rapport d'évaluation de l'université d'angers (2008) · vii - la formation...

40
Section des établissements janvier 2008 Rapport d'évaluation de l'Université d'Angers

Upload: others

Post on 25-Jun-2020

0 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

Page 1: Rapport d'évaluation de l'Université d'Angers (2008) · VII - La formation continue 14 ... 1968 : naissance du collège juridique universitaire 1970 : naissance du collège littéraire

Section des établissements

janvier 2008

Rapport d'évaluation de l'Universitéd'Angers

Page 2: Rapport d'évaluation de l'Université d'Angers (2008) · VII - La formation continue 14 ... 1968 : naissance du collège juridique universitaire 1970 : naissance du collège littéraire

Section des établissements

Le Directeur

Michel Cormier

janvier 2008

Rapport d'évaluation de l'Universitéd'Angers

Page 3: Rapport d'évaluation de l'Université d'Angers (2008) · VII - La formation continue 14 ... 1968 : naissance du collège juridique universitaire 1970 : naissance du collège littéraire

2

Page 4: Rapport d'évaluation de l'Université d'Angers (2008) · VII - La formation continue 14 ... 1968 : naissance du collège juridique universitaire 1970 : naissance du collège littéraire

Sommaire

Introduction 5

I - Les composantes 6

1 Les personnels 6

2 La formation 6

3 La population étudiante 7

4 La recherche 7

La stratégie en matière de recherche 9

I - La politique d'établissement 9

1 La gestion et la valorisation de la recherche 9

2 Les crédits mutualisés 9

3 Les contrats 9

4 Les recrutements et les redéploiements de postes 9

II - La structuration de la recherche 10

1 Le pôle Biologie et santé 10

2 Le Pôle Végétal 10

3 Le Pôle Matériaux 10

4 Le Pôle Math/STIC 10

5 Le Pôle Sciences humaines et Sciences sociales 11

La stratégie en matière de formation 13

I - Carte des formations 13

II - Orientation active 13

III - Les formations professionnelles 13

IV - L'insertion professionnelle 14

V - La formation doctorale 14

VI - La qualité des formations 14

VII - La formation continue 14

La stratégie en matière de vie étudiante 17

I - Le soutien des étudiants 17

II - Politique de services numériques à destination des étudiants 17

III - Politique documentaire 18

3janvier 2008

Page 5: Rapport d'évaluation de l'Université d'Angers (2008) · VII - La formation continue 14 ... 1968 : naissance du collège juridique universitaire 1970 : naissance du collège littéraire

IV - Politique de soutien social et médical 18

V - Vie culturelle 18

VI - Le sentiment d'appartenance à l'université 19

La stratégie en matière de relations internationales 21

La stratégie en matière de relations extérieures 23

I - La politique de site 23

II - Les relations avec les collectivités 23

Le gouvernement et la gestion 25

I - La gouvernance 25

II - La politique des ressources humaines 25

III - Gestion des systèmes d'information et du patrimoine 26

1 Le Centre de ressources informatiques - CRI 26

2 Le Système d'information global - SIG 26

3 La Communication 27

4 Le Patrimoine 27

5 La Politique financière 27

Conclusions 29

I - Le consensus 29

II - Un pouvoir central qui se professionnalise 29

III - Le soutien confirmé des collectivités locales 29

IV - Le PRES 29

V - Le réseau 30

VI - La Recherche 30

VII - Points forts 30

VIII - Points faibles 30

IX - Recommandations 30

Liste des sigles 31

Réponse du président 35

Organisation de l'évaluation 39

4

Page 6: Rapport d'évaluation de l'Université d'Angers (2008) · VII - La formation continue 14 ... 1968 : naissance du collège juridique universitaire 1970 : naissance du collège littéraire

5

Introduction Chef-lieu du département de Maine et Loire, la ville d’Angers (située à 45 minutes de Nantes et à 2h30 de Paris) est la deuxième unité urbaine de la région des Pays de la Loire après Nantes. Elle s’étend sur 4 600 hectares et compte 157 255 habitants (avec agglomération : 260 000 habitants). On y dénombre environ 30 000 étudiants (ce qui représente 17,63% de la population, Angers se place ainsi au 17ème rang des villes étudiantes) répartis dans plusieurs établissements dont les principaux sont :

- L’Université d’état d’Angers : 17 781 étudiants à la rentrée 2006 en formations diplômantes.

- L’Université catholique de l’Ouest (UCO): environ 8 600 étudiants.

Fondée au Moyen-âge, l’Université d’Angers a été l’une des places fortes de l’histoire de l’université française. En 1080, l’université appelée alors Ecole d’Angers, a déjà une grande renommée à travers le royaume de France. Le nom d’université lui est donné en 1356. En 1364, Charles V crée l’université « Droit, médecine et théologie » qui va attirer plus de 1 000 étudiants au milieu du XVème siècle, lorsque s’ouvre la faculté des Arts. Abolie par la Révolution, ce n’est qu’en 1958 que sa renaissance va s’amorcer.

Quelques dates :

1958 : création du Centre scientifique universitaire

1965 : l’école de Médecine devient la faculté de Médecine et de pharmacie

1966 : création de l’IUT

1968 : naissance du collège juridique universitaire

1970 : naissance du collège littéraire universitaire

1971 : mise en place de l’université en application de la loi Faure

1991 : création de l’ISTIA (Institut des sciences et techniques de l’ingénieur d’Angers)

1992 : création de l’ESTHUA (Etudes supérieures de tourisme et d’hôtellerie de l’université d’Angers)

2007 : l’ISTIA se transforme en école publique d’ingénieurs

Dans sa forme actuelle, l’Université d’Angers (UA) est un établissement « pluridisciplinaire avec santé » situé au cœur de la région des Pays de la Loire sur plusieurs sites : Angers (trois campus : Belle Beille, Saint Serge et Santé), une antenne à Cholet (54 215 habitants) et un site à Saumur (29 916 habitants). Ses locaux représentent une surface totale de 136 000 m2. L’université a bénéficié de constructions importantes, financées de façon significative par les collectivités locales. Elle est la seconde université publique de la région après celle de Nantes.

Page 7: Rapport d'évaluation de l'Université d'Angers (2008) · VII - La formation continue 14 ... 1968 : naissance du collège juridique universitaire 1970 : naissance du collège littéraire

6

I- Les composantes

L’Université d’Angers développe ses activités de formation et de recherche au sein de huit composantes :

- 5 UFR : Droit, économie et gestion (2 815 étudiants) ; Lettres, langues et sciences humaines (4 967 étudiants) ; Sciences (2 355 étudiants) ; Sciences médicales (2 609 étudiants) ; Sciences pharmaceutiques et ingénierie de la santé (922 étudiants) ;

- 1 département : Institut de maintenance immobilière et sécurité (IMIS) / Etudes supérieures de tourisme et hôtellerie de l’Université d’Angers (1 854 étudiants) ;

- Une école d’ingénieurs (depuis la rentrée 2007) : Institut des sciences et techniques de l’ingénieur d’Angers (539 étudiants) ;

Un Institut universitaire de technologie : l’IUT d’Angers-Cholet (1 348 étudiants).

1 Les personnels1

En 2004-2005, l’université disposait de 572 emplois d’enseignants-chercheurs et assimilés, 137 emplois d’enseignants du second degré et 116 emplois d’enseignants non permanents.

Le pourcentage d’enseignants-chercheurs est de 69,3%, il se situe dans la moyenne nationale (70,6%) des universités de même typologie.

En 2005, l’université comptait 439 BIATOSS, dont 244 (55,6%) dans des fonctions techniques et 195 dans des fonctions administratives. Ces personnels se répartissaient de la manière suivante : 96 en catégorie A (21,9%), 116 en catégorie B (26, 4%) et 227 en catégorie C (51,7%) alors que les moyennes nationales sont respectivement : 20,6% ; 24,2% ; 55,2%.

2 -La formation

Dans le cadre du LMD, l’Université d’Angers a intégré son offre de formation dans 5 domaines :

- Droit (2 mentions de licence générale, 3 mentions de master avec 2 spécialités recherche et 3 spécialités pro) ;

- Economie et gestion (3 mentions de licence générale, 1 licence professionnelle, 6 mentions de master avec 1 spécialité recherche et 15 spécialités pro) ;

- Sciences humaines et sociales (3 mentions de licence générale, 2 licences professionnelles, 5 mentions de master avec 2 spécialités recherche et 13 spécialités pro) ;

- Lettres et langues (3 mentions de licence générale avec 6 spécialités, 3 mentions de master avec 2 spécialités recherche et 4 spécialités pro)

- Sciences, technologie et santé (7 mentions de licence générale, 34 licences professionnelles, 9 mentions de master avec 9 spécialités recherche et 22 spécialités pro)

L’IUT délivre 6 Diplômes universitaires de technologie (DUT) :

- DUT Génie biologique

- DUT Génie électrique et informatique industrielle

- DUT Techniques de commercialisation

- DUT Gestion des entreprises et des administrations

- DUT Génie mécanique et productique

- DUT Carrières sociales (septembre 2007)

L’ISTIA propose des formations d’ingénieurs (cycle de 5 ans) en :

- Automatique et génie informatique

- Qualité et sûreté de fonctionnement

1 Référence : MNESER – DEPP, mai 2006, version 2

Page 8: Rapport d'évaluation de l'Université d'Angers (2008) · VII - La formation continue 14 ... 1968 : naissance du collège juridique universitaire 1970 : naissance du collège littéraire

7

On note que 10 licences professionnelles sont portées par l’IUT d’Angers-Cholet, 14 par la composante IMIS-ESTHUA et 1 par l’ISTIA.

L’offre de formation révèle un grand nombre de filières professionnelles. Au sein du RUOA (Réseau des universités de l’Ouest Atlantique), l’Université d’Angers est l’établissement qui propose le plus de licences professionnelles.

L’une des caractéristiques de l’offre de formation réside dans la faiblesse du lien formation-recherche. On observe un contraste très marqué entre d’une part, quelques filières de formation pouvant s’appuyer sur d’importantes activités de recherche, mais qui affichent des effectifs étudiants peu nombreux et en diminution, et d’autre part de nombreuses filières (notamment en premier cycle) avec de fortes populations d’étudiants mais déconnectées de la recherche. L’un des objectifs de la nouvelle direction de l’université est de faire évoluer son offre de formation en l’articulant davantage sur les points forts de sa recherche.

3 La population étudiante

Après avoir régulièrement augmenté, les effectifs d’étudiants ont subi une baisse entre 1996 et 2002 pour connaître ensuite une stabilisation, faisant place maintenant à une certaine reprise : 17 781 étudiants (27,8% de boursiers pour 24,9% à l’échelle nationale) à la rentrée 2006 avec un flux d’entrée annuel de l’ordre de 3 500, dont environ 3 000 néo-bacheliers (76,4% de bacheliers généraux contre 73,8% au niveau national). Le site de Cholet accueille 641 étudiants et celui de Saumur 325.

En 2004-2005, sur une population totale de 16 581 étudiants, on en comptait 63,5% en cycle L, 32,5% en cycle M, et 2,2% en D (les moyennes nationales étant respectivement de 64,6% ; 32% ; et 3,4%). En 2006/2007, 1 620 étudiants sont inscrits en master professionnel contre 182 en master recherche.

En 2006-2007, on compte 1 931 étudiants étrangers avec 105 nationalités représentées (43,03% du continent africain, 30,76% du continent asiatique, 20% du continent européen).

On observe une concentration forte des primo entrants dans certaines filières professionnelles, tandis que d’autres plus généralistes mais tout aussi importantes sont en crise d’effectifs. Cette évolution structurelle des filières généralistes est inquiétante, elle résulte en partie du choix fait par l’université en faveur d’un fort développement des filières professionnelles.

4 La recherche

L’effort de l’université en matière de recherche n’a vraiment démarré que dans les années 90. Aujourd’hui, elle se structure autour de trois pôles déjà bien reconnus (Biologie et santé ; Végétal ; Matériaux) alors que deux autres pôles sont en voie de constitution (Math/STIC et Sciences humaines et sciences sociales).

Le potentiel de recherche de l’Université d’Angers est réparti dans 34 unités dont 6 unités mixtes de recherche (UMR) associées au CNRS, 4 unités associées à l’INSERM, 5 unités associées à l’INRA et 19 Equipes d’accueil (EA). Par ailleurs, deux équipes sont reconnues et soutenues par l’université.

Sur l’ensemble des 407 enseignants-chercheurs et chercheurs déclarés dans ces unités, 185 (45%) effectuent leur recherche dans des unités en partenariat avec un EPST (moyenne nationale2 : 64%) et parmi eux (374), 70% publient (moyenne nationale : 74%) et 15% (moyenne nationale : 21%) bénéficient de la Prime d’encadrement doctoral et de recherche (PEDR).

Les études doctorales s’effectuent dans une Ecole doctorale (ED 363) pluridisciplinaire en partenariat avec l'INRA (Institut national de la recherche agronomique), l'INH (Institut national d'horticulture) et l'ESSCA (Ecole supérieure des sciences commerciales d'Angers). En 2005, elle comptait 419 doctorants, dont 70% n’étaient pas issus d’une formation dispensée par l’Université d’Angers. Ces doctorants bénéficient de l’encadrement de 292 titulaires d’une HDR. La même année 67 thèses ont été soutenues (dont 5 thèses en cotutelle pour un nombre global de 49 thèses préparées en cotutelle).

2 Moyenne nationale pour les établissements de même typologie. Source : DGES, Campagne Emplois 2007

Page 9: Rapport d'évaluation de l'Université d'Angers (2008) · VII - La formation continue 14 ... 1968 : naissance du collège juridique universitaire 1970 : naissance du collège littéraire

8

Page 10: Rapport d'évaluation de l'Université d'Angers (2008) · VII - La formation continue 14 ... 1968 : naissance du collège juridique universitaire 1970 : naissance du collège littéraire

9

La stratégie en matière de recherche I- La politique d’établissement

1 La gestion et la valorisation de la recherche

A côté de l’exercice des missions qui lui sont dévolues par la loi, le Conseil scientifique (CS) d’établissement n’a pas consacré suffisamment de débats dans les dernières années à la définition de la politique de recherche.

La gestion administrative de la recherche est assurée par la Division de la recherche, de la formation doctorale et de la valorisation qui rassemble une quinzaine de personnes. Cette division se structure en différents services : la cellule Europe, la cellule de la Valorisation de la recherche, l’école doctorale d’Angers.

Comme annoncé par l’UA dans son précédent projet d’établissement 2004-2007, un SAIC a été créé et est opérationnel depuis début 2005. Ce service fonctionne en collaboration avec la cellule de la Valorisation de la recherche.

2 Les crédits mutualisés

L’université prélève 7 % sur les crédits scientifiques au titre du BQR, ce qui représente une très faible recette (66 k€) - dont 40% ont été redistribués essentiellement à des équipes non reconnues et 60% aux services communs - ne permettant pas d’impulser une politique scientifique forte. A cela s’ajoutent des prélèvements sur les contrats dont le montant n’a pas été communiqué.

La nouvelle équipe de direction a décidé de porter à 12% le taux de prélèvement de BQR afin de se donner plus de marge de manœuvre.

3 Les contrats

La mise en place du SAIC a dynamisé la politique des contrats et de valorisation de la recherche dont le volume des recettes a augmenté.

- Dans le cadre du 6ème PCRDT, sur les 36 projets déposés, 15 ont été retenus, représentant un financement pour l’université de 1,9 M€.

- On est passé de 20 contrats industriels traités en 2001 à plus de 60 en 2006. En 2005, ces contrats ont représenté une recette de 840,3 k€.

- Pour les appels d’offres 2005-2006 de l’ANR, 15 projets ont été acceptés, dont 8 coordonnés par l’Université d’Angers. Ces projets, dont l’exécution peut s’étaler sur trois ans, représentent une recette de 1,65 M€.

- En 2005, la dotation pour les équipements mi-lourds en provenance des collectivités territoriales s’élève à 511 k€.

Actuellement, l’UA possède un portefeuille de 18 brevets.

Trois entreprises ont été créées avec l’appui de la Technopôle angevine.

4 Les recrutements et les redéploiements de postes

Les indicateurs concernant les recrutements et les redéploiements de postes n’ont pas été remplis par l’UA. Dès lors, il ne nous a pas été possible de porter un jugement sur sa stratégie dans ce domaine.

Page 11: Rapport d'évaluation de l'Université d'Angers (2008) · VII - La formation continue 14 ... 1968 : naissance du collège juridique universitaire 1970 : naissance du collège littéraire

10

II- La structuration de la recherche

La région des Pays de la Loire compte six pôles de compétitivité parmi les 67 validés par le CIADT du 12 juillet 2005 : Végépolys, Atlantic Biothérapies, Enfant, Génie civil de l’Ouest, Automobiles haut de gamme, Ensembles métalliques et composites complexes (EMC2). Deux d’entre eux ont été retenus comme « pôles de compétitivité à vocation mondiale » : Végépolys et Ensembles métalliques et composites complexes.

Conformément aux dernières recommandations du CNE (rapport 2003), l’UA a fait évoluer la structuration de son potentiel de recherche. Trois pôles forts sont actuellement bien reconnus : le pôle Biologie et santé, le pôle Végétal et le pôle Matériaux, qui ont des liens forts avec les pôles de compétitivité. Deux autres pôles sont en voie de constitution.

1 Le pôle Biologie et santé

Ce pôle constitué de 4 unités associées à l’INSERM, 1 UMR associée au CNRS et à l’INSERM, 6 Equipes d’accueil (EA) et 3 services communs, est assurément un des points forts de la recherche de l’UA. Il est fortement soutenu par les collectivités territoriales.

Cet ensemble, à l’exception d’une EA, a été regroupé dans un Institut fédératif de recherche en santé, Interactions cellulaires et thérapeutiques l’IFR 132, qui est demandé en renouvellement dans le contrat 2008-2011.

La politique de l’IFR 132 a été très positive impulsant de très bonnes collaborations avec des laboratoires de Paris et Nantes. Il est prévu dans le cadre du CPER la construction d’un bâtiment (IRIS) permettant de regrouper une grande partie de ses laboratoires, les laboratoires restants devant occuper les locaux libérés après réhabilitation. L’ensemble des laboratoires de l’IFR 132 seront alors dans des bâtiments proches qui abriteront également les services communs, étendant ainsi la possibilité de mutualisation des moyens.

Une politique d’équipements mi-lourds a été engagée et a été fortement soutenue par les collectivités territoriales (plus de 850 k€ pour les laboratoires et 200 k€ pour les services communs de 2004 à 2007). Dans ce cadre l’Université d’Angers a développé une politique d’accueil de nouvelles équipes et de chercheurs.

L’IFR 132 est fortement impliqué dans des dispositifs régionaux et interrégionaux de plates-formes en réseau et de programmes de recherche (Ouest génopôle, Pôle atlantic biothérapies, Canceropôle Grand Ouest, Direction interrégionale de la recherche clinique). L’IFR développe une politique de partenariat et de contrats avec un grand nombre d’organismes (contrats européens, ANR, diverses fondations de santé, …). 8 brevets font l’objet de licence et 7 sont en cours de négociation ou en phase de maturation.

2 Le Pôle Végétal

Ce pôle, constitué de 4 UMR associées à l’INRA, de l’UMR 105 Ministère de l’agriculture Université d’Angers « Paysages et biodiversités » et de 2 EA, est bien structuré et n’a pas connu d’évolution majeure au cours du présent contrat quadriennal. Une des EA a été reconnue par l’INRA avec le statut d’Unité sous contrat (USC). Toutes les unités labellisées par l’INRA sont renouvelées, et sont en partenariat avec l’INH. Cependant, l’UMR 105 MA-UA (13 enseignants-chercheurs dont 5 HDR et 14 doctorants) a été délabellisée, elle fonctionne grâce à un PPF président. Elle fait l’objet pour 2008-2011 d’une demande d’équipe d’accueil. Le contrat 2004-2007 indiquait la volonté de l’UA d’intégrer dans les thématiques de ce pôle une composante Environnement. Le bilan présenté n’indique pas que cette volonté ait abouti.

Les unités de ce pôle sont particulièrement impliquées dans le pôle de compétitivité à vocation mondiale Végépolys. Dans le cadre du CPER 2007-2013, soutenue par les collectivités locales et Végépolys, l’Université demande la création d’un IFR ainsi qu’un regroupement géographique des laboratoires et des plates-formes techniques.

3 Le pôle Matériaux

L’origine de ce pôle est un rapprochement entre une UMR de Physique et une UMR de Chimie. Cette dernière s’est construite à partir d’équipes de l’Université d’Angers et d’équipes venues d’Orsay après un passage difficile par Nantes (UMR - IMMO - qui a fusionné en 2004 avec 1 FRE – CIMI – pour constituer 1 UMR : CIMMA). Elle comporte un nombre important de personnels du CNRS duquel elle reçoit un fort soutien. Pour 2004-2007 un PPF de soutien à un service commun de Spectrométrie a accompagné cette UMR. Pour 2008-2011, l’UMR de Chimie a été reconduite et la demande de PPF renouvelée.

Page 12: Rapport d'évaluation de l'Université d'Angers (2008) · VII - La formation continue 14 ... 1968 : naissance du collège juridique universitaire 1970 : naissance du collège littéraire

11

L’UMR de Physique connaît des problèmes, elle est mise sous le statut FRE jusqu’en 2010.

Il n’y a pas eu de fortes collaborations entre ces deux unités et l’université tente d’y remédier. Cependant, ces collaborations ne semblent pas simples à mettre en œuvre et actuellement il est envisagé de regrouper l’UMR Chimie et certaines équipes de l’UMR-FRE Physique sur un projet qui serait soutenu par la Région. Cette solution serait une bonne issue pour conforter la situation de ce pôle.

4 Le pôle Math/STIC

L’UMR CNRS 6093 de Mathématiques est renouvelée pour 2008-2011. Au cours du contrat 2004-2007 cette équipe s’est associée à une unité de Nantes pour constituer une Fédération de recherche.

L’UA a comme projet d’inciter l’UMR 6093 à élargir ses thèmes vers les mathématiques appliquées (Probabilités et statistiques) et à étendre la Fédération à des équipes de l’Université du Mans.

En automatique et informatique, l’UA présentait en 2004 une FRE « Systèmes Automatisés » (réexamen 2006) et 2 EA. La FRE a été délabellisée et transformée en EA. La reconnaissance de ces trois unités est redemandée, pour 2 d’entre elles en EA et la troisième (système informatisé) vise une association avec le CNRS. L’université rencontre des difficultés à réorganiser la recherche en automatique et informatique.

L’émergence du pôle Math/STIC (une UMR bien structurée et des équipes dont les thématiques et les activités paraissent éloignées de celles de l’UMR de Mathématiques) semble problématique. Le PPF demandé pour renforcer les liens scientifiques et préfigurer les évolutions pourrait aider à clarifier la situation.

5 Le pôle Sciences humaines et Sciences sociales

Ce domaine, difficile à regrouper, est constitué d’une UMR de Géographie en rattachement principal à Rennes 2, de cinq EA en Lettres et sciences humaines, de quatre EA en Sciences sociales.

Il existe un PPF (Confluences) qui a pour objet de structurer les laboratoires de Sciences humaines (séminaires communs, accès aux publications de Rennes et Angers), toutefois, les effets attendus ne sont pas encore très visibles.

Une EA (en Histoire) est reconnue comme UMR par le CNRS. Cette UMR comme l’UMR de Géographie sont demandées en renouvellement pour 2008-2011.

L’université, dans son projet d’établissement, annonce le regroupement de deux EA en Economie/Gestion avec une équipe de l’INH et la fusion de deux EA de Sciences juridiques, et de deux équipes de Langues. Elle demande également le renouvellement de l’EA de Psychologie.

L’UA a conscience que des efforts importants doivent être menés dans ce domaine, mais il est prématuré et difficile de savoir si les décisions annoncées seront suffisantes et pertinentes (si elles permettront à ces équipes d’être actrices du potentiel recherche de l’Université d’Angers) ou s’il conviendra de chercher d’autres formes d’alliances.

La création d’une Maison des sciences de l’homme (MSH) permettrait de fédérer les forces dans ce domaine.

L’UA s’est appuyée sur les domaines de recherche qui constituent ses points forts et continue de jouer un rôle fédérateur en intégrant, outre des personnels de l’INRA et de l’INH, des personnels de l’UCO et d’écoles d’ingénieurs d’Angers à statut public ou privé. Elle a su en Santé et en Chimie attirer des équipes extérieures à Angers qui lui ont permis de renforcer son potentiel de recherche. L’intention de l’UA de constituer un Comité d’orientation stratégique est une bonne initiative à mettre rapidement en œuvre. Ce comité devrait avoir comme mission l’évaluation de la stratégie de recherche de l’établissement (constitution de pôles, soutien des équipes en émergence sur crédits mutualisés, …). De même le fait d’avoir construit une liste assez importante d’indicateurs de la recherche est en soi positif et l’UA doit réfléchir à la façon dont ces indicateurs peuvent servir à définir et/ou infléchir sa politique scientifique.

Le soutien particulièrement important des collectivités locales à la recherche de l’UA doit être un facteur d’exigence sur la qualité de sa recherche.

Page 13: Rapport d'évaluation de l'Université d'Angers (2008) · VII - La formation continue 14 ... 1968 : naissance du collège juridique universitaire 1970 : naissance du collège littéraire

12

Page 14: Rapport d'évaluation de l'Université d'Angers (2008) · VII - La formation continue 14 ... 1968 : naissance du collège juridique universitaire 1970 : naissance du collège littéraire

13

La stratégie en matière de formation I - Carte des formations

Comme dans la majorité des universités, l’inscription de l’offre de formation dans le cadre du LMD ne s’est pas accompagnée d’une restructuration importante de cette offre. La nouvelle offre a été élaborée dans les composantes sans un cadrage de la direction de l’université, ce qui lui donne un caractère non homogène et diffus (360 diplômes délivrés). Une véritable politique de l’université est à créer dans ce domaine.

L’une des caractéristiques principales de l’offre de formation réside dans l’importance des filières professionnelles au niveau master : on dénombre en effet 56 spécialités de master « pro » pour 17 spécialités de master « recherche ».

Cette situation correspond à un choix de l’université remontant à sa création. Il s’agissait alors pour cette nouvelle université de se positionner dans un environnement dominé par l’enseignement supérieur privé, historiquement très bien implanté dans la région. En outre, il convenait de tenir compte des grands voisins que sont les universités de Nantes et Rennes, aussi la bonne stratégie pour l’UA était de se différencier.

Cette prédominance des masters « pro » est présentée comme un élément d’attractivité de l’université, mais on peut se demander si cela est aussi réel qu’annoncé, dans la mesure où l’on constate que 20 % des entrants en quatrième année à l’UA proviennent d’un autre établissement, alors que la moyenne nationale est de 22%.

On ne reviendra pas sur cette orientation, mais l’université devrait maintenant réexaminer sa stratégie en la matière, en intégrant les demandes du monde socioéconomique et en considérant son environnement en matière d’enseignement supérieur.

On observe des disparités d’encadrement importantes aussi bien entre UFR qu’à l’intérieur d’une même UFR. L’université n’est pas entièrement responsable de ces disparités, qui proviennent essentiellement des demandes étudiantes dont on connaît les tendances lourdes. Toutefois une régulation s’impose, des redéploiements de postes sont nécessaires, seule une politique énergique de l’établissement pourra les mener à bien.

II - Orientation active

Les pratiques d’orientation active des bacheliers sont surtout développées en Sciences et en Pharmacie ; des voies de rattrapage sont également mises en place pour les étudiants refusés au concours du Premier cycle des études médicales (PCEM).

De façon plus générale, on note que l’université s’est engagée dans une démarche d’information auprès des lycéens et de leurs enseignants, en collaboration avec le rectorat. Un accord cadre, sous la houlette du recteur, précise les modalités de liaison entre les lycées et les trois universités de la région (Nantes, Le Mans, Angers). Dans le cadre de la promotion de l’égalité des chances, un projet de l’université a été retenu et abondé par le ministère.

Les taux de réussite aux examens sont conformes aux moyennes nationales.

III - Les formations professionnelles

On a déjà signalé ci-dessus la part extrêmement importante des formations professionnelles dans l’offre de formation de l’UA. La participation des intervenants issus des branches professionnelles dans ces filières est importante et la maîtrise des heures complémentaires est un problème récurrent, bien qu’il ne soit ni spécifique, ni particulièrement aigu à Angers. Dans ce contexte, la présidence devrait harmoniser les services des enseignants « PAST » : 6 postes à l’IUT, mais 39 pour le reste de l’université.

L’université doit se pencher sur la situation du site de Cholet dont les ressources et les effectifs sont insuffisants pour lui permettre d’être un véritable acteur du développement local.

Page 15: Rapport d'évaluation de l'Université d'Angers (2008) · VII - La formation continue 14 ... 1968 : naissance du collège juridique universitaire 1970 : naissance du collège littéraire

14

IV- L’insertion professionnelle

La connaissance des niveaux d’insertion ou de poursuite d’études existe dans la plupart des composantes, mais les statistiques fournies (très nombreuses) ne sont que globales. Dans l’ensemble, on constate que l’insertion professionnelle des étudiants angevins est quasiment identique à celle observée au plan national. Cependant, il serait nécessaire de professionnaliser les enquêtes. L’université doit mettre en place un véritable observatoire de l’insertion, elle pourrait le faire en collaboration avec ses partenaires de Nantes et du Mans dans le cadre du PRES en cours de concrétisation.

V- La formation doctorale

Les indicateurs du ministère montrent que la proportion d’allocataires 1997-2002 ayant soutenu leur thèse (observation février 2006) est de 78,4% en sciences, mais seulement de 41,7% dans les autres disciplines. Toutefois, le bilan des thèses soutenues montre une progression de leur nombre de 2003 à 2004 et ce pratiquement dans l’ensemble des directions scientifiques.

On compte 420 doctorants pour 68 thèses soutenues en 2006, contre 36 en 2000, avec une durée moyenne de préparation de thèse correcte. Les cotutelles de thèses sont fréquentes, principalement avec des universités d’Europe de l’Est ou du Maghreb. L’Ecole doctorale est transdisciplinaire, ce qui implique des formations transverses et un « Forum des doctorants ». Il existe un annuaire unique des docteurs.

On observe un rapprochement effectif avec les écoles doctorales de l’Université du Mans, pas avec celles de Nantes.

VI- La qualité des formations

D’une manière générale, il n’y a pas de politique d’établissement dans le domaine du contrôle de la qualité des activités d’enseignement. Toutefois, quelques actions ont été mises en place par des composantes, des évaluations systématiques fonctionnent de façon efficace dans l’UFR Sciences médicales et à l’ISTIA. Les pratiques d’évaluation sont clairement précisées dans les documentations distribuées par ces UFR, et ne semblent pas donner lieu à des problèmes d’interprétation.

Les résultats de ces évaluations donnent lieu à des actions correctives. Etre classée dans la première moitié à l’ENC (Examens nationaux classants) est une autre forme d’évaluation choisie par le secteur médecine.

En 2007, un document « Qu’a apporté l’évaluation des formations en sept ans ? », élaboré à partir des quelques retours de synthèse fournis par les composantes de l’université, a été mis sur le Web interne.

Les pratiques d’évaluation sont à généraliser dans le cadre d’une politique d’établissement.

Plusieurs des responsables rencontrés ont témoigné de l’importance qu’ils accordent à la rédaction des annexes descriptives au diplôme. Cependant, pratiquement tout reste à réaliser pour l’UA en ce domaine.

VII- La formation continue

La formation continue n’apparaît pas comme une priorité pour l’université. Le siège du service (CUFCO) est cantonné dans un local isolé, acheté par l’université sur des reliquats de budgets de fonctionnement. Cette coupure « physique » s’ajoute à un éloignement politique car ce service apparaît coupé des composantes, dont certaines d’entre elles affichent et gèrent directement leurs propres programmes, la médecine en particulier. Le CUFCO développe principalement ses activités de formation continue dans le cadre du DAEU et de DU; la VAE quant à elle est encore peu développée.

Le service fonctionne selon le principe de l’autofinancement ; son directeur ne participe pas aux instances centrales de décision. Cela ne l’empêche pas d’avoir des projets tout à fait intéressants et de mener des actions pour susciter l’adhésion de ses collègues enseignants-chercheurs. A ce titre on peut noter l’aide apportée aux porteurs de projets de formation à distance, l’appui à la constitution de masters transversaux, la volonté de développer des actions de formation dans les laboratoires.

Page 16: Rapport d'évaluation de l'Université d'Angers (2008) · VII - La formation continue 14 ... 1968 : naissance du collège juridique universitaire 1970 : naissance du collège littéraire

15

On notera que c’est dans le domaine de la formation continue que les rapprochements sont le plus avancés entre les trois universités de la région. Ainsi, un catalogue commun de formations courtes et une procédure unique pour ce qui concerne la VAE ont été mis en place.

L’absence d’un CFA interuniversitaire est invoquée pour justifier l’absence de développement de l’apprentissage, mais l’université ne paraît pas avoir eu une action volontariste pour réduire ce handicap.

Page 17: Rapport d'évaluation de l'Université d'Angers (2008) · VII - La formation continue 14 ... 1968 : naissance du collège juridique universitaire 1970 : naissance du collège littéraire

16

Page 18: Rapport d'évaluation de l'Université d'Angers (2008) · VII - La formation continue 14 ... 1968 : naissance du collège juridique universitaire 1970 : naissance du collège littéraire

17

La stratégie en matière de vie étudiante

Les responsables de l’UA ont beaucoup insisté sur l’importance qu’ils accordent à la qualité de la vie de l’étudiant. Les entretiens confirment en effet qu’il s’agit bien d’une préoccupation majeure de l’établissement et d’un de ses points forts.

I- Le soutien des étudiants

Les actions en direction du soutien à la vie étudiante revêtent plusieurs formes :

- des actions de préorientation bien organisées avec les établissements du second degré (environ 100 entretiens organisés pour les Post Bac),

- la volonté d’accompagner les étudiants via différents systèmes de tutorat :

Le tutorat d’accueil : organisé par la vice-présidence étudiant qui recrute et forme les tuteurs, a un bilan positif.

Le tutorat spécifique, pour les étudiants étrangers, cible surtout les étudiants non inscrits dans un programme d’échanges, avec la mise en place d’un point accueil à la rentrée. Il serait souhaitable d’en établir à court terme un bilan.

Le tutorat d’accompagnement destiné à aider en urgence les étudiants en difficultés pédagogiques, rencontre un bilan mitigé en raison d’une erreur reconnue en termes de ciblage : aucun impact n’a été constaté sur les étudiants qui en avaient le plus besoin. L’objectif que s’est fixé le CEVU est de remettre à plat ce système pour le prochain contrat.

D’autres réalisations témoignent du souci d’apporter une aide à la réussite aux étudiants : on peut citer une vraie semestrialisation dans les formations de sciences, de nombreuses aides (tutorat d’accueil ; en PCEM : entretiens en cours d’année pour les étudiants « mal partis », informations sur les passerelles et les équivalences). Il faut également souligner le suivi des stages de « médecine générale », qui, pour certains, motivent les étudiants médecins à se diriger vers cette voie (il existe un déficit de médecins généralistes dans la région). De « bonnes pratiques » pourraient être généralisées, comme le carnet de stage numérique, en médecine par exemple.

On peut ajouter que dans certaines UFR, où la tradition de « professeurs non résidents » demeure encore trop forte (Lettres, Droit), les choses sont en train de changer dans un sens favorable ; cela devrait accroître la mise en place d’équipes pédagogiques stables (on peut souligner l’organisation de réunions d’équipes pédagogiques dans l’UFR Droit dès la fin du mois d’août).

Aucun aménagement ni régime spécifique n’existe pour les étudiants salariés. Le CEVU en a bien conscience et il devrait se pencher sur cette lacune.

Le SUIO implanté sur le campus de Belle Beille se compose de deux espaces : une partie orientation et documentation (trois conseillers qui représentent un ETP) et une partie insertion (deux chargés de mission, 1,7 ETP). De nombreuses actions sont menées : conférences « métiers » au sein des UFR, accueil des primo arrivants, journée de réorientation en PCEM, réunion de prérentrée en pharmacie, réunions des étudiants quelques semaines après la rentrée, etc. Des enquêtes sont conduites sur l’insertion, des groupes de travail, parfois communs avec l’Université du Mans (deux postes financés sur crédits régionaux) aident à analyser l’insertion des diplômés ; toutes ces initiatives et réalisations demanderaient à être intégrées dans un véritable observatoire de la vie étudiante (en projet).

Les liens avec l’extérieur sont nombreux : comité d’expansion, ANPE, missions locales, rectorat, autres universités régionales et attestent d’une volonté d’aider les étudiants à s’insérer dans la vie active.

II- Politique de services numériques à destination des étudiants

L’UA était porteuse d’un projet régional d’université virtuelle (UVPL) avec divers partenaires dont les universités de la région. Dans ce cadre, des dispositifs de formation à distance, de recherche documentaire, ainsi qu’un musée virtuel ont été mis en place. Cela concernait un nombre réduit d’étudiants et assez peu d’enseignants étaient impliqués.

Page 19: Rapport d'évaluation de l'Université d'Angers (2008) · VII - La formation continue 14 ... 1968 : naissance du collège juridique universitaire 1970 : naissance du collège littéraire

18

L’appel d’offres sur les Université numériques en région a changé la situation. Avec l’UNR et le déploiement d’un ENT, l’université a accru son offre de services numériques en commun avec les universités de Nantes et du Maine et la plupart des écoles d’ingénieurs de la région. Un partage des tâches entre les différents partenaires existe. Parallèlement, l’UNR a avancé sur l’aspect connectivité aux services (WiFi, fédération d’identité, …). Cependant l’accord entre les différents partenaires sur le choix du socle de l’ENT (divergences entre Nantes et Angers-Le Mans) n’a pu encore se faire. L’UA semble avoir beaucoup de projets dans ce domaine et le service STIC est assez dynamique. La direction actuelle souhaite soutenir ces créations et prévoit de renforcer le service, qui comporte 8 personnels dont seulement 3 titulaires, par le recrutement d’un ingénieur pédagogique.

Il est recommandé d’assurer un pilotage central serré de ces projets.

III- Politique documentaire

Le Service commun de documentation est actif, dynamique, ouvert sur la ville (horaires d’ouverture de 60 heures par semaine, de 9H à 19H, 6 jours sur 7, et ouverture entre Noël et jour de l’an). L’organisation générale est articulée selon les sites et non selon les composantes. Il y a abandon progressif des revues papier pour des abonnements en ligne (sauf en Lettres et Droit). Enfin, il convient de mettre en avant certaines spécificités du SCD : formation à la recherche documentaire pour les étudiants depuis 2002, existence de fonds spécialisés (Gracq, Bazin, Tournier Burgess, archives du féminisme), participation à la vie culturelle locale (ville, lycées) par des expositions bimensuelles (le conservateur souhaite créer un véritable lieu culturel professionnel : il réserve 1% de son budget, soit 15 000 euros, au développement de cette action, ce qui mérite d’être souligné).

L’université annonce pour bientôt la publication des résultats d’une grande enquête menée auprès de tous les enseignants pour connaître leurs pratiques et leurs besoins dans le domaine documentaire. Une plaquette présentant l’offre SCD en fonction de l’architecture LMD a été réalisée.

En LSHS, l’université participe via le RUOA aux presses universitaires régionales, cependant subsistent les presses universitaires d’Angers qui ne publient que des comptes rendus de colloques et de journées d’études avec une faible diffusion.

IV- Politique de soutien social et médical

En ce qui concerne le soutien social et médical aux étudiants assuré par le Service universitaire de médecine préventive et de promotion de la santé (SUMPPS), les nombreuses conventions qui existent avec les collectivités territoriales placent les étudiants angevins dans une situation plutôt favorable au niveau national, même si seulement un médecin à mi-temps est dédié aux étudiants. Toutefois, les moyens financiers de ce service devraient être augmentés.

Des problèmes de logement demeurent : sur les 3 universités de la région, Angers est la ville où l’on constate le nombre de logements étudiants le plus faible : 6.8% sur Angers contre 10 à 11% sur Le Mans. Le CROUS, avec lequel la collaboration est très satisfaisante, réserve 140 chambres à l’année pour le logement des étudiants étrangers et des moniteurs étudiants sont recrutés (6) pour aider à leur insertion dans la cité. Le Conseil général est également un partenaire financier de la politique du logement étudiant, une résidence universitaire, en projet pour 2008-2009, doit être construite sur Belle Beille.

V- Vie culturelle La vie culturelle apparaît bien développée avec en particulier un espace culturel très bien situé et vivant : salle de spectacles de qualité « professionnelle », très nombreuses manifestations (concerts, théâtre, musique et collaborations avec le théâtre d’Angers).

Page 20: Rapport d'évaluation de l'Université d'Angers (2008) · VII - La formation continue 14 ... 1968 : naissance du collège juridique universitaire 1970 : naissance du collège littéraire

19

VI- Le sentiment d’appartenance à l’université

Les taux de participation aux élections sont conformes aux moyennes nationales. Les élus étudiants sont présents et actifs au sein des conseils. La vice-présidente étudiante (dont la mission apparaît dans le guide de l’étudiant, ce qui est remarquable) participe pleinement au bureau de l’université, au même titre que les autres VP. Il ne semble pas y avoir de difficulté pour que le bureau de l’université se saisisse des problèmes que rencontrent les étudiants. L’université reconnaît l’engagement citoyen étudiant volontaire sous la forme d’une unité d’enseignement libre, qui peut être validée dans la plupart des cursus.

L’impression générale est celle d’une vie étudiante active, avec une forte implication des étudiants dans la vie culturelle et associative de l’établissement. La qualité de la vie étudiante est certainement un facteur important dans le choix d’être étudiant à l’Université d’Angers.

Page 21: Rapport d'évaluation de l'Université d'Angers (2008) · VII - La formation continue 14 ... 1968 : naissance du collège juridique universitaire 1970 : naissance du collège littéraire

20

Page 22: Rapport d'évaluation de l'Université d'Angers (2008) · VII - La formation continue 14 ... 1968 : naissance du collège juridique universitaire 1970 : naissance du collège littéraire

21

La stratégie en matière de relations internationales

Dans ce domaine, l’UA a une position plutôt « timide », dont elle ne paraît pas consciente. L’arrivée d’un nouveau vice-président fonctionnel à cette responsabilité pourrait être susceptible d’améliorer cette situation. La mission de ce nouveau VP est vaste : définition d’objectifs (mais la politique n’est pas affirmée à ce jour), coordination des actions des UFR et amélioration de l’accès aux aides à la mobilité. La mobilité étudiante (ainsi que celle des enseignants) est faible en valeur absolue et relative, et est surtout très dispersée géographiquement. Une politique d’établissement est à mettre en place : définition des pays ou des zones géographiques cibles, pérennité des échanges et adéquation des échanges avec les axes scientifiques de l’université. Le nombre d’établissements partenaires correspond à 36 pays (dispersion énorme), en 2005/2006 la mobilité étudiante ne concerne que 3 % des étudiants.

On peut considérer que dans ce domaine, beaucoup reste à bâtir. Il existe cependant quelques exceptions. Ainsi en médecine, au contraire, une vraie politique de relations internationales est mise en œuvre et la moitié des étudiants effectue un déplacement à l’étranger entre la deuxième et la quatrième année. On note aussi une collaboration forte avec la partie médicale de l’Université d’Ulm.

Au plan des réalisations, il convient de mentionner la cellule Europe (créée au cours du contrat précédent) qui fédère l’ensemble des partenaires angevins et qui a permis d’obtenir des résultats supérieurs aux moyennes nationales, pour ce qui concerne le VIème PCRDT. Cette cellule a d’ailleurs été choisie pour devenir l’opérateur des programmes européens pour la recherche clinique de Grand Ouest.

La tâche du nouveau VP dédié est de mettre en place une véritable politique qui soit autre chose que la somme des politiques (ou des opportunités éminemment variables et temporaires) des composantes. Il faut suggérer fortement à l’université de prendre en compte les choix de coopération internationale des collectivités locales partenaires.

Toutefois, le préalable est que la direction de l’université affiche clairement sa politique en matière de relations internationales, qu’elle fasse connaître ses objectifs et qu’elle donne au VP les moyens de les atteindre.

Page 23: Rapport d'évaluation de l'Université d'Angers (2008) · VII - La formation continue 14 ... 1968 : naissance du collège juridique universitaire 1970 : naissance du collège littéraire

22

Page 24: Rapport d'évaluation de l'Université d'Angers (2008) · VII - La formation continue 14 ... 1968 : naissance du collège juridique universitaire 1970 : naissance du collège littéraire

23

La stratégie en matière de relations extérieures I- La politique de site

Les relations de l’UA avec les autres acteurs locaux de l’enseignement supérieur, de la recherche et des milieux industriels sont souvent évoquées par les interlocuteurs rencontrés au cours de la mission.

En particulier, la mise en place d’un PRES apparaît à la fois comme une heureuse opportunité (« enfin un PRES ») et en même temps comme une construction dont il convient de se méfier (« il faut être prudent »). Dans l’ensemble, cependant, il est certain que globalement l’université en attend beaucoup. Mais les enjeux réels pour l’université sont mal définis et il ne semble pas que cela constitue au niveau de l’établissement une priorité partagée dont le contenu soit clair et précis.

En revanche, les relations sont denses avec l’Université du Mans, un peu moins avec celle de Nantes (ce que certains regrettent), mais l’explication est peut être à rechercher du coté « nantais » dont la taille peut être un élément d’inquiétude.

Il apparaît pourtant qu’une alliance Nantes/Angers/le Mans est incontournable, et constitue la seule façon d’accroître la visibilité internationale et scientifique de ces établissements. Le PRES doit jouer un rôle central dans ce rapprochement. La Région est très attachée à ces rapprochements. Une véritable discussion doit s’ouvrir entre les trois universités car elles ont tout à y gagner.

On notera également, et c’est une spécificité, une collaboration scientifique et pédagogique (partage de certaines formations, échanges d’enseignants) avec l’université catholique de l’Ouest d’Angers, mais de grands progrès sont encore possibles dans ce partenariat. Cette pratique fait suite à une longue période de méfiance et de concurrence, maintenant révolue.

Les relations institutionnelles avec le CNRS ou l’INRA (partage des locaux, des équipements, modalités financières réciproques, etc.) ne posent guère de problème et se font dans une optique d’équité, les choses sont parfois plus difficiles, selon les interlocuteurs rencontrés, dans les partenariats avec l’INSERM.

II- Les relations avec les collectivités

Il s’agit incontestablement d’un point fort pour l’UA. Non seulement les collectivités territoriales participent activement aux travaux des conseils de l’université, mais ces organismes s’engagent et soutiennent notablement l’université sur le plan financier.

Cet appui se retrouve dans des conventions (allocations doctorales, chaires pour invités, aides aux colloques) émanant aussi bien de la Région, du Conseil général que de la Communauté urbaine d’Angers. Les nouvelles technologies sont également fortement encouragées (implication majeure de la Région dans l’Université numérique des Pays de Loire). Enfin, la qualité du patrimoine immobilier de l’UA (relativement en bon état) doit également beaucoup aux financements régionaux et locaux. Ces efforts seront poursuivis pour la période 2007/2013 (les conventions sont signées).

Les interlocuteurs représentant les collectivités ont fait part d’une même volonté d’aider l’université à se développer et à conforter sa position. Son existence leur apparaît comme l’un des éléments majeurs de l’attractivité de la ville et de la région. On peut ainsi parler d’une certaine fierté de la Région pour ses universités.

Le CADRES (Comité angevin de développement de la recherche et de l’enseignement supérieur) se réunit plusieurs fois par an afin de favoriser les collaborations locales et « prévenir» d’éventuels effets de concurrence directe. Le représentant de l’agglomération d’Angers définit clairement l’orientation souhaitée : une université moyenne, travaillant en réseau et ayant des spécialisations affirmées capables d’attirer au-delà du bassin régional. De plus, l’appui des collectivités locales dépasse les clivages politiques et s’inscrit dans la durée.

Page 25: Rapport d'évaluation de l'Université d'Angers (2008) · VII - La formation continue 14 ... 1968 : naissance du collège juridique universitaire 1970 : naissance du collège littéraire

24

La Région a mis en place un Observatoire de la recherche, qui associe des responsables politiques et universitaires. Les réflexions de cet observatoire montrent que les universités des Pays de Loire n’ont pas, dans ce domaine, la place qui devrait être la leur compte tenu de la richesse économique de la région. Ce constat fort et affirmé est à méditer pour l’Université d’Angers. Dans les années 90, les collectivités ont été amenées à faire pression sur les responsables de l’université pour que celle-ci développe la recherche. Cet encouragement s’est concrétisé par des aides substantielles (bourses et thèses régionales, chaires, cofinancements d’équipements semi-lourds, etc.), les résultats ont été insuffisamment probants. Des attentes locales fortes existent toujours en matière de développement de la recherche ; à l’université de s’en saisir et d’aller dans le sens souhaité par ses partenaires des collectivités.

On ne reviendra pas sur l’importance des filières professionnelles dans l’offre de formation, ce qui atteste de la densité et du suivi des relations de l’université avec les milieux économiques. Les relations avec les milieux industriels sont multiples : à travers le pôle de compétitivité végétal (INRA, INH), dans le domaine électronique, la confection (Cholet), le tourisme, les biothérapies.

Page 26: Rapport d'évaluation de l'Université d'Angers (2008) · VII - La formation continue 14 ... 1968 : naissance du collège juridique universitaire 1970 : naissance du collège littéraire

25

Le gouvernement et la gestion

Sur le plan politique, le nouveau président de l’université, élu il y a quelques mois (le 11 janvier 2007) au 1er tour (avec 77 voix sur 138 votants), a manifestement introduit une phase de renouveau dans les modes de gouvernance et de gestion. Il s’est ainsi entouré d’une équipe politique avec des compétences nouvelles et pluridisciplinaires (deux nouveaux VP : VP RH et VP à l’analyse stratégique et à la prospective). Cette démarche démontre nettement la volonté d’une présidence qui entend mettre la fonction de pilotage au service de son projet politique. Unanimement apprécié, le président suscite de nombreux espoirs pour redynamiser l’université.

I- Gouvernance

Le président connaît bien l’université (il en était le premier vice-président) et il a été élu sur un programme.

Autour du président, les VP des conseils statutaires, les trois VP fonctionnels, le VP étudiant, le secrétaire général et l’agent comptable constituent l’équipe présidentielle.

La nomination de chacun des VP a été, sur proposition du président, ratifiée par le conseil ad hoc, ce qui assure leur légitimité. Cette configuration avait été annoncée par le candidat président. Avec les 8 directeurs de composantes et le représentant du personnel BIATOSS, cette équipe constitue le bureau de l’université.

On a ainsi affaire à un gouvernement de type collégial, le bureau étant unanimement perçu comme un lieu où les informations circulent dans les deux sens et où l’expression est libre pour chacun. L’ordre du jour du bureau est fixé par le président, mais il n’est pas rigide ; la fréquence des séances est de deux matinées par mois, il est établi un compte rendu, non public. Ce bureau est véritablement le lieu central du pouvoir de l’université, celui où se préparent les décisions. Cette réalité correspond à la perception des personnes interrogées.

Cependant, si le mode collégial a ses vertus, il a aussi ses règles : le président doit mener un gros effort d’échanges et d’explications avec son équipe, afin de la souder autour d’une stratégie commune pour le développement de l’établissement. Ceci est d’autant plus nécessaire que l’université se trouve en ce moment devant une série de choix fondamentaux pour son avenir. Dans ce contexte, il est primordial que l’ensemble de l’équipe de direction adhère aux orientations qui seront prises et en partage communément les contenus et les conséquences.

II- La politique des ressources humaines

Dans ce domaine « coexistent » à la fois un VP et une responsable de catégorie A (CASU). Cette configuration, toute nouvelle, montre que le président souhaite développer une politique forte des RH.

La mission de ce « binôme » est d’instruire les dossiers relatifs aux RH, afin de préparer les décisions. Le champ est vaste : rétablir le dialogue social, établir une politique en matière de primes IATOSS, de redéploiements enseignants, de promotions internes, d’heures supplémentaires, de recrutements. Le VP doit concentrer sa mission sur le rétablissement du dialogue interne (« perturbé antérieurement ») et les redéploiements de postes.

Concernant les recrutements d’enseignants-chercheurs, il n’a pas été possible (au vu des documents fournis) de connaître l’origine géographique des nouveaux recrutés, la formule « l’équilibre entre recrutement interne et recrutement externe a été sensiblement respecté » est pour le moins insuffisante ! Les redéploiements des postes enseignants-chercheurs sont faibles : 12 entre 2000 et 2007, apparemment dictés par l’évolution des flux étudiants. Aucune donnée claire n’a permis de faire ressortir la ligne suivie en la matière.

En ce qui concerne les personnels IATOSS, une « approche » GPEC, commence seulement par la mise au point d’un état des lieux à l’aide de fiches de postes.

Les pratiques en matière de primes appellent de nombreuses remarques, ainsi certains personnels BAP E du Centre de ressources informatiques (CRI) perçoivent la prime informatique augmentée de 20%, ce qui équivaut à accorder le taux maximum à presque tous ; de leur coté, les ITRF reçoivent la PPRS sur la base de l’ensemble des crédits reçus. Les marges de manœuvre du président sont de ce fait très limitées. Depuis 2005, un bilan social est établi, la version pour 2006 est bien faite et a demandé un travail important en l’absence d’un système d’information global.

Page 27: Rapport d'évaluation de l'Université d'Angers (2008) · VII - La formation continue 14 ... 1968 : naissance du collège juridique universitaire 1970 : naissance du collège littéraire

26

On dispose de peu d’informations sur la façon dont ces problèmes de RH seront abordés, hiérarchisés et traités, une approche appuyée sur des compétences réelles n’apparaît pas encore à ce jour. On constate une relative distorsion entre des intentions porteuses d’innovation et des premières actions qui ont du mal à s’affranchir des modes habituels (très administratifs) de gestion des personnels IATOSS. En tout état de cause, pour mettre en place sa politique de ressources humaines, l’université doit finaliser ses réflexions sur un système d’information global (SIG) et sur les TIC.

III- Gestion des systèmes d’information et du patrimoine

1 Le Centre de ressources informatiques - CRI

Le CRI de l’UA a été créé en 2004. Auparavant deux services existaient : le Service informatique de gestion et le Service systèmes et réseaux. De plus, certains informaticiens étaient directement affectés dans les composantes. Le manque de coordination de cet ensemble a amené l’université à créer un CRI dont le directeur actuel est un IGR provenant du privé. Le CRI est structuré en 3 Pôles : Systèmes et réseaux (4 A, 2 B), Environnement de travail (9 A, 9 B, 3 C) qui assure les tâches d’assistance et Applications (4 A, 2 B) qui assure les tâches de suivi des applications et de développement. Les tâches administratives sont assurées par deux SASU.

Le pôle Environnement de travail comporte de nombreux personnels répartis dans les composantes. Cette situation conduit parfois à des situations de conflit entre le CRI et les composantes. Il y a cependant des progrès et les services rendus font évoluer les mentalités.

En ce qui concerne les réseaux, la ville d’Angers a concédé des fourreaux à l’université qui dispose ainsi d’un réseau métropolitain. La liaison avec Renater (point d’accès à Nantes) se faisait par le réseau régional Megalis. L’université s’est retirée du réseau régional et a fait appel à un opérateur privé. Il n’y a pas eu de politique concertée avec Nantes pour définir une attitude commune face aux problèmes posés par le réseau régional. La perspective d’un nœud régional Renater à Angers a changé la donne. Une étude a été faite sous l’impulsion de l’association Ouest Recherche regroupant les établissements d’enseignement supérieur et de recherche des deux régions Pays de Loire et Bretagne. L’objectif est de travailler sur l’évolution des réseaux dans ces régions avec la perspective de deux réseaux régionaux interconnectés au Gigalis.

Le pôle Applications gère l’installation, le suivi, la mise à jour, l’assistance aux utilisateurs des grandes applications nationales et des logiciels de gestion acquis par l’UA. Ont été mis en place différents connecteurs reliant le socle de l’ENT aux bases de l’université. Après un travail de catalogage, une interface de consultation d’un certain nombre d’indicateurs a été constituée. Les rapports avec les services fonctionnels sont d’une qualité variable mais s’améliorent.

En conclusion, l’UA peut être satisfaite de la politique des réseaux, elle devrait conforter en matière de ressources informatiques la politique de mutualisation largement entamée.

2 Le Système d’information global - SIG

Le contrat 2004/2007 prévoyait la mise en place d’un véritable SIG, celle-ci n’a pas abouti et le projet 2008/2011 reprend l’idée avec notamment la construction d’un référentiel central des données.

Le nouveau VP à « l’analyse stratégique et à la prospective » a pour mission de « structurer un système de pilotage qui manque ». Un groupe de réflexion sur la définition d’indicateurs devrait se mettre en place, l’objectif est d’avoir des tableaux de bord pour 2008, une comptabilité analytique pour 2010 et un système de pilotage à la fin du contrat.

Le SIG est en construction mais le pilotage politique d’un tel système n’est pas encore affirmé.

Page 28: Rapport d'évaluation de l'Université d'Angers (2008) · VII - La formation continue 14 ... 1968 : naissance du collège juridique universitaire 1970 : naissance du collège littéraire

27

3 La Communication

Le service de communication est directement rattaché à la présidence. Il entretient de bonnes relations avec le CRI. Ses activités vers l’extérieur sont bien menées, en particulier avec les médias locaux et le service diffuse une lettre destinée à un public externe. En interne, on trouve également une lettre (parution tous les deux mois), un gros effort en direction des étudiants (un agenda tiré en 18 000 exemplaires), une revue de presse pour les membres du bureau, un livret d’accueil pour les nouveaux personnels. Certaines UFR prennent des initiatives propres en ce domaine.

4 Le Patrimoine

Avec une superficie de 136 000 m2 (SHON), l’UA a connu et devrait encore connaître une extension importante de ses surfaces. Le service de la logistique comprend un nombre très restreint de personnels et pratiquement toutes les prestations de maintenance sont externalisées.

Chaque composante a un référent technique qui est souvent ACMO mais les compétences techniques n’existent vraiment qu’au sein de la Division du patrimoine. Celle-ci est rarement maître d’ouvrage dans les opérations CPER.

Divers chantiers de mise en sécurité ont été conduits. L’évolution des mentalités par rapport aux problèmes de sécurité dans les laboratoires et salles de TP est incontestable mais lente. Il n’y a pas de schéma directeur de maintenance, un inventaire plus précis reste à faire.

L’université, qui manifeste une certaine inquiétude face à la perspective d’augmentation de son patrimoine immobilier, a des projets pour mieux maîtriser la gestion de son patrimoine. Elle compte acquérir un logiciel (clé en mains) de gestion du patrimoine au début 2008. Un bureau d’études a été choisi comme assistant à maîtrise d’ouvrage.

Le président reste très prudent sur la perspective de la dévolution à l’université de son patrimoine.

5 La Politique financière

Le budget est l’affaire du président : il le prépare avec le VP CA, le secrétaire général et l’agent comptable. Notons que l’agent comptable est le chef des services financiers, responsable des budgets, des HC, des marchés, des conventions, des rémunérations sur ressources propres, de l’animation des antennes financières des UFR.

Une lettre de cadrage est établie en octobre, et les priorités proposées par le président sont alors votées. Les UFR votent leur budget propre en novembre et le budget de l’université est ensuite soumis au vote du CA (le compte financier est approuvé en mars). Les DBM sont assez nombreuses (huit en 2006). Les reports de budgets de fonctionnement sont très exceptionnels.

La LOLF a été mise en application en 2006, sans difficulté particulière. La gestion financière semble bien contrôlée et satisfaisante, le président ayant régulièrement à sa disposition des ratios de gestion.

Page 29: Rapport d'évaluation de l'Université d'Angers (2008) · VII - La formation continue 14 ... 1968 : naissance du collège juridique universitaire 1970 : naissance du collège littéraire

28

Page 30: Rapport d'évaluation de l'Université d'Angers (2008) · VII - La formation continue 14 ... 1968 : naissance du collège juridique universitaire 1970 : naissance du collège littéraire

29

Conclusions

La situation «politique» actuelle de l’Université d’Angers est globalement caractérisée de la façon suivante :

- l’apparition d’un fort consensus interne autour du président

- un pouvoir central qui évolue dans le sens d’une plus grande professionnalisation

- la permanence et l’engagement confirmés des collectivités locales

I - Le consensus

Sans que l’on puisse parler d’une remise en cause du travail accompli par le passé, les discours de nos interlocuteurs laissent entendre une grande satisfaction quant à l’arrivée d’une nouvelle équipe et de nouvelles méthodes de travail. Ceci doit permettre au président de prendre rapidement les décisions que l’université attend.

II - Un pouvoir central qui se professionnalise

Le président manifeste son intention de se doter d’outils d’aide à la décision, de tableaux de bord et d’indicateurs, il souhaite également s’entourer de compétences en matière de GRH et de contrôle de gestion. La mise en place des vice-présidents fonctionnels suscite des attentes et des signes de leur action doivent apparaître rapidement.

Le président a par ailleurs l’intention de mettre en place très vite les nouvelles dispositions de la loi d’août 2007, ce qui confirme bien la volonté de changement.

III - Le soutien confirmé des collectivités locales

Ce soutien est constant, garanti par des conventions, mais cet atout considérable implique des devoirs. En particulier, celui de la réussite dans le domaine de la recherche et le développement des collaborations avec les partenaires régionaux de l’enseignement supérieur.

Ces trois points constituent en quelque sorte un socle à partir duquel l’Université d’Angers doit définir des axes de développement (stratégies) pour l’avenir qu’elle souhaite se donner. Ces grandes orientations doivent ensuite être diffusées au sein de l’université, et auprès de ses multiples partenaires.

Cela ne dispense pas l’université de progresser sur les insuffisances soulignées précédemment.

Rappelons que le rapport du CNE (2004) a souligné le fait que l’Université d’Angers était devenue « une université de plein exercice ». Dans le contexte actuel qui favorise l’émergence et la réussite de sites d’excellence et de regroupements, l’inscription de l’UA dans un tel paysage ne se fera pas sans de grands efforts de sa part. Les faibles possibilités d’évolution des flux étudiants et le nombre limité de laboratoires reconnus et susceptibles d’acquérir ou de maintenir une dimension nationale impliquent pour l’université de s’orienter vers des stratégies d’alliances : le PRES, les réseaux, les pôles de compétitivité.

A défaut, l’université risque d’avoir des difficultés à tenir un rang honorable dans le paysage universitaire du Grand Ouest et pourrait lasser à terme les collectivités territoriales. L’accompagnement du ministère doit être en partie lié aux positions que l’université prendra par rapport à ces enjeux.

IV - Le PRES

En ce qui concerne la constitution d’un PRES, les choses ne sont guère avancées. La principale raison invoquée pour cette forme d’attentisme est la position de l’Université de Nantes et celle des écoles d’ingénieurs de la région, qui ont bloqué les processus de réflexion. Mais l’Université d’Angers n’est pas elle-même très claire, ni explicite sur ce sujet. Les équipes de recherche, qui ont atteint un niveau de reconnaissance internationale, n’impulsent pas vraiment le développement de nouvelles formations attractives pour les étudiants. Ces développements pourraient être facilités dans le cadre d’un PRES.

Page 31: Rapport d'évaluation de l'Université d'Angers (2008) · VII - La formation continue 14 ... 1968 : naissance du collège juridique universitaire 1970 : naissance du collège littéraire

30

V - Le réseau

En matière de réseau, on est encore aux déclarations d’intention du coté des vrais décideurs, même si des initiatives des laboratoires ou de certains secteurs ont permis des avancées dans cette voie. Une possibilité avancée est la création d’un réseau universitaire qui couvrirait le Grand Ouest dans sa dimension bretonne et atlantique. Cette formule permettrait d’acquérir une taille et une lisibilité reconnues tout en conservant des unités à dimension contrôlable. Bien évidemment, cela suppose une répartition des pôles spécialisés sur l’ensemble du territoire considéré, conditions que ne sont pas facilement prêts à accepter les acteurs présentant des positions dominantes dans tel ou tel secteur. On rappelle cependant à quel point les collectivités locales sont favorables à cette hypothèse, avec une structuration «Grand Ouest» et une spécialisation des territoires.

VI - La Recherche

L’université a su en Santé et en Chimie attirer des équipes extérieures, ce qui est à souligner. Elle joue par ailleurs un rôle de fédérateur local en intégrant à coté de ses enseignants-chercheurs des personnels de l’INRA, de l’INH et de l’UCO. Mais à coté de ces points forts demeurent des difficultés. Dynamiser la physique dans le pôle « matériaux » et restructurer la recherche dans le secteur LSHS sont les principaux enjeux en matière de recherche. La mise en place d’un « Comité d’orientation stratégique » est une initiative susceptible d’aider le président, aussi convient-il de le mettre en place très rapidement.

VII - Points forts • Une université de proximité qui va de pair avec une « bonne » politique en matière de vie étudiante

• Le soutien important et pérenne des collectivités territoriales

• Les nombreuses formations professionnelles

• Un nouveau projet présidentiel de management qui suscite de nombreux espoirs

• La structuration du pôle Santé par l’IFR 132 « Santé, interactions cellulaires et thérapeutiques »

VIII - Points faibles • L’absence de structuration dans le secteur LSHS

• Le manque d’appropriation du projet d’établissement

• L’absence de politique internationale

• La gestion prévisionnelle des emplois et compétences

• Le manque d’implication des enseignants de rang A dans la marche de l’établissement

IX - Recommandations - Fixer des objectifs et une stratégie claire pour le développement de l’université et les faire partager par

l’ensemble de l’équipe présidentielle et de l’établissement

- Exercer un pilotage central fort de la gestion des systèmes d’information et de communication

- Développer pour la conduite de l’établissement l’élaboration d’indicateurs et de tableaux de bord définis au niveau central

- Renforcer le lien formation/recherche

- Etablir la stratégie de recherche en considérant l’ensemble du Grand Ouest, et pas seulement l’Université du Maine

- Fonder la politique en matière de relations internationales en cohérence avec la politique des collectivités territoriales, et diminuer le nombre de partenaires

- S’inscrire dans un plan Grand Ouest pour la gestion des formations à faibles effectifs

- Améliorer et généraliser l’évaluation de l’insertion professionnelle

Page 32: Rapport d'évaluation de l'Université d'Angers (2008) · VII - La formation continue 14 ... 1968 : naissance du collège juridique universitaire 1970 : naissance du collège littéraire

31

Liste des sigles

A AERES Agence d'évaluation de la recherche et de l'enseignement supérieur AES Administration économique et sociale AMUE Agence de mutualisation des universités et des établissements ANR Agence nationale de la recherche ATER Attaché temporaire d'enseignement et de recherche

B BIATOSS (Personnels) de bibliothèque, ingénieurs, administratifs, techniciens, ouvriers, de service et de santé BQR Bonus qualité recherche BVE Bureau de la vie étudiante

C CA Conseil d’administration CAPES Certificat d'aptitude au professorat de l'enseignement du second degré CAPLP Certificat d’aptitude au professorat de lycée professionnel CASU Conseiller d'administration scolaire et universitaire CEMAGREF Centre national du machinisme agricole, du génie rural, des eaux et des forêts CERDI Centre d’études et de recherche sur le développement international CEVU Conseil des études et de la vie universitaire CFA Centre de formation d'apprentis CHU Centre hospitalo-universitaire CIRI Centre interuniversitaire de ressources informatiques CLES Certification en langues de l'enseignement supérieur CNÉ Comité national d'évaluation CNRS Centre national de la recherche scientifique CNU Conseil national des universités CPER Contrat de Projets État-Région CRCGM Centre de recherche clermontois en gestion et management CRCT Congés pour recherche et conversion thématique CRFPA Centre régional de formation à la profession d’avocat CRITT Centre régional d'innovation et de transfert de technologie CROUS Centre régional des œuvres universitaires et scolaires CS Conseil scientifique

D DAEU Diplôme d’accès aux études universitaires DEPP Direction de l'évaluation, de la prospective et de la performance DGF Dotation globale de fonctionnement DRAC Direction régionale des affaires culturelles DRH Direction des ressources humaines DRT Diplôme de recherche technologique DRRT Délégation régionale à la recherche et à la technologie DU Diplôme d’université DUT Diplôme universitaire de technologie

E EA Équipe d'accueil ECTS European Credits Transfer System ED École doctorale ENGREF École nationale du génie rural, des eaux et des forêts ENM École nationale de la magistrature ENT Espace numérique de travail EPST Établissement public à caractère scientifique et technologique ESC École supérieure de commerce ESTHUA Etudes supérieures de tourisme et d’hôtellerie de l’université d’Angers ETP Équivalent temps plein

F FC Formation continue FSDIE Fonds de solidarité et de développement des initiatives étudiantes FRE Formation de recherche en évolution

Page 33: Rapport d'évaluation de l'Université d'Angers (2008) · VII - La formation continue 14 ... 1968 : naissance du collège juridique universitaire 1970 : naissance du collège littéraire

32

G GRAAL Gestion de la recherche, application concernant les activités des laboratoires GRH Gestion des ressources humaines

H HC Heures complémentaires HCR Haut comité à la recherche

I IATOSS (Personnels) Ingénieurs, administratifs, techniciens, ouvriers, de service et de santé IMIS Institut de maintenance immobilière et sécurité INRA Institut national de recherche agronomique INSEE Institut national des statistiques et des études économiques INSERM Institut national de la santé et de la recherche médicale IPAG Institut de préparation à l’administration générale IRD Institut de recherche pour le développement ISTIA Institut des sciences et techniques de l’ingénieur d’Angers IUP Institut universitaire professionnalisé IUT Institut universitaire de technologie

L L (LMD) Licence L1 Première année de licence LEA Langues étrangères appliquées LLSH Lettres, langues et sciences humaines LMD Licence-master-doctorat LOLF Loi organique relative aux lois de finances LSHS Lettres, sciences humaines et sociales

M M (LMD) Master MENESR Ministère de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche MRIP Maison de la réussite et de l’insertion professionnelle MSH Maison des sciences de l'homme

N NTIC Nouvelles technologies de l'information et de la communication

O OFIVE Observatoire des formations et de la vie étudiante

P PAST Professeur associé à temps partiel PIB Produit intérieur brut PME Petite et moyenne entreprise PMI Petite et moyenne industrie PPF Programme pluriformation PRES Pôle de recherche et d'enseignement supérieur

R R&D Recherche et développement RUOA Réseau des universités de l’Ouest Atlantique

S SAIC Service d'activités industrielles et commerciales SUIO Service universitaire d’information et d’orientation SHS Sciences humaines et sociales SI Système d'information SIFAC Système d'information financier analytique et comptable SUAPSE Service universitaire des activités physiques et sportives et d’expression SIUH Service interuniversitaire handicap SUMPPS Service universitaire de médecine préventive et de promotion de la santé SSIU Service de santé interuniversitaire STAPS Sciences et techniques des activités physiques et sportives SUC Service université culture

Page 34: Rapport d'évaluation de l'Université d'Angers (2008) · VII - La formation continue 14 ... 1968 : naissance du collège juridique universitaire 1970 : naissance du collège littéraire

33

T TIC Technologies de l'information et de la communication TICE Technologies de l'information et de la communication dans l'enseignement

U UE Unité d'enseignement UFR Unité de formation et de recherche UMR Unité mixte de recherche

V VAE Validation des acquis de l'expérience

Page 35: Rapport d'évaluation de l'Université d'Angers (2008) · VII - La formation continue 14 ... 1968 : naissance du collège juridique universitaire 1970 : naissance du collège littéraire

34

Page 36: Rapport d'évaluation de l'Université d'Angers (2008) · VII - La formation continue 14 ... 1968 : naissance du collège juridique universitaire 1970 : naissance du collège littéraire

35

Réponse du président

Page 37: Rapport d'évaluation de l'Université d'Angers (2008) · VII - La formation continue 14 ... 1968 : naissance du collège juridique universitaire 1970 : naissance du collège littéraire

36

Page 38: Rapport d'évaluation de l'Université d'Angers (2008) · VII - La formation continue 14 ... 1968 : naissance du collège juridique universitaire 1970 : naissance du collège littéraire

37

Page 39: Rapport d'évaluation de l'Université d'Angers (2008) · VII - La formation continue 14 ... 1968 : naissance du collège juridique universitaire 1970 : naissance du collège littéraire

38

Page 40: Rapport d'évaluation de l'Université d'Angers (2008) · VII - La formation continue 14 ... 1968 : naissance du collège juridique universitaire 1970 : naissance du collège littéraire

39

Organisation de l'évaluation

L’évaluation de l’Université d’Angers a été placée sous la responsabilité de Pierre Daumard, professeur honoraire de l’Université Paris Descartes. Cette mission s’est déroulée du 17 au 19 septembre 2007.

Ont participé à l’évaluation (par ordre alphabétique) :

Jimmy Elhadad, professeur à l’Université de Provence

Michel Feutrie, président du réseau EUCEN

Jacqueline Lagree, professeur à l’Université Rennes 1

Marie-Josée Rousset, ancien agent comptable, Université Rennes 1

Michel Cormier, directeur de la section des établissements, et Margot Arrault, chargée de projet à la section des établissements, représentaient l’AERES.

L’évaluation porte sur l’état de l’université au moment où les expertises ont été réalisées.