discours de la conférence générale

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Discours de la Conférence générale ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • NOVEMBRE 2007

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Page 1: Discours de la Conférence générale

Discours de la Conférencegénérale

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Page 3: Discours de la Conférence générale

SESSION DU SAMEDI MATIN

4 Soutien des officiers de l’ÉgliseGordon B. Hinckley, président de l’Église

6 Les faibles et les simples de l’ÉgliseBoyd K. Packer

9 Persévérer ensembleRichard C. Edgley

11 Fortifier le foyer et la familleMary N. Cook

14 Pourquoi sommes-nous membresde la seule Église vraie ?Enrique R. Falabella

16 Obtenir la réalisation des plusgrandes et des plus précieusespromessesSpencer J. Condie

18 N’avons-nous pas raison de nousréjouir ?Dieter F. Uchtdorf

21 Madame Patton – L’histoirecontinueThomas S. Monson

SESSION DU SAMEDI APRÈS-MIDI

25 Foi, famille, faits et fruitsM. Russell Ballard

28 Le grand commandementJoseph B. Wirthlin

31 Le cœur brisé et l’esprit contritBruce D. Porter

33 Prêchez mon Évangile : outilunificateur des membres et desmissionnairesErich W. Kopischke

35 De petites chosesMichael J. Teh

37 N’éteignez pas l’Esprit qui vivifiel’être intérieur !Keith K. Hilbig

40 Le seul vrai Dieu et celui qu’il aenvoyé, Jésus-ChristJeffrey R. Holland

43 Témoignages scripturairesRussell M. Nelson

SESSION DE LA PRÊTRISE

46 Placer la barre plus hautL. Tom Perry

49 Agissez maintenantDonald L. Hallstrom

51 Bénis sont tous ceux qui ont lecœur purL. Whitney Clayton

53 C’est aujourd’hui !Walter F. González

55 Dieu aide les détenteurs de laprêtrise fidèlesHenry B. Eyring

59 Un sacerdoce royalThomas S. Monson

62 Lents à la colèreGordon B. Hinckley, président del’Église

SESSION DU DIMANCHE MATIN

66 Oh ! souvenez-vous, souvenez-vousHenry B. Eyring

70 Vivre par la foi, non dans la crainteQuentin L. Cook

73 Ne remettez pas à demain ce quevous pouvez faire aujourd’huiClaudio R. M. Costa

76 Des mères qui saventJulie B. Beck

78 Des choses petites et simplesChristoffel Golden, fils

80 Les mains propres et le cœur purDavid A. Bednar

83 La pierre détachée de la montagneGordon B. Hinckley, président del’Église

SESSION DU DIMANCHE APRÈS-MIDI

86 La révélation personnelle : Lesenseignements et l’exemple desprophètesRobert D. Hales

90 La vérité, fondement de bonnesdécisionsRichard G. Scott

93 Nourris de labonne parole de DieuDaniel K. Judd

95 Le pouvoir de la divinité semanifestedans lestemples de DieuOctavianoTenorio

98 Après tout ce que nous pouvons faireClaudio D. Zivic

100 Sachant que nous savonsDouglas L. Callister

102 Le serviceSteven E. Snow

104 Bon, mieux, encore mieuxDallin H. Oaks

108 Discours de clôtureGordon B. Hinckley, président de l’Église

RÉUNION GÉNÉRALE DE LA SOCIÉTÉ DESECOURS

109 Ce que les saintes des derniersjours font le mieux : Être fortes etinébranlablesJulie B. Beck

113 « Pais mes brebis »Silvia H. Allred

115 « Je te fortifie, je viens à tonsecours »Barbara Thompson

118 Trois objectifs pour vous guiderThomas S. Monson

64 Autorités générales de l’Église de Jésus-Christ des Saints desDerniers Jours

122 Le pouvoir de changerJames E. Faust

125 Nouvelles de l’Église128 Présidences générales des

auxiliaires

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Le Liahona

Page 4: Discours de la Conférence générale

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MUSIQUE DE LA CONFÉRENCE

SESSION DU SAMEDI MATIN« Saints, en avant ! Armés de foi en Christ ! »Cantiques, n° 40 ; « Faith of our Fathers »,Hymns, n° 84, arr. Longhurst, pub. Sonos ;« Come unto Him » [Allez à lui], Hymns, n° 114 ; « Vivons ce bonheur », Cantiques, n° 3 ; « Où pourrais-je chercher ? »Cantiques, n° 68, arr. Wilberg, inédit ; « Oui, je crois en Christ », Cantiques, n° 71,arr. Wilberg, inédit.

SESSION DU SAMEDI APRÈS-MIDI« Come, Rejoice », Hymns, n° 9, arr.Unsworth, inédit ; « La première prière deJoseph Smith », Cantiques, n° 14, arr. Kasen,pub. Jackman ; « Venez, venez, sans craindrele devoir », Cantiques, n° 18 ; « Oh, May MySoul Commune with Thee », Hymns, n° 123,arr. Dalton, pub. Plum.

SESSION DE LA PRÊTRISE« Sauveur d’Israël », Cantiques, n° 5 ;« Sweet Is the Peace the Gospel Brings »,Hymns, n° 14, arr. Staheli, inédit ; « Tout au sommet des monts », Cantiques, n° 4 ; « We Ever Pray for Thee », Hymns, n° 23, arr. Kasen, inédit.

SESSION DU DIMANCHE MATIN« Vers Sion, cité promise », Cantiques, n° 83 ; « O toi, bon, aimable Père ! »Cantiques, n° 85 ; « La prière d’un enfant »,Chants pour les enfants, p. 6, arr. Perry, pub. Jackman ; « Je suis enfant de Dieu »,Cantiques, n° 193 ; « God So Loved theWorld », The Choirbook, p. 28, pub. IRI ;« Quels fondements fermes », Cantiques, n° 42, arr. Wilberg, inédit.

SESSION DU DIMANCHE APRÈS -MIDI« Beautiful Zion, Built Above », Hymns,n° 44, arr. Wilberg, inédit ; « Our Prayer toThee », Parry, texte de Russell M. Nelson,

arr. Wilberg, inédit (soliste : Scott Miller) ;« Seigneur, merci pour le prophète »,Cantiques, n° 10 ; « Que nos voixs’unissent », Cantiques, n° 87, arr. Wilberg,inédit.

RÉUNION GÉNÉRALE DE LA SOCIÉTÉ DESECOURS« Sauveur d’Israël », Cantiques, n° 5,« Peuples du monde, écoutez donc ! »Cantiques, n° 170, arr. Webb, inédit ; « Toutau sommet des monts », Cantiques, n° 4, arr. contre-chant Webb, inédit ; « Christ estma lumière », Cantiques, n° 50, arr. Kasen,pub. Jackman.

ENREGISTREMENTS DE LA CONFÉRENCEDISPONIBLESLes enregistrements de la conférence sontdisponibles en de nombreuses langues surle site www.lds.org. En général, ils sont éga-lement disponibles dans les centres de dis-tribution, dans les deux mois qui suivent laconférence.

DISCOURS DE LA CONFÉRENCE SURINTERNET :On peut avoir accès aux discours de laconférence générale en de nombreuses lan-gues en se rendant sur le site www.lds.org.Cliquez sur « Gospel Library » et sur« General Conference ». Puis sélectionnezune langue.

MESSAGES POUR LES VISITES DES INSTRUCTEURS AU FOYER ET DES INSTRUCTRICES VISITEUSESPour les messages des instructeurs au foyeret des instructrices visiteuses, veuillez choi-sir un discours qui corresponde au mieuxaux besoins des personnes à qui vous ren-dez visite.

SUR LA COUVERTUREPhotos Craig Dimond.

PHOTOS DE LA CONFÉRENCELes photos de la conférence générale ont été prises à Salt Lake City par Craig Dimond,Welden C. Andersen, John Luke, MatthewReier, Christina Smith, Les Nilsson, ScottDavis, Rod Boam, Emily Leishman, GeoffreyMcAllister, Mark Weinberg, Cody Bell etCamilla Combs, au Brésil par LaureniFochetto, au Canada par Laurent Lucuix, auDanemark par Lisa Als Klein Frederiks et Ann-Mari Als Lindberg, en Inde par MerindaCutler, au Mexique par Reynaldo Martinez, auPérou par Ryan Brown, en Afrique du Sud parRob Milne et aux Antilles par David Hooson.

ENSEIGNEMENT ET DOCUMENTATIONTIRÉS DE LA CONFÉRENCE GÉNÉRALELes instructions pour les Enseignementspour notre époque, la Documentation pourla Prêtrise d’Aaron et les Jeunes Filles, et lesindex par sujet et des histoires de la confé-rence sont disponibles en ligne sur le sitewww.lds.org.

Allez sur le site www.lds.org et cliquez sur« Gospel Library ». Cliquez sur « GeneralConference » et sélectionnez une languepuis la conférence la plus récente.

PROGRAMME DES ENSEIGNEMENTS POURNOTRE ÉPOQUEDocumentation pour les leçons desquatrièmes dimanchesNovembre 2007 à avril 2008 : Discours

publiés dans Le Liahona de novembre2007*

Mai à octobre 2008 : Discours publiés dansLe Liahona de mai 2008*

*Les présidents de pieu et de district peu-vent choisir les discours à utiliser ou peu-vent confier cette responsabilité auxévêques et présidents de branche.

Page 5: Discours de la Conférence générale

Novembre 2007 Vol. 8 n° 11LE LIAHONA 00791-140Publication française officielle de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers JoursPremière Présidence : Gordon B. Hinckley, Thomas S. Monson, Henry B. EyringCollège des douze apôtres : Boyd K. Packer, L. Tom Perry, Russell M. Nelson, Dallin H. Oaks, M. Russell Ballard,Joseph B. Wirthlin, Richard G. Scott, Robert D. Hales,Jeffrey R. Holland, Dieter F. Uchtdorf, David A. Bednar, Quentin L. CookDirecteur de la publication : Jay E. JensenConsultants : Gary J. Coleman, Yoshihiko Kikuchi, Gerald N. Lund, W. Douglas ShumwayDirecteur administratif : David L. FrischknechtDirecteur de la rédaction : Victor D. CaveRédacteur principal : Larry Hiller Directeur du graphisme : Allan R. LoyborgRédacteur en chef : R. Val JohnsonRédacteur en chef adjoint : Jenifer L. GreenwoodRédacteurs associés : Ryan Carr, Adam C. OlsonRédacteur adjoint : Susan BarrettÉquipe de rédaction : Christy Banz, Linda Stahle Cooper,David A. Edwards, LaRene Porter Gaunt, Carrie Kasten,Melissa Merrill, Michael R. Morris, Sally J. Odekirk, Judith M. Paller, Vivian Paulsen, Richard M. Romney, JenniferRose, Don L. Searle, Janet Thomas, Paul VanDenBerghe,Julie Wardell, Kimberly WebbSecrétaire principale : Laurel TeuscherDirecteur du marketing : Larry HillerDirecteur artistique : M. M. KawasakiDirecteur du maquettage : Scott Van KampenDirectrice de la production : Jane Ann PetersÉquipe de maquettage et de production : Cali R.Arroyo, Collette Nebeker Aune, Howard G. Brown, JulieBurdett, Thomas S. Child, Reginald J. Christensen, KathleenHoward, Eric P. Johnsen, Denise Kirby, Ginny J. Nilson,Randall J. PixtonDirecteur de l’impression : Craig K. SedgwickDirecteur de la distribution : Randy J. BensonTraduction : Thierry CurcyTraduction en français et adresse de la rédaction :Service des Traductions, Rue des Epinettes, Bâtiment 10, F-77200 TORCYDistribué par Services administratifs régionaux (magazines) 1 av. du Mont-Blanc, BP 59F-01710 THOIRY, Tél. 04 50 20 50 58Abonnements pour l’année civile : Pour les abonnements, réclamations, changements d’adresse, veuillez vous adresser au représentant local du Liahona (à souscrire parl’intermédiaire des paroisses/branches) : 16 J ou 25 FS (CHF) à envoyer par chèque libellé à l’ordre de l’Eglise de Jésus-Christdes Saints des Derniers Jours.Publié 12 fois par an.Veuillez envoyer vos manuscrits et vos questions à :Liahona, Room 2420, 50 East North Temple Street, Salt Lake City, UT 84150-3220 (USA) ; ou par courrierélectronique à : [email protected] Liahona (terme du Livre de Mormon désignant une« boussole » ou « directeur ») est publié en albanais, allemand, anglais, arménien, bislama, bulgare, cambodgien, cebuano, chinois, coréen, croate, danois,espagnol, estonien, fidjien, finnois, français, grec, haïtien,hindi, hongrois, indonésian, islandais, italien, japonais,khalkha, kiribati, letton, lituanien, malgache, marshallais,néerlandais, norvégien, ourdou, polonais, portugais,roumain, russe, samoien, sinhala, slovène, suédois, tagalog,tahitien, tamil, tchèque, telugu, thaïlandais, tongien,ukrainien, et vietnamien. (La fréquence de publication varie selon les langues.)© 2007 Intellectual Reserve, Inc. Tous droits réservés.Imprimé aux USA.Les textes et représentations visuelles du Liahona peuvent être copiés pour un usage fortuit et non commercial à l'égliseou au foyer. Les représentations visuelles ne doivent pas êtrecopiées si une restriction est indiquée dans la référence del'œuvre d'art. Toute question de copyright doit être adressée à Intellectual Property Office, 50 East North Temple Street, Salt Lake City, UT 84150, USA ; courriel : [email protected] Le Liahona en de nombreuses langues surl'Internet à : www.lds.org. Pour l'anglais, cliquez sur « GospelLibrary » (Bibliothèque de l'Évangile). Pour les autres langues,cliquez sur « Languages ».For readers in the United States and Canada: November 2007 Vol. 8 No. 11. LE LIAHONA (USPS 311-480) French (ISSN 1522-919X) is published monthly by The Church of Jesus Christ of Latter-day Saints, 50 EastNorth Temple, Salt Lake City, UT 84150. USA subscriptionprice is $10.00 per year; Canada, $12.00 plus applicabletaxes. Periodicals Postage Paid at Salt Lake City, Utah. Sixtydays’ notice required for change of address. Include address label from a recent issue; old and new address must beincluded. Send USA and Canadian subscriptions to Salt LakeDistribution Center at address below. Subscription help line:1-800-537-5971. Credit card orders (Visa, MasterCard,American Express) may be taken by phone. (Canada PosteInformation: Publication Agreement #40017431)POSTMASTER: Send address changes to Salt Lake Distribution Center, Church Magazines, PO Box 26368, Salt Lake City, UT 84126-0368.

INDEX

HISTOIRESLe frère de Mary N. Cook

écrit une lettre à safamille, p. 11

Un garçon de six ans dit àson père quel discoursfaire à la conférence depieu, p. 14

Un discours de conférencegénérale sur la résurrec-tion fait à l’intentiond’une femme qui n’est pasde notre religion, p. 21

Un homme vernit les onglesde sa femme malade, p. 28

« L’oncle Fred » vainc l’alcoo-lisme et accepte l’Évan-gile, p. 35

L. Tom Perry encourage sonfils, qui fait du saut enhauteur, à élever la barre,p. 46

La temporisation d’un gar-çon produit une recettefamiliale, p. 49

Le piège à poisson antillais,p. 51

Henry B. Eyring prononceun discours devant lesdirigeants et les ministresdes Églises américaines,p. 55

Un coureur olympique perdsa chaussure lors d’unecourse, p. 59

Des tonguiens trouvent de l’eau fraîche dans l’océan, p. 70

Des instructeurs au foyerrendent visite à Stan et leramènent à l’Église, p. 78

Un journaliste demande àHarold B. Lee quand il areçu une révélation pourla dernière fois, p. 86

Faire venir des chevaux ensecouant un seau degrain, p. 93

Des enfants supplient leurgrand-père d’aller à l’é-glise, p. 95

Octaviano Tenorio perd sonpremier enfant, p. 95

Le jeune Heber J. Grant nesait pas qu’il a un grandtémoignage, p. 100

Un missionnaire vit le« moment où l’on se rendcompte que l’on a untémoignage », p. 100

Une mère mouranteregrette de ne pas avoirservi davantage, p. 102

Un garçon partage des bon-bons avec ses camarades,p. 102

Un garçon dit que le meilleurmoment de l’été a étéquand il regardait les étoi-les avec son père, p. 104

Une sœur se découvre uneamie en allant faire sesvisites, p. 113

Une femme demande àThomas S. Monson debénir sa fille, p. 118

Une femme s’occupe desenfants de sa voisine, p. 118

TOPICSAdversité, 9, 53Alliances, 16Amitié, 113Amour, 9, 28, 70, 73Appartenance à l’Église, 18Assurance, 55Bénédictions, 66Bible, 43Charité, 28Colère, 62Compassion, 28, 35, 102Conférence générale, 108Confiance, 93Consolation, 95Conversion, 78, 100Croissance de l’Église, 83Dignité, 46Dirigeants, 6, 55Divinité, 40Divorce, 62Doctrine, 25Écritures, 43, 118Égalité, 6Enfants, 76, 115Engagement, 37Enseignement, 73, 76,

93, 104Évangile, 18Exemple 11, 25Expiation, 40, 80Famille, 11, 25, 33, 73, 76,

95, 104, 109, 115Foi, 16, 25, 59, 70, 109Gratitude, 31, 66Instruction, 118Jésus-Christ, 21, 40, 115Joie, 18Journaux personnels, 66Justice, 53Liberté, 98Livre de Mormon, 43, 78Magazines de l’Église, 108Mariage, 62Mort, 21Obéissance, 16Œuvre missionnaire, 33, 35,

46, 70Persévérance, 9, 18, 98Personnalité, 90Pornographie, 51Prêchez mon Évangile, 33Préparation, 46, 49, 53, 86Prêtrise, 14, 55, 59

Prière, 55, 59, 86, 118Priorités, 104Promesses, 16Pureté, 51, 80Repentir, 31, 49, 80, 98Résurrection, 21Rétablissement, 40, 83Révélation, 86, 90Rôle de la mère, 76, 109, 115Sacrifice, 31Saint-Esprit, 37, 55, 66, 93Sanctification, 78Service, 6, 9, 35, 53, 102,

109, 113, 118Société de Secours, 109Soirée familiale, 108Témoignage, 14, 78, 83,

98, 100Témoins, 43, 100Temples, 11, 14, 37, 95Temporisation, 49Tentation, 51Travail, 55Valeurs, 46Vérité, 90Visites d’enseignement, 113

LISTE ALPHABÉTIQUE DESORATEURSAllred, Silvia H., 113Ballard, M. Russell, 25Beck, Julie B., 76, 109Bednar, David A., 80Callister, Douglas L., 100Clayton, L. Whitney, 51Condie, Spencer J., 16Cook, Mary N., 11Cook, Quentin L., 70Costa, Claudio R. M., 73Edgley, Richard C., 9Eyring, Henry B., 55, 66Falabella, Enrique R., 14Golden, Christoffel, Jr., 78González, Walter F., 53Hales, Robert D., 86Hallstrom, Donald L., 49Hilbig, Keith K., 37Hinckley, Gordon B., 4, 62,

83, 108Holland, Jeffrey R., 40Judd, Daniel K, 93Kopischke, Erich W., 33Monson, Thomas S., 21,

59, 118Nelson, Russell M., 43Oaks, Dallin H., 104Packer, Boyd K., 6Perry, L. Tom, 46Porter, Bruce D., 31Scott, Richard G., 90Snow, Steven E., 102Teh, Michael J., 35Tenorio, Octaviano, 95Thompson, Barbara, 115Uchtdorf, Dieter F., 18Wirthlin, Joseph B., 28Zivic, Claudio D., 98

LE L IAHONA N OVEMBRE 2007 3

Page 6: Discours de la Conférence générale

4

Je vais maintenant proposer àvotre les Autorités Générales,les soixante-dix d’interrégion et

les présidences générales des auxi-liaires de l’Église. Avant de le faire, je signale le décès récent de James E. Faust, deuxième conseiller dans la Première Présidence. C’était unhomme extrêmement capable, à lagrande foi et aux grandes compéten-ces, qui a beaucoup apporté à nosréunions. Il va beaucoup nous man-quer. Nous adressons nos condoléan-ces à Ruth, sa femme bien aimée, età leurs enfants.

Il nous est proposé de soutenirGordon Bitner Hinckley comme pro-phète, voyant et révélateur et présidentde l’Église de Jésus-Christ des Saintsdes Derniers Jours, Thomas SpencerMonson comme premier conseillerdans la Première Présidence et HenryBennion Eyring comme deuxième

conseiller dans la Première Présidence.Ceux qui sont d’accord peuvent lemanifester en levant la main.

Que ceux qui sont d’avis contrairele manifestent.

Il nous est proposé de soutenirThomas Spencer Monson commeprésident du collège des douze apô-tres, Boyd Kenneth Packer commeprésident suppléant du Collège desdouze apôtres et les membres sui-vants dudit collège : Boyd K. Packer,L. Tom Perry, Russell M. Nelson,Dallin H. Oaks, M. Russell Ballard,Joseph B. Wirthlin, Richard G. Scott,Robert D. Hales, Jeffrey R. Holland,Dieter F. Uchtdorf, David A. Bednaret Quentin L. Cook.

Que tous ceux qui sont d’accord lemanifestent.

Que ceux qui sont d’avis contrairele manifestent.

Il nous est proposé de soutenir lesconseillers dans la Première Présidenceet les douze apôtres comme prophè-tes, voyants et révélateurs.

Que tous ceux qui sont d’accord lemanifestent.

Les avis contraires par le mêmesigne.

Il nous est maintenant proposé de relever Charles Didier, Merrill J.Bateman, Robert C. Oaks et QuentinL. Cook de leurs appels de membresde la présidence des collèges dessoixante-dix. Il nous est égalementproposé de relever Merrill J. Bateman,Monte J. Brough, Gene R. Cook,Robert K. Dellenbach et W. Rolfe Kerr de leurs appels de membres du

premier collège des soixante-dix etde les désigner comme Autoritésgénérales émérites.

Que tous ceux qui souhaitent se joindre à nous pour le faire lemanifestent.

Frère Kerr continuera d’être com-missaire au Département d’Éducationde l’Église.

Il nous est proposé de relever D.Rex Gerratt, Robert F. Orton, WayneS. Peterson, R. Conrad Schultz et H.

Soutien desofficiers de l’ÉgliseG O R D O N B . H I N C K L E Y, P R É S I D E N T D E L’ É G L I S E

SESSION DU SAMEDI MATIN6 o c t o b r e 2 0 0 7

Page 7: Discours de la Conférence générale

LE L IAHONA N OVEMBRE 2007 5

Ross Workman de leur appels demembres du deuxième collège dessoixante-dix.

Que tous ceux qui souhaitent se joindre à nous pour exprimer leurs remerciements à ces frères lemanifestent.

Il nous est proposé de soutenirClaudio R. M. Costa, Steven E. Snow et Walter F. González comme membres

de la présidence des collèges dessoixante-dix.

Que tous ceux qui sont d’accord le manifestent.

Y a-t-il des avis contraires ?Il nous est proposé de soutenir les

autres Autorités générales, soixante-dix d’interrégion et présidences géné-rales d’auxiliaires actuels.

Ceux qui sont d’accord peuvent

le manifester en levant la main.S’il y a des avis contraires, veuillez

le manifester.Il semble que le soutien a été

unanime. Merci, mes frères et sœurs,de votre foi et de vos prières. Nousdemanderons maintenant au prési-dent Eyring et aux frères Cook etGonzález de prendre la place quileur est attribuée. ■

Avant une session de la conférence, (de gauche à droite) Quentin L. Cook, David A. Bednar, Dieter F. Uchtdorf, Jeffrey R.

Holland, Thomas S. Monson, Gordon B. Hinckley et Henry B. Eyring, savourent un moment de conversation.

Page 8: Discours de la Conférence générale

6

Nous honorons la mémoire de James E. Faust. Il nousmanque. Ruth, sa femme bien

aimée est avec nous ce matin ; nouslui exprimons notre amour. Nous sou-haitons la bienvenue aux personnesqui ont été appelées aux fonctionsannoncées par frère Hinckley.

Au nom de toutes les personnesqui ont été soutenues aujourd’hui, jedis que nous nous engageons à fairede notre mieux pour être dignes de laconfiance placée en nous.

Nous avons soutenu les officiersgénéraux de l’Église selon un pro-cessus solennel et sacré. On procèdede cette manière chaque fois quel’on appelle ou relève d’un office des

dirigeants ou des instructeurs ouque l’on réorganise un pieu, uneparoisse, un collège ou des auxiliai-res (voir D&A 124:123, 144 ; voiraussi D&A 20:65-67 ; 26:2). Cela nese fait que dans l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours.

Nous savons toujours qui est appeléà diriger ou à enseigner et nous avonsla possibilité de soutenir cette actionou de nous y opposer. Cela n’est pasl’invention d’un homme mais cela aété établi par révélation : « Il ne seradonné à aucun homme d’aller prêchermon Évangile ou d’édifier mon Église,s’il n’est ordonné par quelqu’un qui al’autorité et dont l’Église sait qu’il al’autorité et qui a été dûment ordonnépar les chefs de l’Église » (D&A 42:11 ;italiques ajoutés). Ainsi, l’Église estprotégée de tout imposteur qui pren-drait le contrôle d’un collège, d’uneparoisse, d’un pieu ou de l’Église.

Il y a un autre principe propre àl’Église du Seigneur. Tous les appelsd’enseignant et de dirigeant sontremplis par des membres de l’Église.Cela aussi a été exposé dans les Écri-tures. Un verset des Doctrine etAlliances a établi l’ordre dans ladirection de l’Église pour toujours.Cela a été sans précédent et n’estcertainement pas la coutume desÉglises chrétiennes d’alors ou d’au-jourd’hui :

« C’est pourquoi, moi, le Seigneur,connaissant la calamité qui s’abattrasur les habitants de la terre, j’ai faitappel à mon serviteur Joseph Smith,fils, lui ai parlé du haut des cieux et luiai donné des commandements.

« Les choses faibles du monde s’a-vanceront pour abattre les puissanteset les fortes…

« afin que chacun parle au nom deDieu, le Seigneur, le Sauveur dumonde,

« afin que la foi grandisse sur laterre,

« afin que mon alliance éternellesoit établie,

« afin que la plénitude de monÉvangile soit proclamée par les faibleset les simples jusqu’aux extrémités demonde et devant les rois et les gou-verneurs.

« Voici, je suis Dieu, et je l’ai dit ;ces commandements sont de moi etont été donnés à mes serviteurs dansleur faiblesse, selon leur langage, afinqu’ils les comprennent » (D&A 1:17,19-24).

Je suis profondément reconnais-sant de ces passages d’Écritures quiexpliquent que le Seigneur utilisera« les choses faibles du monde ».

Chaque membre a la responsabilitéd’accepter l’appel à servir.

J. Reuben Clark, fils, a dit : « Au ser-vice du Seigneur, ce n’est pas l’endroitoù l’on œuvre, mais la façon dont on lefait qui compte. Dans l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours,on prend la place à laquelle on estdûment appelé, place que l’on ne bri-gue ni ne refuse » (Conference Report,avr. 1951, p. 154). L’Église n’a pas declergé professionnel. Les gens appelésà des fonctions de direction sont prisde l’assemblée. Nous n’avons pas deséminaires pour la formation de diri-geants professionnels.

Tout ce qui se fait dans l’Église, ladirection, l’enseignement, les appels,les ordinations, les prières, les chants,la préparation de la Sainte-Cène, leconseil et tout le reste est fait par des

Les faibles et lessimples de l’ÉgliseB OY D K . PA C K E RPrésident suppléant du Collège des douze apôtres

Il n’y a pas de membre de l’Église que le Seigneur considèreavec plus ou moins d’importance.

Page 9: Discours de la Conférence générale

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membres ordinaires, « les choses fai-bles du monde ».

Nous voyons les Églises chrétien-nes avoir du mal à satisfaire à leursbesoins de clergé. Nous n’avons pasce problème. Une fois que l’Évangileest prêché et l’Église organisée, ilexiste une quantité inépuisable de frè-res et sœurs fidèles qui ont ce témoi-gnage et sont disposés à répondre àl’appel à servir. Ils s’engagent vis-à-visde l’œuvre du Seigneur et vivent lesprincipes requis d’eux.

Le Saint-Esprit a été conféré auxmembres après leur baptême (voirD&A 33:15 ; 35:6). Le Saint-Esprit lesinstruira et les consolera. Ils sont alorsprêts à être dirigés et corrigés selonles exigences de leur appel ou leursbesoins (voir Jean 14:26 ; D&A 50:14 ;52:9 ; 75:10.)

Ce principe met l’Église sur un chemin différent de toutes les autres Églises chrétiennes du monde entier.Nous nous trouvons dans la situationexceptionnelle d’avoir une quantitéinépuisable d’instructeurs et de dirigeants, dans toutes les nations,familles, langues et peuples du mondeentier. Il y a une égalité unique entreles membres. Nul d’entre nous ne doit croire qu’il a plus de valeur qu’unautre (voir D&A 38:24-25). « Dieu ne

fait point acception de personnes,mais… en toute nation celui qui lecraint et qui pratique la justice lui estagréable » (Actes 10:34-35 ; voir aussiRomains 2:11 ; D&A 1:35 ; 38:16).

Jeune homme, j’ai été l’instructeurau foyer d’une sœur très âgée. Ellem’a instruit en s’appuyant sur sonexpérience.

Lorsqu’elle était enfant, BrighamYoung est venu à Brigham City, ungrand événement pour la ville quiporte son nom. Pour l’honorer, on aplacé tous les enfants de la Primaire,vêtus de blanc, le long de la routemenant à la ville, chacun avec unpanier de fleurs pour en lancerdevant la calèche du président del’Église.

Quelque chose a déplu à la petitefille qu’elle était. Au lieu de luienvoyer des fleurs, elle a donné un coup de pied dans un cailloudevant la calèche, en disant : « Il n’estpas meilleur que papi Lovelund ».Quelqu’un l’a entendue et elle a étésévèrement punie.

Je suis absolument sûr queBrigham Young serait le premier àêtre d’accord avec la petite JanieSteed. Il ne se serait pas cru meilleurque grand-papa Lovelund ou que toutautre membre digne de l’Église.

Le Seigneur lui-même a été trèsclair : « Et quiconque veut être le pre-mier parmi vous, qu’il soit votre servi-teur » (Matthieu 20:26-27). « Celui quiest… désigné pour être le plus grand,même s’il est le plus petit et le servi-teur de tous » (D&A 50:26).

Il y a des années, j’ai reçu pour lapremière fois une tâche qui m’a valud’avoir ma photo dans le journal. Unde mes professeurs de lycée, évidem-ment étonné, a été entendu disant :« Cela prouve qu’on ne peut pas savoirrien qu’en la regardant à quelle hau-teur une grenouille va sauter ».

L’image de cette grenouille assisedans la boue au lieu de sauter, illustreà quel point je me suis senti incompé-tent devant les responsabilités que j’aireçues.

Ces sentiments font que nous nepourrons jamais nous sentir supé-rieurs à quiconque.

Pendant longtemps, quelque chosed’autre m’a laissé perplexe. Il y a qua-rante-six ans, à l’âge de trente-septans, j’étais superviseur du séminaire.À l’église j’étais instructeur adjointd’une classe de la paroisse de Lindon.

À ma grande surprise, j’ai étéappelé à rencontrer David O. McKay.Il m’a pris les mains dans les sienneset m’a appelé comme Autorité

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générale, assistant du Collège desdouze apôtres.

Quelques jours après, je suis allé à Salt Lake City pour rencontrer laPremière Présidence pour être mis à part comme Autorité générale del’Église. C’était la première fois que jerencontrais la Première Présidence –le président McKay et ses conseillers,Hugh B. Brown et Henry D. Moyle.

Le président McKay a expliquéqu’une des responsabilités d’un assis-tant du collège des Douze était d’êtreun témoin spécial avec le Collège desdouze apôtres et de rendre témoi-gnage que Jésus est le Christ. Ce qu’ila dit après m’a bouleversé : « Avantque nous vous mettions à part, jevous demande de nous rendre votretémoignage. Nous voulons savoir sivous en avez un. »

J’ai fait de mon mieux. J’ai rendutémoignage de la même manière que je l’aurais fait dans une réunionde jeûne et de témoignage à maparoisse. À ma surprise, les frères dela présidence ont eu l’air d’être satis-faits et m’ont ordonné à l’office.

Cela m’a vraiment étonné, car jepensais qu’une personne appelée àun tel appel aurait un témoignage etun pouvoir spirituel exceptionnels,différents et grandement élargis.

Je me suis posé la question long-temps avant de me rendre compteque j’avais déjà ce qui était requis : le témoignage ferme dans le cœur du rétablissement de la plénitude de l’Évangile par l’intermédiaire deJoseph Smith, le prophète, du fait

que nous avons un Père céleste et que Jésus-Christ est notreRédempteur. Peut-être que je nesavais pas tout à ce sujet, mais j’avaisun témoignage et j’étais disposé àapprendre.

Peut-être n’étais-je pas différent de ces gens dont il est question dansle Livre de Mormon : « Et quiconquevient à moi, le cœur brisé et l’espritcontrit, je le baptiserai de feu et du Saint-Esprit, tout comme lesLamanites, à cause de leur foi en moi au moment de leur conversion,ont été baptisés de feu et du Saint-Esprit, et ils ne le savaient pas » (3 Néphi 9:20 ; italiques ajoutés).

Avec les années, j’ai appris com-bien ce simple témoignage est impor-tant. J’ai compris que notre Pèrecéleste est le Père de notre esprit(voir Nombres 16:22 ; Hébreux 12:9 ;D&A 93:29). C’est un père doté detout l’amour tendre d’un père. Jésus adit : « Car le Père lui-même vous aime,parce que vous m’avez aimé, et quevous avez cru que je suis sorti deDieu » (Jean 16:27).

Il y a quelques années, j’étais avecMarion G. Romney pour rencontrerdes présidents de mission et leursfemmes à Genève (Suisse). Il leur a dit que cinquante ans plus tôt,alors qu’il était missionnaire enAustralie, à la fin d’un après-midi, il était allé étudier dans une biblio-thèque. Lorsqu’il en était sorti, il faisait nuit. Il avait regardé le cielétoilé et il s’était produit quelquechose. L’Esprit l’avait touché et un

témoignage sûr était né dans son âme.

Il a dit à ces présidents de missionqu’il ne savait pas plus certainementque Dieu le Père vit, que Jésus est leChrist, le Fils de Dieu, le Fils uniquedu Père, et que la plénitude de l’Évan-gile a été rétablie en tant que membrede la Première Présidence qu’en tantque missionnaire en Australie, cin-quante ans plus tôt. Il a dit que sontémoignage avait changé dans le sensqu’il lui était beaucoup plus facile derecevoir une réponse du Seigneur. Le Seigneur était plus proche, et il leconnaissait bien mieux que cinquanteans plus tôt.

Il y a une tendance naturelle àcroire que les personnes qui sont soutenues à des postes de présidencesont supérieures ou d’une plusgrande valeur pour l’Église ou pourleur famille que ne l’est un membreordinaire. Nous avons plus ou moinsle sentiment qu’elles ont davantagede valeur pour le Seigneur que nous.Il n’en est tout simplement pas ainsi.

Ce serait une grande déceptionpour ma femme et moi de savoirqu’un de nos enfants croit que nouspensons avoir plus de valeur que lui pour la famille ou l’Église, ou que nous croyons qu’un appel dansl’Église à plus de valeur qu’un autre,ou que nous considérons qu’unappel est de moindre importancequ’un autre.

Récemment, un de nos fils a étésoutenu comme dirigeant de missionde paroisse. Sa femme nous a dit àquel point il était enthousiasmé parl’appel. Il lui permet de s’acquitter deses très lourdes responsabilités pro-fessionnelles. Il a l’esprit missionnaireet fera bon usage de l’espagnol qu’ilentretient depuis l’époque de sa mis-sion. Nous étions également extrême-ment contents de son appel.

Ce que mon fils et sa femme fontavec leurs jeunes enfants surpasse toutce qu’ils peuvent faire dans l’Église ouà l’extérieur. Ils ne pourraient rendre

Quentin L. Cook (à gauche), David A. Bednar (au centre) et Dieter F. Uchtdorf,

détendus, attendent le début d’une session de la conférence.

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de service plus important au Seigneurque d’être dévoués l’un à l’autre et àleurs jeunes enfants. Et il en est demême de tous nos enfants. L’objectifultime de toute activité dans l’Église seconcentre sur le foyer et la famille.

Nous, Autorités générales de l’Église, sommes tout comme vous, et vous tout comme nous. Vous aveztout autant accès au pouvoir de larévélation pour votre famille, votretravail, votre appel que nous.

Il est également vrai qu’il y a unordre dans les affaires de l’Église.Lorsque vous êtes appelés à un office,vous recevez la révélation qui se rap-porte à ce dernier, qui n’est donné ànul autre.

Il n’y a pas de membre de l’Égliseque le Seigneur considère avec plusou moins d’importance. Ce n’est toutsimplement pas ainsi que cela mar-che. Souvenez-vous qu’il est père –notre Père. Le Seigneur ne fait « pointacception de personnes ».

Nous n’avons pas plus de valeurpour le développement de l’œuvre duSeigneur que frère et sœur Paletu’a,de Nuku’alofa (Tonga), que frère etsœur Cifuentes, de Santiago (Chili),que frère et sœur Dalebout, des PaysBas, que frère et sœur Sato, du Japon,ou que des centaines d’autres memb-res que j’ai rencontrés lors de mesvoyages autour du monde. Ce n’esttout simplement pas ainsi que celamarche.

Et l’Église avance. Elle est portéepar les membres dignes qui vivent demanière ordinaire dans une familleordinaire, guidés par le Saint-Esprit etla lumière du Christ qui est en eux.

Je vous témoigne que l’Évangile est vrai, que les âmes ont une grandevaleur aux yeux de Dieu et que noussommes bénis d’être membres de l’Église. J’ai le témoignage qui mequalifie à mon appel. Je l’ai depuisque j’ai rencontré la première prési-dence, il y a de ça de nombreusesannées. Je vous le rends, au nom deJésus-Christ. Amen. ■

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Il y a deux ans l’humoriste d’unjournal local fit un article sur unsujet sérieux qui porte à réfléchir.

Je le cite : « Être mormon pratiquanten Utah signifie vivre si proche desautres membres de la paroisse quepratiquement rien ne peut arriversans que tous le sachent dans les cinq minutes. »

Il continue : « Ce genre de viepresque joue à joue peut être enva-hissant… mais il se trouve aussi que c’est l’une de nos plus grandesforces. »

L’auteur ajoute : « Au travail, mardi,j’ai regardé le journal télévisé de midi.Une voiture avait été gravement

accidentée. Une jeune mère et deuxjeunes enfants avaient été transportésd’urgence à l’hôpital par hélicoptèreet par ambulance… Quelques heuresplus tard j’ai appris que la voitureappartenait au jeune couple quihabite en face de chez moi, àHerriman, Eric et Jeana Quigley.

« Non seulement je vois les Quigleyà l’église… mais nous avions dînéavec eux lors d’une soirée entre voi-sins la veille de l’accident. Nos petits-enfants jouaient avec leurs filles,Bianca et Miranda…

« Miranda, âgée de quatorze mois,a été gravement blessée à la tête et estmorte trois jours plus tard à l’hôpitaldes enfants de la Primaire.

« Voici à présent le bon côté… de cemanque de discrétion. L’accident s’estproduit à plusieurs kilomètres de cheznous, mais la poussière n’était pasencore retombée que quelqu’un de laparoisse s’est arrêté et s’est approchéde la scène de l’accident. Le reste de laparoisse était au courant avant l’arrivéede la police et des secours.

« Des membres de la paroisse sontallés aux trois hôpitaux, ont appeléEric à son travail et se sont organisésen équipes de travail. Les gens quin’avaient pas répondu aux besoinsimmédiats étaient impatients de pou-voir aider.

PersévérerensembleR I C H A R D C . E D G L E YPremier conseiller dans l’Épiscopat président

La paroisse est organisée pour répondre aux besoins despersonnes qui ont les épreuves les plus difficiles et les plusdouloureuses.

Page 12: Discours de la Conférence générale

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« En quarante-huit heures, lapelouse des Quigley était tondue, leur maison nettoyée, la lessive faite,le réfrigérateur rempli, les membresde la famille nourris et un fond d’en-traide était ouvert à la banque. Nousaurions baigné leur chien s’ils enavaient eu un. »

L’auteur conclut par la réflexionsuivante : « Il y a un côté positif aumicroscope paroissial sous lequelvivent les membres de ma paroisse…Ce qui arrive à quelques-uns arrive à tous » (« Well-Being of Others Is Our Business », Salt Lake Tribune, 30 juillet 2005, p. C1).

La compassion des membres de laparoisse et les services qu’ils ont ren-dus après cet accident tragique nesont pas propres à cet accident. Alma,prophète du Livre de Mormon, aexpliqué aux disciples potentiels duChrist : « Vous désirez entrer dans labergerie de Dieu et être appelés sonpeuple, et êtes disposés à porter lesfardeaux les uns des autres, afin qu’ilssoient légers ; oui, et êtes disposés àpleurer avec ceux qui pleurent, oui, et à consoler ceux qui ont besoin deconsolation. » Puis, ils ont été prépa-rés au baptême. (Voir Mosiah 18:8-9.)Cette Écriture explique pourquoinous nous occupons les uns des au-tres avec compassion.

La paroisse est organisée pourrépondre aux besoins des personnesqui ont les épreuves les plus difficileset les plus douloureuses. L’évêque,

souvent considéré comme le « père »de la paroisse, est là pour apporterdes conseils et de l’aide. Mais il a aussi,à portée de main, les dirigeants de laPrêtrise de Melchisédek et d’Aaron, laprésidence de la Société de Secours,les instructeurs au foyer, les instructri-ces visiteuses et les membres de laparoisse, toujours les membres de laparoisse. Tous sont là pour apporterde la consolation et faire preuve decompassion en cas de besoin.

Dans mon voisinage immédiatnous avons eu notre lot de tragédiesdéchirantes. En octobre 1998, ZacNewton, dix-neuf ans, qui habitait à seulement trois maisons de cheznous, a été tué dans un dramatiqueaccident de voiture.

Moins de deux ans après, en juillet,Andrea Richards, dix-neuf ans, quihabitait juste en face de chez lesNewton, a été tuée dans un accidentde voiture.

Un samedi après-midi de juillet2006, Travis Bastian, ancien mission-naire de vingt-huit ans et sa sœurDesiree, quinze ans, qui habitaient enface de chez nous deux maisons plushaut, ont été tués dans un terribleaccident de voiture.

Un mois après, en août 2006, EricGold, trente-deux ans, qui a grandidans la maison voisine de la nôtre, estmort prématurément. Et d’autres per-sonnes de ce quartier ont aussi persé-véré face à des difficultés déchirantesconnues d’elles seules et de Dieu.

On pourrait penser que la mort decinq jeunes représente un nombreinhabituel d’épreuves pour un petitquartier. Je préfère penser que cenombre ne paraît grand que parceque les membres d’une paroisse unieet attentionnée savent quand il y a unbesoin pressant. C’est une paroissedont les membres suivent l’exhorta-tion d’Alma et du Sauveur, se soucientdes autres, s’aiment et portent les far-deaux les uns des autres, des mem-bres prêts à pleurer avec ceux quipleurent, à consoler ceux qui ontbesoin de consolation, des membresqui persévèrent ensemble.

À chacun de ces cas nous avons vuun déversement d’amour, de serviceet de compassion inspirant pour tous.Les évêques sont arrivés, les instruc-teurs au foyer et les instructrices visiteuses sont entrés en action, lescollèges de la prêtrise et la Société deSecours se sont organisés pour s’oc-cuper des besoins spirituels et tempo-rels. On a rempli des réfrigérateurs,nettoyé des maisons, tondu despelouses, taillé des buissons, repeintdes clôtures, donné des bénédictions,et des épaules accueillantes étaientdisponibles pour s’y épancher. Lesmembres étaient partout.

Dans chacun de ces cas, la famillequi avait perdu un être cher a expriméune plus grande foi, un plus grandamour pour le Sauveur, une plusgrande gratitude pour l’Expiation et une reconnaissance sincère pourl’organisation qui a répondu auxbesoins émotionnels et spirituels lesplus profonds de ses membres. Cesfamilles disent qu’elles ont appris àconnaître le Seigneur par leurs épreu-ves. Elles racontent beaucoup de bel-les expériences qui ont découlé deleur chagrin. Elles témoignent que des bénédictions peuvent émerger de la douleur. Elles louent le Seigneuret se font l’écho des paroles de Job :« L’Éternel a donné, et l’Éternel a ôté ;que le nom de l’Éternel soit béni »(Job 1:21).

Page 13: Discours de la Conférence générale

En portant les fardeaux les uns desautres en tant que membres de laparoisse, nous avons appris plusieursleçons :

1. L’organisation du Seigneur est tota-lement compétente pour savoir

qui a les besoins émotionnels etspirituels les plus urgents et pours’occuper d’eux.

2. L’adversité peut nous rapprocherde Dieu en nous permettant d’ap-précier davantage la prière etl’Expiation qui s’applique au cha-grin et à la souffrance dans toutesleurs manifestations.

3. Les membres qui subissent person-nellement une tragédie en retirentsouvent une plus grande capacitéd’aimer, d’avoir de la compassionet de la compréhension. Ils devien-nent les premiers, les derniers etsouvent les plus efficaces à appor-ter de la consolation et à montrerde la compassion aux autres.

4. Les membres d’une paroisse,comme ceux d’une famille, se rapprochent en persévérant ensem-ble ; ce qui arrive à l’un arrive à tous.

5. Et, plus important peut-être, nouspouvons chacun avoir plus decompassion et de sollicitude parceque nous pouvons chacun tirerparti de l’expérience de nos pro-pres épreuves. Nous pouvons per-sévérer ensemble.

Je me réjouis d’appartenir à uneorganisation aussi aimante et atten-tionnée. Personne ne sait mieux queles saints des derniers jours commentporter les fardeaux les uns des autres,pleurer avec ceux qui pleurent etconsoler ceux qui ont besoin deconsolation. Je choisis d’appeler cela« persévérer ensemble ». Ce qui arriveà l’un arrive à tous. Nous persévéronsensemble.

Puissions-nous être un instrumentpour alléger le fardeau d’autrui, c’estlà ma prière. Au nom de Jésus-Christ.Amen. ■

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Chaque dimanche, de la Mongolieà Manchester, en passant par leMississippi, les jeunes filles de

l’Église répètent ces paroles inspirées :« Nous nous préparerons à fortifier lefoyer et la famille, à faire et à garder des alliances sacrées et à recevoir lesordonnances du temple et les bénédic-tions de l’exaltation » (« Thème desJeunes Filles », Mon progrès personnel,fascicule du programme des JeunesFilles, 2002, p. 5).

C’est le thème des Jeunes Filles,mais il s’applique à tous les jeunes del’Église. J’espère pouvoir vous aider,mes jeunes frères et sœurs, à com-prendre tout le pouvoir que vosactions individuelles peuvent avoir

pour fortifier votre foyer et votrefamille, quelle que soit votre situation.Je sais par exemple que vous êtesbeaucoup à être le seul membre del’Église de votre famille.

Jeunes, soyez forts nous rappelleque « c’est une grande bénédictionque de faire partie d’une famille… Lesfamilles ne sont pas toutes les mêmes,mais chacune est importante dans leplan de notre Père céleste » (fascicule,2000, p. 10).

Toutes les familles ont besoin d’ê-tre fortifiées, de la famille idéale à cellequi est le plus en difficulté. Vous pou-vez être celui ou celle qui la fortifie. Enfait, dans certaines familles, il se peutque vous soyez la seule source deforce spirituelle. Le Seigneur a besoinde vous pour apporter les bénédic-tions de l’Évangile à votre famille.

Il est important de prendre per-sonnellement des habitudes de droi-ture qui vous permettront d’être un bon exemple pour votre famille,quelle que soit sa composition.

L’exemple de votre droiture forti-fiera votre famille. Lors de la réuniongénérale des Jeunes Filles du prin-temps dernier, le président Hinckleya donné aux jeunes filles « un pro-gramme simple en quatre points » qui non seulement assurera votrebonheur, mais également sera unebénédiction pour votre famille. Il

Fortifier le foyer etla familleM A R Y N . C O O KDeuxième conseillère dans la présidence générale des Jeune Filles

Le Seigneur a besoin que vous participiez à l’exaltation devotre famille éternelle.

Page 14: Discours de la Conférence générale

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a conseillé à chacun de nous : « (1) priez, (2) étudiez, (3) payezvotre dîme et (4) assistez à vosréunions » (« Que la vertu orne sans cesse tes pensées », Le

Liahona, mai 2007, p. 115).La recherche quotidienne de l’aide

du Seigneur par la prière apporterade grandes bénédictions à votrefamille. Posez-vous les questions sui-vantes : « À qui dans ma famille mesprières pourraient-elles faire dubien ? » « Que pourrais-je faire poursoutenir et encourager les prières enfamille ? »

En étudiant personnellement lesÉcritures, vous connaîtrez le Sauveuret ses enseignements. Son exemplevous apprendra à aimer, à servir lesmembres de votre famille et à leurpardonner. Réfléchissez à la manièredont vous pourriez faire bénéficiervotre famille de votre compréhensiondes Écritures.

À plusieurs reprises, le présidentHinckley nous a exhortés à « faire leplus possible d’études » (Le Liahona,

mai 2007, p. 116). Vos études profite-ront à votre famille maintenant etseront certainement une bénédictionpour votre future famille. Que pou-vez-vous faire maintenant pour vouspréparer à faire de bonnes études ?

Le président Hinckley nous aenseigné : « La dîme se paie avec de l’argent, mais, chose plus impor-tante, elle se paie avec de la foi » (Le Liahona, mai 2007, p. 117). Avez-vous en ce moment les bénédictionsdécoulant du paiement de la dîme…avec foi ? Si vous obéissez à ce com-mandement, le Seigneur ouvrira« les écluses des cieux » (Malachie3:10) pour vous bénir, vous et votrefamille.

Comment l’assistance aux réu-nions, particulièrement à la réunionde Sainte-Cène, peut-elle être unebénédiction pour vous et votrefamille ? Prendre régulièrement laSainte-Cène vous aidera à respectervotre alliance du baptême. En menantune vie digne et en renouvelant cettealliance chaque semaine, vous serez

guidés par l’Esprit. Le Saint-Espritvous guidera et vous enseignera ceque vous devez faire pour être unebénédiction pour votre famille.

Si vous vous engagez à suivre ceshabitudes de droiture, vous serezbénis toute votre vie et vous établirezun fondement spirituel qui vous permettra de fortifier votre famille par l’exemple. Paul, du NouveauTestament, comprenait et enseignaitl’influence bénéfique de votre exem-ple. Il dit dans 1 Timothée : « Quepersonne ne méprise ta jeunesse ;mais sois un modèle pour les fidèles,en parole, en conduite, en charité, enfoi, en pureté » (1 Timothée 4:12).

La rubrique Famille de Jeunes,

soyez forts donne d’excellentsmoyens d’être « un modèle pour lesfidèles » dans votre propre foyer :

« Soyez de bonne humeur, servia-ble et plein de considération pour les autres… Préoccupez-vous desbesoins des autres membres de lafamille…

« Honorez vos parents en faisantpreuve d’amour et de respect enverseux et en étant obéissant… Participezaux activités et aux traditions familia-les, notamment à la prière en famille,à la soirée familiale et à la lecture desÉcritures en famille. Ces traditionsfortifient et unissent la famille…

« Resserrez vos liens avec vos frèreset sœurs. Ils peuvent devenir vos amisles plus intimes » (p. 10-11).

L’exemple est souvent le meilleurinstructeur. Qui dans votre famillepourrait bénéficier de votre exemple :un frère, une sœur, votre mère ouvotre père ?

Je vais vous raconter une expé-rience de ma propre vie où les habitu-des de droiture et l’exemple de monfrère ont valu à notre famille d’êtrebénie éternellement.

Mon frère et moi sommes nés « debons parents » (1 Néphi 1:1) qui nousaimaient et ont fait de grands sacrifi-ces pour nous, mais notre famille n’avait pas la bénédiction d’avoir reçu

Page 15: Discours de la Conférence générale

LE L IAHONA N OVEMBRE 2007 13

les ordonnances sacrées du temple.Il y a de nombreuses années, une

fin décembre, nous avons reçu unelettre de mon frère qui servait dans la mission de Californie du Nord. Sur l’enveloppe était écrit : « Ne pas

ouvrir tant que vous n’êtes pas tous

réunis !! »Quand mon père, ma mère et moi

avons été réunis, nous avons ouvertsa lettre de sept pages tapées à lamachine, et nous avons lu son témoi-gnage de la prière. Il nous enseignaitla doctrine de la famille éternelle d’a-près les Écritures. Nous avons lu com-ment le jeûne et la prière avaient aidéses amis de l’Église à se préparer àrecevoir l’ordonnance du baptême. Il nous assurait que notre famille aussi pouvait être bénie par le jeûneet la prière. Puis venait le défi suivant :« L’évêque de la paroisse de Stanforda parlé il y a deux mois d’un sujet qui m’a beaucoup touché… Son dis-cours m’a fait prendre conscience desobjectifs que je veux atteindre dans lavie. Il m’est venu en tout premier àl’esprit le but que je veux atteindreavec ma propre famille… qui est biensûr d’être scellé à vous, maman etpapa, pour le temps et pour l’éternitédans la maison du Seigneur. Je vousaime et je veux que notre famille soitensemble dans les éternités. »

Puis il a écrit en conclusion : « Maprière est que le Seigneur vous guidepour cette décision importante et quevous priiez ensemble en famille. »

J’étais adolescente et j’avais moiaussi prié pour que ma famille aitcette bénédiction. Cette lettre m’ap-portait l’espoir que mon désir juste se réaliserait.

La nouvelle année fut l’occasionpour notre famille de faire quelqueschangements. Dans les mois qui ontsuivi nous avons pris des habitudesfamiliales de droiture. Nous avonsprié ensemble, étudié les ordonnan-ces du temple, payé la dîme et assistérégulièrement aux réunions, en famille.Peu après le retour de mission de

mon frère, nous étions prêts à rece-voir les ordonnances du temple.Quand, au saint autel du temple, nousavons été scellés en famille pour letemps et pour l’éternité, j’ai su que leSeigneur avait entendu nos prières etles avait exaucées.

Pouvez-vous faire changer les cho-ses dans votre famille ? Oui, vous lepouvez ! Je me demande souvent oùen serait la progression éternelle dema famille si mon frère n’avait pasécrit cette lettre pleine de puissance.Ses habitudes de droiture et sonexemple ont changé notre vie.

Robert D. Hales a dit : « Si l’exem-ple que nous avons reçu de nosparents n’était pas bon, nous avons la responsabilité de rompre le cycle… Chacun peut apprendre à mieux faire, moyennant quoi lesfamilles sont bénies maintenant et de bonnes traditions sont ensei-gnées pour les générations futures »

(« Comment nos enfants se souvien-dront-ils de nous ? » L’Étoile, janvier1994, p. 10).

Souvenez-vous que « la famille est essentielle au plan du Créateurpour la destinée éternelle de sesenfants » (« La famille, Déclarationau monde », Le Liahona, octobre2004, p. 48). Les familles éternellessont composées d’individus. « Faitesvotre part pour que votre foyer soit heureux » (Jeunes, soyez forts,p. 10). Prenez personnellement deshabitudes de droiture. Et soyez un modèle pour les fidèles. LeSeigneur a besoin que vous partici-piez à l’exaltation de votre familleéternelle.

Je sais que Jésus-Christ vit. Il vousconnaît et vous aime. Il nous a bénis,ma famille et moi, et je sais qu’il vousbénira, votre famille et vous. J’entémoigne humblement. Au nom deJésus-Christ. Amen. ■

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Pourquoi sommes-nous mem-bres de la seule Église vraie ? Je ne peux pas répondre

à cette question pour les treizemillions de membres de l’Église,mais je voudrais donner du fond de mon cœur quelques réponses qui correspondront probablementaux vôtres.

Les richesses de l’éternité« Voici, celui qui a la vie éternelle

est riche » (D&A 6:7).

Je n’ai pas connu la richesse dansmon enfance. Nous étions cinq : monpère et quatre enfants. Ma mère estmorte quand j’avais cinq ans. Les mai-gres revenus de mon père servaient àacheter notre nourriture ; l’achat devêtements était reporté aussi long-temps que possible.

Un jour, un peu ennuyé, je suis allédemander à mon père : « Papa, pour-quoi ne m’achètes-tu pas des chaus-sures ? Regarde les miennes ; ellessont complètement usées et on voitmon gros orteil par un trou. »

Il m’a répondu : « On va arrangerça », et avec du cirage noir il a cirémes chaussures. Puis il m’a dit : « Ça y est, c’est arrangé. »

J’ai répondu : « Non, on voit tou-jours mon gros orteil. »

Il m’a dit : « On peut arranger çaaussi. » Il a repris le cirage, en a missur mon orteil et l’a fait briller commemes chaussures. C’est donc tôt dansla vie que j’ai appris que le bonheurn’est pas une question d’argent.

Par la suite, deux missionnairesnous ont enseigné les richesses de l’Évangile rétabli, de la doctrine duplan du salut et de la famille éternelle.

Nous nous sommes fait baptiser, etquand mon père a été appelé prési-dent de district, son premier objectif a été de faire le voyage jusqu’au tem-ple pour recevoir les bénédictions quiallaient découler de ce sacrifice. C’étaitun voyage de quinze jours, long de7 725 kilomètres, un voyage plein de difficultés et de contretemps, deroutes en mauvais état, d’autocarsinconfortables. Nous ne connaissionsmême pas le parcours mais nousavions beaucoup d’espérance dans lesordonnances auxquelles nous allionsparticiper.

En arrivant à Mesa, en Arizona, nousavons descendu une avenue au boutde laquelle nous pouvions voir la mai-son du Seigneur, resplendissante etbelle. Je me souviens de la joie quenous avons éprouvée ; nous nous som-mes tous mis à chanter et à louer Dieu,et beaucoup de saints pleuraient.

Par la suite, dans le temple, nousnous sommes agenouillés en famillepour entendre les belles promessesde famille éternelle, avec la certitudeque notre mère, bien qu’absente,était maintenant notre mère pourtoujours. Et nous avons ressenti lapaix de savoir que nous sommes unefamille éternelle.

La promesse de vie éternelle nousa ainsi donné les richesses de l’éter-nité ! « Voici, celui qui a la vie éter-nelle est riche » (D&A 6:7).

La prêtrise rétablieL’Église de Jésus-Christ est une

Église de prêtres, « un sacerdoce royal,une nation sainte » (1 Pierre 2:9).

L’Église rétablie donne à chaquefoyer un détenteur de la prêtriseavec le pouvoir divin de bénir.Combien de fois j’ai pu entendrechez nous la douce voix d’un petitenfant dire : « Papa, peux-tu me don-ner une bénédiction ? » Je mettaisalors les mains sur sa tête dans unmoment de douleur et de difficultépour prononcer des bénédictions deconsolation et de guérison et voir le

Pourquoi sommes-nous membres de laseule Église vraie ?E N R I Q U E R . FA L A B E L L Ades soixante-dix

Le pouvoir le plus précieux que nous puissions posséder estle trésor qu’est un témoignage personnel de notre SeigneurJésus-Christ.

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LE L IAHONA N OVEMBRE 2007 15

pouvoir de la prêtrise exercer soninfluence ; et le lendemain j’enten-dais cette petite voix dire : « Merci,Papa, j’ai bien dormi cette nuit. »Nous n’avons pas à sortir chercherquelqu’un qui a ce pouvoir, nous l’a-vons chez nous ! Quelle bénédictionde pouvoir enseigner ce principe ànos enfants ! C’est la seule Église surla terre à offrir une telle bénédictionaux familles.

Par ce pouvoir, j’ai pu ordonnerchacun de mes fils à la prêtrise et leurdonner ainsi le pouvoir de Dieu d’ad-ministrer ses ordonnances.

C’est donc aussi pour cela que jesuis membre de cette Église, parceque le pouvoir de la prêtrise est denouveau sur la terre et qu’il est par-venu jusque dans nos foyers.

Notre témoignage personnelLe pouvoir le plus précieux que

nous puissions posséder est le trésorqu’est un témoignage personnel denotre Seigneur Jésus-Christ et de sonpouvoir expiatoire.

Nous obtenons un témoignage en menant une vie digne et en lerecherchant par la prière. NotreSeigneur a dit par l’intermédiaire du prophète Joseph : « Et l’Espritvous sera donné par la prière de la foi » (D&A 42:14).

Quand mon fils Daniel avait sixans, il a vu un jour que je me faisais

du souci parce que je devais assister àune conférence de pieu ; je ne savaispas trop quoi enseigner aux saints. Ilest venu me dire : « Papa, c’est vrai-ment facile. » C’est ainsi que lesenfants voient les choses.

Je lui ai dit : « Alors mon fils, si c’estfacile, dis-moi de quoi je peux leurparler. »

Il m’a répondu : « Parle-leur de laprière. »

Je lui ai dit : « C’est un bon sujet,mais ils ont déjà beaucoup entenduparler de la prière ; qu’est-ce que jepourrais leur dire de nouveau ? »

« C’est facile aussi, Papa. Dis-leurd’abord : ‘Avant de commencer à par-ler à notre Père céleste, il faut réflé-chir aux choses qu’on veut lui dire.’ »

« Cela semble être une merveilleuseidée, ai-je répondu. Et ensuite ? »

« Eh bien quand on y a réfléchi, ilfaut lui dire ! Quand on a fini, il fautattendre et voir s’il a quelque chose ànous dire. »

Ainsi, par nos prières, l’Esprit parleà notre esprit et nous témoigne de laréalité de notre Sauveur.

Je suis émerveillé de l’amour dont mon Sauveur Jésus-Christ a fait preuve en descendant desdemeures célestes et en venant dans un monde où la majorité desgens ont rejeté son message ; etbien qu’ils n’eussent pas le pouvoirde lui ôter la vie, ils l’ont condamné

à mort. Le Christ a payé pour mespéchés, mes maladies, mes afflic-tions et mes chagrins. Sa douleur aété indescriptible. Luc a seulementmentionné que « sa sueur devintcomme des grumeaux de sang » (Luc 22:44).

Voici la raison principale de monappartenance à l’Église : parce que leSaint-Esprit est entré dans mon cœuret m’a fait savoir que le Christ vit, qu’ilest mon Sauveur, qu’il a payé pourmes péchés et qu’il a préparé le che-min pour que, si je mène une vie enaccord avec ses préceptes, je puisseavoir toutes les autres bénédictionspromises.

Il y a quelques semaines, mon père est mort à son tour et, plus quejamais, je suis reconnaissant à monDieu de la richesse et de la beauté desa doctrine.

Parce que la vie familiale peutcontinuer au-delà du seuil de lamort. Parce que la prêtrise royale a été rétablie sur la terre. Et parceque l’Esprit a parlé à mon esprit, me donnant le témoignage que monSauveur Jésus-Christ vit et que, grâceà son intercession, je peux, si je suisfidèle, vivre avec lui. Pour ces raisonset pour d’autres encore, je suismembre de la seule Église vraie surla face de la terre, et j’en serai éter-nellement reconnaissant. Au nom deJésus-Christ. Amen. ■

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16

Je vous apporte l’amour et lessalutations des saints fidèlesd’Océanie.

Le premier principe de l’Évangileest la foi au Seigneur Jésus-Christ, quiinclut la foi en sa naissance divine eten son héritage céleste, et la foi que,sous la direction de son Père, il a créé

la terre et tout ce qui s’y trouve (voirJean 1:10 ; Mosiah 3:8). L’objet centralde notre foi en Christ est l’assuranceque, grâce à son sacrifice expiatoire,même si nos péchés sont comme lecramoisi, ils peuvent devenir blancscomme la neige (voir Ésaïe 1:18).

La foi au Christ comprend laconnaissance qu’après sa crucifixionil est sorti du tombeau et que sarésurrection a rendu possible quetout le genre humain ressuscite (voir1 Corinthiens 15:21-23). La foi auChrist est l’assurance que lui et sonPère céleste sont apparus à un jeunehomme, Joseph Smith, préparant la voie au rétablissement de touteschoses dans la dispensation de laplénitude des temps. Jésus-Christ estle chef de l’Église qui porte son saintnom.

La foi au Seigneur Jésus-Christ semanifeste lorsque nous croyons à sesenseignements, obtenons la réalisa-tion de ses « plus grandes et… plus

précieuses promesses » et devenons« participants de la nature divine » (2 Pierre 1:4). Des promesses innom-brables ont été proclamées par sesprophètes et le Seigneur nous assure :« Ma parole ne passera pas, mais s’ac-complira entièrement, que ce soit parma voix ou par la voix de mes servi-teurs, c’est la même chose » (D&A1:38).

En ces derniers jours, le Seigneurrévèle que, « lorsque nous obtenonsune bénédiction quelconque de Dieu,c’est par l’obéissance à cette loi surlaquelle elle repose » (D&A 130:21).Le Seigneur fait des promesses géné-reuses et il certifie qu’il ne les modi-fiera pas, car dit-il : « Moi, le Seigneur,je suis lié lorsque vous faites ce que jedis ; mais lorsque vous ne faites pasce que je dis, vous n’avez pas de pro-messe » (D&A 82:10).

Les plus grandes et les plusprécieuses promesses

Parmi les innombrables grandes etprécieuses promesses du Seigneur il y a le pardon de nos péchés lorsquenous les confessons et les délaissons(voir D&A 58:43 ; voir aussi D&A1:32). L’ouverture des écluses descieux est une promesse qui se réali-sera pour les personnes qui payentfidèlement la dîme (voir Malachie3:10) et la découverte « de grands tré-sors de connaissance » est accordéeaux personnes qui respectent laParole de Sagesse (D&A 89:19).

Être préservé des souillures dumonde est une promesse faite auxpersonnes qui sanctifient le jour dusabbat (voir D&A 59:9 ; Exode 31:13).L’inspiration et les conseils divins sontpromis aux personnes qui se font « unfestin des paroles du Christ » (2 Néphi32:3) et qui s’appliquent les Écrituresà elles (voir 1 Néphi 19:23).

Le Seigneur a aussi promis : « Toutce que vous demanderez de juste auPère, en mon nom, croyant le rece-voir, voici, cela vous sera donné » (3 Néphi 18:20). Nous avons aussi

Obtenir laréalisation des plus grandes et desplus précieusespromessesS P E N C E R J . C O N D I Edes soixante-dix

Le Seigneur fait des promesses généreuses et il certifie qu’ilne les modifiera pas.

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LE L IAHONA N OVEMBRE 2007 17

la promesse que le Saint-Esprit seranotre compagnon constant si la vertuorne sans cesse nos pensées (voirD&A 121:45-46). Nous pouvons avoirdroit à la réalisation de la promessespirituelle libératrice du jeûne quidétachera les chaînes de la méchan-ceté, dénouera les liens de la servi-tude et rompra « toute espèce dejoug » (Ésaïe 58:6).

Les personnes qui sont scelléesdans les saints temples et qui respec-tent fidèlement leurs alliances rece-vront la gloire de Dieu qui « sera uneplénitude et une continuation despostérités pour toujours et à jamais »(D&A 132:19).

Parfois, dans notre impatience ter-restre, nous pouvons perdre de vueles précieuses promesses du Seigneuret ne plus voir le rapport entre notreobéissance et la réalisation de ces pro-messes. Le Seigneur a déclaré :

« Qui serais-je… si j’avais promis etn’avais pas accompli ?

« Je commande, et les hommesn’obéissent pas ; je révoque, et ils nereçoivent pas la bénédiction.

« Alors, ils disent dans leur cœur :Ce n’est pas l’œuvre du Seigneur, carses promesses ne se sont pas accom-plies. Mais malheur à ceux-là, car leurrécompense les attend en bas et nonen haut » (D&A 58:31-33).

Voir les promesses au loinLes éléments importants de la foi

sont la patience, la longanimité et lapersévérance jusqu’à la fin. L’apôtrePaul parle de la foi d’Abel, Énoch,Noé, Abraham et Sarah, et conclut :« C’est dans la foi qu’ils sont tousmorts, sans avoir obtenu les chosespromises ; mais ils les ont vues etsaluées de loin, reconnaissant qu’ilsétaient étrangers et voyageurs sur laterre » (voir Hébreux 11:4-13). Cessaints fidèles savaient que cette vieterrestre était un voyage et non leurdestination finale.

Quand Abram avait soixante-quinze ans, le Seigneur lui a promis :

« Je ferai de toi une grande nation », àune époque où Saraï et lui n’avaientpas encore d’enfant (Genèse 12:2). Ilavait quatre-vingt-six ans lorsque Agar,la servante de Saraï, lui « enfantaIsmaël » (Genèse 16:16).

Puis le Seigneur changea le nomd’Abram en Abraham et celui de Saraïen Sara, et, lorsqu’il eut près de centans et elle quatre-vingt-dix ans, il leurfut promis que Sara enfanterait un fils qu’il faudrait nommer Isaac (voirGenèse 17:17, 19). Devant leur incré-dulité, le Seigneur a demandé : « Y a-t-il rien qui soit étonnant de la partde l’Éternel ? » (Genèse 18:14). Et« Sara devint enceinte, et elle enfantaun fils à Abraham dans sa vieillesse »(Genèse 21:2-3) et le Seigneur promità Abraham : « Je te bénirai et je multi-plierai ta postérité, comme les étoilesdu ciel et comme le sable qui est sur le bord de la mer » (Genèse 22:17).

Le jeune Isaac devint un homme et,lorsqu’il eut quarante ans, il épousaRebecca. « Isaac implora l’Éternel poursa femme, car elle était stérile, et l’É-ternel l’exauça : Rebecca, sa femme,devint enceinte » et donna naissance àdes fils jumeaux, Ésaü et Jacob, quandleur père avait soixante ans. (VoirGenèse 25:20-26.)

Lorsque Jacob fut suffisammentmûr et eut l’âge requis, ses parentsl’envoyèrent dans la maison de Labanoù il allait rencontrer les deux filles de Laban, Léa et Rachel. Jacob dit àLaban : « Je te servirai sept ans pourRachel, ta fille cadette… Ainsi Jacobservit sept années pour Rachel : et elles furent à ses yeux commequelques jours, parce qu’il l’aimait »(Genèse 29:18, 20).

Souvenez-vous de la façon dontLaban a trompé Jacob pour qu’ilépouse tout d’abord Léa puis Rachel.

À Sao Paulo (Brésil), des membres vont suivre une émission de la conférence.

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« L’Éternel vit que Léa n’était pasaimée ; et il la rendit féconde, tandisque Rachel était stérile » (Genèse29:31). Et Léa mit au monde Ruben,puis Siméon, puis Lévi et Juda.Pendant ce temps, Rachel demeuraitsans enfants (voir Genèse 29:32-35).

Éprouvant de plus en plus d’envie et de désespoir, un jourRachel explosa et demanda à Jacob :« Donne-moi des enfants, ou jemeurs » (Genèse 30:1). Léa eut encore deux fils et une fille.

Le Seigneur ne tarde pas àaccomplir la promesse

L’apôtre Pierre témoigne : « LeSeigneur ne tarde pas dans l’accom-plissement de la promesse, commequelques-uns le croient ; mais il usede patience envers » nous (2 Pierre3:9). À notre époque de nettoyage àsec en une heure et de restaurationrapide à la minute, il peut parfoisnous sembler que notre Père célesteaimant a égaré nos précieuses pro-messes ou qu’il les a mises en attenteou les a rangées sous le mauvais nom.Tels étaient les sentiments de Rachel.

Mais, par la suite, nous rencontronscinq des mots les plus beaux des écritssaints : « Dieu se souvint de Rachel »(Genèse 30:22). Et elle eut la bénédic-tion de donner naissance à Joseph etplus tard à Benjamin. Il y a des millionsde personnes sur terre aujourd’hui quisont des descendants de Joseph, quiont accepté la promesse abrahamiquequ’à travers leurs efforts « toutes lesfamilles de la terre [seraient] béniesdes bénédictions de l’Évangile, lesquel-les sont les bénédictions du salut, de lavie éternelle » (Abraham 2:11).

Je prie pour que, quand les promesses célestes paraissent loin-taines, chacun d’entre nous se sai-sisse de ces promesses extrêmementgrandes et précieuses et ne lâchejamais prise. Et tout comme il s’estsouvenu de Rachel, Dieu se souvien-dra de vous. J’en témoigne, au nomde Jésus-Christ. Amen. ■

18

Je me réjouis encore du mer-veilleux esprit que nous avonsressenti ce matin en chantant

ensemble :

Vivons ce bonheur que Jésus nous

présente ;

Nous n’errerons plus sur terre en

étrangers.

La bonne nouvelle en tous pays

s’implante.

(« Vivons ce bonheur », Cantiques, n°3)

Ces paroles de William W. Phelpssont assez contraires à la tendance du

monde de se concentrer sur les mau-vaises nouvelles. Il est vrai que nousvivons à une époque annoncée dansles Écritures comme un jour « de guer-res, de bruits de guerres et de trem-blements de terre en divers lieux »(Mormon 8:30), où « toute la terresera en tumulte [et] le cœur des hom-mes leur manquera » (D&A 45:26).

Mais quel effet cela a-t-il sur nousmembres de l’Église de Jésus-Christdes Saints des Derniers Jours ? Vivons-nous dans l’appréhension, la peur etl’inquiétude ? N’avons-nous, au milieude toutes nos difficultés, aucune rai-

son de nous réjouir ?

Nous avons tous des expériencesdifférentes dans la vie. Certaines sontfaites de joie, d’autres de chagrin etd’incertitude. Je me souviens d’uneépoque, quand j’étais enfant, où lasituation de notre famille ne semblaitpas très bonne. C’était pendant l’hi-ver 1944, l’un des plus froids de laDeuxième Guerre mondiale. Le front approchait de notre ville et mamère a dû nous emmener, ses quatreenfants, abandonnant tous nos bienspour nous joindre aux millions deréfugiés qui fuyaient, cherchant dé-sespérément un endroit où survivre.Mon père était toujours dans l’armée,

N’avons-nous pasraison de nousréjouir ?D I E T E R F. U C H T D O R Fdu Collège des douze apôtres

Nous avons une religion de joie, d’espérance, de force et dedélivrance.

Page 21: Discours de la Conférence générale

LE L IAHONA N OVEMBRE 2007 19

mais ma mère et lui étaient convenusque, s’ils étaient séparés pendant laguerre, ils essaieraient de se retrou-ver dans la ville où habitaient mesgrands-parents. Ils pensaient que c’é-tait l’endroit où ils avaient le plus dechances de trouver abri et sécurité.

Avec les raids de bombardiers pen-dant la nuit et les attaques aériennespendant la journée, il nous a fallu denombreux jours pour rejoindre mesgrands-parents. J’ai le souvenir dejours sombres et froids.

Mon père nous est revenu sansblessure, mais notre avenir semblaitextrêmement sombre. Nous vivionsdans les ruines de l’Allemagne d’aprèsguerre avec le sentiment écrasant d’a-voir un avenir sans espoir et lugubre.

Au milieu de ce désespoir, mafamille a connu l’Église de Jésus-Christdes Saints des Derniers Jours et lemessage guérisseur de l’Évangile réta-bli de Jésus-Christ. Ce message a toutchangé ; il nous a élevés au-dessus denotre misère quotidienne. La vie étaittoujours très difficile et la situationtoujours horrible, mais l’Évangile aapporté de la lumière, de l’espéranceet de la joie dans notre vie. Les véritéssimples de l’Évangile ont réchauffénotre cœur et éclairé notre esprit.Elles nous ont aidés à nous regarder età regarder le monde autour de nousavec des yeux différents et d’un pointde vue plus élevé.

Mes chers frères et sœurs, l’Évangilerétabli de Jésus-Christ et notre appar-tenance à son Église ne sont-ils pas degrandes raisons de nous réjouir ?

Où que vous viviez sur la terre etquelle que soit votre situation dans lavie, je vous témoigne que l’Évangilede Jésus-Christ a le pouvoir divin devous élever haut au-dessus de ce qui peut parfois paraître un fardeauou une faiblesse insupportables. LeSeigneur connaît votre situation etvos difficultés. Il a dit à Paul et à noustous : « Ma grâce te suffit. » Et, commePaul, nous pouvons répondre : « Carma puissance s’accomplit dans la

faiblesse. Je me glorifierai donc bienplus volontiers de mes faiblesses, afinque la puissance du Christ repose surmoi » (2 Corinthiens 12:9).

En tant que membres de l’Églisede Jésus-Christ, nous pouvons pré-tendre aux bénédictions promisesdans les alliances et les ordonnancesque nous avons faites et reçuesquand nous avons accepté l’Évangilede Jésus-Christ.

Qu’est-ce que l’Évangile de Jésus-Christ ?

L’Évangile de Jésus-Christ est unebonne nouvelle, une joyeuse nouvelleet beaucoup plus. C’est le message de salut maintes fois annoncé parJésus-Christ et ses apôtres et prophè-tes. Je crois fermement que toutevérité et toute lumière émanant deDieu sont contenues dans l’Évangilede Jésus-Christ.

Dieu, notre Père céleste aimant, a dit que son œuvre et sa gloire sontde « réaliser l’immortalité et la vieéternelle de l’homme » (Moïse 1:39).Dieu le Père est l’auteur de l’Évan-gile ; c’est l’élément clé de son plandu salut ou plan de rédemption. Il

s’appelle Évangile de Jésus-Christparce que c’est par l’expiation deJésus-Christ que la rédemption et le salut sont possibles. Grâce àl’Expiation, tous les hommes, fem-mes et enfants sont inconditionnel-lement rachetés de la mort physiqueet seront rachetés de leurs péchés àcondition qu’ils acceptent l’Évangilede Jésus-Christ et y obéissent (voirD&A 20:17-25 ; 76:40-42, 50-53 ;Moïse 6:62).

L’Évangile du Christ est le seul véri-table Évangile et « il n’y aura aucunautre nom donné, ni aucune autre voieni moyen par lesquels le salut puisseparvenir aux enfants des hommes, sice n’est dans et par le nom du Christ »(Mosiah 3:17 ; voir aussi Actes 4:12).

Les éléments fondamentaux dumessage de l’Évangile sont énoncésdans toutes les saintes Écritures maisnous sont donnés très clairement dansle Livre de Mormon et dans les révéla-tions à Joseph Smith, le prophète.Jésus y explique clairement lui-mêmesa doctrine et son Évangile auquel lesenfants de Dieu doivent se conformerpour avoir « la vie éternelle » (D&A14:7 ; voir aussi 3 Néphi 11:31-39 ;

Page 22: Discours de la Conférence générale

20

27:13-21 ; D&A 33:11-12).L’Évangile est clair et simple. Il

répond aux questions de la vie lesplus complexes et pourtant un jeuneenfant peut le comprendre et l’appli-quer. Néphi a dit : « Mon âme fait sesdélices de la clarté, car c’est de cettemanière que le Seigneur Dieu agitparmi les enfants des hommes. Car leSeigneur Dieu donne la lumière à l’in-telligence ; car il parle aux hommesselon leur langage, pour qu’ils com-prennent » (2 Néphi 31:3).

Joseph Smith, le prophète, a utiliséle même schéma de clarté et de sim-plicité pour expliquer au monde demanière très concise « les premiersprincipes et ordonnances de l’Évan-gile » (4e article de foi) que nousdevons accepter pour recevoir lesbénédictions éternelles de l’Évangile :

Premièrement la foi au SeigneurJésus-Christ, croyant au Rédempteur,le Fils de Dieu « avec une foi ferme enlui, [nous] reposant entièrement surles mérites de celui qui est puissant à sauver » puis marchant « résolu-ment, avec constance dans le Christ…[nous] faisant un festin de la paroledu Christ » (2 Néphi 31:19-20).

Deuxièmement le repentir, quicomprend un changement d’esprit,offrant « en sacrifice un cœur brisé etun esprit contrit », abandonnant lepéché et devenant doux et humble« comme un petit enfant » (3 Néphi9:20, 22).

Troisièmement le baptême parimmersion pour la rémission despéchés et comme alliance de respec-ter les commandements de Dieu et deprendre sur nous le nom du Christ.

Quatrièmement l’imposition desmains pour le don du Saint-Esprit,aussi connu sous le nom de baptêmede feu, qui nous sanctifie et fait de nous « de nouvelles créatures »,nées de Dieu (Mosiah 27:24-26 ; 1 Pierre 1:23).

Le don du Saint-Esprit, qui nousest accordé par notre Père céleste etadministré par quelqu’un qui détient

l’autorité, contient la promesse mi-séricordieuse suivante : « Si vous vou-lez entrer par le chemin et recevoir leSaint-Esprit, il vous montrera tout ceque vous devez faire » (2 Néphi 32:5).Par la compagnie constante du Saint-Esprit, tous les membres de l’Églisepeuvent recevoir directement « lesparoles du Christ » (2 Néphi 32:3) à tout moment et en tout lieu. Ceguide divin personnel nous aide àrester vaillants dans le témoignage de Jésus-Christ et à endurer jusqu’à la fin de nos jours. N’est-ce pas mer-veilleux ?

N’avons-nous pas raison de nousréjouir ?

Que signifie persévérer jusqu’à la fin ?

Les Écritures nous enseignentqu’une fois que nous avons reçu lesordonnances du baptême et de laconfirmation, notre tâche est alors de persévérer jusqu’à la fin (voir 2 Néphi 31:20).

Quand j’étais enfant, « persévérerjusqu’à la fin » signifiait principale-ment pour moi que je devais fairedavantage d’efforts pour resteréveillé jusqu’à la fin de nos réunionsde l’Église. Ensuite quand j’étaisadolescent ma compréhension decette expression des Écritures n’apas beaucoup progressé. Je la reliaisavec sympathie aux efforts de noschers membres âgés pour tenir bonjusqu’à la fin de leur vie.

Persévérer jusqu’à la fin, ou resterfidèle aux lois et aux ordonnances del’Évangile de Jésus-Christ jusqu’à la fin de notre vie, est une condition fon-damentale du salut dans le royaume de Dieu. Cette croyance distingue les saints des derniers jours de beau-coup d’autres Églises chrétiennes quienseignent que le salut est donné àtous ceux qui simplement croient etconfessent que Jésus est le Christ. LeSeigneur a clairement déclaré : « Et si tu gardes mes commandements etpersévères jusqu’à la fin, tu auras la vie

éternelle, don qui est le plus grand detous les dons de Dieu » (D&A 14:7).

Persévérer jusqu’à la fin n’est doncpas simplement tolérer passivementles difficultés de la vie ou « tenir bon ».Nous avons une religion active quiaide les enfants de Dieu sur le cheminétroit et resserré à développer toutleur potentiel durant cette vie et àretourner un jour auprès de lui. Vu de cette manière, persévérer jusqu’à la fin est quelque chose d’exaltant etde glorieux, pas de sombre et de lugu-bre. Nous avons une religion de joie,d’espérance, de force et de délivrance.« Adam tomba pour que les hommesfussent, et les hommes sont pouravoir la joie » (2 Néphi 2:25).

Persévérer jusqu’à la fin est un pro-cessus qui occupe chaque minute denotre vie, chaque heure, chaque jour-née, du lever au coucher du soleil. Ony arrive par l’autodiscipline en respec-tant les commandements de Dieu.

L’Évangile rétabli de Jésus-Christ est un mode de vie. Il n’est pasquelque chose qu’on peut ne vivreque le dimanche. Ce n’est pas quelquechose que nous faisons uniquementpar habitude ou par tradition si nousvoulons en récolter toutes les béné-dictions promises. « Ne vous y trom-pez pas: on ne se moque pas de Dieu.Ce qu’un homme aura semé, il lemoissonnera aussi » (Galates 6:7).

Persévérer jusqu’à la fin impliquede persister « à bien faire » (Romains2:7), de s’efforcer de respecter lescommandements (voir 2 Néphi 31:10)et d’accomplir les œuvres de la justice(voir D&A 59:23). Cela demande dessacrifices et du travail. Pour persévé-rer jusqu’à la fin, nous devons faireconfiance à notre Père céleste et fairedes choix sages, notamment payer la dîme et les offrandes, respecter nos alliances du temple et servir leSeigneur et notre prochain de boncœur et fidèlement dans nos appels etnos responsabilités dans l’Église. Celademande de la force de caractère, del’altruisme, de l’humilité, de l’intégrité

Page 23: Discours de la Conférence générale

et de l’honnêteté envers le Seigneuret envers nos semblables. Cela signifiefaire de notre foyer une place forte et un refuge contre les maux dumonde ; cela signifie aimer et honorernotre conjoint et nos enfants.

En faisant de notre mieux pourpersévérer jusqu’à la fin, nous seronsaffinés. Nous apprendrons à faire dubien à ceux qui nous haïssent et àprier pour ceux qui nous maltraitent(voir Matthieu 5:44). En persévérantjusqu’à la fin nous recevons des béné-dictions réelles et très importantesdans cette vie, et nous aurons desbénédictions qui dépassent notrecompréhension dans la vie à venir.

Jésus-Christ veut que vousréussissiez

Mes chers frères et sœurs, il y aurades jours et des nuits où vous voussentirez écrasés, où vous aurez lecœur lourd et où vous n’arriverezplus à relever la tête. Alors, rappelez-vous que Jésus-Christ, le Rédempteur,est le chef de son Église. C’est sonÉvangile. Il veut que vous réussissiez.C’est pour cela qu’il a donné sa vie. Ilest le Fils du Dieu vivant. Il a promis :

« Venez à moi, vous tous qui êtesfatigués et chargés, et je vous donne-rai du repos » (Matthieu 11:28).

« Quand les montagnes s’éloigne-raient, quand les collines chancelle-raient, mon amour ne s’éloignera pointde toi » (3 Néphi 22:10). « J’aurai com-passion de toi, dit ton Rédempteur, leSeigneur » (3 Néphi 22:8).

Mes chers amis, le Sauveur guéritles cœurs brisés et il panse vos blessu-res (voir Psaumes 147:3). Quelles quesoient vos difficultés, où que vousviviez sur la terre, votre appartenancefidèle à l’Église de Jésus-Christ desSaints des Derniers Jours et les pou-voirs divins de l’Évangile de Jésus-Christ vous aideront à persévérerjoyeusement jusqu’à la fin.

J’en rends témoignage de toutmon cœur et de tout mon esprit. Aunom sacré de Jésus-Christ. Amen. ■

LE L IAHONA N OVEMBRE 2007 21

Mon compagnon de service,James E. Faust, me manqueaujourd’hui et j’exprime

mon amour à sa femme et aux siens.Et je suis assuré qu’il sert le Seigneurailleurs. Je souhaite la bienvenue auxAutorités générales qui viennent d’ê-tre soutenues : le président Eyring,frère Cook et frère González.

Il y a trente-huit ans, lors d’uneconférence générale tenue dans leTabernacle à Temple Square, j’ai parléd’Arthur Patton, un de mes amis d’en-fance, qui est mort tout jeune. Le dis-cours était intitulé : « Mme Patton,Arthur est vivant1. » Je me suis adresséà Mme Patton, la mère d’Arthur, qui

n’était pas membre de l’Église. J’avaispeu d’espoir qu’elle entende mon discours et je voulais parler à tous les gens qui pouvaient m’entendre du message glorieux de l’Évangiled’espoir et d’amour. Récemment je mesuis senti poussé à parler de nouveaud’Arthur et à vous relater ce qui s’estpassé après mon message original.

Je voudrais tout d’abord vous parler d’Arthur. Il avait les cheveuxblonds et bouclés et un sourire jus-qu’aux oreilles. Il était le plus granddes garçons de la classe. Je supposeque c’est grâce à cela qu’en 1940, aumoment où le grand conflit qui estdevenu la Deuxième Guerre mon-diale s’étendait sur une grande partiede l’Europe, Arthur a pu duper lesofficiers recruteurs et s’engager dansla marine à l’âge tendre de quinzeans. Pour Arthur et la plupart des garçons, la guerre était une grandeaventure. Je me rappelle l’allure qu’ilavait dans son uniforme de marine.Comme nous aurions voulu être plusâgés, ou du moins plus grands, pourpouvoir nous engager aussi !

La jeunesse est une période trèsspéciale de la vie. Comme Longfellowl’a écrit :

Comme elle est belle, la jeunesse !

Comme son éclat est grand,

Mme Patton –L’histoire continueT H O M A S S . M O N S O NPremier conseiller dans la Première Présidence

Je suis certain que notre Père céleste se souvenait de sesbesoins et voulait qu’elle entende les vérités réconfortantesde l’Évangile

Page 24: Discours de la Conférence générale

22

Avec ses illusions, ses aspirations,

ses rêves !

Livre des commencements, histoire

sans fin,

Chaque fille une héroïne, chaque

jeune homme un ami2 !

La mère d’Arthur était si fière del’étoile bleue qui ornait la fenêtre desa salle de séjour. Cette étoile disait à chaque passant que son fils portaitl’uniforme de son pays et était en ser-vice actif. Quand je passais devant lamaison, elle ouvrait souvent la porteet m’invitait à entrer pour lire la der-nière lettre d’Arthur. Ses yeux se remplissaient de larmes ; elle medemandait alors de lire à haute voix.Arthur était tout pour sa mère veuve.

Je vois encore les mains rugueusesde madame Patton remettre soigneu-sement la lettre dans son enveloppe.C’étaient des mains qui travaillaientdur : madame Patton faisait le net-toyage dans un bâtiment de bureauxdu centre ville. Chaque jour de sa vie,excepté le dimanche, on pouvait lavoir longer le trottoir, seau et balai enmains, les cheveux gris tirés en arrièreen un chignon serré, les épaules las-ses du travail et courbées par l’âge.

En mars 1944, alors que la guerrefaisait rage, Arthur a été transféré del’USS Dorsey, un destroyer, au USSWhite Plains, un porte-avions. Tandisqu’il était à Saipan, dans le Pacifiquesud, le bateau a été attaqué. Arthurétait l’un des hommes à bord qui ontété portés disparus en mer.

L’étoile bleue a été retirée de sonemplacement sacré dans la fenêtre de devant de la maison des Patton.Elle a été remplacée par une en or,indiquant que celui que l’étoile bleuereprésentait avait été tué au combat.Une lumière s’est éteinte dans la viede madame Patton. Elle a été plongéedans les ténèbres totales et dans undésespoir profond.

C’est avec une prière dans le cœurque je suis entré dans l’allée familièremenant à sa maison en me deman-dant quelles paroles de réconfortpourraient bien sortir de la bouchedu gamin que j’étais.

La porte s’est ouverte et madamePatton m’a pris dans ses bras commesi j’étais son propre fils. La maison estdevenue une chapelle lorsque cettemère terrassée par la douleur et legarçon maladroit que j’étais se sontmis à genoux pour prier.

Quand nous nous sommes relevés,elle a plongé ses yeux dans les mienset m’a dit : « Tommy, je n’appartiens à aucune Église, mais toi si. Dis-moi,Arthur revivra-t-il ? » Je lui ai témoignédu mieux que je pouvais qu’Arthurrevivrait effectivement.

Quand j’ai raconté cela, il y a delongues années, en conférence géné-rale, j’ai mentionné que j’avais perdumadame Patton de vue mais que jevoulais une fois de plus répondre à saquestion : « Arthur revivra-t-il ? »

J’ai parlé du Sauveur du monde,qui a foulé les chemins poussiéreuxde villages que nous appelons

maintenant avec vénération la Terresainte, qui a rendu la vue à l’aveugle,l’ouïe au sourd, la faculté de mar-cher au boiteux et la vie aux morts,de celui qui nous a assuré tendre-ment et affectueusement : « Je suisle chemin, la vérité et la vie3. »

J’ai expliqué que le plan de vie et l’explication de son cours éternelnous viennent du Maître du ciel et dela terre, Jésus-Christ, le Seigneur. Pourcomprendre la signification de lamort, nous devons apprécier le butde la vie.

J’ai dit que, dans notre dispensa-tion, le Seigneur a déclaré : « Et main-tenant, en vérité, je vous le dis, j’étaisau commencement avec le Père et jesuis le Premier-né4. » « L’homme étaitaussi au commencement avec Dieu5. »

Jérémie, le prophète, a écrit :« La parole de l’Éternel me fut

adressée, en ces mots :« Avant que je t’eusse formé… je

te connaissais, et avant que tu fussessorti… je t’avais consacré, je t’avaisétabli prophète des nations6. »

Quittant ce monde majestueuxd’esprit, nous entrons dans l’étapegrandiose de la vie pour nous mon-trer obéissants à tout ce que Dieu acommandé. Pendant la conditionmortelle, nous passons de la petiteenfance innocente à une enfancepleine d’interrogations, puis à laréflexion de l’âge adulte. Nousconnaissons la joie et la douleur, laréussite et la déception, le succès etl’échec. Nous goûtons le doux etnous faisons l’expérience de l’amer.C’est cela, la condition mortelle.

Alors, dans chaque vie, vient l’expérience connue sous le nom de mort. Personne n’en est exempt.Tous doivent franchir ses portes.

Pour la plupart des gens, il y aquelque chose de sinistre et de mys-térieux dans ce visiteur indésirablequi s’appelle la mort. Peut-être est-cela peur de l’inconnu qui fait que beau-coup redoutent sa venue.

Arthur Patton est mort rapidement.

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LE L IAHONA N OVEMBRE 2007 23

D’autres s’attardent. Nous savons, par la parole révélée de Dieu, que« les esprits de tous les hommes, dèsqu’ils quittent ce corps mortel… sontramenés auprès de ce Dieu qui leur adonné la vie7. »

J’ai assuré à madame Patton et àtous les autres qui écoutaient queDieu ne les abandonnerait jamais,qu’il a envoyé son Fils unique dans le monde pour nous enseigner parl’exemple la vie que nous devonsmener. Son Fils est mort sur la croixpour racheter toute l’humanité. Lesparoles qu’il a dites à une Martheéplorée et à ses disciples nous appor-tent aujourd’hui le réconfort :

« Je suis la résurrection et la vie.Celui qui croit en moi vivra, quandmême il serait mort ;

« et quiconque vit et croit en moine mourra jamais8. »

« Il y a plusieurs demeures dans lamaison de mon Père. Si cela n’étaitpas, je vous l’aurais dit. Je vais vouspréparer une place…

« je reviendrai, et je vous prendraiavec moi, afin que là où je suis vous ysoyez aussi9. »

J’ai réitéré les témoignages de Jeanle révélateur et de Paul, l’apôtre. Jeana écrit :

« Et je vis les morts, les grands etles petits, qui se tenaient devant[Dieu]…

« La mer rendit les morts quiétaient en elle10. »

Paul a déclaré : « Et comme tousmeurent en Adam, de même aussitous revivront en Christ11. »

J’ai expliqué qu’en attendant lematin glorieux de la résurrection, nousmarchons par la foi. « Aujourd’huinous voyons au moyen d’un miroir,d’une manière obscure, mais alorsnous verrons face à face12. »

J’ai rassuré madame Patton en luidisant que Jésus lui a lancé une invita-tion, à elle et à tous :

« Venez à moi, vous tous qui êtesfatigués et chargés, et je vous donneraidu repos. Prenez mon joug sur vous

et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de coeur; et vous trouverez du repos pour vosâmes13. »

Dans mon message, je lui ai expli-qué que cette connaissance la sou-tiendrait dans son chagrin, qu’elle neserait jamais dans la situation tragiquede l’incroyante que, lors de la perted’un fils, l’on a entendu dire, pendantqu’elle regardait le cercueil descendredans la terre : « Adieu, mon fils. Adieupour toujours. » Au lieu de cela, latête droite, le courage intact et la foi inébranlable, elle pouvait lever les yeux pour regarder au-delà desvagues légères du Pacifique bleu etchuchoter : « Au revoir, Arthur, monfils bien-aimé. Au revoir jusqu’à ceque nous nous retrouvions. »

J’ai cité les paroles de Tennyson,comme si c’était Arthur qui les lui disait :

Le soleil est couchant, et du soir est

l’étoile…Un appel décisif, me dit :

Viens, viens à moi ! Qu’il n’y ait

sur le banc ni récif, ni de voile,

Et prenons à la mer…

Le crépuscule est là – j’entends du

soir la cloche, Les ténèbres

profondes touchent le firmament.

Que nos adieux soient doux ; il

faudrait une torche Au moment

du départ, à notre

embarquement.

Quoique loin du cercueil de cet

autel de glace,Le flot peut

m’entraîner sous l’égide du vent

–Je verrai mon Pilote ! oui même

face à face,Quand j’aurai

traversé l’inconstance du Banc14.

Quand j’ai terminé mon messageil y a si longtemps, j’ai exprimé àmadame Patton mon témoignagepersonnel de témoin spécial, lui di-sant que Dieu notre Père se souve-nait d’elle, que par la prière sincèreelle pouvait communiquer avec lui.Que lui aussi avait un Fils qui étaitmort, Jésus-Christ, le Seigneur. Qu’il est notre avocat auprès du Père, le Prince de la paix, notre Sauveur et Rédempteur divin et qu’un journous le verrions face à face.

J’ai espéré que mon message àmadame Patton atteindrait et touche-rait d’autres personnes qui avaientperdu un proche.

Et maintenant, mes frères etsoeurs, je vous raconte le reste del’histoire. J’ai prononcé mon mes-sage le 6 avril 1969. Encore une fois,je n’avais guère l’espoir que madamePatton entendrait le discours. Je n’a-vais aucune raison de penser qu’elleécouterait la conférence générale.Comme je l’ai mentionné, elle n’étaitpas membre de l’Église. Et puis, j’aiappris qu’une sorte de miracle avaiteu lieu. N’ayant absolument aucuneidée de qui parlerait à la conférenceni des sujets qui seraient traités, lesvoisins, membres de l’Église, deTerese Patton en Californie, où elleétait allée habiter, l’ont invitée chezeux pour écouter une session deconférence avec eux. Elle a acceptéleur invitation et de ce fait écoutait la

Page 26: Discours de la Conférence générale

24

session même où je lui adressais per-sonnellement mon discours.

La première semaine de mai 1969, à mon grand étonnement et à ma grande joie, j’ai reçu une lettre portant le cachet de Pomona(Californie) datée du 29 avril 1969.Elle était de Terese Patton. Je vousen lis un extrait :

« Cher Tommy,« J’espère que cela ne te dérange

pas que je t’appelle Tommy, car c’esttoujours comme cela que je t’appellequand je pense à toi. Je ne sais comment te remercier du discoursréconfortant que tu as prononcé.

« Arthur avait quinze ans quand ils’est engagé dans la marine. Il a été

tué le 5 juillet 1944, un mois avant sondix-neuvième anniversaire.

« C’était merveilleux de ta part depenser à nous. Je ne sais commentte remercier de tes paroles consola-trices, tant quand Arthur est mortque dans ton discours. Je me suisposé beaucoup de questions au fildes années et tu y as répondu. Jesuis maintenant en paix au sujetd’Arthur… Dieu te bénisse et tegarde toujours.

« Affectueusement,« Terese Patton15 »Mes frères et sœurs, je ne crois

pas que c’est par coïncidence quej’ai été poussé à donner ce messageparticulier à la conférence générale

d’avril 1969. Je ne crois pas non plusque c’est par coïncidence que TeresePatton a été invitée par des voisins à se joindre à eux chez eux juste-ment pour cette session de confé-rence. Je suis certain que notre Père céleste se souvenait de sesbesoins et voulait qu’elle entendeles vérités réconfortantes de l’Évangile.

Bien que madame Patton aitquitté depuis longtemps la conditionmortelle, je me suis senti fortementpoussé à vous raconter la façon dont notre Père céleste l’a bénie et a pourvu à ses besoins de veuve. Jetémoigne de toute la force de monâme que notre Père céleste aimechacun de nous. Il entend les prièresdes cœurs humbles, il entend nosappels à l’aide, comme il a entendumadame Patton. Son Fils, notreSauveur et notre Rédempteur, dit àchacun de nous aujourd’hui : « Voici,je me tiens à la porte, et je frappe. Siquelqu’un entend ma voix et ouvrela porte, j’entrerai chez lui, je soupe-rai avec lui, et lui avec moi16. »

Serons-nous à l’écoute quand ilfrappera ? Entendrons-nous cette voix ? Ouvrirons-nous cette porte auSeigneur, afin de recevoir l’aide qu’ilest si prêt à donner ? Je prie pour quece soit le cas, au nom de Jésus-Christ.Amen. ■

NOTES1. Conference Report, avril 1969, p. 126-129.2. « Moritus Salutamus », The Complete

Poetical Works of Henry WadsworthLongfellow, 1883, p. 259.

3. Jean 14:6.4. D&A 93:21.5. D&A 93:29.6. Jérémie 1:4, 5.7. Alma 9:11.8. Jean 11:25, 26.9. Jean 14:2, 3.

10. Apocalypse 20:12, 13.11. 1 Corinthiens 15:22.12. 1 Corinthiens 13:12.13. Matthieu 11:28, 29.14. Alfred Tennyson, « Crossing the Bar », in

Poems of the English Race, édités parRaymond Macdonald Alden, 1921, 362.

15. Correspondance personnelle appartenant àThomas S. Monson.

16. Apocalypse 3:20.

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LE L IAHONA N OVEMBRE 2007 25

Mes frères et sœurs, depuis lecent cinquantenaire en 1997,il y a eu, dans le monde entier,

une augmentation spectaculaire desdemandes de renseignements sur l’Église. Cet intérêt grandissant est sus-cité par notre croissance rapide, pardes événements comme les JeuxOlympiques d’hiver ici à Salt Lake Cityet par la notoriété acquise par beau-coup de nos membres dans la profes-sion qu’ils ont choisie.

Je suis sûr que ces questions sontposées non seulement à l’Église maisaussi à vous personnellement. Il n’estpas facile d’expliquer quelque chose

d’aussi vaste que l’Église ou d’aussimerveilleux que l’Évangile rétabli àdes personnes qui ne savent quasi-ment rien sur nous. Il peut même êtredifficile de répondre à des questionsportant sur un aspect déterminéparce que chaque question semble en susciter d’autres. La demande quel’on nous fait le plus couramment estassez simple et se formule plus oumoins comme ceci : « Parlez-moi un peu de votre Église. » La clef ici est « un peu ». On ne nous dit pas :« Dites-moi tout ce que vous savez etpuis envoyez d’autres personnes medire tout le reste. »

Nous sommes naturellement heu-reux de l’intérêt des gens et beau-coup voudront que nous leur endisions davantage sur notre doctrineet nos croyances. C’est pour cela quenous avons plus de 53 000 missionnai-res à plein temps qui œuvrent à leurspropres frais dans le monde entier.

Mais nous ne devons pas oublierqu’il y a une différence entre l’intérêtet la simple curiosité. Parfois les gensveulent juste savoir ce qu’est l’Église.Ceux qui manifestent cette curiositégénérale méritent des renseigne-ments clairs et précis venant directe-ment de nous qui sommes membrespour qu’ils n’aient pas à s’en remettre

aux réponses incomplètes, aux demi-vérités ou aux déclarations fausses quipeuvent venir des médias ou d’autresvoix extérieures. Nous sommes unpeu responsables des nombreux mal-entendus et informations fausses quicirculent sur l’Église pour n’avoir pasexpliqué clairement qui nous sommeset ce que nous croyons.

Le Comité de la Communication,dont je fais partie, a appris qu’il y a ungrand besoin de déclarations claires etsimples susceptibles de présenter auxgens qui sont curieux des renseigne-ments de base sur l’Église telle qu’elleest aujourd’hui. Je vais vous parler decertaines des choses que nous avonstrouvées utiles. Il serait bon que vousdressiez votre propre liste de points àmentionner qui vous aidera à expli-quer ce que nous croyons à vos amiset connaissances d’autres religions. Ilpeut être utile pour vous, comme çal’est pour moi, d’avoir sur une seulepage quelques faits sur ce qu’est l’Église aujourd’hui et de la donneravec un exemplaire des articles de foi.

Voici quatre sujets qui peuventaider aujourd’hui une personne à sefaire une idée de base de l’Église.Sous chacune des quatre rubriques, il y a des déclarations simples que j’aitrouvées utiles. Essayez d’imaginerqu’une personne qui ne sait pratique-ment rien sur nous les entende ou leslise. Les quatre sujets principaux trai-tent des faits, de la foi, de la famille

et des fruits de l’Évangile rétabli.

Les faitsLes faits pourraient être ceux-ci :• Premièrement, « Mormon » est

un surnom donné à l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours.Les membres sont souvent appelés« mormons » ou « saints des derniersjours ». Le terme « saint » signifie« membre ».

• Deuxièmement : L’Église a étérétablie en 1830 dans l’État de NewYork avec Joseph Smith comme pre-mier prophète et président.

Foi, famille, faits et fruitsM . R U S S E L L B A L L A R Ddu Collège des douze apôtres

La visibilité croissante de l’Église et les questions de plus en plus nombreuses des autres nous donnent de grandesoccasions d’établir des liens, de nous faire des amis et dediffuser des renseignements exacts

SESSION DU SAMEDI APRÈS-MIDI6 o c t o b r e 2 0 0 7

Page 28: Discours de la Conférence générale

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Aujourd’hui elle a son siège à SaltLake City. Le prophète et présidentactuel est Gordon B. Hinckley.

• Troisièmement : Il y a mainte-nant plus de treize millions de membres dans 176 pays et territoires.Environ six millions de ceux-ci viventaux États-Unis, ce qui fait de nous laquatrième plus grande confessionchrétienne d’Amérique. Étant l’unedes confessions chrétiennes qui gran-dit le plus rapidement au monde,nous terminons la construction d’unenouvelle église chaque jour ouvrable.Les membres paient une dîme, quireprésente dix pour cent de leursrevenus, ce qui rend possible ce pro-gramme et d’autres.

• Quatrièmement : Les assembléeslocales sont dirigées par des fidèlesbénévoles non rémunérés. Hommeset femmes détiennent des postes dedirection.

• Et cinquièmement : Les mor-mons sont bien représentés dans lapolitique et le gouvernement. (AuxÉtats-Unis, par exemple, il y a, auCongrès, seize membres issus desdeux partis politiques.) On trouveaussi des membres à des postes éle-vés, des postes de confiance dans lemonde entier au gouvernement, dansles affaires, la médecine, le droit, l’en-seignement, les médias, les sports etle spectacle.

La foiEnsuite, les gens ont besoin de

savoir quelque chose de notre foi dechrétiens engagés ayant des valeurstraditionnelles fortes. En plus desarticles de foi, nous devons soulignerque :

• Nous croyons en l’éternité del’âme, que Dieu est le Père de notreesprit et que nous pouvons retournerauprès de lui après la mort.

• Nous croyons que Jésus-Christest notre Sauveur personnel et nousessayons de modeler notre vie sur lasienne et sur ses enseignements.Nous commémorons le sacrifice

expiatoire du Christ dans nos servicesde culte du dimanche, de la mêmefaçon qu’on prend la communiondans d’autres églises. Nous acceptonscomme frères chrétiens tous ceux quicroient que Jésus-Christ est le Fils de Dieu et le Sauveur de toute l’hu-manité. Beaucoup de chrétiens ne comprennent pas que nous avonsbeaucoup de points communs aveceux. Joseph Smith a enseigné queJésus-Christ est le centre de notre foiet que tout le reste en est une annexe(voir Elders Journal, juillet 1838). Lenom de l’Église est « l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours ».

• Nous croyons que l’Église origi-nelle que Jésus a créée a été perdueet qu’elle a été rétablie de nos jours.La prêtrise, l’autorité donnée auxhommes d’agir au nom de Dieu, avecdes apôtres et un prophète pour nousdiriger, a été rétablie de même quetoutes les ordonnances nécessaires au salut.

• Nous croyons en la sainte Bible,l’Ancien comme le NouveauTestament, et nous nous en servons.

• Et nous croyons au Livre deMormon et à d’autres livres d’Écriture

qui soutiennent et authentifient laBible et témoignent du ministère etde la divinité du Christ et de la révéla-tion continue de Dieu aux hommes.En effet, le Livre de Mormon est un« autre témoignage de Jésus-Christ ».

La famille• La chose suivante qu’il est bon

que les gens sachent c’est à quelpoint notre théologie et notre modede vie sont centrés sur la famille.Encore une fois, des déclarations sim-ples sont utiles pour quelqu’un quiest non informé mais curieux de l’im-portance que nous accordons à lafamille.

• Les mormons mettent particuliè-rement l’accent sur la famille commecellule de base de l’Église et de lasociété. Nous tenons profondémentau mariage (défini comme une unionentre un seul homme et une seulefemme). La polygamie, qui a été unepratique limitée dans les premierstemps pionniers de l’Église, a étéabandonnée en 1890, il y a environcent dix-sept ans.

• Les familles et les personnes,qu’elles soient membres de notre reli-gion ou pas, peuvent assister à l’officedu dimanche dans nos églises. Nous yrendons le culte ensemble en nousinstruisant les uns les autres à l’aidedes Écritures.

• Les familles des saints des der-niers jours sont invitées à tenir dessoirées familiales hebdomadaires,habituellement le lundi soir. Celadonne aux parents un moment régu-lier et prévisible pour enseigner desvaleurs à leurs enfants et pour s’amu-ser avec eux. Nous invitons les gensqui ne sont pas de notre religion àadopter cette habitude dans leurfamille.

• L’Église a des programmes auxi-liaires pour les femmes, les jeunes etles enfants à titre de soutien de lafamille. Ces programmes assurent deschoses telles que l’instruction reli-gieuse, des occasions de services

Page 29: Discours de la Conférence générale

LE L IAHONA N OVEMBRE 2007 27

chrétiens, des sports, du théâtre, de la musique et du scoutisme.

• Une grande attention est égale-ment accordée à la famille au senslarge, à la généalogie et à l’histoirefamiliale personnelle, ce qui donne àjeunes et vieux une conscience plusforte de leurs racines, de leur identitéet de leur appartenance. Les ordon-nances les plus hautes et les plussacrées de notre religion ont trait ànotre famille, vivante et morte, et cer-taines de ces ordonnances ont lieudans nos temples.

Les fruits• Maintenant, même quand une

personne commence à comprendrequelques faits sur nous et en vient ànous connaître avec plus de préci-sion par notre foi et l’importance de la famille, il n’en reste pas moinsque, comme le Sauveur l’a dit, « c’està leurs fruits que vous les reconnaît-rez » (Matthieu 7:20 ; italiques ajou-tés). Une Église, ou n’importe quelmode de vie, doit être jugée par lesfruits ou les résultats qu’elle pro-duit. Voici quelques exemples baséssur des statistiques des États-Unis.Mais ils seraient semblables dans lemonde entier parmi les mormonspratiquants (par quoi nous enten-dons ceux qui vont régulièrement à l’église et au temple) :

• L’un des fruits est une vie pluslongue. Les études montrent que les mormons pratiquants sont enmeilleure santé et vivent donc pluslongtemps que la moyenne nationale.En 1833, le Seigneur a révélé à JosephSmith la Parole de Sagesse, qui est lamanière de vivre pour jouir d’une vielongue et saine.

• Deuxièmement, ceux qui sontmariés au temple et le fréquententrégulièrement ont un taux de divorcede loin inférieur à la moyenne natio-nale et mondiale.

• Troisièmement, nous atteignonsun niveau d’études plus élevé que lamoyenne nationale.

• Quatrièmement, plus de 70 000membres se proposent pour œuvrer à leurs propres frais pendant dix-huità vingt-quatre mois dans des causeshumanitaires, des tâches pour les ser-vices de l’Église et le service mission-naire à plein temps dans le mondeentier.

• Et, cinquièmement, nous met-tons fortement l’accent sur l’autono-mie et une grande éthique du travail.Nous sommes pour la participationactive à la vie de notre collectivité et au service d’autrui. L’Église conti-nue à donner beaucoup d’argent, debiens et de services aux causes huma-nitaires de par le monde, notammentd’innombrables heures de travailoffertes par les membres pour aiderau déblayage des décombres et auxsecours lors des catastrophes.

Mes frères et sœurs, j’ai constatéque, dans le monde affairé d’aujourd’-hui, la plupart des gens ne lisent oune se concentrent que sur quelquesfaits importants à la fois. Quoi quevous choisissiez d’utiliser pour infor-mer vos amis et connaissances sur l’Église, mettez-le par écrit, vérifiez-enl’exactitude et veillez à ce que celareste simple et court.

La visibilité croissante de l’Église et les questions de plus en plus nom-breuses des autres nous donnent degrandes occasions d’établir des liens,de nous faire des amis et de diffuserdes renseignements exacts. Mais ellepeut également présenter un plusgrand risque de malentendus et par-fois même de préjugés, si nous lais-sons à d’autres le soin de définir quinous sommes et ce que nous croyonsau lieu de le présenter nous-mêmes.

Généralement, il n’y a aucun pro-blème pour ceux qui connaissentpersonnellement nos membres. Maisil y a des millions et des millions de personnes qui ne connaissentaucun membre de notre religion. Je voudrais que ceux qui en saventtrès peu sur l’Église cherchent à enapprendre plus sur nous. Je voudrais

qu’ils fassent connaissance de nosmembres plutôt que de nous jugersur les renseignements faux donnéspar des gens qui ne savent pas etdans certains cas par des gens quis’emploient à tromper ou à diffamer.

Vous, les membres, vous pouvezaider à ce que cela se produise enallant vers les autres et en leur fournis-sant les renseignements qui se trou-vent dans les articles de foi ainsi quedes choses telles que les faits, la foi,

la famille et les fruits de l’Évangile.Nous ne devons pas non plus

oublier que parfois la meilleuremanière de répondre à l’intérêt despersonnes peut être notre façon devivre, le rayonnement de la joie de l’Évangile dans notre vie, notre façonde traiter les autres et la sincérité aveclaquelle nous suivons les enseigne-ments du Christ.

Pour ceux qui veulent en appren-dre plus que les quelques renseigne-ments de base dont j’ai parlé, lesmissionnaires peuvent être invités àleur enseigner la doctrine contenueau chapitre trois de Prêchez mon

Evangile. Les missionnaires saventcomment répondre à leurs autresquestions et les amener à la conver-sion et au baptême.

Le moment est venu où nousdevons tous aller vers les autres etleur dire qui nous sommes. Préparezquelques faits simples comme ceuxque je vous ai indiqués aujourd’hui et aidez les gens qui sont curieux à ensavoir un peu sur l’Église et ensuite àvouloir en savoir plus sur le rétablisse-ment de l’Évangile.

Mes frères et sœurs, n’hésitezjamais à rendre témoignage avec sin-cérité et amour. Le pouvoir du témoi-gnage personnel ne peut être nié etsouvent il éveille chez les autres ledésir d’en savoir davantage. Je saisque c’est vrai et vous rends montémoignage catégorique que je saisque l’Église de Jésus-Christ des Saintsdes Derniers Jours est vraie. Au nomde Jésus-Christ. Amen. ■

Page 30: Discours de la Conférence générale

28

Mes frères et sœurs, je voudraisposer une question trèsimportante. Quelle qualité

nous définit le mieux, nous, membresde l’Église de Jésus-Christ des Saintsdes Derniers Jours ?

Aujourd’hui je voudrais parler de la réponse à cette question.

Au premier siècle après Jésus-Christ, les membres de l’Église qui grandissait à Corinthe étaiententhousiastes à propos de l’Évangile.Presque tous étaient des convertisrécents. Beaucoup y étaient attiréspar la prédication de l’apôtre Paul et d’autres.

Mais les saints de Corinthe étaient également querelleurs. Ils

se disputaient entre eux. Certains sesentaient supérieurs aux autres. Ilsse traînaient mutuellement devantles tribunaux.

Quand Paul l’a appris, il leur a écrit,contrarié, une lettre où il les suppliaitde devenir plus unis. Il y répond auxquestions qui avaient fait l’objet dedifférends. Puis, vers la fin, il leur ditqu’il veut leur montrer « une voie parexcellence1. »

Vous rappelez-vous ce qu’il écritensuite ?

« Quand je parlerais les langues des hommes et des anges, leur dit-il, si je n’ai pas la charité, je suis un airainqui résonne, ou une cymbale qui retentit2. »

Le message de Paul à ce nouveaugroupe de saints est simple et direct :rien de ce que vous faites ne servira àgrand-chose si vous n’avez pas la cha-rité. Vous pouvez parler en langues,avoir le don de prophétie, compren-dre tous les mystères et possédertoute la connaissance, auriez-vousmême la foi pour déplacer les monta-gnes, sans la charité, cela ne vous pro-fitera en rien3.

« La charité est l’amour pur duChrist4. » Le Sauveur a donné l’exem-ple de cet amour et l’a enseignémême pendant qu’il était tourmentépar ceux qui le méprisaient et le haïssaient.

Un jour, les pharisiens ont essayéde le piéger en lui posant une ques-tion apparemment impossible :« Maître, ont-ils demandé, quel est le plus grand commandement de la loi ?5 »

Les pharisiens avaient débattu enlong et en large de cette question etavaient défini plus de six cents com-mandements6. Ils pensaient certaine-ment que si la détermination de leurniveau de priorité était une tâche sidifficile pour les savants, la questionserait impossible pour ce fils de char-pentier de Galilée.

Mais quand ils ont entendu saréponse, ils ont dû être décontenan-cés, car elle mettait le doigt sur leurgrande faiblesse. Il a répondu :

« Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu,de tout ton coeur, de toute ton âme,et de toute ta pensée.

« C’est le premier et le plus grandcommandement.

« Et voici le second, qui lui est sem-blable : Tu aimeras ton prochaincomme toi-même.

« De ces deux commandementsdépendent toute la loi et les prophètes7. »

Depuis ce jour, cette déclarationinspirée a été répétée au cours denombreuses générations. Maintenant,pour nous, la mesure de notre amourest la mesure de la grandeur de notreâme.

Les Écritures nous disent que : « si quelqu’un aime Dieu, celui-là est connu de lui8. » Quelle promessemerveilleuse ! C’est exaltant de penser que le Créateur du ciel et de la terre puisse nous connaîtreet nous aimer d’un amour pur etéternel !

En 1840, Joseph, le prophète, aenvoyé une épître aux Douze où ilenseignait : « L’amour est une desprincipales caractéristiques de laDivinité, et ceux qui aspirent à être les fils de Dieu devraient le manifes-ter. Un homme rempli de l’amour de Dieu ne se contente pas de faire

Le grandcommandementJ O S E P H B . W I R T H L I Ndu Collège des douze apôtres

Quand nous tendons la main pour aider les plus petits desenfants de notre Père céleste, c’est à lui que nous le faisons.

Page 31: Discours de la Conférence générale

LE L IAHONA N OVEMBRE 2007 29

du bien à sa famille seulement, maisparcourt le monde entier, vivementdésireux de faire du bien à tout legenre humain9. »

Quand nous montrons notreamour aux gens qui nous entourent,nous accomplissons l’autre moitié dugrand commandement : « Tu aimeraston prochain comme toi-même10. »

Les deux commandements sontnécessaires car, lorsque nous portonsles fardeaux les uns des autres, nousaccomplissons la loi du Christ11.

L’amour est le commencement, le milieu et l’aboutissement du chemin que doit suivre le disciple. Ilréconforte, conseille, guérit et console.Il nous fait traverser les vallées de ténè-bres et le voile de la mort. En fin decompte, l’amour nous mène à la gloireet à la splendeur de la vie éternelle.

Pour moi, Joseph Smith, le pro-phète, a toujours donné l’exemple de l’amour pur du Christ. Beaucoupde gens ont demandé pourquoi il s’était fait autant de disciples et lesavait conservés. Il a répondu : « C’estparce que je possède le principe del’amour12. »

Il y a l’histoire d’un garçon de qua-torze ans qui était venu à Nauvoo à larecherche de son frère qui vivait prèsde là. Le jeune garçon était arrivé enhiver sans argent ni ami. Quand ils’est enquis de son frère, le garçon a été conduit dans une grande mai-son qui ressemblait à un hôtel. Là, il a rencontré un homme qui lui adit : « Entre, mon garçon, nous allonsprendre soin de toi. »

Le garçon a accepté et a étéemmené dans la maison où il a éténourri et chauffé et où on lui a donnéun lit.

Le lendemain, il gelait à pierre fen-dre mais, malgré cela, le garçon s’estpréparé à faire à pied les treize kilo-mètres jusqu’à l’endroit où son frèrelogeait.

Quand il a vu cela, le maître demaison a dit au jeune garçon de rester un peu. Il a dit qu’un chariot

allait bientôt arriver et qu’il pourraitretourner avec lui.

Quand le garçon a protesté en di-sant qu’il n’avait pas d’argent, l’hommelui a dit de ne pas s’en faire pour cela,que l’on prendrait soin de lui.

Plus tard, le garçon a appris que le maître de maison n’était autre queJoseph Smith, le prophète mormon.Le garçon s’est rappelé ce geste chari-table toute sa vie13.

Dans un message récent de l’émis-sion « Music and the Spoken Word »du Chœur du Tabernacle mormon, il est question d’un vieux couple marié pendant des dizaines d’années.Comme elle perdait peu à peu la vue,la femme ne pouvait plus se soignercomme elle l’avait fait pendant tantd’années. Sans qu’elle le lui demande,le mari a commencé à lui teindre lesongles pour elle.

« Il savait qu’elle pouvait voir sesongles quand elle les tenait près deses yeux, juste au bon angle et ils lafaisaient sourire. Comme il aimait lavoir heureuse, il a continué à lui faireles ongles pendant plus de cinq ansjusqu’à son décès14. »

C’est un exemple de l’amour purdu Christ. Ce n’est pas toujours dansles tableaux spectaculaires que les poè-tes et les écrivains immortalisent quel’on trouve le plus grand amour. Lesplus grandes manifestations d’amoursont souvent les actes simples debonté et de sollicitude que nous fai-sons pour les personnes que nous ren-controns le long du chemin de la vie.

L’amour vrai dure à jamais. Il estéternellement patient et indulgent. Il

croit, il espère et supporte tout. C’estl’amour que notre Père céleste nousporte.

Nous aspirons tous à éprouver unamour comme celui-là. Même lorsquenous commettons des fautes, nousespérons que les autres nous aime-ront malgré nos imperfections, mêmesi nous ne le méritons pas.

Ah, il est merveilleux de savoir quenotre Père céleste nous aime, mêmeavec tous nos défauts ! Son amour esttel que, même si nous baissons lesbras, lui ne renonce jamais.

Nous nous voyons en termesd’hier et d’aujourd’hui. Notre Pèrecéleste nous voit en termes d’éter-nité. Alors que nous pourrions nouscontenter de moins, notre Pèrecéleste ne le fera jamais, car il voit ennous les êtres glorieux que nous som-mes capables de devenir.

L’Évangile de Jésus-Christ est unÉvangile de transformation. Il nousprend, hommes et femmes de laterre, et nous raffine pour faire denous des hommes et des femmespour l’éternité.

L’instrument de ce raffinementest notre amour chrétien. Il n’est pasde douleur qu’il ne puisse apaiser,d’amertume qu’il ne puisse enlever,de haine qu’il ne puisse changer.Sophocle, le dramaturge grec, aécrit : « Un mot nous libère de toutle poids et de toute la douleur de lavie. Ce mot c’est l’amour15. »

Les moments les plus précieux etles plus sacrés de notre vie sont ceuxqui sont remplis de l’esprit d’amour.Plus la mesure de notre amour est

Page 32: Discours de la Conférence générale

30

grande, plus notre joie est grande. En fin de compte, l’acquisition de cegenre d’amour est la vraie mesure dusuccès dans la vie.

Aimez-vous le Seigneur ?Passez du temps avec lui. Méditez

sur ses paroles. Prenez son joug survous. Cherchez à comprendre et àobéir parce que « l’amour de Dieuconsiste à garder ses commande-ments16. » Quand nous aimons leSeigneur, l’obéissance cesse d’êtreun fardeau. L’obéissance devient un plaisir. Quand nous aimons leSeigneur, nous cherchons moins leschoses qui nous profitent et noustournons notre cœur vers les chosesqui vont faire du bien aux autres etvont les édifier.

Quand notre amour pour leSeigneur s’approfondit, notre espritet notre cœur se purifient. Nouséprouvons « un grand changement…dans notre cœur, de sorte que nousn’avons plus de disposition à faire le mal, mais à faire continuellement le bien17. »

Mes frères et sœurs, en réfléchis-sant dans la prière à ce que vous pou-vez faire pour augmenter l’entente etla spiritualité et édifier le royaume

de Dieu, pensez à votre devoir sacréd’enseigner aux autres à aimer leSeigneur et leurs semblables. C’est lebut essentiel de notre existence. Sansla charité, qui est l’amour pur duChrist, tout ce que nous pouvonsaccomplir a peu d’importance. Aveclui, tout le reste palpite et prend vie.

Quand nous inspirons les autres etleur enseignons à remplir leur cœurd’amour, l’obéissance découle de l’in-térieur dans des actes délibérés dedévouement et de service. Oui, ceuxqui font l’enseignement au foyer pardevoir, par exemple, peuvent faire leurdevoir. Mais ceux qui font l’enseigne-ment au foyer par amour véritablepour le Seigneur et pour leurs sembla-bles abordent vraisemblablement cettetâche avec une attitude très différente.

Je reviens à ma question de départ :« Quelle qualité nous définit le mieux,nous, membres de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours ? »Je répondrais : Nous sommes des gensqui aiment le Seigneur de tout leurcœur, de toute leur âme et de tout leuresprit et nous aimons notre prochaincomme nous-mêmes.

C’est notre signature en tant quepeuple. C’est comme une balise pour

le monde signalant de qui nous som-mes disciples18.

Au jour final, le Sauveur ne poserapas de questions sur la nature de nosappels. Il ne nous interrogera pas surnos biens matériels ou sur notre célé-brité. Il demandera si nous avons soi-gné les malades, donné à manger àceux qui avaient faim et soif, visitéceux qui étaient en prison ou secourules faibles19. Quand nous tendons lamain pour aider les plus petits desenfants de notre Père céleste, c’est àlui que nous le faisons20. Telle est l’es-sence de l’Évangile de Jésus-Christ.

Si nous souhaitons vraimentapprendre comment aimer, tout ceque nous avons à faire c’est réfléchirà la vie de notre Sauveur. Quandnous prenons les emblèmes de laSainte-Cène, cela nous rappelle leplus grand exemple d’amour de l’his-toire du monde. « Car Dieu a tantaimé le monde qu’il a donné son Filsunique21. »

L’amour du Sauveur pour nousétait si grand qu’il « [l’a] fait tremblerde douleur, [lui], Dieu, le plus grandde tous, et elles [l’] ont fait saigner àchaque pore22. »

Parce que le Sauveur a donné savie pour nous23, nous avons l’espé-rance lumineuse, l’assurance et la cer-titude que, quand nous quitteronscette existence terrestre, nous vivronsde nouveau avec lui. Par l’expiation deJésus-Christ, nous pouvons être puri-fiés du péché et avoir part au don denotre Père tout-puissant. Alors nousconnaîtrons la gloire que Dieu « a pré-paré[e] pour ceux qui l’aiment24 ».

C’est là le pouvoir de transforma-tion de la charité.

Quand il a donné à ses disciples lecommandement nouveau : « Aimez-vous les uns les autres… comme jevous ai aimés25 », Jésus leur a donné lagrande clef du bonheur dans cette vieet de la gloire dans l’autre.

L’amour est le plus grand de tousles commandements : tous les autresen dépendent. C’est notre objectif de

À New Delhi (Inde), deux sœurs sont impatientes de savoir ce que les dirigeants

de l’Église vont dire dans leurs discours.

Page 33: Discours de la Conférence générale

disciples du Christ vivant. C’est le traitde caractère par excellence qui, sinous l’acquérons, améliorera le plusnotre vie.

Je rends témoignage que Dieu vit.Son amour est infini et éternel. Il estaccordé à tous ses enfants. Parce qu’ilnous aime, il a donné des prophèteset des apôtres pour nous guider ànotre époque. Il nous a donné leSaint-Esprit, qui enseigne, console etinspire.

Il nous a donné ses Écritures. Et jesuis reconnaissant au-delà de toutedescription de ce qu’il a donné à cha-cun de nous un cœur capable de res-sentir l’amour pur du Christ.

Je prie pour que notre cœur soitrempli de cet amour et que nousnous ouvrions à notre Père céleste etaux autres avec une vision nouvelle etune foi nouvelle. Je témoigne que, cefaisant, nous découvrirons une plusgrande richesse dans la vie. Au nomsacré de Jésus-Christ. Amen. ■

NOTES1. 1 Corinthiens 12:31.2. 1 Corinthiens 13:1.3. Voir 1 Corinthiens 13:1-2.4. Moroni 7:47.5. Matthieu 22:36.6. Voir Frederic W. Farrar, The Life of Christ,

Salt Lake City, Bookcraft, 1994, p. 528-29.7. Matthieu 22:37-408. 1 Corinthiens 8:39. History of the Church, 4:227

10. Galates 5:1411. Voir Galates 6:2.12. History of the Church 5:498.13. Mark L. McConkie, Remembering Joseph:

Personal Recollections of Those Who Knewthe Prophet Joseph Smith, 2003, p. 57.

14. « Selflessness », 23 septembre 2007, émis-sion Music and the Spoken Word, disponiblesur le site Internet www.musicandthespo-kenword.com/messages.

15. Oedipus at Colonus, in The Oedipus Cycle, traducteurs Dudley Fitts et RobertFitzgerald, New York: Harcourt Brace &Company, p. 161-162.

16. 1 Jean 5:3.17. Mosiah 5:2.18. Voir Jean 13:35.19. Voir Matthieu 25:31-40.20. Voir Matthieu 25:40.21. Jean 3:16.22. D&A 19:18.23. Voir Jean 15:13.24. 1 Corinthiens 2:9 ; voir aussi Ésaïe 64:4.25. Jean 13:34.

LE L IAHONA N OVEMBRE 2007 31

J’aime beaucoup frère Wirthlin.Rudyard Kipling, le poète, aécrit en 1897 les paroles sui-

vantes, avertissement à l’EmpireBritannique contre l’orgueil :

Le tumulte et les cris meurent ;

Capitaines et rois sont partis.

Seul demeure ton sacrifice ancien,

Celui d’un cœur humble et contrit.

(« God of Our Fathers, Known ofOld », Hymns, n°80).

Lorsque Kipling a parlé d’un cœur contrit comme d’un « sacrificeancien », peut-être avait-il à l’espritles paroles du roi David dans lePsaume 51 : « Les sacrifices qui sont

agréables à Dieu, un cœur brisé etcontrit » (v. 17). Les paroles de Davidmontrent que déjà à l’époque del’Ancien Testament, le peuple duSeigneur comprenait qu’il devait don-ner son cœur à Dieu, que les holo-caustes seuls n’étaient pas suffisants.

Les sacrifices exigés pendant ladispensation de Moïse préfiguraientsymboliquement le sacrifice expia-toire du Messie, qui seul pouvaitréconcilier l’homme pécheur avecDieu. Comme Amulek l’a enseigné,« Voici, c’est là toute la signification dela loi, tout jusqu’au moindre détailannonçant ce grand et dernier sacri-fice… le Fils de Dieu » (Alma 34:14).

Après sa résurrection, Jésus-Christa déclaré au peuple du NouveauMonde :

« Vos sacrifices et vos holocaustescesseront, car je n’[en] accepteraiaucun…

« Et vous m’offrirez en sacrifice uncœur brisé et un esprit contrit. Et qui-conque vient à moi, le cœur brisé… jele baptiserai de feu et du Saint-Esprit »(3 Néphi 9:19-20).

Que signifie avoir le cœur brisé etl’esprit contrit ? Et pourquoi est-ceconsidéré comme un sacrifice ?

Comme pour tout, la vie duSauveur nous donne l’exempleparfait : Jésus de Nazareth, bienqu’exempt de tout péché, a vécu le

Le cœur brisé etl’esprit contritB R U C E D. P O R T E Rdes soixante-dix

Les personnes qui ont le cœur brisé et l’esprit contrit sontprêtes à faire tout ce que Dieu leur demande.

Page 34: Discours de la Conférence générale

32

cœur brisé et l’esprit contrit, commeen témoigne sa soumission à lavolonté du Père. « Car je suis des-cendu du ciel pour faire, non mavolonté, mais la volonté de celui quim’a envoyé » (Jean 6:38). Il a dit à ses disciples : « Recevez mes instruc-tions, car je suis doux et humble decœur » (Matthieu 11:29). Et lorsque le moment est venu d’accomplir lesacrifice suprême que comportaitl’Expiation, le Christ ne s’est pasrefusé à boire la coupe amère, mais ils’est soumis entièrement à la volontéde son Père.

La soumission parfaite du Sauveurau Père éternel est l’essence mêmed’un cœur brisé et d’un esprit contrit.L’exemple du Christ nous enseignequ’avoir le cœur brisé est une qualitédivine éternelle. Quand notre cœurest brisé, nous sommes totalementouverts à l’Esprit de Dieu et dépen-dons complètement de lui dans toutce que nous avons et ce que noussommes. Le sacrifice que celaimplique est le renoncement à l’or-gueil sous toutes ces formes. Commel’argile malléable dans les mains d’unhabile potier, celui qui a le cœur brisépeut être modelé et façonné dans lesmains du Maître.

Le cœur brisé et l’esprit contritsont aussi des conditions préalablesau repentir. Léhi a enseigné :

« C’est pourquoi, la rédemptionvient dans et par l’intermédiaire dusaint Messie…

Voici, il s’offre en sacrifice pour lepéché, pour satisfaire aux exigencesde la loi, pour tous ceux qui ont lecœur brisé et l’esprit contrit ; et il ne peut être satisfait aux exigences de la loi pour personne d’autre » (2 Néphi 2:6-7).

Lorsque nous avons péché etdésirons le pardon, avoir le cœurbrisé et l’esprit contrit signifieéprouver la « tristesse selon Dieu » qui produit le repentir (2 Corinthiens 7:10). Cela se produitlorsque notre cœur brûle tellementdu désir d’être purifié du péché quenous éprouvons un chagrin intenseet que nous aspirons à nous sentiren paix avec notre Père céleste. Lespersonnes qui ont le cœur brisé etl’esprit contrit sont prêtes à fairetout ce que Dieu leur demande sansrésistance ni ressentiment. Nousarrêtons d’agir à notre manière etapprenons à agir à la manière deDieu. Dans cet état de soumission,l’expiation peut opérer et le vrai

repentir se produire. Les pénitentsconnaîtront alors le pouvoir sanctifi-cateur du Saint-Esprit, qui les rem-plira de la paix de la conscience etde la joie de la réconciliation avecDieu. Dans une union merveilleusede qualités divines, ce même Dieuqui nous enseigne d’avoir le cœurbrisé nous invite à nous réjouir et àprendre courage.

Une fois que nous avons reçu lepardon de nos péchés, le cœur brisésert de bouclier divin contre la tenta-tion. Néphi a adressé cette prière :« Puissent les portes de l’enfer êtrecontinuellement fermées devant moi,parce que mon cœur est brisé et quemon esprit est contrit! » (2 Néphi4:32.) Le roi Benjamin a enseigné àson peuple que, s’il marchait dans lesprofondeurs de l’humilité, il se réjoui-rait toujours « et [serait rempli] de l’amour de Dieu, et [conserverait]toujours le pardon de [ses] péchés »(Mosiah 4:12). Quand nous remettonsnotre cœur au Seigneur, les attraits dumonde perdent tout simplement deleur éclat.

Il y a une autre dimension du cœurbrisé, et c’est notre gratitude pro-fonde pour les souffrances du Christen notre faveur. À Gethsémané, leSauveur, est « descendu au-dessousde tout » (D&A 88:6) car il a porté le fardeau du péché de chaque êtrehumain. Au Golgotha, il « s’est livrélui-même à la mort » (Ésaïe 53:12), etson grand cœur s’est brisé d’amouruniversel pour les enfants de Dieu. Si nous nous rappelons le Sauveur etses souffrances, notre cœur se briseraaussi de gratitude pour l’Oint.

Si nous lui sacrifions tout ce quenous avons et tout ce que nous som-mes, le Seigneur remplira notre cœurde paix. Il « [guérira] ceux qui ont le cœur brisé », (Ésaïe 61:1) et nousoffrira l’amour de Dieu « qui est douxpar-dessus tout ce qui est doux… etpur par-dessus tout ce qui est pur »(Alma 32:42). J’en témoigne, au nomde Jésus-Christ. Amen. ■

Page 35: Discours de la Conférence générale

LE L IAHONA N OVEMBRE 2007 33

Il y a peu de temps, nous avonsinvité deux sœurs missionnaires àmanger. Après avoir fini le repas,

nous leur avons demandé de nousdonner une pensée spirituelle. Bienpréparées, elles nous ont présenté unexercice de lecture et de marquage

des Écritures. Elles avaient apporté unexemplaire neuf du Livre de Mormonet une trousse de crayons de cou-leurs. Nous avons accepté l’invitationdes missionnaires. Depuis, notre lec-ture du Livre de Mormon en famille achangé. Dans chaque chapitre, nousmarquons, avec des couleurs différen-tes, les passages qui se rapportent àJésus-Christ quand nous en trouvons.Chaque fois, ce petit exercice nousrappelle nos missionnaires.

Quand les missionnaires ont pré-senté cela, nous avons immédiate-ment reconnu un exercice de lecturedes Écritures suggéré dans Prêchez

mon Évangile. Notre famille est trèsreconnaissante pour ce remarquableoutil missionnaire.

Depuis trois ans, les missionnairesutilisent Prêchez mon Évangile dansle monde entier. Ce guide a littérale-ment révolutionné l’oeuvre mission-naire. La grande vision du président

Hinckley s’accomplit. Les missionnai-res « assimilent les concepts desleçons ». Ils enseignent « ces notionsdans leurs propres termes sous ladirection et l’influence du Saint-Esprit » (voir « Service missionnaire »,réunion mondiale de formation des

dirigeants, 11 janvier 2003, 19).En se plongeant dans Prêchez mon

Évangile, ils apprennent et appli-quent des points de doctrine et desprincipes importants qui les rendrontplus compétents dans leur serviceimportant. Malgré cela, ils ont encoregrand besoin de notre aide et denotre soutien. Ce n’est qu’ensembleque nous pourrons nous acquitter dela grande responsabilité donnée auxapôtres anciens et modernes d’allerpar tout le monde prêcher la bonnenouvelle à toute la création (voir Marc 16:15).

Pour réussir dans ces efforts, nousdevons être unis avec les missionnai-res et nous devons nous comprendremutuellement. Comprenez-vous tou-jours les missionnaires ? Je ne parlepas de leur manière de parler la lan-gue, mais de celle d’accomplir l’œu-vre missionnaire. Nous les voyons etles observons quand ils invitent desgens à écouter leur message. Ils ensei-gnent des principes de l’Évangile etinvitent les gens qui sont intéressés àchanger leur vie, à se faire baptiser etconfirmer et à devenir membres del’Église.

Si nous voulons comprendre etaider nos missionnaires, nous devonsavoir la foi comme les missionnaires,nous devons penser comme les mis-sionnaires et nous devons ressentirles choses comme les missionnaires.Comment pouvons-nous y arriver ?

Un moyen important est, bien sûr,d’être avec eux et de les voir faire.Mais un autre moyen consiste à bienconnaître Prêchez mon Évangile et às’informer davantage de l’œuvre mis-sionnaire. Depuis que le présidentMcKay a dit « chaque membre est unmissionnaire » (voir compte rendu de

Prêchez monÉvangile : outilunificateur desmembres et desmissionnairesE R I C H W. KO P I S C H K Edes soixante-dix

Missionnaires et membres doivent devenir unis dans leursefforts pour prêcher l’Évangile.

Page 36: Discours de la Conférence générale

34

la conférence générale d’avril 1959),les membres s’efforcent de prêcherl’Évangile de manière plus active. AvecPrêchez mon Évangile, nous avonsun guide merveilleux pour nous aiderà mieux répondre à cette invitation.Notre étude de Prêchez mon Évan-

gile ne nous aidera pas seulement àmieux comprendre et apprécier nosmissionnaires mais elle nous aideraaussi dans notre vie quotidienne.

Chaque membre de notre famillepossède un exemplaire de Prêchez

mon Évangile. L’étude de ce guideaide beaucoup à acquérir un témoi-gnage fort. Elle aide à comprendre lesprincipes fondamentaux de l’Évangileet à avoir le désir de servir. Pendantquelques instants, je vais soulignercertains titres de Prêchez mon Évan-

gile (2004, p. iii) et vous comprendrez.Les voici :Comment reconnaître et compren-

dre l’Esprit ?Comment étudier efficacement et

me préparer à enseigner ?Qu’est-ce que je dois étudier et

enseigner ?Quel est le rôle du Livre de

Mormon ?Comment acquérir les vertus

chrétiennes ?

Ne sont-ce pas là les choses quenous voulons tous apprendre ? Pourquiconque veut devenir un meilleurmembre missionnaire et savoir comment soutenir les missionnaires,Prêchez mon Évangile est plein de bonnes idées. Nous apprenons àaider les missionnaires à trouver despersonnes à instruire, et à travailler,nous membres, main dans la mainavec les missionnaires afin d’aiderles gens qui étudient l’Église. Nousapprenons à comprendre pourquoiles fortes incitations à l’action aidentà développer la foi en Jésus-Christ et que nous pouvons accompagnernos amis non membres qui passentpar le merveilleux processus de laconversion qui change leur vie.

Chaque jour, les missionnairesaccompagnent leur étude des Écritu-res de celle de Prêchez mon Évan-

gile. Ils apprennent des principes et des techniques et les appliquent.Ils apprennent surtout à utiliser ladirection du Saint-Esprit dans leurtravail. Si nous voulons apprendrecomme les missionnaires, nousdevons, nous aussi, étudier Prêchez

mon Évangile et observer les missionnaires dans leur travail quotidien.

Dans l’introduction de Prêchez

mon Évangile, nous lisons :« Prêchez mon Évangile » est destiné aux missionnaires à pleintemps de l’Église. Cependant, lesprincipes et les points de doctrineenseignés ci-dessus sont égalementapplicables aux missionnaires et auxdirigeants de mission de paroissedans leurs efforts pour édifier leroyaume du Seigneur. L’étude fré-quente de ce manuel leur permettrade s’acquitter de leurs responsabili-tés de membres missionnaires etfavorisera l’unité avec les missionnai-res à plein temps » (Prêchez mon

Évangile, p. xii).Richard G. Scott a enseigné que

tous les membres doivent étudierattentivement Prêchez mon Évan-

gile. Il a dit : « Beaucoup de bien aété accompli… depuis le lancementde Prêchez mon Évangile, mais lemeilleur est encore à venir, à mesureque nous saurons mieux utiliser cetextraordinaire outil missionnaire »(« Le pouvoir de Prêchez mon Évan-

gile », Le Liahona, mai 2005, p. 31).Nous pouvons penser ne pas avoir

assez de temps pour cette étude. Jevais donc donner quelques idées quipeuvent être utiles.

• Les jeunes qui se préparent à partiren mission doivent étudier attenti-vement Prêchez mon Évangile

avec les Écritures.• Invitez les missionnaires chez vous.

Demandez-leur de vous appren-dre, à vous et à votre famille, unprincipe ou un point de doctrinetiré de Prêchez mon Évangile.

• De temps en temps, servez-vousde Prêchez mon Évangile pour lasoirée familiale. Demandez à vosenfants adolescents d’instruirevotre famille comme les mission-naires. Chez nous, nous avons étésurpris par la qualité de leçonsdonnées par nos enfants. Nousavons été étonnés de leur bonnefaçon d’enseigner des principes

Au Canada, des missionnaires participent aux activités de la conférence.

Page 37: Discours de la Conférence générale

simples. Nous avons parfois invitédes amis à ces leçons.

• Les instructeurs de l’Évangile pour-raient utiliser des principes simpleset efficaces de l’enseignement del’Évangile énoncés dans Prêchez

mon Évangile à l’appui des coursprescrits.

• Prêchez mon Évangile a été tra-duit et publié dans presque toutesles langues parlées par nos mem-bres. Dans les pays où l’Église n’estpas établie depuis longtemps, onpeut utiliser Prêchez mon Évan-

gile avec les Écritures commedocumentation et comme basepour l’étude de tous les enseigne-ments de l’Évangile.

• Frère Scott a recommandé aux diri-geants locaux de l’Église d’utilisercette documentation dans les« présidences, dans [les] réunionsde comité exécutif de la prêtrise et dans [les] conseils de paroisse »(« Le pouvoir de Prêchez mon

Évangile », Le Liahona, mai 2005,p. 31).

• Utilisez Prêchez mon Évangile

comme aide pour la formation,pour les discours, pour les pen-sées spirituelles, pour les leçons, pour les veillées et pour l’étudepersonnelle.

Je témoigne que ce guide mission-naire est inspiré de Dieu. Nousdevons l’étudier plus attentivement,pour pouvoir mieux comprendre nosmissionnaires et leur travail. Les mem-bres et eux doivent parler le mêmelangage. Nous devons devenir unisdans nos efforts pour prêcher l’Évan-gile. Cela nous aidera à devenir desoutils dans les mains du Seigneur caril a dit : « Et de même, je rassembleraimes élus des quatre coins de la terre,oui, tous ceux qui croiront en moi etécouteront ma voix » (D&A 33:6).

Il est attendu de nous, membresde son Église, de faire partie de ceglorieux rassemblement. J’en témoi-gne au nom de Jésus-Christ. Amen. ■

LE L IAHONA N OVEMBRE 2007 35

Mabuhay, de la part des genssi gentils et merveilleux desPhilippines.

L’une des questions les plusanciennes et les plus profondesposées au cours de l’histoire de laterre a été, et c’est très intéressant,posée par Caïn en réponse à lademande de Dieu peu après le meur-tre d’Abel. « Suis-je le gardien de monfrère1 ? » Cette question mérite queles gens qui veulent accomplir lavolonté du Seigneur y réfléchissentsérieusement. L’une des réponses setrouve dans les enseignements sui-vants d’Alma :

« Et maintenant, puisque vous dési-rez entrer dans la bergerie de Dieu et être appelés son peuple, et êtesdisposés à porter les fardeaux les unsdes autres, afin qu’ils soient légers ;

« Oui, et êtes disposés à pleureravec ceux qui pleurent, oui, et àconsoler ceux qui ont besoin deconsolation2. »

En tant que disciples du SeigneurJésus-Christ, nous avons la responsabi-lité de prendre soin de nos frères etsœurs et de les servir. En racontant la parabole du bon Samaritain, Jésus-Christ a non seulement confondu sesennemis mais il a aussi enseigné unegrande leçon à toutes les personnesqui cherchaient à le suivre. Nousdevons élargir le cercle de notreinfluence. Les services que nous ren-dons ne doivent pas tenir compte de la race, de la couleur, du rang social oudes relations. Après tout, le comman-dement « va au secours des faibles, for-tifie les mains languissantes et affermisles genoux qui chancellent3 » n’étaitpas accompagné de restrictions.

Beaucoup de gens croient que,pour qu’un service soit efficace, il doitsuivre des plans élaborés et nécessiteun comité. Beaucoup de ces projetslouables sont utiles, mais une grandepartie du service nécessaire dans lemonde d’aujourd’hui concerne nosrelations quotidiennes avec les gens.Nous trouvons souvent ces occasionsdans les limites de notre foyer, denotre quartier et de notre paroisse.

Le conseil suivant, donné par letrompeur Screwtape à son neveuWormwood dans Tactique du diable

de C.S. Lewis, décrit une maladie courante touchant beaucoup d’entre

De petites chosesM I C H A E L J . T E Hdes soixante-dix

En tant que disciples du Seigneur Jésus-Christ, nous avons laresponsabilité de prendre soin de nos frères et sœurs et deles servir.

Page 38: Discours de la Conférence générale

36

nous aujourd’hui : « Tu peux faire ceque tu veux, il y aura toujours unmélange de bienveillance et de mal-veillance dans l’âme de ton protégé.L’essentiel est de diriger toute sa mal-veillance contre ses voisins les plusproches, ceux qu’il rencontre chaquejour, et de l’amener à montrer de labienveillance aux gens qui vivent àl’autre bout du monde et qu’il neconnaît guère. Sa malveillance en serad’autant plus réelle et sa bienveillanced’autant plus illusoire4. »

Les paroles d’un cantique bienconnu prescrivent le remède parfait :

Ai-je fait du bien dans ce monde

aujourd’hui ?

Ai-je bien assisté mon prochain ?

Ai-je rendu joyeux un ami

malheureux ?

Sinon j’ai vécu en vain.

Ne rêve plus, éveille-toi

Pour gagner ta couronne en haut !

Le devoir est le bonheur si l’amour,

dans nos cœurs,

Nous rapproche du ciel là-haut5.

Voici des événements dont j’ai eula bénédiction d’être témoin et quim’ont appris comment des actes sim-ples de service peuvent nous aider,nous et ceux qu’il nous est permisd’influencer. Notre Père céleste metdes personnes aimantes à des croi-sées de chemin importantes de notrevie, pour nous aider afin que nous nesoyons pas laissés à tâtonner dansl’obscurité. Ces hommes et ces fem-mes aident par leur exemple, leurpatience et leur amour. C’est ce quej’ai pu constater.

Je me souviens d’une croisée dechemins particulièrement impor-tante : la décision de faire une mis-sion à plein temps. Je suis resté trèstrès longtemps à cette croisée dechemins. Alors que j’avais du mal àdécider de la route à prendre, mafamille, mes amis et mes dirigeantsde la prêtrise sont venus me prendrepar la main. Ils m’ont encouragé,poussé et ont fait d’innombrablesprières pour moi. Ma sœur qui était en mission à plein temps m’aécrit régulièrement et n’a jamaisabandonné.

Aujourd’hui encore, je suis portésur les épaules de femmes et d’hom-mes bons. Je présume que nous lesommes tous. À un degré ou à unautre, nous dépendons tous les unsdes autres pour réussir à retournerdans notre foyer céleste.

Faire connaître l’Évangile est l’unedes manières les plus enrichissantesde rendre service aux gens qui nesont pas de notre religion. Je me souviens d’une expérience de monenfance avec quelqu’un que j’appelle-rai simplement l’oncle Fred.

Quand j’avais six ans, l’oncle Fredétait mon pire cauchemar. C’étaitnotre voisin et il était toujours ivre.L’un de ses passe-temps préférésétait de lancer des cailloux sur notremaison.

Comme ma mère était très bonnecuisinière, les adultes seuls de notrepetite branche venaient souvent cheznous. Un jour que l’oncle Fred étaitsobre, ces membres ont parlé avec luiet l’ont invité à venir chez nous. J’enétais terrifié. Il n’était plus à l’exté-rieur de la maison, mais à l’intérieur.Cela est arrivé plusieurs autres foisjusqu’au jour où ils ont réussi à laconvaincre d’écouter les missionnai-res. Il a accepté l’Évangile et s’est faitbaptiser. Il a fait une mission à pleintemps, est revenu avec les honneurs,il a fait des études et il s’est marié autemple. Il est maintenant un mari, unpère et un dirigeant de la prêtrise

Page 39: Discours de la Conférence générale

juste. Voyant l’oncle Fred aujourd’hui,on aurait du mal à croire qu’il ait puêtre un jour le cauchemar d’un gar-çon de six ans. Puissions-nous tou-jours reconnaître les occasions defaire connaître l’Évangile.

Ma mère était un grand exemplepour ce qui est d’aider les gens en leurdonnant un coup de pouce. Elle nousa enseigné de nombreuses leçonsimportantes. Celle qui a eu l’effet leplus durable sur moi était son désird’aider tous les gens dans le besoinqui venaient chez nous. Cela m’en-nuyait de voir beaucoup d’entre euxrepartir avec notre nourriture, nosvêtements et même notre argent.Comme j’étais jeune et que nousétions pauvres, cela ne me plaisait pas.Comment pouvait-elle donner alorsque notre famille n’avait même pasassez ? Était-ce mal de s’occuper d’a-bord de nos besoins ? Ne méritions-nous pas une vie plus confortable ?

Pendant des années, ces questionsm’ont poursuivi. Beaucoup plus tard,j’ai finalement compris ce que mamère enseignait. Même en proie auxeffets d’une maladie invalidante, ellene pouvait pas s’arrêter de donneraux gens dans le besoin.

« C’est pourquoi, ne vous lassezpas de bien faire, car vous posez lesfondements d’une grande œuvre. Etc’est des petites choses que sort cequi est grand 6. » Il n’est pas néces-saire de participer à des événementsspectaculaires pour rendre service.C’est souvent le simple acte quotidienqui apporte la consolation, le soutien,l’encouragement et qui rend le sou-rire aux gens.

Ma prière est que nous puissionstoujours trouver des occasions derendre service. Au nom de Jésus-Christ. Amen. ■NOTES

1. Genèse 4:9 ; Moïse 5:34.2. Mosiah 18:8-9.3. D&A 81:5.4. C. S. Lewis, Tactique du diable, Collection

E.B.V., 2005, p. 25.5. « Ai-je fait du bien », Hymnes, 1954, n° 194.6. D&A 64:33.

LE L IAHONA N OVEMBRE 2007 37

Dans 1 Thessaloniciens 5, Paul aexhorté les membres à se com-porter comme il convient à

des saints. Il a poursuivi en donnantune liste de qualités et de bons comportements. Au verset 19, il aconseillé en quelques mots simples :« N’éteignez pas l’Esprit ».

Chose intéressante, quelque cinqcents ans avant les écrits de Paul,Jacob, prophète du Livre de Mormon,cherchait à enseigner l’Évangile deJésus-Christ à des gens rebelles. Il leura demandé hardiment ce qui suit :

« Rejetterez-vous les paroles des pro-phètes, …et nierez-vous la bonneparole du Christ… et le don du Saint-Esprit, et éteindrez-vous l’Esprit-Saint1 ? »

À notre époque, tant de sièclesaprès Paul et Jacob, nous devons,nous aussi, veiller à ne pas contrarier,négliger ou éteindre l’Esprit.

Les invitations du monde visent àdétourner notre attention du cheminétroit et resserré. L’adversaire travailledur à émousser notre sensibilité auxmurmures de l’Esprit, que noussoyons adolescent, jeune adulte ouhomme ou femme mûrs. Le rôle del’Esprit, du Saint-Esprit, est essentieldans chaque période de notre exis-tence terrestre.

Depuis le commencement, le Pèrea promis à chacun de ses fils et fillesd’esprit que, par l’intermédiaire dusacrifice expiatoire et de la résurrec-tion de son Fils bien aimé, nous pour-rions tous retourner en sa présence ethériter les bénédictions de la vie éter-nelle dans le plus haut degré duroyaume céleste.

Nous savions tous que le cheminde l’exaltation serait long, ardu et parfois solitaire, mais nous savions

N’éteignez pasl’Esprit qui vivifiel’être intérieur!K E I T H K . H I L B I Gdes soixante-dix

Lorsque nous invitons le Saint-Esprit à remplir notre espritde lumière et de connaissance, il nous vivifie, en d’autresmots, il éclaire et éveille l’être intérieur.

Page 40: Discours de la Conférence générale

38

également que nous ne voyagerionspas seul. Notre Père Céleste donne àtoutes les personnes qui remplissentles conditions préalables que sont lafoi, le repentir et le baptême, un com-pagnon et un guide, le Saint-Esprit.

Le chemin qui mène à la vie éter-nelle ne se trouve pas sur un plateau.Il est pentu et monte constamment.D’où la nécessité d’avoir une compré-hension spirituelle et une énergietoujours grandissante pour arriver àdestination. Étant donné que l’oppo-sition pernicieuse de Satan perdure,la direction éclairée et continue duSaint-Esprit est absolument indispen-sable. Nous n’osons pas interrompre,négliger ou étouffer les murmures duSaint-Esprit. Cependant, nous som-mes souvent loin de tirer tout le profitdes murmures et des bénédictions du

Saint-Esprit auquel nous avons droit2.Dans la Perle de Grand Prix, Moïse

rapporte qu’Adam, ayant été baptiséet ayant reçu le Saint-Esprit, « fut vivi-fié dans l’homme intérieur3 ».

Lorsque nous invitons le Saint-Esprit à remplir notre esprit delumière et de connaissance, il nousvivifie, en d’autres termes, il éclaire etéveille l’être intérieur4. Nous remar-quons alors une différence sensibleen notre âme. Nous nous sentons for-tifiés et sommes remplis de paix et dejoie. Nous avons de l’énergie et del’enthousiasme spirituels, qui accrois-sent nos capacités naturelles. Nouspouvons accomplir davantage quenous ne le pourrions seul. Nous aspi-rons à devenir plus saint.

Souhaitez-vous connaître le prix àpayer pour avoir les droits qui nous

sont proposés après la réception duSaint-Esprit ? Le prix n’est pas prédé-terminé ou fixe mais c’est à chacun denous de le déterminer.

Si vous fixez votre paiement, c’est-à-dire vos efforts personnels, très bas,vous ne pourrez peut-être pas profiterde tout ce que l’Esprit a à offrir. Vousrisquez même d’éteindre l'Esprit ! Si,par contre, vous vous fixez une contri-bution personnelle élevée, vous aurezune abondante moisson de l’Esprit.Le paiement auquel je fais allusionn’est bien sûr pas une question d’ar-gent mais d’engagement et d’investis-sement plus grands dans vos efforts etvotre conduite spirituels.

Nous déterminons le niveau denotre contribution par l’examen denos choix et de nos priorités actuelsen fonction de questions telles que :

1. Est-ce que je passe plus de temps àfaire du sport qu’à aller à l’égliseou qu’à remplir mon appel ?

2. Si j’ai une journée de libre, vais-je au temple ou au centrecommercial ?

3. Est-ce que je m’adonne aux jeuxinformatiques et à la navigation surInternet au lieu de rendre un ser-vice utile aux personnes de monfoyer et de ma collectivité ?

4. Est-ce que je lis le journal religieu-sement mais ai de la difficulté à lireles Écritures chaque jour ?

Vous pourriez vous poser d’autresquestions pour évaluer la justesse devos choix et de vos priorités actuels.

Quel que soit notre niveau dedéveloppement spirituel actuel, ilexiste toujours un niveau plus élevé à notre portée. Le temps est un bienextrêmement précieux. Envisageriez-vous d’investir davantage de tempsdans ce qui a trait à l’éternité afin demériter la compagnie constante duSaint-Esprit et de profiter plus pleine-ment de son influence ?

Si votre réponse est oui, le pre-mier sacrifice dans cette quête de

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LE L IAHONA N OVEMBRE 2007 39

spiritualité plus profonde est d’avoirle désir accru de recevoir une plusgrande inspiration et de devenir plussaint. Lorsque ces désirs remplirontnotre cœur, nous augmenterons avecempressement le prix que nouspayons pour avoir l’aide des cieux.

La contribution suivante à ceteffort consistera à nous plonger plussouvent dans les paroles du Christ etdes prophètes. Lorsque nous feronsplus d’efforts pour étudier, nous res-sentirons davantage l’influence duSaint-Esprit. Sondons les Écritures,stylo en main, en prenant note desidées nouvelles et des murmures del’Esprit. Par la suite, efforçons-nousd’appliquer à notre vie personnellece que nous avons appris. L’Espritvivifiera notre être intérieur, nousobtiendrons une compréhensionnouvelle, précepte sur précepte.

Pour nous assurer de ne pas étein-dre l’Esprit, mais au contraire de favo-riser sa présence, il y a une autremesure à prendre. Prions fréquem-ment et avec ferveur. La promesseaffectueuse et détaillée du Sauveurest rapportée dans Doctrine etAlliances :

• « Approchez-vous de moi, et jem’approcherai de vous ;

• « Cherchez-moi avec diligence etvous me trouverez,

• « Demandez et vous recevrez,• « Frappez et l’on vous ouvrira.• « Tout ce que vous demanderez au

Père en mon nom, qui vous estutile, vous sera donné5. »

Remarquez l’ordre, mes frères etsœurs. Nous nous rapprochons duSauveur lorsque nous observonsrigoureusement ses commande-ments. Nous implorons avec ferveurle Père au nom du Christ. Ensuite, parles murmures du Saint-Esprit, nousrecevons une direction divine et unecompréhension claire.

Lorsque nous jeûnons, que nousrenouvelons nos alliances lors de la Sainte-Cène, et que nous allons au temple, nous accédons davantageà l’Esprit. Dans ces circonstances, le Saint-Esprit peut manifester son influence avec une grande force.

Le temple est un cadre mer-veilleux pour rechercher la révéla-tion personnelle. Lorsque nous yallons aussi souvent que nous lepouvons et que nous écoutons en réfléchissant, en méditant sur les promesses et les espérances glorieuses qui ont trait à l’éternité,

nous en repartons avec une compré-hension accrue du plan qu’a notrePère céleste pour nous. Le Saint-Esprit élargit notre vision et permetà cette perspective éternelle d’in-fluencer nos décisions quotidiennes.

Si nous entreprenons cet effort et n’éteignons pas l’Esprit, notreêtre intérieur sera vivifié. C’est la vie éternelle qui nous attend si nouspersévérons. Aussi, n’osons-nouspas éteindre l’Esprit par désobéis-sance ou négligence. Mais vivons par l’Esprit6, en mettant en valeur le rôle sacré et essentiel du Saint-Esprit dans notre vie. Je témoigneque, si nous recherchons vraiment le Saint-Esprit, nous tirerons pluspleinement profit de son pouvoirdiscret mais essentiel. Au nom deJésus-Christ. Amen. ■

NOTES1. Jacob 6:8.2. Brigham Young, Discours de Brigham

Young, choisis et arrangés par John A.Widtsoe (1954), p. 32-33.

3. Moïse 6:65.4. Voir Parley P. Pratt, Key to the Science of

Theology, 9e éd. (1965), p. 101 : « Le dondu Saint-Esprit… stimule toutes les facultésintellectuelles, augmente, développe etpurifie toutes les passions et affectionsnaturelles, et les adapte, par le don de lasagesse, à leur usage légitime. »

5. D&A 88:63-64.6. Galates 5:25.

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Comme frère Ballard l’a déjà fait remarquer au cours decette session, divers contre-

courants de notre époque ont attiréune plus grande attention du publicsur l’Église de Jésus-Christ des Saintsdes Derniers Jours. Le Seigneur a dit aux prophètes anciens que cetteœuvre dans les derniers jours serait« une œuvre merveilleuse et un pro-dige1 », et elle l’est. Nous invitons tout un chacun à examiner de prèsl’aspect merveilleux de cette œuvre,mais il y a autre chose que nous

voudrions aussi que tout le monde sedemande : c’est si nous sommes ounon « chrétiens ».

Dans l’ensemble, les controversesà ce sujet tournent autour de deuxpoints de doctrine : notre vision de laDivinité et notre croyance au principede la révélation continue menant à uncanon d’Écritures ouvert. En en par-lant nous n’avons pas à nous excuserde notre foi, mais nous ne voudrionspas être mal compris. Aussi, est-ceavec le désir de faire mieux compren-dre et de déclarer clairement quenous sommes chrétiens que je vaisparler aujourd’hui du premier de cesdeux points de doctrine.

Notre premier article de foi et leplus important de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Joursest : « Nous croyons en Dieu, le Pèreéternel, et en son Fils, Jésus-Christ, etau Saint-Esprit2. » Nous croyons queces trois personnages divins consti-tuant une seule Divinité sont unispour ce qui est de leur but, de leurmanière d’agir, de leur témoignage etde leur mission. Nous croyons qu’ilssont remplis du même sens divin demiséricorde et d’amour, de justice etde grâce, de patience, de pardon et

de rédemption. Je crois qu’il est exactde dire que nous croyons qu’ils sontun pour tout aspect important et éter-nel imaginable, mais nous ne croyonspas qu’ils sont trois personnagesréunis en une seule substance, notiontrinitaire jamais énoncée dans les Écri-tures parce qu’elle n’est pas vraie.

En fait, la source réputée qu’est leDictionnaire biblique de Harper ditque « la doctrine officielle de la Trinitételle qu’elle fût définie par les grandsconciles ecclésiastiques des qua-trième et cinquième siècles ne setrouve pas dans le [NouveauTestament]3 ».

La critique selon laquelle l’Église deJésus-Christ des Saints des DerniersJours ne partage pas la vision chré-tienne contemporaine de Dieu, deJésus et du Saint-Esprit n’est pas uncommentaire sur notre engagementenvers le Christ, mais en fait la consta-tation (exacte, pourrais-je ajouter) quenotre vision de la Divinité rompt avecce qui s’est passé après le NouveauTestament et revient à la doctrineenseignée par Jésus lui-même. Il pour-rait être utile de rappeler brièvementce qui s’est passé après la période duNouveau Testament.

En 325, l’empereur romainConstantin a réuni le Concile deNicée pour traiter, entre autres cho-ses, de la question de plus en pluscontroversée de la prétendue « unitéde la Trinité ». Ce qui a résulté desdébats mouvementés entre hommesd’église, philosophes et dignitairesecclésiastiques a pris (après encore125 ans et trois grands conciles)4

le nom de Credo de Nicée, avec desreformulations ultérieures comme leCredo d’Athanase. Ces diverses évolu-tions et répétitions de credo, ainsique d’autres au cours des siècles sui-vants, déclaraient que le Père, le Filset le Saint-Esprit étaient des êtresabstraits, absolus, transcendants,imminents, consubstantiels, coéter-nels et impossibles à connaître, sanscorps ni partie ni passion, demeurant

Le seul vrai Dieu etcelui qu’il a envoyé,Jésus-ChristJ E F F R E Y R . H O L L A N Ddu Collège des douze apôtres

Nous déclarons qu’il est évident d’après les Écritures que lePère, le Fils et le Saint-Esprit sont des personnages distincts,trois êtres divins.

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LE L IAHONA N OVEMBRE 2007 41

en dehors de l’espace et du temps.Selon ces credo, les trois membres dela Divinité sont des personnes sépa-rées mais sont un seul être ; c’est le sisouvent mentionné « mystère de laTrinité ». Ils sont trois personnes dis-tinctes mais un seul Dieu. Les troispersonnes sont incompréhensiblesmais sont un seul Dieu qui est incom-préhensible.

Nous sommes d’accord avec nosdétracteurs au moins sur ce point :cette formulation de la divinité estvéritablement incompréhensible. Unedéfinition aussi confuse de Dieu étantimposée à l’Église, il n’est pas surpre-nant qu’un moine du quatrième sièclese soit exclamé : « Pauvre de moi ! Ils m’ont pris mon Dieu… et je ne sais pas qui adorer ni à qui m’a-dresser5. » Comment pouvons-nousfaire confiance à un être qui estincompréhensible et qu’on ne peutconnaître, sans parler de l’aimer, del’adorer et de nous efforcer d’êtresemblables à lui ? Qu’en est-il de laprière de Jésus à son Père céleste di-sant : « La vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu,et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ6. »

Nous n’avons pas pour objectif derabaisser la croyance de qui que cesoit ni la doctrine de quelque religionque ce soit. Nous respectons la doc-trine de chacun comme nous deman-dons qu’on respecte la nôtre. (C’estaussi l’un de nos articles de foi.) Siquelqu’un dit que nous ne sommespas chrétiens parce que nous n’accep-tons pas une vision de la Divinité établie au quatrième ou cinquièmesiècle, qu’en est-il des premiers saints,dont beaucoup avaient été témoinsoculaires du Christ, qui n’avaient pasnon plus cette vision7 ?

Nous déclarons qu’il est évidentd’après les Écritures que le Père, leFils et le Saint-Esprit sont des person-nages distincts, trois êtres divins. Celaest illustré sans aucune équivoque parla prière du Sauveur que je viens de

mentionner, par son baptême parJean, par ce qui s’est passé sur lemont de la Transfiguration et au mar-tyre d’Étienne, pour ne citer que qua-tre exemples.

Avec ces sources du NouveauTestament8, et d’autres qui résonnentà nos oreilles, il peut être superflu dedemander ce que Jésus voulait direpar : « Le Fils ne peut rien faire de lui-même, il ne fait que ce qu’il voit faireau Père9. » Une autre fois il a dit : « Jesuis descendu du ciel pour faire, nonma volonté, mais la volonté de celuiqui m’a envoyé10. » Parlant de sesadversaires il a dit : « Ils ont haï et moi et mon Père11. » Et il y a, bien sûr,toujours cette humble soumission àson Père qui a fait dire à Jésus :« Pourquoi m’interroges-tu sur ce qui est bon ? Un seul est bon12. » « Le Père est plus grand que moi13. »

Qui Jésus a-t-il supplié avec tant de ferveur pendant toutes cesannées, notamment quand il s’estécrié plein d’angoisse : « Mon Père,

s’il est possible, que cette coupe s’éloigne de moi14 ! » et « Mon Dieu,mon Dieu, pourquoi m’as-tu aban-donné15 ? » Reconnaître la preuvescripturaire que, tout en étant parfai-tement unis, les membres de laDivinité sont néanmoins des êtresséparés et distincts n’est pas êtrecoupable de polythéisme ; cela fait enfait partie de la grande révélation queJésus est venu donner concernant lanature d’êtres divins. L’apôtre Paul l’a peut-être dit le mieux : « Jésus-Christ… existant en forme de Dieu,n’a point regardé comme une proie àarracher d’être égal avec Dieu16. »

Une autre raison pour laquelle l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers n’est pas considéréecomme chrétienne par certains est que nous croyons, comme lesanciens prophètes et apôtres, en un Dieu incarné mais certainementglorifié17. À ceux qui critiquent cettecroyance basée sur les Écritures, jedemande au moins pour la forme :

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Si l’idée d’un Dieu incarné vous répugne, pourquoi les élémentsfondamentaux et les caractéristiquesles plus distinctives de toute la chrétienté sont-ils l’Incarnation,l’Expiation et la Résurrection phy-sique du Seigneur Jésus-Christ ? Si lefait d’avoir un corps n’est pas néces-saire ni désirable pour la Divinité,pourquoi le Rédempteur de l’huma-nité a-t-il racheté son corps, le libérant des liens de la mort et dutombeau, garantissant qu’il ne seraitplus jamais séparé de son esprit dans le temps ni dans l’éternité18 ?Quiconque rejette le concept d’un

Dieu incarné, rejette le Christ mortel

et ressuscité. Personne proclamantêtre un vrai chrétien ne voudrait faire cela.

À tous ceux qui m’entendent et quise sont demandé si nous étions chré-tiens, je témoigne. Je témoigne queJésus-Christ est littéralement le Filsvivant de notre Dieu vivant littéral. Ce Jésus est notre Sauveur et notreRédempteur qui, sous la direction duPère, a créé les cieux, la terre et toutce qui s’y trouve. Je témoigne qu’il estné d’une mère vierge, que durant savie il a accompli de grands miraclesdont des légions de ses disciples ainsique de ses ennemis ont été témoins.Je témoigne qu’il avait le pouvoir surla mort parce qu’il était divin, maisqu’il s’est soumis volontairement à lamort pour notre bien parce que pen-dant une période il a aussi été mortel.Je déclare qu’en se soumettant volon-tairement à la mort il a pris sur lui lespéchés du monde, payant un prixinfini pour toutes les peines, les ma-ladies, les chagrins et les malheursdepuis Adam jusqu’à la fin du monde.En faisant cela il a été vainqueur à lafois du tombeau physiquement et del’enfer spirituellement, et il a libéré lafamille humaine. Je témoigne qu’il estlittéralement ressuscité du tombeau,qu’après être monté auprès de sonPère pour terminer le processus decette Résurrection, il est apparu, de

nombreuses fois, à des centaines dedisciples dans l’Ancien Monde et dansle Nouveau. Je sais qu’il est le Saintd’Israël, le Messie qui reviendra unjour en gloire, à la fin, pour régner surla terre en tant que Seigneur des sei-gneurs et Roi des rois. Je sais qu’il n’y a pas d’autre nom donné sous les cieux par lequel l’homme puisseêtre sauvé et que ce n’est qu’en nousreposant totalement sur ses mérites,sa miséricorde et sa grâce infinie19

que nous pouvons obtenir la vie éternelle.

Mon témoignage supplémentaireconcernant cette doctrine splendideest qu’en préparation à son règnemillénaire dans les derniers jours,Jésus est déjà venu, plusieurs fois,dans son corps glorieux et majes-tueux. Au printemps de 1820, un gar-çon de quatorze ans, troublé par cesmêmes doctrines qui déconcertentune grande partie de la chrétienté, est allé prier dans un bosquet. Enréponse à cette prière fervente faite àun si jeune âge, le Père et le Fils sontapparus au jeune prophète, Joseph

Smith, comme deux être incarnés etglorifiés. Ce jour a marqué le débutdu retour du véritable Évangile duNouveau Testament du SeigneurJésus-Christ et du rétablissementd’autres vérités prophétiques révéléesdepuis Adam jusqu’à ce jour.

Je témoigne que ma connaissancede ces choses est vraie et que lescieux sont ouverts à tous ceux quirecherchent la même confirmation.Par le Saint-Esprit de Vérité, puis-sions-nous tous connaître « le seulvrai Dieu, et celui [qu’il a] envoyé,Jésus-Christ20 ». Ensuite puissions-nous suivre leurs enseignements et être de véritables chrétiens enactions autant qu’en paroles. C’est là ma prière, au nom de Jésus-Christ.Amen. ■NOTES

1. Ésaïe 29:14.2. 1er article de foi.3. Paul F. Achtemeier, éd., 1985, p. 1099 ;

italiques ajoutés.4. Constantinople en 381, Éphèse en 431,

Chalcédoine en 451.5. Cité dans Owen Chadwick, Western

Asceticism, 1958, p. 235.6. Jean 17:3 ; italiques ajoutés.7. Pour une explication approfondie de cette

question, voir Stephen E. Robinson, AreMormons Christian ?, p. 71-89 ; voir aussiRobert Millet, Getting at the Truth, 2004, p. 106-122.

8. Voir, par exemple, Jean 12:27-30 ; Jean14:26 ; Romains 8:34 ; Hébreux 1:1-3.

9. Jean 5:19 ; voir aussi Jean 14:10.10. Jean 6:38.11. Jean 15:24.12. Matthieu 19:17.13. Jean 14:28.14. Matthieu 26:39.15. Matthieu 27:46.16. Philippiens 2:5-6.17. Voir David L. Paulsen, « Early Christian

Belief in a Corporeal Deity: Origen andAugustine as Reluctant Witnesses »,Harvard Theological Review, vol. 83, n° 2, 1990, 105-116 ; « The Doctrine ofDivine Embodiment : Restoration, Judeo-Christian, and Philosophical Perspectives »,BYU Studies, vol. 35, n° 4, 1996, p. 7-94 ;James L. Kugel, The God of Old : Inside theLost World of the Bible, 2003, p. xi–xii, 5-6,104-106, 134-135 ; Clark Pinnock, MostMoved Mover : A Theology of God’sOpenness, 2001, p. 33-34.

18. Voir Romains 6:9 ; Alma 11:45.19. Voir 1 Néphi 10:6 ; 2 Néphi 2:8 ; 31:19 ;

Moroni 6:4 ; Traduction par Joseph Smithde Romains 3:24.

20. Jean 17:3.

À Huancayo (Pérou), deux fillettes,

devant leur maison, s’apprêtent

à se rendre à pied à l’émission du

dimanche matin.

Page 45: Discours de la Conférence générale

LE L IAHONA N OVEMBRE 2007 43

Nous exprimons notre amour etnotre admiration à Henry B.Eyring, à Quentin L. Cook et

à Walter F. González, et nous prions le Seigneur de les bénir dans leurnouvel appel.

Nous remercions chacun de vousdu fond du cœur, frères et sœurs.Partout dans le monde, votre exem-ple de service et de compassion esttrès remarqué. En même temps,beaucoup de gens se posent desquestions sur l’histoire et la doctrinede l’Église. Certains de ces interroga-teurs ont choisi de dénigrer le Livrede Mormon1.

Le manque de considération pourle Livre de Mormon ou pour tout

autre écrit sacré me touche profondé-ment. Pour parler de ce sujet, j’ai inti-tulé mon discours « Témoignagesscripturaires ».

DéfinitionsJ’emploierai le mot scripturaire

pour parler de ce qui se rapporte à la Bible et aux Écritures duRétablissement2. Les membres de l’Église croient « que la Bible est laparole de Dieu dans la mesure oùelle est traduite correctement ; [ils croient] aussi que le Livre deMormon est la parole de Dieu3 ». Les Écritures du Rétablissement comprennent aussi les Doctrine etAlliances et la Perle de Grand Prix.

Le dictionnaire définit le témoi-

gnage comme l’attestation d’un faitou d’un événement4. Le mot témoi-

gnage a une signification spécialequand il s’applique à la parole deDieu. Dans la Bible nous lisons ladéclaration importante suivante :« Toute affaire se réglera sur la décla-ration de deux ou de trois témoins5. »Cela assure aux enfants de Dieu quela doctrine divine est confirmée parplus d’un témoignage scripturaire.

Les Écritures témoignent de Jésus-Christ

La Bible et le Livre de Mormonsont tous deux des témoins de

Jésus-Christ. Ils enseignent qu’il estle Fils de Dieu, qu’il a mené une vieexemplaire, qu’il a expié pour tout le genre humain, qu’il est mort sur lacroix et qu’il est sorti du tombeau enSeigneur ressuscité. Ils enseignentqu’il est le Sauveur du monde.

Les témoignages scripturaires s’authentifient réciproquement. Ceconcept a été expliqué il y a long-temps quand un prophète a noté :« [le Livre de Mormon a été] écritdans l’intention que vous croyiez [laBible] ; et si vous croyez [la Bible],vous croirez [le Livre de Mormon]aussi6 ». Chaque livre se réfère à l’au-tre. Chaque livre est une preuve queDieu vit et qu’il parle à ses enfants par révélation à ses prophètes7.

L’amour du Livre de Mormon faitgrandir l’amour de la Bible et viceversa. Les Écritures du Rétablissementne rivalisent pas avec la Bible ; ellescomplètent la Bible. Nous devonsbeaucoup aux martyrs qui ont donnéleur vie pour que nous puissions avoirla Bible. Elle établit la nature éternellede l’Évangile et du plan du bonheur.Le Livre de Mormon rétablit et souli-gne des points de doctrine bibliquescomme la dîme8, le temple9, le jourdu sabbat10 et la prêtrise11.

Un ange a proclamé que le Livre de Mormon12 établira la véracité de la Bible13. Il a aussi révélé que lesécrits de la Bible disponibles à notreépoque ne sont pas aussi completsqu’ils l’étaient quand ils ont été écritspar des prophètes et des apôtres14. Il déclare que le Livre de Mormonrétablira des choses claires et précieu-ses qui ont été ôtées de la Bible15.

Une prophétie du Livre de Mormonavertit que des gens objecteraient à lanotion d’Écritures supplémentaires. Si vous pensez que vous n’avez « pasbesoin de davantage de Bible16 », réflé-chissez à ce conseil de Dieu :

« Ne savez-vous pas qu’il y a plusd’une nation ? Ne savez-vous pas quemoi, le Seigneur, votre Dieu, j’ai créétous les hommes… et que je règne

TémoignagesscripturairesR U S S E L L M . N E L S O Ndu Collège des douze apôtres

Les Écritures du Rétablissement ne rivalisent pas avec laBible ; elles complètent la Bible.

Page 46: Discours de la Conférence générale

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dans les cieux en haut et sur la terreen bas, et que je fais parvenir maparole aux enfants des hommes, oui,à toutes les nations de la terre ?

« … Ne savez-vous pas que letémoignage de deux nations est letémoignage pour vous que je suisDieu, que je me souviens d’unenation comme d’une autre ? C’estpourquoi, je dis les mêmes paroles à une nation qu’à l’autre. Et… lestémoignages des deux nations s’uniront aussi17. »

L’histoire scripturaire de Jésus-Christ se rapporte effectivement auxdeux hémisphères18. Tandis qu’à l’Est,Marie et Joseph faisaient des prépara-tifs pour la naissance du saint enfant à Bethléhem19, à l’Ouest, Néphi étaitinstruit par le Messie prémortel quilui disait : « Lève la tête et prends courage… demain je viens au monde,pour montrer au monde que j’accom-plirai tout ce que j’ai fait dire par labouche de mes saints prophètes20. »

À ceux qui doutent de ce deuxièmetémoignage, le Livre de Mormon, leSeigneur a lancé un avertissement :« Parce que vous avez traité à la légèreles choses que vous avez reçues…[vous resterez] sous cette condamna-tion jusqu’à ce [que vous vous repen-tiez, vous souveniez] de la nouvellealliance, c’est-à-dire le Livre deMormon et les précédents comman-dements que je [vous] ai donnés [laBible], non seulement à prêcher, maisà pratiquer selon ce que j’ai écrit21. »

Le Seigneur a donné d’autres Écritures du Rétablissement22 et adéclaré que ces paroles s’accompli-ront aussi23. Par ces témoignagesscripturaires, de fausses doctrinesseront confondues24. Par ces témoi-gnages scripturaires, les points dedoctrine de la Bible sont non seule-ment réaffirmés mais aussi clarifiés.

Les Écritures du Rétablissementclarifient la Bible

Comment les Écritures duRétablissement clarifient-elles la

Bible ? Il existe de nombreux exem-ples. Je n’en citerai que quelques-uns,en commençant par l’AncienTestament.

Ésaïe a écrit : « Ta parole viendra deterre, et les sons en seront étoufféspar la poussière ; ta voix sortira deterre comme celle d’un spectre, etc’est de la poussière que tu murmure-ras tes discours25. » Pourrait-il y avoirune meilleure description du Livre de Mormon, venant comme il l’a fait« de la terre » pour murmurer depuis« la poussière » aux gens de notreépoque26 ?

Mais Ésaïe n’a pas été le seul pro-phète de l’Ancien Testament à prédirele Livre de Mormon. Ézéchiel a écrit :

« Prends une pièce de bois, et écrisdessus : Pour Juda et pour les enfantsd’Israël… Prends une autre pièce debois, et écris dessus : Pour Joseph,bois d’Éphraïm et de toute la maisond’Israël…

« Rapproche-les l’une et l’autrepour en former une seule pièce, ensorte qu’elles soient unies dans tamain27. »

Aujourd’hui, les saints de nom-breux pays tiennent avec reconnais-sance la Bible (le bois de Juda) et leLivre de mormon (le bois d’Éphraïm)ensemble dans leurs mains.

Qu’en est-il du NouveauTestament ? Le Livre de Mormon estaussi un témoin scripturaire de sesenseignements. Il y a par exemple lanaissance miraculeuse de l’enfant àBethléhem28, son sermon sur la mon-tagne29 et les souffrances intenses duSauveur30. La doctrine de la résurrec-tion est mentionnée plus souventdans le Livre de Mormon que dans laBible31.

Le besoin du Saint-Esprit a étémentionné par Paul. Il a demandé :« Avez-vous reçu le Saint-Esprit… ? Ils lui répondirent : Nous n’avons pas même entendu dire qu’il y ait unSaint-Esprit32. » Ce point de doctrineest clarifié par un autre témoignagescripturaire, transmis par le prophète

du Rétablissement suscité par leSeigneur. Il nous a enseigné qu’il fautcroire au don du Saint-Esprit par l’im-position des mains33. Ce don précieuxet puissant est de nouveau à la disposition des enfants de Dieu.

Paul s’est référé aux trois degrésde gloire qui viendront après lacondition mortelle, quand il a ensei-gné : « Autre est l’éclat du soleil,autre l’éclat de la lune, et autre l’é-clat des étoiles34. » Cet aperçu desgloires après la mort a été clarifiépar un autre témoignage scriptu-raire. Le Seigneur a révélé que « la gloire des célestes est une, toutcomme la gloire du soleil est une.

« Et la gloire des terrestres est une, tout comme la gloire de la luneest une.

« Et la gloire des télestes est une,tout comme la gloire des étoiles35. »

Le plus haut de ces royaumes, leroyaume céleste, est réservé à ceuxqui ont obéi à la loi de ce royaume :

« Et ceux qui ne sont pas sanctifiéspar la loi… du Christ, doivent hériterun autre royaume, un royaume terres-tre ou un royaume téleste.

« Car celui qui n’est pas capable dese conformer à la loi d’un royaumecéleste ne peut pas supporter unegloire céleste36. »

Ces trois degrés de gloire se rap-portent à la vie après la mort. Ilsconcernent l’immortalité de l’âmehumaine. Ce don d’immortalité estdevenu réel grâce à l’Expiation deJésus-Christ37. Ce mot important :expiation, sous toutes ses formes,n’est mentionné qu’une fois dans laversion du roi Jacques du NouveauTestament38 ! Dans le Livre deMormon, il figure trente-neuf fois39 !

Jean a écrit dans l’Apocalypse duNouveau Testament qu’il a vu « unautre ange qui volait par le milieu duciel, ayant un Évangile éternel, pourl’annoncer aux habitants de la terre, à toute nation, à toute tribu, à toutelangue, et à tout peuple40 ». Un angebien précis détenait les clés de la

Page 47: Discours de la Conférence générale

LE L IAHONA N OVEMBRE 2007 45

responsabilité du Livre de Mormon41.C’est l’ange Moroni ! Ces exemples ne sont que quelques-uns des nomb-reux points de doctrine de la Biblequi sont clarifiés par des Écritures duRétablissement42.

Le Livre de Mormon, un autretémoignage de Jésus-Christ

Nous faisons connaître bien volon-tiers les Écritures du Rétablissementaux gens dans le monde entier. LeLivre de Mormon rapporte le minis-tère du Seigneur ressuscité auprèsd’habitants de l’Amérique ancienne.Méditez sur les vérités éternelles qu’ila proclamées :

« Voici, je suis Jésus-Christ, le Filsde Dieu. J’ai créé les cieux et la terre,et tout ce qui s’y trouve. J’étais avec lePère dès le commencement…

« … Les Écritures concernant mavenue se sont accomplies…

« Je suis la lumière et la vie dumonde. »

Le Sauveur a dit aussi :« Et quiconque vient à moi, le cœur

brisé et l’esprit contrit, je le baptiseraide feu et du Saint-Esprit…

« Voici, je suis venu au monde pourapporter la rédemption au monde,pour sauver le monde du péché.

« C’est pourquoi, quiconque serepent et vient à moi comme un petit

enfant, je le recevrai, car le royaumede Dieu est pour ceux qui leur res-semblent… J’ai donné ma vie et l’aireprise ; c’est pourquoi, repentez-vous, et venez à moi… et soyez sauvées43. »

Ces déclarations du Seigneur résu-ment qui il est réellement et qui ilveut réellement que nous soyons. Il veut que nous allions à lui et, lemoment venu, que nous soyonsenserrés en gloire dans ses brasaimants.

Je suis extrêmement reconnaissantdes témoignages scripturaires. J’ai vules changements profonds qui s’opè-rent chez les gens qui appliquent lesenseignements du Seigneur. Cestransformations conduisent à la béné-diction de la vie éternelle44.

Je sais que Dieu vit. Jésus est leChrist. Son Évangile a été rétabli dans ces derniers jours. Gordon B.Hinckley est actuellement son pro-phète. J’en témoigne, au nom deJésus-Christ. Amen. ■

NOTES1. Le titre complet est : Le Livre de Mormon,

un autre témoignage de Jésus-Christ.2. Le Rétablissement a été vu par Pierre (voir

Actes 3:19-21), Jean (voir Apocalypse 14:6-8) et Paul (voir Éphésiens 1:10). Il a été dità Joseph Smith, le prophète, que dans cettedernière dispensation il y aurait un « réta-blissement de toutes les choses… donttous les saints prophètes ont parlé depuis

le commencement du monde » (D&A 27:6).3. 8e article de foi.4. Merriam-Webster’s Collegiate Dictionary,

11e éd., 2003, « witness », p. 1439.5. 2 Corinthiens 13:1. Déclaration similaire

dans Matthieu 18:16 et Éther 5:4.6. Mormon 7:9.7. Au prophète de notre dispensation, le

Seigneur a déclaré : « Cette génération aura ma parole par ton intermédiaire »(D&A 5:10).

8. Voir Alma 13:15 ; 3 Néphi 24:8-10.9. Voir 2 Néphi 5:16 ; Jacob 1:17 ; 2:2, 11 ;

Mosiah 2:5-7.10. Voir Mosiah 13:16-19 ; 18:23.11. Voir 2 Néphi 6:2 ; Mosiah 18:18 ; Alma 6:1 ;

13:1-3, 6-11 ; 3 Néphi 18:5 ; Moroni 3:1-4.12. Le Livre de Mormon est destiné à faire

« connaître à toutes les tribus, langues etpeuples que l’Agneau de Dieu est le Fils duPère éternel et le Sauveur du monde, etque tous les hommes doivent venir à lui,sinon ils ne peuvent être sauvés » (1 Néphi13:40).

13. Voir 1 Néphi 13:40.14. Voir 1 Néphi 13:28-29.15. Voir 1 Néphi 13:40.16. 2 Néphi 29:6.17. 2 Néphi 29:7-8.18. Comme il est le Créateur de « mondes sans

nombre » (Moïse 1:33), d’autres Écrituresvenant d’autres endroits sont tout à faitpossibles.

19. Voir Luc 2:4-6.20. 3 Néphi 1:13.21. D&A 84:54, 57.22. Voir D&A 135:3.23. Voir Joseph Smith, Matthieu 1:31-35.24. Voir 2 Néphi 3:12 ; Ezra Taft Benson,

« A New Witness for Christ », Ensign,novembre 1984, p. 8.

25. Ésaïe 29:4.26. Ésaïe a vu que Dieu ferait « des prodiges et

des miracles » dans les derniers jours (Ésaïe29:14). Les habitants de l’Amériqueancienne ont aussi entendu ces paroles

Les seize missionnaires francophones en service dans l’île de la Guadeloupe (mission des Antilles) se rassemblent pour

écouter les conseils des dirigeants de l’Église.

Page 48: Discours de la Conférence générale

46

J’ai eu l’honneur le mois dernierde recevoir la mission d’assisterà un séminaire avec les prési-

dents de mission de l’interrégion del’Ouest de l’Amérique du Nord. Parmieux se trouvait mon fils Lee. Il avaitété appelé à servir avant la fin de mamission d’un an dans la présidence del’interrégion d’Europe centrale. Celafaisait trois années que je n’avais paspassé de temps avec mon fils, à l’ex-ception de quelques brèves visiteslorsque je passais par son interrégionpour d’autres tâches.

Après un repas pour faire connais-sance avec tous les présidents de mis-sion et leur femme, Lee, moi et notre

femme respective, sommes allés à machambre d’hôtel pour parler. Notreconversation s’est concentrée bien sûrsur l’œuvre missionnaire. Lee a expli-qué ce qui s’était produit chez ses mis-sionnaires depuis que frère Hinckleynous avait demandé de placer plushaut la barre des qualifications pour leservice missionnaire. Il a signalé unenette amélioration dans la préparationdes jeunes qui arrivent dans le champde la mission. Au cours de la conversa-tion nous nous sommes rappelé uneexpérience que Lee et moi avions euequand il allait au lycée.

Lee faisait partie de l’équipe d’athlé-tisme de son lycée – il faisait de lacourse de vitesse et du saut en hau-teur. Pendant les Jeux Olympiques del’été 1968, à Mexico, le monde a étéséduit par un jeune sauteur en hauteurpeu connu du nom de Dick Fosbury. Ilavait essayé une nouvelle technique desaut en hauteur qui consistait à courirrapidement en diagonale jusqu’à labarre, à se cambrer et à la passer enarrière. On la connaît maintenant sousle nom de fosbury-flop.

Comme de nombreuses autrespersonnes, Lee était intrigué par cettenouvelle technique mais il n’avait pasd’endroit pour s’y entraîner avant larentrée scolaire. Je suis rentré un soiret l’ai trouvé dans la cave en train de

Placer la barre plus hautL . TO M P E R R Ydu Collège des douze apôtres

Assurez-vous de satisfaire aisément aux critères minima duservice missionnaire et de placer continuellement la barreplus haut.

SESSION DE LA PRÊTRISE6 o c t o b r e 2 0 0 7

d’Ésaïe : « Et le Seigneur étendra uneseconde fois sa main pour ramener sonpeuple de son état perdu et déchu. C’estpourquoi, il se mettra à faire une œuvremerveilleuse et un prodige parmi lesenfants des hommes » (2 Néphi 25:17).Cette œuvre merveilleuse allait être notam-ment l’avènement du Livre de Mormon et le rétablissement de l’Évangile. Ésaïe estsouvent cité dans le Livre de Mormon. Uneétude de ces citations peut être fastidieuse,mais ce n’est pas une répétition. Des 433versets d’Ésaïe dans le Livre de Mormon,234 diffèrent de leur correspondant dans la Bible.

27. Ézéchiel 37:16-17.28. Voir Néphi 11:13-20 ; Alma 7:10.29. Voir 3 Néphi 12-14.30. Voir Mosiah 3:7. Le Seigneur a donné le

récit personnel de ses souffrances à sonprophète des derniers jours (voir D&A19:16-19).

31. Le mot résurrection figure dans 40 versetsde la version du roi Jacques de la Bible ; ilfigure dans 56 versets du Livre de Mormon.Voir aussi Jeffrey R. Holland, Christ and theNew Covenant : The Messianic Message ofthe Book of Mormon, 1997, p. 238-241.

32. Actes 19:2. Voir dans Actes 2:38 l’enseigne-ment de Pierre concernant la nécessité dudon du Saint-Esprit.

33. History of the Church, 5:499.34. 1 Corinthiens 15:41.35. D&A 76:96-98 ; voir aussi 131:1.36. D&A 88:21-22.37. Voir Mosiah 16:10 ; Alma 42:23 ; Mormon

6:21.38. Voir Romains 5:11.39. NdT : Frère Nelson fait référence à différen-

tes formes du mot expiation. Atonement(expiation) : 28 fois ; atone ou atoning(expier) : 8 fois ; atoneth (expié) : 3 fois.Dans certains versets, le mot expiationfigure plusieurs fois (voir 2 Néphi 9:7 ;Alma 34:9 ; 42:23).

40. Apocalypse 14:6.41. Voir D&A 27:5 ; 128:20.42. On peut lire dans le Nouveau Testament :

« J’ai encore d’autres brebis, qui ne sontpas de cette bergerie ; celles-là, il faut queje les amène ; elles entendront ma voix, etil y aura un seul troupeau, un seul berger »(Jean 10:16). Ce point de doctrine est clari-fié dans le Livre de Mormon. Il rapporteque le Seigneur ressuscité a parlé à un peu-ple de l’Amérique ancienne. Le Seigneurleur a dit : « Vous êtes ceux de qui j’ai dit :J’ai d’autres brebis qui ne sont pas de cettebergerie ; celles-là, il faut aussi que je lesamène ; elles entendront ma voix ; et il yaura un seul troupeau, un seul berger » (3 Néphi 15:21).

La connaissance que Paul avait du bap-tême pour les morts figure peu dans leNouveau Testament (voir 1 Corinthiens15:29). Ce point de la doctrine divine n’estclarifié que dans les Écritures duRétablissement (voir D&A 124:29-30, 41 ;128:1, 11-12, 16-18 ; 138:47-48).

43. 3 Néphi 9:15-16, 18, 20-22.44. Voir 3 Néphi 9:14 ; D&C 30:8.

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LE L IAHONA N OVEMBRE 2007 47

s’entraîner au fosbury-flop. Il avaitempilé des chaises en guise depoteaux et sautait par-dessus un man-che à balai posé dessus et se servaitd’un divan pour amortir sa réception.Il m’a paru clair que le canapé ne sup-porterait pas un tel traitement, j’aidonc mis le holà à cette session desauts en hauteur intérieure. Mais jel’ai invité à aller avec moi à un maga-sin d’articles de sport où nous avonsacheté du rembourrage en moussepour la réception et des poteaux desaut en hauteur afin qu’il puisse prati-quer cette discipline à l’extérieur.

Après avoir essayé le fosbury-flop,Lee a décidé de revenir à la techniquedu rouleau ventral. À la fin de l’été etjusqu’au début de l’automne, il s’en-traînait toujours de nombreuses heu-res au saut en hauteur dans le jardin.

Un soir que je rentrais du travail,j’ai trouvé Lee en train de s’entraînerà sauter. Je lui ai demandé : « À quellehauteur est la barre ? »

« À un mètre soixante-quatorze »,m’a t-il répondu.

« Pourquoi cette hauteur en parti-culier ? » lui ai-je demandé.

« Il faut franchir cette hauteur pourse qualifier pour les championnats del’État », m’a t-il répondu.

« Y arrives-tu ? » lui ai-je demandé.« Oui, à chaque fois. Je n’ai jamais

raté. »« Plaçons la barre plus haut alors et

voyons si tu y arrives », ai-je répliqué.« Je risquerais de rater », a-t-il

répondu.Je lui ai alors posé cette question :

« Comment pourras-tu donc connaî-tre ton potentiel si tu ne places jamaisla barre plus haut ? »

Nous avons donc commencé àlever la barre à un mètre soixante-dixneuf, puis à un mètre quatre-vingt-deux et ainsi de suite, tandis qu’ilessayait de s’améliorer. Lee estdevenu un meilleur sauteur en hau-teur car il ne se contentait pas de fran-chir la hauteur minimale. Il a apprisque, même si cela impliquait un

risque d’échec, il devait continuer deplacer la barre plus haut pour devenirle meilleur sauteur qu’il pouvait être.

Le souvenir de cette expérienceavec mon fils m’a fait penser au mes-sage que frère Ballard a donné à lasession de la prêtrise de la conférencegénérale d’octobre 2002, au cours delaquelle il a exhorté les jeunes gensde l’Église à devenir la plus grandegénération de missionnaires. Il aannoncé que la barre du niveau mini-mal pour le service missionnaire, avaitété élevée. Il a dit aux jeunes gens dela Prêtrise d’Aaron de se préparer plusvigoureusement à satisfaire à ces nou-veaux critères plus élevés. Il a aussidonné des instructions aux pères, auxévêques et aux présidents de pieu surla manière d’aider les jeunes gens à sepréparer à faire une mission à pleintemps. (Voir « La plus grande généra-tion de missionnaires », Le Liahona,nov. 2002, p. 46-49.)

Dans sa conclusion de cette mêmesession de la prêtrise, frère Hinckley acommenté le discours de frère Ballarden ces termes : « Frère Ballard vous aparlé des missionnaires. Je cautionnece qu’il a dit. J’espère que nos jeunesgens et nos jeunes filles relèveront ledéfi qu’il leur a lancé. Nous devons

lever la barre de la dignité et des qua-lifications de ceux qui vont dans lemonde comme ambassadeurs duSeigneur Jésus-Christ » (« Aux hom-mes de la prêtrise », Le Liahona, nov.2002, p. 57).

Peu après, dans une lettre datée du 11 décembre 2002, la PremièrePrésidence a donné des instructionsaux dirigeants de l’Église sur lesprincipes d’éligibilité pour le servicemissionnaire à plein temps. Elle sti-pulait : « Le service missionnaire àplein temps est un honneur pour les membres qui sont appelés par inspi-ration par le président de l’Église.Les évêques et les présidents depieu ont la grande responsabilité detrouver les membres dignes et quali-fiés qui sont spirituellement, physi-quement et émotionnellement prêtspour ce service sacré et qui peuventêtre recommandés sans réserve. Les personnes qui ne sont pas capa-bles de faire face aux exigences phy-siques, mentales et émotionnellesdu service missionnaire à pleintemps en sont honorablementdispensées et ne doivent pas êtrerecommandées. Elles peuvent êtreappelées à servir à d’autres postesédifiants. »

À Mérida (Mexique), ces jeunes garçons savent qu’on attend d’eux qu’ils se

préparent à recevoir la prêtrise et à faire une mission.

Page 50: Discours de la Conférence générale

48

Les dirigeants de l’Église ont placéla barre plus haut et désormais les critères minimum pour prendre partà l’œuvre missionnaire sont d’êtremoralement digne, d’être en bonnesanté physique, d’être fort et d’êtredéveloppé intellectuellement, sociale-ment et émotionnellement. Danstoute compétition de saut en hauteur,il y a une hauteur minimale de départ.Le sauteur en hauteur ne peut pasdemander à commencer plus bas. Demême, vous ne devez pas vous atten-dre à ce qu’on baisse les critères pourvous permettre de faire une mission.Si vous voulez être missionnaire, vousdevez être capable de satisfaire auxcritères minima.

Mais une fois que vous aurez satis-fait à ces critères, ne devrez-vous pasessayer de placer la barre plus haut ?Je vous pose la même question quej’ai posée à mon fils : « Commentpourrez-vous donc connaître votrepotentiel si vous ne placez pas labarre plus haut ? » Je vous exhorte àprendre conscience qu’il existe descritères minima, et que vous devez y satisfaire pour faire une mission àplein temps, mais à ne pas vous arrê-ter là. La plus grande génération demissionnaires n’atteindra son pleinpotentiel que si elle place continuelle-ment la barre plus haut.

Voici quelques suggestions sur ceque vous pouvez tous faire pour pla-cer la barre encore plus haut, vous quivous préparez au service missionnaire.

Les critères physiques minimumd’un missionnaire à plein temps serapportent à la santé et à la force physique potentielle de ce dernier. Par exemple, il est demandé dans le dossier de recommandation mission-naire si vous pouvez travailler douze àquinze heures par jour, marcher dix àtreize kilomètres par jour, faire seize àvingt-quatre kilomètres par jour à véloet monter des escaliers chaque jour.L’œuvre missionnaire est difficile, et les missionnaires à plein temps doi-vent être en bonne condition physique

pour servir. Placer la barre à un niveauphysique plus élevé peut impliquerune mise en forme supplémentaire.

Cela peut aussi impliquer l’amélio-ration de votre aspect physique. Unmissionnaire doit s’habiller d’une cer-taine manière, avoir une apparencetrès soignée qui comporte avoir unecoupe de cheveux convenable, êtrerasé de frais, porter une chemise blan-che propre, une cravate, un costumebien repassé, ainsi que des chaussu-res bien cirées. Préparez-vous mainte-nant à une mission à plein temps enadoptant la présentation d’un mis-sionnaire à plein temps.

Placez la barre plus haut dans votrepréparation intellectuelle. Prenez vosétudes au sérieux. Il est importantd’être capable de lire, de parler et d’écrire avec intelligence. Élargissezvotre connaissance du monde quivous entoure en lisant de bons livres.Apprenez à étudier. Puis appliquezvos habitudes d’étude améliorées àl’étude de l’Évangile de Jésus-Christ.Lisez le Livre de Mormon de manièrerégulière et suivie.

Ne négligez pas la chance qui vousest donné d’assister aux cours du sémi-naire et de l’institut. Prenez part à ceformidable cadre d’apprentissage reli-gieux et tirez avantage au maximumdes Écritures que l’on y enseigne. Elles vous prépareront à présenter le message de l’Évangile rétabli auxpersonnes que vous aurez la chancede rencontrer. Étudiez Prêchez mon

Évangile, en particulier les points de doctrine de base enseignés au cha-pitre trois. Chaque fois que l’on vousdemandera de faire un discours à l’é-glise ou d’enseigner la leçon de la soi-rée familiale concentrez-vous sur cespoints de doctrine de base.

Dans Doctrine et Alliances 11:21, le Seigneur nous dit : « Ne cherchepas à annoncer ma parole, mais cher-che tout d’abord à obtenir ma parole,et alors ta langue sera déliée ; puis, situ le désires, tu auras mon Esprit etma parole, oui, la puissance de Dieu

pour convaincre les hommes. » Lapériode précédant la mission est lemoment idéal pour placer la barreplus haut tandis que vous préparezvotre esprit en acquérant la lumière etla vérité de l’Évangile de Jésus-Christ.

Vous devez être conscient que leservice missionnaire est exigeant surle plan émotionnel. Vous n’aurez plusde dispositif de soutien lorsque vousquitterez votre foyer et partirez dansle monde. Nombre des moyens aux-quels vous avez recours pour gérer lestress comme sortir avec les amis, res-ter seul, jouer à des jeux vidéo, écou-ter de la musique, ne sont pas permispar les règles de conduite mission-naire. Vous connaîtrez le rejet et ladéception. Apprenez maintenant voslimites émotionnelles et apprenez àcontrôler vos émotions dans les situa-tions que vous rencontrerez commemissionnaire. Ce faisant, vous place-rez la barre plus haut et de fait serezarmés pour les épreuves émotionnel-les du service missionnaire.

Bien que frère Hinckley ne l’ait pasmentionné, les missionnaires poten-tiels doivent également se prépareren cultivant les qualités socialesnécessaires à l’accomplissementd’une mission. De plus en plus dejeunes s’isolent en jouant aux jeuxvidéo, en écoutant de la musiqueavec un casque, et en communiquantpar téléphone portable, par courriel,par message texte, etc., au lieu de lefaire en personne. Une grande partiede l’œuvre missionnaire implique decommuniquer avec les gens face àface et, si vous ne placez pas la barreplus haut dans le développement devos qualités sociales, vous ne serezpas prêts comme il faut. Je vais vousfaire une suggestion : trouvez un tra-vail qui implique de communiqueravec les gens. Pour vous motiverdavantage, fixez-vous l’objectif degagner assez d’argent par votre travailà plein temps ou à mi-temps pourpayer au moins une grande partie devotre mission. Je promets de grandes

Page 51: Discours de la Conférence générale

bénédictions sur les plans social, phy-sique, mental, émotionnel et spirituelà chaque jeune homme qui paieraune grande partie de sa mission.

La dignité personnelle est le cri-tère spirituel minimum pour accom-plir une mission. Cela signifie quevous êtes dignes à tous égards decontracter et de respecter les allian-ces sacrées du temple. Ne vous privezpas des bénédictions conférées auxpersonnes qui servent dans cet appelspécial en commettant des péchésqui vous rendront inapte au service.

Veuillez prendre conscience que,bien que vous puissiez enseigner entant que missionnaire de manière per-suasive, seul l’Esprit convertit. Prêchez

mon Évangile donne une bonne des-cription de ce qu’est l’œuvre mission-naire. Il dit : « Étant représentantautorisé de Jésus-Christ, vous pouvezenseigner aux gens, avec pouvoir etautorité, que ‘la rédemption vient danset par l’intermédiaire du saint Messie’et que personne ne peut ‘demeureren la présence de Dieu, si ce n’est parles mérites, et la miséricorde, et lagrâce du saint Messie’ (voir aussi 2 Néphi 2:6, 8) » (2004, p. 2).

Nous vous rappelons qu’ondemandera beaucoup à qui l’on abeaucoup donné. Nous lançons ànouveau l’appel à tous les jeuneshommes qualifiés spirituellement,physiquement et émotionnellementde venir prêts afin de devenir mis-sionnaires de l’Église de Jésus-Christ. Assurez-vous de satisfaireaisément aux critères minima du service missionnaire et de placercontinuellement la barre plus haut.Préparez-vous à être plus efficacesdans ce magnifique appel.

Puisse Dieu vous bénir afin quevous en ayez le désir en quittant cettesession de la prêtrise de la conférencegénérale et que vous commenciezmaintenant à vous préparer au serviceglorieux qui vous attend comme mis-sionnaire du Seigneur Jésus-Christ. Aunom de Jésus-Christ. Amen. ■

LE L IAHONA N OVEMBRE 2007 49

Quand notre fils aîné (qui estmaintenant père de troisenfants et qui est assis dans

cette assemblée ce soir) avait onzeans, il a reçu la tâche, comme les autres élèves de première année deson collège, de donner sa recette defamille favorite. Pour participer à unegrande foire de printemps, sa classepréparait un livre de cuisine qui allaitêtre distribué dans toute la collecti-vité. Lorsque le professeur a annoncéle projet et la date limite, qui était levendredi en huit, notre fils Brett aimmédiatement conclu qu’il avait lar-gement le temps de faire le travail plustard et n’y a plus pensé. Au début dela semaine suivante, lorsque le profes-seur a rappelé aux élèves que la datelimite était le vendredi qui venait,Brett a décidé qu’il pourrait facilement

faire la tâche requise le jeudi soir etqu’en attendant il pouvait s’occuper àd’autres choses plus agréables.

Le vendredi matin, le professeur ademandé aux élèves de faire passerleur recette à l’avant de la classe. Latemporisation de Brett lui avait faitoublier la tâche si bien qu’il n’étaitpas prêt du tout. Nerveux, il s’esttourné vers un camarade assis près delui et lui a fait part de son problème.Son camarade, voulant l’aider, lui adit : « J’ai apporté un recette en plus,tu peux t’en servir si tu veux ». Bretts’est empressé de prendre la recette,a écrit son nom dessus et l’a donnée,pensant qu’il avait échappé à touteconséquence liée à son manque depréparation.

Un soir, quelques semaines plustard, je suis rentré du travail pour faireun brin de toilette avant d’aller à mesréunions de l’Église. Quelques joursauparavant, j’avais été appelé présidentde pieu après avoir été évêque pen-dant plusieurs années. Dans la collecti-vité, on nous connaissait un peu pourêtre des membres de l’Église quiessayaient de vivre les principes deleur religion. « Il y a quelque chose que tu dois voir », m’a dit ma femme,Diane, alors que je passais la porte.Elle m’a donné un livre relié, avec unepage marquée. J’ai jeté un coup d’œilau titre, Les favoris de l’école Noelani

de 1985, j’ai ouvert à la page indiquée,et ai lu « Famille Hallstrom, Recettefavorite – Gâteau au rhum Bacardi ».

Agissez maintenant !D O N A L D L . H A L L S T R O Mdes soixante-dix

C’est maintenant qu’il faut se réconcilier avec Dieu parl’intermédiaire du processus miséricordieux de changementrendu possible par le Rédempteur.

Page 52: Discours de la Conférence générale

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Nombre d’entre nous se mettentdans des situations bien plus gravesque l’embarras parce qu’ils remettentau lendemain leur pleine conversion àl’Évangile de Jésus-Christ. Nous savonsce qui est juste, mais nous reportonsnotre plein engagement spirituel par paresse, par peur, par justificationou par manque de foi. Nous nousconvainquons qu’un jour nous leferons, cependant, pour beaucoup cejour n’arrive jamais et, même pour lesautres qui finissent par changer, il y aune perte irrécupérable de progres-sion et sûrement une régression.

Un moyen d’évaluer partiellementnotre temporisation spirituelle est denous questionner sur notre attitudelors des réunions de l’Église. Est-ce larecherche de « la connaissance par l’é-tude et aussi par la foi » (D&A 88:118)qui transforme automatiquement ceque nous apprenons en action ? Ousommes-nous de ceux qui croientavoir déjà entendu tout cela, ce quibloque tout de suite l’accès de l’Esprità notre cœur et à notre esprit et faitque la temporisation devient unegrande partie de notre personnalité ?

Il a été dit d’un célèbre ami de l’Église rétablie qui avait contracté l’alliance qu’il obéirait à tous les com-mandements que le Seigneur lui don-nerait, qu’« il reçut la parole avec joie,mais [que] Satan le tenta immédiate-ment… et [que] les soucis du mondelui firent rejeter la parole » (D&A40:2). Comparez cela avec la déclara-tion claire du Seigneur : « Celui quireçoit ma loi et l’accomplit, celui-làest mon disciple » (D&A 41:5).

Alma, a déclaré avec une grandeémotion : « Et maintenant, mes frères,je souhaite, du plus profond de moncœur, oui, avec une grande anxiété, etmême jusqu’à la souffrance, que vousécoutiez mes paroles et rejetiez vospéchés, et ne remettiez pas à plus tardle jour de votre repentir » (Alma 13:27).

Amulek, ami et compagnon d’en-seignement d’Alma, a souligné le mes-sage en proclamant :

« Car voici, cette vie est le momentoù les hommes doivent se préparer àrencontrer Dieu ; oui, voici, le jour decette vie est le jour où les hommesdoivent accomplir leurs œuvres.

« Et maintenant… puisque vousavez eu tant de témoignages, je voussupplie donc de ne pas différer le jour de votre repentir jusqu’à la fin »(Alma 34:32-33).

Quand j’avais l’âge d’un instructeurde la Prêtrise d’Aaron, il me semblaitêtre réveillé chaque samedi matinpendant des mois, par le bruit que fai-sait mon père en jardinant devant lafenêtre de ma chambre. (Il m’a fallubeaucoup de temps pour compren-dre pourquoi il commençait toujoursson travail sous ma fenêtre.) Aprèsavoir essayé d’ignorer le bruit pen-dant un moment, je me levais et jerejoignais mon père pour m’acquitterde mes responsabilités hebdomadai-res de l’aider à entretenir le jardinautour de la maison.

Peut-être après quelques matins oùje ne m’étais pas levé très rapidement,ou en raison d’autres événements dumême genre où, pour que j’agisse, ilm’avait fallu l’encouragement répété

de mon père, il s’est assis un jour avecmoi et m’a montré la photo d’un aï,animal connu pour sa paresse. Ensuite,il a ouvert les Doctrine et Alliances et m’a fait lire « Car voici, il n’est pasconvenable que je commande en tout,car celui qu’il faut contraindre en toutest un serviteur paresseux et sanssagesse ; c’est pourquoi il ne reçoit pas de récompense » (D&A 58:26 ; ita-liques ajoutés). Depuis ce jour, cetteimage et cette leçon ont été pour moiun atout précieux.

Un des encouragements efficacesde Spencer W. Kimball a été la for-mule succincte : « Agis ! » Il a préciséplus tard, « Agis maintenant », pourenseigner de façon explicite la néces-sité de ne pas remettre à plus tard.

Frère Kimball a également ensei-gné le principe profond que la temporisation mène à la perte del’exaltation. Il a dit : « Un des plusgrands défaut humains de tous lestemps est la temporisation, le refusd’accepter ses responsabilités mainte-nant… Beaucoup se sont laissédétourner et sont devenus… esclavesde l’indolence mentale et spirituelleet de la recherche des plaisirs profa-nes » (Enseignements des présidents

de l’Église : Spencer W. Kimball,(2006), p. 4-5).

Nombre d’entre nous veulent lasolution facile, celle qui ne nousdemandera pas de travail sérieux etde sacrifice. J’ai cru l’avoir trouvée un jour. J’étais en voiture dans le fondd’une vallée verdoyante au-dessusd’Honolulu ; j’ai levé les yeux et il y avait une rue qui s’appelait Rue

Facile. Tandis que je songeais auxavantages de ma découverte qui allaitchanger ma vie, j’ai pris mon appareilphoto pour immortaliser ce momentde félicité. En regardant à travers leviseur, j’ai fait la mise au point, ausens propre et au figuré. Un grandpanneau jaune m’a ramené à la réalité– La rue Facile était une impasse.

La temporisation peut sembler êtrela solution facile, car elle dispense

Page 53: Discours de la Conférence générale

temporairement de l’effort nécessaireà l’accomplissement de quelque chosed’important. Paradoxalement, elle finitpar créer un lourd fardeau marqué parla culpabilité et le manque de satisfac-tion. Nous n’atteindrons pas d’objec-tifs temporels, et surtout spirituels, sinous temporisons.

C’est maintenant qu’il faut fairepreuve de foi. C’est maintenant

qu’il faut s’engager à être droit. C’est

maintenant qu’il faut faire tout ce quiest nécessaire pour résoudre les situa-tions que nous ne désirons pas. C’est

maintenant qu’il faut se réconcilieravec Dieu par l’intermédiaire du pro-cessus miséricordieux de changementrendu possible par le Rédempteur del’humanité.

Nous supplions :

• Toutes les personnes qui ont reçule témoignage de la véracité de l’Évangile et de l’Église de Jésus-Christ des Saints des DerniersJours et qui n’ont pas été baptiséeset confirmées.

• Tous les détenteurs de la Prêtrised’Aaron ou de la Prêtrise deMelchisédek qui par transgressionou par paresse vivent contraire-ment à un serment et à une alliancesacrée (voir D&A 84:33-39).

• Tous les membres dotés de l’Églisequi ne remplissent pas actuellementles critères pour avoir une recom-mandation à l’usage du temple.

• Tous les membres qui ont été offen-sés par les actions d’un autre mem-bre et qui se sont éloignés d’unefaçon ou d’une autre de l’Église.

• Toutes les personnes qui mènentune double vie et portent le far-deau de péchés non résolus.

J’ai le témoignage que nous pou-vons tous changer et cela dès mainte-nant. Cela peut être difficile, mais nosafflictions peuvent être « engloutiesdans la joie du Christ » (Alma 31:38).J’en témoigne, au nom de Jésus-Christ. Amen. ■

LE L IAHONA N OVEMBRE 2007 51

I l y a plusieurs années, nous mar-chions, ma femme et moi, sur uneplage des Antilles par un matin

ensoleillé et j’ai vu plusieurs petitsbateaux de pêche qui avaient étééchoués sur le sable. Quand nousnous sommes arrêtés pour regarderles bateaux, j’ai appris quelque chosesur la pêche que je n’ai jamais oublié.Au lieu d’utiliser des filets, des lignesou des hameçons, les pêcheurs de cetendroit utilisaient des pièges simplesfaits de mailles de fil de fer. Chaquepiège avait la forme d’une boîte. Lespêcheurs coupaient des ouvertures

verticales d’une vingtaine de centimè-tres de chaque côté du piège puisrecourbaient les fils de fer coupésvers l’intérieur, créant des fentesétroites par lesquelles les poissonspouvaient entrer.

Vous devinez peut-être le fonction-nement de ces pièges. Les pêcheursemportaient un piège en mer avec de l’appât et le descendaient vers lefond. Quand un poisson assez grandpour constituer un repas approchaitdu piège et flairait l’appât, il trouvaitune ouverture sur le côté du piège etparvenait à entrer en se faufilant entreles fils de fer coupés. Alors, quand unpoisson pris au piège essayait de sor-tir, il découvrait que c’était une chosede se faufiler dans le piège entre lesfils de fer coupés, mais que c’en étaitune tout autre de sortir en passant lelong de ces extrémités pointues ; ilétait pris. À leur retour, les pêcheurssortaient le piège de l’eau et le pois-son attrapé devenait vite un repasmarin tout frais.

Dans l’Ancien Testament, onraconte l’histoire de quelqu’un qui esttombé dans un piège similaire. C’étaitle puissant roi David et ce qui lui estarrivé est l’une des histoires les plustristes des Écritures.

Bénis sont tousceux qui ont le cœur purL . W H I T N E Y C L A Y T O Ndes soixante-dix

Puisse Dieu bénir nos efforts sincères pour être purs de cœuret d’esprit pour que la vertu orne sans cesse nos pensées.

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« Au temps où les rois se mettaienten campagne, David envoya Joab, avecses serviteurs et tout Israël [contre]les fils d’Ammon. Mais David resta àJérusalem.

« Un soir, David se leva de sa cou-che ; et, comme il se promenait sur letoit de la maison royale, il aperçut delà une femme qui se baignait, et quiétait très belle de figure » (2 Samuel11:1-2).

David apprit que la femme s’appe-lait Bath-Schéba. Urie, son mari quiétait soldat, combattait les Ammonitesavec le reste de l’armée là où David,leur roi, aurait dû se trouver. David fitamener Bath-Schéba au palais. Ils com-mirent l’adultère, elle devint enceinteet David commença à avoir peur quel’on découvre leur adultère. Espérantcouvrir son péché, David ordonna leretour d’Urie à Jérusalem. Urie revintmais refusa, par principe, d’aller chezlui auprès de Bath-Schéba. David pritalors des dispositions pour qu’Urie soittué au combat (voir 2 Samuel 11:3-17).Cette série de décisions terriblesentraîna la mort d’Urie et le malheurde David, de Bath-Schéba puis, par lasuite, de tout le royaume. Par un puis-sant euphémisme, la Bible dit : « Ceque David avait fait déplut à l’Éternel »(2 Samuel 11:27).

Voyez-vous comment David a étépris au piège ? Il était sur la terrassed’un toit de son palais et, regardanten contrebas dans une cour voisine, il a vu quelque chose qu’il n’auraitjamais dû voir. C’était l’appât de l’ad-versaire. La pudeur, la chasteté et le bon sens exigeaient que David se détourne immédiatement et neregarde pas ; mais il n’a fait ni l’un nil’autre. Il a préféré se laisser aller àdes fantasmes interdits, ces penséesl’ont mené à des actes et les chosesont rapidement tourné de mal en pisjusqu’à devenir fatales. David a étépris au piège et, pour lui, les consé-quences ont été éternelles.

Aujourd’hui, il existe un piège spirituel appelé pornographie et

beaucoup, attirés par ses messagesprovocants, tombent dans ce piègemortel. Comme tous les pièges, il estfacile d’y tomber, mais difficile d’ensortir. Certains se justifient en disantqu’ils peuvent voir accidentellementde la pornographie sans souffrir deses effets néfastes. Au début, ils di-sent : « Ce n’est pas si mauvais », ou« Qu’est-ce que ça peut faire ? Celane changera rien », ou « Ce n’est quepar curiosité. » Mais ils se trompent.Le Seigneur a lancé l’avertissementsuivant : « Celui qui regarde unefemme pour la convoiter reniera lafoi et n’aura pas l’Esprit ; et s’il ne se repent pas, il sera chassé » (D&A42:23). C’est exactement ce qui est arrivé à David. Il a regardé Bath-Schéba, l’a convoitée et a perdul’Esprit. Comme le reste de la vie deDavid aurait été différent si s’il avaitseulement détourné les yeux !

En plus de perdre l’Esprit, les ama-teurs de pornographie perdent la perspective et le sens des priorités.Comme le roi David, ils essaient decacher leur péché, oubliant que rienn’est caché aux yeux du Seigneur (voir2 Néphi 27:27). Les conséquencesréelles commencent à s’accumulertandis que l’estime de soi disparaît,que les douces relations s’aigrissent,que le mariage se flétrit et que le nombre des victimes innocentes com-mence à augmenter. Trouvant que cequ’ils ont déjà vu ne les satisfait plus,ils font l’expérience d’images pluspoussées. Lentement, ils deviennentdépendants même s’ils ne le saventpas ou s’ils le nient et, comme pour

David, leur comportement se dété-riore à mesure que leurs valeurs mora-les se désintègrent.

À mesure que, dans le mondeentier, la culture populaire dégénère,les médias, le monde du spectacle, lapublicité et l’Internet sont de plus enplus saturés de choses sordides. Maisla popularité selon les valeurs domi-nantes du monde est un critère trèsdangereux à utiliser pour mesurer cequi est juste ou même ce qui n’est pasdangereux. Un film ou une émissiontélévisée peut être bien connue etappréciée de millions de spectateurset néanmoins contenir des images etdes comportements pornographiques.Si quelque chose dans un film « n’estpas trop mal », cela signifie automati-quement que ce n’est pas trop biennon plus. Par conséquent, le fait qued’autres regardent des films ou ou-vrent des sites Internet qui ne sont pas convenables n’est pas une excusepour nous. La vie des détenteurs de laprêtrise doit être conforme aux princi-pes du Sauveur et de son Église, pas àceux du monde.

Le Sauveur a enseigné : « Et bénissont tous ceux qui ont le cœur pur, carils verront Dieu » (3 Néphi 12:8). Lespromesses de l’Évangile sont édifian-tes et ennoblissantes, voire exaltantes.Nous recevons ces promesses par desalliances qui sont conditionnées parnotre obéissance à la pureté et à lamoralité. Quand nous vivons avecdroiture et cherchons à nous purifierle cœur, nous nous rapprochons deDieu et de l’Esprit. De la situation denotre cœur dépendent les preuves dela nature divine que nous voyons dansle monde maintenant, et elle nousqualifie pour l’accomplissement futurde la promesse que ceux qui ont lecœur pur verront Dieu. Notre quêteest celle de la pureté. C’est pourquoil’apôtre Jean a écrit :

« Bien-aimés, nous sommes main-tenant enfants de Dieu, et ce quenous serons n’a pas encore été mani-festé ; mais nous savons que, lorsque

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cela sera manifesté, nous serons sem-blables à lui, parce que nous le ver-rons tel qu’il est.

« Quiconque a cette espérance enlui se purifie, comme lui-même estpur » (1 Jean 3:2-3).

Si vous êtes déjà pris au piège dela pornographie, c’est maintenantqu’il faut vous libérer avec l’aide duSauveur. Il est possible d’en sortir,mais vous aurez besoin de son aidepour y échapper. Votre guérisoncomplète dépendra de votre repen-tir complet. Allez voir votre évêqueimmédiatement. Demandez sa direc-tion inspirée. Il vous aidera à mettreen action un plan de repentir quivous rendra votre estime person-nelle et ramènera l’Esprit dans votrevie. Le pouvoir guérisseur de l’expia-tion du Seigneur Jésus-Christ a de l’effet sur toutes les afflictions,même celle-là. Si vous voulez voustourner vers le Sauveur de tout votrecœur et suivre les conseils de votreévêque, vous obtiendrez la guérisonque vous recherchez. Le Sauveurvous aidera à trouver la force derésister à la tentation et le pouvoirde surmonter les mauvaises habitu-des. Moroni a enseigné :

Venez « au Christ, et [saisissez-vous] de tout bon don, et [ne tou-chez pas] au mauvais don, ni à ce quiest impur…

« Oui, venez au Christ, et soyezrendus parfaits en lui, et refusez-voustoute impiété ; et si vous vous refuseztoute impiété et aimez Dieu de toutvotre pouvoir, de toute votre penséeet de toute votre force, alors sa grâcevous suffit, afin que par sa grâce voussoyez parfaits dans le Christ » (Moroni10:32).

Puisse Dieu bénir nos efforts sincè-res pour être purs de cœur et d’espritpour « que la vertu orne sans cessenos pensées » (voir D&A 121:45). Jetémoigne de l’amour rédempteur duSauveur et du pouvoir purificateur de son expiation, au nom de Jésus-Christ. Amen. ■

LE L IAHONA N OVEMBRE 2007 53

Quand frère Faust nous a informés ma femme et moide notre mutation à Lima

(Pérou), nous ne nous doutions pasque le 15 août 2007, quelques joursà peine après notre arrivée, nousallions être témoins d’un tremble-ment de terre dévastateur. Plus de52 000 maisons ont été détruites parsa seule force. Pire encore, il a faitplus de cinq cents morts. Neuf d’en-tre eux étaient membres de l’Église.Les membres des pieux d’Ica et dePisco et des districts de Cañete et deChincha ont subi le choc des suitesdu séisme.

L’Église a apporté un secoursimmédiat à ses membres et aux per-sonnes d’autres dénominations reli-gieuses. Le lendemain matin dutremblement de terre, les membres

de la région sinistrée recevaient de lanourriture et des vêtements, et, avantmidi, l’Église offrait de l’aide humani-taire à la protection civile du pays.Beaucoup de membres qui s’étaientretrouvés sans abri ont été abritésdans nos églises. En dépit du caractèreinattendu de la catastrophe, l’organisa-tion de la prêtrise a très bien fonc-tionné pour secourir les défavorisés.

Les présidents de pieu et de dis-trict ainsi que les évêques sont sortisaider leurs membres quelques minu-tes à peine après le tremblement de terre. La situation terrible danslaquelle ces dirigeants de la prêtrisesont sortis mérite d’être soulignée :c’était la nuit, les lumières étaientéteintes, tout était détruit autour, et la terre n’arrêtait pas de trembler.Ces remarquables dirigeants de laprêtrise ont mis leur famille en sécu-rité et se sont avancés dans la pénom-bre, au milieu des gens qui pleuraientet des maisons détruites. Ils sontdonc sortis pendant la nuit et lesjours suivants, faisant face à de fré-quentes répliques puissantes etmenacés par une alerte au raz demarée. Ils ont cherché parmi lesdécombres, dans l’agitation, risquantleur vie pour retrouver tous les mem-bres. Un évêque a déclaré : « Sanstrop hésiter, j’ai couru à la recherchede mes frères, de mes sœurs et demes dirigeants de l’Église. » Il les atrouvés. C’est ainsi qu’il a passé laplus grande partie de la nuit.

C’est aujourd’hui !W A LT E R F. G O N Z Á L E Zde la présidence des soixante-dix

Que faisons-nous aujourd’hui pour graver dans notre âmeles principes de l’Évangile qui nous soutiendront dans lesmoments d’épreuve ?

Page 56: Discours de la Conférence générale

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Qu’est-ce qui a motivé ces diri-geants à sortir aider les autres au péril de leur vie ? C’est certainementleur grande foi au Sauveur et en sonÉglise. C’est leur compréhension deleur appel de dirigeants de la prêtrise.Ce sont des principes de l’Évangilegravés en eux avant le tremblementde terre et non pendant la crise ; gra-vés non pas à l’encre mais par l’Espritsur les tables de chair de leur cœur(voir 2 Corinthiens 3:3).

Le risque de tremblement de terrea toujours existé. Quand et commentil arriverait, personne ne le savait.Lorsqu’il s’est produit, il a été dévasta-teur. Mais sous la direction de la prê-trise, les difficultés du moment ontété vaincues. Dans de nombreux cas,lorsque les membres en étaient inca-pables, le Seigneur a fait la différence.Certains membres ont dit avoir vu deshommes en blanc les aider à sauverleur vie. D’autres ont entendu desvoix les diriger. Des années de servicedans l’Église les ont formés à s’organi-ser et à s’entraider.

La même chose se produit dansnotre vie. Nous ne savons pas quandni comment les tremblements deterre vont nous toucher. Il est peuprobable qu’il s’agisse de tremble-ments de terre littéraux, comme auPérou, mais plutôt des tentations, des

péchés ou des épreuves, comme lechômage ou la maladie grave. C’estaujourd’hui qu’il faut se préparer à cegenre de tremblement de terre. C’estaujourd’hui qu’il faut se préparer etnon pendant la crise. Que faisons-nous aujourd’hui pour graver dansnotre âme les principes de l’Évangilequi nous soutiendront dans lesmoments d’épreuve ?

Par exemple, qu’est-ce que Joseph,qui a été vendu en Égypte, a semé enson âme pour répondre « Commentpourrais-je faire un aussi grand mal etpécherais-je contre Dieu ? » (Genèse39:9), lorsqu’il a repoussé les pres-sions de la femme de Potiphar pourqu’il enfreigne la loi de chasteté ?Qu’est-ce que Néphi avait déjà seméen son âme pour pouvoir répondre,lorsque Dieu lui a donné un comman-dement : « J’irai et je ferai… car jesais » ? (1 Néphi 3:7.)

Ce qu’ont fait ces grands dirigeantsa été de permettre à l’Esprit d’écriredes principes de l’Évangile en leurâme. Les écrire ne se fait pas en unjour. C’est l’exposition totale de notreâme aux principes de la justice quifera la différence dans notre prépara-tion aux tremblements de terre spiri-tuels. Cette exposition peut êtreaméliorée par la méditation et la rup-ture d’avec les mauvaises influences.

Des principes éternels s’implante-ront en nous si nous prenons letemps non seulement de lire lesenseignements des prophètes et les Écritures mais aussi de méditer àleur sujet à l’aide de la prière. Néphi,par exemple, a pris le temps de s’as-seoir et de méditer. Ce faisant, il a étéexposé à des joyaux doctrinaux (voir 1 Néphi 11:1). Prenez le temps defaire ce que le Seigneur nous a com-mandé : « Amassez toutes ces chosesdans votre cœur, et que la gravité del’éternité repose sur votre esprit »(D&A 43:34). Dans un monde quiexige de plus en plus de notre temps,il est essentiel de prendre le temps de méditer dans notre foyer, afin de comprendre la doctrine divine.Comme le Sauveur l’a dit : « Rentrezchez vous, et méditez [sur ces] cho-ses… [afin de] pouvoir comprendre,et préparez votre esprit pourdemain » (3 Néphi 17:3).

Si nous le faisons, notre exposi-tion à la doctrine et à ses principescontinuera de s’améliorer si nousécoutons également les exhortationsdu Seigneur au sujet des mauvaisesinfluences. Il va très probablement y avoir des gens qui vont faire pres-sion sur nous pour que nous agis-sions ou pensions de sorte que defutures secousses nous trouvent malpréparés. À ce sujet, le Sauveur nousa donné une clé qui nous aidera àmieux nous préparer aujourd’huiaux vicissitudes à venir. Il a dit :« C’est pourquoi si ta main est uneoccasion de chute, coupe-la ; ou siton frère est une occasion de chuteet ne confesse pas et n’abandonnepas, il sera retranché » (Traductionpar Joseph Smith, Marc 9:40).

Heureusement, le Sauveur a ensei-gné ce que signifiait se couper la main.Il n’est pas question de se mutilervolontairement mais de supprimer les influences qui nous empêchent denous préparer aux tremblements deterre de demain. Si j’ai des amis quiont une mauvaise influence sur moi,

Page 57: Discours de la Conférence générale

le conseil est clair : « Car il vaut mieuxque tu entres dans la vie sans tonfrère, plutôt que ton frère et toi soyezjetés dans la géhenne… » (Traductionpar Joseph Smith, Marc 9:41.) LeSeigneur a appliqué ce même principelorsqu’il a averti Néphi de quitter sesfrères qui devenaient une influencedangereuse (voir 2 Néphi 5:5).

On comprend que cette séparationne s’applique pas qu’aux amis mais àtoute mauvaise influence, comme les émissions de télévision, les sitesInternet, les films, les livres, les jeuxou la musique inconvenants. Si nousgravons ce principe dans notre âme,nous recevrons de l’aide pour résisterà la tentation de céder aux mauvaisesinfluences.

Si nous améliorons notre exposi-tion à la doctrine cela fera de nousdes détenteurs de la prêtrise chez qui les valeurs de l’Évangile sont pro-fondément ancrées. Nous seronsmieux préparés à faire face aux séis-mes qui se produiront sans prévenir,au moment où nous nous y attendonsle moins. Nous, détenteurs de la prê-trise, nous nous sentirons concernéspar la promesse faite au prophèteJérémie : « Voici, je t’établis en ce jour sur tout le pays comme une villeforte, une colonne de fer et un murd’airain… contre le peuple du pays »(Jérémie 1:18).

Alors nous serons en mesure d’ex-primer notre gratitude comme l’a fait sœur Cruzado, à Ica. Après avoirpassé la nuit exposée aux éléments,elle a écrit : « Au point du jour, le len-demain, notre Père céleste a montréson amour par un soleil chaud, quis’est levé tôt, et la nuit, il nous aréconfortés par une nuit étoilée. »

C’est aujourd’hui le moment d’êtrevaillant et de décider d’exposer réelle-ment et profondément notre âme auxenseignements de notre Sauveur. Jesais qu’il vit et qu’une fois que nousaurons fait tout ce que nous pouvons,il fera la différence. J’en témoigne, aunom de Jésus-Christ. Amen. ■

LE L IAHONA N OVEMBRE 2007 55

Ce soir, je pense à un garçon quise trouve quelque part dans lemonde. Il se demande s’il est

capable de faire ce qui est exigé d’undétenteur de la prêtrise. Je m’inquié-tais de cela quand j’avais treize ouquatorze ans.

J’avais grandi à un endroit duchamp de la mission où il n’y avaitqu’une branche minuscule qui seréunissait dans notre maison. Puis mafamille est allée s’installer dans une

région où il y avait des pieux, de gran-des paroisses et des églises, des collè-ges de garçons qui semblaient tous ensavoir beaucoup plus que moi sur ceque font les détenteurs de la prêtrise.Dans cette paroisse, ils avaient unemanière compliquée de distribuer laSainte-Cène. J’étais presque certainque j’allais faire une erreur quand celaa été mon tour de distribuer ou depréparer la Sainte-Cène.

Je me souviens d’être sorti seul de l’église par peur et par désespoir.J’étais inquiet. J’ai prié pour avoir del’aide et un peu d’assurance que jen’allais pas faire de faute au service de Dieu dans sa prêtrise.

De nombreuses années ont passédepuis. Je détiens la Prêtrise deMelchisédek depuis plus de cinquanteans. Mais, au cours des derniers jours,j’ai prié avec la même ferveur pourrecevoir de l’aide et l’assurance que je n’échouerais pas dans l’appel quim’a été lancé à servir au sein de laPremière Présidence. D’autres sem-blent beaucoup plus en mesure deservir et beaucoup mieux préparés.Mais, tandis que je priais cette fois, j’ai

Dieu aide lesdétenteurs de laprêtrise fidèlesH E N R Y B . E Y R I N GDeuxième conseiller dans la Première Présidence

Le message peut vous parvenir par des mots dans votre têteou par une impression, ou par les deux. Mais il… vousdonnera de l’assurance et vous guidera dans ce que vousdevez faire.

Page 58: Discours de la Conférence générale

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perçu une réponse qui m’a probable-ment été envoyée à l’extérieur de l’é-glise de la paroisse de Yalecrest, il y a longtemps. C’est la même réponseque vous pouvez vous attendre à rece-voir vis-à-vis d’un appel à servir dans laprêtrise, qui vous semble dépasser voscapacités.

Le message peut vous parvenir pardes mots dans votre tête ou par uneimpression, ou par les deux. Mais ilcomportera au moins trois chosespour vous donner de l’assurance etvous guider dans ce que vous devezfaire dans cet appel qui semble vousdépasser.

D’abord, l’assurance naîtra du sou-venir d’occasions où notre Père célestevous a aidé à surmonter des dangers etdes difficultés. C’est ce qui s’est pro-duit pour moi, ces derniers jours.

Quand j’étais jeune et quand j’habitais encore le New Jersey, unegrande foule de gens furieux s’estrassemblée devant notre maison. Ma mère est sortie, seule, à leur

rencontre, dans cette foule de gensqui me paraissaient très dangereux.Je n’ai pas entendu ce qu’elle leur a dit, mais, au bout de quelquesminutes, ils sont partis calmement.Je me rappelle encore avoir vu unmiracle.

J’ai le souvenir plus récent, quandj’étais plus âgé, d’une foule de gensfurieux que la Première Présidencem’avait demandé d’affronter et qui,soudain et de manière inexplicable,ont été touchés pas un esprit decalme et de réconciliation.

Une autre fois j'ai été envoyé parleraux dirigeants d’Églises des États-Uniset à des représentants de ces Églisesqui s’étaient réunis à Minneapolispour débattre du problème de laconcurrence entre les Églises.

Quand je suis arrivé, j’ai appris queje devais faire un discours. Le sujet en était : Pourquoi il était nécessairequ’il y ait un rétablissement de la véritable Église par l’intermédiaire de Joseph Smith.

Je devais remplacer, à la dernièreminute, frère Neal A. Maxwell.

À mon arrivée dans la ville, la veille des réunions, j’ai regardé le programme. J’ai appelé le présidentHinckley. Je lui ai dit que les réunionsdevaient durer trois jours, que denombreux discours devaient être pro-noncés en même temps, que les genspouvaient choisir ceux qu’ils iraientécouter. J’ai dit que je pensais quepersonne ne viendrait à ma deuxièmesession si je disais la vérité et que jerentrerais probablement très vite. Jelui ai demandé ce que je devais faireselon lui. Il m’a répondu : « Faites lemeilleur usage de votre jugement. »

J’ai prié toute la nuit. Peu avantl’aube, j’ai eu l’assurance que jedevais parler du Rétablissement non en disant : « voici ce que nouscroyons qui est arrivé à JosephSmith et pourquoi nous croyons quec’est arrivé », mais : « voici ce qui estarrivé à Joseph Smith et pourquoi leSeigneur l’a fait ». Pendant la nuit, ilne m’a pas été donné d’assurancequant au résultat, juste une directiveclaire d’aller de l’avant.

À ma stupéfaction, après mon dis-cours, les ecclésiastiques ont fait laqueue pour me parler. Chacun d’eux,venant me trouver l’un après l’autre,m’a raconté la même histoire en substance. Chacun d’eux avait rencon-tré, à un moment ou à un autre, unmembre de l’Église qu’il admirait.Beaucoup ont dit qu’ils habitaientdans une ville où le président de pieu était venu à l’aide, non seule-ment de membres de l’Église, mais de leur collectivité à l’occasion d’unecatastrophe. Ils m’ont demandé si jepouvais saluer et remercier des gensque non seulement je ne connaissaispas mais que j’avais aucun espoir derencontrer un jour.

À la fin de ces trois jours de réuni-ons, les gens venaient en nombres deplus en plus grands écouter le mes-sage du Rétablissement de l’Évangileet de la véritable Église de Jésus-Christ,

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non parce qu’ils croyaient au message,mais parce qu’ils avaient vu la bontéde la vie des gens, les fruits de ce rétablissement.

Tandis que je priais, au cours deces dernières nuits, ces souvenirs etd’autres ont afflué, et m’ont donnél’assurance suivante : « N’ai-je pas tou-jours veillé sur toi ? Pense aux fois oùje t’ai guidé près des eaux tranquilles.Rappelle-toi les fois où j’ai dressé unetable devant toi, en la présence de tesennemis. Souviens-toi et ne crains pasle mal » (voir Psaumes 23).

Vous donc, jeunes diacres : rappe-lez-vous. Il a toujours pris soin de vousdepuis votre enfance. Vous, jeunesprésidents de collège, rappelez-vous.Vous, pères, dont les enfants sont diffi-ciles, rappelez-vous et ne craignez pas.Ce qui est impossible pour vous estpossible avec l’aide de Dieu quand on le sert. Et même quand vous étieztrès petit, et au cours des annéesdepuis, avec son pouvoir et son Esprit,il est allé devant vous et a été à votregauche et à votre droite, quand vousvaquiez à son service (voir D&A84:88). Vous pouvez recevoir l’assu-rance que Dieu veillera sur vous sivous priez avec foi pour cela. Je le sais.

La seconde partie du message,vous la recevrez tandis que vous prie-rez pour avoir de l’aide pour vousacquitter d’une tâche difficile qui m’aété donnée très tôt vendredi matin.J’avais prié comme vous le ferez pourvaincre l’incompétence écrasante. Laréponse m’est venue, très claire ettrès directe, en fait comme une répri-mande pendant ma prière : Oublie-toi ; commence à prier pour les gensque tu dois servir. Cela fait des mer-veilles, je peux en témoigner, pouramener le Saint-Esprit.

Mais attendez-vous à perdre lanotion du temps tandis que vouspriez. Vous éprouverez de l’amourpour les gens que vous devez servir.Vous ressentirez leurs besoins, leursespoirs, leurs blessures et ceux deleur famille. Et, pendant votre prière,

le cercle s’élargira plus que vous nel’imagineriez, à des gens qui ne fontpeut-être pas partie de votre collègeou de votre famille, mais à des gensqu’ils aiment, à l’autre bout dumonde. Si vous vous oubliez pourprier pour le cercle d’autres person-nes que votre service peut toucher,votre service s’élargira dans votrecœur. Cela changera non seulementvotre manière de servir mais égale-ment votre cœur. Et cela parce que lePère et son Fils bien-aimé, que vousêtes appelés à servir, connaissent etaiment tant de gens que votre serviceva toucher, bien qu’il vous semblelimité à quelques-uns.

Le troisième et dernier messageque vous pouvez vous attendre à rece-voir quand vous priez pour recevoirde l’aide pour une tâche de la prêtrisedifficile est le suivant, que j’ai reçuaussi : Mettez-vous au travail. Le pou-voir de la prêtrise est donné pourbénir autrui. Et cela exige toujours de faire des efforts, de faire quelquechose, en général de difficile. Vouspouvez aussi attendre, en plus de l’assurance de l’aide de Dieu et ducommandement de vous oublier, l’in-citation claire du Saint-Esprit à fairequelque chose qui bénira la vie dequelqu’un. Cela peut-être aussi évi-dent que d’aller, dans la prière, rendrevisite à une personne, à une famille ouà un membre du collège que vous êteschargé de servir. Pour un père, il peuts’agir de corriger l’un de ses enfants.

Que ce que vous devez faire soit decorriger ou d’enseigner l’Évangile deJésus-Christ, vous l’accomplirez mieuxsi vous comprenez ce qu’est le succèsvisé. Vous devez aider notre Pèrecéleste et son Fils, Jésus-Christ, à faireque la vie éternelle soit possible pourles personnes que vous servez. Pourque cela se fasse, il faut que l’Espritfasse pénétrer un témoignage dansleur cœur. Et ce témoignage doit lesamener à choisir de respecter les com-mandements, en dépit des tempêtes etdes tentations qui pourront survenir.

Si vous avez cela en tête, l’Espritvous guidera pour que vous ensei-gniez et corrigiez avec le pouvoir de laprêtrise. Vous vous garderez purs afind’enseigner avec l’Esprit. Vous prierezpour que l’Esprit vous dise quand etcomment corriger et comment fairepreuve d’un surcroît d’amour (voirD&A 121:43-44). Tout ce que vous faites dans votre service de la prêtrisepeut être guidé et mesuré par lamanière dont cela a pu aider et a aidéles gens à intégrer suffisamment à leurvie et dans leur cœur le témoignagede la vérité pour que l’Expiation opèreet continue d’opérer.

Vous pouvez recevoir de l’assu-rance dans votre service. Vous pouvezvous oublier et commencer à prierpour les gens que vous devez servir età les aimer. Vous pouvez aussi choisirquoi faire et mesurer la réussite par lechangement qui se produit dans lecœur des gens que vous servez.

Mais ce ne sera jamais facile pourvous ni pour les gens que vous servez.La souffrance dans le service et dans le repentir sera toujours nécessairepour amener le pouvoir de l’Expiationà changer les cœurs. C’est dans lanature de ce que vous êtes appelés àfaire. Pensez au Sauveur, au service dequi vous êtes. Voyez-vous un momentde sa vie ici-bas où cela a été facilepour lui ? A-t-il demandé des chosesfaciles à ses disciples à l’époque ?Alors, pourquoi est-ce que ce devraitêtre jamais facile à son service ou pourses disciples ?

La raison en est suggérée par l’ex-pression « un cœur brisé ». Vous avezété très bien instruits à ce sujet aujour-d’hui. Les Écritures parlent parfois degens dont le cœur a été adouci, maisplus souvent les mots qui décriventl’état que nous recherchons pournous-mêmes et pour les gens quenous servons est un « cœur brisé ».Cela nous aidera peut-être à accepterque notre appel à servir et la nécessitédu repentir que nous recherchons neseront pas faciles. Cela nous aide aussi

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à mieux comprendre pourquoi letémoignage doit pénétrer jusqu’autréfonds du cœur des membres de l’Église. La foi que Jésus-Christ a expiéleurs péchés doit pénétrer jusqu’autréfonds de leur cœur, un cœur brisé.

Donc, ce soir, décidons ensemblede ce que nous allons faire. Tous, quelque soit notre appel, avons des tâchesqui dépassent nos capacités. J’en ai etvous en avez. C’est vrai du simple faitque la réussite consiste à faire pénétrerle témoignage dans le cœur des gens.Nous ne pouvons pas le faire. Dieu lui-même n’imposera cela à personne.

La réussite exige donc que les gensque nous servons choisissent d’accep-ter le témoignage de l’Esprit dans leurcœur. L’Esprit est prêt. Mais beaucoupde gens ne sont pas prêts à inviterl’Esprit. Notre tâche, qui est en notrepouvoir, consiste à inviter l’Esprit dansnotre vie afin que les gens que nousservons veuillent avoir dans leur vieles fruits de l’Esprit, les fruits qu’ilsvoient dans la nôtre.

Cela m’amène à quelques sugges-tions quant à ce que nous pouvonschoisir de faire ou de ne pas faire.Certaines des choses que nous faisons favorisent la présence del’Esprit. Certaines forcent l’Esprit à seretirer. Vous le savez par expériencepersonnelle.

Nul détenteur de la prêtrise quiveut réussir ne sera négligent quantaux choses qu’il regarde. Choisir de

regarder des images lascives fera seretirer l’Esprit. Frère Clayton vous a mis en garde, mieux que jamais,contre les dangers de l’Internet et desmédias qui nous mettent des imagespornographiques sous les yeux. Maisle manque de pudeur est si répanduaujourd’hui que la vie quotidienneexige de la discipline : choisir délibé-rément de ne pas attarder nos regardssur ce qui pourrait faire naître ennous des sentiments qui repousse-raient l’Esprit.

La même attention est nécessairepour nos paroles. Nous ne pouvonspas espérer parler au nom duSeigneur si nous ne sommes pasattentifs à nos paroles. Les jurons et les propos obscènes offensentl’Esprit. Les jurons et les propos obs-cènes semblent être plus répandus,tout comme le manque de pudeur.Autrefois, il n’y avait qu’en certainsendroits et parmi certains groupesque l’on entendait prendre le nomdu Seigneur en vain ou qu’on disaitdes vulgarités et des plaisanteriesgrossières. Cela semble maintenantêtre partout et être socialementacceptable pour beaucoup, alors quece n’était pas le cas autrefois.

Vous pouvez décider de changervotre façon de vous exprimer et vousdevez le faire, même si vous ne pou-vez pas contrôler ce que les autres disent. Mais je sais par expériencepersonnelle que, dans cette situation

terrible, vous pouvez compter surl’aide de Dieu. Il y a des années, j’aiété officier dans l’armée de l’air pen-dant deux ans dans un bureau avecun colonel de la marine, un colonelde l’armée de terre et un comman-dant de marine grisonnant. Ils avaientappris à parler en temps de guerre et en temps de paix d’une manièrequi m’offensait et je savais que celachassait le Saint-Esprit. J’étais alorsmissionnaire de district et le soir j’es-sayais d’aller trouver et d’instruire desgens sous l’influence du Saint-Esprit.C’était très difficile. Je n’étais que lieu-tenant. Ils étaient mes supérieurs de plusieurs grades. Je n’avais pas demoyen de changer leur manière des’exprimer mais j’ai prié pour recevoirde l’aide. Je ne sais pas commentDieu a fait, mais avec le temps, leurlangage a changé. Lentement, lesjurons puis la vulgarité ont disparu.Ce n’est que quand ils buvaient del’alcool qu’ils réapparaissaient, maisc’était le soir, et je pouvais demanderà partir pour aller faire l’œuvre mis-sionnaire.

Vous pouvez avoir des souvenirscomme cela pour soutenir votre foiquand la vie vous place à des endroitsdifficiles. Dieu aide le détenteur de laprêtrise fidèle qui décide de ne voir etde ne dire aucun mal même dans unmonde inique. Ce ne sera pas facile ;cela ne l’est jamais ; mais la promessepeut s’accomplir pour vous comme je sais qu’elle peut s’accomplir pourmoi : « Que la vertu orne sans cessetes pensées ; alors ton assurancedeviendra grande en la présence deDieu, et la doctrine de la prêtrise sedistillera sur ton âme comme la roséedes cieux » (D&A 121:45).

Je témoigne que je sais que, vouset moi, nous détenons la prêtrise deDieu et qu’il exaucera les prières quenous lui adressons pour avoir unedouce assurance et de l’aide pourmieux le servir. Je vous le promets etvous en témoigne au nom de Jésus-Christ. Amen. ■

Page 61: Discours de la Conférence générale

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Mes frères, en regardant d’unbout à l’autre de cet édificemajestueux, il n’y a qu’une

chose que je peux dire c’est que c’estvraiment inspirant de vous voir. C’estextraordinaire de penser que, dansdes milliers d’églises de par le monde,d’autres détenteurs de la prêtrise deDieu comme vous suivent cette émis-sion diffusée par satellite. Vous êtesde différentes nationalités et parlez denombreuses langues, mais un pointnous unit. Nous avons été chargés dedétenir la prêtrise et d’agir au nom deDieu. Nous avons reçu un dépôtsacré. Beaucoup est attendu de nous.

Nous, qui détenons et honorons la prêtrise de Dieu, faisons partie despersonnes qui ont été réservées pourcette époque spéciale de l’histoire.L’apôtre Pierre nous a décrits au ver-set neuf du chapitre 1 de Pierre 2 :

« Vous êtes une race élue, un sacer-doce royal, une nation sainte, un peu-ple acquis, afin que vous annonciezles vertus de celui qui vous a appelésdes ténèbres à son admirablelumière. »

Comment pouvons-nous, vous etmoi, nous qualifier pour être dignesde cette appellation de « sacerdoceroyal » ? Quelles sont les caractéris-tiques d’un vrai fils du Dieu vivant ?Ce soir, j’aimerais que l’on examinejuste quelques unes de ces caractéris-tiques.

Les temps et les situations peuventchanger mais les marques d’un vérita-ble détenteur de la prêtrise de Dieune varient pas.

Je suggère que chacun de nousacquière en premier la marque de

la vision. Un écrivain a dit que laporte de l’histoire tourne sur depetits gonds, et il en est de même dela vie des gens. Si nous appliquionscette maxime à nous, nous pourrionsdire que nous sommes le résultat denombreuses petites décisions. En fait,nous sommes le produit de noschoix. Nous devons acquérir la capa-cité de nous rappeler le passé, d’éva-luer le présent et de voir dans l’avenirafin d’accomplir ce que le Seigneurveut que nous fassions.

Vous, jeunes gens détenteurs de laPrêtrise d’Aaron, devez être capablesd’imaginer le jour où vous aurez laPrêtrise de Melchisédek et de vouspréparer comme diacres, instructeurset prêtres à la recevoir de Dieu. Vous

avez la responsabilité d’être prêts,lorsque vous recevrez la Prêtrise deMelchisédek, à répondre à l’appel duservice missionnaire en l’acceptant eten le remplissant. Je prie sincèrementpour que chaque garçon et chaquehomme acquière la marque de la

vision.Le deuxième principe que je sou-

haite souligner comme caractéristiqued’un vrai détenteur de la prêtrise deDieu est la marque de l’effort. Iln’est pas suffisant de vouloir faire l’ef-fort et de dire que nous le ferons.Nous devons effectivement faire l’ef-

fort. C’est en agissant, pas seulementen pensant, que nous atteignons nosobjectifs. Si nous remettons sans cessenos objectifs à plus tard, jamais nousne les atteindrons. Quelqu’un a dit : Sivous ne vivez que pour demain, vousaurez aujourd’hui beaucoup d’hiersvides1.

En juillet 1976, Garry Bjorklundétait déterminé à se qualifier pour lacourse du 10 000 mètres dans l’é-quipe olympique des États-Unis pourles Jeux Olympiques de Montréal. Àmi-parcours de cette course de quali-fication éprouvante, il a perdu sachaussure gauche. Que ferions-noussi cela nous arrivait ? Je crois qu’ilaurait pu abandonner et s’arrêter. Ilaurait pu mettre ça sur le compte dela malchance et perdre l’occasion departiciper à la plus grande course desa vie ; mais ce champion ne l’a pasfait. Il a continué de courir sans cettechaussure. Il savait qu’il allait lui falloircourir plus vite que jamais. Il savaitque ces concurrents avaient mainte-nant un avantage qu’ils n’avaient pasau départ de la course. Il a couru surcette piste en cendrée avec une seulechaussure, il a fini troisième et s’estqualifié pour la course à la médailled’or. Il a fait son meilleur temps. Il afait les efforts nécessaires pour attein-dre son objectif.

Il peut arriver que nous, déten-teurs de la prêtrise, nous chutions,nous soyons las, épuisés, déçus ou en

Un sacerdoce royalT H O M A S S . M O N S O NPremier conseiller dans la Première Présidence

Les temps et les situations peuvent changer mais les marquesd’un véritable détenteur de la prêtrise de Dieu ne varient pas.

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proie au chagrin. J’espère que, quandcela se produit, nous persévéreronsen redoublant d’efforts pour atteindrenotre objectif.

À un moment ou à un autre, cha-cun de nous sera appelé à occuper unposte dans l’Église, comme présidentdu collège des diacres, secrétaire ducollège des instructeurs, consultantde la prêtrise, instructeur d’une classeou évêque. Je pourrais en citer davan-tage mais vous voyez ce que je veuxdire. J’avais tout juste vingt-deux anslorsque l’on m’a appelé évêque de la67ème paroisse de Salt Lake City. Ellecomptait mille quatre-vingt membres.Il fallait beaucoup d’efforts pourveiller à ce que toutes les affairessoient traitées et chaque membre sesente accepté et protégé. Malgré l’am-pleur de la tâche, je ne me suis paslaisser déborder. Je me suis mis autravail, comme d’autres l’avaient fait,et j’ai fait tout ce que je pouvais pourservir. Chacun de nous peut faire demême, quel que soit l’appel ou latâche.

L’an dernier, j’ai décidé de voircombien d’habitations des années1950 à 1955 de ce même secteur oùj’avais été évêque existaient toujours.J’ai roulé doucement dans les ruesqui faisaient autrefois partie de laparoisse. J’ai été surpris de remarquerau cours de ma recherche que seulstrois des maisons et immeubles oùavaient habité mille quatre-vingtmembres existaient toujours. Pourl’une de ces maisons, le jardin étaitcouvert d’herbes folles, les arbres n’étaient pas taillés, et personne nevivait. Les fenêtres de l’une des deuxautres maisons étaient condamnéespar des planches et elle était inhabi-tée ; l’autre maison était transforméeen un bureau modeste.

J’ai garé la voiture, coupé lecontact, et suis resté assis un longmoment. Je pouvais m’imaginerchaque maison, chaque immeuble etchaque membre qui y avait vécu. Lesmaisons et les immeubles n’existaientplus, mais mes souvenirs des famillesqui y avaient vécu étaient encore très

vifs. J’ai pensé aux paroles de l’auteurJames Barrie, qui a écrit que Dieunous a donné des souvenirs pour quenous ayons des roses d’été à l’hiverde notre vie2. J’étais rempli de recon-naissance pour l’honneur que j’avaiseu de servir à ce poste. Nous pouvonsavoir des bénédictions similaires sinous faisons de notre mieux dans lestâches qui nous incombent.

La marque de l’effort est exigéede chaque détenteur de la prêtrise.

Le troisième principe sur lequelj’aimerais insister est la marque de

la foi. Nous devons avoir foi en nouset en la capacité de notre Père célestede nous bénir et de nous guider dansnos entreprises. Il y a de nombreusesannées, l’auteur d’un psaume a écritune vérité merveilleuse : « Mieux vautchercher un refuge en l’Éternel quede se confier à l’homme. Mieux vautchercher un refuge en l’Éternel quese confier aux grands3. » En d’autrestermes, plaçons notre confiance dansla capacité du Seigneur de nous gui-der. Les amitiés, nous le savons,

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peuvent changer, mais le Seigneur estconstant.

Shakespeare, dans sa pièce, Henry

VIII, a enseigné cette vérité par l’inter-médiaire du cardinal Wolsey, hommede grand prestige et rempli de fiertéparce qu’il était l’ami du roi. Lorsquel’amitié a pris fin, le cardinal Wolsey aété dépossédé de son autorité ce quifait qu’il a perdu de sa prééminence etde son prestige. Il avait tout obtenupuis tout perdu. Profondément affligé,il a dit une grande vérité à son servi-teur, Cromwell :

O Cromwell, Cromwell !

Si j’avais mis au service de Dieu la

moitié seulement du zèle

Que j’ai mis au service du roi, il ne

m’aurait pas à mon âge

Livré nu à mes ennemis4.

J’ai bon espoir que chacun de nousce soir aura la marque de la foi aucœur.

J’ajoute à ma liste la marque de

la vertu. Le Seigneur a fait remarquerque la vertu devait sans cesse ornernos pensées5.

Je me rappelle une réunion de laprêtrise dans le Tabernacle de SaltLake City lorsque j’avais la Prêtrised’Aaron. Le président de l’Église s’a-dressait à la prêtrise et il a fait unedéclaration que je n’ai jamais oubliée.Il a dit, en substance, que les hommesqui commettent un péché sexuel oud’autres péchés ne le font pas en unclin d’œil. Il a souligné que nos pen-sées précédent nos actions, et que,lorsque nous commettons un péché,c’est parce que nous avions d’abordpensé à le commettre. Il a ensuitedéclaré que le moyen d’éviter le péchéest de garder nos pensées pures. Unpassage d’Écriture dit : « Car il estcomme les pensées de son âme6 ».Nous devons avoir la marque de

la vertu.Pour être missionnaires dans le

royaume de notre Père céleste, nousdevons avoir le droit à la compagnie

de son Saint-Esprit, et il nous a été dit précisément que son Esprit nedemeurerait pas dans un tabernacleimpur ou impie.

Finalement, j’ajoute la marque de

la prière. Le désir de communiqueravec son Père céleste est la marqued’un véritable détenteur de la prêtrisede Dieu.

Lorsque nous prions en famille etindividuellement, faisons-le avec foiet confiance en Dieu. Souvenons-nous de l’injonction de l’apôtre Paulaux Hébreux : « Car il faut que celuiqui s’approche de Dieu croie queDieu existe, et qu’il est le rémunéra-teur de ceux qui le cherchent7 ». Siquelqu’un d’entre nous a été lent àécouter le conseil de prier toujours,il n’y a pas de meilleur moment pourcommencer que maintenant. WilliamCowper a déclaré : « Satan tremblelorsqu’il voit le plus faible des saintsà genoux8 ». Les personnes qui pen-sent que prier peut être le signed’une faiblesse physique doivent serappeler que l’homme n’est jamaisplus grand que lorsqu’il est àgenoux.

Rappelons-nous toujours :

L’humble prière est l’ardent désir,

Muet ou exprimé,

qui dans le cœur se fait sentir,

L’élan d’un feu sacré.

Ô toi, par qui nous allons à Dieu,

Chemin de Vérité,

Seigneur, toi qui le sais bien mieux,

Apprends-nous à prier9.

En cultivant la marque de la

prière, nous recevrons les bénédic-tions que notre Père céleste à pournous.

Pour conclure, puissions-nousavoir la vision. Puissions-nous fairel’effort. Puissions-nous être un exem-ple de foi et de vertu et toujours inté-grer la prière à notre vie. Alors nousserons vraiment un sacerdoce royal.C’est là ma prière ce soir, et je la faitde mon cœur, au nom de Jésus-Christ. Amen. ■

NOTES1. Voir Meredith Willson and Franklin Lacey,

The Music Man (1957).2. Voir Laurence J. Peter, comp., Peter’s

Quotations: Ideas for Our Time (1977), p. 335.

3. Psaumes 118:8-9.4. Acte 3, scène 2, lignes 455-458.5. Voir D&A 121:45.6. Voir Proverbes 23:7.7. Hébreux 11:6.8. Dans William Neil, comp., Concise

Dictionary of Religious Quotations (1974),p. 144.

9. « La prière », Cantiques, n° 81.

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Mes frères bien-aimés, où quevous soyez, ici dans le centrede conférence ou dans une

église au-delà des mers, comme c’estremarquable que nous puissions par-ler dans ce centre de conférence etque vous puissiez entendre ce quenous disons dans un lieu aussi éloignéque Le Cap, en Afrique du Sud !

J’ai choisi ce soir de parler de lacolère. Je sais que c’est un peu inhabi-tuel, mais je pense que c’est opportun.

Un proverbe de l’Ancien Testamentdit : « Celui qui est lent à la colèrevaut mieux qu’un héros, et celui quiest maître de lui-même, que celui quiprend des villes » (Proverbes 16:32).

C’est quand nous nous mettons encolère que viennent les difficultés. Larage au volant qui touche nos routesest une expression détestable de lacolère. J’irai jusqu’à dire que la plupartdes détenus de nos prisons y sont

parce qu’ils ont fait quelque chosesous l’emprise de la colère. Dans leurcolère ils ont juré, ils ont perdu lecontrôle d’eux-mêmes et des chosesterribles, jusqu’au meurtre, ont suivi.Quelques moments d’offense ont étésuivis d’années de regret.

Voici ce qu’on raconte de CharlesW. Penrose. Il s’est converti à l’Église eta fait une mission d’environ onze ansen Angleterre. Quand il a été relevé, il a vendu quelques-uns de ses bienspour payer son voyage jusqu’à Sion.Des saints qui l’avaient observé ont ditqu’il avait pris des biens de l’Église.

Cela l’a mis en colère. Il est montéà l’étage de sa maison, s’est assis et aécrit ces vers que vous connaissezbien (voir Karen Lynn Davidson, Our

Latter-day Hymns: The Stories and

the Messages,1988, p. 323) :

Sois vainqueur de tes sentiments !

Apprends à les maîtriser !

L’impulsion de tes jugements

Sagement sache apaiser !

Il possède un très grand pouvoir,

L’esprit qui est calme et froid.

La passion détruit tout espoir

De voir triompher le droit.

Ne prononce condamnation

De l’ami, de l’ennemi

En dépit des accusations

Qui pourraient peser sur lui.

Mais écoute son plaidoyer :

Un rayon peut, par bonheur,

Dévoiler le fiel ordurier

Du mensonge accusateur.

Sois vainqueur de tes sentiments !

Apprends à les maîtriser !

L’impulsion de tes jugements

Sagement sache apaiser !

(« Sois vainqueur de tes

sentiments », Hymnes, 1954, n° 63)

Il y a de nombreuses années, j’aitravaillé pour les chemins de fer. Unjour, un aiguilleur errait sur le quai. Jelui ai demandé de déplacer un wagonsur une autre voie. Il a explosé. Il ajeté sa casquette par terre et l’a piéti-née, jurant comme un marin ivre. Jeme suis mis à rire en le voyant agircomme un enfant. Me voyant rire, ils’est mis à rire de sa propre bêtise.Puis il est monté tranquillement sur lalocomotive d’aiguillage, la conduitejusqu’au wagon vide qu’il a déplacésur une voie vide.

J’ai pensé à un verset d’Ecclésiaste :« Ne te hâte pas en ton esprit de t’irri-ter, car l’irritation repose dans le seindes insensés » (Ecclésiaste 7:9).

La colère est la mère de tout un tasde mauvaises actions.

J’ai découpé dans le journal dumatin un article qui se terminait par ladéclaration suivante :

« Plus de la moitié des Américainsqui auraient pu célébrer leur 25e anni-versaire de mariage depuis l’an 2000ont divorcé, se sont séparés ou sontdevenus veufs avant de l’avoir atteint »(Sam Roberts, « Most U.S. Marriages

Don’t Get to Silver », Deseret Morning

News, 20 septembre 2007, p. A1).Bien sûr, le veuvage ne dépend pas

de la volonté des conjoints, mais ledivorce et la séparation si.

Le divorce est trop souvent lefruit amer de la colère. Un hommeet une femme tombent amoureux,comme ils disent ; chacun trouvel’autre merveilleux ; ils n’éprouventd’affection romantique pour per-sonne d’autre ; ils raclent les fondsde tiroir pour acheter une bague de fiançailles ; ils se marient. Toutn’est que bonheur, en tout cas pour un temps. Puis des petites choses sans conséquences mènent

Lents à la colèreG O R D O N B . H I N C K L E Y, P R É S I D E N T D E L’ É G L I S E

Que le Seigneur vous bénisse et vous inspire d’agir sans colère.

Page 65: Discours de la Conférence générale

LE L IAHONA N OVEMBRE 2007 63

à la critique. Des petits défauts sont transformés en torrents de cri-tiques ; les conjoints s’éloignent, ilsse séparent puis, avec rancœur et amertume, ils divorcent.

C’est le cycle qui se répète sanscesse dans des milliers de cas. C’esttragique et, comme je l’ai dit, c’estdans la plupart des cas le fruit amerde la colère.

Je pense à mon propre mariage.Ma compagne éternelle est décédée ily a trois ans et demi. Mais nous avonsvécu soixante-sept ans ensemble. Jene me rappelle pas m’être jamais que-rellé avec elle. Elle a voyagé avec moiet a fait des discours dans tous lescontinents, plaidant pour l’exercicede la retenue, de la gentillesse et del’amour.

Un petit magazine qui m’est par-venu il y a quelques années contenaitce qui suit :

« Un jour, un homme qui avait étécalomnié par un journal est allé trou-ver Edward Everett pour lui deman-der quoi faire. Everett lui a dit : ‘Nefaites rien !’ La moitié des gens quiont acheté le journal n’ont pas vu l’ar-ticle. La moitié de ceux qui l’ont vu,ne l’ont pas lu. La moitié de ceux quil’ont lu, ne l’ont pas compris. La moi-tié de ceux qui l’ont compris, ne l’ontpas cru. La moitié de ceux qui l’ontcru ne sont de toute façon pas inté-ressants » (Sunny Side of the Street,novembre 1989, voir aussi Zig Ziglar,Staying Up, Up, Up in a Down, Down

World,2001, p. 174).Beaucoup d’entre nous font toute

une histoire de choses sans consé-quence. Comme nous sommes facile-ment offensés ! Heureux est l’hommequi peut balayer les remarques offen-santes et continuer son chemin.

La rancune, si on la laisse s’enveni-mer, peut devenir une maladie grave.Comme un mal douloureux, elle peutaccaparer tout notre temps et toutenotre attention. Guy de Maupassant aécrit une chronique intéressante quil’illustre bien.

C’est l’histoire de MaîtreHauchecorne qui va en ville un jourde marché. Il a des rhumatismes et, en boitillant, il remarque un boutde ficelle par terre devant lui. Il leramasse et le met avec soin dans sapoche. Son ennemi, le bourrelier, levoit faire.

Le même jour, on dit au mairequ’un portefeuille contenant de l’ar-gent a été perdu. On suppose quec’est Hauchecorne qui l’a ramassé

et on l’accuse de l’avoir pris. Il nievigoureusement. En fouillant sesvêtements, on ne trouve que le bout de ficelle, mais la calomnie l’a tellement perturbé qu’il en estobsédé. Partout où il va, il en parleaux gens et les ennuie. Il devient tellement désagréable que les gens crient après lui. Il en tombemalade.

« Son esprit… s’affaiblit. Vers la findécembre il s’alite.

À Mérida (Mexique), un garçon et son père vont à la conférence ensemble.

Page 66: Discours de la Conférence générale

Thomas S. MonsonPremier conseiller

Gordon B. HinckleyPrésident

David A. Bednar Quentin L. CookDieter F. Uchtdorf Jeffrey R. HollandRobert D. HalesRichard G. Scott

PRÉSIDENCE DES SOIXANTE-DIX

PREMIÈRE PRÉSIDENCE

Autorités générales de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours

Ronald A. Rasband Steven E. Snow Walter F. GonzálezEarl C. Tingey D. Todd Christofferson Claudio R. M. CostaNeil L. Andersen

Octobre 2007

Henry B. EyringDeuxième conseiller

COLLÈGE DES DOUZE

Boyd K. Packer L. Tom Perry Russell M. Nelson Dallin H. Oaks M. Russell Ballard Joseph B. Wirthlin

Page 67: Discours de la Conférence générale

Carlos H. Amado David S. Baxter Shayne M. Bowen Sheldon F. Child L. Whitney Clayton Gary J. Coleman

John B. Dickson Charles Didier David F. Evans Enrique R. Falabella Christoffel Golden Jr. C. Scott Grow

Richard G. Hinckley Jay E. Jensen Marlin K. Jensen Daniel L. Johnson Kenneth Johnson Paul V. Johnson

Paul E. Koelliker Erich W. Kopischke John M. Madsen Richard J. Maynes Lynn A. Mickelsen Marcus B. Nash

Anthony D. Perkins Paul B. Pieper Bruce D. Porter Carl B. Pratt Lynn G. Robbins Ulisses Soares

Octaviano Tenorio Francisco J. Viñas Lance B. Wickman

Spencer J. Condie

Bruce C. Hafen

Dennis B.Neuenschwander

Keith K. Hilbig

Benjamín De Hoyos Mervyn B. Arnold Douglas L. Callister Craig A. Cardon Craig C. Christensen Shirley D. Christensen

Donald L. Hallstrom Don R. Clarke James M. Dunn Keith R. Edwards Stanley G. Ellis Daryl H. Garn

Larry W. Gibbons Spencer V. Jones Won Yong Ko Gerald N. Lund Clate W. Mask Jr.

Glenn L. Pace Robert C. Oaks William W. Parmley Wolfgang H. Paul W. Douglas Shumway

Robert R. Steuer Paul K. Sybrowsky William R. Walker

Yoshihiko Kikuchi

Michael J. Teh

Claudio D. Zivic W. Craig Zwick

Lowell M. Snow

Richard C. EdgleyPremier conseiller

H. David BurtonÉvêque Président

Keith B. McMullinDeuxième conseiller

ÉPISCOPAT PRÉSIDENT

PREMIER COLLÈGE DES SOIXANTE-DIX DEUXIÈME COLLÈGE DES SOIXANTE-DIX

Cecil O. Samuelson Jr. Robert S. Wood

Page 68: Discours de la Conférence générale

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J’ai été reconnaissant envers lechœur dans son émission de cematin qui traitait du Sauveur, et

reconnaissant de m’apercevoir que les paroles de l’un des cantiques qu’ila chantés, « This is the Christ », ont été écrites par James E. Faust. Assis àcôté de frère Newell, je me suis pen-ché vers lui et je lui ai demandé :« Comment vont vos enfants ? » Il adit : « Quand frère Faust était assisdans ce fauteuil, il posait toujours lamême question. » Cela ne me sur-prend pas parce que le présidentFaust a toujours été un parfait exem-ple de disciple tel qu’il a été décrit

dans La Parole sur les ondes, aujour-d’hui. J’ai toujours pensé cela ; je vou-lais ressembler au président Faust. Ilfaudra peut-être encore du temps.

Quand nos enfants étaient toutpetits, j’ai commencé à écrire plu-sieurs choses sur les événements quo-tidiens. Je vais vous dire comment j’aidébuté. Un soir, je suis revenu tardd’une tâche de l’Église. La nuit étaittombée. Mon beau-père, qui habitaitprès de chez nous, m’a surpris tandisque je me dirigeais vers la porte de lamaison. Il portait une cargaison detuyaux sur l’épaule, marchait très viteet était en tenue de travail. Je savaisqu’il était en train de construire undispositif pour pomper jusqu’à notreterrain l’eau d’un cours d’eau encontrebas.

Il a souri, m’a parlé doucementpuis m’a dépassé précipitammentdans l’obscurité pour poursuivre sontravail. J’ai fait quelques pas vers lamaison en pensant à ce qu’il faisaitpour nous et, comme j’arrivais à laporte, j’ai entendu, dans mon esprit,pas avec ma voix, les mots suivants :« Ce n’est pas pour toi que je te don-nes ces expériences. Note-les. »

Je suis entré. Bien que fatigué, jene me suis pas couché. J’ai sorti unefeuille de papier et j’ai commencé à

Oh !souvenez-vous,souvenez-vousH E N R Y B . E Y R I N GDeuxième conseiller dans la Première Présidence.

Les prophètes du Livre de Mormon1 ont souvent lancé auxgens la supplication : « Oh ! souvenez-vous, souvenez-vous. »Je veux par là vous exhorter à trouver des moyens de prendreconscience de la bonté de Dieu et de vous la rappeler.

SESSION DU DIMANCHE MATIN6 o c t o b r e 2 0 0 7

« Il meurt dans les premiers joursde janvier et, dans le délire de l’agonie, il atteste son innocence,répétant :

‘Une ’tite ficelle… une ’tite ficelle…t'nez la voilà, m’sieu le Maire » (Guy deMaupassant, « La ficelle », Histoirescourtes de Maupassant).

On raconte l’histoire d’un hommequi a été interviewé par des journalis-tes le jour de son anniversaire. Il étaitd’un âge avancé. On lui a demandécomment il avait fait pour vivre sivieux.

Il a répondu : « Quand ma femmeet moi nous sommes mariés, nousavons décidé que, si nous nous dispu-tions, l’un de nous sortirait de la mai-son. J’attribue ma longévité au faitque j’ai respiré du bon air frais tout aulong de ma vie conjugale. »

La colère peut être justifiée danscertaines situations. Les Écritures rap-portent que Jésus a chassé les chan-geurs du temple en leur disant : « Mamaison sera appelée une maison deprière. Mais vous, vous en avez faitune caverne de voleurs » (Matthieu21 :13). Mais il a prononcé ces parolesplus sur le ton d’un reproche quedans un éclat de colère incontrôlée.

Mes chers frères, pour conclure,je vous supplie donc de contrôlervos humeurs, de mettre sur votrevisage un sourire qui effacera lacolère ; prononcez des paroles d’a-mour et de paix, de compliments et de respect. Si vous le faites, vousn’aurez aucun regret. Votre mariageet vos relations familiales seront protégés. Vous serez beaucoup plusheureux. Vous ferez plus de bien.Vous connaîtrez une paix qui seramerveilleuse.

Que le Seigneur vous bénisse etvous inspire d’agir sans colère, sansamertume de quelque sorte que cesoit, mais d’aller vers les autres avecdes paroles d’amitié, de complimentet d’amour ; c’est là mon humbleprière. Au nom de Jésus-Christ.Amen. ■

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écrire. En le faisant, j’ai compris lemessage intérieur que j’avais reçu.J’étais censé écrire pour que mesenfants lisent plus tard comment j’a-vais vu la main de Dieu bénir notrefamille. Mon beau-père n’était pasobligé de faire ce qu’il faisait pournous. Il aurait pu demander à quel-qu’un d’autre de le faire ou ne pas le faire du tout. Mais il nous rendaitservice à nous, sa famille, commefont toujours les disciples paralliance de Jésus-Christ. Je savais que c’était vrai. Je l’ai donc écritpour que mes enfants puissent avoirce souvenir un jour quand ils enauraient besoin.

Chaque jour pendant des années,j’ai écrit quelques lignes. Je n’ai jamaissauté un jour, quelle que soit ma fati-gue ou l’heure matinale à laquelle jedevais me lever le lendemain. Avantde pouvoir écrire, je méditais sur laquestion suivante : « Aujourd’hui, ai-je vu la main de Dieu tendue pournous toucher, nous ou nos enfants ounotre famille ? » Tandis que je restaissur cette pensée, quelque chose com-mençait à se produire. En pensant à la journée, je voyais la preuve de ce que Dieu avait fait pour l’un denous que je n’avais pas reconnu dans les moments affairés de la journée.Quand cela arrivait, et c’était fré-quent, je comprenais que le fait quej’essaie de me souvenir avait permis àDieu de me montrer ce qu’il avait fait.

J’ai commencé à ressentir plus que de la reconnaissance. Mon témoi-gnage s’est développé. Je suis devenuplus certain que notre Père célesteentend nos prières et y répond. J’airessenti davantage de gratitude pourla douceur et le raffinement qui m’ontété donnés du fait du sacrifice expia-toire du Sauveur Jésus-Christ. Et j’ai euplus confiance que le Saint-Esprit peutnous rappeler toutes choses, mêmecelles que nous n’avons pas remar-quées ou auxquelles nous n’avons pas prêté attention quand elles survenaient.

Les années ont passé. Mes garçonssont devenus des hommes. Et main-tenant, de temps en temps, l’und’eux me surprend en disant : « Papa,dans mon exemplaire du journal, j’ai lu qu’un jour… », puis il meraconte comment sa lecture de cequi était arrivé il y a longtemps l’aaidé à remarquer quelque chose queDieu a fait dans sa journée.

Je veux par là vous exhorter àtrouver des moyens de prendreconscience de la bonté de Dieu et devous la rappeler. Cela édifiera notretémoignage. Peut-être ne tenez-vouspas de journal. Peut-être ne parlez-vous pas de votre journal avec lespersonnes que vous aimez et quevous servez. Mais vous et eux serezbénis quand vous vous rappellerezce que le Seigneur a fait. Vous vousrappelez le chant que nous chantonsparfois : « Compte les bienfaits dechaque jour, et vois dans chacun deDieu l’amour ! Compte-les bien ! Ilssont si nombreux ! Compte chaquejour tous les bienfaits de Dieu2. »

Ce ne sera pas facile de se rappe-ler. Comme nous vivons avec un voilesur les yeux, nous ne pouvons pasnous rappeler ce que c’était d’êtreavec notre Père céleste et avec sonFils bien-aimé, Jésus-Christ, dans la

condition prémortelle ; avec nos yeuxphysiques ou avec la raison seuls,nous ne voyons pas non plus la mainde Dieu dans notre vie. Le fait de levoir nous apporte le Saint-Esprit. Et iln’est pas facile d’être digne de la com-pagnie du Saint-Esprit dans un mondeméchant.

Voilà pourquoi les enfants de Dieuont si continuellement oublié leurPère céleste depuis que le monde estmonde. Pensez à l’époque de Moïse,où Dieu a fourni la manne et dirigé etprotégé ses enfants de manières mira-culeuses et visibles. Pourtant, le pro-phète a averti le peuple qui avait euune telle bénédiction, comme les pro-phètes ont toujours fait et feront tou-jours : « Prends garde à toi et veilleattentivement sur ton âme, tous lesjours de ta vie, de peur que tu n’ou-blies les choses que tes yeux ont vues,et qu’elles ne sortent de ton coeur3. »

Les gens bénis abondamment onttoujours eu le plus de difficultés à sesouvenir. Ceux qui sont fidèles à Dieusont protégés et prospèrent. Celarésulte de servir Dieu et de respecterses commandements. Mais ces béné-dictions s’accompagnent de la tenta-tion d’oublier leur origine. Il est facilede commencer à penser que les béné-dictions n’ont pas été accordées par

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un Dieu plein d’amour dont nousdépendons, mais qu’elles sont lerésultat de nos pouvoirs. Les prophè-tes ont répété sans cesse la lamenta-tion suivante :

« Et ainsi, nous pouvons voir com-bien est faux et inconstant le cœurdes enfants des hommes ; oui, nouspouvons voir que le Seigneur, dans sa grande et infinie bonté, bénit et fait prospérer ceux qui placent leurconfiance en lui.

« Oui, et nous pouvons voir qu’aumoment même où il fait prospérerson peuple, oui, dans l’accroissementde ses champs, de ses troupeaux degros et de petit bétail, et dans l’or, etdans l’argent, et dans toutes sortesde choses précieuses de toute espèceet de tout art, lui épargnant la vie etle délivrant des mains de ses enne-mis, adoucissant le cœur de ses enne-mis, afin qu’ils ne lui déclarent pas la guerre, oui, en bref, faisant tout pour le bien-être et le bonheur deson peuple, oui, c’est à ce moment-làqu’il s’endurcit le cœur, et oublie leSeigneur, son Dieu, et foule aux

pieds le Saint – oui, et c’est à causede son aisance et de son extrêmeprospérité. »

Et le prophète ajoute :« Oui, comme ils sont prompts à

s’exalter dans l’orgueil ; oui, commeils sont prompts à se vanter et à se livrer à toutes sortes d’iniquités ; etcomme ils sont lents à se souvenir duSeigneur, leur Dieu, et à prêter l’o-reille à ses recommandations, oui,comme ils sont lents à marcher dansles sentiers de la sagesse4 ! »

Malheureusement, la prospéritén’est pas la seule raison qui amène lesgens à oublier Dieu. Il peut aussi êtredifficile de se souvenir de lui quandnotre vie va mal. Quand, commebeaucoup, nous sommes en proie à la misère noire, quand nos ennemisl’emportent sur nous ou quand nousne guérissons pas d’une maladie, l’en-nemi de notre âme peut envoyer sonmauvais message qu’il n’y a pas deDieu ou que, s’il existe, il ne se souciepas de nous. Il peut alors être difficileau Saint-Esprit de nous rappeler les bénédictions de notre vie que le

Seigneur nous a accordées depuisnotre prime enfance et au milieu denotre détresse.

Il y a un remède simple à la ma-ladie terrible qui consiste à oublierDieu, ses bénédictions et les messa-ges qu’il nous adresse. Jésus-Christl’a promis à ses disciples quand ilétait sur le point d’être crucifié, res-suscité et de leur être enlevé par son ascension glorieuse vers sonPère. Ceux-ci s’inquiétaient de savoircomment ils pourraient supporter le temps où Jésus-Christ ne seraitplus avec eux.

Voici la promesse : Elle s’estaccomplie pour eux à leur époque.Elle peut s’accomplir pour noustous aujourd’hui :

« Je vous ai dit ces choses pendantque je demeure avec vous.

« Mais le consolateur, l’Esprit-Saint,que le Père enverra en mon nom, vousenseignera toutes choses, et vous rap-pellera tout ce que je vous ai dit5. »

La solution pour se rappeler ce qui apporte et entretient le témoi-gnage est de recevoir la compagniedu Saint-Esprit C’est lui qui nous aideà voir ce que Dieu a fait pour nous.C’est le Saint-Esprit qui peut aider lespersonnes que nous servons à voir ceque Dieu a fait pour elles.

Notre Père céleste nous a donnéun moyen simple de recevoir leSaint-Esprit, pas seulement une foismais continuellement, dans l’agita-tion de notre vie quotidienne. Cemoyen est répété dans la prière deSainte-Cène : Nous promettons detoujours nous souvenir du Sauveur.Nous promettons de prendre sonnom sur nous. Nous promettons degarder ses commandements. Et ilnous est promis que, si nous le fai-sons, nous aurons son Esprit avecnous 6. Ces promesses se réalisentensemble merveilleusement bienpour fortifier notre témoignage et,avec le temps, par l’expiation, pourchanger notre nature si nous respec-tons notre part de la promesse.

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C’est le Saint-Esprit qui témoigneque Jésus-Christ est le Fils bien-aiméd’un Père céleste qui nous aime etveut que nous ayons la vie éternelleavec lui en famille. Avec ne serait-ceque le commencement de ce témoi-gnage, nous avons le désir de le serviret de respecter ses commandements.Quand nous persévérons dans cettevoie, nous recevons les dons du Saint-Esprit pour nous donner du pouvoirdans notre service. Nous voyons alorsplus clairement la main de Dieu, siclairement que, par la suite, non seu-lement nous nous souvenons de luimais que nous l’aimons et, par le pou-voir de l’expiation, finissons par deve-nir plus semblables à lui.

Vous demanderez peut-être :« Mais comment cela commence-t-ilchez quelqu’un qui ne connaît rien deDieu et qui affirme n’avoir eu absolu-ment aucune expérience spirituelle ? »Tout le monde a eu des expériencesspirituelles qu’il n’a peut-être pasreconnues. Quiconque arrive surterre reçoit l’Esprit du Christ. Lamanière dont opère cet Esprit estdécrite dans le livre de Moroni :

« Car voici, l’Esprit du Christ estdonné à tout homme afin qu’il puissediscerner le bien du mal ; c’est pour-quoi, je vous montre la façon dejuger ; car tout ce qui invite à faire le bien et à persuader de croire auChrist est envoyé par le pouvoir et ledon du Christ ; c’est pourquoi vouspouvez savoir avec une connaissanceparfaite que c’est de Dieu.

« Mais tout ce qui persuade leshommes de faire le mal et de ne pascroire au Christ, et de le nier, et de ne pas servir Dieu, alors vous pouvezsavoir avec une connaissance parfaiteque c’est du diable ; car c’est de cettemanière que le diable opère, car il nepersuade aucun homme de faire lebien, non, pas un seul ; ni ses angesnon plus, ni ceux qui se soumettent à lui…

« C’est pourquoi, je vous supplie,frères, de rechercher diligemment

dans la lumière du Christ afin de dis-cerner le bien du mal ; et si vous voussaisissez de toute bonne chose, et nela condamnez pas, vous serez certai-nement enfants du Christ7. »

Par conséquent, avant même derecevoir le droit aux dons du Saint-Esprit en se faisant confirmer mem-bres de l’Église, et même avant laconfirmation de la vérité par le Saint-Esprit avant le baptême, les gens ontdes expériences spirituelles. Depuisleur enfance, l’Esprit du Christ les aexhortés à faire le bien et les a mis engarde contre le mal. Ils se souviennentde ces expériences même s’ils nesavent pas encore quelle en est lasource. Ce souvenir leur reviendralorsque nous ou les missionnaires leur enseignerons la parole de Dieu et qu’ils l’entendront. Ils se souvien-dront de la joie ou du chagrin qu’ilsont ressentis quand on leur a enseignéles vérités de l’Évangile. Et ce souvenirde l’Esprit du Christ adoucira leurcœur afin de permettre au Saint-Espritde leur rendre témoignage. Cela lesamènera à suivre les commandementset à vouloir prendre sur eux le nom du Sauveur. Et, quand ils le ferontdans les eaux du baptême et quand ils entendront les mots de la confirma-tion : « Recevez le Saint-Esprit » de la bouche d’un serviteur de Dieu

autorisé, le pouvoir de toujours sesouvenir de Dieu augmentera.

Je vous témoigne que la chaleurque vous avez ressentie quand vousavez écouté la vérité exprimée icidans cette conférence, vient du Saint-Esprit. Le Sauveur, qui a promis que leSaint-Esprit viendrait, est le Fils bien-aimé et glorifié de notre Père céleste.

Ce soir, et demain soir, vous pouvez prier et méditer en posantles questions suivantes : « Dieu a-t-il envoyé un message qui étaitdestiné rien qu’à moi ? Ai-je vu samain dans ma vie ou dans celle demes enfants ? » C’est ce que je ferai.Et alors, je trouverai le moyen depréserver ce souvenir pour un jouroù moi et mes êtres chers, nousaurons besoin de nous rappeler combien Dieu nous aime et combiennous avons besoin de lui. Je témoi-gne qu’il nous aime et nous bénitplus que la plupart d’entre nous n’ensont conscients. Je sais que c’est vraiet cela me réjouit de me souvenir delui. Au nom de Jésus-Christ. Amen. ■

NOTES1. Mosiah 2:41 ; Alma 37:13 ; Hélaman 5:9.2. « Compte les bienfaits », Cantiques, n° 156.3. Deutéronome 4:9.4. Hélaman 12:1-2, 5.5. Jean 14:25-26.6. Voir D&A 20:77, 79.7. Moroni 7:16-17, 19.

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Mes frères et sœurs, je me joinsà vous pour exprimer monamour et mon soutien au

président Eyring. Je ne puis absolu-ment pas exprimer les sentiments lesplus variés qui m’animent depuis quele président Hinckley m’a lancé cetappel à servir au Collège des Douze,tard, jeudi soir. Je suis néanmoinsencouragé par le fait que je sais que leprésident Hinckley est le prophète etque les membres de l’Église prierontpour moi et pour ma famille.

Ce serait un euphémisme que dedire que je me sens profondémentincompétent. Quand j’ai été appelécomme Autorité générale en avril

1996, je ne me sentais pas non plus à la hauteur de l’appel. Frère Neal A.Maxwell m’a alors rassuré en me di-sant que la qualification la plus impor-tante pour tous ceux qui servent dansle royaume est de pouvoir rendretémoignage sans difficulté de la divi-nité du Sauveur. J’ai alors été enve-loppé d’une paix qui m’est restéeparce que j’aime le Sauveur et que j’aivécu des expériences spirituelles quime permettent de témoigner de lui.Je me réjouis de l’occasion qui m’estdonnée de témoigner de Jésus-Christdans le monde entier, malgré mes fai-blesses (voir D&A 107:23).

Aux versets 5 et 6 de Doctrine etAlliances 68, on lit :

« Voici, telle est la promesse que leSeigneur vous fait, ô mes serviteurs.

« C’est pourquoi, prenez courage etne craignez pas, car moi, le Seigneur,je suis avec vous et je me tiendrai àvos côtés ; et vous rendrez témoi-gnage de moi, Jésus-Christ ; vous ren-drez témoignage que je suis le Fils duDieu vivant, que j’étais, que je suis etque je vais venir. »

Je demande que le Saint-Espritm’accompagne tandis que je m’a-dresse à vous en ce matin de sabbat.

L’impression qui m’habite à laréception de cet appel est que nousdevons vivre par la foi et non dans la

crainte. Dans 2 Timothée, l’apôtrePaul fait référence à la foi de la grand-mère de Timothée, Lois, et de samère, Eunice. Il écrit :

« Car ce n’est pas un esprit de timi-dité que Dieu nous a donné, mais unesprit de force, d’amour et desagesse » (2 Timothée 1:7).

En ce qui me concerne, je rendsrespectueusement hommage à mesancêtres qui sont maintenant de l’au-tre côté du voile, qui ont donné toutce qui leur a été demandé pour édi-fier le royaume de Dieu sur la terre.

Je suis reconnaissant d’avoir étéentouré toute ma vie de gens quiaiment le Sauveur. Mon cœur débordede reconnaissance pour ma famille.Ma femme, Mary, est la joie de ma vie.Sa force spirituelle, son exemple dedroiture, son sens de l’humour et sonsoutien plein d’amour m’ont bénitoute ma vie. Nos trois enfants et leursconjoints sont une source de grandesatisfaction personnelle et, avec nosneuf petits-enfants, sont une grandebénédiction pour nous. Leur foi, leursprières et la bonté de leur vie sont ungrand réconfort pour Mary et moi.

Quand je repense à ma jeunesse àLogan (Utah), (dans la fameuse CacheValley dont frère Perry parle tant), jeme rends compte de la chance que j’ai eue d’être élevé dans un bon foyer,d’avoir eu une mère comme Eunice,qui était pleine de foi et un pèreaimant, un frère aîné qui a été unexemple extraordinaire pour moi ainsi qu’un ami et un confident, et une sœur cadette qui a été aimante et encourageante. Comme j’ai eu de la chance d’avoir eu des dirigeants etdes instructeurs de l’Église, des entraî-neurs et des amis qui ont été de mer-veilleux exemples pour moi !

Quand j’étais jeune, j’ai eu la pos-sibilité de faire une mission dans lesîles britanniques, qui a été un événe-ment fructueux et décisif de ma vie.L’influence de vaillants présidents demission est l’un des grands miraclesde l’Évangile rétabli. Il y a quelques

Vivre par la foi, non dans la crainteQ U E N T I N L . C O O Kdu Collège des douze apôtres

Quand nous choisissons de suivre le Christ avec foi au lieude choisir un autre chemin par crainte, nous sommes bénisen conséquence de notre choix

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LE L IAHONA N OVEMBRE 2007 71

semaines j’ai reçu une carte d’anniversaire au siège de l’Églised’une femme à qui nous avonsenseigné l’Évangile à Gloucester, en Angleterre, il y a de nombreusesannées. J’avais perdu le contact avecelle. Elle m’a appris que son mari et elle sont tous deux des membrestrès actifs, qu’ils ont six enfants etvingt petits-enfants, tous nés dansl’alliance. C’est peut-être la plusbelle carte d’anniversaire que j’aiejamais reçue.

Mary et moi avons quitté l’Utahpour faire notre droit à Palo Alto, enCalifornie. Nous projetions de reveniren Utah après avoir obtenu notrediplôme, mais l’Esprit nous a dit derester en Californie. Nous avons vécutrente-trois ans en Californie, et nousy avons élevé nos enfants. Nous avonseu l’un et l’autre de nombreuses occa-sions de servir. Nous aimions la diver-sité des membres et leur engagementvis-à-vis de l’Évangile de Jésus-Christ.Je serai éternellement reconnaissantaux merveilleux saints des derniersjours de Californie qui ont eu uneinfluence si bénéfique sur ma vie.

Mes près de douze dernièresannées de service comme soixante-dixont été réellement enrichissantes. Enquittant ce collège, je tiens à ce quemes frères sachent que je les aime etles apprécie pour leur dévouement

et leur loyauté au royaume de Dieusur la terre, pour leur fidélité et leursbonnes œuvres. Je tiens à ce qu’ilssachent quelle joie cela a été de servir avec eux.

J’aime de tout mon coeur les Frèresque nous soutenons comme prophè-tes, voyants et révélateurs. Je me suisefforcé de servir honorablement etd’alléger leurs responsabilités autantque je l’ai pu. Je suis reconnaissant à la Première Présidence et au Collègedes Douze pour leur vie de droiture et leur exemple, leur patience, leursenseignements, leur gentillesse, leurdévouement à notre Père céleste et àson Fils, Jésus-Christ et à son Évangilerétabli. Je suis reconnaissant que Dieuait appelé Joseph Smith à être un prophète par l’intermédiaire de qui l’Évangile a été rétabli sur la terre.

Mon expérience d’Autorité générale a rempli mon cœur dereconnaissance pour la foi et labonté des saints des derniers joursdu monde entier. Nous avons servipendant deux ans aux Philippines.En avril 1961, le président Hinckleyalors assistant des Douze, a envoyéles premiers missionnaires à Manille.Il n’y avait alors qu’un détenteur dela prêtrise philippin dans le pays.Aujourd’hui, il y a près de 600 000membres. Leur vie n’est pas facile et ils manquent de biens matériels,

mais ils aiment le Sauveur. L’Évangilea un immense impact bénéfique surleur vie. Quelle bénédiction de ser-vir parmi eux !

Nous avons aussi servi pendanttrois ans en Océanie. Les Écrituresfont continuellement référence aux« îles de la mer ». Il est significatif queprès de 25% de tous les Polynésiensdu monde soient membres de l’Église. Leur foi et leur spiritualitésont légendaires. Sœur Cook et moiavons été une fois à Vava’u, dans lesîles Tonga. Je venais de faire un dis-cours à la suite du prophète à la ses-sion générale de la conférence depieu. Lors du déjeuner qui suivait laconférence, j’étais assis à côté d’unpatriarche âgé et distingué. Il a indi-qué combien il était reconnaissantd’entendre ce que le prophète enseignait. Il m’a raconté ce qui suit.Vava’u, qui est une île relativementpetite, reçoit généralement suffisam-ment de pluie, mais de temps entemps, il y a de graves sécheresses.L’île a de longues criques, ou baies,presque des bras de mer, qui s’enfon-cent dans l’île au-dessous de collinesabruptes. Quand la sécheresse privaitle village d’eau, il n’y avait qu’unmoyen de se procurer de l’eau douceet de rester en vie. Au cours de siè-cles, les habitants avaient découvertque de l’eau douce s’infiltrait dans les

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formations rocheuses à l’intérieur desmontagnes et ressurgissait à quelquesendroits dans la mer.

Les Tonguiens prenaient la merdans leurs petites embarcations,avec un ancien plein de sagesse à unbout, qui recherchait le bon endroit.Les jeunes hommes forts de l’embar-cation se tenaient prêts avec desrécipients à plonger dans la mer.Quand ils atteignaient l’endroit,l’homme sage levait les deux bras au ciel. C’était le signal. Les jeuneshommes forts plongeaient aussi pro-fond qu’ils le pouvaient et remplis-saient les récipients d’eau douce à la source. Ce vieux patriarche com-parait cette tradition qui leur sauvaitla vie aux eaux vives de l’Évangile de Jésus-Christ, et l’homme sage auprophète de Dieu, ici-bas. Il a pré-cisé que l’eau était pure, douce et,dans la sécheresse où ils se trou-vaient, leur apportait la vie. Mais elle n’était pas facile à trouver. Ellen’était pas visible pour un œil nonexercé. Le patriarche voulait savoirtout ce que le prophète enseignait.

Nous vivons dans des temps pré-caires. Le monde a désespérémentbesoin de l’eau de source douce,qu’est l’Évangile de Jésus-Christ. Nous devrions écouter soigneusementle prophète quand nous faisons deschoix. Mes notes personnelles indi-quent que le président Hinckley a souligné la foi au Seigneur Jésus-Christplus souvent que tout autre sujet. Il a mis ensuite l’accent sur le renfor-cement de la famille et l’observancede pratiques religieuses au foyer. Àmaintes reprises, il nous a dit que, sinous vivions un principe, nous obtien-drions le témoignage de sa véracité, cequi augmenterait alors notre foi.

Je sais que beaucoup d’entre vousse demandent comment élever leursenfants en ces temps difficiles et com-ment faire grandir leur foi. Quand ma femme et moi étions jeunesparents dans la région de la baie deSan Francisco, nous avions la même

préoccupation. À un moment difficile,Harold B. Lee, alors membre desDouze, nous a dit que nous pourrionsélever nos enfants dans la droiture sinous :

1. Suivions le prophète.2. Établissions Sion dans notre cœur

et dans notre foyer,3. Étions une lumière pour les gens

parmi lesquels nous vivions et4. Nous concentrions sur les ordon-

nances et les principes enseignésau temple (voir D&A 115:5 ;Harold B. Lee, « Your Light to Be a Standard unto the Nations »,Ensign, août 1973, p. 3-4).

Nous avons suivi ce conseil etnotre foi a grandi et nos craintes ontdiminué. Je crois que nous pouvonsélever nos enfants de manière à cequ’ils soient justes partout dans lemonde si nous leur enseignons desprincipes religieux au foyer.

L’un des domaines dans lesquelsles membres peuvent vivre par la foiet non dans la crainte est l’œuvre mis-sionnaire. Avant mon appel à la prési-dence des soixante-dix, le 1er août decette année, j’avais servi au départe-ment missionnaire pendant six ans,les trois dernières années commedirecteur exécutif sous la supervisionde M. Russell Ballard, qui était prési-dent du conseil exécutif missionnaire.

Des présidents de mission nousont informés que beaucoup d’excel-lents membres se dissimulent à leursvoisins et à leurs collègues de travail.Ils ne leur disent pas qui ils sont nice à quoi ils croient. Les membresdoivent s’impliquer bien davantagedans la proclamation du message duRétablissement. Le verset 14 du cha-pitre 10 de Romains éclaire ce point :

« Comment donc invoqueront-ilscelui (parlant du Sauveur) en qui ilsn’ont pas cru ? Et comment croiront-ils en celui dont ils n’ont pas entenduparler ? Et comment entendront-ilsparler de lui sans prédicateur ? »

Le verset 15 contient le mer-veilleux message qu’on trouve dansÉsaïe :

« … Qu’ils sont beaux les pieds deceux qui prêchent l’Évangile de paixet annoncent de bonnesnouvelles… » (voir aussi Ésaïe 52:7).

On a fait remarquer que les mem-bres vont devoir « bouger les pieds »et « faire entendre leur voix » s’ils veu-lent que cette bénédiction s’accom-plisse.

Prêchez mon Évangile, guide du service missionnaire, a été pré-senté en octobre 2004. Le présidentHinckley a initié cet effort quand il aappelé les missionnaires à appren-dre la doctrine et à enseigner lesprincipes selon l’Esprit. Chaquemembre de la Première Présidenceet du Collège des Douze a participéà la rédaction de l’ouvrage à undegré ou à un autre. Frère Ballard etmoi avons eu le sentiment que lesécluses des cieux s’ouvraient et quel’inspiration du Seigneur se déversaitpour produire cette remarquabledocumentation. Plus de 1,5 millionsd’exemplaires de Prêchez mon Évan-gile ont été acheté par les membresde l’Église. Il constitue une fonda-tion extraordinaire et les missionnai-res sont des instructeurs puissants et spirituels. Cependant, pour quenous accomplissions ce que le prési-dent Hinckley a demandé, il faut queles membres, vivant par la foi et nondans la crainte, fassent connaître l’Évangile à leurs amis et à leursconnaissances.

Dans nos appels personnels, nousdevons avoir la foi et ne pas craindre.

Notre fille, Kathryn, est présidentede la Primaire de sa paroisse, à SaltLake City. Ma femme et moi sommesallés dans sa paroisse dimanche der-nier pour observer la réunion deSainte-Cène de la Primaire « Je le sui-vrai avec foi ». J’ai été ravi d’entendreles enfants réciter des Écritures et deshistoires avec des chants centrés surla foi au Christ.

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Après la réunion, j’ai demandé àma fille ce qu’elle pensait de sonappel. Elle m’a dit qu’au début l’ap-pel lui pesait. Beaucoup de temps sepassait à parler de problèmes. Puis laprésidence a décidé de souligner l’a-mour, la foi et la prière. Soudain, lesdirigeantes ont reçu des impressionsspirituelles sur tel ou tel enfant outelle famille. Les frictions ont faitplace à l’amour. Ma fille m’a racontéque les dirigeantes ont suivi les inci-tations de l’Esprit et que la Primairea été empreinte de révérence et depaix, et qu’il y a eu un véritableapprentissage de l’Évangile.

C’est notre foi en Jésus-Christ qui nous soutient aux croisées deschemins de la vie. C’est le premierprincipe de l’Évangile. Sans la foi,nous patinons à l’intersection, nousgâchons notre temps précieux sansavancer. C’est le Christ qui lance l’in-vitation de le suivre, de lui donnernotre fardeau et de prendre sur nousson joug, car son joug est aisé et sonfardeau léger (voir Matthieu 11:30).

Il n’est pas d’autre nom donnésous le ciel par lequel l’homme puisseêtre sauvé. Nous devons prendre sonnom sur nom et son image doit segraver sur notre visage afin qu’à sonretour nous soyons plus semblables à lui (voir 1 Jean 3:2 ; Alma 5:14).Quand nous choisissons de suivre leChrist avec foi au lieu de choisir unautre chemin par crainte, nous som-mes bénis en conséquence de notrechoix (voir D&A 6:34-36).

Puissions-nous tous être cons-cients et reconnaissants du donincomparable de la vie dont nousjouissons tous et du souffle qu’il nousaccorde chaque jour. Puissions-nouschoisir d’avoir le courage aux croiséesde chemin de la vie et d’exercer la foien Jésus-Christ au lieu d’agir dans lacrainte. C’est là ma prière. Je rendstémoignage que Dieu est notre Pèreéternel et que son Fils, Jésus-Christ, aexpié pour nos péchés. Au nom deJésus-Christ. Amen ■

LE L IAHONA N OVEMBRE 2007 73

Le 23 septembre 1995, laPremière Présidence et leCollège des douze apôtres

ont présenté à l’Église et au mondeun document intitulé « La famille,déclaration au monde ». J’en cite unparagraphe : « Le mari et la femmeont la responsabilité solennelle des’aimer et de se chérir et d’aimer et de chérir leurs enfants1. » Nousvivons à une époque où ce conseil

est véritablement très important.Beaucoup de parents soutiennentqu’ils n’ont pas de temps pour leursenfants. Le rythme effréné de la viemoderne et les quantités excessivesde travail empêchent les parents deprêter attention à ce qu’il y a de plusimportant : Donner du temps, don-ner de soi-même à ses enfants.

Le Seigneur nous a enseigné quel’homme a la responsabilité de pour-voir aux besoins de sa famille2, maiscela ne signifie pas seulement remplirla maison de nourriture et d’autreschoses nécessaires ou désirées. Nous devons aussi avoir le tempsd’instruire nos enfants. Que devons-nous enseigner ?

Notre Père nous a enseigné queles parents ont l’obligation d’appren-dre l’Évangile à leurs enfants3. Le prophète Léhi a bien compriscette responsabilité d’instruire sesenfants. Néphi a déclaré qu’il avaitété « instruit… dans toute la sciencede [son] père4 ».

Le Seigneur nous a indiqué com-ment prendre soin de nos enfants en

Ne remettez pas àdemain ce quevous pouvez faireaujourd’huiC L A U D I O R . M . C O S TAde la présidence des soixante-dix

C’est maintenant qu’il faut remplir les devoirs que Dieunous a confiés concernant la famille.

Page 76: Discours de la Conférence générale

74

nous disant par l’intermédiaire deses prophètes dans la Déclaration au monde : « Les parents ont ledevoir sacré d’élever leurs enfantsdans l’amour et la droiture, de subve-nir à leurs besoins physiques et spirituels, de leur apprendre à s’ai-mer et à se servir les uns les autres, à observer les commandements de Dieu et à être des citoyensrespectueux des lois, où qu’ilsvivent5. »

Nous savons que depuis des siè-cles Dieu nous a demandé de proté-ger nos enfants et de prendre soind’eux. Nous savons aussi et nouspouvons voir que l’adversaire s’at-taque à la famille. C’est maintenantqu’il faut utiliser tous ces enseigne-ments. C’est maintenant qu’il fautremplir les devoirs que Dieu nous aconfiés concernant la famille.

James E. Faust nous a donné troischoses clés à faire pour protéger etfortifier nos enfants :

1. La prière en famille. Les parentsdoivent enseigner à leurs enfantsqu’ils sont les enfants de Dieu et

qu’ils doivent donc le prier quoti-diennement.

2. La soirée familiale. Comme le pré-sident Faust nous l’a enseigné, lasoirée familiale est pour nous tous,quelle que soit la période de notrevie. Le lundi soir nous ne devonsfaire aucune activité qui pourraitnous empêcher de nous réunir enfamille.

3. L’étude personnelle et familiale desÉcritures. Nous devons aider nosenfants à fortifier leur foi et leurtémoignage par cette habitude fondamentale6.

En suivant les conseils sages duprésident Faust, nous protégerons les membres de la famille contre les attaques de Satan et nous fortifie-rons leur témoignage et leur foi auSeigneur Jésus-Christ.

Dans la Déclaration sur la famille,nous apprenons aussi que : « Par dé-cret divin, le père doit présider safamille dans l’amour et la droiture, et a la responsabilité de pourvoir auxbesoins vitaux et à la protection de sa famille. La mère a pour première

responsabilité d’élever ses enfants.Dans ces responsabilités sacrées, lepère et la mère ont l’obligation de s’ai-der en qualité de partenaires égaux7. »

C’est au foyer que la famille ap-prend et applique les principes de l’Évangile. Il faut beaucoup d’amourpour instruire et guider une famille.Les pères et les mères aimants ensei-gneront à leurs enfants à adorer Dieudans leur foyer. Quand un esprit deculte imprègne le foyer, cet esprit s’é-tend à la vie de chacun des membresde la famille. Cela les prépare à faireles sacrifices qui seront nécessairespour pouvoir retourner en présencede Dieu et demeurer ensemble enfamille pour toute l’éternité.

La Déclaration sur la famille nousaide à bien comprendre l’amour dontparle le Sauveur quand il nous dit que nous devons nous aimer les unsles autres8. Il nous a donné l’exemplesuprême d’amour quand il a déclaré :« Il n’y a pas de plus grand amour quede donner sa vie pour ses amis9. » Plus tard il a expié pour tous nospéchés et finalement il a donné sa vie pour nous tous.

Nous pouvons donner notre viepour nos êtres chers, pas physique-ment en mourant pour eux, mais envivant pour eux, en donnant notretemps, en étant toujours présentspour eux, en les servant, en étantcourtois, affectueux et en faisantpreuve d’un véritable amour pour les membres de notre famille et pourtous les hommes comme l’a enseignéle Sauveur.

Nous ne savons pas ce qui peutnous arriver demain, c’est pourquoic’est aujourd’hui qu’il faut commen-cer à montrer notre amour par depetits gestes comme prendre dansnos bras et dire « Je t’aime » à notreconjoint, à nos enfants et à nos proches.

Récemment j’ai lu un texte qui di-sait qu’il est urgent de ne pas remet-tre au lendemain ce qu’on peut fairele jour même. En juillet de cette

Page 77: Discours de la Conférence générale

LE L IAHONA N OVEMBRE 2007 75

année, le Brésil a connu l’accidentd’avion le plus terrible de son his-toire. Il y a eu cent quatre-vingt-dix-neuf morts, des passagers, dupersonnel de la compagnie aérienne,des membres de l’équipage et desgens qui se trouvaient là quand l’acci-dent a eu lieu. Il était dit que le texteque je mentionne a été affiché sur letableau de communication de la com-pagnie aérienne par le mari de l’une des hôtesses mortesdans l’accident. Il s’intitule « Demainn’arrive jamais », et il est basé sur unpoème de Norma Cornett Marek.

Si je savais que c’est la dernière fois

que je te regarde dormir,

Je te serrerais plus fort dans mes

bras, je supplierais le Seigneur de

te protéger.

Si je savais que c’est la dernière fois

que je te vois sortir de la maison,

Je te prendrais dans mes bras et

t’embrasserais, et je te

rappellerais pour te prendre

dans mes bras et t’embrasser

encore.

Si je savais que c’est la dernière fois

que je t’entends prier,

J’enregistrerais chaque geste,

chaque regard, chaque sourire,

chacun de tes mots

Afin de pouvoir les écouter, jour

après jour.

Si je savais que c’est la dernière fois,

Je passerais une ou deux minutes de

plus pour te dire « Je t’aime » au

lieu de supposer que tu le sais

déjà.

Si je savais que c’est notre dernière

fois, notre dernier moment,

Je serais auprès de toi, passant la

journée avec toi au lieu de

penser

« Je suis sûr qu’il y aura qu’autres

occasions, je peux laisser passer

celle-ci. »

Il y aura bien-sûr un jour pour

revoir les choses,

Et nous aurons une seconde chance

de bien faire.

Bien sûr il y aura un autre jour où

nous pourrons dire « Je t’aime ».

Et nous aurons certainement une

autre occasion de nous dire

« Puis-je t’aider ? »

Mais dans mon cas il n’y en a plus !

Tu n’es pas ici avec moi et

aujourd’hui est notre dernier

jour, le jour de nos adieux.

Alors je voudrais te dire combien je

t’aime

Et j’espère que tu ne l’oublieras

jamais.

Demain n’est promis à personne,

jeune ou vieux.

Aujourd’hui est peut-être votre

dernière chance de tenir bien

serrée la main de l’être aimé et

d’exprimer tous vos sentiments.

Si vous attendez demain, pourquoi

ne pas le faire aujourd’hui ?

Parce que, si demain ne vient

jamais, vous regretterez tout le

reste de votre vie

De ne pas avoir passé un peu plus

de temps pour un sourire, une

conversation, une étreinte, un

baiser,

Parce que vous étiez trop occupé

pour accorder à cette personne

ce qui était finalement sa

dernière volonté.

Alors prenez dans vos bras

aujourd’hui la personne que

vous aimez, vos amis et les

membres de votre famille,

Et murmurez-leur à l’oreille que

vous les aimez et que vous voulez

les avoir près de vous.

Prenez le temps de dire :

« Excuse-moi »,

« S’il te plaît »,

« Pardonne-moi »,

« Merci »,

Ou même :

« Ce n’était rien »,

« Ce n’est pas grave ».

Parce que, si demain ne vient

jamais, vous n’aurez pas à

regretter aujourd’hui.

Le passé ne revient pas, et l’avenir

peut ne pas venir10 !

Exprimons notre amour à notreconjoint, à nos enfants et à nos frèreset sœurs aujourd’hui. Je sais queDieu vit. Je sais que Jésus est leChrist, notre Sauveur et Rédempteur.Je sais que Joseph Smith est un pro-phète du Seigneur et que Gordon B.Hinckley est le prophète actuel deDieu sur la terre. Au nom de Jésus-Christ. Amen. ■

NOTES1. Le Liahona, octobre 2004, p. 48.2. Voir D&A 75:28.3. Voir D&A 68:25.4. 1 Néphi 1:1.5. Le Liahona, octobre 2004, p. 48.6. Voir « La famille face à ses défis », Réunion

mondiale de formation des dirigeants, 10 janvier 10 2004, p. 2-3.

7. Le Liahona, octobre 2004, p. 49.8. Voir Jean 13:34.9. Jean 15:13.

10. Voir www.heartwhispers.net ; imprimé avecautorisation.

Page 78: Discours de la Conférence générale

76

Dans le Livre de Mormon nouslisons l’histoire de deux millejeunes gens exemplaires qui

étaient extrêmement vaillants, coura-geux et forts. « Oui, c’étaient des hom-mes pleins de vérité et de sérieux, caron leur avait enseigné à garder lescommandements de Dieu et à mar-cher en droiture devant lui » (Alma53:21). Ces jeunes gens fidèles ontrendu hommage à leurs mères. Ils ont dit : « Nos mères le savaient »(Alma 56:48). Je suppose que lesmères du capitaine Moroni, deMosiah, de Mormon et d’autresgrands dirigeants le savaient aussi.

La responsabilité des mères d’au-jourd’hui n’a jamais requis autant de vigilance. Plus qu’à toute autreépoque de l’histoire du monde,

nous avons besoin de mères quisavent. Les enfants naissent dans un monde où ils n’ont « pas à luttercontre la chair et le sang, maiscontre les dominations, contre les autorités, contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieuxcélestes » (Éphésiens 6:12)1. Mais lesmères n’ont pas à avoir peur. Quandelles savent qui elles sont et qui estDieu, et quand elles ont fait desalliances avec lui, elles ont unegrande puissance et une grandeinfluence bénéfique sur leursenfants.

Les mères qui savent ont des enfantsLes mères qui savent désirent avoir

des enfants. Alors que dans de nom-breuses cultures du monde « on atta-che de moins en moins de valeur auxenfants2 », dans la culture de l’Évangilenous croyons toujours qu’il faut avoirdes enfants. Les prophètes, voyants et révélateurs qui ont été soutenus àcette conférence ont déclaré que « lecommandement que Dieu a donné àses enfants de multiplier et de remplirla terre reste en vigueur3. » Ezra TaftBenson a enseigné que les jeunes cou-ples ne doivent pas repousser la nais-sance d’enfants et que « dans uneperspective éternelle, les enfants, etnon les biens matériels, les postes ou le prestige, sont nos plus grandsjoyaux4. »

Les filles de Dieu fidèles désirentavoir des enfants. Dans les Écritures,nous lisons que Ève (voir Moïse 4:26),Sarah (voir Genèse 17:16), Rebecca(voir Genèse 24:60) et Marie (voir1 Néphi 11:13–20) ont été préordon-nées pour être mères avant d’avoirdes enfants. À certaines femmes n’estpas donnée la responsabilité d’avoirdes enfants dans la condition mor-telle, mais, tout comme Anne, del’Ancien Testament, a prié avec ferveurpour avoir son enfant (voir 1 Samuel1:11), la valeur que les femmes don-nent à la maternité dans cette vie etles qualités de mère qu’elles acquiè-rent ici se lèveront avec elle dans larésurrection (voir D&A 130:18). Lesfemmes qui désirent cette bénédictionet qui y travaillent dans cette vie ont la promesse de la recevoir pour toutel’éternité, et l’éternité est beaucoupplus longue que la condition mortelle.Les mères ont une influence et unepuissance éternelles.

Les mères qui savent respectent lesordonnances et les alliances sacrées

Les mères qui savent respectent lesordonnances et les alliances sacrées.J’ai assisté à des réunions de Sainte-Cène dans certaines des régions lesplus pauvres de la terre où des mèresmettent avec grand soin leurs habitsdu dimanche, bien qu’elles aient àfaire des kilomètres à pied dans desrues poussiéreuses et à utiliser destransports en commun vétustes. Ellesamènent leurs filles vêtues d’une robepropre et bien repassée et coiffées àla perfection ; leurs fils portent unechemise blanche et une cravate et ontune coupe de cheveux missionnaire.Ces mères savent qu’elles vont à laréunion de Sainte-Cène, où l’onrenouvelle des alliances. Ces mèresont fait et respectent les alliances dutemple. Elles savent que, si elles neguident pas leurs enfants vers le tem-ple, elles ne les guident pas vers lesobjectifs éternels désirés. Ces mèresont de l’influence et du pouvoir.

Des mères qui saventJ U L I E B . B E C KPrésidente générale de la Société de Secours

Les mères ont une influence et une puissance éternelles.

Page 79: Discours de la Conférence générale

LE L IAHONA N OVEMBRE 2007 77

Les mères qui savent élèvent leursenfants

Les mères qui savent élèvent leursenfants. C’est leur tâche particulièreet leur rôle dans le plan du bonheur5.Élever signifie prendre soin et fairegrandir. Les mères qui savent créentdonc un climat propice à la progres-sion spirituelle et temporelle dansleur foyer. Élever c’est aussi être unemaîtresse de maison. Être une maî-tresse de maison c’est cuisiner, laverles vêtements et la vaisselle et garderle foyer bien ordonné. Le foyer estl’endroit où les femmes ont le plus de pouvoir et d’influence ; les saintesdes derniers jours doivent donc êtreles meilleures maîtresses de maisondu monde. Travailler avec les enfants aux tâches ménagères donne desoccasions d’enseigner et de donnerl’exemple des qualités que les enfantsdoivent s’efforcer d’acquérir. Lesmères qui élèvent leurs enfants ontdes connaissances, mais toutes lesétudes qu’elles peuvent faire ne servi-ront à rien si elles n’ont pas les com-pétences nécessaires pour créer unfoyer dont l’atmosphère favorisera laprogression spirituelle. La progres-sion se déroule au mieux dans « unemaison d’ordre » et les femmes doi-vent créer un foyer à l’exemple de lamaison du Seigneur (voir D&A 109).Pour élever des enfants il faut de l’or-ganisation, de la patience, de l’amouret du travail. Favoriser la progressiondes enfants en les élevant est vérita-blement un grand rôle d’influenceaccordé aux femmes.

Les mères qui savent sont desdirigeantes

Les mères qui savent sont des dirigeantes. En qualité de partenaireégale de leur mari, elles dirigent uneorganisation importante et éternelle.Ces mères planifient l’avenir de leurorganisation. Elles planifient des mis-sions, des mariages au temple et des études. Elles planifient la prière,l’étude des Écritures et la soirée

familiale. Les mères qui savent font deleurs enfants de futurs dirigeants etsont le premier exemple de ce qu’estun dirigeant. Elles n’abandonnent pasleurs plans pour succomber à la pres-sion sociale et aux modèles d’éduca-tion du monde. Ces mères sages quisavent choisissent leurs activités etleurs engagements de manière àconserver leurs forces limitées et àfaire porter le plus leur influence làoù c’est le plus important.

Les mères qui savent sont desenseignantes

Les mères qui savent sont tou-jours des enseignantes. Comme ellesne sont pas des gardiennes d’en-fants, leur tâche n’est jamais termi-née. Un ami très instruit m’a dit qu’il n’avait jamais appris à l’églisequelque chose qu’il n’avait déjàappris chez lui. Ses parents avaientutilisé l’étude des Écritures, laprière, la soirée familiale, les repaset d’autres moments ensemble pourenseigner. Pensez à la puissance

qu’aurait notre force missionnaire siles mères considéraient leur foyercomme un pré-centre de formationmissionnaire. La doctrine de l’Évan-gile enseignée au centre de forma-tion missionnaire serait alors unerévision et non une révélation. C’est cela l’influence ; c’est cela lapuissance.

Les mères qui savent font moinsLes mères qui savent font moins.

Elles permettent moins ce qui neportera pas de bons fruits éternelle-ment. Elles permettent moins demédias dans leur foyer, moins de dis-tractions, moins d’activités qui éloi-gnent leurs enfants de leur foyer. Lesmères qui savent sont disposées àvivre avec moins et à consommermoins de biens du monde pour pas-ser plus de temps avec leurs enfants,plus de temps à manger ensemble, à travailler ensemble, à lire ensemble,à parler, à rire, à chanter et à montrerl’exemple. Ces mères choisissentavec soin et n’essayent pas de tout

Page 80: Discours de la Conférence générale

choisir. Leur objectif est de préparerune génération montante d’enfantsqui porteront l’Évangile de Jésus-Christ au monde entier. Leur objectifest de préparer de futurs pères etmères qui édifieront le royaume duSeigneur dans les cinquante prochai-nes années. C’est cela l’influence ;c’est cela la puissance.

Les mères qui savent sont fortes etinébranlables

Qui va préparer cette générationde fils et de filles justes ? Les saintesdes derniers jours, des femmes quisavent, qui aiment le Seigneur et quitémoignent de lui, des femmes quisont fortes et inébranlables et quin’abandonnent pas quand c’est diffi-cile ou décourageant. Nous sommesdirigés par un prophète de Dieuinspiré qui a demandé aux femmesde l’Église d’être « fortes et inébran-lables dans la défense de ce qui estcorrect et convenable selon le plandu Seigneur6. » Il nous a demandé de commencer chez nous7 à ensei-gner les voies de la vérité. Les saintesdes derniers jours devraient être lesmeilleures au monde pour ce qui estde défendre, d’élever et de protégerles enfants. Je suis absolument cer-taine que les femmes de l’Église vontle faire et seront connues commeétant des femmes qui « savaient »(Alma 56:48). Au nom de Jésus-Christ. Amen. ■

NOTES1. Voir Gordon B. Hinckley, « Soyons forts et

immuables », Réunion mondiale de forma-tion des dirigeants, 10 janvier 2004, p. 21.

2. James E. Faust, « La famille face à sesdéfis », Réunion mondiale de formationdes dirigeants,10 janvier 2004, p. 2.

3. « La famille, déclaration au monde », Le Liahona, avril 2004, p. 48.

4. To the Mothers in Zion (Aux mères enSion), brochure, 1987, p. 3.

5. Voir « La famille, déclaration au monde ».6. Gordon B. Hinckley, Réunion mondiale de

formation des dirigeants, 10 janvier 2004,p. 20.

7. Voir Gordon B. Hinckley, Réunion mon-diale de formation des dirigeants, 10 janvier 2004, p. 20.

78

Quiconque vit quotidiennementl’Évangile de Jésus-Christ etpersévère jusqu’à la fin obtien-

dra la vie éternelle ; c’est la promessedu Seigneur1. Les éléments essentielsde l’Évangile sont simples, faciles àcomprendre et adaptés à la capacitédes plus faibles2.

Très récemment, j’ai eu la chanced’observer ce processus dans la vied’un frère du nom de Stan, qui n’a-vait pas été pratiquant pendant envi-ron quarante-cinq ans. Il avait menéune vie juste et avait apporté sonsoutien à sa femme et à son fils dansleur participation de membres fidèles

à l’Église. Mais, pour des raisons personnelles, il avait choisi de resteren dehors de la fraternité de l’Église.Néanmoins, chaque mois il accueillaitles instructeurs au foyer.

En février 2006, Stan a reçu denouveaux instructeurs au foyer. Leurpremière visite a été plutôt agréable,bien que Stan n’ait montré aucunintérêt véritable pour l’Évangile nipour aucun sujet vaguement associéaux choses spirituelles. La visite sui-vante n’a pas beaucoup modifié cequ’ils avaient initialement remarqué,bien que Stan ait été un peu pluschaleureux et amical. Cependant, à leur troisième visite, il y a eu unchangement manifeste dans l’appa-rence et le comportement de Stan. À leur très grande surprise et avantmême qu’ils aient pu donner leurmessage, Stan les a interrompus parplusieurs questions profondes. Dansla discussion qui s’est ensuivie il leura aussi raconté ses expériences dumois précédent pendant lequel safemme et lui avaient commencé àlire quotidiennement un chapitre du Livre de Mormon.

Bruce R. McConkie a décrit avecéloquence le genre de réveil qu’aconnu Stan : « Voici un homme quiobtient un exemplaire de ce livre

Des choses petiteset simplesC H R I S TO F F E L G O L D E N , F I L Sdes soixante-dix

Puissions-nous redécouvrir le pouvoir divin de la prièrequotidienne, la force de conviction du Livre de Mormon etun esprit de réelle dévotion lorsque nous prenons la Sainte-Cène.

Page 81: Discours de la Conférence générale

LE L IAHONA N OVEMBRE 2007 79

béni, commence à le lire et conti-nue… jusqu’à ce que, l’ayant lu entiè-rement, son âme affamée soit rempliedu pain de vie. Il ne peut le mettre decôté ou ignorer ses enseignements.C’est comme si les eaux de la vie cou-laient dans les déserts désolés de sonâme, étanchant le sentiment d’ariditéet de vide qui le séparait jusqu’alorsde son Dieu4. »

Le pouvoir remarquable du Livrede Mormon et la très réelle influencede l’Esprit du Seigneur lorsque nouslisons ses pages sacrées ont été rap-pelés aux instructeurs au foyer. Ils ontaussi mieux compris la déclaration deJoseph Smith, le prophète « …que le Livre de Mormon [est] le plus cor-rect de tous les livres de la terre… et qu’un homme se rapprocheraitdavantage de Dieu en en suivant lespréceptes que par n’importe quelautre livre5 ».

La soif de connaissances de Stan etsa redécouverte de l’Évangile rétabliont bientôt étendu sa lecture au-delàd’un chapitre par jour ; cette lectures’est accompagnée d’un profond examen de conscience et de prièresferventes. Je dis aux personnes qui se demandent parfois si le Seigneurentend réellement leurs prières, quele Sauveur nous a rappelé :

« Quel est parmi vous le père quidonnera une pierre à son fils, s’il luidemande du pain ? Ou, s’il demandeun poisson, lui donnera-t-il un ser-pent au lieu d’un poisson ?

« …Si donc, méchants commevous l’êtes, vous savez donner debonnes choses à vos enfants, à com-bien plus forte raison votre Pèrecéleste donnera-t-il de bonnes choses,par le Saint-Esprit, à ceux qui le luidemandent6. »

Notre prophète bien-aimé, GordonB. Hinckley, a aussi donné ce conseil :« Vous ne pourrez pas y réussirseuls… Vous avez besoin de l’aide duSeigneur, et, ce qui est merveilleuxc’est que vous avez l’occasion de prieravec l’espérance qu’il entendra vos

prières et y répondra… Il est prêt àvous aider7. »

En août 2006, Stan s’est risqué, aux côtés de sa femme toujoursfidèle, dans une réunion de Sainte-Cène de sa paroisse, sa première enquarante-cinq ans. Là, le cœur hum-ble et adonné à la prière, il a écoutéles prières simples de Sainte-Cène fai-tes par les jeunes prêtres. Se sentantindigne et comprenant quelque peula profondeur et la signification decette ordonnance des plus sacrée, il aprofondément et douloureusementréfléchi sans prendre le pain et l’eaupendant plusieurs semaines.

Joseph Fielding Smith, dans untémoignage touchant, a dit, il y a denombreuses années : « À mon avis, la réunion de Sainte-Cène est la plussacrée, la plus sainte, de toutes lesréunions de l’Église. Quand je songe à la réunion du Sauveur avec ses apô-tres en cette nuit mémorable où il ainstauré la Sainte-Cène… mon cœurest rempli d’émerveillement et je suis touché. Je considère que cetteréunion est l’une des choses les plussolennelles et merveilleuses depuis le début des temps8. »

Stan a continué à étudier, à prier, àaller à l’église et à recevoir les conseils

Page 82: Discours de la Conférence générale

et les encouragements appropriés deses visiteurs au foyer. Puis le jour estarrivé où, joyeusement, il s’est sentiprêt à étendre la main pour prendrela précieuse Sainte-Cène. Lorsquenous prenons la Sainte-Cène digne-ment, avec réflexion et révérence,nous sommes prêt à devenir « partici-pants de la nature divine9 », grâce ausacrifice expiatoire du Christ et aupouvoir du Saint-Esprit.

Quand il est redevenu pratiquantdans l’Église, Stan a reçu un appel et, quelques mois plus tard, a étéordonné à l’office d’ancien. En juillet2007, Stan et sa femme se sont age-nouillés de chaque côté de l’auteldans la Maison du Seigneur et, parl’autorité et la loi éternelle de Dieu,ont été mariés pour le temps et pourtoute l’éternité10.

Mes frères et sœurs, puissions-nous redécouvrir le pouvoir divin dela prière quotidienne et la force deconviction du Livre de Mormon et dessaintes Écritures. Le dimanche, pre-nons la Sainte-Cène dans un esprit deréelle dévotion à l’égard du dispensa-teur de toute chose11.

Si nous faisons tous nos efforts,aussi limités soient-ils, et grâce à labonté infinie du Seigneur, « de gran-des choses sont réalisées » par « deschoses petites et simples ».

Pour finir, j’ajoute mon témoi-gnage et ma conviction de ces cho-ses sacrées. Au nom de Jésus-Christ.Amen. ■

NOTES1. Voir 3 Néphi 27:13-18 ; D&A 14:7.2. Voir Matthieu 11:28-30 ; Jacob 4:14 ;

Alma 37:44 ; D&A 133:57-58.3. Alma 37:6-7.4. A New Witness for the Articles of Faith

(1985), p. 414.5. History of the Church, 4:461.6. Luc 11:11, 13 ; voir Joseph Smith

Translation [Traduction de Joseph Smith],note de bas de page 13a .

7. Teachings of Gordon B. Hinckley, (1997),p. 468.

8. Conference Report, oct. 1929, p. 60-61.9. 2 Pierre 1:4 ; voir aussi 3 Néphi 18:1-4.

10. Voir Matthieu 19:3-6 ; D&A 131:1-4.11. Voir Moroni 6.

80

J’ai de très bons souvenirs demon enfance quand ma mèreme lisait des histoires du Livre

de Mormon. Elle avait le don de ren-dre vivants dans ma jeune imagina-tion les épisodes scripturaires, et jene doutais pas qu’elle avait le témoi-gnage de la véracité de ce livre sacré.Je me rappelle particulièrement sadescription de la visite du Sauveursur le continent américain après sarésurrection et ses enseignementsaux gens du pays d’Abondance. Parla constance simple de son exempleet de son témoignage, ma mère m’aéveillé aux premières flammes de lafoi au Sauveur et plus tard en sonÉglise des derniers jours. J’ai su par

moi-même que le Livre de Mormonest un autre témoignage de Jésus-Christ et qu’il contient la plénitudede son Évangile éternel (voir D&A27:5).

Aujourd’hui, je vais examiner avecvous un de mes événements préférésdu Livre de Mormon, l’apparition duSauveur au Nouveau Monde, et dis-cuter de son enseignement à la foulesur le pouvoir sanctificateur du Saint-Esprit. Je prie pour que vous et moisoyons guidés par l’Esprit.

Le ministère du Sauveur dans leNouveau Monde

Au cours des trois jours de sonministère dans le Nouveau Monde,le Sauveur a enseigné sa doctrine, adonné l’autorité à ses disciples d’ac-complir des ordonnances de la prê-trise, a guéri les malades, a prié pourles gens, et a béni avec amour lesenfants. Comme son séjour auprèsdes gens touchait à sa fin, le Sauveura résumé les principes fondamen-taux de son Évangile.

Il a dit : « Or, voici le commande-ment : Repentez-vous, toutes lesextrémités de la terre, et venez à moi,et soyez baptisées en mon nom, afind’être sanctifiées par la réception duSaint-Esprit, afin de vous tenir sanstache devant moi au dernier jour » (3 Néphi 27:20).

Les mains propreset le cœur purDAV I D A . B E D N A Rdu Collège des Douze apôtres

Notre objectif spirituel est de vaincre le péché et le désir depécher, la contamination et la dictature du péché.

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Il essentiel que nous compre-nions et appliquions les principes debase indiqués par le Maître dans cepassage d’Écriture. Le premier est lerepentir, à savoir tourner son cœuret sa volonté vers Dieu, et délaisserle péché » (Guide des Écritures,« Repentir », p. 176). En recherchantet en recevant correctement le donspirituel de la foi au Rédempteur,nous nous tournons vers les mérites,la miséricorde et la grâce du saintMessie et nous nous en remettons àeux (voir 2 Néphi 2:8). Le repentirest le doux fruit qui vient de la foi auSauveur et consiste à se tourner versDieu et à se détourner du péché.

Le Seigneur ressuscité a expliquéensuite l’importance d’aller à lui. Lafoule réunie au temple a été invitée àlittéralement s’avancer « un par un »(3 Néphi 11:15) vers le Sauveur, poursentir la marque des clous dans lesmains et les pieds du Maître et mettrela main dans son côté. Toutes les per-sonnes qui l’ont fait ont su avec certi-tude et ont témoigné que c’était lui (v. 15), Jésus-Christ, qui était venu.

Le Sauveur a également enseignéaux gens d’aller à lui par des alliancessacrées, et leur a rappelé qu’ils étaientles « enfants de l’alliance » (3 Néphi20:26). Il a souligné l’importance éternelle des ordonnances du bap-tême (voir 3 Néphi 11:19-39) et de la réception du Saint-Esprit (voir 3Néphi 11:35-36 ; 12:6 ; 18:36-38). Dela même manière, on nous exhorte,vous et moi, à nous tourner vers leChrist, à apprendre de lui et à aller à lui par les alliances et les ordonnan-ces de son Évangile rétabli. Si nous le faisons, nous apprendrons à leconnaître tôt ou tard (voir Jean 17:3),« au moment qui lui semble bon, à samanière et selon sa volonté » (D&A88:68), comme l’ont fait les gens dupays d’Abondance.

Se repentir et aller au Christ par lesalliances et les ordonnances du salutsont des conditions préalables et unepréparation pour être sanctifié par la

réception du Saint-Esprit et se tenirsans tâche devant Dieu au dernierjour. Je veux à présent que nous nousconcentrions sur l’influence sanctifica-trice que peut avoir le Saint-Esprit surnous.

Notre voyage spirituelLa porte du baptême conduit

au chemin étroit et resserré et à se dépouiller de l’homme naturel et à devenir un saint par le sacrificeexpiatoire du Christ le Seigneur(voir Mosiah 3:19). Le but de notreexistence terrestre n’est pas juste de voir les paysages de la terre ou deconsacrer notre temps à des occupa-tions égoïstes, mais à marcher « ennouveauté de vie » (Romains 6:4),pour être sanctifiés par le don denotre cœur à Dieu (voir Hélaman3:35), et d’acquérir « la pensée deChrist » (1 Corinthiens 2:16).

Il nous est commandé de vivre demanière à ce que notre nature déchuesoit changée par le pouvoir sancti-ficateur du Saint-Esprit. Marion G.Romney a enseigné que le baptêmede feu par le Saint-Esprit « [nous]convertit du charnel au spirituel. » Il a ajouté : « Il nettoie, guérit, et purifie l’âme… La foi au SeigneurJésus-Christ, le repentir et le baptême par l’eau sont des préalables mais lebaptême par le feu est le couronne-

ment. Sa réception signifie le lavementde nos vêtements dans le sang expia-toire de Jésus-Christ » (Learning

for the Eternities, comp. George J.Romney (1977), p. 133 ; voir aussi 3 Néphi 27:19-20).

Par conséquent, si nous renaissonset nous efforçons d’avoir toujours son Esprit avec nous, le Saint-Espritsanctifie et raffine notre âme commepar le feu (voir 2 Néphi 31:13-14, 17).Un jour, nous nous tiendrons sanstache devant Dieu.

L’Évangile de Jésus-Christ englobebien plus qu’éviter, que surmonter lepéché et les mauvaises influences eten être purifié mais il implique aussiessentiellement de faire le bien, d’êtrebon et de s’améliorer. Nous repentirde nos péchés et rechercher le par-don sont une nécessité spirituelle, et nous devons toujours le faire.Cependant la rémission des péchésn’est pas l’unique ni même l’ultimeobjectif de l’Évangile. Connaître unchangement de cœur sous l’effet duSaint-Esprit « de sorte que nous n’a-vons plus de disposition à faire le mal,mais à faire continuellement le bien »(Mosiah 5:2) comme le peuple du roi Benjamin, est l’alliance que nousavons accepté de contracter. Ce grandchangement n’est pas simplement lerésultat de plus d’efforts ni de l’acqui-sition d’une plus grande discipline

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personnelle. Mais il est la résultanted’un changement fondamental de nosdésirs, de nos motivations et de notrenature rendu possible par le sacrificeexpiatoire du Christ, le Seigneur.Notre objectif spirituel est de vaincrele péché et le désir de pécher, lacontamination et la dictature dupéché.

Tout au long des siècles, les pro-phètes ont insisté sur la double exi-gence (1) d’éviter et de vaincre le malet (2) de faire le bien et de devenirmeilleur. Réfléchissez aux questionspénétrantes du Psalmiste :

« Qui pourra monter à la montagnede l’Éternel ? Qui s’élèvera jusqu’àson lieu saint ?

« Celui qui a les mains innocenteset le cœur pur ; Celui qui ne livre passon âme au mensonge, Et qui ne jurepas pour tromper » (Psaumes 24:3-4).

Mes frères et sœurs, il nous estpossible d’avoir les mains propresmais de ne pas avoir le cœur pur.Veuillez remarquer qu’il faut avoir lesmains propres et le cœur pur pourmonter à la montagne de l’Éternel ets’élever en son lieu saint.

Nos mains sont rendues propres sinous nous dépouillons de l’hommenaturel et si nous surmontons le malet les mauvaises influences de notrevie par l’intermédiaire du sacrificeexpiatoire du Sauveur. Notre cœur est rendu pur si nous recevons sonpouvoir fortifiant pour faire le bien et nous améliorer. Tous nos désirs jus-tes et nos bonnes œuvres, aussi néces-saires qu’elles soient, ne peuvent enaucun cas rendre nos mains propreset notre cœur pur. C’est le sacrificeexpiatoire de Jésus-Christ qui apportele pouvoir purificateur et rédemp-

teur qui nous aide à surmonter lepéché et le pouvoir sanctificateur et

réconfortant qui nous aide à devenirmeilleur que si nous nous appuyonsuniquement sur notre propre force.Le sacrifice expiatoire infini est pour lepécheur et le saint qui sont en chacunde nous.

Dans le Livre de Mormon, noustrouvons les enseignements magis-traux du roi Benjamin sur la mission etle sacrifice expiatoire de Jésus-Christ.La doctrine simple qu’il a enseignée afait que la foule est tombée par terre,car la crainte du Seigneur était venuesur elle. « Et elle s’était vue dans sonétat charnel, encore moins que lapoussière de la terre. Et elle [s’estécriée] d’une seule voix, disant : Oh!sois miséricordieux, et applique lesang expiatoire du Christ, afin quenous recevions le pardon de nos

péchés, et que notre cœur soit purifié

; car nous croyons en Jésus-Christ, leFils de Dieu, qui a créé le ciel et laterre, et toutes choses, qui descendraparmi les enfants des hommes »(Mosiah 4:2 ; italiques ajoutés).

Une fois encore nous trouvonsdans ce verset la double bénédictiondu pardon du péché, à savoir desmains propres, et celle de la transfor-mation de notre nature, en d’autresmots un cœur pur.

À la fin de son enseignement le roiBenjamin a répété l’importance deces deux aspects fondamentaux dudéveloppement spirituel.

« Et maintenant, pour les chosesque je vous ai dites, c’est-à-dire pourconserver de jour en jour le pardon

de vos péchés, afin de marcher

innocents devant Dieu, je voudraisque vous accordiez de vos biens aux pauvres » (Mosiah 4:26 ; ita-liques ajoutés).

Nous devons avoir le désir sincèred’avoir les mains propres et le cœurpur ; de conserver de jour en jour le pardon de nos péchés et marcherinnocents devant Dieu. Avoir lesmains propres ne suffira pas lorsquenous nous tiendrons devant celui quiest pur, et qui, « comme [un] agneausans défaut et sans tache » (1 Pierre1:19), a versé volontairement sonsang précieux pour nous.

Ligne sur ligneCertaines personnes qui entendent

ou lisent ce message vont croire quela progression spirituelle que je décrisn’est pas à leur portée. Peut-êtrecroyons-nous que ces vérités s’appli-quent à d’autres mais pas à nous.

Nous n’atteindrons pas la perfec-tion dans cette vie, mais nous pou-vons et devons aller de l’avant avec foi au Christ sur le chemin étroit etresserré et faire des progrès constantsvers notre destinée éternelle. Lemodèle du Seigneur de développe-ment spirituel est « ligne sur ligne,précepte sur précepte, un peu ici et un peu là » (2 Néphi 28:30). LeSeigneur attend de nous de petitesaméliorations spirituelles, régulières et progressives. Se préparer à marchersans tache devant Dieu est l’un desprincipaux objectifs de la conditionmortelle et la quête de toute une vie ;cela ne vient pas de vifs sursauts spiri-tuels sporadiques.

Je témoigne que le Sauveur nousfortifiera et nous aidera à avoir uneprogression constante et mesurée.L’exemple dans le Livre de Mormonde « beaucoup, un nombre extrême-ment grand » de membres de l’Égliseprimitive qui étaient purs et sanstache devant Dieu est pour moi une source d’encouragement et deréconfort. J’imagine qu’ils étaient

En Afrique du Sud, des membres

assistent à une session de la

conférence.

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des hommes et des femmes ordinai-res comme vous et moi. Ils ne pou-vaient considérer le péché qu’avecaversion, et ils « furent rendus purs et entrèrent dans le repos duSeigneur, leur Dieu » (v. 12). Et ces principes et ce processus de progression spirituelle s’appliquentaussi et toujours à chacun de nous.

L’invitation finale de MoroniLa nécessité de se dépouiller de

l’homme naturel, de devenir un saint,d’éviter et de surmonter le mal, defaire le bien et de devenir bon et d’a-voir les mains propres et le cœur pur,est un thème récurrent dans le Livrede Mormon. En fait, l’invitation finalede Moroni à la fin du livre est lerésumé de ce thème.

« Oui, venez au Christ, et soyezrendus parfaits en lui, et refusez-voustoute impiété ; et si vous vous refuseztoute impiété et aimez Dieu de toutvotre pouvoir, de toute votre penséeet de toute votre force, alors sa grâcevous suffit, afin que par sa grâce voussoyez parfaits dans le Christ…

« Et en outre, si, par la grâce deDieu, vous êtes parfaits dans le Christ,et ne niez pas son pouvoir, alors vousêtes sanctifiés dans le Christ, par lagrâce de Dieu, grâce à l’effusion dusang du Christ, qui est dans l’alliancedu Père pour le pardon de vos péchés,afin que vous deveniez saints, sans

tache » (Moroni 10:32-33 ; italiquesajoutés).

Puissions-nous, vous et moi, nousrepentir d’un cœur sincère et allervraiment au Christ. Je prie pour quenous recherchions par le sacrificeexpiatoire du Sauveur à avoir lesmains propres et le cœur pur afinque nous devenions saints, sanstache. Je témoigne que Jésus-Christest le fils du Père éternel et notreSauveur. Lui, qui est sans tache, nousrachète du péché et nous donne laforce de faire le bien et de devenirmeilleur. J’en témoigne, au nomsacré de Jésus-Christ. Amen. ■

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Mes frères et sœurs, nousvivons avec un phénomèneintéressant. Un soliste

chante continuellement la mêmechanson. Un orchestre reprend lamême musique. Mais il est attendud’un orateur qu’il trouve à direquelque chose de nouveau chaquefois qu’il prend la parole. Je vais rom-pre avec la tradition ce matin et répé-ter dans une certaine mesure ce quej’ai dit à une autre occasion.

L’Église est devenue une grandefamille répandue sur toute la terre.Nous sommes aujourd’hui plus detreize millions dans cent soixante-seize pays et territoires. Il est en trainde se produire quelque chose de

merveilleux. Le Seigneur est en traind’accomplir sa promesse que sonÉvangile serait comme la pierre déta-chée de la montagne sans le secoursd’aucune main qui roulerait jusqu’àremplir toute la terre, comme Danielen a eu la vision (voir Daniel 2:31-45 ;D&A 65:2). Un grand miracle est entrain de se produire sous nos yeux.

Retournons cent quatre vingt qua-tre ans en arrière, en 1823. C’était aumois de septembre, dans la nuit du 21au 22 septembre pour être précis.

Ce soir-là, le jeune Joseph Smithavait prié avant de s’endormir. Il avait demandé au Seigneur de lui pardonner sa légèreté. Il s’est produitquelque chose de miraculeux. Il dit :

« Tandis que j’étais ainsi occupé àinvoquer Dieu, je m’aperçus qu’unelumière apparaissait dans ma cham-bre ; elle s’accrut jusqu’à ce que lachambre fût plus claire qu’à l’heurede midi, et, tout à coup, un person-nage parut à mon chevet…

Il m’appela par mon nom et me ditqu’il était un messager envoyé de laprésence de Dieu… et que son nométait Moroni ; que Dieu avait uneœuvre à me faire accomplir, et quemon nom serait connu en bien et enmal parmi toutes les nations, familles,langues, ou qu’on en dirait du bien et du mal parmi tous les peuples »(Joseph Smith, Histoire 1:30, 33).

La pierre détachéede la montagneG O R D O N B . H I N C K L E Y, P R É S I D E N T D E L’ É G L I S E

Le Seigneur est en train d’accomplir sa promesse que sonÉvangile serait comme la pierre détachée de la montagnesans le secours d’aucune main.

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Le garçon a dû être stupéfait de cequ’il entendait. Aux yeux des gens quile connaissaient, il n’était qu’un petitpaysan pauvre et sans instruction. Iln’était pas riche. Ses voisins étaientdans la même situation. Ses parentsétaient des paysans qui avaient du mal à gagner leur vie. Ils vivaient dansune région rurale très peu connue.C’étaient des gens ordinaires qui s’ef-forçaient de survivre en travaillant dur.

Pourtant, un ange de Dieu dit quele nom de Joseph « serait connu en bien et en mal parmi toutes lesnations, familles, langues ». Commentcela se pouvait-il ? Cette déclarationsignifie le monde entier.

En considérant les cent soixantedix-sept ans qui se sont écoulésdepuis l’organisation de l’Église,nous nous émerveillons de ce quis’est déjà passé. Quand l’Église a été organisée en 1830, elle ne comp-tait que six membres, qu’une poi-gnée de croyants, qui habitaientdans un village inconnu de presquetout le monde. Aujourd’hui noussommes la quatrième ou cinquièmeplus grande Église d’Amérique duNord, et nous avons des unités dans presque toutes les villes impor-tantes. Aujourd’hui, des pieux deSion s’épanouissent dans chaqueÉtat des États-Unis, dans chaqueprovince du Canada, dans chaqueÉtat du Mexique, dans chaque paysd’Amérique Centrale et dans toutel’Amérique du Sud.

On trouve des unités dans toutesles Îles Britanniques et dans toutel’Europe, où des milliers de personnesse sont jointes à l’Église au cours des années. L’œuvre s’est étendue aux pays baltes et jusqu’à la Bulgarie,l’Albanie et d’autres régions de cettepartie du monde. Elle s’étend à toutela Russie. Elle atteint la Mongolie et tous les pays d’Asie et les îles duPacifique, l’Australie, la Nouvelle-Zélande ainsi que l’Inde et l’Indonésie.Elle est florissante dans de nombreuxpays d’Afrique.

Nos conférences générales sontdiffusées par satellite et par d’autresmoyens dans quatre-vingt douze lan-gues différentes.

Et ce n’est que le commencement.L’œuvre continuera de croître, de pros-pérer et de se répandre sur la terre.Elle doit le faire pour que la promesseque Moroni a faite à Joseph soit tenue.

Cette œuvre est unique et mer-veilleuse. Elle est fondamentalementdifférente de toute autre doctrine reli-gieuse que je connaisse.

Lorsqu’il était sur la terre, Jésus adit : « La vie éternelle, c’est qu’ils teconnaissent, toi, le seul vrai Dieu, etcelui que tu as envoyé, Jésus-Christ »(Jean 17:3).

À quatorze ans, Joseph a eu, aucours de cette glorieuse premièrevision, une expérience différente detoute autre expérience humaine donton ait trace. À notre connaissance, à aucun autre moment Dieu, notre Père éternel, et son Fils bien-aimé, leSeigneur ressuscité, ne sont apparussur terre ensemble.

Au moment du baptême de Jésuspar Jean dans le Jourdain, la voix deDieu s’est fait entendre, mais on ne l’apas vu. Sur la montagne de la transfi-guration, la voix de Dieu s’est fait denouveau entendre, mais il n’est pasindiqué qu’il soit apparu. Étienne a vu le Seigneur à la droite de Dieumais ils ne lui ont pas parlé ni ne l’ont instruit.

Après sa résurrection, Jésus appa-rut aux Néphites, sur le continentaméricain. La voix du Tout-Puissant se fit entendre trois fois, présentant le Christ ressuscité, mais il n’y eut pas d’apparition du Père.

Cette vision de 1820 que Josepheut quand il pria dans les bois et aucours de laquelle le Père et le Fils luiapparurent tous les deux est vérita-blement remarquable. L’un d’eux luiparla, l’appelant par mon nom, et dit,en lui montrant l’autre : « Celui-ci estmon Fils bien-aimé. Écoute-le ! »(Joseph Smith, Histoire 1:17).

Rien de tel ne s’était jamais produitauparavant. On est amené à se deman-der pourquoi il était si important que le Père et le Fils apparaissent. Jepense que c’est parce qu’ils ouvraientla dispensation de la plénitude destemps, la dernière dispensation de l’Évangile, au cours de laquelle les élé-ments de toutes les dispensations pré-cédentes seraient rassemblées. Celadevait être le dernier chapitre de lalongue chronique des rapports deDieu avec les hommes et les femmessur la terre.

Après la mort du Sauveur, l’Églisequ’il avait fondée est tombée dans l’apostasie. C’était l’accomplissementdes paroles d’Ésaïe, qui avait dit : « Laterre a été profanée par ses habitants ;car ils enfreignaient les lois, altéraientles prescriptions, rompaient l’allianceéternelle » (Ésaïe 24:5).

Se rendant compte qu’il est impor-tant de connaître la véritable naturede Dieu, des hommes s’efforcèrent detrouver un moyen de le définir. Desclercs instruits se disputaient. QuandConstantin devint chrétien au qua-trième siècle, il convoqua une grandeassemblée d’érudits dans l’espoirqu’ils parviendraient à une conclusionconcernant la véritable nature de laDivinité. Ils ne parvinrent qu’à uncompromis entre divers points de vue. Le résultat fut le credo de Nicéede 325 de notre ère. Ce credo et lessuivants sont devenus depuis, la décla-ration doctrinale de la nature de ladivinité pour la plus grande partie dela chrétienté.

Je les ai lus de nombreuses fois. Je ne les comprends pas. Je penseque d’autres n’arrivent pas à lescomprendre non plus. Je suis sûrque le Seigneur savait aussi quebeaucoup ne les comprendraientpas. Aussi, en 1820, dans cette visionincomparable, le Père et le Fils sont-ils apparus au jeune Joseph. Ils luiont parlé en paroles audibles ; et illeur a parlé. Ils pouvaient voir. Ilspouvaient parler. Ils pouvaient

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entendre. C’étaient des personnes.Ils étaient tangibles. Ils n’étaient pas des êtres imaginaires. C’étaientdes êtres dans un corps de chair. Et cette expérience a donné lieu à notre compréhension unique etvraie de la nature de la Divinité.

Il n’est pas étonnant que, quand il a écrit les Articles de foi en 1842,Joseph Smith ait rédigé comme pre-mier d’entre eux : « Nous croyons enDieu, le Père éternel, et en son Fils,Jésus-Christ, et au Saint-Esprit » (1er

article de foi).Comme vous le savez tous fort

bien, il y a eu ensuite, au cours desannées, une véritable « nuée detémoins », pour reprendre la des-cription prophétique de Paul (voirHébreux 12:1).

Il y eut d’abord Moroni avec lesplaques d’où fut traduit le Livre deMormon. Ce fut quelque chose d’extraordinaire, de remarquable.L’histoire des plaques d’or que racon-tait Joseph Smith était fantastique.Elle était difficile à croire et facile àattaquer. Se pouvait-il qu’il ait écrit le livre lui-même ? Il est là et tout lemonde peut le voir, le toucher, le lire.Toutes les tentatives d’explication de

son origine, autre que celle qu’il adonnée, ont échoué. Il était très peuallé à l’école ; pourtant, en très peude temps, il a produit la traductionqui, publiée, couvre plus de cinqcents pages.

Paul déclare que « toute affaire seréglera sur la déclaration de deux oude trois témoins » (2 Corinthiens13:1).

La Bible était là depuis des siècles.C’est un livre précieux et merveilleux.À présent, il y avait un deuxièmetémoin qui déclarait la divinité duChrist. À ma connaissance, le Livre deMormon est le seul livre jamais publiéqui comporte la promesse que celuiqui le lit dans la prière en posant desquestions à son sujet obtiendra parrévélation du pouvoir du Saint-Esprit,la connaissance qu’il est vrai (voirMoroni 10:4).

Depuis sa première publicationdans l’imprimerie de Palmyra, villagede l’État de New York, plus de centtrente-trois millions d’exemplaires ontété produits. Il a été traduit dans centcinq langues. Il n’y a pas longtemps, il a été désigné comme l’un des vingtlivres les plus influents publiés enAmérique du Nord.

Une première édition s’est venduerécemment à 105 000 $. Mais l’édi-tion la plus économique, à couver-ture souple, a la même valeur pour le lecteur qui aime son langage et son message.

Tout au long des années, desdétracteurs ont essayé d’en donnerune explication. Ils l’ont critiqué. Ilsse sont moqués de lui. Mais il leur asurvécu à tous, et aujourd’hui soninfluence est plus grande que jamais.

Ensuite, il y a eu le rétablissementde la prêtrise, conférée par deux êtresressuscités qui la détenaient quand leSauveur était sur la terre. Cela s’estproduit en 1829, alors que Joseph n’avait que vingt-trois ans.

Après la réception de la prêtrise,l’Église a été organisée le 6 avril 1830,quand Joseph était un jeune hommequi n’avait pas encore vingt-cinq ans.Je le répète, l’organisation est uniqueet différente de celle de la chrétientétraditionnelle. Elle opère largementau moyen d’un clergé laïc. Le bénévo-lat est ce qui fait son génie. Au fur et à mesure de sa croissance et de sonexpansion à l’étranger, des milliers etdes milliers d’hommes fidèles et capa-bles ont dirigé ses efforts.

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A u commencement de la der-nière session de cette confé-rence historique, je me joins

à vous pour exprimer ma gratitudepour la possibilité qui nous est donnée de soutenir frère Eyringcomme conseiller dans la PremièrePrésidence, frère Cook comme

membre du Collège des douze apô-tres et frère Gonzalez comme mem-bre de la présidence des soixante-dix.Je leur offre mon amour et mon sou-tien et témoigne qu’ils sont appelésde Dieu par un prophète vivant,Gordon B. Hinckley, « selon l’esprit de révélation et de prophétie1 ».

Les événements de ces deux der-niers jours nous enseignent la néces-sité de la révélation dans l’œuvre duSeigneur et de la révélation person-nelle dans notre vie. La révélation personnelle est le moyen de savoirpar nous-mêmes les vérités les plusimportantes de notre vie : la réalitéde l’existence de Dieu, notre Pèreéternel et de son fils, Jésus-Christ, la véracité de l’Évangile rétabli et lebut et la direction prévus par Dieupour nous.

Une grande partie de ce que je saisde la révélation personnelle, je l’aiappris de l’exemple des prophètes,anciens et modernes. Cet après-midi,

La révélationpersonnelle : Les enseignementset l’exemple des prophètesR O B E R T D. H A L E Sdu Collège des douze apôtres

La révélation personnelle est le moyen de connaître parnous-mêmes les vérités les plus importantes de notre vie.

SESSION DU DIMANCHE APRÈS-MIDI6 o c t o b r e 2 0 0 7

Aujourd’hui, je suis émerveillé parles choses magnifiques que Dieu arévélées au prophète qu’il a nommé,tandis qu’il était encore jeune etpresque totalement inconnu. Le lan-gage même de ces révélations dépasseles capacités d’un homme même degrandes connaissances.

Des érudits qui ne sont pas denotre foi, qui n’acceptent pas lesenseignements qui nous sont pro-pres, sont perplexes devant l’expan-sion de cette œuvre, qui touche les cœurs sur toute la terre. Nousdevons tout cela à Joseph, le pro-phète, le voyant et le révélateur, l’apôtre du Seigneur Jésus-Christ,qui a été pré-ordonné pour venir aumonde en cette génération et êtreun instrument dans les mains duTout-Puissant pour rétablir sur laterre ce que le Sauveur a enseignéde son vivant en Palestine.

Je vous exprime aujourd’hui montémoignage de l’appel du prophèteJoseph, de son œuvre, et qu’il a scelléson témoignage de son sang en mar-tyr de la vérité éternelle. Chacun devous peut témoigner de la mêmechose. Vous et moi sommes confron-tés à la même question d’accepter lavéracité de la Première Vision et cequi l’a suivie. Sur la question de saréalité repose la validité même decette Église. Si c’est la vérité, et jetémoigne que ce l’est, alors l’œuvredans laquelle nous sommes engagésest la plus importante de la terre.

Je vous témoigne de la véracité de ces choses, et je demande au ciel de vous bénir. Puissent les éclu-ses des cieux s’ouvrir et les bénédic-tions se déverser sur vous comme leSeigneur l’a promis. N’oubliez jamaisque c’est sa promesse et qu’il a lepouvoir et la capacité de veiller à cequ’elle soit tenue. Que le ciel vousbénisse, mes chers amis. C’est là maprière. Je vous exprime mon amouret vous bénis, au nom sacré de notreRédempteur, le Seigneur Jésus-Christ. Amen. ■

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je vais vous parler de quelques-uns deces exemples personnels et je priepour qu’ils inspirent chacun de nousà chercher à obtenir les bénédictionsde la révélation personnelle.

Quand j’étais jeune représentantrégional, j’ai reçu la tâche d’aiderMarion G. Romney à réorganiser un pieu. Au cours du long et calmevoyage pour nous rendre à la confé-rence, notre conversation s’est portéesur les dimensions spirituelles denotre tâche. Frère Romney m’a appriscomment le Seigneur nous bénit parla révélation. « Robert, a-t-il dit, j’aiappris que lorsque nous sommes enmission pour le Seigneur, nous avonssa bénédiction pour accomplir ce qu’il nous est demandé de faire ». Il aajouté qu’en arrivant dans cette villeéloignée, nous nous agenouillerions,que nous aurions un entretien avec les dirigeants de la prêtrise et que leSaint-Esprit nous révélerait le nom dufrère choisi par le Seigneur pour êtrele nouveau président de pieu. Il m’apromis que ce serait l’une des grandesexpériences spirituelles de ma vie, etça a été le cas.

Chacun de nous a été envoyé surterre par notre Père céleste pour mériter la vie éternelle. « Or, la vieéternelle, c’est qu’ils te connaissent,toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ2 ». Commentconnaître le Père et le Fils par nous-mêmes ? Par révélation personnelle.La révélation personnelle est le moyenpar lequel notre Père céleste nousaide à les connaître, lui et son Fils, àapprendre et à vivre l’Évangile, à per-sévérer dans la justice jusqu’à la fin, à nous qualifier pour la vie éternelle et à retourner en leur présence.

Vous allez peut-être demander :« comment recherche-t-on la révéla-tion personnelle ? ». Paul a conseilléaux saints de s’en remettre à l’Esprit et non à la sagesse du monde3. Pourobtenir l’Esprit, nous commençonspar prier. Lorenzo Snow a étudié l’Évangile plusieurs années avant de

se joindre à l’Église. Mais il n’a reçu de témoignage que deux ou troissemaines avant son baptême lorsqu’ils’est retiré pour prier en secret. Il araconté : « L’Esprit de Dieu descenditsur moi. Et quelle joie et quel bonheurje ressentis ! [Car] je reçus alors laconnaissance parfaite que Dieu vit,que Jésus-Christ est le Fils de Dieu, etdu rétablissement de la sainte prêtriseet de la plénitude de l’Évangile4 ».

J’ai appris que la prière est unebase solide pour la révélation person-nelle. Mais cela ne suffit pas. Toujoursquand j’étais représentant régional, j’ai eu la chance d’être instruit par un autre apôtre, Boyd K.Packer. Nousavions reçu la tâche de réorganiser un pieu et avions commencé par nousagenouiller et par prier ensemble.Après avoir eu un entretien avec desdirigeants de la prêtrise et avoir prié,frère Packer a proposé que nous mar-chions ensemble autour du bâtiment.En marchant, il a manifesté un prin-cipe vital de recherche de la révélationpersonnelle, celui que le Seigneur aenseigné à Oliver Cowdery. « Voici, je te dis que tu dois l’étudier dans tonesprit5. » Nous avons médité sur notretâche, avons tenu conseil et avonsécouté la voix de l’Esprit. Lorsquenous sommes rentrés, nous avons prié et étudié davantage. Nous étionsalors prêts à recevoir la révélation.

La révélation vient au momentvoulu par le Seigneur, ce qui signifie

souvent que nous devons aller de l’a-vant avec foi, même si nous n’avonspas reçu toutes les réponses que nousdésirons. Autorité générale, j’ai reçu la tâche d’aider à réorganiser une pré-sidence de pieu sous la direction deEzra Taft Benson. Après avoir prié, eudes entretiens, étudié et prié encore,frère Benson m’a demandé si je savaisqui serait le nouveau président. J’aidit que je n’avais pas encore reçud’inspiration à ce sujet. Il m’a regardéun long moment et a répondu que lui non plus. Cependant, nous avons

eu l’inspiration de demander à troisdétenteurs de la prêtrise dignes deprendre la parole à la session de laconférence du samedi soir. Quelquesinstants après que le troisième ora-teur a eu parlé, l’Esprit m’a murmuréqu’il devait être le nouveau présidentde pieu. J’ai regardé frère Benson etj’ai vu que son visage était baigné delarmes. Nous avions tous deux reçu la révélation mais uniquement parceque nous avions continué de recher-cher la volonté de notre Père célesteen allant de l’avant avec foi.

Au début de mon service dans l’Église, Harold B. Lee a enseigné laleçon suivante lorsqu’il est venu orga-niser un nouveau pieu dans le districtoù nous vivions. Il m’a demandé àmoi, qui avais été soutenu commeévêque récemment, de l’accompa-gner à une conférence de presse. Là, un jeune journaliste acharné lui a

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posé une question difficile. Il lui adit : « Vous dites que vous êtes pro-phète. Quand avez-vous eu une révé-lation pour la dernière fois et à quelsujet ? » Frère Lee s’est arrêté, l’aregardé directement et a réponducalmement : « Hier après-midi versquinze heures. Nous étions en trainde prier pour savoir qui appelercomme nouveau président de pieu,et il nous a été manifesté qui cedevait être. » Le cœur du reporter achangé. Je n’oublierai jamais l’espritqui s’est manifesté dans cette piècequand frère Lee a témoigné avecforce de la révélation que peuventrecevoir les personnes qui cherchentavec foi à faire la volonté du Seigneur.

Les enfants, les jeunes, les parents,les instructeurs et les dirigeants fidè-les peuvent recevoir la révélation per-sonnelle plus souvent que nous nel’imaginons. Plus nous recevons etreconnaissons la révélation person-nelle plus notre témoignage grandit.Quand j’étais évêque, mon témoi-gnage grandissait chaque fois que jerecevais la révélation pour lancer desappels aux membres de la paroisse.Ce témoignage s’est fortifié chaquefois que j’ai vu des Autorités et desofficiers généraux, des soixante-dixd’interrégion et des présidents depieu être appelés ou se voir confierde nouvelles tâches. Chose plusimportante encore, je suis fortifié par les révélations personnelles que je reçois dans mon rôle de fils deDieu, de mari et de père. Combien jesuis reconnaissant de la direction del’Esprit dans notre foyer lorsque nousla recherchons pour des questionsfamiliales !

Pour nous tous, nos révélationspersonnelles reflètent le processusde réception de la révélation par lesprophètes, rapporté dans les Écritu-res. Adam et Ève ont invoqué leSeigneur et ont reçu des révélationspersonnelles, notamment la connais-sance du Sauveur6. Hénoc, Abrahamet Moïse ont recherché le bien-être

de leur peuple et ont reçu des révéla-tions merveilleuses recueillies dans laPerle de Grand Prix7. La révélationpersonnelle d’Élie lui est parvenuepar l’intermédiaire d’un murmuredoux et léger8, celle de Daniel dansun rêve9. La révélation personnelle dePierre lui a donné le témoignage queJésus est le Christ10. Léhi et Néphi ontreçu des révélations concernant leSauveur et le plan du salut, et quasi-ment tous les prophètes de la Bibleet du Livre de Mormon ont reçu des révélations pour les avertir, lesinstruire, les fortifier et les réconfor-ter, eux et leur peuple11. Après denombreuses prières dans le temple,frère Kimball a reçu la révélation surla prêtrise12. Et, après avoir prié pourqu’un plus grand nombre de memb-res de l’Église reçoivent les bénédic-tions du temple, frère Hinckley areçu la révélation de bâtir des tem-ples plus petits13.

Les prophètes reçoivent des révéla-tions personnelles pour les aider dansleur vie et dans la direction des affai-res temporelles de l’Église. Nousavons le devoir de rechercher desrévélations personnelles pour nous-mêmes et pour les responsabilitésque le Seigneur nous a confiées.

Ces dernières semaines, frèreHinckley a recherché la révélationpour les appels qui allaient êtreannoncés à cette conférence. Il y aenviron un mois, lors de la réunion dela Première Présidence et du Collègedes douze apôtres, qui se tient le jeudiau temple, j’ai écouté frère Hinckleyfaire une prière simple et sincère pourêtre guidé spirituellement. La réponseà sa prière fervente nous a été mainte-nant présentée à tous.

Voyons-nous le processus de larévélation dans la vie des prophètes ?Ce processus est-il tissé dans la tapis-serie qu’est notre vie ?

Nous savons que le processus estcentré sur le sacrifice expiatoire14.Nous recevons les bénédictions dusacrifice expiatoire si nous nous

repentons de nos péchés et obéis-sons aux commandements. C’est l’alliance que nous contractons ànotre baptême, et nous la renouve-lons chaque semaine en prenant laSainte-Cène. Si nous persévéronsdans la droiture, nous nous qualifie-rons pour dire, avec Samuel : « Parle,car ton serviteur écoute15. » Et leSeigneur répond : « Heureux sontvos yeux, parce qu’ils voient, et vosoreilles, parce qu’elles entendent16! »

Nous nous préparons à recevoir la révélation personnelle comme lesprophètes, par l’étude des Écritures,le jeûne, la prière et l’édification denotre foi. La clé est la foi. Rappelez-vous la préparation de Joseph Smith à la Première Vision :

« Si quelqu’un d’entre vousmanque de sagesse, qu’il lademande à Dieu…

« Mais qu’il la demande avec foi,sans douter17. »

Si nous faisons preuve d’une foiinébranlable, nous apprendrons parnous-mêmes que « c’est par la foi queles miracles s’accomplissent18. »

En général, ces miracles ne serontpas des démonstrations physiques dupouvoir de Dieu comme le partagedes eaux de la mer Rouge, la résurrec-tion de morts, la destruction de mursde prison ou l’apparition de messa-gers célestes. Par décret, la plupart desmiracles sont des démonstrations spi-

rituelles du pouvoir de Dieu, des ten-dres miséricordes octroyées par desimpressions, des idées, des senti-ments d’assurance, des solutions à unproblème, de la force pour surmonterdes difficultés et du réconfort poursupporter les déceptions et le chagrin.

Ces miracles se produisent dansnotre vie si nous persévérons dans ceque les Écritures appellent « la mise àl’épreuve de [notre] foi19. » Parfoiscette épreuve est le temps nécessaireà la réception d’une réponse. LorsqueDavid O. McKay était jeune et qu’ilgardait le bétail, il a recherché untémoignage, mais il ne l’a reçu que

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de nombreuses années plus tard alorsqu’il faisait une mission en Écosse. Il a dit : « C’était la manifestation pourlaquelle, dans le doute de l’adoles-cence, j’avais secrètement prié avecferveur dans les collines et dans lesprés. C’était pour moi l’assurance queles prières sincères reçoivent uneréponse ‘un jour, quelque part20’. »

La réponse peut être : « Pas main-tenant – sois patient et attends ».

Je témoigne que, dans les collinesou dans les prés, dans un bois ou dansle secret, maintenant ou dans les éter-nités à venir, les paroles du Seigneuradressées à chacun de nous s’accom-pliront : « Demandez, et l’on vousdonnera ; cherchez, et vous trouverez ;frappez, et l’on vous ouvrira21. » Bienqu’il nous soit commandé de ne pas

chercher de signes, il nous est com-mandé de rechercher « avec ferveurles meilleurs dons22. » Ces dons com-prennent le Saint-Esprit et la révéla-tion personnelle. Cette révélationviendra « ligne sur ligne, précepte sur précepte », et le Sauveur l’a dit :« À celui qui reçoit, je donnerai davantage23. »

Tandis que nous quittons cetteconférence, je lance l’appel à chacunde nous de rechercher davantagel’Eprit de Dieu et d’en recevoir unemesure supplémentaire. Le Sauveura prié pour que ses disciples duNouveau Monde reçoivent l’Esprit.Ensuite, comme exemple pour noustous, il s’est éloigné de ses apôtreset, en prière, a remercié son Pèrecéleste de l’avoir donné24. Suivonsson exemple, prions pour avoirl’Esprit de Dieu et remercions-le desnombreuses et merveilleuses béné-dictions qu’il nous accorde.

Je rends témoignage que Jésus-Christ vit et qu’il dirige son Église parl’intermédiaire d’un prophète vivant,Gordon B. Hinckley. Je sais que frèreHinckley dirige cette Église par révéla-tion. Comme l’a dit Alma « Voici, jevous dis qu’elles [ces choses] me sontrévélées par l’Esprit-Saint de Dieu.

Voici, j’ai jeûne et prié de nombreuxjours… Et maintenant, je sais par moi-même [que ces choses] sont vraies ;car le Seigneur Dieu me les a faitmanifestées… et c’est là l’esprit derévélation qui est en moi25. »

Puissions-nous chacun recevoirl’Esprit, les bénédictions de la révéla-tion personnelle et savoir par nous-mêmes que ces choses sont vraies.C’est là ma prière fervente, au nomde Jésus-Christ. Amen. ■

NOTES1. Alma 8:24.2. Jean 17:3.3. Voir 1 Corinthiens 2:11-16.4. Cité dans Eliza R. Snow Smith, Biography

and Family Record of Lorenzo Snow(1884), p. 8.

5. D&A 9:8.6. Voir Moïse 5:4-11.7. Voir Genèse 18:23-33 ; Exode 3:1-3 ; 32:31-

33 ; Moïse 1:1-2, 24 ; 6:26-37 ; 7:2-4 ;Abraham 1:1-2, 15-19.

8. Voir 1 Rois 19:11-12.9. Voir Daniel 2:16-20.

10. Voir Matthieu 16:15-17.11. Voir 1 Néphi 2:16 ; 11:1-2 ; pour d’autres

exemples voir Mosiah 3:1-4 ; Alma 43:23;Hélaman 7-8 ; 10:2-4 ; 3 Néphi 1:10-13 ;Mormon 8:34-35 ; Éther 3:1-6, 13-14, 25.

12. Voir « Letter of the First PresidencyRegarding Revelation on the Priesthood »Tambuli, juillet 1978, p. 31 ; « Acceptationde la révélation sur la prêtrise, soutien desofficiers de l’Église », L’Étoile, avril 1979, p. 28.

13. Voir « Réflexions sur les temples, l’insertiondes convertis et le service missionnaire »,L’Étoile, janvier 1998, p. 58.

14. Voir Actes 9 ; Mosiah 27 ; Alma 36.15. 1 Samuel 3:10.16. Matthieu 13:16.17. Jacques 1:5-6.18. Moroni 7:37.19. Éther 12:6.20. Cité dans Francis M. Gibbons, David O.

McKay: Apostle to the World, Prophet ofGod (1986), p. 50.

21. Matthieu 7:7 ; Luc 11:9 ; voir aussi 3 Néphi14:7.

22. D&A 46:8.23. 2 Néphi 28:30.24. Voir 3 Néphi 19:19-23.25. Alma 5:46.

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La vérité étant le seul fondementvalable sur lequel nous pou-vons baser de bonnes déci-

sions, comment déterminer ce quiest réellement vrai ? De plus en plusde gens trouvent qu’il devient deplus en plus difficile de prendre debonnes décisions dans le monded’interconnexions dans lequel nousvivons. Nous sommes constammentbombardés de recommandations, de conseils et d’incitations. Tout cela par un déploiement déconcer-tant de médias, d’Internet et d’autresmoyens. Sur un sujet donné, nous

pouvons recevoir de multiples mes-sages persuasifs, soigneusement pré-parés, donnant des solutions. Mais il arrive souvent que deux des solu-tions proposées soient diamétrale-ment opposées. Il n’est pas étonnantque certaines personnes soient trou-blées et ne sachent pas commentprendre les bonnes décisions.

Pour compliquer encore les cho-ses, des gens essayent de nous per-suader que nos décisions doivent êtresocialement acceptables et politique-ment correctes. En réfléchissant unpeu à cette approche, on peut voir à quel point elle est mauvaise. Vu lesgrandes différences de structuressociales et politiques dans le mondeet la vitesse à laquelle elles peuventchanger, il est insensé d’utiliser cetteméthode pour faire des choix.

Il y a deux manières de trouver lavérité, toutes les deux utiles, à condi-tion que nous suivions les lois sur lesquelles elles reposent. La premièreest la méthode scientifique. Elle peutrequérir l’analyse de données pourconfirmer une théorie ou bien établirun principe grâce à l’expérimentation.La méthode scientifique est unebonne manière de rechercher lavérité, mais elle comporte deux

limites. Premièrement, nous ne pou-vons jamais être sûrs d’avoir trouvé lavérité absolue, bien que nous nous en approchions souvent de plus enplus. Deuxièmement, il peut arriver,malgré le sérieux avec lequel nousappliquons la méthode, que nousobtenions une mauvaise réponse.

Le meilleur moyen de trouver lavérité est d’aller simplement à l’ori-gine de toute vérité et de demanderou de ressentir l’inspiration1. Pourréussir il faut absolument deux ingrédients : premièrement une foiinfaillible en la source de toute vérité,deuxièmement le désir de respecterles commandements de Dieu pourmaintenir ouverte la communicationspirituelle qui nous relie à lui. RobertD. Hales vient de nous parler de la révélation personnelle et de lamanière de l’obtenir.

La méthode scientifique2

Qu’est-ce que la méthode scienti-fique nous a appris quant à la décou-verte de la vérité ? Un exemple servirad’illustration. J’ai vraiment essayémais je n’ai pas pu, même de manièrelimitée, comprendre l’étendue, la pro-fondeur, la grandeur stupéfiante de ce que notre saint Père céleste, Élo-him, a permis qu’il soit révélé par laméthode scientifique. Si nous pou-vions partir dans l’espace, nous ver-rions d’abord la terre comme lesastronautes l’ont vue. Nous éloignantencore, nous aurions une vue saisis-sante du soleil et des planètes enorbite. Elles paraîtraient de petitsobjets tournant dans un immensepanorama d’étoiles scintillantes. Ennous éloignant encore nous aurionsune vue céleste de la spirale de notreVoie lactée avec plus de cent milliardsd’étoiles suivant un parcours circu-laire, leurs orbites étant contrôléespar la gravité autour d’une régioncentrale. Au-delà de cela nous pour-rions regarder un groupe de galaxiesappelé l’Amas de la vierge. Certainspensent que notre Voie lactée en fait

La vérité,fondement debonnes décisionsR I C H A R D G. S C O T Tdu Collège des Douze apôtres

La connaissance de la vérité a peu de valeur si nous nel’appliquons pas en prenant de bonnes décisions.

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LE L IAHONA N OVEMBRE 2007 91

partie ; il est distant d’environ cin-quante millions années lumière. Au-delà il y a des galaxies, dix milliardsd’années lumière au-delà de ce que letélescope Hubble a photographié. Ona une idée de cette distance vertigi-neuse quand on sait que la lumièreparcourt dix-huit millions de kilomè-tres en une heure. Même à cette dis-tance extraordinaire il n’y aurait pas la moindre preuve que nous appro-chons des limites des créations deDieu le Père.

Aussi stupéfiante que soit cette vue incroyable des cieux, il y a unautre domaine tout aussi capable deconfirmer les capacités insondables de notre Père céleste. Si nous allionsdans la direction opposée pour explo-rer la structure de la matière, nouspourrions examiner de près la struc-ture en double hélice d’une moléculed’ADN. C’est la structure moléculaireextraordinaire qui se reproduit elle-même et qui gère la constitution denotre corps physique. Continuantnotre exploration, nous arriverions au niveau de l’atome, composé deprotons, de neutrons et d’électrons,dont nous avons entendu parler.

En pénétrant davantage dans lesmystères des éléments les plus fon-damentaux de la création, nous arriverions aux limites de notre com-préhension actuelle. Au cours dessoixante-dix dernières années, nousavons beaucoup appris sur la struc-ture de la matière. Un Modèle stan-dard des particules fondamentales et de leurs interactions a été établi. Il est basé sur une expérimentationqui a montré l’existence de particu-les fondamentales appelées quarks et d’autres appelées leptons. Cemodèle explique les schémas defusion nucléaire et de désintégrationde la matière, mais ne fournit pasencore l’explication des forces degravité. Certains savants pensent quedes outils encore plus puissants queceux qui ont été utilisés pour acqué-rir notre compréhension actuelle

de la matière pourraient permettrede découvrir d’autres particules fon-damentales. Il y a donc encore d’au-tres créations de notre Père céleste à comprendre par la méthode scien-tifique.

Nous pouvons voir que la méthodescientifique a permis un progrèsextraordinaire de notre compréhen-sion grâce à l’inspiration que leSeigneur a donnée à des hommesdoués qui ne comprennent parfoispas qui a créé ces choses ni dans quel but. Beaucoup d’entre eux nereconnaissent même pas cette inspi-ration, ne reconnaissent pas queDieu est à l’origine de ce qu’ils onttrouvé. J’ai été récemment un peuconsolé quand Henry B. Eyring araconté ce qui était arrivé à son pèrelors d’une réunion avec d’autresscientifiques de renom. Il leur ademandé si leurs recherches indi-quaient l’existence d’une intelligenceorganisatrice supérieure. Ils ont tousdit leur conviction qu’une telle intelli-gence existe.

Aussi limitée qu’elle soit, notrecompréhension des créations denotre Père indique qu’il y a principale-ment de l’espace vide. Même les cho-ses que nous considérons commesolides, fermes, tangibles, quand ellessont vues dans l’immensité des cieuxou au niveau de la matière, sont prin-cipalement de l’espace vide que Dieu,notre Père, contrôle et utilise à la per-fection pour ses desseins exaltés.

La méthode de la vérité révéléeQu’est-ce que la révélation nous a

appris sur la vérité ?Il y a des siècles, Dieu le Père a per-

mis à certains de ses prophètes de voir parfaitement ses vastes créations,par l’œil du Saint-Esprit. Il a aussiexpliqué pourquoi il les avait créées :« Car voici mon œuvre et ma gloire :réaliser l’immortalité et la vie éternellede l’homme 3. » Hénoc était l’un deces prophètes. Il a vu le Dieu des cieuxpleurer en voyant le pouvoir et l’in-fluence de Satan tourner de nombreu-ses personnes vers le mal sur la terre.

Hénoc a dit :« Comment se fait-il que tu peux

pleurer, puisque tu es saint et d’éter-nité à toute éternité ?

« Et s’il était possible à l’homme de compter les… millions de terrescomme celle-ci, ce ne serait mêmepas le commencement du nombre detes créations ; tes rideaux sont encoreétendus et cependant… tu es juste…tu es miséricordieux et bon à jamais…

« … Rien d’autre que la paix, la jus-tice et la vérité n’est la demeure deton trône ; la miséricorde ira devantta face et n’aura pas de fin ; commentse fait-il que tu peux pleurer ?

« Le Seigneur dit à Hénoc :Regarde ceux-ci qui sont tes frères ; ilssont l’œuvre de mes mains ; je leur aidonné leur connaissance… et… j’aidonné à l’homme son libre arbitre ;

« Et… je leur ai aussi donné le commandement de s’aimer les uns

Au Danemark, on échange entre les sessions de la conférence.

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les autres et de me choisir, moi, leurPère ; mais voici, ils sont sans affectionet ils haïssent leur propre sang4. »

Dieu le Père a aussi dit à Moïse :« Et j’ai créé des mondes sans nom-

bre ; et je les ai également créés dansun dessein qui m’est propre, et je lesai créés par le Fils, qui est mon Filsunique…

« … Il y a beaucoup de mondes…et ils sont innombrables pourl’homme, mais toutes choses mesont comptées, car elles sont mien-nes et je les connais5. »

La connaissance de la vérité a peude valeur si nous ne l’appliquons pasen prenant de bonnes décisions.Réfléchissez un instant à un homme,ayant un surpoids important, s’ap-prochant de la vitrine d’une pâtisse-rie. Il se dit : « Le médecin m’a dit :‘Ne mangez plus cela. Ce n’est pasbon pour vous. Cela ne calme quemomentanément la faim. Vous voussentirez ensuite mal à l’aise le restede la journée. Vous avez décidé dene plus en manger’ ». Mais il se dit :« Je vais prendre ces biscuits auxamandes et deux de ces beignets auchocolat. Une fois de plus ne me ferapas de mal. Je ne le fais plus qu’uneseule fois, et ce sera la dernière. »

La foi et la personnalitéLa découverte de la vérité nécessite

parfois énormément de travail associé

à une foi profonde en notre Père et enson Fils glorifié. Dieu a prévu qu’il ensoit ainsi pour forger notre personna-lité. Une bonne personnalité fortifieravotre capacité d’obéir aux directivesde l’Esprit lorsque vous prenez desdécisions importantes. Une personna-lité juste est ce que vous devenez.C’est plus important que ce que vouspossédez, que ce que vous avez apprisou que les objectifs que vous avezatteints. C’est ce qui fait qu’on aconfiance en vous. Une personnalitéjuste fournit le fondement de la forcespirituelle. Elle vous permet, dans lesmoments d’épreuves, de prendre cor-rectement des décisions difficilesextrêmement importantes bien qu’el-les semblent impossibles.

Je témoigne que ni Satan niaucune autre puissance ne peuventaffaiblir ni détruire votre personnalitéen progression. Il n’y a que vous quipuissiez le faire par la désobéissance.

Comprenez et appliquez ce prin-cipe essentiel à votre vie : L’exercicede la foi développe la personnalité.Une personnalité fortifiée augmentevotre capacité d’exercer une plusgrande foi. Ainsi, votre confiance quevous pouvez prendre de bonnes déci-sions grandit. Et le cycle de progres-sion continue. Plus votre personnalitéest fortifiée, plus vous êtes capablesd’exercer la puissance de la foi, ce quirenforce encore votre personnalité.

Notre Père et son FilsFace à l’immensité de ce que nous

pouvons commencer à comprendre,d’une manière infime et certaine-ment pas totalement, comme nousdevrions être reconnaissants que ceDieu aux possibilités insondables soitnotre Père ! C’est un Père aimant,compréhensif, patient et plein decompassion. Il nous a créés nous ses enfants. Il nous traite comme des fils et des fille bien-aimés. Il nous donne le sentiment d’êtreaimés, appréciés, d’avoir de la valeuret de lui être chers. Il nous a donnéson plan de miséricorde6 et ce qu’ilnous faut, si nous sommes obéis-sants, pour prendre de bonnes déci-sions. Il nous a fourni, par son Filssaint, le moyen de vivre, de progres-ser, de nous développer et de nousplacer fermement sur le cheminpour être éternellement sous sesdirectives et son influence.

J’aime notre Père céleste plus queje ne puis l’exprimer. En toute humi-lité, je témoigne solennellement quece Maître créateur aux capacités sanspareille est notre Père saint plein decompassion. Son Fils bien-aimé adonné sa vie, en totale obéissance àson Père, pour briser les liens de lamort et pour devenir notre Maître,notre Rédempteur, notre Sauveur. Je ne comprends pas pleinementquelles sont leurs capacités, mais je comprends un peu leur pouvoird’exprimer intensément leur amour.Humblement, je témoigne solennel-lement qu’ils vivent et qu’ils nousaiment. Au nom de Jésus-Christ.Amen. ■

NOTES1. Voir Jacob 4:8.2. Pour plus de renseignement voir : McGraw-

Hill Concise Encyclopedia of Physics,2005 ; Philip Morrison and others, Powersof Ten, 1982; www.particleadventure.org ;and www.atlasoftheuniverses.com.

3. Moïse 1:39.4. Moïse 7:29-33.5. Moïse 1:33, 35.6. Voir Alma 42:31.

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Lorsque j’étais jeune homme, jetravaillais avec mon père et mesfrères à élever du bétail et des

chevaux dans notre ranch du sud del’Utah et du nord de l’Arizona. Monpère nous avait appris que, si nousvoulions attraper l’un de nos chevauxpour le monter, tout ce qu’il fallaitfaire c’était mettre une poignée degrains dans un seau et le secouerquelques secondes. Que les chevaux

soient dans le corral ou dans ungrand champ, ils arrivaient au trotpour manger le grain. On pouvaitalors leur passer doucement unebride au-dessus de la tête pendantqu’ils mangeaient. J’étais toujours surpris de voir une méthode simplemarcher aussi bien.

Parfois, quand nous ne voulionspas prendre le temps d’aller chercherdu grain dans la grange, nous met-tions de la terre dans le seau et nousle secouions pour faire croire aux chevaux que nous avions du grainpour eux. Quand ils s’apercevaient de notre tromperie, certains restaientmais d’autres repartaient au galop etdevenaient presque impossibles àattraper. Il fallait souvent plusieursjours pour regagner leur confiance.Nous avons appris que, si nous pre-nions le temps de donner régulière-ment du grain aux chevaux, ils étaientbeaucoup plus faciles à mener et celacomplétait leur nourriture et leurdonnait plus de force.

Cela fait de nombreuses annéesque je ne suis plus au ranch, mais ce

que je viens de décrire m’a aidé àréfléchir aux questions suivantes :Que pouvons-nous faire en tantqu’instructeurs et que dirigeants del’Église pour apporter davantage denourriture doctrinale et spirituelleaux gens que nous servons ?

Jeffrey R. Holland a enseigné : « La plupart des gens ne viennent pasà l’église simplement pour apprendrequelque chose de nouveau sur l’Évan-gile ou pour rencontrer de vieux amis,bien que tout cela soit important. Ilsviennent en quête d’une expériencespirituelle. Ils veulent trouver la paix.Ils veulent que leur foi soit fortifiée etleur espérance renouvelée. En bref, ils veulent être nourris de la bonneparole de Dieu, être fortifiés par lapuissance des cieux. Nous qui som-mes appelés à faire des discours, àinstruire ou à diriger, avons l’obliga-tion d’aider à cela, de notre mieux1. »

Le Sauveur et ses serviteurs nenous ont pas seulement enseigné l’im-portance de nourrir les gens « de labonne parole de Dieu » (Moroni 6:4),ils nous ont aussi donné des directivesinspirées sur la manière d’instruire etde diriger au mieux. La section 50 desDoctrine et Alliances est l’un des nom-breux passages des Écritures qui don-nent cette recommandation de valeur.Après avoir mentionné les problèmesqui existaient dans certaines des pre-mières branches de l’Église, le Sauveurdonne à un groupe de dirigeants lasolution aux problèmes qu’ils rencon-trent. Il commence son enseignementen posant une question essentielle :« Moi, le Seigneur, je vous pose donccette question : À quoi avez-vous étéordonnés ? » (D&A 50:13.) La réponsebien connue du Seigneur se trouvedans le verset quatorze : « À prêcherl’Évangile par l’Esprit, oui, par leConsolateur qui a été envoyé pourenseigner la vérité. »

Les réponses aux problèmes queles saints rencontraient en 1831 sontles mêmes pour les difficultés quenous avons aujourd’hui : nous devons

Nourris de la bonne parole de DieuDA N I E L K . J U D DPremier conseiller dans la présidence générale de l’École du Dimanche

Il est essentiel que nous nourrissions les personnes que nous instruisons et dirigeons en nous concentrant sur ladoctrine, les principes fondamentaux et leurs applicationsqui se trouvent dans les Écritures et dans les paroles desprophètes des derniers jours.

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enseigner l’Évangile de Jésus-Christpar le pouvoir du Saint-Esprit.

La section 50 contient plusieursclés essentielles pour savoir commentnourrir les gens que nous instruisonset dirigeons. La première clé se trouvedans l’exhortation du Sauveur à prê-cher son Évangile (voir D&A 50:14).Les Écritures enseignent clairementque l’Évangile que nous devons prê-cher n’est pas « la sagesse du monde »(Mosiah 24:7), mais « la doctrine duChrist » (2 Néphi 31:21). L’Évangile de Jésus-Christ contient toutes vérités,mais toutes les vérités ne sont pas devaleur égale 2. Le Sauveur a clairementenseigné que son Évangile est, avanttoute chose, son sacrifice expiatoire.Son Évangile est aussi une invitation à recevoir les bénédictions del’Expiation par la foi en Christ, lerepentir, le baptême, la réception duSaint-Esprit et la persévérance fidèlejusqu’à la fin3.

J’ai appris quand j’étais jeune queles chevaux préféraient le grain à unseau de terre, mais j’ai aussi apprisque le grain est plus nourrissant que

le foin, que le foin est plus nourrissantque la paille et qu’il est possible dedonner à manger à un cheval sans le nourrir. Il est essentiel que nous,instructeurs et dirigeants, nourrissionsles personnes que nous instruisons etdirigeons en nous concentrant sur ladoctrine, les principes fondamentauxet leurs applications qui se trouventdans les Écritures et dans les parolesdes prophètes des derniers jours plu-tôt que de passer un temps précieux à des sources ou sujets moins impor-tants.

En tant qu’instructeur j’ai apprisqu’une discussion en classe surl’Expiation de Jésus-Christ est infini-ment plus importante que de parlerde sujets tels que le lieu précis actuelde la ville de Zarahemla. En tant quedirigeant, j’ai appris que les réunionsde dirigeants sont plus constructivessi notre priorité est d’unir nos effortspour édifier la foi au Christ et fortifierla famille et non pas simplement derevoir les dates des activités.

Les paroles du Seigneur rappor-tées dans la section 50 contiennent

l’avertissement que si nous ensei-gnons « d’une autre façon » que celledonnée par le Seigneur « ce n’est pasde Dieu » (D&A 50:18). Le Seigneur a dit aux personnes qui servent dansl’Église d’enseigner en « ne disantrien d’autre que ce que les prophèteset les apôtres ont écrit, et ce qui leurest enseigné par le Consolateur par laprière de la foi » (D&A 52:9). Celasignifie-t-il que, pour respecter l’ex-hortation du Sauveur de prêcher sonÉvangile, il faut dans chaque classe etchaque réunion nous limiter à ensei-gner la foi et le repentir ?

Henry B. Eyring a répondu à unequestion similaire de la manière sui-vante : « Bien sûr que non. Mais celaveut dire que l’instructeur et les parti-cipants doivent toujours avoir le désird’amener l’Esprit du Seigneur dans lecœur des membres de la salle, pourproduire la foi et la détermination dese repentir et d’être pur4. »

Une deuxième clé pour s’assurerque les personnes que nous instrui-sons et dirigeons sont nourries « de la bonne parole de Dieu » (Moroni6:4) se trouve aussi dans l’instructiondu Sauveur de prêcher son Évangile« par l’Esprit, oui, par le Consolateur

qui a été envoyé pour enseigner la

vérité » (D&A 50:14 ; italiques ajou-tés). Non seulement le Sauveur nousdit de suivre les directives de l’Espritquand nous nous préparons et quandnous enseignons, mais il nous ensei-gne aussi que c’est l’Esprit qui est

l’instructeur le plus efficace dans

toute situation.Joseph Fielding Smith a enseigné :

« L’Esprit de Dieu parlant à l’esprit del’homme a la puissance de communi-quer la vérité avec un plus grand effetet une plus grande intelligence quecela ne pourrait se faire par le contactpersonnel, même avec des êtrescélestes5. »

Il y a plusieurs mois j’ai assisté àune réunion de formation où plu-sieurs Autorités générales ont parlé.Après avoir commenté l’enseignement

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inspiré qui avait été donné, David A.Bednar a posé la question suivante :« Qu’avons-nous appris qui n’a pas été dit ? » Puis il a expliqué qu’en plusd’écouter les recommandations despersonnes qui avaient parlé ou quiallaient encore parler, nous devionsaussi écouter attentivement et noterles impressions non verbales donnéespar le Saint-Esprit.

Notre prophète bien-aimé, GordonB. Hinckley, nous a fait la recomman-dation supplémentaire suivanteconcernant l’enseignement parl’Esprit : « Nous devons amener nosinstructeurs à faire parler leur cœurplutôt que leurs livres, à communi-quer leur amour du Seigneur et decette œuvre précieuse, et d’unemanière ou d’une autre cela toucheraceux qu’ils instruisent au plus pro-fond du cœur6. »

Les paroles du Seigneur rapportéesdans la section 50 des Doctrine etAlliances nous donnent aussi un cri-tère inspiré qui permet à chacun denous d’évaluer l’efficacité de sonenseignement, de sa direction et deson apprentissage. Nous lisons au ver-set 22 : « C’est pourquoi, celui quiprêche et celui qui reçoit se compren-nent, et tous deux sont édifiés et seréjouissent ensemble. »

Mes chers frères et sœurs, je priede tout mon cœur pour que nousprenions tous grand soin de nourrirles personnes que nous instruisons etque nous dirigeons, en les fortifiantgrâce au pain de vie et à l’eau vive quise trouvent dans l’Évangile rétabli. Aunom de Jésus-Christ. Amen. ■

NOTES1. « Un docteur venu de Dieu », L’Étoile,

juillet 1998, p. 28.2. Voir Ezra Taft Benson, « A New Witness for

Christ », Ensign, novembre 1984, p. 6.3. Voir D&A 33:11-12 ; 39:6 ; 76:40-42 ;

3 Néphi 27:13-22.4. « Un collège de la prêtrise », Le Liahona,

novembre 2006, p. 43-45.5. Doctrines du salut, comp. Bruce R.

McConkie, 3 vols, (1954-56), 1:53.6. Teachings of Gordon B. Hinckley, 1997,

p. 619-620.

LE L IAHONA N OVEMBRE 2007 95

Mes chers frères et sœurs,l’une de mes plus grandescauses de reconnaissance

envers notre Père céleste, c’est l’occa-sion que j’ai eue de travailler pendantquinze ans comme greffier du templede Mexico. Dans ce lieu sacré, commedans tous les temples, des ordonnan-ces sont accomplies pour les vivantset pour les morts par le pouvoir de laprêtrise. En 1832, Joseph Smith, le

prophète, a reçu une révélation sur laprêtrise :

« Cette plus grande prêtrise admi-nistre l’Évangile et détient la clef desmystères du royaume, oui, la clef dela connaissance de Dieu.

« C’est pourquoi, le pouvoir de ladivinité se manifeste dans ses ordon-nances » (D&A 84:19-20).

À l’intérieur du temple, j’ai eu demerveilleuses expériences qui confir-ment cela.

En 1993, après la fin de mon appelde président de la mission de TuxtlaGutiérrez, au Mexique, nous sommesallés en famille voir mes parents qui habitaient dans le nord du pays.Pendant le voyage, nous avons parléde la joie de servir le Seigneur et devoir le changement qui avait eu lieuchez les gens qui avaient accepté l’Évangile pendant les trois années denotre mission. Nous avons parlé deceux qui s’étaient fait baptiser, confir-mer et qui avaient reçu la prêtrise etde ceux que nous connaissions quiétaient entrés au temple et dont lafamille avait été scellée pour l’éternité.

Le pouvoir de la divinité semanifeste dans lestemples de DieuO C TAV I A N O T E N O R I Odes soixante-dix

Le pouvoir de la divinité se manifeste à tous ceux qui… fontdes alliances sacrées avec notre Père céleste.

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96

Le plus jeune de mes fils a poséune question qui m’a fait réfléchir :« Papa, es-tu scellé à tes parents ? » Jelui ai répondu que, comme mon pèreavait été non pratiquant pendant denombreuses années, ma mère et luin’avaient pas été scellés au temple.Pour l’aider à devenir pratiquant, j’aipensé à un plan. Il impliquait mesenfants et je leur ai expliqué com-ment nous allions procéder : Tous les dimanches, mon père se levait tôt pour emmener ma mère et messœurs à l’église puis rentrait à la mai-son, attendait la fin des réunions etretournait les chercher. J’ai doncchargé mes enfants d’aller avec lui etde lui dire : « Papy, tu veux nous faireplaisir ? » Je savais qu’il répondrait :« Tout ce que vous voulez, mesenfants. » Alors, ils lui demanderaients’il voulait venir avec eux à l’église et rester avec eux pour qu’il puisseentendre leur témoignage. C’était lepremier dimanche du mois. Je savaisaussi que mon père donnerait n’im-porte quelle excuse pour ne pas yaller ; j’ai donc prévu d’entrer dans

la pièce pour aider mes enfants à leconvaincre.

Le moment de mettre le plan àexécution est bientôt arrivé. Ma fille,Susana, a abordé mon père et lui ademandé cette faveur. Bien sûr, monpère a répondu qu’il ferait tout sonpossible pour eux. Elle l’a alors invitéà venir à l’église et, comme prévu, il autilisé l’excuse suivante : « Je ne peuxpas. Je n’ai pas encore pris ma dou-che. » Alors ma femme et moi, quiétions cachés derrière la porte, avonscrié : « Nous t’attendrons ! »

Quand nous nous sommes aperçusqu’il ne prenait aucune décision, mafemme et moi sommes entrés dans lapièce et, avec nos enfants, nous avonscommencé à insister : « À la douche !À la douche ! » Alors s’est produit ceque nous attendions. Mon père estvenu avec nous, est resté pour lesréunions et a écouté les témoignagesde mes enfants ; son cœur s’estadouci et, à partir de ce dimanche, ilest toujours allé à l’église. Des moisplus tard, à soixante-dix-huit ans, il estallé au temple avec sa femme et ils se

sont fait sceller et nous, ses enfants,nous nous sommes fait sceller à eux.

Je sais que, grâce au pouvoir de la divinité qui se manifeste dans lesordonnances du temple, je peuxmaintenant être réuni à mes parents,pour toute l’éternité, même après la mort.

Souvent, nous ne comprenons pas le sens des ordonnances du tem-ple dans leur plénitude avant d’avoirconnu l’affliction ou traversé desexpériences qui auraient pu êtred’une tristesse extrême sans laconnaissance du plan du salut.

Ma femme et moi n’étions mariésque depuis un an et demi, et elle étaitprête à accoucher de notre premierbébé. Nous avions décidé qu’elle mettrait ce bébé au monde dans lesColonies Chihuahua, ou elle était née.Je travaillais alors à Mexico et nousavons décidé qu’elle serait là-bas unmois avant la date de l’accouchement.Je prévoyais de la rejoindre plus tard.

La date de l’accouchement est arri-vée. J’étais au travail quand j’ai reçuun coup de téléphone de mon beau-père. Les nouvelles étaient bonnes :« Octaviano, ta femme a accouché etvous avez maintenant une belle petitefille. » Dans ma joie, j’ai donc com-mencé à l’annoncer à mes amis et collègues de travail qui, à leur tour,m’ont demandé des chocolats pourcélébrer la naissance de mon bébé.

Le lendemain, j’ai commencé à distribuer des chocolats aux quatreétages de nos bureaux. Quand j’aiatteint le deuxième étage, j’ai reçu un autre coup de téléphone de monbeau-père. Cette fois, les nouvellesétaient différentes. « Octaviano, tafemme va bien mais votre fille estdécédée. L’enterrement aura lieuaujourd’hui et tu n’as pas le temps de venir. Que vas-tu faire ? » J’aidemandé à parler avec Rosa, mafemme, puis je lui ai demandé com-ment elle allait. Elle m’a réponduqu’elle allait bien, si j’allais bien moiaussi. Nous avons alors parlé du plan

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du salut en nous rappelant le passaged’Écritures suivant :

« Et je vis aussi que tous les enfantsqui meurent avant de parvenir à l’âgede responsabilité sont sauvés dans le royaume céleste de Dieu » (D&A137:10).

Je lui ai demandé : « Le crois-tu ? »Et elle a dit : « Oui, je le crois. » Alorsj’ai répondu : « Alors nous devonsêtre heureux. Je t’aime. Et, si tu veuxbien, je prendrai mes vacances dansdeux semaines, je passerai quelquetemps avec toi et nous rentreronsensemble à Mexico. »

Nous savions qu’un jour, nousserions réunis avec notre fille parceque nous étions scellés au temple parle pouvoir de la prêtrise. Nous avonsterminé notre conversation télépho-nique et j’ai continué à distribuer leschocolats à mon travail.

En voyant ce que je faisais, l’un demes collègues de travail a été surpriset m’a demandé comment je pouvaisagir ainsi après la terrible nouvelle.J’ai répondu : « Si tu as trois heures, jepeux t’expliquer pourquoi je ne suispas trop triste et te dire ce que je saisde ce qui arrive après la mort. Il n’a-vait pas trois heures de libres à cemoment-là, mais les a eues plus tard.En fin de compte, nous avons parlépendant quatre heures. Il a acceptél’Évangile et sa mère, son frère et luise sont fait baptiser dans l’Église aprèsavoir suivi les leçons missionnaires.

Je sais que, grâce au pouvoir de la divinité qui se manifeste dans lesordonnances du temple, je pourraiconnaître ma fille. Je l’embrasserai et nous serons avec elle pour l’éter-nité tout comme nous sommes main-tenant avec nos trois enfants vivants.

J’aime les paroles de Malachie :« Voici, je vous enverrai Élie, le

prophète, avant que le jour deL’Éternel arrive, ce jour grand etredoutable.

« Il ramènera le cœur des pères àleurs enfants, et le cœur des enfants àleurs pères, de peur que je ne vienne

frapper le pays d’interdit » (Malachie4:5-6).

Cette prêtrise permet que lafamille soit éternelle. Elle me permetde tourner mon cœur vers mon père,qui est décédé l’année dernière, etd’être en paix du fait de l’espoir quej’ai de le revoir, grâce au Sauveur.Cette prêtrise me permet de tournermon cœur vers nos deux enfants quisont morts en bas âge et d’être enpaix du fait de l’espoir que, grâce au Sauveur, je les connaîtrai et qu’ilssauront que je suis leur père terres-tre lorsque je les regarderai dans les yeux et leur dirai que je les aime.

C’est par cette prêtrise que j’ai puvoir, dans le temple sacré, que lepouvoir de la divinité se manifeste à tous ceux qui, après avoir exercéleur foi au Christ en se repentant de leurs péchés et en recherchant lebonheur avec ferveur, font des allian-ces sacrées avec notre Père céleste et reçoivent ses saintes ordonnancesqui lient sur la terre comme auxcieux.

J’aime l’œuvre du temple. Je saisque Dieu existe, que Jésus-Christ est mon Sauveur et que Gordon B.Hinckley est un vrai prophète. Aunom de Jésus-Christ. Amen. ■

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J’ai entendu dire que personnen’est jamais mort en faisant undiscours à la conférence géné-

rale. Si cela arrive aujourd’hui, je vousprie sincèrement de m’excuser.

Pendant mon service militaire enArgentine, j’ai lu un livre. Son auteur,dont j’ai oublié le nom, a écrit : « Jechoisis de ne pas être un homme ordi-naire ; j’ai le droit d’être hors du com-mun si j’en suis capable. »

Être hors du commun signifie réus-sir, être unique et remarquable.

Cette expression est restée gravéedans mon esprit et mon cœur. Jepensais et je pense que nous, membres de l’Église de Jésus-Christ,avons choisi de ne pas être des

hommes et des femmes ordinaires.Les derniers mots, « si j’en suis capa-ble », me disent qu’il ne suffit pas dese faire baptiser et confirmer, mais que nous avons à tenir et à honorerl’engagement que nous avons pris avec le Seigneur en ce jourmémorable.

Léhi a enseigné à son fils, Jacob :« C’est pourquoi, les hommes sontlibres selon la chair, et tout ce qui estnécessaire à l’homme leur est donné.Et ils sont libres de choisir la liberté etla vie éternelle, par l’intermédiaire dugrand Médiateur de tous les hommes,ou de choisir la captivité et la mort,selon la captivité et le pouvoir du dia-ble ; car il cherche à rendre tous leshommes malheureux comme lui » (2 Néphi 2:27).

Il ne fait aucun doute que nousrecherchons la liberté et la vie éter-nelle. Nous tremblons à l’idée demourir et d’être captifs du diable.

Néphi nous a enseigné clairementce que nous devons faire. Il a déclaré :« Car nous savons que c’est par lagrâce que nous sommes sauvés, aprèstout ce que nous pouvons faire » (2 Néphi 25:23).

Je crois que la première chose quenous devions garder à l’esprit pourfaire « tout ce que nous pouvons » estde nous repentir de nos péchés. Nousne pourrons jamais atteindre notre

potentiel divin si nous restons dansnos péchés.

J’ai un bon souvenir du jour demon baptême ; j’avais alors huit ans.Il a été accompli dans la branche deLiniers, la première église construiteen Amérique du Sud. Après mon bap-tême, pendant que je rentrais cheznous avec ma famille, mon frère aînéa commencé à se battre avec moi,comme souvent. Je me suis exclamé :« Ne me touche pas ! je ne peux paspécher ! » Les jours ont passé et jeme suis rendu compte qu’il n’étaitpas possible de demeurer sans péchépendant le reste de ma vie.

Il est difficile de supporter les souf-frances qui nous sont infligées mais le tourment réel, dans la vie, consisteà souffrir des conséquences de nosmanquements et de nos péchés, quenous nous infligeons.

Il n’y a qu’un moyen de se débar-rasser de cette souffrance. C’est par le repentir sincère. J’ai appris que, sije pouvais offrir au Seigneur un cœurbrisé et un esprit contrit en éprou-vant de la tristesse selon Dieu pourmes péchés, en m’humiliant, en merepentant de mes fautes, il pouvait,par son sacrifice expiatoire miracu-leux, effacer ces péchés et ne pluss’en souvenir.

Dans son livre célèbre intituléMartín Fierro, le poète argentin José Hernández a écrit :

« L’homme perd beaucoup de choses

Et il les retrouve parfois plus tard

Mais je dois vous apprendre,

Et c’est bien que vous vous le

rappeliez,

Que, si l’on perd sa honte,

On ne la retrouvera jamais. »

(La Vuelta de Martín Fierro, partie 2de Martin Fierro,1879, chant 32,édition bilingue, traduite en anglaispar C. E. Ward, 1967, p. 493)

Si nous n’éprouvons pas la tris-tesse selon Dieu qui résulte de nospéchés et de nos actions iniques, il

Après tout ce quenous pouvons faireC L A U D I O D. Z I V I Cdes soixante-dix

Nous, membres de l’Église de Jésus-Christ, avons choisi de nepas être des hommes et des femmes ordinaires

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LE L IAHONA N OVEMBRE 2007 99

nous sera impossible de rester sur lavoie des « personnes remarquables ».

Un autre principe important à nousrappeler, quand nous faisons « tout ceque nous pouvons », est de tirer partides occasions que la vie dans l’Évan-gile nous offre constamment et dereconnaître que le Seigneur nous adonné tout ce que nous avons. Il estresponsable de tout ce qui est bondans notre vie.

Une autre chose qui doit être notreresponsabilité permanente est defaire « tout ce que nous pouvons »pour faire connaître l’Évangile debonheur à tout le genre humain.

Il y a quelque temps, j’ai reçu unelettre de Rafael Pérez Cisneros, deGalice, en Espagne, qui me parlait desa conversion. Voici une partie de salettre :

« Je n’avais pas idée du but de la vieni de ce qu’est réellement la famille.Quand j’ai enfin laissé les missionnai-res entrer chez moi, je leur ai dit :‘Donnez-moi votre message mais jevous préviens que rien ne me ferachanger de religion.’ La première fois,mes enfants et ma femme ont écoutéattentivement. Je me suis séparé dugroupe. J’ai eu peur et, sans réfléchir,je suis allé dans ma chambre. J’aifermé la porte et je me suis mis à prierdu plus profond de mon âme, comme

je ne l’avais jamais fait auparavant :‘Père, s’il est vrai que ces jeunes genssont tes disciples et sont venus pournous aider, veuille me le faire savoir.’ À ce moment précis, je me suis mis àpleurer comme un petit enfant. J’aiversé beaucoup de larmes et j’ai res-senti un bonheur que je n’avais jamaiséprouvé auparavant. J’étais englobédans une sphère de joie et de bonheurqui pénétraient mon âme. J’ai comprisque Dieu répondait à ma prière.

« Toute ma famille s’est fait baptiseret nous avons eu la bénédiction d’êtrescellés dans le temple de Berne, cequi a fait de moi l’homme le plus heu-reux au monde. »

Je crois que cette histoire devraitnous pousser à « faire tout ce quenous pouvons » pour faire connaîtrenos bénédictions de joie qui résul-tent de l’application de l’Évangile dubonheur.

La dernière idée que je veux expri-mer est que nous devons faire « toutce que nous pouvons » jusqu’à la finde notre épreuve dans la conditionmortelle. Il est évident que nousavons des exemples vivants tels leprésident Hinckley et beaucoup d’au-tres hommes et d’autres femmes quicontinuent de servir fidèlement à unâge que d’autres peuvent juger poserproblème.

Quand j’étais président de la mission de Bilbao, en Espagne, j’ai été impressionné par la qualitédes membres et des missionnairesque j’ai rencontrés et qui faisaientprogresser l’œuvre avec beaucoupde compétence et d’amour, commebeaucoup d’autres membres fidèlesde l’Église dans d’autres parties du monde. Je leur exprime à tousmon respect et mon admiration sincères.

Le Seigneur a dit qu’il se réjouitd’honorer les personnes qui le ser-vent « en justice et en vérité jusqu’à la fin ». Il a ajouté :

« Grande sera leur récompense et éternelle leur gloire » (D&A 76:5-6).

Puissions-nous avoir toujours àl’esprit et au cœur les paroles deNéphi :

« Éveille-toi, mon âme ! Ne languisplus dans le péché…

« Mon âme se réjouira à cause detoi, mon Dieu, rocher de mon salut »(2 Néphi 4:28, 30).

Je prie pour que le Seigneur nous accorde la bénédiction de faire« tout ce que nous pouvons » danscette voie « hors du commun » quenous avons choisie. Je témoignequ’elle est vraie. Au nom de Jésus-Christ. Amen. ■

Page 102: Discours de la Conférence générale

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I l y a des années, un homme a étéaccusé d’un délit grave. L’accusationa présenté trois témoins, qui ont

tous trois vu l’homme commettre ledélit. La défense a ensuite présentétrois témoins, dont aucun ne l’avait vule commettre. Le jury peu instruit étaitperplexe. Vu le nombre des témoins,les preuves lui semblaient équitable-ment partagées en faveur de l’accusé et contre lui. L’homme a été acquitté.Cela ne comptait pas, bien entendu,que des millions de gens n’aient jamaisvu le délit. Tout ce qu’il fallait, c’était unseul témoin.

Dans le génie du plan de l’Évangile,il ne faut, en fin de compte, qu’un seul

témoin, mais ce témoin doit être vous.Le témoignage d’autres personnespeut susciter et nourrir le désir d’avoirla foi et un témoignage, mais en fin decompte chacun doit trouver par lui-même. Nul ne peut persévérer demanière permanente sur une lumièred’emprunt.

L’Évangile rétabli n’est pas plus vraiaujourd’hui que lorsqu’un garçon estsorti, seul, du Bosquet sacré en 1820.La vérité n’a jamais dépendu du nom-bre de gens qui y adhèrent. QuandJoseph a quitté le Bosquet sacré, il n’y avait qu’un homme sur terre quiconnaissait la vérité sur Dieu le Pèreet son Fils, Jésus-Christ. Cependant, il est nécessaire que chacun obtiennepour lui-même ce témoignage brûlantet l’emporte dans la prochaine vie.

Quand Heber J. Grant, âgé de vingt-trois ans, a été soutenu comme prési-dent du pieu de Tooele, il a dit auxsaints qu’il croyait que l’Évangile étaitvrai. Joseph F. Smith, conseiller dans laPremière Présidence, lui a demandé :« Heber, vous avez dit que vous croyezl’Évangile de tout votre cœur, maisvous n’avez pas rendu témoignage quevous savez qu’il est vrai. N’avez-vouspas la certitude absolue qu’il est vrai? »

Heber a répondu : « Non. » JosephF. Smith a alors dit à John Taylor, pré-sident de l’Église : « Je suis d’avis que

nous devons défaire cet après-midi ceque nous avons fait ce matin. Je nepense pas qu’un homme doive prési-der un pieu s’il n’a pas une connais-sance parfaite et indélébile de ladivinité de cette œuvre. »

Le président Taylor a répondu :« Joseph, Joseph, Joseph, [Heber] lesait aussi bien que vous. La seule chosequ’il ne sait pas, c’est qu’il le sait. »

Quelques semaines plus tard, lejeune Heber J. Grant avait pris cons-cience de ce qu’il savait et versait deslarmes de reconnaissance pour letémoignage parfait, solide et absoluqu’il avait obtenu1.

C’est magnifique de savoir, et desavoir que l’on sait, et que la lumièren’a pas été empruntée à quelqu’und’autre.

Il y a des années, je présidais unemission basée dans le Midwest desÉtats-Unis. Un jour, en compagnie dequelques missionnaires, je parlais avecle représentant estimé d’une autreconfession chrétienne. Cet hommebon a parlé de l’histoire et de la doc-trine de sa religion et a fini par répéterles paroles bien connues : « On estsauvé par la grâce. Chaque homme etchaque femme doivent exercer la foiau Christ pour être sauvés. »

Parmi nous se trouvait un nouveaumissionnaire. Il ne connaissait absolu-ment pas les autres religions. Il n’a paspu s’empêcher de poser la question :« Mais, monsieur, qu’est-ce qui arriveau petit bébé qui meurt avant d’avoirl’âge de comprendre et d’exercer la foiau Christ ? » L’homme instruit a baisséla tête, regardé le sol et a dit : « Ildevrait y avoir une exception. Il devraity avoir une échappatoire. Il devrait yavoir un moyen ; mais il n’y en a pas. »

Le missionnaire m’a regardé et, leslarmes aux yeux, a dit : « Eh bien, prési-dent, nous avons la vérité, c’est sûr ! »

Le moment de la prise de cons-cience du témoignage, ce moment oùl’on sait que l’on sait, est doux et su-blime. Ce témoignage, si vous lenourrissez, reposera sur vous comme

Sachant que nous savonsD O U G L A S L . C A L L I S T E Rdes soixante-dix

Le témoignage d'autres personnes peut susciter et nourrir ledésir d'avoir la foi et un témoignage, mais en fin de comptechacun doit trouver par lui-même.

Page 103: Discours de la Conférence générale

LE L IAHONA N OVEMBRE 2007 101

un manteau. Quand nous voyons lalumière, elle nous absorbe. Deslumières de compréhension s’allu-ment à l’intérieur de nous.

Un jour, j’ai eu une conversationavec un bon jeune homme qui n’ap-partenait pas à notre Église, bienqu’assistant à la plupart de nos réuni-ons de culte depuis plus d’un an. Jelui ai demandé pourquoi il ne s’étaitpas joint à l’Église. Il m’a répondu :« Parce que je ne sais pas si elle estvraie. Je pense qu’il se peut bienqu’elle soit vraie, mais je ne peux pasme lever et témoigner, comme vous :‘Je sais réellement qu’elle est vraie.’ »

Je lui ai demandé : « Avez-vous lu leLivre de Mormon ? » Il m’a réponduqu’il en avait lu des passages.

Je lui ai demandé s’il avait prié àpropos du livre. Il m’a répondu : « Jel’ai mentionné dans mes prières. »

J’ai dit à mon ami que, tant qu’illirait et prierait en dilettante, il ne sau-rait jamais. Mais quand il consacreraitdu temps au jeûne et à la prière, lavérité se graverait dans son cœur, et ilsaurait qu’il savait. Il n’a rien ajouté,mais le lendemain il a dit à sa femmequ’il allait jeûner. Le samedi suivant, ilétait baptisé.

Si vous voulez savoir que voussavez, il y a un prix à payer. Et il n’y aque vous qui pouvez le payer. Il y a desreprésentants pour l’accomplissementdes ordonnances, mais il n’y en a paspour l’obtention d’un témoignage.

Alma a parlé de sa conversiondans ces termes magnifiques :« Voici, j’ai jeûné et prié de nom-breux jours afin de connaître ceschoses par moi-même. Et mainte-nant, je sais par moi-même qu’ellessont vraies ; car le Seigneur Dieu meles a manifestées » (Alma 5:46).

Quand une personne a pris cons-cience qu’elle a un témoignage, ellea le désir ardent de le rendre aux autres. Quand il a quitté les eaux du baptême, Brigham Young a dit :« L’Esprit du Seigneur était sur moi,et j’avais l’impression que mes os se

consumeraient si je ne parlais pasaux gens… Le premier discours quej’ai fait a duré plus d’une heure. J’aiouvert la bouche et le Seigneur l’aremplie2. » De même qu’un feu nebrûle que si la flamme est révélée, de même un témoignage ne peutdemeurer que si on l’exprime.

Brigham Young a dit plus tardd’Orson Pratt : « Si frère Orson [était]coupé en petits morceaux, chaquemorceau s’écrierait : ‘Le mormonisme[est] vrai.’3 » Léhi a rendu l’hommagesuivant à son noble fils, Néphi : « Maisvoici, ce n’était pas lui, mais c’étaitl’Esprit du Seigneur qui était en luiqui lui ouvrait la bouche pour le faireparler, de sorte qu’il ne pouvait pas setaire » (2 Néphi 1:27).

La possibilité et la responsabilité de rendre témoignage existent d’a-bord dans le cadre familial. Nosenfants devraient pouvoir se rappelerla lumière dans nos yeux, le son denotre témoignage dans leurs oreilleset ce qu’ils ressentent dans leur cœurquand nous rendons témoignage ànotre auditoire le plus précieux queJésus était véritablement le Fils deDieu et que Joseph était son pro-phète. Notre postérité doit savoir quenous savons, parce que nous le luidisons souvent.

Les dirigeants des débuts de l’Église ont payé un prix élevé pour

établir cette dispensation. Peut-êtreles rencontrerons-nous et écoute-rons-nous leur témoignage dans laprochaine vie. Quand nous seronsappelés à témoigner, que dirons-nous ? Il y aura des bébés spirituelset des êtres d’une grande staturespirituelle dans la prochaine vie.L’éternité est longue si l’on doit lapasser sans lumière, surtout si notreconjoint et nos descendants viventaussi dans les ténèbres parce qu’iln’y avait pas de lumière en nous etchez les autres, et que, par consé-quent, nous n’avons pas pu allumerleurs lampes.

Nous devrions nous agenouillerchaque matin et chaque soir et sup-plier le Seigneur afin de ne jamais per-dre la foi, notre témoignage ou notrevertu. Il ne faut qu’un témoin, mais cedoit être vous.

J’ai un témoignage. J’éprouve lebesoin urgent de l’exprimer. Je témoi-gne que le pouvoir du Dieu vivant estdans cette Église. Je sais ce que je sais,et mon témoignage est véridique. Aunom de Jésus-Christ. Amen. ■NOTES

1. Voir Heber J. Grant, Gospel Standards,compilé par G. Homer Durham, 1941, p. 191-193

2. In Deseret News, 3 août 1870, p. 306 .3. President Brigham Young’s Office Journal,

1er octobre 1860, Brigham Young OfficeFiles, Church History Library. Église deJésus-Christ des Saints des Derniers Jours.

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David O. McKay a cité un jourune phrase d’AbrahamLincoln : « Tout ce que je suis

ou que j’espère devenir je le dois à cetange qu’était ma mère1 ». Ces parolesexpliquent bien ce que je ressens à l’é-gard de ma mère. Viola Jean GoatesSnow, Jeanie pour les intimes, est néeen 1929 et décédée peu après son 60e

anniversaire, en 1989. Elle m’a instruitet m’a encouragé. Elle m’a réellementconvaincu que je pouvais accomplirtout ce que je voulais. Elle m’a aussiformé. Comme mes fils disent de leurmère, « elle s’y entendait pour nousfaire sentir coupables. » Ma mère étaitmerveilleuse, un grand modèle et il nepasse presque pas un jour sans que jepense à elle ou qu’elle me manque.

Quelques années avant son décès,elle a eu un cancer, maladie qu’elle acombattu avec beaucoup de courage.

En famille nous avons appris curieuse-ment que le cancer est une maladied’amour. Il donne des occasions d’ar-ranger les choses, de dire au revoir et d’exprimer son amour. Quelquessemaines avant le décès de ma mère,nous étions dans la salle de séjour dela maison de mon enfance. Ma mèreavait bon goût et aimait les belles choses. Elle aimait aussi voyager, mais notre famille vivait d’un budgetmodeste et n’a pas pu réaliser exacte-ment ces rêves. Sachant cela, je lui aidemandé si elle avait des regrets. Jem’attendais tout à fait à ce qu’elle disequ’elle avait toujours voulu une mai-son plus grande et plus belle ou peut-être à ce qu’elle exprime sa tristesseet sa déception de n’avoir jamaisvoyagé. Elle a réfléchi à ma questionpendant quelques instants et m’arépondu simplement : « J’aurais aiméservir davantage ».

J’ai été bouleversé par sa réponse.Ma mère avait toujours accepté lesappels de l’Église. Elle avait été prési-dente de la Société de Secours,instructrice à l’École du Dimanche,instructrice visiteuse et avait servi à laPrimaire. Enfants, nous portions tou-jours des ragoûts, de la confiture etdes bocaux de fruits aux voisins et auxmembres de la paroisse. Lorsque jelui ai rappelé tout cela, elle n’a pasdémordu de son idée. Tout ce qu’ellea dit a été : « J’aurais pu faire plus. »Ma mère avait vécu une vie exem-plaire et d’accomplissement. Elle étaitaimée de sa famille et de ses amis.

Elle avait accompli beaucoup, aucours d’une vie souvent difficile et qui a été écourtée par la maladie.Malgré tout cela, son plus grand re-gret était de ne pas avoir rendu suffi-samment service. Je n’ai aucun doute que les sacrifices de ma mèresur terre ont été acceptés par leSeigneur et qu’il l’a accueillie. Maispourquoi avait-elle surtout cela entête quelques jours avant sa mort ?Qu’est-ce que le service et pourquoiest-il si important dans l’Évangile deJésus-Christ ?

Premièrement, nous avons le com-mandement de nous servir les uns lesautres. Le premier commandementest d’aimer Dieu. « Et voici le second,qui lui est semblable : Tu aimeras tonprochain comme toi-même2. »

Nous manifestons notre amourlorsque nous nous aidons et servonsles uns les autres.

Le président Hinckley a dit : « Unvrai saint des derniers jours ne peutagir en mauvais voisin, il ne peut pasne pas tendre la main pour secourir etaider les autres. Cela est inhérent à lanature même de l’Évangile. Mes frèreset sœurs, nous ne pouvons pas vivrerepliés sur nous-mêmes3. »

Le Sauveur a enseigné à ses disci-ples cet important principe rapportédans Matthieu :

« Seigneur, quand t’avons-nous vuavoir faim, et t’avons-nous donné àmanger ; ou avoir soif, et t’avons-nousdonné à boire ?

« Quand t’avons-nous vu étrangeret t’avons-nous recueilli ; ou nu, et t’avons-nous vêtu ?

« Quand t’avons-nous vu malade,ou en prison, et sommes-nous allésvers toi ? »

« Et le roi leur répondra : Je vous ledis en vérité, toutes les fois que vousavez fait ces choses à l’un de ces pluspetits de mes frères, c’est à moi quevous les avez faites4. »

On doit rendre service sans penserà soi, ni à obtenir de gain personnelou de récompense. On doit le faire

Le serviceS T E V E N E . S N O Wde la présidence des soixante-dix

Recherchez les moyens d’être une bénédiction dans la viedes autres par des actes simples de service.

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LE L IAHONA N OVEMBRE 2007 103

quand c’est nécessaire et non quandcela nous arrange. Les occasions deservir peuvent ne pas toujours paraî-tre évidentes, car il est de la nature de l’homme de se préoccuper de sesdésirs et de ses besoins personnels.Nous devons résister à ces tendanceset rechercher les occasions de servir.Lorsque nous rendons visite aux per-sonnes qui sont malades, qui ontperdu des êtres chers ou qui ont unautre chagrin, il n’est pas suffisant dedire « Appelle-moi s’il y a quelquechose que je peux faire ». Recherchezplutôt les moyens d’être une bénédic-tion dans la vie d’autrui par des actessimples de service. Il vaut mieux fairede petites choses que de ne rien fairedu tout.

Deuxièmement, en tant que mem-bres de l’Église, nous avons le devoird’accepter les appels pour édifier leroyaume de Dieu sur terre. Par notreservice dans nos différents appels,nous sommes une bénédiction pourles autres. Dans l’œuvre missionnaire,la vie des gens change à mesure qu’ilsapprennent l’Évangile de Jésus-Christet reçoivent un témoignage de sa véra-cité. Par l’œuvre sacrée du temple,

nous sommes une bénédiction pourles personnes qui partent avant nous.Dans le service de l’Évangile nousavons l’honneur d’instruire les autres,de fortifier les jeunes et d’être unebénédiction pour les petits enfantsdans leur apprentissage des véritéssimples de l’Évangile. Lorsque nousrendons service dans l’Église, nousapprenons à donner de nous-mêmeset à aider les autres. Spencer W.Kimball, grand exemple de service, adit : « Dieu nous remarque et il veillesur nous. Mais c’est habituellementpar l’intermédiaire d’une autre per-sonne qu’il répond à nos besoins. Il est donc essentiel de nous servirmutuellement dans le royaume5. » La responsabilité du service dans l’Église ne nous dispense toutefois pas de notre responsabilité de servirnotre famille et nos voisins. Le prési-dent Kimball a ajouté l’avertissementsuivant : « Aucun de nous ne doit êtresi occupé par ses tâches dans l’Églisequ’il ne trouve pas le temps de rendrediscrètement des services chrétiens àson prochain6. »

Pour finir, nous avons la responsa-bilité de rendre service dans notre

collectivité. Nous devons travailler àaméliorer nos quartiers, nos écoles,nos villes et nos villages. Je suis recon-naissant aux personnes qui, parminous, quelles que soient leurs convic-tions politiques, travaillent dans lesgouvernements locaux, régionaux etnationaux pour améliorer notre quoti-dien. De la même manière, je féliciteles personnes qui donnent de leurtemps et de leurs moyens pour descauses communautaires et caritatives,qui font du bien aux autres et rendentle monde meilleur. Mon grand-pèrem’a enseigné très tôt : « Le servicepublic que nous rendons est le prixque nous payons pour la place quenous avons sur terre. »

Le service requiert l’altruisme, le partage et le don. Ma femme etmoi avons appris une précieuseleçon quand nous étions en serviceen Afrique. On nous avait demandéd’assister à une conférence de dis-trict à Jinja, en Ouganda. Tôt lesamedi matin, avant le début de nosréunions, nous avons saisi l’occasionde visiter une nouvelle église dans larégion. Quand nous sommes arrivésau bâtiment, un petit garçon de trois

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ou quatre ans nous a salués. Il étaitvenu dans les jardins de l’église pourvoir ce qui se passait. Touché parson large sourire, sœur Snow a cher-ché dans son sac à main et lui atendu un caramel. Il était ravi.

Nous avons passé quelques minutes à visiter l’église puis noussommes ressortis. Nous avons étéaccueillis par une douzaine d’enfantssouriants, qui voulaient tous rencon-trer la nouvelle dame aux bonbonsdu quartier.

Ça a fendu le cœur de Phyllis carelle avait donné au garçonnet son dernier bonbon. Elle a fait signe auxenfants d’un air déçu qu’elle n’enavait plus. Le petit garçon qui nousavait salués au début, lui a alorsredonné le bonbon en lui faisantsigne de l’ouvrir. Le cœur gros, Phyllisl’a fait, s’attendant à ce que le garçonle mette dans sa bouche devant sesamis envieux.

Mais, à notre grande surprise, il est allé vers tous ses amis qui ont sortila langue et ont eu droit à un coup de langue sur le délicieux caramel. Lejeune garçon a fait le tour de tout lemonde, léchant de temps en temps lebonbon jusqu’à ce qu’il soit fini.

Certes, on peut débattre sur lemanque d’hygiène de ce partage,mais personne ne peut contesterl’exemple donné par ce petit garçon.L’altruisme, le partage et le don sontdes éléments essentiels du service.Cet enfant a bien appris cette leçon.

J’espère que nous pourrons tousrendre davantage service. Si nous ne le faisons pas, nous ne recevrons pas la plénitude des bénédictions del’Évangile rétabli. Au nom de Jésus-Christ. Amen. ■

NOTES1. Pathways to Happiness, comp. Llewelyn R.

McKay (1957), p. 183.2. Matthieu 22:39.3. « Latter-day Prophets Speak: Service »,

Ensign, sept. 2007, p. 49.4. Matthieu 25:37-40.5. Enseignements des présidents de l’Église :

Spencer W. Kimball (2006), p. 92.6. Enseignements : Spencer W. Kimball, p. 93.

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La plupart d’entre nous doiventfaire face à plus d’attentes qu’ilne leur est possible d’en satis-

faire. Comme soutiens de famille,parents et membres pratiquants del’Église, nous avons beaucoup dechoix à faire quant à l’utilisation denotre temps et de nos moyens.

I.Nous devons commencer par

reconnaître que le simple fait quequelque chose est bon n’est pas uneraison suffisante pour le faire. Le nom-bre de bonnes choses à faire dépassede loin le temps dont nous disposons

pour les accomplir. Il y a des chosesqui sont mieux que bonnes, et ce sontcelles auxquelles nous devons accor-der la priorité.

Jésus a enseigné ce principe dans la maison de Marthe. Tandis qu’elleétait « occupée à divers soins domes-tiques » (Luc 10:40), sa sœur Marie« s’étant assise aux pieds du Seigneur,écoutait sa parole » (v. 39). QuandMarthe se plaignit que sa sœur l’avaitlaissée seule à servir, Jésus la félicita dece qu’elle faisait (v. 41), mais lui ensei-gna : « Une seule chose est nécessaire.Marie a choisi la bonne part, qui ne luisera point ôtée » (v. 42). Il était louablede la part de Marthe de s’inquiéter et de s’agiter pour beaucoup de cho-ses (voir v. 41), mais ce qui était plus« nécessaire », c’était d’apprendre l’Évangile auprès du Maître pédago-gue. Les Écritures contiennent d’aut-res passages qui montrent qu’il y a deschoses qui sont préférables à d’autres(voir Actes 20:35 ; Alma 32:14-15).

Une expérience de mon enfancem’a fait comprendre qu’il y a des choixqui sont bons mais que d’autres sontmeilleurs. J’ai vécu pendant deux ans à la ferme. Nous allions rarement à laville. Nous faisions nos achats de Noëlà l’aide du catalogue de vente par cor-respondance de Sears, Roebuck and

Bon, mieux, encore mieuxDA L L I N H . O A K Sdu Collège des douze apôtres

Nous devons renoncer à certaines bonnes choses afin d’en choisir d’autres qui sont meilleures parce qu’ellesaugmentent la foi au Seigneur Jésus-Christ et fortifient notre famille.

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Co. Je passais des heures plongé dans ses pages. Pour les familles rura-les de l’époque, les pages du catalogueétaient comme le centre commercialou l’Internet d’aujourd’hui.

La manière de présenter les mar-chandises dans le catalogue m’est res-tée à l’esprit. Il y avait trois niveaux dequalité : bon, mieux et encore mieux.Par exemple, certaines chaussurespour hommes portaient la mentionbon ($1.84), d’autres mieux ($2.98)et d’autres encore mieux ($3.45)1.

Quand nous réfléchissons à deschoix que nous avons à faire, nousdevons nous rappeler qu’il ne suffitpas que quelque chose soit bon.

D’autres choix sont mieux et d’au-tres sont encore mieux. Même si un choix donné est plus coûteux, savaleur bien supérieure peut en fairele meilleur de tous.

Réfléchissez à la façon dont nousutilisons notre temps par notre choixdes émissions télévisées, des jeuxvidéo, de l’Internet ou des livres oumagazines que nous lisons. Bienentendu, il est bon de regarder desdivertissements sains ou d’obtenirdes informations intéressantes. Maisles choses de ce genre ne valent pastoutes le temps que nous leur consa-crons. Il y en a qui sont meilleures etd’autres encore meilleures. Quand il

nous a dit de rechercher la connais-sance, le Seigneur a précisé :« Cherchez des paroles de sagessedans les meilleurs livres » (D&A88:118 ; italiques ajoutés).

II.Certains de nos choix les plus

importants concernent les activitésfamiliales. Beaucoup de soutiens de famille s’inquiètent de ce queleur métier leur laisse trop peu detemps pour leur famille. Il n’y a pasde formule simple pour résoudre ce conflit de priorités. Cependant, jen’ai encore jamais connu d’hommequi, réfléchissant à sa vie active, adit : « Je n’ai pas consacré assez detemps à mon travail. »

En choisissant comment nous pas-sons le temps en famille, nous devonsveiller à ne pas le gaspiller à des cho-ses qui sont simplement bonnes etlaisser peu de temps à ce qui estmieux ou encore mieux. Un ami aemmené ses jeunes enfants faire unesérie de voyages durant les vacancesd’été, notamment des visites de lieuxhistoriques importants. À la fin del’été, il a demandé à son fils adoles-cent laquelle de ces bonnes activitésd’été il avait préférée. La réponse aété une leçon pour le père ainsi quepour ceux à qui il l’a racontée. « Ce

que j’ai aimé le mieux cet été, arépondu le garçon, c’est le soir oùnous étions couchés, toi et moi, sur la pelouse et où nous avons regardéles étoiles et avons parlé. » Les activi-tés sophistiquées en famille peuventêtre bonnes pour les enfants, maispas toujours meilleures que le tempspassé en tête-à-tête avec un père ouune mère aimants.

La quantité de temps que lesenfants et les parents consacrent à debonnes activités comme les cours par-ticuliers, les sports d’équipe et d’aut-res activités scolaires et de club doitégalement être soigneusement dosée,sinon les enfants auront trop à faire etles parents seront énervés et contra-riés. Les parents doivent prendre desdispositions pour conserver du tempspour la prière en famille, l’étude desÉcritures en famille, la soirée familialeet le temps précieux passé ensembleet en tête-à-tête qui unit la famille etoriente les valeurs des enfants sur leschoses qui ont une importance éter-nelle. Les parents doivent enseignerles priorités de l’Évangile par ce qu’ilsfont avec leurs enfants.

Les spécialistes de la famille ontmis en garde contre le nombreexcessif d’activités organisées pourles enfants. Dans cette dernièregénération, les enfants sont bien plus

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occupés et les familles passent bienmoins de temps ensemble. Parmi lesnombreuses indications de cette ten-dance inquiétante, il y a la constata-tion que le temps consacré aux clubssportifs a doublé alors que le tempslibre des enfants a diminué de douzeheures par semaine et que les activi-tés individuelles en plein air ontdiminué de cinquante pourcent2.

Le nombre des gens qui déclarentque leur « famille entière dîne habi-tuellement ensemble » a diminué de trente-trois pourcent. C’est extrê-mement préoccupant parce que letemps qu’une famille passe « à man-ger ensemble à la maison [est] lemeilleur indice des chances de réussite scolaire et d’adaptationpsychologique des enfants3. » Il aégalement été prouvé que les repasen famille étaient un puissant rem-part contre la tentation pour lesenfants de fumer, de boire ou deprendre de la drogue4. Ce conseildonné aux parents est plein d’unesagesse inspirée : En fait, ce que vosenfants veulent pour le dîner, c’estvous.

Le président Hinckley nous aadressé cette exhortation : « Nousdevons nous efforcer d’assumer notreresponsabilité de parents comme si tout dans la vie en dépendait, parce qu’en fait tout dans la vie endépend. » Il a ajouté :

« Je vous demande à vous, leshommes, de prendre le temps devous interroger sur la façon dont vousvous acquittez de vos rôles de mari,de père et de chef de famille. Priezpour être guidés, pour obtenir del’aide, pour être dirigés, puis suivezles murmures de l’Esprit afin qu’ilsvous guident dans vos responsabilitésles plus grandes, car les conséquencesde votre manière de diriger dansvotre foyer seront éternelles5. »

La Première Présidence a invitéles parents « à consacrer tous leursefforts à instruire et à élever leursenfants dans les principes de l’Évan-gile… Le foyer est la base d’une viejuste et aucune autre institution nepeut prendre sa place… dans…cette responsabilité donnée parDieu. » La Première Présidence adéclaré : « Aussi dignes et justifiéesque puissent être les autres exigen-ces ou activités, on ne doit pas leurpermettre de mettre de côté lesdevoirs divinement désignés queseuls les parents et la famille sontcapables d’accomplir6. »

III.Les dirigeants de l’Église doivent se

rendre compte que les réunions et lesactivités de l’Église peuvent devenirtrop compliquées et trop encombran-tes si la paroisse ou le pieu essaientd’amener les membres à faire tout ce

qui est bon et possible dans nos nom-breux programmes religieux. Là aussi,les priorités sont nécessaires.

Les membres du Collège desDouze ont souligné l’importance defaire preuve d’un bon sens inspirédans les programmes et les activitésde l’Église. L. Tom Perry a enseigné ceprincipe lors de la réunion mondialede formation des dirigeants en 2003.En donnant ses instructions à cesmêmes dirigeants en 2004, Richard G.Scott a dit : « Adaptez vos activités àvotre situation et à vos moyenslocaux… Assurez-vous que les besoinsessentiels sont satisfaits, mais n’exagé-rez pas dans la création de tant debonnes choses à faire que les chosesessentielles ne se font pas… Rappelez-vous, n’amplifiez pas le travail à faire,simplifiez-le7. »

L’an dernier, à la conférence géné-rale, M. Russell Ballard a mis en gardecontre la détérioration des relationsfamiliales qui peut se produire quandnous passons un temps excessif à desactivités inefficaces qui rapportent peude profit spirituel. Il a averti qu’il nefallait pas compliquer notre office « de détails et d’ornements inutilesqui… prennent beaucoup de temps,qui reviennent trop cher et deman-dent trop d’énergie… L’instruction de magnifier nos appels n’est pas lecommandement de les embellir et de les compliquer. Innover ne veutpas forcément dire agrandir ; biensouvent cela veut dire simplifier… »« L’important dans nos responsabilitésdans l’Église, a-t-il dit, ce n’est pas leschiffres sur un rapport ou les réunionstenues mais c’est que la personne que l’on sert (une à la fois toutcomme le Sauveur l’a fait) ait été édifiée, encouragée et en fin decompte ait changée8. »

Les présidences de pieu et les épis-copats doivent exercer leur autoritépour éliminer les activités excessiveset inefficaces qui sont parfois exigéesdes membres de leurs pieux ouparoisses. Les programmes de l’Église

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doivent se concentrer sur ce qu’il y a de meilleur (de plus efficace) pouratteindre les objectifs qui leur sontassignés, sans empiéter indûment surle temps dont les familles ont besoinpour les devoirs qui leur ont été divi-nement confiés.

Mais voici une mise en garde pourla famille. Supposez que les dirigeantsde l’Église réduisent le temps requispar les réunions et les activités de l’Église afin d’augmenter le tempsdisponible pour permettre à la familled’être ensemble. Le but recherché nesera pas atteint si chacun des mem-bres de la famille, particulièrement lesparents, ne prend pas énergiquementles dispositions nécessaires pour augmenter le temps passé ensembleen famille et celui passé en tête-à-tête.Les sports d’équipe et les jouets technologiques comme les jeux vidéo et l’Internet confisquent déjà letemps de nos enfants et de nos jeu-nes. Surfer sur l’Internet n’est pasmieux que servir le Seigneur ou forti-fier la famille. Certains jeunes gens et jeunes filles sautent les activités de l’Église pour les jeunes ou sontindisponibles pour la famille pourparticiper à des championnats defootball ou pour se livrer à diversdivertissements. Beaucoup de jeuness’amusent à mort, mort spirituelle.

Certaines utilisations du tempspersonnel et familial sont mieux, etd’autres sont encore mieux. Nousdevons renoncer à certaines bonneschoses afin d’en choisir d’autres quisont meilleures ou bien meilleuresqu’elles augmentent la foi au SeigneurJésus-Christ et fortifient notre famille.

IV.Voici quelques autres illustrations

de ces choix :Il est bon d’appartenir à la vérita-

ble Église de notre Père céleste, derespecter tous ses commandementset d’accomplir tous nos devoirs. Maissi l’on veut que cela mérite le qualifi-catif de « mieux », il faut que cela se

fasse avec amour et sans arrogance.Nous devons, comme nous le chan-tons dans un magnifique cantique,« couronner [notre] bonté de frater-nité9 » faisant preuve d’amour et desollicitude pour tous les êtres quenotre vie touche.

Je voudrais dire à nos centaines de milliers d’instructeurs au foyer etd’instructrices visiteuses qu’il est bon

de rendre visite aux familles qui noussont confiées ; il vaut mieux avoir unebrève visite au cours de laquelle nousenseignons la doctrine et des princi-pes ; et il est encore mieux de chan-ger quelque chose dans la vie des gensque nous visitons. Cette même exhor-tation s’applique aux nombreuses

réunions que nous tenons : il est bon

de tenir une réunion, c’est mieux

d’enseigner un principe et encoremieux de rendre des vies meilleuresgrâce à la réunion.

Nous allons bientôt commencernotre nouvelle année de cours dans nos collèges de la Prêtrise deMelchisédek et dans nos Sociétés deSecours et je réitère notre avertisse-ment sur la façon dont nous utilisonsles manuels des Enseignements des

présidents de l’Église. Il a fallu plu-sieurs années de travail inspiré pour créer le volume de 2008 sur les Enseignements de Joseph Smith,prophète fondateur de notre dispen-sation. C’est un livre phare parmi les

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ouvrages de l’Église. Dans le passé,certains instructeurs ne faisaient quementionner brièvement un chapitredes Enseignements et ensuite le rem-plaçaient par une leçon de leur choix.La leçon était peut-être bonne, maisce n’est pas une pratique acceptable.Quelqu’un qui est appelé pour ensei-gner l’Évangile est censé enseigner lesujet indiqué à l’aide des documentsinspirés fournis. La meilleure chosequ’un instructeur puisse faire avec lesEnseignements de Joseph Smith est dechoisir et de citer parmi les parolesles passages relatifs à des principesconvenant particulièrement auxbesoins des élèves et ensuite de diri-ger une discussion de classe sur lafaçon d’appliquer ces principes dansleur situation personnelle.

Je témoigne que notre Père célestevit, lui dont nous sommes les enfantset dont le plan est conçu pour nousqualifier pour « la vie éternelle… leplus grand de tous les dons de Dieu »(D&A 14:7 ; voir aussi D&A 76:51-59).Je témoigne que Jésus-Christ, dontl’expiation rend la vie éternelle possi-ble, vit. Et je témoigne que nous som-mes dirigés par des prophètes, notreprésident, Gordon B. Hinckley, et sesconseillers, au nom de Jésus-Christ.Amen. ■

NOTES1. Sears, Roebuck and Co. Catalog, Fall and

Winter 1944-45, p. 316E.2. Jared R. Anderson and William J. Doherty,

« Democratic Community Initiatives : TheCase of Overscheduled Children », FamilyRelations, vol. 54 (décembre 2005): 655.

3. Anderson and Doherty, Family Relations,54:655.

4. Voir Nancy Gibbs, « The Magic of the FamilyMeal » Time, 12 juin 2006, p. 51-52 ; voiraussi Sarah Jane Weaver, « Family Dinner »,Church News, 8 septembre 2007, p. 5.

5. « Devenons chacun meilleur », Le Liahona,novembre 2002, p. 100.

6. Lettre de la Première Présidence, 11 févr.1999, parue dans Church News, 27 févr.1999, p. 3.

7. « Fondation doctrinale des auxiliaires »,Réunion mondiale de formation des diri-geants, 10 janvier 2004, p. 5.

8. « Oh ! Ayez de la sagesse ! », Le Liahona,novembre 2006, p. 18-20.

9. « America the Beautiful », Hymns, n° 338.

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Mes frères et sœurs bien-aimés,nous arrivons maintenant à laconclusion d’une magnifique

conférence. Nous avons été édifiés etélevés. Nous avons été inspirés etamenés à plus de reconnaissancepour cet Évangile merveilleux. Lamusique, les discours et les prières

ont tous été magnifiques.Nous allons maintenant rentrer

chez nous. Si nous prenons le volant,soyons prudents. Ne laissons pas unetragédie gâcher cette belle expérience.

Tout le déroulement de cetteconférence figurera dans le prochainnuméro de l’Ensign et du Liahona.Nous vous recommandons à nou-veau de lire les discours lors de vos soirées familiales et d’en discu-ter en famille. Ils sont le résultat debeaucoup de prières et de médita-tion et sont dignes d’une attentionparticulière.

La prochaine conférence aura lieu dans six mois. Nous nous faisonsune joie de vous revoir en avril pro-chain. J’ai quatre-vingt dix-sept ansmais j’espère que je serai encore là. Que les bénédictions des cieuxsoient sur vous jusque là, c’est maprière humble et sincère, au nom de notre Rédempteur, le SeigneurJésus-Christ. Amen. ■

Discours de clôtureG O R D O N B . H I N C K L E Y, P R É S I D E N T D E L’ É G L I S E

Nous avons été inspirés et amenés à plus de reconnaissancepour cet Évangile merveilleux.

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LE L IAHONA N OVEMBRE 2007 109

Mes chères sœurs, c’est avecune prière intérieure que j’a-borde cette responsabilité

impressionnante. J’ai le témoignagede la véracité de l’Évangile de Jésus-Christ rétabli. Le Sauveur est notre

chef, notre exemple, notre roc, notreforce et notre avocat. Tout ce que jepeux faire pour l’aider et pour aiderson prophète ordonné, est pour moiune bénédiction. J’ai toujours eubeaucoup d’amour et de respect pourles sœurs de la Société de Secours, et je crois que les femmes de notreÉglise sont les meilleures et les pluscapables au monde. Sachez que jevous aime, vous, magnifiques femmesde l’Église.

Lors d’une réunion mondiale deformation des dirigeants, le présidentHinckley a dit : « Je suis persuadé qu’il n’existe aucune organisation quipuisse se comparer à la Société deSecours de l’Église. Elle compte plusde cinq millions membres dans lemonde entier. Si elles s’unissent etparlent d’une seule voix, leur forcesera incalculable… Il est extrêmementimportant que les femmes de l’Église

soient fortes et inébranlables dans la défense de ce qui est correct et convenable selon le plan duSeigneur1. »

J’ai étudié cette exhortation inspi-rante, j’ai médité à son sujet et j’aicherché à savoir comment les femmesde notre Église peuvent accomplir lademande et la promesse du présidentHinckley. Comment peuvent-elles par-ler d’une seule voix et être fortes etinébranlables dans la défense de cequi est correct et convenable ? Dans leplan du Seigneur, il y a des choses pré-cises que les saintes des derniers jourspeuvent accomplir parce qu’elles sontfilles de Dieu, choisies pour venir ici-bas à une période qui a été appelée« une époque très difficile de l’histoiredu monde2. »

Pour jouer notre rôle de femmedans le plan du Seigneur, nous devonsêtre d’une foi forte et inébranlable,avoir une famille forte et inébranlableet secourir d’une manière forte etinébranlable. Nous devons excellerdans ces trois domaines importantsqui nous mettent à part en qualité dedisciples du Seigneur. Par la Société deSecours, nous nous entraînons à êtredisciples du Christ. Nous apprenonsce qu’il veut que nous apprenions,nous faisons ce qu’il veut que nousfassions et nous devenons ce qu’ilveut que nous devenions. Quand nousnous rassemblons en nous concen-trant sur ce point, l’œuvre de notreorganisation auxiliaire est importante,quelle que soit notre situation, quenous ayons dix-huit ou quatre-vingt-huit ans, que nous soyons seule oumariée, que nous ayons ou non des enfants, que nous habitions à Bountiful aux États-Unis ou àBangalore en Inde.

Être d’une foi forte et inébranlablePremièrement, les saintes des

derniers jours doivent être fortes et inébranlables dans leur foi. Ellespeuvent et doivent exceller pour ce qui est d’appliquer et de rendre

Ce que les saintesdes derniers joursfont le mieux : Être fortes etinébranlablesJ U L I E B . B E C KPrésidente générale de la Société de Secours

Nous devons être d’une foi forte et inébranlable, avoir unefamille forte et inébranlable et secourir d’une manière forteet inébranlable.

RÉUNION GÉNÉRALE DE LA SOCIÉTÉ DE SECOURS2 9 s e p t e m b r e 2 0 0 7

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témoignage du Seigneur Jésus-Christet de son Évangile rétabli. Nous lefaisons lorsque nous :

1. Contractons des alliances avec luiet les honorons.

2. Sommes dignes d’aller au templeet y participons au culte.

3. Étudions sa doctrine dans les Écri-tures et les paroles des prophètes.

4. Nous qualifions pour reconnaîtreet suivre le Saint-Esprit

5. Faisons connaître et défendonsson Évangile.

6. Faisons des prières sincères per-sonnellement et en famille.

7. Faisons la soirée familiale.8. Appliquons les principes d’autono-

mie et de prévoyance.

Ces points sont essentiels et doi-vent prendre la priorité sur des cho-ses qui ne le sont pas. Ce sont deshabitudes simples et indispensablesqui paraissent presque banales quandnous en parlons. Cependant, ce sontles signes auxquels ont reconnaît undisciple et qui ont toujours été fonda-mentaux pour les sœurs de la Sociétéde Secours. Personne ne peut faireces choses pour nous : ce sont desconduites et des habitudes personnel-

les qui nous mettent à part et nousrendent fortes et inébranlables dansce qui est correct.

Comme le monde et l’Égliseseraient différents si chaque saintedes derniers jours excellait à contrac-ter, à renouveler et à respecter lesalliances, si chaque sœur se qualifiaitpour une recommandation à l’usagedu temple et allait plus souvent autemple, si chaque sœur étudiait lesÉcritures et la doctrine du Christ etles connaissait si bien qu’elle pourraitenseigner ces points de doctrinen’importe où et n’importe quand !Pensez à la force que nous aurionsensemble si chaque sœur faisait uneprière sincère tous les matins et tousles soirs ou, mieux encore, si ellepriait sans cesse comme le Seigneur

l’a commandé. Si chaque famille faisait chaque jour une prière fami-liale et chaque semaine une soiréefamiliale, nous serions plus forts. Sichaque sœur était suffisamment auto-nome pour pouvoir donner généreu-sement de ses connaissances, de sestalents et de ses moyens et si la qua-lité de disciple de chacune d’elle sereflétait dans ses paroles et sa tenuevestimentaire, nous serions inébran-lables dans ce qui est correct.

Être forte et inébranlable en familleDeuxièmement, les saintes des

derniers jours doivent être fortes etinébranlables en famille. Plus que quique ce soit d’autre, elles peuvent etdoivent rendre la famille meilleure.Nous, disciples du Christ, pouvons etdevons être les meilleures au mondepour ce qui est de soutenir, d’édifieret de protéger la famille. Nous le fai-sons lorsque nous :

1. Comprenons et défendons le rôledivin de la femme.

2. Adhérons aux bénédictions de laprêtrise.

3. Formons des familles éternelles.4. Conservons un mariage solide.5. Élevons des enfants.6. Exprimons de l’amour aux memb-

res de notre famille et les édifions.7. Acceptons la responsabilité de pré-

parer une génération montantejuste.

8. Connaissons, appliquons et défen-dons la doctrine de la famille.

9. Recherchons et accomplissons lesordonnances du temple pour lesmembres de notre famille élargie.

En tant que disciple de Jésus-Christ, chaque femme de l’Église a laresponsabilité de soutenir, d’édifieret de protéger la famille. Avant mêmela fondation du monde, des tâchesdistinctes ont été confiées aux fem-mes. Et en tant que saintes derniersjours qui respectent leurs alliances,vous savez qu’il est essentiel que

vous éleviez la voix pour défendre ladoctrine de la famille3 pour que lesfamilles soient fortes dans le mondeentier.

La connaissance et la défense desrôles divins de la femme sont trèsimportantes dans un monde bom-bardé de messages faux sur leur identité. Les célébrités des médias se posent en autorités et en porte-parole des femmes. Ces messages desmédias peuvent contenir des partiesde vérité, mais la plupart prêchent unmessage d’accomplissement person-nel et de culte de soi qui trompe sou-vent les femmes sur leur identité etleur valeur véritables. Ces voix propo-sent une contrefaçon de bonheur et il s’ensuit que beaucoup de femmessont malheureuses, seules et perdues.

Ce n’est que dans l’Église et dans sadoctrine que les saintes des derniersjours apprendront la vérité pleine etentière sur leur rôle indispensabledans le plan du bonheur. Nous savonsque, lors du grand conflit pré-mortel,nous avons pris parti pour notreSauveur, Jésus-Christ, pour préservernotre possibilité d’appartenir à unefamille éternelle. Nous savons quenous sommes filles de Dieu et ce quenous avons à faire. Les femmes trou-vent le vrai bonheur quand elles com-prennent leur rôle unique dans le plandu salut et s’en réjouissent. Ce que lesfemmes peuvent et doivent faire lemieux est défendu et enseigné fière-ment ici. Nous croyons en la créationde familles éternelles. Cela signifie quenous croyons au mariage. Nous savonsque le commandement de multiplieret de remplir la terre est toujoursd’application. Cela signifie que nouscroyons que nous devons avoir desenfants. Nous avons foi que, avecl’aide du Seigneur, nous pouvonsréussir à élever et à instruire nosenfants. Ce sont là des responsabilitésessentielles dans le plan du bonheuret les femmes qui acceptent de toutleur cœur de jouer ce rôle sont… heu-reuses ! Chaque sœur de l’Église a la

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bénédiction de pouvoir connaître etdéfendre la vérité sur la famille.

Parce que la famille est éternelle,nous ne pouvons pas nous permettrede faire preuve de négligence ou de complaisance à propos de ces relations. Autrefois, une partie de lagrande œuvre de cette Société consis-tait à aider les saintes des derniersjours à fortifier la famille en insistantsur l’amélioration de leur capacité d’é-difier les autres : leurs compétencesde maîtresse de maison, de mère etde conjoint. La famille implique du travail mais elle est notre œuvre maî-tresse et le travail ne nous fait paspeur. C’est ce que nous faisons lemieux ; personne ne s’occupe mieuxde la famille que les sœurs de laSociété de Secours. Nous la soute-nons, nous l’édifions et nous la protégeons.

Secourir d’une manière forte etinébranlable

Troisièmement, les saintes desderniers jours doivent secourir d’unemanière forte et inébranlable. Noussommes une Société de Secours

et nous devons être les meilleures au monde pour ce qui est de portersecours. C’est notre domaine

particulier depuis le début. Le mot« secours » signifie « soulever,alléger ». Il signifie « élever ». Lanotion est « élever quelqu’un ou lesortir de difficulté4. » Notre service etle secours que nous apportons sontsignes que nous sommes disciplesdu Seigneur et membres de sa véritable Église rétablie. C’est un honneur de faire partie de cetteorganisation mondiale de femmesdont le nom décrit ce que nous som-mes censées faire : porter secours.

Joseph Smith a dit que les femmesde l’Église ont été organisées pour« le soulagement des pauvres, desdéfavorisés, des veuves et des orphe-lins et pour l’exercice de toute œuvrede bienfaisance5 » et « non seulementpour soulager les pauvres, mais égale-ment sauver les âmes6. » Cet effortpour soulager a ensuite été défini parfrère Widtsoe comme étant de « sou-lager de la pauvreté, de la maladie, dudoute, de l’ignorance, de soulager detout ce qui fait obstacle à la joie et à laprogression de la femme7. »

Malgré les efforts importants desoulagement d’autrefois, l’œuvre laplus grande pour les femmes de l’Église est encore à venir. La terredoit se préparer à recevoir le Seigneur

Jésus-Christ et nous devons contri-buer à cette préparation au milieu des guerres, de l’agitation, des catas-trophes naturelles et de la croissancedu mal. Il n’y a jamais eu de périodede l’histoire du monde où un effortde soulagement à aussi grandeéchelle a été nécessaire. Nous som-mes disciples de Jésus-Christ et nousavons fait alliance avec lui, par consé-quent, nous sommes déjà engagéespar alliance à participer à cet effort desoulagement et de secours.

Chacune de vous est unique etprécieuse. Chacune de vous a ses far-deaux et ses difficultés qui lui don-nent la bénédiction de demander de l’aide au Seigneur. Nous avonsaussi l’occasion d’aider le Seigneuren secourant les autres ; c’est la solu-tion la plus grande et la plus rapide à la solitude et au désespoir et unmoyen sûr d’avoir la compagnie del’Esprit. Tout ce que nous devonsfaire pour commencer à portersecours est de nous agenouiller et de demander : « Qui a besoin demon aide ? » Chaque sœur, qu’ellesoit mariée ou seule, jeune ou âgée,est nécessaire dans cet effort desecours et c’est ce que nous devonsfaire mieux que quiconque.

À Sao Paulo (Brésil), les membres apprennent qu’il est important de fortifier la famille.

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Des dirigeantes fortes etinébranlables

Maintenant, voici quelques idéespour vous, grandes présidences de la Société de Secours qui servez sifidèlement. Vous avez une responsa-bilité passionnante et vous bénéficiezd’une confiance sacrée en accomplis-sant l’œuvre de la Société de Secours.Vous avez l’obligation d’aider les sain-tes des derniers jours à exceller pource qui est de la foi, de la famille et du secours. Vous aiderez les sœurs del’Église à avoir un grand intérêt et àse captiver pour l’Évangile. Vous aide-rez les femmes à se perfectionner entant que maîtresses de maison, mèreset épouses pour qu’elles puissentvivre pleinement l’Évangile dans leurfoyer.

Chaque dirigeante appelée et miseà part a le droit d’être guidée dansl’accomplissement de sa tâche, inspi-rée pour répondre au mieux auxbesoins des personnes qu’elle sert8. Sivous vous concentrez sur l’essentiel,vous recevrez l’aide du Saint-Esprit etvous aurez le courage d’abandonnerce qui est frivole.

Chaque dirigeant sait que la familleest fortement frappée par les fléauxde ce monde comme la dépendance à la drogue, les dettes, l’infidélité et ladésobéissance. Le Sauveur a vu quenotre époque serait « le commence-ment des douleurs9 », époque oùbeaucoup de gens seraient trompés.Il a parlé de guerres, de bruits deguerres, de famines, de tremblementsde terre et de pestes. Cela décrit lemonde où nous vivons actuellementet il est essentiel que les femmes del’Église s’acquittent de leur responsa-bilité d’être prêtes en toutes choses.

Vous, dirigeantes de la Société deSecours, pouvez aider les sœurs dechaque foyer, de chaque paroisse etde chaque branche à devenir autono-mes. Elles doivent faire des écono-mies et des réserves de nourriture etacquérir des compétences qui les sou-tiendront, elles et leur famille, en

des temps périlleux. L’Église vous aapporté de grandes aides, telle la brochure sur l’autonomie, pour vousaider à commencer. Cela fait partie de votre tâche.

Vous avez la bénédiction de vousréunir en conseil avec les dirigeantsde la prêtrise pour préparer unedéfense et un abri contre ces fléaux etpour répondre aux besoins précis desgens dont vous avez la responsabilité.L’amitié et la sociabilité qui rendent lavie tellement plus agréable seront lefruit naturel de nos efforts. L’accentporté sur le secours renforcera tou-jours la sociabilité tandis que celuimis sur la sociabilité n’apportera pastoujours du secours.

Quand nous nous réunissons pourune raison ou une autre sous la ban-nière de la Société de Secours, nousdevons consacrer de notre temps pré-cieux et des fonds sacrés à aider dessœurs à faire ce que nous devons fairele mieux. Dans nos réunions de laSociété de Secours, les activités d’ou-verture doivent être brèves et susciterla présence de l’Esprit. Nous avonsbesoin de chaque minute pour étu-dier l’Évangile ensemble dans le butde nous acquitter au mieux de nosresponsabilités. Toutes les conféren-ces, les activités, les rassemblementset les réunions de la Société deSecours doivent se concentrer surl’aide à apporter aux sœurs pour

qu’elles fassent au mieux ce qu’ellesdoivent. Le président Hinckley nous ademandé :

« Notre tâche est plus ardue quenous ne le mesurons…

« ‘Faites de votre mieux.’ Mais jeveux souligner que cela doit être lemieux… Nous sommes capables defaire tellement mieux…

« Nous devons nous mettre àgenoux et supplier le Seigneur denous aider, de nous donner de laforce et de nous diriger. Ensuite, nousdevons nous lever et avancer10. »

Mes chères sœurs, notre prophète,que je soutiens de tout mon cœur, adit qu’il y a une voie meilleure quecelle du monde. Il a appelé les fem-mes de l’Église à défendre ensemblela droiture. Il a dit que, si nous som-mes unies et si nous parlons d’uneseule voix, notre force sera incalcula-ble. Je lui ai manifesté ma confianceque nous, femmes de l’Église, seronsfortes et inébranlables dans notre foi en Jésus-Christ et en son Évangilerétabli, fortes et inébranlables à soutenir, à édifier et à protéger notrefamille, fortes et inébranlables à porter secours. Je prie pour que leSeigneur nous bénisse quand nousfaisons cette œuvre de femmes siessentielle. Au nom de Jésus-Christ.Amen. ■

NOTES1. « Soyons forts et immuables », Réunion

mondiale de formation des dirigeants, 10 janvier 2004, p. 20.

2. Réunion mondiale de formation des diri-geants, 10 janvier 2004, p. 20.

3. Voir « La famille, déclaration au monde »,Le Liahona, octobre 2004, p. 48.

4. Voir Online Etymology Dictionary(Dictionnaire informatique d’étymologie),« relief », « relieve », www.etymonline.com.

5. History of the Church, 4:567.6. History of the Church, 5:25.7. Evidences and Reconciliations, arr. G.

Homer Durham, 3 vols en 1, 1960, p. 308.8. Voir Richard G. Scott, « Fondation doctri-

nale des auxiliaires », Réunion mondiale deformation des dirigeants, 10 janvier 2004,p. 8.

9. Matthieu 24:8, voir aussi les versets 3-8 ; 1 Timothée 4:1-2 ; 2 Timothée 3:1-5

10. Réunion mondiale de formation des diri-geants, 10 janvier 2004, p. 20.

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Je suis profondément touchéed’avoir la possibilité d’êtredevant vous et de vous faire

part de mes sentiments. Je suis unefemme très ordinaire, insignifianteselon les normes du monde, mais,dans sa grande miséricorde, leSeigneur m’accorde depuis toujoursdes occasions exceptionnelles et undon très précieux : J’ai reçu le don deconnaître la véracité de l’Évangile, laréalité de Jésus-Christ et son sacrificeexpiatoire. J’ai ressenti l’influencedirectrice du Saint-Esprit depuis qu’àl’âge de seulement quatorze ans, j’aiécouté, pour la première fois, les mis-sionnaires et lu le Livre de Mormon.Mon témoignage brûle toujours dansmon cœur et ma foi est ferme. Cedon de la foi et du témoignage m’aapporté de grandes bénédictions.

Aujourd’hui, je me trouve ici parmiles femmes les meilleures et les plusprécieuses au monde, et je sens lepoids de la grande responsabilité quirepose sur moi en ce moment. J’aid’avantage encore prié, étudié lesÉcritures et médité à leur sujet encherchant l’inspiration pour dire ceque le Seigneur voudrait vous diremaintenant.

Nous, membres de la présidencede la Société de Secours, avons étudiél’histoire et l’objectif de la Société deSecours et médité à ce sujet ; cetteinstitution unique a été organiséedivinement par un prophète de Dieupour servir les femmes de l’Église etêtre une bénédiction pour elles. Cetteorigine inspirée a été la réponse auxtendres aspirations des femmes d’a-lors. La Société de Secours a été orga-nisée avec deux objectifs très clairs :« soulager les pauvres et sauver lesâmes1. »

Sœur Beck a mentionné que l’unedes choses que les femmes de l’Églisepeuvent et devraient bien faire est deporter secours.

Prenez le principe enseigné dansJean 21:15-17. Le Seigneur a demandéà Pierre : « M’aimes-tu ? » Pierre arépondu : « Tu sais que je t’aime. » Etle Seigneur a répondu : « Pais mesbrebis. » Le Seigneur lui a demandéune deuxième fois : « M’aimes-tu ? »Pierre a répondu de nouveau : « Tusais que je t’aime. » Le Seigneur adéclaré à Pierre : « Pais mes brebis. »

Le Seigneur lui a demandé une troi-sième fois : « M’aimes-tu ? » Pierre arépondu : Seigneur, tu sais touteschoses, tu sais que je t’aime. » Jésuslui a dit : « Pais mes brebis. »

En disciples du Christ, nous décla-rons nous aussi que nous l’aimons.Alors, comment paissons-nous sesbrebis ?

Les visites d’enseignement sontl’un des moyens par lesquels lessœurs de la Société de Secours peu-vent paître ses brebis. Leurs objectifssont de nouer des relations d’amouravec chaque sœur et de lui apportersoutien, réconfort et amitié2. Les visi-tes d’enseignement sont une missionque le Seigneur a donnée d’aimer les sœurs et d’aider à s’occuper d’elles. Pour atteindre ces objectifs,les instructrices visiteuses doivent :

1. Rendre régulièrement visite àchaque sœur qui leur est affectée,si possible chez elle, chaque mois.

2. S’informer des besoins spirituels et temporels de la sœur et de safamille.

3. Apporter l’aide qui convient.4. L’instruire spirituellement par

un message mensuel3.

Le Seigneur a accordé aux femmesles attributs divins de l’amour, de lacompassion, de la bonté et de la cha-rité. Par nos visites mensuelles d’ins-tructrices visiteuses, nous avons lepouvoir d’apporter des bénédictionsà chaque sœur en tendant la main et en faisant montre de compassion et de charité. Quelle que soit notresituation personnelle, nous avons tou-tes la possibilités d’édifier les autres.

J’ai vécu dans de nombreux paysd’Amérique Centrale et du Sud, auxAntilles et en Espagne. J’ai vu des fem-mes faire fidèlement les visites d’en-seignement en parcourant de courteset de longues distances à pied, en bus,en métro ou en train. Ana, mon amie,jeune mère du Costa Rica, faisait fidè-lement ses visites d’enseignement

« Pais mes brebis »S I LV I A H . A L L R E DPremière conseillère dans la présidence générale de la Société de Secours

En faisant régulièrement nos visites d’enseignementmensuelles, nous pouvons tisser des liens d’amour, d’amitié et de confiance.

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chaque mois en marchant souventsous une pluie battante. Trente ansplus tard, elle est maintenant grand-mère et continue d’être une instruc-trice visiteuse fidèle. Elle a été unebénédiction dans la vie d’énormémentde personnes.

En faisant régulièrement nos visi-tes d’enseignement mensuelles, nouspouvons tisser des liens d’amour, d’a-mitié et de confiance. En écoutant lesmurmures de l’Esprit, nous seronsplus conscientes des besoins des au-tres. Si nous agissons en fonction deces murmures divins, nous pourronsêtre une bénédiction pour les per-sonnes dans le besoin. Mais nousdevons être disposées à donner denous-même et de notre temps. Lavraie valeur de notre vie se mesureplus à ce que nous donnons qu’à ceque nous recevons. Les visites d’en-seignement donnent l’occasion dedonner en veillant aux besoins phy-siques, spirituels et émotionnels lesunes des autres.

Quand j’habitais en RépubliqueDominicaine, j’ai rendu visite à unesœur qui venait de rentrer chez ellede l’hôpital après avoir donné le jourà son troisième enfant. Son bien-êtreet son calme m’ont surprise. Sesdeux autres enfants étaient encoretrès jeunes ! Après quelques minutesde conversation, elle m’a dit qu’ellese sentait en paix parce que lessœurs de la Société de Secours s’é-taient engagées par écrit à venir l’ai-der chaque jour pendant les jourssuivants. Elle se sentait aimée.

Mes instructrices visiteuses onttoujours été les premières à venir me

voir et à m’apporter des repas aprèsmon retour chez moi après la nais-sance de chacun de mes enfants, àSan José, au Costa Rica.

Boyd K. Packer a dit que le serviceà la Société de Secours magnifie etsanctifie chaque sœur et il nous aconseillé de donner au service dans la Société de Secours la préséance surtoutes les autres activités de société,tous les autres clubs et sociétés dumême genre4.

Les visites d’enseignement sontaussi un moyen très efficace de main-tenir les sœurs dans l’Église et deremotiver les non-pratiquantes. Unejeune adulte seule a dit :

« Pendant que je lisais le messagede la Première Présidence dansl’Ensign, je me suis rappelé mon appeld’instructrice visiteuse. Ma compagnede visite était une bonne amie maisnous avions toujours des emplois dutemps inconciliables. Ce matin-là, j’aidécidé de rendre simplement visite ànos sœurs, de programmer la visite etd’espérer que la date correspondraitavec l’emploi du temps de ma compa-gne. Malheureusement, elle n’a pasréussi à se libérer pour ce moment-là.J’ai demandé à deux de mes colocatai-res de venir avec moi pour ces visitesmais aucune n’était libre. Sachant qu’iln’était pas idéal de faire seule ses visi-tes d’enseignement, j’ai pensé télé-phoner pour annuler les visites maisj’ai décidé qu’il vaudrait mieux les faireseule au lieu de sauter un mois et dene pas rendre visite à nos sœurs. »

« Je suis arrivée à la ported’Alejandra et je me suis approchée,inquiète, ne sachant pas si je la

reconnaîtrais. Elle avait été très ami-cale au téléphone et je supposaisque c’était une sœur que j’avais vueà l’église. Alejandra m’a accueillie enm’embrassant chaleureusement avecun grand sourire. Je ne connaissaispas son visage ! Pendant notreconversation, elle m’a fait part deson désir de retourner à l’église etm’a dit qu’elle espérait une visite,sous une forme ou une autre, depuisquelques mois. Elle a précisé quec’était la première fois qu’elle rece-vait une instructrice visiteuse. Nousavons parlé de principes de l’Évan-gile et échangé nos impressions surle message des sœurs visiteuses. Elles’est engagée à venir à l’église cettesemaine-là. Elle a tenu parole (et ellea même amené son petit ami !)

« Depuis, Alejandra et moi sommesdevenues des amies. Je ne suis plusson instructrice visiteuse, mais nousnous voyons beaucoup plus qu’unefois par mois. Alejandra va régulière-ment à l’église et aux soirées familia-les, ainsi qu’à l’institut.

« Maintenant, j’ai un témoignageplus fort que jamais des visites d’en-seignement. Je suis reconnaissante de la direction du Saint-Esprit et deson murmure léger qui m’a amenée à connaître une amie aussi gentille etaimante qu’Alejandra. Nous avons ététoutes deux fortifiées par cette expé-rience et nous en avions toutes deux besoin pour notre progressionspirituelle5. »

Quand un berger aime ses brebis,il est toujours possible de ramenerbeaucoup de celles qui se sont éga-rées. Elles peuvent répondre à l’invita-tion de rentrer au bercail.

Dans Moroni 6:4, nous recevonsl’exhortation de nous souvenir despersonnes baptisées dans l’Église duChrist et de les nourrir.

Le message mensuel de l’Évangileque nous donnons lors de ces visitesdéveloppe la foi et le témoignage. Lapersonne qui le donne et celle qui lereçoit sont toutes deux édifiées lors-

Au Danemark, deux sœurs comprennent qu’amitié et intégration vont de pair.

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qu’elles échangent leurs idées et leursexpériences personnelles pendantqu’elles discutent des principes del’Évangile, des Écritures et des ensei-gnements de nos prophètes.

Une bénédiction supplémentaireest l’amitié étroite et l’édification quiunissent les deux sœurs qui s’acquit-tent ensemble de cette mission. Nousapprenons l’une de l’autre et nousnous aimons en servant ensemble.

Nous pouvons et devons apporterun soulagement important. Nousavons l’optique de l’Évangile dansnotre vie. Par ses murmures, Dieunous encourage à faire le bien.Engageons-nous à faire des visitesd’enseignement efficaces. Nous pou-vons apporter de la nourriture maté-rielle et spirituelle. Nous pouvons etdevons faire preuve de compréhen-sion et être capables d’enseigner ladoctrine. Nous pouvons soulager lafaim spirituelle et paître les brebis.Cela peut impliquer de fortifier etd’édifier les sœurs récemment bapti-sées, non-pratiquantes et même pra-tiquantes.

Nous devons servir avec altruismeet discrétion, le faire de bon gré et lecœur plein d’amour pour Dieu et sesenfants. Nous devons nous souciersincèrement d’être un berger pourles brebis et de les inviter à aller au Christ.

Je prie pour que nous nous enga-gions davantage à tendre les bras avec amour et compassion pour nousbénir, nous aider et nous fortifier lesunes les autres lorsque nous faisonsnos visites d’enseignement d’un cœurbien disposé et joyeux. Au nom deJésus-Christ. Amen. ■

NOTES1. Voir History of the Church, 5:252. Voir Manuel d’instructions de l’Église,

Tome 2, Dirigeants de la prêtrise et desauxiliaires, section 3, Société de Secours,1998, p. 202.

3. Voir Manuel d’instructions de l’Église,Tome 2, p. 203.

4. Voir « Le cercle de sœurs », L’Étoile, avril1981, p. 223.

5. Lettre personnelle

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Il y a plusieurs mois, sœur Beckm’a demandé si je voulais parlerde la famille et un peu de mon

expérience des familles. Je suis célibataire et n’ai pas d’enfants. Jepense que sœur Beck me jugeaitqualifiée pour parler de la familleparce que je n’ai commis d’erreuravec aucun de mes enfants. Beaucoupde femmes ne peuvent pas en direautant.

Je suis assistante sociale de profes-sion et j’ai travaillé auprès de nom-breuses familles depuis des années,en majorité avec des familles qui

avaient de grandes difficultés. J’ai été témoin de situations déchirantesoù des enfants avaient été gravementblessés, physiquement et émotionnel-lement. J’ai vu des enfants qui avaientété abandonnés et oubliés à cause de la consommation ou de la dépen-dance de la drogue de leurs parents.J’ai vu des jeunes de dix-huit ans quiavaient été dans des familles d’accueilet qui sont maintenant seuls sans le soutien ni l’appui d’une familleaimante pour les aider.

Heureusement, la plupart d’entrenous n’avons pas de mauvais traite-ments ni de négligence dans notrefamille mais chaque famille connaîtdes difficultés d’une sorte ou d’uneautre : la maladie, la mort, la désobéis-sance, les problèmes financiers, etc.

Ces problèmes suscitent de gravesquestions. Qu’arrive-t-il à la famille ?Quelle est la différence entre unefamille stable et une famille à problè-mes ? Quelles choses simples aide-ront la famille ? Et qui peut soulagerla famille ?

Aujourd’hui, je vais aborder briève-ment ces questions et vous indiquerplusieurs choses que j’ai remarquéesau cours des années, dans l’espoirqu’elles seront utiles.

« Je te fortifie, je viens à tonsecours »B A R B A R A T H O M P S O NDeuxième conseillère dans la présidence générale de la Société de Secours

Notre plus grande aide pour fortifier la famille est deconnaître et d’appliquer la doctrine du Christ.

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Qu’arrive-t-il à la famille ?Satan redouble d’efforts pour

attaquer la famille. Il nous dit que lemariage n’est pas important, que lesenfants n’ont pas besoin de père et demère et que les familles fortes ne sontpas importantes. Il nous dit que lesvaleurs morales sont démodées et stu-pides. Quand viennent les épreuves,Satan nous dit d’abandonner noscroyances et de suivre les voies dumonde. Il nous tente par la célébritéet la richesse et nous dit où trouver lavie facile. Il attaque notre foi en Dieuet essaie de décourager même lesfamilles les plus fortes et les plusaimantes. Satan se réjouit quand nousabandonnons un tant soit peu.

Quelle est la différence entre unefamille stable et une famille àproblèmes ?

Les membres d’une famille stablesavent qui ils sont, où ils vont et cequ’ils veulent accomplir. Les membresd’une famille à problèmes ne saventpas qui ils sont, n’ont pas de plan, pas de sécurité et pas d’ensemble devaleurs ou de principes pour déciderde leur voie.

Certains parents de familles à pro-blèmes ont appris les bonnes valeursmais ont pris la mauvaise voie à causede l’alcool, de la drogue et d’autresdépendances qui les ont privés deleur bon sens et de leur capacité deprendre de bonnes décisions. Dansune famille stable, les parents aimantsenseignent par l’exemple et ne secontentent pas de dire à leurs enfantsde faire quelque chose. Ils le font aveceux et montrent comment le faire.

Quelles choses simples aideront lafamille ?

Rappelez-vous que les enfants ontune grande valeur. Ils sont les enfantsd’esprit de Dieu. J’ai vu parfois brillerla résilience de l’âme humaine lorsqueje ne comprenais pas comment unenfant pouvait survivre.

Mes chères sœurs, aimez et édifiezvos enfants. Dites-leur que vous lesaimez. Prenez-les dans vos bras. Lamanifestation physique convenable de l’affection produira des miracles.Dites des mots gentils. Montrez-leurpar l’exemple comment travailler.Enseignez-leur à prier. James E. Fausta dit : « La prière en famille est une

expérience qui crée des liens. Lespetits enfants peuvent apprendre àprier en entendant les prières de leursparents et de leurs frères et sœursaînés… La prière personnelle et laprière en famille sont indispensablesau bonheur personnel et familial1. »

Faites la lecture à vos enfants.Lisez les Écritures avec eux. Aidez-lesà apprendre que les Écritures serontun guide pour eux toute leur viedurant. Faites la soirée familiale aveceux. Faites-leur savoir que le tempspassé ensemble en famille est trèsimportant pour vous.

En général, les enfants sont trèstolérants avec leurs parents et leserreurs que font leurs parents.Souvent, ils pardonnent, oublient etvont de l’avant plus vite que les adul-tes. Ne vous sentez pas coupables.Présentez vos excuses quand vouscommettez une erreur. Demandezpardon à l’enfant. Changez et passezà autre chose.

Rappelez-vous qu’il faut beaucoupde patience pour élever un enfant. Lesenfants sont précieux mais ils peuventêtre exaspérants, contrariants, voireparfois méchants. Il faut une énormedose de patience et de maîtrise de soipour éviter de faire ou de dire des cho-ses que nous regretterons plus tard. Ilarrive que les parents doivent s’accor-der un « temps mort » pour éviter decommettre de graves erreurs. Il estsouvent très utile de quitter la piècependant une minute afin de retrouversa maîtrise de soi.

On ne peut pas trouver demeilleurs conseils que ceux de La

famille, Déclaration au monde2.Lisez-la. Étudiez-la. Adoptez-la commevotre norme familiale. Faites-en lesujet de plusieurs leçons de soiréesfamiliales afin que personne dans lafamille ne se méprenne sur la manièredont votre famille fonctionne.

Qui peut soulager la famille ?Il est évident que la première

responsabilité d’instruire les enfants

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et de fortifier la famille incombe auxparents. Mais il y a beaucoup d’autresaides qui peuvent être utiles. J’ai desparents merveilleux mais ils n’ont pasréussi tout seuls.

J’étais dans le Tabernacle quand le président Hinckley a lu, pour lapremière fois, la déclaration sur lafamille lors de la réunion généralede la Société de Secours de septem-bre 1995. Ce fut un événement. J’airessenti l’importance de ce message.Je me suis aussi prise à penser :« Voila un excellent guide pour lesparents. C’est aussi une granderesponsabilité pour les parents. » J’ai pensé un moment que cela neme concernait pas de trop puisqueje n’étais pas mariée et que je n’avaispas d’enfants. Mais presque aussitôt,j’ai pensé : « Mais je suis concernée.Je suis membre d’une famille. Je suisfille, sœur, tante, cousine, nièce etpetite-fille. J’ai des responsabilités…et des bénédictions parce que je suis membre d’une famille. Même si j’étais le seul membre vivant de mafamille, je n’en suis pas moins mem-bre de la famille de Dieu et je n’en aipas moins la responsabilité d’aider àfortifier d’autres familles. »

Robert D. Hales a déclaré :« Fortifier la famille est notre devoirsacré de parent, d’enfant, de mem-bre de la famille élargie, de diri-geant, d’instructeur et de membrede l’Église3. »

Nous, sœurs de la Société deSecours, pouvons nous aidermutuellement à fortifier la famille.Nous avons la possibilité de servir à de nombreux postes. Nous som-mes constamment en contact avecdes enfants et des jeunes qui ontpeut-être précisément besoin de ce que nous pouvons donner. Vous,sœurs âgées, avez beaucoup de bonsconseils et d’expérience à transmet-tre aux jeunes mères. Parfois, unedirigeante des Jeunes Filles ou uneinstructrice de la Primaire dit ou fait juste ce qui est nécessaire pour

appuyer ce qu’un parent essaie d’enseigner. Et il est clair que nousn’avons pas besoin d’un appel parti-culier pour tendre la main à uneamie ou à une voisine.

Notre plus grande aide pour forti-fier la famille est de connaître etd’appliquer la doctrine du Christ et de compter sur son aide. Très souvent, quand je travaille auprès defamilles à problèmes, je souhaite queces familles connaissent le Sauveur et que les parents enseignent la doc-trine de Jésus-Christ à leurs enfants.

« Et voici, il souffrira les tentations,et la souffrance du corps, la faim, la soif et la fatigue, plus encore quel’homme ne peut en souffrir sans enmourir4. »

Le Christ a subi toutes les souffran-ces que nous pouvons imaginer. Il saitce que nous ressentons. Il comprend.Il nous aidera.

Les Écritures regorgent d’exemplesd’aide que le Christ a apportée etapportera. Voici quelques-uns de mespréférés :

« Venez à moi, vous tous qui êtesfatigués et chargés, et je vous donne-rai du repos5. »

« Quiconque place sa confiance enDieu sera soutenu dans ses épreuves,et ses difficultés, et ses afflictions, etsera exalté au dernier jour6. »

« Sois humble, et le Seigneur, tonDieu, te conduira par la main et tedonnera la réponse à tes prières7. ».

« Et voici, toutes les fois que tum’as interrogé, tu as reçu des instruc-tions de mon Esprit8. »

« Sois fidèle et diligent à garder lescommandements de Dieu, et je t’en-tourerai des bras de mon amour9. »

Le président Hinckley a affirmé :« Il est impératif de ne pas négligervotre famille. Vous n’avez rien de plus précieux… En fin de compte,c’est cette relation familiale que nous emporterons avec nous dansl’au-delà10. »

Rappelez-vous le grand amour denotre Sauveur. Dans Ésaïe 41:10, il adit : « Ne crains rien, car je suis avectoi ; Ne promène pas des regardsinquiets, car je suis ton Dieu ; Je tefortifie, je viens à ton secours. » Puis,au verset 13, il répète : « Je viens à ton secours. » Puis, au verset 14, il le répète encore : « Je viens à tonsecours. »

Croyez au Sauveur. Il nous aidera.Il nous aime. Il veut notre bonheur.

Je témoigne que notre Seigneur etSauveur est vivant ! Je témoigne qu’ilnous aidera ! Il m’a souvent aidée et ilvous aidera ! Je le sais. Au nom deJésus-Christ. Amen. ■NOTES

1. James E. Faust, « La famille face à sesdéfis », Réunion de formation mondialedes dirigeants, 10 janvier 2004.

2. Voir Le Liahona, octobre 2004, p. 49.3. « Fortifier la famille, Notre devoir sacré »,

L’Étoile, juillet 1999 p. 37.4. Mosiah 3:7.5. Matthieu 11:28.6. Alma 36:3.7. D&A 112:10.8. D&A 6:14.9. D&A 6:20.

10. « Se réjouir de l’honneur de servir »,Réunion de formation mondiale des dirigeants, 21 juin 2003.

Jeune garçon et fillette à Sao Paulo

(Brésil).

Page 120: Discours de la Conférence générale

118

Ce soir notre âme s’est élevéevers les cieux. Nous avons étébénis par de la magnifique

musique et des messages inspirés.L’Esprit du Seigneur est présent.

Sœurs Beck, Allred et Thompson,remerciez les cieux de vos chersparents, de vos instructeurs, de vosdirigeants des jeunes, et d’autres quiont reconnu votre potentiel.

Pour paraphraser une pensée :

On ne connaît jamais la valeur

d’une fillette,

Il faut attendre pour voir ;

Mais toutes les femmes hautement

considérées,

Ont un jour été des fillettes1.

C’est pour moi un grand honneurd’être parmi vous. J’ai consciencequ’en plus des sœurs assemblées aucentre de conférence, il y en a desmilliers qui regardent et écoutentcette réunion diffusée par satellite.

Tandis que je vous parle, je suisconscient qu’en tant qu’homme jesuis en infériorité numérique et queje dois être prudent dans mes pro-pos. Cela me rappelle l’homme qui est entré dans une librairie et a demandé de l’aide à la vendeuse :« Avez-vous le livre qui s’intituleL’homme, le maître de la femme ? »La vendeuse l’a regardé droit dansles yeux et lui a répondu d’un tonsarcastique : « Allez voir au rayon fiction ».

Je vous affirme ce soir que je voushonore, vous, les femmes de l’Église,et je suis bien conscient, pour citerWilliam R. Wallace, « que c’est la mainqui pousse le berceau qui dirige lemonde2. »

En 1901, Lorenzo Snow a dit : « Lessœurs de la Société de Secours ont…servi les personnes dans l’affliction,elles ont entouré de leur amour lesorphelins et les veuves et se sont pré-servées des souillures du monde. Je peux témoigner qu’on ne trouvepas femme plus pure et plus respec-tueuse de Dieu que dans les rangs dela Société de Secours3. »

Comme à l’époque de frère Snow,il y a de nos jours des visites à rendre,des personnes à accueillir et des âmesaffamées à nourrir. En regardant laSociété de Secours aujourd’hui, je me sens tout petit devant l’honneurque j’ai de m’adresser à vous, et jedemande à notre Père céleste de meguider.

Dans cet esprit, je ressens lebesoin de donner à chaque membrede la Société de Secours du mondeentier trois objectifs à atteindre :

1. Étudier diligemment.

2. Prier avec ferveur.

3. Servir de bon cœur.

Examinons ensemble ces troisobjectifs. Premièrement, étudier dili-

gemment. Le Sauveur du monde adit : « Cherchez des paroles de sagessedans les meilleurs livres ; cherchez laconnaissance par l’étude et aussi parla foi4. » « Vous sondez les Écritures,parce que vous pensez avoir en elles la vie éternelle : ce sont elles qui ren-dent témoignage de moi5. »

L’étude des Écritures fortifieranotre témoignage et celui des mem-bres de notre famille. Nos enfantsaujourd’hui grandissent entourés devoix qui les pressent d’abandonner ce qui est juste et de rechercher à la place les plaisirs du monde. S’ils ne sont pas fermement ancrés dans l’Évangile de Jésus-Christ, qu’ils n’ontpas le témoignage de la vérité et ladétermination de vivre dans la justice,ils seront fragiles face à ces influences.Il est de notre responsabilité de lesfortifier et de les protéger.

Nos enfants aujourd’hui sont édu-qués dans des proportions alarmantespar les médias, notamment parl’Internet. On rapporte qu’aux États-Unis un enfant regarde la télévisionquatre heures par jour en moyenne,une grande partie des programmesétant occupés par la violence, l’alcool,la drogue et le sexe. Regarder desfilms et jouer à des jeux vidéo vient enplus des quatre heures6. Et les chiffressont très semblables dans d’autres

Trois objectifs pourvous guiderT H O M A S S . M O N S O NPremier conseiller dans la Première Présidence

Votre influence va au-delà de vous et de votre foyer ettouche d’autres gens tout autour du monde.

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LE L IAHONA N OVEMBRE 2007 119

pays développés. Les messages quipassent à la télévision, au cinéma etdans les autres médias sont bien sou-vent en opposition directe à ce à quoinous voulons que nos enfants adhè-rent et qu’ils chérissent. Nous avons la responsabilité non seulement deleur enseigner à être sains d’esprit etfidèles à la doctrine mais aussi de lesaider à le rester, quelles que soient les forces extérieures qu’ils peuventrencontrer. Aider les autres demandebeaucoup de temps et d’efforts denotre part, et nous avons nous-mêmesbesoin d’être courageux spirituelle-ment et moralement pour résister aumal que nous voyons de toutes parts.

Nous vivons à l’époque dont il estquestion dans 2 Néphi, chapitre 9 :

« Oh ! la vanité, et la fragilité, et la folie des hommes ! Lorsqu’ils sontinstruits, ils se croient sages, et ils n’é-coutent pas les recommandations de Dieu, car ils les laissent de côté,pensant savoir par eux-mêmes, c’estpourquoi, leur sagesse est folie et ellene leur profite pas. Et ils périront.

« Mais être instruit est une bonnechose si l’on écoute les recommanda-tions de Dieu 7. »

Il faut être courageux pour respec-ter fermement ses principes malgré

les moqueries du monde. J. ReubenClark, fils, qui a été membre de laPremière Présidence pendant desannées, a dit : « On connaît bien descas d’hommes censés être dotés defoi… détenant des postes de respon-sabilités, qui pensaient qu’en décla-rant leur foi complète ils risquaient de s’attirer la moquerie de leurs collè-gues incroyants, et qu’ils devaientmodifier leur foi, s’en excuser, l’édul-corer, ce qui est destructeur, oumême faire semblant de la renier. Ce sont des hypocrites8. »

Il me vient à l’esprit les puissantsversets 7 et 8 du chapitre 1 de2 Timothée, dans le NouveauTestament :

« Car ce n’est pas un esprit de timi-dité que Dieu nous a donné, mais unesprit de force, d’amour et de sagesse.

« N’aie donc point honte du témoi-gnage à rendre à notre Seigneur. »

Outre l’étude des choses spiri-tuelles, la connaissance des matièresprofanes est également essentielle.L’avenir étant souvent incertain ilnous appartient donc de nous pré-parer à ces aléas. Les statistiquesrévèlent qu’il peut arriver, en raisonde la maladie ou de la mort de votremari ou par nécessité économique,

que vous deviez subvenir auxbesoins financiers. Certaines d’entrevous ont déjà ce rôle. Je vousexhorte à faire des études, si vousn’êtes pas en train de le faire ou quevous ne l’avez pas encore fait, afind’être prêtes à pourvoir aux besoinssi la situation l’exige.

Vos talents se développeront sivous étudiez et apprenez. Vous serezcapables de mieux aider vos enfantsà apprendre, et vous aurez l’espriten paix car vous saurez que vousvous êtes préparées aux éventualitésde la vie.

Je le répète : Étudiez diligem-

ment.Le second objectif que je tiens à

mentionner est de prier avec fer-

veur. Le Seigneur a commandé :« Prie toujours, et je déverserai monEsprit sur toi, et grande sera ta béné-diction9. »

Il n’y a peut-être jamais eu demoment où nous ayons eu plusbesoin de prier et d’enseigner auxmembres de notre famille de le fairequ’aujourd’hui. La prière est unedéfense contre la tentation. C’estpar la prière sincère et fervente quenous recevons les bénédictions et lesoutien nécessaires pour poursuivre

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notre chemin dans le voyage parfoisdifficile que nous appelons la condi-tion mortelle.

Nous pouvons enseigner l’impor-tance de la prière à nos enfants et ànos petits-enfants par la parole et par l’exemple. Voici une leçon d’ensei-gnement de la prière par l’exemplequ’une mère m’a rapportée : « Cherfrère Monson, parfois je me demandesi je sers à quelque chose dans la viede mes enfants. Surtout parce qu’é-tant seule et ayant deux emplois pourjoindre les deux bouts, il m’arrive enrentrant à la maison de trouver undésordre indescriptible, mais je neperds jamais espoir. »

Elle ajoute que ses enfants et elleregardaient la conférence généralequand je parlais de la prière. Son filslui a dit : « Maman, tu nous as déjàenseigné cela. » Elle lui a demandé :« Que veux-tu dire ? » Il a répondu :« Tu nous as appris à prier et tu asmontré comme faire ; mais l’autre soir je suis allé dans ta chambre pourte demander quelque chose et je t’aivue à genoux en train de prier notrePère céleste. Si c’est important pourtoi, c’est important pour moi. » La let-tre disait en conclusion : « Nous nesavons jamais quelle influence nousavons tant qu’un enfant ne nous a pasvus faire ce que nous essayons de luiapprendre à faire. »

Il y a quelques années, juste avantde partir de Salt Lake City pour assis-ter aux réunions annuelles des scoutsd’Amérique, à Atlanta (Géorgie), j’aidécidé d’emporter suffisammentd’exemplaires du New Era afin defaire connaître cette excellente publi-cation aux officiels scouts. Lorsque je suis arrivé à l’hôtel à Atlanta, enouvrant le paquet de magazines, j’airemarqué que ma secrétaire, sans raison apparente, avait ajouté deuxexemplaires du numéro de juin, quiparlait du mariage au temple. Je les ailaissés dans la chambre de l’hôtel et,comme prévu, j’ai distribué les autres.

Le dernier jour de réunions, je

n’avais aucun désir d’assister au ban-quet prévu et je me suis senti pousséà retourner à ma chambre. Le télé-phone sonnait quand je suis entré. La personne qui appelait, membre de l’Église, avait appris que j’étais àAtlanta. Elle s’est présentée et m’ademandé si je pouvais donner unebénédiction à sa fille de dix ans. J’aiaccepté volontiers et elle m’a ditqu’elle, son mari, sa fille et son filsvenaient donc tout de suite à l’hôtel.Tandis que j’attendais, j’ai prié pourrecevoir de l’aide. Les applaudisse-ments de la convention ont été rem-placés par le sentiment de paix qui aaccompagné la prière.

Ensuite, on a frappé à la porte etj’ai eu la chance de rencontrer unefamille formidable. La fillette âgée dedix ans marchait à l’aide de béquilles.Elle avait dû être amputée de la jambegauche à cause d’un cancer ; cepen-dant, son visage était radieux et saconfiance en Dieu inébranlable. Je lui ai donné une bénédiction. La mèreet le fils se sont agenouillés au borddu lit, et le père et moi avons posé les mains sur la tête de la petite fille.Nous avons été guidés par l’Esprit deDieu. Son pouvoir nous a profondé-ment touchés.

J’ai senti les larmes couler sur mes joues et tomber sur mes mainsposées sur la tête de cette magni-fique enfant de Dieu. J’ai parlé d’or-donnances éternelles et d’exaltationde la famille. Le Seigneur m’a inspiréd’exhorter cette famille à aller ausaint temple de Dieu. À la fin de labénédiction, j’ai appris qu’elle avaitprévu d’aller au temple. La famille aposé des questions sur le temple. Je n’ai ni entendu de voix céleste ni eu de vision. Cependant, cesparoles me sont clairement venues à l’esprit : « Parle du New Era ! ». J’ai regardé la commode, et les deuxexemplaires supplémentaires duNew Era sur le temple y étaient. J’en ai donné un à la fillette et l’autre aux parents. Nous l’avons

parcouru ensemble.La famille a dit au revoir, et la

chambre s’est une nouvelle fois faitsilencieuse. Je me suis hâté de prierpour dire merci en reprenant la réso-lution de toujours prendre le tempsde prier.

Mes chères sœurs, ne priez paspour avoir des tâches à la hauteur devos capacités mais priez pour avoir la capacité d’être à la hauteur de vostâches. Ensuite, l’accomplissement de vos tâches ne sera pas un miraclemais vous serez le miracle.

Prier avec ferveur.Pour finir, servir de bon cœur.

Vous constituez une grande forcebénéfique, une des plus puissantes dumonde. Votre influence va au-delà devous et de votre foyer et touche d’au-tres gens tout autour du monde. Vousavez tendu la main à vos frères etsœurs de l’autre côté de la rue, à l’au-tre bout de la ville, de l’autre côté devotre pays, par delà les continents etles océans. Vous incarnez la devise dela Société de Secours : « La charité nepérit jamais. »

Vous êtes bien sûr, entourées d’oc-casions de rendre service. Il vousarrive certainement parfois de voirtant d’occasions que vous vous sentezquelque peu débordées. Par où com-mencer ? Comment arriver à toutfaire ? Comment faire un choix entretous les besoins que vous remarquez ?Où et comment servir ?

Souvent il suffit de petits actes deservice pour édifier autrui et lui fairedu bien. Une question sur la famille,de brèves paroles d’encouragement,un compliment sincère, un petit motde remerciement, un bref appel télé-phonique. Si nous sommes observa-teurs et sensibles, et si nous suivonsles murmures qui nous sont adressés,nous pouvons faire beaucoup debien. Parfois, bien sûr, ce n’est passuffisant.

Récemment, j’ai été mis au courantdu service compatissant rendu à une mère lorsque ses enfants étaient

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LE L IAHONA N OVEMBRE 2007 121

très jeunes. Elle se réveillait souventen pleine nuit pour répondre auxbesoins de ses petits, comme le fontles mères. Souvent son amie et voi-sine d’en face venait le lendemain etdisait : « J’ai vu la lumière allumée aumilieu de la nuit ; je sais que tu étaisdebout avec les enfants. Je vais lesprendre chez moi pendant quelquesheures le temps que tu fasses unesieste. » La mère a dit : « J’étais sireconnaissante de son offre bienve-nue, que ce n’est qu’au bout de nom-breuses reprises que je me suis renducompte que, si elle avait vu la lumièreau milieu de la nuit c’est qu’elle aussiétait debout avec l’un de ses enfantset qu’elle avait besoin d’une siestetout autant que moi. Elle m’a ensei-gné une grande leçon, et depuis j’es-saie d’être aussi à l’affût qu’elle desoccasions d’aider les autres. »

Les services rendus par la vastearmée des instructrices visiteuses de la Société de Secours sont innom-brables. Il y a quelques années, j’aiappris que deux d’entre elles ontaidé une veuve en deuil, Angela, lapetite-fille d’une de mes cousines. Le mari et un ami d’Angela étaientpartis faire du motoski et sont mortsétouffés dans une avalanche. Tousdeux laissaient une femme enceinte.Pour Angela, il s’agissait du premierenfant, et pour l’autre en plus dubébé à naître, il y avait un tout petit.Aux funérailles du mari d’Angela, l’é-vêque a rapporté qu’au moment oùil avait appris l’accident tragique, ilétait allé directement chez Angela.Tout juste après son arrivée, on avaitsonné à la porte. Angela avait ouvertla porte ; c’étaient ses deux instruc-trices visiteuses. L’évêque a dit qu’illes a regardées exprimer sincère-ment leur amour et leur compassionà Angela. Les trois femmes pleuraientensemble ; il était évident que cesdeux excellentes instructrices visiteu-ses se souciaient profondémentd’Angela. Comme peut-être seulesles femmes savent le faire, elles ont

gentiment indiqué, sans qu’on le leurdemande, ce qu’elles feraient exacte-ment pour aider. Il était évidentqu’elles seraient aux côtés d’Angelatant qu’elle aurait besoin d’elles.L’évêque a exprimé sa profonde gratitude de savoir qu’elles seraientune réelle source de réconfort pourAngela dans les jours à venir.

De tels actes d’amour et de com-passion sont répétés encore et encorepar les merveilleuses instructrices visi-teuses de l’Église, pas toujours dansdes situations aussi dramatiques, maisnéanmoins toujours de manière aussisincère.

Je suis profondément reconnais-sant aux personnes qui, avec amouret compassion, donnent de la nourri-ture aux gens qui ont faim, des vête-ments à ceux qui sont nus et un toit à ceux qui sont sans abri. Celui quiremarque la chute d’un passereau, ne sera pas sans remarquer un tel ser-vice. Le désir d’édifier, la volonté d’aider, et la générosité émanent d’uncœur rempli d’amour. Servir de bon

cœur.

Notre prophète bien aimé, le prési-dent Hinckley, a dit de vous : « Dieu aplacé chez la femme quelque chosede divin qui s’exprime dans sa forcetranquille, dans le raffinement, dans la paix, la bonté, la vertu, la vérité etl’amour10. »

Mes chères sœurs, puisse notrePère céleste bénir chacune de vous,mariées ou célibataires, dans votrefoyer, dans votre famille, dans votrevie, afin que vous méritiez la magni-fique salutation du Sauveur dumonde : « C’est bien, bon et fidèleserviteur11. » C’est là ma prière et labénédiction que je vous laisse ainsiqu’à l’épouse de James E Faust, sachère Ruth, qui est ici ce soir au pre-mier rang avec sa famille, au nom deJésus-Christ. Amen. ■

NOTES1. Voir « Nobody Knows What a Boy Is

Worth », dans Best-Loves Poems of the LDSPeople, éd. Jack M. Lyon and others, 1996,p. 19.

2. « The Hand That Rocks the Cradle Is theHand That Rules the World », dans TheWorld’s Best-Loved Poems, comp. JamesGilchrist Lawson, 1955, p. 242.

3. The Teachings of Lorenzo Snow, éd. Clyde J. Williams, 1984, p. 143.

4. D&A 88:118.5. Jean 5:39.6. American Academy of Pediatrics,

« Television and the Family », p. 1,www.aap.org/family/tv1.htm.

7. Voir 2 Néphi 9:28-29.8. The Charted Course of the Church in

Education (discours donné au séminaired’été des enseignants des séminaires, insti-tuts et écoles de l’Église, à Aspen Grove le8 août 1938), dans James R. Clark, comp.,Messages of the First Presidency of TheChurch of Jesus Christ of Latter-day Saints,6 vols., 1965-1975, 6:52.

9. D&A 19:38.10. Teachings of Gordon B. Hinckley, 1997,

p. 387.11. Matthieu 25:21.

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Àchacun d’entre nous a été don-née la faculté de changer savie. L’exercice du libre arbitre

dans nos décisions personnelles faitpartie du merveilleux plan du bon-heur du Seigneur. Nous pouvonschoisir de mieux faire et d’êtremeilleurs. Dans certains domaines,nous avons tous quelque chose àchanger : certains d’entre nous doi-vent êtres plus gentils à la maison,moins égoïstes, écouter avec plusd’attention et être plus prévenants.D’autres doivent changer certaineshabitudes, des habitudes qui leur fontdu mal ou qui portent préjudice à

leur entourage. Nous avons parfoisbesoin d’être bousculés pour nouspousser à changer.

Un changement spectaculaire s’est produit chez Saul sur la route de Damas. Il « [respirait] encore lamenace et le meurtre contre les disciples du Seigneur » (Actes 9:1).Comme il était en chemin pourDamas, une lumière venant du cielresplendit autour de lui.

« Il tomba par terre, et il entenditune voix qui lui disait : Saul, Saul,pourquoi me persécutes-tu ?

« Il répondit : Qui es-tu, Seigneur ?Et le Seigneur dit : Je suis Jésus que tupersécutes » (Actes 9:4-5).

Le cœur de Saul avait peut-être étéadouci quand la foule avait traînéÉtienne hors de la ville pour le lapideret avait déposé ses vêtements à sespieds. Mais, sur la route de Damas, il n’a pas eu de doute quand il aentendu la voix du Seigneur dire : « Je suis Jésus que tu persécutes. »

« Tremblant et saisi d’effroi, il dit :Seigneur, que veux-tu que je fasse ? Et le Seigneur lui dit : Lève-toi, entredans la ville, et on te dira ce que tudois faire » (Actes 9:6). Quand Sauls’est relevé, il ne voyait plus et on adû le conduire jusqu’à Damas où la vue lui a été rendue et où il a été

baptisé. Il a immédiatement com-mencé à prêcher « dans les synago-gues que Jésus est le Fils de Dieu »(Actes 9:20). Saul, connu plus tardsous le nom de Paul, a vécu un chan-gement total, absolu, complet et quine s’est pas démenti jusqu’à sa mort.

Changer grâce à la conversionVous n’avez certainement pas vécu

d’expérience comparable, ni moi nonplus ! La conversion, pour la plupartd’entre nous, est moins spectaculairemais devrait être tout aussi irréfuta-ble et significative. Les nouveauxconvertis à l’Église ont souvent unemanifestation spirituelle au momentde leur baptême. Voici comment l’adécrite l’un d’eux : « Jamais je n’ou-blierai l’émotion profonde que j’airessentie ; la sensation d’être pur, deprendre un nouveau départ, commeenfant de Dieu … Quelque chosed’extraordinaire ! 1 »

La véritable conversion transformela vie. Une jeune femme a relaté lemanque de bonheur dans son foyerquand elle était enfant. Elle a écrit :« Je ressentais vivement la souffrancede ma mère et de mes jeunes frères etsœurs aux colères brutales de notrepère alcoolique. » Quand la jeune fillea eu quatorze ans, quelqu’un lui a dit qu’un des commandements deDieu était d’honorer ses parents. Enméditant sur la façon de le faire, elles’est sentie poussée à étudier pourdevenir meilleure élève et pour être lameilleure fille qu’il puisse y avoir.

Les choses n’ont pas beaucoupchangé à la maison, mais elle ressen-tait qu’elle devait garder le cap de sesobjectifs et, à dix-huit ans, elle a quittéson foyer pour aller suivre des étudesspécialisées. Trois semaines après, ellea rendu visite à sa famille. Elle a décritce qui s’est passé :

« Ma mère est venue à ma rencon-tre en pleurant. Je pensais quequelque chose de terrible était arrivé,mais elle m’a prise dans ses bras etm’a dit : ‘Depuis ton départ, ton père

La faculté de changerJ A M E S E . FA U S T ( 1 9 2 0 - 2 0 0 7 )Deuxième conseiller dans la Première PrésidenceLe président Faust a rédigé cet article dans les mois qui ont précédé son décès le 10 août 2007.

La faculté de changer est très réelle et c’est un merveilleuxdon spirituel de Dieu.

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LE L IAHONA N OVEMBRE 2007 123

n’a pas bu une goutte d’alcool.’« … Ma mère m’a dit que le soir de

mon départ des missionnaires mor-mons étaient passés …

« Mon père était devenu commeun petit enfant. Je pouvais voir lerepentir et l’humilité dans son regard.Il avait changé totalement. Il avaitarrêté de fumer et de boire d’uncoup, et s’efforçait d’obéir aux com-mandements enseignés par les mis-sionnaires. Il m’a traitée comme unereine, et il traitait ma mère et mes frè-res et sœurs comme des rois.

« … Nous avons tous été baptisés… Mon père, à quarante ans, estdevenu le meilleur père du monde. 2 »

Le pouvoir de l’Évangile peut réel-lement transformer notre vie et noussortir de la tristesse et du désespoirpour nous conduire vers le bonheuret la joie.

Changer grâce au repentirLa transgression apporte la dou-

leur et le chagrin. Mais il existe unmoyen de sortir « du fiel de l’amer-tume et des liens de l’iniquité »(Mosiah 27:29). Si nous nous tour-nons vers le Seigneur et croyons enson nom, nous pouvons changer. Ilnous donnera la force de transformernotre vie, la force de nous débarrasserdes mauvaises pensées et des mauvaissentiments de notre coeur. Nous pou-vons être tirés de « l’abîme le plussombre » pour voir « la lumière mer-veilleuse de Dieu » (Mosiah 27:29).Nous pouvons recevoir le pardon.Nous pouvons trouver la paix.

Il y a quelques années, Marion D.Hanks, aujourd’hui Autorité généraleémérite, a raconté quelque chose qui est arrivé à un homme qui achangé du jour au lendemain aprèss’être repenti :

« Il venait d’accompagner son filsdans une famille qui lui avait offert

de le prendre chez elle le tempsdu tournoi de baseball auquel il parti-cipait. Le jeune homme semblait réti-cent à aller avec son père au domicile

de son bienfaiteur, et le père com-mençait à se demander si ces gensn’avaient pas maltraité son fils. Le gar-çon était moitié recroquevillé der-rière son père quand il a frappé à laporte. Cependant, une fois à l’inté-rieur, le fils a été reçu chaleureuse-ment par la famille d’accueil, et ilsemblait évident qu’elle l’aimait beaucoup.

Quand il a récupéré son fils plustard, le père, perplexe, lui a demandéde lui expliquer son comportementétrange … La réponse du fils a été :

« ‘J’avais peur que tu t’oublies et temettes à dire des gros mots chez eux,papa. Personne n’en dit chez eux. Ilssont très gentils. Ils se parlent genti-ment, rient beaucoup et prient avantchaque repas, le matin et le soir, et ilsm’invitent à prier avec eux.’

« Et le père d’ajouter : ‘Ce n’étaitpas tant que mon fils avait honte deson père, mais il m’aimait tant qu’il nevoulait pas que j’aie l’air pitoyable.’

« Ce père, après avoir résisté à unegénération de gens assidus qui avaientessayé de l’aider à découvrir unemeilleure manière de vivre, a été tou-ché par la bonté de son jeune fils. 3 »

Le pouvoir de changer était si fort que ce père non seulement estrevenu à l’Église mais aussi qu’il estdevenu dirigeant de pieu.

Changer grâce à la guérison desdépendances

Une autre sorte de changementdont j’aimerais parler est la guérison

d’habitudes dont nous sommes escla-ves. Cela englobe les troubles associésà l’alcool, à la drogue, au tabac, à lanourriture, aux jeux d’argent, aux com-portements sexuels indignes et à lapornographie. Voici un extrait d’unlivre sur les dépendances débilitantespublié récemment : « Aux Etats-Unis,la toxicomanie est une cause majeurede maladies et de morts qui pourraientêtre évitées. Elle détruit des familles,coûte des milliards en terme de pro-ductivité perdue, pèse sur le systèmede santé, et met fin à des vies. 4 » C’estune malédiction pour la société.

Il existe de nombreuses sortes dedépendances et il est difficile pourcelui qui est atteint de l’une d’elles dechanger parce que certaines altèrentles facultés mentales. Un article récentsur les dépendances déclare : « Dansle cerveau des personnes dépendan-tes, on constate une activité réduite auniveau du cortex préfrontal, là où lapensée rationnelle peut prendre lepas sur le comportement impulsif. 5 »Certaines dépendances peuvent nouscontrôler au point de nous ôter lelibre arbitre que Dieu nous a donné.Un des grands outils de Satan est detrouver le moyen de nous diriger. Parconséquent, nous devons nous abste-nir de tout ce qui nous empêcheraitde réaliser les desseins du Seigneur ànotre égard, et qui compromettraitnos bénédictions éternelles. Noussommes ici-bas pour que notre espritprenne le contrôle de notre corps etnon pas le contraire.

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Toute dépendance fait payer unlourd tribut de douleur et de souf-france et cela peut même nous affec-ter spirituellement. Cependant,l’espoir existe car presque toutes lesdépendances peuvent être vaincuesavec le temps. Nous pouvons chan-ger, mais ce sera difficile.

Le premier pas est de prendre ladécision de changer. Il faut du courageet de l’humilité pour admettre quenous avons besoin d’aide, mais peu degens, voire aucun, peuvent y parvenirseuls. L’Église a un programme de gué-rison des dépendances qui a été tirédu programme en douze étapes desAlcooliques Anonymes et adapté aucadre de la doctrine et des croyancesde l’Église. Ces douze étapes sontregroupées dans le fascicule A Guide

to Addiction Recovery and Healing, àla disposition des dirigeants de la prê-trise et des autres membres.

Un changement total de mode devie peut être nécessaire. Nous devonsavoir le désir, de tout notre cœur, detout notre esprit et de toutes nos for-ces, de surmonter ces dépendancesnocives. Nous devons être préparés àrenoncer totalement et intégralementà l’usage de n’importe laquelle de cessubstances ou pratiques qui entraî-nent une dépendance.

Beaucoup de gens ont réussi à

surmonter leur toxicomanie. Susan,mère de trois enfants, consommait dela drogue uniquement le week-endpour cacher son problème à sesenfants. Mais les enfants l’ont décou-vert quand même et l’ont suppliéed’arrêter. Au bout de trois ans, avecl’aide d’un thérapeute et le soutien deses enfants, en particulier de son fils desept ans, elle a complètement arrêté.Rétrospectivement elle reconnaît queDieu l’a aidée à s’en sortir et l’a prépa-rée à entendre l’Évangile. Elle a dit :

« L’Évangile a changé mon cœur,mon apparence, mon attitude et mes sentiments. Et j’ai appris à prier.Chaque fois que j’ai un problème, je m’adresse à mon Père Céleste et je lui dis : ‘Aide-moi.’ Et il m’aide àm’en sortir … Maintenant, je marchela tête haute parce que je sais quemon Père Céleste est près de moi, à chaque pas …

« Oui, c’est un nouveau jour. J’aiperdu beaucoup de choses en voulantfaire partie du monde le la drogue :J’ai perdu mon appartement, mon filsa failli mourir dans un incendie, j’aiperdu mon mariage, j’ai perdu le bon-heur complètement. Mais tout m’a étérendu. Dieu m’a donné une chance deprendre un nouveau départ. Je suisneuve maintenant ; toute neuve, à l’intérieur comme à l’extérieur. 6 »

Chaque jour qui se lève peut êtrel’occasion pour nous de commencer àchanger. Nous pouvons changer lecadre dans lequel nous vivons. Nouspouvons changer de vie en prenantde nouvelles habitudes. Nous pou-vons modeler notre personnalité etnotre avenir grâce à des pensées pluspures et des actions plus nobles.Comme l’a dit quelqu’un un jour :« La possibilité de changer existe tou-jours, avec ses promesses de paix, debonheur et de vie meilleure. 7 »

Les dépendances offensent l’Esprit.Bien que certaines d’entres ellesnécessitent l’aide de thérapeutes, nenégligeons pas l’aide spirituelle quinous est offerte grâce aux bénédic-tions de prêtrise et à la prière. LeSeigneur nous a promis : « Ma grâcesuffit à tous les hommes qui s’humi-lient devant moi; car s’ils s’humilientdevant moi, et ont foi en moi, alors jerendrai fortes pour eux les choses qui sont faibles » (Éther 12:27).Souvenons-nous que la faculté dechanger est très réelle, et que c’est unmerveilleux don spirituel de Dieu.

Je témoigne que, par le repentirsuivi d’une conduite vertueuse et parle pouvoir de notre Seigneur Jésus-Christ, le changement suprême peutse produire dans notre corps de sorte qu’il soit rendu « semblable aucorps de sa gloire, par le pouvoir qu’il a de s’assujettir toutes choses »(Philippiens 3:21). ■

NOTES1. Vivian Ford, « Ask and Ye Shall Receive, »

No More Strangers, vol. 4, éd. HartmanRector Fils et Connie Rector,1971–90,3:175.

2. Estilla Ayala, « The Change in My Father, »Ensign, février 1975, p. 42, 43.

3. « Fitting into Your Family, » New Era, Juin1991, p.8.

4. Lynn R. Webster et Beth Dove, AvoidingOpioid Abuse While Managing Pain (2007),p.11.

5. Michael D. Lemonick et Alice Park, « TheScience of Addiction, » Time, 16 juillet2007, p.44.

6. LaRene Gaunt, « Testimonies from theInner City, » Ensign, avril 1992, p.40.

7. Joseph Walker, « The Miracle of Change, »Ensign, juillet 1992, p.12.

Page 127: Discours de la Conférence générale

Quand Henry BennionEyring réfléchit au che-min inattendu qu’a pris

sa vie, il sourit, sachant queDieu peut opérer des mira-cles dans la vie de ses enfantsen dépit de leurs craintes etde leurs sentiments d’incom-pétence.

Cela lui donne de la forcepour affronter ce qu’il appelle« l’immense responsabilité »qui accompagne son appel à la Première Présidence. Le président Eyring remplit la vacance à la PremièrePrésidence provoquée par le

décès de James E. Faust le 10 août 2007.

Bien qu’il se fasse une joiede coopérer plus étroitementavec le président Hinckley et le président Monson, leprésident Faust lui manquebeaucoup.

Il explique : « J’essaie dene pas penser à remplir levide laissé par le présidentFaust, parce que c’est impos-sible. Il était un deuxièmeconseiller dans la PremièrePrésidence extraordinaire-ment préparé et accompli. Ilavait des dons uniques. »

Lors d’une conférence depresse qui a suivi l’annoncede son appel le 6 octobre, leprésident Eyring a évoqué lemoment où il avait été invitédans le bureau du présidentFaust peu après avoir étéappelé au Collège des douzeapôtres le 1er avril 1995. Leprésident Faust, au lieu de lui donner l’encouragementque frère Eyring attendait, apointé du doigt vers le ciel eta dit : « Ne vous adressez pas àmoi. Adressez-vous à lui. » Leprésident Eyring a expliqué :« Au lieu d’essayer de résou-dre tous mes problèmes, ilm’a adressé à Dieu. Il avait cedon d’être très sensible et trèsgentil. Il était le meilleur amiet le meilleur maître à penserqu’on puisse avoir. »

Exprimant sa gratitude au Seigneur et au présidentHinckley pour leur confiance,il a ajouté : « C’est une magni-fique… occasion qui m’estdonnée de servir avec desgens que j’aime et que je soutiens comme prophètes,voyants et révélateurs etcomme vrais apôtres duSeigneur Jésus-Christ. »

Exprimant sareconnaissancepour le soutien duSeigneur, il aajouté : « Le prési-dent Hinckley dittoujours : ‘Les cho-ses s’arrangeront.’J’ai cette foi, moiaussi, face à cetteimmense respon-sabilité. »

Né le 31 mai1933 à Princeton(New Jersey),Henry B. Eyringétait le second destrois fils de Henry

Eyring et Mildred Bennion.Son père, chimiste derenommé mondiale, a encou-ragé ses fils à faire carrièredans la science. Le présidentEyring a obtenu une licencede physiques mais, aprèsavoir servi pendant deux ansdans l’armée de l’air desÉtats-Unis, il s’est inscrit à laHarvard Graduate School ofBusiness, où il a obtenu desdiplômes de troisième cyclede gestion.

En 1961, à Harvard, il a faitla connaissance de KathleenJohnson, qui y suivait descours pendant l’été. Ils sontsortis ensemble pendantl’été, ont correspondu aprèsque la jeune fille est rentréechez elle en Californie, et sesont mariés au temple deLogan (Utah) en juillet 1962.La même année, le présidentEyring est devenu profes-seur assistant à la StanfordGraduate School of Business,où il a enseigné de 1962 à 1971.

Le président Eyring dit desa femme que c’est quelqu’unqui lui a toujours donné envied’être le mieux possible. Ce

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Henry B. EyringDeuxième conseiller dans la Première Présidence

NOUVELLES D E L ’ É G L I S E

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trait de personnalité s’estmanifesté en pleine nuit, en1971, quand elle a réveilléson mari et lui a demandé :« Tu es sûr que tu fais ce qu’ilfaut de ta vie ? » Elle lui a alors demandé s’il ne devraitpas travailler avec Neal A.Maxwell, alors commissairedu Département d’Éducationde l’Église.

Le président Eyring étaitheureux d’enseigner àStanford, d’être près de sabelle-famille et de servircomme évêque de la pre-mière paroisse de Stanford.Toutefois, il a commencé àprier à propos de la questionde sa femme. Les Eyring neconnaissaient pas Neal A.Maxwell, mais quelques joursplus tard il a appelé frèreEyring et l’a invité à venir àSalt Lake City et là, lui ademandé d’être président duRicks College, aujourd’huiBYU-Idaho. Le présidentEyring a accepté et a démé-nagé peu après à Rexburg(Idaho) avec sa famille,aujourd’hui composée dequatre fils, deux filles et vingt-cinq petits-enfants.

Il est devenu commissaire

adjoint du Département d’Éducation de l’Église six ans après et commissairetrois ans plus tard, jusqu’àson appel comme premierconseiller dans l’Épiscopatprésident en avril 1985. Enseptembre 1992, il a étérenommé commissaire duDEE, servant en même tempsà ce poste et comme membredu premier collège dessoixante-dix, auquel il a étéappelé un mois plus tard.

Le président Eyring, quiest connu pour ses discoursd’une grande sincérité etpour sa sensibilité, dit que sesdouze années de service auCollège des douze apôtres luiont appris une importanteleçon sur le secours auxenfants de notre Père céleste.

Il explique : « Du fait demon expérience au Collègedes Douze, j’ai une plusgrande confiance que, si nouspouvons ne serait-ce quenous conformer à ce quenotre Père céleste et leSauveur veulent, nous pour-rons faire beaucoup plus quece que nous avons accompli.Dieu touchera la vie des genspar notre intermédiaire plus

efficacement quenous ne pouvons le supposer. Et iltirera davantage de notre vie quenous ne pourrionsl’imaginer. »

Il ajoute que,malgré nos crainteset nos incompéten-ces, notre Pèrecéleste nous gui-dera. Il explique :« Si vous avancezavec foi et humilité,vous entendrez sa voix. » ■

Bien qu’il dise que l’ap-pel au Collège desdouze apôtres a été une

surprise pour lui, Quentin LaMar Cook a appris à vivre entémoin du Sauveur Jésus-Christ depuis son jeune âge.

Il explique : « Toute mavie, j’ai été béni par des gensqui aiment le Sauveur. »

Né le 8 septembre 1940 àLogan (Utah), il est le fils de J. Vernon et de Bernice Cook.Il est reconnaissant d’avoir eu un père et une mère enga-gés qui aimaient le Sauveur. Il ajoute : « Ils ont fait tout

leur possible pour bien nousélever. »

Il estime son frère et de sasœur. Il raconte que c’est àl’âge de quinze ans, au coursd’une conversation sérieuseavec son frère aîné, Joe, qu’ils’est rendu compte que le faitd’avoir un témoignage duSauveur a de grandes consé-quences. Joe devait décider dereporter ou non ses études demédecine pour faire une mis-sion. Il raconte: « Après cetteconversation, la confirmationque j’ai reçue de la véracité de l’Église et de la divinité de

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Quentin L. Cookdu Collège des douze apôtres

Page 129: Discours de la Conférence générale

Jésus-Christ a marqué un tour-nant dans ma vie. »

Finalement, son frère a faitune mission, comme QuentinCook, qui a servi dans les ÎlesBritanniques. Ses présidentsde mission, parmi lesquelsMarion D. Hanks, alors mem-bre du premier collège dessoixante-dix, ont eu un pro-fond effet sur lui.

Frère Cook dit : « C’esttrès important d’avoir letémoignage du Sauveur et de fréquenter des gens quiaiment le Sauveur. » Il atrouvé une personne commecela, en la personne de MaryGaddie, qu’il a épousée autemple de Logan (Utah), le 30 novembre 1962.

Une fois que frère Cook aobtenu sa licence en sciencespolitiques de l’université d’É-tat d’Utah, ils se sont installésen Californie, où il a obtenuun doctorat de droit de l’uni-versité de Stanford. Pendantqu’ils élevaient leurs troisenfants, frère Cook pratiquaitle droit des affaires, devenaitassocié principal d’un cabinetd’avocats de la région de la

baie de San Francisco, puisprésident directeur généralCalifornia Healthcare Systemet, finalement, vice-présidentde Sutter Health Systems.

Pendant ce temps, il a étéévêque, président de pieu,conseiller dans une prési-dence de pieu, représentantrégional et autorité interré-gionale. Pendant qu’il étaitdans la présidence de pieu, il avait la responsabilité nonseulement de paroissesanglophones, mais égalementd’unités qui parlaient espa-gnol, tonguien, samoen, taga-log, mandarin et cantonais.

« Nous aimions la diversitédes membres et leur engage-ment vis-à-vis de l’Évangile de Jésus-Christ. Ils ont eu une grande influence positivesur ma vie. »

Cependant, dans sa vieprofessionnelle, frère Cook atravaillé surtout avec des gensqui n’étaient pas membres del’Église. Il a appris qu’il y a« énormément de gens endehors de l’Église qui aimentle Sauveur. » Il ajoute :« Beaucoup d’entre eux ont

eu aussi uneinfluence béné-fique sur moi.Aussi, quand jeparle de fréquenterdes braves gens, jene parle pas de s’i-soler du monde. »

Après son appelau deuxième col-lège des soixante-dix le 6 avril 1996,puis son appel aupremier collège le4 avril 1998, frèreCook a servi dansla présidence de l’interrégion desPhilippines/Micronésie, et comme président desinterrégions d’Océanie et du Nord-Ouest de l’Amériquedu Nord.

Tandis qu’il servait commeAutorité générale, sa croyanceque « partout où l’on va, ontrouve des braves gens quiaiment le Sauveur » s’est ren-forcée. Il croit que c’est envivant l’Évangile humblementmais sans timidité qu’on lestrouve.

Il déclare : « Pour moi, laplus grande erreur que font laplupart des saints des der-niers jours est de cacher quiils sont. Beaucoup de memb-res ne disent pas à leurs amiset connaissances qui ils sontet ce en quoi ils croient, etcela les entraîne dans dessituations très difficiles. Ceuxqui se déclarent saints desderniers jours et qui énon-cent clairement leurs croyan-ces ont beaucoup moins deproblèmes. »

Il s’est aussi aperçu qu’ilssont de meilleurs membresmissionnaires, quand il a étédirecteur exécutif du départe-ment missionnaire, avant

d’être appelé à la présidencedes soixante-dix en août 2007.

Au cours de son premierdiscours de conférence géné-rale après avoir été soutenucomme apôtre le 6 octobre2007, frère Cook a parlé duproblème des membres quise « dissimulent » et leur arecommandé de vivre « avecfoi, non dans la crainte ».

Il dit : « ‘Il y a beaucoup degens qui ne sont empêchésd’accéder à la vérité queparce qu’ils ne savent pas oùla trouver’ (D&A 123:12). Etquand quelqu’un est harditout en étant tolérant et gen-til, c’est extraordinaire de voircombien de gens réagissent. »

Frère Cook espère que lesgens réagiront de cette façonvis-à-vis de lui dans son nou-vel appel, sachant que malgrél’incompétence qu’il ressent,il doit vivre par la foi et nondans la crainte en disant auxgens qui il est et ce à quoi il croit, en tant que témoinspécial du Christ.

Il déclare : « J’aime leSauveur. Je me réjouis quel’occasion qui m’est donnéede témoigner de Jésus-Christdans le monde entier. » ■

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Page 130: Discours de la Conférence générale

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Walter FermínGonzález a le fermetémoignage que le

service apporte des bénédic-tions. Il explique : « Noussommes toujours redevablesau Seigneur, car la récom-pense est toujours plusgrande que tous les servicesque nous pourrons rendre. »

La préparation au servicede frère González a com-mencé tôt dans sa vie, avantqu’il ne soit membre de l’Église. Quand il a eu neufans, sa mère lui a proposéd’apprendre l’anglais. Sesparents n’étaient pas memb-res, toutefois il a la convictionque sa mère a été « un instru-ment dans les mains duSeigneur » pour le prépareraux appels qu’il allait recevoir.

Il ajoute : « Personne nesavait que j’allais être mem-bre de l’Église neuf ans plustard. Personne ne savait quej’allais être appelé commeAutorité générale et devoirparler anglais. »

Fils de Victoria et FermínGonzález, il est né le 18novembre 1952 à Montevideo(Uruguay). Il s’est fait bapti-ser à l’âge de dix-huit ans. Il a épousé Zulma Anahir àMontevideo le 28 février1975. Ils ont été scellés dansle temple de Washington D.C.en 1979 et ils ont quatreenfants. Ils attendent avecimpatience la naissance deleur premier petit-enfant.

Frère González a étudié àl’université de la República enUruguay et à l’université de la Fraternidad en Argentinepuis a obtenu une licence de l’université d’Indiana, àBloomington.

Il a été soutenu à la prési-dence des soixante-dix le 6octobre 2007. Auparavant, il aété président des interrégionsdu Nord du Brésil et del’Ouest de l’Amérique duSud, et conseiller dans lesprésidences des interrégionsdu Nord de l’Amérique duSud et du Nord du Brésil. Il aaussi été soixante-dix d’inter-région dans l’interrégion duNord de l’Amérique du Sud,président de mission enÉquateur, président de pieude Uruguay et directeur de la Communication dansl’interrégion du Nord del’Amérique du Sud.

Il a travaillé au Départe-ment d’Éducation de l’Église,notamment comme directeurpour l’interrégion du Nord del’Amérique du Sud. ■

Walter F. Gonzálezde la présidence des soixante-dix

Présidences générales des auxiliaires

Charles W. Dahlquist IIPresident

Dean R. BurgessFirst Counselor

Michael A. NeiderSecond Counselor

A. Roger MerrillPresident

Daniel K JuddFirst Counselor

William D. Oswald Sr.Second Counselor

Julie B. BeckPresident

Silvia H. AllredFirst Counselor

Barbara ThompsonSecond Counselor

Susan W. TannerPresident

Elaine S. DaltonFirst Counselor

Mary N. CookSecond Counselor

Cheryl C. LantPresident

Margaret S. LifferthFirst Counselor

Vicki F. MatsumoriSecond Counselor

ÉCOLE DU DIMANCHE

SOCIÉTÉ DE SECOURS

JEUNES FILLES

PRIMAIRE

JEUNES GENS

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« Ce n’est que le commencement. Cette œuvre continuera de grandir,

de prospérer et de se répandre sur la terre », a déclaré le président

Hinckley, au cours de la 177ème conférence générale d’octobre. Dans

le cadre de la progression de l’œuvre du Seigneur, à la conférence a

eu lieu le soutien d’une nouvelle Première Présidence (première page

de couverture) : Le président Hinckley (au centre) Thomas S. Monson,

premier conseiller (à gauche) et Henry B. Eyring, deuxième conseiller.

Ci-dessus : Quentin L. Cook, qui a été appelé au Collège des douze

apôtres, et le président Eyring rencontrent les représentants des

médias lors d’une conférence de presse à l’issue de la session du

samedi matin de la conférence.