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Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X - Prieuré Sainte-Anne - Lanvallay N°320-février2020 Paraîtledernierdimanchedumois Prixderevient:0,60€ N otrepaysvabientôts’engager encoreplusavantdansl’igno- minieaveclevotedelaloisur la bioéthique. Dans ce bulletin, un juriste montre, en particulier pour la GPA, com- ment les mots ont pesé pour faire passer des lois contraires à la loi naturelle et donc en opposition à Dieu, créateur de cetteloinaturelle. Cette loi de bioé- thique est inacceptable parce qu’elle propage et accentue des pratiques quisontetdemeureront inacceptables, comme la PMA. Pie XII prévenait déjà les médecins en 1949 :« Lafécondationar- tificielle, hors du mariage, est à condamner purementetsimplementcommeimmorale. […] Quantàlalicéitédelafécondationartificielle danslemariage,qu'ilNoussuffise,pourl'ins- tant, de rappeler ces principes de droit natu- rel :lesimplefaitquelerésultatauquelonvise est atteint par cette voie, ne justifie pas l'em- ploidumoyenlui-même; niledésir,ensoitrès légitime chez les époux, d'avoir un enfant, ne suffitàprouverlalégitimitédurecoursàlafé- condation artificielle, qui réaliserait ce dé- sir. […]D’autrepart,ilestsuperflud’observer que l’élément actif (de la génération) ne peut jamais être procuré licitement par des actes contrenature. » 1 Ilpréciserale19 mai1956 :« L’Eglisea écarté l’attitude qui prétendrait séparer, dans la génération, l’activité biologique de la rela- tion personnelle des conjoints. L’enfant est le fruitdel’unionconjugale,lorsqu’elles’exprime en plénitude, par la mise en œuvre des fonc- tions organiques, des émotions sensibles qui y sont liées, de l’amour spirituel et désintéressé quil’anime ;c’estdanscetteunitédecetacte humain que doivent être posées les conditions biologiques de la génération. Jamais il n’est permis de séparer ces divers aspects. La rela- tion,quiunitlepèreetlamèreàleurenfant, prendracinedanscesfaits. » 2 Lenouveauprojetdeloibioéthiqueva plus loin dans la violation de la loi natu- relle. Il « comporte de nouvelles transgres- sions majeures dans trois domaines principaux : l'accèsauxtechniquesar- tificielles de procréation humaine, le développe- ment de la recherche sur les embryons humains 3 et l'accroissement de la sé- lectionanténatale. » 4 Sansvouloirrevenir surceprojetdeloi,cartoutadéjàétédit semble-t-il, il peut être bon de rappeler quelques chiffres concernant la PMA, en œuvredansnotrepaysdepuis1994.Cette PMA avait longtemps été présentée, sous des dehors fallacieux, comme une œuvre de bienfaisance pour les personnes ne pouvant pas avoir d’enfants. On a franchi unnouveaudegrédansladésinformation et l’iniquité, en inventant la notion du droit à avoir un enfant. C’est oublier que l’enfant n’est pas l’objet d’un droit des adultes,commelesontlapropriétéouun justesalaire !L’enfant,aucontraireestsu- jetdedroit :droitd’êtrerespectécomme toutêtrehumaindèssaconception. Leschiffresquisuiventvontpermettre de montrer combien, dans ce domaine aussi et surtout, la fin ne justifie pas les moyens. Ils montreront que, comme le rappelle la fondation Lejeune « d’un point devuehistorique,laPMAs’inscritdansledroit fil de la légalisation de l’avortement, comme unrevers"positif"delamé- daille.Eneffet,sanslapossi- PMA,GPA :l’égarementdeshommes PieXIIbénissantunenfant ...Suitepage5

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Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X - Prieuré Sainte-Anne - Lanvallay

N°320 - février 2020Paraît le dernier dimanche du mois

Prix de revient : 0,60 €

Notre pays va bientôt s’engager encore plus avant dans l’igno-minie avec le vote de la loi sur

la bioéthique. Dans ce bulletin, un juriste montre, en particulier pour la GPA, com-ment les mots ont pesé pour faire passer des lois contraires à la loi naturelle et donc en opposition à Dieu, créateur de cette loi naturelle.

Cette loi de bioé-thique est inacceptable parce qu’elle propage et accentue des pratiques qui sont et demeureront inacceptables, comme la PMA. Pie  XII prévenait déjà les médecins en 1949 : « La fécondation ar-tificielle, hors du mariage, est à condamner purement et simplement comme immorale. […] Quant à la licéité de la fécondation artificielle dans le mariage, qu'il Nous suffise, pour l'ins-tant, de rappeler ces principes de droit natu-rel : le simple fait que le résultat auquel on vise est atteint par cette voie, ne justifie pas l'em-ploi du moyen lui-même ; ni le désir, en soi très légitime chez les époux, d'avoir un enfant, ne suffit à prouver la légitimité du recours à la fé-condation artificielle, qui réaliserait ce dé-sir.  […] D’autre part, il est superflu d’observer que l’élément actif (de la génération) ne peut jamais être procuré licitement par des actes contre nature. »1

Il précisera le 19 mai 1956  : « L’Eglise a écarté l’attitude qui prétendrait séparer, dans la génération, l’activité biologique de la rela-tion personnelle des conjoints. L’enfant est le fruit de l’union conjugale, lorsqu’elle s’exprime en plénitude, par la mise en œuvre des fonc-tions organiques, des émotions sensibles qui y sont liées, de l’amour spirituel et désintéressé qui l’anime  ; c’est dans cette unité de cet acte humain que doivent être posées les conditions

biologiques de la génération. Jamais il n’est permis de séparer ces divers aspects. La rela-tion, qui unit le père et la mère à leur enfant, prend racine dans ces faits. »2

Le nouveau projet de loi bioéthique va plus loin dans la violation de la loi natu-relle. Il «  comporte de nouvelles transgres-

sions majeures dans trois domaines principaux  : l'accès aux techniques ar-tificielles de procréation humaine, le développe-ment de la recherche sur les embryons humains3 et l'accroissement de la sé-lection anténatale. »4

Sans vouloir revenir sur ce projet de loi, car tout a déjà été dit semble-t-il, il peut être bon de rappeler quelques chiffres concernant la PMA, en œuvre dans notre pays depuis 1994. Cette PMA avait longtemps été présentée, sous des dehors fallacieux, comme une œuvre de bienfaisance pour les personnes ne pouvant pas avoir d’enfants. On a franchi un nouveau degré dans la désinformation et l’iniquité, en inventant la notion du droit à avoir un enfant. C’est oublier que l’enfant n’est pas l’objet d’un droit des adultes, comme le sont la propriété ou un juste salaire ! L’enfant, au contraire est su-jet de droit  : droit d’être respecté comme tout être humain dès sa conception.

Les chiffres qui suivent vont permettre de montrer combien, dans ce domaine aussi et surtout, la fin ne justifie pas les moyens. Ils montreront que, comme le rappelle la fondation Lejeune «  d’un point de vue historique, la PMA s’inscrit dans le droit fil de la légalisation de l’avortement, comme un revers "positif" de la mé-daille. En effet, sans la possi-

PMA, GPA : l’égarement des hommes

Pie XII bénissant un enfant

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La langue française nous permet d’exprimer, avec une précision qui ravie

le juriste, des concepts parfois complexes, en leur donnant plus ou moins de force selon le but re-cherché.

Ainsi si le mot «  avortement  » reste un terme péjoratif, nous ren-voyant aux tricoteuses officiant dans une cave et aux «  heures les plus sombres de notre histoire  », l’acronyme « I.V.G. » est quant à lui bien plus noble, renvoyant à des combats immémoriaux où les femmes ont, de haute lutte, obtenu le droit de « disposer de leur corps ». Et pourtant, outre le fait que cette disposition supposée est un leurre, ces deux termes renvoient imman-quablement à la même réalité, im-placable, terrifiante  : la suppression pure et simple d’un être humain jugé « de trop »... Ain-si si les mots ont un sens et peuvent exprimer une idée, ils ne peuvent s’affranchir de la réalité.

Et la novlangue politiquement correcte regorge de ces petites subtilités visant à asseoir une idéo-logie qui veut toujours plus impo-ser un monde virtuel sur le monde réel. Et comme la réalité ne cesse de nous rappeler à son bon souve-nir, les gardiens du temple, en trois points, nous votent des lois visant à nous expliquer doctement com-ment il faut penser. Ainsi mes-sieurs les médecins si vous avez encore une objection de conscience, elle ne doit pas entra-ver la marche du monde et la des-truction des enfants.

Il faut ainsi modeler le bon peuple, lui apprendre à penser. Et si nos aïeux faisaient cet apprentis-sage chez les philosophes réalistes, préférant St  Thomas à Karl Marx, aujourd’hui c’est la loi, le droit, qui nous disent comment il faut croire, qui nous disent ce qui, à un certain moment, est bien ou mal. L’avan-

Ce ne sont que des mots...tage de la loi c’est qu’elle permet de faire évoluer ces notions, parce que, c’est bien connu, le bien peut devenir mal et inversement. On pourrait discourir à l’infini sur cette lente maturation qui depuis les fameuses «  Lumières  » ont fait de la loi l’absolu, remplaçant l’Ab-solu, assombrissant les esprits pour mieux imposer une pensée tou-jours plus en opposition avec le réel.

Ce que l’on peut en retenir, c’est un processus efficace, consistant pour quelques occultes officines à distiller une idée nouvelle, de la « tester » puis de l’imposer. Et lors-qu’une idée «  novatrice  » est plus difficile à faire admettre, on y va par étape. Ainsi en 1999 on nous vend le PACS, jurant la main sur le cœur que ça n’est que «  patrimo-nial  » et que jamais, au grand ja-mais, un jour, un pauvre enfant n’aura deux papas ou deux ma-mans. Mais le travail souterrain continue, employant tous les ca-naux médiatiques, artistiques et enfin politiques. On fait pleurer la ménagère sur le pauvre enfant bat-tu par de méchants parents, et « en même temps  » s’émouvoir sur cette jolie gamine très heureuse entre Jean et Robert, tous deux cadres dynamiques, à la mode... et presque mariés. Et en 2013 l’opi-nion est prête, on balaie du revers de la lacrymo quelques contesta-taires et on nous présente le concept bien propre de «  mariage pour tous  ». Et là encore, les mêmes mains, sur les mêmes cœurs (endurcis par manque de contact avec le réel) nous répètent les mêmes litanies... il n’y aura pas

de P.M.A. pour toutes (oui parce que la fabrication médicale de bé-bés serait moins bien passée dans l’opinion... mais ça n’est que des mots), et bien évidemment il n’y aura pas de G.P.A.

Sur ce demier point il est pro-bable que la loi en cours d’examen ne consacre pas encore cette possi-bilité, le processus décrit plus haut n’a pas encore abouti, mais l’obser-vateur averti ne manquera pas de voir qu’il est déjà bien engagé, que nous avons déjà pleuré sur les mé-chantes familles traditionnelles et nous sommes émus sur les gentils papas venus acheter leur enfant chez quelques misérables femmes des favelas.

Ce ne sont que des mots, mais l’on ne parle plus de «  mère por-teuse  » préférant le terme bien plus lisse de «  gestation pour au-trui ». « Mère porteuse » a des re-lents d’esclavagisme et Madame Taubira en 2001 nous a dit com-ment il fallait penser sur ce point... par une loi. «  Gestation pour au-trui  » c’est généreux, altruiste. ça fait plus «  médical  », plus propre.. Et pourtant là encore ces deux termes recouvrent la même réalité. On demande à une femme de louer son utérus à un couple moyennant juste rétribution ou défraiement selon la législation en vigueur dans le pays de la pauvre esclave.

En France pour le moment le principe reste clair, mais nous ver-rons que l’application de celui-ci laisse augurer le pire.

Le principe est posé aux articles 16 et suivants de notre Code civil. Ce sont ces articles qui sont en gé-néral modifiés lors du vote des lois dites «  bioéthiques  ». C’est une sorte de corpus des grands prin-cipes bioéthiques français. Et comme dans tout système relati-viste, il y a du très bon et du très mauvais et surtout, tout peut être remis en cause par une loi. L’article 16 assure la «  primauté de la per-

On balaie du revers de la lacrymo quelques contestataires...

Jacques RG, Juriste

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sonne, interdit toute atteinte à la di-gnité de celle-ci et garantit le respect de l’être humain dès le commencement de sa vie ». On sent déjà comme un vent de traîtrise, puisque ce prin-cipe posé en 1994 vient se fracasser sur la loi de 1975 autorisant l’avor-tement.. mais tel n’est pas notre sujet, continuons. L’article 16-1, qui vient immédiatement après, pose, quant à lui, trois grands prin-cipes :

1. Chacun a droit au respect de son corps.

2. Le corps humain est invio-lable.

3. Le corps humain, ses élé-ments et ses produits ne peuvent faire l’objet d ’un droit patrimonial.

Ainsi normalement l’utérus d’une femme ne pourrait faire l’ob-jet d’un contrat de «  location ». Et puis poursuivant la logique de nos gardiens du temple, promoteur des lois dites sociétales, l’embryon ne devrait pouvoir faire l’objet d’un quelconque commerce. Sauf que déjà dans la pratique le sort des embryons dits «  surnuméraires  » fait l’objet de bien des convoitises, et surtout de débats. Les articles 16-2 et suivants de ce même code civil prévoient pêle-mêle le respect dû au cadavre ou encore l’interdit de l’eugénisme (sic). L’article 16-5 interdit quant à lui toute conven-tion (contrat) ayant pour effet de conférer une valeur patrimoniale au corps humain, à ses éléments ou à ses produits. Ainsi nous ne pou-vons vendre notre sang ou notre rein... et fort logiquement nous ne pouvons louer un utérus. L’article qui va nous intéresser plus spécia-lement ici est l’article 16-7 du Code civil qui dispose que « toute conven-tion portant sur la procréation ou la gestation pour le compte d’autrui est nulle.  » Ce principe a été posé en 1994, et à cet époque il y avait un vrai consensus sur la question, Marc-Olivier Fogiel ne s’étalait pas dans les journaux et on parlait en-core dans le langage courant de « mères porteuses ». Cet article ve- 3

Petite chronique juridique sur la G. P.A.

Source : Cahiers Saint-Raphaël – ACIMPS n°137 – Décembre 2019 p. 90, avec l’aimable autorisation du Dr J-P D.

nait après un arrêt de principe de la Cour de cassation qui en son assem-blée plénière le 31  mai 1991 avait dit «  la convention par laquelle une femme s’engage, fût-ce à titre gratuit, à concevoir et à porter un enfant pour l’abandonner à sa naissance contrevient tant au principe d’ordre public de l’in-disponibilité du corps humain qu’à celui de l’indisponibilité de l’état des per-sonnes ». On ne peut être plus clair semble-t-il. Il s’agit d’un principe d’ordre public, c’est-à-dire totale-ment incontournable. D’ailleurs le lecteur averti pourra se rendre sur le site de Légifrance et constater que la seule décision publiée ce jour-là est ce fameux arrêt. La plus haute juridiction avait entendu po-ser un principe sans appel, et comme souvent en la matière, le lé-gislateur lui avait emboité le pas. Les premiers articles rappelés plus haut auraient à eux seuls suffi à cet interdit mais il a été voulu ici une disposition spéciale.

Ce ne sont que des mots… et avant de voir la pratique, une ré-flexion s’impose. Pourquoi une haute juridiction, pourquoi le lé-gislateur, doivent rappeler ce prin-cipe  ? Comment se fait-il qu’une telle évidence arrive devant un Tribunal ? C’est là la marque de ce que nous avons ébauché plus haut. Rien aujourd’hui ne peut être défi-ni sans une loi ou un juge, et ce qui ne l’est pas est sujet à discussion l’infini et souvent la loi tranche dans le sens du vent.

Ainsi en résumé, le corps hu-main est indisponible (donc pas possible d’en disposer, n’en dé-plaise à certaines), c’est-à-dire qu’il ne peut faire l’objet d’un contrat et donc d’un contrat de mère por-teuse. Mais notre titre prend ici toute sa signification, ce ne sont que des mots. Puisque par la suite ce principe a été écorné. On pré-pare l’opinion pour l’ultime esto-cade. En 2015, cette même Cour de cassation, toujours dans sa forma-tion plénière affirme sans rougir qu’un acte de naissance faisant

suite à une convention de mère porteuse peut être retranscrit à condition de ne pas être falsifié. En définitive, allez acheter un enfant aux Etats-Unis et tant que vous ne bricolez pas l’acte de naissance il y aura retranscription. La Cour Eu-ropéenne des Droits de l’Homme, pour écorner un peu plus le prin-cipe, brandit l’intérêt supérieur de l’enfant (sic). Une circulaire dite circulaire Taubira vient rappeler la possible transcription dans l’état civil français au nom de ce même intérêt de l’enfant à l’égard du père. Or en droit français lorsqu’un principe d’ordre public est violé, toutes les conséquences juridiques sont déclarées nulles, de nullité absolue... sauf pour la G.P.A.

Ce ne sont que des mots, et au nom de principes érigés en prin-cipes supérieurs tels que le droit à l’enfant, «  parce qu’ils s’aiment pourquoi leur interdire  », l’égalité de traitement et bien d’autres en-core, nous sommes prêts à tordre le cou à des règles que nous nous étions pourtant imposées à nous-mêmes. Le progrès, vu par nos gar-diens du temple, n’est qu’une fuite en avant, de préférence loin du réel. Il s’agit simplement de prépa-rer l’opinion, de l’anesthésier, et une fois endormie de lui imposer l’impensable. Ce qui était mauvais il y a 30  ans devient bon aujour-d’hui. Il faudra qu’un jour ces gar-diens du temple se rendent à l’évidence, pour le réel ce ne sont pas que des mots… 

Allez acheter un enfant aux Etats-Unis...

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habitudes qui gênent la vie de fa-mille ou de prière ?

L’acquisition de la vertu de-mande aussi la répétition de bons actes dans des situations très concrètes. Avant le carême, il faut encore réfléchir afin de prendre des résolutions simples qui, dès le début du carême, déboucheront sur des actions libératrices. De vagues sentiments ou de simples velléités ne changent pas une vie. L’habitude qu’ont les enfants de la Croisade de noter quotidienne-ment les efforts accomplis est plus facile à mépriser qu’à imiter. Au-delà de l’astreinte à cette méthode, la rigueur à laquelle ces enfants s’obligent est certainement digne de louange.

Enfin il faut se préserver de cette ruse du démon qui laisse les âmes faire des efforts mais avec l’idée que le carême fini, la vie pourra recommencer comme avant. Avec une telle disposition, l’âme n’acquiert aucune vertu et elle risque soit de s’enorgueillir d’avoir pratiqué telle privation pendant quarante jours, soit de se décourager devant la fragilité, pour ne pas dire le néant, des pro-grès obtenus !

Les efforts pour changer d’habi-tudes sont austères, mais la vertu elle-même est infiniment dési-rable. La joie de Pâques est au prix de cette ascèse ! 4

Le péché d’envie ne porte pas uniquement sur des biens matériels ou sur les qualités qui font briller en société. Dans l’ordre des choses spirituelles aussi, cette mauvaise tristesse pro-duit des ravages. Plutôt que de se plaindre de son sort, il serait tellement plus profitable de faire monter une prière d’ac-tion de grâces pour tous les dons que le bon Dieu semble départir aux per-sonnes qui nous entourent et de joyeusement suivre sa voie propre dans l’humilité !

Ce strabisme spirituel qui fait lorgner sur les faits et les gestes des autres ne produit d’ailleurs pas toujours de la tristesse. Au contraire  ! Quelquefois c’est avec enthousiasme que l’on prend pour modèle quelqu’un que l’on a appris à admirer, et pourtant l’illusion n’est pas moins grande. C’est le dé-mon qui cherche à faire gaspiller du temps en détournant l’âme de son chemin personnel. Une saine émulation peut être avantageuse, mais il ne faut surtout pas que le désir d’être comme telle ou telle personne soit le motif de la résolu-tion. Celle-ci doit être suscitée par l’amour aussi bien que l’humilité et elle doit accompagner l’action de la grâce dans l’âme. De toutes les fa-çons, le bon Dieu ne permettra pas que les choses se fassent autre-ment. Le volontarisme orgueilleux ne peut produire que déception et amertume.

C’est donc dans la prière, et éventuellement avec les conseils d’un prêtre, qu’il faut se préparer au carême. Plutôt que de se compa-rer les uns aux autres, il faut s’exa-miner sous le regard de Dieu. Quels sont les obstacles qui empêchent un meilleur accomplissement du devoir d’état  ? Quels sont les dé-fauts qui indisposent le plus les autres ? Quelles sont les mauvaises

Sandro Botticelli - La tentation du Christ (détail)Chapelle Sixtine - Vatican

Abbé Thierry Gaudray +

La Septuagésime est une période de recueillement et de réflexion pour bien

se préparer au carême. Certes dans la mesure où celui-ci est un temps de pénitence, il n’est pas néces-saire d’entreprendre un long exa-men sur la manière de le mener, ni de faire preuve d’originalité. Jeûne, prière, aumône, voilà les œuvres que l’Église a toujours recomman-dées comme étant universellement bénéfiques dans la mesure où elles sont pratiquées à proportion des forces et des moyens de chacun. La mitigation de la discipline ecclé-siastique ne doit pas donner le change sur l’importance que l’en-seignement de l’Église accorde à la satisfaction due à nos péchés. Bien-heureuses les âmes généreuses qui savent devancer les rigueurs du purgatoire !

Mais la pénitence n’est pas le seul aspect du carême. Cette grande retraite de l’Église univer-selle doit être aussi l’occasion d’un effort renouvelé de vertu et ainsi marquer une avancée dans la vie chrétienne. Or les difficultés pour pratiquer la vertu sont éminem-ment personnelles. En outre la ré-pétition des actes doit être régulière pour changer les habi-tudes et acquérir de nouvelles fa-çons de réagir. Tout cela demande un examen préalable.

Les obstacles à l’épanouisse-ment de la vie spirituelle ne sont pas les mêmes pour tous. Les diffé-rences de tempéraments, d’éduca-tion reçue, de circonstances de vie empêchent l’établissement d’un plan universel de sanctification. D’ailleurs le véritable auteur de notre union à Dieu, c’est le Saint-Esprit qui distribue ses dons inéga-lement parce qu’il veut l’harmonie des âmes dans le mystère de l’Église et non pas leur uniformité. Les inspirations varient dans l’ordre de la grâce pour conduire chacun selon un chemin unique.

Avant le carême

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bilité de mettre la main sur l’être hu-main aux premiers instants de sa vie, ce qu’a permis l’avortement, impos-sible d’autoriser la PMA, grande consommatrice d’embryons, puisqu’on ne réimplante que les plus aptes après les avoir triés. »5

Pour l’année 2015 par exemple, 310  247  embryons ont été conçus dans le cadre de la PMA. 70  211  embryons ont été congelés et 77  882 transférés pour donner naissance à seulement 13  253  en-fants. Ainsi, pour 1  naissance, 23  embryons sont créés, 5  em-bryons sont congelés, 6 sont trans-férés et 12 ne sont «  ni congelés ni transférés  », soit détruits directe-ment.6

Sur les embryons congelés, à peu près 30  % seront détruits  : «  Parmi les embryons conservés, 70  % continuent de faire l’objet d’un projet parental (mais 11  % seulement seront de fait décongelés et implantés en vue d’une PMA) ; dans 15 % des cas, les em-bryons congelés sont détruits au bout de 5 ans ; les derniers 15 % sont soit dé-truits sur demande des parents, soit offerts à un autre couple stérile ou à la recherche »7.

Nous pouvons donc affirmer avec certitude que chaque année en France, environ 250  000  em-bryons sont voués à ne pas naître. Soit 30  000  embryons détruits de plus que par l’avortement (220 439 IVG en France en 2015). La PMA engendre donc plus de des-truction d’embryons vivants que l’avortement. Tout cela au nom du droit illusoire et faux d’avoir un enfant.

On se demande si nos amis les bêtes ne sont pas mieux traités que nous par ceux qui nous gou-vernent ! En effet, selon la loi fran-çaise, est puni d’un an d’emprisonnement et de 15  000  € d’amende les faits contrevenants aux dispositions de l’article L. 411-1 et de l’article L.  411-2. Or que trouve-t-on dans la liste des délits

1 Discours aux médecins du 29 sept. 19492 Allocution au 2e congrès mondial de la fertilité et de la stérilité3 Depuis Juillet 2004, les nouvelles lois sur la bioéthique autorisent déjà les chercheurs à utiliser les embryons surnuméraires ne faisant plus l'objet d'un projet parental, sous la condition que les deux parents aient donné leur accord4 La Porte Latine du 23 janvier 20205 PMA – Manuel pour les jeunes ; fondation Lejeune6 chiffres : fondation Lejeune7 source : Inserm

Suite et fin de l'éditorial

visés par cette loi  ? la destruction ou l’enlèvement des œufs des es-pèces animales protégées… Les ani-maux en voie de disparition sont mieux traités que les hommes.

Pourtant une certaine « dispari-tion  » pourrait bien advenir si l’histoire se répète. En effet, il y a de cela 3.000 ans, au Nom de Dieu, le prophète Jérémie reçut l’ordre de maudire le peuple hébreu : « Ils ont rempli ce lieu du sang des inno-cents. Car ils ont construit des hauts lieux de Baal, pour consumer au feu leurs fils, en holocauste à Baal ; cela je ne l’avais jamais ordonné, je n’en avais jamais parlé, je n’y avais jamais songé ! Aussi voici venir des jours – oracle du Seigneur  – où l’on n’appellera plus ce lieu Tophet ni vallée de Ben-Hinnom, mais bien vallée du Carnage. Je viderai de bon sens Juda et Jérusalem, à cause de ce lieu  ; je les ferai tomber sous l’épée devant leurs ennemis, par la main de ceux qui en veulent à leur vie ; je donnerai leurs cadavres en pâture aux oiseaux du ciel et aux bêtes de la terre. Je ferai de cette ville un objet de stupeur et de dérision, tout passant en restera stupéfait et sifflera devant tant de blessures. » (Jérémie 19, 3-8)

Mon Dieu, ayez pitié de nous !

Votre dévoué,Abbé Thierry Legrand +

Rappels de morale sur la propriété et l’usage du corps humain

Dieu est le maître du corps hu-main : « Le principe est inviolable. Dieu seul est le maître de la vie et de l’inté-grité de l’homme, de ses membres, de ses organes, de ses puissances, de celles en particulier qui l’associent à l’œuvre créatrice. Ni les parents, ni le conjoint, ni l’intéressé lui-même ne peuvent li-brement en disposer. »1

L’homme est usufruitier et non propriétaire de son corps  : «  L’homme, d’autre part, n’est pas le propriétaire, le maître absolu de son corps, il en est seulement l’usufruitier. De là dérivent toute une série de prin-cipes et de normes qui règlent l’usage et le droit de disposer des organes et des membres du corps, et qui s’imposent également à l’intéressé et au médecin appelé à le conseiller.  (…) [L’homme] détient le droit sur son propre corps et sur sa vie, non [de la société], mais du Créateur, et c’est au Créateur qu’il ré-pond de l’usage qu’il en fait. »2

Qu’est-ce que la Gestation pour Autrui (GPA) ?

La gestation pour autrui est une méthode par laquelle un couple qui ne peut pas ou qui ne veut pas porter un enfant passe par une tierce personne pour en assurer la grossesse. La grossesse est ainsi déléguée à un corps d’appoint.

Qu’est-ce que la PMA ?

La Procréation Médicalement Assistée (PMA) ou Assistance Médi-cale à la Procréation (AMP), a été dé-veloppée pour permettre à des couples infertiles d’avoir un enfant. Elle repose sur diverses techniques biologiques et médicales qui contournent l’obstacle et rendent possible une procréation hors de l’union charnelle de l’homme et de la femme. 70 % des PMA se font par une FIV (fécondation in-vitro).

1 Pie XII, Allocution au Congrès de Chirurgie, 20 mai 19482 Pie XII, Allocution à l’Union Médico-biologique Saint Luc, 12 novembre 1944

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été accordée par le Roi, et en emploie le fruit à payer les créanciers.

En 1747, après le mariage de son troisième fils2, il se fixe à Vitré et ne s’applique plus qu’à se sancti-fier. Chaque matin, il passe trois heures à l’église où il se tient à ge-noux ou debout, presque jamais as-sis. Il a une grande dévotion à la sainte Vierge, à saint Joseph, à son ange gardien et aux anges tuté-laires des lieux où il se trouve. Il s’étonne qu’on s’adresse si peu à son saint patron de baptême  : Ce sont nos avocats, nos protecteurs ; c’est donc à eux que nous devons mettre notre confiance. Chose étrange, il semble qu’on rougisse de s’appeler Pierre ou Paul… On signe aujourd’hui de grands noms qui ne servent qu’à prouver notre vanité, et nous renon-çons à notre nom de baptême, qui est le véritable.

Et des saints patrons des dio-cèses et des paroisses il dit  : Je les regarde comme les protecteurs-nés de ces lieux ; ils en prennent un soin par-ticulier, et c’est à eux que l’on doit s’adresser dans les calamités publiques et domestiques, parce qu’ils ont une grâce propre et personnelle, pour les faire cesser.

L’ascendant de sa vertu est tel que sa présence suffit pour rame-ner la paix au milieu d’une émeute que l’autorité publique n’a pu apai-ser. Que de fois il va chercher de malheureuses victimes de la li-cence, et, d’un langage plein de compassion, les conduit dans une 6

Afin d’aider les avocats dans leur fonction, au vu du prix élevé des livres, il œuvre en 1733 à l’ouver-ture dans son domicile d’une biblio-thèque des avocats. Elle déménagera en 1759 au présidial, dans l’aile nord de l’Hôtel de Ville de Rennes.

En 1720 un incen-die ravage Rennes pendant une se-maine. Sa maison dé-truite, il envoie sa famille à la cam-pagne, puis se dévoue à procurer un asile aux incendiés en leur faisant construire des

baraques, et améliore l’adminis-tration de l’Hôtel-Dieu. L’église de Saint-Sauveur ayant été dévorée par les flammes, il offre pour sa re-construction l’argent dont il peut prudemment disposer.

Sa charité toutefois n’est pas aveugle, se montrant plein de com-passion pour les véritables indi-gents, il est sévère pour les fainéants et contribue à faire ces-ser la mendicité à Rennes. Plus at-tentif encore aux besoins des âmes que des corps, il se dévoue dans les prisons et obtient pour ces infortu-nés l’établissement d’une nouvelle chapelle et d’un aumônier.

En 1724, Joseph Arot renonce au barreau pour fuir les applaudisse-ments que son éloquence suscite, et ne s’occupe que du travail sur dossiers, qui lui laisse davantage de temps pour les bonnes œuvres. Fidèle à l’habitude prise à vingt ans, il suit annuellement une re-traite spirituelle, y confessant ses péchés, renouvelant sa ferveur et prenant de bonnes résolutions.

Père de cinq enfants, ses deux fils aînés embrassent l’état ecclé-siastique, et le cadet devient son émule dans la carrière du Barreau. Après des revers de fortune, il perd un frère qui laisse une succession chargée de dettes. Joseph vend alors une charge de Conseiller du Roi, receveur des fouages1, qui lui a

Abbé Jean-Baptiste Quilliard +

Bien que Joseph Arot ne soit pas canonisé, sa sainte vie sera pour les

pères de famille et les juristes d’un grand enseignement. Il naît à Nantes le 24  mars 1680 et est baptisé le 26, bien que ses parents, Jean Arot et Anne Chéron, ha-bitent Vitré. Elevé par son aïeule maternelle Marie Coulon, puis, à son décès, par son oncle M.  Chéron, curé de Haute-Goulaine, Joseph aspire à l’état ecclésiastique dont il porte déjà l’habit. Elève au collège de Nantes avec ses deux frères, qui entreront plus tard dans les ordres, il nourrit une grande dévotion à la Sainte Vierge, aime les pauvres, et souhaite entrer chez les Chartreux. Mais sur l’avis négatif de son direc-teur spirituel, il y renonce et après des études de droit à l’université de Nantes, est admis en 1703 au barreau du Parlement de Bretagne à Rennes dont il deviendra doyen.

Les débuts du jeune avocat dans des affaires importantes lui at-tirent une brillante réputation. Craignant toujours de résister à l’appel divin en restant dans le monde, il est presque décidé, après une retraite en 1704, à suivre un ami chez les Oratoriens. Mais sur les sages conseils de prêtres pru-dents, il y renonce, poursuit sa profession et épouse le 25 juin 1707 sa parente Mlle  de Licpure, aussi pieuse que charmante.

Ami de la justice, il défend les faibles et les innocents. Il fait ainsi arrêter un Anglais déjà marié qui a feint d’épouser une jeune fille de Saint-Malo. Il obtient l’établisse-ment de concours pour les cures en Bretagne, mettant fin à l’usage des ecclésiastiques bretons d’aller sol-liciter des bénéfices à Rome. Par ses soins, les écoles de droit de Nantes sont transférées à Rennes.

Joseph Arot, doyen des avocats de Bretagne

Hôtel-de-ville de Rennes - Le présidialLa bibliothèque se trouvait dans l'aile nord

Emblème de la Justice sous l'Ancien Régime

Page 7: PMA, GPA : l’égarement des hommes N · vrai consensus sur la question, Marc-Olivier Fogiel ne s’étalait pas dans les journaux et on parlait en-core dans le langage courant de

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Chronique

Préchauffer le four th 7  ; mixer les noix des coquilles nettoyées avec la crême fraîche entière ; saler et poivrer  ; ajouter l’œuf entier puis mixer à nouveau  ; ajouter les blancs et mixer une nouvelle fois.

Beurrer généreusement un moule à cake et y verser la prépa-ration  ; enfourner et baisser ther-mostat à  6, cuire pendant 10  minutes  ; puis remonter ther-mostat à 7 et laisser 30 minutes en-viron (la lame d’un couteau doit ressortir sèche lorsqu’on pique la préparation).

Démouler et couvrir d’un beurre citron ciboulette (beurre fondu auquel on ajoute le jus d’un citron et la ciboulette hachée hors du feu)  ; saupoudrer de zestes de citron. Servir aussitôt. 

Mousseline de Saint-Jacques

Les recettes du Père Guyon

Ingrédients pour 4 personnes :-  18  noix de coquilles (on ne garde pas le corail)-  3  œufs (utiliser un œuf entier et deux blancs)- 25 cl de crême fraîche entière

Pour le décor :- zeste de citron,- beurre, ciboulette

Abbé Jean-Baptiste Guyon +

retraite où il leur ménage tous les moyens de salut.

Supportant patiemment les railleries, il dit des pécheurs les plus vicieux : Prions pour eux, ce sont des aveugles dignes de compassion. Dieu, peut-être, leur fera miséricorde, et ils peuvent devenir de grands saints  ; mais il faut prier constam-ment ; on ne prie pas assez. Voyez saint Martin ; ce fut sa douceur qui convertit saint Brice, et qui, d’un loup furieux, en fit un agneau docile, et dans la suite, un pasteur édifiant.

Il reçoit les critiques avec re-connaissance  : nous ne sommes rem-plis de bien des défauts, que parce que nous n’avons point d’amis assez fidèles pour nous en avertir. Le fait-on at-tendre  ? Il lit quelques lignes du Nouveau Testament ou de l’Imita-tion de Jésus-Christ, ouvrages dont il ne se sépare jamais. Tertiaire franciscain, il laisse son argent à disposition de son épouse, ne gar-dant qu’un peu de monnaie pour ses aumônes.

Souffrant déjà d’asthme, il perd en outre la vue en 1751. Ayant réci-té le Nunc dimitis, il rend, comme il l’a lui-même annoncé, son âme à Dieu le 2 février 1752. A son enter-rement, les Tertiaires franciscains et les Congréganistes se disputant l’honneur de porter son cercueil, le curé en charge quatre prêtres. Une rue de Rennes porte son nom3. 

1 Fouage : En Bretagne, sous l’Ancien Régime, le fouage est un impôt provincial.2 Alexandre Arot, avocat, qui devint maire de Rennes.3 Dénommée le 16 octobre 1957 Square Joseph Arot.

Un vin blanc sec « évolué » se mariera très bien avec cette entrée de fête : Givry ou Puligny

Montrachet par exemple

Le 16  décembre 2019, les trois prêtres du prieuré se rendent à l’inaugura-

tion du « salon de thé de Rémy », à Corseul : M. le Prieur bénit les lieux en présence de M.  le Maire ainsi que de paroissiens et d’amis venus pour la circonstance. De succu-lentes pâtisseries « maison » agré-mentées de thés aux arômes délicats sont servies pour le plus grand plaisir de tous.

Le 17  janvier 2020, M.  le Prieur se rend dans notre chapelle de Pontmain pour célébrer Notre-Dame le jour anniversaire de son apparition. Les 120 fidèles présents ont pu constater que les travaux avaient repris et que le prieuré du Moulin du Pin, dont va dépendre désormais cette Chapelle, s’y inves-tit avec enthousiasme, en la per-sonne de M. l’abbé Gendron. Notre chapelle veut se faire belle car l’an prochain est une année jubilaire à Pontmain, avec le 150e  anniver-saire des apparitions que la Frater-nité entend fêter comme il se doit.

Le 27  janvier, deux nouveaux prêtres ordonnés en décembre dans notre séminaire de La Reja (Argentine) visitent la Bretagne. Ils sont de passage éclair au Prieuré. C’est l’occasion pour les fidèles présents à la Messe de 7h15 de re-cevoir leur première bénédic-tion. 

Padre José Antonio C., ordonné le

21 décembre 2019 à La Reja (Argentine),

donne sa première

bénédiction aux fidèles de Lanvallay

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Conférences et réunions

Samedi 1er février  : Vie de Notre-Seigneur – Le Temple et le sacerdoce (abbé Quilliard) à 17h00 à la Chapelle de Saint-Brieuc et à 20h30 chez Mme de Coatparquet à Guingamp.

Mercredi  12 février  : Conférence de philosophie ouverte à tous à 20h00 à Rennes. Thème : La liberté (abbé Guyon). Appeler le prieuré pour tout renseignement.

Samedi 15 février  : Cours de doctrine pour lycéens au Prieuré à 17h30.

Samedi  15  février  : Conférence au Prieuré à 20h30 de M. Marco Percivati  : La révolution dans les arts – musique et peinture.

Conférences du lundi au prieuré, à 20h15 (ouvertes à tous) :

Lundi 10 février  : Vie de Notre-Seigneur – Le Temple et le Sacerdoce (abbé Quilliard).

Lundi 17 février : Histoire de l’Eglise –  Les débuts de la Réforme (abbé Guyon).

Lundi 24 février  : Les origines de la crise dans l’Eglise – La collégialité (abbé Legrand).

Prieuré Sainte-Anne - Avenue de Beauvais 22100 LANVALLAYTél. 02.96.39.56.70 - Courriel : [email protected]

Lundi 3 février  : En réparation des lois iniques et impies sur la bioéthique qui seront soumises au vote du sénat le 4 février, Messe en réparation à 18h30 à Lanvallay, St  Malo & Rennes, suivie de l'ado-ration du T.S. Sacrement à St Malo (jusqu'à minuit), et Rennes  ; et à Lanvallay d'une procession et de l'adoration du T.S. Sacrement jus-qu'à minuit.

Samedi 8 - dimanche 9  fé-vrier : Sortie du groupe scout.

Jeudi 13 février : Rosaire récité à 10h30 à la Chapelle Sainte-Anne de Saint-Malo.

Dimanche 1er mars  : Récollec-tion de Carême à Lanvallay prêchée par M. l’abbé Labouche.

Ventes

Dimanche 2 février  : vente de gâteaux à Rennes pour aider au pèlerinage des élèves de Sainte-Marie à Rome.

Dimanche 9 février  : vente de vin dans toutes les chapelles (sauf à Rennes) pour aider à l’organisation du Pèlerinage de Pentecôte.

Dimanche 16 février  : vente des livres de M. l’abbé Troadec à Lanvallay  ; vente de gâteaux à Rennes pour aider à l’organisation de la retraite des élèves de Kernabat.

Dimanche 23 février  : vente gâteaux pour l’atelier du CIM à Lanvallay et à Saint-Malo ; vente de vin à Rennes pour l'organisation du Pèlerinage de Pentecôte.

Agenda paroissial

Chapelle du Sacré-Cœur à Lanvallay :

Baptême de Ferdinand L. le 18 janvier 2020.

Baptême d'Hermine A. le 19 janvier 2020.

Chapelle Ste Anne à St Malo :

Baptême d’Alban J. le 18 janvier 2020.

Baptême d’Hermine B. le 19 janvier 2020.

Chapelle St Pierre St Paul à Rennes :

Baptême de Louis-Marie R. le 25 janvier 2020.

Carnet paroissial

Chap. du Sacré-CoeurLanvallay

Avenue de Beauvais22100 Lanvallay

Dim. messe à 8h et 10h30

Chap. Ste AnneSaint-Malo

52 rue Jean XXIII35400 Saint-Malo

Dim. messe à 8h30 et 10h

Chap. St Pierre St Paul Rennes

44 rue du Manoir de Servigné - 35000 Rennes

Dim. messe à 10h00 et 18h

Chap. St HilaireSaint-Brieuc

48 rue de Brocéliande22000 Saint-Brieuc

Dim. messe à 10h00

Aumôn. Cours Ste Anne - Kernabat

Plouisy22200 Guingamp

Dim. messe à 9h30

Voici quelques

précisions sur le projet

de la Maison Saint Colomban :

Nous visons l’ouverture en 2022 / 2023 d’une maison familiale d’accueil entre Dinan et Saint-Malo pour 10  personnes adultes por-teuses d’un handicap mental léger.

Compte tenu de la modestie de ses ressources financières et hu-maines, la Maison Saint-Colomban ne pourra accueillir que des per-sonnes majeures et autonomes dans les actes de leur vie quoti-dienne.

Renseignements : 06 59 48 19 [email protected]