que l’année 2004 vous apporte joie et sérénité ! · l’intervenant de juillet 2002 sous le...
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Que l’année 2004 vous apporte joie et sérénité !
La spiritualité, une voie à découvrir
À qui de droit!
L’abandon de traitement chez les joueurs pathologiques
JANVIER 2004VOLUME 20 NUMÉRO 02Revue sur l’alcoolisme et la toxicomanie
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L’intervenant|20|02<2
6 février 2004 Ados, jeunes et toxicomanie :intervenir en milieu scolaireUniversité de Sherbrooke,Campus de Longueuil
13 février 2004 Les cas graves en toxico-manie : les services et l’interventionUniversité de Sherbrooke,Campus de Longueuil
19 mars 2004 D’une lutte contre des pro-duits à une prévention axéesur la personneUniversité de Sherbrooke,Campus de Longueuil
21 au 23 avril 2004 L’intervention et la préventionface à la criminalité « Solutions à partager »Manoir des Sables,Canton d’Orford
23 avril 2004 Du rave au meeting : le sacréet la spiritualité au cœur del’expérience de l’usage et de l’abus des substancespsychoactivesUniversité de Sherbrooke,Campus de Longueuil
4 au 7 mai 2004 Congrès international :Pratiques novatrices pour laprévention du suicideHôtel Wyndham, Montréal
7 mai 2004 Organismes en toxicomanie :communiquez!Université de Sherbrooke,Campus de Longueuil
10 au 14 mai 2004 72e congrès de l’ACFAS : Lasociété des savoirsUniversité du Québec, Montréal
27 mai 2004 Assemblée générale de l’AITQDrummondville
12 au 15 octobre 2004 2e colloque internationalpour les programmes locauxet régionaux de santéCentre des congrès, Québec
CA
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ND
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03 Mot de la présidente Sommaire
04 La spiritualité, une voie à découvrir D a n i e l B o i s v e r t , M . P s e
06À qui de droit!M i c h e l D u b é
08 L’abandon de traitement chez les joueurs pathologiquesS e r g e C h e v a l i e r
É l i s a b e t h P a p i n e a u
S a n d r a J u n e a u
D e n i s A l l a r d
C a t h e r i n e G e o f f r i o n
C h a n t a l e A u b e r t
M a r i e - A n n e K i m p t o n
O d i l e S é v i g n y
JANVIER 2004 VOLUME 20 NUMÉRO 02
Matériel rédactionnelVous désirez publier dansnos pages? N’hésitez pasà nous faire parvenir toutarticle abordant la problé-matique des toxicomanies.Vos textes peuvent traiterdes initiatives pratiques degroupes dans la commu-nauté, du rôle des interve-nants pour améliorer lesservices à la clientèle,d’études ou d’analyses deprogrammes, etc.
AbonnementL’intervenant s’adresse aux professionnels et auxpersonnes intéressées audomaine de la toxicomanie.Vous pouvez obtenir un abonnement àL’intervenant au coût de15 $ par an (20 $ àl’extérieur du Canada).Parutions : janvier, avril,juillet et octobre.
Responsabilité de l’éditeurL’éditeur ne se tient pasresponsable des opinionsémises dans cette publi-cation. Les auteurs ontl’entière responsabilité deleur texte. Les écrits sontpubliés tels que soumis,qu’ils rencontrent ou nonles orientations de l’AITQ,en autant qu’ils soientpertinents et d’actualité.
Dates de tombéeMatériel publicitaire : 1er mars, 1er juin,1er septembre et 1er décembre.
Matériel rédactionnel : 15 février, 15 mai,15 août et 15 novembre.
ReproductionToute reproduction totaleou partielle d’articles, dephotos ou de graphiquesest interdite à moins d’une entente écrite avecl’éditeur.
EEt comme la coutume le veut, c’est l’heure du bilan (depuis la
dernière revue) et des souhaits pour 2004.
D’abord le bilan. Le dernier colloque tenu à Trois-Rivières a connu
un franc succès avec une participation de plus de 300 personnes.
Les commentaires sont forts positifs sur l’ensemble de l’activité,
mais principalement sur la qualité des conférenciers et animateurs
d’ateliers.
L’adhésion à l’Association est en hausse. Un nombre croissant d’in-
dividus consulte l’AITQ pour s’informer, s’orienter et se docu-
menter. L’Association continue d’être consultée sur divers sujets
touchant la toxicomanie et les problèmes associés. La revue et le
Bulletin aux membres traitent de sujets diversifiés et de l’heure,
comme en témoigne la présente parution avec des articles sur le jeu
et la spiritualité. La directrice a aussi représenté l’Association dans
de nombreuses consultations, comités de travail et projets spéciaux,
notamment la certification des organismes qui traitent la toxico-
manie et qui offrent des services d’hébergement et le projet PAST
(programme d’arrêt structuré du tabagisme) qui sera expérimenté
dans quelques centres en début 2004.
Mais il reste fort à faire…Les souhaits maintenant : vous informer et agir sur les sujets qui
rejoignent vos préoccupations, tant sur le plan clinique que scien-
tifique que sur les enjeux politiques actuels! Puisse le courage et la
sérénité être au rendez-vous tout au long de 2004. Le courage de
poursuivre buts et objectifs avec détermination et conviction. Le
courage de défendre droits, acquis et la visée d’amélioration des
services touchant la prévention et la réadaptation en toxicomanie.
La sérénité pour continuer dans un climat organisationnel et
économique incertain : que sera demain le portrait de l’organisa-
tion des services en toxicomanie? Quelle place occupera le secteur
communautaire? Le secteur privé? Le secteur public? Le milieu
médical?
Ce sont des questions auxquelles viendront les réponses après que
nous ayons tous été consultés! C’est tout un souhait, n’est-ce pas?
J’aimerais finalement souligner et encourager le dynamisme de
nombreux membres de l’Association qui contribuent, dans leur
milieu, sur le plan régional ou national, à faire de l’intervention en
toxicomanie un type de pratique de plus en plus connu et reconnu
pour sa diversité et sa qualité.
En terminant, je remercie les membres du conseil d’administration
pour leur implication et leur générosité ainsi que le personnel de la
permanence de l’Association et sa directrice pour leur enthou-
siasme et la qualité de leur travail.
Notre prochain rendez-vous associatif? Mai 2004 pour l’assemblée
générale annuelle. Au plaisir de vous y rencontrer.
Bien sincèrement,
Lynda Poirier, présidente
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Meilleurs vœux de bonheur et de santépour le nouvel an!
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N Présidente : LYNDA POIRIER, CENTRE CASA
Vice-président : CLAUDE GAGNÉ,TUAC - SECTION LOCALE 1991-P
Secrétaire-trésorier : ALAIN VIGNEAULT,CRATCA ET LES CHSLD DE BEAUCE
Administrateurs : MARIO BOULAIS, CEMA ENR.
DANIEL DESROSIERS,CENTRE DE RÉHABILITATION CORPS ET ÂME ET ESPRIT
MARYO LAROUCHE,LA CROISÉE DES CHEMINS
SYLVAIN PROULX,MAISON L’EXODE
LYNDA VILLENEUVE, PARTAGE DU HAUT-RICHELIEU
PIERRE WILSON, PAVILLONS DU NOUVEAU POINT DE VUE
Éditeur :
ASSOCIATION DES INTERVENANTSEN TOXICOMANIE DU QUÉBEC INC.505, RUE SAINTE-HÉLÈNE, 2e ÉTAGELONGUEUIL (QUÉBEC) J4K 3R5
Directrice :
CARMEN TROTTIER
Abonnements et secrétariat :
(450) 646-3271 [email protected]
Maquette :
KÉROZEN COMMUNICATION DESIGN
Infographie et impression :
IMPRIMERIE G.G. INC
Revue trimestrielle
Mois de parution :
JANVIER, AVRIL, JUILLET, OCTOBRE.
Envois de publications
canadiennes : CONTRAT DE VENTEno 40065296
ISSN 0823-213X
Dépôt légal
BIBLIOTHÈQUE NATIONALEDU QUÉBEC ET DU CANADA
Indexée dans REPÈRE
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La spiritualité, une voie à découvrir
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Daniel Boisvert, M.PseA g e n t d e r e l a t i o n s h u m a i n e s , C e n t r e N o r m a n dC h a r g é d e c o u r s , U n i v e r s i t é d u Q u é b e c e n A b i t i b i - T é m i s c a m i n g u e
e mot drogue fait peur, mais s’il y a un autre mot qui fait toutaussi peur, c’est bien le suivant : spiritualité. Depuis mespremiers balbutiements sur le sujet paru dans la revueL’intervenant de juillet 2002 sous le titre Spiritualité et psy-chothérapie : un mariage heureux, d’innombrables ques-tions et commentaires m’ont été adressés. J’en profite
d’ailleurs pour remercier les mille et un penseurs et philosophes qui,par leurs interventions, m’ont amené à pousser plus loin ma réflexionsur le sujet.
Bien que la spiritualité ne soit pas considérée comme uneméthode de traitement en soi, et je suis d’ailleurs d’avis qu’il ne s’agit pas d’une approche en psychothérapie, mais plutôt d’unecomposante que l’on doit donner à une orientation générale detraitement, certains auteurs en font un incontournable du rétablisse-ment. Strachan (1982) mentionne que la spiritualité est un choix devie essentiel au rétablissement total des alcooliques ou des toxico-manes. Whitfield (1985) ajoute que le rétablissement physique,mental et spirituel est une façon pour tous les humains de sortir dela souffrance inutile. Pour d’autres auteurs, la spiritualité est sansimportance ou risquée (Peele, 1989).
Comme le font plusieurs spécialistes, il est fondamental dedifférencier la religion de la spiritualité. On peut décrire la spiritualitécomme un état (Brown et Petterson, 1991; Brown et coll., 1988) ouencore comme « une attitude d’accueil de ce que nous avons ennous d’histoire, de blessures, de désirs, de forces et de faiblesses »(Bégin, 2002). La spiritualité, c’est une ressource que nous possé-dons, une ressource aux facettes multiples qui peut redonner unsens à la vie. D’ailleurs, il m’apparaît juste de penser que dans la toxicomanie, on puisse constater une perte du sens ou encore unerecherche du sens à sa vie.
Sans vouloir minimiser son importance, la religion, pour sapart, n’est qu’un cadre, une école, un milieu d’apprentissage et dedéveloppement de la spiritualité. Brown et Peterson (1991) décriventla religion comme l’obéissance à une croyance, à une doctrine ou àune forme de théologie. La confusion est souvent présente dans
notre analyse et dans celle de nos clients. Bien des gens que j’ai ren-contrés ne voulaient pas entendre parler de spiritualité, car ils étaienten brouille avec la religion. Or, certains auteurs remettent en ques-tion la spiritualité dans le traitement des toxicomanes à cause decette confusion ou de l’absence de distinction entre les deux(Chiauzzi et Liljegren, 1993).
Quoi qu’il en soit, le spirituel libère, donne un sens, demeurelorsque tout le reste s’écroule. Une vie spirituelle saine doit être unexercice de contact avec soi et non une fuite, une dissociation et/ouune pratique péjorative de punition. La spiritualité en psychothérapiepeut notamment venir désamorcer l’approche pseudo-religieuse duDieu pervers et punisseur auquel on réfère souvent.
Le spirituel et la morale sont deux choses bien distinctesque les religions confondent parfois, nous donnant un regard biaiséde ce que peut être une vie spirituelle. Admirer la coloration d’unefleur ou l’aspect aéronautique d’un vol d’oiseau n’ont rien dereligieux; pourtant, ces actions peuvent être des moyens de miseen contact avec notre spiritualité. Le spirituel, c’est comme unecaresse qui fait du bien et que l’on peut se donner simplement enreprenant contact avec nous-mêmes et avec cette vie intérieure quinous anime.
Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué? N’est-ilpas là, le propre de l’homme? Effectivement, la spiritualité sembleêtre d’une simplicité telle que pour bien la saisir, nous devons trèssouvent faire référence au symbolisme religieux. Cette confusionaurait fait en sorte, selon Brown, Peterson et Cunningham (1988),que la spiritualité ait été fuie, présentée d’une manière qui rebutait,ou exposée d’une manière inadéquate sur le plan du contenu ou dela méthode.
Comme intervenants en toxicomanie, je crois que nous avonsle devoir de faire le point avec notre propre spiritualité. Effectivement,comme je l’ai expliqué dans un précédent article (Spiritualité et psy-chothérapie : un mariage heureux), il y a un risque à ne pas intégrerla spiritualité ou du moins à ne pas tenir compte de la composantespirituelle dans le traitement des toxicomanes. Nous risquons alors,peut-être même sans le savoir, de faire la guerre à des dieux sym-boliques qui risquent d’avoir un pouvoir d’influence bien au-delà dunôtre.
Le sens de la toxicomanieCombien de clients sont entrés dans mon bureau en me disant : « Jeveux savoir pourquoi je consomme! ». La quête du sens est un exer-cice propre aux êtres pensants. Généralement, ces clients sont audépart déçus lorsque je leur annonce que je ne connais pas la
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ONréponse à leur questionnement. La recherche du sens cohabite avec
la causalité, et en toxicomanie comme dans d’autres probléma-tiques, les hypothèses abondent, à un point tel qu’il serait facile des’y réfugier, voire de s’y perdre!
Chose certaine, la compréhension ou l’interprétation du sensdonné à la problématique par le thérapeute, le client et son environ-nement affecte grandement la perception et l’évaluation de la problé-matique. Comme le dit Ghardirian (2003), elles ont une influence significative sur nos habiletés à y faire face. Si nous pouvons donnerun sens à un événement qui est source de stress ou encore d’unecrise, et qui donnerait une signification à l’existence, ce mêmeévénement deviendrait plus tolérable et moins menaçant. ViktorFrankl, un psychiatre viennois, croit que la souffrance cesse, d’unecertaine manière, au moment où elle trouve une signification.
En incluant la composante spirituelle dans le traitement de lasouffrance toxicomane, quel sens pourrait-on donner à la toxico-manie? La réponse est probablement aussi personnelle que la spiri-tualité elle-même. Par contre, je présente souvent à mes clients lacrise qui les a amenés à consulter comme une chance inouïe d’ef-fectuer un arrêt sur leur vie et de faire un grand ménage, incluant lavie spirituelle. Il est impressionnant de voir la quantité de gens quicommencent le traitement en affirmant ne pas avoir de spiritualité etqui le terminent avec une vie spirituelle, support de leur Soi, et cela,sans avoir changé quoi que ce soit, sinon leur compréhension duphénomène.
Pour donner à la crise tout son sens, il faut d’abord ne pasvouloir « guérir » le toxicomane trop rapidement. Si nous ne nousarrêtons pas à accompagner l’intégration des changements avec l’in-dividu, nous omettons le sens de sa problématique et nous risquonsalors qu’il revienne après une rechute ou encore qu’il demeure sobremais qu’il perçoive la partie de sa vie au cours de laquelle il con-sommait comme du temps perdu, gaspillé.
La spiritualité en psychothérapieTout d’abord, je crois important de préciser dès maintenant quejamais (ou presque) je n’introduis par moi-même la dimension spiri-tuelle en psychothérapie. À mon avis, le thérapeute n’a pas à parlerde sa religion ou de sa spiritualité en psychothérapie. Généralement,c’est par deux portes que cette sphère est mise sur la table. La pre-mière vient d’une remarque que certains clients vont me faire en di-sant qu’ils aimeraient être calmes comme moi; je leur dis alors qu’iln’en tient qu’à eux puisque la ressource est interne et non externepour atteindre cette paix du corps et de l’esprit. La seconde entréeque je vois le plus souvent est au niveau du Dieu pervers et punisseurqui limite leurs actions ou leur en impose (le pardon, par exemple).
Avec nombre de mes clients, j’ai travaillé un recadrage spiri-tuel ou une actualisation du potentiel spirituel sans jamais men-tionner des mots comme « spiritualité », « Dieu », « religion », etc. Laspiritualité est de l’ordre de la paix intérieure et Dieu sait combien detoxicomanes viennent nous voir avec la demande ferme de calmer latempête qui les tiraille de l’intérieur.
Je me permettrai ici une petite mise en garde. Il faut éviterd’aller trop vite vers le spirituel et surtout ne pas en faire un havre defuite où le client peut se réfugier pour éviter de faire face aux souf-frances accablantes qu’il peut vivre. D’ailleurs, il y a fort à parier quela vie spirituelle du client ne tiendrait pas longtemps sur des basessi fragiles.
La spiritualité contribue-t-elle vraiment au rétablissement?La question est posée et les auteurs y répondent de façons trèsdiverses. Pour les béhavioristes, cela présente peu ou pas de sens. Àl’opposé, nous retrouvons ceux qui font du counseling ou de l’ac-compagnement spirituel, pour qui la réadaptation passe indéniable-ment par le spirituel. Pour ma part, je campe quelque part entre lesdeux positions.
Les membres de l’équipe de recherche de Brown et Petersonse sont penchés sur la question et ont élaboré une échelle demesure de la spiritualité et des pratiques spirituelles afin d’identifierla présence de vie spirituelle chez les toxicomanes réadaptés. Lesrésultats ne sont pas encore disponibles, mais les auteurs suggèrentune approche cognitivo-comportementale qui inclurait la com-posante spirituelle dans le traitement des toxicomanes.
Bien qu’il y ait quelques données empiriques sur l’efficacitéde la spiritualité dans les programmes de traitement des toxico-manes, il est important de noter que les études scientifiques sur lelien entre la spiritualité et la modification positive du comportementsont excessivement peu nombreuses. Il n’en demeure pas moins quedes millions de participants aux programmes élaborés en douzeétapes rapportent le rôle fondamental de la spiritualité dans leurrétablissement. Or, quel que soit l’état de la recherche sur le sujet, laquasi-totalité des méthodes traditionnelles de traitement utilise laspiritualité dans le rétablissement des toxicomanes. Peut-on alors sepermettre, comme soignants, d’ignorer un pan entier de la personneen demande d’aide?
NDLR : L’auteur est un psychoéducateur engagé dans la réadap-
tation des alcooliques/toxicomanes depuis une dizaine d’années.
Auteur et chercheur, il s’intéresse tout particulièrement à la
résilience des victimes d’agressions sexuelles; il a d’ailleurs publié
de nombreux articles sur le sujet. On peut rejoindre l’auteur par
courriel à l’adresse suivante : < [email protected] >.
____________________
Bibliographie
Bégin, Y. (2002). « Le spirituel, un chemin à apprivoiser » dans Savoir être, savoir faire pour interveniren toxicomanie - actes du colloque 2002, AITQ, Longueuil.
Boisvert, D. (2002). « Spiritualité et psychothérapie : un mariage heureux » dans L’intervenant, vol.
18, no 4.
Brown, H., Peterson, J., et Cunningham, O. (1988). « Relational and theoretical basis for a
Behavioural/Cognitive approach to spirituality », Alcoholism Treatment Quarterly, vol. 5, p. 47-59.
Brown, H., et Peterson, J. (1991). « Assessing spirituality in addictions treatment and follow-up:
Development of the Brown-Peterson Recovery Progress Inventory (B-PRPI) », Alcoholism TreatmentQuarterly, vol. 8, p. 21-45.
Chiauzzi, E., et Liljegren, S. (1993). « Taboo topics in addictions treatment: An empirical review of
clinical folklore », Journal of substance Abuse Treatment, vol. 10, p. 303-316.
Frankl, V.E. (1963). Man’s search for meaning, Simon and Schuster, New York.
Ghardirian, A.M. (2002). « Le stress et la spiritualité » dans Nouveau Dialogue, no 142, p. 16-17.
Strachan, J.G. (1982). Alcoholism: Treatable Illness, Hazelded Foundation, Center City.
Whitfield, C.L. (1984). Alcoholism, other drug problems, & spirituality: a transpersonal approach, The
Resource Group, Baltimore.
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À qui de droit!
Michel Dubé E P T
n matière de toxicomanie, je me rends de plus en plus àl’évidence qu’il y a la nouvelle et ce qui se cache derrière lanouvelle. Je m’explique.
Il a quelques semaines le public québécois était, unefois de plus, inondé de reportages écrits et télévisuels sur laconsommation de drogues chez les jeunes. Qu’y voyait-on?
Un jeune adulte s’injectant de la drogue. Un portrait fidèle et juste dela réalité? J’en doute.
Je suis éducateur en prévention de la toxicomanie (EPT) enmilieu scolaire depuis plusieurs années1. Je réagis fortement quandje regarde de tels reportages dont le but est beaucoup plus l’aug-mentation des cotes d’écoute ou du tirage que l’information. Quandon expose à la population des jeunes esclaves de la drogue parinjection pour montrer où elle peut conduire sans mentionner qu’ilne s’agit que d’environ 1 % des consommateurs, on ne fait pas de
l’éducation mais de la désinformation! On vient illustrer une visionmorale du mal, ce qui ne donne aucun résultat positif sur la préva-lence de la toxicomanie, et cela, depuis la prohibition (interdiction dela consommation des boissons alcooliques aux États-Unis, entre1919 et 1933)2.
Quand tendrons-nous vers le pragmatisme (fondé sur l’action,la pratique, cautionné par la réussite)? Quand je lis en gros titre à laune d’un journal, que l’école abdique devant la consommation dedrogue… et qu’en poursuivant la lecture, je constate qu’on y faitplutôt mention d’une approche pragmatique, la réduction desméfaits, et des résultats positifs ainsi obtenus, je m’inquiète del’opinion de monsieur et madame Tout-le-Monde qui retiendront… letitre, ou le contenu?
Quand dira-t-on que la drogue la plus consommée et quicause le plus de dégâts et de coûts sociaux est encore l’alcool?
Quand dira-t-on que l’éducation et la prévention donnent des
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1. J’ai aussi été travailleur de rue donc proche d’une clientèle des plus démunies. J’ai aussi
œuvré auprès d’ex-détenus, en centre de traitement et également en prévention de la violence.
J’ai une formation universitaire de premier cycle, baccalauréat comprenant les certificats
suivants : Intervention psychosociale, Toxicomanie, prévention et réadaptation et Santé men-
tale, fondements et pratiques d’intervention. Je ne relate pas ces faits par vantardise mais
bien pour donner une certaine crédibilité à mes propos.
2. Pour ceux qui désirent connaître, apprendre plus que ce que nous renvoient les médias, je
vous suggère les textes de Line Beauchesne, notamment sa réflexion intitulée Les drogues. Lescoûts cachés de la prohibition.
Faculté de l’éducation permanenteLa faculté d’évoluer
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>7L’intervenant|20|02
résultats auprès de nos jeunes? Quand nous donnerons-nous lesmoyens financiers de bien faire ce travail auprès des jeunes?
Quand arrêterons-nous de dire haut et fort qu’on est fou denos enfants, que la priorité gouvernementale, peu importe le palier,est la jeunesse alors que c’est faux? Quand cesserons-nous d’or-ganiser de gros événements (par exemple : Le forum de la jeunesse)à coups de millions? Quand cesserons-nous de commander d’autresétudes qui en viennent toujours aux mêmes constats et aux mêmesrecommandations3? À savoir qu’il faut plus de prévention auprès desjeunes et plus tôt dans les écoles, en 5e et 6e année du primaire.Quand nous donnerons-nous les moyens de démontrer concrète-ment, en action sur le terrain, là où le travail se fait, que nousaimons et nous nous préoccupons vraiment des jeunes?
Saviez-vous que, depuis le rapport Bertrand de 1990 (d’oùémane la mesure 30020, des Éducateurs en prévention de la toxi-comanie EPT en milieu scolaire au secondaire), on consacre moinsde temps à ce service auprès des jeunes et qu’on est moinsrémunéré après 13 ans4?
Où nous montre-t-on qu’on est soucieux de notre jeunesse?Ce qui est le plus difficile dans la profession que j’exerce
(parce que c’est une profession bien qu’on ne le reconnaisse pasainsi socialement), et c’est la même chose pour mes collègues, c’estd’avoir à dire à un/une jeune que je ne peux le/la rencontrer avantdes jours, quelquefois des semaines, parce que je suis trop occupéà rencontrer d’autres jeunes ou que je suis en tournée de classes. Etplus on fait de tournées de classes, plus on soulève des besoins derencontres individuelles et moins on est en mesure d’y répondre. Etsi on consacre notre temps aux rencontres individuelles, on nes’adresse pas à l’ensemble des jeunes qui ont aussi besoin de con-naître. Cherchez l’erreur!
Mais on en demande encore plus et on crie haut et fort quel’école abdique devant la consommation de drogue! Madame,Monsieur, l’école n’abandonne pas. Au contraire, l’école fait beau-coup, beaucoup avec ce qu’on lui donne.
Saviez-vous que ce n’est qu’une minorité de jeunes qui viventl’adolescence en crise? Saviez-vous que ce n’est qu’une infime pro-
portion qui connaîtra desproblèmes de consommationde drogue incluant l’alcool(moins de 5 %, quand il y ena près de 85 % qui en ferontun usage exploratoire)?Saviez-vous que les jeunessont aussi très beaux, plein decapacités et de potentiel?Saviez-vous que si on lesencourage à devenir ce qu’ilssont, eux… et non ce quenous voudrions qu’ils soient,pour nous satisfaire, nous, ilsseront capables de faire aussibien que nous et encore là…sommes-nous satisfaits etfiers de ce qu’on lègue?
Je sais par expérienceque quand on se réfère à unjeune comme à une personnenon seulement apte à fairedes choix, mais ayant besoin d’en faire dans son développement psy-chosocial, il en est grandement capable et… il apprendra comme vouset moi de ses choix.
Madame, Monsieur, SVP, méditons, réfléchissons. À quand unevraie priorité jeunesse, je vous le demande?
Un EPT, combien confiant en notre jeunesse et tout de même fier
d’exercer cette profession!
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____________________
3. Rapport du Comité Bertrand (1989-1990), du congrès Rond-point (1995), des consultations
provinciales du Comité permanent de lutte à la toxicomanie (CPLT) de 1995-1996 et de 1999-
2000, Le Point sur la toxicomanie au Québec en l’an 2000 (CPLT), Plan d’action en Toxicomanie
1999-2001 (MSSS).
4. Un poste EPT à temps plein pour 3000 élèves (inchangé mais nettement trop élevé). De 1991 à
1994, il y avait 217 jours de présence EPT pour diminuer à 196 jours en 1994-1995 et à 190
jours depuis 1995-1996. Les conditions salariales sont passées de 32 297 $/année à 29 220 $.
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Cours en toxicomanieLa co-dépendance en toxicomanie – TXM2570VSamedi 21 et dimanche 22 février, de 9 h à 17 30
L’intervention motivationnelle – TXM2570XSamedi 6 et dimanche 7 mars, de 9 h à 17 30Offert au Campus Ville de Laval
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hiver 2004
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Serge Chevalier 1, Élisabeth Papineau1, Sandra Juneau2, Denis Allard1, Catherine Geoffrion1, Chantale Audet1, Marie-Anne Kimpton1 et Odile Sévigny3
uel que soit le traitement auquel nous nous référons, dudomaine du jeu pathologique ou non, il est générale-ment admis que la complétion du protocole de traite-ment représente un facteur important dans l’atteinte desobjectifs de traitement ou dans l’obtention de gainsthérapeutiques. De manière typique, pour les problèmesde toxicomanie ou de jeu pathologique, la durée prévue
du traitement correspond à une « moyenne » ajustable selon lesbesoins spécifiques des usagers et les objectifs de traitementnégociés entre l’intervenant thérapeute et l’usager. Le congé estobtenu lorsque l’intervenant, habituellement de concert avecl’usager, estime que les objectifs de traitements sont atteints4. Demanière plus précise encore, il est généralement convenu que lapersévérance dans le traitement est souhaitable en soi. Selon cetteperspective, plus une personne persiste longtemps dans le traite-ment prévu, plus elle est susceptible de retirer de bénéfices, dedévelopper des acquis ou de cheminer dans sa démarchethérapeutique (ou personnelle).
Dans la mesure où ces prémisses ont du mérite, il en découlealors que 1) l’abandon de traitement est un événement à éviter et 2)s’il n’est pas évité, il est souhaitable qu’il survienne le plus tardive-ment possible.
Dans le cadre de l’évaluation du Programme expérimental surle jeu pathologique du ministère de la Santé et des Services sociaux,nous avons procédé à plusieurs collectes de données : auprès dupersonnel cadre des centres de traitement (à l’aide d’entrevuessemi-directives), auprès des intervenants (entrevues semi-directiveset questionnaire standardisé) et auprès des usagers (entrevuessemi-directives et analyse de dossiers). Dans la suite de l’article,nous verrons à partir de notre corpus de données, quels étaient leséléments prévus au programme initial pour empêcher ou limiter lesabandons; nous traiterons des principales adaptations que les cen-tres de traitement ont implantées et comment les intervenants tra-vaillent en fonction d’éviter les abandons. Nous tenterons aussi
d’établir le profil des personnes qui abandonnent le traitement et lesmotifs alors évoqués.
Le programme original et les adaptations du milieuÀ proprement parler, le programme expérimental original ne fournitpas de détails spécifiques visant la résorption des abandons. Il estprévu une séance d’accueil, le traitement du CQEPTJ5 l’abordecomme une mesure pour faire face à des délais trop longs avant ledébut proprement dit du traitement. Cette séance permettrait derépondre aux questions des joueurs et de leur offrir une brève inter-vention – cette dimension n’étant pas davantage explicitée dans leprogramme.
Très rapidement plusieurs centres de traitement ont pris con-science d’un niveau élevé d’abandon des joueurs avant même la pre-mière rencontre thérapeutique. Pour éviter ou limiter l’abandon desjoueurs durant cette période charnière entre l’inscription et le premierrendez-vous, la plupart des centres ont mis sur pied ce que nouspourrions appeler des « groupes de transition ». Le but premier étaitde créer une période-tampon servant à garder le contact avec lesdemandeurs ainsi qu’à amorcer un travail de préparation en vue dutraitement proprement dit. Des groupes aux dénominations et formesles plus diverses ont été implantés. Tantôt intitulés groupes « d’ac-cueil », « d’orientation », « de motivation », « d’engagement », cesinterventions servent à éviter qu’une personne, prête à entreprendreun traitement, ne soit privée d’un soutien adéquat sur une troplongue période. Cette personne aura donc la possibilité de participerà une ou plusieurs rencontres de groupe pour y exprimer son pro-blème, se familiariser avec son éventuel milieu de traitement etrecevoir des conseils. La principale raison d’être de ces séancesdemeure liée au contrôle des abandons; il s’agira, de fait, de vérifierla motivation des participants et, le cas échéant, de l’instaurer ou del’amplifier.
Toutefois, la présence d’un degré élevé de motivation negarantit pas, en soi, la disponibilité intellectuelle requise pour que lejoueur puisse réagir adéquatement aux exigences du traitement. Unemajorité substantielle des centres de traitement reconnaissent lanécessité de régler certains autres problèmes et préoccupations dujoueur qui le rendent insuffisamment réceptif au travail destiné au
L’abandon de traitement chez les joueurspathologiques
____________________
1. Institut national de santé publique du Québec
2. Maison d'Hébergement Le Séjour
3. Centre de réadaptation Lucie-Bruneau
4. Dans certains cas le congé est signifié sous d’autres conditions : transfert vers d’autres
ressources, atteinte du niveau maximal de service dans une ressource, exclusion du service,
aucun changement n’est survenu dans la situation depuis une certaine période de temps, etc.
5. Centre québécois d’excellence pour la prévention et le traitement du jeu de l’Université Laval.
Q
>9L’intervenant|20|02
contrôle de ses habitudes de jeu et amorcent cette partie du travaillors de ces rencontres de groupe. Les autres problèmes incluent,entre autres, les problèmes financiers, conjugaux et juridiques.
Les intervenants et l’abandonPour les intervenants, sans contredit, les abandons sont perçuscomme un événement fréquent qu’on doit tenter d’éviter. La relationthérapeutique, l’accueil des usagers, le travail sur les motivations etla ventilation des émotions comptent tous parmi les éléments lesplus importants de la réussite du traitement.
Près des deux tiers (63 %) des intervenants estiment que lamajorité des joueurs en traitement sont suffisamment motivés à sui-vre le traitement. Des techniques de prévention des rechutes sontutilisées « souvent » ou « toujours » par 85 % des intervenants. Nosdonnées sur les intervenants détectent aussi une association mar-quée entre la motivation au traitement et l’abandon de traitement :plus les intervenants perçoivent que leur clientèle est motivée, moin-dre est leur évaluation de la proportion des joueurs qui délaissent letraitement.
Les intervenants conviennent que trois types de motifs peu-vent susciter un désengagement, et que ces motifs sont majoritaire-ment relatifs à l’usager lui-même (tableau 1). Au nombre des motifsd’abandon associés aux joueurs, on notera surtout la perte de vuedes objectifs de traitement, les motifs de consultation extrinsèques,les rechutes, le sentiment de parachèvement de la thérapie (sensa-tion de contrôle de son jeu ou de guérison). On observe aussi queles abandons peuvent survenir à cause d’éléments relatifs au pro-gramme de traitement (par exemple, la lourdeur de l’évaluation) ouà l’organisation des services (par exemple, les trop longs délais d’at-tente avant le début de la thérapie).
Tableau 1 – Les motifs d’abandon de thérapie selon les intervenants
Par ailleurs, certaines caractéristiques des joueurs sont identifiéespar les intervenants comme étant plus prédictives de l’abandon.Ainsi, toujours selon la perspective des intervenants, les personnesqui abandonnent présentent les caractéristiques suivantes.• Les personnes ayant des motivations extrinsèques (conjoint,
employeur, créanciers)• Les joueurs récréatifs• Les gens qui ne sont pas prêts à entreprendre une thérapie • Les personnes inconfortables dans le contexte du groupe• Les victimes
• Les personnes ayant un problème de santé mentale ou des trou-bles de la personnalité (notamment les personnalités limite)
• Les personnes alcooliques, toxicomanes et joueuses • Les gens très impulsifs• Les personnes en états paniques ou en ivresse mentale• Les personnes avec déficit d’attention ainsi que les gens désor-
ganisés (sans capacité de se mobiliser)• Les personnes avec problèmes de lecture ou d’écriture
Les usagers et les abandonsBon nombre d’usagers doivent s’y prendre à plusieurs reprises pouratteindre leurs objectifs : les rechutes, ainsi que les abandons dethérapie peuvent leur devenir familiers.
Les cadres de centre de traitement pour les joueurspathologiques ainsi que les intervenants qui œuvrent auprès d’euxconsidèrent le degré ou le niveau de motivation (au traitement ouau changement). Nous avons questionné les joueurs quant à lanature de leurs motivations. Les principaux témoignages gravitentautour de leur sentiment d’épuisement. Ils ont l’impression d’êtreacculé « au pied du mur » ou d’en être à la « dernière porte de sor-tie ». Nous avons regroupé les motivations au traitement selon deuxcatégories : les motivations intrinsèques (relatives au mal-être dujoueur ou à des contingences plus psychologiques) et les motiva-tions extrinsèques (plutôt centrées sur des pressions extérieures aujoueur) (tableau 2).
Tableau 2 – Motivations qui ont incité les usagers à commencer une thérapie
Les entrevues effectuées auprès des usagers nous permettentaussi de constater que ceux-ci abandonnent le programme detraitement pour diverses raisons (tableau 3). Pour certains, lesmotifs d’abandon sont liés aux joueurs eux-mêmes comme c’est lecas lorsqu’ils manquent de motivations ou qu’ils n’osent pasretourner voir leur intervenant après une rechute parce qu’ils onttrop honte d’avoir rejoué. Pour d’autres, les motifs d’abandon sontrelatifs aux intervenants ou au programme de traitement. Ainsi, ilsabandonneront s’ils jugent que leur relation avec leur intervenantest insatisfaisante (parce que celui-ci manque de connaissance oude rigueur par exemple ou plus simplement parce que la confiancen’y est pas) ou que le programme de traitement proposé ne leurconvient pas, ne répond pas à leurs attentes. « La grande partiedes abandons est due à un manque de réponses aux questions etaux besoins de l’usager ainsi qu’à une insatisfaction à l’égard duprogramme, du matériel, des techniques ou des aptitudes de l’in-tervenant. Quelques personnes ont aussi fait mention du sentimentd’abandon qu’ils avaient éprouvé de la part de l’intervenant qui, peut être à cause d’une longue liste d’attente, a écourté ou
Relatifs à l’usager Relatifs au programme Relatifs aux services- Perte de vue des objectifs - Lourdeur de l’évaluation - Trop d’attente
- Motifs de consultation - Matériel écrit trop abondant - Groupes trop grosextrinsèques
- Rechutes et sentiment - Inadaptation aux triples - Groupes trop hétérogènes
d’échecproblématiques
- Investissement insuffisant- Carence de travail sur
- Espacement des
- Sensation de contrôle
la dimension affectiverendez-vous
- Sensation de guérison
- Le client n’est que venu « tester » le programme
- Incapacités cognitives
- Désir d’interne
- Minimisation de ses problèmes de jeu relativement aux autres problèmes
- Désir de continuer à jouer
MOTIVATIONSINTRINSÈQUES
- Les idées suicidaires
- Le désespoir, la souffrance
- La honte, le manque d’estime de soi
- Le besoin de retrouver l’estime de soi
- Les problèmes de santé physique et mentale
- L’identification négative aux autres joueurs
- Le changement des valeurs
- La peur de tout perdre
EXTRINSÈQUES - Des problèmes financiers
- Des pressions des proches
- Une perte d’argent importante lors de la dernière séance de jeu
- Des problèmes avec l’employeur
- Des problèmes judiciaires
- Une tentative de suicide ayant conduit à l’hôpital
- L’obligation de payer des biens à soi-même ou à sa famille
Tiré de Chevalier et al., 2003, p. 35
<10 L’intervenant|20|02
échelonné les rendez-vous sur une plus longue période que nel’aurait souhaité ou nécessité l’usager ou encore qui n’est pas alléchercher assez loin la cause de leur problème (Chevalier et al.,2003). »
Parmi les aménagements aux programmes de traitementsouhaités par les usagers, nous retrouvons des recommandations quirecoupent ou convergent avec les actions et les orientations des cen-tres de traitement et des intervenants :• moins de délais d’attente avant le début du traitement;• plus de contenu portant sur la motivation;• disponibilité d’aide pour les rechutes (après le traitement);• importance de garder le contact, un suivi, des liens… (après le
traitement);• suivi post-thérapeutique d’un an payé par le gouvernement.
Tableau 3 – Motifs d’abandon d’une thérapie pour le jeu pathologique
Le profil des usagers qui abandonnentCommençons par souligner l’ampleur du phénomène d’abandondans le traitement des joueurs pathologiques. Selon les données descentres de traitement, seulement 42 % des joueurs en traitementcomplètent leur thérapie – ceci correspond évidemment à un tauxd’abandon de 58 %. Le taux d’abandon varie tout particulièrementselon que le joueur suit une thérapie en interne ou en externe. À l’in-terne, seulement 5 % de la clientèle abandonne, cette proportions’élève à 67 % pour les joueurs inscrits à un programme externe.
Tableau 4 – Taux de complétion des joueurs pathologiquesen traitement selon différentes variables (%) –
programme expérimental sur le jeu pathologique, 2002
Nous n’observons pas de différence significative entre les hommeset les femmes. C’est cependant parmi les joueurs les plus jeunes, les18-24 ans, que nous retrouvons la proportion la plus élevée de per-sonnes qui abandonnent le traitement. Notons aussi que les joueursles plus atteints persévèrent davantage que les autres.
Nous avons constaté qu’il existait deux types d’abandon : unpremier où la personne traitée signifie au centre ou au thérapeutequ’elle renonce au traitement et un second où la personne cessetout simplement de venir au traitement sans aviser qui que ce soit.Dans le cas des personnes qui sont traitées en externe, on constateque ceux qui abandonnent le font après environ 6 rencontres; cespersonnes auront été en traitement pour une moyenne de 74 jours
Relatifs à l’usager Relatifs à l’intervenant Relatifs au programme
Tiré de Chevalier et al., 2003, p. 46
- Manquer de motivation (ne pas être encore renduassez loin)
- Ne pas faire la thérapie pour soi-même ou pour bonnes raisons
- Ignorer qu’il s’agit d’un abandon ou qu’il y avait une suite à la thérapie
- Avoir honte de retourner l’intervenant après une rechute (regret,découragement)
- Croire ne pas « avoir fait devoirs » donc, remettre la démarche à plus tard
- Penser qu’on est guéri et que le problème est réglé
- Le faire pour soigner d’autres problèmes de santé (physique ou mentale)
- Déménager, partir en voyage, en vacances
- Ne pas avoir d’horaire fixe(régulier, organisé)
- Manque de connaissance et de formation de l’intervenant
- Manque de rigueur et de suivi de l’intervenant
- Perte de contact avec l’intervenant (départ,maladie, vacances, pas de relance, etc.)
- Sentiment d’abandon car les rendez-vous sont déplacés, espacés, éche-lonnés
- Manque d’affinité, de confiance ou de lien avecl’intervenant
- Avoir l’impression d’avoir fait le tour de la ques-tion, trouver que c’est trop répétitif
- Pas de réponses à ses questions
- Être déçu du manque de profondeur de la théra-pie, de ne pas être allé « fouiller assez creux »
- Manque de confidentia-lité, d’anonymat, peur d’être identifié, reconnu
- Manque de diversité des services (seulement en groupe, individuellement,en externe, en interne,etc.)
- Période d’attente trop longue avant d’avoir une place en thérapie,manque de ressources
- Non respect des règles (ex. : 2 absences entraî-nent l’exclusion du groupe)
505, rue Sainte-Hélène, 2e étageLongueuil (Québec) J4K 3R5Téléphone : (450) 646-3271Télécopieur : (450) 646-3275
■■ Je désire recevoir de l’information sur les formations.
■■ Je désire recevoir de l’information sur l’Association des intervenants en toxicomanie du Québec inc. (AITQ).
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Courriel : ____________________________________________
>11L’intervenant|20|02
dans le cas des personnes qui signifient leur abandon et de64 jours pour celles qui ne signifient pas leur abandon.Donc, si certaines personnes délaissent le traitement trèstôt dans leur démarche, dans l’ensemble les joueurs quiabandonnent sont vraiment aller voir de quoi il en retournaitavant de décider d’abandonner.
En conclusion, nos travaux indiquent que les aban-dons représentent un phénomène important tant sur le planquantitatif que sur celui de l’impact sur la personne entraitement et son cheminement thérapeutique. Très rapide-ment après l’implantation des services pour les joueurspathologiques, les centres de traitement et les intervenantsont perçu l’ampleur du problème et ont mis de l’avant desmesures en vue de le contrer. La persévérance au traitementreprésente ainsi un enjeu majeur du point de vue desusagers.
La notion d’abandon s’avère complexe. L’abandonn’indique pas nécessairement un échec quant à l’atteintedes objectifs de traitement; non plus que la complétion dutraitement n’est un gage absolu de gains thérapeutiquessignificatifs et durables. Les abandons sont associés deprès aux attentes préalables des usagers mais ils sont aussitributaires de la motivation de ceux-ci et de la gravité de leurproblème. Les succès et les reculs thérapeutiques que lesusagers connaîtront jouent aussi un rôle de premier plandans la motivation et la persistance au traitement. Desgains thérapeutiques encouragent à la persévérance, desreculs (dont les rechutes font partie) peuvent provoquer oucontribuer à l’abandon du traitement. Même des gainsthérapeutiques peuvent entraîner l’arrêt du traitement, spé-cifiquement lorsque la personne atteint ou approche l’at-teinte des objectifs de traitement.
____________________
Bibliographie
Allard, D., Audet, C., St-Laurent, D., et Chevalier, S. (2003). Évaluation du programmeexpérimental sur le jeu pathologique. Rapport 6 - Monitorage évaluatif - entrevues initialesauprès des décideurs et des coordonnateurs clinique, Montréal, Institut national de santé
publique du Québec.
Audet, C., St-Laurent, D., Chevalier, S., Allard, D., Hamel, D., et Crépin, M. (2003). Éva-luation du programme expérimental sur le jeu pathologique. Rapport 7 - Monitorage évaluatif- indicateurs d'implantation - données rétrospectives, Montréal, Institut national de santé
publique du Québec.
Chevalier, S., Geoffrion, C., Audet, C., Papineau, É., et Kimpton, M.-A. (2003). Évaluationdu programme expérimental sur le jeu pathologique. Rapport 8 - Le point de vue des usagers,Montréal, Institut national de santé publique du Québec.
Geoffrion, C., Chevalier, S., et Papineau, É. (2003). « Les multiples visages des joueurs
pathologiques qui demandent de l'aide », Intervention, 118, 82-91.
Geoffrion, C. et Chevalier, S. (2003). Pourquoi les joueurs consultent-ils? Pourquoi aban-donnent-ils le traitement?, Rimouski, 71e Congrès de l'ACFAS - 20 mai.
Juneau, S. (2003). Motivation, attitude et persévérance au traitement : le cas des joueurspathologiques du programme de la précure de la Maison d'hébergement Le Séjour inc.,Chicoutimi, Université du Québec à Chicoutimi.
<
Com
mun
iqué
s
<12 L’intervenant|20|02
Ecstasy et drogues desynthèse : le point sur la
questionLe début des années 2000 est
caractérisé par la popularité
grandissante des party rave et
la consommation de diverses
« drogues de synthèse » dont la
plus connue est certes l’ecstasy,
recherchée pour la sensation
d’énergie et de performance
(propriétés psychostimulantes),
ainsi que pour les modifica-
tions importantes des pro-
priétés sensorielles (propriétés
hallucinogènes). Dans les faits,
ce n’est pas seulement l’ecsta-
sy qui connaît présentement
une hausse de popularité, mais
bien toute la grande famille
apparentée des dérivés de
l’amphétamine, ainsi que
d’autres molécules psychoac-
tives regroupées également
sous le vocable « drogues de
synthèse », dont la kétamine
et le GHB. Ces « drogues de
synthèse » ne sont pas des
substances banales, mais plu-
tôt des psychotropes puissants.
Leur consommation peut
engendrer des problèmes médi-
caux importants à court,
moyen et long terme. Le présent
document met donc en relief la
situation préoccupante à
l’échelle mondiale quant à la
consommation d’ecstasy et des
« nouvelles drogues », la vul-
nérabilité de la clientèle
touchée, les effets potentielle-
ment dangereux à court,
moyen et long terme de cette
consommation, la méconnais-
sance de la population vis-à-
vis de ces drogues et finale-
ment, l’ampleur de la consom-
mation de ces psychotropes au
Québec et les problèmes qui lui
sont associés.
Disponible sur le site du CPLT :
< http://www.cplt.com >.
Portrait et tendances entoxicomanie
Dans le cadre de la Semaine de
prévention de la toxicomanie
2003, le CPLT a lancé les résul-
tats d’une analyse exhaustive
portant sur la situation
générale qui prévaut au Québec
en toxicomanie et ayant pour
titre La consommation de psy-
chotropes : portrait et tendances
au Québec. Pour y parvenir, le
CPLT a d’abord entrepris, en
2002, une étude approfondie
des « indicateurs » utilisés pour
mesurer les phénomènes reliés
à la consommation de substan-
ces psychotropes, tant au
Québec, au Canada qu’à l’étran-
ger. Par la suite, en s’adressant
aux organismes et institutions
qui procèdent à des enquêtes
périodiques ou qui détiennent
des données correspondant
aux indicateurs identifiés, le
comité a tenté de réunir
l’ensemble des données
disponibles pour le Québec et
d’en dégager les principales
tendances.
La première partie du rapport
porte sur la population en
général et fait état de la con-
sommation d’alcool, de drogues
illicites et de médicaments psy-
choactifs au niveau interna-
tional, interprovincial, interré-
gional (selon les régions
sociosanitaires) et interindi-
viduel (selon l’âge et le sexe). La
deuxième partie met en relief la
consommation québécoise chez
certains groupes cibles tels que
les jeunes, les femmes et les
femmes enceintes, les person-
nes âgées, la population judi-
ciarisée et les personnes
itinérantes. Enfin, la troisième
partie résume les faits saillants
et les tendances actuelles en
matière de consommation de
psychotropes au Québec pou-
vant être dégagés des données
présentées.
Disponible sur le site du CPLT :
< http://www.cplt.com >.
Où en sont les jeunesface au tabac, à l’alcool,
aux drogues et au jeu?Enquête québécoise sur letabagisme chez les élèves dusecondaire (2002), volume 3L’enquête québécoise sur le
tabagisme chez les élèves du
secondaire (2002) est la
troisième d’une série d’en-
quêtes biennales visant à sui-
vre, chez les jeunes Québécois,
l’évolution de l’usage de la
cigarette et d’autres probléma-
tiques associées à la dépen-
dance telles la consommation
d’alcool et de drogues et la par-
ticipation aux jeux de hasard
et d’argent. Cette troisième édi-
tion de l’enquête permet de
mesurer les changements sur-
venus depuis 1998 en ce qui a
trait au tabagisme, et depuis
2000 pour ce qui est de la con-
sommation d’alcool et de
drogues. Quant à la participa-
tion aux jeux de hasard et d’ar-
gent, on dresse ici un premier
portrait transversal détaillé de
ce phénomène chez les élèves
du secondaire. L’enquête a été
menée à l’automne 2002 par
l’Institut de la statistique du
Québec auprès de 4771 élèves
de la 1re à la 5e secondaire
inclusivement, répartis dans
154 écoles francophones ou
anglophones, publiques ou
privées. Le rapport contient des
informations détaillées sur
l’ampleur du phénomène
tabagique chez ces jeunes
(incluant la fréquence de con-
sommation, la quantité de
cigarettes consommées, l’expo-
sition à la fumée de tabac dans
l’environnement et la préva-
lence de l’usage du cigare)
ainsi que sur certains facteurs
associés à l’adoption, au main-
tien ou à l’abandon de cette
habitude tels que les motiva-
tions et attitudes à l’égard de
l’usage de la cigarette, les
influences sociales et fami-
liales, l’accessibilité aux pro-
duits du tabac, et la dépen-
dance et le renoncement au
tabagisme. Concernant l’alcool,
les drogues et les jeux de
hasard et d’argent, le rapport
présente plusieurs prévalences
et fréquences d’usage et de
participation, en plus de ren-
dre compte des résultats sur la
polyconsommation et la con-
sommation problématique de
substances psychoactives et sur
le phénomène du jeu probléma-
tique chez les jeunes. 216 p.
Disponible à l’INSPQ
(418) 681-2401
Au coût de 31,95 $ plus les taxes.
Maudite machine!Biz, auteur-interprète du
groupe hip-hop Loco Locass,
cosigne son premier documen-
taire coup de poing d’une inti-
mité surprenante avec Christian
M. Fournier. Tourné sur trois
ans, Maudite Machine! raconte
l’invraisemblable histoire de
René et explore l’inextricable
territoire de la dépendance à la
loterie vidéo-poker. Au moment
où le débat fait rage, ce docu-
mentaire de 46 minutes ne fait
pas qu’y dénoncer les pro-
blèmes, mais il permet aussi
d’envisager un réel espoir de
s’en sortir. Maudite Machine! a
été présenté aux intervenants et
à la population de Trois-Rivières
au dernier colloque de l’AITQ.
Serveur à la taverne Coucou,
René révèle peu à peu son his-
toire à travers la dérive des
clients qui engouffrent leur vie
dans les appareils chromés.
Interrogés en pleine séance, des
adeptes partagent les contra-
dictions de leur relation avec la
machine. Répondant aux cri-
tiques, le porte-parole de Loto-
Québec parvient difficilement à
faire oublier que le gouverne-
ment est lui aussi dépendant
(des revenus) du jeu. Autant
pour l’État que pour les joueurs,
c’est toujours le problème des
autres.
Maudite machine! est distribué
par Films en Vue inc. < filmsen-
Cours Prévention de latoxicomanie
Avec l’appui du réseau des
commissions scolaires déjà
impliquées dans le Programme
Alcofrein, la Direction de la for-
mation générale des adultes a
rédigé un cours de prévention
de la toxicomanie pour sa
clientèle et plus particulière-
ment pour les jeunes de 16 à 25
ans considérés les plus à
risque. Ce cours s’inscrit dans
le contexte d’une action
préventive. Il a pour objectif de
permettre aux citoyennes et
aux citoyens de s’informer, de
se sensibiliser, de se position-
ner et de se responsabiliser par
rapport à la consommation
d’alcool, de drogues et de
médicaments dans divers con-
textes de vie. C’est un cours
optionnel de 3 unités de niveau
5e secondaire, qui ne requiert
aucun préalable. Il fait partie
du programme Développement
personnel et social et il est
accessible aux personnes ou
groupes de personnes qui ont
déjà leur diplôme d’études
secondaires (DES).
Vous pourrez le trouver sur
le site Internet de la Direction
de la formation générale
des adultes à l’adresse
< http://www.meq.gouv.qc.ca/
dfga/portail.html >, rubrique :
Public spécialisé - Disciplines -
Développement personnel et
social.
Rapports d’évaluation duprogramme expérimental
sur le jeu pathologiqueL’Institut national de santé
publique du Québec publie des
rapports d’évaluation du pro-
gramme expérimental sur le jeu
pathologique.
- Présentation générale de l’éva-
luation du programme expéri-
mental sur le jeu pathologique
- Revue critique de la littérature
portant sur les évaluations d’in-
terventions préventives
- Cadre théorique de la participa-
tion aux jeux de hasard et d’ar-
gent et du développement de
problème de jeu
- Monitorage évaluatif - Entrevues
initiales auprès des décideurs et
des coordonnateurs
- Monitorage évaluatif - Indica-
teurs d’implantation
- Le point de vue des usagers
- Les lignes téléphoniques dédiées
aux jeux de hasard et d’argent
- Les politiques publiques en
matière de casinos et de loteries
instantanées. Le cas du Québec,
de l’Ontario et de l’Australie.
Vous pouvez vous procurer
l’ensemble des rapports au coût
de 25 $ ou les télécharger sur le
site < http://www.inspq.qc.ca/
publications/ >.
Com
mun
iqué
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> 13L’intervenant|20|02
Un nouvel outiléducatif pour parler des droguesavec les jeunes!Cet outil comprend :
• un guide d'activités pour les intervenants jeunesse
• cinq affiches en couleurs,grand format (44 po x 36 po), en vinyle souple.
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505, rue Sainte-Hélène, 2e étageLongueuil (Québec) J4K 3R5Téléphone : (450) 646-3271Télécopieur : (450) 646-3275
info
liv
re
s
<14 L’intervenant|20|02
■ Les grands-parents, les adolescents et la drogueErnest Hamelin
Les grands-parents ont un rôle à jouer quant
à la transmission des valeurs auprès des
jeunes. L’absence d’un rôle d’autorité leur
permet de maintenir une distance avan-
tageuse afin d’établir une relation
chaleureuse et empreinte de tendresse dont
eux seuls ont le secret. Voici un ouvrage pour
aider les grands-parents de jeunes qui con-
somment de la drogue ou qui sont toxicomanes à comprendre cette
dynamique. Il aidera à prendre conscience qu’une action de leur part
pourrait s’avérer utile, et ils acquerront une certaine compétence en
tenant compte de leurs limites et de leurs capacités.
Disponible à l’AITQ.
■ Familles, VIH et dévoilementJean-Marie Miron
Livre traitant, dans un langage clair et accessible, du processus de
dévoilement et de non dévoilement du VIH/sida à l’intérieur de la cel-
lule familiale. Il définit les termes et contextualise les facteurs qui
prédisposent à dévoiler ou non. De plus, il aborde les impacts du
dévoilement et non-dévoilement sur la santé et le bien-être des enfants.
Ce livre constitue un rapport résumé d’une recherche financée par
Santé Canada et codirigée par Les enfants de Béthanie et par Jean-
Marie Miron, professeur en Sciences de l’éducation à l’UQTR.
Disponible à l’organisme Les enfants de Béthanie (514) 384-8160.
■ Les dangers du tatouage etdu PiercingLaura Reynold
Ce guide pratique explique clairement les
techniques utilisées par les spécialistes pour
effectuer un tatouage, un piercing ou une
scarification. De plus, il renseigne sur les
risques élevés des infections causées, entre
autres, par l’utilisation d’appareils non stéri-
lisés. Cet ouvrage est publié dans la collection
ADOS conçue spécialement pour les adoles-
cents.
Disponible à l’AITQ.
■ Les femmes et la criminalitéMarie-Andrée Bertrand
En 1979 paraissait, aux éditions de l’Aurore, La femme et le crime de
Marie-Andrée Bertrand. Ce volume, près de 25 ans après sa publica-
tion, est encore considéré comme un livre de références en matière de
criminalité féminine. C’était la première fois qu’une chercheuse osait
utiliser l’analyse féministe en matière de criminologie. Les femmes et la
criminalité n’est pas la réimpression du volume paru en 1977, mais bien
une refonte complète de l’ancienne édition avec de nouveaux chiffres,
de nouvelles études qui tiennent compte de l’avancée des recherches
en criminologie, en sociologie et même en psychologie. Vingt-cinq ans
plus tard, que peut-on dire de la criminalité féminine? A-t-elle suivi le
même parcours que celle des hommes? S’en est-elle éloignée? Que dit
la criminologie, la sociologie sur ces femmes? Comment les sociétés
canadienne et québécoise se représentent-elles ces femmes?
Chercheurs, analystes, mais aussi lecteurs attentifs trouveront dans
cette étude, fruit de plusieurs années de recherche, matière à réflexion
sur la société canadienne et québécoise. Un livre de références unique
présenté par l’une des meilleures criminologues du Québec.
Disponible en librairie.
■ L’estime de soi, une force positiveNathaniel Branden
Bien que la plupart d’entre nous proviennent de familles dysfonction-
nelles, Branden, psychologue de réputation mondiale, soutient qu’il
demeure possible de développer une estime de soi positive. L’estime de soi
joue un rôle primordial dans les principaux choix et décisions qui façon-
nent notre vie. Mais comment pouvons-nous savoir si le pouvoir de l’es-
time de soi agit pour nous?
À la lecture de cet ouvrage concis, vous découvrirez :
- plus de vingt caractéristiques qui témoignent d’une perception de soi
- positive;
- les douze obstacles à la croissance de l’estime de soi;
- les six principes de la prise en charge de soi;
- comment l’estime de soi positive produit une différence incroyable dans
- le milieu de travail en pleine évolution des années 2000.
Son message d’espoir sera sûrement apprécié par tous ceux qui ont entre-
pris un travail sur eux-mêmes ou qui aident les autres.
Disponible à l’AITQ.
■ Des enfants sous surveillance - La rééducationdes jeunes délinquants au Québec (1840-1950)Sylvie Ménard
Le Québec est une société distincte jusque dans la façon dont il traite ses
jeunes délinquants. Dans son essai intitulé Des enfants sous surveillance,
Sylvie Ménard retrace l’histoire de cette approche originale, datant des
années 1840, axée sur la réinsertion sociale des délinquants plutôt que
sur leur simple punition. Elle présente cette école de réforme célèbre qu’a
été le Mont-Saint-Antoine et tout le réseau institutionnel des maisons de
rééducation au Québec.
Disponible en librairie au coût de 24,95 $.
■ Drogues et adolescence -Réponses aux questions des parentsEtienne Gaudet
Les parents veulent comprendre. Ils cherchent
à connaître les différentes drogues ou sub-
stances et leurs effets, ils surveillent les com-
portements de leurs enfants pour découvrir
des indices de consommation, ils veulent des
pistes pour intervenir et rétablir l’équilibre
dans la vie familiale. De leur côté, les adoles-
cents sont à la recherche de nouvelles expé-riences, d’indépendance et
de liberté. Ce livre est celui d’un intervenant en toxicomanie qui veut
partager une expérience acquise au cours d’une vingtaine d’années de
pratique professionnelle. Il n’offre pas de solutions magiques mais pro-
pose aux parents, sous forme de questions-réponses, un cadre pour
entreprendre une démarche de communication avec leur adolescent.
Disponible à l’AITQ.
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>L’intervenant|20|02 15
■ Traité de psychologie de la santéGustave-Nicolas Fischer
La psychologie de la santé constitue un domaine nouveau de la psy-
chologie. Cet ouvrage, premier du genre en langue française, se présente
comme une synthèse des principaux thèmes et des acquis majeurs de
cette discipline. Conçu pour répondre aux nouvelles orientations de for-
mation de recherche et d’intervention de la psychologie de la santé, il
fournit les connaissances de base conceptuelles, théoriques et
méthodologiques en mettant en évidence l’importance des aspects psy-
chologiques et sociaux de la santé et de la maladie. Construit comme un
véritable outil didactique, ce livre réunit 26 spécialistes européens, nord-
américains et canadiens qui illustrent la diversité des approches de la
psychologie de la santé. Destiné aux étudiants en psychologie, aux
enseignants-chercheurs et aux psychologues praticiens, cet ouvrage
s’adresse plus largement aux professionnels de la santé (médecins,
soignants…) soucieux de prendre en compte toutes les dimensions psy-
chosociales de la santé et de la maladie dans le traitement thérapeutique
ainsi que dans la relation avec les malades.
Disponible en librairie.
■ Le guide canadien des médicamentsAssociation médicale canadienne
Ce guide présente les données essentielles sur des milliers de médica-
ments génériques et d’origine dont l’utilisation est courante. Les médica-
ments d’ordonnance et en vente libre offerts sur le marché étant fort
nombreux, il importe plus que jamais de bien savoir les utiliser (que ce
soit pour vous-même, pour un parent âgé ou pour un enfant malade).
D’où l’utilité du présent ouvrage. Les renseignements y sont présentés en
termes faciles à comprendre, dans un contexte qui vous aidera à pren-
dre des décisions éclairées et à utiliser les médicaments efficacement et
en toute sûreté.
Quelques questions traitées :
• Pouvez-vous prendre ce nouveau médicament sur ordonnance avec les
autres médicaments que vous prenez déjà?
• Vous est-il permis de boire un verre d’alcool alors que vous êtes sous
traitement avec ce médicament?
• Les vitamines et les plantes médicinales peuvent-elles avoir une
interaction nocive avec des médicaments?
• Est-ce possible que les lentilles de contact se décolorent de façon per-
manente quand vous prenez certains médicaments?
• Combien de fois pouvez-vous utiliser un inhalateur respiratoire sur
une période de 24 heures?
• Quel est le meilleur moment pour prendre un diurétique?
• Les nouveaux médicaments contre la grippe raccourcissent-ils vrai-
ment la maladie et réduisent-ils ses symptômes?
• Faut-il éviter le lait et les produits laitiers quand on prend des
antiacides?
• Est-ce vrai que l’utilisation prolongée de décongestionnants par voie
nasale peut mener à une congestion de rebond?
• Certains médicaments peuvent-ils annuler l’effet des contraceptifs
oraux à base d’oestrogènes, les rendant inefficaces?
Disponible à l’AITQ.
Faire parvenir votre bon de commande avec votre paiement à : AITQ - commande505, rue Sainte-Hélène, 2e étageLongueuil (Québec) J4K 3R5
Les grands-parents,les adolescents et la drogue 17,95 $ 19,95 $
Les dangers du tatouage et du piercing 9,95 $ 10,95 $
Drogues et adoles-cence - Réponses aux questions des parents 12,95 $ 13,95 $
L’estime de soi,une force positive 41,85 $ 44,85 $
Le guide canadien des médicaments 52,95 $ 54,95 $
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li
vr
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SUJET LIEU DATE
Programme de formation continue 2003-2004
Ados, jeunes et toxicomanie : intervenir
en milieu scolaire*
Les cas graves en toxicomanie : les
services d’intervention
D’une lutte contre des produits à une
prévention axée sur la personne
Du rave au meeting : le sacré et la
spiritualité au cœur de l’expérience
de l’usage et de l’abus des substances
psychoactives
Organismes en toxicomanie :
communiquez!
Longueuil
Longueuil
Longueuil
Longueuil
Longueuil
6 février 2004
13 février 2004
19 mars 2004
23 avril 2004
7 mai 2004
* Pour s’inscrire à cette journée, il faudra avoir participé à la formation Ados, jeunes et toxicomanie : relever les nouveaux défis.
Information : (450) 646-3271