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! en partenariat avec le
Federal European Register of Osteopaths
!
PROMOTION 2019 Mémoire n°*
présenté et soutenu publiquement à Paris le ??* octobre 2019 par
Lucas FORMAN
pour l’obtention du Diplôme en Ostéopathie (D. O.)
Directeur de mémoire Prénom NOM, titre éventuel (DO, Dr, Enseignant IDO, autre) Co-directeur Prénom NOM, titre éventuel
Président de Jury* Prénom NOM, titre éventuel Assesseurs* Prénom NOM, titre éventuel Prénom NOM, titre éventuel
Influence d’un traitement ostéopathique de la symphyse pubienne sur les dysfonctions sacro-iliaques
! en partenariat avec le
Federal European Register of Osteopaths
!
PROMOTION 2019 Mémoire n°*
présenté et soutenu publiquement à Paris le ??* octobre 2019 par
Lucas FORMAN
pour l’obtention du Diplôme en Ostéopathie (D. O.)
Directeur de mémoire Prénom NOM, titre éventuel (DO, Dr, Enseignant IDO, autre) Co-directeur Prénom NOM, titre éventuel
Président de Jury* Prénom NOM, titre éventuel Assesseurs* Prénom NOM, titre éventuel Prénom NOM, titre éventuel
Influence d’un traitement ostéopathique de la symphyse pubienne sur les dysfonctions sacro-iliaques
Je dédie ce mémoire à mes parents et à toute ma famille qui, tout au long de ma
scolarité, m’ont toujours soutenu.
Remerciements
Je tiens à remercier:
Tous les membres du comité mémoire, M. Beauvalot, Mme Eckert, M. Bain,
Mme Dahan-Zeitoun pour leurs précieux conseils et révisions qui m’ont aidé à la
réalisation de ce mémoire durant cette année.
Mme Vasseur pour son aide concernant la mise en page de ce mémoire.
Tout le corps enseignant de l’IDO et de l’IFCO, qui durant ces 5 années, n’a eu
de cesse de nous pousser à toujours nous améliorer et à toujours élargir notre champ de
vision ostéopathique.
Tous les membres de ma promotion qui m’ont apporté leur soutien technique
afin de m’aider dans la réalisation de mes tests et tous ceux qui ont été partie intégrante
de l’expérience.
Mme. Muret, ostéopathe, qui m’a donné envie de faire ce métier, pour ses
conseils depuis ma volonté de rentrer dans ce cursus jusqu’à ce mémoire.
Ma conjointe, Lucile, pour le soutien mutuel que nous nous sommes apportés
durant cette année.
Sommaire
1 Introduction…………………………………………………….………p7
1.1 L’ostéopathie…………………………………..…………………………p8
1.2 Rappels anatomiques……………………………………………………..p9
1.3 La dysfonction ostéopathique…………………………………………..p15
2 Matériel et méthodes………………………………………………….p19
2.1 Population et contexte…………………………………………………..p19
2.2 Étude…………………………………………………………………..…p20
2.3 Méthodologie et pratique…………………………………………..……p24
3 Résultats…………………………………………………………….…p28
3.1 Caractéristiques de la population………………………………………..p28
3.2 Résultats et analyses de l’expérimentation………..…………………..…p28
4 Discussion des résultats…………….…………………………………p38
4.1 Interprétation des résultats……………………………………….………p38
4.2 Biais et autocritiques………………………………………………….…p39
4.3 Discussion ostéopathique………………………………………….….…p40
Conclusion …………………………..………………………….……….p42
“À la source de toute connaissance, il y a une idée, une pensée, puis l’expérience vient
confirmer l’idée.”
Claude Bernard,
Médecin et physiologiste français (1813-1878)
!7
1. Introduction
L’ostéopathie est “une discipline de la santé de premier contact centrée sur le
patient, qui met l’accent sur la relation entre les structures et les fonctions du corps […]
par le biais d’un traitement manuel.” (site n°1)
C’est lors de ma première rencontre avec un ostéopathe que j’ai été confronté à
cette définition. Comment le corps peut-il s’exprimer dans un état de santé maximal si
les structures qui le composent sont en souffrance?
Ainsi le but de l’ostéopathe ne sera pas de guérir le patient de ses maux mais
plutôt de réussir à comprendre son fonctionnement afin de trouver les structures non
fonctionnelles engendrant la plainte du patient et par la suite les traiter afin que ce
dernier retrouve son équilibre et que le corps puisse, de lui-même, guérir.
Lors de mes cinq années d’études au sein de l’Institut Dauphine d’Ostéopathie
(IDO), et par diverses discussions que j’ai eues avec des étudiants et professionnels, je
me suis rendu compte que certaines structures anatomiques étaient bien trop délaissées,
ce qui allait à l’encontre de l’une des essences de l’ostéopathie, la globalité.
Celle qui m’a le plus interpellé était la symphyse pubienne, certes peu mobile, je
n’arrivais pas à me défaire de l’idée que les ailes iliaques, pour avoir une bonne mobilité
avec le sacrum, devaient avoir leur point d’attache antérieur libre de tout mouvement.
Ce mémoire tentera donc d’expliquer dans une première partie comment la
symphyse pubienne s’inscrit dans un traitement ostéopathique global. Puis, à travers une
expérimentation, si son traitement aurait un impact significatif dans le maintien et la
correction des dysfonctions sacro-iliaques et pourquoi cette articulation est souvent trop
peu investiguée par les ostéopathes.
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1.1. L’ostéopathie
Ce mémoire n'a pas pour but de définir l’ostéopathie, il me semble néanmoins
nécessaire de revenir sur les bases de ses principes.
1.1.1. Andrew Taylor Still
A.T. Still naît en août 1928 dans l’état de Virginie, fils d’un prêcheur méthodiste
il grandit dans le Missouri dès 1837 où son père l’éduque aux champs, à la religion et à
la médecine.
En 1865, une épidémie cause la mort de 4 membres de sa famille dont ses trois
enfants, la médecine traditionnelle s’étant montrée impuissante face à cette tragédie,
A.T. Sill décide de se lancer dans une quête de recherche afin de mettre en place son
“art” de soigner, l’ostéopathie. Il ouvre en 1892 l’”American School of
Osteopathy” (ASO). Il enseigne notamment pour William Garner Sutherland, pionnier
de l’ostéopathie crânienne, John Martin Littlejohn qui exportera en 1917 à travers la
“British School of Osteopathy” (BSO), l’ostéopathie et Europe.
C’est lors de cette même année que A.T.Still mourra avec pour derniers mots :
“keep it pure boys”. (“Gardez la pure les enfants”)
Image 1 : photographie de A.T.Still
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1.1.2. Les principes fondateurs
Lors des 22 années durant lesquelles Still définit la pratique de l’ostéopathie, il
met en avant plusieurs principes toujours d’actualité afin de guider l’ostéopathe dans sa
réflexion. (CHILA, 2017, p3)
Ces principes sont,
La Globalité : principe selon lequel l’être est un tout, une unité fonctionnelle et
dynamique, que ce soit dans son histoire, ses aptitudes, ses habitudes et ses maux.
L’auto-régualtion du corps : principe selon lequel le corps peut se guérir seul.
S’il n’est pas débordé d’informations il pourra compenser les divers troubles qui
l’habitent et y remédier.
L’inter-relation entre la structure et la fonction : principe selon lequel chaque
structure anatomique a pour but de servir une fonction et que chaque fonction engendre
une modification de la structure.
La loi de l’artère : principe selon lequel le système circulatoire est primordial
dans la santé du patient. Si ce dernier est correctement vascularisé alors la maladie de
peut pas s’installer.
1.2. Rappels anatomiques
Le bassin est un ensemble d’articulations permettant un lien entre le rachis
lombaire et les membres inférieurs. Il est composé de 4 pièces osseuses, le sacrum, les
deux os iliaques et le coccyx. Ces 4 os forment un complexe articulaire de 7
articulations : (DUFOUR)
- 1 articulation sacro-lombaire
- 2 articulations sacro-iliaques
- 2 articulations coxo-fémorales
- 1 articulation sacro-coccygienne
- 1 articulation entre les deux os iliaques, la symphyse pubienne
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De plus, c’est à partir de cette zone qu’émerge le plexus sacré qui vient innerver
les membres inférieurs ainsi que les organes génitaux.
Nous investiguerons dans ce mémoire de manière plus approfondie les articulations
sacro-iliaques et la symphyse pubienne.
1.2.1. L’articulation sacro-iliaque
L’articulation sacro-iliaque est une articulation qui a longtemps été délaissée par
les anatomistes. Du fait de son fort haubanage ligamentaire, les études sur des cadavres
ont souvent laisser penser que cette articulation était immobile.
Divers travaux, menés par Weisl (1955), Bardot et Bardot (1983), Paparemborde
(1984), Lavignolle et collaborateurs (1983), Zaglas (1851) Duncan (1854), Goldwaith
(1907), Brook (1924) ont permis de mettre en évidence les mouvements de la sacro-
iliaque ainsi que différents axes de mobilités.
Schéma 1 : vue antérieur du bassin Schéma 2 : plexus sacré
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Aujourd’hui, il est communément admis que la sacro-iliaque (SI) est une
diarthrose synoviale de forme auriculaire. Cette dernière est composée d’un bras court
supérieur avec un axe antéro-supérieur et un bras long inférieur avec un axe antéro-
inférieur. Elle est pourvue d’un puissant complexe cartilagineux qui lui confère une
forte stabilité.
Par sa capsule, les ligaments inter-osseux, les ligaments sacro-iliaques
postérieurs, les ligaments ilio-articulaires, ligaments sacro-épineux, etc. Mais aussi
grâce à différents muscles comme le grand-fessier cette articulation a une très bonne
coaptation.
De plus, ses caractéristiques vont varier avec l’âge, passant d’une articulation
plate à la naissance à une forme de croissant à concavité supérieure à l’âge adulte. Avec
l’âge la maturité ligamentaire se fait de plus en plus résistante entraînant à terme une
fibrose et une immobilité de l’articulation. (Brook, The sacro-iliaque joint, 1924)
Les mouvements au niveau de la sacro-iliaque :
Le mouvement de la sacro-iliaque est principalement défini par le mouvement
de nutation/contre-nutation du sacrum au milieu des deux os iliaques. Ces mouvements
sont notamment initiés lors de l’accouchement ou lors de la station assise.
La nutation est caractérisée, par le déplacement du rail sacré sur le rail plein coxal :
- Dans le plan sagittal, une diminution du diamètre antéro-postérieur du détroit
supérieur par bascule du promontoire sacré en bas et en avant, une augmentation du
Schéma 3 : arthrologie antérieure du bassin Schéma 4 : arthrologie postérieure du bassin
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diamètre antéro-postérieur du détroit inférieur par éloignement vers l’arrière de la
pointe du sacrum et du coccyx.
- Dans le plan frontal, une augmentation du détroit inférieur par rapprochement des
ailes iliaques et écartement des ischions.
Ce mouvement de nutation, contre-nutation a lui aussi fait débat. Selon
Faraboeuf, ce mouvement s’effectue dans un plan sagittal avec un axe de mouvement
horizontal situé dans le ligament inter-osseux en arrière du centre des courbures des
sacro-iliaques. Tandis que pour d’autres auteurs, l’axe du mouvement passerait au centre
des surfaces articulaires sacrées (Bonnaire), ou par un double axe (Weisl, 1955) : un en
avant de la surface articulaire pour permettre la rotation et un à distance de celle-ci afin
de favoriser la translation.
Cependant, d’autres mouvement combinés ont été aussi d’écrits depuis lors et
ont permis de décrire d’autres positionnements du sacrum par rapport aux iliaques : (site
n°3)
- TGG : torsion gauche selon un axe gauche, combinant une inclinaison latérale droite,
une nutation et une rotation verticale gauche sacrée (angle inféro-latéral (AIL)
gauche sacré postérieur)
- TDD : torsion droite selon un axe droit, combinant une inclinaison latérale gauche,
une nutation et une rotation verticale droit sacrée (AIL droit sacré postérieur)
Schéma 5 : Axes de mobilités de la SI selon Weisl Schéma 6 : Axes de mobilités de la SI selon Bonnaire et
Faraboeuf
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- TGD : torsion gauche selon une axe droit, combinant une inclinaison latérale gauche,
une contre-nutation et une rotation verticale gauche sacrée (hémibase sacrée gauche
postérieure)
- TDG : torsion droite selon un axe gauche, combinant une inclinaison latérale droite,
une contre-nutation et une rotation verticale droite sacrée (hémibase sacrée droite
postérieure)
Tous ces mouvements sont amorcés notamment lors de la marche, la course, etc.
1.2.2. L’articulation au niveau de la symphyse pubienne
L’articulation au niveau de la symphyse pubienne marque la rencontre entre les
deux os coxaux en avant par l’intermédiaire des deux branches pubiennes. Elle a, elle
aussi, longtemps été classifiée par les anatomistes comme une articulation fixée chez
l’Homme adulte.
Cette articulation, “comparable aux disques intervertébraux avec une partie
périphérique dense et résistante et une partie centrale molle et friable” (Gilber Versier,
site n°2) est une amphiarthrose.
Elle présente une forme ovale et convexe regardant en bas et en arrière et est
solidement imbriquée par les ligaments antérieurs, postérieurs, supérieurs, inférieurs et
par un puissant maillage de fibrocartilage. Au centre de ce complexe ligamentaire on
retrouve une articulation plane recouverte de cartilage hyalin permettant une légère
mobilité mais qui peut être augmentée, ainsi qu’une augmentation du disque inter-
pubien lors de la grossesse afin de faciliter le passage du nourrisson par un jeu de
différentes hormones. (ibidem)
Cette articulation comprend plusieurs paramètres de mouvement (Site n°3) :
- Un paramètre de traction/compression
- Un paramètre de torsion
- Un paramètre de cisaillement supéro-inférieur
- Un paramètre de bâillement supérieur et inférieur
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Cette articulation n’a pas un rôle moteur primordial mais elle joue un rôle très
important dans l’absorption, le contrôle, la réduction et la stabilisation du mouvement
de conversion des iliaques pendant la marche (Raymond Richard, 1990, p466).
De même, il existe au sein du corps d'autres articulations qui joueront un rôle similaire,
comme la symphyse mentonnière qui amortira les chocs notamment lors de la
mastication, ou bien encore la symphyse manubrio-sternale qui aura un rôle de
symphyse thoracique haute.
Dans leur étude, “Normal Stress Pattern of The Pubic Symphysis”, Cigdem Icke
et Juergen Koebke ont tenté de montrer la réaction du disque pubien suite à différentes
compressions provenant du rachis lombaire en mimant un appui uni ou bi-podal
simulant ainsi une activité telle que la marche ou la course. Pour ceci, ils ont placé un
poids au niveau du promontoire sacré et orienté les directions des compressions, puis
mesuré l’espace inter-pubien suite à ces compressions.
Il en ressort que l’articulation pubienne, par un jeu de compression, s’ajustera
afin de mieux répartir les forces soumises au niveau des articulations sacro-iliaques.
Il parait donc justifiable qu’en cas de dysfonction ostéopathique,
d’hypomobilité, au niveau de l’articulation inter-pubienne la répartition des contraintes
ne se fasse pas convenablement au niveau de la sacro-iliaque. Ce qui pourrait entraîner,
à terme, une sollicitation exagérée pouvant aller jusqu’à une dysfonction ostéopathique
au niveau de la sacro-iliaque, une douleur et donc la plainte du patient.
Image 2 : photographie de l’expérimentation de
Cigdem Icke et Juergen Koebke, compression du
sacrum entre les iliaques et mesure de la distance
inter-pubienne
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1.3. La dysfonction ostéopathique
1.3.1. La dysfonction articulaire ou lésion ostéopathique articulaire
Dans son ouvrage “Lésions Ostéopathique Iliaques”, Raymond Richard décrit,
d’après A.T. Still, la lésion ostéopathique articulaire comme : “une restriction de
mobilité, partielle ou totale, à même de conditionner la vascularisation et de perturber la
fonction des neurones autonomes et somatiques du segment médullaire en rapport, avec
toutes les conséquences neuro-végétatives que l’on peut envisager, à plus ou moins long
terme, sur les fonctions viscérales correspondantes” ou plus généralement “un trouble
fonctionnel d’une articulation, d’un organe, d’une glande, d’un tissu et, plus
généralement, de l’hémodynamique, de l’homéostasie, dans le cadre du mouvement
volontaire et involontaire.” (Richard,1990, p26-28)
Plus tard, Irvin Korr développera ce concept de dysfonction articulaire en
introduisant l’acronyme du T.A.R.T (Korr, 1996, p.51) afin de mieux diagnostiquer ces
lésions ostéopathiques. L’acronyme se définit comme suit :
T : “Texture Abnormality” (texture anormale des tissus)
A : “Asymetry” (asymétrie des repères anatomiques)
R : “Restriction of Motion” (diminution des amplitudes articulaires)
T : “Tenderness” (algie tissulaire)
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1.3.2. La globalité
Dans son livre “Le concept de globalité en ostéopathie”, Marie Eckert explique
que la globalité, le principe fondateur de l’ostéopathie de Still, est présente à tous les
plans de la pratique ostéopathique.
Dans un premier temps, elle se retrouve au point de vue mécaniste, mettant en
lien les structures anatomiques entre elles. Au delà de cela, il y a une vraie mécanisation
du corps humain où chaque structure anatomique devient un rouage du bon
fonctionnement de cette machine et cette approche accorde “autant d’importance aux
parties qu’à «l'espace entre»” (Eckert, 2013, p5)
On retrouve aussi chez Still la globalité dans l’unité de l’Homme (“tripartition
de l’Homme, corps, âme et esprit ou plutôt chez Still esprit, matière et mouvement”)
(ibidem) qui amènera la notion de force vitale.
Pour finir, “la pensée de Still est elle-même globale puisque en tant qu’héritier
des grandes théories médicales passées, il réconcilie dans sa réflexion les approches
vitaliste et iatromécaniste, spiritualiste et matérialiste, théiste et scientifique.” (ibidem)
1.3.3. La dysfonction articulaire pubienne
Dans le cadre de ce mémoire nous étudierons les liens directs pouvant entraîner
une dysfonction au niveau de l’articulation de la symphyse pubienne. Nous favoriserons
donc en favorisant une approche plutôt mécaniste de la globalité stillienne.
Les principaux muscles s'insérant directement au niveau du pubis sont regroupés
en deux classes : (DUFOUR)
- Les muscles adducteurs de hanche qui s’insèrent au niveau inférieur des branches
pubiennes, pectiné, grand/court/long adducteur, gracile innervés par les racines
L2-3-4.
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- Les muscles de la paroi de l’abdomen qui s’insèrent au niveau supérieur des branches
pubiennes, droit de l’abdomen, pyramidal, oblique externe innervés globalement par
les racines allant de T6 à L2.
- Les muscles qui forment le plancher pelvien qui s’insèrent au niveau postérieur des
branches pubiennes, l’élévateurs de l’anus, le muscle obturateur interne, le muscle
transverse profond du périné innervés par les racines allant de S2 à S4.
Ainsi, une hypertonie ou hypotonie musculaire ostéopathique d’un ou plusieurs
de ces muscles peut conduire à une dysfonction au niveau de la symphyse.
On pourra aussi retrouver une dysfonction somatique au niveau de T12-L1,
étages innervant la zone de la région pubienne pouvant entraîner une mauvaise
information au dermatome ou aux éléments vasculaires alentours entraînant à leur tour
un non-respect de la loi de l’artère et enfin une dysfonction articulaire de la symphyse
pubienne.
Cette dysfonction au niveau de la symphyse pubienne peut se manifester par une
hypomobilité de l’articulation, une sensibilité palpatoire exacerbée et une texture
Schéma 7 : muscles s’insérant
sur la face postérieure du pubis
Schéma 8 : muscles s’insérant sur la face
supérieure du pubis
Schéma 9 : muscles s’insérant sur la
face inférieure du pubis
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anormale des tissus. Nous pourrons aussi investiguer les différences de mobilité des
deux branches pubiennes afin de retrouver les paramètres décrits par Irvin Korr.
Dans son livre, “Lésions ostéopathiques iliaques”, Raymond Richard soutient
que les lésions retrouvées au niveau de la symphyse pubienne sont le plus souvent des
dysfonctions pubiennes supérieures et inférieures avec une large prédisposition pour les
dysfonctions en infériorité. (Richard,1990, p467). Les autres paramètres (en intégrant
les paramètres de mobilité antérieures et postérieures) ne seraient que dus à des causes
traumatiques. De même, il explique que ces dysfonctions pubiennes que nous
retrouvons généralement (inférieures et supérieures) peuvent être secondaires à des
dysfonctions au niveau des membres inférieurs (muscles adducteurs) et de l’abdomen
(muscles abdominaux). Ces dysfonctions peuvent aussi être primaires et causer une
dysfonction au niveau de la sacro-iliaque, ou au contraire, secondaires suite à une
dysfonction de l’articulation sacro-iliaque. (ibidem)
À travers ce mémoire nous tenterons donc de savoir si la symphyse pubienne, et
un traitement exclusif de cette articulation, permettrait de corriger à distance une
dysfonction retrouvée au niveau de l’articulation sacro-iliaque.
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2. Matériel et méthodes
2.1. Population et contexte
2.1.1. Population
La population utilisée lors de cette étude est composée d’étudiants inscrits au
sein de l’Institut Dauphine D’Ostéopathie. Ayant tous entre 22 et 29 ans, ils ont répondu
à un questionnaire (Annexe 7) permettant des les inclure ou non à l’étude.
Ainsi, 22 patients ont été retenus afin de former cette étude.
2.1.2. Critères d’inclusion
Afin de mener à bien cette étude, deux éléments ont été retenus pour intégrer les
patients dans ce mémoire. Il fallait que chacun d’eux présente une dysfonction sacro-
iliaque caractérisée soit par un sacrum en torsion antérieure :
- torsion gauche sur un axe gauche (TGG)
- torsion droite sur un axe droit (TDD)
Soit par un sacrum en torsion postérieure :
- torsion gauche sur un axe droit (TGD)
- torsion droite sur un axe gauche (TDG)
En plus de ces possibles dysfonctions, le sujet devait aussi présenter une
dysfonction au niveau de la symphyse pubienne (supérieure ou inférieure).
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2.1.3. Critères d’exclusion
À chacun des patients potentiellement utilisables dans mon étude il a été
distribué un questionnaire (ANNEXE) permettant de savoir si :
- Ils présentaient des douleurs dans la région lombo-pelvienne et si ces dernières
étaient liées à un traumatisme.
- Ils avaient déjà subi un traitement chirurgical au niveau de la région lombo-
pelvienne.
- Ils avaient consulté un ostéopathe lors des dernières 72h.
- Elles étaient enceintes.
Si tel était le cas ils ne pouvaient pas participer à l’expérience.
2.2. Étude
2.2.1. Type d’étude
Cette étude expérimentale a été effectuée de manière randomisée, contrôlée et en
aveugle.
Tous les patients sélectionnés ont été placés aléatoirement dans un des trois
groupes (expérimental, témoin et placebo) afin de diminuer au maximum les biais
possibles.
De plus, afin que cette étude soit la plus objective possible, le protocole de tests
effectué par mes confrères a été scrupuleusement vérifié afin qu’il soit le plus
reproductible possible (contrôlé). De même, le sujet du mémoire ne leur a pas été
communiqué afin de ne pas les influencer dans les résultats de leurs tests (en aveugle).
!21
2.2.2. Déroulement de l’étude
Pour effectuer cette étude, j’ai donné rendez-vous aux étudiants de ma
promotion (étudiant CSO au sein de l’Institut Formation Continue d’Ostéopathie
(IFCO)) au Centre Ostéopathique des Halles afin de les intégrer à mon étude.
Il a été distribué à chacun d’entre eux un questionnaire afin de savoir s’il était possible
ou non de les inclure dans mon étude.
Si tel était le cas, le patient était testé par deux ostéopathes de l’IFCO et moi-même afin
de rendre les tests les plus fiables et les plus reproductibles possible.
En plus de savoir si les patients pouvaient être intégrés à cette étude, le
questionnaire a permis de savoir si ces personnes investiguaient la symphyse pubienne
lors de leurs consultations, à quelle fréquence et pour quelle raison(s). Cette question
supplémentaire n’a été intégrée qu’aux ostéopathes diplômés et à certains de nos
professeurs.
Dans un premier temps, un dépistage par un test des quatre points du sacrum a
été effectué afin de déceler une antériorité ou une postériorité au niveau d’une hémibase
ou d’un angle inféro-latéral (AIL) sacré dans le but de poser une dysfonction au niveau
de la sacro-iliaque du patient. Dans son mémoire de fin d’étude, Camille Galy, soutient
que la concordance de ce test “permet de confirmer le bien-fondé de ce test et par
conséquence son utilisation pour identifier ou pas une dysfonction sacrée” (Galy, 2016,
p40). Et, dans le but de rendre ce test le plus pertinent possible, seuls les patients dont
les ostéopathes étaient unanimes quant à leur dysfonction sacro-iliaque étaient retenus et
pouvaient accéder au deuxième test.
Par la suite, et toujours par trois ostéopathes, une dysfonction pubienne était
investiguée, par le test de supériorité/infériorité des branches pubiennes (dysfonctions
les plus souvent retrouvée dans la littérature (Richard,1990, p467)). Une fois le
diagnostic ostéopathique posé au niveau de cette articulation et si les trois opérateurs
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étaient d’accord, le patient pouvait accéder à la phase expérimentale et être attribué à
l’un des trois groupes.
- Expérimental : EXP1
- Témoin : TEM1
- Placebo : PCB1
Les patients retenus faisant partie du groupe EXP1 ont ensuite été
immédiatement traités par moi-même, uniquement au niveau de la symphyse pubienne
par une technique de shot gun qui permettait, en étant le plus efficace, d’être le plus
globale possible. Une deuxième phase de tests a été alors alors mise en place (quatre
points et symphyse pubienne) quinze minutes après la fin des premiers tests afin que
chaque patient soit testé dans les mêmes conditions. On obtenait alors les résultats des
groupe EXP2.
Les patients appartenant au groupe TEM1 n’auront pas eu accès à un traitement
de la symphyse pubienne, auront été testés à nouveau dans les mêmes conditions que le
groupe EXP1, c’est à dire cinq min après leurs premiers tests. On obtenait alors les
résultats du groupe TEM2.
Enfin, et de la même manière, les patients du groupe PCB1 auront reçu un
“faux” traitement tissulaire au niveau de la symphyse pubienne. Et, 5 minutes après les
premiers tests qu’ils avaient subis, ils ont été testées à nouveau afin d’obtenir les
résultats PCB2.
Le traitement consistait à faire une écoute tissulaire au niveau de la symphyse
pubienne du patient sans jamais avoir ni d’intention, ni d’attention sur la zone afin de ne
pas engendrer un déroulement tissulaire.
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À aucun des groupes en présence il n’a été mentionné, suite aux différents tests
et traitements, le sujet du mémoire afin qu’aucun effet placebo ou nocebo n’intervienne
de façon opportuniste.
Suite à ces expérimentations j’ai demandé à mes confrères de les revoir deux
jours après afin de tester à nouveau leurs articulations sacro-iliaque et symphyse
pubienne dans les mêmes conditions que les fois précédentes afin d’obtenir les
mesures :
- SIEXP3 et PEXP3
- SITEM3 et PTEM3
- SIPCB3 et PPCB3
Cet intervalle entre les deux consultations a été choisi suffisamment long afin
d’avoir assez de temps pour voir si l’articulation sacro-iliaque pouvait s’adapter à la
nouvelle conformation de l’articulation pubienne mais suffisamment court aussi afin
que les lésions primaires qui avaient engendré la dysfonction pubienne n’altèrent une
seconde fois cette dernière.
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2.3. Méthodologie pratique
2.3.1. Les tests
Pour l’étude de ce mémoire il était intéressant de tester deux articulations,
l’articulation sacro-iliaque et l’articulation au niveau de la symphyse pubienne.
Pour ce faire, j’ai décidé d’utiliser les tests qui nous avaient été enseignés lors de
notre cursus au sein de l’Institut Dauphine d’Ostéopathie. Il a été volontairement décidé
de n’utiliser des tests qui étaient uniquement ostéopathiques, en se privant donc d’outils
comme un goniomètre. Ces outils auraient apporté des valeurs brutes donnant une
information sur la quantité de mouvement alors que l'ostéopathe s’intéresse, lui, plus à
la qualité du mouvement.
Test des quatre points, test de l’articulation sacro-iliaque :
Ce test nous a été enseigné lors de notre deuxième année d’étude et était donc
connu de tous les étudiants de notre formation. Il a été sélectionné car c’est l’un des
premiers tests qui nous a été enseigné et Camille Galy, dans son mémoire, soutient que
si ce dernier, est maitrisé et régulièrement pratiqué alors sa valeur et sa reproductibilité
sont grandement augmentées.
Pour ce test, le patient est en décubitus ventral, les bras le long du corps, un
coussin sous le coup du pied. Praticien est en fente avant à hauteur du bassin du sujet.
Les mains se placent de part et d’autres de l’axe de torsion oblique en fonction
de la dysfonction à tester (droit puis gauche) :
- La main caudale, effectrice, utilisera le piriforme
- La main céphalique, sensitive, utilisera la pulpe des doigts II et III.
!25
Après le test, on pourra nommer quatre dysfonctions différentes :
- TGG, torsion gauche sur un axe gauche (postériorité de l’AIL sacré gauche)
- TGD, torsion gauche sur un axe droit (postériorité de l’hémibase sacrée gauche)
- TDD, torsion droite sur un axe droit (postériorité de l’AIL sacré droit)
- TDG, torsion droite sur un axe gauche (postériorité de l’hémibase sacré droite)
Ainsi, ce test est d’autant plus intéressant car le patient est sur le ventre et le
praticien mobilise le sacrum par rapport à l’iliaque et donc n’intervient que de façon très
minime au niveau de la symphyse pubienne. De plus, la riche variété de résultats
possibles rend le test encore plus spécifique si l’on ajoute le fait que le résultat ne sera
validé que si les trois opérateurs sont d’accords les uns avec les autres.
Image 3 : photo du test à quatre points
!26
Test de la symphyse pubienne :
De la même façon, ce test nous a été enseigné lors de notre seconde année de
formation.
Pour ce test, le sujet est en décubitus dorsal, les bras sur la poitrine. Le praticien est
debout en fente avant céphalique (pieds et tête en direction de la tête du patient) .
Dans un premier temps, le praticien «normalise» le bassin du sujet (talons joints,
jambes fléchies, il demande au patient de lever le bassin, puis il allonge passivement les
jambes).
Ensuite, il vérifie la hauteur des malléoles (sous-malléolaires). Le praticien
contacte le sujet avec le talon de la main du haut vers le bas, jusqu’à contacter le pubis.
Le praticien place ses index sur la face supérieure des branches pubiennes et les pouces
sur la face antérieure. Il demande au sujet une flexion plantaire bilatérale des pieds (ce
qui entraîne la branche pubienne en infériorité) puis en flexion dorsale (en supériorité).
Puis il demande d’alterner. Il apprécie la qualité du mouvement des symphyses
pubiennes.
Image 4 : photo du test de dépistage de la symphyse pubienne
!27
2.3.2. Technique de correction pubienne
Shot gun technic :
Pour tenter de lever la dysfonction que nous retrouvons au niveau la symphyse
pubienne j’ai décidé d’utiliser la technique la plus globale qui nous avait été enseignée,
la “shot gun technic”. Cette technique a pour seul but de créer un vide articulaire,
pouvant provoquer un déclic audible, qui redonne sa mobilité à l’articulation de la
symphyse pubienne.
Pour cette technique, le patient est allongé en décubitus dorsal, les jambes
fléchies et les pieds joints. Le praticien, lui, est assis à droite aux pieds du patient.
Dans un premier temps, le praticien exerce une force contre résistante iso-cinétique à
l’abduction du patient jusqu’à une ouverture d’une soixantaine de degré en abduction
puis le praticien fait ensuite une pause de 3 secondes. Ensuite le praticien place son
avant-bras entre les genoux du patient, paume de la main gauche au niveau de la face
interne du genou gauche du patient et paume de la main droite au niveau de la face
interne du genou droit lui permettant d’être moins douloureux pour le patient avec son
coude gauche. Il demande une poussée isométrique du patient en adduction pendant 3
secondes. Le praticien marque à nouveau une pause de 3 secondes.
Enfin, dans la même position, le patient décolle le bassin de la table et le
praticien demande à nouveau une adduction conte résistance pendant 3 secondes.
Image 5 : photo de la Shot gun technic
!28
3. Résultats
3.1. Caractéristiques de la population
La population de cette expérience est composée de 22 patients, pour une
moyenne d’âge de 23 ans et un sexe-ratio de 8 hommes pour 14 femmes. Les trois
différents groupes, expérimental, témoin et placebo ont été formés de manière
randomisée et étaient respectivement composés de :
- 4 hommes et 4 femmes
- 2 hommes et 6 femmes
- 2 hommes et 4 femmes
3.2. Résultats et analyses de l’expérimentation
- SIEXP1 : dysfonction retrouvée à l’unanimité lors du premier test à quatre points sur
les patients appartenant au groupe Expérimental.
- SIEXP2 : dysfonction retrouvée à l’unanimité lors du second test à quatre points
(faisant suite au traitement par “shot gun technic”) sur les patients appartenant au
groupe Expérimental.
- SIEXP3 : dysfonction retrouvée à l’unanimité lors du troisième test à quatre points
(suite aux deux jours ayant suivi le traitement par la “shot gun technic”) sur les
patients appartenant au groupe Expérimental.
- SITEM1 : dysfonction retrouvée à l’unanimité lors du premier test à quatre points sur
les patients appartenant au groupe Témoin.
- SITEM2 : dysfonction retrouvée à l’unanimité lors du second test à quatre point sur
les patients appartenant au groupe Témoin.
- SITEM3 : dysfonction retrouvée à l’unanimité lors du troisième test à quatre points
(deux jour après avoir effectué les premiers tests) sur les patients appartenant au
groupe Témoin.
!29
- SIPCB1 : dysfonction retrouvée à l’unanimité lors du premier test à quatre points sur
les patients appartenant au groupe Placebo.
- SIPCB2 : dysfonction retrouvée à l’unanimité lors du second test à quatre points
(faisant suite au “faux” traitement tissulaire induit sur la symphyse pubienne) sur les
patients appartenant au groupe Placebo.
- SIPCB3 : dysfonction retrouvée à l’unanimité lors du troisième test à quatre points
(faisant suite aux deux jours ayant suivi le “faux” traitement tissulaire induit sur la
symphyse pubienne) sur les patients appartenant au groupe Placebo.
- PEXP1 : dysfonction retrouvée à l’unanimité lors du premier test de la symphyse
pubienne sur les patients appartenant au groupe Expérimental
- PEXP2 : dysfonction retrouvée à l’unanimité lors du second test de la symphyse
pubienne (faisant suite au traitement par “shot gun technic”) sur les patients
appartenant au groupe Expérimental.
- PEXP3 : dysfonction retrouvée à l’unanimité lors du troisième test de la symphyse
pubienne (suite aux deux jours ayant suivi le traitement par la “shot gun technic”) sur
les patients appartenant au groupe Expérimental.
- PTEM1 : dysfonction retrouvée à l’unanimité lors du premier test de la symphyse
pubienne sur les patients appartenant au groupe Témoin.
- PTEM2 : dysfonction retrouvée à l’unanimité lors du second test de la symphyse
pubienne sur les patients appartenant au groupe Témoin.
- PTEM3 : dysfonction retrouvée à l’unanimité lors du troisième test de la symphyse
pubienne (deux jour après avoir effectué les premiers tests) sur les patients
appartenant au groupe Témoin.
- PPCB1 : dysfonction retrouvée à l’unanimité lors du premier test de la symphyse
pubienne sur les patients appartenant au groupe Placebo.
- PPCB2 : dysfonction retrouvée à l’unanimité lors du second test de la symphyse
pubienne (faisant suite au “faux” traitement tissulaire induit sur la symphyse
pubienne) sur les patients appartenant au groupe Placebo.
!30
- PPCB3 : dysfonction retrouvée à l’unanimité lors du troisième test de la symphyse
pubienne (faisant suite aux deux jours ayant suivi le “faux” traitement tissulaire
induit sur la symphyse pubienne) sur les patients appartenant au groupe Placebo.
Rappel : il est admis qu’un résultat est dit significatif si la p-value associée est
inférieure à 0,05.
3.2.1. Analyse des groupes PCB2 et PCB3 au niveau de la SI et de la SP
Si l’on observe les résultats des différents groupes placebo, il est très clair
qu’aucune des dysfonctions n’a pu être corrigée, que ce soit au niveau de l’articulation
pubienne ou au niveau de la sacro-iliaque.
Au niveau de la SP nous pouvons aller encore plus loin car toutes les
dysfonctions n’ont seulement pas été corrigées mais sont toutes restées en l’état 2 jours
après. Néanmoins, il apparait que seulement deux patients appartenant au groupe
placebo, au niveau de la sacro-iliaque, ont vu leur dysfonction changer. Une, juste après
le “faux traitement” tissulaire et l’autre deux jours après. Cela représente respectivement
17% et 25% des dysfonctions retrouvées au niveau de la SI.
Diagramme 1 : pourcentages des modifications des
dysfonctions SI du groupe PCB2
Diagramme 2 : pourcentages des modifications des
dysfonctions SI du groupe PCB3
P value PPCB2/PPCB3 : non calculable P value
SIPCB2/SIPCB3 : 0.791
!31
On peut donc dire que le traitement placebo, que ce soit au niveau de la SI et de
la symphyse pubienne n’a pas permis de corriger les différentes dysfonctions. Nous
avons seulement remarqué deux changements de dysfonction au niveau de la SI dans ce
groupe.
3.2.2. Analyse des groupes TEM2 et TEM3 au niveau de la SI et de la SP
De même, si l’on étudie les résultats pour le groupe témoin, on remarque que
seulement un patient a eu une articulation sacro-iliaque corrigée. Ce résultat est
cependant à nuancer car cette dernière s’est normalisée lors du deuxième test de sacro-
iliaque ce qui en résulte la correction de cette dernière.
Néanmoins, que ce soit au niveau du pubis ou de la sacro-iliaque et à travers le temps,
nous observons qu’aucune autre articulation n’a été corrigée. Nous relevons donc qu’au
niveau des :
- SITEM2 : 86% des dysfonctions sont restées en l’état contre 14% de corrigées
- PTEM2 : 100% des dysfonctions sont restées à leur état initial
- SITEM3 : 67% des dysfonctions ont changé de nature et 33% sont restées inchangées
- PTEM3 : 67% des dysfonctions ont changé de nature et 33% sont restées inchangées
Diagramme 3 : pourcentages des modifications des dysfonctions SI du groupe TEM2
Diagramme 4 : pourcentages des modifications des dysfonctions SI du groupe TEM3
P value SITEM2/SITEM3 : 0.368
!32
Ainsi nous pouvons donc admettre que l’absence de traitement au niveau de la
symphyse pubienne n’a pas d’influence significative sur la correction des dysfonctions
pubiennes ou sacro-iliaques, mais seulement sur le changement de la nature des
dysfonctions localisées au niveau de la symphyse pubienne ou de la SI. Mais comme
énoncé précédemment, il faut prendre en compte la normalisation de la sacro-iliaque
d’un patient lors du deuxième test.
3.2.3. Analyse des groupes EXP2 et EXP3 au niveau de la SI et de la SP
Enfin, l’étude des différents groupes expérimentaux permet de voir qu’ils sont
les seuls groupes dont les dysfonctions ont été corrigées, que ce soit au niveau de la
symphyse pubienne ou de la sacro-iliaque. En effet, nous retrouvons juste après la
manipulation de la symphyse pubienne que toutes les dysfonctions pubiennes ont été
corrigées et qu’elles restent corrigées dans 57% des cas deux jours après et changées
dans 29% des cas. Elles reviennent à leur dysfonction initiale dans 14% des cas.
Diagramme 5 : pourcentages des modifications des dysfonctions pubiennes
du groupe TEM2
Diagramme 6 : pourcentages des modifications des dysfonctions pubiennes du groupe TEM3
P value PTEM2/PTEM3 : 0.183
!33
Si l’on s’intéresse désormais à l’étude de l’évolution des dysfonctions sacro-
iliaques, on remarque que 63% des dysfonctions sacro-iliaques ont été levées, 13% ont
changé et 25% sont restées dans leur état initial juste après le traitement de la symphyse
pubienne. Et, deux jours après avoir traité la SP, on chiffre que le nombre de SI ayant
été corrigé est passé de 63% à 29%, celui des dysfonctions ayant changé passe lui aussi
à 29% tandis que celui des dysfonctions initiales monte à 43%.
Diagramme 7 : pourcentages des modifications
des dysfonctions pubiennes du groupe EXP2
Diagramme 8 : pourcentages des modifications
des dysfonctions pubiennes du groupe EXP3
Diagramme 9 : pourcentages des modifications
des dysfonctions sacro-iliaques du groupe EXP2
Diagramme 10 : pourcentages des modifications
des dysfonctions pubiennes du groupe EXP3
P value PEXP2/PEXP3 : 0.103
P value SIEXP2/SIEXP3 : 0.290
!34
On peut donc penser que le traitement au niveau de la symphyse pubienne a bien
un impact sur les dysfonctions sacro-iliaques. Néanmoins, on remarque aussi que le
pourcentage de corrections des dysfonctions diminue dans le temps, ce qui amène à
penser que la correction de la SP ne perdure pas dans le temps.
3.2.4. Analyse de la répartition des dysfonctions corrigées au sein des groupes
EXP2/TEM2 et PCB2 au niveau de la SI et de la SP
Si l’on observe les résultats inter-groupes on peut ainsi voir la distribution de
l’évolution des dysfonctions en fonction du “traitement” effectué.
En analysant les résultats au niveau de la symphyse pubienne, on note que toutes les
dysfonctions ayant été corrigées appartiennent au groupe expérimental.
De la même façon, les résultats des dysfonctions juste après le deuxième test de la
sacro-iliaque on remarque que 80% des dysfonctions sacro-iliaques ayant été corrigées
appartiennent au groupe expérimental. De même, il faut prendre en compte le fait que la
sacro-iliaque corrigée appartenant au groupe témoin a été normalisée lors du test.
Diagrammes 10, 11, 12 : pourcentages des modifications des
dysfonctions sacro-iliaques des groupe PEXP2/SITEM2/PPCB3
P-value SIEXP2/SITEM2
= 0,016
P-value SIEXP2/SIPCB2
= 0,0075
P-value SITEM2/SIPCB2 =0,786
!35
On peut donc déduire que le traitement de la symphyse pubienne et la correction
de cette dernière ont eu un impact important sur les dysfonctions sacro-iliaques et leur
correction.
3.2.5. Analyse de la répartition des dysfonctions corrigées au sein des groupes
EXP3/TEM3 et PCB3 au niveau de la SI et de la SP
Ensuite, si l’on analyse la répartition des dysfonctions ayant été corrigées entre
le premier test et le dernier, il en ressort que seulement les personnes appartenant au
groupe expérimental et donc ayant reçu le traitement au niveau de la symphyse
pubienne ont vu leurs dysfonctions corrigées
Diagramme 13 : pourcentages des répartitions
des dysfonctions pubiennes corrigées entre les
groupes EXP2/TEM2 et PCB2
Diagramme 14 : pourcentages des répartitions des
dysfonctions sacro-iliaques corrigées entre les
groupes EXP2/TEM2 et PCB2
Diagramme 15 : pourcentages des répartitions
des dysfonctions pubiennes corrigées entre les
groupes EXP3/TEM3 et PCB3
Diagramme 16 : pourcentages des répartitions des dysfonctions sacro-iliaques corrigées entre les
groupes EXP3/TEM3 et PCB3
!36
3.2.6. Résultats supplémentaires
En plus des résultats des dysfonctions relevées entre les groupes et à travers le
temps, il a été demandé aux différents patients (même s’ils n’ont pas pu faire partie de
l’étude précédente) à quelle fréquence ils investiguaient l’articulation au niveau de la
symphyse pubienne et pour quelles raisons.
0
2,75
5,5
8,25
11
Toujours Fréquemment Occasionnellement Rarement Jamais
Diagramme 20 : la fréquence d’investigation de la symphyse
pubienne lors d’un traitement ostéopathique
Diagrammes 17,18,19 : pourcentages des modifications des
dysfonctions sacro-iliaques du groupe PEXP2/SITEM2/PPCB3
P-value SIEXP3/SITEM3 = 0.702
P-value SIEXP3/SIPCB3
= 0.045
P-value SITEM3/SIPCB3
=0.373
!37
Il ressort de ces résultats que la plupart des ostéopathes interrogés ne vont
majoritairement tester qu’occasionnellement la sacro-iliaque.
De la même façon, on remarque que la plupart des personnes sondées ne vont
pas forcément investiguer la sacro-iliaque car ils “n’y pensent pas”.
Tous ces résultats laissent à penser que, que ce soit lors de leurs études, de leur
pratique, dans les ouvrages qu’ils lisent, les ostéopathes n’ont pas eu les informations
nécessaires qui pouvaient les orienter à investiguer la symphyse pubienne.
Diagramme 21 : répartition des raisons pour aller/ne pas
investiguer la symphyse pubienne lors d’un traitement
ostéopathique
!38
4. Discussion des résultats
4.1. Interprétation des résultats
Au vu des différents résultats au sein des différents groupes dans le temps et en
comparant chaque groupe, il semble clair que l’action d’une manipulation au niveau de
la symphyse pubienne va permettre, dans notre expérience, une correction à hauteur de
57% au niveau des sacro-iliaques testées juste après le traitement par un “shot gun" de
la symphyse.
Malgré cette correction, la dysfonction peut avoir tendance à revenir ou à
changer de nature, signe que la dysfonction au niveau de la SP n’était pas la dysfonction
primaire qui entraînait celle au niveau de la sacro-iliaque. De la même façon, on peut
remarquer que les dysfonctions pubiennes avaient tendance à revenir et changer. Ce qui
pouvait montrer que cette dysfonction pubienne était maintenue par une autre
dysfonction comme :
- Une hypertonie/hypotonie des adducteurs
- Une hypertonie/hypotonie des muscles de la paroi abdominale
etc.
Ces résultats sont aussi à comparer avec les groupes témoin et placebo. On
remarque de cette façon que ces groupes sont assez homogènes si l’on observe la
correction des sacro-iliaques et des symphyses pubiennes. Cela montre qu’une attente
simple dans le temps n’a pas d’impact dans la correction de la sacro-iliaque et de la
symphyse pubienne. Il est de nouveau important de rappeler qu’une des sacro-iliaques
d’un patient appartenant au groupe témoin a été normalisée lors du test du sacrum à 4
points, ce qui justifie la présence d’une correction de sacro-iliaque lors de la deuxième
série de tests.
Si l’on s’intéresse maintenant au changement de dysfonction au sein de ces
groupes, on remarque que personne n’a vu sa dysfonction changer à la deuxième série
de tests mais que beaucoup de ces dysfonctions ont changé de nature si l’on attendait
!39
deux jours après les premiers tests et le “faux traitement” pour les patients appartenant
au groupe placebo.
L’ensemble de ces informations nous permettent d’interpréter que le corps, par
ses différentes activités, (marche, course etc…) va solliciter la sacro-iliaque et modifier
les dysfonctions qu’elle avait sans jamais, dans notre expérience, les corriger.
À la lumière de tous ces résultats on peut donc penser qu’une manipulation au
niveau de la symphyse pubienne et une correction de la dysfonction de cette dernière,
permettent de corriger dans une bonne proportion les dysfonctions observées au niveau
de la sacro-iliaque. Mais que ces corrections ne seront sûrement pas maintenues dans le
temps car la dysfonction au niveau de la symphyse pubienne n’était sûrement pas la
dysfonction qui maintenait la dysfonction de la SI et que cette dysfonction pubienne
devait être elle-même causée par une autre dysfonction environnante.
4.2. Biais et Autocritiques
Différents aspects de cette étude auraient dû être modifiés au préalable afin de
rendre cette étude plus objective.
Le test, certes décrit dans la littérature comme peu reproductible, a été répété par
trois ostéopathes à chaque temps et sur chaque articulation. Ce test permettant
d’interpréter 4 dysfonctions différentes, il fallait que les trois ostéopathes soient
d’accords sur la dysfonction retrouvée pour que le patient fasse partie de l’étude. De ce
fait, j’ai été obligé d’écarter de nombreux sujets à chaque étape de mon étude, ce qui la
rendait d’un autre côté aussi plus fiable. Il aurait donc fallu que je m’attende à moins de
concordance dans les résultats des tests des trois testeurs afin de rechercher dès le départ
d’autres patients et d’augmenter le nombre de sujets à étudier .
De même, le fait de répéter autant de fois le test à quatre points sur les sacro-
iliaques des sujets pourrait lui aussi avoir permis de mobiliser la sacro-iliaque et donc
de corriger ou de permettre une modification de la dysfonction comme cela a été
!40
observé avec la correction d’une sacro-iliaque pour un patient appartenant au groupe
témoin.
De plus, chaque sujet a eu une activité physique, des contacts différents qui à
eux seuls auraient pu intervenir dans les modifications des dysfonctions que nous avons
testées deux jours après.
Par ailleurs, le choix d’avoir opté pour un traitement fascia-tissulaire sans
intention, ni attention ni présence n’était sûrement pas le plus judicieux puisque les
sujets étaient eux-mêmes ostéopathes. Il aurait donc fallu que je choisisse des patients
qui ne connaissaient pas les rudiments de différentes techniques ostéopathiques.
Enfin, il aurait été intéressant de recruter plus de patients afin de rendre les
groupes plus homogènes et ainsi rendre les résultats plus significatifs.
4.3. Discussion ostéopathique
Le but de ce mémoire a été pour moi, non pas de montrer si oui ou non il fallait
aller investiguer systématiquement la symphyse pubienne. Il a plutôt été de montrer
qu’elle pouvait avoir un intérêt, dans le cas de cette étude, dans la levée des
dysfonctions sacro-iliaques. L’un des plus importants principes de l’ostéopathie, étant
pour moi celui de la globalité, il était donc très important, malgré une approche très
mécanique et locale de la zone, de mettre en avant cette articulation qui semble très peu
investiguée, que ce soit anatomiquement ou bien dans la biomécanique interne du
bassin, lors de mouvements de la marche, de la course, dans son rôle de dissipateur de
contraintes, elle présente une importance capitale dans cette région.
Il aurait été aussi important de s’intéresser à d’autres structure du corps et voir
leur impact sur ces articulations, comme les articulations coxo-fémorales, les lombaires,
la dure-mère, les viscères du petit bassin et d’autres muscles s’insérant sur la symphyse
pubienne. Cependant, étant dans un protocole expérimentale, un traitement composé
d’une seule technique sur une seule structure permet de mettre en évidence l’efficacité
!41
ou non de cette dernière. Pourtant cette approche nous éloigne malheureusement d’une
approche ostéopathique globale, concept essentiel de notre pratique.
!42
Conclusion
Cette étude a été menée afin de mettre en avant une articulation souvent trop peu
investiguée de la part des ostéopathes et des étudiants qui composent la formation que
nous suivons actuellement, la symphyse pubienne. Par des liens anatomiques, des
rappels de la biomécanique du bassin nous avons montré son importance dans la région
pelvienne et nous avons mis en place une expérience afin de vérifier s’il était vraiment
justifié de délaisser cette articulation dans la mise en place d’un traitement
ostéopathique global.
Ainsi, nous avons aussi essayé d’en savoir plus sur la fréquence de recherches
des dysfonctionnements de la sacro-iliaque et pourquoi les ostéopathes étaient si
réticents à investiguer cette articulation.
Afin de mettre en avant le principe de globalité si cher à Still, nous avons tenté à
travers cette expérience de vérifier si un traitement de la symphyse pubienne permettait
de lever à distance les dysfonctions retrouvées au niveau de la sacro-iliaque, et dans
quelle mesure.
Il aurait été intéressant pour la suite de ce mémoire de s’intéresser à une
population particulière comme celle des femmes enceintes dont l’articulation au niveau
de la symphyse pubienne est soumise à de très fortes contraintes notamment liées aux
modifications de tonicité des muscles s'insérant sur les branches pubiennes (muscles du
plancher pelvien, abdominaux…) et de comparer si un traitement au niveau de la
symphyse pubienne aurait encore plus d’impact ou non sur les dysfonctions sacro-
iliaque que sur la population étudiée dans ce mémoire et si cette correction aurait un
impact plus large sur leur motif de consolation (lombalgie, fessalgie…).
!43
Annexes :
Annexe 1 : Dysfonction Groupe Expérimental sacro iliaque
SIEXP1 SIEXP2 SIEXP3
1EXP TDG 0 0
2EXP TDG TDG TDG
3EXP TGD TDG TGD
4EXP TDG TDG TDG
5EXP TGG 0 TDD
6EXP TDG 0 TGG
7EXP TDG 0 0
8EXP TGD 0 Tests non concordants
Annexe 2 : Dysfonction Groupe Expérimental Pubis
PEXP1 PEXP2 PEXP3
1EXP Inf à gauche 0 0
2EXP Inf à gauche 0 0
3EXP Inf à gauche 0 Inf à droite
4EXP Inf à gauche 0 0
5EXP Inf à droite 0 0
6EXP Inf à gauche 0 Inf à gauche
7EXP Inf à droite 0 Inf à droite
8EXP Sup gauche 0 Tests SI non concordants
!44
Annexe 3 : dysfonction Groupe témoin sacro iliaque
SITEM1 SITEM2 SITEM31TEM TGG TGG Tests non
concordants
2TEM TDD TDD TDG
3TEM TGG 0 (normalisation du sacrum)
Tests non concordants
4TEM TGD TGD Tests non concordants
5TEM TDG TDG Tests non concordants
6TEM TDD TDD TGD
7TEM TGG TGG Tests non concordants
8TEM TGG TGG TGG
Annexe 4 : Dysfonction Groupe Témoins pubis
PTEM1 PTEM2 PTEM31TEM Inf à gauche Inf à gauche Tests SI non
concordants
2TEM Inf à gauche Inf à gauche Inf à droite
3TEM Inf à droite Inf à droite Tests SI non concordants
4TEM Inf à droite Inf à droite Tests SI non concordants
5TEM Inf à gauche Inf à gauche Tests SI non concordants
6TEM Inf à gauche Inf à gauche Inf à gauche
7TEM Inf à gauche Inf à gauche Tests SI non concordants
8TEM Sup à droite Sup à droite Sup à gauche
!45
Annexe 5 : Dysfonction Groupe placébo sacro iliaque
SIPCB1 SIPCB2 SIPCB31PCB TDG 0 TDG 0 TDG
2PCB TGD 0 TGD 0 TGD
3PCB TGD TGD TDG
4PCB TGD TGD Tests non concordants
5PCB TDG TDG Tests non concordants
6PCB TDG TGD TDG
Annexe 6 : Dysfonction Groupe placébo pubis
PPCB1 PCB2 PPCB31PCB Inf à droite Inf à droite Inf à droite
2PCB Sup à gauche Sup à gauche Sup à gauche
3PCB Sup à droite Sup à droite Sup à droite
4PCB Inf à gauche Inf à gauche Tests SI non concordants
5PCB Inf à droite Inf à droite Tests SI non concordants
6PCB Inf à gauche Inf à gauche Inf à gauche
!46
Annexe 7 :
Questionnaire, Influence d’un traitement ostéopathique de la symphyse pubienne sur les dysfonctions sacro-iliaques.
Nom
Prénom
Age
Date:
Souffrez vous de:
Lombalgie? liée à un traumatisme?
Pubalgie? liée à un traumatisme?
Douleur sacro iliaque? liée à un traumatisme?
Aucune de ces douleurs?
Avez vous à votre connaissance une atteinte anatomique ou médicale au niveau de votre articulation
sacro iliaque ou au niveau de votre symphyse pubienne? (arthrose, SPA, sacralisation… )
Avez vous subi un traitement chirurgical au niveau de votre rachis lombaire, articulation sacro-
iliaque ou symphyse pubienne? (plaques et vis, chirurgie discale….)
Avez vous consulté un ostéopathe lors des dernières 72H?
Êtes vous enceinte?
Oui Non
Lors de vos consultations ostéopathiques, investiguez vous la mobilité de la symphyse pubienne?
Systématiquement Fréquemment Occasionnellement Rarement Jamais
Pour quelle(s) raison(s)?
Je certifie être volontaire pour cette étude et accepte que les résultats soient anonymement
enregistrés.
Signature:
!47
Bibliographie
Ouvrages
BUSQUET, Léopold, Les chaines musculaires, TOME III La pubalgie, 5ème édition de 2007 par Frison Roche adresse 18 rue Dauphine, Paris, ISBN : 2-87671-486-8
CHILA, Traité d’ostéopathie, 3ème édition de 2017 par De Boeck Supérieur, Rue du Bosquet 7, 7-B-1348, Louvain-La-Neuve, ISBN : 978-2-8073-0302-7
DUFOUR, Michel, Anatomie de l’appareil locomoteur, tome 3 : Tête et Tronc, 2017,3ème édition par Masson, 62 rue Camille-Démoulins, Issy-les-moulineaux ISBN : 978-2-294-75259-9
ECKERT, Marie, Le concept de globalité en ostéopathie, 2013, éditions De Boeck, 39 rue des minimes, Bruxelles. ISBN : 978-2-8041-7159-9.
HÉRISSON, Christian, VAUTRAVERS, Philippe, Ceinture pelvienne, sacro-iliaque et thérapie manuelles, 2007, éditions Sauramps médical adresse? Montpellier, ISBN : 978-284023-507-1
KORR, Irvin, Bases physiologique de l’ostéopathie, 1976, éditions Frison-Roche, 18 rue Dauphine, Paris. ISBN : 2-87671-145-1
SCHÜNKE, Michael, SCHULTE, Eric, SCHUMACHER, Udo PROMÉTHÉE, 2ème édition de 2006 par Maloine, 27 rue de l’école de médecine, Paris, ISBN : 2-224-02846-6
RICHARD, Raymond, Lésions ostéopathiques iliaques : physiopathologie et techniques de correction, 1990, éditions Frison-Roche adresse 18 rue Dauphine Paris, ISBN : 2-87671-090-0
STILL, Andrew Taylor, traduit par Pierre Tricot, Philosophie et principe mécaniques de l’ostéopathie, 2013, nouvelle édition par Sully, BP 171, Vannes, 56005, ISBN : 978-2-35432-de 098-0
!48
Articles
Anatomie des douleurs de l’articulation sacro-iliaque, Roger Robert, Céline Salaud et
alii, dans Revue du Rhumatisme, 2009, p727-733
Biomécanique des articulations sacro-iliaques, E. Viel, dans Annales de kinésithérapie,
1989, t16, n°9, p423-430
Movements of the sacro-iliac joint, Weisl, Acta Anat, 1955, 23, p80-91
Normal Stress of Pubic Symphysis, Cigdem Icke et Juergen Koebke dans “Anatomy &
Cell Biology”, 2013, ISSN : 2093-2673
Sacro-femoral-pubic angle : a coronal parameter to estimate pelvic tilt, Benjamin
Blondel et alii dans Springer-Verlag, 2011
Mémoires
PEREZ, Benjamin, Influence de l’ajustement de la charnière dorso-lombaire sur la
mobilité de l’iliaque, IDO, Paris, dirigé par Julien YAMIN, 2017
GALY, Camille, Évaluation de la reproductibilité du test « à 4 points » du sacrum, IDO,
Paris, dirigé par Matthieu RISTORD, 2016
THUILLIER, Emmanuelle, Tout, vraiment tout sur l’ostéopathie, IDO, Paris, dirigé par
Victoire DE BERNY, 2013
DUHOURCAU, Marie, Mesure de l’efficacité d’une technique HvBa thoracique et effet
placebo, IDO, Paris, dirigé par Stéphane Van Den Driessche, 2014
Sites
n°1 : https://www.osteopathe-syndicat.fr/qu-est-ce-que-l-osteopathie
n°2 : http://www.clubortho.fr/cariboost_files/
cours_20biomecanique_20bassin_20GV.pdf
n°3 : http://anatomie3d.univ-lyon1.fr/mobileapp/website/website.html?
id=3346735&pageId=299231
!49
Table des illustrations
Photos :
Image 1 : Photographie de A.T.Still: http://arteos.ca/wp-content/uploads/2017/09/Still-
with-the-cane.jpg.............................................................................................................p8
Image 2 : photographie de l’expérimentation de Cigdem Icke et Juergen Koebke,
compression du sacrum entre les iliaques et mesure de la distance inter-pubienne.….p14
Image 3 : photographie du test à quatre point ……………………………………..…p25
Image 4 : photographie du test de dépistage de la symphyse pubienne…..….…….…p26
Image 5 : photographie de la Shot gun technic………………………………..….…..p27
Schémas:
Schéma 1 : vue antérieur du bassin, Promethée, tome 1, Appareil locomoteur, p113 ..p10
Schéma 2 : plexus sacré, https://fr.wikipedia.org/wiki/Plexus_sacral#/media/
File:Plexus_sacral.jpg....................................................................................................p10
Schéma 3 : Arthrologie antérieure du bassin, Promethée, tome 1, appareil locomoteur
p114................................................................................................................................p11
Schéma 4 : Arthrologie postérieure du bassin, Promethée, tome 1, appareil locomoteur
p114................................................................................................................................p11
Schéma 5 : Axes de mobilités de la SI selon Weisl, http://www.clubortho.fr/
cariboost_files/cours_20biomecanique_20bassin_20GV.pdf, p42……………………p12
Schéma 6 : Axes de mobilités de la SI selon Bonnaire et Faraboeuf, http://
www.clubortho.fr/cariboost_files/cours_20biomecanique_20bassin_20GV.pdf, p41..p12
Schéma 7 : muscles s’insérant sur la face postérieure du pubis, Promethée, tome 1,
appareil locomoteur, p137……….……………………………………………………p17
Schéma 8 : muscles s’insérant sur la face supérieure du pubis, Promethée, tome 1,
appareil locomoteur, p129………………….…………………………………………p17
Schéma 9 : muscles s’insérant sur la face inférieure du pubis, Promethée, tome 1,
appareil locomoteur, p426 ………………..…….…………………………………….p17
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Diagrammes :
Diagramme 1 : pourcentages des modifications des dysfonctions SI du groupe
PCB2..............................................................................................................................p30
Diagramme 2 : pourcentages des modifications des dysfonctions SI du groupe
PCB3..............................................................................................................................p30
Diagramme 3 : pourcentages des modifications des dysfonctions SI du groupe
TEM2……………………………………………………………………………….…p31
Diagramme 4 : pourcentages des modifications des dysfonctions SI du groupe
TEM3.............................................................................................................................p31
Diagramme 5 : pourcentages des modifications des dysfonctions pubiennes du groupe
TEM2.............................................................................................................................p32
Diagramme 6 : pourcentages des modifications des dysfonctions pubiennes du groupe
TEM3.............................................................................................................................p32
Diagramme 7 : pourcentages des modifications des dysfonctions pubiennes du groupe
EXP2..............................................................................................................................p33
Diagramme 8 : pourcentages des modifications des dysfonctions pubiennes du groupe
EXP3..............................................................................................................................p33
Diagramme 9 : pourcentages des modifications des dysfonctions sacro-iliaques du
groupe EXP2..…………………………………………………………………………p33
Diagramme 10 : pourcentages des modifications des dysfonctions pubiennes du groupe
EXP3..............................................................................................................................p33
Diagrammes 10, 11, 12 : pourcentages des modifications des dysfonctions sacro-
iliaques des groupe EXP2/TEM2/PCB3……………………………..………………..p34
Diagramme 13 : pourcentages des répartitions des dysfonctions pubiennes corrigées
entre les groupes EXP2/TEM2 et PCB2………………………………………………p35
Diagramme 14 : pourcentages des répartitions des dysfonctions sacro-iliaques corrigées
entre les groupes EXP2/TEM2 et PCB2………………………………………………p35
!51
Diagramme 15 : pourcentages des répartitions des dysfonctions pubiennes corrigées
entre les groupes EXP3/TEM3 et PCB3………………………………………………p35
Diagramme 16 : pourcentages des répartitions des dysfonctions sacro-iliaques corrigées
entre les groupes EXP3/TEM3 et PCB3………………………………………………p35
Diagrammes 17,18,19 : pourcentages des modifications des dysfonctions sacro-iliaques
du groupe PEXP2/SITEM2/PPCB3…………………………………………………..p36
Diagramme 19 : la fréquence d’investigation de la symphyse pubienne lors d’un
traitement ostéopathique………………………………………………………………p36
Diagramme 20 : répartition des raisons pour aller/ne pas investiguer la symphyse
pubienne lors d’un traitement ostéopathique……………………………………….…p37
!52
Table des matières
1. Introduction…..……………………………………………….………p7 1.1. L’ostéopathie ..….……………………………..………………………..…p8 1.1.1. Andrew Taylor Still…………………………….……..………………..p8 1.1.2. Les principes fondateurs.…..…………………………………………p9 1.2. Rappels anatomiques ……………………………………………………..p9 1.2.1. L’articulation sacro-iliaque…………………………………………p10 1.2.2. L’articulation au niveau de la symphyse pubienne …………….p13
1.3. La dysfonction ostéopathique…..………………………………………..p15 1.3.1. La dysfonction articulaire ou lésion ostéopathique articulaire...p15 1.3.2. La globalité.………………………………….………………………..p16 1.3.3. La dysfonction articulaire pubienne ..…..…………………………p16
2. Matériel et méthodes…………………………………………………p19 2.1. Population et contexte.…………………………………………………..p19 2.1.1. Population..……………………………………………………………p19 2.1.2. Critères d’inclusion…………………………………………..………p19 2.1.3. Critères d’exclusion………………………………………………….p20
2.2. Étude…………………………………………………………………..…p20 2.2.1. Type d’étude..….………………………………………………………p20 2.2.2. Déroulement de l’étude………………………………………………p21 2.3. Méthodologie et pratique.…………………………………………..……p24 2.3.1. Les tests..………………………………………………………………p24 2.3.2. Technique de correction pubienne.…………………………………p27
3. Résultats ..………………………………………………………….…p28 3.1. Caractéristiques de la population………………………………………..p28 3.2. Résultats et analyses de l’expérimentation……….…………………..…p28 3.2.1. Analyse des groupes PCB2 et PCB3 au niveau de la SI et de la SP …………………………………………………………………………………p30
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3.2.2. Analyse des groupes TEM2 et TEM3 au niveau de la SI et de la SP …………………………………………………………………………………p31 3.2.3. Analyse des groupes EXP2 et EXP3 au niveau de la SI et de la SP …………………………………………………………………………………p32 3.2.4. Analyse de la répartition des dysfonctions corrigées au sein des groupes EXP2/TEM2 et PCB2 au niveau de la SI et de la SP…..……..p34 3.2.5. Analyse de la répartition des dysfonctions corrigées au sein des groupes EXP3/TEM3 et PCB3 au niveau de la SI et de la SP.….……..p35 3.2.6. Résultats supplémentaires .………………………………………….p36
4. Discussion des résultats..………….…………………………………p38 4.1. Interprétation des résultats ……………………………………….……..p38 4.2. Biais et autocritiques………………………………………………….…p39 4.3. Discussion ostéopathique………………………………………….….…p40 Conclusion..….……….……………………………………….…………p42 Annexes………………………………………………………………….p43 Bibliographie………………..………………………………………..…p47 Table des Illustrations…………………………………………..………p49
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Résumé
La globalité, notion décrite par Still, le fondateur de l’ostéopathie, explique l’inter-
relation de chaque structure au sein du corps humain. Comment ce dernier pourrait
s’exprimer en pleine santé si un de ses composants, même le plus discret, est en
souffrance? Il est du devoir de l’ostéopathe, par sa pleine connaissance de l’anatomie
et de la physiologie humaine de trouver ce fauteur de troubles chez le patient. Dans ce
mémoire, je me suis intéressé au liens qui existent entre la symphyse pubienne et
l’articulation sacro-iliaque et à l manière dont une correction de l’articulation
antérieure du bassin peut influencer ses articulations postérieures. Ceci, afin de savoir
si une articulation, quasiment immobile et si peu investiguée par les ostéopathes a un
impact sur une articulation aussi importante que la sacro-iliaque et dans quelle
mesure.
Mots clés : osteopathie, symphyse pubienne, articulation sacro-iliaque, globalité,
correction
Abstract
The Globality, a notion developed by Still, the founder of osteopathy, explains the
interrelation between each structure composing the human body. How the latter by
fully healthy when one of his components, even the most discreet, is suffering? It’s
the osteopath’s duty, through his complete knowledge of the anatomy and physiology
to find the troublemaker in the patient. In this dissertation, I explored in the link that
could exist between the pubic symphysis ant the sacro-iliac joint and the way an
anterior adjustment of the pelvis could affect his posterior joints. This, in order to
know if a joint, nearly motionless and so poorly investigated by the osteopaths, have
an impact on such a significant joint and to what extent.
Keywords : osteopathy, pubic symphysis, sacro-iliac joint, globality, adjustment