plaquette - l'opéra du gueux - compagnie des passeurs
DESCRIPTION
Présentation de la Compagnie des passeurs et de leur spectacle "L'Opéra du Gueux" (John Gay)TRANSCRIPT
Compagnie des Passeurs
APPEL A PROJET 2013/2014
Résidence d’artistes
Espace du Moulin de l’Etang, Billom
L’Opéra des Gueux
de John Gay
Compagnie des Passeurs
« La vie est une plaisanterie, tout le démontre, je m’en
doutais, maintenant, j’en suis sûr. »
John Gay
La Compagnie des Passeurs
Fondée en 2009, la compagnie théâtrale des Passeurs est
composée de neuf comédiens permanents issus de la
même formation théâtrale. Les Passeurs défendent un
théâtre de corps et d’esprit, un théâtre de masque et de
mouvement, qui s’inscrit dans la tradition des
saltimbanques et de la commedia dell’arte. La volonté
d’adapter des textes du répertoire traditionnel et de les
transmettre au public constitue un des foncements de la
compagnie qui a, pour l’instant, trois spectacles à son
actif :
La Nuit des Rois et Les Deux gentilshommes de Vérone,
de W. Shakespeare, tous deux mis en scène par Carlo Boso
et George Dandin, de Molière, une création collective
dirigée par Charly Labourier.
Sur le terrain d’un théâtre corporel et choral, traversé par
la musique, le chant, la danse, l’escrime ou le mime, c’est
dans l’échange constant, dans l’absence de frontière que
s’élabore le travail des Passeurs.
Nos spectacles
La Nuit des Rois
Une nuit au large des côtes, un navire périt. La jeune Viola survit au naufrage.
Dans son désespoir, elle ignore que Sébastien, son frère jumeau, est lui aussi
sain et sauf. N’ayant aucun moyen de faire connaître sa haute condition, elle
emprunte l’apparence de son frère, et c’est travestie en jeune page, sous le nom
de Césario, qu’elle entre au service du Duc Orsino, dont elle tombe amoureuse
en secret…
Les Deux gentilshommes de Vérone
Valentin et Protée sont amis. Valentin part se lancer dans la carrière des
honneurs à la cour du Duc de Milan. Protée, demeurant à Vérone,
échange des gages d’amour avec la belle Julia. C’est alors qu’on l’envoie
rejoindre Valentin transformé par…l’amour, que lui inspire Silvia, fille
du Duc. L’inconstance jeunesse de Protée s’émeut à la vue de Silvia dont
il tombe amoureux à son tour .Il trahit son ami et Julia, qui ne pouvant
vivre sans lui, a quitté Vérone pour venir le retrouver…
George Dandin
George Dandin, riche paysan, a voulu s’élever dans la société en épousant Angélique
de Sotenville. Mais celle-ci, mariée de force à cet homme qu’elle exècre, entend bien
profiter des belles années que lui offre sa jeunesse. De cette union, Dandin n’en
retire que mépris, trahisons et mensonges. Chaque fois qu’il tente de prouver
l’infidélité d’Angélique, le sort s’obstine à retourner les évidences contre lui.
Notre projet, La Pièce
« Si la pièce s’était terminée comme
j’en avais d’abord l’intention, elle aurait
comporté une morale admirable : elle aurait
démontré que les gens de la plus basse
condition ont jusqu’à un certain point leurs
vices tout aussi bien que les riches … mais
qu’ils en sont punis. »
J.Gay, L’Opéra des Gueux.
L'action se déroule au début du
XVIIIe siècle, dans le milieu de la
pègre du quartier de Soho à Londres.
Macheath, à la tête des Gueux, épouse
la tendre Polly, contre la volonté de
son père, le receleur Peachum. Celui-ci
entreprend alors, avec l’aide de Lockit,
chef corrompu de la police, de faire
arrêter le brigand…
La Compagnie des Passeurs s’est toujours attachée à démontrer la modernité du théâtre populaire et traditionnel, essentiellement à travers le prisme du style élisabéthain et des nombreuses possibilités de réactualisation et d’adaptation qu’offre la Commedia dell’Arte. L’Opéra des gueux s’inscrit directement dans cette tradition élisabéthaine, tout en marquant un changement radical de perspective. Présenté pour la première fois en janvier 1728 au théâtre de Lincoln’s Inn Fiels, le Beggar’s Opera de John Gay inaugure le genre du ballad opera : la musique, composée par John Christopher Pepusch à partir d’airs empruntés au répertoire de l’époque, vient se mêler au texte, y ajouter du sens, sans s’y substituer. On y brise les codes de l’opéra italien qui saturait alors l’horizon musical, sous la direction presque exclusive de G. F. Haendel. Satire musicale, mais aussi satire hautement sociale, L’Opéra des gueux naît de la corruption qui règne en Angleterre au XVIIIe siècle, de l’importance grandissante, et désormais établie, du rôle de l’argent dans l’acquisition, l’exercice et la conservation du pouvoir. Si les bas-fonds sont exposés au grand jour, c’est qu’ils sont le miroir d’une nature humaine régie par les lois de la vénalité et de l’intérêt propre. Mendiants, voleurs et prostitués donnent l’image dénuée d’artifice de ceux qui, à l’autre extrémité de l’échelle sociale, prétendent agir pour le bien commun. Au lieu de représenter les hautes sphères de la société, la pièce de John Gay s’attache aux indigents… et dévoile une seule et même réalité. Les valeurs se heurtent aux intérêts, et ce sont ces derniers qui triomphent ! L’actualité du discours est tangible.
« Tout arrangement définitif […] ne pourra jamais être réalisé dans la mesure où chaque génération [la] voit à sa manière »
Benjamin Britten
« Le Bateleur : Les Muses sont les seules femmes de par le monde, qui n’attachent pas d’importance à l’élégance de nos costumes ; les seules qui ne confondent pas le clinquant et l’esprit, ni la sobriété de la forme avec la sottise. Et nous, que l’auteur soit grand ou gueux, nous servons son oeuvre comme nous le pouvons. »
L’Opéra des Gueux, J. Gay.
Si l’opéra est art total, la Commedia en est
l’image à l’échelle de tous. Si le théâtre élisabéthain est
à l’image du monde, L’Opéra des Gueux en dévoile
l’envers. C’est en cela que l’œuvre de John Gay, dont
Bertold Brecht en son temps a tiré L’Opéra de
Quat’sous, a saisi les Passeurs et rassemblé la
compagnie, qui se propose de transmettre à son tour
aux spectateurs un message qui, tirant à soi le connu
et l’usuel, n’a pour autant rien de commun ! Ce que
nous voulons représenter, c’est une épopée des bas-
fonds. C’est tout naturellement que nous avons choisi
de faire appel au savoir-faire de Luca Franceschi, dont
le travail mêle avec adresse l’héritage de la commedia
dell’arte et la remotivation des formes, afin
d’actualiser un discours dont la pertinence est
aujourd’hui frappante.
Luca Franceschi, metteur en scène
Luca Franceschi s’est formé à l'École Internationale de
Mimodrame de Paris Marcel Marceau. Il a été metteur
en scène et comédien au sein de la Compagnie Tag
Teatro de Venise dirigée par Carlo Boso. En 1996, il
fonde la compagnie Compagnia dell'Improvviso.
Depuis 1988, il participe en tant que comédien,
metteur en scène ou maître de stage de "Commedia
dell'Arte" à de nombreuses rencontres internationales :
Festival de production théâtrale Harlekin Art
(Francfort, Bayreuth, Metz), Festival Médée (Berlin),
London Mime Festival (Londres), Festival du Théâtre
Masqué (Avrillé, Hong Kong), Festival Cervantino de
Guanajuato (Mexique), Festival Croisement (Pékin),
Fêtes de l’université de Laval (Québec), AKDT de
Neufchâteau (Belgique), Plateforme de la création
franco-allemande (Allemagne, Lyon), Festival de
Aragon (Espagne).
Action culturelle au sein du Moulin de l’Etang
Dès le début de ses créations, La Compagnie des Passeurs s’est attachée à considérer le public comme acteur essentiel de son travail, et instaurer avec lui un rapport immédiat. L’objet premier des Passeurs, à l’occasion d’une résidence de création, est d’instaurer un véritable pôle d’échange, d’ouverture et de rencontre. Nous souhaitons offrir aux habitants la possibilité de se sensibiliser au processus même d’une création artistique, à sa mise en œuvre, et de tisser un lien véritable avec l’équipe artistique. Il s’agit de faire naître un dialogue constant, qui ferait du Moulin de l’Etang un lieu de vie, de brassage culturel, d’émulation quotidienne. Cette rencontre régulière consistera en une série de répétitions ouvertes, favorisant l’interaction du public et des comédiens, étape essentielle dans l’articulation d’une création. La commedia dell’arte permet d’aborder différentes facettes de notre métier, disciplines incontournables de l’art de la scène. Facteurs de masques, costumiers, décorateurs, eux aussi acteurs de cette création, pourront organiser des séances de travail ouvertes à tous afin de leur permettre de faire découvrir leur savoir faire et l’importance de leur rôle au sein d’une équipe artistique. Cette ouverture suscitera la curiosité et mènera le public vers le métier de spectateur.
Objectifs :
1° semaine : mise en espace du texte avec le metteur en scène, travail des personnages.
-> atelier ouvert
2° semaine : travail musical et chorégraphique, répétition chants, mise en espace, travail de la choralité
-> atelier ouvert
3° semaine : synthèse de l’univers poétique : personnages, musique, texte
-> présentation public
Nous souhaitons mettre en lumière les aspects fondamentaux qui régissent notre société, et les porter au regard de tous, adultes, enfants, public scolaire, universitaire ou associatif, et par là leur permettre de redécouvrir, sous une forme ouverte, ludique et pédagogique, un répertoire ancien, souvent oublié, et qui pourtant porte en soi une déconcertante modernité. La notion de transmission est essentielle pour notre compagnie, c’est parce que le spectateur est juge du travail en cours que la notion d’adaptation prend tout son sens : il est metteur en œuvre du spectacle, passeur d’idées ; et nous, passeurs, sommes le miroir de son imaginaire, porteurs d’une choralité qui est celle du collectif, de la Cité.
Equipe artistique
Mise en scène : Luca Franceschi Direction des Chants : Benoît Combes Avec : Luca Bozzi, Laure Caillet, Renaud Gillier, Etienne Guérin, Marine Jardin, Charly Labourier, Maud Landau, Elise
Touchon-Ferreira, Pierre Serra.
Durée de résidence souhaitée : 3 semaines
Période de résidence souhaitée : entre janvier et mars 2014
Contact
Compagnie Théâtrale des Passeurs
72 bis rue Saint Fargeau
75020 PARIS
www.ciedespasseurs.com
N°Siret : 512-380-080-00022
Licence n°2-1028606