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Magnétisme et guérisons / par Albert d'Angers Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France

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  • Magntisme etgurisons / par Albert

    d'Angers

    Source gallica.bnf.fr / Bibliothque nationale de France

    http://gallica.bnf.frhttp://www.bnf.fr

  • Albert d'Angers. Magntisme et gurisons / par Albert d'Angers. 1906.

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    tsiitiilii

  • Aj.IMiRT il'ANCiliKS

    1 J i< >(i

    f* I-. S 4 IS H U I Xi 1lu X

    V-\ Ira ho.

    PARIS

    DUR? ILLB, diteur,""

  • /.' M.ifinrUsnif ijiv ni les un-*et .iit n'us^ir /'.s .tti
  • Le Magntisme gurit les miset fait roussir les autres,tant pis pour ceux qui neveulent pas y croire.

    A. d'A.

    Magntisme

    et Gurisons

  • AUX INCF(EDULE

    Vous qui niez le magntisme,

    Incrdules, et qui traitez

    Cet art sacr de fanatisme,C'est, qu'aveugles, vous ignorez

    Que l'homme peut, quand il est sage,Commander mme aux clments,Par sa volont, son courage,Il peut dompter maux et tourments,

    Pour acqurir cette puissance,Il n'est point de ncessit

    D'tre fort ou dans l'opulence,

    Diplm de la Facult.

    Il faut possder en son me

    L'amour du bien, la volont

    De gurir celui qui rclameDe vous, aide, joie et sant.

    Rgulariser les fluides,Donner au sang force et vigueur,Chasser toutes humeurs morbides,C'est le don du magntiseur.Pour preuve, enfin, je vous proposeD'essayer sur vous ce pouvoir;Pour vous convaincre de la chose,Je vous attends, venez me voir.

  • MagntismeEX

    ourisonsI'AK

    ALBERT DANGERSProfesseur A l'cole de Magntisme et de Mahsage

    de Paris.

    PARIS

    LIliRAIUIB DU MAGNETISME

    H. DURVI&LE, DITEUR

    ?3, UUI-: SAINT-MKMU (iv)19GCS

  • ALBERT D'ANGERS

  • PRFACE

    Cetle nouvelle brochure doit tre considre comme

    la rdition, revue et considrablement augmente,

    de : FM Cure magntique (30 pages) qui a t puise

    trs rapidement.

    Elle s'adresse aux partisans de notre doctrine et

    tout particulirement aux malades qui dsirent se

    faire soigner par notre mthode; elle leur donne tous

    les renseignements qui peuvent les intresser. Ils y

    trouveront en peu de mots et dans des termes la por-

    te de tout le monde ce qui a rapport au traitement.

    Pour en faciliter encore davantage la comprhen-

    sion, je l'ai divise en 3 parties bien distinctes quiont chacune leur intrt particulier.

    Dans la premire partie il y a une rponse toutes

    les questions que l'on peut se poser sur le magn-tisme curatif; et pour viter la confusion chaque

    question a t spare et numrote avec intention.

    Ainsi, en prenant au hasard, on verra que le

  • 6 PRFACE

    13 explique pourquoi il n'est pas ncessaire d'avoir

    confiance pour tre guri par le magntisme ;

    pendant que le 37e donne des renseignements sur le

    traitement par correspondance. Les diffrentes ides

    mises dans ce paragraphe sont elles-mmes spareset marques par une lettre place au commencement.

    Il n'est question dans cette brochure que du ma-

    gntisme organique et non du magntisme personnel

    reposant sur d'autres bases, du ressort de la psycho-

    logie.Le magntisme dont nous parlons englobe les

    phnomnes produits par les manations magntiques

    qui agissent sur l'organisme, comme agent phy-

    sique, pendant que le magntisme personnel comprend

    un ordre de faits dus la volont, la pense, agis-

    sant comme agent moral.

    ALBERT.

  • PREMIERE PARTIE

    CONSIDERATIONS

    SUR LE MAGNTISME CURATIF

    1. L'un des prjugs les plus rpandus, est de croire

    que nous sommes obligs d'endormir les malades pour les

    soigner. Il ne faut pas confondre le magntisme curatif avec

    les expriences de suggestion, de sommeil provoqu. Tousces phnomnes du domaine de l'hypnotisme, quoiquesouvent prsents sous la mme dnomination, de magn-tisme, n'ont qu'une analogie fort restreinte avec notre

    pratique.

    2. Quant aux expriences de double vue, de transmis-

    sion de pense, de somnambulisme, phnomnes qui peuventtre galement produits par des procds hypnotiques et

    magntiques, ils sont tout fait trangers aux moyens quenous employons dans la thrapeutique. Cet ordre de faits

    constitue un sujet d'tude et d'exprimentation.

    3. Quoique le mot magntisme soit impropre dsi-

    gner l'action vitale qui se dgage du magntiseur, noussommes obligs de nous servir de cette expression admise

    par les innovateurs de cette science (Mesmer, 1750) et ses

  • 8 MAGNTISME ET GUKRISONS

    disciples) en attendant [qu'on lui applique un terme plusen

    rapport avecsa nature.

    4, Nous entendons par magntisme, l'action physio-

    logique, inhrente la nature humaine, dont nous pouvons

    disposer pour quilibrer notre systme nerveux, ou pourrtablir les fonctions organiques, perverties ou troubles

    par la maladie.

    5. Le magntisme humain doit tre compar tous

    les autres agents de la nature. C'est une force invisible

    comme l'air, le son, la chaleur, l'lectricit; impalpablecomme la lumire; et comme tous ces agents le magn-tisme ne manisfeste son existence que par les effets qu'il

    produit sur l'organisme, et par l'impression qu'il laisse sur

    les plaques photographiques (voir page 20).

    0. On peut admettre que cette action se trouve

    l'tat latent chez tout le monde, mais les exemples prouvent

    que certains hommes la possdent un si haut degr qu'ils

    peuvent par son application obtenir des gurisons extraor-

    dinaires.

    7. La science magntique peut naturellement s'ac-

    qurir comme toutes les autres; mais les rsultats que Ton

    peut obtenir par son application ne peuvent tre qu'en

    rapport avec les dispositions de chacun.

    Il en est de mme de toutes choses ou la conceptionnaturelle est le principal facteur.

    8. Les procdsque nous employons pour transmettrecette action : impositions des mains, passes, frictions,

  • MAGNTISME ET GURISONS 9

    malxations, insufflations, etc.. sont communment runis

    sous la dnomination de massage magntique.

    9. Tout le monde sait que le massage mdical qui se

    pratique sur la peau, est d'une efficacit incontestable dans

    beaucoup de cas. Ce moyen thrapeutique est tout indiqudans toutes les maladies de la nutrition : affections de l'es-

    tomac, constipation,diabte, albuminurie, anmie; dans lesaccidents du retour d'ge; dans les troubles nerveux de toute

    nature : danse de Saint-Guy, neurasthnie, crises de nerfs,ainsi que dans les dviations et mauvaises altitudes. H est

    aussi trs utile pour prvenir un grand nombre de maladies,toutes les fois que ta circulation du sang ne se fait pasd'une faon normale.

    10. Le massage magntique, pratiqu par un profes-sionnel dou de dispositions spciales, est suprieur au mas-

    sage ordinaire par son action dynamique vitale, et grce

    sa puissance de pntration, pratiqu par dessus les

    vtements, il permet d'obtenir les plus heureux effets,

    particulirement dans les cas o les manoeuvres du massagene pourraient tre supportes.

    11. Traiter un malade par nos moyens, c'est en somme

    lui transmettre la vitalit qui lui manque, tout en cher-

    chant stimuler chez lui les fonctions de son organisme

    dprim.

    12. Pour celte raison que l'action magntique est

    inhrente la nature humaine, son application doit tre

    considre comme le moyen le plus naturel qui puissecombattre la plupart des maladies sans avoir recours aux

    poisons de la mdecine classique.i.

  • 10 MAGNTISME ET GURISONS

    13. L'action magntique agissant d'une faon physio-

    logique, il n'est pas indispensable d'avoir confiance pourbnficier de ses avantages, de mme que l'incrdulit ne

    peut y mettre aucun obstacle.

    14. Les rsultats que nous obtenons sur les tous

    jeunes enfants, et les vritables rsurrections que nous

    produisons sur les malades sans connaissance, sont une

    preuve indiscutable que l'imagination n'est pour rien dans

    notre pratique. Il y a bien une action qui indue sur la

    matire, et cette action est bien la seule cause productricedes phnomnes.

    15. Nous ne nions pas pour cette raison, qu'une foi

    trs grande dans un moyen quelconque de gurison ne

    puisse avoir une influence telle sur l'imagination, que la

    gurison puisse en rsulter, car nous savons qu'il y a corr-

    lation intime entre le physique et le moral et rciproquement ;

    mais les faits de cetle nature constituent un ordre de

    phnomnes psychologiques qui mritent une attention

    particulire.

    16. Si l'imagination du malade rentre en jeu dans

    un traitement magntique, ce n'est que lorsque celui-ci a

    constat un changement favorable dans son tat; notre

    mode de traitement est bien du domaine de la physiologieet n'a aucune analogie avec la thrapeutique suggestive dans

    laquelle l'imagination du malade fait tous les frais.

    17. Aujourd'hui le magntisme humain est sorti de

    l'tat embryonnaire dans lequel il est rest si longtemps ;sa pratique est dgage de tous les accessoires qui le faisait

  • MAGNETISME ET GURISONS 11

    voir sous un aspect mystrieux ; il repose maintenant sur des

    donnes prcises ; enfin, les thories qui lui servent de bases

    partent toutes d'un mme principe : l'action vitale qui se

    dgage de certains hommes possdant le don de gurir.

    18. Nous ne devons jusqu' prsent nos partisans

    qu'aux rsultats que nous obtenons et non nos thories;

    car, en magntisme, tout est personnel ; chacun de nous

    tablit sa doctrine diffremment et agit selon la puissanced'action qu'il possde.

    Quels que soient les moyens que nous employons, toutes

    les objections srieuses qui nous ont t faites de bonne foi

    ne sont jamais restes sans rponse satisfaisante pour les

    partis adverses, et les gurisons obtenues ont t plus

    loquentes que la parole la plus autorise.

    Pour s'en convaincre, il suffit de parcourir les annales de

    cette science o se suivent et mme s'entassent les cures

    tonnantes obtenues par son application.

    11). Quant aux dangers qui pourraient rsulter de

    cette pratique, ils n'ont jamais exist que dans l'imaginationdes contradicteurs de mauvaise foi qui se voient touchs

    dans leur amour propre, et peut-tre aussi lss dans leurs

    intrts.

    Le magntisme curatif pratiqu par un professionnel

    comptent peut s'appliquer avec scurit; toujours il soulageet souvent, trs souvent, il gurit.

    En le conduisant avec sagesse, avec prcaution, en obser-

    vant attentivement toutes les sensations qui se manifestent

    chez le malade, on arrive ainsi prouver que son appli-cation ne peut tre la cause d'aucun accident.

  • 12 MAGNTISME ET GURISONS

    Le magntiseur instruit peut du reste, volont, aug-menter ou diminuer l'activit du mouvement qu'il commu-

    nique au malade, pour arriver donner celui-ci le ton

    qui lui convient.

    20. Nous ne croyons pasque ce soit nuire la pratiquede cette science que d'lever des doutes sur l'existence de

    ce merveilleux agent magntique ; nous croyons au contraire

    que c'est le moyen de mettre en vidence et hors de suspiciondes faits qui ont l contests.

    21. Nous laissons chacun le droit de se faire une

    opinion sur notre pratique. Quant nous, nous croyons

    une manation particulire de nous-mmes, car les effets se

    produisant notre contact, il est naturellement impossiblequ'il puisse se produire quelque chose avec rien.

    22-A. Nous ne pouvons prciser exactement la limite

    d'action de celte manation, mais les cures que nous

    obtenons sur des personnes loignes (par correspondance),nous permettent de prouver qu'elle peut tre dirige fort

    loin par le seul effet de notre volont et, transmise dans ces

    conditions, elle parat agir dans beaucoup de cas avec

    efficacit.

    B. Des expriences frquemment rptes prouvent

    qu'il existe chez certains magntiseurs, une nergie telle,

    que, par sa volont et son imagination, il peut agir hors de

    lui et lui imprimer une verlu en exerant ainsi une

    influence durable sur son semblable et mme sur des

    objets loigns.

  • MAGNETISME ET GURISONS 13

    23. Malgr les rsultats que nous obtenons, nousn'avons pas la prtention de dtrner la mdecine officielle,mais nous pensons cependant pouvoir observer, et commetout le monde, avoir le droit de prsenter ou rnover desdcouvertes.

    Il y a en France 38 millions d'habitants. Qui oseraitfaire croire qu'en dehors des 35.000 mdecins, il n'y ait

    personne capable de soulager son semblable? (Docteur

    Madeuf.)

    24-A. Une prdisposition spciale, en quelque sorte

    un don, et aussi une organisation nerveuse particulire,

    que la corpulence, la puissance du regard, pas plus que la

    fermet de caractre ne sauraient suppler, semblent tre

    les conditions ncessaires pour la production des phno-mnes.

    B. Pour pratiquer le magntisme avec succs, il fautncessairement tre dou d'une parfaite sant; on conoitfacilement qu'un tre maladif ou mal quilibr ne peutobtenir que des rsultats faibles et incertains. En magn-tisme comme dans toute autre chose il y aura toujours des

    forts et des faibles.

    25. Un rgime spcial et quelques procds connusde certains professionnels peuvent favoriser l'mission del'action vitale.

    Dans certaines circonstances, j'ai recours un amalgamedont j'ai trouv la composition dans un manuscrit duxviie sicle que j'ai le bonheur de possderparmi une rare col-lection de livres anciens. Dans ce manuscrit on trouve aussi

  • 14 MAGNTISME ET GURISONS

    une curieuse description d'herbes qui possdent des pro-

    prits occultes et magntiques et dont l'absorption peut

    augmenter l'nergie du magntiseur.

    L'amalgame en queslio.i es compose d'une certaine partiede limaille de fer, de soufre, de coques d'oeufs rduites en

    poudre, et de cendre de plusieurs plantes, qui doivent tre

    cueillies et brles dans des conditions particulires.Je porte ce mlange sur le corps dans deux sachets, l'un

    plac au creux de l'estomac et l'autre dans le dos, la hau-

    teur correspondante l'humidit de la peau suffit pourmettre en mouvements les agents vivants (sic) de ces diff-

    rentes substances et engendre ainsi un courant sympathique

    qui augmente la puissance de gurison d'une manire ton-

    nante.

    Celui qui portera ce mlange, dit l'auteur de ce manus-

    crit, fera des gurisons surprenantes et produira des choses

    curieuses.

    Cet amalgame a assez de ressemblance avec celui dont se

    servait Mesmer (1750) pour la composition de son fameux

    baquet magntique.

    26. On comprend facilement qu'il n'est pas ncessaire

    d'tre docteur pour gurir son semblable par le magn-

    tisme, puisqu'il s'agit de transmettre aux malades une partiede son nergie par des moyens naturels ou acquis. L'his-

    toire et des exemples nous apprennent que des hommes

    ignorant compltement la mdecine sont arrivs se faire

    une grande rputation de gurisseurs.Il est vident que celui qui est naturellement bien dou

    et qui, de plus, a pu acqurir des connaissances techniqueslui permettant de savoir mieux mettre en jeu les facults

  • MAGNTISME ET GURISONS 15

    dont il dispose, obtiendra des rsultats encore plus cer-

    tains.

    27. - C'est une erreur de croire que les-maladies ner-

    veuses peuvent seules bnficier des avantages de noire

    action. Les maladies organiques peuvent galement tre faci-

    lement combattues; seulement, comme dans les affections

    nerveuses il est rare que les organes essentiels soient

    profondment atteints, on comprendra que la gurison en soit

    plus certaine et les rechutes beaucoup moins craindre ; mais

    il ne s'en suit pas que ce soient les seules maladies dont nous

    puissions triompher.

    28. Beaucoup de personnes qui considrent le magn-

    tisme comme le plus puissant des agents que l'on puisse

    opposer aux maladies nerveuses et aux maladies organiques

    passes l'tat chronique, pensent qu'il est de peu d'effica-

    cit dans les maladies aigus.C'est une erreur profonde, qui tient surtout au petit

    nombre d'observations que l'on possdait autrefois ce sujet,

    car jusqu' ces dernires annes on avait gure recours ce

    traitement qu'aprs avoir puis les ressources de tous les

    moyens mdicaux connus.

    L'action magntique agit au contraire d'autant plus

    rapidement que la maladie est dans sa phase la plus aigu.C'est ce que j'expliquerai lans la deuxime partie.

    29. Les exemples journaliers prouvent qu'aucun tre

    vivant n'est rfractaire l'action magntique. On peut ne

    pas en ressentir immdiatement les effets; mais, comme on

    le verra plus loin, ils ne tardent jamais beaucoup se pro-duire.

  • 16 MAGNTISME ET GURISONS

    Le plus incrdule, bien portant aujourd'hui peut demain,s'il devient malade, tre guri parce moyen dont il niait,sans trop savoir pourquoi, l'existence.

    30. - Les enfants, les personnes de la campagne, et les

    ouvriers sont plus vite guris que les gens du monde. Chez

    ces derniers, on suppose que cette difficult est due la

    surexcitation du systmenerveux et la fatigue desorganes

    digestifs, consquence de la trop bonne chre.

    31, -En gnral, le soulagement est toujours certain et

    la gurison est souvent possible, la condition toutefois,

    que les organes importants ne soient pas trop profondmentlss. Il importe au praticien comptent de donner au

    malade son avis sur les soins que ncesssite son tat.

    Pour ma part, je tiens plutt compte de l'tat particulierde chaque malade, que du nom de la maladie.

    Un magntiseur qui connat fond toutes les ressources

    de son art, doit savoir si un malade peut tre guri ou

    seulement soulag.

    32-A. C'est bien tort que les malades voient gn-ralement la gravit de l'affection dont ils sont atteints, dans

    la douleur qu'ils endurent. La douleur n'est qu'un symp-

    tme, qui varie d'intensit selon la sensibilit de chacun et

    aussi selon l'tat physique et moral dans lequel nous nous

    trouvons.

    B. Le degr de souffrance n'indique pas toujours la

    gravit dela maladie : une douleur d'oreille, un mal de dents,une nvralgie peuvent faire souffrir horriblement quoiqueces douleurs n'indiquent rien de dangereux, tandis qu'un

  • MAGNTISME ET GURISONS 17

    lger point de ct accompagn de certains symptmes

    auxquels le malade ne fait mme pas attention, une lgre

    oppression ou d'autres petits malaises peuvent tre des

    prcurseurs d'une maladie grave et mme mortelle.

    C. La douleur du reste, n'indique pas toujours non plusle sige de la maladie, ainsi une douleur l'paule droite

    est quelquefois l'indice d'une affection du foie, et des maux

    de tte sont souvent la consquence de dsordres intesti-

    naux,

    33. J'ai vu tellement de malades s'impatienter et

    mme se dcourager par suite de la persistance d'une douleur

    que j'ai cru devoir m'arrter un peu sur cette question. Je

    pensepouvoir, par cesquelques explications, rassurer un peuceux qui souffrent, afin qu'ils puissent nous donner le tempsde mener bien un traitement commenc. Ne souffre pas

    qui veut.

    34-A. Comme je l'ai dj dit, tout le monde peutressentir les effets bienfaisants de notre action. Ni ge, ni

    temprament n'y sont rfractaires. Les femmes, mme pen-dant les priodes critiques (rgles) peuvent bnficier desmmes avantages, je puis mme affirmer que cet tat peutau contraire en favoriser les effets, car la nature rejettesouvent avec les menstrues (rgles) des matires nuisiblesou inutiles qui ne peuvent s'chapper par les autres voies.

    B. C'est peut-tre le seul traitement qui puisse obtenir

    le retour rgulier de cette fonction si importante dont l'arrt

    permanent ou mme passager, peut tre la consquenced'accidents souvent irrpar ble^jtsNiue : fibromes, ova-

  • 18 MAGNTISME ET GURISONS

    rites, voir aussi la pritonite et mme des dsordres cr-

    braux ou organiques.

    C Les rgles sont le caractristique du sexe, une

    femme qui ne voit pas rgulirement est une femme

    malade ou prs de l'tre. Celles qui ne veulent pas lecroire auront toujours le temps de s'apercevoir de leur

    erreur, mais elles n'auront peut-tre pas aussi facilement

    qu'elles peuvent le supposer, 1afacilit de la rparer.

    35-A. L'action magntique ne se communique passeulement l'homme, certaines matires peuvent en tre

    galement imprgnes : l'eau, certaines toffes, la ouate, le

    verre, l'toupe ainsi prpars peuvent devenir des auxi-

    liaires utiles dans un traitement.

    A part l'eau, dont le got change d'une faon appr-

    ciable, surtout pour les sensilifs, les manations magn-

    tiques ne modifient en rien la nature intrinsque de ces

    substances; elles sont comme retenues par les molcules de

    la matire.

    B. La ouate ou les autres objets magntiss se pla-cent gnralement sur les centres nerveux, le plus souvent

    au creux de l'estomac, dans le dos, sur les reins, sur la nuqueselon les cas. Ils produisent une sensation de chaleur, des

    picotements; il survient parfois de la rougeur et mme des

    boutons ce qui indique le travail occasionn dans l'orga-nisme par l'action qui se dgage de ces objets. Les sensa-tions ou les effets qui se produisent sont naturellement en

    rapport avec la sensibilit des malades, et varient galementsuivant la nature de la maladie.

  • MAGNTISME ET GURISONS 19

    C. -- L'eau doit tre prise avec beaucoup de circons-

    pection : on peut l'administrer depuis un verre jusqu' un

    litre par jour, mais rarement plus.En outre de la difficult que peuvent prouver beaucoup

    de personnes boire une trop grande quantit d'eau, prise dose immodre, elle pourrait avoir certains inconv-

    nients.

    D. Dans nos expriences avec le concours de sujets

    sensitifs, nous prouvons que par l'action de notre volont,nous communiquons l'eau la vertu ou le got que nous

    voulons,

    Dans les maladies aigus, un verre d'eau magntise suf-

    fit presque toujours pour faciliter la selle ou les urines

    quand ces vacuations sont rebelles tous les autres

    moyens.

    cJO. Les malades auxquels nous donnons nos soins

    doivent observer la passivet la plus absolue, c'est--dire

    qu'ils doivent viter toute contracture (raideur), et pourarriver ce rsultat, il leur suffit de se tenir, selon leur

    tat, assis ou couchs le plus commodment possible. Ils

    doivent en un mot se laisser aller. Ainsi placs, leur corpsdevient un rceptacle qui se laisse facilement imprgner parles manations magntiques. Dans la deuxime partie, on

    verra les sensations perues par le malade et les effets quise produisent.

    37-A. Dans le traitement distance (par correspon-

    dance) le malade applique les objets magntiss de la

    manire qu'on lui indique. De plus, il doit s'isoler dans

  • 20 MAGNTISME ET GURISONS

    l'obscurit de faon qu'aucun obstacle ne puisse nuire

    l'action qui se dgage de cesobjets.

    B, L'isolement doit se faire pendant environ 10 mi-

    nutes, deux fois par jour, et le soir au lit avant de s'endormir.C'est naturellement le moment le plus favorable.

    C, Dans cesconditions le malade ressent les effets quisont indiqus dans la deuxime partie; de plus, surtout au

    lit, couch sur le dos, les yeux ferms, il voit trs nettement

    comme des nuages phosphorescents, des lueurs violettes,

    mauves, vertes, des toiles ou des points lumineux.

    i). Les exalts voient d'abord des lueurs rouges, les

    neurasthniques, les hypocondriaques les voient noires, et

    peu peu au fur et mesure que la gurison approche ceslueurs s'claircissent, elles deviennent plus brillantes. C'est

    alors que le cerveau reprend sa lucidit.

    E. Ces phnomnes paraissent peut-tre invraisem-

    blables, mais cependant ne dit-on pas que les exalts voient

    rouge; qu'il y a des gens qui voient tout en noir, pendantque d'autres voient tout en rose. Cesderniers, naturellement,sont des gens heureux.

    F. Dans les traitements distance, comme le malade

    ne peut bnficier de l'action directe du magntiseur, il

    importe que le malade concentre sa pensesur l'ide de gu-rison ; alors mme qu'il n'y aurait aucune confiance, il se

    mettra ainsi dans un tat vibratoire spcial qui favorisera

    les effets.

    G. Il doit en tre ainsi dans toutes choses, on doit

  • MAGNTISME ET GURISONS 21

    penser ce que Ton fait. Si pendant un travail quelconque,les ides sont ailleurs, la besogne sera mal faite et l'on

    manquera ainsi le but que l'on voulait atteindre.

    38-A. Dans un traitement direct le malade doit cher-

    cher se mettre dans un tat spcial (passivet) pour rece-

    voir\ pendant que le magntiseur, en concentrant en lui sa

    pense, sa volont, se met dans un tat d'activit physique

    particulire pour donner, et communiquer ainsi une partiede son nergie,

    B. Dans un traitement distance, le malade, en

    s'effbrant ne penser rien, se place dans des conditions

    qui le rendront apte recevoir les manations qui se dga-

    gent des objets magntiss. C'est pour faciliter le rle du

    malade que nous lui recommandons de s'isoler dans l'obs-

    curit et de concentrer sa pense sur l'ide de gurir.

    C. Le traitement distance ne doit s'appliquer quedans les cas o le malade est dans l'impossibilit de se

    dplacer; soit que son tat ne lui permette pas, soit qu'ilhabite une trop grande distance du magntiseur. Dans ce

    dernier cas, si rien ne l'empche le malade fait bien de venir

    trouver le praticien de temps en temps, car celui-ci peut se

    rendre plus exactement compte de son tat et lui appliquerdirectement son traitement si cela est ncessaire.

    D. Cette brochure n'tant crite que dans le but de

    renseigner les malades, je ne crois pas devoir expliquer le

    rle du magntiseur, ni parler des procds employs parlui.

    39. Un des plus grands avantages du traitement

  • 22 MAGNTISME ET GURISONS

    magntique est d'viter l'interminable convalescence qui,comme on le sait, est plus longue et souvent plus dangereuse

    que la maladie elle-mme.

    La convalescence est considre par beaucoup d'auteurs,comme la maladie del maladie, C'est une dfinition courte

    mais bien exacte.

    Dans bien des cas, en terminant, la convalescence ne fait

    que changer de nom et laisse la place un tat chronique

    quelconque.

    40. Dans le traitement magntique il y a deux ordres

    de phnomnes bien distincts, qui agissent bien diffrem-

    ment : 1 les manations magntiques redonnent d'abord

    la vitalit au malade, ce qu'aucun mdicament ne peut faire;2 elles occasionnent dans l'organisme une racti on quidtermine une suractivit aidant les forces mdicatrices de

    la nature au rtablissement des fonctions, en stimulant tout

    particulirement les fonctions digestives ; facilitant ainsi les

    changes nutritifs, activant la circulation du sang, quili-brant le systme nerveux, facilitant l'assimilation; il en

    rsulte donc la sant qui ne peut tre parfaite, que si

    l'organisme fonctionne d'une faon normale.

    C'est donc la force, la sensation de bien-tre, en un mot

    la sant aussitt que se termine le traitement magntique.

    41. Quand l'estomac ne peut supporter les mdicaments,l'action magntique peut tre d'une grande utilit dans un

    traitement mdical ordinaire. En raison de l'action parti-culire qu'elle peut exercer sur les organes digestifs, elle

    facilite l'absorption des principes mdicamenteux, en agis-sant sur les causes primordiales de l'assimilation.

  • MAGNTISME ET GURISONS 23

    42. - En dehors des cas o le traitement magntique

    peut tre appliqu seul, il peut donc galement tre utile

    dans les circonstances assezfrquentes o des vomissements

    rpts ne peuvent permettre l'ingestion des remdes, cas

    surtout frquents chez les enfants, chez les personnes ner-

    veuseset chez les malades dans un grand tat de faiblesse.

    43-A, On peut se demander comment un traitement

    qui obtient des gurisonssi extraordinaires, ne soit pasplusconnu. Cela tient d'abord l'opposition que rencontrent

    toujours les ides nouvelles en se heurtant aux prjugs et

    la routine. Les malades ont l'habitude de prendre des re-

    mdes, beaucoup ne peuvent concevoir la possibilit de se

    gurir avec rien. On prend de=;remdes sans connatre leur

    composition, ni leurs proprits ; on les prend par habitude.

    B. Autrefois on ne connaissait que les plantes et les

    tisanes, la mortalit tait moins grande. On est venu

    ensuite aux extraits de ces mmes plantes, qui sont mainte-

    nant dtrns par lessrums. Encore quelques annes, et

    toujours parce qu'on en aura l'habitude, tous les malades se

    feront oprer.

    Malgr les dcouvertes soi disant scientifiques la mortalit

    augmente, ce sont les rapports officiels qui le disent.

    44-A. Si le magntisme est peu connu cela tient

    aussi au petit nombre des magntiseurs, on peut acqurirles connaissances techniques, mais pour les pratiquer avec

    succs, il faut tre dou de dispositions spciales qui ne

    s'acqurent pas sur les bancs des coles.

    B. On peut apprendre la mdecine et prescrire des

  • 24 MAGNTISME ET GURISONS

    mdicaments comme on a appris les donner; ils agissentbien ou mal, le diplme seul indique la profession demdecin.

    C. -On peut apprendre connatre le magntisme, mais

    pour gurir, il faut possder en soi cette organisation parti-culire qui fait le magntiseur. Ce n'est pas le diplme ici

    qui fait son effet, cesont les gurisons qui indiquent la pro-fession.

    45. On peut donc rsumer ainsi la pratique du ma-

    gntisme curatif : une communication d'une force fluidiquequi s'tablit du magntiseur au malade.

    Cette dfinition si explicite du Dr Baraduc rsume

    bien en quelques mots toute la science du magntisme : Pour

    faire du magntisme il faut tre deux : un magntiseur etun malade, l'un consentant mettre son dynamisme vital

    sous l'une de ses formes, et l'autre acceptant de le recevoir.

    C'est une question de rapport et de transmission dont les

    agents, encore indtermins dans leur essence, existent

    cependant et seront un jour dmontrs .

    46. Certains magntiseurs arrivent se crer une

    grande rputation malgr l'incrdulit des uns et la raillerie

    des autres.C'est ainsi que va le monde, mais la vrit fait toujours

    son chemin, la science a enfin parl. Le Congrs interna-

    tional de mdecine de 1900 a dclar que le magntisme est

    un agent curatif de premier ordre.

    47. Si le magntisme n'est pas encore la panace uni-

    verselle, il a droit une place au mme rang'que les agents

  • MAGNTISME ET GURISONS 2S

    physiques employs en thrapeutique, et offre Un champ

    d'observation trs vaste aux observateurs de bonne foi et

    sans prjugs,

    Ceux qui ne croient pas encore dans le magntismedevraient par prudence mditer ce que dit l'minent cri-

    vain Georges Montorgueil, dans Visions! en parlant des

    phnomnes de tlpathie :

    La devise des sages et des curieux de ce temps est celle-

    ci : Je ne nie, ni ne crois, je cherche.

  • EFFLUVES MAGNETIQUES

    SE DGAGEANT DES MAINS DES MAGNTISEURS

  • H" PARTIE

    EFFETS PRODUITS

    PAR L'ACTION MAGNTIQUE

    DUREE DU TRAITEMENT

    Dans ce petit travail, il m'est compltement impossiblede passer en revue toutes les maladies en particulier. Ce

    serait du reste sortir de mon sujet et fatiguer le lecteur

    inutilement.Je n'ai ici m'occuper que des maladies en gnral qu

    se divisent eh deux catgories bien distinctes :

    A. Les maladies aigus. B. Les maladies chro-

    niques. Quant aux maladies dites occultes, connues

    vulgairement sous la dnomination de mal donn, mauvais

    sorts, je les tudierai dans une brochure spciale que je

    publierai prochainement sous le titre : Les mauvais sorts.

    A. Les maladies aigus sont celles dont la venue est

    subite et qui parcourent promptement leurs priodes. Par

    la raction intense qu'elles provoquent dans l'organisme,elles ont presque toujours une tendance naturelle la

    gurison.

  • 28 MAGNTISME ET GURISONS

    Un moyen thrapeutique bien appropri peut donc aidercette tendance et amener la gurison complte, ou tout aumoins empcher une issue fatale. Si l'effort fait par lanature est impuissant si le moyen thrapeutique n'y vient

    pasen aide temps, la mort peut survenir pendant la phasela plus aigu,

    Dans presque tous les cas, la maladie aigu arrte le

    malade, qui garde le lit, ou tout au moins la chambre, et la

    fivre est presque toujours un symptme principal.Une maladie aigu, peut selon sa nature et sa gravit se

    terminer par la mort, par la gurison, ou par son passage

    l'tat chronique.

    B. La maladie chronique peut tre une maladie aigu

    qui seprolonge en parcourant lentement ses priodes; ainsi

    une bronchite, une pritonite, une laryngite aigus peuvent

    passer l'tat chronique, et ces mmes maladies ainsi quetoutes les autres qu'il serait trop long d'numrer ici, peu-vent d'emble devenir chroniques, c'est--dire faire leur

    apparition sans phases aigus.Dans les affections chroniques, la raction organique est

    faible; la gurison naturelle devient impossible, la maladie

    finit par se perptuer et constitue en quelque sorte un nou-

    vel tat ingurissable par les moyens de la mdecine clas-

    sique.Une maladie chronique peut aussi prsenter des phases

    aigus, et dans cette priode, elle peut aussi offrir les mmes

    chances de gurison qu'offre la maladie aigu, mais peutaussi par sa marche rapide prsenter les mmes dangers.

    En principe, la maladie chronique est presque toujoursconsidre comme ingurissable ; c'est l'tat de toutes les

  • MAGNTISME ET GURISONS 29

    personnes qui souffrent, en tranant aprs elles toutes sortes

    d'indispositions sanscependant pour cela tre compltementarrtes. Naturellement un malade, dans un tat de chroni-

    cit quelconque n'est pas exempt de se voir afflig d'une

    nouvelle maladie aigu. En raison du mauvais tat de ron

    organisme il y est au contraire plus dispos que toute autre

    personne.Il y a donc deux sortes de malades : les malades arrts

    par une maladie qui s'est dclare subitement et les malades

    qui, sans tre compltement arrts souffrent pendant des

    mois et des annes de maladies ou d'indispositions quisemblent ne pas vouloir les abandonner.

    Nous allons voir maintenant comment agit le magntismedans ces deux genres de maladies, de faon viter tout

    malentendu.

    A. -Dans les affections aigus, l'analyse des effets pro-duits par l'action magntique est assez difficile faire car

    ils varient l'infini, non seulement selon l'tat dans lequelse trouvent les malades au moment o ils commencent le

    traitement, mais encore selon leur temprament. La nature

    des remdes pris prcdemment peut aussi fairo varier les

    effets de notre action. Ainsi par exemple tous les mdica-

    ments calmants : bromure, chloral, opium, morphine, etc.

    nuisent l'action magntique en raison des troubles cr-

    braux qu'ils dterminent et de l'tat de prostration dans

    lequel ils plongent presque tous ceux qui en font usage.Le Dr 0. Dubois dit dans son ouvrage populaire :

    La mdecine nouvelle, en parlant du bromure : Il a l'in-

    convnient, doses leves, et par un usage prolong de

    produire une sorte d'hbtitude, de causer l'impuissance; il2.

  • 30 MAGNETISME ET GURISONS

    donne Heu parfois des ruptions d'acn et des troubles

    digestifs.

    Quant la morphine, il faudrait un volume pour nu-mrer ses dplorables effets.

    Il en est de mme desautres mdicaments antitermiques :

    antipyrine, salycilate de soude, quinine, etc. A ce propos,

    je crois utile de donner sur la valeur de ces agents phar-

    maceutiques, l'opinion d'un homme qui a t une deslumires de l'Acadmie de mdecine, le regrett professeurPeter :

    Leur usage, titre d'antithermiques et de refroidissants,dit-il, a motiv par l'une des erreurs les plus graves de lamdecine contemporaine, la mdecine physico-chimique,qui prend l'effet pour la cause, le fait pour l'acte, et consi-dre l'hypertemie ou surlvation de la temprature commeconstituant le pril dans une maladie.

    L'hypertemie est tout simplement une dviation de l'acte

    fonctionnel; viser l'hypertemie par un mdicament refroi-

    dissant, ce n'est qu'accomplir une partie de la tche mdi-

    cale; au grand pril du malade, on abaisse brusquement la

    temprature de plusieurs degrs ; l'tat du malade est toutaussi mauvais, sa prostration est plus grande encore, il estmme plus malade qiCavant^ car le mdicament a cyanoseles extrmits en les rendant bleutres et froides commecelles d'un noy; il y a empoisonnement mdical, et si cet

    empoisonnement va trop loin, le malade est si bien refroidi

    qn'il l'est pour toujours l Les dangers de ces mdicaments sont signals un peu

    partout, Voici ce que dit le dictionnaire de mdecine po-pulaire, de mdecine usuelle, d'hygine publique et prive,

  • MAGNTISME ET GURISONS 31

    en parlant de l'antipyrine : L'administration de l'antipy-rine n'est pas toujours d'une innocuit absolue. Si l'on a

    pu donner de fortes doses de ce mdicament pendant un

    temps prolong chez les pileptiques et les alins, on a vu

    d'autres fois des doses minimes dterminer des accidents

    graves chez des femmes enceintes, chez des rhumatisants.

    Parmi les accidents qu'on observe ordinairement, il faut

    citer un exanthne assez commun, sorte d'urticaire fugace

    peu grave, de l'oedme (enflure) sur diffrents points du

    corps, mais plus particulirement au cou, s'tendant quel-

    quefois aux premires voies ariennes et dterminant de

    l'touffement, de la suffocation, des collaptus (1 affaiblis

    sment du cerveau ; 2" dfaillance complte de l'action mus-

    laire, de la syncope, plus rarement, des hmorragies, des

    vomissements...

    Comme des doses d'antipyrine relativement minimes

    peuvent produire ces accidents, il en rsulte que dans l'ad-

    ministration on doit en quelque sorte tter le malade .

    Tter le malade, oblige donc les mdecins faire conti-

    nuellement ce qu'ils appellent des essais, lesquels, comme

    on le voit, ne sont pas toujours sans danger, car il leur est

    compltement impossible de prvoir l'effet que peuvent

    produire ces mdicaments sur telle ou telle personne.La surdit ou des bourdonnements dans les oreilles

    semblent galement tre souvent occasionns par l'usage de

    Tantipyrine.Le professeur Hayem qui fait autorit dans le monde

    mdical, est encore plus catgorique, il affirme que 80 0/0de malades chroniques meurent empoisonns.

    Ces victimes de la science doivent certainement se trouver

  • 32 MAGNTISME ET GURISONS

    trs honores de mourir selon les rgles de l'art quand elles

    ne croient pas pouvoir faire autrement.

    Comme on peut s'en rendre compte, si nous sommes

    appels prs d'un malade qui a fait usagede cesmdicaments,nous n'avons plus lutter contre la maladie elle-mme,mais bien contre les troubles occasionns par ces remdes ;

    lesquels, en dterminant une sorte d'empoisonnement, ne

    font que nuire l'effort fait par les forces mdicatrices dela nature.

    Dans les maladies aigus un des plus grands avantagesde l'action magntique, et ce qui doit tre le plus considr

    par la suite, c'est la cessation immdiate des symptmes les

    plus inquitants; ainsi la fivre disparat gnralementd'une faon subite, non en refroidissant le corps commeles mdicaments dont j'ai parl, mais en rtablissant

    l'quilibre de la tonalit.

    En outre, cette action vitale donne toujours au malade

    la force qui lui manque. Il peut ainsi supporter des priodes

    critiques qu'il ne pourrait pas traverser dans d'autres

    conditions.

    L'tat du malade s'amliore rapidement, la circulation

    reprend son cours normal, les mouvements du pouls se

    rgularisent, la peau, qui souvent, subit une modification,revient son tat naturel.

    S'il y a vomissements, ils peuvent tre arrts, la respi-ration se fait dans de meilleures conditions, le regarddevient plus vif, et presque toujours un sommeil calme et

    rparateur succde chaque sance.

    Quand nous sommes appels temps, nous pouvons, dans

    la plupart des cas, arrter les progrs de maladies les plus

  • MAGNTISME ET GURISONS 33

    graves, et presque toujours une premire sance peut faire

    voir de suite tout le bien, que l'on peut esprer de notre

    traitement.

    On doit comprendre que dans les maladies aigus,

    marche rapide, dans les cas o une issue fatale peut se pro-duire d'un moment l'autre, il est de toute ncessit d'ob-

    tenir immdiatement une raction telle, que le malade

    puisse tre mis hors de danger. Pour arriver ce rsultat,le praticien doit employer tous les moyens dont il dispose,et sa premire sance doit durer le temps ncessaire l'ob-

    tention de ce phnomne. Chez les enfants, un billement

    prolong est l'effet le plus heureux que nous puissions

    obtenir, il indique la modification favorable produite chez

    le malade par notre action.

    Dans les affections aigus quelques sancessuffisent pourobtenir une amlioration sensible et 8 ou 15 jours, un mois

    au plus peuvent suffire pour amener la gurison complte.Il faut naturellement tenir compte de la gravit de la

    maladie, de l'tat dans lequel se trouve le malade au

    moment o l'on commence le traitement et aussi de son

    temprament.En raison de son action dynamique vitale, l'action magn-

    tique est considre juste titre comme pouvant seconder

    le plus srement les forces, mdicatrices de la nature; c'est

    le traitement le plus naturel que nous ayons sous la main,

    B. Dans les aifections chroniques, les chosess ) passentautrement. Il est rare, au contraire, que l'on puisse obtenir

    une amlioration ds les premires sances; mais comme

    nous n'avons pas craindre les phases critiques de la mala-

    die aigu, on a donc tout le temps de prendre ses dispo-

  • 34 MAGNTISME ET GUERISONS

    sitions; quelquefois 5 ou 6 sanceset mme davantage sontncessaires pour mettre le malade en tat de ressentir leseffets de notre action ; il ne faut donc pas entreprendre untraitement si l'on n'est pas dcid le mener bonne fin.

    Quant la conduite du traitement, il ne peut y avoir de

    rgles gnrales, chaque praticien agissant selon la force

    magntique dont il dispose; il appartient donc chacun de

    nous, de rgler les sancesconformment sa faon de faire,et les malades doivent se conformer nos prescriptions, dans

    la mesure du possible si cela leur convient.

    Dans les cas anciens, les sances peuvent avoir lieu tousles jours, tous les deux jours, ou mme une fois par semaineselon les cas et la puissance d'action que possde le prati-cien.

    Les effets gnraux, qui peuvent se manifester, varient

    galement chez chaque malade.

    A la suite des premires sances,le malade prouve comme

    une espcede lassitude, un nervement passager, des four-millements dans les membres, surtout dans les extrmits,des dmangeaisons la peau, et une sorte de bouleverse-

    ment dans l'intrieur, qui fait quelquefois l'effet de petitescoliques sourdes; autant de sensations .qui indiquent le

    travail que produit l'action magntique dans l'organisme.Quelquefois aussi des douleurs anciennes se rveillent oudes accidents particuliers la maladie reparaissent ; dansce cas la maladie repassegnralement par les phaseso elleest dj passe, ce qui replace le malade dans l'tat aigu ;c'est le plus favorable dessymptmes car nous pouvons atorsbnficier de l'effort fait par la nature qui tend d'elle-mme la gurison.

  • MAGNTISME ET GURISONS 33

    C'est l un des faits les plus importants de notre traite-

    ment. Le malade doit donc accepter ce renouvellement de

    crises comme tant de trs bonne augure. Dans les cas o les vacuations sont difficiles, les selles

    et les urines deviennent de plus en plus abondantes; il n'est

    pas rare de voir rejeter, surtout par les selles, des matires,noirtres et sanguinolentes dgageant une odeur sur laquelle

    je ne crois pas devoir insister.

    Le mme phnomne se produit quelquefois galement

    par les urines qui sont troubles, et laissent au fond du vase

    des rsidus plus ou moins pais.L'action magntique est l'agent le plus nergique qui

    puisse arriver expulser de l'organisme les matiresnuisibles ou inutiles qui, en sjournant dans l'intrieur,infectent le sang en nuisant au bon fonctionnement des

    organes. Quand il y a congestion (sang la tte), cas trs fr-

    quent, la tte souvent lourde et chaude se dgage, pen-dant que les pieds et les mains reprennent la chaleur qu'ilsdoivent avoir.

    On sait que, avoir le ventre libre (aller la selle) et les

    pieds chauds, est l'indice d'une bonne sanl. Les vertiges, tourdissements, brouillards sur les yeux ;

    les sifflements, bourdonnements, bruits dans tes oreilles;

    pesanteur, poids sur les paules, derrire la tte, dimi-nuent pour disparatre dans la suite.

    La respiration devient plus facile, le besoin de cracher,de se moucher se fait sentir, les battements du coeur secalment assez vite.

    -7- S'il y a des plaies rcentes ou anciennes, le malade y

  • 36 MAGNTISME ET GURISONS

    sent des picotements, des dmangeaisons, et en casd'anciennes fractures, il peut y constater un travail sin-

    gulier, quelque chosequi lui rappelle le drangement dontces parties ont t le sige, et les douleurs qu'il a endures.Ces sensations se produisent galement en cas d'anciennes

    entorses, luxations ou tout autre accident.Les personnes qui ont t opres,serait-ce mme depuis

    plusieurs annes, ressentent aussi des dmangeaisons, destiraillements l'endroit o ont t fait les poinls desutures (coutures).

    A propos des plaies, nous pouvons affirmer, comme tousles auteurs anciens l'ont mentionn dans leurs ouvrages,qu'elles sont toujours trs vite guries par le magntisme ;leur gurison est d'autant plus rapide et certaine qu'ellessont moins anciennes. Les plaies rsultant de coups, chutes,sont celles qui se gurissent le p!us facilement.

    Les brlures segurissent galement avec la mme faci-

    lit, mais ici la difficult de gurison augmente non seu-lement avec l'anciennet, mais avec l'tendue de la plaie etnon avec la profondeur ; ainsi une brlure qui intresse la

    surface de la peau de tout un membre, est plus dangereuse

    qu'une brlure trs profonde d'une petite tendue. Quelquefois la peau devient moite; j'ai mme vu plu-

    sieurs fois se produire pendant mon traitement, des sueurs

    abondantes dgageantune odeur dsagrable, chez des per-sonnesqui ne transpiraient jamais,ou qui n'avaient pastrans-

    pir depuis longtemps. Ce phnomne se produit encoreassez souvent, surtout dans des cas de maladies de peauanciennes, car ces affections si ennuyeuses peuvent gale-ment disparatre ROUSl'influence de notre action. La trans-

  • MAGNTISME ET GURISONS 37

    piration qui se produit semble rejeter au dehors les humeurs

    visqueuses qui infectent le sang.On comprend facilement que ce mode de traitement est

    bien prfrable aux applications de pommades ou tout autre

    corps gras qui, en bouchant les pores de la peau, empchentsa transpiration et retiennent ainsi l'intrieur les humeurs

    nuisibles qui ne demandent qu' en sortir.

    Tous ces phnomnes sont autant de preuves qui dmon-

    trent bien l'effet physiologique produit par notre action. Peu peu, et le plus souvent par saccades, les fonctions

    se rtablissent; chez les femmes, les priodes menstruelles

    arrivent se faire sans douleur et le flux sanguin finit parse prsenter d'une faon plus normale et plus rgulire.

    A ce sujet je crois utile de rappeler que les rgles doivent

    se prsenter poque fixe et d'une rgularit parfaite chez

    la mme personne. Elles durent gnralement de 2 8 jours,mais pour tre normales, elles doivent durer 2 jours au

    moins et 4 jours au plus, tre abondantes et le sang d'un

    beau rouge vif. Le rtablissement des fonctions : les selles, les rgles,

    la disparition des douleurs, la gurison enfin, se produit rare-

    ment d'une faon progressive et rgulire, mais je le rpte,

    par saccades, par alternatives de mieux et de mal c'est-

    -dire que le malade peut, par moments, tre mieux, puisretomber plus mal ensuite; quelquefois mme, le malade

    peut ressentir des douleurs trs fortes qu'il n'a pas l'habitude

    d'prouver, ou qu'il n'prouvait plus depuis longtemps imais quand il y a douleurs, ces douleurs alors mme

    qu'elles sont trs vives sont plus faciles supporter.Il est bien entendu que c'est l l'ensemble des effets pro-

    3

  • 38 MAGNTISME ET GURISONS

    duits par l'action magntique, mais tous les malades ne les

    prouvent pas avec la mme intensit.

    Nous n'insisterons jamais assezsur les effets qui peuvent'seproduire afin de prvenir le malade qui ne doit dans aucun

    cas s'en effrayer. L'amlioration progressive est trs rare et ne se pro-

    duit qu'exceptionnellement.Ces crises, cesdouleurs, ces alternatives de mieux et de

    mal, sont indispensables; ces phnomnes sont le rsultat

    des efforts faits par l'organisme pour expulser au dehors

    tout ce qui peut nuire son fonctionnement. Il reste au

    praticien diriger son traitement suivant les sensations et

    les crises qui se seront manifestes. Nous ne rclamons pas la confiance des malades, mais

    en revanche, nous les prions d'avoir un peu de patience,quoique cette vertu ne se rencontre gure chez ceux quisouffrent.

    Le magntiseur est seul juge de la conduite qu'il doittenir pendant le traitement. Toute autre personne, ne con-

    naissant rien dans notre pratique, n'est pas toujours apte

    donner une opinion en rapport avec la vrit. Un praticiencomptent est plus apte que toute autre personne porterun jugement sur la partie qu'il professe.

    En dehors des renseignements fournis par le malade surles effets qui se sont manifests chez lui, le magntiseurtient naturellement compte des changements qu'il pourraconstater lui-mme, car le malade nglige souvent certainsdtails qui peuvent avoir une grande importance.

    Le malade ne s'occupe gure que de la douleur; peu lui

    importo les changements qui s'oprent en lui. S'il souffre

  • MAGNTISME ET GURISONS 39

    il ne parle que du mal endur ; il faut cependant tenir comptede ce que nous avons dit propos de la douleur dans la

    premire partie.Il y a des maladies trs graves, mmes mortelles comme

    la maladie du coeur et autres, qui ne font pas toujours souf-

    frir.-Un malade qui n'prouve pas de mieux ds les premires

    sances, ne doit pas en conclure que le traitement ne lui

    russit pas, s'il se trouve plus mal, il ne doit pas s'imaginer

    que ce genre de soins lui est nuisible, et mme, si aprsavoir t trs bien pendant quelque temps il survient une

    priode de quelques jours, ou mme d'une ou deux semaines,

    pendant lesquels il se trouve moins bien, il ne doit pas

    davantage croire qu'il retombe dans l'tat o il tait avant

    de commencer le traitement, car souvent une dernire crise

    mme trs forte indique l'approche de la gurison,Cesser le traitement aprs une priode critique, c'est le

    plus souvent l'abandonner au moment o l'effet salutaire va

    se produire. Mieux vaudrait ne pas commencer.

    Le malade ne doit donc pas se dcourager si dans le cours

    du traitement il survient chez lui de mauvaises priodes; de

    mme il ne doit pas non plus s'enthousiasmer outre mesure

    s'il prouve du mieux ds les premires sances puisque jele rpte encore une fois, les alternatives de mieux et de

    mal, les crises comme nous les appelons, constituent la

    marche ordinaire d'un traitement magntique.Un point trs important noter : Quelquefois la fin d'un

    traitement, alors mme que le malade semble guri, il sur-

    vient des mauvaises priodes comme si la maladie voulait

    revenir. Dans ce cas, tous, ou une partie des troubles rap-

  • 40 MAGNTISME ET GURISONS

    paraissent; il arrive mme que pendant quelques jours, une

    semaine au plus, le malade repasse par toutes les phaseso

    il est pass depuis le commencement de sa maladie. Il peutse faire par exemple que, en huit jours, il prouve tout ce

    qu'il a prouv pendant son tat de chronicit, daterait-il de

    bien des annes. C'est comme une dernire lutte entre la

    maladie et la gurison.Cela se passeainsi, surtout quand il y a eu du mieux ds

    le commencement, et qu'il ne s'est pas produit de rechutes

    dans le cours du traitement.

    Quoiqu'il arrive, le malade supporte toujours trs bien

    les plus mauvais moments. Il n'y a donc pas de raison

    pour se dcourager.Il peut se faire cependant que l'amlioration succde

    chaque sance, alors le malade va de mieux en mieux ; mais

    cela se passant rarement ainsi, il est prfrable de s'attendre

    ce que le traitement agisse comme je l'ai indiqu. Il faut

    quelquefois souffrir pour gurir.11ne faut donc pas cesser le traitement sans demander

    l'avis du magntiseur, mme si le mieux parait se main-

    tenir, car l'amlioration peut n'tre que momentane.

    Un praticien tenant conserver sa rputation ne prolon-

    gera jamais les soins si cela n'est pas ncessaire. Un traitement magntique peut donc agir de 5 ma-

    nires bien diffrentes :

    1 Le malade peut prouver du mieux ds les premires

    sances, et son tat peut aller en s'amliorant de plus en plus

    jusqu' la gurison complte. Ce casest rare mais il se pro-duit cependant ;

    2* Le malade peut prouver du mieux au dbut, et pen-

  • MAGNTISME ET GURISONS 41

    dant le cours du traitement, avoir des rechutes suivies de

    priodes de mieux, et rciproquement jusqu' la gurison.C'est la marche avec alternatives de mieux et de mal, cas

    qui se produit le plus frquemment ;

    3 Le malade, aprs une assez longue priode de mieux,sans rechutes, peut avoir ce que nous appelons une crise,c'est--dire voir rapparatre dans un laps de temps trs

    court, une semaine par exemple, tous les troubles et symp-tmes qui caractrisaient son tat de chronicit, et voir

    ensuite son tat devenir et rester aussi satisfaisant que pos-sible ;

    4 Le malade peut tre, ni mieux ni plus mal au dbut,et aprs quelques sances, au moment mme o il suppo-sera que les soins du magntiseur ne lui russissent pas,son tat peut changer tout coup, et la marche du trai-tement peut prendre la tournure d'une des manires indi-

    ques ci-dessus;

    5 Le malade peut tre plus mal aprs les premires sanceset comme dans le casprcdent les effets peuvent se produired'une des trois premires faons mentionnes plus haut.

    Tout dpend de l'tat du malade et de la constitution in-

    time. Tous ces cas sont prvus, l'exprience les a consacrs. Le magntisme n'agit pas del mme faon que les re-

    mdes. Il agit d'une faon physiologique (rtablissement des

    fonctions). Il aune action mcanique (mouvement), thermi-

    que (chaleur), lectrique (vibration) et dynamique (vitalit),

    Exemples de comparaison entre la manire d'agir des m-dicaments et du magntisme :

    A. Dans les cas de constipation chronique, les laxatifs

  • 42 MAGNTISME ET GURISONS

    produisent des selles en raison de leur action chimique sur

    les scrtions de l'intestin.

    La selle doit donc se produire, quand le mdicament agit,

    peu de temps aprs son ingestion. La fonction n'est pas

    pour cela rtablie, le malade est donc oblig de prendre des

    remdes chaque fois qu'il prouve le besoin d'aller la

    selle.

    Le succs n'est pas toujours certain, l'organisme finit par s'habituer aux mdicaments ; il est donc ncessaire d'en

    augmenter de plus en plus la dose et mme d'en varier la

    nature.

    En magntisme, au contraire, on obtient rarement une

    selle immdiate, mais par la rptition des sances on arrive

    rtablir les fonctions de l'intestin, et aprs un traitement

    plus ou moins long, la personne constipe finit par aller tous

    les jours la garde-robe.

    B. L'antipyrine calme les douleurs de tte. En d-

    truisant en partie la sensibilit, ce mdicament annihile la

    perception de la douleur pour un temps plus ou moins long;de l la ncessit de reprendre le remde chaque fois quele mal fait sa rapparition.

    L'antipyrine peut calmer la douleur mais ne peut pas

    gurir parce que ce mdicament ne peut dtruire la cause

    du mal.

    En magntismo les choses se passent tout autrement. Si

    le mal de tle est occasionn par la congestion (sang la tte,

    pieds froids), et que cet tat congestif est lui-mme dter-

    min par la constipation, par la rptition des sances, on

    arrive rtablir les fonctions de l'intestin, el la circulation

    du sang reprend son cours normal.

  • MAGNTISME ET GURISONS 43

    En supprimant la cause du mal : congestion, constipation,

    par le magntisme, on peut donc arriver gurir radicale-

    ment les douleurs de tte, non pas pour un temps limit,mais pour toujours.

    C. Le salicylale de soude calme les douleurs rhuma-

    tismales et les accsde goutte, c'est un mdicament calmant.

    Le Dr Germain Se dit que, dans l'espace de 2 ou 3

    jours, il a observ, ce qui n'est pas trs catgorique, la dis-

    parition de la douleur, de la fluxion articulaire, de la rougeur,et de l'insensibilit au toucher (Dr Marc Camboulives).

    Le magntisme, en agissant sur les causes primordiale*de la nutrition, permet la dissolution des sels non limins,cause du rhumatisme, en facilitant leur rejet l'extrieur

    par les urines et la transpiration.En supprimant la cause du mal, c'est--dire en faisant

    rejeter au dehors les matires nuisibles (les sels) le magn-. tisme peut donc gurir les rhumatisants et les prserver de

    rechutes.

    Ces quelques exemples me semblent suffisants pour per-mettre d'tablir la diffrence qui existe entre le mode d'ac-

    tion des mdicaments et du magntisme.-On doit comprendre que tout ce travail : rtablissement

    des fonctions, dissolution et rejet des matires nuisibles

    l'extrieur, ne peut pas se faire en un jour et n'est passans occasionner certains troubles qui vont quelquefois

    jusqu' la douleur; de l cesalternatives de mieux et de mal

    dont j'ai parl plus haut.

    On ne doit donc pasdire en parlant du magntisme, comme

    on a l'habitude de le faire en parlant des remdes : Je vais

    essayer', mais on doit se renseigner prs d'un magntiseur

  • 44 MAGNTISME ET GURISONS

    offrant toutes les garanties d'instruction que l'on est en droit

    d'exiger de la part d'un praticien auquel on demande des

    soins.Il y a dans les magntiseurs comme dans les mdecins,

    des praticiens dont la comptence est au-dessus de tout

    soupon. II y en a peut-tre aussi qui, en dehors de leur

    facult curative naturelle ne possdent aucune connaissance

    technique; ceux-l naturellement ne russiront que parhasard; mais en tous cas ils ne feront jamais autant de mal

    que le plus savant des mdecins ou chirurgiens quand il se

    trompe, ou quand il ordonne des remdes que le malade ne

    peut supporter.C'est le moment de rpter les paroles du Dr Hayem

    qui dit que 800/0 des personnes atteintes de maladies chro-

    niques meurent empoisonnes.Le magntisme peut ne rien faire quand il n'est pas em-

    ploy avec connaissance de cause, mais jamais il ne fait de

    mal; il a cela de suprieur toutes les mdications les plussavantes.

    D'aprs tout ce que je viens d'expliquer on comprendraqu'un malade ne doit pas dire, en parlant du magntisme :Je vais essayer et si cela me fait du bien je continuerai.

    Un malade ayant l'intention de se faire soigner par un

    magntiseur, ne doit entreprendre le traitement qu'aprss'tre bien renseign et avoir mrement rflchi. Agirautrement c'est s'exposer perdre son temps.

    On est en droit de porter un jugement dfinitif sur un

    magntiseur qu'aprs avoir suivi rgulirement son traite-ment et s'tre strictement conform ses indications.

    Dans tous les sas,quelque soit la tournure que puisse

  • MAGNTISME ET GURISONS 45

    prendre la marche du traitement, quelque soient les effets

    qui puissent se manifester chez le malade, l'action magn-

    tique dtermine toujours une suractivit et une sensation

    de bien-tre inaccoutums. Les occupations deviennent

    moins pnibles et le malade retrouve le repos dans un som-

    meil calme et rparateur.A ce propos je crois devoir rappeler que je puis rtablir

    le sommeil chez tout le monde, mme chez les personnesatteintes d'insomnie complte, grce un procd qui m'est

    particulier, procd qui a t l'objet d'un rapport spcialprsent au Congrs magntique de 1900 et publi avec

    l'ensemble des travaux de ce Congrs international. Les affections de l'estomac, organe nerveux par excel-

    lence, sont aussi celles que nous traitons avec le plus de

    succs.

    La gastrite, la gastralgie, la dyspepsie sont toujours gu-ries et les vomissements trs vite arrts.

    Dans les cas de tumeurs, cancers, ulcrations, alors

    qu'il n'y a pas de gurison esprer, le soulagement et la

    force que l'on peut donner rendent au malade la vie moins

    pnible. C'est dj quelque chose puisque la mdecine n'y

    peut rien, et que la chirurgie reconnat l'inutilit de ses

    moyens. Ce sont les grands pontifs de la science qui l'a-

    vouent eux-mmes. Le Dr Doyen, comme qui dirait le Pie X

    de la mdecine Franaise, a crit, dans une lettre, publie

    par le journal Le Matin propos de sa polmique avec

    le Dr Rothschild : a On doit chercher ailleurs que dans la

    chirurgie la gurison du cancer.

    Dans les cas o les malades rendent dans leurs matires

    des aliments non digrs, les selles redeviennent normales,

    la chaleur se rtablit, les forces reviennent.3.

  • 46 MAGNTISME ET GURISONS

    Ces cas sont presque toujours graves, quand mme ils ne

    sont accompagns d'aucune douleur; ils vont gnralement

    de pair avec une grande faiblesse, de l'engourdissement dans

    les membres, la peau et le dos sont presque toujours froids. L'anmie, cet tat qui peut avoir des consquences si

    fcheuses surtout chez les jeunes filles, peut tre combattue

    avec la plus grande facilit.

    Plus un malade est faible plus le rsultat est rapide et

    visible, nous pouvons le prouver tous les jours, l'apptit et la

    force reviennent comme par enchantement.

    Quant la tuberculose pulmonaire elle est galement

    susceptible d'tre gurie ou soulage selon l'tat du malade.

    Dans la dernire priode, alors que tout espoir semble perdu,on peut toujours donnerau malade la force qui l'abandonne,et faciliter chez lui la respiration qui devient de plus en

    plus difficile.

    Dans la troisime partie, on verra quelques observations

    au sujet de cette terrible maladie. Les nvralgies, les migraines peuvent galement tre

    soulages oi radicalement guries selon l'tat du malade ; ces

    cas sont presque toujours l'indice de quelque dsordre orga-

    nique, il res'.e au magntiseur trouver la cause du mal. Comme je l'ai dj dit, toutes les affections essentielle-

    ment nerveuses, c'est--dire celles qui ne sont compliques

    par aucunes lsions organiques : danse de Sainl-G-uy, hys-

    trie, crise de nerfs de toutes natures, sont gnralementtrs vite guries.

    Quant l'pilepsie, cette terrible maladie pour laquellela mdecine Classique n'a aiictih traitement vritablement

    effice, la gurisoh est d'autant plus certaine qli les brises

  • MAGNTISME ET GURISONS 47

    sont plus rapproches et plus rgulires. L'anciennet de

    cette affection, contrairement toutes les autres maladies

    organiques, ne m'a jamais sembl augmenter la difficult.

    Ainsi, par exemple, un malade qui tombe tous les jours, ou

    toutes les semaines, le mme jour, est plus vite guri quecelui qui tombe de temps en temps, voir mme 5 ou 6 fois

    dans un an.

    Dans les cas crises irrgulires et loignes, nos efforts

    doivent tenter au rapprochement des attaques et leur rgu-

    larit, puisque ces conditions sont plus favorables pour la

    bonne conduite du traitement.

    Quels que soient les cas d'pilepsie que nous ayons

    traiter, toutes les indispositions qui accompagnent cette

    maladie : maux de tte, maux de coeur, tourdissements,

    courbature, hbtitude, indispositions qui surviennent gn-ralement aprs les crises, quelques sances suffisent pourles faire disparatre.

    Les maladies inflammations : comme l'inflammation

    d'intestins, la pritonite et toutes les maladies intrieures,la difficult de la gurison est naturellement en rapport avec

    les dsordres ou lsions qu'elles ont occasionns dans l'or-

    ganisme.Certaines affections considres comme de nature infec-

    tieuse, par exemple : la rougeole, la fivre scarlatine, la

    fivre muqueuse ou typhode, l'influenza, etc.. semblent

    galement augmenter la difficult de la gurison dans les

    maladies chroniques, alors mme que les malades en au-

    raient t atteints depuis de longues annes.

    Les exemples prouvent que ces maladies laissent dans

    l'organisme et tout particulirement dans les intestins, des

  • 48 MAGNTISME ET GURISONS

    lsions qui semblent ne jamais compltement disparatre. Les diabtiques, les albumineux pour lesquels la mde-

    cine n'a aucun traitement efficace, demandent un temps assez

    long pour arriver la gurison. Il faut 4,5,6,et mme 8 mois

    pour arriver un bon rsultat. Cela se comprend tant

    donne l'atonie complte des organes.

    Chez ces malades la raction organique est presque com-

    pltement nulle. La gravit de leurtat ne se rvle pas parla douleur, mais par leur abattement, l'engourdissement des

    membres et surtout des extrmits; ils se sentent mme

    parfois comme paralyss. Il faut quelquefois 7 ou 8 sances

    pour arriver rveiller chez eux la sensibilit et les mettre

    ainsi en tat de pouvoir apprcier les effets de notre action. En raison de son action vivifiante, le magntisme peut,

    en redonnant aux tissus leur vitalit, faire disparatre les

    hernies et les descentes de matrices. Au dbut les hernies

    peuvent tre guries sans aucun appareil, et dans les cas

    anciens, le traitement magntique, second par un bandage

    appropri au cas, obtient toujours les plus heureux effets.

    Il est rare qu'un bandage seul gurisse; il n'a du reste

    aucune action par lui-mme, il maintient la hernie et c'est

    tout; aussi voit-on des hernieux porter des bandages toute

    leur vie, et encore ils n'en trouvent pas toujours un qui leur

    donne satisfaction. L'incontinence d'urine, vritable infirmit galement

    due l'atonie de la vessie, peut toujours tre gurie par le

    mme moyen, et chez les vieillards, quand elle est occasionne

    par la paralysie, elle peut tre considrablement amliore.

    Pour ma part, je puis affirmer et prouver tous les jours

    que je n'ai jamais vu un seul cas rsister mon traitement.

  • MAGNTISME ET GURISONS

    Quant aux accidents du retour d'ge, ils disparaissent

    toujours sous l'influence de l'action magntique. Il est

    impossible de les numrer ici tant leur varit est grande,ils se manifestent toujours par une perversion dans la circu-

    lation du sang, par des troubles nerveux et mme crbraux,

    Dans ces derniers cas, c'est alors la neurasthnie avectoutes ses complications : ides noires, ides fixes, pensesde mort, cauchemars avec visions pouvantables, engour-dissement et menace de paralysie.

    Les neurasthniques sont les plus ennuyeux soigner,non pas cause de la maladie elle-mme, mais en raison dela bizarrerie de leur caractre; ils changent d'avis chaqueinstant et abandonnent le traitement pour en entreprendreun autre qu'ils laisseront galement sans savoir pourquoi.Quand ces malades sont entours de personnes non favo-rables au magntisme, il est rare de les voir nous laisser le

    temps d'arriver un rsultat final. Par contre, dans des con-

    ditions meilleures, la gurison est certaine.

    Sans tre des neurasthniques, il y a beaucoup de

    malades qui agissent ainsi ; ils viennent nous trouver parce

    qu'on leur a conseill de venir et nous laissent, si d'autres

    personnes leur disent le contraire.

    Us tranent d'une salle d'attente de mdecin dans une

    autre; ils font venir tous les remdes vants dans les

    annonces des journaux, ils dblatrent les uns, proclamentles autres.

    Ces malades qui constituent une catgorie particulireont perdu la confiance en soi, ils ne sont plus eux-mmes,

  • 50 MAGNTISME ET GURISONS

    ils subissent l'influence de tout le inonde sans toutefois

    croire les uns plus que les autres.

    Etant donne cette disposition de chacun juger lesautres

    d'aprs soi-mme; ne pas avoir la confiance en soi amne

    forcment manquer de confiance dans les autres,

    C'est donc mener une existence bien malheureuse que de

    vivre constamment dans l'incertitude et dans la dfiance.

    Quand ces pauvres dmoraliss sont riches, leur argentest l pour parer tout, mais s'ils ne possdent rien ils

    mnent une vie de douleur, en travaillant pour les autres,et arrivent au bout du rouleau sans avoir jamais connu de

    bons moments.

    Pour obtenir une gurison complte dans les affections

    chroniques, il faut en gnral 20 30 sanceset souvent un

    plus grand nombre; un traitement peut durer trois mois,comme il peut durer 6 mois mais rarement plus.

    Il peut cependant arriver que des affections fort anciennes

    se gurissent presque instantanment, mais ces gurisons,si rapidement obtenues, ne sont que des exceptions sur les-

    quelles on ne peut gure compter. On en verrra quelquescas dans la troisime partie titre de curiosit.

    Je crois utile de rappeler ici qu'une affection chroniquen'est pas une maladie dans une priode d'volution avec

    phases rapides, comme une maladie aigu. Une affection

    chronique est un tat permanent', gurir un malade chro-

    nique c'est donc transformer entirement son tat. C'est l'im-

    possible pour la mdecine officielle avec tout son arsenal

    thrapeutique et pour ls magntisur c'est de la pratique

  • MAGNTISME ET GURISONS 5i

    la plus courante. Nous ne demandons que le temps nces-

    saire et un peu de patience de la part des malades.

    Dans ma pratique, j'ai cru pouvoir observer que le succs

    me parat plutt dpendre de la constitution intime du

    malade, que du genre de la maladie; c'est ce qui explique quela mme affection peut tre trs vite gurie chez un malade

    pendant que chez un autre elle rsiste beaucoup plus long-

    temps notre action.

    Une maladie, mme trs bnigne, peut prendre des propor-tions pouvant augmenter la difficult de la gurison, chez un

    malade portant dj en lui des germes morbides lui ayantt transmis par hrdit, ou qu'il aurait pu contracter

    accidentellement.

    Les malades forte corpulence, les obses, m'ont tou-

    jours paru offrir plus de difficult que les autres, ce qui pa-rait affirmer ce dit-on populaire : La maladie est en proportionde la force. Seulement ici, le mot force veut plutt dire, gros-

    seur, et non la vritable vigueur qui caractrise l'homme

    bien portant.

    Quand on possde les notions les plus lmentaires de

    physiologie, on ne peut comprendre pourquoi l'esprit publics'obstine voir la sant dans l'normit de la taille et dans

    la rougeur du teint.

    Il n'y a pas d'exception, les gens gros et rouges sont des

    malades alors mme qu'ils ne souffrent pas. Ce sont des

    candidats la mort subite ou la paralysie, et quand une

    affection quelconque se dclare chez eux, ils sont plus gra-

    vement atteints que les autres.

    Ce sont du reste presque toujours des artritiques ou des

  • 52 MAGNTISME ET GURISONS

    emphysimateux tout disposs une maladie du foie quin'attend qu'une occasion pour se manifester.

    Chez les personnes trs grosses, la raction organique estdifficile produire en raison de l'envahissement du systmenerveux et circulatoire par le tissu graisseux. Il faut un

    temps assez long pour arriver un rsultat apprciable.Comme le magntisme est le seul traitement qui puisse

    favoriser la dissolution et l'vacuation des principes mor-

    bides, c'est donc le moyen le plus certain pouvant amliorer

    l'tat de cesmalades. Maintenant, les malades pris dans un sens gnral,

    qu'ils soient atteints d'une maladie aigu, ou d'un tat chro-

    nique quelconque, doivent tre classs en trois catgories .1 Ceux que l'on peut gurir radicalement;2 Ceux que l'on peut seulement soulager;3 Ceux que l'on ne peut ni gurir ni mme soulager.Il importe au praticien comptent de renseigner chaque

    malade, sur les soins que ncessite son tat en lui donnant

    une ide approximative du temps que pourra durer son trai-

    tement ainsi qu'un aperu des effets qui pourront se mani-

    fester chez lui.*

    Il existe galement une foule de circonstances ayant leur

    importance dans le rsultat d'un traitement. 11faut en effet

    tenir compte du milieu dans lequel vit le malade, et de l'in-

    fluence que peuvent avoir sur lui les personnes de son

    entourage; si les unes sont pour le magntisme et les autres

    contre, de l, peut natre son indcision, surtout lorsque le

    malade n'a pas cette assurance personnelle qui, seule, peut

    permettre de juger sainement les choses.

  • MAGNTISME ET GURISONS 53

    L'tat moral y est galement pour quelque chose. Une

    personne malade qui, en plus de sessouffrances physiques,est tourmente par des ennuis de famille, par des embar-

    ras d'argent, par enfin quelqu'une de ces misres dont notre

    pauvre csrvelle peut tre hante, sera moins vite gurie

    qu'une autre tant dans une situation pouvant lui donner

    toutes les satisfactions, surtout si elle est incapable de

    prendre le dessus de ses tourments.

    Dans ce cas, en outre du traitement magntique orui

    naire dont nous parlons dans ce petit onvrage, on doit avoir

    recours au magntisme personnel qui, seul, peut faire

    renatre chez cesaffligs ce que nous appelons la confianceen soi. Grce l'nergie retrouve ainsi, ils supporterontmieux les mauvais moments et pourront arriver amliorerleur situation.

    Avec la confiance en soi, il n'y a pas de pires ennuis dont

    on ne puisse sortir. Il n'y a pas de plus petite situation quel'on ne puisse amliorer.

    Naturellement l'amlioration ne peut tre qu'en rapportavec la situation dj existante. Un terrassier ne deviendra

    pas entrepreneur en quelques jours ; un petit, marchand

    colporteur ne deviendra pas un grand industriel du jour au

    lendemain; mais en procdant graduellement on arrive

    gravir chaque chelon, et on finit par atteindre le but quel'on vise.

    J'ai connu un ouvrier boulanger qui souffrait depuis de

    longues annes d'une affection chronique; il tait mari, sa

    femme, malade aussi, s'occupait non sans peine de ses deux

    petits enfants. C'tait la misre dans tout ce qu'elle peut ame-

    ner d'affreux et l'alcoolisme faisait son entre dans la maison,

  • 54 MAGNTISME ET GURISONS

    J'ai vu, de mes yeux vu, cette famille dans la situation

    la plus lamentable qu'il soit possible de se trouver. Aujour-d'hui cet ouvrier, autrefois malade et dans la misre, est

    la tte d'une des plus importantes boulangeries, dans un

    quartier populeux de Paris.

    Aucun hritage, aucun vnement n'est venu favoriser

    cette famille, personne ne leur est venu en aide; ils sont

    par eux-mmes, arriv un tel rsultat.

    Cet exemple n'est pas unique, j'en connais personnelle-ment quelques-uns comme celui-l.

    La temprature a galement une certaine influence sur

    les malades et \ 'ent quelquefois contrarier les bons eflets

    d'un traitement.Le temps pluvieux, brumeux rveille les douleurs et porte

    la tristesse; le vent et l'orage excitent et rendent impa-tients les gens nerveux. L'hiver les malades gurissentmoins vite que pendant la belle saison ; les maladies chro-

    niques ont tendance s'aggraver ou se compliquer d'affec-

    tions particulires aux mauvais temps : comme les rhumes,bronchites, pleursie, influenza, etc., chez tous les tresvivants l'organisme est engourdi car le sang, comme la svedans les vgtaux, n'a pas la vigueur des beaux jours.

    Les variations de la temprature influent sur la nature

    entire, les malades plus que tout le monde en ressententles effets.

    Dans tous les traitements en gnral, la physionomiedu maladechange d'une faon apprciableau fur et mesure

    que disparaissent [les symptmes les plus inquitants, et

  • MAGNTISME ET GURISONS 55

    celtoexpressionsymptomatiquede souffrance, gnralementfamilire aux personnes mines par la maladie, fait place une expression plus vive, plus gaie* le teint s'claircit, ce

    qui montre bien le changement heureux se produisant dans

    l'organisme.Les mdicaments restant presque toujours sans effet dans

    les maladies chroniques, le magntisme doit donc tre con-sidr comme le traitement le plus efficace, puisqu'il permetd'obtenir un rsultat satisfaisant dans la plupart des cas

    rests rebelles toutes espces de mdications.

    Cette brochure, tmt particulirement crite dans le butde renseigner les malades dsireux de se faire soigner parnotre mthode, je vais donner dans la troisime partie un

    aperu des rsultats que nous obtenons journellement, et

    chacun pourra se rendre compte dans une certaine mesure

    de ce que l'on peut attendre de ce moyen si naturel de gu-rison.

    Je crois devoir terminer cette partie en citant les parolesd'un mdecin qui a consacr toute sa vie la propagationdu magntisme :

    Quand la mdecine consentira admettre notre concours,ce sera un grand bienfait pour l'humanit, et nous osons

    croire que les mdecins regretteront la perte de bien des

    malades qu'ils auraient pu sauver en se mettant un peuplus promptement au courant des possibilits nouvelles quenous leur offrons. (Dr GRARD.)

  • EFFLUVES MAGNTIQUES

    SB DGAGEANT DES DOIGTS DES MAGNTISEURS

  • TROISIEME PARTIE

    EXEMPLES DE GURISONS

    OBTENUES PAR LE MAGNTISME

    Vu l'impossibilit de citer des exemples de gurisonsobtenues dans toutes les maladies, les quelques observations

    mentionnes dans celte partie serviront de comparaisonpour les cas dont il n'est pas question. Ces cures sont

    prises au hasard dans le Journal du Magntisme, du Mas-

    sage et de la Psychologie, organe de l'Institut magntiquede France, dont le service rgulier est fait aux snateurs

    et aux dputs.Nous ne citerons aucun casque la dignit se refuse faire

    connatre publiquement comme par exemple : l'pilepsie,l'incontinence d'urine et certaines affections crbrales et

    intimes, mais nous pouvons cependant en faire connatre

    discrtement aux personnes qui pourront nous donner la

    preuve que cela peut les intresser.

    lre Observation. Cette premire observation a une

    importance considrable pour moi personnellement ; c'est la

    premire gurison que j'ai obtenue aussitt mon arrive

    Angers. De plus, elle prouve que l'imagination n'est pour

  • 58 MAGNTISME ET GURISONS

    rien dans notre pratique puisque le malade tait un nouveau-

    n. Je laisse au pre du petit malade le soin d'expliquer la

    gurison de son fils : Mon petit garon, n le 5 juin 1898, tait atteint de

    convulsions; 40 60 crises survenaient par 24 heures. Les

    quatre mdecins qui furent appels dclarrent mon enfant

    perdu. Le Dr B... appuya ce pronostic, disant que danstoute sa carrire il n'avait vu qu'un cas semblable et quele malade tait mort aprs 15 jours de traitement.

    Dsol, je fis appeler M. ALBERT qui venait d'arriver

    Angers. Aprs sa premire sance, le 29 juin, les crises

    furent immdiatement rduites 12; elles allrent ensuiteen diminuant de dure et d'importance pour se terminer

    compltement le 9 juillet, soit aprs 10 jours de soins C'est donc bien M. ALBERTque nous devons la gurison

    de notre enfant. Nous sommes autant reconnaissants qu'-

    merveills, attendu que nous ne nous faisions aucune ide

    du magntisme. Nous avons essayce traitement pour ne rien

    avoir nous reprocher, etc.

    PINFORMIS,boucher, Malaquais-Trlaz, prs d'Angers.

    {Journal du Magntisme, octobre 1898.)

    On ne peut attribuer au hasard cette gurison, car j'aiobtenu de nombreux rsultats analogues celui-ci. La

    2* observation sera une preuve de plus.

    2aObservation. Mon petit garon avait 6 semaines

    lorsqu'il fut atteint de convulsions qui survenaient chaque

    instant; nous nous attendions le perdre d'un moment

    l'autre. Pendant les crises il devenait tout noir et ne pou-vait plus respirer

  • MAGNTISME ET GURISONS 59

    Les remdes n'avaient produit aucun rsultat ; le mdecin

    nous avait du reste dclar qu'il n'y avait pas d'espoir,

    lorsqu'on nous a conseill de faire venir M. ALBEKT.

    Il y a eu une grande amlioration ds les premiressances. Les grandes crises diminurent et devinrent moins

    frquentes pour se terminer compltement aprs 20 s-

    ances. Depuis un an qu'il est guri il ne s'est pas produit de

    rechute ; il a aujourd'hui 16 mois et se porte trs bien, etc..

    MARTIN, entrepreneur de peinture,

    3, rue Saint-Lazare, Angers.(Octobre 1902.)

    3eObservation. Ma petite fille gede 12 mois dpris-sait de jour en jour; les mdecins ne pouvaient trouver sa

    maladie; ses jambes d'une maigreur extrme ne pouvaient

    plus la porter. Comme nous avions dj perdu un enfant

    dans ces mmes conditions, nous tions toujours dans l'in-

    quitude. Ayant entendu parler des gurisons obtenues par

    M. ALBERTnous l'avons fait venir. Le rsultat a dpassce quel'on pouvait imaginer. Aprs sa premire sance, ma petitefille s'est trouve moins anantie, elle a pu manger, lafivre a disparue et 7 ou 8 sances ont suffi pour obtenirune gurison complte.

    Depuis 2 ans 1/2 que notre enfant a t gurie elle n'a

    jamais eu la moindre indisposition.

    Emile VEILLON,57, rue des Fours--Chaux, Angers.

    (Mars 1902.)

  • 60 MAGNTISME ET GURISONS

    4 Observation. En 1898 ma fillette, qui avait alors

    19 mois, tait atteinte de dyssenterie, elle rendait le sang

    depuis 15 jours. Le mdecin qui la soignait ne nous donnait

    aucun espoir; nous nous attendions la perdre d'un moment

    l'autre, lorsqu'un de nos amis qui avait t tmoin de

    gurisons, nous a conseill de faire venir M. ALBERT.

    Il y eut tout de suite un mieux visible. Elle est sortie,

    aprs sa premire visite, de l'tat de torpeur et do faiblesse

    qui nous inquitait tant. Elle a pu le soir mme prendre

    quelque chose, et 5 sances ont amen la gurison com-

    plte. Depuis 3 ans qu'elle est gurie elle n'a jamais t malade ;

    elle a aujourd'hui 5 ans et est en parfaite sant, etc..

    A. CUROT,

    Facteur chef des Postes Angers.(Juin 1902.)

    5 Observation. Ma petite fille avait 6 mois lorsqu'elletomba malade. Elle vomissait tout ce qu'elle prenait, mme

    les remdes. Elle n'avait plus aucune force et tait devenue

    d'une maigreur extrme; nous nous attendions la perdretous les jours.

    Le mdecin a tout essay sans aucun rsultat. Dsesprs,nous avons envoy chercher M. ALBERT qui Ta complte-ment gurie en 8 sances et sans aucun mdicament. Elle

    a aujourd'hui 3 ans 1/2 et se porte bien, etc..

    A. VALPIN,

    rue de l'Etendure, 120, Angers.(Aont 100?.)

  • MAGNTISME ET GURISONS 61

    6eObservation. Ma petite fille, ge de 2 ans, ne pou-vait se tenir sur les jambes qui flchissaient quand on vou-

    lait la mettre debout. Le mdecin qui la soignait nous disait

    qu'elle avait les os trop faibles et lui ordonnait des fortifiants,de la chaux sous diffrentes formes. Son tat allait toujoursen s'aggravant, la colonne vertbrale ressortait dans le bas

    du dos; elle ne pouvait mme plus rester assise, j'tais obli-

    ge de la tenir toujours couche ; quand je la tenais sur mes

    bras, son corps retombait en arrire. Ne sachant plus quefaire, nous avons cess les remdes. Nous sommes alls la

    conduire M. ALBERTqui l'a compltement gurie en 20

    sances, etc.. LE FLOCII,

    rue Lareveillire, 80, Angers.(Octobre1901).

    7eObservation, Mon petit garon, g de 27 mois,avaitune paule beaucoup plus grosse que l'autre, la colonnevertbrale ressortait dans la rgion des reins et il com-

    menait marcher en se votant. Comme il tait d'un tem-

    prament trs dlicat son tat nous donnait beaucoup

    d'inquitudes. Nous sommes alls trouver M. ALBERTqui l'a complte-

    ment guri en 15 sances, et depuis 2 ans il se porte trsbien.

    GOIIAUD,Jean-Baptiste,

    rueBranger, Angers.Comme la plupart de ces cas, mauvaise attitude, dvia-

    tion de la colonne vertbrale, etc., sont la consquenced'u ne

    grande faiblesse, le magntisme est tout indiqu en raisonde son action vivifiante.

    4

  • 62 MAGNTISME ET GURISONS