point economique : numero spécial développement durable

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LA RéVOLUTION BASSE CONSOMMATION Face à l’évolution de la réglementation thermique, les acteurs de l’énergie se mobilisent. LES éCO-ENTREPRISES SAVENT SE VENDRE Dans le sillage d’un leader mondial, les éco-entreprises alsaciennes partent à la conquête du globe. HôTELLERIE-RESTAURATION : ENCORE UN EFFORT ! Le secteur se convertit peu à peu aux vertus du développement durable. N° 281 SUPPLéMENT - AVRIL-MAI 2010 8 • DOSSIER 14 • EXPORT 22 • TOURISME Des entreprises 100 % responsables SUPPLéMENT DéVELOPPEMENT DURABLE

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Point Economique. Numero spécial développement durable, avril mai 2010

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La révoLution basse consommationFace à l’évolution de la réglementation thermique, les acteurs de l’énergie se mobilisent.

Les éco-entreprises savent se vendreDans le sillage d’un leader mondial, les éco-entreprises alsaciennes partent à la conquête du globe.

hôteLLerie-restauration : encore un effort !Le secteur se convertit peu à peu aux vertus du développement durable.

n° 281 suppLément - avriL-mai 2010

8 • Dossier 14 • export 22 • tourisme

Des entreprises100 % responsables

supplément Développement Durable

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Optimiser les énergies et gagner une longueur d‘avance

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l’Alsace, la plus petite région française en superficie, est aussi parmi les plus actives et les plus

peuplées. Cette situation a conduit nos entreprises à maîtriser leur développe-ment et à s’inscrire dans une croissance durable.

Ces défis se conjuguent au quotidien et engagent tous les acteurs, économi-ques, sociaux et institutionnels, dans une concertation et une coopéra-tion fructueuses. Les collectivités ont, les premiè-res, abordé avec lucidité et détermination les thèmes évoqués et pris les initiatives les plus pertinentes.

De nombreuses entreprises ont, de leur côté, amorcé le changement et orienté leur activité vers un nouveau modèle durable en actionnant principalement trois leviers : la gestion des déchets, la mobilité et les économies d’énergie.

La CCI, pour sa part, se consacre entiè-rement à ses missions de service public et d’acteur du développement régio-nal. Disponibilité, proximité, écoute, conseil, connaissance des entreprises et de leurs attentes… La CCI mobi-lise l’ensemble de ses compétences pour accompagner activement les entreprises sur la voie de la croissance durable. Ce numéro spécial du Point Éco en témoigne. De l’efficacité éner-

gétique aux trans-ports durables en passant par le sa-voir-faire des éco-entreprises et la formation, ce sup-

plément rend compte des initiatives alsaciennes. Il met aussi en exergue l’ampleur du dispositif d’accompa-gnement des collectivités, et des CCI d’Alsace en particulier. Pour nous, c’est bien plus qu’une exigence : un engagement.

Inventer un nouveau modèle

Jean-Louis HoerléPrésident de la CCI de Strasbourg et du Bas-Rhin

De nombreuses entreprises ont amorcé le changement pour une croissance durable

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la révolution basse consommationFace à l’évolution de la réglementation thermique, les acteurs de l’énergie se mobilisent.

n°281 - avril-mai 2010 supplément Développement Durable - Le Point Économique est édité par la CCI de Strasbourg et du Bas-Rhin • 10, place Gutenberg 67081 Strasbourg cedex • tél. 03 88 75 24 18 • [email protected]

Directeur général : Philippe Colson • Directeur de l’édition : Patrick Heulin, directeur communication • Journaliste : Éric Pilarczyk • Éditeur délégué : Daniel Reyt (Citeasen) • Conception et réalisation : Citeasen • Couverture : Cyril Hanebna / Citeasen • Impression : Sicop • tirage : 43 550 exemplaires

publicité : Jocelyne choukroun tél. 06 20 46 00 85 Fax 03 88 22 31 20 [email protected]

1 editoInventer un nouveau modèle

4 actualités4 la fin d’un immense gaspillage

5 Pôle btP : un signal fort

6 cci en actions« les ccI sont en première ligne »

8 dossier énergie8 la révolution basse consommation

10 Plus d’idées, moins de carbone

13 industriele poids, voilà l’ennemi...

14 exportles éco-entreprises savent se vendre

17 juridiquelabel écologique : des procédures simplifiées

18 infos europeÀ chacun son green business

20 ticÀ l’heure des éco-tIc

22 tourismehôtellerie-restauration : encore un effort !

25 territoiresVers des zones d’activités éco-responsables

26 formation26 le développement durable,

ça s’apprend !28 Petit lexique de la croissance durable

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SommAIRe2

Investir et agir pour le développement durable de l’Alsace

Depuis la signature de la Convention Région Alsace/Groupe EDF pour le développement durable de l’Alsace, le programme Energie Alsace s’est concrétisé par près de 70 conventions et plus de 100 actions de développement durable co-construites avec les collectivités, les associations, les entreprises partenaires et les salariés d’ÉS et d’EDF en Alsace.

Appui au programme Alsace énergivie de la Région, contribution à la protection de l’envi-ronnement et à l’éco-effi cacité énergétique.

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Le programme donne naissance à des actions souvent inédites et toujours signifi catives pour les parties prenantes comme pour l’Alsace. Un budget de 16,5 millions d’euros y est dédié sur 3 ans. Il se décline sur les trois piliers du développement durable.

Développement économique de l’Alsace et du Groupe EDF avec une production d’énergie sans émissions de CO2 (hy-draulique, nucléaire et autres énergies renouvelables) et le soutien aux acteurs de l’énergie verte.

Engagement au service de la société, en particulier pour les jeunes, les familles et les personnes handicapées.

Formation :

Diversité et solidarité :

Culture et patrimoine :

40% de cette énergie est renouvelable

60% provient de la production d’électricité d’origine nucléaire

mix énergétique en Alsace

100% D’ÉLECTRICITÉ

PRODUITE SANS ÉMISSION DE CO2

la fin d’un immense gaspillageLa société Sita Alsace, filiale du groupe Suez Environnement, est à l’origine du premier bio-déconditionneur en France. Une solution innovante qui va transformer les déchets alimentaires en source d’énergie.

l ’ouverture du site est pro-grammée en juin au Port du Rhin à Strasbourg. Ce

projet, d’un montant total de 1,2 million d’euros, vise une ré-duction considérable des ton-nages de déchets actuellement incinérés ou mis en décharge. L’idée est de les orienter vers des filières locales de méthanisa-tion agricole afin de produire de

l’énergie. Destinée aux industries agro-alimentaires, aux hypermar-chés et supermarchés ainsi qu’aux professionnels de l’hôtellerie-res-tauration, la collecte sélective des bio-déchets alimentera le bio-déconditionneur. Le process est simple : il s’agit de séparer l’em-ballage – yaourts, jus de fruits…- de son contenu par un processus de broyage-séparation. À l’issue

du process, 10 % des emballages sont récupérés pour être valori-sés. Le produit restant est stocké en citerne étanche et transféré vers des unités de méthanisation qui produiront de l’électricité.

une capacité de plus de 20 000 tonnesLa méthanisation constitue le

processus naturel de décompo-sition des matières organiques en l’absence d’oxygène. Dans un premier temps, l’unité de bio-déconditionnement pourra traiter 12 000 tonnes par an de bio-déchets pour les valoriser en électricité. « Sa capacité peut être portée à 24 000 tonnes par an, ex-plique Pierre-Antoine villanova, Directeur général de Sita Alsace, soit une capacité de 21 000 ton-nes transformées en biogaz. De quoi chauffer par exemple plus de 1 000 maisons pendant un an ou d’assurer la consommation d’élec-tricité de plus de 2 000 logements environ. »

Pierre-Antoine Villanova, Directeur général de Sita Alsace (à gauche) aux côtés de Michel Baldit, Directeur du magasin Auchan Hautepierre

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l’électricité, ça rapporte

De nouveaux tarifs de rachat de l’électricité sont applicables. ils varient selon l’origine de la pro-duction : à partir de biomasse, de géothermie ou d’énergie solaire. Dans le premier cas, le tarif est de 12,5 centimes d’euro/kWh pour une puissance comprise entre 5 et 12 mW. Pour la production d’élec-tricité à partir de géothermie, le barème est fixé à 20 centimes d’euro/kWh. Quant à l’énergie so-laire, il existe désormais cinq tarifs applicables qui vont de 58 centimes d’euro/kWh pour les installations intégrées au bâti à 31,4 centimes d’euro/kWh pour les installations au sol. Ces nouveaux tarifs de ra-chat seront maintenus inchangés jusqu’en 2012.

www.energivie.fr

c’est le printemps du vélo

Promouvoir l’usage du vélo sur le trajet domicile-travail : c’est l’objectif de deux challenges iné-dits. Le premier concours intitulé « Le Printemps du vélo » proposera aux salariés des entreprises et des collectivités de se rendre au travail à vélo aussi souvent que possible en comptabilisant les distances parcourues. Un prix régional sera attribué aux entreprises qui totali-seront la plus grande distance dans leur catégorie. Un second challenge baptisé « Journée du vélo » se dé-roulera le 1er juin et récompensera l’entreprise alsacienne qui affichera ce jour-là le plus fort taux de cyclis-tes par rapport à l’effectif présent.

www.fubicy.org/challengealsace

Dossier, boîtes archives, classeurs, CD, disquettes, disques durs, bandes magné-tiques… autant d’archives et de docu-ments confidentiels dont la destruction impose des conditions de sécurité particu-lières. À Strasbourg, Neutralis en fait son cœur de métier. Cette société du groupe Schroll, créée en janvier 2009, intervient

notamment pour le compte des admi-nistrations, banques, compagnies d’as-surance, groupes industriels, professions libérales, associations. Une fois détruits par broyage, les documents sont destinés au recyclage. La société met à disposition de ses clients des conteneurs métalliques fermés à clé collectés à la demande ou sur

abonnement. Un certificat de destruction est remis après chaque intervention. Et depuis janvier 2010, Neutralis propose également un service de broyage mobile pour réaliser la destruction sur place, dans les locaux de ses clients.

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ACtuALItÉS4

prevair, le prêt écologique Le développement durable, un

enjeu majeur pour les entreprises. Encore faut-il qu’elles puissent finan-cer leurs investissements. Sur ce plan, la Banque Populaire d’alsace a pris une longueur d’avance en lançant dès 1990 son PrEvair. Ce produit repose d’abord sur un éco-diagnostic réalisé gratuite-ment par un ingénieur environnement auprès des entreprises qui en font la demande (consommation énergéti-

que, isolation, traitement de l’eau, des déchets…) « Une  démarche  qui  peut réorienter  le  projet  d’investissement  de l’entreprise » souligne maurice Spettel, responsable Développement Durable. À l’issue de cette première étape, un comité se réunit pour apprécier la per-tinence du projet de l’entreprise. En cas d’avis positif, la banque accorde un prêt à l’entreprise à un taux très compétitif. « Au-delà  de  ces  conditions  financières 

préférentielles, ce cheminement permet à nos clients de mener une réflexion en profondeur  concernant  les  moyens  à mettre  en  œuvre  pour  limiter  l’impact de  leur  activité  sur  l’environnement, conclut maurice Spettel. C’est  notre manière de contribuer à la préservation de la planète. »

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Pôle btP : un signal fortLe pôle BTP Alsace constitue l’une des toutes premières opérations tertiaires françaises à la fois certifiée HQE (haute qualité environnementale) et BBC (bâtiment basse consommation). Une vitrine pour les professionnels du bâtiment et des travaux publics.

a u cœur de l ’espace européen de l’entreprise à Schiltigheim, où s’acti-

vent plus de 180 entreprises, le pôle BtP constitue le nouveau siège des organisations du bâ-timent et des travaux publics. mieux : une vitrine du savoir-faire des professionnels qui ont choisi de montrer l’exemple. L’opération conduite par le promoteur stras-bourgeois nexoffice et son par-tenaire Anthylis a débouché sur un ensemble de 3 500 mètres

carrés doublement certifié : « nF Bâtiments tertiaires – démar-che HQe » et « Bâtiment Basse Consommation – effinergie ». une première en région dont se félicite Claude Geng, directeur de nexoffice. « Ce programme préfigure la façon dont il faudra construire dans les années à venir. Tous les ingrédients sont réunis : le savoir-faire des professionnels est indiscutable et les solutions sont techniquement et économique-ment au point. »

Pour atteindre les objectifs annoncés – 50 % de consom-mation en moins par rapport à un immeuble répondant à la réglementation actuelle – les concepteurs ont visé juste : un renforcement de l’enveloppe par une isolation extérieure, une pompe à chaleur eau-eau sur nappe réversible, un sys-tème de ventilation avec récu-pérateur de chaleur ainsi qu’une étanchéité à l’air validée par des tests, des jonctions, des ouvertures et des réseaux de ventilation et électrique. Côté éclairage, une gestion centrali-sée avec détecteur de présence et avertissement à l’éclairage naturel permet d’optimiser les consommations. Résultat : le bâtiment affiche une consom-mation énergétique inférieure à 65 kWh/m2/an requis par la nor-me BBC. Des performances que les usagers des locaux comme les visiteurs peuvent visualiser en consultant l’écran dans le hall d’entrée. Nexoffice03 88 37 11 00

robin des toits : l’immobilier autrement

acheter ou vendre un bien im-mobilier tout en faisant un don à une association caritative : c’est la transaction originale que propose la société robin des Toits. animé par myriam Fictor et Daniel Perenic, robin des Toits revendique un po-sitionnement à contre-courant. « Nous  ne  sommes  pas  obnubilés par le résultat et la marge, explique Daniel Perenic. Notre objectif est de nouer une relation de proximité avec le  client  et  de  l’inscrire  aussi  dans une  démarche  sociale. » robin des Toits travaille essentiellement sur recommandation et cultive une image haut de gamme du ser-vice. « Nous  accordons  beaucoup de temps à  l’estimation du bien, au conseil.  Toutes  nos  visites  sont  fil-mées et les produits mis en ligne sur Internet  sont  maintenant  disponi-bles sur iPhone. De plus, nous parta-geons une démarche équitable avec nos clients en les impliquant dans un investissement  solidaire. » Car à la différence d’une transaction immo-bilière classique, la prestation pro-posée par robin des Toits contribue au financement d’entreprises ou de projets solidaires portés par des as-sociations comme la Fondation de France ou la Fondation abbé Pierre. Et ça marche ! En mars 2010, après un peu plus de trois années d’exer-cice, robin des Toits a franchi le cap des 100 000 euros de dons.

Robin des Toits03 88 33 54 47

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« les ccI sont en première ligne »Les CCI d’Alsace ont regroupé leurs moyens autour d’un programme régional baptisé Croissance 2D. Aux commandes de cette démarche, Christophe Armbruster. Chef d’entreprise, élu de la CCI de Colmar et du Centre Alsace, il nous livre sa vision de la croissance durable et nous explique le rôle des CCI en la matière.

pourquoi ce programme croissance 2D ?Les enjeux du développement

durable prennent aujourd’hui une place croissante. Nous abordons un tournant stratégique. Les bou-leversements économiques et éco-logiques nous conduisent vers un nouveau modèle. Les entreprises doivent intégrer ces changements et repenser leur action à travers la conception de leurs produits, leurs consommations d’énergie, leur impact environnemental mais

également en respectant des ob-jectifs sociaux afin de réaliser l’en-treprise 100 % durable. C’est pré-cisément pour accompagner les entreprises dans cette démarche

que les CCI d’Alsace ont décidé de mutualiser leurs moyens et d’en-gager le programme « Croissance Développement Durable ». Les CCI sont en première ligne et enten-dent bien jouer leur rôle.

quels sont les grands axes de ce programme ?Il regroupe les expériences des

CCI en matière de croissance durable et se décline en actions concrètes ciblant les trois piliers du

développement durable : l’écono-mique, le social et l’environnemen-tal. Illustration de notre démarche :

le programme Alsace Excellence qui pousse l’entreprise dans une analyse à 360° de son activité. L’objectif est d’identifier les leviers de progrès dans différents do-

un programme en cinq actes

Le programme croissance 2D s’articule autour de cinq priorités qui se déclinent dans les entreprises : anticiper par la veille et le management environnemental, optimiser en intégrant les exigences de l’éco-conception, maîtriser la consommation d’énergie et la production de déchets, pé-

renniser en améliorant le fonc-tionnement global, fédérer le réseau des éco-entreprises d’alsace dont le savoir-faire est spécifique.

maines : réduction des coûts, fi-délisation des clients, mobilisa-tion du personnel, anticipation des pressions réglementaires. Les conseillers des CCI accompagnent l’entreprise dans ce diagnostic. Ces

échanges débouchent sur des re-commandations argumentées qui peuvent faire évoluer l’entreprise.

les pme, moteur de l’économie, sont-elles prêtes à franchir le pas ?La règle de base dans l’entreprise

est de rechercher l’adhésion, le consensus. La stratégie des pe-tits pas est souvent plus porteuse qu’une approche globale. Fait nou-veau depuis un an : le Grenelle de l’Environnement fixe un cadre et représente une réforme de société qui fait consensus. Il va accélérer le mouvement. Un nombre croissant d’initiatives sont prises pour éta-blir des points de connexion entre l’activité et la protection de l’envi-ronnement. La croissance durable est en marche.

les bouleversements économiques et écologiques nous conduisent vers un nouveau modèle.

Jacques Doumas03 89 20 21 47CoNTaCT

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Neutralis®, une société du Groupe Schroll

76710SRL_NEUTRALIS_220.qxp:Mise en page 1 19/03/10 9:33 Page 1

la révolution basse consommationObjectif 2012. Alors que se profile d’ici deux ans une évolution drastique de la réglementation thermique – dans le neuf comme dans l’ancien – les acteurs de l’énergie se mobilisent en Alsace. Inventaire des idées pour passer à l’ère de la basse consommation.

a vec environ 43 % de la consommation française, le secteur du bâtiment

est le plus gros consommateur d’énergie. L’activité génère éga-lement près de 123 millions de tonnes de Co2 dans l’atmos-phère, soit près d’un quart des émissions nationales. Compte tenu de cet impact sur l’environ-nement, l’habitat doit impérati-vement se mettre au vert. et la forte hausse des prix de l’éner-gie accentue le mouvement. Surtout, le Grenelle de l’envi-ronnement a fixé des objectifs ambitieux dans le domaine du

bâtiment. Le cap est mis sur les bâtiments basse consommation à moins de 65 kWh/m2 par an. Cela rend possible le passage à des bâtiments à énergie po-sitive à condition de couvrir par les énergies renouvelables (bois, solaire thermique, photo-voltaïque) les consommations préalablement diminuées. La décision de généraliser par la réglementation en 2012 ces gé-nérations de bâtiments favorise la transition vers la BBC. Le label Basse Consommation effinergie deviendra alors la référence qui définira les standards de la construction en France.

un objectif : la mise en réseau des professionnelsLa Région Alsace et l’ADeme

sont en première ligne pour sti-muler la demande et enrichir l’of-fre. À l’appui, un dispositif d’aides publiques particulièrement inci-tatif. Au crédit d’impôt de 40 % sur les intérêts d’emprunt pen-dant sept ans s’ajoute une aide régionale de 3 000 euros pour un bâtiment neuf qui s’inscrit dans une démarche BBC. mais si la bas-se consommation s’impose dans

Du bâtiment basse consommation à la maison positive : un objectif ambitieux

www.energivie.fr

le neuf, elle est aussi fortement recommandée en rénovation. L’un des objectifs du Grenelle de l’environnement est ainsi de réduire d’au moins 38 % d’ici à 2020 la consommation d’énergie dans les bâtiments existants. Là encore, des outils ont été créés pour soutenir l’investisseur, comme l’éco-prêt à taux zéro qui constitue une avance rembour-sable pour mettre en œuvre un bouquet de travaux (isolation renforcée, chauffage…). Quant à l’enrichissement de l’offre, la Région Alsace et l’ADeme tra-vaillent à la mise en réseau des professionnels, notamment par le biais des Rencontres énergivie, des clubs d’acteurs de l’énergie, mais aussi par la signature de la charte « Partenaires BBC-effiner-gie Alsace ». une façon de donner davantage de visibilité aux pro-fessionnels qui proposent une offre qualifiée et font preuve d’un réel savoir-faire pour les chantiers d’économies d’énergie. en Alsace, une cinquantaine d’entreprises ont déjà signé la charte.

65C’est le nombre de kWh par mètre carré par an consommé par un Bâtiment Basse Consommation, contre 250 en moyenne pour un logement standard.

200La région alsace et l’aDEmE ont lancé un appel pour 200 projets BBC assorti d’aides financières conséquentes.

500Le groupe EDF s’est lancé un défi : réaliser 500 nouveaux chantiers pionniers de rénovation thermique en alsace.

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Un moment fort : les Rencontres Énergivie

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une vingtaine d’industriels et d’artisans, membres du réseau Alsace énergivie, ont posé en mars 2010 à oberschaeffolsheim

la première pierre de l’observatoi-re, une maison à énergie positive d’une surface de 200 m2. Ce bâti-ment produira plus d’énergie qu’il n’en consommera grâce à une isolation et une orientation optimales, la sup-pression de ponts thermiques et l’uti-lisation de pan-

neaux solaires thermiques et photovoltaïques. « Avec des besoins en énergie primaire de 38 kWh par m2 et par an, on fera

mieux que les performances impo-sées par les labels existants (BBC, Passivhaus, Minergie), indique Pierre-etienne Bindschedler, pré-sident de Soprema et du réseau Alsace énergivie. L’Observatoire sera une vitrine des savoir-faire et des solutions alsaciennes dans le domaine de l’efficacité énergétique et des énergies renouvelables. » La construction de la maison à énergie positive, dont le coût est estimé à 2 000 euros/m2, sera achevée à la fin de l’année. Les concepteurs ont prévu d’y instal-ler une exposition permanente interactive ouverte au public.

énergie positive : la preuve par l’exemple

Dans les lycées aussi

Dans la lutte pour l’efficacité énergétique, les bâtiments publics sont aux avant-postes. À com-mencer par les lycées où la région alsace met en œuvre des contrats de performances énergétiques avec l’appui de la Caisse d’Épargne. Basé sur un partenariat public-privé, le contrat de performance énergétique vise un objectif ambitieux : réduire de 35 % sur vingt ans la consom-mation d’énergie dans quatorze lycées d’alsace. La mise en œuvre de ces programmes a été confiée au groupement Cofely-GDF/Suez. Elle comprend notamment l’installa-tion de nouvelles chaufferies bois, l’isolation des bâtiments ou encore la pose de centrales de production photovoltaïques sur les toits des établissements. Une première tranche de travaux portant sur sept lycées sera achevée pour la rentrée 2010, la seconde est prévue pour septembre 2011. Le partenariat avec Cofely, conclu pour une durée de vingt ans, est soumis à des obli-gations de résultat.

La dynamique nouvelle de développement économique lancée par Strasbourg – et por-tée par la feuille de route stra-tégique Strasbourg Éco 2020 - s’appuie sur des secteurs clés pour le futur de l’économie stras-bourgeoise. Parmi ces axes stra-tégiques : les mobilités innovan-tes (transports doux, véhicules propres, logistique multimodale) et les énergies alternatives. Deux

secteurs, pour lesquels l’agglo-mération dispose d’atouts déter-minants, qui viendront renforcer le positionnement de Strasbourg comme laboratoire européen. Par sa proximité géographique et culturelle avec l’Allemagne, l’agglomération bénéficie d’une image de précurseur pour la qualité environnementale de son tissu urbain. Strasbourg est également engagée dans

l’appel à projet « Écocité » qui puise dans les racines de la ville pour en faire une métropole du futur. L’écocité est le lieu du re-nouvellement de la construction de la ville. Le lieu d’un nouveau mode de vie urbain qui repose notamment sur l’éco-mobilité, le post-carbone et l’économie innovante.

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Plus d’idées, moins de carboneSur le terrain, les professionnels de l’énergie redoublent d’idées pour gagner la bataille de l’efficacité énergétique.

F ace à la menace du ré-chauffement climatique, la maîtrise de la consomma-

tion d’énergie est devenue une exigence première. en France, l’objectif est ambitieux : réduire de 20 % les émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2020, porter à 23 % la part de notre consomma-tion d’énergie grâce aux énergies renouvelables (enR), améliorer de 20 % l’efficacité énergétique. un cercle vertueux mais comment y parvenir ? Le groupe ÉS assume son rôle de pionnier en matière d’éco-efficacité énergétique. « Au-delà de l’affichage, il s’agit d’un po-sitionnement très concret, reven-dique Hervé Luthringer, directeur marketing et Communication ÉS Énergies. Nous proposons des solutions d’éco-efficacité énergé-

tique auprès des particuliers et des entreprises afin de réduire les factures de nos clients. » Priorité du Grenelle, la réduction de la consommation d’énergie dans les bâtiments a incité ÉS à promou-voir et à faciliter, à très grande échelle, l’isolation de l’habitat couplée, quand c’est possible, à l’installation de pompes à chaleur (PAC). « Nous nous appuyons sur un réseau de partenaires – réseau Esprit PAC – qui s’engagent à res-pecter un référentiel technique. Nos offres s’accompagnent aussi d’un diagnostic de performance énergétique qui permet d’évaluer le niveau de consommation d’un bâtiment. » L’offre d’ÉS monte en puissance : aujourd’hui, 85 % des pompes à chaleur installées dans le Bas-Rhin sont labellisés esprit PAC.

comment le gaz intègre le développement durablePreuve de la vitalité du marché,

Énerest-Gaz de Strasbourg mul-tiplie aussi les offres innovantes. «Nous assurons la promotion de solutions économes en énergie, comme la chaudière à condensa-

tion qui répond aux exigences de la basse consommation et constitue l’investissement le moins onéreux en terme de performance, avance Sylvain Waserman, président d’Énerest-Gaz de Strasbourg.

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en pôle position Preuve de l’excellence de l’alsace

dans le domaine énergétique : sa can-didature à la labellisation d’un pôle de compétitivité éco-technologies. Porté par le cluster alsace énergivie, ce projet traduit la reconnaissance du savoir-faire de grandes entreprises in-novantes et de PmE en croissance. La démarche engagée vise les bâtiments résidentiels, les locaux industriels et

tertiaires, les parcs d’activités et les sites urbains. De l’enveloppe des bâti-ments aux systèmes de contrôle-com-mande en passant par les matériaux et les énergies renouvelables, le projet met en jeu des technologies clés pour concevoir et construire les bâtiments de manière totalement nouvelle, en dehors des standards de la construc-tion. objectif : développer les solu-

tions à énergie positive. En créant un pôle de compétitivité, le cluster alsace énergivie favorise le dynamisme des entreprises alsaciennes et renforce leur visibilité internationale. L’enjeu n’est pas mince. Les 50 premières en-treprises alsaciennes concernées par le bâtiment à énergie positive pèsent plus de 4 milliards d’euros et regrou-pent 13 000 emplois.

Voltec Solar, fabricant de capteurs photovoltaïques, monte en puissance

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Hervé Luthringer (ÉS Énergies)

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Vous aussi, faites partie de l’énergie positive alsacienne !

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l’arrivée prochaine sur le marché de la chaudière micro-cogéné-ration qui permettra de produire de la chaleur et de l’électricité. Actuellement en phase test avec l’Institut National des Sciences

Appliquées (INSA) de Strasbourg, cette solution d’avenir permettra de répondre aux exigences des réglementations thermiques à venir (Bâtiment BBC, Maison pas-sive et Maison à énergie positive). Pour Énerest-Gaz de Strasbourg, l’objectif est clair : promouvoir les solutions inscrivant durablement le gaz naturel dans les construc-tions de demain. Pour cela, l’un des atouts sera certainement sa parfaite complémentarité avec les énergies renouvelables, notam-ment l’énergie solaire. »

croissance de 200 % pour le photovoltaïqueCôté enR précisément, le

photovoltaïque bénéficie d’un contexte extrêmement porteur. Dopé par la perspective de dé-velopper fortement les énergies renouvelables, il devrait afficher cette année une croissance de 200 % par rapport à 2009. Il y

a donc des places à prendre pour les fa-bricants. Parmi eux, la société voltec Solar, premier fabricant al-sacien de panneaux p h o t o v o l t a ï q u e s . Installée à Dinsheim, cette jeune entreprise a l’ambition de fabri-quer fin 2012 près de 440 000 panneaux photovoltaïques par an. nettement plus en avance, les fabricants allemands et suisses comme HB tech (basé à eckbolsheim) domi-nent le marché mon-dial. Souvent à l’ori-gine des technologies les plus innovantes, ils stimulent la demande d’un marché appuyé par les pouvoirs publics. Le ministre de l’Écologie et du Développement Durable,

Jean-Louis Borloo l’a dit : « tout est fait pour accélérer le dévelop-pement de l’énergie solaire en France. »

Les installateurs ELEGAZ, un partenariat Énerest-Gaz de Strasbourg

Sylvain Waserman (Énerest - Gaz de Strasbourg)

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le poids, voilà l’ennemi...Face à la problématique environnementale, les industries réfléchissent de plus en plus à l’impact de leurs produits et de leurs process. Deux références en Alsace : Brasseries Kronenbourg et Steelcase.

c omment optimiser la pro-duction tout en contri-buant à réduire l’emprein-

te écologique ? un défi pour la plupart des industries qui in-tègrent dans leur process une tendance forte : l’éco-conception. une démarche qui associe le paramètre environnemental dès la conception d’un produit et irrigue l’ensemble du processus de production. Pour les Brasseries Kronenbourg, les exigences éco-logiques et économiques sont étroitement liées. « Lors de la conception, nous cherchons à la fois à réduire l’impact environne-mental de nos produits et à li-miter nos coûts de production » confirme thierry Robin, directeur de l’usine d’obernai. Pour preuve, l’entreprise a pratiquement di-visé par deux les consommations énergétiques liées au process :

45 kWh par hectolitre de bière produit en 1990 contre moins de 28 aujourd’hui. À la clé, des économies substantielles pour le site qui produit 6 millions d’hec-tolitres par an. L’entreprise agit aussi sur ses rejets de Co2, sa consommation d’eau et la valori-sation des déchets. Sans oublier l’optimisation des emballages.

plus de 80 % de matériaux recyclés« Notre objectif principal est

de réduire la quantité de carton, explique thierry Robin. Une poli-tique que nous conduisons depuis une vingtaine d’années et qui nous a permis de réduire de 20 % le poids de nos emballages. En agissant ainsi, nous réalisons aussi des éco-nomies de matière première pour l’emballage. Ces choix s’inscrivent dans une logique d’optimisation de la logistique, de réduction des coûts et de sélection des matières premières. Autant d’exigences que nous partageons avec nos fournis-seurs. » Aujourd’hui, les bouteilles en verre de couleur verte utilisées pour de nombreuses marques (Kronenbourg, 1664…) sont par exemple constituées à plus de 80 % de matériaux recyclés.

Chez Steelcase, concepteur de mobilier de bureaux et pionnier de l’éco-conception, la réduction de la quantité de carton mais surtout de la taille des embal-lages ont constitué un axe fort

de progrès. « Depuis 2004, nous avons réduit de moitié le volume des emballages de nos sièges, pré-cise Hélène Babok, directrice du Développement Durable. Ce qui

permet d’optimiser le nombre de cartons dans nos camions, donc de diminuer le nombre de véhicules sur les routes. Cela n’aurait pas été possible si nous n’avions pas intégré cet objectif dès la concep-tion de nos produits. Un siège, aujourd’hui, est livré en 3 ou 4 morceaux et remonté par simple cliquage par nos concessionnaires directement chez le client. Sans compromis sur la qualité bien sûr !, Plus globalement, notre ob-jectif est de réduire l’impact de nos produits pendant tout leur cycle de vie, Du choix des maté-riaux et des composants au recy-clage en passant par la produc-tion, le transport et l’utilisation. Aujourd’hui, 80 % de nos gam-mes sont éco-conçus et certifiés NF environnement. »

éco-conception : quels bénéfices ?

Les directives européennes impo-sent de plus en plus l’éco-conception. Pour quels bénéfices ? Compétitivité, parts de marché, créativité, appro-che prospective découlent souvent d’une démarche d’éco-conception qui conduit aussi l’entreprise à trans-former des contraintes en opportu-nités. En alsace, les CCi, la région et l’Université de Strasbourg ont décidé

d’associer leurs moyens pour soutenir la création d’un institut Européen de l’Éco-Conception. Sa vocation : rap-procher les entreprises des meilleures compétences européennes aux mo-ments clés de leurs processus.

Alban Petit03 88 76 42 06CoNTaCT

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Réduire l’impact des produits : une priorité pour les industriels (ici Steelcase)

Thierry Robin (Brasseries Kronenbourg)

Hélène Babok (Steelcase)

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les éco-entreprises savent se vendreDans le sillage d’un leader mondial – Europe Environnement – une myriade d’éco-entreprises alsaciennes part à la conquête du globe. Dans certains pays, véritables cauchemars écologiques, les besoins sont immenses.

q uand le savoir-faire technologique alsacien réveille la conscien-

ce écologique de cer tains pays… À vieux-thann, europe environnement a investi avant les autres le créneau du traitement des pollutions industrielles. Au point d’en devenir un leader mondial. Cette Pme de 250 per-sonnes est spécialisée dans les installations de dépollution de l’air. elle peut ainsi traiter toutes les grandes familles de polluants : acides, poussières et particules. « La sévérité des normes européen-nes, confirmée par le sommet de Copenhague et élargie à l’Europe des 27, a dopé notre activité » sou-ligne Jean-Claude Rebischung, PDG de l’entreprise. Sous la pres-sion positive de Copenhague, c’est désormais partout dans le monde que les industries mé-

tallurgiques, chimiques, mécani-ques ou aéronautiques cherchent à restituer un air « propre » en éliminant corrosions, pollutions et odeurs. unités de traitement de surface, stations d’épuration ou encore centres d’équarrisa-ge : le savoir-faire extrêmement pointu et peu répandu d’europe environnement, ses équipements sur mesure ont rapidement trou-vé des débouchés en europe de l’est, en Russie, en Inde ainsi qu’aux États-unis.

en perspective : gros contrats et créations d’emplois« Pour rester en tête et résis-

ter à une concurrence naissante, nous jouons la carte de l’inno-vation » complète Jean-Claude Rebischung. La Pme haut-rhinoi-se, qui vient d’ouvrir une nouvelle

Jacques Doumas03 89 20 21 47CoNTaCT

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usine à Aspach-le-Haut, consacre chaque année 5 à 8 % de son chiffre d’affaires à la recherche-développement et investit un secteur porteur : les centres de fabrication de capteurs photo-voltaïques. « Nous intervenons dans la dépollution des unités de production et nos équipes sont di-rectement reliées au process. » De gros contrats en perspective et la création d’une quarantaine d’em-plois en trois ans. Dans le sillage d’europe environnement, une myriade d’entreprises alsaciennes exporte leurs prestations avec l’appui des CCI d’Alsace. « Nous apportons une aide spécifique aux éco-entreprises, confirme Pascale mollet, responsable export à la CCI de Colmar. Car exporter des technologies vertes suppose une démarche complexe : investisse-

ments à l’étranger, création de fi-liale… » Preuve de l’engagement des CCI aux côtés des éco-entre-prises : l’organisation d’un forum annuel des éco-entreprises à l’automne.

en alsace, l’effet réseau

réalisée par la CCi de Colmar et du Centre alsace dans le cadre du programme régional d’intelligence économique CoGiTo, la plate-forme de veille éclaire les entreprises sur les marchés extérieurs : appels d’offres, brevets, normes et textes réglemen-taires. De même, le réseau « Enterprise Europe Network » offre aux entrepri-ses un guichet unique vers l’Europe

pour développer leur potentiel d’in-novation. À noter aussi que la CCi de Colmar et du Centre-alsace est mem-bre de l’association pour la promotion et le développement international des éco-entreprises (PEXE).

Pascale Mollet03 89 20 20 82CoNTaCT

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450C’est le nombre d’éco-entreprises recensées en alsace et fédérées en réseau. Leur vocation : produire des biens et des services pour mesurer, prévenir, limiter, corriger les impacts environnementaux.

Europe Environnement, leader mondial de la dépollution de l’air

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l e précédent règlement n°1980/2000 du Parlement européen et du Conseil du

17 juillet 2000 avait pour objet d’établir un système d’attribution de label écologique. Son but : promouvoir les produits ayant une faible incidence sur l’environ-nement pendant tout leur cycle de vie et fournir aux consom-mateurs des informations préci-ses et scientifiquement établies concernant l’impact des produits. L’expérience acquise dans le ca-dre de l’application du précédent règlement a fait apparaître la né-cessité de modifier le système de label écologique afin d’en accroî-tre l’efficacité et d’en rationaliser le fonctionnement. D’où le règle-ment n° 66/2010 du Parlement européen et du Conseil du 25 novembre 2009. Celui-ci s’appli-que à toute marchandise ou ser-vice qui est fourni en vue d’être distribué, consommé ou utilisé sur le marché communautaire à titre onéreux ou gratuit. Les médicaments, à usage humain

ou vétérinaire, en sont toutefois exclus. Le nouveau règlement permet également de simplifier les procédures à suivre par les entreprises demandant l’attri-bution du label et de réduire les redevances. Le label écologique européen est destiné à aider les consommateurs à choisir des produits et des services « verts. Actuellement, près de 20 000 produits et services portent le logo en forme de fleur du la-bel écologique communautaire. Parmi ces produits figurent les produits d’entretien, les appareils électriques, le papier, les produits textiles, les équipements pour la maison et le jardin, les lubrifiants ainsi que les services d’héberge-ment touristique. tous les etats membres de l’ue et de nom-breux pays tiers comme l’Inde, la nouvelle-Zélande, le Canada et la Chine proposent de tels produits et services.

label écologique : des procédures simplifiéesPour des raisons de clarté et de sécurité juridique, l’Union européenne a édicté un nouveau règlement établissant le label écologique communautaire.

Clio Poupard 03 88 76 42 32CoNTaCT

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À chacun son green businessL’accord de Copenhague officialise la réduction concertée des gaz à effet de serre à l’échelle mondiale. L’occasion pour les entreprises industrielles de transformer des contraintes en opportunités commerciales.

c ’était le rendez-vous ma-jeur de l’année 2009. Plus de 130 pays réunis en dé-

cembre dernier dans la capitale danoise pour s’accorder sur la lutte contre le réchauffement climatique. L’enjeu : mettre tou-tes les nations sur la voie des émissions de gaz à effet de serre. L’europe, avec son plan climat et son objectif de réduction des émissions de 20 % à l’hori-zon 2020 a pris de l’avance. Les États-unis et la Chine, pourtant symboles de l’opposition à un

traité international, ont fixé des objectifs d’amélioration de l’ef-ficacité énergétique. en Chine, devenu depuis 2008 le plus gros émetteur mondial de gaz à effet de serre, un programme impose notamment à 1 000 grandes en-treprises d’État de procéder à des réductions draconiennes de leurs émissions. Le mouvement est lancé et les industries s’im-pliquent en parallèle des débats officiels. L’aéronautique vient de s’engager dans un programme in-ternational volontaire de progrès

assez ambitieux. Les cimentiers, les sidérurgistes y pensent éga-lement. mais c’est dans le secteur automobile que les initiatives sont les plus audacieuses.

Pris en étau entre l’augmen-tation du prix du pétrole et le durcissement de la réglemen-tation, les constructeurs étu-dient de nouveaux modèles et de nouvelles technologies. Biocarburants, GPL, pile à com-bustible, moteurs hybrides, tout électrique : les innovations tech-nologiques fleurissent même si la voiture propre n’est pas encore sur le marché. mauvaise volonté ou vrai souci technique ? « Cela prend du temps, reconnaît Christophe Koenig, chargé de la communication technologique du groupe BmW. entre le début des recherches et l’élaboration d’un prototype, il peut s’écouler plusieurs années. Depuis 2007, BmW accélère ses recherches avec en étendard le programme efficientDynamics qui réinvente la technologie moteur. Il vise à optimiser les consommations et réduire les émissions polluantes tout en conservant le plaisir de conduire. Le constructeur inves-tit aussi le champ du véhicule électrique et de l’électromobilité. « Nous développons un modèle qui répond à des tendances d’avenir en matière de mobilité urbaine. Et nous misons beaucoup sur une nouvelle génération de véhicu-les hybrides illustrée par la gam-me ActiveHybrid lancée en avril 2010. » un joli coup commercial mais pour BmW, comme pour l’ensemble de l’industrie auto-mobile, l’aventure ne fait que commencer.

2020L’Union européenne table sur une réduction de 20 % des émissions de carbone en 2020 par rapport à 1990. Chiffre qui pourrait atteindre 30 % si les autres grands émetteurs de carbone participent à l’effort collectif.

un accord sur l’essentiel

Copenhague, sommet des sommets. Plus décisif que rio en 1992, plus global que Kyoto en 1997, plus ambitieux que Seattle en 1999. L’accord de Copenhague a finalement été le principal résultat de la conférence sur le changement climatique des Nations Unies. L’accord de deux pages et demie a été négocié le dernier jour de la conférence par les dirigeants de quelque 28 pays qui représentent plus de 80 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Le compromis confirme l’objectif européen de limiter l’augmentation de la tem-pérature planétaire moyenne à moins de 2 °C. Cela suppose une réduction des émissions de car-bone (De 20 % en 2020 à 50 % en 2050 par rapport à 1990) puis une baisse continue. À l’échelle des Nations Unies, le processus enclenché à Copenhague a dé-bouché sur l’essentiel : intégrer la problématique climatique dans les politiques économiques et de développement.

Clio Poupard03 88 76 42 32CoNTaCT

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En savoir plus sur la réglementation et les directives européennes, les labels écologiques et le marquage CE ?

Nouveaux modèles, nouvelles technologies : les constructeurs automobiles rivalisent d’imagination

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À l’heure des éco-tIcSi elles permettent d’optimiser la production, les technologies numériques contribuent aussi à réduire les impacts environnementaux. Quand les TIC font la chasse aux GES (Gaz à Effet de Serre).

D u high-tech au « green tech ». Alors que les équi-pements électroniques

se multiplient, leur consomma-tion électrique décroît forte-ment grâce aux efforts et aux innovations des industriels qui produisent des composants, des appareils et des équipements plus sobres en énergie. Les pra-tiques d’éco-conception se sont généralisées dans toute la filière numérique. et les nouvelles gé-nérations de processeurs, d’or-dinateurs et d’écrans sont en moyenne 20 à 30 % plus perfor-mantes sur le plan énergétique. Sans le savoir, en choisissant un ordinateur portable plutôt qu’un PC fixe, le consommateur opte pour une machine moins énergi-vore, dans un rapport de 1 à 4. À l’échelle des entreprises, les tech-nologies de virtualisation, grâce auxquelles plusieurs applications peuvent tourner sur un même

serveur, permettent de ratio-naliser le parc d’ordinateurs. en quelques années, France telecom a ainsi réduit de 6 000 à 600 le nombre de ses serveurs grâce à la virtualisation.

toute une dynamique autour des éco-ticet si elles contribuent à opti-

miser les processus métiers, les tIC permettent également de réduire l’empreinte écologique. « Des études montrent que les TIC peuvent réduire de 15 % les émissions de gaz à effet de serre, souligne Patrick Hett, président du pôle Rhénatic, qui œuvre pour une informatique » bas carbone ». La dématérialisation recèle de for-tes marges en la matière grâce à la vidéoconférence, au télétravail ou au commerce électronique. Le télé-travail, les téléservices, les réseaux intelligents du futur (« smart grid ») facilitent le partage de la connais-

sance à distance. L’implication des TIC dans la gestion énergétique des bâtiments (pilotage et optimi-sation des équipements) partici-pent à l’efficacité énergétique. C’est donc toute une dynamique durable qui s’appuie sur les technologies numériques et les éco-TIC. » Pour preuve, les initiatives prises par les géants du secteur. Google, par exemple, lance sa filiale Google energy, s’engage à devenir neutre en carbone et finance des projets de réduction d’émissions de mé-thane.

www.rhenatic.eu

600En alsace, le secteur des TiC regroupe �00 entreprises, dont plus d’une centaine sont membres du pôle rhénatic.

7 %C’est le pourcentage du télétravail en France, contre 13 % en moyenne en Europe et 25 % aux États-Unis.

Des puces à recycler

Déchets inFormatiquesvalorisation

Pour les fabricants de maté-riel informatique, la dimension environnementale joue désor-mais à plein. Parmi les objectifs : augmenter le rendement des puces électroniques en miniatu-risant à l’extrême et optimiser le recyclage des composants. Sur ce point, Apple a pris une longueur

d’avance en proposant dans tous les points de vente - dont la société Bemac à Strasbourg - un service de recyclage gratuit de vieux équipements accompa-gné d’une prime à la casse pour l’achat d’un nouveau matériel. Le constructeur traite 100 % des déchets et plus de 90 %

de recyclage matière, ce qui situe sa démarche bien au-delà de la directive européenne. Au printemps dernier, l’opération « Bonus Recyclage », mise en pla-ce avec le réseau de revendeurs, avait permis de collecter plus de 56 tonnes de vieux matériel informatique.

À l’image d’Advisa, les sociétés de services informatiques sont très impliquées dans le développement durable

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hôtellerie-restauration : encore un effort !Le secteur de l’hôtellerie-restauration se convertit peu à peu aux vertus du développement durable. À l’appui, la démarche Ecorisk initiée par la CCI en faveur des établissements.

p réoccupés par l’évolution des normes d’accessibilité, qui implique de nouveaux

investissements, les hôteliers-res-taurateurs sont contraints de gé-rer les priorités. mais la profession intègre progressivement la pro-blématique développement du-rable. « C’est souvent une question de bon sens » relève Pierre Siegel, directeur de l’hôtel monopole-métropole à Strasbourg. Son établissement de 86 chambres, certifié « ecolabel » depuis trois

ans, s’est engagé dans une dé-marche d’amélioration continue en appliquant des solutions aussi simples qu’efficaces. « Nous avons pris des engagements pour limiter notre consommation d’eau, d’éner-gie, de produits d’entretien. Par des gestes simples et évidents, comme la généralisation d’ampoules basse consommation et le renforcement de l’isolation, nous avons réduit

de 20 % notre facture d’eau et d’électricité. »

La CCI encourage ces compor-tements éco-responsables en leur proposant un prédiagnostic envi-ronnement. La prestation permet de dresser un état des lieux de l’établissement en matière en-vironnementale : eau, air, bruit, déchets, énergie, aménagement, intégration paysagère. L’objectif : tracer un cadre de référence pour la mise en œuvre de solutions touchant à la fois les aspects en-vironnementaux, économiques et réglementaires. en 2009, une douzaine d’établissements ont réalisé un prédiagnostic environ-nement. Le compte n’y est pas mais le mouvement est lancé. Pour la CCI, une nouvelle étape se profile en 2011 avec la mise en place de la démarche Respect. Dans une logique de progrès permanent, celle-ci s’articulera autour des trois piliers du déve-loppement durable : économi-que, social et environnemental. un cap stratégique qui pour-rait coïncider avec une nouvelle phase de développement de l’hôtellerie-restauration.

Nathalie Schneider03 88 75 25 59CoNTaCT

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À propos de l’hôtel du futur Dans le cadre d’un cycle de

conférences annuel – les rendez-vous de l’hôtellerie-restauration – la CCi propose un atelier autour des nouvelles tendances architecturales et HQE. Le débat sera animé par l’architecte strasbourgeois Pierre

valantin (cabinet arx architecture) et aura lieu le 27 mai prochain à 15 heures au monastère de rosheim. L’occasion de dessiner les contours de l’hôtel du futur orienté vers les énergies nouvelles et la qualité environnementale.

trois questions à pierre valantin, architecte

Quel regard portez-vous sur l’architecture actuelle des hôtels ?Dans  leur  décoration,  dans  leur  or-ganisation  spatiale,  dans  l’accueil et la restitution des ambiances, l’hô-tellerie est en retard par rapport aux nouveaux concepts. La performance énergétique,  l’accessibilité,  l’agen-cement  intérieur  sont  des  notions importantes  mais  l’essentiel  n’est pas là.

Quelles sont les tendances qui se dessinent ?Il  faut  apporter  une  forme  d’inat-tendu  dans  l’attendu.  L’hôtel  doit s’appuyer sur  la particularité de ses qualités  intrinsèques, valoriser cha-que  mètre  carré  et  surprendre  dans sa  conception  de  l’espace  comme dans la lecture que chacun en fait. 

Les hôteliers sont-ils captifs ?La mission de l’architecte est de ren-dre son approche accessible. C’est un réel  défi  pédagogique.  Son  rôle  est d’abord  dans  l’écoute,  la  compré-hension des enjeux de la profession. Néanmoins, au-delà de la résolution des  contraintes  réglementaires  de plus en plus complexes (sécurité, ac-cessibilité,  énergie…),  l’architecte est  surtout  là  pour  apporter  une vraie  valeur  ajoutée  dans  l’acte  de construire ou de restructurer.

Pierre Siegel, directeur de l’hôtel Monopole-Métropole à Strasbourg

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A mettre sur le marché des produits sains pour les hommes et l’environnement.

A optimiser l’empreinte environnementale de ses produits sur tout leur cycle de vie.

A développer des produits et solutions qui favorisent la recyclabilité en fin de vie.

A promouvoir des pratiques sociales responsables dans ses usines et sa chaine

d’approvisionnement.

hôtellerie-restauration : encore un effort !

Vers des zones d’activités éco-responsablesFace à la pression foncière très forte en Alsace, quel est l’avenir des zones d’activités, gourmandes en espace et pauvres en services ? La question agite les collectivités et les entreprises.

l ’Alsace, la plus petite ré-gion de France mais aussi l’une des plus actives, est

confrontée à des enjeux fon-ciers très importants. Ici, plus qu’ailleurs, l’espace doit être pré-servé sans pour autant com-promettre le développement régional. Au cœur de la réflexion : les zones d’activités. Des espaces à réinventer en agissant sur trois leviers du développement dura-ble : la densité des implantations, les transports et les services. Au-delà des projets urbanistiques, les initiatives les plus marquan-tes concernent les entreprises et les personnels présents sur

ces sites. La mutualisation des services (entrepôts communs, crèche inter-entreprises, secréta-riat partagé…) sont des concepts de plus en plus répandus. De même, l’idée d’une mixité des fonctions (des logements aux côtés des entreprises) fait son chemin. Surtout, la mise en place de plans de déplacement inter-entreprises (PDIe) illustre cette

approche éco-responsable. Le but : encourager la mobilité dura-ble, rationaliser les déplacements des salariés, pallier une desserte en commun insuffisante. en un mot : gagner en accessibilité et en attractivité. en témoigne le parc d’activités du Ried, qui asso-cie les communes de Hoerdt de Weyersheim. Deux sites distincts, accessibles principalement par la voiture, 150 entreprises et 2 900 salariés. Le projet a été mené tambour battant : journée d’ani-mation sur les sites pour marquer le coup d’envoi de la démarche en octobre 2008, suivi et ani-mation du projet par un comité technique, enquêtes auprès des entreprises et des salariés pour évaluer les besoins, interven-tion d’un bureau d’études pour définir un plan d’actions. Cette démarche fédératrice a permis de rassembler tous les acteurs (communauté de communes, entreprises, partenaires) et de conduire une réflexion globale

sur l’aménagement et le fonc-tionnement des zones d’activi-tés, et pas seulement en termes de déplacement. une référence pour des projets futurs.

Christelle Fierling03 88 76 24 68CoNTaCT

cci

24 000Une estimation de l’État chiffre à 24 000 le nombre de zones industrielles et parcs d’activités en France.

150Le département du Bas-rhin recense sur son territoire près de 150 zones d’activités de plus de 3 hectares.

D’abord une question d’équilibre Le Conseil Général du Bas-rhin est

à l’origine d’une charte de développe-ment durable des zones d’activités du département. Un document stratégi-que qui s’articule autour de trois grands axes dans une logique d’équilibre du territoire : un ancrage dans le territoire, un aménagement raisonné de la zone et des constructions, un accompagne-ment dans la durée. À travers cette charte, le département souhaite inci-

ter les collectivités locales, dans leur rôle de maître d’ouvrage, à mieux ap-préhender les enjeux et les objectifs du développement durable et à répondre aux attentes des entreprises (qualité de l’aménagement, gestion des déchets, restauration, gestionnaire bien iden-tifié). Le soutien départemental, qu’il soit financier ou logistique, est bien entendu subordonné au respect des principes de la charte.

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Gagner en accessibilité et en attractivité : une exigence pour les zones d’activités (ici Parc du Ried à Hoerdt)

MagazIne De la chaMbre De coMMerce et D’InDustrIe De strasbourg et Du bas-rhIn

25teRRItoIReS

le développement durable, ça s’apprend !L’École de Management Strasbourg propose un Executive MBA « Développement durable et Responsabilité sociale des organisations ». En perspective, l’émergence d’un nouveau métier dans les entreprises.

D ans les entreprises, la démarche « Dévelop-pement durable » s’ac-

compagne bien souvent d’un nouveau mode de management. Pour orchestrer le mouvement, elles sont amenées à former un responsable « Développement durable ». D’où le programme de formation continue mis en place depuis mars 2009 par l’École de

management Strasbourg : un cycle de 390 heures de formation qui débouche sur un diplôme de l’université de Strasbourg. « Nous donnons aux stagiaires toutes les clés pour faire évoluer leurs orga-nisations et être opérationnels à l’issue de la formation », présente Pia Imbs, Directrice déléguée de l’emS et pilote du programme. La formation prépare à l’exercice

de la responsabilité « Dévelop-pement durable » tant dans sa dimension stratégique et pros-pective que dans son approche opérationnelle. « Elle apporte de nombreux outils pour déployer la politique « Développement dura-ble » dans l’entreprise, à tous les niveaux du management. L’ap-proche est résolument concrète et critique grâce à la confrontation

de points de vue livrée par les universitaires, les experts profes-sionnels et les directeurs « Déve-loppement durable ». » un voyage d’études ponctue la formation. De quoi nourrir sa réflexion et avoir toutes les cartes en main pour conduire ce changement en entreprise.

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Un voyage d’études ponctue la formation de l’École de Management Strasbourg

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Petit lexique de la croissance durableAgenda 21, biodiversité, empreinte écologique… Les mots clés de la croissance durable.

agenda 21en 1992, le Sommet de la

terre de Rio adopte une décla-ration de propositions juridi-quement non contraignantes : l ’Agenda 21. un programme qui liste les grands principes d’action souhaitables dans dif-férents domaines - économie, gestion des ressources natu-relles, éducation… – en vue de s’orienter vers le développe-ment durable.

biodiversitéensemble des espèces ani-

males, végétales et micro- organiques qui peuplent la terre. Le nombre total d’espèces vivan-

tes est estimé entre 5 millions et 30 millions. De 10 000 à 20 000 d’entre elles disparaissent cha-que année.

bruntlandDans un rappor t publ ié

en 1987, mme Gro Harlem Bruntland, alors Premier ministre de norvège, s’attacha à définir le concept de développement (sustainable development) qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répon-dre aux leurs. Depuis cette date, le concept de développement durable a été adopté dans le monde entier.

ecolabelsPour qu’un produit soit écola-

bellisé, il faut qu’il soit conforme à tous les critères établis pour sa catégorie. De la marque nF environnement au label écolo-gique européen, les écolabels sont attribués aux industriels qui souhaitent les obtenir, après instruction du dossier, audit et contrôle par des organismes tiers impartiaux.

empreinte écologiqueelle correspond à l’impact d’une

activité sur son écosystème. Plus le niveau de vie est élevé, plus l’empreinte et la consommation de ressources sont importantes.

giecLe Groupe intergouvernemen-

tal sur l’évolution du climat a

été créé en 1988 sous l’égide de l’organisation météorologique mondiale et du Programme d e s n a t i o n s u n i e s p o u r l’environnement.

grenelleLe Grenelle de l’environne-

ment a réuni en octobre 2007 l’etat et les représentants de la société civile afin de définir une feuille de route en faveur de l’écologie, du développement et de l’aménagement durables. Il a abouti à un plan d’actions de plus de 275 mesures concrètes et quantifiables.

iso 26 000Cette future norme définira le

cadre de la responsabilité socié-tale des entreprises.

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