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N°85 Septembre 2010, 21 e siècle. Magazine économique de la Chambre de commerce et d’industrie de la Savoie Médipôle Cité de santé © Dans l’ère Tissus Carret Croissance internationale cousue main Carnets de bord d’entrepreneurs 34 6 Industrie de la « connaissance », du « tourisme », filières vertes… Après les États généraux de l’industrie, quelles perspectives pour ce secteur ? Dossier P. 22-29 et Rhône-Alpes Économie P. 39-46 22 No - iNdustrie & RéVOLUTION INDUSTRIELLE

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Magazine économique de la Chambre de Commerce et d'Industrie de la Savoie - Septembre 2010 - n°85

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Page 1: Partenaires Savoie Septembre 2010

N°85  Septembre 2010, 21 e siècle.

Magazine économique de la Chambre de commerce et d’industrie de la Savoie

MédipôleCité de santé

© Dans l’ère

Tissus CarretCroissance internationale cousue main

Carnets de bord d’entrepreneurs 346

Industrie de la « connaissance », du « tourisme », filières vertes… Après les États généraux de l’industrie, quelles perspectives pour ce secteur ?Dossier P. 22-29et Rhône-Alpes Économie P. 39-46

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N�o-iNdustrie& Révolution industRielle

Page 2: Partenaires Savoie Septembre 2010

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Un métier qui change, un secteur touché par la crise : malgré tout, Michel Sonot, P.D.G. de GVC Entreprises, veut encore y croire. Dans son usine albertvilloise, il évoque les années fastes et un avenir qui s’annonce compliqué. www.gvc-entreprises.com

pourquoi pas ?

Nous avons à vivre non pas dans un monde nouveau dont il serait possible au moins de faire la description, mais dans un monde mobile, c’est-à-dire que le concept d’adaptation doit être généralisé pour rester applicable à nos sociétés en accélération.

Gaston Berger (philosophe français) –

Éducation & prospective

un jour je me suis dit...

Créer ou reprendre des entreprises le pas-sionne. Au plus fort de son activité, Michel Sonot a géré jusqu’à huit sociétés : bureaux

d’études, emballage, chaudronnerie et construction mécanique. C’est dans l’emballage qu’il débute en créant sa première entreprise à Yenne en 1989. Très vite, il bifurque vers l’industrie pour répondre à la demande de clients qui rencontrent des problèmes de sous-traitance et, en 1995, il se lance un nou-veau défi : avec Joël Revet, il reprend trois sociétés en redressement judiciaire. « À cette époque, il y avait une bonne dynamique dans l’industrie, explique Michel Sonot. Nous avons gardé 22 personnes sur 35, rassemblé les trois entreprises sur un même site à Albertville en conservant le noyau dur du métier : la chaudronnerie et la construction mécanique. » Ainsi naît GVC entreprises qui connaît une crois-sance soutenue jusqu’en 2008. Elle passe de 3 M€ à près de 6 M€ de chiffre d’affaires et embauche 13 personnes.Puis la crise est passée par là. Michel Sonot évoque 25 % de commandes en moins pour 2009 et une année 2010 qui a plutôt mal commencé. Mais il veut encore y croire, même si son métier a changé. « Aujourd’hui, on sent un frémissement. Il y a de la

demande mais il faut faire face dans l’urgence, affirme-t-il. Si on allonge les délais, les clients se tournent vers la Chine ou les pays de l’Est, une concurrence qui n’existait pas en 1995. » Le patron de GVC Entreprises regarde lui aussi du côté des pays de l’Est et il vient de sous-traiter une com-mande en Tchéquie : d’une part, les coûts sont bas ;d’autre part, il lui sera de plus en plus difficile de trouver des chaudronniers. Michel Sonot décrit un métier de plus en plus compliqué : « On doit répondre à un dossier clé en main, qui comprend de l’étude, de la fabrication et du montage. Bien sûr, on fait appel à des partenaires mais on prend des responsabilités sur des aspects qu’on ne maîtrise pas forcément. » À côté de cela, la réglementation se durcit. L’entreprise est entrée dans un cycle de formation « Santé, sécurité, envi-ronnement », une démarche exigeante mais positive aussi vis-à-vis des clients : beaucoup attendent en effet que le personnel mis à leur disposition soit certifié.

...Je vais me laNcer daNs l'iNdustrie

« Voir aussi notre dossier Néo-Industrie & Révolution industrielle – p. 22 à 29 et p. 39 à 46 »

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SOMmaire

© Dans l’Ere Médipôle, cité de la Santé (p. 6/7) Buzz Actu (p. 8) Quintessens, valoriser le capital humain de l’entreprise (p. 9) Tangentes, architectes du développement durable (p. 10) Tagg informatique dégaine l’imprimante la plus rapide

du monde… (p. 11) Alpespace ouvre la voie de l’outdoor (p. 12) Élections consulaires, mode d’emploi (p. 13) Ressources humaines à l’international (p. 14) Buzz Actu (p. 17) © Mon Droit - L’entrepreneur individuel

à responsabilité limitée (p. 18) Services gagnants CCI : questions-réponses (p. 20) © Déjà demain (p. 21)

Dossier N�o iNdustrie & r�volutioN iNdustrielleP. 22-29 & p. 39-46 Néo-industrie & Révolution industrielle (p. 22 /23) Savelec Trouvetout (p. 24) Récépieux, une invention béton (p. 26) Développement & innovation, les outils CCI (p. 28) Azimut Monitoring, gestion urbaine sur monitoring (p. 29) RAE : Rhône-Alpes, un socle industriel puissant (p. 39-46)

Carnets de bord d’entrepreneurs Aikitech, candidat au prix Artinov (p. 32) Aux pieds des Alpes, bien dans ses chaussons (p.33) Tissus Carret, croissance cousue main (p. 34) Hôtel Beaurivage : de bon goût (p. 35)

Savoyards dans le monde Erwan le Teuff : entreprendre en Allemagne (p. 36-37) Le collège des citoyens du monde (p. 37)

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Deux établissements de soins histo-riques, au cœur de la ville, atteignant, avec 19 000 interventions, une quasi-

saturation ; l’état des lieux des ex-cliniques Saint-Joseph et Cléret appelait une évolu-tion, un choix d’avenir tant économique que sanitaire.Inscrite parmi les 15 dossiers nationaux retenus par le plan hôpital 2007 et l’Agence régionale de l’hospitalisation comme une « réponse adaptée aux besoins de santé », la construction à Challes-les-Eaux du Médipôle de Savoie dépasse le seul cadre sanitaire. Volontairement « géolocalisé » au centre de son bassin de santé et de population, proche d’une liaison autoroutière, cet hôpi-tal privé implanté sur 4 ha au sein d’un pôle économique de 12 ha, présente 23 000 m² et 256 lits (extensible jusqu’à une capacité de 600 lits), plus de 100 médecins, 50 cabinets de consultation et 15 salles d’opération spé-cialisées (20 blocs potentiels). L’opération de 55 M€ clé en main, financée par les missions de Service public, la revente des anciens bâtiments en milieu urbain et une ingénierie bancaire tirée par le Crédit Agricole des Savoie et la Banque de Savoie, raisonne par pôles de compétences et filières de soins. Dimensionné pour plus de 30 000 inter-ventions/an (dont les à-coups saisonniers), l’établissement dépasse, moins d’un an après son ouverture, ses prévisions. Il devrait atteindre 22 000 interventions (+ 15 %). ■

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Un chantier développement durableVoulue exemplaire, la construction du Médipôle de Savoie a joué la carte locale : apport de matériaux, traitement des déchets sur place, matières à performance environnementale, éco-conception du bâtiment (intégration sur site, modularité et extensibilité). L’usage de l’énergie est particulièrement surveillé : LED en bloc opératoire, lampe basse tension, traitement des effluents sur terrasses écologiques, ventilation double flux sans climatisation et 600 m² de capteurs solaires (65 % de l’eau chaude). « Nous avons séparé les ensembles fonctionnels pour assurer l’asepsie et la praticité des ensembles médicaux, caractérisés par des codes couleur et des flux spécifiques », souligne J.-M. Léoutre, directeur général. De l’ergonomie et du dimensionnement des services pour accroître le confort et la qualité d’usage en passant par les choix d’équipements ergonomiques et lavables pour la désinfection, le Médipôle de Savoie innove aussi en matière de traitement de l’information. L’informatisation renforcée des salles d’opération, salle de réveil, cabinets de consultation, office infirmiers permet un accès hyper sécurisé en temps réel aux résultats. Ce « zéro papier » facilite une interprétation collégiale via intranet, internet et visioconférences. L’action sociale n’est pas oubliée. La crèche d’entreprise qui ouvrira ses portes en 2011 pourrait permettre d’accueillir partiellement des enfants des communes voisines où logent les personnels.

Médipôle, cité de Santé

Née en 2002, aboutie en 2009 après deux ans et demi de chantier, la fusion des ex-cliniques chambériennes Cléret et Saint-Joseph en un Médipôle de Savoie (Challes-les-Eaux) revêt une dimension sanitaire évidente mais incarne aussi des enjeux économiques et environnementaux.www.medipole-de-savoie.fr

les faits

Michel Pesenti et Jean-Marc Léoutre

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Six chirurgiens et sept spécialités de garde, 24 h/24Associé durant trois années aux groupes de réflexion thématique orientant la conception architecturale de l’établissement, les actuels 395 collaborateurs (450 en 2011), accueillent des patients sur un périmètre élargi : Avant-Pays Savoyard, Val d’Arly, Albanais, Combe de Savoie, agglomération « chambéro-aixoise ». « Nous disposons en permanence de six chirurgiens et de sept spécialités de garde, 24 h/24. L’attente se réduit de fait à une demi-heure en moyenne contre deux à trois heures d’ordinaire », pointe Michel Pesenti, directeur opérationnel. Corollaire, les 24 cabinets de consultation initialement prévus sont désormais 50 et constituent une véritable « maison médicale » interne installée en rez-de-chaussée. L’établissement ouvre par ailleurs un pôle ophtalmologie, laser et consultation (cinq cabinets) avant de probables synergies déployées avec les TPE de proximité spécialisée en R&D (prothèse, informatique, technologie) ; un impact important pour les entreprises de maintenance et de sous-traitance locales.

Décisions collégiales & fiabilité des diagnosticsAux quatre missions définies en concertation avec l’Agence régionale de la Santé – cancérologie (diagnostic, traitement, chimiothérapie, soins palliatifs), imagerie (pôle scanner et radiologie, mutualisation des gardes avec le centre hospitalier de Chambéry pour davantage de disponibilité), accueil d’urgence (H24, 365 J ; elles étaient absentes précédemment), surveillance continue et soins intensifs pour la réanimation –, s’ajoute un plateau technique et technologique de haute performance. « Cette approche mutualisée des savoir-faire éclaire des décisions plus collégiales, abonde à la fiabilité et à la sécurité des diagnostics », confirme Jean-Marc Léoutre, directeur général.

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Le Conseil régional Rhône-Alpes propose la plate-forme de mobilité inter-entreprises. Ce dispositif gratuit s’adresse aux entreprises (quelle que soit leur taille, leur activité) et aux salariés (CDI, CDD, intérimaires…). Piloté par le CIBC de la Savoie, c’est un accompagnement dans la mise en place d’outils de développement des compétences et de mobilité professionnelle.Espace d’information sur la Formation tout au long de la vie, la plate-forme de mobilité permet :• à l’entreprise d’avoir accès aux dispositifs mobilisables et d’être

accompagnée dans le développement des compétences internes ;• au salarié d’être orienté vers les partenaires pour s’informer,

mettre en place un projet, mobiliser les outils de sécurisation de son parcours professionnel (bilan de compétences, VAE, DIAPASON…).

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Le GERME, Groupe d’entraînement et de réflexion au management des entreprises (www.germe.com), ouvre une antenne en Savoie. Cette initiative, lancée il y a douze ans, rassemble plus de 850 cadres et managers au sein de 53 groupes répartis en France. L’objectif se décline à travers deux axes ;• partage d’expériences et de bonnes pratiques au sein

d’un groupe ;• apports d’intervenants externes de haut niveau sélectionnés

par GERME au niveau national.+ : Patrick Oliveres - Animateur GERME - 06 66 42 26 80  [email protected]

Next One a signé un contrat d’affichage indoor avec le Palais Omnisports de Paris Bercy. Le dispositif, qui comprend 350 panneaux installés dans les toilettes du complexe, permettra de toucher 18 000 personnes lors de chaque événement. L’entreprise s’affiche aussi au Stade de France, à Paris Expo Porte de Versailles, Paris-Nord Villepinte et Eurexpo.+ : www.nextone.fr

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Sylvie Blanc a fondé Quintessens en 2010, au terme d’un parcours en formation continue qui a jalonné sa

carrière professionnelle. Pendant vingt ans, elle a développé des missions pour promouvoir l’insertion de publics défavorisés. En 1999, elle a com-plété son cursus en obtenant le DESS « Concepteur et réalisateur de formations » puis récemment, le Master 2 en « Droit, Économie, Gestion : mention Ressources humaines ». Elle s’est spécialisée dans l’in-sertion des jeunes et dans une approche

constructive de la loi relative au handicap. Quintessens propose une fonction RH exter-nalisée pour aider à développer l’employabi-lité et permettre aux entreprises de répondre à leurs obligations d’emploi. « En pratique, je réalise un diagnostic court, explique Sylvie Blanc. Des préconisations d’intervention sont ensuite proposées à la direction, qui valide un plan d’action. » Le service formation de Quintessens conçoit également des modules personnalisés, destinés aux managers et aux tuteurs. ■+ : Sylvie Blanc - 06 64 96 33 81

Valoriser le capital humain de l’entreprise

Experte dans le domaine de la responsabilité sociale en entreprise, Sylvie Blanc, créatrice de Quintessens, conçoit et met en œuvre des outils RH personnalisés pour tous types d’entreprises.

les faits

Soutenue par Savoie Initiative Cœur de SavoieEn 2009, Sylvie Blanc reçoit des sollicitations d’entreprises mais n’a pas validé la forme juridique pour créer son activité. Le conseiller création CCI et l’animateur de la plate-forme Cœur de Savoie de Savoie initiative l’ont aidée à structurer son projet et orientée vers différents partenaires. « Également accompagnée par un parrain expérimenté, j’ai trouvé une aide précieuse pour formaliser mon projet et rompre avec l’isolement du créateur », résume-t-elle.

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Cycle de vieLes constructions modélisées par le cabinet Tangentes empruntent au principe de « cycle de vie », tant dans la recherche d’économies d’énergie que dans le recours à des matériaux écologiques dits à faible « énergie grise ». L’ossature bois est la règle, adossée à des systèmes de chauffage à ressources renouvelables (bois, solaire…). « Nos procédés constructifs ne sont pas toujours évidents pour les concepteurs traditionnels ou les corps de métier. Ils exigent souvent une période d’adaptation et de formation », reconnaît Pierre-Alexis Matthieu. Largement rodées outre-Rhin, ces méthodes rompent avec certaines habitudes constructives franco-françaises. De la conception et réalisation de documents architecturaux au suivi de chantiers jusqu’à la livraison clé en main, Tangentes adapte son champ d’intervention à chaque sollicitation. La SCOP a réalisé en 2009 un CA de 135 K€ ; en nette évolution.

Issus de divers parcours en salariat, les quatre architectes aujourd’hui associés sous l’enseigne Tangentes présentent des

profils complémentaires et une volonté d’en-trepreneuriat convergente. « Avoir chacun le même pouvoir de décision favorise la cohé-rence et la pertinence de nos réalisations », résume Pierre-Alexis Matthieu, cogérant. Les quatre professionnels ont donc cherché la forme entrepreneuriale conforme à leurs valeurs : créer une TPE mais sans travailler seul ; opter pour la structure sociétale mais sans pression pyramidale : enrichir l’œuvre collective mais sans renoncer à l’autonomie de chaque associé. Le challenge ne relève ni du hasardeux ni de l’effet de mode. Préparée durant une année, la création de Tangentes a fait entrer, quelques semaines avant le lancement officiel en France du label BBC Effinergie, la Savoie dans l’ère des constructions écologiques à faible consommation d’énergie, bâtiments passifs sinon « à énergie positive » dédiés à l’habitat (90 % de l’activité), à l’usage profes-sionnel ou public (10 %).

En trois ans, la SCOP s’est attirée, sur tout Rhône-Alpes et même au-delà, une clientèle sensibilisée. « Nous tâchons néanmoins de concentrer nos interventions dans un périmètre d’une heure de route afin de limiter des déplace-ments ou des concurrences inutiles, anti-nomiques avec notre éthique de travail », observe Pierre-Alexis Matthieu.Référencé auprès d’associations, de sites Internet partenaires, promu par sa propre interface Web, le cabinet d’architecture de Barberaz s’affirme figure de proue d’un « construire autrement ». Il assure en ce sens une veille technologique : matériaux comme techniques constructives, et s’entoure d’un pool de PME-TPE compétentes et formées. Auteur de la première maison passive label-lisée en Savoie, Tangentes s’affirme sur le marché de l’habitat collectif et de l’équipe-ment public (école, gymnase). n

Lauréate de l’édition 2010 du Concours national d’Architecture, l’équipe de Tangentes.

La SCOP Tangentes, cabinet d’architecture, est spécialisée notamment dans la conception de bâtiments ossature bois à basse consommation d’énergie.www.tangentes.fr

les faits

Architectes du développement durable

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ACTU

Michel Briand est courtier de l’enseigne Activ Travaux à Chambéry. Sept ans chez un fabricant de laine minérale, dix ans chez Point P, il met son expérience du bâtiment et son réseau professionnel au service des particuliers. « Tous les jours, les particuliers me demandaient de conseiller des artisans sérieux suite à une recherche infructueuse de leur part. C’est à ce moment que j’ai pris conscience de la difficulté qu’ils rencontraient pour mettre en œuvre leurs projets », explique Michel Briand.Extension, rénovation, construction : la recherche de prestataires opérée par Michel Briand est rémunérée par les artisans qui remportent les chantiers. « Loin d’être un intermédiaire supplémentaire, je suis un simplificateur de travaux. Du côté des artisans, ils retiennent de mon approche un projet déjà qualifié avec le client. Connaître l’enveloppe budgétaire leur permet de chiffrer les bons matériaux. »+ : B.B.C Briand Bâti Conseils SARL 06 60 34 01 02 www.activ-travaux.com

TagG Informatique « dégaine » l’imprimante la plus rapide du monde

Classé parmi les leaders nationaux de l’impression numérique industrielle et du routage, TagG Informatique a

franchi une étape dans son développement. Pour le groupe savoyard basé à Albens, 2010 marque l’aboutissement du « projet Impika », avec la mise en route d’une impri-mante numérique révolutionnaire par la vitesse de son débit. L’ « iPrint 125 » est le fruit d’une collaboration entre le groupe savoyard et le fabriquant Impika. Déléguée sur le projet, une équipe TagG Informatique de trois personnes a œuvré pendant un an pour réaliser le contrô-leur, pièce maîtresse et tête pensante de la machine.L’« iPrint 125 Impika » est la première impri-mante numérique à faire de l’impression qua-drichromie recto-verso 100 % « full variable » : chaque page peut être différente sans ralentir le flux de l’impression. C’est également la machine la plus rapide du monde dans sa catégorie, avec une impression de 127 m/min.

L’imprimante la plus performante précédem-ment utilisée chez TagG Informatique n’avait qu’un débit de 36 m/min.Arborant une belle couleur verte, l’« iPrint 125 » ne cache pas son penchant pour l’éco-logie. Dès sa conception, le projet a eu pour exigence le choix d’une technologie propre. La solution retenue, un système d’impression fonctionnant à base d’encre aqueuse (51 %), entraîne un gain en terme de sécurité (produit non nocif pour l’être humain) et une absence d’impact environnemental en cas de rejet accidentel (bacs de rétention).Premier utilisateur de l’« iPrint 125 », grâce à une capacité de production démultipliée, le groupe TagG Informatique peut revoir ses objectifs à la hausse et aborder des marchés plus importants. n+ www.tagginfo.com

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Arrivée du Syndicat national des guides de montagneQui mieux que les guides de montagne, peut représenter la montagne été comme hiver ? En juin 2010, le syndicat, historiquement implanté à Chamonix, a emménagé à Alpespace. Face à la Pyramide, se trouve déjà la Maison de la montagne, qui abrite le SNTF (Syndicat national des téléphériques de France) installé en 2009 et France Montagnes qui regroupe les professionnels associés de la montagne, Ski France international et l’Association des maires de stations de montagne. Alpespace accueille également France neige international, le Cluster des industries de la montagne et la Fédération des professionnels du sport.

Après la montagne en hiver, Alpespace s’ouvre à un nouveau terrain de jeu : l’Outdoor.

Depuis quinze ans, le parc d’activités de la Combe de Savoie affirme son positionne-ment montagne grâce à son emplacement stratégique au carrefour des principaux massifs alpins. « En 2009, 50 % du chiffre

d’affaires des stations de ski françaises a été généré à moins d’une heure trente d’Alpespace, et 80 % à moins de deux heures », rappelle Olivier Jacquet, directeur du parc d’activités. Cet atout n’a pas échappé au constructeur de remontées mécaniques Leitner qui, en 2001, s’offre une vitrine sur le site, en bordure de l’A 43. Une quarantaine d’entre-prises tournées vers les activités de mon-tagne le rejoignent et, dans leur microcosme, elles développent très vite des synergies en réfléchissant à la conquête de la montagne en été. Une réflexion que mènent aussi les institutions désireuses de mettre un coup de projecteur sur les activités estivales. « Nous avons ouvert la voie de l’Outdoor pour per-mettre aux stations de réaliser plus de chiffre d’affaires en été », explique Olivier Jacquet. Durant cette période, beaucoup rêvent de reconvertir leur domaine skiable en bike park, et la descente des pistes de ski en VTT fait déjà des heureux à Tignes ou encore aux 2 Alpes.Entre escalade, randonnée, via ferrata… Olivier Jacquet a l’embarras du choix. Il cible des activités qui jouissent déjà d’une cer-taine crédibilité en Savoie, comme le vélo et le mountain bike. « Neuf marques différentes ont déjà rejoint le parc d’activités, dont trois fabricants de vélos. Marzocchi Tenecco (Italie) et SRAM (États-Unis) se sont implan-tés cette année. À Alpespace, on vous équipe aujourd’hui de la tête aux pieds : vélo, casque, lunettes, maillot, chaussures, et même les compléments alimentaires ! »Et début 2011, la nouve l le pépin ière d’Alpespace accueillera ses premières entre-prises dans un espace de 1 000 m2 dédié à la montagne et à l’outdoor. n

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Les Techniciens du solaire ont déménagé dans la Z.I. des Landiers Nord à Chambéry. Salle d’exposition avec maquettes, salle de démonstration et de réunion, bureaux… Quatorze personnes – réparties entre les services commercial, technique et administratif – travaillent en collaboration étroite avec des artisans/partenaires qualifiés (une cinquantaine de personnes au total).Depuis trois ans, l’installateur chambérien œuvre dans le domaine des énergies renouvelables, notamment la conception et l’installation de centrales solaires photovoltaïques pour particuliers et professionnels (300 installations en Savoie). Le développement dépasse aujourd’hui le cadre départemental avec quatre agences : Brignais (69), Plan-d’Orgon (13) Riom (63) et La Roche-sur-Foron (74), ouverte en septembre.+ : 04 79 71 05 63 www.les-techniciens-du-solaire.fr

Alpespace ambitionne de devenir le camp de base inter-national des professionnels Montagne et Outdoor. Qua-rante entreprises liées au secteur de la montagne et des loisirs d’hiver et d’été ont déjà rejoint le parc d’activités. www.alpespace.com

les faits

Alpespace ouvre la voie de l’Outdoor

ÉLECTIONS CCI 2010

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votez pour élire des chefs d’entreprise en charge des missions des CCI.

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Les instances consulaires sont notam-ment associées à l’élaboration des documents cadres du développement

économique et de l’aménagement de leur territoire. Au niveau régional, cela concerne le Schéma régional de développement éco-nomique (SRDE), le Schéma régional d’amé-nagement et de développement du territoire (SRADT), le Plan régional de développement

des formations (PRDF). Au plan local, cela peut impacter les Schémas de cohérence territoriaux (SCoT), les Plans locaux d’urba-nisme (PLU), les Plans de déplacements Urbains (PDU).Elles peuvent aussi s’autosaisir et émettre des avis ou des vœux sur toute question intéressant le développement économique et l’aménagement de leur territoire (grands projets, chantiers importants, etc.).Pour donner la plus grande légitimité pos-sible à vos futurs élus ; pour leur permettre de faire entendre la voix de vos entreprises ; pour les aider à peser sur les questions por-tant sur le développement économique et sur l’aménagement du département de la Savoie, il faut se mobiliser et voter massive-ment. Malgré la complexité du scrutin (pluri-nominal, majoritaire à un tour, par catégorie et sous-catégorie professionnelle).Cet impératif est d’autant plus fort qu’à par-tir de 2010, vous voterez non seulement pour élire vos représentants en Savoie, mais aussi, et pour la première fois, pour désigner vos représentants au sein de la future Chambre de commerce et d’industrie de région en Rhône-Alpes, dont les compé-tences viennent d’être notablement élargies par la Loi. n

Mode d’emploiL’Assemblée générale de la Chambre de commerce et d’industrie territoriale de Savoie sera normalement composée de 36 chefs d’entreprise : 9 émanant de la catégorie Commerce ; 11 de la catégorie Industrie et 16 de la catégorie Services. Cette répartition résulte d’une étude normalisée dite de « pesée économique » ; elle a été régulièrement proposée par l’Assemblée actuelle au Préfet de Savoie qui doit l’entériner.Sept des 36 membres de l’Assemblée de la CCI de la Savoie seront également membres de l’Assemblée de la CCI de Région.La liste des électeurs dressée par catégorie et sous-catégorie est en cours d’élaboration et sera rendue publique en préfecture et sous-préfectures, à la CCI et au greffe du tribunal de Commerce, à partir du 23 septembre et jusqu’au 7 octobre.Il vous appartiendra d’y vérifier votre inscription ainsi que, le cas échéant, celles des électeurs supplémentaires auxquels votre entreprise, eu égard à sa taille, aurait droit.Les candidatures seront à déposer en préfecture du 18 au 29 octobre (midi).La campagne électorale débutera le 8 novembre pour s’achever le 6 décembre à minuit.Le scrutin sera clos le 8 décembre.Les opérations de dépouillement débuteront le 13 décembre et les résultats seront proclamés le 16 au plus tard.Et le Préfet de Savoie installera votre nouvelle Chambre avant le 30 décembre 2010.+ : CCI de la Savoie - Claire Rastello 0 820 22 73 73 (0,09 € ttc/Mn)

Élections consulaires 2010Établissements publics de l’État, les Chambres de com-merce et d’industrie sont des assemblées délibérantes de chefs d’entreprise élus au suffrage universel par leurs pairs. Leur mission, essentielle et historique, consiste à représenter les intérêts généraux du Commerce, de l’Industrie et des Services de leur circonscription auprès des pouvoirs publics.Les prochaines élections consulaires se dérouleront, par correspondance, du 25 novembre (date à partir de laquelle vous recevrez les instruments de vote) au 8 décembre, cachet de la poste faisant foi.

les faits

ÉLECTIONS CCI 2010

Par correspondance,

votez pour élire des chefs d’entreprise en charge des missions des CCI.

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Une alternative : le Volontariat International en Entreprise (V.I.E.) Le Volontariat International en Entreprise permet de confier à un jeune (18 à 28 ans) une mission professionnelle à l’étranger durant une période modulable de 6 à 24 mois. Tous types de missions commerciales ou techniques peuvent être envisagés, l’important étant de bien la définir. Le candidat sera basé soit dans les locaux de l’entreprise à l’étranger, si elle dispose d’une filiale, soit domicilié dans une structure d’accueil. Les avantages pour l’entreprise sont multiples : gestion du contrat par Ubifrance, coût attractif, possibilité de VIE à temps partagé, important vivier de candidats…

Quatre domaines principaux sont concernés : protection sociale, droit du travail, fiscalité, immigration ;

sans oublier les aspects logistiques et pra-tiques (logement, déménagement, aspects familiaux…).

Protection socialeIl faut d’abord valider le statut du salarié : détaché ou expatrié ?Détachement : maintien au régime français de protection sociale (Sécurité sociale, chô-mage, retraites complémentaires et, le cas échéant, protection mutualiste) du travailleur qui va, durant un temps déterminé, exercer

son activité professionnelle sur le territoire d’un autre État.Expatriation : il ne dépend plus du régime français de protection sociale et relève obli-gatoirement du régime local du pays où il exerce son activité salariée.Le choix complexe dépend de plusieurs facteurs : pays d’accueil, durée de la mis-sion, conventions de Sécurité sociale avec la France. Renseignements sur les conditions et formalités auprès de la Maison des Français de l’Étranger et du Centre des liaisons européennes et internationales de Sécurité sociale (CLEISS).

Contrat de travailL’entrepreneur a le choix entre le maintien du contrat de travail, la suspension ou la rupture qui engendre un nouveau contrat de droit étranger. Il n’y a pas obligatoirement concor-dance avec le régime de protection sociale. Par exemple, un salarié peut être détaché pour la Sécurité sociale tout en ayant un contrat soumis à la loi locale, et donc être expatrié au sens juridique du terme.

FiscalitéLe salarié doit être bien informé de son statut fiscal (résident ou non-résident) dans le pays d’accueil afin de définir clairement l’assujettis-sement à la fiscalité locale ou française. Les conventions fiscales ont une force supérieure aux législations internes. En présence d’une convention fiscale internationale, il faut se reporter au texte de la convention définissant les critères à appliquer pour déterminer le pays du domicile fiscal. Pour consulter les conventions fiscales : www.impots.gouv.fr.

Formalités administrativesIl faut se renseigner si la mission donne lieu à la délivrance de visa et d’autorisation de tra-vail. Renseignements auprès de l’ambassade du pays de destination pour connaître le visa nécessaire. Attention, les délais peuvent être longs avec certains pays. n

+ : CCI de la Savoie – Programme Relations internationales – Patrick Civier – Maryline Favre – Claudine Attanasio – 0 820 22 73 73 (0,09€ TTC/Min)

• Maison des Français de l’Étranger : www.expatries.org

• Union des Français de l’Étranger : www.ufe.asso.fr

• Webexpat : www.webexpat.com• CLEISS : www.cleiss.fr• V.I.E. :

www.ubifrance.fr/formule-vie/vie-en-bref.html

Ressources humaines à l’international

Une activité à l’international qui se développe. Le souhait de renforcer une présence sur un marché à l’étranger… Pour l’entrepreneur, c’est le moment d’envisager l’envoi d’un de ses salariés en mission dans le pays, pour une période plus ou moins longue. Voici les principaux aspects à analyser.

les faits

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Les normes concernant le classement hôtelier changent. L’arrêté du 22 décembre 2008 en fixe les règles. Les établissements hôteliers souhaitant conserver leur classement actuel ont jusqu’au 21 juillet 2012 pour en demander le renouvellement, (date limite de validité des étoiles attribuées avant la promulgation de la loi de développement et de modernisation des services touristiques du 22 juillet 2009). La démarche de classement est volontaire et doit se faire par le biais d’un audit réalisé par un cabinet accrédité COFRAC. Il est essentiel de bien anticiper la démarche, notamment par la réalisation d’un pré-diagnostic obligatoire qui devra être remis au cabinet avant la visite d’audit. La CCI peut vous aider dans cette étape et vous accompagner dans la réalisation de ce pré-diagnostic.+ : CCI de la Savoie – Programme gestion et développement  des entreprises - Gwenael Servin - [email protected] 

ErratumUne série d’inexactitudes se sont glissées dans l’article « L’auberge perchée du Thimelet » (Partenaires Savoie - juin 2010) : Nathalie Vincent n’est pas diplômée de biologie et n’enseigne pas en centre de formation ; par contre, elle participe en tant que jury lors d’examen au Lycée hôtelier de Challes-les-Eaux. Détentrice d’un BTS de commerce et un BEP hôtellerie restauration option cuisine, elle nourrit le projet de passer un bac professionnel par l’intermédiaire de la VAE.+ : www.corbel-savoie.com

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Difficultés à obtenir un crédit ? L’EIRL s’inscrit dans une démarche de protection du patrimoine personnel du chef d’entreprise, responsable de ses dettes professionnelles à hauteur du seul patrimoine affecté. Mais l’entrepreneur ne sera-t-il pas contraint de se porter personnellement garant de ses dettes professionnelles pour que les banques notamment lui accordent un crédit ? Peut-être la possibilité d’opter pour l’impôt sur les sociétés contribuera-t-elle au renforcement des fonds propres de l’entreprise, une partie du résultat après impôts pouvant être réinvestie.

Depuis près de trente ans, le légis-lateur et le pouvoir exécutif pour-suivent un même objectif : assurer

la protection du patrimoine personnel de l’entrepreneur individuel en cas de difficultés professionnelles.Cette volonté s’est notamment traduite par la création en 1985 de l’EURL et la mise en place en 2003 de la déclaration d’insaisis-sabilité des droits immobiliers sur l’immeuble constituant la résidence principale de l’entrepreneur.Mais ces dispositifs restent peu utilisés, en sorte qu’a été préconisée la création d’un patrimoine affecté différent du patrimoine per-sonnel de l’entrepreneur. C’est ainsi que l’EIRL (Entrepreneur Individuel à Responsabilité Limitée) verra le jour le 1er janvier 2011.Ce statut intéresse tout entrepreneur indivi-duel, qu’il soit commerçant, artisan, exploitant agricole ou professionnel libéral. Il s’adresse non seulement aux créateurs d’entreprises, mais aussi aux entreprises individuelles exis-tantes. Les personnes relevant du régime de l’auto-entrepreneur pourront également y recourir.

En choisissant l’EIRL, l’entrepreneur procède à la constitution d’un patrimoine professionnel distinct de son patrimoine personnel.En choisissant l’EIRL, l’entrepreneur procède à la constitution d’un patrimoine professionnel distinct de son patrimoine personnel, sans la contrainte de la création d’une personne morale et tout en restant propriétaire de l’ensemble de ses biens. Il protège ainsi ses biens personnels des créanciers profession-nels, dont la seule garantie sera constituée par le patrimoine professionnel.Concernant la valorisation des biens affec-tés, tout élément dont la valeur déclarée sera supérieure à 30 000 € devra faire l’objet d’une évaluation par un commissaire aux comptes, un expert-comptable ou une association de gestion et de comptabilité. Faute de recours à l’un de ces trois professionnels, l’entrepre-neur engagera sa responsabilité à l’égard des tiers sur la totalité du patrimoine (personnel et professionnel) pendant cinq ans, à hauteur de la différence entre la valeur réelle du bien et la valeur déclarée.

Le régime fiscal de droit commun de l’EIRL sera l’impôt sur le revenu.Le régime fiscal de droit commun de l’EIRL sera l’impôt sur le revenu ; le bénéfice réalisé sera donc imposable selon les règles appli-cables à la catégorie des revenus correspon-dant à la nature de l’activité : BIS, BA, BNC. Mais l’entrepreneur aura la faculté d’opter pour un autre régime fiscal, celui de l’impôt sur les sociétés. Enfin, la prescription fiscale sera ramenée à deux ans pour les revenus imposables à l’IS des entrepreneurs ayant opté pour le régime de l’EIRL.

L’activité professionnelle exercée par l’EIRL devra faire l’objet d’une comptabilité auto-nome et les comptes annuels de l’EIRL devront être déposés chaque année au registre auprès duquel la déclaration du patri-moine affecté aura été enregistrée. n

Me Benjamin Beroud, Avocat,

Président de la Commission entreprise pour

l’ordre des avocats du barreau de Chambéry

• www.economie.gouv.fr Rubrique : Actualité – menu janvier 2010 – « Projet de loi relatif à l’EIRL »

• www.legifrance.gouv.fr/ : LOI n° 2010-658 du 15 juin 2010 relative à l’entrepreneur individuel à responsabilité limitée

+ CCI : Annick Forrat-Petitjean, animatrice du groupe de travail « Lois et Règlements » de la CCI de la Savoie - 0 820 22 73 73 (0,09 € ttc/mn) - [email protected]

L’entrepreneur individuel à responsabilité limitée

les faits L’EIRL s’inscrit dans une démarche de protection du patrimoine personnel du chef d’entreprise.

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les faits

Je ne parle pas anglais. Est-ce que je peux vendre à l’export ?

Si vous souhaitez aborder un marché francophone, vous n’aurez pas de difficultés liées à la langue. Attention toutefois aux idées reçues : les suisses francophones ne repré-sentent que 20 % de la population du pays. Si vous souhaitez l’aborder dans sa totalité, il faudra maîtriser l’allemand.+ : [email protected]

J’envisage de transformer une partie de mon habitation en chambres d’hôtes, quelle est la réglementation ?

Les chambres d’hôtes sont des chambres meublées, situées chez l’habitant, assorties de prestations. Vous devez au minimum fournir le linge de maison et le petit déjeuner. La capacité d’accueil est limitée à 15 per-sonnes et 5 chambres. Elles doivent être conformes aux réglementations en vigueur en matière d’hygiène, de sécurité et de

salubrité : par exemple, chaque chambre doit donner accès à une salle d’eau et à un WC. Sachez aussi que si vous souhaitez obtenir l’homologation d’un réseau de professionnels du tourisme, des conditions supplémentaires peuvent être exigées.Autre démarche spécifique à l’activité : effec-tuer une déclaration d’ouverture auprès de la mairie ; attention, le non-respect de cette obligation est puni d’une amende de 450 € !+ : [email protected]

Je souhaite déménager dans un local plus spacieux, comment mettre fin à mon bail commercial ?

En matière de baux commerciaux, le locataire n’est pas libre de partir quand il le souhaite (article L. 145-4 du Code de com-merce). Il peut demander la résiliation antici-pée du bail à l’expiration de chaque période triennale.La demande doit être adressée par acte d’huissier. Le congé doit être donné le dernier jour du trimestre civil et au moins six mois avant l’expiration de la période triennale sui-vante. Si vous n’êtes pas en fin de période triennale, vous pouvez convenir avec le pro-priétaire d’une résiliation anticipée du bail…+ : [email protected]

Mon bail commercial arrive bientôt au terme des neuf ans, je viens de recevoir un refus de renouvellement. Quels sont mes droits ?

Si le bailleur est tenu à des conditions de forme pour notifier ce refus, il n’est pas tenu pour autant de reconduire le bail arrivé à terme. Dans ce cas, le locataire a droit à une indemnité égale au préjudice subi du fait du non-renouvellement. C’est l’indemnité d’éviction (sauf exceptions mentionnées aux articles L. 145-17 et suivants du Code de commerce).Si le bailleur refuse de verser l’indemnité, il doit justifier d’un motif grave et légitime contre le locataire : le non-paiement des loyers par exemple ou encore la démolition prochaine de l’immeuble.+ : [email protected] n

À noter Pour toutes ces questions, des éléments complexes peuvent se greffer nécessitant parfois une approche plus précise et a minima un conseil CCI.

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Réseaux sociaux : comment communiquer sur Internet et exploiter ces nouveaux outils pour son businessMardi 28 septembre. Communiquer, trouver des partenaires, développer son chiffre d’affaires… Trois bonnes raisons d’intégrer un réseau social sur Internet. CCI de la Savoie. Espace Ch. Montreuil. De 11 h 30 à 14 h. Intervenant : Yann Costes, gérant de la société NewQuest. Frais d’inscription : 15 €/personne incluant le plateau repas.Programme détaillé & inscription avant le 21/09 : Annick Forrat Petitjean 0 820 22 73 73 (0,09 € TTC/min) [email protected] 

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Groupe ESC Chambéry Savoie04 79 25 32 54www.esc-chambery.fr

Semaine européenne de la mobilitéDu 16/09 au 22/09 à Chambéry. Cette année encore, Chambéry Métropole se mobilise pour la Semaine de la mobilité. Du 16 au 22 septembre, profitez du réseau de transport à 1 € ! Jeux concours & sensibilité entreprises.« La Semaine européenne de la mobilité » est soutenue par la CCI de la Savoie.+ : Patrice Mengual – [email protected] 

Direction d’appui aux entreprises

Relations internationales 8 octobre - Séminaire Nouveaux Exportateurs. Sensibilisation à la démarche export. CCI de la Savoie.

:+ Maryline Favre – [email protected]

8 octobre – COFACE. RV individuels avec Colin Dieudonné. CCI de la Savoie

:+ [email protected]

20 octobre – UBIFRANCE. RV individuels avec Chantal Garnier. CCI de la Savoie.

:+ [email protected]

22 octobre - Journée Russie. Séminaire d’in-formation « Approche du marché et certifica-tion », suivi de rendez-vous individuels avec la CCI française en Russie et le cabinet SGS Monitoring. CCI de la Savoie

:+ Patrick Civier – [email protected]

Du 10 au 13 novembre - Salon France-Expo 2010 à Casablanca. Stand collectif. Inscriptions auprès de la CCI de la Savoie

:+ Claudine Attanasio – [email protected]

Cluster CIM – Programme MontagneDu 4 au 18 octobre - Exposition universelle de Shanghai. Quinzaine thématique Sport et Montagne du pavillon de la région Rhône-Alpes structurée autour de show-room, ren-contres B to B et conférences.

Du 29 au 31 octobre - Salon Skibuild Expo à Moscou. Exposez sur le pavillon collectif cluster CIM / France Montagne et profitez d’une présence sur le salon de référence de la montagne en Russie. À l’approche des JO de Sotchi 2014 et dans le cadre du dévelop-pement touristique des montagnes russes, le savoir-faire français se doit d’être représenté dans cette région où les opportunités d’af-faires s’intensifient.

:+ Nathalie Saint-Marcel – contact@cluster-cimfr – www.cluster-cim.fr

Programme Actions Collectives7 septembre, 21 septembre, 5 octobre - Séminaire Dirigeants Professionnels du Tourisme. Journées de formation collec-tives. Restaurant Le Savoyard à Chambéry (7 septembre) et Alpespace (21 septembre et 5 octobre). Accompagnées de consultants, les entreprises du tourisme s’engagent dans une démarche de progrès. Formations col-lectives et appui individuel.

:+ Nicole Tresallet – [email protected] Amélie Dancer – [email protected] (Programmes Actions collectives et Innovation).

14 septembre - Journée de formation des-tinée aux adhérents des Clubs Tourisme. Offres spéciales, promotions, packages : quand et comment ? Intervenante : Patricia Berne, Act’Objectif

:+ Nicole Tresallet – [email protected]

28 septembre - Journée de formation des-tinée aux adhérents des Clubs Tourisme - Les outils de communication et de promo-tion. Intervenant : Bruno Tamaillon. TAM’S Consultant.

:+ Nicole Tresallet – [email protected]

9 novembre - Journée de formation des-tinée aux adhérents des Clubs Tourisme - Comment exploiter sa base de données clients ? Intervenant : Damien Bernard. Cabinet Hôtels Actions

:+ Nicole Tresallet – [email protected]

Programme Création Transmission10 septembre - Présentation du CNES auprès des chefs d’entreprise nouvellement inscrits

au RCS. De 8 h 30 à 10 h. Savoie Technolac. Bâtiment l’Horloge. Le Bourget-du-Lac.

:+ Claudine François [email protected] Claire Gaurand [email protected]

24 septembre - Atelier : Les documents obli-gatoires en entreprise : règlement intérieur, affichage d’information… De 8 h 30 à 10 h. Savoie Technolac. Bât. Homère, 13 av. du Lac de Constance, Le Bourget-du-Lac (à confirmer)

:+ Claudine François [email protected] Claire Gaurand [email protected]

4 octobre - Plénière : Optimisez votre pros-pection ! Les différents systèmes d’apport d’affaires… À 18 h 30. Restaurant « Le Cavatin », 1016 avenue de la Houille Blanche à Chambéry.

:+ Claudine François [email protected] Claire Gaurand [email protected]

N° 85 - PARTENAIRES SAVOIE/ 21

Page 22: Partenaires Savoie Septembre 2010

Les dossiers de

Les révolutions industrielles (Angleterre puis Europe, États-Unis), basées sur le « progrès » (nouvelles sources d’éner-

gie, nouveaux matériaux, avancées techno-logiques) ont façonné plus que l’économie de l’Occident ; ces soubresauts (dévelop-pement, krach, récession…) ont dessiné la société du XXe siècle, dans son ensemble. Au même titre que les conflits armés, l’ex-ploitation du charbon, la machine à vapeur, le krach de 1929 ou l’invention d’Internet ont écrit l’Histoire. En ce début de XXIe siècle, des donnes iné-dites ont redistribué les cartes industrielles à l’échelle du monde :

Le rapport à l’Asie est modifié. « L’inde et la Chine n’ont pas vocation à devenir les sous-traitants de l’Europe », prévient Jean-Louis Levet (directeur de l’Institut de recherches économiques et sociales).Ce même expert alerte sur la fin de deux mythes modernes : l’option d’une Europe privée d’industrie sur son territoire et le mirage de la suprématie des nouvelles technologies ; eldorado où on gagnerait beaucoup et indéfi-niment de l’argent sans produire. Dans ce contexte international en muta-tion, Gilles Leblanc (directeur du Centre de recherche en économie – CERNA – à l’École des Mines de Paris) évoque dans ses écrits la

planche de salut de l’innovation comme une des réponses à la désindustrialisation de la France. Une « industrie de la connaissance », basée sur la qualification des emplois, les TIC, l’Es-pace, le militaire (secteurs liés à la sécurité), le développement durable (normes envi-ronnementales et sociétales). Une industrie « vertueuse » & « astucieuse », estampillée R&D, à pratiquer à l’échelle de l’Europe. Ces données (géographiques, sociologiques, économiques, technologiques – anthropolo-giques !) constituent la néo-industrie. Déboucheront-ils sur une autre révolution industrielle ? Si oui, quel en sera le prix ? n

N�o-iNdustrie & r�volutioN iNdustrielle

À découvrir p. 22-29, p. 39-46

/ PARTENAIRES SAVOIE - N° 8522

Page 23: Partenaires Savoie Septembre 2010

Les dossiers de

Sources et liens

- www.rhone-alpes.drire.gouv.fr/industrie/panorama - www.cluster-gospi.fr : Gestion et organisation des systèmes de production et de l’innovation.- www.boutique.ccip.fr : L’avenir de l’industrie française - Entre concurrence et compétitivité (version

téléchargeable).- www.elysee.fr – actualités – dossier de presse – conclusion des États généraux de l’industrie.- www.mediateur.industrie.gouv.fr - www.tenerrdis.fr - www.rhonealpes.fr - Enjeux et propositions pour l’industrie en Rhône-Alpes.- www.drire.gouv.fr/rhone-alpes/di/index.html. - Jean-Louis Levet, directeur de l’Institut de recherches économiques et sociales. L’industrie au cœur

du développement : Pas d’avenir sans industrie.- Gilles Leblanc, directeur du Centre de recherche en économie (CERNA) à l’École des Mines de Paris :

Industrie et politique industrielle, état des lieux et débat – L’industrie dans l’économie (1981-2006) : une réalité pour notre avenir ?

- www.cerna.ensmp.fr - www.institut-entreprise.fr.

CRCI : l’union, notre force

Liée à la dynamique des États généraux de l’industrie, la CRCI a proposé une série de suggestions opérationnelles : • Structurer les réseaux de sous-traitants

régionaux (coût global : création de valeurs + faciliter les démarches notamment à l’international) ;

• Étendre le champ d’intervention du crédit impôt recherche (crédit impôt innovation pour couvrir les dépenses de pré-industrialisation : investissement humain, organisationnel, technique) ;

• Créer des groupements d’entreprises présentant une taille critique (appui public pour la méthodologie) ;

• Rénover le marketing des métiers industriels ;

• Renforcer l’activité commerciale des PMI/TPI ;

• Créer une cellule IE dédiée aux PME et TPE par filière ;

• Mettre en relation repreneurs et cédeurs (maintenir la diversité du tissu industriel en région) ;

• Cartographier les compétences filières (qui fait quoi ? Où ? Comment ?) ;

• Aménager le territoire (réserves foncières + accessibilité).

Anticiper pour ne pas subir. Quel visage pour la néo-industrie française ?Après ses États généraux (voir RAE p. 39 à 46), l’industrie s’affirme « cause nationale » en France. Des constats ont été dressés, des mesures ont été prises (voir « Sources et liens » : www.elysee.fr) : préconisation d’instruments de défense commerciale, pro-motion des normes européennes en matière économique, sociale et environnementale, simplification de la réglementation, informa-tion sur le well made in France, rôle de l’État communautaire, promotion de l’emploi sur les territoires, projets structurants en région, développement de la filière verte, etc.

FraNce : l'iNdustrie, cause NatioNale

la savoie & << l'iNdustrie >> du tourisme

D’envergure, les conclusions visent à définir une nouvelle politique industrielle française axée sur quatre piliers : l’innovation (créer un contexte propice à la R&D), le renforce-ment de la compétitivité (investissements), l’amélioration des compétences (liées aux secteurs porteurs), la structuration des filières industrielles.L’objectif est d’insuffler un esprit ouvert et d’éclater la sectorisation du secteur, d’imaginer une industrie qui ne serait plus « ghettoïsée ».

L’industrie de la Savoie se compose d’un socle d’activités très anciennes (métallurgie, transformation des métaux, chimie, de la houille blanche à l’électricité…) – aux prises avec les soubresauts du marché (Ugitech, Alcan), entraînant disparition ou mutation – et de strates successives de nouvelles entreprises.C’est l’image du vaisseau amiral constitué de grands groupes (Areva, Arkema, Schneider, Vetrotex…) et d’une flottille de PME (sous-traitance, maintenance, équipement).Parallèlement, des secteurs sont apparus : éco-industries & « industrie de la montagne » (ex. de Savoie Technolac dédié à la R&D : pôle études, pôle de recherche, localisation de ressources spécialisées). En Savoie, l’industrie classique représente 18 % de l’emploi salarié du secteur privé, le plus faible de Rhône-Alpes. « L’industrie du tourisme » est le premier secteur économique du département.(Sources : conférence Eric Barbarin, directeur développement territorial et des études économiques/Le tissu industriel de la Savoie,

patrimoine en permanente évolution.)+ CCI de la Savoie, Direction appui aux entreprises, Michel PERRIER - [email protected]

N° 85 - PARTENAIRES SAVOIE/ 23

Page 24: Partenaires Savoie Septembre 2010

Les dossiers de

Depuis 1982, Savelec étudie, conçoit, développe et construit des technologies d’innovation. Devenue l’une des partenaires privilégiées de domaines exigeants (projets médicaux, sports), la société basée à Hermillon renforce la place de l’étude et du développement. Avant l’émergence de produits innovants en propre (lire encadré).www.savelec.fr

les faits

Accompagner les dépositaires d’idées et de projets pour faire naître d’un souhait ou d’une esquisse un produit

concret. Le principe qui préside au développement de Savelec apparaîtrait presque virtuel si l’entre-prise de quatre ingénieurs et cinq opérateurs en production n’avait su, en vingt ans, s’illus-trer dans les solutions d’électronique et d’infor-matique industrielles, bancaires et médicales. Intégrer, assembler puis produire prototypes, pré-séries et séries contrôlées : plus qu’un schéma, une marque de fabrication. « Nous concevons en sélectionnant le matériel le plus adapté, identifié par une veille technologique. Nous produisons, testons et garantissons toutes nos productions après tests et étalon-nages », résume Dominique Tireau, PDG. Sur le créneau du B to B, la PME a fidélisé sa clientèle, française à 90 % même si les pro-duits sont mondialement distribués. Et malgré les houles conjoncturelles, Savelec trouve dans ses compétences une réactivité et une

rapidité de fonctionnement qui lui valent la sollicitation des grands comptes.

Savelec répond aux exigences hautement confidentielles de Decathlon Europe, Veolia ou TycoSix mois à un an pour mûrir l’idée et fran-chir le cap de l’acte commercial ; quatre semaines pour une étude simple aboutissant à la livraison d’un prototype ; jusqu’à deux mois pour des cas complexes, sinon trois s’il s’agit de projets médicaux : Savelec répond aux exigences hautement confidentielles de Decathlon Europe, Veolia ou Tyco. Exit l’inventeur fou démuni de fonds et de savoir-faire, l’entreprise renforce le rôle de son bureau d’études et sa politique com-merciale pour davantage de valeur ajoutée. « La production, longtemps prédominante dans l’équilibre de l’entreprise, est ramenée à une équité avec l’activité de recherche et de développement. » La PME alterne ainsi les petites productions de quelques centaines de pièces à celles de plusieurs milliers d’uni-tés. « Nous faisons de la qualité avec des produits 100 % Rhône-Alpes et des politiques de prix qui n’ont pas à rougir de l’Asie », insiste D. Tireau. n

Dominique Tireau.

Médical, bancaire et nouvelles technosAu cœur de la Maurienne, Savelec achève la création d’un produit nomade dédié au traitement de la tumeur cancéreuse dans le système digestif. La mortalité passe par ce biais de 95 % à 5 %. « Hormis le Japon qui sait opérer, aucune technologie ne répond encore à cet état clinique », précise D. Tireau. L’opération passe alors de plusieurs heures à quelques minutes. L’entreprise révolutionne également le milieu automate à coup d’écran graphique tactile couleur et d’électronique low cost, favorisant la généralisation en milieu industriel. « Nous pouvons nous démarquer à moindre prix, en développant matériels et logiciels 100 % en interne. » Dans le domaine des énergies renouvelables, la PME œuvre dans la capture solaire (suivi embarqué de prévention en temps réel), l’éolien (transformation d’énergie dans des machines compactes et silencieuses) et développe des partenariats avec des PME locales en Afrique. Pour l’anecdote, Savelec a créé pour un inventeur isérois le premier distributeur automatique de pizzas. Avec 96 % des goûts originaux restitués.

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Page 25: Partenaires Savoie Septembre 2010

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Page 26: Partenaires Savoie Septembre 2010

Les dossiers de

rec�pieux, uNe iNveNtioN b�toN !

Du métier, une solide motivation, une conviction : il est possible de retirer toute sa pénibilité au recépage – enlever la fraction sommitale impure de tout pieu d’ancrage en béton – action essentielle dans toute construction d’ouvrage d’art. Dominique Fonfrède innove avec un flacon révolutionnaire dans les fondations du BTP.www.recepieux.com

les faits

Après des années de représentation commerciale dans le milieu du BTP, Dominique Fonfrède a créé Recépieux

en 1998. Objectif ? Développer la méthode innovante qu’il pressent, imagine et finalement teste pour faciliter l’une des actions pénibles et récurrentes de toute fondation profonde : le recépage. Essentielle, l’opération permet de retirer la partie sommitale impure de tout pieu d’ancrage en béton. Mais elle présente plusieurs handicaps : bruit, durée, pénibilité et une certaine agressivité pour lesdites fondations. Pour résoudre ces problèmes, le chef d’en-treprise a pris le contre-pied de l’usage commun : ne pas taper sur le béton. « La résistance du béton à la compression est dix fois supérieure à la traction car la compres-sion mise sur le cailloux alors que la traction use la colle », expose l’inventeur. Le concept du flacon Recépieux est né. Coulés dans le béton frais, ces flacons en forme de toupie emplis d’un produit expansif exercent au bout de trois jours (ou plus) une pression de 40 t en traction. Si leur nombre varie en fonction du diamètre du pieu, le résultat est lui le même : découper le béton sur un plan parfaitement horizontal et propre. Le bloc bétonné impropre à la construction n’a plus qu’à être retiré. Pénibilité réduite, amoindrissement des impacts environne-mentaux, diminution des bruits, des gaz et

des nuisances, gain de temps, les argu-ments commerciaux ont forgé une réputation mondiale à l’entreprise ; aidée par quelques salons et le quitus de plusieurs noms de la science constructive. Pragmatique, l’entrepreneur a combiné des produits communs. Si le flacon est sous brevet, l’inventeur recourt « au cochonnet en guise de bouchon, au tube de PVC comme guide du produit expansif versé à l’intérieur, à des gaines en mousse de couleurs dif-férentes selon la dimension du ferraillage à protéger de manière à être compréhensible dans tout pays, par tout manipulateur ».

Lauréate du dispositif AliZé® et du concours Lépine

Lauréate du dispositif AliZé® et du concours Lépine, l’entreprise de quatre collaborateurs prépare le lancement d’une nouvelle géné-ration de flacons. Après six ans de R&D, la PME propose « l’hydro-gaz » : un flacon pré-rempli déclenché 72 heures après le coulage, par carte à puce avec une préci-sion de 5 secondes. « Quels que soient le diamètre des pieux et le nombre de flacons, il deviendra possible de concentrer les expan-sions dans la même minute », souligne Jean Baptiste, responsable commercial. Certes française (à 90 %), la clientèle de Recépieux s’internationalise. La révolution apportée par

Recépage mode d’emploiTout ouvrage d’art et de génie civil en sol non porteur ou exposé au risque sismique exige des fondations profondes, supérieures à huit mètres de forage. Ces pieux (ronds ou barrettes carrées) ou parois moulées (parkings souterrains) demandent des forages entre 15 et 30 m. Au moment du coulage, l’eau et la boue en fond de pieu polluent le béton. Appelé par les lois de la physique à remonter, ce béton « pollué » doit être retiré par recépage. Cette démarche obligatoire pour assurer la solidité des fondations se réalise de manière manuelle ou mécanique. Elle est de fait bruyante, « accidentogène », coûteuse, longue et sans valeur ajoutée. La solution développée par Recépieux supprime l’ensemble de ces inconvénients et réduit d’une à plusieurs semaines la durée d’un chantier.

l’hydro-gaz promet de belles commandes : un hôtel au Qatar, au stade de Singapour, un ouvrage ferroviaire à Rome puis un autre en Algérie. Corollaire, l’activité progresse (CA : 600 KE, décuplé en cinq ans). L’entreprise s’apprête à construire de nouveaux locaux : 500 m² de dépôt et 200 m² de bureaux à Notre-Dame-des-Millières pour une douzaine de collaborateurs.. n

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Les dossiers de

d�veloppemeNt iNdustrie : les outils cci

Le mot « industrie » n’est pas réductible à l’acte de produire. Le terme englobe des phases amont et aval : étude de marché et service associé, conception (parfois éco conception), com-mercialisation, réseaux de distribution, logistique, appui à la fabrication…Qu’il s’agisse de produits (toutes les phases) ou de presta-tions, les services d’appui aux entreprises de la Chambre de commerce et d’industrie de la Savoie épaulent les entreprises de ce secteur dans leur développement. Avec l’aide de parte-naires (État, Région Rhône-Alpes, Ademe…), la CCI a dé-veloppé des outils en approche individuelle ou collective. Des démarches frappées du sceau de l’innovation et de l’antici-pation afin que l’entreprise construise une différentiation sur son produit et sur la façon dont elle le commercialise. 0 820 22 73 73 (0,09 € TTC/Min) - [email protected]

les faits

Stratégie et approche marché-commercialisation

Séminaires dirigeants : formation en groupe (sept dirigeants d’entreprise) sur la stratégie et sa mise en place dans l’entreprise ;Ateliers de veille d’information, intelli-gence économique : structuration de la recherche d’informations et de la protection des données de l’entreprise ;Développement à l’international : connais-sance des réglementations, des marchés à l’étranger, accompagnement sur ces marchés.

Commercialisation Performance PME commercial : accom-pagnement par un expert sous forme de formation et d’actions ;

Présence collective sur des salons pro-fessionnels : Salon des maires et des col-lectivités à Paris (SMCL), salon régional de la sous-traitance à Valence (RIST), Salon d’aménagement de la montagne à Grenoble (SAM), salons à l’étranger (ISPO Munich, Ski Build Moscou, OUTDOOR Friedichaffen…) ; Programme nouveaux exportateurs : accompagnement personnalisé de l’en-treprise pour ses premiers pas à l’export (aide à la prospection, mise en relation avec correspondants dans le pays cible, aide au recrutement…).

Conception Mise en relation avec des experts suivant la problématique. Diagnostic propriété industrielle : pour les entreprises innovantes peu familiarisées avec

Pré-diagnostic Développement durableAvec la participation d’un groupe de chefs d’entreprise, la CCI de la Savoie a conçu et testé un outil simple et efficace qui permet de réaliser, avec le dirigeant, une approche systémique de son entreprise. La démarche s’appuie sur les trois piliers de la Performance : performance économique, performance sociale, performance environnementale.Ce pré-diagnostic Développement durable permet d’identifier (ou de confirmer) les points forts et les points de vigilance pouvant impacter la pérennité de l’entreprise. Les actions à mettre en œuvre sont définies, et surtout les priorités.

la propriété industrielle et notamment avec les brevets. Permet d’identifier les enjeux pour l’entreprise ; Pré-diagnostic Éco-conception : pour concevoir son produit en tenant compte de l’impact sur l’environnement tout au long du cycle de vie.

Fabrication :Performance PME production : étude des flux, détermination des coûts de production, optimisation des procédés, optimisation des achats, de la logistique ;- Système d’Information PME : détermi-nation des besoins de l’entreprise sur son système d’information, analyse de l’existant, accompagnement à la mise en œuvre et au déploiement de l’informatique ;- Pré-diagnostic environnement : état des lieux gratuit et confidentiel sur la situation environnementale et propositions sur la ges-tion et la réduction des déchets, des impacts sur l’environnement. n

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Les dossiers de

Mise de fonds…

Labellisé par deux pôles de compétitivité, Minalogic et System@tic, le projet « Senscity » mobilise 5,9 M€ de R&D afin de constituer le premier réseau MtoM (machine à machine) urbain. Pour intégrer le protocole, Azimut Monitoring s’est acquitté d’un solide ticket d’entrée : 342 000 € d’investissements (dont 180 K€ sur fonds propres, soit 50 % de l’enveloppe annuelle R&D + 150 K€ apportés par les Conseils régional et général + Fonds unique interministériel + emprunt + OSEO + deux levées de fonds consécutives auprès de Savoie Angels). « L’enjeu est important pour nous, mais c’est une voie de progrès, un utile rapprochement avec des collectivités et des partenaires dans le concret. » Les premiers prototypes entrent en test cet automne avant une phase expérimentale début 2011.

GestioN urbaiNe sur moNitoriNG

Appelée à devenir l’une des pièces technologiques d’un révolutionnaire programme de gestion intelligente de l’espace urbain, Azimut Monitoring confirme la dimension internationale de son expertise dans la capture et l’analyse de signaux environnementaux.www.azimut-monitoring.com

les faits

Azimut Monitoring propose des solu-tions autonomes de mesure, de contrôle permettant le suivi continu de

nuisances, consommations de ressources ou rejets en milieu naturel afin d’aider à la déci-sion (risques sanitaires et environnementaux, préservation du cadre de vie).L’entreprise créée en 2006 par Didier Dufournet à Savoie Technolac a dépassé le stade de la TPE et compte parmi les 14 par-tenaires initiaux (moitié sur le développement réseau, matériel et logiciels ; moitié sur l’ap-plicatif) approchés dès 2008 par Orange pour donner naissance au programme « Senscity ». Ce pôle de R&D dispose de 28 mois pour parvenir à traduire chacune des facettes de la vie en agglomération (ramassage d’ordures ménagères, bruit, feux tricolores, éclairage, environnement) en signaux technologiques. Objectif : créer un bouquet de services uni-formes favorisant la gestion urbaine. Depuis mai 2009, l’opérateur national développe l’in-terconnexion entre des centaines de mesu-reurs installés sur l’ensemble d’un territoire.

Le nouvel outil ainsi généré entend aider la prise de décisions, faciliter les relations inter-services et uniformiser les données.

Azimut Monitoring consacre 70 % de son volume d’activité à la R&D. Dans cet ensemble, Azimut Monitoring joue une partition importante. Outre l’intérêt techno-logique de fédérer des acteurs, grands comptes comme TPE, l’entreprise savoyarde profite de la stratégie de déploiement d’Orange à double sens. « Nous répondons au cahier des charges et à la spécification de services plug & play demandés mais récipro-quement le projet s’ajuste à nos conditions technologiques », dépeint Didier Dufournet. Le dirigeant d’Azimut Monitoring pointe deux bénéfices majeurs : une expérience acquise dans l’éco-conception, les éco-matériaux, le recours aux énergies renouvelables et l’in-vention de solution low cost. Au point qu’Azi-mut Monitoring pourrait demain constituer sa propre gamme de capteurs à bas coût. « Rien qu’en matière de bruit, une directive européenne oblige les agglomérations de plus de 100 000 habitants à produire des cartographies de bruit, afin de prévenir via des plans de prévention qui exigeront des points de contrôle », explique Didier Dufournet. n

Autour de Didier Dufournet, la société Azimut Monitoring compte 10 salariés et consacre

70 % de son volume d’activité (CA : 340 KE, + 30 %) à la R&D.

N° 85 - PARTENAIRES SAVOIE/ 29

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Page 31: Partenaires Savoie Septembre 2010

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Carnets de bord

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Quand la CCI fait jouer ses réseaux« C’est grâce à la mise en ligne par la CCI de notre savoir-faire, que nous avons trouvé des débouchés pour notre nouvelle machine », souligne Hervé Huyghe qui estime « décisive » l’aide apportée par le service innovation de la direction d’appui aux entreprises de l’institution consulaire. « Notre mission est d’aider au développement des entreprises, notamment de leurs nouveaux produits et celle-là cherchait des laboratoires intéressés pour continuer à améliorer sa machine », souligne Hervé Bouton en précisant qu’il travaille sur deux types d’entrées : soit la mise en ligne d’une solution technique ou innovante, comme dans le cas d’Aikitech, qui cherche à intéresser des gens ; soit la présentation d’une difficulté technique et la recherche d’une solution auprès d’autres partenaires. Le service actionne alors le réseau de ses « homologues conseillers d’innovation ou d’industrie qui sont au contact, à travers toute la France, avec des entreprises qui possèdent les compétences recherchées et peuvent intervenir en tant que partenaire ou prestataire. »

les faitsSpécialisée dans les automatismes, la société Aikitech a mis au point une machine de filtration d’eau qu’elle destine au marché en pleine expansion des laboratoires d’analyse français, voire internationaux. www.aikitech.fr

Aikitech, candidat au prix Artinov

Notre savoir-faire, c’est l’automatisme à travers l’assemblage, le câblage ou le contrôle de la qualité des produits. »

Hervé Huyghe résume ainsi l’activité d’Aiki-tech qu’il a reprise en janvier 2007. Durant cette période, cet ancien moniteur de tir dans l’armée et la gendarmerie – qui avoue mener sa carrière professionnelle comme il pratique sa passion pour la montagne : « en regardant toujours vers l’avant » – s’investit sur cette activité après avoir passé six mois à auditer le groupe qui lui cède. À l’époque, Aikitech a une grosse activité en sous-traitance « auprès d’une société alle-mande spécialisée qui nous faisait réaliser ses automatismes et son contrôle qualité », précise-t-il en insistant sur la nationalité de son client, synonyme selon lui « d’exigence très pointue. »Cependant, avec la crise, ces commandes ont cessé : « Momentanément j’espère, car dès que la reprise sera là, nous risquons de récupérer du travail supplémentaire, ce sous-traitant ayant réduit ses effectifs », précise le gérant d’Aikitech en notant que de son côté, il a dû se séparer de deux salariés. En effet, le contexte s’avère également morose sur

Hervé Huyghe est titulaire d’une licence de Droit pénal et de Droit des affaires.

le second marché de l’entreprise, celui de l’aménagement de postes de travail pour personnes handicapées. Heureusement, la clause de confidentialité sur une machine de filtration d’eau que l’en-treprise a réalisée voilà quelques années pour un laboratoire d’analyse arrive à échéance. Alors que la réglementation sur la recherche de légionnelles se renforce à travers un décret de février 2010, l’entrepreneur mise sur le marché « des grands labos français et ceux à l’international. » « L’intérêt de cette machine est de permettre l’automatisation des filtrations à plusieurs dizaines d’échan-tillons en simultané », souligne Hervé Huyghe. En attendant, il candidate avec cette machine au prix Artinov et escompte réembaucher deux salariés pour retrouver l’effectif de cinq personnes d’avant la crise ; avec comme objectif un chiffre d’affaires de 250 000 €. n

«

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/ PARTENAIRES SAVOIE - N° 8532

Page 33: Partenaires Savoie Septembre 2010

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Laurent DefoursJean-Jacques Chabanis

Video - Audio Web - Event

Aux pieds des Alpes ». Au libellé de son entreprise, on devine que Gilles Marquette n’est pas dénué d’humour. C’est éga-lement un passionné lorsqu’il s’agit de parler de son métier.

Ou plutôt de son art. Gilles Marquette est en effet un artiste dans son domaine spécifique de la petite orthopédie médicale et spor-tive. Associé depuis 2005 à la pharmacie Dufour et Marcou, au pied du Faubourg Reclus à Chambéry, son cabinet-atelier attire une clientèle issue de toute le France et même parfois de l’étranger.À la recherche d’un chaussage à la fois performant et confortable, des champions de toutes disciplines ont un jour poussé sa porte. En témoigne un mur entièrement consacré aux dédicaces : Luc Alphand, Régine Cavagnoud (ski alpin), Daniel Narcisse (hand-ball), Ludovic Turpin (AG2R cyclisme), Sylvie Negro (trail), Xavier Dorfman (aviron), Soheil Ayari (pilote automobile), les équipes d’Aix-Maurienne Basket, les filles de Challes-les-Eaux, Chambéry Savoie Handball, etc.Au service des champions et des professionnels de la montagne, Gilles Marquette se met aussi à la disposition de Monsieur ou de Madame tout le Monde pour modeler chaussons de ski ou semelles de chaussures de randonnée. Jouxtant la pharmacie, la boutique « espace confort » propose principalement des chaussures de ski, ainsi qu’un assortiment de semelles à thermoformer. De quoi chausser tous types de pieds. « On a réponse à tout, pour toute personne qui ne veut plus souf-frir », affirme Gilles Marquette, qui fournit par ailleurs des solutions de chaussage pour grosses pathologies (polytraumatisés, polios, diabétiques…). n+ : Aux pieds des Alpes – Gilles Marquette 64, rue Sommeiller à Chambéry 04 79 72 65 61.

«

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 > P r e m i e r   d e   c o r d é e

Bien dans ses chaussons

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les faitsComptant parmi les derniers fabricants d’étoffe de haute qualité en France, les tissages Carret façonnent depuis leurs ateliers de Saint-Genix-sur-Guiers les tissus prisés par l’univers du luxe. Un savoir-faire promis à de nouveaux développements, notamment au Japon et aux États-Unis (voir encadré).

Tissus Carret, croissance cousue main

De grands atel iers implantés en 1991 au beau milieu des champs du Val de Guiers. À l’intérieur, un envi-

ronnement sous contrôle : aspiration au sol, hygrométrie à 67 %, température permanente de 23 °C pour créer les conditions respectant les fils de lycra, de soie qualité « 6A » – voire les fils d’or – qu’entrecroisent, dans un bruit intense, les 23 métiers à tisser ; la maison

Carret est l’un des derniers façonniers de France. L’entreprise familiale de 14 salariés œuvre 7 jours sur 7, 24 heures sur 24 à la fabrication des tissus qui entrent deux fois par an dans les collections des marques mondiales les plus réputées. « Dans le luxe, la vérité dure le temps d’une collection : six mois », confirme Laurent Carret, animé par la passion qui forge la réputation des établissements depuis 1962. Aux côtés de son père Alain Carret, gérant, le jeune directeur commercial apporte aux créateurs des grandes collections d’habille-ment masculin (accessoires, cravates, étoles, pochettes, écharpes) et féminin depuis 2007 (robes, chemisiers, tailleurs, gilets, lin-geries, maillots de bains), en ameublement haut de gamme, les étoffes 100 % soie en méthode Jacquard.

R&D et création de collections propresCe made in France zéro défaut, la PME savoyarde le déploie aussi depuis 2003 dans le bureau qu’elle a ouvert à Villeurbanne pour y loger sa R&D et la commercialisation « de

Stratégie de private label à l’exportCentrant son activité vers le Moyen-Orient, l’entreprise arrive aujourd’hui sur le marché japonais avec une stratégie de private label. Les produits finis haut de gamme, faits main, sortis des tissages Carret sont commercialisés sous les marques des grands magasins, aux côtés des étals Hermès ou Lanvin. La démarche cible également les États-Unis. Après deux séjours sur place, Laurent Carret mise sur l’opération Tremplin Amérique du Nord, initiée par la CRCI pour approcher les créateurs intimistes et les réseaux établis. « Nous n’avons aucun minimum de production, de un mètre de tissu pour quatre cravates à 10 000 m commandés. » Sortie de l’ombre des grands, l’entreprise savoyarde conforte son implantation internationale et ouvre son site Internet. « Les crises récentes ont montré que les grandes sociétés d’habillement françaises sont de plus en plus cloisonnées, moins pénétrables. Il nous fallait des voies de diversification vers les pays où la France jouit encore d’une image de raffinement et de qualité. » Du coup, Russie et Chine sont aussi dans les visées de la PME afin de confirmer l’envolée à l’export (2008 : 2 %, 2009 : 10 % d’activité).

nos propres collections auprès de lignes de magasins hauts de gamme et luxe ». En deux ans, ces produits finis représentent déjà 30 à 40 % de l’activité (CA : 1,7 M€). « Nous souhaitons atteindre 70 % en produc-tions propres et 30 % de sous-traitance », confirme Alain Carret. Pour ce faire, l’entre-prise travaille « en partenariat, apportant notre expertise, nos prix et des collections exclu-sives, jusqu’à 500 créations par semestre », complète son fils. Au point que les tissages Carret pourraient bien intégrer dans l’avenir un pool de compétences français, en lien avec de grandes enseignes de l’Hexagone. n

+ : 04 76 31 78 66 – 04 72 04 57 78, [email protected]

 > E n t r e p r e n e u r s   g l o b e - t r o t t e r s

/ PARTENAIRES SAVOIE - N° 8534

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Devenir maître restaurateurEncouragé par un ami, Jean-Claude Delaporte a porté candidature auprès de l’administration préfectorale début 2009 au titre de maître restaurateur. « Il est important d’assurer la reconnaissance du métier, de ses qualités, de ses exigences, de ses produits frais. » Audité à l’improviste en janvier 2010 par un professionnel, ancien restaurateur, le chef du Beaurivage a dû répondre non

seulement de la qualité et lde a méthodologie en cuisine

mais s’est également vu jugé sur la nature des relations

clients, l’environnement intérieur, les aménagements

extérieur, la sécurité. Décerné par arrêté préfectoral

pour une durée de cinq ans, à la personne et non

à l’établissement, le titre de maître restaurateur confirme

que « le patron

est dans la cuisine ».

De bon goût > V o y a g e   g o u r m a n d

Comptant parmi les premiers maîtres restaurateurs de Savoie, le chef Jean-Claude Delaporte, à la tête de l’hôtel-restaurant Beaurivage, contribue à faire de la Savoie une destination culinaire..www.beaurivage-bourget-du-lac.com

les faits

Depuis la maternelle, il avoue une passion pour les fourneaux. Quatre années en école hôte-lière à Thonon-les-Bains où il obtient, entre

autres, une 3e place au championnat de France de desserts et voilà ce Picard de naissance lancé dans l’univers des chefs. Peu intéressé par la place pari-sienne, Jean-Claude Delaporte enchaîne les expé-riences et les établissements étoilés, notamment un service militaire au cercle des Armées à Paris.Arrivé dans une Savoie qu’il ne quittera plus, le chef, après son périple étoilé, accomplit quelques années dans un restaurant gastrono-mique d’hôtel 4* à Méribel où il rencontre son épouse Françoise ; en 1993, ils achètent l’hô-tel-restaurant Beaurivage au Bourget-du-Lac. Il y tente la friture mais préfère rapidement la féra. Jean-Claude Delaporte n’a de bonheur que dans

ses plats. Le titre de maître restaurateur obtenu en début d’année lui apporte une reconnaissance nou-velle, complément aux guides. « Ce titre sanctionne une qualification exigeante. Il crée le distinguo avec des échoppes où la cuisine industrielle prévaut », apprécie le gérant. Par contre, pas de révolution en cuisine. Le beau et le bon se façonnent au gré des saisons et des approvisionnements de proximité. Président des hôteliers-restaurateurs du Bourget-du-Lac et de Bourdeau depuis plus de cinq ans, celui qui s’est investi pour que « sa » ville obtienne l’appellation « cité gourmande lacustre », voit dans ce titre, qui attire aussi des collaborateurs de qua-lité, l’occasion de renforcer l’éducation des palais. « Être maître restaurateur, c’est expliquer les diffé-rences entre la cuisse de grenouille fraîche et la congelée. » n

Françoise et Jean Claude Delaporte satisfont une clientèle particulièrement fidèle, souvent proche (à 80 % venue de Suisse, des Savoie, d’Isère ou du Rhône) sinon en séjour d’affaire.

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Page 36: Partenaires Savoie Septembre 2010

Savoyards dans le Monde

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les faits

Entreprendre en Allemagne

Erwan Le Teuff, originaire de Chambéry et ancien de l’ESC Chambéry Savoie (promo 1999), est Key Account Manager France en Allemagne pour l’entreprise FEHRER GmbH. Il joue le rôle de prescripteur des solutions innovantes de sa société (essentiellement fournisseur de 2e rang dans le domaine des sièges et des pièces de garnissage intérieur) auprès des deux grands constructeurs automobiles français, PSA et Renault. C´est une coopération au Service national français (CSNE à l´époque) qui lui a donné l’occasion de franchir le Rhin il y a dix ans. Depuis, il vit et travaille en Bavière.Sa région affiche aujourd’hui une bonne santé économique qui se traduit par un taux de chômage faible (3,7 %) ; un exemple de réussite fédérale dans une Allemagne qui reste un peu fragile (chiffres nationaux : 7,5 %).

Entreprendre en Allemagne : est-ce perçu comme valorisant ?! Entreprendre en Allemagne est valorisant. Celui qui crée ici sa société sera reconnu par son entourage ; il lui sera associé une image de personne « dynamique, motivée, aventureuse et ayant quelque part un goût du risque ».En Bavière, particulièrement, le caractère entrepreneurial est historiquement très fort.Ici, on dit souvent que le sud de l´Allemagne, du point de vue industriel, s’est dispropor-tionnément développé par rapport au reste du pays. Deux raisons à cela. D’abord, la région, après la guerre, n´avait de ressources ni minières ni ferreuses. Dans les années 70-80, au contraire de la Ruhr, elle n’a donc pas subi le déclin lié au secteur.Ensuite, la Bavière, région fédéraliste, n´a pas fait le choix, là encore après la guerre, d´imposer à ses paysans le regroupement des petites exploitations (à l´inverse des régions du nord de l´Allemagne). Ce qui a constitué un désavantage pour l´agriculture en Bavière (qui est restée très artisanale) s’est

mué en avantage pour son industrie.En effet, pour gagner de l’argent et faire vivre leur famille, les petits paysans n´ont pas eu d´autre choix que de se « reconvertir » en entrepreneur et de créer leurs propres entre-prises industrielles : la reconstruction du pays est devenue leur premier débouché, le moteur de leur croissance initiale. Ces petites entreprises de l´après-guerre sont devenues pour beaucoup des PME de taille moyenne et constituent la force économique de la Bavière. Mon employeur précédent (2 300 employés dans le bâtiment) ainsi que l´actuel (2 900 employés dans l´automobile) font partie de ces sociétés qui se sont déve-loppées et qui continuent de prospérer, aussi bien en Allemagne qu´au niveau mondial.

L’État encourage-t-il l’entrepreneu-riat (incitations financières, disposi-tifs administratifs allégés…) ?! L´État allemand encourage ces créations d´entreprise : Il existe le système de « Ich AG » (traduction littérale « Moi S.A. »). Cette

création d´entreprise est simple et rapide. De plus, elle est soutenue financièrement par l´État (au niveau national). En effet, ici tout créateur d´entreprise touche ses droits au chômage dans les neuf premiers mois après la création de sa société (à condition qu´il ne soit pas déjà chômeur et que ses droits soient entiers). Il touche par ailleurs 300 € / mois (pendant 12 mois après la date de création) au titre de soutien à ses dépenses de Sécurité sociale.

Dans le contexte de crise actuelle, comment les PME s’en sortent-elles ?

! La crise a touché tout aussi fortement l´Allemagne que la France. Et tout aussi subitement. À titre d’exemple, j´ai été recruté par ma société (secteur automobile) en juin 2008 pour commencer trois mois plus tard. Dès novembre 2008, la fin des embauches a été annoncée. À partir de janvier 2009, les premières économies devaient être faites (fin du recours à l´intérim, puis chômage par-tiel, puis plan de départs volontaires). Des

« Les entreprises bavaroises sortent renforcées de la crise »

/ PARTENAIRES SAVOIE - N° 8536

Page 37: Partenaires Savoie Septembre 2010

Savoyards dans le Monde

Savoyards dans le Monde

« Dans ma société, dès novembre 2008, la fin des embauches a été annoncée. À partir de janvier 2009, les premières économies devaient être faites (fin du recours à l´intérim, puis chômage partiel, puis plan de départs volontaires). Des réductions de salaires provisoires ont été demandées par la direction et acceptées par les employés. Il n’y a eu aucun licenciement. Aujourd´hui, la reprise est là et le personnel aussi ! »

réductions de salaires provisoires ont été demandées par la direction et acceptées par les employés. Il a fallu faire face à des réduc-tions de chiffre d´affaires mensuelles parfois vertigineuses. Malgré la conjoncture très difficile – l’auto-mobile a sans doute été le secteur le plus violemment touché en Europe –, il n´y a eu aucun licenciement. Aujourd´hui, ma société ne regrette pas d´avoir fait cette « économie de licenciements » : la reprise est là et le personnel aussi !Le gouvernement allemand a donné la pos-sibilité aux sociétés de recourir au chômage partiel et leur a permis de rallonger les délais d´utilisation de la procédure ; ces mesures ont limité les licenciements.Dans ma ville, Würzburg (150 000 habi-tants, au nord de la Bavière), le chômage était à 4,2 % en juin 2009. En juin 2010, il atteint 3,7 % (même niveau qu´en juin 2008). Attention ! Nous sommes éloignés des chiffres nationaux allemands actuels (7,5 %). Ces bons résultats sont dus à la force et à la flexibilité des PME de la région bavaroise : un tel réseau n´est pas présent partout en

Citoyens du monde

P our ce projet de section interna-tionale britannique, je suis parti d’un constat de carence, résume

Luc Clouet, principal du collège George Sand à La Motte-Servolex : le manque de structures éducatives publiques internationales en Savoie, qui occasion-nait des difficultés pour les entreprises étrangères désireuses de s’implanter et constituait donc un frein au développe-ment économique du département. »Pour passer de l’idée à la concrétisa-tion, Luc Clouet s’adresse à Jean-Pierre Vial. Le président du Conseil général de l’époque « lui met à disposition des moyens, l’aide de l’Agence économique et de Savoie Technolac ». Une enquête, concernant les attentes quant à l’anglais mais également l’allemand et l’italien est ainsi réalisée auprès de 150 entreprises à capitaux étrangers en Savoie. Le pro-jet est ensuite déposé au rectorat, via le ministère, qui donne un avis favorable pour l’anglais (mars 2006) : la section internationale britannique – classe de 6e – ouvre ses portes en septembre de la même année.Aujourd’hui, trois niveaux (6e, 5e, 4e) regroupent chacun 26 élèves (un tiers d’origine étrangère, un tiers bi-nationaux, un tiers franco-français). La pédagogie fonctionne sur le mode anglo-saxon, basé sur l’interactivité : « La notion de projet est au cœur de ces classes », résume le principal. Dix heures de cours en anglais sont dispensées (histoire/géo et littérature anglaise). L’année pro-chaine verra la première promotion de l’établissement passer son brevet option internationale. Une poursuite d’études dans cette filière sera proposée au lycée Vaugelas, avec l’objectif cette fois du bac international. n+ www.ac/grenoble.fr/college/sand

«

Allemagne et, à ma connaissance, pas non plus en France.Maintenant que la reprise se fait vraiment « sentir », le marché du travail repart ici. Les entreprises recommencent à embaucher ; les candidats osent tenter l´aventure et com-mencent à quitter leurs sociétés actuelles. Les PME bavaroises sortent renforcées de la crise. n

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. Rédaction : Jean-Claude Colomine, Sylviane Doise, Sylvie Martinotti, Sarah Molina, Annick Mossaz, Raphaël Sandraz, les services de la CCI de la Savoie/Groupe ESC Chambéry Savoie.. Crédit photo : Direction marketing-communication CCI de la Savoie, Raphaël Sandraz, Jean-Claude Colomine, Sylvie Martinotti, Annick Mossaz, Médipôle Savoie. . Dépôt légal : septembre 2010.. Mise en pages/Création graphique : Scoop Communication www.scoopcommunication.com / Direction marketing-communication CCI de la Savoie. . Publicité : Grands Espaces - Alain Poncet - 06 80 91 88 15 - 04 79 60 42 45 - [email protected]. . N° ISSN 1298-3918.. Distribution : La Poste.. Routage : SN Bourgogne Routage. . Impression : IPS. www.imprimereies-ips.com . Abonnements : 27 € (6 numéro/an).. Ce numéro a été tiré à 25 400 exemplaires. . Tous droits réservés. Reproduction interdite, sauf autorisation de la direction du journal.

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/ PARTENAIRES SAVOIE - N° 8538

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RHÔNE-ALPES ÉCONOMIE | septembre 2010 | I

Début 2010, les états généraux de l’industrie

ont lancé en France les bases d’une politique

industrielle ambitieuse. Innovation, relations

donneurs d’ordres/sous-traitants, stratégies

de filières, valorisation des produits

et des métiers… Quelles mesures permettront

de soutenir l’industrie ? Comment certaines

entreprises se sont-elles déjà adaptées

pour construire un avenir durable ?

Depuis 2000, l’industrie enFrance a perdu plus de 500 000emplois, soit 13 % de ses effec-

tifs, et compte aujourd’hui 3,3 millionsde salariés. “Première source de richesseet de valeur ajoutée, d’emploi et de développement du commerce et des services, elle représente 40 % de l’emploi total national si on compteles emplois du tertiaire directement liésaux activités industrielles”, rappelleJean-Paul Mauduy, président de la CRCI Rhône-Alpes. En ce sens, laFrance reste un grand pays industriel et l’industrie un secteur clé, particuliè-rement structurant de l’économie nationale. Rhône-Alpes, l’une des pre-mières régions industrielles françaises,employait, en 2008, dans ce secteur,24,3 % des effectifs salariés.Pour atteindre leurs objectifs en termesd’emplois et de compétitivité, les états

généraux ont pris une série de mesures(lire l’encadré sur les états généraux del’industrie) afin de doter la Franced’une politique industrielle ambitieuse.Elles satisfont pleinement le réseau des CCI qui s’est fortement impliquédans la préparation des états généraux,notamment par l’intermédiaire de Guy Métral, président de la CCI de Haute-Savoie, qui a été désigné parl’ACFCI pour représenter les CCI. Cesmesures les confortent ainsi dans leursmissions et les poussent à amplifierl’action qu’elles mènent au quotidien.“La France doit renforcer ou pérenni-ser sa présence sur les filières indus-trielles porteuses des emplois dedemain, préconise le rapport. Il s’agitégalement d’innover et de monter en gamme dans toute l’industrie, particulièrement dans les secteurs stratégiques suivants : le numérique,

les écoindustries, les matériels de trans-port, la chimie et les matériaux inno-vants, l’industrie pharmaceutique et les autres technologies de santé, le luxe,l’agroalimentaire.”

L’innovation, fer de lance de la compétitivitéL’un des leviers d’actions qui permettraà l’industrie d’accroître sa compétitivitéest bien l’innovation. Pour Gérard

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tock

24,3 %C’est le poids de l’emploi salariédans l’industrie en Rhône-Alpes,contre 49,2 % pour les services,incluant les activités de servicesà l’industrie.

Source : Assedic, 31/12/2008.

Rhône-Alpes : un socleindustriel puissant

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II | RHÔNE-ALPES ÉCONOMIE | septembre 2010

DOSSIER Industrie

AINAG Plast : l’écoconception, vraie stratégie d’entrepriseRachetée en 2008 par Yvan Riva, AG Plast (CA 2009 : 3,4 M€, 18 sala-riés), spécialiste de la transformation des matières recyclées, se positionnedepuis quelques années dans la conception de produits propres (compos-teur, plaque de végétalisation). Depuis l’an dernier, la PME s’est engagéerésolument dans l’écoconception. “Nous minimisons les matières premières, les coûts de transport, les emballages, précise le PDG. Nous fai-sions de l’écoconception par conviction, et cette année nous avons effec-tué un bilan carbone : les matières recyclées ont un impact dix fois moinsimportant sur l’environnement que les matières vierges. Cela nous a confor-tés dans nos choix.” L’an dernier, AG Plast s’est associée à un bureaud’études, Créastuce, pour réaliser un casier à bouteilles conçu à partir desdéchets d’équipements électriques et électroniques (les DEEE). Et d’autresprojets sont en cours. “Cette association nous permet d’attaquer de nouveaux marchés et de créer une offre plus pointue”, estime Yvan Riva.

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et

Cascino, nommé en mai 2009 par leprésident de la République commissaireà la réindustrialisation pour la régionRhône-Alpes, “il s’agit d’accroître la valeur d’usage de nos produits. L’inno-vation produit est indispensable etconstitue un enjeu majeur sur lequel

nous devons travailler”. Dans ce but,depuis fin 2008, Oséo a accentué sonsoutien à l’industrie. “Les programmesd’innovation n’ont pas été trop freinéspar la crise. Au contraire, celle-ci a faitprendre conscience aux entreprisesqu’elles avaient laissé de côté leur poli-tique d’innovation, et elles en ont profitépour entamer de nouvelles démarches,affirme Arnaud Peyrelongue, directeurdu réseau Oséo Sud-Est. Elles ont euaussi plus de temps pour concentrerleurs efforts sur la recherche de nou-velles clientèles.” Depuis le lancementdu plan de relance fin 2008 jusqu’à finjuin 2010, Oséo a aidé 3 000 entreprisesen Rhône-Alpes. “Nous avons été très réactifs en appuyant le systèmebancaire dans l’octroi de crédit de trésorerie. Mais après avoir donné del’oxygène, il faut maintenant des sucreslents. Oséo a ainsi lancé de nouveauxproduits comme le contrat de dévelop-pement participatif, un prêt pouvant

aller de 20 000 euros à 3 millions d’euros. Nous incitons également lesPME à s’inscrire dans des programmescollaboratifs qui favorisent la diffusionde l’innovation et sa mise sur le mar-ché.” Répondant aux mesures des étatsgénéraux, Oséo s’apprête par ailleurs

à sortir en septembre des prêts “verts”destinés à financer des projets de développement durable.De leur côté, les CCI ont toujours sou-tenu les projets d’innovation des PME.“Nos CCI ont un rôle primordial àjouer pour favoriser la compétitivité et la croissance des PME et TPE indus-trielles. Elles disposent de compétenceset d’expériences en termes d’informationet d’accompagnement des entreprises.En Rhône-Alpes, la CRCI et les CCI ont créé les Espaces Innovation quisont des portes d’entrée uniques versl’ensemble des spécialistes de l’innova-tion en Rhône-Alpes”, précise Jean-PaulMauduy. Dans chaque Espace Innovationsont présents des conseillers qui effec-tuent un premier diagnostic puis, selonla maturité du projet d’innovation,proposent aux chefs d’entreprise des accompagnements, des formations,des mises en relation avec les acteurs les plus qualifiés. Ainsi, dans chaque

États généraux de l’industrie : premier bilanLes états généraux de l’industrie ont rassemblé, d’octobre 2009 à février 2010, l’ensemble des acteursconcernés par les problématiques industrielles. Il en est ressorti quatre grands objectifs :• une augmentation de l’activité industrielle de plus de 25 % d’ici fin 2015 ;• la pérennisation de l’emploi industriel en France sur le long terme ;• le retour à une balance commercialeindustrielle (hors énergie) durablement positive d’ici 2015 ;• un gain de plus de 2 % de la partfrançaise dans la production industrielle de l’Europe à 15.

Pour atteindre ces objectifs, les états généraux ont dévoilé cinq grands leviers d’actions :• mettre l’industrie au cœur d’un grand projet commun ;• développer l’emploi et les compétences sur les territoires ;• consolider la structuration des filières industrielles françaises ;• renforcer la compétitivité des entreprises et l’innovation ;• assurer le financement de l’industrie.

ENJEUX

Les donneurs d’ordres devraient intégrerleurs sous-traitants dès la conception

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territoire, des prestations “Accompa-gnements de projets” permettent aux chefs d’entreprise de sécuriser leur projet d’innovation et de le faireavancer par des conseils, des moyenstechniques et financiers, depuis l’idéejusqu’à sa concrétisation.

Créer des relations partenarialesMais cette politique d’innovation passeaussi par la construction de véritablesrelations de partenariat entre clients etfournisseurs. En associant donneursd’ordres et sous-traitants dès le départ,la coconception accroît la valeur ajoutée du produit tout en diminuantson coût de réalisation. Lionel Baud,président du SNDEC (Syndicat natio-nal du décolletage), en est convaincu :“Nous devons être présents au sein desbureaux d’études de nos clients, ce quipermettrait de réduire les coûts très en amont.”De manière générale, l’implication desfournisseurs à tous les niveaux aboutità une relation gagnant-gagnant. L’en-treprise Aubert et Duval, en Isère, peuten témoigner : “Depuis que nous avonsmis en place une relation de partena-riat avec nos fournisseurs, nous avonsgagné en qualité et en sécurité, tout en réalisant des économies”, constatePhilippe Rivière, le directeur du sited’Heyrieux. “La relation partenarialeentre clients et fournisseurs constitueune source d’innovation, rappelle Jean-Claude Volot, nommé par le président de la République en avril dernier médiateur des relations interentreprises industrielles et de lasous-traitance. Les donneurs d’ordresdevraient ainsi s’inspirer du fonction-nement des filières dans d’autres payset notamment en Allemagne.”

Des achats responsablesLes états généraux ont eu le mérite de mettre justement en lumière le désé-quilibre entre donneurs d’ordres etfournisseurs, avec l’objectif de faireémerger des solutions. À ce sujet, le réseau des CCI salue l’accent mis par le président de la République sur la désignation d’un médiateur de la sous-traitance, une décision qui concrétise

NORD-ISÈRE

Aubert et Duval : des relations gagnant-gagnantDepuis 2007, le centre de distribution d’Aubert et Duval, le spécialiste des solutions métallurgiques, à Heyrieux, a instauré de véritables relations de parte-nariat avec ses sous-traitants. “Nous avons connu en 2007-2008 une très forte croissance. Nous avons alors décidé de nous concentrer sur notre cœur de métier et de faire appel à des partenaires pour le transport, la maintenance et la fabrication des lames de scie, explique Philippe Rivière, responsable ducentre. Nous avons favorisé les PME de la région afin de privilégier le bassind’emplois.” Le site d’Heyrieux (CA 2009 : 45 M€, 50 salariés) a signé descontrats de trois à cinq ans avec elles. “Ce n’est pas une pratique très couranteau regard des investissements que nous leur avons demandés en contrepartie.”Par ailleurs, ces sous-traitants partenaires sont impliqués dans certains choix deleur client, ils participent aux réunions bisannuelles, à des séances de formationou à des événements sur la qualité, la sécurité. “Au final, nous sommes tous gagnants. Un exemple : même si nous payons nos lames de scie plus cher, nous n’avons connu aucun arrêt de production par manque de stock.”

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Industrie DOSSIER

l’un des principaux vœux exprimés parles CCI. “Le management de certainsgrands clients tend à être dicté par laseule logique du prix le plus bas, sansprise en compte de l’intégralité descoûts, affirme le médiateur. Le partageinéquitable des marges limite ainsi lacapacité d’investissement et de R & Ddes PME.” Ces dysfonctionnementstouchent l’ensemble des secteurs hor-mis, sans doute, l’aéronautique. “Depuisplus de cent ans, le Gifas (Groupementdes industries françaises aéronautiqueset spatiales) associe tous les acteurs dela filière, donneurs d’ordres et fournis-seurs, petites et grandes entreprises. Il permet ainsi le partage d’une stratégie

à long terme.” Parmi les solutions quipeuvent être rapidement appliquées ausein des entreprises, Jean-Claude Volotévoque la signature de la charte desbonnes pratiques qui constitue un vé-ritable référentiel. Présentée le 11 fé-vrier dernier à Christine Lagarde,ministre de l’Économie, de l’Industrieet de l’Emploi, elle se décline en dix en-gagements pour des achats respon-sables, permettant d’assurer une vraierelation partenariale entre les grands

WWW.INNOVATION.RHONE-ALPES.CCI.FR

Site régional et sites locaux entièrement dédiés à l’innovation.

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DOSSIER Industrie

SAVOIE

SEP croit en l’innovationSociété de transformation de l’acier par emboutissage, SEP (CA : 11 M€, 70 salariés, Barby) travaille pour des clients historiques. En 2009, la PME estcontrainte de réagir et d’innover. “L’un de nos clients souhaitait externaliser l’assemblage de ses pièces et confier le marché à celui qui apporterait une solution innovante et plus productive, explique Hubert Grammont, le PDG de SEP. Nous nous sommes rapprochés d’un laboratoire de l’université de Bourgogne avec qui nous avons mis au point un procédé d’assemblage par laser.Et nous avons remporté le marché ! Nous avons investi plus de 1 million d’euroset l’aide d’Oséo a été décisive.” Pour SEP, les retombées vont bien au-delà de l’octroi du marché. “Cela nous a ouvert l’esprit sur notre capacité à innover.Et puis les clients voient que, malgré notre taille, nous pouvons gérer des projetscomplexes. L’image de la société a changé.” SEP a déjà recruté une dizaine decollaborateurs l’an passé. La PME savoyarde travaille actuellement sur un autreprojet ambitieux, un produit en propre qui pourrait stimuler considérablementson activité.

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ISÈRE

Mécalianz : peser face aux donneursd’ordresMécalianz est née en juin 2010 de la réunion de quatre sociétés : AdVente,cabinet de conseil et expertise, à Moirans ; Bermi, bureau d’études dans larégion de Roanne ; MAI (Mesure Automatisme Industrie), spécialisée dansles rectifieuses, à Bobigny ; et Monnier-Sermi, société d’usinage, à Saint-Romans. “Mécalianz, c’est l’alliance des métiers de la mécanique, préciseDidier Vincent, son directeur. Nous sommes positionnés sur des marchés deniche et c’est là notre force. Notre objectif est d’offrir une solution globaleaux clients et de répondre aux exigences des donneurs d’ordre qui réduisentleur panel de fournisseurs et demandent à n’avoir qu’un seul interlocuteur.”“Chaque société garde son autonomie tout en constituant avec les autresune synergie de moyens et de compétences, poursuit Pascal Martin, le président. En nous regroupant, nous pouvons répondre à des appelsd’offres plus importants.” Aujourd’hui, Mécalianz compte une trentaine de salariés, mais prévoit de monter à 50 fin 2012 par croissance externe et création d’emplois.

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donneurs d’ordres et leurs fournis-seurs. Aux 21 premières entreprises signataires se sont d’ailleurs rajoutés, le 28 juin dernier, 28 grands comptes et opérateurs publics. Le volume totald’achats de tous les signataires repré-sente 200 milliards d’euros, soit entre25 % et 30 % du volume d’achats réalisé par les grandes entreprises françaises.Mais des efforts sont aussi à engager du côté des fournisseurs, qui doivents’attacher à diversifier leurs produits et leurs clients afin d’assurer leur indé-pendance stratégique. “Il est dangereuxde dépendre à plus de 25-50 % d’un seul donneur d’ordres”, rappelleJean-Claude Volot.

Agir au niveau des filières et des territoiresAutre constat des états généraux quiprolonge le précédent : l’absence de stratégie de filière. Des comités stratégiques seront donc constitués afin de mieux les structurer. “Seule une telle stratégie offre aux entreprises la visibilité nécessaire pour réaliser les investissements structurants, recru-ter, développer leurs compétences, et ainsi gagner en compétitivité”, estime Jean-Claude Volot.Si Gérard Cascino, commissaire à la réindustrialisation pour la régionRhône-Alpes, a concentré ses efforts

IV | RHÔNE-ALPES ÉCONOMIE | septembre 2010

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Industrie DOSSIER

RHÔNE-ALPES ÉCONOMIE | septembre 2010 | V

sur la vallée de l’Arve et sa filière décol-letage, ses préconisations pourraients’appliquer à bien d’autres territoires.“La vallée de l’Arve représente un fortenjeu compte tenu de ses 800 entre-prises et 12 000 emplois, explique-t-il.

Depuis mi-2008, son activité a connuune dégringolade vertigineuse avec des chiffres d’affaires en baisse de 50 %sur plus d’un an. Cependant, la perte decompétitivité est davantage d’originestructurelle, la crise n’a fait que la révéler.” Il préconise la mise en œuvred’une démarche stratégique territo-riale : “C’est tout le territoire qu’il fautorganiser en macro-entreprise.” Celapasse notamment par une gestion desressources humaines et un managementdes compétences au niveau de la valléeet non plus seulement de l’entreprise.Il s’agit aussi d’encourager le rappro-chement entre l’industrie et le mondede la recherche. La Direccte (directionrégionale des Entreprises, de laConcurrence, de la Consommation,

VILLEFRANCHE

Jandard lance ses propres produits pourmieux rebondirFondée en 1981, à Monsols, l’entreprise Jandard, spécialisée dans la métallerie-serrurerie, a travaillé jusqu’en 2009 pour de grands donneurs d’ordres de l’industrie. “Nous avons été les premiers touchés par la crise lorsque nos clientsont réduit leur carnet de commandes, explique Michel Jandard, le gérant fonda-teur. Nous avons alors décidé de mettre l’accent sur notre savoir-faire et de développer notre propre fabrication pour le bâtiment. Nous sommes en contactavec les architectes à qui nous proposons nos verrières, escaliers, passerelles et garde-corps.” Aujourd’hui, Jandard (8 salariés) développe également des protections pour les sites industriels et les stations d’épuration. “Le marché desconstructeurs de station d’épuration constitue désormais 60 % de notre activité,le bâtiment 30 %. La crise nous a fait prendre conscience que notre avenir passait par une diversification de nos marchés et la réalisation d’une gamme de produits maison. Malgré la perte de nos trois principaux clients, nous avonsréussi à rebondir.”

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“C’est tout le territoire qu’il faut

organiser en macro-entreprise”

ROANNAISAltertex : le textile éthique, une voie de différenciationÀ la tête des Tissages de Charlieu, Éric Boël a intégré le développement durableau sein de son entreprise depuis quelques années déjà. Convaincu de l’intérêtd’une telle démarche, il a lancé, l’an dernier, le réseau Altertex. Une cinquan-taine d’entreprises représentant l’ensemble de la filière, des filateurs aux distributeurs, se sont ainsi engagées dans la voie du textile éthique. “J’ai l’intime conviction que les entreprises qui n’auront pas pris la voie du dévelop-pement durable n’existeront plus dans dix ans, affirme Éric Boël. Notre objectif :faire passer le textile éthique d’une part de marché de moins de 1 % actuelle-ment à 20 % d’ici cinq ans. Le développement durable est un élément différenciateur qui nous permettra de sauvegarder l’emploi en France.” Altertex a tout de suite reçu un accueil favorable de la part des entreprises, y compris des distributeurs. Quant aux consommateurs, ils se montrent de plus en plus sensibles au développement durable. “À nous de leur offrir des produits éthiques mais créatifs et à un prix raisonnable”, lance Éric Boël.

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DOSSIER Industrie

DRÔME Virage stratégique pour Noalia SolutionsÀ l’origine fabricant de programmateurs électroniques et composants électro-mécaniques, le groupe Noalia (CA 2010 : 7 à 8 M€, 84 salariés) a depuis peu revu sastratégie. “L’électroménager est un marché mature avec énormément de concurrenceoù règne la guerre des prix, constate Bernard Bonnier, président de Noalia Solutions.J’ai donc réorienté notre stratégie vers la création de valeur et l’élargissement du marché.” L’an dernier, la PME de Montélier a réfléchi à la conception d’un écran tactile pour les fours, une innovation totale dans ce domaine. “Nous avons travailléavec l’Esisar, l’école d’ingénieurs de Valence. Pour passer à l’étape suivante, nous avonsaugmenté notre potentiel de développement par la création d’un nouveau bureaud’études orienté innovation et basé à Lyon, après avoir racheté un brevet et recruté son dépositaire. L’avantage ? Nous pouvons réaliser les études et assurer ensuite l’industrialisation, ce que recherchent de nombreux clients.” Noalia sortira son écrantactile fin 2010, un écran qui devrait trouver rapidement d’autres applications indus-trielles. “Nous voulons renforcer notre position de spécialistes de l’affichage innovant”,conclut Bernard Bonnier.

HAUTE-SAVOIE

Baud Industries : la coconception, un véritable enjeuEntreprise familiale spécialisée dans le décolletage et l’usinage de précision,Baud Industries (CA 2009 : 50 M€, 450 salariés) s’appuie sur une forte diversification (automobile, connectique, horlogerie, téléphonie, médical) et une présence à l’international. “Nous investissons également depuis toujoursdans l’équipement et la formation des hommes, note le PDG, Lionel Baud. En octobre 2009, nous avons profité de la crise pour acquérir la société EBEA,à Vougy, et élargir ainsi notre gamme de produits. EBEA nous ouvre les portes de nouveaux marchés. Par cette opération, nous avons également renforcé notrebureau d’études et nous sommes désormais plus présents dans la conception.”Depuis deux ans, Baud Industries réalise de la coconception avec le tiers de ses clients : “Cela permet de réduire le coût des pièces de l’ordre de 20 à 25 %car nous tenons compte des possibilités de nos machines et apportons des innovations dès le départ. Être intégré aux bureaux d’études de nos donneursd’ordres constitue aujourd’hui un véritable enjeu”, conclut Lionel Baud.

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du Travail et de l’Emploi) incite les pôles de compétitivité à se tournervers les PME. La Région Rhône-Alpessoutient de son côté la réalisation deprojets collaboratifs innovants issus desclusters et des pôles de compétitivité.

Des gains de productivité grâce au lean managementParmi les autres pistes de travail proposées par Gérard Cascino : les gisements de productivité. “Les entre-prises peuvent effectuer des gains deproductivité considérables en optimi-sant les temps connexes. Aujourd’hui,elles doivent changer fréquemment degamme de produits, la réactivité de leurorganisation est donc majeure. LesPME considèrent que les démarcheslean sont réservées aux grandes entre-prises, c’est une erreur. Se placer dansune logique de lean managementest devenu essentiel.” “L’entreprise peutgagner des points de productivité avecune meilleure organisation du travail et l’optimisation de ses outils de production”, confirme de son côtéAlexandre Moulin, responsable du pôle Entreprises, Emploi et Économie,

“Se placer dans une logique de lean

management est devenu essentiel”

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SAINT-ÉTIENNE

Aspide Médical : “Ne jamais s’arrêter d’innover”Fabricant d’implants chirurgicaux, Aspide Médical (CA : 5,2 M€, La Talaudière, 35 salariés, ) mène depuis la fin des années 1990 une forte politique d’innovationet de diversification. “Nous consacrons 10 à 15 % de notre chiffre d’affaires à laR & D, note Éric Bouillet, président fondateur. Nous sommes présents dans 70 pays,et faire face à nos concurrents étrangers impose d’innover sans cesse.” À chaque nouveau produit, Aspide Médical travaille avec un pôle d’experts de deux à dix chirurgiens. Poursuivant sa stratégie de diversification, Éric Bouillet a lancé l’an dernier la société Aspide Aesthetic, dédiée à la distribution d’implants mammaires.Elle sortira d’ici 2011 sa propre gamme de produits pour la chirurgie esthétique.Membre du pôle des Technologies médicales, à Saint-Étienne, la PME a déjà collaboré avec une autre société du secteur pour sortir un produit en commun, un anneau gastrique. “Si l’occasion se présente, nous n’hésiterons pas à renouvelerl’expérience”, annonce le dirigeant.

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Ce dossier, réalisé pour la Chambre régionale de commerce et d’industrie, est diffusé par les magazines :Présences, Grenoble (34 000 ex.), Impulsion, Haute-Savoie(30 000 ex.), Partenaires Savoie (25 500 ex.), Informationséconomiques, Saint-Étienne-Montbrison (20 000 ex.), GrandAngle 01, Ain (19 000 ex.), L’Économie drômoise (20 000 ex.), Nord-Isère économie (14 400 ex.), Roanne éco (10 000 ex.), Entreprendre en Beaujolais (6 000 ex.).Photos : F. Ardito (Isère), T. Béguin (Roanne), D. Gillet (Ain), V. Gout (Nord-Isère, Villefranche), D. Lattard (Drôme), G. Piel (Haute-Savoie), P. Rony (Saint-Étienne), F. Rumillat (Savoie).Contact : Magazine Présences. Tél. : 04 76 28 28 76.

Mesure 1 : créer une conférence nationale de l’industrie pour suivre la politique industrielle française.Mesure 2 : impulser un pacte pour une Europe industrielle.Mesure 2.2 : rappeler l’importance de la recherche et de l’innovation comme facteur de compétitivité des entreprises en Europe. Il convient de mettre en place des conditions permettant une plus grande participationdes PME aux programmes européens.Mesure 3 : valoriser le made in France. Les producteurs doivent être plus responsables et transparents sur l’origine géographique des produits qu’ils vendent afin de mieux informer les consommateurs.Mesure 4 : créer une semaine de l’industrie pour sensibiliser la population à ce secteur et à ses technologies.Mesure 5 : renforcer les liens entre industrie, Éducation nationale et enseignement supérieur par une action de découverte de l’industrie, dès l’enseignement secondaire.Mesure 7 : inciter à la réindustrialisation et promouvoir l’emploi sur les territoires. Les entreprises industrielles devront mieux répartir leurs activités selon les atouts et avantages compétitifs de chacun des territoires.Mesure 9 : fédérer la gestion de l’emploi et des compétences au niveau territorial.Mesure 11 : créer des comités stratégiques filières. Ces comités auront pour charge de définir une feuille de route stratégique de moyen et long termes de la filière impliquant tous ses acteurs.Mesure 12 : désigner un médiateur de la sous-traitance.Mesure 14 : mettre en place des prêts “verts” bonifiés. Le but est d’améliorerla compétitivité des entreprises par le biais de l’investissement dans des processus plus “propres” et compétitifs.Mesure 18 : pérenniser le remboursement anticipé du crédit impôt recherchepour les PME.

ÉTATS GÉNÉRAUX

En savoir plus• www.etatsgeneraux.industrie.gouv.fr :site des états généraux de l’industrie.• http://bit.ly/cu7CuU : conclusion des états généraux de l’industrie.• www.mediateur.industrie.gouv.fr :site du médiateur de la sous-traitance.

• www.rhone-alpes.travail.gouv.fr :site de la Direccte.• www.rhonealpes.fr/102-industrie-et-services.htm : les aides de la Région.• www.oseo.fr• www.innovation.rhone-alpes.cci.fr

Quelques-unes des 23 mesures adoptées

RHÔNE-ALPES ÉCONOMIE | septembre 2010 | VII

à la Direccte. La direction régionale desEntreprises qui accompagne l’industriedans sa compétitivité hors prix mèneainsi des actions sur le lean management.Elle a soutenu l’émergence d’ateliersécoles et cofinance, avec la RégionRhône-Alpes, des cabinets conseilschargés d’aider les PME dans la mise enplace d’une démarche lean.Durement touchées par la crise, lesPME industrielles doivent maintenantse préparer à la reprise. Évoquant la vallée de l’Arve, Lionel Baud constatait :“Nos PME sont compétitives, qualita-tives, réactives et flexibles.” Que reste-t-ilà faire alors ? “Renforcer notre indus-trialisation et nos efforts commerciaux,être plus présents à l’international et au sein des bureaux d’études de nosclients, poursuivre nos efforts de R & Det créer davantage de solidarité entre les différents acteurs de la filière.” Des pistes de réflexion transposables à toute l’industrie. ■F. Combier

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