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Magazine économique de la Chambre de Commerce et d'Industrie de la Savoie - Octobre 2010 n°86

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Page 1: Partenaires Savoie Octobre 2010

N°86  Octobre 2010, 21 e siècle.

Magazine économique de la Chambre de commerce et d’industrie de la Savoie

René MolettaCréateur d’entreprise à 60 ans

Gaetano NaccaratoIl réalise ses rêves…

Savoyards dans le Monde

Responsabilité Sociétale et Environnementale, pourquoi et comment relever le défi.Dossier p. 21- 30 & Rhône-Alpes Économie p.39-46

21

Carnets de bord d’entrepreneur3633

Miroir de l’entrepriseL,Avenir,

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Un autre regard sur l’entreprise.credit-agricole.fr

On commence sa petite entreprise dans un garage et un jour

on parle de fusion-acquisition.

C’est en 1998, qu’Étienne décide de se lancer dans la production de panneaux photovoltaïques. En moins d’une décennie, sa société devient le principal fabricant de la région. Convaincu du potentiel des matériaux d’économie d’énergie, il décide d’acquérir une entreprise de matériaux isolants. À ses côtés depuis le démarrage, les équipes de Crédit Agricole Entreprises de sa région ont recherché le partenaire le mieux placé pour lui permettre de poursuivre cette aventure.

TouTe l’experTise réservée aux grandes enTreprisesenfin accessible aux pMe en région.

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Pour Philippe Laurent, directeur général de Trialp, le développement durable est une affaire de sensibilité et de bon sens. Certifiée Iso 9001 et 14 001, cette entreprise chambérienne de tri et de valorisation des déchets entretient un lien fort avec le territoire. www.trialp.com

pourquoi pas ?

Gouverner, c’est prévoir.

Emile de Girardin (journaliste)

Un jour je me suis dit...

Il y a 12 ans, Philippe Laurent travaillait dans un autre monde, celui d’une importante multinationale, Colgate Palmolive, où le développement durable

n’était pas la priorité. Son destin a basculé en 1998, le jour où il a fait un chèque pour devenir actionnaire de Trialp. L’entreprise, qui fête ses 20 ans cette année, souhai-tait alors développer un réseau d’épargne de proximité pour assurer son développement et garantir son indé-pendance. Lorsque Philippe Laurent apprend qu’elle recherche des administrateurs, il décide de tenter sa chance. « J’ai rencontré le PDG, Marc Bodinier, pour lui dire qu’en dehors d’une sensibilité et de l’intérêt pour l’environnement et le social, je n’avais aucune expertise. Cela lui convenait parfaitement. Deux ans plus tard, il souhaitait partir et m’a demandé de prendre le relai. » En 2002, Philippe Laurent devient directeur général de Trialp (puis de Valespace, sa filiale de tri, en 2008), une PME locale, agréée entreprise d’insertion, à l’assise encore peu solide à l’époque, mais qui correspond à ses valeurs. Il est heureux de pouvoir mêler le côté environnement et l’insertion qui consiste à intégrer des

« cabossés de la vie » pour leur offrir une passerelle vers une entreprise classique.Sa recette pour faire du développement durable ? Il préconise une sensibilité à l’environnement, de la curiosité et du bon sens. Et aussi d’être à l’écoute des besoins des acteurs locaux car son entreprise a un lien fort avec le territoire. « On a démarré la col-lecte des huiles de friture en 2002 avec le canton de Bourg-Saint-Maurice, explique-t-il. On est parti d’une problématique de territoire. On a construit une solu-tion et on a développé une filière unique qui couvre aujourd’hui l’Isère, la Savoie, la Haute-Savoie et une partie de l’Ain. » S’il aime avoir des projets sur le feu, Philippe Laurent reste lucide et pragmatique. « Il faut veiller à ce que nos actions ne nous rendent pas non-concurrentiels. Le développement durable peut avoir un coût. Pour trouver le bon équilibre, je crois beaucoup au principe de l’amélioration continue. » Il n’hésite pas à actionner les réseaux et échange notamment avec de nombreux acteurs d’Éco-industries Savoie. Pour mieux s’impli-quer et avancer.

Je vAis me LAncer dAns Le d�veLoppement durAbLe

N° 86 - PARTENAIRES SAVOIE/ 3

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Une énergie au Sens Propre…Une énergie au Sens Propre…

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Les Techniciens du SOLAIREINNovation et Energie Durable (INNED SAS)Z.I. des Landiers Nord5, rue de pré Pagnon - 73000 CHAMBERYTél. 04 79 71 05 63 Fax : 04 79 85 96 60www.les-techniciens-du-solaire.fr [email protected]

Venez visiter notre hall d’exposition…

Installations de systèmes solaires

annonce Presse A4:Mise en page 1 18/05/10 17:51 Page 1

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SOMmaire

© Dans l’Ere Infinid, chasseur immobilier (p. 6) Renseignement commercial, un métier, un atout (p.8/9) Ibis Chambéry, l’engagement environnement (p.10) La chèvre de Monsieur Marmet (p.11) 70 chefs d’entreprise évaluent le tourisme en Tarentaise (p.12/13) Elections consulaires, mode d’emploi (p.14) © Mon Droit - Responsabilité sociétale et environnementale

des entreprises (p.16) Services gagnants CCI : questions – réponses (p.18) © Déjà demain (p.20)

Dossier responsAbiLit� soci�tALe et environnementALe de L,entreprise, P.21- 30 & p. 39-46 RSE, L'Avenir, miroir des entreprises (p.21) Tri Vallée, il y a une vie après le ski (p.23) Nicomak, allier éthique et performance (p.24) CAP ERP, réponse globale pour les espaces communs (p.26) Teca : la responsabilité sociale, ciment du groupe (p.28) Michel Félizat : prêcher par l’exemple (p.29) RSE : où, quand, comment, pour qui ? (p.30) RAE : Responsabilité sociétale, un défi pour l’avenir (p. 39-46)

Carnets de bord d’entrepreneurs Polydome, l’innovation pour clef de voûte (p. 32) Créateur d’entreprise à 60 ans (p.33) Wyss, neiges éternelles (p.34)

Savoyards dans le Monde Made in France : Gaetano Naccarato réalise ses rêves (p. 36-37)

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À force de déménagements incessants en France, Jocelyne Marrec a bien connu les affres de la recherche

immobilière : peu de temps, les déceptions liées aux visites de biens survendus et déce-vants, les centaines de kilomètres qui sépa-rent du futur lieu d’habitation. Ces constats se sont transformés en idée puis en concept entrepreneurial. Titulaire d’une carte profes-sionnelle d’agent immobilier, Jocelyne a quitté l’agence qui l’employait depuis quatre ans à Chambéry et s’est lancée à son compte en créant l’entreprise individuelle InfiNID. « Je recherche le nid idéal pour des per-sonnes qui n’ont pas le temps ou la moti-vation de s’y consacrer. Je cible d’abord rigoureusement les attentes, et je me mets en quête, ne travaillant que sur cinq demandes maximum à la fois. Je suis à l’écoute, je négo-cie et j’emmène le projet jusqu’à la signature du compromis de vente », résume Jocelyne.La plupart du temps, la chef d’entreprise sillonne les routes du département pour trou-ver le bien que ses clients s’imaginent habiter. Elle a déjà concrétisé plusieurs dizaines de ventes, assurant à son entreprise un chiffre d’affaires croissant. Confier la recherche d’un bien immobilier à InfiNID ne coûte pas plus cher que de s’adresser à une agence immobilière tradi-tionnelle, la commission se situant entre 4 et 7 % du prix de la vente. A noter encore un sens du service susceptible de faire la

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l'ère

Lauréate du Trophée FCE 2009 catégorie « services »Destiné à récompenser un chemin professionnel intéressant, le trophée FCE (Femmes chefs d’entreprise) est remis chaque année sur la base de critères exposés lors d’une présentation par les candidates, à l’Assemblée nationale. Ayant eu à surmonter un certain nombre de difficultés, mais s’étant relevée pour créer avec succès InfiNID, Jocelyne Marrec avait, cette année-là, retenu l’attention de son auditoire.

différence : « Dernièrement, j’ai effectué une visite le lundi de Pentecôte pour un client qui venait de très loin et ne disposait que de ce créneau. Être à mon compte me confère une vraie souplesse de travail », conclut Jocelyne Marrec. ■

InfiNID, chasseur immobilier

Et si on cherchait pour vous le bien immobilier de vos rêves? C’est à partir de cette idée que Jocelyne Marrec a développé son activité.www.infinid-immobilier.com

les faits

Parcours atypiqueDiplômée d’une école de commerce, Jocelyne Marrec commence par gérer avec son mari le secteur exportation d’une petite entreprise. Quatre enfants, pléthore de déménagements, onze ans de stand-by professionnel, un cancer et un bilan de compétences plus tard, Jocelyne Marrec reprend une formation à Nancy. Après quatre années passées en agence, elle prend en 2004 son envol pour trouver des nids douillets aux autres.

Jocelyne Marrec

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l'ère

Qu’est-ce que le renseignement commercial ?

! Michel Besson : Le renseignement commer-cial est un métier, une discipline et un micro système d’intelligence économique. Informatif, préventif et géné-rateur d’opportunités, sa vocation est de répondre à des problématiques de plus en plus larges sur le com-merce et la stratégie.Cette discipline s’exerce aux travers de process, métho-dologies et réseaux qui lui sont propres. Elle s’appuie sur la connaissance des rouages de l’entreprise et des circuits de diffusion de l’information en France et à l’in-ternational. Elle sait aussi comment et où se procurer l’information manquante et précieuse. Enfin, elle est au cœur d’une réflexion déonto-logique quant à ses méthodes d’investigation et à l’acceptation de ses missions.

Quel apport pour le dirigeant d’une entreprise ?! Le renseignement commercial est indispen-sable pour faciliter les transactions commer-ciales, prévenir les impayés clients ou les rup-tures d’approvisionnement des fournisseurs, argumenter auprès des assureurs crédit. Au-delà de l’information publique, le renseigne-ment commercial s’appuie sur des techniques de questionnement et de recoupement, en

France comme à l’international, pour permettre à ses donneurs d’ordres de développer leur business en toute connaissance de cause.Les outils du renseignement commercial permettent de se procurer de l’information

commerciale, f inancière, juridique, prospective sur l’entreprise. Ils s’inscrivent dans une veille concurren-tielle, sont utilisés pour une meilleure connaissance des acteurs de son métier et pour organiser un suivi de ces acteurs.

Cela nécessite-t-il des moyens/ investissements particuliers ? ! Le gros avantage de ces outils consiste en leur simplicité de mise en place et d’utili-sation, en toute discrétion et très rapidement. Leur efficacité dépend essentiellement de la parfaite connaissance de leurs particularités et de leurs limites. Ils doivent être utilisés en fonction de leur complémentarité afin de ne pas nous noyer sous l’information redondante et en même temps de ne pas passer à côté de celle existante.La démarche préalable d’identification des acteurs clé déjà connus est indispensable. La connaissance de ces acteurs va ouvrir la voie, permettre d’élargir la cartographie et de repérer les nouveaux entrants. Pour cela, des outils simples sont accessibles par internet

Qui sont les clients, les fournisseurs, les

partenaires, quels sont les axes de développement, les investissements, les nouveaux produits…?

Renseignement commercial, un métier, un atout

Dans le cadre de son assemblée générale du 29 novembre, la CCI de la Savoie propose la conférence « Tout savoir sur ses partenaires et concurrents. Quel est le rôle du ren-seignement commercial dans le développement de votre entreprise ? ». Animée par Michel Besson, dirigeant du BEIC (Bureau européen d’informations commerciales), et organisée par le Programme innovation, qualité, sécu-rité & environnement, cette rencontre sera prolongée par un atelier pratique l’après-midi sur le thème : « Comment exploiter les documents publics pour obtenir légalement des informations sur ses partenaires et concurrents ? »

les faits

Michel BessonMichel Besson a fondé et dirige la société BEIC (Bureau européen d’informations commerciales), qui emploie 50 personnes. Il a suivi la session de formation en 2002 de l’Institut des hautes études de la Défense nationale (IHEDN) et a été membre d’une commission de travail sur l’intelligence économique à l’Institut des hautes études de la Sécurité intérieure (IHESI).Directeur de publication du magazine Regards sur l’Intelligence Economique, il enseigne à l’INSA de Lyon et à l’Ecole de Guerre économique (école de stratégie).Michel Besson est co-auteur avec Yolaine Besson de Tout savoir sur vos partenaires, le guide du renseignement commercial (Editions d’Organisation) .

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l'ère(Infogreffe, Societe.com,Managéo etc.) Au-delà de l’information publique, il faut se renseigner sur la situation présente du client ou du fournisseur en tentant d’obtenir des chiffres intermédiaires et prévisionnels, un état du carnet de commandes, en qualifiant la trésorerie... Acteur majeur du renseignement com-mercial, BEIC dispose de réseaux et de techniques d’investigation qui permettent d’obtenir ces informations dans la limite de leur déontologie.Questionnement et recoupement de sources ciblées sont l’apanage du renseignement commercial afin de répondre à des ques-tions précises sur chaque acteur : qui sont les clients, les fournisseurs, les partenaires, quels sont les axes de développement, les investissements, les nouveaux produits…? ■+ : Amélie Dancer – 0 820 22 73 73 (0,09€ TTC/min) – [email protected]

Savoie Angels crée deux nouveaux fonds d’investissement : Charmettes Participations et Savoie Angels Invest SCR. 1 258.000 € ont été collectés au profit du financement et du développement économique des entreprises savoyardes.Charmettes Participations est le 3e fonds d’investissement de Savoie Angels (capital 588 000 € - 50 actionnaires). Comme les précédents, ce fonds permet de bénéficier des mesures de défiscalisation de la loi TEPA ainsi qu’au titre de l’impôt sur le revenu.Savoie Angels Invest SCR, en revanche, n’a pas le même mode de fonctionnement. Cette société de capital risque est un outil de diversification de patrimoine. D’un fonctionnement plus souple, elle peut investir dans tous types d’entreprises et s’adapter aux besoins de celles ci. Savoie Angels Invest SCR dispose d'un capital initial de 670 000 euros, regroupant 31 actionnaires, elle pourra procéder à des augmentations de capital en fonction des besoins de financement. + : www.savoie-angels.com

BUZZACTU

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l'ère

Site pilote pour une meilleure gestion des énergiesDepuis début 2010, le groupe Accor et Schneider Electric travaillent en partenariat sur la mise en œuvre d’une solution de gestion des énergies à l’hôtel Ibis de Chambéry, site expérimental. Cette solution permet de récupérer et analyser les consommations énergétiques (électricité, eau, gaz et production solaire). Ces consommations sont analysées localement, mais aussi transférées et centralisées au système OPEN (outil de pilotage environnemental) du groupe ACCOR.Cette action s’inscrit dans une démarche d’efficacité énergétique qui a pour but de réduire les consommations énergétiques et de sensibiliser le personnel et les clients. Elle permet aussi de faciliter les opérations de maintenance, grâce à un contrôle en temps réel des éléments sensibles de l’hôtel (températures des chambres froides, du circuit d’eau chaude sanitaire et des ballons d’eau chaude), ainsi que la mise en forme des données pour analyser et diagnostiquer les consommations énergétiques sur tous les fluides (eau, gaz) et la partie électrique.

Giuseppe Carleschi, directeur de l’hôtel Ibis de Chambéry.

les faits

Ibis Chambéry, l’engagement environnement

La volonté d’un d’engage-ment en faveur de l’environ-nement de l’Ibis Chambéry

s’est déjà traduite par la mise en place de conteneurs spécifiques pour le tri des déchets, ainsi que de 85 m² de panneaux solaires pour la production d’eau chaude sanitaire. La démarche se décline aussi à travers une multitude de petits gestes du quotidien : utili-sation de papier recyclé, usage mesuré de l’éclairage, réglage des débits de chasses d’eau dans les toilettes (9 à 6 l).« Afin que tous participent à cette action environnementale, une for-mation de l’ensemble du person-nel de l’hôtel est conduite selon une charte officielle », explique

Giuseppe Carleschi, directeur de l’établissement. Partenaire de la FRAPNA, l’hôtel Ibis participe ponctuellement avec son personnel à des actions de préservation de l’environnement telle que le nettoyage de rivières.Après le personnel, l’hôtel Ibis de Chambéry a entrepris de sensi-biliser sa clientèle. Une initiative « plutôt bien perçue », confie Giuseppe Carleschi. Ainsi, dans le cadre d’une démarche « Plant for the planet », les clients sont incités à conserver leurs ser-viettes de bain plus d’une nuit. En contrepartie, 50 % des écono-mies de blanchisserie générées par ce comportement respon-sable ont déjà permis de replanter

plusieurs centaines d’arbres dans un vaste programme mondial de reforestation.Chaque année, un audit vérifie si tous les points de la charte des hôtels Ibis du groupe Accor sont bien respectés. ■+ : Hôtel Ibis Chambéry - 100, rue Eugène Ducretet – c e n t r e c o m m e r c i a l Chamnord - 04 79 69 28 36

Après avoir décroché une certification Iso 9001 pour sa gestion de la qualité, l’hôtel Ibis de Chambéry (groupe Accor) a engagé une démarche de préservation de l’environnement en visant cette fois l’obtention de la certification Iso 14001.

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l'èreLa chèvre de Monsieur Marmet

Olivier Marmet, ingénieur Arts et Métiers de Lyon, a créé la société Ibex (la Motte Servolex) pour produire la Chèvre des Alpes, une boisson des anciens remise au goût du jour.www.lachevredesalpes.com

les faits

Peu connue en vi l le, la « Chèvre » est une tradition encore vivace dans nos

campagnes. « C’est une boisson à base de cidre nouveau ou de vin blanc bourru, d’alcool et de sucre. Fermentée sous pression, la chèvre se boit en hiver « au cul des tonneaux ». C’est une mousse à avaler d’un trait avant qu’elle ne retombe. On ne la trouve qu’en Savoie, en Haute-Savoie et en Suisse dans le bassin léma-nique », explique Olivier Marmet. Ingénieur Arts et Métiers de Lyon, tout juste sorti de l’école Olivier Marmet change de cap et relance la tradition du cidre de Savoie en ouvrant une cidrerie à Novalaise. Il l’exploitera 10 ans. Se souvenant de la boisson des anciens, il décide de la remettre au goût du jour. Pari insensé car la chèvre ne se conserve alors que dans des fûts renforcés, tant la pression est forte à l’intérieur. Faut-il pour autant se résoudre à abandonner la chèvre au fond de la cave ? Une rencontre en décide autrement. Raphaël Maissonnier, et sa société Aktikem à Saint-Genix-sur-Guiers, fabriquent des extincteurs en aérosols. Grâce à cette collaboration, Olivier Marmet a trouvé le contenant idéal pour commercialiser son breuvage. En septembre 2009, il crée la société Ibex, du nom scientifique du bouquetin, la chèvre sauvage des Alpes, et entreprend la pro-duction sous la marque déposée

« La Chèvre des Alpes ». Une bou-teille, même ouverte, se conserve jusqu’à six mois.Olivier Marmet commercialise sa boisson auprès des magasins de produits régionaux, en stations chez les cavistes, dans les bars, pubs, boîtes de nuit de Savoie, Haute-Savoie et Isère. En lui offrant un packaging très tendance, le concept est rajeuni. Il plaît pour son côté festif.Comme autrefois dans les fermes où chacun avait sa propre recette, Olivier a décliné « sa » chèvre en plusieurs variétés. « L’Originelle », comme son nom l’indique est la plus traditionnelle, à base de jus de pomme et d’eau de vie. Plus actuelles, grands succès dans les pubs et bars : « la Blanche », au jus de pommes, génépi et menthe, et « la Lémanique », jus de pommes et vodka. ■

Pour la première année, Olivier Marmet en a déjà vendu 10 000 bouteilles.

Et déjà de la bouteille…La Chèvre des Alpes d’Olivier Marmet a obtenu le prix spécial du jury pour la meilleure bouteille dans la catégorie Innovation et Design, lors du Paris Aerosol Award 2010. Les étiquettes des bouteilles sont des créations originales de Gérald Viossat, artiste réputé pour ses décorations de snowboard. Le lancement du produit et le concept marketing sont réalisés par l’équipe de Corporate Designer, également bien connue dans le milieu de la glisse.

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l'ère

La CCI de la Savoie a donné une nou-velle dimension au travail mené aux côtés des élus locaux de Tarentaise ;

elle a en effet rencontré au plus près du lieu d’exercice de leur activité des professionnels du tourisme : hôteliers, responsables de campings et de villages de vacances, res-taurateurs, commerçants, prestataires d’acti-vités, sociétés de remontées mécaniques et agents immobiliers. Sept réunions de travail ont été organisées entre le 11 mars et le 9 juillet à Valmorel, Courchevel, Bourg saint Maurice, La Plagne, Brides les Bains, Les Menuires et Tignes. Au total, 70 chefs d’entreprises ont participé à ces rencontres. L’objectif était double : d’une part, recueillir les raisons qui, selon eux, expliquent la baisse de fréquentation de ces dernières années ; d’autre part, cerner les défis à relever pour espérer renouer avec une certaine rentabilité économique.

Les informations recueillies, auprès de ces chefs d’entreprise se regroupent en six thé-matiques majeures.• La saison d’hiver occulte complètement

la saison d’été. La Tarentaise s’est mobi-lisée pour préserver son principal atout : le tourisme d’hiver. Les efforts pour accroitre la performance du produit ski ne se sont pas accompagnés de la même impulsion sur la saison d’été. Trop d’exploitants et de

collectivités analysent encore les résultats de la saison d’été selon les critères de ren-tabilité de l’hiver : une situation qui pénalise l’ensemble de la destination et notamment les professionnels qui ont économiquement besoin de cette saison.

• Une appropriation insuffisante des spécificités tarines. Beaucoup de pro-fessionnels, privés ou publics, n’ont pas suffisamment conscience de la valeur de leur patrimoine. Or, tous reconnaissent l’intérêt touristique de cette grande diver-sité des ressources. Au-delà de la simple incapacité à renseigner le client, ce constat renvoie aussi à la difficulté de créer avec la clientèle ce rapport humain authentique, pourtant plébiscité car recherché comme une spécificité des milieux montagnards.

• Un défaut de positionnement et de stratégie de valorisation de l’offre. La destination montagne présente un poten-tiel de développement important car elle est associée à des valeurs positives, plé-biscitées par la clientèle : évasion, grands espaces préservés, authenticité, air pur, bonne santé, ressourcement … Mais à l’in-verse de l’hiver où la station est le périmètre pertinent de commercialisation du séjour, la saison d’été suppose une approche « terri-toire » aujourd’hui inexistante.

• L’enjeu largement sous estimé de la mobilité touristique. Les problématiques de mobilité, si elles ne sont pas encore au cœur des stratégies touristiques, risquent de prendre une part non négligeable dans les futurs arbitrages de la clientèle. En été, la clientèle est plus mobile que l’hiver. Par

Pour conforter le travail engagé par les élus de l’Assemblée du Pays

Tarentaise Vanoise (APTV) sur les conditions de la relance du

tourisme estival, la CCI a recueilli la vision que des chefs d’entreprise

de station portent sur l’avenir de la saison d’été. Objectif : apporter un regard constructif sur les défis que la Tarentaise doit relever à l’hori-

zon des 10 prochaines années.

les faits

70 chefs d’entreprise se penchent sur l’avenir du tourisme estival en Tarentaise

Au-delà de la beauté « carte

postale », quel marketing pour

la saison d’été ?

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l'èreailleurs, la perspective de développement des formules courts séjours augure une indispensable approche globale : «séjour = transport + hébergement + activités ».

• Un marketing touristique inadapté (voire inexistant) aux enjeux de la sai-son d’été. Face à une fréquentation qui stagne en hiver et baisse en été, le recul du poids économique de la saison esti-vale inquiète. Hormis pour le segment des sportifs, les autres clientèles (notamment les familles et séniors) ne semblent pas bénéficier de prestations particulièrement étudiées. Or, la spécificité du tourisme esti-val en montagne repose justement sur la grande diversité des clients qui choisissent cette destination.

• L’absence préoccupante de gouver-nance touristique. Les acteurs publics comme privés ne peuvent raisonnable-ment plus faire l’économie d’un travail d’échange et de coordination. Les marges de manœuvre pour inverser la tendance de la baisse de fréquentation sont réelles mais supposent un dialogue constructif. Du côté des acteurs privés, s’il faut reconnaitre que la proportion des chefs d’entreprise « moteur » pour engager une dynamique l’été est faible, il existe néanmoins des pro-fessionnels prêts à s’impliquer aux côtés des municipalités. Encore faut il qu’un pro-jet touristique estival soit élaboré et mis en œuvre de façon collective.

La diversité des sujets abordés illustre à quel point l’enjeu de la relance du tourisme estival

en montagne est complexe. Malgré cela, les professionnels interrogés sont unanimes : la juxtaposition des stratégies individuelles des stations ne pourra être bénéfique à la Tarentaise estivale. Seule une approche collective permettra de trouver les marges de manœuvre nécessaires pour sortir de l’ornière. Les démarches engagées récem-ment par l’APTV portent l’espoir de définir et de mettre en œuvre des solutions collectives avant de se retrouver au pied du mur. ■+ : CCI de la Savoie – Grégory Klersch – [email protected]

N° 86 - PARTENAIRES SAVOIE/ 13

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l'ère

Trois élections simultanéesDune part, vous él i rez les délégués consulaires. Ces délégués constituent le corps électo-ral des juges au tribunal de Commerce. Ils n’ont aucune fonction et aucun lien avec les Chambres de commerce et d’industrie.D’autre part, vous élirez directement, et pour la première fois, les représentants de la Savoie à la future Chambre de commerce et d’industrie de la Région Rhône-Alpes (CCIR). Et vous voterez pour un « ticket » indivisible, associant un élu titulaire et son suppléant. Ces représentants siègeront également à la future Chambre de commerce et d’industrie territoriale de Savoie (CCIT). C’est parmi les 7 titulaires siégeant à la CCIR que sera ensuite élu, par l’Assemblée de la CCIT, le Président de la Chambre territoriale de Savoie.Enfin, vous élirez les membres de la Chambre de commerce et d’industrie territoriale de Savoie.Vos représentants à la CCIR de Rhône-Alpes et à la CCIT de Savoie sont élus pour 5 ans.

Pour chacune des trois élections, vous voterez pour les représentants de la sous catégorie professionnelle à laquelle vous appartenez.Vous êtes commerçant indépendant et vous n’employez pas de salarié ou, seulement, un ou deux salariés : vous appartenez à la sous-catégorie « Commerce 0 à 9 » et vous élirez les représentants de cette famille.Vous êtes industriel à la tête d’un établis-sement de 120 ou 150 salariés : vous

appartenez à la sous-catégorie « Industrie 50 et plus » et vous élirez les représentants de cette famille.Il y a au total 6 sous-catégories : 2 pour le Commerce (0 à 9 salariés et 10 salariés et plus), 2 pour l’Industrie (0 à 49 salariés et 50 salariés et plus), 2 pour les Services (0 à 9 salariés et 10 salariés et plus). Ces sous-catégories sont homogènes à l’échelon de la Région Rhône-Alpes.

Un vote uniquement par correspondance A partir du 25 novembre, vous rece-vrez dans votre entreprise tout ce qui concerne chacune de ces 3 élections : - Le ou les bulletins de vote concernant votre sous-catégorie,- La ou les circulaires électorales des candi-dats dans votre sous-catégorie,- Une enveloppe de couleur dans laquelle vous glisserez le bulletin de vote de votre choix,

- Une enveloppe blanche préaffranchie (T) et pré-adressée, dans laquelle vous glisserez l’enveloppe précédent (à signer et à retourner à la préfecture avant le mercredi 8 décembre minuit, cachet de la poste fai-sant foi.

Un scrutin plurinominal majoritaire à un tourVous pouvez donc rayer des noms sur les bulletins ou les panacher en cas de pluralité. Mais, sous peine de nullité du bulletin de vote, vous ne pouvez voter pour un nombre de candidats supérieur au nombre de sièges à pourvoir dans votre sous-catégorie et vous ne pouvez voter pour quelqu’un qui ne serait pas candidat. ■

+ : Chambre de commerce et d’industrie de la Savoie - 0820 22 73 73 (0,09€ TTC/

Min)

Élections consulaires 2010Trois élections, 36 élus

Du 25 novembre au 8 décembre se tiendront les élections aux Chambres de commerce et d’industrie. Ces assemblées de chefs d’entreprise élus par leurs pairs au suffrage universel ont vocation à représenter l’intérêt général du monde économique de la circonscription auprès des pouvoirs publics, État et collectivités. Afin de donner la plus grande légitimité à vos représentants, il importe de se mobiliser et de voter massivement. Comment voter et pour qui ? Mode d’emploi…

les faits

Commerce9 = 3 ≥ 10

= 6 ≤ 10

CCIR Rhône-Alpes= 1 ticket : 1T/1S= 1 ticket : 1T/1S

CCIT = 1 = 4

Industrie11 = 4 ≥ 50

= 7 ≤ 50

CCIR Rhône-Alpes= 1 ticket : 1T/1S= 1 ticket : 1T/1S

CCIT= 2= 5

Services16 = 8 ≥ 10

= 8 ≤ 10

CCIR Rhône-Alpes= 1 ticket : 1T/1S= 2 tickets : 2T/2S

CCIT = 6 = 4

ToTalCCIR Rhône-alpes7 Titulaires + 7 Suppléants

CCIT22 Titulaires

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Page 15: Partenaires Savoie Octobre 2010

LA DIFFERENCE BANQUE DE SAVOIE

Se sentir proche de son banquier

cela change tout !

PUBLI-COMMUNIQUÉ

Automates, boîtes vocales, décisionnaires lointains, démarches administratives labyrinthiques, campagnes commerciales standard… La Banque de Savoie refuse de virtualiser la relation clients.

Elle choisit de rester humaine. Une différence source de performances, d’autant plus si elle est couplée avec les canaux de communication actuels, Internet, SMS, messagerie électronique…

Pas de client virtuel, pas «d’affaires courantes». Vous êtes reçus par des hommes et des femmes dont c’est la mission. Vous avez la ligne directe de votre Chargé de Clientèle qui vous répond en personne et vous reçoit en entretien conseil aussi souvent que vous le souhaitez.

Pas de lenteur décisionnelle. Nos différentes compétences techniques sont accessibles, nos responsables agissent en direct, la Banque est sur le terrain. Que vous ayez un besoin de financement ou toute autre demande, les solutions se trouvent et se règlent au niveau local, sans attendre.

Présence et disponibilité : des Conseillers d’Accueil au guichet, un Chargé de Clientèle pour suivre, personnellement, en profondeur, chaque dossier.

Réactivité : une structure souple, une hiérarchie proche, des spécialistes qui interviennent en direct.

www.BanquierCommePersonne.com

Pas de client anonyme. Avec des carrières qui se font avec un minimum de turnover et une volonté de développer chaque relation client, les Chargés de Clientèle prennent le temps de bien vous connaître, de suivre les évolutions de votre vie et de vos projets. Résultat : à partir d’une offre attractive bâtie au sein du groupe bancaire BPCE, 2ème en France, ils vous proposent les opportunités qui vous font vraiment avancer.

“Notre différence ? Proposer la gamme attractive d’un grand groupe de façon

personnalisée, réactive, attentive aux projets

et besoins de chacun.”Luc Romedenne,

Directeur Général Adjoint

Conseil : parce que vous êtes connus à la Banque de Savoie, nous savons anticiper vos attentes.

“Pour être performants dans notre métier, nous avons

besoin de rencontrer nos clients. Se voir, s’entendre, se parler face à face.”

Luc Hermet,Directeur Général

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La responsabilité sociétale et environ-nementale des entreprises (RSE) vise à mettre en place des principes de

gouvernance écologique et à intégrer des préoccupations de développement durable dans leurs activités commerciales et les rela-tions avec leurs parties prenantes.Inscrites dans une démarche volontariste, ces préoccupations ont été intégrées dans le système juridique européen ; la Directive 2004/35 du 20 avril 2004 a créé une res-ponsabilité environnementale à la charge des entreprises, qui sont désormais tenues de réparer les dommages qu’elles causent à l’environnement, même en l’absence de faute de leur part. Elle consacre ainsi le principe de pollueur-payeur.Cette directive a été transposée dans le droit français de l’environnement par la Loi du 1er août 2008 et ajoute cette nouvelle responsabilité aux nombreuses obligations

pesant déjà sur les sociétés françaises, notamment en matière d’installations classées pour lesquelles la responsabilité pénale de l’exploitant peut être engagée en plus de sa responsabilité civile, les tribunaux n’hésitant plus à recourir à la notion de mise en danger d’autrui.

Une obligation d’information en matière sociale et environnementale dans le cadre des rapports annuels de gestion La RSE est également prise en compte par le droit des sociétés, qui depuis la Loi NRE du 15 mai 2001, met à la charge des sociétés françaises cotées une obligation d’information en matière sociale et environnementale dans le cadre de leurs rapports annuels de gestion. La Loi Grenelle II, adoptée le 29 juin 2010, a étendu cette obligation de bilan social et environnemental à toutes les sociétés de plus de 500 salariés. Cette Loi édicte également à leur charge des mesures de gouvernance écologique, dont le renforcement de la respon-sabilité de la société mère en cas de pollution par l’une de ses filiales ou la généralisation du bilan des émissions de gaz à effet de serre.Pour autant, la RSE consiste toujours en une démarche volontaire de certaines entre-prises souhaitant s’engager plus avant dans l’intégration des préoccupations sociales et environnementales, par l’adoption de chartes éthiques et de bonne conduite pouvant acquérir force contraignante sur le terrain du droit des contrats. Cette caractéristique rend son effectivité aléatoire. ■

Me Benjamin Beroud, Avocat, Président de la Commission entreprise pour

l’ordre des avocats du barreau de Chambéry

RSE - Pourquoi se limiter aux démarches volontaires ?Un aspect de la définition du concept de RSE semble difficile à faire évoluer : celui du caractère volontaire. Alors que les démarches de RSE peuvent constituer une réponse aux défis de la régulation sociale dans le contexte de la mondialisation et de la transformation des entreprises, se pose la question de leur statut et de leur encadrement juridique. Sur ce point, la Commission européenne continue à suivre les associations d’employeurs pour affirmer le caractère nécessairement volontaire de la RSE, définie comme correspondant aux pratiques allant au-delà de la Loi et de la convention collective.Si le caractère juridiquement contraignant est loin de constituer une garantie pour l’application effective et efficace de la régulation sociale et si les démarches volontaires présentent l’indéniable avantage de favoriser l’innovation, l’implication des parties prenantes et l’adaptation au contexte spécifique de chaque entreprise, la réduction de la RSE au volontariat prive ce concept d’une partie de son potentiel et donc à terme de sa crédibilité.

Principe européen du pollueur payeur, droit français de l’environnement, droit des sociétés, loi Grenelle II : l’adop-tion de chartes éthiques pour les entreprises se double sou-vent de contraintes juridiques.

les faits

Les entreprises « responsables »

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©dans

l'ère

les faits

Je dois tenter l’export pour trouver de nouveaux débouchés, vers quels pays me diriger ?

Il n’existe pas de recette miracle. Cela dépend du secteur d’activité, des moyens et des motivations de l’entreprise. Pour une PME sans expérience, nous incitons à aborder en premier les marchés de proximité plus sûrs et moins complexes, même si leur croissance économique est plus faible.+ : [email protected]

J’ai une entreprise de vente en ligne de bijoux fantaisie. Je souhai-terais pouvoir commercialiser mes produits sur les marchés du dépar-tement, comment faire ?

Vous devez d’abord mettre à jour votre extrait d’immatriculation en rajoutant cette activité de vente ambulante et parallèlement faire une demande de carte de commerçant ambulant. Depuis la parution de l’arrêté du 10 mars 2010, seuls les centres de formalités

Vous êtes aux commandes d’une entreprise.

Quotidiennement, vous vous posez des questions précises et devez résoudre des problèmes.

Les experts de la Chambre de commerce et d’industrie – ingénieurs, économistes,

conseillers – vous apportent des solutions concrètes.

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services gagnants

des entreprises de la CCI et de la CMA sont habilités à délivrer cette carte. Son coût est de 15 e ; elle est valable 4 ans. Concernant votre installation sur les marchés, il faut vous adresser à la mairie dont relève chaque mar-ché ou au placier s’il y en a un. Le droit de place est variable, pensez à vous procurer le règlement intérieur du marché.Enfin, en cas de contrôle, vous devez pré-senter la carte de commerçant ambulant, votre extrait d’immatriculation et une pièce d’identité.+ : [email protected]

Je vends des produits sur Internet. Quelle est la règlementation spéci-fique pour vendre à prix réduit ?

Il n’existe aucune disposition spécifique ou dérogation selon la nature des produits ou les méthodes de vente. La vente sur Internet, comme tout autre type de vente à distance, est soumise aux mêmes règles de publicité des prix à l’égard du consommateur qu’un commerce « classique ». Pour vendre à prix réduit, vous devez respecter les règles de publicité, auxquelles s’ajoutent les dispo-sitions spécifiques à chaque type de vente (liquidation, soldes, promotions…). Précisons aussi que la publicité des prix s’applique aussi bien sur un site marchand, qu’un site non

marchand. Parmi les nombreuses mentions à indiquer dans la publicité des prix, notons les principales : la période, le double affichage de prix (prix réduit et prix de référence)…N’hésitez pas à nous contacter pour nous exposer votre situation ; nous répondrons précisément à votre problé[email protected]

Je ne suis pas soumis à la TVA, dois-je obligatoirement mentionner cette information sur mes fac-tures ?

Oui. La mention « TVA non applicable en raison de l’article 293 B du CGI » est obliga-toirement mentionnée dans les factures, sous le montant total HT pour :les entreprises individuelles soumises au régime fiscal de la micro entreprise ;les auto-entrepreneurs, obligatoirement soumis au régime fiscal de la micro entre-prise ou au micro fiscal simplifié (versement libératoire de l’IR et des cotisations sociales). Attention en tant qu’AE vous devez aussi mentionner « dispensé d’immatriculation en application de l’article L 123-1-1 du code de commerce ».D’autres mentions obligatoires sont prévues : sollicitez-nous pour en savoir [email protected]

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©déjà

demainDirection d’appui aux entreprises

Relations internationales 8 octobre - Séminaire Nouveaux Exportateurs. Sensibilisation à la démarche export. CCI de la Savoie.

:+ Maryline Favre – [email protected]

8 octobre – COFACE. RV individuels avec Colin Dieudonné. CCI de la Savoie.

:+ [email protected]

8 octobre – Douanes. RV individuels avec Catherine Abel, « cellule entreprises » à la Direction régionale des Douanes de Chambéry.

:+ Maryline Favre – [email protected]

13 octobre - Journée Grande-Bretagne. rRV individuels avec Laurence Gros, consultante. CCI de la Savoie.

:+ Claudine Attanasio – [email protected]

20 octobre – UBIFRANCE. RV individuels avec Chantal Garnier. CCI de la Savoie.

:+ [email protected]

22 octobre - Journée Russie. Séminaire d’in-formation « approche du marché et certifica-tion », suivi de rendez-vous individuels avec la CCI Française en Russie et le cabinet SGS Monitoring. CCI de la Savoie

:+ Patrick Civier – [email protected]

Du 10 au 13 novembre - Salon France-Expo 2010 à Casablanca. Stand collectif. Inscriptions auprès de la CCI de la Savoie

:+ Claudine Attanasio – [email protected]

Cluster CIM – Programme Montagne

:+ Nathalie Saint-Marcel - [email protected] - www.cluster-cim.fr

Du 29 au 31 octobre - Salon Skibuild Expo à Moscou. Exposez sur le pavillon collectif cluster CIM/ France Montagne et profitez d’une présence sur le salon de référence de la montagne en Russie. A l’approche des JO de Sotchi 2014 et dans le cadre du dévelop-pement touristique des montagnes russes, le savoir-faire français se doit d’être représenté dans cette région où les opportunités d’af-faires s’intensifient.

Du 20 au 23 janvier 2011 - Salon Outdoor Retailer Show (ORS) à Salt Lake City (États-Unis).Du 27 au 30 janvier 2011 - Salon SIA (Snowsports Industries America) à Denver (États-Unis).Du 6 au 9 février 2011 - Salon Ispo : à Munich (Allemagne).

Programme Actions Collectives & Innovation

5 octobre - Sémina i re D i r igeants Professionnels du Tourisme. 5e journée de for-mation collective. Alpespace. Accompagnés de consultants experts, les entreprises du tourisme s’engagent dans une démarche de progrès. Formations collectives et appui individuel.

:+ Nicole Tresallet - [email protected] - Amélie Dancer - [email protected]

9 novembre - Journée de formation des-tinée aux adhérents des Clubs Tourisme - Comment exploiter sa base de données clients ? Intervenant : Damien Bernard. Cabinet Hôtels Actions

:+ Céline Matéo - [email protected]

Du 23 au 25 novembre. Salon des maires et des collectivités locales. Paris Porte de Versailles. La CCI de la Savoie et les entre-prises des Pays de Savoie seront présentes sur un stand de 90 m² et accompagne 6 entreprises.

:+ Nicole Tresallet et Céline Matéo – [email protected] - [email protected]

Programme Création Transmission4 octobre - Plénière : Optimisez votre pros-pection ! Les différents systèmes d’apport d’affaires… A 18 h 30. Restaurant « Le Cavatin » 1016 Avenue de la Houille Blanche à Chambéry.

:+ Claire Gaurand [email protected]

20 octobre - Salon de la création /reprise d’activités en milieu rural (organisé par l’ADASEA de l’Isère et le parc naturel de Chartreuse). Saint Laurent du Pont. Plus de 30 partenaires seront présents et tiendront un stand pour informer les porteurs de projet

(dont la CCI). Entrée libre de 9h à 17h. :+ Éric Artaud chargé de développement

économique du Parc de Chartreuse. 04 76 88 75 20 [email protected]

Mercredi 17 novembre. Tour de France de la transmission d’entreprise (étape Chambéry). D ans le cadre de la semaine régionale de la création reprise et transmission d’entreprise organisée par les CCI. De 18h à 20h dans les locaux du bâtiment Homère à Savoie technolac : « Comment et avec qui réussir sa croissance externe ? »

:+ Claire Gaurand - c. [email protected]

Jeudi 18 novembre. Conférence « les 10 clés pour réussir son projet d’entreprise ». Pour tous les créateurs, repreneurs et auto entrepreneurs. Bâtiment Homère à Savoie Technolac de 18h30 à 20 h.

:+ Service accueil information- [email protected]

Vendredi 19 novembre. Petit déjeuner de présentation du Club des nouveaux entre-preneurs savoyards aux chefs d’entreprise nouvellement immatriculés. 8h30 – 10h dans les locaux du bâtiment Homère à Savoie technolac.

:+ Claire Gaurand - [email protected]

2 décembre - Soirée corportate « Réussir grâce à son réseau : les facteurs indispen-sables, comment être actifs sur les médias sociaux… ». Comtes de Challes à 18h00. Suivie d’un speed business meeting & lan-cement de la création du Groupement des Parrains Savoyards.

:+ Claire Gaurand - [email protected]

6 décembre - Petit déjeuner de présenta-tion du Club des nouveaux entrepreneurs savoyards aux chefs d’entreprise nouvel-lement immatriculés. 8h30 – 10h dans les locaux de l’antenne interconsulaire à Albertville.

:+ Claire Gaurand - [email protected]

CCI de la Savoie0 820 22 73 73 (0,09 € TTC/min)www.savoie.cci.fr

Groupe ESC Chambéry Savoie04 79 25 32 54www.esc-chambery.fr

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Les dossiers de

L’action aurait sûrement inspiré un drame à Shakespeare ou à Racine : héros maudits, nous voici héritiers d’un

royaume que nous pillons. Entre opportunité et nécessité, nous sommes obligés désormais de jouer collectif. A l’échelle du monde mais en prenant plus que jamais « l’homme pour mesure de toute chose », selon la formule humaniste.Pour une entreprise, tenter l’expérience RSE (Responsabilité sociétale et environnemen-tale) consiste à s’insérer dans cette dyna-mique d’évolution. En juste « retour sur investissement », la PME comme le grand groupe appose leur empreinte (valorisation de l’image de marque et visibilité), gagne en performance (innova-tion) et s’inscrit dans la pérennité (rentabilité à long terme).La Commission européenne définit ainsi

la RSE : « L’intégration volontaire des pré-occupations sociales et écologiques des entreprises à leurs activités commerciales et à leurs relations avec les parties prenantes. »Agir local. Penser global. La RSE ne consiste pas en une bonne action de temps en temps mais en un engagement structurel. M a i s e n c o r e , q u e l l e e s t - e l l e ? Qu’apporte-t-elle ?• Une réponse pour anticiper les crises et gérer les risques,• Le gardien de l’image,• La formalisation des règles éthiques,• L’amélioration des relations avec les clients,• Le développement de la maîtrise de la qualité,• Un levier d’innovation,• La création d’un contexte favorable au

développement des compétences,

• Un actionnariat salarié,• Des achats de proximité,• Des outils d’évaluation, de normalisation, de

labellisation… etc.Dans notre dossier, cinq entreprises savoyardes (Trialp, Teca Services, Cap Erp, Nicomak et Tri Vallées) témoignent de leur volonté de professionnaliser leur engage-ment dans ce que le grand public nomme « le développement durable ». Vous découvrirez également des informa-tions sur la norme ISO 26 000 (approuvée en septembre et qui fixe les repères de cette RSE), les outils de diagnostic que la CCI de la Savoie propose aux dirigeants, des liens et ressources sur le sujet.Enfin, dans le Rhône-Alpes économie, vous aurez un éclairage régional sur ce choix du progrès à visage humain.

rseL,Avenir, miroir de L,entreprise

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SMCL : pourquoi y participer ?La CCI de la Savoie accompagne 6 entreprises de Savoie et Haute-Savoie sur le Salon des Maires et des Collectivités Locales qui se déroulera du 23 au 25 novembre, à Paris - Porte de Versailles. Grand rendez-vous de l’achat public, les entreprises locales y exposeront produits et services destinés aux collectivités locales. Retrouvez ces entreprises et la CCI de la Savoie, Hall 2.2, stand A 04.

Paroles d’entrepreneurs

Pourquoi faire partie du stand de la CCI de la Savoie ?D’après les 6 chefs d’entreprise présents cette année, être sur le stand collectif permet d’avoir : - un support technique et logistique professionnel,- un emplacement privilégié et un stand plus visible,- une économie par la mutualisation de certains coûts (communication, logistique...),- une synergie de groupe,- la visite de prospects entre entreprises du stand collectif.

Un marché soumis aux appels d’offre et qui demande de la patience !- « 70 à 80 % de nos clients sont des collectivités. Or, entre la rencontre et la signature des contrats, il peut se passer 2 à 3 ans.» Pascal Guyoton

- « Nous avons mis 8 ans a concrétiser une affaire !» Philippe Paccard

- La société Pic Bois mise sur sa démarche environnementale pour répondre aux appels d’offre.

- «Des interrogations manifestées par bon nombre de visiteurs lors de nos premières participations, nous sommes aujourd’hui à des études de cas préliminaires et des rendez vous de travail organisés pour cette édition. Demain, nous parlerons contrats ; nous en sommes convaincus !» Jean-Louis Hlisnikovsky

23 au 25 novembreParis, Porte de Versailles

Renseignements :Direction d’Appui aux EntreprisesProgramme Actions CollectivesTél. 0 820 22 73 73 (0,09 € ttc/mn)

Le transport par câble pour fluidifier le trafic routier «Lors du SMCL, nous déclinerons toutes les technologies de Transport par Câble : de l’ascenseur incliné, au funiculaire, en passant par le célèbre Minimétro de Pérugia et tous les tramways aériens : du télécabine aux téléphériques débrayables. Nous mettrons particulièrement en valeur une de nos dernières réalisations : Le Téléphérique Débrayable 3S de Bolzano (It). Cette installation permet de relier deux gares ferroviaires distantes de plus de cinq kilomètres, de désenclaver et de fluidifier le trafic de tout un coteau, en permettant ainsi aux usagers d’éviter l’utilisation d’une route sur 25 kilomètres.» Jean-Louis Hlisnikovsky, Leitner France, Francin

Rencontrer des prospects éloignés et se diversifier«Le SMCL nous permet d’identifier et de rencontrer les élus de petites communes hors secteurs de montagne qui ont, par exemple, intégré des plans d’eau et à qui nous pouvons proposer nos machines. Nous touchons également les élus des départements et territoires d’outre-mer, clients à fort potentiel pour nos produits (15 contacts qualifiés en 2009). Ce salon nous rapporte 10 à 15% de notre CA sur notre gamme BeachTech. Cet engin sera d’ailleurs à l’honneur cette année. Il a, entre autre, été utilisé sur les plages du Golf du Mexique pour nettoyer le pétrole.»Didier Bic, Kässbohrer E.S.E, Tours en Savoie, www.pistenbully.fr

Proposer aux communes du matériel peu coûteux en temps de crise«Cette année, nous proposons nos pontons de baignade. Une commune sur cinq possède un plan d’eau. C’est l’occasion de réhabiliter la baignade naturelle au profit des centres aquatiques coûteux en investissement et en fonctionnement.»Pascal Guyoton, Ports Equipements, La Motte Servolexwww.portsequipements.com

L’occasion de toucher des sociétés privées spécialisées«Il est important pour nos clients, nos prospects, qui sont de la Savoie et Haute-Savoie, que nous soyons présents sur le stand collectif de la Savoie. Enfin, c’est l’occasion pour nous de toucher également des sociétés privées qui ont des spécificités. Ce salon n’attire pas que les mairies et les collectivités locales.»Yannick Laurent, Ski2 Industrie / Drytech, Sainte Hélène du Lac - www.ski2industrie.fr

Pic Bois en compétition pour le prix de l’innovation «Cette année, nous allons présenter au jury, l’intégration de la technologie Flashcode aux panneaux supports d’informations (RIS, RIR, tables de lectures...). Pour le secteur de la signalétique touristique, les avantages du Flashcode sont nombreux : présentation sonore d’animaux, visualisation d’un plan de pistes, ambiance sonore,… D’autre part, nous vous invitons à découvrir le parcours ludo-sportif, concept innovant qui concilie jeu, pratique sportive et pédagogie.»Laurence Traventhal, Pic Bois, St Genix sur Guierswww.pic-bois.com

Grâce au SMCL un marché de 350 000 € pour la Fonderie Paccard«Nous y participons depuis 1998 car notre clientèle est composée majoritairement de collectivités (40 à 60 % de notre CA). Grâce à notre présence sur le stand collectif, nous avons remporté un marché en 2009 qui a généré 350 000 € de chiffre d’affaires.»Philippe Paccard, Fonderie Paccard, Sevrierwww.paccard.com

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Les dossiers de

les faits Des millions de skieurs dans les Alpes chaque hiver. Autant de paires de ski qui s’usent jusqu’en fin de vie avant d’être enfouis en centre de classe 2. Une alternative existe pourtant. Depuis 2005, Tri Vallées recycle les « planches » fatiguées.www.tri-vallees.com

BUZZdossier

Medef : Entreprise & Développement durable, suivez le guide. Stimuler la performance économique. Tendre vers la performance sociale. Préserver l'environnement. Ce guide est un excellent panorama sur le sujet développement durable. A travers une approche générale et pédagogique détaillée, il présente des applications concrètes d’entreprises, propose un listing très complet de liens et organismes ainsi que des outils d’évaluation.www.publications.medef.com

Recyclés à presque 100 %Sur la base des conclusions de l’étude conduite en 2004 par des étudiants de l’ENSAM, Tri Vallées collecte et broie les skis pour en retirer des matières recyclables. Il aura fallu quelques années de test avant d’aboutir au partenariat technique noué avec l’entreprise Sibuet, à Chamoux/Gelon, équipée depuis 2005 d’une unité de broyage. Le déchiqueteur puis les sept broyeurs permettent d’extraire les composants métalliques par aimantation, les métaux non ferreux (aluminium notamment) par induction, les fibres (époxy, bois, produits chimiques) par compactage. « Près de 80 % de ces broyats constituent un combustible de substitution très calorifique pour les cimenteries », indique G. Mestrallet. L’ambition porte désormais sur l’amélioration de la valorisation matière. De nouveaux partenariats conclus avec les fabricants de ski et des plasticiens préparent une glisse éco-conçue. Moins d’incinération, plus de réemploi version développement durable.

Invitée par le SIVOM (aujourd’hui commu-nauté de communes) du territoire d’Aime à identifier une voie nouvelle de recyclage

pour les milliers de skis déversés chaque année dans ses déchetteries cantonales, Tri Vallées souffle en 2010 les cinq ans de son activité de recyclage de skis. Un marché, certes de niche confidentiel dans l’industrie du déchet (1% du CA groupe 3,5 Me), mais une activité porteuse de symboles : créatrice d’emplois d’insertion conformes à l’éthique sociale de la PME, de solutions « environ-nementalement » compatibles, mais aussi créatrice de business. Mieux, le recyclage et le certificat de destruction ensuite remis aux clients de la filière intéressent particulièrement les fabricants de matériels, rassurés ainsi de voir disparaître leurs prototypes sans risque de plagiat.Dans les faits, l’entreprise sociale installée à Gilly/Isère collecte chaque semaine d’avril à mi-décembre les skis alpins, de fond (occasionnellement) et les snow boards mis au rebut par les enseignes de location dont l’offre (60 % des parts de marché) l’emporte désormais sur l’achat. Loin de la collecte expérimentale menée en 2004 à La Plagne (6 tonnes de marchan-dises), l’entreprise a recueilli en 2009 près de 250 tonnes sur les deux Savoie, l’Isère et

les Hautes-Alpes. « Ce territoire représente 80 % du gisement national estimé à 1 500 t », résume Gauthier Mestrallet, chargé d’affaires. Si les marges de progression demeurent, Tri Vallées a su néanmoins adapter sa réponse auprès des professionnels (2 €/paire col-lectée). Pour les particuliers, seules deux déchetteries sont aujourd'hui équipées de conteneurs spécifiques, par l'intercom-muncalité : Bourg St Maurice et Tignes. ■

iL y A une vie Apres Le ski...

La solution développée par Tri Vallées encourage des partenariats nationaux. Les enseignes Skiset et Wed’ze ont déjà signé avec la filière qu’anime Gauthier Mestrallet.

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Les dossiers de

BUZZdossier

La norme ISO 26000 vise à systématiser et professionnaliser la prise en compte du développement durable dans l’entreprise. Elle a pour objectif de définir et de clarifier le concept de responsabilité sociétale et de le rendre applicable à tout type d’organisation (entreprises, collectivités territoriales, syndicats, associations….). Cette norme de cadrage internationale repose sur deux fondamentaux : d’abord, la volonté de l’organisation d’assumer la responsabilité des impacts de ses activités et de ses décisions sur l’environnement et la société et ensuite, d’en rendre compte.La norme ISO 26000 s’articule autour de sept piliers : • La gouvernance des organisations • Les droits de l’Homme • Les conditions et relations de travail • L’environnement • Les bonnes pratiques des affaires - y compris

la lutte contre la corruption • Les questions relatives aux consommateurs • L’engagement sociétal Sources : www.greenisgood.fr - www.afnor.org

les faits Lauréate 2009 de Réseau Entreprendre Savoie, la société Nicomak a créé Ethimak, un outil permettant de mieux comprendre la culture éthique des entreprises grâce à des mises en situation, et de fédérer les salariés autour de valeurs communes.www.nicomak.eu

Myriam Boniface

Geoffroy Murat

ALLier �thique et performAnce

Imaginons qu’un employé découvre par hasard qu’un de ses collègues tient un blog anonyme où il décrit un client de l’en-

treprise de façon peu flatteuse. Comment réagir ? Dénoncer son collègue ? Ne rien dire au nom de la liberté d’expression ? En référer à son supérieur ? De telles situations sont fréquentes ; dans sa base de données, la société Nicomak en recense une centaine de ce type, qu’elle peut adapter et soumettre aux salariés des entreprises. « Nous ne cher-chons pas à juger l’éthique de l’entreprise ou les individus, précise Geoffroy Murat, asso-cié de Nicomak, jeune société créée aux Marches en 2009. Ethimak donne une vision de la culture de l’entreprise. Cet outil lui per-met de mieux comprendre les réactions de ses employés, de les analyser pour faire face aux difficultés : des relations tendues entre collègues, un manque de prise de responsa-bilité et d’initiative des salariés… »

Des indicateurs concrets en matière de responsabilité socialeMyriam Boniface, gérante de la société, Carole Hommey, associée de Nicomak basée à Paris, et Geoffroy Murat se sont aperçus qu’en France, si les entreprises agis-sent beaucoup en matière d’environnement et de développement durable, elles restent peu sensibilisées au thème de la respon-sabilité sociale. « Pour évaluer la pollution, il

faut pouvoir la mesurer. En créant Ethimak, nous avons voulu proposer des indica-teurs concrets en matière de responsabilité sociale », explique Myriam Boniface. En confrontant les salariés à des dilemmes, on se rend compte qu’il n’y a pas qu’une seule bonne réponse. Mais cela permet à cha-cun de visualiser sa culture éthique et de la comparer à celle de l’organisation. « On peut travailler avec une population en particulier, les commerciaux par exemple, car on accuse souvent les entreprises de pousser à la vente et d’avoir une mauvaise culture de mise en compétition, remarque Myriam Boniface. Lorsque des pratiques nocives se sont ins-tallées, l’enjeu est de les identifier pour éviter les problèmes. »Ethimak a naturellement trouvé sa place dans les écoles de commerce qui forment de futurs managers. Là aussi, les étudiants répondent à des dilemmes et réalisent que tout le monde ne réagit pas comme eux. « Ils comprennent qu’ils devront apprendre à gérer cette diversité dans leur future entreprise », poursuit Myriam Boniface. Et qu’il sera néces-saire de fédérer leurs collaborateurs autour de valeurs communes. ■

/ PARTENAIRES SAVOIE - N° 8624

Page 25: Partenaires Savoie Octobre 2010

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Page 26: Partenaires Savoie Octobre 2010

Les dossiers de

Dans la droite ligne des « packs de compétences » à l’adresse de diverses catégories de clients, Jérôme

Pauchard propose à ses cadres volontaires le titre de « leader d’espaces ». Responsables d’un ou de plusieurs domaines d’excellence (scolaires, loisirs, industries, médical, commerce….), ces derniers deviennent dès lors un interlocuteur unique pour chaque type de clientèle.

Management performanceLauréate du réseau entreprendre puis du concours des Espoirs de l’Économie de la CCI de Haute-Savoie (catégorie « Performance » et « B to B »), Cap ERP a rapidement acquis la reconnaissance de ses partenaires. L’expérience de son fondateur, ex cadre de la fonction publique, la concentration de l’expertise puis l’arrivée au capital, en 2008, d’Eric Nevers, ex officier cadre des sapeurs pompiers de Paris et spécialiste en sécurisation incendie, garantissent le développement. L’entreprise devient groupe avec trois filiales dédiées au conseil, à la maîtrise d’œuvre globale et à la formation liée au bâti. Il renforce dans le même temps la « performance globale » en interne. Membre du CJD et du réseau Entreprendre, Jérôme Pauchard tient à mettre le salarié au cœur de l’entreprise. Après deux ans de préparation, le schéma est aujourd’hui lancé. Réunions régulières, séminaires, intéressements, plan épargne entreprise, responsabilisation, délégations, autonomie se cumulent pour apporter les moyens d’une évolution en compétence.

BUZZdossier

Collection Idées reçues – Le développement durable (Ed. Le Cavalier Bleu)Pour se surprendre soi-même sur un sujet que l’on pense connaître : « Idées reçues. En les prenant pour point de départ, cette collection cherche à comprendre leur raison d’être, à déceler la part de vérité souvent cachée derrière leur formulation dogmatique, à les tenir à distance respectable pour offrir, sur chacun des sujets traités, une synthèse nuancée et originale des connaissances actuelles. » (Présentation de l’éditeur)

Dans une France où l’omniprésence des normes complexifie tout projet constructif, l’entreprise lancée par

Jérôme Pauchard en janvier 2007 connaît une assez logique réussite. Ingénieur diplômé de l'École des Mines d’Alès, le gérant apporte à tout type d’établissement, de sphère privée ou publique, provisoire ou permanent, neuf ou ancien, une réponse administrative et technique en matière de respect des normes en vigueur. Diagnostic, évaluation financière, esquisse graphique,

maîtrise d’œuvre, mais aussi formations et suivi dans la durée, Cap ERP accompagne la globalité de la chaîne normative. « Nous apportons des solutions ciblées car chaque client est un cas sur mesure », précise Jérôme Pauchard dont les dix collaborateurs assurent une veille réglementaire perma-nente. « Dès qu’un texte réglementaire parait, nous produisons une analyse sous 48 h afin d’assurer d’éventuelles adaptations person-nalisées. » Corollaire : trois quarts des clients commandent plus d'une mission, certains optent même pour un service dans la durée. « Notre client s’autorise à se laisser porter », résume Jérôme Pauchard, non sans souligner les valeurs qualitatives de son groupe : respect des engagements, des délais, des réponses à toute interrogation. Une approche qui propulse un développe-ment exponentiel. En trois ans, le groupe a triplé son portefeuille et atteint cette année 160 clients (CA2007 = 146 749 €, CA 2009 = 460 000 € (+ 40 % en un an). L’ouverture d’agences commerciales à Paris, Lyon, Clermont-Ferrand et Beaune attise l’ensemble des compétences internes des architecte, maître d’œuvre, électricien, éco-nomiste, ingénieur, dessinateur, cadres tech-niques et administratifs. En 2011, le groupe entend doter son siège social à Grésy/Aix d’une une salle de formation et d’une quin-zaine de personnes auxquelles s’ajouteront trois agents commerciaux par agence. ■

Les normes, r�ponse gLobALe pour Les espAces communs les faits Dans un contexte législatif annonçant l’urgente mise aux normes

de l’accessibilité des personnes handicapées, Cap ERP répond par l’offre globale. Du conseil à la maîtrise d’œuvre en matière de normes accessibilité, incendie, environnement et incendie, le groupe accompagne tout type d’établissement.www.caperp.com

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Page 27: Partenaires Savoie Octobre 2010

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Page 28: Partenaires Savoie Octobre 2010

Les dossiers de

Teca Services et Espace ThermicTeca Services réalise depuis 1972 les études, la réalisation et le SAV sur les équipements de la climatisation, du chauffage, des énergies renouvelables, de la plomberie sanitaire, de la cuisine professionnelle, du froid et de la ventilation. Centrée sur le secteur des professionnels, l’entreprise a racheté en mai 2010 une autre enseigne fondée en 1989, Espace Thermic, dédiée, elle, aux particuliers. Elle réalise le même type d’interventions en plus de l’électroménager et du home service. Cette dernière s’est récemment dotée d’un show room présentant l’ensemble de ses solutions, y compris son B.E. en matière thermique et énergies.

BUZZdossier

Le développement durable à l’échelle de 30 ans – www.bipe.fr Le Bipe, structure conseil en stratégie spécialisée dans la prévision économique et la prospective appliquée, a réalisé une étude sur le DD à 30 ans : quels enjeux pour les grands secteurs éco, aujourd’hui et demain ? Quelles réponses ? Quelles conséquences, voire quelles ruptures en France et, en Europe ?Le tour d’horizon de l’étude dresse d’abord un constat qui se bâtit sur une alchimie de la mesure : croissance économique équilibrée – respect de l’environnement – équité & progrès social – atteinte d’objectifs sociétaux.La croissance ainsi redéfinie dans un contexte de développement « soutenable » à long terme nécessite des changements de priorités, des ajustements de ressentis ; des prises de risques assorties de responsabilisation collective :• Forte implication des pouvoirs publics

(dirigisme/législation) & acceptation des contraintes par les acteurs économique ;

• Opportunité (innovations & emplois) mais également adaptation ;

• Replacer le citoyen dans un contexte de ressources raréfiées ;

• Analyser les effets positifs et négatifs du progrès : arbitrage entre qualité et quantité, choix de modes de vie accompagnés, impulsés par les pouvoirs publics.

les faits Moteur d’avancement commun. Levier de motivation partagé. Depuis cinq ans, Michel Felizat gère Teca Services sur les principes de la Responsabilité sociale d’entreprise. Le moyen de « créer un intérêt pour tous, à travailler dans le même sens » affirme-t-il.www.teca-services.com

LA responsAbiLit� sociALe, ciment du groupe

En reprenant en 2002 l’entreprise de sept salariés Teca Services, Michel Felizat a puisé dans ses convictions personnelles

pour constituer un « vrai groupe. » Sortant l’en-treprise de Saint-Alban-Leysse d’un quatrième dépôt de bilan, le gérant a misé sur la « res-ponsabilité sociale » pour asseoir sa stratégie. Bilan : 24 salariés désormais ; un bâtiment en propre et une croissance externe par rachat de trois PME (CA 2009= 2,5 M2 ; +20 % / an). « Le chef d’entreprise n’est pas le seul à tirer la corde, tous les collaborateurs ont leur rôle à jouer pour aller dans le même sens », résume Michel Felizat. Ce titulaire d’un BEP électrotechnique définit son enjeu comme la création d’une équipe homogène, « sans forcément cibler le meilleur diplômé, mais le meilleur profil. » Question de psychologique et de philosophie donc. « La connaissance d’un individu peut évoluer ; son tempérament plus difficilement. » Quelques erreurs de recrutement et un apprentissage de l’humain plus tard, l’entre-preneur a trouvé la clé d’une « solidarité pro-fessionnelle » propice à l’œuvre d’ensemble. « J’investis dans mon entreprise donc dans le personnel. » Outre un résultat divisé à part égale selon des critères connus de tous (absentéisme, implication), les entretiens individuels annuels pointent les besoins de

formation, les + et les – de chaque situa-tion ; l’intéressement collectif est complété de primes individuelles et de véhicules de services. « L’entreprise, c’est l’humain. Nous avons la prétention d’être la meilleure équipe mais sans être individuellement les meilleurs », sourit l’entrepreneur qui reconnaît ne nommer aucun chef de service. « Chacun a pris sa place, les référents émergent d’eux-mêmes. Ceux qui sont bons restent dans les missions qui leur font plaisir. » ■

Michel Felizat fédère des frigoristes, des électriciens, des thermiciens, des techniciens électroménagers qualifiés dont les rôles respectifs participent d’un puzzle entrepreneurial qui devient un tout. L’esprit de la RSE.

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Page 29: Partenaires Savoie Octobre 2010

Les dossiers de

precher pAr L,exempLe »les faits Michel Félizat préside depuis plus d’un an le groupe « Entreprendre

durablement » de la CCI, à la suite de Claude Letey ; un mandat utile pour réaffirmer le rôle de la Chambre auprès des entreprises.

En quoi consiste le groupe de travail que vous présidez ?• Notre groupe de travail développement durable RSE rassemble une vingtaine de chefs d’entreprise, représentants de Chambéry métropole, de l’Agence écono-mique, de la CCI, du CRITT, des services publics et préfectoraux. Nous aidons les entreprises à mettre en pratique le dévelop-pement durable car les engagements natio-naux du Grenelle II et de l’Europe y incitent.

Quels enjeux sous-tendent cette démarche ?• Les dirigeants des TPE agissent sou-vent en réaction au lieu d’être en action,

et l’application du RSE leur donne le senti-ment d’une contrainte nouvelle. Ce constat creuse un fossé supplémentaire entre grands comptes très structurés et petites entités. Or toutes les PME font du développement durable RSE. Il convient donc d’identifier comment, afin de conforter les trois piliers : environnemental, social et économique sur le long terme. Pour amener toutes les entre-prises au même niveau de performance et d’excellence, la CCI a un rôle de passerelle.

Quel est ce rôle ?• La CCI détient des outils, des bases de données mais sur 23 000 ressortissants, quelques centaines de dossiers RSE seulement sont déposés chaque année. Il convient donc de renforcer et de faire

connaître le diagnostic que mène la Chambre pour accompagner tout chef d’entreprise sur les axes sociétal, environnemental et économique.

Votre ambition ?• Rassembler toutes les compétences, tous les acteurs en lien de près ou de loin avec la RSE, et je dirais même le développement durable ; confirmer le rôle de la CCI en qua-lité de concentrateur de ressources mises à disposition des entreprises. ■+ : Michel Perrier – Direction du déve-loppement des entreprises – [email protected]

N° 86 - PARTENAIRES SAVOIE/ 29

Page 30: Partenaires Savoie Octobre 2010

Les dossiers de

les faits Répondre aux interrogations du monde économique concernant le développement durable et plus particulièrement la Responsabilité sociétale et environnementale des entreprises : dans cette optique, la Chambre de commerce et d’industrie de la Savoie a mis en place un comité de pilotage « Entreprendre durablement » dès 2007.Aujourd’hui, le fruit de la réflexion des chefs d’entreprise engagés dans cette démarche pionnière ainsi que l’expertise des agents de la CCI débouchent sur des outils concrets pour s’approprier cette opportunité de « grandir » autrement.+ : Direction d’appui aux entreprises – Michel Perrier – [email protected]

rse : ou ? quAnd ? pour qui ? pour quoi ?

Le développement durable, mode d’emploi.Depuis 2007, la CCI a lancé un groupe de travail composé de diri-geants d’entreprises (secteur et taille d’activité diversifiés) chargés de plancher sur le sujet. Le Centre des jeunes dirigeants(CJD), le CRITT, l’Agence économique de la Savoie, la Préfecture se sont joints à l’initiative. Une première période de radioscopie a recentré le débat autour des « trois piliers de la sagesse » sur lesquels toute démarche RSE se bâtit : • Economie : respect de la réglementation, fonds propres, tableaux

de bord, transmission, etc.• Social & sociétal : gestion des âges, diversité, recrutement, motiva-

tion, implication locale, etc.• Environnemental : veille, achats responsables, éco conception,

maîtrise des flux (déchets, énergie), etc.Cette recherche s’est doublée d’un constat : l’entreprise pratique le plus souvent le développement durable au quotidien sans le savoir et de façon désorganisée. Dès lors, l’attention du groupe s’est portée sur le choix d’axes précis, susceptibles de professionnaliser la démarche des entrepreneurs dans ce domaine.

Sensibilisation, information, formation • Ateliers d’échanges : apports théoriques et témoignages d’entre-

prise (un premier atelier a réuni plus de 80 participants). • Formations spécifiques développées par le Groupe formation entre-

prise CCI de la Savoie (Lancer un projet DD - Intégrer le DD dans sa stratégie - Répondre à un appel d’offre intégrant le DD).

Recherche, organisation, capitalisation et accession à l’informationLa CCI met en place un centre de ressource départemental Développement durable. Cette banque de données recueille, traite et met à disposition les informations utiles sur le sujet. Suite à une ins-cription gratuite auprès d’un administrateur, l’entrepreneur accèdera à une plateforme d’échanges (liens web, fiches pratiques, évènements, éditoriaux, témoignages d’entreprises, etc.) Une version d’essai sera prochainement testée auprès des membres du groupe Entreprendre durablement.

Pré diagnostic Développement durableLa Direction d’appui aux entreprises de la CCI a conçu et testé un outil simple et efficace permettant au dirigeant de faire un point pertinent et synthétique sur son activité : le pré diagnostic DD. Réalisé en inte-ractivité entre deux conseillers techniques de la DAE et le manager, il permet, à travers un entretien structuré, d’aborder des points fonda-mentaux : la démarche commerciale, la politique achats, la finance, l’environnement local, le management des ressources humaines, la prospective, etc. Ce pré diagnostic a pour objet d’identifier les angles forts, les axes de développement mais aussi les points de vigilance pouvant impacter la pérennité de l’entreprise. Il débouche sur une restitution structurée préconisant des pistes de travail, indiquant des solutions et/ou des propositions d’aide (CCI ou intervenants extérieurs). Au final, le diri-geant reste évidemment maître de ses choix stratégiques. ■

/ PARTENAIRES SAVOIE - N° 8630

Page 31: Partenaires Savoie Octobre 2010

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Carnets de bord

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Carnets de bord Carnets

d’entrepreneurs

Carnets de bord

Réglementation : un investissement « modèle » de 60 000 €Face à une réglementation qui se durcit, Polydome a investi dans des installations spécifiques pour limiter l’exposition de ses opérateurs aux solvants. « Nous utilisons des produits chimiques qui sont inflammables et nous devons être irréprochables en matière de réglementation et de sécurité », rappelle Dominique Récolet. Après un diagnostic par la CCI en 2007, il signe une convention de prévention avec la CRAM pour reconcevoir toute l’organisation de son atelier. La Caisse d’assurance maladie a financé une partie des investissements et la démarche s’est achevée en 2010. Preuve de son exemplarité, elle servira de modèle dans le cadre d’une campagne d’information de la CRAM à destination des entreprises de matériaux composites iséroises et savoyardes.

les faitsSpécialisée dans les matériaux composites, Polydome fête 10 ans d’existence et d’innovation. L’entreprise s’est positionnée sur des marchés à très petites séries, voire des pièces uniques, de grandes dimensions et réalisées en résine polyester et fibre de verre.www.polydome.fr

PolydomeL’innovation pour clef de voûte

Le spectacle est fascinant. A travers l’écran formé par la voûte du dôme, le planétarium offre une vision à 360° du

ciel étoilé. C’est dans l’atelier de Polydome, à Chignin, que sont fabriquées ces demi-sphères qui mesurent jusqu’à 8 m de dia-mètre. L’entreprise les exporte dans toute l’Europe et projette même d’en construire une de 12 m de diamètre qui se constel-lera d’étoiles en Chine. Les tranches du dôme, réalisées en résine et fibre de verre, sont assemblées en atelier puis démontées avant d’être livrées sur le lieu du planétarium. Un puzzle géant sur mesure mais dont la complexité technique est loin de déplaire à Dominique Récolet : « Plus la demande est insolite, plus elle est dans nos cordes, résume-t-il. C’est sans doute pour cela que nous existons encore ! »Au départ, le gérant n’’avait pas prévu de fabriquer des dômes de planétarium, même si le nom de son entreprise l’y prédestinait. C’est en janvier 2000 qu’il s’est lancé, avec son fils, dans la réalisation de cuves sur mesure pour les véhicules incendie.

Aujourd’hui, l’entreprise compte huit per-sonnes ; dans son atelier de 800 m2, il produit des cuves de 500 à 40 000 l. Il réalise aussi des barques : Polydome en livre chaque année une quarantaine qui naviguent sur les lacs des deux Savoie. Mais toute la création n’est pas là et l’entre-

prise répond aux demandes les plus spécifiques : restau-ration du manège du jardin d’acclimatation de Paris ; réparation du Zigopote, borne interactive située

sur le site de Savoie Technolac ; fabrication de poignées de four pour l’usine Alcan de Saint-Jean-de-Maurienne … sans oublier ces répliques d’ornements pour un pont ancien situé à Lyon, dont Dominique Récolet n’est pas peu fier : « L’architecte chargé de la res-tauration du pont n’a pas trouvé de fonderie pour refaire à l’identique les 240 pièces qui étaient cassées », explique-t-il. Les copies de Polydome sont indécelables à l’œil nu mais la différence est pourtant… de poids : l’ornement en fonte pesait 30 kg, celui en composite seulement 1,5 kg ! ■

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Connected CCIProximité. Réactivité. Inscrite dans l’ère du temps, la Chambre de commerce et d’industrie de la Savoie tente l’aventure Facebook.

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/ PARTENAIRES SAVOIE - N° 8632

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Carnets de bord

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de bord

Méthanisation : définition La méthanisation transforme la matière organique en compost, méthane et gaz carbonique par un écosystème microbien complexe fonctionnant en absence d’oxygène. La méthanisation permet d’éliminer la pollution organique tout en consommant peu d’énergie, en produisant peu de boues et en générant une énergie renouvelable, le biogaz.(source : http://methanisation.info/methanisation.html)

Créateur d’entreprise à 60 ans

Qui vit sans folie n’est pas si sage qu’il croit. » René Moletta avait accroché cette

maxime de La Rochefoucauld au mur de son bureau bien avant que l’heure de la retraite ne sonne. Fin 2009, c’est à Narbonne, au labo-ratoire de Biotechnologie de l’Environnement qu’il a créé et dirigé pendant 12 ans, qu’il organise son pot de départ. Ses anciens collègues ont prévu un congrès international et l’ancien directeur de recherche à l’INRA (Institut scientifique de recherche agronomique) a le plaisir de retrouver des connaissances venues du monde entier. Et là, bien loin de penser à sa future retraite, il distribue les cartes de visite de Moletta Méthanisation, sa nouvelle société ! Pas une seule seconde, le chercheur n’a songé à s’arrêter de travailler. Comment le pourrait-il après une vie professionnelle aussi bien remplie, qui l’a mené de conférences en consultances dans 53 pays du globe ? « Je suis un hyperactif, affirme-t-il, et je ne veux pas moisir intellectuellement ! »

À travers l’entreprise Moletta méthanisation, valoriser ses thèmes de recherche dans des applications industriellesRené Moletta aime la montagne ; il a besoin de la gravir et de se lancer des défis. Après 30 années de recherche sur la méthanisation, et un dernier poste à Polytech’Savoie, il choi-sit de se consacrer à sa propre activité de consultant. Il compte valoriser ses thèmes de recherche dans des applications industrielles. « J’ai toujours eu le regret d’en être resté au stade du développement, explique-t-il. Je vais pouvoir mettre en application la com-mande automatique des digesteurs (cuves qui produisent du biogaz grâce au procédé

de méthanisation des matières organiques), ce que je n’ai pas eu le temps de faire en laboratoire. Je vais aussi m’intéresser à l’ap-plication du procédé de méthanisation en montagne. »Ce chercheur renommé sait que son carnet d’adresses va lui ouvrir des portes, mais il ne sous-estime pas pour autant les difficultés qui l’attendent : « J’ai suivi un stage de cinq jours à la CCI avec beaucoup d’humilité, recon-naît-il. J’ignorais tout de la façon dont on gère une entreprise, et des aspects comptables et administratifs. » R e n é M o l e t t a compte dévelop-per rapidement son activité et embau-cher mais ce qui lui importe désormais, c ’est de t rans-mettre son savoir en organisant des confé rences e t des congrès, en écrivant d’autres l ivres… I l reste membre de plu-sieurs associations internationales et ne compte pas non plus arrêter de voyager. « Je suis pris dans un nouvel engrenage, constate-t-il, mais c ’ e s t mo i qu i décide de la vitesse de la roue ! » ■+ : René Moletta - 06 23 05 20 22.

les faits

«

Arrêter, oui… mais pour créer sa propre société. À l’âge de la retraite, après 30 années de recherche sur la méthanisation, une nouvelle vie commence pour René Moletta.

> E m b a r q u e m e n t c r é a t i o n

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d’entrepreneurs

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les faits Wyss a mis au point un procédé de « machine à glace » qui, contrairement aux canons à neige traditionnels, offre l’avantage de pouvoir travailler à température positive. Une invention performante qui vaut projets et contrats à l’échelle planétaire.www.wyss.fr

Wyss,neiges éternelles

N ul n’est prophète en son pays », affirme l’adage. Philippe Barrier et Stéphane Gal ont pu une nouvelle

fois le vérifier. Mais peuvent-ils pour autant le regretter, au vu de leur carnet de com-mandes à l’international ? Leur credo, c’est l’enneigement artificiel. Pas n’importe lequel. Ils ont développé dans leurs ateliers de Challes-les-Eaux un « enneigeur tout temps » ; une centrale frigorifique géné-ratrice de cristaux de glace sèche et sous-refroidie. Seules trois autres sociétés dans le monde utilisent ce procédé de « machine à glace », en Australie, Canada et Finlande. Contrairement aux canons à neige tradi-tionnels, le grand avantage est de pouvoir travailler à température positive. C’est dire l’étendue des possibles.

« Kit » loisirs de neige sous chapiteauWyss commence à commercialiser un concept « maison », clé en main, baptisé Mountain Xpérience. Il s’agit d’un chapiteau démontable et transportable, thermiquement isolé de 3 850 m², abritant tout un ensemble d’activités de loisirs sur le thème de la neige et de la montagne, comprenant sur 1 200 m² enneigés une piste de ski et permettant la pratique de multiples activités : jardin des neiges, luge, motoneige électrique, tour d’escalade, accrobranche, etc.

Des projets de grande envergure sont en cours de réalisation pour l’équipe de Wyss, à Anvers, mais aussi en Inde à Jaipur et en Russie à Rostov.

BUZZACTU

Les habits neufs de NovotelLe Novotel de Chambéry est devenu l’Alexander Park (***). Sous la houlette de Claude Varon et la bannière Best Western, l’établissement s’est offert un lifting de quelque 2 me afin d’accueillir au mieux une clientèle touristique et d’affaires.

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L’aventure des deux entrepreneurs a com-mencé en 2005, par la création d’une piste de luge dans un centre commercial de Birmingham. Depuis, Wyss a honoré des contrats prestigieux en Allemagne (AlpinCenter de Bottrop), Australie (Lake Mountain Resort), Corée, Suisse, Espagne, Belgique, Russie (Saint-Pétersbourg, Moscou). Le snow dôme d’Abu Dhabi aux Emirats Arabes Unis (avec vue sur les eaux émeraude du Golfe Persique !), c’est encore Wyss… La neige produite par le matériel Wyss a également recouvert le gazon du Stade de France et même le sable d’une plage de Saint-Tropez.

Un snow dôme en Inde ; une station de ski en Syrie « Nous vendons des solutions autour de la neige. Et cela va très loin », précise Philippe Barrier avant de dévoiler les contours d’un nouveau challenge en Inde. Wyss s’est vu confier l’étude, la conception et la réalisation de toute la partie loisirs d’un projet colossal : un snow dôme de 30 000 m² (capacité de 800 personnes), avec un centre commercial de 100 000 m², un hôtel de 200 chambres, pour une superficie totale de 200 000 m² ! Autres projets d’envergure, cette fois en outdoor, au Brésil, à 900 m d’altitude, et en Syrie, à 2 350 m, où il s’agit de créer de toutes pièces une station de sports d’hiver, avec un ensemble de chalets « style Courchevel ».Une belle progression, en seulement 5 années d’existence. ■

> E n t r e p r e n e u r s G l o b e - T r o t t e r s

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Savoyards dans le Monde

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les faits Gaetano Naccarato, originaire de Chambéry et ancien élève du lycée Saint Ambroise, va réaliser son troisième long métrage de fiction – Le souffle des remords - en Savoie et Haute Savoie en 2011. Ce jeune chef d’entreprise (22 ans) produit en partie son projet grâce à un apport financier du public. Une démarche visant, selon lui, à démocratiser le cinéma, le rapprocher de ses spectateurs. Gaetano est animé d’un autre désir, celui de mettre l’esthétique exigeante (image & scenario) du 7e Art au service du monde économique : à travers sa société GBN Productions, et avec le souci d’un budget adapté, il tourne des films d’entreprise accessibles aux PME.www.gbnprod.com

À tout juste 22 ans, vous êtes réalisateur de films et chef d’entreprise (GBN Productions) : quel parcours vous a mené jusque là ?! Autodidacte, je suis d’abord un passionné de cinéma. J’ai commencé à 17 ans par mettre en scène le long métrage Les hommes de l’ombre, un film d’action fantastique. Son succès régional m’a ouvert les portes de mon émancipation. Mon second long métrage, Endia, réalisé à 19 ans fut sélectionné au festival de Cannes en 2007. Depuis, séries TV, publicités et courts métrages sont autant de projets dans lesquels je me suis exercé en vue de la réalisation de mon premier grand film, Le souffle des remords, que je réaliserai et interpréterai au cours de 2011. En ce qui concerne GBN Productions, cette société est devenue indispensable pour gar-der une indépendance et un œil artistique sur mes projets.

Pour financer la réalisation du scénario du Souffle des remords, vous avez opté pour un mode de financement « public ». Pouvez-vous nous expliquer votre démarche ? Est-elle concluante ? Quels sont les avantages et les limites d’un tel système ? Quel message en particu-lier pour inciter le public à devenir « acteur » de cette réussite.! La démarche du concept intitulé GBN Invest est un projet développé en parallèle, ayant pour objectif de réunir un public avant et pendant la fabrication du film. Pour un mini-mum de 15 € d’investissement, le spectateur découvre la fabrication d’un film de l’intérieur et accède à de nombreux services inédits, telles qu’une place VIP en avant première, une invitation sur le tournage,une part des bénéfices, des informations privées tout au long du processus de production, etc.

Cela permet en contrepartie à la société GBN Productions de finaliser le budget du film ; cependant, en aucun cas, ce concept ne deviendra la principale source de financement et le film se fera avec ou sans GBN Invest. Reste que, pour le moment, le concept est concluant : plus de 500 coproducteurs ont investi dans le projet. Le message que s’efforce de transmettre GBN Invest au public est de vivre une expé-rience unique, sans risque et de découvrir

Gaetano Naccarato « réalise » ses rêves

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Savoyards dans le Monde

Savoyards dans le Monde

Des films d’entreprise avec un œil « cinéma » « L’image est l’outil de communication par excellence. En quelques secondes de film, vous communiquez un message qu’une encyclopédie tentera de transmettre en 500 pages.Travailler dans ce domaine est pour moi un prolongement de création. Chaque publicité est différente et l’esthétique cinéma est primordiale. Cependant, cette différence n’est pas accessible à tout le monde. La qualité et l’œil cinéma sont réservés à une certaine « élite. » C’est ce que je tente de rectifier en proposant ces qualifications à des entreprises qui ne peuvent pas forcément se le permettre. Et cela en adaptant la vidéo à leur budget. Le plus important est de créer une entité unique pour une société en attirant l’œil du grand public. »

le cinéma d’une autre façon en éradiquant le fossé avec l’équipe de création. Le cinéma est fait pour vous, autant le faire à votre image.

Concernant votre film en lui-même, comment avez-vous persuadé des acteurs comme Richard Bohringer de faire partie du casting ?

! Convaincre des acteurs de cette envergure n’est pas facile. Cependant le projet est mûr et le contexte particu-lier (thriller politique autour du vaccin contre le sida) est un atout majeur dans le développement du film. Pour finir, la confiance artistique est primordiale et malgré mon jeune âge, ma filmographie a suffi, à ma grande surprise.

Quelle sera votre signature (plus-value ?) sur ce créneau du polar ?La signature que je tente d’apporter est un mélange d’ultra réalisme dans un contexte aux tendances fantastiques. L’aspect esthétique est important aussi. Pour moi, le cinéma doit faire rêver et divertir.La réflexion venant dans un second temps. A mon avis, il est important que le public se sente à l’aise pour recevoir un message. Le contexte politique devenant de plus en plus d’actualité fera, je l’espère, le reste ; car ce sera avant tout un film d’anticipation politique.

Concrètement, quand commencerez-vous le tournage et où ? Le tournage débutera fin 2011, à 90 % en Savoie et Haute Savoie. Ensuite dans le vieux Lyon ainsi qu’une partie dans le Sud de la France. ■

« I l es t ind ispensab le que nos pres ta ta i res

partagent ces valeurs et s’ investissent de la

même manière. Laurent est quelqu’un qui dit ce

qu’il fait et qui fait ce qu’il dit.

Il est là pour mettre en valeur l’entreprise de son

client et pas la sienne. C’est quelqu’un qui sait

donner pour recevoir et pour qui la satisfactiondonner pour recevoir et pour qui la satisfaction

du client est primordiale. Nous travaillons en totale

confiance ensemble ».

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RHÔNE-ALPES ÉCONOMIE | octobre 2010 | I

La norme ISO 26000 sur la responsabilité sociétale

des entreprises (RSE) vient d’être adoptée. Pour certains

dirigeants cependant, la RSE n’est pas une notion nouvelle.

Comment ces entreprises l’intègrent-elles au quotidien ?

Quelles sont leurs pratiques, et quels avantages retirent-elles

de son application ? Portraits de démarches pionnières.

Approuvée en septembre dernier, la norme ISO 26000 devrait êtrepubliée début novembre. Elle est

le fruit de cinq ans de négociations etde consultations, qui ont enfin aboutià un accord international. “Cettenorme répond à de vrais enjeux internationaux. Elle est une des problé-matiques de la régulation de la mondialisation”, explique ChristianBrodhag, directeur de recherche àl’École nationale supérieure des minesde Saint-Étienne et président dugroupe francophone dans les négocia-tions sur l’ISO 26000. On se souvient,par exemple, du scandale provoquédans les années 1990 par Nike lorsque les consommateurs ont appris que seschaussures étaient fabriquées par des enfants du continent asiatique dans des conditions sociales déplorables. Leboycott qui a suivi a nui considérable-

ment à l’image de la société. La finalitéde la future norme consiste précisé-ment pour les entreprises à prendre encompte les impacts sociaux et environ-nementaux de leur activité, à adopterles meilleures pratiques possiblescontribuant à l’amélioration des relations humaines et à la protection de l’environnement. Contrecoup de la mondialisation poussée à son paroxysme, les consommateurs y sont,du reste, de plus en plus sensibles. Ils manifestent un engouement pourles circuits courts en commandant des fruits et légumes issus d’exploita-tions agricoles de proximité. Ils résis-tent également à leur façon contrel’invasion des produits de grande importation dans les jouets de leursjeunes enfants, en privilégiant les jouetstraditionnels en bois. Des marquesfrançaises en bénéficient directement.

“Il n’y a pas de RSE à deux vitesses”Contrairement à une critique souventformulée, il est faux de croire que la RSEne concerne que les grands groupes. “Iln’y a pas de RSE à deux vitesses, insisteÉmilie Brun, chef de projet ISO 26000 ausein du groupe Afnor. Les entreprisesdoivent prendre conscience des consé-quences de leurs décisions et de leurs activités. Et dans ses recommandations,la norme n’en stipule aucune sur lesmoyens à mettre en œuvre. Elle est en cesens parfaitement applicable aux PME.Le dialogue avec les parties prenantes,notamment, paraît même beaucoup plusaccessible à une PME qui connaît parfoismieux ses fournisseurs qu’une grandeentreprise. Les PME peuvent aussi mu-tualiser leurs moyens pour contacter, parexemple, les associations de consomma-teurs.” L’ISO 26000 s’applique donc à touttype d’entreprise et à toute organisation,

Responsabilité sociétale :un défi pour l’avenir ?

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II | RHÔNE-ALPES ÉCONOMIE | octobre 2010

DOSSIER Responsabilité sociétale des entreprises

SAVOIEDomotique Énergie optimise les ressources énergétiquesFaire la chasse aux gaspis en optimisant au maximum la gestion des énergies,c’est ce qui anime l’équipe de Domotique Énergie. Fondée en avril dernier, àNotre-Dame-des-Millières, Domotique Énergie conçoit des solutions énergétiquesinnovantes pour l’habitat. Elle a ainsi imaginé une centrale de gestion révolu-tionnaire. Technicube, c’est son nom, calcule l’énergie la moins chère au momentoù l’on en a besoin. “À partir d’une certaine heure, par exemple, les panneauxsolaires ne fournissent plus un rendement suffisant, il est alors plus pertinent debasculer sur l’énergie du sol, explique Damien Arnouts, le président de Domo-tique Énergie. Grâce à ce dispositif, une maison de 200 m2 consommera enénergie entre 600 et 700 euros par an, soit une économie d’au moins1 000 euros.” La PME de six salariés s’adresse aussi bien aux particuliers qu’auxconstructeurs et aux bureaux d’études qu’elle aide dans la conception de leurmaison basse consommation. Lauréate du cluster écoénergies, la société a également obtenu le soutien d’Oséo.

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quel que soit leur secteur d’activité.“Certes, les PME s’approprient rarementle sujet sous l’intitulé de responsabilitésociétale. Elles intègrent pourtant auquotidien de nombreux éléments de RSE sans le savoir”, commente CoralieBélicard, coordinatrice environnementaleà la Chambre régionale de commerce et d’industrie (CRCI) Rhône-Alpes.

Les engagements des précurseursD’ailleurs, des organisations n’ont pas attendu l’établissement d’une norme internationale pour s’intéresser à leur environnement, à l’impact de leurs acti-vités sur la société et à leurs interactionsavec les parties prenantes (lire l’encadré).Ainsi, des entreprises comme STMicro-electronics, Valrhona ou Lafuma enRhône-Alpes ont très tôt comprisqu’elles pouvaient porter une stratégieoffensive de responsabilité sociale et environnementale. Une antériorité quileur permet d’afficher aujourd’hui desréalisations exemplaires. “La RSE fait par-tie de notre philosophie et nous menonsdes projets dans le domaine depuis unevingtaine d’années. À l’époque, on neparlait pas encore de RSE”, commenteDiane Lefrançois, déléguée générale de laFondation Valrhona, à Tain-l’Hermitage.Chez Lafuma, à Anneyron, la prise encompte du développement durable remonte aussi aux années 1990, mar-quées par un partenariat avec le WWF,organisation mondiale de protection de

DéfinitionsL’ISO 26000 est l’unique norme internationale qui vise à fournir aux organisations les lignes directrices de la responsabilité sociétale (RSE).Le concept de responsabilité sociétale est défini par la Commission européenne comme “l’intégration par les entreprises des préoccupations sociales, environnementales et économiques dans leurs activités et dansleurs interactions avec leurs parties prenantes sur une base volontaire”. On entend par parties prenantes les salariés, actionnaires, clients, fournisseurs,consommateurs, partenaires, syndicats, ONG, institutions, pouvoirs publics,collectivités territoriales, associations de consommateurs…La norme ISO 26000 ne sera pas certifiable. Elle dresse en revanche des lignes directrices et indique aux chefs d’entreprise les questions qu’ils doiventse poser afin de structurer et préparer les actions à mettre en place.Pour mettre en œuvre une stratégie de RSE, l’ISO 26000 invite les organisations à s’interroger sur sept questions centrales :• la gouvernance de l’organisation,• les droits de l’homme,• les relations et conditions de travail,• la protection de l’environnement,• les bonnes pratiques des affaires,• les questions relatives aux consommateurs,• l’engagement sociétal.Quel est le lien entre développement durable et RSE ?Le développement durable répond aux besoins du présent sans compromettrela capacité des générations futures à répondre aux leurs. La responsabilitésociétale des entreprises est la contribution des organisations au développement durable.

En savoir plus• www.cci.fr, rubrique Développement durable • www.afnor.org• www.developpement-durable.gouv.fr • www.eco-conception.fr

Le 7 décembre, Afnor organise les deuxièmes états généraux de la responsabilité sociétale, à l’université René-Descartes Paris-V. Programme complet et inscription sur www.iso26000-forum.com

Qu’est-ce que la RSE ?

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RHÔNE-ALPES ÉCONOMIE | octobre 2010 | III

la nature. À Grenoble, STMicroelectronicsa été le premier site du groupe à instaurer,dès l’an 2000, un PDE (plan de déplace-ments entreprise). “Ce fut le premierPDE de l’industrie française, rappelleClaude Boumendil, responsable RSE

chez ST France. Notez qu’aujourd’hui,60 % des collaborateurs du site greno-blois utilisent un moyen de transport alternatif à la voiture et nous visons un taux de 80 % pour 2013.”Déjà, au niveau international, l’ONUlançait également en 2000 le GlobalCompact, très proche d’une stratégie globale de RSE. Depuis, environ 4 700entreprises ont adhéré à ce “pacte mon-dial” par lequel elles s’engagent à respec-ter dix principes portant sur les droits del’homme, le droit du travail, la protectionde l’environnement et la lutte contre lacorruption. Parmi les 400 entreprisesfrançaises signataires, figure l’industrielgrenoblois A Raymond, qui s’est notam-ment engagé à favoriser la mise au pointet la diffusion de technologies respec-tueuses de l’environnement, en plusd’une politique sociale très affirmée. EnRhône-Alpes, Alpina Savoie (Chambéry)et Lafuma font également partie des signataires très actifs. Le groupe Somfy(Cluses, Haute-Savoie) s’apprête, luiaussi, à adhérer au pacte mondial.

Progresser pas à pas dans une stratégie de RSEDans la pratique, l’application de la RSEs’exprime de multiples façons. ChristianBrodhag distingue trois niveaux d’impli-cation. En premier lieu, les entreprisesqui mènent des actions très pragma-tiques. Elles sont particulièrement vigi-lantes aux thèmes de la diversité, durecyclage du papier, à l’efficacité énergé-tique des bâtiments. Le deuxième groupes’intéresse davantage à la façon de conce-voir des produits et des services et à bâtirses relations avec les consommateurs.

VILLEFRANCHE

Techné : un esprit participatif“Dès la création de la société en 1981, j’ai voulu bâtir une entreprise différente”,annonce Georges Fontaine, président du conseil de surveillance de Techné, spé-cialisée dans l’étanchéité et la robinetterie industrielle (CA 2009 consolidé :22 M€, 300 salariés, siège à Morancé-en-Beaujolais). Ici, les salariés sont actionnaires de leur entreprise et propriétaires des bâtiments au travers d’uneSCI. Depuis 1986, la direction a mis en place un plan d’intéressement. Les collaborateurs peuvent également placer des contributions financières dans la société. L’an dernier, salariés et associés ont ainsi prêté deux millions d’eurosà leur entreprise. “C’est un état d’esprit, un facteur aussi de motivation pour lepersonnel”, analyse Georges Fontaine. L’engagement sociétal de Techné ne s’ar-rête pas là. Certifiée ISO 14001, elle a choisi par exemple pour les importationsen provenance d’Asie le transport par péniche le long du Rhône : “Nous perdonsune journée par rapport à la route. Sur un trajet de quatre ou cinq mois, ce n’estpas grand-chose ! Et nous en avons fait un élément de communication externe.”

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Responsabilité sociétale des entreprises DOSSIER

La RSE apporte denombreux bénéfices

à l’entreprise

Enfin, certaines organisations s’attachentà leurs relations avec l’ensemble des parties prenantes. “Ces niveaux corres-pondent en général à une approchechronologique”, précise Christian Brodhag. Les entreprises démarrent pardes actions concrètes, avant de revoir la conception de leurs produits et de s’intéresser ensuite aux parties prenantesdans une approche globale. “Le dialogueavec les parties prenantes constitue une dimension centrale de l’ISO 26000”,rappelle Émilie Brun.

Soigner son imageQuelle que soit la manière de l’aborder, la RSE apporte de nombreux bénéfices à l’entreprise, à commencer par unemeilleure gestion des risques juridiques.

Elle représente aussi un moyen d’amélio-rer son image, voire, parfois, de générerune plus grande acceptation sociale deses activités. Elle constitue également unefaçon, pour l’entreprise, de s’ancrer surson territoire. Au sein du GIE Osiris, qui gère les services et les infrastructuresde la plate-forme chimique des Roches-Roussillon, en Isère, un plan de gestionde terrains a été mis en place. Cette action intervient dans le cadre des pro-jets de la charte créée par l’associationAdeir (lire l’encadré Nord-Isère). “Nousconsacrons chaque année des moyens à la gestion durable de ces terrains, explique Jean-Louis Martin, responsabledu GIE. Les gains se font en termesd’image et de bonnes relations avec les parties prenantes.” Christian Brodhag

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DOSSIER Responsabilité sociétale des entreprises

ROANNAIS

TAG veut imprimer sa différencePortée par la conviction personnelle de son dirigeant Philippe Magat, Teinturerieet Apprêts du Gand (32 salariés à Fourneaux) a été l’une des premières indus-tries ligériennes à avoir réalisé l’an dernier un bilan carbone. Elle a enchaîné parune démarche ISO 14001. “Nous effectuons actuellement une étude de faisa-bilité pour substituer le bois au gaz dans le chauffage des bains pour la teinture,précise le président. TAG utilise par ailleurs, depuis longtemps déjà, des colorantsconformes à la norme Oeko-Tex et possède sa propre station d’épuration des eauxusées.” Attitude peu courante, la PMI récupère l’énergie issue des effluentschauds des eaux usées. Résultat : des économies de gaz d’environ 8 %. Elle contrôle également rigoureusement sa consommation grâce à des capteursinformatiques. Philippe Magat est persuadé qu’à l’avenir le développement durable deviendra un critère de sélection. Ancrée sur son territoire rural, TAG a toujours privilégié le recrutement de candidats de la région et a instauré pourses salariés un plan d’intéressement. La teinturerie est par ailleurs signataire de la charte Altertex pour le développement d’un textile éthique.

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AIN

Micronov mixe réinsertion et environnement“Le moteur de l’entreprise repose sur la rencontre entre l’économie et la situation de personnes durablement exclues de l’emploi”, explique Jean-Guy Périllat, fondateur de Micronov, société de reconditionnement de matériel informatique, à Bourg-en-Bresse. Depuis sa création en 1998,Micronov a ainsi accueilli une cinquantaine de personnes en difficulté. Aujourd’hui, elle emploie 10 salariés dont trois équivalents temps plein en réinsertion. “Le reconditionnement informatique répond à un réel besoin,poursuit le dirigeant. Il est parfaitement adapté à certains usages. La crisea par ailleurs accentué la prise de conscience environnementale.” Les milieux scolaires et associatifs, les petites PME et les collectivités constituentl’essentiel de la clientèle. Jean-Guy Périllat compte désormais sur l’“ordinateur solidaire” pour accroître son activité. Lancé cette année à titreexpérimental, ce projet vise à labelliser les entreprises de reconditionnementet celles qui souhaitent céder leur parc informatique.

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confirme : “L’entreprise tire des avan-tages stratégiques à entretenir de bonnesrelations avec les parties prenantes, à êtrebien intégrée dans son environnement età engager des partenariats. Un exemple :les sociétés qui tissent des liens avec lesONG recueillent dans le même temps,grâce à celles-ci, de précieuses informa-tions sur leur marché. Cela leur permetde gagner du temps dans la mise aupoint de produits ou de services corres-pondants aux attentes de la société.”

Améliorer à la fois sa compétitivité et le bien-être des salariésUne démarche de responsabilité sociétalepeut en outre contribuer à renforcer la compétitivité de l’entreprise. La simplemaîtrise des dépenses énergétiques etune meilleure gestion des ressources génèrent des gains financiers. Ainsi, l’an dernier, la maîtrise des dépensesd’électricité et d’emballages, avec une réduction de la consommation de cartonsde 60 %, a-t-elle permis à l’industrielTechné (Rhône) de réaliser des écono-mies substantielles. Résultats : pas de licenciement et pas de pertes financières,malgré une baisse du chiffre d’affaires de 27 %. De même, l’écoconception, qui consiste à concevoir un produit entenant compte de l’impact sur l’environ-nement de chacune des étapes de soncycle de vie, apporte un facteur d’inno-vation et de différenciation. Créé en 2008

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Responsabilité sociétale des entreprises DOSSIER

par la CCI de Saint-Étienne-Montbrison,le pôle écoconception a pris une dimen-sion nationale en se constituant en asso-ciation Pôle national écoconception etmanagement du cycle de vie. Pour Lafuma,l’écoconception favorise à la fois l’inno-vation et la mobilisation interne par une implication de tous les métiers.

Les effets de la RSE se font de ce fait directement sentir sur le bien-être des salariés et leur implication au travail.“Tous les deux ou trois ans, l’ensembledu personnel se rassemble autour d’ungrand projet fédérateur, poursuitGeorges Fontaine, le dirigeant de Techné.L’an dernier, nous avons pu réaliser un voyage en Chine, un séjour huma-nitaire et culturel qui a mobilisé leséquipes pendant des mois. Selon moi,l’entreprise a aussi une fonction desoutien de l’individu et participe à sondéveloppement.” Chez Somfy, la direc-tion souligne la fierté d’appartenancedes salariés à une société qui agit pourle développement durable.

HAUTE-SAVOIE

Des écoambassadeurs chez Somfy“Nos produits permettent des économies d’énergie. Il est normal que nous-mêmes soyons exemplaires dans le domaine”, explique Jean-Michel Jaud, directeur de la communication du groupe Somfy. Le leader mondial des auto-matismes des ouvertures et fermetures de l’habitat a ainsi réalisé il y a trois ansun bilan carbone sur ses sites de Haute-Savoie. Un diagnostic énergétique de sesbâtiments est actuellement en cours. Pour limiter son impact environnemental,Somfy impose à ses salariés de voyager en train plutôt qu’en avion et privilégiepour le fret le bateau à la route. De même, le groupe a développé un système devisioconférence avec ses filiales pour limiter les déplacements. “Dans chaquedépartement, nous avons nommé un écoambassadeur. Son rôle ? Vérifier quetout est mis en œuvre pour respecter l’environnement et être force de proposition.Nos acheteurs ont par ailleurs été formés au développement durable. Tous nos consommables doivent ainsi être écolabellisés. Et pour la fabrication de nos propres produits, nous avons investi dans l’écoconception”, poursuit Jean-Michel Jaud.

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Une démarche deRSE peut renforcer

la compétitivité de l’entreprise

NORD-ISÈREAdeir : un label pour le développementdurableInciter les entreprises du territoire à mener chaque année une action de progrèsen matière de développement durable, c’est l’objectif de la charte lancée en2007 par l’Adeir, l’Association pour le développement de l’Isère rhodanienne,et Rhône Pluriel. Elle s’adresse à toutes les sociétés, PME, grands groupes,commerçants, artisans. En juin 2010, l’association comptait 85 adhérents et 27 sociétés labellisés, qui se sont concrètement lancés dans un projet lié audéveloppement durable. Économie d’énergie, optimisation des déplacements,recyclage de cartouches, gestion durable d’un terrain, les actions sont très larges. “Une telle démarche ne se traduit pas forcément par des gains financiers, mais la labellisation apporte une certaine lisibilité en interne et sertd’outil de communication en externe, rappelle Jean-Louis Martin. Les retombéesse font en termes d’image et de bonnes relations avec les parties prenantes.”Prochaine étape : la constitution d’un réseau afin de se rencontrer et d’échangersur les expériences de chacun.

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DOSSIER Responsabilité sociétale des entreprises

SAINT-ÉTIENNE

AFCM, une réelle implication des salariésPortée par la conviction personnelle du dirigeant, Jean-Christophe Charvin, AFCM estengagée depuis 2008 dans une démarche de performance globale. Spécialisée dansl’application de revêtements anticorrosion, cette TPE (17 salariés à Sury-le-Comtal)s’est inscrite dans une démarche de certification ISO 14001, avec l’appui de la CCI deSaint-Étienne. “Les salariés sont invités à proposer des solutions pour limiter notre impact environnemental, explique le dirigeant. Nous faisons attention aux emballagesde nos fournisseurs et réfléchissons avec nos clients pour diminuer nos propres emballages. Mais nous devons aussi agir sur le plan sociétal même si, pour une TPE,c’est plus difficile. Je souhaite, par exemple, que les collaborateurs s’emparent d’un projet en faveur de la cité.” Sur le plan social, Jean-Christophe Charvin souhaiteformer les délégués du personnel, à la fois sur les aspects santé, sécurité, environne-ment, mais aussi pour qu’ils soient force de proposition et partie prenante dans le fonc-tionnement de l’entreprise. “Si nous ne retirons aucun avantage concurrentiel dansl’immédiat, les bénéfices se font sentir en interne par l’implication et le bien-être des salariés”, conclut-il.

ISÈRE

STMicroelectronics : la diversité, source de créativitéEngagée dans le respect de l’environnement dès sa création, STMicroelectronicsmène depuis longtemps une politique sociétale active. Depuis 2008, parexemple, une formation d’adaptation au métier d’opérateur de salle blanche a étéconçue avec l’AFPA à destination des personnes en situation de handicap en recherche d’emploi. “Ces populations sont souvent faiblement qualifiées, or nousrecrutons à des niveaux bac, explique Claude Boumendil, responsable RSE pourSTMicroelectronics France. Devant le succès de la première session de formation,une deuxième a ouvert, en mars dernier, sur les sites du Rousset, de Grenoble et de Tours. La diversité est inscrite dans la culture de ST, elle est source de créativité.” Par ailleurs, pour attirer davantage de femmes dans les métiers de lamicroélectronique, l’entreprise intervient régulièrement dans les écoles. Avec Soitec,Grenoble-INP et le syndicat du semiconducteur, elle a mis au point un pro-gramme de découverte à destination des lycéens. Enfin, dans un souci de paritéhommes-femmes et d’une meilleure conciliation vie privée/vie professionnelle,une conciergerie a ouvert en septembre sur le site de Crolles.

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Côté social toujours, lutter contre les discriminations et favoriser la diversitéfont partie des principes de la RSE. AinsiValrhona mène-t-elle une politique trèsaffirmée en faveur de l’intégration despersonnes atteintes de handicap. Elleemploie à ce titre plusieurs sourds etmuets, et le chocolatier a même proposéà leurs collègues d’apprendre le langagedes signes. Chez STMicroelectronics, la diversité est inscrite dans la culture del’entreprise. “Elle représente pour nousune source de créativité. Or la créativitéest le moteur de notre entreprise”, affirme Claude Boumendil.Dès lors, une démarche ISO 26000 s’impose comme un formidable levier decroissance et un gisement d’opportunitéspour l’entreprise, auprès de clients deplus en plus sensibilisés à l’éthique et auxconditions dans lesquelles sont réalisésles produits.

Comment s’approprier la norme ?Pour permettre aux acteurs écono-miques de s’approprier la nouvellenorme, le groupe Afnor, en concertationavec l’Assemblée des chambres françaisesde commerce et d’industrie, prépare actuellement des outils de diagnostics et des opérations collectives selon uneapproche par métiers et une approcheterritoriale. Des initiatives ont d’ailleursdéjà vu le jour en France. “Des sociétésde communication pionnières ont, par exemple, mobilisé leur fédération et d’autres entreprises autour d’elles afin

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Responsabilité sociétale des entreprises DOSSIER

Valrhona préserve la biodiversitéTrès engagé depuis 20 ans en matière sociale et environnementale, le chocolatierValrhona, à Tain-l’Hermitage, a créé il y a quatre ans une fondation. “Sa missionpremière est la défense du goût, affirme sa déléguée générale, Diane Lefrançois.Nous possédons notre propre plantation au Vénézuela qui nous a permis de sau-vegarder une espèce de cacao en voie de disparition. Nous voulons maintenantcréer là-bas un jardin botanique. L’objectif ? La sauvegarde de la biodiversité.” La fondation intervient aussi dans la formation des enfants au goût. “Nous avonsréalisé avec l’Institut Paul Bocuse des animations autour du chocolat, ouvertes à d’autres saveurs culinaires pour éveiller les sens du jeune public.” La sociétéparticipe également à la réintégration sociale des jeunes en maison d’arrêt. Le chocolat, appréhendé sous ses aspects historique, géographique et économique,offre une ouverture d’esprit à ce public, les ateliers culinaires les aident à valoriserleur image personnelle. “Nous aimons transmettre notre savoir-faire et notre passion.Et si nous voulons pérenniser notre entreprise, nous devons nous intéresser à notreenvironnement”, conclut Diane Lefrançois.

RHÔNE-ALPES ÉCONOMIE | octobre 2010 | VII

de traduire la norme à leur activité”, explique Émilie Brun.“La CRCI et les CCI de Rhône-Alpes,notamment par leurs actions collectives,accompagnent les PME sur la voie de la responsabilité sociétale. Nous avons

un rôle important à jouer dans la struc-turation des démarches de RSE, expliqueCoralie Bélicard. Nous devons informer,sensibiliser les PME sur le sujet et le rattacher à des approches pragmatiques.Les CCI, notamment celles de la Drôme,de Saint-Étienne et de la Savoie, propo-sent déjà des actions sur le développementdurable. Il nous appartient de continuerà mutualiser nos différentes expériencesen matière de RSE pour déployer notreaction au niveau du territoire rhônalpinet adapter les outils existants aux PME.Certains secteurs d’activité sont plusconcernés que d’autres. Si l’on veut permettre à l’entreprise d’intégrer la responsabilité sociétale, nous devonstrouver des leviers pertinents.”De son côté, le Ciridd (Centre interna-tional de ressources et d’innovation pour le développement durable), à Saint-Étienne, vient de lancer un programmepilote, Responsabilité sociétale ISO26000 en Rhône-Alpes, qui cible lesgroupements (pôles de compétitivité,

clusters, syndicats professionnels…) et les entreprises qui les composent. “Laresponsabilité sociétale offre l’occasionde renforcer sa performance globale, de réaliser des gains de productivité ; elle est aussi un levier d’innovation, de

différenciation, explique Lucile Dumas,chargée du programme. L’objectif estdonc d’accompagner ces entreprises et ces systèmes vers le développement durable. Menée par le Ciridd sur trois ans sur le territoire rhônalpin, cette opération collective est une première en France.”Des formations se mettent également enplace. À Grenoble, l’Institut d’adminis-tration des entreprises et le Centred’études et de recherches appliquées à la gestion ont lancé une chaire Managersresponsables.La responsabilité sociétale est une démarche qui se construit pas à pas. Vrai défi pour l’avenir, “la mise en œuvrede l’ISO 26000 représente un investisse-ment au service de la performance, affirme le groupe Afnor. La vraie questionest le coût de la non-prise en compte desprincipes de responsabilité sociétale dansles décisions et les activités futures”. ■

F. Combier

DRÔME

Quelques exemples d’initiatives qui s’inscrivent dans une stratégiede RSE :• Utilisation des modes de transportdoux par les salariés (vélo, covoiturage).• Recours au transport fluvial, au ferroutage.• Organisation de visioconférencespour limiter les déplacements.• Formation à l’écoconduite.• Utilisation des énergies renouvelables (chauffe-eau solaire,chaufferie bois…).• Achats de produits locaux (circuitscourts), de produits bio (respectueuxde l’environnement).• Réduction des emballages.• Recyclage du papier, des cartouches d’encre.• Dématérialisation des documentspapiers (factures, documents comptables).• Plan d’intéressement pour les salariés.• Conciliation vie privée/vie professionnelle (conciergerie,crèche, horaires flexibles).• Intégration de personnes souffrantd’un handicap (apprentissage du langage des signes par les autressalariés).• Actions en faveur d’un public éloigné de la vie sociale (détenus,jeunes en insertion…).• Écoconception des produits.• Actions pour la préservation de la biodiversité.

La RSE en actes

La responsabilité sociétale est une démarchequi se construit pas à pas

Ce dossier, réalisé pour la Chambre régionale de commerce et d’industrie, est diffusé par les magazines :Présences, Grenoble (34 000 ex.), Impulsion,Haute-Savoie (30 000 ex.), Partenaires Savoie(25 500 ex.), Informations économiques, Saint-Étienne-Montbrison (20 000 ex.), Grand Angle 01, Ain (19 000 ex.), L’Économiedrômoise (20 000 ex.), Nord-Isère économie(14 400 ex.), Roanne éco (10 000 ex.), Entreprendre en Beaujolais (6 000 ex.).Photos : F. Ardito (Isère), T. Béguin (Roanne), D. Gillet (Ain), V. Gout (Villefranche), G. Piel (Haute-Savoie), P. Rony (Nord-Isère,Saint-Étienne), F. Rumillat (Savoie).Contact : Magazine Présences. Tél. : 04 76 28 28 76.

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Chambres de Commerce et d’Industrie de Rhône-Alpes

ELECTIONS 2010

Chefs et dirigeants d’entreprise, commerçants, industriels, prestataires de service,

du 25 novembre au 8 décembreC’est à vous de choisir et d’élire ceux d’entre vous qui représenteront vos intérêts et favoriseront le développement de vos activités, au sein de la future CCI territoriale de la Savoie et de la CCI de région Rhône-Alpes.

* Pour en savoir plus et connaître les modalités précises de vote, contactez la CCI de la Savoie.Contact élections : Claire Rastello - [email protected]

Tél : 0820 22 73 73 (0,09 TTC/MN)

A noter : vous serez égalementappelés à voter en même temps pour les Délégués consulaires, électeurs des juges du Tribunal de Commerce de Chambéry.

VoteZ ! C’est simple : par correspondanceaprès réception du matériel de vote.*

Page 47: Partenaires Savoie Octobre 2010

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Page 48: Partenaires Savoie Octobre 2010

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