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L’ACTUALITÉ AU QUOTIDIEN N°1873 LUNDI 25 NOVEMBRE 2013 www.adiac-congo.com 200 FCFA L’Agence de régulation des postes et communications électroniques (ARPCE) vient de se doter, pour un coût global de 10 milliards FCFA, d’un siège à la hauteur de ses ambitions. Construit par la Gé- nérale des travaux et aménage- ment, le bâtiment de dix niveaux permettra à cet établissement de renforcer les capacités opération- nelles en offrant de meilleures conditions de travail à ses 201 agents. Selon son directeur géné- ral, Yves Castanou, ce bâtiment traduit dans les faits la volonté du comité de direction de doter l’agence d’un siège social adapté aux exigences d’un secteur en constante évolution. Page 3 La Commission de l’Union africaine a nommé vendredi l’équipe de la Mission internatio- nale de soutien à la Centrafrique (Misca). Elle sera dirigée par le général congolais, Jean-Marie Michel Mokoko. « La Misca va apporter au gouvernement centrafricain un appui dans tout ce qui concerne les réformes du secteur de défense, de sécurité et de l’hu- manitaire. C’est une mission à la fois de sé- curité et de politique», estime le patron de la Misca qui sera officiellement installée le 19 décembre à Bangui. Jean-Marie Michel Mo- koko a une riche expérience dans le domaine de la paix et de la sécurité. Ancien chef d’état-major général des Forces armées congolaises (entre 1987 et 1993), il a occupé auprès du président Denis Sassou N’Guesso, les fonctions de Conseiller à la paix et à la sé- curité en Afrique. Page 9 Le principe d’incompatibi- lité énoncé par l’article 95 de la Constitution du 20 jan- vier 2002, est mis à mal dans son application au re- gard de la réalité constatée sur le terrain. Très souvent, ministres ou directeurs gé- néraux d’entreprises pu- bliques élus députés exer- cent les deux fonctions en concurrence de leurs sup- pléants siégeant. La confu- sion ainsi entretenue a enri- chi le jargon dans le monde de la presse où l’on parle désormais de « Ministres- Députés ». Page 2 En violation de la mesure interdi- sant, depuis Juillet 2011, la pro- duction, l’importation, la com- mercialisation et l’utilisation des sacs et sachets en plastique, des réseaux mafieux continuent d’ali- menter frauduleusement les mar- chés, notamment à Pointe-Noire, mais aussi à Brazzaville où leur présence devient de plus en plus remarquable. Interpellée par l’association des consommateurs, la direction de la concurrence et de la répression des fraudes commerciales du Kouilou va entreprendre, en col- laboration avec la force publique et les régisseurs des marchés, des opérations de démantèlement de ces réseaux et mettre la main sur les commerçants récidivistes. Page 2 ÉDITORIAL Patrimoine Page 2 PARLEMENT « Ministres- députés », une entorse à l’incompatibilité ? POINTE-NOIRE Recrudescence de l’utilisation des sacs en plastique Télécommunications F E BA CDFE Crise centrafricaine Jean-Marie Michel Mokoko prend la tête de la Misca

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Page 1: PARLEMENT F E B A C D F Elesdepechesdebrazzaville.fr/_zbhfiles/download.php?... · l’élimination de ce verrou, parmi tant d’autres qui bloquent la machine Cémac, s’est révélée

L ’ A C T U A L I T É A U Q U O T I D I E N

N°1873 LUNDI 25 NOVEMBRE 2013www.adiac-congo.com200 FCFA

L’Agence de régulation des posteset communications électroniques(ARPCE) vient de se doter, pourun coût global de 10 milliardsFCFA, d’un siège à la hauteur de

ses ambitions. Construit par la Gé-nérale des travaux et aménage-ment, le bâtiment de dix niveauxpermettra à cet établissement derenforcer les capacités opération-

nelles en offrant de meilleuresconditions de travail à ses 201agents. Selon son directeur géné-ral, Yves Castanou, ce bâtimenttraduit dans les faits la volonté du

comité de direction de doterl’agence d’un siège social adaptéaux exigences d’un secteur enconstante évolution.

Page 3

La Commission de l’Union africaine a nommévendredi l’équipe de la Mission internatio-nale de soutien à la Centrafrique (Misca).Elle sera dirigée par le général congolais,Jean-Marie Michel Mokoko. « La Misca vaapporter au gouvernement centrafricain un

appui dans tout ce qui concerne les réformes

du secteur de défense, de sécurité et de l’hu-

manitaire. C’est une mission à la fois de sé-

curité et de politique», estime le patron de la

Misca qui sera officiellement installée le 19décembre à Bangui. Jean-Marie Michel Mo-koko a une riche expérience dans le domainede la paix et de la sécurité. Ancien chefd’état-major général des Forces arméescongolaises (entre 1987 et 1993), il a occupéauprès du président Denis Sassou N’Guesso,les fonctions de Conseiller à la paix et à la sé-curité en Afrique.

Page 9

Le principe d’incompatibi-lité énoncé par l’article 95de la Constitution du 20 jan-vier 2002, est mis à maldans son application au re-gard de la réalité constatéesur le terrain. Très souvent,ministres ou directeurs gé-néraux d’entreprises pu-bliques élus députés exer-cent les deux fonctions enconcurrence de leurs sup-pléants siégeant. La confu-sion ainsi entretenue a enri-chi le jargon dans le mondede la presse où l’on parledésormais de « Ministres-Députés ».

Page 2

En violation de la mesure interdi-sant, depuis Juillet 2011, la pro-duction, l’importation, la com-mercialisation et l’utilisation dessacs et sachets en plastique, desréseaux mafieux continuent d’ali-menter frauduleusement les mar-chés, notamment à Pointe-Noire,mais aussi à Brazzaville où leurprésence devient de plus en plusremarquable. Interpellée par l’association desconsommateurs, la direction de laconcurrence et de la répressiondes fraudes commerciales duKouilou va entreprendre, en col-laboration avec la force publiqueet les régisseurs des marchés, desopérations de démantèlement deces réseaux et mettre la main surles commerçants récidivistes.

Page 2

ÉDITORIAL

PatrimoinePage 2

PARLEMENT

«Ministres-députés », une entorse à l’incompatibilité ?

POINTE-NOIRE

Recrudescence de l’utilisation des sacs enplastique

Télécommunications

�����������F�����E��B�A��C���DF��E

Crise centrafricaine

Jean-Marie MichelMokoko prend la tête de la Misca

Page 2: PARLEMENT F E B A C D F Elesdepechesdebrazzaville.fr/_zbhfiles/download.php?... · l’élimination de ce verrou, parmi tant d’autres qui bloquent la machine Cémac, s’est révélée

ÉCONOMIE | 3B���A���E����F���C��C���������������B��F����������D�������

N e secouez pas le sixième enfantde la famille, il est plein de larmes.On pourrait de façon triviale em-

prunter cette expression à Henri Calet :« Ne me secouez pas, je suis plein de

larmes », pour trouver quelque chosecomme de l’angoisse dans la volte-face deMalabo vis-à-vis de la feuille de route del’intégration régionale.

En retard, avec le Gabon, sur l’applicationde la clause du passeport biométrique ins-tituant la libre circulation des personnesen zone Cémac (Communauté écono-mique et monétaire de l’Afrique centrale)au 1er janvier 2014, la Guinée équatorialeavait fini par se ranger à la décision desautres États membres de la communauté,le Gabon y compris, au mois de juin der-nier. La satisfaction exprimée à la suite del’élimination de ce verrou, parmi tantd’autres qui bloquent la machine Cémac,s’est révélée de courte durée puisque Ma-labo est revenue, le 8 novembre, sur sa si-gnature. Ce pays soupçonne en quelquesorte le trop-plein de convoitises desconcitoyens de l’espace Cémac sur lesminuscules 28 000 kilomètres carrés quiconstituent son territoire.

Tel un prétendant qui renonce à la mainde sa fiancée par intime conviction, ilfaudra longtemps pour espérer changer lecours des choses à ce niveau. Le gouver-nement équato-guinéen a, en effet, invo-qué un remue-ménage ressenti au sein desa population à l’annonce de l’entrée envigueur du passeport communautairepour tourner casaque. Devrait-on, peut-être, deviner dans le corps physique dessix pays membres de la Cémac les raisonsprofondes du revirement de Malabo ? Surcette trouvaille-là, il est vrai que la Guinéeéquatoriale est fort petite, ainsi que l’in-dique l’échelle de sa superficie déclinéeplus haut.

Avec seulement 600 000 à 700 000 habi-tants, d’après les derniers chiffres endate, la Guinée équatoriale partage sesfrontières terrestres avec le relatif« géant » camerounais, plus de 19 millionsd’habitants pour 475 442 kilomètres car-rés. Puis avec le Gabon, 1 534 300 habi-tants pour 267 667 kilomètres carrés. Plusloin, il y a la Centrafrique, plus de troismillions d’habitants répartis sur 622 984kilomètres carrés ; le vaste Tchad, 10 975684 habitants pour 1 284 000 kilomètrescarrés ; et le Congo, plus de 4 millions

d’habitants qui se partagent 342 000 kilo-mètres carrés.

En termes de potentialités naturelles, larégion Cémac est assez bien servie par leBon Dieu : bois, or, diamant, pétrole, etc.Dans son front de refus, la Guinée équa-toriale ne regarde peut-être pas moinscette dimension en se disant qu’elledevrait en principe se suffire à elle-même.Une attitude que d’aucuns adoptèrent,rapporte l’histoire, au moment des indé-pendances africaines, en 1960, lorsquecertains dirigeants de l’époque, dans lasous-région, caressaient le rêve d’un Étatfédéral.

Cette même histoire a montré qu’à lalongue, le salut résidait dans la constitutionde grands ensembles intégrés, au seindesquels, sans perdre leur souveraineté,les États mutualiseraient leurs effortspour apporter des réponses concertéesaux défis, de plus en plus nombreux, quiguettent les pays et les peuples en secommunautarisant et en se mondialisant.Pour réussir une telle aventure, des actesconcrets d’intégration conciliant stabilité,sécurité et prospérité doivent prendrecorps, de sorte que les pays concernés

agissent ensemble dans le cadre de règlesadmises par tous. Tel est le chemin,laborieux, certes, mais prometteur, surlequel s’est engagée la Cémac depuis desannées.

Si la peur d’être envahie hante la Guinéeéquatoriale au point de la raidir, la missionqui incombe aux instances de la Cémacest de convaincre ses dirigeants du bien-fondé que représenterait le vivre-ensem-ble pour les peuples de la sous-région.Pour ceux qui ont visité la Guinée équa-toriale ces trois dernières années, ils nedouteront pas que ce pays en pleinemétamorphose a des ambitions d’ouver-ture lorsqu’ils se trouveront notammentdans la ville de Sipopo. Inaugurée en juin2011, elle a abrité le sommet de l’Unionafricaine cette année-là, mais cet ensem-ble est en réalité dédié à la diversificationde l’économie du pays à travers ledéveloppement du tourisme.

Comment ne pas lier une telle projectionsur l’avenir au projet d’intégration régio-nale qui, malgré les appréhensions, pour-rait constituer un atout majeur en matièrede sécurité et de stabilité ?

Gankama N’Siah

LE FAIT DU JOUR

Cémac : comment consoler la Guinée équatoriale ?

L’inauguration du nouveaubâtiment de l’Agence derégulation des postes et descommunications électroniques(ARPCE) a eu lieu le 22novembre à Brazzaville, sousl’égide du directeur de cabinetdu chef de l’État, Firmin Ayessa. En plein centre-ville, l’immeubledéployé sur dix niveaux com-porte notamment un rez-de-chaussée comprenant un halld’accueil, une salle de conférencede cent vingt places, six étages debureaux, plus une salle de réu-nion, des locaux techniques et deservices, et deux sous-sols réser-vés au parking.« Nous avons tenu à associer à

cette aventure, par le biais des

sous-traitances, le maximum de

sociétés de droits congolais », aprécisé le maître d’ouvrage, LouisSakala, lors de la présentationtechnique. En effet, les travauxde construction de ce bâtimentont été réalisés par la Généraledes travaux et aménagements(GTA), une société de droitcongolais.Évoquant les difficultés finan-cières rencontrées quelques moisaprès le démarrage des travaux,le directeur général de l’ARPCE,Yves Castanou, a indiqué : « C’estgrâce à l’engagement de tous et

au soutien de nos partenaires fi-

nanciers, qu’il nous a été possi-

ble de réunir les fonds néces-

saires pour lancer les travaux.

Ce bâtiment moderne est l’ex-

pression même de notre vision

dynamique pour les secteurs ré-

gulés. » En effet, ce projet aabouti grâce au prêt de 7 milliardsFCFA accordés par Écobank etcelui de la BGFI qui se chiffre à3milliards FCFA. Ce total de 10milliards FCFA est remboursableen dix ans.Yves Castanou a ajouté quel’émergence du Congo trouvedans ce secteur un axe supplé-mentaire de développement et dediversification de l’économie na-

tionale. Un secteur en pleine ex-pansionSelon le ministre des Postes etTélécommunications, Thierry Lé-zin Moungala, cette structure de-vrait incarner au moyen de sesservices, la puissance régulatricede l’État dans un secteur enpleine expansion. « Vous savez

que la volonté du gouvernement

est de voir votre structure ani-

mée par des professionnels de

haut niveau et en phase avec les

attentes et les évolutions d’un

secteur stratégique », a-t-il déclaré,avant d’inviter les opérateurs et en-treprises du secteur des Télécom àsuivre cet exemple.Créé en 2009, cet établissementpublic a pour mission d’intervenircomme arbitre dans les secteursrégulés. L’amélioration de la qua-lité des services téléphoniquespendant une période de trente

ans, à travers un plan de numéro-tation à neuf chiffres et l’identifi-cation des abonnés de la télépho-nie mobile, fait partie des œuvresréalisées par l’ARPCE.On note également que le Congos’est doté d’un point de changeInternet qui permet d’améliorerl’utilisation de la bande passanteen rendant les échanges plusfluides sur la toile.

Lopelle Mboussa Gassia

COMMUNICATIONS ÉLECTRONIQUES

L’ARPCE se dote d’un siège moderne

La coupure du ruban symbolique par le ministre d’État Firmin Ayessa

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ÉCONOMIE | 5B���A���E����F���C��C���������������B��F����������D�������

Idées-forces, sujets en débat

Anecdotes, petites phrases, cris du cœur et coups degueule meublent la vie de tous les jours. Cette rubrique sepropose de sélectionner les idées les plus saillantes qui

font la force des débats de société.

_______________________________________

En prélude aux assises de décem-bre prochain à Brazzaville, une réu-nion s’est tenue le 22 novembre à ladirection générale de la Société na-tionale d’électricité (SNE).À l’ordre du jour figurait égale-ment la présentation des mem-bres du Comité au président dudirectoire général de la SNE parintérim, Louis Malonga. , par leprésident du Comité national decoordination de la Confédérationgénérale des cadres et agents demaîtrise (CGCAM), José Mieni-mona Seba.

Au cours de leur premier tête-à-tête, les deux personnalités ontencouragé les cadres à travailleren symbiose, à afficher leur unitépour affronter les problèmes ur-gents auxquels est confronté laSNE. Le Comité syndical des ca-dres de la SNE (Cosyca-SNE)existe par le principe qu’il est unsyndicat spécifique du personneld’encadrement.L’objectif poursuivi est de contri-buer à informer et former sesmembres sur le plan profession-nel et syndical en vue d’une

contribution de qualité à la réso-lution des problèmes sociaux,économiques et culturels duCongo. La structure s’est assignéela mission d’aider à la formation etau développement de la conscienceet de l’éthique des cadres. Il s’agitpar ailleurs de concourir à une meil-leure gestion des carrières afin quela promotion individuelle se fassesur des bases objectives telles que laformation, les capacités d’organisa-tion et de direction, l’assiduité, etc.

Guillaume Ondzé

Le barreau de Brazzaville vientd’enregistrer quatre nouveauxavocats qui ont prêté serment enprésence du procureur généralprès la Cour d’appel de la ville ca-pitale, Corneille Moukala-Mou-koko, du Bâtonnier du Barreau deBrazzaville, Thomas Djolani, ducorps judiciaire et de plusieursmembres de la profession. Cha-cun des promus s’est engagé so-lennellement à respecter les prin-cipes essentiels de la professiond'avocat. « Je jure, comme avocat,d’exercer mes fonctions avec di-

gnité, conscience, indépendance,

probité et humanisme », a prêtéserment chacun des quatre avo-cats.Après les réquisitions du procu-reur général, les sages conseils dupremier président de la Cour d’ap-pel et du Bâtonnier du Barreau deBrazzaville, deux de ces quatrenouveaux avocats n’ont pas cachéleur satisfaction. « J’ai retenu de

tous les conseils, le contenu de no-

tre serment : la probité, l’indépen-

dance, l’humanisme, c’est ce qui

doit caractériser un avocat. Un

avocat est avant tout un conseiller,

un défenseur, et ce que nous avons

à faire, c’est de conseiller les justi-

ciables qui viennent vers nous,

c’est de respecter la loi qui nous ré-

git et de les défendre quand ils sont

dans les situations difficiles. Nous

défendons tout le monde peu im-

porte le statut de la personne, nous

défendons tout le monde au même

titre », a souligné Me Kaben Mas-souka.Il reconnaît que les avocats sontpassibles aux sanctions discipli-naires, pénales et civiles. Le jeuneavocat a également rappelé la loi026/92 du 20 août 1992 qui régit lecode de déontologie de cette pro-fession. Cette loi contient, en ef-fet, selon lui, toutes les règles quidoivent régir la profession. «Nousvoudrions poursuivre notre sacer-

doce avec beaucoup de détermina-

tion. Donc tout ce que j’ai à faire,

tout ce que nous avons à faire, c’est

de respecter la loi qui régit la pro-

fession et toutes les lois de la Répu-

blique. Si je me mettais à faire ce

qui n’est pas recommandé par la

profession, je suis passible de

toutes les sanctions comme tous les

justiciables », a-t-il conclu, se ré-jouissant de cette promotion.Ghyslain Nkounkou pense, de soncôté, qu’ils ont la responsabilitéd’apporter un plus dans la profes-sion. « Nous sommes des jeunes,donc il y a le dynamisme, en de-

hors de cela, on nous a parlé de la

probité, la responsabilité, et surtout

de travailler en toute indépen-

dance. L’indépendance nous ai-

dera à agir en toute conscience et

en toute responsabilité. Je crois que

cette nouvelle génération appor-

tera une touche particulière pour

faire avancer notre justice. »

Parfait Wilfried Douniama

JUSTICE

Quatre nouveaux avocats au barreau de BrazzavilleMaîtres Kaben Massouka, Ghyslain Nkounkou, Mouyeti et Mounkassa Ngoulou, ont prêté serment le 22novembre à la Cour d’appel de Brazzaville au cours d’une audience solennelle présidée par le premierprésident de cette juridiction, Mathurin Bayi.

Les nouveaux avocats après la prestation de serment

VIE SYNDICALE

Les cadres de la SNE se préparent auxprochaines élections professionnelles

�« Nous respectons nos adversaires tout en étant

déterminés à conserver la coupe. Un défi qui

n’est pas facile »

Gildas Mouyabi, capitaine des Diables rouges football, aux Dépêches de Brazzaville, peu avant le regroupement du Onze congolais à Ignié pour la coupe de la Cémac

� « Le devoir premier des militants du PCT est

de défendre et de conserver le pouvoir. Pour

réussir cette entreprise difficile, le parti doit être

efficacement organisé ».

André Massamba, secrétaire général adjoint du PCT, le 21 novembre à Brazzaville lors de l’assemblée générale

du comité d’honneur du parti.

�« Il nous faut laisser émerger les jeunes talents

disséminés à travers le pays pour bâtir des

équipes compétitives dans toutes les catégories

sans tricher sur l’âge. »

Firmin Dinga, Fécoket, le 21 novembre 2013

�« Le code des marchés publics, issu de la ré-

forme de notre système de passation des marchés

publics, a pour finalité la promotion du secteur

national, la lutte contre le chômage et l’éradica-

tion de la pauvreté. »

David Martin Obami, DG de l’ARMP, le 21 novembre à Pointe-Noire lors de la formation

des responsables des entreprises

�«Comment un opposant qui est appelé à criti-

quer les actions du pouvoir pourra-t-il évaluer

objectivement le programme d’un gouverne-

ment dont il fait partie ? On ne peut pas s’appe-

ler opposant dans un gouvernement auquel on

appartient »

Alexis Lenga, MLC (opposition de RDC), le 22 novembre à Kinshasa

�« Les gouvernements africains devraient sou-

tenir les victimes africaines en réaffirmant l’en-

gagement à la CPI »

George Kegoro, directeur exécutif de la Commission internationale de juristes-Kenya.

�« Il n’y a pas de femme ? »

Une invitée à la cérémonie d’inauguration, le 22 novembre, du nouvel immeuble de la l’Agence de régulation des postes etcommunications électroniques (Arpce) réagissant à la liste de ladizaine de personnes décorées où il n’y avait que des hommes.

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6 | SOCIÉTÉ B���A���E����F���C��C���������������B��F����������D�������

Les universités Marien-Ngouabiet de Lille, représentéesrespectivement par le recteurArmand Mouyikoua et le PrDidier Hober, ont signé le 22novembre à Brazzaville, uneconvention d’appui sanitaire etd’accompagnement àl’enseignement et à laformation.La convention a été paraphéepour une durée de trois ans pourles activités de soins, de pédago-gie, de recherche, d’assistanceet d’accompagnement tech-niques. La coopération est axéesur les volets universitaire ethospitalier. Sur le plan universi-taire, l’accord concerne les en-seignements en médecine, la re-cherche en virologie, laformation aux nouvelles tech-niques pédagogiques et au déve-loppement de la filière pharma-ceutique, la collaboration dans laformation continue des profes-sionnels paramédicaux ainsi quela mise en œuvre de modules deformation médicale à distancevia le télé-enseignement orientésur les sciences fondamentalesdu 1er degré d’études.Sur le plan hospitalier, l’accordpermet de soutenir la mise enplace et l’organisation d’unitésneurovasculaires, les prioritésnationales de santé publique

dans les établissements parte-naires, l’accompagnement à lastructuration des urgences hos-pitalières et pré-hospitalières, la

formation en matière d’hygièneet de lutte contre les infectionsnosocomiales. Sont aussiconcernées la prévention des in-

fections néonatales, la préven-tion et l’éducation à la santé enmatière de diabète, etc., la listen’étant pas exhaustive. Le direc-

teur du laboratoire de virologiedu Centre hospitalier régional etuniversitaire de Lille, Didier Ho-ber, a souligné trois points im-portants de l’accord : leséchanges d’étudiants, le labora-toire de virologie moléculaire etl’imagerie.Les directeurs généraux descentres hospitaliers universi-taires (CHU) de Lille et de Braz-zaville, Yvonnick Morice et Ber-nard Ovoulaka, ont pris part àcette cérémonie ainsi que le co-mité de suivi et évaluation de laconvention. Yvonnick Morice aexpliqué que les actions misesen place pour développer leCHU de Lille avaient été cen-trées, entre autres, sur la forma-tion en imagerie, le domainenéonatal, la pédiatrie et la biolo-gie. « L’évolution de ce parte-

nariat doit se baser sur l’expé-

rience qui est la nôtre.

Construisons ensemble l’espoir

et la volonté pour pouvoir re-

garder dans la même direc-

tion », a-t-il conclu.La délégation française a eudroit à la visite des salles de lagrande bibliothèque universi-taire et à la projection du docu-ment de la convention présentépar le Dr Donatien Moukassa ducentre hospitalier de Loandjili, àPointe-Noire.

Lydie Gisèle OkoLegendes et credit photos: Armand Moyikoua et Didier Hober (© Adiac)

CONGO-FRANCE

Signature d’un accord interuniversitaire et interhospitalier

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8 | SOCIÉTÉ / INTERNATIONAL B���A���E����F���C��C���������������B��F����������D�������

De nationalité congolaise, il doit être âgé d’au moins 30 ans.Le candidat intégrera le Secrétariat Général de CFAO MotorsCongo, basé à Pointe-Noire.

MISSIONS :Sera chargé principalement :- du suivi du contentieux en relation avec les avocats deCFAO;- de la gestion des contrats d’assurances et des sinistres;- du suivi du patrimoine immobilier; - du secrétariat du Conseil d’Administration

PROFIL EXIGE :Diplôme de niveau Bac + 4 en droit privé, ayant une expé-rience professionnelle d’au moins 5ans dans une entrepriseou dans un cabinet de conseil juridique.

QUALITES REQUISES : Praticien expérimenté du droit des affaires, sens de l'écoute,autonomie, diplomatie, sens de communication, un bon re-

lationnel, dynamique, réactif. Maitrise de l’anglais, écrit etparlé, constituerait un avantage certain dans le dossier. Mai-trise de Word, Excel et internet souhaitée.

•COMPOSITION DU DOSSIER DE CANDIDATURE : Un curriculum vitae (CV), avec adresse complète : BP, n° de téléphone portable, email.

Date limite et lieux de dépôt des candidatures : Les dossiers de candidature sont à déposer à CFAO Congoet à l’ONEMO avec indication de la référence :

CFAO CONGO :-Brazzaville : Avenue Denis Sassou N’Guesso - B.P. 247 Tél. : 05 504 93 33-Pointe-Noire : Rue Côte Matève B.P. 1110 – Tél. : (242) 05 550 17 78, ONEMO :-Brazzaville : BP.2006 - Tél. : (242) 81 24 22-Pointe-Noire : BP. 772 - Tél. : (242) 94 94 40

Date limite de dépôt : 10 décembre 2013

RECHERCHE UN JURISTE D’ENTREPRISE CONFIRME

Réf. N°004/11-2013/RH

Économiste de formation, KalzeubéPahimi Deubet a été désigné à ceposte le 21 novembre par leprésident Idriss Déby Itno enremplacement de JosephDjimrangar Dadnadji qui avaitdémissionné quelques heuresauparavant. Originaire du sud du pays, le nou-veau chef du gouvernement étaitjusqu’à sa nomination président-di-recteur général de la société CotonTchad. Selon les observateurs, Kal-zeubé Pahimi Deubet a été nomméà ce niveau de responsabilités pourses qualités politiques, mais aussid’économiste. En effet, avant deprendre la direction de CotonTchad, il avait occupé des postesministériels, notamment à la Justicepuis à la Communication. Il a aussi as-sumé les fonctions de directeur de ca-binet du président de la République.Le Premier ministre sortant a dé-missionné ainsi que son gouverne-ment. Contesté depuis quelquetemps par la majorité présiden-tielle, il devait répondre, le 22 no-vembre, devant l’Assemblée natio-nale, à une motion de censuredéposée contre sa personne par soncamp politique. Il a préféré prendreles devants pour préserver son hon-neur. Dans sa lettre de démissionprésentée au chef de l’État tcha-dien, Djimangar Dadnadji écrit :« En dépit de la confiance que vous

continuez à m’accorder, les relations

avec la majorité, couronnées par

une motion de censure, s’opposent à

la poursuite de ma mission. Tirant

les conséquences de cette crise, je

vous présente ma démission ainsi

que celle de mon gouvernement. »

Les 74 parlementaires signatairesde la motion et membres du partiau pouvoir, le Mouvement patrio-tique du salut (MPS) lui repro-chaient « l’arrestation arbitraire dedéputés lors des événements du 1er

mai 2013 ». Ce jour-là, le gouverne-ment tchadien avait affirmé avoirdéjoué un complot contre le pou-voir, et plusieurs parlementaires,toutes tendances confondues,avaient été arrêtés.Notons que les remaniements degouvernement sont fréquents auTchad, pays du Sahel dirigé depuis1990 par Idriss Déby Itno.

Nestor N'Gampoula

TCHAD

Kalzeubé Pahimi Deudet nomméPremier ministre

Le commandant de lagendarmerie nationale, le généralde brigade, Paul Victor Moigny, aprésidé le 22 novembre à laRégion de gendarmerie deBrazzaville, la cérémonied’intronisation et de prise decommandement du nouveaucommandant du 1er groupementde gendarmerie mobile : lelieutenant-colonel HermannAdelphe Ulrich Mouassiposso-Mackonguy. Il remplace lelieutenant-colonel FélicienMokobo. Né le 5 mai 1974 à Brazzaville, lenouveau commandant du 1er

groupement de gendarmerie mo-bile a été tour à tour chef de sec-tion à l’École militaire prépara-toire Général-Leclerc, chef desection à l’Académie militaire Ma-rien-Ngouabi, chef de division ra-dio à la direction des transmis-sions de la gendarmerie nationale,aide de camp du général com-mandant la gendarmerie natio-nale, commandant de la compa-gnie de gendarmerie territorialede Pointe-Noire, commandant dela compagnie de gendarmerie ter-ritoriale de Ouesso, chef de divi-sion entraînement et emploi desforces et chef du centre de ren-

seignement et d’opérations. Her-mann Adelphe Ulrich Mousso-posso-Mackonguy a égalementétudié à l’École royale militaire(Belgique), où il a obtenu un mas-ter ès arts en sciences politiqueset militaires en juillet 2013.Hermann Adelphe Ulrich Mouas-siposso-Mackonguy a manifestésa gratitude à l’endroit du prési-dent de la République, chef del’État, chef suprême des armées,au ministre à la présidence chargéde la Défense nationale, et aucommandant de la gendarmerienationale pour la confiance qu’ilslui témoignent en le plaçant à latête de cette unité.« Mes sentiments sont des senti-

ments de joie, et en même temps de

responsabilités, au regard du

contexte actuel. Nous avons une

lourde mission en étant proches de

la population tout en faisant res-

pecter la loi. Je viens de prendre ce

commandement, je félicite mon

prédécesseur pour le travail qu’il a

mené au groupement. Je vais faire

un état des lieux, afin de bâtir mon

plan d’action pour la continuité.

Nos missions sont les missions

essentielles de la gendarmerie

mobile, à savoir : la sécurité

des points sensibles, le main-

tien d’ordre et l’intervention. »

La cérémonie a été clôturée parun défilé militaire.

Guillaume Ondzé

GENDARMERIE NATIONALE

Mouassiposso-Mackonguy, nouveau commandant du 1er groupement mobile

La prise de commandement par le Lt-colonel Mouassiposso

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INTERNATIONAL | 9B���A���E����F���C��C���������������B��F����������D�������

Organisation pour l’harmonisationEn Afrique du droit des affairesCour commune de justiceEt d’arbitrage(CCJA)Deuxième chambre

Audience publique du 16 mai 2<013 Pourvoi : n° 071/2009/PC du 24/07/2009Affaire : succession Charles EBINA(Conseils : Maître Jean Philippe ESSEAU et la SCPAALPHA 2000, Avocats à la Cour)Contre ETAT Congolais(Conseils : Maître Gaston MOSSA, Emmanuel EKO et Gé-rard DEVILLERS, Avocats à la cour)

ARRET N° 039/2013 du 16 mai 2013La Cour Commune de Justice et d’Arbitrage (CCJA) del’Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droitdes Affaires (OHADA), deuxième chambre, a rendu l’Arrêtsuivant en son audience publique du 16 mai 2013 oùétaient présent :Messieurs Abdoulaye Issoufi TOURE, Président, rapporteur Doumssinrinmbaye BAHDJE, jugeFrancisco Namuano DIAS GOMES, JugeVictoriano OBIANG ABOGO, JugeMamadou DEME, JugeEt Maître BADO Koessy Alfred, Greffer,

Sur le pourvoi enregistré au greffe de la cour de céans le24 juillet 2009 sous le n° 071/2009/PC et formé par Maî-tre Jean Philippe ESSEAU, Avocat au Barreau du Congo,BP 1974, Avenue Lumumba et la SCPA ALPHA 2000,Avocats à la cour, demeurant immeuble ALPHA 2000,Avenue Chardy au Plateau, BP 122 Post’Entreprise Abid-jan, agissant au nom et pour le compte de la successionEBINA représentée par José Cyr EBINA, commerçant do-micilié au n°1 , Avenue Nelson Mamdela à Brazzaville,dans la cause l’opposant à l’Etat congolais, représenté parle ministre d’Eta, Garde des Sceaux, ministre de la justice

et des droits humains, ayant pour conseils Maîtres Em-manuel EKO, Avenue FOCH, BP 5298 Brazzaville, GastonMossa, Cabinet sis à l’immeuble CNSS, 1er étage BP1970 Pointe-Noire, Gérard Devillers, Avenue de l’indé-pendance Brazzaville, tous avocats au barreau du Congo, En annulation de l’Arrêt n°02/GCS rendu la 12 juin 2009par la chambre commerciale de la cour suprême duCongo et dont le dispositif est le suivant : « En la forme : Déclare réguliers et recevables le pourvoi et la requêtespéciale aux fins de sursis à exécution formés le 09 janvier2009 pat l’Etat Congolais contre l’Arrêt commerciale n°8 rendule 27 octobre 2008 par la cour d’appel de Brazzaville ; Au fond, y joignant la requête aux fins de sursis à exécu-tion casse et annule en toutes ses dispositions l’arrêt atta-qué ainsi que le jugement entrepris rendu le 25 septembre2007 par le tribunal du commerce de Brazzaville ;Dit cependant n’y avoir lieu à renvoi ;Condamne la succession Charles EBINA AUX DÉPENS… » ;La requérante invoque, à l’appui de son recours, le moyenunique en annulation tel qu’il figure à la requête annexéeau présent arrêt ;Sur le rapport de monsieur Abdoulaye Issoufi TOURE, se-cond vice président ;Vu les dispositions de l’article 18 du traité relatif à l’har-monisation du droit des affaires en Afrique ;Vu le règlement de procédure de la cour commune, dejustice et d’arbitrage de l’OHADA ;Attendu qu’il résulte des pièces du dossier de la procé-dure que dans un différend l’opposant à la succession deCharles EBINA, l’Etat congolais formait pourvoi contre l’Ar-rêt n°8 rendu le 27 octobre 2008 par la cour d’appel deBrazzaville tant devant la cour suprême du Congo que de-vant la cour de céans ; que statuant le 12 juin 2009, lacour suprême du Congo par arrêt n°02 cassait sans ren-voi la décision déférée ; que la succession de CharlesEBINA qui a estimé avoir soulevé l’incompétence de cettecour, a introduit le président recours en annulation sur labase de l’article 18 du traite relatif à l’harmonisation dudroit des affaires en Afrique. Sur la recevabilité du recours

Attendu que dans son mémoire en réponse en date du 20février 2010, l’Etat congolais par l’organe de ses conseilsa conclu à l’irrecevabilité du recours au motif que la re-quérante n’a jamais « précisément et clairement visé l’in-compétence de la Cour suprême du Congo » ; Attendu que la succession de Charles EBINA n’a pas rap-porté la preuve formelle que l’incompétence de la Coursuprême nationale avait été soulevée conformément à l’ar-ticle 18 sus-indiqué ; qu’il ressort également des conclu-sions non démenties du défendeur que la succession aplutôt présenté « un mémoire en défense aux fins de sus-pension de la procédure pour conflit de compétence entrela juridiction communautaire et la juridiction nationale enapplication des dispositions de l’article 16 du TraitéOHADA » ; Attendu par ailleurs que par Arrêt n°042/2012 du 07 juin2012, la Cour de céans a définitivement tranché la pro-cédure de la compétence qu’elle a attribuée à la juridictionnationale ; Attendu qu’il échet de déclarer le recours irrecevable ;Attendu que la succession de Charles EBINA succombantsera condamnée aux dépens ; Par ces motifsStatuant publiquement, après en avoir délibéré, Déclare irrecevable le recours en annulation introduit le24 juillet 2009 par la succession de Charles EBINA contrel’arrêt n°02/GCS rendu le 21 juin 2009 par la Chambrecommerciale de la Cour suprême du Congo. Condamne la succession de Charles EBINA aux dépens. Ainsi fait, jugé et prononcé les jour, mois et an que dessuset ont signé :

Le Président

Le Greffier

Pour expédition établie en trois pages par nous, Paul LENDONGO, Greffier en chef de ladite Cour. Fait à Abidjan, le 17 juin 2013-11-22

Paul LENDONGO

Tous les 20 novembre depuis 1989, les Nations uniescélèbrent la Journée de l’industrialisation de l’Afrique.Destinée à promouvoir l’esprit d’entreprise, cette journée viseun développement industriel durable bénéficiant à chacun,moteur essentiel pour la création d’emplois etl’entrepreneuriat afin d’éradiquer la pauvreté du continent.Ban Ki-moon, secrétaire général de l’institution, a mis l’accentsur le dynamisme économique, la jeunesse et le potentiel d’in-novation du continent, autant d’atouts dont l’Afrique disposepour créer des industries solides et compétitives. Le continentdoit être en mesure de miser sur les infrastructures afin desoutenir et dynamiser l’emploi des jeunes et une économiestable et égalitaire.« Certes, il y a en Afrique certaines économies qui connaissent

la croissance la plus rapide au monde, une croissance pluri-

sectorielle, mais beaucoup trop d'Africains sont laissés pour

compte. La région est minée par le chômage, qui touche en par-

ticulier les jeunes. Nombreux sont ceux, notamment les femmes,

qui ont des conditions de travail précaires et gagnent peu », a-t-il observé.L’Afrique compte 200 millions d’habitant âgés de 15 à 24 ans,soit la population la plus jeune du monde. Selon le rapportPerspectives économiques en Afrique publié en 2012, ce nom-bre aura doublé d’ici à 2045 ; 59 % des 20-24 ans auront reçuun enseignement secondaire d’ici à 2030. Il est donc primor-dial que la question de l’emploi des jeunes soit prise en mainpar les gouvernements afin que le facteur jeunesse demeureune opportunité unique pour un développement soutenu, etnon une bombe à retardement.« Ensemble, tâchons de stimuler la création d'emplois et d'en-

treprises sur tout le continent, pour ouvrir des perspectives du-

rables et construire un avenir plus prospère pour tous », aconclu Ban Ki-moon.

Morgane de Capèle

Après consultation de laCommunauté économique des Étatsde l’Afrique centrale (Cééac), laCommission de l’Union africaine(UA), a nommé, le 22 novembre,l’équipe dirigeante de la Missioninternationale de soutien à laCentrafrique (Misca). Le général dedivision à la retraite congolais,Jean-Marie Michel Mokoko,assurera la fonction de chef decette mission.Le général Jean-Marie Michel Mo-koko est né le 19 mars 1947 à Mos-saka, dans le département de la Cu-vette (nord-Congo). Il est diplôméde l’École spéciale militaire de Saint-Cyr-Coëtquidan et de l’École d’état-major, en France.Le nouveau chef de la Misca a unelongue et riche expérience dans ledomaine de la paix et de la sécurité.Il a notamment occupé les fonctionsde chef d’état-major général desForces armées congolaises, entre1987 et 1993, et celle de conseiller àla paix et à la sécurité du présidentde la République.Il a été représentant spécial du pré-sident en exercice de l’UA pour laCôte d’Ivoire de 2006 à 2007. Jusqu’àcette nouvelle nomination, le géné-ral Mokoko occupait la fonction d’ad-joint au Haut Représentant de l’UApour le Mali et le Sahel.Les autres nominations dansl’équipe dirigeante de la Miscaconcernent le poste de commandant

de la composante militaire, qui seraoccupé par le général de brigadeMartin Tumenta Chomu, du Came-roun. Le colonel gabonais de la gen-darmerie Patrice Ostangue Bengonea été nommé chef de la composantepolice de la Misca. Le poste d’adjointau chef de la composante de policesera occupé par le commissaire prin-cipal de police Don DeograciasNdong Nguema de la Guinée équa-toriale.Ces différentes nominations s’inscri-vent dans le cadre des effortsconjoints de l’UA et de la Cééac,pour la mise en place effective de laMisca. À cette occasion, la prési-dente de la Commission de l’UA,Nkosazana Dlamini-Zuma, a réitérél’appel de l’UA aux Nations uniespour soutenir la Misca, et lui per-mettre de créer les conditions d’unappui international afin de soutenirla stabilisation à long terme et la re-construction de la RCA.Elle a réitéré son appréciation auxchefs d’État, Idriss Déby Itno, prési-dent en exercice de la Cééac, et De-nis Sassou N’Guesso, qui dirige leComité de suivi de la Cééac pour laRCA, pour leurs engagements soute-nus en faveur de la paix, de la sécu-rité et de la stabilité en Républiquecentrafricaine. Elle a également re-mercié les partenaires internatio-naux pour leurs soutiens à la Misca.Une opération militaire dans les pro-chaines semaines

Depuis la chute du régime FrançoisBozizé en mars 2012, l’ancienne co-lonie française est au bord du chaos: les armes de guerre prolifèrent, lasituation sécuritaire se dégrade,avec une multiplication récented’actes de banditisme, meurtres,vols... Les exactions d’hommes ar-més issus de l’ex-rébellion ont pro-voqué ces deux derniers mois desexplosions de violence au sein de lapopulation. S’en est suivi un cycle dereprésailles et de contre-représaillesmeurtrières entre milices d’auto-dé-fense et ex-rebelles.Ces violences ont provoqué la fuitede milliers de villageois chrétiens etmusulmans, qui se concentrent es-sentiellement dans le nord-ouest,avec comme foyer principal la régionde Bossangoa, et font craindre desmassacres à grande échelle de partet d’autre. Pour mettre fin à cette si-tuation, la France a annoncé le 22novembre le lancement dans les pro-chains jours d’une opération mili-taire dans tout le pays. Elle attendl’aval du Conseil de sécurité del’ONU avant de passer à l’action.L’opération devrait permettre de sé-curiser les grands axes routiers, no-tamment en direction du Camerounet du Tchad. Ensuite, les forces fran-çaises devraient apporter un renfortaux trois mille six cents soldats del’Union africaine ou à celles de laMisca.

Yvette Reine Nzaba

JOURNÉE DE L’INDUSTRIALISATIONDE L’AFRIQUE

L’avenir passe par la créationd’emplois et l’entrepreneuriat

CRISE CENTRAFRICAINE

Jean-Marie Michel Mokoko choisi pour diriger la Misca

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CULTURE I 11B���A���E����F���C��C���������������B��F����������D�������

S elon une étude suédoise, la France serait l’un des pays lesplus racistes d’Europe. Qu’en est-il réellement ? Doit-ons’inquiéter de ce que 22,7% des Français ne veulent pas

d’un voisin d’une autre « race » que la leur ?Établi dans le but de régir la vie des esclaves noirs dans les colo-nies françaises des Antilles, le Code noir avait institutionnalisé leracisme, justifiant l’esclavage des déportés africains dans les co-lonies des Antilles et de Guyane. L’esclavage avait été aboli par laConvention en 1794, puis rétabli par Napoléon Ier par une loi du20 mai 1802, de nouveau aboli en 1815 par ce même Napoléon,puis aussitôt rétabli par la Restauration. En fait, on constate quel’esclavage, resté en vigueur en France jusqu’au décret d’abolitiondu 27 avril 1848, a enraciné toute une culture qui a eu une longuevie. C’est au cours de cette longue traite négrière que nous avonshérité de termes comme « sale nègre », devenus une marque dé-posée et applicable à tous les Noirs. Par une suite logique, la co-lonisation a conduit les Français à se forger une image du nou-veau Noir, comme cette photo du nègre colonial avec le slogan «Y a bon Banania ». Certains produits ont ainsi été vendus avecl’image du racisme. On peut souligner bien d’autres formes de racisme, comme l’an-tisémitisme, particulièrement fort lors de l’affaire Dreyfus à la findu XIXe siècle, puis lors des années 1930 et sous Vichy, mais aussicelui réputé le plus ravageur et le plus meurtrier à l’endroit desMaghrébins, dont le journaliste Fausto Giudice recensait plus dedeux cents assassinés lors de crimes racistes et plusieurs cen-taines d’autres agressés entre 1971 et 1991. De nos jours ne doit-on pas dénoncer un risque d’escalade morbide, tellement lemonde politique français aligne dérapage sur dérapage, à l’instarde l’allusion au bruit et à l’odeur de Jacques Chirac, qui s’étendaitlonguement le 19 juin 1991 sur les supposés désagréments cau-sés par les immigrés en France ; de Brice Hortefeux, qui en par-lant des Arabes affirmait : « Quand y en a un, ça va. C’est quandil y en a beaucoup qu’il y a des problèmes » ; Gérard Longuet, sé-nateur UMP, qui estimait que le socialiste Malek Boutih n’était pas« le bon personnage » pour succéder à Louis Schweitzer à la pré-sidence de la Haute Autorité de lutte contre les discriminationset pour l’égalité ? Arguant que le futur président de la Halde de-vait être issu du « corps français traditionnel » pour aboutir auxcaricatures de guenon en allusion à la garde des Sceaux Chris-tiane Taubira.Tant de dérapages tuent, et la liste est longue. Les termes « Fran-çais décomplexés » cachent-ils cette réalité raciste qui refait sur-face, lorsque l’on évoque Jean-François Copé avec sa fameusehistoire de « pain au chocolat » ? Peut-être que les sanctions nesont pas assez exemplaires. Dieudonné, interdit de télévision enFrance, et d’autres, condamnés comme lui pour injures ou pro-pos racistes, continuent à parader dans le paysage audiovisuelfrançais.La lutte contre le racisme doit commencer par la répression dudélit sur le plan légal, car si l’on n’y prend garde on peut s’expo-ser aux pires vicissitudes que l’humanité ait connues et qui ontconduit aux conflits mondiaux. Il faut se souvenir que les thèsesraciales ont été développées en France au milieu du XIXe siècle,plus particulièrement avec l’influence incontestable de l’Essai surl’inégalité des races humaines du comte de Gobineau, courant re-pris et impulsé par Georges Vacher de Lapouge à la fin de ce siè-cle. On peut également citer des auteurs comme Jules Soury,Georges Montandon et René Martial, qui tentaient au XXe sièclede fonder l’idéologie raciste sur l’autorité de la science.Aujourd’hui, les déclarations et incidents racistes concernantles Roms recensés en France ont augmenté considérablement,et même les propos du ministre français de l’Intérieur, ManuelValls, les considérant inassimilables, ont largement choqué. Àtel point que d’aucuns prétendent que l’on revient à un ra-cisme à l’ancienne. Est-ce cela la réelle aspiration des Françaisdu XXIe siècle ?

Ferréol-Constant-Patrick Gassackys

CHRONIQUE

Le racisme redevient-il àla mode en France ?L’ambassadeur d’Afrique du

Sud est arrivé au terme de sonmandat au Congo. Au nombredes autorités qu’il rencontreavant de quitter le Congo : leministre de la Culture, Jean-Claude Gakosso. L’entretien aeu lieu le 21 novembredernier. La coopération culturelle entrele Congo et l’Afrique du sud seporte bien. La démonstration aété faite lors de la dernière édi-tion du festival panafricain demusique (Fespam) du 13 au 20juillet, dédiée à Nelson Man-dela. Autre exemple de cettecoopération, la production desartistes sud-africains au Congo.Des succès à mettre compted’une diplomatie bien conduitepar Manelesi Ngenge.En quittant le Congo, l’ambassa-

deur sud-africain peut se sentirheureux de n’avoir ménagé aucuneffort pour que les relations cultu-

relles entre le Congo et l’Afriquedu Sud soient toujours meilleures.

Bruno Okokana

La 55è assemblée générale duConseil internationale de lamusique (CIM) qui s’est ouverte le20 novembre à Brisbane enAustralie, devra élire lesnouveaux membres du bureauexécutif du CIM. Le CongolaisGervais Hugues Ondaye, qui avaitété élu membre il y a deux ans,est arrivé au terme de sonmandat. L’élection a lieu demain. Si à la dernière élection, le candi-dat de l’Afrique avait battu facile-ment les candidats européens etaméricains, cette fois-ci, le com-bat semble rude. Mais GervaisHugues Ondaye, se dit confiant.

« Durant mon mandat, j’ai bien

travaillé au plan continental. Avec

les autres, nous avons également

beaucoup travaillé, et avons fait

avancer de nombreux dossiers.

Brazzaville est aujourd’hui le siège

du CIM. Nous avons par ailleurs

développé des travaux dans plu-

sieurs pays africains. J'ai été as-

sidu à toutes les rencontres du bu-

reau exécutif et à tous les

programmes et projets du bureau

exécutif. Je crois que j’ai réalisé un

bilan assez positif. Mais comme

toute œuvre humaine, il y a tou-

jours des imperfections, et on va à

une élection avec de l’assurance.

Bref, ce sont les urnes qui vont

jouer », a déclaré le candidat del’Afrique.Notons que le bureau exécutif duCIM compte neuf places, dont cer-tains sont élus, d’autres cooptés etd’autres encore doivent s’occuperdes commissions. Avant de se ren-dre à Brisbane en Australie, Ger-vais Hugues Ondaye a pris part àla conférence de Paris en France.Une occasion pour lui de présen-ter Brazzaville, désignée tout ré-cemment par l’Unesco, premièreville créative de la musique enAfrique.

Bruno Okokana

CONSEIL INTERNATIONAL DE LA MUSIQUE

Hugues Ondaye remet son mandat en jeu

Photo de famille entre les deux délégations à l’issue de l’audience

COOPÉRATION CULTURELLE

Manelesi Ngenge fier de sa diplomatie culturelle

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PUBLI-INFO I 13B���A���E����F���C��C���������������B��F����������D�������

Séance de travail entre Bélinda Ayessa et Aleksey Levykine, directeur général du Musée de l’histoire à Moscou

Bélinda Ayessa présente le Mémorial Pierre Savorgnan de Brazza aux responsables du Musée des peuples de l’Orient à Moscou Bélinda Ayessa visitant le Musée Ethnographique de Russie à Saint Petersburg

Présentation à Bélinda Ayessa des objets issus de l’artisanat Russe du XIVe (14è) siècle au Musée Ethnographique à Saint Petersburg

Présentation du Mémorial par Bélinda Ayessa aux responsables du Musée d’Ethnographie à Saint Petersburg

Table de jeux ayant appartenu à l’impératrice Cathérine II au Musée de l’Hermitage à Saint Petersburg Visite de la salle spéciale contenant les toiles authentiques des peintres : Léonard de Vinci, Raphael, Rembrandt…

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Premier texte littéraire de NorbertDyondzé Biémbédi, ce roman relatel’histoire d’un jeune garçon appeléYénami, connu sous le nom d’Édit-danger. Bagarreur, il rêve cependantde devenir enseignant. Récit de sondifficile parcours.Durant l'enfance de Yénami, tout levillage de Mondéro ne parlait que delui. Il était connu pour sa violence. Lalutte sauvage était un exercice dont ilne pouvait se passer ; chaque jour, samain légère était exercée à la frappeen milieu de jeunes filles : une giflepar-ci, un coup de poing par-là, pour-tant il était leur défenseur face à d'au-tres garçons plus agressifs. Les filleslui obéissaient et étaient constam-ment à son service.Le comportement de Yénami ne sor-tait pas de l’ordinaire. Il le tenait deson milieu composé de gens zélés etréputés dans la lutte. Il était le fils duchasseur le plus connu de la contrée :Manzoka. Son père lui apprenait laforce et à s’imposer devant les bêtesféroces que sont les buffles et les pan-thères. Il les paralysait d'un seul coupde feu.Malgré ce curriculum vitae élogieuxqui inspire la peur, Yénami reçut unjour un soufflet à l’oreille gauche, œu-vre d’une fille nommée Gonzaldine. La« baffe » fut suivie de bourdonne-

ments qui durèrent plus d’une mi-nute. Scandalisé par cette attaque, ilse fit un défi de relever l’affront et delaver l’opprobre.Gonzaldine se retrouva avec un œilendommagé à l’issue d’un combat. Yé-nami est alors traduit en justice et re-çoit les reproches de sa cousine Na-dine : « Tu aurais pu éviter cette

bagarre si tu étais sage, tu n’avais

même pas besoin de recourir à tes mus-

cles pour te défendre. Maintenant que

tu as agi ainsi, penses-tu avoir raison

devant le tribunal ? Ce n’est pas évident

avec tout le dommage commis. Efforce-

toi de changer, le plus fort c’est celui qui

plie devant la raison et la loi. Les actes

de méchanceté ne sont jamais applau-

dis, au contraire ils conduisent leurs

auteurs en prison et leur réservent de

très mauvais salaires. »

Sonné par ces sages conseils, Édit-danger décida de bannir la violence etde reprendre des études au sérieux.

Cette détermination lui permit d'êtreadmis au Brevet d’études moyenneset générales (BEMG) et de poursuivreses études en ville. Les membres de safamille lui prodiguent des conseils« Fais de la douleur une leçon de mo-

rale et oriente tous tes efforts vers l’ex-

cellence». Il s’inscrit alors en faculté delettres à Verdane, l’un des grands sec-teurs de l’université du martyrMwenga-Hé, où il fait des études, auterme desquelles il devient ensei-gnant, un professionnel dont la moralese heurte aussitôt aux sollicitationsamoureuses d’une élève de sa classe.Son rêve est réalisé parce qu’il devientenseignant de français. Mais le bien-être et la paix demeurent une préoc-cupation majeure. De bagarreur qu’ilétait, Yénami devient responsable ets’engage dans la foi.Une histoire qui pourrait bien avoirdes allures d’une autobiographie,comparée au parcours et à la situationactuelle de l’auteur. Norbert DyondzéBiémbédi est en effet un homme delettres. Enseignant de français de ly-cée, il consacre désormais sa vie àDieu. Il a été député suppléant pen-dant la onzième législature de 2002 à2007. « Les Parcours d’un lutteur », 90pages, est publié aux Éditions ADCLFde Brazzaville.

Rosalie Bindika

14 | CULTURE B���A���E����F���C��C���������������B��F����������D�������

INVITATION A SOUMISSIONNER N0. HCR/BZV/UAL/IAS/039/2013-pb

POUR LA REMISE EN ETAT FONCTIONNEL D’UNE CITERNE

La Représentation du Haut Commissariat des Nations

Unies pour les Réfugiés (UNHCR) lance une invitation

à soumissionner pour la remise en état fonctionnel

d’une citerne entreposée au Lycée Savorgnan de

Brazza (Magasin IPHD).

Les données détaillées relatives à l’invitation à soumis-

sionner ci-dessus sont à retirer à l’adresse suivante :

Représentantion de l’UNHCR à Brazzaville

Sise au n°6 de la rue du 18 mars 1977

Quartier Mission Catholique “Sacré Coeur” – Centre

Ville

(Voir tableau d’affichage et guérite)

La date limite de la réception des dossiers des offres

est fixée au 26 novembre 2013 à 12 heures 00.

Le Directeur Général de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) informe lespensionnés de Brazzaville payés par virement bancaire ainsi que les rentiers,qu’une opération de contrôle physique les concernant se déroulera dans la ville ca-pitale du 02 décembre au 28 décembre 2013.

A cet effet, des équipes de recenseurs passeront à leur domicile. Les intéressés sont priés de se munir des pièces suivantes :

•une pièce d’identité ;•Un relevé d’identité bancaire ;•Une copie de la lettre de notification de la pension ou de la rente ;•Une copie de l’acte de mariage le cas échéant ;•Une copie de l’acte de décès dans le cas de la pension de survivant.

Les pensionnés payés par virement bancaire et les rentiers ayant changé de do-micile sont priés de passer communiquer leur nouvelle adresse à la direction gé-nérale de la Caisse. Les personnes ayant obtenu une procuration d’un pensionné ou d’un rentier setrouvant à l’étranger, devront se présenter à la Direction Générale et se munir, enplus des pièces déjà citées ci- dessus, des documents ci- après :

•Un certificat de vie du pensionné ou du rentier ;•une attestation de résidence signée par les autorités administratives (Maires ouPréfets) de la ville où réside le pensionné ou le rentier.

Les pensionnés payés par virement bancaire et les rentiers qui ne se seront pas faitcontrôler, verront le paiement de leur pension ou de leur rente suspendu.

Le Directeur Général remercie les pensionnés payés par virement bancaire et lesrentiers pour leur bonne compréhension.

Fait à Brazzaville, le

Le Directeur Général,

Evariste ONDONGO./-

COMMUNIQUE

Destin Cruel raconte l’histoire d’un couple d’universi-taires sud-africains, Éléonore et Jonathan, qui estconfronté au problème de l’infertilité. Ils vont être sou-mis à la pression de la famille qui pense qu’un enfant estindispensable au bonheur d’un foyer. Une question déli-cate qui divise les couples, les familles, et entraîne la dis-location des mariages fragiles. La cruauté va s’installerdans le ménage lorsque, enfin, Éléonore est enceinte.Mais elle décède endonnant naissance àl’enfant.Rebondissement,intrigue, suspensese mêlent danscette histoire émou-vante et forte de112 pages.Vendu 10 000 FCFAà la librairie des Dé-pêches de Brazza-ville, ce roman vautla peine d’être lu.« Nous le vendons

assez bien et je

trouve le récit très in-

téressant. Je n’hésite

pas à le conseiller à ceux qui visitent notre librairie », adéclaré une vendeuse.Cadre en ressources humaines, Ludovic Julien Kodia estle directeur du centre médico-social évangélique deMayangui. Destin Cruel est son second roman après Meslarmes coulent en silence, paru en 2005.

Hermione Désirée Ngoma

NOTRE LIVRE DE LA SEMAINE

«Destin cruel »Destin Cruel de Ludovic Julien Kodia, paru il y a deuxans dans la collection Tremplin, est un roman captivantqui se lit d’un trait tant son sujet est d’actualité :l’infertilité au cœur d’un couple.

LITTÉRATURE

Norbert Biémbédi signe « Les Parcours d’un lutteur »

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RDC / KINSHASA | 17Les Dépêches de Brazzaville n°1872 - Lundi 25 novembre 2013

Elle appelle les États africains àsoutenir la CPI lors de la réunionannuelle des États-partie au Statut deRome.Dans un document publié la semainedernière, le groupe de la société civileafricaine et des organisations interna-tionales ayant une présence enAfrique ont appelé les gouverne-ments africains réunis en Assembléeannuelle des États parties au statutde la CPI, à rejeter les exemptionsparticulières de la loi pour les chefsd’État et hauts fonctionnaires. Ils lesont également exhortés à s’engager àtravailler, à développer, et à ne pas li-miter la portée de la justice.La société civile a, en effet, noté queles procédures de la CPI contreUhuru Kenyatta et William Ruto, quiont été élus, respectivement, entant que Président du Kénya etVice-président, ont généré des cri-tiques infondées contre la Cour. Se-lon elle, l’Assemblée des États Par-ties (AEP), qui se tient du 20 au 28novembre à La Haye intervient à unmoment de grands défis pour la CPIen ce qui concerne l’Afrique, y com-pris les perceptions erronées au su-jet des allégations selon lesquelles

la Cour ciblerait l’Afrique.Pour ces ONG, les pays africainsmembres de la CPI devraient rejeterles exemptions spéciales pour leschefs d’États et hauts fonctionnaires.« L’immunité pour les chefs d’Étatet hauts fonctionnaires devant laCPI est contraire au principe fon-damental selon lequel nul ne de-vrait être au-dessus de la loi », a dé-claré le président de l’Associationcongolaise pour l’accès à la justice(ACAJ), Mè Georges Kapiamba. Onne doit pas, a-t-il poursuivi, refuser lajustice aux victimes et leurs familles

parce que leurs bourreaux occupentdes postes politiques importants.

Affirmer leur soutien à la CourPour la société civile, le débat généralde la session de l’ASP constitue unsegment spécial qui offre aux Étatsafricains membres de la CPI d’impor-tantes opportunités pour affirmer lesoutien à celle-ci pour son rôle de ga-rant de la justice pour les crimes lesplus graves. « Les violations desdroits de l’homme orchestrées parles membres de gouvernements etles groupes armés non-étatiques

restent l’un des plus grands défisauxquels sont confrontés les popu-lations en Afrique », a déclaré le di-recteur exécutif de la Commissioninternationale de juristes-Kenya,George Kegoro. À l’en croire, idéale-ment, ce sont les tribunauxnationauxqui doivent veiller à la justice pources crimes, mais les systèmes judi-ciaires nationaux en Afrique sontsouvent faibles. « Les gouverne-ments africains devraient soute-nir les victimes africaines enréaffirmant l’engagement à laCPI », a-t-il conseillé.

Une justice inéquitableDans cette logique, la société civile anoté qu’il était temps de remettre lespendules. « La CPI ne vise pasl’Afrique », a déclaré Angela Mudu-kuti, avocat au programme de la jus-tice pénale internationale du CentreLitigation en Afrique australe. « Lamajorité des enquêtes concernantle Mali, la Côte-d'Ivoire, la Répu-blique centrafricaine, l'Ouganda etla République démocratique duCongo a été demandé par les diri-geants desdits États à la CPI. Nousattendons de cesÉtats qu’ils contre-

disent les fausses informationspersistantes et la perception erro-née de la Cour », a-t-il noté.Par ailleurs, ces ONG reconnaissent,néanmoins, qu’il y a deux poids deuxmesures dans l’administration de lajustice internationale qui doit êtrerectifié pour assurer la justice partoutoù des crimes graves sont commis. «Certains États les plus puissantsn’ont pas rejoint la Cour et leConseil de sécurité des Nationsunies a utilisé son pouvoir de ren-voyer certaines situations à la CPIde manière incohérente », ont-ellesfait remarquer. « La portée de la CPIa besoin d’être améliorée et éten-due, mais la justice ne devrait pasêtre refusée en Afrique, car il n’estpas encore possible partout », a dé-claré le coordonnateur national auProjet d’aide à la défense juridique duNigeria, Chinonye Obiagwu. Pour lui,en outre, tous les États membres delaCPI devraient démontrer leur enga-gement pour la portée universelle dejustice en soutenant activement lesappels à la justice partout où les pirescrimes sont commis, comme le sou-tien à l’appel pour la justice en Syrie.

Lucien Dianzenza

CPI

La société civile contre le recours aux exemptions de la justice

Le siège de la CPI, à La Haye

La faiblesse des échanges régionauxcontribue à la dépendance des économiesafricaines à l’exportation d’un petit nombrede produits miniers.Selon un rapport de la Banque mondiale(BM) intitulé « Women and trade in Africa: realizing the potential », le continent offrebeaucoup d’opportunités sur ce plan, et lafemmepeut aider à développer le potentielcommercial encore inexploité. Ce rapportpublié le 20 novembre a mis en exergue lerôle important des femmes dans le com-merce en Afrique. En effet, la majorité depetits agriculteurs sont en fait des agricul-trices. Un phénomène qui se vérifie mêmeen RDC. Elles se distinguent ainsi dans lesproduitsdebase, dont lemaïs, lemanioc, lecoton et le riz. Ces femmes se heurtentmalheureusement à de multiples obstaclespour accéder au marché mondial. Le pre-mier obstacle sérieux aux échanges régio-naux est la présence des barrières fronta-lières très contraignantes. Selon le rapport,des centaines de milliers de femmes tra-versent chaque jour les frontières pourfournir des biens et services. Ce com-merce paie forcément, car il consistesimplement à faire des prospectionscommerciales dans des régions où lesproduits ciblés sont bon marché, afin deles écouler là où l’offre est déficitaire.Mais leur contribution aurait pu être en-core meilleure, car ces barrières pèsentlourdement sur les activités et entreprisesféminines. Cette situation a pour effetd’encourager le glissement vers l’informel.Au pire, elles condamnent ces femmes àne pas accéder à des financements, à l’in-formation et aux réseaux capables de lesaider à développer leurs activités. Pourrentabiliser un secteur aussi crucial, lerapport a jugé d’abord indispensable queles pays du continent reconnaissent à sajuste valeur l’importance des échanges

commerciaux dans la réduction de la dé-pendance aux mines et d’autres défis nonmoins stratégiques, comme la sécurité ali-mentaire. À travers cette reconnaissance,c’est tout le rôle primordial de la femmequi doit être réaffirmé. Les gouvernantss’assureront que "les règles et réglementa-tions qui encadrent les échanges soientplus claires, transparentes et consultablesaux frontières". Enfin, ils faciliteront aussiles documents nécessaires et les exi-gences réglementaires.Dansun continenten proie à une montée inquiétante de lapauvreté, ce défi permet d’envisager l’ave-nir avec une certaine sérénité.En effet, les plus vulnérables d’entre lesfemmes tireront le plus grand bénéfice decet assouplissement des formalités.Comme l’atteste le rapport, il ne fait aucundoute que le petit commerce transfronta-lier repose essentiellement sur lesfemmes. Outre la montée du commerce,cet allègementdudispositif frontalier aurad’autres effets directs et indirects, notam-ment la création des emplois et la baissedes discriminations hommes/femmes.Néanmoins, les auteurs du rapport ontnoté avec satisfaction que les gouverne-ments et leurs partenaires au développe-ment travaillent dans le sens de faciliterles échanges commerciaux, d’augmenterla productivité dans les secteurs exporta-teurs et d’améliorer la compétitivité.L’obligation de résultats devrait nécessai-rement conduire à des efforts pour arriverà cibler la femme dans ces actions régio-nales concertées. Des problèmes concretsappellent des solutions durables, notam-ment le harcèlement physique aux fron-tières, la confiscation des marchandises,le manque d’accès à des réseaux commer-ciaux et à des acheteurs stables et les obli-gations familiales.

Laurent Essolomwa

DÉVELOPPEMENT

La diversification économique par le commerce

Le fait qu’on ait découvert chez lesfraudeurs des stocksimpressionnants de cartes SIMtrafiquées de tous les opérateursmobiles ne fait pas douter sur leurcomplicité.C’est sans relâche et de manièresoutenue que Typhon Kin-KieyMulumba mène avec brio la luttecontre la criminalité téléphoniqueen procédant au démantèlementdes réseaux maffieux. L’intentionclairement affichée par son minis-tère est de faire recouvrir au Trésorpublic ce qui lui est dû. Ses équipes,en synergie avec les forces de sécu-rité ont réussi à mettre la main surde nombreux inciviques qui opè-rent dans ce secteur en manipulantà leur guise les appels internatio-naux entrants grâce à des équipe-ments sophistiqués.Dans un rapport dressé par ses ser-

vices spécialisés et dont le ministredes Postes, télécommunications etnouvelles technologies de l’infor-mation et de la communication(PT-NTIC) a rendu compte le ven-dredi 22 novembre, il est claire-ment établi que les minutes inter-nationales entrantes telles quedéclarées par les opérateurs ontété minorées pour le besoin de lacause. Kin-Kiey Mulumba s’est dureste plaint de ce comportementantipatriotique cristallisé autourd’une fraudequi, depuis près dedixans, aura fait perdre à la Répu-blique des sommes faramineuses.De quoi tomber à la renverselorsqu’on sait que le Trésor publicse contentait de la portion congrueen enregistrant des paiements del’ordre de 20 millions de minutesd’appels internationaux entrantspar mois. Il a fallu que des plate-

formes de surveillance neutres ins-tallées à l’étranger fourrent leur nezdans ce dossier pour que le pot auxroses soit enfin découvert. C’estplutôt 120 millions de minutesd’appels internationaux qui,chaque mois, étaient canalisés endirection de la RDC.Et le ministre de faire remarquerque depuis l’amorce de la cam-pagne lancée contre cette maffiatéléphonique, il a été constaté uneaugmentation du volume de mi-nutes internationales entrantes.Moralité : on est passé de 20 mil-lions à plus de 42 millions du nom-bre des minutes engrangées. Il n’apas manqué de s’interroger sur l’at-titude des opérateurs du secteurqui, non seulement, ne sont pastransparents, mais aussi, ne coopè-rent pas suffisamment avec son mi-nistère pour éradiquer ce fléau.En effet, il est connu que cette maf-fia communément appelée « Sim-Box » fonctionne grâce à uneconnexion Internet et des cartesSIM qu’on acquiert chez les opéra-teurs de téléphonie mobile. Les pi-rates faisaient ainsi apparaître lesappels venant de l’étranger commeémis à partir de la RDC. Le faitqu’on ait découvert chez les frau-deurs des stocks impressionnantsde cartes SIM trafiquées de tous lesopérateurs mobiles ne fait pas dou-ter sur leur complicité, se convaincle ministre. Les cartes Sim fraudu-leuses saisies chez les maffieuxproviennent, entre autres, des opé-rateurs Orange (avec 972 cartesSim), Vodacom (967 cartes Sim),Tigo (544 Sim), Africell (507 Simbox), Airtel (125 sim).

Alain Diasso

DÉTOURNEMENT DES APPELSTÉLÉPHONIQUES ENTRANTS

Desopérateurs télécoms véreux démasqués

Le ministre des PT-NTIC, Typhon Kin-Kiey Mulumba

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RDC / KINSHASA | 19Les Dépêches de Brazzaville n°1873 - Lundi 25 novembre 2013

Dans sa recommandation, le Sénatsollicite de cette société notammentd’investir dans le respect des normesenvironnementales et de décontaminerle sol et les eaux de cette cité côtière.Le Sénat congolais a adopté, le 20 no-vembre, les recommandations de lacommission d’enquête sur la pollu-tion de la cité côtière de Moanda,dans le Bas-Congo, suite à l’exploita-tion pétrolière. Dans ses grandes déci-sions, la chambre haute du Parlementa notamment recommandé à la sociétépétrolière, d’investir dans le respectdes normes environnementales et dedécontaminer le sol et les eauxde cettecité. De l’avis du président de cettecommission, Flore Mosendu, cité parradiookapi.net, il faudrait que cette so-ciété s’attèle immédiatement à la dé-contamination aussi bien du sol quedes eaux, « parce que le niveau d’aci-dité constatée est très élevé ». « La pré-sence d’hydrocarbure est hors normeaussi », a-t-il fait remarquer.

Se conformer aux normesFlore Mosendu a, de ce fait, demandéaux autorités d’amener la Perenco à as-sumer ses responsabilités pour lemain-tien de l’écosystème dans cette cité dela province du Bas-Congo. Des ana-lyses effectuées par les enquêteurs duSénat ont affirmé que le gaz constituel’élément critique de cette pollution. «Il dégage un gaz qui est nocif et cancé-rigène », a témoigné Flore Mosendu àla radio onusienne. Ce qui a amené

cette commission sénatoriale à exigerégalement de Perenco, de conformeraux normes environnementales avec lesystème de traitement qu’elle est entrain de mettre en place (retraitementdu sol souillé d’hydrocarbures).Cette pollution de la cité de Moanda,note-t-on, a été, en son temps, dénon-cée par plusieurs autorités. Il y aquelques années, le députénational élude Kasangulu, dans le Bas-Congo,Jean-Claude Vuemba, s’est même pro-posé- avec la population de cette citéde porter plainte auprès des instancesinternationales contre Perenco. Mais,tout ne se serait arrêté qu’avec l’an-nonce de cette volonté.Dans son rapport, le CCFD-Terre Soli-daire se serait même appuyé sur uneétude de cas en RDC et a dénoncé l’im-punité de l’entreprisePerenco et la res-ponsabilité des États face aux impactssociaux, environnementaux et fiscauxde l’exploitation pétrolière. Perenco,

note-t-on, est un groupe franco-bri-tannico-bahamien. Il est l’un des plusgros groupes pétroliers indépendantsavec une production mondiale dedeux cent dix mille barils de pétrolepar jour. Mais, le cas de sa concessionen RDC, avec ses filiales PerencoRep (onshore) et MIOC (offshore)serait emblématique de ce que dé-nonce la campagne du CCFD-TerreSolidaire en matière d’investisse-ments internationaux: opacité, im-punité des entreprises concernées,atteintes à l’environnement et auxdroits des populations, retombées né-gligeables pour le développement.Alors que la conclusion de l’enquêtedu Sénat a noté qu’en 2008, des éluset des ONG avaient également dé-noncé la pollution de la ville deMoanda, l'enquête menée par cetteéquipe du Sénat a démontré que la si-tuation n’a guère changé.

Lucien Dianzenza

Résultat d’un partenariat à long terme, ceprogramme a été mis en place depuisdébut 2006 grâce à l’appui financier del’Unicef, auquel s’est jointe la coopérationbritannique.Pour la première fois, la communauté in-ternationale a commémoré le 19 novem-bre la journée mondiale des toilettes. ÀKinshasa, cette journée a été égalementfestive au regard des résultats accomplisgrâce à la mise en place, depuis 2006, duprogramme "village et école assainis" enRDC, piloté respectivement par le minis-tère de la Santé publique et celui de l’En-seignement primaire, secondaire et pro-fessionnel (EPSP). « Cette journéedonne une visibilité sur le droitfondamentalà l’assainissement…Nouscélébrons chaque ménage, chaque pa-rent et chaque enfant qui s’est engagé àadopter les bonnes pratiques liées àl’eau, l’hygiène et l’assainissement », adéclaré, à cette occasion, la représentanteadjoint de l’Unicef en RDC, Sylvie Fouet.Quatorze villages et dix-sept écoles duquartier Kimpoko ont atteint le statut‘‘assaini’’, en plus de 3.481 villages et1.069 écoles déjà assainis depuis le débutduprogrammeen2006.Ceprogrammeapermis à près de deux millions de per-sonnes d’avoir accès à l’eau potable, àl’hygiène et à l’assainissement.En effet, la coopération britannique quis’est jointe à ceprogrammeaannoncéunnouveau financement de 130 millions dedollars américains pour les six pro-chaines années afin d’améliorer l’impact

du programme à grande échelle. « Ce fi-nancement permettra d’accélérer, demanière significative, les progrès desonzeprovincesdupaysdans l’atteintedes objectifs 4,5 et 7 du millénairepour le développement », a rassuré Syl-vie Fouet qui reste confiant quant à l’im-plication de la communauté, des autori-tés locales et de la société civile pour quele programme atteigne davantage de ré-sultats concrets et durables.

Encore des effortsDepuis 2006, le programme "villages etécolesassainis" apermisàplusde2.1mil-lions de personnes et plus de 560.000élèves d’avoir accès à des latrines hygié-niques. L’enquêteMICS2010 adémontréque près de 61 millions de Congolaisn’ont pas accès àunassainissement amé-lioré, soit 86% de la population au niveaunational et 96% dans les zones rurales oupériurbains. Ce problème est à la base degraves conséquences sur la santé au ni-veau de la communauté. « Plus de deuxmillions d’enfants de 0 à 59mois souf-frent de la diarrhée, due en partie aumanque d’assainissement de base. Etle choléra, dont les chiffres grim-pent de façon préoccupante avecl’arrivée de la saison des pluies, estune illustration du lien direct exis-tant entre la survie et l’assainisse-ment amélioré », a-t-elle indiqué. Au31 août 2013, la RDC a enregistré21.264 cas de choléra dont 381 décès.

Gypsie Oïssa Tambwe

ENVIRONNEMENT

LaPerenco somméededépolluerMoanda

Un site de Perenco, à Moanda/ crédits photos CCFD-Terre Solidaire

JOURNÉE MONDIALE DES TOILETTES

Près de 4000 villages et 1.100 écolesdéclarés assainis enRDC

FONDATION CHIRAC

Le prix pour la prévention des conflits remis à DenisMukwegeLa cérémonie s’est déroulée ce jeudi21 novembre au musée du Quai Branlyà Paris, en présence du présidentfrançais François Hollande et del’ancien président Jacques Chirac.Denis Mukwege a reçu ce prix desmains de Claude Chirac, fille del’ancien président de la Répu-blique française.Aux côtés du médecin congolais, l’or-ganisation « Femmes Africa Solidarité» (FAS) a obtenu le prix spécial dujury de la Fondation Chirac. FAS a étécréée par Bineta Diop en 1996 et viseà promouvoir et à renforcer le rôlede la femme dans la prévention etla gestion des conflits armés enAfrique ainsi quedans la consolida-tion de la paix. Elle mène à la foisdes actions de plaidoyer fortes etun travail de terrain sans relâche.C’est depuis le mois d’octobre dernierque Denis Mukwege a été désignéLauréat du prix de la Fondation Chi-rac pour la prévention des conflits. Lejury du prix de la Fondation Chirac adécidé de récompenser son action enfaveur des femmes victimes de violsdans les conflits armés.Chaque année, la Fondation Chiracréunit un jury international et un co-mité d’experts pour sélectionner leslauréats du prix. Le jury est composéde personnalités ayant œuvré pour lapaix. Les membres choisissent deslauréats pour l’exemplarité et l’ur-gence de leur action. Cette année, lejury présidé par Jacques Chirac a ras-semblé des personnalités commeBoutros Boutros-Ghali, secrétaire gé-néral de l’ONU de 1992 à 1996; Michel

Camdessus, directeur général duFonds monétaire international de1987 à 2000 ; Joaquim Alberto Chis-sano, président de la République duMozambique de 1986 à 2005 ; AlainJuppé, ancien Premier ministre etancien ministre des Affaires étran-gères ; Federico Mayor, directeurgénéral de l’Unesco de 1987 à 1999 ;Simone Veil, ancien ministre d'Étatet membre de l’Académie françaiseet Andrea Riccardi, fondateur de lacommunauté de Sant’Egidio, Uni-versité de Rome 3 et Ministre de laCoopération internationale et del'Intégration en Italie.

Docteur honoris Causa de l’UCLLegynécologueobstétricien congolaisobtiendra, le 3 février prochain, le ti-tre deDocteurHonorisCausade l’uni-versité catholique de Louvain (UCL),indique lalibre.be. En dehors du mé-decin congolais, l'UCL attribueraaussi sa distinction honorifique à

Lawrence Lessig, spécialiste de lapropriété intellectuelle sur internet,et à Jigme Thinley, ancien Premierministre du Bhoutan. L'université ca-tholique de Louvain a décidé d’ho-norer ces trois personnalités pourleur anti-conformisme porté par desvaleurs de liberté, respect et au-dace, ainsi qu'une même volonté deplacer l'individu au cœur des préoc-cupations de la société.Les distinctions continuent donc des’accumuler pour Denis Mukwege. Cedernier compte à son palmarès le prixRight Livelihood 2013, considérécomme le prix Nobel alternatif, le prixdes droits de l’homme de la France ;le prix Olof Palme et le prix desdroits de l'homme des Nations unies; le prix Van Goedart aux Pays-Basainsi que trois prix reçus en Bel-gique en 2011, à savoir le prix Jean-Rey, le prix Roi-Baudoin et le prix depaix de la ville d'Ypres.

Patrick Kianimi

Denis Mukwege est lauréat du Prix de la Fondation Chirac depuis octobre dernier

Présenté par Jean-Paul Boketshu, économiste au PNUD, ce rapport indiqueque les pays les moins avancés sont confrontés au problème de création d’em-plois. À cela s’ajoute une démographie galopante. En dépit de la croissanceéconomique rapide depuis 2000, souligne Jean-Paul Boketshu, la créationd'emplois dans les pays les moins avancés a été décevante. « Si les paysles moins avancés ont enregistré une croissance relativement élevéede leur produit intérieur brut de 2002 à 2008, ce progrès économiquene s'est pas traduit par la création d'emplois dans les mêmes propor-tions ».« Les pays, dont la croissance du produit intérieur brut a étéla plus forte ont plutôt créé moins d'emplois que les autres », révèle lerapport qui ajoute en outre que les pays les moins avancés font face à unvéritable problème démographique. Leur population globale, dont envi-ron 60% est âgée de moins de vingt -cinq ans, devrait doubler d'ici à 2050pour atteindre le cap de 1,7 milliard de personnes.Cette forte démographie va augmenter le taux de chômage dans ces pays.Pour pallier cette situation, le rapport propose que les pays les moins avancéspuissent créer autour de nonante cinq millions d'emplois d'ici à la fin de la dé-cennie et encore cent soixante millions d'emplois dans les années 2020.Pour gagner le pari de la création des emplois, les pays les moins avan-cés sont invités à adopter de nouvelles politiques « afin de promouvoirle développement des capacités productives de façon à obtenir unecroissance riche en emplois ».Les politiques nationales, recommandele rapport, devraient encourager la transformation structurelle de l'éco-nomie pour créer des secteurs d'activité nouveaux et plus modernes ca-pables de procurer de meilleurs emplois et améliorer la productivité etles revenus du travail dans les secteurs traditionnels.Au-delà de la participation du secteur privé dans la création d’emplois,le rapport souhaite que l'État lui-même puisse contribuer à la créationdes emplois directement ou indirectement en particulier dans les pre-mières étapes du développement.

Aline Nzuzi

RAPPORT DE L’ONU 2013

La création de l’emploi, un épineuxproblème pour les pays lesmoins avancésLe programme de Nations unies pour le développement (PNUD) vientde rendre public le rapport 2013 sur les pays les moins avancés(PMA). Ce rapport publié chaque année par la conférence des Nationsunies sur le commerce et le développement (CNUCED), a pour thème,cette année, une croissance créatrice d'emplois pour undéveloppement équitable et durable.

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La valse des entraîneurs se poursuit ausein des clubs engagés au championnatnational de football. Après l’arrivée dutechnicien congolais Guy-Roger Limolodans Dauphins Noirs de Goma au Nord-Kivu, l’on apprend que François EpomaBolenge vient de reprendre le tablierrendu par l’ancien international LokoseEpangala au sein du staff technique duSporting club Rojolu (Romelu et JordanLukaku) de Kinshasa.Ce club est tuteuré par Roger Lukaku,ancien international congolais du Da-ring Club Motema Pembe et de Se-raing en Belgique et père de l’atta-quant international belge de souchecongolaise Romelu Lukaku actuelle-ment à Everton en Angleterre.Lokose a été limogé pour insuffisancede résultats. En effet, Rojolu qui est ensa deuxième saison à la Division 1 estactuellement dernier de son groupeavec seulement un seul point glané àl’issue de la quatrième journée duchampionnat. L’équipe n’a fait matchnul qu’avec l’US Tshinkunku au stadedes Jeunes à Kananga lors de ladeuxième journée. Outre ce résultatassez honorable, les protégés de RogerLukakuont été battus (0-1) parDaringClubMotemaPembeenpremière jour-née, au terme pourtant d’une rencon-tre assez équilibrée. Rojolu a ensuitecourbé l’échine (0-1) face à Shark XIFC en troisième journée, avant de su-bir la loi de Lubumbashi Sport (0-2) enquatrième journée.Cette troisièmedé-faite a été de trop pour Lokose qui a fi-nalement été remercié.Le coach Epoma va donc faire face aumême défi du résultat. Avant Rojolu,Epoma venait de Sanga Balende où ilavait été poussé à la sortie de manièreassez rocambolesque. Car le présidentde Sanga Balende, Alphonse Ngoy Ka-

sanji, a fait signer l’Ivoirien Bruno Blasans avoir résilié le contrat d’Epomaqui n’avait coaché que quelques ren-contres du club au cours de la saison2013-2014 avant que la Linafoot n’aitarrêté le match à la fin de la phase al-ler. Mais avant Sanga Balende, Epomas’était occupé du staff technique duDaring Club Motema Pembe où il avaitimprimé sa philosophie du jeu deconservation de balle. C’est à juste ti-tre qu’il avait été surnommé toro. Maisen mai 2013, il avait démissionné alorsque le club traversait une grande criseau niveau du staff dirigeant. Entraî-neur diplômé UEFA B en Belgique,Epoma Bolenge (né le 20 février1956) est connaisseur du football ki-nois, lui qui avait déjà entraîné LesStars, une formation de feu présidentPathy Mungomba. Il a aussi été sélec-tionneur adjoint des Léopards U23lorsque Christian N’Sengi était sélec-tionneur.Comme joueur, François Epoma a étéde la grande époque de l’AS Bilima deKinshasa dans les années 1980, avantdepartir enEuropeen1986où il a jouéà Niort (D2 en France) avec avecAbédi Pelé, à Orléans (D2 France),Châteaudun (D3 France) et Boulogne(D4 France). Ensuite, il s’est retrouvéen Belgique, précisément à Scup deJette, Lehulpe, White Star Woluwe etau FC Brussels-Molembeck. « Pen-dant que je jouais, je préparaiségalement mes diplômes d’entraî-neurs. Ainsi j'ai obtenu mon cer-tificat d’animateur en 87, mondiplôme d’Initiateur en 88 et enfinle Brevet d'État d'Education Spor-tive ainsi que le premier degréUEFA en 1989. ». On attend voir samarque dans Rojolu.

M.E.

VIE EN CLUB

L’entraîneur Epoma remplaceLokose dansRojolu

L’instance faîtière dufootball de la RDC aréservé une fin de non-recevoir au recours desImmaculés de la capitale àpropos du forfait qui leur aété infligé par la Linafoot.La Fécofa a ainsi rejettél'appel du DCMP juste auniveau de la forme.La Fédération congolaisede football association (Fécofa) arejeté, le jeudi 21 novembre 2013,l’appel du Daring club MotemaPembe (DCMP). Le team vert etblanc de Kinshasa était allé en évo-cation auprès de l’instance nationalede football, après le forfait que lui ainfligé la Ligue nationale de football(Linafoot) suite aux incidents sur-venus lors du match de la quatrièmejournée du championnat national defootball -Division 1- entre DCMP etSanga Balende de Mbuji-Mayi.Selon le communiqué de la Fécofarépondant au recours, « la procé-dure en la matière n’a pas étérespectée conformément à ladisposition de l’article 278 des

règlements généraux et sportifsde la Fécofa qui impose quetoute évocation, revête, le visade l’Entité d’appartenance duclub. Suite à cette insuffisance,le comité Exécutif a purement etsimplement rejeté cette évoca-tion ». Le communiqué de l’ins-tance faîtière du football congolaisporte le sceau du secrétaire géné-ral Grégoire Badi Ediba Elonga.L’on rappelle que la Linafoot adonné un forfait au DCMP, lui im-putant la responsabilité de la cou-pure du courant électrique qui aplongé une partie du stade dansl’obscurité alors que la partie étaità moins de cinq minutes de la fin

du temps réglementaire. Par ail-leurs, la Linafoot avait suspendupour trois mois le secrétaire spor-tif du DCMP, Georges Kibanda.Le président de coordination in-térimaire du DCMP, Vidier Tshi-manga Tshipamba avait qualifiécette mesure de la Linafoot d’ "in-juste, injustifiée, non fondée etcorrompue". Et il avait menacé deretirer le club du championnatnational de football s’il ne trou-vait pas gain de cause. Notonsqu'en cinquième journée, SharkXI FC est l'adversaire du DCMP ledimanche 24 novembre au stadedes Martyrs de Kinshasa.

Martin Enyimo

Lancé avec la publication de son actuelagenda et en cours jusqu’au 20décembre, cet appel concerne unecréation « de danse contemporaine » etune autre « de danse urbaine dansl’optique de sa programmation 2014 », afait savoir le centre culturel français deKinshasa.Pour participer, a indiqué la Halle de laGombe à l’intention des artistes intéres-sés, il faut « remettre un DVD au secré-tariat de l’Institut français (IF) de Kins-hasa avec un extrait d’au moins 10minutes de votre création ». Et d’ajou-ter : « Il vous faudra aussi remplir lafiche de renseignement qui vous sera

remise lors dudépôt de votre support ».Ce simple préalable s’accompagned’une indication fondamentale toutaussi simple : «Prièredevousassurerdu bon fonctionnement du supportqui devra être de qualité convenable». Chorégraphes et danseurs ont en-core près d’un mois pour répondre àcet appel à projet qui court «jusqu’au20 décembre 2013 ».Si l’Institut français (IF) a clairementdéterminé au préalable le genre despectacle de danse qu’il recherche, ilest en quête d’une pièce contempo-raine et une urbaine, il laisse néan-moins la liberté du choix du thème

aux artistes.Quant aunombrededan-seurs, il est fixé à «huitaumaximum», pour un spectacle d’une durée esti-mée à une « heuremaximum».Le meilleur groupe dans chaque genreobtiendra comme prix, « huit jours derésidence à la Halle de la Gombe pour fi-naliser sa création », promet l’IFC. Pé-riode à l’issue de laquelle il aura droit à«uneproductionàlaHallede laGombedont la date restera à déterminer avecles gagnants ». Cela revient à dire qu’«un spectacle de chaque discipline serasélectionné et produit à la Halle de laGombe courant 2014 ».

Nioni Masela

Le CS Don Bosco a enregistré sadeuxième victoire en quatre matchslivrés au championnat national defootball.Les Salésiens de Lubumbashi ontécrasé les joueurs deMakisodeKisan-gani, le mercredi 20 novembre austade TP Mazembe de Lubumbashi,par quatre buts à zéro, en matchavancé de la cinquième journée de la

Division 1. Les joueurs du coach AndyMagloire Futila ont rapidement prisles choses en main, en ouvrant lescore dès la 3e minute du jeu par l’in-ternational Trésor Ilunga Kayanda quimarquait son retour parmi les titu-laires depuis le début du champion-nat. Ensuite, c’est le jeune TardeliIlunga qui a doublé la mise à la 34e mi-nute.

À la pause, les Salesiens disposaientdéjà d’une avance assez confortablede deux buts à zéro face à la modesteformation de Makiso de la Provinceorientale qui fait un début de saisonpeu flatteur. Don Bosco a inscrit deuxautres buts par le biais de l’internatio-nal espoir Chavda Maisha à la 63e mi-nute et Landu Miyete à la 83e minute.Avec ce succès, l’équipe dirigée par

Champion Katumbi occupe la qua-trième place du groupe A (devancépar Mazembe, Nika de Kisangani etFC MK de Kinshasa), avec sixpoints en quatre matchs livrés(deuxsuccèssurElimaetMakisoetdeux revers face à Mazembe et FCMK), sept buts marqués et six butsencaissés. Elle améliore du coupsongoal différencequi passede -3 à+1. Le match entre Mazembe etNika de la 5e journée programmé le21 novembre a évidemment été re-porté àunedateultérieure. La suitede la 5e journée est prévue pour lessamedi 23 et dimanche 24 novem-bre sur différents stades du pays.

M.E.

Les préparatifs de cette compétition nationale, indiquent dessources proches de la Fédération congolaise de taekwondo (Fécot),vont bon train ; actuellement, l’accent est mis sur les moyens de larestauration et de l’hébergement des délégations des neufs pro-vinces attendues à Mbandaka.Les neuf provinces participantes sont la ville-province de Kins-hasa, le Bas-Congo, le Bandundu, le Nord-Kivu, le Kasaï oriental,le Kasaï occidental, l’Équateur, la Province Orientale et le Ka-tanga. C’est au plus tard le 28 novembre que toutes ces provincesdoivent joindre Mbandaka, avant la pesée des athlètes fixée au 29novembre dans la matinée.Le coup d’envoi du tournoi avec des combats est prévu dans l’après-midi

du29novembre.Ces champion-nats nationauxse tiennent troismois après la 2e

édition de l’opende Kinshasa or-ganisé au terrainannexe du stadedes Martyrs dela Pentecôte, àKinshasa.

M.E.

DIVISION I

La Fécofa déconsidère le recours deDCMP

Forfait maintenu contre le DCMP par la Fécofa

DIVISION 1-5e JOURNÉE

DonBosco crucifieMakiso enmatch avancé

Les joueurs de Don Bosco de Lubumbashi

INSTITUT FRANÇAIS

Appel à projets pour deux spectacles de danse

TAEKWONDO

Les championnats nationauxse tiendront àMbandakaLes championnats nationaux de Taekwando vont se dérouler du 29 novembreau 5 décembre, à Mbandaka dans la province de l’Équateur, apprend-on.

Les taekwondo'ins de la RDC

20 | RDC / KINSHASA Les Dépêches de Brazzaville n°1873 - Lundi 25 novembre 2013

Page 14: PARLEMENT F E B A C D F Elesdepechesdebrazzaville.fr/_zbhfiles/download.php?... · l’élimination de ce verrou, parmi tant d’autres qui bloquent la machine Cémac, s’est révélée

21 | POINTE-NOIRE B���A���E����F���C��C��������������B��F����������D�������

C ’est un constat : au lieu de bâtir leurs grilles de programmes sur des émissions ayant pour fina-lité d’amener les populations à participer massivement au développement socioéconomique etsocioculturel du pays, certaines radios sont devenues des instruments de vacarme et d’ethno-

centrisme.

En réalité, ces radios sont ce que veulent en faire leurs propriétaires, et ainsi, sans peut-être s’en ren-dre compte, s’écartent-elles petit à petit de leurs fonctions médiatiques. Il suffit de sillonner nos sous-préfectures et préfectures et écouter ce qu’elles diffusent : des émissions, qui le plus souvent n’ont rienà voir avec la grille standard des radios locales qui est celle d’informer, éduquer, distraire et participerau processus de développement de la contrée. Ces radios dites de proximité cessent de l’être en deve-nant autre chose que cela.

Et pourtant ces radios ont un atout incontestable, celui de parler la langue de la contrée afin que lesémissions d’intérêt local et national soient bien suivies et bien comprises par une population souventanalphabète. Oui, la radio informe, éduque, distrait, mais ces radios sont plus des instruments de dis-traction et de diffusion d’émissions alimentant des haines tribales. Elles sont pour la plupart précipi-tamment créées lors d’événements, notamment à la veille de campagnes électorales, et vite ferméesaprès quelques mois par manque de conviction médiatique, ou par déficit d’émissions nodales consti-tuant le vrai centre de gravité d’une radio locale, dite de proximité.

Alors, voici la question que l’on se posera : à quoi bon créer une radio dans une localité si celle-ci n’apas pour mission essentielle de contribuer à la formation de l’opinion locale sur des questions d’intérêtgénéral ? Ces prétendues radios locales sont le plus souvent identifiées à travers des constats objectifsfaits par leurs propriétaires, et elles deviennent donc un instrument de propagande. Et l’on remarqueque si la contrée a une diversité de dialectes, le plus utilisé reste celui de son propriétaire, les autressont comme laissés pour compte. C’est de l’ethnocentrisme médiatique.

Dans les quartiers de nos villes, certains acteurs ont voulu expérimenter ces actions en créant des ra-dios, mais malheureusement ils sont tombés dans leurs propres pièges, et ces radios n’ont vécu que letemps d’une rose par manque d’ambition médiatique bien définie. Or la radio ne devrait pas avoircomme principe la propagation d’idéaux tribaux, elle est un instrument de formation d’une saine opi-nion sur des sujets sociaux, économiques, politiques, éducatifs, culturels, sportifs, et bien d’autres, œu-vrant pour l’épanouissement à la fois de l’homme lui-même et du pays.

Ces radios locales devraient s’identifier aux radios communautaires afin de participer au processus dedéveloppement local en facilitant les prises de décision tenant compte des limites et contraintes iden-tifiées qui entravent ledit processus. Une radio locale digne de ce nom peut faire prendre conscienceaux populations de tares socioculturelles qui sont des obstacles au développement. La création de cesradios tend à devenir une mode, c’est par snobisme qu’elles sont créées, et sans ambitions communi-cationnelles définies.

Dans cet océan de médias locaux présentant des tableaux teintés d’ambitions éloignées des fonctionsnormatives d’une radio locale, il y en a bien qui sortent la tête de l’eau et s’efforcent d’amener les po-pulations de la contrée à participer au processus de développement à travers une grille de programmesbien choisis, avec des émissions en vernaculaire suscitant une grande adhésion populaire. C’est de cegenre de radios locales que le pays a besoin.

Faustin Akono

HUMEUR

Quand les radios locales s’écartent de leurs fonctions prioritaires

Ce stage de formation organisé

par la Confédération africaine

de handball (Cahb) en

collaboration avec la fédération

internationale de la discipline

se déroule du 24 novembre au

1er décembre à Kinshasa en

République démocratique du

Congo. Il s’inscrit dans le cadre

du programme d’activités de la

Cahb.En attendant la nomination dudirecteur technique national parla Fédération congolaise dehandball (Fécohand), CasimirMolongo, ancien entraîneur desDiables rouges a été choisi pourparticiper au stage de Kinshasa.Cette formation d’une semainepermet à la Cahb d’informer etde former les techniciens afri-cains sur les nouvelles règles ettechniques de la discipline en

vue de rendre plus perfor-mantes, les équipes nationalesde leurs pays respectifs.Cette formation se tient deuxmois après celle organisée auprofit des entraîneurs à Cotonouau Benin. Le Congo était repré-senté par quatre entraîneurs no-tamment Patrice Pahapa,Adolph Lembessy, François Ma-longa et Simon Badenika. À l’is-sue de la formation une évalua-tion avait été faite. Les quatreentraîneurs congolais ont tousréussi au premier module d’en-traîneur IHF. Cependant, selonl'institution internationale duhandball, ces encadreurs tech-niques doivent être utilisés ré-gulièrement dans les équipesnationales pour prétendre pas-ser le deuxième module.

Charlem Léa Legnoki

HANDBALL

Casimir Molongo enformation à Kinshasa

Une mission commerciale du club

d’entreprises Bordeaux Afrique a

séjourné à Pointe-Noire du 22 au

24 novembre en vue d’échanger

avec des entrepreneurs congolais

dans le cadre d’un partenariat

gagnant-gagnant.La délégation française, composéed’entrepreneurs évoluant dans dif-férents secteurs (froid, climatisa-tion, liqueurs et vins, industrie dubois, instrumentation médicale,énergie solaire) est conduite parAlain Taris, président du clubd’entreprises Bordeaux Afrique. «Nous souhaitons créer et déve-

lopper des relations de partena-

riat entre les entreprises de Bor-

deaux et d’Aquitaine et les

entreprises de Pointe-Noire et

Brazzaville. Nous échangeons

souvent mais il nous a paru né-

cessaire de créer une mission

d’affaires pour concrétiser cer-

tains projets. Notre souhait est

d’établir des contrats de partena-

riats gagnant-gagnant pour les

entreprises congolaises et pour

nos entreprises de manière à

pouvoir travailler dans la durée.

On est là pour créer des affaires

à long terme et que celles-ci béné-

ficient aux deux parties. Cette vi-

AFFAIRES

Les entrepreneurs français intéressés à travailler avec le Congo

site est le début d’un partenariat

gagnant-gagnant », a-t-il expli-qué. Pour Henri Dimi, conseilleréconomique et commercial à l’am-bassade du Congo en France,«cette rencontre s’inscrit dans le

cadre de la coopération décen-

tralisée. Elle a été rendue possi-

ble à la suite d’une visite à Bor-

deaux au cours de laquelle nous

avons travaillé avec le club à qui

j’ai présenté les potentialités du

Congo et son environnement

propice aux affaires. Cette mis-

sion inaugure un partenariat

avec les entreprises d’Afrique

centrale puisque le club, qui

compte près de quarante entre-

prises, est déjà présent en

Afrique de l’Ouest. Les entrepre-

neurs français sont satisfaits des

contacts amorcés ici et très inté-

ressés à travailler avec le Congo.

Il y a même des entreprises qui

veulent s’installer au Congo au

regard des avantages que le gou-

vernement veut accorder aux in-

vestisseurs étrangers. »

Des rencontres B to B (business tobusiness) ont été organisées à lachambre de commerce de Pointe-Noire au cours desquelleshommes d’affaires français etcongolais ont discuté en tête-à-tête de l’amorce d’un partenariat àvenir.Le Dr Jean-Marie Claver Naka-honda, pédiatre et promoteur dela clinique Mères-Enfants, a dé-claré, après son entretien avec lereprésentant du groupe InterÉquipement, fabricant et exporta-teur d’équipement médical et delaboratoire : « Nous avons ren-

contré le représentant de la so-

ciété qui est basée à Bordeaux et

qui fabrique de l’instrumenta-

tion médicale, chirurgicale et

d’imagerie. Nous allons travail-

ler ensemble. En fonction de la

qualité et des prix proposés, nous

allons voir si on peut établir un

partenariat. » Durant les troisjours de son séjour à Pointe-Noire,la mission du club d’entreprisesBordeaux Afrique a rencontrél’Association Pointe-Noire indus-trielle, dont le but essentiel estd’appuyer les très petites entre-prises, les petites et moyennes en-treprises et les petites etmoyennes industries. Elle a égale-ment été reçue par le consul gé-néral de France, l’Union patronaleet interprofessionnelle du Congo,le président de la chambre decommerce, d’industrie, d’artisanatet des métiers de Pointe-Noire. Une visite touristique au muséeMâ Loango, sur la piste des cara-vanes et dans les gorges de Diossoa clôturé ce séjour dans la capitaleéconomique.Après Pointe-Noire, la missionse rendra à Brazzaville puis àKinshasa.

Hervé Brice Mampouya

Rencontres B to B à la chambre de commerce de Pointe-Noire (© Adiac)