prologue deux disquaires importants, des cinémas mais...
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PROLOGUE En 1972 il y a deux chaînes de télévision,
deux disquaires importants, des cinémas
mais aussi beaucoup de « quartier » qui
passent exclusivement des séries B.
Les films de James Bond sont devenus des
succès énormes depuis 1964 et le film
Goldfinger.
Le problème il n’y aucune diffusion à la
télévision et une fois les films passés on
ne les revoient encore que très rarement
car trop cher pour les cinémas de
quartier. A la Fnac on trouve des
compilations de James Bond, Goldfinger et
les Diamants sont Eternels, au Lido
Musique des importations très chers, Dr
No, Bons Baisers de Russie, Opération
Tonnerre, On ne vit que deux fois, Au
service secret de sa Majesté, à 70 francs
le disque.
Dans Télérama l’office catholique indique
les James Bond avec un avertissement AA
(pour adultes avec express réserve) on
croit rêver. Le cinéma Acacias passe outre
et propose tous les ans, voire deux fois
par an un festival James Bond avec des
copies très abimées mais qui me
permettent de revoir Dr No et Bons
Baisers de Russie que je n’avais jamais vu.
Chance pour moi je trouve un des premiers
livres illustrés sur James Bond de John
Brosnan au Volume 31 tenu par Serge
Nahon un ami, ce livre ne me quittera pas
pendant des années.
Sean Connery, George Lazenby et Roger
Moore vont créer le phénomène Bond,
repris par la suite par Timothy Dalton,
Pierce Brosnan et Daniel Craig.
Dans ce livre je ne traiterais que des films
qui vont de Dr No à l’Homme Pistolet au
d’Or considérant qu’ensuite les films
s’éloigneront considérablement du
personnage en imitant successivement La
Panthère Rose ou Terminator.
Enfin je parlerai du seul compositeur de
James Bond c’est-à-dire John Barry tout
en évoquant Monty Norman.
Attention générique !
Gunbarrel.mp4
Hormis dans la série La Jeunesse de
James Bond, l'âge de Bond est rarement
défini dans les films ou les livres ; il se
situe approximativement au niveau de la
quarantaine. Beaucoup de biographes de
Ian Fleming s'accordent à dire que celui-ci
n'avait jamais pensé écrire autant
d'aventures de James Bond et qu'il a dû «
bricoler » la vie de Bond et changer les
dates pour s'assurer qu'il possédait l'âge
approprié pour le service. Les acteurs qui
ont incarné Bond à l'écran avaient des
âges variés : George Lazenby avait 29 ans
dans Au service secret de Sa Majesté,
tandis que Roger Moore avait 57 ans dans
Dangereusement vôtre, son dernier James
Bond.
Dans sa biographie fictive sur l'agent
secret, John Pearson donne à Bond la date
de naissance du 11 novembre 1920 mais
Fleming n'a jamais laissé entendre cela
dans ses livres. Par contre, le roman On ne
vit que deux fois fournit deux indices
indiquant que l'année de naissance serait
1924. Dans l'histoire, pensant que celui-ci
est mort, M écrit sa nécrologie où il
indique que Bond a quitté l'école à 17 ans
pour rejoindre le Ministère de la Défense
en 1941 en se donnant 19 ans. Si Bond
avait 17 ans en 1941, alors il serait né en
1924. De plus, Tiger Tanaka, le chef des
services secrets japonais, dit que Bond est
né l'année du Rat ce qui soutient la théorie
de l'année 1924. Cependant, dans
Moonraker, Fleming écrit que l'âge de
Bond est de 37 ans, ce qui signifierait
probablement qu'il est né en 1918, lui en
donnant 34 dans Casino Royale.
Plus complexe, John Griswold dans son
livre autorisé Ian Fleming's James Bond:
Annotations and Chronologies lui donne la
date de naissance du 11 novembre 1921.
Griswold note que l'entrée de Bond au
Ministère de la Défense est à l'origine
datée dans le manuscrit de Fleming de
1939 et plus tard déplacée en 1941.
Griswold s'est un moment disputé pour que
Bond ait rejoint l'Amirauté en 1939 (la
même année que pour Fleming) et que 1941
soit l'année repère de son recrutement
dans une organisation plus tard rattachée
au Ministère de la Défense par Fleming.
Griswold pense que de nombreux détails
dans la chronologie de Bond prennent plus
de sens avec l'année originale de 1939. Par
exemple, ses parents étant morts quand il
avait 11 ans, Bond avait donc 11 ans du
premier janvier au 10 novembre 1933 si
l'on admet qu'il est né en 1921. Dans
Casino Royale, 1933 est mentionnée comme
l'année où Bond a « acheté » sa première
Bentley. Puisque toutes les années de
naissance envisagées font que Bond était
trop jeune pour acheter sa Bentley, un
scénario plus probable serait qu'il en
aurait hérité au décès de son père.
Griswold présenta son idée à Ian Fleming
Publications en février 2003. La compagnie
s'inspira de cette version pour la série La
Jeunesse de James Bond où Bond est un
adolescent des années 1930 dont l'auteur
Charlie Higson indique qu'il est né en 1920.
Dans cette série, la Bentley en question
est achetée par Bond en décembre 1933
dans Poker fatal, avec l'argent récolté en
aidant quelqu'un à gagner à la roulette.
Auparavant, Bond avait hérité d'une
Bamford & Martin Sidevalve Short Chassis
Tourer de son oncle Max vers Pâques
1933.
Tout comme son année de naissance, son
lieu de naissance est aussi source de
débat. Selon John Pearson, Bond est né à
Wattenscheid, une petite ville près
d'Essen, en Allemagne. Charlie Higson,
dans Opération Silverfin, déclare que Bond
est né en Suisse.
James Bond est le fils d'un Écossais, Sir
Andrew Bond of Glencoe, et de Monique
Delacroix, une Suissesse du canton de
Vaud. Leurs nationalités sont établies dans
Au service secret de Sa Majesté. Fleming
a accentué le côté écossais de Bond après
avoir apprécié le portrait à l'écran de
James Bond par l'acteur écossais Sean
Connery, tandis que le nom de la mère de
Bond s'inspire d'une fiancée suisse de
Fleming. Une aventure prévue, mais jamais
écrite, de James Bond aurait présenté la
mère de Bond comme Écossaise. Selon
l'héraldiste Griffon Or, du Collège of
Arms, dans Au service secret de Sa
Majesté, la famille paternelle remonterait
à Norman Le Bond en 1180 dont la devise
est Orbis non sufficit (du latin : « Le
monde ne suffit pas »), ce qui corrige un
peu les origines populaires du patronyme
qui signifierait : fermier, paysan, manant.
Bond passe une bonne partie de ses jeunes
années à l'étranger, ce qui lui permet de
maîtriser parfaitement l'allemand et le
français, grâce au travail de son père
comme représentant à l'étranger de la
firme britannique d'équipement militaire
Vickers. À onze ans, Bond perd ses deux
parents dans un accident d'alpinisme dans
le massif des Aiguilles Rouges près de
Chamonix-Mont-Blanc.
Après la mort de ses parents, il part vivre
en Angleterre à Pett Bottom dans le Kent
chez sa tante Charmian Bond qui achève
son éducation. Il entre au Eton College,
aux alentours de l'âge de 12 ans, qu'il
quitte au bout de deux semestres à cause
de son comportement « présumé » avec
une domestique. Dans l'une des nouvelles
de Bons baisers de Paris, il raconte
cependant avoir perdu sa virginité lors de
sa première visite à Paris à l'âge de 16
ans.
Bond quitte Eton pour le collège de Fettes
à Édimbourg en Écosse, l'ancienne école de
son père où il se fait remarquer pour une
aptitude à tous les sports, en particulier la
boxe (poids léger). Selon John Pearson et
une allusion de Fleming dans Bons baisers
de Russie, Bond a aussi étudié un temps à
l'université de Genève. À l'exception de
Fettes, la présence de Bond dans ces
écoles s'établit de façon parallèle à la
propre vie de Fleming. Le film On ne vit
que deux fois affirme qu'il est diplômé de
langues orientales à l'université de
Cambridge. À un certain moment, il étudie
aussi à l'Université d'Oxford pour
apprendre le danois comme il est dit dans
le film Demain ne meurt jamais. Bond peut
parler plusieurs langues, notamment
l'allemand, le français, le russe et le
japonais. Il existe de nombreuses
contradictions dans les films et les romans
sur les langues qu'il dit connaître.
En 1941, Bond ment sur son âge pour
pouvoir entrer dans la Royal Naval Reserve
pendant la Seconde Guerre mondiale, d'où
il sort avec le grade de commander. Bond
conserve son rang alors qu'il est employé
dans les services secrets britanniques. Il
est promu capitaine dans Gagner, perdre
ou mourir de John Gardner mais est
redevenu commander depuis les romans de
Raymond Benson. Il est aussi devenu
membre de la Royal Naval Volunteer
Supplementary Reserve (RNVSR)
constituée d'officiers avec une grande
expérience du terrain.
L'époque où James Bond est devenu un
agent 00 n'est jamais explicitement située
jusqu'à Casino Royale où sa mise en service
est éclairée, bien que des références dans
James Bond contre Dr. No laissent
suggérer l'année 1952. Selon Fleming,
après avoir joint le RNVSR, Bond aurait
voyagé en Amérique, à Hong Kong et en
Jamaïque. C'est à ce moment-là qu'il
aurait rejoint une autre organisation
comme le SOE, la branche 00 du Secret
Intelligence Service (MI6), ou serait
même devenu commando dans le 30th
Assault Unit.
Bond a gagné ses galons dans la section 00
en accomplissant deux missions décrites
dans Casino Royale. La première est
l'assassinat d'un espion japonais au 36e
étage du RCA Building du Rockefeller
Center à New York. La seconde est
l'assassinat d'un agent double norvégien,
qui avait trahi deux agents britanniques,
en le poignardant dans son lit, à
Stockholm. Son matricule est toujours «
007 », sauf dans le roman On ne vit que
deux fois où il devient temporairement «
7777 ».
Selon Bond, obtenir le numéro 00 n'est
pas très dur tant que l'on est préparé à
tuer ; Pearson suggère que Bond a tué pour
la première fois alors qu'il était
adolescent. Dans les livres, Bond n'aime
pas tuer et l'évite tant que cela est
possible, préférant oublier les occasions
où il y a été contraint plutôt que de se
laisser ronger par les remords. En
revanche, dans les films, il tue sans
montrer le moindre remords jusqu'à
GoldenEye où il semble troublé par la
brutalité de sa profession. Bond éprouve
aussi un profond dégoût pour ceux qui
tuent des personnes sans défense, en
particulier si la victime est une femme. Il
lui arrive d'abandonner son devoir pour
venger la mort d'innocents, comme il l'a
fait pour Felix Leiter et sa femme
assassinée dans le film Permis de tuer.
Dans les livres et les films, Bond a une
attitude cavalière face à sa propre mort :
lorsqu'il est capturé, il accepte son sort et
espère que le MI6 reniera son existence
dans une telle situation. Il montre à
plusieurs reprises qu'il sait parfaitement
résister à la torture (notamment dans
Casino Royale, Le monde ne suffit pas et
Meurs un autre jour) sans jamais divulguer
une seule information à ses tortionnaires.
James Bond donne sa démission trois fois
au cours des films : la 1re fois dans Au
service secret de Sa Majesté pour un
désaccord avec M qui voulait lui retirer
l'affaire Bedlam concernant la traque de
Blofeld et de l'organisation SPECTRE. La
2e fois dans Permis de tuer pour venger
son ami de toujours Felix Leiter dont la
femme fut assassinée par un haut
trafiquant de drogue. Et enfin la 3e fois
dans Casino Royale après être tombé
amoureux de Vesper Lynd.
Quand il n'est pas en mission, Bond habite
à Kings Road dans le quartier de Chelsea à
Londres. Son appartement est entretenu
par une vieille gouvernante écossaise
nommé May, qui est très loyale et
maternelle envers lui. Selon La Jeunesse
de James Bond, May travaillait auparavant
pour la tante de Bond. Ce dernier n'a
presque jamais amené de femme chez lui,
cela n'arrive qu'une fois dans les romans,
entre Les Diamants sont éternels et Bons
baisers de Russie, lorsqu'il vit
temporairement avec Tiffany Case. Ainsi
qu'une fois dans les films, où, dans Vivre
et laisser mourir, M et Miss Moneypenny
viennent voir Bond à son appartement, ce
qui l'oblige à cacher sa conquête du
moment dans sa penderie. Selon les livres
de Pearson et une allusion dans Bons
baisers de Russie, Tiffany s'est souvent
disputé avec May et est finalement partie.
Dans son appartement, Bond possède deux
téléphones : un pour les appels personnels
et un téléphone rouge en ligne directe
avec les services secrets dont il est dit
qu'il sonne toujours aux moments
inopportuns.
Bond connaît de nombreuses conquêtes
féminines mais il s'agit pour la quasi-
totalité d'amourettes ou d'aventures
d'une nuit. Il sort littéralement avec
toutes les filles qu'il rencontre, et les
abandonne dès qu'elles deviennent un
problème. Si son sexisme repousse
certaines femmes au premier abord, il
finit tout de même par leur faire de
l'effet, comme Holly Goodhead dans
Moonraker ou Wai Lin dans Demain ne
meurt jamais. Dans les films plus récents,
son attitude envers les femmes est plus
douce, il respecte le nouveau M qui est une
femme et quelques femmes comme Elektra
King et Paris Carver ont un peu réussi à
modifier son attitude.
Dans le film et le livre Au service secret
de Sa Majesté, James Bond tombe
pourtant amoureux et va jusqu'à se marier
mais son épouse, Teresa « Tracy » di
Vicenzo, est tuée le jour de leurs noces
par Irma Bunt, « homme » de main de son
ennemi juré, Ernst Stavro Blofeld ; ce
drame le suit plusieurs années. Dans les
livres, Bond a sa revanche dans le roman
suivant, On ne vit que deux fois, quand par
chance il retrouve Blofeld au Japon tandis
que le Bond des films attrape Blofeld dans
Les diamants sont éternels avec un
résultat ambigu. Plus tard, dans le pré-
générique de Rien que pour vos yeux, Bond
élimine Blofeld.
Dans le livre On ne vit que deux fois, Bond
a un enfant de Kissy Suzuki qui s'appelle,
selon le livre de Pearson, James Suzuki.
Bien qu'il ne soit pas un gourmet, Bond
donne des instructions méticuleuses sur la
préparation de ses repas et de ses
boissons. Son repas préféré est le petit-
déjeuner et il adore les œufs brouillés de
sa gouvernante May. Il adore le caviar
mêlé à du jaune d'œuf, les soles
meunières, les crabes noirs, le gratin de
queues de langoustes, les quenelles de
brochet et la viande tendre qui se coupe à
la fourchette. Pour son « quatre heures »,
il commande souvent du foie gras.
Bond possède une connaissance
impressionnante des alcools. Il apprécie
les vins, notamment le Rothschild 47 et le
Piesporter Goldtropfchen 53. Il est aussi
un grand amateur de champagne comme le
Taittinger, le Bollinger et le Dom Pérignon.
Bond commande toujours une « vodka-
martini mélangée au shaker, pas à la
cuillère » (shaken, not stirred). Dans le
roman Moonraker, il boit sa vodka d'un
seul coup, servie avec une pincée de poivre
noir ; une habitude prise lorsqu'il
travaillait dans la région baltique. Il
explique que ce n'est pas pour le goût mais
parce que cela entraîne les impuretés dans
les vodkas bon marché au fond du verre.
En Floride, il préfère déguster un double
Old Grandal sec. Il aime aussi le martini et
le bourbon. Au cours de ses aventures,
Bond aurait consommé 317 boissons, dont
101 whisky, 35 sakés, 30 coupes de
champagne et seulement 19 vodka-martinis
soit une moyenne d'une boisson toutes les
sept pages1.
Dans les romans de Fleming, Bond est un
gros fumeur. En moyenne, il fume
quotidiennement une soixantaine de
cigarettes, bien que dans certains livres, il
essaie de freiner sa consommation afin de
pouvoir accomplir certains exercices
physiques comme nager sous l'eau. Il est
aussi forcé de la réduire après avoir été
envoyé dans un centre de remise en forme
par son supérieur dans Opération
Tonnerre. Les cigarettes favorites de
Bond sont les Morland Specials fabriqués
avec un tabac macédonien et avec un
contenu plus élevé que la moyenne en
goudron de Morlands of Grosvenor Street.
La cigarette elle-même porte trois bandes
dorées sur le filtre, tout comme le rang de
commander de Bond. À partir des romans
de John Gardner, Bond passe à des
cigarettes avec un taux allégé en goudron
issu de Morlands et plus tard de H.
Simmons of Burlington Arcade. Dans les
films, Bond fume par intervalle selon les
humeurs de la société. Dans les films avec
Connery, Lazenby et Dalton, Bond est un
fumeur alors que les James Bond de
Moore et de Brosnan ne fument jamais de
cigarettes, bien qu'ils fument
occasionnellement le cigare. Dans Demain
ne meurt jamais, Brosnan fait la remarque
à un Russe qui fume que c'est une
mauvaise habitude. La dernière fois que
Bond est vu en train de fumer une
cigarette à l'écran remonte à 1989 dans
Permis de tuer, jusqu'à 2002 dans Meurs
un autre jour où il se rend à Cuba et qu'il
fume des delectados.
Malgré le penchant de Bond à vivre dans le
luxe, son salaire est établi à 4 200 USD
par mois dans le roman Goldfinger (1959),
soit 28 719,18 USD en 2008.
Le film Casino Royale de 2006 est une
réinitialisation de la franchise qui raconte
la première mission de Bond en tant
qu'agent 00. Le site officiel du film donne
une biographie détaillée de Bond parallèle
à celle du personnage de Ian Fleming. Bond
est né le 13 avril 1968 (13 avril étant le
jour où Casino Royale fut publié en 1953 et
1968 l'année de naissance de Daniel Craig).
Ses parents, Andrew et Monique Bond,
meurent dans un accident d'escalade,
après quoi il est élevé par sa tante
Charmain dans le Kent en Angleterre.
Comme le personnage original, Bond est
viré du Eton College et rejoint le collège
Fettes où son père a étudié. Il suit des
cours à l'université de Genève durant son
passage à Fettes par le biais d'un
programme d’échange étudiant. Après
Fettes, il rejoint la Royal Navy et entre au
Britannia Royal Naval College à l'âge de 17
ans.
Le service militaire de Bond est mieux
documenté : il rejoint le Special Boat
Service de la Royal Navy, où il obtient le
rang de Commander, puis il est placé dans
le 030 Special Forces Unit. Bond est
secrètement actif en Irak, Somalie, Iran,
Libye et activement en Bosnie. Il est
ensuite recruté par le RNR Defense
Intelligence Group. Bond suit un parcours
spécialisé dans les universités de
Cambridge et d'Oxford à ce moment-là,
décrochant un diplôme de langues
orientales à Cambridge. Lorsqu'il rejoint le
MI6, Bond est noté comme parlant
couramment l'anglais, le français,
l'allemand et l'italien, et pouvant aussi
parler le grec, l'espagnol, le chinois et le
japonais. Au cours de sa formation, il
reçoit des notes exceptionnelles en
endurance physique, en logique et en
Psychological Ops exercises. De 17 à 31
ans, il sert la Royal Navy, rejoint le MI6 à
32 ans et est promu agent 00 à 38 ans en
2006.
James Bond est un espion des services
secrets britanniques ayant le matricule
007 (« double-zéro sept ») : le premier
zéro signifiant qu'il a l'autorisation de
tuer et le second qu'il l'a « déjà » fait.
Bond est commander dans la marine
britannique, c'est-à-dire capitaine de
frégate, mal traduit dans la version
française des films par « commandeur » ;
il fait partie des troupes de la Royal Naval
Reserve. Il est décoré de l'ordre de
Saint-Michel et Saint-Georges.
À l'écran, il est connu pour se présenter
par la phrase « Mon nom est Bond, James
Bond » dès qu'il en a l'occasion, une
réplique devenue culte, et pour commander
sa vodka-martini « au shaker, pas à la
cuillère. » Il est généralement vêtu d'un
smoking (l'habit qui le caractérise par
excellence), et porte souvent une montre-
bracelet.
Tout au long des livres, la description
physique de Bond reste assez cohérente :
une carrure mince, une cicatrice verticale
sur sa joue droite (absente des films), des
yeux bleu-gris, des cheveux noirs et
courts, une mèche tombante sur le front,
et, après le livre Casino Royale, la cicatrice
de la lettre cyrillique ? (SH pour Shpion :
espion en russe) sur le dos de l'une de ses
mains tracée par un agent du SMERSH.
Dans le livre Bons baisers de Russie, il est
écrit que Bond mesure 1 mètre 83 et pèse
76 kg.
Bond est dépeint comme très intelligent.
Dans Goldfinger, il calcule de tête combien
de camions seront nécessaires pour
transporter tout l'or de Fort Knox, et
combien de temps l'or serait radioactif si
la bombe d'Auric Goldfinger explosait.
Dans Casino Royale, il montre son aptitude
à calculer les probabilités de draws d'un
jeu de cartes dans un tournoi de poker.
Dans les films, le « génie » de Bond est
d'ailleurs devenu un running gag durant la
période Roger Moore, la blague disparut
lorsqu'il fut remplacé par Timothy Dalton.
James Bond est le type même de l'homme
qui côtoie la mort tous les jours. S'il lui
est permis de tuer, il est, lui aussi, l'objet
constant de haines assassines. Ian Fleming
voyait en Bond un homme quelquefois
tourmenté. Ce n'est guère le cas dans la
série de films tournés par Sean Connery
et Roger Moore. Timothy Dalton essaiera
de redonner une image plus fidèle au
modèle de Fleming.
James Bond est condamné à vivre au
quotidien. Il ne regarde pas l'avenir (à
l'exception de l'épisode de son mariage
dans Au service secret de Sa Majesté),
mais souffre du passé. Jamais le James
Bond du cinéma ne montre de crainte de la
mort, à une exception près : on ne
l'entendra crier « Au secours ! » (« Help !
») que dans la version originale
d'Opération Tonnerre (cri traduit par «
Eh ! » dans la version française).
Bond est un séducteur invétéré. La plupart
des femmes qu'il rencontre finissent tôt
ou tard par lui céder, qu'elles soient dans
son camp ou non. Sexiste, James Bond
s'attache rarement aux femmes et en
change à chaque mission. Il se marie
malgré tout une fois, mais son épouse
Tracy est assassinée juste après la
cérémonie. Il est d'ailleurs courant que
ses conquêtes perdent
malencontreusement la vie parce qu'elles
se trouvent mêlées à son aventure, mais il
n'en semble jamais très affecté. Ce
détachement, qui prend un aspect souvent
cynique, est attribué soit à la volonté de
Bond de ne pas afficher ou révéler sa
souffrance, soit à son désintérêt pour les
femmes auxquelles il refuse de s'attacher
(attitude renforcée après la mort de son
épouse). Toutefois, et c'est exceptionnel,
l'assassinat de sa femme Tracy, sur ordre
de Ernst Stavro Blofeld, dans Au Service
secret de Sa Majesté, l'affectera
énormément, au point de sombrer ensuite
dans la déprime, l'alcoolisme et la
surconsommation médicamenteuse (ce qui
ne l'empêchera pas d'assouvir sa
vengeance).
Bond présente une certaine maîtrise de la
majorité des sports, notamment la boxe,
le judo, l'escrime et le ski. De plus, il a une
pratique suffisante du golf, ce qui lui
donne une certaine classe. En plus de
l'anglais, il parle couramment plusieurs
langues, dont l'allemand, le russe, le
français et le japonais3. En dépit de ces
capacités, James Bond n'est pas présenté
dans les romans comme un homme très
cultivé. Sa bibliothèque est peu fournie
(seulement un livre sur le golf, un autre
sur les manières de tricher au jeu, une
anthologie des discours de John
Fitzgerald Kennedy et quelques romans
policiers), il n'a aucune connaissance en
peinture, sculpture… (bref, en art de
manière générale). Enfin, la musique le
laisse indifférent : tout juste s'intéresse-
t-il vaguement au jazz pour faire plaisir à
son ami Felix Leiter, grand amateur de ce
genre musical.
SEAN CONNERY
En 1961, le London Express organise un
concours afin de trouver une nouvelle
figure pour le rôle de James Bond, l'agent
007, sorti de l'imagination de Ian Fleming.
Il remporte le concours devant six cents
candidats (dont David Niven, James Mason
et Cary Grant), et va incarner le héros
dans sept épisodes, six produits par EON,
la société d'Albert R. Broccoli, et le
septième non-officiel produit par Warner
Bros :
1962 : James Bond 007 contre Dr. No
(Dr. No), réalisé par Terence Young
1963 : Bons baisers de Russie (From
Russia with Love), réalisé par Terence
Young
1964 : Goldfinger, réalisé par Guy
Hamilton
1965 : Opération Tonnerre
(Thunderball), réalisé par Terence Young
1967 : On ne vit que deux fois (You Only
Live Twice), réalisé par Lewis Gilbert
1971 : Les Diamants sont éternels
(Diamonds Are Forever), réalisé par Guy
Hamilton
1983 : Jamais plus jamais (Never Say
Never Again), réalisé par Irvin Kershner
(non-officiel)
L'acteur fut découvert par Harry
Saltzman et Albert R. Broccoli après que
les autres aspirants du rôle de Bond se
sont fait éliminés, y compris David Niven
qui jouera Bond dans la parodie Casino
Royale en 1967, Cary Grant et James
Mason. Le budget restreint contraint les
producteurs à engager un acteur inconnu.
Le créateur de James Bond, Ian Fleming,
émit des réserves sur le choix de l'acteur
: « He's not what I envisioned of James
Bond looks » (« Il ne ressemble pas à ce
que j'envisageai pour James Bond ») et«
I’m looking for Commander Bond and not
an overgrown stunt-man » (« Je recherche
le Commander Bond et pas un cascadeur
trop grand »), ajoutant que Sean Connery
(musclé, 1,88 m et écossais) n'était pas
raffiné. Malgré tout, l'amie de Ian Fleming
lui dit que Connery avait le « charisme
sexuel requis ». Fleming changea d'avis
après la première réussie de James Bond
007 contre Dr. No : il fut tellement
impressionné par la performance de Sean
Connery qu'il imagina un héritage mi-
écossais et mi-suisse pour le James Bond
littéraire de ses prochains romans.
Le succès du film lui donne immédiatement
une dimension internationale et marque le
début d’une prestigieuse filmographie,
avec des cachets en rapport avec la
notoriété grandissante. Mais en juin 1967,
après le tournage de On ne vit que deux
fois, Sean Connery quitte le rôle, lassé des
scénarios répétitifs, du manque de
développement du personnage, de
l'association permanente entre lui et Bond
aux yeux du public et de la peur d'être
enfermé dans un rôle.
Sa dernière participation officielle en tant
que 007 est dans le sixième épisode Les
Diamants sont éternels en 1971 (7e
épisode en tout : Au service secret de Sa
Majesté en 1969, où l'agent 007 est
incarné par George Lazenby). Il fut payé 1
million de dollars pour ce rôle. Il déclina
l'offre de 5 millions de dollars pour faire
le prochain film Vivre et laisser mourir en
1973 qui verra le début de la participation
de Roger Moore dans le rôle du
Commander Bond.
Le remake d’Opération Tonnerre en 1983
voit Sean Connery revenir pour sa
septième et dernière fois dans le film non-
officiel Jamais plus jamais. Le titre du
film vient d'un commentaire de Sean
Connery à la fin des Diamants sont
éternels, sur le fait qu'il ne jouerait « plus
jamais » le rôle de Bond.
Plus de quarante ans après avoir joué le
rôle, l'interprétation de James Bond par
Sean Connery reste pour certains la
meilleure, malgré les interprétations
populaires de George Lazenby Roger
Moore, Timothy Dalton, Pierce Brosnan et
finalement Daniel Craig.
Les sentiments de Sean Connery à propos
du personnage de James Bond vont de
l'affection au ressentiment : un jour il dit
qu'il déteste tellement le personnage qu'il
pourrait le tuer, mais il dit aussi qu'il n'a
jamais détesté Bond, mais qu'il aurait
simplement voulu pouvoir en développer
d'autres facettes. Il affirma également
qu'il se souciait toujours de l'avenir du
personnage et de la franchise, ayant été
l'une de ses icônes pendant trop longtemps
pour ne pas s'en inquiéter, et que tous les
films avaient leurs points positifs.
GEORGE LAZENBY
George Lazenby est né le 5 septembre
1939 à Goulburn (Australie).
Fils unique d'un ouvrier du chemin de fer,
il quitte ses parents à l'âge de quinze ans.
A dix-sept ans il décide d'arrêter ses
études et ne sert que quatre mois dans
l'armée australienne avant l'abolition du
service national obligatoire.
Apprenti mécanicien automobile, George
Lazenby bifurque vers la vente de voitures
et travaille dans divers endroits en
Australie. Et fini par déménager en
Angleterre.
En 1965, il devient non seulement le
mannequin masculin le mieux payé
d'Angleterre, mais de l'Europe entière. A
l'époque des recherches pour un nouveau
James Bond, George Lazenby roulait en
Aston Martin et gagnait à peu près 40 000
dollars par an.
Quand Sean Connery abandonne le rôle de
007 en 1967, un ami lui propose
d'auditionner. L'idée lui plaît, il est grand
fan de James Bond. Il se rend chez le
tailleur Anthony Sinclair ou Sean Connery
s'habillait et se fait faire un costume, il
achète une Rolex et se fait couper les
cheveux façon "Bond". Une fois prêt, il
entre dans le bureau du producteur et
demande à rencontrer Harry Saltzman
pour un entretien sans rendez-vous. Il
aurait dit : "Il parait que vous cherchez
James Bond".
Les producteurs Albert R. Broccoli et
Harry Saltzman ont examiné plus de 400
candidatures avant d'engager George
Lazenby, 1,86m, 81 kg, 29 ans pour le rôle
de 007 en octobre 1968.
Après le tournage, il quitte l'Angleterre
et se rend à Hong-Kong ou il décroche
quelques rôles dans des petits films. Après
un bref passage en Australie il part pour
les Etats-Unis ou il spécule dans
l'immobilier et apparaît occasionnellement
dans des films et des téléfilms. Plus
récemment, George Lazenby a joué le rôle
d'un espion britannique pour un jeu sur
CD- Rom : "Fox Hunt". Il est également le
père de Jarod : le caméléon dans la série
TV du même nom.
Filmographie
1969 - Au service secret de sa Majesté
1972 - Who saw her die ?
1972 - A man called Stoner
1974 - Tie jin gang da po zi yang guan
1975 - L'homme de Hong-Kong
1977 - The Kentucky fried movie
1978 - The death Dimension
1979 - Saint Jack
1981 - L'ultimo harem
1986 - Hell Hunters
1986 - Never too young to die
1992 - Emmanuelle's Revenge
1992 - Eyes of the Beholder
1993 - Death by Misadventure
1993 - Emmanuelle's Love
1993 - Gettysburg
1994 - Twin Sitters
1998 - Gut Feeling
1999 - Four Dogs Playing Poker
ROGER MOORE
C'est en 1927 qu'est né à Stockwell
(Irelande) l'un des acteurs qui a le plus
marqué la série mythique des James Bond.
Dès 1943 à l'âge de 16 ans Moore
abandonne ses études et s'engage dans la
publicité. Il compte tirer partie de son
avantageux physique : un bel homme de
1m88.
Puis, il veut faire du cinéma. Après une
période de 3 ans passée aux Etats Unis,
difficile, avec beaucoup de seconds rôles
ou de figuration, il finit par se faire
remarquer. Il obtient le rôle d'Ivanhoé, un
succès pour l'époque.
Puis, son début de célébrité retombe
doucement. Il ne brille pas
particulièrement, tout en continuant à
enchaîner les films.
Sa carrière en tant qu'agent James Bond
007 commence en 1973. Le délaissé du
public George Lazenby a démissionné du
rôle, et Sean Connery, malgré une
réapparition dans Les diamants sont
éternels, est lassé des longs tournages de
la série. Moore va jouer Vivre et laisser
mourir. C'est un vrai succès.
Il apporte à l'évidence une dimension
ironique et joviale au personnage fort
appréciée du public. James Bond devient
une sorte de Dandy anglais, toujours un
sourire ou un bon mot à la bouche,
complètement déconnecté des risques et
enjeux de son métier. Très peu agent
secret, mais tellement dans "l'esprit" du
James Bond british que nous aimons et qui
a fait et fera le succès de la série !
Dès lors, et au plus grand bonheur du
public Roger Moore enchaîne les James
Bond : 7 James Bond en 12 ans ! C'est lui
qui détient à l'heure actuelle le record de
nombre devant Sean Connery... Il gardera
sans doute le record de fréquence puisque
les temps de tournage vont en s'espaçant.
Dangereusement vôtre sera son dernier
Bond, et c'est vrai que l'on commençait à
s'habituer à lui.
Après avoir défendu le monde dans la peau
de l'agent 00, et ayant fini sa carrière,
Roger Moore s'est lancé dans des
associations pour la protection de l'enfant.
Presque un suite logique on aurait envie de
dire ! Chapeau bas !
2005 : Foley & McColl : This Way Up -
SERIE TV - rôle : Butler
2002 : Boat Trip - rôle : Lloyd
2001 : Enemy, The - rôle : Robert Ogilve
2000 : Victoria's Secrets - SERIE TV
1999 : Dream Team - SERIE TV
1997 : Spice World - rôle : Le Chef
1996 : The Quest - rôle : Lord Edgar
Dobbs
1995 : L'Homme qui ne voulait pas mourir -
SERIE TV - rôle : Thomas Grace
1992 : Bed and Breakfast - rôle : Adam
1991 : Bullseye - rôle : Garald Bradley-
Smith / Sir John Bevistock
1990 : Fire, Ice & Dynamite - rôle : Sir
George
1988 : The magic Snowman - rôle : Mr
Lumi Ukko
1985 : Dangereusement Vôtre - rôle :
James Bond
1984 : The naked face - rôle : Dr. Judd
Stevens
1983 : Octopussy - rôle : James Bond
1983 : Curse of pink panther - rôle :
Jacques Clouseau
1981 : Rien que pour vos yeux - rôle :
James Bond
1981 : L'Equipée du Cannonball - rôle :
Seymour Goldfarb
1980 : North Sea Hijack
1980 : Les loups de mer - rôle : Capitaine
Gavin Stewart
1980 : Les séducteurs
1979 : Escape to Athena - rôle : Major
Otto Hecht
1979 : Moonraker - rôle : James Bond
1978 : The wild geese - rôle : Lieutenant
Shawn Fynn
1977 : L'Espion qui m'aimait - rôle : James
Bond
1976 : Les exécuteurs - rôle : Ulysse
1976 : Shout at the devil - rôle :
Sebastian Oldsmith
1976 : Sherlock Holmes à New York - rôle
: Sherlock Holmes
1975 : Save us from our friends
1975 : That lucky touch - rôle : Michael
Scott
1974 : Gold - rôle : Rod Slater
1974 : L'Homme au pistolet d'or - rôle :
James Bond
1973 : Vivre et laisser mourir - rôle :
James Bond
1970 : The man who haunted himself - rôle
: Harold Pelham
1969 : Crossplot - rôle : Gary Fenn
1969 : Vendetta pour le Saint - rôle :
Simon Templar
1967 : Les créateurs de fiction - rôle :
Simon Templar
1962 : No man's land - rôle : Enzo Prati
1962 : Un Branco di vigliacchi
1961 : The Sins of Rachel Cade - rôle : Paul
Wilton
1961 : L'Enlèvement des Sabines - rôle :
Romulus
1961 : L'or des 7 saints - rôle : Shawn
Garrett
1959 : Le miracle - rôle : Capitaine Michael
Stuart
1956 : Diane - rôle : Prince Henri
1955 : Le voleur du Roi - rôle : Jack
1955 : Mélodie interrompue - rôle : Cyril
Lawrence
1954 : La dernière fois que j'ai vu Paris -
rôle : Paul
1952 : Le clown - rôle : Homme avec
Hogarth
1951 : One wild Oat
1950 : La duchesse de l'Idaho - rôle :
Escort (Participation amicale)
1950 : Key to the city - rôle : Employé
assistant (Participation amicale)
1949 : Gal qui prend l'Ouest - rôle : Invité
1949 : Paper Orchid - rôle : Figuration
(Participation amicale)
1949 : Trottie true - rôle : Figuration
1948 : Homecoming - rôle : Docteur
(Participation amicale)
1948 : Ce fou de Mr Jones - rôle :
Détective Foster
1946 : Gaieté George - rôle : figuration
1946 : Incident de Piccadilly - rôle :
figuration
1946 : Les parfaits étrangers - rôle :
figuration
1946 : César et Cléopâtre - rôle :
figuration
IAN FLEMING
Ian Lancaster Fleming, né le 28 mai 1908 à
Mayfair, à Londres, décédé le 12 août
1964 à Canterbury, est un écrivain
britannique.
Il est le père du héros de fiction James
Bond. Ce dernier tire son nom de
l'ornithologue James Bond comme l'a
expliqué Fleming dans une interview. Les
nombreux romans mettant en scène
l'agent 007 ont connu un succès mondial et
de nombreuses adaptations au cinéma.
Issu d'une famille de riches banquiers de
la haute société, il naît à Mayfair, un
quartier de Londres, de Valentine Fleming
et de Evelyn St. Croix Fleming, député
conservateur, tué sur le front français
pendant la guerre de 14-18. Peter Fleming,
son frère aîné, était aussi écrivain. Il fit
ses études à Eton College et à l'académie
militaire de Sandhurst puis étudia
l'allemand à Kitzbühel en Autriche. Il
s'inscrivit ensuite à l'université de Munich
en 1928 et à celle de Genève l'année
suivante. Puis, il travailla comme
journaliste pour Reuters puis comme agent
de change.
En 1939, à la veille de la guerre, John
Godfrey, le directeur du British
Department of Naval Intelligence de la
Royal Navy recruta Fleming comme
assistant, d'abord comme lieutenant, puis
comme commandant. Pendant cette
période, Fleming conçut un plan, qui ne fut
pas exécuté, l'Opération Sans-Pitié, pour
capturer les codes Enigma de la
Kriegsmarine.
Ce travail d'assistant dans les services
secrets et un séjour dans une école
d'instruction pour agents secrets,
installée dans une maison près de Toronto,
permirent à Fleming de dresser l'arrière-
plan de ses romans d'espionnage. De même
il se lia d'amitié avec Wilfred Dunderdale
un espion du MI6 dont il s'inspira pour
brosser le caractère de James Bond. Le
premier roman mettant en scène James
Bond fut Espions faites vos jeux (Casino
Royale), publié en 1953. En plus d'avoir
écrit douze romans et neuf nouvelles avec
l'agent 007, Fleming écrivit aussi des
romans pour enfants comme Chitty Chitty
Bang Bang. Tous ces livres eurent un grand
succès dans les années 1950 et permirent
à Fleming de se retirer confortablement
dans une maison en Jamaïque du nom de
GoldenEye.
En 1962, Fleming proposa son cousin,
l'acteur Christopher Lee pour jouer le rôle
du Dr. No, le méchant du premier film. Le
rôle revint finalement à Joseph Wiseman,
mais Christopher Lee obtint quelques
années plus tard le rôle de Francisco
Scaramanga, dans L'Homme au pistolet
d'or (The Man with the Golden Gun).
En 1964, Ian Fleming mourut d'une crise
cardiaque à Cantorbéry à l'âge de 56 ans
et il fut enterré à Sevenhampton, près de
Swindon, où reposent également sa femme
Geraldine Mary Fleming (1913–1981) et
leur fils unique Caspar Robert Fleming
(1952–1975).
Ian Fleming était aussi un important
bibliophile.
Ian Fleming a écrit quatorze volumes des
aventures de James Bond qui ont toutes
été portées au grand écran. Les
traductions proposées par les Presses
internationales, Plon et Bragelonne, sont
différentes.
1953 : Casino Royale, (Espions faites vos
jeux) [Presses Internationales, 1960]
réédité chez Plon en 1964 sous le titre
Casino Royale et chez Bragelonne en 2006
sous le titre Casino Royale
1954 : Live and Let Die, (Requins et
services secrets) [Presses
Internationales, 1959] réédité chez Plon
en 1964 sous le titre Vivre et Laisser
Mourir et chez Bragelonne en 2007 sous le
titre Vivre et Laisser Mourir
1955 : Moonraker, (Entourloupe dans
l'azimut) [Gallimard, 1958] réédité chez
Gallimard en 2002 sous le titre Moonraker
et chez Bragelonne en 2008 sous le titre
Moonraker
1956 : Diamonds Are Forever, (Chauds
les glaçons !)[Gallimard, 1957] réédité
chez Gallimard en 1973 sous le titre Les
Diamants sont Eternels et chez
Bragelonne en 2010 sous le titre Les
Diamants sont Eternels
1957 : From Russia With Love, (Échec à
l'Orient-Express) [Presses
Internationales 1960] réédité chez Plon en
1964 sous le titre Bons Baisers de Russie
1958 : Dr No, (Docteur No) [Presses
Internationales 1960] réédité chez Plon en
1964 sous le titre James Bond contre Dr
No
1959 : Goldfinger, (Opération
Chloroforme) [Presses Internationales
1960] réédité chez Plon en 1964 sous le
titre Goldfinger
1960 : For Your Eyes Only, (Bons
baisers de Paris)
1961 : Thunderball, (Opération
Tonnerre) [Plon, 1962]
1962 : The Spy Who Loved Me, (Motel
007) [Plon, 1966]
1963 : On Her Majesty's Secret
Service, (Au service secret de Sa
Majesté) [Plon, 1965]
1964 : You Only Live Twice, (On ne vit
que deux fois) [Plon, 1965]
1965 : The Man With The Golden Gun,
(L'Homme au pistolet d'or) [Plon, 1965]
1966 : Octopussy and the Living
daylights, (Meilleurs vœux de la Jamaïque)
[Plon, 1966]
Livre pour enfant
Chitty Chitty Bang Bang (Chitty Chitty
Bang Bang : The Magical Car, 1964)
JAMES BOND CONTRE DR
NO
Titre original Dr. No
Réalisation Terence Young
Acteurs principaux : Sean Connery Ursula
Andress Joseph Wiseman
Scénario Richard Maibaum Johanna
Harwood Berkely Mather Terence Young
(non crédité)
Musique Monty Norman
Société(s) de production EON Productions
Société(s) de distribution United Artists
Genre Action, espionnage
Durée 111 min.
Sortie 23 janvier 1963
Un agent des services secrets
britanniques a été assassiné en Jamaïque,
en compagnie de sa secrétaire. James
Bond, l'agent 007, est chargé de
l'enquête. Tout indique que le criminel est
ce mystérieux Chinois appelé docteur No
et qu'il a établi son quartier général dans
une île où il abrite, sous le sceau du plus
grand secret, des recherches très
certainement subversives.
En effet, des roches radioactives
provenant de cette île ont été retrouvées
par un géologue amateur, mais celui-ci est
mort avant que Bond ne puisse
l'interroger. James Bond déjoue les pièges
que son ennemi a mis sur son chemin
(mygale dans son lit, course-poursuite en
voiture...) et parvient à gagner l'île.
Il y fait la connaissance d'une charmante
jeune femme, Honey, qu'il entraîne bientôt
dans ses aventures. Malheureusement, son
ami Quarell, un Jamaïcain qui lui a loué son
bateau et qui est venu avec lui, est tué par
une espèce de char blindé équipé d'un
lance-flammes que les indigènes prenaient
pour un dragon. Bond rend les armes dans
un premier temps et il est enfermé avec
Honey dans une prison dorée, avant d'être
jeté pour de bon dans une vraie cellule de
prison.
Il parvient à s'échapper, par les tuyaux de
ventilation, délivre sa compagne et fait
exploser l'île. Finalement, tous deux
montés à bord d'une barque sont
remorqués par un bateau.
Lorsque Harry Saltzman obtint les droits
des livres "James Bond" (de Ian Fleming),
il n'avait, à l'origine, aucune intention de
faire évoluer cette série. Au contraire,
Albert R. Broccoli désirait les droits de
cette série et tenta de les racheter à
Saltzman. Celui-ci, refusant de les céder,
proposa à Broccoli de former un duo pour
réaliser les films James Bond. United
Artists leur donna les autorisations
nécessaires et le premier film fut réalisé
en 1962. Saltzman et Broccoli créèrent
deux compagnies : Danjaq, qui détenait les
droits des romans, et EON Productions,
dont la mission était de produire les films.
Les deux producteurs proposèrent
successivement à Guy Green, Guy Hamilton
et Ken Hughes de réaliser le film, mais
tous refusèrent. Ils choisirent finalement
Terence Young comme réalisateur.
Broccoli et Saltzman sentaient en effet
que Young serait capable de transcrire
fidèlement le caractère de James Bond du
roman au film. Young imposa de nombreux
choix stylistiques au personnage, choix qui
se développèrent au fil de la série des
films. Opération Tonnerre devait à
l'origine être le premier film James Bond,
mais après un différend avec le scénariste
(Kevin McClory), James Bond contre Dr.
No fut choisi.
L'acteur de la célèbre scène d'ouverture
filmée à travers le canon du pistolet n'est
pas Sean Connery, mais sa doublure Bob
Simmons. Sean Connery n'apparaît dans
cette scène qu'à partir d'Opération
Tonnerre (1965).
Sylvia Trench, la femme rencontrée par
Bond au casino au début du film est un
ajout d'EON Productions qui désirait que
Bond ait une relation amoureuse stable. Le
personnage de Sylvia Trench fait une
dernière apparition dans Bons baisers de
Russie. Les producteurs décident alors de
développer la relation de badinage entre
Bond et Miss Moneypenny. Eunice Gayson,
l'actrice qui jouait Sylvia Trench eut une
fille qui joua dans GoldenEye. À l'origine
Gayson aurait dû jouer Miss Moneypenny
et Lois Maxwell Sylvia Trench, mais les
deux actrices décidèrent d'échanger leurs
rôles.
Les deux principales actrices du film,
Ursula Andress et Eunice Gayson, étaient
doublées dans la VO par Nikki Van der Zyl.
Ce fut le cas pour presque toutes les
James Bond girls des années 1960. Seules
Honor Blackman, Diana Rigg et Lois
Maxwell eurent le privilège d'avoir leur
propre voix à l'écran.
Lorsque Bond entre dans la salle à manger
du Dr. No, il note un portrait du Duc de
Wellington par Goya. Ce tableau avait été
volé à la National Portrait Gallery de
Londres en 1961 et seulement retrouvé en
1965. Dr. No aurait donc, selon le film, été
le commanditaire du vol.
La voiture de James Bond dans ce film est
la Sunbeam Alpine.
Le menaçant Tank Dragon du Dr. No
n'était rien d'autre qu'un simple Buggy
recouvert de plaques de métal et qui
avançait dans les marais.
Ursula Andress semble apparaître nue à la
sortie de la douche antiradiations, mais en
fait elle portait un maillot de bain de
couleur chair.
BONS BAISERS DE
RUSSIE
Titre original From Russia with Love
Acteurs principaux Sean Connery Daniela
Bianchi Pedro Armendáriz
Scénario Richard Maibaum
Costumes Jocelyn Rickards Eileen Sullivan
Ernie Farrer
Photographie Ted Moore
Montage Peter Hunt
Musique John Barry
Production Harry Saltzman et Albert R.
Broccoli
Société(s) de production EON Productions
Société(s) de distribution United Artists
Budget 2 500 000 USD
Genre Action, Espionnage
Durée 1h50
Sortie 10 octobre 1963
Le MI6 reçoit un message d'une
secrétaire russe du consulat soviétique à
Istanbul, Tatiana Romanova (Daniela
Bianchi), leur proposant de leur apporter
une machine de déchiffrement top secret
appelée Lektor, à condition qu'on l'aide à
fuir à l'ouest. En réalité, elle a été
engagée sans le savoir par Rosa Klebb
(Lotte Lenya), membre important du
SPECTRE et ancien colonel du KGB, afin
d'éliminer James Bond (Sean Connery), qui
est la cause de la chute d'un de leurs
meilleurs éléments, le docteur No (voir
James Bond contre Docteur No).
James Bond est donc envoyé à Istanbul où
il prend contact avec l'agent local du MI6,
Kerim Bey (Pedro Armendariz). Avec son
aide, il parvient à contacter la secrétaire
en question et à s'emparer de la Lektor.
Prenant l'Orient Express en direction de
l'ouest, Bond accompagné de Tatiana et
Kerim Bey ne se doutent pas qu'ils sont
suivis par Red Grant (Robert Shaw), un
tueur à la solde du SPECTRE chargé
d'éliminer Bond. Grant tue d'abord Kerim
Bey puis, à l'escale de Zagreb, se présente
à 007 et lui dit être le contact du MI6 qui
doit l'aider à passer la frontière
yougoslave.
Lors du dîner, dans l'Orient Express,
Grant commence par droguer Tatiana en
versant un somnifère dans son vin. Puis,
après que les deux hommes ont ramené la
Soviétique à sa cabine, Grant assomme
Bond. Lorsque celui-ci se réveille, Grant lui
déclare qu'il travaille pour le SPECTRE,
qu'il l'exécutera puis qu'il ramènera la
Lektor à son organisation. Bond lui propose
50 souverains d'or, cachés dans sa valise,
contre une cigarette. Mais la valise est
piégée, et du gaz lacrymogène en sort au
moment où le tueur à gages tente de
l'ouvrir. Bond en profite pour se jeter sur
lui et, après une rude bataille, parvient à le
tuer.
Au petit matin, le train s'arrête en pleine
campagne. Bond et Tatiana, toujours à
moitié endormie, en sortent et l'agent
secret parvient à s'emparer du camion
devant récupérer Grant après son forfait.
Le SPECTRE tente alors par tous les
moyens de l'arrêter, d'abord en essayant
d'intercepter le camion, puis en
l'attaquant en pleine mer alors qu'il tente
de rejoindre Venise en canot à moteur.
Tout se termine cependant à l'avantage de
Bond.
À l'hôtel de Venise où Bond et Tatiana
peuvent enfin se relaxer, ils sont cette
fois attaqués par Rosa Klebb elle-même,
déguisée en femme de chambre et qui a
décidé de prendre les choses en main.
Chacune de ses chaussures contient une
lame à cran d'arrêt recouverte de poison.
Elle tente de piquer Bond mais Tatiana
l'abat à coup de pistolet avant qu'elle ne
parvienne à ses fins. Le film se termine
alors que Bond et Tatiana s'embrassent,
bien installés dans une gondole vénitienne.
Première apparition de Desmond Llewelyn
dans le rôle du responsable de
l'équipement. Le personnage, déjà vu
brièvement dans James Bond 007 contre
Dr. No, ne sera appelé « Q » qu'à partir
de Goldfinger.
Fourni par Q, l'attaché-case est le
premier gadget utilisé dans un film de
James Bond. Il fera de la section Q un
élément crucial de la série.
Pendant le tournage, les médecins
diagnostiquèrent un cancer à l'acteur
mexicain Pedro Armendariz (qui joue le
rôle d'Ali Kerim Bey, l'agent du MI6 en
poste à Istanbul). Malgré une santé de
plus en plus précaire, et au prix d'un
aménagement du calendrier de travail, il
alla au bout du tournage mais se donna la
mort dans sa chambre d'hôpital de Los
Angeles quelques semaines seulement
avant la sortie du film. Son fils Pedro
Armendáriz Jr. apparaît dans le James
Bond Permis de tuer en 1989.
En 2005, cet opus bondien a eu droit à une
adaptation en jeu vidéo.
Walter Gotell, qui interprète Morzeny
dans le film, sera par la suite le général
Gogol dans six autres films de Bond.
Pour la rencontre entre Bond et Tatiana
devant les caméras cachées du SPECTRE,
Bianchi était vêtue de collants couleur
chair et Bond d'une serviette de bain. Par
considération pour son actrice, Young
demanda à toute l'équipe de quitter le
plateau, ne gardant avec lui que le
personnel essentiel.
La séquence des égouts dans lesquels
Bond, Tatiana et Bey sont pourchassés par
des centaines de rats, représentait un
réel défi pour l'équipe du film. En effet, la
loi britannique leur interdisant d'utiliser
des rats sauvages dans le film, ils se
servirent de rongeurs blancs apprivoisés
et recouverts de cacao, mais leur idée
échoua car les rongeurs léchaient ce
dernier. Young et une partie de l'équipe se
rendirent à Madrid où ils purent tourner
cette scène avec deux cents rats
rassemblés par un chasseur de rongeurs
local.
La course poursuite en hors-bord a été
tournée sur la côte de Pendik en Turquie.
L'équipe du film dut faire face à bien des
contretemps :
Les hors-bords calaient sans arrêt car les
assistants avaient déversé du kérosène
dans les réservoirs d'essence tandis que
l'actrice Daniela Bianchi (Tatiana)
souffrait du mal de mer. En moyenne,
l'équipe obtenait 30 secondes d'images
utilisables sur une journée de 13 heures.
Ces difficultés obligèrent le réalisateur
Terence Young à quitter Pendik. La fin de
la course-poursuite fut donc tournée
quelques semaines plus tard sur les côtes
écossaises. Là, les cascades en bateau
furent coordonnées par Peter Twiss, un
ancien pilote de la Royal Air Force, qui fut
le premier Britannique à dépasser le mur
du son.
La chanson du film From Russia With Love
chantée par Matt Monro est dans la
version française interprétée par l'acteur
et chanteur suédois Bob Askolf sous le
titre Bons baisers de Russie.
Sur une photographie de Tatiana
Romanova qu'il remet à Moneypenny,
James Bond inscrit la phrase From Russia
with Love.
GOLDFINGER
Titre original Goldfinger
Acteurs principaux Sean Connery Gert
Fröbe Honor Blackman
Scénario Richard Maibaum et Paul Dehn
Décors Ken Adam
Photographie Ted Moore
Montage Peter Hunt
Musique John Barry
Genre Espionnage
Durée 112 minutes
Sortie : 17 septembre 1964
James Bond pénètre dans la base d’un
baron mexicain de la drogue par la mer. Il
est équipé d’un matériel à air comprimé et
porte une combinaison de plongée étanche
camouflé en canard. Bond détruit la base
secrète et électrocute un assassin dans
une baignoire.
L’histoire principale débute à Miami Beach,
en Floride. A l’hôtel Fontainebleau, l’agent
de la C.I.A. Felix Leiter transmet à Bond
un message de M demandant de surveiller
Auric Goldfinger.
En observant sa cible, 007 s’aperçoit que
Goldfinger triche au gin rami ; en se
substituant à sa complice, Jill Masterson,
Bond force le mauvais joueur à perdre.
Puis Bond et Jill consomment leur nouvelle
relation dans la suite de l’agent secret.
Alors qu’il cherche dans le réfrigérateur
une bouteille de Dom Pérignon ’53, Bond
est assommé par le majordome de
Goldfinger, le coréen Oddjob. Ce dernier
recouvre le corps de Jill de peinture d’or,
la tuant par asphyxie, la peau ne respirant
plus.
A Londres, James Bond apprend que sa
mission consiste à établir comment
Goldfinger fait passer les frontières à
l’or. Le héros est doté d’une Aston Martin
DB5 munie de nombreux gadgets tel qu’un
siège éjectable.
Dans le club de golf du marchand d’or, 007
lui propose un parcours avec pour enjeu un
lingot d’or nazi ; Bond gagne la partie en
substituant la balle de son adversaire qui
est alors suspecté de triche. Enervé,
Goldfinger lui demande de rester en
dehors de ses affaires, mais l’agent secret
va le suivre jusqu’en Suisse.
Alors que Tilly Masterson dresse une
embuscade sur la route de Goldfinger afin
de le tuer et venger sa sœur, Jill, mais
James Bond déjoue sans le vouloir la
tentative.
Notre héros pénètre dans l’usine de
Goldfinger et entend celui-ci parler de
l’opération « Grand Chelem » avec un agent
chinois, M. Ling. En partant, 007 retrouve
Tilly alors qu’elle tentait d’assassiner à
nouveau le marchand d’or, mais ils
déclenchent accidentellement une alarme.
Tilly est tuée par Oddjob et Bond est
capturé après une poursuite en voiture. Il
est attaché à une table qu’un laser
commence à découper. 007 raconte que le
MI6 a connaissance de l’opération « Grand
Chelem » et Goldfinger décide d’épargner
l’agent secret afin de laisser croire que ce
dernier domine la situation.
Bond traverse l’Atlantique dans l’avion
privé de Goldfinger, piloté par Pussy
Galore, à destination de son haras près de
Fort Knox, Kentucky. James Bond arrive à
assister à la rencontre de Goldfinger avec
des gangsters qui ont apporté le matériel
nécessaire à l’opération. Un seul des
bandits ne sera pas asphyxié, M. Solo, qui
doit être conduit à l’aéroport, mais le
chauffeur, Oddjob, le tue et la voiture est
écrasé dans une casse, avec le corps
encore à l’intérieur.
Autour d’un verre, Goldfinger expose à
007 les détails de l’opération “Grand
Chelem”. Il souhaite irradier le stock d’or
américain stocké au dépôt de Fort Knox
avec un engin atomique fourni par M. Ling.
Cette bombe rendra le stock d’or
inutilisable pendant 58 ans, ce qui
augmentera grandement la valeur de l’or
détenu par Goldfinger. La crise
économique qui résultera en Occident
donnera également à la Chine un avantage
majeur.
L’opération “Grand Chelem” est déclenchée
par l’épandage d’un gaz létal sur Fort Knox
par l’équipe féminine de pilotes du Flying
Circus de Pussy Galore. Mais James Bond a
séduit Pussy et l’a persuadé d’informer la
C.I.A. et de substituer au gaz mortel un
produit inoffensif.
Les militaires feignent la perte de
connaissance, les agents chinois
dynamitent le portail de Fort Knox et
pénètre à l’aide du laser. Goldfinger arrive
alors par hélicoptère avec la bombe à
laquelle 007 est attaché. Après les avoir
déposé dans la réserve d’or, l’armée
encercle les bandits mais Goldfinger a
prévu une échappatoire : il retire son
manteau, laissant apparaître un uniforme
de l’armée américaine. Il tue M. Ling et les
soldats qui tentaient d’ouvrir le coffre,
avant de s’échapper. Un technicien de
Goldfinger, Kisch, forcé de s’abriter dans
le coffre, tente d’arrêter le décompte de
la bombe, mais Oddjob le jette d’un
escalier. Bond récupère les clefs de ses
menottes sur le cadavre et s’engage un
combat avec Oddjob à coups de jets de
chapeau tranchant.
Alors que le majordome de Goldfinger
essaye de récupérer son chapeau lancé
sans succès par l’agent secret, ce dernier
applique sur la grille les câbles sectionnés
plus tôt lors dans la bataille et électrocute
Oddjob. 007 parvient ouvre le mécanisme
de la bombe à l’aide de deux lingots mais le
dispositif dévoilé le déconcerte et le
compte à rebours laisse peu de temps. Il
tente d’arracher au hasard certains fils
mais un spécialiste atomiste passe son
bras par-dessus son épaule et simplement
tourne un interrupteur. Le minuteur est
arrêté sur « 007 ».
Alors que James Bond doit se rendre à la
Maison Blanche rencontrer le président
Lyndon Johnson, son avion est détourné
par Goldfinger qui a obligé Pussy Galore à
voler vers Cuba. Bond et Goldfinger se
battent et une balle traverse un hublot,
créant une dépressurisation. Goldfinger
est aspiré dans le vide, Bond aide Galore à
sauter en parachute avant que l’avion ne
s’écrase.
Dans la scène finale, Leiter est en
hélicoptère à la recherche de l’agent
secret qui avec Pussy se soucie peu d’être
secouru.
Sean Connery n'alla pas aux États-Unis
pour le tournage. Toutes les scènes se
déroulant aux États-Unis furent tournées
à Pinewood.
Honor Blackman est la première James
Bond girl à avoir été aussi l'héroïne de
Chapeau melon et bottes de cuir, avec
Diana Rigg et Joanna Lumley, toutes deux
dans Au service secret de Sa Majesté.
Le film contient une célèbre réplique de la
saga :
- James Bond : You expect me to talk ?
- Goldfinger : No, Mr Bond, I expect
you to die !
Le premier jour de tournage, le
réalisateur Guy Hamilton s'aperçut que
l'acteur allemand Gert Frobe ne parlait
pas anglais. Il lui demanda de prononcer
ses répliques très vite et le fit doubler
par l'acteur britannique Michael Collins.
Si Gert Frobe dû être doublé pour la
version originale dû à sa méconnaissance
de l'anglais, il parlait en revanche
couramment le français et ainsi se doubla
lui-même dans la version française.
Les dirigeants des studios envisagèrent de
changer le nom de Pussy (« vulve » en
argot américain) Galore en Kitti (« minette
» en argot américain) Galore.
Sean Connery était plutôt nerveux durant
la scène où 007 est immobilisé sur la table
à découper au laser de Goldfinger. Pendant
les trois jours de tournage, un membre de
l'équipe était caché sous la table pour
brûler le trajet du laser au chalumeau.
Quand 007 électrocute Oddjob à Fort
Knox, l'acteur Harold Sakata fut brûlé aux
mains. Guy Hamilton lui demanda pourquoi
il n'avait pas lâché les barreaux du dépôt.
Sakata répondit : « Vous n'avez pas dit
coupez ! , alors je me suis accroché. »
Le hangar à avions de Fort Knox porte une
banderole souhaitant la bienvenue au «
général Russhon ». Conseiller technique du
film et ami du producteur Cubby Broccoli,
le lieutenant-colonel Russhon obtint
l'autorisation de survoler Fort Knox pour
le décorateur Ken Adam.
La plaque minéralogique de la Rolls Royce
est AU1 : outre le fait que AU soit les
deux premières lettres de Auric (prénom
de Goldfinger), c'est également le symbole
chimique de l'or.
L'actrice Honor Blackman portait un bijou
en forme de doigt d'or (gold finger) de 22
carats à la première du film, le 17
septembre 1964 à Londres. À cette
occasion, plus de 5 000 admirateurs
étaient massés devant la salle.
Dans la copie originale du film, le compte à
rebours de la bombe atomique de Fort
Knox s'arrête à 003. Broccoli fit refaire
le plan pour un clin d'œil : 007.
Durant le tournage, l'écran radar de
l'Aston Martin DB5 est vide. Les cartes
ont été rajoutées par l'équipe des effets
spéciaux pendant la post-production.
Pour la séquence de l'attaque de Fort
Knox : le décor de l'entrepôt de Fort Knox
était composé de faux lingots d'or,
empilés sur une hauteur de 13 mètres,
tout en sachant qu'un tel agencement
serait impossible dans le véritable
entrepôt à cause du poids des lingots.
L'équipe de Ken Adam travaillait
constamment à astiquer les faux lingots
pour les rendre très brillants sous les
projecteurs du studio.
S'inspirant de photos, Adam a construit
une réplique exacte de l'extérieur de Fort
Knox, incluant une allée d'un kilomètre et
demi de béton, dépassant les 100 000
USD.
C'est sur proposition de dernière minute
du producteur Cubby Broccolli que fut
intégrée la scène dans laquelle Q dévoile
les gadgets de la DB5. Le réalisateur Guy
Hamilton avait prévu de ménager la
surprise jusqu'au moment de leur
utilisation.
Ian Fleming eut l'idée de Goldfinger après
avoir rencontré un courtier en or dans une
station thermale du Syrrey en avril 1956.
Le générique comprend une scène dans
laquelle Bond tente d'échapper à un
hélicoptère. Elle est tirée du précédent
film de 007, Bons baisers de Russie
(1963).
La sortie du film en Israël fut perturbée
par la présence de l'acteur allemand Gert
Fröbe, membre du parti nazi dans sa
jeunesse. De nombreuses salles
refusèrent de la projeter, avant qu'un
Juif du nom de Mario Blumeneau affirme à
l'ambassade israélienne de Vienne, qu'ils
avaient été sauvés, lui et sa mère, par
l'acteur, dans la ville où il avait été enrôlé.
Le film put enfin sortir et battre tous les
records d'audience.
Gert Froebe, d'ailleurs, demanda s'il était
possible de changer le type d'exécution
des complices de Goldfinger dans la salle
de la maquette. A cause de son passé, il
n'aimait pas l'idée de gazer les
personnages. Finalement, la scène fut
tournée comme prévu.
La musique du générique, interprétée par
Shirley Bassey, s'inspire en partie des
accords d'une autre musique de film
célèbre, Moon River.
Comme tous les films des années 1960 (et
même après), Goldfinger est pourvu
d'effets spéciaux caractéristiques;
l'incrustation (notamment pour les scènes
aériennes et de conduite) y est
particulièrement utilisée. On peut aussi y
noter quelques phénomènes étranges
(communs à beaucoup de James Bond, ou
de films d'action de l'époque), voire
d'incohérences, en particulier des
explosions spectaculaires qui n'ont
normalement pas lieu d'être.
Lorsque James Bond envoie dans le décor
les voitures de ses poursuivants, celles-ci
roulent plus ou moins lentement sur une
pente, et brusquement se mettent à
flamber comme des torches, avant
d'exploser.
Lors de la scène finale, James Bond et
Pussy réussissent à s'échapper d'un avion
dont la cabine a été dépressurisée en
sautant en parachute. Lorsque l'avion
s'écrase dans l'océan, il explose au
contact de l'eau.
Lors de l'arrivée de Goldfinger à Genève,
l'écran radar de James indique que
Goldfinger est au bord du Lac Léman alors
que la scène se déroule au col de la Furka.
En effet, un montage dans le désordre
accompagne tout le trajet entre Genève et
les entrepôts de Goldfinger.
OPERATION TONNERRE
Titre original Thunderball
Réalisation Terence Young
Acteurs principaux Sean Connery Adolfo
Celi Claudine Auger
Scénario Richard Maibaum et John
Hopkins
Décors Ken Adam
Photographie Ted Moore
Musique John Barry
Production Kevin McClory
Genre Espionnage
Durée 125 minutes
Sortie : 21 décembre 1965
James Bond assiste aux funérailles du
colonel Jacques Bouvard, un agent du
SPECTRE (numéro 6) qui a assassiné deux
espions britanniques. 007 aperçoit la veuve
ouvrir une portière de voiture et décide
de la suivre jusqu’au château. Cette veuve
s’avère être Jacques Bouvard et après un
combat spectaculaire, l’agent du SPECTRE
est étranglé. James Bond s’échappe à
l’aide d’un jetpack pour retrouver son
Aston Martin DB5.
Bond est envoyé dans une clinique de
remise en forme. Pendant une séance de
massage, il remarque un homme louche
portant le tatouage de la triade Tong,
Count Lippe. L’agent secret fouille la
chambre de Lippe, mais dans la chambre
voisine, un patient dont le visage est bandé
le voit sortir.
Plus tard, Lippe essaie de tuer Bond piégé
sur une machine de traction vertebral
mais la kinesithérapeute, Patricia Fearing,
le détache. Reconnaissant, ils passent tous
les deux une soirée intime. 007 découvre
le corps d’un homme bandé, François
Derval, un pilote français de l’OTAN qui
doit s’envoler sur un bombardier armé de
deux bombes atomiques pour une mission
d’entrainement.
Derval a été tué par Angelo, un homme de
main du SPECTRE, ayant subi une chirurgie
esthétique afin de ressembler à sa
victime. Angelo prend la place de Derval
sur le vol d’entraînement, gaze l’équipage
et coule l’appareil proche des Bahamas. Il
est tué sous l’eau par Emilio Largo, le
numéro 2 du SPECTRE, car il a essayé
d’obtenir plus d’argent que convenu. Largo
et ses complices récupèrent alors les
bombes.
Les agents double-0 sont convoqués à
Whitehall ; le SPECTRE demande qu’une
rançon de £100 millions en diamants sans
défaut soit larguée au large des cotes
birmanes en échange des bombes volées.
Les voleurs menacent de détruire une
grande ville américaine ou britannique.
Pendant la réunion, Bond reconnaît sur une
photographie Derval comme étant le
cadavre du trouvé dans la clinique de
remise en forme. La sœur de Derval,
Domino, étant à Nassau, 007 demande à M
d’être envoyé aux Bahamas. Il s’avèrera
que Domino est la maîtresse de Largo.
James Bond se rend en bateau sur le lieu
de plongée de Domino. Après lui avoir
sauvé la vie, il lui demande de le ramener à
terre, prétendant que son moteur ne
démarre pas. Elle accepte et ils finissent
autour d’un dîner. Plus tard, l’agent secret
se rend à une soirée au cours de laquelle il
joue contre Largo et gagne ; puis danse
avec Domino.
Rentré à l’hôtel, 007 qui avait laisser un
magnétophone en marche se rend compte
qu’il n’est pas seul dans la chambre. Il
désarme un homme de main de Largo et le
renvoie à son chef. Celui-ci précipitera le
malheureux dans un bassin à requin. Bond
va en ville avec Felix et retrouve Q.
L’agent secret récupère ainsi un appareil
photo infrarouge et étanche, une balise de
détresse, un appareil de respiration sous-
marin, un pistolet de détresse et un
compteur Geiger.
James Bond vient explorer de nuit le
bateau de Largo avec un équipement sous-
marin, mais repéré, l’équipage de Largo
tente de le tuer à coups de grenades sous-
marines. Après avoir échappé de justesse
à la mort, Fiona le récupère et le
reconduit à l’hôtel. L’assistance de Bond,
Paula, est enlevée par Largo pour être
interrogée, mais elle se donne la mort
juste avant que James Bond n’arrive.
007 est enlevé à son tour par Fiona mais
parvient à s’échapper. Il est poursuivi dans
les rues de Nassau à travers une parade
musicale, puis entre dans un club de danse.
C’est là que Fiona Volpe qui essaie de tuer
Bond reçoit dans le dos une balle de son
complice.
Plus tard, James Bond et l’agent de la CIA,
Felix Leiter, survolent en hélicoptère les
cotes des Bahamas à la recherche de
l’épave du bombardier de l’OTAN. Ils
découvrent l’avion avec les corps de
l’équipage, dont Angelo, le faux Derval. Les
bombes ont bien sûr disparu.
L’agent secret retrouve Domino sur son
site de plongée sous-marine. Après
quelques effusions, il lui révèle que son
frère a été tué par Largo et lui demande
de l’aider à retrouver les bombes
atomiques. Il lui confit pour cela le
compteur Geiger afin de vérifier si les
bombes sont sur le navire de Largo.
Largo découvre le compteur Geiger et
enferme Domino dans sa cabine. Bond qui
se fait passer pour un homme de main
découvre le plan de Largo de faire
exploser la bombe à Miami Beach.
Bond s’est joint à l’équipe sous-marine de
Largo qui déplace les bombes vers des
grottes, mais l’agent secret est découvert.
Alors que commence une bataille sous-
marine, une unité d’hommes grenouilles des
Gardes Cotes américains est parachutée
sur zone et s’ensuit un combat mémorable
au harpon et au couteau.
Largo s’échappe jusqu’à son navire, mais
Bond le rattrape. Alors qu’ils se battent et
juste avant que Largo ne tire sur 007,
Domino le tue d’un coup de harpon. Le
corps de Largo bloque les commandes du
navire qui devient incontrôlable. Nos deux
héros se jettent à l’eau juste avant que le
bateau ne s’échoue et explose.
Bond et Domino sont alors repêchés par un
avion de la U.S. Navy équipé d’un système
crochet qui remonte les personnes
attachées par un harnais à un ballon
gonflable Fulton surface-to-air recovery
system.
Martine Beswick, qui incarne Paula Caplan,
le contact de Bond aux Bahamas, apparaît
aussi dans Bons Baisers de Russie : elle
joue l'une des tziganes qui s'affrontent
pour un homme.
Les militaires britanniques se sont
intéressés au mini-respirateur après avoir
visionné Opération Tonnerre.
Malheureusement, cet appareil n'était
qu'un accessoire fait de deux capsules de
CO2 et d'un étui à cigare en aluminium.
Pour créer le « Disco volante », Ken Adam
récupéra un vieil hydroglisseur le Flying
Fish (Poisson volant) et l'emmena à Miami
pour rénovation. Là, un cocon de 50 pieds
fut construit et attaché au bateau.
L'ensemble coûta au total 500 000 USD.
Sa destruction fut si spectaculaire que
l'explosion brisa les vitres le long de la
baie de Nassau, à plus de 50 km de là.
Les répétitions de la bataille sous-marine
se déroulèrent sur la terre ferme et plus
précisément sur les parkings d'un centre
commercial. Boren et l'équipe sous-marine
Ivan Tors employèrent 60 plongeurs et
dépensèrent 60 000 USD d'équipements
de plongée pour cette séquence qui fut
réalisée en six jours.
C'est le seul film de Bond à présenter
ensemble les neuf agents « 00 ». Appelé
comme les autres à un debriefing top
secret, Bond arrive bon dernier et prend
sa place : la septième.
Pour obtenir les bombes atomiques, le
SPECTRE dérobe un bombardier
stratégique Avro Vulcan de la Royal Air
Force, en remplaçant un membre
d'équipage par un pilote à sa solde.
Plusieurs scènes du film montrent cet
avion en vol, puis après qu'il a été caché au
fond de la mer.
James Bond utilise un jetpack (sorte de
fusée dirigeable) au début du film.
Bien que française, ce n'est pas Claudine
Auger qui se double dans la version
française du film.
Adolfo Celi, le méchant du film, joue aussi
le rôle du méchant dans Opération frère
cadet (1967), un James Bond sans James,
remplacé par son frère cadet, Neil,
interprété par Neil Connery, également
frère cadet de Sean Connery.
ON NE VIT QUE DEUX
FOIS
Titre original : You Only Live Twice
Réalisation : Lewis Gilbert
Acteurs : Sean Connery, Donald Pleasence,
Mie Hama
Scénario : Roald Dahl
Décors : Ken Adam
Musique : John Barry. Chanson interprétée
par Nancy Sinatra
Photographie : Freddie Young
Genre : Espionnage
Durée : 118 minutes
Date de sortie : 1967
Des engins spatiaux américains et
soviétiques disparaissent, les uns mangés
par les autres. Chaque pays le reproche à
l'autre. Le gouvernement britannique
détecte l'engin spatial responsable
atterrissant quelque part aux environs de
la mer du Japon. James Bond est chargé
d'enquêter, et, afin d'éviter ses anciens
ennemis, il simule sa propre mort. Il
voyage au Japon, et fait une enquête sur
ce qu'il s'y passe, séduisant de belles
femmes et visitant de nombreuses régions
du Japon en cours de route.
Lors du tournage de la scène de la Petite
Nellie dans On ne vit que deux fois, le
photographe aérien Johnny Jordan s'est
pris une jambe dans les pales de l'un des
hélicoptères, il a fallu l'amputer.
Lors des scènes de pêche, Diane Cilento
(alors épouse de Sean Connery) double
plusieurs actrices japonaises, dont Mie
Hama (Kissy), qui ne parvenait pas à nager
dans les forts courants marins.
Le scénario de ce film a été repris dans
L'Espion qui m'aimait, avec une
transposition de l'espace à celui des sous-
marins.
Charles Gray qui interpète Dikko
Henderson a ensuite joué le rôle de
Blofeld dans Les diamants sont éternels.
Dans le même genre d'acteur "recyclé"
d'un épisode à l'autre, Joe Don Baker, qui
interprète le méchant Brad Whitaker dans
Tuer n'est pas jouer, a ensuite joué
l'agent de la CIA Jack Wade, partenaire
de James Bond, dans Goldeneye et Demain
ne meurt jamais.
Donald Pleasance est doublé en France par
Maurice Dorléac, le père de Catherine
Deneuve et de Françoise Dorléac.
AU SERVICE SECRET DE
SA MAJESTE
Titre original : On Her Majesty's Secret
Service (version américaine), O.H.M.S.S.
(version britannique)
Réalisation : Peter Hunt
Acteurs : George Lazenby, Diana Rigg,
Telly Savalas
Scénario : Richard Maibaum, d'après le
roman de Ian Fleming
Production : Albert R. Broccoli et Harry
Saltzman pour EON Productions
Musique : John Barry, thème final chanté
par Louis Armstrong (We have all the
time)
Photographie : Michael Reed
Décors : Syd Cain
Montage : John Glen
Date de sortie : 1969
James Bond (George Lazenby) est à la
recherche du patron du SPECTRE, Ernst
Stavro Blofeld (Telly Savalas). Mécontent
des résultats obtenus, M, le chef du MI6,
décide de le relever de sa mission. Excédé
par cette décision, James Bond
démissionne et part tout seul retrouver
Blofeld (mais la secrétaire Miss
Moneypenny (Lois Maxwell) l'enregistre
comme « en vacances » au lieu de «
démissionnaire »). Il reçoit des
informations fournies par Marc-Ange
Draco, chef de l'Union corse, et père de la
comtesse Teresa di Vincenzo (Diana Rigg),
veuve rencontrée au Portugal. Tombé
amoureux de cette dernière, Bond va se
marier.
Le tournage s'est déroulé du 21 octobre
1968 au 23 juin 1969.
Ce James Bond était le plus long de la
série, frôlant les 2 heures 20, jusqu'à la
sortie de Casino Royale en 2006.
Pour compenser le déficit de notoriété de
George Lazenby, les producteurs avaient
décidé d'engager une James Bond Girl
déjà célèbre. Après avoir approché
Brigitte Bardot (indisponible), ils se sont
finalement tournés vers Diana Rigg,
rendue fameuse pour son interprétation
d'Emma Peel dans la série Chapeau melon
et bottes de cuir.
Outre Diana Rigg, une autre actrice de la
série Chapeau melon et bottes de cuir
apparaît : Joanna Lumley (Purdey), dans un
rôle de figuration cependant crédité au
générique. C'est la troisième actrice de la
même série qui participe à un James Bond,
puisque Honor Blackman, qui joua dans
Goldfinger, avait elle aussi le rôle féminin
principal de la série, à l'époque le docteur
Catherine Gale.
Le tournage du film est difficile, les
relations entre la vedette féminine Diana
Rigg et A. R. Broccoli devenant très
orageuses.
Il y a plusieurs références aux autres 007
dans ce film, outre les extraits de Dr. No,
Bons Baisers de Russie, Goldfinger,
Opération Tonnerre, et On ne vit que deux
fois présents dans le générique, on peut
noter la présence de plusieurs objets des
anciens James Bond, comme le bikini de
Honey Rider (Dr. No), la montre "corde-à-
violon" de Donald "Red" Grant de Bons
Baisers de Russie, le mini-respirateur de
Opération Tonnerre, et le décodeur de
coffre d'On ne vit que deux fois.
Les scénaristes avaient pensé faire
figurer la séquence finale du film dans le
pré-générique de l'épisode suivant. Mais
l'annonce en cours de tournage par George
Lazenby de son intention de ne pas
prolonger son contrat (et donc la
perspective de devoir changer d'acteur)
les obligea à renoncer à cette idée.
Le scénario du film comporte une
incohérence notable en ce sens que Blofeld
ne reconnaît pas James Bond, qu'il est
pourtant censé avoir rencontré dans
l'épisode précédent On ne vit que deux
fois. Cette incohérence peut s'expliquer
de plusieurs façons :
Pour mieux faire passer le changement
d'acteur auprès du public, les scénaristes
avaient un temps envisagé d'introduire une
histoire de chirurgie esthétique. L'idée
fut finalement abandonnée mais la
rencontre improbable entre Blofeld et
Bond en serait une "séquelle".
Le film est une adaptation assez fidèle du
roman. Or, Au service secret de Sa
Majesté a été publié avant On ne vit que
deux fois et est donc à l'origine le théâtre
de la première rencontre entre les deux
hommes.
Le nom de James Bond n'est qu'un nom
d'emprunt. Plusieurs agents l'auraient
utilisés, et c'est ce qui explique le
changement d'acteurs. Blofeld ne le
reconnaît pas car c'est la première fois
qu'il voit ce James Bond. La réplique de
George Lazenby, "Ça n’était jamais arrivé
à l'autre", peut justifier cette hypothèse.
On peut aussi noter que le Casino Royale
de 1967 (hors-série) traite des multiples
agents James Bond, tout comme un caméo
de Sean Connery, en tant qu'ancien James
Bond, était à l'étude pour Meurs un autre
jour, avec Pierce Brosnan.
Lorsque Tracy lui échappe à l'issue du pré-
générique, 007 dit à la caméra : " Ça,
n’était jamais arrivé à l'autre ", en
référence à Sean Connery. C'est la seule
fois où l'on s'adresse directement au
public dans un film de James Bond.
Le repaire montagneux de Blofeld : en
échange du droit de filmer dans le
restaurant, l'équipe du film accepta de
construire une piste pour hélicoptère,
d'aménager l'intérieur du restaurant et
de mettre en place un mécanisme
permettant à la structure de tourner sur
elle-même.
Lors de l'évasion de James Bond de la
base de Blofeld a lieu une poursuite à ski.
Deux techniques de vues sont en
particulier utilisées : nuit américaine et
incrustation. Cependant la première
technique (nuit américaine) rend assez mal
sur les paysages enneigés, et l'on
s'aperçoit rapidement que la séquence a
été tournée de jour (notamment quand par
erreur un plan montre le soleil à travers le
filtre de la caméra). La séquence, assez
longue, et par ce mauvais rendu de la nuit
américaine peut donner l'impression que
l'histoire se déroule à l'aube ; cependant
la suite de l'histoire a bien lieu en pleine
nuit. De même, on peut noter de
nombreuses incohérences avec
l'incrustation (James Bond en position de
"schuss" ou de quelque chose
d'approchant, en parfait équilibre sur ses
deux jambes, alors qu'il est censé n'avoir
plus qu'un seul ski, le gauche).
L'une des chansons du film composée par
John Barry "Do you know how Christmas
trees are grown?" est dans la version
française interprétée par Isabelle Aubret
sous le titre " Savez-vous ce qu'il faut au
sapin de Noël ?" C'est la deuxième et
dernière fois de toute la série des James
Bond qu'une chanson est traduite en
français après Bob Asklof et la chanson
Bons Baisers de Russie.
Avant d'avoir été choisi, George Lazenby
s'était fait couper les cheveux dans le
style de Sean Connery. Assis derrière lui
chez le coiffeur, le producteur Cubby
Broccoli déclara : « Ce type ferait un bon
James Bond, mais il ressemble à un homme
d'affaires. »
Pour filmer la séquence dans laquelle Bond,
au volant de l'Aston Martin, se porte au
secours de Tracy sur la plage (dans le pré
générique), le décorateur Sid Cain installa
des traverses de chemin de fer sous le
sable.
La Suisse connut son hiver le plus doux en
quarante ans lors du tournage. Pour les
scènes filmées dans les villages de Murren
et Lauterbrunnen, il fallut acheminer des
camions entiers de neige.
Timothy Dalton, acteur de 24 ans, fut
pressenti pour interpréter Bond dans Au
service secret de sa majesté, mais il
s'estima trop jeune pour pouvoir donner
assez de poids au rôle.
Dans la scène chez le généalogiste, est
dévoilée la devise de la famille Bond : « Le
monde ne suffit pas », titre d'un des films
de la saga James Bond.
LES DIAMANTS SONT
ETERNELS
Titre original Diamonds Are Forever
Réalisation Guy Hamilton
Acteurs principaux Sean Connery Jill St
John Charles Gray Jimmy Dean
Scénario Richard Maibaum et Tom
Mankiewicz d'après le roman éponyme de
Ian Fleming
Direction artistique Bill Kenney Jack
Maxsted
Décors Ken Adams
Costumes Elsa Fennell Ted Tetrick
Donfeld (robes de Jill St. John)
Photographie Ted Moore
Montage Bert Bates John W. Holmes
Musique John Barry
Production Albert R. Broccoli Harry
Saltzman
Société(s) de production EON Productions
Danjaq
Société(s) de distribution United Artists
Budget 7,2 millions $
Genre Film d'espionnage
Durée 115 min
Sortie 14 décembre 1971
James Bond, agent secret britannique au
service du MI6, enquête sur la disparition
de diamants en Afrique du Sud.
Tout laisse croire qu'une organisation
subversive essaie de constituer
d'importants stocks.
Son investigation va le mener des Pays-Bas
aux États-Unis, et lui faire affronter une
fois de plus son ennemi juré, Blofeld.
Ce film est la dernière apparition de Sean
Connery dans le rôle de James Bond chez
EON Productions. Il revint cependant en
1983 dans Jamais plus jamais, produit par
une autre société.
Charles Gray, qui interprète le rôle de
Blofeld (l'ennemi juré de Bond) était déjà
apparu dans On ne vit que deux fois où il
jouait le rôle de Dikko Henderson, un
agent de liaison des services secrets
britanniques.
On retiendra quelques scènes d'actions
intéressantes : une poursuite entre une
Ford Mustang conduite par Bond et la
police de Las Vegas et une autre entre un
véhicule lunaire volé par 007 et des
gardes de sécurité en berlines Ford et
même en ATC Honda.
Les surnoms des deux « méchantes » en
version originale, « Bambi » et «Thumper »
(Pan-pan), sont inspirés des personnages
du long-métrage d'animation de Walt
Disney, Bambi (1942).
La fuite de Bond dans les décors de
surface lunaire font référence à la
théorie de la conspiration selon laquelle les
véritables alunissages étaient factices.
Comme le décrit Broccoli dans When the
snow melts, l'une des intrigues majeures
du film lui a été inspirée par un rêve. Alors
que le film n'en était qu'à son
développement, Broccoli rêva qu'il rendait
visite à Howard Hugues et découvrait qu'il
était remplacé par un imposteur. Les
scénaristes Richard Maibaum et Tom
Mankiewicz s'emparèrent de l'idée pour le
script.
Plusieurs actrices ont été envisagées pour
le rôle de Tiffany Case, dont Raquel
Welch, Jane Fonda ou encore Faye
Dunaway. Lorsqu'un ami de Broccoli
suggéra Jill St John pour un petit rôle, le
réalisateur Guy Hamilton la trouva idéale
pour celui de Tiffany.
Le moon buggy qu'utilise Bond lors de son
évasion du repaire de Whyte dans le
désert, a été retrouvé abandonné, vingt
ans plus tard, par le James Bond Fan Club.
Fait sans précédent : dans Les diamants
sont éternels, Bond est monogame, du
moins dans les faits et non en pensée.
Abondance Delaqueue parvient jusqu'à la
chambre de 007 à Las Vegas avant d'être
défenestrée par des gangsters et de se
retrouver dans la piscine. Seule Tiffany
Case partage le lit de Bond.
En interprétant le rôle de Tiffany Case,
Jill St John devint la première James
Bond Girl américaine. Parmi les autres
actrices américaines envisagées pour le
rôle figurait Raquel Welch, Jane Fonda et
Faye Dunaway.
Bond est certes séparé de son Aston
Martin dans ce film, mais l'usine Aston de
Newport Pagnell y apparaît néanmoins :
elle fait office de laboratoire de Q.
Lana Wood, alias Abondance Delaqueue,
dut se jucher sur une caisse pendant
certaines de ses scènes avec Sean
Connery : elle mesurait 30 cm de moins
que l'acteur.
Le légendaire Sammy Davis Junior,
membre de la fameuse bande de Sinatra
et consorts, devait faire une apparition
dans les Diamants sont éternels, mais la
scène dans laquelle il joue à la roulette fut
finalement coupée au montage.
Le tournage a eu lieu du 3 avril au 7
septembre 1971.
L'employé qui se fait sérieusement
disputer par Willard Whyte (après la
libération de ce dernier) dans le
laboratoire joue également un autre petit
rôle dans On ne vit que deux fois. C'est un
technicien de la NASA. Il apparait
notamment lors de la scène d'ouverture
quand le satellite américain est avalé.
Lorsque la voiture de Case entre dans
l'impasse, Bond arrive à mettre la voiture
sur les roues de droite, et à sortir par une
ruelle. Lorsque la voiture sort de la ruelle,
elle est sur les roues de gauche. Un plan
d'intérieur de la voiture permet de
justifier le raccord.
VIVRE ET LAISSER
MOURIR
Titre : Vivre et laisser mourir
Titre original : Live and Let Die
Réalisation : Guy Hamilton
Acteurs : Roger Moore, Jane Seymour,
Yaphet Kotto
Scénario : Tom Mankiewicz d'après le
roman de Ian Fleming
Production : Albert R. Broccoli et Harry
Saltzman
Budget : 7 millions de dollars
Musique : George Martin, Paul McCartney
avec les Wings (chanson titre)
Photographie : Ted Moore
Montage : Bert Bates
Costumes : Julie Harris
Genre : Action, espionnage
Durée : 121 minutes
Dates de sortie : 27 juin 1973
Suite à l'assassinat de plusieurs agents,
James Bond est chargé d'enquêter sur Mr
Grosbonnet, un caïd de la drogue. James
Bond devra faire face au Dr Kananga, à sa
voyante Solitaire et à son homme de main
au bras d'acier, Tee Hee.
Il s'agit du premier James Bond avec
Roger Moore, apportant une nouvelle dose
d'humour. Roger Moore était l'acteur que
Ian Fleming avait envisagé dès 1962 pour
interpréter Bond, mais sous contrat pour
Le Saint, il n'était alors pas disponible.
Après la série à succès Amicalement
Votre, Roger Moore estima qu'il était
temps d'interpréter enfin le rôle qui lui
avait déjà tendu les bras à deux reprises.
Q n'apparaît pas dans le film. Il y avait, de
la part des scénaristes, une volonté de se
démarquer des Bond précédents, d'où la
quasi-absence de gadgets. Les fans
réclamèrent le retour de Q pour l'épisode
suivant.
Les producteurs voulaient vraiment se
démarquer des Bond précédents. L'idée
était de différencier Bond de Sean
Connery, peut-être pour éviter un nouvel
échec du type George Lazenby. Le Bond de
Roger Moore, en tout cas dans cet
épisode, ne boit pas de vodka martini mais
du bourbon whisky, reçoit ses ordres chez
lui et non au MI6, ne porte pas de chapeau
ne fume pas de cigarettes, mais des
cigares (le contrat de Roger Moore lui
permettait un accès illimité à des
Montecristo roulés à la main, cela coûta à
la production plus de 3000 livres sterling
de l'époque).
Lorsque le personnage de Bond/Moore fut
bien établi, les Bond-ismes firent leur
réapparition.
Sean Connery refusa un cachet alors
faramineux de 5,5 millions de dollars pour
jouer Bond dans ce film. Burt Reynolds,
Paul Newman et Robert Redford avaient
aussi un temps été envisagés pour jouer
Bond.
La chanson titre a été écrite par Paul
McCartney, l'ancien Beatles, et Linda
McCartney, et interprétée par les Wings.
Dans Goldfinger, James Bond jugeait
malsain d'écouter les Beatles sans boules
Quiès.
Ross Kananga était le propriétaire de la
ferme aux alligators. Il était aussi celui
qui réalisa la cascade de Bond marchant
sur les alligators. Il plut tellement aux
producteurs qu'ils donnèrent son nom au
méchant.
Le saut en bateau de Bond établit alors,
involontairement, un record du monde : 110
pieds, soit 33,5 mètres.
Le film fit 3 053 913 entrées en France,
20 100 000 aux États-Unis et plus de 96
millions dans le monde, remportant ainsi
126,4 millions de dollars.
Catherine Deneuve a failli interpréter le
rôle de Solitaire, mais Jane Seymour
obtint le rôle après que le producteur
Albert R. Broccoli l'eut vue dans la série
britannique The Onedine Line.
Les producteurs ont envisagé le retour de
Honey Rider (Ursula Andress dans Dr.
No), dans Vivre et laisser mourir, avant de
décider, à la dernière minute, qu'il serait
inapproprié de lui faire vivre une histoire
d'amour avec deux Bond différents.
C'est le seul film de la saga où l'on peut
entendre, dans la version originale, un
terme raciste : Lorsque Bond se fait
reconduire hors du repaire de Grosbonnet
par deux de ses sbires, l'un d'eux le traite
de « honkey », mot employé aux États-
Unis pour qualifier péjorativement un
Blanc.
Le retour de Quarrel l'agent 0 qui conduit
le bateau est aussi dans Dr. No le pêcheur
qui conduit James Bond à l'ile de Crab Key.
L’HOMME AU PISTOLET
D’OR
Titre original The Man with the Golden
Gun
Réalisation Guy Hamilton
Acteurs principaux Roger Moore
Christopher Lee Britt Ekland
Scénario Richard Maibaum
Photographie Ted Moore Oswald Morris
Musique John Barry
Production Albert R. Broccoli Harry
Saltzman
Société(s) de production EON Productions
Genre espionnage
Durée 119 minutes
Sortie :20 décembre 1974
À Londres, le MI-6 reçoit une balle de
pistolet gravée au matricule de James
Bond, "007". Déduction est alors faite que
Scaramanga, le célèbre tueur à gages dont
personne ne connait le visage (mais connu
pour avoir un troisième mamelon), va
tenter d'assassiner James Bond et a
envoyé la balle pour l'intimider. M décide
alors, pour ne pas le mettre en péril, de
mettre fin à la mission de Bond, à savoir
de retrouver un scientifique nommé
Gibson, inventeur d'un dispositif capable
de capter l'énergie solaire avec un
rendement supérieur à tout ce qui existe
et qui pourrait donc résoudre la crise
énergétique subie par le Royaume-Uni. M
force donc Bond à se mettre en congé, qui
décide de trouver par lui-même
Scaramanga.
Bond part sur la piste d'une autre balle en
or, qui a tué l'agent 002. Il finit par la
trouver sur une danseuse à Beyrouth qui la
gardait en talisman. Après expertise, elle
ne peut provenir que d'un expert en
armement à Macao. Bond tombe sur
Andrea Anders, l'amante de Scaramanga,
qui récupère pour lui ses balles en or. Bond
la suit jusqu'à Hong-Kong et la force à lui
révéler ce qu'elle sait au sujet de
Scaramanga, son apparence et ses projets.
Les renseignements le mènent à un club de
strip-tease. Se décidant à entrer dans
l'établissement, Scaramanga dissimulé tire
dans sa direction, mais tue sa véritable
cible, Gibson qui sortait du club. Malgré le
fait que Bond crie à son innocence, le
lieutenant Hip lui demande de
l'accompagner au poste, alors que la police
arrive sur les lieux. Tric Trac en profite
pour voler l'"Agitateur Sol-X" dans la
poche de Gibson. Bond est finalement
emmené hors de Hong-Kong à l'intérieur
de l'épave du Queen Elizabeth, siège du
MI-6 local où il rencontre M et Q tout en
apprenant que Hip est son contact local.
Bond est à présent en charge de retrouver
l'"Agitateur Sol-X" et de tuer
Scaramanga. Il voyage jusqu'à Bangkok
afin de rencontrer l'industriel thaïlandais
Hai Fat, suspecté d'avoir engagé
Scaramanga afin d'assassiner Gibson,
supposant qu'il ne l'avait jamais rencontré
en personne. Bond utilise alors un faux
troisième mamelon afin de se faire passer
pour Scaramanga et rencontre Hai Fat
dans sa résidence. En fait, Hai Fat a déjà
rencontré Scaramanga, et capture Bond
dans son dojo. Il l'oblige ensuite à
combattre ses hommes de main au karaté.
Hip et ses nièces, combattants
performants, interviennent et l'aident
alors à s'enfuir. Bond s'empare alors d'un
bateau à moteur et échappe à ses
poursuivants dans les canaux de Bangkok.
A l'hôtel où il dîne avec son assistante
Mary Goodnight, il reçoit la visite
d'Anders qui lui avoue que c'est elle qui a
envoyé la balle, afin qu'il tue Scaramanga.
En paiement du service qu'il lui rend, elle
lui promet de lui remettre le Sol-X, à un
combat de boxe le jour suivant. Quand
Bond arrive à la tribune où se trouve
Anders, celle-ci a déjà été tuée, et
Scaramanga fait son apparition. Durant la
"discussion" que Bond a avec le tueur, sous
la menace de Tric Trac, il parvient à
remettre le Sol-X à Hip, qui le donne à
Goodnight. Cette dernière, souhaitant
placer un "mouchard" sur la voiture de
Scaramanga (une AMC Matador), se
retrouve coincée à l'intérieur de son
coffre. Bond poursuit Scaramanga dans
une AMC Hornet, ayant comme passager le
shérif Pepper, en vadrouille en Thaïlande.
La poursuite prend fin quand Scaramanga
transforme sa voiture en avion, et vole
jusqu'à son île en mer de Chine.
James Bond parvient ensuite à retrouver
sa trace et à arriver sur l'île où se cache
Scaramanga. Reçu comme un invité de
marque par le tueur, Bond fait
connaissance avec un panneau solaire géant
qui permet d'exploiter le potentiel du Sol-
X, et ainsi de stocker de l'électricité
destinée à être revendue. Lors du
déjeuner, Scaramanga défie Bond dans un
duel qui oppose le pistolet d'or au Walther
PPK de l'agent du MI6. Bond accepte, mais
au moment du duel, Scaramanga disparaît.
Puis les deux hommes se retrouvent là où
avait commencé le film. Le prenant par
derrière, Bond tire une balle qui tue
Scaramanga avant qu'il n'ait pu agir. C'est
alors que le Sol-X est récupéré et que le
repaire explose. La scène se termine sur
une jonque où Bond et Goodnight
retiennent Tric Trac comme prisonnier,
alors que ce dernier a pu s'échapper.
Christopher Lee, qui interprète
Scaramanga, est un lointain cousin de Ian
Fleming. Fleming proposa initialement à
Christopher Lee le rôle du Dr No dans la
première adaptation au cinéma des
aventures de James Bond (en 1962).
Quand Fleming proposa Lee pour le rôle du
Dr No, celui-ci avait déjà été confié à
Joseph Wiseman.
L'assistant de Francisco Scaramanga, Tric
Trac, est interprété par Hervé
Villechaize, un acteur français d'1m10.
Villechaize est devenu célèbre par la suite
dans le rôle de Tattoo, l'assistant d'un
autre personnage mystérieux (M. Roarke)
dans la série télévisée L'Île fantastique.
Bien que français, Hervé Villechaize ne se
doubla pas dans la version française,
comme il en est habituellement l'usage. Ce
rôle échut à Guy Piérauld, alors voix
française attitrée de Bugs Bunny.
Il s'agit du premier des trois films où
apparaît Maud Adams. En 1983, elle joue
un rôle différent, Octopussy, dans le film
du même nom. Elle fait aussi une apparition
dans Dangereusement vôtre.
Il s'agit du second film où Clifton James
joue le rôle du shérif J. W. Pepper qui est
cette fois en vacances avec sa femme à
Bangkok et qui prend place dans la voiture
de James Bond quand celui-ci poursuit
Scaramanga. Sa première apparition fut
dans Vivre et laisser mourir.
L'acteur jouant le rôle du tueur à gages
payé par Trick-Track pour exécuter son
maître apparaît en 1971 dans Les Diamants
sont éternels en employé de pompes
funèbres.
Le rôle de Scaramanga a d'abord été
offert à Jack Palance.
Le nom de l'île secrète de Scaramanga est
maintenant connue en Thaïlande sous le
nom d'île de Scaramanga ou l'île de James
Bond (James Bond Island).
Britt Ekland avait d'abord auditionné pour
le rôle de la maîtresse de Scaramanga
mais Guy Hamilton lui a offert le rôle de
Mary Bonnenuit après l'avoir vue en bikini.
Britt Ekland et Maud Adams sont deux
actrices d'origine suédoise.
Le tournage a eu lieu du 18 avril au 23 août
1974.
Il fallut un an de calculs par ordinateur
pour créer la cascade où Bond et Pepper
sautent par dessus un canal en effectuant
une vrille en l'air à bord d'une AMC
Javelin. La scène ne nécessita qu'une seule
prise pour être « dans la boîte ».
JOHN BARRY
Jonathan Barry Prendergast, né le 3
novembre 1933 à York et mort le 30
janvier 2011 à Glen Cove (État de New
York), est un compositeur britannique de
musique de film. Il est connu en particulier
pour la musique d'Out of Africa de
Sydney Pollack, de Danse avec les loups de
Kevin Costner (il a reçu l'oscar de la
meilleure musique pour chacun de ces deux
films) ainsi que celles des James Bond,
dont il refait le thème, qui devient ainsi «
un classique de la bande originale de film
». Pour la télévision, il compose en
particulier la musique du célèbre générique
de la série Amicalement vôtre.
Son père tient une chaîne de cinéma à
York (dans le Nord de l'Angleterre), lieu
de naissance de Jonathan Barry
Prendergast, le futur John Barry, et sa
mère, nantie de grands talents musicaux,
renonce à une carrière de pianiste1. Barry,
qui se destine à devenir administrateur,
sur les traces de son père, est d'abord
projectionniste, mais il est titillé par la
musique1. Il fait son apprentissage du
piano auprès de Francis Jackson, maître
de musique à la Cathédrale d'York1, puis
étudie le jazz auprès de l'arrangeur Bill
Rosso, qui avait travaillé pour l'orchestre
de Stan Kenton. Son père, d'ailleurs,
raffole de ce genre musical1. C'est dans
une formation de jazz, que Barry débute3,
après son service militaire, fondant son
groupe, le « John Barry Seven1 », avant
d'écrire musicalement pour le cinéma.
Au cinéma, il compose d'abord la musique
du film L'Aguicheuse (Beat Girl, 1960),
puis il remanie un thème musical écrit par
Monty Norman, pour en faire l'indicatif
musical des James Bond, qui devient ainsi
arrangé l'un des thèmes musicaux les plus
connus du monde. Il compose ensuite les
musiques particulières des James Bond
jusque dans les années 1980. Sa musique
pour la série télé Amicalement vôtre
(1971) contribue aussi à maintenir sa
notoriété déjà bien établie.
Pour avoir aussi composé les musiques
d'autres très grosses productions, telles
que Out of Africa ou Danse avec les loups,
John Barry est considéré comme l'un des
plus grands compositeurs de musique de
films contemporains, à l'instar de, par
exemple : John Williams, Jerry Goldsmith,
Lalo Schifrin, Maurice Jarre, Michel
Magne, Michel Legrand, et Ennio
Morricone. John Barry livre une musique
de facture aisément identifiable, au style
romantique devenu généralement exacerbé
et plus ou moins teintée de jazz.
Il fut le premier mari de Jane Birkin, dont
il eut une fille, la photographe Kate Barry.
John Barry meurt à 77 ans, le 30 janvier
2011 « après une crise cardiaque ». David
Arnold, son successeur, déclare à la BBC :
« James Bond aurait eu beaucoup moins de
flegme si John Barry ne lui avait pas tenu
la main. »
1963 : Bons baisers de Russie (From
Russia with love) de Terence Young
1964 : Goldfinger (Goldfinger) de Guy
Hamilton
1965 : Opération Tonnerre (Thunderball)
de Terence Young
1967 : On ne vit que deux fois (You Only
live Twice) de Lewis Gilbert
1969 : Au service secret de Sa Majesté
(On her Majesty's secret service) de
Peter Hunt
1971 : Les Diamants sont éternels
(Diamonds are forever) de Guy Hamilton
1974 : L'Homme au pistolet d'or (The Man
with golden gun) de Guy Hamilton
1979 : Moonraker (Moonraker) de Lewis
Gilbert
1983 : Octopussy (Octopussy) de John
Glen
1985 : Dangereusement vôtre (A view to a
kill) de John Glen
1987 : Tuer n'est pas jouer (The Living
Daylights) de John Glen
MONTY NORMAN
Monty Norman (4 avril 1928 à Londres )
est un chanteur et compositeur de
musique de film connu principalement pour
la création du James Bond Theme produits
par EON Productions.
Norman est né dans le East End of London
de parents juifs originaires de Lettonie.
Norman est crédité comme compositeur
du thème des films de "James Bond"
produits par EON Productions et perçoit
des royalties depuis 1962. La version
classique de la musique fut orchestrée par
John Barry pour le premier James Bond
d'EON Productions, James Bond 007
contre Dr. No, en 1962.
KEN ADAM
Sir Ken Adam, né le 5 février 1921 à
Berlin, est un chef décorateur britannique
d'origine juive allemande. Sa famille fuit le
nazisme vers le Royaume-Uni dans les
années 1930. Adam servit dans la RAF
durant la Seconde Guerre mondiale. Il est
entré dans l'industrie cinématographique
anglaise, puis américaine dans les années
1950.
Il est surtout connu pour avoir participé à
la série des James Bond dans les années
1960 et 1970. Il a collaboré plusieurs fois
avec Robert Aldrich et deux fois avec
Stanley Kubrick (sur Docteur Folamour et
Barry Lyndon). Il a obtenu l'Oscar des
meilleurs décors à deux reprises : en 1976
pour Barry Lyndon de Kubrick et en 1995
pour La Folie du roi George de Nicholas
Hytner.
Ken Adam fut membre du jury au Festival
de Cannes en 1980 et au Festival de Berlin
en 1999.
1962 : Dr. No
1964 : Goldfinger
1965 : Opération Tonnerre (Thunderball)
1967 : On ne vit que deux fois
1971 : Les diamants sont éternels
1977 : L'Espion qui m'aimait
1979 : Moonraker
MAURICE BINDER
Maurice Binder (1925, New York - † 4
avril 1991, Londres) est un créateur de
génériques de films, notamment connu
pour avoir créé quatorze génériques des
films de James Bond entre 1962 et 1989.
Maurice Binder naît en 19251 à New York.
Après avoir entrepris des études
d'ingénieur, il rejoint l'école des beaux-
arts Art Students League of New York.
Il débute sa carrière artistique en
travaillant comme publicitaire pour la
chaîne de magasins américains Macy's, en
menant des campagnes publicitaires et en
créant des catalogues de vente.
À l'issue de la Seconde Guerre mondiale,
Maurice Binder travaille pour les studios
Universal Pictures, et devient directeur
artistique chez Columbia Pictures.
En 1958, il est engagé par le réalisateur
américain Stanley Donen afin de créer le
générique de Indiscret (film sorti en
1958, avec Ingrid Bergman et Cary Grant).
En 1960, il crée le générique du film
britannique Ailleurs l'herbe est plus verte
et s'installe à cette occasion à Londres en
Angleterre.
En 1962, fort de son succès grandissant, il
est engagé par les producteurs Albert R.
Broccoli et Harry Saltzman, alors installés
à Londres, afin de créer le générique de la
première adaptation cinématographique du
roman de Ian Fleming, James Bond 007
contre Dr. No. C'est à cette occasion qu'il
créa le désormais célèbre emblème
générique : la vision du personnage de
James Bond au travers d'un canon de
pistolet (séquence du Gun Barrel), ainsi
que les génériques reprenant des
silhouettes de femmes nues, dansant ou
sautant dans des effets spéciaux de
lumière ou de contrastes colorés.
De 1962 à 1989, Maurice Binder réalise
successivement quatorze génériques pour
les films de James Bond ainsi que
différents génériques pour d'autres
productions.
Maurice Binder meurt le 4 avril 1991 à
Londres en Angleterre d'un cancer du
poumon.
James Bond 007 contre Dr. No (1962)
Bons baisers de Russie (1963)
Goldfinger (1964)
Opération Tonnerre (1965)
On ne vit que deux fois (1967)
Au service secret de Sa Majesté (1969)
Les Diamants sont éternels (1971)
Vivre et laisser mourir (1973)
L'Homme au pistolet d'or (1974)
L'espion qui m'aimait (1977)
Moonraker (1979)
Rien que pour vos yeux (1981)
Octopussy (1983)
Dangereusement vôtre (1985)
Tuer n'est pas jouer (1987)
Permis de tuer (1989)
LES PARODIES
MATT HELM AGENT TRES SPECIAL
Réalisé par : Phil Karlson
Avec : Dean Martin, Stella Stevens, Daliah
Lavi,
Un espion des services secrets américains
est éliminé par une femme, agent double
travaillant pour le redoutable Tung-Tze.
Chef d'un réseau d'espionnage, ce dernier
a réussi à détourner les missiles et fusées
américains, afin de choisir des cibles à sa
convenance. Alors qu'il se repose dans une
demeure luxueuse, entouré de splendides
créatures, Matt Helm est chargé de le
démasquer. Helm échappe de peu à une
tentative de meurtre, que Tina Batori fait
échouer en abattant la ravissante naïade
qui tentait de le poignarder. Les hommes
de main de Tung-Tze poursuivent l'agent
spécial. Qui plus est, un scientifique
accepte de remettre à Tung-Tze la bande
enregistrée permettant de contrôler le
lancement d'une fusée...
NOTRE HOMME FLINT
Titre original: Our man Flint
Genre: Espionnage , Parodie
Année: 1965
Réalisateur: Daniel Mann
Avec : James Coburn, Lee J. Cobb, Gila
Golan, Edward Mulhare, Benson Fong...
Le monde est en émoi, en proie à des
catastrophes naturelles inexpliquées.
Cyclones, typhons, raz-de-marées,
avalanches et éruptions volcaniques se
succèdent ainsi à un rythme effréné,
n'épargnant aucune partie de la planète.
Au siège de Z.O.W.I.E. (Zonal
Organization World Intelligence
Espionage, annexe officieuse du Siège des
Nations Unies), c'est le branle-bas de
combat. Lloyd Cramden (Lee J. Cobb),
numéro un de Z.O.W.I.E. et bras droit du
Président des Etats-Unis, a rassemblé les
émissaires de toutes les nations du monde
afin de leur faire part de la gravité de la
situation. En effet, ces catastrophes ne
sont pas vraiment naturelles, mais
provoquées par une organisation
mystérieuse qui est parvenue à contrôler
le temps.
Tous les agents secrets envoyés pour
enquêter ont été mis hors-course,
l'organisation en question s'amusant même
à renvoyer une photo de chaque espion
défunt à Cramden.
008 étant déjà en mission, il ne reste plus
un seul agent qualifié à envoyer sur le
terrain, et capable de renverser la
situation. Personne, sauf... Derek Flint, le
meilleur d'entre tous. Le seul problème
est qu'il s'est retiré au sommet d'un
building, où il mène une vie paisible et
harmonieuse en compagnie de Leslie, Anna,
Gina et Sakito, ses quatre femmes.
Il faut dire que Flint n'est pas un homme
comme les autres. En plus d'être le plus
qualifié des agents secrets, c'est aussi un
karatéka et un escrimeur hors-pair, et
s'occupe occasionnellement de la
chorégraphie des ballets du Bolchoï. La
science et la médecine n'ont pas de secret
pour lui ; il fabrique lui-même ses gadgets,
à côté desquels ceux de la C.I.A.
paraissent terriblement obsolètes. Flint
parle aussi plusieurs langues, et a même
inventé un code secret unique dont les
combinaisons sont basées sur son prochain
tiercé. Il s'intéresse à la culture de
chaque pays, aime la cuisine, et peut se
mettre en catalepsie grâce à une
connaissance très poussée du yoga. Il a
une empathie toute particulière avec les
animaux, les femmes sont folles de lui, et
tout le monde l'admire. Excepté Cramden,
qui s'est brouillé avec lui lorsque celui-ci a
décidé de prendre sa retraite. Mais
devant le péril qui menace toute la planète,
Cramden se voit contraint de convaincre
Derek Flint de reprendre du service. Ce
qui ne va pas être une mince affaire.
1962 : "Dr No", adaptation du roman de
Ian Fleming, sort sur les écrans, et
l'œuvre de Terence Young va
révolutionner le film d'espionnage, ouvrant
une voie nouvelle dans le cinéma de genre.
En France et en Italie vont déferler toute
une flopée d'agents secrets, certains
provenant aussi de la littérature, comme
Coplan ou OSS 117 ; d'autres issus de
l'imagination de cinéastes (Super 7, Dick
Malloy alias 077, 3S3...).
Mais le meilleur contrepied à la force
brute, la virilité et le machisme incarnés à
la perfection par Sean Connery va
également venir des Etats-Unis, avec
"Notre Homme Flint". Exit le sérieux 007,
et place à Derek Flint, dont les domaines
de connaissances sont tellement nombreux
qu'il faudrait rédiger une encyclopédie
pour tous les nommer. On est évidemment
dans le registre de la parodie, et qui mieux
que James Coburn pouvait incarner cet
agent aux facettes innombrables. Coburn,
c'est la classe à l'état pur, le flegme sans
vouloir se prendre au sérieux, une
silhouette dégingandée et un visage
anguleux, un regard malicieux et un
charme indéniable. Sa nonchalance et sa
décontraction font de lui le personnage
idéal qui personnifie l'agent secret dans
toute son exagération. Si 007 joue la
carte du réalisme, Flint symbolise l'excès,
l'abolition des frontières de la crédibilité,
tout en demeurant un héros profondément
humain, attachant, et en qui on a envie de
croire.
C'est en étudiant une fléchette enduite de
curare qui lui était destinée (et lancée par
le biais d'une corde de harpe) que Flint va
remonter la filière de l'organisation
nommée Galaxy. Outre le poison, l'agent
très spécial trouve en outre des traces
d'ail, de safran et de fenouil. Qui d'autre
que lui aurait fait le lien avec la recette de
la bouillabaisse ? Personne, sauf Derek
Flint qui file en direction de Marseille et
s'en va goûter toutes les bouillabaisses
dans les restaurants jusqu'à retrouver
celle qui correspond point pour point au
dosage utilisé. C'est là qu'il va rencontrer
Hans Grüber, un ex-nazi, et le combattre
dans les toilettes de l'établissement avant
de sauver les convives, déguisé en Hindou
hystérique, alors qu'une bombe est sur le
point d'exploser.
En deux occasions, le film évoque
ouvertement James Bond. Une première
fois dans le rade marseillais, où Flint
recueille des informations de la part de
008 qui lui glisse le nom de Galaxy,
précisant que le Spectre n'était pas assez
bon pour mettre en œuvre un tel plan. Et
puis aussi lorsque Gila (l'espionne de
charme de Galaxy) est en train de lire un
bouquin dans le sous-marin la ramenant
jusqu'à la base de l'organisation, au cœur
d'un volcan situé sur un îlot du Pacifique.
Elle finit par balancer le bouquin,
déclarant :
"Quelle ânerie, comme si un homme pouvait
être comme celui-ci !"
Sur la couverture, on peut lire "The
Adventures of 0008" !
Mais cet homme existe vraiment, et elle va
également succomber à son charme, se
mettant ainsi en danger vis-à-vis des
responsables de Galaxy, un trio de savants
utopistes et cinglés, qui provoqueront des
catastrophes climatiques tant que les
gouvernements n'abdiqueront pas, c'est-à-
dire détruiront leurs armements. Des
scientifiques composés notamment d'un
blanc nommé Wu, et d'un asiatique
s'appelant Schneider, et qui bien que
pacifistes n'en ont pas moins inventé un
électro-volatilisateur, ou plus simplement
un désintégrateur.
Un danger qui ne va pas empêcher Derek
Flint de se rendre seul sur l'île pour
affronter l'ennemi. Oui, seul, sans l'aide
de personne, un individualisme que lui a
toujours reproché Cramden, ce qui nous
vaut cette superbe réplique :
- "Vous deviez faire preuve d'esprit
d'équipe." (Cramden)
- "C'est l'équipe qui n'a pas d'esprit."
(Flint)
Flint parti sauver ses quatre femmes
kidnappées par Gila, et ayant subi un
reconditionnement avant d'intégrer la
population d'un nouvel Eden, sur cette île
transformée en paradis terrestre, mais
pas forcément pour des intentions
louables.
Un Derek Flint qui, on le devine aisément,
remplira sa mission haut la main, revenant
sur le croiseur de l'armée américaine en
compagnie de ses quatre... non cinq
compagnes, Gila ayant intégré le cercle
des "Flint Girls". Notre agent secret
pourra enfin goûter à un repos bien
mérité, heureux d'avoir pu sauver ses
maîtresses, et accessoirement la planète.
Quant aux félicitations du Président des
Etats-Unis, il s'en moque complètement,
et refuse le téléphone rouge que lui tend
un Cramden encore une fois dépité.
Notre Homme Flint est une truculente
parodie des oeuvres d'espionnage, une
comédie doublée d'un film d'aventures
parfaitement réalisé et interprété, que
l'on doit à Daniel Mann, responsable d'une
trentaine de films et téléfilms durant sa
carrière, parmi lesquels "Willard" (1971)
qui fit l'objet d'un remake en 2003.
S'il est inutile de présenter James
Coburn, acteur mythique et exceptionnel
de la génération des Clint Eastwwod et
Steve Mc Queen, Lee J. Cobb fut aussi un
acteur talentueux, resté célèbre pour son
rôle de flic dans "L'Exorciste", et qui finit
sa carrière dans de nombreux polars
italiens, dont plusieurs sous la férule de
Stelvio Massi.
Moins connue, Gila Golan se fera bien trop
rare dans le cinéma, et on peut le
regretter. Elle a joué notamment dans "La
Vallée de Gwangi", ce western atypique qui
mêlait cow-boys et animaux
préhistoriques.
En résumé, l'univers de Flint propose un
héros plus drôle que Matt Helm, plus
érudit que John Steed, plus expert en
gadgets que James West, plus séduisant
que James Bond, et plus tenace que
Napoléon Solo. Oui, "tout est possible avec
Flint", comme le résume Cramden à la fin
du film. Du coup, il reviendra deux ans plus
tard, pour de nouvelles aventures, tout
aussi délirantes.
OPERATION FRERE CADET
Chirurgien esthétique spécialiste de
l'hypnose, champion de tir à l'arc capable
de lire sur les lèvres, Neil Connery est
enrôlé de force dans les services secrets
britanniques, afin de retrouver la jeune
Yachouko dont l'inconscient est rempli de
secrets vitaux concernant l'opération "
Chantage " fomentée par l'organisation
criminelle Thanathos.
1967. James Bond, qui triomphe dans On
ne vit que deux fois, voit subitement sa
famille s'agrandir. La Bibliothèque Verte
publie Les Aventures de James Bond
Junior 003 ½, Woody Allen incarne le
neveu de l'espion dans Casino Royale et
Alberto de Martino lui invente un frère
dans Opération Frère Cadet. " Je dois
dire que pour moi, ce fut surtout une
affaire d'argent. L'idée de base consistait
à reprendre le frère de Sean Connery et
tous les acteurs des James Bond, Bernard
Lee, Lois Maxwell, Adolfo Celi, Daniela
Bianchi. C'était un " coup ", une opération
commerciale montée avec beaucoup de
moyens financiers. " Et avec l'aval de
United Artists, distributeur des James
Bond " officiels ".
Neil Connery est réellement le frère de
Sean. Photographe amateur et plâtrier de
profession, il vit alors paisiblement à
Edimbourg avec sa femme et ses deux
filles. Un beau jour, le producteur Dario
Sabatello lui rend visite et lui propose de
parodier son illustre aîné. Neil accepte et
va à Rome passer des essais. " J'ai dû
embrasser une fille, chanter, danser et
finalement me battre avec type armé d'un
couteau. Ce fut une journée vraiment
exaspérante. " Il est finalement engagé,
sa grande ressemblance avec son frère y
étant sans doute pour beaucoup. Qu'en
pense justement l'intéressé ? L'idée ne
l'emballe pas et il tentera même à la
sortie de racheter les copies du film pour
éviter son exploitation en Angleterre.
Dans Opération Frère Cadet, Neil Connery
s'appelle Neil Connery et est le " frère de
cet agent zéro zéro... ". La confusion entre
l'acteur et le personnage est donc totale,
ce contre quoi lutte justement Sean
Connery à l'époque, criant haut et fort son
désintérêt pour les aventures de 007 et
sa volonté de tourner des choses plus
enrichissantes. Les deux frères ne se
brouillent pas pour autant et l'acteur
confirmé donne de judicieux conseils au
débutant. " Il m'a dit de ne pas m'en
faire, de m'assurer que tout était écrit
noir sur blanc avant de signer quoi que ce
soit et d'être sûr que cela soit à mon
avantage. "
Chirurgien esthétique spécialiste de
l'hypnose, champion de tir à l'arc capable
de lire sur les lèvres, Neil Connery est
enrôlé de force dans les services secrets
britanniques, afin de retrouver la jeune
Yachouko dont l'inconscient est rempli de
secrets vitaux concernant l'opération "
Chantage " fomentée par l'organisation
criminelle Thanathos. " Je ne tiens pas à
jouer les espions, affirme-t-il, j'ai
toujours trouvé le métier de mon frère
ridicule. " De Monaco à Malaga, en passant
par Tetouan, il va pourtant l'exercer avec
brio.
Exotisme, beau sexe, gadgets (couteaux à
lames éjectables, voitures
télécommandées, etc.), tout y est, même le
vrai M (Bernard Lee) et l'authentique Miss
Moneypenny (Lois Maxwell). " Opération
frère cadet est avant tout une parodie,
une pochade ! ", affirme Alberto de
Martino. Pourtant, force est de constater
que le film pastiche moins le mythe Bond
qu'il ne s'en inspire. A sa façon, On ne vit
que deux fois était déjà une parodie des
films précédents et Opération Frère
Cadet est dans le même esprit. Certaines
séquences sont directement calquées sur
les originales comme la réunion des
membres de Thanathos (qui vient d'
Opération Tonnerre). La pochade se limite
finalement à quelques répliques : " Vous
êtes le frère de notre meilleur agent
secret. Donc je crois que je peux vous
faire confiance ", " Vous lisez trop de
romans de Ian Fleming ", " Quand votre
frère a appris ça... Vous auriez dû voir sa
tête ! "... Opération Frère Cadet reste
cependant une agréable fantaisie
d'espionnage, bercée par une musique
rythmée d'Ennio Morricone.
Après le film, Neil Connery tourna The
Body Stealers de Gerry Levy puis s'en
retourna à Edimbourg, sans regrets. " Je
n'ai jamais été dupe, je sais que l'on ne
serait jamais intéressé à moi si je n'avais
pas été le frère d'une vedette. (…) Réussir
dans le cinéma n'a jamais été mon
objectif. C'était plutôt un jeu, une
distraction. Si le film avait fait de moi une
star, j'aurais été très heureux, mais cela
ne s'est pas passé et je ne regrette rien. "
Depuis, c'est le fils de Sean Connery,
Jason, qui a marché sur ses traces en
interprétant Ian Fleming dans un téléfilm
britannique.
JAMES-TONT AGENT 007 1/2
Réalisation et scénario de Bruno Corbucci
Co-scénaristes Luigi Carpentieri, Ermanno
Donati, Mario Guerra, Antoinette Pellevant
et Vittorio Vighi
Directeur de la photographie Alessandro
D'Eva
Musique de Bruno Canfora
Montage de Ornella Micheli
Décors de Aurelio Crugnola
Costumes de Franco Loquenzi
Ingénieur du son Vittorio Massi
Avec Lando Buzzanca France Anglade
Jacques Dufilho
Sortie le 12 avril 1967
Résumé
James Tont, agent secret, affronte
l'abominable Goldsinger qui se sert de
chansons a succès pour faire passer des
messages codés pour faire sauter le
bâtiment des Nations Unies.
CASINO ROYALE OU LE PLUS GROS
RATAGE DU CINEMA AMERICAIN
Réalisation : Val Guest, Kenneth Hughes,
John Huston, Joseph McGrath et Robert
Parrish
Scénario : Wolf Mankowitz, John Law et
Michael Sayers d'après le roman Espions
faites vos jeux de Ian Fleming, avec la
participation ponctuelle, non créditée au
générique, de Woody Allen, Val Guest, Ben
Hecht, Joseph Heller, Terry Southern,
Billy Wilder et Peter Sellers
Musique : Burt Bacharach
Chansons :The Look Of Love, paroles d'Hal
David et musique de Burt Bacharach, est
interprétée par Dusty Springfield dans la
version originale et par Mireille Mathieu
sous le titre Les Yeux d'amour dans la
version française Have No Fear, Bond Is
Here, paroles d'Hal David et musique de
Burt Bacharach, est interprétée par Mike
Redway
Direction de la photographie : Jack
Hildyard
Acteurs : David Niven Peter Sellers
Ursula Andress Orson Welles Joanna
Pettet Daliah Lavi Woody Allen Deborah
Kerr William Holden Charles Boyer John
Huston George Raft Jean-Paul Belmondo :
Peter O'Toole Barbara Bouchet
James Bond a été anobli et est devenu sir
James. Il a pris sa retraite et vit dans son
château en Écosse. Une délégation des
chefs des services secrets américain,
français, russe, et son ancien patron, « M
», chef des services secrets britanniques,
viennent lui demander de reprendre du
service. Bond refuse, « M » lui présente un
pli scellé de la reine mais Bond refuse
toujours (« même pas pour elle », dit-il).
Pour le convaincre enfin, « M » fait
exploser le château de Bond.
« M » ayant péri dans l'explosion du
château, Bond part présenter ses
condoléances à la veuve de son ancien
patron, lady Fiona McTarry (McTarry
étant le vrai nom de feu « M »). Mais Bond
ignore que le château des McTarry a été
occupé par les agents de l'organisation
SMERSH, parmi lesquels l'agent Mirabelle
qui se fait passer pour lady Fiona.
Après moult péripéties Bond se rend à
Londres, où il reprend la place de feu
McTarry à la tête des services secrets
britanniques. Il monte une stratégie pour
faire face au SMERSH, c’est-à-dire
nommer tous les agents James Bond, avec
pour tous l'indicatif 007 et les entraîner à
résister à la séduction féminine. L'un des
agents phare sera Mata Bond, la fille qu'il
a eue avec la danseuse et espionne Mata
Hari. Evelyn Tremble, un joueur de
baccara, est engagé pour être l'un des
faux James Bond et affronter Le Chiffre
au Casino Royale.
Puis l'histoire devient de plus en plus
surréaliste jusqu'à une scène finale
explosive et à l'issue surprenante.
Albert Broccoli (producteur de Goldfinger
et de James Bond 007 contre Dr. No) n'a
jamais pu obtenir les droits du roman
Espions faites vos jeux (Casino Royale),
ceux-ci ayant été acquis précocement par
la chaîne de télévision CBS (qui en fit un
téléfilm en 1954), puis par le producteur
Gregory Ratoff, qui mourut en 1960 avant
d'avoir pu monter une nouvelle adaptation
du roman. Sa veuve revendit les droits au
producteur Charles K. Feldman qui, voyant
l'énorme succès des James Bond produits
entre-temps par Broccoli et Saltzman,
entreprit de monter Casino Royale pour le
grand écran. L'acteur choisi au départ
était Sean Connery mais ce dernier déclina
le rôle, notamment à cause de son contrat
avec Broccoli et Saltzman. Le film aurait
d'ailleurs dû se faire en collaboration avec
ces deux derniers mais les négociations
ayant échoué, Feldman décida de changer
de projet et de faire récrire le scénario
sur un mode plus humoristique.
L'acteur retenu pour jouer sir James Bond
fut David Niven, dont on notera au passage
qu'il fut l'acteur qu'avait toujours
souhaité Ian Fleming pour incarner son
célèbre agent 007. Peter Sellers, qui
interprète l'un des faux James Bond,
multiplia les absences et ne tourna pas
toutes les scènes prévues pour lui, ce qui
contribue à expliquer certaines ellipses
concernant son personnage, et sa brusque
disparition du récit1.
L'intrigue du film n'a que peu de rapports
avec celle du roman dont il est tiré. EON
Productions, producteur habituel des films
de James Bond, a réalisé après avoir pu en
acquérir les droits une nouvelle
adaptation, sorti en novembre 2006, et qui
est le 21e de la série produite par cette
firme, plus conforme au roman de Ian
Fleming.
Du fait du nombre de réalisateurs et de
scénaristes de Casino Royale, le film est
relativement décousu et son rythme
déroutant. Certains plans très travaillés
esthétiquement sont suivis de scènes un
peu déconcertantes... La critique ne fit pas
un très bon accueil au film quoique celui-ci,
malgré un budget énorme pour l'époque,
rentrât dans ses frais. La musique de Burt
Bacharach interprétée notamment par
l'orchestre de Herb Alpert, et certaines
scènes lounge font de Casino Royale un
film emblématique de l'époque dite pop et
un monument de ce que l'on appelle
désormais l'easy listening, au même titre
que des films tels que Diamants sur canapé
(Breakfast at Tiffany's) ou The Party.
JAMES BOND EST
DISTRAIT
DR NO
Miss Taro dit à Bond qu'elle habite au 239
Magenta Drive ; quand ce dernier lui
téléphone pour lui demander si c'est bien
au 2171 Magenta Drive qu'il doit se
rendre, elle opine sans sourciller. Une fois
arrivé sur les lieux, Bond, qui arbore dans
les images précédentes une superbe
cravate, visse un silencieux au bout de son
arme. Mais, dans un gros plan meurtrier, la
cravate a disparu.
BONS BAISERS DE RUSSIE
007 s'apprête à prendre un bain dans la
suite hôtelière qu'il occupe. Il ouvre les
robinets de sa baignoire, et entend alors
un bruit suspect. Il sort de la salle de
bain, et découvre la superbe Tanya,
voluptueusement allongée dans son lit. Il la
rejoint, et c'est parti pour une longue nuit
d'amour. Reste qu'on ne le voit jamais
revenir sur ses pas pour fermer les
robinets.
OPERATION TONNERRE
Bond plonge pieds nus pour rejoindre les
hommes-grenouilles du Spectre, et se voit
affublé de chaussures en sortant de l'eau.
Durant l'ultime bataille sous-marine, son
masque passe sans prévenir du noir au
bleu.
ON NE VIT QUE DEUX FOIS
Guettez les palmiers qui se profilent à
l'horizon lors d'une scène prétendument
située en Sibérie !
AU SERVICE SECRET DE SA MAJESTE
Blofeld est accroché en gros plan par le
coup à une branche durant la poursuite en
bobsleigh. Un plan général nous le montre
quelques secondes plus tard suspendu à
l'arbre par les mains.
Bond dispute une partie de cartes dont le
dos passent capricieusement du blanc au
rouge.
LES DIAMANTS SONT ETERNELS
007 fait basculer sa voiture sur les deux
roues latérales pour entrer à la verticale
dans une étroite ruelle. Quand il en
ressort, le véhicule est penché sur les
deux roues opposées.
MOONRAKER
Pourchassée par les dobermans de Drax,
l'adorable Corinne porte tantôt des
bottes, tantôt des sandales.
RIEN QUE POUR VOS YEUX
Une bagarre au sommet d'un escalier
oppose Columbo et Kristatos. Ce dernier
dévale les marches jusqu'en bas, mais
réapparaît au plan suivant en haut de
l'escalier.
COLONEL SUN
Kinsley Amis est né le le 16 avril 1922 à
Londres. Très tôt sujet à des crises
d'angoisses incontrôlables il jure à dix ans
de ne plus jamais prendre l'avion. Et il s'y
tiendra toute sa vie durant. Enfant doué, il
se lance à onze ans dans l'écriture d'un
long poème en prose et poursuit de
brillantes études littéraires. Il apprécie le
jazz, les virées nocturnes et l'alcool et
abuse allègrement des uns et des autres.
Si son premier roman, The Legacy passe
totalement inaperçu, il n'en est pas de
même pour son deuxième ouvrage, Lucky
Jim qui obtient un succès instantané et se
voit adapté au cinéma. Il intègre alors un
mouvement artistique révolutionnaire, The
Angry Men, qui fait parler de lui et lui
permet de devenir écrivain à plein temps.
Grand amateur de l'œuvre de Ian Fleming
il publie en 1965 The James Bond dossier
ainsi que Book of Bond or, Everyman His
Own 007 (le second, sous le pseudonyme
de Lt Col William Tanner), une étude
approfondie du personnage de James Bond
et une approche humoristique qui font de
lui à l'époque, l'expert incontournable de
l'agent 007. Glidrose, la société qui
détient les droits du personnage lui
demande un avis critique sur le dernier
roman de Fleming: L'homme au pistolet
d'or, non terminé par l'auteur. Ceci lui
ouvrira les portes de la succession de
l'écrivain comme auteur de roman de
James Bond.
On lui propose alors de rédiger sous le
pseudonyme de Robert Markham de
nouvelles aventures de James Bond, Ce
nom de plume devait servir pour divers
auteurs successifs qui auraient repris le
personnage de 007. Malgré les réticences
de la veuve de l'auteur, Colonel Sun voit le
jour en 1968, Mais le succès n'est pas au
rendez-vous et le projet d' autres suites
est abandonné.
Dépendant à l'alcool, il voit sa situation
familiale se dégrader et connaît plusieurs
séparations ainsi qu'une tentative de vie
communautaire avec ses enfants, son ex-
épouse et le nouveau mari de cette
dernière.
Il est couronné par plusieurs récompenses
littéraires ainsi que des titres
honorifiques. Anciennement communiste, il
devient très conservateur vers la fin de sa
vie.
Il décède le 22 octobre 1995 à 73 ans,
des suites d'une chute. Son fils, Martin
Amis s'avère également être un écrivain
réputé.
Lorsque le chef des services secrets, M,
est violemment enlevé de sa maison,
James Bond suit les indices qui le
conduisent à Vrakonisi, une île grecque de
la Mer Égée, où il rencontre Ariane
Alexandrou, une communiste grecque, avec
laquelle il monte un plan de sauvetage de
M. En attendant, ils doivent déjouer les
complexes plans politiques et militaire de
l'Armée de Libération Populaire du colonel
Sun. Sun s'apprête au sabotage d'une
conférence au Moyen-Orient, où les
Soviétiques sont invités, et accuser la
Grande-Bretagne pour la blâmer.
MES ENNEMIS PREFERES
Dr NO
Fils d'un missionnaire allemand et d'une
Chinoise de Pékin, ce savant privé de mains
(les Tong les lui ont coupées pour le punir
d'avoir détourné les fonds dont il avait la
garde) a réalisé à Crab Key, depuis son
arrivée en 1943, une entreprise étonnante.
L'île du Dr No est protégée par un aspect
dérisoire : un immense dépôt de guano ;
par un sortilège : un dragon qui crache le
feu ou plutôt le napalm. Elle abrite une
cité souterraine : hôtel, restaurant trois
étoiles, salon de coiffure et magasin de
confection. Et, un laboratoire destinés à
ses sombres desseins.
Le Dr No passe pour associé des Russes,
mais tout en poursuivant un destin
personnel.
D'un isolement splendide comme le
capitaine Nemo, en procès avec l'humanité
comme lui, mais ayant mis sa science au
service d'un idéal contraire : le Mal.
Il est de tous les adversaires de James
Bond, en raison de sa pureté maléfique, le
seul dont la stature soit digne de la sienne.
Red Grant
Grant est le fruit de l'union, d'un
Allemand, hercule de foire et d'une fille
de salle, née en Irlande du Sud. Union qui
dura un quart d'heure. Elle accoucha et
mourut six mois plus tard, laissant à sa
tante le soin d'élever l'enfant.
Il grandit en bonne santé. Il était très
vigoureux, mais très calme. Il se tailla
rapidement une réputation, en boxant et
en luttant dans les foires de campagne. La
rage frénétique de ses attaques, associée
à la ruse, lui donna la victoire sur bien des
adversaires plus âgés et plus grands que
lui. C'est à l'occasion de ces combats qu'il
fut remarqué par des contrebandiers.
Il quitta l'école et devint un homme de
main. On le payait bien, mais on le
fréquentait le moins possible. Il fut appelé
au service militaire et versé comme
conducteur dans le Corps des
Transmissions à Berlin. C'est là qu'il
résolut de passer du côté des Russes.
Dix ans plus tard, Grant devenu Krassno
Granitski, était le Chef Exécuteur du
SMERSH.
A la dissolution de cette organisation
Grant fut recruté par le SPECTRE qui lui
fit suivre un entraînement destiné à
approfondir sa nature de meurtrier. Il
exécuta les ordres de façon extrêmement
disciplinaires tout en gardant son esprit
d'improvisation sur le terrain. Avec le
SPECTRE, Grant trouva la "maison" dont il
avait toujours rêvé.
Odjob
Oddjob est aussi étrange que son nom.
Homme de main d'origine coréenne, il
travaille pour le compte de Goldfinger à
qui il sert de domestique, de chauffeur et
d'assassin, tâches qu'il s'occupe à remplir
avec zèle.
L'obscur Oddjob sourit rarement et
personne ne l'entend jamais parler si ce
n'est pour pousser des grognements de
temps à autre. On ne sait pas si cela est
dû à une difformité physique ou à son
incapacité à parler anglais. Pourtant, il n'a
aucun mal à comprendre l'anglais et
exécute le moindre des ordres de
Goldfinger sur le champs. Il est muni
d'une arme fort rare, un chapeau melon
aux bords d'acier tranchants comme une
lame de rasoir. C'est un champion de
karaté et sa force est surhumaine.
Oddjob est une machine à tuer sans pitié
et sans doute sans esprit non plus, ce qui
flatte parfaitement le besoin qu'éprouve
l'autoritaire Auric Goldfinger de
s'assurer la loyauté absolue et aveugle de
son entourage.
Emilio Largo
Le N° 2 du SPECTRE est un homme
vigoureux, élégant et très intelligent. Il
est né à Rome. Il a l'air d'un Romain, mais
pas d'un Romain d'aujourd'hui. Il fait
plutôt penser à l'un de ces profils gravés
sur les pièces antiques. Il n'y a pas une
once de graisse sur cette charpente aux
os massifs (Largo a représenté l'Italie aux
jeux Olympiques, il y nageait le crawl
australien ).
Emilio Largo est un aventurier, ces
qualités sont étouffées par son implacable
désir de puissance et de richesse.
C'est lui qui est chargé du plan le plus
ambitieux jamais entrepris par le
SPECTRE : détourner deux armes
nucléaires d'un Vulcain de l'OTAN et faire
chanter les gouvernements britannique et
américain en leur demandant de payer cent
millions de livres de rançon.
Largo éprouve un profond respect pour
Ernst Stavro Blofeld et jouit de son
entière confiance ainsi que de son soutien.
Par conséquent, il a une véritable armée
privée à sa disposition ainsi que tout le
luxe dont il puisse rêver.
Ernst Stavro Blofeld
Ernst Stavro Blofeld est né à Gdynia d'un
père polonais et d'une mère grecque le 28
mai 1908. Après s'être inscrit à
l'Université de Varsovie pour suivre des
cours de sciences économiques et
d'histoire politique, il étudie le métier
d'ingénieur et la radio à l'Institut
Technique de la même ville.
A vingt-cinq ans, il obtient un poste
modeste dans l'administration centrale
des P.T.T. Ce choix paraît curieux de la
part d'un jeune homme aussi doué, mais
Blofeld a son idée sur l'évolution du
monde.
Il a compris que la rapidité et le bon
fonctionnement des moyens de
transmission sont, dans le monde
d'aujourd'hui, indispensables à l'exercice
du pouvoir.
Le fait d'être le premier à disposer
d'informations exactes est, en temps de
guerre aussi bien qu'en temps de paix, à la
base de toute décision efficace et permet
d'asseoir les grandes réputations.
Blofeld applique cette théorie de son
mieux ; il examine tous les câbles et les
radios qui passent entre ses mains au
Bureau Central et en profite pour acheter
ou vendre à la Bourse de Varsovie, sans
jamais engager de sommes importantes.
Puis la nature même du trafic se trouve
changée : la Pologne mobilise, un flot de
télégrammes concernant le ravitaillement
en munitions, de messages diplomatiques
passent entre ses mains.
Blofeld change de tactique. Cette matière,
sans valeur pour lui, est d'une valeur
inestimable pour l'ennemi. D'abord
maladroitement, puis d'une manière
Ernst Stavro Blofeld plus experte, il se
met à prendre copie de ces câbles en
choisissant ceux qui sont précédés de la
mention "très urgent " ou "secret", car
comme il s'agit de messages chiffrés, il ne
peut pas en apprécier autrement
l'importance.
Très minutieusement, il construit dans son
esprit un réseau d'agents imaginaires. Ce
sont des personnages réels mais plutôt
subalternes employés dans les ambassades
ou les usines d'armement auxquelles ce
courrier est la plupart du temps adressé.
Blofeld établi une liste de noms complète
et baptise son réseau T.A.R.T.A.R, il entre
discrètement en contact avec l'attaché
militaire allemand en lui présentant un ou
deux spécimens de son travail. A partir de
ce moment-là les choses deviennent
faciles. La marmite se met à bouillir et
l'argent arrive (il n'accepte que les dollars
et demande des sommes importantes en
prétendant qu'il a de nombreux agents à
rémunérer), il se met à élargir son champ
d'action. Il pense aux Russes mais y
renonce, les considérant, ainsi d'ailleurs
que les Tchèques, comme de mauvais
payeurs. Il se tourne plutôt du côté des
Américains et des Suédois et l'argent
arrive positivement à flots.
Blofeld ne tarde pas à comprendre, car en
matière de sécurité il a une sensibilité de
sensitive, que cela ne peut durer. Il se
trouve déjà à la tête de deux cent mille
dollars et par ailleurs le théâtre des
opérations se rapproche un peu trop à son
goût. C'est le moment de s'en aller par le
vaste monde, vers une région plus sûre.
Blofeld opère sa retraite avec virtuosité.
Il laisse tout d'abord s'éteindre peu à peu
son service de renseignements.
Il explique que les précautions se sont
renforcées du côté anglais et français. Il
y a peut-être eu une fuite. Avant
d'annoncer à ses contacts pour en finir
qu'il est brûlé et que le Deuxième Bureau
polonais est sur sa piste, il se rend à
Gdynia et sous prétexte de chercher des
renseignements sur un ami supposé, coupe
la page du registre d'Etat Civil où est
inscrite sa date de naissance ; il fait de
même dans l'église où est enregistré son
acte de baptême. Il ne lui reste plus qu'à
acheter pour deux mille dollars le
passeport d'un marin canadien. Il se rend
alors en Suède par le premier bateau,
séjourne à Stockholm le temps de faire un
tour d'horizon et de se livrer, la tête
froide, à quelques prévisions sur
l'évolution de la guerre, puis prend un
avion pour la Turquie en utilisant son
passeport polonais d'origine, transfère
ses fonds de Suisse à la Banque Ottomane
à Istanbul, et attend la chute de la
Pologne. Quand elle survient, il sollicite un
permis de séjour en Turquie comme
réfugié, verse les bakchichs qui
conviennent pour faire prendre sa
demande en considération. Il se fixe dans
ce pays. La radio d'Ankara accepte
volontiers ses services comme spécialiste ;
il monte R.A.H.I.R, un nouveau réseau
d'espionnage conçu sur le principe de
T.A.R.T.A.R, mais plus solidement. Blofeld
attend avec sagesse de savoir qui va être
vainqueur avant d'offrir ses services.
Il finit la guerre resplendissant de gloire
et de prospérité, décoré et cité
abondamment par les Anglais, les
Américains et les Français. Alors,
disposant d'un demi-million de dollars
Blofeld et d'un passeport suédois au nom
de Serge Angström, il file en Amérique du
Sud pour prendre du repos, un peu de
bonne nourriture, et pour réfléchir.
Ernst Stavro Blofeld reprend ce nom qui
lui paraît tout à fait sûr. Un nouveau plan
d'organisation germe dans son esprit. Il
s'installe à Paris, boulevard Hausmann, et
fonde le Spectre.
Les yeux de Blofeld ressemblent à deux
étangs profonds très noirs, les paupières
inférieures sont lisses.
Aucun symptôme de débauche, de maladie,
de vieillesse sur ce large visage blanc et
aimable surmonté de cheveux noirs frisés
coupés à l'ordonnance.
La ligne de la mâchoire commence à
s'empâter juste assez pour donner une
impression de décision et d'indépendance
chez un homme parvenu à l'âge mûr. Seule,
la bouche, sous un nez lourd et massif,
vient déparer un visage qui aurait pu, sans
cela, appartenir à un philosophe ou à un
savant. Les lèvres d'un rouge foncé,
humides, minces et crispées, ressemblent
à une blessure mal cicatrisée ; elles ne
sont capables que de sourires hypocrites,
ne pouvant exprimer que mépris, tyrannie,
cruauté. Tout chez lui, est excessif à un
degré shakespearien.
Ernst Stavro Blofeld pèse dans les cent
vingt kilos. Dans sa jeunesse, il n'avait pas
une once de graisse ; il avait été champion
de poids et haltères amateur.
Mais depuis une dizaine d'années il a
engraissé, il a pris du ventre, il cherche à
le dissimuler dans de vastes pantalons et
sous des vestons croisés bien coupés. Ses
mains et pieds sont longs et minces.
Il ne fume pas et ne boit pas, on ne lui
connaît aucune liaison homo ou
hétérosexuelle. Il mange modérément.
Une pareille absence de vice et mêmes de
simples faiblesses font l'étonnement de
tous ceux qui ont l'occasion de le
rencontrer.
Mr Kidd
Mr. Kidd travaille en duo avec Mr. Wint.
Les deux membres de cet étrange couple
ont beau évoluer dans deux corps
distincts, ils ont une seule et même
personnalité.
Lorsque l'un commence une phrase, l'autre
la termine. Lorsque l'un tue froidement,
l'autre sourit.
Ce couple d'amoureux éprouve un malin
plaisir à mettre au point des crimes
originaux et une fois la tâche accomplie à
faire des remarques d'un cynisme dont ils
se délectent.
Mr Wint
Mr. Wint, l'efféminé, travaille toujours en
couple avec Mr. Kidd. Il n'a absolument
rien de terrifiant, mais en réalité c'est un
assassin chevronné qui veille de façon
précise et systématique à mener à bien
ses missions. Mr. Wint se fait passer pour
le membre d'un réseau international de
contrebande de diamants.
En fait, il est à la solde de Blofeld pour
tuer des trafiquants et leur voler des
diamants. Ceci afin de fabriquer un
satellite laser incrusté de pierres
précieuses.
Tee Hee
Homme déjà imposant physiquement, Tee
Hee est encore plus intimidant à cause de
son bras en acier et de la pince mécanique
qui lui sert de bras.
Tee Hee est l'un des principaux gardes du
corps du Dr Kananga qu'il accompagne dans
le moindre de ses déplacements. Il a
l'habitude de pousser des ricanements
avant de laisser échapper un rire
inquiétant lorsqu'il réserve un mauvais
sort à son adversaire.
Tee Hee s'occupe également d'une ferme
d'élevage de crocodiles. C'est là qu'il a
accidentellement perdu son bras, dévoré
par un alligator affamé.
Francisco Scaramanga
Francisco Scaramanga est un tueur à
gages indépendant, principalement sous le
contrôle du KGB, mais agissant à titre
privé pour le compte d'autres
organisations, dans les Caraïbes et dans
les républiques d'Amérique centrale.
Il est connu sous le nom de " l'Homme au
pistolet d'or ", par allusion à son arme
favorite, un colt 45, plaqué or, à long
canon. Scaramanga utilise des balles
spéciales dont le cœur, formé d'un noyau
d'or de 24 carats, est recouvert d'une
enveloppe d'argent taillée en croix à la
pointe, suivant le principe des balles dum-
dum, pour provoquer des blessures plus
graves.
Francisco Scaramanga est svelte mais de
bonne constitution, il mesure 1,90 mètre,
le visage est sombre et maigre.
Ambidextre, ses mains sont grandes,
puissantes et irréprochablement
manucurées.
Signe distinctif : il possède un troisième
tétin, à environ cinq centimètres sous le
sein gauche (signe d'invulnérabilité et de
grande virilité dans le culte Vaudou).
Insatiable amateur de femmes, sans
discrimination de race ; à invariablement
des rapports sexuels peu de temps avant
de tuer, car il croit que cela améliore son
coup d'œil.
Enfant, Scaramanga, tenait différents
rôles dans le cirque ambulant de son père,
Enrico. Tireur remarquable, il appartenait
aussi à une troupe d'acrobates et il était
le cornac d'un éléphant. Au cours d'une
soirée qui devait marquer l'esprit du jeune
Scaramanga et orienter sa vie, son
éléphant devint fou furieux, désarçonna le
jeune homme et fila dans le public, en
blessant de nombreux spectateurs. On
alerta les carabiniers qui firent feu sur
l'animal, le blessant superficiellement. Le
capitaine des policiers déchargea, à bout
portant, son revolver dans l'oreille droite
de l'éléphant, qui tomba mort dans la
sciure. A la suite de quoi, le jeune
Scaramanga saisit un pistolet et tua le
policier d'une balle en plein cœur, pour
ensuite prendre la fuite et disparaître
dans la foule. Le jeune homme parvint à
s'échapper et à gagner Naples puis les
Etats-Unis.
MES BOND GIRLS
PREFEREES
Sylvia Trench
De son véritable nom Eunice Sairgaison,
Eunice Gayson est née à Londres le 17
mars 1931. Formée initialement pour
l'Opéra, elle apparaît pour la première fois
au cinéma en 1948 dans le film My Brother
Jonathan réalisé par Val Guest . Suivent
des films tels que Miss Robin Hood (1952)
et La revanche de Frankenstein (1958).
C'est par ailleurs son rôle dans Zarak,
produit par Albert R. Broccoli et réalisé
par Terence Young en 1956, qui lui valut
d'obtenir par la suite celui pour lequel elle
restera célèbre, Sylvia Trench.
Eunice Gayson occupe une place bien à
part, et de choix, au sein de la vaste et
prestigieuse famille des James Bond Girls.
Elle est la seule actrice à avoir eu le
privilège de figurer dans deux films, et ce
dans le même rôle. Au club, Les
Ambassadeurs, à Londres, en cette année
1962, Miss Sylvia Trench fait
suffisamment bonne impression auprès de
Bond pour réapparaître dans le deuxième
film de la série, Bons Baisers de Russie.
Une promotion à laquelle n'est pas
étrangère l'amitié que lui portait Terence
Young. Le réalisateur avait d'ailleurs prévu
un avenir plus radieux pour cette idylle
entre 007 et Sylvia, en faisant
réapparaître cette dernière dans de
futurs épisodes de la série. Mais avec
l'arrivée de Guy Hamilton aux commandes
du troisième film, Goldfinger, le rôle de
Trench fut abandonné.
On la revoit régulièrement dans les années
65/70, alternant des rôles au théâtre et
dans des séries TV (Le Saint, Chapeau
melon et bottes de cuir, Dangerman).
Eunice Gayson met un terme à sa carrière
en 1972 mais remonte sur scène en 1990
pour y interpréter la grand-mère du petit
chaperon rouge dans une comédie musicale
Into The Woods jouée à Londres.
Eunice Gayson fut la toute première
James Bond Girl à qui le 007
cinématographique s'adresse et se
présente, usant de ce fait de la
célébrissime réplique : Mon nom est Bond,
James Bond.
Tatiana Romanova
Née le 31 janvier 1942 à Rome, Daniela
Bianchi, 1m70, une des plus belles filles du
monde, prête sa plastique au personnage
de Tatiana Romanova dans le second
James Bond, Bons Baisers de Russie. Rôle
qui marque l'apogée de sa courte carrière.
Daniela Bianchi est la fille unique d'un
colonel de l'armée italienne. Elle fait de la
danse et se présente à de nombreux
concours de beauté. C'est ainsi qu'elle
commence une carrière dans le
mannequinat. Elle apparaît dans trois longs
métrages avant d'obtenir son rôle dans
Bons Baisers de Russie. Juste avant le
film, elle avait passé un mois à Moscou en
tant que mannequin. Daniela Bianchi a bien
failli perdre le rôle au cours du tournage.
En effet, elle eut un accident de voiture
forçant le réalisateur Terence Young à
changer le plan de tournage de manière à
lui laisser deux semaines pour que les
égratignures qui marquent son visage
cicatrisent.
Elle reçoit ensuite de nombreuses
propositions pour jouer dans de pâles
copies de la série 007 : Le Tigre aime la
chair fraîche (1964), Barbouze chérie,
Mission spéciale Lady Chaplin (1966),
Opération Kid Brother, Requiem for a
Secret Agent (1967) et Scacco
internazionale (1968).
Elle quitte le monde du cinéma en 1970,
lorsqu'elle se marie avec un grand
armateur génois, à qui elle donnera un fils.
Daniela Bianchi fut élue Miss Rome et fut
la dauphine de Miss Univers en 1960. A
cause de son fort accent italien, sa voix
fut doublée dans la version finale du film
Bons Baisers de Russie.
Pussy Galore
Née le 12 décembre 1927 à Londres,
Honor Blackman a ouvert la voie pour que
les actrices britanniques se voient confier
des rôles de personnages forts et
flamboyants.
Grâce à ses interprétations de Cathy
Gales dans la série Chapeau melon et
bottes de cuir et de Miss Pussy Galore
dans Goldfinger, Honor Blackman a réussi
à échapper aux emplois de "rose anglaise "
qui lui étaient réservées. Elle s'est
entraînée assidûment dans sa jeunesse
pour perdre son accent cockney. Le succès
la récompense de ses efforts quand elle
est engagée pour sa première pièce à
West End. Ses premiers succès théâtraux
lui valurent un contrat avec la Rank
Organisation en 1947.
Dans les années 50, lasse des emplois de
femme réservée et fragile proposée par le
cinéma britannique, elle disparaît de
l'écran pendant six ans. Après avoir
impressionné Broccoli et Saltzman dans
Goldfinger, Eon Productions fait signer un
contrat de cinq ans à l'actrice, mais elle
n'apparaîtra dans aucun des films de cette
maison de production.
Honor Blackman poursuit sa carrière à
l'écran, sur scène et à la télévision. Elle a
été mariée deux fois et a adopté deux
enfants.
En 2000, Honor a obtenu un Gong
d'honneur à la cérémonie des Bafta
Awards pour sa prestation de femme
libérée dans Chapeau melon et bottes de
cuir.
Les producteurs craignant qu'aucune
actrice n'accepte d'interpréter un
personnage au nom si scandaleux
proposèrent de changer le nom en Kitty
Galore si cela pouvait décider Honor
Blackman à accepter le rôle.
Fiona Volpe
Luciana Paluzzi est née le 10 juin 1937 à
Rome en Italie. Au moment de débuter des
études d'ingénieur naval, elle est invitée
sur le tournage d'un film américain dans la
capitale italienne et on lui propose un petit
rôle. Commence alors une carrière
d'actrice qui va durée 26 ans.
Luciana Paluzzi participe à quelques
réalisations italiennes avant de se voir
confier le rôle principal d'un film
britannique, Sea Fury (1958). Elle
décroche ensuite le rôle principal de
plusieurs films britanniques. A la fin des
années 50, elle devient la vedette d'une
série télévisée américaine, Five Fingers.
Luciana épouse Brett Halsey en 1960 et
divorce en 1962. Elle enchaîne ensuite
avec des films tels que Return to Peyton
Place (1961), Le Vice et la Vertu (1962) et
Muscle Beach Party (1964).
A l'occasion de la naissance de son fils,
elle retourne en Italie ou Terence Young,
l'un des réalisateurs pour lequel elle a
travaillé en Angleterre, la convoque à une
audition pour le rôle de Domino dans le
prochain James Bond, Opération Tonnerre.
L'audition se déroule bien, mais les
producteurs décident d'attribuer le rôle à
une actrice moins facilement identifiable :
Claudine Auger. Terence Young se bat
alors pour que Luciana Paluzzi interprète
le rôle de Fiona Volpe.
A la suite de ce tournage, Luciana et
Terence Young sont restés très amis.
Quand l'actrice se remarie, en 1980, avec
Michael Solomon, PDG d'une entreprise de
communication, Terence Young délaisse le
tournage d'un film en Europe et s'envole
pour les Etats-Unis afin d'être présent à
la cérémonie.
Après le tournage de Il Commissario
Verrazzano, en 1979, Luciana Paluzzi
abandonne sa carrière d'actrice.
Dans le script original, Fiona Kelly était
une irlandaise et c'est sous la pression du
réalisateur Terence Young, que les
producteurs décidèrent finalement de
modifier le nom du personnage. C'est ainsi
que Luciana Paluzzi obtint le rôle de Fiona
Volpe dans Opération Tonnerre.
Helga Brandt
Kätherose Derr est née le 22 février 1936
à Wiesbaden, en Allemagne. Elle débute au
cinéma à l'âge de 16 ans après avoir été
abordée par une productrice pour jouer
dans The Silent Angel. Devenue Karin Dor,
elle interprète le plus souvent la belle et
douce compagne du héros dans des films
allemands.
En 1954, elle épouse le réalisateur Harald
Reinl sous la direction duquel elle tournera
six films dont The Invisible Dr. Mabuse
(1962), The Strangler of Blackmoor Castle
(1963) et Room 13 (1964).
En 1965, on la voit aux côtés d'un futur
adversaire de Bond, Christopher Lee, dans
Le Masque de Fu Manchu. Sa prestation
dans On ne vit que deux fois (1967) lui
permet d'envisager une carrière
internationale. Elle joue dans Caroline
chérie, en 1967, sous la direction de Denys
de La Patellière, puis dans L'étau d'Alfred
Hitchcock en 1969.
En 1968, elle divorce de Harald Reinl avec
qui elle a eu un fils. Karin Dor poursuit sa
carrière en tournant de nombreux films
avant d'épouser, en 1988, l'acteur
américain George Robotham. C'est à partir
de cette date qu'elle se tourne vers la
télévision et joue dans des téléfilms
allemands tel que Der Preis der Liebe en
1997 et Rosamunde Pilcher en 2000.
Karin Dor était déjà connue pour ses
nombreuses apparitions dans des films de
gangsters, ce qui lui avait valu le surnom
de Miss Crime, bien qu'elle n'est jamais
jouée les méchantes.
Teresa Di Vicenzo
Diana Rigg est née le 20 juillet 1938 à
Doncaster, en Angleterre. Elle grandit à
Jodhpur en Inde où son père est un
employé du gouvernement.
Diana est envoyée en Angleterre pour
faire ses études, et lorsqu'elle sort de la
Fulneck Girls School, c'est pour s'inscrire
à la Royal Academy of Dramatic Art. Mais
les rôles ne sont guère faciles à trouver.
Elle travaille comme mannequin avant de
trouver une place dans le Yorkshire. En
1959, elle signe un contrat de cinq ans
avec la Royal Shakespeare Company. Elle
obtient des rôles de plus en plus
importants, et un petit groupe de fans,
réduit mais enthoutiaste suit ses
performances. A la fin de son contrat,
Diana Rigg tient un seul petit rôle dans une
émission de télévision avant de jouer le
personnage qui allait la rendre célèbre :
Madame Emma Peel dans la série Chapeau
melon et bottes de cuir. Ce feuilleton
accueille le personnage de Madame Peel
lorsque Honor Blackman quitte le rôle de
Cathy Gale. Diana Rigg se montre tout à
fait à la hauteur des étranges
combinaisons de cuir du personnage et
devient la plus populaire des vedettes
féminines de la série. En 1967, sur le
tournage de, Au service secret de Sa
Majesté, l'actrice s'entend mal avec
George Lazenby, allant même jusqu'à
manger de l'ail avant les scènes de
baisers.
James Bond est bien loin, mais Diana Rigg
est toujours l'une des actrices les plus
reconnues d'Angleterre. Ses rôles à la
scène ont été acclamés par une critique
unanime. En 1994, elle remporte un Tony
Award pour son interprétation de Medée
dans la pièce Eponyme. Sa carrière se
tourne alors prinicipalement vers des
séries et téléfilms pour la télévision
britannique : Zoya (1995), Samson and
Delilah (1996), The American (1998), The
Mrs. Bradley Mysteries (1999), In the
Beginning (2000), Victoria & Albert (2001)
et Charles II (2003).
Malgré toutes ses qualifications, Diana
Rigg ne s'est vu attribuer le rôle de Tracy
dans, Au service secret de Sa Majesté,
que, parce que Brigitte Bardot était déjà
prise pour un autre film, Shalako, avec
Sean Connery.
Tiffany Case
Jill Oppenheim est née le 19 août 1940, à
Los Angeles. Elle commence sa carrière
dans le show-business dés l'âge de quatre
ans. Elle a en effet un rôle régulier dans la
série radiophonique, One Man's Family,
pendant six ans. A dix ans, elle joue dans
le premier téléfilm jamais réalisé, A
Christmas Carol. Jill St. John suit ses
cours sur les plateaux de la Universal et
de la 20th Century Fox. Avec un QI de
164, elle rentre à l'université de
Californie, deux mois après son quinzième
anniversaire.
Plus célèbre pour ses amours que pour ses
films, elle se marie très jeune avec Neil
Dubin, riche héritier d'une famille
d'industriels. Elle épouse ensuite Lance
Reventlow, un coureur automobile, puis
c'est le tour de Jack Jones, l'interprète
du générique de la série La Croisière
s'amuse. Mais elle déclare n'avoir
rencontré l'amour qu'en 1982, avec
Robert Wagner. Ils se sont mariés en mai
1990 et vivent dans une propriété de 8
000 m2 à Pacific Palisades.
A l'époque de la sortie du film, Les
diamants sont éternels, Jill St. John sort
une ligne de vêtements et de perruques
portant son nom. Plus tard, elle se lance
dans la création et la commercialisation de
pulls haut de gamme. En 1975, on la voit
dans Brenda Starr, un téléfilm pour ABC,
puis Emerald Point N.A.S, une série TV de
1983 et dans un remake du Tour monde en
80 jours, aux côtés de Pierce Brosnan, en
1989.
Jill St. John se consacre aujourd'hui à ses
chevaux et s'intéresse énormément à la
cuisine, passion pour laquelle elle a
d'ailleurs écrit un livre.
C'est en 1960 que Jill St. John fut
associée pour la première fois à James
Bond. Elle posa pour Playboy alors que le
magazine publiait pour la première fois une
nouvelle de Ian Fleming, The Hildebrand
Rarity.
Abondance Delaqueue
Svetlana Gurdin est née le 1er mars 1946
à Santa Monica, en Californie. Ses parents
sont des russes dont les familles ont fuit
le régime communiste. Son père
accessoiriste et sa mère ancienne
danseuse de ballet se rencontrent et se
marient à San Francisco.
Sa mère, qui a déjà une fille d'une
première union, met au monde Natasha
(Nathalie) en 1938 puis Svetlana (Lana) en
1946.
En 1956, Lana fait sa première apparition
au cinéma aux côtés de John Wayne et de
Vera Miles dans un western de John Ford,
La prisonnière du désert. Elle y joue le
personnage enfant de sa sœur, Nathalie
Wood.
Un peu éclipsée par le succès de sa sœur
aînée, elle parvient toutefois à se faire un
prénom grâce à la série Peyton Place. Elle a
une relation avec Ryan O'Neal, un de ses
partenaires dans la série, puis avec Leslie
Bricusse, le compositeur de Goldfinger.
Elle se marie pour la première fois à l'âge
de dix-sept ans avec Jack Wrather, fils
du producteur des séries Lassie et Lone
Ranger. Le mariage est annulé au bout de
quelques semaines. Elle tente à nouveau
l'aventure avec un riche médecin
hollywoodien. Cette union dure dix jours.
Elle parvient à rester pendant presque
deux ans l'épouse du manager des
tournées de Judy Garland. A vingt-cinq
ans, Lana a divorcé quatre fois.
Malgré ses déboires sentimentaux, elle
fait de nombreuses apparitions dans des
séries TV, Les Mystères de l'Ouest
(1965), Le Fugitif (1963), Mission
Impossible (1966) et Starsky et Hutch
(1975).
En 1971, elle obtient le rôle de Plenty
O'Toole (Abondance Delaqueue) dans Les
Diamants sont éternels après avoir posé
nue dans Playboy. Elle joue ensuite dans
plusieurs téléfilms américains.
Très marquée par le décès de sa sœur en
1981, elle lui consacre une biographie. En
1983, elle obtient un rôle dans la série
Capitol.
Grand-mère depuis peu, Lana ne tourne
plus et vit actuellement en Californie aux
côtés de sa fille et de ses deux petits-
enfants.
C'est pendant le tournage du western La
prisonnière du désert qu'elle choisit de
prendre le même nom que sa sœur : Wood
(du nom du réalisateur Sam Wood) et de
raccourcir Svetlana par Lana.
Rosie Carver
Gloria Hendry en 1949 à Jacksonville,
Etats-Unis. Elle grandit à Newark dans le
New-Jersey où elle prend des cours de
danse, de chant et de théâtre. Elle obtient
des petits rôles dans des films new
yorkais de la fin des années 60,
notamment ceux du réalisateur Hal Ashby.
Elle travaille également à Manhattan, au
fameux Playboy Club, qu'elle décrit comme
étant l'endroit où elle apprit les bonnes
manières.
Gloria Hendry se consacre ensuite à la
comédie. A l'époque, il y a une forte
demande d'actrices noires, belles et
talentueuses, pour les films
expérimentaux de la communauté noire.
En 1973, son agent l'appelle d'urgence afin
qu'elle passe une audition à New York pour
Vivre et laisser mourir. Elle plait
immédiatement au producteur Harry
Saltzman et est envoyée à la Nouvelle-
Orléans pour rencontrer Guy Hamilton, le
réalisateur.
Depuis, Gloria Hendry est apparue dans de
très nombreux films pour le cinéma et la
télévision dont Savage Sisters (1974),
Black Belt Jones (1974), Bare Knuckles
(1977) et dans la série Hunter (1984). Elle
a travaillé avec des acteurs tels que Jim
Brown, Jim Kelly et Fred Williamson.
Au début des années 80, elle est engagée
par Jeff Burner, réalisateur de films
d'horreur qui, à de nombreuses reprises, a
travaillé avec des acteurs bondiens.
En 1996, elle tourne dans South Bureau
Homicide. Depuis, Gloria Hendry semble
avoir mis un terme à sa carrière.
Persuadée de n'avoir aucune chance
d'interpréter le rôle de Rosie Carver, son
agent fut obligé d'insister longuement
avant de réussir à la convaincre de passer
l'audition.
Mary Goodnight
Britt Marie Eklund est née le 6 octobre
1942 à Stockholm en Suède. Elle fête ses
20 ans le jour même où le film James Bond
contre Dr No sort en salle. Lorsqu'elle
voit Ursula Andress dans le rôle de Honey
Ryder, Britt Ekland décide qu'elle sera
une " James Bond girl ".
Après deux ans d'école d'art dramatique,
Britt Ekland décroche une série de petits
rôles à la télévision et au cinéma. Une
petite apparition dans To Bed or Not To
Bed, un long métrage italien tourné en
Suède lui permet de décrocher un rôle
dans Il Commandite, réalisé à Rome, en
septembre 1963. Grâce à son étonnante
beauté nordique, la jeune femme est
remarquée par des producteurs en quête
de jolies filles. Elle devient bientôt l'une
des actrices les plus occupées de Rome
ainsi qu'une célébrité internationale. Elle
tombe amoureuse de la vedette principale
de Casino Royale, Peter Sellers. Ils se
marient en février 1964. Elle donne deux
fois la réplique à son mari avant de
divorcer en 1968. Avant son interprétation
de Mlle Bonne-Nuit, elle partage la
vedette avec Christopher Lee dans The
Wicker Man (1973) et l'ex-épouse de Sean
Connery, Diane Cilento.
Depuis L'Homme au pistolet d'or (1974),
Britt Ekland a obtenu le premier rôle dans
des dizaines de films et téléfilms. Le
chanteur Rod Stewart lui a dédié une
chanson et elle a écrit une autobiographie,
True Bit. Britt Ekland a deux enfants, une
fille Victoria Sellers et un fils, Nicholai
Ekland Adler.
La carrière professionnelle de Britt
Ekland a commencé à l'âge de quinze ans
quand elle est apparue dans une publicité
pour une marque de dentifrice.
Andrea Anders
Maud Wikstrom est née le 12 février 1945
à Lulea, ville située juste en dessous du
cercle arctique, en Suède.
Rapidement, elle se lance dans une
carrière de mannequin et part pour New-
York. A l'époque de L'Homme au pistolet
d'or, elle est l'un des mannequins les plus
célèbres.
Après une série de films à la fin des
années 70 et au début des années 80,
Maud Adams rencontre le producteur
Albert R. Broccoli. Ce dernier estime que
l'actrice est devenue plus mature et
qu'elle conviendra parfaitement au
personnage sexy et mystérieux de la belle
Octopussy. Conçue par les scénaristes
comme la nouvelle égérie bondienne, elle
doit son surnom à son animal de compagnie
favori : une pieuvre venimeuse ! Sa beauté
gracile et son assurance font d'elle la
parfaite héroïne pour les aventures de
James Bond.
Depuis ses incursions dans l'univers 007,
l'actrice est apparue dans de multiples
films et téléfilms. Elle anime même, dans
sa Suède natale, un talk-show.
Maud Adams parle couramment l'anglais,
le français, l'italien, l'allemand et, bien
sûr, le suédois.
Maud Adams est la seule " Girl " à être
apparue trois fois dans la série 007.
Silhouette à peine décelable dans
Dangereusement Vôtre, elle fut la belle
Andrea dans L'Homme au pistolet d'or
avant d'atteindre le rôle féminin principal
dans Octopussy.
M Q ET LES AUTRES
M : Bernard Lee
Né à Londres le 10 janvier 1908 et décédé
le 16 janvier 1981 des suites d'un cancer,
Bernard Lee est le fils du célèbre
comédien britannique Edward Lee.
Il fait ses premiers pas sur scène à l'âge
de six ans, au music-hall, dans un sketch
aux côtés de son père. Puis, il travaille à
Southampton, comme vendeur de fruits et
légumes, avant de s'inscrire à la Royal
Academy of Dramatics Arts.
En 1928, il débute sur scène à Londres et
effectue ensuite de nombreuses tournées
théâtrales.
Il apparait au cinéma en 1935 dans The
River House Mystery. Pendant la Seconde
Guerre Mondiale, il se distingue dans la
8ème Armée. Dès qu'il est libéré de ses
obligations militaires, il revient au théâtre
et au cinéma.
Au cours d'une carrière prolifique,
Bernard Lee, l'une des figures les plus
connues du cinéma britannique, a tenu de
nombreux rôles de militaires, de
diplomates, de policiers et d'espions. Il
tourne, entre autres, dans Le troisième
homme de Carol Reed (1949) et Plus fort
que le diable de John Houston (1953).
Pourtant, c'est son interprétation de M,
dans 11 films de la série James Bond, qui
marquera le plus les cinéphiles du monde
entier. Au contraire de M, personnage
sévère et autoritaire, Bernard Lee est un
homme gai et léger, qui aime la bonne
bière, le jazz, le piano et la chanson.
A la fin des années 70, la femme de
Bernard Lee meurt dans l'incendie qui
détruit leur maison d'Isleworth dans le
Middlesex. Après cette tragédie, l'état de
l'acteur ne cesse d'empirer. Il est
toutefois engagé pour jouer une nouvelle
fois M dans Rien que pour vos yeux, mais
est incapable, pour raisons de santé, de
tenir son rôle. Il meurt avant la fin du
tournage.
"Jamais avant M, je n'avais joué aussi
longtemps le même personnage, que ce soit
à la scène ou à l'écran. Mais il me porte
bonheur, et je ne ferai jamais rien pour le
contrarier. Les interprètes de Bond
passent, mais M semble éternel… Je ne
suis pas au chômage et il n'est pas
question que je prenne ma retraite."
Clin d'œil : Un tableau représentant M,
alias Bernard Lee, peut-être brièvement
aperçu dans le château écossais, siège du
MI6, dans Le Monde ne suffit pas.
Miss Moneypenny : Lois Maxwell
Lois Hooker est née le 14 février 1927 à
Toronto, Canada. Elle débute très tôt une
carrière à la radio canadienne ou elle
interprète une dramatique pour enfants.
Elle n'est alors que lycéenne et ses
parents ne veulent pas qu'elle fasse du
théâtre. Elle a passé l'audition sans leur
dire et a obtenu le rôle.
Les mystifications continuent quand elle
s'enfuit pour rejoindre la compagnie
théâtrale de l'armée canadienne (The
Canadian Army's Entertainment Corps) qui
l'envoie en Angleterre ou elle devient très
vite célèbre pour ses numéros et ses
chorégraphies. L'armée canadienne
s'inquiète toutefois en découvrant que le
jeune artiste n'a que 15 ans.
Elle trouve alors une protectrice en la
personne de Lady Mountbatten qui la fait
entrer à la Royal Academy of Dramatic
Art, ce qui lui évite un retour tant redouté
au pays.
A l'Académie, elle rencontre et se lie
d'amitié avec l'un des jeunes étudiants,
Roger Moore.
En 1946, elle décroche son premier rôle,
aux côtés de David Niven, dans un film qui
va devenir un grand classique : Stairway to
Heaven (Une question de vie ou de mort).
Peu après, Jack Warner lui fait signer un
contrat pour tourner à Hollywood.
En 1947, Lois Maxwell remporte le Golden
Globe du jeune espoir le plus prometteur.
Elle joue dans six films à Hollywood avant
de partir tenter sa chance en Italie ou elle
atterrit avec 82$ en poche.
Grâce au film That Hagen Girl, de Peter
Godfrey avec Shirley Temple et Ronald
Reegan, elle est engagée par des metteurs
en scène tels que Vittorio de Sica.
Dans le milieu des années 50, elle revient
en Angleterre pour y tourner quelques
films avant d'avoir un enfant. Mais Peter
Mariott, son mari, est victime d'une crise
cardiaque. Pendant sa convalescence, c'est
à elle de pourvoir aux besoins de sa
famille. Elle appelle alors les réalisateurs
qu'elle connaît pour leur demander du
travail.
Terence Young, le réalisateur de James
Bond 007 contre Dr No (1962), l'appelle
pour lui demander de choisir entre deux
rôles féminins récurrents dans le film
(Miss Moneypenny ou Sylvia Trench)
Lois Maxwell trouve qu'elle correspond
plus au rôle de la secrétaire Moneypenny
qu'à celui de sex-symbol, et choisit alors
le personnage qu'elle va incarner devant
les caméras pendant plus de 23 ans.
Entre deux Bond, les tournages pour le
cinéma s'espacent. En revanche, elle
tourne dans de nombreuses séries
télévisées : Destination danger, Le Saint,
Amicalement vôtre, Chapeau melon et
bottes de cuir et sera miss Holland, une
autre fidèle secrétaire, celle du
commandant Ed Straker de UFO-Alerte
dans l'espace.
Dans les années 70, Lois Maxwell retourne
au Canada et écrit pour le journal Toronto
Star. La chronique qu'elle tiendra pendant
des années s'appelle, bien entendu,
Moneypenny.
En 1985, Dangereusement Vôtre sonne la
retraite de la fidèle secrétaire mais aussi
celle de l'actrice qui abandonne le cinéma
et ne qui tournera plus qu'épisodiquement
pour la télévision. Lois Maxwell nous a
quittés le 29 novembre 2007.
Q : Desmond Llewelyn
Desmond Llewelyn habitait à Bexhill,
Sussex. Il était marié depuis 1938 et avait
eu deux fils, Ivor (50 ans), Justin (45
ans), et deux petits enfants.
L'acteur est apparu dans dix-sept des dix-
neuf films que compte la série des James
Bond. Une histoire d'amour qui a duré plus
de 35 ans puisque Q était devenu un
élément indispensable et attendu dans
chaque film par les spectateurs.
Desmond Wilkinson Llewelyn est né à
Glenariffe, au Pays de Galles, le 12
septembre 1914.
Après avoir raté son examen d'entrée
dans la police, Desmond songe à devenir
ministre, mais après une semaine de
méditation il réalise que ce n'est pas fait
pour lui. Au milieu des années trente, il
s'inscrit à la Royal Academy for the
Dramatics Arts. La guerre stoppe sa
carrière théâtrale et il est incorporé dans
un régiment qui part pour la France en
1940. Il sera prisonnier de guerre durant
cinq années. En 1946, c'est le retour à
Londres où il retrouve sa place dans des
tournées théâtrales et fait des
apparitions dans quelques séries TV.
1947, première véritable interprétation au
cinéma dans A Midsummer Night's Dream,
les petits rôles s'enchaînent et en 1963
Desmond Llewelyn est engagé pour le
tournage de Bons Baisers de Russie.
1999, Desmond fait rédigé ses mémoires
et tourne dans Le Monde ne suffit pas qui
sera son dernier film.
Félix Leiter :
James Bond est un homme sans vie sociale.
Dans les romans nous ne le voyons jamais
occuper ses loisirs, ni même prendre des
vacances.
Cet agent secret semble être disponible
vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Il
n'a pas d'amis, seulement des relations
professionnelles. Il ne dévoile que très
rarement ses émotions, notamment à
Kerim Bey dans Bons baisers de Russie,
Henderson et Tigre Tanaka dans On ne vit
que deux fois, et le bandit corse, Draco
qui devient son beau-père à la fin de Au
service secret de Sa Majesté. Ces amitiés
passagère naissent grâce à des passions
communes pour la boisson, les cigarettes,
les voitures rapides, les femmes résolues
et l'efficacité professionnelle. Bond
apprécie les hommes qui sont bons dans
leur travail.
Une exception : Felix Leiter, qui apparaît
dans six romans et sept films. Leiter
travaille pour la CIA et s'implique
énormément dans son job. Il travaille main
dans la main avec James Bond et couvre
souvent ce dernier, allant même jusqu'à lui
communiquer certains renseignements qui
devraient rester au sein de la CIA. " C'est
mon James " dit-il pour résumer la
situation.
Leiter, bien qu'il ait un rôle significatif à
jouer, est là pour être doux, malléable et
quelquefois stupide, nous montrant à quel
point Bond est inventif et charismatique.
D'une manière primordiale, Leiter est là
pour être simplement un Américain.
De cette façon, Bond fait de la C.I.A et de
l'Amérique elle-même, des amateurs
dépendant de l'intelligence et de la
vivacité d'esprit de l'ancienne puissance
impériale qu'est la Grande-Bretagne.
Felix Leiter vient du nom de deux très
bons amis de Ian Fleming, Ivar Felix Bryce
et Tommy Leiter, un homme d'affaires
américain.
Toujours dans les romans, l'évolution du
personnage de Leiter reste conforme à
son amour du travail, allant même jusqu'à
perdre un bras dans Vivre et laisser
mourir, il continue à travailler dans les
aventures suivantes avec un crochet à la
place de son membre perdu.
Dans les films Leiter est joué par
différents acteurs (seul David Hedison a
joué le rôle deux fois, dans Vivre et
laisser mourir et Permis de tuer) et est
traité d'une manière plus superficielle
qu'il était par Fleming. Pour Goldfinger,
l'idée originale était d'avoir de nouveau
Jack Lord dans le rôle de Leiter, après
son apparition dans James Bond 007
contre Dr. No. Cela aurait contribué à
apporter une certaine continuité à la série.
Mais les exigences financières de l'acteur
étaient tel que les producteurs se mirent à
la recherche d'un nouveau visage. Austin
Willis fut engagé. Mais en janvier 1964,
Guy Hamilton qui tournait les scènes
d'extérieurs à Miami, trouva que Willis
correspondait d'avantage au profil du
joueur de cartes opposé à Goldfinger,
Simmons. Pour Simmons le casting avait
prévu un acteur mi-Polonnais, mi-Canadien,
Cec Linder qui se retrouva à sa plus grande
surprise dans la peau de Felix Leiter.
Richard Maibaum avait sa propre vision du
personnage de Leiter. « Je n'ai jamais
aimé un autre Leiter que Jack Lord, et
comme le temps a passé, les producteurs
ont engagé des hommes plus âgés et plus
bedonnant pour jouer le rôle afin de
rendre James Bond plus jeune et plus
beau »
BONUS
LES PAROLES DES
CHANSONS DE JAMES
BOND EN FRANCAIS
Underneath the mango tree (Sous le
manguier)
Sous le manguier
Honey et moi nous regardons la lune
Sous le manguier
Honey et moi nous ferons boolooloop
bientôt
Sous le clair de lune
Honey et moi nous nous asseyons main
dans la main
Sous le clair de lune
Honey et moi c’est la féerie
Mangue, banane, mandarine
Sucre et ackee et fèves de cacao
Lorsque nous nous marierons, nous
grandirons
Et neuf enfants nous aurons
Sous le manguier
Honey Moi et moi nous regardons la lune
Sous le manguier
Honey et Moi nous avons l'intention de
nous marier bientôt
Mangue, banane, mandarine
Sucre et ackee et fèves de cacao
Lorsque nous nous marierons, nous
grandirons
Et neuf enfants nous aurons
Sous le manguier
Honey et moi nous regardons la lune
Sous le manguier
Honey et moi nous avons l'intention de
nous marier bientôt
Sous le manguier
Sous le manguier
From Russia with Love (Bons Baisers de
Russie)
Bons baisers de Russie, je vole vers toi
Beaucoup plus sage depuis mon au revoir
J'ai parcouru le monde pour apprendre
Je retourne en Russie avec l'amour
J'ai vu des lieux, des visages et sourit un
instant
Mais oh, tu me hantais tant
Toujours la langue liée, la fierté des
jeunes
Ne laisserais pas mon amour en chemin
Pour le cas ou tu dirais non
Pour la Russie je me suis envolé, mais là-
bas et ensuite
Je sais que tu seras tout à coup près de
moi
Je vole vers toi, Bons Baisers de Russie
Goldfinger
Doigt d'or, c'est l'homme, l'homme au
toucher Midas
Une touche d'araignée
Un doigt si froid qui t'invite à entrer dans
sa toile de péchés
Mais n'y va pas
Des mots dorés il va te les verser à
l'oreille
Mais ses mensonges ne peuvent pas
déguiser ce que tu redoutes
Parce qu'une femme d'or sait quand il l'a
embrassée
C'est le baiser de la mort de Monsieur
Doigt d'or, jolie fille, fais attention à son
coeur d'or
Ce coeur est froid
Des mots dorés il va te les verser à
l'oreille
Mais ses mensonges ne peuvent pas
déguiser ce que tu redoutes
Parce qu'une femme d'or sait quand il l'a
embrassée
C'est le baiser de la mort de Monsieur
Goldfinger
Doigt d'or, jolie fille, fais attention à son
coeur d'or
Ce coeur est froid
Il n'aime que l'or
Que l'or
Il aime l'or
Il n'aime que l'or
Que l'or
Il aime l'ooooooooorrrrrrr
Opération Tonnerre
Il court toujours tandis que d'autres
marchent
il agit alors que d'autres hommes parlent
il regarde ce monde et veut tout,
oui, il frappe comme l‘Opération Tonnerre.
Il connaît le sens de la réussite;
ses besoins sont d'autant plus important
qu'il donne peu
on l'appelle le vainqueur qui rafle la mise,
et il frappe comme l‘Opération Tonnerre.
Toutes les femmes qu'il veut, il va les
obtenir,
il cassera leurs cœurs sans regret.
Son combat continue
mais il pense que la lutte en vaut la peine
alors il frappe comme l’Opération
Tonnerre
On ne vit que deux fois
On ne vit que deux fois à ce qu'il paraît
Une vie pour vous et une pour réaliser vos
rêves
Vous dérivez à travers les années et la vie
semble s’apprivoiser
Jusqu'à ce qu'un rêve apparaisse et
l'amour est son nom
L'amour est un étranger qui vous invite
Ne croyez pas que le danger ou l'étranger
s’en est allé
Ce rêve est pour vous, vous payez le prix
Faire un rêve, on ne vit qu'une fois
Et l'amour est un étranger qui vous invite
Ne croyez pas que le danger ou l'étranger
s’en est allé
Ce rêve est pour vous, vous payez le prix
Faire un rêve, on ne vit qu'une fois
Au service secret de sa Majesté
Nous avons tous, tout le temps dans le
monde
Le temps pour la vie
Comme dans un dépliant
Toutes les choses précieuses
L’amour en magasin
Nous avons tous l'amour dans le monde
Si c'est tout ce que nous avons
Vous trouverez
Nous n’avons besoin de rien de plus
Chaque étape de la vie
Est-ce que nous nous retrouverons
Avec les soucis du monde
Loin derrière nous
Nous avons tout le temps dans le monde
Juste pour l'amour
Rien de plus
Rien de moins
Seulement l'amour
Chaque étape de la vie
Est-ce que nous nous retrouverons
Avec les soucis du monde
Loin derrière nous
Oui
Nous avons tout le temps dans le monde
Juste l'amour
Rien de plus
Rien de moins
Seulement l'amour
Seulement l'amour
Les diamants sont éternels
Les diamants durent toujours
C'est tout ce dont j'ai besoin pour me
satisfaire
Ils peuvent me stimuler et me taquiner
Ils ne partiront pas au milieu de la nuit
Je ne redoute pas qu'ils me délaissent
Les diamants durent toujours
Prends-en un puis caresse-le
Touche-le, caresse-le puis déshabille-le
Je peux en voir chaque partie
Il n'y a rien qui se cache en son coeur pour
me blesser
Je n'ai pas besoin d'amour
Comment l'amour pourrait-il me faire du
bien?
Les diamants ne me mentent jamais
Parce que quand l'amour est parti, ils
brillent toujours
Les diamants durent toujours
Brillant sur mon petit doigt
Pas comme les hommes, les diamants
prennent leur temps
Les hommes ne sont que de banals mortels
qui ne méritent pas de mourir pour eux
Les diamants durent toujours, toujours,
toujours
Les diamants durent toujours, toujours,
toujours
Toujours et toujours...
Vivre et Laisser Mourir
Quand vous étiez jeune et que votre cœur
battait en ouvrant un livre
Vous avez utilisé-à-dire la vie et de laisser
la vie
(vous savez, vous avez fait, vous savez que
vous le saviez-)
Mais dans ce monde en constante évolution
dans lequel nous vivons
Fait que vous donnez et que vous pleurez
Dites vivre et laisser mourir
Vivre et laisser mourir
Vivre et laisser mourir
Vivre et laisser mourir
Qu'est-ce que ça peut te faire
Quand vous avez obtenu un travail à faire
Tu dois le faire bien
Tu dois donner l'enfer à tes collègues
Quand vous étiez jeune et que votre cœur
battait en ouvrant un livre
Vous avez utilisé-la vie et laisser la vie
(vous savez, vous avez fait, vous savez que
vous le saviez-vous que vous avez fait)
Mais dans ce monde en constante évolution
dans lequel nous vivons
Fait de vous donner et pleurer
L’Homme au pistolet d’Or
Il a une arme puissante
Il est payé un million le coup de feu,
Un assassin qui est sans aucun doute,
L'homme au pistolet d'or.
Tapi dans des portes obscures,
Ou accroupi sur un toit quelque part,
Dans la pièce voisine,
L'homme au pistolet d'or.
L'amour est nécessaire chaque fois qu'il
est engagé,
Il vient juste avant le tuer.
Personne ne peut le rattraper, aucun tueur
à gages ne peut rivaliser avec lui
Pour sa compétence en millions de dollars.
Un coup en or signifie une autre pauvre
victime,
Il est amené à une fin brillante,
Pour le prix, il va liquider toute personne
L'homme au pistolet d'or.
Son oeil peut être sur vous ou sur moi.
Qui il tue?
Nous verrons.
L'amour est nécessaire chaque fois qu'il
est engagé,
Il vient juste avant le tuer.
Personne ne peut le rattraper, aucun tueur
à gages ne peut rivaliser avec lui
Pour sa compétence en millions de dollars.
Un coup en or signifie une autre pauvre
victime,
Il est amené à une fin brillante,
Si vous voulez vous débarrasser de
quelqu'un,
L'homme au pistolet d'or
S’exécutera
Il va tirer sur quiconque
Avec son pistolet d'or.
L’ASTON MARTIN
Au départ, James Bond est peu
enthousiaste à l'idée d'utiliser une Aston
Martin, il est sentimentalement attaché à
sa Bentley Mark IV. Q informe sèchement
007 que la Bentley a fait son temps et M
le prie expressément d'utiliser la DB5.
Quand Bond eu besoin d'une voiture pour
ces missions, Ian Fleming lui octroya une
DBII dans Moonraker et une DBIII dans
Goldfinger. Au moment du tournage de
Goldfinger, la DB5 était le nouveau modèle
de la marque.
Aston Martin Lagonda Ltd était au plus
mal quand Harry Saltzman et Ken Adam
vinrent afin obtenir deux voitures de la
société.
Aston Martin fut créé en 1914 avec
beaucoup d'amour et de passion par Lionel
Walker Birch Martin et Robert Bamford
dans un garage de Londres, à Kensington.
La première Aston Martin était un hybride
bizarre équipé d'un moteur Coventry
Simplex de 1400 cc et d'un châssis
d'Isotta Fraschini. Martin construisit un
nouveau prototype en 1920 et ce n'est
qu'à partir de 1923 que fut mis en vente le
premier modèle.
En novembre 1924, c'est la faillite et la
société est rachetée par Renwick &
Bertelli qui s'installe à Feltham dans le
Middlesex et produit dix-neuf voitures.
Ces voitures s'illustrent dans de
nombreuses courses mais une crise
financière provoque la vente de la
compagnie à Frazer Nash, un transporteur.
En 1933, Aston Martin produit 105
voitures et renforce sa réputation sur les
circuits. Un nouveau modèle est dessiné en
1936 par Bertelli et Claude Hill prend le
contrôle jusqu'à la fin de la guerre.
En 1947, David Brown rachète Aston
Martin (d'où les initiales DB sur les
nouveaux modèles) et la société Lagonda
Company. L'année suivante est présentée
au London Motor Show, l'Aston Martin
DB1, un quatre cylindres, moteur 2 litres
au prix de 23 300 Francs. Quinze voitures
seront vendues avant l'apparition de la
DBII, six cylindres, 2.5 litres et dessiné
par W.O. Bentley, le fondateur de Bentley.
La DBII est un succès immédiat, six
voitures sont vendues la première semaine
de commercialisation. Vient la DBIII, puis
en 1958, la DB4, beaucoup plus raffinée
que les précédents modèles. En juillet
1963, commence la fabrication de la DB5
et en deux ans seront vendus 1018
véhicules.
Harry Saltzman, Ken Adam, Guy Hamilton
et Richard Maibaum ne sont pas étrangers
à cette réussite. La DB5 de James Bond,
rouge à l'origine, fut repeinte dans une
couleur usine appelée Silver Birch et fut
équipée de tous les gadgets. La DB5 devint
un modèle de référence et la voiture fit le
tour du monde grâce à sa présence dans
Goldfinger, Eon allant même jusqu'à
vendre une licence à Corgi Toys qui écoula
plusieurs millions de modèles réduits.
La DB5 fut remplacée par la DB6 puis par
la DBS, les ventes commencèrent à
fléchir. La crise pétrolière de 1973 fit
perdre une grosse partie de sa valeur à
Aston Martin et David Brown devenu Sir
David vendit la marque à la Company
Developments Ltd puis se retira du monde
des affaires. L'année suivante la société
fut déclarée en faillite et un Canadien
enthousiaste reprit le contrôle jusqu'en
1986. En 1987, Aston Martin fut absorbée
par Ford qui produisit la DB7.
Quant à Lionel Martin, il fut renversé et
tué alors qu'il circulait à bicyclette le 14
octobre 1945 à Kingston-Upon-Thames. Il
avait 67 ans…
Il y a également l’Aston Martin DBS
conduit par Georges Lazenby dans Au
Service Secret de sa Majesté. Il conduit
ce véhicule dans le pré-générique lorsqu’il
sauve Teresa du suicide. Elle ne contient
aucun gadget. Ni même de vitres pare
balles, ce qui sera fatale à Teresa.
EPILOGUE
Voilà ce livre est terminé. J’ai voulu vous
montrer le vrai James Bond, celui que j’ai
aimé, jusqu’au départ de Harry Saltzman.
Avec son départ on fera des films qui
n’auront plus rien à voir avec l’œuvre de
Fleming, le pire ayant été atteint quand
l’Aston Martin sous Pierce Brosnan devient
invisible.
J’ai voulu montrer que les ennemis ou les
James Bond girls n’étaient pas toujours
ceux qui faisaient les couvertures des
magazines people de l’époque. Enfin comme
on dit dans les films « but James Bond will
be return in… »
You Only Live Twice.mp4
FIN