PLUME LE PETIT OURS POLAIRE

Dessin animé de Piet De Rycker, Thilo Graf Rothkirch, Allemagne, 2004, 1h15

Sommaire :

1. Avant la projection

2. Présentation du film

3. Pistes d’exploitation :

• Le conte

• Les principaux personnages

• Les lieux

• Les thèmes traités dans le film

• Le point de vue cinématographique

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1. AVANT LA PROJECTION

Lecture de l’affiche

Avant la projection

On fera découvrir que le personnage de l’histoire est au centre de l’affiche sur un élément vital (la glace) perdu dans l’immensité de l’océan. Qui est-il ? Que fait-il là ? Que lui est-il arrivé ? Que va-t-il se passer ? Le visionnement du film permettra de confirmer ou de confirmer les différentes hypothèses émises par les enfants.

Les couleurs froides, camaïeu de bleus, suggère une notion d’irréalité propice au conte.

Après la projection

Il sera intéressant de revenir à l’affiche après la projection pour que les élèves situent le moment du film : C’est le moment où le destin de Plume va basculer.

Le titre : On indiquera que le nom du personnage (Plume) et sa nature (le petit ours polaire) sont inscrits au bas de l’affiche.

Consignes pour le bon déroulement de la séance de projection (cf. plaquette Ciné-Enfants).

2. PRESENTATION DU FILM

Résumé :

Lorsque Plume vient au monde, aucun des habitants de la banquise ne se doute que la naissance du petit ours va changer leur vie... Son amitié avec Filou, un jeune phoque, est vue d’un très mauvais oeil par les grands ours blancs. Il faut dire que les phoques sont d’habitude le gibier favori des ours polaires ! Et lorsque Plume et Filou compromettent leurs parties de chasse, Igor et ses comparses deviennent furieux. Une crise éclate. Gustave le vieux sage doit alors réunir tous les habitants de la banquise afin de résoudre ce problème. C’est finalement Plume qui trouve la solution : les ours ne chasseront plus les phoques, mais en échange ceux-ci pêcheront pour eux. Cette idée met tout le monde d’accord et sauve l’amitié entre l’ourson et le phoque. Le calme est revenu, c’est alors que Plume est emporté loin de chez lui par un iceberg qui se détache de la banquise... Commence alors pour Plume un incroyable périple pour retrouver sa famille et ses amis... Emporté loin de chez lui vers le sud par un iceberg, Plume continue de lier amitié avec des animaux aussi divers qu’un hippopotame, un aigle, un orque qui s’entraident pour le ramener chez lui. Or, un effrayant bateau rôde dans la région et le poisson manque sous la banquise. Plume se charge de ramener l’ordre.

Histoire détaillée : (chapitrage du DVD)

Chapitre 1 : Générique de début : on voit un iceberg puis un ours blanc installé en haut. Arrivent plusieurs ours qui veulent chasser des phoques. Des mouettes arrivent et annoncent à l’ours Micha la naissance de son ourson. Au bruit fait, les phoques s’enfuient. Titre du film.

On voit le jeune ourson et ses parents. Il demande à aller jouer et s’éloigne (chanson).

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Chapitre 2 : 4mn 20

Plume rencontre Léna, une jeune ourse polaire, puis divers animaux : des campagnols, un lapin, une oie polaire. Il voit un phoque, Filou, sortir de divers trous dans la glace, en voulant l’observer, Plume tombe dans l’eau et le phoque le ramène sur la glace puis lui pêche un poisson. Une jeune Inuit pêche des poissons et voit Plume jouer avec Filou, ce qui l’étonne. Un vieux morse avec une dent cassée pense la même chose. Les deux amis sont observés par les 3 ours chasseurs qui n’apprécient pas (zoom arrière de la caméra). La jeune Inuit revient chez sa grand-mère et lui dit qu’elle a vu quelque chose d’extraordinaire : la grand-mère propose une rose des neiges, une baleine bélouga ou un lamantin avec un orque, tandis qu’elle dessine sur la neige un ours polaire et un phoque. Elle recommande à sa petite-fille de ne pas en parler. Les parents de Plume découvrent l’amitié avec le jeune phoque. Fondu au noir.

Chapitre 3 : 12mn 58.

Alors que les deux amis observent la banquise, ils aperçoivent un groupe de phoques vers lequel s’avancent les 3 ours chasseurs. Plume et Filou déclenchent une avalanche qui permet aux phoques de plonger. Les 3 ours, furieux poursuivent les 2 amis qui arrivent à leur échapper. Tous arrivent vers un bateau échoué. Les 3 ours chasseurs s’enfuient après plusieurs « attaques » (campagnols, morceaux de glace pointus qui tombent). Filou part à la recherche de Plume et découvre des photos dans le navire. Plume, tombé dans la cale trouve divers couvre-chefs de marins. Ils quittent le navire (Zoom arrière sur le bateau et fondu enchaîné).

Chapitre 4 : 19mn 46.

Les 3 ours discutent avec le papa de Plume, en présence du vieux morse. Ils veulent qu Misha parle à son fils. Quand le père et le fils se retrouvent, Misha explique qu’il il y a des limites dans la vie et que ours et phoques ne peuvent pas être amis. Plume pleure et retourne au bateau (zoom arrière) où il retrouve Filou qui pleure à son tour. Plume fait semblant de partir avec le bateau, mais les 3 ours chasseurs les voient.

Chapitre 5 : 24mn 58.

Tous les animaux sont réunis dans la grotte avec Gustave, le vieux morse. Les ours chasseurs se plaignent. Les campagnols, dépressifs sont amusés par Caruso, le manchot chanteur. Plume et Filou proposent que les phoques pêchent pour les ours et que les ours ne les chassent plus. C’est la nouvelle règle de vie.

Chapitre 6 : 29mn 42.

Plume, porté sur le dos de son père se retrouve sous la glace où son père nage. Ils croisent des poissons, des crabes, une baleine et son baleineau. Fondu au noir.

Chapitre 7 : 31mn 21.

Alors que Plume et son père dorment, la banquise se fendille et Plume part à la dérive sur un bloc de glace. Ses parents puis tous ses amis le cherchent. Il se réveille loin d’eux.

Tout le monde est triste. Caruso chante une nouvelle chanson avec les campagnols. Filou va demander de l’aide aux mouettes. Pendant ce temps, Plume affronte les vagues et la tempête. Un gros bateau le croise. Il récupère un bidon vide puisqu’il ne sait pas nager. Zoom arrière et fondu enchaîné.

Chapitre 8 : 38mn 19.

Le bidon dérive vers le Sud et on voit les changements de fonds marins, de paysages et d’animaux : Toucans, Caméléon, Hippopotame, Tortue, Flamands roses. Plume apprend à nager. Il contemple avec son nouvel ami l’Hippopotame un magnifique coucher de soleil. Il a la nostalgie de la banquise, de ses parents et de Filou, mais il s’endort. Fondu au noir.

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Chapitre 9 : 42mn 37.

L’hippopotame appelle Dingo, un aigle, qui transporte Plume, puis il le dépose sur le dos d’un Orque. Ils croisent un bateau métallique qui « avale » les poissons. Fondu au noir. Filou et les mouettes retrouvent Plume. Il rejoint ensuite sa famille et tous ses amis. Fatigué, il s’endort. Fondu enchaîné.

Chapitre 10 : 47mn 55.

Les ours attendent que les phoques leur donnent des poissons, mais il n’y en n’a plus. Plume décide d’aller voir chez les humains. Zoom avant vers le village inuit : il n’y a pas de poisson. Les chiens poursuivent Plume et la jeune Inuit le trouve et lui donne à manger. Elle assiste à une cérémonie (chamanisme ?) et voit des poissons puis le monstre d’acier qui engloutit tous les poissons. Elle ramène Plume sur la banquise. Plume et filou rentrent à la maison. Les trois ours affamés veulent de nouveau chasser les phoques. Fondu enchaîné. Le père de Plume lui parle et lui reproche d’être allé au village. Plume lui parle du monstre d’acier, mais son père ne le croit pas.

Chapitre 11 : 56mn 50.

Plume s’enfuit. Les 3 ours guettent les phoques endormis, mais la banquise se fend et le monstre d’acier ouvre ses mâchoires et avale les ours et les phoques qui appellent Plume à leur secours. Plume, tombé à l’eau nage le plus vite possible en essayant de diriger le bateau vers un gros rocher. Tous ses amis arrivent : les mouettes, Léna, le lapin, l’oie et même le manchot. Plume est poursuivi. Le bateau va vers le rocher. Plume est avalé, mais sorti par Léna et le manchot. Le bateau touche le rocher, coule et s’échoue. Les mâchoires s’ouvrent libérant phoques, ours et poissons.

Chapitre 12 : 1h 5mn 02.

Léna et Plume montent sur les rochers, puis tous les ours et les phoques. Ils traitent Plume de héros. La jeune Inuit dit qu’elle a rêvé de Plume et sa grand-mère dit que certains rêvent se réalisent. Pendant que Plume, ses parents, Filou et Léna nagent, la jeune Inuit arrive et remercie Plume. Ils se frottent le nez. Le film se termine sur un paysage polaire. Fondu au noir.

Générique de fin.

Présentation du film par les réalisateurs (leurs projets, leurs choix)

* LE REALISATEUR : PIET DE RICKER

Après avoir réalisé ses premières bandes dessinées dans les années 80, le réalisateur reçoit le 1er Prix au festival de Bruxelles pour son premier court métrage « Le Vieux conteur d’histoire ». En 1985/86, il réalise le story-board de la série TV « Quick et Flupke » ainsi qu’une série de spots publicitaires. En 1989, Piet de Rycker crée sa société de production STUPID STUDIO. Depuis, il a participé à la production de quatre films du producteur Don Bluth.

Il dit : « Ce qui m’intéresse, ce n’est pas d’illustrer un script mais d’explorer tous les caractères comme des personnages vivants. En fait, j’envisage un dessin animé à plusieurs niveaux. Le premier est visuel bien sûr. Le deuxième, ce sont les sentiments. Le troisième, c’est la structure. Et le quatrième, c’est l’âme du film, la phrase qui compte et qui n’est jamais dite. Plume est un personnage très ouvert. C’est grâce à cette ouverture qu’il trouve des solutions très personnelles. Il a aussi une autre qualité, il est charmant et sait comment présenter les choses. Pour moi, le vrai thème n’est pas l’amitié impossible mais « un individu peut-il changer sa société ? » Je pense que oui, quand on a la bonne énergie, l’ouverture et qu’on peut inspirer d’autres personnes. »

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* THILO GRAF ROTHKIRCH, réalisateur producteur.

Il dit : « J’ai eu la chance de travailler sur ce film avec des scénaristes qui formaient une équipe parfaite parce que, dans leur tête, ils restent des enfants. Personne n’a été surpris quand leur imagination a peuplé le Pôle Nord, non seulement d’ours polaires et de phoques effrontés, mais aussi de campagnols et de manchot désireux de voler ! Bert Schrikel et Thomas Wittenburg (l’un des créateurs du policier Schimanski pour la TV) ont écrit la trame de l’histoire mais en y intégrant des idées de Piet De Rycker, de Maya Rothkirch et de moi-même ; c’est par exemple de cette réflexion commune que sont nés les 4 campagnols. Hans de Beer, créateur des histoires de Plume, a bien entendu influencé l’esthétique du film par ses illustrations qui figurent dans les livres et il a été fortement impliqué dans la production en développant tous les personnages du film. Nous avons créé un environnement tridimensionnel en utilisant une profondeur de champ multicouche tout en privilégiant celle où l’action se déroule, comme dans la prise de vues réelles. Vingt décorateurs ont travaillé sur les arrières plans dans le style artistique que nous avions choisi pour le film mélangeant les illustrations d’Hans de Beer et une volonté de «faire naturel» ; l’équipe pour ce faire s’est inspirée d’une multitude de photographies de paysages polaires. La responsable des décors, Magdalene Sorgenlos, a surmonté toutes les difficultés pour réaliser les illustrations que nous attendions.

* UN FILM ADAPTE de LIVRES de HANS DE BEER

L’histoire et le personnage du film Plume le petit ours polaire sont tirés des livres de Hans de Beer publiés aux éditions Nord-Sud. C’est en 1987 que paraît le premier album Le Voyage de Plume. Depuis, six albums relatent les aventures de l’ourson Plume. Ils ont été publiés et traduits en 27 langues à plus de 10 millions d’exemplaires dans le monde.

L’AUTEUR DU LIVRE : HANS DE BEER

Lorsque Hans de Beer, né en 1957 près d’Amsterdam, commence à travailler à son premier album, une chose est sûre pour lui : le héros en sera un animal. Non pas un cochon ni un ours brun (finalement repris par la suite), mais un petit ours polaire, animal qui, à l’époque, n’était pas aussi populaire qu’il ne l’est aujourd’hui. Cet album, qui est en fait son mémoire de fin d’études à l’Académie des Beaux-Arts, soulève l’enthousiasme des autres étudiants et de ses professeurs, mais pas celui des éditeurs. Seul un magazine hollandais pour enfants demande au jeune illustrateur talentueux d’illustrer quelques uns de ses articles.

Dans l’espoir de percer dans le métier qu’il s’est choisi, il participe en 1986 au concours d’illustrateurs de la Foire Internationale du Livre de Jeunesse de Bologne. Sa rencontre avec Brigitte Sidjanski, qui dirige les Éditions Nord-Sud, est alors décisive. Elle est tout de suite séduite par les illustrations de Hans de Beer : c’est le début du succès de Plume qui gagnera le coeur des enfants du monde entier. Malgré les nombreuses distinctions nationales et internationales qu’il a reçues, Hans de Beer ne cesse de travailler son style et sa technique. Comme le lui a enseigné son professeur Thé Tjong Khing, il réfléchit d’abord au contenu du récit : «Qu’est-ce que je veux raconter ? Qu’est-ce que je veux exprimer?» Les premières esquisses viennent seulement après. Lorsque l’histoire prend forme, elles se font plus précises et sont suivies de dessins de plus en plus détaillés.

Le résultat obtenu est repris au crayon sur des feuilles de grand format et complété ensuite par des aquarelles qui donnent aux illustrations la douceur qu’on leur connaît.

« Si je dessine aussi souvent Plume de dos, ce n’est pas seulement pour montrer son gros dos si douillet, mais surtout pour permettre à l’enfant de se mettre ainsi à sa place et de voir avec ses yeux. Pour la même raison, je dessine peu d’actions. L’étendue du ciel et l’espace vide autour de Plume rendent à eux seuls l’ambiance dans laquelle vit un petit ours. Mes illustrations veulent donner libre cours à l’imagination de chacun. »

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3. PISTES D’EXPLOITATION

• Une histoire comme un conte

Montrer que c’est un conte et reconstituer l’ordre chronologique des évènements

Le conte comporte un schéma narratif (qu’on retrouve dans l’histoire présentée dans le film)

1- Situation initiale : La situation initiale est celle du personnage principal, ou héros, avant la criseracontée par l'histoire.

2- Modification : La modification est une amélioration ou au contraire une altération brutales de la situation. Le héros doit faire un choix décisif.

3- Transformation : La transformation est généralement la partie la plus longue. Le héros avance vers la solution de la crise, en rencontrant des obstacles.

4- Résolution : La résolution est la phase pendant laquelle la crise se dénoue.

5- Situation finale : La situation finale, précisée ou non, est celle du héros à l'issue de la crise.

Introduction de l’histoire.

“ Il était une fois…Il y a très longtemps…Jadis….Autrefois….Il y a bien longtemps….. Dans un pays lointain….. ”

Dans le film, l’action se passe au pôle nord et la naissance de Plume, petit ours polaire va changer la vie des habitants de ce lieu

Présentation du Héros : Que fait-il, comment est-il, ce qu’il aime……

– Le héros peut-être n’importe qui : un homme, une femme, un enfant, un animal gentil.

– Le héros doit toujours être plus faible que le méchant pour mettre en valeur ses qualités : courage, générosité, gentillesse…

Dans le film, le héros est Plume qui attache une importance particulière à l’amitié, même si elle n’est pas conforme aux lois établies.

Elément perturbateur : Généralement un « méchant » qui vient perturber l’équilibre initial. Le héros se trouve alors confronté à un problème qu’il doit résoudre. Le héros sera présenté avant de faire apparaître la perturbation.

Dans le film, deux évènements vont perturber la vie de Plume et représenter des défis qu’il doit relever : la dérive du bloc de glace sur lequel il est qui l’emmène au Sud et la présence du bateau à mâchoires d’acier qui avalent les poissons.

Résolution du problème : Par un combat, un arrangement qui conduit à restaurer un nouvel équilibre (parcours initiatique qui fait « grandir » le héros).

Le plus souvent intervient un donateur, personnage doué de pouvoirs souvent magiques ou quelqu’un (ou quelque chose) qui possède un pouvoir magique. : Fées, génie, magicien, Père Noël…

Le héros rend service au donateur sans savoir qu’en retour, le donateur va ensuite le récompenser. C’est contre le service rendu que le donateur donnera un objet magique, qui permettra au héros de vaincre le méchant.

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Dans le film, pour résoudre le premier problème, il aura l’aide d’un hippopotame, d’un aigle et d’un orque pour le ramener chez lui après sa dérive.

Pour le second problème, il aura l’aide de ses amis, de la jeune Inuit.

Dénouement : Forcément heureux. Le héros a réussi sa quête. Tout le monde le félicite mais sa vraie récompense sera ce qu’il trouvera après avoir vaincu le méchant : l’amour, la richesse ou autre idée…

Dans le film, Plume est traité de héros. Il renforce l’amitié avec tous et il trouve l’amour de Léna. Sa parole est devenue crédible pour ses parents.

• Les personnages

Les décrire. Distinguer les bons, les méchants ; les relations qu’ils entretiennent ; leur transformation

Les habitants du pôle Nord

* Les ours

Misha et Nina : parents de Plume, sont très heureux de la naissance de leur ourson. Ils trouvent qu’il ne respecte pas toujours les lois établies : cela ne se fait pas d’être ami avec un phoque (que l’on chasse) ; qu’on ne doit pas aller chez les humains…) Son père ne le croit pas quand il dit qu’il a vu un monstre d’acier. A la fin, ils sont fiers de leur petit ourson.

Plume : c’est un ourson généreux et courageux, héros de l’histoire. Il changera les règles de vie.

Léna : c’est une oursonne, amie de Plume, décidée et courageuse.

Les 3 ours chasseurs : ce sont les méchants de l’histoire. Igor est grognon et grincheux ; il trimbale partout sa mauvaise humeur. Basile est lent et bon enfant ; il met toujours du temps à comprendre ce qui se passe. Bergamotte, son comparse, est un gros gourmand.Ils évolueront au cours de l’histoire et donneront raison à Plume à la fin car il leur a sauvé la vie.

* Les phoques :

Ils servent de nourriture aux ours au début du film. Ensuite, ce sont eux qui pêchent des poissons pour nourrir les ours.

Filou, le petit phoque est champion de natation et d’idées saugrenues. Toujours prêt à se lancer dans de nouvelles aventures, il est le meilleur ami de Plume.

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* Les autres animaux

Le lapin Colin plutôt peureux, tremble plus souvent de peur que de froid, sauf lorsque Plume est à ses côtés.

Pips, l’oie des neiges n’a pas froid aux yeux et ne mâche pas ses mots.

Gustave est un morse plein de savoir et de sagesse. Le vieux philosophe de la banquise a déjà tout vécu : il a réponse à tout !

Les Campagnols sont d’incorrigibles pessimistes. Ces quatre compères ont l’art de se compliquer l’existence.

Caruso, le manchot. C’est la joie de vivre en personne. Il chante pour redonner de la joie aux campagnols. Il vient du Sud (accent). Il voudrait bien voler car il sait qu’il est un oiseau. Il aidera à sortir Plume des mâchoires d’acier du bateau.

Il utilise des expressions :

« faire l’autruche » en utilisant l’image des campagnols qui se mettent la tête dans la neige, comme les autruches se mettent la tête dans le sable pour ne pas voir le danger.

« après la pluie le beau temps » : proverbe qui image que, dans la vie « les choses s’arrangent ».

Sont évoqués par la grand-mère : le lamantin et la baleine béluga.

* Les humains

Inoussia, la petite Inuit (esquimaude), a hérité de sa grand-mère le don d’interpréter les rêves et les présages. Les animaux vont vers elle en toute confiance. Elle a un chien husky (voir photo) et un chat. Elle frotte son nez sur celui de Plume, conformément à leur coutume. Avec sa grand-mère, elles ont des pouvoirs : la grand-mère devine l’amitié entre Plume et Filou, le phoque. Au cours d’une cérémonie, Inoussia voit des poissons et ensuite elle rêve que Plume a réussi à les faire revenir.

On peut chercher quels sont les « intrus » qui ne vivent pas au pôle Nord (les campagnols).

S’intéresser au mode de vie et à l’aspect des vrais animaux correspondant à ceux du film (photos d’ours polaires, morse, phoque, colonie de petits pingouins). En particulier, faire la différence entre pingouins et manchots !

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Pour Caruso, contrairement à ce qui est dit dans le film ou ce qui est écrit dans les articles de presse, il s’agit bien d’un manchot et non d’un pingouin !

Les Manchots, oiseaux piscivores des régions antarctiques, ont des membres antérieurs impropres au vol et transformés en nageoires. Ce sont ces ailerons, très forts, actionnés par de puissants muscles qui propulsent le corps en nageant et surtout en plongée où les manchots atteignent une vitesse dépassant 45 Km/h. Sauf au moment de la reproduction, et de la mue, leur vie se passe entièrement dans la mer et leur plumage, couvrant le corps entier, isole remarquablement du milieu ambiant.

Les Manchots sont grégaires et vivent en colonies parfois considérables, mais à l’intérieur de celles-ci, chaque couple défend son territoire. Ils se reconnaissent à la voix.

Il en existe dix-huit espèces dont le Manchot de Magellan, le Manchot empereur ...

En anglais, on les nomme penguin, comme les pingouins ! Ce qui accentue la confusion.

Les Pingouins, oiseaux palmipèdes des mers arctiques, piscivores, volent bien. Le plumage noir et blanc et la posture verticale du petit pingouin le font ressembler à un Manchot au point de créer une confusion dans l’esprit du public (et de nombreux dessinateurs, réalisateurs de films ...)On peut comparer manchots et pingouins : la posture verticale, les ailerons, la forme du bec, leur lieu de vie… les différencient

Les animaux de l’Afrique

Plume rencontre successivement des Toucans, un Caméléon (qui devient blanc lorsqu’il est à côté de lui), un Hippopotame, des Flamands roses, un Aigle qui le transporte et un Orque.

S’intéresser à leur mode de vie et à leur aspect (par rapport au dessin animé).

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• Les Lieux

Pays froid : la banquise (pôle nord)

On pourra, pour les plus grands différencier, la banquise (plaque d’eau glacée sur la mer), l’iceberg (masse de glace flottante, détachée d’un glacier polaire dont on ne voit que le huitième de la hauteur totale) le glacier (masse de glace formée par l’accumulation de la neige).

L’Arctique s’étend tout autour du pôle Nord : océan bordé de terres = la banquise qui flotte sur la mer. C’est une immense région, de 13 millions de Km², domaine des glaces, de la banquise (de 3 à 5 mètres d’épaisseur), de l’océan (ouverture sur les océans Atlantique et Pacifique), de la toundra (plaine dont la terre est en partie gelée toute l’année et recouverte d’une végétation rase avec lichens, mousses et arbustes).

Il n’y a que deux saisons en Arctique : un long hiver glacial, plongé en partie dans la nuit (jusqu’à –60°C) et trois mois d’été, de juin à août (jusqu’à 10°C).

Les animaux qui y vivent sont adaptés à la glace et au froid.

Les hommes qui y vivent : Au nord de l’Alaska et du Canada et au Groenland vivent Les Inuits (ou Esquimaux).

Au début, c’étaient des chasseurs de phoque, morse, caribou et baleine boréale. Leur mode de vie a peu à peu changé, se rapprochant du mode de vie occidental. Ils ont cependant conservé des territoires (états autonomes) où ils essaient de conserver leurs traditions de chasse et de pêche : Nunavut et Groenland.

On peut regarder des extraits de « Nanouk, l’Esquimau » montrant la vie des Inuits.

Plume et Filou découvrent un bateau échoué (épave) qui a servi à une expédition au pôle (photo trouvée dans le bateau). On peut parler d’expéditions vers les pôles.

Plume trouve des couvre-chefs dans le bateau : les identifier.

Pays chaud : l’Afrique

On pourra, sur une planisphère, matérialiser le trajet de Plume entre ces deux mondes.

Les paysages changent totalement : végétation luxuriante, fleurs colorées, animaux différents.

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Le monde sous-marin

Montrer la richesse des fonds sous-marins : coraux et poissons colorés, crabes…

• Les Thèmes abordés par le film

La tolérance, le respect de l’autre

- Plume renonce à appliquer la loi naturelle de l’amitié impossible entre un ours et un phoque.

- L’acceptation par la communauté arctique d’un immigré du sud « Caruso, le manchot ».

L’amitié entre Plume et Filou (antinature) entraîne la transformation de la société des animaux de la banquise : les phoques ne seront plus mangés par les ours.

La solidarité, l’entraide

- avec les animaux africains qui permettent le retour de Plume.

- entre les animaux de la banquise qui déclenchent la destruction « du monstre d’acier » et le retour à un équilibre écologique (retour des poissons).

Joie de vivre et bonne humeur (Caruso) opposées aux lamentions des campagnols.

- repérage des phrases des campagnols et de celles de Caruso

Défense de l’environnement avec l’évocation de la pêche industrielle (monstre d’acier).

La disparition des poissons a des répercussions sur les animaux et les Hommes vivants dans l’Arctique.

Un autre problème se pose aussi pour l’Arctique :

A causes des activités humaines et des gaz polluants rejetés dans l’air, il existe une menace sur l’Arctique : le réchauffement climatique. Le réchauffement des températures est deux fois plus rapide que dans le reste du monde. En Alaska, la température en hiver est montée en moyenne de + 2,8°C en cinquante ans. La banquise a perdu, en trente ans, 8 à 10 % de sa surface et les glaciers commencent à fondre. Pour les animaux qui dépendent de la banquise pour se nourrir, c’est un risque de disparition. Des parasites venus de régions plus chaudes arrivent en Arctique : par exemple les moustiques qui harcèlent les caribous.

Au nord-ouest du Canada et au nord de l’Alaska, le réchauffement du climat entraîne la fonte de terres gelées : le littoral s’effondre, des maisons glissent vers la mer… Le niveau des océans est amené à monter et cela entraînerait la submersion de terres actuellement situées au niveau de la mer.

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La philosophie sur la banquise A travers les aventures de Plume, Piet De Rycker pose des questions sur la vie en société.

Il précise : "Plume est un personnage très ouvert. C'est grâce à cette ouverture qu'il trouve des solutions très personnelles. Il a aussi une autre qualité, il est charmant et sait comment présenter les choses. Pour moi, le vrai thème n'est pas l'amitié impossible mais : "un individu peut-il changer sa société ?"

Je pense que oui, quand on a la bonne énergie, l'ouverture et qu'on peut inspirer d'autres personnes.

C'est pour cela que Plume n'est pas un héros, d'ailleurs ce n'est pas lui qui résout le problème final mais les amis qu'il a entraînés avec lui."

• Le point de vue cinématographique

L’adaptation d’un livre en dessin animé

Réalisation d’un film d’animation :

Pour réaliser un film d’animation, 24 images par seconde d’action sont nécessaires pour reproduire correctement le mouvement, au minimum 12 images car un nombre inférieur donne un mouvement saccadé.

Quand une histoire a été choisie, il faut l’adapter pour le dessin animé et écrire le scénario : succession de séquences avec une description précise des décors, des personnages, des évènements.

Il est ensuite traduit en dessins par le réalisateur sous forme d’un story-board, sorte de longue bande dessinée, constituée d’une centaine de croquis (ici pour le film d’animation « Gros pois et Petits points) C’est un découpage détaillé, plan par plan de l’ensemble du film. Il indique le cadrage, la position des décors, des personnages, l’emplacement de la caméra et l’action. Il contient tous les dialogues et les bruitages. Chaque plan est représenté par une feuille numérotée, comprenant un dessin et des indications écrites : ici, pour le film d’animation « Gros pois & petit point ».

Pour faciliter le travail des animateurs et ne pas changer l’aspect d’un personnage, des dessins sont réalisés le représentant de face, de profil, de trois-quart, de dos, en entier ce qui détaille ses proportions et son volume : ce sont des feuilles de model-sheet .

Les maquettistes dessinent alors au crayon le décor de chaque plan du film en fonction de l’animation des personnages. Ces dessins serviront de base aux décorateurs pour la création des décors. Le décor est peint sur une feuille à l’aquarelle, aux encres ou à la gouache.

L’animation est réalisée par différentes équipes : l’animateur esquisse au crayon les positions extrêmes du mouvement, des intervallistes comblent les espaces entre chaque dessin en suivant les indications de l’animateur. Plusieurs animateurs interviennent dans un même dessin animé.Les dessins sont ensuite tracés à la plume ou photocopiés sur des feuilles de rhodoïd transparentes ou cellulos (ou cellos). Les couleurs sont ensuite appliquées à la main au verso de chaque cellulo en utilisant de la gouache acrylique. [Aujourd’hui, peu de studios utilisent cette technique. Les dessins sont scannés dans l’ordinateur, puis mis en couleurs dans un logiciel spécifique].

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La prise de vues : elle se fait sous caméra verticale qui filme les cellulos posés sur le décor, image par image, avec parfois, en plus, des effets spéciaux. Il est possible de superposer plusieurs cellulos. Les dialogues, les bruitages et la musique sont ensuite mixés à l’image au moment du montage final.

Le film est vérifié sur une table de montage.

Il y a plusieurs techniques d’animation :

– L’animation à plat ou en 2 dimensions (2 D) utilise une caméra perpendiculaire au sujet.

On peut animer ainsi des peintures ou dessins, des découpages, des matériaux ou objets, des poudres sur verres (pastel, sable…) …

– L’animation en 3 dimensions (3D) utilise une caméra placée en face du plateau de tournage et les objets sont déplacés devant la caméra.

On peut animer des objets rigides, des objets flexibles (fil de fer…), des marionnettes…

– L’animation par ordinateur : les personnages, objets et décors créés par ordinateur en images de synthèse forment ce qu’on appelle la réalité virtuelle. L’ordinateur peut être utilisé comme un assistant à la réalisation (pour le montage ou la réalisation d’effets spéciaux) ou comme un outil de création d’images.

Adaptation d’un livre en film d’animation :

L’histoire et le personnage du film Plume le petit ours polaire sont tirés des livres de Hans de Beer qui a inventé le personnage de Plume, le petit ours polaire.

Cela pose la question de « Comment porter à l’écran un best-seller de la littérature pour enfants tout en respectant l’esprit de l’oeuvre originale ? »

Le film respecte le graphisme des livres.

La technique d’animation par ordinateur permet de faire des animations en 2D et en 3D (signalées dans le générique de fin)

Comparer les dessins dans un album d’une histoire de Plume écrite par Hans de Beer aux images du film.

Comparer le graphisme des ours, des phoques, des Inuits et de leur habitat de ce film avec celui du film d’animation « L’enfant qui voulait être un ours ». (photos ci-dessous).

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Le langage cinématographique

Prises de vue

– Cadrage : Le champ désigne l’espace délimité par le cadrage. Le contrechamp désigne la disposition de la caméra dont l’orientation est opposée à celle du plan précédent. (Désigne aussi le plan filmé de cette manière). Il y a des cadrages en contrechamps sur Plume.

– Angle de vue : C’est la position de la caméra par rapport au sujet filmé.

La plongée : la caméra est placée en hauteur par rapport à l’objet filmé. La contre plongée : la caméra est placée sous l’objet filmé. La caméra subjective : la caméra adopte le champ de vision d’un personnage.

Dans le film, on voit ces différents angles de vue

– Mouvements de caméras : C’est la position qu’adopte la caméra pendant le tournage d’un plan ou d’une séquence.

Plan fixe : la caméra ne bouge pas durant toute la durée du plan. Panoramique : la caméra balaie le champ dans le sens horizontal ou vertical par rotation sur son

axe, gauche droite, droite gauche, haut bas, bas haut. Travelling : la caméra est mobile placée sur des rails, des pneus, des véhicules. Travelling avant : approche progressive vers l’objet. Travelling arrière : éloignement progressif par rapport à l’objet. Travelling latéral : on suit parallèlement l’objet en mouvement. Travelling vertical : déplacement de bas en haut ou de haut en bas le long d’un axe vertical. Travelling optique ou zoom : rétrécissement ou élargissement du champ de vision, la caméra

reste fixe.

Dans le film, on voit des travelling avant, arrière ou vertical ainsi que des zooms (parfois signalés dans l’histoire détaillée, paragraphe II Présentation du film).

– Fondus : c’est le trucage qui conduit à la disparition ou à l’apparition progressive des images.

Ce procédé permet de passer d’une action ou d’un lieu à un autre, de montrer que du temps a passé…

Dans le film, on voit des fondus enchaînés : passage progressif par superposition d’une image et de la suivante (bien visible par arrêt sur image) et des fondus au noir : effacement progressif de l’image jusqu’au noir ou apparition progressive de l’image à partir du noir. Ils sont signalés dans la présentation détaillée du film (paragraphe II)

Bande-son :

– thème musical qui apparaît lors de l’affichage à l’écran du titre du film et repris plusieurs fois dans les moments d’équilibre.

– intermèdes chantés qui rappellent les comédies musicales (Caruso et les campagnols).

– timbre des voix suggérant le caractère des personnages (3 ours, la grand-mère…).

– de façon générale musiques accompagnant l’action.

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Choix des couleurs :

– couleurs froides : banquise, iceberg, monde sous-marin des pays froids.

– couleurs vives et chaudes : pays chauds et monde sous-marin.

– couleurs sombres pour créer un climat dramatique : tempête, sous-marin.

Ressources :

Internet :

• Dossiers : Ville de Vénissieux / Gebeka Films / Ecran Large• Voir et entendre la bande annonce• Autour de l’auteur • Coloriages d’animaux polaires • Coloriages pour Plume • Site documentaire sur les ours polaires • Film documentaire d’animation sur les ours blancs et les manchots • Site documentaire sur les phoques • Site documentaires sur les Inuits

Livres : Il existe de nombreux livres cartonnés, brochés ; des albums, des coloriages aux Edition Nord-Sud des aventures de Plume, le petit ours polaire, écrites par Hans de Beer.

DVD : Plume le petit ours polaire, chez Warner Kids, avec Bonus : les personnages du film, un autre regard sur Plume, chante avec Plume, joue avec Plume…

Dossier réalisé par Nicole Montaron, Atmosphères 53. Novembre 2012.

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