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Portraits

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  • Portraits

  • Paule-Andre Cassidychanteuse J'ai le sentiment que chanter en anglais dnaturerait ce que je suis !

    Paule-Andre Cassidy a 33 ans, une petite fille, une voix grave etbeaucoup de plaisir faire ce qu'elle a choisi, chanter. Etudiante,elle se dirigeait plutt vers le thtre, d'abord au Conservatoire, puis l'Ecole du Mouvement de Montral. Je chantais l'occasion, lorsdes spectacles, puis en 1994, j'ai pris la dcision d'en faire monmtier , raconte-t-elle simplement. Une simplicit qui caractrisecette jeune interprte, sans formation musicale vraiment srieuse etqui ne travaille sa voix que quand elle y prend du plaisir. Et on sentqu'elle aime par dessus tout partager ce bonheur avec son public,chaque fois qu'elle se produit sur scne ou qu'elle sort un album. Je pense que c'est la voix qui fait que a marche bien pour moi,comme pour d'autres chanteuses ici. Pour les Qubcois,l'archtype de la chanteuse franaise, c'est un filet de voix. Ici, ellene pourrait pas passer la radio . Un avis visiblement partag parles Franais, qui tout en chrissant leurs petites voix nationales, n'ensont pas moins grands amateurs des organes qubcois. Nousavons en effet quelques russites chez vous, mais toutes noschanteuses ont d'abord eu du succs ici avant d'en avoiroutre-Atlantique . Reste que la porte du succs parat plus longue s'ouvrir au Qubec - frilosit des diffuseurs, multiplication descandidats , et Paule-Andre se retrouve plus souvent devant unpublic franais que sur les routes de la Belle Province. Ca va plusvite en France et puis, ici, Qubec comme Montral, nous avonspeu de lieux pour nous produire quand on n'est pas une tted'affiche . Qu'importe, Paule-Andre mne sa route. Fan de BobyLapointe, elle monte un spectacle qui sera suivi d'un album,Mli-mlodies, mais elle aime aussi reprendre Anne Sylvestre ouchanter en espagnol, et pas en anglais. J'ai le sentiment que adnaturerait trop ce que je suis. Si je devais le faire, il faudrait que jechange tout ce qui fait que j'aime ce mtier aujourd'hui. C'est unevritable prise de parole que d'tre sur scne, et du coup il faut biense sentir dans la langue qu'on utilise . Mais Paule-Andre n'en faitpas une question politique : C'est vrai que la langue est trsimportante pour nous. Mais vous savez, si je n'ai naturellementaucune difficult imaginer ce que l'on doit la France, un sjour detrois mois en Angleterre m'a permis de dcouvrir ce que l'on devaitaussi ce pays . Le prochain album de Paule-Andre sortira dansquelques semaines avant une tourne en France, au printemps, enpremire partie de Gilles Vignault. La mme Cassidy en promet!

  • Clment Saint Laurentpicier Je veux redonner une vie l'histoire de mon quartier

    On l'appelle monsieur Moisan, du nom du fondateur de la maison,mais son vrai nom lui, c'est Clment Saint-Laurent. Cela fait plusde deux ans maintenant qu'il a, accompagn de sa femme et de sonfrre, repris la clbre picerie de la rue Saint-Jean. Un lieu que pasun touriste ne manque de visiter lors de son passage Qubec.Mais bien plus que d'une picerie, Clment se sent l'hritier d'unetradition, d'une histoire, celle de la boutique bien sr, mais aussi, travers elle, celle de tout le quartier. C'est un quartier unique Qubec, o se retrouvent tous les artistes, les intellectuels et lesgens de culture de la capitale , s'enflamme-t-il. Pourtant, il nel'habite que depuis peu de temps : avant j'tais un banlieusardcomme beaucoup de Qubcois le sont devenus partir desannes 50, copiant le modle amricain. Mais aujourd'hui, de plusen plus de gens se rendent compte que c'est plus pratique d'habiteren ville et surtout que a correspond plus notre mode de vie nous . Sa vie, Clment la partage entre l'picerie et sa passionpour l'histoire. Mais ces deux activits ne font qu'une ses yeux carses recherches rptes aux archives de la ville n'ont qu'un but :retrouver le pass pour se projeter dans le futur. Le grand projet deClment, c'est en effet de crer autour de l'picerie Moisan, unvritable lieu culturel. Je voudrais ouvrir au-dessus uncouette-caf, comme on dit chez nous, avec cinq belles chambrestoutes dcores l'ancienne . Mais il veut aussi proposer auxtouristes des balades thmatiques dans la ville avec des pausesgastronomiques. Recherche d'authenticit, retour exceptionneldans le bon vieux temps , le but de Clment Saint-Laurent et de safamille est de sauvegarder le patrimoine du quartier : Si on est devrais Qubcois et que l'on tient notre culture, on a tous coeurde retrouver et de faire partager notre histoire et nos valeurs . Et sison projet arrive voir le jour, il est parier qu'il faudra rserver sachambre trs longtemps l'avance pour esprer goter auxdlicieux moments promis par celui que sans aucun doute on finirapar appeler monsieur Clment

  • Gilles Kowacsmtis montagnais Nous ne ressemblons pas aux Indiens d'Hollywood !

    Gilles Kowaks habite avec sa femme et ses deux enfants unebanlieue de Qubec. Dans le salon de leur modeste maison, ontrouve a et l quelques objets typiques de la culture amrindienne.En effet, comme leur nom de famille ne l'indique pas, les Kowacssont des mtis, montagnais du ct de Gilles, mohawk du ct deLinda, son pouse. Visiblement bien intgrs mme si les enfantsdisent subir quelques marques de racisme l'cole, Gilles et Lindasont aussi trs soucieux de prserver leur identit autochtone et dela faire connatre aux autres. Il y a beaucoup de littrature sur lesautochtones et Hollywood a vhicul l'image d'un indien strotypqui nous colle encore la peau. Mais vous savez, des autochtones,il y en a de toutes sortes : des blonds, des roux, des moustachuset je vous dfie bien de trouver ici un autochtone qui a dj couchdans un tipi , explique Gilles. Alors, pour vhiculer une image plusauthentique, Gilles est devenu chanteur et conteur traditionnel. Iln'en a pas fait son mtier mais ds qu'il le peut, il donne de sontemps et de son savoir pour transmettre et faire connatre la cultureamrindienne. La plupart de ses contes et de ses chansons lui ontt appris par sa grand-mre. Mais j'en ai aussi appris tout seul etpour captiver les gens, je fais un peu de mise en scne . Une miseen scne tout en lgret mais trs mouvante. Avant chacune demes interprtations, je fais brler de la sauge pour purifier l'me, lecorps et l'esprit de tous ceux qui sont prsents. Puis je prends montambour, un instrument sacr pour les autochtones car chacund'entre eux nat et meurt au son du tambour . Cette volont deprserver l'identit et la culture des amrindiens, Gilles l'acommunique son jeune fils Mikal. Il vient en effet de fter lacrmonie de la sudation, la suite de laquelle son nom autochtonelui a t donn. Gilles s'appelle ours de grande considration etson fils se nomme le blaireau . Myriam, la fille de Gilles et deLinda, ne sait pas si elle demandera son nom autochtone un jour.Sans doute n'arrive-t-elle pas encore bien se situer, entre sesorigines et sa vie de jeune Qubcoise. Une difficult rencontre parla plupart des amrindiens du Qubec qui, pour bnficier de leursdroits acquis, doivent prouver qui ils sont. On nous demande despapiers de blancs, rdigs par et pour des blancs. Mais la ralit esttout autre. Comment prouver notre appartenance quand les prtresqui ont baptis nos anctres les ont transforms en Paul ouJacqueline ? interroge Gilles. Sur sept millions d'autochtones,seulement 70 000 sont reconnus officiellement . La famille Kowacsreconnat cependant vivre dans un pays o il est beaucoup plus aisqu'ailleurs de se faire entendre. Mais pour que tous puissent un jourvoir leurs droits reconnus, il se branche quotidiennement surinternet. On a un forum nous o chacun peut parler de sesproblmes. C'est important pour l'avenir de nos communauts .

  • Luc Maillouxfromager Je veux donner un terroir au Qubec

    Luc Mailloux, c'est un peu le Jos Bov du Qubec, les moustachesen moins et quelques difficults en plus. Son combat lui dpasselargement la sauvegarde du terroir, puisque c'est de son inventiondont il s'agit. Et la cration d'un terroir sans OGM et sans hormonesur le continent nord-amricain, ce n'est pas une mince affaire. MaisLuc Mailloux a de l'nergie revendre, une volont de fer et sansaucun doute un caractre plutt tremp. Alors tous les espoirs luisont permis ! Sa premire terre, il l'achte 16 ans avec une seuleide en tte, faire une agriculture diffrente. Un pari difficile quandon ne vient pas directement du milieu et qu'on a aucune formationen la matire. Qu'importe ! En 1974, il installe la premire ferme derecherche prive du Qubec. Et il cherche : on ne faisait quecopier les Amricains mais mon travail m'a permis de dmontrer lanon qualit nutritive de la race laitire sacre ici, la Holstein. Je neme suis pas fait que des amis et je travaillais seul. 80% des vachestaient nourries aux crales. Moi j'ai mis les miennes l'herbe. Ona peut-tre pas les Alpes, mais nos herbes indignes sontexcellentes pour le got du lait . Mais ce que veut Luc Mailloux, tout prix, c'est donner un terroir au Qubec. Il dcide de venir voir cequi se fait en France. J'ai d'abord rencontr les chercheurs, lesgros, mais a ne m'intressait pas. Alors, je suis all voir les vieux.Ils ne donnaient jamais de rponses aux questions que je leurposais, ils expliquaient seulement qu'ils avaient toujours fait commea. Et a marchait ! Je me suis rendu compte que la majorit desfromages sont crs par accident. Et a m'a plu ! En rentrant auQubec, le jeune fromager se met au travail. J'avais vu une cavede Saint-Nectaire et je me suis dit que j'aimerais a, la senteur,l'humidit, je trouvais a sensuel . Mais Luc Mailloux ne cherchepas refaire, il invente : J'ai runi cinq familles de fromages enune seule et aprs 8 000 meules la poubelle, le Saint-Basile,premier fromage au lait cru qubcois, est n . Restait lecommercialiser. C'est la tche de Sarah, la compagne de Mailloux. Un jour elle est partie de la ferme avec dix meules. Quand elle estrevenue, elle en avait vendu trois. On avait gagn ! . Enfinpresque ! Car Luc Mailloux drange. Son lait, il le fait passer del'table la fromagerie par un pipe-line, quatre pieds sous terre. Eta ne plait gure aux autorits qui lui demandent de le nettoyer defond en comble une fois par semaine, crainte de la bactrie oblige.Impossible pour le fermier. Je voulais qu'on me laisse tranquille .Il cre alors le Chevalier Mailloux, un doux mlange entre le Langreset l'Epoisse. Deux mois aprs sa cration, il reoit le Grand Prix dufromage au Canada. Mais j'tais toujours considr comme unbandit. Mon exploitation tait rgulirement ferme pour non respectdes rgles sanitaires en vigueur . Quoi qu'il en soit, les grandschefs des meilleurs restaurants du Qubec se fournissent chez lui etles consommateurs qubcois en redemandent. Et mme si lesautorits et l'administration ont encore du mal digrer le lait cru,c'est Luc Mailloux que le Ministre de l'agriculture consulte pour lardaction d'une loi sur le fromage. C'est encore lui que l'on envoiedans un symposium international sur le lait. Pas de doute, le terroirqubcois n'en est qu' ses dbuts et, de toute faon, Mailloux n'enfera qu' sa tte !

  • Claude Poirierlinguiste Le parler du Qubec, c'est celui des rgions de France

    Quand un Qubcois vous parle de son systme de chauffage, ilva vous parler de la fournaise. Et les organismes chargs du bonusage de la langue ici voudraient bien qu'on appelle a pluttchaudire, parce que fournaise est un anglicisme. Mais commentvoulez-vous que a rentre dans les esprits des Qubcois pourlesquels, depuis quatre sicles, une chaudire, c'est un seau ! Voil les complexits auxquelles, chaque jour, Claude Poirier, l'undes linguistes renomms de l'Universit Laval de Qubec, estconfront. Il garde le sourire nanmoins. Depuis quelques annesdj, et sans doute pour de nombreuses annes encore, il dirige leprojet de recherche intitul Trsors de la langue franaise auQubec . Son but ? Faire le bilan historique du franais qubcois,rpertorier tout son corpus et tous les mots qui, bien que communsau franais et au qubcois, n'ont pas pour autant le mme sens. Notre obsession tous, quatre professionnels temps plein et unedizaine d'tudiants, c'est de savoir d'o viennent les mots qubcoiscar depuis trs longtemps on nous dit qu'on parle mal et que c'est cause de l'anglais. Sauf que le parler du Qubec, c'est celui desrgions de France , affirme Claude Poirier. Alors inlassablement, luiet son quipe se penchent chaque jour sur les mille dictionnairesfranais, les 100 000 journaux et priodiques et toutes les archivesradiophoniques pour les tudier et les dpouiller afin d'y relever tousles mots et tenter de retrouver leur provenance en France.

  • Mario Dufourprtre Saint-Roch Mon premier souci est de redonner une vie au quartier et de ladignit ses habitants

    Les politiques ne ddaignent pas d'couter ses conseils, les mdiasne perdent pas une occasion de parler de lui et les paroissiennes enpincent un peu pour son visage, qu'elles trouvent ben beau, benbeau ! . Lui, c'est Mario Dufour, le cur de Saint-Roch, une grosseglise implante dans le quartier du mme nom, en basse ville. Unquartier dfavoris on dit mme qu'il y aurait sept ans dediffrence d'esprance de vie entre la ville-haute et basse-ville dontla rue principale fut pendant des annes recouverte d'un toit ettransforme en un lieu sans mes, et auquel il s'agit aujourd'hui deredonner vie. C'est une tche laquelle le pre Dufour s'attelle avecautant de calme que de conviction. Et il en faut, sans aucun doute ! Entre les deux guerres, c'est ici, dans le quartier Saint-Roch, rueSaint-Joseph, que tout le monde se donnait rendez-vous. La ruetait la plus commerante de la ville, c'est l que se sont implantsles premiers grands magasins, raconte le pre Dufour. Puis sontarrives les annes 60, les usines sont parties s'installer enpriphrie, les commerces aussi et, avec ces changements, sontapparus la pauvret, les gangs, la prostitution, la drogue. Saint-Rochfaisait peur . Et l'ide de recouvrir la rue Saint-Joseph idesaugrenue mais pleine de bonnes intentions prend forme. Chauffl'hiver, climatis l't, le lieu, qu'on appelle le mail, devient le refugede toute une population livre elle-mme, notamment lesex-patients des hpitaux psychiatriques que le Qubec, au mmemoment, dcide d'ouvrir. On avait trouv un surnom pour la rue,on l'appelait le boulevard Prozac ! Fort heureusement, la mairiedcide d'engager un grand chantier et de redonner vie ce quartier l'abandon : destruction du toit, amnagement de l'espace, accs proprit facilit, implantation d'artistes Mais pour que a marche,c'est aussi aux gens qu'il faut redonner confiance. Et a, c'est leboulot de Mario Dufour, qui n'hsite pas troquer son latin pour desprises de position trs politiques. Saint-Roch a toujours t commea, assure-t-il dans un sourire. Tous les prtres nomms ici ontprovoqu des dbats publics. On en a mme eu un qui s'estprsent la mairie . Alors ce n'est pas la peine d'hsiter :provocation d'un dbat dans l'glise sur le thme de la scurit et dela loi anti-gang, cration d'un collectif pour une pauvret zro,manifestation aprs les attentats du 11 septembre New-York laseule de la ville , mais aussi bndiction des chiens dans l'glise,ftes gogo sur la place, rencontre autour du yoga et du chantgrgorien, festival de musique sacre, etc En fait, on occupe laplace, on provoque l'vnement. L'ide, c'est que maintenant Qubec, les gens disent on monte en basse-ville , expliqueMario Dufour, le sourire aux lvres. Et il peut sourire. Mme si lesjournes lui paraissent souvent trop courtes il a du mal y caserses cours d'espagnol-, Mario Dufour sait qu'il peut russir, qu'il doitrussir. Cette anne, le maire a choisi une reproduction deSaint-Roch et son chien pour sa carte de voeux. C'est un bon dbut,ceux de Saint-Roch ne sont plus des oublis

  • Solange Gillespropritaire d'un couette-caf Je suis aussi une mre de famille avec mes clients

    C'est l'auberge des quatre dlices, en hommage ses quatreenfants, qu'officie Solange Gille, propritaire de ce que l'on nommeun couette-caf au Qubec et que les maudits Franais appellent un bed and breakfast . Franaise, Solange l'est un peupar son pre, un Parisien. Cuisinire, elle l'est pas sa mre : Comme mon pre venait de France, ma mre faisait de bons petitsplats. Ils aimaient a. A la maison, on mangeait des avocats, desartichauts, des choux-fleurs. Ce n'est pas une habitude au Qubec.Alors je regardais faire ma mre et c'est comme a que j'ai appris .Solange a repris l'affaire de sa mre, dcde en 1990. Cettedernire avait achet l'auberge en 1982, une maison datant de 1754et charge d'histoire et de souvenirs, comme le tournage d'un filmavec James Cagney, dans les annes 40. Avant, je ne servais queles repas. Mais quand mes enfants ont quitt la maison, j'aitransform leurs chambres et je peux maintenant proposer lecoucher mes clients . Une entre o crpite un vieux pole, unegrande salle manger ou trne un piano, l'auberge des quatredlices ressemble Solange, gaie et chaleureuse. Le travail n'estpourtant pas facile, car la matresse des lieux est seule, pour faireles courses, les repas, les chambres et la conversation, ce qu'elleprfre par dessus-tout. J'aime bien causer avec les gens.J'apprends toujours plein de choses, surtout quand ils ne sont pasd'ici . L'auberge est en effet trs frquente par les Suisses et lesAllemands. Solange aimerait bien prendre un cuisinier, pour pouvoirpasser plus de temps avec ses clients, qu'elle aime bichonnercomme une maman Une tradition, un art de vivre, que partagentgalement de nombreux collgues qubcois.Contact : Auberge des quatre dlices 1208, route 138, Neuville, Qctel : (418) 876-2395 site : www.aux4delices.com

  • 24 heures

  • 09:00 Prendre une marche dans les alles de la grande plaine

    Prendre une marche, c'est se promener, faire une balade, en bon qubcois. Et la plaine d'Abraham, tmoin d'une ultimebataille entre Anglais et Franais une nuit de septembre 1759, est devenue le lieu par excellence o il fait bon prendre unemarche, quelle que soit la saison. Reste qu'en hiver, une tenue de combat est toujours de rigueur, celle qui permet devaincre le froid, particulirement mordant cet endroit de la ville.

  • 10:00 Attachez vos tuques, a va glisser !

    Contrairement ce que certains, bien navement, pourraient imaginer, ce bon conseil n'mane pas de la scurit routirequbcoise. Car la tuque n'est pas une ceinture de scurit, c'est un bonnet ! Indispensable pour tous les chanceux, petits etgrands, qui, de dcembre mars, enfourchent leur luge pour des parties de glissades mmorables sur la piste de la terrasseDufferin. Une piste entretenue sans relche quinze jours avant l'ouverture et o il vaut mieux ne pas risquer de poser lespieds. Une chute peut s'avrer beaucoup moins drle qu'une glissade, tuque ou non.

  • 11:00 Pas de jasette pendant la messe

    A Notre-Dame des Victoires comme ailleurs, la jasette, petite conversation prive entre amis, n'est pas de mise pendant lamesse. Elle est par contre trs pratique l'issue de la clbration et trs apprcie par Claude Ct, l'un des prtresofficiants. On y apprend ainsi que son anctre est arriv Qubec en 1635 depuis le Perche et que la magnifique maquettede bateau qui surplombe les bancs des fidles est celle du Brz. C'est sur ce navire que furent envoyes en 1665 lestroupes du rgiment de Carignan-Salires pour dfendre la colonie franaise contre les attaques iroquoises. On y dcouvre,surpris, que la crche de Nol abrite une Marie enceinte, oeuvre d'une artiste d'Aix-en-Provence venue s'installer Qubec.Mais la jasette ne dit pas si le soir de Nol, la parturiente retrouve sa ligne et l'enfant son berceau

  • 12:00 Le traversier est ben smatte

    Le traversier, c'est la fois le nom d'un bateau et celui de son capitaine. Et si le bateau est bien pratique pour rejoindre laville de Lvis, face Qubec, sur l'autre rive du Saint-Laurent, le capitaine est ben smatte comme la plupart des Qubcois.Il faut entendre par l sympathique, gentil et chaleureux, une caractristique des habitants de ce ct du continent amricain.Prendre le traversier n'a sans doute pas le mme charme en hiver qu'emprunter, comme jadis, le pont de glace, o le trajettait balis par de simples arbrisseaux ; il n'empche, c'est beaucoup plus rapide.

  • 14:00 Embarquer dans le funiculaire

    Embarquer dans le funiculaire, c'est tout simplement monter dedans mais c'est surtout conomiser ses forces. Car la monteest rude pour rejoindre la ville-haute. Qubec compte vingt-huit escaliers qui se sont accrochs la falaise pour faciliter lacirculation, notamment au XIXme sicle. Le plus vieux qui subsiste encore aujourd'hui date de 1841 et le plus long necompte pas moins de 398 marches. Vive le funiculaire !

  • 15:00 Une bonne toune la cathdrale

    Une bonne toune, c'est une bonne musique qui fait du bien aux oreilles. Pendant le temps des ftes, entre Nol et le jour del'An, Qubec en fait une spcialit et multiplie les concerts dans tous les endroits chauffs de la ville. La cathdraleNotre-Dame de Qubec, qui par trois fois dans son histoire put renatre de ses cendres, n'chappe pas cette rgle. Et c'estdans une ambiance plutt joyeuse que l'Orchestre National de Qubec vient y rpter avant la grande toune du soir.

  • 16:00 Congestion de calches

    Ca congestionne dur certains aprs-midis ensoleills d'hiver, o le touriste aime se glisser sous les couvertures d'unecalche et se laisser bercer par le son rgulier des sabots du cheval tout en parcourant les rues de la ville. Pour l'heure, lacongestion au fait, il s'agit de l'embouteillage est plutt sur le parking des calches, o les canassons dgustent leurpitance et se font dorer les flancs, avant de reprendre la route d'un pas tranquille et nonchalant. Ils en ont vu d'autres !

  • 17:00 Le gros char part toujours l'heure

    Pour tous ceux qui n'aiment pas chauffer leur char dans la noirceur entendez conduire leur voiture la nuit , il existe de tousnouveaux gros chars entendez des trains -, presque aussi beaux que la gare de Qubec, qui ressemble d'ailleurs plus unmanoir qu' une gare. Flambant neuves, deux locomotives viennent en effet d'arriver d'Europe avec tous les attributs desfameux TGV franais. Reste que la voie ferre n'a pas t quipe pour leur permettre de dvelopper leur puissance tropde kilomtres de voies et pas assez de rentabilit au bout -, ce qui n'entache en rien la fiert de leurs conducteurs, dumoment qu'ils partent l'heure.

  • 18:00 Une blonde et son chum sur glace

    La glisse offre vraiment beaucoup de plaisir aux Qubcois. Et quoi de mieux que la patinoire pour accompagner sa blonde sa petite amie au son d'une chanson d'ici, ou pater son chum son petit ami lors de figures complexes et quelquefoisinattendues. Le patin glace est certes un plaisir mais a reste un sport !

  • 19:00 Se taper une broue chez Jos Dion

    Jos Dion est une taverne de la basse-ville. Et dans les tavernes de Qubec, le seul breuvage la seule boisson vraimentde mise, c'est la bire. Se taper une broue, c'est simplement aller prendre une bire. Longtemps interdites aux femmes, lestavernes de la ville ont d ravaler leur machisme partir de 1979, suite une loi gouvernementale. Mais chez Jos Dion, lapremire femme, en dehors de la patronne, pouvoir franchir la porte ne l'a fait qu'en 1988, suite un rfrendum parmi laclientle, dmocratie oblige.

  • 22:00 Courir la galipote au Foubar

    Le Foubar est l'un des rares bars de Qubec o se produisent des artistes. Conteurs ou musiciens, ils sont en tout cas trsapprcis de la clientle qui vient ici courir la galipote, ou faire la fte. Il faut presque toujours rserver pour assister auspectacle sous peine de se voir refuser l'entre par Lili la patronne, dont les clats de rire rsonnent jusqu'au bout de la rueSaint-Jean, mais dont l'autorit n'est conteste par personne.

  • 23:00 Se sucrer le bec au Saint-Amour

    Le Saint-Amour est l'un des meilleurs restaurants de Qubec. Et s'y sucrer le bec, c'est venir y dguster quelques spcialits,dont certaines inoubliables pour le palais. Une ambiance chic et feutre o les fumeurs se sentent bien seuls, commed'ailleurs dans la plupart des restaurants de la ville, sans parler de ceux dans lesquels fumer, 'a pas d'allure, autrement dit,c'est tout sauf bien vu.

  • 24:00 C'est le temps des ftes

    A Qubec, comme partout dans la belle Province, le temps des ftes, c'est sacr. Pas une boutique, de la librairie l'picerie, du marchand de cycle la boucherie, o l'ambiance ne soit gaye par une musique approprie, dont lesprsentoirs des disquaires regorgent. Et ct illumination, tout le monde n'a qu' bien se tenir ! A Qubec, on sait y faire ! Letemps des ftes n'a lieu qu'une fois par an, entre Nol et Jour de l'An, alors a vaut bien quelques lumires, pardon,quelques guirlandes. Car, ultime leon de vocabulaire, les lumires, ce sont les feux tricolores, et cela n'a rien voir avec lafte !

  • Visite virtuelle

  • Autour de la place Royale, berceau du Qubec et fiertdes QubcoisC'est tout autour de la place Royale qu'est n le Qubec, dont la signification en langue

    algonquine signifierait l o le fleuve se rtrcit . Jacques Cartier, Samuel deChamplain c'est toute l'aventure des Franais d'Amrique qui a commenc ici, sur unbout de terre couvert de noyers, au bord du fleuve Saint-Laurent. C'est de l que partirontle bois, puis les fourrures, c'est ici qu'arriveront les nouveaux habitants, tous remplisd'enthousiasme. Magnifiquement restaur partir des annes 70, ce quartier fait partie duVieux-Qubec, class patrimoine mondial de l'humanit par l'Unesco en 1985. En 2008prochain, on y ftera les 400 ans d'histoire de la ville dont Charles Trnet chantait : Dansles rues de Qubec, par temps gris par temps sec, j'aime aller nez au vent, coeur joyeux enrvant !

    Lescalier Casse-cou,un accs la ville haute depuis1660

    Au restaurant lInitiale :un Breton pour le meilleur

    Le Muse de la Civilisation,une aventure humaine entrepass et futur

    Nous, les premires nations, la grande exposition duMuse de la Civilisation 360

    La rue du Petit-Champlain, undcor grandeur nature

    La Place Royale a retrouv unejeunesse pour lternit

    La fresque des Qubcois

  • L'escalier Casse-cou, un accs la ville haute depuis1660Il est l'un des 28 escaliers encore debouts Qubec, mme si son nom voque ses marches branlantes au XIXme sicle.C'tait cependant le seul moyen d'accs qui permettait de rallier le sommet du Cap au quartier du Petit-Champlain. S'ypressaient les bourgeoises qui venaient faire leurs courses ou les travailleurs des chantiers navals qui souhaitaient rejoindreles quais. Et si le plus vieil escalier de la ville qui subsiste encore date de 1841, si le plus long ne compte pas moins de 398marches, c'est l'escalier Casse-cou qui reste le plus frquent aujourd'hui. Arrivs en haut, les touristes ne manquent jamaisde sortir leurs appareils pour raliser LA photo de la rue du Petit-Champlain.

  • Au restaurant l'Initiale : un Breton pour le meilleurYvan Lebrun est n dans un petit village ct de Saint-Malo, en Bretagne. Aprs ses tudes l'cole htelire et sonapprentissage, il arrive Qubec. Il a 26 ans. J'ai d'abord travaill comme sous-chef l'htel Hilton, pendant quatre ans. Etpuis, j'ai eu envie d'ouvrir mon restaurant . Avec son associe, Rolande Leclerc, il ouvre un premier tablissement de trentecouverts, dans un petit bourg, ct de Qubec. C'est le succs et les projets d'agrandissement. Yvan et Rolande fondentalors l'Initiale, deux pas de la Place Royale. Un lieu o les plus fins palais de la ville et d'ailleurs viennent rgulirementdcouvrir les inventions de son chef. Je fais un pont entre la cuisine d'ici et la cuisine franaise. C'est rest un peu ancrchez moi, alors j'essaie d'en tirer le meilleur , explique, modeste, Yvan Lebrun. La tche n'est pourtant pas des plussimples, car la base de la cuisine qubcoise n'est pas trs importante, les plats sont rustiques. L'ide d'Yvan, partageparde nombreux grands restaurateurs, n'est pas seulement d'utiliser les produits locaux mais plutt d'innover dans la faon deles prparer ou de les accommoder, pour les faire connatre. Plus il y aura de produits, meilleur ce sera , affirme le chefde l'Initiale. Avant, ici, ils ne connaissaient que le Cheddar. On leur a fait dcouvrir le fromage au lait cru, fabriqu auQubec, et a leur plat. C'est bien car a donne normment de perspective pour l'avenir . En attendant, un repas l'Initiale, c'est un peu comme une clbration, orchestre minutieusement par le matre des lieux : De l'amuse-bouche audessert, il faut que ce soit logique. Il doit y avoir un suivi, une continuit. On ne vient pas manger ici uniquement pour senourrir. Il s'agit d'abord pour nous de donner du plaisir . Beau programme !

  • Le Muse de la Civilisation, une aventure humaine entrepass et futurUltramoderne et trs ludique, le Muse de la Civilisation a t inaugur en 1988 et comptait cette anne-l pas moins d'unmillion de visiteurs au lieu des 300 000 escompts. Magnifique btiment de verre et de granit, le muse prsente sur 20 000m2, des expositions alliant l'histoire, l'archologie, la sociologie, l'ethnologie et la technologie. Et si la culture qubcoise estau coeur de ses activits, notamment au travers de l'exposition permanente Mmoires , le muse ne perd jamais uneoccasion de s'ouvrir au monde.

  • Nous, les premires nations, la grande exposition duMuse de la Civilisation 360

    Algonquins, Cris, Montagnais, Mohawks ce sont aux onze nations autochtones du Qubec que le Muse de la Civilisationa dcid de consacrer sa nouvelle exposition permanente intitule Nous, les premires nations . L'occasion pour tous lesQubcois de se pencher sur l'histoire et la culture des Amrindiens et de permettre peut-tre une meilleure comprhensionde la vie de ces derniers.

  • La rue du Petit-Champlain, un dcor grandeur natureOn dit d'elle que c'est la plus ancienne rue de toute l'Amrique du Nord, on dit aussi qu'au XIXme sicle, ce sont les pluspauvres qui venaient s'y rfugier. La rue du Petit-Champlain, entirement rnove, est aujourd'hui le lieu de rencontre detous les touristes de la ville qui viennent y faire leurs emplettes de souvenirs et autres spcialits locales. Elle est aussi lepoint de dpart ou d'arrive, c'est selon de l'un des deux funiculaires de la ville, install dans l'ancienne maison Jolliet, dunom du dcouvreur du Mississipi, l'une des plus vieilles du quartier.

  • La Place Royale a retrouv une jeunesse pour l'ternit

    Magnifiquement restaure le centre historique de la fondation de Qubec est l'un des ensembles urbanistiques les plusparfaits de toute l'Amrique du Nord. C'est ici mme que Champlain construisit sa premire demeure en 1608.

    La SODEC multiplie lesprojets d'amnagement

    Quatre sicles d'histoire surune petite place

    La Place Royale 360

  • La Sodec multiplie les projets d'amnagementsC'est notamment la Sodec, socit de dveloppement des entreprises culturelles, que la Place-Royale doit aujourd'hui defaire l'admiration de tous. Soutenant les entreprises culturelles dans les domaines du livre, du disque, du spectacle maisaussi du cinma, la Sodec intervient galement dans le domaine du patrimoine immobilier. Elle a galement gr larnovation des maisons Hazeur et Smith, qui abritent aujourd'hui le Centre d'interprtation de la Place-Royale, mais aussi lafresque des Qubcois. Relevant du Ministre de la Culture, la Sodec, et son directeur dans la capitale Ren Bouchard, nemanquent pas de projets : la remise en valeur des vestiges de la deuxime habitation de Samuel de Champlain ou encore lamise en lumire des toits de Place-Royale, confie au concepteur Louis Clair, un Parisien. Tout devrait tre prt pour lesclbrations du 400me anniversaire de Qubec, en 2008.

  • Quatre sicles d'histoire sur une petite place.Le 3 juillet 1608, Samuel de Champlain dcidait d'y installer son Habitation et le premier tablissement franais enAmrique. Tour tour franaise puis anglaise, la Place Royale fut la fois un haut-lieu de commerce, le lieu d'habitation desgens riches et en vue, celui o l'on chtiait les criminels et o on affichait les ordonnances et les dits royaux. Berceau de lacivilisation au Qubec, dvaste par les incendies et par les guerres, la Place Royale s'est toujours releve, magnifiquement.De l'Eglise Notre-Dame des Victoires, dont la construction dbuta en 1687, au buste de Louis XIV qui lui donna son nom -elle se nommait auparavant place du March - des vestiges des premiers quais ceux des premires maisons, laPlace-Royale raconte son histoire, vieille de quatre sicles.

  • La Place Royale 360

    De l'isle d'Orlans jusques Quebecq y a une lieue, j'y arrivay le 3 juillet, o estant, je cherchay lieu propre pour nostrehabitation, mais je n'en peu trouver de plus commande, ny mieux situ que la pointe de Quebecq, ainsi appel dessauvages, laquelle estoie remplie de noyers , Samuel de Champlain lors de son arrive l'emplacement actuel de laPlace-Royale.

  • La grande fresque des Qubcois

    La fresque des Qubcois, c'est toute l'histoire de la fondation du Qubec raconte sur un mur en trompe-l'oeil. Oeuvredes artistes de la Cit de la Cration, installe en France, prs de Lyon, la fresque a ncessit entre autres choses 6000nouvelles briques pour la rfection du mur et 2550 heures de travail pour la ralisation de la peinture. C'est sur le mur dela maison Soumande, Place-Royale, l'endroit mme o Samuel de Champlain construisit son Habitation l'aube dela colonie, que sont reprsents aujourd'hui les portraits de seize personnalits indissociables de l'historie du Qubec. UnQubec qui ftera son 400me anniversaire en 2008.

    Partie gauche de la fresque Partie centrale de la fresque

    Partie droite de la fresque

  • Partie gauche de la fresque

    Jacques Cartier Le grand rve, l'poque de Jacques Cartier (1491-1557), consistait trouver une nouvelle route vers l'Asie. Aussi, lorsque ce navigateur et explorateurs'embarque vers les Nouveau-Monde en 1534 et en 1535, c'est avec le doublemandat de dcouvrir une voie de communication et certaines ysles et pays o l'ondit qu'il se doibt trouver grant quantit d'or et autres riches choses . De richesses,Cartier n'a rapport en France que du quartz et de la pyrite, mprise l'origine dudicton faux comme diamant du Canada . Il n'en a pas moins explor le golfe duSaint-Laurent et dcouvert le fleuve du mme nom, voie d'entre vers l'intrieur ducontinent. Il a pris possession de ces territoires au nom de, Franois Ier, devenant dcouvreur du Canada .Jean Talon Jean Talon (1626-1694) dbarque Qubec en 1665, une poque ola Nouvelle-France est affaiblie, dsorganise, aux prises avec le harclement desIroquois. Envoy par Louis XIV et son ministre Colbert en qualit d'intendant, JeanTalon cumulera deux mandats, de 1665 1668 et de 1670 1672. Sous son rgne,la Nouvelle-France prospre ; l' incomparable intendant a, en quelques annes,donn un essor significatif la colonie, favorisant le peuplement, diversifiantl'agriculture et soutenant l'industrialisation. On l'aperoit ici, chope de bire en main,en rappel de la brasserie qu'il construisit sur le site actuel de l'lot des Palais. Fautede vision politique en France, peu de ses ralisations ont survcu son intendance.Avec lui disparut la seule vritable grande poque de la colonie.Comte de Frontenac Noble franais, militaire de carrire, Louis de Buade, comte deFrontenac et de Palluau (1622-1698), fut nomm deux fois gouverneur de la NouvelleFrance, de 1672 1682 et de 1689 sa mort. Frontenac n'tait certes pas uneadministrateur conciliant et sut se mettre dos les autres instances de la coloniejusqu' son rappel en 1682. Le gouverneur n'en faisait qu' sa tte, favorisant parexemple la traite des fourrures par intrt personnel, malgr les directives contrairesqu'il recevait de Paris. Mais l'histoire l'a retenu pour ses faits d'armes : en 1690, ilrepousse une attaque du gnral anglais Phips prs de Qubec. A l'missaire envoypour le sommer de se rendre, il aurait lanc cette phrase devenue clbre : Je n'aipoint de rponse faire votre gnral que par la bouche de mes canons et coupsde fusil .

  • Partie centrale de la fresque

    Louis Jolliet L'histoire se souvient de Louis Jolliet (1645-1700) comme du dcouvreurdu Mississipi. A une poque o le grand fleuve n'tait connu que par les tmoignagesdes Amrindiens, on avait encore espoir de trouver un passage vers la mer de Chineet le Mississipi aurait pu combler ces attentes. En 1673, il en descend le cours avecle pre Marquette, jusqu' obtenir la certitude que le fleuve se dverse dans le golfedu Mexique. La nouvelle doit, mais Jolliet n'en a pas moins pouss laconnaissance de la gographie du continent, ouvrant en cela l'expansion territorialede la Nouvelle-France. Explorateur et dcouvreur ne rvlent cependant qu'un aspectde cet homme qui fut aussi organiste, commerant, cartographe, seigneur,hydrographe du roi et professeur au Collge des Jsuites.Alphonse Desjardins En 1900, Alphonse Desjardins fonde Lvis la premire caissepopulaire, pierre d'angle d'un vaste mouvement coopratif. Son but : organiser lecrdit populaire partir de l'pargne populaire. Journaliste et fonctionnaire, il s'taittoujours intress aux problmes conomiques et sociaux du pays ; son initiative,inspire des caisses rurales europennes, voulait combattre l'usure et offrir un levierconomique aux Canadiens franais. Avec son pouse Dorimne, il lutte pour lareconnaissance juridique de ses caisses et entreprend d'en fonder plusieurs surl'ensemble du territoire qubcois. A sa mort, quelque 140 caisses populaires sont enactivit et ses contemporains voient dj l'hritage d'une valeur encoreinapprciable qu'il leur lgue.Samuel de Champlain On ne peut revenir sur l'histoire du Qubec sans voquerSamuel de Champlain (vers 1570-1635), dessinateur, gographe, explorateur etsurtout, fondateur de Qubec le 3 juillet 1608. Envoy en Nouvelle-France commeobservateur en 1603, il explore la valle du Saint-Laurent qu'il cartographie mieuxque ses prdcesseurs. Ses voyages l'emmnent en Acadie et sur la cte de laNouvelle-Angleterre. De retour en France en 1607, il se voit confier lecommandement d'une expdition vers la Nouvelle-France. Il y installe une Habitation sur la rive nord du Saint-Laurent, la pointe de Qubec. C'est le dbutde la colonie franaise en Amrique dont il fut un ardent promoteur : on lui doit lapremire grande politique de colonisation, en 1658.Marie Fitzbach Marie Fitzbac (1806-1885) connut une vie ardue avant de fonder unecommunaut religieuse voue au service social. Son pre meurt et la pauvretmarque sa jeunesse ; puis elle entre au service d'un marchand qui, devenu veuf,l'pouse. Cinq ans plus tard, elle est veuve son tour, responsable de trois enfants etprive d'une partie de ses biens par des problmes de succession. Elle suit donc sesfilles au couvent des soeurs grises ; l-bas, on lui propose de diriger une oeuvredestine aider les femmes dans le besoin. Dans le contexte de l'poque, l'oeuvredu Bon-Pasteur devient une congrgation religieuse et Marie Fitzbach en est lapremire suprieure. La communaut prend de l'expansion et les soeurs duBon-Pasteur, sont toujours prsentes aujourd'hui.Lord Dufferin Ce n'est pas un hasard si Frederick Temple Blackwood (1826-1902),marquis de Dufferin, est ici reprsent sous les fortifications de la ville de Qubec. Cediplomate anglais, nomm gouverneur gnral du Dominion du Canada entre 1872 et1878, fut en effet l'ardent dfenseur des murs fortifis, vestige de la ville de garnisonqu'tait jadis Qubec. Il lutta pour qu'on les prserve et russit faire commanditer laconstruction de la porte Kent par la reine Victoria. Trs attach l'Empire britannique,Lord Dufferin n'en affirmait pas moins l'existence d'une nation canadienne.Personnage populaire, il possdait charme et esprit et avait le sens du compromis.Aprs le Canada, il fut en poste en Russie et aux Indes, puis termina sa carrirecomme ambassadeur en Europe.Flix Leclerc Comment rsumer l'oeuvre de Flix Leclerc (1914-1988) sinon en disantqu'il est le pre de la chanson qubcoise ? Nous avions jusque l le folklore, leschansons de Paris, et puis les chansons amricaines, mais soudainement arrivaitquelque chose qui tait ds le dpart trs populaire, trs chaleureux, trs coll notre personnalit collective , considrait son sujet l'homme de thtre GratienGlinas. D'abord annonceur de radio, comdien et auteur dramatique, Flix Leclercs'intresse ensuite principalement la chanson. Consacr en France dans lesannes 1950, il revient au Qubec s'installer l'le d'Orlans, marquant jamaisl'endroit de son sceau. Chantre des gens simples et laborieux, il est la figure mmedu chansonnier prs de ses racines, qu'il clbre dans la beaut de sa posie et desa prose.

  • Partie droite de la fresque

    Franois-Xavier Garneau C'est un peu par sentiment patriotique que Franois-XavierGarneau (1809-1866) deviendra l'historien national du Canada franais. N Qubecdans un milieu modeste, Garneau doit renoncer aux tudes classiques et s'instruitdonc en vritable autodidacte, par ses lectures et ses voyages. Il devient notaire, ttedu journalisme et publie plusieurs pomes. Sa vocation d'historien concide avec undsir contemporain de mieux comprendre le prsent en fouillant le pass, tche quin'avait t accomplie jusque-l que par des Anglo-Saxons. En 1845, Garneau publieune premire tranche de son Histoire du Canada ; deux autres tomes suivront,qu'il n'aura de cesse d'augmenter au long de sa vie. L'ouvrage fera date et seraconsidr comme un lment fondateur de la conscience candienne-franaise.Louis-Joseph Papineau Issu d'une famille canadienne qui commenait s'lever surle plan social, Louis-Joseph Papineau (1786-1871) tait un homme influent dans leBas-Canada du XIXme sicle. Avocat de formation, il entra l'Assemble commedput en 1805 et maintint au long de sa vie une position oscillant entre sesaspirations librales et son conservatisme conomique et social. Papineau combattitle projet d'Union, dfendit les 92 rsolutions des Canadiens franais en 1834 et futgalement l'un des instigateurs des insurrections de 1837-1839, bien que parmi lesplus modrs. Il dut s'enfuir avant les affrontements, aux Etats-Unis puis en France.Les chefs de la rbellion n'en utilisrent pas moins son nom comme tendard, parceque sa popularit ralliait les troupes.Thas Lacoste-Frmont La lutte pour la reconnaissance des droits des femmes auQubec ne se serait pas faite sans le concours de Thas Lacoste-Frmont(1889-1963). Par ses crits , ses lettres et ses actions, elle compte parmi celles quiont pouss le premier ministre, Adlard Godbout, accorder le droit de vote auxfemmes en 1940. L'adoption du suffrage fminin n'est qu'une victoire dans soncombat pour l'galit de droit entre les deux sexes : active au sein de plusieursassociations, Thas Lacoste-Frmont a notamment prsid un bureau d'emploi pourles femmes pendant la crise qui suivit le krach de 1929 et a dirig en 1947 laCommission d'tude sur le statut lgal de la femme marie et vue de la rforme duCode civil.Franois de Laval Issu d'une grande famille de France, Franois deMotmorency-Laval (1623-1708) deviendra le premier vque du Canada, aprs avoirlongtemps rv d'tre missionnaire. Envoy ds 1659 pour diriger l'Eglise de laNouvelle-France, il trouve une colonie qui n'a pas beaucoup volu depuis l'poquede Champlain. Homme de foi, soucieux de la situation religieuse de la colonie, il crele Sminaire de Qubec en 1663 pour fonder son Eglise et organiser le clerg ; ilcombat fermement le commerce d'alcool avec les Indiens, allant jusqu'excommunier les fautifs. Il assurera ses fonctions d'vque jusqu'en 1688, alors quesa sant dclinante l'oblige se retirer. Sa reprsentation s'inspire d'une oeuvreattribue au frre Luc, effectue vers 1672.Catherine de Longpr La congrgation des Religieuses hospitalires de lamisricorde de Jsus tait dj tablie Qubec depuis neuf ans lorsque CatherineSimon de Longpr, dite Catherine de Saint-Augustin (1632-1668), arrive de Franceen 1648. Mais son passage aura t remarqu dans la congrgation qui accueille l'Htel-Dieu pauvres, malades, Hurons et autres ncessiteux. D'un naturel aimable,Catherine de Longpr apparat comme une religieuse exemplaire ; ce n'est qu'aprssa mort, l'ge de 36 ans, qu'on dcouvre les luttes et les sacrifices qu'elle aendurs. me tourmente, la jeune femme a livr des combats intrieurs qui l'ontmine physiquement mais qui l'ont hisse au rang des fondateurs de l'Eglisecatholique canadienne en ce qu'elle disait souffrir pour la colonie et pour le pardondes crimes qui s'y commettaient.

  • Autour du chteau Frontenac, le Vieux-Qubec de lahaute-ville Si le quartier de la Place Royale tait le lieu privilgi des commerants, la haute-ville tait

    quant elle le refuge des religieux. Ursulines, Augustines, Recollets, tous les ordresprsents en Nouvelle-France rsidaient ici. C'est aussi cet endroit qu'en 1663,Monseigneur Laval fonde le Sminaire de Qubec, la plus ancienne institutiond'enseignement au Canada. Mais la haute-ville, c'est aussi le luxueux chteau Frontenacou la trs belle terrasse Dufferin. C'est aussi le seul endroit entour de remparts sur prsde cinq kilomtres et qui font de Qubec la premire ville fortifie de toute l'Amrique duNord.

    Le chteau Frontenac, entre Titanic et Orient-Express

    La terrasse Dufferin, le meilleurbalcon pour admirer leSaint-Laurent

    LHtel de Ville, placedes Jsuites

    Au cur de la haute-ville,la Place dArmes

  • Le chteau Frontenac, entre Titanic et Orient-Express

    Symbole lui seul de la ville, il est dit-on l'htel de luxe le plus photographi du monde. De style no-renaissancefranaise, construit en 1883 sur un emplacement majestueux , il juxtapose tourelles, toits mansards et d'innombrablesfentres meneaux. Un charme provincial alliant conte de fe et gigantisme l'amricaine. Vue imprenable sur leSaint-Laurent tous les tages!

    Le chteau Frontenac, uneforteresse, transforme enhtel de luxe

    A l'intrieur du chteauFrontenac 360

    Devant le chteau Frontenac, 360

  • Le Chteau Frontenac, une forteresse transforme enhtel de luxeC'est, parait-il, l'htel le plus photographi au monde. Vritable emblme de la ville de Qubec et fleuron de l'htelleriecanadienne, le Chteau Frontenac fut rig en 1892 parla Compagnie ferroviaire Canadien Pacifique, en lieu et place de l'ancien chteau Saint-Louis qui avait t difi en 1647.Avec ses fentres et ses tourelles, il fait immanquablement penser aux chteaux de Cendrillon et de la Belle au Boisdormant.Mais, une fois l'intrieur, c'est plutt vers les clients du Titanic et de l'Orient Express que se dirigent les penses du visiteur.Dcors sculpts, boiseries, tentures, longs couloirs o l'on finit par se perdre, le luxe est ici matre, partout. Et presque toutest fait maison . L'htel possde en effet sa propre blanchisserie, sa menuiserie, son atelier de rparation lectrique, maisaussi son atelier de confection et sa boulangerie. De nombreuses, et fortunes, personnalits y ont sjourn.Il fut le lieu de rencontres importantes notamment celle qui permit Churchill et Roosevelt de rgler les derniers dtails du dbarquement en Normandie. Quant Alfred Hitchcok, il y sjournaen 1951 pour y tourner des scnes de son film I confess .

  • A l'intrieur du Chteau Frontenac, 360

    En novembre dernier et pour la premire fois de son histoire, le chteau Frontenac a mis aux enchres une partie de sestrsors en faveur des malades du rein. Le Muse de la Civilisation a ainsi acquis la pice la plus convoite, un service deporcelaine de Limoges qui aurait servi la reine Elisabeth et au roi Georges V lors de leur visite en 1939, pour la modiquesomme de 5 300 $ canadiens, soit environ 15 000 francs franais.

  • Devant le chteau Frontenac, 360

    Luxueux l'intrieur, le chteau Frontenac possde une magnifique vue sur la terrasse Dufferin et le Saint-Laurent.

  • La terrasse Dufferin, le meilleur balcon pour admirer leSaint-LaurentLa terrasse Dufferin, un balcon de bois long de 433 mtres et mont 60 mtres au dessus du fleuve offre au promeneurune vue superbe sur le Saint-Laurent, l'le d'Orlans et la cte de Beaupr, un des plus beaux paysages de la planteTerre , selon le pote Alain Grandbois. Elle fut construite en 1838 puis agrandie et redessine en 1878 par l'architecteCharles Baillarg, qui y installa cinq kiosques. Devant la terrasse se dresse la statue de Samuel de Champlain, le fondateurde la ville.

  • L'Htel de Ville la place des JsuitesL'Htel de Ville de Qubec fut inaugur en 1896 en lieu et place du Collge et de l'glise des Jsuites. 35 maires y ont dirigles destines de la cit depuis 1833. Le premier d'entre eux s'appelait Elzar Bedard, le maire actuel se nomme Jean-Paull'Allier, en poste depuis 1989. Mais depuis le 1er janvier dernier, l'Htel de Ville est devenu le sige du conseil et del'administration centrale du nouveau Qubec. Une nouvelle ville vient en effet de voir le jour et douze communes en plus deQubec forment maintenant une cit, forte de 505 000 citoyens. La ville de Qubec, rpartie en huit arrondissements seplace de ce fait au deuxime rang de la province et au huitime du Canada -

  • Au coeur de la haute-ville, la place d'Armes

    Face au chteau Champlain, c'est le coeur de la haute ville o il fleure bon le vieux monde. Franais mais aussiBritanniques y lurent domicile.

    Au coeur de la haute-ville, laplace d'Armes

    La place d'Armes 360

  • Au coeur de la haute-ville, la Place d'ArmesLes spectacles des musiciens et des amuseurs ont remplac les dfils militaires mais la Place d'Armes est demeure lecoeur de la haute-ville. Le monument rig en son centre en 1916, dit le monument de la Foi, honore les Rcollets, lespremiers prtres envoys en Nouvelle-France, qui oeuvraient essentiellement comme matres d'coles et chapelains dansl'arme.

  • La Place d'Armes 360

    Depuis le centre de la Place d'Armes, on aperoit la cathdrale Holy Trinity, construite entre 1799 et 1804, l'ambiance toutebritannique en plein coeur de Qubec.

  • Autour de la colline parlementaire, des champs de batailleaux espaces vertsSitue dans la ville haute, la colline parlementaire correspond l'un des quartiers les plus

    calmes de la ville. Sauf Grande Alle, o les Qubcois et les touristes peuvent profiterde l'animation des restaurants et des boutiques, ici, on travaille. Qui dans les nombreuxbureaux administratifs jouxtant l'Htel du Parlement, qui dans les lieux rservs auxmilitaires du 22me rgiment royal. Mais les anciens champs de bataille bordant laCitadelle sont aussi le lieu de prdilection pour tous ceux qui, toujours dans le calme, neratent pas une occasion, grandes enjambes ou petites foules, de mettre leur esprit aurepos et leur corps au travail.

    Sur les plainesdAbraham, la dtenteet lhistoire font bonmnage

    Dans les plainesdAbraham, 360

    Une citadelle au ras despquerettes

    Grande-Alle, lesChamps-Elyses de Qubec

    Un Parlement, desparlementaires

  • Sur les plaines d'Abraham, la dtente et l'histoire font bonmnageLieu de promenade par excellence, piste de ski de fond l'hiver, les plaines ont retrouv le calme aprs les temptes de 1759,o l'arme anglaise, forte de 8 000 hommes, russit prendre par surprise les troupes franaises du marquis de Montcalm,beaucoup moins nombreuses. Les deux chefs militaires trouvrent la mort dans cette bataille et un oblisque fut rig en leurmmoire avec l'inscription suivante : Leur courage leur a valu le mme sort ; l'histoire la mme rputation ; la postrit lemme monument !

  • Dans les plaines d'Abraham, 360

    Les plaines d'Abraham occupent une superficie de 108 hectares et ne comptent pas moins de 6 000 espces d'arbres etd'arbustes rpartis en 80 espces. Elles abritent galement le muse du Qubec qui dtient en Amrique la plus importantecollection d'art qubcois, du XVIIme sicle aujourd'hui.

  • Une citadelle au ras des pquerettesC'est l'ingnieur britannique Elias Walker Durnford qui a conu la Citadelle de Qubec, construite entre 1820 et 1832 ausommet du Cap Diamant pour parer une attaque ventuelle des Amricains. Intgrant une redoute leve par les Franaisquelques annes auparavant, la Citadelle a la forme d'un pentagone un peu dform. Quoi qu'il en soit, sa constructionpermet la ville d'atteindre son apoge en tant que place forte. Une sacreplace forte quand on sait qu' l'poque les ouvrages et difices militaires occupent le quart de la superficie de la cit et que lagarnison, occupant entre 1 000 1 500 soldats, reprsente plus d'un quart de la population totale du quartier ! Aujourd'hui, laplace forte est devenue un lieu de mmoire et de promenade mme si la prsence en ses lieux du trs Royal 22meRgiment ne permet pas de visiter la Citadelle dans sa totalit, secret militaire oblige !

  • Grande-Alle, les Champs-Elysees de QubecGrande Alle a toujours t considre comme une artre de prestige, donnant ainsi aux Qubcois qui s'y promenaientl'impression de remonter les Champs-Elyses. C'est l que les grande familles bourgeoises taient installes au XIXmesicle, appartenant au monde de la politique, de la magistrature ou des affaires. C'est l'ombre de ses arbres et de sesbelles demeures que se chuchotaient les grandes et les petites histoires de la vie publique. Aprs guerre, bars, restaurants etboutiques de luxe ont peu peu investi les lieux, transformant Grande-Alle en une avenue ddie au tourisme et au plaisirde vivre. Mais l'avenue garde la mmoire de son histoire et de celle de Qubec, avec d'un ct des maisons l'architecturetoute victorienne et de l'autre des proprits signes par des architectes franais.

  • Un Parlement, des parlementairesL'Htel du Parlement, inspir du classicisme franais, a t construit entre 1877 et 1886. Les statues qui ornent sa faaderacontent elles seules trois sicles d'histoire. On y retrouve en effet cte cte des explorateurs, des colons clbres, desreligieux, des militaires, sans oublier les Indiens. A l'intrieur, les dputs y sigent selon les rgle du parlementarismebritannique, les membres de l'opposition faisant face ceux du parti au pouvoir. Tout autour du Parlement se sont rigs partir des annes 70 denombreux btiments administratifs, destins accueillir les 8 000 fonctionnaires jusqu'alors parpills dans toute la capitale.

  • La rue Saint-Jean ou les branchs du patrimoineSitue au beau milieu du quartier Saint-Jean-Baptiste, qui a prit ce nom en 1929 enl'honneur du saint patron des Canadiens franais, la rue Saint-Jean en est l'artreprincipale et la plus anime. Anciennement habite par des artisans, elle est devenue lecoin de prdilection de tout ce que la ville compte d'artistes et d'intellectuels. Borde derestaurants et bars branchs, de vieilles piceries au dcor du temps jadis, de petiteslibrairies et vieux disquaires, la rue Saint-Jean se veut la fois moderne et garante de sonpatrimoine.

    Chez Moisan, histoiredune petite piceriedevenue grande

    Clment Saint Laurent, l'picierqui veut redonner vie sonquartier

    Le Foubar, un bar fou, fou, fou Ctait la rue Saint-Jean

    Emilio, le rital de Saint-Jean Au bout, la PlacedYouville

  • Chez Moisan, histoire d'une petite picerie devenuegrandeL'picerie Moisan, dont les habitus aiment se rappeler qu'elle est la plus vieille picerie de toute l'Amrique du Nord, a tfonde en 1871 par Jean-Alfred Moisan. Spcialise dans les produits fins et imports, c'est l que venaient s'approvisionnerles gens de la haute socit. N en 1848, Jean-Alfred grandit dans le quartier, frquent alors par les artisans et lesgagne-petit qui parlent franais la maison, l'cole et l'glise, mais anglais partout ailleurs. Tel un prince dans sonroyaume, l'picierMoisan suit l'volution du quartier et veille servir la femme du pasteur avant la bonne du notaire, bousculant peut-trel'ordre d'arrive des dames en question, mais respectant la lettre les codes sociaux. Si la clientle a bien chang, si lespatrons del'picerie ne s'appellent plus Moisan, la boutique a su garder une atmosphre charge de mmoire o faire ses courses estun vrai plaisir pour les yeux.

  • Le Foubar, un bar fou, fou, fouDepuis six ans, c'est Lili Jodoin qui prside aux destines du Foubar, un lieu qu'elle a achet avec quelques copains, il y aune douzaine d'annes. Un bar bien sympa o se retrouvent les trois quart de la jeunesse du quartier. Presque tous lesgens quihabitent ici travaillent dans le culturel, alors forcment, le Foubar est devenu un lieu culturel , se flicite Lili dans un clat derire dont elle a le secret, mais qui n'est un secret pour personne tant il est franc et sonore. Le Foubar, c'est aussi l'un desrares lieux o les jeunes artistes peuvent se produire, de temps en temps. Une fois que tous leurs copains et que toute leurfamille sont venus les couter, il faut bien qu'ils trouvent autre chose souligne Lili, qui ne rate pas l'occasion de lancer unnouveau talent. Elle connat la musique, elle est aussi chanteuse. C'est comme moi. Je pourrais me produire quand je veuxici, mais bon, pour pas lasser les gens, faudrait que je change de show souvent, parce que c'est toujours les mmes quiviennent. Et puis moi, j'aime bien couter les autres ! N'empche, elle a l'oreille Lili, et la plupart des jeunes artistes connus Qubec sont passs chez elle. Mme si elle ne respecte pas toujours la loi en les produisant. Forcment, un spectacle,a fait des dcibels. Maisj'ai pas eu de plainte depuis quatre ans, alors je vois pas pourquoi j'arrterais . Personne ne verrait pourquoi dans la rueSaint-Jean et c'est plutt une bonne nouvelle.

  • C'tait la rue Saint-JeanLa rue Saint-Jean, c'est le poumon du quartier Saint-Jean-Baptiste, l'une des plus vieilles rues commerantes du Qubec.Aujourd'hui s'y retrouvent tudiants, artistes, intellectuels. Hier s'y rencontraient les migrants anglophones, surtout irlandais.Ravage par deux incendies dvastateurs, en 1845 et en 1881, la rue Saint-Jean, toujours reconstruite a su garder soncharme d'antan : petites maisons mitoyennes toits plats ou mansards et petits commerces font de l'endroit un lieuincontournable de Qubec.

  • Emilio, le rital de Saint-JeanIl est arriv de Naples au dbut des annes cinquante. En quittant ses parents, il leur a dit : je serai de retour dans deuxans ! . Il n'est retourn dans la maison familiale que 20 ans aprs, pour les vacances. Emilio Colarossi, c'est le rital deSaint-Jean.Connu comme le loup blanc, il est le patron de l'Epicerie europenne, une affaire monte sur un coup de tte, en 1959 : il yavait un local vide en face de l'glise ! . Depuis, l'picerie s'est agrandie et dix salaris y travaillent, veillant au rassortd'un nombre incalculable de rfrences, italiennes bien sr, mais aussi europennes. D'une certaine faon, c'est nous quiavons permis aux Qubcois de dcouvrir des gots diffrents , se flicite Emilio. Quand quelqu'un cherche quelquechose, il se dit,forcment, a doit exister l'Epicerie europenne . La preuve, on y trouve mme du bison la sauce bordelaise ! Un jour,Gianni, l'un des fils d'Emilio, mari une Franaise, prendra les commandes. Il se destinait tout autre chose, mais trs vite,ils'est rendu-compte qu'au Qubec comme en Italie, les affaires de famille, a doit rester en famille !

  • Au bout, la Place d'YouvilleLa place d'Youville, situe au bout de la rue Saint-Jean et l'entre de la porte du mme nom, est depuis toujours le vraicoeur de la ville. Occupe par un march entre 1876 et 1930, la place abrite depuis 1932 une salle de spectacle, le palaisMontcalm devant lequel voluent l'hiver les adeptes du patin glace. En juillet et aot, la patinoire cde la place au Festivalinternational d't. En face du palais Montcalm se dresse le Capitole et sa clbre faade courbe, construit en 1903 parl'architecte amricainPainter, et qui accueille les plus grands spectacles de Qubec.

  • Si proche et si lointaine, la basse-ville Quand on est de la basse-ville, on n'est pas de la haute-ville Y en a qui s'ensouviennent, d'autres qui s'en souviennent pas , chante le Qubcois Sylvain Lelivre.S'il est vrai que les diffrences s'attnuent entre la haute-ville et la basse-ville, la pente estencore un peu raide. Et les statistiques sont claires : les gens riches et instruits habitent enhaut, les pauvres sans diplmes logent en bas. Reste que les bonnes volonts de part etd'autre laissent esprer une attnuation de ces dsquilibres et permettront petit petit auxQubcois de redcouvrir l'ancien poumon conomique de la capitale. Artistes, familles,tudiants commencent peu peu s'installer en basse-ville et redonnent ses quartiersune nouvelle vie et un nouvel lan.

    La taverne accepte les femmes Saint-Roch tente de retrouverle ciel

    Mario Dufour, un prtre auservice d'un quartier

    Une Mduse qui pique l o afait du bien

    Une seule tombe et deuxdrapeaux

  • La taverne accepte les femmes Il est interdit de servir les femmes dans une taverne ou d'y tolrer leur prsence. La femme du tavernier fait cependantexception la rgle ! C'tait jusqu' une date trs rcente, l'un des dix articles du rglement en vigueur dans toutes lestavernes de Qubec. Et, chez Jos Dion, comme ailleurs, le rglement, c'est le rglement. Ce n'est pas une loi, sortie desesprits compliqus des gens de la haute-ville, qui allait bousculer une tradition ancestrale. Edicte en 1979, elle ne futapplique chez Jos Dion qu'en 1988 et encore, aprs un rfrendum auprs des habitus. Ce qui, sans aucun doute, apermis la taverne d'tendre sa bonne rputation jusqu'en haute-ville, d'o l'on descend aujourd'hui avec un certain plaisir,pour s'encanailler un peu au son de l'accordon et devant un verre de mousse. Quand on vous dit que la femme est l'avenirde l'homme !

  • Saint-Roch tente de retrouver le cielC'est seulement depuis fvrier 2000 que, de la rue Saint-Joseph, le coeur du quartier Saint-Roch, on peut savoir le tempsqu'il fait, juste en levant le nez vers le ciel. Auparavant, l'imagination malencontreuse de certains architectes avait fait decette rue une galerie souterraine, chauffe l'hiver et climatise l't, dans laquelle se donnait rendez-vous une population delaisss-pour-compte. Une bien mauvaise rputation pour l'un des plus anciens faubourgs de Qubec. Cet ancien ple de l'activit conomique de la ville s'tait partir des annes 60, dpouill de tout ce qui le faisait vivre. Unegrande partie de ses travailleurs avaient rejoint les bureaux de la colline parlementaire, la clientle des petits commercess'tait mise prfrer les grands centres commerciaux de l'extrieur et la population, avide d'espace vert, s'tait laisssduire par le chant des sirnes de la banlieue. Rsultat : pauprisation, drogue, prostitution Au dbut des annes 1990, la Ville a dcid de se pencher sur le sort de cequartier et a engag une grosse opration de revitalisation de Saint-Roch. Amnagement de jardins, transformation debtiments industriels en logements, installation d'coles et d'entreprises et implantation du Centre national des nouvellestechnologies de Qubec, qui fera ainsi de Saint-Roch le sige de la cration multimdia de la capitale. Reste, aprs la forme retrouver le fond, la vie d'un lieu dont on est fier et d'o l'on peut enfin revoir le soleil, simplement..

  • Une Mduse qui pique l o a fait du bienL'existence de Mduse est l'une des nombreuses initiatives qui permettent basse-ville de retrouver un souffle, celui de lacration. Inaugur en 1995, Mduse est en effet unecooprative de producteurs et de diffuseurs artistiques, culturels et communautaires. Entendez par l un groupe de gens,plutt jeunes et imaginatifs, qui ont dcid de s'associer bord d'un drle de bateau pour voguer quelles que soient leshumeurs du temps, sur l'ocan de la cration dans tous les domaines : radio, cinma, gravure, thtre, photographie.Formations, rsidences d'artistes, vnements, expositions font de ce lieu unique un ple qui attire une nouvelle populationpour laquelle l'invention est aussi un change.

  • Une seule tombe et deux drapeauxLe cimetire des Hros se trouve face l'hpital gnral de Qubec fond en 1693 et dont la gestion fut confie ds lesdbuts aux soeurs Augustines. Un lieu trs discret o reposent pourtant plusieurs reprsentants de la noblesse franaise etanglaise ainsi que 500 militaires, tombs lors de la bataille des plaines d'Abraham en 1759. Le monument qui leur estconsacr est particulirement mouvant, plaque de marbre noir sur laquelle figurent tous les noms des disparus, Anglais etFranais.

  • Ailleurs mais tout prs de QubecA quelques kilomtres peine de la capitale se cachent quelques petits trsors de lanature qubcoise. C'est eux que rejoignent aussi souvent qu'ils le peuvent les habitantsde Qubec la recherche d'espace, de calme et de repos. En voici une toute petiteslection pour supporter le difficile et l'inutile , comme le chantait Flix Leclerc.

    Les marsouins de lIleaux Coudres

    Sur les traces de Flix

    La glace ne laisse pas demarbre

    Niagara na qubien se tenir

    Depuis le Hilton

  • Les marsouins de l'Ile aux CoudresC'est Jacques Cartier qui lui a donn son nom, dbarquant en 1535 sur une le couverte de coudriers (noisetiers). Sespremiers habitants furent d'abord les marins morts en mer, que l'on venait enterrer ici. D'autres, bien vivants ceux-l, s'yinstallent partir de 1720 pour y dvelopper principalement l'agriculture mais aussi la construction de bateaux et la pche.On accde l'le par un bac, gratuit, et on peut en faire facilement le tour en vlo car la route ne fait que 23 kilomtres. 1600personnes y habitent l'anne, surnomms les marsouins .

  • Sur les traces de Flix L'le c'est comme Chartres, c'est haut et propre avec des nefs, avec des arcs, des corridors et des falaises. En fvrier laneige est rose comme chair de femme et en juillet le fleuve est tide sur les battures . C'est l'un des nombreux portraits del'le d'Orlans, crit et chant par son plus clbre habitant, Flix Leclerc. C'est lqu'il a bti sa maison, lev ses enfants. C'est l qu'il repose aujourd'hui, au milieu de ses anctres qui s'y taient installsen 1662. C'est l encore, en hommage au pote, que sa fille Nathalie et son compagnon Christian Biloteau, ont souhaitinstaller l'Espace Flix Leclerc, sur une terre de 50 hectares. Espace pluridisciplinaire, il proposera ds le printemps 2002une exposition permanente, un centre de documentation, une bote chansons pouvant accueillir 200 personnes, une salled'animation avec des ateliers ducatifs, mais aussi un sentier peupl d'oiseaux sauvages et d'herbes folles ou encore unerablire et une cabane sucre. Flix Leclerc n'a jamais cess de clbrer la beaut de son le. Demain celle-ci clbrera lammoire du pote, l'un des emblmes les plus reprsentatifs de la culture qubcoise.

  • La glace ne laisse pas de marbre

    Les secrets de l'Htel de Glace

  • La glace ne laisse pas de marbreA Sainte-Catherine-de-la-Jacques-Cartier existe un lieu inattendu, insens et terriblement exotique. C'est l'htel de glace.Ouvert de janvier mars, fort de 31 chambres et suites, d'un cinma, d'un bar, d'une chapelle et de deux galeries d'art, on yvient chaudement habill pour une exprience unique, phmre et hivernale : dormir sous la glace ! Car l'htel de glace,comme son nom l'indique tout est en glace : les murs, le sol, les sculptures, les chaises, le bar.. le lit ! Une vingtaine depersonnes ont particip sa construction qui a ncessit 11 000 tonnes de neige et 350 tonnes de glace. De quoi fairetrembler.. de froid. En 2001, 40 000 personnes l'ont visit et 1 500 autres y ont pass la nuit, pour la modique somme de200$. Mais l'exprience, dit-on, en vaut la chandelle !

  • Niagara n'a qu' bien se tenirElle est moins large mais plus haute que celle de Niagara. La chute Montmorency, 83 mtres, et la rivire qui lui sert derservoir ont t baptises ainsi par Samuel de Champlain en l'honneur du vice-roi de la Nouvelle France, le duc deMontmorency, en poste de 1620 1625. Dote d'un tlphrique et de passerelles permettant de s'en approcher au plusprs, la chute a aussi sa lgende. Une jeune amoureuse incapable de se remettre de la mort de son fianc au champ debataille, s'y serait prcipite. Il parat que les soirs de pleine lune, on peut apercevoir son fantme dans l'cume. C'est ladame blanche.

  • Depuis le HiltonUne vue tous azimuts vers la ville, la banlieue industrieuse et l'le Saint-Laurent. On prend conscience depuis ce point de vueexceptionnel de la dimension de Qubec en tant que capitale d'une nouvelle communaut urbaine

  • Ressources

  • Slection de liens pour dcouvrir Qubec en surfant sur la toile

    Guides et annuaires pour dcouvrir QubecLe site de la ville de Qubecwww.ville.quebec.qc.ca/accueil/index.shtmlToute la rgion de Qubecwww.quebecregion.com/Le site de la Commission nationale de la capitale du Qubecwww.capitale.gouv.qc.caLe site touristique officiel de la capitale du Qubecwww.tourisme.gouv.qc.ca

    PhotographiesLes Archives nationales du Qubec conservent des milliers de fonds: 43 km de documentscrits, 7 000 000 de photographies, 800 000 cartes et plans, 53 000 heures d' enregistrements...www.anq.gouv.qc.ca/

    HistoireL'histoire en s'amusant grce au jeu propos par les Archives nationales du Qubecwww.anq.gouv.qc.ca/archi-quiz/Tout sur le patrimoine religieux de Qubecwww.patrimoine-religieux.com/guide/index_fr.html

    FrancophonieLe site du Conseil de la vie franaise en Amriquewww.cvfa.ca/accueil.htmlL'Office franco-qubcois pour la jeunessewww.ofqj.gouv.qc.ca/

    QuartiersLe centre d'interprtation de la Place Royalewww.mcq.org/place_royale/index.htmlLes activits de la paroisse Saint-Roch grce au site de la fondation du mme nomwww.saint-roch.qc.ca/saintroch.html

    SocitLe site de l'htel de glace, pour dcouvrir notamment le confort et la chaleur d'un htel pascomme les autreswww.hoteldeglace.qc.ca

  • MusiqueTout sur la musique au Qubec avec Qubec info musiquewww.qim.com/L'orchestre symphonique de Qubecwww.osq.qc.ca/intro_1.htm

    LangueUne tude sur la situation de la langue franaise au Qubecwww.olf.gouv.qc.ca/index.html

    MusesLe centre d'interprtation de la vie urbaine de la ville de Qubecwww.museocapitale.qc.ca/002.htmLe muse de la Civilisationwww.mcq.org/mcq/index.htmlLe muse de l'Amrique franaisewww.mcq.org/maf/index.htmlLe muse du Qubec et ses parcours ducatifswww.mdq.org/

    Ftes et festivalsLe 400me anniversaire de Qubecwww.quebec400.qc.ca/fra/actualites/index.aspLe carnaval de Qubecwww.carnaval.qc.caLe festival d't de Qubecwww.infofestival.com/

    MdiasLe site de TV5 au Qubecwww.tv5.ca/Le journal de Qubecwww.journaldequebec.com/Le quotidien Le Soleilwww.cyberpresse.ca/soleil/Voir, un trs bon journal culturelwww.voir.ca/qc.aspLe site de Radio Canadaradio-canada.ca/Le site de Tl-Qubecwww.telequebec.qc.caUn guide urbain de Qubecwww.telegraphe.com/

  • A la dcouverte de Qubec travers les livresUne Bibliographie propose avec l'aimable complicit de laLibrairie du Qubec, 30 rue Gay-Lussac. 75005 Paris.

    Chansons et posiesEntre musique et posie . 40 ans de chansons, de Gilles Vigneault,aux ditions BQ, 1997J'ai pour toi un lac quelque part au monde, Un beau lac tout bleu.., comme la posie deGilles Vigneault. Au Qubec, la chanson, nous dit-on ,est intimement lie l'volution de lasocit. Un recueil des chansons cres en public par le pote. Un outil indispensable oles vers, les textes, sont retranscrits dans les rgles, de manire en apprcier la qualitlittraire.

    L'homme rapaill, de Gaston Miron, ditions Typo posie,1996.Gaston Miron est qualifi de pote accidentel. Il crirait selon le mot de Blanchot dansl'intensit de la dfaillance. Ce serait, disons-le, un livre sur l'vanouissement la vie esttoujours l'ore de l'air/ toujours la ligne de flottaison de la conscience.

    Posies compltes 1896-1941, d'mile Nelligan, aux EditionsBibliothque qubcoise,1992mile Nelligan (1879-1941) est gnralement reconnu comme l'un des plus grands poteslyriques du Qubec. Interrompue prcocement, son oeuvre connat une popularit sansfaille qui se renouvelle d'une gnration l'autre ; on peut la lire ici au complet, d'aprs laversion tablie dans la grande dition critique publie en 1991 par Rjean Robidoux etPaul Wyczynski.

  • RomansBonheur d'occasion, de Gabrielle Roy, aux ditions Boral, 1993.Dans le quartier montralais de Saint-Henri, un peuple d'ouvriers et de petits employscanadiens-franais est dsesprment en qute de bonheur. Chaque personnage inventesa propre voie de salut et choue dans un monde en proie la guerre. Ce roman a ttraduit en une quinzaine de langues. Un classique qui a reu le prix Femina.

    Kamouraska, de Anne Hbert, ditions du Seuil, collectionPoints,1970.Au milieu de XIXme sicle, dans la ville de Qubec, une femme veille son mari qui vamourir. Elle n'est l qu'en apparence car elle revit, instant par instant, fragment parfragment, sa propre histoire . Une histoire de fureur et de neige, une histoire d'amourperdu. Ce livre dans la bibliographie importante de cette auteure canadienne, est un livred'une veine romantique. Il a reu le Prix des libraires en 1971

    La grosse femme d' ct est enceinte, de Michel Tremblay, auxEditions Babel,1990.Au coeur du Plateau Mont-Royal, ce quartier populaire de Montral qui prend des alluresde vritable microcosme social, une femme de quarante-deux ans, enceinte de sept mois,devient le centre d'un monde raliste et fantasmagorique. Dans la journe du samedi 2 mai1942, alors que tourbillonnent motions et drames de la vie prive, le romancier met enplace, avec un grand bonheur d'criture, les acteurs du premier tome du puissant cycleromanesque des Chroniques du Plateau Mont-Royal.

    La petite fille qui aimait trop les allumettes, de Gatan Soucy, auxEdition du Boral, Collection Points, 1998.Deux enfants sont livrs eux-mmes aprs le suicide de leur pre. La Loi paternelledisparue, ils vont dcouvrir le monde et chercher forger leur identit. Mais cette libertnouvelle est une preuve qu'il n'est pas toujours facile de ngocier quand le rel ctoiechaque jour l'imaginaire et que le monde civilis se comporte de bien trange manireRcit impossible raconter, la fois dsopilant de surprises et d'enchantements, la Petite

  • fille qui aimait trop les allumettes est port de bout en bout par une langue tout ensemblefarfelue et clatante. Ce qui prouve bien deux choses, si besoin tait : savoir que lalittrature est d'abord une fte du langage, et que Gatan Soucy occupe une place aussiunique qu'incontestable.

    Le Matou, d'Yves Beauchemin, aux Editions Qubec/Amrique,Collection Littrature d'Amrique.Vers huit heures un matin d'avril, Mdric Duchne avanait d'un pas alerte le long del'ancien dpt postal C au coin des rues Sainte-Catherine et Plessis lorsqu'un desguillemets de bronze qui faisaient partie de l'inscription en haut de la faade quitta son rivetet lui tomba sur le crne. On entendit un craquement qui rappelait le choc d'un oeuf contreune assiette et monsieur Duchne s'croula sur le trottoir en faisant un clin d'oeil des plustranges. Premier best-seller international qubcois, traduit en plusieurs langues, vendu plus d'un million d'exemplaires, un film, une srie tlvise, le Matou est une russitesans prcdent.

    Le ru d'Ikou, d'Yves Thriault, aux Editions Bibliothquequbcoise,2001.En rampant sa dcouverte, il avait trouv l'eau verte sous une frondaison entrelace.Elle tait devant lui, paisible ici, mais nerveuse plus loin plus bas ; verte ses pieds etblanche l o elle se tordait sur les rochers, grondant doucement, chuchotant de toute savoie d'eau vive. Si belle. Ikou, le dernier fils du sage Algonquin Atik, se laisse charmerpar un ruisseau mystrieux. L'adolescent assoiff de connaissances espre que son eaupourra lui rvler tous les secrets de la fort qu'il envie son pre. Mais il lui faudrad'abord apprendre la patience, l'coute et le respect. Yves Thriault a compos un rcitinitiatique empreint d'une posie et d'une sagesse oublies - celles des culturesautochtones dont l'auteur d'Agaguk s'est fait le porte-parole et qu'il a contribu faireconnatre partout travers le monde grce ses rcits.

    Le don d'Auguste, de Micheline La France, aux Editions XYZ,Collection Romanichels, 2000.Prix Littraire Association France-Qubec Philippe Roussillon - Laurate 2001La vrit, parfois aveuglante, peut aussi apporter le repos. Camille Vieille nie le suicide desa mre, Florence, qu'elle croit avoir t victime d'un sordide assassinat. La jeune femmedemande Marc Lger - enquteur de son mtier mais aussi romancier passionn de lavie - de faire la lumire sur cette mort suspecte. C'est le dbut d'une aventure quientranera la jeune Camille et sa famille beaucoup plus loin qu'elles ne pouvaient

  • l'imaginer. Mais l'nigme sera rsolue. L'assassin existe bel et bien ; ce n'est cependantpas celui qu'on voudrait dnoncer.

    Voyage-socitVivre au Qubec, de Ludovic Hirtzmann, aux ditions Multimondes,2000.Comme son titre l'indique, ce livre est un manuel contenant toutes les adresses et voiesutiles pour s'installer et vivre au Qubec, dans le logement, les services, le travail,l'ducation, l'immigration, la vie politique

    Le Qubec, un pays, une culture, de Franoise Ttu de Labsade, auxditions du Boral,2001.Le Qubec aura bientt quatre cents ans d'histoire. Tout le monde s'accorde dsormaispour reconnatre qu'il a une culture unique et identifiable comme telle. C'est une vritablevision anthropologique de cette culture que vous convie son auteure, sa promenade resteaccessible et amicale.

    Le Qubec vu du ciel au rythme des saisons, par Pierre Lahoud etHenri Dorion, aux ditions de l'Homme. 2001.A la manire de Yann Arthus- Bertrand, les auteurs ont choisi de consigner en photos et enpropos les splendeurs de leur pays, le survolant comme autant d'oiseaux dans un pripleaux mille tableaux de manire percevoir le rythme des choses.

  • Mais aussi :"Qubec et Provinces maritimes", Guide du Routard 2001/2002, ditions Hachette."Qubec, chutes du Niagara, Ottawa, les atlantiques", Guides Bleus, ditions Hachette"Qubec, Canada", ditions Guides Gallimard

    PhotographiesQubec, une histoire capitale, de Serge Lambert et Jean-ClaudeDupont, Les ditions GID100 ans noir sur blanc - la nouvelle collection des Editions GID - raconte, en noir et blanc,tome aprs tome, rgion aprs rgion, le Qubec de 1860 1960. Avec le premier n de lacollection, Qubec une histoire capitale , c'est le souffle des souvenirs de la capitale duQubec qui remonte en nous : petites misres ou grandes gloires, quartiers humbles oucossus, grandiloquents personnages publics ou hommes de la rue qui dfaut de faire laune ont eux aussi fait l'histoire. Aujourd'hui renat sous vos yeux, par le charme inou dephotographies anciennes, la capitale d'autrefois o, pied, cheval, en tramway, audtour d'une petite rue, vous pourriez voir dfiler vos aeux en leurs atours de frachejeunesse.

    Entre campagne et ville, 1940-1950, de Paul-Louis Martin, Driscollphotographe ambulant, ditions Les Archives Nationales du Qubec,les Publications du QubecProfondment humain, voil le regard que le photographe George A. Driscoll a pos sur lesgens, au lendemain de la guerre et au cours des annes suivantes. L'oeil de sa camras'attarde avec intrt, avec amour mme, sur des personnages, femmes et hommes,jeunes et vieux, de la campagne et de la ville qui vivent alors une priode d'effervescence.Sensible au monde nouveau qui surgit autour de lui, autant qu'aux anciennes faons defaire qui lui semblent voues disparatre, le photographe Driscoll a su imprimer pour lammoire l'essence mme du changement, autant dire les gens au travail, la maison etdans les loisirs. Ce volume, c'est en quelque sorte le carnet intime de l'artiste, son journalou son jardin secret, labor avec autant de fantaisie que d'humour, et surtout de plaisir.D'une certaine faon, les clichs prsents dans cet ouvrage pourraient s'intituler lemonde selon Driscoll . Dcouvrez avec lui, le Qubec et les Qubcois des annes1940-1950.

  • Histoire, gographie, culture"Place Royale, quatre sicles d'histoire", Rene Ct, ditions FidsPetite bande de terre blottie entre le cap Diamant et le fleuve Saint-Laurent, Place-Royale a connu, depuis sa cration ily a quatre sicles, un dveloppement exceptionnel. Dj 1000 ans avant notre re, les Amrindiens y faisaient haltedurant la belle saison. Fascin par cette forteresse et ce havre naturel, Samuel de Champlain choisit de s'y installer en1608 et d'implanter dans la pointe de Qubec le premier tablissement franais permanent en Amrique. Ce livreraconte l'aventure des hommes et des femmes qui ont bti et dvelopp Place-Royale. Dans ce rcit se ctoientpersonnages illustres et illustres inconnus qui ont marqu, chacun leur faon, la grande et la petite histoire dePlace-Royale.

    Qubec, ville et capitale, Serge Courville,et Robert Garon, Sainte-Foy, Les Presses del'Universit Laval - Commission de la Capitale nationale du QubecMagnifique ouvrage, qui couvre toute l'histoire de la ville et explore la dimension sociale et culturelle. Rsultat de lacollaboration de nombreux spcialistes. Trs bien illustr.

    "Noms et lieux du Qubec: dictionnaire illustr", Gouvernement du Qubec, Commission detoponymie , Sainte-Foy, Les Publications du Qubec, 1994.Ouvrage qui regroupe les principaux noms de lieux du Qubec, tudis du point de vue de leur origine et de lalocalisation des lieux qu'ils dsignent. Propose, le cas chant, des explications tymologiques.

    "Brve histoire du Qubec", Jean Hamelin et Jean Provencher, Montral, Boral, 2e d., 1997D'accs facile, peu coteux, bilan rapide.

  • La vie littraire au Qubec, Sainte-Foy, Les Presses de l'Universit Laval,1999.Cette collection prsente non seulement le fait littraire et l'examen des textes, mais aussi l'analyse du processus deleur production et de leur rception. Elle offre aux tudiants, aux enseignants et aux spcialistes une solide synthse quis'inspire d'une approche originale et d'une recherche de premire main. La vie littraire au Qubec constitue l'tude laplus exhaustive et la plus solide parue ce jour et devient une rfrence incontournable non seulement pour leslittraires, mais aussi pour tous ceux qui, dans diverses disciplines, s'intressent l'histoire des ides et des idologies(Antoine Sirois, Recherches sociographiques). Le premier tome de La vie littraire au Qubec (1764-1805 : La voixfranaise des nouveaux sujets britanniques) a obtenu le prix Raymond-Klibansky (1992).]

    Ouvrages sur la langue"La langue et le nombril: histoire d'une obsession qubcoise" Chantal Bouchard, EditionsFids, 1998.Tableau historique de l'volution, depuis le dbut du 19e sicle, de l'argumentation des Canadiens-franais dans ladfense de leur langue. Excellente analyse de psychologie collective! On y voit dcrites les diverses tentativessuccessives de valorisation du franais canadien qu'on a cherch rapprocher le plus possible du franais parisien pouren justifier l'existence et le maintien. Dmarche qui visait contrer le projet des Anglais de faire disparatre le franais auCanada, le franais canadien tant considr par eux comme un dialecte dgnr.

    Dictionnaire historique du franais qubcois. Monographies lexicographiques dequbcismes, sous la direction de Claude Poirier, Sainte-Foy, Les Presses de l'UnivePremire dition de cet ouvrage dont les articles tudient l'volution des qubcismes depuis leurs premiresattestations au Canada. Ouvrage de lexicographie historique avec insistance sur la dimension culturelle. L'ouvrage a tconverti en une base de donnes, appele BDLP-Qubec, qu'on peut interroger gratuitement sur Internet l'adressesuivante : www.tlfq.ulaval.ca/bdlp/Default.htm

    " Dictionnaires des canadianismes " Gaston Dulong, Sillery, Editions Septentrion, 2e d.,1999.Dictionnaire rpertoriant les canadianismes traditionnels. Ouvrage qui s'appuie sur des enqutes de typedialectologique; il ne faut donc pas s'tonner d'y voir figurer nombre de mots que les Qubcois d'aujourd'hui n'utilisentplus. Reprsente l'usage qui avait cours avant les annes 1950, notamment dans les milieux ouvriers, dans lescampagnes, dans les rgions, incluant videmment un bon nombre de mots qui continuent d'tre employs de nos jours.

  • "Dictionnaires de langue franaise du Canada. Lexicographie et socit au Qubec", AnnickFarina, Paris, Editions Honor champion, 2001.Trs bon bilan de la tradition des manuels correctifs et des glossaires qui ont contribu au faonnement de laconscience linguistique des Qubcois depuis le 19e sicle.

    "Le franais au Qubec: 400 ans d'histoire et de vie", Gouvernement du Qubec, Conseil dela langue franaise, Les Publications du Qubec, 2000Ouvrage collectif important, de facture soigne et bien illustr, comprenant les contributions de 83 personnes etprsentant un bilan du franais au Qubec depuis le Rgime franais jusqu' nos jours. Sauf quelques rares articles, quitraitent de l'histoire interne de la langue, l'ouvrage s'intresse essentiellement aux vnements politiques, sociaux quiont eu des consquences sur la langue, mais aussi sa dimension culturelle.

    Les origines du franais qubcois, Mougeon, Raymond, et douard Beniak (dir.), coll.Langue franaise au Qubec, Sainte-Foy, Les Presses de l'Universit Laval, 1994Ouvrage spcialis, mais qui peut tre consult par toute personne cultive. Contient une dizaine de contributions quitraitent de la question des origines du franais qubcois, question qui a donn lieu une controverse

    Dictionnaire des expressions qubcoises, de Pierre DesRuisseaux,aux Edition Bibliothque qubcoise, 1990Couenne, micmac, sioux, enfirouaper, jarnigoine : le franais qubcois est inventif,amusant, savoureux droutant. Comment s'y retrouver ? Fruit d'une patiente recherchesur le terrain, ce dictionnaire rpertorie plus de 4000 expressions, locutions, comparaisons,utilises au Qubec, avec leur signification, leurs variantes rgionales et, le plus souvent,leur quivalent en France. Un ouvrage de rfrence indispensable quiconque - tudiants,traducteurs, linguiste ou simples curieux - qui dsirent mieux goter la langue parle auQubec.

  • GastronomieCuisine traditionnelle des rgions du Qubec, Institut de tourisme et d'htellerie duQubec, Montral - Les Publications du Qubec, 2e d., 1999Bel ouvrage. Belles illustrations. Chaque rgion donne lieu un chapitre introduit par un court texte de prsentation. Ony trouve des recettes comme la gibelotte de Sorel, la tourtire, le cipaille, le ragot de pattes, les cretons, la tarte laferlouche, les croquignoles

    PortraitsPaule-Andre CassidyClment Saint LaurentGilles KowacsLuc MaillouxClaude PoirierMario DufourSolange Gilles

    24 heures09:0010:0011:0012:0014:0015:0016:0017:0018:0019:0022:0023:0024:00

    Visite virtuelleAutour de la place Royale, berceau du Qubec et fiert des QubcoisL'escalier Casse-cou, un accs la ville haute depuis 1660Au restaurant l'Initiale : un Breton pour le meilleurLe Muse de la Civilisation, une aventure humaine entre pass et futur Nous, les premires nations , la grande exposition du Muse de la Civilisation 360La rue du Petit-Champlain, un dcor grandeur natureLa Place Royale a retrouv une jeunesse pour l'ternitLa SODEC multiplie les projets d'amnagementQuatre sicles d'histoire sur une petite placeLa Place Royale 360

    La fresque des QubcoisPartie gauche de la fresquePartie centrale de la fresquePartie droite de la fresque

    Autour du chteau Frontenac, le Vieux-Qubec de la haute-villeLe chteau Frontenac, entre Titanic et Orient-ExpressLe chteau Frontenac, une forteresse, transforme en htel de luxeA l'intrieur du chteau Frontenac 360Devant le chteau Frontenac, 360

    La terrasse Dufferin, le meilleur balcon pour admirer le Saint-LaurentL'Htel de Ville, place des JsuitesAu coeur de la haute-ville, la Place d'ArmesAu coeur de la haute-ville, la place d'ArmesLa place d'Armes 360

    Autour de la colline parlementaire, des champs de bataille aux espaces vertsSur les plaines d'Abraham, la dtente et l'histoire font bon mnageDans les plaines d'Abraham, 360Une citadelle au ras des pquerettesGrande-Alle, les Champs-Elyses de QubecUn Parlement, des parlementaires

    La rue Saint-Jean ou les branchs du patrimoineChez Moisan, histoire d'une petite picerie devenue grandeLe Foubar, un bar fou, fou, fouC'tait la rue Saint-JeanEmilio, le rital de Saint-JeanAu bout, la Place d'Youville

    Si proche et si lointaine, la basse-villeLa taverne accepte les femmesSaint-Roch tente de retrouver le cielUne Mduse qui pique l o a fait du bienUne seule tombe et deux drapeaux

    Ailleurs mais tout prs de QubecLes marsouins de l'Ile aux CoudresSur les traces de FlixLa glace ne laisse pas de marbreSainte-Catherine-de-la-Jacques-Cartier soigne ses htes

    Niagara n'a qu' bien se tenirDepuis le Hilton

    Ressourcesliens internetbibliographie