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ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • NOVEMBRE 2006 Rapport de la conférence générale Rapport de la conférence générale

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Page 1: Rapport de la conférence générale

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Rapport de la conférencegénérale

Rapport de la conférencegénérale

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Joseph Smith, fils, tableau de Grant Romney Clawson,d’après William Rogers, auteur présumé de l’original

John Taylor (1808-1887) a écrit de Joseph Smith, le prophète : « Joseph Smith, le Prophète et Voyant du Seigneur,

a fait plus, avec l’exception unique de Jésus, pour le salut des hommes dans ce monde, que n’importe quel autre homme

qui y ait jamais vécu… Il fut grand dans sa vie et dans sa mort aux yeux de Dieu et de son peuple » (D&A 135:3).

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2 Rapport de la 176e conférencegénérale d’octobre

SESSION DU SAMEDI MATIN

4 Nous rendons témoignage au mondeGordon B. Hinckley, président del’Église

6 Il guérit ceux qui sont chargésDallin H. Oaks

9 Le temple concerne la familleRichard H. Winkel

11 La première générationPaul B. Pieper

13 Foi, service et constanceDavid S. Baxter

15 Le pouvoir de la patienceRobert C. Oaks

17 Oh ! Ayez de la sagesse !M. Russell Ballard

20 Être discipleJames E. Faust

SESSION DU SAMEDI APRÈS-MIDI

23 Soutien des officiers de l’ÉgliseThomas S. Monson

24 Les Saintes Écritures, Le pouvoir deDieu pour notre salutRobert D. Hales

28 Dimanche viendraJoseph B. Wirthlin

31 Regardez vers l’éternité !Elaine S. Dalton

33 L’Expiation peut purifier, ramenerdans le droit chemin et sanctifiernotre vieShayne M. Bowen

35 La loi de la dîmeDaniel L. Johnson

37 La puissance d’un témoignagepersonnelDieter F. Uchtdorf

40 L’Expiation peut assurer votre paixet votre bonheurRichard G. Scott

SESSION DE LA PRÊTRISE

43 Un collège de la prêtriseHenry B. Eyring

46 Soyons des hommesD. Todd Christofferson

49 Le grand plan du bonheurMarcus B. Nash

51 Il nous fait confiance !Stanley G. Ellis

53 Éléments nutritifs spirituelsJames E. Faust

56 Fidèles à notre dépôt dans la prêtriseThomas S. Monson

59 Élevez-vous, ô hommes de Dieu !Gordon B. Hinckley, président del’Église

SESSION DU DIMANCHE MATIN

62 Quels fondements fermes !Thomas S. Monson

69 Le plan du salutL. Tom Perry

72 Trois serviettes de toilette et unjournal à vingt-cinq centsRichard C. Edgley

74 Voyez vos petits enfantsMargaret S. Lifferth

76 Le « grand et merveilleux amour »Anthony D. Perkins

79 Le rassemblement d’Israël disperséRussell M. Nelson

82 La foi de déplacer des montagnesGordon B. Hinckley, président del’Église

SESSION DU DIMANCHE APRÈS -MIDI

85 Une défense et un refugeBoyd K. Packer

89 Et rien ne les offenseraDavid A. Bednar

92 Recevoir par l’EspritA. Roger Merrill

94 Se rapprocher de luiCraig A. Cardon

97 Devenir un instrument entre les mains de DieuDon R. Clarke

99 Afin qu’ils te connaissentKeith R. Edwards

102 Soyez donc déterminésLarry W. Gibbons

104 De nouveau des prophètes dans lepaysJeffrey R. Holland

107 Discours de clôtureGordon B. Hinckley, président del’Église

RÉUNION GÉNÉRALE DE LA SOCIÉTÉ DESECOURS

108 Éternellement entourées des brasde son amourBonnie D. Parkin

111 Nous souvenir de l’amour duSeigneurKathleen H. Hughes

113 Regarder vers le Christ, lui tendreles bras et aller à luiAnne C. Pingree

115 Dans les bras de son amourGordon B. Hinckley, président del’Église

64 Autorités générales de l’Église deJésus-Christ des Saints des DerniersJours

119 Enseignements pour notre époque

120 Nos dirigeants nous ont dit :Intégrer les enseignements de laconférence à notre vie

122 Documentation pour la Prêtrised’Aaron et les Jeunes Filles

125 Présidences générales desauxiliaires

126 Nouvelles de l’Église

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Le Liahona

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SESSION GÉNÉRALE DU SAMEDI MATIN 30 SEPTEMBRE 2006Présidée par : Gordon B. Hinckley, présidentde l’Église. Dirigée par : Thomas S. Monson,de la Première Présidence. Prière d’ouver-ture : Merrill J. Bateman. Prière de clôture :Richard J. Maynes. Musique interprétée parle Chœur du Tabernacle, dirigé par CraigJessop et Mack Wilberg, accompagné à l’or-gue par Richard Elliott et John Longhurst :« Arise, O God, and Shine », Hymns, n° 265 ;« We Ever Pray for Thee », Hymns, n° 23,arrangement inédit Wilberg ; « Chaque êtrequi nous ennoblit », Cantiques, n° 187,arrangement Cundick publié par Jackman ;« Sauveur d’Israël », Cantiques, n° 5 ; « Dansnos foyers tout est beau », Cantiques, n°186, arrangement inédit Wilberg ; « Israël,ton Dieu t’appelle », Cantiques, n° 6, arrangement inédit Wilberg.

SESSION GÉNÉRALE DU SAMEDI APRÈS MIDI30 SEPTEMBRE 2006Présidée par : Gordon B. Hinckley, présidentde l’Église. Dirigée par : Thomas S. Monson,de la Première Présidence. Prière d’ouver-ture : Dale E. Miller. Prière de clôture : GeneR. Cook. Musique interprétée par un chœurdu Centre de formation missionnaire deProvo, dirigé par Douglas Brenchley, accom-pagné à l’orgue par Linda Margetts: « Nospas guidés par la foi », Dayley, arrangementinédit Nally ; « Jésus, né bien humblement »,Cantiques, n° 96, arrangement Kasen,publié par Jackman ; « Tout au sommet desmonts », Cantiques, n° 4 ; « Peuples dumonde, écoutez donc ! » Cantiques, n° 170,arrangement inédit Duffin.

SESSION DE LA PRÊTRISE DU SAMEDI SOIR30 SEPTEMBRE 2006Présidée par : Gordon B. Hinckley, présidentde l’Église. Dirigée par : Thomas S. Monson,de la Première Présidence. Prière d’ouver-ture : Clate W. Mask, Fils. Prière de clôture :W. Craig Zwick. Musique interprétée par un

chœur de la Prêtrise de Melchisédek deBrigham City (Utah), dirigé par N. GeoffreyAnderson, accompagné à l’orgue par ClayChristiansen : « See, the Mighty AngelFlying », Hymns, n° 330 ; « Vers Sion, citépromise », Cantiques, n° 39, arrangementinédit Wilberg ; « Hosanna au grand Roi ! »Cantiques, n° 34 ; « Brillante étoile, étoile du matin », Cantiques, n° 52, arrangementinédit Wilberg.

SESSION GÉNÉRALE DU DIMANCHE MATIN1ER OCTOBRE 2006Présidée par : Gordon B. Hinckley, présidentde l’Église. Dirigée par : Gordon B. Hinckley.Prière d’ouverture : Carl B. Pratt. Prière declôture : W. Douglas Shumway. Musiqueinterprétée par le Chœur du Tabernacle,dirigé par Craig Jessop et Mack Wilberg,accompagné à l’orgue par John Longhurst :« Quels fondements fermes », Cantiques, n° 42 ; « La prière », Cantiques, n° 81 ; « Mon Père céleste m’aime », Chants pourles enfants, p. 16 ; « Vivons ce bonheur »,Cantiques, n° 3 ; « How Lovely Is ThyDwelling Place », Brahms, éd. Jessop ;« Vous, fidèles », Cantiques, n° 48, arrange-ment inédit Wilberg.

SESSION GÉNÉRALE DU DIMANCHE APRÈSMIDI 1ER OCTOBRE 2006Présidée par : Gordon B. Hinckley, présidentde l’Église. Dirigée par : Thomas S. Monson,de la Première Présidence. Prière d’ouver-ture : Jay E. Jensen. Prière d’ouverture :Donald L. Staheli. Musique interprétée par le Chœur du Tabernacle, dirigé par CraigJessop et Mack Wilberg, accompagné à l’or-gue par Bonnie Gooliffe et Linda Margetts :« Je vis un ange qui volait », Cantiques, n° 7,arrangement inédit Wilberg ; « O Jésus,quand je pense à toi », Cantiques, n° 76,arrangement inédit Wilberg ; « Vrais disciplesdu Seigneur », Cantiques, n° 27 ; « Seigneur,merci pour le prophète », Cantiques, n° 10,arrangement inédit Wilberg.

RÉUNION GÉNÉRALE DE LA SOCIÉTÉ DESECOURS DU SAMEDI 23 SEPTEMBRE 2006Présidée par : Gordon B. Hinckley, présidentde l’Église. Dirigée par : Bonnie D. Parkin.Prière d’ouverture : Julie Hales. Prière declôture : Denise I. Hales. Musique interpré-tée par un chœur de la Société de Secoursdes pieux de Salt Lake City, dirigé parElizabeth Ballantyne, accompagné à l’orguepar Bonnie Goodliffe : « Sing Praise to Him”,Hymns, n° 70, arrangement inédit Wilberg ;« When I Feel His Love », Perry, éd. PrimeRecordings (solo: Melinda Lockwood) ;« Beautiful Savior », Children’s Songbook, p. 62, arrangement inédit Wilberg (flute:Jeannine Goeckeritz, cor anglais : BonnieSchroeder) ; « O Holy Jesus », Willcocks, éd.Sacred Music Press (harpe : Tamara Oswald).

ENREGISTREMENTS DE LA CONFÉRENCEDISPONIBLESLes enregistrements de la conférence sontdisponibles en de nombreuses langues dansles centres de distribution, en général dansles deux mois qui suivent la conférence.

DISCOURS DE LA CONFÉRENCE SURINTERNETOn peut avoir accès aux discours de laconférence générale en de nombreuses lan-gues en se rendant sur le site www.lds.org.Cliquez sur « Gospel Library » et sur« General Conference ». Puis sélectionnezune langue.

MESSAGES POUR LES VISITES DES INSTRUC-TEURS AU FOYER ET DES INSTRUCTRICESVISITEUSESPour les messages des instructeurs au foyeret des instructrices visiteuses, veuillez choi-sir un discours qui corresponde au mieuxaux besoins des personnes à qui vous ren-dez visite.

SUR LA COUVERTURELe Christ à l’enfant, tableau de CarlHeinrich Bloch.

PHOTOS DE LA CONFÉRENCELes photos de la conférence générale à SaltLake City ont été prises par Craig Dimond,Welden C. Andersen, John Luke, MatthewReier, Christina Smith, Les Nilsson, ScottDavis, Amber Clawson, Rod Boam, EmilyLeishman, Geoffrey McAllister et DustinFife ; aux Bahamas par Bookie Joseph ; au Brésil par Laureni Fochetto ; auCambodge par Trevor Wright ; au Mexiquepar Cristian Barragan et Israel Gutiérrez ;aux Philippines par Danny Soleta et L.Carvel Whiting ; en Russie par VladimirEgorov ; en Écosse par Mark FinchHedengren et à Tonga par Mele Nau.

Rapport de la 176e conférence généraled’octobre

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LE L IAHONA NOVEMBRE 2006 3

LISTE DES ORATEURS PARORDRE ALPHABÉTIQUEBallard, M. Russell, 17Baxter, David S., 13Bednar, David A., 89Bowen, Shayne M., 33Cardon, Craig A., 94Christofferson, D. Todd, 46Clarke, Don R., 97Dalton, Elaine S., 31Edgley, Richard C., 72Edwards, Keith R., 99Ellis, Stanley G., 51Eyring, Henry B., 43Faust, James E., 20, 53Gibbons, Larry W., 102Hales, Robert D., 24Hinckley, Gordon B., 4, 59,

82, 107, 115Holland, Jeffrey R., 104Hughes, Kathleen H., 111Johnson, Daniel L., 35Lifferth, Margaret S., 74Merrill, A. Roger, 92Monson, Thomas S., 23, 56,

62Nash, Marcus B., 49Nelson, Russell M., 79Oaks, Dallin H., 6Oaks, Robert C., 15Packer, Boyd K., 85Parkin, Bonnie D., 108Perkins, Anthony D., 76Perry, L. Tom, 69Pieper, Paul B., 11Pingree, Anne C., 113Scott, Richard G., 40Uchtdorf, Dieter F., 37Winkel, Richard H., 9Wirthlin, Joseph B., 28

INDEX PAR SUJETSAdversité, 6, 13, 85, 99Alliances, 51, 79Amour, 9, 74, 108, 115Apostasie, 79Appels, 17Attirance pour les person-

nes du même sexe, 6Autonomie, 115Bénédictions, 35Bonheur, 40, 49Charité, 15, 97, 113Commandements, 102Compassion, 108Conférence générale, 104,

107Confiance, 56Constance, 13Croissance de l’Église, 4Devoir, 56Dignité, 31, 51, 53, 56, 59Dîme, 35Disciple, 20Écritures, 24, 53, 62, 92, 111Enfants, 74Espoir, 28, 76Exemple, 11Expiation, 6, 33, 40, 99Famille, 9, 85Foi, 13, 35, 53, 62, 82, 115Fraternité, 108Guérison, 6Honnêteté, 72Instruction, 59, 115Instruction, 92Intégrité, 46, 72Jésus-Christ, 6, 15, 24, 28,

46, 69, 76, 113Justice, 94Libre arbitre, 89

Livre de Mormon, 24Moralité, 102Mort, 28Nature divine, 76Obéissance, 11, 20, 40, 97Œuvre missionnaire, 4, 69Ordonnances, 11, 94Paix, 40, 107, 111Pardon, 33, 76, 89Patience, 15, 89Persévérance, 99Pionniers, 82Plan du salut, 49, 69Pornographie, 6, 59Prêtrise, 43, 51, 53, 56,

59, 94Prière, 62, 82Principes, 85, 102Prophètes, 104Protection, 74Pureté, 31Rassemblement d’Israël, 79Repentir, 31, 33, 40, 49, 113Responsabilité, 46Résurrection, 28Rétablissement, 79Sacrifice, 20, 82Sagesse, 17Saint-Esprit, 37, 92, 97, 111Service, 13, 17, 43, 53,

56, 62Société de Secours, 115Spiritualité, 53Témoignage, 37, 62, 104Temples, 4, 9, 31Tentation, 49Unité, 43Valeur personnelle, 76Vexer, 89Virilité, 46

Novembre 2006 Vol. 7 n° 11LE LIAHONA 26991-140Publication française officielle de l’Eglise de Jésus-Christ des Saints des Derniers JoursPremière Présidence : Gordon B. Hinckley, Thomas S. Monson, James E. Faust Collège des Douze : Boyd K. Packer, L. Tom Perry, Russell M. Nelson, Dallin H. Oaks, M. Russell Ballard,Joseph B. Wirthlin, Richard G. Scott, Robert D. Hales,Jeffrey R. Holland, Henry B. Eyring, Dieter F. Uchtdorf, David A. BednarDirecteur de la publication : Jay E. JensenConsultants : Gary J. Coleman, Yoshihiko Kikuchi, Gerald N. Lund, W. Douglas ShumwayDirecteur administratif : David L. FrischknechtDirecteur de la rédaction : Victor D. CaveRédacteur principal : Larry Hiller Directeur du graphisme : Allan R. LoyborgRédacteur en chef : R. Val JohnsonRédacteur en chef adjoint : Jenifer L. GreenwoodRédacteurs associés : Ryan Carr, Adam C. OlsonRédacteur adjoint : Susan BarrettÉquipe de rédaction : Christy Banz, Linda Stahle Cooper,David A. Edwards, LaRene Porter Gaunt, Carrie Kasten,Melvin Leavitt, Melissa Merrill, Michael R. Morris, Sally J.Odekirk, Judith M. Paller, Vivian Paulsen, Richard M.Romney, Jennifer Rose, Don L. Searle, Janet Thomas, PaulVanDenBerghe, Julie Wardell, Kimberly WebbSecrétaire principale : Monica L. DickinsonDirecteur du marketing : Larry HillerDirecteur artistique : M. M. KawasakiDirecteur du graphisme : Scott Van KampenDirectrice de la production : Jane Ann PetersÉquipe de graphisme et de production : Cali R. Arroyo,Collette Nebeker Aune, Brittany Jones Beahm, Howard G.Brown, Julie Burdett, Thomas S. Child, Reginald J.Christensen, Kathleen Howard, Eric P. Johnsen, Denise Kirby,Randall J. PixtonDirecteur de l’impression : Craig K. SedgwickDirecteur de la distribution : Randy J. BensonTraduction en français et adresse de la rédaction :Service des Traductions, Rue des Epinettes, Bâtiment 10, F-77200 TORCYDistribué par Services administratifs régionaux (magazines) 1 av. du Mont-Blanc, BP 59F-01710 THOIRY, Tél. 04 50 20 50 58Abonnements pour l’année civile : Pour les abonnements, réclamations, changements d’adresse, veuillez vous adresser au représentant local du Liahona (à souscrire parl’intermédiaire des paroisses/branches) : 16 J ou 25 FS (CHF) à envoyer par chèque libellé à l’ordre de l’Eglise de Jésus-Christdes Saints des Derniers Jours.Publié 12 fois par an.Veuillez envoyer vos manuscrits et vos questions à :Liahona, Room 2420, 50 East North Temple Street, Salt Lake City, UT 84150-3220 (USA) ; ou par courrierélectronique à : [email protected] Liahona (terme du Livre de Mormon désignant une« boussole » ou « directeur ») est publié en albanais, allemand, anglais, arménien, bichlamar, bulgare, cambodgien, cebuano, chinois, coréen, croate, danois,espagnol, estonien, fidjien, finnois, français, grec, haïtien,hindi, hongrois, indonésian, islandais, italien, japonais,khalkha, kiribati, letton, lituanien, malgache, marshallais,néerlandais, norvégien, ourdou, polonais, portugais,roumain, russe, samoien, sinhala, slovène, suédois, tagalog,tahitien, tamil, tchèque, telugu, thaïlandais, tongien,ukrainien, et vietnamien. (La fréquence de publication varieselon les langues.)© 2006 Intellectual Reserve, Inc. Tous droits réservés.Imprimé aux USA.Les textes et représentations visuelles du Liahona peuventêtre copiés pour un usage fortuit et non commercial à l'égliseou au foyer. Les représentations visuelles ne doivent pas êtrecopiées si une restriction est indiquée dans la référence del'œuvre d'art. Toute question de copyright doit être adressée à Intellectual Property Office, 50 East North Temple Street, Salt Lake City, UT 84150, USA ; courriel : [email protected] Le Liahona en de nombreuses langues surl'Internet à : www.lds.org. Pour l'anglais, cliquez sur « GospelLibrary » (Bibliothèque de l'Évangile). Pour les autres langues,cliquez sur la carte du monde.For readers in the United States and Canada: November 2006 Vol. 7 No. 11. LE LIAHONA (USPS 311-480) French (ISSN 1522-919X) is published monthly by The Church of Jesus Christ of Latter-day Saints, 50 EastNorth Temple, Salt Lake City, UT 84150. USA subscriptionprice is $10.00 per year; Canada, $12.00 plus applicabletaxes. Periodicals Postage Paid at Salt Lake City, Utah. Sixtydays’ notice required for change of address. Include address label from a recent issue; old and new address must beincluded. Send USA and Canadian subscriptions to Salt LakeDistribution Center at address below. Subscription help line:1-800-537-5971. Credit card orders (Visa, MasterCard,American Express) may be taken by phone. (Canada PosteInformation: Publication Agreement #40017431)POSTMASTER: Send address changes to Salt Lake Distribution Center, Church Magazines, PO Box 26368, Salt Lake City, UT 84126-0368.

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Mes frères et sœurs, au débutd’une nouvelle conférencegénérale, j’ai le plaisir de

vous informer que l’Église continue à prendre de la force et à gagner del’influence. En 1982, il y a vingt-quatreans, j’ai écrit dans mon journal : « Pour la conférence générale d’octo-bre, nous aurons plus de trois centsliaisons descendantes dans notreréseau satellite. Cela signifie que nousaurons plus de trois cents centres depieu, où nos membres pourront serassembler dans tout le pays et partici-per à la conférence. »

Aujourd’hui, on m’informe que

l’Église possède 6066 lieux de récep-tion satellites dans quatre-vingt troispays. Combien je suis reconnaissantque la croissance numérique de notrepopulation s’accompagne d’une aug-mentation de notre capacité de com-muniquer avec les saints des derniersjours dans le monde entier.

Nous pourrions souhaiter plus de baptêmes aux États-Unis et auCanada, mais on pourrait le dire departout dans le monde. Cependant, la moisson est abondante dans lesquelques 160 pays où nous sommes.Là où, il n’y a pas longtemps, il y avaittrès peu de saints des derniers jours,il y a aujourd’hui des paroisses et despieux forts, et des hommes et desfemmes capables qui les dirigent.

Nous sommes limités dans noscapacités de nous déplacer, mais cela est compensé par le fait que laPremière Présidence, les membresdes Douze et les soixante-dix peuvents’adresser par satellite à de grandsnombres de pieux de par le monde.

Les situations changent, mais notremessage, lui, ne change pas. Nous ren-dons témoignage au monde que lescieux se sont ouverts, que Dieu, notrePère éternel, et son Fils, le Seigneurressuscité, sont apparus et ont parlé.Nous témoignons solennellement que

la prêtrise a été rétablie, avec les cléset l’autorité d’apporter des bénédic-tions éternelles.

Récemment, nous avons consacréle nouveau temple de Sacramento, en Californie. C’est le septième de cet État et le cent vingt-troisième dumonde. Nous avons également com-mencé la construction d’un autretemple dans la région de Salt Lake.

Nous rendonstémoignageau mondeG O R D O N B . H I N C K L E Y, P R É S I D E N T D E L’ É G L I S E

Le Seigneur bénit abondamment son Église et notre devoirest de faire tout notre possible pour la promouvoir.

SESSION DU SAMEDI MATIN3 0 s e p t e m b r e , 2 0 0 6

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LE L IAHONA N OVEMBRE 2 0 0 6 5

Nous avons le plaisir d’annoncerque la rénovation du Tabernacle deSalt Lake avance comme prévu et quece bâtiment unique et magnifiqueaccueillera de nouveau le Chœur du Tabernacle pour ses émissionshebdomadaires.

L’Église entreprend un énormeprojet immobilier dans le but de pro-téger les environs de Temple Square.

Cela coûtera cher, mais la dépense nesera pas payée par la dîme.

Cependant, la fidélité de nos mem-bres continue de se démontrer dans lepaiement de la dîme et des offrandes.

En somme, je ne peux qu’annon-cer que le Seigneur bénit abondam-ment son Église et que notre devoirest de faire tout notre possible pourla promouvoir.

À présent, mes frères et sœurs,après que le chœur aura chanté, nous entendrons les discours de nosfrères et sœurs. Au cours de cettegrande conférence, puisse l’Esprit du Seigneur dicter tout ce qui sera dit et fait, et que notre cœur et notreesprit soient remplis et débordent.C’est là ma prière, au nom de Jésus-Christ. Amen. ■

Page 8: Rapport de la conférence générale

6

Le Sauveur a dit : « Venez à moi,vous tous qui êtes fatigués etchargés, et je vous donnerai du

repos » (Matthieu 11:28).Beaucoup portent de lourds far-

deaux. Il y en a qui ont perdu un pro-che ou doivent prendre soin d’unepersonne handicapée. D’autres ontété blessés par le divorce. D’autresencore aspirent au mariage éternel.Certains sont asservis à des substan-ces ou à des pratiques provoquantune dépendance comme l’alcool, letabac, la drogue ou la pornographie.D’autres ont des déficiences phy-siques ou mentales qui les dimi-nuent. Certains doivent résister à destendances homosexuelles. Certainsont des sentiments terribles dedépression ou d’incapacité. D’unemanière ou d’une autre, beaucoup

portent des fardeaux pesants.Notre Sauveur nous lance à chacun

cette invitation aimante :« Venez à moi, vous tous qui êtes

fatigués et chargés, et je vous donne-rai du repos.

« Prenez mon joug sur vous etrecevez mes instructions, car je suisdoux et humble de cœur ; et voustrouverez du repos pour vos âmes.

« Car mon joug est doux, et monfardeau léger » (Matthieu 11:28-30).

Les Écritures contiennent beau-coup de récits de guérison par leSauveur de personnes qui étaientchargées. Il a rendu la vue aux aveu-gles, l’ouïe aux sourds, guéri les para-lytiques desséchés ou mutilés, rendupurs les lépreux et chassé les espritsimpurs. Nous lisons souvent que lapersonne qui avait ces maux phy-siques était guérie (voir Matthieu14:36, 15:28 ; Marc 6:56, 10:52 ; Luc17:19 ; Jean 5:9).

Jésus guérissait beaucoup de mala-dies physiques mais il ne refusait pasla guérison aux gens qui cherchaient à être guéris d’autres maux. Matthieuécrit qu’il guérissait toute maladie ettoute infirmité parmi le peuple (voirMatthieu 4:23, 9:35). De grandes mul-titudes le suivaient et il les guérissaittoutes (voir Matthieu 12:15). Il estcertain qu’il guérissait aussi les gensdont les maladies étaient émotionnel-les, mentales ou spirituelles. Il lesguérissait tous.

Dans son premier sermon à la

synagogue, Jésus a lu à haute voixcette prophétie d’Ésaïe : « Il m’a ointpour annoncer une bonne nouvelleaux pauvres ; Il m’a envoyé pour guérirceux qui ont le cœur brisé, pour pro-clamer aux captifs la délivrance, et auxaveugles le recouvrement de la vue,pour renvoyer libres les opprimés »(Luc 4:18). En déclarant qu’il étaitvenu pour accomplir cette prophétie,Jésus a expressément affirmé qu’il gué-rirait les gens qui avaient des mauxphysiques et qu’il délivrerait aussi lescaptifs, libérerait les meurtris et guéri-rait ceux qui avaient le cœur brisé.

L’Évangile de Luc contient beau-coup d’exemples de ce ministère. Ilraconte que « les gens venaient enfoule pour l’entendre [Jésus] et pourêtre guéris de leurs maladies » (Luc5:15). Il dit aussi qu’à d’autres occa-sions, Jésus « guérit plusieurs person-nes de maladies, d’infirmités » (Luc7:21), et qu’il « guérit aussi ceux quiavaient besoin d’être guéris » (Luc9:11). Il rapporte aussi qu’une grandemultitude de gens venus de Judée etde Jérusalem et de la contrée mari-time de Sidon s’étaient rendus sur un plateau « pour l’entendre, et pourêtre guéris » (Luc 6:17).

Quand il est apparu aux justesdans le Nouveau Monde, le Sauveur a demandé aux boiteux, aux aveugleset aux gens qui avaient d’autres mauxphysiques de s’avancer. Il a lancé la même invitation aux gens « qui sont affligés de toute autre manière »(3 Néphi 17:7). « Amenez-les ici, a-t-ildit, et je les guérirai » (v. 7). Le Livrede Mormon raconte que la multitudea fait avancer « tous ceux qui étaientaffligés de toute autre manière » (v. 9).Il devait y avoir parmi eux des person-nes ayant toutes sortes d’afflictionsphysiques, émotionnelles ou menta-les, et l’Écriture témoigne que Jésus« guérit chacun d’eux » (v. 9).

Le Sauveur enseigne que nousaurons des tribulations dans le monde,mais que nous devons prendre cou-rage parce qu’il a « vaincu le monde »(Jean 16:33). Son expiation a assez deportée et est assez puissante non seu-lement pour payer le prix du péché,

Il guérit ceux qui sont chargésD A L L I N H . O A K Sdu Collège des douze apôtres

Le pouvoir de guérison du Seigneur Jésus-Christ… est làpour chaque affliction de la condition mortelle.

Page 9: Rapport de la conférence générale

LE L IAHONA N OVEMBRE 2 0 0 6 7

mais aussi pour guérir chaque afflic-tion de la condition mortelle. Le Livrede Mormon, enseigne : « Et il ira, subis-sant des souffrances, et des afflictions,et des tentations de toute espèce ; etcela, afin que s’accomplisse la parolequi dit qu’il prendra sur lui les souf-frances et les maladies de son peuple »(Alma 7:11 ; voir aussi 2 Néphi 9:21).

Il connaît nos anxiétés et il est làpour nous. Comme le bon Samaritainde sa parabole, quand il nous trouveblessés au bord de la route, il pansenos blessures et prend soin de nous(voir Luc 10:34). Mes frères et sœurs,le pouvoir guérisseur de son expiationest pour vous, pour nous, pour tous.

On recherche son pouvoir guéris-seur dans les paroles suppliantes denotre cantique : « Maître, la tempêtelance ».

Maître, l’esprit en angoisse,Je viens en remords à toi. Mon cœur est troublé de reproches, Éveille-toi, sauve-moi !Car ma pauvre âme succombe Sous le poids des péchés.Je péris, je péris, ô mon Maître !

Au secours ! viens me sauver !(Cantiques, n° 56)

Nous pouvons être guéris par l’au-torité de la Prêtrise de Melchisédek.Jésus a donné à ses douze apôtres lepouvoir « de guérir toute maladie ettoute infirmité » (Matthieu 10:1 ; voiraussi Marc 3:15 ; Luc 9:1-2) et ils sontallés « annonçant la bonne nouvelle etopérant partout des guérisons » (Luc9:6 ; voir aussi Marc 6:13 ; Actes 5:16).Les soixante-dix ont aussi été envoyésavec le pouvoir et l’ordre de guérir lesmalades (voir Luc 10:9 ; Actes 8:6-7).

Si le Sauveur pouvait guérir tousceux qu’il voulait, ce n’est pas le casdes hommes qui détiennent l’autoritéde sa prêtrise. L’exercice de cette auto-rité par les mortels est limité par lavolonté de Celui à qui cette prêtriseappartient. En conséquence, nousapprenons que certaines personnesque les anciens bénissent ne sont pasguéries parce que leur mort est arrêtée(voir D&A 42:48). De même, quand l’apôtre Paul demande à être guéri de« l’écharde » qu’il a dans la chair et quile tourmente (2 Corinthiens 12:7), le

Seigneur refuse de le guérir. Paul écriraplus tard que le Seigneur a expliqué :« Ma grâce te suffit, car ma puissances’accomplit dans la faiblesse » (v. 9).Paul réagit avec obéissance en disant :« Je me glorifierai donc bien plusvolontiers de mes faiblesses, afin que lapuissance de Christ repose sur moi…car, quand je suis faible, c’est alors queje suis fort » (v. 9-10).

Les bénédictions de guérison se produisent de toutes sortes defaçons, chacune adaptée à nosbesoins respectifs tels que les connaîtCelui qui nous aime le mieux. Parfoisune « guérison » traite notre maladieou allège notre fardeau. Mais parfoisnous « sommes guéris » en recevantde la force, de la compréhension oude la patience pour supporter les far-deaux qui nous sont imposés.

Le peuple qui a suivi Alma étaitasservi par l’oppresseur. Quand il aprié pour être délivré, le Seigneur lui adit qu’il le délivrerait par la suite, maisqu’entre temps il allégerai leurs far-deaux, de sorte qu’ils ne pourraientplus les sentir sur leur dos pendantqu’ils sont en servitude ; et cela, le

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Seigneur le ferait pour qu’ils soienttémoins… que lui, le Seigneur Dieu,intervient effectivement en faveur deson peuple dans ses afflictions (voirMosiah 24:14). Dans ce cas les far-deaux n’ont pas été enlevés au peuple,mais le Seigneur l’a fortifié de sortequ’il put supporter ses fardeaux avecfacilité, et se soumit de bon cœur etavec patience à toute la volonté duSeigneur (voir v. 15).

La même promesse et le mêmeeffet s’appliquent à vous, mères veuvesou divorcées, personnes seules quiêtes solitaires, personnes qui vousoccupez d’un proche dépendant et qui avez une lourde charge, personnesasservies à la drogue et à nous tous,quel que soit notre fardeau. « Venez auChrist, dit le prophète, et soyez rendusparfaits en lui » (Moroni 10:32).

Il peut parfois nous arriver de dé-sespérer parce que nos fardeaux sonttrop lourds. Quand il semble qu’unetempête fait rage dans notre vie, nouspouvons nous sentir abandonnés etnous écrier comme les disciples dansla tempête : « Maître, ne t’inquiètes-tu pas de ce que nous périssons ? »(Marc 4:38). À ces moments-là, nousdevrions nous rappeler sa réponse :« Pourquoi avez-vous ainsi peur ?Comment n’avez-vous point de foi ? »(v. 40).

Le pouvoir de guérison duSeigneur Jésus-Christ – qu’il nous ôtenos fardeaux ou nous fortifie pourque nous puissions les supporter etnous en accommoder comme l’apô-tre Paul – est là pour chaque afflictionde la condition mortelle.

Après que j’ai eu fait un discoursde conférence générale sur les mauxde la pornographie (voir « La porno-graphie », Le Liahona, mai 2005, p.87-90), j’ai reçu beaucoup de lettresde personnes affligées par cette dro-gue. Certaines de ces lettres venaientd’hommes qui avaient surmonté lapornographie. L’un d’eux m’écrit :

« Il y a plusieurs leçons que j’ai gla-nées de mon expérience de sortie desténèbres d’un péché qui domine sicomplètement la vie des gens qu’ilprend au piège. 1) C’est un problème

majeur qui est incroyablement difficileà surmonter… 2) La source la plusimportante de soutien et de force dans le processus du repentir est leSauveur… 3) L’étude intense et quoti-dienne des Écritures, le culte régulierau temple et la participation sérieuseet contemplative à l’ordonnance de la Sainte-Cène sont tous des élémentsindispensables d’un véritable proces-sus de repentir. Cela, je suppose, vientde ce que toutes ces activités servent àapprofondir et à fortifier nos rapportsavec le Sauveur, notre compréhensionde son sacrifice expiatoire et notre foien son pouvoir de guérison » (Lettredatée du 24 octobre 2005).

« Venez à moi, dit le Sauveur, etvous trouverez du repos pour votreâme » (Matthieu 11:28-29). Cethomme lourdement chargé s’estadressé au Sauveur et chacun denous peut le faire.

Une femme dont le mariage étaitmenacé par l’asservissement de sonmari à la pornographie a écrit qu’elles’est tenue à ses côtés pendant cinqannées douloureuses. Puis un jour,elle a pu écrire : « Par le don de l’ex-piation glorieuse de notre précieuxSauveur et par ce qu’il m’a enseigné

au sujet du pardon, [mon mari] estfinalement libre – et moi aussi. » Ellen’avait pas besoin d’être purifiée dupéché, mais cherchait seulement à cequ’un proche soit délivré de la capti-vité. Elle a donné ce conseil :

« Communiez avec le Seigneur…Il est votre meilleur ami ! Il connaîtvotre souffrance parce qu’il l’a déjàsentie pour vous. Il est prêt à porterce fardeau. Faites-lui suffisammentconfiance pour vous en déchargersur lui et pour lui permettre de le porter pour vous. Alors votreangoisse peut être remplacée par sapaix dans le tréfonds de votre âme »(lettre datée du 18 avril 2005).

Un homme a écrit à une Autoritégénérale comment le pouvoir del’Expiation l’a aidé à se défaire de sestendances homosexuelles. Il a étéexcommunié pour des transgressionsgraves qui violaient ses alliances dutemple et ses responsabilités vis-à-visde ses enfants. Il a dû choisir entreessayer de pratiquer l’Évangile oupoursuivre une voie contraire à sesenseignements.

« Je savais que ce serait difficile, a-t-il écrit, mais je ne me rendais pascompte de ce par quoi j’allais devoirpasser. » Sa lettre décrit le vide et lasolitude, et la souffrance incroyablequ’il a connue tout au fond de sonâme pendant qu’il cherchait à revenir.Il a prié avec ferveur pour obtenir lepardon, parfois pendant des heuresd’affilée. Il a été soutenu par la lecturedes Écritures, par la compagnie d’unévêque aimant et par des bénédic-tions de la prêtrise. Mais ce qui a fina-lement pesé dans la balance a étél’aide du Sauveur.

Il écrit : « Ce n’est que par lui etpar son expiation… J’ai maintenantune immense gratitude. Mes souffran-ces ont parfois été presque plus fortesque ce que je pouvais supporter etpourtant elles étaient bien petitescomparées à ce qu’il a souffert. Aulieu des ténèbres qui étaient dans mavie, il y a maintenant de l’amour et dela reconnaissance. »

Il poursuit : « Certains professentque le changement est possible et

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que la seule solution, c’est la thérapie.Ils sont très instruits sur le sujet et onttellement à offrir aux gens aux prisesavec ces difficultés… mais ce qui mepréoccupe, c’est qu’ils oublient defaire participer notre Père céleste à ceprocessus. Si l’on veut qu’il y ait chan-gement, il doit se produire selon lavolonté de Dieu. Une autre chose quim’inquiète, c’est que beaucoup degens se concentrent sur les causes de [l’homosexualité]… Il n’est pasnécessaire de savoir pourquoi j’ai [ce problème]. Je ne sais pas si je l’aide naissance ou si c’est mon entou-rage qui y a contribué. Le fait est quej’ai ce combat dans ma vie et ce quiimporte, c’est ce que j’en fais doréna-vant » (Lettre datée du 25 mars 2006).

Les personnes qui ont écrit ces let-tres savent que l’expiation de Jésus-Christ et la « guérison » qu’elle offrefont beaucoup plus que donner lemoyen de se repentir de ses péchés.L’Expiation nous donne aussi la forcede supporter « des souffrances, et desafflictions, et des tentations de touteespèce » parce que notre Sauveur aaussi pris sur lui « les souffrances etles maladies de son peuple » (Alma7:11). Mes frères et sœurs, si votre foi,vos prières et le pouvoir de la prêtrisene guérissent pas votre mal, le pou-voir de l’Expiation vous donnera sûre-ment la force de supporter le fardeau.

« Venez à moi, vous tous qui êtesfatigués et chargés, a dit le Sauveur, etje donnerai du repos… [à vos âmes] »(Matthieu 11:28-29).

Je prie pour chacun de nous, dansnotre lutte contre les difficultés decette vie, comme Mormon, le pro-phète, a prié pour son fils, Moroni :« Que le Christ te console, et que sessouffrances et sa mort… et sa miséri-corde et sa longanimité, et l’espérancede sa gloire et de la vie éternelledemeurent à jamais dans ton esprit »(Moroni 9:25).

Je témoigne de Jésus-Christ, notreSauveur, qui nous invite tous à aller àlui et à être rendus parfaits en lui. Ilpansera nos blessures et il guériraceux qui sont chargés. Au nom deJésus-Christ. Amen. ■

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Comme le président Hinckleyvient de le mentionner, il aconsacré récemment le 123e

temple de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours àSacramento, en Californie. Ce beautemple dessert les 80 000 membresenthousiastes de l’Église deSacramento et des environs. Plus de168 000 personnes ont fait les visitesguidées de ce temple. Il leur a été ditque les membres peuvent se rappro-cher davantage du Sauveur Jésus-Christ dans ces édifices magnifiquesque n’importe où ailleurs au monde.Nos membres savent que, grâce àJésus-Christ, ils peuvent trouver lapaix et l’espoir qui les soutiendront,eux et leur famille, dans le mondeactuel troublé.

Quand vous irez au temple, vous

aimerez votre famille plus profondé-ment que jamais auparavant. Le tem-ple concerne la famille. En servantdavantage au temple, ma femme,Karen, et moi, nous nous aimonsdavantage, elle et moi, et nous aimonsdavantage nos enfants. Et cela ne s’ar-rête pas là. Cet amour s’étend à nosparents, à nos frères, à nos sœurs, ànos tantes, à nos oncles, à nos cou-sins, à nos ancêtres et surtout à nospetits-enfants ! C’est l’esprit d’Élie,c’est-à-dire l’esprit de l’œuvre généalo-gique et, quand il est suscité par leSaint-Esprit, il pousse les pères à tour-ner leur cœur vers leurs enfants et lesenfants à tourner le leur vers leurspères. Grâce à la prêtrise, le mari et la femme sont scellés ensemble ; lesenfants sont scellés à leurs parentspour l’éternité et, par conséquent, la famille est éternelle et ne sera passéparée à la mort.

Quand nous étions de jeunesparents, ma femme et moi, avec depetits enfants au foyer, nous avonsdemandé à nos enfants d’apprendreles articles de foi par cœur. Le prix oula récompense pour l’avoir fait étaitune sortie avec leur père. Nous avonsété heureux que nos trois aînés aientréussi à le faire. Dès que notre fils desept ans a eu appris par cœur tous lestreize articles de foi, nous nous som-mes assis pour choisir un soir et uneactivité que nous pourrions faireensemble. J’étais si occupé par montravail, les activités sociales et mes

Le temple concernela familleR I C H A R D H . W I N K E Ldes soixante-dix

Quand vous irez au temple, vous aimerez votre famille plusprofondément que jamais auparavant.

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responsabilités de l’Église que je nepouvais pas accorder une soirée àmon fils avant environ deux semai-nes. Il a été cruellement déçu. Mais je me suis rendu compte qu’il y avait,dans la ville où nous habitions, unbowling qui était ouvert toute la nuit.Nous avons immédiatement choisiune date et décidé de commencernotre activité à cinq heures du matin.Nous avions prévu de nous lever àquatre heures, de prendre notrepetit-déjeuner puis d’aller en ville.

Le jour venu, j’ai senti quelqu’unqui me secouait l’épaule très tôt lematin. Quand j’ai essayé d’ouvrir lesyeux, j’ai entendu mon fils demander :« Papa, c’est l’heure ? » J’ai regardémon réveil ; il n’était que deux heuresdu matin !

J’ai dit : « Va dormir, fiston. Ce n’estpas encore l’heure. »

Une heure après, la même choses’est produite : « Papa, papa, c’est

l’heure de partir ? » Après l’avoir ren-voyé se coucher pour la deuxièmefois, je ne pouvais m’empêcher d’êtreexcité, comme lui.

Alors, vers quatre heures, nousnous sommes levés, nous avonsmangé et nous sommes partis aubowling. Nous nous sommes beau-coup amusés.

Je souhaiterais pouvoir dire que j’aieu régulièrement des activités mémo-rables comme celle-là avec tous mesenfants, mais je ne le peux pas. Je suisde ces parents qui regrettent souventde ne pas pouvoir revenir en arrièreet changer une ou deux choses.

Comme vous, je ne veux perdreaucun de mes enfants. Je veux être à jamais avec toute ma famille. Letemple nous donne à tous un espoirsupplémentaire de continuer et d’a-méliorer nos relations même aprèsla vie actuelle. Les scellements effec-tués au temple promettent des

bénédictions supplémentaires.« Joseph Smith, le prophète, a

déclaré, et il n’a jamais donné d’en-seignement plus porteur de consola-tion, que le scellement éternel deparents fidèles et les promesses divi-nes qui leur ont été faites pour ser-vice vaillant rendu dans la cause de lavérité, sauveront non seulement eux,mais aussi leur postérité. Certainesbrebis peuvent errer, mais l’œil duBerger est sur elle et, tôt ou tard,elles sentiront les tentacules de laProvidence divine se tendre verselles et les ramener à la bergerie.Que ce soit dans cette vie ou dans la suivante, elles reviendront. Ellesdevront payer leur dette à la justice ;elles souffriront pour leurs péchés ;peut-être devront-elles emprunterun chemin plein de ronces ; mais s’illes mène, finalement, comme le filsprodigue pénitent, au cœur et aufoyer d’un père aimant et miséricor-dieux, l’expérience douloureusen’aura pas été en vain1. »

Cette déclaration n’est-elle pasmerveilleuse pour les parents à quileurs enfants sont scellés ?

Examinons quelques autres béné-dictions qu’apporte le temple. La mai-son du Seigneur est un abri contre lemonde. Les membres de Sacramentoont fait ce commentaire aux invités deleurs visites guidées : « Parfois nousavons l’esprit tellement assailli de pro-blèmes et tant de choses réclamentnotre attention immédiate que nousn’arrivons pas à penser clairement. Autemple, la poussière de la distractionsemble se dissiper, le brouillard et labrume se lever et nous pouvons voirdes choses que nous ne pouvions pasvoir auparavant2. »

La salle céleste du temple surtoutest un endroit de paix, de tranquillitéet de beauté. C’est un havre paisibleoù l’on peut réfléchir, méditer, prieret ressentir l’amour de notre Pèrecéleste et du Sauveur. Lorsque nousméditons dans le temple, nos penséesse concentrent naturellement sur lesmembres de notre famille.

Dans 2 Samuel 22:7, nous lisons les paroles de David : « Dans ma

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détresse, j’ai invoqué l’Éternel, j’aiinvoqué mon Dieu ; de son temple, il a entendu ma voix, et mon cri estparvenu à ses oreilles. » Le temple estun lieu de révélation personnelle quinous apportera des bénédictions dansnotre intendance.

Le président Hinckley nous a dit :« Tout comme notre Rédempteur adonné sa vie en sacrifice par procura-tion pour tous les hommes, et estainsi devenu notre Sauveur, nousdevenons, nous aussi, dans une petitemesure, lorsque nous faisons lesordonnances par procuration au tem-ple, comme des sauveurs pour lespersonnes de l’autre côté du voile quine peuvent pas progresser avant quequelque chose soit fait en leur faveurpar celles qui sont sur terre3. »

Nous rendons ce grand serviceparce que nous nous sentons alors littéralement des liens plus forts avecnos frères et sœurs disparus.

Le temple est un lieu pour connaî-tre le Père et le Fils. C’est un endroitoù nous ressentons la présence deDieu. Joseph Smith, le prophète, a dit :« Je vous conseille à tous… de recher-cher de plus en plus profondémentdans les mystères de la divinité4. » Etoù devons-nous chercher ? Dans lamaison de Dieu.

Soyons des gens qui vont au tem-ple et qui l’aiment. Je témoigne que letemple concerne la famille. Je témoi-gne aussi que tout, dans le temple,témoigne de Jésus-Christ. On y res-sent son exemple d’amour et de ser-vice. Le temple est sa sainte maison.Je sais qu’il est le Fils de Dieu, notreSauveur et notre Rédempteur, notreMédiateur et notre Avocat auprès duPère. Il nous aime et veut que notrefamille soit heureuse et ensemble àjamais. Il veut que nous soyons tousactifs dans son temple.

Au nom de Jésus-Christ. Amen. ■

NOTES1. Orson F. Whitney, Conference Report, avril

1929, p. 110.2. Boyd K. Packer, « Le temple sacré »,

L’Étoile, juin 1992, p. 14 ; Ensign, février1995, p. 36.

3. Discourses of President Gordon B.Hinckley, tome 2, 2002-2004, 2005, p. 265.

4. History of the Church, vol. 6, p. 363.

LE L IAHONA N OVEMBRE 2 0 0 6 11

I l y a plusieurs jours, nous avonsparlé de discours lors d’un repasen famille. Notre fille de treize

ans, Clarissa, en préparait un pour la réunion de Sainte-Cène de notrebranche de Moscou et elle montraitune certaine inquiétude. Je l’ai rassu-rée en lui disant que tout irait bien etj’ai exprimé un peu de mon angoisse,en disant qu’au moins, elle ne devraitpas s’adresser à des milliers de per-sonnes à la conférence générale.Clarissa m’a conseillé à son tour :« Tout ira bien, papa, fais juste commesi c’était une grande branche. » Mesfrères et sœurs, vous êtes effective-ment une très grande branche.

J’ai choisi de m’adresser ce matinaux membres de première génération

de l’Église de Jésus-Christ des Saintsdes Derniers Jours. Vous êtes les pre-miers de votre famille à entendre et àaccepter le message que l’Évangile deJésus-Christ a été rétabli sur la terre ànotre époque avec actuellement desprophètes, des voyants et des révéla-teurs. Vous avez fait preuve d’humilité,avez exercé votre foi et vous êtesrepentis de tous vos péchés en pre-nant sur vous le nom de Jésus-Christpar le baptême par immersion et vousavez reçu le Saint-Esprit1. En étant lespremiers de votre famille à accepterl’Évangile, vous devenez la premièregénération, une génération élue parlaquelle les générations passées, pré-sentes et futures peuvent être bénies2.

Il n’est pas facile d’être membre del’Église de première génération. Vousprendrez un chemin que personne devotre famille n’a jamais emprunté. Lesconditions autour de vous sont peut-être difficiles. Peut-être avez-vous peuou pas d’amis ou de parents qui vouscomprennent et vous soutiennent.Peut-être vous découragez-vous par-fois, vous demandant si tout cela vautla peine. Mon but ce matin est de vousassurer que si.

Les membres de première généra-tion occupent une place spéciale dansl’Église et dans leur famille. Saviez-vous qu’ils constituent plus de la moi-tié de la population de l’Église3 ?Depuis les premiers jours de l’Église,

La premièregénérationPA U L B . P I E P E Rdes soixante-dix

En étant les premiers de votre famille à accepter l’Évangile,vous devenez la première génération, une génération éluepar laquelle les générations passées, présentes et futurespeuvent être bénies.

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les membres de première générationn’ont peut-être jamais représenté unpourcentage aussi élevé de la popula-tion de l’Église qu’aujourd’hui. Votrefoi et votre témoignage sont unegrande force et une grande bénédic-tion pour les autres membres. Grâce à vous, nous comprenons mieux lesprincipes de l’Évangile et notre témoi-gnage est renforcé.

Vous ajoutez beaucoup de force à l’Église quand vous utilisez votretémoignage, vos talents, vos compé-tences et votre énergie pour édifier leRoyaume dans vos paroisses et bran-ches. Vous êtes de grands exemples de personnes qui parlent de l’Évangile,qui font une mission, qui envoientleurs enfants en mission et quiaccueillent de nouveaux membres.Vous tendez gentiment la main auxgens de votre entourage en les édifiantet en les bénissant par votre serviceinspiré. Une très grande part de ce quise fait dans l’Église aujourd’hui nepourrait s’accomplir sans vos efforts.

Et surtout, vous, membres de pre-mière génération, vous occupez une

place importante dans votre famille.Vous lui donnez l’exemple de vraisdisciples de Jésus-Christ. Si vous vivezl’Évangile au foyer, les gens de votreentourage, qu’ils soient membres del’Église ou non, ressentiront l’amourdu Sauveur grâce à vous. Ils saventque vous êtes engagés dans unebonne cause même s’ils ne compren-nent pas ou n’ont pas assez de foipour l’accepter. Soyez patients et gentils, priez chaque jour pour savoircomment vous pouvez les servir, et le Seigneur vous aidera à avoir unebonne influence sur votre famille etvous bénira. En restant bons et hon-nêtes, vous serez des modèles defidélité et de droiture. Ces modèlesfaçonneront votre vie mais surtout ilsdeviendront des valeurs pour votrefamille et votre postérité.

Vous, membres de première géné-ration, êtes aussi la clé qui ouvre laporte des bénédictions du Seigneuraux membres de votre famille qui sontmorts sans entendre parler de l’Évan-gile ni recevoir les ordonnances dusalut. Vous avez la possibilité unique et

l’honneur de commencer cette œuvreen leur faveur. Ils attendent que vousles trouviez et ils vous aideront à trou-ver leurs registres. Quand vous lesaurez trouvés, votre vie digne vouspermettra de vous rendre au temple etd’accomplir pour eux les ordonnancesessentielles. Ces ordonnances vous lie-ront à vos ancêtres et vous apporte-ront une grande force spirituelle.

Parce que vous êtes membre depremière génération, chacun de voschoix est important. Des décisions,apparemment anodines, influerontsur les générations passées et à venir,ainsi que sur votre vie. Au travail, lelendemain de son baptême, on aoffert un verre d’alcool à Chris, jeunemembre de première génération. Sesamis étaient tous là et buvaient. Lapression du groupe était considéra-ble. Personne d’autre que lui ne savaitque, la veille, il s’était fait baptiser etavait fait des promesses au Seigneur.Il a pris la décision de ne pas boired’alcool et a été traité sans égard.Méditant plus tard sur cela, il a écrit :« Voilà maintenant quarante ans quej’ai fait ces promesses (de baptême)et je peux dire en vérité que j’ai…respecté la Parole de Sagesse… Jecrois que si j’avais accepté [cette]boisson, je n’aurais peut-être jamaispu la respecter4. »

Mais Chris a tenu ses promesses de baptême. Il a ensuite rencontré et épousé une sœur de l’Église fidèle.Ensemble, ils ont élevé huit enfantsdans l’Évangile. Maintenant, ses des-cendants fidèles de la sixième généra-tion se comptent par centaines. Desdizaines d’entre eux ont fait une mis-sion et ont présenté l’Évangile à d’aut-res. Ses efforts généalogiques ontapporté les bénédictions de l’Évangileà des centaines d’autres personnes.Une petite décision prise par un mem-bre de première génération a changéla vie de milliers de personnes.

Voyez-vous maintenant toute l’im-portance de la première génération ?Comprenez-vous votre position impor-tante et la bonne influence que vouspouvez avoir ? Veuillez ne jamais voussous-estimer ni sous-estimer le pouvoir

Une famille arrive à son lieu de réunion aux Philippines.

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que vous avez d’influencer les autres.Satan comprend qui vous êtes et feratout son possible pour vous inciter àfaire de mauvais choix. Tous, nouscommettons parfois des fautes malgrétous nos efforts. Heureusement, leSeigneur a préparé un moyen pourque nous les surmontions en nousrepentant et en nous en remettant àl’expiation de son Fils. Ne vous décou-ragez pas si vous commettez une faute.Le repentir et la diligence continuellesont peut-être les moyens les plusimportants à acquérir pour progresserpendant la première génération. Soyezpatients et avancez en obéissant auxcommandements.

Dans l’Église, nous lisons et nousparlons beaucoup au sujet des pion-niers des premiers temps de l’Église.Ils étaient membres de premièregénération, comme vous. Ils ont vécuchaque jour en surmontant les diffi-cultés de famille, de travail et de foi. Ils ont mené une vie juste ordinaire et ont servi fidèlement dans l’Église etbéni leur famille. Quand ils tombaient,ils se relevaient et poursuivaient leurroute. Maintenant, ceux d’entre nousqui sont leurs descendants, regardenten arrière avec respect et reconnais-sance pour leur fidélité.

Vous pouvez hériter du legs qu’ilsont laissé, étant, vous aussi, membresde première génération. Soyez fidèles,servez vos semblables, bénissez votrefamille et faites de bons choix. Vousêtes la première génération, généra-tion choisie pour bénir les générationspassées, présentes et futures. Nousvous rendons hommage. Les généra-tions passées et futures le feront aussi.Mais surtout, Dieu vous rendra hom-mage pour votre fidélité de membresde première génération. Au nom deJésus-Christ. Amen. ■

NOTES1. Voir 4e article de foi et D&A 20:37.2. Voir 1 Pierre 2:9.3. D’après le département des Statistiques de

l’Église, les membres de première généra-tion représentaient 64 pour cent de lapopulation totale de l’Église en juillet2006.

4. History of Heinrich Friedrich ChristianPieper and Emma Frieda Alber and TheirFamily, 1987, p. 29.

LE L IAHONA N OVEMBRE 2 0 0 6 13

I l y a trente-neuf ans, deux mission-naires du Seigneur ont frappéchez moi à Glasgow, en Écosse.

Nous avons été profondément tou-chés par leur intelligence, leur humi-lité et leur foi. Chaque fois qu’ilsétaient chez nous, nous ressentionsl’amour et la paix. C’était un senti-ment de pure bonté.

Leur enseignement était personna-lisé, sincère et nous semblait bienconnu. Nous sentions tout simplementque c’était vrai. Quelques semainesplus tard, nous nous sommes fait bap-tiser et confirmer, et immédiatement,nous avons été pris dans un cercle d’a-mitié et de gentillesse de la part desmembres et des dirigeants de l’Églisequi était notre nouvelle famille.

Alors a commencé un voyage qui a

enrichi et béni chaque aspect de notrevie, en nous apportant l’impressionprofonde, apaisante et durable desavoir où nous allions. Dans l’espoirque cela pourra être utile aux nou-veaux membres de l’Église, je vaisaujourd’hui vous faire part de troisprincipes fondamentaux de l’Évangileque nous avons appris depuis.

Premièrement le pouvoir motivantet transformateur de la foi en Jésus-Christ. Cette foi est comme de l’oxy-gène spirituel. Si nous laissons la foientrer librement en nous, elle éveillenos sens spirituels et leur donne vie.Elle apporte de l’air vital à notre âme.

À mesure que la foi nous pénètre,notre sensibilité s’accorde aux mur-mures de l’Esprit. Notre intelligenceest éclairée, notre pouls spirituel s’ac-célère et notre cœur est touché.

La foi nourrit l’espérance. Nouschangeons d’optique ; notre visiondevient plus claire. Nous commen-çons à rechercher le meilleur et nonle pire dans la vie et chez les autres.Nous acquérons un sens plus profonddu but et de la signification de la vie.Le désespoir cède la place à la joie.

Cette foi est un don céleste maison peut la demander et la cultiver.Notre dictionnaire de la Bible suggèreque souvent « la foi naît quand onentend le témoignage de personnesdotées de foi1 ». La foi est alors nour-rie si nous nous laissons aller à croire.Comme toutes les autres vertus, la foi

Foi, service et constanceDAV I D S . B A X T E Rdes soixante-dix

Si nous cultivons la foi par le service et restons constants etfidèles quoi qu’il arrive, alors nous ressentons l’amour duSauveur.

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est renforcée à mesure que nous l’exer-çons si nous vivons et si nous agissonscomme si nous avions déjà une foi pro-fonde. La foi est le produit d’un désirjuste, de la croyance et de l’obéissance.

Ainsi en est-il, dans le Livre deMormon, de l’exemple du père du roiLamoni qui, ayant entendu le témoi-gnage d’Aaron, a été disposé à croireet à agir, au point d’être amené à direhumblement dans sa prière : « S’il y a un Dieu, et si tu es Dieu, veuille tefaire connaître à moi, et je délaisseraitous mes péchés pour te connaître2. »

Il peut en être de même pour noussi nous laissons l’esprit de témoignagenous toucher, si nous croyons, dési-rons, méditons, demandons : si nouscultivons notre foi.

Deuxièmement, on progresse par le service. George Albert Smith,ancien président de l’Église, a dit :« Ce n’est pas ce que nous recevonsqui enrichit notre vie, mais ce quenous donnons3. »

Le service altruiste est un antidotemerveilleux contre les maux quidécoulent de l’épidémie mondialed’abandon aux passions. Certains s’ai-grissent ou s’inquiètent quand il leursemble qu’on ne leur accorde pasassez d’attention, alors que leur vieserait tellement enrichie s’ils faisaientplus attention aux besoins des autres.

La réponse est d’aider à résoudreles problèmes des gens de notreentourage au lieu de nous inquiéterdes nôtres. Vivons pour soulever desfardeaux même quand nous nous sen-tons écrasés. Mettons-nous à la tâcheau lieu de nous plaindre d’être privésdes bénédictions de la vie.

Développer notre âme par le ser-vice nous aide à surmonter nos sou-cis, nos inquiétudes et nos difficultés.Si nous concentrons nos forces à sou-lever les fardeaux des autres, il se pro-duit quelque chose de miraculeux.Nos fardeaux diminuent. Nous deve-nons plus heureux. Notre vie prendplus de sens.

Troisièmement, le fait d’être disci-ple ne garantit pas d’être dispensédes tempêtes de la vie. Même si nousavançons prudemment et fidèlementsur le chemin droit et resserré, nousrencontrons des obstacles et desépreuves. Certains jours, peut-êtremême certains mois et certainesannées, la vie est vraiment dure. Nousrecevons notre lot d’adversité, depeine, de solitude, de douleur et dechagrin. Cela, il nous semble en avoirplus que notre lot.

Que faire quand l’adversité frappe ?Il n’y a qu’une seule chose à faire : Se tenir ferme et la surmonter. Restezinébranlables, constants et fidèles. La

véritable tragédie des tourbillons de lavie ne se produit que lorsque nous leslaissons nous emporter loin de notrevraie voie.

Dans ces moments de crise et d’épreuve, certains choisissent dequitter la foi au moment où il faut s’y accrocher le plus. Ils négligent laprière au moment même où il fautprier avec plus d’intensité. Ils rejettentnégligemment la vertu quand il faut la chérir. Nous abandonnons Dieu parcrainte, par trop humaine mais injusti-fiée, qu’il nous ait abandonné.

La vérité est que notre seule sécu-rité, notre seul espoir consistent ànous tenir ferme au bien. Lorsque lesténèbres nous environnent, nous nesommes perdus que si nous choisis-sons de lâcher la barre de fer, qui estla parole de Dieu.

La parabole du Sauveur au sujet del’homme sage qui construit sa maisonsur le roc a une grande force juste-ment parce qu’elle illustre le fait queles épreuves de la vie échoient égale-ment à l’homme sage. Les pluies sonttombées, les vents ont soufflé, les tor-rents sont venus. Pourtant l’hommesage a survécu à tout parce qu’il avaitconstruit sa maison sur un fondementsolide, et, ce qui est crucial, parce qu’ily est resté quand la tempête est venue.

Dans sa description d’un pèlerin

Page 17: Rapport de la conférence générale

ou du voyage du disciple, JohnBunyan a écrit :

Qui veut voir la vraie valeur,Qu’il vienne ici !Celui qui restera ici, constant,Vienne le vent, vienne le mauvais

temps ;Aucun découragementNe le fera renoncer une fois À son premier vœu manifestéD’être un pèlerin4.

L’apôtre Paul a exhorté lesColossiens à demeurer « fondés etinébranlables dans la foi, sans [se]détourner de l’espérance de l’Évan-gile qu’[ils ont] entendu5 ».

Aux gens de Corinthe a été donnéle puissant témoignage suivant :

« Nous sommes pressés de toutemanière, mais non réduits à l’extré-mité ; dans la détresse, mais non dansle désespoir ;

« persécutés, mais non abandon-nés ; abattus, mais non perdus6. »

Qu’est-ce qui a rendu cette atti-tude possible ? Paul en donne la rai-son : « Car Dieu, qui a dit : La lumièrebrillera du sein des ténèbres ! a faitbriller la lumière dans nos cœurspour faire resplendir la connaissancede la gloire de Dieu sur la face deChrist7. »

C’est mon témoignage que sinous cultivons la foi par le service et restons constants et fidèles quoi qu’il arrive, alors nous ressen-tons l’amour du Sauveur. Nous nousmettons en position de pouvoiraccéder à la pleine mesure des béné-dictions du sacrifice expiatoire. Demembres, nous devenons disciples.Nous sommes renforcés, purifiés,rafraîchis, guéris spirituellement etémotionnellement.

J’en témoigne au nom de Jésus-Christ. Amen. ■

NOTES1. Bible Dictionary, à ‘Faith’, p. 669.2. Alma 22:18.3. Conference Report, avril 1935, p. 46.4. The Pilgrim’s Progress (Le voyage du

pèlerin), 1997, p. 295.5. Colossiens 1:23.6. 2 Corinthiens 4:8, 9.7. 2 Corinthiens 4:6.

LE L IAHONA N OVEMBRE 2 0 0 6 15

Comme je suis reconnaissant des Écritures modernes au sujet des vertus chrétiennes

fondamentales !Le Livre de Mormon permet de

mieux comprendre le rapport entre lapatience et la charité. Après avoir faitobserver que si un homme « n’a pas lacharité, il n’est rien ; c’est pourquoi ildoit nécessairement avoir la charité »,Moroni poursuit en mentionnant lestreize éléments de la charité ou amourpur du Christ. Il est extrêmement inté-ressant que quatre des treize élémentsde cette vertu indispensable aient traità la « patience » (voir Moroni 7:45).

Premièrement : « la charité estpatiente ». La patience, c’est cela. Lacharité « ne s’irrite pas », un autre

aspect de cette qualité, de mêmequ’elle « excuse tout ». Et pour finir, la charité « supporte tout », ce qui estcertainement une expression de lapatience (Moroni 7:45). Ces élémentsqui la définissent montrent bien quesi la patience n’animait pas notre âme, nous devrions nous considérercomme manquant gravement des ver-tus chrétiennes.

Dans la Bible, Job est l’incarnationclassique de la patience. Devant laperte de son vaste empire, ses enfantsy compris, Job, grâce à sa foi indéfecti-ble, a pu proclamer : « L’Éternel adonné, et l’Éternel a ôté ; que le nomde l’Éternel soit béni. » Dans toutesses épreuves et toutes ses souffrances« Job ne pécha point et n’attribua riend’injuste à Dieu » (Job 1:21-22).

Combien de fois n’entendons-nous pas des gens qui sont opprimésdemander en insensés : « CommentDieu a-t-il pu me faire çà, à moi ? » alorsqu’en réalité ils devraient prier pouravoir la force de « supporter » tout.

C’est dans la vie de Jésus-Christque l’on trouve les plus beaux exem-ples de patience de l’Écriture. Sa lon-ganimité et son endurance ont été lemieux démontrées au cours de cettenuit atroce à Gethsémané au cours de laquelle il a dit dans son angoisseexpiatoire : « Mon Père, s’il est possi-ble, que cette coupe s’éloigne demoi ! Toutefois, non pas ce que je

Le pouvoir de la patienceR O B E R T C . O A K Sde la présidence des soixante-dix

On peut, à bon droit, considérer la patience comme une vertu d’entrée, qui contribue à la croissance et à laforce des vertus qui lui sont apparentées, le pardon, latolérance et la foi.

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veux, mais ce que tu veux » (Matthieu26:39). Il a effectivement souffert etsupporté tout.

Tandis qu’il était cloué à la croix ducalvaire, le Christ a continué de don-ner l’exemple parfait de la patiencequand il a exprimé les paroles extraor-dinaires : « Père, pardonne-leur, car ilsne savent ce qu’ils font » (Luc 23:34).

Ces exemples de patience ontune plus grande signification pournous quand nous réfléchissons àl’objectif qui nous est proposé dans3 Néphi : « C’est pourquoi, quellesorte d’hommes devriez-vous être ?En vérité, je vous le dis, tels que jesuis » (3 Néphi 27:27).

Plusieurs passages d’Écritures sou-lignent l’importance de la patience.Jetons un coup d’œil sur quelques-unes d’entre elles :

« Que tout homme soit prompt àécouter, lent à parler, lent à se mettreen colère » (Jacques 1:19).

« Néanmoins, le Seigneur jugebon de châtier son peuple ; oui, ilmet à l’épreuve sa patience et sa foi »(Mosiah 23:21).

Dans Mosiah, le roi Benjaminnous dit que nous serons « l’hommenaturel… ennemi de Dieu » jusqu’àce que nous nous rendions aux chuchotements du Saint-Esprit parnotre patience et d’autres vertus(voir Mosiah 3:19).

Joseph Smith a dit : « La patience

est céleste » (History of the Church,p. 427).

La patience est-elle importante et mérite-t-elle que nous y réfléchis-sions et que nous la recherchions ?Certainement si nous voulons éviterla classification humiliante de gensqui ne sont « rien » utilisée pour dési-gner ceux qui n’ont pas la charité, sinous désirons être moins un hommenaturel, ennemi de Dieu, si nous voulons être célestes et si nous cher-chons à être « à la façon du Christ ».

L’homme naturel impatient esttout autour de nous. Nous le voyonsse manifester dans les faits divers deparents, qui, dans un accès de rage,battent un enfant, parfois à mort. Surnos routes, l’énervement ou l’exaspé-ration ont pour résultat des accidentsviolents et parfois des issues fatales.

Sur un plan moins spectaculairemais beaucoup plus courant, il y a lesaccès de colère et les paroles duresprononcées dans les files d’attenteaux caisses des magasins, lors desappels incessants des démarcheurspar téléphone, ou parce que lesenfants sont réticents à nous obéir.Tout cela vous dit-il quelque chose ?

Heureusement, il y a des histoiresde grande patience rarement signa-lées, mais merveilleuses à méditer. J’airécemment assisté à l’enterrementd’un ami de toute une vie. Son fils araconté une belle histoire de patience

parentale. Quand il était jeune, sonpère était concessionnaire d’unemarque de motos. Un jour ils ontreçu un envoi de motos rutilantes,flambant neuves et ils les ont toutesalignées dans le magasin. Le garçon afait ce que tout garçon voudrait faireet il est monté sur la plus proche. Il l’a même mise en route. Puis, se di-sant qu’il était allé aussi loin qu’il lepouvait, il est descendu de la moto. À sa grande consternation, son gestea renversé la première moto. Puis,comme des dominos, elles sont tou-tes tombées, l’une après l’autre. Sonpère a entendu le vacarme et a passéla tête par la cloison derrière laquelleil travaillait. Avec un léger sourire, il a dit : « Fiston, il va falloir en réparerune et la vendre pour pouvoir payerles autres. »

Je trouve que la réaction de monami incarne la patience parentale.

On peut, à bon droit, considérerla patience comme une vertu d’en-trée, qui contribue à la croissance et à la force des vertus qui lui sontapparentées, le pardon, la toléranceet la foi. Quand Pierre lui a demandécombien de fois il devait pardonnerà son frère, le Christ a répondu :« soixante-dix fois sept fois » au lieudes sept malheureuses fois propo-sées par Pierre (voir Matthieu 18:21-22). Pardonner soixante-dix fois septfois demande certainement beau-coup de patience.

Neal A. Maxwell a relié la patienceà la foi quand il a enseigné : « Lapatience est très étroitement liée à la foi chez notre Père céleste. En fait,quand nous sommes indûment impa-tients, ce que nous faisons, c’est pré-tendre que nous savons ce qui est le mieux, et ce, mieux que Dieu. Ou,du moins, nous affirmons que notrecalendrier est meilleur que le sien »(« Patience », Ensign, octobre 1980,p. 28).

Nous ne pouvons progresser dansla foi que si nous sommes disposés àattendre patiemment que les desseinsde Dieu se déploient dans notre vie,selon son calendrier.

Puisque l’impatience est si naturelle,

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comment cultiver la vertu divine de la patience ? Comment faire pas-ser notre comportement de celui de l’homme naturel à celui de notre exemple parfait de patience,Jésus-Christ ?

D’abord, nous devons comprendrequ’il faut le faire, si nous désironsjouir pleinement des bénédictions del’Évangile rétabli. Une fois que nouscomprenons cela, cela pourrait nousmotiver :

1. À lire dans le guide par sujetschacun des passages d’Écritures citésà « patience » puis à méditer sur lesexemples de patience donnés par leChrist.

2. À nous évaluer pour voir oùnous en sommes sur l’échelle de la patience. De combien plus depatience avons-nous besoin pourdevenir plus semblables au Christ ?Cette autoévaluation est difficile.Nous pourrions demander à notreconjoint ou à un autre membre de la famille de nous aider.

3. À nous sensibiliser aux exemplesde patience et d’impatience qui seproduisent quotidiennement autourde nous. Nous devons nous efforcerd’imiter les personnes que nousconsidérons comme patientes.

4. À nous réengager chaque jour à devenir plus patients et à veiller àce que le membre de notre familleque nous avons choisi reste impliquédans notre projet d’acquisition de lapatience.

Cela semble demander beaucoupde travail, mais tout objectif de valeurexige beaucoup d’efforts. Et vaincrel’homme naturel et travailler pour ressembler davantage au Christ dansnotre patience est un but extrême-ment valable. Je prie pour que nouspoursuivions cette voie avec diligenceet détermination.

Je témoigne que Jésus est le Christet qu’il est à la tête de l’Église, qu’ilnous guide par l’intermédiaire d’unprophète actuel et qu’il donne sabénédiction à tous les efforts quenous faisons pour devenir davantagecomme lui. Et j’en témoigne au nomsacré de Jésus-Christ. Amen. ■

LE L IAHONA N OVEMBRE 2 0 0 6 17

Mes frères et sœurs, récem-ment, alors que j’étudiais leLivre de Mormon, un ensei-

gnement du prophète Jacob a attirémon attention. Comme vous vous ensouvenez, Jacob était l’un des deuxfils de Léhi nés dans le désert, aprèsque la famille a quitté Jérusalem. Il aété le témoin oculaire de miracles et a vu sa famille se déchirer à cause dela désobéissance et de la rébellion.Jacob connaissait et aimait Laman etLémuel tout comme il connaissait etaimait Néphi, et les dissensions quis’étaient élevées entre eux lui étaientpersonnelles. Pour Jacob, ce n’étaitpas une histoire d’idéologie, de philo-sophie, ni même de théologie. C’étaitune histoire de famille.

Jacob montre l’angoisse fraternelle

qui l’étreint quand il exprime sagrande crainte que son peuple ne« rejette… les paroles des prophètes »au sujet du Christ et « nie… le pouvoirde Dieu, et le don du Saint-Esprit… ettourne… en dérision le grand plan derédemption » (Jacob 6:8).

Puis, immédiatement avant de direadieu, il prononce onze mots simplesqui formeront la base de mon messagede ce matin. Voici la supplication deJacob : « Oh ! Ayez de la sagesse ! Quepuis-je dire de plus ? » (Jacob 6:12).

Ceux d’entre vous qui sont parentsou grands-parents peuvent compren-dre ce que Jacob a pu ressentir à cemoment-là. Il aimait son peuple, enpartie parce que c’était aussi sa famille.Il l’avait instruit aussi clairement qu’ill’avait pu et avec toute l’énergie de sonâme. Il l’avait averti sans ambiguïté dece qui l’attendait s’il refusait d’entrer« par la porte étroite et [de continuer]sur le chemin qui est resserré » (voirJacob 6:11). Il ne trouvait rien d’autre àdire pour l’avertir, le presser, l’inspireret le motiver. Alors il a dit, tout simple-ment et profondément : « Oh ! Ayez dela sagesse ! Que puis-je dire de plus ? »

J’ai rencontré les membres de l’Église dans de nombreux pays dumonde. Je suis impressionné parl’esprit et l’énergie que témoignenttant de nos membres. Des cœurs sont touchés et des vies sont bénies.L’œuvre avance avec dynamisme etj’en suis profondément reconnaissant.

Oh ! Ayez de la sagesse !M . R U S S E L L B A L L A R Ddu Collège des douze apôtres

Puissions-nous nous concentrer sur les manières simples deservir dans le royaume de Dieu en nous efforçant toujoursde changer des vies y compris la nôtre.

Page 20: Rapport de la conférence générale

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Mais je vois beaucoup de domainesdans lesquels les membres de l’Églisedoivent montrer beaucoup de sagessedans ce qu’ils font.

Le Seigneur, dans sa sagesse infi-nie, a conçu son Église sur la based’un ministère laïc. Cela veut dire que nous avons reçu la responsabilitéde veiller les uns sur les autres et de nous servir mutuellement. Nousdevons nous aimer comme notre Père céleste et le Seigneur Jésus-Christ nous aiment. Nos appels et lescirconstances changent de temps àautre et nous donnent des occasionsuniques et différentes de servir et degrandir. Dans l’Église, la plupart desdirigeants et des instructeurs sontardemment engagés à s’acquitter de leurs responsabilités. Il est vrai que certains sont moins efficaces qued’autres ; mais presque tout le temps,il y a un effort sincère pour apporterun service sérieux dans l’Évangile.

Parfois, il se trouve des membresqui se donnent tant au service de l’Église que leur vie en est déséquili-brée. Ils en arrivent à croire que lesprogrammes qu’ils font fonctionnersont plus importants que les gensqu’ils servent. Ils alourdissent leurtâche de détails et d’ornements inutilesqui leur prennent beaucoup de temps,

qui reviennent trop cher et demandenttrop d’énergie. Ils refusent de déléguerou de permettre à d’autres de grandirdans leurs responsabilités respectives.

Parce qu’ils consacrent trop detemps et d’énergie à leur servicepour l’Église, les relations familialeséternelles peuvent se détériorer. Lerendement dans leur emploi peut en souffrir. Ce n’est bon ni pour leursanté ni pour leur spiritualité. Mêmesi, parfois, nos appels dans l’Églisedemandent un effort plus intense etune concentration inhabituelle, nousdevons veiller à garder tout à sa justemesure. Nous ne devons jamais per-mettre que notre service dans l’Églisenous empêche d’accorder l’attentionnécessaire à d’autres priorités denotre vie. Rappelez-vous le conseildonné par le roi Benjamin : « Etveillez à ce que tout cela se fasse avec sagesse et ordre ; car il n’est pasrequis que l’homme coure plus vitequ’il n’a de force » (Mosiah 4:27).

Je vais vous suggérer six manièresde servir à la fois sagement et correctement.

Premièrement, se concentrer surles personnes et les principes, nonsur les programmes. L’une des cho-ses les plus importantes que nousaccomplissons grâce à l’Évangile de

Jésus-Christ c’est de construire despersonnalités. Servir les autres correc-tement implique de faire l’effort deles comprendre en tant qu’individus,leur personnalité, leurs forces, leurssoucis, leurs espoirs et leurs rêves,afin de leur apporter l’aide et le sou-tien qui s’imposent. Honnêtement, il est plus facile de simplement gérerdes programmes que de comprendreet de servir sincèrement les gens. Lebut premier des réunions de forma-tion de dirigeants dans l’Église devraitêtre de parler de la manière de servirles gens. La plupart des informationsroutinières et de coordination peu-vent être transmises par téléphone,par courrier électronique ou par cour-rier postal de sorte que les ordres dujour pour les réunions de conseil etde présidence puissent se concentrersur les besoins des gens.

Notre objectif devrait être d’utili-ser les programmes de l’Église pourédifier, encourager, aider, enseigner,aimer et perfectionner les gens.Souvenez-vous que « les âmes ontune grande valeur aux yeux de Dieu »(D&A 18:10). Les programmes sontdes outils. Leur gestion et leur enca-drement ne doivent pas prendre lepas sur les besoins des gens qu’ilssont sensés bénir et servir.

Les membres de la Première Présidence attendent le début d’une session de conférence : Gordon B. Hinckley, président de

l’Église (au centre), Thomas S. Monson, premier conseiller (à droite) et James E. Faust, deuxième conseiller (à gauche).

Page 21: Rapport de la conférence générale

LE L IAHONA N OVEMBRE 2 0 0 6 19

Deuxièmement, soyez créatifs. En nous efforçant de magnifier nosappels, nous devrions chercher l’inspi-ration de l’Esprit pour résoudre lesproblèmes afin de mieux aider lesgens que nous servons. Nous avonsdes manuels d’instructions, et nousdevrions suivre leurs directives. Mais,dans ce cadre, nous trouverons d’am-ples occasions de réfléchir, d’être créa-tifs et d’utiliser nos talents personnels.L’instruction de magnifier nos appelsn’est pas un commandement de lesembellir et de les compliquer. Innoverne veut pas forcément dire agrandir ;bien souvent cela veut dire simplifier.

Puisque le principe éternel du librearbitre nous donne la liberté de choi-sir et de penser, nous devrions aug-menter notre capacité de résoudre les problèmes. Il se peut que nous fas-sions occasionnellement des erreurs,mais, dans la mesure où nous suivonsles principes de l’Évangile, nous pou-vons en tirer des leçons, mieux com-prendre les autres et les servir plusefficacement.

Être créatifs signifie aussi qu’il n’estpas nécessaire qu’on nous dise tout ceque nous devons faire. Le Seigneur adit : « Car voici, il n’est pas convenableque je commande en tout, car celuiqu’il faut contraindre en tout est unserviteur paresseux et sans sagesse »(D&A 58:26). Nous sommes certainsque vous, mes frères et sœurs, utilise-rez votre inspiration. Nous avonsconfiance que vous le ferez dans lecadre des directives et des principesde l’Église. Nous avons confiance quevous serez sages dans vos concerta-tions pour aider à construire la foi et letémoignage des gens que vous servez.

Troisièmement, divisez le travail etdéléguez des responsabilités. Il y a unedifférence entre être responsable del’exécution du travail et le faire soi-même. Par exemple, il n’est plus ques-tion aujourd’hui que le président decollège des anciens ressente la néces-sité d’aller faire les visites au foyer queles autres n’auraient pas faites. Il en va de même de la présidente de laSociété de Secours et des visites d’en-seignement. Non seulement ce n’est

pas sage, mais encore ce n’est pas unevisite d’enseignement ou de l’ensei-gnement au foyer. L’enseignement au foyer ne consiste pas en chiffres ou en nombre de visites ; les visites et les chiffres ne sont qu’un moyend’évaluer. L’enseignement au foyer,c’est l’amour, le service, les soins quenous pouvons apporter aux enfants denotre Père céleste.

Les tâches doivent être distribuées,les responsabilités déléguées, et l’ondoit permettre aux membres de rem-plir leur intendance de leur mieux.Conseillez, donnez votre avis, persua-dez, motivez, mais ne faites pas le tra-vail pour eux. Donnez aux autres lapossibilité de progresser, même siparfois les résultats sont en dessousdes espérances dans les rapports.

Quatrièmement, supprimez la cul-pabilité. J’espère qu’il va sans dire quela culpabilité n’est pas une techniquede motivation convenable pour lesdirigeants et les instructeurs de l’Évangile de Jésus-Christ. Nousdevons toujours motiver par l’amouret l’appréciation sincère, et non ensuscitant la culpabilité. J’aime cettepensée : « Attrapez les autres en trainde faire quelque chose de bien. »

Bien sûr, il y a des membres quiont un sentiment de culpabilité résul-tant de leur service dans l’Église. Ces sentiments peuvent apparaîtrelorsque notre temps et notre atten-tion sont partagés entre des nécessi-tés et des priorités difficiles àconcilier. En tant que mortels, nousne pouvons pas tout faire à la fois.Nous devons donc tout faire avec« sagesse et ordre » (Mosiah 4:27).Souvent cela implique de reporter àplus tard l’attention sur une prioritépour se consacrer à une autre. Parfoisles besoins familiaux nécessiterontvotre attention totale. D’autres fois,vos responsabilités professionnellespasseront en premier. Et il arriveraque vos appels dans l’Église passe-ront en premier. On parvient à unbon équilibre en faisant les choses entemps voulu, en ne remettant pas aulendemain notre préparation et enn’attendant pas la dernière minute

pour remplir nos responsabilités.Par dessus tout, nous devons nous

souvenir que le Christ est venu ôter laculpabilité en pardonnant à ceux quise repentent (voir Alma 24:10). Il estvenu apporter la paix aux âmes trou-blées. Il a dit : « Je vous laisse la paix,je vous donne ma paix. Je ne vous ladonne pas comme le monde la donne.Que votre cœur ne se trouble point, etne s’alarme point » (Jean 14:27). Grâceà l’expiation miraculeuse, il nous lancel’exhortation : « Prenez mon joug survous… Et vous trouverez du repospour vos âmes » (Matthieu 11:29).

À mesure que le miracle de l’Expia-tion commence à opérer dans notrevie, nous comprenons que le Sauveura déjà porté le fardeau de notre culpa-bilité. Oh, ayons assez de sagesse pourcomprendre, pour nous repentir selonqu’il est nécessaire, et pour abandon-ner notre culpabilité.

Cinquièmement, nous devonsgérer de manière réfléchie nos res-sources de temps, d’argent et d’éner-gie. Je vais vous confier un petitsecret. Certains parmi vous sont déjàau courant. Si vous ne l’êtes pas, alorsil est temps que vous sachiez. Quelsque soient les besoins de votre familleou vos responsabilités dans l’Église,rien n’est jamais « fini ». Il y a toujoursplus à faire que nous ne le pouvons. Il existe toujours une affaire familialequi requiert notre attention, une autreleçon à préparer, un autre entretien à tenir, une autre réunion à laquelleassister. Donc, tout ce qu’il faut, c’estque ayons la sagesse de protégernotre santé et de suivre le conseil quele président Hinckley donne souventde faire de notre mieux.

Pour moi, la clé me semble être de connaître et de comprendre voscapacités, vos limites et de fixer votrerythme en mettant des priorités detemps, d’attention et de ressourcespour aider sagement les autres, dontvotre famille dans sa quête de la vieéternelle.

Sixièmement, un mot à vous, diri-geants, à propos des responsabilités àconfier aux membres, particulièrementaux nouveaux convertis. Le président

Page 22: Rapport de la conférence générale

Hinckley a dit que chaque nouveaumembre a besoin d’une responsabilité.Quelle que soit la responsabilité pro-posée, elle ne doit en aucun cas sub-merger les nouveaux membres maisleur donner plus de possibilités de sesentir à l’aise dans l’Église en appre-nant sa doctrine et en côtoyant desmembres amicaux. Cela devrait lesancrer dans l’Évangile rétabli en faisantgrandir leur témoignage et en leurdonnant des occasions de servir.

Mes frères et sœurs, puissions-nous nous concentrer sur les manières simples de servir dans leroyaume de Dieu en nous efforçanttoujours de changer des vies y com-pris la nôtre. L’important, dans nosresponsabilités dans l’Église, ce n’estpas les statistiques sur un rapport oules réunions tenues mais c’est que lapersonne que l’on sert, (une à la fois,tout comme le Sauveur l’a fait) aitété édifiée, encouragée et en fin decompte changée. Notre tâche estd’aider les autres à trouver la paix et la joie que seul l’Évangile peut leur donner. En sept mots, Jésus arésumé la manière d’y parvenir. Il adit : « Si vous m’aimez, gardez mescommandements » (Jean 14:15).

De bien des manières, notre époqueressemble à celle de Jacob. Je vousconseille comme l’a fait Jacob de « vousrepentir et de venir d’un cœur pleine-ment résolu, et de vous attacher à Dieucomme il s’attache à vous » (Jacob 6:5).Mes frères et sœurs, ayez de la sagesseavec votre famille. Ayez de la sagesse en remplissant vos appels dans l’Église.Ayez de la sagesse avec votre temps.Ayez de la sagesse en conciliant toutesvos responsabilités. Oh, ayez de lasagesse, mes frères et sœurs bien-aimés. Que puis-je dire de plus ?

Je prie Dieu de nous accorder lasagesse d’aimer son Fils, Jésus-Christ,et d’accomplir son œuvre avecsagesse. Je témoigne qu’il vit. L’Égliseest son Église. Nous accomplissonsson œuvre. Je prie avec émotion pourque la paix du Seigneur soit avec nouset que nous nous acquittions de nosresponsabilités avec sagesse. Au nomde Jésus-Christ. Amen. ■

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Une grande foule suivait leSauveur pendant qu’il ensei-gnait au bord de la mer de

Galilée. Pour qu’un plus grand nom-bre puisse l’entendre, il est montédans la barque de pêche de Pierre et ademandé qu’on le mène à une petitedistance du rivage. Après qu’il a eufini de parler, il a dit à Pierre, qui avaitpêché sans succès toute la nuit, des’avancer dans le lac et de jeter sesfilets en eau profonde. Pierre a obéi et a pris tant de poissons que les filetsse sont brisés. Il a appelé ses associés,Jacques et Jean, à son aide. Tous ontété stupéfaits du nombre de poissonsqui ont été pêchés. Jésus a dit àPierre : « Ne crains point ; désormaistu seras pêcheur d’hommes. » Lucnous dit alors : « Et, ayant ramené lesbarques à terre, ils laissèrent tout, etle suivirent1. » Ils sont devenus disci-ples du Seigneur.

Les mots disciple et discipline

viennent tous les deux de la mêmeracine latine, discipulus, qui signifieélève. Elle met l’accent sur la pra-tique ou l’exercice. L’autodisciplineet la maîtrise de soi sont des caracté-ristiques constantes et permanentesdes disciples de Jésus, comme lemontre l’exemple de Pierre, Jacqueset Jean, qui en effet « laissèrent tout,et le suivirent ».

Qu’est-ce qu’être disciple ? C’estprincipalement obéir au Sauveur. Êtredisciple, cela implique beaucoup dechoses. C’est la chasteté. C’est la dîme.C’est la soirée familiale. C’est respectertous les commandements. C’est abandonner tout ce qui n’est pas bonpour nous. Tout dans la vie a un prix.Compte tenu de la grande promessedu Sauveur que nous aurons la paixdans cette vie et la vie éternelle dans la vie à venir, être disciple est un prixqu’il vaut la peine de payer. C’est unprix que nous ne pouvons pas nouspermettre de ne pas payer. En compa-raison, les exigences imposées au dis-ciple sont de beaucoup, de beaucoupinférieures aux bénédictions promises.

Les disciples du Christ reçoiventl’appel, non seulement d’abandonnerla recherche des choses profanes,mais de porter quotidiennement leurcroix. Porter la croix signifie suivre lescommandements du Christ et édifierson Église sur la terre. Cela signifieégalement la maîtrise de soi2. CommeJésus de Nazareth nous l’a dit : « Siquelqu’un veut venir après moi, qu’ilrenonce à lui-même, qu’il se chargechaque jour de sa croix, et qu’il mesuive3. » « Et quiconque ne porte pas

Être discipleJ A M E S E . FA U S TDeuxième conseiller dans la Première Présidence

Une des plus grandes bénédictions de la vie et de l’éternité,c’est d’être compté parmi les disciples dévoués du SeigneurJésus-Christ.

Page 23: Rapport de la conférence générale

LE L IAHONA N OVEMBRE 2 0 0 6 21

sa croix, et ne me suit pas, ne peutêtre mon disciple4. »

Les paroles d’un chant bien-aiméde la Primaire trouvent un écho cheztous ceux qui suivent le Maître :

Jésus-Christ est mon modèle,Je marcherai sur ses pas,Montrant mon amour ainsi

qu’il le fit,À chaque instant de ma vie5.

Examinons quelques-unes des choses que Jésus a faites et que nouspouvons tous imiter.

1. « Jésus allait de lieu en lieu fai-sant du bien6. » Nous pouvons tousfaire quelque chose de bien tous lesjours, pour un membre de la famille,pour un ami ou même pour un

inconnu, si nous recherchons cesoccasions.

2. Jésus était le bon Berger quiveillait sur ses brebis et se préoccu-pait de celles qui étaient perdues7.Nous pouvons partir à la recherchedes solitaires ou des non-pratiquantset les traiter en amis.

3. Jésus a eu compassion de beau-coup de gens, y compris d’un pauvrelépreux8. Nous aussi, nous pouvonsavoir de la compassion. Le Livre de Mormon nous rappelle que nous devons « pleurer avec ceux qui pleurent9 ».

4. Jésus a rendu témoignage de samission divine et de la grande œuvrede son Père. Pour notre part, nouspouvons tous « être les témoins deDieu en tout temps10 ».

5. Jésus invitait les petits enfants àvenir à lui11. Nos enfants ont besoinde notre attention et de notre amouraussi bien que de nos soins.

Les vrais disciples du Sauveur doi-vent être disposés à donner leur vie,et certains ont eu la faveur de le faire.Les Doctrine et Alliances nous recom-mandent :

« Que nul ne craigne de donner sa vie à cause de moi ; car quiconquedonne sa vie à cause de moi la retrou-vera. Quiconque n’est pas disposé àdonner sa vie à cause de moi n’est pasmon disciple12. »

Nous lisons dans le livre des Actesl’histoire du disciple Étienne, qui était« plein de grâce et de puissance [et]faisait des prodiges et de grands mira-cles parmi le peuple13 ». Étienne a rencontré, à Jérusalem, un auditoirehostile qui l’a accusé faussement deblasphème alors même qu’il étaittransfiguré devant lui. Étienne atémoigné de la divinité du Sauveur etquand il a appelé la foule au repentirplusieurs s’en sont pris à lui. « MaisÉtienne, rempli du Saint-Esprit, etfixant les regards vers le ciel, vit lagloire de Dieu et Jésus debout à ladroite de Dieu14. » Pendant qu’on étaiten train de le lapider à mort, ses der-nières paroles ont été : « Seigneur, ne leur impute pas ce péché !15 »

Dans les premiers temps de l’Église au Mexique, deux dirigeantsfidèles, qui étaient des disciples duChrist, ont subi le martyre à cause deleur croyance. Ces deux frères à qui lavie a été ôtée étaient Rafael Monroy etVicente Morales.

Pendant la révolution mexicaine,Rafael Monroy était président de la petite branche de San Marcos(Mexique) et Vicente Morales était sonpremier conseiller. Le 17 juillet 1915,ils furent arrêtés par les Zapatistes. Onleur dit qu’ils seraient épargnés s’ilsabandonnaient leurs armes et renon-çaient à leur étrange religion. FrèreMonroy dit à ses ravisseurs qu’il n’a-vait pas d’armes et tira simplement de sa poche sa Bible et son Livre deMormon. Il dit : « Messieurs, ce sont là les seules armes que je porte ; ce

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sont les armes de la vérité contre l’erreur. »

Comme on ne trouvait pas d’ar-mes, les frères furent cruellement tor-turés pour leur faire révéler où desarmes étaient cachées. Mais il n’y enavait pas. On les emmena alors sousbonne garde à l’extérieur de la petiteville, où leurs ravisseurs les placèrentprès d’un grand frêne devant un pelo-ton d’exécution. L’officier responsableleur offrit la liberté s’ils renonçaient à leur religion et rejoignaient lesZapatistes, mais frère Monroy répon-dit : « Ma religion m’est plus chère quema vie et je ne peux pas y renoncer. »

On leur dit alors qu’ils allaient êtreexécutés et on leur demanda s’ilsavaient une demande à faire. FrèreRafael demanda à pouvoir prier avantson exécution. Il s’agenouilla en pré-sence de ses bourreaux et, d’une voixque tous pouvaient entendre, priaDieu de bénir et de protège ses pro-ches et de prendre soin de la petitebranche en difficulté qui allait restersans dirigeant. Il termina sa prière enutilisant les paroles du Sauveur quandil était sur la croix et pria pour sesbourreaux : « Père, pardonne-leur, carils ne savent ce qu’ils font16. » Là-des-sus le peloton d’exécution tua frèreMonroy et frère Morales17.

Il y a quelques années, je suis alléau Mexique réorganiser une prési-dence de pieu. En ayant les entre-tiens, j’ai eu l’honneur de faire laconnaissance d’un des descendantsde Rafael Monroy. J’ai été très impres-sionné de la profondeur du témoi-gnage de cet homme et de sonengagement vis-à-vis de l’Évangile.Quand je lui ai demandé ce qui étaitarrivé au reste des descendants defrère Monroy, il a dit que beaucoupd’entre eux ont été en mission et res-tent fidèles dans l’Église.

Dans les premiers temps de l’Église,d’autres disciples en plus de JosephSmith et de Hyrum Smith ont égale-ment donné leur vie pour l’Évangile de Jésus-Christ. La fidélité d’EdwardPartridge, premier évêque de l’Église,est relevée dans les Doctrine etAlliances18. Le 20 juillet 1833, Edward

était chez lui avec sa frêle épouse, quivenait d’accoucher. Trois émeutiersfirent irruption dans la maison et letraînèrent dans le tumulte de la rue et puis sur la place où ils avaient déjàemmené Charles Allen. Quelques 300émeutiers exigèrent par leur porte-parole qu’Edward et Charles renon-cent à leur foi au Livre de Mormon oupartent du comté. Edward Partridgerépondit : « Si je dois souffrir pour ma religion, ce n’est pas plus que ceque d’autres ont fait avant moi. À maconnaissance, je n’ai fait de tort à per-sonne dans le comté et par consé-quent je ne consentirai pas à partir. Jen’ai rien fait pour offenser qui que cesoit. Si vous me maltraitez, vous lésezun innocent. » Les émeutiers enduisi-rent alors Edward et Charles de la têteaux pieds de goudron brûlant conte-nant du carbonate de potasse brut,acide qui ronge la chair, et ensuite jetè-rent des plumes qui collèrent au gou-dron brûlant19.

Quelques années plus tard, JosephSmith, le prophète, caractérisa la mortd’Edward à l’âge de 46 ans par ces termes : « Il a perdu la vie en consé-quence des persécutions du Missouriet il fait partie de ceux dont le sangsera exigé d’eux20. » Edward Partridgea laissé un legs qui continue à vivredans une grande et juste postérité.

Cependant, pour la plupart d’entrenous, ce qui est exigé, ce n’est pas demourir pour l’Église, mais de vivrepour elle. Pour beaucoup, mener unevie chrétienne journalière peut êtreencore plus difficile que de la donner.J’ai appris en temps de guerre quebeaucoup d’hommes étaient capablesde grands actes d’abnégation, d’hé-roïsme et de noblesse, sans se soucierde leur vie. Mais quand la guerre a étéfinie et qu’ils sont rentrés chez eux, ilsn’ont pas pu tenir le coup sous les far-deaux quotidiens ordinaires de la vieet sont devenus esclaves du tabac, del’alcool, de la drogue et de la débau-che, qui ont fini par leur coûter la vie.

Certains diront : « Je suis une per-sonne simple. Je n’ai aucun standing.Je suis nouveau dans l’Église. Mestalents et capacités sont limités. Ma

contribution est petite. » Ou ils peu-vent dire : « Je suis trop vieux pourchanger. J’ai déjà vécu ma vie.Pourquoi devrais-je essayer ? » Il n’estjamais trop tard pour changer. Onn’est pas disciple parce qu’on détientun poste éminent, qu’on est riche ouqu’on a fait des études poussées. Lesdisciples de Jésus venaient de tous les milieux. Cependant, être discipleexige de nous que nous abandonnionsles transgressions mauvaises et quenous jouissions de ce que le présidentKimball a appelé « le miracle du par-don21 ». Cela n’est possible que par lerepentir, qui signifie que nous aban-donnons le péché et prenons chaquejour la résolution d’être disciples de la vérité et de la justice. Comme Jésusl’a enseigné : « Quelle sorte d’hom-mes devriez-vous être ? En vérité, jevous le dis, tels que je suis22. »

Beaucoup pensent que le prix àpayer pour être disciple est trop élevéet trop lourd. Pour certains cela veutdire qu’ils doivent renoncer à trop de choses. Mais la croix n’est pas aussi lourde qu’elle semble l’être. Par l’obéissance, nous acquérons uneforce beaucoup plus grande pour laporter. « Venez à moi, vous tous quiêtes fatigués et chargés, et je vousdonnerai du repos. Prenez mon jougsur vous et recevez mes instructions,car je suis doux et humble de cœur ;et vous trouverez du repos pour vosâmes. Car mon joug est doux, et monfardeau léger23. »

Nous pouvons vraiment nous diredisciples quand nous pouvons direavec certitude que ses voies sontdevenues nos voies.

Les bénédictions que l’on reçoitquand on est disciple sont facilementaccessibles à tous ceux qui sont dispo-sés à en payer le prix. Être discipledonne un sens à notre vie de sorteque plutôt que d’errer sans but, nousmarchons fermement sur le cheminétroit et resserré qui nous ramène ànotre Père céleste. Être disciple nousapporte du réconfort en temps dechagrin, la paix de la conscience et lajoie du service, toutes choses qui nousaident à être davantage comme Jésus.

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En étant disciples du Sauveur, noussavons et croyons dans notre cœur et dans notre esprit aux principes et aux ordonnances salvateurs de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours. En étant disciples,nous apprécions la mission profondede Joseph Smith, le prophète, qui arétabli ces principes du salut à notreépoque. Nous nous réjouissons queles clefs de la prêtrise et son autoritéaient été transmises par les présidentsde l’Église depuis Joseph Smith, leprophète, jusqu’à notre prophèteactuel, Gordon B. Hinckley.

Nous sommes reconnaissantsqu’en qualité de disciples du Sauveurnous puissions jouir de sa promessed’avoir « la paix dans ce monde »24

avec le contentement, le bonheur etl’épanouissement. En étant disciples,nous pouvons recevoir la force spiri-tuelle dont nous avons besoin pouraffronter les difficultés de la vie.

Une des plus grandes bénédictionsde la vie et de l’éternité, c’est d’êtrecompté parmi les disciples dévouésdu Seigneur Jésus-Christ. J’ai le pro-fond témoignage de cette vérité, dontje rends témoignage, au nom deJésus-Christ. Amen. ■

NOTES1. Voir Luc 5:1-11.2. Voir Alma 39:9, note de bas de page b.3. Luc 9:23.4. Luc 14:27.5. « Jésus-Christ est mon modèle », Chants

pour les enfants, p. 40-41.6. Actes 10:38.7. Voir Matthieu 15:24 ; Jean 10:1-12.8. Voir Marc 1:40-42.9. Mosiah 18:9.

10. Mosiah 18:9.11. Voir Marc 10:14.12. D&A 103:27-28.13. Actes 6:8.14. Actes 7:55.15. Actes 7:60.16. Luc 23:34.17. Voir Rey L. Pratt, « A Latter-day Martyr »,

Improvement Era, juin 1918, p. 720-726.18. Voir D&A 124:19.19. Voir B. H. Roberts, A Comprehensive

History of the Church, vol. 1, p. 333 ;Andrew Jenson, Latter-day SaintBiographical Encyclopedia, 4 vols., 1901-1936, vol. 1, p. 220.

20. History of the Church, 4:132.21. Voir Le Miracle du Pardon, p. 331.22. 3 Néphi 27:27.22. Matthieu 11:28-30.24. D&A 59:23.

LE L IAHONA N OVEMBRE 2 0 0 6 23

Quel beau chant ! J’espère quevous avez remarqué la plaquesur chacun des missionnaires,

ils vont bientôt quitter le centre deformation pour rejoindre leur lieud’affectation dans le monde entier.Mes frères et sœurs, le président

Hinckley m’a demandé de vous pré-senter maintenant les Autorités géné-rales, les soixante-dix d’interrégion etles présidences générales des auxiliai-res de l’Église pour que vous leurmanifestiez votre soutien.

Il nous est proposé de soutenirGordon Bitner Hinckley comme pro-phète, voyant et révélateur et prési-dent de l’Église de Jésus-Christ desSaints des Derniers Jours, ThomasSpencer Monson comme premierconseiller dans la PremièrePrésidence et James Esdras Faustcomme deuxième conseiller dans la Première Présidence.

Ceux qui sont d’accord peuvent lemanifester.

S’il y a des avis contraires, veuillezle manifester par le même signe.

Il nous est proposé de soutenirThomas Spencer Monson commeprésident du Collège des douze apô-tres, Boyd Kenneth Packer comme

Soutien desofficiers de l’ÉgliseT H O M A S S . M O N S O NPremier conseiller dans la Première Présidence

SESSION DU SAMEDI APRÈS-MIDI3 0 s e p t e m b r e , 2 0 0 6

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président suppléant du Collège desdouze apôtres et les membres sui-vants dudit collège : Boyd K. Packer,L. Tom Perry, Russell M. Nelson, Dallin H. Oaks, M. Russell Ballard,Joseph B. Wirthlin, Richard G. Scott,Robert D. Hales, Jeffrey R. Holland,Henry B. Eyring, Dieter F. Uchtdorf et David A. Bednar.

Que ceux qui sont d’accord lemanifestent.

Y a-t-il des avis contraires ?Il nous est proposé de soutenir

les conseillers dans la Première Prési-dence et les douze apôtres commeprophètes, voyants et révélateurs.

Que tous ceux qui sont d’accord lemanifestent.

Les avis contraires, s’il y en a, par lemême signe.

Il nous est proposé de relever lesmembres du deuxième collège dessoixante-dix suivants : Ronald T.Halverson, Dale E. Miller, H. BryanRichards, Donald L. Staheli, David R.Stone, H. Bruce Stucki, Robert J.Whetten et Richard H. Winkel.

Que tous ceux qui souhaitent sejoindre à nous pour exprimer leursremerciements le manifestent.

Il nous est également proposé derelever les soixante-dix d’interrégionsuivants : César A. S. Milder, Hyae-KeeMin et Masayuki Nakano.

Que tous ceux qui souhaitent sejoindre à nous pour exprimer leursremerciements le manifestent.

Il nous est proposé de soutenirErich W. Kopischke comme nouveausoixante-dix d'interrégion.

Que ceux qui sont d'accord lemanifestent.

Que ceux qui sont d'avis contrairele manifestent.Il nous est proposé desoutenir les autres Autorités généra-les, soixante-dix d’interrégion et prési-dences générales d’auxiliaires actuels.

Que ceux qui sont d’accord lemanifestent.

Que ceux qui sont d’avis contrairele manifestent.

Le soutien, président Hinckley, aété unanime.

Merci, mes frères et sœurs, devotre foi et de vos prières. ■

24

Les Saintes Écritures sont laparole de Dieu qui nous est don-née pour notre salut. Les Écritu-

res sont essentielles pour l’obtentiond’un témoignage de Jésus-Christ et deson Évangile. Celles qui nous sont don-nées par Dieu en ces derniers jourssont l’Ancien Testament, le NouveauTestament, le Livre de Mormon, lesDoctrine et Alliances et la Perle deGrand Prix. Ces écrits sacrés témoi-gnent du Sauveur et nous conduisentà lui. C’est pour cela que les grandsprophètes comme Énos ont supplié le

Seigneur avec foi pour qu’il préserveles Écritures.

Voulez-vous ouvrir avec moi la couverture du Livre de Mormon ?Regardez la page de titre. Nous lisonsque le Livre de Mormon a été « écritpar commandement… par l’esprit de prophétie et de révélation ». Il est paru « par le don et le pouvoir deDieu » et il a été interprété « par ledon de Dieu » — par le Saint-Esprit. Il montre « les grandes choses que leSeigneur a faites » et nous a donnéesafin de nous « faire connaître les allian-ces du Seigneur », afin que nous nesoyons pas rejetés à jamais. Et surtout,il a été écrit pour nous convaincre que« Jésus est le Christ, le Dieu éternel ».

Tournez la page pour arriver à l’in-troduction. Nous y apprenons quec’est un volume prophétique « d’Écri-tures saintes comparables à la Bible ».Il « contient la plénitude de l’Évangileéternel », « décrit le plan du salut » et nous dit ce que nous devons faire« pour obtenir la paix dans cette vie etle salut éternel dans la vie à venir ». Ilnous promet que « tous ceux qui vien-nent [au Sauveur] et obéissent auxlois et aux ordonnances de son Évan-gile peuvent être sauvés ».

Les SaintesÉcritures,le pouvoir de Dieupour notre salutR O B E R T D. H A L E Sdu Collège des douze apôtres

Les écrits sacrés témoignent du Sauveur et nous conduisent à lui.

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Quel est le rôle essentiel de cevolume sacré aujourd’hui ? Quel estson message à propos du but de toutes les Écritures ?

À la première page de 1 Néphi, le premier livre du Livre de Mormon,nous apprenons que vers 600 avantJésus-Christ, Léhi a reçu le comman-dement de Dieu d’emmener safamille et de fuir dans le désert. MaisLéhi n’est pas allé très loin avant quele Seigneur lui commande de ren-voyer ses fils en arrière. Pourquoi ?Pour récupérer les Écritures, lesplaques d’airain, qui étaient si impor-tantes que les fils de Léhi ont risquéleur vie et perdu tous leurs biensmatériels pour les récupérer ! Pourfinir, l’aide du Seigneur et la foi deNéphi ont miraculeusement mis lesplaques entre ses mains. QuandNéphi et ses frères sont revenus, Léhi,leur père, s’est réjoui. Il a commencéà sonder les saintes Écritures « depuisle commencement » et a « découvertqu’elles étaient désirables, oui, d’unegrande valeur… étant donné [queLéhi et sa postérité pouvaient] préser-ver les commandements du Seigneur

pour [leurs] enfants1 ».En fait, les plaques d’airain étaient

les annales des ancêtres de Léhi, etcontenaient leur langue, leur généalo-gie et surtout l’Évangile enseigné parles saints prophètes de Dieu. En son-dant les plaques, Léhi a appris ce quenous apprenons tous en étudiant lesÉcritures.

• Qui nous sommes.• Ce que nous pouvons devenir.• Les prophéties qui nous sont

destinées, à nous et à notre postérité.• Les commandements, lois,

ordonnances et alliances selon les-quels nous devons vivre pour obtenirla vie éternelle.

• Et la manière dont nous devonsvivre afin d’endurer jusqu’à la fin etde retourner avec honneur dans laprésence de notre Père céleste.

Ces vérités sont si essentielles quenotre Père céleste a donné à Léhi et àNéphi des visions qui représentaientde manière éclatante la parole deDieu comme une barre de fer. Le père et le fils ont tous deux apprisque le fait de se tenir à ce guideferme, qui ne dévie pas et qui est tout

à fait fiable, est le seul moyen de res-ter sur le chemin droit et resserré quiconduit à notre Sauveur.

Plusieurs chapitres du Livre deMormon sont consacrés à Léhi et à Néphi qui appliquent cette leçon en sondant et en citant les Écritures.Il est clair qu’ils voulaient que leurfamille et nous nous comprenionsl’importance des Écritures, surtout les prophéties d’Ésaïe sur le rétablis-sement de l’Évangile et la parution deleurs annales, le Livre de Mormon, ànotre époque.

Le Livre de Mormon raconte com-ment plusieurs civilisations ont priséou méprisé les Écritures, à commen-cer par la famille de Léhi. Le Seigneura commandé à Léhi de fuir Jérusalemparce que la ville allait être prise parles Babyloniens, et d’aller en terrepromise en traversant la mer sur un navire conçu par Dieu. Mais lesenfants de Léhi ont été âprement divi-sés en deux camps. Ceux qui ont suivileur frère juste, Néphi, les Néphites,ont conservé les Écritures quand ilsont quitté les Lamanites, et « leur âmea été illuminée par la lumière de la

Des missionnaires à Sao Paulo (Brésil) montrent leur exemplaire du Livre de Mormon.

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26

parole éternelle2 » de Dieu.Mais Laman et Lémuel, et leurs

descendants, les Lamanites, ont rejetéles Écritures et ont marché dans lesténèbres de l’ignorance, de la querelleet de la destruction. Vers les années400 avant Jésus-Christ, les Néphites,eux aussi, ont rejeté la parole deDieu, sombré dans l’incrédulité et été détruits, ce qui a mis fin à environmille ans de civilisation néphite.

Le livre d’Éther donne l’histoired’une civilisation, les Jarédites, qui aquitté l’Ancien Monde à l’époque de la tour de Babel, vers 2200 ans avantJésus-Christ. Le Seigneur leur a com-mandé d’aller en terre promise en traversant l’océan dans des barquesconçues par le Seigneur. Quand lesJarédites étaient justes, ils étaientbénis ; et quand ils rejetaient la paroledu Seigneur et refusaient de se repen-tir, l’Esprit du Seigneur cessait de lutteravec eux. Ils ont fini par abandonnerles voies du Seigneur et se sontdétruits mutuellement vers 600 avantJésus-Christ, ce qui a mis fin à environ1600 ans de civilisation jarédite.

Léhi est arrivé dans la terre promise

vers l’époque de la destruction desJarédites. Quelques années plus tard,une autre civilisation, Mulek et sonpeuple, est aussi venue dans la terrepromise. Elle a découvert le derniersurvivant des Jarédites, un roi nomméCoriantumr. Les Mulékites n’ont pasemporté d’Écritures avec eux ; enconséquence, environ 400 ans plustard, quand Mosiah et les Néphites les ont trouvés, leur langue s’était corrompue et ils avaient perdu foi enleur Créateur. Ils ne savaient pas qui ils étaient. Quand les Mulékites ontappris que le Seigneur avait envoyé lesNéphites avec les plaques d’airain quicontenaient les Écritures des Juifs, ilsse sont réjouis et se sont joints à lacivilisation néphite.

De voix comme venant de la pous-sière, les prophètes du Seigneur nouscrient, à nous qui sommes sur la terreaujourd’hui : saisissez-vous des Écritu-res ! Accrochez-vous-y, appliquez les à votre vie, suivez-les, réjouissez-vousd’elles, faites vous en un festin. Ne lesgrignotez pas. Elles sont « le pouvoirde Dieu pour le salut3 » qui nousramène à notre Sauveur, Jésus-Christ.

Si le Sauveur était parmi nous dansla chair aujourd’hui, il nous instruiraità partir des Écritures comme il l’a faitquand il était sur la terre. Dans la syna-gogue de Nazareth, on lui a remis « lelivre du prophète Ésaïe ». Et il a com-mencé à leur dire : « Aujourd’hui cetteparole de l’Écriture, que vous venezd’entendre, est accomplie4. » Plus tard,quand les sadducéens et les pharisienslui ont posé une question difficile,Jésus leur a répondu : « Vous êtes dansl’erreur, parce que vous ne compre-nez ni les Écritures, ni la puissance deDieu5. » Et après sa résurrection, sur le chemin d’Emmaüs, ses disciples sesont dit l’un à l’autre : « Notre cœur nebrûlait-il pas au dedans de nous, lors-qu’il nous parlait en chemin et nousexpliquait les Écritures6 ? » Ses parolesrésonnent aux oreilles de ses disciplesde jadis et d’aujourd’hui : « Vous son-dez les Écritures, parce que… ce sontelles qui rendent témoignage demoi7 », témoignage rendu par le Saint-Esprit, car « par le pouvoir du Saint-Esprit, vous pouvez connaître la véritéde toutes choses8 ».

Mes frères et sœurs, je témoigneque les Écritures ont été « gardées etpréservées [pour nous] par la main duSeigneur… dans un sage dessein quilui est propre9 ». Léhi a prophétisé que« ces plaques d’airain ne périraientjamais […] et [qu’elles] ne seraientplus jamais ternies par le temps10 ». LeSeigneur a fait alliance avec Énos depréserver et de faire paraître les Écri-tures « lorsqu’il le jugerait bon11 ». DuLivre de Mormon, le prophète Moronia dit qu’il a été « écrit, scellé et cachépour le Seigneur, afin qu’il ne soit pasdétruit12 ». Les Écritures que nousavons donnent des prophéties et despromesses, et elles se sont accompliesà notre époque.

Quelle grande bénédiction ! Car,quand nous voulons parler à Dieu,nous prions. Et quand nous voulonsqu’il nous parle, nous sondons lesÉcritures ; car ses paroles sont expri-mées par ses prophètes. Il nousinstruira ensuite si nous écoutons lesmurmures du Saint-Esprit.

Si vous n’avez pas entendu sa voix

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LE L IAHONA N OVEMBRE 2 0 0 6 27

vous parler récemment, revenez d’unœil neuf et d’une oreille neuve auxÉcritures. Elles sont notre sauvegardespirituelle. Derrière les ténèbres duRideau de Fer, les saints ont survécuparce qu’ils entendaient la voix deDieu par l’intermédiaire des Écritures.Dans d’autres parties du monde,quand ils ne pouvaient pas assisteraux réunions de l’Église pendantquelque temps, les membres ontcontinué d’adorer Dieu parce qu’ilsentendaient sa voix par l’intermé-diaire des Écritures. Tout au long desguerres du siècle passé et des conflitsqui font rage aujourd’hui, des saintsdes derniers jours survivent parcequ’ils entendent sa voix par l’intermé-diaire des Écritures. Car le Seigneur adit : « Les Écritures seront données…pour le salut de mes élus. Car ilsentendront ma voix et me verront, etne dormiront pas, et supporteront lejour de ma venue ; car ils seront puri-fiés, tout comme je suis pur13. »

Il y a plus de deux millénaires,Ésaïe a écrit de la parole de Dieu : « Vamaintenant, écris ces choses devanteux sur une table, et grave-les dans un livre, afin qu’elles subsistent dansles temps à venir, éternellement et àperpétuité14. » Ces temps sont notreépoque. Le monde actuel a besoin desÉcritures. Avant la venue du Sauveur, il a été nécessaire que tous les enfantsde Dieu soient dirigés par la loi prépa-ratoire de Moïse qui permettait : « Œilpour œil, et dent pour dent15. » Dansnotre monde actuel, beaucoup viventencore selon ce code de lois qui faitrégner la crainte et nous en avons lapreuve autour de nous.

Nous déclarons avec audace que laréponse à la terreur, à la destructionet même au génocide des derniersjours se trouve dans les Écritures.L’Évangile contenu dans l’AncienTestament trouve son accomplisse-ment dans le Nouveau Testament. Lesprophéties de la Bible se sont réali-sées dans le Livre de Mormon. LesDoctrine et Alliances et la Perle deGrand Prix témoignent de la pléni-tude de l’Évangile qui se trouve main-tenant sur la terre.

De la Genèse à Malachie et deMoïse à Abraham, il a été prophétiséque le Sauveur viendrait. Du livre deMatthieu à celui de l’Apocalypse, deNéphi à Moroni et de Joseph Smith à notre prophète actuel, Gordon B.Hinckey, les prophètes témoignenttous que Jésus-Christ, le Messie tantattendu, est venu et reviendra. En lui,« les choses anciennes ont pris fin, ettoutes choses sont devenues nouvel-les16 ». Par les Saintes Écritures, sonnouvel Évangile éternel proclame :« Tu aimeras ton prochain comme toi-même17. » « Aimez vos ennemis,bénissez ceux qui vous maudissent,faites du bien à ceux qui vous haïs-sent, et priez pour ceux qui vous mal-traitent18. » « De vous il est requis depardonner à tous les hommes19. » Carc’est l’Évangile de notre Sauveur quiest oint « pour guérir ceux qui ont lecœur brisé, pour proclamer aux cap-tifs la délivrance, et… pour renvoyerlibres les opprimés20 ».

À la fin du Livre de Mormon,Moroni regarde de façon figurée lesderniers survivants de son peuple. Il

savait que leur extinction aurait puêtre évitée s’ils n’avaient pas oublié la sainte parole de Dieu et n’avaientpas perdu l’Esprit du Seigneur. Est-ceétonnant que Moroni s’adresse à nouspersonnellement dans ses écrits, ennous suppliant, vous et moi, de méri-ter les bénédictions des Écritures ?

« Et lorsque vous recevrez ces cho-ses, je vous exhorte à demander àDieu, le Père éternel, au nom duChrist, si ces choses ne sont pasvraies ; et si vous demandez d’uncœur sincère, avec une intentionréelle, ayant foi au Christ, il vous enmanifestera la vérité par le pouvoirdu Saint-Esprit.

« Et par le pouvoir du Saint-Esprit,vous pouvez connaître la vérité detoutes choses21. »

Nous vivons dans les derniers jours,mes frères et sœurs, dans la plénitudedes temps. Nous devons nous rappe-ler que nous sommes maîtres de quinous sommes, quel que soit le mondede plus en plus difficile où nousvivons. Comme les gens du premierlivre de Néphi, les sincères et les fidè-les pourront résister aux traits enflam-més de l’adversaire quand il sera lâchésur cette terre22. Malgré toute l’agita-tion du monde, quand le Sauveurviendra à son temple, comme il l’a faitdans le Livre de Mormon, les sincèreset les fidèles seront là. Je prie pourque nous soyons parmi eux, au nomde Jésus-Christ. Amen. ■

NOTES1. 1 Néphi 5:10, 21.2. Alma 5:7.3. D&A 68:4.4. Luc 4:17, 21.5. Matthieu 22:29.6. Luc 24:32.7. Jean 5:39.8. Moroni 10:5.9. Alma 37:4, 14 ; voir aussi 1 Néphi 9:5 ;

Paroles de Mormon 1:7.10. Voir 1 Néphi 5:19.11. Énos 1:16.12. Livre de Mormon, Page de titre.13. D&A 35:20-21.14. Ésaïe 30:8.15. Matthieu 5:38 ; voir aussi 3 Néphi 12:38.16. Voir 3 Néphi 12:47.17. Matthieu 22:39.18. Matthieu 5:44 ; voir aussi 3 Néphi 12:44.19. D&A 64:10.20. Luc 4:18.21. Moroni 10:4-5 (italiques ajoutés).22. Voir 1 Néphi 15:24.

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Je suis reconnaissant d’être avecvous aujourd’hui et de tirer de laforce de vos témoignages. Au-delà

de ce que les mots peuvent exprimer,je suis reconnaissant de vos gentilsmots de soutien, de vos expressionsd’amour et de vos prières.

Aujourd’hui, je vais me permettrede vous raconter quelques souvenirspersonnels.

Je suis né de bons parents. Monpère, Joseph L. Wirthlin, m’a appris lavaleur du travail et de la compassion.Il était évêque de notre paroisse pen-dant la Grande Dépression. Il se sou-ciait véritablement des gens dans ladétresse. Il allait vers ceux qui étaientdans le besoin, pas par devoir maisparce qu’il en avait sincèrement ledésir.

Il s’est inlassablement occupé denombreuses personnes qui souf-fraient et a été une bénédiction pourelles. Pour moi, il était l’évêque idéal.

Les gens qui connaissaient mon

père savaient tout le travail qu’ilaccomplissait. Quelqu’un m’a dit unjour que mon père pouvait faire letravail de trois hommes. Il ralentissaitrarement. En 1938, ses affaires mar-chaient bien quand il a reçu un appeldu président de l’Église, Heber J.Grant.

Le président Grant lui a dit que l’Épiscopat Président était réorganisé,et lui a demandé de servir commeconseiller de LeGrand Richards. Monpère était très surpris et a demandés’il pouvait d’abord prier à ce sujet.

Le président Grant a dit : « FrèreWirthlin, il ne reste que trente minu-tes avant la prochaine session de laconférence et je voudrais me reposerun peu. Que dites-vous ? »

Bien sûr mon père a dit oui. Il aservi pendant 23 ans, dont 9 anscomme Évêque Président de l’Église.

Il avait 69 ans quand il est mort. Je me trouvais avec lui quand il a eusubitement un malaise. Peu après, ilest mort.

Je pense souvent à mon père. Il memanque.

Ma mère, Madeline Bitner, a euaussi une grande influence sur moi.Dans sa jeunesse c’était une grandesportive, une championne de sprint.Elle était toujours gentille et aimante,mais son rythme était épuisant. Elledisait souvent : « Dépêche-toi. » Etalors, on prenait le rythme. C’estpeut-être l’une des raisons pour les-quelles j’avais une grande accélérationau football.

Ma mère attendait beaucoup deses enfants, elle attendait le meilleurd’eux. Je l’entends encore dire : « Ne

sois pas un joueur de troisième divi-sion. Tu dois faire mieux. » Troisièmedivision était sa description de quel-qu’un qui est paresseux et qui nedonne pas tout son potentiel.

Elle est morte quand elle avait 87ans ; je pense souvent à elle et elle memanque plus que je saurais l’exprimer.

Ma jeune sœur, Judith, était écri-vain, compositeur et enseignante. Elle aimait beaucoup de choses, dontl’Évangile, la musique et l’archéologie.Elle avait son anniversaire quelquesjours avant le mien. Chaque année, je lui donnais un billet neuf d’un dollar comme cadeau d’anniversaire.Trois jours plus tard, elle me donnaitcinquante cents comme cadeau d’anniversaire.

Judith est décédée il y a quelquesannées. Elle me manque et je pensesouvent à elle.

Et cela m’amène à ma femme, Elisa.Je me souviens de la première fois oùje l’ai rencontrée. Pour rendre serviceà un ami, j’étais allé chez elle pourchercher sa sœur, Frances. C’est Elisaqui a ouvert la porte et, pour moi, aumoins, cela a été le coup de foudre.

Je pense qu’elle a aussi dû ressen-tir quelque chose car les premiersmots que je me souviens qu’elle a ditsétaient : « Je savais qui vous es. »

Elle faisait des études d’anglais.Aujourd’hui encore, pour moi ces

cinq mots sont parmi les plus beauxdu langage humain.

Elle aimait beaucoup jouer au ten-nis et elle avait un service fulgurant.J’ai essayé de jouer au tennis avecelle, mais j’ai finalement arrêté en merendant compte que je ne pouvais pasfrapper une balle que je ne voyais pas.

Elle était ma force et ma joie. Grâceà elle, je suis un homme, un mari etun père meilleur. Nous nous sommesmariés, avons eu huit enfants et avonsparcouru 65 ans de vie ensemble.

Je dois plus à ma femme que je nesaurais l’exprimer. Je ne sais pas s’il ya jamais eu de mariage parfait, maisd’après moi, le nôtre l’était.

Dans le discours qu’il a fait à l’en-terrement de ma femme, le prési-dent Hinckley a dit que perdre

Dimanche viendraJ O S E P H B . W I R T H L I Ndu Collège des douze apôtres

Grâce à la vie et au sacrifice éternel du Sauveur du monde,nous retrouverons ceux que nous avons chéris.

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LE L IAHONA N OVEMBRE 2 0 0 6 29

quelqu’un qu’on aime est quelquechose de dévastateur, de dévorant.Cela ronge l’âme.

Il a raison. Elisa était ma plusgrande joie, maintenant son décès estmon plus grand chagrin.

Durant mes heures de solitude, jepense beaucoup aux choses éternel-les. Je médite sur la doctrine consola-trice de la vie éternelle.

Dans ma vie j’ai entendu de nom-breux discours sur la Résurrection.Comme vous, je peux réciter les évé-nements de ce premier dimanche dePâques. J’ai souligné dans mes Écritu-res des passages sur la Résurrection etj’ai à portée de main de nombreusesdéclarations clés de prophètes desderniers jours sur ce sujet.

Nous savons ce qu’est la résurrec-tion, la réunion du corps et de l’espritsous leur forme parfaite1.

Joseph F. Smith a dit : « Ceux dontnous devons nous séparer ici-bas,nous les retrouverons et les verronstels qu’ils sont. Nous retrouveronsexactement ce même être que nousavons fréquenté dans la chair2. »

Spencer W. Kimball a développé en disant : « Je suis sûr que si nouspouvons nous imaginer au mieux,physiquement, mentalement, spiri-tuellement, c’est la manière dontnous allons revenir3. »

Quand nous ressuscitons, « cecorps mortel est ressuscité à un corpsimmortel… de sorte que [nous] nepouvons plus mourir4 ».

Pouvez-vous imaginer cela ? La vie à la fleur de l’âge ? Jamais malade,jamais de chagrin, jamais affligé parles difficultés qui nous assaillent sisouvent dans la mortalité ?

La Résurrection est au cœur de nos croyances chrétiennes. Sans elle,notre foi n’a pas de sens. L’apôtrePaul a dit : « Si Christ n’est pas ressus-cité, notre prédication est donc vaine,et votre foi aussi est vaine5. »

Tout au long de l’histoire du mondeil y a eu des âmes grandes et sages,dont beaucoup ont proclamé uneconnaissance particulière de Dieu.Mais quand le Sauveur est ressuscité, il a fait quelque chose que personnen’avait jamais fait. Il a fait quelquechose que personne d’autre ne pou-vait faire. Il a brisé les liens de la mort,non seulement pour lui-même, maiségalement pour tous ceux qui ontjamais vécu, justes et injustes6.

Quand le Christ est ressuscité, deve-nant les prémices de la Résurrection, il a mis ce don à la disposition de tous.Et par cet acte sublime, il a adouci le chagrin dévastateur, dévorant quironge l’âme de ceux qui ont perdu deprécieux êtres chers.

Je pense au sombre vendredi où leChrist a été élevé sur la croix.

Ce vendredi terrible, la terre atremblé et s’est assombrie. Des orageseffrayants se sont abattus sur la terre.

Les hommes vils qui en voulaient à sa vie se réjouissaient. Jésus étantmort, les gens qui le suivaient allaientsûrement se disperser. Ce jour-là, ilsétaient triomphants.

Ce jour-là, le voile du temple s’estdéchiré en deux.

Marie de Magdala et Marie, mèrede Jésus, étaient toutes les deux acca-blées de chagrin et de désespoir.L’homme superbe qu’elles avaientaimé et honoré était accroché sans vie sur la croix.

Ce vendredi-là les Apôtres étaientaccablés. Jésus, leur Sauveur, l’hommequi avait marché sur les eaux et ressus-cité les morts, était lui-même à lamerci d’hommes méchants. Ils ont vu,impuissants, ses ennemis le vaincre.

Ce vendredi-là, le Sauveur de l’hu-manité était humilié, blessé, maltraitéet injurié.

Ce fut un vendredi rempli d’unchagrin accablant, dévastateur quirongeait l’âme de ceux qui aimaient et honoraient le Fils de Dieu.

Je pense que de tous les jours de-puis le début de l’histoire du monde,ce vendredi était le plus sombre.

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Mais le malheur de ce jour n’a pas duré.

Le désespoir n’a pas persisté. Parceque le dimanche, le Seigneur ressus-cité a rompu les liens de la mort. Il estsorti du tombeau et est apparu glo-rieux et triomphant, Sauveur de toutle genre humain.

Et, en un instant, les yeux remplisde larmes intarissables ont séché. Leslèvres qui avaient murmuré des prièresde détresse et de chagrin remplissaientmaintenant l’air de louanges mer-veilleuses, car Jésus le Christ, le Fils duDieu vivant, se tenait devant eux, pré-mices de la Résurrection, preuve quela mort n’est que le commencementd’une nouvelle existence merveilleuse.

Chacun de nous aura ses vendre-dis, ces jours où l’univers lui-mêmesemble brisé et où notre monde estréduit en pièces autour de nous. Nousaurons tous de ces moments où nousnous sentons brisés et où il ne sembley avoir aucun espoir de réparation.Nous aurons tous nos vendredis.

Mais je vous témoigne au nom decelui qui a vaincu la mort, que diman-che viendra. Au plus sombre de notrechagrin, dimanche viendra.

Quel que soit notre désespoir,quelle que soit notre tristesse.Dimanche viendra. Dans cette vie oudans la suivante. Dimanche viendra.

Je vous témoigne que la Résur-rection n’est pas une fable. Nous avonsle témoignage personnel des gens quil’ont vu. Des milliers de gens dans l’an-cien et le nouveau monde ont témoi-gné du Sauveur ressuscité. Ils onttouché les blessures dans ses mains,ses pieds et son côté. Ils ont pleuréd’une joie sans partage en le prenantdans leurs bras.

Après la Résurrection, les disciplesont été régénérés. Ils ont parcouru le monde en proclamant la glorieusenouvelle de l’Évangile.

Ils auraient pu décider de retournerà leur ancienne vie, à leur ancienmétier. Avec le temps leur engagementenvers le Christ aurait été oublié.

Ils auraient pu nier la divinité du Christ.

Mais, ils ne l’ont pas fait.

Face au danger, au risque d’êtretourné en ridicule, à la menace demort, ils sont entrés dans des palais,des temples et des synagogues procla-mant audacieusement Jésus-Christ, leFils ressuscité du Dieu vivant.

Beaucoup d’entre eux ont donnéleur précieuse vie pour sceller leurtémoignage. Ils sont morts en mar-tyrs, en rendant leur témoignage duChrist ressuscité.

La résurrection a transformé la viedes gens qui en ont été témoins. Nedevrait-elle pas transformer la nôtre ?

Nous ressusciterons tous. Et cejour-là, mon père prendra ma mèredans ses bras. Ce jour-là, je prendraide nouveau mon Elisa bien-aiméedans mes bras.

Grâce à la vie et au sacrifice éterneldu Sauveur du monde, nous retrouve-rons ceux que nous avons chéris.

Ce jour-là, nous connaîtrons l’a-mour de notre Père céleste. Ce jour-là, nous nous réjouirons que le Messieait tout vaincu pour que nous puis-sions vivre éternellement.

Grâce aux ordonnances sacréesque nous recevons dans les saintstemples, notre départ de cette brèvecondition mortelle ne peut interrom-pre longtemps les relations qui sontassurées par des cordes faites de lienséternels.

Je témoigne solennellement que la mort n’est pas la fin de l’existence.

« Si c’est dans cette vie seulement quenous espérons en Christ, nous som-mes les plus malheureux de tous leshommes7. » Grâce au Christ ressus-cité, « la mort a été engloutie dans lavictoire8 ».

Grâce à notre Rédempteur bien-aimé, nous pouvons élever la voix,même au milieu de nos vendredis les plus sombres, et proclamer : « Omort, où est ta victoire ? O mort, oùest ton aiguillon9 ? »

Quand le président Hinckley aparlé de la solitude terrible queconnaissent les gens qui perdent desêtres chers, il a aussi promis que dansle calme de la nuit, une voix douce et tranquille murmure à notre âme :« Tout va bien. »

Je suis infiniment reconnaissant dela doctrine vraie et sublime de l’Évan-gile, et du don du Saint-Esprit qui amurmuré à mon âme les mots paisi-bles de consolation promis par notreprophète bien-aimé.

Au plus profond de mon chagrin je me réjouis de la gloire de l’Évan-gile. Je me réjouis que le prophète,Joseph Smith, ait été choisi pour réta-blir l’Évangile sur la terre dans notredernière dispensation Je me réjouisd’avoir un prophète, Gordon B.Hinckley, qui dirige l’Église duSeigneur de nos jours.

Puissions-nous comprendre etvivre dans la reconnaissance pour lesdons inestimables que nous avons entant que fils et filles d’un Père célesteaimant et pour la promesse du jouréclatant où nous sortirons triom-phants du tombeau.

Puissions-nous toujours savoirqu’aussi sombre que puisse être notrevendredi, dimanche viendra. C’est maprière, au nom du Seigneur Jésus-Christ. Amen. ■NOTES

1. Voir Alma 11:43.2. Enseignements des présidents de l’Église :

Joseph F. Smith, p. 92.3. The Teachings of Spencer W. Kimball,

édition Edward L. Kimball, 1982, p. 45.4. Alma 11:45.5. 1 Corinthiens 15:14.6. Voir Jean 5:28-29.7. I Corinthiens 15:19.8. 1 Corinthiens 15:54.9. 1 Corinthiens 15:55.

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LE L IAHONA N OVEMBRE 2 0 0 6 31

À la naissance de notre premierpetit-fils, toute la famille s’estprécipitée à l’hôpital. Je n’en

revenais pas de voir notre fils aîné,Matthew, tenir son précieux nouveau-né. Derrière la vitre de la pouponnière,notre plus jeune fils, Chad, et moiavons longuement regardé les yeux dece petit esprit, si pur, venu si récem-ment des cieux. On aurait dit que letemps s’était arrêté, nous pouvionsvoir le grand plan éternel. Le caractèresacré de la vie était clair comme le jour,et j’ai murmuré à Chad : « Tu com-prends pourquoi il est si important derester pur ? » Il a répondu tout pensif :« Oh oui, Maman, je comprends. »

Ce moment a été si fort que jedésire que chaque jeune homme etchaque jeune fille, chaque jeuneadulte, et en fait chacun de nous, res-sente et comprenne l’importance demener une vie digne et pure. C’est

notre dignité personnelle qui nousqualifiera pour accomplir notre mis-sion terrestre.

Notre mission a commencé bienavant que nous arrivions ici-bas. Dansla vie prémortelle, nous avons été« appelés et préparés » à vivre sur laterre à un moment où les tentations etles difficultés seraient les plus grandes.Cela « à cause de [notre] foi extrême etde [nos] bonnes œuvres » et parce quenous avions « alors choisi le bien1 ».Nous avions compris le plan de notrePère et nous savions qu’il était bon.Non seulement nous l’avions choisi,mais nous l’avions défendu. Noussavions que notre mission terrestreserait semée de tentations, d’épreuveset de difficultés, mais nous savionsaussi que nous aurions la bénédictiond’avoir la plénitude de l’Évangile, desprophètes vivants et la direction duSaint-Esprit. Nous savions et compre-nions que notre réussite sur la terreserait déterminée par notre dignité etnotre pureté.

Que signifie être digne ? Dans leLivre de Mormon, le père de Lamoni a imploré : « Que ferai-je pour avoircette vie éternelle dont tu as parlé2 ? »Puis il a pris un engagement envers le Seigneur en disant : « Je délaisseraitous mes péchés pour te connaître3. »Ayant compris qui il était et quel étaitle grand plan dont il faisait partie, lepère de Lamoni a eu le grand désir dedevenir digne.

Pour devenir dignes, nous faisonsdes choix qui nous permettront deretourner en présence de notre Père

céleste. Nous faisons ce qui nous quali-fiera pour toutes les bénédictions qu’ila en réserve pour nous. C’est la raisonpour laquelle nous sommes ici sur laterre : « Pour voir [si nous ferons] toutce que le Seigneur… commandera4. »C’est par notre foi au Seigneur Jésus-Christ que nous pouvons résister à latentation5. Notre foi nous rendra capa-bles d’éviter le mal. Nous le trouveronsrepoussant parce que « la lumière s’at-tache à la lumière » et que « la vertuaime la vertu6 ».

Pour devenir purs des souilluresdu monde il faut non seulement la foimais aussi le repentir et l’obéissance.Nous devons respecter les principeset faire ce qui nous donnera droit à lacompagnie constante et aux directivesdu Saint-Esprit, car l’Esprit ne peutpas demeurer dans des temples quine sont pas saints7.

Je connais un jeune homme qui a dit : « C’est trop dur. Il n’est pasréaliste de vouloir respecter les princi-pes dans mon monde. C’est tout sim-plement trop dur. » Pourtant, sachantque nous sommes les fils et les filles deDieu, nous devons nous efforcer d’êtredignes. D’autres jeunes ont adopté ladevise : « Je peux faire des choses diffi-ciles. » Ils comprennent qui ils sont,quelle est leur mission, qui est leurguide, et ils reçoivent de la force enrespectant leurs alliances. Ils compren-nent aussi que lorsqu’ils font unefaute, ils peuvent changer ! Satan veutnous faire croire à tous que le repentirn’est pas possible. C’est absolumentfaux. Le Sauveur a promis le pardon8.Chaque semaine, en prenant digne-ment la Sainte-Cène, chacun de nous ala possibilité de devenir pur en faisantalliance de se « souvenir toujours » duSauveur et de garder ses commande-ments9. L’Évangile de Jésus-Christ estsimple, et les moyens nous ont étédonnés de suivre le chemin étroit etresserré. La manière de faire est claire.« Car mon joug est doux, et mon far-deau léger10. »

Il y a trente-huit ans, mon mari etmoi avons été mariés dans le templede Salt Lake City par Gordon B.Hinckley. Les recommandations qu’il

Regardez versl’éternité !E L A I N E S . D A LT O NDeuxième conseillère dans la présidence générale des Jeune Filles

Tu comprends pourquoi il est si important de rester pur ?

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nous a faites ce jour-là ont guidé notrevie. Lorsque nous avons quitté le tem-ple, une fois mariés, nous sommesallés dans un parc près des jardins dutemple et nous avons écrit dans unjournal les paroles pleines de sagessequi nous avaient été dites. Il nous arecommandé de toujours nous souve-nir de prier, soir et matin ; de prier encouple et en famille. Il nous a recom-mandé de toujours payer entièrementet honnêtement la dîme. Il nous arecommandé de lire quotidiennementles Écritures et d’en appliquer les prin-cipes. Et il nous a recommandé de res-ter dignes. Il a dit : « Vivez toujours demanière à pouvoir, lorsque vous aurezbesoin des bénédictions du Seigneur,les lui demander et les recevoir parceque vous êtes dignes. » Il a dit : « Il yaura des moments où vous aurez

besoin de bénédictions immédiates.Vous devrez vivre de manière à cequ’elles vous soient accordées, nonpas par miséricorde mais parce quevous êtes dignes. » Sur le moment jen’ai pas compris ce que cela voulaitdire, mais au cours des trente-huitannées qui ont suivi, nous avonsdemandé à notre Père céleste de nom-breuses « bénédictions immédiates ».Chaque jour, ces « habitudes saintes etjustes » nous ont aidés à nous mainte-nir sur le chemin qui ramène dans laprésence de notre Père. Et je disaujourd’hui : « Seigneur, merci pour le prophète qui nous guide en cesderniers jours11. »

Il est essentiel d’être digne pourentrer dans ses saints temples et pourdevenir un jour héritier de « tout ceque le Père a12 ». Le Seigneur a dit :

« Que la vertu orne sans cesse tespensées ; alors ton assurance devien-dra grande en la présence de Dieu13. »Quand nous faisons cela, nous pou-vons aller avec confiance dans lessaints temples de Dieu sachant quenous sommes suffisamment dignespour aller où va le Seigneur lui-même.Quand nous sommes dignes, nonseulement nous pouvons entrer dansle temple, mais le temple peut péné-trer en nous. Nous recevons les pro-messes de salut et de bonheur duSeigneur, et notre mission terrestredevient la sienne.

Le mois dernier, notre plus jeunefils, Chad, est allé au temple avec une belle jeune fille digne, pour semarier pour le temps et pour l’éter-nité. Quand il l’a prise par la main en s’agenouillant à l’autel, j’ai regardédans les miroirs des deux côtés et j’avais envie de lui murmurer à nou-veau : « Tu comprends pourquoi il estsi important d’être pur et digne ? »Mais cette fois, je n’ai pas eu à le luirappeler parce que c’est l’Esprit quil’a murmuré.

Jeunes de naissance noble, regar-dez par les fenêtres de l’éternité !Voyez-vous dans les temples saints duSeigneur. Voyez-vous menant une viedigne et pure. Des générations comp-tent sur vous ! Je témoigne qu’il estpossible d’être dignes grâce au pou-voir de rédemption de l’expiation deJésus-Christ qui nous en rend capa-bles. Je prie pour qu’on puisse dire de chacun de nous : « Ils marcherontavec moi en vêtements blancs, parcequ’ils en sont dignes14 ». Au nom deJésus-Christ. Amen. ■

NOTES1. Voir Alma 13:3.2. Alma 22:15.3. Alma 22:18.4. Abraham 3:25.5. Voir Alma 37:33 ; 3 Néphi 7:18.6. Voir D&A 88:40.7. Voir Hélaman 4:24.8. Voir Jeunes, soyez forts, 2001, p. 29-30.9. Voir Moroni 4:3.

10. Matthieu 11:30.11. « Seigneur, merci pour le prophète »,

Cantiques, n° 10.12. D&A 84:38 ; voir aussi v. 35-37.13. D&A 121:45.14. Apocalypse 3:4 ; voir aussi v. 5.

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LE L IAHONA N OVEMBRE 2 0 0 6 33

À Idaho Falls, en Idaho, il y a unbel aéroport. Cet aéroport, quiest l’un des plus grands de la

région, permet d’accéder facilement à Snake River. Je me revois, jeunehomme, revenant du Chili à cet aéro-port et saluant ma famille après deuxans de mission. Des scènes sembla-bles se produisent des milliers de foisdans cet aéroport lorsque les fidèles

répondent à l’appel au service. C’estune partie intégrante très utile de laville et de la région.

Près de l’aéroport se trouve uneautre partie très utile et très belle dela ville : Le parc Freeman. La SnakeRiver longe ce parc sur plus de troiskilomètres. Une allée piétonne tra-verse le parc et suit le méandre de larivière sur des kilomètres.

Le parc Freeman contient des hec-tares de gazon vert plein de terrainsde baseball et de softball, de balançoi-res pour les enfants, d’abris de pique-nique pour les réunions de famille, debelles allées bordées d’une multituded’arbres et de buissons pour aller sepromener en amoureux. Si, du parc,on regarde vers la rivière, on peut voirle temple majestueux d’Idaho Falls,blanc et pur, sur un promontoire. Lebruit des eaux impétueuses de laSnake River qui a creusé son coursdans la lave en surface rend ce parctrès attrayant. C’est l’un de mes lieuxfavoris de promenade avec ma femme,Lynette, de détente, de contemplation

et de méditation. Il est très paisible ettrès inspirant.

Pourquoi parler de l’aéroportrégional et du parc Freeman d’IdahoFalls ? Parce qu’ils sont tous deux bâtissur le même type de sol ; ces deuxbeaux endroits utiles étaient aupara-vant des remblais de décharge.

Un remblai de décharge est unendroit où les ordures sont enfouiesentre des couches de terre. Le diction-naire Webster donne de « remblai dedécharge » la définition suivante :« type de décharge d’ordures où celles-ci sont enfouies entre des couches deterre pour constituer des soubasse-ments » (Merriam-Webster’s CollegiateDictionary, 11e édition, 2003, p. 699).

Une autre définition de ce type de décharge est « lieu où les orduressont enterrées et où l’on réhabilite lesol ». La définition de réhabiliter est« ramener d’une conduite mauvaiseou incorrecte, sauver d’un état indési-rable » (p. 1039).

J’ai passé presque toute ma vie àIdaho Falls. J’ai été à l’origine d’unequantité importante de ces remblaisdepuis plus de cinquante ans.

Que penseraient les dirigeants de la ville si, un jour, j’allais sur l’une despistes de l’aéroport d’Idaho Falls ouau milieu d’une des pelouses du parcFreeman avec une pelleteuse et que jeme mettais à creuser de grands trous ?Quand ils me demanderaient ce queje fais, je répondrais que je veux met-tre au jour les vieilles ordures que j’aifaites pendant toutes ces années.

J’imagine qu’ils me diraient qu’ilest impossible de reconnaître mesordures personnelles, qu’elles ont étéréhabilitées et enterrées depuis long-temps. Je suis sûr qu’ils me diraientque je n’ai pas le droit de rapporterces ordures à la surface et que je suisen train de détruire quelque chose detrès beau et utile qu’ils ont fait à l’aidede mes ordures. Bref, je ne crois pasqu’ils apprécieraient beaucoup ce queje ferais. Je crois qu’ils se demande-raient pourquoi quelqu’un veutdétruire quelque chose d’aussi beauet d’aussi utile pour essayer de déter-rer de vieilles ordures.

L’Expiation peutpurifier, ramenerdans le droitchemin et sanctifiernotre vieS H A Y N E M . B O W E Ndes soixante-dix

Le sacrifice expiatoire de Jésus-Christ est à la disposition dechacun de nous. Son expiation est infinie.

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34

Est-il possible de réhabiliter unevie qui, par négligence irréfléchie, estdevenue tellement jonchée d’orduresqu’il semble que la personne soitimpardonnable ? Ou qu’en est-il de lapersonne qui fait des efforts honnêtesmais qui retombe si souvent dans lepéché qu’elle pense qu’il n’est paspossible d’interrompre ce processusapparemment sans fin ? Ou de cellequi a changé de vie mais qui ne peutpas se pardonner ?

À propos de l’expiation de Jésus-Christ, le prophète Alma a enseigné au peuple de Gidéon : « Et il ira, subis-sant des souffrances, et des afflictions,et des tentations de toute espèce ; etcela, afin que s’accomplisse la parolequi dit qu’il prendra sur lui les souf-frances et les maladies de son peuple.

« Et il prendra sur lui la mort, afinde détacher les liens de la mort quilient son peuple ; et il prendra sur luises infirmités, afin que ses entraillessoient remplies de miséricorde, selonla chair, afin qu’il sache, selon la chair,comment secourir son peuple selonses infirmités. »

« Or, l’Esprit sait tout ; néan-moins, le Fils de Dieu souffre selonla chair, afin de prendre sur lui lespéchés de son peuple, afin d’effacerses transgressions, selon le pouvoir

de sa délivrance ; et voici, tel est letémoignage qui est en moi » (Alma7:11-13).

Parlant aussi de l’Expiation, Jacob,frère de Néphi, a enseigné : « C’estpourquoi, il doit nécessairement yavoir une expiation infinie : si ce n’étaitpas une expiation infinie, cette corrup-tion ne pourrait pas revêtir l’incorrup-tibilité. C’est pourquoi, le premierjugement qui est tombé sur l’hommeaurait nécessairement dû rester pourune durée sans fin. Et s’il en avait étéainsi, cette chair aurait dû se coucherpour pourrir et se désagréger, etretourner à la terre, sa mère, pour ne plus se relever » (2 Néphi 9:7).

Le sacrifice expiatoire de Jésus-Christ est à la disposition de chacunde nous.Son expiation est infinie. Elles’applique à chacun, même à vous.Elle peut purifier, réhabiliter et sancti-fier ; même vous. C’est ce que veutdire « infini » : total, complet, tout, àjamais. Boyd K. Packer a enseigné : « Iln’y a pas d’habitude, de dépendance,de rébellion, de transgression, d’apos-tasie, d’offense qui ne puisse êtrecomplètement pardonnée suivant lapromesse. C’est la promesse du sacri-fice expiatoire du Christ » (« Matinradieux de pardon », L’Étoile, janvier1996, p. 21).

De même que la terre requiert untravail dévoué et de l’attention, avecl’application laborieuse d’une coucheaprès l’autre de remblai pour réhabili-ter le sol sous-jacent, de même notrevie requiert aussi la même vigilancepar l’application continuelle d’unecouche après l’autre du don guéris-seur du repentir.

Tout comme les dirigeants de laville d’Idaho Falls auraient de mauvaissentiments à l’égard d’une personnequi essaierait d’extraire ses vieillesordures, notre Père céleste et son FilsJésus-Christ sont attristés quand nouschoisissons de rester dans le péché,alors que le don du repentir rendupossible par l’Expiation permet depurifier, de réhabiliter et de sanctifiernotre vie.

Quand nous acceptons et utilisonsce don précieux avec reconnaissance,nous pouvons apprécier la beauté etl’utilité de notre vie que Dieu a réha-bilitée par son amour infini et par le sacrifice de son Fils, notre frère,Jésus-Christ.

Je témoigne que Jésus est le Christ,le Fils du Dieu vivant, que son expia-tion est réelle et que, par le miracledu pardon, il peut purifier chacun denous, même vous. Au nom de Jésus-Christ. Amen. ■

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LE L IAHONA N OVEMBRE 2 0 0 6 35

Cet après-midi, mon discours est destiné à être une invitationpour les personnes qui n’ont

pas encore le témoignage personneldu paiement complet de la dîme. Onrecourt à beaucoup de raisons pourne pas payer la dîme : des urgencesmédicales, des dettes, des réparationspour la voiture ou pour la maison, desdépenses pour les études et les assu-rances. Ces raisons et d’autres dumême genre sont très réelles et beau-coup, voire la totalité d’entre nous,doivent les résoudre chaque jour.Elles accaparent nos ressources finan-cières limitées et si nous ne géronspas ces ressources avec sagesse, cesdifficultés peuvent nous empêcher de nous acquitter de notre devoir depayer la dîme au Seigneur. L’infractionà cette loi éternelle ne doit pas êtreprise à la légère et peut, non seule-ment entraver gravement notre pro-gression et notre développementspirituels, mais peut aussi limiter les

bénédictions physiques et matériellesque nous pourrions avoir.

Spencer W. Kimball a dit un jour :« Le Seigneur dit clairement que ladîme est sa loi et qu’elle est requise detous ses disciples. C’est pour nous unhonneur, un privilège, une sécurité,une promesse et une grande bénédic-tion d’obéir à cette loi de Dieu. Ne pasnous acquitter pleinement de cetteobligation c’est nous priver des pro-messes et omettre une chose impor-tante. C’est une transgression, nonune négligence sans importance1. »

Qu’est-ce donc que la dîme ? LeSeigneur nous a donné sa définition :« Et ce sera le commencement de ladîme de mon peuple. Et après cela,ceux qui auront ainsi été dîmés paye-ront annuellement un dixième de tousleurs revenus ; et ce sera pour eux uneloi permanente à jamais2. » Vous remar-querez que la dîme n’est pas seulementn’importe quelle offrande bénévole, niun vingtième ni une autre fraction denos intérêts ou revenus annuels.

Howard W. Hunter, ancien prési-dent de l’Église, l’a dit ainsi : « La loiest définie simplement comme ‘undixième de tous leurs intérêts’. Intérêtsignifie bénéfice, rémunération,accroissement. C’est le salaire d’unemployé, le bénéfice du fonctionne-ment d’une entreprise, le profit dequelqu’un qui cultive ou produit, oule revenu d’une personne, quelle quesoit la source. Le Seigneur a dit quec’est une loi permanente ‘à jamais’comme cela a été le cas auparavant3. »

Comment la dîme est-elle utilisée ?Les membres fidèles de l’Église paientleur dîme à un membre de leur

présidence de branche ou de leurépiscopat. Sous la direction du pro-phète du Seigneur, ces fonds sontensuite réunis et utilisés pour finan-cer la croissance de l’Église dans lemonde entier. Par exemple, on utiliseles fonds de la dîme pour construiredes temples, pour financer les effortsmissionnaires dans le monde entier,pour construire et entretenir les égli-ses et à d’autres fins valables.

Pourquoi le Seigneur exige-t-il queson peuple paie la dîme ? Le Seigneurest notre Père et, en tant que tel, ilnous aime. Parce qu’il nous aime, ilveut nous bénir matériellement et spi-rituellement. Écoutez quelques-unesde ses déclarations rapportées dans lesÉcritures : « Écoute et entends, ô monpeuple, dit le Seigneur et votre Dieu,toi que je mets mes délices à bénir de la plus grande de toutes les béné-dictions4. » Puis : « Car ainsi dit leSeigneur : Moi, le Seigneur, je suis mis-éricordieux et bienveillant envers ceuxqui me craignent et me réjouis d’hono-rer ceux qui me servent en justice eten vérité jusqu’à la fin5. »

Pour accorder ses bénédictions àses enfants de manière juste et équita-ble, le Seigneur a institué des lois quigouvernent les bénédictions qu’il veutque nous ayons tous. Il a révélé ceprincipe de lois à son prophète duRétablissement : « Il y a une loi irrévo-cablement décrétée dans les cieuxavant la fondation de ce monde, surlaquelle reposent toutes les bénédic-tions ; et lorsque nous obtenons unebénédiction quelconque de Dieu, c’estpar l’obéissance à cette loi sur laquelleelle repose6. » « Moi, le Seigneur, je suislié lorsque vous faites ce que je dis ;mais lorsque vous ne faites pas ce queje dis, vous n’avez pas de promesse7. »

Dès le début, le Seigneur savaitque nous, ses enfants, devrionsaffronter des adversités temporelleset spirituelles pendant l’existence ter-restre. En réalité, ces adversités cons-tituent une partie essentielle de cettemise à l’épreuve terrestre. Il savaitque nous aurions besoin de ses béné-dictions toute notre vie afin de ne passeulement survivre à nos épreuves

La loi de la dîmeD A N I E L L . J O H N S O Ndes soixante-dix

Je vous invite à mettre votre confiance dans le Seigneur. Il adit lui-même : « Mettez-moi de la sorte à l’épreuve. »

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personnelles, mais aussi de connaître,dans une certaine mesure, le confortet même la prospérité.

C’est pourquoi nous avons la loi de la dîme qui a été instituée dès lecommencement. Les Écritures nousapprennent qu’Abraham a été bénipar son obéissance à cette loi et nousavons maintenant la même loi qui aété répétée par le Sauveur lors de savisite aux habitants du continent amé-ricain il y a près de deux mille ans :

« Apportez à la maison du trésortoutes les dîmes, afin qu’il y ait de lanourriture dans ma maison ; mettez-moi de la sorte à l’épreuve, dit leSeigneur des armées, et vous verrez si je n’ouvre pas pour vous les éclusesdes cieux, si je ne répands pas survous la bénédiction en abondance.

« Pour vous je menacerai celui quidévore, et il ne vous détruira pas lesfruits de la terre, et la vigne ne serapas stérile dans vos campagnes, dit leSeigneur des armées.

« Toutes les nations vous dirontheureux, car vous serez un pays dedélices, dit le Seigneur des armées8. »

Quelle loi merveilleuse ! Celui qui a non seulement le pouvoir et lesmoyens de bénir ses enfants tempo-rellement et spirituellement mais qui aaussi le désir de le faire, nous a donnéles clés de ces bénédictions dont nousavons besoin et que nous désirons à lafois. Cette clé est la loi de la dîme. En

vérité, comme l’a déclaré James E.Faust : « Certains pensent peut-êtrequ’ils ne peuvent pas payer la dîme,mais le Seigneur a promis qu’il préparerait la voie pour que nouspuissions respecter tous ses com-mandements. Pour payer la dîme, il faut d’abord faire preuve de foi…C’est en payant la dîme qu’on comp-rend ce qu’elle est. En fait, je croisqu’il est possible de sortir de la pau-vreté si l’on a suffisamment de foipour rendre au Seigneur une partiedu peu que l’on a9. » Mes frères etsœurs, tout ce que nous avons àfaire c’est d’obéir à la loi.

Maintenant, l’invitation : À vousqui ne le faites pas encore, je dis decommencer aujourd’hui à payer com-plètement la dîme au Seigneur parl’intermédiaire de votre dirigeant localde la prêtrise. Je vous invite à payerd’abord votre dîme au Seigneur avantde vous acquitter de toute autre obli-gation financière. Je vous invite à met-tre votre confiance dans le Seigneur. Il a dit lui-même : « Mettez-moi de lasorte à l’épreuve10. » Si vous le faites et si vous accordez à votre obligationfinancière envers le Seigneur de payerla dîme, la priorité sur toutes vos au-tres obligations financières, voustémoignerez en réalité du pouvoirsans égal du Seigneur d’ouvrir lesécluses des cieux et de déverser labénédiction « en abondance11 ». Vous

aurez ensuite obtenu votre propretémoignage de cette loi très sacrée dela dîme et, si vous continuez à obéir à cette loi, cela vous rapprocheraencore du Seigneur.

Je félicite de leur fidélité ceuxd’entre vous qui paient déjà complè-tement la dîme. Vous êtes déjà destémoins et vous avez votre témoi-gnage de l’accomplissement des promesses du Seigneur à ceux quiobéissent à ce commandement etchaque fois que vous payez la dîme,votre engagement personnel enversle Seigneur augmente.

Je vous témoigne de la loi de ladîme et de la réalité des promessesque le Seigneur a faites concernantcette loi. Je sais par expérience per-sonnelle que les bénédictions vien-nent vraiment et j’en suis trèsreconnaissant. Au nom de Jésus-Christ. Amen ■

NOTES1. Voir « La loi de la dîme », L’Étoile, avril

1981, p. 155 ; « President Kimball speaksout on Tithing », New Era, avril 1981, p. 6.

2. D&A 119:3-4.3. Conference Report, avril 1964, p. 35.4. D&A 41:1.5. D&A 76:5.6. D&A 130:20-21.7. D&A 82:10.8. 3 Néphi 24:10-12 ; voir aussi Malachie

3:10-12.9. Voir « Ouvrir les écluses des cieux »,

L’Étoile, janvier 1999, p. 67-68.10. 3 Néphi 24:10 ; voir aussi Malachie 3:10.11. 3 Néphi 24:10 ; voir aussi Malachie 3:10.

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LE L IAHONA N OVEMBRE 2 0 0 6 37

Dans le Livre de Mormon, nousapprenons que le Seigneur acommandé au jeune Néphi de

construire un bateau. Il a été prompt à obéir, mais ses frères, eux, étaientsceptiques. « Lorsque mes frères virentque j’étais sur le point de construireun bateau, écrit-il, ils commencèrent àmurmurer contre moi, disant : Notrefrère est un insensé, car il pense qu’ilpeut construire un bateau ; oui, et ilpense aussi qu’il peut traverser cesgrandes eaux » (1 Néphi 17:17).

Mais Néphi ne se découragea pas.Il n’avait aucune expérience de laconstruction de bateau, mais il avaitun fort témoignage personnel, que leSeigneur préparerait la voie pour qu’il

puisse accomplir ce qu’il lui comman-dait (voir 1 Néphi 3:7). Animé par cefort témoignage et une grande moti-vation, Néphi a construit un bateaudans lequel ils ont traversé les gran-des eaux, en dépit de la grande oppo-sition manifestée par ses frèresdépourvus de foi.

Je vais vous faire part d’une expé-rience que j’ai eue dans ma jeunesseillustrant la force des motivationsjustes.

Après la tourmente de la SecondeGuerre mondiale, ma famille s’estretrouvée en Allemagne de l’Est sousoccupation russe. Quand j’étais aucours élémentaire j’ai dû apprendrele russe ; c’était la première langueétrangère que j’apprenais à l’école. Jetrouvais cela relativement difficile enraison de l’alphabet cyrillique, maisavec le temps, j’ai commencé à medébrouiller.

Quand j’avais onze ans, nous avonsdû quitter l’Allemagne de l’Est du jour au lendemain en raison desconvictions politiques de mon père.J’allais maintenant dans une écoled’Allemagne de l’Ouest qui, à cetteépoque, était sous occupation améri-caine. Là-bas, tous les enfants devaientapprendre l’anglais et non le russe.Apprendre le russe avait été difficile,mais l’anglais me semblait impossible.Je pensais que ma bouche n’était pas

faite pour parler anglais. Mes profes-seurs avaient du mal. Mes parentsavaient du mal. Je savais que l’anglaisn’était absolument pas une languepour moi.

Mais quelque chose a changé dansma jeune vie. Presque tous les jours,j’allais à vélo à l’aéroport et je regar-dais les avions décoller et atterrir. Jelisais, étudiais et apprenais tout ceque je trouvais sur l’aviation. J’avaisl’ardent désir de devenir pilote. Je mevoyais déjà dans la cabine de pilotaged’un avion de ligne ou de chasse. Jeressentais au plus profond de moncœur que j’étais fait pour ça !

Puis j’ai appris que pour devenirpilote il me fallait parler anglais. Dujour au lendemain, à la surprise detous, on aurait dit que ma boucheavait changé. J’ai été capable d’ap-prendre l’anglais. Il m’a fallu beau-coup de travail, de constance et depatience mais je suis arrivé à appren-dre l’anglais !

Pourquoi ? Parce que j’avais unemotivation forte et juste !

Il est évident que nos motivationset nos pensées influencent nosactions. Le témoignage de la véracitéde l’Évangile rétabli de Jésus-Christest la force de motivation la plus puis-sante dans notre vie. Jésus a mis l’ac-cent à maintes reprises sur le pouvoirdes bonnes pensées et des motifs jus-tes : « Tournez-vous vers moi danschacune de vos pensées, ne doutezpas, ne craignez pas » (D&A 6:36).

Le témoignage de Jésus-Christ etde l’Évangile rétabli nous aidera àmieux comprendre le plan précis deDieu pour nous et à agir en consé-quence. Il nous donne l’assurance del’existence, de la vérité, et de la bontéde Dieu, des enseignements et dusacrifice de Jésus-Christ et de l’appeldivin des prophètes des derniersjours. Notre témoignage nous motiveà mener une vie juste, et le fait demener une vie juste fera grandir notretémoignage.

Qu’est-ce qu’un témoignage ?Le mot témoignage peut se définir

ainsi : « Attestation solennelle de la

La puissance d’un témoignagepersonnelD I E T E R F. U C H T D O R Fdu Collège des douze apôtres

Un témoignage personnel fort nous donnera l’envie dechanger puis d’apporter des bénédictions au monde.

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vérité d’une question » ; vient du latintestimonium ; le mot testi veut diretémoin (« Témoignage », http://www.reference.com/browse/wiki/Testimony ;Merriam-Webster’s CollegiateDictionary, onzième édition, 2003,« témoignage », p. 1291).

Pour les membres de l’Église deJésus-Christ des Saints des DerniersJours, le mot témoignage évoquequelque chose d’agréable et de fami-lier dans notre croyance ; quelquechose de doux et de cher à nos yeux.On lui donne toujours un caractèresacré. Lorsque nous parlons de témoi-gnage, nous faisons davantage réfé-rence aux sentiments de notre cœuret de notre esprit qu’à l’accumulationde preuves logiques et vaines. C’estun don de l’Esprit ; un témoignage duSaint-Esprit concernant la véracité decertains principes.

Un témoignage est la connaissancecertaine ou l’assurance, donnée par le Saint-Esprit, de la véracité et de ladivinité de l’œuvre du Seigneur dansces derniers jours. Un témoignage est« la conviction permanente, vivante,émouvante des vérités révélées dansl’Évangile de Jésus-Christ » (Marion G.Romney, « Comment obtenir untémoignage », L’Étoile, novembre1976, p. 8 ; italiques ajoutés).

Lorsque nous rendons témoignage,nous déclarons la vérité absolue dumessage de l’Évangile. À une époqueoù de nombreuses personnes perçoi-vent la vérité comme quelque chosede relatif, la déclaration d’une véritéabsolue n’est ni très populaire, ni politiquement correcte ni opportune.Témoigner des « choses telles qu’ellessont réellement » (Jacob 4:13), estaudacieux, incontestable et vital, parceque cela a une portée éternelle pourle genre humain. Cela ne dérangeraitpas Satan que nous déclarions noscroyances et la doctrine de l’Évangile,comme quelque chose de négociableselon les circonstances. Notre fermeconviction de la véracité de l’Évangileest un point d’ancrage dans notre vie ; quelque chose de constant et sûrcomme l’étoile Polaire. Le témoignageest très personnel et peu varier un

tant soit peu d’une personne à l’au-tre, car chacun est unique. Toutefoisle témoignage de l’Évangile rétabli deJésus-Christ comprendra toujours cesvérités claires et simples :

• Dieu vit. Il est notre Père célesteaimant et nous sommes ses enfants.

• Jésus-Christ est le Fils du Dieuvivant et le Sauveur du monde.

• Joseph Smith est le prophète deDieu par l’intermédiaire de qui l’Évan-gile de Jésus-Christ a été rétabli dansles derniers jours.

• Le Livre de Mormon est la parolede Dieu.

• Le président Hinckley, sesconseillers et les membres du Collègedes douze apôtres sont les prophè-tes, voyants, et révélateurs de notreépoque.

Quand nous acquérons uneconnaissance plus profonde de cesvérités et du plan du salut, grâce aupouvoir et au don du Saint-Esprit,nous pouvons « connaître la vérité de toutes choses » (Moroni 10:5).

Comment acquiert-on untémoignage ?

Nous savons tous qu’il est plusfacile de parler de témoignage qued’en acquérir un. La démarche pouren obtenir un repose sur la loi de larécolte : « Ce qu’un homme aurasemé, il le moissonnera aussi »(Galates 6:7). Rien de bon n’arrivesans efforts ni sacrifice. Si nousdevons travailler dur pour acquérirun témoignage, cela nous rendra plusfort et renforcera aussi notre témoi-gnage. À mesure que nous obtien-drons de la connaissance, nouspourrons développer des compéten-ces et notre personnalité.

Le témoignage est un bien des plusprécieux car il ne s’acquiert pas sim-plement par la logique ou la raison, ilne s’achète pas avec des biens maté-riels, et il ne peut être offert ou héritéde nos ancêtres. Nous ne pouvonsdépendre du témoignage d’un tiers.Nous devons savoir pour nous-mêmes.Le président Hinckley a dit : « Chaquesaint des derniers jours a la responsa-bilité de savoir personnellement et

sans nul doute possible que Jésus estle Fils ressuscité et vivant du Dieuvivant » (« Ne craignez pas de faire lebien », Le Liahona, février 2000, p. 5).

La source de cette connaissancesûre et de cette ferme conviction estla révélation divine, « car le témoi-gnage de Jésus est l’esprit de la pro-phétie » (Apocalypse 19:10).

Nous acquérons ce témoignagelorsque le Saint-Esprit parle à notreesprit. Nous recevrons une convictionsereine et inébranlable qui sera lasource de notre témoignage et denotre conviction quels que soientnotre culture, notre race, notre langueou notre milieu socio-économique.Les murmures de l’Esprit, non la seulelogique humaine, seront les véritablesfondements sur lesquels notre témoi-gnage sera établi.

L’essence de ce témoignage seratoujours la foi en Jésus-Christ et laconnaissance de sa mission ; Jésus dit,dans les Écritures, de lui-même : « Jesuis le chemin, la vérité, et la vie »(Jean 14:6).

Comment acquérir alors un témoi-gnage enraciné dans le témoignagedu Saint-Esprit ? Les Écritures nousl’expliquent :

Premièrement : Avoir le désir decroire. Le Livre de Mormon nousdonne cette exhortation : « Si vousvoulez vous éveiller et donner de l’es-sor à vos facultés, jusqu’à faire l’expé-rience de mes paroles et faire preuved’un tout petit peu de foi, oui, mêmesi vous ne pouvez faire plus que dési-rer croire » (Alma 32:27).

Certains diront : « Je ne peux pascroire ; je ne suis pas croyant. » Songezun instant au fait que Dieu nous pro-met son aide même si nous n’avonsque le désir de croire, toutefois ce dernier doit être réel et non feint.

Deuxièmement : Étudiez les Écritu-res. Posez-vous des questions ; exami-nez-les ; cherchez des réponses dansles Écritures. Une fois de plus le Livrede Mormon est de bon conseil : « Or,si vous faites de la place pour qu’unesemence puisse être plantée dansvotre cœur », par l’étude diligente dela parole de Dieu, la bonne semence,

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« commencera à gonfler dans votresein », « si vous ne la chassez pas par votre incrédulité ». Cette bonnesemence « commencera à [vous] épa-nouir l’âme » et « à vous éclairer l’in-telligence » (Alma 32:28).

Troisièmement : Faites la volontéde Dieu ; respectez les commande-ments. Il n’est pas suffisant de pren-dre part à un débat d’érudits poursavoir par nous-mêmes que leroyaume de Dieu a été rétabli surterre. L’étude en dilettante n’est passuffisante non plus. Nous devons agirpar nous-mêmes, ce qui veut dire quenous devons étudier et ensuite faire la volonté de Dieu.

Nous devons aller au Christ et sui-vre ses enseignements. Le Sauveur aenseigné : « Ma doctrine n’est pas demoi, mais de celui qui m’a envoyé. Si quelqu’un veut faire sa volonté, ilconnaîtra si ma doctrine est de Dieu,ou si je parle de mon chef » (Jean7:16-17 ; italiques ajoutés). Il a dit :« Si vous m’aimez, gardez mes com-mandements » (Jean 14:15).

Quatrièmement : Méditez, jeûnezet priez. Pour être instruit par leSaint-Esprit, nous devons en faire lademande à notre Père céleste. Nousdevons croire que Dieu nous aime et qu’il nous aidera à reconnaître lesmurmures du Saint-Esprit. Le Livre de Mormon nous rappelle :

« Lorsque vous lirez ces choses…‘[souvenez-vous] combien leSeigneur a été miséricordieux envers

les enfants des hommes, depuis lacréation d’Adam jusqu’au moment où vous recevrez ces choses, et[méditez] cela dans votre cœur’.

« … [Demandez] à Dieu, le Pèreéternel, au nom du Christ, si ces cho-ses… sont vraies ; et si vous deman-dez d’un cœur sincère, avec uneintention réelle, ayant foi au Christ, il vous en manifestera la vérité par lepouvoir du Saint-Esprit » (voir Moroni10:3-4).

Le prophète Alma a dit :« Je vous témoigne que je sais

que ces choses… sont vraies. Et com-ment, selon vous, sais-je qu’elles sontcertaines ?

« … Voici, j’ai jeûné et prié… afin deconnaître ces choses par moi-même.[Et] le Seigneur Dieu me les a manifes-tées par son Esprit Saint ; et c’est làl’esprit de révélation qui est en moi »(Alma 5:45-46).

Mes chers frères et sœurs, Alma aacquis un témoignage par le jeûne etla prière, il y a plus de deux mille ans ;nous pouvons vivre cette expériencesacrée de nos jours.

À quoi sert un témoignage ?Le témoignage nous permet d’a-

voir une bonne vision des choses, dela motivation et un fondement solidesur lequel édifier une vie pleine desens et basée sur le progrès person-nel. C’est une source constante d’as-surance, un compagnon fidèle et loyaldans les bons moments comme dans

les mauvais. Le témoignage nousdonne une raison d’espérer et d’êtrejoyeux. Il nous aide à cultiver unesprit d’optimisme et de bonheur etnous permet de nous réjouir de labeauté de la nature. Le témoignagenous donne l’envie de choisir le bienen tous temps et en toutes circons-tances. Il nous donne le désir de nousrapprocher de Dieu, qui pourra à son tour s’approcher de nous (voirJacques 4:8).

Notre témoignage personnel estun bouclier protecteur, qui, sembla-ble à la barre de fer, nous conduitsains et saufs hors des ténèbres et de la confusion.

Grâce à son témoignage, Néphi aeu le courage de ses opinions et a puêtre compté parmi les personnes quiobéissent au Seigneur. Il n’a ni mur-muré, ni douté, ni eu peur, quelle quesoit la situation. Dans les momentsdifficiles, il a dit : J’irai et je ferai lachose que le Seigneur a commandée,car je sais que le Seigneur prépare lavoie pour accomplir ce qu’il me com-mande (voir 1 Néphi 3:7).

Tout comme le Seigneur connais-sait Néphi, Dieu nous connaît et nousaime. C’est notre époque. Nous som-mes au cœur de l’action. Un témoi-gnage personnel fort nous donneral’envie de changer puis d’apporterdes bénédictions au monde. J’entémoigne et vous donne m’a bénédic-tion d’apôtre du Seigneur ; au nomsacré de Jésus-Christ. Amen. ■

Après une session de conférence, les membres et les missionnaires du pieu Tecnológico de Chichuahua (Mexique) posent pour

une photo.

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Notre Père céleste veut quenous ayons tous la paix et lebonheur dans la condition

mortelle. Notre Maître, Jésus-Christ,et ses prophètes nous ont enseignécomment avoir cette paix et ce bon-heur, même dans un monde toujoursplus difficile, avec toujours plus deconflits et une énorme concentrationde tentations.

Je vais illustrer la mauvaise manièrede chercher la paix et le bonheur,puis la bonne manière, en faisant uneanalogie avec l’escalade. Il y a desgens qui essayent d’escalader unefalaise difficile par une méthode appe-lée le « solo intégral ». Ils escaladent

seuls, sans matériel et sans systèmede sécurité. Tout repose uniquementsur leur technique et leurs capacités.Ils recherchent les sensations fortesen frôlant la mort en prenant degrands risques. Ils le font malgré laforte probabilité de finir par tomberet de se blesser grièvement ou de setuer. Ils sont comme les nombreusespersonnes qui affrontent les difficul-tés et les tentations de la vie sans lasécurité du respect des commande-ments de Dieu et de la direction duSaint-Esprit. Dans le monde difficiled’aujourd’hui, ces personnes vontpresque assurément enfreindre deslois importantes et subir des consé-quences douloureuses et destructri-ces. Ne faites pas de « solo » dans lavie. Vous êtes presque assurés detomber dans la transgression.

Il y a une manière plus sûre defaire de l’escalade. Quand deux grim-peurs s’attaquent à une ascension dif-ficile, le premier de cordée prépare laparoi en plaçant des points d’assurageà quelques dizaines de centimètresles uns des autres. Sa corde est fixéeaux points d’assurage par des mous-quetons. La sécurité est assurée parun grimpeur appelé le second qui setient à un point très sûr. Le premierde cordée est protégé parce que lesecond « assure », c’est-à-dire, vérifie

avec soin la manière dont la cordecoulisse. De cette manière, le premierde cordée est protégé durant sonascension. S’il fait un faux pas, lepoint d’assurage le protègera en limi-tant sa chute. Le second, non seule-ment assure la sécurité du premier,mais il lui adresse des encourage-ments par des commentaires et dessignaux qu’ils échangent. Leur objectifest d’avoir une expérience sans dan-ger et grisante en vainquant unegrande difficulté. Ils utilisent des tech-niques et du matériel éprouvés. Lematériel de base se compose d’unbaudrier de sécurité, d’une bonnecorde, de différents points d’assurageà fixer sur la paroi rocheuse, d’un sacde magnésie pour améliorer l’adhé-rence, de chaussures ou de chaussonsspéciaux permettant au premier decordée d’adhérer à la paroi rocheuse.

Les coéquipiers ont étudié lesrègles et les techniques de l’escalade.Ils ont été instruits par des grimpeursexpérimentés et ils se sont entraînéspour maîtriser la technique et bienutiliser le matériel. Ils ont prévu un iti-néraire et ont déterminé comment ilsallaient collaborer. Quand le premierde cordée a posé suffisamment depoints d’assurage et a trouvé un lieutrès sûr, il sécurise sa position et tirela corde ; le second suit alors la « lon-gueur » ou morceau de corde tiré parle chef pour rejoindre celui-ci, puis ilsrépètent le même processus. L’unassure, pendant que l’autre grimpe etfixe régulièrement des points d’assu-rage pour retenir en cas de chute.L’escalade semble être quelque chosede risqué et de dangereux, mais celapeut être une expérience exaltante sil’on prend ces précautions et si l’onsuit de bons principes.

Dans la vie, les points d’assuragesont les lois de Dieu qui fournissentune protection face à toutes les diffi-cultés que vous rencontrerez. Lacorde et les mousquetons qui la fixentaux points d’assurage représententl’obéissance à ces commandements.Si vous étudiez ces commandements,vous entraînez à les respecter et avezun plan pour éviter le danger, vous

L’Expiation peutassurer votre paixet votre bonheurR I C H A R D G. S C O T Tdu Collège des douze apôtres

Vous trouverez un bonheur véritable et durable, avec laforce, le courage et la capacité de surmonter les plusgrandes difficultés si vous centrez votre vie sur Jésus-Christ.

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LE L IAHONA N OVEMBRE 2 0 0 6 41

aurez des moyens sûrs de protectioncontre les tentations de Satan. Vousacquerrez de la force de caractère quivous fortifiera contre la transgression.Si vous faites un faux pas, il n’y aurapas de conséquence durable grâceaux points d’assurage ou à l’aidedisponible par le repentir.

Laissez le Sauveur être votre « pre-mier de cordée ». Il a dit : « Je suis…le Roc du Ciel… Quiconque entre parla porte et monte par moi ne tomberajamais1. » Le Rédempteur vous aideraà franchir, sains et saufs, les obstaclesles plus difficiles de la vie. Ses loissont des points d’ancrage absolumentsûrs qui dissipent la peur et assurentla réussite dans un monde qui sinonserait très dangereux. Si vous vivezainsi, vous aurez sans aucun doutepaix et bonheur.

Vous trouverez un bonheur vérita-ble et durable, avec la force, le courageet la capacité de surmonter les plusgrandes difficultés si vous centrezvotre vie sur Jésus-Christ. L’obéissanceà ses enseignements assure une ascen-sion sans danger dans le voyage de lavie. Cela demande des efforts. Il n’y apas de garantie de résultats immédiats,

mais il y a l’assurance que, au tempsdu Seigneur, des solutions viendront,la paix prévaudra et vous aurez lebonheur.

Les difficultés que vous rencont-rez et les expériences qui vous per-mettent de progresser sont prévuespour n’être que temporaires dansune vie de paix et de bonheur conti-nuels. La tristesse, le chagrin et lesdéceptions sont des événements dela vie. Il n’est pas prévu qu’ils soientla substance de la vie. Je ne minimisepas la difficulté de certains de cesévénements. Quand la leçon quevous devez apprendre est très impor-tante, les épreuves peuvent durerlongtemps, mais vous ne devez pasleur permettre d’être au centre detout ce que vous faites. Votre viepeut et doit être merveilleusementenrichissante. Votre compréhensionet votre application des lois de Dieudonneront à votre vie un objectif glo-rieux tandis que vous escaladerez etconquerrez les difficultés de la vie.Cette perspective laisse les difficultésà leur place, simplement des pointsd’appui menant à plus de progres-sion et d’accomplissement.

Le Seigneur tient à votre progres-sion et à votre développement. Cetteprogression est accélérée quand vouslui permettez de plein gré de vousguider à travers chacune des expé-riences de progression que vous ren-contrez, qu’elles vous réjouissent ounon. Faites confiance au Seigneur.Demandez à être guidés par l’Espritpour connaître sa volonté. Soyezprêts à l’accepter. Vous serez alors en mesure de recevoir le plus grandbonheur et d’atteindre des sommetsd’accomplissement.

La paix et le bonheur sont les fruitsprécieux d’une vie droite. Ils ne sontpossibles que grâce à l’expiation deJésus-Christ. Je m’explique.

Chacun de nous commet des fau-tes dans la vie. Elles se traduisent parl’infraction de lois éternelles. La jus-tice est la partie du plan du bonheurde notre Père céleste qui maintientl’ordre. C’est comme la gravité pourun grimpeur, elle est toujours pré-sente. C’est une amie si l’on respecteles lois éternelles. Elle pénalise si l’onenfreint les lois. La justice garantit quel’on recevra les bénédictions que l’onmérite en obéissant aux lois de Dieu.

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La justice exige aussi que toute infrac-tion à une loi soit punie. Quand onobéit aux lois de Dieu, on est béni,mais il n’est pas possible de gagnerdes crédits supplémentaires pourcompenser les lois que l’on enfreint.Si elles ne sont pas résolues, lesinfractions aux lois peuvent rendre lavie misérable et empêcher de retour-ner à Dieu. Seuls la vie, les enseigne-ments et particulièrement l’expiationde Jésus-Christ peuvent vous libérerde cette situation sinon impossible.

Les exigences de la justice, quanddes lois sont enfreintes, peuvent être satisfaites par la miséricorde,elle-même méritée par le repentircontinuel et l’obéissance aux lois de Dieu. Le repentir et l’obéissancesont absolument essentiels pour quel’Expiation opère tout son miracledans votre vie. Le Rédempteur peutsatisfaire la justice en ce qui vousconcerne et vous accorder le pardonsi vous suivez le chemin miséricor-dieux du repentir. Grâce à l’Expiationvous pouvez vivre dans un monde où la justice vous assure de garder ceque vous avez mérité par votre obéis-sance. Grâce à la miséricorde duSeigneur vous pouvez échapper auxconséquences de l’infraction des lois.

L’Expiation a été un acte altruisteaux conséquences infinies et éternel-les, réalisé douloureusement dans la

solitude par le Fils de Dieu2. Par sonexpiation le Sauveur a brisé les liensde la mort. Son expiation justifie quenous soyons finalement jugés par leRédempteur. Elle peut nous éviter uneéternité sous la domination de Satan.Elle ouvre les portes de l’exaltation àtous ceux qui se qualifient pour le par-don par le repentir et l’obéissance.

Méditer sur la grandeur del’Expiation suscite les sentiments les plus profonds de respect, uneimmense gratitude et une profondehumilité. Ces sentiments peuvent vousfournir une grande motivation pourrespecter les commandements et devous repentir continuellement de vosfautes pour avoir une plus grande paixet un plus grand bonheur.

Je crois que, malgré tous nosefforts, nous ne pouvons pas com-prendre pleinement avec notre esprithumain la signification éternelle del’Expiation, ni la manière dont elle a été accomplie. Nous ne pouvonscomprendre que dans une toutepetite mesure la douleur, l’angoisse et les souffrances qu’elle a coûtées auSauveur, ou à quel point il a été diffi-cile pour notre Père céleste de voirson Fils face à la difficulté infinie del’Expiation. Malgré tout, il faut étudierconsciencieusement l’Expiation pourla comprendre aussi bien que possi-ble. Vous pouvez apprendre ce qui est

utile pour respecter les commande-ments, pour goûter la paix et le bon-heur dans la condition mortelle. Vouspouvez vous qualifier, avec les mem-bres de votre famille obéissants, pourvivre éternellement avec le Seigneuret votre Père céleste.

Léhi a enseigné à son fils Jacob :« Il n’y a aucune chair qui puissedemeurer en la présence de Dieu, sice n’est par les mérites, et la miséri-corde, et la grâce du saint Messie3. »

Jésus-Christ possédait les méritesqu’aucun autre être ne pouvait possi-blement avoir. Il était Dieu, Jéhovah,avant sa naissance à Bethléhem. Nonseulement son Père bien-aimé lui adonné son corps d’esprit mais Jésusétait aussi le Fils unique dans la chair.Notre Maître a mené une vie parfaiteet sans péché, qui, par conséquent,échappait aux exigences de la justice.Il possède toutes les qualités à la per-fection, notamment l’amour, la com-passion, la patience, l’obéissance, laclémence et l’humilité. Sa miséri-corde paie notre dette à la justicequand nous nous repentons et luiobéissons. Comme, malgré tous nosefforts pour obéir à ses enseigne-ments, nous serons encore loin ducompte, par sa grâce nous serons« sauvés, après tout ce que nous pou-vons faire4 ».

Je témoigne que, par une souf-france et une agonie inimaginables, à un prix incalculable, le Sauveur agagné le droit d’être notre Rédemp-teur, notre Intermédiaire, notre Jugefinal. Je sais qu’il vit et qu’il vousaime. Prenez-le continuellementcomme « premier de cordée » dansvotre vie. Les points d’assurage quesont ses lois vous garantiront sécu-rité et réussite pour franchir les diffi-cultés que vous rencontrerez. Vousne tomberez pas en transgressiongrave. Votre vie sera une vie de paixet de bonheur couronnée par l’exal-tation dans le royaume céleste. Aunom de Jésus-Christ. Amen. ■NOTES

1. Moïse 7:53.2. Voir D&A 133:50, 52-53.3. 2 Néphi 2:8 ; italiques ajoutés.4. 2 Néphi 25:23.

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Je suis reconnaissant d’êtreparmi vous à l’occasion de cettegrande réunion de prêtrise.

Chacun d’entre nous est membred’un collège dans la prêtrise. Il sepeut que vous ne trouviez rien deremarquable à cela mais moi si. J’aiété ordonné diacre dans la Prêtrised’Aaron dans une toute petite bran-che de l’Église. Cette dernière necomptait qu’une seule famille. Nousn’avions pas de bâtiment. Nous nousréunissions dans notre maison.J’étais le seul diacre et mon frère leseul instructeur.

Je sais donc ce que c’est d’exercerla prêtrise tout seul, sans servir avecd’autres dans un collège. J’étais

content dans cette petite branchesans collège. Je ne pouvais pas savoirce que je manquais. Puis ma famille adéménagé de l’autre côté d’un conti-nent, dans un endroit qui comptait denombreux détenteurs de la prêtrise etdes collèges forts.

J’ai appris avec les années que laforce d’un collège ne lui vient pas dunombre de ses détenteurs. Elle ne luivient pas non plus automatiquementde l’âge et de la maturité de ses mem-bres. Mais elle lui vient dans unegrande mesure du degré d’unité dansla justice de ses membres. L’unitédans un collège fort de la prêtrise, n’arien à voir avec celle que j’ai connuedans une équipe de sport ou dans unclub d’une quelconque organisationdans le monde.

Les paroles d’Alma, rapportéesdans le livre de Mosiah, sont celles quidécrivent le mieux l’unité que j’ai res-sentie dans les collèges de la prêtriseles plus forts :

« Et il leur commanda de ne pasavoir de querelles entre eux, mais deregarder d’un même œil vers l’avenir,ayant une seule foi et un seul bap-tême, et leurs cœurs étant enlacésdans l’unité et l’amour les uns enversles autres1. »

Alma a même dit à son peuplecomment faire pour parvenir à cetteunité. Il leur a dit de ne prêcher que

le repentir et la foi au Seigneur, quiavait racheté son peuple2.

Ce qu’Alma enseignait, et ce quiest vrai pour chaque collège uni de laprêtrise que j’ai vu, c’est que le cœurdes membres change grâce à l’expia-tion de Jésus-Christ. C’est ainsi queleurs cœurs ont fini par être enlacés.

Vous voyez alors pourquoi leSeigneur demande aux présidents de collège de diriger à sa manière.Dans la section 107 des Doctrine etAlliances, il utilise presque les mêmesmots quand il décrit les devoirs dechaque président de collège. Le prési-dent du collège des diacres doitinstruire les membres de son collègede leurs responsabilités « comme lestipulent les alliances3 ». Le présidentdu collège des instructeurs doitinstruire les membres du dit collègede leurs responsabilités « telles qu’el-les sont données dans les alliances4 ».Le président du collège des prêtres,qui est l’évêque, a le commandement« de présider quarante-huit prêtres et de siéger en conseil avec eux pourleur enseigner les devoirs de leuroffice tels qu’ils sont donnés dans lesalliances5 ».

Voici ce qui est attendu du prési-dent du collège des anciens :

« De plus, le devoir du présidentde l’office d’ancien est de présiderquatre-vingt-seize anciens, de siégeren conseil avec eux et de les instruireconformément aux alliances6. »

Il est facile de comprendre pour-quoi Dieu veut que ses collèges soientinstruits « selon les alliances ». Lesalliances sont des promesses solennel-les. Notre Père céleste nous a promisla vie éternelle à tous si nous contrac-tons des alliances et les respectons. En recevant la prêtrise par exemplenous faisons alliance d’être fidèle àson œuvre et de la faire avancer. Lespersonnes que l’on baptise dans sonÉglise promettent d’avoir foi en Jésus-Christ, de se repentir et de respecterses commandements. Toute allianceexige la foi en Jésus-Christ et l’obéis-sance à ses commandements, pourobtenir le pardon et un cœur pur, élé-ments nécessaires pour hériter la vie

Un collège de la prêtriseH E N R Y B . E Y R I N Gdu Collège des douze apôtres

La force d’un collège lui vient dans une grande mesure du degré d’unité dans la justice de ses membres.

SESSION DE LA PRÊTRISE3 0 s e p t e m b r e , 2 0 0 6

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éternelle, le plus grand de tous lesdons de Dieu.

Peut-être me demanderez-vous :Cela veut-il dire que chaque leçon decollège doit traiter uniquement de lafoi et du repentir ? Bien sûr que non.Cela veut dire que l’instructeur et lesparticipants doivent toujours avoir ledésir d’amener l’Esprit du Seigneurdans le cœur des membres de la salle,car il produit la foi et la déterminationde se repentir et d’être pur.

Et ce désir va au-delà des murs de la salle où le collège se réunit. Dans uncollège vraiment uni, ce désir atteintles membres où qu’ils se trouvent.

J’ai vu cela, il y a quelques années,dans un collège de diacres, où j’avaisété appelé à enseigner les leçons. Detemps en temps certains diacres nevenaient pas aux réunions de collège.Je savais que l’enseignement dans cecollège, ainsi que dans tout collègeétait la responsabilité du présidentdétenteur des clés. Il devait tenirconseil avec chacun d’entre eux. J’aidonc pris l’habitude de demanderconseil à celui qui avait reçu cetteresponsabilité de Dieu en lui deman-dant : « Que devrais-je leur enseignerd’après vous ? Que devrais-je essayerd’accomplir ? »

J’ai appris à suivre ses conseils, carje savais que Dieu lui avait donné laresponsabilité d’enseigner les memb-res de son collège. Un dimanche j’ai suque Dieu avait honoré la responsabilitéd’un président de collège. J’instruisaisles diacres. Je me suis aperçu qu’unechaise était vide. Il y avait un magnéto-phone sur cette dernière. J’ai vu qu’ilétait en marche. Après la classe, le gar-çon qui était assis à côté de la chaise apris le magnétophone. Alors qu’il par-tait, je lui ai demandé pourquoi il avaitenregistré notre discussion. Il a souriet il a dit qu’un diacre lui avait dit qu’ilne pourrait pas venir au collège cedimanche. Il allait lui amener lemagnétophone chez lui afin qu’ilpuisse écouter notre leçon.

J’avais eu confiance dans la respon-sabilité donnée à un jeune présidentde collège. Et de l’aide était venue descieux. L’Esprit est venu toucher les

membres de cette classe et en aenvoyé l’un de ces derniers visiter unami pour essayer de fortifier sa foi etl’amener au repentir. Le diacre quiavait le magnétophone avait apprisselon les alliances et il a tendu la mainà son ami membre du collège, confor-mément aux alliances.

Les membres du collège de la prê-trise sont instruits de nombreusesmanières outre par les leçons enclasse. Le collège est une unité de ser-vice et les membres apprennent enservant. Un collège peut rendre deplus grands services qu’un de sesmembres ne peut le faire seul. Ce pou-voir est multiplié par davantage que lenombre qui le compose. Chaque col-lège a un dirigeant qui a l’autorité et la responsabilité de diriger le servicede la prêtrise. J’ai vu le pouvoir qui se manifeste quand les collèges sontappelés à sortir aider dans les cata-strophes. De nombreux non-membressont venus me trouver pour exprimerleur étonnement et leur admirationpour l’efficacité avec laquelle l’Églises’organise pour porter secours. C’estun miracle pour eux. Dans tous les ser-vices de la prêtrise, le miracle du pou-voir se produit parce que les dirigeantset les membres honorent l’autorité desfrères qui dirigent le service des collè-ges de prêtrise dans le monde entier.

Un pouvoir miraculeux peut semanifester quand les collèges s’effor-cent de servir les autres. Il se produitaussi des miracles quand il s’agit deservir les membres de son collège dela prêtrise. Un président de collège de diacres a eu une réunion de bonneheure un dimanche, avant la réunionde collège, avec ses conseillers et lesecrétaire. Après avoir tenu conseil et à l’aide de la prière, il s’est sentiinspiré d’appeler un diacre à inviterun autre diacre non pratiquant à venirà la prochaine réunion de collège. Ilsavait que le père de ce diacre n’étaitpas membre de l’Église et que sa mèren’était pas très intéressée par l’Église.

Le diacre désigné a accepté l’appelde son président de contacter le gar-çon. Il y est allé. Je l’ai regardé partir. Il y est allé un petit peu à contrecœur,comme s’il s’agissait d’une tâche diffi-cile. Le garçon qu’il a invité n’est venuque quelques fois puis a déménagé.De nombreuses années plus tard, j’étais à une conférence de pieu, à des milliers de kilomètres de là où seréunissait ce collège. Entre deux réuni-ons, un homme que je ne connaissaispas est venu me trouver et m’ademandé si je connaissais une per-sonne. Il m’a donné son nom. C’étaitle garçon qui avait reçu l’appel de sonprésident de collège de diacres dechercher une brebis perdue et de s’enoccuper. Il m’a dit : « Pourriez-vous leremercier de ma part ? Je suis le grand-père du garçon qu’il a invité il y a desannées à un collège de diacres. C’estun homme maintenant. Mais il meparle encore du diacre qui l’a invité àaller avec lui à l’église. »

Il avait les larmes aux yeux et moiaussi d’ailleurs. Un jeune président de collège avait reçu l’inspiration detendre la main à un membre égaré de son collège. Il avait eu l’inspirationd’envoyer un garçon en mission pourservir. Ce président avait fait ce que leMaître aurait fait. Ce faisant, ce jeuneprésident avait formé un nouveaudétenteur de la prêtrise à son devoirde servir les autres selon les alliances.Des cœurs avaient été enlacés de tellesorte que vingt ans plus tard et à des

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milliers de kilomètres de distance ilsl’étaient toujours. L’unité d’un collègedure lorsqu’elle est forgée au servicedu Seigneur et à sa manière.

Une des choses qui caractérisentun collège fort est le sentiment d’ap-partenance que ses membres peuventressentir. Ils se soucient les uns desautres. Ils s’entraident. Les présidentsde collège peuvent établir une plusgrande fraternité s’ils se souviennentpourquoi le Seigneur désire un col-lège uni. C’est bien sûr pour qu’ilss’entraident. Mais ce n’est pas tout,non loin de là ! C’est pour qu’ils puis-sent s’édifier et s’exhorter à servir endroiture le Maître dans son œuvre,qui est d’offrir la vie éternelle auxenfants de notre Père céleste.

Le fait de comprendre cela chan-gera notre façon de développer la fraternité dans le collège. Cela peutmême changer la manière dont un collège d’instructeurs joue au basket.Peut-être les membres espèreront-ilsdavantage développer la fraternité quegagner le match. Ils pourraient choisird’inviter un garçon qui est toujourslaissé de côté parce qu’il ne joue pastrès bien. S’il accepte et joue, les mem-bres du collège passeront peut-êtredavantage la balle, joueront avec lapersonne démarquée, en particulier le garçon qui a peu de chances de mar-quer. Ils ne se rappelleront peut-êtrepas vingt ans plus tard avoir gagné ouperdu ce soir là, mais ils n’oublierontjamais qu’ils ont joué en équipe, et laraison pour laquelle ils l’ont fait et dequelle équipe il s’agissait. Le Seigneura dit : « Si vous n’êtes pas un, vous n’êtes pas de moi7. »

Le fait de comprendre pourquoi le Seigneur désire la fraternité peutchanger la manière dont un collèged’anciens organise une fête. J’ai été àune fête qui avait été organisée par unconverti à l’Église. La découverte del’Évangile était la plus belle chose quilui soit arrivée. Ainsi, ses voisins et sesamis qui n’étaient pas encore mem-bres de l’Église étaient égalementinvités à la fête. Je me rappelle encorele sentiment de fraternité quand nousleur avons parlé de ce que l’Église

représentait à nos yeux. J’ai ressenti à cette fête plus que de la fraternitéentre les frères de la prêtrise. LeMaître a invité ses disciples à son pre-mier Collège des Douze, pendant sonministère terrestre, de cette façon :« Suivez moi et je vous ferai pêcheursd’hommes8. » Ainsi ce soir là, à unefête, j’ai senti que j’étais dans le cercled’amitié du Maître et de ses disciples,et que je devenais ce qu’il veut quenous devenions.

J’ai eu la bénédiction d’éprouverce même sentiment de fraternité,grâce à un dirigeant de la prêtrisequand j’étais dans la Prêtrise d’Aaron.Il avait compris comment édifier unefraternité durable dans la prêtrise. Il s’était arrangé avec le propriétaired’un terrain boisé pour que nouspuissions passer l’après-midi à couperdu bois et à en faire des tas. Les tasétaient destinés aux veuves qui pour-raient ainsi avoir du feu pendant l’hi-ver. Je me rappelle encore la chaleurfraternelle que j’ai ressentie avec mesfrères de la prêtrise. Mais ce que jeme rappelle davantage c’est d’avoirsenti que je faisais ce que le Sauveuraurait fait. Ainsi je me sentais prochede lui. Nous pouvons édifier cetteprécieuse fraternité dans nos collègesdans cette vie et l’avoir pour toujours,en gloire et en famille si nous vivonsselon les alliances.

Je prie pour que vous acceptiezl’exhortation du Seigneur de devenir

unis, ou un, dans nos collèges de laprêtrise. Il nous a montré le chemin.Il nous a promis qu’avec son aide lesbons collèges peuvent devenir encoremeilleurs. C’est ce qu’il désire pournous. Je sais qu’il a besoin de collègesplus forts pour bénir les enfants denotre Père céleste selon les alliances.J’ai foi qu’il le fera.

Je sais que notre Père céleste vit.Je sais que son fils, Jésus-Christ, aexpié nos péchés et ceux de toutesles personnes que nous rencontrons.Il est ressuscité. Il vit. Il dirige l’Église.Il détient les clés de la prêtrise. Eninspirant les détenteurs de clés dansl’Église, il appelle tous les présidentsde tous les collèges de la prêtrise. Jetémoigne que la prêtrise a été réta-blie ainsi que toutes les clés qui l’ac-compagnent par l’intermédiaire deJoseph Smith. Je rends solennelle-ment témoignage que ces clés ontété transmises de nos jours au prési-dent de l’Église de Jésus-Christ desSaints des Derniers Jours, qui estaussi le président de la prêtrise dansle monde entier.

J’en témoigne au nom sacré deJésus-Christ. Amen. ■

NOTES1. Mosiah 18:21.2. Voir Mosiah 18:20.3. D&A 107:85.4. D&A 107:86.5. D&A 107:87.6. D&A 107:89.7. D&A 38:27.8. Matthieu 4:19.

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Il y a des années, quand mes frèreset moi nous étions adolescents,notre mère a subi une opération

radicale contre le cancer. Elle est pas-sée très près de la mort. Il a fallu luienlever beaucoup de tissu du cou etde l’épaule et, pendant longtemps,elle a beaucoup souffert quand elle se servait de son bras droit.

Un matin, environ un an après l’opération, mon père a emmené mamère à un magasin d’articles ména-gers et a demandé au directeur demontrer à ma mère comment utiliserune machine à repasser qu’il avait. Lenom de la machine était Ironrite. Onla faisait fonctionner à partir d’unechaise en appuyant sur des pédalesavec les genoux pour abaisser un rou-leau matelassé contre une plaque demétal chauffée et faire tourner le rou-leau en introduisant des chemises,des pantalons, des robes et d’autresvêtements. Vous pouvez voir que cela

facilitait le repassage (et il y en avaitbeaucoup dans notre famille de cinqgarçons), surtout pour une femmequi pouvait peu se servir de son bras.Ma mère a eu un choc quand monpère a dit au directeur qu’ils allaientacheter la machine, puis l’a payéecomptant. Malgré les bons revenus de mon père, qui était vétérinaire, l’opération et les médicaments de mamère les avaient mis dans une situa-tion financière difficile.

En rentrant à la maison, ma mèreétait bouleversée : « Comment pour-rons-nous la payer ? D’où vient l’ar-gent ? Comment nous en sortirons-nous maintenant ? » Papa lui a ditqu’il s’était privé de déjeuner pen-dant près d’une année pour écono-miser suffisamment d’argent. Il a dit :« Maintenant, quand tu repasseras, tun’auras pas à t’arrêter et à aller dansla chambre pour pleurer jusqu’à ceque ton bras ne te fasse plus mal. »Elle ne savait pas qu’il était au cou-rant de cela. À ce moment là, je n’é-tais pas conscient du sacrifice de monpère et de son geste plein d’amourpour ma mère, mais maintenant queje sais, je me dis : « Quel homme ! »

Le prophète Léhi a lancé cette sup-plication à ses fils rebelles : « Levez-vous de la poussière, mes fils, et soyezdes hommes » (2 Néphi 1:21 ; italiquesajoutés). Du point de vue de l’âge,Laman et Lémuel étaient des hom-mes, mais leur personnalité et leurmaturité spirituelle étaient encore cel-les d’enfants. Ils murmuraient et seplaignaient si on leur demandait defaire quoi que ce soit de difficile. Ils

n’acceptaient l’autorité de personnepour les corriger. Ils n’avaient pasd’intérêt pour les choses spirituelles.Ils recouraient souvent à la violenceet s’y entendaient pour se poser envictimes.

Nous voyons certaines de ces atti-tudes aujourd’hui. Certains se com-portent comme si le but ultime del’homme était son plaisir. Des mœurssociales permissives ont, pour ainsidire, « innocenté l’homme de sesactes » de sorte que beaucoup d’entreeux pensent qu’il est acceptable deconcevoir des enfants hors des liensdu mariage et de vivre en concubinageau lieu de se marier1. On considèrecomme habile d’éviter de s’engager, et comme naïf de se sacrifier pour lebien d’autrui. Certains ne se sententpas le devoir de mener une vie de tra-vail et d’accomplissement. Un psycho-logue, qui a étudié le phénomènecroissant de ce qu’il appelle « des jeu-nes gens collés au point mort », décritce scénario :

« Justin fait une ou deux annéesd’études supérieures, gâche desmilliers de dollars de ses parents, puistrouve cela ennuyeux et revient à lamaison pour habiter dans sa vieillechambre, la même que celle qu’il avaitquand il allait au lycée. Maintenant, iltravaille seize heures à PhotoPlus ou àmi-temps chez McFarmer’s.

« Ses parents s’arrachent les che-veux. ‘Justin, tu as 26 ans. Tu ne faispas d’études. Tu n’as pas de métiervalable. Tu n’as même pas de petiteamie. Quels sont tes projets ?Comment vas-tu t’en sortir plus tard ?’

« ‘Qu’est-ce qu’il y a de mal à ça ?’demande Justin. ‘Je n’ai jamais étéarrêté. Je ne vous demande pas d’ar-gent. Vous ne pourriez pas un peuvous calmer2 ?’ »

Où est l’ambition dans ce cas ?Nous, détenteurs de la prêtrise de

Dieu, ne pouvons pas nous permettrece laisser-aller. Nous avons une œuvreà accomplir (voir Moroni 9:6). Nousdevons nous lever de la poussière del’abandon aux passions et être deshommes ! C’est une belle aspirationpour un garçon que de devenir un

Soyons des hommesD. T O D D C H R I S TO F F E R S O Nde la présidence des soixante-dix

Nous, détenteurs de la prêtrise de Dieu… nous devons nous lever de la poussière de l’abandon aux passions et être des hommes !

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homme – fort et capable ; quelqu’unqui peut construire et créer des cho-ses, faire marcher des choses ; quel-qu’un qui apporte quelque chose aumonde. C’est une belle aspirationpour ceux d’entre nous qui sont plusâgés de faire de la vision de la vraievirilité une réalité dans leur vie et d’être des modèles pour ceux quicherchent en eux un exemple.

En grande mesure, la vraie virilitéest définie par notre relation avec lesfemmes. La Première Présidence etle Collège des douze apôtres nousdonnent l’idéal à rechercher en cestermes :

« La famille est ordonnée de Dieu. Le mariage entre l’homme et la femme est essentiel à son plan éter-nel. Les enfants ont le droit de naîtredans les liens du mariage et d’être élevés par un père et une mère quihonorent les vœux du mariage dans la fidélité totale… Par décret divin, lepère doit présider sa famille dans l’a-mour et la droiture, et a la responsabi-lité de pourvoir aux besoins vitaux età la protection de sa famille3. »

Depuis des années, je vois desmembres de l’Église dans de nomb-reux pays et, malgré les différences de niveau de vie et de culture, je suispartout impressionné par la foi et lescapacités de nos femmes, entre autresde très jeunes. Tant d’entre elles ontune foi et une bonté remarquables.Elles connaissent les Écritures. Ellessont équilibrées et confiantes. Je medemande si nous avons des hommesqui valent ces femmes ? Nos jeunesgens deviennent-ils des maris dignesque ces femmes peuvent admirer etrespecter ?

Lors de la conférence généraled’avril 1998, le président Hinckley a donné des conseils précis aux jeunes gens :

« La jeune fille que vous épouserezva parier gros sur vous. [Vous] déter-minerez en grande partie ce que serale reste de sa vie…

« Poursuivez des études. Obteneztoute la formation que vous pouvez.Le monde vous paiera largement cequ’il pense que vous valez. Paul n’a

pas mâché ses mots quand il a écrit à Timothée : ‘Si quelqu’un n’a passoin des siens, et principalement de ceux de sa famille, il a renié la foi, et il est pire qu’un infidèle’ (1 Timothée 5:8)4. »

L’intégrité est une qualité fonda-mentale de la virilité. Elle signifie être honnête, mais elle signifie aussiaccepter d’avoir des responsabilités et d’honorer ses engagements et sesalliances. N. Eldon Tanner, ancienconseiller dans la Première Présidenceet homme intègre, a parlé de quel-qu’un qui était venu lui demanderconseil :

« Un jeune homme est venu mevoir, il y a peu de temps, et a dit : ‘J’ai conclu un engagement avec unhomme qui me demande de faire cer-tains versements tous les ans. J’ai desdettes et je ne peux pas effectuer cesversements car, alors, cela va me faireperdre ma maison. Que dois-je faire ?’

« Je l’ai regardé et lui ai dit : ‘Tenezvotre engagement.’

« ‘Même si cela me coûte ma maison ?’

« J’ai dit : ‘Je ne parle pas de votremaison. Mais de votre engagement. Et

je pense que votre femme préfère unmari qui tient parole, qui s’acquitte deses obligations… et qui doive prendreune location au lieu d’avoir une mai-son avec un mari qui ne tient pas sesalliances et ses engagements5.’ »

Les hommes bons commettentparfois des erreurs. Un homme intè-gre affrontera honnêtement seserreurs et les corrigera et son exem-ple est respectable. Parfois les hom-mes tentent quelque chose maiséchouent. Les buts valables ne seréalisent pas tous en dépit des plusgrands efforts honnêtes. La vraie viri-lité ne se mesure pas toujours auxfruits de notre travail mais au travaillui-même, à nos efforts6.

Bien que faisant quelques sacrificeset se refusant certains plaisirs enhonorant ses engagements, l’hommevéritable mène une vie gratifiante. Ildonne beaucoup, mais il reçoit davan-tage et il vit satisfait de l’approbationde son Père céleste. La vie d’unhomme véritable est une bonne vie.

Et surtout, quand nous tenonscompte de l’exhortation d’être deshommes, nous devons penser à Jésus-Christ. Quand Pilate a amené dehors

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Jésus portant une couronne d’épines,il a dit : « Voici l’homme » (voir Jean19:4-5). Pilate n’a peut-être pas tout àfait compris la signification de ses pro-pres paroles, mais le Seigneur compa-raissait alors en fait devant le peuple,comme de nos jours, comme l’idéalsuprême de la virilité : Voici l’homme !

Le Seigneur a demandé à ses disciples quelle sorte d’hommes ilsdevaient être puis il a répondu : « Envérité, je vous le dis, tels que je suis »(3 Néphi 27:27 ; voir aussi 3 Néphi18:24). C’est notre quête suprême.Qu’a-t-il fait que nous puissions imi-ter, nous, les hommes ?

Jésus a rejeté la tentation. Quand il a affronté le grand tentateur en per-sonne, Jésus n’a pas cédé à la tentation(voir Mosiah 15:5). Il a répondu par un passage d’Écritures : « L’homme nevivra pas de pain seulement, mais detoute parole qui sort de la bouche deDieu » (Matthieu 4:4). Les commande-ments et les principes de l’Évangilesont aussi notre protection et, commele Sauveur, nous pouvons puiser de la force dans les Écritures pour

résister à la tentation.Le Sauveur a été obéissant. Il a

complètement rejeté « l’homme naturel » (Mosiah 3:19) et soumis savolonté au Père (voir Mosiah 15:7). Ils’est fait baptiser pour montrer que,selon la chair, il s’humiliait devant lePère et pour témoigner au Père qu’illui obéirait en respectant ses com-mandements (voir 2 Néphi 31:7).

Jésus « allait de lieu en lieu faisantdu bien » (Actes 10:38). Il a employéles pouvoirs divins de la sainte prêtrisepour bénir les nécessiteux, par exem-ple « guérir les malades, ressusciter lesmorts, faire marcher les boiteux, ren-dre la vue aux aveugles et l’ouïe auxsourds, et guérir toutes sortes de ma-ladies » (Mosiah 3:5). Jésus a dit à sesapôtres : « Quiconque veut être le pre-mier parmi vous, qu’il soit l’esclave detous. Car le Fils de l’homme est venu,non pour être servi, mais pour serviret donner sa vie comme la rançon de plusieurs » (Marc 10:44-45). Nous,ses compagnons de service, pouvonsdevenir grands dans son royaume enaimant et en servant les autres.

Le Sauveur n’avait pas peur quandil s’opposait au mal et à l’erreur.« Jésus entra dans le temple de Dieu.Il chassa tous ceux qui vendaient etqui achetaient dans le temple... et illeur dit : Il est écrit : Ma maison seraappelée une maison de prière. Maisvous, vous en faites une caverne devoleurs » (Matthieu 21:12-13). Il aappelé tout le monde au repentir(voir Matthieu 4:17) et au pardon(voir Jean 8:11 ; Alma 5:33). C’estpourquoi, soyons fermes à défendreles choses sacrées et à élever une voixd’avertissement.

Il a donné sa vie pour sauver legenre humain. Nous pouvons certai-nement accepter la responsabilité despersonnes qu’il nous confie.

Mes frères, soyons des hommes,comme lui. Au nom de Jésus-Christ.Amen. ■

NOTES1. Voir, par exemple, James E. Faust, « La

famille face à ses défis », Réunion mondialede formation des dirigeants, 10 janvier2004, p. 1-2 ; Eduardo Porter et MichelleO’Donnell, « Middle-Aged, No Degree, No Wife », New York Times, publié dansAtlanta Journal-Constitution, 6 août 2006,p. A7 ; Peg Tyre, « The Trouble with Boys »,Newsweek, 30 janvier 2006, p. 44-51.

2. Leonard Sax, « Project Aims to Study YoungMen Stuck in Neutral », The WashingtonPost, publié dans Deseret Morning News, 3avril 2006, p. A13. « D’après le bureau durecensement, un bon tiers des jeunes hom-mes de 22 à 34 ans [des États-Unis] habitentencore chez leurs parents, une augmenta-tion d’environ 100% depuis 20 ans. »

3. « La famille, Déclaration au monde », LeLiahona, novembre 2004, p. 49 ; L’Étoile,juin 1996, p. 10-11.

4. « Menez une vie qui soit digne de la jeunefille que vous épouserez un jour », L’Étoile,juillet 1998, p. 55, 57.

5. Conference Report, octobre 1966, p. 99 ; ouImprovement Era, décembre 1966, p. 1137.

6. Vers la fin des années 1830, après le départdes saints de Kirtland, le Seigneur a com-mandé à un homme du nom d’OliverGranger, de retourner régler, pour laPremière Présidence, des affaires non ter-minées. À Joseph Smith, le prophète, leSeigneur a dit dans une révélation : « C’estpourquoi, qu’[Oliver Granger] combatteavec ardeur pour la rédemption de laPremière Présidence de mon Église, dit leSeigneur, et lorsqu’il tombera, il se relè-vera, car son sacrifice sera plus sacré pourmoi que son accroissement, dit leSeigneur… C’est pourquoi, que nul neméprise mon serviteur Oliver Granger,mais les bénédictions de mon peupleseront sur lui pour toujours et à jamais »(D&A 117:13, 15 ; italiques ajoutés).

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Quand j’étais diacre, commebeaucoup d’entre vous, jeunesgens, mon père et moi som-

mes allés pêcher la truite dans un ruis-seau de montagne. Quand mon père a attaché l’appât à l’hameçon, au boutde ma ligne, il m’a dit que je devraisferrer le poisson quand il essayerait de prendre l’appât, sinon, il s’en irait.Comme je n’ai pas compris ce quevoulait dire « ferrer le poisson », il m’aexpliqué que l’hameçon devait êtreenfoncé dans la bouche du poissonlorsqu’il mordrait à l’appât pour qu’ilne puisse pas s’échapper en se tor-tillant et que le poisson serait ferré sije tirais rapidement la canne à pêcheen arrière quand il essayerait de pren-dre l’appât. À présent, j’avais vraimentenvie d’attraper un poisson. Au bord

de ce ruisseau de montagne, les mus-cles tendus, comme un ressort prêt àrebondir, j’attendais le mouvement dubout de ma canne à pêche indiquantqu’un poisson essayait de prendrel’appât. Après quelques minutes, j’aisenti un mouvement au bout de macanne et je l’ai immédiatement tiréevers moi de toutes mes forces, m’at-tendant à devoir me battre avec lepoisson. À ma grande surprise, j’airegardé cette pauvre truite, l’hameçonà présent bien enfoncé dans la bou-che, précipitée hors de l’eau dans lesairs au-dessus de ma tête et atterrirderrière moi.

J’ai deux observations à faire par rapport à cette expérience :Premièrement, les poissons sont mal-heureux hors de l’eau. Leurs ouïes,leurs nageoires et leur queue fonc-tionnent très bien dans l’eau mais surle sol, elles ne servent absolument àrien. Deuxièmement, le malheureuxpoisson que j’ai pris ce jour-là estmort parce qu’on lui a fait croire quequelque chose de très dangereux, demortel même, était bien, ou du moinsassez intriguant pour mériter d’êtreexaminé de plus près, et peut-êtred’être grignoté.

Mes chers frères de la Prêtrised’Aaron, on peut en tirer plusieursleçons : Premièrement, l’un des butsprincipaux de votre vie est, commeLéhi l’a enseigné, d’« avoir la joie » (2 Néphi 2:25). Pour avoir la joie, vous

devez comprendre qu’en tant qu’en-fant de votre Père céleste, vous avezhérité de traits divins et de besoinsspirituels. Et tout comme un poissona besoin d’eau, vous avez besoin de l’Évangile et de la compagnie duSaint-Esprit pour être véritablementet profondément heureux. Parce quevous êtes la postérité de Dieu (voirActes 17:28), il est incompatible àvotre nature éternelle de faire le malet de vous sentir bien. Ce n’est paspossible. Cela fait partie de votre ADNspirituel, si l’on peut dire, que la paix,la joie et le bonheur seront vôtresseulement dans la mesure où vousvivez conformément à l’Évangile.

Et dans la mesure où vous choisis-sez de ne pas vivre conformément àl’Évangile, vous serez aussi malheu-reux qu’un poisson hors de l’eau (voirMosiah 4:30). Comme Alma l’a déclaréà son fils Corianton :

« Voici, je te le dis, la méchancetén’a jamais été le bonheur.

« Et maintenant, mon fils, tous leshommes qui sont… dans un état char-nel… sont sans Dieu dans le monde etils sont allés à l’encontre de la naturede Dieu ; c’est pourquoi, ils sont dansun état contraire à la nature du bon-heur » (Alma 41:10-11).

Remarquez qu’être « sans Dieudans le monde », en d’autres termes,refuser de vivre conformément à sonÉvangile et donc ne pas bénéficier de la compagnie de l’Esprit, c’est êtredans un état contraire à la nature dubonheur. L’Évangile de Jésus-Christ esten fait le seul grand plan de bonheur(Alma 42:8). Remarquez que « le » estsingulier. Cela veut donc dire qu’il n’yen a qu’un seul. Si vous optez pour unautre mode de vie ou si vous essayezde vivre seulement conformément auxparties de l’Évangile qui vous convien-nent, ce choix vous dépouillera detoute la joie et de tout le bonheurresplendissants auxquels notre Pèrecéleste et son Fils vous destinent.

Voici la deuxième leçon que l’onpeut tirer de mon expérience à lapêche : Tout comme les poissonsdans un ruisseau de montagne doi-vent faire attention aux leurres placés

Le grand plan du bonheurM A R C U S B . N A S Hdes soixante-dix

Et tout comme un poisson a besoin d’eau, vous avez besoinde l’Évangile et de la compagnie du Saint-Esprit pour êtrevéritablement et profondément heureux.

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sur leur chemin pour ne pas être tiréshors de l’eau, vous et moi devonsavoir de la sagesse pour ne pas êtreentraînés loin d’une vie heureuse,centrée sur l’Évangile. Comme Léhi l’a fait remarquer, souvenez-vous quele diable « cherche à rendre tous leshommes malheureux comme lui » et à obtenir le pouvoir de nous « rendrecaptifs » (2 Néphi 2:27, 29) lorsquenous prenons part à des choses impu-res et mauvaises. Ne soyez donc pastrompés au point de ne faire mêmeque grignoter ce qui est indigne carSatan se tient prêt à ferrer. C’est cerisque bien réel de l’hameçon accro-ché subtilement ou brusquement qui a poussé le prophète d’autrefois,Moroni, qui a réellement vu notreépoque (voir Mormon 8:35), à nousavertir vous et moi explicitement de« ne pas toucher au mauvais don, ni à ce qui est impur » (Moroni 10:30 ;italiques ajoutés).

Il y a beaucoup de choses mauvai-ses et impures dans la musique, surl’Internet, dans les films, dans lesmagazines et dans l’alcool, la drogueet le tabac. En ce qui concerne tout cequi est mauvais et impur, mes jeunesamis, ne le touchez même pas ! Il y a,dissimulé dans ces choses, un hame-çon qui s’accroche subtilement et bien plus rapidement que vous n’osezl’imaginer. Et extraire l’hameçon peutcauser une douleur atroce. Alma dits’être repenti « presque jusqu’à lamort » (Mosiah 27:28) ; en effet, il aexpliqué « qu’il ne pourrait rien y avoird’aussi raffiné ni d’aussi cruel » queses souffrances (Alma 36:21).

Il y en a peut-être parmi vous quiont pris part à quelque chose de mau-vais ou d’impur. Prenez espoir dans le fait doctrinal et historique que la foi au Seigneur a amené Alma à serepentir et, comme effet direct de sonrepentir, à éprouver, par le pouvoir del’expiation du Christ, un tel bonheurqu’il a dit : « Il ne peut rien y avoird’aussi raffiné ni d’aussi doux que majoie » (Alma 36:21). Telle sera votreexpérience si vous recherchez leSeigneur par le repentir.

Nous devons tous nous repentir à

un degré ou un autre. Vous repentirsignifie faire, dans votre vie, les vérita-bles changements que le Sauveur veutque vous fassiez pour votre bonheur.Le repentir est le grand principedéclencheur de l’Évangile : lorsquevotre foi au Seigneur produit un chan-gement personnel, cette action devotre part, comme le dit Hélaman,vous amène « au pouvoir du Rédemp-teur, pour le salut de [votre] âme »(Hélaman 5:11). Tandis que vousessayez de changer, souvenez-vousque notre Sauveur aimant a, comme ledit Alma, « tout pouvoir de sauver touthomme qui croit en son nom et pro-duit du fruit digne du repentir » (Alma12:15). Cet enseignement est puissant,libérateur et plein d’espoir !

Joseph Smith, le prophète, a apprispar expérience personnelle que leSeigneur attend de nous que nous évi-tions le malheur en vivant conformé-ment à son Évangile et qu’il veut quenous comprenions que nous pouvonsnous repentir. Joseph était très mal-heureux lorsqu’il a perdu les 116pages du manuscrit de la traductiondu Livre de Mormon en se laissant

influencer par les persuasions deshommes. Le Seigneur lui a dit : « Tuaurais… dû être fidèle ; [Dieu] auraitétendu le bras et t’aurait soutenucontre tous les traits enflammés del’adversaire ; et il aurait été avec toidans tous les moments difficiles »(D&A 3:8). Tel est le cas pour chacund’entre vous, jeunes gens : soyez fidè-les et vous serez soutenus par la mainde Dieu. Le Seigneur a ensuite rappeléau prophète qu’il serait pardonné s’ilse repentait, comme c’est le cas pourchacun d’entre nous. Imaginez la joiequ’il a ressentie lorsque le Seigneur lui a dit : « Mais souviens-toi : Dieu est miséricordieux. C’est pourquoi,repens-toi de ce que tu as fait decontraire au commandement que jet’ai donné ; tu es toujours celui quej’ai choisi » (D&A 3:10).

Ce soir, j’invite chacun d’entrevous à vivre conformément à l’Évan-gile pour être véritablement heureux,à éviter le mal et le malheur qu’ilapporte et, si vous avez pris part à cequi est mauvais ou impur, à faire leschangements que le Seigneur désireque vous fassiez pour votre bonheur.Et je témoigne qu’il vous donnera la force de réussir par son pouvoirincomparable.

Si vous acceptez cette invitation,vous récolterez un bonheur durableet vous bâtirez la fondation de votrevie sur le roc de notre Rédempteur,afin que lorsque les vents puissantsdu mal et les tempêtes du monde s’a-battront sur vous, tout cela, commeHélaman l’a enseigné, « n’ait aucunpouvoir sur vous, pour vous entraî-ner en bas jusqu’au gouffre de misèreet de malheur sans fin, à cause du rocsur lequel vous êtes bâtis, qui est unefondation telle que si les hommesconstruisent sur elle, ils ne peuventtomber » (Hélaman 5:12 ; italiquesajoutés). Je témoigne ardemment duSeigneur Jésus-Christ : Il est le roc, laseule fondation sûre du bonheur etde la guérison. Il vit. Il a tout pouvoirdans les cieux et sur terre. Il vousconnaît personnellement et il vousaime. Au nom sacré du SeigneurJésus-Christ. Amen. ■

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I l y a plusieurs années, sœur Ellis et moi avons été appelés à prési-der la mission de São Paulo Nord,

au Brésil pendant trois ans. Étantdonné notre situation familiale et pro-fessionnelle, nous avons ressenti quenous devions garder notre maison etnotre entreprise à Houston, et non lesvendre.

Alors que nous commencions àprendre les mesures nécessaires, il estclairement apparu que nous devionsdemander à notre conseiller juridiquede préparer une « procuration ». C’estun document légal qui donne à quel-qu’un d’autre l’autorité d’agir en notrenom. La personne en possession de cedocument pourrait vendre notre mai-son ou autres biens, emprunter de l’argent en notre nom, dépenser notre argent ou même vendre notre

entreprise. La pensée de donner àquelqu’un tant de pouvoir et d’autoritésur nos affaires était effrayante.

Nous avons décidé de donnercette procuration à une personne enqui nous avions confiance, ami cheret associé, qui a fait très bon usage de ce pouvoir et de cette autorité. Il a fait ce que nous aurions fait si nousavions été là.

Frères, pensez à ce que le Seigneurnous a donné : son pouvoir et sonautorité ! Le pouvoir et l’autorité d’agiren son nom dans tout ce qui concerneson œuvre !

Avec ce pouvoir de la prêtrise et,quand cela est nécessaire, avec l’au-torisation des personnes qui détien-nent les clés appropriées, nouspouvons accomplir les ordonnancesdu salut en son nom : baptiser pourla rémission des péchés, confirmer etconférer le Saint-Esprit, conférer laprêtrise et ordonner d’autres frèresaux offices de la prêtrise ainsi qu’ac-complir des ordonnances du temple.En son nom, nous pouvons administ-rer son Église. En son nom, nous pou-vons bénir, enseigner au foyer etmême guérir les malades.

Quelle confiance le Seigneur a pla-cée en nous ! Pensez-y, mes frères, ilnous fait confiance !

Avant de recevoir la prêtrise, nousavions déjà été préparés et testés.Nous avions exercé notre foi en Jésus-Christ, nous nous étions repentis,nous avions été baptisés et nous

avions reçu le don du Saint-Esprit. Leniveau d’expérience que nous avionslors de notre ordination variait. Mais la procédure divine était la même. Onavait prié pour nous et nous avions étéentrevus par les frères exerçant les clésde la prêtrise. Les membres de l’Églisede notre unité nous avaient manifestéleur soutien en levant la main. Nousavons été ordonnés par un frère ayantl’autorité et le droit de le faire.

Le Seigneur fait attention à sa prê-trise. L’exercice de son pouvoir et deson autorité est un dépôt sacré.

Comme il est merveilleux quenous ayons gagné la confiance deDieu ! Il vous fait confiance ! Il mefait confiance !

Quand nous recevons la prêtrise,nous le faisons par alliance. Unealliance est une promesse mutuelle. Il promet de nous bénir à certainesconditions. Nous promettons desatisfaire à ces conditions. Si nous lefaisons, le Seigneur tient toujours saparole et il nous donne la bénédic-tion. Habituellement, il nous donnedavantage que ce qui était prévu.

Quand nous recevons la prêtrise deMelchisédek, nous recevons ce qu’onappelle « le serment et l’alliance » de la prêtrise. Nous promettons deuxchoses au Seigneur et il nous prometdeux choses. Nous promettons d’ob-tenir ces deux prêtrises par notre fidé-lité et de magnifier fidèlement notreappel. Il nous promet que nous serons« sanctifiés par l’Esprit ». Puis, il nouspromet que « tout ce que [son] Père a [nous] sera donné » après que nousaurons été fidèles en toutes chosesjusqu’à la fin (voir D&A 84:33-41).

Le Seigneur bénit ses enfants parl’intermédiaire de notre service dansla prêtrise. Afin de nous aider à servirfidèlement dans la prêtrise, il nousdonne des directives et des mises engarde. Il l’a fait dans les Écritures et ilcontinue à nous guider par l’intermé-diaire de nos dirigeants et des incita-tions du Saint-Esprit.

Les Écritures comportent de nom-breux passages contenant des directi-ves et des avertissements adressés auxdétenteurs de la prêtrise. L’un des

Il nous faitconfiance !S TA N L E Y G. E L L I Sdes soixante-dix

Chacun de nous comparaîtra un jour devant Dieu et devrarépondre de la façon dont il a servi dans la prêtrise.

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meilleurs est la section 121 desDoctrine et Alliances. Dans cesquelques versets, le Seigneur nousenseigne que la prêtrise ne peuts’exercer qu’en justice. Nous devonstraiter les autres avec persuasion,patience et gentillesse. Il nous rap-pelle l’importance de la charité et dela vertu pour bénéficier de la compa-gnie constante du Saint-Esprit.

Cette section nous met aussi en garde contre les attitudes et lesactions qui nous priveront du pou-voir de la prêtrise. Si nous « aspironsaux honneurs des hommes », si nous nous efforçons « de couvrir nospéchés », si nous essayons « d’assou-vir notre orgueil » ou « notre vaineambition » ou bien si nous cherchonsà exercer « une emprise » sur les au-tres, nous perdons le pouvoir dans laprêtrise (voir versets 35-37). À partirde ce moment-là, nous nous livrons àdes intrigues de prêtres. Nous avonsquitté le service de Dieu et nousnous mettons au service de Satan.

Il serait bon que les détenteurs dela prêtrise étudient à nouveau réguliè-rement la section 121 des Doctrine etAlliances. Il est facile de comprendrepourquoi nos prophètes modernesmettent l’accent sur la nécessité pournous de rester dignes et pourquoi ilsnous ont donné le guide Jeunes, soyezforts pour nous aider.

Une raison pour laquelle nousdevons rester dignes est que nous nesavons jamais quand on nous deman-dera d’utiliser la prêtrise.

Quand Matthieu, notre fils, avaitcinq ans, il est tombé du haut dugrand plongeoir, à la piscine de notrequartier. Il a heurté la plate-forme enciment et a subi une fracture du crâneet une commotion cérébrale. Il a étéemmené en hélicoptère au centremédical de Houston pour recevoir untraitement d’urgence. J’avais immé-diatement besoin de l’aide de la prê-trise. Notre instructeur au foyer ainsique notre dirigeant de la prêtriseétaient tous deux dignes et préparés àce moment-là. Ils m’ont aidé à donnerà Matthieu une bénédiction et il acomplètement guéri.

Nous devons être prêts à toutmoment. Comme nous le disons dansle scoutisme : « Toujours prêt. »

Il est certain que nous voulons évi-ter les intrigues de prêtres. Mais l’apô-tre Paul nous a mis en garde contreun autre danger. Il nous a avertis qu’à notre époque, il y en aurait quiauraient « l’apparence de la piété,mais [qui renieraient] ce qui en fait la force » (2 Timothée 3:5).

Nous, détenteurs de la prêtrise,comment pouvons-nous avoir uneapparence de piété mais renier cequi en fait la force ? Se pourrait-il quenous détenions la prêtrise mais quenous ne l’exercions pas ? Rendons-nous visite aux familles qui nous sontassignées au lieu de les instruire aufoyer ? Prions-nous pour des person-nes dans une ordonnance ou uneordination au lieu de les bénir ?Accomplissons-nous l’œuvre duSeigneur du mieux que nous savonsle faire sans lui avoir auparavantinstamment demandé de connaîtreet de faire sa volonté à sa façon ?

Souvenez-vous de la recommanda-tion que donne le Seigneur par l’inter-médiaire de Néphi, selon laquellenous « ne dev[ons] rien faire pour leSeigneur sans tout d’abord prier » (2 Néphi 32:9).

Il y a des années, j’ai été appelécomme conseiller dans la présidencedu pieu nord de Houston, au Texas.J’étudiais la parabole des talents. Unhomme devait partir, aussi a-t-il confiéses biens à ses serviteurs. L’un d’eux areçu cinq talents, un autre deux et ledernier n’en a reçu qu’un. À sonretour, il leur a demandé ce qu’ils enavaient fait.

Au serviteur qui en avait reçu cinqet lui en rendait dix, de même qu’àcelui qui en avait eu deux et en ren-dait quatre, il a déclaré qu’ils étaientde bons et fidèles serviteurs. Mais cequi a attiré mon attention, a été celuiqui en avait reçu un, en avait pris soinet le rendait intact à son Seigneur. J’aiété surpris de la réponse du maître :« Serviteur méchant et paresseux…Ôtez-lui donc le talent… et jetez-ledans les ténèbres du dehors »(Matthieu 25:14-30) !

Cela paraissait être une réactionsévère envers une personne qui semblait essayer de prendre soin de ce qui lui avait été donné. Maisl’Esprit m’a enseigné cette vérité : Le Seigneur attend une différence !J’ai su à ce moment-là que chacun de nous comparaîtra un jour devantDieu et devra répondre de la façondont il a servi dans la prêtrise et dansson intendance. Avons-nous fait unedifférence ? En ce qui me concerne,est-ce que le pieu nord de Houston,au Texas, fonctionnait mieux quandj’ai été relevé de mon appel quelorsque j’y ai été appelé ?

Heureusement, le Seigneur nousenseigne comment être fructueux,comment faire une différence.« Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup defruit… » (Jean 15:5). Si nous exer-çons sa prêtrise à sa façon, en suivantles directives que nous recevons deses serviteurs et de son Esprit, nousserons de bons et fidèles serviteurs !

Mes chers frères de la prêtrise, leSeigneur Jésus-Christ, notre Sauveur et Rédempteur, vit ! Il nous connaît. Ilnous aime. Il a placé sa confiance ennous, en nous donnant son pouvoir et son autorité dans la prêtrise. Je suistémoin de cette vérité. Je prie pour quenous utilisions ce pouvoir et cette auto-rité pour faire sa volonté à sa façon.

Nous écouterons le présidentHinckley, le président Monson et leprésident Faust ; je rends témoignageque chacun d’eux est prophète,voyant et révélateur. J’ai hâte d’enten-dre leurs conseils. Au nom de Jésus-Christ. Amen. ■

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Chaque été mon grand-pèreemmenait son bétail paître dansles belles et hautes vallées ver-

doyantes dans les montagnes à l’est de notre village du centre de l’Utah.Cependant, le bétail avait absolumentbesoin des éléments nutritifs supplé-mentaires obtenus en léchant le sel de roche. Les sels de roche venaientd’une mine de sel à quelque distancede là. Grand-père récoltait le sel auxdépôts près de la mine en mettant un bât sur un cheval vigoureux et enremplissant le bât de sel de roche.J’appelais ce cheval de somme Lambinpour une bonne raison. Grand-pèreme mettait sur Lambin, le bât chargéde sel de roche. Il me donnait lesrênes pour que je puisse guider le

cheval vers le haut de la montagnederrière grand-père sur son cheval.

Mon cheval Lambin était lent, maisje ne le poussais pas parce qu’il por-tait une charge très lourde. Il fallaittoute une journée pour escalader lamontagne jusqu’aux dépôts de sel etpour décharger le sel de roche de labête de somme. Avec la chaleur crois-sante du jour, mes jambes en sueurme piquaient en frottant contre lesmorceaux de sel de roche dans le bât.C’était une joie quand nous traver-sions un cours d’eau et que je pouvaisdescendre de cheval et me débarras-ser des picotements en me lavant eten me séchant les jambes.

Grand-père chantait presque toutela journée. La plupart du temps, ilchantait les cantiques de Sion. Mais il y avait un chant qu’il chantait quim’impressionnait considérablement.C’était : « Dis-moi qui tu hantes et jete dirai qui tu es. » Quand j’y repense,porter le sel jusqu’à la vallée dans lamontagne était agréable et les supplé-ments nutritifs du sel de roche renfor-çaient le bétail.

Un élément nutritif assure une ali-mentation qui favorise la croissance etla guérison tant chez les animaux quechez les humains. Le bétail de grand-père avait besoin des éléments nutri-tifs contenus dans le sel de roche,mais les êtres humains ont besoin dequelque chose de plus. Ils ont besoin

de refaire le plein spirituel parce quela « vie est plus que la nourriture1 » et« dans l’homme, c’est l’esprit, le souf-fle du Tout-Puissant, qui donne l’intel-ligence2 ». L’esprit humain a besoind’amour. Il a aussi besoin d’être« nourri des paroles de la foi et de la bonne doctrine3 ».

L’alimentation spirituelle nous pré-pare pour le baptême. Cette prépara-tion exige que l’on s’humilie devantDieu, que l’on ait « le cœur brisé etl’esprit contrit », que l’on se repentede tous ses péchés, que l’on soit « dis-posé à prendre sur [soi] le nom deJésus-Christ, étant déterminé à le ser-vir jusqu’à la fin, et [que l’on] montrevraiment par [ses] œuvres qu’[on a]reçu de l’Esprit du Christ4 ».

Notre élément nutritif spirituel le plus important est le témoignageque Dieu est notre Père éternel, queJésus est notre Sauveur et notreRédempteur et que le Saint-Esprit est notre Consolateur. Ce témoignagenous est confirmé par le don du Saint-Esprit. C’est de ce témoignage quenous retirons les éléments nutritifsspirituels de la foi et de la confianceen Dieu, qui suscitent les bénédic-tions du ciel. Les éléments nutritifsspirituels nous parviennent de diver-ses sources, mais à cause du tempslimité dont je dispose, je n’en men-tionnerai que trois.

Il y a quelques années, un jeunehomme qui commençait sa dernièreannée d’études secondaires, a résolude se nourrir en étudiant les Écrituresune demi-heure chaque jour. En commençant sa lecture du NouveauTestament, il est tombé sur une pierred’achoppement. Il ne ressentait pasl’exaltation spirituelle à laquelle il s’at-tendait et il n’apprenait rien. Il s’estdonc demandé : « Qu’est-ce que jefais de mal ? » C’est alors qu’un événe-ment à l’école lui est revenu à l’esprit.Avec quelques amis, ils avaientéchangé des blagues dont certainesn’étaient pas très drôles et étaientmême déplacées. Non seulement il y avait participé, mais il avait mêmeajouté quelques réflexions de mauvaisgoût de son cru. Juste au moment où

Éléments nutritifsspirituelsJ A M E S E . FA U S TDeuxième conseiller dans la Première Présidence

Nous avons besoin d’augmenter nos éléments nutritifsspirituels, éléments nutritifs qui viennent de la connaissancede la plénitude de l’Évangile et des pouvoirs de la sainteprêtrise.

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il y repensait, son regard est tombésur ces mots de Matthieu : « Je vous ledis : au jour du jugement, les hom-mes rendront compte de toute parolevaine qu’ils auront proférée5. » Il acompris que c’était l’Esprit qui l’avaitdirigé vers ces mots. Il a fermé saBible et a fait une prière de repentir.

La réponse à sa question : « Qu’est-ce que je fais de mal ? » était simple. Illisait les Écritures, marquait les Écritu-res et prenait même plaisir à les lire,mais il ne pratiquait pas les enseigne-ments qu’elles donnaient. En repre-nant sa lecture des Écritures et enessayant de vivre l’exemple du Christ,il a vite remarqué que différentesfacettes de sa vie commençaient à s’épanouir6. En intégrant les Écrituresà sa vie, il avait ajouté un élémentnutritif spirituel important.

Dans l’environnement physiqueincertain qui est le nôtre, nous avonsbesoin d’augmenter nos élémentsnutritifs spirituels, éléments nutritifsqui viennent de la connaissance de la plénitude de l’Évangile et des pou-voirs de la sainte prêtrise. Quand cetteconnaissance pénètre notre âme, nonseulement nous nous rapprochons deDieu mais nous voulons aussi le servir,et servir nos semblables.

Il y a quelques années, un collègede prêtres a décidé de collecter, àtitre de projet de service, de la nourri-ture pour les nécessiteux. Jim, l’undes prêtres, était tout heureux de par-ticiper et était décidé à recueillir plusde nourriture que n’importe qui d’au-tre. Le moment est arrivé où les prê-tres se sont réunis à l’église. Ils sonttous partis en même temps et sontrevenus à un moment convenu plustard le soir. À la surprise de tous, lechariot de Jim était vide. Il semblaitassez réservé et certains des garçonsse sont moqués de lui. En voyant celaet sachant que Jim s’intéressait auxvoitures, le consultant a dit : « Viensdehors, Jim. Je voudrais que tu jettesun coup d’œil sur ma voiture. Elle mecause des ennuis. »

Quand ils sont arrivés dehors, il luia demandé s’il y avait quelque chosequi n’allait pas. Jim a dit : « Non, non.

Mais quand je suis sorti pour faire lacollecte de nourriture, en fait j’en aireçu beaucoup. Mon chariot étaitplein. En revenant à l’église, je mesuis arrêté chez une femme nonmembre qui est divorcée et qui vit sur le territoire de notre paroisse. J’ai frappé à la porte et j’ai expliqué ce que nous faisions, et elle m’a invitéà entrer. Elle a commencé à chercherquelque chose à me donner. Elle aouvert le réfrigérateur et j’ai vu qu’ilétait quasiment vide. Les armoiresétaient dégarnies. Elle a fini par trou-ver une petite boîte de pêches.

« Je n’arrivais pas à le croire. Il yavait tous ces petits enfants qu’elleavait qu’il fallait nourrir et elle m’avaitremis cette boîte de pêches. Je l’aiprise, l’ai mise dans mon chariot etj’ai continué mon chemin. Quelquesmètres plus loin, j’ai senti une chaleurm’envahir et j’ai su que je devaisretourner là-bas. Je lui ai donné toutela nourriture. »

Le consultant a dit : « Jim, n’oubliejamais ce que tu as ressenti ce soir,parce que c’est l’essentiel7. » Jim avaitgoûté à l’élément nutritif du servicedésintéressé.

On reçoit beaucoup d’élémentsnutritifs spirituels quand on fait unemission, du fait que l’on est totale-ment absorbé dans l’œuvre du Maître.Ils viennent de ce que l’on aide desgens à s’éveiller spirituellement desorte qu’ils puissent accepter l’Évan-gile. Il y a plus d’un siècle, quand ilprésidait la mission des États du Sud,J. Golden Kimball a convoqué uneréunion des anciens. Ils devaient seréunir dans un endroit discret dans les bois pour être entre eux. L’un des anciens avait un problème à unejambe. Elle était enflammée et enfléed’au moins deux fois la taille de l’autrejambe. Mais le frère tenait absolumentà assister à cette réunion spéciale de laprêtrise dans les bois. Deux des frèresl’ont donc porté jusque là.

Frère Kimball a demandé aux mis-sionnaires : « Frères, qu’est-ce quevous prêchez ? »

Ils ont dit : « Nous prêchons l’Évan-gile de Jésus-Christ. »

« Est-ce que vous dites à ces gensque vous avez le pouvoir et l’autorité,par la foi, de guérir les malades ? » a-t-il demandé.

Ils ont dit : « oui. »« Bon alors, a-t-il continué.

Pourquoi ne le croyez-vous pas ? »Le jeune homme à la jambe enflée

a pris la parole et a dit : « J’y crois. »Voici le reste de l’histoire racontéedans les termes de frère Kimball :« [Le frère] s’est assis sur une soucheet les anciens se sont rassemblésautour de lui. Il a été oint et je lui aifait l’imposition des mains et il a étéguéri sur place, en leur présence. Celaa fait un choc et tous les autres frèresqui étaient malades ont reçu l’imposi-tion des mains et ils ont tous été guéris. Nous sommes sortis de cetteréunion de la prêtrise et les frères ont reçu leurs tâches et il y avait unejoie et un bonheur indescriptibles8. »Leur réservoir d’éléments nutritifs defoi avait été rempli et leur zèle pour

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l’œuvre missionnaire avait été ranimé.Les éléments nutritifs spirituels,

qui nous maintiennent spirituellementen bonne santé, peuvent perdre leurpouvoir et leur force si nous ne vivonspas de manière à être dignes de ladirection divine dont nous avonsbesoin. Le Sauveur nous a dit : « Vousêtes le sel de la terre. Mais si le selperd sa saveur, avec quoi la lui rendra-t-on ? Il ne sert plus qu’à être jetédehors, et foulé aux pieds par leshommes9. » Nous devons veiller à ce que notre esprit et notre corps restent exempts de toute forme dedépendance et de souillure. Nous nechoisirions jamais de manger de lanourriture gâtée ou contaminée. Dansle même esprit de sélection, nousdevons veiller à ne pas lire ou à ne pasregarder ce qui n’est pas de bon goût.Une grande partie de la pollution spi-rituelle qui s’insinue dans notre vievient de l’Internet, de jeux électro-niques, d’émissions de télévision et defilms qui sont fortement suggestifs ouétalent les facettes viles de l’humanité.Du fait que nous vivons dans un telenvironnement, nous devons aug-menter notre force spirituelle.

Énos nous dit que son âme étaitaffamée et qu’il a supplié toute lajournée et jusque dans la nuit pourson âme10. Il aspirait aux élémentsnutritifs spirituels qui étanchent lasoif de vérité spirituelle. Comme leSauveur du monde l’a dit à la femmeau puits en Samarie : « Celui qui boirade l’eau que je lui donnerai n’aurajamais soif, et l’eau que je lui donneraideviendra en lui une source d’eau quijaillira jusque dans la vie éternelle11. »

Ce soir, nous nous sommes réunisen tant que prêtrise de Dieu danscette vaste assemblée, tant visiblesqu’invisibles, parce que, je l’espère,nous voulons être spirituellementnourris. J’espère que nous auronstoujours faim et soif de la parole duSeigneur qui nous est donnée par l’in-termédiaire de ses serviteurs, les pro-phètes, et que nous pourrons êtrerassasiés chaque semaine en assistantà nos réunions de Sainte-Cène et enrenouvelant nos alliances.

Jeunes gens de la Prêtrise d’Aaron,vous avez, chacun, en vous, tous leséléments essentiels de votre destinéeéternelle. Ces éléments, dont certainssont à l’état latent, ont besoin d’êtrefortifiés et nourris de l’extérieur.Certains d’entre eux sont physiques,d’autres sont spirituels. L’esprithumain a besoin d’être informé deson éternel voyage, savoir d’où ilvient, pourquoi il est ici dans lacondition mortelle, et où il va finale-ment aller recevoir la joie et le bon-heur et accomplir sa destinée. Le faitde nous remplir l’esprit d’élémentsnutritifs spirituels peut être sans finet nous accompagner dans les éterni-tés. Comme Amulek l’a enseigné :« Ce même esprit qui possède votrecorps au moment où vous quittezcette vie, ce même esprit aura le pou-voir de posséder votre corps dans lemonde éternel12. »

Frères, nous vous félicitons devotre dévouement et de votre justice.Vous vous acquittez si bien de vosappels dans les collèges, les bran-ches, les paroisses et les pieux quel’Église se développe et que toutel’œuvre de Dieu va de l’avant dans lemonde entier. Par votre prêtrise vousêtes en mesure de bénir au nom duSeigneur votre famille et les autrespersonnes qui feront appel à vous ouque l’on vous chargera de bénir. Cela

vient du libre arbitre divin qui nousest confié par le Seigneur, car il a promis : « Je bénirai celui que tubénis13. »

Frères, j’espère que nous seronsloyaux et fidèles à toutes nos allian-ces. Je prie pour que nous puissionsêtre totalement engagés dans toutesnos relations familiales, particulière-ment vis-à-vis de notre conjoint, maiségalement vis-à-vis de nos parents,de nos enfants et de nos petits-enfants. Puisse-t-on nous trouveroccupés tous les jours de notre vie à rendre notre témoignage person-nel de la véracité de cette œuvre.Puissions-nous aller de l’avant dans la justice en humbles serviteurs duSeigneur. Telle est ma prière, au nomde Jésus-Christ. Amen. ■

NOTES1. Luc 12:23.2. Job 32:8.3. 1 Timothée 4:6.4. D&A 20:37.5. Matthieu 12:36.6. Karl Houghton, « Scripture Lifeline : What

Am I Doing Wrong? », L’Étoile, mai 1988, p. 42-43 ; New Era, septembre 1987, p. 12.

7. Robert B. Harbertson, « The AaronicPriesthood : What’s So Great About It »,New Era, mai 1990, p. 49.

8. Max Nolan, « J. Golden Kimball in theSouth », New Era, juillet 1985, p. 10.

9. Matthieu 5:13.10. Voir Énos 1:4.11. Jean 4:14.12. Alma 34:34.13. D&A 132:47.

Des jeunes Philippins se rassemblent pour la conférence.

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Il y a quelques semaines, lors d’uneréunion de jeûne et de témoi-gnage de notre paroisse, j’obser-

vais un petit garçon sur le banc dufond, il rassemblait tout son couragepour tenter de rendre son témoi-gnage. Il a essayé trois ou quatre foisde se lever mais chaque fois il s’estrassis. Finalement c’était son tour. Il a redressé ses petites épaules, il estvenu courageusement jusqu’à l’es-trade, il a monté les deux marches, ila fait les quelques pas jusqu’au pupi-tre, il a mis les mains sur le pupitre, ila parcouru l’assemblée du regard, il a souri, puis il est redescendu de l’es-trade et est retourné auprès de sesparents. Je vous regardais ce soir dans

ce vaste centre de conférence, j’aipensé à tous ceux qui écoutaient, etj’ai pu mieux comprendre l’attitudede ce petit garçon.

Mes frères, je suis honoré de pou-voir vous parler ce soir. Tandis que jeréfléchissais à ce que je pourrais vousdire ce soir, une de mes Écritures pré-férées m’est venue à l’esprit : « CrainsDieu et observe ses commandements.C’est là ce que doit faire tout homme »(Ecclésiaste 12:13). J’aime, je chéris l’i-dée noble du devoir.

Le général légendaire Robert E.Lee, célébrité de la guerre de séces-sion, a dit : « Le mot devoir est le plussublime de notre langue… On nepeut pas faire plus. On ne devraitjamais souhaiter faire moins » (JohnBartlett, Familiar Quotations, 1968,p. 620).

Chacun de nous a des devoirs liésà la prêtrise sacrée qu’il détient. Quenous détenions la Prêtrise d’Aaron oula Prêtrise de Melchisédek, beaucoupest attendu de chacun de nous. LeSeigneur lui-même a résumé notreresponsabilité quand, dans la révéla-tion sur la prêtrise, il a recommandé :« C’est pourquoi, que chaque hommes’instruise de son devoir et apprenneà remplir l’office auquel il est désigné,et ce, en toute diligence » (D&A107:99).

J’espère de tout mon cœur et de

toute mon âme que chaque jeunehomme qui reçoit la prêtrise hono-rera cette prêtrise et sera fidèle audépôt qui lui est confié quand elle luiest conférée.

Il y a cinquante et un ans, j’aientendu William J. Critchlow, fils,alors président du pieu d’Ogden Sud,qui allait devenir plus tard assistant duCollège des Douze, parler aux frèresde la session générale de la prêtrisede la conférence, et raconter une histoire de dépôt, d’honneur et dedevoir. Je vous la raconte. La leçonsimple qui s’en dégage s’applique ànous aujourd’hui, comme elle s’appli-quait alors.

« [Le jeune] Rupert se tient aubord de la route à regarder un nom-bre inhabituel de gens passer en sedépêchant. Il finit par reconnaître unami. ‘Où êtes-vous tous si pressésd’aller ?’ demande-t-il.

« L’ami s’arrête. ‘Tu n’es pas aucourant ?’

« ‘Je ne sais rien’, répond Rupert.« L’ami continue : ‘Le roi a perdu

son émeraude royale ! Hier il a assistéà un mariage de la noblesse et il por-tait l’émeraude sur une fine chaîned’or autour de son cou. L’émeraude a dû se détacher de la chaîne. Tout lemonde cherche, parce que le roi aoffert une récompense… à celui quila trouvera. Viens, nous devons nousdépêcher.’

« ‘Mais je ne peux pas y aller sansdemander la permission à grand-mère’, dit Rupert en hésitant.

« ‘Alors je ne peux pas attendre. Je veux trouver l’émeraude’, répondson ami.

« Rupert retourne en courant à lacabane à l’orée des bois pour deman-der la permission à sa grand-mère : ‘Sije pouvais la trouver, nous pourrionsquitter cette hutte humide et acheterun lopin de terre à flanc de coteau’,supplie-t-il.

« Mais elle secoue la tête. ‘Queferaient les moutons ? Ils s’agitentdéjà dans l’enclos, attendant d’êtreconduits à la pâture, et n’oublie pasde les abreuver quand le soleil esthaut dans le ciel.’

Fidèles à notre dépôt dans la prêtriseT H O M A S S . M O N S O NPremier conseiller dans la Première Présidence

C’est dans l’action, pas en restant dans le rêve, que l’on faitdu bien, que l’on guide les autres et que l’on sauve des âmes.

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« Tout triste, Rupert emmène lesmoutons à la pâture, et à midi il lesconduit au ruisseau dans les bois. Là,il s’assied sur une grande pierre aubord du cours d’eau. ‘Si seulementj’avais pu avoir l’occasion de recher-cher l’émeraude du roi !’ se dit-il. Iltourne la tête pour contempler le litsablonneux du ruisseau et soudain ilaperçoit quelque chose dans l’eau.Qu’est-ce que c’est ? Non, ce n’est pas possible ! Il saute dans l’eau et ramène dans ses doigts serrésquelque chose de vert, avec un mor-ceau de fine chaîne d’or [qui a étécassée]. ‘L’émeraude du roi !’ s’ex-clame-t-il. ‘Elle a dû se détacher de lachaîne quand le roi a traversé à chevalle pont enjambant le ruisseau et lecourant l’a emporté jusqu’ici.’

« Les yeux brillants, Rupert se pré-cipite jusqu’à la hutte de sa grand-mère pour lui parler de sa grandetrouvaille. ‘Dieu te bénisse, mon gar-çon, dit-elle, tu ne l’aurais jamais trou-vée si tu n’avais pas rempli ton devoirde faire paître les moutons.’ Et Rupertse rend compte que c’est bien vrai »(Conference Report, octobre 1955, p. 86 ; mise en paragraphes, majuscu-les et ponctuation modifiées).

La leçon à retirer de cette histoirese trouve dans les deux vers bienconnus : « Fais ton devoir, c’est cequ’il y a de mieux. Laisse le reste au Seigneur » (Henry WadsworthLongfellow, « The Legend Beautiful »,The Complete Poetical Works ofLongfellow, 1893, p. 258).

Je voudrais vous dire, à vous quiêtes ou qui avez été présidents de voscollèges, que votre devoir ne prendpas fin avec votre appel. Vos relationsavec les membres de votre collège,votre devoir vis-à-vis d’eux, continuedurant toute votre vie.

À l’époque où j’étais instructeurdans la Prêtrise d’Aaron, j’ai été appelécomme président du collège. Avec lesexhortations et l’aide d’un consultantde collège dévoué et inspiré, j’ai tra-vaillé diligemment pour m’assurer que chacun des jeunes gens assistaitrégulièrement à nos réunions. Deuxd’entre eux posaient un problème

particulier, mais avec de la persévé-rance, de l’amour et un peu de per-suasion, ils ont commencé à assisteraux réunions et à participer aux activi-tés du collège. Mais avec le temps ilsont quitté la paroisse pour faire desétudes et pour travailler et chacund’eux est redevenu non pratiquant.

Au cours des années, j’ai vu chacunde ces deux chers amis à diversesmanifestations. Chaque fois que c’est le cas, je leur mets la main surl’épaule et je leur rappelle : « Je suistoujours votre président de collège etje ne laisserai pas tomber. Vous repré-sentez tellement pour moi, et je tiensà ce que vous jouissiez des bénédic-tions que l’on reçoit quand on estpratiquant. » Ils savent que je les aimeet que je ne les abandonnerai jamais.

Pour ceux de nous qui détiennentla Prêtrise de Melchisédek, l’occasionde magnifier leurs appels est toujoursprésente. Nous sommes les bergersqui veillent sur Israël. Les brebis affa-mées lèvent les yeux, prêtes à êtrenourries du pain de vie.

Il y a bien des années, un soir deHalloween, j’ai eu la bénédiction d’aider quelqu’un qui s’était tempo-rairement égaré et avait besoin d’unemain secourable pour revenir. Je ren-trais chez moi très tard du bureau.J’avais laissé ma femme s’occuper deHalloween et distribuer les bonbonsaux petits visiteurs. En passant devantl’hôpital Saint-Mark de Salt Lake City,je me suis rappelé que Max, un ami

cher, y était hospitalisé. Nous avionsfait connaissance des années aupara-vant et nous avions découvert quenous avions grandi dans la mêmeparoisse, bien qu’à des moments dif-férents. Quand je suis né, Max et sesparents avaient quitté la paroisse.

Ce soir-là de Halloween, je me suisgaré dans le parking et je suis entrédans l’hôpital. Quand je suis passé àl’accueil pour demander son numérode chambre, j’ai appris que quand ils’était inscrit à l’hôpital, il avait men-tionné une autre Église que la nôtrecomme préférence religieuse.

Je suis entré dans sa chambre et lui ai dit bonjour. Je lui ai dit combienj’étais fier d’être son ami et combienje me souciais de lui. Je lui ai parlé de son métier dans la banque et de sa passion pour la direction d’orches-tres. J’ai découvert qu’il avait étéoffensé par une réflexion ou deux etqu’il avait donc décidé d’aller à uneautre Église. Je lui ai dit : « Max, vousdétenez la Prêtrise de Melchisédek. Je voudrais vous donner une bénédic-tion ce soir. » Il a accepté et a reçu labénédiction. Il m’a alors dit que safemme, Bernice, était également trèsmalade et était, en fait, dans unechambre voisine. Suivant ma proposi-tion, Max s’est joint à moi pour luidonner une bénédiction. Il m’ademandé de l’aider. Je l’ai guidé. Il aoint sa femme. Ils ont pleuré pendantque je scellais l’onction avec Max, sesmains avec les miennes sur la tête de

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sa femme, ce qui a rendu cette soiréede Halloween inoubliable.

En quittant l’hôpital ce soir-là, jeme suis arrêté à l’accueil et j’ai dit à laréceptionniste qu’avec la permissionde Max et de sa femme, la fichedevrait être modifiée pour indiquerqu’ils étaient membres de l’Église deJésus-Christ des Saints des DerniersJours. J’ai attendu et j’ai veillé à ceque le changement soit fait.

Mes amis Max et Bernice sont main-tenant tous deux de l’autre côté duvoile, mais ils ont passé la dernière par-tie de leur vie pratiquants et heureux,recevant les bénédictions qui accom-pagnent le témoignage de l’Évangile et la fréquentation de l’Église.

Frères, notre tâche est de tendre lamain à ceux qui, pour une raison ouune autre, ont besoin de notre aide.Notre défi n’est pas insurmontable.Nous sommes en mission pour leSeigneur et nous avons donc droit àson aide. Mais nous devons essayer. Il y a dans la pièce Shenandoah uneréplique inspirante : « Si nous n’es-sayons pas, nous ne faisons pas ; et si nous ne faisons pas, pourquoi sommes-nous ici ? »

Nous avons la responsabilité demener notre vie de telle façon quequand nous sommes amenés à donnerune bénédiction de prêtrise ou à aider d’une façon ou d’une autre, noussoyons dignes de le faire. On nous adit que nous avons automatiquement

une influence sur les autres. Nousdevons nous assurer que notreinfluence est positive et édifiante.

Avons-nous les mains nettes ?Avons-nous le cœur pur ? Quand onremonte le temps à travers les pagesde l’histoire, on retire une leçon dedignité des paroles prononcées par le roi Darius sur son lit de mort. Par les rites appropriés, Darius avaitété reconnu comme roi légitime d’Égypte. Son rival, Alexandre leGrand, avait été déclaré fils légitimed’Amon. Lui aussi était Pharaon.Alexandre, découvrant Darius, quiavait été vaincu, sur le point de mou-rir, lui imposa les mains pour le gué-rir, lui commandant de se lever et dereprendre son pouvoir royal, et ter-mina en disant : « Je te jure, Darius,par tous les dieux, que je fais ceci sin-cèrement et sans hypocrisie. »

Darius répondit avec un légerreproche : « Alexandre, mon garçon…penses-tu pouvoir toucher le ciel avecles mains que tu as ? » (adapté deHugh Nibley, Abraham in Egypt,1981, p. 192).

L’appel du devoir peut se produirediscrètement dans l’exécution destâches que nous recevons commedétenteurs de la prêtrise. GeorgeAlbert Smith, ce dirigeant modeste et pourtant efficace et huitième prési-dent de l’Église, a dit : « Votre tout pre-mier devoir est d’apprendre ce que leSeigneur veut et puis, par le pouvoir

et la force de sa Sainte Prêtrise, demagnifier votre appel en présence devos pairs de telle manière que les gensvous suivent avec plaisir » (ConferenceReport, avril 1942, p. 14).

Et comment magnifie-t-on unappel ? Simplement en assurant leservice qui y a trait.

Frères, c’est dans l’action, pas enrestant dans le rêve que l’on fait dubien, que l’on guide les autres et quel’on sauve des âmes. « Mettez en pra-tique la parole, et ne vous bornez pasà l’écouter, en vous trompant vous-mêmes » (Jacques 1:22).

Nous tous qui sommes assemblésce soir à cette réunion de la prêtrise,faisons tous un effort renouvelé pournous qualifier pour être guidés par leSeigneur dans notre vie. Il y a beau-coup de gens qui supplient et prientpour avoir de l’aide. Il y en a qui sontdécouragés, qui aspirent à revenirmais qui ne savent par où commencer.

J’ai toujours cru en la vérité de cesparoles : « Les bénédictions les plusbelles de Dieu passent toujours parles mains qui le servent ici-bas »(Whitney Montgomery, « Revelation »,Best-Loved Poems of the LDS People,éd. Jack M. Lyon and others, 1996, p.283). Ayons des mains prêtes, desmains nettes, un cœur bien disposé,afin de participer à donner ce quenotre Père céleste voudrait que d’au-tres reçoivent de lui.

Je conclus par un exemple tiré de ma propre vie. J’ai eu autrefois unami cher qui avait plus d’ennuis et dedécouragements dans la vie qu’il nepouvait en supporter. Il était en phaseterminale dans un hôpital. Je ne savaispas qu’il était là.

Sœur Monson et moi, nous étionsallés dans ce même hôpital pour ren-dre visite à une autre personne quiétait très malade. En quittant l’hôpitalet en nous dirigeant vers notre voiture,j’ai éprouvé le sentiment distinct queje devais retourner demander si monami Hyrum s’y trouvait encore. Unevérification à l’accueil m’a confirméqu’il s’y trouvait effectivement depuisde nombreuses semaines.

Nous sommes allés à sa chambre,

Des missionnaires posent à l’extérieur d’un bâtiment de l’Église au Cambodge.

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nous avons frappé à la porte et l’a-vons ouverte. Nous ne nous atten-dions pas au spectacle qui nous y étaitréservé. Il y avait partout des bou-quets de ballons. Bien en évidencesur le mur, il y avait une affiche avecles mots « Joyeux anniversaire Papa ».Hyrum était assis dans son lit d’hôpi-tal, les membres de sa famille à sonchevet. Quand il nous a vus, il a dit :« Frère Monson, comment avez-voussu que c’est mon anniversaire aujour-d’hui ? » J’ai souri mais je n’ai pasrépondu à la question.

Les hommes dans la chambre quidétenaient la Prêtrise de Melchisédekont entouré leur père, grand-père etmon ami, et lui ont donné une béné-diction de prêtrise.

Après que des larmes ont été ver-sées, des sourires de gratitude échan-gés et de tendres étreintes reçues et données, je me suis penché surHyrum et je lui ai dit à voix basse :« Souviens-toi des paroles du Seigneur,parce qu’elles te soutiendront. Il t’apromis : ‘Je ne vous laisserai pasorphelins, je viendrai à vous (Jean14:18).’ »

Le temps poursuit sa marche. Ledevoir doit rester à la hauteur de cettemarche. Le devoir ne s’estompe pas ni ne diminue. Les conflits catastro-phiques vont et viennent mais laguerre dont l’enjeu est l’âme deshommes continue inexorablement. Laparole du Seigneur s’adresse commeun appel de clairon à vous, à moi etaux détenteurs de la prêtrise de par-tout. Je réitère cette parole : « C’estpourquoi, que chaque homme s’ins-truise de son devoir et apprenne àremplir l’office auquel il est désigné, etce, en toute diligence » (D&A 107:99).

Frères, apprenons nos devoirs.Soyons toujours dignes d’accomplirces devoirs et, ce faisant, suivons lestraces du Maître. Quand l’appel dudevoir lui a été adressé, il a répondu :« Père, que ta volonté soit faite, et que la gloire t’appartienne à jamais »(Moïse 4:2). Puissions-nous faire demême, c’est mon humble prière aunom de Jésus-Christ, le Seigneur.Amen. ■

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Mes frères de la prêtrise, ondirait que vous avez remontévos manches Vous avez tous

l’air d’être habillés de blanc, prêts àaller travailler. Et le temps est venud’y aller.

Quelle vue remarquable ! Le centrede conférence est comble et nos paro-les vont jusqu’aux extrémités de laterre. C’est probablement le plusgrand rassemblement d’hommes de laprêtrise qui ait jamais été. Je vous féli-cite, mes frères, d’être présents ce soir.

J’ai écouté récemment, à la télévi-sion, un concert du chœur des hom-mes de l’université Brigham Young. Ilsont chanté un cantique inspirant « RiseUp, O Men of God » (Élevez-vous, ôhommes de Dieu !). William P. Merrilll’a écrit en 1911 et j’ai découvert qu’onen trouve une version dans le recueilde cantiques anglais, bien que je ne

me rappelle pas l’avoir jamais chanté.Ses paroles transmettent l’esprit

des anciens cantiques d’Angleterreécrits par Charles Wesley et d’autresauteurs. Voici ces paroles :

Élevez-vous, ô hommes de Dieu !Terminez-en avec les choses futiles. Donnez-vous, cœur, âme, esprit et

force, Au service du Roi des rois.

Élevez-vous, ô hommes de Dieu !En une foule unie.Faites venir le jour de fraternitéEt finir la nuit du mal.

Élevez-vous, ô hommes de Dieu !L’Église vous attend. Sa tâche dépasse ses forces ;Élevez-vous et magnifiez-la !

Élevez-vous, ô hommes de Dieu !Marchez sur les traces du Seigneur.En frères du Fils de l’Homme,Élevez-vous, ô hommes de Dieu !(Hymns, n° 324 ; troisième couplet dans The Oxford AmericanHymnal, édition Carl F. Pfatteicher,1930, n° 256.)

Les Écritures s’appliquent très clai-rement à chacun de nous, mes frères.Par exemple, citant Ésaïe, Néphidéclare : « Oh ! si tu étais attentif à mescommandements ! Ton bien-être seraitcomme un fleuve, et ton bonheurcomme les flots de la mer » (1 Néphi20:18 ; voir aussi Ésaïe 48:18).

Élevez-vous,ô hommes de Dieu !G O R D O N B . H I N C K L E Y, P R É S I D E N T D E L’ É G L I S E

Cette prêtrise s’accompagne de la grande obligation d’en être digne.

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Les paroles de Léhi sont un appelretentissant à tous les hommes et tousles garçons de la prêtrise. Il a dit avecgrande conviction : « Éveillez-vous,mes fils, revêtez les armes de la justice.Secouez les chaînes dont vous êtesliés, et sortez de l’obscurité, et levez-vous de la poussière » (2 Néphi 1:23).

Il n’est pas un homme pas un gar-çon de cette vaste assemblée de cesoir qui ne puisse améliorer sa vie. Etcela doit être fait. Après tout, nousdétenons la prêtrise de Dieu. Si noussommes des garçons qui ont reçu laPrêtrise d’Aaron, nous avons droit auministère d’anges pour nous guider,nous diriger, nous bénir et nous proté-ger. Comme c’est remarquable et mer-veilleux ! Si la Prêtrise de Melchisédeknous a été conférée, nous avons reçules clés du Royaume qui sont accom-pagnées de pouvoirs éternels. LeSeigneur en parlait quand il a imposéles mains sur la tête de ses disciples.

Cette prêtrise s’accompagne de lagrande obligation d’en être digne.Nous ne pouvons pas nous laisseraller à des pensées impures. Nous nedevons pas toucher à la pornogra-phie. Nous ne devons jamais être cou-pables de sévices, quels qu’ils soient.

Nous devons nous élever au-dessusde cela. « Élevez-vous, ô hommes deDieu » et laissez ces choses derrièrevous et le Seigneur sera votre guide et votre soutien.

Le prophète Ésaïe a dit : « Necrains rien, car je suis avec toi ; Nepromène pas des regards inquiets, carje suis ton Dieu ; Je te fortifie, je viensà ton secours, je te soutiens de madroite triomphante » (Ésaïe 41:10).

Certains d’entre vous, jeunes gens,semblent aimer s’habiller de manièrenégligée. Je sais que c’est un sujetdélicat, mais je crois que cela neconvient pas à des jeunes gens quiont été ordonnés à la sainte prêtrisede Dieu. Notre langage va souvent depair avec nos vêtements. Nous nouslaissons aller à dire des jurons et àprendre en vain le nom du Seigneur.Dieu a condamné clairement cela.

Je suis sûr que vous avez entendul’histoire de Spencer W. Kimball,ancien président de l’Église, mais jeprends la liberté de la répéter. Il avaitété opéré à l’hôpital. Un jeune infir-mier l’avait déposé sur une civière etle transportait. En entrant dans unascenseur, l’infirmier a cogné lacivière et a laissé échapper un juron

comportant le nom du Seigneur.Le président Kimball, bien qu’à

demi conscient, a dit : « S’il vous plaît,s’il vous plaît ! C’est le nom de monSeigneur que vous outragez. »

Il y a eu un silence de mort, puis le jeune homme a murmuré d’unevoix adoucie : « Je suis désolé » (voir The Teachings of Spencer W.Kimball, édité par Edward L. Kimball,1982, p. 198).

J’attire votre attention sur un autresujet qui me préoccupe beaucoup.Dans la révélation, le Seigneur a fixé à son peuple la tâche d’acquérir leplus d’instruction possible. Il a ététrès clair à ce sujet. Mais une ten-dance troublante s’installe. FrèreKerr, Commissaire à l’Éducation del’Église, me dit qu’aux États-Unis,près de 73 pour cent de jeunes fillessortent diplômées de l’enseignementsecondaire par rapport à 65 pourcent pour les jeunes gens. Ceux-ciont plus tendance que les jeunesfilles à ne pas terminer leurs études.

Environ 61 pour cent des jeunesgens s’inscrivent pour faire des étudessupérieures aussitôt après le lycéecontre 72 pour cent de jeunes filles.

En 1950, 70 pour cent des inscrits

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dans les établissements d’enseigne-ment supérieur étaient de sexe masculin et 30 pour cent de sexeféminin ; on estime qu’en 2010 il yaura 40 pour cent de jeunes gens et60 pour cent de jeunes filles.

Tous les ans depuis 1982, les jeu-nes filles ont obtenu plus de licencesque les jeunes gens et plus de maî-trise depuis 1986.

Ces statistiques démontrent demanière tout à fait évidente que lesjeunes filles font plus d’études que les jeunes gens. C’est pourquoi jevous dis, jeunes gens, élevez-vous et disciplinez-vous pour tirer profitdes possibilités de faire des études.Voulez-vous épouser une femme qui a étudié beaucoup plus que vous ?Nous parlons de remplir les tâches à part égale. Cela s’applique, à monavis, à l’instruction.

De plus, votre instruction vouspermettra de mieux servir dans l’Église. Une étude faite il y aquelques années montrait que plusles études sont poussées, plus la foiet la participation aux activités reli-gieuses sont grandes.

J’ai déjà parlé de la pornographie.Elle devient facilement une dépen-dance de la pire espèce. Je vais vouslire une lettre que j’ai reçue d’une deses victimes :

« Je voudrais vous parler dequelque chose dont je n’ai pu parleravec personne d’autre. Je suis unhomme de trente-cinq ans. Depuis la majeure partie de ma vie d’adulte,je m’adonne à la pornographie. J’aitrès honte de l’admettre… mais, enmajeure partie, ma dépendance estaussi réelle que celle d’un alcooliqueou d’un drogué…

« La principale raison de ma lettre est de vous dire que l’Église nerecommandera jamais trop aux mem-bres d’éviter la pornographie. J’étaisenfant quand on m’a mis en contactavec la pornographie pour la pre-mière fois. J’ai subi des sévices de lapart d’un cousin plus âgé et on s’estservi de la pornographie pour suscitermon intérêt. Je suis convaincu que lefait d’avoir été exposé au sexe et à la

pornographie à ce jeune âge est à l’origine de ma dépendance actuelle.

« Je trouve ironique de la part desgens qui défendent le commerce de la pornographie de dire que c’est unequestion de liberté d’expression. Jen’ai aucune liberté. J’ai perdu monlibre arbitre parce que je ne suis pascapable d’en triompher. Pour moi,c’est un piège et je n’arrive pas à ensortir. S’il vous plaît, s’il vous plaît, s’il vous plaît, suppliez les frères del’Église non seulement de l’éviter maisd’éliminer de leur vie les sources depornographie. Outre les choses évi-dentes comme les livres et les magazi-nes, ils doivent éliminer les chaînescâblées de leur foyer. Je connais beau-coup de gens qui ont ces chaînes etqui affirment qu’ils sont capables detrier les mauvaises choses, mais cen’est pas vrai…

« La pornographie et la perversionsont devenues si communes dansnotre vie que leurs sources sont par-tout. J’ai découvert des magazinespornographiques sur le bord de laroute et dans des décharges. Nousdevons en parler à nos enfants, leuren expliquer les méfaits et leurrecommander de ne pas les regarderquand ils tombent dessus…

« Pour finir, Président, veuillez prierpour moi et pour les autres membresde l’Église qui sont comme moi pourque nous ayons le courage et la force

de surmonter ce mal terrible.« Je ne peux pas signer et j’espère

que vous comprendrez. »Bien utilisé, l’ordinateur est un

instrument merveilleux. Mais quand il est utilisé pour s’adonner à la por-nographie ou aux prétendus espacesde dialogue ou pour tout autre butconduisant à des actes ou à des pen-sées malsaines, il faut avoir alors suffi-samment de discipline pourl’éteindre.

Le Seigneur a déclaré : « Purifiez-vous de l’iniquité qui se trouve parmivous ; sanctifiez-vous devant moi »(D&A 43:11). Personne ne peut seméprendre sur le sens de ces mots.

Il ajoute : « Les éléments sont letabernacle de Dieu ; oui, l’homme estle tabernacle de Dieu, un temple ; etsi un temple est souillé, Dieu détruirace temple » (D&A 93:35). Il n’y a pasd’équivoque. Le Seigneur a dit claire-ment que nous devons prendre soinde notre corps mortel et éviter cequ’il lui sera nuisible.

Il a fait une grande promesse àchacun de nous. Il a dit : « Sois hum-ble, et le Seigneur, ton Dieu, teconduira par la main et te donnera laréponse à tes prières » (D&A 112:10).

Il a ajouté : « Dieu vous donnera,par son Esprit-Saint, oui, par le donineffable du Saint-Esprit, une connais-sance qui n’a pas été révélée depuis le commencement du monde jusqu’àmaintenant » (D&A 121:26).

Nous ferions tous bien d’étudier la vie du Maître et d’essayer de suivrel’exemple de ses paroles et de sesactes. Nous ferions également biend’étudier la vie de Joseph Smith, leprophète. L’exemple donné par leprophète pourrait apprendre beau-coup à chacun de nous sur la manièrede se comporter.

Mes frères, je témoigne que cesqualités éternelles sont vraies. Jetémoigne que, si nous faisons l’effortd’améliorer notre vie, le résultatdeviendra évident. Que Dieu vousbénisse, mes chers frères. Je témoi-gne avec émotion et reconnaissancede ces choses, au nom sacré de Jésus-Christ. Amen. ■

Page 64: Rapport de la conférence générale

62

Mes chers frères et sœurs, vousqui êtes assemblés devantmoi ou dans le monde entier,

je sollicite votre foi et vos prières pen-dant que je m’acquitte de la tâche etde la bénédiction qui m’a été confiéede m’adresser à vous.

En 1959, peu après être devenuprésident de la mission canadienne,basée à Toronto (en Ontario), j’ai ren-contré N. Eldon Tanner, personnalitécanadienne, qui allait être appelé,quelques mois plus tard, commeassistant du Collège des douze apô-tres, puis membre du Collège desDouze, et, enfin, conseiller de quatreprésidents de l’Église.

À l’époque où je l’ai rencontré,frère Tanner était président de lagrande entreprise Trans-CanadaPipelines Ltd et président du pieu deCalgary (Canada). Il était connu sousle nom de « M. Intégrité » au Canada.Lors de cette première réunion, nousavons parlé, entre autres, des hiverscanadiens rigoureux, où les tempêtesfont rage, où les températures peu-vent rester bien en dessous de zérodegré centigrade pendant des semai-nes d’affilée et où le vent glacial faitdescendre la température encore plusbas. J’ai demandé au président Tannerpourquoi les routes et les autoroutesde l’Ouest du Canada restaient quasi-ment intactes pendant ces hivers,pourquoi elles ne laissaient paraîtreaucun signe, fissure ou cassure, alorsque dans de nombreux endroits oùles hivers étaient moins froids etmoins rigoureux, il se formait, sur lasurface de la route, des fissures, descassures et des nids de poule.

Il m’a dit : « La réponse se trouvedans la profondeur de la partie infé-rieure des matériaux de revêtement.Pour qu’ils restent forts et ne se cas-sent pas, il faut que les couches infé-rieures soient très profondes. Quandla fondation n’est pas assez profonde,la surface ne résiste pas aux tempéra-tures extrêmes. »

Au cours des années, j’ai souventpensé à cette conversation et à l’explication que le président Tanneravait donnée car j’y vois une grandeapplication à notre vie. Pour parlersimplement, si nous n’avons pas de fondation de foi profonde ni detémoignage solide de la vérité, nouspouvons avoir du mal à résister auxviolentes tempêtes et aux vents gla-cials de l’adversité que rencontreinévitablement chacun d’entre nous.

La condition mortelle est unepériode de mise à l’épreuve, un tempspour nous montrer dignes de retour-ner dans la présence de notre Pèrecéleste. Pour être mis à l’épreuve,nous devons rencontrer des obstacleset des difficultés. Ils peuvent nous bri-ser et la surface de notre âme peut sefissurer et se désagréger, si notre fon-dation de foi et notre témoignage dela vérité ne sont pas profondémentancrés en nous.

Nous ne pouvons nous reposer surla foi et sur le témoignage d’autrespersonnes que pour un temps.Finalement nous devons avoir notrepropre fondation solide et profondesinon, nous ne pourrons pas résisteraux tempêtes de la vie, qui ne man-queront pas de venir. Ces tempêtesprennent différentes formes. Nouspouvons avoir l’immense chagrin d’a-voir un enfant rebelle qui choisit dese détourner du sentier menant à lavérité éternelle pour marcher sur lespentes glissantes de l’erreur et de ladésillusion. La maladie peut nousfrapper, nous ou un être cher, etentraîner la souffrance et parfois lamort. Un accident peut laisser de ter-ribles traces ou mettre fin à la vie. Lamort atteint les personnes âgées auxpieds chancelants. Elle emmène lespersonnes qui en sont à peine à lamoitié du voyage de la vie et étouffeparfois le rire de petits enfants.

Parfois, on a l’impression qu’il n’y apas de lumière au bout du tunnel, nid’aurore pour chasser les ténèbres dela nuit. Nous nous sentons entouréspar la souffrance de cœurs brisés, ladéception de rêves anéantis, et le dé-sespoir d’espérances disparues. Nous

Quels fondementsfermes !T H O M A S S . M O N S O NPremier conseiller dans la Première Présidence

Nous pouvons fortifier notre fondation de foi et notretémoignage de la vérité afin de ne pas faiblir, de ne pasdéfaillir.

SESSION DU DIMANCHE MATIN1 e r o c t o b r e , 2 0 0 6

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LE L IAHONA N OVEMBRE 2 0 0 6 63

Page 66: Rapport de la conférence générale

Thomas S. Monsonpremier conseiller

Gordon B. Hinckleyprésident

Dieter F. Uchtdorf David A. BednarHenry B. EyringJeffrey R. HollandRobert D. HalesRichard G. Scott

PRÉSIDENCE DES SOIXANTE-DIX

PREMIÈRE PRÉSIDENCE

AUTORITÉS GÉNÉRALES DE L’ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS

Merrill J. Bateman Neil L. Andersen Ronald A. RasbandEarl C. Tingey D. Todd Christofferson Robert C. OaksCharles Didier

octobre 2006

James E. Faustdeuxième conseiller

COLLÈGE DES DOUZE

Boyd K. Packer L. Tom Perry Russell M. Nelson Dallin H. Oaks M. Russell Ballard Joseph B. Wirthlin

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David S. Baxter Shayne M. Bowen Monte J. Brough Sheldon F. Child L. Whitney Clayton Gary J. Coleman

Quentin L. Cook Claudio R. M. Costa Benjamín De Hoyos Robert K. Dellenbach John B. Dickson David F. Evans

Bruce C. Hafen Donald L. Hallstrom Keith K. Hilbig Richard G. Hinckley Jay E. Jensen Marlin K. Jensen

Kenneth Johnson Paul V. Johnson W. Rolfe Kerr Yoshihiko Kikuchi Paul E. Koelliker John M. Madsen

Marcus B. Nash Dennis B.Neuenschwander

Glenn L. Pace Anthony D. Perkins Paul B. Pieper Carl B. Pratt

Cecil O. Samuelson Jr. Steven E. Snow Ulisses Soares

Spencer J. Condie

Christoffel Golden Jr.

Richard J. Maynes

C. Scott Grow

Carlos H. Amado

Gene R. Cook

Daniel L. Johnson

Lynn A. Mickelsen

Lynn G. Robbins

Walter F. González

Mervyn B. Arnold Douglas L. Callister Craig A. Cardon Craig C. Christensen Shirley D. Christensen Don R. Clarke

James M. Dunn Keith R. Edwards Stanley G. Ellis Daryl H. Garn D. Rex Gerratt Larry W. Gibbons

Won Yong Ko Gerald N. Lund Clate W. Mask Jr. Robert F. Orton William W. Parmley

Wolfgang H. Paul Wayne S. Peterson R. Conrad Schultz W. Douglas Shumway Lowell M. Snow

William R. Walker Robert S. Wood H. Ross Workman

Spencer V. Jones

Paul K. Sybrowsky

Francisco J. Viñas Lance B. Wickman W. Craig Zwick

Robert R. Steuer

Richard C. Edgleypremier conseiller

H. David Burtonévêque président

Keith B. McMullin deuxième conseiller

ÉPISCOPAT PRÉSIDENT

PREMIER COLLÈGE DES SOIXANTE-DIX DEUXIÈME COLLÈGE DES SOIXANTE-DIX

Bruce D. Porter

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66

Dans le sens des aiguilles d’une montre, en partant du haut :

Des membres aux Philippines ; des membres tongiens viennent en

bateau assister à une session de conférence ; une jeune sainte des

derniers jours de Saint-Pétersbourg (Russie) ; des chaussures à

l’extérieur d’une église au Cambodge.

Page 69: Rapport de la conférence générale

LE L IAHONA N OVEMBRE 2 0 0 6 67

aussi, nous lançons la supplicationbiblique : « N’y a-t-il point de baumeen Galaad ? » (Jérémie 8:22). Noussommes enclins à considérer nos propres malheurs à travers le prismedéformant du pessimisme. Nous noussentons abandonnés, tristes, seuls.

Comment pouvons-nous avoir unefondation assez solide pour résister àces vicissitudes de la vie ? Commentpouvons-nous garder la foi et le témoi-gnage qui seront nécessaires pouréprouver la joie promise aux fidèles ?Cela nécessite un effort constant etsuivi. La plupart d’entre nous ont déjàeu l’expérience de recevoir une inspi-ration si forte qu’elle fait monter leslarmes aux yeux et donne la détermi-nation de rester toujours fidèles. J’aidéjà entendu dire : « Si je pouvais gar-der constamment ces sentiments, jen’aurais jamais de mal à faire ce que je dois faire. » Cependant, ces senti-ments peuvent être éphémères.L’inspiration que nous ressentons pen-dant ces sessions de conférence peuts’atténuer et disparaître quand arrivelundi et que nous devons de nouveau

faire face au train-train de la vie au travail, à l’école, à la maison et enfamille. Ces occupations peuvent faci-lement détourner notre esprit du saintau profane, de ce qui édifie à ce qui, si nous le permettons, ronge notretémoignage, notre solide fondation.

Bien entendu, nous ne vivons pasdans un monde uniquement spirituelmais nous pouvons fortifier notre fon-dation de foi et notre témoignage dela vérité afin de ne pas faiblir, de nepas défaillir. Comment, pourriez-vousdemander, obtenir et garder le plusefficacement possible la fondationdont nous avons besoin pour survivrespirituellement dans le monde danslequel nous vivons ?

Je vais vous indiquer trois princi-pes directeurs qui pourront nousaider dans notre recherche.

Premièrement, fortifiez votre fon-dation par la prière. « L’humble prièreest l’ardent désir, muet ou exprimé »(« La prière », Cantiques, n° 81).

Lorsque nous prions, nous com-muniquons réellement avec notrePère céleste. Il est facile de laisser nos

prières devenir répétitives en expri-mant des paroles sans penser oupresque à ce qu’elles veulent vraimentdire. Lorsque nous nous souvenonsque chacun d’entre nous est littérale-ment fils ou fille d’esprit de Dieu, nousn’avons pas de mal à nous adresser à lui par la prière. Il nous connaît. Il nous aime. Il veut ce qu’il y a demeilleur pour nous. Prions avec sincé-rité et intention, rendant grâce etdemandant ce dont nous pensonsavoir besoin. Soyons à l’écoute de sesréponses pour pouvoir les reconnaîtrequand nous les recevons. Si nous le faisons, nous serons fortifiés et bénis.Nous le connaîtrons et saurons ce qu’il désire pour notre vie. Si nous le connaissons et que nous faisonsconfiance à sa volonté, notre fondationde foi sera renforcée. Si quelqu’und’entre vous a été lent à écouter leconseil de prier toujours, il n’y a pas de meilleur moment pour commencerque maintenant. William Cowper adéclaré : « Satan tremble lorsqu’il voitle plus faible des saints à genoux »(William Neil, comp., Concise

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Dictionary of Religious Quotations,1974, p. 144).

Ne négligeons pas nos prières en famille. Elles constituent une prévention efficace contre le péchéet donc, l’une des sources les plussalutaires de joie et de bonheur. Le vieil adage suivant est toujoursvrai : « Une famille qui prie ensemblereste ensemble. » En étant un exem-ple pour nos enfants en ce qui con-cerne la prière, nous les aidons aussià poser leur propre fondation pro-fonde de foi et à acquérir leur pro-pre témoignage, fondation qui leurservira pendant toute leur vie.

Voici le deuxième principe que jevoulais aborder : Étudions les Écritu-res et méditons à leur sujet « jour etnuit », comme l’a recommandé leSeigneur dans le livre de Josué (1:8).

En 2005, des centaines de milliersde saints des derniers jours ontaccepté l’invitation de Gordon B.Hinckley à lire le Livre de Mormonavant la fin de l’année. Je crois quedécembre 2005 détient le recordabsolu de nombres d’heures consa-crées à répondre à l’invitation àtemps. Nous avons été bénis en le fai-sant. Notre témoignage s’est fortifié,notre connaissance a augmenté. Jevous encourage tous à continuer delire et d’étudier les Écritures, afin quenous les comprenions et que nousappliquions à notre vie les leçons que

nous en tirons. Je vais paraphraser lepoète James Phinney Baxter :

Qui ne fait qu’apprendre sansjamais parvenir à laconnaissance

Est semblable à celui qui travaille la terre sans jamais y semer.

(« The Baxter Collection », BaxterMemorial Library, Gorham, Maine)

Il ne fait aucun doute que le tempsque nous passons chaque jour à étu-dier les Écritures fortifie notre fonda-tion de foi et notre témoignage de lavérité.

Souvenez-vous de la joie qu’Alma a éprouvée, alors qu’il se rendait dupays de Gédéon au pays de Manti, au sud, lorsqu’il a rencontré les fils de Mosiah. Alma ne les avait pas vusdepuis un certain temps et il était ravide découvrir qu’ils étaient « toujoursses frères dans le Seigneur… et…étaient devenus forts dans la connais-sance de la vérité, car ils étaient deshommes d’une saine intelligence et ilsavaient sondé diligemment les Écritu-res afin de connaître la parole deDieu » (voir Alma 17:1-2).

Puissions-nous aussi connaître laparole de Dieu et mener notre vie enconséquence.

Le troisième principe dont je vou-lais parler pour bâtir une fondationsolide de foi et avoir un témoignage

profond se rapporte au service.Un matin, alors que je me rendais à

mon bureau en voiture, je suis passédevant une blanchisserie qui avait unécriteau dans la vitrine. Il y était écrit :« C’est le service qui compte. » Je n’ar-rivais tout simplement pas à faire sor-tir cette phrase de ma tête. Soudain,je me suis rendu compte pourquoi.En réalité, c’est vraiment le servicequi compte : le service du Seigneur.

Dans le Livre de Mormon, nous faisons la connaissance du noble roiBenjamin. Avec la véritable humilitéd’un dirigeant inspiré, il exprime sondésir de servir son peuple et de leconduire sur les sentiers de la justice.Il déclare ensuite :

« Parce que je vous ai dit que j’avaispassé ma vie à votre service, je nedésire pas me vanter, car j’étais sim-plement au service de Dieu.

« Et voici, je vous dis ces chosesafin que vous appreniez la sagesse ;afin que vous appreniez que lorsquevous êtes au service de vos sembla-bles, vous êtes simplement au servicede votre Dieu » (Mosiah 2:16-17).

C’est le service qui compte, le ser-vice auquel nous avons tous été appe-lés : le service du Seigneur Jésus-Christ.

Sur le chemin de votre vie, vousvous rendrez compte que vous n’êtespas les seuls à voyager. Il y a d’autrespersonnes, qui ont besoin de votreaide. Il y a des pieds à affermir, desmains à saisir, des esprits à encoura-ger, des cœurs à inspirer et des âmesà sauver.

Il y a treize ans, j’ai eu la chance dedonner une bénédiction à une bellejeune fille de douze ans, Jami Palmer.Elle venait d’apprendre qu’elle avaitun cancer. Elle était apeurée et dé-semparée. Elle a ensuite eu une opéra-tion chirurgicale et une douloureusechimiothérapie. Aujourd’hui, elle estdébarrassée de ce cancer. C’est unebelle et intelligente jeune femme devingt-six ans qui a accompli beaucoupde choses. Il y a un certain temps, j’ai appris que dans ses heures les plus sombres, quand l’avenir semblait incertain et maussade, elle a appris qu’elle devrait avoir plusieurs

Page 71: Rapport de la conférence générale

opérations à la jambe, où était situéle cancer. Elle a pensé qu’il était horsde question de faire la randonnéedepuis longtemps prévue, avec saclasse des Jeunes Filles, sur un che-min rocailleux montant jusqu’àTimpanogos Cave (dans les montsWasatch, à une soixantaine de kilo-mètres au sud de Salt Lake City, enUtah). Jami a dit à ses amies qu’ellesdevraient faire la randonnée sans elle.Je suis sûr que sa voix tremblait etqu’elle était déçue. Les autres jeunesfilles lui ont alors répondu énergique-ment : « Ah non, Jami, tu viens avecnous ! »

« Mais je ne peux pas marcher », a-t-elle répondu avec angoisse.

« Alors, on te portera jusqu’ausommet ! » Et c’est ce qu’elles ont fait.

Aujourd’hui, cette randonnée n’estplus qu’un souvenir mais en réalité,elle est bien plus que ça. Le poèteécossais, James Barrie, a déclaré :« Dieu nous a donné des souvenirsafin que nous puissions avoir desroses de juin au décembre de notrevie » (paraphrasant James Barrie, dansLaurence J. Peter, comp., Peter’sQuotations : Ideas for Our Time,1977, p. 335). Aucune de ces chèresjeunes filles n’oubliera jamais ce jourmémorable où un Père céleste aimanta regardé du haut des cieux et a sourid’approbation et de satisfaction.

Lorsqu’il nous enrôle dans sacause, il nous invite à nous approcherde lui et nous ressentons son Esprit.

Tandis que nous posons une fon-dation ferme pour notre vie, souve-nons-nous tous de sa belle promesse :

Quand tu passeras par la crainte et les maux

Tu ne seras pas vaincu par leursfardeaux

Car pour te bénir, près de toi je seraiEt dans ta détresse je te soutiendrai(« Quels fondements fermes »,Cantiques, n° 42).

Je prie humblement pour quenous soyons tous dignes de cettebénédiction, au nom de Jésus-Christ,notre Sauveur. Amen. ■

LE L IAHONA N OVEMBRE 2 0 0 6 69

En assistant à une réunion deSainte-Cène pendant les moisd’été, j’ai eu la chance d’enten-

dre les messages de trois étudiantesqui étaient rentrées chez elles de l’u-niversité pour l’été. L’un des discoursm’a particulièrement intéressé.

Elle avait travaillé pendant lesvacances d’été dans un restaurant fré-quenté par des routiers. L’un d’eux,qui effectuait un trajet régulier, s’arrê-tait le même jour de chaque semaineau restaurant pour manger. Cette fré-quentation régulière donnait l’occa-sion d’échanger quelques mots. Il ademandé à la jeune fille où elle habi-tait. Elle lui a dit qu’elle était chez ellepour l’été pour gagner de l’argentpour reprendre ses études à l’au-tomne. Sa question suivante a été :« Où faites-vous vos études ? » Elle arépondu fièrement : « BYU–Idaho. » Il a voulu en savoir plus sur l’univer-sité, ce qui a débouché sur une

conversation sur l’Évangile. Elle acommencé par lui parler de la Parolede Sagesse. Cela a marché. Elle l’aconvaincu d’arrêter de fumer.

Son horaire a alors changé et ellen’a plus eu l’occasion de le servir. Ellelui a donc écrit un mot et y a joint une brochure missionnaire sur le plan du salut. Au bout de quelques jours,elle a reçu un mot du routier. Il disaitsimplement : « Vous avez changé mavie. » Cette jeune fille lui avait donnédes renseignements qui l’avaientpoussé à penser qu’il devait apporterdes changements à sa vie. Je ne saispas comment cette petite rencontreentre une serveuse et un routier s’estterminée, mais il est clair que la vie del’homme en a été touchée.

Elle a alors poursuivi en expliquantà quel point il est facile de parler auxgens des beautés de l’Évangile. Lesoccasions sont là tous les jours dansnos activités ordinaires d’ouvrir labouche pour informer les gens desvérités de l’Évangile qui seront unebénédiction pour eux dès maintenantet dans les éternités à venir.

Beaucoup se demandent : « D’oùvenons-nous ? Pourquoi sommes-nous ici ? Où allons-nous ? » NotrePère éternel ne nous a pas envoyéssur la terre pour y faire un voyagesans but et sans signification. Il nous adonné un plan à suivre. Il est l’auteurde ce plan. Il est conçu pour la pro-gression de l’homme et, pour sonsalut et son exaltation plus tard. Onpeut lire dans le guide missionnairePrêchez mon Évangile :

« Dieu est le Père de notre esprit.

Le plan du salutL . T O M P E R R Ydu Collège des douze apôtres

Nous ne sommes pas laissés seuls à errer dans la conditionmortelle sans connaître le grand plan que le Seigneur aconçu pour ses enfants.

Page 72: Rapport de la conférence générale

70

Nous sommes littéralement ses enfantset il nous aime. Avant de naître surcette terre, nous avons vécu commeenfants spirituels de notre Pèrecéleste. Cependant, nous n’étions pascomme lui et nous n’aurions jamais pudevenir comme lui ni jouir de toutesles bénédictions dont il jouit sansconnaître l’expérience de la vie surcette terre avec un corps physique.

« Tout ce que Dieu veut faire – sonœuvre et sa gloire – c’est rendre cha-cun de nous capable de jouir de toutesses bénédictions. Il a élaboré un planparfait pour réaliser son but. Nousavons compris et accepté ce plan avantde venir sur la terre » (2004, p. 48).

Pourtant beaucoup de gens dans lemonde d’aujourd’hui continuent à sedébattre pour trouver la réponse auxquestions les plus fondamentales de

la vie. Les cris « Par ici ! » et « Par là ! »ne font que devenir plus forts et biendes fois causent une plus grandeconfusion. La technologie a multipliéla confusion en répandant ces messa-ges par les ondes hertziennes et parles énormes quantités de câbles quicouvrent maintenant la terre. Il y atant de moyens de diffuser de plus enplus de messages différents que celane doit pas nous étonner que les genssoient dans la confusion. Il y a des siè-cles Paul a prédit :

« Car il viendra un temps où leshommes ne supporteront pas la sainedoctrine ; mais, ayant la démangeai-son d’entendre des choses agréables,ils se donneront une foule de doc-teurs selon leurs propres désirs,

« Détourneront l’oreille de lavérité, et se tourneront vers les

fables » (2 Timothée 4:3-4).Nous n’avons aucune raison d’être

dans la confusion. Les réponses auxquestions éternelles concernant lebut de la vie ont de nouveau été don-nées à l’humanité pour nous guider.

Nous avons entendu parler pour lapremière fois du plan du salut avantnotre naissance, dans ce que les Écritu-res appellent notre premier état (voirAbraham 3:26). Nous n’avons qu’unevague idée de ce qui s’est passé aucours de ce premier état, mais noussavons que nous y avons vécu en tant qu’esprits, enfants de notre Pèrecéleste, et que nous avons effectuécertains progrès pour nous préparer àavoir la possibilité de loger notre espritéternel dans un corps terrestre. Noussavons également que notre Père atenu un grand conseil pour expliquerle but de la vie terrestre. Nous avonseu la possibilité d’accepter ou de reje-ter le plan du salut. Il ne nous a pas étéimposé. L’essence du plan était quel’homme aurait l’occasion de travaillerlui-même à son salut sur terre, avecl’aide de Dieu. Un dirigeant a étéchoisi pour nous enseigner commentsuivre le plan et nous racheter dupéché et de la mort. Comme leSeigneur l’a expliqué à Moïse : « Voici,mon Fils bien-aimé, qui était monBien-aimé et mon Élu depuis le com-mencement, me dit : Père, que tavolonté soit faite, et que la gloire t’ap-partienne à jamais » (Moïse 4:2).

Jésus-Christ, notre Frère aîné, a étéle principal défenseur du plan conçupar le Père, et nous avons accepté leplan et ses conditions. Par ce choix,nous avons acquis le droit de venirsur la terre et d’entrer dans notresecond état.

Dieu a créé Adam et Ève à sonimage, avec un corps de chair et d’os,et les a mis dans le jardin d’Éden. Lechoix leur a été donné soit de resterdans le jardin soit de prendre du fruitde l’arbre de la connaissance du bienet du mal et d’avoir l’occasion de fairel’expérience de la condition mortelle.Ils ont relevé le défi, mangé du fruit et sont ainsi devenus mortels et sujetsà la mort physique. Du fait de leur

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LE L IAHONA N OVEMBRE 2 0 0 6 71

choix, ils allaient connaître toutes lesépreuves et toutes les difficultés de lacondition mortelle.

Il y a deux buts à la vie dans lacondition mortelle. Le premier est denous faire vivre des expériences quenous ne pourrions avoir d’aucuneautre manière. Le second est d’obte-nir un tabernacle de chair et d’os. Cesdeux buts sont essentiels à l’existencede l’homme. Nous sommes actuelle-ment mis à l’épreuve pour voir sinous ferons tout ce que le Seigneurnous a commandé de faire. Ces com-mandements sont les principes et les ordonnances de l’Évangile, et ilsconstituent l’Évangile de Jésus-Christ.Chaque principe et ordonnance a un impact sur le but global de notreépreuve, qui est de nous préparer à retourner à notre Père céleste et à devenir comme lui. Bruce R.McConkie a dit ceci au sujet du che-min étroit et resserré :

« Ce que je pense que nous devonstous faire est de déterminer où nousen sommes dans chaque domaine dela condition mortelle. Ensuite, sur labase des concepts globaux générauxqui sont clairs et évidents, nous déci-dons de la façon dont nous allonsvivre dans tel ou tel domaine afin deréussir l’état probatoire afin de réussirl’épreuve de la condition mortelle. Si nous faisons les bons choix, nousirons recevoir la récompense éter-nelle, sinon nous recevrons une placeinférieure et moindre dans les royau-mes qui sont préparés.

« ...Quiconque dans l’Église setrouve sur le chemin étroit et resserré,se donne du mal, fait des efforts etdésire faire ce qui est bien, aussi loinqu’il soit de la perfection dans cettevie, s’il quitte cette vie tandis qu’il estsur le chemin étroit et resserré, irachercher la récompense éternelledans le royaume de son Père » (TheProbationary Test of Mortality, dis-cours spirituel, institut de religion deSalt Lake City, 10 janvier 1982, p. 8-9).

Tout cela est rendu possible parJésus-Christ. Il est la pièce maîtressedu plan éternel du Père, le Sauveurdonné en rançon pour l’humanité.

Dieu a envoyé son Fils bien-aimé pour vaincre les effets de la Chuted’Adam et Ève. Il est venu sur la terrepour être notre Sauveur et notreRédempteur. Il a surmonté l’obstaclede la mort physique pour nous endonnant sa propre vie. Quand il estmort sur la croix, son esprit s’estséparé de son corps. Le troisième jourson esprit et son corps ont été réuniséternellement, pour ne plus jamaisêtre séparés.

La vie sur terre a une durée limitée.Il vient un moment pour nous tous oùl’esprit et le corps sont séparés par lamort. Mais grâce à la résurrection deJésus-Christ, nous ressusciterons tous,que nous ayons fait le bien ou le maldans cette vie. L’immortalité est le don de notre Père céleste à chacun deses enfants mortels. La mort doit êtreconsidérée comme la porte ouvertesur une vie nouvelle et meilleure. Parla résurrection glorieuse, le corps etl’esprit seront réunis. Nous aurons uncorps parfait et immortel de chair etd’os qui ne sera jamais soumis à ladouleur ou à la mort. Mais la gloireque nous atteindrons dans la vie sui-vante dépendra de ce que nous fai-sons dans cette vie. Ce n’est que par ledon de l’Expiation et par notre obéis-sance à l’Évangile que nous pourronsretourner vivre avec Dieu.

Après la résurrection du Sauveur,ses apôtres sont allés prêcher ce message glorieux aux nations de laterre. Ils ont énormément voyagépour enseigner la mission de notreSauveur. Un grand mouvement dechristianisme a commencé à se répan-dre dans beaucoup de pays. Mais l’Église a graduellement dérivé versune apostasie générale dans laquellela succession de la prêtrise a été inter-rompue. L’autorité d’officier dans les ordonnances spirituelles a cesséd’exister sur la terre.

Graduellement, des hommes inspirés ont commencé à opérer uneréforme. Le président Hinckley l’adécrite comme l’aube d’un jour nou-veau. Il a dit :

« Mais, dans cette longue périodede ténèbres, une lumière a fini pars’allumer. Le siècle de la Renaissancea été accompagné d’un épanouisse-ment des connaissances, des arts etde la science. Un mouvement d’hom-mes et de femmes audacieux et cou-rageux a vu le jour. Ils se tournaientvers les cieux, reconnaissant Dieu etson Fils divin. Nous l’appelons laRéforme.

« Puis, après le passage de nom-breuses générations sur la terre, donttant ont connu la guerre, la haine et le mal, le grand et nouveau jour duRétablissement est arrivé. L’Évangileglorieux a été introduit par l’appari-tion du Père et du Fils au jeuneJoseph. L’aube de la dispensation dela plénitude des temps s’est levée surle monde. Tout ce que les dispensa-tions précédentes avaient eu de bon,de beau et de divin a été rétabli àcette époque des plus remarquables »(« D’un jour meilleur l’aurore luit », Le Liahona, mai 2004, p. 82-83).

Après l’événement glorieux de laPremière Vision, les annales sacréesdu Livre de Mormon ont été remises à Joseph Smith, le prophète. C’est unautre témoignage de notre Seigneuret Sauveur et de sa mission auprèsdes peuples de la terre.

Ainsi nous voyons dans le planéternel de notre Père que son amourest sans limite. Chacun de ses enfants

Page 74: Rapport de la conférence générale

est inclus. Tous les hommes ont lamême origine et une possibilité égaled’accomplir un destin éternel.

Amulek, prophète du Livre deMormon, témoignant que les paro-les du Christ nous apporteront lesalut, a dit :

« Et maintenant, mes frères, je voudrais qu’après avoir reçu tant detémoignages, voyant que les saintesÉcritures témoignent de ces choses,vous vous avanciez et produisiez dufruit digne du repentir.

« Oui, je voudrais que vous vousavanciez et ne vous endurcissiezplus le cœur, car voici, c’est mainte-nant le moment et le jour de votresalut ; et c’est pourquoi, si vous vousrepentez et ne vous endurcissez pasle cœur, c’est immédiatement que legrand plan de rédemption se réali-sera pour vous.

« Car voici, cette vie est le momentoù les hommes doivent se préparer àrencontrer Dieu ; oui, voici, le jour decette vie est le jour où les hommesdoivent accomplir leurs œuvres »(Alma 34:30-32).

Ne soyons plus flottants et empor-tés à tout vent de doctrine, par latromperie des hommes (voir Éphé-siens 4:14). Nous déclarons au mondeque les cieux sont ouverts et que lavérité du plan éternel de Dieu a denouveau été communiquée à l’huma-nité. Nous vivons dans la dispensationde la plénitude des temps. Nousvivons à une époque où nous avons letémoignage par les Écritures du grandplan que le Seigneur a donné à sesenfants depuis le commencement des temps jusqu’à notre dispensationactuelle, la dernière. Les preuves sontsolides ; nous ne sommes pas laissésseuls à errer dans la condition mor-telle sans connaître le grand plan quele Seigneur a conçu pour ses enfants.Il s’est engagé par alliance solennelleà nous donner les bénédictions duciel selon notre obéissance à sa loi.Ah, souvenez-vous, souvenez-vousque ces choses sont vraies, parce quele Seigneur Dieu nous a révélé cesvérités éternelles. Au nom de Jésus-Christ. Amen. ■

72

Devant ce vaste auditoire mondial et avec quelqueappréhension, je vais faire une

confession. Je le fais en introduction à un sujet qui me préoccupe depuisquelques temps. En 1955, après mapremière année d’université, j’ai passél’été à travailler dans le gîte nouvelle-ment construit de Jackson Lake àMoran, au Wyoming. J’avais commemoyen de locomotion une vieilleHudson de 1941, donc âgée de qua-torze ans, qui aurait dû être mise à la

ferraille au moins dix ans plus tôt.Parmi les autres particularités de cettevoiture, le plancher était tellementrouillé que sans la plaque de contre-plaqué que j’avais fixée, mes piedsauraient littéralement frotté sur l’auto-route. La bonne chose c’est que,contrairement aux voitures de qua-torze ans de l’époque, elle ne consom-mait pas d’huile ; elle consommait del’eau, beaucoup d’eau dans le radia-teur, mais pas d’huile. Je n’ai jamais su où passait l’eau ni comment l’huiledevenait de moins en moins épaisse et de plus en plus claire.

En vue du voyage de près de 300kilomètres que je devais effectuerpour rentrer chez moi à la fin de l’été,j’ai conduit la voiture chez l’uniquegaragiste de Moran. Après un brefexamen, il m’a expliqué que le blocmoteur était fissuré et que l’eau pas-sait dans l’huile. Cela expliquait lemystère de l’eau et de l’huile. Je mesuis demandé si je ne pouvais pasfaire couler l’eau dans le réservoirpour dépenser moins d’essence !

À présent la confession : Quand jesuis miraculeusement arrivé à la mai-son, mon père est sorti et m’a accueilli

Trois serviettes de toilette et un journal à vingt-cinq centsR I C H A R D C . E D G L E YPremier conseiller dans l’Épiscopat président

Lorsque nous sommes fidèles aux principes sacrésd’honnêteté et d’intégrité, nous sommes en accord avecnotre foi et avec nous-mêmes.

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LE L IAHONA N OVEMBRE 2 0 0 6 73

joyeusement. Après les embrassadeset quelques mots de bienvenue, il ajeté un coup d’œil sur le siège arrièreet y a vu trois serviettes du Gîte deJackson Lake, celles qui ne sont pasmises en vente. Avec un regard déçu,il m’a dit : « J’espérais mieux de tapart. » Je ne pensais pas que ce quej’avais fait était si mal. Pour moi, cesserviettes ne représentaient qu’unsymbole du travail accompli pendanttout un été dans un hôtel luxueux, un« rite de passage ». Néanmoins, j’ai res-senti que, parce que je les avais prises,j’avais perdu la confiance de mon pèreet cela me bouleversait.

Le week-end suivant, j’ai remis enplace le contreplaqué dans ma voi-ture, j’ai rempli le radiateur d’eau, etj’ai entrepris le voyage jusqu’à Jacksonet retour, soit près de 600 kilomètres,pour rapporter les trois serviettes.Mon père ne m’a jamais demandépourquoi je retournais à Jackson et je ne le lui ai jamais dit. Il n’était pasnécessaire d’en parler. Cette leçond’honnêteté onéreuse et douloureuseest restée gravée en moi toute ma vie.

Il est triste de constater que cer-tains des plus grands principes quimanquent dans le monde d’aujour-d’hui, sont l’honnêteté et l’intégrité.Au cours des dernières années, deplus en plus d’hommes d’affaires ontété mis au premier plan à cause deleur malhonnêteté et d’autres formesde mauvaise conduite. Il en résulteque des dizaines de milliers d’em-ployés fidèles à leur entreprise ontperdu leur gagne-pain et leur retraite.Certains ont même perdu leur mai-son, ont dû changer les enfants d’école et revoir leurs projets. Nouslisons ou nous entendons que la tri-che à l’école est très répandue, etqu’on se soucie plus d’obtenir undiplôme que d’apprendre et de sepréparer. Nous entendons parler d’étudiants qui ont triché pour arri-ver en faculté de médecine et accom-plissent maintenant des opérationscomplexes sur leurs patients. Despersonnes âgées et d’autres sont vic-times d’escrocs et perdent leur mai-son ou les économies de toute une

vie. La malhonnêteté et le manqued’intégrité ont toujours pour pointde départ la cupidité, l’arrogance etle manque de respect.

Nous lisons dans les Proverbes :« Les lèvres fausses sont en horreur à l’Éternel, Mais ceux qui agissentavec vérité lui sont agréables »(Proverbes 12:22).

Mormon, s’adressant aux Lamanitesconvertis qui étaient appelés le peupled’Anti-Néphi-Léhi, a écrit : « Et ilsétaient parmi le peuple de Néphi, etégalement comptés parmi le peuplequi était de l’Église de Dieu. Et ils sedistinguaient aussi par leur zèle enversDieu, et aussi envers les hommes ; carils étaient parfaitement honnêtes etdroits en tout ; et ils furent fermesdans la foi au Christ jusqu’à la fin. »(Alma 27:27 ; italiques ajoutés).

Il y a une trentaine d’années, alorsque je travaillais dans le monde desentreprises, quelques hommes d’af-faire et moi traversions l’aéroportO’Hare, à Chicago. L’un d’eux venaitde vendre sa société pour dix millionsde dollars. En d’autres termes, il n’étaitpas pauvre.

Comme nous passions devant un

distributeur de journaux, cet homme a mis 25 cents dans la machine, aouvert la porte du compartiment desjournaux et s’est mis à nous les distri-buer sans payer. Lorsqu’il m’a tenduun journal, j’ai mis 25 cents dans lamachine et en essayant de ne pas l’of-fenser tout en soulignant mon geste,j’ai dit en plaisantant : « Jim, cela ne megêne pas de payer 25 cents pour gar-der mon intégrité. Pour un dollar, j’yréfléchirais, mais pas pour 25 cents ! »Voyez-vous, je me souvenais fort biende l’expérience des trois serviettes etde la vieille Hudson de 1941. Quelquesminutes plus tard, nous sommesrepassés devant ce distributeur dejournaux. J’ai remarqué que Jim s’étaitécarté du groupe et était occupé àmettre des pièces dans la machine. Jevous relate cet incident non pas pourme poser en exemple d’honnêteté,mais seulement pour souligner laleçon des trois serviettes et du journalà 25 cents.

L’honnêteté n’existera pas dans lemonde des affaires, à école, au foyerni où que ce soit tant qu’elle n’aurapas pénétré dans les cœurs.

Les leçons importantes et durables

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sont souvent enseignées par des exem-ples simples, comme celui des troisserviettes et du journal à 25 cents. Je me demande comment serait lemonde si de simples leçons d’honnê-teté étaient enseignées au foyer dès le plus jeune âge, des leçons simplescomme « Tu aimeras ton prochaincomme toi-même » (voir Matthieu22:39 ; Marc 12:31) ou « Faites aux au-tres ce que vous voudriez qu’ils vousfassent » (voir Matthieu 7:12 ; Luc6:31). Je me demande ce qu’il seraitadvenu des milliers d’employés auchômage et qui ont perdu leur retraitesi certains hommes d’affaire haut pla-cés avaient vécu dans leur jeunessecette expérience des trois serviettes et du journal à 25 cents.

L’honnêteté est le fondement d’une authentique vie chrétienne.Pour les saints des derniers jours,l’honnêteté est une condition impor-tante pour entrer dans le saint templedu Seigneur. L’honnêteté est une par-tie essentielle des alliances que nouscontractons au temple. Chaque diman-che, lorsque nous prenons les emblè-mes sacrés de la chair et du sang denotre Seigneur, nous renouvelonsnotre alliance sacrée et fondamentalequi inclut l’honnêteté et l’intégrité.Nous, saints des derniers jours, nousavons l’obligation sacrée non seule-ment d’enseigner ce principe d’honnê-teté mais aussi de le vivre, peut-êtrepar des exemples aussi simples queceux des trois serviettes et du journal à 25 cents. L’honnêteté devrait êtreparmi les valeurs fondamentales quigouvernent notre vie de tous les jours.

Lorsque nous sommes fidèles auxprincipes sacrés d’honnêteté et d’in-tégrité, nous sommes en accord avecnotre foi et avec nous-mêmes.

Je prie que nous, saints des der-niers jours, nous soyons connuscomme le peuple le plus honnête aumonde. Et l’on dira peut-être de nouscomme on l’a dit du peuple d’Anti-Néphi-Léhi, que nous sommes « par-faitement honnêtes et droits en tout,et… fermes dans la foi du Christ jus-qu’à la fin » (Alma 27:27). Au nom deJésus-Christ. Amen. ■

74

Depuis que je remplis cet appel,je me suis fait de nouveauxamis. Eliza connaît de nomb-

reux chants de la Primaire. Lucas ap-prend les articles de foi en espagnol.Caitlyn est timide, mais curieuse. Jeme suis assise à côté de Martha à laPrimaire, et elle a glissé son bras sousle mien. La lumière de l’Évangile brillesur le visage de ces enfants.

Qui sont les enfants de votre foyerou de votre voisinage ? Regardez-les.Pensez à eux. Le Sauveur nous ensei-gne que, pour entrer dans le royaumede Dieu, nous devons devenir commedes enfants, soumis, doux, humbles,patients et pleins d’amour (voirMosiah 3:19).

Mais, quelle que soit la foi desenfants qui viennent à nous, ilsaffrontent les difficultés d’un monde

déchu. Que faut-il faire pour aiderces enfants à garder la lumière de lafoi dans le regard ? Nous savons querien ne peut remplacer une famillejuste dans la vie d’un enfant. Dans le monde d’aujourd’hui, les enfantsont besoin d’une mère et d’un pèredévoués, mais ils ont besoin de cha-cun de nous pour les protéger, lesinstruire et les aimer.

Frères et sœurs, protéger lesenfants signifie leur fournir un cadrequi favorise la présence de l’Espritdans leur vie et la confirme dans leurcœur. Cela élimine automatiquementtoute forme d’indifférence, de négli-gence, de sévices, de violence oud’exploitation.

Et bien que ces dépravationssoient les plus graves, nous devonsaussi protéger les enfants d’autresconditions préjudiciables comme tropd’exigence ou trop de complaisance,un emploi du temps trop chargé etl’égocentrisme. Les deux extrêmesaffaiblissent la capacité qu’ont lesenfants d’identifier le Saint-Esprit, delui faire confiance et de se laisser gui-der par lui.

L’enfance est la période de la vieoù l’on est le plus ouvert aux véritésde l’Évangile, et si l’enfant est protégéc’est littéralement le seul moment oùl’on puisse lui enseigner à choisir lebien et le fortifier.

Il est facile de savoir ce qu’il fautenseigner à nos enfants. Les Écritureset nos prophètes sont clairs à ce sujet.

Voyez vos petits enfantsM A R G A R E T S . L I F F E R T HPremière conseillère dans la présidence générale de la Primaire

Dans le monde d’aujourd’hui, les enfants ont besoin… dechacun de nous pour les protéger, les instruire et les aimer.

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LE L IAHONA N OVEMBRE 2 0 0 6 75

Néphi l’a résumé dans le verset sui-vant : « Et nous parlons du Christ,nous nous réjouissons dans le Christ,nous prêchons le Christ, nous pro-phétisons concernant le Christ… afinque nos enfants sachent vers quellesource ils peuvent se tourner pourobtenir la rémission de leurs péchés »(2 Néphi 25:26).

Sachant que nous devons ensei-gner le Christ et son Évangile, com-ment le faire ? Commençons parsuivre les recommandations de nosprophètes et prenons du temps dansnos foyers pour la prière en famille,l’étude des Écritures et la soiréefamiliale. L’avons-nous entendu si souvent que cela semble trop sim-ple ? Ou sommes-nous si occupésqu’il semble impossible d’ajouterquelque chose ? Je témoigne que,même lorsque les efforts spirituelsde notre famille semblent inefficaces,le simple fait d’obéir favorise lesbénédictions du Seigneur.

En fait, l’obéissance personnelle etl’exemple dans toutes les facettes denotre vie sont les meilleures leçons del’Évangile pour nos enfants. Donc étu-diez, apprenez et appliquez l’Évangile.

Nous ne pouvons pas enseigner desprincipes que nous ne connaissonspas et que nous ne respectons pas.Les enfants discernent, plus vite quenous ne le pensons, qui nous sommeset ce que nous avons dans le cœur.

Donc, aimez les enfants. Je me sou-viens que je me sentais aimée quandj’étais enfant ; il m’était donc facile decroire que le Sauveur m’aimait aussi.Les enfants s’épanouissent dans unfoyer où les parents comprennentleur « devoir sacré d’élever leursenfants dans l’amour et la droiture »(« La famille, déclaration au monde »,Le Liahona, octobre 2004, p. 49).

Mais nous pouvons tous aider.Voyez qui sont les enfants autour devous et apprenez leur nom. Puis allezvers eux, écoutez, soutenez, guidez,édifiez, servez et témoignez. Votreamour peut amener un enfant à l’a-mour du Sauveur.

Vasily est un enfant qui passe beau-coup de temps dans les rues et sesparents ne l’aident pas dans sa recher-che de la vérité. Il a trouvé une petitebranche de l’Église dans sa ville et il est venu à toutes les activités de l’Église. Il a aussi amené ses trois plus

jeunes frères à l’église et des camara-des sont venus avec lui à la Primaire.En fait, à un moment, la plus grandePrimaire de cette région se composaitde ces petits garçons qui ne sont pasmembres de l’Église. Ils étaient attiréspar la vérité, et la lumière de l’Évan-gile a commencé à briller sur leurvisage. Ils étaient accueillis, protégés,instruits et aimés par tous les mem-bres de cette petite branche, notam-ment les jeunes, les jeunes adultes,les missionnaires, les instructeurs etles dirigeants de la prêtrise. Pensezaux enfants de votre voisinage ou de votre classe de la Primaire. Quisont les enfants de votre branche ouparoisse ? Y en a-t-il un, comme Vasily,qui a besoin de vous ?

Quand je pense à ces jeunes garçons et aux enfants comme eux,le récit de la visite du Sauveur sur le continent américain m’apportebeaucoup d’espoir. Vous vous rappe-lez qu’avant l’apparition du Sauveur,il y a eu des tempêtes, des tremble-ments de terre, des incendies ettrois jours d’épaisses ténèbres (voir3 Néphi 8). J’ai souvent pensé auxenfants qui ont subi tout cela. Et je

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ne peux qu’imaginer la peur et lesouci des parents.

Puis le Sauveur est apparu et a com-mandé à la multitude qu’on lui amèneles petits enfants (voir 3 Néphi 17:11).Comme ces parents devaient être heureux d’amener leurs enfants auSauveur. Puis ils ont vu le Sauveur pleu-rer, bénir leurs enfants un par un, prierle Père pour eux et appeler des anges à descendre les servir (voir 3 Néphi17:21, 24). Ce récit nous rappelle quec’est le Sauveur qui est le grand protec-teur, l’instructeur suprême et la sourceéternelle d’amour et de guérison.

Tandis que les ténèbres de notreépoque nous entourent, il nous est aussi commandé d’amener nosenfants au Sauveur, et, comme frèreBallard nous l’a rappelé, « nous som-mes ceux à qui Dieu a demandé d’entourer les enfants d’aujourd’huid’amour, de leur donner le feu de lafoi et la compréhension de leur iden-tité » (« Voici vos petits enfants »,L’Étoile, octobre 1994, p. 40).

Frères et sœurs, en tant que mèreet dirigeante de la Primaire, je saisque ce travail avec les enfants n’estpas facile. Protéger, instruire et aimerles enfants est quelque chose d’exi-geant, souvent décourageant, parfoisépuisant et il arrive que les fruits denos efforts soient très longs à venir.Mais c’est précisément parce qu’iln’est pas facile d’amener les enfantsau Sauveur que nous devons nous-même aller à lui.

Si nous le recherchons, son Espritnous aidera, et nous verrons unmiracle. Nous nous apercevrons que notre cœur change et que nousdevenons nous aussi soumis, doux,humbles, patients et pleins d’amour(voir Mosiah 3:19). La lumière de l’Évangile brillera aussi sur notrevisage. Nous comprendrons les paro-les du Sauveur qui a dit : « Et qui-conque reçoit en mon nom un petitenfant comme celui-ci, me reçoitmoi-même » (Matthieu 18:5).

J’aime le Sauveur et je témoigne de son pouvoir rédempteur pourmoi, pour vous et pour nos enfants.Au nom de Jésus-Christ. Amen. ■

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Les enfants déclarent avec unefoi pure : « Nous croyons enDieu, le Père éternel, et en son

Fils, Jésus-Christ, et au Saint-Esprit1. »Mais parfois les jeunes, et les adultes,ne mesurent pas le pouvoir de cettesimple déclaration.

Satan est « l’ennemi de toute jus-tice2 ». Il implante donc dans notrecœur des doutes au sujet de la naturede la divinité et de notre relation avecelle. Jésus-Christ a prophétisé que,dans les derniers jours, même les élus seraient séduits3. Réfléchissez aux trois exemples suivants qui mon-trent comment Lucifer pose « des

traquenards et des pièges pour sur-prendre les saints de Dieu4 ».

Le piège du sentiment injustifié dene pas être à la hauteur. Une jeunefille fidèle se sent incapable de satis-faire aux attentes des autres. Chez elleet à l’école, on lui fait rarement descompliments et on la critique souvent.Les médias lui disent qu’elle n’est pasassez belle ni assez intelligente. Tousles jours, cette jeune sœur juste sedemande si elle est digne de l’amourde notre Père céleste, du sacrificeexpiatoire du Sauveur et de l’inspira-tion constante de l’Esprit.

Le piège du sentiment exagéréd’être imparfait. Un excellent mis-sionnaire se sent incapable de satis-faire aux attentes de Dieu. Dans sonesprit, ce frère missionnaire digneimagine un Père céleste sévère liépar une justice irrévocable, unSauveur capable de purifier les trans-gressions des autres mais pas lessiennes et un Saint-Esprit qui n’estpas disposé à accompagner quel-qu’un d’imparfait.

Le piège de la culpabilité inutile.Une femme d’un certain âge est unemère dévouée. Elle aime ses amis,elle sert fidèlement dans l’Église etse rend fréquemment au temple.Mais dans son cœur, cette sœur

Le « grand et merveilleuxamour »A N T H O N Y D. P E R K I N Sdes soixante-dix

La foi d’un enfant en l’amour parfait de notre Père célesteet de Jésus-Christ « divisera » les pièges de Satan que sont lessentiments d’incapacité, d’imperfection et de culpabilité.

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n’arrive pas à se pardonner despéchés qu’elle a commis il y a desannées, dont elle s’est repentie etqu’elle a complètement résolus avecdes dirigeants de la prêtrise. Elle se demande si sa vie sera jamaisacceptable aux yeux du Seigneur et a perdu tout espoir d’avoir la vieéternelle dans la présence de notrePère céleste.

Si vous avez des pensées et dessentiments semblables à ces saintsfidèles, je vous invite à devenircomme un petit enfant et à ressentirde nouveau le « grand et merveilleuxamour manifesté par le Père et le Filsdans la venue du Rédempteur dansle monde5 ». La foi d’un enfant en l’a-mour parfait de notre Père céleste etde Jésus-Christ « divisera6 » les piègesde Satan que sont les sentimentsd’incapacité, d’imperfection et deculpabilité.

Le livre des Proverbes enseigne :« Car il est tel que sont les penséesdans son âme7. » J’aimerais vous sug-gérer, en plus des prières constantes,de l’étude des Écritures et de l’assis-tance à l’Église et au temple, cinqchangements dans vos pensées etdans votre cœur qui vous permet-tront de ressentir plus complètementle tendre amour de Dieu.

Premièrement, voyez-vous commeun enfant précieux d’un Père célesteaimant. Nos enfants chantent avec confiance : « Je suis enfant deDieu8. » Les petits enfants ressententet savent ce que vous avez peut-êtreoublié. Vous êtes le fils ou la filleaimé de votre Père céleste. Vousavez été créé « à son image9 ». Vousavez une valeur immense : unevaleur telle que Jésus-Christ a donnésa vie pour vous.

Dieu le Père est miséricordieux etson amour pour vous est infini malgrévos défauts. Ce n’est que la voix deSatan qui vous entraîne à vous sentirsans valeur. Au contraire, le Saint-Esprit vous amène à ressentir « de latristesse selon Dieu10 » qui produit lerepentir de manière à ce que voussoyez rempli de l’espérance de chan-gements positifs.

Lorsque vous avez le sentiment de n’avoir aucune valeur, « souve-nez-vous que les âmes ont unegrande valeur aux yeux de Dieu11 ».Perdez l’habitude de ressasser despensées ou des paroles négatives àvotre sujet : il y a une grande diffé-rence entre l’humilité et l’humilia-tion. Cherchez et utilisez les talentsqui vous sont propres plutôt que devous appesantir sur vos faiblesses.

Deuxièmement, déchargez-vousde vos fardeaux sur Jésus-Christ.Lorsque vous vous sentez écrasé parles attentes et les difficultés, ne vousbattez pas seul. Suivez l’exempledes petits enfants : tombez à genouxet priez.

Jésus-Christ nous a commandé :« Tournez-vous vers moi dans chacunede vos pensées ; ne doutez pas, necraignez pas12. » Le doute, la peur etl’inquiétude montrent que nous avonspris tous les fardeaux et les soucis dela vie sur nos épaules. Quand vousêtes miné par la pensée que vous n’ê-tes pas à la hauteur, dites-vous avecconfiance : « Je puis tout par celui quime fortifie13. » Puis, si vous faites « debon gré tout ce qui est en [votre] pou-voir14 », vous pouvez avoir l’assuranceque le Seigneur fera le reste et que leschoses se passeront bien.

Le Sauveur a promis : « Venez à moi,vous tous qui êtes fatigués et chargés,et je vous donnerai du repos15. » Enremettant votre « sort à l’Éternel16 »vous ressentirez la paix de l’Esprit17.

Troisièmement, pardonnez-vousvos péchés et vos imperfections. VotrePère céleste n’attend pas de vous quevous deveniez complètement parfaitdans cette vie. Il savait qu’en appre-nant par expérience, ses enfants

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feraient des fautes dans la conditionmortelle. Mais « Dieu a tant aimé lemonde18 » que son plan du bonheur a prévu un Sauveur miséricordieux.

Jésus a dit : « Moi, le Seigneur, jepardonne à qui je veux pardonner,mais de vous il est requis de pardonnerà tous les hommes19. » Commencezpar vous-mêmes et pardonnez aux au-tres aussi. Si Dieu ne se souvient pasdes péchés dont nous nous sommesrepentis20, pourquoi devrions-nous lefaire ? Ne gâchez pas votre temps etvotre énergie à revivre le passé.

Pour vous pardonner à vous-mêmes et pour pardonner aux autres,vous devez avoir confiance en l’expia-tion de Jésus-Christ. Le prophèteZénock a fait la prière suivante : « Tues en colère, ô Seigneur, contre cepeuple, parce qu’il ne veut pas com-prendre la miséricorde que tu lui asaccordée à cause de ton Fils21. » NotrePère céleste est attristé lorsque nouslimitons le pouvoir du sacrifice expia-toire de son Fils. Si vous exercez votrefoi en Jésus-Christ, votre culpabilitépeut être « balayée22 ». Si vous voussentez toujours coupable après unrepentir sincère, croyez vos dirigeantsde la prêtrise quand ils vous disentque vous êtes digne23.

Quatrièmement, gardez l’espé-rance de la vie éternelle. Si vous ima-ginez que vos précédents péchés, vosdéfauts et vos mauvaises décisions

vous empêchent de recevoir toutes lesbénédictions de Dieu, pensez à l’expé-rience d’Alma l’ancien. En parlant deses années de jeunesse, lorsqu’il étaitun prêtre immoral du méchant roiNoé, Alma a admis : « Moi-même j’aiété pris au piège, et j’ai fait beaucoupde choses qui étaient abominables auxyeux du Seigneur, qui m’ont causé unprofond repentir24. » Cependant, lerepentir d’Alma a été si complet etl’expiation du Christ si infinie qu’il est devenu prophète et a reçu la pro-messe qu’il aurait la vie éternelle25. Sivous faites de votre mieux pour êtreobéissant et repentant, vous aussipouvez recevoir une place dans leroyaume céleste par l’expiation et parla grâce de Jésus-Christ26.

Cinquièmement, trouvez de la joiechaque jour. L’une des sources de joieest le service car lorsqu’on est occupéà aider les autres, on a moins l’occa-sion de se torturer à cause de ses pro-pres défauts. Le Sauveur a enseignéavec justesse : « Car celui qui voudrasauver sa vie la perdra, mais celui quiperdra sa vie à cause de moi et de labonne nouvelle la sauvera27. »

Vous aurez plus de joie dans la viesi vous faites disparaître le pessimismecommun aux adultes et si vous le rem-placez par l’optimisme des enfants.L’optimisme est une vertu qui nouspermet de voir la main aimante deDieu dans les petites choses de notre

vie. Un cantique bien connu nousdonne le conseil suivant : « Compteles bienfaits de chaque jour, et voisdans chacun de Dieu l’amour28. »

Je témoigne de notre Père céleste,qui veille sur chacun de ses enfantsavec un grand et merveilleux amour. Jerends témoignage de Jésus-Christ, quiest « puissant à [nous] sauver29 » denos insuffisances, de nos imperfectionset de nos péchés. Je témoigne duSaint-Esprit, qui accompagne l’âmeimparfaite mais pénitente. À vous,saints fidèles et dignes qui luttezcontre les pièges30 que le diable utiliseen ces derniers jours, je dis : « QueDieu vous accorde que vos fardeauxsoient légers par la joie de son Fils31. »Au nom sacré de Jésus-Christ. Amen. ■

NOTES1. 1er article de foi.2. Alma 34:23 ; voir aussi Actes 13:10 ;

Mosiah 4:14 ; Moroni 9:6.3. Voir Matthieu 24:24 ; voir aussi Joseph

Smith, Matthieu 1:22, 37.4. Alma 10:17.5. D&A 138:3.6. Hélaman 3:29.7. Proverbes 23:7.8. « Je suis enfant de Dieu », Cantiques,

n° 193.9. Genèse 1:27 ; voir aussi Alma 22:12 ; Éther

3:15-16 ; D&A 20:17-18 ; Moïse 6:8-10 ;Abraham 4:26-27.

10. 2 Corinthiens 7:10.11. D&A 18:10.12. D&A 6:36 ; voir aussi Ésaïe 41:10 ; Matthieu

10:31 ; Luc 8:50 ; D&A 50:41 ; 122:9.13. Philippiens 4:13 ; voir aussi 2 Corinthiens

12:7-10 ; Hébreux 11:33-34 ; 1 Néphi 7:12 ;17:3 ; Jacob 4:7 ; Alma 26:12 ; Éther 12:27.

14. D&A 123:17.15. Matthieu 11:28.16. Psaumes 55:23.17. Voir Galates 5:22 ; voir aussi D&A 19:23.18. Jean 3:16.19. D&A 64:10.20. Voir D&A 58:42 ; voir aussi Psaumes 25:7 ;

Ésaïe 43:25 ; Jérémie 31:34 ; Hébreux8:12 ; 10:17 ; Alma 36:19.

21. Alma 33:16.22. Voir Énos 1:3-8 ; voir aussi Alma 24:10 ;

36:16-19.23. Voir Marvin J. Ashton, « On Being Worthy »,

Ensign, mai 1989, p. 20-22 ; « Être digne »,L’Étoile, juillet 1989.

24. Mosiah 23:9.25. Voir Mosiah 26:20.26. Voir Tite 3:7 ; 1 Pierre 5:10 ; 2 Néphi 2:6-8 ;

10:24-25 ; 25:23 ; Énos 1:27 ; Moroni 7:41 ;D&A 138:14.

27. Marc 8:35 ; voir aussi Alma 36:24-25.28. « Compte les bienfaits », Cantiques, n° 156.29. 2 Néphi 31:19 ; voir aussi Ésaïe 63:1 ; Alma

7:14 ; 34:18 ; D&A 133:47.30. Voir 2 Timothée 2:26.31. Alma 33:23.

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Mes frères et sœurs bien-aimés,merci de votre foi, de votredévouement et de votre

amour. Nous avons tous l’énormeresponsabilité d’être ce que leSeigneur veut que nous soyons et defaire ce qu’il veut que nous fassions.Nous faisons partie d’un grand mou-vement : le rassemblement d’Israëldispersé. Aujourd’hui, je vais parler de ce principe en raison de sonimportance particulière dans le planéternel de Dieu.

Alliance abrahamiqueDans les temps anciens, le Seigneur

a béni notre père Abraham en lui fai-sant la promesse de faire de sa posté-rité un peuple élu1. On trouve desréférences à cette alliance partoutdans les Écritures. Abraham reçut

entre autres la promesse que le Fils de Dieu viendrait de son lignage, quecertaines terres seraient héritées etque les nations et les familles de laterre seraient bénies en sa postérité2.Certains aspects de cette alliance sesont déjà accomplis mais le Livre deMormon enseigne que cette allianceabrahamique ne s’accomplira quedans ces derniers jours3! Il souligneaussi que nous faisons partie du peu-ple de l’alliance du Seigneur4. Nousavons la bénédiction de participer per-sonnellement à l’accomplissement deces promesses. Quelle époque magni-fique dans laquelle nous vivons !

Dispersion d’IsraëlÉtant de la descendance

d’Abraham, les tribus d’Israël bénéfi-ciaient, dans les temps anciens, de l’au-torité de la prêtrise et des bénédictionsde l’Évangile mais elles se sont finale-ment rebellées. Elles ont tué les pro-phètes et le Seigneur les a châtiées.Dix tribus ont été emmenées en capti-vité en Assyrie. À partir de là, on n’entrouve plus trace dans l’histoire. (Évi-demment, les dix tribus ne sont pasperdues pour le Seigneur). Les deuxtribus restantes ont subsisté pendantun peu de temps puis, à cause de leurrébellion, ont été emmenées en capti-vité à Babylone5. Lorsqu’elles sontrevenues, elles ont été favorisées duSeigneur mais encore une fois, elles nel’ont pas honoré. Elles l’ont rejeté etraillé. Notre Père aimant mais attristé

a juré : « Je vous disperserai parmi lesnations6 » et c’est ce qu’il a fait.

Israël doit être rassembléLa promesse que Dieu avait faite

de rassembler Israël dispersé étaittout aussi extraordinaire7. Par exem-ple, Ésaïe a prédit que dans les der-niers jours, le Seigneur enverrait des« messagers rapides » aux peuples quiseraient ainsi dispersés et dépouillés8.

Cette promesse du rassemble-ment, omniprésente dans les Écritu-res, s’accomplira aussi sûrement quese sont accomplies les prophéties dela dispersion d’Israël9.

L’Église de Jésus-Christ au midi dutemps et l’Apostasie

Avant sa crucifixion, le SeigneurJésus-Christ a établi son Église. Ellecomprenait des apôtres, des prophè-tes, des soixante-dix, des instructeurs,etc10. Le Maître a envoyé ses disciplesprêcher son Évangile dans le monde11.

Après un certain temps, l’Égliseétablie par le Seigneur s’est dégradéespirituellement. On a modifié lesenseignements du Seigneur ; on achangé ses ordonnances. La grandeapostasie s’est produite, comme l’avait prédit Paul, qui savait que leSeigneur ne reviendrait pas avant que« l’apostasie soit arrivée12 ».

Toutes les dispensations précéden-tes s’étaient terminées par une aposta-sie et c’est ce qui s’est également passépour cette grande apostasie. La toutepremière avait eu lieu à l’époqued’Adam. Elle a été suivie par lesdispensations d’Hénoc, de Noé,d’Abraham, de Moïse et d’autres. Dieuavait chargé chaque prophète d’ensei-gner la nature divine et la doctrine du Seigneur Jésus-Christ. À chaqueépoque, ces enseignements avaientpour but d’aider le peuple. Mais sadésobéissance a conduit à l’apostasie.Toutes les dispensations précédentesont donc été limitées dans le temps etdans l’espace. Elles ont été limitéesdans le temps puisque chacune d’elless’est terminée par une apostasie. Ellesont été limitées dans l’espace, à unepartie relativement petite de la Terre.

Le rassemblementd’Israël disperséR U S S E L L M . N E L S O Ndu Collège des douze apôtres

Nous participons au rassemblement des élus du Seigneurdes deux côtés du voile.

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Rétablissement de toutes chosesIl fallait donc qu’il y ait un rétablis-

sement complet. Dieu le Père etJésus-Christ ont appelé Joseph Smithà être le prophète de cette dispensa-tion. Tous les pouvoirs divins desdispensations précédentes devaientêtre rétablis par son intermédiaire13.Cette dispensation de la plénitudedes temps ne serait pas limitée dansle temps ni dans l’espace. Elle ne seterminerait pas par une apostasie etelle remplirait le monde14.

Rassemblement d’Israël : Partieintégrante du rétablissement detoutes choses

Comme l’ont prophétisé Pierre et Paul, tout devait être rétabli danscette dispensation. Dans le cadre dece rétablissement, le rassemblementlongtemps attendu d’Israël dispersédoit donc avoir lieu15. C’est un pré-lude nécessaire à la seconde venue du Seigneur16.

Cette doctrine du rassemblementest l’un des enseignements importantsde l’Église de Jésus-Christ des Saintsdes Derniers Jours. Le Seigneur adéclaré : « Je vous donne un signe… jerassemblerai mon peuple de sa longuedispersion, ô maison d’Israël, et établi-rai de nouveau ma Sion parmi eux17. »La parution du Livre de Mormon estun signe au monde entier que leSeigneur a commencé à rassembler

Israël et à accomplir les alliances qu’il a faites avec Abraham, Isaac et Jacob18.Non seulement nous enseignons ceprincipe, mais nous y participons aussi.Nous le faisons lorsque nous partici-pons au rassemblement des élus duSeigneur des deux côtés du voile.

Le Livre de Mormon occupe uneplace essentielle dans cette œuvre. Ilparle du rassemblement19. Il amèneles gens à connaître Jésus-Christ, àcroire en son Évangile et à se joindreà son Église. En fait, sans le Livre deMormon, le rassemblement promisd’Israël ne se produirait pas20.

Nous accordons de l’importanceau nom révéré d’Abraham. Il apparaîtdans plus de versets des Écritures durétablissement que dans tous les ver-sets de la Bible21. Abraham est lié àtous les membres de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours22.À notre époque, le Seigneur a réaf-firmé l’alliance abrahamique par l’intermédiaire de Joseph Smith, leprophète23. Au temple, nous recevonsnos bénédictions suprêmes, en tantque postérité d’Abraham, d’Isaac etde Jacob24.

Dispensation de la plénitude destemps

Cette dispensation de la plénitudedes temps a été prévue par Dieucomme le temps du rassemblement,tant dans les cieux que sur la terre.

Pierre savait qu’après une périoded’apostasie, un rétablissement auraitlieu. Lui qui avait été avec le Seigneursur la montagne de la Transfiguration,a déclaré :

« Repentez-vous donc et convertissez-vous, pour que vospéchés soient effacés, afin que destemps de rafraîchissement viennentde la part du Seigneur…

« Que le ciel doit recevoir jus-qu’aux temps du rétablissement detoutes choses, dont Dieu a parléanciennement par la bouche de sessaints prophètes25. »

Dans les temps modernes, leSeigneur a envoyé les apôtres Pierre,Jacques et Jean avec « les clefs de[son] royaume et une dispensation del’Évangile pour les derniers temps »,au cours de laquelle il rassemblerait« toutes choses en une, tant celles quisont dans le ciel que celles qui sontsur la terre26 ».

En 1830, Joseph Smith, le pro-phète, a été instruit par un messagercéleste nommé Élias, qui détenait lesclefs pour réaliser « le rétablissementde toutes… choses27 ».

Six ans plus tard, le temple deKirtland a été consacré. Une fois quele Seigneur a accepté cette sainte mai-son, des messagers célestes sontvenus avec des clefs de la prêtrise.Moïse apparut28 et « remit les clefspour rassembler Israël des quatrecoins de la terre et pour ramener lesdix tribus du pays du nord.

« Après cela, Élias apparut et remit la dispensation de l’Évangiled’Abraham, disant qu’en nous et ennotre postérité toutes les générationsaprès nous seraient bénies29. »

Élie, le prophète, vint alors et pro-clama : « Voici, le temps est pleine-ment arrivé, ce temps dont il a étéparlé par la bouche de Malachie, lors-qu’il a témoigné qu’il [Élie] seraitenvoyé avant la venue du jour duSeigneur, jour grand et redoutable,pour tourner le cœur des pères versles enfants, et les enfants vers lespères, de peur que la terre entière nesoit frappée de malédiction30. »

Ces événements ont eu lieu le

Des membres et des missionnaires à leur lieu de réunion à Nassau (Bahamas).

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LE L IAHONA N OVEMBRE 2 0 0 6 81

3 avril 183631 et ont donc accompli la prophétie de Malachie32. Les clefssacrées de cette dispensation ont étérétablies33.

Rassemblement des âmes de l’autrecôté du voile

Heureusement, l’invitation à allerau Christ34 peut également être lancéeà ceux qui sont morts sans connaîtrel’Évangile35. Une partie de leur prépa-ration nécessite des efforts d’autrespersonnes, sur terre. Nous remplis-sons des feuilles d’ascendance et desfeuilles de groupement de famille etnous faisons des ordonnances parprocuration au temple pour rassem-bler des personnes auprès duSeigneur et de leur famille36.

Participer au rassemblement :Engagement pris par alliance

Ici-bas, l’œuvre missionnaire estcruciale pour le rassemblementd’Israël. L’Évangile devait d’abord êtreapporté aux « brebis perdues de lamaison d’Israël37 ». Par conséquent, lesserviteurs du Seigneur sont allés pro-clamer le Rétablissement. Dans denombreux pays, nos missionnairesrecherchent les gens qui appartien-nent à Israël dispersé. Ils les chassentdes fentes des rochers ; ils les pêchentcomme dans les temps anciens38.

La décision d’aller au Christ n’estpas une question d’endroit ; c’est unequestion d’engagement personnel.Les gens peuvent être « amenés àconnaître le Seigneur39 » sans quitterleur pays natal. Il est vrai qu’au débutde l’Église, la conversion impliquaitsouvent aussi l’émigration. Maismaintenant, le rassemblement a lieudans chaque pays. Le Seigneur adécrété que l’établissement de Sion40

se faisait dans tous les endroits où il a permis aux saints de naître et où il leur a donné leur nationalité. LesÉcritures prédisent que les gens« seront rassemblés chez eux dans les pays de leur héritage et serontétablis dans toutes leurs terres depromission41 ». Chaque pays est lelieu de rassemblement de son proprepeuple42. Le lieu de rassemblement

des saints brésiliens est le Brésil ; le lieu de rassemblement des saintsnigériens est le Nigeria ; le lieu derassemblement des saints coréens est la Corée, etc. Sion, c’est « ceuxqui ont le cœur pur43 ». Sion est par-tout où sont les saints fidèles. Lespublications, les communications etles assemblées sont maintenant tellesque presque tous les membres béné-ficient de la doctrine, des clefs, desordonnances et des bénédictions del’Évangile, quel que soit l’endroit oùils se trouvent.

La sécurité spirituelle dépendratoujours de la façon dont on vit etnon de l’endroit où l’on vit. Lessaints de tous les pays peuvent pré-tendre aux mêmes bénédictions duSeigneur.

Cette œuvre du Dieu Tout-Puissantest vraie. Il vit. Jésus est le Christ. C’est son Église, qui est rétablie pour accomplir sa destinée divine,notamment le rassemblement promisd’Israël. Gordon B. Hinckley est le pro-phète de Dieu aujourd’hui. J’en témoi-gne au nom de Jésus-Christ. Amen. ■

NOTES1. Voir Genèse 12:1-2 ; D&A 132:29-32 ;

Abraham 2:6-11.2. Voir Genèse 26:1-4, 24, 28 ; 35:9-13 ;

48:3-4 ; Jean 8:33, 39 ; Actes 3:25 ; 1 Néphi 17:40 ; 2 Néphi 29:14 ; Jacob 5 ;Éther 13:7-8 ; D&A 52:2.

3. Voir, par exemple, 1 Néphi 15:12-18.4. Voir 1 Néphi 14:14 ; 15:14 ; 2 Néphi 30:2 ;

Mosiah 24:13 ; 3 Néphi 29:3 ; Mormon8:15 ; D&A 133:26-34.

5. La tribu de Lévi fournissait des prêtresparmi le peuple et ne devait pas être comp-tée comme tribu ni recevoir d’héritage tribal. Deux fils de Joseph, Manassé etÉphraïm, ont reçu des terres en héritage.Ils ont été comptés parmi les tribus, à laplace de leur père, Joseph. Le nombre destribus est donc resté à douze.

6. Lévitique 26:33 ; voir aussi Jérémie 9:16.7. Voir Genèse 22:16-18 ; 3 Néphi 20:22 ;

Abraham 2:10-11.8. Ésaïe 18:2 (voir aussi le verset 7 de la

traduction du roi Jacques, N.d.T.).9. Voir Lévitique 26:44 ; Deutéronome 4:27-31 ;

28 ; 29 ; 30:2-5 ; Néhémie 1:9 ; Ésaïe 11:11-12 ; Jérémie 31:7-8, 10-12 ; Ézéchiel 37:21-22 ; Amos 9:14-15 ; Matthieu 24:31 ; Jacob6:2. Voir aussi Russell M. Nelson, « L’Exoderépété », Le Liahona, avril 2002, p. 38.

10. Voir Luc 10:1, 17 ; Éphésiens 4:11 ; 6e article de foi.

11. Voir Matthieu 28:19-20 ; Marc 16:15.12. 2 Thessaloniciens 2:3.13. Voir D&A 128:18 ; 132:45.14. Voir Ésaïe 27:6.15. Voir 1 Néphi 15:18 ; voir aussi Le Livre de

Mormon, page de titre, paragraphe 2.

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16. Voir D&A 133:17.17. 3 Néphi 21:1.18. Voir Genèse 12:2-3 ; 26:3-4 ; 35:11-12 ; et

les chapeaux de section de 3 Néphi 21, 29.19. Les principes ayant trait à la dispersion et

au rassemblement de la maison d’Israëlfont partie des premières leçons donnéesdans le Livre de Mormon. « Lorsque la mai-son d’Israël aurait été dispersée, elle seraitde nouveau rassemblée… les branchesnaturelles de l’olivier, ou les restes de la maison d’Israël, seraient greffées, ou parviendraient à la connaissance du vraiMessie, leur Seigneur et leur Rédempteur »(1 Néphi 10:14).

20. Voir Bruce R. McConkie, A New Witness forthe Articles of Faith, 1985, p. 554.

21. Le nom d’Abraham apparaît dans 506 versetsd’Écritures ; 216 se trouvent dans la Bible,290 dans les Écritures du rétablissement.

22. On peut également recevoir l’alliance par adoption (voir Matthieu 3:9 ; Luc 3:8 ;Galates 3:26-29 ; 4:5-7 ; Abraham 2:9-10).

23. Voir D&A 124:58 ; 132:31-32.24. Voir D&A 84:33-40 ; 132:19 ; Abraham 2:11.25. Actes 3:19, 21.26. D&A 27:13. Paul a également fait la prophé-

tie suivante concernant notre époque :« Dans la dispensation de la plénitude destemps [le Seigneur] réunirait toutes chosesen Christ, celles qui sont dans les cieux et celles qui sont sur la terre » (Éphésiens1:10, traduction littérale de la version duroi Jacques, N.d.T.).

27. D&A 27:6.28. Il est logique que ce soit Moïse, qui est

le premier à avoir conduit les enfants deDieu au pays de leur héritage, qui remetteles clefs pour rassembler Israël à l’Égliserétablie. Moïse était apparu à Pierre,Jacques et Jean sur la montagne de latransfiguration et leur y avait conféré lesmêmes clefs de la prêtrise à leur époque.À la conférence de l’Église d’avril 1840,Joseph Smith, le prophète a chargé OrsonHyde d’aller à Jérusalem et d’y consacrerle pays pour le retour des Juifs et d’Israëldispersé44. Le 24 octobre 1841, frère Hydes’est agenouillé sur le mont des Olivierset a consacré ce pays pour le rassemble-ment des Juifs et d’Israël à leur ancienhéritage.

29. D&A 110:11-12.30. D&A 110:14-15.31. Il est intéressant de remarquer que Moïse,

Élias et Élie sont apparus un dimanche dePâque, au début de la Pâque juive.

32. Voir Malachie 4:5-6.33. Voir D&A 110:16.34. Voir Jacob 1:7 ; Omni 1:26 ; Moroni 10:30,

32 ; D&A 20:59.35. Voir D&A 137:6-8.36. Voir 1 Corinthiens 15:29 ; 1 Pierre 4:6.37. Matthieu 10:6 ; 15:24.38. Voir Jérémie 16:16.39. 3 Néphi 20:13.40. Voir D&A 6:6 ; 11:6 ; 12:6 ; 14:6.41. 2 Néphi 9:2.42. Bruce R. McConkie, Rapport de la

conférence de Mexico, de l’interrégion du Mexique, 1972, p. 45.

43. D&A 97:21.44. Voir 2 Néphi 9:2 ; 10:7-9 ; 25:16-17, 20 ;

3 Néphi 21:22-28 ; D&A 29:7-8.

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Mes frères et sœurs, je traiteraid’abord d’une affaire personnelle.

Le président de l’Église appartientà l’Église entière. Sa vie ne lui appar-tient pas. Sa mission est de servir.

Comme vous le savez tous, je suisquelque peu âgé. J’ai fêté mon quatre-vingt seizième anniversaire en juindernier. J’ai appris de nombreusessources qu’on se livre à beaucoup deconjectures sur ma santé. J’aimeraismettre les choses au clair. Si je tiensquelque mois de plus, j’aurai œuvré àun âge plus avancé que tous les autresprésidents de l’Église qui m’ont pré-cédé. Je ne dis pas cela par arrogancemais par reconnaissance. En janvierdernier j’ai subi une lourde opération.Cela a été pénible, surtout pour une personne qui n’avait jamais été

hospitalisée. Après ça, la questionétait de savoir si je devais suivre d’au-tres traitements. J’ai choisi de le faire.Mes médecins ont dit que les résultasrelevaient du miracle. Je sais que cesbons résultats sont dus à vos nom-breuses prières pour moi. Je vous suis profondément reconnaissant.

Le Seigneur m’a permis de vivre, je ne sais pas pour combien de tempsencore, mais quelle que soit la durée,je continuerai de faire de mon mieuxpour accomplir la tâche présente. Iln’est pas facile de présider une Églisesi grande et si complexe. Il n’y a rienqui échappe à la Première Présidence.Aucune grande décision n’est prise,aucune dépense de fonds n’est faitesans son accord. La responsabilité etle stress sont grands.

Mais nous continuerons tant quele Seigneur le voudra. Comme je l’aidit en avril dernier, nous sommesentre ses mains. Je me sens bien. Masanté est assez bonne. Mais lorsqueviendra l’heure de la succession, latransition se fera en douceur et seraconforme à sa volonté, la volonté decelui dont c’est l’Église. Ainsi nousallons de l’avant avec foi – et la foi estjustement le thème dont j’aimeraisdiscuter ce matin.

Depuis le début, l’Église va de l’avant avec foi. La foi était la force du prophète Joseph.

Je suis reconnaissant de la foi qui l’aconduit à prier dans le bosquet. Je suisreconnaissant de sa foi de traduire et

La foi de déplacerdes montagnesG O R D O N B . H I N C K L E Y, P R É S I D E N T D E L’ É G L I S E

C’est d’une foi plus grande que nous avons le plus besoin.Sans cette dernière l’œuvre stagnerait. Avec la foi, personnene pourra l’empêcher de progresser.

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LE L IAHONA N OVEMBRE 2 0 0 6 83

de publier le Livre de Mormon. Je suisreconnaissant qu’il se soit adressé auSeigneur en prière et qu’en réponseles Prêtrises d’Aaron et de Melchisédeklui aient été conférées. Je suis recon-naissant qu’avec foi il ait organisé l’É-glise et l’ait lancée. Je le remercie dudon de sa vie qu’il a fait pour témoi-gner de la véracité de cette œuvre.

La foi était aussi la force motrice deBrigham Young. Je pense souvent à lafoi extraordinaire dont il a fait preuveen amenant un très grand nombre depersonnes à s’installer dans la valléedu lac Salé. Il ne connaissait pas grandchose de la région. Il ne l’avait jamaisvue, à part en vision. J’imagine qu’ilavait étudié les rares renseignementsdisponibles mais il ne savait presquerien du sol, de l’eau ou du climat. Et pourtant quand il l’a vue il a ditsans hésitation : « C’est là, en avant »(B. H. Roberts, A ComprehensiveHistory of The Church of Jesus Christof Latter-day Saints, vol. 3, ch. 93).

Ainsi en a t-il été de tous les prési-dents de l’Église. Face à une opposi-tion farouche, ils sont allés de l’avantavec foi. Que ce soit quand les criquetsdétruisaient leurs récoltes. Que ce soitquand il y avait la sécheresse ou desgelées tardives. Que ce soit quand legouvernement fédéral les persécutait.Ou encore récemment, quand il y a eu un besoin urgent de déployer l’aidehumanitaire aux victimes du tsunami,ou de tremblements de terre, ou d’inondations dans divers endroits,cela a été la même chose. Les étagèresde l’entraide ont été vidées. Desmillions ont été envoyés aux person-nes dans le besoin, sans considérationde religion – tout cela dans la foi.

Cette année, on fête un événementimportant de l’histoire de l’Église,comme vous le savez tous. C’est lecent cinquantenaire de l’arrivée desconvois de charrettes à bras Willie etMartin et des convois de chariotsbâchés Hunt et Hodgett qui lesaccompagnaient.

Beaucoup a été écrit à ce sujet, je n’ai pas besoin d’entrer dans lesdétails. Chacun d’entre vous connaîtbien l’histoire. Il me suffit de dire que

les gens qui ont entrepris le longvoyage depuis les îles britanniques jusqu’à la vallée du lac Salé l’ont com-mencé avec foi. Ils ne savaient rien oupresque rien de ce dans quoi ils s’em-barquaient. Mais ils sont allés de l’a-vant. Ils ont entamé leur voyage avecde grandes espérances. Cette espé-rance les a abandonnées peu à peu àmesure qu’ils avançaient vers l’Ouest.Quand ils ont entrepris le péniblevoyage longeant la rivière Platte puis lavallée de la Sweetwater, la main froidede la mort a sonné le redoutable glas.Leur nourriture était rationnée, leursbœufs mouraient, leurs chariots se bri-saient, leurs couchages et leurs habitsn’étaient pas adaptés à la situation. Les orages faisaient rage. Ils cher-chaient un abri mais n’en trouvaientpas. Les orages s’abattaient autourd’eux. Ils mouraient littéralement defaim. Nombre d’entre eux sont mortset ont été enterrés dans le sol gelé.

Par bonheur, Franklin D. Richardsqui venait d’Angleterre, les a dépas-sés. Il voyageait à cheval avec un

convoi léger, aussi pouvait-il se dépla-cer plus rapidement. Il est arrivé danscette vallée. C’était à cette saison del’année. La conférence générale étaiten cours. Quand Brigham Young aappris la nouvelle il s’est immédiate-ment levé devant l’assemblée et a dit :

« J’indique à présent le sujet quedevront traiter les anciens qui parle-ront aujourd’hui et pendant la confé-rence ; le voici : aujourd’hui, 5 octobre1856, beaucoup de nos frères et sœurssont dans les plaines avec des charret-tes à bras, et probablement beaucoupd’entre eux sont à sept cent millesd’ici ; il faut les amener ici ; nousdevons leur envoyer de l’aide. Le sujetsera : les amener ici ! Je veux que lesfrères qui prennent la parole com-prennent que le sujet est, les gensdans les plaines, et le sujet de préoc-cupation de cette communauté estqu’on les ramène avant que l’hiver nes’installe…

« Je fais appel aux évêques aujour-d’hui même, je n’attendrai pasdemain, ni après-demain, pour avoir

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soixante bons attelages de mules etdouze à quinze chariots. Je ne veuxpas envoyer de bœufs, je veux desbons chevaux et des mules. Ils sontsur ce territoire et nous devons nousles procurer ; il faudra égalementdouze tonnes de farine et quarantebons attelages… soixante ou soixante-cinq paires de mules, ou de chevauxavec des harnais…

« Je vous dis à tous », dit-il « quevotre foi, votre religion et votre pro-fession de foi ne sauveront aucune devos âmes dans le royaume céleste denotre Dieu si vous n’appliquez pas lesprincipes justes que je vous enseignemaintenant. Allez chercher ces gensqui sont maintenant dans les plaines,et faites avec exactitude ces chosesque l’on appelle temporelles outâches temporelles, autrement votrefoi aura été vaine ; la prédication quevous avez entendue sera vaine, etvous plongerez en enfer si vous nefaites pas ce que l’on vous dit defaire » (Deseret News, 15 octobre1856, p. 252).

Immédiatement on proposa deschevaux, des mules et des chariotssolides. On apporta de la farine enabondance. On rassembla rapidementdes habits chauds et de la literie. En

l’espace d’un ou deux jours, les cha-riots remplis se dirigèrent vers l’Estsous la neige qui tombait dru.

Lorsque les sauveteurs rencontrè-rent les saints accablés, ils furentaccueillis comme des anges venantdes cieux. Les gens pleuraient de gra-titude. On mit les gens des charrettesà bras dans les chariots afin de pou-voir se rendre plus rapidement vers la colonie de Salt Lake.

Quelque deux cent personnestrouvèrent la mort mais un millierfurent sauvées.

L’arrière grand-mère de ma femmese trouvait parmi les personnes quiétaient dans une situation désespéréedans les plaines. Elle faisait partie duconvoi de chariot bâché Hunt.

Aujourd’hui, la tombe de mafemme, au cimetière de Salt Lake City,fait face à celle de son arrière grand-mère, Mary Penfold Goble, qui estmorte le 11 décembre 1856 dans lesbras de sa fille en pénétrant danscette val1ée. Elle a été enterrée le len-demain. Elle avait perdu trois de sesenfants au cours de ce long voyage.Les pieds d’une de ses filles survivan-tes étaient gravement gelés.

Quelle histoire ! Elle est faite desouffrance, de faim, de froid et de

mort. Elle regorge de récits de rivièresgelées à traverser, de tempêtes deneige violentes, d’escalade longues etlentes comme celle de la Rocky Ridge.Une fois que cette année anniversairesera passée, on en aura peut-êtrequasiment tout oublié. Mais j’espèrequ’on la racontera encore et encoreafin de rappeler aux générations futu-res la souffrance et la foi des gens quinous ont précédés. Leur foi est notrepatrimoine. Leur foi nous rappelle leprix qu’ils ont payé pour le confortdont nous jouissons.

Toutefois la foi ne se manifeste pas uniquement par des événementshéroïques tels que l’arrivée des pion-niers des charrettes à bras. Elle semanifeste également par de petitsévénements mais qui ont néanmoinsleur importance. Je vais vous parlerde l’un d’eux.

Lorsque le temple de Manti, enUtah, était en construction, il y a centvingt ans, George Paxman était char-pentier finisseur. Avec Martha, sajeune femme, ils avaient un enfant eten attendaient un autre.

Alors qu’il accrochait une des lourdes portes de l’aile Est du temple,George a eu une hernie étranglée. Ilsouffrait terriblement. Martha l’a misdans un chariot, l’a amené à la ville de Néphi, où elle l’a mis dans un trainen direction de Provo. Il y est mort.C’était un mariage d’amour, elle estrestée veuve pendant soixante-deuxans, subvenant à ses besoins en fai-sant des travaux d’aiguille.

Je me permets de m’écarter durécit pour dire que lorsque je me suisfiancé, j’ai donné à celle qui allait êtrema femme une bague de diamant.Lorsque nous nous sommes mariés je lui ai donné une alliance. Elle les aportées pendant des années. Puis unjour, je me suis rendu compte qu’elleles avait enlevées et qu’elle portaitcette petite alliance en or. Elle avaitappartenu à sa grand-mère. L’anneaului avait été donné par son mari,George. C’était la seule chose qu’il luiavait laissée. Un jour de printemps,Martha faisait le ménage. Elle a sortitoutes les affaires afin de nettoyer la

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maison de fond en comble. Ensecouant la poussière du matelas, elles’est aperçue qu’elle n’avait plus debague au doigt. Elle a bien regardépartout. C’était le seul souvenir phy-sique de son mari bien aimé. Elle abalayé de ses doigts la poussière maisn’a pas trouvé l’alliance. Elle a com-mencé à pleurer. Elle s’est agenouilléeet a prié avec une grande sincérité leSeigneur de l’aider à retrouver l’al-liance. Quand elle a ouvert les yeux,elle a regardé vers le bas et l’a vue.

Je l’ai dans ma main en ce moment.Elle est trop petite pour que tout lemonde la voit. Elle est en or dix-huitcarats, elle est vieille, rayée et tordue.Mais elle symbolise la foi, la foi d’uneveuve qui a supplié le Seigneur danssa détresse. Une telle foi est la base del’action. Elle est la source de l’espoiret de la confiance. C’est ce genre defoi simple dont nous avons tous tantbesoin.

C’est d’une foi plus grande quenous avons le plus besoin pour faireprogresser cette grande œuvre. Sanscette dernière l’œuvre stagnerait.Avec la foi, personne ne pourra l’em-pêcher de progresser.

Le Sauveur a dit : « Si vous aviez de la foi comme un grain de sénevé,vous diriez à cette montagne :Transporte-toi d’ici là, et elle setransporterait ; rien ne vous seraitimpossible » (Matthieu 17:20).

Alma a déclaré à son fils Hélaman :« Prêche-lui le repentir et la foi auSeigneur Jésus-Christ ; enseigne-lui às’humilier et à être doux et humblede cœur ; enseigne-lui à résister àtoutes les tentations du diable par safoi au Seigneur Jésus-Christ » (Alma37:33).

Que le Seigneur vous bénisse envous donnant de la foi dans cettegrande œuvre dont nous faisons par-tie. Que la foi soit telle une bougienous guidant dans la nuit par salumière. Qu’elle nous accompagne telun nuage le jour.

Je prie humblement pour cela, aunom sacré de celui qui est la force denotre foi, le Seigneur Jésus-Christ.Amen. ■

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L e 26 juillet 1847, leur troisièmejour dans la vallée (le deuxièmeavait été le jour du sabbat),

Brigham Young accompagné dequelques membres des Douze ainsique d’autres frères, est monté sur unsommet à environ deux kilomètresd’ici. Ils trouvaient que c’était un bonendroit pour dresser une bannièrepour les nations. Heber C. Kimball por-tait un bandana jaune. Ils l’ont accro-ché à la canne de Willard Richards etl’ont agité en l’air, comme une ban-nière pour les nations. Brigham Young a appelé le sommet le pic de la bannière1.

Ensuite ils ont rejoint leurs cha-riots usés, les quelques affaires qu’ils

avaient transportées sur trois millekilomètres et leurs compagnons devoyage éreintés. Ce n’était pas cequ’ils possédaient qui leur donnait de la force mais ce qu’ils savaient.

Ils savaient qu’ils étaient apôtresdu Seigneur Jésus-Christ. Ils savaientque la prêtrise leur avait été trans-mise par des messagers angéliques.Ils savaient qu’ils avaient les com-mandements et les alliances pouroffrir la possibilité du salut éternel et de l’exaltation à tout le genrehumain. Ils étaient convaincus qu’ils avaient l’inspiration du Saint-Esprit.

Ils se sont affairés à labourer despotagers, à construire des abris pourl’hiver qui approchait. Ils ont fait despréparatifs pour les autres qui étaientdéjà dans les plaines et qui les sui-vaient jusqu’à ce nouveau lieu de rassemblement.

Une révélation, écrite neuf ans plustôt, leur commandait : « Levez-vous,brillez, afin que votre lumière soit unebannière pour les nations ;

« Et que le rassemblement au paysde Sion et dans ses pieux soit pour ladéfense, le refuge contre la tempête,et contre la colère lorsqu’elle seradéversée sans mélange sur toute laterre » (D&A 115:5-6).

Ils devaient être une « lumière » etune « bannière ».

Une défense et un refugeB OY D K . PA C K E RPrésident suppléant du Collège des douze apôtres

Nous parlons de l’Église comme de notre refuge, notredéfense. On trouve sécurité et protection dans l’Église.

SESSION DU DIMANCHE APRÈS-MIDI1 e r o c t o b r e , 2 0 0 6

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La bannière, dressée par révéla-tion, se trouve dans les Écritures dans la doctrine de l’Évangile deJésus-Christ. Les principes de la vieselon l’Évangile que nous suivonssont basés sur la doctrine, et lesvaleurs sont en accord avec les prin-cipes. Nous sommes liés aux princi-pes par alliance, administrée parl’intermédiaire des ordonnances de l’Évangile, par les personnes quiont reçu l’autorité et les clés de laprêtrise.

Ces frères fidèles n’étaient pas libres, et nous non plus, de modifierles principes ou de les ignorer.

Nous devons les respecter.Il n’y a ni guérison ni consolation

dans le fait de dire tout simplementqu’ils ne comptent pas. Nous savonstous qu’ils comptent, car tous les hommes « sont suffisammentinstruits pour discerner le bien du mal » (2 Néphi 2:5).

Si nous faisons de notre mieux,nous ne devons pas nous décourager.Lorsque nous ne sommes pas à lahauteur, ce qui est le cas, ou trébu-chons, ce qui peut arriver, il nousreste toujours le remède du repentiret du pardon.

Nous devons enseigner à nos

enfants la morale pour éviter l’immo-ralité sous toutes ses formes. Les pou-voirs sacrés dont est doté leur corpsphysique « ne doivent être employésqu’entre l’homme et la femme, légiti-mement mariés2 ». Nous devons êtretotalement fidèle dans le mariage.

Nous devons respecter la loi de la dîme. Nous devons nous acquitterde nos responsabilités dans l’Église.Nous devons nous rassembler chaquesemaine pour la réunion de Sainte-Cène afin de renouveler les allianceset mériter les promesses par les priè-res simples et sacrés du pain et del’eau. Nous devons honorer la prê-trise et respecter les alliances et lesordonnances.

Ces frères sur le pic de la bannièresavaient qu’ils devaient vivre demanière simple et avoir l’image duChrist empreinte sur leur visage (voirAlma 5:14).

Ils comprenaient que les pieuxdevaient être une défense et unrefuge, même si à cette époque il n’yen avait pas un seul sur terre. Ilssavaient que leur mission était d’établirdes pieux de Sion dans chaque pays.

Peut-être se demandaient-ils quellesorte de colère ou de tempête qu’ilsn’avaient pas déjà subie ils allaientessuyer. Ils avaient connu l’oppositionféroce, la violence et le terrorisme.Leurs maisons avaient été brûlées ; ilsavaient été dépossédés de leurs biens.On les avaient chassés de leurs mai-sons encore et encore. Ils savaientcomme nous le savons aujourd’huique l’opposition n’aurait pas de fin,que sa nature change, mais qu’elle nese termine jamais. Les difficultés queles premiers saints rencontreraient nedevaient jamais prendre fin. Les nou-velles difficultés allaient être différen-tes de celles qu’ils avaient éprouvéesen chemin, mais certainement pasmoindres.

Maintenant il y des milliers depieux de Sion dans le monde entier. Il y a des millions de membres et leurnombre continue de grandir. On nepeut l’empêcher car c’est l’œuvre duSeigneur. Il y a maintenant des mem-bres dans cent soixante pays et ils

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parlent plus de deux cent langues.Il y a des personnes qui vivent dans

une peur inexprimable de ce que lemonde nous réserve, à nous et à l’É-glise. Il devient de plus en plus som-bre du point de vue de la moralité etde la spiritualité. Si nous nous réunis-sons à l’Église, que nous vivons lesprincipes simples de l’Évangile, quenous menons une vie droite, quenous respectons la Parole de Sagesse,que nous honorons notre prêtrise et nous acquittons de nos autresdevoirs, alors nous n’avons pas à vivredans la peur. La Parole de Sagesse estune clé pour être en bonne santéphysique et pour recevoir la révéla-tion. Abstenez-vous de thé, de café,d’alcool, de tabac et de drogues.

Nous pouvons vivre où nous levoulons, faire de notre mieux pourgagner notre vie, modestement oudans l’abondance. Nous sommes li-bres de mener notre vie comme nousl’entendons, assurés de l’approbationet même de l’intervention du Tout-puissant, confiants d’être constam-ment guidés spirituellement.

Chaque pieu est une défense, unrefuge et une bannière. Un pieu a enlui tout ce qui est nécessaire au salutet à l’exaltation des personnes quiviennent dans sa sphère d’influenceet les temples sont de plus en plusproches.

L’opposition ne cesse pas. Il y a des mauvaises interprétations et desdéformations de ce que nous sommeset de notre histoire ; certaines sontinspirées par la méchanceté et oppo-sées sans nul doute aux enseigne-ments de Jésus-Christ et à sonÉvangile. Il arrive que des ecclésias-tiques, ou même des organisationsreligieuses s’opposent à nous. Ils fontce que nous ne ferons jamais. Nousn’attaquons, ni ne critiquons les au-tres, ni ne nous opposons à euxcomme ils le font avec nous.

Aujourd’hui encore il y a des histoi-res absurdes transmises et répétéestant de fois qu’on les croit. L’une desplus ridicules est que les Mormonsont des cornes.

Il y a des années, j’assistais à un

colloque d’une université d’Oregon. Il y avait un évêque catholique, unrabbin, un pasteur épiscopalien, unprêtre évangéliste, un pasteur unita-rien et moi.

Le président de l’université, le doc-teur Bennett, nous accueillait pour unpetit-déjeuner. L’un d’entre eux m’ademandé avec quelle femme j’étaisvenue. Je leur ai dit que j’avais un seul choix. Pendant une seconde, j’aipensé que j’étais le sujet de moque-rie. Mais quelqu’un a demandé alorsau prêtre catholique si lui aussi avaitamené sa femme.

Ensuite ça été au tour du docteurBennett de me poser une question :« Est-il vrai que les Mormons ont descornes ?

J’ai souri et répondu : « Je me pei-gne les cheveux pour qu’on ne lesvoit pas. »

Le docteur Bennett, qui était com-plètement chauve, a mis ses mains sursa tête et a dit, « Oh ! Vous ne ferezjamais de moi un Mormon alors ! »

Le plus bizarre dans tout ça, c’estque des gens par ailleurs intelligentsdéclarent que nous ne sommes paschrétiens. Cela montre qu’ils neconnaissent que très peu voire rien dutout de nous. Voici un vrai principe :

on ne peut pas s’élever si l’on rabaisseles autres.

Certaines personnes supposent quenos principes élevés sont un obstacle àla progression. C’est tout le contraire.Les principes élevés sont un aimant.Nous sommes tous enfants de Dieu,donc attirés par la vérité et le bien.

Nous rencontrons la difficulté d’é-lever notre famille dans un monde oùles nuages de la méchanceté s’obscur-cissent. Certains de nos membressont troublés et se demandent parfoiss’il y a un endroit où l’on peut allerpour échapper à tout ça. S’il existeune autre ville, ou un État ou un paysqui soit sûr et où l’on puisse trouverrefuge. La réponse est généralementnégative. La défense et le refuge sontlà où nos membres vivent.

Le Livre de Mormon contient cetteprophétie : « Oui, et alors l’œuvre duPère commencera, parmi toutes lesnations, pour préparer le chemin parlequel son peuple pourra être rassem-blé chez lui au pays de son héritage »(3 Néphi 21:28).

Les personnes qui quittent lemonde et entrent dans l’Église, quirespectent les commandements,honorent la prêtrise et sont prati-quants ont trouvé refuge.

Il y a quelques semaines, au coursd’une réunion, frère Robert Oaks, undes sept président des soixante-dix(général d’armée retraité et comman-dant de l’armée de l’air de l’Otan enEurope centrale), nous a rappelé l’ac-cord signé par dix pays à bord du cui-rassé Missouri dans la baie de Tokyo,le 2 septembre 1945, mettant unterme à la Seconde Guerre mondiale.Certains d’entre nous étaient en Asieà cette époque. Il a dit : « Je n’arrivepas à imaginer aujourd’hui qu’uneréunion de la sorte puisse avoir lieuou qu’un tel accord puisse être signépour mettre fin à la guerre contre leterrorisme et la méchanceté danslaquelle nous sommes engagés. Cen’est pas le même genre de guerre. »

Nous ne devons pas avoir peur,même dans un monde où les hostilitésne cessent jamais. La guerre d’opposi-tion prophétisée dans les révélations

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continue aujourd’hui. Nous devonsêtre heureux et positifs. Nous nedevons pas avoir peur. La peur est l’opposé de la foi.

Nous savons que dans l’Église l’acti-vité se concentre dans la famille. Quelque soit l’endroit du monde où setrouvent les membres, ils doivent fon-der une famille où les enfants sontaccueillis et chéris comme « un héri-tage de l’Éternel » (Psaumes 127:3).Une famille de saints des derniersjours est une bannière pour le monde.

Nous ne devons pas seulementadhéré aux principes les plus élevésmais chacun de nous doit être unebannière, une défense et un refuge.Nous devons faire en sorte que notrelumière luise ainsi devant les hom-mes, afin qu’ils voient nos bonnesœuvres, et qu’ils glorifient notre Pèrequi est dans les cieux (voir Matthieu5:16 ; voir aussi 3 Néphi 12:16).

Toutes les luttes et les efforts desgénérations passées nous ont amenéaujourd’hui la plénitude de l’Évangilede Jésus-Christ, l’autorité de l’admi-nistrer et les moyens d’accomplir leministère. Tout se rassemble danscette dispensation de la plénitude destemps qui verra l’accomplissement detoutes choses et la préparation de laterre à la venue du Seigneur.

Nous faisons autant partie de cetteœuvre que ces hommes qui ont déliéce bandana jaune de la canne deWillard Richards et qui sont descen-dus du pic de la bannière. Ce ban-dana, agité dans l’air, a marqué ledébut du grand rassemblement dontil avait été prophétisé dans les Écritu-res anciennes et modernes.

Nous parlons de l’Église comme de notre refuge, notre défense. Ontrouve sécurité et protection dans l’Église. Elle est centrée sur l’Évangiledu Christ. Les saints des derniers joursapprennent à regarder en eux-mêmespour voir le pouvoir rédempteur duSauveur de l’humanité. Les principesde l’Évangile enseignés dans l’Église et que l’on apprend des Écrituresdeviennent un guide pour chacund’entre nous et pour notre famille.

Nous savons que le foyer que nousfondons, et celui de nos descendantssera le refuge dont on parle dans lesrévélations – la « lumière », « l’exem-ple », « la bannière » pour toutes lesnations, et le « refuge » contre les orages qui se préparent (voir D&A115:5-6 ; Ésaïe 11:12 ; 2 Néphi 21:12).

La bannière auprès de laquellenous devons tous nous rassembler estcelle de Jésus-Christ, le Fils unique duPère, dont c’est l’Église, dont nous

portons le nom et dont nous déte-nons l’autorité.

Nous regardons vers l’avant avecfoi. De nombreux événements se sontproduits au cours de notre vie ; il s’enproduira de nombreux autres quimettront à l’épreuve notre courage et notre foi. Nous devons nous réjouiret être dans l’allégresse : car notrerécompense sera grande dans lescieux (voir Matthieu 5:12).

Défendez de plein gré l’histoire de l’ Église et n’ayez point honte del’Évangile de Jésus-Christ « car c’estune puissance de Dieu pour le salutde quiconque croit » (Romains 1:16).Défendez de grand cœur l’histoire del’Église.

Nous ferons face aux difficultés, carnous ne pouvons les éviter, et ensei-gnerons l’Évangile de Jésus-Christ etenseignerons le Christ disant qu’il estnotre Sauveur, notre refuge et notrerédempteur.

Si un bandana jaune et usé étaitassez bon pour être une bannièrepour le monde, alors des hommesordinaires qui détiennent la prêtrise,des femmes ordinaires, des enfantsordinaires dans des familles ordinai-res, vivant l’Évangile de leur mieuxdans le monde entier, peuvent brillercomme un étendard, une défense, unrefuge contre tout ce qui sera déversésur la terre.

« Et nous parlons du Christ, nousnous réjouissons dans le Christ, nousprêchons le Christ, nous prophéti-sons concernant le Christ et nousécrivons selon nos prophéties, afinque nos enfants sachent vers quellesource ils peuvent se tourner pourobtenir la rémission de leurs péchés »(2 Néphi 25:26).

Cette Église prospèrera. Elle tri-omphera. J’en suis sûr. J’en rendstémoignage au nom de Jésus-Christ.Amen. ■

NOTES1. Voir Journal of Wilford Woodruff, 26

Juillet1847, Archives du départment historique, de l’Église de Jésus-Christ desSaints des Derniers Jours ; voir aussi B. H.Roberts, A Comprehensive History of theChurch, vol. 3, p. 270-271.

2. « La famille, Déclaration au monde », Le Liahona, octobre 2004, p. 49.

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Cet après-midi, je prie pour quele Saint-Esprit nous aide, vouset moi, pendant que nous analy-

sons ensemble des principes impor-tants de l’Évangile.

L’une de mes activités favorites dedirigeant de la prêtrise est de rendrevisite aux membres de l’Église chezeux. J’aime surtout aller voir desmembres que nous appelons commu-nément « non pratiquants » et parleravec eux.

Pendant les années où j’ai servicomme président de pieu, je prenaissouvent contact avec un évêque et je l’invitais à chercher, par la prière, le nom de personnes ou de familles à qui nous pourrions rendre visiteensemble. Avant de nous rendre dansun foyer, l’évêque et moi nous nous

agenouillions et demandions à notrePère céleste de nous guider et denous inspirer, nous et les membresque nous allions rencontrer.

Nos visites étaient tout à fait fran-ches. Nous exprimions aux membresnotre amour et notre plaisir d’êtrechez eux. Nous affirmions que nousétions serviteurs du Seigneur et qu’ilnous envoyait en mission chez eux.Nous disions qu’ils nous manquaient,que nous avions besoin d’eux… etqu’ils avaient besoin des bénédictionsde l’Évangile rétabli. Et, à un momentou à un autre, au début de notreconversation, je posais souvent unequestion comme celle-ci : « Voulez-vous bien nous aider à comprendrepourquoi vous ne participez pas acti-vement aux bénédictions et aux pro-grammes de l’Église ? »

J’ai fait des centaines et des centai-nes de visites de ce genre. Chaquepersonne, chaque famille, chaquefoyer et chaque réponse étaient diffé-rents. Mais au cours des années, j’airelevé un thème commun dans beau-coup de réponses à mes questions.Souvent, on me répondait de lamanière suivante :

« Il y a plusieurs années, unhomme a dit quelque chose à l’Écoledu Dimanche qui m’a offensé etdepuis, je ne suis jamais retourné àl’église. »

« Dans cette branche, personne nem’accueillait ni ne me disait bonjour.

J’avais l’impression de ne pas en fairepartie. J’ai été blessé par la froideurde cette branche. »

« Je n’étais pas d’accord avec leconseil que l’évêque m’a donné. Je nemettrai pas les pieds dans cette églisetant qu’il aura cet appel. »

Beaucoup d’autres causes d’of-fense ont été citées, allant de diver-gences d’opinion sur la doctrine chezles adultes à des moqueries, destaquineries et des exclusions par desjeunes. Mais le thème qui revenaitétait : « J’ai été offensé par… »

L’évêque et moi nous écoutionsattentivement et sincèrement. Il arri-vait que l’un de nous demande ensuiteau membre non pratiquant de parlerde sa conversion et de son témoignagede l’Évangile rétabli. Pendant que nousparlions, nous avions souvent les lar-mes aux yeux lorsque ces braves gensse rappelaient le témoignage du Saint-Esprit qu’ils avaient reçu et racontaientleurs expériences spirituelles antérieu-res. La plupart des « non-pratiquants »à qui j’ai rendu visite avaient visible-ment un doux témoignage de la véra-cité de l’Évangile rétabli. Mais ils neparticipaient pour le moment pas auxactivités et aux réunions de l’Église.

Puis je disais quelque chose commececi : « Dites-moi si j’ai bien compris ce qui vous est arrivé. Parce que quel-qu’un vous a offensé à l’église, vous nerecevez pas la bénédiction de l’ordon-nance de la Sainte-Cène. Vous vousêtes retiré de la compagnie constantedu Saint-Esprit. Parce qu’un membrevous a offensé à l’église, vous vous êtescoupé des ordonnances de la prêtriseet du temple sacré. Vous avez cessé de profiter de l’occasion de servir lesautres, d’apprendre et de progresser.Et vous laissez des barrières qui empê-cheront vos enfants, les enfants de vosenfants et les générations qui suivront,de progresser spirituellement. »Souvent, les gens réfléchissaient unmoment et répondaient : « Je ne l’avaisjamais vu de cette manière. »

L’évêque et moi nous lancionsalors une invitation : « Cher ami, noussommes ici aujourd’hui pour vousdire que le temps est venu d’arrêter

Et rien ne lesoffenseraDAV I D A . B E D N A Rdu Collège des douze apôtres

Par la force que nous donne le pouvoir de l’expiation deJésus-Christ, nous pouvons, vous et moi, avoir la bénédictiond’éviter les offenses et d’en triompher.

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d’être offensé. Non seulement nousavons besoin de vous, mais vous avezbesoin des bénédictions de l’Évangilerétabli de Jésus-Christ. S’il vous plaît,revenez… maintenant. »

Choisissez de ne pas vous offenserQuand nous croyons ou disons

avoir été offensé, généralement nousdisons que nous nous sentons insulté,maltraité, pris de haut ou pas respecté.Et certainement il se produit dans nosrapports avec les autres des chosesmaladroites, embarrassantes, dénuéesde principes et mesquines dont nouspourrions nous offenser. Mais, en finde compte, il est impossible à quel-qu’un d’autre de vous offenser ou dem’offenser. En fait, il est faux, à la base,de croire que quelqu’un d’autre nous aoffensé. C’est nous qui choisissons denous offenser de quelque chose ; il nes’agit pas d’une situation qui nous estinfligée ou imposée par quelqu’un ouquelque chose d’autre.

Dans la grande division de toute lacréation divine, il y a des choses qui semeuvent et des choses qui sont mues

(voir 2 Néphi 2:13-14). Nous, fils etfilles de notre Père céleste, avons reçule don du libre arbitre, la faculté d’agiret de choisir de manière indépen-dante. Dotés du libre arbitre, vous etmoi sommes actifs et nous devons,avant toute chose, nous mouvoir et ne pas être mus. Le fait de croire quequelqu’un ou quelque chose peutnous faire nous sentir offensés, nousmettre en colère, nous blesser ou nousrendre amers limite notre libre arbitreet nous transforme en objets passifs.Mais, en tant qu’être actifs, nous avons,vous et moi, le pouvoir d’agir et dechoisir comment répondre à une situa-tion choquante ou blessante.

Thomas B. Marsh, premier prési-dent du Collège des douze apôtres decette dispensation, a choisi de s’offen-ser d’une affaire aussi anodine que dela crème de lait (voir Deseret News, 16avril 1856, p. 44). Par contre, BrighamYoung a été sévèrement et publique-ment réprimandé par Joseph Smith,le prophète, mais a choisi de ne pass’offenser (voir Truman G. Madsen,« Hugh B. Brown:Youthful Veteran »,

New Era, avril 1976, p. 16).Dans de nombreux cas, le choix de

s’offenser est la preuve d’une maladiespirituelle beaucoup plus profonde et plus grave. Thomas B. Marsh s’estlaissé mener et le résultat final en a étél’apostasie et la misère. Brigham Younga été actif, a exercé son libre arbitre, a agi en accord avec des principes corrects et est devenu un instrumentpuissant dans les mains du Seigneur.

Le Sauveur est le plus grand exem-ple de la manière dont nous devonsréagir aux événements et aux situa-tions qui peuvent nous offenser.

« Et le monde, à cause de soniniquité, le jugera comme n’étant quenéant ; c’est pourquoi, ils le flagellent,et il le souffre ; et ils le frappent, et il lesouffre. Oui, ils crachent sur lui, et il lesouffre, à cause de sa bonté aimante etde sa longanimité envers les enfantsdes hommes » (1 Néphi 19:9).

Par la force que nous donne lepouvoir de l’expiation de Jésus-Christ,nous pouvons, vous et moi, avoir labénédiction d’éviter les offenses etd’en triompher. « Il y a beaucoup depaix pour ceux qui aiment ta loi, et il ne leur arrive aucun malheur »(Psaumes 119:165).

Laboratoire d’apprentissage desderniers jours

La faculté de ne pas s’offenser peut nous paraître au-dessus de nosmoyens. Mais cette faculté n’est niréservée ni réduite aux grands diri-geants de l’Église tels Brigham Young.La nature même de l’expiation duRédempteur et l’objectif de l’Égliserétablie sont conçus pour nous aiderà recevoir précisément ce genre deforce spirituelle.

Paul a enseigné aux saints d’É-phèse que le Sauveur a établi sonÉglise « pour le perfectionnement dessaints en vue de l’œuvre du ministèreet de l’édification du corps de Christ,

« Jusqu’à ce que nous soyons tousparvenus à l’unité de la foi et de laconnaissance du Fils de Dieu, à l’étatd’homme fait, à la mesure de la sta-ture parfaite de Christ » (Éphésiens4:12-13).

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Veuillez remarquer l’utilisation dumot actif « perfectionnement ». SelonNeal A. Maxwell, l’Église n’est pas « unemaison de repos bien équipée pourdes gens déjà parfaits » (« A BrotherOffended », Ensign, 1982, p. 38). Elleest un laboratoire d’apprentissage etun atelier où nous acquérons l’expé-rience en nous exerçant les uns sur lesautres au processus continu du « per-fectionnement des saints ».

Frère Maxwell a aussi expliqué avecprofondeur que dans ce laboratoired’apprentissage des derniers jours,que l’on appelle l’Église rétablie, lesmembres constituent la matière debase (voir « Jesus the Perfect Mentor »,Ensign, février 2001, p. 13) essentielleà la croissance et au développement.Une instructrice visiteuse apprend às’acquitter de son devoir en servant et en aimant ses sœurs de la Sociétéde Secours. Un enseignant sans expé-rience reçoit des leçons précieuses en instruisant des élèves qui le sou-tiennent et des élèves inattentifs, etdevient ainsi un enseignant plus effi-cace. Un nouvel évêque apprend sonoffice en recevant l’inspiration et entravaillant auprès des membres de laparoisse qui le soutiennent de toutleur cœur, même s’ils sont conscientsde ses faiblesses humaines.

Si nous comprenons que l’Église estun laboratoire d’apprentissage, celanous aide à nous préparer à une réalitéinévitable. D’une manière ou d’uneautre, un jour, quelqu’un dans l’Églisefera ou dira quelque chose qui pourraêtre considéré comme offensant. Celaarrivera certainement à chacun denous… et arrivera certainement plusd’une fois. Sans nécessairement avoirl’intention de nous blesser ou de nousoffenser, les gens peuvent manquerd’égards et de tact.

Ni vous ni moi n’avons de pouvoirsur les intentions ou le comporte-ment des autres. Mais par contrenous décidons de notre manière d’a-gir. Rappelez-vous que nous sommes,vous et moi, des êtres qui agissent,dotés du libre arbitre, et que nouspouvons choisir de ne pas nousoffenser.

Pendant une période dangereusede guerre, Moroni, commandant enchef de l’armée néphite, et Pahoran,grand juge et gouverneur du pays,ont échangé des lettres. Moroni,dont l’armée souffrait du mauvaissoutien du gouvernement, a écrit à Pahoran « sous forme de condam-nation » (Alma 60:2) et l’a accusédurement de manque d’égards, deparesse et de négligence. Pahoranaurait facilement pu en vouloir àMoroni de son message, mais il achoisi de ne pas s’offenser. Il arépondu avec compassion et a décritune révolte contre le gouvernementdont Moroni n’avait pas connais-sance. Puis il a répondu : « Voici, je tedis, Moroni, que je ne me réjouis pasde tes grandes afflictions, oui, celame peine l’âme… Et maintenant,dans ton épître, tu m’as censuré,mais cela n’a pas d’importance ; jene suis pas fâché, mais me réjouis de la grandeur de ton cœur » (Alma61:2, 9).

L’un des signes les plus grands denotre maturité spirituelle se manifestepar notre manière de réagir aux fai-blesses, au manque d’expérience etau comportement pouvant être offen-sant des autres. Une chose, un événe-ment ou une expression peut nousoffenser mais nous pouvons, vous etmoi, choisir de ne pas nous offenser,et de dire, comme Pahoran : « Celan’a pas d’importance. »

Deux exhortationsJe conclus mon discours par deux

exhortations.

Exhortation n° 1. Je vous exhorte à apprendre et

à appliquer les enseignements duSauveur sur les relations et les événe-ments qui peuvent être considéréscomme offensants.

« Vous avez appris qu’il a été dit :Tu aimeras ton prochain, et tu haïraston ennemi.

« Mais moi, je vous dis : Aimez vosennemis, bénissez ceux qui vous mau-dissent, faites du bien à ceux qui voushaïssent, et priez pour ceux qui vousmaltraitent et qui vous persécutent…

« Si vous aimez ceux qui vousaiment, quelle récompense méritez-vous ? Les publicains aussi n’agissent-ils pas de même ?

« Et si vous saluez seulement vosfrères, que faites-vous d’extraordi-naire ? Les païens aussi n’agissent-ilspas de même ?

« Soyez donc parfaits, comme votrePère céleste est parfait » (Matthieu5:43-44 ; 46-48).

Il est intéressant de remarquer quel’exhortation « soyez donc parfaits »est immédiatement précédée duconseil sur la manière d’agir enréponse aux torts et aux offenses. Ilest clair que les conditions rigoureu-ses qui conduisent au perfectionne-ment des saints comprennent des

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tâches qui constituent pour nous desépreuves et des défis. Si quelqu’un ditou fait quelque chose que nous trou-vons offensant, notre première obliga-tion est de refuser de nous offenserpuis de communiquer en privé, honnêtement et directement avecl’intéressé. Cette méthode suscitel’inspiration du Saint-Esprit et permetde dissiper les malentendus et decomprendre les vraies intentions.

Exhortation n° 2.Beaucoup de gens et de familles

qui ont le plus besoin d’entendre cemessage sur le choix de ne pas s’of-fenser ne sont probablement pas avecnous à la conférence, aujourd’hui. Jesuppose que nous connaissons tousdes membres qui restent loin de l’Église parce qu’ils ont choisi de s’offenser, et qui seraient bénis s’ilsrevenaient.

Voulez-vous bien trouver, en vousaidant de la prière, une personne àqui vous rendrez visite et que vousinviterez à revenir aux réunions del’Église avec nous ? Vous pourriez luidonner une copie de ce discours ou,si vous préférez, vous pourriez discu-ter des principes que nous avons exa-minés aujourd’hui. Veuillez aussi vousrappeler que cette demande doit être faite avec amour et douceur etnon dans un esprit de supériorité,d’orgueil et de suffisance.

Si nous répondons à cette exhorta-tion avec foi au Sauveur, je témoigneet je promets que des portes s’ouvri-ront, que notre bouche sera remplie,que le Saint-Esprit témoignera de lavérité éternelle et que le feu dutémoignage sera rallumé.

Étant le serviteur du Seigneur, je fais écho aux paroles du Maîtrequand il a déclaré : « Je vous ai dit ces choses, afin que vous nesoyez pas offensés » (Jean 16:1 ; tra-duction littérale de la version du roiJacques ; N.d.T.). Je témoigne de laréalité et de la divinité d’un Sauveurvivant et de son pouvoir de nousaider à éviter et à surmonter lesoffenses. Au nom sacré de Jésus-Christ. Amen. ■

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Un matin, alors que j’étais jeunemissionnaire à Beaumont, auTexas, mon collègue est tombé

malade et avait besoin de se reposer.Suivant les conseils de notre prési-dent de mission pour une telle situa-tion, j’ai tiré une chaise près de lafenêtre de notre appartement du qua-trième étage et j’ai commencé à lire leLivre de Mormon.

Bientôt, j’ai été plongé dans lesÉcritures et, au bout d’un moment, jesuis arrivé à Alma chapitre 29, versetsun et deux.

« Oh, que je voudrais être un angeet satisfaire le souhait de mon cœur,d’aller et de parler avec la trompettede Dieu, d’une voix à faire trembler laterre, et d’appeler tous les peuples aurepentir !

« Oui, j’annoncerais à toute âme,comme avec la voix du tonnerre, lerepentir et le plan de rédemption, afinqu’elle se repente et vienne à notreDieu, afin qu’il n’y ait plus de tristessesur toute la surface de la terre. »

Tandis que je méditais sur ces paro-les d’Alma, elles m’ont pénétré profon-dément. Mon collègue et moi avionsfrappé à des centaines de portes àBeaumont, proposant de faire connaî-tre notre message, mais avec un succèslimité. Je me suis mis à imaginer ceque cela serait d’être un ange et decrier repentance avec une voix à fairetrembler la terre. J’ai regardé par lafenêtre les gens qui allaient et venaientdans la rue en bas. J’ai imaginé l’effetque cela ferait d’être debout, brillantcomme un ange, les mains levées et de parler avec une voix de tonnerre. Je voyais les bâtiments trembler et lesgens tomber par terre. Dans de tellescirconstances, j’imaginais qu’ilsauraient peut-être le désir soudain d’écouter ce que j’avais à dire.

Mais j’ai lu alors le verset suivant :« Mais voici, je suis un homme, et

je pêche dans mon souhait ; car jedevrais me contenter des choses quele Seigneur m’a assignées » (v. 3).

Ramené à l’humilité, j’ai pris cons-cience que le Seigneur aime tous sesenfants et qu’il a un plan pour sonœuvre. Mon travail consistait à fairema part.

L’humilité m’a aussi permis de

Recevoirpar l’EspritA . R O G E R M E R R I L LPrésident général de l’École du Dimanche

Lorsque nous faisons tous nos efforts pour rechercher etrecevoir l’Esprit, notre attention est moins centrée surl’instructeur ou l’orateur et se porte plus sur l’Esprit.

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comprendre autre chose. À cemoment précis j’ai su que ce que jevenais de lire n’était pas de la fiction,mais bien réel. Calmement et paisible-ment, tandis que je lisais, j’ai été litté-ralement rempli de lumière et de lacertitude que cet Alma était un êtreréel, qu’il avait vécu et qu’il avait eu,lui aussi, le désir profond de faireconnaître le message de l’Évangile aux autres.

Si vous m’aviez demandé à ce moment-là : « Savez-vous que cela est vrai ? », j’aurai répondu :« Absolument! » À ce point, il m’estapparu clairement que je venais derecevoir un témoignage spirituel dela véracité du Livre de Mormon.

En réfléchissant à cette expérience,et à de nombreux autres témoignagesreçus depuis, j’en suis arrivé à mieuxcomprendre l’importance vitale derecevoir par l’Esprit. Souvent, nousnous concentrons, comme il se doit,sur l’importance d’enseigner parl’esprit. Mais nous devons nous sou-venir que le Seigneur a considérécomme aussi important, voire plusimportant, de recevoir par l’Esprit(voir D&A 50:17-22).

Recevoir de cette manière est undes principes de base de l’Évangile. Il est énoncé dans l’ordonnance parlaquelle nous sommes confirmésmembre de l’Église. Au cours decette ordonnance il nous est dit :« Recevez le Saint-Esprit. » C’est uneinvitation formelle à agir, à recevoirce grand don.

En prenant plus conscience de ceprincipe, j’ai découvert que les Écri-tures regorgent de passages qui par-lent de recevoir. Boyd K. Packer adit : « Aucun message ne figure plussouvent dans les Écritures, sous plusde formes différentes que ‘demandezet vous recevrez’ » (« ReverenceInvites Revelation », L’Étoile, janvier1992, p. 23).

Au centre même de notre épreuveterrestre, se trouve le choix de rece-voir Jésus comme le Christ. L’apôtreJean a enseigné :

« [Il] est venu chez les siens et lessiens ne l’ont point reçu.

« Mais à tous ceux qui l’ont reçu, àceux qui croient en son nom, [il] adonné le pouvoir de devenir enfantsde Dieu » (Jean 1:11-12).

On ne peut s’empêcher de sedemander combien il y a autour denous de dons et de bénédictions quenous ne recevons pas. Le Seigneur adit : « Car à quoi sert-il à un hommequ’un don lui soit accordé s’il ne reçoitpas le don ? Voici, il ne se réjouit pasde ce qui lui est donné, ni ne se réjouitde celui qui fait le don » (D&A 88:33).

Dans nos réunions de l’Église, dansnotre étude personnelle et familialedes Écritures et aujourd’hui mêmetandis que nous écoutons les prophè-tes et les apôtres du Seigneur, certainsd’entre nous « recevront » plus qued’autres. Pourquoi ? J’apprends queceux qui reçoivent vraiment font au

moins trois choses que les autres nefont peut-être pas.

Tout d’abord, ils cherchent. Nousvivons dans un monde de spectacle,un monde de spectateurs. Sans quenous en prenions conscience, nouspouvons arriver aux conférences oualler à l’église avec l’attitude de dire :« Me voici ; maintenant, inspire-moi. »Nous devenons spirituellement passifs.

Lorsque nous faisons tous nosefforts pour rechercher et recevoirl’Esprit, notre attention est moinscentrée sur l’instructeur ou l’orateuret se porte plus sur l’Esprit. Rappelez-vous que recevoir est un verbe. C’estun principe d’action. C’est uneexpression fondamentale de la foi.

Deuxièmement, ceux qui reçoi-vent ressentent. Bien que la révéla-tion se manifeste dans le cœur et

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l’esprit, la plupart du temps on la res-sent. En général, tant que nous n’a-vons pas appris à prêter attention àces sentiments spirituels, nous nereconnaissons même pas l’Esprit.

Au cours d’une conversationrécente que j’ai eu avec notre belle-fille, elle a avancé l’idée que nouspouvons aider même les jeunesenfants à remarquer ces sensations de l’Esprit. Nous pouvons leur poserdes questions telles que : « Que res-sens-tu lorsque nous lisons cette Écri-ture ensemble ? Que ressens-tu quete murmure l’Esprit ? » Ces questionssont valables pour chacun de nous.Elles prouvent le désir de recevoir.

Troisièmement, ceux qui reçoiventpar l’Esprit, ont l’intention d’agir.Comme l’a précisé Moroni, le pro-phète, pour recevoir un témoignagedu Livre de Mormon, nous devonsdemander avec une « intentionréelle » (Moroni 10:4). L’Esprit ensei-gne lorsque nous avons honnêtementl’intention de faire quelque chose àpropos de ce que nous avons appris.

En relisant ce que j’avais écrit dansmon journal pour comprendre etapprendre de l’expérience que j’avaisfaite en tant que missionnaire, j’aidécouvert que bien que j’aie lu leLivre de Mormon au préalable, ce quiest arrivé à Beaumont était différentparce que j’étais différent. Aussi inex-périmenté que je sois, cette fois aumoins, j’avais sincèrement essayé de rechercher et de ressentir et monintention était d’agir avec foi en fonc-tion de ce que j’avais appris. Je saismaintenant que de tels témoignagessont à la portée de chacun de nousrégulièrement, si nous avons le désirde les recevoir.

Le Livre de Mormon est la parolede Dieu. Jésus est le Christ. L’Évangilea été rétabli et nous sommes vraimenten présence de prophètes et d’apô-tres modernes.

Je prie pour qu’aujourd’hui ettoujours nous apprenions à mieuxrecevoir, afin de nous réjouir vrai-ment à la fois du don et « de celui quifait le don. »

Au nom de Jésus-Christ. Amen ■

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I l y a bien des années, notre jeunefamille a emménagé dans une mai-son qui se trouvait alors dans le

quartier le plus récent de notre col-lectivité et qui donnait sur les monta-gnes, à l’Est. Un lundi matin, alors queje finissais de m’habiller et que je medépêchais pour partir au travail, notrefils de six ans, Craig, est entré dans la chambre en tenant par la main, son frère de quatre ans, Andrew. L’airdécidé, Craig a levé les yeux vers moiet m’a dit : « Papa, hier à la Primaire,mon instructrice nous a dit que si on a la prêtrise on peut déplacer desmontagnes. Je l’ai dit à Andy mais il ne me croit pas. Tu as la prêtrise,hein, Papa ? » Puis, tournant son petitcorps et désignant la fenêtre, il m’a denouveau regardé dans les yeux et a

dit : « Tu vois les montagnes, là-bas ?Montre-lui, papa ! »

Il s’en est suivi une belle expé-rience. Comme j’ai été reconnaissantd’avoir de jeunes fils qui commen-çaient leur vie d’apprentissage de laprêtrise !

Le Seigneur a réellement enseignéaux hommes à qui il avait donné laprêtrise que par la foi, des montagnesseraient transportées1, et il y a desexemples documentés de ce fait2,j’espère apporter une meilleure com-préhension de cet aspect de la doc-trine de la prêtrise qui rapproche lespersonnes de Dieu, leur donnant ainsila possibilité de devenir comme lui etde vivre éternellement en sa présence.Ce point de doctrine concerne à lafois les fils et les filles de Dieu. Je priedonc pour que ce que je vais dire soitutile aux deux.

En 1823 l’ange Moroni est apparu à Joseph Smith et lui a cité plusieurs passages d’Écritures dont celui-ci, de Malachie : « Voici, je vous révèleraila Prêtrise par la main d’Élie, le pro-phète3 ». Cette première référence à laprêtrise, écrite dans cette dispensationannonçait un processus qui allait sedérouler dans les décennies à venir.

En 1829, Jean-Baptiste a rétabli laPrêtrise d’Aaron4 et peu après Pierre,Jacques et Jean ont rétabli la Prêtrisede Melchisédek5.

En 1836, Moïse et Élias ont rétabliles clés du rassemblement d’Israël et

Se rapprocher de luiC R A I G A . C A R D O Ndes soixante-dix

La prêtrise, sous l’influence du Saint-Esprit, rapproche lespersonnes de Dieu par l’ordination, les ordonnances et leperfectionnement de leur nature personnelle.

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LE L IAHONA N OVEMBRE 2 0 0 6 95

de la dispensation de l’Évangiled’Abraham6. Puis Élie a rétabli les clésde scellement. La révélation se conclutensuite, par les paroles d’Élie adres-sées au prophète Joseph : « C’estpourquoi les clefs de cette dispensa-tion sont remises entre vos mains7. »

Une fois l’autorité, les offices et lesclés de la prêtrise de nouveau sur laterre, en 1841, le Seigneur a montréau prophète l’importance de bâtir destemples dans lesquels il pourrait met-tre à la disposition de ses enfants lesordonnances de la prêtrise destinéesà préparer ses fils et ses filles à retour-ner en sa présence8.

Il a déclaré : « Que cette maisonsoit bâtie… afin que je puisse y révé-ler mes ordonnances à mon peuple ;

« Car je daigne révéler… des cho-ses qui ont trait à la dispensation de laplénitude des temps9.

Plus tôt, à Kirtland, le Seigneur avaitenseigné au prophète Joseph le ser-ment et l’alliance de la prêtrise, et luiavait expliqué à quelles conditions lesbénédictions promises se réalisent10. À Nauvoo, la compréhension de la por-tée et du pouvoir éternels de la prê-trise11 pour bénir tous les enfants deDieu fidèles, dans cette vie ou danscelle à venir, a grandi12. La prêtrise estdonnée aux dignes fils de Dieu, maisses filles font aussi partie de son « peu-ple » à qui il révèle les ordonnances desa prêtrise. Et la bénédiction promisede tout ce que le Père a13 est disponi-ble aux hommes et aux femmes quifont preuve de foi en Jésus-christ, qui reçoivent les ordonnances et quiendurent avec foi jusqu’à la fin. « C’estpourquoi, le pouvoir de la divinité semanifeste dans ses ordonnances [de laPrêtrise de Melchisédek]14. »

L’ordonnance suprême du templen’est accessible qu’à un homme etune femme quand ils sont scellés l’unà l’autre, formant ainsi une cellulefamiliale éternelle. C’est en vertu decela, ainsi que de toutes les autresordonnances de la prêtrise que lesfamilles de la terre seront bénies15.Cette ordonnance de scellement est siessentielle aux desseins du Seigneurqu’il a promis cette bénédiction dans

la vie à venir aux fidèles qui, involon-tairement, n’ont pas pu être scellésdans cette vie16. Aucune autre doctrinedans toute la religion ne confirmemieux l’amour qu’il porte de manièreégale à ses fils et à ses filles.

La prêtrise a aussi le pouvoir dechanger notre nature même. CommePaul l’a écrit : « Tous ceux qui sontordonnés à cette prêtrise sont rendussemblables au Fils de Dieu17. » Cetteressemblance ne se manifeste passeulement dans l’ordination et l’or-donnance, mais aussi dans le perfec-tionnement du cœur de chacun, qui se produit « dans la suite des

temps18 » tandis que nous nous «[rendons] aux persuasions del’Esprit-Saint, et [nous dépouillons]de l’homme naturel19. » Lorsqu’unhomme est ordonné à la Prêtrise de Melchisédek, il entre dans un« ordre20 » par lequel il peut être raffiné en servant les autres, particu-lièrement au sein de sa famille, etbéni par la compagnie constante duSaint-Esprit21.

Le Seigneur nous a tous instruitsquand il a enseigné que l’iniquité metun terme au pouvoir ou à l’influencecélestes des détenteurs de la prêtrise,alors que la droiture les renforce. Il a

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indiqué que les qualités qui épanouis-sent considérablement l’âme sont « lapersuasion… la longanimité… la gen-tillesse… la douceur… l’amour sin-cère… la bonté et la connaissancepure22 ». Puis, il ajouté ces parolesinstructives : « Que tes entraillessoient également remplies de charitéenvers tous les hommes et envers lesfrères en la foi, et que la vertu ornesans cesse tes pensées ; alors tonassurance deviendra grande en la pré-sence de Dieu, et la doctrine de laprêtrise se distillera sur ton âmecomme la rosée des cieux23. »

Il est significatif qu’après nousavoir invités à avoir de la charitéenvers « tous les hommes », leSeigneur ait ajouté la phrase, « etenvers les frères en la foi ». Pourquoi ?Le terme « tous les hommes » n’in-clut-il pas « les frères en la foi » ?Réfléchissez aux implications conte-nues quand cette expression ajoutéeest comprise comme signifiant plusprécisément « nos frères de notremaison en la foi ». Malheureusement,certains membres de l’Église fontmontre de plus de charité envers lespersonnes qui ne sont pas membresde leur famille qu’envers leur conjointet leurs enfants, leurs frères et sœurset leurs parents. Ils peuvent montrerune gentillesse feinte en public alorsqu’en privé ils sèment et cultivent desgraines de discorde, abaissant les per-sonnes qui devraient être les plus pro-ches d’eux. Cela ne devrait pas être.

Puis le Seigneur a parlé des pen-sées qui sont ornées, embellies etprotégées, sans cesse par la vertu. Ces pensées ont le péché en hor-reur24. Elles permettent que nous di-sions « Oui, oui, non, non25 » et sontdénuées de ruse. Elles voient le bienet le potentiel des autres, sans s’arrê-ter à leurs inévitables imperfections.

Le verset se termine par une belleréférence instructive à un processus de distillation. Pour mieux compren-dre l’application de ces principes dans le perfectionnement de notre vie personnelle, imaginez deux verresd’eau, ayant la même apparence exté-rieure, placés dans une pièce au taux

d’humidité élevé. Après un certaintemps, l’eau commence à se condensersur les parois de l’un des verres parcequ’il est à une température différente,en raison d’une préparation antérieurequi n’était pas visible de prime abord,alors que l’autre verre reste froid etinchangé. Sans utiliser la force ou lacontrainte, l’humidité peut « affluer26 »sur le verre alors que l’autre ne reçoitrien. De la même façon, les qualités quiépanouissent considérablement l’âme,la charité à l’égard d’autrui, particuliè-rement envers les membres de notrefamille, et les pensées ornées de vertu,règlent notre température spirituellepour permettre à la doctrine de la prêtrise de se distiller sur notre âme.

C’est ainsi que la prêtrise, sous l’in-fluence du Saint-Esprit, rapproche lespersonnes de Dieu par l’ordination,les ordonnances et le perfectionne-ment de leur nature personnelle,donnant ainsi aux enfants de Dieu lapossibilité de devenir comme lui et devivre éternellement en sa présence…ce qui est une œuvre plus glorieuseque de déplacer des montagnes27.

Je conclus en faisant mienne la prière de Thomas Kelly, selon l’édition de Parley P. Pratt.

Comme, à l’aube, la rosée,Rafraîchit la terre enfin,L’Évangile, dans ma vie,Vient porter l’Esprit divin.

Ô Seigneur, vois tes fidèlesAccomplir ta sainte loi ;Verse d’en haut la roséeDe la vie et de la foi28.

Au nom de Jésus-Christ. Amen. ■

NOTES1. Voir Matthieu 17:20.2. Éther 12:30 ; Moïse 7:13 ; voir aussi

Jacob 4:6 ; Hélaman 10:9.3. Joseph Smith – Histoire 1:38.4. Voir D&A 13.5. Voir D&A 18:9 ; 27:12.6. Voir D&A 110:11, 12.7. Voir D&A 110:13-16.8. Comme le montrent les enseignements de

Joseph Smith, le prophète, donnés dans lasalle à l’étage de son magasin de Nauvoo,le Seigneur a rétabli les ordonnances dutemple sur la terre avant de les révéler oude les mettre à la disposition de son peupledans le temple de Nauvoo, comme il conti-nue de le faire à notre époque dans tousses temples, accompagnées par la révéla-tion et l’inspiration personnelles (voirHistory of the Church, vol. 5, p. 1-2).

9. D&A 124:40-41 (italiques ajoutées) ; voir aussi v. 31-32, 34, 39.

10. Voir D&A 84:33-42.11. Voir D&A 128:8-9.12. Voir D&A 137:7-9 ; voir aussi Prêchez mon

Évangile, Guide du service missionnaire,p. 92.

13. Voir D&A 84:38.14. D&A 84:20.15. Voir Abraham 2:11.16. « Les prophètes ont dit clairement qu’au-

cune bénédiction ne sera refusée à aucunfils ou fille de Dieu qui l’aime, a foi en lui,respecte ses commandements et endurefidèlement jusqu’à la fin. » (M. RussellBallard, Counseling with Our Councils :Learning to Minister Together in theChurch and in the Family, 1997, p. 55.)« Tous ceux qui se qualifient pour cesbénédictions [du scellement au temple et de la famille éternelle] les auront ici-bas ou dans l’au-delà, au momentvoulu par le Seigneur » (Richard G. Scott,« Le pouvoir de la justice », L’Étoile,janvier 1999, p. 81).

17. Traduction de Joseph Smith, Hébreux 7:3 ;voir aussi Moïse 1:6.

18. Moïse 7:21.19. Mosiah 3:19.20. Alma 13:2, 16 ; D&A 107:3.21. Voir D&A 20:77, 79 ; 121:46.22. D&A 121:41, 42.23. D&A 121:45.24. Voir Alma 13:12.25. Matthieu 5:37.26. D&A 121:46.27. Voir Moïse 1:39.28. « Comme, à l’aube, la rosée »,

Cantiques, n° 82.

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LE L IAHONA N OVEMBRE 2 0 0 6 97

Mon grand-père maternel,Alma Benjamin Larsen, n’a-vait que trente quatre ans

quand, en se levant un matin, il s’estrendu compte qu’il avait des difficul-tés à voir. Peu de temps après, il aperdu complètement la vue. Mongrand-père avait fait une mission etétait un membre fidèle de l’Église. Il était paysan, il avait une femme et trois enfants, aussi il n’arrivait pas à s’imaginer de vivre sans voir. Safemme et ses jeunes enfants ont dûdésormais porter le fardeau supplé-mentaire des travaux de la ferme, etl’argent est venu à manquer.

Pendant cette période de ténèbres

physiques de nombreuses personnessont devenues des instruments entreles mains de Dieu afin d’aider mongrand-père aveugle. En 1919, il s’estproduit une expérience spirituelle qui a profondément marqué lafamille. C’était une année de grandedifficulté financière pour tous leshabitants de la ville de grand-père. Lesfermes étaient saisies et les magasinsfaisaient faillite. Sa ferme a été misesous hypothèque, puis il a reçu unavis disant qu’il devait payer 195 $, s’il voulait prolonger d’une année sonhypothèque. C’était pour lui le coûtde grâce. Presque tout le monde setrouvait dans la même situation, et illui semblait impossible de se procurerautant d’argent. Même en réunissanttous les biens de la ferme – les che-vaux, les vaches et l’outillage – il n’enaurait pas tiré 195 $. Grand-père ademandé à un voisin d’abattre deuxou trois de ses vaches qu’il a venduesavec d’autres produits. Il avait fait cré-dit à ses voisins à la condition qu’ils leremboursent à la fin de l’année, maisaucun de ses débiteurs n’a pu le faire.La situation financière de la familleétait désespérante.

Dans son journal, grand-pèreraconte : « Je n’oublierai jamais cettenuit froide, juste avant le Noël de1919. Il semblait qu’on allait perdre la

ferme. Gladys, ma fille, m’a glissé unpapier dans la main en disant : ‘C’estarrivé aujourd’hui au courrier.’ Je l’aiporté à ma femme et je lui ai demandéde quoi il s’agissait. Voici ce que mafemme m’a lu : ‘Cher frère Larsen, j’aipensé à vous toute la journée. Je medemande si vous avez des problèmesfinanciers. Si vous en avez, j’ai 200 $dont vous pouvez disposer.’ La lettreétait signée ‘Jim Drinkwater’. Jim étaitun homme de petite taille, infirme, et de l’avis de tous, il était la dernièrepersonne sur terre à avoir tant d’ar-gent. Je suis allé chez lui le soir mêmeet il m’a dit : ‘Frère Larsen, j’ai reçu untélégramme du ciel ce matin si bienque je n’ai pu m’empêcher de penserà vous de toute la journée. J’étais sûrque vous aviez des difficultés financiè-res.’ Frère Drinkwater m’a donné 200 $, nous avons ensuite envoyé 195 $ à l’organisme hypothécaire puis avec les 5 $ restant, nous avonsacheté des bottes et des vêtementsaux enfants. Le père noël est bel etbien venu cette année là. »

Mon grand-père rend ensuite sontémoignage : « Le Seigneur ne m’ajamais laissé tomber. Il a touché lecœur d’autres personnes comme il atouché le cœur de frère Drinkwater. Jerends témoignage que la seule sécuritéque j’aie trouvée ça été en m’efforçantde respecter les commandements duSeigneur et de défendre et de soutenirles autorités de l’Église. »

J’ai souvent pensé à JimDrinkwater et je me suis demandécomment il avait fait pour avoir laconfiance du Seigneur. Jim était unhomme de petite taille, infirme en quiDieu a placé sa confiance afin d’aiderun fermier aveugle croulant sous unelourde hypothèque et père de troisenfants. J’ai beaucoup appris de l’ex-périence qu’a eue mon grand-pèreavec Jim Drinkwater. J’ai appris quel’on n’a pas besoin d’avoir un appeldans l’Église, d’être invité à aider nimême d’être en bonne santé pourdevenir un instrument entre les mainsde Dieu. Comment pouvons nousdonc devenir des instruments entreles mains de Dieu ? Les prophètes et

Devenir uninstrument entreles mains de DieuD O N R . C L A R K Edes soixante-dix

On n’a pas besoin d’avoir un appel dans l’Église, d’êtreinvité à aider ni même d’être en bonne santé pour devenirun instrument entre les mains de Dieu.

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les Écritures nous l’enseignent.Tout d’abord, nous devons avoir

de l’amour pour les enfants de Dieu.Quand le docteur de la loi demandeau Sauveur : « Maître, quel est le plus grand commandement ? » LeSauveur répond :

« Tu aimeras le Seigneur, tonDieu, de tout ton cœur, de toute tonâme, et de toute ta pensée.

« C’est le premier et le plus grandcommandement.

« Et voici le second, qui lui estsemblable : Tu aimeras ton prochain

comme toi-même » (Matthieu 22:36-39).

Joseph F. Smith a dit : « La charité,ou l’amour, est le plus grand principequi existe. Si nous sommes enmesure de prêter main forte à l’op-primé, d’aider les personnes qui sontabattues et affligées, d’élever et d’a-méliorer la condition de l’humanité,alors c’est notre mission de le fairecar cela constitue une partie impor-tante de notre religion » (ConferenceReport, avril 1917, p. 4). Lorsquenous avons de l’amour pour les

enfants de Dieu, il se présente desoccasions de les aider sur le cheminqui les ramène en sa présence.

L’expérience missionnaire des fils deMosiah nous aide aussi à comprendrecomment devenir des instrumentsentre les mains de Dieu. « Et il arrivaqu’ils voyagèrent de nombreux joursdans le désert » (Alma 17:9). Nousdevons avoir le désir de voyager. Les filsde Mosiah avaient le désir de sortir deleur cadre habituel et de faire quelquechose d’inconfortable. Si Ammon n’a-vait pas voulu se rendre dans un paysétranger, dont les habitants étaient sau-vages, endurcis et féroces, il n’auraitjamais trouvé et aidé Lamoni et sonpère, et de nombreux Lamanites n’au-raient jamais rien su de Jésus-Christ.Dieu nous demande de voyager, defaire des missions, d’accepter desappels, d’inviter quelqu’un à l’église oud’aider une personne dans le besoin.

En tentant d’aider leurs frères lama-nites, les fils de Mosiah ont égalementappris l’importance du jeûne et de laprière, en effet, « Ils jeûnèrent beau-coup et prièrent beaucoup, afin que leSeigneur accordât qu’une part de sonEsprit les accompagnât et demeurâtavec eux, afin qu’ils fussent un instru-ment entre les mains de Dieu pouramener, si c’était possible, leurs frères,les Lamanites, à la connaissance de la vérité » (Alma 17:9). Voulons-nousréellement être des instruments entreles mains du Seigneur ? Si tel est lecas, ce désir imprègnera nos prières et sera l’objet de nos jeûnes.

Après avoir perdu la vue, mongrand-père a jeûné et prié pour que leSeigneur l’apaise s’il devait rester dansl’obscurité. Il a déclaré que quasimentdans l’heure qui a suivi, son espritavait été éclairé et le nuage de ténè-bres s’était dissipé. Il pouvait à nou-veau voir, non avec ses yeux physiques mais avec ses yeux spirituels. Plus tard,Alma Benjamin Larsen a été appelé àêtre patriarche ; appel qu’il a détenupendant trente deux ans. Tout commeles fils de Mosiah, mon grand-père ajeûné et prié, et grâce à cela, il a pubénir des milliers d’enfants de Dieu.

Tout comme Jim Drinkwater et mon

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grand-père, nous devons égalementêtre sensibles aux murmures duSaint-Esprit, car si nous avons le désirde devenir un instrument entre lesmains de Dieu, nous pouvons rece-voir la révélation. Le prophète Alma,le jeune, nous parle de révélationsqu’il a eues en ces mots : « Je sais ceque le Seigneur m’a commandé, et j’ymets ma gloire… oui, et c’est là magloire, de pouvoir, peut-être, être uninstrument entre les mains de Dieupour amener quelque âme au repen-tir ; et c’est là ma joie » (Alma 29:9).Alma avait reçu la révélation de cequ’il devait faire.

J’ai un petit carnet sur moi, où j’écris les impressions et les penséesque je reçois de l’Esprit. Il n’est pastrès beau, il s’use et je dois le rempla-cer de temps en temps. Quand despensées me viennent à l’esprit, je les écris, et j’essaye d’agir en consé-quence. Je me suis rendu compte de nombreuses fois, qu’en faisant cequ’il y avait sur ma liste, je répondaisà la prière de quelqu’un. Il m’est aussi parfois arrivé de ne pas faire unechose qui était sur ma liste et de m’a-percevoir plus tard qu’il y avait quel-qu’un que j’aurais pu aider et que jene l’ai pas fait. Lorsque nous recevonsl’inspiration pour un enfant de Dieu,si nous écrivons nos pensées et nossentiments et que nous agissons enconséquence, Dieu aura davantageconfiance en nous et nous donneradavantage de possibilités d’être desinstruments entre ses mains.

Frère Faust a dit : « Vous pouvezêtre des instruments puissants dansles mains de Dieu pour contribuer àréaliser cette grande œuvre… Vouspouvez faire pour quelqu’un quelquechose que personne d’autre ne peutfaire » (« Des instruments entre lesmains de Dieu », Le Liahona, novem-bre 2005, p. 115). Dieu chérit les personnes qui aident ses enfants.J’exhorte chacun d’entre nous à suivrele conseil des prophètes, à devenir uninstrument entre les mains de Dieu età être l’un de ceux qu’il chérit parceque nous aurons aidé ses enfants.

Au nom de Jésus-Christ. Amen ■

LE L IAHONA N OVEMBRE 2 0 0 6 99

Le chœur a chanté : « Ô Jésus,quand je pense à toi1 ». Dans le Livre de Mormon, Néphi pro-

phétise en termes messianiques :« Et le monde, à cause de son

iniquité, le jugera comme n’étant quenéant ; c’est pourquoi, ils le flagellent,et il le souffre ; et ils le frappent, et il le souffre. Oui, ils crachent sur lui,et il le souffre, à cause de sa bontéaimante et de sa longanimité enversles enfants des hommes2. »

Le Sauveur a souffert de manièreextrême et atroce pour nous ; afin denous éviter d’avoir à souffrir comme ila souffert3. Cependant, la souffrancefait partie de la vie et il y en a peu qui échappent à son étreinte. Étantdonné que c’est quelque chose quenous avons tous vécu, que nous

vivons ou que nous vivrons, les Écri-tures indiquent qu’il y a des leçonsspirituelles à tirer si nous envisageonsla souffrance, la douleur ou le chagrinen nous concentrant sur le Christ.Paul a écrit jadis que nos souffrancespeuvent nous donner l’occasion demieux connaître le Sauveur. Il a écritaux Romains :

« L’Esprit lui-même rend témoi-gnage à notre esprit que nous som-mes enfants de Dieu.

« Or, si nous sommes enfants, noussommes aussi héritiers : héritiers deDieu, et cohéritiers de Christ, si toute-fois nous souffrons avec lui, afin d’être glorifiés avec lui4. »

Maintenant, que personne nerecherche les épreuves et la souffrancecar ce n’est pas ce qui est enseigné !En fait, c’est l’attitude avec laquellenous considérons nos difficultés et nosépreuves qui nous permet de mieuxconnaître le Sauveur. L’expériencenous enseigne que la souffrance faitpartie de la vie et qu’elle se présenterasans qu’on la recherche.

Voici un exemple personnel : il y aquelques années, quand notre fils aînéavait à peu près un an, j’ai été la causede souffrances qui ne semblaient pasnécessaires. Ma femme et moi étu-diions à l’université ; un soir, je jouaisavec mon petit garçon par terre. J’aiquitté la pièce pour étudier et, en fer-mant la porte derrière moi, mon fils,qui voulait probablement m’attraper, a

Afin qu’ils te connaissentK E I T H R . E D W A R D Sdes soixante-dix

Il y a des leçons spirituelles à tirer si nous envisageons lasouffrance, la douleur ou le chagrin en nous concentrantsur le Christ.

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levé la main derrière sa tête et a misses doigts dans la porte, du côté descharnières. En refermant la porte, jel’ai blessé assez gravement au doigt.

On l’a emmené en hâte aux urgen-ces, où on lui a fait une anesthésielocale ; ensuite, un médecin est venuet nous a assuré que c’était guérissa-ble. Presque paradoxalement, le seuldésir qu’avait mon fils d’un an, à cemoment-là, était d’être dans les brasde son père. Tant qu’il me voyait, ilrésistait à toutes les tentatives de pré-paration en vue de l’opération déli-cate. Quand j’ai quitté la pièce, il s’estcalmé, et le médecin a pu commencer.

Durant l’intervention, j’étaisinquiet et je passais la tête par laporte ouverte pour voir commenttout se passait. Lorsque je regardaisfurtivement et silencieusement par laporte qui se trouvait derrière lui ainsique de côté, mon fils soulevait la têtecomme s’il avait un sixième sens et setordait le cou pour voir si j’étais là.

À un moment donné, tandis que jele regardais avec son bras en l’air, latête en arrière, cherchant son père,

j’ai pensé à un autre fils, aux mainstendues et clouées à une croix, quicherchait son père ; alors les parolessuivantes me sont venues à l’esprit :« Mon Dieu, mon Dieu pourquoim’as-tu abandonné5 ? » Ce momenttraumatisant de ma vie a soudainrevêtu un caractère très sacré.

Les Écritures regorgent d’exemplesd’hommes et de femmes qui semblents’être toujours concentrés sur leChrist. Des gens qui, quelque soientles blessures ou les injustices que lavie leur a imposées, sont restées fidè-les et disposées à endurer. Je veux parler de personnes comme Abraham,qui a été dépossédé du pays de sonhéritage et à qui l’on a commandé desacrifier Isaac ; ou de Joseph, que sesfrères ont vendu comme esclave, qui aété emprisonné en raison de sa vertuet de sa chasteté, et qu’un serviteursans égard a laissé croupir en prison ;de Ruth, qui est devenue veuve à unjeune âge et qui s’est retrouvée sansressources, mais qui est néanmoinsrestée fidèle à sa belle-mère ; maisaussi des trois Néphi, des deux Alma

et bien sûr, du prophète Joseph.Ce que je trouve particulièrement

remarquable c’est la persévérance deNéphi. Il a été sans cesse victime de la colère de ses frères, il a été lié pen-dant quatre jours sur le bateau enroute vers la terre promise. Il ne pou-vait pas bouger mais le quatrièmejour, quand il semblait qu’ils étaientsur le point d’être engloutis dans l’océan, les frères, craignant de périr,« détachèrent les liens [qu’il] avait aux poignets, et voici, ceux-ci étaientextrêmement enflés ; et [ses] che-villes, elles aussi, étaient très enfléeset très douloureuses.

« Néanmoins, il se tourna vers sonDieu, et le loua toute la journée ; etne murmura pas…6 »

Rappelez-vous toutefois que c’estNéphi qui a écrit, « Ils le flagellent, etil le souffre ; et ils le frappent, et il lesouffre. Oui, ils crachent sur lui, et ille souffre…7 » Néphi comprenait.

Bien que la raison de la souffrancene soit pas toujours claire sur lemoment, Joseph Smith, le prophète,a eu une expérience d’une spiritualitésingulière tandis qu’il croupissait dansla prison de Liberty. Le Seigneur l’aréconforté en lui disant :

« Mon fils, que la paix soit en tonâme ! Ton adversité et tes afflictionsne seront que pour un peu de temps ;

« Et alors, si tu les supportes bien,Dieu t’exaltera en haut ; tu triomphe-ras de tous tes ennemis8.

« … Sache, mon fils, que toutes ceschoses te donneront de l’expérienceet seront pour ton bien.

« Le Fils de l’Homme est descenduplus bas que tout cela. Es-tu plusgrand que lui9 ? »

Étant donné que nous sommesamenés à subir des souffrances, queparfois l’on nous inflige volontaire-ment ou par négligence, nous sommesplacés dans une situation exception-nelle – si nous le choisissons, cela peutnous permettre de prendre davantageconscience de ce que le Fils de Dieu asouffert. Bien qu’Alma nous dise quele Christ a souffert tout ce que noustous allions devoir souffrir pour savoircomment nous secourir10, l’inverse

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peut être également vrai ; c’est-à-direque notre souffrance peut nous don-ner une perception nouvelle de la profondeur et de l’ampleur de sonsacrifice expiatoire.

En méditant sur cet événement,celui de mon propre fils, qui s’est pro-duit il y a tant d’années, j’ai eu une per-ception nouvelle et peut-être mêmeune compréhension plus profonde dela grandeur et de la splendeur de l’Ex-piation. Je mesure davantage ce qu’unPère a permis que son Fils subissepour moi et pour chacun d’entre nous.J’ai eu une nouvelle perception del’ampleur de l’expiation. Je ne peuxpas même m’imaginer permettre deplein gré que mon fils souffre danscette moindre mesure, tandis quenotre Père, lui, « a tant aimé le monde,qu’il a donné son Fils unique…11 »

Bien que nous n’en ayons jamaisdiscuté, mon fils, lui aussi, aura l’occa-sion d’apprécier le passage où leSauveur explique :

« Voici, je t’ai gravée sur mesmains ; tes murs sont toujours devantmes yeux12. »

Bien que je ne dise pas que quoique ce soit ici-bas se rapproche del’expiation, la cicatrice sur la main demon fils est toujours devant ses yeuxet elle lui donne l’occasion, s’il veutbien la saisir, de se rappeler grâce àelle les cicatrices dans les paumes duSauveur – causées par nos péchés. Il a la possibilité de comprendre à safaçon, l’amour que le Sauveur a pournous car il a accepté d’être blessé,meurtri, brisé et déchiré pour nous.

Bien que la souffrance puisse nousdonner une nouvelle perspective,nous devons faire attention à ne pascomparer, mais être reconnaissant. Il y aura toujours d’infinies différencesentre nous et le Sauveur. Voici ce qu’il a dit à Pilate : « Tu n’aurais surmoi aucun pouvoir, s’il ne t’avait étédonné…13 » ; ce qui nous rappelle ànouveau que son sacrifice était volon-taire. Nous ne pourrons jamais sup-porter l’atrocité ou l’intensité de sasouffrance, « Et ces souffrances m’ontfait trembler de douleur, moi, Dieu, leplus grand de tous, et elles m’ont fait

saigner à chaque pore et m’ont faitsouffrir de corps et d’esprit14 », maiscomme Néphi nous pouvons êtredavantage reconnaissant de ce qu’il a fait ; nous pouvons sentir son Espritnous secourir et nous pouvons leconnaître intimement, et c’est là, « la vie éternelle, c’est qu’ils [le]connaissent…15. »

Je rends témoignage que Jésus-Christ est le Sauveur du monde ; quegrâce à sa souffrance et à son expia-tion, nous pouvons recevoir la rémis-sion de nos péchés et obtenir la vieéternelle. Je rends témoignage de sabonté et de son amour ; il est le fils

unique du Père, il a fait la volonté duPère en toutes choses. Au nom deJésus-Christ. Amen. ■

NOTES1. Cantiques, n° 76.2. 1 Néphi 19:9.3. Voir D&A 19:16-19.4. Romains 8:16-17.5. Matthieu 27:46.6. 1 Néphi 18:15-16.7. 1 Néphi 19:9.8. D&A 121:7-8.9. D&A 122:7-8.

10. Voir Alma 7:11-12.11. Jean 3:16.12. Ésaïe 49:16.13. Jean 19:11.14. D&A 19:18.15. Jean 17:3.

Une famille à Sao Paulo (Brésil).

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F ormé dans le domaine de lamédecine, ma compréhensionde la complexité, de l’ordre et

de l’harmonie du corps humain ren-force ma foi en un créateur. Je croisen Dieu. Je crois qu’il nous a créés.

Si l’on ne croit pas en un créateur,on croit que la vie s’est créée d’elle-même, spontanément, par accident.Je ne crois pas à cela.

Et si Dieu nous a créés, il n’est pas logique qu’il nous laisse ensuite à nous-mêmes. Il est logique qu’ilnous guide. Ce guide nous a étédonné sous la forme de ce que nousappelons les commandements.

Les commandements ne sont pasdonnés pour nous charger ou nousrestreindre. Ce sont des balises don-nées par un Père céleste plein desagesse pour nous protéger des

ennuis, pour nous amener à une plé-nitude de bonheur ici-bas, et pournous ramener saints et sauf à notrefoyer, auprès de lui.

Dans un discours prononcé en1994 à l’université Brigham Young,Harold Kushner, rabbin, a dit :

« Je suis un juif orthodoxe et j’ob-serve les lois alimentaires de la Bible.Je soupçonne que la plupart d’entrevous supposent que je me dis toutela journée : ‘Ah, là, là, ce que j’aime-rais manger ces côtes de porc, maisce vieux Dieu méchant ne veut pasme laisser faire.’ Ce n’est pas le cas.En fait… toute la journée, je me dis :‘N’est-ce pas merveilleux ? Il y a cinqmilliards d’humains sur la planète etDieu se soucie de ce que je mangeau déjeuner, et… du langage quej’emploie.’

« Cela ne me rabaisse pas qu’on medise qu’il y a certaines choses que jene peux pas faire, parce qu’elles sontmal. Au contraire, cela m’élève1. »

Henry B. Eyring l’a dit encoremieux au cours de la première forma-tion mondiale des dirigeants ; il adéclaré : « Le Seigneur nous a donnéses principes de dignité. Il ne l’a pasfait pour nous tenir à distance de luimais pour nous attirer à lui2. »

Mes frères et sœurs, le respect descommandements fait toute la diffé-rence dans cette vie et dans la suivante.Pour être dignes du royaume céleste et de la joie qui y règne, nous devonsrespecter les commandements !

La seule norme qui vaille la peine pour l’un de nous est unenorme céleste. Dans les Doctrine etAlliances, nous lisons : « Car celui quin’est pas capable de se conformer à laloi d’un royaume céleste ne peut passupporter une gloire céleste3. » C’estaussi simple que cela ! Mais nous n’a-vons pas à attendre pour connaître lajoie céleste. Le respect des comman-dements nous apporte de la joieimmédiatement.

Je crains que trop d’entre nous nesoient pas pleinement engagés à vivretous les commandements. Ces saintsne sont pas disposés à abandonnercomplètement le monde. Ils s’y accrochent.

Au cours de la session de la prê-trise d’une conférence régionale,nous avons chanté le cantique« Anciens d’Israël ». Le refrain contientle vers : « Ô, Babylone, Ô, Babylone, à toi nos adieux4. » Après le cantique,Neal A. Maxwell, dans son discours, a exprimé que dire adieu à Babyloneest effectivement l’une de nos difficul-tés – que trop d’entre nous aiment y garder une résidence secondaire5.

Nous ne pouvons pas garder unpied dans l’Église et un pied dans lemonde. L’une des raisons en est quele monde et l’Église s’éloignent rapi-dement l’un de l’autre. Nous allonsperdre l’équilibre.

Nous savons que « nul ne peut ser-vir deux maîtres6 ». Je crains que cer-tains ne soient en train de « servir leSeigneur sans offenser le diable7 »,pour reprendre l’expression deMarion G. Romney.

Le Sauveur a enseigné : « Vous êtesle sel de la terre. Mais si le sel perd sasaveur, avec quoi la lui rendra-t-on ? Ilne sert plus qu’à être jeté dehors etfoulé aux pieds par les hommes8. »

Comment perdons-nous notresaveur ? C’est, entre autres, en cessantd’être différents du monde. Dans l’Église, beaucoup dérivent dans ladirection du monde, lui ressemblentde plus en plus et deviennent de plusen plus comme lui. Nous devons arrê-ter de dériver.

Robert D. Hales a dit : « Nous,

Soyez doncdéterminésL A R R Y W. G I B B O N Sdes soixante-dix

Nous ne pouvons pas garder un pied dans l’Église et un pied dans le monde.

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saints des derniers jours, n’avons pas besoin de ressembler au monde.Nous n’avons pas besoin de nousdivertir comme le monde. Nos habitu-des personnelles doivent être diffé-rentes. Nos divertissements doiventêtre différents9. »

En cette époque de relativismemoral, nous devons être prêts à pren-dre position et à dire : « Ceci est bien,cela est mal. » Nous ne pouvons passuivre la foule ! Bien entendu, je nesuggère pas que nous nous retirionsdans le désert et que nous fermionsnotre porte à clé. Nous pouvons êtredans le monde, aller à l’école, aller autravail, nous joindre à des organisa-tions de la collectivité qui sont vala-bles, etc. Mais nous devons resterattachés aux principes du Seigneur.

L’un de mes amis est un médecinréputé. Il tient une rubrique médicaledans une publication nationale. Il ytraite souvent de diététique. Il a unproblème. Il adore les beignets, quisont délicieux mais qui, générale-ment, ne sont pas considérés commedes plus diététiques.

Pour résoudre ce dilemme, il atrouvé ce qu’il appelle sa théorie de ladiététique des 80 et 20 pour cent. Elleconsiste à dire que si l’on est très bon80 pour cent du temps, on peut man-ger ce qu’on veut les 20 pour centrestants.

Peut-être que ça marche pour l’ali-mentation, mais le principe des 80 et20 pour cent n’est pas acceptable pourles jeux d’argent, la pornographie oul’honnêteté. Mes frères et sœurs, som-mes-nous parfois des membres de l’Église à 80 et 20 pour cent ?

Pensez à la femme qui sanctifie le jour du sabbat, sauf quand elle abesoin de quelque chose au magasin.Ou à l’homme qui est honnête danstoutes ses affaires, mais qui ne peutrésister à l’envie d’exagérer sesdéductions fiscales, parce que cela lui fait gagner plus de 1000 dollars.Ou au père de famille qui est gentil et doux avec sa femme et ses enfants,sauf quand il a eu une dure journéeau bureau.

Mes frères et sœurs, vendons notre

résidence secondaire à Babylone.Soyons « entièrement » et non pas« presque » des saints des derniersjours.

Dans la traduction de JosephSmith de Luc 14:28, le Seigneur dit :« C’est pourquoi déterminez dansvotre cœur de faire ce que je vais vous enseigner et vous commander. »J’aime l’expression « déterminer ».Mes frères et sœurs, je prie pour quenous soyons « déterminés ». Il y a degrandes bénédictions qu’on ne reçoitque lorsqu’on a complètement sou-mis son cœur à Dieu.

Heber J. Grant a dit : « Il n’y aqu’une voie qui mène à la sécuritépour les saints des derniers jours, etc’est la voie du devoir. Ce n’est pas le témoignage, ce ne sont pas les

manifestations merveilleuses, ce n’estpas le fait de savoir que l’Évangile deJésus-Christ est vrai, de savoir que leSauveur est le Rédempteur ou queJoseph Smith était son prophète, quinous sauveront, vous et moi, maisc’est de respecter les commande-ments de Dieu, de mener la vie d’unsaint des derniers jours10. »

À présent, jeunes gens et jeunesfilles, vous qui commencez à vousfixer des priorités dans la vie, souve-nez-vous que la seule vraie sécuritéconsiste à vivre les commandements.La sécurité financière et le statutsocial sont creux sans la droiture. Jevous l’assure.

Vous avez vécu avec votre Pèrecéleste dans une existence pré-mortelle. Vous y étiez avec lui. Votre

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esprit sait ce que c’est de vivre dansles sphères célestes. Vous ne pourrezjamais être vraiment heureux dans uncadre qui ne soit pas céleste. Vous ensavez beaucoup trop. C’est l’une desraisons pour lesquelles pour vous, l’iniquité ne peut jamais être le bon-heur11. C’est formidable de pouvoirdécider une fois pour toutes, tôt dans la vie, de ce que vous ferez et ne ferez pas concernant l’honnêteté,la pudeur, la chasteté, la Parole deSagesse et le mariage au temple.

Mes frères et sœurs, restez sur lechemin étroit et resserré. Non, restezau milieu de ce chemin étroit et res-serré. Ne dérivez pas, n’errez pas, netouchez pas au mal, soyez prudents.

Souvenez-vous : ne flirtez pas avecle mal. Restez à l’extérieur du terri-toire du démon. Ne donnez pas àSatan l’avantage de jouer à domicile.Le respect des commandements vousapportera le bonheur que trop degens recherchent ailleurs.

Comme frère Nelson l’a enseignéce matin, nous avons la plénitude del’Évangile de Jésus-Christ. Cette Égliseest la sienne. Le Rétablissement a bieneu lieu ! Il n’y a pas de raison de nepas se donner tout entier.

Je sais que Gordon B. Hinckley estle prophète du Seigneur aujourd’hui.Je suis reconnaissant d’être avec lui etje le remercie de ses enseignements,de sa direction et de son magnifiqueexemple de force. Je sais que Dieu vit et est notre Père. Je témoigne queJésus est le Christ. Au nom de Jésus-Christ. Amen. ■

NOTES1. « The Human Soul’s Quest for God »,

Brigham Young Magazine, février 1995, p. 26.

2. Worldwide Leadership Training Meeting,Janvier 2003, p. 13.

3. D&A 88:22.4. Cantiques, n° 48.5. Voir The Neal A. Maxwell Quote Book,

éd. Cory H. Maxwell, 1997, p. 25.6. Matthieu 6:24.7. « Le prix de la paix », L’Étoile, février 1984,

p. 6.8. Matthieu 5:13.9. « Gifts of the Spirit », Ensign, février 2002,

p. 17.10. « The President Speaks », Improvement

Era, novembre 1936, p. 659.11. Voir Alma 41:10.

104

P eu après son entrée dans le corps enseignant del’Université Brigham Young,

un groupe de ses nouveaux collèguesont invité notre amie CarolynErasmus à se joindre à eux pour unerandonnée un samedi dans les monta-gnes au-dessus de Provo. Carolyn n’était pas membre de l’Église deJésus-Christ des Saints des DerniersJours, mais elle se sentait bien inté-grée dans son nouveau cercle deconnaissances. C’est avec enthou-siasme qu’elle s’est jointe à eux pourl’ascension.

Le soleil montait et les grimpeursen faisaient autant dans la montagne.

Puis comme 10 heures approchaient,le groupe a commencé à chercher un endroit pour s’asseoir. Carolyn apensé : « C’est formidable. Commentont-ils su que j’avais besoin derepos ? » Et elle s’est aussi mise endevoir de trouver un endroit confor-table pour se détendre. Mais les participants semblaient prendre cerepos particulièrement sérieusement.Certains sortaient des crayons et desblocs-notes tandis qu’un autre allu-mait un transistor.

Ce qui s’est produit après allaitêtre un tournant de sa vie. Un de sesamis a dit : « Carolyn, nous devonst’expliquer quelque chose. C’est lepremier samedi d’octobre et, pournous, cela signifie non seulement un temps magnifique et les feuillagesresplendissants de l’automne, maisaussi la conférence générale de l’Église. En tant que saints des derniersjours, où que nous soyons et quoi que nous fassions, nous nous arrêtonspour écouter. Alors, nous allons resterassis ici parmi les chênes et les sapins,contempler la vallée en dessous denous et écouter les prophètes de Dieupendant deux heures. »

« Deux heures ! a pensé Carolyn. Jene savais pas qu’il y avait des prophè-tes de Dieu encore vivants et encoremoins qu’il fallait les écouter pendant

De nouveau des prophètes dans le paysJ E F F R E Y R . H O L L A N Ddu Collège des douze apôtres.

Ce n’est pas une petite affaire que l’Église déclare au mondequ’elle a des prophètes, des voyants et des révélateurs etnous le déclarons.

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deux heures. » Elle ne se doutait pas non plus qu’ils allaient s’arrêterencore à quatorze heures pour deuxnouvelles heures puis qu’ils l’invite-raient à allumer son poste de radiochez elle et à écouter pendant quatreheures le lendemain.

La suite s’est passée comme onpouvait s’y attendre. Armée d’unexemplaire relié cuir des Écrituresque ses étudiants lui avaient donnée,avec l’amour d’amis et de familles dela paroisse qu’elle a commencé à fré-quenter, et des expériences spirituel-les que nous souhaitons qu’aienttous les gens qui se frayent un che-min vers la lumière de l’Évangile,Carolyn a été baptisée et confirméemembre de l’Église. Certains diraientqu’on s’y attendait. Ce jour-là, endécouvrant la conférence généraleassise tout en haut de la montagnequi surplombe BYU, sœur Rasmus a vu se réaliser pour elle l’invitationprophétique d’Ésaïe : « Venez, mon-tons à la montagne de l’Éternel, à lamaison du Dieu de Jacob, afin qu’ilnous enseigne ses voies et que nousmarchions dans ses sentiers. Car deSion sortira la loi et de Jérusalem laparole de l’Éternel1. »

Nous arrivons à la fin d’une autremerveilleuse conférence générale.Nous avons eu la bénédiction d’en-tendre les messages de nos dirigeantset en particulier celui du présidentHinckley, l’homme que nous soute-nons comme l’oracle de Dieu sur laterre, notre prophète, voyant et révé-lateur actuel. Comme l’ont fait lesprophètes dans les dispensationsdepuis Adam jusqu’à nos jours, d’une manière figurative, le présidentHinckley nous a rassemblés dans unesorte d’équivalent mondial de la val-lée d’Adam-ondi-Ahman ; il nous atémoigné son amour, nous a instruitset nous a donné sa bénédiction2.

Je pense qu’on peut dire sansrisque que ce que les frères et lessœurs nous ont dit ce week-end, pen-dant cette conférence générale, auraun effet édifiant et, si besoin est, quecela changera la vie de chacun denous, comme ça l’a fait pour sœur

Erasmus et des milliers d’autres qui,deux fois par an, répondent à notrecantique : « Viens écouter la voix deDieu, le prophète a parlé3. »

Pour exprimer mon témoignage et ma gratitude pour les messages etla signification de cette conférencegénérale, je vais suggérer trois chosesque ces rassemblements semi-annuelsdéclarent au monde entier.

Tout d’abord, ils annoncent avecenthousiasme et sans équivoque qu’il y a de nouveau, actuellement, un prophète sur la terre et qu’il parleau nom du Seigneur. Et nous avonsbien besoin d’être guidés ainsi. Notreépoque est pleine de troubles et dedifficultés. Nous voyons des guerresdans le monde et de la détresse cheznous. Tout autour de nous, nos voi-sins ont des peines personnelles etdes chagrins familiaux. Des foulesconnaissent la peur et des problèmesde toutes sortes. Cela nous rappelleque, lorsque ces brouillards de ténè-bres ont enveloppé les voyageurs dansla vision de l’arbre de vie de Léhi, ilsont enveloppé tous les gens présents,les justes comme les injustes, les jeu-nes comme les personnes âgées, lesnouveaux convertis comme les mem-bres anciens. Dans cette allégorie,tous ont connu l’opposition et la dou-leur, et, seule la barre de fer, la parole

de Dieu déclarée, peut les conduireen sécurité. Nous avons tous besoinde cette barre. Nous avons tousbesoin de cette parole. Personne n’esten sécurité sans elle, et quand elle faitdéfaut tous peuvent « [tomber] dansdes sentiers interdits et se [perdre] »,comme nous le rapporte le récit4.Comme nous sommes reconnaissantsd’avoir entendu la voix de Dieu et res-senti la force de cette barre de fer aucours des deux derniers jours de cetteconférence !

Sans que cela soit fréquent, ilarrive, au fil des ans, que certains disent que les Autorités, dans leursdéclarations, ont perdu le contactavec la réalité, qu’elles ne connaissentpas les problèmes, que certaines deleurs règles et pratiques sont démo-dées, ne valent plus à notre époque.

Moi qui suis le moindre des hom-mes que vous avez soutenus pour être témoins personnels de la manièredont nous sommes guidés dans l’Église, je déclare, avec toute la fer-veur de mon âme, que jamais, ni dansma vie privée ni dans ma vie profes-sionnelle, je n’ai côtoyé des personnesqui sont aussi au courant, qui connais-sent aussi bien les problèmes qui seposent à nous, qui regardent si pro-fondément dans le passé, qui restentsi ouvertes sur l’avenir, et pèsent si

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attentivement et à l’aide de la prièretout ce qui se trouve entre les deux. Je témoigne que la compréhension de ce groupe d’hommes et de fem-mes sur les problèmes de moralité et de société dépasse celle de toutgroupe de réflexion ou d’experts queje connaisse dans ces mêmes domai-nes sur la terre. Je rends un témoi-gnage personnel que ce sont d’unegrande bonté, qu’elles travaillent duret vivent humblement. Ce n’est pasune petite affaire que l’Église déclareau monde qu’elle a des prophètes,des voyants et des révélateurs et nous le déclarons. C’est une véritablelumière qui brille dans un mondeenténébré et elle vient de ces sources.

Deuxièmement, chacune de cesconférences est un appel à l’actionnon seulement dans notre vie maisencore en faveur des gens qui nousentourent, ceux de notre famille et de notre religion ainsi que des gensqui n’en font pas partie. Ce matin, leprésident Hinckley nous a rappelé demanière émouvante que c’est le 150e

anniversaire des convois de charrettesà bras qui, alors que la conférencegénérale se rassemblait en octobre

1856, ici dans la vallée du lac Salé,chancelaient sur les derniers kilomè-tres dans les plaines gelées duNebraska, et n’allaient pas tarder àêtre bloquées dans les neiges infran-chissables du Wyoming. Il nous acité le message inspirant que le pré-sident Young a adressé aux saints à la conférence générale : « Allez etramenez ces personnes qui sont ence moment dans les plaines5. »

Tout comme porter secours auxpersonnes en détresse était le thèmede la conférence d’octobre 1856, c’estaussi le thème de cette conférence-ciet de la précédente et de la suivante,au printemps. Ce ne sont peut-être pas les vents violents, les enterrementsdans le sol gelé que nous aurons àaffronter au cours de cette conférence,mais il y a toujours des nécessiteux,des pauvres, des fatigués, des découra-gés, des affligés, des personnes qui s’égarent « dans les sentiers interdits »que nous avons mentionnés plus tôt et des multitudes des gens qui « nesont empêchés d’accéder à la véritéque parce qu’ils ne savent pas où latrouver6 ». Tous sont là, les genoux quichancellent et les mains languissantes7,

et le mauvais temps arrive. Ils ne peu-vent être secourus que par les gens quiont plus, savent plus et peuvent aiderdavantage. Ne vous souciez pas dedemander : « Où sont-ils ? » Ils sontpartout, à notre droite, à notre gauche,dans notre quartier et sur notre lieu de travail, dans chaque collectivité,dans chaque comté et pays du monde.Prenez votre équipage et votre chariot.Chargez-le de votre amour, de votretémoignage et d’un sac spirituel defarine. Puis prenez la route dans n’im-porte quelle direction. Le Seigneurvous guidera vers ces personnes quisont dans le besoin, si vous embrassezl’Évangile de Jésus-Christ qui a étéenseigné au cours de cette conférence.Ouvrez votre cœur et vos mains auxpersonnes qui sont prises au piège del’équivalent du 21e siècle de Martin’sCove et Devil’s Gate. En faisant ainsi,nous répondons à la supplication répé-tée du Maître en faveur de la brebis,des drachmes ou des âmes perdues8.

Enfin, une conférence générale del’Église est une déclaration au mondeentier que Jésus est le Christ, que lui et son Père, le Dieu et le Père de tous,sont apparus au jeune Joseph Smithen accomplissement de la promessed’autrefois que Jésus de Nazareth res-suscité rétablirait son Église sur la terre et qu’il reviendrait de la mêmemanière que… les saints de Judée l’avaient vu aller au ciel9. Cette confé-rence et toutes les autres conférencessemblables sont une déclaration qu’il acondescendu à venir sur terre, y a vécudans la pauvreté et dans l’humilité, y a souffert le chagrin, le rejet, la décep-tion et la mort afin que nous soyonssauvés de ces tourments tandis que se présente notre vie éternelle, et quec’est « par ses meurtrissures que noussommes sauvés10 ». Cette conférenceproclame à toutes les nations, familles,langues et peuples la promesse mes-sianique empreinte d’amour que « samiséricorde dure à toujours11 ».

À vous tous qui pensez que vous êtes perdus et qu’il n’y a plusd’espoir, ou qui pensez que vousavez agi trop mal pendant trop long-temps, à tous ceux d’entre vous qui

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vous souciez d’être bloqués quelquepart dans les plaines hivernales de la vie et qui avez brisé votre charrettedans le voyage, cette conférence fait retentir le refrain incessant deJéhovah : « Ma main est encore éten-due12. » Il a dit : « J’allongerai le braspour eux. [S’ils] me renient, je seraimiséricordieux envers eux... S’ils serepentent et viennent à moi ; carmon bras est allongé toute la jour-née, dit le Seigneur Dieu desarmées13. » Sa miséricorde endureéternellement et sa main est encoreétendue. L’amour pur du Christ, lacharité qui ne périt jamais, la compas-sion qui supporte tout même lorsquetoute autre force disparaît14.

Je témoigne de ce Jésus qui va versles gens, qui secourt, qui est miséri-cordieux, de cette Église qui est sonÉglise rétablie, basée sur son amourrédempteur et que, comme il estdéclaré dans le Livre de Mormon,« des prophètes envoyés par leSeigneur vinrent parmi le peuple,prophétisant... Et il vint de nouveaudes prophètes dans le pays15 ». Jetémoigne que le président Hinckleyest à tout point de vue et des pieds à la tête, un tel prophète, quelqu’undont nous chérissons la vie et la voix,et pour qui nous avons tant prié. Ilconclura à présent ce rassemblementsemi-annuel. Pour cette bénédiction,toutes ces bénédictions et bien d’au-tres encore, j’exprime personnelle-ment mes remerciements au momentde cette conférence générale, au nomsacré de Jésus-Christ. Amen. ■

NOTES1. Ésaïe 2:3.2. Voir D&A 107:53-56.3. « Viens écouter la voix de Dieu »,

Cantiques, n° 12.4. 1 Néphi 8:28 ; voir aussi v. 23-24.5. Deseret News, 15 octobre, 1856, p. 252 ;

voir aussi LeRoy R. Hafen et Ann W. Hafen,Handcarts to Zion, 1960, p. 120-121.

6. D&A 123:12.7. Voir D&A 81:5.8. Voir Luc 15.9. Voir Actes 1:11.

10. Ésaïe 53:5.11. Voir Psaumes 136:1.12. Voir Ésaïe 5:25 ; 9:17, 21.13. 2 Néphi 28:32.14. Voir Moroni 7:46-47.15. Éther 7:23 ; 9:28.

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Mes chers frères et sœurs, quelmiracle constituent ces confé-rences ! Rien ne peut se com-

parer à elles dans le monde entier.Quand on pense que nous nousréunissons ici dans ce magnifique cen-tre de conférence et que ce que nousdisons est transmis dans le mondeentier afin que des gens dans tous les continents adorent le Dieu vivant,c’est véritablement un merveilleuxmiracle. Tous les orateurs ont très bienparlé. Nous aurions souhaité avoir letemps d’entendre toutes les Autoritésgénérales. Malheureusement, cela n’apas été possible. Les représentants desorganisations auxiliaires nous ontinspirés par leurs messages.

Les prières nous ont égalementinspirés. La musique a été tout sim-plement magnifique.

Nous sommes très reconnaissantsde cet extraordinaire centre de confé-rence, de cette salle superbe où nousnous réunissons, et de la technologie

qui a permis que nos paroles soientportées par toute la terre, à nos mem-bres dans de nombreux pays, sous denombreuses latitudes.

Nous souhaitons que la paix règnesur la terre et nous prions constam-ment pour qu’elle vienne.

À présent, chers compagnons deservice, nous vous exprimons notreamour et vous donnons notre béné-diction. Que l’Esprit du Seigneurdemeure dans votre foyer. Que l’a-mour régisse vos relations familiales.

C’est là notre prière. Nous vousdisons au revoir et à dans six mois.Au nom sacré de notre Rédempteur,et nous vous exprimons notre amouret vous donnons notre bénédictionau nom du Seigneur Jésus-Christ.Amen. ■

Discours de clôtureG O R D O N B . H I N C K L E Y, P R É S I D E N T D E L’ É G L I S E

Nous vous exprimons notre amour et vous donnons notrebénédiction. Puisse l’Esprit du Seigneur demeurer dansvotre foyer.

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Lorsque j’ai reçu cet appel, j’aisupplié mon Père céleste de me faire savoir quels étaient

les besoins des sœurs de l’Église. J’aireçu un témoignage fort que nous,ses filles, avons besoin de savoir qu’ilnous aime. Nous avons besoin desavoir qu’il voit le bien qui est ennous. Ressentir son amour nousencourage à marcher résolument,nous redonne l’assurance que noussommes siennes, et nous confirmequ’il nous aime même quand nous

trébuchons et connaissons des échecstemporaires.

J’ai reçu la confirmation de ce mes-sage lorsque j’ai rendu mon témoi-gnage lors de la session générale dudimanche après-midi de la conférencegénérale d’avril 2002. Ce matin-là, onm’a dit que frère Haight ne pourraitprobablement pas participer à laconférence. Si c’était le cas, j’auraiscinq minutes pour rendre mon témoi-gnage. J’ai prié vraiment très fort pourfrère Haight ce jour-là ! Le dimanchematin, je l’ai vu entrer dans le Centrede conférence et j’ai commencé à medétendre, jusqu’au moment où il estsorti pendant le cantique chanté parl’assemblée. Cet après-midi-là, quandj’étais à la chaire, l’écran du télé-prompteur était vide ! Mais le mes-sage qui ne cessait de venir dans monesprit et mon cœur était que les fem-mes ont besoin de ressentir l’amourdu Seigneur dans leur vie chaquejour. Je savais que je devais communi-quer ce message ce jour-là, et celacontinue d’être notre message.

Vos réactions personnelles, tend-res, à cette responsabilité m’ont pro-fondément touchée. Merci d’avoir

exprimé comment ce message a étéune bénédiction dans votre vie. Vosparoles ont confirmé que chacune denous a le droit – et le besoin – de res-sentir quotidiennement l’amour duSeigneur dans sa vie.

Notre Père céleste nous aimaitavant notre venue ici-bas. Je sais qu’il nous aime, nous, les sœurs, toutcomme son Fils, Jésus-Christ, nousaime. Cet amour ne changera jamais,il est constant. Vous pouvez y comp-ter. Nous pouvons nous y appuyer.

Tout comme la devise de la Sociétéde Secours nous rappelle que « la cha-rité ne périt jamais », de même nousdevons croire que l’amour du Christne nous abandonnera jamais. Tout ce que nous faisons à la Société desecours devrait être le reflet de l’a-mour de notre Sauveur et de notrePère céleste. Ce grand amour devraitêtre la source de notre motivation deservir autrui. Il doit être aussi biennotre point de départ que notre destination !

Je connais une jeune mère de cinqpetits enfants qui a téléphoné à unesœur plus âgée, son précieux maître àpenser, et lui a demandé : « Pouvons-nous aller faire une randonnée ? » Son amie savait qu’elle avait besoin de parler. À mi-chemin de la bouclede treize kilomètres, la jeune mère a enfin dit : « Je n’arrive tout simple-ment pas à croire que mon Pèrecéleste m’aime ; j’ai commis beau-coup d’erreurs dans la vie. Je n’arrivepas à ressentir que je suis digne deson amour ; comment pourrait-ilm’aimer ? » Sœurs, il s’agissait d’unefemme qui avait contracté les allian-ces du temple et qui était pratiquantedans l’Église. Et pourtant elle se sen-tait encore indigne de son amour. Lasœur plus âgée s’est empressée derépondre : « Bien sûr qu’il vous aime.Vous êtes sa fille. »

Rejetons-nous fréquemment l’a-mour que le Seigneur déverse surnous avec beaucoup plus d’abon-dance que nous sommes prêtes à enrecevoir ? Pensons-nous que nousdevons être parfaites pour mériter sonamour ? Lorsque nous nous laissons

Éternellemententourées des brasde son amourB O N N I E D. PA R K I NPrésidente générale de la Société de Secours

Je sais que [notre Père céleste] nous aime, nous, les sœurs,tout comme son Fils, Jésus-Christ, nous aime. Cet amour nechangera jamais, il est constant.

RÉUNION GÉNÉRALE DE LA SOCIÉTÉ DE SECOURS2 3 s e p t e m b r e 2 0 0 6

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aller à nous sentir « entourées des brasde son amour1 », nous nous sentonsen sécurité et nous nous rendonscompte qu’il n’est pas nécessaire que nous soyons parfaites immédiate-ment. Nous devons admettre que laperfection est un processus. C’est unÉvangile de progression éternelle etnous ne devons pas oublier d’appré-cier le parcours. « Éternel » veut diresans commencement ni fin ; les brasde son amour sont donc là pour noustous les jours. Souvenez-vous que cetamour est constant, même lorsquenous ne nous en rendons pas compte.J’aime la façon dont Néphi décrit cegrand don : « L’amour de Dieu… serépand dans le cœur des enfants deshommes ; c’est pourquoi, c’est la plus désirable de toutes les choses…et la plus joyeuse pour l’âme2. » Jetémoigne que c'est vrai.

Je sais que certaines d’entre nousont peut-être du mal à imaginer ceque son amour nous fait ressentir.Pensez à une mère avec son nouveau-né. La chaleur, la sécurité, l’affection et la paix de l’étreinte d’une mèrepeuvent nous aider à comprendre la sensation que l’on a quand on estentourée des bras de son amour. Unejeune adulte de la Société de Secoursa écrit : « Ce n’est que dans l’amour dema mère que je perçois l’ampleur et lapuissance de l’amour du Sauveur. »

Mères, voyez-vous combien vousêtes indispensables pour enseignercette vérité à vos enfants ? Si vousentourez vos enfants des bras devotre amour, ils auront des aperçusde son amour. Le président Hinckleynous lance cette exhortation : « Aimezle Seigneur [notre] Dieu et aimez sonFils et soyez éternellement reconnais-sants de leur amour pour nous.Quand un autre amour diminuera, il yaura cet amour éternel, transcendant,rayonnant de Dieu pour chacun denous et l’amour de son Fils, qui adonné sa vie3 » pour nous.

Une mère qui connaît sa relationavec Dieu aide ses enfants à le connaî-tre et à être entourés des bras de sonamour. J’ai été touchée par les parolesqu’une fille a prononcées aux funé-

railles de sa mère centenaire : « Quandj’étais adolescente et que j’essayaisd’organiser mon emploi du tempsscolaire, j’allais dans la cuisine oùMaman repassait. Je lui présentais lesoptions possibles pour mes études…Elle les écoutait toutes. Nous discu-tions des possibilités… et ensuite elledisait : ‘Bien, Cathy, as-tu prié à cesujet ?’ C’était un peu embarrassant ;j’hésitais puis j’ajoutais : ‘Est-ce qu’ondoit prier pour tout ?’ Elle répondaitsimplement : ‘Je le fais4.’

Cette mère écoutait. Elle exprimaitsa foi au Seigneur, elle donnaitl’exemple, elle montrait qu’elle atten-dait de sa fille qu’elle se tourne conti-nuellement vers lui. Quand nous nousadressons au Seigneur, nous sentonsque son amour nous attire vers lui.Mères, enseignez à vos enfants detoujours inclure le Seigneur dans leurvie et aidez-les à reconnaître soninfluence pleine d’amour.

Ma mère et moi avons reçu notrebénédiction patriarcale ensemble.J’avais 20 ans, ma mère en avait 49. Jen’oublierai jamais ce jour-là, comment

le patriarche a posé les mains sur latête de Maman et lui a dit combiende fois sa vie avait été sauvée dansles crises de rhumatisme articulaireaigu, de problèmes cardiaques et debeaucoup d’autres maladies. Il araconté sa vie, énumérant les fois oùelle avait été une bénédiction pourd’autres personnes. Il lui a parléd’autres choses que le Seigneur luiréservait et lui a donné des direc-tions concernant ce qu’elle devaitfaire. Je connaissais la vie de mamère ; et j’écoutais pendant que cepatriarche, qui ne la connaissait pas,décrivait sa vie. Cela m’a apporté letémoignage que Dieu vit, qu’il nousaime et qu’il nous connaît personnel-lement. En ce jour mémorable, j’airessenti l’amour du Seigneur pourma mère et pour moi.

La plus grande preuve de l’amourde notre Sauveur est son expiation.Son amour déborde de grâce, depatience, de miséricorde et de pardon.

En tant que grands-mères, nousavons la responsabilité sacrée d’entou-rer nos petits-enfants des bras de

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notre amour. Un jour qu’une petite-fille de trois ans était impertinente, sagrand-mère lui a expliqué : « Ne parlepas comme ça à ta grand-mère, parceque nous allons être amies pendantdes millions et des millions d’années. »N’est-il pas formidable d’être grand-mère ? Souvenez-vous, mes sœurs, l’amour et les alliances nous lientensemble en familles éternelles.

L’amour du Seigneur nous est sou-vent manifesté par l’intermédiaired’autres personnes qui réagissent aux murmures de l’Esprit. Entendons-nous et suivons-nous ces murmures ?

À cause de difficultés financières,une sœur a dû quitter la maison et laparoisse qu’elle aimait et où elle rési-dait depuis 22 ans. C’était doulou-reux. Du premier dimanche dans sanouvelle paroisse elle a dit : « Je mesentais très seule, même si je connais-sais quelques personnes. Ce matin-là, j’ai été l’une des premières à laSociété de Secours. J’étais assise et jeregardais les autres sœurs entrer etprendre place. Elles semblaient toutesavoir besoin de leur propre rangée,pas seulement de leur place. Elles nes’asseyaient pas l’une à côté de l’autreet elles ne s’asseyaient pas à côté demoi. J’avais l’impression d’être uneîle. » Mes sœurs, pourquoi nous fai-sons-nous cela les unes aux autres ?

La sœur a continué : « Puis Lisa estentrée. Son visage s’est illuminéquand elle m’a vue et elle s’est préci-pitée vers moi, s’est assise à côté demoi et m’a serrée très fort dans sesbras. C’est étonnant tout ce qu’unpetit geste comme celui-là peutaccomplir. Sa chaleur, et j’ajouteraisson amour, ont chassé ma solitude. »

Je crains que parfois nous nevoyions l’amour du Seigneur que dansles grands événements de notre vie ;nous devons aussi voir son amourdans les choses les plus petites. Nesous-estimez pas votre capacité d’ex-primer son amour par un geste sin-cère, simple, comme s’asseoir à côtéd’une autre sœur et lui faire compren-dre qu’elle est la bienvenue.

Ressentez-vous l’amour duSeigneur dans votre vie ? La façondont je ressens son amour peut êtredifférente de la vôtre. Le secret est decomprendre comment vous le ressen-tez. Et lorsque vous l’avez ressenti, lamanière dont vous êtes prêtes à lepartager.

Notre présidence a visité la côte du Golfe de Floride et de Louisianedévasté par l’ouragan Katrina. Un soir,lors d’une veillée, j’étais à la chaire etj’ai ressenti que toutes les sœurs pré-sentes avaient besoin que quelqu’unleur tende physiquement les bras et

les fortifie. Après la réunion, sœurHughes, sœur Pingree et moi, noussommes mises chacune à une portedifférente et avons pris dans nos braschaque sœur qui sortait. Nous vou-lions tout simplement leur exprimernotre amour pour elles. Si certainesde ces sœurs écoutent ce soir, je leurdis qu’en repartant, nous nous sen-tions régénérées à cause de l’amourde Dieu qu’elles ont ressenti avecnous. Merci d’avoir pris soin les unesdes autres, et de nous trois !

Dans mes prières du matin, jedemande à mon Père céleste de meremplir de son amour afin que jepuisse faire son œuvre avec plus decœur. Je sais que j’ai reçu des béné-dictions à cause de cette supplicationquotidienne. Nous, sœurs de laSociété de secours, nous devons nousefforcer d’être pures et saintes et demontrer l’amour du Christ qui a tou-jours cherché à faire plaisir à son Pèreen faisant sa volonté. Mes sœurs, nousdevons faire tous les efforts pour sui-vre son exemple suprême, pour fairepreuve de cet amour par nos pensées,nos paroles, nos actions, dans tout ce que nous faisons et sommes. Nousne devons pas permettre à l’orgueil, à la vanité, à l’égoïsme ou aux intérêtspersonnels de supplanter notre désirde nous tourner vers les autres avecamour. Très simplement et profondé-ment, nous devons d’abord nous lais-ser aller à être encerclées par les brasde l’amour de Dieu ; la meilleurefaçon de le faire est d’adhérer pleine-ment à l’expiation éternelle duSauveur. Alors nous pouvons incluredans ce cercle notre famille et toutesles autres personnes. Ce cercle est,vraiment, le ciel.

Mes chères sœurs, que le Seigneurvous accorde de ressentir chaque jourson amour quand vous respectez vosalliances, faites preuve de charité etfortifiez la famille. Au nom de Jésus-Christ. Amen. ■

NOTES1. 2 Néphi 1:15.2. 1 Néphi 11:22-23 ; italiques ajoutés.3. Voir « Paroles du prophète actuel », L’Étoile,

décembre 1996, p. 8.4. Correspondance personnelle.

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L e Christ à la tunique rouge, deMinerva Teichert, semblait êtrele tableau parfait pour illustrer

l’Écriture que nous avons choisie pource soir : « Je suis enserré éternellementdans les bras de son amour » (2 Néphi1:15). Le Christ semble si accueillant,les bras tendus vers nous. Tout commeil a invité les Néphites en disant :« Levez-vous et venez à moi » (3 Néphi11:15), il invite chacune de nous à aller à lui, une par une, afin que noussachions qu’il est « le Dieu d’Israël et le Dieu de toute la terre, et qu’[il a] été mis à mort pour les péchés dumonde » (3 Néphi 11:14). En acceptantcette invitation, nous apprenons l’im-pression que cela fait d’être enserréedans les bras de son amour.

Je suis certaine que chacune devous s’est sentie, à un moment ou à

un autre, entourée des bras du Christ.Mais si vous êtes comme moi, il y ades moments où vous avez peur, où la tension et les occupations de la viesemblent vous submerger, où vousvous sentez éloignées de l’Esprit.Vous vous sentez peut-être mêmeabandonnées. Quand j’ai ces senti-ments, le meilleur antidote est le sou-venir des moments où la paix duChrist est venue me fortifier. Alors ce soir, je vous invite à vous souveniravec moi de ce qu’est ressentir l’a-mour du Seigneur et sentir ses brasautour de vous.

Ma mère est morte quand j’avaisde jeunes enfants. J’avais encorebesoin de ses conseils. Après le dia-gnostic de son cancer, elle a vécu sixsemaines. Au début, je me faisais dusouci pour mon père. J’étais recon-naissante car Maman n’avait pas souf-fert longtemps et son décès s’étaitpassé en douceur. Quelques semainesaprès c’était la Fête des Mères et sonanniversaire, et elle a commencé à memanquer terriblement. J’avais besoinde sentir ses bras autour de moi, et desavoir qu’elle allait bien. J’avais besoinde lui dire que je l’aimais et qu’elleme manquait.

Un soir, alors que je priais et pleu-rais (comme souvent à l’époque), j’aisenti soudain et profondément unsentiment de consolation m’envahir.Ce sentiment m’a guérie ; il m’adonné la paix. Cela n’a pas duré long-temps physiquement, mais cela a été

une consolation immense. J’ai su ceque c’était : les bras du Seigneur quim’entouraient, m’apportant paix et force. Mais ce qui est tout aussiimportant c’est que ce moment m’estresté en mémoire, comme un beaucadeau à ouvrir et dont me souvenirquand la vie est difficile.

Parfois, aussi, ces moments d’a-mour et la paix qui en a résulté sontvenus de manière inattendue et alorsque je n’avais pas de besoin, pas deproblème particulier. Par un beaudimanche d’automne, j’étais assisesur la chaise où j’aime lire les Écritu-res, regardant les feuilles jaunes tom-ber de l’abricotier de notre voisin. J’ailevé les yeux de mes Écritures et toutà coup j’ai été envahie par un senti-ment de paix et de satisfaction. Cela a été un moment fugace, mais le sou-venir de l’amour que j’ai ressentim’est resté. C’est un don à me rappe-ler quand la vie est difficile.

Mais chaque jour, quand je lerecherche, je ressens l’amour duSeigneur et je sens ses bras autour demoi. Je vois des preuves de l’amourdu Seigneur dans mes promenadesmatinales quand l’air est clair et que le premier rayon de lumière se lève àl’est ; je ressens son amour quand unverset d’Écriture me vient à l’esprit etprend une nouvelle signification. Jereconnais son amour quand je suisinstruite par de gentilles femmes à laSociété de Secours ou par des instruc-trices visiteuses qui se soucient demoi. Je sens sa présence quand je suis émue par une belle musique ouun discours mémorable. Sœurs, leSeigneur est partout quand nousouvrons les yeux et le cœur à sonamour.

Mais je suis sûre qu’il y a des fem-mes parmi vous qui se disent en cemoment : « Quand ai- je le temps demarcher le matin ? Quand ai- je eupour la dernière fois dix minutes depaix pour lire mes Écritures ? » Ou :« Quand ai-je eu pour la dernière foisune journée sans douleur ? Ou sanssouci ? Ou sans chagrin ? » Et je suisconsciente qu’il est vrai que la vie sem-ble souvent être une accumulation

Nous souvenir del’amour du SeigneurK AT H L E E N H . H U G H E SPremière conseillère dans la présidence générale de la Société de Secours

Nous devons chercher à connaître et à ressentir l’amour du Seigneur.

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d’obligations, de contrariétés et dedéceptions. Mais le Seigneur est là,toujours le même : Les bras toujourstendus vers nous. Quand nous noussentons surchargées, nous devonsnous souvenir de la paix qu’il nous afait ressentir à d’autres moments. Sapaix nous apporte consolation etforce, ce que le monde ne peut pasnous donner.

Nous, femmes fidèles de l’Église deJésus-Christ des Saints des DerniersJours, nous avons la bénédiction d’a-voir reçu le Saint-Esprit. Si nous invi-tons le Sauveur dans notre vie, leSaint-Esprit nous témoignera de l’a-mour que le Père et son Fils, notreSauveur, ont pour chacune de nous.Toutefois, ressentir son amour nedépend pas seulement de notre désir, mais aussi de nos actes. Et noussavons ce que nous devons faire : Priersincèrement et humblement pourquelque chose de précis, puis écoutercalmement les réponses du Seigneur ;étudier régulièrement les Écritures etméditer sur ce que nous avons lu ; etfinalement, être disposées à faire uneintrospection et à faire confiance à lapromesse du Seigneur qu’il rendrafortes pour nous « les choses qui sontfaibles » (Éther 12:27). Quand nousétudions et méditons, nous avonsdroit aux murmures de l’Esprit, et en

devenant de plus en plus attentives àces murmures, nous prenons cons-cience chaque jour de l’action duSeigneur dans notre vie. Nous le trou-verons, comme l’a dit Neal A Maxwell,« dans les détails de notre vie »(« Becoming a Disciple », Ensign, juin1996, p. 19). Et alors nous ressentonssa paix et nous nous rendons compteque nous sommes véritablementenserrées dans les bras de son amour.

Lors de la réunion de formation dejanvier 2004, le président Hinckley aexhorté les femmes de l’Église à être« fortes et immuables » contre le malgrandissant dans le monde (« Soyonsforts et immuables », Réunion mon-diale de formation des dirigeants, 10janvier 2004, p. 20). Mes sœurs, c’estpour cela que nous devons chercher à connaître et à ressentir l’amour duSeigneur. C’est pour cela que nousdevons conserver précieusement lesouvenir de sa paix que nous avonsressentie et de la force qu’elleapporte. Et c’est pour cela que nousdevons raconter nos expériences defoi et donner notre témoignage à nosenfants et à ceux qui n’ont pas deparents ni d’êtres chers.

Notre famille a besoin de la paixde Dieu, et si nous ne pouvons pasou ne voulons pas inviter le Seigneurdans notre vie, alors notre famille

devient le reflet de notre confusion.Il est demandé aux femmes d’éleverleurs enfants, mais nous devons aussiêtre solides, nous devons être le fon-dement de roc sur lequel notre foyerpeut reposer. Notre famille a besoinque nous lui apportions la paix, toutcomme le Seigneur nous apporte lapaix. Notre foyer doit être un endroitoù notre famille et nos amis veulentse trouver ; où tous ceux qui y vien-nent peuvent tirer de la force et ducourage pour affronter les difficultésde la vie dans un monde de plus en plus méchant. Nos enfants ontbesoin de nous entendre « parler du Christ… nous réjouir dans leChrist… [et] prêcher le Christ » (voir2 Néphi 25:26) afin de savoir versquelle source se tourner pour trou-ver la paix « qui surpasse toute intelli-gence » (Philippiens 4:7).

Souvenez-vous, mes sœurs, l’invita-tion du Sauveur est claire et directe,et, ce qui est important pour nous,elle est constante : « Venez à moi, voustous qui êtes fatigués et chargés…Prenez mon joug sur vous… Car…mon fardeau est léger » (Matthieu11:28-30). C’est la promesse que leSeigneur nous fait, à vous et moi.

Ma prière est que nous nous sou-venions, chacune, des moments où le Seigneur nous a donné sa paix etnous a entourées des bras de sonamour. Et, tout aussi important, puis-siez-vous, si vous n’avez pas ressenticet amour depuis un certain temps, le rechercher et le ressentir dans lestâches ordinaires de votre vie. Si vousle faites, au fil des jours, des mois etdes années, le souvenir de ces inter-ventions du Seigneur deviendra d’agréables cadeaux à rouvrir unedeuxième fois, ou de nombreusesfois, pour qu’ils vous soutiennentquand la vie est difficile.

Le Seigneur a promis : « Je vousdonne ma paix. Je ne vous la donnepas comme le monde donne » (Jean14:27). La paix. La force. C’est ce dontnous avons besoin, et c’est possible. Il nous suffit de nous tourner vers sesbras tendus. Au nom de Jésus-Christ.Amen. ■

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Sur le tableau magnifique deMinerva Teichert, Le Christ à la tunique rouge, le Sauveur

de l’humanité, avec des marques declous dans les mains, debout, majes-tueux, tend les bras. Il baisse les yeuxavec tendresse et compassion vers lesfemmes qui essayent de l’atteindre.

J’aime le symbolisme des femmesqui tendent la main pour toucher leSauveur. Nous voulons être près duSeigneur, car nous savons qu’il aimechacune de nous et qu’il désire nousentourer éternellement des bras deson amour1. Son contact peut guérirles maux spirituels, émotionnels ou physiques. Il est notre Avocat,notre Exemple, le bon Berger et le

Rédempteur. À quel autre endroitpourrions-nous chercher, à quel autreendroit pourrions-nous trouver, àquel autre endroit pourrions-nousaller, si ce n’est vers Jésus-Christ, « lechef et le consommateur de la foi2 » ?

Il a dit : « Oui, en vérité… si vousvenez à moi, vous aurez la vie éter-nelle. Voici, le bras de ma miséricordeest étendu vers vous, et celui qui vien-dra, je le recevrai3. » Sa promessenous invite non seulement à tendreles bras vers lui mais aussi à suivre l’étape tout aussi importantesuivante : à aller vers lui.

C’est un point de doctrine moti-vant et encourageant. Le Messie noustend le bras de sa miséricorde, tou-jours heureux de nous accueillir, sinous choisissons d’aller à lui. Si nousallons vers le Sauveur « d’un cœurpleinement résolu4 », nous ressenti-rons son contact aimant de manièretrès personnelle.

Une « certaine femme5 » a fait cechoix et a ressenti son contact. « Or, il y avait une femme atteinte d’uneperte de sang depuis douze ans, etqui avait dépensé tout son bien pourles médecins, sans qu’aucun ait pu laguérir.

« Elle s’approcha par derrière, ettoucha le bord du vêtement de Jésus.Au même instant la perte de sang s’arrêta.

« Et Jésus dit : Qui m’a touché ?Comme tous s’en défendaient, Pierreet ceux qui étaient avec lui dirent :Maître, la foule t’entoure et te presse,et tu dis : Qui m’a touché ?

« Mais Jésus répondit : Quelqu’unm’a touché, car j’ai connu qu’uneforce était sortie de moi.

« La femme, se voyant découverte,vint toute tremblante se jeter à sespieds, et déclara devant tout le peuplepourquoi elle l’avait touché, et com-ment elle avait été guérie à l’instant.

« Jésus lui dit : ‘Ma fille, ta foi t’asauvée ; va en paix6.’ »

Je me suis demandé ce qui auraitpu arriver si cette femme souffrantd’une perte de sang n’avait pas crusuffisamment au Sauveur pour faireles efforts nécessaires pour toucher lebord de son vêtement. J’imagine quedans cette foule il n’a pas été faciled’arriver si près de lui. Pourtant,« sans douter7 », elle a persisté.

De la même manière, nous devonsmontrer que cette foi au Seigneur estsuffisamment ancrée dans notre cœurpour nous pousser à l’action.

Une amie m’a parlé d’un momentoù elle avait été inconsolable. Elleavait tant de chagrin à la suite d’unetragédie familiale qu’un jour elle n’a-vait même pas pu sortir de chez elle.Une sœur de la Société de Secoursétait venue chez elle à l’improviste et lui avait dit : « J’ai eu le sentimentque vous aviez besoin de moi. » Lasœur n’avait pas posé de question ni demandé de détail, mais elle avaitpris mon amie dans ses bras et luiavait demandé : « Voulez-vous quenous fassions une prière ? » Après leurprière, elle était partie. Ce contactplein de gentillesse et cette approchesensible ont beaucoup fait pour gué-rir le cœur brisé de mon amie.

Cette sœur aimante de la Société de Secours n’a pas seulement écoutél’Esprit, elle a agi en suivant ce mur-mure. Elle a véritablement montré quela vertu qui se trouve dans la doctrinedu salut l’a touchée si profondémentqu’elle s’efforce quotidiennement deressembler au Christ. Ses actes ontreflété sa compréhension personnelle

Regarder vers le Christ, lui tendreles bras et aller à luiA N N E C . P I N G R E EDeuxième conseillère dans la présidence générale de la Société de Secours

Le Messie nous tend le bras de sa miséricorde, toujoursheureux de nous accueillir, si nous choisissons d’aller à lui.

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de l’expression « la charité ne péritjamais8 ».

Parlant des millions de sœurs fidèlesde la Société de Secours qui, commecette sœur pleine de compassion, sontle reflet de l’amour éternel du Christ9,qui est la charité, le président Hinckleya dit : « On ne peut compter les actesgénéreux et magnifiques de ces fem-mes remarquables qui vont au secoursde ceux qui sont dans la détresse, quipansent les blessures, qui redonnentcourage et apportent du réconfort…qui relèvent ceux qui sont tombés etqui leur donnent force, encourage-ment et volonté de continuer10. »

Ce désir d’aller de l’avant versnotre Sauveur requiert parfois unrepentir immédiat. C’est reconnaîtreque nous avons commis des fautes oun’avons pas fait ce que nous pouvionspour encourager ou aider quelqu’un.Ces corrections de notre parcours

personnel, en pensées, actions ouparoles, sont essentielles pour qui-conque désire aller au Christ. Ce sontdes choix personnels sur la manièrede toucher notre prochain au senspropre et au sens figuré.

Nous nous approchons duSauveur quand nous entouronsautrui de nos bras aimants. Ou biennous ne le faisons pas. Nous pansonsdes blessures émotionnelles ou phy-siques. Ou nous ne le faisons pas.Nous regardons avec amour et nonavec un œil critique. Ou nous ne lefaisons pas. Nous demandons pardond’avoir causé du tort, même si nousne l’avons pas fait exprès. Ou nous ne le faisons pas. Nous faisons le dureffort spirituel de pardonner à ceuxqui nous ont offensées. Ou nous nele faisons pas. Nous corrigeons rapi-dement nos erreurs ou nos omissionsdans nos relations personnelles

quand nous nous en rendonscompte. Ou nous ne le faisons pas.

Comme vous, je sais ce que signifiefaire des corrections essentielles deparcours. Je me souviens d’une foisoù, sans le faire exprès, j’ai offenséune sœur de ma paroisse. Je devaisrégler ce problème, mais je doisadmettre que mon orgueil m’empê-chait d’aller lui demander pardon. La famille, d’autres engagements, etc. m’ont donné des prétextes pourrepousser mon repentir. J’étais sûreque les choses allaient s’arranger tou-tes seules. Mais cela n’a pas été le cas.

Dans le calme de, non pas unenuit, mais plusieurs nuits, je me suisréveillée en me rendant clairementcompte que je ne suivais pas la voieque le Seigneur voulait que je suive.Je n’agissais pas selon ma foi que sonbras de miséricorde était véritable-ment tendu vers moi, si j’agissais

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bien. J’ai prié pour avoir de la force et du courage, je me suis humiliée et je suis allée chez cette sœur luidemander pardon. Pour toutes lesdeux, cela a été une expériencedouce et apaisante.

Parfois, une correction de notreparcours est aussi immédiate que detraverser le couloir, au lieu de nousdiriger en hâte vers la sortie aprèsles réunions de l’Église, pour saluerune sœur qui se sent seule mais que nous savons être bavarde.Régulièrement, nos corrections deparcours, qui sont des cas cruciauxde repentir, produisent « un fruitpaisible de justice11 ».

Recherchant ce fruit de justice, iln’est pas étonnant que, comme lesfemmes du tableau magnifique deMinerva Teichert, nous tendions desbras suppliants et en adoration vers leSauveur, car nous savons qu’il étend« le bras de la miséricorde vers ceuxqui placent leur confiance en lui12 ».Parce que cette promesse glorieuseest vraie, à quel autre endroit pour-rions-nous donc regarder, à quel autreendroit pourrions-nous tendre lesbras, à quel autre endroit pourrions-nous aller sinon vers Jésus-Christ, laLumière du monde, l’Agneau de Dieu,notre Messie ?

Je sais que « le Fils de la Justice selèvera, [avec] la guérison… sous sesailes13 », pas seulement pour cettefemme qui avait une perte de sang,mais aussi pour chacune de nous. Ilnous guidera, nous bénira et nous ras-semblera, si nous choisissons d’aller à lui. Puissions-nous le faire tous lesjours de notre vie.

Au nom de Jésus-Christ. Amen. ■

NOTES1. 2 Néphi 1:15.2. Hébreux 12:2.3. 3 Néphi 9:14.4. 3 Néphi 10:6.5. Marc 5:25.6. Luc 8:43-48.7. Jacques 1:6.8. Moroni 7:46.9. Voir Moroni 8:17.

10. « Mormon devrait signifier ‹ plus de bien ›»,L’Étoile, janvier 1991, p. 55.

11. Hébreux 12:11.12. Mosiah 29:20.13. Voir 3 Néphi 25:2.

LE L IAHONA N OVEMBRE 2 0 0 6 115

Mes chères sœurs, quelle mer-veilleuse occasion de m’a-dresser à vous au cours de

cette belle conférence de la Société deSecours. Nous avons écouté ce soir demerveilleux discours donnés par desfemmes de grande foi et très capables.Je désire que la présidence de laSociété de Secours sache que nous luifaisons entièrement confiance. Nouslui sommes très reconnaissants. Noussommes reconnaissants du thème queces sœurs ont choisi dans le Livre deMormon, dans 2 Néphi : « Enserrééternellement dans les bras de sonamour » (voir 2 Néphi 1:15). Les fem-mes de la Société de Secours sont lit-téralement enserrées éternellementdans les bras du Seigneur.

Cette organisation est d’après moila plus grande organisation féminineau monde. C’est une création divine.

Joseph Smith a parlé et a agi en pro-phète quand il a organisé la Sociétéde Secours en 1842. Voici ce qu’il a dit à l’époque : « L’organisation de l’Église du Christ n’a jamais été par-faite tant que les femmes n’avaientpas leur organisation » (Sarah M.Kimball, « Early Relief SocietyReminiscences », 17 mars 1882, Relief Society Record, 1880-1892,Archives de l’Église de Jésus-Christdes Saints des Derniers Jours, p. 30).

Aujourd’hui la Société de Secourscompte environ cinq millions demembres. Elle est présente dans denombreux pays et enseigne en denombreuses langues. Elle comptedans ses rangs toutes les femmes del’Église de dix-huit ans et plus. On ytrouve des femmes célibataires, desfemmes qui ne se sont jamais mariées,celles qui sont veuves ou divorcées,celles qui ont un mari et des enfants,celles qui sont avancées en âge et qui pour beaucoup ont perdu leurconjoint éternel.

Un ami qui n’appartient pas à notreÉglise m’a dit : « LDS, (SDJ en français),veut dire Love (Amour), Devotion(Dévouement) et Service. » Que représente réellement la Société deSecours ? Que symbolise-t-elle ? Je vaisessayer de répondre à ces questions.

La Société de Secours est syno-nyme d’amour. Qu’il est bon d’êtretémoin de l’amour de femmes l’uneenvers l’autre ! Elles se fondent dansles liens de l’amour en se témoignantamitié et respect. Cette organisation

Dans les bras de son amourG O R D O N B . H I N C K L E Y, P R É S I D E N T D E L’ É G L I S E

Cette organisation est… la plus grande organisationféminine au monde. C’est une création divine.

Page 118: Rapport de la conférence générale

116

est en fait le seul moyen que de nom-breuses femmes ont de se faire desamies.

Il est dans la nature de toute femmede tendre la main avec amour aux per-sonnes qui sont dans la détresse et lebesoin. Le programme d’entraide del’Église est décrit comme étant basésur la prêtrise mais il ne pourrait pasfonctionner sans la Société de Secours.

La Société de Secours est syno-nyme d’instruction. C’est le devoir dechaque femme de cette Église d’étu-dier autant qu’elle le peut. Cela enri-chira sa vie et lui offrira davantage depossibilités. Cela lui fournira des com-pétences sur le marché du travail encas de besoin.

La semaine dernière, j’ai reçu unelettre d’une mère seule, dont je vaisvous lire une partie. Elle dit :

« Cela fait dix ans que vous avezparlé de notre famille à la confé-rence d’octobre 1996… Les conseilset les encouragements que vousm’avez donnés ainsi qu’à d’autressœurs seules sont devenus unmodèle auquel j’ai fait appel quoti-diennement. La phrase « Faites devotre mieux » est devenu ma deviseet c’est cela même que mes fils etmoi essayons de faire.

« Mes quatre fils ont obtenu leur

diplôme de fin de secondaire et duséminaire. Deux d’entre eux ont faitune mission à plein temps. Nous travaillons tous pour subvenir à nosbesoins et restons loyaux et fidèles à l’Évangile. C’est une satisfaction de voir ce que nous avons accompli,seuls, en sept ans… On éprouve uncertain sentiment d’accomplissementquand on peut à nouveau sedébrouiller seul et pourvoir auxbesoins de sa famille…

« On m’a encouragée à retourner à l’université... C’est un vrai défi detravailler à plein temps et de suivredes cours du soir. Mais cela a élargima vision de la vie et m’a aidée à êtrequelqu’un de meilleur. Ma famille, lesmembres de la paroisse et mes collè-gues ont été d’un très grand soutien.Je vais obtenir mon diplôme endécembre.

« En méditant sur ma bénédictionpatriarcale ainsi qu’en jeûnant etpriant à son sujet, j’ai pu me fixer des buts réalistes qui m’ont servi decarte routière pour rester en harmo-nie avec les principes de l’Évangile.J’assiste à mes réunions, je prie tousles jours et je paie ma dîme. Je…prends mon appel d’instructrice visi-teuse très au sérieux…

« L’Église est vraie ; c’est un honneur

d’être compté parmi les membresdignes et bénis de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours.Nous sommes guidés par l’inspirationd’un Père céleste qui nous aime,nous connaît et désire que nous pro-gressions. Je vous remercie de vosgentilles paroles d’encouragementprononcées il y a dix ans, et pour tou-tes les autres paroles inspirantes quele Seigneur nous adresse par l’inter-médiaire de ses serviteurs. Je sais queje suis enfant de Dieu, et je suis bénied’appartenir à son Église. »

La Société de Secours est syno-nyme d’autonomie. Le meilleurmoyen de conserver de la nourrituren’est pas de la mettre dans des silos à céréales d’entraide mais dans desconserves et bouteilles hermétiquesdans les foyers de nos membres. Celafait plaisir de voir des conserves deblé, de riz et de haricots sous le lit oudans le garde-manger de femmes quiont pris en charge la responsabilité del’entraide. Cette nourriture n’est peut-être pas savoureuse mais elle seranourrissante si elle doit être utilisée.

La Société de Secours est syno-nyme de sacrifice. Je suis toujoursému par ces paroles simples qu’AnneCampbell a écrites pour son enfant.Voici ce qu’elle dit :

Vous êtes le voyage que je n’ai pas fait ;

Les perles que je ne puis acheter ; Vous êtes mon lac bleu d’Italie ;Mon coin de ciel exotique.(« To My Child », cité par Charles L.Wallis, ed., The Treasure Chest, 1965,p. 54.)

Nombre d’entre vous sont mères.Vous avez la responsabilité d’élever etd’éduquer vos enfants. Quand vousdeviendrez plus âgées, que vos che-veux blanchiront, vous ne vous pose-rez pas de question au sujet des habitsélégants que vous portiez, de la voi-ture que vous conduisiez ou de lagrande maison dans laquelle vousviviez. Votre ardent désir sera de savoirce que sont devenus vos enfants.

S’ils s’en sont bien sortis, vous

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LE L IAHONA N OVEMBRE 2 0 0 6 117

serez reconnaissantes. Sinon vousn’aurez que très peu de consolation.

J’ai déjà écrit ceci : « Dieu vousbénisse, vous mères. Quand on fera lecompte de toutes les victoires et lesdéfaites des hommes, quand la pous-sière des batailles de la vie commenceà se reposer, quand tout ce pour quoinous travaillons si dur dans ce mondede conquête disparaît devant nosyeux, vous serez là, vous devrez êtrelà, force de la nouvelle génération, lemouvement perpétuel du progrès dela race » (One Bright, Shining Hope,2006, p. 18).

Il y a quelques années, dans letabernacle de Salt Lake, Marion D.Hanks, menait un débat. À ce débat setrouvait une jeune femme, séduisanteet talentueuse, divorcée, mère desept enfants, ayant à l’époque entresept et seize ans. Elle a dit qu’un soirelle était allée voir sa voisine d’en facepour lui donner quelque chose. Écou-tez ses paroles que je cite.

« Quand j’ai fait demi-tour pourrentrer à la maison, j’ai vu de lalumière chez moi. J’entendais l’échode ce que mes enfants disaientlorsque j’étais sortie quelques minu-tes plus tôt : ‘Maman, qu’est-ce qu’onmange ce soir ?’ ‘Tu peux m’emmenerà la bibliothèque ?’ ‘Je dois aller

chercher des grandes feuilles depapier ce soir.’ Fatiguée, j’ai regardé la maison et j’ai vu la lumière danschaque pièce. J’ai pensé à tous lesenfants dans la maison qui attendaientmon retour pour que je réponde àleurs besoins. Mes fardeaux me parais-saient trop lourds pour moi.

« Je me rappelle avoir regardé leciel à travers mes larmes et avoir dit :‘Cher Père, je ne peux pas ce soir. Jesuis trop fatiguée. Je n’y arrive pas. Je ne peux pas rentrer à la maison etm’occuper seule de tous ces enfants.Ne pourrais-je pas aller à toi et resteravec toi rien qu’une nuit ? Je revien-drai demain matin.’

« Je n’ai pas réellement entendu deparoles, mais je les ai entendues dansmon esprit. La réponse a été : ‘Non,petite, tu ne peux pas venir à moimaintenant. Tu ne voudrais jamaisretourner sur terre. Mais je peux allerà toi.’ »

Il y a tant de mères comme celle-ciqui s’est trouvée seule et désespérée,mais qui avait la chance d’avoir foi auSeigneur, qui pouvait l’aimer et l’aider.

La Société de Secours est syno-nyme de foi. Elle signifie mettre enpremier ce qui est prioritaire. Ellesignifie par exemple le paiement dela dîme.

Lynn Robbins, des soixante-dix,raconte l’histoire suivante d’un prési-dent de pieu du Panama.

Jeune homme récemment rentréde mission, il a trouvé la jeune fillequ’il voulait épouser. Ils étaient heu-reux, mais très pauvres.

Ils ont eu alors une période particulièrement difficile où ils man-quaient de nourriture et d’argent. Un samedi, le placard était tout à faitvide. Rene était angoissé de savoirque sa jeune femme avait faim. Il adécidé qu’il n’avait pas d’autre choixque d’utiliser leur argent de la dîmepour aller acheter de la nourriture.

Il partait de chez lui quand safemme l’a arrêté et lui a demandé où il allait. Il lui a dit qu’il allait acheter dela nourriture. Elle lui a demandé où il avait trouvé l’argent. Il lui a dit quec’était l’argent de la dîme. Elle a dit :« C’est l’argent du Seigneur : tu ne vaspas l’utiliser pour acheter à manger. »Elle avait plus de foi que lui. Il a remisl’argent à sa place et ils se sont cou-chés le ventre creux, ce soir-là.

Le lendemain matin, il n’ont paspris de petit-déjeuner et sont allés àl’église en jeûnant. Rene a donné l’ar-gent de la dîme à l’évêque mais il étaittrop fier pour lui dire qu’ils étaientdans le besoin.

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Après les réunions, sa femme et luiont quitté l’église et ont commencé àrentrer chez eux à pied. Ils n’avaientpas fait beaucoup de chemin quandun nouveau membre les a appelés dechez lui. Cet homme était pêcheur etleur a dit qu’il avait plus de poissonsqu’il ne pouvait en manger. Il leur aenveloppé cinq petits poissons dansdu papier journal et ils l’ont remercié.Ils ont poursuivi leur chemin et ontété arrêtés par un autre membre quileur a donné des tortillas ; puis quel-qu’un d’autre les a arrêtés et leur adonné du riz ; un autre membre les a vus et leur a donné des haricots.

À leur arrivée chez eux, ils avaientassez à manger pour deux semaines.Ils ont été encore plus surpris quandils ont déballé le paquet de poissonset ont trouvé deux très gros poissonset non pas cinq petits qu’ils croyaientavoir vu. Ils ont coupé le poisson enparts et l’ont rangé dans le congéla-teur de leur voisin.

Ils n’ont pas cessé de témoignerqu’ils n’ont plus jamais eu faim.

Mes chères sœurs, toutes ces qualités merveilleuses que défend laSociété de Secours représentent lefait d’être enserré dans les bras de l’amour de Dieu.

C’est ce que nous souhaitons tous.C’est ce que nous espérons tous.C’est ce pour quoi nous prions tous.

Maintenant, mes chères sœurs,rien qu’un mot pour conclure. Jevous rappelle que vous n’êtes pas descitoyennes de deuxième catégoriedans le royaume de Dieu. Vous êtesses créatures divines. Les hommesdétiennent la prêtrise. Votre rôle estdifférent, mais aussi extrêmementimportant. Sans vous, le plan du bon-heur de notre Père échouerait etn’aurait aucun sens réel. Vous êtes 50pour cent de la population de l’Égliseet mères des 50 autres pour cent.Personne ne peut vous ignorer à lalégère.

L’autre jour, j’ai reçu une lettred’une amie qui m’est chère. Elle s’ap-pelle Helen et son mari Charlie. Entreautres, elle écrit ce qui suit :

« Aujourd’hui, Charlie et moi avonspris la parole pendant notre réunionde Sainte-Cène. Dans mon discours,j’ai parlé du conseil que vous m’avezdonné quand j’ai reçu mon diplômedu lycée d’Idaho Falls et que je mepréparais à aller à Ricks College. Vousm’avez dit que je devais aller à l’uni-versité de l’Église d’Hawaii où j’auraisplus de chances de rencontrer et

d’épouser un jeune homme d’originechinoise.

« J’ai suivi votre conseil et suis alléeà l’université de l’Église d’Hawaii oùj’ai rencontré Charlie et l’ai épousé.Cela fait 37 ans que nous sommesmariés et nous avons cinq enfants.Nos cinq enfants ont tous fait unemission... Trois de nos enfants se sontmariés au temple de Hawaii. Nousavons deux enfants non mariés etnous espérons qu’ils trouveront despersonnes dignes à emmener bientôtau temple. Nous avons six petits-enfants adorables et deux qui vontbientôt naître.

« J’ai la bénédiction d’avoir un marifidèle qui honore sa prêtrise et a étédigne de servir le Seigneur commeévêque, président de pieu et prési-dent de mission. J’ai eu l’honneur dele soutenir dans tous ses appels del’Église. Je suis présidente de laSociété de Secours de pieu depuisprès de cinq ans.

« Aujourd’hui, en comptant mesnombreuses bénédictions, je n’ai paspu m’empêcher de penser à la grandeinfluence que vous avez exercée dansma vie. Je veux juste que vous sachiezaujourd’hui que j’ai suivi votre conseilet que ma vie en a été bénie abon-damment. Je vous remercie d’avoirpris le temps de suivre mes progrèsquand j’ai quitté Hong Kong pourl’Amérique. »

Voilà ce que la Société de Secoursfait pour les femmes. Elle leur donnel’occasion de croître et de se dévelop-per. Elle leur donne le rôle de reinesdans leur foyer. Elle leur donne uneplace et un poste quand elles progres-sent en exerçant leurs talents. Elleleur donne de la fierté et un objectifpour leur vie de famille. Elle leur faitmieux apprécier les conjoints et lesenfants bons et éternels.

Quelle belle organisation que laSociété de Secours ! Rien ne lui estcomparable dans le monde entier.

Je prie pour que le Seigneur vousaccorde ces grandes qualités qu’ap-porte la participation à la grande orga-nisation de la Société de Secours, Aunom sacré de Jésus-Christ. Amen. ■

À Saint-Pétersbourg (Russie) des sœurs se rassemblent pour la réunion générale

de la Société de Secours.

Page 121: Rapport de la conférence générale

LE L IAHONA N OVEMBRE 2006 119

Les instructions suivan-tes, pour les leçons de laPrêtrise de Melchisédek

et de la Société de Secourspour le quatrième dimanche,remplacent les Informationspour les dirigeants de la prê-trise et des auxiliaires sur ladocumentation de 2005 à2008.

Les réunions de la Prêtrisede Melchisédek et de laSociété de Secours serontconsacrées, le quatrièmedimanche, aux « Enseigne-ments pour notre époque ».Toutes les leçons des« Enseignements pour notreépoque » seront tirées des dis-cours du plus récent numérode conférence générale duLiahona. Ces numéros parais-sent en mai et en novembre

de chaque année. Les discourssont également disponibles(en de nombreuses langues)sur le site www.lds.org.

On peut utiliser un ou plu-sieurs discours pour préparerchaque leçon. Les présidentsde pieu et de district peuventchoisir les discours à utiliserou peuvent confier cetteresponsabilité aux évêques etprésidents de branche. Cesdirigeants de la prêtrise doi-vent souligner l’intérêt qu’il ya à ce que les frères de laPrêtrise de Melchisédek et lessœurs de la Société deSecours étudient les mêmesdiscours le même dimanche.Les instructeurs doiventdemander à leurs dirigeantsde leur conseiller les pointssur lesquels mettre l’accent.

Il faut recommander auxpersonnes qui assistent auxleçons le quatrième diman-che d’étudier et d’apporter ledernier numéro de confé-rence générale du Liahona.Les dirigeants de paroisse etde branche doivent s’assurerque chaque membre a accèsau Liahona.

Suggestions pour préparerune leçon à partir desdiscours• Priez pour que le Saint-

Esprit soit avec vous tandisque vous étudiez et ensei-gnez le(s) discours. Il sepeut que vous soyez par-fois tenté de laisser decôté les discours de laconférence et de préparerla leçon à partir d’autresdocuments. Mais les dis-cours de la conférenceconstituent la documenta-tion approuvée. Votretâche est d’aider les autrespersonnes à apprendre età vivre l’Évangile tel qu’il aété enseigné lors de la der-nière conférence généralede l’Église.

• Étudiez le(s) discours en yrecherchant les principeset les points de doctrinequi répondent aux besoinsdes élèves. Cherchez aussidans le(s) discours des his-toires, des passages d’Écri-tures et des déclarationsqui vous aideront à ensei-gner ces principes et cespoints de doctrine.

• Établissez un plan pour

enseigner les principes etles points de doctrine. Ceplan devra comporter desquestions qui aident lesélèves à :– Chercher les principes etles points de doctrineénoncés dans le (les) dis-cours que vous enseignez.– Réfléchir au sens de cesprincipes et de ces pointsde doctrine.– Faire part de leur pointde vue, leurs idées, leursexpériences et leur témoi-gnage concernant cesprincipes et ces points dedoctrine.– Mettre ces principes etces points de doctrine enpratique.

• Revoyez les chapitres 31 et32 de L’enseignement, pasde plus grand appel.

« Ce qui a le plus d’impor-tance, c’est que les membressentent l’influence de l’Esprit,augmentent leur compréhen-sion de l’Évangile, appren-nent à appliquer les principesde l’Évangile et fortifient leurengagement de le vivre »(Guide de l’enseignement,2001, p. 12).

Veuillez envoyer vosremarques concernant les« Enseignements pour notreépoque » à : CurriculumDevelopment, 50 East NorthTemple Street, Room 2420,Salt Lake City, UT, 84150-3220,USA ; adresse électronique :[email protected]. ■

Enseignements pour notreépoque

Mois

Novembre 2006 à

avril 2007

Mai à octobre 2007

Documentation pour les leçons desquatrièmes dimanches

Discours publiés dans Le Liahona de

novembre 2006*

Discours publiés dans Le Liahona de mai

2007*

*Ces discours sont disponibles (en de nombreuses langues) sur le site www.lds.org.

Page 122: Rapport de la conférence générale

Les idées suivantes peuvent vousaider pour votre étude person-nelle ou vos discussions de la

soirée familiale. (Les numéros depage entre parenthèses indiquent ledébut des discours.) La liste d’histoi-res pourra aussi vous être utile.

POUR LES ENFANTSCherche les mots

1. Remplis les blancs : « Je voustémoigne que la résurrection n’estpas une _____. » (Indice : Cherchedans le discours de Joseph B.Wirthlin, page 28.) Qu’est-ce que celasignifie ? Comment le témoignage de

la Résurrection peut-il changer ta viequotidienne ?

2. Dans le discours de Jeffrey R.Holland, qu’ont fait les randonneursà l’heure de la conférence générale ?(Indice : Le discours commence à la page 104.) Que peux-tu fairequand c’est l’heure de la conférencegénérale ?

3. Comme Pahoran dans le Livre deMormon, nous ne devons pas êtreméchants avec les gens qui sontméchants avec nous. Que dois-tu direquand quelqu’un est méchant avectoi ? (Indice : Cherche dans le dis-cours de David A. Bednar, p. 89.)

Activités1. James E. Faust a enseigné qu’ê-

tre disciple signifie obéir au Sauveur.Il a dit : « Les bénédictions que l’onreçoit quand on est disciple sont faci-lement accessibles à tous ceux quisont disposés à en payer le prix. » Plieune feuille de

papier en deux. Sur un côté écris ceque tu dois « payer » pour être disci-ple du Christ, par exemple étudier lesÉcritures, aller à l’église, dire la véritéet être gentil. Sur l’autre côté écris lesbénédictions que l’on reçoit en sui-vant le Christ, par exemple la joie, lapaix, la protection, être guidé, et lesrelations familiales éternelles. Chaquefois que tu dois faire un choix entre lebien et le mal, souviens-toi de ta listede bénédictions et de l’importancequ’elles ont pour toi.

2. Elaine S. Dalton a dit : « Jeunesde naissance noble, regardez par lesfenêtres de l’éternité ! Voyez-vousdans les temples saints du Seigneur.Voyez-vous menant une vie digne etpure. Des générations comptent survous ! » Dessine-toi près d’un temple,ou mets l’image d’un temple sur unmiroir que tu regardes chaque jour.Souviens-toi chaque jour d’objectifsjustes et de la manière de rester dignepour les atteindre.

POUR LES JEUNES1. Y a-t-il des membres de ta classe

ou de toncollège quiont des diffi-cultés ?Qu’est-ce

que tu peux faire pour les aider ? Lisce que Thomas S. Monson et HenryB. Eyring ont dit sur l’accomplisse-

ment de notre devoir et sur l’im-portance de s’occuper des

autres (p. 56 et 43).2. Lis l’histoire de Richard C.

Edgley sur les serviettes del’hôtel (p. 72). Quels exem-ples d’intégrité as-tu pu obser-

ver ? Prends maintenant ladécision d’être honnête dans tes

Nos dirigeantsnous ont ditIntégrer les enseignements de la conférence à notre vie

Page 123: Rapport de la conférence générale

LE L IAHONA NOVEMBRE 2006 121

H I S T O I R E S À L I R E E T À R A C O N T E RDans les discours commençant aux pages indiquées ci-dessous, vous trouve-rez des histoires à raconter et des pensées à donner.

Un père et son fils vont faire du bowling à cinq heures du matin, p. 9

Un père est patient avec son fils qui fait tomber des motos, p. 15Le martyr de Rafael Monroy et de Vincente Morales, p. 20Un diacre porte l’enregistrement de la leçon de la prêtrise à un autre

diacre, p. 43Un père fait des sacrifices pour acheter une machine à repasser à sa femme, p. 46Marcus B. Nash pêche un poisson, p. 49Un garçon est béni après une chute d’un plongeoir, p. 51Un prêtre donne de la nourriture qu’il a collectée à une mère seule, p. 53Un garçon trouve l’émeraude du roi en remplissant son devoir, p. 56Thomas S. Monson se sent poussé à rendre visite à un ami hospitalisé et à le bénir,

p. 56Des jeunes filles portent Jami Palmer pendant une randonnée, p. 62Une serveuse parle de l’Évangile à un chauffeur de camion, p. 69Richard C. Edgley rend trois serviettes qu’il avait prises, p. 72Un homme riche prend des journaux dans un distributeur, p. 72Martha Paxman retrouve son alliance perdue, p. 82Des convois de charrettes à bras sont sauvés dans les plaines, p. 82Des dirigeants pionniers élèvent une bannière pour les nations, p. 85Un homme est inspiré à aider un paysan aveugle, p. 97Une femme écoute la conférence générale lors d’une randonnée

avec des amis, p. 104Une jeune mère se sent indigne de l’amour de Dieu, p. 108Une femme se sent poussée à rendre visite à une sœur de la

Société de Secours en deuil, p. 113Anne C. Pingree demande pardon à une personne qu’elle a

offensée, p. 113Une mère qui élève seule ses sept enfants prie pour avoir une

nuit de répit, p. 115Un jeune couple paie la dîme et a à manger, p. 115

relations avec les autres.3. Demande-toi si tu as une atti-

tude qui revient à dire : « me voici ;maintenant inspire-moi ». Si c’est lecas, comment peux-tu changer ?Relis le discours de A. Roger Merrill,président général de l’École duDimanche, sur la manière de mieuxtirer profit des discours et des leçons(p. 92).

4. Quels sontles maux que tudois éviter pour nepas te laisser entraî-ner loin « d’une vieheureuse, centrée surl’Évangile » ? Lis ce queMarcus B. Nash dit de« l’hameçon » caché parl’appât, à la page 49.

POUR LES ADULTES1. Pourquoi le prési-

dent Hinckley espère-t-ilque la prochaine génération se souviendra des pionniers ?Comment pouvons-nous honorernotre « patrimoine », les sacrifices faitspar les premiers saints des derniersjours ? Que pouvons-nous faire pourcontinuer l’œuvre qu’ils ont com-

mencée ? (p. 82)2. Quelle influence

la compréhension del’Expiation a-t-elle eue sur la vie de Joseph B. Wirthlinet de sa femme ? (p. 28).Comment cette compréhen-sion a-t-elle consolé frère

Wirthlin après la mort de sa femme ?Pensez à parler du discours de frèreWirthlin à quelqu’un que vousconnaissez qui a perdu un être cher.

3. Lisez l’histoire que Robert C.Oaks a racontée concernant le garçonqui a fait tomber toutes les motos (p. 15). Quelle a été la réaction dupère du garçon ? Comment pouvez-vous être plus patient avec les mem-bres de votre famille et les gens en

général ? Quelles sont lesquatre suggestions de

frère Oaks pour deve-nir plus patient ? ■

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Page 124: Rapport de la conférence générale

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La documentation suivante peutêtre utilisée pour compléter, mais

non remplacer, les leçons du Manuel 2de la Prêtrise d’Aaron et du Manuel 2des Jeunes Filles. Dans les références,Devoir envers Dieu correspond auxmanuels Prêtrise d’Aaron :Accomplissons notre devoir enversDieu. Progrès personnel correspondau livret du Programme des JeunesFilles Mon progrès personnel. On peuttravailler à certaines activités des livretsdu Devoir envers Dieu et du Progrèspersonnel pendant les leçons ou vouspouvez recommander aux membresdu collège ou de la classe de les ac-complir chez eux. Vous trouverez d’au-tres suggestions pédagogiques dans LeLiahona à la page 1 et dans L’enseigne-ment pas de plus grand appel.

Veuillez enseigner les leçons dansl’ordre où elles sont imprimées. Lemanuel ne contient pas de leçon parti-culière pour Pâques. Si vous voulezfaire une leçon spéciale pour Pâques,utilisez les Écritures, des discours deconférence générale, des articles duLiahona, des images et des cantiquesportant sur la vie et la mission duSauveur.

Pour trouver la présente docu-mentation en d’autres langues quel’anglais, rendez-vous sur le sitewww.lds.org et cliquez sur la mappe-monde puis sélectionnez une langue.Cliquez sur « Liahona » puis sur lenuméro de novembre 2006. On peuttrouver la documentation en anglaissur le site www.lds.org en cliquant sur« Gospel Library ». Il y a des liens versles listes de documentation les plusrécentes dans la colonne de droite.

De prochaines listes de docu-mentation seront publiées dans lesnuméros de mai et de novembre duLiahona. Les magazines de l’Églisesont disponibles (en plusieurs lan-gues) sur le site www.lds.org.

Documentation pourle Manuel 2 desJeunes Filles

A utiliser en 2007, leçons 1 à 25Leçon 1 : Se rapprocher de Jésus-Christ

Gordon B. Hinckley, « Je crois en

ces trois personnages », Le Liahona,juillet 2006, p. 2. Utilisez les partiesde l’article consacrées à Jésus-Christpour compléter la partie de la leçonintitulée « Chaque jeune fille doitconnaître Jésus-Christ ».

Dieter F. Uchtdorf, « Les Vertuschrétiennes : La force qui nousporte », Le Liahona, novembre 2005,p. 100. Utilisez les trois derniers para-graphes de l’article pour conclure ladiscussion sur devenir comme leChrist.

Keith B. McMullin, « O Jésus,quand je pense à toi », Le Liahona,mai 2004, p. 33. À utiliser avec la par-tie intitulée « Par ses efforts une jeunefille peut se rapprocher du Sauveur ».

Progrès personnel, « Activitésconcernant la vertu de la foi », n° 5.Leçon 2 : Les dons de l’Esprit

Julie B. Beck, « Un déversementde bénédictions », Le Liahona, mai2006, p. 11. À utiliser comme exem-ple du don de guérison.

Progrès personnel, « Activitésconcernant la vertu de la valeur per-sonnelle », n° 7.Leçon 3 : L’édification du royaumede Dieu

Stephen B. Oveson et DixieRandall Oveson, « Consécration per-sonnelle », Le Liahona, septembre2005, p. 16. Utilisez cet article avec« Le sacrifice nous aide à nous prépa-rer à vivre dans la présence de Dieu ».

Kathleen H. Hughes, « Afin quenous siégions toutes ensemble dansles cieux », Le Liahona, novembre2005, p. 110. Utilisez des exemplestirés de l’article pour montrer dequelles façons nous pouvons faire dessacrifices pour l’Église.Leçon 4 : L’obéissance aux com-mandements nous aide à remplirnotre rôle divin

Gordon B. Hinckley, « Commentpuis-je devenir la femme que je rêved’être ? », Le Liahona, juillet 2001, p.112. À utiliser tout au long de la leçonpour expliquer le potentiel divin.

Jeffrey R. Holland, « Aux JeunesFilles », Le Liahona, novembre 2005,p. 28. Utilisez les conseils de frèreHolland sur la manière d’être unefemme du Christ pour agrémenter lapartie de la leçon sur l’obéissance auxcommandements.

Elaine S. Dalton, « Avancer avecconstance », Le Liahona, mai 2003, p.105. Utilisez les histoires de cet articlepour montrer comment remplir notrerôle divin.

Progrès personnel, « Activitésconcernant la vertu de la naturedivine », n° 2.Leçon 5 : Le cadre familial

Susan W. Tanner, « Fortifier lesfutures mères », Le Liahona, juin2005, p. 16. Ajoutez les cinq pointspour montrer comment les jeunesfilles peuvent enrichir leur environne-ment familial.

Julie B. Beck, « Le cœur d’unemère », Le Liahona, mai 2004, p. 75.À utiliser dans la discussion sur le rôlede la mère.

Progrès personnel, « Activitésconcernant la vertu de la naturedivine », n° 3.Leçon 6 : La participation auxtâches ménagères

L. Tom Perry, « La responsabilitésolennelle d’aimer et de prendre soinles uns des autres », Le Liahona, juin2006, p. 56. Utilisez la partie intitulée« Faire participer les membres de lafamille » au début de la leçon.

Progrès personnel, « Activitésconcernant la vertu du dévouement »,n° 1.Leçon 7 : Vivre dans l’amour etl’harmonie

Susan W. Tanner, « Est-ce que jet’ai dit… ? » Le Liahona, mai 2003, p.73. Vous pouvez utiliser cet articlecomme introduction de la leçon.

Progrès personnel, « Activitésconcernant la vertu de la valeur per-sonnelle », n° 3.Leçon 8 : Mieux communiquer

« Questions et réponses », LeLiahona, février 2004, p. 30. Utilisezles suggestions du début de l’articlepour la partie de la leçon intitulée« Nous pouvons aider à l’améliorationla communication dans notre famille ».

Progrès personnel, « Principespour que les jeunes soient forts :Langage. »Leçon 9 : Artisan de paix dans sonfoyer

Susan W. Tanner, « Je suis lalumière que vous élèverez », LeLiahona, mai 2006, p. 103. Vous pou-vez utiliser l’histoire de Raluca à laplace de celle de la leçon.

Progrès personnel, « Activitésconcernant la vertu de la naturedivine », n° 7.Leçon 10 : La prêtrise est unegrande bénédiction

James E. Faust, « Le rétablisse-ment de toutes choses », Le Liahona,

mai 2006, p. 61. À utiliser au début dela leçon.

Julie B. Beck, « Un déversementde bénédictions », Le Liahona, mai2006, p. 11. À utiliser pour faire laliste des bénédictions reçues par l’in-termédiaire de la prêtrise.Leçon 11 : Apprécier son évêque

Gordon B. Hinckley, « Les bergersd’Israël », Le Liahona, novembre2003, p. 60. Remplacez la premièrecitation par le portrait de l’évêquefaite par le président Hinckley.Leçon 12 : Les bénédictionspaternelles

L. Tom Perry, « L’appel de père estéternel », Le Liahona, mai 2004, p. 69.Discutez de la partie de l’article inti-tulée « Le rôles du père » dans la par-tie de la leçon intitulée « Le père peutbénir ses enfants grâce à la prêtrise ».

Merrill J. Bateman, « Prêtrise, cléset pouvoir de bénir », Le Liahona,novembre 2003, p. 50. Vous pouvezinclure l’histoire de Michael, racontéepar frère Bateman, à la discussion surles bénédictions de l’école.Leçon 13 : Les bénédictionspatriarcales

Julie B. Beck, « Vous êtes d’ascen-dance noble », Le Liahona, mai 2006,p. 106. Ajoutez les conseils de sœurBeck sur la bénédiction patriarcaleaux citations lues à haute voix.

« Au sujet des bénédictionspatriarcales », Le Liahona, mars 2004,p. 18. Utilisez les réponses de cet arti-cle pour répondre aux questions desjeunes filles sur la bénédictionpatriarcale.

Progrès personnel, « Activitésconcernant la vertu de la valeur per-sonnelle », n° 6.Leçon 14 : Les bénédictions dutemple

Russell M. Nelson, « Les JeunesAdultes et le temple », Le Liahona,février 2006, p. 10. Enrichissez la dis-cussion sur la révélation par la partiede l’article intitulée « La révélationcontinue ».

Progrès personnel, « Activitésconcernant la vertu de l’intégrité »,n° 1.Leçon 15 : Le mariage au temple

Gordon B. Hinckley, « Le mariagequi dure », Le Liahona, juillet 2003, p.2. Vous pouvez remplacer l’histoirede LeGrand Richards par la partie del’article intitulée « Bien se marier etvivre dans la justice ».

Robert D. Hales, « Se préparer àun mariage céleste », Le Liahona,février 2006, p. 16. Ajoutez à laconclusion, les conseils de frère Halespour planifier son parcours éternel.

Documentation pour laPrêtrise d’Aaron et lesJeunes Filles

Page 125: Rapport de la conférence générale

LE L IAHONA N OVEMBRE 2006 123

Leçon 16 : Un journalGordon B. Hinckley, « Cherchez

le royaume de Dieu », Le Liahona,mai 2006, p. 81. Lisez des extraits dujournal du président Hinckley aumoment de la leçon sur les conseilsprophétiques concernant les jour-naux.Leçon 17 : Tenue des annalesgénéalogiques

James E. Faust, « L’être uniqueque vous êtes », Le Liahona, novem-bre 2003, p. 53. Racontez ces histoi-res de frère Faust pour souligner lebut de la généalogie, dans la pre-mière partie.

Boyd K. Packer, « Votre généalo-gie : Comment commencer », LeLiahona, août 2003, p. 12. Utilisez lapartie de l’article intitulée « Commentcommencer » pour compléter « Lesannales familiales commencent parune feuille d’ascendance et unefeuille de groupement de famille ».

Henry B. Eyring, « Des cœursenlacés », Le Liahona, mai 2005, p.77. Utilisez l’article pour introduire lapartie de la leçon intitulée « Vouspouvez être un lien dans la chaîne devos ancêtres ».

Progrès personnel, « Activitésconcernant la vertu de la valeur per-sonnelle », n° 5.Leçon 18 : Un patrimoine de tradi-tions justes

Ronald A. Rasband, « Notre géné-ration montante », Le Liahona, mai2006, p. 46. Ajoutez l’histoire du bap-tême pour les morts à celle du prési-dent Kimball.

H. Ross Workman, « Briser leschaînes du péché », Le Liahona,juillet 2006, p. 36. Utilisez l’explica-tion par frère Workman de ce qu’estla liberté par rapport à la captivité,dans la partie de la leçon intitulée« Distinguer les traditions justes destraditions du monde ».Leçon 19 : Se préparer à instruireles autres

M. Russell Ballard, « Créer unfoyer où l’on proclame l’Évangile », LeLiahona, mai 2006, p. 84. Vous pou-vez citer les idées de l’article dans lapartie de la leçon intitulée « Nouspouvons acquérir des techniques quinous aideront à enseigner l’Évangile ».

M. Russell Ballard, « Un de plus »,Le Liahona, mai 2005, p. 69. Ajoutezla liste de souhaits du Centre de for-mation des missionnaires tirée de l’article après la saynète de l’introduc-tion de la leçon.

Shanna Butler, Adam C. Olson etRoger Terry, « Prêcher son Évangile »,Le Liahona, septembre 2005, p. 10.

Ajoutez les idées de la partie de l’arti-cle intitulée « Préparez-vous, prépa-rez-vous et préparez-vous encore »aux applications de la leçon.Leçon 20 : Parler de l’Évangile

Thomas S. Monson, « JosephSmith, le prophète : enseignant parl’exemple », Le Liahona, novembre2005, p. 67. Utilisez les principes de lapersonnalité, cités par frère Monson,pour enrichir la discussion sur l’im-portance de l’exemple dans l’œuvremissionnaire.

Dallin H. Oaks, « Proclamer l’É-vangile », Le Liahona, janvier 2002, p.7. Utilisez la partie de l’article intitu-lée « Comment s’y prendre » dans ladiscussion sur la manière de se pré-parer à parler de l’Évangile.

Progrès personnel, « Activitésconcernant la vertu du dévouement »,n° 7.Leçon 21 : Soutenir les missionnai-res en leur écrivant

David A. Bednar, « Devenir mis-sionnaire », Le Liahona, novembre2005, p. 44. Utilisez les parties appro-priées de l’article pour parler desresponsabilités d’un missionnaire.Leçon 22 : Rechercher les conseilsdu Seigneur

Joseph B. Wirthlin, « Commentmieux prier », Le Liahona, août 2004,p. 16. Utilisez la partie de l’article inti-tulée « le modèle pour prier » dans la

discussion sur la prière.Progrès personnel, « Activités

concernant la vertu de la foi », n° 1.Leçon 23 : Le jeûne est une sourcede bénédictions

Joseph B. Wirthlin, « La loi dujeûne », Le Liahona, juillet 2001, p.88. Utilisez l’article pour ajouter desréponses à celles des jeunes filles surle jeûne.

Ronald T. Halverson, « Les éclusesdes cieux », Le Liahona, août 2004, p. 42. Vous pouvez utiliser cette his-toire à la place de celle de MatthewCowley.

Progrès personnel, « Activitésconcernant la vertu de l’intégrité », n° 6.Leçon 24 : La révélation dans la vie quotidienne

James E. Faust, « La communionavec le Saint-Esprit », Le Liahona,mars 2002, p. 2. Utilisez les paroles defrère Faust sur la manière de recevoirla révélation personnelle, dans ladeuxième partie.

Dallin H. Oaks, « Huit raisons d’a-voir la révélation », Le Liahona, mai2004, p. 8. Utilisez les huit raisons,pour conclure la leçon.Leçon 25 : La loi du sacrifice

M. Russell Ballard, « La loi dusacrifice », Le Liahona, décembre2002, p. 10. Utilisez l’article en ensei-gnant la première partie de la leçon.

Won Yong Ko, « Le sacrifice estune joie et une bénédiction », LeLiahona, novembre 2005, p. 92. À utiliser dans la conclusion pour mon-trer comment le sacrifice amène lesbénédictions.

Documentation pourle Manuel 2 de laPrêtrise d’Aaron

À utiliser en 2007, leçons 1 à 25Leçon 1 : Qui suis-je ?

James E. Faust, « Qui êtes-vous,selon vous ? Message à l’intention desjeunes », Le Liahona, juin 2001, p. 2.Utilisez l’article dans les partiesappropriées de la leçon.

Joseph B. Wirthlin, « La progres-sion dans la prêtrise », Le Liahona,janvier 2000, p. 45. À utiliser commeaide à la discussion sur la manière dedevenir comme notre Père céleste.

Devoir envers Dieu (Prêtre),« Études, préparation à un métier etdéveloppement personnel », n° 7.Leçon 2 : Connaître notre Pèrecéleste

Gordon B. Hinckley, « Penséesédifiantes », Le Liahona, mars 2006,p. 2. Utilisez la partie « Croire enDieu » pour introduire la leçon.Utilisez « Un sacerdoce royal » et« Soyez loyal à l’Église » dans la partie

Page 126: Rapport de la conférence générale

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sur les responsabilités de la prêtrise.James E. Faust, « Afin que nous te

connaissions », L’Étoile, février 1999,p. 2. À utiliser comme complémenttout au long de la leçon.

Elaine S. Dalton, « Il vous connaîtpar votre nom », Le Liahona, mai2005, p. 109. Utilisez cet article pour compléter la partie sur le fait que Dieu nous connaît par notre nom.Leçon 3 : La foi en Jésus-Christ

Gordon B. Hinckley, « Je crois ences trois personnages », Le Liahona,juillet 2006, p. 2. À utiliser en complé-ment de « Nous devons avoir foi enJésus-Christ » au début de la leçon.

Earl C. Tingey, « Le grand plan dubonheur », Le Liahona, juillet 2006, p. 72. À utiliser pour expliquerl’Expiation.

« Du jardin au tombeau vide »,Liahona, avril 2006, p. 8. À utiliserpour compléter la discussion surl’Expiation.

Devoir envers Dieu (Diacre),« Développement spirituel », n° 1 et 2.Leçon 4 : La compagnie du Saint-Esprit

Joseph B. Wirthlin, « Le don inef-fable », Le Liahona, mai 2003, p. 26. Àutiliser pour expliquer ce qu’est ledon du Saint-Esprit et comment ilfonctionne.

David A. Bednar, « Afin que nousayons toujours son Esprit avec nous »,Le Liahona, mai 2006, p. 28. À utilisercomme complément tout au long dela leçon.

Carlos E. Asay, « La compagnie duSaint-Esprit », L’Étoile, août 1988, p.34. Utilisez les étapes de frère Asaypour expliquer ce que nous devrionsfaire pour avoir la compagnie del’Esprit.

Leçon 5 : Le libre arbitreRobert D. Hales, « Pour agir

par nous-mêmes, le don et les bénédictions du libre arbitre », LeLiahona, mai 2006, p. 4. À utiliser audébut de la leçon pour expliquer lelibre arbitre.

Wolfgang H. Paul, « Le don dulibre arbitre », Le Liahona, mai 2006,p. 34. À utiliser comme complémenttout au long de la leçon.

« Restez libre », Le Liahona,février 2003, p. 33.Leçon 6 : Le service chrétien

Gordon B. Hinckley, « Le besoinde plus de gentillesse », Le Liahona,mai 2006, p. 58. Utilisez les exemplesde gentillesse du président Hinckleypour compléter la leçon.

Joseph B. Wirthlin, « La vertu dela gentillesse », Le Liahona, mai 2005,p. 26. Utilisez les exemples de gen-tillesse de frère Wirthlin au début dela leçon.

Devoir envers Dieu (Instructeur),« Épanouissement civique et social »,n° 3 ; (Prêtre), « Développement spirituel », n° 9.Leçon 7 : L’importance éternelle dela famille

Thomas S. Monson, « Être lemeilleur possible », Le Liahona, avril2006, p. 2. Lorsque les membres de laclasse discuteront de ce qu’ils ontappris de leur famille, lisez la partieintitulée « Choisir la voie de la famille ».

M. Russell Ballard, « Ce quiimporte le plus est ce qui dure le pluslongtemps », Le Liahona, novembre2005, p. 41. À utiliser pour compléterl’introduction de la leçon.

Ronald A. Rasband, « Notre géné-ration montante », Le Liahona, mai2006, 46. Commencez la leçon parl’expérience spirituelle que frère

Rasband et sa famille ont eue àPreston, en Angleterre.

Devoir envers Dieu (Diacre),« Épanouissement civique et social »,n° 4.Leçon 8 : La spiritualité

Dieter F. Uchtdorf, « Sur des ailesd’aigle », Le Liahona, juillet 2006, p.14. Ajoutez la partie de l’article intitu-lée « Vous devez apprendre à vousmaîtriser » pour compléter l’histoireet la discussion.

« Se dépouiller de l’homme natu-rel », Le Liahona, juillet 2006, p. 30.Utilisez comme complément tout aulong de la leçon.Leçon 9 : Le repentir et le sacrificeexpiatoire de Jésus-Christ

Boyd K. Packer, « Je ne me sou-viens plus de vos péchés », LeLiahona, mai 2006, p. 25. À utiliserpour parler d’Alma et de Corianton.

Jeffrey R. Holland, « Les chosescassées à réparer », Le Liahona, mai2006, p. 69. Utilisez le deuxième com-mentaire de frère Holland sur lamanière d’aller au Christ en introduc-tion au repentir.

Richard G. Hinckley, « Le repentirest une bénédiction », Le Liahona,mai 2006, p. 48. Vous pouvez utiliserl’histoire du repentir de l’ami de l’Église à la place de celle de la leçon.Leçon 10 : L’étude des Écritures

L. Tom Perry, « Les bénédictionsque procure la lecture du Livre deMormon », Le Liahona, novembre2005, p. 6. À utiliser dans la discus-sion au sujet de Néphi, Léhi et desplaque d’airain.

Devoir envers Dieu (Diacre,Instructeur, Prêtre), « Activités familiales », n° 1.Leçon 11 : Satan et ses tentations

James E. Faust, « La voix del’Esprit », Le Liahona, juin 2006, p. 2.Utilisez la partie intitulée « Écouterles voix justes » pour discuter de lamanière de résister à Satan.

Dallin H. Oaks, « Ne vous y trom-pez pas », Le Liahona, novembre2004, p. 43. Utilisez les paroles defrère Oaks sur les méthodes de Satanpour nous tromper dans la discussionsur « L’œuvre de Satan a pour but denous détruire ».

Devoir envers Dieu (Instructeur),« Développement spirituel », n° 5.Leçon 12 : La prière

Joseph B. Wirthlin, « Commentmieux prier », Le Liahona, août 2004,p. 16. Vous pouvez utiliser « Lemodèle pour prier » à la place de lapremière histoire.

Devoir envers Dieu (Diacre,Instructeur, Prêtre), « Devoirs et

principes de la prêtrise », n° 3.Leçon 13 : Le jeûne

Carl B. Pratt, « Les bénédictionsd’un véritable jeûne », Le Liahona,novembre 2004, p. 47. Utilisez l’explication que fait frère Pratt dujeûne pour la discussion sur « Jeûner,c’est beaucoup plus que se passer denourriture ».

Ronald T. Halverson, « Les éclusesdes cieux », Le Liahona, août 2004, p. 42. Vous pouvez utiliser cette his-toire pour remplacer une de cellessur le jeûne.

Devoir envers Dieu (Diacre),« Activités de collège », n° 2.Leçon 14 : L’obéissance à Dieu

Henry B. Eyring, « Préparationspirituelle : Commencez tôt et soyezconstants », Le Liahona, novembre2005, p. 37. Discutez des moyensdonnés par frère Eyring de nous préparer maintenant, en étudiant la partie de la leçon intitulée« L’obéissance nous apporte la libertéet le bonheur ».

Devoir envers Dieu (Prêtres),« Activités familiales », n° 1.Leçon 15 : L’exaltation grâce aurespect des alliances

Richard J. Maynes, « Respecternos alliances », Le Liahona, novem-bre 2004, p. 92. Ajoutez l’exemple desAmmonites à la discussion de la leçonsur le respect des alliances.

Devoir envers Dieu (Prêtre),« Activités de collège », n° 1.Leçon 16 : La dîme et les dons

Earl C. Tingey, « Établir des modè-les éternels », Le Liahona, octobre2004, p. 20. Vous pouvez utiliser l’explication de la dîme et les offran-des, contenue dans l’article, pourintroduire la partie de la leçon intitu-lée « Nous devons apprendre à payerla dîme et les offrandes ».

Stephen B. Oveson et DixieRandall Oveson, « Consécration per-sonnelle », Le Liahona, septembre2005, p. 16. Utilisez la partie de l’arti-cle intitulée « Plus que la dîme » avantde raconter l’histoire de frère Packerdans l’introduction de la leçon.

Kathleen H. Hughes, « Des peti-tes choses », Le Liahona, novembre2004, p. 109. Commencez la partie dela leçon sur les bénédictions qu’ap-porte la dîme en parlant de la partiecorrespondante dans l’article.

Devoir envers Dieu (Diacre),« Développement spirituel », n° 7 et9 ; (Instructeur, Prêtre), « Devoirs etprincipes de la prêtrise », n° 8.Leçon 17 : Les bénédictions patriarcales

Julie B. Beck, « Vous êtes

Page 127: Rapport de la conférence générale

LE L IAHONA N OVEMBRE 2006 125

d’ascendance noble », Le Liahona,mai 2006, p. 106. Ajoutez les conseilsde sœur Beck sur la façon de se pré-parer à recevoir une bénédictionpatriarcale à la réponse à la questionn° 8 du questionnaire.

« Au sujet des bénédictionspatriarcales », Le Liahona, mars 2004,p. 18. Utilisez cet article pour complé-ter les réponses au questionnaire.

Devoir envers Dieu (Prêtres),« Activités familiales », n° 3.Leçon 18 : Les devoirs de l’instruc-teur dans la Prêtrise d’Aaron

« La prêtrise rétablie », LeLiahona, avril 2004, p. 30. Utilisezl’explication de cet article sur lesdevoirs d’un instructeur avec la partiede la leçon sur ce sujet.

Devoir envers Dieu(Instructeur), « Développement spiri-tuel », n° 1.Leçon 19 : Le cœur brisé et l’espritcontrit

D. Todd Christofferson, « Quandtu seras converti », Le Liahona, mai2004, p. 11. Utilisez l’explication danscet article de ce que sont un cœurbrisé et un esprit contrit dans la par-tie de la leçon intitulée « Une nou-velle forme de sacrifice ».

Robert K. Dellenbach, « Que defaveurs viennent du sacrifice », LeLiahona, novembre 2002, p. 33.Utilisez l’explication du sacrificecontenue dans cet article avec la par-tie de la leçon intitulée « Le cœurbrisé et l’esprit contrit ».Leçon 20 : La Sainte-Cène

James E. Faust, « Un sacerdoceroyal », Le Liahona, mars 2006, p. 50.Utilisez l’histoire du diacre négligeantdans la partie de la leçon intitulée« Préparer, bénir et distribuer laSainte-Cène avec respect ».

Robert C. Oaks, « Qui donc est auSeigneur ? Qui ? » Le Liahona, mai2005, p. 48. Utilisez la première moi-tié de l’article pour compléter la partie de la leçon intitulée « La Sainte-Cène est une ordonnance sacrée ».

Devoir envers Dieu (Diacre),« Activités de collège », n° 7.Leçon 21 : La préparation à laPrêtrise de Melchisédek

James E. Faust, « La clé de laconnaissance de Dieu », Le Liahona,novembre 2004, p. 52. Dans laconclusion de la leçon, discutez destrois conditions requises pour magni-fier la prêtrise qui sont citées dansl’article .

Russell M. Nelson, « Les clés de laprêtrise », Le Liahona, octobre 2005,p. 26. Ajoutez la définition que donnefrère Nelson des clés à la discussion

sur les privilèges de la prêtrise deMelchisédek.

Devoir envers Dieu (Prêtre),« Activités de collège », n° 4.Leçon 22 : La direction patriarcaledu foyer

James E. Faust, « Le père pleind’amour », Le Liahona, septembre2006, p. 2. Utilisez la partie de l’articleintitulée « Renforcer le rôle du père »pour discuter de la manière de soute-nir les pères.

F. Melvin Hammond, « Papa, est-ce que tu es réveillé ? » Le Liahona,novembre 2002, p. 97. À ajouter à ladiscussion sur les façons dont les jeu-nes gens doivent se préparer à leurfuture famille.

Devoir envers Dieu (Instructeur),« Développement spirituel », n° 11.Leçon 23 : La préparation pratiqueà la mission

Richard G. Scott, « Le pouvoir dePrêchez mon Évangile », Le Liahona,mai 2005, p. 29. À utiliser tout au longde la leçon pour parler de l’impor-tance de bien connaître Prêchez monÉvangile.

David A. Bednar, « Devenir mis-sionnaire », Le Liahona, novembre2005, p. 44. Au début de la leçon,parlez des conseils de frère Bednarpour se préparer à faire une mission.

Devoir envers Dieu (Diacre),« Développement spirituel », n° 9 et10 ; (Instructeur), « Développementspirituel », n° 8 et 9 ; (Prêtre),« Développement spirituel », n° 8.Leçon 24 : Les bénédictions du travail

Dieter F. Uchtdorf, « Voir la findès le commencement », Le Liahona,mai 2006, p. 42. Remplacez l’histoirede la comtesse par celle de frèreUchtdorf sur la blanchisserie.

W. Rolfe Kerr, « Le serviteurinutile », Le Liahona, octobre 2003, p.26. Vous pouvez remplacer la pre-mière citation par l’histoire de frèreKerr sur la ferme.

Devoir envers Dieu (Instructeur),« Études, préparation à un métier etdéveloppement personnel », n° 4 ;(Prêtre), « Études, préparation à unmétier et développement person-nel », n° 3.Leçon 25 : La pureté personnellepar la maîtrise de soi

James E. Faust, « L’ennemi inté-rieur », Le Liahona, janvier 2001, p.54. Remplacez la première citationpar les paroles de frère Faust surnotre propre ennemi.

Devoir envers Dieu (Instructeur),« Développement spirituel », n° 5. ■

Présidences générales des auxiliaires

Charles W. Dahlquist IIPrésident

Dean R. BurgessPremier conseiller

Michael A. NeiderDeuxième conseiller

A. Roger MerrillPrésident

Daniel K. JuddPremier conseiller

William D. OswaldDeuxième conseiller

Bonnie D. ParkinPrésidente

Kathleen H. HughesPremière conseillère

Anne C. PingreeDeuxième conseillère

Susan W. TannerPrésidente

Julie B. BeckPremière conseillère

Elaine S. DaltonDeuxième conseillère

Cheryl C. LantPrésidente

Margaret S. LifferthPremière conseillère

Vicki F. MatsumoriDeuxième conseillère

ÉCOLE DU DIMANCHE

SOCIÉTÉ DE SECOURS

JEUNES FILLES

PRIMAIRE

JEUNES GENS

Page 128: Rapport de la conférence générale

Durant la 176e confé-rence générale d’octo-bre, le président

Hinckley a dit que lui et l’É-glise sont en bonne santé.

Le prophète, âgé de 96ans, a déclaré : « Je me sensbien. Ma santé est raisonna-blement bonne. »

Il a dit que les médecins,après son intervention chirur-gicale de janvier et les traite-ments qui ont suivi, ontqualifié son rétablissement de« miraculeux ». Début novem-bre, le président Hinckleydeviendra le président le plusâgé de l’histoire de l’Égliserétablie. David O. McKay(1873-1970) est décédé à 96

ans et 132 jours. Le présidentHinckley a célébré son 96e

anniversaire le 23 juin.Plus de 100 000 personnes

ont assisté aux sessions de laconférence dans le Centre deconférence de Salt Lake City,et dans le monde entier desmillions d’autres les ont sui-vies. Les discours de la confé-rence ont été interprétés en85 langues, le turc étant lalangue la plus récemmentajoutée.

Lors de la session dusamedi matin, le présidentHinckley a fait un rapport dela progression de l’Église. Il adit : « Je peux seulement direque le Seigneur bénit abon-

damment son Église. Notredevoir est de faire tout ce quenous pouvons pour la faireavancer. »

Les 123e et 124e templesde l’Église ont été récemmentconsacrés à Sacramento(Californie, États-Unis) et àHelsinki (Finlande). Le prési-dent Hinckley a indiqué que

l’Église possède maintenant6066 sites de réception satel-lite situés dans 83 pays, alorsqu’elle n’en avait que 300 en1982.

Le président Hinckley aaussi expliqué que leTabernacle de Salt Lake City,bâtiment de Temple Squarenormalement utilisé par le

126

Le président Hinckley etl’Église sont en bonne santéPar Kate McNeil, Magazines de l’Église

En haut : Des membres font la queue sur Temple Square pour

essayer d'assister à la conférence. Ci-dessus : Gordon B.

Hinckley et Thomas S. Monson, de la Première Présidence,

saluent des personnes qui assistent à la conférence.

NOUVELLES D E L ’ É G L I S E

Page 129: Rapport de la conférence générale

Elisa Young RogersWirthlin, femme deJoseph B. Wirthlin, du

Collège des douze apôtres,est décédée le 16 août 2006de causes dues à son âge.

Frère Wirthlin a parlé de sacompagne pour l’éternité lorsde la session du samediaprès-midi de la conférencegénérale (voir p. 28), il a dit :« Elle était ma force et majoie. Grâce à elle, je suis unhomme, un mari et un pèremeilleur… Je dois plus à mafemme que je ne saurais l’ex-primer. Je ne sais pas s’il y ajamais eu de mariage parfait,mais d’après moi, le nôtre l’é-tait… Elisa était ma plusgrande joie, maintenant sondécès est mon plus grandchagrin. »

Wirthlin s’est prise d’ungrand amour pour le pays etpour les gens.

Durant son service dansles auxiliaires de l’Église, elleétait profondément émuequand elle avait l’occasiond’aider des familles touchéespar la maladie ou ayant d’au-tres besoins. Avec la philoso-phie que c’est là où l’on setrouve qu’est le meilleurendroit pour servir, elle aapprécié toutes les possibili-tés qui lui ont été données.

À un endroit particulierchez elle, il y a une chaiseancienne qui lui a été donnéepar sa mère. Sœur Wirthlin s’yasseyait souvent pour lire lesÉcritures et d’autres livres quilui apportaient de la consola-tion, de l’encouragement etdu divertissement. Elle aimaitégalement le tennis, le tricotet la marche. Elle se réjouis-sait aussi des relations queson mari et elle avaient avecleur 8 enfants, 46 petits-enfants et 49 arrière-petits-enfants. ■

Annonce duthème desactivitésd’échangede 2007

En 2006, les jeunes del’Église ont montréleurs talents et rendu

leur témoignage en centrantles activités sur le thème :« Levez-vous, brillez, afin quevotre lumière soit une ban-nière pour les nations » (D&A115:5).

En 2007, le thème se

LE L IAHONA N OVEMBRE 2006 127

Elisa Young Rogers Wirthlin

Elisa Rogers, la plus jeunede quatre enfants, est née le22 juin 1919 à Salt Lake City.Elle a été mariée à frèreWirthlin le 26 mai 1941 dansle temple de Salt Lake Citypar David O. McKay, alors

conseiller dans la PremièrePrésidence. Frère Wirthlin aété appelé apôtre en 1986.

Sœur Wirthlin est descen-dante directe de pionniersd’Utah. Son père, OrsonMadsen Rogers, était le petit-fils d’Aurelia Spencer Rogers,première présidente de laPrimaire organisée en Utahen 1878. Sa mère, BerniceYoung, était la petite-fille deJoseph Young, frère deBrigham Young.

Sœur Wirthlin a obtenuune licence de gestion de l’u-niversité d’Utah, puis a tra-vaillé comme secrétaire aubureau administratif de l’uni-versité jusqu’à ce qu’elle aitson premier enfant. Par lasuite elle a aidé son mari enfaisant du travail de secréta-riat à domicile pendant qu’ildirigeait l’entreprise familiale.

Les Wirthlin ont sept filleset un fils. Tous leurs enfantssont allés à l’école élémen-taire Uintah et aux écolessecondaires Roosevelt JuniorHigh School et East HighSchool, les écoles où sœurWirthlin est allée quand elleétait jeune. Pendant la scolari-sation de ses enfants elle aparticipé activement à l’asso-ciation des parents d’élèves,et, en tant que membre d’unclub d’opéra, elle a enseignéun cours d’initiation à l’opéraaux enfants.

Elle n’a pas beaucoupvoyagé quand ses enfantsétaient petits et elle a pris l’a-vion pour la première fois àplus de cinquante ans. À par-tir de ce moment elle estallée dans de nombreux paysavec son mari qui s’acquittaitde ses devoirs dans l’Église.Les Wirthlin ont habité cinqans en Allemagne où sœur

Décès d’Elisa Young RogersWirthlin

Chœur du Tabernacle pour ladiffusion hebdomadaire del’émission Music and theSpoken Word, est actuelle-ment en rénovation. Le bâti-ment rouvrira au printemps2007. Pendant les travaux derénovation, l’émission duChœur est diffusée depuis leCentre de conférence.

Durant la session dusamedi après-midi, huit mem-bres du deuxième collège dessoixante-dix ont été relevés deleur service à plein tempsd’Autorité générale de l’É-glise. Il s’agit de Ronald T.Halverson, Dale E. Miller, H.Bryan Richards, Donald L.Staheli, David R. Stone, H.Bruce Stucki, Robert J.Whetten et Richard H. Winkel.

De plus, Erich W.Kopischke, 49 ans, de

Francfort (Allemagne), a étéappelé soixante-dix d’interré-gion. Trois soixante-dix d’in-terrégion ont aussi étérelevés le samedi : Cesar A. S.Milder, Hyae-Kee Min etMasayuki Nakano.

L’année 2006 marque le150e anniversaire de l’arrivéedes pionniers à charrettes àbras dans la vallée du lac Salé.

Le président Hinckley a ditde ces pionniers : « Leur foiest notre patrimoine. Leur foinous rappelle le prix qu’ils ontpayé pour le confort dontnous jouissons. » En conclu-sion il a dit : « C’est d’une foiplus grande que nous avons leplus besoin pour… cettegrande œuvre. Sans cette der-nière l’œuvre stagnerait. Avecla foi, personne ne pourral’empêcher de progresser. » ■

Page 130: Rapport de la conférence générale

concentre sur la force spiri-tuelle de chacun. Le nouveauthème des activités d’échangeest tiré d’une révélation don-née à Joseph Smith, le pro-phète, à l’heure de son plusprofond désespoir à la prisonde Liberty : « Que la vertuorne sans cesse tes pensées ;alors ton assurance deviendragrande en la présence deDieu » (D&A 121:45).

Dans une déclaration com-mune, les présidences géné-rales des Jeunes Filles et desJeunes Gens ont dit que lesjeunes qui affrontent l’insécu-rité et le doute trouveront del’espoir dans le nouveauthème des activités d’é-change. Voici un extrait decette déclaration :« L’assurance en la présencede Dieu est la véritable assu-rance. Si l’on a de l’assuranceen la présence de Dieu, on

peut avoir de l’assurance enprésence de n’importe quid’autre. »

Parce que « l’Éternelregarde au cœur » (1 Samuel16:7), les jeunes qui ont despensées vertueuses aurontl’assurance que le Seigneurles accepte et seront plusenclins à mener une vie ver-tueuse. Les présidences géné-rales des Jeunes Filles et desJeunes Gens recommandentaux jeunes d’utiliser le fasci-cule Jeunes, soyez forts (réfé-rence 36550 140) commeguide pour mener une vievertueuse.

Comment les jeunes peu-vent-ils remplir leurs penséesde vertu ? James E. Faust,deuxième conseiller de laPremière Présidence, a ditque la vertu a de nombreusesdéfinitions telles que l’excel-lence morale, les bonnes

actions, les bonnes pensées,la bonté et la chasteté (voir« Si proches des anges »,L’Étoile, juillet 1998, p. 109).

Il a dit aussi : « Beaucoupde gens ne comprennent paspleinement le sens du motvertu. Un sens communé-ment compris en est la chas-teté ou la pureté morale mais,dans son sens plus complet,la vertu englobe tous lesaspects de la droiture quicontribuent à former notrepersonnalité » (« Les vertusdes filles justes de Dieu », LeLiahona, mai 2003, p. 108).

Joseph B. Wirthlin, duCollège des douze apôtres, aexpliqué l’effet de la droituresur notre assurance : « Sinous faisons ce qui est juste,nous ne serons pas intimidéset nous n’hésiterons pas àdemander à Dieu de nousguider. Nous saurons que le

Seigneur répond à nos priè-res et qu’il nous aidera quandnous en aurons besoin » (voir« Intégrité personnelle »,L’Étoile, juillet 1990, p. 29).

Si nous menons une vievertueuse nous avons la com-pagnie du Saint-Esprit, ce quinous apporte l’inspiration duSeigneur et de l’assurance ensa présence.

Dans sa lettre du 1er août2006, annonçant le thème desactivités d’échange de 2007,la Première Présidence arecommandé aux dirigeantsdes Jeunes Gens et desJeunes Filles de mettre l’ac-cent sur le thème lors de l’ou-verture des activitésd’échange et des autres activi-tés des jeunes.

Vous trouverez de la docu-mentation sur ce thème dansle numéro de janvier 2007 duLiahona. ■

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Joseph Smith, le prophète, est représenté durant sa détention à la prison de Liberty où il a reçu les révélations contenues

dans les sections 121 et 122 des Doctrine et Alliances. Le thème des activités d'échange de 2007 est tiré de D&A 121:45.

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Page 131: Rapport de la conférence générale

La montée sacrée, tableau de David Linn

Le 23 octobre 1856, le convoi de charrettes à bras Willie a gravi la montée escarpée de huit kilomètres

jusqu’à Rocky Ridge, dans la neige et un vent furieux. Bien qu’ils se soient enveloppés dans des couvertures piquées,

plusieurs des pionniers sont morts. Néanmoins le convoi a résolument continué avec espoir.

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Page 132: Rapport de la conférence générale

A lma a déclaré à son fils Hélaman : ‘Prêche-lui le

repentir et la foi au Seigneur Jésus-Christ ; enseigne-

lui à s’humilier et à être doux et humble de cœur ;

enseigne-lui à résister à toutes les tentations du diable par sa

foi au Seigneur Jésus-Christ’ (Alma 37:33). Que le Seigneur vous

bénisse en vous donnant de la foi dans cette grande œuvre

dont nous faisons partie. Que la foi soit telle une bougie nous

guidant dans la nuit par sa lumière. Qu’elle nous accompagne

tel un nuage le jour », a dit le président Hinckley à la session

du dimanche matin de la 176e conférence générale.

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