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Revue Internationale d’optique ophtalmique
Internationales Augenoptik-Magazin
Points de Vue
N° 67Automne / Herbst 2012Bi-annuel / Zweimal jährlich - © 2012 Essilor International
UV vs Santé oculaire
UV-Strahlen und Augengesundheit
PdV 67 FR:Mise en page FR 18/09/2012 12:53 Page 1
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S O M M A I R E
I N H A L T S V E R Z E I C H N I S
P.d.V. n°67 n Automne / Herbst 20122
Dossier scientifique médical
Corinne Dot, Hussam El Chehab, Jean-Pierre Blein, Jean-Pierre Herry, Nicolas Cave, FrancePhototoxicité oculaire en montagne
Johnson Choon-Hwai TAN, Han-Bor FAM, SingapourLa lésion cornéenne due aux ultraviolets dans les régions tropicales
Uday Kumar Addepalli, Rohit C Khanna, Gullapalli N Rao, IndeLésions du cristallin dues aux UV
Dossier scientifique non médical
Herbert L. Hoover, USATransmission des rayons solaires à et dans l’œil humain
Kevin O'Connor, AustralieNormes pour les lunettes de soleil et les verres ophtalmiques : La protection anti-uv
Karl Citek, USALe risque d’exposition aux rayons ultraviolets avec des lunettes
Colin Fowler, AngleterreLes dangers des rayons UV pour les yeux et la peau dans notre viequotidienne
Produit
Hélène de Rossi, Marie-Anne Berthézène, Isabelle Simon, Jérôme Moine, R&D Optique, Essilor InternationalVarilux® STM series : Innovation visionnaire
Pascale Lacan R&D, Tito de Ayguavives R&D, Luc Bouvier Mkg, EssilorCrizal UV : le nouveau verre antireflet qui protège des UV
Histoire
Michel Alexandre, FranceMusiciens et handicap visuel (suite et fin)
Medizinisch-wissenschaftlicher Beitrag
Corinne Dot, Hussam El Chehab, Jean-Pierre Blein, Jean-Pierre Herry, Nicolas Cave, FrankreichPhototoxische Reaktionen des Auges im Gebirge
Johnson Choon-Hwai TAN, Han-Bor FAM, SingapurHornhautschäden durch UV-Strahlen in den Tropen
Uday Kumar Addepalli, Rohit C Khanna, Gullapalli N Rao, IndienSchädigung der Augenlinse durch UV-Strahlen
Wissenschaftlicher Beitrag
Herbert L. Hoover, USAWirkungsweise der Sonnenstrahlung im menschlichen Auge
Kevin O'Connor, Australien UV-Schutznormen Für Sonnenschutzgläser Mit Und Ohne Korrektions-wirkung
Karl Citek, USAGefährdung durch UV-Strahlen beim Tragen von Brillengläsern
Colin Fowler, EnglandGefahr für Augen und Haut durch UV-Strahlen
Produkt
Hélène de Rossi, Marie-Anne Berthézène, Isabelle Simon, Jérôme Moine,F&E Optik, Essilor InternationalVarilux® STM series: Zukunftsweisende Innovation
Pascale Lacan F&E, Tito de Ayguavives F&E, Luc Bouvier Mkg, EssilorCrizal UV: Neues Glas mit Entspiegelung und UV-Schutz
Geschichte
Michel Alexandre, FrankreichMusiker Mit Sehbehinderung (zweiter und letzter Teil)
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Eye showing the inner surface of the iris, pupil, andciliary processesVisuals Unlimited, Inc./Dr. Richard Kessel & Dr. RandyKardon/Tissues & Organs
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E D I T O R I A L
L E I T A R T I K E L
Liebe Leserinnen und Leser,
In dieser 67. Ausgabe beleuchtet eine Expertengruppe die Folgen derSonnenlichtexposition und insbesondere den Einfluß niedrigerWellenlängen - von blauem Licht bis hin zur UV-Strahlung. DiesesThema ist sowohl bei Hautärzten als auch bei Augenoptikernbrandaktuell.
Als Hersteller von Brillengläsern muss Essilor deshalb mit geeignetenLösungen aufwarten.
Corinne Dot berichtet über eine 1993 angelaufene Langsschnittstudie,die 2009 in eine allgemeine Studie überführt wurde, an derzahlreiche, zwischen 1.000 und 4.000 Höhenmetern tätigeHochgebirgsführer aus Chamonix sowie eine in deutlich tiefergelegenen Regionen lebende vergleichbare Studienkohorte mitwirkten.
Johnson Choon-Hwai Tan und Han-Born Fam zeigen Augenschädenbei Personen auf, die in Regionen zwischen Wendekreis und Äquatorleben, wo die Sonne fast immer im Zenit steht und auf Meereshöhe dieUV-Strahlung auf Grund der geringeren Dicke der Erdatmosphäre,unseres natürlichen Schutzschildes, am höchsten ist.
Uday Kumar Addepalli et al. (Indien) verweisen auf die schädlichenFolgen der UV-Strahlung für die Augenlinse in einem Land, in demder Schutz absolut unzureichend ist, da kaum schützende Brillen undAugenschirme getragen werden.
Herbert L. Hoover erläutert den Einfluß von Sonnenstrahlen auf denmenschlichen Augapfel.
Kevin O'Connor gibt einen Überblick über die unterschiedlichenNormen zum Schutz vor besonders schädlichen Sonnenstrahlen, undzwar in Bezug auf „Sonnenbrillen“, aber auch auf getönte oder„sonnentaugliche“ Korrektionsgläser.
Karl Citek berichtet über eine oft unbeachtete Nebenwirkung, dieSpiegelung von UV-Strahlen auf der Rückseite von Brillengläsern,sowie über Forschungsarbeiten zur Lösung dieses Problems.
Colin Fowler geht auf die alltäglichen Gefahren von UV-Strahlen fürAugen und Haut ein.
Die Experten kommen zu dem eindeutigen Schluss, dass Brillengläsernicht nur zur Korrektion von Brechungsfehlern dienen sollten, sondernzusätzlich das menschliche Auge vor allen schädlichen Wellenlängenschützen müssen. Essilor bietet eine breite Auswahl an Glasproduktenan – von getönten Gläsern bis hin zu selbsttönenden (phototropen)Transitions®- und Airwear-Gläsern (aus Polycarbonat), die UV-Strahlenzu 100% blockieren.
Hélène de Rossi et al. stellen die neue Varilux-Serie als Ergebniskontinuierlicher Innovation und weltweit erworbener Erfahrung vor,deren Ziel es ist, den Komfort für Varilux-Träger ständig zu verbessern.
Pascal Lacan et al. stellen die neue Crizal-Veredelung mit UV-Schutzvor.
Michel Alexandre wartet mit einer Fortsetzung der faszinierendenGeschichte über das Verhältnis von Sehbehinderten zur Musik auf.
Vergnügliche Lektüre und viel Spaß auf unserer Webseite.
Chers lecteurs,
Dans ce numéro 67 nous avons choisi de faire examiner par un paneld'experts les effets de l'exposition aux rayonnements solaires etprincipalement les effets dus aux faibles longueurs d'onde : du bleuaux UV. Sujet d'actualité aussi bien chez les dermatologistes que chezles spécialistes de la vision.
En tant que fabricant de verres ophtalmiques, Essilor se doitd’apporter des solutions appropriées.
Corinne Dot fait état d'une étude longitudinale débutée en 1993 quis'est transformée en une étude à un instant T en 2009 avec unnombre important de guides de Haute Montagne de Chamonixévoluant entre 1000 et 4000m et une cohorte équivalente depersonnes vivant à une altitude bien plus basse.
Johnson Choon-Hwai Tan et Han-Born Fam montrent les atteintesprovoquées sur les yeux de personnes vivant dans une région entre untropique et l'équateur, région où le soleil est pratiquement toujours auzénith ; la quantité d'UV reçue étant la plus importante au niveau dela mer du fait de la plus faible épaisseur de notre bouclier naturel,l’atmosphère.
Uday Kumar Addepalli et al. (Inde) mettent en évidence les effetsnocifs des UV sur le cristallin dans un pays où la protection est trèsfaible étant donné que le port de lunettes protectrices et de visièresest très marginal.
Herbert L. Hoover fait un rappel des transmissions des radiationssolaires sur et à l'intérieur du globe oculaire humain.
Kevin O'Connor expose la variété de normes mises en place à ce jourconcernant la protection des rayonnements solaires les plus nocifs etceci pour les "lunettes solaires" mais aussi pour les verres deprescription teintés ou "solaires".
Karl Citek expose un effet secondaire très souvent négligé, la réflexiondes UV sur la face concave des verres ophtalmiques ainsi que larecherche qui a eu pour but de corriger cet inconvénient dans le futur
Colin Fowler expose clairement les dangers dus aux UV dans la viecourante pour les yeux comme pour la peau.
D’après les conclusions des experts, il semble évident que les verresophtalmiques doivent dépasser leur rôle initial de compensation desdéfauts de réfraction et devenir de véritables protecteurs de l'oeilhumain contre toutes les longueurs d'onde nocives pour l'oeil. Essiloroffre une large gamme de produits allant des verres teintés aux verresTransitions® (photochromiques) et Airwear (polycarbonate) quicoupent 100% des UV.
Hélène de Rossi et al. présentent la série de nouveaux Varilux, fruitsde l'innovation continue et de l'expérience acquise à travers le mondetoujours dans le but d'améliorer sans cesse le confort des porteurs deVarilux.
Pascal Lacan et al. présentent le nouveau traitement Crizal, protecteurdes UV.
Michel Alexandre poursuit l'étonnante histoire de la relation des malvoyants avec la musique.
Bonne lecture et bonne visite sur notre site web.
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Directeur de la Publication - Herausgeber.
Points deVue
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D O S S I E R S C I E N T I F I Q U E M É D I C A L
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« L’œil est né par la lumière et pour la lumière » JW von Goethe
Si la lumière est nécessaire à la physiologie oculaire, notamment pour
la phototransduction, une exposition aigue et chronique peuvent
engendrer des lésions de la sphère ophtalmologique.
Le rôle délétère de la lumière a été suspecté dès l’antiquité, Socrate
rapportait déjà une gêne oculaire secondaire à la contemplation des
éclipses.
Les conséquences de l’exposition à la lumière sur la fonction
rétinienne ont été démontrées expérimentalement chez le rat il y a
plus de 40 ans, y compris à de faible intensité sur une longue durée
d’exposition. Plus récemment, des modèles in vivo et in vitro, ont mis
plus particulièrement en évidence le rôle de la lumière bleue (LB)
(380-480nm) dans l’apoptose des photorécepteurs et des cellules de
l’épithélium pigmentaire de la rétine[1]. La lumière induit ainsi des
réactions photochimiques au sein des tissus oculaires. Celles-ci
nécessitent un chromophore, une durée d’exposition et une dose
suffisante, libérant des radicaux libres impliqués dans le stress
oxydatif et les processus de vieillissement oculaire.
Le rayonnement ultraviolet et la lumière bleue, qui nous intéressent
plus particulièrement, appartiennent au vaste ensemble des ondes
électromagnétiques. Fig.1
Ces dernières sont constituées de photons, classées selon leur
longueur d’onde ayant une énergie propre (inversement proportionnelle
à leur longueur d’onde). Le rayonnement UV nous est familier
notamment par son action sur la peau et la cornée (ophtalmie des
neiges) dans notre spécialité. La couche d’ozone filtre les UV jusqu’à
290nm, l’œil est ainsi exposé aux reste des UVs de 290 à 400nm
(UVB et UVA) et au spectre de la lumière visible (qui commence avec
„Das Auge hat sein Dasein dem Licht zu danken.“ Johann Wolfgangvon Goethe
Zwar ist Licht für die Augenphysiologie, namentlich zurPhototransduktion, unerlässlich, doch eine übermäßige undchronische Lichtexposition kann die Augen schwer schädigen.
Der negative Einfluss von Licht wurde bereits in der Antike vermutet.Schon Sokrates berichtete nach der Beobachtung vonSonnenfinsternissen von Augenbeschwerden.
Die Folgen längerfristiger Lichtexposition für die Netzhaut wurden vorüber 40 Jahren in Versuchen an Ratten belegt, auch unterBedingungen geringerer Strahlenintensität. In jüngerer Zeit wurdeanhand von In-vivo- und In-vitro-Modellen insbesondere die Rolle vonblauem Licht (BL) (380-480 nm) beim Absterben der Fotorezeptorenund der Pigmentepithelzellen der Netzhaut aufgezeigt[1]. Licht führt zufotochemischen Reaktionen im Augengewebe. Diese erfordern einenChromophor, eine bestimmte Expositionsdauer und eine ausreichendeDosis, um freie Radikale freizusetzen, die am oxidativen Stress und ander Augenalterung beteiligt sind.
Ultraviolette Strahlung und blaues Licht, die uns hier besondersinteressieren, gehören zum breiten Spektrum elektromagnetischerWellen. Abb. 1
Diese bestehen aus nach Wellenlängen geordneten Photonen, die eine(zu ihrer Wellenlänge umgekehrt proportionale) eigene Energiebesitzen. UV-Strahlung ist uns in unserem Fachgebiet insbesonderewegen ihrer Folgen für Haut und Hornhaut (Schneeblindheit) einBegriff. Die Ozonschicht filtert UV-Strahlen bis 290 nm, so dass dasAuge den UV-Strahlen zwischen 290 und 400 nm (UVB und UVA)sowie dem Spektrum des sichtbaren Lichts ausgesetzt ist (das mitdem blauen Licht beginnt), sofern kein wirksamer Schutz getragenwird. Die Weiterleitung der Strahlen ins Augeninnere hängt von derWellenlänge ab. Im Endeffekt werden UV-Strahlen im Wesentlichen
Phototoxicité oculaire en montagne
Phototoxische Reaktionen des Auges im Gebirge
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Corinne DotProfesseur agrégé du Val de Grâce, Chef de service, service d’ophtalmologie, Hôpital d’Instruction des Armées (HIA)Desgenettes - Lyon, FranceDozentin am Val de Grâce, Leiterin der AbteilungAugenheilkunde, Armeekrankenhaus (HIA)Desgenettes - Lyon, Frankreich
Hussam El ChehabAssistant chef de clinique Interne desHôpitaux des ArméesStellvertretender Klinikleiter, Assistenzarztder Armeekrankenhäuser
Jean-Pierre BleinOphtalmologiste, Chamonix, FranceAugenarzt, Chamonix, Frankreich
Jean-Pierre HerryMédecin de l’Ecole Nationale de Ski etd’Alphinisme (ENSA)Arzt der Ecole Nationale de Ski et d’Alpinisme(ENSA)
Nicolas ChaveOrthoptiste HIA Desgenettes - Lyon, FranceOrthoptist, HIA Desgenettes - Lyon, Frankreich
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la lumière bleue) en l’absence
de protection efficace. La
transmission intraoculaire des
rayonnements est fonction de
leur longueur d’onde. Mais, in
fine, les UVs sont
essentiellement absorbés par
la cornée et le cristallin. En
effet, on estime à moins de
2% la dose des UVs initiaux
atteignant la rétine pour un
œil adulte contre 2 à 8% chez
l’enfant de moins de 10
ans.[7,2]
La lumière visible (400 à
800nm) nous apporte, quant
à elle, la sensation colorée de
notre vision, tandis que le
rayonnement infra-rouge a
essentiellement des propriétés
caloriques. La rétine est exposée, quant à elle, aux composants de la
lumière visible en raison de leurs longueurs d’ondes d’où son danger
potentiel. Sliney et al. estiment à 40% la fraction de lumière bleue
transmise à la rétine chez l’adulte de 60 ans et plus encore chez
l’enfant chez lequel 65% des rayonnements de lumière bleue seraient
transmis.
Dès 1908, Hess découvre que la dose de rayonnements cosmiques
augmente avec l’altitude au cours de vols en ballons. Ainsi la dose
d’UVs reçue par l’œil augmente de 10% par paliers de 1000m
d’altitude, de 20% sur l’eau, de 10% sur le sable et de 80% sur la
neige. Les professionnels de la montagne sont donc une population
surexposée à la lumière (notamment UV et lumière bleue) par la
combinaison de ces éléments.
Quelques études à large effectif ont été réalisées sur des populations
vivant en plaines ensoleillées (POLA, Sète, France[3,4] ; Beaver Dam
Eye study Wisconsin USA[10] ; Chesapeake Bay study, Australie[9]), elles
ont rapporté une augmentation de la prévalence des cataractes
notamment corticales et de manière plus contreversée des
maculopathies.[3,4,10,9]
Aucune étude n’a été publiée à notre connaissance sur une population
vivant en altitude ainsi surexposée. Nous avons mené dans le service
une étude originale sur les guides de haute montagne versus une
population vivant en plaine de la région lyonnaise (Etude enregistrée
Eudract 2010-A00647-32, Promoteur Essilor international,
Investigateur principal Pr Corinne Dot). Celle-ci met en relief
essentiellement les effets des rayonnements solaires en altitude mais
aussi par certains aspects plus secondaires les effets combinés du
vent et des basses températures.
Etude menée auprès des guides de haute montagne de Chamonix[6]
Quatre vingt seize guides de haute montagne (GHM) de la vallée de
Chamonix âgés de plus de 50 ans et 90 témoins de la consultation de
réfraction de l’Hôpital Desgenettes à Lyon d’âge comparable, ont
participé à cette étude.
von der Hornhaut und derAugenlinse absorbiert. DieUV-Dosis, die schließlich dieNetzhaut erreicht, wird beiErwachsenen auf unter 2%geschätzt, bei Kindern unter10 Jahren hingegen auf 2 bis8% .[7,2]
Sichtbares Licht (400 bis 800nm) vermittelt uns dasFarbempfinden, währendInfrarotstrahlung imWesentlichen Wärme erzeugt.Die Netzhaut ist denBestandteilen des sichtbarenLichtes auf Grund ihrerWellenlängen ausgesetzt unddamit potentiell gefährdet.Sliney et al. schätzen denAnteil des auf die Netzhautgelangenden blauen Lichtsbeim 60jährigen Erwachsenen
auf 40% und bei Kindern sogar auf 65%.
Bereits 1908 entdeckte Hess bei Ballonflügen, dass die kosmischeStrahlung mit zunehmender Höhe ansteigt. So nimmt die ins Auge
gelangende UV-Strahlendosis pro 1.000 Höhenmeter um 10% zu, auf
Wasser sogar um 20%, auf Sand um 10% und auf Schnee um 80%.
Menschen, die im Gebirge leben und arbeiten, sind auf Grund desZusammenwirkens dieser Faktoren einer extremen Lichtexpositionausgesetzt (insbesondere UV-Strahlung und blaues Licht).
Mehrere groß angelegte Studien wurden an Bevölkerungsgruppendurchgeführt, die in sonnigen Ebenen leben (POLA, Sète,Frankreich[3,4]; Beaver Dam Eye Study, Wisconsin, USA[10]; ChesapeakeBay Study, Australien[9]). Daraus ergab sich ein Anstieg der Prävalenzvon Katarakt (insbesondere kortikal) und, wenngleich nichtunumstritten, von Makuladegenerationen.[3,4,10,9]
Unseres Wissens gab es aber keine Studien an Bevölkerungsgruppen,die in Höhenlagen leben und dadurch einer höherenStrahlenexposition ausgesetzt sind. Wir haben in der Abteilung eineStudie an Bergführern durchgeführt und mit den Flachlandbewohnernim Raum Lyon verglichen (Eudract-Studie 2010-A00647-32,Sponsor: Essilor international, Versuchsleiter: Pr. Corinne Dot). Dieseweist im Wesentlichen auf die Folgen der Sonnenstrahlung inHöhenlagen hin, aber auch auf das Zusammenwirken von Wind undniedrigen Temperaturen anhand bestimmter sekundärer Aspekte.
Studie an Bergführern in Chamonix[6]
96 Bergführer aus dem Tal von Chamonix im Alter von über 50 Jahrenund 90 Kontrollprobanden aus der augenärztlichen Ambulanz imDesgenettes-Krankenhaus in Lyon in vergleichbarem Alter waren andieser Studie beteiligt.
Anhand eines Fragebogens wurden die Höhenexposition (Anzahl undHöhe der Touren) sowie die verwendeten Schutzmittel bewertet. JederPatient wurde nach einer klinischen Untersuchung des vorderenAugenabschnitts mit erweiterten Pupillen untersucht (KlassifikationLOCS, III, Lens Opacities Classification System III,) und mit derScheimpflug-Kamera analysiert (Oculyzer®, Alcon); ferner wurde derhintere Abschnitt mittels Retinographie am hinteren Augenpoluntersucht. Bei der statistischen Auswertung gelangte der t-Test nachStudent zum Vergleich der beiden Gruppen sowie eine logistische
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Fig. 1 Spectre électromagnétique Abb. 1 Elektromagnetisches Spektrum
Mettre Graph en FR/ALL
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Un questionnaire visait à évaluer l’exposition à l’altitude (nombre et
altitude des courses) et les moyens de protection utilisés. Chacun des
patients a été examiné sous dilatation avec un examen clinique du
segment antérieur (classification LOCS, III, Lens Opacities
Classification System III,)
complété par une analyse par
caméra de sheimpflug
(Oculyzer®, Alcon), puis du
segment postérieur associé à
une rétinophotographie du
pôle postérieur. Les analyses
statistiques ont utilisé le test
T de student pour la
comparaison des 2 groupes et
une régression logistique pour
évaluer les facteurs de risque.
Les Résultats sont les
suivants :
- Concernant les pathologies
de surface, les GHM
présentent statistiquement
plus de dermatochalasis
(28,1% versus 4%,
p<0,001), de blépharite
chronique (52,1% versus
10,2, p<0,001) et d’anomalies des points
lacrymaux (33,3% versus 4%, p<0,001).
Leur temps de rupture de larmes (Break
Up Time, BUT) est également
statistiquement abaissé (4,55s versus 7s,
p<0,001). Nous avons observé également
davantage de ptérygion (8,9% versus 0%,
p<0,001), de pinguécula (58,3% versus
21,7, p<0,001) et de gérontoxon (27,6%
versus 11,7, p<0,001). Fig.2 (KPS =
Kératite Ponctuée Superficielle)
- Concernant le cristallin : les GHM ont
plus d’anomalies cristalliniennes (42.4%
vs. 16.2%, p<0.0001). Ils présentent
essentiellement des opacités corticales
(30.8% vs. 10%, p<0.0001). La
différence est également significative pour
les chirurgies de cataracte (5.4% vs. 0%,
p=0,02). La densité maximale moyenne
cristallinienne mesurée en Oculyzer® est
également plus élevée chez les GHM
(22.5% vs. 20.2%, p=0.016). Par ailleurs nous avons observé dans le
cortex périphérique des GHM des micro-opacités corticales antérieures
rondes punctiformes dans une proportion significativement plus élevée
(p=O,004) et de localisation nasale préférentielle. Fig3 & Fig.4
- Concernant la macula, 30.2% des GHM présentent une anomalie de
l’aire maculaire (toutes anomalies confondues) contre 18.9% dans le
groupe témoin (p<0.001). Ces anomalies sont essentiellement
représentées par des drüsens (28.7%) en nombre et taille variables,
et pour la majorité de type milliaire.
Regressionsanalyse zur Bewertung der Risikofaktoren zum Einsatz.
Daraus ergaben sich folgende Ergebnisse:
- Oberflächenpathologien treten bei Bergführern statistisch gesehenhäufiger auf, darunterDermatochalasis (28,1%gegenüber 4%, p<0,001),chronische Blepharitis (52,1%gegenüber 10,2, p<0,001)und Anomalien derTränenpunkte (33,3%gegenüber 4%), p<0,001).Auch die Aufreißzeit desTränenfilms (Break Up Time,BUT) ist statistisch verkürzt(4,55 s gegenüber 7 s,p<0,001). Zudem wurdenPterygion (8,9% gegenüber0%, p<0,001) Pinguecula(58,3% gegenüber 21,7,p<0,001) und Gerontoxon(27,6% gegenüber 11,7%,p<0,001) häufiger festgestellt.Abb. 2.
- Augenlinse: Bergführerweisen häufigerLinsenanomalien auf (42,4%ggü. 16,2%, p<0,0001). Sie
leiden vor allem unter kortikaler Trübung(30,8% ggü. 10%, p<0,0001). DerUnterschied ist auch bei Staroperationensignifikant (5,4% ggü. 0%, p=0,02). Dieim Oculyzer® gemessene maximaledurchschnittliche Dichte der Augenlinse istbei Bergführern ebenfalls höher (22,5%ggü. 20,2%, p=0,016).
Ferner wurden an der peripherenLinsenrinde von Bergführern deutlich mehrrunde punktförmige, vorzugsweise nasale,kleine Kortextrübungen im vorderenBereich beobachtet (p=0,004). Abb. 3 &Abb. 4.
- Makula: 30,2% der Bergführer weisenAnomalien im Makulabereich auf(Anomalien beliebiger Art) gegenüber18,9% der Kontrollgruppe (p<0,001).Dabei handelt es sich im Wesentlichen umAblagerungen (Drusen) (28,7%) invariabler Anzahl und Größe, mehrheitlichmiliaren Typs.
- Zu den signifikanten Risikofaktoren gehören große Höhe (3.000 bis5.000 m) sowie die Änderung der Schneeverhältnisse, die aufgrundder dadurch verursachten Lichtreflexion einen unabhängigen Faktordarstellt.
Zum Schutz empfiehlt sich das Tragen von selbsttönenden Gläsern(OR = 0,53 bei Linsentrübungen), das Tragen von Sonnenvisieren (0R= 0,37 für die Linse, OR = 0,4 für die Makula) sowie das Tragen einerSkibrille (OR = 0,44 bei Blepharitis, OR = 0,5 für die Linse, OR = 0,6bei Gerontoxon).
D O S S I E R S C I E N T I F I Q U E M É D I C A L
M E D I Z I N I S C H - W I S S E N S C H A F T L I C H E R B E I T R A G
6
Fig. 2 Comparaison de la prévalence des pathologies entre le groupe témoin et celui des guides Abb. 2 Vergleich der Prävalenz von Krankheitsbildern zwischen der Kontrollgruppe und denBergführern.
Fig. 3 Micro-opacités corticales antérieures en coupe en LAF(Lampe A Fente)
Abb. 3 Mikrokortextrübungen im vorderen Bereich imQuerschnitt mit
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Catherine consolidez les deux
langues en un seul graph
Ajoutez : KPS = Kératite Ponctué
Superficielle
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- Les facteurs de risque significatifs retrouvés sont la haute altitude
(3000m à 5000m) ainsi que l’évolution en ambiance enneigée,
facteur indépendant de part l’importance de la réflexion qu’elle
génère.
Les facteurs de protection sont le port de
verres photochromiques (OR=0,53 pour les
opacités cristalliniennes), le port de visière
(OR=0,37 pour le cristallin, OR=0,4 pour
la macula) ainsi que le port de masque de
ski (0R = 0,44 pour les blépharites, OR =
0,5 pour le cristallin, OR = 0,6 pour le
gérontoxon).
Discussion
Le groupe des guides développe plus de
pathologies de surface, non décrites dans
la littérature comme étant liées à une
exposition aux UVs, à l’exception du
ptérygion. Il est vraisemblable que cette
augmentation soit multifactorielle,
combinant l’action des UVs et des
conditions climatiques (froid et vent).
Concernant le cristallin, nos résultats sont
en accord avec l’étude française POLA[4]
ainsi que ceux de la Chesapeake Bay
study[9] menée sur des pêcheurs australiens
sur l’augmentation de la prévalence des
opacités corticales cristalliniennes. Le
cristallin semble se comporter comme un
véritable dosimètre intraoculaire des UVs
reçus.
Pour l’atteinte maculaire, les résultats dans
la littérature sont contreversés. L’étude
POLA ne trouve pas de différence dans la
population vivant à Sète. En revanche le
risque relatif de présenter des signes de
maculopathie liée à l’âge est de 2,2 dans le Beaver Dam Eye study
américaine. Le risque de développer une DMLA est aussi augmenté
chez les pêcheurs professionnels australiens de la Cheasapeake Bay.
Dans notre étude, nous avons également noté une augmentation de la
prévalence des drüsens principalement miliaires qui sont des signes
de vieillissement maculaire.
Le faible effectif de notre population, ainsi que la prévention ancienne
des GHM par le port de protection solaire, explique certainement que
nous n’ayons pas davantage de DMLA, et souligne une relative
efficacité des moyens de protection utilisés. Cependant, les résultats
du questionnaire montrent que la vigilance de la protection en
moyenne montagne est plus basse, notamment en randonnées et en
escalade. Pourtant l’exposition aux UVs est identique quelle que soit
la météo puisque les UVs ne sont pas filtrés par les nuages, d’où une
exposition insidieuse et chronique même en moyenne montagne.
La protection oculaire optimale passe donc par le port d’une visière
associée à des verres protecteurs : solaires ou photochromiques. Ces
données importantes pour les professionnels exposés (montagne et
mer), sont aussi à considérer pour les enfants dont le cristallin clair
Diskussion
Die Gruppe der Bergführer zeigt verstärkt oberflächlicheAugenpathologien, die, mit Ausnahme von Pterygion, in der Literatureigentlich nicht im Zusammenhang mit UV-Einwirkung beschrieben
werden. Wahrscheinlich ist dieser Anstiegmultifaktoriellen Ursprungs aufgrund derkombinierten Wirkung von UV-Strahlenund klimatischen Bedingungen (Kälte undWind).
In Bezug auf die Augenlinse stimmenunsere Ergebnisse mit der französischenPOLA[4]-Studie sowie mit der ChesapeakeBay-Studie[9] überein, die an australischenFischern zur Bewertung der Prävalenz vonEintrübungen der Linsenrindendurchgeführt wurde. Die Linse scheint wieein intraokulares Dosimeter für die
aufgenommene UV-Strahlung zu wirken.
Bezüglich der Makulaschädigung sind dieErgebnisse in der Literatur umstritten. DiePOLA-Studie findet keine Unterschiede inder Bevölkerung von Sète. Demgegenüberliegt das Risiko in Bezug auf dieEntstehung altersbedingter Makulopathienin der amerikanischen Beaver Dam EyeStudy bei 2,2. Die Gefahr, einealtersbedingte Makuladegeneration zuentwickeln, ist auch bei den australischenBerufsfischern aus der Cheasapeake Bayerhöht. In unserer Studie haben wir fernereinen Anstieg der Prävalenz vonvorwiegend miliaren Drusen festgestellt,ebenfalls ein Anzeichen für das Altern derMakula.
Die niedrigere Teilnehmerzahl bei unsererStudie sowie der unter Bergführernübliche traditionelle Sonnenschutz dürftedie Erklärung dafür sein, dass wir nichtmehr Fälle altersbedingter
Makuladegeneration haben. Dies belegt auch die relative Wirksamkeitder verwendeten Schutzmittel. Die Ergebnisse des Fragebogens zeigenjedoch, dass die Wachsamkeit im Mittelgebirge geringer ist, speziellbei Wanderungen und beim Bergsteigen. Dabei ist die UV-Expositionidentisch und wetterunabhängig, weil die Strahlen nicht durch Wolkengefiltert werden, so dass selbst in mittleren Höhenlagen einschleichendes und chronisches Expositionsrisiko besteht.
Optimaler Augenschutz erfordert somit das Tragen eines Sonnenvisiers
und einer Schutzbrille, die mit Sonnenschutz- oder selbsttönendenGläsern verglast sein kann. Diese Maßnahmen fürexpositionsgefährdete Berufe (im Gebirge und am Meer) gelten auchfür Kinder, deren helle Augenlinse strahlendurchlässiger ist, sowie fürKletterer, Wanderer und Sportfischer.
Erwähnung verdienen auch die neuesten materialtechnischenFortschritte. Polykarbonat absorbiert UV-Strahlen (bei 385 nm) zu100%. Im sichtbaren Spektrum absorbieren Gläser der Schutzklasse3 85% der sichtbaren Strahlung und lassen damit 15% der Strahlendurch, um das Farbensehen zu ermöglichen. Abb. 5.
Eine technologisch interessante Innovation stellen auch die vor kurzemeingeführten Melanin-Sonnenschutzgläser der Schutzklasse 3 mitbrauner Tönung dar – bieten sie doch den Vorteil, blaues Licht zu
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Fig. 4 Mise en évidence des micro-opacités cristalliniennes enanalyse Oculyser®
Abb. 4 Darstellung der Linsen-Opazität in der Oculyser®-Analyse
Fig. 5 Effet d’un verre solaire de classe 3 sur les rayonnementssalaires. Sous la courbe : rayonnements transmis à l’œilmalgré le port d’un verre de classe 3, soit environ 15% dela lumière bleue. Au-dessus de la courbe : rayonnementscoupés.
Abb. 5 Wirkung einer Sonnenbrille der Schutzklasse 3 aufSonnenstrahlen. Unter der Kurve: Strahlen, die trotz desTragens einer Brille der Schutzklasse 3 in die Augengelangen (15% des blauen Lichts). Über der Kurve:gefilterte Strahlen.
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transmet davantage les rayonnements et pour les amateurs de
montagne et de pêche.
Ces données soulignent également l’intérêt des dernières avancées
technologiques en matériau. Le polycarbonate coupe 100% des UVs
(coupe à 385nm). Pour le spectre visible, les verres de classe 3
coupent 85% des rayonnements visibles et laissent donc passer 15%
des rayonnements pour permettre une vision colorée. Fig.5.
Une avancée technologique intéressante est l’arrivée des verres
mélaminés, verres solaires de classe 3, bruns, qui ont « le plus » de
couper 100% du début de la lumière bleue (coupent à 425nm,
épargnant le pic d’absorption des cellules ganglionnaires à 480nm).
Notre étude souligne la protection apportée par les verres
photochromiques. Il existe aussi des verres photochromiques teintés
montés sur des montures galbées, passant de la teinte classe 2 à
classe 4 selon les conditions extérieures, ils représentent aussi un très
bon mode de protection en montagne.
Conclusion
Les données récentes confirment le rôle délétère de l’exposition solaire
chronique sans protection. L’augmentation des pathologies de surface
oculaire, de l’atteinte cristallinienne et de l’atteinte maculaire, plaide
pour une protection extraoculaire optimisée en accord avec les
matériaux désormais disponibles, dès le plus jeune âge.
Cette étude de phototoxicité oculaire en montagne a fait l’objet d’une
thèse de Doctorat de Médecine, soutenue par H. El Chehab le 18
octobre 2011 à Lyon.
Conflits d’intérêt : Essilor international (promoteur de l’étude)
Remerciements
Marc Alexandre (Essilor international) pour l’énergie déployée afin que
cette étude originale soit possible et réalisable en 2010, dix-sept ans
après une étude préliminaire en 1993 sur un nombre plus restreint de
guides.
Laboratoire Alcon, pour le prêt de matériel Oculyser® qui a permis
une analyse inédite du cristallin objective. o
100% herauszufiltern (Absorption bei 425 nm, wodurch dasAbsorptionspeak der Ganglienzellen bei 480 nm ausgespart wird).
Unsere Studie bestätigt die schützende Wirkung phototroper Gläser.Angeboten werden auch selbsttönende Gläser in Wrap-around-Brillen,die, je nach Witterung, von einer Tönung Klasse 2 auf Klasse 4umstellen und auch im Gebirge hervorragenden Schutz bieten.
Fazit
Neuere Informationen bestätigen das Gefährdungspotenzialungeschützter chronischer Sonnenlichtexposition. Die Zunahmeoberflächlicher Augenpathologien sowie Schädigungen von Augenlinseund Makula sprechen für einen optimierten äußeren Augenschutzunter Nutzung der heute verfügbaren Materialien, und zwar bereits imfrühesten Kindesalter.
Diese Studie über die phototoxischen Reaktionen der Augen imGebirge war Gegenstand der Doktorarbeit von H. El Chehab vom 18.Oktober 2011 in Lyon.
Interessenkonflikt: Essilor International (Sponsor der Studie)
Danksagungen
Wir danken Marc Alexandre (Essilor international) für seineUnterstützung, um diese Studie 2010 und damit siebzehn Jahre nachder ersten Studie aus dem Jahr 1993 an einer kleineren Zahl vonBergführern zu ermöglichen.
Dank gebührt außerdem dem Laboratoire Alcon für das leihweiseüberlassene Oculyser®-Gerät, das eine vollkommen neuartige,objektive Analyse der Augenlinse ermöglichte. o
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8 P.d.V. n°67 n Automne / Herbst 2012
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La lésion cornéenne due aux ultraviolets dans les régionstropicales
Hornhautschäden durch UV-Strahlen in den Tropen
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Résumé
Il est démontré que les rayons ultraviolets ont des effets nocifs sur la
cornée, particulièrement dans les régions tropicales. Ce phénomène
est aggravé par la diminution de la couche d’ozone. Les UVC sont
filtrés par l’ozone mais la photokératite aigüe s’observe habituellement
quand les yeux sont exposés aux activités anthropiques comme le
soudage. Une exposition chronique aux UVB peut s’accompagner
d’une pléthore de lésions cornéennes comme le ptérygion et la
pinguecula, la kératopathie climatique en gouttelette et la néoplasie
squameuse de la surface oculaire. L’exposition de la cornée aux rayons
UVB au cours d’une kératectomie photoréfractive peut également
induire une prédisposition à la formation d’une opacification sous-
épithéliale. Il est donc prudent de recourir à des protections
individuelles pour protéger les yeux contre un rayonnement UV
excessif.
Les rayons ultraviolets sont classés en fonction de leurs longueurs
d’ondes : les UVA (315-380nm), les UVB (280-315nm), et les UVC
(100-280nm). Alors que la couche d’ozone filtre la totalité des UVC
et 90% des UVB, le rayonnement restant qui atteint la planète suffit
à provoquer des lésions oculaires, particulièrement dans les régions
tropicales où l’exposition à un soleil fort se prolonge toute l’année. Et
ce phénomène est aggravé par la diminution de l’ozone
stratosphérique, soit approximativement 6% pour les latitudes
méridionales moyennes et 4% pour les latitudes septentrionales
moyennes[1]. 1% de diminution de la couche d’ozone entraîne une
augmentation de 0,2% à 2% du rayonnement qui atteint la surface de
la terre.
La cornée absorbe la plupart du rayonnement UVB et tout le
rayonnement UVC qui atteint l’œil. L’épithélium cornéen et la couche
de Bowman ont des coefficients d’absorption nettement supérieurs à
celui du stroma, et l’épaisseur totale du stroma cornéen absorbe entre
70% et 75% des UV dont les longueurs d’ondes sont inférieures à
310nm[2].
Le seuil de la photokératite aigüe induite par les UV se situe au pic de
sensibilité de 270nm qui est uniquement imputable à des créations
humaines puisque les UVC sont bloqués par la couche d’ozone. Mais
des causes naturelles comme les brûlures dues aux éclipses solaires[3]
ou le ski (par la « cécité des neiges ») peuvent être à l’origine d’une
Zusammenfassung
UV-Strahlung wirkt sich, vor allem in den Tropen, erwiesenermaßenschädlich auf die Hornhaut aus. Diese Wirkung wird durch die dünnerwerdende Ozonschicht noch verschärft. Da UVC durch Ozon gefiltertwird, tritt akute Photokeratitis normalerweise in Augen auf, die durchbestimmte Tätigkeiten wie Schweißen einer erhöhten Gefährdungausgesetzt sind. Chronische UVB-Exposition kann zahlreicheErkrankungen der Hornhaut hervorrufen, darunter Pterygium undPinguecula, klimatisch bedingte Tröpfchenkeratopathie sowiesquamöse Neoplasie an der Augenoberfläche. Wird die Hornhautwährend einer photorefraktiven Keratektomie mit UVB-Licht bestrahlt,kann dies die Ursache für die Entstehung einer subepithelialenTrübung sein. Deshalb wird zum Schutz der Augen vor übermäßigerUV-Strahlung die Verwendung einer persönlichen Schutzausrüstungempfohlen.
Das ultraviolette (UV) Strahlenspektrum wird wellenlängenabhängigunterteilt: UVA (315 bis 380 nm), UVB (280 bis 315 nm) und UVC(100 bis 280 nm). Während die Ozonschicht UVC komplett und UVBzu 90% vor dem Erreichen der Erdoberfläche filtert, reicht dieverbleibende UV-Strahlung aus, um das Auge zu schädigen,insbesondere in den Tropen, wo die Augen das ganze Jahr über starkerSonneneinstrahlung ausgesetzt sind. Diese schädliche Wirkungverstärkt sich durch die Ausdünnung der Ozonschicht in derStratosphäre um rund 6% in mittleren Breiten der Südhalbkugel undum 4% in mittleren Breiten der Nordhalbkugel [1]. Eine 1%igeVerringerung der Ozonschicht führt zu einem Anstieg der Strahlungauf der Erdoberfläche um 0,2 bis 2%.
Die Hornhaut absorbiert einen Großteil der in das Auge gelangendenUVB- Strahlen sowie die gesamte UVC-Strahlung. Während dieAbsorptionskoeffizienten von Hornhautepithel und Bowman-Lamelledeutlich höher sind als die des Stroma, absorbiert das gesamteHornhautstroma 70 bis 75% des UV-Spektrums bis 310 nm [2].
Der Schwellenwert für akute UV-Photokeratitis liegt bei einemEmpfindlichkeitsmaximum von 270 nm, das nur bei entsprechendgefährdenden Tätigkeiten erreicht wird, da UVC-Strahlen durch dieOzonschicht abgeblockt werden. Eine akute UV-Keratitis kann aberauch unter natürlichen Bedingungen, wie Sonnenfinsternis [3] sowiebeim Skifahren (sog. „Schneeblindheit“) entstehen. MöglicheSymptome bei Schweißern mit akuter Photokeratitis sindHornhautrisse, Schmerzen und Lichtscheu, die aber in der Regel erstmehrere Stunden nach der Exposition auftreten. Dies kommt einem
Han-Bor FAMNational Healthcare Group Eye Institute,
Department of Ophthalmology, Tan Tock SengHospital, Singapore
National Healthcare Group Eye Institute,Abteilung Augenheilkunde, Tan Tock Seng-
Krankenhaus, Singapur
Johnson Choon-Hwai TANNational Healthcare Group Eye Institute,
Department of Ophthalmology, Tan Tock SengHospital, Singapore
National Healthcare Group Eye Institute,Abteilung Augenheilkunde, Tan Tock Seng-
Krankenhaus, Singapur
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kératite aigüe. Les soudeurs atteints de photokératite peuvent avoir
les yeux larmoyants et douloureux et une photophobie qui apparaissent
généralement plusieurs heures après l’exposition. C’est une lésion
apparentée aux brûlures de la cornée et de la conjonctive dues au
soleil mais on a montré qu’il s’agissait d’une phototoxicité plutôt que
d’une lésion thermique de l’épithélium cornéen. Parmi les signes on
trouve la kératite ponctuée, l’injection conjonctivale et le chémosis.
L’exposition solaire chronique a été associée à de nombreux troubles
de la surface oculaire comme le ptérygion, la pinguecula, la kératite
climatique en gouttelette et la néoplasie malpinghienne superficielle
oculaire (connue sous le sigle OSSN en anglais). Le ptérygion est
couramment observé sous les tropiques et de très nombreuses études
ont montré son association à des niveaux élevés de rayonnements UVA
et UVB[4-5]. Cependant, le mécanisme par lequel ce rayonnement
induit le ptérygion reste à élucider.
La kératopathie climatique en gouttelette - également appelée
kératopathie du Labrador, kératopathie actinique chronique,
dégénérescence protéinique et
dégénérescence kératinoïde - est une
dégénérescence sphéroïde de la cornée
superficielle observée dans les régions à forte
exposition aux rayons UV. Une étude sur les
bateliers de la baie de Chesapeake a montré
un rapport de cote (odds ratio) de 6.36
d’exposition annuelle moyenne aux UVB dans
le quartile supérieur[5]. L’histologie présente
des dépôts hyalinisés dans la couche de
Bowman et le stroma superficiel. L’origine de
ces dépôts est encore sujet de controverse.
Fraunfelder[6] pensait qu’ils étaient secrétés
par les fibroblastes conjonctivaux et cornéens
alors que d’autres ont postulé une origine
plasmatique. Les résultats cliniques se
caractérisent par des sphérules jaunes d’apparence huileuse dans le
sous-épithélium, la couche de Bowman ou le stroma cornéen
superficiel (Fig.1). Ces sphérules mesurent entre 0,1 et 0,4mm, et
apparaissent dans un premier temps sur le limbe, dans la zone
interpalpébrale.
S’il existe une association étroite entre l’exposition aux UVB et le
carcinome spinocellulaire de la paupière[7], l’étiologie et la
pathogenèse de la néoplasie malpinghienne superficielle oculaire sont,
elles, multifactorielles avec l’exposition aux UVB, le tabagisme,
l’infection au papillomavirus, l’exposition aux produits dérivés du
pétrole et la sensibilité de l’hôte[8]. La néoplasie malpinghienne
superficielle oculaire implique invariablement la région interpalpébrale
de la cornée exposée au soleil. Reste à déterminer si c’est parce que
le site présente une plus grande propension à la malignité ou si c’est
l’exposition à l’environnement qui en est responsable.
Les lasers Excimer de différentes longueurs d’ondes peuvent être
produits par l’association d’un gaz noble et d’un halogène. Le laser
Excimer à UVC de 193nm est utilisé en chirurgie réfractive comme la
kératectomie photoréfractive (PRK) et le kératomileusis in situ au laser
(LASIK) en raison de sa grande précision de sculpture[9]. Des tests in
vitro ont montré qu’il y avait un risque de carcinogénèse avec le laser
Excimer mais les lésions cellulaires dues aux lasers à 193nm sont
moins importantes que celles dues aux longueurs d’ondes supérieures.
Sonnenbrand auf Hornhaut und Bindehaut gleich, obwohl es sicherwiesenermaßen um eine phototoxische und weniger um einethermische Schädigung des Hornhautepithels handelt. Zu denAnzeichen gehören Thygeson-Keratitis, konjunktivale Injektion undChemosis.
Chronische Sonnenexposition wurde mit mehreren Erkrankungen derAugenoberfläche in Verbindung gebracht, namentlich Pterygium,Pinguecula, Tröpfchenkeratopathie und squamöse Neoplasie.Pterygium tritt für gewöhnlich in den Tropen auf und mehrere Studienhaben einen Zusammenhang mit erhöhter UVA- und UVB-Expositionbestätigt [4-5]. Die Mechanismen, aufgrund derer die Pterygium durchUV-Strahlen verursacht wird, müssen jedoch erst noch erforschtwerden.
Die klimatisch bedingte Tröpfchenkeratopathie, auch als Labrador-Keratopathie bekannt, chronische aktinische Keratopathie,proteinartige oder keratinoide Degeneration, ist eine sphäroidaleDegeneration der Hornhautoberfläche, die vor allem in Gebieten mithoher UV-Strahlenbelastung auftritt. Eine Studie an Wassersportlern
aus der Chesapeake Bay ermittelte einenhohen Odds-Ratio von 6,36 bei einerjährlichen Durchschnittsexpositiongegenüber UV-Strahlung im oberen Quartil[5]. Histologisch werden hyalinartigeAblagerungen in der Bowman-Lamelle sowieam Oberflächenstroma festgestellt. DieUrsache der Ablagerungen ist nach wie vorumstritten. Fraunfelder [6] war der Ansicht,dass sie durch Fibroblasten in Hornhaut undBindehaut abgesondert werden, währendandere meinen, die Ursache läge im Plasma.Klinische Befunde zeigen gelbe ölige„Tröpfchen“ im Subepithel innerhalb derBowman-Lamelle oder im oberflächlichenHornhautstroma (Abb. 1). Diese Tröpfchensind 0,1 bis 0,4 mm klein und treten imFrühstadium am Limbus in der
interpalpebralen Zone auf.
Zwar besteht ein eindeutiger Zusammenhang zwischen UVB-Exposition und dem Schuppenzellenkarzinom des Augenlids [7], dochliegen der Ätiologie und Pathogenese einer squamösen Neoplasiezahlreiche andere Faktoren zugrunde, namentlich UVB-Exposition,Rauchen, Papilloma-Virus-Infektion, Exposition gegenüberErdölderivaten und Anfälligkeit der Wirte [8]. Bei squamöser Neoplasieist stets die Hornhaut im lichtexponierten Areal zwischen denAugenlidern betroffen. Bisher ist allerdings nicht klar, ob dies auf einergrößeren Neigung zu bösartigen Veränderungen in diesem Areal oderauf Umweltexposition beruht.
Excimer-Laser mit unterschiedlichen Wellenlängen können mit einerEdelgas-Halogen-Verbindung hergestellt werden. Der 193 nmExcimer-Laser im UVC-Spektrum gelangt aufgrund seiner Eignung fürpunktgenauen Gewebeabtrag in der refraktiven Laserchirurgie, wiephotorefraktive Keratektomie (PRK) und Laser In-Situ Keratomileusis(LASIK) zum Einsatz [9]. In-Vitro-Tests wiesen auf ein Krebsrisikobeim Excimer-Laser hin, aber die zellschädigende Wirkung ist bei 193nm-Lasern niedriger als bei größeren Wellenlängen. Außerdem wirktsich die kurzzeitige Bestrahlung der Hornhaut mittels Excimer-Laserrisikomindernd aus. Die UVB-Bestrahlung des Stromabetts währendder PRK kann den Stroma-Heilungsverlauf verlangsamen und zusubepithelialer Trübung führen [10]. Es wird vermutet, dass dieniedrigere Inzidenz von Trübungen bei Laser-gestützter subepithelialerKeratektomie (LASEK) auf die geringere UV-Strahlung zurückzuführen
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P.d.V. n°67 n Automne / Herbst 201210
Fig. 1 Kératopathie climatique en gouttelette. Lessphérules dorées et jaunâtres sont visibles dans lapartie inférieure de la cornée et sont associées à uneamyloïdose secondaire au centre de la cornée.
Abb. 1 Klimatisch bedingte Tröpfchenkeratopathie.Gelbgoldene Tröpfchen sind in der unteren Hälfteder Hornhaut sichtbar, verbunden mit Sekundär-Amyloidose in Hornhautmitte.
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De plus, une brève exposition de la cornée au laser Excimer atténue
ce risque. L’exposition du lit stromal aux UVB pendant la kératectomie
photoréfractive peut prolonger la cicatrisation du stroma et entraîner
la formation d’une opacité sous-épithéliale[10]. Il semblerait que la plus
faible incidence d’opacité observée lors de la kératectomie
photoréfractive sous-épithéliale (LASEK) s’explique par le fait qu’il y
a moins de rayonnement UV à l’origine de l’altération cellulaire du
stroma cornéen et que l’épithélium est presque intact.[2].
Les rayonnements UV ont été impliqués dans la pathogenèse de
nombreux troubles cornéens. Bien que des études complémentaires
doivent être menées pour vérifier l’effet de causalité avec ces
altérations, les données sont suffisantes pour évoquer une telle
association. L’exposition aux rayons UV augmente à cause de la
disparition de la couche d’ozone, particulièrement dans les régions
tropicales. Et les protections individuelles comme les chapeaux, les
lunettes de soleil et les changements de modes de vie permettent de
limiter l’exposition des yeux aux rayons UV. o
ist, die am Hornhautstroma Zellschäden verursacht, während dasEpithel nahezu unversehrt bleibt [2].
UV-Strahlen scheinen bei der Entstehung zahlreicherHornhauterkrankungen eine Rolle zu spielen. Obwohl weitere Studienerforderlich sind, um diese Vermutung zu bestätigen, liegenausreichende Daten vor, die auf einen derartigen Zusammenhanghinweisen. Angesichts der dünner werdenden Ozonschicht nimmt vorallem in den Tropen die UV-Exposition zu. PersönlicheSchutzausrüstungen wie Hut und Sonnenbrille, aber auch veränderteLebensweisen können dazu beitragen, die UV-Strahlenbelastung desAuges zu verringern. o
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Le cristallin humain
Le cristallin est un élément clef de la réfraction oculaire qui, avec lacornée, permet fixer les images du monde visuel sur la rétine. Cetteaction est accomplie grâce à la forme biconvexe, à l’indice deréfraction très élevé et à la quasi parfaite transparence de cet organe.[1]
La disposition tridimensionnelle des protéines cristallines lui confèrecette transparence et ces protéines ont tendance à s’agréger sousl’effet de la chaleur, ce qui augmente la densité optique.[2]
Le cristallin est transparent pendant les trois premières années de lavie puis une pigmentation jaune se développe (La 3-hydroxykynurénineet son glucoside). C’est un pigment protecteur qui absorbe les rayonsultraviolets et dissipe leur énergie en toute innocuité[3]. Le cristallinfiltre les UV puis transmet de moins en moins la totalité de la lumièrevisible lors du vieillissement, tout en jaunissant.[1] Un cristallin vieilliabsorbe une part importante du spectre de la lumière visible àlongueurs d’ondes courtes car il contient des chromophores quiabsorbent les rayonnements.[3] Le cristallin absorbe rapidement lesUVA et les 2% de rayons UVB qui n’ont pas été absorbés par la cornéeet l’humeur aqueuse.[4] Il est important de protéger le cristallin contreles dangers potentiels d’une exposition aux UV.
Un phénomène appelé brunescence accompagne le vieillissement ducristallin. Ce dernier s’opacifie et se densifie et limite la quantité delumière qui atteint la rétine, particulièrement dans les longueursd’ondes plus courtes.[5]
La transparence du cristallin
La transparence du cristallin dépend de son avascularité, de la raretédes organites, de l’étroitesse des espaces interfibreux et de larégularité de l’organisation des cellules et des protéines. Dans le casdes cellules, les organites cellulaires diffusent peu la lumière, ils sontrelativement clairsemés dans l’épithélium central et sont déplacés versl’équateur dans les fibres, loin du rai de lumière.[1]
Die menschliche Augenlinse
Die Linse ist ein wichtiger brechender Bestandteil des menschlichenAuges und stellt die Bilder der Außenwelt auf der Netzhaut scharf.Dies gelingt dank ihrer bikonvexen Form, ihres hohen Brechungsindexund ihrer fast vollkommenen Transparenz.[1] Die Linsentransparenz istder dreidimensionalen Anordnung der Linsenproteine zu verdanken,die bei Erwärmung zu Zusammenballungen neigen und so die optischeDichte erhöhen.[2]
Die Linse ist in den ersten drei Lebensjahren klar und entwickeltdanach allmählich gelbe Pigmente (3-Hydroxykynurenin undGlucosid). Dieses schützende Pigment absorbiert UV-Strahlen undbaut deren Energie ab.[3] Die Augenlinse filtert UV-Strahlen und ihreDurchlässigkeit für sichtbares Licht geht altersbedingt mitzunehmender Gelbfärbung zurück.[1] Eine ältere Linse absorbiert einenGroßteil des kurzwelligen Anteils von sichtbarem Licht, da sieFarbträger (Chromophoren) enthält, die die Strahlenabsorptionunterstützen.[3] Die Augenlinse absorbiert mühelos UVA-Strahlen sowiedie restlichen 2% der UVB-Strahlen, die nicht von Hornhaut undKammerwasser absorbiert werden.[4] Die Augenlinse muss vor denpotenziellen Gefahren einer UV-Exposition geschützt werden.
Wenn die Linse altert, entsteht brauner Altersstar (cataractabrunescens). Dabei wird die Linse dichter und undurchlässiger, sodass weniger Licht, insbesondere im kurzwelligeren Spektrum, dieNetzhaut erreicht.[5]
Transparenz der Linse
Die Transparenz der Augenlinse wird durch ihre gefäßfreie Struktur,die geringe Zahl an Organellen, enge Faserzwischenräume sowie durchden regelmäßigen Aufbau ihrer Zellen und Proteine bedingt. AufZellebene kommt es durch Zellorganellen, die im Zentralepithel relativspärlich und in den Linsenfasern zum Linsenäquator hin und damitweg vom Lichtweg verschoben sind, zu einer begrenztenLichtstreuung.[1]
Lésions du cristallin dues aux UV
Schädigung der Augenlinse durch UV-Strahlen
Mr. Uday Kumar Addepalli, B. OptomV S T Centre for Glaucoma Services, L. V.Prasad Eye Institute, Hyderabad, India
Dr. Gullapalli N Rao, MDV S T Centre for Glaucoma Services, L. V.Prasad Eye Institute, Hyderabad, India
Dr. Rohit C Khanna, OD, MPHAllen Foster Research Center for CommunityEye Health, L. V. Prasad Eye Institute,Hyderabad, IndiaInternational Center for Advancement ofRural Eye Care, L. V. Prasad Eye Institute,Hyderabad, India
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Dans le cortex, la transparence est renforcée par la disposition spatialede l’architecture fibreuse et les espaces intercellulaires étroits. Cetagencement compense la diffusion de lumière due aux fluctuationsde l’indice de réfraction entre les membranes et le cytoplasme.[1]
Le développement du cristallin
L’ajout de nouvelles fibres à la surface de la masse fibreuse permet aucristallin de se développer au cours de la vie. A une certaineprofondeur, les fibres superficielles actives et nucléées perdent leursorganites et leur compétence transcriptionnelle, deviennentrelativement inactives sur le plan métabolique et sont dépourvues decapacité synthétique.[1]
Outre la peau, l’œil est l’organe le plus sensible aux lésions induitespar la lumière du soleil et la lumière artificielle. Le rayonnementsolaire expose les yeux aux rayons UVB (280–315 nm), aux UVA(315–380 nm) et à la lumière visible.[3]
Description des rayons ultraviolets
L’œil a besoin de l’énergie de la lumière visible mais il peut être altérépar les longueurs d’ondes des rayons ultraviolets et infrarougecontigües. La participation du soleil dans la pathogenèse s’appelle «ophtalmohéliose», et peut se manifester par un ptérygion oul’apparition de la cataracte.[6] L’exposition aux rayons UV du soleil estl’un des principaux facteurs de risque de la cataracte et de plusieursmaladies cutanées.
Le spectre des rayonnements non ionisants s’étend des longueursd’ondes courtes des UV (100 nm) jusqu’aux rayons infrarouges (1 nmou 1 000 000 nm). La lumière visible se situe dans la bande de 380nm à 780 nm. Au-delà du spectre du visible, on trouve les rayonsinfrarouges, et les longueurs d’ondes plus courtes des rayonsultraviolets se trouvent en bas du spectre. Les longueurs d’ondesinférieures à 290 nm sont totalement absorbées par la couche d’ozonestratosphérique tandis que les longueurs d’ondes plus longues sontabsorbées mais dans une moindre mesure. Par conséquent dans lanature on ne trouve pas de rayonnement de moins de 290 nm, mêmesi le spectre physique des rayons UV s’étend de 100 nm à 380 nm.[7]
Bien qu’ils ne composent que 5% de l’énergie du soleil, les rayons UVsont les plus dangereux pour l’homme. Ils sont divisés en trois bandes :
Les UVA ou les UV proches (315-380 nm) sont à l’origine du bronzage(qui s’explique par une augmentation de la mélanine dans la peau) etdes réactions de photosensibilité.
Les UVB (280-315 nm) : c’est le spectre à l’origine des coups de soleilet des lésions cutanées (cloques) et ils sont également associés aucancer de la peau.
Les UVC (100-280 nm) sont germicides et peuvent également être àl’origine du cancer de la peau.
Les UVC ou UV lointains sont plus rares à la surface terrestre etproviennent tous de sources artificielles comme les lampes UVgermicides ou la soudure à l’arc. Enfin, les UVB sont beaucoup plusactifs sur le plan biologique que les UVA.[7, 8]
Le côté temporal de l’œil est plus vulnérable aux rayonnementssolaires UV car la lumière incidente se concentre sur le côté nasal dela cornée et du cristallin.[9] L’intensité de la lumière, l’âge, la longueurd’onde émise et reçue par les tissus oculaires déterminent les dégâtsophtalmiques dus aux rayons UV. Pourtant, l’œil est constammentexposé à de faibles niveaux de rayonnements UV mais si cette
In der Linsenrinde wird die Transparenz durch die regelmäßigeräumliche Anordnung der Linsenfasern sowie durch die engenZellzwischenräume verstärkt. Dadurch kommt es zu zu einerKompensation der Lichtstreuung, die durchBrechungsindexschwankungen zwischen den Membranen und demZytoplasma entsteht.[1]
Linsenwachstum
Die Augenlinse zeigt ein lebenslanges Wachstum unter Bildung neuerFasern an der Oberfläche der Fasermasse. In einer bestimmten Tiefeverlieren die aufgelagerten aktiven und kernhaltigen Fasern ihreOrganellen, so daß deren Transkription unterbunden wird und ihreStoffwechseltätigkeit eine relative Einschränkung erfährt. Zudembüßen sie ihre Synthese-Fähigkeit ein.[1]
Neben der Haut ist das Auge das Organ, das am empfindlichsten aufSchäden durch Sonnen- und Kunstlicht reagiert. Durch dieSonnenstrahlung wird das Auge UVB- (280–315 nm) und UVA-Strahlen (315–380 nm) sowie sichtbarem Licht (380–780 nm)ausgesetzt.[3]
Ultraviolette Strahlung
Das menschliche Auge ist von der Energie des sichtbaren Lichtsabhängig und kann durch die angrenzenden UV- und IR-Wellenlängenbereiche geschädigt werden. Schäden, die durchSonnenlicht entstehen, werden als „Ophthalmohelioses“ bezeichnet;dazu gehören unter anderem Pterygium und Grauer Star.[6] Die UV-Exposition durch Sonnenlicht zählt zu den weitverbreitestenRisikofaktoren für die Entstehung von Katarakt und diversenHauterkrankungen.
Das Spektrum der nicht-ionisierenden Strahlung reicht vonkurzwelliger UV-Strahlung (Wellenlänge 100 nm) bis zu langwelligerInfrarotstrahlung (1 mm oder 1.000.000 nm). Das sichtbare Spektrumliegt zwischen 380 nm und 780 nm. Die Infrarotstrahlung liegt überdem sichtbaren Spektrum, während die kürzeren Wellenlängen dernicht-ionisierenden Strahlung oder UV-Strahlung unterhalb dessichtbaren Spektrums liegen. Wellenlängen unter 290 nm werden vonder Ozonschicht in der Stratosphäre vollkommen absorbiert, währendlängere Wellenlängen eine geringere Absorption erfahren. UV-Strahlung unter 290 nm erreicht die Erde daher nicht, obwohl dasphysikalische Spektrum der UV-Strahlung von 100 nm bis 380 nmreicht.[7]
Obwohl die UV-Strahlung nur 5% der Sonnenenergie ausmacht, istsie für den Menschen am gefährlichsten. UV-Strahlen werden in dreiWellenlängenbereiche unterteilt:
UVA-Strahlen (315-380 nm): Sie führen zu Sonnenbräune (dieBräunung der Haut ist auf eine Zunahme des Melanin-Gehalts derHaut zurückzuführen) sowie zu Lichtempfindlichkeitsreaktionen.
UVB-Strahlen (280-315 nm): Dieses Spektrum verursachtSonnenbrand und Gewebeschäden (Blasenbildung) und wird mitHautkrebs in Verbindung gebracht.
UVC-Strahlen (100-280 nm): Diese Strahlung ist keimtötend undkann ebenfalls Hautkrebs verursachen.
UVC-Strahlen oder fernes UV kommen auf der Erdoberfläche in derRegel nicht vor und stammen ausnahmslos aus künstlichen Quellenwie keimtötenden UV-Lampen oder Lichtbogenschweißen. UVB-Strahlen haben im Übrigen eine weitaus stärkere biologische Wirkungals UVA-Strahlen.[7, 8]
Die Schläfenseite des Auges ist gegenüber solaren UV-Strahlen amverwundbarsten, da das Licht auf den nasalen Bereich von Hornhaut
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exposition dépasse un certain niveau, les dégâts sur le cristallinpeuvent être irréversibles.[10]
L’exposition aux UVB et aux UVA est associée à une lésionphotochimique des systèmes cellulaires. Les rayons UV peuventproduire des radicaux libres, notamment des espèces dérivées del’oxygène dont on sait qu’elles entraînent une lipopéroxydation desmembranes cellulaires. On a également démontré que les rayons UVpeuvent endommager directement l’ADN, affaiblir la fonctionmitochondriale et induire l’apoptose. Les rayons obliques qui entrentdans l’œil par le côté temporal peuvent atteindre la zone équatorialedu cristallin (zone germinative). Les filtres intraoculaires permettentde filtrer efficacement certaines parties du spectre des UV et nelaissent passer que 1% (ou moins) vers la rétine.[11]
Les paupières et les arcadessourcilières protègent les yeux dansune large mesure. Ainsi, le reflet (del’herbe, du sable ou de la neige) et ladiffusion (d’un ciel partiellementcouvert) sont des sources importantesd’exposition oculaire aux UV enfonction de la dose et de l’incidencedes rayons UV. Fig 1.
Pénétration des rayons UV dans les
structures oculaires
Le rayon UV incident est dans unelarge mesure absorbé par le filmlacrymal, la cornée et le cristallin. Lacornée est transparente pour lalumière visible mais elle absorbe unepart significative des rayons UVB et une toute petite part des rayonsUVA. Il semblerait que les couches antérieures de la cornée(l’épithélium et la couche de Bowman) soient deux fois plus activespour absorber les UVB que les couches postérieures.
Les longueurs d’ondes des rayonsultraviolets dans la bande de 295 nmà 317 nm sont absorbées dansl’humeur aqueuse grâce à l’acideascorbique. Celui-ci apporteégalement une protection anti-oxydante contre les dégâts dus aux UVà la surface du cristallin.
La transmission des rayons UV par lefilm lacrymal ou la rétine peutégalement varier. La figure ci-dessousprésente le pourcentage de lumièretransmis par chaque tissu oculaire.[8]
Fig 2.
L’incidence de la cataracte est élevéedans les pays où l’ensoleillement estle plus important. Des colorationspassant du jaune au brun ont été observées dans les populations despays à plus forte intensité d’ensoleillement en raison de la photo-oxydation des protéines, comme les fractions tryptophanes,lorsqu’elles ont été comparées aux populations qui vivent sous de plushautes latitudes.
L’incidence élevée de la cataracte dans les pays à fort ensoleillementpourrait s’expliquer par la production d’espèces réactives de l’oxygène.
und Linse fokussiert wird.[9] Die Lichtintensität, das Alter, dieemittierte und durch das Augengewebe aufgenommene Wellenlängesind für UV-bedingte Schädigungen des Auges ausschlaggebend.Allerdings ist die menschliche Augenlinse täglich UV-Strahlen inkleinen Mengen ausgesetzt, doch wenn diese Belastung einbestimmtes Maß überschreitet, kann die Linse bleibende Schädendavontragen.[10]
UVB- und UVA-Exposition wird mit photochemischen Schäden amZellsystem in Verbindung gebracht. UV-Strahlen können freie Radikalebilden, darunter auch reaktive Sauerstoffspezies, die bekanntlich zurLipidperoxidation der Zellmembran führen. Ferner konnte belegtwerden, dass UV-Strahlen die DNS direkt schädigen, dieMitochondrialfunktion schwächen und Apoptose verursachen können.
Strahlen, die schläfen-seitig schräg indas Auge einfallen, können bis zumLinsenäquator (Keimzone) vordringen.Intraokularfilter filtern verschiedeneAnteile des UV-Spektrums effizientheraus, so dass höchstens 1% dieNetzhaut erreicht.[11]
Das Auge wird durch Augenlid undAugenbrauenbogen davor weitgehendgeschützt. Damit sind Reflexionen(zum Beispiel auf Gras, Sand oderSchnee) und Streuung (zum Beispieldurch lockere Bewölkung) je nachDosis und Ort der einfallenden UV-Strahlen wichtige Quellen fürUV-Exposition.
In Abbildung 1 sind schräg einfallendeStrahlen dargestellt, die den Linsenäquator (Keimzone) erreichen. [12]
Eindringen von UV-Strahlen in die Strukturen des Auges
In das Auge einfallende UV-Strahlen werden zu einem Großteil durchden Tränenfilm, die Hornhaut und die Linse absorbiert. Die Hornhaut
ist für sichtbares Licht durchsichtig,absorbiert jedoch einen erheblichenTeil der UVB-Strahlung und nur einenkleinen Teil der UVA-Strahlung. Dievorderen Hornhautschichten (Epithelund Bowman-Membran) sollen UVB-Strahlen zweimal so effizientabsorbieren wie die hinterenSchichten.
UV-Wellenlängen von 295 bis 317 nmwerden durch die Ascorbinsäure imKammerwasser absorbiert. Sie bietetaußerdem antioxidativen Schutz vorUV-induzierten Schäden an derLinsenoberfläche.
Die Durchlässigkeit gegenüber UV-Strahlen ändert sich auch zwischenTränenfilm und Netzhaut. In
nachstehender Abbildung ist der Anteil des durch jedenAugengewebebereich durchgelassenen Lichts dargestellt.[8]
Abbildung 2 zeigt den prozentualen Anteil der Lichtdurchlässigkeitder einzelnen Augenabschnitte.[8]
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Fig. 1 Rayons obliques incidents sur la zone équatoriale du cristallin (zonegerminative).[12] Reproduite avec permission.
Abb. 1 Sind schräg einfallende Strahlen dargestellt, die den Linsenäquator(Keimzone) erreichen. [12] Nachdruck mit Genehmigung
Fig. 2 Pourcentage de transmittance de lumière par les différents élémentsoculaires. [8, 13] Reproduite avec permission
Abb. 2 Zeigt den prozentualen Anteil der Lichtdurchlässigkeit der einzelnenAugenabschnitte. [8, 13] Nachdruck mit Genehmigung
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Ces dernières conduisent notamment à l’apparition des superoxydes etde leurs dérivés puissants comme l’eau oxygénée, les radicaux hydroxylet l’oxygène singulet, à l’origine d’une altération oxydante du cristallinet de l’humeur aqueuse.[14]
Plusieurs études épidémiologiques et plusieurs études sur modèlesanimaux ont confirmé l’emplacement inféronasal de la cataractecorticale précoce. La zone germinative du cristallin a une positionéquatoriale ; elle est plus sensible aux UV que les autres régions del’organe. C’est pourquoi la cataracte qui en résulte prendessentiellement la forme de rayons.[6]
La lésion radioinduite du tissu oculaire par les UV est opérée par denombreux mécanismes comme la réticulation protéinique, ledysfonctionnement enzymatique, l’inhibition du pompage ionique, lesmutations génétiques et les lésions membranaires. A court terme, lesplaintes relatives à l’exposition aux rayons UV mentionnent unclignement excessif, un œdème et une difficulté à regarder unelumière forte. L’exposition aux rayons UV peut également être àl’origine d’une photokératite, comme la cécité des neiges ou la brûluredite du « flash du soudeur ».
Selon les estimations, en Australie, où les niveaux de rayonnementsUV sont constamment élevés, presque la moitié des cas de ptérygiontraités chaque année sont dus à l’exposition au soleil et 10% des casde cataracte seraient dus aux rayonnements UV. Si l’on suppose quela diminution de la couche d’ozone se situera entre 5% et 20% d’icià 2050, on comptera alors entre 167 000 et 830 000 nouveaux casde cataracte.[4]
L’exposition aux UV dépend de l’environnement (altitude, géographie,couverture nuageuse, reflet du sol) et d’autres facteurs comme letemps passé à l’extérieur.[4]
La réflectance du sol (ρ) permet de déterminer si le temps passé àl’extérieur à la lumière du jour est à l’origine de la photokératite. Lereflet « total » (ciel entier) et la réflectance actinique classique des UVest d’environ 20%. Ainsi, lorsqu’on marche sur un trottoir en béton,la dose d’UV réelle sur la cornée est 10 fois supérieure à celle observéelorsqu’on marche sur l’herbe. Le reflet du soleil sur l’eau produit laplus forte exposition aux UV naturels. Plusieurs études sur modèlesanimaux ont montré que l’administration orale de vitamine E avait uneffet protecteur contre la cataracte induite par les rayons UV.[15]
D’autres études épidémiologiques avaient montré une fréquence trèsélevée de cataracte dans les populations dont l’exposition annuelle ausoleil et aux rayonnements UV était importante.[16] Des rapports decote (odds ratio) supérieurs ont été observés chez les personnes quipassent plus de quatre heures à l’extérieur pendant la journéelorsqu’elles sont âgées de 20 à 30 ans et de 40 à 50 ans, paropposition à celles qui ne passent quasiment pas de temps àl’extérieur. On n’a pas observé de relation similaire dans le cas de lacataracte nucléaire, même si l’on a découvert que le tabagismeaugmente le risque d’opacification nucléaire.[17-20]
Le mécanisme des lésions ophtalmiques occasionnées par les rayonsUV de la lumière s’explique soit par la réponse inflammatoire soit parla photo-oxydation.
Dans le cas de la réaction inflammatoire, une exposition aigüe à unrayonnement intense brûle l’œil comme un coup de soleil quiendommagerait la cornée, le cristallin et la rétine. L’œil est doté duprivilège immunitaire, ce qui signifie que dans le cas de stressordinaire, il est immunodéprimé. En présence de lumière visible avecdes rayons UV intenses (émise par un rayon laser par exemple), cette
Grauer Star tritt in Ländern mit hoher Sonneneinstrahlung besondershäufig auf. Eine Gelb- bis Braunfärbung von Katarakten wurde inLändern mit stärkerer Sonnenintensität auf Grund der Photooxidationvon Proteinen wie Tryptophan häufiger festgestellt als in höherenBreitengraden.
Die hohe Inzidenz von Grauem Star in Ländern mit starkerSonneneinstrahlung könnte auf die photochemische Bildung reaktiverSauerstoffspezies (ROS) einschließlich Superoxid und dessenAusdifferenzierung zu anderen aktiven Gebilden wieWasserstoffperoxid, Hydroxyl-Radikale und Singulett-Sauerstoff imKammerwasser und in der Linse zurückzuführen sein, was zuoxidativer Schädigung führt.[14]
Der inferonasale Locus der frühen Rindenkatarakt wurde in mehrerenepidemiologischen Studien sowie an Tiermodellen bestätigt. DieKeimzone der Augenlinse ist äquatorial angeordnet und reagiertempfindlicher auf UV-Strahlung als andere Abschnitte der Augenlinse.Daher tritt der daraus resultierende Katarakt meist speichenförmigauf.[6]
Schäden am Augengewebe durch UV-Strahlung werden durchzahlreiche Mechanismen verursacht, wie z.B. Proteinverkettungen,Enzymstörungen, Ionenpumpenhemmung, genetische Mutationen undMembranschäden. Zu den kurzfristigen Beschwerden nach einer UV-Exposition gehören übermäßiges Blinzeln, Schwellungen oderSehprobleme bei starker Lichteinstrahlung. UV-Exposition kann auchzu akuter Photokeratitis wie Schneeblindheit oder Verbrennung durchLichtblitz bei Schweißern führen.
Vermutlich wird in Australien mit seinem gleichbleibend hohen UV-Strahlungsniveau fast die Hälfte aller jährlich behandeltenPterygium-Fälle durch Sonnenexposition verursacht; 10% derKatarakte gehen potenziell auf das Konto der UV-Strahlen. Geht manvon einer Schrumpfung der Ozonschicht um 5 bis 20% aus, wird biszum Jahr 2050 die Zahl der Kataraktfälle um weitere 167.000 bis830.000 zunehmen.[4]
Die UV-Exposition ist von Umweltbedingungen (Höhe, Geografie,Bewölkung, Bodenreflexion), aber auch vom Umfang der Aktivitätenim Freien abhängig.[4]
Die Reflexion am Boden (ρ) ist dafür ausschlaggebend, ob einAufenthalt im Freien bei Tageslicht zu Photokeratitis führt. Diegesamte Sonnenreflexion bzw. aktinisch wirksame UV-Strahlungbeträgt rund 20%. Das bedeutet, dass die Hornhaut beim Laufen aufBetonpflaster eine fast zehnmal höhere UV-Dosis abbekommt als beimGehen auf Gras. Bei der Spiegelung von Sonnenlicht auf Wasser trittdie höchste natürliche UV-Belastung auf. Anhand diverser Tiermodellewurde festgestellt, dass die orale Verabreichung von Vitamin E vor UV-Licht induziertem Katarakt schützt.[15]
Aus früheren epidemiologischen Studien ergaben sich Hinweise aufeine hohe Häufigkeit von Katarakt in Bevölkerungsgruppen mit hoherjährlicher Sonnen- und UV-Strahlenbelastung.[16] Eine erhöhteWahrscheinlichkeit für die Ausbildung von Rindenkatarakt wurde beiMenschen festgestellt, die im Alter zwischen 20 und 30 sowiezwischen 40 und 50 tagsüber mehr als vier Stunden im Freienverbringen – verglichen mit Menschen, die sich unter Tags kaum imFreien aufhalten. Ein vergleichbarer Zusammenhang wurde beimKernkatarakt nicht nachgewiesen, wenngleich die Gefahr einerLinsenkerntrübung bei Rauchern erhöht ist.[17-20]
Lichtschäden am Auge durch UV-Strahlen entstehen entweder durchentzündliche Reaktionen oder durch Photooxidation.
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immunosuppression est submergée. On observe une libérationd’Interleukine-1, une invasion de lymphocytes T et de macrophagessur le site irrité et une sécrétion consécutive de superoxydes et deperoxydes et d’autres formes réactives de l’oxygène qui finissent pardélabrer les tissus oculaires.[3]
Dans le cas de la photo-oxydation, lors d’une exposition chronique àdes rayons moins intenses, l’œil est endommagé par une réaction dephoto-oxydation : un pigment de l’œil absorbe la lumière et produitdes formes réactives d’oxygène comme l’oxygène singulet et lesuperoxyde qui endommagent les tissus oculaires.[3]
Les anti-oxydants
Alors que la production normale d’anti-oxydants dans l’œil diminuelors du vieillissement, il semblerait qu’une consommation accrue defruits et de légumes remplacerait cette absence de protection etretarderait la cataracte et la dégénérescence maculaire liées à l’âge.Par ailleurs, une supplémentation en vitamines et anti-oxydantscomme la vitamine E et la lutéine réduirait les dégâts photo-oxydantsalors qu’on a démontré l’efficacité significative de l’acétyl-cystéine-N(NAC) pour réduire les altérations phototoxiques et l’inflammation.D’autres produits naturels comme le thé vert qui contient lespolyphénols (l’épigallocatéchine gallate) et l’ashwagandha (racine deWithania somnifera), utilisée en médecine ayurvédique, ont égalementdémontré leur propriétés pour retarder les lésions oculaires photo-induites.[3]
Les cellules épithéliales sont une cible probable des lésions dues auxUVB parce que ce sont les premières cellules du cristallin exposéesaux rayons UV. Ces cellules remplissent des fonctions de transportessentielles pour tout le cristallin, ce sont des sites clefs des systèmesenzymatiques qui protègent le cristallin contre le stress oxydatif.L’exposition des cellules aux rayons UVB endommage l’ADN et altèrela synthèse de certaines protéines. Par conséquent, le cristallin estparticulièrement sensible aux effets à long terme de facteurs de stresscomme les rayons UV proches issus de l’environnement. L’absorptiondes UV par le cristallin humain augmente de façon significative avecl’âge.[21, 22]
De nombreux lecteurs critiques ont établi une concentration de lacataracte corticale dans le quadrant nasal inférieur du cristallin.[19, 23]
La configuration osseuse de l’orbite et la position probable du regardpendant les heures de pic d’ensoleillement impliquerait que la régionnasale inférieure du cristallin reçoit la plus forte dose d’UVB. Il estdémontré que les UVB constituent un facteur de risque de cataractecorticale parce que l’exposition différentielle par région pourraitexpliquer les variations spatiales de gravité de la cataracte.[19]
Les changements cataractés liés au vieillissement qui se développentdans le cortex équatorial profond du cristallin sont fort probablementaggravés lors de l’exposition aux rayons UVB par des mécanismes telsque le stress oxydatif accru et dû aux radicaux libre et lalipopéroxydation. L’exposition aux UVB avait des effets variables surla gravité de la cataracte, avec un effet réduit ou inexistant dans lesrégions nasales supérieures et un effet maximum dans les régionsnasales inférieures.[24]
Prévention
Sur les pages Internet de son programme Intersun, l’OrganisationMondiale de la Santé recommande aux populations de porter deslunettes enveloppantes dans de nombreux contextes.[6, 12]
Porter des lentilles de contact anti-UV permet de protéger en toutesécurité, efficacement, et à moindre coût, la cornée, le limbe et le
Bei entzündlichen Reaktionen verursacht intensive Strahlungsonnenbrand-ähnliche Verbrennungen am Auge, die Hornhaut, Linseund Netzhaut schädigen können. Das Auge ist ein immunprivilegiertesOrgan, so dass seine Immunreaktion unter normaler Belastungunterdrückt wird. Bei hochintensivem UV- und sichtbarem Licht (zumBeispiel aus Lasern) wird diese Unterdrückung überspielt und eskommt zur Freisetzung von Interleukin-1, einer T-Zellen- undMakrophagen-Invasion am Ort der Reizung und einer anschließendenFreisetzung von Superoxid, Peroxiden und anderen reaktivenSauerstoffspezies, die möglicherweise das Augengewebe schädigen.[3]
Bei der Photooxidation schädigt eine weniger intensive, aberchronische Strahlung das Auge durch eine Photooxidationsreaktion.Dabei wird durch ein Pigment im Auge Licht absorbiert und esentstehen reaktive Sauerstoffspezies wie Singulett-Sauerstoff undSuperoxid, die das Augengewebe schädigen.[3]
Antioxidanzien
Da die Bildung von Antioxidanzien im Auge mit zunehmendem Alterzurückgeht, wird der erhöhte Verzehr von Obst und Gemüseempfohlen, um den fehlenden Schutz zu ersetzen. Auch wurdefestgestellt, dass altersbedingte Katarakte und Makuladegenerationdadurch verzögert werden. Ferner wird photooxidativem Stress durchNahrungsmittelergänzung mit Vitaminen und Antioxidanzieneinschließlich Vitamin E und Lutein entgegengewirkt, während N-Acetylcystein besonders wirkungsvoll bei der Verhinderungphototoxischer UV-Licht-bedingter Schäden und Entzündungen seinsoll. Andere Naturprodukte wie grüner Tee, der Polyphenole(Epigallocatechingallat) und Ashwagandha (Wurzel von WithaniaSomnifera) enthält, die in der traditionellen ayurvedischen Medizinverwendet werden, verzögern ebenfalls licht-induzierte Linsen-Läsionen.[3]
Die Epithelzellen der Linse werden mit großer Wahrscheinlichkeitdurch UVB-Strahlen geschädigt, weil sie UV-Strahlen als erstesausgesetzt sind. Epithelzellen, die wichtige Transportfunktionen fürdie gesamte Linse übernehmen, bilden die Schlüsselstellen derEnzymsysteme, die die Linse vor oxidativem Stress schützen. Die UVB-Exposition der Zellen führt zu DNA-Schäden und Veränderungen beider Synthese spezieller Proteine. Daher ist die Linse für dieLangzeitwirkung von Stressfaktoren wie bodennahe UV-Strahlungbesonders anfällig. Die UV-Absorptionsleistung der menschlichenLinse nimmt altersbedingt deutlich zu.[21, 22]
Eine Rindenkatarakt-Konzentration im unteren nasalen Quadrantender Linse wurde von zahlreichen Gutachtern festgestellt.[19, 23] Dieknöcherne Struktur der Augenhöhle und die wahrscheinlichsteBlickposition während der vollen Sonnenstunden weisen darauf hin,dass der untere nasale Linsenbereich die höchste UVB-Dosisabbekommt. UVB-Strahlen stehen als anerkannter Risikofaktor fürkortikalen Katarakt fest, weil die unterschiedliche Belastung einzelnerBereiche auf räumlich unterschiedliche Katarakt-Schweregradehindeutet.[19]
Altersbedingte kataraktspezifische Veränderungen, die ihren Ursprungam Äquator der Linsenrinde haben, werden vermutlich durch UVB-Exposition verstärkt, und zwar auf Grund von Mechanismen wieerhöhte Belastung durch Sauerstoffradikale und Lipidperoxidation. DieUVB-Exposition wirkte sich unterschiedlich auf den Schweregrad desKatarakts aus - mit geringem oder keinem Einfluß auf die oberenLinsenareale und maximaler Wirkung in den unteren Bereichen.[24]
Prävention
Auf ihrer Intersun-Webseite empfiehlt die Weltgesundheitsorganisationgenerell das Tragen von „Wrap-Around“-Sonnenbrillen.[6, 12]
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cristallin, surtout lorsque les lunettes de soleil ou les chapeaux nepeuvent être portés pour des raisons pratiques. Les lentilles de contactapportent une protection anti-UV, quel que soit l’angle d’incidence.
Les lentilles de contact anti-UV sont étiquetées classe 1 ou 2, chaqueclasse correspond à un niveau de protection anti-UV.
Les lentilles de contact de classe 1 : elles doivent bloquer 90% desrayons UVA (longueurs d’ondes entre 315 nm et 380 nm) et 99% desUVB (longueurs d’ondes entre 280 nm et 315 nm).
Les lentilles de contact de classe 2 : elles doivent bloquer au moins70% des rayons UVA et 95% des UVB.
Selon les articles, les lentilles de contact sans protection anti-UVabsorbent en moyenne seulement 10% des UVA et 30% des UVB[4].
Régime alimentaire
Les phénomènes photo-induits, comme le stress oxydatif, déclenchentune inflammation dans la peau et les yeux. Il a été établi qu’uneconsommation hebdomadaire de poissons, de fruits de mer, uneconsommation quotidienne de thé et une alimentation très riche enlégumes (surtout des carottes, des crudités et des légumes à feuille)et en fruits, (surtout en agrumes), avait des effets protecteurs.[6]
Il faut avant tout sensibiliser le public et les professionnels ont un rôleprimordial à tenir pour conseiller le port de lunettes enveloppantes oude lentilles de contact ou de chapeau à larges bords, selon lescirconstances. o
Kontaktlinsen mit UV-Schutz bieten einen sicheren, effizienten undpreiswerten Schutz für Hornhaut, Limbus und Linse, vor allem wennSonnenbrillen oder Hüte unerwünscht oder unpraktisch sind.Kontaktlinsen bieten UV-Schutz für alle Einfallwinkel.
Kontaktlinsen mit UV-Schutz werden als Produkte der Schutzklasse 1und 2 geführt, denen eine bestimmte UV-Schutzstufe zugeordnet ist.
Kontaktlinsen der Schutzklasse 1 müssen 90% der UVA-Strahlen(Wellenlängen zwischen 315 und 380 nm) und 99% der UVB-Strahlen (Wellenlängen zwischen 280 und 315 nm) blockieren.
Kontaktlinsen der Schutzklasse 2 müssen mindestens 70% der UVA-und 95% der UVB-Strahlen abhalten. Kontaktlinsen ohne UV-Schutzabsorbieren nachweislich nur ca. 10% der UVA- und 30% der UVB-Strahlen.[4]
Ernährung
Sonnenlicht-induzierter oxidativer Stress in der Haut oder im Augeführt zu Entzündungen. Es wurde festgestellt, dass der wöchentlicheVerzehr von Fisch und Meeresfrüchten, tägliches Teetrinken und einhoher Verzehr von Gemüse, insbesondere Karotten, Kreuzblütler undBlattgemüse, sowie Obst, insbesondere Zitrusfrüchte, eine schützendeWirkung hat.[6]
Vor allem aber muss der Öffentlichkeit und den Augenoptik-Spezialisten bewusst gemacht werden, wie wichtig das Tragen vonWrap-Around- Sonnenbrillen oder Kontaktlinsen sowie vonbreitkrempigen Hüten ist. o
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Transmission des rayons solaires à et dans l’œil humain
Wirkungsweise der Sonnenstrahlung im menschlichen Auge
P.d.V. n°67 n Automne / Herbst 201218
Herbert L. Hoover, MS, PhysicsMembre du groupe du projet "Short wavelength visible radiation" du comité technique ISO/TC 172/SC 7/WG 3,NY, USA, Laboratoire de Recherche de Corning Incorp., Corning, NY, USAMitglied der Projektgruppe „Kurzwellige sichtbare Strahlung“ im Rahmen der Arbeitsgruppe ISO/TC 172/SC7/WG 3, NY, USA, Research Laboratory of Corning Incorporated in Corning, NY, USA
Introduction : le rayonnement solaire
Le spectre du rayonnement solaire à la surface de la terre s’étend de
330nm à 2500nm approximativement avec un maximum à 550nm
environ. L’absorption atmosphérique élimine toute l’énergie irradiante
située hors de ce spectre. La concentration d’ozone agit sur
l’absorption des longueurs d’ondes plus courtes de l’ultraviolet
(300nm à 400 nm). L’absorption par la vapeur d’eau et le dioxyde de
carbone se produit à plusieurs longueurs d’ondes proches de
l’infrarouge (780 nm à 2500 nm). Comme l’actinicité de ces
longueurs d’ondes est très réduite, cet article portera essentiellement
sur les rayons ultraviolets et la lumière visible (300 nm à 780 nm).
De nombreuses mesures de la composition spectrale (flux énergétique
en fonction de la longueur d’onde) au sol (à plusieurs altitudes) et au-
delà de l’atmosphère nous ont apporté d’excellentes informations sur
le spectre solaire. Des calculs informatiques complexes qui intègrent
plusieurs des paramètres physiques qui affectent la transmission des
rayonnements dans l’atmosphère nous fournissent des données du
rayonnement spectral utiles pour calculer l’irradiation oculaire lors
d’expositions prédéterminées. Le présent article s’appuie sur la
publication N°85 de la CIE (Commission Internationale de l’Eclairage)
relative au spectre solaire[1].
A l’exception des situations où le soleil est bas dans le ciel, il faut
éviter de regarder directement le disque solaire et son auréole très
brillante et c’est généralement le cas ; et même lorsque le soleil est
bas, on ne peut le regarder qu’un bref instant. Par conséquent nous
dérivons le spectre solaire du ciel à l’horizon sous le soleil avec un
ciel clair (masse d’air 1). A l’exception d’une surface neigeuse sous
éclairage brillant (taux de réflectance de 80% environ), le ciel à
l’horizon est la source lumineuse la plus brillante que l’on observe
habituellement à la surface de la terre. Dans la bande spectrale de la
lumière bleu clair (380nm à 500nm) elle peut être jusqu’à trois fois
plus brillante que la surface du sol dont la réflectance diffuse courante
est de 20% (pour chaque longueur d’onde).
Calcul de l’exposition oculaire au rayonnement solaire
Le rayonnement solaire diffus provenant du ciel sur une surface au
sol est égal à l’ensemble de l’éclairement énergétique moins le
Sonnenstrahlung – Einleitung
Das Spektrum der Sonnenstrahlung reicht an der Erdoberfläche vonca. 300 nm bis ca. 2.500 nm. Ihr Maximum liegt bei ca. 550 nm.Außerhalb dieses Bereichs wird der Strahlung (durch Absorptionen inder Atmosphäre) die gesamte Energie entzogen. Durch dieOzonkonzentration erfährt die Absorption bei kürzeren Wellenlängendes Ultraviolett-Spektrums (300 nm bis 400 nm) eineBeeinträchtigung. Wasserdampf und Kohlendioxid absorbieren selektivim Nah-Infrarot-Bereich (780 nm bis 2.500 nm). Da die aktinischeWirkung dieses längerwelligen Spektrums sehr gering ist, konzentriertsich der vorliegende Artikel auf ultraviolette und sichtbare Strahlung(300 bis 780 nm).
Die zahlreichen Messungen der spektralen Zusammensetzung(Strahlungsleistung als Funktion der Wellenlänge) am Boden (inunterschiedlichen Höhenlagen) und oberhalb der Atmosphäre liefertenwertvolle Informationen über die Sonnenspektren. Aufgrund komplexerComputerberechnungen unter Berücksichtigung mehrererphysikalischer Parameter, die die Transmission der Strahlung durchdie Atmosphäre beeinflussen, war es möglich, zuverlässige Tabellenüber die spektrale Strahlungsverteilung herzuleiten. Diese könnengenutzt werden, um die in das Auge gelangende Strahlungsintensitätfür bestimmte Expositionsversuche zu berechnen. Im vorliegendenArtikel kommen die Sonnenspektren aus Publikation Nr. CIE 85[1] zumEinsatz.
Abgesehen von Fällen, in denen die Sonne sehr tief am Himmel steht,ist das direkte Betrachten der Sonnenscheibe und ihrer hellen Koronazu vermeiden, und selbst die tief stehende Sonne sollte nur kurzbetrachtet werden. Deshalb leiten wir das Sonnenspektrum amHorizonthimmel bei Sonnenschein (Luftmasse 1) und klarem Himmelher. Mit Ausnahme eines hell strahlenden Schneefeldes (diffuseReflexion ca. 80%) ist der Horizonthimmel die hellste Quelle, die fürgewöhnlich von der Erde aus gesehen wird. Im Blaulichtbereich desSpektrums (380 bis 500 nm) ist er etwa dreimal heller als der Bodenmit einer typischen diffusen Reflexion von 20% (bei jederWellenlänge).
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rayonnement direct[1,2]. Il en ressort donc que le rayonnement moyen
du soleil est π-1 (= 0.3168) fois le rayonnement total diffus. Selon
Kondratyev[2] le flux énergétique d’un ciel clair augmente du zénith
jusqu’à l’horizon. Une augmentation d’un facteur de 2 a été observée
expérimentalement. Kondratyev affirme également que même si
quelques nuages dans une configuration particulière augmentent
légèrement le rayonnement global, à long terme, avec une moyenne de
nébulosité variable, il convient de supposer que les nuages réduisent
toujours le rayonnement (et donc également de pondérer le flux
énergétique du ciel). Il faut avoir pour hypothèse un ciel sans nuage
au moment de calculer l’irradiation rétinienne et de ce fait éviter les
sous-estimations.
La luminance moyenne du sol est π-1 (0.3168) multipliée par la
réflectance diffuse du sol multipliée par le rayonnement global.
L’irradiation spectrale de la rétine, Eretine (λ), à partir d’une source
avec une luminance spectrale N(λ) est égale à[3]:
Eretine (λ) = Nsource (λ) x Apupille x τoeil(λ)/ (foeil)2
Où : Apupille est la surface de la pupille
Foeil est la longueur focale nominale de l’œil (17mm), et
τoeil(λ) la transmittance des composants oculaires
antérieurs à la rétine. Elle est surtout déterminée par l’absorption dans
le cristallin. Les autres absorptions sont insignifiantes et non
comptabilisées.
La surface de la pupille est déterminée en calculant la luminance de
la source à partir des rayonnements de celle-ci qui vont de 380nm à
780nm.
Pour calculer l’irradiation de la cornée, on effectue une estimation du
rayonnement de la scène observée, une partie du ciel à l’horizon et une
partie de la surface terrestre. L’angle solide sous-tendu de la scène fait
aussi l’objet d’une estimation.
Transmittance par les composants oculaires
1. La cornée, l’humeur aqueuse et le corps
vitré
La cornée est composée à 78% d’eau[4], c’est
donc un absorbant puissant des rayons
infrarouges. L’absorption comparable de
l’humeur aqueuse permet d’empêcher la
quasi-totalité des rayons infrarouges
d’atteindre le cristallin et tout rayon qui
pénètrerait le corps vitreux y serait
complètement absorbé.
La réflectance du film lacrymal sur la cornée
est d’environ 2%. Il varie trop lentement
d’une longueur d’onde à l’autre pour que son
effet soit pris en compte. Les réflectances
aux interfaces intérieures sont négligeables.
Les transmittances spectrales des ces trois
composants sont élevées mais l’auteur ne
dispose pas de leurs valeurs numériques. La transmittance de la
cornée (et probablement aussi celle de l’humeur aqueuse et du corps
vitré) augmente légèrement en dessous de 380nm et approche zéro
près de 300 nm. Fig. 1
Berechnung der Sonnenstrahlenexposition der Augen
Die diffuse Sonneneinstrahlung auf einer waagrechten Fläche amBoden entspricht der Globalstrahlung abzüglich der direktenStrahlung[1,2]. Daraus ergibt sich eine durchschnittlicheHimmelsstrahlung von π-1 (= o.3168) Mal die gesamte diffuseStrahlung. Kondratjew[2] sagt, dass die Strahlung bei klarem Himmelvom Zenit zum Horizont zunimmt. Eine Zunahme um den Faktor zweiwurde experimentell festgestellt. Er verweist ferner darauf, dass einebegrenzte Zahl an Wolken in einer bestimmten Anordnung dieGlobalstrahlung zwar leicht erhöhen, doch der Langzeit-Durchschnittswert variabler Bewölkung zeigt, dass Wolken in der Regelin der Lage sind, die Globalstrahlung wahrscheinlich zu senken (unddamit auch die durchschnittliche Himmelsstrahlung). Bei derBerechnung der in die Netzhaut einfallenden Strahlung sollte dahervon wolkenlosen Bedingungen ausgegangen werden, um eineUnterschätzung zu vermeiden.
Die durchschnittliche Strahlung am Boden beträgt π-1 (0.3168) maldiffuse Reflexion am Boden mal Globalstrahlung.
Die auf die Netzhaut ERetina (λ) gelangende spektrale Strahlung auseiner Spektralstrahlungsquelle N(λ) beträgt[3]:
ERetina (λ) = NQuelle (λ) x APupille x τAuge(λ)/ (fAuge)2
wobei: APupille dem Pupillenbereich,
fAuge der Nenn-Brennweite des Auges von 17 mm undτAuge(λ) der Lichtdurchlässigkeit der vor der Netzhaut
befindlichen Augenbestandteile entspricht, die in erster Linie durchdie Absorption in der Augenlinse bestimmt wird. Andere Absorptionensind zu gering und können ignoriert werden.
Der Pupillenbereich wird ermittelt, indem die Leuchtdichte der Quelleunter Zugrundelegung ihrer Spektralstrahlung von 380 bis 780 nmberechnet wird.
Zur Berechnung der Einstrahlung in die Hornhaut wird eine mittlereEinstrahlung für die betrachtete Szene, teilsHorizonthimmel, teils Bodenfläche,geschätzt. Der Raumwinkel, unter dem dieSzene erscheint, wird schätzungsweiseermittelt.
Lichtdurchlässigkeit der Augenbestandteile
1. Hornhaut, Kammerwasser und Glaskörper
Die Hornhaut besteht zu etwa 78% ausWasser[4] und absorbiert deshalbInfrarotstrahlung besonders stark. Einevergleichbare Absorption im Kammerwasserstellt sicher, dass fast keine Infrarotstrahlendie Augenlinse erreichen. Infrarotstrahlen,die in den Glaskörper eindringen, werdendort fast vollständig absorbiert.
Die Reflexion am Tränenfilm der Hornhautbeträgt ca. 2%. Ihre wellenlängenabhänge
Änderung ist zu gering, als daß sie zu einer in Ansatz zu bringendenWirkung führen könnte. Die Reflexionen an den inneren Grenzflächensind vernachlässigbar klein.
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Fig. 1 Transmittances spectrales de très jeunes cristallinsdans la bande des ultraviolets.
Abb. 1 Spektrale Transmission im ultravioletten Spektrumder Linsen sehr junger Augen
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1 - Cristallin d’un nouveau-né, un spécimen.
2 - Transmittances moyennes de 9 cristallins de la naissance à l’âge
de 2 ans.
3 - Moyenne pour 17 cristallins, de 2 à 9 ans.
4 - Moyenne pour 27 cristallins, de 10 à 19 ans.
5 - Moyenne pour 36 cristallins, de 20 à 29 ans.
2. Le cristallin
Le cristallin est l’absorbeur d’ultraviolets et de lumière visible le plus
puissant. Barker et Brainard[5] ont mesuré la transmittance directe (axe
visuel) sur des yeux excisés. Leur compte rendu présente le détail des
transmittances spectrales de 200nm à 2500nm et classe les
moyennes de valeurs spectrales calculées en
fonction des tranches d’âge : de la naissance à
l’âge de 2 ans, 10-19 ans, 20-29 ans puis par
décennie jusqu’à 90-99 ans. Après 20 ans, les
transmittances d’ultraviolets de moins de 380nm
représentent moins de 1%. Il y a une « fenêtre »
de 320nm environ chez les yeux plus jeunes.
La figure 1 présente 5 spectres de transmittances
moyennes, de 300 nm à 400 nm. Un pic de
transmittance de 21% à 320 nm d’un spécimen
d’œil à la naissance figure dans la liste.
La figure 2 présente les transmittances moyennes
de 380 nm à 700nm pour quatre décennies de
classes d’âge : de 2 à 9 ans, de 20 à 29 ans, de
40 à 49 ans et de 70 à 79 ans.
1 – de 2 à 9 ans.
2 – de 20 à 29 ans.
3 – de 40 à 49 ans.
4 – de 70 à 79 ans.
Les transmittances des infrarouges sont proches
de 70% de 700nm à 1350 nm : il y a une bande
d’absorption très puissante (eau) de 1350nm à
1500nm au-delà de laquelle les transmittances
varient de 5% à 20% et sont essentiellement à
zéro au-delà de 1900 nm. Les transmittances
des rayons infrarouges ne varient pas de façon
maquée en fonction de l’âge.
Le rayonnement solaire spectral et les
irradiations
Les rayonnements solaires spectraux directs et
globaux sur une surface horizontale, au niveau
de la mer pour un soleil en position une heure et
sous un ciel clair ont été utilisés pour calculer
l’irradiation diffuse du ciel total, le rayonnement
moyen du ciel et le rayonnement du ciel à
l’horizon (cf. le mode de calcul décrit au
paragraphe 2). Avec la réflectance diffuse de la
surface terrestre annoncée (20%) qui influence
le rayonnement global, les rayonnements
spectraux au sol ont été calculés. Les résultats
sont présentés dans la figure 3. A partir d’une analyse n qui n’est pas
présentée dans cet article, on a déterminé un coefficient
multiplicateur pour convertir les valeurs de rayonnement et
Die spektrale Durchlässigkeit dieser drei Bestandteile ist hoch;allerdings verfügt der Verfasser über keine numerischen Werte. DieDurchlässigkeit der Hornhaut (und vermutlich auch desKammerwassers und des Glaskörpers) verringert sich bei Wellenlängenkleiner 380 nm und liegt bei 300 nm nahe Null. Abb. 1
1 - Linse eines Neugeborenen, ein Beispiel2 - Durchschnittliche Durchlässigkeit von neun Linsen, Geburt biszwei Jahre3 - Durchschnitt von 17 Linsen, zwei bis neun Jahre4 - Durchschnitt von 27 Linsen, 10 bis 19 Jahre5 - Durchschnitt von 36 Linsen, 20 bis 29 Jahre.
2. Augenlinse
Die Augenlinse absorbiert hauptsächlich UV-sowie sichtbare Strahlung. Barker und Brainard[5]
maßen die direkte Transmission (Sehachse) vonexzidierten Augen. Aus ihrem Bericht ergebensich spektrale Transmissionsgrade von 200 bis2.500 nm. Ferner werden darin die gemitteltenSpektralwerte nach Altersgruppenaufgeschlüsselt: Geburt bis 2 Jahre, 2 bis 9Jahre, 10 bis 19 Jahre, 20 bis 29 Jahre; sowiein Zehn-Jahres-Stufen bis 90 bis 99 Jahre. Abeinem Alter von 20 Jahren beträgt die UV-Transmission bei Wellenlängen kleiner 380 nmweniger als 1% - mit einem „Fenster“ um 320nm bei jüngeren Augen. Abbildung 1 zeigt fünfBereiche durchschnittlicher Transmissionsgrade,300 bis 400 nm. Verzeichnet wurde einTransmissionspeak von 21% bei 320 nm beieinem der Augen bei der Geburt.
Abbildung 2 zeigt gemittelte Transmissionswertevon 380 bis 700 nm für vier Lebensjahrzehnte:2 bis 9 Jahre, 20 bis 29 Jahre, 40 bis 49 Jahreund 70 bis 79 Jahre.
1 – 2 bis 9 Jahre2 – 20 bis 29 Jahre3 – 40 bis 49 Jahre4 – 70 bis 79 Jahre
Die Infrarot-Transmission beträgt ca. 70% (700bis 1.350 nm); ein Bereich hoher Absorption(Wasser) besteht zwischen 1.350 und 1.500 nm,danach rangieren die Transmissionsgradezwischen 5 und 20% und liegen beiWellenlängen jenseits 1.900 nm überwiegendbei Null. Die durchschnittliche IR-Transmissionändert sich mit dem Alter nur unwesentlich.
Solare spektrale Bestrahlungsstärke und
Strahlungen
Die globale und direkte Strahlungsintensität derSonne auf einer waagrechten Fläche aufMeereshöhe an einem sonnigen, klaren Tag bei
ihm Zenith stehender Sonne (AM-1) wurde genutzt, um entsprechendden in Abschnitt 2 erläuterten Verfahren die Diffusstrahlung desgesamten Himmels, dessen gemittelte Strahlung sowie die Strahlung
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Fig. 3 Rayonnement solaire spectral (μW cm-2
nm-1) et irradiation (μW cm-2 nm-1 sr-1), de375 nm à 700 nm, pour un soleil à uneheure, sous un ciel clair avec uneréflectance diffuse de la surface terrestrede 20% au niveau de la mer.
Fig. 3 Solare spektrale Bestrahlungsstärke (μWcm-2 nm-1) und Strahlungen (μW cm-2 nm-1
sr-1), 375 nm bis 700 nm, bei klaremHimmel und im Zenith stehender Sonne(AM-1) und diffuser Reflexion am Bodenvon 20% auf Meereshöhe.
Fig. 2 Transmittances spectrales moyennes decristallins de quatre décennies d’âge, de378nm à 700nm.
Abb. 2 Gemittelte Transmissionswerte von 378bis 700 nm bei Linsen in vierLebensjahrzehnten
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d’irradiation au niveau de la mer en valeurs
correspondantes à 3 km d’altitude. La courbe 7
de la figure 3 représente la radiance du ciel à
l’horizon à 3 km. Elle est très proche de la courbe
3 de la figure 3.
1 – irradiation directe sur une surface
horizontale.
2 – irradiation globale.
3 – irradiation issue de l’irradiation diffuse du
ciel.
4 – rayonnement moyen du ciel.
5 – rayonnement du ciel à l’horizon.
6. – rayonnement du sol.
7 – rayonnement du ciel à l’horizon à une
altitude de 3 km.
Irradiation de la rétine par rayonnement du ciel à
l’horizon au niveau de la mer
Les irradiations spectrales (μW cm-2) de la rétine
sur la bande spectrale de 380nm à 700nm sont
présentées dans la figure 4. Le diamètre de la
pupille (1,74 mm) a été calculé à partir de la
luminance du ciel d’horizon au niveau de la mer.
Les transmittances spectrales du cristallin étaient les moyennes pour
la tranche d’âge 10-19 ans[5]. En raison des transmittances spectrales
très faibles des cristallins adolescents et adultes, les irradiations des
ultraviolets de la rétine sont négligeables pour le rayonnement solaire
lorsque l’observation directe du disque solaire est exclue. o
des Horizonthimmels zu berechnen. Mit Hilfe derermittelten diffusen Reflexion am Boden (20%),die die Globalstrahlung beeinflusst, wurde dieSpektralstrahlung am Boden berechnet. Dieentsprechenden Ergebnisse sind Abbildung 3 zuentnehmen. Aus einer Analyse, die in diesemArtikel nicht erscheint, wurde ein Multiplikatorfür die Umrechnung der Bestrahlungsstärken aufMeereshöhe in die entsprechenden Werte in 3km Höhe ermittelt. Kurve 7 von Abbildung 3stellt die Strahlung des Horizonthimmels in 3 kmHöhe dar. Sie stimmt weitgehend mit Kurve 3 inAbbildung 3 überein.
1 – Direkte Einstrahlung auf waagrechter Ebene2 – Globalstrahlung3 – Strahlungsstärke der Diffusstrahlung desgesamten Himmels.4 – Gemittelte Strahlung des Himmels.5 – Strahlung des Horizonthimmels.6. – Strahlung am Boden7 – Strahlung des Horizonthimmels in 3 kmHöhe
Einstrahlung in die Netzhaut durch Strahlung aus dem
Horizonthimmel auf Meereshöhe
Die spektrale Einstrahlung (μW cm-2) in die Netzhaut imWellenlängenspektrum von 380 bis 700 nm ist Abbildung 4 zuentnehmen. Der Pupillendurchmesser von 1,74 mm wurde durchBerechnung der Leuchtdichte des Horizonthimmels auf Meereshöheermittelt. Die spektrale Durchlässigkeit der Linse waren dieDurchschnittswerte der Altersgruppe 10 bis 19 Jahre aus[5]. Auf Grundder geringen spektralen Durchlässigkeit der Linsen von Jugendlichenund Erwachsenen ist der bei Sonnenstrahlung auf die Netzhauttreffende UV-Anteil für gewöhnlich vernachlässigbar gering, sofern dieSonnenscheibe nicht direkt betrachtet wird. o
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P.d.V. n°67 n Automne / Herbst 2012 21
Fig. 4 Irradiations spectrales de la rétine (μW cm-2) de 300nm à 700 nm par unrayonnement du ciel à l’horizon avec undiamètre de pupille de 1,74 mm à partirdes valeurs de transmittance spectralemoyenne de cristallins de la classe d’âge10-19 ans.
Abb. 4 Spektrale Einstrahlung (μW cm-2) bei 300bis 700 nm in die Netzhaut durchStrahlung aus dem Horizonthimmel,Pupillendurchmesser 1,74 mm, unterVerwendung der gemittelten spektralenDurchlässigkeit von Linsen in derAltersgruppe 10 bis 19 Jahre.
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Normes pour les lunettes de soleil et les verres ophtalmiques : La protection anti-uv
Uv-Schutznormen Für Sonnenschutzgläser Mit Und OhneKorrektionswirkung
P.d.V. n°67 n Automne / Herbst 201222
Kevin O’ConnorEssilor Asia Pacific Standardisation DirectorLeader of Australian Delegation at ISO TC172/SC7,Liaison officer between ISOTC172/SC7 & ISO TC94/SC6, AustraliaLeiter Normungswesen, Essilor Asien-PazifikLeiter der australischen Delegation bei ISO TC172/SC7,Verbindungsbeauftragter zwischen ISO TC172/SC7 & ISO TC94/SC6, Australien
Certains pays disposent de normes pour les lunettes de soleil et une
norme ISO pour les verres ophtalmiques et une nouvelle norme ISO
relative aux lunettes de soleil seront bientôt publiées. Ces normes
couvrent les exigences et les méthodes d’essai applicables pour limiter
la transmittance des ultraviolets (UV).
1 UNE NORME SUR LA LIMITATION DES UV, POURQUOI ?
Les professionnels de l’ophtalmologie, les consommateurs et les
patients sont de plus en plus conscients des risques des effets nocifs
des rayons solaires ultraviolets pour la santé de la peau et des yeux.
Le port de vêtements protecteurs et l’utilisation de crèmes écran total
ont constitué une amélioration spectaculaire pour la protection de la
peau, notamment grâce aux efforts de sensibilisation aux risques des
graves lésions dues au soleil.
Mais pour protéger les yeux, le port de chapeau n’est qu’une protection
partielle, surtout contre les rayonnements UV reflétés par le sol.
Les lunettes de soleil sont donc le seul moyen efficace pour ramener
de façon significative l’exposition des yeux à des niveaux sûrs, tout en
réduisant l’éblouissement.
La démonstration du danger et la sensibilisation du public à
l’exposition au rayonnement UV sont le principal moteur de
l’élaboration de normes fiables pour la fabrication et l’utilisation de
lunettes de soleil.
2 LES RISQUES DE L’EXPOSITION AUX RAYONS UV POUR
LES YEUX
Le grand nombre d’études sur les effets délétères de l’exposition des
yeux aux rayons UV ont abouti à un large consensus sur les liens étroits
entre l’exposition, l’incidence et la gravité d’un certain nombre de
maladies comme la cataracte, le ptérygion, la cécité des neiges, les
dégénérescences maculaires, les cancers des paupières et le
vieillissement cutané accéléré de l’orbite.
Et les risques sont parfois inattendus. Si les lésions cutanées sont plus
In vielen Ländern gibt es Normen für Sonnenschutzgläser, namentlicheine ISO-Norm für Korrektions-Sonnenschutzgläser sowie eine neueinternationale ISO-Norm für Sonnenschutzgläser, die demnächstveröffentlicht wird. Diese Normen beinhalten Anforderungen undPrüfverfahren zur Begrenzung der UV-Durchlässigkeit.
1 GRÜNDE FÜR DIE NORMUNG VON UV-GRENZWERTEN
Augenoptiker, Verbraucher und Patienten werden sich zunehmend dergesundheitsschädlichen Wirkung solarer UV-Strahlung auf Haut undAugen bewusst.
Der Schutz der Haut durch Kleidung und Sonnencreme verbessert sichdank zunehmender Aufklärung und gesteigertem Risikobewußtseindeutlich.
Die Augen werden durch das Tragen einer Kopfbedeckung jedoch nurteilweise geschützt, vor allem bei bodennaher UV-Reflexion.
Damit sind Sonnenschutzgläser die einzige wirksame Möglichkeit, dasRisiko für die Augen auf ein gefahrloses Maß zu verringern undgleichzeitig die Blendung zu mindern.
Das erwiesene Risiko und die öffentliche Sensibilisierung in Bezugauf die UV-Strahlenbelastung sind maßgebliche Faktoren bei derErarbeitung zuverlässiger Normen für die Herstellung und Verwendungvon Sonnenschutzgläsern.
2 GEFÄHRDUNG DER AUGEN DURCH UV-STRAHLEN
Angesichts der zahlreichen Studien über die schädlichen Folgen vonUV-Strahlen für die Augen besteht weitgehend Einigkeit darüber, dassein eindeutiger Zusammenhang zwischen der UV-Exposition der Augenund der Häufigkeit und dem Schweregrad von Erkrankungen besteht.Dazu zählen Katarakt, Pterygium, Schneeblindheit,Makuladegeneration, Augenlidkrebs sowie beschleunigte Alterung derHautpartien rund um das Auge.
Daneben bestehen aber auch unerwartet auftretende Risiken. Währendder Schaden für die Haut am größten ist, wenn die Sonne hoch am
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importantes lorsque le soleil est au plus haut, les yeux qui sont
enchâssés profondément dans leurs orbites sont partiellement
protégés quand le soleil est haut. Pour presque toutes les saisons,
l’exposition solaire maximum aux UV a lieu entre 8 heures et 10
heures puis entre 14 heures et 16 heures, ce qui est tout à fait
inattendu.
Et les niveaux d’exposition ne sont pas les mêmes partout. Les
populations qui vivent sous des climats agréables, sous des latitudes
proches de l’équateur, particulièrement dans l’hémisphère sud, où le
nombre de jours d’ensoleillement est élevé, sont 15% fois plus
exposées aux rayons UV que la moyenne.
Les experts participant à l’élaboration des normes relatives aux
protections oculaires interprètent ces risques et s’appuient sur les
données fournies par des autorités reconnues pour définir les limites
d’ultraviolets applicables.
Il est important que les normes prévoient de grandes marges de
sécurité pour que le public fasse confiance aux lunettes de soleil qui
devront le protéger correctement en toutes circonstances.
3 ATTENTES ET SENSIBILISATION DES CONSOMMATEURS
Dans une récente enquête menée sur les principaux marchés auprès
des consommateurs et portant sur les comportements à l’achat, les
résultats suivants ont été obtenus.
Ces lunettes :
Ces résultats montrent que la protection anti-UV est très importante
pour les consommateurs.
Les normes fournissent un référentiel de réglementation qui permet de
déterminer la qualité des produits. Les normes fixent un étalon de la
qualité qui repose sur les meilleures données scientifiques
disponibles.
Himmel steht, werden die Augen durch die Augenhöhle zu diesemZeitpunkt halbwegs geschützt. In den meisten Jahreszeiten ist,entgegen der allgemeinen Erwartung, die UV-Strahlendosis zwischen8.00 und 10.00 vormittags sowie zwischen 14.00 und 16.00nachmittags am höchsten.
Dabei ist die Exposition nicht überall gleich. Menschen, die inausgewogenen Klimazonen in äquatornäheren Breitengraden, vorallem auf der Südhalbkugel und an Orten mit mehr Sonnentagen proJahr leben, sind einer bis zu 15% höheren UV-Strahlendosisausgesetzt als der Durchschnitt.
Die an der Ausarbeitung der Augenschutznormen beteiligten Expertenbewerten diese Risiken aus wissenschaftlicher Sicht und verwendenDaten aus anerkannten und zuverlässigen Quellen, um UV-Grenzwertefestzulegen.
Wichtig dabei ist, dass die Normen ausreichendeSicherheitsspielräume vorsehen, damit sich die Träger daraufverlassen können, dass eine Sonnenbrille sie immer und überallangemessen schützt.
3 VERBRAUCHERBEWUSSTSEIN UND ERWARTUNGEN
Aus einer unlängst durchgeführten Analyse des Kaufverhaltens vonVerbrauchern auf allen führenden Märkten ergaben sich folgendeErgebnisse:
Diese Umfrage zeigt, dass UV-Schutz für die Verbraucher besonderswichtig ist.
Normen bilden einen Bezugsrahmen für normähnliche Vorgaben,anhand derer die Leistung der Produkte festgestellt werden kann.Normen setzen Maßstäbe in puncto Produkt-Performance auf Basisder besten verfügbaren wissenschaftlichen Informationen.
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Catherine consolidez les deux
langues en un seul graph
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Les bonnes normes sont un outil pour empêcher la vente et l’utilisation
de lunettes de soleil de mauvaise qualité ou qui ne protègent pas bien.
Le recours actif aux normes suscite la confiance et entraîne une
augmentation des ventes de lunettes de soleil. Ces normes, qui
garantissent une bonne qualité, soutiennent les volumes de vente.
Parallèlement à la sensibilisation accrue des consommateurs au sujet
des lunettes non ophtalmiques, nous assistons à une augmentation
de l’utilisation de verres teintés ou de lunettes de prescription. Les
professionnels de l’ophtalmologie et leurs patients sont davantage
conscients des bienfaits protecteurs d’une deuxième paire de lunettes
prescrites lorsque l’exposition au soleil peut être plus forte que
d’habitude.
4 NORMES APPLICABLES AUX LUNETTES DE SOLEIL
VERRE PLAN
AUSTRALIE: AS/NZS1067:2003 (plus amendements)[2].
En 1971, l’Australie a publié la première norme sur les lunettes de
soleil d’usage courant. Il s’agit de la seule norme qui a été transposée
en loi. (Australian Federal Governmement Trade Practices Act).
La conformité à cette norme est mise en œuvre et évaluée par l’ACCC
(Australian Competition and Consumer Commission- Commission
australienne sur la concurrence et la consommation). Elle est donc
obligatoire.
L’Australie présente une diversité de lieux géographiques qui, pour
beaucoup, se trouvent près de l’équateur, un nombre élevé de journées
d’ensoleillement par an et son climat est influencé par la plus grande
proximité entre la terre et le soleil pendant l’été, contrairement aux
étés de l’hémisphère nord. Par ailleurs, l’air est moins pollué dans
l’hémisphère sud que dans l’hémisphère nord, le rayonnement UV qui
atteint la surface terrestre est donc plus important. Enfin, les
Australiens passent beaucoup de temps à l’extérieur, c’est leur mode
de vie. La conjugaison de ces effets signifie que les Australiens
reçoivent approximativement 15% de rayons UV de plus que les
populations qui vivent dans des zones comparables de l’hémisphère
nord.
C’est la raison pour laquelle les normes australiennes sont fortement
axées sur la protection des populations, avec des exigences de
protection anti-UV rigoureuses pour les lunettes de soleil et qui ont
été imposées comme lois.
L’Australie a fixé la limite supérieure maximum de la bande des UV à
400nm alors que les autres normes sur les lunettes de soleil
appliquent une limite de 380nm.
La réglementation impose des amendes élevées à l’industrie
australienne des lunettes de soleil et les lunettes non conformes sont
interdites à la vente, parfois même des grandes marques.
ETATS-UNIS: ANSI Z80.3:2010 lunettes de soleil sans prescription
et lunetterie de mode[1]
Cette norme a été élaborée et elle est régulièrement mise à jour par un
comité d’experts homologué par l’ANSI ; le comité est présidé par
Sunglass Association of America (Association américaine des
industries des lunettes de soleil).
Durch geeignete Normen soll ferner Verkauf und Gebrauch nicht-konformer Sonnenbrillen geringer Schutzwirkung verhindert werden.
Vertrauensbildung durch aktive Anwendung von Normen führt zueinem Anstieg des Sonnenbrillen-Umsatzes. Der Verkauf wird durchNormen gestützt, die gute Leistung garantieren.
Parallel zur verstärkten Sensibilisierung von Plano-Brillenträgern isteine verstärkte Nachfrage nach getönten Rezeptgläsern bzw.Korrektions-Sonnenschutzgläsern zu beobachten. Augenoptiker undihre Kunden werden sich immer stärker der Vorteile bewußt, die einezweite Sonnenbrille mit Korrektionsgläsern bei überdurchschnittlichhoher Sonneneinstrahlung bietet.
4 NORMEN FÜR SONNENSCHUTZGLÄSER
PLANWIRKUNG
AUSTRALIEN: AS/NZS1067:2003 (mit Änderungen)[2]
1971 veröffentlichte Australien die erste allgemeine Norm fürSonnenschutzgläser. Dabei handelt es sich um die einzigeSonnenbrillennorm mit Gesetzescharakter (Australian FederalGovernmement Trade Practices Act).
Die Einhaltung der Norm wird von der australischen Kartell- undVerbraucherschutzbehörde ACCC Australian Competition andConsumer Commission) bewertet und durchgesetzt. Sie ist verbindlich.
Australien umfasst unterschiedliche geografische Zonen, einige davonin Äquatornähe, und hat eine hohe Anzahl von Sonnentagen pro Jahr.Erschwerend kommt hinzu, dass die Erde im australischen Sommerder Sonne näher ist als die Nordhalbkugel im Sommer. Außerdem istdie Luft in der südlichen Hemisphäre reiner als im Norden, so dassmehr UV-Strahlen die Erdoberfläche erreichen. Zudem verbringen dieAustralier sehr viel Zeit im Freien. All dies führt dazu, dass dieAustralier rund 15% mehr UV-Strahlung abbekommen als Menschen,die an vergleichbaren Orten auf der Nordhalbkugel leben.
Das ist auch die Erklärung dafür, dass die australischen Normen ihrenSchwerpunkt auf den Schutz der Einwohner legen und strengeSchutzanforderungen für Sonnenbrillen vorsehen, die gesetzlichdurchgesetzt werden.
Australien hält an 400 nm als Obergrenze für UV-Strahlen fest,während andere Normen für Sonnenschutzgläser 380 nm verwenden.
Die örtliche Gesetzgebung sieht hohe Bußgelder für die australischeSonnenbrillenbranche vor und nicht konforme Sonnenbrillen werdenmit einem Verkaufsverbot belegt. Manchmal sind auch bekannteMarken davon betroffen.
USA: ANSI Z80.3:2010 Plan-Sonnenschutzgläser und Mode-Brillen[1]
Diese Norm wurde von einem Expertengremium mit ANSI-Akkreditierung entwickelt und wird regelmäßig aktualisiert. Den Vorsitzdes Gremiums führt die Sunglass Association of America.
Die Norm ist nicht verbindlich, sondern setzt auf freiwillige hersteller-seitige Regelungen.
Allerdings gelten Sonnenbrillen ohne Korrektionswirkung gemäß Titel21 des Code of Federal Regulations (CFR) als Geräte der Klasse I undwerden über die amerikanische Regulierungsbehörde FDAentsprechend geregelt. Sonnenbrillen, die in die USA eingeführt
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La norme n’a pas de caractère obligatoire, on compte plutôt sur la
bonne volonté des fabricants pour appliquer une réglementation.
Pourtant, les lunettes non ophtalmiques sont réglementées en tant
que dispositifs de classe 1 par la FDA, conformément au chapitre 21
du Code de réglementation fédéral (Code of Federal Regulations
(CFR). Les lunettes de soleil importées aux Etats-Unis doivent être
conformes aux exigences de marquage de la loi du pays d’origine et
selon la loi « United States Tariff Act ». Les fabricants et les premiers
importateurs/distributeurs doivent faire enregistrer leurs
établissements auprès de la FDA tous les ans et les fabricants
étrangers doivent nommer un agent commercial aux Etats-Unis.
Les lunettes non ophtalmiques sont généralement commercialisées en
tant que dispositif médical « OTC » (Over The Counter, c’est-à-dire
sans prescription) et elles sont soumises aux exigences d’étiquetage
définies dans le chapitre 21 du CFR, paragraphe 801 « étiquetage ».
La norme Z80.3-2010 comporte quatre classifications pour définir la
transmittance des UV et les exigences relatives à la reconnaissance
des feux de signalisation.
Les lunettes de soleil conformes aux exigences relatives à la
reconnaissance des feux de signalisation entrent dans la catégorie des
lunettes à usage cosmétique (transmittance de la lumière Tv >40%),
ou d’utilisation générale (Tv de 8 à 40%). Si les lunettes de soleil de
ces deux catégories ne sont pas conformes aux exigences relatives à
la reconnaissance des feux de signalisation, elles doivent porter
l’étiquette « non destinées à la conduite »
UNION EUROPEENNE : EN1836:2005 + A12007 Lunettes solaires
et lunetterie de mode[3]
Les lunettes de soleil sans marquage CE ne peuvent être vendues en
Europe. Ce marquage équivaut à une indication de conformité à la
directive EU 89/686/EEC sur les équipements de protection
individuelle. La procédure courante de mise en conformité est de se
plier à la norme EN1836:2005 pour être conforme à la directive.
La conformité repose sur l’auto-déclaration et on a peu de preuve
d’une surveillance de la conformité.
La norme européenne EN1836 contient quatre catégories de
transmission ou de teintes qui imposent quatre limites de transmission
des UV.
La norme prévoit les moyens de vérifier les indications sur la
transmittance (et l’absorption) des UV pour les rayons solaires UV, les
UVA, les UVB et la lumière bleue.
Une étude menée en Australie (UNSW) a révélé que 17% des lunettes
de soleil avec marquage CE n’étaient pas conformes à la norme
européenne EN1836, mais seules 1,8% n’étaient pas conformes aux
exigences sur les UV.
C’est une amélioration notable par rapport aux enquêtes antérieures et
cela montre que les fabricants ont bien réagi à l’exigence et à la
nécessité d’une bonne protection anti-UV.
Chine (RPC) : GB xxxx-1-20xx1 Protection du visage et des yeux –
Lunettes solaires et produits associés – Première partie : lunettes
d’usage général[4].
werden, müssen die im United States Tariff Act vorgesehenenAuflagen zur Angabe des Ursprungslandes erfüllen. Hersteller undImporteure bzw. Erstvertreiber müssen ihr Unternehmen jedes Jahrbei der FDA anmelden und ausländische Hersteller sind zurBenennung eines US-Bevollmächtigten verpflichtet.
Gewöhnliche Sonnenbrillen werden im Allgemeinen als „Over theCounter“-Produkte vermarktet und unterliegen den allgemeinen undOTC-Kennzeichnungsvorschriften gemäß Titel 21 CFR Teil 810 –Kennzeichnung.
Im Rahmen von Z80.3-2010 bestehen vier Anforderungsklassen inBezug auf UV-Transmissionsgrad und Verkehrszeichenerkennung.
Sonnenbrillen, die die Anforderungen in punctoVerkehrszeichenerkennung erfüllen, gelten als kosmetische(Lichttransmissionsgrad Tv >40%) oder Allzweckgläser (Tv = 8 bis40%). Wenn Sonnenbrillen dieser Kategorien die Anforderungenbezüglich Verkehrszeichenerkennung nicht erfüllen, müssen sie mitdem Hinweis „nicht zum Autofahren geeignet“ versehen werden.
EUROPÄISCHE UNION: EN1836:2005 + A12007
Sonnenschutzgläser und Mode-Brillen[3]
In Europa dürfen Sonnenbrillen nicht ohne CE-Kennzeichnungverkauft werden - garantiert sie doch die Einhaltung der PPE EURichtlinie 89/686. Um die Richtlinie zu erfüllen, genügtnormalerweise die Einhaltung der Norm EN1836:2005.
Die Richtlinienerfüllung erfolgt durch Eigenerklärung, und es gibtkaum Hinweise auf eine Überwachung ihrer Einhaltung.
EN1836 umfasst 4 Durchlässigkeits- bzw. Tönungskategorien, dieunterschiedliche Grenzwerte für den UV-Transmissionsgrad erfordern.
Die Norm beinhaltet Möglichkeiten zur Überprüfung vonProduktangaben in Bezug auf UV-Transmissionsgrad (und Absorption)bei UV, UVA- und UVB-Strahlen sowie blauem Licht.
Während eine Studie der UNSW Australia feststellte, dass 17% derSonnenbrillen mit CE-Kennzeichnung die EN1836-Norm nichterfüllen, waren nur 1,8% im Hinblick auf die UV-Anforderungen nichtkonform.
Das ist eine deutliche Verbesserung gegenüber früheren Erhebungenund weist darauf hin, dass die Hersteller von Sonnenbrillen derForderung nach gutem UV-Schutz angemessen Rechnung getragenhaben.
China (PRC) GB xxxx-1-20xx1 Augen- und Gesichtsschutz –
Sonnenbrillen und verwandte Produkte – Teil 1: Sonnenbrillen zum
allgemeinen Gebrauch[4].
Dabei handelt es sich um einen Normenentwurf, der noch nichtverabschiedet wurde.
Er soll die bisherige Branchennorm für Sonnenbrillen ablösen undbasiert auf EN1836. Er wurde der ISO12312.1-Norm angenähert,sieht aber strengere UV-Schutz-Anforderungen vor.
ISO 12312.1 Augen- und Gesichtsschutz – Sonnenbrillen und
verwandte Produkte[5]
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1 La norme n’a pas encore été publiée en Chine, elle n’a donc pas de numéro ou d’an-née de publication.
1 Die Norm wurde in China nicht veröffentlicht – daher fehlen Angaben zur Nummer bzw.zum Veröffentlichungsjahr.
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Il s’agit d’un projet de nouvelle norme en attente d’approbation avant
publication.
Elle remplace et annule une norme de l’industrie et s’inspire de la
norme européenne EN1836. Elle a été adaptée pour se rapprocher de
la norme ISO12312.1 mais avec des exigences beaucoup plus strictes
sur les UV.
Norme ISO 12312.1 : Protection des yeux et du visage – Lunettes de
soleil et produits de lunetterie associés[5]
Le groupe de travail ISO TC94/SC6/WG3 a presque fini ses travaux en
vue de l’élaboration d’une norme internationale sur les lunettes de
soleil (avec la norme associée relative aux méthodes d’essai). (Voir
§9).
5 EXIGENCES RELATIVES AUX UV DANS LES PRINCIPALES
NORMES
Le texte suivant est une annexe à la norme ISO12312.1 sur les
lunettes de soleil :
“L’œil a une réaction naturelle d’aversion à la lumière brillante qui
limite le filtre extérieur lorsque la personne ne porte pas de lunettes
de soleil. Cette réaction d’aversion qui fait plisser les yeux
limite beaucoup l’exposition filtrée mais le port de lunettes de soleil
dépourvues de protections latérales
peut entraîner une exposition périphérique importante sur le plan
biologique en raison de l’effet Coronéo : la caractérisation analytique
du rayonnement ultraviolet céleste, telle qu’elle est adaptée pour le
calcul de
l’irradiance cornéenne, montre que l’influence prépondérante sur
l’exposition dans les régions tempérées est celle de la variation
saisonnière de l’irradiation solaire ajustée par la réflectance au sol et
l’heure du midi solaire. Le rayonnement solaire diffus diminue en
fonction de l’augmentation de l’altitude et l’irradiation cornéenne varie
beaucoup en fonction de l’ouverture palpébrale et de la couverture du
sol.
Les limites de transmittance adoptées reposent sur les calculs des
doses d’exposition pondérées biologiquement. Les limites de
transmittance des ultraviolets pour les lunettes de soleil maintiennent
ces doses sous une limite de sécurité connue, même en cas
d’exposition diurne, sauf en cas de neige. Des marges de sécurité
supplémentaires ont été ajoutées pour tenir compte des situations
tropicales ou de la marche sur la neige à la fin du printemps. Ce
complément vient de l’ajout de facteurs de sécurité supplémentaires
à ceux qui sont implicites dans les expériences d’exposition
exceptionnelle à des latitudes moyennes sur un terrain normal. La
précision des limites de transmittance spectrales (au lieu de valeurs
moyennes ou pondérées) augmente les marges de sécurité de façon
significative. »
Les diverses normes présentent des différences de définition des
exigences relatives aux UV. Certaines précisent les limites de
transmittance pour des bandes de longueurs d’ondes données alors
que d’autres fixent des limites de transmittance intégrées. Mais en
pratique on a observé que le nombre de lunettes de soleil conformes
à une norme et non conformes à une autre était extrêmement faible.
Die Arbeitsgruppe ISO TC94/SC6/WG3 hat die Ausarbeitung einerInternationalen Norm für Sonnenbrillen (und damit verbundeneNormen für Prüfmethoden) fast abgeschlossen. (Siehe Kapitel 9).
5 UV-ANFORDERUNGEN IN DEN GÄNGIGEN NORMEN
Im Folgenden ist ein Anhang zur ISO12312.1-Norm für Sonnenbrillennachzulesen.
„Augen zeigen eine natürliche Abwehrreaktion gegen helles Licht, diedie Strahlenbelastung im Freien verringert, wenn keine Sonnenbrillegetragen wird. Diese Abwehrreaktion durch Zusammenkneifen derAugen begrenzt die Exposition zwar in hohem Maß, aber Sonnenbrillenohne Seitenschutz lassen im Randbereich auf Grund des Coroneo-Effektes möglicherweise eine biologisch signifikante Exposition zu.Die analytische Beschreibung von ultraviolettem Himmelslicht zeigtin ihrer für die Berechnung der Hornhautexposition angepaßtenFassung, dass die Hauptursache für eine UV-Exposition in gemäßigtenBreiten die saisonbedingte Veränderung der Sonneneinstrahlung unterBerücksichtigung der Bodenreflexion und der Zeit desSonnenhöchststands ist. Die diffuse Himmelsstrahlung nimmt mitzunehmender Höhe ab und die Hornhautexposition variiert deutlich jenach Bodenbedeckung und Lidöffnungsweite.
Die beschlossenen Durchlässigkeits-Grenzwerte basieren aufBerechnungen der biologisch gewichteten UV-Strahlendosis. DieGrenzwerte in Bezug auf die UV-Durchlässigkeit von Sonnenbrillensollen diese Dosis unter einem anerkannten Grenzwert halten, auchbei außergewöhnlicher täglicher Exposition, außer bei Schnee. WeitereSicherheitsspielräume zur Berücksichtigung tropischer Bedingungenoder des Begehens von Schneefeldern im späten Frühjahr wurdenebenfalls berücksichtigt. Dabei kamen neben den ausaußergewöhnlichen Expositionssituationen (in mittleren Breitengradenin normalem Gelände) abgeleiteten Faktoren zusätzlicheSicherheitsfaktoren in Ansatz. Durch die Vorgabe spektraler (anstellegemittelter oder gewichteter) Durchlässigkeitsgrenzwerte wird derSicherheitsspielraum weiter deutlich erhöht.“
Es bestehen einige Unterschiede in der Art und Weise, wie die UV-Anforderungen in den diversen Sonnenbrillennormen festgelegtwerden. Einige definieren die Grenzwerte für den spektralenTransmissionsgrad in Bezug auf bestimmte Wellenlängenbereiche,während andere einheitliche Transmissions-Grenzwerte vorgeben.
In der Praxis zeigen die Studien jedoch, dass die Zahl derSonnenbrillen, die nur eine Norm erfüllen, eine andere hingegen nicht,verschwindend gering ist. UV-Schutz ist bei modernenSonnenschutzglas-Materialien so gut wie garantiert.
Vergleich der gängigen Sonnenbrillennormen im Hinblick auf UV-
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La protection UV est quasiment garantie avec les matériaux modernes
des lunettes de soleil.
Comparaison des principales normes en matière d’exigences UV.
Les catégories
Généralement les lunettes de soleil et les lunettes ophtalmiques sont
divisées en catégories en fonction de la transmittance de la lumière.
Catégorie 0 : 0v≥80%
Catégorie 2 : 43%<Tv≤80%
Catégorie 3 : 18%<Tv≤43%
Catégorie 4 : 3%<Tv≤18%
Exigences relatives à la protection anti-UVB
Tv est la transmittance de la lumière
Tf(λ) est la transmittance spectrale
TSUVB est la transmittance solaire des UVB
Exigences relatives à la protection anti-UVA
TSUVA est la transmittance solaire des UVA
Anforderungen
Kategorien
Im Allgemeinen werden Sonnenbrillen und Korrektions-Sonnenschutzgläser nach ihrer Lichtdurchlässigkeit klassifiziert.
Kategorie 0 = 0v≥80%Kategorie 2 = 43%<Tv≤80%Kategorie 3 = 18%<Tv≤43%Kategorie 4 = 3%<Tv≤18%
UVB-Schutzanforderungen
Tv bezeichnet den Lichttransmissionsgrad
Tf(λ) bezeichnet den spektralen TransmissionsgradTSUVB bezeichnet den solaren UVB-Transmissionsgrad
UVA-Schutzanforderungen
TSUVA bezeichnet den solaren UVA-Transmissionsgrad
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Catherine
Si vous pouvez faire tenir
l’Anglais seulement sur le même
espacement on garde que l’an-
glais sinon consolidez les deux
langues en un seul graph
Catherine
Si vous pouvez faire tenir
l’Anglais seulement sur le même
espacement on garde que l’an-
glais sinon consolidez les deux
langues en un seul graph
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Indications relatives à la transmittance ou absorption des UV
Toutes les normes prévoient les moyens pour vérifier les indications
d’un pourcentage spécifique de transmittance ou d’absorption.
Par exemple, la norme ISO mentionne : « Dans le cas où il est indiqué
qu’un filtre a une absorption des UV de x%, la transmittance solaire
du filtre TSUV ne doit pas dépasser (100.5 - x) %. »
Donc pour des lunettes de soleil qui indiquent 99% d’absorption des
UV, la transmittance solaire des UV ne peut dépasser 1,5%.
Lunettes de soleil ophtalmiques
ISO 8980.3:2003[7] : la transmittance de verres finis non détourés
est la référence internationale pour les verres teintés prescrits et pour
les verres ophtalmiques. La norme a été formulée et maintenue par le
groupe de travail ISO TC172/SC7/WG3.
Les exigences relatives aux UV ne sont pas aussi pointues que pour les
lunettes de soleil planes.
UVB : pour la catégorie 0, TSUVB doit être ≤Tv, pour les catégories 1
à 3, TSUVB ≤0.125Tv, et pour la catégorie 4 TSUVB ≤1% absolu.
UVA : pour les catégories 0 à 2, TSUVA doit être ≤Tv, et pour les
catégories 3 et 4, TSUVA ≤0.5Tv
Pour les verres photochromes les exigences relatives aux UV doivent
être respectées quand le verre est foncé et quand il est blanc.
Les comités ISO TC94/SC6 sur la protection oculaire et
ISOTC172/SC7/WG3 sur les verres de lunettes sont constamment
confrontés au défi de s’assurer que les exigences des normes pour les
lunettes de soleil ne sont pas en contradiction avec celles de la norme
sur la transmittance des verres ophtalmiques.
6 COMMENT MESURE-T-ON LA TRANSMISSION DES UV ?
Il y a des différences entre les normes mais la méthodologie la plus
récente figure dans le dernier projet de la norme ISO12311 intitulée
méthodes d’essai pour les lunettes de soleil[6].
Il est possible d’effectuer les mesures avec du matériel
spectrophotométrique qui mesure la transmittance spectrale avec des
valeurs d’incertitude spécifiées.
Les mesures sont rendues normales à la surface des verres.
Les valeurs spectrales sont mesurées à 5 min d’intervalle maximum et
les valeurs d’UV solaires sont calculées en y intégrant la bande de
longueurs d’ondes, en tenant compte de la répartition de la lumière du
soleil et de la sensibilité spectrale de l’œil. La norme contient les
données qui permettent de calculer :
• La transmittance lumineuse TV• La transmittance solaire des UV TSUV• La transmittance solaire des UVA TSUVA• La transmittance solaire des UVB TSUVB
7 COMMENT LES NORMES DÉFINISSENT-ELLES LES UV ?
Etant donné que les normes sur les verres de lunettes et les lunettes
de soleil fixent 380nm comme limite maximum de la bande des UV,
les fabricants ont la possibilité d’affirmer « UV400 », ou une
Produktangaben zur UV-Durchlässigkeit oder Absorption
Alle Normen für Sonnenschutzgläser sehen Möglichkeiten zurÜberprüfung von Produktangaben in Bezug auf einen bestimmtenTransmissions- oder Absorptionsgrad vor.
Beispielsweise heißt es in der ISO-Norm: „Wenn angegeben wird, dass
ein Filter UV-Strahlen zu x% absorbiert, darf der UV-
Transmissionsgrad des Filters TSUV (100.5 - x) % nicht
überschreiten.”
Dies bedeutet, dass bei einem Sonnenschutzglas mit 99% UV-Absorption der UV-Transmissionsgrad höchstens 1,5% betragen darf.
Sonnenbrillen mit Korrektionsgläsern
Die Norm ISO 8980.3:2003[7] „Transmissionsanforderungen fürrohkantige fertige Brillengläser“ ist die internationale Bezugsnorm fürgetönte Plangläser und Korrektions-Sonnenschutzgläser. Sie wurdevon der Arbeitsgruppe ISOTC172/SC7/WG3 formuliert undaktualisiert.
Die UV-Anforderungen sind weniger streng als bei Plano-Sonnenbrillen.
UVB: bei Kategorie 0 muss TSUVB ≤Tv betragen, bei Kategorie 1 bis3 gilt TSUVB ≤0,125Tv, und bei Kategorie 4 TSUVB ≤1% absolut
UVA: bei Kategorie 0 bis 2 muss TSUVA ≤Tv betragen, und beiKategorie 3 und 4 gilt TSUVA ≤0,5Tv.
Bei phototropen Gläsern müssen die UV-Anforderungen sowohl imeingedunkelten als auch im aufgehellten Zustand erfüllt werden.
Für die Ausschüsse im Rahmen von ISOTC94/SC6 „Augenschutz“ undISOTC172/SC7/WG3 „Brillengläser“ geht es darum, laufendsicherzustellen, dass die Anforderungen in den Sonnenbrillen-Normender Norm bezüglich Transmissionsgrad von Korrektionsgläsern nichtzuwiderlaufen.
6 MESSUNG DER UV-LEISTUNG
Zwischen den Normen bestehen einige Unterschiede, aber diemodernste Methode ist dem neuesten Entwurf der Norm ISO12311„Prüfverfahren für Sonnenschutzgläser“ zu entnehmen[6].
Messungen mit spektralphotometrischem Gerät sind zulässig, soferndieses in der Lage ist, den spektralen Transmissionsgrad unterBerücksichtigung spezifizierter Meßunsicherheiten zu messen.
Die Messungen erfolgen senkrecht zur Glasoberfläche.
Die Spektralwerte werden in Abständen von höchstens 5 nm gemessenund die solaren UV-Werte in der Weise berechnet, daß über denvorgegebenen Wellenlängenbereich integriert wird und dabei diespektrale Verteilung des Sonnenlichts sowie die spektraleEmpfindlichkeit des Auges Berücksichtigung finden. Die Norm enthältferner Angaben zur Berechnung des …
• Lichttransmissionsgrads TV• solaren UV-Transmissionsgrads TSUV• solaren UVA-Transmissionsgrads TSUVA• solaren UVB-Transmissionsgrads TSUVB
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indication comparable pour une autre longueur d’onde.
Comme les forums de l’ISO ne sont pas parvenus à s’accorder sur la
définition des UV400, il a été décidé de rédiger un rapport technique
intitulé « Longueur d’onde courte visible ». Ce rapport vise à fournir
une explication et à sensibiliser ceux qui s’intéressent aux effets de
cette bande d’interface sur les yeux et aux effets d’atténuation des
verres.
Le rapport technique est actuellement en cours de rédaction, avec des
apports d’experts du monde entier.
8 UN DÉFI POUR LES FABRICANTS
Avec un public plus sensibilisé aux effets nocifs des UV, les fabricants
ont été conduits à éliminer de plus en plus les UV, à créer des verres
à angles plus vifs, et à éliminer de plus en plus la lumière bleue.
L’élimination de la lumière bleue peut entraîner un jaunissement du
verre blanc, si bien que le produit ne sera plus conforme aux limites
de coloration pour la reconnaissance des feux de signalisation.
Le défi consiste donc à créer des produits de qualité supérieure qui
tiennent compte de ces limites.
9 LA NORME ISO 12312.1 SUR LES LUNETTES DE SOLEIL[5]
Depuis 2004, le comité ISO TC94/SC6/WG3 élabore la norme ISO
12312.1 sur les lunettes de soleil et la norme ISO12311 sur les
méthodes d’essai. Les deux normes doivent être publiées
simultanément.
Les valeurs UV de la norme européenne EN1836 ont servi de point de
départ à la norme 12312.1. Les valeurs spectrales ont été remplacées
par des valeurs intégrées, plus strictes, et les exigences sur les UVA
ont également été renforcées.
Les normes ISO sur les lunettes de soleil sont presque terminées et
devraient être publiées au cours de l’année 2012.
Lorsque les normes ISO seront publiées, la norme EN1836 sera retirée
et la norme ISO deviendra la norme de référence pour l’indication de
conformité à la directive européenne, ce qui permettra d’appliquer le
marquage CE et de vendre les produits en Europe.
10 L’AVENIR
Dans un avenir proche, l’événement le plus important sera la
publication et l’adoption des normes ISO sur les lunettes de soleil.
Les pays devront alors décider d’adopter ces nouvelles normes pour
remplacer les leurs, si ils en disposent.
Si la norme ISO fait l’objet d’un large consensus, les acteurs du
commerce international de lunettes de soleil bénéficieront des
retombées puisqu’ils n’auront plus qu’à se mettre en conformité avec
une norme unique.
A plus long terme, il faut s’attendre à un durcissement des exigences
de protection contre les UV. Il en sera certainement de même pour
l’étiquetage, de façon à mieux informer les consommateurs du niveau
de protection des produits sur le point de vente.
7 UV-DEFINITION IN DEN NORMEN
Da in den Normen für Brillengläser und Sonnenbrillen die Obergrenzefür das UV-Spektrum auf 380 nm festgelegt ist, können HerstellerProduktangaben wie „UV400“ oder ähnliches für andere Wellenlängenmachen.
Da es in den ISO-Foren nicht möglich war, sich auf eine Festlegung inBezug auf UV400 zu einigen, wurde beschlossen, einen TechnischenBericht mit dem Titel „Kurze Wellenlängen im sichtbaren Spektrum“zu erstellen. Er enthält Erläuterungen zu den Auswirkungen auf dasAuge in diesem spektralen Übergangsbereich und erklärt, wie dieGläser diese Auswirkungen abschwächen.
Der Technische Bericht befindet sich gerade in der Ausarbeitung mitExpertenbeiträgen aus aller Welt.
8 HERAUSFORDERUNG FÜR DIE HERSTELLER
Die verstärkte Sensibilisierung der Öffentlichkeit in Bezug auf UV-Strahlen und ihre schädliche Wirkung hat die Hersteller dazuveranlasst, den Anteil der durch Gläser hindurchgelassenen UV-Strahlen weiter zu reduzieren und auch blaues Licht verstärktherauszufiltern.
Das Herausfiltern von blauem Licht bewirkt möglicherweise eineGelbfärbung farbloser Gläser und damit die Nichteinhaltung der inBezug auf die Verkehrszeichenerkennung festgelegten Tönungs-Grenzwerte.
Es gilt daher, grenzwertkonforme, hochwertige Produkte zu entwickeln.
9 SO NORM FÜR SONNENBRILLEN 12312.1[5]
Seit 2004 arbeitet der ISO-Ausschuss TC94/SC6/WG3 an derAusarbeitung der Sonnenbrillennorm ISO12312.1 und derbegleitenden Prüfverfahrens-Norm ISO12311. Diese Normen sollengleichzeitig veröffentlicht werden.
Die UVR-Werte aus EN1836 bildeten die Ausgangsbasis für 12312.1.Die Spektralwerte wurden durch strengere einheitliche Werte ersetztund auch die UVA-Anforderungen wurden verschärft.
Die ISO-Normen für Sonnenbrillen stehen kurz vor der Fertigstellungund sollen 2012 veröffentlicht werden.
Sobald die ISO-Normen veröffentlicht werden, wird die EN1836zurückgezogen und die ISO-Norm als Bezugsnorm für die Konformitätmit der EU-Richtlinie etabliert, womit der CE-Kennzeichnung und demVerkauf von Sonnenschutzgläsern in Europa rechtlich nichts mehrentgegensteht.
10 KÜNFTIGE TRENDS
Das wichtigste Ereignis in naher Zukunft ist die Veröffentlichung undVerabschiedung der ISO-Normen für Sonnenschutzgläser.
Die Länder müssen über die Übernahme dieser neuen Normenentscheiden, die an die Stelle ihrer einzelstaatlichen Normen – sofernvorhanden – treten sollen.
Sollte die ISO-Norm auf breite Zustimmung stoßen, wird dies vor allem
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Remerciements
J’adresse mes remerciements au Dr Karl Citek (Professor of Optometry
Pacific University College of Optometry) et à Kenneth Frederick
(Président du comité ANSI Z80.3 sur les lunettes de soleil) pour leurs
précieux commentaires et lecture critique. o
dem grenzüberschreitenden Handel mit Sonnenbrillen zugutekommen,da dann nur noch eine einzige internationale Norm eingehalten werdenmuß.
Für die Zukunft wird mit einer weiteren Verschärfung derAnforderungen in punkto UV-Schutz gerechnet. Zu erwarten istaußerdem eine Zunahme der Kennzeichnungsvorschriften, die denVerbraucher am Verkaufsort besser über die Schutzstufe der Produkteinformieren.
Danksagungen
Mein besonderer Dank gilt Dr. Karl Citek (Professor für Optometrie,Pacific University College of Optometry) und Kenneth Frederick(Vorsitzender des Ausschusses für Sonnenbrillen ANSI Z80.3) für ihrewertvollen Beiträge und Kommentare. o
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1. USA - ANSI Z80.3 -2010 Nonprescription Sunglasss and Fashion EyewearRequirements
2. Australia /New Zealand AS/NZS 1067:2003 Sunglasses and fashion spectacles
3. Europe -EN1836:2005 Sunglasses and sunglare filters for general use and filtersfor direct observation of the sun
4. China - GBxxxx.1 20xx Sunglasses and related eyeware – Part 1 Sunglasses forgeneral use
5. ISO12312.1 Sunglasses and related eyewear
6. ISO12311 Test methods for sunglasses and related eyewear
7. ISO8980.3 Uncut finished spectacle lenses – transmittance specifications and testmethods
8. ISO 20473:2007 Optics and photonics - Spectral bands.
9. ISO4007-2010 Eye and face protection - Vocabulary
références bibliographiques - Literaturhinweise
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Le risque d’exposition aux rayons ultraviolets avec des lunettes
Gefährdung durch UV-Strahlen beim Tragen von Brillengläsern
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Karl Citek, OD, PhD, FAAOProfesseur d’Optométrie
Pacific University College of Optometry, Oregon, USAProfessor für Optometrie
Pacific University College of Optometry, Oregon , USA
Le revêtement anti-reflet est une excellente solution pour augmenterla transmission lumineuse des verres, pour réduire l’éblouissement etpour l’apparence de celui qui les porte[4]. On le recommande pourpresque toutes les paires de lunettes, y compris les verres clairs portésquotidiennement ainsi que pour la conduite de nuit, les verresphotochromes pour les patients qui alternent fréquemment entrel’intérieur et l’extérieur au cours de la journée et enfin pour lesutilisateurs d’ordinateurs qui restent à l’intérieur, pour une vision deprès ou intermédiaire. Le revêtement anti-reflet devra être appliquésur les deux surfaces du verre car il permet de réduire les refletsdirects et internes qui peuvent se produire sur chaque surface. Celapermet de réduire l’éblouissement dû aux sources lumineuses situéesdevant et derrière la personne portant les lunettes.
Grâce à leur fonctionnement intrinsèque, ces revêtements augmententen général le reflet des longueurs d’ondes invisibles, notamment lesrayons ultraviolets (UV) et infrarouges (IR)[5]. Dans la nature, lesniveaux habituels des rayons infrarouges du soleil donnent la sensationde chaleur sur la peau mais présentent peu de risques pour lesstructures ophtalmiques[12,4]. A l’inverse, une exposition courte dequelques heures à des niveaux normaux d’UV ou une exposition brèveà des niveaux élevés d’UV peut entraîner des problèmes immédiats etdouloureux comme les coups de soleil ou les kératites. Une expositioncontinue prolongée au fil des mois et des années peut entraîner ouaggraver certains phénomènes comme le vieillissement cutanéprécoce, le cancer, le ptérygion, la cataracte et la dégénérescencemaculaire.
Grâce au revêtement anti-UV déposé à la surface avant du verre, onobtient une protection supplémentaire et supérieure aux propriétésd’absorption des rayons UV du verre lui-même. Différents revêtementsanti-reflets peuvent refléter 25% des UV ou davantage, en fonctiondes longueurs d’ondes[5]. En revanche, les verres dotés d’unrevêtement anti-rayure ne reflètent en général pas plus de 5% detoutes les longueurs d’onde des ultraviolets, ce qui serait normal pourtout matériau ophtalmique sans revêtement. Par conséquent, grâceau revêtement anti-reflet sur la surface avant du verre, les rayonsultraviolets dangereux sont réfléchis dans l’environnement, loin desyeux de l’utilisateur. Mais le même revêtement sur la surface intérieurepeut en fait augmenter la quantité de rayons ultraviolets incidents surl’œil. De plus, ce phénomène se produira dans des conditions devisualisation et à des moments de la journée où la probabilité deperception du danger par les personnes est la plus faible.
Die Entspiegelung von Brillengläsern ist eine großartige Zusatzoption,um die Lichtdurchlässigkeit des Glases zu erhöhen, die Blendung zureduzieren und die Ästhetik für den Träger zu verbessern[4]. Sieempfiehlt sich für alle Glastypen, einschließlich farbloser Gläser fürden täglichen Gebrauch, ebenso wie für Nachtfahrten, aber auch fürselbsttönende Gläser bei Trägern, die mehrmals am Tag zwischenInnen- und Außenräumen wechseln, und Arbeitsbrillen für den Nah-und Zwischenbereich bei der Nutzung von Computern inInnenräumen. Die Entspiegelungsschicht sollte auf beide Glasflächenaufgebracht werden, weil dadurch direkte und innere Reflexionen, dieauf beiden Seiten auftreten können, eine Verringerung erfahren.Dadurch wird die Blendung durch Lichtquellen sowohl vor als auchhinter dem Träger reduziert.
Auf Grund ihrer Funktionsweise erhöhen Entspiegelungsschichten imAllgemeinen die Reflexion nicht sichtbarer Wellenlängen,insbesondere Ultraviolett (UV) und Infrarot (IR)[5]. In der für dienatürliche Umgebung typischen Dosierung wirken Infrarotstrahlen aufder Haut wärmend, stellen aber für die Augen nur eine geringeGefährdung dar[12, 4]. Umgekehrt kann eine mehrstündige Expositionbei normaler UV-Dosierung oder eine kurzzeitige Exposition bei hoherUV-Dosierung unmittelbare und schmerzhafte Reaktionen wieSonnenbrand und Keratitis hervorrufen[12,13,16,4]. Die anhaltendeExposition über mehrere Monate oder Jahre kann Schäden wiefrühzeitige Hautalterung, Krebs, Pterygium, Katarakt undMakuladegeneration verursachen oder verschlimmern.
Wird ein Brillenglas auf der Vorderseite entspiegelt, bietet dieBeschichtung zusätzlichen Schutz über die UV-absorbierendenEigenschaften des Glases hinaus. UnterschiedlicheEntspiegelungsschichten können, je nach Wellenlänge, UV-Strahlenbis zu 25% und mehr reflektieren[5]. Im Vergleich dazu reflektierenGläser mit kratzfester Beschichtung für gewöhnlich höchstens 5% derUV-Strahlen beliebiger Wellenlänge, was typischerweise von einemunbeschichteten Brillenglas erwartet würde. Das bedeutet, dassschädliche UV-Strahlen bei einer Entspiegelung der Glas-Vorderflächevom Auge des Trägers weg, d.h. zurück in die Umgebung reflektiertwerden. Durch eine entsprechende Beschichtung auf der Rückseitedes Glases kann sich die Dosis der ins Auge einfallenden UV-Strahlende facto erhöhen. Noch dazu passiert dies unter Sehbedingungen undzu Tageszeiten, wenn sich der Träger am wenigsten irgendeiner Gefahrbewusst ist.
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De nombreux patients sont conscients des risques de coups de soleilen été à la mi-journée, entre 10 heures et 14 heures. Pourtant Sasakiet al.[15] ont démontré que la majeure partie de l’exposition directedes yeux aux rayons UV se produit en matinée (avant 10 heures) et aumilieu de l’après-midi (après 14 heures), pendant toute l’année,lorsque le soleil est plus bas dans le ciel et proche du plan de visionhorizontale du porteur de lunettes. Le risque potentiel d’expositionaux UV se trouve soit au devant si le verre ne bloque pas correctementles UV ou sur le côté si les verres et la monture ne couvrent passuffisamment le visage[16, 9,14]. Si l’on tient compte du reflet potentieldes UV par la face arrière du verre, le risque est également le plusélevé pendant cette plage horaire même lorsque la personne tourne ledos au soleil ! Une étude récente a démontré que le risque de refletdes UV est le plus élevé lorsque la personnese situe à un angle de 145 degrés par rapportau soleil, c’est-à-dire lorsque les rayons dusoleil proviennent de l’arrière, juste au-dessus de l’épaule[6]. La figure 1 représentedes lunettes avec lesquelles l’œil est soumisà une exposition latérale et postérieure.
Les diverses normes internationales relativesaux verres prescrits ou non prescrits traitentde l’exposition aux UV uniquement dans lebut de limiter ou de réduire la transmissionpar le verre[1, 2, 7, 10,11, 3]. Aucune norme netraite de l’exposition aux UV due à uneprotection postérieure et latérale insuffisanteparce que le verre ne couvre passuffisamment l’œil.
De même, aucune norme ne traite du refletprovenant de la surface postérieure du verre,qui dépend non seulement du revêtement antireflet, mais aussi de lataille, de la courbure de l’angle de galbe du visage et de la distanceverre-œil. En raison de cette lacune, le patient (et le médecin !)pourrait avoir la fausse impression que la transmission des UV par unverre poli est le seul risque envisageable.
Que peuvent faire les ophtalmologistes pour apporter la meilleureprotection anti-UV à leurs patients? Outre la réduction du reflet duspectre visible, le revêtement anti-reflet appliqué sur la surfacepostérieure des verres prescrits destinés à un port diurne à l’extérieurdevrait réduire le reflet des UV et le ramener à 290nm environ, c’est-à-dire la longueur d’onde attendue de la lumière du soleil dans unmilieu naturel. Grâce à un nouvel indice, le facteur de protectionoculaire E-SPF[6], le praticien et le patient connaissent le niveau deprotection anti-UV du verre. Il tient compte de la transmission des UVpar le verre, du reflet par la face postérieure du verre ainsi que desvariations de sensibilité de la cornée aux diverses longueurs d’ondesdu spectre des UV. Sur le plan technique, on peut déterminer lefacteur E-SPF de façon empirique en mesurant les rayons UV incidentssur l’œil avec ou sans le verre ou en faisant une estimation de l’inversede la somme de la transmittance et de la réflectance des rayons UV[6].
L’indice E-SPF est comparable à l’indice de protection d’une crèmeécran total (Cf. Urbach, 2001[17], excellente revue historique) et desvêtements de protection contre les UV (Cf. Gambichler et al., 2006[8],pour le bilan de l’élaboration de la norme européenne EN 13758),dans lequel une valeur élevée indique une protection supérieure. Lavaleur des catégories indique approximativement les multiples d’unitésde temps nécessaires pour recevoir une dose d’exposition donnée :ainsi avec des verres portant l’indice E-SPF 25 on compte qu’il faut25 minutes pour recevoir l’équivalent d’une dose totale de 5 minutespour un verre E-SPF 5.
Viele Menschen sind sich der Gefahr eines Sonnenbrands in derMittagszeit, also von ca. 10 Uhr vormittags bis 14 Uhr, vor allem inden Sommermonaten bewusst. Sasaki et al.[15] stellten jedoch fest,dass die stärkste direkte UV-Exposition des Auges am Vormittag vor10 Uhr und am Nachmittag nach 14 Uhr erfolgt, und zwar das ganzeJahr über, vor allem wenn die Sonne tiefer am Himmel und damitnäher an der horizontalen Sehebene des Trägers steht. Das potenzielleRisiko einer UV-Exposition kommt entweder von vorne, wenn das GlasUV-Strahlen nicht angemessen abblockt, oder von der Seite, wenn Glasund Fassung zusammen keinen geeigneten Schutz für das Gesicht desTrägers bieten[16,9,14]. Auch angesichts möglicher UV-Reflektionen ander Rückseite des Brillenglases ist die Gefährdung um diese Zeit amgrößten, dann allerdings, wenn der Träger der Sonne den Rücken
zukehrt! Aus einer Studie ergab sich jüngst,dass die Gefährdung durch UV-Reflektionam höchsten ist, wenn der Träger in einemWinkel von rund 145 Grad zur Sonne steht,d.h. wenn Sonnenlicht von hinten über dieSchultern des Trägers fällt[6]. In Abbildung 1ist eine Brille dargestellt, die dem Augeseitlich und von hinten keinen Schutz bietet.
Die diversen internationalen Normen fürKorrektions- bzw. Plangläser befassen sichmit der Gefährdung durch UV-Strahlen nurim Hinblick auf die Durchlässigkeit desBrillenglases[1,2,7,10,11,3]. Keine Norm sprichtjedoch die Gefährdung durch UV-Licht an,die durch eine Brille verursacht wird, die dasAuge nicht angemessen abdeckt und daherweder von der Seite noch von oben schützt.
Hinzu kommt, dass keine Norm die UV-Reflektion an der Glasrückfläche anspricht, die nicht nur von derEntspiegelung, sondern auch von der Größe, der Durchbiegung, demFassungsscheibenwinkel und vom Hornhautscheitelabstand des Glasesabhängt. Dadurch könnte beim Patienten – aber auch beim Arzt oderOptiker! – leicht der irrige Eindruck entstehen, dass die UV-Durchlässigkeit durch das fertige Glas die einzige zuberücksichtigende Gefährdung darstellt.
Was können Augenoptiker tun, um ihren Kunden optimalen UV-Schutzzu bieten? Zusätzlich zur Verringerung der Reflektionen sichtbarerWellenlängen sollte die rückseitige Entspiegelung von Rezeptgläsern,die für den Gebrauch im Freien tagsüber bestimmt sind, die UV-Reflektionen auf Wellenlängen reduzieren, die in der natürlichenUmgebung bei etwa 290 nm liegen. Ein neuer Index, der Augen-Sonnenschutzfaktor (E-SPF = Eye Sun Protection Factor)[6] informiertAugenoptiker und Träger über den UV-Schutz des entsprechendenGlases. Berücksichtigt werden dabei die UV-Durchlässigkeit desBrillenglases und die UV-Reflektion auf dessen Rückseite sowie dieEmpfindlichkeit der Hornhaut gegenüber unterschiedlichenWellenlängen im UV-Spektrum. Technisch gesehen lässt sich der E-SPF anhand der Messung des UV-Einfalls in das Auge empirischbestimmen, erst ohne und dann mit Brillenglas, oder er lässt sichschätzen, indem der Umkehrwert der Summe aus UV-Transmissionsgrad und Reflexionsgrad berechnet wird[6].
Der E-SPF-Index ist mit dem für Sonnenschutzprodukte (sieheUrbach, 2001[17], mit ausgezeichnetem historischen Überblick) undSchutzkleidung (siehe Gambichler et al., 2006[8], mit einem Überblicküber die Entwicklung der europäischen Norm EN 13758) insofernvergleichbar, als eine höhere Kategorie auf einen größeren UV-Schutzhinweist. Die Kategorie gibt das ungefähre Vielfache der Zeiteinheitenan, die für eine bestimmte Dosis erforderlich sind. Beispielsweise
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Fig. 1 / Abb. 1
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Le praticien en ophtalmologie devra également faire lesrecommandations adéquates au patient pour la monture et procéderaux réglages de toute paire de lunettes dispensée, c’est-à-direnotamment le bon positionnement des verres par rapport auxyeux[16,9,14]. Ceci est particulièrement vraipour les lunettes vendues sans prescription,pour les porteurs de lentilles et pour lespersonnes qui n’ont pas besoin de lunettes.Une monture dotée d’un galbe et d’un anglepantoscopique suffisants apportera lameilleure protection car elle épousera aumieux la forme du visage et de la tête duporteur (voir Fig. 2). Une telle monture exigesouvent une courbure de base assezverticale, souvent 6D ou plus, ce qui n’estpas toujours possible pour certainespuissances prescrites.
Si l’avant de la monture est relativement platou s’il est impossible ou pas souhaitabled’avoir un angle de forme de visage hautplacé, il faut une plus grande couverture dela zone temporale. Mais dans le senshorizontal la monture ne doit pas couvrir de façon excessive le visageou la tête, même si les tempes sont larges. Dans le sens vertical, il fautque l’œil soit entièrement couvert et la monture doit être suffisammenthaute pour couvrir jusqu’au sourcil, de façon à réduire l’expositiondirecte de l’œil par le dessus. Enfin, les plaquettes devront êtresélectionnées avec soin ou réglées de façon à réduire la distance verre-œil.
Les lunettes peuvent à la fois remplir une fonction et être unaccessoire de mode. Pour les patients qui passent beaucoup de tempsà l’extérieur elles doivent également protéger. Un revêtement antirefletadapté sur chaque surface du verre et indiqué par un indice E-SPFélevé ainsi que la sélection d’une bonne monture et de bonnestechniques d’ajustement contribueront à une longue et bonne santéophtalmique des patients. o
würde es mit einem Brillenglas mit dem Faktor E-SPF 25 rund 25Minuten dauern, um die entsprechende Gesamtdosis zu bekommen,während es bei einem Glas mit E-SPF 5 fünf Minuten dauern würde.
Augenoptiker sollten dem Kunden auch einegeeignete Fassung sowie die Anpassungbereits abgegebener Brillen empfehlen, dieaus der richtigen Positionierung des Glasesin Bezug auf das Auge resultiert[16,9,14]. Diesgilt insbesondere für frei verkäuflicheSonnenbrillen ohne Korrektionswirkung fürKontaktlinsenträger und Patienten, dieansonsten keine Verordnung benötigen. Denbesten Schutz bieten Fassungen, die derGesichtsform weitgehend angepasst sind undderen Vorneigung so gewählt wird, daß siemöglichst eng an Gesicht und Kopf desTrägers anliegen (siehe Abb. 2). Einederartige Fassung erfordert oft Gläser miteiner steileren Basiskurve, für gewöhnlich 6dpt. oder darüber. Dies kann bei bestimmtenRezeptwirkungen nicht machbar oderunpraktisch sein.
Bei Fassungen mit relativ flachem Mittelteil oder für den Fall, daß einhoher Fassungsscheibenwinkel nicht möglich oder nichtwünschenswert ist, sollte die Brille breite Bügel oder einenSeitenschutz besitzen. Allerdings sollte die Fassungs-Horizontale auchbei breiten Bügeln seitlich nicht zu sehr über das Gesicht oder denKopf des Trägers hinausragen. Die Fassungs-Vertikale sollte langgenug sein, um das Auge und auch die Augenbrauen vollständig zubedecken, so dass die direkte Exposition des Auges von oben verringertwird. Und schließlich sollten die Nasenpads richtig ausgewählt undausgerichtet werden, um den Hornhautscheitelabstand zu minimieren.
Brillen können modisch und funktionell sein. Menschen, die viel Zeitim Freien verbringen, müssen sie auch Schutz bieten. Eine passendebeidseitige Brillenglas-Entspiegelung, ein hoher E-SPF-Wert sowie dierichtige Fassung und eine fachgerechte Anpassung sind für dielangfristige Erhaltung der Augengesundheit unerläßlich. o
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références bibliographiques - Literaturhinweise
Fig. 2 / Abb. 2
1. ANSI Z80.1-2010. American National Standard for Ophthalmics – PrescriptionSpectacle Lenses. Alexandria, VA: The Vision Council, 2010.
2. ANSI Z80.3-2010. American National Standard for Ophthalmics – NonprescriptionSunglass and Fashion Eyewear Requirements. Alexandria, VA: Alexandria, VA, 2010.
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Les dangers des rayons UV pour les yeux et la peau dansnotre vie quotidienne
Gefahr für Augen und Haut durch UV-Strahlen
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Colin Fowler, PhD FCOptomPrésident du TC 94/SC 6 “Protection des yeux et du visage” de l’ISOVorsitzender ISO TC 94/SC 6 „Augen- und Gesichtsschutz“
Les dangers d’une exposition excessive aux rayons ultraviolets (UV)
sont aujourd’hui bien connus par une grande partie de la population
alors même que les dégâts occasionnés par ces rayons sont souvent
observés : pourquoi donc ? Considérons la peau par exemple :
beaucoup de personnes souhaitent être bronzées malgré le fait qu’il
s’agit d’un signe de dégât cutané. Le problème en l’occurrence est
qu’il est difficile de maîtriser et de surveiller les « doses » d’exposition
au soleil et leurs effets délétères apparaissent tardivement. Dans le
cas des yeux, les skieurs peuvent être atteints d’une « cécité des
neiges » transitoire due aux UV.
Lésions oculaires
Les effets des rayons UV dépendent grandement du temps et de la
longueur d’onde. Ainsi, on recourt à des longueurs d’onde très courtes
(par exemple les lasers Excimer, près de 190nm) pour découper la
surface de la cornée en chirurgie photoréfractive et l’opération ne dure
que quelques secondes. Cependant, les rayons UV de 370 nm environ
ont des effets à long terme sur plusieurs années et peuvent
endommager le cristallin.
Comment classe-t-on les rayons UV ? Ils sont couramment décrits
selon trois bandes spectrales :
UVA 315 à 380 nm
UVB 280 à 315 nm
UVC 100 à 280 nm
Il convient de noter que les frontières exactes entre les bandes peuvent
varier selon les autorités de tutelle, si bien que les UVA sont par
exemple décrits comme allant jusqu’à 400nm par la CIE (Commission
Internationale de l’Eclairage). Et en effet, la protection contre les
longueurs d’ondes à partir de 400nm est devenue une question de
marketing importante pour les fabricants de verres ophtalmiques,
même si les normes applicables aux verres ophtalmiques et aux
lunettes de soleil couvrent une transmittance de rayonnement de 280
nm à 380 nm. Les rayons UV de moins de 280nm (UVC) ne sont pas
pris en compte dans les normes car cette longueur d’onde est en
grande partie filtrée par la couche d’ozone de la terre et elle n’est pas
transmise par les matériaux ophtalmiques d’utilisation courante.
Die Gefahren übermäßiger ultravioletter Strahlung sind allgemeinbekannt. Trotzdem treten UV-bedingte Schädigungen häufig auf.Woran liegt das? Vielleicht weil sich viele Menschen sonnengebräunteHaut wünschen, obwohl dies ein sichtbarer Beweis für eineSchädigung der Haut ist. Besonders problematisch dabei ist, dass die‚Dosierung‘ schwer zu kontrollieren und zu überwachen ist, wenn dieHaut der Sonne ausgesetzt wird und die schädlichen Folgen sich ofterst später bemerkbar machen. Skifahrer können auf Grund von UV-Strahlen sogar vorübergehend ‚schneeblind‘ werden.
Augenschäden
Die Folgen von UV-Strahlung hängen in hohem Maß von Dauer undWellenlänge ab. Besonders kurze Wellenlängen (z.B. Excimer Laser,ca. 190 nm) werden in der photorefraktiven Chirurgie zur Hornhaut-Formung verwendet, die nur wenige Sekunden in Anspruch nimmt.Langwellige UV-Strahlen im Bereich von 370 nm haben jedoch eineLangzeitwirkung über einen Zeitraum von mehreren Jahre und könnender Augenlinse schaden.
Die Einteilung der UV-Strahlen erfolgt üblicherweise in dreiWellenlängenbereiche:
UVA 315 bis 380 nmUVB 280 bis 315 nmUVC 100 bis 280 nm
Dabei ist allerdings darauf hinzuweisen, dass die genauenBereichsgrenzen von verschiedenen Behörden unterschiedlichfestgelegt werden, so dass UVA-Strahlen beispielsweise laut CIE-System bis 400 nm reichen. Der Schutz vor Wellenlängen bis 400 nmwurde somit zu einem wichtigen Marketing-Thema fürBrillenglashersteller, obwohl die Normen für Brillengläser undSonnenbrillen lediglich eine Strahlendurchlässigkeit zwischen 280 bis380 nm abdecken. UV-Strahlen unter 280 nm (UVC) finden in denNormen keine Berücksichtigung, da sie zum einen durch dieOzonschicht gefiltert werden und zum anderen Brillengläser auf Grundihres Materials für diese Strahlen undurchlässig sind.
UVC-Strahlen werden aber nicht nur durch die Sonne erzeugt ,sondern auch durch künstliche Lichtquellen wie Bogenlampen. Es gibtvereinzelte Hinweise darauf, dass die Augen der Schauspieler in der
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Les rayons UVC peuvent être produits non seulement par le soleil mais
aussi par des sources lumineuses artificielles comme les lampes à arc.
Selon une anecdote avérée, au début de l’industrie du cinéma, les
comédiens avaient les yeux rouges larmoyants et douloureux à cause
des lampes à arc non protégées car ils étaient exposés aux rayons UVC.
Ce risque a été éliminé en plaçant simplement une plaque de verre
transparent devant la lampe.
Ainsi, plus la longueur d’onde est grande, plus elle pénètre
profondément dans l’œil et, en général, plus il faut de temps avant
que les effets soient remarqués. Selon certaines études, les personnes
qui travaillent à l’extérieur pendant de nombreuses années présentent
une plus forte prédisposition à développer la cataracte[1], et dans
certains cas on a même observé des preuves de tendance à la
dégénérescence maculaire. Selon les estimations de l’Organisation
Mondiale de la Santé, 20% des cas mondiaux de cécité dus à la
cataracte s’expliquent par une exposition aux rayons solaires. Comme
les yeux aphaques n’ont pas de cristallin pour absorber les rayons UV,
on leur pose aujourd’hui couramment des implants intraoculaires qui
contiennent un filtre anti-UV qui protège la rétine.
Mais les problèmes peuvent se produire aussi à l’extérieur de l’œil.
Une exposition prolongée peut être à l’origine de défauts sur la
conjonctive comme la pinguecula et le pterygion. Dans les cas
extrêmes, ce dernier peut traverser la cornée.
Il conviendrait de rappeler qu’en plus des effets du
soleil, il existe de nombreuses autres sources de
rayon UV dans notre vie quotidienne,
particulièrement sur les lieux de travail. Il va de soi
que dans ces cas-là une protection adéquate doit
être fournie aux personnes, notamment pour les
soudeurs à l’arc électrique. Des lampes spéciales à
rayon UV sont également utilisées de nos jours en
médecine et dans l’industrie, souvent pour le
traitement des adhésifs.
Les normes de protection oculaire contre les UV
s’appliquent non seulement aux lunettes de soleil
mais également aux verres prescrits[2]. Bien que les
dangers potentiels de l’exposition aux rayons soient
connus depuis très longtemps, l’élaboration de
normes de protection n’est que relativement
récente. Les premières normes pour les lunettes de
soleil ont été émises au Royaume-Uni en 1956[3], et
depuis lors, d’autres normes ont été rédigées, les
plus marquantes étant celles de la CEN en
Europe[4], de l’ANSI aux Etats-Unis[5], et celles
émises en Asie et Australie[6]. Les lunettes de soleil
représentent un secteur du commerce international
très important aujourd’hui, il est donc opportun qu’une norme ISO
applicable à ces articles parvienne à un stade d’élaboration avancé.
Lésions cutanées
L’exposition aux rayons UV est essentielle pour que la peau produise
de la vitamine D et une étude récente[7] a proposé des normes
minimales d’exposition aux rayons du soleil. Cependant une exposition
prolongée peut causer une dégénérescence des cellules cutanées et
vasculaires ainsi que du tissu fibreux et conduire à un vieillissement
prématuré et, dans certains cas, à un cancer. Il est donc
Anfangsphase der Filmindustrie auf Grund nicht abgeschirmterBogenlampen durch UVC-Strahlen tränten, rot wurden undschmerzten. Diese Gefahr ließ sich ganz einfach dadurch beseitigen,dass die Bogenlampen mit Klarglas abgedeckt wurden.
Generell gilt: je länger die Wellenlänge der UV-Strahlen, desto weiterdringen sie ins Auge ein und desto länger dauert es im Allgemeinenauch, bis sich die Folgen bemerkbar machen. Studien haben gezeigt,dass Menschen, die jahrelang im Freien arbeiten, stärker zu GrauemStar neigen[1], und möglicherweise auch ein erhöhtes Risiko fürMakuladegeneration besteht. Die Weltgesundheitsorganisation schätzt,dass allein 20% der durch Grauen Star weltweit verursachtenErblindungsfälle auf das Konto von Sonnenlicht gehen. Da aphakeAugen keine Augenlinse haben, die UV-Strahlen absorbiert, ist esmittlerweile üblich, Intraokularlinsen mit einem UV-Filter zum Schutzder Netzhaut zu versehen.
Probleme können aber nicht nur im Inneren des Auges auftreten. Sokann die langfristige Einwirkung von Sonnenlicht zuBindehautdefekten wie Lidspaltenfleck (Pinguecula) und Pterygiumführen, das in Extremfällen über die Hornhaut wachsen kann.
Hinzu kommt, dass es im Lebensalltag neben Sonnenlicht nochandere UV-Strahlenquellen gibt, speziell am Arbeitsplatz. Es verstehtsich von selbst, dass den betroffenen Arbeitnehmern in diesen Fällen,beispielsweise beim Lichtbogenschweißen, ein angemessener Schutz
zur Verfügung zu stellen ist. Spezielle UV-Lampensind auch in der Medizin und der Industrie gang undgäbe, beispielsweise zur Härtung von Klebstoffen.
Normen für den Schutz der Augen vor UV-Strahlengibt es aber nicht nur für Sonnenbrillen, sondernauch für Korrektionsbrillen[2]. Obwohl diepotenziellen Gefahren von UV-Strahlen seit langembekannt sind, wurden erst in jüngerer Zeitentsprechende Normen erarbeitet. Die erste Normfür Sonnenschutzgläser entstand 1956 inGroßbritannien[3]. Seitdem wurden weitere Normenerarbeitet, unter anderem von CEN in Europa[4],ANSI in den USA[5], aber auch in Australasien[6].Sonnenschutzgläser sind inzwischen wichtigeinternationale Handelswaren. Daher macht es Sinn,dass die Erarbeitung einer entsprechendeninternationalen ISO-Norm mittlerweile einefortgeschrittene Phase erreicht hat.
Hautschäden
UV-Bestrahlung ist wichtig, damit die Haut VitaminD bilden kann, und eine Studie[7] schlug unlängstMindestnormen für die Sonnenlichtexposition vor.
Übermäßige Bestrahlung kann jedoch Hautzellen, Blutgefäße undGewebe schädigen, was wiederum zu vorzeitiger Alterung und inmanchen Fällen Hautkrebs führen kann. Die entsprechendeAufklärung junger Menschen ist daher besonders wichtig. Einenützliche Vorrichtung kann hier ein einfaches Armband (TransitionsOptical) sein, das, je nach Intensität der UV-Strahlung dunkler wird.(Abb. 1)
Ein Hautbereich, der beim Schutz vor UV-Strahlen oft vergessen wird,sind die Partien rund um die Augen. Es kann davon ausgegangen
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Fig. 1 Bracelet de détection de l’intensitédes rayons UV. Comparez lacouleur du centre à celle desréférences voisines (TransitionsOptical).
Abb. 1 Armband zur Feststellung der UV-Strahlenintensität. Man vergleichtdie Farbe in der Mitte mit denVergleichsfarben am Rand(Transitions Optical).
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particulièrement important de sensibiliser les jeunes à cette question.
Un simple bracelet de vigilance (Transitions Optical) est un dispositif
utile qui s’assombrit en fonction de l’intensité des rayons UV. (Fig.1)
Il y a une zone de la peau que l’on oublie souvent de protéger contre
les rayons UV : la zone péri-oculaire. On suppose souvent qu’elle est
protégée par les lunettes de soleil mais à moins de disposer d’un
modèle ajustable qui englobe complètement cette zone, ce n’est pas
toujours le cas.
Conclusion
Les dangers des rayons UV sont connus depuis fort longtemps. En
1911, un catalogue de verres ophtalmiques de Groos Ltd à Londres
faisait la réclame d’un verre protecteur (« Antactine ») accompagnée
de la remarque suivante : « une exposition prolongée à la lumière
ultraviolette est extrêmement nocive ». En dépit de cet avertissement,
la sensibilisation du public aux dangers des rayons UV reste nécessaire
et il faut continuer à mieux protéger contre leurs effets nocifs. o
werden, dass dieser Bereich durch die Sonnenbrille geschützt wird,aber sofern keine eng anliegende Wrap-Around-Brille getragen wird,ist dies nicht unbedingt der Fall.
Fazit
Die Gefahren von UV-Strahlen sind seit langem bekannt. In einemKatalog für Brillengläser der Londoner Firma Groos Ltd aus dem Jahr1911 wurde bereits ein Schutzglas (‚Antactin‘) mit dem Hinweisbeworben, dass ‚längere Einwirkung von ultraviolettem Licht äußerstschädlich ist‘. Trotzdem besteht nach wie vor die Notwendigkeit, dieBevölkerung über die Gefahren von UV-Strahlen aufzuklären undoptimierten Schutz vor den schädlichen Folgen zu bieten. o
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1. SK. West, DD. Duncan, B. Muñoz, G S. Rubin, LP. Fried, K. Banden-Roche, OD.Schein. Sunlight Exposure and Risk of Lens Opacities in a Population-Based StudyJAMA. 1998;280(8):714-718
2. EN ISO 8980-3:2004 Ophthalmic optics. Uncut finished spectacle lenses.Transmittance specifications and test methods. European Committee forStandardization/ International Organization for Standardization
3. BS 2724:1956 Specification for filters for protection against intense sunglare (forgeneral and industrial use). British Standards Institution
4. EN 1836:2005+A1 Personal eye-equipment. Sunglasses and sunglare filters forgeneral use and filters for direct observation of the sun . European Committee forStandardization
5. ANSI Z80.3-2010 Ophthalmics - Nonprescription Sunglass and Fashion EyewearRequirements. American National Standards Institute
6. AS/NZS 1067:2003 Sunglasses and fashion spectacles Standards Australia andStandards New Zealand
7. CIE 201:2011 Recommendations on Minimum Levels of Solar UV Exposure.International Commission on Illumination
références bibliographiques - Literaturhinweise
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Varilux® STM series : Innovation Visionnaire
Varilux® STM series: Zukunftsweisende Innovation
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A/ Les performances des verres progressifs actuels sont contraintes
par un compromis
Les verres progressifs haut de gamme offrent aujourd’hui uneexcellente qualité de vision. Cependant certains porteurs témoignentencore de contraintes visuelles. Deux phénomènes peuvent altérer laqualité de la perception visuelle.
Tout d’abord, les objets peuvent paraître flous quand les yeuxregardent sur le côté.
Ensuite, les objets apparaissent déformés et quand on bouge la tête,les objets perçus au travers des différentes portions du verre semblentse déplacer dans l’environnement et changer de forme. Ce phénomèneest appelé ‘effets de tangage’[1],[2],[3],[4],[5].
La vision n’est donc pas toujours optimale lorsque l’on porte des verresprogressifs et plus particulièrement pendant les phasesd’adaptation[3],[4].
Ces phénomènes sont causés par la répartition des aberrationsoptiques inévitables générées par la variation de puissance du verre.Ces aberrations délimitent la largeur des champs de vision nets etobligent le porteur à modifier son port de tête naturel, par exemple ensituation de lecture. Pour étendre les champs de vision nets, lefabricant peut repousser les aberrations loin des zones utiles du verremais cela génère alors de fortes variations de puissance quiaugmentent la sensation d’effet de tangage.
La performance des verres est aujourd’hui issue de ce compromis quechaque fabricant peut gérer comme il le souhaite.
Des mesures en laboratoire ont été effectuées pour évaluer laperformance des principaux verres progressifs haut de gamme présentssur le marché (Fig.1). Les performances des verres du groupe G1 ontété définies pour favoriser la réduction des effets de tangage audétriment de champs de vision large. Au contraire, les performances
A/ Performance aktueller Gleitsichtgläser: Das Ergebnis von
Kompromissen
Hochwertige Gleitsichtgläser bieten zwar mittlerweile eineausgezeichnete Sehqualität, doch manche Träger klagen nach wie vorüber visuelle Einschränkungen. Zwei Phänomene können die Qualitätder visuellen Wahrnehmung mindern.
Zum einen können Gegenstände bei Seitwärtsblick unscharferscheinen.
Zum anderen wirken Gegenstände verzerrt und wenn sich der Kopfbewegt, scheinen sich die durch unterschiedliche Glasbereichegesehenen Objekte zu bewegen und ihre Form zu ändern. DiesesPhänomen wird als ‚Schaukeleffekt‘ bezeichnet[1], [2], [3], [4], [5].
Das Sehen ist somit beim Tragen von Gleitsichtgläsern nicht immeroptimal, insbesondere während der Gewöhnungsphasen[3], [4].
Diese Phänomene werden durch die Verteilung unvermeidlicheroptischer Aberrationen verursacht, die durch die Wirkungsänderungdes Glases entstehen. Diese Aberrationen schränken die Breite derscharf abbildenden Sehfelder ein und zwingen den Träger, seinenatürliche Kopfhaltung, beispielsweise beim Lesen, zu ändern. ZurAufweitung der Bereiche deutlichen Sehens kann der Hersteller zwardie Aberrationen von den nutzbaren Glaszonen weiter weg verlagern,aber dies führt zu starken Wirkungsänderungen, die wiederum dieSchaukelempfindung verstärken.
Die Performance der Gläser ist somit das Ergebnis diesesKompromisses, den jeder Hersteller nach eigenem Ermessenhandhaben kann.
Im Labor wurden Messungen durchgeführt, um die Leistungen dermarktweit führenden Qualitäts-Gleitsichtgläser zu bewerten (Abb. 1).Gläser der Gruppe G1 sollen Schaukeleffekte verringern, was sichallerdings nachteilig auf die Sehfeld-Breite auswirkt. Umgekehrt sollenGläser der Gruppe G2 große Sehfelder begünstigen, jedoch um den
Marie Anne BerthézèneResponsable de l'expertise 'Evaluation des per-
formances des verres', R&D Optique, EssilorInternational
Verantwortlich für den Fachbereich‚Bewertung von Brillengläsern‘, F&E Optik,
Essilor International
Hélène de RossiResponsable du programme de recherche
Varilux S series, R&D Optique, EssilorInternational
Leiterin des Forschungsprogramms Varilux Sseries, F&E Optik, Essilor International
Jérôme MoineResponsable d'étude en 'Conception
Mécanique et Optique', R&D Optique, EssilorInternational
Studienleiter für ‚Mechanische und OptischeEntwicklung‘, F&E Optik, Essilor International
Isabelle SimonResponsable de l'expertise 'Fabrication des
verres prototypes', R&D Optique, EssilorInternational
Verantwortlich für den Fachbereich ,Prototypfertigung‘, F&E Optik, Essilor
International
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des verres du groupe G2 ont étédéfinies pour favoriser de grandschamps de vision au détriment dela réduction des effets de tangage.
Un équilibre optimal entre « largeur des champs de visionnets » et des « effets de tangagelimités » a aujourd’hui été trouvéavec le verre Varilux® Physio2.0dont l’excellente performance estreconnue par tous, du prescripteurjusqu’au porteur. Fig.1
B/ Varilux® STM series brise le
compromis des verres progressifs
actuels
Avec 11 nouvelles demandes debrevets déposées qui protègent lestechnologies du coeur de gamme,Varilux® STM series est uneinnovation scientifique majeure qui repousse les limites deperformances du verre progressif.
B.1/ Une structure de verre entièrement conçue pour réduire fortement
les effets de tangage
Une nouvelle méthode d’optimisation a été mise au point pour générer
une structure de verre originale
Les variations de puissance liées àla fonction progressive génèrent desvariations de déviation prismatiquedans toutes les zones du verre. Ladéviation prismatique impactedirectement la forme et la positiondes objets perçus[5]. Lorsque leporteur bouge, la variation dedéviation prismatique induit ainsides variations de perception desobjets positionnés dans sonenvironnement. Il subit alors deseffets de tangage. Fig. 2
Il est connu que la déviationprismatique D augmente en valeurabsolue si la puissance optique Paugmente comme illustré par la loide Prentice (fig.3a).
Il est également connu que dans lecas d’un prisme, on peut faire varierla déviation prismatique D enmodifiant l’angle A du prisme oul’angle d’incidence i du rayonlumineux (fig.3b). Ce qui revient àfaire varier la position relative desdeux faces du prisme ou sonorientation.
Mais dans un verre, la déviationprismatique d’un rayon lumineux en un point dépend non seulement
Preis geringfügig geminderterSchaukeleffekte.
Inzwischen wurde mit dem GlasVarilux® Physio 2.0, dessenausgezeichnete Leistung vonAugenärzten und Trägerngleichermaßen anerkannt wird, einoptimales Gleichgewicht zwischender Breite des Gesichtsfelds undSchaukeleffekten erzielt. (Abb. 1)
B/ Varilux® STM series macht Schluß
mit dem Kompromiss heutiger
Gleitsichtgläser
Mit 11 neuen Patenten zum Schutzeiner Technologie, die dasKernstück des Sortiments darstellt,ist Varilux® STM series einewegweisende wissenschaftlicheInnovation, die die Leistung vonGleitsichtgläsern deutlich steigert.
B.1/ Eine Glasstruktur, die Schaukeleffekte deutlich verringert
Neue Optimierungsmethode zum Aufbau einer neuartigen Glasstruktur
Gleitsichtglas-bedingte Wirkungsänderungen führen zuunterschiedlichen prismatischen Ablenkungen in allen Glasbereichen.
Die prismatische Ablenkung hat einendirekten Einfluss auf Form und Lageder wahrgenommenen Gegenstände[5].Sobald sich der Träger bewegt, führtdie veränderliche prismatischeAblenkung zu einer verändertenWahrnehmung der Gegenstände inseiner Umgebung, was durchSchaukeleffekte zum Ausdruck kommt(Abb. 2).
Bekanntlich nimmt die prismatischeAblenkung D in absoluten Werten zu,wenn sich die Brechkraft P erhöht, wiedurch das Prentice-Gesetzveranschaulicht wird (Abb. 3a).
Bekannt ist ferner, dass bei einemPrisma die prismatische Ablenkung Ddurch Änderung des PrismenwinkelsA oder des Lichtstrahleinfallswinkelsi variiert werden kann (Abb. 3b). Diesbedeutet, dass die relative Lagebeider Prismenflächen oder diePrismenausrichtung eine Änderungerfahren.
Bei einem Brillenglas hängt dieprismatische Ablenkung einesLichtstrahls in einem Punkt jedochnicht nur von der Brechkraft, derrelativen Lage beider Flächen undden Einfallswinkeln der Lichtstrahlenan den Glasflächen ab, sondern auch
vom Wert der Krümmungen an Vorder- und Rückseite.
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Fig. 1 Mesure en laboratoire de Varilux Physio 2.0 et des principaux verresconcurrents haut-de-gamme
Abb. 1 Labormessung von Varilux Physio 2.0 im Vergleich zu anderen hochwertigenGläsern der Konkurrenz
Fig. 2 Variation de la déviation prismatique lorsque leporteur bouge la tête.A cause de la déviation prismatique, l’objet A semble provenir de B
Abb. 2 Veränderung der prismatischen Ablenkung, wenn der Träger den Kopfbewegt. Auf Grund der prismatischen Ablenkung scheint das Objekt Avon B zu kommen.
Fig. 3 Paramètres optiques influants sur la valeur de déviation prismatique Abb. 3 Optische Parameter, die den Wert der prismatischen Ablenkung
beeinflussen
Catherine
les textes traduits sont dans les
Words. Assurez vous que les
textes des figures soient bien lisi-
bles
Catherine
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de la puissance optique, de la position relative des deux faces, desincidences des rayons sur les faces mais aussi de la valeur descourbures face avant et face arrière.
Il est donc possible de faire varier la déviation prismatique tout enconservant la puissance optique en modifiant la cambrure d’un pointdu verre, la cambrure étant définie comme la demi somme descourbures face avant et face arrière au point considéré[6].
Ainsi, la variation de cambrure du verre permet de gérer les variationsde déviation prismatique indépendamment de la variation depuissance.
Le verre Varilux® STM series a été optimisé afin d’homogénéiser lesvariations de déviation prismatique dans toutes les zones du verre touten conservant la variation de puissance nécessaire entre la vision deloin et la vision de près. Pendant le procédé d’optimisation, lastructure du verre a été considérée comme un ensemble de petitséléments juxtaposés offrant ainsi de nouveaux degrés de liberté dansla conception du verre. Chacun de ces éléments a été calculé de façonà augmenter la puissance optique entre les zones de vision de loin etde près, tout en diminuant la cambrure du verre.
Varilux® STM series est un défi pour la fabrication
Ces variations de cambrure du verre et donc ces variations decourbures sur les deux faces conduisent à un verre progressif composéde deux surfaces particulièrement complexes. Jusqu’à présent detelles variations de courbures n’avaient jamais été mises en œuvre lorsde la conception d’un verre ophtalmique.
Cette nouvelle complexité, encore jamais atteinte, a donc nécessitéde développer de nouveaux moyens de production. Le procédéindustriel repose sur une étape essentielle qui prend en compte lamesure précise de la position du verre dans le système de blocagepour assurer un usinage parfait avec la pointe diamant. Il bénéficie detoutes les performancesdu Digital Surfacingactuel et est nettementplus précis surl’alignement des deuxsurfaces du verre.
La performance du verreVarilux® STM series estdonc conditionnée par lamise en œuvre de cenouveau procédédénommé S DigitalSurfacing. Cette nouvellestructure de verre et leprocédé d’optimisationassocié sont appelésNanoptixTM.
Les bénéfices de cette nouvelle structure de verre ont été perçus lors
de nos tests réalisés en simulateur de réalité virtuelle
Grâce au simulateur de réalité virtuelle unique développé par la R&DEssilor (fig.4), il nous est possible de reproduire les effetsprismatiques des verres ophtalmiques et ainsi simuler les effetsdynamiques liés au mouvement[7].
Nous avons conduit une expérience pour démontrer les bénéfices de
Es ist also möglich, die prismatischen Ablenkungen zu verändern,gleichzeitig aber die Brechkraft des Glases zu erhalten, indem dieKrümmung des Glases in einem Punkt geändert wird, wobei dieKrümmung als die Hälfte der Summe der Durchbiegungen an Vorder-und Rückseite in Bezug auf den betreffenden Punkt definiert ist [6].
Durch eine Veränderung der Glasdurchbiegung lassen sich somitSchwankungen der prismatischen Ablenkungen unabhängig von derWirkungsänderung unter Kontrolle bringen.
Varilux® STM series-Gläser wurden entsprechend optimiert, um eineVergleichmäßigung veränderlicher prismatischer Ablenkungen in allenBereichen des Glases zu erreichen, gleichzeitig aber die zwischenFern- und Nahblickfeld erforderliche Brechkraftänderung zu erhalten.Dabei wurde die Glasstruktur als ein Komplex kleiner, nebeneinanderangeordneter Elemente betrachtet, wodurch neueGestaltungsspielräume bei der Glasentwicklung geschaffen wurden.Jedes Element wurde so berechnet, dass die Brechkraft zwischenFern- und Nahbereich eine Zunahme erfährt, gleichzeitig aber dieDurchbiegung des Glases verringert wird.
Varilux® STM series stellt die Hersteller vor neue Herausforderungen
Auf Grund der Wölbungsunterschiede auf beiden Seiten des Glasesbesteht dieses Gleitsichtglas aus zwei besonders komplexenOberflächen. Nie zuvor waren bei der Entwicklung eines Brillenglasesderartige Krümmungsänderungen umgesetzt worden.
Dieses bisher unerreichte neue Komplexitätsniveau machte dieEntwicklung neuer Produktionsmittel erforderlich. Dabei ist dieentscheidende Etappe im Herstellungsverfahren die exakte Messungder Glasposition im Aufblocksystem, um eine perfekte Bearbeitungmit der Diamantspitze zu gewährleisten. Das Verfahren nutzt dasaktuelle Digital Surfacing und ist bei der Ausrichtung der beidenGlasflächen wesentlich präziser.
Die Leistungsfähigkeit von Varilux® STM series wird somit durch dasneue als S Digital Surfacing bezeichnete Verfahren bedingt. Die neue
Glasstruktur und dasdamit verbundeneOptimierungsverfahrenwerden als NanoptixTM
bezeichnet.
Die Vorteile der neuenGlasstruktur traten beiunseren Tests im Virtual-Reality-Simulator klarzutage
Dank des einzigartigen,von der Essilor-Forschungs- undEntwicklungsabteilungentwickelten Virtual-Reality-Simulators (Abb.4) ist es möglich, die
prismatische Wirkung von Brillengläsern nachzustellen und damitbewegungsinduzierte dynamische Effekte zu simulieren[7].
Wir haben im Rahmen eines Experiments den Nutzen der neuenGlasstruktur im Vergleich zu einem herkömmlichen Glas vor Augengeführt, d.h. in Bezug auf ein Glas mit vorderseitigemGleitsichtdesign[8]. Dabei wird ein durch die prismatische Wirkung derbewerteten Gläser verzerrtes Objektraster vor den Probanden projiziert.
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Fig. 4 Simulateur de réalité virtuelle (gauche) et effet prismatique d’un verre ophtalmique simulé Abb. 4 Virtual-Reality-Simulator (links) und prismatische Wirkung eines simulierten Brillenglases
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cette nouvelle structure de verre comparée à une structuretraditionnelle c'est-à-dire un verre dont la fonction progressive est surla face avant[8]. Une grille objet déformée par les effets prismatiquesdes verres évalués est projetée devant le sujet. Ce dernier exprime sapréférence parmi un lot de verres ayant des propriétés géométriquesdifférentes mais des designs en puissance et astigmatisme identiques.
Dans cette expérience, 73% des choix des porteurs étaient en faveurdu nouveau verre.
Ces résultats confirment que la variation de cambrure du verre permetde modifier les déviations prismatiques de façon sensible et perçuepar le porteur, et ce indépendamment des variations de puissance etd’astigmatisme autrement dit sans modification des champs de vision.
B.2/ Une optimisation binoculaire innovante pour augmenter les
champs de vision nets
Une bonne vision binoculaire et des champs de vision binoculaireslarges associés sont conditionnés par des images rétiniennes similairesentre les deux yeux[9],[10],[11].
Or, lorsque les yeux regardent simultanément un même objet, lesperformances actuelles des verres droit et gauche peuvent êtredifférentes pour des directions de regard couplées particulièrementdans le cas ou les 2 yeux n’ont pas la même prescription. En effet,aujourd’hui, les verres sontcalculés séparément et lesperformances sont optimiséesverre par verre sans considérer lecouple de verres qui formentl’équipement. Ainsi un verredroit de puissance +1 et un verregauche de puissance +2 envision de loin ne présentent pasles mêmes performances en cequi concerne la répartition desaberrations de défauts depuissance et d’astigmatisme liéeà la fonction progressive danstoutes les zones du verre.
La méthode d’optimisationbinoculaire développée pour leverre Varilux® STM series permet d’obtenir un équilibre optimalbinoculaire entre les performances des deux verres quel que soit lecouple de prescriptions. Ainsi les verres droit et gauche auront desdistributions des aberrations optiques similaires quelles que soient lesdifférences de puissance de vision de loin entre ces deux verres.
En revanche, pour une puissance donnée, cette distribution seradifférente si le verre droit est associé au verre gauche de puissance devision de loin de +1.50 (fig.5 Cas A) ou si ce verre droit de mêmeprescription est associé à un verre gauche de puissance en vision deloin +2 (fig.5Cas B).
Cette nouvelle méthode de calcul garantit un niveau de qualité desimages fovéales identiques entre les deux yeux. Les champs de visionbinoculaires sont alors élargis.
Cette nouvelle méthode d’optimisation est appelée SynchronEyes.
C/ Les porteurs plébiscitent Varilux® STM series
Dieser muss dann seine Auswahl unter mehreren Gläsern treffen, diezwar geometrisch unterschiedlich sind, aber ein in Bezug aufGlassstärke und Astigmatismus identisches Design aufweisen.
Bei diesem Experiment entschieden sich 73% der Träger für denneuen Glastyp.
Diese Ergebnisse bestätigen, dass die Krümmungsänderung desGlases eine vom Träger wahrnehmbare, spürbare Änderung derprismatischen Ablenkungen ermöglicht, und zwar unabhängig von denWirkungs- und Astigmatismusänderungen, oder anders ausgedrückt:ohne Änderung der Sehfeld-Größe.
B.2/ Innovative binokulare Optimierung zur Aufweitung der Bereiche
deutlichen Sehens
Gutes binokulares Sehen und damit verbundene breite binokulareSehfelder werden durch ähnliche Netzhautbilder in beiden Augenbedingt[9], [10], [11].
Wenn jedoch die Augen denselben Gegenstand gleichzeitigbetrachten, können die aktuellen Leistungen des rechten und deslinken Glases für gekoppelte Blickrichtungen unterschiedlich sein, vorallem wenn beiden Augen unterschiedliche Stärken verordnet wurden.Heute werden die Gläser separat berechnet und die Leistungen fürjedes Glas einzeln, d.h. nicht paar-bezogen, optimiert. So weisen einrechtes Glas mit einer Stärke von +1 dpt. und ein linkes Glas mit +2
dpt. im Fernbereich nicht inallen Glaszonen dieselbenLeistungen auf, bezogen auf dievom Gleitsichtdesign abhängigeVerteilung der Stärkenfehler undAstigmatismen.
Die für Varilux® STM seriesentwickelte binokulareOptimierungsmethodeermöglicht die Erzielung einesoptimalen binokularenGleichgewichts zwischen denLeistungen beider Gläser, undzwar unabhängig von denRezeptwerten des Gläserpaares.So weisen das rechte und daslinke Glas eine ähnlicheVerteilung der optischen
Aberrationen auf, unabhängig von den Fernbereichs-Wirkungsunterschieden zwischen beiden Gläsern.
Hingegen wird diese Verteilung bei einer bestimmten Stärke anderssein, wenn das rechte Glas mit einem linken Glas der Fernteilwirkung+1,50 dpt. (Abb. 5, Fall A) oder wenn das rechte Glas derselbenWirkung mit einem linken Glas der Fernteilwirkung + 2 dpt. kombiniertwird (Abb. 5, Fall B).
Diese neue Berechnungsmethode garantiert qualitativ gleicheFoveabilder in beiden Augen, wodurch die binokularen Sehfelder eineAufweitung erfahren.
Diese neue Optimierungsmethode wird als SynchronEyes bezeichnet.
C/ Brillenträger schätzen Varilux® STM series sehr
Wie immer lassen sich Fortschritte nur durch Tragetests nachweisen,die an einer großen Träger-Population durchgeführt werden. Die Testserfolgen nach einem strengen Verfahren unter realen
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Fig. 5 Système de calcul binoculaire (à gauche) et performance de chaque verre dans lesystème binoculaire (à droite)
Abb. 5 Binokulares Berechnungssystem (links) und Leistung jedes Glases im binokularenSystem (rechts)
Catherine
les textes traduits sont dans les
Words. Assurez vous que les
textes des figures soient bien lisi-
bles
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Comme toujours, la preuve des progrès peut seulement être apportéepar des tests au porté conduits sur un large échantillon de porteurs.Les tests sont menés selon une méthodologie rigoureuse, dans desconditions réelles d’utilisation, permettant au porteur d’effectuertoutes ses activités habituelles.
Pour évaluer les performances de Varilux® STM series, nous avonsélaboré un test au porté comparatif multicentrique et mondial. Le testa été réalisé selon un plan d’expérience croisé, randomisé et en doubleinsu dans 3 centres indépendants. Il a été conduit en suivant unprotocole scientifique rigoureux approuvé par l’équipe du ProfesseurJosé Sahel1 au centre de recherche 968 de l’INSERM, UniversitéPierre et Marie Curie à Paris.
97 porteurs ont été recrutés, selon une répartition équilibrée enfonction de leur amétropie et de leur addition.
Les porteurs ont évalué Varilux® STM series en comparaison avecVarilux® Physio 2.0, la référence en terme de performance sur lemarché. Des interviews et des questionnaires spécifiques ont permisde rassembler les évaluations objectives et subjectives après unepériode de 15 jours de port pour chaque type de verre.
Toutes les évaluations du test montrent la supériorité de Varilux® STM
series sur Varilux® Physio 2.0 (Fig.6).
Le niveau de satisfaction globale est très élevé avec Varilux® STM series.De plus, la différence avec Varilux® Physio 2.0 est hautementsignificative d’un point de vue statistique.
De même, les évaluations de tous les critères visuels sont en faveur deVarilux® STM series.
Par ailleurs, la qualité remarquable de Varilux® STM series estconfirmée par l’intensité de la différence perçue lors du choix entre lesdeux équipements. Plus de 50% des porteurs ayant choisi Varilux®
STM series ont rapporté une différence forte à très forte, ce qui estexceptionnel.
Enfin le test montre que les porteurs se sont adaptés particulièrementrapidement à Varilux® STM series.Plus de 60% des sujets se sontadaptés immédiatement ou enquelques minutes.
Les porteurs perçoivent les
bénéfices apportés par les
innovations
Les pourcentages d’évaluationstrès positives du verre Varilux® STM
series, mis en évidence par desnotes comprises entre 15 et 20sur une échelle à 20 points, sontparticulièrement forts comparés àVarilux® Physio 2.0 pour lesquestions liées à la visiondynamique. De plus, Varilux® STM
series fournit aux porteurs deschamps de vision élargis à toutes distances comparé à Varilux®Physio
Gebrauchsbedingungen, die es dem Träger ermöglichen, seinengewohnten Tätigkeiten nachzugehen.
Zur Beurteilung von Varilux® STM series haben wir weltweit einenmultizentrischen, vergleichenden Test durchgeführt. Der Test fand imRahmen eines randomisierten Doppelt-Blind-Versuchs im Crossover-Design in drei unabhängigen Versuchszentren statt. Er wurde imForschungszentraum 968 der INSERM, Universität Pierre und MarieCurie in Paris, unter Einhaltung eines strengen wissenschaftlichenProtokolls durchgeführt, das vom Team von Professor JoséSahel1validiert wurde.
Dazu wurden 97 Träger entsprechend einer ausgewogenen Aufteilungnach Fehlsichtigkeit und Addition ausgewählt.
Die Träger verglichen Varilux® STM series mit Varilux® Physio 2.0, demReferenz-Produkt des Markts. Im Rahmen von Interviews undspeziellen Fragebögen wurden ihre objektiven und subjektivenBewertungen nach einer Tragezeit von 2 Wochen für jeden Glas-Typerfasst.
Die Testergebnisse spiegeln die Überlegenheit von Varilux® STM series
gegenüber Varilux® Physio 2.0 (Abb. 6) wider
Die Gesamtzufriedenheit mit Varilux® STM series ist sehr hoch. Zudemist der Unterschied zu Varilux® Physio 2.0 statistisch hochsignifikant.
Auch die Bewertung der visuellen Kriterien fiel zu Gunsten vonVarilux® STM series aus.
Ferner wird die bemerkenswerte Qualität von Varilux® STM series durchdie starke Ausprägung des bei der Entscheidung zwischen beidenGläserarten wahrgenommenen Unterschieds bestätigt. Über 50% derTräger, die sich für Varilux® STM series entschieden haben, gaben einendeutlichen bis sehr deutlichen Unterschied zu Protokoll, wasaußergewöhnlich ist.
Ferner zeigt der Test, dass sich die Träger besonders schnell anVarilux® STM series gewöhnt haben. Bei über 60% der Probandenerfolgte die Gewöhnung sofort oder innerhalb weniger Minuten.
Träger-Nutzen durch Innovationen
Der Anteil der positivenBewertungen für das Glas Varilux®
STM series mit Noten zwischen 15und 20 auf einer 20-Punkte-Skalaist im Vergleich zu Varilux® Physio2.0 in Bezug auf das dynamischeSehen besonders hoch. Fernerbietet Varilux® STM series demTräger im Vergleich zu Varilux®
Physio 2.0 in jeder Entfernungaufgeweitete Sehfelder. Die Abb.7Indikatoren zeigen für jedenutzbare Sehdistanz dieBewertung von Sehqualität undSehfeld-Größe. Bei diesenBewertungskriterien nahmen über50% der Träger einen deutlichenbis sehr deutlichen Unterschied
gegenüber Varilux® Physio2.0 wahr.
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Fig. 6 Moyenne des notes attribuées à chaque équipementAbb. 6 Durchschnittliche Bewertung für jede Sehhilfe
1 Le Professeur José Sahel ne reçoit aucune compensation à titre privée pour la valida-tion de ces protocoles.
1 Professor José Sahel erhielt keine persönliche Vergütung für die Validierung dieserProtokolle.
Catherine
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2.0. Les indicateurs(Fig.7) représententpour chaque distanceutile à la foisl’évaluation sur laqualité de vision et lalargeur du champperçu. Plus de 50%des porteurs ont perçuune différence forte àtrès forte par rapport àVarilux® Physio2.0 surces critèresd’évaluation.
Conclusion
La combinaison d’une géométrie deverre innovante avec une nouvelleméthode de calcul binoculairepermet au verre Varilux® STM seriesde repousser les performances desverres progressifs (Fig.8).
Les travaux développés pourVarilux® STM series ont fait émergerdeux nouvelles méthodes decalculs: NanoptixTM pour minimiserles effets de tangage, etSynchronEyes pour élargir leschamps de vision.
Ces méthodes de conceptioninnovantes et les procédés defabrication associés uniquesouvrent désormais la voie àl’intégration de nouveaux degrés deliberté dans le calcul des verres.Leurs performances pourront êtreencore améliorées de façonsignificative dans l’avenir. o
Fazit
Durch die Kombinationaus innovativerGlasgeometrie undneuer binokularerBerechnungsmethodeist Varilux® STM seriesin der Lage, diebisherigenLeistungsgrenzen vonGleitsichtgläsern zusprengen (Abb. 8).
Für Varilux® STM serieswurden zwei neue
Berechnungsmethoden entwickelt:NanoptixTM zur Minimierung vonSchaukeleffekten undSynchroneyes zur Aufweitung derSehfelder.
Diese innovativen Entwick-lungsmethoden und die damitverbundenen einzigartigenHerstellungsverfahren eröffnen derGlasberechnung neue Spielräumeund lassen in Zukunft auf weiteresignifikante Fortschritte in punctoGlas-Performance hoffen. o
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Fig. 8 Varilux S Series repousse les performances des verres progressifsAbb. 8 Varilux S Series optimiert die Leistung von Gleitsichtgläsern
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références bibliographiques - Literaturhinweise
Fig. 7 Evaluation des bénéfices des innovations implémentées dans Varilux S SeriesAbb. 7 Bewertung der Vorteile von Varilux S series
Catherine
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Crizal UV : le nouveau verre antireflet qui protège des UV
Crizal UV: Neues Glas mit Entspiegelung und UV-Schutz
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Tito de Ayguavives Responsable de pôle Couches Minces R&D
EssilorBereichsleiter Dünnschicht-Technologie F&E
Essilor
Pascale Lacan Chef de service Couches Minces R&D
EssilorAbteilungsleiterin Dünnschicht-
Technologie F&E Essilor
Le danger des UV pour les yeux
L'exposition chronique des yeux à la lumière UV est un problème desanté publique largement établi1 (cataracte corticale, pterygion,pinguecula, cancers des paupières…); et plus de 40% de notreexposition aux UV intervient dans des situations d'ensoleillementfaible à modéré[1], où nous portons confortablement nos lunetteséquipés de verres blancs. Cependant, faute d'information sur le dangerdes UV et en l'absence d'un indice de protection reconnu pour lesverres pouvant les aider dans leur choix, les consommateurs intègrentencore rarement la protection de leurs yeux dans l'acte d'achat deverres de lunettes.
En effet, l'attente n°1 exprimée par les porteurs de lunettes est laclarté de vision. Pour répondre à ce besoin, les verres antireflets sesont donc progressivement imposés comme un standard.
Quel est le niveau de protection UV réellement apporté par les verresdu marché aujourd'hui?
Les matériaux organiques, qui absorbent les UV, apportent uneprotection quasi-complète pour toute exposition UV frontale. Mais desétudes récentes2 montrent que les rayons UV arrivant par les côtés etl'arrière du verre, où ils sont fortement réfléchis par les antireflets dela face interne, peuvent représenter jusqu'à 50% de l'exposition UV del'œil et de son contour.
En effet, si les AR du marché sont conçus pour être efficaces contrela réflexion de la lumière visible, ils réfléchissent en moyenne 25%[2]
du spectre ultraviolet!
Les verres Crizal UV sont donc nés de la nécessité de développer unnouveau traitement AR permettant d'assurer une protection du porteurpour la lumière UV arrivant sur les 2 faces du verre!
Conception du premier antireflet qui protège des UV
Considérations spectrales : formule de Thelen
La fonction première d’un traitement antireflet est d’améliorer latransparence du verre de lunettes, en diminuant la réflexion au niveaudes 2 faces du verre.
Gefahr Für Die Augen Durch Uv-Strahlen
Chronische UV-Strahlenexposition stellt ein erwiesenermaßen hohesGesundheitsrisiko1 dar (Katarakt, Pterygion, Pinguecula,Augenlidkrebs usw.), wobei über 40% der UV-Strahlenbelastung beischwacher bis mäßiger Sonnenstrahlung auftritt[1], bei der die meistenMenschen keine Sonnenbrille aufsetzen. Doch angesichtsmangelhafter Aufklärung über die Gefährdung durch UV-Strahlung unddes Fehlens eines anerkannten Lichtschutzfaktors für Brillengläser alsEntscheidungshilfe für Verbraucher, rückt das Thema Augenschutzbeim Brillenkauf in den Hintergrund.
Genaugenommen ist die wichtigste Erwartung der Brillenträger klaresSehen. Um diesem Anspruch gerecht zu werden, haben sichentspiegelte Gläser mittlerweile als Standard durchgesetzt.
Doch welchen UV-Schutz vermitteln marktübliche Brillengläser heute?
Organische Materialien, die UV-Strahlen absorbieren, bieten einen fastvollständigen Schutz gegen von vorne einfallende UV-Strahlen. NeuereStudien2 haben jedoch gezeigt, dass UV-Strahlen, die seitlich einfallenoder auf der Glas-Rückseite von der entspiegelten Innenseite starkreflektiert werden, bis zu 50% der UV-Strahlenbelastung des Augesund der umgebenden Augenpartien ausmachen können.
Während handelsübliche entspiegelte Gläser der Reflexion vonsichtbarem Licht effizient entgegenwirken, reflektieren sie rund 25%[2]
des UV-Spektrums!
Crizal UV-Gläser entstanden daher aus der Notwendigkeit, durch eineneue Entspiegelung den Träger vor UV-Licht auf beiden Seiten desGlases zu schützen
Das Erste Entspiegelte Brillenglas Mit Uv-Schutz
Überlegungen zum Spektrum und Thelen-Formel
Zweck einer Entspiegelung ist in erster Linie die Optimierung derBrillenglas-Transparenz durch die Verringerung der Reflexion aufbeiden Glasseiten.
Die von der Optikbranche entwickelten und hergestellten
Luc Bouvier Chef de marque Crizal Marketing stratégique Essilor
Crizal-Markenmanager, strategisches Marketing Essilor
1 Lire les articles dans ce numéro faisant référence aux dangers des UV pour l'œil et soncontour.2 lire l’article de Karl Citek dans ce numéro
1 Siehe dazu auch die Artikel, die sich in dieser Ausgabe mit den Gefahren von UV-Strahlenfür das Auge und die Augenkontur befassen.2 Siehe Artikel von Karl Citek in dieser Ausgabe.
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Les antireflets tels qu’ils sont conçus et réalisés dans l’industrieophtalmique se basent sur les lois de l’optique interférentielle. Leprincipe consiste à alterner des couches de matériaux bas indice ethaut indice afin de créer des interférences destructives et donc debaisser au maximum le niveau de réflexion sur la plage spectralesouhaitée. L’optimisation à des longueurs d’onde proche du visibleimplique de déposer des couches minces dont les épaisseurs sont del’ordre de quelques dizaines de nanomètres.
Les principaux paramètres permettant d’améliorer l’efficacité d’unantireflet sont aujourd’hui bien connus de l’homme du métier. Il existeune formule mathématique, déterminée empiriquement par Thelen[3],qui montre leur impact respectif sur le niveau de réflexion moyen d’unempilement antireflet. Dans cette formule il apparaît que la réflexionest une fonction exponentielle de la largeur de bande spectrale surlaquelle on cherche à optimiser un antireflet. Ceci montre qu’il estd’autant plus difficile de diminuer la réflexion moyenne que celle-cidoit être optimisée sur une plage spectrale étendue.
Dans le cas de Crizal UV, l’objectif est justement de parvenir àdiminuer la réflexion dans l’UV tout en maintenant le niveau detransparence optimal qui caractérise Crizal, la gamme de verresantireflets premium d’Essilor. Pour y parvenir nous avons réussi àidentifier un nombre restreint de familles d’empilements multicouchescaractérisées par des combinaisons bien spécifiques d’épaisseurs decouches minces. L’identification de cesfamilles d’empilements a donné lieu à unedemande de brevet international.
Considérations géométriques
En plus de considérations spectrales,l’optimisation des performances de CrizalUV répond également à des considérationsd’ordre géométriques ou angulaires.
La figure 1 illustre clairement que la partde lumière venant de l’arrière du porteur etréfléchie par la face arrière du verre estcontenue dans un angle solide comprisentre 30° et 45°. Cette plage angulaire aété déterminée par des mesures dans desconditions expérimentales représentativesdes conditions de port en vie réelle, etcorrespond aux valeurs données par lalittérature scientifique[4, 5]. (Fig. 1)
En résumé, Crizal UV est un empilementantireflet multicouches dont lesperformances optiques répondentà une double exigence, spectraleet angulaire. Ce produit estcaractérisé par un niveau detransparence visuelle optimal dansla direction face au porteur,typiquement entre 0° et 30° et parun niveau de réflexion minimalpour la lumière UV arrivant sur lasurface arrière du verre entre 30°et 45°.
Afin d’expliquer et de concrétiserl’innovation apportée par CrizalUV, nous avons conçu un nouveaudémonstrateur mis à disposition des différentes filiales du groupe (Fig2).
Entspiegelungen basieren auf den Gesetzen der Interferenzoptik.Dabei geht es im Prinzip darum, abwechselnd hochbrechende undniedrigbrechende Schichten übereinander anzuordnen, um destruktiveInterferenz zu erzeugen und dadurch die Reflexion im gewünschtenSpektralbereich zu verringern. Zur Optimierung in den an das sichtbareSpektrum angrenzenden Wellenlängenbereichen sind dünne Schichtenmit einer Dicke von lediglich wenigen Zehntel Nanometer erforderlich.
Die wichtigsten Parameter zur Verbesserung der Entspiegelungs-Effizienz sind Fachleuten inzwischen hinreichend bekannt. Aus einervon Thelen[3] empirisch ermittelten mathematischen Formel läßt sichihr jeweiliger Einfluß auf den durchschnittlichen Reflexionsgrad einesEntspiegelungssystems bestimmen. Gemäß dieser Formel entsprichtdie Reflexion einer Exponentialfunktion der Breite desjenigenSpektralbandes, in dem eine Optimierung der Entspiegelungangestrebt wird. Die logische Erkenntnis daraus lautet daher: Je breiterdas Spektralband, desto schwieriger die Verringerung derdurchschnittlichen Reflexion.
Mit Crizal UV soll die Reflexion im UV-Spektrum gemindert undgleichzeitig die optimale Transparenz von Crizal, dem Premiumproduktder Crizal-Familie, erhalten werden. Dabei ist es uns gelungen, einebegrenzte Zahl an Mehrfach-Schichtsystemen zu ermitteln, die sichdurch spezielle Kombinationen dünner Schichten unterschiedlicherDicke auszeichnen. Für diese Beschichtungssysteme wurde ein
internationales Patent angemeldet.
Geometrische Überlegungen
Neben spektralspezifischen Erwägungenberücksichtigt die Optimierung von CrizalUV auch geometrische undwinkelspezifische Überlegungen.
Abbildung 1 verdeutlicht, dass der vonhinten einfallende und von der Glas-Rückseite reflektierte Lichtanteil in einemRaumwinkel zwischen 30° und 45°enthalten ist. Dieser Winkelbereich wurdedurch Messungen untergebrauchswirklichkeits-nahenVersuchsbedingungen ermittelt undentspricht den in der Fachliteraturangegebenen Werten[4, 5]. (Abb. 1)
Crizal UV ist ein aus mehreren Schichtenbestehendes Entspiegelungssystem,dessen Performance zweiunterschiedlichen Anforderungen
(spektral- und winkelbezogen)gerecht wird. Das Produktvermittelt optimale Transparenz inBlickrichtung nach vorn,typischerweise zwischen 0° und30°, und sorgt für eine minimaleReflexion des auf der Glas-Rückseite zwischen 30° und 45°auftreffenden UV-Lichts.
Die Tochtergesellschaften desKonzerns haben die Möglichkeit,die Innovation von Crizal UVanhand eines neuartigen Demo-Tools konkret zu veranschaulichen
(Abb. 2).
UV-Reflexionsfaktor
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Fig. 1 Schéma illustrant, vu de dessus, la part de rayonnementUV transmis par le verre lorsque la source lumineuse esten face du porteur et celle réfléchie par la face arrière duverre quand la source est derrière le porteur.
Abb. 1 Draufsicht der durch das Brillenglas hindurchgelassenenUV-Strahlung mit einer vor dem Träger angeordnetenLichtquelle, sowie der von der Glas-Rückseitereflektierten UV-Strahlung mit einer hinter dem Trägerbefindlichen Lichtquelle.
Fig. 2 Photos du mannequin utilisé comme démonstrateur par les filiales Essilor. Abb. 2 Demo-Tool der Essilor-Filialen
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Facteur de réflexion UV
L’exigence d’une faible réflexion dans l’UV implique de pouvoir laquantifier de façon pertinente en tenant compte des risques de santéassociés aux rayonnements UVA (315nm - 380nm) et UVB (280nm -315nm) sur l’œil humain. Pour cela nous nous sommes appuyés surla norme internationale existante (norme ISO 8980-3 :2003) quipropose un calcul du facteur de transmission dans l’UV appliqué auxverres ophtalmiques. Dans cette norme, le calcul des performancesUV est réalisé en utilisant une fonction de pondération W(λ) (fig.3)qui dépend:
- du spectre du rayonnement solaire direct ES(λ) reçu à la surfaceterrestre - peu d’UVB par rapport aux UVA, dû à l’absorption par lacouche d’ozone entre 200 et 300nm,
- de la fonction spectrale relative d’efficacité S(λ)[6] ou « fonction derisque UV » qui montre que les UVB sont plus dangereux que les UVA.Cette dernière fonction S(λ) exprime le risque biologique lié à ladégradation photochimique de la cornée, lorsquecelle-ci est exposée aux UV.
Nous avons donc appliqué cette fonction pourpondérer la réflexion R(λ) dans l'UV selon laformule :
Ce facteur est utilisé dans le calcul del'E-SPF3 qui permet d'évaluer le niveaude protection UV des verresophtalmiques. (Fig. 3)
Caractérisation des performances
Le développement de Crizal UV anécessité de nouveaux moyens decaractérisation. D’abord en phase R&D,la spectroellipsométrie et laspectrophotométrie à angle variable,dans l’UV et dans le visible, ont servi àcaractériser l’ensemble des matériaux,des substrats aux couches minces. Desmoyens de mesure basés sur les mêmesprincipes ont été adaptés et déployéssur les sites de production afin degarantir les performances de ce nouveauproduit, tant d’un point de vue spectralqu’angulaire.
La protection UV apportée par la faibleréflexion UV (RUV), de 5 à 10 fois inférieure à celle mesurée sur lesverres antireflets des principaux fabricants4 , se traduit ainsi par unindice de protection E-SPF de 25 pour les verres blancs Crizal Forte
UV et 50+ pour les verres solaires Crizal Sun UV.
Les méthodes de caractérisations optiques courantes confirment uneefficacité antireflet inchangée dans le visible pour Crizal Forte UV parrapport aux générations précédentes de verres Crizal.
Das Ziel einer geringen Reflexion im UV-Spektrum macht es zunächsterforderlich, diese vernünftig zu quantifizieren, und zwar unterBerücksichtigung der mit UVA- (315 nm - 380 nm) und UVB-Strahlen(280 nm - 315 nm) verbundenen Gesundheitsrisiken für dasmenschliche Auge. Zu diesem Zweck haben wir die bestehendeinternationale Norm zugrunde gelegt (ISO 8980-3: 2003), die eineBerechnung des Transmissionsfaktors für Brillengläser im UV-Spektrum enthält. Gemäß dieser Norm erfolgt die Berechnung unterAnwendung einer Gewichtungsfunktion W(λ) (Abb. 3) in Abhängigkeit…
- vom Spektrum der direkten Sonneneinstrahlung ES(λ) an derErdoberfläche – wenig UVB im Verhältnis zu UVA auf Grund derAbsorption durch die Ozonschicht zwischen 200 und 300 nm,
- von der Funktion der relativen Spektraleffizienz S(λ)[6] oder „UV-Risikofunktion“, die besagt, dass UVB-Strahlen gefährlicher sind alsUVA-Strahlen. Diese Funktion S(λ) drückt das mit derphotochemischen Hornhaut-Schädigung verbundene biologische
Risiko aus, wenn die Hornhaut UV-Strahlenausgesetzt wird.
Wir nutzten diese Funktion, um die Reflexion R(λ)im UV-Spektrum nach folgender Formel zugewichten:
Dieser Faktor wird bei der Berechnung des Augen-Lichtschutzfaktors E-SPF3 genutzt undermöglicht die Bewertung des vonBrillengläsern vermittelten UV-Schutzes. (Abb. 3)
Leistungscharakterisierung
Für die Entwicklung von Crizal UVwaren neue Mittel derLeistungscharakterisierung erforderlich.In der Forschungs- undEntwicklungsphase gelangten Spektral-Ellipsometrie und Spektrophotometrieunter variablem Einfallswinkel im UV-Spektrum und im sichtbaren Spektrumzur Charakterisierung sämtlicherMaterialien zum Einsatz - von denSubstraten bis hin zu den dünnenSchichten. Meßmittel wurden auf Basisdieser Grundsätze angepasst und anden Produktionsstandorten eingesetzt,um die Leistungsfähigkeit des neuen
Produktes sowohl spektral- als auch winkelspezifisch zu garantieren.
Der UV-Schutz durch die geringe UV-Reflexion (RUV), die fünf biszehn Mal niedriger ist als bei entspiegelten Gläsern anderer führenderHersteller4 , äußert sich somit durch einen Lichtschutzfaktor E-SPFvon 25 bei den farblosen Gläsern Crizal Forte UV sowie durch einen E-SPF von 50+ bei den Sonnenschutzgläsern Crizal Sun UV.
Die gängigen optischen Charakterisierungsmethoden bestätigen die
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Fig. 3 Fonction d’éclairement énergétique spectral solaire ES(λ)[orange] en W.m-2.nm-1 et fonction spectrale relative d’efficacitéS(λ) [rose] en unité arbitraire dans l’UV. Fonction de pondérationW(λ) [noir] normalisée (x5), issue du produit de ES(λ) et de S(λ).
Abb. 3 Funktion der solaren spektralen Bestrahlungsstärke ES(λ)[orange] in W.m-2.nm-1 und Funktion der relativenSpektraleffizienz S(λ) [rosa] in willkürlichen Maßeinheiten imUV-Spektrum. Genormte Gewichtung W(λ) [schwarz] (x5) ausdem Produkt von ES(λ) und S(λ).
3 Lire l’article de Karl Citek dans ce numéro.4 Meilleure protection UV pour les verres Crizal Forte UV selon l’indice E-SPF comparé àdes verres antireflets blancs en matériaux équivalents des meilleurs antireflets des prin-cipaux fabricants du marché. Mesure de la performance des verres uniquement : l’indiceE-SPF n’intègre pas les UV entrant directementdans l’oeil sans interaction avec le verre, qui dépendent de facteurs externes (morpho-logie du porteur, forme de la monture, conditions de port...). Mesures E-SPF : organismeindépendant, Etats-Unis, 2011.
3 Siehe Artikel von Karl Citek in dieser Ausgabe.4 Besserer UV-Schutz bei Crizal Forte UV-Gläsern laut E-SPF-Index im Vergleich zu durch-sichtigen entspiegelten Gläsern der führenden Hersteller auf dem Markt aus ver-gleichbarem Material. Nur Messung der Gläserleistung: der E-SPF-Index berücksichtigtnicht die UV-Strahlen, die direkt ins Auge einfallen und von externen Faktoren abhän-gen (Morphologie des Trägers, Form der Fassung, Tragebedingungen usw.). E-SPF-Messungen: unabhängie Stelle, USA, 2011.
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Conclusion
Associés aux matériaux organiques, les verres Crizal UV apportent pourla première fois sur le marché une protection contre les rayons UVarrivant sur l'arrière du verre tout en assurant la meilleure clarté devision pour le porteur.
Les verres blancs Crizal Forte UV sont associés à un indice deprotection E-SPF de 255, le meilleur du marché.
Pour les verres solaires, Crizal Sun UV apporte un niveau de protectionencore supérieur avec un indice E-SPF de 50+.
En disposant d'une offre complète et en s'appuyant sur un indice E-SPF explicite pour le consommateur, les professionnels de la vuepeuvent relayer un important message de prévention et aider lesporteurs à faire le meilleur choix de protection pour leur santé visuelle. o
unveränderte Entspiegelungseffizienz von Crizal Forte UV imsichtbaren Spektrum gegenüber den bisherigen Crizal-Generationen.
Fazit
Crizal UV-Gläser bieten in Verbindung mit organischen Materialienerstmals Schutz gegen von hinten einfallende UV-Strahlen undgewährleisten gleichzeitig vollkommen klare Sicht für den Träger.
Für farblose Gläser des Typs Crizal Forte UV gilt ein LichtschutzfaktorE-SPF von 255, der beste am Markt.
Bei Sonnenschutzgläsern bietet Crizal Sun UV mit einem E-SPF-Indexvon 50+ noch höheren Schutz.
Gestützt auf ein umfassendes Angebot und einen für Verbraucherleicht verständlichen E-SPF-Index können Optiker künftig ihrePräventionsarbeit optimieren und den Trägern dabei helfen, die besteEntscheidung für den Schutz ihrer Augengesundheit zu treffen. o
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références bibliographiques - Literaturhinweise
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5 E-SPF de 10 pour les verres Essilor Orma® Crizal Forte UV 5 E-SPF 10 für Gläser vom Typ Essilor Orma® Crizal Forte UV
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Musiciens et handicap visuel (suite et fin)
Musiker Mit Sehbehinderung (zweiter und letzter Teil)
H I S T O I R E
G E S C H I C H T E
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Michel AlexandreDirecteur de Formoptic (Formation et conseil pour opticiens), France
Leiter von Formoptic (Schulung und Beratung für Optiker), Frankreich
La création à Paris de l’Institut National des Jeunes Aveugles (INJA)
et surtout l’invention au 19ème siècle de l’alphabet destiné aux
malvoyants ou non-voyants par Louis Braille ainsi que son application
à la lecture de la musique ont fait l’objet d’une première partie dans
Points de Vue n°66/Printemps 2012.
La dernière partie de cette contribution s’attachera ici à présenter des
artistes musiciens, compositeurs ou interprètes qui ont atteint une
très grande renommée et pour lesquels le public ne sait pas toujours
qu’ils étaient ou sont non-voyants.
Le XVIIIème siècle nous offre deux exemples particulièrement connus
de musiciens ayant souffert d’un handicap visuel : Jean-Sébastien
Bach et Georges-Frédéric Haendel. Tous deux atteints de la cataracte
firent appel au « Chevalier » John Taylor, ophtalmologue anglais
(1703-1772).
Fils d'un apothicaire, John Taylor étudia la
médecine et se spécialisa en ophtalmologie. Il
gravit les échelons pour devenir le médecin
personnel des yeux du Roi George II de Grande-
Bretagne et d’Irlande (1683-1760).
John Taylor parcourait l’Europe et « opérait » les
grands de ce monde de la cataracte en employant
une méthode assez particulière : après avoir fait
boire suffisamment d’alcool au patient pour
l’anesthésier, il lui administrait un ou deux coups
de marteau sur la tête : l’onde de choc provoquait
une luxation du cristallin et quelques effets
secondaires que l’on peut imaginer qui laissaient
le patient le plus souvent totalement aveugle…
Bach (1685-1750) présentait depuis de
nombreuses années des problèmes oculaires
graves, peut-être le résultat des très nombreuses
copies et transcriptions qu’il avait effectuées tout
au long de sa vie dans des conditions difficiles à
la lumière des bougies. Il fit alors appel à John
Taylor.
Die Gründung des französischen Blindeninstituts Institut National desJeunes Aveugles (INJA) in Paris und insbesondere die Erfindung einesAlphabets für Sehbehinderte und Blinde durch Louis Braille im 19.Jahrhundert sowie seine Anwendung auf Musiknoten wurden bereits inPoints de Vue Nr. 66 im Frühjahr 2012 behandelt.
Im zweiten Teil dieses Beitrags sollen Musiker, Komponisten undInterpreten von Weltruf vorgestellt werden, von denen man nichtunbedingt weiß, dass sie blind waren oder sind.
Das 18. Jahrhundert hat zwei besonders bekannte Beispiele fürMusiker mit Sehbehinderung zu bieten: Johann-Sebastian Bach undGeorg Friedrich Händel. Beide litten unter Grauem Star und wandtensich deshalb an den englischen Augenarzt und „Ritter“ John Taylor(1703-1772).
John Taylor, Sohn eines Apothekers, studierteMedizin und spezialisierte sich aufAugenheilkunde. Er arbeitete sich nach oben undwurde schließlich zum Augenleibarzt von KönigGeorg II. von Großbritannien und Irland (1683-1760).
John Taylor reiste durch ganz Europa und„operierte“ die unter Katarakt leidenden Großendieser Welt mit einer durchaus ungewöhnlichenMethode: nachdem er dem Patienten genugAlkohol eingeflößt hatte, um ihn zu betäuben,versetzte er ihm mit einem Hammer ein bis zweiSchläge gegen den Kopf. Die dabei entstehendeSchockwirkung führte zu einer Luxation derAugenlinse sowie weiteren leicht vorstellbarenNebenwirkungen, die nicht selten zurvollständigen Erblindung des Patientenführten…
Auch Bach (1685-1750) litt seit Jahren unterschweren Augenproblemen, die möglicherweiseauf die vielen Abschriften und Bearbeitungenzurück zu führen waren, die er sein Leben langunter schwierigen Bedingungen bei Kerzenlichtdurchgeführt hatte. Er wandte sich schließlich anJohn Taylor.
Joannes Taylor
Taken from the Dibner Library of the History of Scienceand Technology at http://www.sil.si.edu/digitalcollec-tions/hst/scientific-identity/fullsize/SIL14-T001-05a.jpg].Public domain due to age.
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Le biographe de Bach, Johann Nikolaus Forkel (1749-1818) rapporte
ainsi l’opération et la fin de la vie de Bach :
« …Sur les conseils de certains amis qui avaient une grande confiance
dans l'habileté d'un oculiste anglais qui venait d'arriver à Leipzig, il
accepta de tenter une opération qui échoua par deux fois. Non
seulement il avait perdu la vue, mais sa santé, si solide auparavant,
fut complètement ébranlée par l'emploi de médicaments peut-être
nocifs qu'il prit en vue de l'opération. Sa santé déclina encore pendant
six mois. Dix jours avant sa mort, la vue lui revint subitement. Mais,
quelques heures plus tard, il eut une attaque qui fut suivie d'une fièvre
aiguë à laquelle son corps affaibli ne put résister, malgré tous les
secours de la médecine… »
Le Cantor mit la dernière main à sa grande Messe en si mineur BWV
232 et il dicta sur son lit de mort à son gendre Altnikol sa toute
dernière oeuvre, le choral « Vor deinem Thron tret ich hiermit » (Je
comparais devant Ton trône). Il s’éteignit à soixante cinq ans, le 30
juillet 1750.
Haendel (1685-1759) ne fut pas plus chanceux que son illustre
contemporain.
En 1750, Haendel commença à souffrir de plus en plus sérieusement
de sa vue, comme J.-S. Bach, mort depuis quelques mois. Durant l'été
1758, il se rendit à Tunbridge Wells (Kent) où il consulta John Taylor.
L’opération se solda par un échec, comme pour Bach. Haendel ne
voulut plus se consacrer qu'à la musique, mais la cécité lui rendit la
tâche très difficile. Il put cependant toujours jouer des pièces d'orgue
et des concertos de mémoire et il improvisa des partitions musicales
jusqu’à sa mort en 1759.
Johann-Sebastian-Bach-Museum, Eisenach
Bachs Biograph Johann Nikolaus Forkel (1749-1818) berichtetfolgendermaßen über die Operation und das Lebensende von Bach:
„Auf Empfehlung von Freunden, die großes Vertrauen in das Könneneines englischen Augenarztes hatten, der gerade in Leipzigeingetroffen war, erklärte er sich zu einem Eingriff bereit, der zweimalfehlschlug. Dabei verlor er nicht nur das Augenlicht, sondern auchseine bis dahin stabile Gesundheit, die durch die operationsbedingteEinnahme von möglicherweise schädlichen Medikamenten schwer inMitleidenschaft gezogen wurde. Seine Gesundheit verschlechterte sichsechs Monate lang. Zehn Tage vor seinem Tod kehrte seine Sehkraftplötzlich zurück. Doch einige Stunden später erlitt er einenGehirnschlag, gefolgt von hohem Fieber, dem sein geschwächterKörper trotz aller medizinischen Hilfe nicht mehr standhielt…“
Der Kantor legte letzte Hand an seine Messe in h-Moll (BWV 232) unddiktierte seinem Schwiegersohn Altnikol auf dem Totenbett seinallerletztes Werk, den Choral „Vor Deinen Thron tret ich hiermit“ Erverstarb am 30. Juli 1750 im Alter von 65 Jahren.
Händel (1685-1759) hatte auch nicht mehr Glück als sein illustrerZeitgenosse.
1750 verstärkten sich die Augenleiden bei Händel, ähnlich wie bei J.-S. Bach, der wenige Monate zuvor gestorben war. Im Sommer 1758begab er sich nach Tunbridge Wells (Kent) und ließ sich von JohnTaylor untersuchen. Der Eingriff schlug, ebenso wie bei Bach, fehl.Händel wollte sich nur noch der Musik widmen, was durch seineErblindung beinahe unmöglich wurde. Er konnte aber immer nochOrgelstücke und Konzertes aus dem Gedächtnis spielen undimprovisierte Partituren bis zu seinem Tod 1759.
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Portrait Jean-Sébastian Bach en 1746.Peint à l'huile par Elias Gottlob Haussmann.PorträtJohann Sebastian Bach im Jahre 1746.Ölgemälde von Elias Gottlob Haußmann.Source : Wikipédia
Reconstitution faciale(c) Caroline Wilkinson & Janice Aitken, UniversityDundee, Scotland / Bachhaus Eisenach, Germany.Private use and use through public media withregard to our special exhibition is permittedGesichtsrekonstitution(c) Caroline Wilkinson & Janice Aitken, UniversitätDundee, Schottland / Bach-Haus Eisenach,Deutschland. Private Nutzung und Verwendungdurch öffentliche Medien im Hinblick auf unsereSonderausstellung ist zulässig.
Haendel
Portrait de Georg Friedrich Händel (1685–1759) ; Author / Autor :Balthasar Denner (1685–1749) ; Lieu / Ort : National Portrait Gallery,
LondonSource : wikipedia
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Compositeurs et organistes non-voyants aux 19ème et 20ème siècle
Compositeurs
Frederick Albert Theodore Delius (1862–
1934)
Né en Angleterre, Frederick Delius apprit le
violon et le piano, mais son père, Julius
Delius un industriel allemand qui dirigeait
une manufacture lainière, ne le destinait
pas à une carrière de musicien. Il découvrit
à treize ans la musique de Wagner en
assistant à un concert. Plus tard, son père
l'envoya en Floride pour gérer une
plantation d'orangers, tout en étudiant la
composition. C'est à la suite de ce séjour
qu'il composa sa première œuvre
d'orchestre, Florida Suite.
Revenant en Europe, il étudia au
conservatoire de Leipzig auprès de
Reinecke, c'est dans cette ville qu'il
rencontra Edvard Grieg qui influença
profondément sa musique.
En 1888, grâce à l'intervention de Grieg auprès de son père, il
s'installa à Paris et y vécut jusqu'à la fin de ses jours en France.
Contrairement aux autres musiciens mentionnés ici, qui perdirent la
vue à la naissance ou très tôt dans leur enfance, Delius devint aveugle
à la fin de sa vie à la suite d’une syphilis. Ne pouvant plus écrire sa
musique, c’est son secrétaire qui rédigea sous sa dictée ses dernières
compositions pendant les dix dernières années de sa vie.
Joaquin Rodrigo (1902-1999)
Devenu aveugle à trois ans à la suite
d’une épidémie de diphtérie,
Joaquín Rodrigo commença ses
études musicales en Espagne. Il se
rendit ensuite à Paris où il suivit les
cours de Paul Dukas (le compositeur
de « l’Apprenti Sorcier ») à la Schola
Cantorum de 1927 à 1931. Il
fréquenta alors le milieu musical
parisien, rencontra Maurice Ravel et
Manuel de Falla et composa son
fameux « Concierto de Aranjuez »
pour guitare et orchestre. Cette
œuvre sera créée en 1940 à
Barcelone et son deuxième
mouvement connaîtra un succès
mondial.
Désormais célèbre, directeur du département musical de Radio
Nacional de España, il ne cessera de composer pour livrer une œuvre
variée qui couvre aussi bien la musique de scène, la musique
concertante (concertos pour guitare, piano, violon, violoncelle,
harpe...), que la musique vocale ou la musique de chambre.
Blinde Komponisten und Organisten im 19. und 20. Jahrhundert
Komponisten
Frederick Albert Theodore Delius (1862–1934)
Delius-Porträt von Jelka Rosen (1912)
Der in England geborene Frederick Deliuslernte Geige und Klavier, aber sein VaterJulius Delius, ein deutscher Industrieller,der eine Leinenfabrik leitete, wollte nicht,dass er eine Musikerlaufbahn einschlug. ImAlter von dreizehn Jahren entdeckte er beieinem Konzert die Musik von Wagner.Später wurde er von seinem Vater nachFlorida geschickt, um dort eineOrangenplantage zu leiten und gleichzeitigdas Komponieren von Musikstücken zustudieren. Nach diesem Aufenthaltkomponierte er sein erstes Orchesterwerk,Florida Suite.
Nach seiner Rückkehr nach Europastudierte er bei Reinecke am Leipziger
Konservatorium. Dort traf er auch Edvard Grieg, der seine Musik starkbeeinflusste.
1888 ließ er sich nach der Vermittlung durch Grieg bei seinem Vaterin Paris nieder und lebte bis zu seinem Lebensende in Frankreich. ImGegensatz zu den anderen in diesem Artikel genannten Musikern, dieihr Augenlicht bereits bei der Geburt oder in früher Kindheit verloren,erblindete Delius erst am Ende seines Lebens infolge von Syphilis. Alser seine Musik nicht mehr selbst schreiben konnte, schrieb seinSekretär die von ihm diktierten letzten Kompositionen in den letzten
zehn Jahren seines Lebens nieder.
Joaquin Rodrigo (1902-1999)
Joaquín Rodrigo, der im Alter vondrei Jahren nach einer Diphterie-Epidemie erblindete, begann seinMusikstudium in Spanien.Anschließend begab er sich nachParis, wo er von 1927 bis 1931 dieKurse von Paul Dukas (derKomponist des „Zauberlehrlings“)an der Schola Cantorum besuchte.Er gehörte damals der PariserMusikszene an, traf Maurice Ravelund Manuel de Falla undkomponierte sein berühmtes„Concierto de Aranjuez“ für Gitarreund Orchester. Dieses Werk
entstand 1940 in Barcelona und sein zweiter Satz wurde weltberühmt.
Als Leiter der Musikabteilung von Radio Nacional de España war ermittlerweile berühmt geworden und komponierte unermüdlich weiter.Er hinterließ ein vielseitiges Werk mit Bühnen- und Konzertmusik(Konzerte für Gitarre, Klavier, Geige, Cello, Harfe usw.), aber auchVokal- und Kammermusik.
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Frederick Albert Theodore Delius
Portrait of Frederick DeliusPorträt von Frederick Delius Date / Datum :1912Source : http://www.delius.org.uk/images/jps/op60.jpgAuteur : Jelka Rosen (1868-1935)
Joaquin Rodrigo
Source : http://www.qobuz.com/info/Podcast/Ecoute-comparee-Classica/Le-Concerto-d-Aranjuez-de-Joaquin15827
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Organistes
André Marchal (1894-1980) à l’orgue Saint-
Sébastien d’Hendaye
André Marchal fut un des grands organistes
du XXème siècle. Il naît à Paris le 6 février
1894. Il devint aveugle très jeune. Après de
solides études à l'Institut National des
Jeunes Aveugles à Paris, André Marchal fut
admis en 1911, à l'âge de dix-sept ans, au
Conservatoire national de Paris. Il devint
professeur d'orgue à l'Institut National des
Jeunes Aveugles où le répertoire qu’il
enseignait n’était limité que par la possibilité
de se procurer les partitions en braille. Organiste titulaire de Saint
Eustache, il renouvela l'interprétation de Bach ainsi que la facture
d'orgues et fit découvrir la musique française des XVIIème et XVIIIème
siècles, en particulier Couperin. Grand interprète de César Franck et
génial improvisateur, il fit des tournées dans le monde entier et eut de
très nombreux élèves parmi lesquels Jean Langlais.
Jean Langlais (1907-1991)
Jean Langlais était issu d’une famille de
tailleurs de pierre et se trouva frappé de
cécité dès l’âge de deux ans. Son
parcours est proche de celui d’André
Marchal puisqu’il entre à l’Institut
National des Jeunes Aveugles en 1917,
où il étudie l’orgue et est admis en
1927 au Conservatoire de Paris. Dans
la classe de composition de Dukas, il
est le condisciple d’Olivier Messiaen.
Grand virtuose, c’est sur l’orgue de
Sainte-Clotilde à Paris, construit pour
César Franck, que se déroulera
l’essentiel de sa carrière, (1945-1988).
Il enseigna à l’Institut National Des
Jeunes Aveugles (1930-1968) et à la
Schola Cantorum (1961-1976).
Helmut Walcha (1907-1991)
Il serait injuste de ne pas citer, en
dehors des grands représentants non-
voyants précédents de l’école française
d’orgue, un très grand interprète
allemand en la personne de Helmut
Walcha.
Il perd la vue à l’âge de seize ans à la
suite d’une vaccination antivariolique
défectueuse et développe une
importante carrière musicale
internationale. Son nom reste
indissociable de l’œuvre de Jean-
Sébastien Bach, dont il a enregistré à
Organisten
André Marchal (1894-1980) an der Orgelder Kirche Saint-Sébastien in Hendaye
André Marchal war einer der führendenOrganisten des 20. Jahrhunderts. Er kam am6. Februar 1894 in Paris zur Welt underblindete bereits in jungen Jahren. Nacheiner soliden Ausbildung im PariserBlindeninstitut Institut National des JeunesAveugles wurde André Marchal 1911 imAlter von siebzehn Jahren in das PariserKonservatorium aufgenommen. Er arbeiteteam Blindeninstitut als Orgellehrer, wobei
sich das von ihm unterrichtete Repertoire zwangsläufig auf Partiturenbeschränken musste, die in Blindenschrift erhältlich waren. AlsTitularorganist der Pariser Saint Eustache-Kirche interpretierte er Bachneu, modernisierte den Orgelbau und machte die französische Musikdes 17. und 18. Jahrhunderts, allen voran Couperin, bekannt. Alsgroßer César Franck-Interpret und genialer Improvisator führten ihnseine Tourneen in die ganze Welt. Zu seinen zahlreichen Schülerngehörte auch Jean Langlais.
Jean Langlais (1907-1991)
Jean Langlais entstammte einerSteinmetzfamilie und erblindetebereits im Alter von zwei Jahren. SeinWerdegang ähnelt dem von AndréMarchal. 1917 kam er ans InstitutNational des Jeunes Aveugles, wo erOrgel lernte, und 1927 wurde er insPariser Konservatorium aufgenommen.In der Kompositionsklasse von Dukaswar er Mitschüler von Olivier Messiaen.Der großartige Virtuose absolvierte denGroßteil seiner Karriere (1945-1988)an der für César Franck gebauten Orgelvon Sainte-Clotilde in Paris. Er lehrte
im Institut National des Jeunes Aveugles (1930-1968) und an derSchola Cantorum (1961-1976).
Helmut Walcha (1907-1991)
Es wäre ungerecht, neben den bereitsgenannten führenden blinden Vertreternder französischen Orgelschule nichtauch den großartigen deutschenInterpreten Helmut Walcha zuerwähnen.
Er verlor sein Augenlicht im Alter vonsechzehn Jahren nach einermißlungenen Pockenimpfung undmachte als Musiker internationalKarriere. Sein Name ist durch zweiGesamtaufnahmen des Orgel- undCembalowerks untrennbar mit JohannSebastian Bach verbunden.
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André Marchal
Jean Langlais
Helmut Walcha
Source : http://miagep5.free.fr/portraits/marchal.html
Sainte Clotilde, 1958Source : http://www.jeanlanglais.com/index.php
Source : http://www.bach-cantatas.com/Pic-Bio-BIG/Walcha-Helmut-03.jpg
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deux reprises l’intégrale de la musique d’orgue ainsi que les grands
cycles pour clavecin.
Walcha a toujours expliqué que la cécité lui avait permis de découvrir
l’univers intérieur de la musique. Ses interprétations étaient limpides,
il opérait un retour artisanal au texte, cherchant lentement ses
registrations qu’il se refusera toujours à publier.
L’école française d’orgue représentée, entre autres, par des artistes
tels que Marchal et Langlais, montre le rôle primordial qu’a joué et
continue de jouer aujourd’hui l’Institut National des Jeunes Aveugles.
Les enfants qui l’ont fréquenté au début du 20ème siècle étaient
aveugles de naissance ou avaient acquis un déficit visuel important au
début de leur vie : cataracte congénitale, glaucome, diabète, problème
d’oxygénation à la naissance, vaccin défectueux, autant de facteurs de
risques qui aujourd’hui avec les progrès de la médecine et de la
génétique ont considérablement diminué.
Les musiciens non-voyants ne sont naturellement pas cantonnés au
domaine de la musique « classique ». De nombreuses personnalités
dans le domaine du jazz ou de la pop-music ont de leur côté
également réussi à mener une carrière hors du commun malgré leur
handicap.
Jazz et Pop-music interprétés par des non-voyants
Art Tatum (1909-1956) compositeur, interprète
Arthur Tatum naît le 13 octobre 1909 dans la
ville industrielle de Toledo (Ohio), dans une
famille musicienne. Il étudie d’abord le violon
et la guitare, puis le piano. Art Tatum est
presque complètement aveugle à la naissance
en raison d’une cataracte sur un œil et d’une
vision très limitée sur l’autre, ce qui le fera
fréquenter une école pour aveugles où il suivra
des leçons de piano; autodidacte, il utilise le
braille et reproduit la musique qu'il entend sur
les disques. À l'adolescence, il joue déjà
professionnellement du piano à Toledo mais il
commence vraiment ses débuts professionnels
en 1926.
Il est considéré comme un des pianistes les
plus importants du jazz, l’inventeur du
“stride” qu’il mena à son point culminant. Sa
technique était sidérante et il inspirait
beaucoup de respect à ses collègues pianistes
« classiques », notamment Vladimir Horowitz
ou Serge Rachmaninov, eux-mêmes virtuoses
exceptionnels.
Ray Charles (1930-2004) compositeur, interprète
Le jeune Ray commença à perdre la vue dès l’âge de cinq ans et devint
aveugle à l’âge de sept ans. On suppose que sa cécité fut provoquée
par un glaucome non dépisté et non soigné, vraisemblablement en
raison de l’environnement de pauvreté dans lequel il fut élevé et qui
ne lui permit pas d’être pris en charge médicalement. Il fréquenta
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Walcha erklärte stets, dass ihm seine Blindheit Einsichten in dieInnenwelt der Musik erlaubte. Seine Interpretationen waren glasklar,er begleitete Gedichtrezitationen auf der Orgel und bediente sich einereinfachen Registerzug-Anlage, die sich auf nur wenige Registrierhilfenbeschränkte.
Die französische Orgelschule, die unter anderem durch Künstler wieMarchal und Langlais vertreten wird, zeigt, welch entscheidende Rolledas Institut National des Jeunes Aveugles spielte und immer nochspielt. Kinder, die es zu Beginn des 20. Jahrhunderts besuchten,waren von Geburt an blind oder litten frühzeitig an einer erheblichenSehbehinderung, darunter angeborener Katarakt, Glaukom, Diabetes,Probleme mit der Sauerstoffversorgung bei der Geburt undverunreinigte Impfstoffe, allesamt Risikofaktoren, die heute dank derFortschritte der Medizin und der Genetik erheblich zurückgegangensind.
Blinde Musiker haben sich natürlich nicht nur auf klassische Musikbeschränkt. Auch zahlreichen Musikern in den Bereichen Jazz oderPop gelang trotz ihrer Behinderung eine außergewöhnliche Karriere.
linde Interpreten in Jazz und Pop
Art Tatum (1909-1956) Komponist und Interpret
Arthur Tatum kam am 13. Oktober 1909 inder Industriestadt Toledo (Ohio) in einerMusikerfamilie zur Welt. Er lernte zunächstGeige und Gitarre und dann Klavier. ArtTatum war auf Grund eines Kataraktes aneinem Auge und einem stark eingeschränktenSehvermögen am anderen von Geburt anpraktisch blind. Deshalb wurde er auf eineBlindenschule geschickt, wo erKlavierunterricht nahm. Als Autodidaktnotierte er in Blindenschrift die Musik, die erauf Schallplatten hörte. In seiner Jugendspielte er in Toledo bereits professionellKlavier, doch seine wirkliche Karriere alsProfimusiker begann 1926.
Er gilt als einer der wichtigsten Jazzpianistenund Erfinder des „Stride“, den er zu seinemHöhepunkt führte. Seine Technik warbeeindruckend und rief große Achtung beiseinen „klassischen“ Klavierkollegen hervor,darunter Vladimir Horowitz und SergejRachmaninow, die ja selbst außergewöhnlicheVirtuosen waren.
Ray Charles (1930-2004), Komponist und Interpret
Der junge Ray begann im Alter von fünf Jahren sein Augenlicht zuverlieren und erblindete im Alter von sieben Jahren vollständig.Vermutlich wurde seine Erblindung durch ein nicht erkanntes undnicht behandeltes Glaukom verursacht, was wohl nicht zuletzt auf diegroße Armut zurück zu führen war, in der er aufwuchs und die keine
Art Tatum
Portrait d'Art Tatum, au Vogue Room à New York. Photographieprise par William P. Gottlieb entre 1946 et 1948.Porträt von Art Tatum, der Vogue Room in New York. Foto vonWilliam P. genommen Gottlieb zwischen 1946 und 1948.Source: Wikipedia
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donc dès 1937 une institution pour
sourds et aveugles à Sainte-Augustine en
Floride.
Son handicap ne l’empêcha pas d’ailleurs
d’apprendre à faire de la bicyclette ou à
jouer aux cartes. Ray Charles utilisait tous
ses autres sens : il évaluait les distances
par l’ouïe et apprit à développer sa
mémoire. Il refusa toujours d’utiliser un
chien d’aveugle ou une canne blanche,
bien qu’il eût besoin d’un assistant
pendant ses tournées.
Certains de ses fans le surnommèrent «
l’architecte aveugle du jazz et du blues ».
Il imposa son propre style dans les années
1950 avec des chansons dont les paroles
associaient profane et gospel.
Il fut l’égal d’autres grandes voix noires –
Louis Armstrong, Nat King Cole, Bessie
Smith – et de stars du music-hall comme
Sinatra ou Stevie Wonder.
Il avait l’habitude de répéter avec cet
humour dont il ne se séparait jamais : «
Je suis aveugle, mais on trouve toujours plus malheureux que soi :
j'aurais pu être noir ! »
José Feliciano (1945 - ) compositeur interprète
José Feliciano est né à Porto Rico, aveugle de naissance en raison
d’un glaucome congénital. Il apprit la musique de façon autodidacte
en écoutant dans sa chambre jusqu’à
14 heures par jour les albums de
musique rock des années 1950 ainsi
que les guitaristes classiques comme
Andrés Segovia ou des jazzmen
comme Wes Montgomery. Sa
première tournée en Grande-
Bretagne dut être annulée car les
autorités refusèrent l’entrée sur le
territoire à son chien d’aveugle,
craignant qu’il ne véhicule la rage.
Feliciano écrivit plus tard une
chanson intitulée «No dogs allowed
» (« interdit aux chiens ») qui évoque
cette première visite à Londres.
En-dehors de ses talents musicaux,
Feliciano est connu pour son grand
sens de l’humour. Il n’hésite pas,
comme le faisait Ray Charles, à faire
des plaisanteries sur les réactions
des gens par rapport à sa cécité.
ärztliche Versorgung zuließ. Daher ging erbereits 1937 auf ein Institut für Taubeund Blinde in Saint-Augustine in Florida.
Seine Erblindung hinderte ihn jedochnicht daran, Fahrrad zu fahren oderKarten zu spielen. Ray Charles nutzteseine anderen Sinne: er beurteilteEntfernungen mit seinem Gehör undlernte, sein Gedächtnis zu trainieren.Einen Blindenhund oder einen weißenStock als Orientierungshilfe lehnte er stetsab, benötigte auf seinen Tourneenallerdings eine Begleitperson.
Einige seiner Fans nannten ihn den„blinden Jazz- und Bluesarchitekten“. Inden 1950er Jahren setzte er seineneigenen Stil durch mit Liedern, dieweltliche Texte mit Gospel verknüpften.
Er war anderen großen schwarzenStimmen wie Louis Armstrong, Nat KingCole und Bessie Smith, aber auch MusicHall-Stars wie Sinatra oder Stevie Wonderebenbürtig.
Er war es gewohnt, bei den Proben stets mit seinem einmaligen Humoraufzutreten: „Ich bin zwar blind, aber es könnte alles noch vielschlimmer sein: ich hätte schwarz sein können!“
Jose Feliciano (1945 - ), Komponist und Interpret
José Feliciano kam in Puerto Rico zur Welt und war auf Grund einesangeborenen Glaukoms von Geburtan blind. Er kam als Autodidakt zurMusik, indem er in seinem Zimmerbis zu 14 Stunden täglich dieRockmusik-Alben der 1950er Jahre,aber auch klassische Gitarristen wieAndrés Segovia oder Jazzer wie WesMontgomery anhörte. Seine ersteTournee in Großbritannien mussteabgesagt werden, weil die Behördendie Einreise seines Blindenhundesablehnten, da sie befürchteten, erkönnte die Tollwut einschleppen.
Feliciano schrieb später ein Lied mitdem Titel „No dogs allowed“(„Hunde verboten“), das an diesenersten Besuch in London erinnert.
Abgesehen von seinenmusikalischen Talenten ist Felicianofür seinen Humor bekannt. Ebensowie Ray Charles machte er sichgerne über die Reaktionen derMenschen auf seine Blindheit lustig.
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Ray Charles
Jose Feliciano
Dernier concert de Ray Charles, à la salle Wilfrid-Pelletier de la Place desArts lors du Festival International de Jazz de Montréal en 2003. Photo parVictor Diaz Lamich.Letztes Konzert von Ray Charles, Salle Wilfrid-Pelletier des Place des Arts,während die Festival International de Jazz de Montréal in 2003. Foto vonVictor Diaz Lamich.Date : 15 juillet 2003Source : Wikipedia
Date / Datum : Taken on July 20, 2007, Auteur / Autor : DJ Buck, Source : Wikipedia
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Stevie Wonder (1950 - ), compositeur interprète
Stevie Wonder est né prématuré et un excès d’oxygène dans la
couveuse le rendit aveugle en quelques heures. Sa mère craignant
pour sa sécurité ne le laissait sortir que
très rarement, aussi Stevie s’amusait à
écouter la musique à la radio.
Rapidement, il acquit de bonnes bases
musicales et chanta rapidement dans le
chœur à l’église. Il apprit seul
l’harmonica et la batterie à cinq ans et
prit, à partir de cette époque, des leçons
de piano. Il fut engagé par le label
Motown, sortit son premier disque à 12
ans, quelques mois avant un second
album dédié à son idole Ray Charles «
Tribute to Uncle Ray ».
Stevie Wonder introduisit l’usage des
synthétiseurs dans la pop-music et ses
compositions sont le plus souvent
empreintes d’un grand optimisme. Non-
voyant mais non dénué d'humour, Stevie
Wonder a écrit la chanson « Don't Drive
Drunk » (« Ne conduis pas quand tu es
ivre ») au profit de l'organisation MAAD
(Mothers Against Drunk Driving).
Andrea Bocelli (1958 - ) interprète
Bocelli naquit atteint d’un glaucome
congénital aggravé par un diabète
chronique. Ses yeux le faisaient
beaucoup souffrir. Il subit une première
opération à l’âge de six mois, vingt-six
autres interventions suivirent. Les
médecins ne laissèrent aucun espoir à la
famille d’Andrea, il allait devenir
aveugle.
Il perdit définitivement la vue en 1970 à
la suite d’un accident alors qu’il avait
douze ans . Il étudiait alors à Reggio de
Calabre et faisait une partie de foot-ball.
Les enfants aveugles utilisaient alors des
ballons qui comportaient des pièces de
métal sur leur surface pour pouvoir être
localisés.
Bocelli reçut le ballon sur la tête et un
morceau de métal pénétra dans ses yeux,
précipitant sa cécité.
La mère d’Andrea rapporte qu’elle ne savait pas comment se
comporter avec son fils. Elle demanda conseil à un autre garçon
aveugle qui lui conseilla de maintenir éveillée la mémoire visuelle, les
couleurs, les formes, finalement tout ce que son fils ne pourrait plus
voir.
Durant l'adolescence, il gagna nombre de concours de chant mais
choisit par prudence de passer un diplôme de Droit à l'Université de
Stevie Wonder (1950 - ), Komponist und Interpret
Stevie Wonder kam als Frühgeburt zur Welt und erblindete auf Grundeiner zu hohen Sauerstoffkonzentration im Brutkasten innerhalb
weniger Stunden. Da seine Mutter umseine Sicherheit besorgt war, ließ sie ihnkaum aus dem Haus, so dass Stevie vielZeit damit verbrachte, im Radio Musik zuhören. Schon bald erwarb er solidemusikalische Grundlagen und sang imKirchenchor. Er brachte sich im Alter vonfünf Jahren selbst Mundharmonika undSchlagzeug bei und nahm in dieser Zeitauch Klavierunterricht. Die PlattenfirmaMotown nahm ihn unter Vertrag und mit12 brachte er seine erste Platte heraus.Einige Monate danach erschien seinzweites Album, das seinem Idol RayCharles gewidmet war: „Tribute to UncleRay“.
Stevie Wonder führte Synthesizer in diePopmusik ein und seine Kompositionensind oft von großem Optimismusgeprägt. Blind, aber durchaus humorvollschrieb Stevie Wonder das Lied „Don’tDrive Drunk“ („Fahre nicht betrunkenAuto“) für die Organisation MAAD(Mothers Against Drunk Driving).
Andrea Bocelli (1958 - ) Interpet
Bocelli wurde mit einer erblichen Formdes Glaukoms geboren, das durchchronische Diabetes noch verschlimmertwurde. Auf Grund seiner Augenproblemewurde er im Alter von sechs Monateneinem ersten Eingriff unterzogen, demweitere 26 folgten. Die Ärzte machtenAndreas Familie aber keine Hoffnungund er erblindete allmählich.
1970 verlor er im Alter von zwölf Jahrenin Folge eines Unfalls endgültig dasAugenlicht. Er ging damals in ReggioCalabria zur Schule und spielte Fußball.Blinde Kinder verwendeten damalsBälle, an deren Oberfläche sichMetallteile befanden, um sie lokalisierenzu können.
Bocelli bekam den Ball auf den Kopf und ein Metallteil bohrte sich inseine Augen, wodurch die Erblindung beschleunigt wurde.
Andreas Mutter berichtet, dass sie nicht wusste, wie sie sich ihremSohn gegenüber verhalten sollte. Sie bat einen anderen blinden jungenum Rat, der ihr empfahl, das visuelle Gedächtnis mit Farben, Formenund allem, was ihr Sohn nicht mehr sehen konnte, wach zu halten.
In seiner Jugend gewann er zahlreiche Gesangswettbewerbe, entschied
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Stevie Wonder
Salvador (BA) - Le chanteur Stevie Wonder parle à l'ouverture de la 2èmeConférence des Intellectuels d'Afrique et la diaspora à Salvador.Salvador (BA) - Sänger Stevie Wonder spricht bei der Eröffnung der zweitenKonferenz von Intellektuellen aus Afrika und der Diaspora in Salvador.Date / Datum : 12/07/2006Auteur / Autor : Antonio Cruz/ABrSource : Wikipedia
Andrea Bocelli
Auteur / Autor : DovywiardaSource : Wikipedia
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Pise tout en faisant quelques apparitions remarquées dans les bars
musicaux de la ville dans un répertoire allant de Charles Aznavour à
Frank Sinatra.
Le réel tournant dans sa vie d'artiste fut sa rencontre avec le
légendaire ténor Franco Corelli qui accepta de prendre comme élève
celui qu'il surnomma "l'ange aveugle". En 1994, Luciano Pavarotti
invita personnellement Andrea Bocelli au festival Pavarotti de Modène
où il chanta en duo avec le Maestro.
Depuis, bien que n’ayant pas réussi à faire une carrière lyrique, il se
produit sur les scènes les plus prestigieuses avec la plupart des stars
mondiales.
Conclusion
Ainsi, des musiciens non-voyants ont su, soit de façon autodidacte,
soit par l’intermédiaire de structures dédiées, développer des dons
qu’ils avaient naturellement pour la pratique d’un instrument.
Si les causes provoquant la cécité à la naissance ou dans la petite
enfance ont été identifiées et si certaines peuvent aujourd’hui être
évitées par des actions de prévention, il reste encore beaucoup à faire
dans les laboratoires de recherche afin que dans un proche avenir, les
facteurs de risques menant à un handicap visuel soient maîtrisés et
que les conséquences en soient d’autant diminuées.
C’est en cela que les programmes menés dans le génie génétique et
la biologie trouvent tout leur sens. Il reste tant à découvrir concernant
le fonctionnement de l’œil et particulièrement au niveau de la
rétine !
L’espérance de vie augmentant en moyenne de trois mois chaque
année, la DMLA ne connaissant pas aujourd’hui, dans la majorité des
cas, des traitements satisfaisants, il est malheureusement certain que
le nombre de malvoyants augmentera dans des proportions
significatives dans les prochaines années.
Bien sûr, des aides visuelles nouvelles, la mise en place de protocoles
pluridisciplinaires, des apprentissages spécifiques, des structures
d’accueil dédiées facilitent déjà l’adaptation de cette nouvelle
population handicapée, mais on ne peut manquer de faire un parallèle
entre l’Institut National des Jeunes Aveugles créé au 19ème siècle
qui a comme but de prendre en charge les conséquences de la
malvoyance et l’Institut de la Vision à Paris qui, en travaillant en
particulier sur les causes de la malvoyance, permettra justement d’en
réduire les conséquences. o
sich aber aus Gründen der Vernunft, einen Juraabschluss an derUniversität Pisa zu machen. Gleichzeitig trat er hin und wieder in denMusikkneipen der Stadt mit einem Repertoire auf, das von CharlesAznavour bis Frank Sinatra reichte, und beeindruckte sein Publikum.
Die eigentliche Wende brachte seine Begegnung mit dem legendärenTenor Franco Corelli, der sich dazu bereit erklärte, ihn als Schüleraufzunehmen und ihn als „blinden Engel“ bezeichnete. 1994 ludLuciano Pavarotti Andrea Bocelli persönlich zum Pavarotti-Festival inModena ein, wo er im Duett mit dem Maestro sang.
Obwohl es ihm nicht gelang, als Opernsänger Karriere zu machen, trater auf den berühmtesten Bühnen mit gefeierten internationalen Starsauf.
Fazit
Blinden Musikern gelang es also, als Autodidakt oder mit Hilfespezieller Einrichtungen ihre natürlichen Talente für das Spielen einesInstruments zu entwickeln.
Zwar wurden die Ursachen von Erblindung bei der Geburt oder in derKindheit erkannt und können zunehmend durch entsprechendePräventionsmaßnahmen vermieden werden, doch bleibt in denForschungslabors viel zu tun, damit die Risikofaktoren, die zu einerSehbehinderung führen können, in naher Zukunft unter Kontrollegebracht und ihre Folgen entsprechend verringert werden.
In diesem Sinne kommt auch den Programmen in der Gentechnik undder Biologie große Bedeutung zu. Denn es gibt noch viel zu entdeckenin Bezug auf die Funktionsweise des Auges und insbesondere derNetzhaut!
Da die Lebenserwartung jedes Jahr um durchschnittlich drei Monatesteigt und es für altersbedingte Makuladegeneration bis heute in denmeisten Fällen keine zufriedenstellende Behandlung gibt, lässt sichleider mit großer Sicherheit davon ausgehen, dass die Zahl derSehbehinderten in den nächsten Jahren signifikant steigen wird.
Natürlich wird die Versorgung dieser neuen Gruppe von Behindertenschon jetzt durch neue Sehhilfen, pluridisziplinäreBehandlungsansätze, spezielle Ausbildungen undBetreuungsstrukturen erleichtert, aber dennoch drängt sich hier derVergleich mit dem im 19. Jahrhundert gegründeten BlindeninstitutInstitut National des Jeunes Aveugles auf, dessen Ziel die Behandlungder Folgen von Sehbehinderung ist, sowie dem Institut de la Vision inParis, das insbesondere an den Ursachen von Sehbehinderung unddamit auch an Möglichkeiten einer Folgenbegrenzung arbeitet. o
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