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www.saintpierredescorps.fr N°345 Mensuel d’informations municipales Octobre 2015 Rentrée scolaire : augmentation des effectifs (p.5) Aider les tout-petits à passer le cap en douceur (p.7) Le service espaces verts recherche des sapins (p.14) Plan local d’urbanisme : parlons de la ville demain

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www.saintpierredescorps.fr

N°345 Mensuel d’informations municipalesOctobre 2015

Rentrée scolaire : augmentation des effectifs (p.5)

Aider les tout-petits à passer le cap en douceur (p.7)

Le service espaces verts recherche des sapins (p.14)

Plan local d’urbanisme : parlons de la ville demain

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Mardi 1er septembrePour cette nouvelle année scolaire, 1678 élèves prennent ou reprennent ― pour les plus grands ― le chemin de l’école (à gauche à République, à droite à Jacques-Prévert). Trois nouvelles classes ont ouvert : en élémentaire à Marceau-Courier, en élémentaire à Henri-Wallon et à Stalingrad. Guillaume Capon est le nouveau directeur de l’école maternelle République, Jean-Philippe Deffer celui de l’école maternelle Henri-Wallon et Nathalie Tellier est la nouvelle directrice du groupe scolaire Joliot-Curie. Le collège Jacques-Decour a aussi un nouveau principal, Lionel Jeanjeau. Les élus et responsables du service scolaire ont fait le tour des écoles, en partie avec la nouvelle inspectrice départementale de l’Éducation nationale Elvire Hannibal (lire aussi l’article en page 5).

Samedi 19 et dimanche 20 septembreLes Journées européennes du patrimoine ont pour thème le quartier de la Rabaterie. L’appartement meublé dans le style des années 60-70 au 14e étage de la tour 17 rue de l’Aubrière a un franc succès et permet de faire découvrir à un public qui n’est pas toujours de Saint-Pierre la qualité des logements. Le bus municipal dans lequel le service des archives a installé des photos anciennes du quartier a un joli succès et accueille plus de 450 visiteurs, le samedi sur le parking du centre commercial et le dimanche à côté de la maison de l’Aubrière, où le service municipal de la jeunesse accueille les visiteurs autour des expositions de portraits d’habitants, entre autres...

Samedi 5 septembreLe Forum des associations attire de nombreux habitants, venus pour s’inscrire aux activités et participer aux animations culturelles et sportives. C’est aussi l’occasion pour les élus, de renouveler leur soutien aux associations corpopétrussiennes.

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L’édito du maire 3

Il y a 70 ans, à la Libération, la France se dotait d’un système solidaire, la Sécurité sociale. L’objectif porté par Ambroise Croizat était celui que le Conseil national de la Résistance avait exprimé dans son programme adapté en 1944 : donner la possibilité à chacun d’être soigné sans condition de ressources.

Cette préoccupation de la bonne santé de la population, qui ne peut se résumer aux soins pour « réparer », comme le dit si bien Guy Noël Teinturier (lire par ailleurs le portrait en dernière page), est fortement présente dans notre politique municipale avec le centre de santé Pierre Rouquès, rue Rosenberg.

Aussi, lorsque des médecins ont fermé leur cabinet pour cause de retraite, pour certains, ou raisons personnelles pour d’autres, nous nous sommes inquiétés pour leur remplacement. La pénurie de médecins est maintenant bien connue, on en vient même à parler de déserts médicaux. J’ai donc rencontré l’Ordre des médecins après avoir alerté l’Agence régionale de santé. Personne n’a la solution puisque nous vivons les conséquences de ce que l’on appelle le «  numerus clausus  », c’est-à-dire la limitation du nombre d’étudiants pris en formation pour devenir médecins.

Nous avons donc décidé de nous appuyer sur notre centre de santé qui accueille déjà des consultations médicales. Nous avons trouvé un nouveau médecin qui vient une demi-journée par semaine. Cela ne suffit pas, bien sûr, nous allons poursuivre nos recherches.

Nous avons des atouts puisque dans notre centre, les médecins généralistes ne sont pas seuls, et il y a également les autres consultations spécialisées pour les dépistages du cancer, par exemple, mais aussi la médecine du sport ou les personnels infirmiers. Leur présence ensemble leur permet d’avoir des échanges utiles à leur activité.

De plus, la prise en charge administrative y est assurée par le personnel du centre et permet de faire profiter tous les patients du tiers payant.

Tous ces atouts, nous les avons présentés au nouveau Préfet qui vient d’arriver dans notre département et nous les discuterons avec l’Agence régionale de santé prochainement pour mieux faire entendre la nécessité d’être accompagnés dans notre démarche visant à une meilleure prise en compte des besoins de la population.

Le dépistage du diabète, la mise en place d’action de prévention montre bien l’importance de l’intervention du centre.

Mais, nous savons que d’autres situations mériteraient d’être mieux prises en compte. Un diagnostic santé pourrait nous y aider.

La santé, c’est aussi un bien commun

« Nous avons trouvé un nouveau médecin qui vient une demi-journée par semaine. Cela ne suffit pas, bien sûr, nous allons poursuivre nos recherches »

Marie-France Beaufilssénatrice-maire de Saint-Pierre-des-Corps

Samedi 5 septembreLa place située face à l’entrée ouest du stade Camélinat porte désormais le nom de « place de la Commune de Paris 1871 ». L’inauguration en a été faite lors du 18e Forum des associations. « Cette révolution du 18 mars est le creuset d’idées nouvelles qui marqueront en profondeur le mouvement ouvrier », souligne Patrick Fonteneau, membre de l’association Les Amis de

la Commune de Paris, à l’origine de la proposition. Il cite la séparation de l’église et de l’État, l’enseignement laïc gratuit et obligatoire, l’égalité de salaires hommes-femmes notamment. « Aujourd’hui, nommer cette place au nom de la Commune de Paris, c’est inviter chacun à réfléchir sur ce qu’il peut faire pour que notre République soit plus soucieuse de l’intérêt de sa population la plus modeste, pour que les valeurs de solidarité, de fraternité, de paix entre les peuples, deviennent réalité », souligne Marie-France Beaufils. Zéphirin Camélinat, pour mémoire, né en 1840, surnommé « Camélinat le Rouge », était ouvrier bronzeur et fut nommé directeur de la Monnaie de Paris sous la Commune. Il est mort en 1932.

...Le dimanche après-midi, la conférence de Poleth Wadbled, qui réunit une soixantaine de personnes à l’école Henri-Wallon, est un moment chaleureux et fort d’échanges et de réflexion autour des liens entre Hadjadj et Saint-Pierre et au-delà sur l’histoire des immigrations à travers le monde.

Mardi 1er septembreLa commémoration du 71e anniversaire de la Libération de la ville est l’occasion de se souvenir de ceux qui ont disparu et aussi de ceux qui ont résisté.

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www.saintpierredescorps.frLe bloc notes4

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mini_logo1_cls.pdf 1 04/10/12 09:53

SUR L’AGENDA DU MAIREOCTOBRE

Jeudi 1er : rentrée du sénat, reprise des sessions parlementaires. Vendredi 2 : signature du contrat de ville, Tour(s)plus. Réunion sur le Plan de prévention des risques d’inondation Tours-Luynes. Lun-di 5  : rendez-vous Collectif 37 Notre santé en danger. Conseil communautaire. Mardi 6  : Sénat. Mercredi 7 : Sénat. Vendredi 9 : visite de l’entreprise SMAC, installée rue du Colombier. Réunion de préparation du budget sports de Tour(s)plus. Lundi 12 : rendez-vous avec le directeur départemental de la sécurité publique. Réunion de la commission départementale de coopération intercommunale. Mardi 13 : comité de pilotage de l’association nationale des risques naturels. Sénat. Mercredi 14 : comité d’orientation des retraites. Sénat. Jeudi 15 : Sénat. Vendredi 16 : conseil de gestion de l’of-fice national des risques naturels. Séminaire de présentation du schéma de cohérence territoriale. Samedi 17 : rendez-vous habitants. Lundi 19 : conseil communautaire. Mardi 20 : Sénat. Mercre-di 21  : Sénat. Jeudi 22  : comité du Syndicat mixte de l’agglomération tourangelle. Vendredi 23  : conseil d’administration des Services de soins infirmiers à domicile (SSIAD). Rendez-vous à l’agence régionale de santé à propos du contrat local de santé. Mardi 27 : journée de présentation de la Loi de finances 2016 à l’Association des Petites Villes de France. Mercredi 28 : Sénat. Jeudi 29 : Sénat. Vendredi 30 : remise des prix du concours des balcons et jardins fleuris à 18h, en mairie.

mairie02 47 63 43 43

34 av. de la RépubliqueHoraires d’ouverture  : du lundi au vendredi de 8h30 à 12h30 et de 13h30 à 17h.

vos élussur rendez-vous02 47 63 43 43

• Marie-France Beaufils,sénatrice-maire ; amé-nagement, vie écono-mique, finances.• Martine Belnoue,première adjointe ; poli-tique de la ville, citoyen-neté, vie associative.• Jean-Marc Pichon, enseignement.• Colette Gauthier,culture, fêtes, jumelage.• Joël Pairis,enfance, périscolaire.• Ronan Lebert, vie sociale, logement, santé.• Ouassila Soum,bâtiments, patrimoine.• Daniel Ménier,voirie, réseaux divers, eau, places et marchés.• Karine Chauvet, environnement.• Jean-Pierre Chipot,jeunesse, sports.

la maisondes quartiers

02 47 63 43 201, rue Line Porcher

ConciliateurLe conciliateur essaie de régler à l’amiable les conflits entre parti-culiers. Rencontre sur

rendez-vous, au 02 47 63 43 20, mardi 13 et mardi 27 octobre.

Planning familialPermanences vendre-di 16 et mercredi 28 oc-tobre de 9h30 à 11h30.

Point d’accès au droitInformations sur vos droits et devoirs face aux problèmes juri-diques quotidiens. Per-manence mardi matin et jeudi après-midi.

centre municipal de santé

02 47 63 43 6012, rue RosenbergDépistage diabète

Dépistage gratuit du diabète au CMS, same-di 10 octobre entre 8h et 11h. Venir à jeun.

centre technique02 47 63 44 09

1, rue RobespierrePermis de construire

Le dépôt des permis de construire s’effec-tue sur rendez-vous au 02 47 63 44 09. Ouvert de 8h30 à 12h30 et de 13h30 à 17h. Ser-vice fermé au public mardi et jeudi matin, mercredi après-midi.

Architecte-coloristeVous construisez ou réaménagez une mai-son  ? Rencontrez un architecte-coloriste le matin sur rendez-vous

LE CARNETNaissancesSarah MAMOUNI, Léon CHARTRAIN-CAVANNE, Timéo PENSIER, Julia BOYER, Eliott CARO GILBERT, Marwan DJELLOUL, Sabrina BEN HAMDA, Mohammed RAMADANE, Selimhan CETINKAYA, Quentin BERTRAND, Aaron AUDUSSEAU,Théo GUERIN, Robin BOSSÉ HÉMERY, Aram BAKOYAN

MariagesSekou SOUMAH et Fatou SOUMAHFrédéric LECOMTE et Marie MORIN

DécèsChristian BOISVINEAU, Gérard POTET, Noël BLANCHARD, Michelle LAPIERRE, Marie LE CAM veuve DA SILVA SERRA, Patrick VELLA, Suzanne BILLARD veuve MARQUENET, Gaël BASTAT, Michel LE GRILL

Ce logo à la Une de Clarté

rappelle que la Ville

de Saint-Pierre-des-

Corps rejette l’ac-

cord général sur le

commerce et les

services (AGCS) qui

prévoit la privatisation

des services publics.

Mensuel d’informations

municipales

de Saint-Pierre-des-Corps

Octobre 2015n° 345

• Directrice de la publication :

Marie-France Beaufils

• Directrice de la communication :

Marie-Paule Mémy

• Réalisation :

Marie-Eve Descombes

Tatiana Lorilleux

• Publicité : Prest’Action 2000

• Impression : Imprimerie

Vincent, Tours

• Dépôt légal : septembre 2015

ISSN n° 1257-5216

www.saintpierredescorps.fr

mercredi 14 et ven-dredi 30 octobre.

ccas02 47 63 43 27

Les plus de 70 ans peuvent s’inscrire au-près du centre commu-nal d’action sociale pour le repas de fin d’année.

bibliothèque02 47 63 43 17

rue Henri-BarbusseL’inscription à la biblio-thèque est gratuite pour les habitants. Direc-tion  : www.stpierredes-corps-bibliotheque.frLes horaires :Mardi de 10h à 12h et de 14h à 19h. Mercredi, jeudi et vendredi, de 10h à 12h et de 14h à 18h30. Samedi de 10h à 12h30 et de 14h à 17h (adultes).Mardi de 16h à 19h. Mercredi de 10h à 12h et de 14h à 18h30. Jeu-di et vendredi de 16h à 18h30. Samedi de 10h à 12h30 et de 14h à 17h (jeunesse).

déchèterie02 47 32 07 87

Le Bois de PlanteLa déchèterie est ou-verte au public du mardi au dimanche. Obtenez votre badge d’accès gratuit sur www.saint-pierredescorps.fr ou en remplissant le bulletin d’inscription disponible à l’accueil de la mairie.

Octobre RoseLes dépistages du cancer du sein et du cancer colorectal, dès l’âge de 50 ans, c’est tous les 2 ans. Ces examens sont pris en charge à 100% par l’assurance maladie. Se renseigner auprès de son médecin traitant ou du Centre de coordination des dépistages des can-cers au 02 47 47 98 92. A Saint-Pierre, 65% des femmes concernées par le dépistage du sein font une mammographie tous les 2  ans, 57% font un dépistage du col de l'utérus et chez les hommes, 49% participent au dépistage du cancer colorectal.

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Un mois dans la ville 5

DU 1ER aU 30 octobRE 2015

*offre valable sous réserve des stocks disponibles.Voir conditions en salon

53 bis, Avenue de la RépubliqueSaINT PIERRE DES CORPS

tél. : 02 47 46 10 10- SAS Saint Algue France RcS Paris b 969 201 300.

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Rentrée scolaire : augmentation constante des effectifsécoles

Cette rentrée est marquée par une hausse des élèves sur l’ensemble des écoles dont 44 en élémentaire et par l’ouverture de trois classes (à Marceau-Courier, Henri-Wallon et Stalingrad). « Nous ne pouvons que nous féliciter de ces ouver-tures de classes, qui corres-pondent à un réel besoin », commente Jean-Marc-Pi-chon, adjoint au maire en

charge de l’enseignement. « Nous n’avons en revanche qu’une quarantaine d’en-fants de moins de trois ans scolarisés, faute d’ensei-gnants, ajoute Marie-France Beaufils, sénatrice-maire.Il est important que l’Édu-cation nationale donne des moyens afin que ces enfants soient accueillis dans les écoles. C’est un âge impor-tant pour socialiser, travail-

ler le langage et être ensuite plus à l’aise à l’école. »Concernant les temps d’ac-tivités périscolaires, une nouveauté : « Nous avons désormais en maternelle des référents qui permettront de faire le lien et de favoriser les relations entre les ensei-gnants et les animateurs », souligne Jean-Marc Pichon.Lors de cette journée de ren-trée, Marie-France Beaufils a interpellé le directeur acadé-

mique des services de l’Édu-cation nationale, lui propo-sant de faire une évaluation des nouveaux rythmes sco-laires.« Nous avons des spécia-listes à Tours qui peuvent travailler sur la question et nous dire si les rythmes scolaires sont réellement ef-ficaces pour le bien-être des élèves. Et Saint-Pierre-des-Corps pourrait être porteur de cette étude. »

Cette rentrée a été moins mouvementée que celle de l’an passé qui avait été marquée par les nouveaux rythmes scolaires. Les effectifs sont en constante augmentation et trois classes ont ouvert en élémentaire.

Élus et responsables du service scolaire en visite dans les écoles le jour de la rentrée. Ici à l’école élémentaire Viala/Stalingrad.

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Cantine : « Aider les tout-petits à passer le cap en douceur »restauration scolaire

« Le temps de la cantine est souvent difficile pour les pe-tits qui entrent à l’école pour la première fois. De repas en petits groupes à la crèche où ils sont une vingtaine à dé-jeuner, ils passent à la res-tauration collective, ce qui est un très grand change-ment et un temps qui s’avère parfois compliqué pour eux », explique Jean-Marc Pichon, adjoint au maire en charge de l’enseignement.Cette année, 42 élèves de toute petite section (moins de trois ans) et 206 élèves de petite section ont fait leur rentrée (lire par ailleurs l’ar-ticle sur la rentrée scolaire page 5) dans les écoles ma-ternelles de Saint-Pierre, ce qui représente près de 15% des effectifs.Pour offrir toutes les condi-tions d’une rentrée en dou-ceur aux plus jeunes élèves,

plusieurs services munici-paux ont travaillé main dans la main l’an dernier : la réus-site éducative, le pôle petite enfance, le service scolaire et la restauration municipale. Leur volonté était de mieux organiser le temps du repas des tout-petits. Ils ont in-vité les agents territoriaux spécialisés des écoles mater-nelles (ATSEM) à participer à cette réflexion.

« La place des ATSEM est très importante pour les en-fants dans la vie de l’école, notamment durant le temps des repas. Il est rapidement apparu qu’il fallait renforcer l’encadrement autour des petits pendant le déjeuner, puisqu’ils sont nettement moins autonomes que les élèves plus grands. »

Le service de la restauration scolaire a adapté ses menus. « Nous proposons des plats plus simples, souligne Lio-nel Moisson, responsable du service, et plus proches de ce que les enfants avaient l’ha-bitude de manger à la crèche collective. Nous servons des entrées uniques ― tomates, carottes... ― et pour les plats chauds, nous évitons les dé-coupes trop importantes et tout ce qui se décortique et nous proposons des légumes uniques, pour éviter que les petits fassent du tri dans leur assiette. »

En salle, deux personnes aident les enfants à manger au lieu d’une auparavant. Pour faciliter encore le travail des encadrants de service, tout est mis dans les assiettes par les agents de restauration des secteurs. Les fruits sont épluchés et découpés ― dans la mesure du possible.« C’est une autre organisa-tion pour les agents des sec-teurs et aussi plus de travail, c’est certain. Mais cela per-met aux enfants de pouvoir

terminer leur repas sans être bousculés par les horaires. »En effet, les élèves ont entre trente et quarante minutes pour déjeuner, alors que la plupart font encore l’appren-tissage des couverts et dé-couvrent de nouveaux goûts.Parmi les aménagements, les enfants peuvent venir avec leur doudou. S’ils préfèrent manger leur dessert avant leur entrée ou s’ils ne veulent pas finir leur assiette, personne ne les force.« Cela fait partie des ré-flexions du groupe de tra-vail. L’éducation au goût se fera progressivement et en douceur, tout comme l’ar-rêt progressif de la sieste l’après-midi », précise Jean-Marc Pichon.Car après le déjeuner, tous les enfants passent aux sa-nitaires se laver les mains et pour les plus petits, les temps d’activités périscolaires sont dédiés à la sieste, un moment lui aussi très important de la journée. Les plus grands, eux, ont un temps calme avant de re-prendre la classe à 14h15.

Depuis cette rentrée scolaire, un aménagement a été mis en place afin d’accompagner les tout-petits lors de leurs premiers repas collectifs au restaurant scolaire.

Après le temps du repas, vient le temps du repos, nécessaire au calme et à la santé des enfants

Les vieilles vasques gardent leur charme tout en s’adaptant aux porte-savons modernes

Fruits épluchés et découpés

Renforcer l’encadrement

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Un mois dans la ville8

Pour ses vingt ans VAL DE FRANCE IMMOBILIER rejoint le premier réseau immobilier français et s’agrandit

à SAINT-PIERRE-DES-CORPS

au 149, Avenue Stalingrad

02 47 44 01 02c l a r t é i n f o r m a t i o n s n ° 3 4 5 - o c t o b r e 2 0 1 5

jeunesseStage multiactivités du 26 au 30 octobre

Une aide de la ville pour passer le BAFA

Le service municipal de la jeunesse organise un stage multiactivités pour les 11-17 ans, du lundi 26 au vendredi 30 octobre 2015. Au programme :Le matin : activités culturelles (initiation à la radio, musique, cuisine) et sportives (danse, badminton, football, etc.). L’après-midi : des sorties (patinoire, cinéma, piscine...).Quarante places disponibles.

4 Tarifs : 20€ le stage ou 4€ la journée (40€ le stage ou 8€ la journée hors commune). Prévoir une tenue de sport et son pique-nique. Inscriptions au service municipal de la jeunesse, 22 rue Grand Cour, 02 47 63 44 60. Le SMJ est ouvert du lundi au jeudi de 9h à 12h30 et de 13h30 à 17h et le vendredi de 13h30 à 17h.

Pour devenir animateur dans un centre de loisirs, il faut avoir au moins 17 ans. Puis s’engager dans la formation au Brevet d’aptitude aux fonctions d’animateur (BAFA). La ville prend en charge financièrement 40% de cette formation pour les jeunes de Saint-Pierre. Ceux qui auront validé leur stage pra-tique seront embauchés dans les centres de loisirs d’été de la ville. Les dossiers d’inscription sont à retirer auprès du ser-vice enfance et à retourner avant mardi 15 décembre. Un entretien de motivation est prévu en février. Le stage ― vingt places seulement ― se déroule pendant les vacances de prin-temps à l’école Pierre-Sémard.

environnementObtenez votre cartepour la déchèterieSaint-Pierre accueille l'une des cinq déchèteries de l'agglomération, dans la zone industrielle du Bois de Plante.Elle est accessible gratuitement aux habitants de l'agglomération sur pré-sentation d'une carte d'accès. Pour obtenir cette carte, rem-plissez un formulaire téléchargeable sur www.saintpierredescorps.fr(rubrique « Déchets et voirie »). Le formulaire est aussi disponible à la mairie ou directement à la déchèterie.Le dépôt de déchets sur les trottoirs ou dans la nature est interdit et passible d'amende ! Adoptez le réflexe déchè-terie !Jusqu’à la fin de l’année, une trimobile stationne tous les quinze jours le mer-credi matin place Maurie-Thorez et le vendredi après-midi sur le parking du centre commercial de la Rabaterie. En octobre, rendez-vous les 7, 9, 21 et 23.4 Déchèterie : mardi-samedi 9h-12h30 et 13h30-17h45 ; dimanche 9h-12h30, fermé les jours fériés. Tél.: 02 47 32 07 87.

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Le plan local d’urbanisme 9

Pourquoi est-ce im-portant pour une ville de se doter d’un plan local d’urbanisme ?Marie-France Beaufils : L’élaboration d’un PLU est un moment impor-

tant dans la vie d’une commune. On dis-cute de son avenir, de ses équipements, c’est-à-dire aussi bien les espaces pu-blics, que les écoles ou les routes, les transports... On évoque aussi l’emploi, le développement durable. La vie de la ville est au cœur des réflexions.Nous avons toujours eu la volonté de permettre à des ménages plus modestes de rester vivre au cœur de l’aggloméra-tion, de permettre à ceux qui travaillent dans l’agglomération d’y vivre. Le développement durable est partie intégrante du PLU. Et réfléchir sur les transports respectueux, l’accès des en-fants aux écoles et aux lieux de forma-tion, pour éviter de faire des kilomètres en fait partie. A Saint-Pierre, nous avons diversifié l’habitat, afin que les ménages aient le choix − collectif et individuel, locatif et

accession à la propriété − et pour favori-ser la diversité et le bien vivre ensemble. Notre ville est à dimension humaine et nous souhaitons que cela puisse conti-nuer.La loi pour l’accès au logement et un urbanisme rénové (dite loi Alur) adoptée en 2014 rend obligatoire le transfert aux intercommunalités de la compétence en matière de PLU, d’ici à mars 2017. Est-ce que cela se tra-vaille déjà à Tour(s)plus ? Que pensez vous de ce transfert ?Il y a eu des échanges entre les maires de l’agglomération et presque tous s’ac-cordent à dire que le PLU doit être traité au plan local, dans les communes. Le schéma de cohérence territoriale (SCOT), adopté l’an dernier, est l’outil de conception et de mise en œuvre d’une planification intercommunale. Le PLU doit bien entendu être en conformité avec le SCOT. Mais imaginer un PLU intercommunal qui s’appliquerait aux 22 communes de l’agglomération me semble dommageable pour tous. Les communes n’ont pas les mêmes problé-matiques de territoire.

Quelles vont être les spécificités du PLU de Saint-Pierre-des-Corps ?Un PLU doit prendre en compte toutes les spécificités de la ville, ce qui englobe les risques naturels et technologiques. Nous avons souhaité que le risque d’inondation ne soit pas un thème à part, mais bien qu’il traverse toute notre ré-flexion autour du PLU : sur les construc-tions − ce qui est déjà le cas − mais éga-lement sur les réseaux, les matériaux, et cela en conformité avec le plan de pré-vention des risques d’inondation. La densité est aussi un thème important indissociable de la notion de risque. Il faut concilier avec la diversité des de-mandes et des espaces publics. Nous avions déjà commencé ce travail lors de la réalisation de notre plan d’occupation des sols, qui est notre document d’urba-nisme actuel. Nous travaillons autour de ces thèmes dans le cadre de l’atelier national « terri-toires en mutations exposés au risque ». L’idée est d’intégrer la menace et de faire en sorte que tous les éléments techniques permettent de retrouver rapidement une vie normale en cas d’inondation.

Saint-Pierre a démarré l’élaboration de son plan local d’urbanisme (PLU). Ce document qui concerne tout ce qui touche à la ville — démographie, emploi, transports... — envisage les dix ans à venir. La concertation est en cours. C’est le moment de faire entendre vos voix sur la façon dont vous aimeriez voir évoluer la commune.

Plan local d’urbanisme : penser la ville de demain

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Le plan local d’urbanisme10

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La réflexion sur le PLU est commencée. Elle se mène avec les élus, les person-nels municipaux qui s’occupent d’urbanisme, et également ceux de l’Agence d’urbanisme de l’agglomération tourangelle.« L’élaboration du plan local d’urbanisme doit aussi être conçue avec les habitants. C’est un travail que nous souhaitons faire avec eux. Il est im-portant qu’ils nous disent comment ils souhaitent voir évoluer la ville », précise Marie-France Beaufils. La concertation a lieu pendant toute la période de révision jusqu’à ce que le projet de PLU soit arrêté. Un registre est à votre disposition dans le hall d’accueil de la mairie (du lundi au vendredi de 8h30 à 12h30 et de 13h30 à 17h). Vous pouvez également noter et partager vos idées et suggestions et les en-voyer par mail à [email protected] ou écrire à partir du site internet www.saintpierredescorps.fr. Une page à idées où déposer vos observations et vos suggestions se trouve dans la rubrique PLU en bas de l’écran. Des expositions vont être organisées en décembre et une réunion publique aura lieu début 2016. Il s’agira d’un temps d’échanges entre le travail que font les élus et techniciens et vos propositions.

Urbanisation d’une partie des cœurs d’îlots dans le Vieux Saint-Pierre Densification du centre-ville et rénovation des équipements publics Aménagement d’une voie pour un futur transport en commun, avenue Jean-Bonnin Création de la zone d’activités économique autour de la gare Maintien et développement des rottes et des jardins publics Réserve d’espaces verts à la Morinerie

Située entre deux cours d’eau, la Loire et le Cher, la ville a une si-tuation particulière, située en zone inondable. Le plan de prévention des risques d’inondation (PPRI), mis en place par le préfet, doit être intégré dans le PLU. Durant dix ans, en raison de ce risque, les constructions ont été bloquées.Après de nombreuses discussions avec l’État, il a été possible de construire à nouveau en ville. De-puis 2001, chaque construction ou extension prend en compte les obligations du PPRI : logements surélevés au sol d’au moins 50 cm et qui comportent un niveau de vie au-dessus des plus hautes eaux connues ; rez-de-chaussée dédié au stationnement ou au range-ment  ; emprises au sol limitées. Le dialogue continue entre Saint-Pierre et les services de l’État afin de permettre à la ville de se développer, en intégrant le risque d’inondation.

Un registre et une adresse mail

à disposition du public

Évolution de la ville depuis les années 2000

Au 1er janvier 2015, le nombre de loge-ments s’élève à 7 620,soit 495 de plus par rapport à 1999.

Le nombre de logements a augmenté, pourtant la population a baissé…

Mais pourquoi donc ?

Le nombre d’habitants par logement diminue3,33 personnes par ménage en 1968 moins de 2 en 2013

Développement des services de maintien à domicile, séparation… Il faut désormais plus de logements pour abriter le même nombre d’habitants.

Au 1er janvier 2015, la population s’élève à 15 690 habitants, soit - 546 habitants depuis 1999.Le nombre de seniors âgés d’au moins 75 ans a augmenté de 38%, soit près de 440 personnes en plus.

Et vous en 2025 ? comment imaginez-vous Saint-Pierre ? Dites-le nous !

Et dans les années à venir, les projets : rénover les zones d’activités vieillissantes implanter de nouvelles activités au Magasin Général

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Le plan local d’urbanisme 11

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L’urbanisme se transforme. La tradition cohabite avec des formes plus contem-poraines. Lorsque l’on construit, on recherche un maximum de qualité, des prix bas et à faire des économies d’énergie. En un an, cinq permis de construire ont été déli-vrés pour des maisons individuelles.

RUE GAMBETTA

IMPASSE DE L’ÉGALITÉ

RUE DES ÉPINES FORTES

RUE HONORÉ-DE-BALZAC

RUE PIERRE-SÉMARDRUE PIERRE-CURIE

RUE PASTEUR

nouvelles maisons

Une place pour la natureLa ville a créé un bassin tam-pon de 3 000 m3 dans le parc de la Morinerie, derrière les studios musicaux « Quai des gammes », afin de limiter les inondations de la chaussée et des propriétés riveraines lors de fortes pluies, notamment rue Marcel-Cachin. Le montant de ces travaux s’élève à 29 780€ TTC.

Saint-Pierre-des-Corps comptait 55 exploitations agricoles en 1926, qui ont aujourd’hui presque toutes disparu. On a conservé de nombreuses traces de ce passé maraîcher, comme les réservoirs à eaux et les rottes ― chemins pié-tons ― qui reliaient les parcelles cultivées. La ville compte aujourd’hui 66 hectares d’espaces verts. Les jardiniers n’utilisent plus de pesticides depuis 2009, ce qui permet de redonner plus de place à la nature tout en protégeant la santé de tous.

La ville a élaboré une charte couleurs remarquée : l’Aca-démie des arts de la rue lui a décerné son premier prix en 1995.

un bassin tamponrue de la morinerie

le saviez-vous ?

Pour concevoir au mieux un projet de construction ou de rénovation, ou de co-loration de façades, le ser-vice urbanisme propose des consultations avec un archi-tecte-conseil. Il est à disposition du public, gratuitement, pour appor-ter les réponses techniques et esthétiques adaptées aux projets de construction ou de rénovation. Il reçoit deux matinées par mois sur ren-dez-vous au 02 47 63 44 09. Prochaines dates : mercre-di 14 et vendredi 30 oc-tobre.Des fiches conseil sont aussi à disposition ― utiles pour qui envisage des tra-vaux de construction ou de rénovation de l’habitat ― sur www.saintpierredescorps.fr.

jérémy beaufreznouvel architecte conseil

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Libre expression12

tribunes des groupes

Les articles publiés ci-dessous, portant sur des questions municipales, sont rédigés par chacun des groupes politiques représentés au sein du conseil municipal et n’engagent que leurs auteurs.

Élus communistes et républicains Élus socialistes et républicains

ÉLUS COMMUNISTES ET RÉPUBLICAINS

M.-F. Beaufils, M. Belnoue, C. Gauthier, R. Lebert, D. Ménier, J.-P. Chipot,

C. Chafiol, L. Berruet-Angele, D. Patre, S. Lenoble, D. Bouhourdin, M. Soulas,

J. Hebert, D. Dupont, G. Moindrot. Contact : [email protected]

ÉLUS SOCIALISTES, APPARENTÉS ET RADICAL DE GAUCHE

J.-M. Pichon, J. Pairis, O. Soum, K. Chauvet, C. Jeanneau, P. Pairis,

J. Saez, D. Marchand, C. Rosmorduc, A. David, V. Allain.

Contact : [email protected] et http://ps-spdc.fr

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Quelle rentrée 2015 ? Dotations : le chemin est ouvert

La rentrée 2015 nous confronte très vite à la réalité.Le contrat de ville finit de s’élaborer. Il doit prévoir l’in-vestissement nécessaire pour le quartier de la Rabaterie et les actions des services publics et des associations pour 3 ans. Nous ne connaissons pas en-core le montant financier qui nous sera apporté mais nous savons que le quartier de la Galboisière ne sera plus ac-compagné. Nous faisons le choix de ne pas l’oublier !La rentrée scolaire a confir-mé la montée régulière du nombre d’élèves. Les 3 nou-velles classes ne font qu’ab-sorber cette augmentation et ne permettent pas d’alléger les effectifs qui restent très lourds dans les classes. Le travail au-tour de la littérature enfantine a vu depuis plusieurs années l’investissement de l’Éduca-tion nationale se réduire mal-gré les demandes réitérées de retrouver un poste d’ensei-gnant à temps complet.Les familles, les enseignants continuent de nous solliciter pour faire plus encore pour les enfants. Plus d’enfants jeunes, plus de besoins, plus de de-mandes donc. Et pour autant, aucune bonne nouvelle n’ar-rive du côté des recettes. Les 18 et 19 septembre ont vu se développer des initiatives organisées par les élus des différentes collectivités pour informer les populations des difficultés budgétaires gran-dissantes, et pour interpeller le gouvernement.On ne peut pas demander plus et plus encore aux com-munes et leur donner moins et encore moins chaque an-

née. Il ne s’agit pas de gestion, bonne ou mauvaise, mais bien de solidarité, qui doit s’exer-cer, à l’échelle du pays. Cer-tains agitent la mutualisation comme un outil pour faire plus avec moins. Or les pre-miers éléments mis à notre disposition montrent que cela ne fonctionne pas comme ça. Mutualiser ne coûte pas moins cher !La question de l’emploi est très loin d’être réglée. Le nombre de chômeurs dans la ville n’a jamais été aussi élevé.L’emploi est une question es-sentielle ; les milliards d’euros d’allègement des grosses en-treprises n’ont pas été trans-formés en emploi. Ils servent à la trésorerie ou à renflouer encore plus les actionnaires. Si on donnait une partie de cet argent aux collectivités celles-ci pourraient relancer l’inves-tissement, et développer leurs services. Ce qui se traduirait par de l’emploi !Les communes sont un mail-lon indispensable à la chaîne de la solidarité. Elles sont aus-si un lieu où doivent s’exercer des choix, un lieu de démo-cratie. Cela exige des moyens financiers. C’est le sens de l’appel des associations des maires d’Indre-et-Loire et des maires de France, appel que nous avons voté au der-nier conseil municipal, appel soutenu par l’Association na-tionale et départementale des élus communistes et répu-blicains. Nous pensons nous que les collectivités n’ont pas à participer à la réduction d’un déficit qu’elles n’ont pas créé.Ensemble nous pouvons nous faire entendre !

Ce que l’État verse aux com-munes pour construire leurs budgets est depuis des mois sur la sellette. Notre pays est confronté à la réalité d’une dette toujours plus considé-rable et d’un budget national qui dépense plus qu’il ne fait de recettes. Persister dans cette voie ne peut que nous mener à la situation catastro-phique que vivent plusieurs pays de l’Union européenne. Le gouvernement a engagé cet effort de redressement qui nous donnera de nou-velles marges de manœuvre. Cela se fera au prix de 50 mil-liards d’économie dont 11 pour les collectivités. Rap-pelons que certains à droite envisagent, s’ils devaient re-tourner aux responsabilités, de porter cette coupe à hau-teur de 150 milliards. Chacun peut mesurer la différence.

Les choix sont parfois diffi-ciles à faire pour assumer ces diminutions de ressource. L’effort pour ajuster notre gestion peut-être déstabi-lisant bien qu’il soit indis-pensable. Les associations de villes et d’élus ont, à juste titre, adressé au gouverne-ment un appel à l’ajustement des baisses de financement et à une réforme de la Dotation globale de fonctionnement (DGF), contribution de l’État aux dépenses des communes. Le gouvernement a entendu ce message et nous fait des propositions.

La réforme attendue de la DGF sera incluse dans le Pro-jet de Loi de finances pour 2016, feuille de route pour

le prochain budget de l’État. Marylise Lebranchu, mi-nistre de la Décentralisation, l’a affirmé sur France In-ter : toutes les communes ne connaissent pas les mêmes difficultés et les nouvelles dispositions doivent en tenir compte. On connaît les diffi-cultés qui sont celles de notre population. Les élus de notre groupe sont attachés à ce que des réponses adaptées nous soient faites.

Le Premier ministre Manuel Valls, devant les élus socia-listes et républicains a an-noncé la création d’un fond d’un milliard consacré aux investissements des collecti-vités. Par ailleurs, il a évoqué la possibilité de mettre en place des actions spécifiques en directions des villes pe-tites et moyenne. Là aussi nous serons attentifs à ce que nous nous saisissions de ces opportunités.

Ces évolutions dans les po-sitions de l’État sont un premier pas encourageant. Voilà pourquoi nous ne nous sommes pas associés à la journée d’action de l’Asso-ciation des maires de France. Beaucoup reste à faire mais il ne faut pas négliger ces avan-cées. Les élus de notre groupe ont choisi de suivre le chemin ouvert pour un avenir rénové des collectivités territoriales.

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13Libre expressiontribunes des groupes

Un nouvel élanpour Saint-Pierre

Citoyens actifs et ouverts 100% à gauche

UN NOUVEL ÉLAN POUR SAINT-PIERRE

A. Garcia, J. Métais

Contact : [email protected]

CITOYENS ACTIFS ET OUVERTS

B. Moulin, R. Lyaet.

Arial : 7 impasse Boisdenier, tél. 02 47 46 27 76

Contact : [email protected]

100% À GAUCHE

P. Bourbon.

Contact : [email protected]

Compte Twitter : @100gaucheSPDC

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Un maraîcher dans notre PLU

Migrants : les larmes de crocodiles…

La révision du Plan local d’urbanisme est l’opportunité pour nous tous d’éla-borer un projet responsable pour l’ave-nir de notre ville, selon les enjeux d’au-jourd’hui et de demain.Construite sur une zone inondable, Saint-Pierre-des-Corps doit prendre en compte cette menace. Qu’elle vienne de la Loire ou du Cher, l’eau peut s’inviter sur notre commune. Dans les zones ur-baines bétonnées manquant d’espaces verts, l’eau stagnera et mettra plus de temps à s’écouler.Depuis quelques années, de nombreux programmes immobiliers ont poussé sur notre commune bétonnant encore un peu plus nos paysages. Des loge-ments restent pourtant vacants. De plus un accroissement de la population de Saint-Pierre-des-Corps nécessitera une augmentation des infrastructures com-munes (écoles, services municipaux…).Or les villes de demain devront, selon la loi, accueillir davantage d’espaces verts et agricoles pour favoriser :· les circuits courts d’approvisionne-ment en denrées alimentaires,· une alimentation saine pour tous et plus particulièrement dans la restaura-tion collective, · un air plus pur pour nos villes car les végétaux absorbent le CO2 et restituent du dioxygène, · une plus grande diversité biologique en zone urbaine, · un soutien économique à l’agriculture biologique et à l’économie locale.

Nous « Citoyens Actifs et Ouverts » sou-tenons le projet d’installation sur les terres disponibles à la Morinerie d’un maraîcher en agriculture biologique qui fournirait en partie nos cantines et développerait des projets pédago-giques. Bien des villes ont déjà franchi le pas. La commune de Mouans-Sartoux (10 200 habitants) a créé une régie agri-cole en 2010. Inspirons-nous des initia-tives innovantes et adaptons notre envi-ronnement urbain dès maintenant !

L’emballement médiatique et l’élan compassionnel suscités par la mort du petit Aylan n’effaceront pas des années de politique xénophobe des gouverne-ments français. Malgré les 30 000 morts en méditerranée, le gouvernement em-pêche les migrants d’entrer en France à la frontière italienne et démantèle ré-gulièrement la « jungle » de Calais. À Tours le Samu social refuse chaque nuit d’héberger 80 personnes dont beau-coup sont des migrants et les pouvoirs publics ont toléré un campement d’une trentaine de personnes (14 enfants) pendant deux mois et demi, au Sani-tas, sous la canicule. La lâcheté d’hier et l’hypocrisie d’aujourd’hui des élus nationaux ou locaux sont devenues in-supportables. La municipalité de Saint-Pierre n’est évidemment pas concernée ayant toujours manifesté sa solidarité avec les migrants.

Rappelons la responsabilité des puis-sances occidentales dans les causes de ces migrations, bombardements de l’Irak, de l’Afghanistan, de la Libye, de la Syrie… le soutien aux pires dictatures et le pillage des matières premières, le dérèglement climatique induit par la pollution des pays riches.

L’émotion et l’indignation ne suffiront pas. Il faut des actes. Qu’ils fuient la misère ou la guerre tous les migrants doivent être accueillis. Tous doivent obtenir le droit d’asile, plus aucun ne doit rester à la rue. Les pouvoirs publics doivent réquisitionner les logements vacants (il y en a plus de 2 000 à Tours).

Refusons cette société barbelée et fli-quée, cette Europe forteresse où tout peut circuler librement capitaux et mar-chandises, tout, sauf les êtres humains. Exigeons la liberté de circuler et d’ins-tallation pour toutes les personnes sur cette planète.

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Un mois dans la ville14

Avec CORPO Energies votre réseau de chaleur se transforme

CORPO Energies fait évoluer le site de la Rabaterie pour mettre à votre disposition une énergie majoritairement renouvelable : le bois.

Avec l’utilisation de cette nouvelle ressource, au cours de l’année 2016 le réseau de chaleur dépassera progressivement les 50% d’énergie renouvelable, ce qui permettra de faire bénéfi cier les usagers de la TVA au taux réduit de 5,5% directement sur leur facture.

CORPO Energies met en œuvre toute sa compétence et son savoir-faire pour garantir un coût de l’énergie le plus accessible et préserver le cadre de vie des riverains.

Acteur engagé auprès de la ville de Saint-Pierre-des-Corps pour protéger votre environnement, CORPO Energ ies diminuera de 70% l’émis-sion de tonnes de CO2 avec la construction de la chaufferie bois et sou-tiendra ainsi activement les emplois de la fi lière bois locale.

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Le conseil du jardinier Rampant ou buissonnant de faible hauteur, le genêt ne manque pas de charme ni d’intérêt installé en couvre-sol dans les zones ingrates du jardin.Acheté en conteneur, le genêt se plante aussi bien à l’automne qu’au printemps, en dehors des périodes de gel. Creusez un trou de dia-mètre 4 à 5 fois supérieur à celui de la motte que vous allez planter, émiettez la terre qui a été retirée, enlevez cailloux et morceaux de bois. Le genêt pousse dans un sol léger et bien drainé. Un terrain pauvre sablonneux lui convient parfaitement. Il n’aime pas les sols calcaires ou trop humides. Mélangez cette terre avec du terreau planta-tion et un amendement organique du type fumier et algues. Vous pouvez ajouter du sable si votre sol est peu drainant. Mettez la motte dans un seau d’eau, griffez les racines sans les abîmer afin de les détacher les unes des autres si elles sont trop croisées. Mettez un peu d’engrais organique en granulé au fond du trou, placez votre arbre au milieu en prenant soin d’étaler les racines au fond. Comblez avec le mélange que vous avez préparé, tassez légèrement et arrosez abon-damment. Un tuteur évitera qu’il ne se plie et se casse sous l’effet du vent.

La croissance du genêt est relativement ra-pide et il s’adaptera à la plupart des milieux, mais il ne vit que quelques années, 5 tout au plus. Pour le remplacer, vous pourrez prati-quer facilement des boutures durant l’été.Afin de protéger les racines du froid durant l’hiver, paillez le pied de l’arbre !

Le mois prochain : le trichocereus4 Association des petits jardiniers : 60 rue Paul-Vaillant-Couturier. Ouvert les samedis 10 et 24 octobre de 10h à 11h).petitsjardiniers-spdc@hotmail.frlespetitsjardiniers-spdc-com.sitego.fr/lespetitsjardiniersdespdc.blog4ever.com/

espaces vertsLes jardiniers municipauxrecherchent des sapins

Les fêtes de fin d’année approchent, et avec elles, fleurissent les décorations hi-vernales et les éclairages festifs.Les jardiniers municipaux décorent à chaque fois le parvis de la mairie, celui de la gare, etc. Ils se servent de sapins pour leurs mises en scène.Ils recherchent des conifères, dont la taille varie entre quatre et six mètres de hauteur uniquement. Alors si vous pos-sédez un ou plusieurs sapins et que vous souhaitez justement les couper, contac-tez le service espaces verts. Les jardiniers s’en chargeront pour vous et vous pour-rez venir voir le résultat à la fin de l’année devant l’hôtel-de-ville.4 Service espaces verts : 02 47 63 44 14

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Sortir, découvrir 15www.saintpierredescorps.fr

Mardi 29 septembre

Vous aimez lire et vous voulez en par-ler ? Venez faire partager vos lectures un soir en toute simplicité. A cette occasion, les bibliothécaires vous présenteront les dernières nouveautés. Il ne s’agit pas de jouer les critiques littéraires mais de passer une bonne soirée. Vendredi 16 octobre à 18h30. Entrée libre.

Au centre culturel

A la galerie Chabrier

Jusqu’au 3 octobre

Idir (de son vrai nom Hamid Cheriet) est né en Haute Kabylie. Les plus anciens disent de lui qu’il est le poète avant tout. Mais en lui vibre surtout la musique. Une musique qui ouvre à l’universel tout en res-pectant les racines. Qu’il s’exprime en kabyle ou en français, Idir garde de son passé le goût de la simpli-cité, et sait traduire, dans les airs qu’il compose, tout l’amour de sa terre natale…

Vendredi 2 octobre à 21h - 10/14/16€

37bis avenue de la République, 02 47 63 43 15Au centre culturel

Chanson du mondeAgenda

Mardi 20 octobre

Mercredi 7 octobre

Mardi 13 octobre

mardi 27 octobre

Le Tout Nouveau Testament Jaco van Dormael à 20h30

MargueriteXavier Giannoli à 14h30

MargueriteXavier Giannoli à 20h30

Le grand jourPascal Plisson à 20h30

Idir - Le poète kabyle

Dominique Spiessert et Caroline Bartal

Georges Quaglia

Du 2 au 7 novembre

Lundi 2 novembre

Semaine de l'énergiesalle des fêtes

Conseil municipal20h, salle du conseil

Conseil municipal20h, salle du conseil

Mardi 6 octobreRicki and the Flash

Jonathan Demme à 20h30Tarif 5 € pour cette

séance

Georges Quaglia aura toute sa vie traqué les images fugitives d’un bonheur simple et chan-tant. Exposition de la collection prêtée par la famille du mardi 6 au sa-medi 31 octobre.

L’univers de Dominique Spiessert s’inspire des gar-gouilles du Moyen Age pour offrir un bestiaire onirique et coloré aux yeux du public. La jeune Caroline Bartal des-sine des silhouettes féminines, des héroïnes modernes, sensuelles et sensibles. Du samedi 10 au samedi 31 octobre.Vernissage en présence des artistes vendredi 9 octobre à 18h30. Entrée libre.

Du côté de la bibliothèqueDu côté des expositions Bibliothèque municipale,rue Henri-Barbusse, 02 47 63 43 17

Splash ! du 12 au 17 octobre

· Quinzaine du livre jeu-nesse pour les moins de 5 ans au pôle petite enfance 16 rue Pierre-Brossolette du lundi 12 au vendredi 16 octobre.· Atelier-rencontre avec l’il-lustratrice Lucie Phan pour les moins de 6 ans samedi 17 octobre à 10h.

Femmes en résistanceRaymonde Dien

Le 23 février 1950, Raymonde Dien, jeune femme de 20 ans, se couche sur les voies ferrées au lieu-dit Les Épines Fortes pour s’opposer au départ d’un convoi chargé de véhicules blindés en partance pour le Viêt Nam. Elle sera présente pour témoigner de sa vie et dédicacer son ouvrage  : « Raymonde Dien, une vie de mi-litante ».

Rencontre samedi 10 octobre à 15h.La ville, avec la complicité de Gabriel Poulard a entamé un travail de recueil de témoignages intitulé « Mémoire sonore ». Ecoutez Ray-monde Dien, sur www.saintpierredescorps.fr rubrique « Découvrir la ville/La mémoire sonore ». Il est également possible d’emprunter le CD à la bibliothèque.

Soirée coups de cœur

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Seb Russo

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De profil16 www.saintpierredescorps.fr

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Guy-Noël Teinturier

Il a 64 ans, le physique un peu sec, le regard concentré, sou-vent grave et souvent souriant.

Une fermeté, en douceur. Un style abbé Pierre version toubib. Il est un médecin dans la cité au sens antique de ce mot désignant la communauté des citoyens, et c’est là un engagement. Guy-Noël Tein-turier habite Saint-Pierre depuis bientôt trente ans, il y a élevé ses enfants avec Marie son épouse, tout en exerçant la médecine au-près des plus démunis, femmes, hommes, enfants, accompagnés par l’Entraide Ouvrière à Tours. La retraite est venue l’an dernier, en même temps ou presque que les 70 ans de la Sécurité sociale, à l’heure où l’on parle déserts médicaux, et nouvelle « loi santé » – elle est dis-cutée ce mois-ci au Sénat. Son pre-mier engagement fort lui vaudra les arrêts aux fers et les menottes, alors qu’il est déjà père de deux enfants. C’est déjà le combat d’un insoumis, celui de ces jeunes qui refusaient de faire leur service militaire au nom de la paix, dénonçaient les armes et la guerre. A ses côtés, parmi d’autres, le Père Emmanuel Lafond, homme d’engagement aussi, longtemps curé de Soweto, ghetto noir aux portes de Johannesburg dans l’Afrique du sud de l’apartheid, aujourd’hui évêque de Cayenne. Guy-Noël, né à Authon dans le Loir-et-Cher, est étudiant en médecine durant les années 70. Ses premiers remplacements le conduisent dans la cité des Sables à La Riche. Puis il rencontre Gaston Pineau, fondateur de l’En-traide, « qui voulait intégrer un médecin au sein de l’association pour mieux comprendre ce qui se passait autour des questions de santé des gens en précarité ». « Guy-No » comme le surnomment ses proches, défend une « méde-cine sociale », une médecine qui ne sépare pas l’individu du groupe, la

personne de ses conditions de vie, une médecine « populationnelle », née à la fin du XIXe siècle, alors que la guerre de 1870 voit les troupes françaises décimées par la variole. « Elles n’étaient pas vaccinées contrairement aux troupes prus-siennes. On a commencé de vastes campagnes de vaccinations à tra-vers le pays, on a créé des officiers de médecine dans les départements – plutôt mal accueillis par la méde-cine libérale dont la conception s’est finalement imposée. Cette médecine populationnelle a une approche globale, elle s’intéresse aux popu-lations. C’est un peu l’approche que nous avons cherché à avoir à l’En-traide, avec les groupes de grands précaires, SDF, puis migrants. C’est une médecine qui ne saucissonne pas le corps et la personne, mais s’intéresse à son environnement, à son parcours de vie. » Le centre de santé de la rue Racine à Tours au début des années 80, « ouvert sur la rue » était l’un des premiers en France.Comment vis-tu, quels sont tes revenus, ton habitat, ton métier, tes proches, tes amis, que t’est-il arrivé ? « L’estime de soi a une importance capitale en terme d’espérance de

vie. » C’est une médecine « qui s’intéresse à la santé et pas seu-lement aux soins. Soins et santé ce sont deux pensées très diffé-rentes ». Le soin, c’est la répara-tion. La santé, c’est un capital, une prévention, saine hygiène de vie avec toutes ses composantes, bien manger, bien bouger, bien vivre.Le médecin dans la cité ne se résout pas à accepter qu’aujourd’hui « la Sé-curité sociale soit en danger et mise à mal. Ceux qui l’ont mise en place avaient inventé quelque chose d’ex-traordinaire – que beaucoup nous envient pour ses performances. Prôner aujourd’hui l’extension des couvertures complémentaires à tout le monde, c’est une connerie. Tous ceux qui ne travaillent pas, les retraités par exemple, et pour lesquels l’entreprise ne prendra pas part aux cotisations, vont voir leur participation augmenter for-tement. Il aurait fallu au contraire renforcer le système solidaire, les prestations de la Sécurité sociale, en quantité et en qualité. On cotise en fonction de ses ressources, on est soigné en fonction de ses be-soins. Au contraire, on s’achemine vers un modèle où l’on est soigné selon ses ressources ! On ramène la santé à l’individu et à sa capa-cité à payer. La part du système non solidaire croît au détriment de la part de la solidarité ».Rogne du médecin auquel l’expé-rience a montré qu’à ce petit jeu, le « moins on gagne » se tricote avec le « plus on perd ». Approche glo-bale de l’être humain, suivi et coor-dination des soins afin de limiter les errances... Mais cette logique de santé publique se heurte « au poids des lobbys, des groupes d’intérêts économiques. Quand on a du lait, du poulet et des porcs à vendre, il faut vendre ». Quitte à vendre trop et mal, quitte à en perdre la santé. On marcherait bien un peu sur la tête, docteur, non ?

Par

oles

« On s’achemine vers un m o d è l e où l’on est

soigné selon ses ressources ! On ramène la santé à l’individu et à sa capacité à payer. La part du système non solidaire croît au détriment de la part de la solidarité. »

L’exercice de la médecine est allé de pair avec un engagement quotidien au sein de la société pour Guy-Noël Teinturier. Partant de l’idée de paix, et s’appuyant sur celle d’universalité, il a porté la médecine auprès des populations les plus fragiles. Pour mieux défendre l’intérêt de tous.

Guy-Noël Teinturier, médecin dans la cité