l'utilisation des pesticides chimiques de synthèse
pour le contrôle des ennemis des cultures. La plupart de ces techniques de contrôle citées
sont accessibles aux communautés locales. Leur emploi pourrait connaître un essor important
dans l'avenir si les paysans, chercheurs et vulgarisateurs agricoles renforçaient leur
collaboration.
Bibliographie
• Food and Agriculture Organization of the United Nations (FAO), 1993, valorisons la
diversité de la nature, savoirs traditionnels et biodiversité,
http://www.fao.org/docrep/004/V1430F/V1430F03.htm#ch2
• Institut National de la Recherche Agronomique au Niger (INRAN). Guide pratique
d’utilisation du Neem contre les nématodes et les insectes ravageurs des cultures
maraichères ;
• THIAM Abou, éléments pour la lutte intégrée contre les ennemies des cultures en
Afrique Soudano-Sahélien ;
• VALLET Christiane 2006. Neem : un « nsecticide » Naturel ; petit guide pratique , 8 p.