LÀ OÙ JE SUISCette affirmation résonne comme un engagement du Carré d’Art à demeurer un acteur du territoire qui est le sien. Ainsi, par l’invitation faite cette année à deux artistes, le Carré d’Art a souhaité renouveler l’expérience d’une présenceartistique sur le territoire de Chartres de Bretagne.

Avec Lise Gaudaire, il est question de mettre en valeur une dimension particulière de Chartres de Bretagne, celle qui fait resurgir une partie de son histoire par la prise en compted’exploitations agricoles au sein d’une commune péri urbaine, plus connue pour la présence d’une grande entreprise de l’automobile et l’existence d’un tissu urbain pavillonnaire.Plus largement, le projet de Lise Gaudaire vise à interrogerautant la réalité du monde agricole aujourd’hui que le rapportqu’entretiennent les paysans avec le paysage. Avec Emmanuel Gourdon, il sera question d’un paysage revisité,d’un paysage réinventé, d’un paysage utopique. Une manière de questionner notre regard sur des lieux familiers et attirernotre attention sur leur préservation.

Au-delà, la saison 2014-2015 repose sur un ensemble de propositionsqui instaurent un rapport singulier au lieu - une manière de circonscrire la notion de territoire à sa dimensionparticulière, parfois intime.Là où je suis traduit la volonté de placer le sujet au centre,entre inscription dans un lieu et affirmation d’une présence au monde.Le territoire y apparait à la fois comme le lieu où l’on vit et celui qui détermine l’appartenance à une communauté humaine.Nous avons cherché à présenter un ensemble d’images qui placent le spectateur à la croisée d’une anthropologie visuelle et d’une archéologie du paysage.

Mais là où je suis détermine aussi la position de l’observateur;c’est le point de vue de l’artiste qui s’affirme.Il n’est pas étonnant que nous ayons fait appel à des œuvres qui adoptent parfois le ton d’un récit dont la dimensionautobiographique n’est jamais absente.Parallèlement, le recours fréquent à l’écrit dans plusieursexpositions présentées cette saison marque la volonté des auteursde dépasser le mutisme des images en restituant les paroles des personnes photographiées.

CLAUdE TIBLECoNsEILLEr ArTIsTIqUE

Ø4

JEUNES ET BRETONSVINCENT PAULIC

DU 4 SEPTEMBRE AU 4 OCTOBRE 2014 Vernissage jeudi 18 septembre

Vincent Paulic propose un regarddifférent sur l’identité bretonne, à travers le ressenti de ceux qu’il nomme les Afro-armoricains.

Ces jeunes ayant un parent d’origineafricaine voient leur entourageretenir plus souvent leur ascendanceafricaine que leur identité bretonne.Et ce, même s’ils sont nés sur le territoire, malgré une éducationfrançaise, voire très centrée sur la culture bretonne.

Vincent Paulic traite ce paradoxe en noir et blanc “à l’image du drapeau breton”, pour apporterson interprétation et sa sensibilitéaux questions de l’identité, de l’appartenance et du regard des autres.

Ø6

MÉDECIN DE CAMPAGNEDENIS BOURGES

DU 10 OCTOBRE AU 15 NOVEMBRE 2014 Vernissage vendredi 10 octobre

réalisé dans Côtes-d’Armor en 2001puis 2008, ce travail photographiquetémoigne de la relation du médecin de famille à ses patients.

denis Bourges suit au plus près les personnages : son père,médecin de campagne dans sa dernièreannée d’exercice, suivi de la relève,Christophe, sur les traces de son aîné.

Ces photographies racontent ce qui est habituellement tenu au secret médical : une intimité,une écoute, un lien social.

La relation patient/médecins’expérimente à chaque visite. Elle est à la fois universelle et intrinsèquement subjective. se joue alors le rapport que nous entretenons à notre corps, à la maladie, à la vie, mais aussi ànotre disparition…

Proche du road movie, nous suivonsles médecins dans leurs visites.Christophe reproduit les gestes de son prédécesseur, avec la mêmehumanité et la même passion pour son métier, soigner.

Les deux hommes apparaissent sans chronologie particulière, ils incarnent le médecin et nous racontent par la chaleur de leur présence combien elle est indispensable.

Murielle schulze

L’exposition sera accompagnée du livre Médecin de campagne, publié par les Éditions de Juillet.

Ø8

PAYSANS/PAYSAGESLISE GAUDAIRE

DU 20 NOVEMBRE 2014 AU 21 JANVIER 2015 Vernissage jeudi 20 novembre

Les questionnements sur le paysageet le rapport que l’homme et en particulier les paysansentretiennent avec lui, sont apparusdans le travail de Lise Gaudaire à la lecture du Court traité du paysage d’Alain roger et des entretiens avec son père paysan.Le paysage comme lieu de travail,lieu de production, lieu façonné et utile.

Le paysage c’est l’aspect des lieux, c’est le coup d’œil,c’est une distance que l’on prend par rapport à sa vision quotidiennede l’espace. Le travail agricoleétant le plus souvent incompatibleavec cette disponibilité de temps et d’esprit, l’environnement

est rarement “paysage” pour les agriculteurs (extrait du Courttraité du paysage d’Alain roger).

Pourtant avec les paysans, le paysage,ses lumières, ses couleurs, sa rudesse,sa douceur, la végétation, les vents,les pluies, les sécheresses, les silences deviendront un prétexte à la conversation, à l’échange, à la promenade et à la photographie.

quels regards ont-ils sur leur territoire ? regardent-ilsleurs paysages quotidiens ? Avec quels codes ? Comment le vivent-ils et le perçoivent-ils ?quels rôles ont-ils dans cette construction perpétuelle du paysage ?

Comment s’adaptent-ils à l’expansionde nos villes ? Et ces paysages, que nous disent-ils ?

Un regard sur ces paysans, sur leurs visages, sur ce qu’ils nousdonnent à voir, sur ce qui se joueentre l’intime et leur relation au paysage et au monde.

Initiée dans le cadre d’une résidence à la Métive (Creuse), Paysans/Paysagesest une résidence de mission qui a reçu le soutien du Département d’Ille-et-Vilaine.Pendant sa présence sur le territoire de Chartres de Bretagne, Lise Gaudairemettra en place, à l’occasion de plusieursrencontres, un programme de médiation avec huit classes de primaire.

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BARENTSBURG LÉO DELAFONTAINE

DU 29 JANVIER AU 7 MARS 2015 Vernissage jeudi 29 janvier

Barentsburg, nommée d’aprèsl’explorateur néerlandais WillemBarentsz, est une ville minière del’Arctique située dans le svalbard,à 55 kilomètres de Longyearbyen en Norvège. Elle est la propriété du trust Arktikugol, une entreprised’état russe employant majoritairementdes travailleurs ukrainiens.

En 1920, le Traité du spitzbergattribue la région du svalbard à la Norvège sous deux conditions :la zone doit être démilitarisée et chaque pays signataire du traitédoit pouvoir en exploiter le sol. La russie reste actuellement le seulpays étranger à profiter de ce droit,principalement pour des raisonsgéopolitiques, la mine ayant toujours

été déficitaire. Barentsburg futainsi un poste d’observation avancédurant la guerre froide et sera un emplacement stratégique dans les nouvelles voies maritimes quis’ouvriront dans l’Arctique si la fonte des glaces s’accentue.

durant la guerre froide, la villeconnut un véritable essor et comptajusqu’à 1500 personnes. La populationsoviétique dans le svalbard étaitmême supérieure à la populationnorvégienne à cette époque.Aujourd’hui, 370 personnes viventencore dans cette ville longtempsdélaissée où l’on ne trouve ni barsni restaurants. À quoi bon d’ailleurspuisque là-bas personne ne disposed’argent liquide, seulement d’une

carte à puce qui débite directementsur la paye tout ce qui est consommé.Les mineurs ukrainiens ou tadjikstouchent leur solde uniquement à la fin de leur contrat. En attendant,ils prennent leur mal en patienceentre leur travail dans uneexploitation minière insalubre, les nuits polaires et l’absence de divertissements.

Barentsburg, ou un arrêt sur imagedes vestiges de la puissancesoviétique.

Léo delafontaine

Cette exposition est présentée dans le cadre du Festival de Cinéma de Rennes Métropole, Travelling Oslo.

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GÉNÉRATIONDU 12 AU 28 MARS 2015 Vernissage jeudi 12 mars

© Antoine PERSON© Marion BILLOU

Ce projet d’exposition est népendant nos cours auprès desapprentis photographes en BrevetTechnique des Métiers de la Facultédes Métiers de rennes.

En découvrant le travail de chacun,nous avons décelé une part importanted’images tournées vers le portraitde personnes du même âge.

sublimées, intimes, oniriques ou documentaires, ces photographies,une fois regroupées, font l’état des lieux de cette générationd’étudiants.

dans ce monde saturé d’images,l’individu reste noyé dans la massedes visages diffusés sur les réseauxsociaux.

surgit alors pour le photographe la nécessité de créer une imageparticulière, voire singulière,quitte à se rapprocher parfois des clichés des magazines de mode.Le banal n’a pas sa place ici.

Conscients du monde tel qu’il est,ces jeunes auteurs créent peut-êtreaussi une échappatoire.

dans des mises en scène poétiques ou décrivant une société en marge,ils expriment avec tout leur talentde photographes, une façon de voirle monde quand on a la vingtaine.

delphine dauphy et Marc Loyon, enseignants à la Faculté des Métiers de rennes

Cette exposition sera l’occasiond’une contribution avec le cycleConcepteur - designer Graphique de L’Institut supérieur des ArtsAppliqués de rennes, qui ajouteraune dimension intergénérationnelleau projet (travail initié et suivi par sklerijenn Havouis,dans le cadre des cours de photographie de Xavierscheinkmann et Gildas raffenel,enseignants/photographes à LIsAA).

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NÓSTOSJOSÉ MANUEL NAVIA

DU 2 AVRIL AU 13 MAI 2015 Vernissage jeudi 2 avril

Une définition de nóstos dans mon vieux dictionnaire de grec :voyage, chemin, départ ; tourné vers la patrie, possibilitéde retour. de nóstos provient également le mot nostalgie.

Ce sont les Grecs Mycéniens, aux environs du deuxième millénaireavant notre ère, qui inaugurent le cycle littéraire des nóstoi(pluriel de nóstos), et d’unecertaine manière, inventent le concept moderne de voyage.L’Odyssée de Homère est le premiernóstos, le plus connu et l’origine des tous les autres.

depuis l’Antiquité, le voyage est unmodèle, mais aussi une métaphore dela vie humaine.

Cette série, fruit de plus de douzeans de travail, est en quelque sorteune réflexion sur ce voyageessentiel qu’est la vie elle-même,mais racontée à travers les images d’un photographe qui a choisi son propre territoire (le monde) et fait du voyage son métier,sa vocation. Photographier et remplir ce voyage d’images comme un écrivain le remplirait de mots, car être photographe n’est pas seulement une façon de voir le monde, mais aussi d’en faire partie. Il s’agit

pour le spectateur de voir le mondeen cherchant à le reconnaître plus qu’à le découvrir, avec l’idée qu’ilse trouvera lui-même.

José Manuel Navia

L’exposition sera accompagnée du livre Nóstos, publié par Ediciones Anómalas.

ENTRE DEUX MONDES EMMANUEL GOURDON

DU 21 MAI AU 27 JUIN 2015 Vernissage jeudi 21 mai

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Ce travail de création, territoirevierge par excellence, sera pour moiun nouvel espace d’exploration desmatières et formes naturelles, une “réinvention” des pratiquesarchitecturales, que j’éprouvedepuis presque vingt ans.

La nature est pour moi un jardin, unespace d’évasion perceptive et sensorielle dans lequel, enfant, je jouais déjà à inventerles histoires des voyageursimmobiles.

Un jardin en constante transformationoù je glane des formes, des matièrespour constituer mon répertoired’expression. Je les collectionne,les assemble, les mets en scène.

À force d’observation, de collecteset d’utopie, je me suis imaginé un monde où l’architecture seraitinhérente à son environnement. Et le paysage pris dans son sensétymologique : une peinture.

Emmanuel Gourdon

GALERIE LE CARRÉ D’ARTCentre culturel Pôle sud 1 rue de la Conterie BP 37604 35176 Chartres de Bretagne cedex T 02 99 77 13 27 carre.art@ville-chartresdebretagne.fr

www.galerielecarredart.fr

HORAIRES D’OUVERTURE

du mardi au vendredi / 14h > 18h30samedi / 10h > 12h30

le Carré d’Art est ouvert les soirs de spectacles

ACCÈS DEPUIS RENNESen voitureroute de Nantes - N137sortie Chartres de Bretagne

en bus ligne 72 arrêt Collège /Pôle sud (depuis Métro Henri Fréville)

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directeur du Pôle sud

Dominique Grelier

Conseiller artistiqueClaude Tible

responsable et animateurFrançois Boucard

Exposition annuelle des photographiesréalisées par les membres du photo-club de Chartres de Bretagne, sur un thèmedéfini en cours d’année.

Photo de Stéphane DIVET

création graphique / stéphanie triballier / www.lejardingraphique.comimprimerie 2014 / Hauts de Vilaine

PHOTO-CLUB CHARTRES DE BRETAGNEDU 3 AU 17 JUILLET 2015 Vernissage vendredi 3 juillet

LE CARRÉ D’ART EST UN SERVICE DE LA VILLE DE CHARTRES DE BRETAGNE

depuis sa création en 1990, la Galerie le Carré d’Art a pour vocation de promouvoir la photographie en mettant en avant sa richesse, sa pertinence et sa diversité.

sa mission de sensibilisation aux arts visuels est renforcée par la mise en place d’ateliers,ainsi que par le développementd’actions de médiationculturelle adaptées à chaquetype de public.

Une convention de partenariat avec l’Education Nationalepermet au Carré d’Art deproposer un service éducatifautour des expositions :visites commentées, ateliers de pratiques artistiques,ateliers photo (prises de vues,tirages cyanotypes, sténopés…),jeux photographiques, ateliers d’écriture, prêt d’une valise photographiquepour les écoles…

Cette année, le Carré d’Artproposera un parcours annuel de découverte de la photographieà quelques classes (élémentaireet collège), avec la mise en place d’ateliers spécifiqueset de rencontres d’artistes(notamment durant la résidencede Lise Gaudaire).

La collection

Le Carré d’Art a choisi d’acquérirune image lors de chaque exposition,enrichissant régulièrement son fonds photographique.

Constituée d’une centaine d’images,cette collection fait l’objet d’une exposition (plusieursconfigurations possibles),disponible pour tous les lieuxdésirant découvrir ou redécouvrirles photographes que le Carréd’Art a présentés (informations et modalités sur demande).

MÉDIATION ET ACTIONS CULTURELLES

SPECTACLE VIVANT

GALERIE D’EXPOSITION

MÉDIATHÈQUE CYBERESPACE

LES ATELIERS

1 rue de la Conterie

BP/37604

35176 Chartres

de Bretagne cedex

T 02 99 77 13 20

POLE

SUD

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