partenaires savoie février mars 2012 n°94

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La Plagne : adoptez la bob expérience attitude Interview de Patrick Hazeaux © Dans l’ère Export : dans la tempête, le capitaine met le cap sur le Monde… Les Dossiers de Partenaires Savoie Magazine économique de la Chambre de commerce et d’industrie territoriale de la Savoie N°94 Février - mars 2012, 21 e siècle. Taxe d’apprentissage, l ' enjeu de la formation en Savoie p.10 & 11 14 p.21-36 & 39-46

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Magazine économique de la Chambre de Commerce et d'Industrie Territoriale de la Savoie. Taxe d'apprentissage, l'enjeu de la formation en Savoie

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Page 1: Partenaires Savoie Février Mars 2012 n°94

La Plagne : adoptez la bob expérience attitude Interview de Patrick Hazeaux

© Dans l’ère

Export : dans la tempête, le capitaine met le cap sur le Monde…

Les Dossiers de Partenaires Savoie

Magazine économique de la Chambre de commerce et d’industrie territoriale de la SavoieN°94  Février - mars 2012, 21 e siècle.

Taxe d’apprentissage,l'enjeu de la formation en Savoie

p.10 & 11

14 p.21-36 & 39-46

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Être une grande banque régionale et responsable, c’est s’engager dans l’accompagnement financier de ses clients professionnels.

Cet engagement, nous l’appliquons dans les phases de développement et d’investissement.

Nous serons présents

au salon SIMODEC

à La Roche-sur-Foron

du 6 au 9 mars2012

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2

Être une grande banque régionale et responsable, c’est s’engager dans l’accompagnement financier de ses clients professionnels.

Cet engagement, nous l’appliquons dans les phases de développement et d’investissement.

Nous serons présents

au salon SIMODEC

à La Roche-sur-Foron

du 6 au 9 mars2012

René ChevalierPrésident de la CCIT de Savoie

www.rene-chevalier.fr

Voilà plus d’une année que notre équipe réalise au jour le jour le projet que nous avons construit et partagé ensemble.

Les priorités ont été réalisées : l’autonomie du groupe ESC avec un statut associatif, où près de 95 % des agents se sont enga-gés pleinement ; une Assemblée générale qui a rassemblé les acteurs touristiques pour conforter cette dynamique de la Savoie d’hiver mais aussi de la Savoie d’été ; un partenariat inédit avec les collecteurs de la taxe d’apprentissage de la Savoie afin de conserver le maximum de taxe dans nos établissements de formation ; ou bien encore la création de l’Association Cluster des Industries de la Montagne – CIM, qui sera positionnée très clairement sur les métiers « neige » avec sa prochaine fusion avec France Neige International.

L’année 2011 aura été une année bouscu-lée pour chacun d’entre nous, mais beaucoup de choses ont avancé au sein de la CCIT, et ce dans le cadre d’une régionalisation difficile à appréhender, avec des budgets de plus en plus contraints. Mes collaborateurs n’ont eu de cesse de vous accompagner dans la vie de votre entreprise avec proximité, qualité, efficacité.

À l’heure d’un premier bilan, je vous adresse ce message : « Il faut se servir de toutes les difficultés du moment pour les transformer en opportunités, pour avoir finalement toujours cet essentiel coup d’avance ».

En ce début d’année 2012, nous restons dans une situation dif-ficile : le chômage ne faiblit pas, la crise des dettes souveraines en Europe et ses conséquences sur l’économie mondiale rend très difficile toute prévision conjoncturelle. Et les perspectives électorales pourraient avoir tendance à conforter chacun dans le lit douillet de l’attentisme.

Ce n’est pas aux Savoyards qu’il faut apprendre qu’on ne se résigne pas devant un sommet, ou devant une difficulté. C’est bien pour cela que nous n’attendrons pas, nous serons encore plus proches de nos ressortissants, à leur service, au contact des femmes et des hommes qui créent de la richesse et confortent les emplois.

L’humain est la force de notre tissu économique savoyard, et comme nous nous y sommes engagés, notre rôle aux côtés des chefs d’entreprise nous amène plus que jamais à être l’interprète et le porte-parole de notre économie.

Cette année sera également la concrétisation de nombreux projets lancés en 2011 dans nos cœurs de métiers dans les secteurs de l’industrie, du commerce, des services, du tourisme et de l’international. Je vous donne donc rendez-vous sur nos territoires, et sur les événements qui nous mobiliseront. De nombreux challenges nous attendent en 2012, que le cou-rage, l’innovation, le bonheur et la santé soient pour tous, les compagnons de route de cette nouvelle année. » ■

l’édito du président

«

« Il faut se servir de toutes les difficultés du moment pour les transformer en opportunités, pour avoir finalement toujours cet essentiel coup d’avance. »

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SOMmaire

Partenaires Savoiewww.savoie.cci.fr – 0 820 22 73 73 (0,09€ TTC/Min) – Ours p.38MAGAZINE ENVOYÉ À TITRE GRATUIT

© Dans l’Ère En plein dans le Mille ! (p. 6&7)Val Fruits, Mercure d’Or de Savoie (p.8)Chambéry joue la carte de la fidélité (p.9)Alternance, l’apprentissage d’une réussite gagnant/gagnant (p.10)Taxe d’apprentissage : l’enjeu de la formation en Savoie (p.11)Hôteliers : êtes-vous prêts à perdre vos étoiles ? (p.12)Albertville, il y a 20 ans : chronique signée Hervé Gaymard (p.13)Adoptez la « Bob Expérience » Attitude (p.14)La Plagne, de l’exode rural à la ruée vers l’or blanc : 50 ans(p.15)Aide financière simplifiée : témoignage des transports Belin (p.16)Services gagnants CCI : questions – réponses (p.18)© Déjà demain (p.20)

Dossier export, danS la tempete le capitaine met le cap Sur le monde...P.21/36 et Rhône-Alpes Économie p.38/46

Export, dans la tempête le capitaine met le cap sur le Monde… (p.21)International : les nouvelles règles du jeu (p.22 à 23)Formalités internationales en un clic : GEFI (p.24)Accel : innovation, l’export sans frontières (p.26)Sodeva en mode tête chercheuse (p.28)Gérard Cattaud : l’export, voyage vers le futur (p.30 & 31)Risques à l’export, pensez à vous vacciner ! (p. 32)Tivoly : l’envergure, un choix de « société » (p.33)Bollhoff, revue de détails face à la crise (p.34)Le Japon : récession en 2008 – Croissance + 3,9 % en 2010 (p.36)

Carnets de bord d’entrepreneursSysoco, de bonnes ondes (p.37)

Rhône-Alpes Economie Semer à l’export pour se développer demain (p.39/46)

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Soutenue par le dispositif ALIZéE® depuis 8 mois, l’entreprise puise dans « cette mise de confiance sur notre parcours et notre projet » un soutien structurant. « Dès que possible, nous entrerons comme financeur dans le dispositif, pour maintenir cette entraide économique qui réussit « . En 2011, la SAS de 12 salariés (3 recrutements en cours) réalise un CA de 1,5 M€. Objectif 2012 : 2,1 M€.

Les faitsEn plein dans le Mille !

Si certains ont imaginé une révolution informatique dans leur garage, Bernard Mille, lui, a créé son entreprise dans la

cave de son père. En 1980, au sortir de l’école, le jeune Mauriennais se lance dans la confection de pièces détachées pour motos et de prolon-gateurs de fourches commercialisés auprès de distributeurs officiels. Lorsqu’il s’agit de passer à la production de guidons, il conçoit sa propre machine. « Je n’avais pas les moyens d’en acheter une. Finalement, elle a produit plus de 10 000 guidons/an jusqu’en 1987. »Le virage de cette PMI, centrée sur les mar-chés de la mécanique d’usinage, la mécano-soudure, la maintenance industrielle et l’ana-lyse préventive d’usure, se négocie en 1987. Déménagée entre-temps dans le bâtiment industriel conçu en 1983 à ces fins par la commune de St-Julien-Montdenis, l’entre-prise acquiert machines numériques, com-pétences et réputation. À l’époque, Bernard Mille s’associe puis, trois ans plus tard, il reprend seul la gouvernance.

Succession d’opportunités & innovation méthodiqueDeux étapes vont consolider les marchés. L’expropriation annoncée en 1994 par le chantier de l’A43 donne à l’entreprise l’occa-sion de racheter une société en dépôt de bilan à Hermillon et de s’y installer. Six ans plus tard, la délocalisation de Former lui offre la possibilité d’acquérir une fabrique d’outil-lages carbure. La PMI rachète un bâtiment à Pontamafrey, progresse dans les usinages de

précision pour les marchés de l’automobile. Dans la foulée, elle fait le pari gagnant de remplacer le carbure par la mécano-soudure et la maintenance industrielle. En 2010, la SAS greffe plus de 1 000 m² sup-plémentaires à ses locaux de Pontamafrey pour y regrouper ses activités ; et conserver des possibilités nouvelles sur son site her-millonais. Depuis 1999, la PMI acquiert en effet une machine à commande numérique tous les deux ans. En 2011, deux machines (investissement de 1,2 M€) répondent aux ambitions, désormais familiales.

La réputation a été façonnée sur la durée. La longévité s’est forgée autour de la qualité et de l’innovation.Opératrice en mécanique d’usinage, maintenance industrielle, mécano-soudure et expertise préventive, la société Mille, créée en 1980, est aujourd’hui en phase de transmission : depuis 2008, Bernard, le père, et Arnaud, le fils, travaillent côte à côte. Pour que le passage de flambeau, s’il est le choix du cœur, soit aussi celui de la raison. www.mille-mecanique.com

Aux côtés de Bernard et Arnaud (à gauche) l’équipe de l’entreprise Mille.

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« Arnaud n’hérite pas de l’entreprise, il la reprend, il va la chercher »Depuis 2008, Arnaud Mille figure sur la liste des collaborateurs. Après un BTS technique et une licence en commerce, le jeune homme de 24 ans exprime une passion remontant à l’enfance : « J’ai toujours baigné dans l’entre-prise. J’y réparais déjà ma mobylette ». Changement d’échelle et d’enjeux cepen-dant. « Testant » tous les postes, pour mieux en saisir les contraintes et en imaginer l’opti-misation, Arnaud gère la maintenance tandis que son père, Bernard, opère en mécanique. Intégrant progressivement les relations clients

et la prospection, le fils assume une transition en douceur. Et fait progressivement migrer l’entreprise d’un artisanat réputé à une PMI à développement commercial. Modernisation des outils, structuration, logiciel de suivi, fiches de poste, embauche d’un magasi-nier, les réponses à la croissance d’activités s’organisent. « Nous souhaitions qu’Arnaud ait son projet pour l’entreprise. Il n’en hérite pas, il la reprend. Il va la chercher », résume Bernard Mille. Modernisation, conformité, agrément, marketing, recrutement : les challenges ne manquent pas pour se « réapproprier les mar-chés jusqu’alors externalisés hors Maurienne ou hors Savoie », conclut le père. ■

Raphaël Sandraz - S.D

Mille et la « Dame de fer »... Sollicitée en 2011 pour restaurer l’une des deux stations de l’ascenseur Nord de la Tour Eiffel, l’entreprise Mille a été retenue par la société Labor, fabriquant de grue à St-Jean-de-Maurienne. Les deux entreprises ont réalisé, en quatre mois, axes et moyeux de poulies dont le diamètre atteignait 4 m. Pari réussi, au point qu’elles sont annoncées pour la suite des travaux.

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M. et Mme Botti, gérants de la boutique Val Fruits à Chambéry, sont les lauréats du premier Mercure d’or de Savoie ; ils ont reçu leur trophée lundi 30 janvier, au Carrousel du Louvre, à Paris. Ces distinc-tions étaient attribuées dans le cadre de l’opération « Passion Commerce », organisée par l’ACFCI.M et Mme Botti sont entourés de René Chevalier, président de la CCIT 73 (à droite) et de Michel Bonard, président de la com-mission commerce de la CCIT de la Savoie. ■+ : www.cci.fr/passioncommerce

du 20 au 22 novembre 2012Paris - Porte de Versailles

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C hambéry en ville est une carte de fidélité gratuite, comme on la conçoit dans les grandes surfaces », explique

Damien Fachler, chargé de la mise en œuvre du projet. « Avec ses différents achats, le client cumule une remise qu’il pourra dépen-ser dans un commerce adhérent de son choix. »Parallèlement, les clients porteurs de cette carte bénéficieront d’avantages particu-liers. « Nous négocions actuellement des partenariats avec des cinémas et avec l’Espace Malraux, qui proposeront des tarifs préférentiels. »

Pour les commerçants, « c’est une carte de fidélité interne, estime le responsable du projet. Ils ont accès au serveur et peuvent consulter leur fichier clientèle pour lancer des actions marketing, comme des envois d’e-mails. »Sur le site Internet, ils peuvent déposer des publicités, des informations sur leurs actions commerciales. « Le principe du système est de réunir l’ensemble des participants en une grande galerie marchande : que les bons clients du magasin A deviennent également les bons clients du magasin B. »

Chartée sur un design or et noir, la carte de fidélité vise plutôt le haut de gamme. « L’objectif est de proposer un large panel représentatif du meilleur de l’offre commer-ciale chambérienne », explique Philippe Bard, président de l’association de commerçants Chambéry en Ville. Une centaine de com-merces chambériens formeront bientôt ce grand réseau, regroupant tous types de com-merces identifiables par un autocollant placé sur la vitrine. Cette année, 20 à 25 000 cartes de fidélité Chambéry en Ville seront mises en circulation. ■

Jean-Claude Colomine / S.D

Chambéry : le commerce joue la carte de la fidélité

Le concept de carte de fidélité multicommerce, déjà expérimenté à Grasse, Cognac ou Poitiers, a été mis en place en début d’année dans la Cité des Ducs par l’association de commerçants Chambéry en Ville.wwww.chamberyenville.com

Les faits

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Investissez pour le développement économique savoyard.

Formons les talents qui demain seront les vôtres

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nous sommes à votre disposition pour vous faciliter vos démarches et vous conseiller :

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Les voitures ont toujours fait rêver : les CV de jeunes en quête d’un contrat en alter-

nance s’empilent sur le bureau de Patrick Repellin. D’emblée, le responsable après-vente de Duverney Savoie Automobiles pointe un paradoxe : « Les jeunes peinent à trouver un maître d’apprentissage. Les entre-prises, notamment les garages, manquent parfois de disponi-bilité afin de les accompagner. Pourtant elles ont des difficultés à recruter alors que l’apprentis-sage peut pallier ce problème. » S’il croit fermement aux vertus de

l’apprentissage, Patrick Repellin reconnaît que cette volonté personnel le est source de contraintes et nécessite une organisation rigoureuse. Chacun des sept jeunes en alternance dans son atelier en mécanique, carrosserie et peinture est suivi par un tuteur. La plupart sont élèves au CFA de l’Erier (la Motte-Servolex), en CAP, bac pro, ou BTS. Selon lui, l’appren-tissage apporte une solution aux besoins de l’entreprise, qui dis-pose d’un vivier de jeunes prêts à l’embauche : « ils sont formatés à un process, un comportement,

une organisation. On crée notre profil et nos apprentis sont très vite productifs et autonomes. »

« Je choisis les meilleurs »Avant de mettre le nez sous le capot, le responsable après-vente s’assure que la motivation sera à la hauteur des exigences de la formation : les bulletins scolaires sont passés au crible, les jeunes effectuent un stage au préalable dans l’entreprise pour confirmer leur vocation et les parents sont conviés à un entretien. « Je choisis les meilleurs. Chez nous, le taux de réussite de l’apprentissage atteint 100 %. » Une performance fruit d’un suivi sans faille. « J’oblige les jeunes à avoir de bons résul-tats scolaires et une présence régulière, aussi bien à l’école que dans l’entreprise. Je mets systé-matiquement en application dans notre atelier ce qu’ils ont appris en technologie au CFA. »Patrick Repellin a, bien entendu,

l ’object i f d ’embaucher les apprentis qui donnent entière satisfaction. « Si je n’y parviens pas, je fais appel au réseau de 13 agents rattachés à la conces-sion. Et je trouve toujours ! » ■

Sylvie Martinotti – S.D

Elles roulent (aussi) des mécaniques…En 2010, Marion, en bac pro mécanique, a été la première fille à intégrer l’atelier de Renault Chambéry ; Cindy l’a rejointe en 2011. Patrick Repellin espère ainsi faire évoluer l’image d’un métier et des garages en général. Si aujourd’hui, les apprenties sont bien intégrées à l’équipe, il a parfois été nécessaire de faire accepter voire respecter leur présence. « Toutes deux sont très motivées. Elles vont sortir avec brio et cela influera sur le comportement de ceux qui manquent de modestie. Un nouvel œil, une façon différente d’appréhender les choses doivent nous permettre d’évoluer ! »

SavoieDéveloppement Durable

Semaine du Développement DurableDu 1 au 7 avril 2012

Savoie Développement Durable, un collectif oeuvrant pour le développement durable : Albertville Tarentaise Expansion, BTP Savoie, Campings de Savoie, CAPEB, CCIT de la Savoie, CMA de la Savoie, CNPA, Domaines Skiables de France, FAGIHT, Fédération Nationale des Transports de Voyageurs, FNTR, Inter Forêt Bois, Medef Savoie, UI Savoie, UMIH, SPIEEGS. En savoir plus : CCIT de la Savoie - Direction d’Appui aux Entreprises - Tél. 0820 22 73 73 (0,09 € ttc/mn)

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Grâce à l’alternance, Renault Chambéry dispose d’un vivier de personnel formé dans le moule de son atelier. Patrick Repellin, responsable après-vente à la concession automobile de Saint-Alban-Leysse, ouvre également grand ses portes aux jeunes filles.

Les faits

Alternance : l’apprentissage d’une réussite gagnant-gagnant

Patrick Repellin

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À quoi servent les fonds collectés ?La taxe d’apprentissage finance, dans la cadre de la formation initiale, les dépenses nécessaires au développement de l’ensei-gnement technologique et professionnel, dont l’apprentissage. Elle concerne tous les secteurs d’activités et vise les jeunes, du CAP au BAC+5.

Qui doit s’acquitter de la taxe d’apprentissage ?Toutes les entreprises, employant au moins un salarié, soumises au bénéfice industriel et commercial ou à l’impôt sur les sociétés, doi-vent s’acquitter de la taxe d’apprentissage.

Quand doit-on verser la taxe d’apprentissage ?Le versement de la taxe d’apprentissage doit s’effectuer avant le 29 février.

À noter : il n’existe aucune obligation de verser cet impôt à l’organisme collecteur rattaché à votre branche professionnelle. ■

Cinq collecteurs, la force de l’unionEn Savoie, cinq organismes collecteurs – L’Union des industries et des métiers de la métallurgie, la Fédération du bâtiment et des travaux publics, le Medef, la Chambre des métiers et de l’artisanat et la Chambre de commerce et d’industrie territoriale – se sont fédérés dans le but d’optimiser la collecte des fonds sur le département. Cette démarche commune vise à valoriser et développer la formation de proximité en Savoie.

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Les avantages de verser la taxe d’apprentissage à un organisme collecteur :> la garantie d’accompagner vos

collaborateurs de demain et futurs repreneurs ;

> l’opportunité de contribuer à développer la compétitivité de votre territoire ;

> l’assurance que votre investissement sera affecté aux formations diplômantes et qualifiantes du département ;

> le pouvoir de participer au maintien dans le département de la main-d’oeuvre qualifiée.

> l’alimentation d’un vivier de main-d’oeuvre de qualité, en phase avec les besoins des entreprises savoyardes et géo-localisée dans le département.

Taxe d’apprentissage, l’enjeu de la formation en Savoie

Patrick Repellin

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Établissements savoyards saisonniers : agissez avant avrilLes visites d’audit doivent se dérouler en période d’ouverture de l’établissement. Cette obligation implique des conséquences particulières en Savoie, où le caractère saisonnier de l’activité est très marqué : les établissements hôteliers ouverts uniquement l’hiver, qui négligeraient d’engager la démarche de classement avant avril 2012, perdront leurs étoiles et ne pourront pas les récupérer avant la saison d’hiver 2012/2013. Durant cette « vacance », ils seront considérés comme des hôtels non classés, une image dommageable au niveau commercialisation.

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Alterespaces livre deux pistes labellisées Fauteuil Tout Terrain à Chabanon

Chabanon a confié à la société Alterespaces une mission de maîtrise d’œuvre pour la conception et la réalisation de différentes pistes de descente VTT avec la particularité qu’elles soient accessibles à des fauteuils tout terrain (FTT) de descente. Alterespaces, sera en charge du programme 2012, qui prévoit d’autres pistes et un important Bike Park pour faire de Chabanon l’une des références en matière d’offre VTT de descente.

L’antenne inter consulaire d’Albertville (45 avenue Jean Jaurès à Albertville) a 25 ans : à l’époque, les trois chambres (commerce & industrie, agriculture et artisanat) avaient décidé de créer à Albertville une antenne commune décentralisée. Ce choix, né au cœur du mouvement olympique, traduisait la volonté de ces organisations d’être plus proches des ressortissants de la Tarentaise et de la Maurienne. Aujourd’hui, cette antenne est devenue relais de proximité efficace pour plus de 5 000 entrepreneurs par an.+ : 04 79 32 18 10

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CCIT de la Savoie

En matière de nouvelles normes de classement hôtelier, vous devez agir maintenant !

Le 23 juillet, il sera trop tard ! L’ancien classe-ment hôtelier deviendra caduc. Conséquence immédiate : toute référence aux étoiles acquises précédemment devra disparaître de vos supports de communication. Faire l’impasse sur cette démarche de clas-sement, c’est courir le risque de voir votre hôtel évalué uniquement en fonction des avis des consommateurs, sur les réseaux sociaux, selon des critères subjectifs.Bénéficier du nouveau classement relève aujourd’hui d’une démarche volontaire de

votre part et ne dépend plus d’une action automatique de la préfecture.La Chambre de commerce et d’industrie ter-ritoriale de la Savoie vous conseille sur cette phase de positionnement : des conseillers

experts vous guident à travers une approche marketing et commerciale. ■+ : CCIT 73 – Gwenael Servin – [email protected] et Jérémie Villard - [email protected] - 0 820 22 73 73 (0,09 €TTC/Min)

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Albertville 1992 - 2012

Hervé Gaymard

Il y a 20 ans, se déroulaient les 16es Jeux Olympiques d’hiver...Albertville, les sta-tions de Tarentaise et tout le Département

voyaient se tourner vers eux les yeux du monde entier, et pas seulement à titre sportif. Une quinzaine historique pour la Savoie. Deux semaines intenses qui auront nécessité des années de préparation, et qui auront vérita-blement changé le visage de la Savoie, en la faisant basculer précocement dans le 21e siècle. Le changement le plus visible entre la Savoie d’avant les Jeux Olympiques et celle d’après se situe bien évidemment au niveau des infrastructures : 170 km de nouvelles liaisons routières, une ligne ferroviaire élec-trifiée, huit stations d’épuration, de nombreux nouveaux équipements culturels et sportifs, autant de réalisations qui aujourd’hui encore montrent à quel point l’empreinte d’une telle manifestation peut être profonde sur un terri-toire tel que le nôtre.

L’impact sur la structure de l’emploi a éga-lement été très important : l’ensemble des investissements effectués représente un montant de 12 Md de francs, soit plus de 2,5 Md € en valeur actualisée, et a permis la créa-tion de 14 000 emplois entre 1985 et 1990, soit environ 10 % de la population active de l’époque. Les entreprises savoyardes, notamment du bâtiment, ont pu profiter de ce contexte pour se développer.

Les nouvelles infrastructures, les équipe-ments dont se sont dotés les collectivités, l’augmentation quantitative et qualitative des services sont autant d’éléments qui ont éga-lement incité des entreprises à s’installer dans notre Département, et qui ont de ce fait eu un impact indéniable sur le dynamisme écono-mique et l’emploi.

L’offre touristique s’est considérablement améliorée, par des investissements massifs dans tous les domaines : la facilitation des accès tout d’abord, qui a permis d’accueil-lir plus de touristes, dans de meilleures conditions. Le renouvellement du parc des remontées mécaniques dans les stations, la restauration du patrimoine baroque de la Savoie, la modernisation du thermalisme, qui ont attiré de nouvelles clientèles toujours plus exigeantes. Le développement et la mise au standard international de l’hôtellerie enfin. Tous ces efforts ont permis une vraie reconnaissance de notre Département, qui est devenu de ce fait une des références mondiales en matière touristique, et dont les effets se font sentir encore de nos jours.

Mais au-delà et à plus long terme, c’est l’image-même de la Savoie qui a été boule-versée par les Jeux Olympiques de 1992 : par l’exposition mondiale qu’elle a connue durant la quinzaine olympique et devant le succès de cette manifestation, la Savoie a montré toutes ses qualités et a prouvé, si

besoin était, qu’elle faisait partie des territoires sur lesquels il fal-lait compter.

Nous avons pu assister à une véritable mutation de l’état d’esprit de nos concitoyens : les Savoyards, tout en conservant la chaleur d’un accueil traditionnel

tout en simplicité et en retenue, sont deve-nus également de redoutables organisateurs d’événements de portée mondiale. L’effet de levier inhérent à l’organisation de mani-festations telles que les Jeux Olympiques provoque également un effet de cliquet : en se positionnant désormais parmi les plus grands, les Savoyards ont pris pour habitude de penser plus grand, de faire plus grand. En témoignent, depuis, les championnats

du monde de canoë, de ski alpin, qui ont constitué de grandes réussites.

Cette flamme olympique, qui anime nos cœurs depuis deux décennies, n’est pas prête à s’éteindre… » ■

Hervé GaymardPrésident du Conseil général de la Savoie

L’ habitude de penser plus

grand…©

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Si Annecy avait obtenu les JO de 2018, le destin de la piste de bobsleigh de La Plagne en eût assurément été changé.

Mais avec des « si »… Plus pragmatiquement, cet équipement unique en France a rebondi sur un nouveau modèle d’exploitation : l’association Bobluge, (loi 1901 à but non lucratif) s’est ancrée entre dynamisation touristique et accueil de com-pétitions internationales. Confiant sa gestion et son fonctionnement à la Maison du tourisme d’Aime-Macôt La Plagne, le conseil d’administration vise aujourd’hui deux axes : une commercialisation redyna-misée auprès de groupes (séminaires, tours opérateurs) et une communication vers les fédérations nationales et internationales afin de promouvoir un équipement en capacité d’accueillir des compétitions mondiales.

De l’après-ski aux séminairesLa visibilité de la première activité s’est concrétisée à travers la marque « Bob Expérience », démarche nationale mais éga-lement centrée sur la proximité afin d’élargir le cercle de promotion auprès des usagers

de La Plagne, et plus largement des grandes stations voisines (Courchevel, Les Arcs…). Le produit d’après-ski élargit ses créneaux du mardi au dimanche, de 16h30 à 19h30, avec divers services, des produits dédiés séminaires et incentive pour les entreprises.

Retour vers les podiums Les compétitions constituent le second tremplin du projet. Soutenue par l’accueil, en décembre 2011, de la coupe de monde de skeleton et bob, le site de La Plagne a marqué des points après 10 ans de sommeil dans ce domaine (22 équipes mondiales, 480 personnes dont 200 athlètes, plus de 6 000 nuitées, etc.)Les discussions se sont engagées sous des auspices favorables avec les fédérations nationales et internationales pour réinscrire La Plagne dans le circuit des rendez-vous mondiaux. « Nous sommes volontaires, mais nous ne pourrons seuls réintégrer le circuit international. Cette candidature attend des engagements de la fédération nationale, du ministère, pour assurer la pérennité de l’équipement, tant dans la pratique luge que skeleton. C’est l’un des vecteurs de relance d’une dynamique globale », souligne Patrick Hazeaux, directeur du site. Confiant, il évoque le rôle structurant de l’entreprise pour l’éco-nomie locale, départementale et nationale, comme pour la pratique sportive de haut niveau ; en hiver, mais également en été : une ouverture estivale est en effet envisagée lors de la 6 000 D, « la course des géants » (4 000 m de dénivelé), qui se déroulera le 28 juillet.■

Raphaël Sandraz - S.D

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l'èreAdoptez la « Bob Expérience » attitude…

Sous la marque « Bob Expérience », La piste de bobsleigh de La Plagne redessine son avenir économique entre loisirs d’après-ski, compétitions sportives de haut niveau et « attraction » incentive à destination des entreprises. [email protected]

Les faits

École de bob et projets sportifsPoussée par le médaillé olympique et multi champion du monde de bob, Bruno Mingeon, aujourd’hui entraîneur de l’équipe de Monaco, la formation aux sports de la piste prend ancrage à La Plagne, en synergie avec les sites de Monaco et Cesana. Outre l’implication du club de la station, une école de bob est en projet avec, pour objectif, d’inscrire ses pilotes et équipages aux JO de Pyeongchang (Corée du Sud) 2018.

Club entreprisesComptant quatre salariés permanents (technicien, frigoristes, secrétaire) et sept saisonniers (techniciens) chaque hiver pour l’exploitation touristique et l’accueil, la piste de bobsleigh (site olympique) se tourne vers les entreprises. Un club leur est dédié, proposant des offres à tarifs ajustés et des réductions saison, ainsi qu’une communication sur la dynamique de Bob Expérience. À noter : Séminaires - Tarifs groupes - Formules ski + bob - Formules cadeaux - Partenariats : Stéphanie Conte - [email protected]

Bob Expérience : des tarifs préférentiels pour les ressortissants de la CCIT 73 !La piste olympique de bobsleigh de La Plagne propose aux ressortissants de la Chambre de commerce et d’industrie territoriale de la Savoie des tarifs préférentiels afin de découvrir le « Bob Expérience ». Bob Raft : 31 € / personne au lieu de 39 € et 10 % de réduction sur Mono et Taxi Bob.

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l'ère©dans

l'ère

Au départ, il y a la vision du Docteur Borrione, maire d’Aime, qui souhaite enrayer l’exode rural. Son projet consiste

en la création d’une station de ski sur la com-mune de Macot, au lieu-dit « La Plagne ». À ses côtés, pour faire sortir de terre le concept, on retrouve trois hommes : le financier et pro-moteur Robert Legoux, l’architecte urbaniste Michel Bezançon et le champion olympique Émile Allais.

Après bien des péripéties à 2 000 m d’altitude, la Plagne ouvre en décembre 1961, avec 2 téléskis et 4 pistes. La suite de la saga s’écrit tout schuss à tra-vers quelques épisodes emblématiques : première galerie commerciale (1964), émission Interneiges animée par Guy Lux (1966), nais-sance du logo bonnet rouge (1966), lancement du ski d’été (1978), ouverture de Belle Plagne (1981), premier passage du Tour de France

dans la station (1984), les Arcs, Peisey-Vallandry et la Plagne reliées par le Vanoise Express pour former le domaine de Paradiski (2003), obten-tion du label « Patrimoine du XXe siècle » avec l’immeuble “le Paquebot des neiges” (2009), mise en service du centre de la chaufferie bio-masse qui alimente 90 % de la station et génère une économie de rejet de 4 000 t de CO2/an, cinquantième anniversaire… (2011). ■

S. D.

VIDEO

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PLATEAU TV

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80 rue Ambroise Croizat - Albertville | Tel : 04.79.31.39.67. | www.defours.com

Les solutionsaudiovisuelles

et médias

Du haut de ces sommets, 50 ans (seulement) vous contemplent. En un demi-siècle, sur l’impulsion du docteur Pierre Borrionne, maire d’Aime, La Plagne (« replat, petite plaine » en savoyard) a amorcé une mutation profonde ; elle est passée d’un modèle économique à bout de souffle – une activité agricole ne permettant plus aux jeunes de rester au pays et une activité minière en crise – à la création d’un domaine florissant qui s’étend sur 11 sites et 4 communes (53 000 lits)www.la-plagne.com

Les faits

La Plagne : de l’exode rural à la ruée vers l’or blanc

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l'ère

AFS : démarche à suivre- L’entreprise consulte les modalités pratiques

de l’AFS choisie et adresse sa demande par courrier (*) à : Carsat Rhône-Alpes, Direction des risques professionnels et de la santé au travail, 35, rue Maurice Flandin 69436 Lyon cedex 03.

- Après étude du dossier, la Carsat confirme la recevabilité du dossier en rappelant les pièces justificatives nécessaires pour le versement de la subvention.

- L’entreprise acquiert le matériel ou fait réaliser la prestation puis transmet les justificatifs à la Carsat.- La Carsat effectue le paiement.(*) Les documents types de demande d’AFS sont

téléchargeables sur www.carsat-ra.fr, rubrique l’entreprise/

prévention des risques professionnels/aides financières.

Marie-Thérèse Belin.

Une subvention de 12 000 € pour acquérir des sellettes de sécurité

L’Aide financière simplifiée : une aide financière pour prévenir les risques liés au travailAllouée par la CARSAT Rhône-Alpes (ex CRAM), l’Aide financière simplifiée (AFS) s’adresse aux TPE et PME de moins de 50 salariés. Ce soutien financier a pour but d’aider à l’acquisition de matériels ou à la réalisation de prestations (formations, diagnostics-plans d’actions), afin de réduire les risques d’accidents du travail ou de maladies professionnelles, et d’améliorer les conditions de travail.Les AFS concernent de nombreux secteurs d’activité : commerce, alimentation, transport routier, BTP, TP, métallurgie, domaines skiables, manutention, automobile, logistique, etc.

Chauffeur routier, Gérard Belin s’est mis à son compte en 1994 et dirige l’entreprise familiale avec son épouse,

Marie-Thérèse. Installés à Challes-les-Eaux, les Transports Gérard Belin (Challes-les-Eaux) comptent aujourd’hui six chauffeurs et six camions semi-remorques. Ceux-ci s’affrètent chez un chargeur basé à Genève et livrent leurs marchandises à destination de tous les pays limitrophes de la France, y compris l’Angleterre.En 2010, Marie-Thérèse et Gérard Belin ont bénéficié d’une subvention de 12 000 e

destinée à l’acquisition de sellettes de sécurité. Cet équipement permet d’amarrer la remorque sans risque. A l’intérieur de la cabine, un voyant lumineux indique que la sellette est correctement verrouillée. Si le voyant est au vert tout va bien. S’il est au rouge, le camion ne pourra pas démarrer. Une remorque qui se décroche est toujours redoutée par les conducteurs routiers. En équipant trois de leurs camions, les trans-ports Gérard Belin ont ainsi pu éviter ce type d’accident. ■

Jean- Claude Colomine – S.D

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Les faits services gagnants

La signature électronique, comment ça marche ?

La signature électronique possède la même valeur juridique qu’une signature manuscrite. Elle permet d’identifier l’auteur d’un document électronique et apporte la preuve qu’il n’a pas été modifié entre l’instant où il a été signé et celui où il a été consulté.Pour l’entreprise, c’est un moyen fiable d’assurer la sécurité de ses échanges sur Internet : contrats, bons de commande, appels d’offres, déclarations sociales et fis-cales, etc.La signature électronique génère aussi un gain de temps et une économie de papier.Pour signer électroniquement, il faut avoir obtenu un certificat électronique. Cette carte d’identité virtuelle contient les nom, prénom,

fonction du signataire, le nom de l’entreprise mais aussi le nom de l’autorité qui l’a émise. L’association Chambersign France, autorité de certification des CCIT, délivre et garantit des certificats et signatures électroniques.+ : [email protected]

Mon client russe me demande un certificat d’origine

Certaines opérations d’exportat ion imposent que l’origine du produit soit justifiée par un certificat d’origine, document d’accom-pagnement de la marchandise. Cet imprimé Cerfa (Centre d’enregistrement et de révision des formulaires administratifs) est commun à l’ensemble des pays de la Communauté européenne. L’exportateur le complète en respectant la réglementation communautaire (document de préférence dactylographié, sans grattages, ni surcharges, etc.) En cas de doute sur l’origine, il est conseillé de s’adresser aux douanes.Les Chambres de commerce et d’industrie territoriales authentifient les certificats d’ori-gine. Sans visa, le document n’a aucune valeur.

Services à la personne, la procédure d’agrément a changé

Les décrets n°2011-1132 et n°2011-1133 du 20 septembre 2011 modifient le

système existant : l’agrément simple est supprimé. Pour l’ensemble des activités de services à la personne, si vous souhaitez bénéficier des avantages fiscaux (taux de TVA réduit, réduction ou crédit d’impôt sur le revenu pour vos clients) vous devez doréna-vant déclarer votre activité et vous engager à respecter certaines obligations : activité exclusive de services à la personne, bilan d’activité, etc. Pour les activités auprès d’un public fragile, l’agrément auparavant appelé « qualité » reste maintenu. Il concerne la garde d’enfants de moins de 3 ans, l’assistance aux personnes âgées (60 ans au moins), aux personnes handicapées ou dépendantes. Lors de l’instruction du dossier, il sera notam-ment vérifié que l’entreprise se consacre exclusivement aux services à la personne et dispose des moyens humains, matériels et financiers lui permettant d’exercer l’activité. Les démarches de déclaration et d’agrément sont à effectuer auprès de l’unité territoriale de la DIRECCTE ou sur le site www.service-salapersonne.gouv.fr+ : [email protected]

Vous êtes aux commandes d’une entreprise.

Quotidiennement, vous vous posez des questions précises

et devez résoudre des pro-blèmes.

Les experts de la Chambre de commerce et d’industrie

territoriale – ingénieurs, économistes, conseillers –

vous apportent des solutions concrètes.

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0 820 22 73 73 (0,09€ TTC/min)

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©déjà

demain

À noter : le prochain comité de pilotage Alizé Savoie aura lieu le lundi 27 février 2012 à 14h30 à la préfecture de la Savoie. + : Direction d’appui aux entreprises (CCIT 73). Bertrand Forestier [email protected]

Les Chiffres clés du département de la Savoie (édition 2011/ 2012) est paru. Cette radioscopie économique du département présente des données chiffrées réparties en 14 rubriques : Population/Territoire, Emploi, Revenus/Fiscalité, Transports/Communications, Formation-Recherche, Tissu économique, Industrie, Construction-BTP, Commerce, Services, International, Tourisme, Artisanat, Agriculture.Cette brochure de 20 pages est disponible à la CCIT 73, service accueil et informa-tion (5, rue Salteur à Chambéry) ou par courriel : [email protected]

:+ www.savoie.cci.fr www.rhone-alpes.cci.fr (tous les chiffres clés de Rhône-Alpes)

1er mars : une occasion unique… de découvrir le document unique ! Vous n’avez pas encore de document unique d’évaluation des risques ? Celui-ci n’est pas à jour ? Vous vous demandez si vous êtes concerné ? Vous ne savez pas comment appliquer la nouvelle réglemen-tation sur la pénibilité au travail ? (entrée en vigueur depuis le 1er janvier 2012) ? La CCIT 73 propose une réunion d’informa-tion pour faire le point sur l’ensemble des obligations en matière d’évaluation et de prévention des risques.

:+ Simon Merolli – [email protected]

Du 13 au 17 février. Stage « 5 jours pour créer ». Participation payante, inscription obligatoire.

:+ Service création – Hélène Berthet Moréno – [email protected]

22 février. S’informer pour reprendre. Guide opérationnel de la reprise et prise en compte du facteur humain – gratuit, inscrip-tion obligatoire prise en charge par la CCIT, CMA et Agence économique de la Savoie.

:+ + : Service création – Hélène Berthet Moréno – [email protected]

Du 22 au 25 février. Salons ispo et Alpitec China. Pékin, Chine. Présence collective française organisé par ERAI sur ce grand RV réunissant les professionnels de l’aménagement de la montagne et ceux de l’outdoor.

:+ ERAI. Nathalie Rigaudière [email protected] www.erai.org

6 mars. Réunions marchés publics européens, suivi de RV individuels dans le cadre des permanences Savoie Technolac. Bâtiment Horloge, Savoie Technolac

:+ Programme Relations Internationales – [email protected]

6 et 27 mars. Formation « Bien préparer son salon ». Savoie Technolac. 2 jours pour optimiser sa présence sur les salons.

:+ CCIT : 0820 22 73 73

20 mars. Formation « Comment fonc-tionne l’Internet mobile ? Comment j’adapte mon site en fonction de ces données ? ».

:+ Céline Mateo - Animatrice du réseau tourisme - Direction du développement straté-gique - [email protected]

29 mars. Journée spéciale VIE (Volontariat international en entreprise) - CCI de Lyon

:+ [email protected]

30 mars. Journée de l’international. Point pays : Allemagne, Corée, Japon, Maroc, Turquie, USARV Coface, Ubifrance, Douanes, OSEO, INPI, Région Rhône-Alpes… Ateliers : « Sécurisation des projets à l’interna-tional », « juridique USA », « approche marché Turquie », « réglementaire Japon ». Bâtiment Homère, Savoie Technolac.

:+ Claudine Attanasio, Maryline Favre, Patrick Civier – [email protected]

24 avril. Séminaire de sensibilisation à la démarche export « Nouveaux exportateurs ». CCIT de la Savoie

:+ Patrick Civier – [email protected]

Du 25 au 27 avril. SAM 2012. Grenoble. La CCIT de la Savoie accompagne les entre-prises de la filière sur ce grand RV de l’amé-nagement de la montagne. Les inscriptions sont ouvertes.

:+ CCIT de la Savoie : 0820 22 73 73 www.savoie.cci.fr

CCIT de la Savoie0 820 22 73 73 (0,09€ TTC/min)www.savoie.cci.fr

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Les dossiers de

Go Export : de l’envie à la stratégie, comment « passer à l’acte » ? Par quelles démarches commencer ? Comment intensifier ou réorienter son action ? Vers quels marchés, pour quels produits ? Le programme Go Export permet aux TPE et PME de structurer sa démarche à l’international, d’élaborer une stratégie et de la mettre en œuvre. Un objectif de développement dans la durée, en toute sécurité. Les conseillers en développement à l’international de la CCIT Savoie, accompagnent l’entreprise grâce aux méthodes Valid’Export et Objectif Export. Adaptées selon le degré d’avancement et de réflexion des projets, elles sont soutenues financièrement par la Région Rhône-Alpes dans le cadre du Plan PME.+ : Claudine Attanasio [email protected]

Exporter, une nécessité tout autant qu’une stratégie de développement : le marché domestique (intérieur) hexago-

nal ne suffit plus à « nourrir » les entrepreneurs français. Non seulement la croissance fait défaut mais les entreprises étrangères, elles, importent sur notre territoire. Le constat d’urgence se chiffre : en 20 ans, les exportations françaises ont marqué un recul de 45 %. Une des raisons de ces mauvais résultats est d’ordre structurel : quand les entrepre-neurs étrangers n’hésitent pas à « chasser en meute » - mutualiser les moyens et réduire les coûts – les entrepreneurs français privilégient la course en solitaire. L’union qui fait la force ; le concept n’est pas neuf et la devise nationale de la Belgique est le basique du bon sens quand la houle chahute le navire : en France, l’État a donc fédéré les complémentarités des acteurs liés à l’export et il a renforcé la détection des

produits à fort potentiel dans le domaine. Aujourd’hui, le capitaine qui s’embarque pour l’aventure est « coaché » en amont et tout au long du périple (recherches de financements, démarches administratives, stratégies ciblées selon les marchés, etc.), notamment par les Chambres de commerce et d’industrie.Dans ce dossier, découvrez : les témoignages d’entrepreneurs savoyards qui « osent » l’international (Tivoly, Böllhoff Otalu, Sodeva, Accel), l’analyse des nouvelles « cartes » de navigation par les experts d’Euler Hermes (société spécialisée dans le risque client, risque pays et assurance-crédit à l’interna-tional), les informations des conseillers du programme international de la CCIT 73 et l’actualité régionale sur le sujet à travers le cahier Rhône-Alpes Economie.Avec tout ça, Ulysse devrait faire un beau voyage… ■

Sylviane Doise

export, danS la tempete le capitaine met le cap Sur le monde...

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Les dossiers de

Un « Vieux » continent mis au régime sec, et donc moins enclin à consommer ; le spectre d’une récession française ; des pays émergents dotés d’une croissance toujours forte mais en proie à des convulsions sociales ; les États-Unis, pour la première fois de leur histoire, fragilisés par une dégradation de leur triple A ; la tentation du protectionnisme… Deux experts de l’entreprise Euler Hermes (société spécialisée dans le risque client, risque pays et assurance-crédit à l’international), Gilles Paillard, délégué général Rhône-Alpes Auvergne et Ludovic Subran, chef économiste, analysent ce contexte économique déroutant et apportent des réponses concrètes aux entrepreneurs candidats à l’export. www.eulerhermes.fr

Les faits

En « temps de crise », quel(s) intérêt(s) d’aller à l’international ?

➤ Gilles Paillard : L’intérêt est d’autant plus important ! Le processus d’économies nécessaire, dans lequel la France et ses par-tenaires européens sont engagés, n’augure pas une croissance forte sur ce continent pour les prochaines années. Avec une demande interne française en berne, les entreprises doivent donc se diver-sifier à l’international, en jouant notamment la carte des pays émergents où la demande est moins déprimée : en 2012, le Brésil, l’Inde et la Chine continueront de croître respective-ment de 3, 7,5 et 8,1 %.

En amont, quelle démarche capitale l’entrepreneur doit-il lancer ?➤ G.P : S’assurer de la fiabilité de son nou-veau partenaire étranger, pour rentabiliser les investissements consentis et s’assurer un développement durable. Cette « gestion du risque clients » à l’international passe par la recherche d’informations financières, fiables et actualisées, qu’il faut ensuite savoir interpréter.À noter : les pratiques commerciales en matière de crédit clients et de recouvrement varient en fonction des usages. Dans certains pays, la connaissance de la culture ainsi que

le développement de relations personnelles avec l’acheteur favorisent l’obtention des paiements ; ailleurs, la référence aux procé-dures et la correspondance écrite confèrent davantage de crédibilité au créancier. Le cadre juridique relatif au droit des faillites diffère également selon les États. La connais-sance des procédures est primordiale pour ne pas risquer de manquer un délai ou d’en-gager une action individuelle qui ne serait pas autorisée.

Pouvez-vous nous faire un résumé de l’évolution des risques pays sur la Chine, les États-Unis, la Russie et l’Inde ?

➤ L.S : La Chine émet certains signes d’essoufflement car la demande euro-péenne décroît, et la politique monétaire

chinoise, cherchant à endiguer l’inflation par des taux d’intérêt plus forts, a refroidi les investissements. Si ce marché conserve un très fort potentiel – la demande interne restant très forte – la machine productive devient frileuse, et la politique de change, qui favorise ses exports de manière asymétrique, prend la place d’entreprises françaises sur certains marchés comme l’électronique.Concernant les États-Unis, les données économiques récentes sont encourageantes. Les risques d’une double récession s’ame-nuisent, mais les facteurs qui avaient plombé l’économie en début d’année (chômage, dette galopante dépourvue de mesure d’aus-térité pour enrayer le déficit, endettement total de près de 500 % du PIB) persistent. La prévision de croissance du PIB pour 2012 est à +1,8 % : ce rythme, largement

international, leS nouvelleS regleS du jeu

Ludovic Subran : « Une croissance nationale du PIB au mieux de + 0,4 % et une hausse de + 4 % du nombre de défaillances en 2012 : la France doit faire face à une probable récession à très court terme et à une croissance durablement faible à moyen terme. Dans ces conditions, la tentation de se replier sur un marché déprimé est un mauvais calcul. »

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Les dossiers de

en deçà de la moyenne de la décennie pré-crise (+ 3,5 %), reste toutefois bien orienté, comparativement à la zone Euro par exemple.La consommation est résiliente, mais jusqu’à quand ? Cet « état de grâce » pourrait être temporaire et notre optimisme reste modéré pour ce pays.La croissance de l’économie russe, fondée sur l’exportation de matières premières, devrait s’affaiblir en 2012 à + 3,7 %. Divers facteurs étayent cette prévision : la menace de soulèvements populaires, le tissu industriel vieillissant, les inefficacités dues à un État très interventionniste, peu de réformes de long terme (sur la corruption notamment).À court terme, c’est un pays à surveiller. L’économie domestique constitue le moteur principal en Inde, où la croissance devrait atteindre +7,5 % en 2012. Toutefois, les difficultés de mise en œuvre des politiques gouvernementales et le manque de réformes structurelles limitent les perspectives de croissance. Un durcissement de la politique monétaire depuis 2010, avec 9 augmenta-tions successives de ses taux d’intérêt de référence, a pesé sur l’industrie manufactu-rière et la consommation des ménages. On s’attend à un assouplissement de la politique monétaire qui devrait soutenir la croissance dès cette année.

Lorsque la note des États-Unis est dégradée, quelle(s) incidence(s) concrètes pour une PME savoyarde qui exporte vers ce pays ?

➤ L.S : Il n’y a pas eu d’effet direct sur les PME françaises. Ce signal fort du surendette-ment américain n’a, en effet, pas été accom-pagné d’un renchérissement du taux d’intérêt, auquel ils se refinancent. En outre, les entreprises partenaires ne sont

pas négativement impactées car il n’y a pas de risque de liquidité pour les sociétés et les défaillances continueront de reculer de -7 % en 2012. Cependant, si le risque d’insolvabilité est faible pour ce géant de l’économie mondiale, l’abaissement de sa note, pointant un pro-blème de dette souveraine important, a établi un précédent. On connaît la suite…

La Savoie et l’Italie cultivent une histoire particulière : au-delà de la dimension affective, l’Italie reste-t-elle un partenaire fiable ?

➤ G.P : Si l’Italie reste stable – les fonda-mentaux industriels sont forts, notamment dans le Nord – les mesures d’austérité sur les ménages et les entreprises risquent de déprimer les relations commerciales au moins pendant un an. L’économie italienne devrait se contracter en 2012 et enregistrer au mieux -1,2 % de croissance. Les défaillances en Italie continueront d’être élevées (une hausse de 22 % est attendue). Le risque de non paiement étant accru, il est primordial de s’en prémunir.

Faut-il « avoir peur » des révolutions arabes quand on exporte dans les pays du Maghreb ?➤ L.S : Non. Dans l’absolu, et à moyen terme économiquement, c’est une bonne chose. En effet, après une ère monopolistique, on s’attend à ce que l’entrepreneuriat et la concurrence se développent, qu’il y ait un effet positif sur les opportunités de business pour les exportateurs français. Cependant, à court terme, les réformes nécessaires à la libéralisation de l’économie sont moins rapides que prévu. À cause d’une croissance ralentie, il y a un risque de non

paiement pour les entreprises qui exportent vers ces pays et un risque de convertibilité (pouvant être couverts par un assureur-crédit). En résumé, dans les prochains mois, la vigi-lance accrue est de mise ; mais à moyen terme, il faudra savoir garder ou conquérir des parts de marché, notamment dans les pays du bassin méditerranéen avec qui la France entretient des liens historiques.

Suite à la note dégradée de la France, devient- il « obligatoire » de tenter l’export vers des pays qui, eux, ont un fort taux de croissance ?

➤ L.S : Si les marchés financiers, avant la dégradation, avaient déjà intégré la « fai-blesse » de notre économie nationale dans les taux de financement en vigueur, fin décembre 2011, la France empruntait pour-tant à des taux plus faibles qu’un an aupara-vant. Au final, c’est moins le classement en lui-même qui compte que le différentiel avec les principaux pays concurrents (notamment l’Allemagne). À noter également des fondamentaux fran-çais qui, bien que soumis à rude épreuve (désindustrialisation), peuvent encore porter une croissance domestique forte. Dégradation ou pas, le choix d’exporter doit être déterminé, avant tout, par la vigueur des économies dans lesquelles on cherche des débouchés. En résumé, pour préserver sa compétitivité, il faut s’attacher la meilleure maîtrise possible du risque. ■

Propos recueillis par Sylviane Doise

Coût d’entrée des marchés export à fort potentiel : le durcissement des conditions d’octroi du crédit amène les entreprises à devoir assumer une partie des investissements et les besoins de financement nécessaires à leur démarche commerciale. Chaque entrepreneur doit analyser, en amont, si dans son cas l’investissement en vaut la peine, en termes de stratégie d’entreprise, de concurrence, de marché. La démarche s’articule autour de la collecte d’informations qualifiées ; la sélection sur place de partenaires fiables, pour éviter tout risque d’impayés.

Ludovic Subran : « Malgré des effets d’annonce, il n’y a pas de réelle montée du protectionnisme dans la zone Euro ; il est en effet difficile, dans un marché unique qui a mis des années à se construire, d’envisager un repli sur soi massif. Les liens commerciaux sont forts : les balances commerciales sont interdépendantes à plus de 50 %. »

N° 94 - CCIT 73 – partenaires savoie / 23

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Les dossiers de

En matière de dématérialisation des procédures douanières, la Chambre de commerce et d’industrie territoriale de la Savoie propose un nouveau service : GEFI (Gestion électronique des formalités Internationales).

Les faits

Au bâtiment Horloge à SavoieTechnolac.

4 ateliers techniques• Turquie : Actualités économiques et poli-

tiques, relations diplomatiques, secteurs porteurs du marché turc ;

• Etats-Unis : Les clés de réussite pour le marché américain, perspective juridique (produits à succès, négociations à l’amé-ricaine, etc.) ;

• Financer et sécuriser votre dévelop-pement à l’international : tour d’horizon des soutiens financiers publics (aides à la prospection, développement commercial, recrutement) et privés (diverses garanties de vos transactions internationales) ;

• Exporter en Corée du Sud et au Japon : actualités, opportunités et spécificités régle-mentaires (État des lieux du Japon un an après le tsunami et la catastrophe nucléaire. Point sur l’économie coréenne après l’en-trée en vigueur de l’accord UE/Corée du Sud. Les bonnes questions réglementaires à se poser avant d’exporter sur ces deux marchés : Quelles contraintes ? Quels droits de douane ? Quelles obligations ?).

Rendez-vous individuels de 9 h à 17 h 30Avec les partenaires publics et privés du Commerce international (Programme rela-tions internationales de la CCIT de la Savoie, Ubifrance, Coface, Région Rhône-Alpes, Direction régionale des Douanes et Droits indirects, Oseo, INPI, CCEF, Société géné-rale) et des experts pays (Allemagne, Corée du Sud, Asie / Océanie –réglementation, Japon, Maroc, Turquie, Etats-Unis)+ : Programme Relations Internationales – [email protected] – 0820 22 73 73

6 pays représentés17 experts

Inscription en ligne gratuite et obligatoire sur www.savoie.cci.fr avant le 19 mars (Nombre de places limité)

Depuis le 2 janvier, les entrepreneurs peuvent effectuer leurs déclarations de certificats d’origine sur la nouvelle

plateforme de Gestion électronique des for-malités internationales. GEFI vise à la simplification des démarches en la matière :• saisie en ligne des certificats d’origine ; • création de modèles de certificats d’origine ;

• transmission des factures pour « visa de conformité » ;• suivi des dossiers ; • gestion du compte de paiement mensuel ;• transmission à la banque ou à l’assureur des certificats d’origine signés électroniquement ;• envoi par courrier du certificat d’origine.Cet outil rapide, fiable et sécurisé permet de gagner du temps et économise un

déplacement vers le guichet du Centre de formalités internationales de la CCIT.Pour bénéficier de ce service, il suffit de se connecter sur www.formalites-export.com. ■

+ : CCIT 73 - Service formalités internationales 0 820 22 73 73 (0,09€ TTC/Min) - [email protected]

formalit�S internationaleS en un clic

30 marS 2012 - oSez l'international avec la ccit 73

/ CCIT 73 – partenaires savoie - N° 9424

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(6ÈME AU TOP 20 DE L’ALTERNANCE, CLASSEMENT DU FIGARO FÉVRIER 2011)

* RÉSEAU ERASMUS DE 50 UNIVERSITÉS PARTENAIRES DANS LE MONDE

* UNE COMMUNAUTÉ D’ANCIENS ÉTUDIANTS : IPAC COMMUNITY

HTTP://COMMUNITY.IPAC-FRANCE.COM

* FORMATION EN ANGLAIS & EN FRANÇAIS

* ORGANISME CERTIFICATEUR POUR LA VALIDATION DES ACQUIS DE L’EXPÉRIENCE

* CERTIFIÉ ISO 9001

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BTS MANAGEMENT DES UNITÉS COMMERCIALES en apprentissage

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BACHELOR EN MARKETING & DEVELOPPEMENT COMMERCIAL

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BACHELOR EN ECONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE

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Alternance sur 1 an LICENCE PRO. GESTION DE LA PAIE ET DU SOCIAL en partenariat avec l’INTEC

Alternance sur 2 ans

MANAGEMENT DU DEVELOPPEMENT COMMERCIAL& ENTREPRENEURIAT, options :* International* Tourisme* Gestion des patrimoines privés et professionnels

MANAGER DES RESSOURCES HUMAINES

DIPLÔME SUPERIEUR DE COMPTABILITE ET GESTION

NOS FORMATIONS

EN ALTERNANCE

BAC + 2

BAC + 3BAC + 5

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Les dossiers de

Accel mise sur l’innovation pour doubler son chiffre d’affaires à l’export en 2012. En période de crise, la société chambérienne spécialisée dans les accessoires d’outillage a fait le pari (sur l’avenir) de recruter un cadre export. Objectif : conquérir de nouveaux marchés en Europe et au-delà.

Les faits

Un chiffre d’affaires à l’export qui pro-gresse de 20 % par rapport à 2010. Malgré la crise. Depuis un an, la

mission de Jean-Witold Damiron consiste à développer l’export de la société Accel ; cette dernière distribue ses produits sous la marque Smartool dans une dizaine de pays européens : « Nous sommes un peu en deçà de ce que nous espérions mais nous allons connaître un fort développement l’an prochain », affirme le directeur export. On peut se dire, en effet, qu’à l’étranger comme en France, les ménages bricolent davantage en période de crise… Cependant, même si le secteur de la grande distribu-tion du bricolage est relativement épargné, conquérir de nouveaux marchés reste com-pliqué. L’entreprise a donc mis au point une méthodologie lui permettant de pénétrer ces marchés sans opter pour une stratégie frontale.

Trouver les circuits de livraison les plus appropriésAccel travaille en priorité avec les grandes chaînes de magasins de bricolage en France et autant que possible dans les pays où elles sont implantées. Être fournisseur de la mai-son-mère de Leroy Merlin ouvre davantage de portes que de négocier directement avec les chaînes nationales à l’étranger, même si le résultat n’est pas garanti. Les produits et les prix ne sont pas forcément adaptés au marché convoité et pour certains produits classiques, Accel est en concurrence avec les fournisseurs locaux qui peuvent appro-visionner les magasins plus rapidement.

La société doit donc assurer elle-même la logistique et trouver les circuits de livraison les plus appropriés.

Des solutions qui facilitent la vie du consommateur & un marketing ciblé

Sur place, dans les différents pays, les agents commerciaux constituent de précieux relais et ils apportent leur connaissance du mar-ché local. « Ce n’est pas parce qu’un produit se vend bien en France que les magasins italiens vont immédiatement le référencer, remarque Jean-Witold Damiron. Lorsqu’ils ne connaissent pas un produit, ils ont tendance à dire qu’ils n’en ont pas besoin ! » Pour les convaincre, l’entreprise doit montrer sa capa-cité à innover en apportant des solutions qui facilitent la vie du consommateur. Ses rivets trouvent preneur un peu partout en Europe, parce que le concept est inédit, mais aussi parce que la société choisit les bons outils marketing. Elle a conçu des linéaires expli-catifs avec les différents rivets à utiliser en fonction des besoins et commence à instal-ler des vidéos de démonstration à l’étranger pour valoriser ses produits d’animation. « Les magasins recherchent avant tout la simplicité pour assurer leurs ventes et nous arrivons à développer nos gammes même en Espagne et Portugal qui sont pourtant des pays sinis-trés », remarque le directeur export.

Des limites imposées par la crisePour Jean-Witold Damiron, le potentiel est immense. 2012 va connaître une belle

progression en Italie, mais il rêve de voir ses produits référencés dans les magasins Leroy Merlin de Pologne, ou de Russie. « La limite de l’export est aussi dans la fiabilité financière des partenaires, reconnaît-il. Nous avions de gros clients en vue en Grèce mais on nous a refusé les agréments. La crise peut donc être un frein car elle incite à une certaine prudence. » ■

Sylvie Martinotti - S.D

innovation, l'export SanS frontiereS

Jean-Witold Damiron,

/ CCIT 73 – partenaires savoie - N° 9426

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Les dossiers de

10 % du chiffre d’affaires investis dans la R&D. C’est le choix stra-

tégique de Sodeva : « La crise est réelle et profonde, rappelle François Vulcain. Nous avons des atouts pour l’éviter et je les ai tous activés. Si elle devait s’aggraver, je suis prêt à me lancer dans de nouveaux secteurs d’acti-vité pour atomiser mon risque. »Sodeva existe depuis 1992 dans le secteur de la granulation ultrasonique pour l’électronique mais la société, basée près de Chambéry à Savoie Hexapôle, n’a exploité cette technolo-gie dans l’agroalimentaire qu’à partir de 2007. Elle a développé diverses applications telles que le tamisage par vibration mécanique, le nettoyage par bac à ultrasons ou encore le

tranchage dans l’industrie agro-alimentaire. Grâce à ce dernier procédé, elle conçoit, fabrique et exporte dans le monde entier des machines sophistiquées destinées à portion-ner fromages, nougat, chocolat, etc.

Le retour sur investissement : un argument marketing en temps de crise

D’un tempérament prudent, François Vulcain prend toujours la mesure des risques avant de se lancer. Il estime cependant que déve-lopper l’export sur un marché de niche n’a rien d’un exploit : il est parti à l’international dans un contexte de crise parce qu’il pouvait

apporter des solutions à ses clients. En 2009, soutenu par la Coface et Erai, il crée sa première filiale à Montréal avec l’objectif de conquérir le marché américain. « Mes machines séduisent les industriels parce qu’elles leur garantissent un retour sur investissement. ». Les grandes compagnies amé-ricaines, par exemple, s’ins-pirent du modèle français de la grande distribution qui consiste à vendre à poids fixe des produits préembal-lés tels que le fromage. « Le

poids des parts étant souvent approximatif, cela pénalise fortement le prix de revient du fabricant qui ‘offre’ jusqu’à 15 % du produit au consommateur. » En réponse, les machines de Sodeva sont capables de scanner les fromages et de découper des parts égales au gramme près. En temps de crise, l’argument du retour sur investissement fait mouche. Du moins, presque toujours : en 2011, des négociations en Espagne pour la découpe du jambon n’ont pu aboutir.

Quand les commandes françaises chutent, le marché américain amène de l’oxygène

L’activité à l’international, qui représente un chiffre d’affaires de 2 M€, s’est aussi avérée précieuse lorsqu’en août dernier, les com-mandes françaises ont cessé. Le marché américain a pris le relais avec 1M$ de com-mandes en trois mois. Aujourd’hui, le carnet de commandes de Sodeva est de nouveau plein pour l’année à venir. « Je ne développe pas de stratégie par-ticulière, je fais juste savoir que j’existe, et cela fonctionne », résume le dirigeant qui prévoit la création d’une mini-multinationale d’ici cinq ans. « L’implantation de nouvelles filiales sera liée à une envie ou une opportunité ». Elles devraient voir le jour dans le sud des USA, en Allemagne et dans les pays de l’Est.■

Sylvie Martinotti - S.D

r&d, chaSSe a l'opportunit� : Sodeva en mode '' tete chercheuSe '''

Les faits Société de haute technologie, Sodeva réalise un tiers de son chiffre d’affaires à l’international sur un marché de niche, les procédés à ultrasons. Cet ancrage spécifique explique en partie sa réussite. Le reste s’articule autour d’une « traque » de l’opportunité. François Vulcain, son dirigeant, prévoit ainsi la création d’une mini-multinationale d’ici cinq ans.www.sodeva.com

François Vulcain a bénéficié de l’accompagnement Valid Export.

/ CCIT 73 – partenaires savoie - N° 9428

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CLUB DESENTREPRISES

Les Écoles et Instituts de l’Université de Savoie sont habilités à percevoir la taxe d’apprentissage

LES ÉCOLES ET INSTITUTS DE L’UNIVERSITÉ DE SAVOIEUn carré de références dans un environnement d’exception

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Les dossiers de

Les faits Ex DG de Camiva (40 % du CA à l’export), « Professeur d’économie au lycée Monge dans une première vie », de formation et surtout par expérience, Gérard Cattaud maîtrise les « arcanes » de l’export. Président de la commission internationale CCIT 73, il représente la Savoie à la Chambre de commerce et d’industrie régionale.Son credo, en ces temps d’incertitude : « La pédagogie. Montrer que l’export est accessible à tous. »+ : Programme Relations internationales – Claudine Attanasio – [email protected]

Une balance commerciale excédentaire mais peu d’entrepreneurs qui osent l’international, quelle interprétation donnez-vous de ce paradoxe savoyard ? Gérard Cattaud : Avec un coefficient de cou-verture de 1,8 (on importe 100, on exporte 180), la balance commerciale de la Savoie est en effet positive. Cependant, derrière le décor de ces bons chiffres – qui restent modestes : 1,2 Md€ import/ 2 Md€ export –, la réalité terrain est plus complexe : sur quelque 22 000 ressortissants, les douanes recensent seulement 700 entrepreneurs. Et ce sont les filiales de grands groupes qui s’imposent comme fer de lance.

Plus globalement, pour Rhône-Alpes, vous évoquez l’image forte du « Code rouge »…« Code rouge », en effet : pour la première fois dans son histoire, la Région RA (2e économie du pays, après l’Île-de-France) enregistre un solde négatif au niveau de sa balance com-merciale pour le premier semestre 2011. Ce constat inquiétant se décline évidemment au plan national : 7 Md€ de déficit/mois… Un gouffre dû, notamment, au fait que nous achetons nos énergies à l’extérieur et que nous en sommes captifs. Il faut ajouter la crise sur certains secteurs, jusqu’à présent épargnés, à l’image d’Airbus dont les fragilités « plombent » le déficit.

l'export, voyage verS le futur

« LA mesure d’urgence ? S’extraire de la spirale défaitiste et s’affranchir de la peur (et oser l’international avec la CCIT !) Certes, l’endettement est trop fort, l’alerte est nécessaire, mais les agences de notation créent un climat anxiogène qui paralyse l’économie. Il faut cesser d’agiter le chiffon rouge.Concrètement, au niveau des entrepreneurs locaux, la perte d’un « A » ne jouera pas sur l’activité export : de nombreux outils de garantie existent (risques politiques, dévaluation, etc.) Et des pays tels que le Brésil, la Russie, l’Inde ou la Chine sont plus que jamais des cibles crédibles et porteuses. »

Gérard Cattaud

Quelle(s) parade(s) Rhône-Alpes a-t-elle mise(s) en place face à la dégradation de la situation ?

Jusqu’à l’année dernière, faute d’organisme efficace centralisé au niveau export, c’était la règle de l’ordre dispersé : collectivités locales, ERAI (la Région), la Direccte (État), la Coface, Oseo, les conseillers du CE, les fédérations et syndicats professionnels, les CCI…En 2011, une action a abouti pour fédérer l’ensemble des acteurs et redéfinir le rôle (méthodologie et actions) de chacun.Le principe de cette réorganisation consiste à jouer la carte groupe, avec l’équipe Rhône-Alpes Export. C’est d’ailleurs le propos de la Quinzaine de l’international et du programme RA construit par tous.

Diagnostic et accompagnement, le passeport CCI pour l’export

Dans le cadre de cette « réunification », la légitimité des CCI a été réaffirmée :

À l’international, les CCI sont en effet « label-lisées » passage obligé. Leur mission, qui s’enracine dans la proximité avec les terri-toires, consiste en un diagnostic, doublé d’un accompagnement ; celui-ci peut consister à orienter vers les institutions supports selon les besoins (financements, réseaux…)

/ CCIT 73 – partenaires savoie - N° 9430

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Les dossiers de

La CCIT de la Savoie remplit deux missions concernant l’international : une mission d’État (formalités et visas) et un soutien à l’économie savoyarde, avec l’objectif de développer l’export.

Recentrons-nous sur l’action de la CCIT 73, quel message souhaitez-vous transmettre aux entrepreneurs savoyards ?

Faire comprendre que l’export est accessible, quelle que soit la taille de l’entreprise. La CCIT de la Savoie conseille et accompagne à tous les stades de cette aventure : langues, trans-ports, sécurité des paiements, législation, etc.Faire comprendre également que l’export n’est plus un « luxe », qu’il ne se calcule pas simplement en évaluation de risque(s). L’export est la condition de notre survie. Notre futur. « L’exigüité » du marché national domestique ne peut plus absorber la produc-tion des entreprises françaises.Pour conclure, j’ajouterais que s’engager dans une démarche à l’export entraîne une dynamique d’innovation, et par voie de conséquence, du développement.

Propos recueillis par Sylviane Doise

BUZZACTU

www.lespmeexportent.com propose notamment des témoignages de chefs d’entreprise qui s’inscrivent dans la dynamique de l’export. On doit également au créateur du site, Robert Haehnel, un livre « pédagogique » sur le sujet, intitulé : Patron et 1er exportateur de mon entreprise (Gualino Editeur).

Innovation, exportation et dynamisme économique : en temps de crise, le lien s’affirme de plus en plus étroit entre ces trois notions. C’est ce que souligne un rapport d’Oséo, consacré à l’évolution des PME (panorama de l’ensemble de ces 3,5 millions d’entreprises). Les PME exportatrices et innovantes sont les plus optimistes quant à l’augmentation de leur activité en 2011-2012 et aux perspectives d’embauches qui vont de pair. Source : www.netpme.fr

N° 94 - CCIT 73 – partenaires savoie / 31

Page 32: Partenaires Savoie Février Mars 2012 n°94

Les dossiers de

Un évènem

ent organisé par les CCIT et la CCIR Rhône

-Alp

es

du 26 mars au 5 avril 2012

JOURNÉE DE L’INTERNATIONALVendredi 30 mars 2012 - Savoie Technolac

Osez l’international, c’est plus facile avec votre CCIT

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4 ateliers techniques6 pays représentés15 experts

Un événement des CCIT et de la CCIR Rhône-Alpes

On peut sécuriser sa démarche inter-nationale sur des risques de natures différentes :

• Risques d’échec de la prospection : la Coface (procédures publiques) couvre ce risque à travers l’Assurance prospection (AP). Si vous ne générez pas suffisamment de CA export, elle peut prendre en charge une partie des dépenses de prospection. Une nouvelle assurance similaire (Assurance prospection premiers pas, A3P) destinée aux TPE et nouveaux exportateurs sera prochainement lancée ;

• Risques politiques : dans un contexte international chahuté, suivez régulièrement la situation géopolitique sur les pays à risques et les notations pays (Coface, Euler Hermes SFAC, etc.) ;• Risques de non paiement et risques de change : les assureurs-crédits et les banques peuvent les couvrir ;• Risques logistiques et douaniers : la hausse des coûts logistiques, un problème pendant le transport ou en douane, peuvent réduire les marges. Il est important de s’appuyer sur des prestataires fiables, de bien choisir ses

Incoterms et d’assurer convenablement les marchandises pendant le transport.À retenir : La CCIT de la Savoie organise deux fois/an un séminaire de sensibilisation à la démarche export où l’ensemble de ces risques est détaillé. Le prochain aura lieu le 24 avril. À noter également : la jour-née de l’international du 30 mars, avec un atelier : « Financer et sécuriser vos projets à l’international. » Enfin, les conseillers en développement international de la CCIT vous accompagnent, tout au long de l’année, dans l’ensemble de vos démarches.

riSqueS � l'exportation : penSez � vouS ''vacciner '' Les faits Vous ne boucleriez pas vos valises pour l’Amazonie sans avoir mis à

jour vos vaccins et souscrit une assurance rapatriement. Se lancer dans l’aventure export relève du même bon sens : avant d’enregistrer votre attaché-case en bagage à main, il faut passer par l’étape analyse et « vaccins »… + : CCIT 73 – Programme Relations internationales – 0 820 22 73 73 (0,09€ TTC/Min)

/ CCIT 73 – partenaires savoie - N° 9432

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Les dossiers de

« Pas une crise économique, une évolution structurelle et darwinienne »« Il y a 60 ans, lorsque nous allions visiter un de nos gros clients localisé à la Réunion, il fallait 40 jours de bateau et au début de l’aventure Tivoly, on travaillait avec 12 000 quincailliers… Aujourd’hui, c’est l’ère de « l’immédiateté » : il y a eu la Renaissance, la Révolution française, la Révolution industrielle. Le XXIe siècle a vu naître une nouvelle révolution, l’ère de la globalisation et d’Internet. Nous ne traversons pas une crise, nous changeons de paradigme, de représentation du monde. C’est une évolution « darwinienne » qui entraîne des chocs, des contractions. Pour survivre, les entreprises doivent s’adapter en permanence, simplifier leurs process afin de répondre plus rapidement aux besoins et, au-delà, c’est le système entier qui doit s’adapter. On ne peut plus gérer les entreprises comme on le faisait hier : maintenant, c’est tout de suite ! Outre cette urgence temporelle, il y a la notion d’innovation : elle est et sera partout. Valeur ajoutée tangible ou intangible, elle fait et fera la différence entre les clients, les fournisseurs, les actionnaires et les employés. L’inconnu engendre la crainte. Il s’agit de construire un monde nouveau ; c’est passionnant et enthousiasmant. »

Propos recueillis par S.D

E xporter est un mot que la société Tivoly a banni de son vocabulaire. Nous sommes une entreprise interna-

tionale », précise Jamy Tivoly, Président du Conseil de Surveillance du groupe, lorsqu’on l’interroge sur les options stratégiques dans ce domaine : « Nous produisons en Europe (Espagne, Angleterre), aux Etats-Unis et en Asie (Chine). La France représente 40 % de notre activité. »Cette production consiste à fournir des outils de coupe au secteur industriel : pour Airbus, « en France et sur place, en Chine », pour le marché automobile, naval, celui des trans-ports, des énergies (éoliennes), etc… « Dans le cas de demandes spécifiques, nous travail-lons également sur plan ».Depuis quatre ans, pour s’adapter aux exi-gences induites par cette politique interna-tionale, Tivoly a rationnalisé ses gammes : « Nous avons mis en place un système qui permet d’échanger nos productions. En ce moment, les Etats-Unis marchent très fort tandis que l’Espagne s’essouffle, nous

équilibrons les productions entre les deux continents. »Jamy Tivoly précise que l’entreprise a opté, il y a quatre ans, pour une vue globale du com-merce et fait le choix d’une seule marque, à usage international : « Nous produisons à 80 % pour le tronc commun et à 20 % sur des spécificités locales. Nous avons changé notre façon de voir les choses, nous nous sommes inscrits structurellement dans la mondialisation : dès lors que quelqu’un, quelque part, utilise des outils, nous devons être là ! »

En parallèle de l’activité production, la com-mercialisation des produits intervient sur trois marchés principaux : • Le particulier – marché des surfaces de bri-

colage telles que Castorama, Leroy Merlin, Mr Bricolage ;

• Le professionnel – marché de la fourniture industrielle et de l’artisanat ;

• L’ industriel – marché technologique destiné à l’aéronautique, l’aérospatial, l’automobile.

Sylviane Doise

tivoly : l'envergure internationale, un choix de "Soci�t�"Les faits Créé en 1917 et coté en Bourse depuis 1986, le groupe

international Tivoly produit et commercialise des outils de coupe, sous une seule marque et sur trois continents : Etats Unis, Europe et Asie. Jamy Tivoly, Président du Conseil de surveillance, explique les options stratégiques qui guident le navire sur la houle agitée de la mondialisation ; analyse économique tout autant que miroir sociologique. www.tivoly.fr

Le groupe industriel Tivoly conçoit, produit et commercialise des outils de coupe et des produits et services associés destinés aux professionnels de la fabrication et de la maintenance, aux artisans et aux particuliers. Il propose quelque 30 000 références.

N° 94 - CCIT 73 – partenaires savoie / 33

Page 34: Partenaires Savoie Février Mars 2012 n°94

Les dossiers de

Historiquement, on peut dater l’impul-sion internationale de Böllhoff Otalu à 1972, lorsqu’un groupe allemand

rachète la société basée à la Ravoire. Depuis, le groupe Böllhoff a tissé sa toile au travers de ses filiales, dans 22 pays, princi-palement en Europe mais aussi en Amérique du Nord, en Inde et en Chine. « Nous avons aussi des agents en Scandinavie et aux Pays-Bas », précise Frédéric Besse, directeur com-mercial et marketing. Pour sa part, la société savoyarde assume la responsabilité directe des marchés italien, espagnol et portugais et gère même ses propres filiales, à Madrid et Milan.

L’atout groupe : ne pas dépendre du seul marché françaisSi Frédéric Besse reconnaît que l’activité à l’export est actuellement moins rentable, il souligne qu’elle s’affirme plus que jamais vitale pour Böllhoff Otalu, lui assurant la pleine utilisation de son outil de production. « Cela nous permet de garder notre compétitivité dans un contexte de plus en plus concurren-tiel, affirme-t-il. Ainsi, nous ne sommes pas dépendants du seul marché français, ce qui est important en période de crise. » Un groupe qui n’a donc pas été épargné, ou plutôt qui a été soumis à des ondes de choc variables, les pays européens n’étant pas

tous entrés en récession en même temps. « La situation reste délicate en Espagne où nous avons dû réduire les effectifs de la structure locale, remarque Michel Gabillard, responsable commercial export. Le site des États-Unis a aussi connu des ajustements importants. »

Face à la crise, le « Travailler ensemble » devient un actif majeur

Si Bollhoff Otalu n’a pas changé sa stratégie à l’export, la crise l’a incité à revoir l’organisa-tion de sa chaîne logistique pour optimiser la gestion des stocks et réduire ses coûts de distribution. L’entreprise a aussi renforcé sa surveillance des marchés européens en impliquant et en accompagnant davantage ses équipes à l’étranger. Objectif : mieux prévoir ses ventes. « Les négociations étaient déjà difficiles avant la crise et cela s’est accentué », observe Michel Gabillard. La position de leader euro-péen de l’entreprise reste néanmoins un sérieux atout, tout comme l’appartenance à un groupe dont la stabilité financière permet d’engager des actions à long terme malgré des périodes d’incertitude. « La crise nous a conduits à mieux travailler ensemble pour trouver des solutions et des

opportunités, conclut Frédéric Besse. Et, en matière d’innovation, nous allons passer à la vitesse supérieure pour préparer l’avenir du site. » ■

Sylvie Martinotti – S.D

export, revue de d�tail(S) d'un leader face � la criSe...

Les faits Spécialisée dans la fabrication de pièces spéciales de fixation, Böllhoff Otalu réalise 50 % de son CA à l’export. Impactée par la crise de 2009, l’entreprise tire son épingle du jeu grâce notamment à sa position de leader européen et à la stabilité financière du groupe allemand Böllhoff, dont elle est une filiale depuis 1972. www.bollhoff.com

La Ravoire : Un produit phare et la place de 1er site exportateur du groupe Le groupe Böllhoff fabrique une dizaine de familles de produits sur six sites de production. Celui de La Ravoire se concentre sur son produit phare, le RIVKLE®, des écrous noyés utilisés dans de nombreux domaines, plus particulièrement l’industrie automobile. Sur le milliard de pièces commercialisées chaque année, 75 % partent à l’export dans les différentes filiales du groupe : « Nous sommes le premier site exportateur du groupe grâce à un chiffre d’affaires de 35 M€, explique Michel Gabillard, responsable commercial Export. Nous ciblons en priorité l’Europe et nos trois principaux marchés sont l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne. »

F. Besse et M. Gabillard

/ CCIT 73 – partenaires savoie - N° 9434

Page 35: Partenaires Savoie Février Mars 2012 n°94

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Les dossiers de

Les faits Le programme Relations internationales de la CCIT 73 accompagne les entrepreneurs qui « osent l’international ». Du conseil de base à l’analyse pointue, les questions des chefs d’entreprise trouvent des réponses. Aujourd’hui, un focus sur le Japon.+ : Maryline Favre – [email protected]

Japon : récession en 2008 croissance + 3,9 % en 2010

Je suis un entrepreneur primo exportateur. Le marché japonais m’attire : puis-je prendre RV avec vous ? Quelle sera la teneur de ce premier RV ? Quels éléments dois-je fournir ? Quel niveau d’information allez-vous me fournir ? Combien cela va-t-il me coûter ?

> En préambule, je préciserai que le Japon n’est pas le marché le plus facile pour faire vos premiers pas à l’export ! Ce rendez-vous individuel gratuit durera environ 1h30 : d’abord, vous me présenterez votre entre-prise et vos projets. Ensuite, nous échan-gerons sur les spécificités d’une démarche export et les moyens dont vous disposez. Je vous donnerai des informations économiques et sectorielles et des conseils pratiques pour préparer votre approche. Enfin, je vous pré-senterai les missions de la CCIT 73, notre réseau de partenaires susceptibles de vous appuyer dans vos démarches et les aides financières envisageables.

Ma décision est prise : à quel niveau d’accompagnement intervenez-vous désormais ? Quels sont les « produits » que vous me proposez ?

> Deux cas de figure : Vous avez les moyens et les compétences internes de structurer votre démarche export et de prospecter au Japon. Je peux ponctuellement vous conseil-ler sur un point particulier ou faciliter une mise en relation avec un organisme d’appui (Ubifrance, Erai, CCIFE, consultant privé…) ;

Vous ressentez le besoin d’être accompagné dans votre démarche (diagnostic, validation des marchés cibles, plan d’actions et bud-get), je vous propose de suivre notre pro-gramme Go Export (de 750 E à 2 000 E en fonction de l’accompagnement choisi). Si le Japon est confirmé comme un marché à fort potentiel pour votre offre, alors vous pourrez bénéficier d’un « coaching » pour « japoniser » votre démarche.

Au vu de votre expérience terrain, quel avait été l’impact de la crise sur l’Archipel avant le tsunami ?

> Dès 2008, le Japon entre récession. La chute des exportations dans les secteurs phare de son économie (automobile et électronique) et le renchérissement du Yen entraînent l’effondrement de l’excédent de la balance commerciale (- 80 %). Le gouverne-ment lance alors différents plans pour stimu-ler la demande intérieure, maintenir le cap sur l’innovation et favoriser l’investissement. Le Japon est le pays qui consacre la part la plus importante de son PIB à la R&D. En 2010 la croissance redevient positive : + 3,9 %.

Quelles ont été les conséquences économiques immédiates et différées de la catastrophe du 11 mars 2011 ?

> L’activité s’est arrêtée brutalement : des-truction de bâtiments, d’infrastructures, des réseaux électriques, d’usines, répercussions sur les flux mondiaux, pénurie alimentaire,

incident nucléaire... L’efficacité des moyens mis en œuvre et le poids relatif de la région touchée (8 % du PIB japonais) ont permis un retour à la normale dès le 3e trimestre. Le Japon en a tiré des leçons. Dans l’automobile et l’électronique, les entreprises diversifient leurs sources d’approvisionnement. De nou-velles priorités apparaissent : développement des énergies renouvelables alternatives au nucléaire et des technologies et produits économes en énergie…

Quels sont les marchés éventuellement porteurs pour nos entreprises savoyardes ?

L’agroalimentaire, les cosmétiques, la santé, le bien-être, les NTIC, la sécurité, les sports et loisirs. La règle d’or pour réussir : innover et s’adapter aux besoins des consommateurs japonais. ■

Propos recueillis par S. D.

Exporter en Corée du Sud et au Japon : actualités, opportunités et spécificités réglementaires. 30 mars - Savoie Technolac (Journée de l’international).

/ CCIT 73 – partenaires savoie - N° 9436

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Carnets de bord

Carnets de bord

Carnets de bord

d’entrepreneurs

Carnets

Carnets

de bord

Les faitsConcepteur de radio communication sous toutes ses formes (Voix / Data / Vidéo), Sysoco Montagne conçoit, intègre, installe et maintient des systèmes privés de radiocommunication professionnelle. Une expertise que l’entreprise exporte progressivement.www.sysoco.fr

De bonnes ondes…

Intégrateur de solutions de radio commu-nication, Sysoco maîtrise l’intégralité de la chaîne émission/réception/codage appli-

quée au transport de données spécifiques, quelle que soit l’échelle, du portatif simple aux réseau complexes. « Face à une problématique, nous prenons les solutions existantes en marché pour iden-tifier et concevoir le process ad hoc », résume Richard Fourel, directeur de la région Sud.Autonome, l’entité montagne du groupe (15 personnes) basée à Challes-les-Eaux est

devenue depuis 2009, un mini-laboratoire de développement. Puisant au besoin dans la force du groupe (110 collaborateurs) pour perfectionner R&D et offre technique, elle déploie ses propres logiciels. Présente des Alpes du Nord aux Pyrénées avec l’agence de Toulouse, l’unité montagne s’illustre particulièrement auprès des collec-tivités (transports publics, police municipale, gestion de l’eau…) et des industriels (réseaux sécuritaires, travailleur isolé, connexion pbx) ; encouragée en cela par le bon technologique que représente depuis deux ans le passage de l’analogique au numérique.

Échanges de flux sensibles et confidentiels« Dans cette jungle technique, nous conseillons nos clients parmi les trois codages qu’incarnent TETRA, DMR et Nexedge®. Leurs caractéristiques, leurs coûts et leurs possibilités répondent à autant d’usages distincts. »

Dans ces échanges de flux sensibles et confidentiels, la montée en puissance de clé de cryptage hautement sécurisée abolit l’espionnage des “bandes analogiques”. Les réseaux numériques et hertziens s’imper-méabilisent au bénéfice de fréquentes “fer-mées”, délivrées puis louées sous l’autorité d’État. « La technologie radio par rapport à la GSM rend tout client propriétaire de son réseau, de sa ressource. En cas d’accident, son accès est garanti, sans saturation. Les flux hertziens, eux, ont sur la fibre l’avantage d’opérer librement sur une infrastructure en propre, sans coupure mais avec, à l’inverse, des hausses possibles de capacité pour un retour sur investissement rapide », détaille Richard Fourel. ■

Raphaël Sandraz – S.D

Richard Fourel, dir. région Sud, Isabelle Berlioz, responsable administrative, et Damien Dupont, responsable technique de Sysoco Montagne, encadrent la vente, la location, la réalisation et la maintenance de solutions de radio communication.

Percée sur le continent africainRichard Fourel gère le développement progressif mais prometteur des solutions Sysoco à l’export (10 %). Depuis 2008, l’enseigne a réalisé une vingtaine de réseaux bus dans les villes algériennes, ainsi qu’une solution dédiée pour le ministère de l’Intérieur algérien avant d’implanter ses technologies en Afrique de l’Ouest. « Le continent africain nous permet de partir sur de grands projets, en solo ou avec de grands intégrateurs (BTP / Transport / Énergie / Sécurité, etc.) français ou étrangers que nous accompagnons. »

N° 94 - CCIT 73 – partenaires savoie / 37

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Magazine d’information économique de la Chambre de commerce et d’industrie de la Savoie.

. Directeur de publication : René Chevalier.

. Directrice du magazine : Catherine Chabroud.

. Rédactrice en chef : Sylviane Doise.

. Secrétariat du journal : Madeleine Flaud.

. Rédaction : Jean-Claude Colomine, Sylviane Doise, Sylvie Martinotti, Raphaël Sandraz, les services de la CCIT de la Savoie.. Crédit photo : Direction marketing-communication CCIT de la Savoie, Raphaël Sandraz, Jean-Claude Colomine, Sylvie Martinotti, Fabrice Rumillat. . Dépôt légal : février 2012.. Mise en page/Création graphique : Scoop Communication – www.scoopcommunication.com / Direction marketing-communication CCIT de la Savoie. . Publicité : Grands Espaces - Alain Poncet - 06 80 91 88 15 – 04 79 60 42 45 - [email protected]. . N° ISSN 1298-3918.. Distribution : La Poste.. Routage : SN Bourgogne Routage. . Impression : IPS. www.imprimereies-ips.com . Abonnements : 27 € (6 numéro/an).. Ce numéro a été tiré à 25 500 exemplaires. . Tous droits réservés. Reproduction interdite, sauf autorisation de la direction du journal.

Chambre de Commerce et d’Industrie territoriale de la Savoie : 5, rue Salteur 73024 Chambéry cedex. Téléphone : 0 820 22 73 73 (0,09€ TTC/min).Télécopie : 04 79 33 56 84. Courriel : [email protected].

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OURS Février 2012/n°°°˚94

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ENTREPRISE GÉNÉRALE DU BÂTIMENT

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RHÔNE-ALPES ÉCONOMIE | février 2012 | I

Moins 45 %, c’est le recul marqué par les exportationsfrançaises dans les échanges

mondiaux ces vingt dernières années,au profit de l’ensemble des pays asia-tiques. Le poids de ces derniers dans leséchanges internationaux a doublé surla même période. En France, ce reculéquivaut à la perte de 800 000 emplois,au regard de pays comparables de lazone euro. La plupart des grandes éco-nomies industrialisées accusent cettetendance à la baisse, mais dans des pro-portions sensiblement différentes :États-Unis, - 26 % ; Allemagne, - 32 % ;Japon, - 39 %. Seule la Grande-Bre-tagne devance la France en marquantun recul de 49 %. “Contrairement à nos voisins allemands ou italiens qui“chassent en meute”, les entreprises

françaises ont une approche disperséedes marchés internationaux, ce quiconcourt à affaiblir l’offre nationale”,explique Michel Delarbre, directeur régional de la Direction régionale desentreprises, de la concurrence, de laconsommation, du travail et de l’em-ploi (Direccte). “L’effort de l’État porteaujourd’hui sur le nombre d’entre-prises connectées aux marchés étran-gers, et donc sur la capacité à détecterles PME et ETI (établissements de tailleintermédiaire), dont les produits ontun fort potentiel à l’exportation. C’estl’objectif central d’Ubifrance et de laCharte des partenaires de l’export quele secrétaire d’État a mis en place auplan national, et qui est progressive-ment déclinée dans chaque région. EnRhône-Alpes, cette charte a été signée

en juin 2011.” Aujourd’hui, le maîtremot est de fédérer les acteurs de terrain,en simplifiant les processus deconquête et d’implantation à l’interna-

tional. L’ambition est d’accompagner la croissance des entreprises françaisesà l’export et de renforcer leur compéti-tivité, que ce soit pour faciliter leur recherche de financement, leurs démarches à l’étranger, ou pour ren-forcer leurs capacités d’innovation.

Semer à l’exportpour se développer demain

Première région industrielle de France et 7e en Europe

pour son PIB, Rhône-Alpes compte 9000 entreprises

exportatrices. Un apport décisif pour la création

de richesses au plan régional.

Comment Rhône-Alpes se distingue-elle

pour l’accompagnement à l’export ?

Réponses avec des expériences probantes.

Le maître mot est de fédérer les acteurs de terrain,en simplifiant les processusde conquête et d’implantation

à l’international

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DOSSIER Export

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DRÔME

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SAVOIE

Raffin : valoriser un territoire à l’export“L’export permet de minimiser les risques et génère de l’innovation en ouvrantl’entreprise à la compétition mondiale”, lance Sandrine Pagneux, directrice export chez Raffin, fabricant de charcuteries et salaisons, à La Rochette. La deuxième marque nationale pour les petits saucissons secs, derrière JustinBridou, est numéro un en région Rhône-Alpes (CA annuel: 25 M€, dont 6 %à l’étranger, 120 salariés). La marque exporte depuis 2007 en Europe, avecdes points de vente en Asie, au Moyen-Orient et en Afrique. “Pour une PME,Ubifrance et Sopexa proposent des missions économiques à des coûts raisonnables, de l’étude de marché jusqu’à la mise en relation sur place avecdes partenaires, importateurs ou réseaux de distributeurs. Les salons interna-tionaux permettent d’effectuer aussi une action de veille économique impor-tante. Sur place, l’action de mix marketing est essentielle (études de linéaires,de prix, de produits…). La CCI de la Savoie, pour des questions de logistiqueou de stratégie, ainsi qu’Erai accompagnent efficacement les entreprises sur le terrain. Une suggestion, néanmoins: la richesse de l’agroalimentairefrançais mériterait davantage d’actions communes à l’étranger. Il manque un chef d’orchestre prompt à valoriser et à vendre la marque “Savoie” auprèsd’une chaîne de distribution à l’export.”

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“13 M€ annuels sont alloués par la Région à l’action économique et à l’in-ternational, qui s’ajoutent aux moyensconsacrés par les autres partenaires”,

souligne Jean-Louis Gagnaire, vice-président délégué au développementéconomique, à l’industrie et aux PME,au Conseil régional Rhône-Alpes.

Des CCI pilotes en Rhône-Alpes pour l’accès aux marchés extérieursLe réseau consulaire en France et à l’in-ternational constitue la porte d’entréedu dispositif d’appui des entreprises àl’export. En Rhône-Alpes, 85 collabo-rateurs œuvrent au soutien des entre-prises à l’international, qu’elles soientprimo-exportatrices ou confirmées. La CCIR Rhône-Alpes et les 11 CCIterritoriales facilitent l’accès aux débouchés étrangers des entreprises

Le réseau des CCIT constitue la porte d’entrée

du dispositif d’appui des entreprises à l’export

Revtech : une relation de confianceRevtech (CA: 3,5 M€, dont 95 % à l’export, 10 salariés),conçoit, fabrique et installe des solutions industrielles pour le traitement thermique en continu de produits pulvérulents etgazeux, via un procédé breveté: le tube à passage de courantvibré. Parmi les applications classiques, la débactérisationd’herbes, épices, graines, et le grillage de fruits secs, graineset cacao… Depuis sa création en 1997, l’entreprise de Loriolexporte ses installations sur les cinq continents (États-Unis,Canada, Europe, Inde, Russie, Malaisie, Japon, Thaïlande, Phi-lippines, Australie…). La commercialisation s’effectue en directou par le biais d’agents locaux. “Lorsque les différences cultu-relles ou de langues sont importantes (Japon, pays de l’Est ou Russie), le recrutement d’un agent sur place, rôdé aux pratiques locales, facilite la relation commerciale”, souligneMartin Mitzkat, directeur général. La clé de voûte du dispositif :une relation fondée sur la confiance mutuelle, qui reste garantede la solution technique la mieux adaptée. La CCI de la Drôme,pour ses formations aux contrats internationaux, Oséo et Ubi-france ont été les partenaires privilégiés de ce rayonnement.

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RHÔNE-ALPES ÉCONOMIE | février 2012 | III

Export DOSSIERL’équipe Rhône-Alpes à l’export passe à l’offensiveTraduction d’une ambition partagée par l’État, la Région et la CCIR Rhône-Alpes, la signature de la Charte de parte-nariat stratégique en Rhône-Alpes pour l’accompagnementà l’export a donné naissance le 14 juin 2011 à L’équipeRhône-Alpes de l’export. Cet accord décrit et consacre le réseau des CCIT de Rhône-Alpes comme la porte d’entrée naturelle des entreprises pour leurs démarches à l’international.En novembre 2011, les partenaires fondateurs – l’État, la Région et la CCIR Rhône-Alpes avec Ubifrance et Erai –ont pour la première fois mis en synergie leurs compétencesen accueillant les exportateurs sur un stand commun lors du salon Classe Export et en éditant deux publications communes consacrées à leurs expertises et leurs missionscollectives 2012. Le 29 novembre, ils ont élargi l’équipeaux conseillers du commerce extérieur, à la Coface, à Oséo,au Medef Rhône-Alpes et à la CGPME Rhône-Alpes, afin queles différents acteurs de l’appui à l’international travaillentpleinement ensemble au service de toutes les entreprises

rhônalpines dans un souci d’économie et d’efficacité. À l’instar des années précédentes, ces acteurs mobilisentégalement leurs compétences et leurs ressources basées en Rhône-Alpes et à l’étranger pour faire vivre la Quinzainede l’international 2012, organisée par la CCIR et les CCITde Rhône-Alpes, du 26 mars au 5 avril 2012.

À découvrir : Les prestations de L’équipe Rhône-Alpes de l’export et Le programme d’actions collectives 2012, disponibles sur : www.rhone-alpes.cci.fr.

Merard Cauillaudin : pertinence d’actionet humilité“Vendre à l’export requiert une vraie cohérence d’ensemble”, assurePatrick Motel, dirigeant de Merard Cauillaudin, expert en solutions depolissage pour l’industrie du luxe (horlogerie, bijouterie…), les techno-logies orthopédiques et l’industrie aéronautique (CA: 3 M€, dont 46 %à l’export, 15 personnes, Villefranche-sur-Saône). “L’objectif est deconduire une stratégie de prise de marché à potentiel clairement identifiée. La démarche doit être pertinente et systématique, dès lapremière année de prospection, afin de dessiner la carte des acteurs,des concurrents, des typologies de produits…” Le premier enjeu est decibler les salons professionnels à l’étranger afin de nouer des contactsdirects. D’où la création au sein de l’entreprise d’un poste de directiondes ventes à l’international – un profil bénéficiant de 20 années d’expérience à l’international sur le marché des métaux précieux –,pour se doter des moyens de la compétition et du savoir-faire à l’étranger.Puis il faut ensuite franchir la barrière des langues, des coutumes etde l’art de vivre. Une fois la relation établie, l’idée est de compenserl’éloignement géographique par une présence toujours plus forte dansla communication à distance, par téléphone et Internet. “Un conseil :conserver une grande humilité, en restant à l’écoute des exigences dudomaine où personne ne nous attend.” L’entreprise a bénéficié pour sastratégie export du dispositif régional IDéclic stratégie, puis de l’avanceprospection de la Coface.

VILLEFRANCHE

ainsi que des pôles de compétitivité et des clusters. Bâtir des stratégies demarchés individuelles et collectives,conduire des actions ciblées, établir

entreprises, a fait de l’international une priorité à la hauteur des enjeuxqu’il représente pour l’essor de notreéconomie. Quelque 6 000 entreprises

des programmes de rencontre avec des partenaires étrangers… “Le réseau des CCIT de Rhône-Alpes, porte d’entrée naturelle et évidente des

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DOSSIER Export

IV | RHÔNE-ALPES ÉCONOMIE | février 2012

sont accompagnées chaque année dansleur projet de développement à l’inter-national par nos équipes. Ces dernières,dans l’esprit de la Charte de partenariaten Rhône-Alpes pour l’accompagne-ment à l’export des entreprises, s’appuient sur la complémentarité des

compétences de chaque acteur”, souligne Jean-Paul Mauduy, présidentde la CCIR Rhône-Alpes. Pour cela, le réseau consulaire rhônalpin travaillede concert avec les chambres de com-merce françaises à l’étranger (107 dansle monde), les réseaux d’Ubifrance (76 bureaux dans 63 pays), Erai, réseauinternational de soutien à l’export, développé par le Conseil régional (27 implantations dans le monde), et la Coface pour l’assurance-crédit à l’export. Pour accroître l’efficacité desdifférents acteurs de terrain, la CCIRRhône-Alpes a créé, début 2011, unecommission International, dotée de représentants d’entreprises, qui aabouti en juin dernier à l’élaborationdu schéma sectoriel international. Savolonté est d’accroître la cohérence etla pertinence de l’accompagnement desentreprises à l’export, notamment avecles programmes Valid’export, ObjectifExport et Objectif Export Hi-Tech. Les programmes Optilog et Marchés

Tisser un partenariat avecun acteur local est une

bonne façon, à court terme,d’entrer sur le marchéétranger à coût réduit

Alpao soigne sa technologie et le support clientAlpao est une start-up essaimée de l’université Joseph-Fourier et de Floralis.Près de quatre ans après sa création, le fabricant d’optiques adaptatives pourla recherche et l’industrie génère 900 k€ de chiffre d’affaires, dont 80 % à l’étranger (États-Unis, grands pays de l’UE et Japon). “Nos arguments à l’export? Démontrer que notre technologie et notre service procurent un vraibénéfice à l’utilisateur. Pour pénétrer de nouveaux marchés, nous prêtons dumatériel à nos prospects. Nous jouons la carte d’une parfaite adéquation avecchaque référentiel culturel”, note Frédéric Rooms, fondateur et dirigeant de lasociété, à Gières. Arrivé en France dans le cadre d’un programme Erasmus,Frédéric Rooms est originaire de Belgique “un pays si petit qu’exporter estdevenu un réflexe obligatoire”. Cette vocation pour l’export participe au développement d’une culture cosmopolite, via l’apprentissage des languesétrangères notamment. Frédéric Rooms en pratique cinq couramment. Accompagnée par Grex, le centre de commerce international de la CCI de Grenoble, la Région Rhône-Alpes, Ubifrance (dispositif Grand Large) et la Coface pour le volet financier, l’entité de 10 salariés mesure aujourd’hui le bien-fondé d’une approche fine des marchés extérieurs. “La question n’est pas tant de savoir s’il faut y aller, mais comment appréhender, avec pragmatisme et méthode, les différents marchés.”

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ISÈRE

publics européens, développés et pilotéspar Grex pour le réseau des CCI de la région, sont au cœur du dispositifd’accompagnement et plébiscités par les entreprises. Le programmeNouveaux Exportateurs, désormaisbaptisé Go Export, produit phare du

réseau consulaire, connaît un essor depuis 2009, et compte environ 75 entreprises formées et accompagnéespar an. Il s’agit d’une formation-actionpermettant à toute PME-PMI de définir sa stratégie internationale, de structurer sa démarche export et

En chiffresEn moyenne chaque année• 4500 entreprises participent à 350 réunions d’information géographique ou thématique.• 300 entreprises participent à 42 missions ou salons à l’étranger.• Plus de 3500 rendez-vous deconseils individuels sont organiséspour plus de 2000 entreprises.

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Export DOSSIER

RHÔNE-ALPES ÉCONOMIE | février 2012 | V

DST Automation investit le Maghreb, vitrine de l’AfriqueSpécialiste de l’automatisation dans le domaine du béton, DST Automation a suivi deux programmes de soutien à l’exportdélivrés par la CCI de Saint-Étienne. “En 2010, le diagnosticValid’export a consisté à vérifier les potentialités du marché africain, puis à cibler le Maghreb, un marché d’élection pour saproximité avec l’Europe et pour sa francophonie. Et un marchéen plein essor dans le domaine de la construction”, note HafidSid, gérant de l’entreprise (CA: 900 k€, Roche-la-Molière, 7 salariés, ). Dès 2011, le programme EPI (Être performant àl’international) a visé la mise en place des assurances prospec-tion avec la Coface. Cette phase a été assortie du recrutementd’un jeune en VIE (volontariat international en entreprise), suivie de l’installation d’un bureau en Tunisie, “un choix raisonné au regard des relations internationales entre les pays”.La présence en Tunisie a permis d’amorcer en parallèle un travail de prospection en Algérie avec, à la clé, une participationau salon Batimatec d’Alger. L’objectif est l’instauration d’un par-tenariat de fabrication dans ces deux pays, pour rester compé-titif en termes de coût et de délais de livraison. Mais les étudeset la conception demeurent en France. À terme, la créationd’une filiale au Maghreb permettra d’accroître la prospectioncommerciale vers les pays du Sud de l’Afrique, à fort potentiel.

SAINT-ÉTIENNE

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le conditionnement pour la nutritionanimale et les produits phytosanitaires.En France d’abord, puis dans les paysscandinaves, en Allemagne, en Suisse et aujourd’hui en Amérique du Nord,la société a su développer une logiquede consigne d’emballage, confortée parun réseau de sous-traitants étrangerspour la fabrication des moules. De fait,tisser un partenariat avec un acteurlocal est une bonne façon, à courtterme, d’entrer sur le marché étranger àcoût réduit, et de bénéficier d’un retourclient pour affiner son offre. C’est le casde l’entreprise lyonnaise Ajuva Safety(7 M€ de chiffre d’affaires en 2011,dont 2 % à l’export, et 35 personnes),spécialiste du matériel de sécuritécontre les chutes au travail (lignes devie, points d’ancrage et garde-corps),qui a fait le choix de contracter en Espagne avec un réseau de distribu-teurs multimarques, prenant en chargeles installations de sécurité sur place.“En Espagne, le produit n’est pas aussi

démocratisé qu’en France, où nous détenons une avance de quatre ou cinqans en termes de prévention. Pour nousimplanter, nous avons adapté notre

politique commerciale aux réseauxd’installateurs spécialisés”, expliqueDelphine Broucke, responsable export.L’alternative, à terme, est la créationd’une filiale export permettant d’opti-miser son déploiement sur place. Avecà la clé le recrutement d’un managerlocal pour demeurer en parfaite adéquation avec les usages, la langue et les habitudes locales. C’est ainsiqu’Evolutis, concepteur et fabricant deprothèses médicales pour les articulationset la traumatologie dans le Roannais,présent depuis 2001 à l’export via un

Exporter requiert un longprocessus, qui nécessite

une ingénierie financière adaptée

de bâtir un plan d’actions pour déve-lopper durablement ses exportations.Géré par la CCIR, Go Export est mis enœuvre par les CCIT de Rhône-Alpes etsoutenu financièrement par le Conseilrégional Rhône-Alpes.

L’international, un marché exigeantPour aborder un marché à l’étranger, ilne suffit pas d’être visionnaire. Le “timeto market” constitue un facteur-clé de la réussite. Il s’agit d’arriver au bonmoment, en ayant globalement analyséson marché et les attentes des pros-pects. Des retours positifs ou les suggestions émises par la clientèleétrangère améliorent globalement l’approche clients et le marketing del’entreprise, y compris pour les débou-chés domestiques. C’est ainsi que Pellet Packaging Systems, dans l’Ain, asurfé sur la demande de stockage pra-tique et écologique des combustibles(le granulé de bois) dans le champ desénergies durables, pour investir ensuite

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DOSSIER Export

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VI | RHÔNE-ALPES ÉCONOMIE | février 2012

Evolutis : le made in France à l’honneur“Pour séduire nos prescripteurs à l’export, nous recevons en Francedes chirurgiens étrangers afin de les former. Et nous déplaçons des chirurgiens français à l’étranger, dont les interventions sont retransmises par vidéoconférence dans les centres hospitaliers ou les cliniques”, explique Jean-Michel Peguet, dirigeant d’Evolutis, le concepteur et fabricant de prothèses pour les articulations et de matériels d’ostéosynthèse, à Briennon. Forte de 47 personnes, la société réalise un chiffre d’affaires de 9 M€, dont 30 % à l’inter-national. L’ambition est d’atteindre 40 % de parts à l’export en 2013,notamment auprès des BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine). La démarche export a été amorcée en 2001, par l’intermédiaire d’unagent indépendant ayant une parfaite connaissance de l’anglais et de l’espagnol. Puis les opportunités se sont développées au fil des congrès médicaux. La principale difficulté? Trouver un réseau de distributeurs bien implantés et compétents. “D’où l’impératif de réaliser une veille à l’international. Une année est nécessaire pourintégrer de nouveaux circuits ou des réseaux délivrant des produitscomplémentaires de qualité. Reste ensuite à satisfaire aux procéduresd’homologation, longues et aléatoires, selon les pays: jamais moins de six mois à deux ans et trois ans pour la Chine.”

agent indépendant puis un vaste réseaude distribution, a récemment créé une filiale en Turquie pour améliorer la logistique sur place. Evolutis India,

majoritairement indienne, génère déjà1,5 million d’euros de chiffre d’affaires.À venir, la création d’Evolutis China.Ces deux implantations stratégiques

devraient permettre d’ajuster le savoir-faire, ainsi que l’offre technique et com-merciale de l’entreprise au potentiel deces marchés émergents, si spécifiques.

ROANNAIS

Prim’Style mise sur un réseau de franchises directesCréateur et distributeur d’articles de décoration pour la maison, Prim’Stylecommercialise la marque Comptoir de famille qui s’inspire du charme d’antan des maisons de famille françaises. Présente à l’export depuis2000, la société génère un chiffre d’affaires de 20 M€, dont 33 % à l’international, avec 50 salariés. En France, le réseau de distribution multicanal regroupe enseignes exclusives et boutiques indépendantes. À l’export, trois canaux ont été retenus: les boutiques multimarques (50 %du CA), les grossistes importateurs (15 %) et, depuis 2007, les réseaux de franchises et de masters franchises (35 %) – des importateurs distributeurs qui ont, en plus, la responsabilité de développer le réseau deboutiques à l’enseigne dans la zone qui leur est confiée (Afrique du Sud,pays de l’Est, Russie et Ukraine). L’ambition est de tendre vers un systèmede franchises directes, en conservant des boutiques indépendantes, pourrayonner de manière homogène dans les centres-villes et les campagnes.“Tout l’enjeu est d’adapter nos modes opératoires à la culture locale. La vigilance doit être de mise pour les pays perçus comme des leviers de croissance: pénétrer ces marchés nécessite souvent de 18 mois à troisans”, souligne Caroline Ivanoff, directrice export.

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NORD-ISÈRE

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Environnement DOSSIER

Export DOSSIER

RHÔNE-ALPES ÉCONOMIE | février 2012 | VII

Exporter, un processus à anticiperExporter requiert un long processus,qui nécessite une ingénierie financièreadaptée. “L’avance prospection de laCoface représente un excellent outil.Mais l’accès au dossier n’est pas tou-jours aisé d’un point de vue formel, etle délai d’instruction peut être long.D’où la nécessité d’effectuer les bonsrepérages sur les marchés export, bienen amont, et d’anticiper, en termes detrésorerie notamment, avant d’investirles marchés en question”, assure PatrickMotel, dirigeant de Merard Cauillaudin,expert en solutions de polissage pourl’industrie du luxe. Même constat ducôté de l’entreprise Raffin : “Pour unePME, l’approche financière de l’inter-national est indispensable. D’où la nécessité de se donner les moyens deses ambitions. Il est impératif d’établirun budget à trois ans, en termes d’investissements matériel et de mobi-lisation de personnel pour investir

EVMP : l’export requiert une fiabilité à toute épreuveEVMP (CA: 1 M€, 15 % à l’export, 10 salariés, Peillonnex)est un sous-traitant industriel pour les activités d’usinagede haute précision (blocs hydrauliques, pneumatiques pourle ferroviaire, machines agricoles…). En 2009, l’entreprisea participé au Midest, en partenariat avec la CCI de Haute-Savoie. “Un salon incontournable, soutient Béatrice Maison,responsable commerciale. Ce fut l’occasion d’entrer encontact avec un premier client suédois.” Une nouvelle prisede contact avec un prospect suédois est engagée en 2011,lors de la troisième participation au salon. Dans le mêmetemps, toujours avec le concours de la CCI de Haute-Savoieet le soutien d’Ubifrance, un dossier est monté dans le cadredu programme Valid’export, permettant à l’entreprise d’effectuer une mission de prospection sur place. L’ensemble de la démarche a nécessité un investissementimportant en amont (mise en forme et traduction des brochures de présentation, préparation des entretiens, apprentissage de la langue…). “Nos clients à l’étranger nousdemandent quelle est notre logique de fabrication. Ils nes’inquiètent pas de savoir si nous sommes certifiés, maiscomment nous travaillons. Au-delà, l’impératif est d’êtrefiable sur les délais de livraison et sur la qualité des piècesfabriquées. À l’export, un client ne dira jamais: je ne suispas satisfait. Il partira!” HAUTE-SAVOIE

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. Pie

l

l’export.” “Pour ce faire, Ubifrance, la Coface et Erai sont des partenaires de choix”, note Sandrine Pagneux, directrice export chez Raffin, fabricantde charcuteries et salaisons. “La formule du volontariat international en entreprises est aussi une solution efficace à moindre coût, souligne Olivier Pageron, délégué régional

Ubifrance. Il permet à une entreprisede développer sa présence sur un marché étranger en confiant à un jeunede bon niveau une mission commer-ciale ou technique. Un moyen utiled’adapter dans le monde entier les ressources humaines à la réalité du terrain.” Au-delà, mettre en place un

processus export demande un effort de l’ensemble de l’entreprise, de la pro-duction à la logistique, avant d’en récolter les bénéfices. Et Patrick Moteld’ajouter : “Les enjeux consistent pourl’entreprise à garder une constance etune dynamique dans l’effort pour allerjusqu’au bout. Il faut apprendre à travailler autrement : s’adapter à des

cycles d’approche plus longs, informeren interne sur l’état d’avancement des projets, gérer les conditions inter-nationales de vente, appréhender les règles du transport naval… Toute la phase cachée – le temps de latence –est essentielle avant la mise en œuvred’une démarche à l’export.”

L’internationalisation des PME et ETI devient une priorité nationale, car c’est là que se jouent

la balance commerciale de la France et l’évolution de ses emplois

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DOSSIER Export

AIN

Pellets Packaging Systems : l’innovation suscite l’export“Dans sa conception d’origine, la Pellets Box était utilisée à 90 % pour les granulés de bois de chauffage. Aujourd’hui, en France comme à l’étranger,elle est devenue aussi la solution pratique et écologique pour la distributionet le stockage pour la nutrition animale et les produits phytosanitaires”, explique son concepteur Thomas Benoît, gérant de Pellets Packaging Systems,à Martignat. L’entreprise a remporté le trophée Écoinnovation Rhône-Alpes en 2009. Avec le soutien de la CCI de l’Ain, elle a amorcé sa démarche exporten 2010, accompagnée par Erai et Ubifrance, pour une aide à l’implantation,assortie de prises de contacts business to business. Objectif : trouver un fabricant pour produire localement, ainsi qu’un réseau de clients potentiels.“Sans ces dispositifs, l’export est inabordable pour une PMI!” La Pellets Boxcompte aujourd’hui des clients en Grande-Bretagne, au Danemark, en Italie,Suisse, Allemagne, et l’entreprise perçoit des royalties sur les ventes et la production réalisées en Amérique du Nord. En 2012, 50 % du chiffre d’affaires devraient être réalisés à l’export, contre 20 % en 2010 (CA 2011 :400 k€, 2 salariés.)

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. Gill

et

En 2012, l’État s’engage en faveur de l’exportL’internationalisation des PME et ETIdevient une priorité nationale, car c’estlà que se jouent la balance commercialede la France et l’évolution de ses emplois. Dans la continuité du pland’actions gouvernemental lancé en2011, de nouveaux leviers d’améliora-tion ont été identifiés, particulièrement

à destination des PME. Quatre évolu-tions vont être apportées aux disposi-tifs de financement. L’assuranceprospection, qui est plébiscitée par lesPME et TPE pour les aider dans leurspremières démarches d’approche d’unmarché étranger, sera simplifiée pourles plus petites entreprises, et égalementouverte désormais aux groupementsd’entreprises. Les frais de garantie parla Coface d’un contrat export seront réduits de 25 % pour les PME. Une garantie des transactions au comptantest également créée pour répondre aubesoin croissant de financement desopérations export par crédit documen-taire. En outre, le Fasep, garantied’Oséo, est modernisé pour aider lesPME à créer des filiales à l’export, quine constituent pas des délocalisationsmais un moyen de vendre des produitsfrançais sur un marché étranger. En parallèle, quatre grandes banques sesont engagées à maintenir ou accroîtreleurs financements accordés aux PMEfrançaises à l’export.Le leitmotiv des entreprises exporta-trices ? Savoir être flexibles, réactives,innovantes, être à l’écoute des attenteset des exigences, tout en conservantune belle humilité. “Personne ne nousattend à l’export. L’enjeu est bien decréer et de conserver sa place !” conclutPatrick Motel. ■

A. Le Men

Le leitmotiv des entreprisesexportatrices ?

Savoir être flexibles, réactives, innovantes…

Ce dossier, réalisé pour la Chambre de commerce et d’industrie de région Rhône-Alpes, est diffusépar neuf CCI rhônalpines :Grenoble, Présences (34 000 ex.), Haute-Savoie, Impulsion (30 000 ex.), Savoie, Partenaires Savoie(26 400 ex.), Ain, Grand Angle 01 (22 000 ex.), Drôme, L’Économie drômoise (20 500 ex.), Nord-Isère, Nord-Isère économie (14 400 ex.), Roanne, Roanne éco (8 500 ex.), Villefranche, Entreprendre en Beaujolais(6 000 ex.), Saint-Étienne, www.saint-etienne.cci.fr.Photos : M. Abed (Drôme), F. Ardito (Isère), T. Beguin (Roanne), D. Gillet (Ain), V. Gout (Villefranche et Nord-Isère), G. Piel (Haute-Savoie), Philippe Rony (Saint-Étienne), F. Rumillat (Savoie).Contact : Présences. Tél. : 04 76 28 28 76.Le dossier est consultable en ligne sur : www.rhone-alpes.cci.fr

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P r o f e s s i o n s l i b é r a l e s A r t i s a n s C omme r ç a n t s P e t i t e s e n t r e p r i s e s A u t o - e n t r e p r e n e u r s

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