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1 DOSSIER DE PRESSE HIVER 2005 QUELQUES CONSEILS DE PREVENTION POUR BIEN VIVRE LHIVER Contact presse : INPES : Sandra Garnier Tél : 01 49 33 23 06 Email : [email protected]

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DOSSIER DE PRESSE HIVER 2005

QUELQUES CONSEILS DE PREVENTION POUR BIEN VIVRE L’HIVER

Contact presse :

INPES : Sandra Garnier Tél : 01 49 33 23 06 Email : [email protected]

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SOMMAIRE

REGLES ET GESTES PREVENTIFS POUR UN HIVER EN SECURITE 3

GRAND FROID : QUELQUES CONSEILS POUR L’AFFRONTER 4

Comment affronter le grand froid ? 4 Quelles sont les personnes les plus sensibles au grand froid ? 4 Pour en savoir plus 4

PRODUITS MENAGERS : UTILES MAIS PAS ANODINS 5

Produits à risques à manipuler avec précaution 5 Précautions avant emploi 5 Précautions à l’utilisation 6 Principaux symboles de danger 6 Conseils à suivre en cas d’intoxication 7 Pour en savoir plus 7

MONOXYDE DE CARBONE : UN GAZ INVISIBLE, INODORE MAIS MORTEL 8

Une des premières causes de mort toxique accidentelle 8 Les causes d’une intoxication et les conseils de prévention associés 8 Conseils pour bien entretenir et bien utiliser ses appareils 9 Santé et intoxication au monoxyde de carbone 10

Témoignages 11 Que faire en cas d’accident ? 12 Pour en savoir plus 12

INCENDIE DOMESTIQUE : QUAND IL NE TUE PAS, IL ENTRAINE DE GRAVES SEQUELLES 13

L’incendie d’habitation aujourd’hui en France 13 L’accident domestique le plus lourd de conséquences 13 Comment éviter de provoquer un incendie : règles de base pour tous 14 Les bons reflexes avec les enfants 14 Les principales causes d’accident : quelques exemples 15 Mieux prévenir les incendies domestiques : limiter les dégâts 16 Que faire si un incendie se déclare : conseils pour tous 16

BRONCHIOLITE : DE SIMPLES PRECAUTIONS POUR EVITER LA TRANSMISSION 18

La bronchiolite, qu’est-ce que c’est ? 18 Que faut-il faire pour éviter de transmettre le virus ? 18 Que faut-il faire si l’enfant est malade ? 18 Pendant la maladie 19 Faut-il emmener l’enfant à l’hôpital ? 19

SKIER EN TOUTE SECURITE : COMMENT EVITER LES ACCIDENTS 20

Avant le départ : bien se préparer physiquement aux sports d’hiver 20 Quelques conseils de nutrition 21 Une fois sur les pistes : règles indispensables de sécurité 22

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REGLES ET GESTES PREVENTIFS POUR UN HIVER EN SECURITE

Paris, novembre 2005 L’hiver approche avec son cortège de neige et de températures très froides. Si l’hiver fait le bonheur de certains, avec le ski en perspective, il est parfois la cause de nombreux désagréments et accidents. Pour faire face au nombre annuel important d’intoxications aux produits ménagers, d’intoxications au monoxyde de carbone, d’incendies domestiques, de bronchiolites et d’accidents de ski, les pouvoirs publics et les professionnels se mobilisent pour informer le public. Ainsi, le Ministère de la Santé et des Solidarités, l’Institut National de Prévention et d’Education pour la Santé (INPES), et l’Assurance Maladie rappellent dans ce dossier spécial hiver, un certain nombre de conseils élémentaires et indispensables de prévention et de prudence pour traverser l’hiver en toute sécurité.

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GRAND FROID QUELQUES CONSEILS POUR L’AFFRONTER

Alors que les températures sont en baisse et qu’une partie de la population est aux sports d’hiver, le Ministère de la Santé et des Solidarités et l’Institut National de Prévention et d’Education pour la Santé (INPES), rappellent les conseils de prévention ainsi que le comportement à adopter en cas de grand froid. Une exposition prolongée au froid peut entraîner une hypothermie. Les symptômes de l’hypothermie sont progressifs : chair de poule, frissons et engourdissement des extrémités sont des signaux d’alarme. En cas de persistance, ils peuvent nécessiter une aide médicale.

Comment affronter le grand froid ?

> Eviter les expositions prolongées au froid et au vent, éviter les sorties le soir et la nuit.

> Se protéger des courants d’air et éviter les passages brusques du chaud au froid.

> S’habiller chaudement, de plusieurs couches de vêtements, avec une couche extérieure imperméable au vent et à l’eau, se couvrir la tête et les mains, ne pas garder de vêtements humides.

> De retour à l’intérieur, s’alimenter convenablement et prendre une boisson chaude, pas de boisson alcoolisée.

> Assurer une bonne ventilation des habitations, même brève, au moins une fois par jour ; vérifier le bon fonctionnement des systèmes de chauffage, pièces humidifiées, non surchauffées.

> Eviter les efforts brusques.

> S’informer de l’état des routes avant de prendre sa voiture. En cas de neige ou de verglas, ne prendre la voiture que si on y est obligé. Emmener des boissons chaudes (thermos), des vêtements chauds et des couvertures, ses médicaments habituels, son téléphone portable chargé.

> Pour les personnes sensibles ou fragilisées : rester en contact avec son médecin et éviter un isolement prolongé.

> Prévenir le « 115 » si une personne est sans abri ou en difficulté.

Quelles sont les personnes les plus sensibles au grand froid ?

Certaines catégories de personnes sont particulièrement sensibles aux conditions climatiques extrêmes du fait de leur âge ou d’une pathologie préexistante :

- les personnes fragilisées ou isolées, notamment les personnes âgées, handicapées, soufrant de maladies cardiovasculaires, respiratoires, endocriniennes ou certaines pathologies oculaires, les personnes souffrant de troubles mentaux ou du symptôme de Raynaud ;

- les enfants ;

- les personnes suivant un traitement médical. Certains effets indésirables dus aux médicaments peuvent apparaître en cas de grand froid ;

- les sportifs et les personnes qui travaillent à l’extérieur.

Pour en savoir plus

Appeler :

> le « 115 » si une personne est sans abri ou en difficulté ;

> les numéros d’urgence : samu (15) ou les pompiers (18 d’une ligne fixe, 112 d’un portable).

Ou consulter les sites internet suivants :

> www.sante.gouv.fr, www.invs.sante.fr sur les aspects sanitaires ;

> www.bisonfute.equipement.gouv.fr pour les conditions de circulation ;

> www.meteo.fr ou 32 50 (0,34 euro/minute) sur les aspects météo.

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PRODUITS MENAGERS UTILES MAIS PAS ANODINS

Les placards d’une maison sont remplis de produits ménagers. Il n’est pas question de les bannir. Mais en revanche, il convient de les ranger et de les utiliser avec précaution. En effet, les produits ménagers contiennent des substances chimiques qui peuvent présenter des risques :

� pour la santé : intoxication, irritation, brûlure, gêne respiratoire, allergie, etc. , � pour l’environnement : pollution, dégradation, etc.

Les femmes enceintes, les parents de jeunes enfants et les asthmatiques sont particulièrement concernés et doivent redoubler de vigilance.

Produits à risques à manipuler avec précaution Nombreux sont les produits de consommation courante qui peuvent, s’ils sont mal utilisés, présenter des risques.

- Javel - Lessive

- Dégraissants et Détachants - Nettoyants WC et Détartrants

- Produits vaisselle - Cires et lustrants

- Désinfectants - Désodorisants

- Décapants - Détergents

- Déboucheurs, etc.

Précautions avant emploi De bonnes habitudes permettent d’éviter les accidents domestiques provoqués par les produits ménagers. L’INPES rappelle quelques gestes simples.

> Stocker les produits ménagers dans de bonnes conditions � Ne pas accumuler trop de produits chez soi. � Les placez loin des sources de chaleur et dans des endroits ventilés.

> Ranger les produits hors de portée des enfants

� Les mettre en hauteur plutôt que sous l’évier.

> Lire et suivre toutes les consignes figurant sur les étiquettes � Elles indiquent souvent les quantités de produit à utiliser, les conditions de conservation, les précautions à

prendre, etc.

> Ne jamais les transvaser dans un autre récipient, surtout alimentaire � L’emballage d’origine est prévu pour leur conservation. � Le produit d’entretien risque d’être bu s’il est mis dans une bouteille.

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Précautions à l’utilisation

> Eviter de respirer directement le produit

> Ne jamais avaler de produit

> Aérer le logement � Cela permet d’évacuer les substances chimiques dégagées par les produits, qui s’accumulent dans

l’air.

> Porter des gants en bon état � Les produits chimiques ne seront pas absorbés par la peau. � Cela permet d’éviter les brûlures et risques d’allergies.

> Ne pas utiliser plusieurs produits à la fois � Mélanger les produits ne les rend pas plus efficaces et cela peut entraîner des réactions chimiques

dangereuses.

> Utiliser la bonne dose de produit � Respecter les doses recommandées par le fabricant. � Il est inutile d’augmenter les quantités.

> Respecter les conseils de rinçage indiqués par le fabricant

Principaux symboles de danger

E Il est particulièrement recommandé de rester prudent avec les produits comportant les symboles suivants :

NOCIF Ça irrite . . .

Ça empoisonne

Eviter tout contact direct avec la peau et les yeux. Utiliser des gants et rincer en cas de projection.

Eviter d’avaler et de respirer ce produit.

INFLAMMABLE Ça flambe facilement.

Utiliser ce produit loin d’une flamme Eviter aussi les étincelles à proximité.

CORROSIF Ça ronge. . .

Eviter tout contact direct avec la peau et les yeux. Utiliser des gants et rincer en cas de projection.

DANGEREUX POUR L’ENVIRONNEMENT Ça pollue.

Eviter de jeter ce produit n’importe où. Débarrassez-vous des emballages vides uniquement dans les endroits prévus à cet effet.

TOXIQUE Ça intoxique gravement

Attention ! Produit à utiliser avec de grandes précautions et avec les moyens de protection mentionnés.

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Conseils à suivre en cas d’intoxication > En cas d’accident

APPELER LE CENTRE ANTIPOISON en ayant sous les yeux le produit en cause. La liste de tous les centres antipoison de France est disponible sur le site de l'Association des Centres Antipoison et de Toxicovigilance : www.centres-antipoison.net.

> En cas de détresse vitale, appeler :

� le SAMU : 15 ou � les Pompiers : 18 ou � le 112.

Dans tous les cas, respecter les gestes suivants:

> En cas d’ingestion � Ne pas faire vomir. � Ne rien boire.

> En cas de contact cutané

� Enlever les vêtements souillés. � Rincer abondamment sous l’eau du robinet.

> En cas d’inhalation

� Quitter la pièce. � Respirer à l’air libre.

Pour en savoir plus : www.interieur.gouv.fr www.equipement.gouv.fr www.inpes.sante.fr

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MONOXYDE DE CARBONE, UN GAZ INCOLORE, INODORE MAIS MORTEL

Une des premières causes de mort toxique accidentelle Le monoxyde de carbone (CO) est une des principales causes d’intoxication accidentelle en milieu domestique. Les diverses sources statistiques convergent pour estimer à 6 000 le nombre des victimes d’intoxications au monoxyde de carbone chaque année et à 300 le nombre des décès dont 150 d’origine domestique (chiffres obtenus par extrapolation des chiffres de la région parisienne). Dans la seule région Nord Pas de Calais, le monoxyde est à l’origine de 40 décès et de 1 000 hospitalisations par an.

Les causes d’intoxication sont accentuées par les conditions sociales (habitat vétuste, défaut d’entretien des appareils, chauffages d’appoint), par les phénomènes météorologiques (froid intense, brouillard) et les habitudes locales.

Les causes d’une intoxication et les conseils de prévention associés Qu’est ce que le monoxyde de carbone ?

Un gaz invisible, inodore, asphyxiant. Sa densité est voisine de celle de l’air. Sa présence résulte d’une combustion incomplète quel que soit le combustible utilisé : bois, butane, charbon, essence, fuel, gaz naturel, pétrole, propane. Il se diffuse très vite dans l’environnement. Il agit comme un gaz asphyxiant très toxique qui, absorbé en quelques minutes par l’organisme, se fixe sur l’hémoglobine : - 0,1% de CO dans l’air tue en 1 heure, - 1% de CO dans l’air tue en 15 minutes, - 10% de CO dans l’air tuent immédiatement. Comment survient une intoxication et quels sont les conseils de prévention associés ?

Causes Conseils de prévention

Mauvaise évacuation des produits de combustion (conduit de fumée obstrué)

Faire ramoner régulièrement les conduits et cheminées obstrués

Absence de ventilation dans la pièce où est installé l’appareil (pièces calfeutrées, sorties d’air bouchées)

Veiller à bien ventiler le logement

Défaut d’entretien des appareils de chauffage et de production d’eau chaude

(+ inserts, poêles, cuisinières, chauffages mobiles d’appoint)

Faire entretenir régulièrement les installations par un professionnel

Mauvaise utilisation de certains appareils (appareils de chauffage d’appoint en continu, groupes électrogènes…)

Respecter les précautions d’emploi

Parfois deux ou plusieurs facteurs cités ci-dessus interviennent dans l’accident.

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Quels sont les appareils à surveiller ?

Tous les types d’appareils sont concernés :

- les chaudières (bois, charbon, gaz, fioul), - les chauffe-eau et chauffe-bains, - les inserts de cheminées, poêles, - les chauffages mobiles d’appoint, - les cuisinières (bois, charbon, gaz), - les moteurs automobiles dans les garages, - les groupes électrogènes à essence ou à fioul et tout moteur thermique fixe ou mobile, - les appareils “de fortune” type brasero.

L’entretien des appareils ?

L’entretien des appareils doit être réalisé par un professionnel qualifié. Il est recommandé de signer un contrat d’entretien qui garantit une visite annuelle de prévention (réglage, nettoyage et remplacement des pièces défectueuses) et un dépannage gratuit sur simple appel.

Conseils pour bien entretenir et bien utiliser ses appareils > Faire entretenir la chaudière par un professionnel qualifié avant la période de froid. Demander une fois par an à un professionnel qualifié de venir faire une vérification complète. En cas d’absence, il est possible de la laisser fonctionner au ralenti pour protéger l’installation de chauffage individuel contre le gel.

> Faire ramoner le conduit de cheminée qui doit être en bon état et raccordé à la chaudière. Le conduit de cheminée doit déboucher loin de tout obstacle qui nuirait à l’évacuation des fumées.

> N’utiliser que par intermittence les appareils mobiles de chauffage d’appoint fonctionnant au butane, au propane, au pétrole.

> Ne jamais se chauffer avec des panneaux radiants prévus pour des locaux de grand volume très ventilés ou les marchés, terrasses...

> N’utiliser les petits chauffe-eau sans évacuation extérieure de fumées que de façon intermittente ou pour les marchés, terrasses… et pour une courte durée (8 minutes maximum). Ceux-ci doivent être munis de sécurités avec contrôle d’atmosphère. Ils doivent être installés dans une pièce suffisamment grande et aérée. Ils sont interdits dans une salle de bains ou une douche, une chambre à coucher ou une salle de séjour.

> Ne pas utiliser le four de la cuisinière, porte ouverte comme moyen de chauffage.

> Nettoyer régulièrement les brûleurs de la cuisinière à gaz (on doit voir la flamme dans chaque orifice). S’ils sont encrassés, le mélange air-gaz ne s’effectue pas dans de bonnes conditions et le brûleur peut s’éteindre, notamment quand il est au ralenti. Une flamme bien réglée ne doit pas noircir le fond des casseroles.

> Ne pas installer une hotte raccordée à l’extérieur ou à un conduit de ventilation dans une pièce où se trouve également un appareil raccordé à un conduit de fumée. Cela peut perturber gravement son fonctionnement. Préférer une hotte à recyclage d’air et consulter un installateur.

> Faire effectuer un entretien spécifique régulier si le logement est équipé d’une Ventilation Mécanique Contrôlée (VMC). Se renseigner auprès du gestionnaire d’immeuble.

> Enfin, s’informer auprès des professionnels qualifiés, lire attentivement les notices d’utilisation et d’entretien des appareils.

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Santé et intoxication au monoxyde de carbone Les symptômes

Le monoxyde de carbone provoque une « asphyxie » des cellules du sang. Il existe deux types d’intoxication :

- l’intoxication faible dite “chronique” qui se manifeste par des maux de tête, des nausées, une confusion mentale, de la fatigue. L’intoxication peut être lente et ne pas se manifester immédiatement,

- l’intoxication aiguë qui entraîne des vertiges, une perte de connaissance, une impotence musculaire, des troubles du comportement, voire le coma et le décès.

Les victimes

Les familles socialement et économiquement fragiles sont plus exposées à ce risque car l’entretien des appareils et des ventilations ainsi que le ramonage des conduits peut être négligé par souci d’économies. Il y a rarement une seule victime mais plus souvent toute une famille : parents et enfants. Parfois, l’accident se produit dans une salle collective (restaurant, patinoire…). On peut alors compter plusieurs dizaines de victimes de tous âges. Des situations exceptionnelles d’intempéries ou de froid entraînent une élévation des risques, avec l’utilisation massive des chauffages de fortune, voire de groupes électrogènes en cas de coupure d’électricité.

Comment soigner une intoxication ?

L’intoxication dite “chronique“ ne peut être décelée que par des médecins ou des auxiliaires médicaux ou sociaux équipé de détecteurs spécifiques au monoxyde de carbone effectuant des visites à domicile, voire par des professionnels du chauffage qui peuvent identifier les risques existants sur les installations. L’intoxication aiguë concerne souvent plusieurs membres d’une même famille, voire une collectivité toute entière. Les intoxiqués même légers sont transportés vers l’hôpital et mis sous oxygénation pour accélérer l’élimination du monoxyde de carbone. A l’hôpital, les intoxiqués les plus graves sont placés en caisson hyperbare. Après l’accident, un suivi médical est assuré par l’hôpital et une enquête technique est lancée par la Direction Départementale des Affaires Sanitaires et Sociales (DDASS) ou le Service Communal d’Hygiène et de Santé (SCHS) en particulier pour éviter les récidives.

Quelles sont les séquelles ?

En cas d’intoxication grave, les personnes risquent par la suite d’être atteintes de migraines chroniques, de dépendances neurologiques (troubles de la coordination motrice, paralysies de toutes formes) invalidantes. Ces intoxications sont actuellement suspectées de perturber le développement cérébral des enfants et notamment leur fonctionnement intellectuel.

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Témoignages

Médecin Colonel Jean-Yves Bassetti Fédération Nationale des Sapeurs-Pompiers Tél. 01 49 23 18 18

“Un tueur invisible et silencieux”

L’obsession du sapeur-pompier « Ce gaz est un peu l’obsession du sapeur-pompier. Son action est insidieuse. Il trompe la vigilance du professionnel des secours. Sa recherche est synonyme d’enquête policière : on ne le voit pas, on ne le sent pas… mais il tue. Même l’état des victimes peut le tromper : les signes cliniques sont plus proches d’une atteinte cardiaque, neurologique ou digestive que d’une asphyxie. »

Les premiers secours « Seul le détecteur va permettre d’identifier ce gaz et de mesurer son taux de concentration dans l’air ambiant. Bien sûr, l’expérience des secouristes et leurs connaissances de ce type d’environnement les amène à aérer immédiatement les locaux en ouvrant toutes les issues, à sortir les victimes de ce milieu toxique et à pratiquer une oxygénothérapie pour les sauver.

Suivant la gravité de l’état de la victime, il faut parfois pratiquer également des gestes de réanimation et diriger les victimes vers les hôpitaux où ils sont alors placés dans un caisson hyperbare. »

Docteur Monique MATHIEU NOLF Du Centre de Toxicologie de Lille Tél : 03 20 44 47 99 - Fax : 03 20 44 56 20 Numéro d’urgence : 0825 812 822

“90 minutes sous pression”

Antoine, cinq ans, en caisson hyperbare « N’importe qui peut être victime d’une intoxication. Souvent, c’est en pratiquant les gestes simples de la vie quotidienne, mise en route du chauffage, de l’eau chaude que se produit le drame. La maison n’est pas vide et souvent c’est toute la famille qui est touchée. Je revois ce petit garçon de cinq ans environ, Antoine, sortant du scaphandre jaune, le caisson hyperbare du CHRU de Lille, où il était resté 90 minutes avec l’infirmier à ses côtés. Il était encore sous le choc. Les pompiers les avaient trouvés lui et sa mère étendus sur le carrelage de la salle de bains. Il avait repris connaissance dans l’ambulance avec un gros mal de tête. L’hiver, c’est une urgence quotidienne dans cette région du Nord Pas de Calais si touchée ? Hélas oui. En période hivernale, ce sont cinq ou six personnes par jour qui vont bénéficier d’une séance d’oxygénothérapie hyperbare. En cas d’épidémie, le nombre de personnes accueillies peut atteindre le chiffre de 75 victimes… Il faut “jongler” avec les patients “habituels du caisson”, soignés pour d’autres maladies (ulcères, infections), et les autres urgences (anoxie cérébrale…) et répartir au mieux les patients dans les différents caissons, le plus grand pouvant recevoir neuf patients. Rappelons que l’oxygénothérapie hyperbare est le seul traitement efficace à ce jour. Le coût de la séance est d’environ 120 euros. » Après le traitement d’urgence, que se passe-t-il ? « Les victimes bénéficient d’un suivi médical du centre anti-poison trois mois après l’intoxication pour évaluer si la guérison est totale. Il peut y avoir des séquelles chez les plus fragiles (enfants, personnes âgées). Il faut convaincre également les patients de faire réaliser les travaux nécessaires pour supprimer le risque. » L’intervention de la DDASS « Pour sa part, la Direction Départementale des Affaires Sanitaires et Sociales (DDASS) est informée de l’accident et chargée de lancer une enquête technique. Cette enquête servira à repérer les causes de l’accident et éviter qu’il ne se reproduise en liaison souvent avec tous les partenaires médicaux et sociaux (commune, médecin de famille…). »

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Que faire en cas d’accident ? Les consignes de sécurité en cas d’accident dû au monoxyde de carbone sont simples :

> Aérer immédiatement les locaux en ouvrant portes et fenêtres.

> Faire évacuer les locaux et vider les lieux de leurs occupants.

> Appeler les secours : les pompiers (18) ou le SAMU (15).

> Ne réintégrer les locaux qu’après le passage d’un professionnel qualifié qui recherchera la cause de l’intoxication et proposera les travaux à effectuer.

> Contacter :

- La Direction Départementale des Affaires Sanitaires et Sociales (DDASS) ou le Service Communal d’Hygiène et de Santé (SCHS). - Le Laboratoire Central de la Préfecture de Police (LCPP) pour Paris et les départements 92, 93 et 94.

Pour en savoir plus : > Un professionnel qualifié (chauffagiste, plombier…)

> La Direction Départementale des Affaires Sanitaires et Sociales

> Le Laboratoire Central de la Préfecture de Police pour Paris et les départements 92, 93 et 94.

Ces services sont en mesure de donner des informations complémentaires et peuvent intervenir pour permettre d’obtenir une aide.

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INCENDIE DOMESTIQUE QUAND IL NE TUE PAS, IL ENTRAINE DE GRAVES SEQUELLES

En France, un incendie domestique a lieu toutes les 2 minutes. 10 000 personnes en sont victimes chaque année. Quand il ne tue pas, il entraîne de graves séquelles physiques, respiratoires, traumatiques et psychologiques. Comment éviter qu’un incendie ne se déclare ? Quelles précautions prendre ? Comment être averti à temps ? Que faire si le feu est déjà là ?

Avec de la vigilance et par l’apprentissage de gestes simples et de comportements adaptés à chaque situation, de nombreux accidents pourraient être évités. A chaque situation, la bonne réaction.

L’incendie d’habitation aujourd’hui en France

> 10 000 victimes chaque année dont environ 460 décès1. > Un incendie domestique toutes les 2 minutes.2 > 1 incendie sur 4 est dû à une installation électrique défectueuse.3 > La température d’une pièce en feu atteint près de 600°C en 5 minutes.4 > Il est connu des sapeurs-pompiers que la plupart des incendies se déclarent le jour, mais que la plupart des décès dus aux incendies surviennent la nuit.5 > 98 113 incendies d’habitation en 2003 ont nécessité l’intervention des sapeurs pompiers

L’accident domestique le plus lourd de conséquences De tous les accidents domestiques, l’incendie d’habitation est le plus lourd de conséquences. Il tue et détruit. Fréquent : L’incendie est un accident fréquent. Il s’en déclare 1 toutes les 2 minutes en France.

Toxique : L’incendie est toxique. L’incendie de nuit est le plus meurtrier. Il peut couver pendant plusieurs heures avant que les flammes n’apparaissent et les victimes sont intoxiquées pendant leur sommeil par les fumées toxiques. Une victime intoxiquée est incapable de fuir, mais une simple exposition aux fumées, même très brève (moins de 5 minutes), peut donner lieu à un handicap à vie : asthme chronique, insuffisance rénale, hépatique, cardiaque et respiratoire.

Chaud : L’incendie, c’est chaud. Il fait 600°C en 5 minutes dans un espace clos. La température peut atteindre 1 200°C dans une cage d’escalier.

Rapide : L’incendie d’habitation, c’est rapide. Un feu et ses fumées toxiques se propagent très vite, les victimes ont très peu de temps pour réagir. Pour éteindre un feu, il faut :

- 1ère minute : 1 verre d’eau - 2ème minute : 1 seau d’eau - 3ème minute : 1 citerne d’eau

Dévastateur : L’incendie d’habitation, c’est dévastateur. Il implique d’emblée l’ensemble des personnes présentes sur les lieux, touche l’ensemble des membres d’une même famille et le voisinage. Il fait des victimes multiples et provoque des dégâts matériels très importants.

Aveuglant : L’incendie, c’est l’obscurité. Les victimes ne peuvent plus s’orienter pour fuir. Les flammes et les fumées provoquent la panique, qui suscite de mauvais réflexes.

1 Source InVS – BEH n°19-20/2004 – Les accidents causés par le feu ont provoqué 460 décès en 1999 2 Source BSPP - 1993

3 Observation effectuée par la BSPP 4 Source FNSPF – norme ISO 834 5 Source FNSPF

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Comment éviter de provoquer un incendie : règles de base pour tous > Une installation électrique saine, sans surcharge des circuits sur une même prise permet de limiter les risques d’incendie. Il est important de faire entretenir régulièrement les installations de gaz et d’électricité. Tous les appareils électriques sont potentiellement dangereux. Ils sont responsables d’1 incendie sur 4 : prise multiple utilisée en surpuissance, fil de lampe abîmé, lampadaire halogène sans grille, abat-jour en papier…

> Vérifier l’état du tuyau de gaz tous les ans.

> Veiller à ce que les installations de chauffage soient régulièrement entretenues : la cheminée et les conduits doivent être ramonés une fois par an (obligatoire pour les assurances habitation) surtout si on chauffe au fioul ou au bois. Le ramonage mécanique effectué par des professionnels qualifiés reste le meilleur procédé.

> Pas de stockage inutile de combustibles (cartons, papiers) et de produits inflammables (alcool, essence…) surtout à proximité des sources de chaleur. Laisser les produits inflammables loin des radiateurs, ampoules, bougies, plaques chauffantes…

> Dans la cuisine, attention à l’huile sur le feu, au grille-pain… ainsi qu’à tout appareil électrique. Ne pas laisser branchés les appareils électroménagers inutilisés.

> Dans la chambre, ne jamais fumer au lit. Eteindre complètement les cigarettes. Des incendies se déclarent alors que les personnes s’endorment avec une cigarette allumée.

> Ne pas utiliser d’alcool ou d’essence pour allumer la cheminée ou le barbecue. Protéger les foyers ouverts d’une grille pare-feu.

> Avoir un extincteur chez soi.

Les bons réflexes avec les enfants Les enfants sont particulièrement vulnérables en cas d’incendie, ils paniquent et leur comportement peut devenir imprévisible. Les décès par incendie sont la troisième cause de décès par accident de la vie courante chez les enfants de moins de 5 ans, après les décès par noyade et les décès par suffocation. Il en est d’ailleurs de même pour les décès d’enfants de moins de 15 ans.6

> Ne jamais laisser un jeune enfant seul dans un appartement ou une maison. En cas d’incendie, il sera pris au piège.

> Ne pas laisser les enfants jouer avec des flammes nues (allumettes, briquet, bougies). Leur donner une lampe de poche pour jouer dans le noir sans danger.

> Ne jamais laisser de casseroles, de poêles ou de plats sur le feu sans surveillance.

> Apprendre aux enfants que le feu est dangereux et qu’il fait très mal.

> Leur apprendre dès que possible à se servir du téléphone et à composer le numéro 18 des pompiers.

> Leur apprendre les bons comportements face au feu, comment ramper au sol si la fumée envahit une pièce et comment se manifester à la fenêtre.

> Ne pas placer de chauffage d’appoint dans leur chambre.

6 Source InVS – BEH de mai 2004 sur les accidents de la vie courante

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Les principales causes d’accident : quelques exemples Les incendies domestiques sont souvent liés à une défaillance de l’adulte due à un manque de vigilance ou d’anticipation.

Causes d’incendies Conseils de prévention

Un lampadaire halogène est placé trop près des rideaux. La chaleur dégagée par la lampe enflamme les rideaux (une lampe de 500 watts atteint une température de 200 à 580°C).

- Garder une distance de sécurité par rapport à tous combustibles (des rideaux, une tapisserie…). - S’assurer qu’un cache protecteur protège l’ampoule.

Une guirlande de sapin de noël est restée branchée sans interruption pendant de nombreuses heures. Les sapins de Noël vendus dans le commerce ne sont pas ignifugés. Ils sont donc inflammables et combustibles. Les décorations du type flocage ou givrage ne sont pas des protections contre le feu mais au contraire augmentent l’inflammabilité des arbres.

- Allumer les guirlandes électriques par intermittence et les tenir éloignées des appareils de chauffage ou d’une flamme. - Ne pas laisser les guirlandes électriques fonctionner sur le sapin sans surveillance. - Ne jamais accrocher de décoration comprenant des flammes nues (bougies allumées par exemple). - Veiller à acheter des produits conformes « aux normes françaises (NF) ou européennes (NE) ».

Des installations électriques non conformes, mal entretenues ou surexploitées, une multiprise utilisée avec excès peuvent générer une surchauffe et altérer l’installation provoquant ainsi un court-circuit.

- Eviter de surcharger les prises électriques (surtout avec des appareils à forte consommation). - Faire régulièrement contrôler les installations.

Une cigarette tombe sur les couvertures provoquant ainsi une combustion des matériaux synthétiques. Le feu couvant plusieurs heures durant avant l’apparition des flammes, la victime est intoxiquée pendant son sommeil (l’inhalation de la fumée est la cause principale de morbidité et de mortalité chez les victimes d’incendie).

- Ne pas fumer au lit et bien éteindre ses cigarettes. - Ne jamais vider un cendrier dont les cendres sont encore chaudes dans une poubelle.

Une bougie est allumée sur une table, un courant d’air la renverse, la nappe prend feu.

- Ne jamais laisser une bougie sans surveillance. - S’assurer qu’elle est correctement éteinte.

Des aliments sont laissés sur le feu, l’huile de cuisson s’enflamme.

- Ne jamais laisser une casserole ou une poêle chauffer sur une cuisinière sans surveillance et être prudent lors de l’utilisation d’appareils de cuisson.

Un enfant joue avec des allumettes ou un briquet et jette l'allumette enflammée dans la corbeille à papier.

- Tenir les chandelles, les allumettes et les briquets hors de portée des enfants (placards en hauteur et fermés à clef). - Veiller à ne jamais laisser les enfants seuls ou sans surveillance.

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Mieux prévenir les incendies domestiques : limiter les dégâts Il existe différents types de matériels qui permettent de limiter les dégâts d’incendies d’habitation : les Détecteurs Avertisseurs Autonomes de Fumées (ou DAAF) et les extincteurs et aérosols à fonction extinctrice. Il est important que les DAAF portent la norme NF (S61-966) ou une norme équivalente et d’en installer à chaque étage, de préférence près des chambres.

Dans un incendie, la propagation des fumées précède toujours celle des flammes. Or, si les fumées peuvent avertir de l’existence d’un incendie, leur toxicité les rend responsables de 80 % des décès des victimes d’incendies domestiques. C’est pourquoi, la détection des premières fumées permet une alerte précoce des victimes, et est essentielle pour sauver des vies.

Les détecteurs avertisseurs de fumée (DAAF)

La majorité des incendies domestiques peut être évitée, si les victimes sont alertées dès le début de l’incendie et si elles savent réagir face au feu. Le détecteur de fumée alerte dès la formation de fumée dans une pièce. Il permet donc d’avertir les occupants d’un logement dès que l’incendie se déclare. En avertissant dès la détection d’une fumée, les DAAF permettent aux habitants de maîtriser le départ du feu à temps, ou de fuir sans être victimes des émanations, diminuant ainsi considérablement le taux de mortalité. Enfin, les DAAF sont le seul moyen de ne pas être victime des feux nocturnes, particulièrement meurtriers (responsables de 70 % des décès dans les incendies d’habitation).

Les extincteurs et les sprays anti-incendies

D’un usage extrêmement simple, les extincteurs et les aérosols à fonction extinctrice permettent d’intervenir, chaque année, sur un grand nombre de départs de feux et de limiter au maximum les dégâts matériels provoqués par les flammes. Plus les extincteurs seront placés à des endroits facilement et rapidement accessibles, plus les habitants pourront réagir rapidement et circonscrire un feu naissant.

S’ils peuvent trouver place dans tous les foyers, le taux d’équipement des particuliers reste paradoxalement faible, malgré la simplicité et la grande utilité de ces matériels de sécurité. Les extincteurs et les aérosols à fonction extinctrice sont soumis à des normes strictes (Normes Européennes et Norme AFNOR) garantissant la meilleure protection pour tous. * AFNOR : Association Française de Normalisation

Que faire si un incendie se déclare : conseils pour tous

> Appeler les pompiers sans perdre une minute. Il faut connaître les numéros d’appel d’urgence (18 : sapeurs-pompiers, 112 : appel d’urgence européen).

> Programmer le 18 sur votre portable : en cas de coupure d’électricité les téléphones fixes ou sans fil ne fonctionnent plus.

> Ne jamais lutter seul contre le feu sans avoir appelé les secours.

> Ne pas braver la fumée, par exemple de la cage d’escalier.

> Ne pas prendre l’ascenseur.

> Ne pas se jeter par la fenêtre.

Si l’incendie se déclare dans l’habitation

> Faire sortir tout le monde et évacuer les lieux pour éviter les risques d’intoxication (par les fumées et gaz) précédant la venue des flammes.

> Fermer la porte de la pièce en feu et la porte d’entrée et ne rien emporter.

> Une fois dehors, appeler les pompiers en composant le 18 ou le 112 (numéro unique d’urgence européen).

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Si l’incendie est au-dessous ou sur le même palier

> Fermer les portes et mettez des linges mouillés en bas des portes.

> Aller à la fenêtre pour que les secours vous voient.

> En cas de fumée dans la pièce, se baisser vers le sol et se couvrir le nez et la bouche avec un linge humide (la fumée envahit d’abord les parties hautes).

Si l’incendie est au-dessus du palier > Sortir par l’issue la plus proche.

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BRONCHIOLITE DE SIMPLES PRECAUTIONS POUR EVITER LA TRANSMISSION

La Bronchiolite, qu’est-ce que c’est ?

La bronchiolite est une maladie des petites bronches due à un virus répandu et très contagieux. En France, chaque hiver, elle touche près de 30% des nourrissons soit 460 000 cas par an. L’épidémie débute généralement à la mi-octobre, pour atteindre un pic en décembre et se terminer à la fin de l’hiver. Le virus se transmet par la salive, les éternuements, la toux, le matériel souillé par une personne enrhumée et par les mains. Ainsi, le rhume de l’enfant et de l’adulte peut entraîner la bronchiolite du nourrisson. La bronchiolite débute par un simple rhume et une toux qui se transforme en gêne respiratoire souvent accompagnée d’une difficulté à s’alimenter.

Le respect de quelques gestes simples de prévention dans l’entourage du bébé pourrait permettre de faire reculer l’épidémie des nourrissons. Que faut-il faire pour éviter de transmettre le virus ? La bronchiolite est très contagieuse. Quelques précautions simples peuvent limiter les risques.

> Se laver systématiquement les mains à l’eau et au savon avant de s’occuper d’un bébé.

> Veiller à une aération correcte de la chambre tous les jours.

> Eviter d’emmener le nourrisson dans des lieux publics où il pourra se trouver en contact avec des personnes enrhumées (transports en commun, centres commerciaux, hôpitaux, etc.).

> Ne pas échanger, dans la famille, les biberons, sucettes, couverts non nettoyés.

> Ne pas exposer le nourrisson à des environnements enfumés qui risquent d’aggraver la maladie.

> Eviter d’embrasser les enfants sur le visage, lorsque l’on est enrhumé ou que l’on a quelques symptômes grippaux, (et en dissuader les frères et sœurs fréquentant une collectivité).

> Désencombrer le nez du nourrisson avec du sérum physiologique en cas de rhume.

> Si on a un rhume, porter un petit masque (bavette en vente en pharmacie) avant de s’occuper d’un bébé de moins de trois mois.

Que faut-il faire si l’enfant est malade ? Si l’enfant présente des signes de bronchiolite (gêne respiratoire et difficulté à s’alimenter), il faut l’emmener voir rapidement votre médecin. Cette maladie est souvent bénigne mais, chez l’enfant de moins de 3 mois, elle peut être grave. Il faut suivre le traitement du médecin qui prescrira la plupart du temps des séances de kinésithérapie respiratoire pour désencombrer les bronches. L’enfant sera, dans la plupart des cas, guéri au bout de 5 à 10 jours et toussotera pendant 2 à 3 semaines.

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Pendant la maladie > Continuer à coucher le bébé sur le dos en mettant un petit coussin sous son matelas pour le surélever > Donner régulièrement à boire à l’enfant. > Désencombrer régulièrement le nez, particulièrement avant les repas, et utiliser des mouchoirs jetables. > Veiller à une aération correcte de la chambre et à ne pas trop couvrir l’enfant. > Eviter l’exposition de l’enfant à la fumée de tabac. L’enfant pourra retourner à la crèche quand les symptômes auront disparu.

Faut-il emmener l’enfant à l’hôpital ? Les médecins savent diagnostiquer et traiter la bronchiolite de l’enfant. Les kinésithérapeutes sont les principaux acteurs du traitement. Grâce à cette prise en charge, la consultation aux urgences ainsi que l’hospitalisation sont très rarement nécessaires. Si vous avez le moindre doute sur l’état de votre enfant, consultez votre médecin.

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SKIER EN TOUTE SECURITE COMMENT EVITER LES ACCIDENTS ?

Au cours de la saison 2003-2004, près de 170 000 blessés ont été pris en charge par les Médecins de Montagne. Par ailleurs, on dénombre 157 488 non-hospitalisations, 7 446 hospitalisations immédiates et 200 cas de blessés très gravement touchés (pronostic vital en jeu). 40 personnes ont été victimes d’accidents mortels sur la saison 2003-2004 dont 23 personnes décédées hors pistes, 14 sur pistes et 3 dans d’autres circonstances que la pratique du ski (source SNOSM7). A noter qu’en hors-piste, un décès traumatique sur 2 est dû à un ensevelissement par avalanche. Face au nombre élevé d’accidents de sports d’hiver, l’INPES souhaite rappeler aux skieurs les notions élémentaires de prudence pour pratiquer le ski dans de bonnes conditions.

Avant le départ : bien se préparer physiquement aux sports d’hiver Avant le départ pour les sports d’hiver, il est indispensable d’avoir une préparation spécifique pour muscler les jambes, assouplir les articulations, ou encore travailler l’équilibre. Cette préparation permet de maîtriser les risques. Quelques gestes simples à pratiquer :

Pratiquer tout au long de l’année plusieurs activités physiques variées et y associer une préparation spécifique environ 1 mois avant le départ pour la montagne sont des conditions idéales de préparation. VTT, footing, cardio-training sont d’excellentes disciplines en vue des sports d’hiver. Cependant, il n’est pas toujours facile de pratiquer régulièrement toutes ces activités, c’est pourquoi quelques recommandations de base essentielles doivent être respectées afin de skier en toute sécurité et dans de bonnes conditions. L’INPES recommande ainsi quelques gestes simples préventifs, adaptés aux capacités de chacun et pouvant être pratiqués toute l’année :

> se muscler pour préparer le corps à l’effort : marcher à pied, monter et descendre les escaliers, faire de la natation, pratiquer des exercices de gymnastique quotidiens, courir pour entretenir son endurance.

Exemple d’exercice : le circuit training à renouveler 5 fois :

Légère flexion-extension des genoux sans dépasser 120° de flexion. Le dos reste vertical et les pieds

bien écartés : 20 répétitions.

La même chose en fente avant : 20 répétitions de chaque côté.

Puis « la chaise » : le sujet est en position assise, le dos en appui contre un mur et sans appui sous les fesses ! Position de « schuss » à maintenir le plus longtemps possible.

7 SNOSM : Service National d’Observation de la Sécurité en montagne

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> Maîtriser et développer le sens de l’équilibre : des disciplines telles que la danse, le trampoline, la gymnastique sont excellentes. Dès que l’on peut, rester en équilibre sur un pied le plus longtemps possible en gardant les yeux fermés (devant la photocopieuse, au téléphone, en se brossant les dents…). Pour les plus dynamiques et motivés, faire de courts déplacements en sautillant à cloche pied et en maîtrisant son équilibre.

> S’étirer pour prévenir les accidents musculaires et favoriser la récupération :

Pour qu'un étirement soit efficace, il ne doit pas être douloureux. Il faut sentir la mise sous tension du muscle, sentir qu'il va gagner en longueur. On n’obtient des résultats qu'en gardant longtemps la position d'étirement, soit 30 secondes au minimum en essayant d'aller toujours un peu plus loin et en soufflant lorsque la tension ne devient plus supportable. Si le temps paraît trop long, optimiser, faire autre chose en même temps : lecture, TV, souffler, téléphoner… Procéder à 2 ou 3 répétitions par étirement. L'avant de la cuisse : se mettre debout avec le dos bien droit. La main gauche attrape la cheville gauche pour amener le talon vers la fesse gauche. Le genou droit est légèrement fléchi. La main droite stabilise la personne en appui contre un meuble ou un mur. La cuisse étirée ne doit pas s'éloigner de l'autre. Garder la position 30 secondes puis passer de l'autre côté. L'arrière de la cuisse : se mettre debout avec le talon de la cuisse à étirer en appui sur une surface basse (et confortable s'il est pied nu) : chaise, canapé… L'autre jambe est tendue. Tout en gardant un dos droit, chercher à poser le nombril sur la cuisse… Impossible certes, mais c'est la direction à donner au tronc pour que l'étirement soit efficace. En bonus, remonter la pointe de pied vers soi. Les mollets : en fente avant et en appui contre un mur ou un meuble. Le mollet à étirer est en arrière, le genou tendu et le pied bien à plat. Durant tout l'étirement, on cherchera à enfoncer le talon dans le sol pour garder sous tension le mollet pendant que le sujet augmente sa fente avant en avançant le genou sans déplacer les pieds

> rester vigilant et faire travailler sa mémoire topographique : La pratique du vélo est notamment fortement recommandée car elle permet de muscler les jambes et sa vitesse (similaire à celle du ski) permet également d’entretenir ses capacités de contrôle et de vigilance.

Quelques conseils de nutrition Une préparation physique avant un séjour à la montagne est primordiale mais il est tout aussi important de faire attention à son alimentation pour aborder le ski dans la meilleure forme physique possible. Il faut en effet prendre en compte certains critères tels que l’atmosphère froide et l’air sec de la montagne et adapter son alimentation en conséquence. Le climat de la montagne est certes très bénéfique mais il ne faut pas oublier qu’un sujet non habitué peut subir diverses agressions virales (variations thermiques intenses, vent, froid), d’attaques oxydatives (soleil, sécheresse de l’air). Il est ainsi fortement conseillé d’augmenter sa consommation de fruits et légumes et de produits frais particulièrement oxydants. Par ailleurs, « manger gras protège du froid » est une idée reçue. Privilégier plutôt des pâtes et des féculents qui contiennent des sucres lents. Ces derniers permettent de libérer progressivement l’énergie qu’ils procurent.

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Une fois sur les pistes : règles indispensables de sécurité

Port du casque pour les enfants

La concentration de skieurs aux trajectoires différentes accroît les risques de collision. De manière générale, le risque de collision le plus élevé se situe chez les enfants de moins de 11 ans. Les traumatismes crâniens, les lésions de la face et du crâne sont beaucoup plus fréquents chez les jeunes enfants que chez les adultes, il s’agit de lésions potentiellement graves. D’où l’importance de sensibiliser les parents sur le port du casque et son rôle de protection contre tous ces risques. A noter que ces dernières années, le taux de port du casque chez les moins de 11 ans augmente régulièrement, il atteint les 70% (contre 15% en 1995). Choisir un casque portant la norme EN 1077.

Pourquoi le port du casque est-il très important chez l’enfant ? > L’enfant est plus petit qu’un adulte et en cas de collision sera plus facilement touché au niveau de la tête, > son comportement sur les pistes le rend plus vulnérable, > sa tête représente un poids proportionnellement bien supérieur à celui d’un adulte, > on constate un taux de lésion plus faible chez les porteurs de casque : le taux de traumatisme crânien étant divisé par 2 lors d’une collision.

Protection des yeux et de la peau

Contrairement aux idées reçues, l’intensité des rayons ultraviolets du soleil n’est pas liée à la sensation de chaleur, et les rayons peuvent être très forts même lorsqu’il y a des nuages, du vent ou de la neige. La réverbération due à la neige augmente l’intensité des rayons du soleil. L’excès de soleil peut entraîner des dommages irréversibles pour la peau (vieillissement prématuré et cancers cutanés tels que les mélanomes, carcinomes…) et pour les yeux (cataractes et atteintes graves de la rétine). Il est important de protéger la peau de toute la famille avec de la crème solaire adaptée et de porter des lunettes de soleil avec un filtre anti-UV et des montures enveloppantes.

Réglage des fixations par un professionnel Le rôle des professionnels du ski est important dans la prévention des accidents de ski et notamment des entorses du genou. Ils peuvent rappeler aux skieurs les conseils de sécurité et les inciter à faire régler leurs fixations. Les fixations ont été développées et améliorées pour protéger les skieurs du risque de fracture mais il est impératif de les faire régler selon la norme par les professionnels. Ce guide présente les tableaux de réglage des fixations à la norme AFNOR. Il a pour objectif de faire assimiler aux professionnels du ski la norme, de faire en sorte qu’elle soit systématiquement appliquée et de les convaincre de son rôle sécuritaire. Faire régler et ajuster ses fixations à chaque séjour chez un professionnel selon les normes en vigueur.

> La longueur de la fixation doit être parfaitement adaptée à la longueur de la semelle de la chaussure de ski. La fixation possède des marques permettant au skieur de vérifier que la poussée exercée par la fixation sur la chaussure est adaptée. Si la poussée est trop faible, la fixation déchaussera trop facilement même en serrant au maximum le ressort. Si la poussée est trop forte, même avec un réglage adéquat, la fixation déchaussera. > Le réglage doit être juste « assez serré » : un réglage trop faible peut engendrer un déchaussement intempestif de la chaussure et donc provoquer la chute du skieur. Mais un réglage trop fort peut être la cause d’un non-déchaussement en cas de chute. Pour obtenir un bon réglage, il est donc impératif de se rendre chez un professionnel et de contrôler lors de chaque séjour le réglage de ses fixations selon les normes en vigueur.

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> La norme de réglage AFNOR prend ainsi en compte les critères essentiels que sont le sexe, le poids et la longueur de la semelle de la chaussure du skieur. Pour un réglage personnalisé, comme le recommandent les normes, il est nécessaire de fournir au professionnel le profil du skieur. Cette donnée répond à des critères de niveau, d’âge, de condition physique et de manière de skier. Le skieur doit choisir le profil le caractérisant le mieux parmi les 7 profils établis :

• Débutant : - de 7 jours de pratique,

• Débrouillé, faible condition physique : plus de 7 jours de pratique, style moyennement aisé, la personne est fatiguée et peu sportive,

• Débrouillé, bonne condition physique : plus de 7 jours de pratique, style moyennement aisé, pratique d’une activité physique régulière,

• Bon skieur, style souple et coulé, privilégiant la sécurité : passe partout de façon aisé, prudent et évite les risques,

• Bon skieur, style souple et coulé : passe partout de façon aisée,

• Bon skieur, ski d’attaque tous terrains : passe partout avec une grande maîtrise,

• Très fort skieur sur terrains engagés : excellent niveau, très à l’aise, éventuellement en compétition. Choisir les outils de mesure du réglage des fixations

> Le réglage peut être manuel. Il exige alors l’utilisation d’un tableau de réglage. Les professionnels doivent reporter le poids et la taille de la semelle pour obtenir un chiffre. Ce chiffre doit ensuite être précisé par les critères définissant le type de skieur. > Le réglage peut également être réalisé grâce à une machine ou un programme. Si le skieur utilise une machine, il doit lui-même rentrer les critères. La machine mesure de manière objective la longueur de semelle et le poids du skieur. Chaque critère intervient pour donner un chiffre personnalisé. La machine émet alors un ticket de réglage calculé selon la norme AFNOR. A partir de ces données transmises par la machine, le professionnel règle de façon juste les fixations. Autre outil de mesure, le calculateur. Le programme effectue le calcul selon la norme AFNOR. Mais les renseignements concernant le poids ou le type de skieur sont demandés au skieur.

Il est important que le skieur sache reconnaître le bon professionnel : celui qui prend en compte les caractéristiques personnelles de chaque individu avant de procéder au réglage. En matière de responsabilité, en cas d’accidents, le professionnel doit pouvoir faire la preuve qu’il a réalisé un réglage conforme à la norme en vigueur.

Réaliser un test d’échappement de la chaussure Ce test a pour objectif de s’assurer de l’efficacité musculaire et du bon fonctionnement des fixations. Il faut le réaliser régulièrement. Après avoir bloqué de part et d’autre un ski avec les bâtons plantés dans la neige, le skieur effectue une torsion de jambe avec le genou légèrement fléchi afin d’échapper sa chaussure de la fixation. Il faut réaliser ce test en dedans puis en dehors et répéter cet exercice avec l’autre ski. Ce test doit être pratiqué au démarrage du ski (le matin et après les pauses prolongées), dans le but de préparer la musculature de protection du genou, et dans la journée pour évaluer le niveau de fatigue musculaire.