philippe roussel centre douleur chronique hôpital de la timone
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Evaluation de la douleur Capacité Douleur / DESC Douleur Soins Palliatifs Marseille le 04 novembre 2010. Philippe Roussel Centre Douleur Chronique Hôpital de la Timone. Introduction. Soulager la douleur passe par des volontés et actes individuels, collectifs et politiques: - PowerPoint PPT PresentationTRANSCRIPT
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Evaluation de la douleurCapacité Douleur / DESC Douleur Soins Palliatifs Marseillele 04 novembre 2010
Philippe RousselCentre Douleur ChroniqueHôpital de la Timone
Centre Douleur Chronique Pôle de Neurosciences Cliniques Hôpital de la
Timone
Introduction
Soulager la douleur passe par des volontés et actes individuels, collectifs et politiques:
Admettre la douleur de l’autre, la comprendre, la traiter Respecter le code de déontologie et le décret de
compétence Organiser l’enseignement du traitement de la douleur Rendre disponibles et accessibles tous les moyens Reconnaître et traiter toute forme de douleur à l’hôpital Faire connaître les centres anti-douleurs
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Définitions
Douleur : « expérience sensorielle et émotionnelle désagréable liée à une lésion tissulaire existante ou potentielle ou décrite en terme d’une telle lésion » ( IASP )
Susceptible dans le cas de la douleur chronique, d’affecter de façon péjorative le comportement ou le bien-être du patient ( ANAES )
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Conception centrale de la douleur lésionnelle / fonctionnelle
aide à mieux comprendre la discordance anatomo-clinique la placébo-sensibilité le rôle de la personnalité le rôle des contingences de renforcement
authentifie la douleur même en l’absence de preuves « objectives »
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Le modèle pluridimensionnel de la douleur
considère la douleur comme une perception intégrant des
facteurs neurophysiologiques facteurs neuropsychologiques modulateurs de cette perception
définit plusieurs composantes à la douleur : composante nociceptive composante sensori-discriminative composante émotivo-affective composante cognitive composante comportementale
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La composante sensori-discriminative
Elle correspond au décodage du message sensoriel dans ses caractéristiques de qualité, d’intensité, de durée et de localisation
Elle permet au patient de décrire sa douleur
Cette composante est totalement subjective
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La composante affectivo-émotionnelle
Fait partie intégrante de l’expérience douloureuse Lui confère sa tonalité désagréable, pénible C’est la manière dont le patient ressent sa douleur Peut se prolonger vers des états émotionnels plus
différenciés Est déterminée par le stimulus nociceptif et le contexte
dans lequel il survient Est modulée par des facteurs cognitifs
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Tableau comparatif
Composante sensorielle
intensité
seuil douloureux = détection
Identification
reproductible
Composante émotionnelle
Désagrément
seuil d’évitement=tolérance
Réaction
variable
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La composante cognitive
Correspond aux processus mentaux mis en jeu par la douleur, c.a.d. la signification qu’elle revêt pour le patient
Permet la reconnaissance, l’interprétation de la perception douloureuse et l’adoption de conduites adaptées pour y faire face
Fait appel aux acquis éducatifs, culturels et sociaux dans le traitement de l’information douloureuse
Exprime la place de la douleur chez le patient Reflète son savoir faire face à la douleur
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Composante cognitive
L’attention sélective, anticipation L’acceptation de la douleur, du handicap Les attentes de la personne La signification de la douleur La signification du stimulus déclenchant Les attitudes (coping) face à la douleur
Facilitatrices réductrices
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L’expression de la douleur ou composante comportementale
Correspond à l’ensemble des manifestations de la douleur conscientes ou inconscientes par des:
manifestations non verbales : gémissements, cris pleurs, mimiques,postures
manifestations verbales Mots à valeur sémiologique Langage moyen de communication, de représentation symbolique
manifestations physiologiques Cardiovasculaires ( pouls, TA), respiratoires (FR, amplitude) Motrices: mouvements de retrait, défense, attaque
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La composante comportementale
Comportement douloureux
Plaintes, gémissements, pleurs Consultations médicales
Prises de médicaments, alcool… Compensations, invalidité Repos, inactivité
Mode de renforcement
Attention, rejet, soins Soulagement, médicaments,
reconnaissance Euphorie, analgésie Reconnaissance, argent Soulagement, évitement
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La composante nociceptive
Elle correspond à l’activation ou défaut d’inhibition du système de conduction de la nociception
Sa seule activation n’est pas suffisante pour provoquer de la douleur et un seuil minimal d’activation doit être atteint pour que les mécanismes d’inhibition soient dépassés : la distraction peut bloquer la perception douloureuse
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Evaluation de la douleur
« La douleur est subjective : il n’est pas possible de l’évaluer »
F. HIRSZOWSKI - F. BOUREAU
Douleurs 2000, 1, 1 16-19
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Evaluation de la douleur
Notion inexacte Un des principaux freins à la prise en charge de la
douleur
Ce que le patient dit être douleur est douleur Le patient est le seul véritable expert de la douleur
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Les motifs de l ’évaluation de l ’intensité de la douleur
Au C.H.U. de Bordeaux, une enquête réalisée en 02 2000 a montré:
542 patients: 31% douloureux (< 6) 15% très douloureux (= ou > à 6)
30% étaient identifiés douloureux par médecins et IDE
60 % en2005
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Les motifs de l ’évaluation de l ’intensité de la douleur
Indicateurs IPAQSS
Indicateurs Pour l’Amélioration de la Qualité et de la Sécurité des Soins
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IPAQSS Les 6 indicateurs généralisés
Assurer la continuité de la prise en charge des patients
1. Tenue du dossier du patient
2. Délai d’envoi des courriers de fin d’hospitalisation
3. Tenue du dossier anesthésique
Lutter contre les troubles nutritionnels
4. Traçabilité du dépistage des troubles nutritionnels dans le DP
Lutter contre la douleur
5. Traçabilité de l’évaluation de la douleur
Respecter les bonnes pratiques cliniques
6. Prise en charge de l’infarctus du myocarde après la phase aiguë
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Définition de l’indicateur douleur
% de séjours pour lesquels
Le résultat d’au moins une évaluation de la douleur est documenté * dans le dossier du patient non algique
OU
Les résultats d’au moins 2 évaluations (dont une mesure diagnostique et une mesure de suivi) de la douleur sont documentés * dans le dossier du patient algique
* Mesure à l’aide d’une échelle (EVA, EN, EVS, échelle d’hétéro-évaluation)
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Traçabilité de l’évaluation de la douleur - APHM Pourcentage de séjours pour lesquels l’évaluation de la douleur est documentée
Positionnement : non significativement différent de la moyenne du groupe de référence22
Critères « Traçabilité évaluation de la douleur »
Détails de la Tracabilité de l'évaluation de la douleur(Comparatif APHM 2007-2009)
58
54
52
38
36
32
5
10
15
0% 20% 40% 60% 80% 100%
2007
2008
2009
Pas de traçabilité de la douleur
Deux résultats de mesure de la douleur patient algique
Un résultat de mesure de la douleur patient non algique 23
Comparatif « Traçabilité de l’évaluation de la douleur »
Indicateur "Traçabilité de l'évaluation de la douleur" (TRD) (positionnement 2009)
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6352
48
0
20
40
60
80
100
Score APHM Référentiel National Référentiel PACA Référentiel CHU
Objectif cible à atteindre (certif ication) = 80
Positionnement par rapport à la moyenne du groupe de référence : significativement supérieur non significativement différent significativement inférieure
Positionnement
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Comment s’améliorer ?
Objectif cible à atteindre : 80%
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Evaluation de la douleur
Il n’y a pas une mais des douleurs
Les douleurs sont différenciées selon: leurs mécanismes physiopathologiques leur profil évolutif leur âge de survenue
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Evaluation de la douleur: absence de parallélisme anatomo-clinique
Variations inter-individuelles des plaintes et du handicap.
Pas de relation simple entre stimulus causal et expérience douloureuse.
Complexité de la douleur à reconnaître, justifiant une évaluation des différents niveaux de
retentissement de la douleur.
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Evaluation de la douleur: un besoin pour la pratique quotidienne
Sous estimation de la douleur par les soignants.
Insuffisance de réponse thérapeutique.
Evaluation systématique et régulière de la douleur: permet une meilleure prise en charge de la douleur, Est un des éléments essentiels de la qualité des soins.
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Evaluation de la douleur: avantages d’une méthode standardisée d’évaluation
Identification des malades présentant une douleur. Contrôle de l’efficacité des traitements mis en
œuvre. Outil commun de communication entre le malade
et le soignant. Valeur relationnelle pour le malade qui est
reconnu dans sa plainte.
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Sélection des échelles disponibles par les recommandations de l’H.A.S. chez l’adulte
Echelles d’évaluation de l’intensité de la douleur : E. V. A. : sensible et fiable. E. N. : sensible et fiable. E. V. S. : la plus simple, la moins sensible, 5 catégories.
Evaluer plusieurs niveaux de douleur : niveau actuel de la douleur. niveau moyen des 24 h. niveau de la douleur la plus intense, la plus faible.
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Echelle visuelle analogique (EVA)
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Pas de
Douleur
Douleur maximale
Côté patient
Côté soignant
Pas de
Douleur
Douleur maximale1 20 3 4 5 6 7 8 9 10
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Sélection des échelles disponibles (H. A. S.)
Questionnaire qualitatif : Mac Gill Pain = Questionnaire de Saint-Antoine
(QDSA) Modalités de passation/cotation Intérêt clinique et évaluatif de l’impact émotionnel de la
douleur. Echelles appréciant :
Le niveau d’anxiété et de dépression : HAD Le comportement de l’individu. La qualité de vie.
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Auto-évaluation de la douleur: engagement réciproque (Ch. Jousselin, Douleurs 2006, 7, 3, 161).
Douleur prise en charge est une douleur évaluée et réévaluée.
Evaluer c’est tenter de mesurer avec le plus d’objectivité cette expérience subjective qu’est la douleur.
Avant d’évaluer il faut rencontrer le patient et l’évaluation permet : au patient de se sentir accueilli dans la plainte, qu’elle soit réellement prise en compte, que le patient ait le sentiment de ne pas être abandonné, et qu’il prête attention à celui qui vient à sa rencontre.
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Pratique de l’évaluation: en l’absence de familiarisation avec la pratique évaluative
Interrogez 20 patients consécutifs. « Avez-vous eu mal ce dernier mois ? » Si oui,
« Quelle a été l’importance de votre douleur ? » Proposez une échelle simple comme l’ENS. Amélioration probable de l’alliance thérapeutique. Constat que de nombreux patients douloureux vous
sont inconnus (migraines, lombalgies…).
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Pratique de l’évaluation: améliorer l’explication des échelles
La première présentation est cruciale. Comparaison avec un thermomètre. Comparaison douleurs actuelles avec douleurs
antérieures. Entraînement primordial. Proposer une à deux échelles et sélectionner la
mieux comprise. Evaluer plusieurs temps douloureux : capacité de
discrimination des niveaux ?
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Pratique de l’évaluation: intégrer les échelles dans la consultation
Apprécier le caractère continu ou intermittent de la douleur : incidence sur la prescription des antalgiques (horaires
fixes, à titre préventif, prescription anticipée avant l’activité, à la demande en cas de douleur intermittente)
apprécier l’existence d’un fond douloureux et de l’intensité des accès.
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Pratique de l’évaluation: intégrer les échelles dans la consultation
Apprécier l’importance de la douleur provoquée lors : de l’examen : entretien, positions, mobilisation par
l’examen, de gestes diagnostiques, de gestes thérapeutiques.
Préciser le niveau de la douleur de fond et de l’intensité des accès : cancérologie, douleurs neuropathiques.
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La pratique de l’évaluation
Aide au choix antalgique : score de douleur est une information nécessaire mais insuffisante. choix initial d’un traitement puissant, doit aussi tenir compte de
possibilités de surveillance.
Surveiller et réévaluer : EN < 4, soulagement de 50 % Cahier d’AE pour douleurs récurrentes ou chroniques.
Tracer cette évaluation dans : le dossier, le courrier.
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Conseils pour la pratique quotidienne( François Boureau )
1- Croire le patient, lui montrer, lui dire.2- Bien définir la douleur à évaluer.3- Evaluer la douleur lors de l’entretien et de
l’examen.4- Répéter les évaluations selon la situation clinique.5- Noter les évaluations dans le dossier médical et les
correspondances.6- Comprendre les avantages et limites de l’AE par
des échelles globales.
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A propos de l’évaluationde la douleur chronique
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Définition de la douleur chronique
Douleur chronique au delà de trois à six mois, incapacité à revenir au fonctionnement physiologique
antérieur. Douleur chronique
sans fonction ni objectif biologique. cause identifiée ou mécanismes physiopathologiques
mal élucidés Elle engage l’être dans tout son ensemble
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Définition du SDC : HAS 2008
La douleur est donc ce que la personne qui en est atteinte dit qu’elle est
La douleur chronique ou syndrome douloureux chronique est un syndrome multidimensionnel, lorsque la douleur exprimée, quelque soit sa topographie et son intensité, persiste ou est récurrente au delà de ce qui est habituel pour la cause initiale présumée, répond insuffisamment au traitement ou entraîne une détérioration significative et progressive des capacités fonctionnelles et relationnelles du patient
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Douleur aiguë Douleur chronique
Signal d ’alarme,utile,protectrice, oriente le diagnostic
Douleur transitoire,
Mécanisme générateur unifactoriel souvent par excès de nociception
Réponses végétatives réactionnelles: tachycardie, polypnée, mydriase, sueurs
Anxiété, stress réversibles Traitementétiologique,antalgique,
assistance psychologique simple
Inutile, détruit physiquement, psychologiquement, socialement
Douleur permanente, récurrente ou répétitive, > à 3 à 6 mois
Plurifactorielle: douleur intriquée et composante psychosociale
Conditionnées
Dépression souvent minimisée Réadaptatif: aménagements pour
gérer la douleur persistante
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Epidémiologie
Danemark : 30 % France : 15% Espagne : 9 %
31,7 % de douloureux chroniques en France
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Douleur chronique :
perspective biopsychosociale
Perception de la douleur à différents temps
Facteurs psychologiques
Facteurs socioculturels Facteurs biologiques
•Les autres / D•Travail
• Sensibilisation• Déficit des MECD
ÉMOTIONSCOGNITION
AnxiétéHumeur
AttentesCatastrophisation
Kinésiophobie
Chapman et al., 1999
COMPORTEMENT
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DOULEUR
Stratégies de copingPersonnalité ATCDEtat psychologique
Expériences douloureuses
Environnement Facteurs biologiques
Conséquences
T 1
T 2
Environnement
DOULEUR Facteurs biologiques
Conséquences
Evènements de vie
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Cibles thérapeutiques dans la douleur chronique
Physiquesactivité, handicap, sommeil, fatigue,alimentation, médicaments
Psychologiquesémotions, affects, sensations, pensées, images
Sociauxrelations interpersonnelles, profession, loisirs
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Maladie
Symptômes Douleur chronique
Traitement étiologique,symptomatique
Facteurs amplificateurs
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Catastrophisme
Peur de la douleur
Sentiment d’être sans aide
Augmentation
de la douleur
de la détresse psychologique
du handicap physique
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Évaluation de la douleur aiguë rebelle
Sévérité de la douleur par les échelles d’estimation globale Caractéristiques de la douleur
Localisation sur un schéma corporel Variations sur le nycthémère Descripteurs qualitatifs Réponse aux traitements antérieurs
L’impact de la douleur Retentissement sur la vie du patient Interactions avec d’autres symptômes Retentissement sur l’entourage
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Pratique de l’évaluation dans les douleurs chroniques
Evaluer les différentes dimensions de la douleur : sensorielles, cognitives, émotionnelles,
comportementales. niveau d’anxiété, dépression. retentissement de la douleur.
Analyser la place de la douleur dans le comportement du patient : rôle de la douleur dans l’économie psychique du
patient. quelle est sa signification. le comportement douloureux est-il entretenu, amplifié
par d’autres facteurs ?
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Principes d’évaluation de la douleur
1. Le patient est la seule « autorité » pour évaluer sa douleur.
2. Évaluer la personne qui souffre… et non seulement la douleur
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Impacts de la douleur
Qualité de vie Bien-être psychologique
Physique
Occupationnelle
Vie sociale
Comportement
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Éléments de base à évaluer dans la douleur chronique
Autoévaluation de l’intensité :Échelle verbaleÉchelle visuelle
analogueÉchelle numérique
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Sévérité de laDOULEUR
Intensité/qualité
Bien-êtrepsychologique
Statutfonctionnel
Gravité de laDOULEUR
Intensité/qualité
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L’évaluation de la douleur chronique chez l’adulte
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GravitéIntensité : EN>EV>EVA
Qualité : MPQ-sf
État émotif et cognitif
État physique :MPI, BPI
+Propre à lapathologie
Adaptée de Dworking et al., 2005
L’évaluation de la douleur chronique chez l’adulte
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DOULEURIntensité : EN>EV>EVA
Qualité : MPQ-sf
État émotif:BDI
POMS
État physique :MPI, BPI
+Propres à la
maladie
Adaptée de Dworking et al., 2005
État émotif et Cognitif:
HAD, BDI,PBPI, SF12
Recommandations cliniques et méthodes d’évaluation de la douleur clinique
Evaluation nécessaire :
Revue de 15 études épidémiologiques (Verhaac)
Prévalence de la douleur chronique (D.C.) : 35 %
Douleur chronique :
Valérie LEGOUT, Dominique MOYSE
Douleurs, 2006, 7, 2, 63-67
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Recommandations et Guidelines
Recommandations cliniques de l’H. A. S. : définissent : « La D. C. comme une expérience sensorielle
et émotionnelle… évoluant depuis plus de 3 à 6 mois et/ou susceptible d’affecter de façon péjorative le comportement ou le bien être du patient. »
permettent une évaluation clinique optimale et le suivi thérapeutique.
soulignent les facteurs psychologiques et environnementaux altérant l’appréciation de la. C..
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Recommandations HAS = échelle de mesure de l’intensité et du retentissement
E. V. A. : 10 à 15 % des patients sont incapables de définir l’ID par ce moyen.
E. N. : peut suppléer l’EVA
EVS : échelle catégorielle, plus adaptée aux patients à faible capacité d’abstraction.
Mac Gill Pain (échelle qualitative), BPI, MPI, Dallas…(échelle de retentissement.
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Méthodes d’évaluation de la douleurEchelles et leurs relations
1ère tentative :
Keele 1948 (light/moderate/severe/agonizing).
Huskinson : EVA/1974, description princeps inchangée nécessité d’expliquer au patient le mode d’emploi difficulté de mesurer une amélioration chez des patients souffrant
d’une douleur modérée dans une pathologie chronique.
Downe : 1978, pas de différence entre EVA, EN et EVS.
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Méthodes d’évaluation de la douleurEchelles et leurs relations
Carlsson : 1983, EVA soulagement < EVA douleur.
Jevssen : 1986, comparaison de 6 échelles : EN, la plus appropriée. 1994 0 à 10 aussi discriminante que 0 à 100.
Farar : 2001 comparaison variation EN / P.G.I.C. 2724 patients, 11 essais cliniques. forte corrélation entre EN et P.G.I.C.
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Méthodes d’évaluation de la douleurEvaluations répétées et rappel de la douleur
Bolton :- 1999, comparaison moyenne de 4 évaluations/jour pendant 7 jours, au rappel numérique de la douleur moyenne, maximale, minimale de la semaine précédente. La douleur évaluée rétrospectivement est le reflet fidèle de la douleur moyenne.
Scrimsaw :- 2000, comparaison Mac Gill Pain / EVA = EVA plus sensible pour la douleur des 24 h passées.
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La douleur chronique
Bouscule les habitudes de la pratique médicale Nécessite, comme toutes les affections chroniques:
Une longue et laborieuse négociation Une recherche constante de compromis Une mise à l’épreuve permanente du savoir faire du
soignant La construction d’une relation basée sur le partenariat
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Situation paradoxale
La médecine moderne promet l’éradication de la douleur
La douleur inscrit la relation soignant - soigné dans l’urgence
La douleur chronique nécessite de prendre du temps pour comprendre la douleur et le douloureux et éviter les décisions intempestives
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Sens ou fonction
Plaider pour une analyse fonctionnelle de la douleur chronique plutôt que pour une analyse de son sens évite de survaloriser l’impact des facteurs psychogénétiques dans la pérennité de la douleur
Une alliance thérapeutique avec le douloureux chronique est difficilement compatible avec une traduction préétablie du sens de sa douleur.
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Divergences
L’absence de causalité organique ou physiopathologique sous jacente peut entraîner la mise en doute de la réalité de la souffrance du patient
Les symptômes sont décrits en termes somatiques et sont accompagnés d’une négation des composantes affectives et relationnelles de la douleur
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Recommandations pratiques
Intégrer prudemment la dimension psychosociale et contextuelle dès les premiers entretiens: contextualiser, contextualiser … avant de conceptualiser
Rechercher les évènements de vie concomitants en particulier
Évaluer les répercussions de la douleur sur la vie quotidienne familiale, sociale et professionnelle
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Recommandations pratiques
Douleur # manipulation ou simulation Recentrer le traitement vers la réhabilitation Proposer un contrat thérapeutique Intégrer le problème médico - administratif
comme une co-morbidité Eviter l’escalade thérapeutique souvent iatrogène Savoir se faire aider: supervisions, staff…
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POINTS DE VUE DIFFÉRENTS
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LE MALADELE MALADELE MEDECINLE MEDECIN
QUI
POURQUOI
COMMENT
RESULTATS
CREDMEDITERANNEE
GGRREECCQQUUEE
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