parenté et filiation voulez vous en parler - simposietto · de la fécondation et du sperme ? de...
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Partager profitablement nos différentes ignorances « sans jamais nous les avouer »
Parenté, Hérédité, Race
Entre vérités biologiques et interpréta@ons anthropologique, meBons nous une fois d’accord !
Genève, le 11 octobre
Oui mais en 2 par-es – Merci
Jacques Rivkine – Richard Sadoune
2 Première partie par « Qui à dit ça ? » Jacques Rivkine ©
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De la Fécondation et du Sperme ?
De la Foi et de la Religion ?
Des Coutumes et des Livres de Loi ?
De Mariages et d’Amour ?
D’Héritages et de Successions ?
De Fils et de Filles légitimes ou illégitimes ? Et quoi encore ?
En tout cas cela toujours été la cause de beaucoup de complications !
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Les anthropologues -‐ Les sociologues -‐ Les démographes -‐ Les historiens - Les psychologues -‐ Les législateurs -‐ Les politiciens- Les ethnopsychiatres -‐ Les idéologues -‐ Les biologistes naturalistes -‐ Les théologiens -‐ Les ethnologues – sans oublier sa sainteté le Pape
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Durant 12 siècles : savants et sommités « tous détenteurs de vérité » ont tenté en vain d’ordonner leurs sciences
« Qui dit ça » pour une fois qu’on le laisse parler va en profiter
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Levi Strauss : anthropologue et ethnologue qui a marqué le siècle
Les rela@ons de parenté cons@tuent une structure qui impose des alliances
la prohibi-on de l'inceste est la clé invariable de la majorité des sociétés humaines
Celle-‐ci est un « invariant culturel » qui permet à la famille de créer des alliances avec d'autres familles. L'interdic@on d’épouser sa propre fille ou sa sœur permet en contrepar@e le droit de revendiquer l'échange réciproque des femmes et d'élargir ainsi la tribu.
L’œuvre scien@fique et les apports de Lévi Strauss ont été reconnus et
aujourd'hui font autorité au niveau interna@onal
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Dans «L’Origine des systèmes familiaux», Emmanuel Todd démontre qu’un seul modèle de foyer a prévalu au début de l’humanité: la famille nucléaire, souvent considérée comme une créa@on moderne
Emanuel Todd
la reconstruc@on de l’origine des systèmes familiaux
Emmanuel Todd, né le 16 mai 1951 à Saint-‐Germain-‐en-‐Laye, est un historien français, anthropologue, démographe, sociologue et essayiste
Deux modèles principaux : a) Caractère intégré ou non de la famille, rapports parents-‐enfants.
cohabita-on ou non de plusieurs généra-ons.
b) Caractère symétrique ou non de la famille, rapports frères et sœurs. Coutumes successorales et critères secondaires : caractère exo-‐ ou endogamique du mariage, normes plus ou moins fortes concernant le choix du conjoint qui peut se faire à l'extérieur ou à l'intérieur du groupe familial.
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Tobie Nathan : un nouvelle approche par l’ethnopsychiatrie « je préfère les esprits à l’inconscient » Tobie Nathan
L’ethnopsychiatrie s’efforce de démontrer qu’une part de culturel et de poli-que est indispensable à la compréhension du fonc-onnement social et familial. un Africain, un Malais, un Indien, un Européen se comporteront différemment, et nécessitent des thérapies qui @ennent compte de leur aBachement – le groupe d’origine, ses dieux, ses façons de comprendre le monde. Si le pa@ent aBribue son mal-‐être à un envoûtement, un djinn, un esprit invisible, nous nous devons de respecter ceBe explica@on.
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Je veux bien acquiescer à ce que tu dis et ne point énumérer une mul-tude d'excep-ons que peut-‐être on pourrait trouver à ta règle ; mais il te sera facile d'observer que tu as expliqué des mots par des mots, des signes par des signes
Saint Augus-n
Promis, je dirais pas un mot de trop
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Venons en au sujet « Suis-‐je le père ? »
Elle est édifiée sur une déduction et un postulat, alors que la maternité est attestée par le témoignage des sens
( Freud – Moise )
La paternité est une conjecture : quel homme ne se l’est pas lui même posée?
« La paternité, en tant qu’engendrement conscient, n’existe pas pour l’homme ; c’est un état mystique, une transmission apostolique, du seul générateur au seul engendré. »
Oui la mère donne la vie et le père se contente de donner le nom !
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Brahma décide de créer. Et pour ce faire, il se divise en deux afin de former un couple. Sarasvati ou Savitri, vient ainsi à l’existence.
Elle est l’énergie féminine nécessaire à la fécondité de Brahma, mais elle se trouve être aussi comme sa fille. La création ne se fera qu’au prix d’un inceste.
Au commencement tout n'était qu' EAU. De ce_e eau naquit le réel (Satyam), de ce réel qui était : l' Etre-‐immense (Brahmâ) sor-t le Progéniteur (Prajâpa- La création ne se fera qu’au prix d’un inceste !
Y a-t-il eu un commencement ?
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Et notre propre « Dieu » Lui comment a-‐t-‐il vu la chose ?
Dieu créa l'homme à son image; c'est à l'image de Dieu qu'il le créa, Mâle et femelle furent créés à la fois.
Dieu les bénit en leur disant "Croissez et mul@pliez! Remplissez la terre et soumeBez-‐la! Commandez
ויברא אלהים את-האדם בצלמו, בצלם אלהים ברא אתו: זכר ונקבה, ברא אתם.
Alors c’est quoi la difference ?
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Amenhotep III et Tiyi, frère et sœurs et enfants du roi Iouya et de la reine Touyou, aurait donné naissance à Akhenaton,
Du mariage d’Akhenaton avec Nefer@@, serait née la princesse Ankhsenamon, mariée à son tour avec son demi-‐frère Toutankhamon
Dynas-e et liens endogames des Pharaons : une histoire familiale fondée sur la consanguinité et l’inceste
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Dans l’an-quité le des-n d’être un nouveau né est bien compliqué. Le droit d’élimina-on des enfants comme un point crucial de l’histoire de l’humanité
« L’exposition des enfants » : une pratique courante mais dissimulée - Grèce
La décision de l’exposition est une des formes les plus saisissantes de ce qu’on désigne sous le terme de la « puissance paternelle ». Il s’agit d’une liberté laissée soit à l’autorité du chef de la maison soit à une autorité politique d’élever ou de refuser d’élever un enfant. Si, dans certains cas, l’autorité politique peut se substituer à celle du chef de maison dans la très grande majorité des cas c’est l’autorité paternelle qui se montre efficace.
Gaïa (déesse-mère de la Terre) complote avec ses enfants le meurtre de leur père Ouranos, dieu du ciel. C’est pourquoi le père en retour a tendance à assassiner son premier enfant, afin d’affirmer sa puissance paternelle (en droit romain : patria potestas du pater familias), et ainsi prévenir toute rébellion (Cronos, dieu du temps, qui dévore ses propres enfants)…
Puissance paternelle
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FAMILLE : Du la@n familia (ensemble des habitants de la maison), dont le sens premier était « réunion d’esclaves sous l’autorité d’un maître ». Il dérive de famulus ou famul désignant le «serviteur, l’esclave ». Chez les romains, seul l’élite des patriciens a le droit de se marier, et donc d’avoir une filia-on paternelle. Chez les patriciens, seul le père a accès à l’au-‐delà après la mort, et seul le père peut accorder le mariage à son fils, afin qu’il puisse lui aussi devenir père. CeBe passa@on de pouvoir paternel se fait par la transmission du feu du foyer, nécessaire pour en bâ@r un nouveau. Le feu du foyer, symbole du pouvoir familial était autrefois détenu par les mères durant l’ère matriarcale.
Le droit Greco Romain de la famille
Le père a droit de vie ou de mort Le "pater familias" , dispose de la "patria potestas" (puissance paternelle). Il a droit de vie ou de mort sur toute sa maisonnée (épouse, enfants, esclaves…).
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Cléopâtre n’aura jamais d’enfants avec ses frères-époux, mais elle aura des enfants hors mariage, avec ses amants Jules César et Marc Antoine. Césarion, bâtard illégitime conçu dans l’adultère selon les critères patriarcaux, succédera à ses oncles maternels, qui ne sont pas ses géniteurs. De cette dissociation de la paternité biologique (amants) de la paternité sociale (maris), avec le haut statut des femmes égyptiennes et le pouvoir de leurs reines, on peut supposer que la filiation était alors matrilinéaire, et la société matriarcale.
Amants géniteurs et maris non géniteurs La puissance de l’Égypte ancienne est transmise à travers le côté matrilinéaire de la famille royale..
Le mariage c’est pour la sécurité, l’héritage et les ennuis ! Pour les enfants et le plaisir mieux choisir un bon géniteur qui soit un bon amant
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Et toi Abraham, as-‐tu été un père plus généreux envers ton fils Isaac ? Pour le sacrifier tu n’as demandé l’autorisation ni à ta femme Sarah, ni même à Dieu
Un ange de l'Éternel appela Abraham une seconde fois du ciel, et dit : « Je jure par Moi-même, dit l'Éternel, que parce que tu as agi ainsi et que tu ne m'as pas refusé, ton fils, ton fils unique,
Je te comblerai de bénédictions, Je multiplierai ta descendance comme les étoiles du ciel, et comme le sable sur le rivage de la mer.
Et ta descendance conquerra les portes de ses ennemis. Tous les peuples de la terre se béniront par ta descendance, parce que tu as obéi à Ma voix. »
Abraham, Abraham ! - Me voici !
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L’inven-on du matriarcat et de l’endogamie Sacralisation de la semence avec son origine divine
Le jour où tout à changer et que la mère est devenue la propriétaire matrilinéaire de ses enfants en acceptant le nom du père
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TRIBUS / ETHNIES
Endogamie Exogamie
Filiation Matrilinéaire
Filiation Patrilinéaire
LIGNAGE
Qui marier ? Usages et Coutumes fondateurs de la parenté
Pérennité des alliances entre deux groupes ou
deux clans.
Les principes de filia@on déterminent les règles
matrimoniales, les types de mariage et les modalités
de prohibi@on de l'inceste
Mariez-vous avec qui vous voulez,
mais de préférence dans tel groupe, clan ou lignage.
Exception sauvetage du clan menaces de disparation MARIAGE PREFERENTIEL
METISSAGE
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Ethnies ou tribus
Codes – Coutumes – Religion
Clans -‐ Mé-ers – Castes
Héritage – Transmission
Les dieux et les façons de comprendre leur rôle monde
LES AGENTS MODIFICATEURS Conquêtes – Guerres
Expulsions – Déporta@ons -‐ Exils Famines
Discrimina@ons et Conversions forcées
Massacres-‐ Génocides Rupture de noms et de lignage
Educa@on et contraintes (ex: missionnaires)
Lois et décrets an@ ethniques
Facteurs d’évolu@on des
L’évolu-on des peuples à travers l’histoire
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Tribus et Clans : exemple de l’Erythrée
Jusqu’à ce jour, chacune des 9 tribus présentent en Erythrée se caractérisent par leur propre langue, musique, vêtements, nourritures et religions mais par@culièrement par la pra-que de coutumes « sacrées » transmises de généra@on en généra@on rela@ves au mariage ( matriarcat), à la naissance, aux funérailles etc.
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Depuis la naissance de l’hindouisme, la société indienne est divisée en plusieurs castes. Elles sont des groupes hiérarchisés, endogames et héréditaires. Ce système de castes trouve son origine dans le Rig Veda, l’un des ouvrages fondateurs de l’hindouisme. Celui-‐ci définit quatre castes, na-ves de Brahmâ, de la plus élevée à la plus basse. Chaque par@e du corps de Brahmâ confère une fonc@on à la caste :
Les Castes en Inde endogames et héréditaires
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Endogamie : exemple Les Peuls
L'endogamie est l'obliga>on -‐ ou la recommanda>on, de choisir son conjoint dans un certain groupe.
L'endogamie est une pra@que rencontrée chez tous les peuples de la terre et qui consiste à choisir prioritairement et majoritairement son futur époux/sa future épouse à l'intérieur, soit : . de l'aire géographique dont on fait par@e (endogamie géographique) ; . de la classe sociale à laquelle on appar@ent (endogamie sociale) ; . du mé@er que l'on exerce (endogamie professionnelle) ; . de la religion que l'on pra@que (endogamie religieuse). Les Peuls sont endogames semi agna-ques. La femme n'est pas voilée et il n'y a pas de lévirat Règles du cousinage (cousins de lait endam et cousins de noms, cousins de clans)
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Matriarcat Maenge (Papouasie) Tous les individus appar@ennent par leurs mères à des clans matrilinéaires différents, mais ils sont réunis par leur commune descendance par les hommes, donc par un principe de patri filia-on.
La propriété et l’usage du sol reposent en@èrement sur le fonc@onnement des groupes matrilinéaires
Le père conçoit la totalité de l’enfant, la mère ne fournit que l’âme :
c’est seulement le sperme de l’homme qui fabrique le corps de l’enfant, ses os, sa chair, son sang et lui donne le mouvement et le souffle. La femme ne partage aucune substance avec son enfant, mais elle le con@ent dans son utérus et lui donne son âme intérieure qui se loge dans le sang transmis par le père. L’âme intérieure envahit alors toute la substance du corps et lui donne sa force et sa beauté.
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Matriarcat Mnong (Viêt Nam) matrilinéaire matrilocale exogamique
L’organisa@on sociale est de type matrilinéaire et exogame. Les enfants portent le nom du clan de leur mère. La transmission des biens se fait de mère en fille. Le mari vient habiter chez les parents de sa femme. Les ves@ges de lévirat (la veuve épouse son beau-‐frère) et de sororat (l’époux épouse sa belle-‐sœur) sont encore pra@qués. Un jeune homme doit se renseigner sur le clan auquel la fille appar@ent avant d’entamer le mariage. L’exogamie renforce la parenté et -sse un réseau d’alliances qui permet à l’espace social restreint qu’est le village de respirer.
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L’exogamie dans les groupes ethniques (Afrique)
Exemples Groupes ethniques Bambara – Mossi l'exogamie (jadis très rare, car issue de la prohibiGon de l'inceste) est une règle matrimoniale imposant de chercher son conjoint à l'extérieur de son groupe social (clan, groupe territorial, caste, société, milieu social). Elle est totale quand elle oblige à épouser à l'extérieur du groupe social ; et relaGve quand elle oblige à épouser à l'extérieur du lignage (avec un parent éloigné).
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Matriarcat Maenge (Papouasie) Tous les individus appar@ennent par leurs mères à des clans matrilinéaires différents mais ils sont réunis par leur commune descendance par les hommes, donc par un principe de patri filia-on.
la propriété et l’usage du sol reposent en@èrement sur le fonc@onnement des groupes matrilinéaires
Le père conçoit la totalité de l’enfant, la mère ne fournit que l’âme :
c’est seulement le sperme de l’homme qui fabrique le corps de l’enfant, ses os, sa chair, son sang et lui donne le mouvement et le souffle. La femme ne partage aucune substance avec son enfant, mais elle le con@ent dans son utérus et lui donne son âme intérieure qui se loge dans le sang transmis par le père. L’âme intérieure envahit alors toute la substance du corps et lui donne sa force et sa beauté.
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Matriarcat Mnong (Viêt Nam) matrilinéaire matrilocale exogamique
L’organisa@on sociale est de type matrilinéaire et exogame. Les enfants portent le nom du clan de leur mère. La transmission des biens se fait de mère en fille. Le mari vient habiter chez les parents de sa femme. Les ves@ges de lévirat (la veuve épouse son beau-‐frère) et de sororat (l’époux épouse sa belle-‐sœur) est encore pra@qué. Un jeune homme doit se renseigner sur le clan auquel la fille appar@ent avant d’entamer le mariage. L’exogamie renforce la parenté et -sse un réseau d’alliances qui permet à l’espace social restreint qu’est le village de respirer
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L’exogamie dans les groupes ethniques (Afrique)
Exemples Groupes ethniques Bambara – Mossi l'exogamie (jadis très rare, car issue de la prohibiGon de l'inceste) est une règle matrimoniale imposant de chercher son conjoint à l'extérieur de son groupe social (clan, groupe territorial, caste, société, milieu social). Elle est totale quand elle oblige à épouser à l'extérieur du groupe social ; et relaGve quand elle oblige à épouser à l'extérieur du lignage (avec un parent éloigné).
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Patriarcat islamique : pourquoi 4 épouses pour 1 époux et non l’inverse
La polyandrie (plusieurs époux pour une seule épouse) n’est possible que dans une structure matrilinéaire, c’est-à-dire où la filiation se fait par la mère (lui donnant ainsi un statut supérieur dans la famille), à moins de désigner arbitrairement le père officiel de l’enfant parmi les quatre maris…
Si une femme dispose de 4 maris, qui sera le père ?
Quel nom portera l’enfant ?
Saviez vous donc que la super féconda-on permets à une femme d’avoir en même temps des enfants jumeaux issus de pères différents ?
« Un homme découvre qu'il est le père d'un seul de ses jumeaux »
La superféconda@on est la féconda-on de deux ovules ou plus par des spermatozoïdes provenant de mâles différents.
Alors Sarah, Marie et toutes les autres ce serait donc le ciel le super fécondateur ?
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Quel bonheur de pra@quer l’islam et la polygamie aujourd’hui
En vertu de la législation Malaisienne, il est légal pour les hommes musulmans d'épouser jusqu'à quatre femmes en obtenant la permission d'une Cour islamique, ou charia.
Les femmes disent que ces dernières années qu’il est devenu plus facile pour les hommes d'obtenir l'autorisation de prendre plusieurs femmes, avec l’augmentation de conservatisme islamique en Malaisie.
Enfin la solution pour des familles nombreuses
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Soyez témoin que Zayd est mon fils, il hérite de moi et j'hérite de lui
En se tenant au Sanctuaire, il (صصللىى déclara au su et au vu (االلللهه ععللييهه وو سسللممde Quraych : Ô les gens de Quraych! Témoignez que désormais Zayd est mon fils adoptif et mon héritier. Dès ce moment, Zayd fut connu sous le nom de Zayd Ibn Muhammad, jusqu'à l'avènement de l'islam qui prohibait l'adoption par la révélation de ce verset : "Appelez-les du nom de leurs pères". Ainsi fut-il dès lors appelé Zayd Ibn Hâritha.
Appelez-les du nom de leurs pères
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Dans la Sainte Famille, le père n’est pas le père : Joseph n’est pas le père de Jésus, le fils n’est pas le fils : Jésus est le fils de Dieu, pas de Joseph. Joseph, lui, n’a jamais fait l’amour avec sa femme.
Une structure qui rompt complètement avec la généalogie antique, basée sur la filiation : la filiation naturelle, la reconnaissance de paternité et l'adoption.
La Sainte famille ou la recomposi-on familiale
Pour L’Église catholique, la famille ne sera plus le fondement de la société civile, juridique ou politique
Réf. Michel Serres
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L'Eglise a mis en pra@que ceBe "déparentalisa-on" au niveau de son recrutement. L'Eglise prend le contrôle de l'alliance matrimoniale, impose le nom de baptême. Aucune généalogie en dehors du cercle royal, culte des ancêtres remplacé par le culte des saints et en faveur des morts en général, sont un recul de la per@nence sociale de la filia@on. C'est le prêtre qui au moment du baptême, fait de l'enfant une véritable personne, alors qu'en Grèce et à Rome c'était le père charnel qui le faisait
Au Moyen-‐âge : l’église et la disqualifica-on de la parenté charnelle, remplacée par la parenté spirituelle
L'Eglise se cons@tue au Moyen-‐âge en une ins@tu@on explicitement fondée sur la marginalisaGon des rapports de parenté charnelle: célibat et chasteté, excluant par principe toute filiaGon interne au clergé.
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Le sexe des Anges -‐ Moyen Age
Elle aura le fruit de la visite des âmes. De même l’eunuque qui de sa main n’a pas opéré l’iniquité, et qui n’a pas conçu de pensée perverse contre le Seigneur.
Mieux vaut une existence sans enfant avec la vertu, car l’immortalité s’attache à sa mémoire : elle est connue de Dieu et des hommes
Livre de la Sagesse 3 13-15 4-12
Heureuse la femme stérile qui est sans tâche, celle qui n’a pas connu de couche impure
Messieurs : Ne vaut il pas mieux d’être Eunuque plutôt que pêcheur ?
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La peur de l’inceste était telle que l’Église interdisait le mariage jusqu’à des degrés de parenté -‐ jusqu’au 7e degré de parenté -‐ ce qui signifiait qu’il était théoriquement impossible de se marier et qu’il fallait, à chaque fois ou presque, obtenir des déroga@ons. L’Église encourageait les parents à « donner » un de leurs enfants à Dieu et à le placer dans un monastère. Dès l’âge de 7 ans, un enfant entrait au monastère pour ne plus en sor@r de toute son existence. Il grandissait dans une nouvelle « famille » composée uniquement d’hommes (ou de femmes) et dans laquelle il vivait jusqu’à sa mort, sans plus jamais revoir sa famille biologique. Pour les enfants nés d’une mère non mariée : l’Église, surtout à l’époque moderne, considérant la femme comme pécheresse et dépravée, faisait tout pour que l’enfant illégi@me soit arraché à sa mère et confié à un orphelinat où pourtant l’espérance de vie était déplorable.
Les interdits liés au mariage dans le chris-anisme au Moyen-‐âge
Adopter un enfant, c’est volé un enfant à Dieu Salvien, évêque de Marseille Vème.S
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Πορφυρογέννητος, Porphyrogennētos Byzance
«née dans la pourpre» les femmes devenus Impératrices au cœur des pouvoirs
désigne des princes porphyrogénètes de toute époque ayant succédé à leurs pères et devenus des empereurs tyranniques et dégénérés.
Zoé la Porphyrogénète (en grec Ζωή ; née vers 978 morte en juin 1050 est impératrice byzantine de 1028 à 1050 ; elle est une fille de Constantin VIII.
IXe au XIe siècle
( Bysance)
Fille de Constan@n VIII, elle régne avec sa sœur Théodora à la mort de son père. Elle exile sa sœur avec l'aide de son mari, Romain III, un veillard Elle fait assassiner ce mari par un valet dont elle son amant et qu'elle fait monter sur le trône, sous le nom de Michel IV (1034). Elle adopte le neveu de celui-‐ci, Michel le Calfat, qui devient empereur sous le nom de Michel V à la mort de son oncle. Michel V aurait voulu se défaire de l'influence de Zoé en l'enfermant dans un couvent, mais sa tenta@ve provoque une révolte populaire à Constan@nople, et il doit renoncer (1042). Elle épouse Constan@n IX, et règne avec lui jusqu'à sa mort.
Les femmes seraient elles donc si machiavéliques ? ?
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La parenté déchirée et les lu_es intra familiales au Moyen Age
La déchirure est générale durant ceBe période. Elle comprend l’alterca@on, l’insulte, la calomnie, les conflits patrimoniaux sont réglés devant le juge, mais aussi par les coups, les blessures ou le meurtre. Toute forme de coerci@ons sont des formes légi@mes de pouvoir du paterfamilias
Pas très catholique toute cela dites vous ? Oui, à mon avis aussi
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Utopie – des rapports mutuels entre citoyens -‐ Thomas More ( 1516)
Je vais vous exposer maintenant les relaGons des citoyens entre eux, leur commerce, et la loi de distribuGon des choses nécessaires à la vie. La cité se compose de familles, la plupart unies par les liens de la parenté. Dès qu’une fille est nubile, on lui donne un mari, et elle va demeurer avec lui. Les mâles, fils et peGts-‐fils, restent dans leurs familles. Le plus ancien membre d’une famille en est le chef, et si les années ont affaibli son intelligence, il est remplacé par celui qui approche le plus de son âge. Les disposiGons suivantes mainGennent l’équilibre de la populaGon et l’empêchent de devenir trop rare en de certains points, trop dense en d’autres points.
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L'intérêt public est dans la bonne organisa@on de chaque famille ; il en résulte la bonne organisa@on de l'Etat ». Pour la ges@on des biens familiaux, seul le père peut en avoir la charge. Selon son ar@cle 373 t dit que seul le père exerce l'autorité sur ses enfants et ce qui est des femmes, et bien elles sont placées sous l'autorité de leurs chers époux à qui elles doivent obéissance.
Code Napoléon ou rétablissement du patriarcat juridique
L’enfant apparGent au mari de la femme comme la pomme au propriétaire du pommier. » « La femme est donnée à l’homme pour qu’elle lui fasse des enfants ; elle est sa propriété comme l’arbre à fruits est celle du jardinier » « La femme et ses entrailles sont la propriété de l’homme. » « Les personnes privées de droits juridiques sont les mineurs, les femmes mariées, les criminels et les débiles mentaux. »
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Ce ne sont pas les races qui déterminent l’évolu-on et le des-n des peuples et leurs familles, mais la confronta-on entre l’appartenance ethnique et les évènements imposés par l’histoire ( conversion – expulsion – génocide ) Exemple : l’esclavage, la colonisa-on, le racisme et les théorie de supériorité et du na-onalisme nazi.
La pi@é et la compassion n’ont jamais fait revivre les femmes, les enfants dont on a sacrifié la vie
Jacques Rivkine © Merci et pas trop de ques@ons svp
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Pour en savoir plus, si vous le désirez
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