première étude d'ensemble sur l'économie du partage en suisse · 2017. 6. 21. ·...

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Jeudi 4 juin 2015 l Numéro 104 | CréÉ en 1950 | Vendu en kiosques et par abonnement | Prix 4, 50 CHF (TVA 2, 5% ind. ) - 4, 50 EUR j agefiSagefi. com | Rédacleur en chef: Frantois Schaflef LAGEFI QUOTIDIEN DE L'AGENCE ÉCONOMIQUE ET FINANCIÈRE À GENÈVE Assouplissement quantitatif La BCE déterminée malgré le réveil deI'uiflationr. Ei, lî. »inyi JA-PP/JOURNAL - CASE POSTALE SOÎ1 - CH-IOÛ; LAUSANNE SMI 3253. 30 DOWJONES 18076.27 JLÎ1SO -Sii »2;5 ff\^ .L «- d- +0. 53% +OL36'id PRÉVISIONS CONJONCTURELLES EN SUISSE Le Créa et l'OCDE plus PAGE Ï RÉORIENTATION DE ZÙBLIN (IMMOBILIER) Les actifs français sont à vendre PAGE 5 BARDUSCH DANS LA BLANCHISSERIE (HÔTE1. S) Le groupe allemand en Valais PAGE » CH1QUITA SOUS LA LOUPE DE GUIDQ PALAZZO Défis de la responsabilité sociale PAGE 4 AMENDES AMÉRICAINES ET.BANQUES SUISSES Deux nouvelles finalisations PAGE 4 HOLDING EUROPÉEN DE JOHANN RUPERT Surperformance bien remarquable PAGE 5 LA PRODUCTION ADDITIVE VUE DE SUISSE (3D) En ligne avec l'industrie 4.0 CAGE 6 CORRUPTION PRIVÉE POURSUIVIE D'OFFICE? Berne recherche un compromis PAGE Ï Important mandat de sûreté transactionnelle CÉDRIC MORET. ELCA à Lausanne qu'il dirige depuis février marque un point décisif dans son histoire. SIX Interbank Cl e sri ng a mandaté ELCA Informatique pour un projet de sécurité IT. La solution protège les informations du plus important système de gestion des paiements et des opérations sur titres en Suisse. Celuki est exploité par SIX Group sur mandat et sous la surveillance de la Banque nationale. Contacté hier, Cédric Moret, qui a été nommé CEO en février, com- mente ainsi: «EU-A offre ses services à de nombreux dients dans le secîeur finander. Je suis particuJière- ment heureux qu'un big player comme SIX Group nous fasse confiance pour sécuriser le système de paiement le plus important en Suisse. Pour mener à bien ce projet, une solution IT stable, performante et hautement fiable est la dé. En tant que première entreprise indépendante de solution IT en Suisse, avec quelque 700 spécialistes d'infbrmatique, nous sommes le bon partenaire pour eux.» Le système SIC (Swiss Interbank Clearing) traiîe en temps réd tous les engagements interbancaires en francs. Il s'agit de règlements libelles en francs, effec- tues entre des établissements financiers du tnonde entier. Le système SIC exécute deux millions de trans- actions environ par heure. La sdution développéî par ELCA doit sécuriser les données das transanions SIC, ainsi que les données de transaction d'autres sys- tèmes de SIX, comme le traitement des opérations sur titres et les transactions en euros, PAGE 6 Première étude d'ensemble sur l'économie du partage en Suisse Le teime est très tendance. Les phénomènes économiques qu'il recouvre ne sont pas toujours aisés à saisir et à comparer. CTÉPHANE GACiIIîT L'cconomic dite «du parlagu» (sharing economy) est en quelque sorte apparue comme une ré- ponse post-criseau tûumântde la décennie. Ce n est encore qu une notion assez vague, entrée dans le langage courant à force d'acrua- lité, de coiitroverse parfois (les taxis Uber). Qu'un grand réseaii de consiil- tanis comme Deloitte s'y iniéresse, en Suisse de surcroît, représente certainement un début d institu- rionnalisarion. Avec quelques conclusions iirtfressantes Dont desécarts entre l'implantation de l'économie de partage dans les dif- férentes régions Imguiïtiques. la Suisse francophone étant plus ou verte que la partie alémanique. Même plus enchousiaste que les Etats-Unis semble-t-il. Cette éîude liminaire laisse aussi apparaître les limites du genre. L économie du partage n a encore qu'une existence îtatistique bal - butiante. Le coeur de l'cmdc consiste d'ailleurs en unpointage en Suisse etaux Etats-Unis. dans le but apparemment de construire une base de comparaison. Il y a encore quelques données intemâ- tionales, extraites de précédemes enquêtes, Sur le marche intérieur. la connaissance se résume encore aux réactions de certaines iiidus- tries parmi les plus concernées, comme le tourisme en Valais. in- téressé aux effets de concurrence locale de la plareforme d'héber- gemeni prive Airbnb. La conclusion n'en est pas moins incontournable: l'économie do partage se développe, en Suisse également, et représente à chaque avancée une concurrence directe aux opérateur? traditionnels. De même en matière d inveîtisse- ments. qui ont atteint un iiiveau imponant de 12 milliards de dol- lais, soit plusde deuxfoislc mon- tant investi dans les start-up de re seaux sociaux, tels Facebook et Twitter DeloiTte noîe par exwi- ple que Airbnb est aujourd'hui mieux valorisé que la chaîne d'h6- tel Hyatt. Ce n'esl qu'un débuL pi iisque le concept de partage, après avoir touché en priorité les transports et l hébergement, entame la se- confie phase de son développe- ment. vers l'ensemble des biens et services, y compris financiers. PAGE4 LES PREMIERS EFFETS DU RECENTRAGE DETAG HEUER U actualité lui a déjà donné raison JEAN-CIAUDE BIVER. Il a dominé le salon^de Baie avec un projet de smartwatch cosi^né Google et Intel. Cen'étaitque la partie la micLK comprise d'un rcaligncmcnt coinplct réalise chez Tag Heucr (La Chaux-de-Fonds). La marque de volume de LVMH a déjà retrouvé sa pleine productivité. Entretien. PAGE 3 ÉDITORIAL GRÉGOIRE BARBEY Le message manque encore sa cible Du jamais vu. Deux cantons ont parlé hw d'unemêmewixauPalaisfédéraldansle but de se faire entendre par le reste du pays. lls'agitdeVaudetGenève-quifor- ment ensemble la Mébopole lémanque. Les deux cantons étaient repiesentés par feuf gouwTiement fespeaifau complet et par une dèlégatnn de pariemaitarres beaux et fédéraux. Objectif de cet exer dce de omrrMiicatei inédit? Rappeler a la Suisse quevaud et Genève repréientent ensemble F une de; régions les plus dynamiques du pays, et que de leur pospérité dépend aussi celle de la Confédération. Les présidenc des gouvernements vaudois et genewis, Pieire-Yves Maillard et François Long- diamp, se sont exprimés chacun leur tour. Le comeifler fédéral ftiboufgeoisAlain Ber- set a conclu de son côté en tiansmettant aux deux cantonste message du Conseil fédéral. La volonté des'impliquerdavan- tagesur la scène fédérale est un signal im- portant donne par la Métropole le m a- nique. De nombreux dossiets fondamentaux sur le plan national auront un impact direct sur la région . notamment, pour ne citer qu'elle; la grande réforme de l'imposition desewepf ises. Si l'exeroocte communi- ufcn était pO TculiETeme nt maiirisé - pe- tits fours et cadeaux attendaient les par- ddparns -, son efficacité n'est pasforce- ment acquise Ne serait-ce que parce qu'il yavait finalemempeu d'Alémankpj es dans la salle. Et parce que Vaudois et Genevois ont donné f impression de s'adiessw avant toutàeux-memes. NiPierre-YwsMaiUard, nifrantoisLong- champ n'ont fait l'effort d'aniculer au motreunmotenallemand. llestaussire- grettableque le Conseil fédÉraln'ait pas préféré envoyé; un ministre alémaniq. je pour adresser son meisageauxdEiKcan- tons. La symbolique de l'ét'ênement en aurait été augmentée, Reste queVaud et Genève ne sont peut- être pas passés complètement inaperçus hier au Palais fédéral. C'est probablement ce quicompte. Surtout pour le canton de Genève, qui peine si souvent a se faire en- tendre sur les grands dossiers fédéraux. Cette volonté de s'allier pour amplifier les message! eîtsansdouféunebonm diosa [.'économie locale ne peut que bénéfider d'un tel ra pprochement. M ais des ajuste- rrents sont encore nrassaires pour que la Métropole !Émanique soit réellement écouté?, et surtout com prise par l' " autre » Suisse,» Les talents de joueur de Yanis Varoufakis Il n est pas étonnant que le gouvernement grec joue la montre. l IANS-WERNER SINN . Les spécialistes de la théorie des jeux savent pertmemment qu'un plan A n'est jamais suffisant. Il est toujours nécessaire d'élaborer et de pouvoir préposer un plan B cré- dible - qui, par sa menace, permet de faire avancer les négociations entourant le plan A. Il semble que le mmisa-e grec des Finances. Ya- nis Varoufakis, soit experi eii la matière. En effet, consacre "poids lourd" du gouvemeinem pec, Va- roufakis travaille acruellement à ta confection d'un plan E (une éventuelle sortie de la zone euro), tandis que le Premier ministre Alfxis Tsipras se titail dispoiùble dans le cadre du plan A (extension de l accord de prêt intéressant la Grèce, et renégociâtian des moda- lites de renflouement du pays). Ama se retrouvent-ils en quelque sorte àjouerles rôles du "gentil fiic et du méchant flicu-jusqu'à pré- sent avec une grande réussite. Lf plan B se compose de deux clô- ments clés. G revêt tout abord une composante deprovocation pure et simple, destinée à échauffer l'es- prit des citoyens grecs, afin d'am- ser les tensions entre lepays el ses a'éanciers. On teate de persuader les citoyens grecs qu'en mainte- nant leur confiance dans le gou- vernemem, ils pourraient échap- per à degrave injuîtjces au COUTS de la période difficile qui suivrait une sortie de la zone euro. Deuxièmement, le gouverne- ment grec provoqi it; pandlàle- ment une hausse des coûts qu'en- gendrerait le plan E, eii laissaiit s'opérer une fuite de capitaux de la part des citoyens. Dans un tel scénario, le gouvernement pour- rait s efforcer de contenir cette tendan.ce au moyeu ci une ap- proche plus conciliant®, ou de l en- digueritmncdiatomcntgrâceâ l'mrroduction de contrôles sur les capitaux. Néanmoins, une telle démarche viendrait affaiblir sa po- sition de négociation, ce qui est pour lui hors de question, sum PAGE 2 * Ifo - iMtitiitefor Ecoiiomic Re- search à Munidi

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Page 1: Première étude d'ensemble sur l'économie du partage en Suisse · 2017. 6. 21. · tanis comme Deloitte s'y iniéresse, en Suisse de surcroît, représente certainement un début

Jeudi 4 juin 2015 l Numéro 104 | CréÉ en 1950 | Vendu en kiosques et par abonnement | Prix 4,50 CHF (TVA 2, 5% ind.) - 4, 50 EUR j agefiSagefi.com | Rédacleur en chef: Frantois Schaflef

LAGEFIQUOTIDIEN DE L'AGENCE ÉCONOMIQUE ET FINANCIÈRE À GENÈVE

Assouplissement quantitatifLa BCE déterminée

malgré le réveildeI'uiflationr.Ei,

lî. »inyiJA-PP/JOURNAL - CASE POSTALE SOÎ1 - CH-IOÛ; LAUSANNE

SMI 3253. 30 DOWJONES 18076.27JLÎ1SO

-Sii»2;5 ff\^

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+0.53% +OL36'id

PRÉVISIONS CONJONCTURELLES EN SUISSE

Le Créa et l'OCDEplus

PAGE Ï

RÉORIENTATION DE ZÙBLIN (IMMOBILIER)Les actifs français sont à vendre

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BARDUSCH DANS LA BLANCHISSERIE (HÔTE1.S)Le groupe allemand en Valais

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CH1QUITA SOUS LA LOUPE DE GUIDQ PALAZZODéfis de la responsabilité sociale

PAGE 4

AMENDES AMÉRICAINES ET.BANQUES SUISSESDeux nouvelles finalisations

PAGE 4

HOLDING EUROPÉEN DE JOHANN RUPERTSurperformance bien remarquable

PAGE 5

LA PRODUCTION ADDITIVE VUE DE SUISSE (3D)En ligne avec l'industrie 4.0

CAGE 6

CORRUPTION PRIVÉE POURSUIVIE D'OFFICE?Berne recherche un compromis

PAGE Ï

Important mandat desûreté transactionnelle

CÉDRIC MORET. ELCA à Lausanne qu'il dirige depuisfévrier marque un point décisif dans son histoire.

SIX Interbank Cl e sri ng a mandaté ELCA Informatiquepour un projet de sécurité IT. La solution protège lesinformations du plus important système de gestiondes paiements et des opérations sur titres en Suisse.Celuki est exploité par SIX Group sur mandat et sousla surveillance de la Banque nationale. Contacté hier,Cédric Moret, qui a été nommé CEO en février, com-mente ainsi: «EU-A offre ses services à de nombreux

dients dans le secîeur finander. Je suis particuJière-ment heureux qu'un big player comme SIX Groupnous fasse confiance pour sécuriser le système depaiement le plus important en Suisse. Pour mener àbien ce projet, une solution IT stable, performante ethautement fiable est la dé. En tant que premièreentreprise indépendante de solution IT en Suisse,avec quelque 700 spécialistes d'infbrmatique, noussommes le bon partenaire pour eux.»Le système SIC (Swiss Interbank Clearing) traiîe entemps réd tous les engagements interbancaires enfrancs. Il s'agit de règlements libelles en francs, effec-tues entre des établissements financiers du tnonde

entier. Le système SIC exécute deux millions de trans-actions environ par heure. La sdution développéî parELCA doit sécuriser les données das transanions SIC,

ainsi que les données de transaction d'autres sys-tèmes de SIX, comme le traitement des opérations surtitres et les transactions en euros, PAGE 6

Première étude d'ensemble surl'économie du partage en SuisseLe teime est très tendance. Les phénomènes économiques qu'il recouvre ne sont pas toujours aisés à saisir et à comparer.

CTÉPHANE GACiIIîT

L'cconomic dite «du parlagu»(sharing economy) est en quelquesorte apparue comme une ré-

ponse post-criseau tûumântde ladécennie. Ce n est encore qu unenotion assez vague, entrée dans lelangage courant à force d'acrua-lité, de coiitroverse parfois (lestaxis Uber).Qu'un grand réseaii de consiil-tanis comme Deloitte s'y iniéresse,en Suisse de surcroît, représentecertainement un début d institu-

rionnalisarion. Avec quelquesconclusions iirtfressantes Dont

des écarts entre l'implantation del'économie de partage dans les dif-férentes régions Imguiïtiques. laSuisse francophone étant plus ouverte que la partie alémanique.Même plus enchousiaste que lesEtats-Unis semble-t-il.Cette éîude liminaire laisse aussi

apparaître les limites du genre.L économie du partage n a encorequ'une existence îtatistique bal -butiante. Le coeur de l'cmdc

consiste d'ailleurs en unpointageen Suisse etaux Etats-Unis. dans

le but apparemment de construireune base de comparaison. Il y aencore quelques données intemâ-

tionales, extraites de précédemesenquêtes,Sur le marche intérieur. la

connaissance se résume encore

aux réactions de certaines iiidus-

tries parmi les plus concernées,comme le tourisme en Valais. in-téressé aux effets de concurrence

locale de la plareforme d'héber-gemeni prive Airbnb.La conclusion n'en est pas moinsincontournable: l'économie do

partage se développe, en Suisseégalement, et représente à chaqueavancée une concurrence directe

aux opérateur? traditionnels. Demême en matière d inveîtisse-

ments. qui ont atteint un iiiveauimponant de 12 milliards de dol-lais, soit plusde deuxfoislc mon-tant investi dans les start-up de reseaux sociaux, tels Facebook et

Twitter DeloiTte noîe par exwi-ple que Airbnb est aujourd'huimieux valorisé que la chaîne d'h6-tel Hyatt.Ce n'esl qu'un débuL pi iisque le

concept de partage, après avoirtouché en priorité les transportset l hébergement, entame la se-confie phase de son développe-ment. vers l'ensemble des biens et

services, y compris financiers.PAGE4

LES PREMIERS EFFETS DU RECENTRAGE DETAG HEUER

U actualité lui adéjà donné raisonJEAN-CIAUDE BIVER. Il a dominé le salon^de Baie avec un projetde smartwatch cosi^né Google et Intel. Cen'étaitque la partiela micLK comprise d'un rcaligncmcnt coinplct réalise chez Tag Heucr(La Chaux-de-Fonds). La marque de volume de LVMH a déjàretrouvé sa pleine productivité. Entretien. PAGE 3

ÉDITORIAL GRÉGOIRE BARBEY

Le message manqueencore sa cible

Du jamais vu. Deux cantons ont parlé hwd'unemêmewixauPalaisfédéraldanslebut de se faire entendre par le reste dupays. lls'agitdeVaudetGenève-quifor-ment ensemble la Mébopole lémanque.Les deux cantons étaient repiesentés parfeuf gouwTiement fespeaifau completet par une dèlégatnn de pariemaitarresbeaux et fédéraux.

Objectif de cet exer dce de omrrMiicateiinédit? Rappeler a la Suisse quevaud etGenève repréientent ensemble F une de;régions les plus dynamiques du pays, etque de leur pospérité dépend aussi cellede la Confédération. Les présidenc desgouvernements vaudois et genewis,Pieire-Yves Maillard et François Long-diamp,se sont exprimés chacun leur tour.Le comeifler fédéral ftiboufgeoisAlain Ber-set a conclu de son côté en tiansmettant

aux deux cantonste message du Conseilfédéral. La volonté des'impliquerdavan-tagesur la scène fédérale est un signal im-portant donne par la Métropole le m a-nique.De nombreux dossiets fondamentaux surle plan national auront un impact directsur la région . notamment, pour ne citerqu'elle; la grande réforme de l'impositiondesewepf ises. Si l'exeroocte communi-

ufcn était pOTculiETeme nt maiirisé - pe-tits fours et cadeaux attendaient les par-ddparns -, son efficacité n'est pasforce-ment acquise Ne serait-ce que parce qu'ilyavait finalemempeu d'Alémankpj es dans

la salle. Et parce que Vaudois et Genevoisont donné f impression de s'adiessw avanttoutàeux-memes.

NiPierre-YwsMaiUard, nifrantoisLong-champ n'ont fait l'effort d'aniculer aumotreunmotenallemand. llestaussire-

grettableque le Conseil fédÉraln'ait paspréféré envoyé; un ministre alémaniq. jepour adresser son meisageauxdEiKcan-tons. La symbolique de l'ét'ênement enaurait été augmentée,Reste queVaud et Genève ne sont peut-être pas passés complètement inaperçushier au Palais fédéral. C'est probablementce quicompte. Surtout pour le canton deGenève, qui peine si souvent a se faire en-tendre sur les grands dossiers fédéraux.Cette volonté de s'allier pour amplifier lesmessage! eîtsansdouféunebonm diosa[.'économie locale ne peut que bénéfiderd'un tel ra pprochement. M ais des ajuste-rrents sont encore nrassaires pour quela Métropole !Émanique soit réellementécouté?, et surtout com prise par l' " autre »Suisse,»

Les talents de joueurde Yanis VaroufakisIl n est pas étonnant que le gouvernement grec joue la montre.

l IANS-WERNER SINN .

Les spécialistes de la théorie desjeux savent pertmemment qu'unplan A n'est jamais suffisant. Il esttoujours nécessaire d'élaborer etde pouvoir préposer un plan B cré-dible - qui, par sa menace, permetde faire avancer les négociationsentourant le plan A. Il semble quele mmisa-e grec des Finances. Ya-nis Varoufakis, soit experi eii lamatière. En effet, consacre "poidslourd" du gouvemeinem pec, Va-roufakis travaille acruellement à

ta confection d'un plan E (uneéventuelle sortie de la zone euro),tandis que le Premier ministreAlfxis Tsipras se titail dispoiùbledans le cadre du plan A (extensionde l accord de prêt intéressant laGrèce, et renégociâtian des moda-lites de renflouement du pays).Ama se retrouvent-ils en quelquesorte àjouerles rôles du "gentil fiicet du méchant flicu-jusqu'à pré-sent avec une grande réussite.Lf plan B se compose de deux clô-ments clés. G revêt tout abord une

composante deprovocation pure

et simple, destinée à échauffer l'es-prit des citoyens grecs, afin d'am-ser les tensions entre lepays el sesa'éanciers. On teate de persuaderles citoyens grecs qu'en mainte-nant leur confiance dans le gou-vernemem, ils pourraient échap-per à degrave injuîtjces au COUTSde la période difficile qui suivraitune sortie de la zone euro.

Deuxièmement, le gouverne-ment grec provoqi it; pandlàle-ment une hausse des coûts qu'en-gendrerait le plan E, eii laissaiits'opérer une fuite de capitaux dela part des citoyens. Dans un telscénario, le gouvernement pour-rait s efforcer de contenir cette

tendan.ce au moyeu ci une ap-proche plus conciliant®, ou de l en-digueritmncdiatomcntgrâceâl'mrroduction de contrôles sur les

capitaux. Néanmoins, une telledémarche viendrait affaiblir sa po-sition de négociation, ce qui estpour lui hors de question, sumPAGE 2

* Ifo - iMtitiitefor Ecoiiomic Re-search à Munidi

Page 2: Première étude d'ensemble sur l'économie du partage en Suisse · 2017. 6. 21. · tanis comme Deloitte s'y iniéresse, en Suisse de surcroît, représente certainement un début

PAGE 4 | jeudi 4 juin 2015 SUISSE l L'AGEFI

Deux nouveauxétablissementsrégularisésUS PROGRAM. RothschildBank et Banca Credinvestont signé des accordsavec le Departmentof Justice pourdes pénalités respectivesde 11, 51 millionset 3 millions de dollars.

Deuxnouvelles banques suisses,Rothschild Bank et BancaCred-

invest, ont signe un accord avecle DoJ en vue de solder leur litigefiscal dans le cadre du pro-gramme prévu à cet effet. Ellespaieront rcspcctivemcni 11,51millions et 3 millions de dollars.

Les accords signés par les deuxbanques classées dans la catégoriedeux du programme signé entreBerne et Washington en 2013leur évitent des poursuites pouravoir aidé des résidents améri-

cains à cacher leurs fonds au fisc,

a annoncé hier le Dcpancmentaméricain de la justice CDoJ).Etablie à Zurich. Rothschild

Banks'acquittera d'une pénalitéde 11.51 millions de dollars

(10. 75 millions de francs). Sisepour sa part à Lugano. BancaCrcdinvcst. paiera uny somniede 3 millions de dollars.

ROTHSCHILD BANK AURAIT

GÉRÉ 332 COMPTES POUR

DES RÉSIDENTS AMÉRICAINS

DEPUIS AOtTT 200S

AVEC DES FONDS AUANT

JUSQU'A 1. 3 MILLIARD

DE DOLLARS ENVTRON.

Selon le DoJ, Rothschild Bank aoffert des services dont elle savait

qu'ils pouvaient aider des sujetsfiscaux américains à cacher leurs

avoirs et revenus aux autorités

fiscales. L'étahlisseraent leur a no-

tamment accordé des comptes ànuméros. Depuis août 2008, soitaprès l'accord signé avec UBS.Ua géré 332 comptes pouï des ré-sidents américains avec des fonds

culminantà iinmaximum de 1.5milliard de dollars, environ.

Bancs Credinvestapoursapartaccueilli à fin 2008 des fonds

d'anciens clients d'UBS dans

onze compïes doiït la gestion pri-maire a été assurée par un geran texterne à rétablissement Uepuiscette date, la banque tessinoise afaiTetatde31 coinptes liés à desrésidents américains avec des

avoirs sechiffrant au maximumà 24 milhons de dollars

Désormais, neuf établissements

suisses de la catégorie deux oatsigne un accord avec les autoritésarûL'ricames dans le cadre du pro-gramme destiné à régler le conflitfiscal. La semaine passée, lesbanques Société Générale Pri-vate Banking (SGPB), sise à Lu-gano. Medibankà Zoug. LBBW(Suisse) a Zurich et Scobag Fri-uatbaiik à Baie. se sont eniendiies

avec Washington.Pnur mcmou-e, B SI a Été la prc-

mi ère banque suisse de catégorie2 à signer un accord avec lesEtatï-Unis, suivie de la ît-galloiseVadian, filiale de la Banque can-tonale de St-Gall et de la zuri-

choiseFinterBank. Blés ont res-

pectivt'mGnt paye des pcnaliiesde 211. 4. 2S et 5. 41 millions de

dollars -(ats)

Le challenge de la responsabilité socialeChiquita sous la loupe du Professeur Guido Palazzo en collaboration avec la fondation Guilé. Etude de cas pour les chercheurs mais aussi pour le public.

Professeur en éthique des affau'esà la faculté des HEC de l'Univer-

site de T^iuanne (HTîC-UNTL),Guido Palazzo vient de mener

une grande étude portant SUT lapolitique de responsabilité sociale(RSE) de l'entreprise Chiquita.Pendant une année, et en coopé-rationaveclaDr DorotheaBaur

de ['Université de St. -Gall, il s'est

notamment penché sur les per-formances de la stratégie de dé-veloppement durable de Chlquitaen investiguant aussi bien auprèsdes parties prenantes externesqu'auprés de la compagnie etsurle terrain, y compris dans les plan-tations de bananes en AmériqueI-atine. La Fondation Guilé. fon-

dation suisse qui promeut la Res-ponsabilité d Entreprise notam-ment auprès des multinaùoiiales,a accompagné ce projet. Elle aédité une publication exhaustivedes résultats de l'étude*. Ce travail

de recherche sans précèdent a étérendu possible grâce une poli-tique d'accueU dite de "openbook" proposée par Chiquita.Menée par des chercheurs indé-pendants, l'accés total aux sources.tant internes qu 'externes a permiïun travail iiiinuticux, eu profon-

dciir. dont) objectif était d appré-hender l'inîtauration et le déve-

loppeinentdepratiquesRSE dansleur totalité. Il en résulte une

énide sans précédeni ofïraiit unregard de l'intérieur sur la com-plEscité de la politique RSE d'unemultinalionale active daiis l'un

des marchés les plus tendus quisoit. L'ctat des lieux effectué parles deux chercheurs s'est fait dans

le cadre d'une gouvernance tri-parrio dans laquelle la FondationGuilé a j oué un rôle de facilitateuret d'intermédiaire impanial

Elérrwnb dés de la recherche:

. Au début des années 1990, Chi

quita a démarré im iinpression-

nanttravail deremisem questionpour évoluer d une raultinatio-nale qui ne tenait pas coinpte desextemalités sociales et environ-tiementales de son activité vers

une organisation "citoyenne"avec un engagement global e n -vers ses parties prenantes. Malgréune Stratégie et une poUtiqueRSEglobale, Chiquitâ peine à en tirerles bénéfices. Ni les détaillants. niles consommateurs ou encore les

actionnaires ne semblent vouloirattribuer de bon cour les inôrilos

GUIDO PAIAZZO. Le groupeCutrale pérennisera-î-il/'engagement de Wquita?

de cette tran rformation à une so-

dété hautement engagée.. Le fait que Chiquita se soi! trou-vée en difficulté plusieurs fois cesdernières aniiées a dairementli-

mité son champ des possibles enmatière de RSE. Chiquita a dû,et ce de manière quasi perma-nenta se confronter à la questionde coiidnuer d'aller de l'avant

sans aller bien. Malgré ses aléasfinanciers. Chiquita n'a jamaisabandonne ses convictions dan5

la valeur stratégique que coiisti-tuait pour elle sa politique deRSE. Le passé controversé de Chi-quita ainsi que le débat sur lespaicinfnts eflcctués auprès des

groupusculcs paramilitaircs enColombie hantent la société

jusqu'àcejour et minentla crédi-bilité de ses efforts en matière de

RSE.. L'affîrmation selon laquelleChiquita est en mesure de pro-duire des bananes de nianière res-

ponsable socialement et en res-pectant l'environ n ornent sansgarantir un prix minimum, Telque soutenu par la Rainforest A1-Uancç ne manque pas de souleverdes critiques de la part des acti-vistes de l'organisation Fairtrade.Selon eux. il n'y a pas d'équitésans prix garantis. Chiquita se baipour se positionner comme unproducteur crédible offrant unealternative équivalente au Fair-trade quand il s'agit de RSE.. Malgré le fait que Chiquiia fût,à bien des égards, une pionnièreen matière de proiecdo" de l'en-vironnemeBt elle se trouve par-fois confrontée à des critiques degreenwashmg.L'étude démoii&e que Chiquitaa déployé beaucoup d'énergie etd efforts afin de protéger son en-gage ment social et envu'cm.ne-mental en l'ancraiit dans des pro-cessus quotidiciis ctroutimcrsau

sein de ses équipes et en érigeantsa politique RSE en partie intÉ-gramedesacultured'entreprisftCependant la viabilité de cettestratégie devra pouvoir continuerdans !a durée et l'on ne peut s'em-pêcher de se demander si legroupe Cutrale, nouveau propriè-taire de Chiquata. et l'un des lea-dcrs mondiaux de productiond'oranges. vacontinueri'engage-ment RSE que Chi qu ira a dé-marré il y a maintenant plus de20 ans. Et. finalement, ces efforts

pourront-ilsecreconvertkencré-dibilité et en retours tangibles au-près des parties prenantes du la so-ciété?}s. recherche du Prof. Palaz^o elde la Dr. Baur est notamment des-

tinée aux praticiens, aux profes-seuls et à leurs étudiants. ainsi

qu'aux chercheurs universitaires.Son objectif' améliorer la com-préhenîion générale de la straté-fie eii matière de responsabilitésociale de Chiquita pour en tirerdes leçons pour d'autres eiitre-pnses.

* The CoTpOTttte Socteî Responsi-

Wity Story 0} Otiqiiita, GuiîiA-

cademicAssrssinenl, }uin2015

Le concept en voie cTinstitutionnalisationSHARING. L économie du partage cherche encore son existence statistique. Alors que la Suisse s impose déjà comme uiie destination naturelle pour ce type de services.

L'éconnmie du partage profited'une actualité soutenue depuisplusieurs années à l'échelle uiier-nationale. Plus récemment sur le

maiché intérieur, où le conceptest aussi recheïché que contro-versé, à l exemple des taxis Uberà Genève Le principe est simple,naturel, une résurgence logiquedu tout connecté apparu dans leclimat post-crise au tournant dela décennie. L'expansion estconséquente; le potentiel est perçucomme étant colossal, jusqu'à dé-passer en temiesd'mvâstBsemtiiiten particuLer, certains opérateurstraditionnels, dans les secteurs les

plus expoîés aujourd hui, commele transport et l'hôrellerie. L'éco-nomiedupanage Échappe pour-tant encore à sa définition îtatis-

U qu e. 11 existe bieii quelquesétudes dans le monde, mais la vue

reste très partielle et l acomparai-son internationale apparaît extrê-mement limitée. Deloitte en

Suisse vient de publier la pre-mière analyse domesnquç fiabhs-sant unjalon essentiel vers l'ias-titutiounalisation de la pratiquedu sharmg. L initiaUve revient di-recrement à I Équipe de Zurich.qui s'est efforcée de tracer uncontour assez large, allant d uncomparatif entre la Suisse et lesEtats-Unis. jusqu'à l'Établisse-ment d'une marché à suivreà des-tination des mvesiisseiirs. basée

sur l'expérience de grandsgroupes comme Swisscom.Nestlé. etc.

Le premier constat reste que lacocmaissance stausùque est en-core balbutiante. «Nous n en

sommes encore qu au tout dé-but», signale Karine Szegedi. as-socife consumer busiiiîiss de Uu-

loitre en Suisse Si lesinvestissements à l in teriiatiotial

sontestiinésâ 12 milliards de dal-

lars, la part revenant aux fondsîuisses est encore méconnue:

"Une partie des grandes entre-prises du pays se sont lancéesdaiis le secteur, niais les chiffres

précis ne sont pas accessibles »Lcquipe de Dcloitte a comblécertains manques en réalisantsapropre analyse, menée en paral-lèle en Suisse et aux Etats-Unis.

afin d'établirua premier compa-ratlf. Karine Szegedi note plu-sieurs points d'intérêt. «En Suisse,nous avons mis au jour unegrande disparité régionale, entreles différentes parties linguis-tiques. " La francophonie se mon-trant la beaucoup plus recepdvequelevoisuialémaniqueàl'éco-nomie du partage. «Nous noussommes inierrogés sur la raisoiide ce ne disparité. Elle est peu t-Être liéeà un lien plus marqué enSuisse germanophone pour lemodèle de service traditionnel,mais il demeure difficile de trou-ver une conclusion définitive."

En Sukse romande, 65% des per-somies interrogées étaient favo-ra blés à l Économie du partage,tandis qu en Suisse alémaiiique,ce pourcentage était de seuie-ment32%. 50% des personnes in-terrogées en Suisse alémaniquene soutiennentpas le modèle del'économie du partage.En Suisse, pr es d'ime personne in-terrogèe sur cinq (soit 18°A)alouéune proprieié. des biens ou desservices par le biais d'une plate-forme en ligne. 55A des per-sonnes interrogées ont déclaréqu elles pensaient effectuer unetransaction via un. système d éco-nomie du partage dans les douzeprofhauis mois Faitsurpronaiit,le pourcentage d'utilisateurs po-tentiels est plus Élevé en Suisse

qu'aux faats-Unis nu les mêmesquesuons ont été posées a un

groupe représentatif de partici-pants. Bien que 21% des per-sonnes interrogées aux EBts-Umsaient déjà eu recours à l économiedu partage par le passé. seules45% pensent y avoir recours dansles 12 prochains mois.L'une des conclusions incontour-nables. selon les aureurs. eîtaussi

quel'économie du partage est pré-dsÉment devenue incontouma-

blé pour les prestataires tradiûoti-nais, qui "doivent se poser la

question de la sunrie de leur en-u-eprise face à cette nouvelleconcurrence' si le modèle de base

est menacé, il faut trouver uneso-

lution à owws le sharing." A l'ins-tar de BMW, par exemple. et deson service Drive now. Quel quesoit le secteur d'adtivité. pour Ue-loine. il est certain quclepartagcfait maintenant partie des «op-ticnu stratégiques que l'on ne peutplus négliger". D'autaat plus queI expansion est déjà en cours, versl'eiuemble des biens etservices, ycompris financiers.Léconomic du partage est auuel-lement au coeur de toutes les dis-

cussiniis, priiicipalemeiit grace ausuccès international d Airbnb et

d'Uber. Le concept de l'économiedu partage est étonnammentsim-ple: tout ce qui n'est pas utilisépeut Être loiié. Des millions depersonnes dans près de 200 paysontàprcsentrecoursàosenriceei, selon le Wall Street Journal,Airbnb a maintenant plus depoids que des chaînes hôtelièrestelles que Hyatt et InterContinen-tal. En 2013. le marchÉ mondial

de l économie du partages élevaità 26 milliards do dollars el, seloncertaines estunations. il atteindrale chiffre de 110 milliards de dol-

lars ainéricains dans les prn-chaînes années. Selon Crowd

Compaaies. centre de conseilpour les roarques. lemontanttotaldes investissements dépasse les 12niUliards de dollars ameriuùns.R>rtdeses 2.7 milliards de dollars

américains, Ubcr a enregistré l en-trée de capitaux la plus élevée eta même surpassé les fonds levésparFacebooketTwiror.L'économiedupartagecontinueaussi de se dÉvelapper en Suisse.Airbnb etUber sont déjà bien em-blis dans une grande pariie riupays et le nombre de start-upsuisses continue égalaneiit d aug-maiterPlusieursd'ence elles ont

déjà étendu leurs activités à d'au-très pays. Par exemple, Housetripest l'une des plus grandes plare-formes de location delogemenu:de vacances dans toute l'Europe,et Parku. la société de partage deplaces de parking, s'est dévelop-pée en Allemagne. Autre nombien connu: Sharoo. une start-upconsidérée comme pionnièredans le domaine du développe-ment de logiciels dans le domainedu covaiturage Cette évolutionpositive n estpas une coïnddenceselon Deloitte' "La Suisse offre unenvironnement commercial re-

lativement propice aux start-upde l'économie du partage. Alorsque d'autres pays ontrepondu parim renforcement de la réglemen-taUon, allant même jusqu'à desinicrdi étions, pour restreindre les

activités d'entreprises tellesqu'Uber et Airbnb, la Suisse a

évité toute action gouvemeraen-tale rapide.»Il y a cinq grands secteurs de l'éco-nomie du partage en Suisse quisont plus ou moins bien L'ublisutdans lesquels plusieurs acteurs na-coiiaux et iiitemationaux sonî

déjà impliqués. Outre le transportet l'hebergement. il existe ègale-ment des platefonnes de partagepour les services financiers, lesservices d'une manière généraleel les biens. ParrapponaiuiEtaTs-

Unis, où i'économie du partageest dcjà bien établie dans de nom-breux secteurs d'acrivité et où le

nombre de stan-up est nettementplus élevé, une expansion est en-core prèvisibie en SuisseEnfin, l'économie du partagen'est pas seulement intéressantepour les sian-up. Des cmrcpriscssuisses, telles queMigros. Mobi-liar, Nesdé. SBBet Swisscoin en

ont déjà pris conscience et ontroutes investi dans des stan-upcommerciales ou des instituts de

recherche sur l'économie du par-Uige lîn matière de coopérationcomme opporainité d'inveîtisse-ineiit. Sharoo. la nart-up spécia-Usée dans le covoiuu'age, fait fi-gure d'exemple, Mobiliar.Mobility et m-way. filiale de Mi-gros, font partie des entreprisesqui oat investi dans cette enue-prise. SBB a conclu des partena-riats siralégiques avL-c Mobililyet Jacando, une plateforme suissequi met en relation des particu-liers et des entreprises pour pour-voir toutes sortes de postes.Swisscom est également impli-quée dans plusieurs plaieformesEn collaboration avec la sun-upMila, elle travaille sur une nou-voile forme de service clientèleet investit dans le domaine de lamobilité. Enfin, avec Nestlé. elle

esî également un membre fon-dareur de Crowd Companies. uncentre de conseil pour lesmarques delà Silicon VaUey quicvaluel'impacl dcl'Économicdu

partage sur les grandes enire-pnses.B