panoramiques (2/1 pages) présentations dans heure suisse et heure schweiz

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Page 1: Panoramiques (2/1 pages) présentations dans Heure Suisse et Heure Schweiz

MEDIA CLIPPING TàG PRESS +41 (76 328 0379)

AGENCE DE PRESSE INDEPENDANTE

[email protected] www.tagpress41.info

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R udis Sylva… Pour ceux qui n’ont

pas eu la chance d’apprendre la

langue de César, l’appellation est

nimbée de mystère. Ceux qui ont

quelques notions d’étymologie latine

peuvent deviner: Sylva, c’est la forêt,

celle qui a donné son nom aux Bois, le

village des Franches-Montagnes. Rudis

vient de Jean Ruedin, paysan du

Landeron qui, dans la dernière moitié du

XIVe siècle, arracha au prince-évêque

Imier de Ramstein (Saint-Imier) une fran-

chise et fut le premier à venir s’établir sur

ce haut plateau jurassien. Intéressant,

certes, mais on peut tout de même se

demander pourquoi Jacky Epitaux est

remonté si loin dans le passé pour don-

ner un nom à sa maque. Simple facétie?

Que non point. Si l’homme est bourré

d’humour, il est également un passionné

d’histoire, et surtout un amoureux de

l’histoire horlogère de son coin de pays,

celle qui a vu les premiers composants se

fabriquer dans les fermes de la région.

C’est de tout cela dont Jacky Epitaux est

l’héritier, en particulier de ces savoir-

faire artisanaux qu’il cherche à réunir

pour produire les plus beaux garde-

temps. Voilà pourquoi cet ancien de

Zenith et de Rodolphe a décidé de reve-

nir aux sources, de créer sa propre

marque et de travailler avec les copains

établis dans le coin. Des copains oui,

mais surtout les meilleurs dans leur

domaine: Mika Rissanen pour la concep-

tion du double balancier à denture,

Fabrice Thueler pour le décolletage et la

fabrication du mouvement, Georges

Brodbeck pour le guillochage, Sophie

Cattin Morales pour l’émaillage, Sylvain

Bettex et Bertrand Degiorgi pour la gra-

vure. Merci à eux, car l’Oscillateur

Harmonieux, la première réalisation de

Rudis Sylva, est une des plus belles piè-

ces de l’année 2009. Il s’agit même d’une

invention horlogère de premier ordre.

Elaborée sur une base conçue par Romain

Gillet, la montre n’est ni un tourbillon ni

un carrousel. Elle arbore un système de

deux balanciers reliés mécaniquement et

animés par un seul échappement.

L’ensemble n’a pas été facile à mettre au

point, comme le raconte Mika Rissanen,

qui a dû, notamment, travailler en finesse

sur le profil des dents des balanciers.

Mais, au final, leur interconnexion

garantit une même amplitude. Résultat,

la symétrie et l’énergie des spiraux sont

opposées en permanence, assurant une

excellente correction des effets de la

gravité terrestre en position verticale.

Côté finitions et habillage, ce garde-

temps à remontage manuel n’est pas en

reste. Tous ses composants, ou presque

(392 sur 400!), ont été construits, usinés

et décorés artisanalement. Tous les

anglages et les traits tirés ont été réalisés

à la main. Sur la partie haute du cadran,

celle qui reçoit les aiguilles des heures et

des minutes, on peut admirer le guillo-

chage original en «trapèzes dégressifs».

Sur le fond de la montre, en or ou en pla-

tine, le cadran solaire est émaillé à la

main. Bref, avec l’Oscillateur Harmo -

nieux, Jacky Epitaux et ses partenaires

prouvent que l’héritage et le savoir-faire

horloger traditionnel de la région, alliés à

l’utilisation des technologies contempo-

raines les plus pointues, sont une source

de créativité inépuisable. �

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SES L’HOMME DES BOIS ET

SA MERVEILLEUSE MACHINE L’Oscillateur Harmonieux est sans conteste l’une des plus belles montres de

l’année 2009. On le doit à Rudis Sylva, une nouvelle marque dont l’âme n’est autre que Jacky Epitaux, un Franc-Montagnard soucieux de mettre en valeur les compétences horlogères de sa région. Par Thierry Brandt

L’Oscillateur Harmonieux, dont le double balancier denté représente une innovation technique majeure.

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L e monde foisonnant de l’horlogerie

ne manque pas de personnalités ori-

ginales, enthousiastes et entrepre-

nantes… que nous nous faisons un plaisir

de défendre dans ces colonnes. C’est le

cas de Jörg Hysek, Valérie Ursenbacher et

Fabrice Gonet, les trois mousquetaires de

HD3 Complication, dont l’extraordinaire

potentiel créatif débouche, à chaque fois,

sur de petites merveilles horlogères et

stylistiques. Leur travail, qu’il soit indivi-

duel ou collectif, ne souffre d’aucune

compromission. Tous trois sont des purs

et durs qui cheminent sur la voie d’une

exigence toujours renouvelée. Un choix

courageux, car quand le temps se gâte,

comme en 2009, il faut serrer les fesses et

tenir avec des moyens réduits.

«Heureusement pour nous, on avait vu

venir la crise et on a pu mettre les choses

à plat à la fin de l’année dernière déjà»,

commente Jörg Hysek. «Nous avons pris

contact en amont avec nos distributeurs

et nous leur avons demandé de nous dire

franchement ce qu’ils allaient comman-

der en 2009. On a géré les choses comme

ça et on a pu annuler, sans trop de casse,

certaines commandes auprès de nos four-

nisseurs», précise-t-il. «Cette année a été

beaucoup plus compliquée que les autres,

mais nous allons la terminer avec zéro

dette. Nous sommes complètement auto-

financés», complète Fabrice Gonet.

Et si la crise a obligé le trio de choc à

laisser provisoirement de côté certains

dossiers, elle n’a pas pour autant freiné

leur ardeur créatrice. Les tiroirs des

bureaux de HD3 Complication regorgent

de projets qui, même pour le peu que

nous avons aperçu, ont fait véritable-

ment saliver nos papilles. Et pas seule-

ment d’ailleurs en matière de design

horloger. Mais il faudra patienter en tout

cas jusqu’en 2011 pour voir émerger ces

merveilles inédites. Cela dit, pas question

pour autant de bouder notre plaisir, par

exemple devant cette Black Pearl signée

Fabrice Gonet. Une manière originale et

réussie de redonner vie au tourbillon bi-

axial, déjà vu sur la Vulcania, à travers

l’univers de la piraterie. L’affichage des

heures se fait par le truchement d’une

roue, celui des minutes sur un disque, la

réserve de marche sous forme de sextant.

Le monde de la marine est également

évoqué sur le côté de la montre, à 9 h,

grâce à une trappe qui rappelle les bou-

ches à canons des navires anciens.

Mieux, une fois ouverte, elle permet de

visualiser le profil du tourbillon. Dernier

détail truculent: le clapet est frappé du

pavillon noir du capitaine Jack Rackham,

celui-là même qui inspira Hergé en son

temps. De quoi marquer la fin de l’année

d’une pierre rouge et noire.

Quant à 2010, elle commencera pour HD3

Complication par une participation au

très attendu Geneva Time Exhibition, qui

regroupera, en janvier, une trentaine

d’indépendants dans un salon parallèle

au SIHH. «Pour nous, ce salon est très

important. En nous regroupant, cela nous

donne une plus grande force. Et, bien sûr,

cela nous permet de partager les coûts. Il

faut qu’il soit une réussite. C’est lui qui

va donner le tempo de l’année», conclut

Jörg Hysek. �

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SES UNE MONTRE DE PIRATE

POUR PARTIR À L’ABORDAGE DE 2010Avec la Black Pearl, inspirée du monde de la piraterie, HD3 Complication offre

une nouvelle vie à son tourbillon bi-axial. Un pur concept de design comme seul le trio hypercréatif de Luins estcapable de les imaginer. Par Thierry Brandt

Le saphir de fond est gravé d’une tête de mort.

Tout dans cette montre rappelle l’univers maritime: lacouronne est un cabestan.Brrrrrrr! L’emblème du pirate Jack Rackham figure sur la

petite trappe latérale.

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A dieu les machines de guerre taillées à la serpe (Snyper),

les imposantes structures architecturales (Rebellion

Timepieces) et les vaisseaux intersidéraux (MB&F)? Non,

bien sûr, car il faut de l’horlogerie de toutes les tailles, de

toutes les formes, de toutes les couleurs et pour tous les goûts!

Mais c’est tout de même ce que tentent de nous dire des

marques comme Vacheron Constantin et Piaget, qui arrivent, en

2010, avec des calibres extraplats, habillés avec une sobriété

exemplaire.

«Piaget, c’est la discrétion ultime. En imaginant cette pièce,

nous avons fait le pari d’un retour vers l’élégance», résume un

Philippe Léopold-Metzger ravi de présenter le 1208P, «le

mouvement automatique le plus plat du monde», qui anime

l’Altiplano 43 mm, «la montre automatique la plus plate du

monde». Avouons-le, nous n’avons pas vérifié les dires du

patron de la manufacture. Mais ce qui est vrai, c’est que le

premier mesure 2,35 mm, et la seconde 5,25 mm. «Quand je vois

et que je manipule un tel mouvement, je ressens des frissons

d’émotion dans tout mon corps», témoigne cet amoureux –

transi – de la marque. On peut le comprendre. Car la construc-

tion de ce calibre représente une pure merveille technique, qui

va bien au-delà d’un quelconque record. Un véritable exercice

de style s’inscrivant parfaitement dans l’histoire de la marque.

En 1957 déjà, Piaget n’étonnait-elle pas son monde avec le 9P

(2 mm), puis deux ans plus tard avec le 12P (2,3 mm)? Bien

d’autres ont suivi, munis de différentes complications: le tour-

billon 600P (3,5 mm), le chronographe flyback 880P (5,65 mm),

le quantième perpétuel rétrograde et deuxième fuseau horaire

855P (5,6 mm). Une évolution qui suppose la maîtrise de solu-

tions techniques complexes. A commencer, bien sûr, par l’épais-

seur de tous les composants. Ainsi, précise Piaget, «lorsque des

rouages de mouvement classique présentent une épaisseur de

0,2 mm, ceux équipant le 1208P ne font que 0,12 mm, soit à

peine plus qu’un cheveu (0,08 mm)». Qui plus est, dans un mou-

vement automatique, il faut bien caser quelque part l’un des

éléments clés: la masse oscillante. Contrainte résolue en l’occur-

rence, comme sur le vieux 12P, par l’utilisation d’un microrotor

décentré, en or 22 carats. Ce qui lui donne l’inertie nécessaire

au remontage.

Et s’il est ultraplat, le 1208P, aux finitions haute horlogerie, est

relativement grand, puisqu’il avoue un diamètre de 29,9 mm. Il

est logé dans une boîte qui, elle, fait 43 mm. Du coup, visuelle-

ment, compte tenu du rapport épaisseur-diamètre, l’Altiplano

apparaît comme une montre relativement imposante, même si

elle brille avant tout par la simplicité de ses lignes et la sobriété

de son cadran. L’expression même du raffinement. Les cornes

sont subtilement effilées, la lunette, tout en finesse, donne sa

pleine valeur au cadran, souligné par l’alternance des index

simples et doubles. Les aiguilles des heures et des minutes par-

ticipent à la beauté épurée d’un ensemble artistiquement perturbé

par le cadran de la petite seconde placé à 4 h. Le fond de la

montre est transparent, laissant s’exprimer le mouvement à la

vue de son possesseur. Une belle réussite qui ne devrait pas être

unique, car chez Piaget, on annonce que ce nouveau calibre

donnera naissance à toute une série de modèles. �

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SES UNE MONTRE COMPLÈTEMENT PLATE

QUI NE MANQUE PAS DE CARACTÈREPiaget et Vacheron Constantin se sont-elles donné le mot? Toutes deux se

sont en tout cas lancées dans une course à l’extraplat. Chez Piaget, le calibre de la nouvelle Altiplano bat des records,tandis que son habillage affiche une sobriété qui confine au puritanisme. Par Thierry Brandt

Le mouvement 1208P: une petite merveille de construction architecturale pour une montretoute de pureté et de finesse.

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L’ ennuyeux avec Panerai, en cedébut d’année, c’est que la marque

ne présente que de très très belles

choses. Ennuyeux? Oui, parce qu’on est

bien obligé de faire un choix. On aurait

pu opter pour la Luminor 1050 Equation

du Temps Tourbillon Titane, hommage de

la marque florentine au florentin astrono-

me Galilée. Car il s’agit de la pièce la plus

compliquée jamais produite par Panerai:

un tourbillon avec équation du temps,

indication des heures de lever et de cou-

cher du Soleil dans la ville choisie par le

client et représentation cartographique,

sur le fond de la montre, de la voûte

céleste de la ville en question. On aurait

pu mettre l’accent sur la Radiomir

Composite Marina Militare 8 Giorni –

47 mm, dont le matériau du boîtier est

une nouveauté: un aluminium céramisé,

obtenu par l’immersion du métal dans un

bain électrochimique à très haute tempé-

rature, modifiant en profondeur la struc-

ture moléculaire de celui-là et le rendant

quasiment insensible aux chocs et aux

griffures. Procédé qui, par ailleurs, abou-

tit à un résultat esthétique et tactile

confondant: dans sa livrée marron foncé,

associée à un bracelet cuir vintage, la

montre est tout simplement belle. Au tou-

cher, on dirait du velours.

Et puis, il y a la Radiomir Tourbillon GMT

Ceramica – 48 mm. Comment dire?... La

montre est à la fois complètement origi-

nale au sein des collections de la marque,

mais en même temps totalement Panerai.

Bref, elle est emblématique d’un style

dont la maison s’attache à ne jamais sortir:

«Nous avons une identité très forte, c’est

vrai, une cohérence d’ensemble que nous

voulons absolument garder. C’est pour

cela que nous ne fabriquons pas de mon-

tres pour femmes, que nous ne réalisons

pas de formes différentes, que nous ne

proposons pas de trucs compliqués avec

des ajouts et des poussoirs partout. Tout

cela rend l’exercice plus difficile, mais

très intéressant aussi», commente Angelo

Bonati, le patron de la marque.

Ce qui frappe en premier lieu sur le modè-

le en question, c’est bien sûr la qualité du

travail de squelettage constitué, côté

cadran, d’une fine résille qui sert de sup-

port à plusieurs éléments: d’abord à une

sorte de rehaut sur lequel sont fixés de

petits chiffres arabes et des index lumines-

cents, écrus; ensuite, aux compteurs secon-

daires, dans lesquels s’affichent les indica-

tions; de la petite seconde, du mouvement

du tourbillon et des heures de jour et de

nuit. Tout cela est magnifiquement mis

en valeur par le traitement des matières

et des couleurs. Le boîtier – en céramique

à base d’oxyde de zirconium – affiche un

diamètre de 48 mm. Côté moteur, la

montre est animée par le calibre P.2005/S,

dont le tourbillon tourne autour d’un axe

perpendiculaire à celui du balancier, à

raison de deux tours par minute. Gage,

selon Panerai, d’une régularité de marche

plus poussée. A noter que la Radiomir

dispose de trois barillets, qui lui garantis-

sent une réserve de marche de six jours.

Celle-ci est indiquée par une aiguille que

l’on voit se déplacer,

à travers le fond, le

long d’un arc de cer-

cle. Il s’agit d’une

édition limitée à 30

pièces. �

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SES PANERAI PRÉSENTE

LE PLUS BEAU SQUELETTE DE L’ANNÉE Comme de coutume chez Panerai, tous les détails de la Radiomir Tourbillon

GMT Ceramica – 48 mm ont été soignés. Et il y a ce je ne sais quoi de si particulier qui donne à cette montresquelette un zeste de beauté. Par Thierry Brandt

Original, moderne, esthétiquement magnifique: le travail de squelettage sur laRadiomir Tourbillon GMT Ceramica – 48 mm est une réussite.

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E lle avait été annoncée il y a deux ans. La voilà, terminée et

livrable de suite aux clients de Franck Muller. Présentée une

première fois à Monaco l’automne dernier, l’Aeternitas Mega

4 a été la reine incontestée de Watchland, à Genthod, en janvier,

à l’occasion de la traditionnelle World Presentation of Haute

Horlogerie (WPHH). Ah, la montre «la plus compliquée jamais

réalisée»! On a vu les spécialistes noircir des feuilles de commen-

taires pour savoir qui de la Patek Philippe Calibre 99 (montre de

poche), de la Jaeger-LeCoultre Hybris Mecanica ou de cette

fameuse Aeternitas pouvait légitimement revendiquer le titre. Sans

pouvoir trancher définitivement, car il aurait fallu au préalable

que tout le monde se mette d’accord sur une définition précise de

la complication. Mais qu’importe finalement, puisque c’est le

degré de perfection et l’émotion dégagée par ces merveilleux objets

qui parlent mieux que toute forme de compétition.

A cet égard, l’Aeternitas Mega 4 (1483 composants) est l’une de

ces pièces maîtresses de l’aventure horlogère qui marquent tant

par leur conception technique que par leur esthétique poétique. Si

elle s’impose par des dimensions conséquentes (largeur: 42 mm; lon-

gueur: 61 mm; épaisseur: 19,1 mm), elle n’a rien d’un mastodon-

te, enveloppée qu’elle est dans un boîtier tonneau dont la douceur

des courbes se révèle apaisante. Le cadran guilloché est une de ces

merveilles comme on sait les faire chez Franck Muller.

Et, c’est à l’intérieur de cet écrin que l’on mesure le travail excep-

tionnel effectué par les maîtres horlogers de la maison, les cousins

Pierre-Michel et Jean-Pierre Golay. Il faut les écouter parler de

cette montre conçue à l’ancienne, selon les règles de l’art du

métier. Des purs et durs, fiers d’avoir entièrement dessiné la pièce à

partir d’une feuille blanche, sur la base de leur tourbillon automa-

tique. Dans la liste des 36 complications annoncées, citons les plus

importantes: carillon Westminster sur quatre timbres, chronogra-

phe à rattrapante monopoussoir, quantième perpétuel séculaire,

équation du temps, double fuseau horaire, réserve de marche du

mouvement et réserve de marche sectorielle.

Enfin, on peut dire que l’Aeternitas Mega 4 est aussi une montre

«politique», en ce sens qu’elle démontre la vitalité du groupe

Franck Muller, que l’on disait en grande difficulté il y a quelques

mois encore. Elle permet à un Vartan Sirmakes, croisé en grande

forme dans son fief de Watchland, de se défendre avec aplomb:

«Depuis que je suis le vilain petit canard de Genève, j’ai compris.

Je laisse la presse et les gens à leurs calomnies. Certes, l’année

dernière, en raison de la crise, nous avons dû redimensionner

l’entreprise et licencier. Cela a été un drame humain. Mais nous

avons mandaté une entreprise pour accompagner les salariés en

question. Certes aussi, les acheteurs ont été moins nombreux en

2009. Mais quelle est l’entreprise horlogère

qui n’a pas vécu cela? Aujourd’hui, ils

reviennent. Quant à nous, ici à Watchland,

nous investissons dans la recherche, tra-

vaillons et livrons les pièces en temps et en

heure», conclut-il. �48

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SES FRANCK MULLER:

LA MEGA 4 EN ROUTE POUR L’AETERNITASQuel privilège de pouvoir manipuler, ne serait-ce que quelques minutes,

l’Aeternitas Mega 4, la montre «la plus compliquée jamais réalisée»! Elle sera réservée à une poignée de richescollectionneurs, seuls capables de débourser plus de deux millions de francs. Par Thierry Brandt

A Watchland, en janvier, Vartan Sirmakes a présenté, pour la deuxième fois,sa pièce maîtresse: l’Aeternitas Mega 4, la montre aux 36 complications.

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D ans l’un des salons feutrés du

SIHH, le maître laqueur Yama -

moto travaille, assis en tailleur

devant son établi. Sa concentration est

extrême, car il est en train de réaliser

l’une des phases particulièrement délicates

de la technique du maki-e, celle du sau-

poudrage d’or d’un cadran qui doit orner

l’une des créations de la maison genevoise

Vacheron Constantin. Face à cet art

millénaire requérant virtuosité et préci-

sion, et qui s’est perpétué jusqu’à nos

jours, on reste muet d’admiration.

Au vu de l’immense intérêt suscité en

2007 par la collection Métiers d’art – Les

Masques, fruit de la collaboration entre

Vacheron Constantin et le Musée

Barbier-Mueller, la manufacture gene-

voise a acquis la conviction qu’il importait

plus que jamais de conjuguer les métiers

de la culture et des arts à ceux de la

haute horlogerie. Des contacts ont donc

été pris avec la maison Zôhiko, de Kyoto,

spécialiste des arts de la laque depuis

350 ans. Et très rapidement une alliance

a été signée avec Vacheron Constantin,

qui célèbre ses 255 ans d’existence cette

année. La collection La symbolique des

laques était, dès lors, en gestation, dans

le respect des traditions culturelles, tech-

niques et artistiques des deux partenaires.

Restait à passer à la phase de concrétisation,

tout en respectant la même exclusivité

que pour Les Masques: une collection qui

se décline sur trois ans dans une série

limitée de vingt coffrets par an. Soit

soixante coffrets au total, contenant cha-

cun trois montres. Deux boîtiers sont en

or rose et le troisième en or gris. Un vrai

bonheur, essentiellement réservé aux col-

lectionneurs très fortunés!

Du point de vue horloger, Vacheron a

choisi d’équiper cette série très limitée du

calibre extraplat 1003, dans sa version

squelette en or 14 carats. Un traitement

ruthénium atténue quelque peu l’éclat de

l’or afin que le travail du maki-e se révèle

en priorité. Des glaces saphir permettent

d’admirer les finitions, notamment le tra-

vail d’anglage.

MAIS QU’EST-CE AU JUSTE QUE LE MAKI-E?Les arts de la laque se divisent en trois

catégories: la gravure, les incrustations et

le maki-e, ce dernier étant le plus sophis-

tiqué. La laque est déposée sur le cadran

en couches successives de plus en plus

fines. La technique décorative du maki-e

consiste à saupoudrer de la poussière d’or

ou d’argent sur la laque encore humide,

le plus souvent noire, afin de créer un

motif.

Le premier coffret, qui vient d’être pré-

senté au SIHH, décline le thème ancestral

de la longévité avec les «Trois amis de

l’hiver», soit le pin, le bambou et le prunier.

Ces trois arbres sont liés à trois oiseaux

mythiques, respectivement la grue, le

moineau et le rossignol. L’une des grandes

originalités de la collection consiste à ce

que le motif principal de l’arbre, situé sur

le dessus de la montre,

soit doublé d’un motif

d’oiseau sur son revers.

Un raffinement qui

magnifie cette tradi-

tion japonaise. �

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SES VACHERON CONSTANTIN

ÉMERVEILLE AVEC SES CADRANS EN LAQUE JAPONAISEEn lançant, au SIHH, La symbolique des laques, qui allie la quintessence d’une

tradition japonaise ancestrale au savoir-faire horloger suisse, la manufacture genevoise poursuit sa collection Métiersd’art. Quand les garde-temps se font zen… Par Danièle Chambas

Le résultat du mariage entre deux métiers d’art séculaires, l’horlogerie suisse et les laques japonaises: une pure merveille.

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A ujourd’hui, la mode est au vintage,

au néoclassique, au rétrochic, c’est

selon. Tout dépend des marques

rompues au discours marketing. Une

manière, pour ces dernières, de réinterpréter

à peu de frais certains modèles phares en

fonction des codes esthétiques du moment.

Rien de très audacieux dans cette démar-

che, mais bon, en temps de crise, il faut

bien assurer. Peter Speake-Marin, lui, fait

mieux, beaucoup mieux. Il réalise la fusion

du passé et du présent dans un style qui lui

est propre, à l’image de cette magnifique

Marin 1, présentée récemment à Bâle.

Le passé, on le voit, par exemple, dans le

cadran en émail d’une rare finesse, dans

les longs chiffres romains et le dessin des

aiguilles bleuies à la flamme. On le devine

aussi dans ce boîtier à triple godron et

dans la découpe de la couronne. Mais le

plus intéressant réside dans le traitement

de tous ces éléments, qui est, lui, complètement moderne, de

même que celui de certains matériaux. A commencer par le

polissage, exceptionnel, du boîtier en titane. Opération qui, il y

a quelques années encore, ne pouvait pas être réalisée.

«Cette montre est simplement la représentation de qui je suis en

tant qu’horloger», explique le citoyen de Sa Majesté, établi à

Rolle. Pour celui qui a participé à de nombreux projets ces

dernières années (Harry Winston, MB&F, Les Maîtres du Temps),

c’est en quelque sorte un retour aux fondamentaux horlogers.

«Côté mouvement, la construction est vraiment originale, toutes

les pièces ont été imaginées à partir de zéro, afin d’optimiser la

distribution d’énergie, la précision et la longévité de la montre.

C’est une montre simple, à trois aiguilles, mais tous ses compo-

sants sont uniques, terminés et anglés à la main», aime-t-il à

préciser.

Ce calibre automatique, baptisé SM-2, entièrement conçu en

interne, a demandé trois bonnes années de travail, beaucoup

d’énergie et d’argent aussi, on s’en doute. «J’ai autour de moi un

groupe de six investisseurs qui me permettent d’avancer.

Plusieurs d’entre eux sont aussi des collectionneurs. Ils ont com-

pris ma démarche et n’ont pas l’intention d’interférer. Je reste

d’ailleurs majoritaire», poursuit un Peter Speake-Marin qui peut

donc se projeter plutôt sereinement dans l’avenir avec sa petite

équipe. Ce qui ne veut pas dire que la pression n’existe pas. Mais

elle n’est pas forcément d’ordre financier: «Dans notre atelier,

nous vivons en permanence sous pression, parce que nous som-

mes toujours à la recherche du beau, de la perfection. Et, à titre

personnel, je me dois d’entretenir une relation privilégiée avec

mes clients, qui doivent savoir qui je suis et ce que je fais», sou-

ligne celui qui, sans fausse modestie, entend créer dans la durée

une véritable et authentique œuvre horlogère. C’est tout le mal

qu’on lui souhaite. �

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SES THE MARIN 1: UNE MONTRE SIMPLE

À COMPOSANTS UNIQUESPeter Speake-Marin est sans conteste l’un des horlogers indépendants les

plus créatifs du moment. Il a présenté à Bâle une montre trois aiguilles au style unique, munie d’un mouvemententièrement manufacturé. Par Thierry Brandt

La Marin 1 est l’expression la plus achevée de l’horloger britannique. «Elle dit qui je suis», résume Peter Speake-Marin.

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V oilà une histoire horlogère comme on les aime, ambitieuse

mais pas tape-à-l’œil, écrite par des gens vrais et sincères,

des passionnés amoureux de leur métier. Elle se déroule

dans le Jura, côté français, à Morteau, où, depuis 2004, Didier

Leibundgut fait revivre la petite manufacture Péquignet. Une véri-

table aventure, mine de rien, car il s’agit de la dernière entreprise

hexagonale du genre.

Que faire de ce petit atelier développant certes des collections

originales, mais essentiellement tourné vers l’assemblage de mou-

vements suisses? La question s’est vite posée pour ce patron volubile

et chaleureux: «Je me suis dit que pour survivre dans cet environ-

nement très concurrentiel, il fallait absolument parvenir à imaginer

notre propre mouvement, un calibre qui ait des caractéristiques

différentes des autres, un truc complètement intégré qui réponde

aux critères actuels et au diamètre suffisant pour pouvoir accueillir

des complications», raconte-t-il avec sa verve coutumière.

Mais concevoir, développer, fiabiliser et produire un mouvement,

ça prend du temps. Et ça coûte cher. Mais pas au point de décou-

rager Didier Leibundgut, qui a remué ciel et terre pour obtenir des

avances de la part des structures d’aide publiques et parapubliques

françaises et européennes. Le voilà donc embarqué dans la rédac-

tion d’un business plan, obligé de se soumettre à une batterie

d’examens et d’audits de la part d’experts en tout genre. «Tout cela

est parfaitement normal, répond l’horloger. Quand on demande

beaucoup d’argent, on est obligé de passer à la moulinette. Et

d’ailleurs, tout au long du processus, j’ai appris beaucoup de cho-

ses auxquelles je n’aurais jamais pensé autrement.»

Le résultat, c’est ce fameux calibre royal, «made in France», entiè-

rement conçu, prototypé, contrôlé et assemblé à Morteau. Une

petite merveille d’horlogerie, certes traditionnelle mais bourrée de

solutions techniques originales. A commencer par le remontage

du ressort, qui se fait directement par le tambour du grand barillet

central, lequel assure une centaine d’heures de réserve de marche

à la montre. En fait, tous les organes et les rouages ont été pensés

non seulement dans une optique de fiabilité et de précision (réduc-

tion du nombre de pièces et des points de friction), mais aussi pour

une visibilité et une accessi bilité accrues, afin de faciliter le ser-

vice après-vente. Quant aux finitions, elles sont parfaitement

digne d’un calibre Swiss Made comparable. Mieux: en matière d’es-

thétisme, le calibre est un modèle du genre. Il équipe désormais

trois modèles chez Péquignet, l’«ancienne» Moorea Triomphe et les

nouvelles Paris Royal et Rue Royale, deux pièces de facture clas-

sique, intemporelles, qui se distinguent par la symétrie et la géné-

rosité de leurs complications.

Au final donc, un travail de fond remarquable, qui marque le

retour au sommet de la belle horlogerie française, qui plus est dans

un état d’esprit forçant l’admiration: «Cette manufacture, c’est

mon rêve, celui des amis et de mes collaborateurs. Notre objectif

est que cette maison demeure indépendante, jolie, heureuse,

défendant de belles valeurs et dont les clients seront fiers de porter

les produits», conclut un Didier Leibundgut rayonnant et appa-

remment très content de la manière dont ses

nouveaux produits ont été reçus à Bâle. C’est

tout le mal qu’on lui souhaite. �28

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SES PÉQUIGNET: LE RENOUVEAU

DE LA BELLE HORLOGERIE FRANÇAISEEn 2009, Didier Leibundgut présentait avec fierté le premier mouvement

conçu et développé en interne par son entreprise. Cette année à Bâle, il est arrivé avec une magnifique collectionbasée sur son fameux calibre royal. Par Thierry Brandt

Superbe! Le mouvement et l’habillage de la Rue Royale couronnent les efforts consentis parPéquignet depuis plusieurs années.

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Dans le petit monde horloger, son affection pour les horlo-

gers anglais est de l’ordre de la récidive. N’a-il pas parti-

cipé au lancement des marques Graham et British

Masters? Avec Montres Ellicott SA, ce Chaux-de-Fonnier, desi-

gner devenu CEO, s’applique, depuis 2002, à honorer fidèlement

la mémoire de John Ellicott (1706-1772), un génie horloger

contemporain du roi George III, natif de l’un des berceaux origi-

nels de l’horlogerie, devenu ensuite indissociable du terroir hel-

vétique. John Ellicott s’est fait un nom auprès des monarques de

son temps, grâce à sa production élitiste de montres de poche.

A travers les collections Majesty, Springfield et Mach One, tou-

tes en éditions limitées, son hommage au maître horloger passe

par de viriles explorations des mécaniques complexes et des

matières les plus indomptables, comme, par exemple, le bloc de

carbone epoxy pour le façonnage d’une boîte.

A Baselworld 2010, l’arrivée de la Midnight, dans la collection

Lady Tuxedo, lui a valu l’attention des cendrillons modernes,

perpétuant leur attente de la sonnerie des fatidiques douze coups

de minuit. Parce que, pour lui, la femme mérite mieux qu’un

intérêt feint, traduit généralement par moult réductions de

modèles masculins ou mille et un garde-temps bijoux vulgaire-

ment quartzés, Pierre-André Finazzi renoue avec une tradition

insuffisamment rappelée: l’ultracompliqué en horlogerie, dont

une kyrielle d’avancées techniques issues de l’art de la miniatu-

risation et du désir de rendre mystérieuses les lectures du temps.

Cette approche doit beaucoup aux femmes.

Ainsi a-t-il enfanté cette Midnight, une montre compliquée, par-

ticulièrement seyante dans sa forme coussin, habitée par le MID-1,

un calibre automatique capable de sonner à l’envi, ou à intervalles

correspondants, les heures et les quarts. Rondeurs sonores

cerclées, en haut et en bas de la lunette, par un diadème de

diams, saupoudrées d’étoiles et d’un croissant de lune sertis.

La Midnight dispose d’une réserve de marche de 42 heures,

est disponible en or rose ou blanc, ou en titane, chaque fois à

99 exemplaires. �

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SES ELLICOTT 1788: UNE MONTRE DAME

QUI FAIT ENTENDRE LE TEMPSPierre-André Finazzi se distingue par au moins deux éléments singuliers. Le

premier tient à sa manière particulière de placer, à gauche, les poussoirs de ses chronographes. Le deuxième: il voueune véritable fascination à l’horlogerie anglaise. Par Joël A. Grandjean / TàG Press +41

La Midnight, dans sa belle robe de soirée, brille de mille feux. (ci-dessous et ci-contre).

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Singulière et passionnante aventure

décidément que celle de Max

Büsser et de ses amis, dont les créa-

tions apportent à chaque fois une dimen-

sion nouvelle à la haute horlogerie. Les

voilà en plus qui se mettent à faire de

l’humour et à baptiser leurs montres avec

des noms d’animaux! Frog: il est vrai

que cette nouvelle version de la HM3

(Horological Machine) ne pouvait en

porter un autre, elle qui fait penser à un

batracien avec ses gros yeux globuleux,

deux dômes pivotant en aluminium, sur-

montés de verres saphir. En tout cas, ses

concepteurs assument complètement ce

côté décalé, un peu «destroy», comme

aime à le dire Maximilian Büsser:

«Clairement, nous ne nous adressons pas

à des clients qui sont accrochés à la tra-

dition séculaire. Aujourd’hui, la plus

belle raison de s’intéresser à la belle hor-

logerie mécanique est sa dimension

d’œuvre d’art, de même que sa bienfac-

ture. Si la bienfacture, le développement

technique et les finitions sont du plus

haut niveau, pourquoi ne pas s’aventurer

dans une autre dimension artistique?»

argumente le trublion, qui poursuit:

«Parfois, c’est vrai, nous avons l’impres-

sion de parler le klingon (n.d.l.r.: espèce

extraterrestre originaire de la planète

Kronos, voir Star Trek) et que bien peu

de personnes comprennent notre démar-

che. Mais ceux qui comprennent ado-

rent. Ce sont des clients extrêmement

fidèles.»

En fait, l’idée de la HM3 Frog est née en

même temps que la HM3 originelle, mais

les contraintes techniques – modification

du mouvement, conception des dômes

en aluminium et en saphir – ont nécessi-

té plus de dix-huit mois de mise au

point. Ce qui n’a l’air de rien représente

en fait une différence fondamentale. Et à

l’échelle d’un moteur horloger, une diffé-

rence fondamentale signifie une avalan-

che de casse-tête à résoudre. Par rapport

à sa devancière, la Frog a demandé le

développement d’un nouveau mouve-

ment (conçu par Jean-Marc Wiederrecht,

sur une base Girard-Perregaux). Car,

d’une part, ce ne sont plus les aiguilles

des heures et des minutes qui se dépla-

cent autour d’un cône, mais les dômes

eux-mêmes qui tournent. D’autre part, le

dôme des heures de la Frog accomplit

une révolution complète en douze heu-

res, tandis que l’aiguille de la HM3 fai-

sait de même en vingt-quatre heures. En

outre, il a fallu résoudre le problème de

l’usinage des demi-sphères en saphir.

Autant d’improbables défis… qui sont

pourtant à la base de tout le travail de

MB&F: «J’ai la chance que mon associé,

Serge Kriknoff, qui est beaucoup plus

doué que moi au niveau technique, adore

repousser les limites de ce qui a été fait

dans l’horlogerie. Il va chercher des solu-

tions dans d’autres domaines, comme,

par exemple, dans le médical ou l’auto-

mobile», souligne Max Büsser. A chaque

nouvel épisode de l’aventure MB&F,

toujours très attendu, l’horloger est

contraint de présenter un truc toujours

plus fou, toujours plus compliqué que le

précédent. Flippant? «Non, pas vraiment.

Les attentes des autres ne seront jamais

aussi élevées que celles que j’ai envers

moi-même… Nous continuerons de sur-

prendre, mais justement, pas forcément

par là où l’on nous attend. La beauté

de MB&F est que l’entreprise peut évo-

luer sans contraintes d’ADN. C’est un

laboratoire expérimental qui nous per-

met de jouer sur tous les registres.

Préparez-vous à quelques étonnements!…»

conclut-il, hilare. �32

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RE MAX ET SON NOUVEAU

MAXIMONSTREAvant la sortie de la très attendue Thunderbolt, MB&F présente une variante

étonnante de la HM3, baptisée, non sans humour, Frog en raison de ses deux yeux globuleux. Par Thierry Brandt

Avec ses gros yeux globuleux, la HM3 Frog se donneeffectivement des airs de batracien.

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T oute nue, elle pèse environ 13 g.

Avec son bracelet en polycarbonate,

elle prend certes un peu de poids

mais sans dépasser 18 g. Ce qui doit

effectivement faire de la RM 027 l’un des

tourbillons les plus légers de l’horlogerie,

si ce n’est le plus léger. Mais peu

importe le record en l’occurrence. Ce qui

compte, c’est, d’une part, le joli coup

médiatique réalisé par Richard Mille et,

d’autre part, la construction de l’objet qui

constitue une prouesse technique remar-

quable. Et voilà comment une montre

partie des Breuleux se balade désormais

sur les courts du monde entier au poignet

de celui qui est redevenu, début juin, le

numéro un mondial du tennis. Et voilà

comment naît une légende horlogère,

pour laquelle une poignée de collection-

neurs sont prêts à débourser un demi-

million de francs!

Côté design, la RM 027 Rafael Nadal

adopte la forme tonneau chère à la

marque. Le boîtier a été réalisé dans un

matériau composite à base de carbone,

histoire d’allier la plus grande résistance

à la plus extrême légèreté. Toujours dans

la même optique, la carrure et le fond de

la montre sont monobloc. Quant au mou-

vement, il est composé de titane et de

Lital, un alliage utilisé dans l’aéronau-

tique contenant lithium, aluminium,

cuivre, magnésium et zirconium. On

dirait la notice explicative d’un aliment

énergétique; il ne manque plus que les

vitamines… Quoi qu’il en soit, il fallait

bien ça pour que le taureau de Manacor

accepte de jouer tous ses matches avec sa

Richard Mille. Certes, Nadal est gaucher

et porte sa montre au poignet droit, mais,

attention, ce n’est pas parce que la mon-

tre n’aurait pas tenu le choc de l’autre

côté, dixit Richard Mille. «Dieu sait si

nous l’avons testée, cette montre, rigole-

t-il! Lors des premiers essais, la couronne

a valdingué quelque part dans l’espace et

les aiguilles n’ont pas tenu. Mais nous

avons poursuivi son développement

pendant des mois et, maintenant, je peux

vous dire qu’elle tient parfaitement le

coup. D’ailleurs, comme Nadal joue ses

revers à deux mains, la montre subit le

même genre de traitement. Non, s’il ne

peut pas la porter à gauche, c’est tout

simplement parce qu’elle l’empêcherait

de mouvoir normalement son poignet»,

conclut l’heureux patron de la marque.

Le plus amusant, dans cette histoire, c’est

qu’au départ, Richard Mille n’a jamais

vraiment cherché à courtiser le tennis-

man pour en faire son ambassadeur. «Les

choses se sont faites un peu par hasard.

La rencontre a eu lieu grâce à des amis

communs. J’ai tout de suite trouvé que ce

type était épatant, charmant, abordable,

d’une grande humilité. Et c’est au fil de la

discussion, comme ça, que l’idée d’un

projet commun est née. D’ailleurs, ce

jour-là, il a dû me prendre pour un zozo

et se dire que jamais je ne pourrais reve-

nir avec une telle montre», se souvient

celui qui s’est fait une solide réputation

dans les produits extrêmes. Aujourd’hui,

le partenariat s’est consolidé. Et il est

d’ores et déjà annonciateur d’évolutions

pour l’année prochaine. �

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RE JEU, SET ET MATCH

POUR RICHARD MILLERafael Nadal a porté la RM 027 pendant tout le tournoi de Roland-Garros. Et

la montre a tenu! Richard Mille peut désormais se vanter d’avoir inventé le tourbillon non seulement le plus légermais aussi le plus solide de l’histoire horlogère. Par Thierry Brandt

Avec la RM 027 RN (Rafael Nadal), Richard Mille renforce encore sa position dans le créneau des montres extrêmes.

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RE ARMAND NICOLET ET SA L08:

UNE ACCESSIBLE INTEMPORELLE Sans être originale, l’histoire de la marque Armand Nicolet reste de celles qui

plaisent aux amoureux d’une horlogerie d’épure, vraie, riche en valeurs historiques mais n’hésitant pas à se réclamerde potentiels à venir… Par Joël A. Grandjean / TàG Press +41

Il était une fois un entrepreneur, féru

de montres, connaisseur et actif dans

la branche deux décennies durant. Il

rencontre, en 1987, Willy Nicolet, fils

d’Armand Nicolet, un horloger d’entre les

deux siècles passés ayant sévi à

Tramelan, haut lieu d’une horlogerie

historique florissante. L’ancienne manu-

facture revivra, sera restaurée et restera

habitée par les signes distinctifs de son

fondateur, tout en s’ouvrant aux marchés

actuels.

Armand Nicolet, fils d’horloger, entre

donc en horlogerie comme on entrait

autrefois dans les ordres. Vocation et

passion. A la fin du XIXe siècle, au

sortir de son apprentissage, il ouvre

son premier atelier d’horlogerie. Et,

en 1902, s’illustre dans l’univers de

la montre de poche soignée, titillant

parfois celui des complications telles que

les répétitions minutes, quarts ou heures,

les calendriers perpétuels… Encore prisé

par les collectionneurs, au détour d’un

catalogue de ventes aux enchères ou

d’une transmission d’héritage, ce nom est

également synonyme, durant les fifties,

de la production, à Tramelan, de la

presque totalité des calibres Venus.

Rappelons que cette ville était, à

l’époque, le troisième pôle horloger de

Suisse, avec la concentration de 800

horlogers et 105 fabriques.

Les montres ont-elle une âme? C’est la

question que pose la L08,

sur le mode de l’édition

limitée en multiples

de 150 (50 pour la

version sertie). Pour

la boîte, ronde et

classique, la noblesse

d’un acier efficace cède

parfois, pour la lunette, à

l’or rose ou aux diamants.

Le fameux guilloché du

cadran en relief, devenu

signe reconnaissable

du style Armand

Nicolet, s’entrouvre

sur des détails triés

d’un calibre vintage

18 000 alternances

par heure, le AN0711A,

concentré de nouvelles

technologies saupoudré des composants

du calibre UT 600 de 1957, retrouvés

dans les combles et les tiroirs de la maison

originelle. Ce moteur à remontage

manuel, dont il ne reste par définition

qu’un nombre limité d’exemplaires, se

distingue par son épaisseur réduite. Oh,

pas celle d’une extraplate, mais déjà avec

l’élégance des discrètes qui en jettent

sans chercher à s’imposer.

Tenu en laisse par un bracelet cuir

de crocodile, le temps servi par cette

réincarnation des valeurs originelles de

l’horlogerie se devait de s’entourer

d’attentions subtiles: décorations Côtes de

Genève, rhodium perlé, index appliqués à

la main, étanchéité à 5 atmosphères et

réserve de marche de 36 heures. �

Armand Nicolet, qui ouvrit son premier atelier d’horlogerie à la fin du XIXe siècle.

Des premières montres de poche auxgarde-temps d’aujourd’hui, la traditionde la belle horlogerie classique perdure.

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Q u’est-ce qui permet de dire qu’une

montre est belle? Un ensemble

indéterminé de critères qui vont

du plus subjectif, comme le goût, à des

éléments plus tangibles, comme le choix

des matériaux, la qualité et la finition du

mouvement et de ses différents compo-

sants, le design, l’habillage et ce je-ne-

sais-quoi d’indéfinissable qui débouchent,

au final, sur un ensemble harmonieux,

incontestable. Compte tenu de cela, oui,

les montres H. Moser & Cie sont

incontestablement belles, dans leur pureté

stylistique qui n’a égal que les trésors

techniques qu’elles renferment.

H. Moser & Cie partage avec IWC un

point commun: celui d’être l’horloger le

plus oriental de Suisse, installé qu’il est

sur les berges du Rhin, à Schaffhouse.

Historiquement, il l’a même précédé de

plusieurs années. La fondation du pre-

mier atelier H. Moser & Cie date, en effet,

du tout début du XIXe siècle. L’entreprise

a connu par la suite plusieurs vies et

déménagements, mais elle est revenue à

son port d’attache en 2002, deux siècles

après sa naissance. Et c’est en 2005

qu’elle a fait véritablement son retour sur

la scène horlogère internationale, pilotée

par un groupe d’investisseurs bien déci-

dés à lui redonner son lustre d’antan.

Politique ambitieuse et cohérente qui a

été rapidement couronnée de succès,

saluée dans la foulée par plusieurs

récompenses dont, en 2006, le deuxième

prix de la Montre de l’année pour la

Perpetual 1, suivi du prix de la Montre

compliquée au Grand Prix d’horlogerie

de Genève pour le même modèle.

Cette année, parmi les nouveautés présen-

tées par H. Moser & Cie, une nouvelle

pépite: la Perpetual Moon, dont l’affichage

des phases lunaires, réglable à la minute

près, ne nécessite, à partir de sa mise au

point, plus aucune correction pendant

mille ans, ou plus exactement 1027 ans

et 30 jours! Impressionnant, effective-

ment, quand on réfléchit à la complexité

d’un tel mécanisme. Sur le cadran de la

montre, celui-ci est dévoilé par un gui-

chet placé à 6 h. Il est composé du disque

des phases de lune, avec les huit quarts

astronomiques définis selon les normes

internationales et marqués par des traits

verticaux, ainsi que par une subdivision

de la journée gravée sur le cadran. La

phase définie doit être affichée en posi-

tionnant le trait respectif sur le disque de

lune exactement entre les deux triangles

de la découpe du cadran. Pour obtenir

une telle exactitude, le disque est relié, à

l’intérieur du calibre, à l’affichage des

heures. Il tourne donc sans interruption

avec lui. Mais, en même temps, il doit

pouvoir être corrigé (avec un bouton

poussoir à 9 h), sans que cela ne porte

préjudice à l’affichage de l’heure. Pour

cela, il a donc fallu imaginer un système

«d’accouplement à ressort enroulé». Et

oui, rien que ça! Enfin, une information

supplémentaire entre le jour et la nuit est

fournie grâce à une mini-aiguille centrale

qui décrit un tour complet en vingt-

quatre heures.

Toujours côté mouvement (à remontage

manuel), un double barillet garantit une

réserve de marche de sept jours. Quant à

l’échappement, il s’agit du désormais

fameux module interchangeable maison

(avec ancre et roue d’ancre en or), muni

du non moins fameux spiral Straumann,

lui aussi in-house! La montre, d’un diamè-

tre de 40,8 mm, est plus que jamais fidèle

au style de la marque, avec son cadran

fumé bleu foncé, ses appliques et ses

aiguilles traitées dans la couleur du boîtier.

A tous niveaux, la grande classe! n

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RE UN VOYAGE LUNAIRE RÉGLÉ

POUR MILLE ANSL’autre horloger de Schaffhouse, c’est lui: H. Moser & Cie. Il est même né bien

avant IWC, dont il a d’ailleurs facilité l’arrivée sur les bords du Rhin. Et aujourd’hui, après une phase de recapitalisation etde consolidation, l’entreprise s’impose à nouveau avec des produits d’exception. Par Thierry Brandt

Une marque pour laquelle le moindre détail compte. La Perpetual Moon reproduit les phases de lune sans

recours à la moindre correction pendant plus de mille ans.

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A 22 ans, il acquiert la marque

Dubey & Schaldenbrand après y

avoir séjourné plus d’une année

au contact formateur et passionnel de la

bien-aimée Cinette Robert. Les Gil sont

bien connus du terreau horloger: la

famille s’est taillée une réputation dans

la maîtrise des arts du sertissage. Jonatan

balaie les inévitables sarcasmes liés à son

jeune âge. Aux sourires entendus et aux

doutes insinués, il sait que, même tombé

dedans dès la naissance, il sera finale-

ment, comme n’importe quel autre repre-

neur, jugé sur des résultats. Né avec un

Blackberry à la main, armé de respect, de

pugnacité et d’un esprit entrepreneurial

déterminé, il est de ceux qui sont motivés

par ce type de challenge.

Non content d’acquérir une marque – les

locaux étant ceux de Madame Robert, il

ne peut les inclure dans le deal –, il met

également la main sur un trésor patrimo-

nial. Pas pour se garantir quelque éphé-

mère rentrée financière, mais par devoir

de veiller sur la richesse historique. Il

possède l’ensemble des modèles N° 1 sortis

sous l’ère Cinette Robert, sans compter le

rachat de pièces de collection signées des

deux maîtres horlogers qui, chez Martel

Watch, concevaient et restauraient. C’est

fou ce que la restauration de pièces hor-

logères peut susciter comme vocations

éponymes! En 1946, Georges et René asso-

cient leurs noms, signant des garde-temps

encore prisés chez les collectionneurs.

«Réussir le déménagement, rester sur terre,

répondre au téléphone, reconstituer une

équipe de sept personnes», telles sont les

priorités du jeune boss. Qui ne s’interdit

pas conjointement de rafraîchir l’identité

visuelle de la marque et de proposer, déjà

à Baselworld 2010, de nouveaux modèles.

Comme la Grand Shar, prolongement

iconique du modèle Spiral, entièrement

sertie sur acier de baguettes et d’inserts

céramiques, traités comme des pierres

précieuses. Des messages forts à ceux qui

l’attendent au tournant et surtout à son

réseau distributeur: Europe de l’Est, Asie,

France (avec trois magasins à Paris) et

Suisse. Autre nouveauté, la Superbia

chocolat sertie conjugue avec subtilité les

codes de la marque. Elle s’avère parfaite

dans son rôle de trait d’union entre nou-

velle ère et continuité promise. Pêle-mêle,

entre deux messages d’alerte sur son

Smartphone, Jonatan Gil évoque l’avenir.

Revenir aux Ponts-de-Martel? Pourquoi

pas, dans quelque antre historique encore

chargé du rayonnement de la Martel.

Affaire à suivre… n

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RE DUBEY & SCHALDENBRAND:

UN SUPERBE TRAIT D’UNIONAncienne apprentie puis fondée de pouvoir de Martel Watch, mythique

enseigne disparue des Ponts-de-Martel, Cinette Robert ressuscite l’histoire des horlogers Georges Dubey et RenéSchaldenbrand. Puis passe la main à Jonatan Gil, le plus jeune CEO de l’horlogerie, nouveau gardien de la marque.Par Joël A. Grandjean / TàG Press +41

Jonatan Gil, 23 ans, le plus jeune CEO de l’horlogerie: respect absolu pour l’histoire de la marque Dubey & Schaldenbrand.

L’horloger Georges Dubey, figure historique liée à la disparue Martel Watch, s’associe en 1946 à RenéSchaldenbrand. Ils signent leurs propres montres,

encore prisées par les collectionneurs. Ci-contre: Grand Shar, première mondiale,

sertie céramique.

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«R eal Watches for Real People»,

«Des montres vraies pour des

gens vrais»: tel est le slogan

de la marque installée à Hölstein, bour-

gade de 2300 habitants du canton de

Bâle-Campagne. Sous-entendu: pas d’es-

broufe chez nous, pas de complications

hallucinantes ni de vaisseaux intergalac-

tiques, mais de belles montres à porter

régulièrement.

Il n’y aurait donc que du banal dans cette

marque discrète, qui compte une cen-

taine de salariés? Au contraire. Et ce

n’est pas parce que notre époque privilé-

gie ceux qui font le plus de tapage

qu’Oris vit en léthargie. La marque est

très appréciée des collectionneurs, qui

saluent, au fil des décennies, la parfaite

cohérence de ses collections, uniquement

composées de mouvements mécaniques.

Erich Gerber, directeur du marché suisse,

se souvient encore des décisions straté-

giques qui ont été prises au milieu des

années 80: «Nous étions au cœur de la

crise du quartz. Et c’est précisément là

que nous avons pris le contre-pied de

tout le monde. Nous avons fait le pari de

relancer les montres mécaniques au

Japon alors que le Japon inondait le

monde de mouvements quartz…» Il fallait

oser. Et ça a marché, non sans certaines

sueurs froides sans doute.

Et aujourd’hui, Oris poursuit son petit

bonhomme de chemin, très bien placée

sur le segment moyen, autrement dit

entre 1000 et 4000 francs, avec une

riche collection toujours inspirée par les

quatre mêmes univers: l’automobile,

l’aviation, la plongée et la culture. «Notre

leitmotiv, c’est d’arriver chaque année

avec quelque chose qui complète ces

quatre mondes. C’est dans cet esprit que

nous travaillons», argumente Erich

Gerber. Ses marchés principaux? L’Asie

(47%), l’Europe (40%), les Etats-Unis

(9%) et l’Océanie (3%), selon les chiffres

publiés en 2009. Difficile d’en savoir

plus, car l’entreprise, indépendante, ne

dévoile ni son chiffre d’affaires ni son

bénéfice.

Parmi les produits du millésime 2010,

Oris a présenté, fidèle à ses principes, des

nouveautés intéressantes dans ses quatre

univers de prédilection. Et comme il faut

bien faire un choix, nous avons pris le

parti de mettre en avant le modèle Oscar

Peterson Limited Edition. Après Frank

Sinatra et Bob Dylan, célébrés les années

précédentes, c’est une légende du piano

jazz qui prête son nom à ce très bel objet.

La meilleure des photos ne rend pas

justice à cette montre automatique d’une

simplicité stylistique biblique, qui se

distingue néanmoins par une foule de

détails soignés à l’extrême. Le cadran

noir laqué rappelle la robe des plus

beaux Steinway, la partie centrale de

celui-ci est ornée de cercles concen-

triques évoquant les microsillons d’autre-

fois et les index appliques sont traités à

la manière des touches de piano. Petite

subtilité supplémentaire: comme Oscar

Peterson aimait les montres à chiffres

romains, cette édition limitée affiche un

VIII plaqué or rose. Allusion également

aux huit Grammy remportés par le jazz-

man. Un classique horloger comme on

les aime. n

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RE ORIS LA DISCRÈTE ÉTOFFE SES COLLECTIONS

AVEC UNE BELLE COHÉRENCE L’entreprise bâloise, qui a fêté ses cent ans en 2004, n’est pas du genre à en

faire des tonnes. On pourrait même dire qu’elle est l’antithèse d’une marque comme Hublot. Mais elle plaît aux collectionneurs avec des lignes fidèles à ses gènes. Par Thierry Brandt

Le géant Oscar Peterson méritait bien une montre à sa dimension. Celle que la marque Oris lui consacre est superbe.

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C laude Sanz, patron de la maisonBunter (spécialisée dans la fabrica-tion de grandes complications et

dans le sertissage haute joaillerie), est nonseulement un passionné d’horlogerie maisencore un féru d’histoire. Pas étonnantdonc qu’il se soit penché avec intérêt surle riche passé d’Arcadia, fleuron d’uneentité, elle aussi, emblématique du secteurpendant de très longues années: FleurierWatch Company. Créée en 1858, puis sacrifiée en 1970 surl’autel de la révolution quartzienne, lamarque revient donc aujourd’hui d’unlong sommeil, telle la Belle au bois dor-mant ranimée par le baiser du Princecharmant, en l’occurrence par la grâce del’une des figures de l’horlogerie contem-poraine, un vrai de vrai motivé par debelles intentions. Ce qui, avouons-le, estde bon augure pour la suite. Il estd’ailleurs piquant de noter, puisque l’onnage dans des considérations historiques,que le feuilleton Arcadia se poursuit dansla même veine épique. En effet, si le siègede la marque est descendu de Fleurier(Neuchâtel) à Versoix (Genève), c’est pourtrouver refuge sous les cimaises de l’unedes plus vieilles fermes du canton, cons-truite en 1643, année de la mort de LouisXIII. Quant à la toute première pièce de lanouvelle Aracadia, elle a été acquise parJohn Dierks, un collectionneur texan, quilui a fait traverser l’Atlantique. Voilàpour l’anecdote. S’inspirer du passé et des heures glorieusesd’une marque, c’est une chose. Mais quefaire de tout cela à l’aube du XXIe siècle?

«Ce rappel aux racines, c’est un clin d’œilet une manière de marquer notre respectà l’égard de tous les gens qui ont fait vivrecette maison avec leur cœur», expliqueClaude Sanz, qui poursuit: «Si on rallumela lumière aujourd’hui, que voit-on?Quelque chose de nouveau, un conceptcomplètement moderne. C’est le résultatd’une réflexion personnelle que je mènedepuis quinze ans: la possibilité de fairerevivre, peut-être, une série de magni-fiques mouvements, de proposer des pro-duits exclusifs, quelques centaines parannée au grand maximum, tout en se fai-sant plaisir. Mon équipe et moi-même som-mes là pour nous amuser, si je puis dire!» Le premier bébé de la moderne Arcadia a

été présenté à la famille horlogère cetautomne et baptisé… AC01. Identité quin’est pas forcément très poétique, maisqui sied finalement assez bien à ce chronode 42 mm de diamètre, aux lignes relati-vement tendues et agressives. Côté habil-lage, ce garde-temps a été conçu avec desmatériaux issus des dernières avancéestechnologiques: caisson en titane, cadranà plusieurs niveaux en fibre de carbone,bracelet en tissu spécial anti-allergène.Côté mouvement, il ne s’agit pas d’uncalibre maison qui aurait été miraculeu-sement déniché dans un tiroir et remis augoût du jour. Ce sera pour une prochainefois. La base est un ETA 2892 A2 à remon-tage automatique, muni d’un moduleDubois Dépraz, affichant les fonctions sui-vantes: heures et minutes au centre, petiteseconde à 3 h, chronographe (avec seconde au centre, compteur 30 minutes à 9 h,compteur 12 heures à 6 h), quantième à4 h et fuseau horaire à midi. Editée à 275 exemplaires, cette premièrecollection devrait être suivie, au fil desans, par des petites sœurs… qui ne luiressembleront pas forcément. ClaudeSanz prévoit plutôt de donner vie, à chaquefois, à un concept original. Un peu – si oncomprend bien – comme le font MaxBüsser et Harry Winston dans leur genre.«Je me vois comme un rassembleur d’idées,ouvert à toutes sortes de folies. Je rêve,par exemple, de faire des séries très limi-tées avec des amis comme Daniel Roth etGérald Genta», conclut un Claude Sanzvisiblement ravi de se lancer dans cettenouvelle aventure. !

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RE CLAUDE SANZ OFFRE

UNE NOUVELLE VIE À ARCADIA Ceux qui ont la mémoire horlogère longue se souviennent sans doute que la

marque Arcadia a été pendant plus d’un siècle le fleuron de la Fleurier Watch Company. Disparue corps et âme dansla crise du quartz, elle renaît aujourd’hui par la volonté de Claude Sanz, le patron de Bunter. Par Thierry Brandt

Quarante ans après sa mort à Fleurier, dans le canton de Neuchâtel, Arcadia renaît de ses cendres à Versoix,

dans le canton de Genève.

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A uprès des collectionneurs, surtouten Asie, le nom de Jean-FrançoisMojon est de ceux qui engendrent

les frémissements. Développeur, pour deGrisogono, de la dG Meccanico, la pre-mière montre mécanique dotée d’un affi-chage digital, l’homme a également sévichez Harry Winston, en s’associant audixième chapitre de la saga des Opus. Sasérie de garde-temps, dont le prix unitaireavoisinait pourtant les 210 000 francssuisses, s’était envolée en quelques jours...Présente au Geneva Time Exhibition, lesalon genevois des indépendants, cettefigure d’une horlogerie toujours plus com-pliquée devrait drainer son flux d’incondi-

tionnels. Le Loclois les entraînera, cettefois, sur les traces de Cyrus Le Grand, lemonarque qui parvint à conquérir la plusimprenable des cités, Babylone.

VOLÉE DE SYMBOLESEn baptisant CYR598 le calibre de lapremière pièce d’une collection nomméeKlepcys, la marque désigne l’espace tem-porel auquel elle voue ses allusions: leconquérant Cyrus naissait en 598 avantJésus-Christ. Lui qui descendait desmontagnes, surnommé le «buveur d’eau»car peu enclin aux raffinements et auxluxes, il succomba à la magie deBabylone au point de la préserver de ladestruction. Cette magie, envoûtantencore aujourd’hui l’imaginaire collectif,tant elle rime avec grandeur et décaden-ce, se devait d’être ici suggérée par l’ar-chitecture du modèle. Imprenable, fier etproportionné. Imposant ses 48 mm dediamètre, couronnes incluses, la boîte dece garde-temps s’offre quatre rempartsen forme de cornes finement travaillées,biseautées à souhait, enrubannant soncorps principal. L’altière attitude se sou-ligne ici par les noces de matériauxnobles, des ors 18 carats rouge et gris, etdu titane grade 5 traité DLC, DiamondLike Carbon. Même les vis toisent, pardes logos à trois branches, l’inviolabilitélégendaire des serrures de la ville. !

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RE CYRUS ET MOJON: LA LÉGENDE

DE BABYLONE S’INVITE EN HORLOGERIE Nouvelle marque fraîchement érigée sur un amas de symboles mésopotamiens,

Cyrus fait appel à l’horloger Jean-François Mojon, prince ès complications, pour repousser la frontière des possibles.A découvrir au GTE. Par Lorétan Khipas / TàG Press +41

Laurent Lecamp (à gauche), fondateur de la marque Cyrus, et Jean-François Mojon, horloger développeur.

Le secret sera levé au Geneva Time Exhibition, à Genève.

PAR SA TRINITÉ DE FONCTIONS, TOUTESEXCEPTIONNELLES, LE MOUVEMENTINNOVANT DÉCROCHE DEUX BREVETSINTERNATIONAUX. LA LECTURE DUTEMPS SE FAIT PAR UNE AIGUILLERÉTROGRADE QUI PARCOURT L’UNITÉDES HEURES, DE 12 À 12, CHANGEANT DECOULEUR HISTOIRE DE DÉPARTAGERSANS AMBIGUÏTÉ LE DIURNE DU NOC-TURNE. EN PROLONGEMENT DE SONINDICATION, PARCE QUE LA LECTURE DUTEMPS SE VEUT LINÉAIRE, DEUX DISQUESIMBRIQUÉS ALIGNENT LES MINUTES ETLES SECONDES. SIMPLE COMME CE QUIS’ÉNONCE CLAIREMENT, DÉFI D’HORLO-GER OBLIGE. EN HAUT À DROITE SURGITSOUDAIN LE CROISSANT AJOURÉ D’UNEDATE PARTICULIÈREMENT ASTUCIEUSE,ELLE AUSSI RÉTROGRADE: AUX CHIFFRESSTATIQUES DES UNITÉS, S’AJOUTE TANTÔTLE 0, LE 1, LE 2 OU LE 3 DES DÉCIMALES.COMME ISSU D’UN DÉ À FACETTES, QUI,AU GRÉ DE L’AVANCE DU MOIS, AFFICHESA FACE ADÉQUATE. ENFIN, SUR LE COUPDES 5 H, UNE LUNE INFINIE, CLIN D’ŒILTANT AUX JARDINS SUSPENDUS AMÉ-NAGÉS PAR LE ROI NABUCHODONOSORQU’À SA ZIGGOURAT, CÉLÈBRE L’ÉCLIPSESOLAIRE QUI PERMIT AU ROI D’ANNEXERLA LYDIE. SES DIFFÉRENTES PHASES S’IN-DIQUENT PAR UN CACHE NOIR QUIVOILE, PEU À PEU, LA SURFACE DE SONGLOBE SPHÉRIQUE. LORSQUE CELUI-CIEST ENTIÈREMENT RECOUVERT, APPA-RAISSENT LES TROIS BRANCHES DULOGO CYRUS. L’ASTRE LUNAIRE VIENT

D’ÊTRE CONQUIS, LUI AUSSI… !

Ci-contre: Cyrus Klepcys.

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D iscrètement installée dans unehalle annexe, réservée à quelquesacteurs indépendants de l’horlo-

gerie de niche, Cecil Purnell ne semblaitpas chercher à tout prix les feux de larampe à Baselworld 2010. Au sortir de lacrise et de ses questionnements, lamarque entendait surtout valider sesrécents développements auprès de sesaficionados et, pourquoi pas, au passage,s’offrir le luxe d’un temps supplémen-taire pour bichonner son calibre CP 3888.Un mouvement qui suscite l’adhésionpuisque, depuis ce rendez-vous avec lesagents du monde, à raison de quelquespièces par mois, sa production ne cessed’occuper les forces de la micromanu-facture genevoise Magma, privant mêmel’équipe d’en conserver un exemplairepour son propre usage et pour les curio-sités alentours.

Fruit des recherches effectuées avecl’horloger Cédric Grandperret, le CP 3888est un concentré d’arts mécaniques plongédans un bain de black gold, aux refletsmétallico-anthracites. Dépourvu de touteintention squelette, ce mouvement tour-billon use d’un anneau de saphir logé enpourtour de lunette, servant de reposoir àdes index en suspension. Envolé lecadran, remplacé par des plongéesvisuelles sur la cage et ses rotations, surl’entrelacs organisé de rouages mi-dévoiléset sur des ponts aux finitions Côtes deGenève, rajoutés pour soutenir la minu-terie. Vissée en transversale, une cartoucherapportée décline en gravure l’apparte-nance identitaire du modèle, tandis qu’unlogo d’initiales de la marque remplacel’indication zénithale. Stylisé et composéd’ajourages subtils, ce même logo tourneen surface de la cage tourbillon prise

entre deux ponts, ajoutant un effet pro-fondeur à ses immuables manèges. Amorcée à Alle, dans le Jura, l’histoire deCecil Purnell s’est arrimée, dès 2010, àPerly sur Plan-les-Ouates, afin de serapprocher de Magma Concept, sonpartenaire développeur en complications.Elle s’est dotée d’un directeur expérimenté,Philippe Thivolet, et se surprend à aborderavec sérénité un parcours nouveautés,dont les balises ont déjà été posées pour2011 et 2012. La marque sera présente àBaselworld 2011. Elle entend bien ajoutersa voix de maître au concert des acteursles plus sélectifs de la haute horlogerie. !

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RE CECIL PURNELL: LE CALIBRE CP 3888

ET SES OUVERTURES MAGIQUESMarque horlogère exclusivement dédiée au tourbillon, Cecil Purnell s’impose

comme un architecte indépendant et habile du célèbre mécanisme d’Abraham Louis Breguet. Récents développements,100% Swiss Made. Par Joël A. Grandjean / TàG Press +41

Déclinaison PVD noir dernière génération sur boîte en or gris.

Jonathan Purnell, président de la marque créée en hommage à Cecil Purnell,

une figure familiale disparue.

Ci-contre: boîte en or rose, ébauche Magma, garnitures, décolletages et usinages 100% Swiss Made

(Genève, Vaud et Jura). 190 composants, cage tourbillonprise entre deux ponts, couple au-dessus de la moyenne.

Réserve de marche de 60 h. Diamètre: 30,6 mm (13 ! lignes), hauteur: 6,75 mm.

Diamètre de sa cage tourbillon: 13,30 mm.

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O nce de provocation? Le tandemFaivre-Grosbety débarque, untantinet effronté. D’abord, la

nouvelle marque prend ses quartiers àFerney-Voltaire. Il fut un temps oùVoltaire, le maître des lieux, concurrençaitsans vergogne l’horlogerie de ce côté-cide la frontière. Certes, entrepreneurémérite dont on dit que la fortune provenaitnéanmoins d’une tricherie organisée à laloterie, l’érudit était aussi horloger et…écrivain: «L’univers m’embarrasse, maisje ne puis songer que cette horloge existeet n’ait pas d’horloger.» Mélange des genres,à l’instar des deux protagonistes àl’origine d’Opéra, premier garde-temps deManufacture Royale: Faivre, l’entrepreneurposé et décidé, déjà fournisseur d’ébauchesvia sa société de Vallorbe; Grosbety, uneespèce de professeur Tournesol au parlertruculent et au look des montagnes, créateur

d’objets et prototypiste horloger depuisvingt-cinq ans. Non, ils ne feront rien comme tout lemonde. D’abord, pas de conférence depresse où se mélangent questions et rivalitésjournalistiques. Juste des entretiens enpetit comité, à même les volumes, hélaspeu chauffés, du Château. Côté distribution,pas question de se frotter aux intermédiaires.

Un «direct de la fabrique» qui occasionneraquelques frais de déplacements. Mais ladimension ultime et intimiste d’un«Déjeuner chez Voltaire», fût-il consomméà l’autre bout du monde, mérite bienl’entorse. Quant au SAV, histoire debalayer du revers de la main les craintesd’acheteurs initiés, échaudés par l’éventuelledisparition d’un new comer, garantie àvie! Car en achetant son Opéra, l’élureçoit un acte notarié certifiant l’existenceà double de tous les composants et lapossibilité d’accéder aux plans de montagesi l’entité disparaissait. Venons-en au fait. L’idée qu’une montre àrépétition minutes n’aurait pas besoind’être portée à l’oreille pour être audibleinspire Opéra: repenser les ondes acoustiques,de leur formation à leur transmission. Troisinventions brevetées: un ressort du râteauplus costaud, un de sonnerie plus long – sixtours au lieu de trois –, ainsi que des timbresréalisés selon un alliage et un procédéjalousement gardés. Puis, pour couronnerle tout, un habillage sur mesure, sculptécomme un soufflet d’orgue. Une carrurearticulée, qui se déploie en un douxmélange de courbes de Fibonacci etd’arceaux enchevêtrés. Une structure quirappelle l’architectural profil de l’Opérade Sydney. Douze exemplaires d’art horlogerpur, élitiste et, somme toute, délicieusementécoutable… ■

www.manufacture-royale.ch

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NOUVEAUTÉ

SHEURE MANUFACTURE ROYALE:

SYDNEY ET SES CAISSES DE RÉSONANCE Arnaud Faivre et Charles Grosbety n’ont rien voulu faire comme les autres. Leur ovni Opéra, un

instrument de mesure, déboule dans le paysage de la haute horlogerie et de la grande sonnerie. Par Lee Warrien /

TàG Press +41

De profil, le déploiement de la structure en soufflet d’orgue rappelle l’architecture de l’Opéra de Sydney, référence inspirante.

Ci-contre: magistral garde-temps Opéra à répétitionminutes et tourbillon, en or gris ou rose, trois glaces

saphir, fond transparent amovible, 50 mm de diamètre.

319 composants pour ce mouvement de 5,45 mmde hauteur, réserve de marche de 108 heures, fréquence

21 600 alt./h., fait main. Terminaisons soleillage,anglages polis, échappement en silicium.

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D’ un grand-père bijoutier ayantd’abord appris l’horlogerie etrestauré des montres de poche

qu’il emballait dans des boîtes à cigares,Tim et Bart héritent de la passion. Chezles Grönefeld, on est joaillier de père enfils. Qu’importe, ils feront leurs quatreannées d’école d’horlogerie avant d’arriverau WOSTEP, une école suisse qui formeles horlogers du monde afin d’alimenteren savoir-faire les SAV de nos plus bellesenseignes. Chez Renaud Papi, à l’heuredes débuts, ils s’exercent aux hautes

complications, en apprivoisant même lareine, la répétition minutes. «J’ai apprispar moi-même comment limer afin degagner de la place», explique Bart. Etdonc d’en offrir un maximum aux timbrescensés marteler les divisions de l’heure.D’ailleurs, GTM-06, leur première pièceéponyme, une fois le retour à Oldensallconsommé, est un summum technique: à

partir de mouvements Claret achetésbruts, leur répétition minutes les faitremarquer des collectionneurs mondiaux. Rencontre fortuite au SIHH. Leur airmystérieux titille les curiosités… D’unepoche, précautionneusement, ils extirpentun mouvement en plein état de marche etcomplètent leurs explications par uneglissade d’images iPad entrecoupées de

capsules vidéo. Splendide! Pour leurdeuxième création, les Grönefeld s’attaquentà un mythe presque oublié, la secondemorte. Partis d’une page entièrementblanche, hormis quelques vestigeshistoriques, Tim et Bart dessinent,inventent, usinent, anglent. La One Hertz1912, comme la date du diplôme de leurgrand-père, voit le jour. Dans le passé, certaines montres depoche disposaient de cette complicationet ressemblaient aux régulateurs ou auxpendules. Dans les années 1950, Rolex,avec sa Tru-Beat, offrait au corps médicalune montre sautant de seconde en seconde,pour mieux compter les pulsations. Unesubtilité mécanique quasiment disparuedes assortiments. Les puristes le savent,les Grönefeld ont sublimé cette compli -cation: «On voulait apporter un systèmeindépendant qui évite le remontage d’unressort chaque seconde. Un problème queFrançois-Paul Journe a résolu avec sonremontoir d’égalité.» Ça devient compliqué.Guidés par la «bonne esthétique», ilsdessinent d’abord la position des aiguilles.Au final, un garde-temps exclusif,aiguilles des heures et des minutesdécentrées, système de remise à l’heurefaçon chronographe – on pousse lacouronne. Cadran inox, particulièrementdur à travailler. ■

www.gronefeld.nl

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NOUVEAUTÉ

SHEURE EXCLUSIF: GRÖNEFELD OU

L’ÉLOGE DE LA SECONDE MORTEDeux horlogers hollandais, Tim et Bart Grönefeld. Après avoir étudié en Suisse, puis même signé

chez Renaud Papi quelques pages de sa haute horlogerie, ils retournent au pays. Leur marque transcende les artsmanufacturiers universels. Par Ollivier Broto & Joël A. Grandjean / TàG Press +41

Avec ses 285 composants, le calibre G-02 à remontagemanuel est doté d’un indicateur de réserve

de marche et d’un système de débrayage du mécanismede remontage. Fréquence 21 600 alt./h., came

à 30 dents, grande seconde, aiguilles des heureset des minutes décentrées.

Ci-contre: Grönefeld One Hertz, deuxième création desHollandais Tim et Bart: complication de la seconde morte,

innovante, 43 mm de diamètre, épaisseur 12,5 mm,étanche à trois atmosphères, couronne à poussoir.

Détail du balancier.

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O n n’efface pas presque quatredécennies passées chez PatekPhilippe, d’abord juste après son

diplôme de l’Ecole d’horlogerie deGenève, puis, après quelques incartadesautomobiles comme pilote, champion etfabricant de composants, comme constru c -teur et responsable du bureau techniquehabillement. La mention figure en touteslettres sur sa bio, laissant entendre que lecordon ombilical a été coupé dans lesrègles de l’art. Ainsi entame-t-il, dès2009, sa propre aventure, à dimensionconfidentielle. Laurent Ferrier, armé deson fils Christian et de deux partenairesprivés, également fondateurs de LaFabrique du Temps, les motoristes horlogersMichel Navas et Enrico Barbasini, rejointles rangs des plus puristes de l’horlogeriemoderne. Le premier mouvement issu de leursréférences aux valeurs traditionnellesd’artisanat sera le Tourbillon DoubleSpiral. Pas question d’afficher, c’est

beaucoup trop show off, l’illustremécanisme à travers une ouverture sur lecadran. La montre est simple, classique àl’envi. Sa conception et son développement,hommage aux pièces des concours dechronométrie d’antan, misent sur ladiscrétion, la bienfacture et la précisionde marche, tout en puisant sans complexe,y compris pour ses éléments d’habillage,dans les technologies modernes. Ungarde-temps pétri d’un respect nonnégociable des codes traditionnels de lahaute horlogerie.

GALET MYSTÉRIEUXCette première percée dans l’univershorloger éponyme lui vaut une bellesalve d’honneurs. En deuxième acte,Laurent Ferrier Genève propose, en cedébut 2011, Galet Secret, une œuvredestinée aux collectionneurs avertis,parcimonie de la production oblige. Trèstechnique, sous une esthétique particuliè-rement dissimulatrice de ses complica-tions intérieures, cette montre-bracelet sepaie le luxe de toiser le temps. Aucontraire de ces fleurs exotiques qui serétractent lorsqu’on les frôle, ce garde-temps renferme un dispositif ingénieux,cousin atone des mécanismes à répétitionminutes: à heures programmées, il s’en-trouvre puis se referme sur un spectacleouvert à toutes les personnalisations.Chaque pièce sera unique. L’instant de la journée durant lequel lespectacle est prévu comme sa durée seprogramment par un horloger doigt d’or.Un brevet est en cours. A ceux qui

auraient manqué ces poétiques rendez-vousau GTE en janvier, la marque sera pré-sente à Baselworld: Hall of Inspirations –ça ne s’invente pas – 4.1, stand E15. ■

www.laurentferrier.ch

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NOUVEAUTÉ

SHEURE LAURENT FERRIER: JOUER LA

MONTRE, À CACHE-CACHE Salué en 2010, avec une première pièce qui monta sur le podium du Grand Prix d’horlogerie de

Genève, l’horloger Laurent Ferrier renoue avec la tradition des montres à secrets. Classicisme abouti, sobriété duparaître. Par Lorétan Khipas / TàG Press +41

Ci-contre: cette montre à secrets renferme un système àcame qui, une fois programmé par un horloger, s’entrouvre

et se referme à l’envi. Galet mystérieux, ouvertsur la personnalisation, construite sur le mouvement

tourbillon Laurent Ferrier à double spiral.

Laurent Ferrier fut, pendant presque quarante ans,horloger chez Patek Philippe.

En 2010, la première création Laurent Ferrier remportele Grand Prix d'horlogerie de Genève dans la catégorie

Meilleure montre homme.

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L ust an der Provokation? Das DuoFaivre-Grosbety tritt recht forschauf. Zum Beispiel lässt sich die neue

Marke in Ferney-Voltaire nieder. Es gabe ine Ze it a ls Volta ire , die grosseRespektsperson des Orts, unverfrorenversuchte, den Uhrmachern auf der Gen-fer Seite der Grenze das Wasser abzugra-ben. Der gestandene Unternehmer, vondem es heisst, er habe sein Vermögendurch einen Lotteriebetrug erschwindelt,war tatsächlich auch Uhrmacher und…Schriftsteller: «Das Universum gibt mirRätsel auf, doch ich kann mir nicht vor-stellen, dass diese Uhr ohne Uhrmacherentstanden ist.» Eine ähnliche Mischungverkörpern auch die beiden Väter derOpéra, die als erste Uhr die KöniglicheManufaktur verlässt: Faivre, der erfahre-ne und dezidierte Unternehmer, Lieferantvon Rohwerken über seine Firma in Val-lorbe; Grosbety, eine Art Professor Bien-lein, der kein Blatt vor den Mund nimmtund dem man den Bergmenschenansieht, seit fünfundzwanzig Jahren mitder Verfert igung von Objekten undUhrenprototypen beschäftigt.

Natürlich wollen sie nichts wie alle anderenmachen. Zunächst gibt es ke ine Presse-konferenz, wo Fragen und journalistischeEitelkeiten einander ablösen. Statt dessenein Gespräch im kleinen Kreis, in dengrosszügigen, nur leider schlecht geheiztenRäumen des Schlosses. Der Verkauf sollganz ohne Zwischenhändler abgewickeltwerden, also «direkt ab Fabrik», derenBesuch freilich mit Anreisekosten verbun-den ist. Doch der ultimative Reiz eines«Mittagessens bei Voltaire», auch wenn esam anderen Ende der Welt stattfindet, dürf-te gross genug sein, um solche Überlegun-gen unerheblich erscheinen zu lassen. Wasden Kundendienst betrifft, dürfen leidge-prüfte Käufer, die durch das Verschwindeneines new comer vielleicht um die ent-

sprechenden Leistungen geprellt wurden,beruhigt sein: er ist auf Lebenszeit garan-tiert! Wer eine Opéra kauft, erhält nämlicheine notariell beglaubigte Urkunde, ausder hervorgeht, dass alle Bestandteile inzweifacher Ausführung vorhanden sindund der Kunde im Falle des Verschwindensder Firma die Aushändigung der Montage-pläne einfordern kann. Doch sehen wir uns die technische Seite an.Die Opéra geht von der Idee aus, dass eineMinutenrepetieruhr nicht unbedingt ansOhr gehalten werden muss, um hörbareTöne von sich zu geben. Dafür müssen dieakustischen Wellen von ihrer Entstehungbis zu ihrer Übertragung auf neue Grund-lagen gestellt werden. Drei entsprechendeErfindungen wurden patent iert: e ineverst ärk te Rechenfeder, eine längereSchlagwerkfeder – mit sechs statt dreiWindungen – sowie Tonfedern aus einerLegierung und gefert igt nach e inemVerfahren , dessen Gehe imnis strenggehütet wird. Gekrönt wird das Gesamt-werk durch eine Ausstattung nach Mass, soplastisch wie ein Orgelbalg aussehend. DasMittelteil, eine sanfte Komposition vonFibonacci-Kurven und verschlungenenBügeln, öffnet sich bereitwillig. Die ganzeKonfiguration erinnert architektonisch andie Erscheinung des Opernhauses inSydney. Erhältlich in zwölf Exemplarenreiner, elitärer Uhrmacherkunst… die ihrenErwerber mit Besitzerstolz erfüllt… ■

www.manufacture-royale.ch

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NEUHEIT

ENHEURE MANUFACTURE ROYALE: SYDNEY

UND SEINE RESONANZKÖRPER Arnaud Faivre und Charles Grosbety wollen nun einmal nichts machen wie andere. Ihr UFO

Opéra, ein Messinstrument, wirkt in den Sphären der Haute Horlogerie und des Grossen Schlagwerks wie eineausserirdische Erscheinung. Von Lee Warrien / TàG Press +41

Im Profil ähnelt die Orgelbalgstruktur der Aussenansicht des Opernhauses in Sydney. Wenn das keine Referenz ist…

Gegenüber: Die stolze Opéra, Minutenrepetition undTourbillon, in Weiss- oder Rotgold, drei Saphirgläser,

abnehmbarer Sichtboden, Durchmesser 50 mm.

319 Teile enthält das 5,45 mm hohe Uhrwerk, Gangreserve108 Stunden, Frequenz 21 600 A/h, handgefertigt.Sonnenfinish, polierte Kanten, Siliziumhemmung.

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A ngesteckt von ihrem Grossvater,e inem Goldschmied, der aberauch die Uhrmacherei und die

Restaurierung von Taschenuhren beherrschte,die er in Zigarrenkisten verpackte, erbenTim und Bart die Passion der Familie. Beiden Grönefelds war das schon immer so:Der Sohn löst den Vater in seinem Berufab. Die Brüder absolvieren vier JahreUhrmacherschule und schreiben sichdanach bei WOSTEP ein. Das schweizerischeInstitut bildet Uhrmacher aus aller Weltaus, um Fachleute auch für den Kundendienstunserer berühmtesten Marken zu schulen.Bei Renaud Papi lernen sie die Komplika-tionen in ihrer ganzen Breite kennen und

beherrschen schliesslich auch die Königs-disziplin Minutenrepetition. «Ich habe vonselbst gerlernt, wie man durch FeilarbeitPlatz gewinnt», erklärt Bart. Entspre-chend leichter lassen sich die Tonfedernunterbringen, die mit klingendem Spieldie Stunde unterteilen. Nach ihrer Rük-kkehr in das heimische Oldensall entstehtihr Erstling GTM-06, ein technischer Lek-

kerbissen: Aufbauend auf Basiswerkevon Claret, lässt sein Minutenschlagwerk

die we l twe i te Sammlergeme inschaf taufhorchen. Am SIHH kommt es zu einer zufälligenBegegnung. Ihre Geheimnistuerei stacheltdie Neugierde an… Aus einem Beutelziehen sie behutsam ein fleissig tickendesUhrwerk und spulen dazu eine Bilderflutauf iPad ab, unterbrochen von Videoein-lagen. Toll! Mit ihrer zweiten Kreation

gre ifen die Gebrüder Grönefe ld e ineschon fast vergessene Spezialität auf: dietote Sekunde. Aus dem Nichts, abgesehenvon historischen Fingerübungen, zaubernTim und Bart die One Hertz 1912 hervor,liebevoll verarbeitet und angliert. DieJahreszahl verweist auf das Datum, andem ihr Grossvater sein Diplom erhielt. Früher verfügten einige Taschenuhrenüber diese Komplikat ion und sahenRegulatoren oder Pendeluhren ähnlich.In den Fünfzigern erschien bei Rolex dieTru-Beat, die der Ärzteschaft eine Uhr andie Hand gab, die von Sekunde zuSekunde sprang, um den Pulsschlaggenauer zählen zu können. Die mecha-nische Feinheit ist heute aus dem Ange-bot praktisch verschwunden. Puristenwissen, dass die Gebrüder Grönefelddiese Komplikation sublimiert haben:«Wir wollten ein unabhängiges System,bei dem nicht jede Sekunde eine Federaufgezogen werden muss. Dieses Problemhat François-Paul Journe mit seinemGleichmässigkeitsaufzug gelöst.» Jetztwird es kompliziert. Von ästhetischenÜberlegungen geleitet, legen sie zunächstdie Anordnung der Zeiger fest. Es entstehtein exklusiver Zeitmesser mit dezentralenZeigern und Zeigerstellung nach Chrono-graphenart – durch Drücken der Krone –und einem Zifferblatt in rostfreiem Stahl,der besonders schwer zu verarbeiten ist. ■

www.gronefeld.nl

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NEUHEIT

ENHEURE EXKLUSIV: GRÖNEFELD ODER DAS

LOB DER TOTEN SEKUNDEZwei holländische Uhrmacher, Tim und Bart Grönefeld, in der Schweiz ausgebildet und bei

Renaud Papi an der Kreation verschiedener Spitzenmodelle massgeblich beteiligt, kehren in ihre Heimat zurück. IhreMarke ist jenseits traditioneller Manufakturprodukte angesiedelt. Von Ollivier Broto & Joël A. Grandjean / TàG Press +41

Mit seinen 285 Bestandteilen verfügt das Kaliber G-02mit Handaufzug über eine Gangreservenanzeige und eine

Vorrichtung zum Auskuppeln der Aufzugsmechanik.Frequenz 21 600 A/h, Kurvenscheibe mit 30 Zähnen,

grosse Sekunde, Stunden- und Minutenzeiger dezentral.

Gegenüber: Die Grönefeld One Hertz, die zweite Kreationder Holländer Tim und Bart: Komplikation eine innovative

tote Sekunde, 43 mm Durchmesser, Höhe 12,5 mm.Wasserdicht bis 3 Atmosphären, Krone mit Drücker.

Detail der Unruh.

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F ast vier Jahrzehnte Tätigkeit beiPatek Philippe, zunächst als frischDiplomierter der Genfer Uhrmacher -

schule, dann, nach «Seitensprüngen» inden Automobilrennsport als talentierterFahrer und als Zulieferer von Bestandtei-len, wieder im Uhrenfach als Konstruk-teur und Chef der Abteilung Ausstattung,hinterlassen unauslöschliche Spuren. Sosteht es auch in seinem Lebenslauf, derzeigt, dass die Nabelschnur endgültigdurchtrennt wurde. Also tritt er 2009seine selbständige Laufbahn an, mit demZiel, eine Marke für exklusive Kenner zuwerden. Laurent Ferrier, unterstützt vonseinem Sohn Christian und zwei privatenPartnern, die schon an der Gründung derFabrique du Temps beteiligt waren – dieUhrwerkbauer Michel Navas und EnricoBarbasini – gesellt sich zu den reinstenVerfechtern der aktuellen Uhrmacherei. Ihr erstes Uhrwerk traditionell-handwerk-licher Bauart ist das Tourbillon DoubleSpiral. Eine marktschreierische Ankündi-

gung der durch das Zifferblatt sichtbarenFeinstarbeit kommt nicht in Frage. DieUhr ist unaufdringlich klassisch, bis zurSelbstverleugnung. Selbst ihre Innereien,sozusagen eine Hommage an die Wettbe-werbsstücke von anno dazumal, die zuden Präzisionskonkurrenzen antraten ,setzen auf Unauffälligkeit, Qualität undGanggenauigkeit, verzichten aber, auchfür die Ausst at tung, nicht auf denneusten Stand der Technik. Kurz, eineUhr, die nicht ein Jota von den strengstenNormen traditioneller Uhrmacherkunstabweicht.

EIN GEHEIMNISVOLLERKIESEL Schon dieser erste Vorstoss in dieabgehobenen Gefilde der Spitzenuhr-macherei bringt ihm einen wahren Früh-lingsregen von ehrenvollen Anerkennungenein. A ls zweiten Streich bietet LaurentFerrier Anfang 2011 einer Elite vonSammlern das Modell Galet Secret inKleinstauflage an. Der technische Lecker-bissen , dessen äussere Ersche inungäusserst unscheinbar wirkt, erlaubt sicheinen wählerischen Umgang mit derZeit. Im Gegensatz zu exotischen Blüten,die bei Berührung zusammenschrumpfen,enthält er e ine pfiffige Vorrichtung,sozusagen das klanglose Gegenstückeiner Minutenrepetition: Zur gewünschtenUhrzeit öffnet er sich und gibt den Blickauf eine beliebig personalisierbare Flächefrei, um sich danach alsbald wieder zuschliessen. So ist jedes Stück ein Unikat. Der Zeitpunkt des Blickfangs und seine

Dauer werden von einem feinfühligenUhrmacher programmiert. Das entspre-chende Patent ist angemeldet. Wer diepoetische Begegnung im Januar am GTEverpasst hat, kann das Versäumte an derBaselworld nachholen – in der Hall ofInspirations – keine treffendere Bezeich-nung ist denkbar – 4.1, Stand E15. ■

www.laurentferrier.ch

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NEUHEIT

ENHEURE LAURENT FERRIER: DIE UHR ALS

VERSTECKSPIEL2010 für seine erste Leistungsprobe am Grand Prix d’horlogerie de Genève ausgezeichnet,

knüpft der Uhrmacher Laurent Ferrier an die Tradition der geheimnisvollen Uhren an. Im klassisch-zurückhaltendenStil. Von Lorétan Khipas / TàG Press +41

Gegenüber: In dieser geheimnisvollen Uhr steckt einSystem mit Kurvenscheibe. Vom Fachmann entsprechendprogrammiert, steuert es Öffnen und Schliessen nachBelieben. Der «geheimnisvolle Kiesel» lässt sich beliebigpersonalisieren. Als Uhrwerk dient ein Tourbillon Laurent

Ferrier mit doppelter Spiralfeder.

Laurent Ferrier arbeitete fast vierzig Jahre alsUhrmacher bei Patek Philippe.

2010 gewinnt die erste Kreation von Laurent Ferrier denGrand Prix d'horlogerie de Genève in der Kategorie

Beste Männeruhr.

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A chiner à même le feutre des couloirsdu SIHH 2011, cette nouveautéOfficine Panerai rend soudainement

vivaces mes souvenirs véliques. C’était ily a presque deux ans, la course s’appelaitle Panerai Classic Yachts Challenge. Pasde doute, cette montre, pétrie dans lebronze, cette virile au boîtier de 47 mmde diamètre, qui vient de rejoindre lafamille Luminor Submersible en éditionspéciale 1950 3 Days Automatic Bronzo,ressemble à cet objet top secret qu’Angelo

Bonati portait sur les plages sardes.Comme ses sœurs, des montres de plongéeprofessionnelles, elle fait revivre unmodèle réalisé il y a plus d’un demi-siècle

par Officine Panerai pour les plongeurs dela marine militaire égyptienne. Tout enrevendiquant le bronze, un des matériauxles plus en phase avec le monde marin…Le bronze choisi par Panerai est le CuSn8,un alliage de cuivre et d’étain à l’état pur,résistant aux corrosions des facteursatmosphériques comme de l’eau de mer.De forte robustesse structurelle, il conserve,au fil des ans, une chaleureuse tonalitéoriginelle qu’une patine inexorable n’a decesse d’embellir. Au fil du temps, cetaspect «vieilli», à force d’air, d’humiditéou de chaleur, le rend unique autant queséduisant. Evidemment, ce garde-tempsest étanche à 300 m. Sa lunette tournanteunidirectionnelle à déclic, parcourue parles indications d’une échelle de calculgraduée selon les temps d’immersion,toise un protège-couronne désormaisinimitable avec son levier de bonnetenue. Tous deux sont aussi en bronze,tandis que le titane s’invite en anneaufixateur du fond saphir, à la face cachéede la carrure. Un vert profond transcende

l’inspiration sous-marine et fait ressortirl’extrême luminescence d’aiguilles évidées.Côté salle des machines, la LuminorSubmersible 1950 3 Days AutomaticBronzo respire les battements du calibreautomatique double barillet P 9000,réalisé dans la manufacture OfficinePanerai, à Neuchâtel. !

www.panerai.com

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RE OFFICINE PANERAI: LUMINOR

SUBMERSIBLE, REMONTÉE DU BRONZEET DE SA PATINE

Invité, en 2009, en Sardaigne, à suivre aux premières loges les exploits régates de la marque,je remarque au poignet d’Angelo Bonati, le CEO d’Officine Panerai, une montre dont il ne veut rien me dire. Unprototype… Par Ollivier Broto / TàG Press +41

Détails de la Luminor Submersible 1950 3 Days Automatic Bronzo, l’actuelle nouveauté inspirée d’un modèle datant de1950 et réservé aux plongeurs de la marine militaire égyptienne.

Ci-contre: Au fil du temps, le bronze CuSn8 choisi parOfficine Panerai conserve sa chaleureuse tonalité

originelle tout en arborant une patine embellissante.

Nul doute que la nouvelleLuminor Submersible 1950 3 Days Automatic Bronzos’inspire aussi du fameux Eilean, ce ketch bermudien

de 22 m, sauvé du délabrement et de l’oubli parOfficine Panerai. Dessiné et construit en 1936, digne

d’un passé touffu et prestigieux, il fut ramené d’Antigua.Sur son pont, une plaque éponyme, en bronze patiné.

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C e «Ô» exclamatif d’Alphonse deLamartine (1790-1869) auraitpeut-être dû se pourvoir d’un H.

Car quelques strophes du poème Le Lac,dont la tirade fort connue suggérée enguide de titre, siéent à ravir au nouveaumodèle Arceau de La Montre Hermès,proposé sous embargo quelques semainesavant Baselworld 2011: «Ô temps!Suspends ton vol, et vous, heures propices!

/ Suspendez votre cours: / Laissez-noussavourer les rapides délices / Desplus beaux de nos jours! / […] /

Mais je demande en vainquelques moments encore, /

Le temps m’échappe et fuit; /Je dis à cette nuit: Sois

plus lente; et l’aurore / Va dissiper lanuit.» Tout est dit. Répondant à un secret méca-nisme complexe de triple rétrograde,cette montre automatique décide de semoquer du temps qui passe. Une pressionet, hop, l’aiguille du quantième part secacher en dehors du cadran, tandis queles aiguilles des heures et des minutes sedépossèdent de toute vie. Carrément dés-articulées, elles embrayent sur une espèced’imprécision d’emplacement, aux abordsd’un improbable zénith, à rendre fou leplus cartésien des horlogers, et accessoi-rement le photographe chargé de leurfaire indiquer le sourire horloger 10 h 10de circonstance. Les convenances ont étévolontairement mises à mal, est-ce bienraisonnable? Comment une telle once derébellion a-t-elle pu se glisser en pareillerespectabilité? Même au faubourg Saint-Honoré, on ne toise pas impunément leslois temporelles...

Hélas, les rebelles sont partout, ilss’immiscent même au sein des grandesmaisons. Hermès a fait appel, pour réalisercette ineffable complication, au prince dela rétrograde, Jean-Marc Wiederrecht,d’Agenhor. Appelé à mener la mutinerie,ou plutôt à dérégler la minuterie, ce spé-cialiste ès complications régnait, il y aencore peu, sans partage sur «l’Ordre trèsludique de la Rétrograde», protégé parune invention baptisée «Quantième à sec-teur», inscrite au registre des brevets sousle numéro 666.591. Vingt ans d’un règnequi prit fin perfidement en 2006, parl’inexorable tombée de cette inventiondans le domaine public. Il n’empêche, lemaître dispose encore en son carquois dequelques aiguilles à décocher. Surtout sielles s’avèrent rétrogradantes... Visionnaire, Luc Perramond, le DG de LaMontre Hermès, s’y est converti, l’espaced’une démarche suspensive. Afin del’accueillir au mieux, selon les codes duclassicisme maîtrisé propre à Hermès, il aété prêté à cette singulière mise entreparenthèse du temps, les formes aboutiesde la montre Arceau, imaginée en 1978par Henri d’Origny. Ô temps... !

www.hermes.com www.agenhor.ch

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RE HERMÈS: «Ô TEMPS! SUSPENDS

TON VOL»...D’où vient cette impression que cette marque fait tout juste? Qu’elle est à la fois globale et

spécialiste dans ce qu’elle touche? Cohérence, écrite avec un H symbole d’une quête continue... Par Joël A. Grandjean

Ci-contre: Arceau Le Temps Suspendu. Triple rétrograde,dont deux fonctions rétrogrades a 360°,

une première mondiale. Ce mouvement mécaniquea remontage automatique, protégé par deux brevets,

l’un pour son architecture, l’autre pour les dentsd’engrenage a rattrapage de jeu, possède une réserve

de marche de 42 heures.

Luc Perramond, directeur général de La Montre Hermès (à dr.), et Jean-Marc Wiederrecht d’Agenhor,alias le prince de la rétrograde...

Arceau Le Temps Suspendu. Une sim-ple pression sur le bouton-poussoir, les

aiguilles des heures et des minutess’immobilisent et se superposent dans

un espace autour de 12 h, et l’aiguille dela date disparaît. Le temps semble suspendu.

Tandis que l’heure civile poursuit sa course aucœur du mécanisme. Une nouvelle pression surle bouton-poussoir, et voici les aiguilles quireprennent leur place, indiquant l’heure immé-diatement, à la seconde près.

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A pparu en 1980, ce calibre s’invitedans l’univers des complicationshorlogères, tant sa miniaturisation

et sa conception originale «en ligne»impliquent une maîtrise aboutie. Et puisqu’ils’autorise à flotter au sein d’une boîte demontre aux transparences assumées, ilest un trait d’union entre arts horlogers etesthétique. La célébration de son trentièmeanniversaire permet à la Chaux-de-FonnièreCorum de se recentrer sur sa dimension

manufacture: le C0 313, présenté àBaselworld en version automatique, estun exploit microtechnique, à remontagelinéaire et à système de bride glissante. En 2005, Antonio Calce, l’actuel CEO deCorum, est appelé aux commandes stra-tégiques par feu Severin Wunderman,repreneur de la marque créée en 1955 parRené Bannwart, l’un des premiers desi-gners horlogers reconnus comme tels, àqui l’histoire doit quelques volumesmythiques. Antonio Calce n’aura de cessede recentrer la marque sur trois piliersmajeurs: distribution, collections et axemanufacture. Côté distribution, le pro-gramme commence à porter ses fruitsavec une sélectivité accrue dans le choixdes détaillants, la reprise en main de lafiliale américaine ainsi que l’ouverture deboutiques éponymes. Tout un réseaudésormais connecté par une applicationiPad orientée formation continue.

Puis, les collections se sont subtilementétoffées autour, notamment, de deux lignesiconiques, Golden Bridges et Admiral’sCup, dont les trois univers distincts –Extreme, Competition et Heritage – couvrentl’étendue de l’offre. Enfin, après avoirrenforcé le capital humain des savoir-faire, comme en témoigne la récenteintégration des Artisans Horlogers,Antonio Calce orchestre la sortie ducalibre CO 313, rappelant ainsi la dimen-sion manufacture de Corum. !

www.corum.ch

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RE CORUM: GOLDEN BRIDGE

AUTOMATIQUEAprès trente années d’existence, le minuscule mouvement baguette reste en apesanteur et, en

version automatique, conforte sa position de calibre historique. Par Joël A. Grandjean

Golden Bridge Automatique, fond et côtés transparents.

Ci-contre: A travers les quatre faces saphir du boîtier,la Golden Bridge Automatique dévoile en son coeur

le nouveau calibre CO 313.

Antonio Calce, CEO, renforce la stratégie de Corum. © Marc Ninghetto

CORUM ET LA VOILE

La naissance, en 1991, du modèleAdmiral’s Cup sera suivie d’une victoirelors de la célèbre course. Sa formedodécagonale et ses drapeaux issus dulangage nautique en font une icône. Leskipper bardé de records, Ben Ainslie,devient ambassadeur en 2008 – et seraanobli par la reine d’Angleterre –, justeavant Loïck Peyron, en 2009. A l’heurede ces lignes, le célèbre Français sableencore le champagne de sa victoire à laBarcelona World Race.

MOUVEMENT HISTORIQUEGOLDEN BRIDGE

Né en 1980, de conception linéaire,d’où son appellation mouvementbaguette, il inspire, en 2009, le modèleracé et contemporain Ti-Bridge. En2010, il se fait tourbillon. En 2011 et ensérie limitée, dans un boîtier tonneauor rouge ou gris, bordé de transparencesfaciales et latérales, il se dote d’unemasse oscillante linéaire en platine,flottante et aérienne, montée sur railsen acier traité Teflon PTFE, et, pour lepoint de contact avec le chariot, encuivre béryllium. La transmission del’énergie se fait par une crémaillèrefixée à la masse, toujours engrenéegrâce à son système inverseur doté debilles en céramique. 28 000 alt./h.,40 heures de réserve de marche.

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RE LOUIS VUITTON: RÉPÉTITION

MINUTES EN TAMBOUREn livrant aux pérégrins la possibilité de dire l’heure selon Louis Vuitton, l’enseigne entraîne ses codes identitaires jusque dans la dimension temporelle. Tambour battant! Comme le nom de son modèle unique qui apprivoise, en 2011, la reine des complications, la répétition minutes… Par Ollivier Broto / TàG Press +41

E n 2002, face à quelques peoplefranco-français d’avant et d’arrière-garde, la célèbre enseigne de la

place Vendôme, née en 1854, mettait lespetits tambours dans les grands, afin delancer, à la face de ses aficionados, samerveille temporelle. Djembés et taikosdéchaînés signaient l’arrivée en horlogeriede la Tambour, héritière de l’universmonogrammé. Depuis, elle échappe à laportée de toutes les bourses, fussent-ellesles plus «fashion victims». Elle s’est laisséeconjuguer aux temps bénis de complicationsréinterprétées, comme, en 2006, avec la

magique Tambour Mystérieuse et sonLV115, un mouvement mécanique posédans une apesanteur, hommage à l’horloger-magicien Jean-Eugène Robert-Houdin,

dont les jeux de miroirs et la déviation dela lumière impressionnèrent le XIXe siècle. A Bâle, ce printemps 2011, à fleur de flotsdu Rhin, une péniche, transformée enécrin réceptacle, baignée d’accueil à lafrançaise, tient la dragée haute au GrandHôtel Les Trois Rois aux pieds duquel elleest amarrée. Dans ce QG improvisé, LouisVuitton et Hamdi Chatti, directeur montreset joaillerie, présentent la Tambourdernière-née. Une répétition minutes,reine mère des complications, dotéed’une attention digne du plus grand mal-letier: tandis que le cadran principalindique l’heure où l’on se trouve, évoluantau rythme des grands voyageurs contem-porains, un petit guichet se charged’indiquer la «home time», votre heure

de départ ou de domicile. C’est d’ailleurscette heure-ci que le mécanisme le pluscomplexe des arts horlogers permetd’égrener à l’envi, en sonneries distinctes,sans omettre d’indiquer, au moyen d’unejauge élégamment lovée autour du centrede gravité, l’indication jour/nuit si utileaux rescapés du jet lag. Bien que la marque joue le mutismequant à ces «meilleurs artisans familiersde l’univers des complications» auxquelsson dossier de presse fait allusion,quelques puristes consultés désignentl’un des seulement deux à trois ateliersindépendants disposant en Suisse dusavoir-faire nécessaire à une telleréalisation. Il se peut donc que le calibreLV178 à remontage manuel, avec sacentaine d’heures de réserve de marche,ses 21 000 alternances par heure et ses34 rubis, son indicateur jour/nuit et safonction heure de départ, provienne de laFabrique du Temps, une micromanu-facture située en pourtour genevois.Logé dans une boîte en or blanc de44 mm de diamètre, étanche à 30 m, cemouvement d’exception fait sanscomplexe bomber de fierté la glacesaphir traitée antireflets d’un garde-tempsTambour épris de summum horloger.

www.louisvuitton.com

Voyage micromécanique, en revers de modèle, au pays des arts horlogers les plus aboutis.

Ci-contre: La Répétition Minutes est la version 2011 du modèle Tambour apparu uniquement dans les boutiques

Louis Vuitton en 2002. Présentée à Baselworld ceprintemps, avec une touche à séduire les grands voyageurs

contemporains, digne du plus grand malletier, elle sonne la«home time», où que vous soyez dans le monde…

L’éclaté du calibre LV178 Répétition Minutes du modèleTambour 2011, certainement développé dans

l’un des trois ateliers suisses capablesde telles prouesses mécaniques.

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P ierre Jacques, cofondateur dumagazine horloger GMT, désormaispropriété d’Edipresse, a d’abord

rejoint la chaîne de boutiques LesAmbassadeurs avant de céder aux sirènesalléchantes d’une nouvelle venue aumonde de la haute horlogerie de niche.Certes, l’horloger Denis Flageollet n’est pasun inconnu. Toutefois, il lui faudra croiserla trajectoire de l’entrepreneur David

Zanetta, actionnaire majoritaire, pour ques’épanouisse son talent: en neuf ans derecherche d’excellence, neuf brevetsdéposés, onze calibres maison et unenotoriété de quelque 150 à 300 montresannuelles, selon l’humeur de l’économie.L’enseigne s’impose d’abord dans l’universdes grands collectionneurs, au risque deglisser bientôt vers un public plus large.«Idéalement, la zone de confort de DeBethune se situe dès 300 pièces avec unmaximum de 500», confie doucementPierre Jacques, fraîchement aux com-mandes, comme pour mieux habiter ledéfi qui l’attend. Quant à l’assise de lasociété, elle repose aussi sur une partici-pation de 14% d’un fonds de pension. La production minimaliste, faite de mou-vements «in house» parcimonieusementdéclinés en quelques séries or et platine,implique surtout des potentiels de marchésà ouvrir. Hong Kong figure au calendrier,également le Brésil et Tunis, en complé-ment d’une présence triée en France et en

Suisse – Genève et Lausanne, peut-êtrebientôt Zurich. Ce quantième perpétuel DB25QP joue lapoésie avec sa phase de lune et son cielétoilé. Inspiré du tambour, son boîtier deforme ronde affiche un diamètre de44 mm. Le ton est résolument classique,soutenu par les cornes évidées, caracté-ristiques de la collection. La finesse desdécors ajoute au guilloché main d’uncadran rayonnant en 12 secteurs. Un jeud’appliques annulaires souligne lescontours des sous-cadrans et du tourd’heure, tandis qu’une lune sphériqueposée au zénith, en titane et acier bleui,toise un ciel chassé d’étoiles d’or qu’unindicateur d’années bissextiles ramèneaux réalités terrestres. La précision deslunes est de un jour sur cent-vingt-deuxans, le quantième se lit dans un sous-cadran à 6 h, les jours de la semaine et lemois se situant respectivement à 9 h et 3 h.Habitée par le calibre DB2024QP, uneconstruction de 335 composants empierréede 29 rubis, la DB25QP est à remontageautomatique à double barillet autorégu-lateur, 28 800 alternances par heure. Ellejouit d’un système triple pare-chute etd’un balancier titane-platine, signatureincontournable de De Bethune. Au dos,une réserve de marche linéaire.

www.debethune.com

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RE DE BETHUNE: UN QP

D’OBÉDIENCE CLASSICO-POÉTIQUEFondée, en 2002, par le tandem David Zanetta et Denis Flageollet, horloger, cette nouvelle manufacture pratique les arts traditionnels sur le mode d’un design d’avant-garde. Tout à son esthétique futuristefortement reconnaissable, la DB25QP joue le classique. Par Lorétan Khipas / TàG Press +41

Ci-contre: DB25QP, à remontage automatique, platine décorée, perlée et colimaçonnée à la main, acier

anglé et poli main, Côtes De Bethune, double barilletautorégulateur, indication tridimensionnelle des phases delune, 44 mm de diamètre et 10,8 mm d’épaisseur, couronne

vissée à 3 h – réglage en deux positions.Au dos, la réserve de marche. Bracelet:

cuir alligator extrasouple avec boucle ardillon.

La collection DB25 compte aussi un tourbillon régulateur, la DB25T. De Bethune conçoit un tourbillon silicium-titane dans unecage de 0,18 g, en rotation sur elle-même toutes les trente secondes, et une fréquence de 36 000 alt./h.

La cage la plus légère du marché (quatre fois moins lourde) comprend 50 composants, dont le plus léger pèsemoins de 0,0001 g et le plus lourd 0,0276 g! Visible au dos.

DB 25 QP: la précision des lunes est de un jour surcent-vingt-deux ans, le quantième se lit dans

un sous-cadran à 6 h, les jours de la semaine et le mois se situant respectivement à 9 h et 3 h.

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A la demande de Pierre Wertheimer,qui le charge d’une énigmatiquemission, les «problèmes de goûts»,

Jacques Helleu devient l’œil de Chanel. Ilsera le père, en 2000, de la J12 qui faitentrer la marque en horlogerie.L’enseigne au double C enfante alorsd’une icône, une de plus, de couleur noired’abord, puis blanche en 2003, deuxopposés si chers à Gabrielle BonheurChanel, alias Coco. Comme le célèbreparfum référence N° 5 ou le sac à main sidésiré par la gent féminine, ce garde-temps devient emblème. Depuis, sa formeunique se pare au fil des ans d’attributs etde caractéristiques nouveaux. Reste lacéramique, essence matérielle dont elleest pétrie. Ancrée dans l’univers horloger, plusqu’une simple mode, la céramique, peut-être parce qu’elle est la deuxième tech-nique du feu maîtrisée par l’homme aprèsle verre, reste un savoir-faire. Sur leshauts de La Chaux-de-Fonds, G&F

Châtelain SA, une fabrique de boîtes etbracelets de montres, s’en réclame. Soitdit en passant, elle appartient majoritai-rement à Gérard Wertheimer, propriétaire,

avec son frère Pierre, du groupe Chanelcofondé par son grand-père et CocoChanel. Une certitude, concernant cematériau injustement perçu comme froid,c’est qu’une montre en céramique est laseule à emmagasiner la température ducorps. En 2008, après avoir inévitablement flirtéavec l’univers des grandes complications,via sa J12 Tourbillon, Chanel ramène sonmythe à l’essentiel, précédant ainsi unetendance née de l’après-dernière crise.Une simple montre trois aiguilles, équipéed’un moteur issu d’un autre fleuron d’indé-pendance, la manufacture Audemars Piguet.La céramique noire se zèbre alors d’orjaune 18 carats. Lunette unidirectionnelle,glace et fond saphir, étanche à 50 m.Cette J12 «full size» de 42 mm de diamètrese meut grâce au Chanel-AP 3125, uncalibre automatique aux ponts décorésCôtes de Genève, d’une soixantained’heures de réserve de marche. Son rotornoir et or jaune 22 carats rhodié, montésur roulement à billes en céramique,transforme les mouvements anodins ensources de remontage et de spectaclesmécaniques. En 2011, le modèle J12 Calibre 3125troque sa brillance caractéristique contreun revêtement mat, obtenu par micro-billage.

www.chanel.com

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RE CHANEL HORLOGERIE:

J12 CALIBRE 3125, SIMPLISSIME,MYTHIQUE… ET MICROBILLÉE

«Le goût est un don, disait Jacques Helleu, feu directeur artistique de la marque, un monde de rigueur, où la pureté architecturale des lignes coïncide avec l’appel du désir.» Chanel n’a de cesse d’enfanter des mythes… Par Albert J. de Buttes-LaCôte / TàG Press +41

Vue du revers de la J12 Calibre 3125 microbillée mate,sortie en 2011.

Ci-contre: Reflets mats pour la J12 Calibre 3125,un mythe mêlant céramique et horlogerie essentielle.

Père du modèle iconique J12, Jacques Helleufut le directeur artistique de Chanel.

Développé en partenariat avec la manufacture horlogèreindépendante Audemars Piguet, le calibre 3125,60 heures de réserve de marche, habite une J12

trois aiguilles automatique. Ponts finitionsCôtes de Genève, rotor noir et or jaune 22 carats rhodié

monté sur roulement à billes en… céramique.

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RE LOUIS VUITTON:

MINUTENREPETITION TAMBOUR Jetzt können Weltenbummler die Zeit auch auf einer Louis Vuitton ablesen. Die berühmte Marke prägt mit ihrer Identität auch einen Zeitmesser. Mit einem Trommelwirbel! Das exklusive Modell glänzt 2011 mit einer Minutenrepetition, die als höchste aller Komplikationen gilt… Von Ollivier Broto / TàG Press +41

2 002 trieb die berühmte, 1854 gegründete Marke an der Place Vendôme in Gegenwart

verschiedener kleiner oder grössererfranzösischer People-Prominenz einennicht unbeträchtlichen Aufwand, um vor versammelter Bewundererschar dasErscheinen ihres neusten Zeitmesswun-ders zu feiern. Djembés und Taikos inHochform begrüssten den Antritt derTambour aus dem Dunstkreis der weltberühmten Marke. Sie entzieht sichallerdings der Finanzkraft der meistenInteressenten, auch der eingefleischten

«fashion victims». Sie greift zurück aufdie goldenen Zeiten der neuaufgelegtenKomplikationen, zum Beispiel der magischen Tambour Mystérieuse im Jahr2006, mit ihrem schwerelos gelagertenmechanischen Werk LV115 des ZauberersJean-Eugène Robert-Houdin, dessenVerspiegelungen und Lichtbrechungendas 19. Jahrhundert begeisterten. Diesen Frühling 2011 in Basel, an denFluten des Rheins, trotzt ein Lastkahn,der nach französischer Manier in einenEmpfangsraum verwandelt wurde, demGrand Hôtel Les Trois Rois, zu dessenFüssen er vertäut ist. In diesem schmuk-ken Provisorium präsentieren LouisVuitton und Hamdi Chatti, Leiter desGeschäftsbereichs Uhren und Schmuck,die jüngste Tambour: Eine Minuten-repetition, Königinmutter unter denKomplikationen, vom Hersteller edlerGepäckstücke nach allen Regeln der

Kunst verwöhnt. Das Hauptzifferblattzeigt die Ortszeit an, auch bei mehrerenZeitwechseln erscheint in einem kleinenFenster immer die «home time», also dieAusgangs- oder Heimatzeit. Und dieselässt das komplizierteste aller Uhrwerkein verschiedenen Tonlagen erklingen,aber auch unter Angabe der Tag- undNachtperiode in zentraler Anordnung,die für Opfer des «jet lag» unentbehrlichist. Zwar verschweigt die Marke, wer diein ihrem Werbematerial angesprochenen«besten Handwerker in SachenKomplikationen» sind, doch Kenner derSzene tippen unschwer auf zwei oder dreiAdressen von unabhängigen SchweizerBetrieben, die solche Leistunge vollbringenkönnen. Gut möglich also, dass dasKaliber LV178 mit Handaufzug, 100 StundenGangreserve, 21 000 Halbschwingungen/Std.und 34 Steinen, Tag/Nachtanzeige undStartzeitfunktion aus den Werkstättender Fabrique du Temps stammt, einerKleinstmanufaktur in der Umgebung vonGenf. In einem weissgoldenen Gehäusemit 44 mm Durchmesser ruhend,wasserdicht bis 30 m, passt das stolzeUhrwerk zu dem selbstbewusstgewölbten entspiegelten Saphirglas derTambour, die nach höchster Perfektionstrebt. !

www.louisvuitton.com

Das Modell zeugt von beispielloser Uhrmacherkunst.

Gegenüber: Die Minutenrepetition ist die Version 2011 desModells Tambour, das seit 2002 ausschliesslich in den

Boutiquen Louis Vuitton erhältlich ist. Diesen Frühling ander Baselworld vorgestellt, verlockt die Uhr moderne

Vielreisende. Das Glanzstück der grossen Marke schlägt die «home time», wo immer man sich befindet…

Ansicht des zerlegten Kalibers LV178 Répétition Minutes des Modells Tambour 2011. Es stammt mit Sicherheit

aus einem der drei Schweizer Betriebe, die solche mechanischen Höchstleistungen vollbringen können.

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P ierre Jacques, Mitgründer desUhrenmagazins GMT, das inzwi-schen zur Gruppe Edipresse gehört,

trat zunächst in das Filialgeschäft LesAmbassadeurs ein, ehe er den verlocken-den Sirenenklängen eines neuenNischenprodukts der Edeluhrmachereierlag. Der Uhrmacher Denis Flageollet istsicher kein Unbekannter, doch erst seineBegegnung mit dem Unternehmer und

Mehrheitsaktionär David Zanetta brachtesein Talent zur vollen Entfaltung: neunJahre Exzellenzstreben, neun Patentan-meldungen, elf eigene Kaliber und eineJahresproduktion von 150 bis 300 Stückje nach Konjunkturlage sind sein impo-santer Leistungsausweis. Zunächst bedientdie Marke die grossen Sammler, öffnetsich aber schon bald einem breiterenPublikum. «Gut bewältigen kann DeBethune zwischen 300 und maximal500 Stück im Jahr», erklärt der neue ChefPierre Jacques, der dieser Herausforderungzuversichtlich entgegensieht. Die Kapi-taldecke der Firma besteht zu 14% aus derBeteiligung eines Pensionsfonds. Diebescheidene Produktion von hauseigenenUhrwerken, die zurückhaltend bemessenaus wenigen Serien in Gold oder Platinbesteht, ist geeignet, auch zusätzlicheMarktpotentiale zu erschliessen. Dazugehören Hongkong, Brasilien undTunesien neben einer ausgewähltenPräsenz in Frankreich und der Schweiz –

Genf und Lausanne, bald vielleicht auchZürich. Der Ewige Kalender DB25QP zeigt sich mitMondphase und Sternenhimmel von derpoetischen Seite. Sein trommelartigesRundgehäuse weist einen Durchmesservon 44 mm auf. Die Anmutung ist betontklassisch, unterstrichen durch die ausge-höhlten Hörner, die ein Merkmal derKollektion darstellen. Das feine Dekor ver-leiht der Handguillochierung des in 12Sektoren unterteilten Zifferblatts zusätz-lichen Reiz. Ringförmige Appliken umran-den die Unterzifferblätter und denStundenkreis, während eine Mondkugelim Zenit den mit goldenen Sternen über-säten Himmel beherrscht, aber voneinem Schaltjahranzeiger an irdischeRealitäten erinnert wird. Die Präzision derMondphasenanzeige beträgt einen Tag inhundertzweiundzwanzig Jahren, dasDatum erscheint in einem Unterzifferblattbei 6 Uhr, Wochentage und Monat sindbei 9 bzw. 3 Uhr abzulesen. Verwendetwird das Kaliber DB2024QP mit 335Teilen und 29 Steinen, automatischerAufzug mit doppeltem selbstregulierendenFederhaus, 28 800 Halbschwin-gungen/ Stunde. Ausgestattet mitStossdämpfer und einer Titan-Platin-Unruh wie alle Uhren der Marke. LineareGangreservenanzeige auf der Rückseite. !

www.debethune.com

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RE DE BETHUNE: EIN EWIGER KALENDER

DER KLASSISCH-POETISCHEN ART2002 vom Duo David Zanetta und dem Uhrmacher Denis Flageollet gegründet, pflegt diese neue Manufaktur traditionelle Handwerkskunst im avantgardistischen Design. Mit futuristischer Ästhetik, die nicht zu übersehen ist, setzt die DB25QP auf klassische Werte. Von Lorétan Khipas / TàG Press +41

Gegenüber: DB 25 QP, automatischer Aufzug, verzierte Platine, handgeperlt und -gewendelt, anglierter Stahl handpoliert,

De Bethune Streifenmuster, selbstregulierendes doppeltes Federhaus, 3D-Mondphasenanzeige,

Durchmesser 44 mm, Höhe 10,8 mm, verschraubte Krone bei 3 Uhr mit zwei Regulierstellungen. Auf der Rückseite

Gangreservenanzeige. Armband extrageschmeidigesAlligatorleder mit Dornschnalle.

Zur Kollektion DB25 gehört auch ein Tourbillonregulator, die DB25T. Silizium-Titan-Tourbillon in Käfig von 0,18 g, eineUmdrehung in 30 Sekunden, Frequenz 36 000 A/h. Der leichteste derzeit erhältliche Käfig (vier Mal weniger schwer) bestehtaus 50 Teilen, von denen das leichteste weniger als 0,0001g g und das schwerste 0,0276 g wiegt! Sichtbar auf der Rückseite.

DB25QP: Abweichung der Mondphasen ein Tag in 122Jahren, Datum in einem Unterzifferblatt bei 6 Uhr,

Wochentage und Monat bei 9 bzw. 3 Uhr.

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A uf Wunsch von Pierre Wertheimer,der ihm die rätselhafte Aufgabeanvertraut, die «Geschmacks-

probleme» zu erforschen, wird JacquesHelleu das «Auge» von Chanel. Im Jahr2000 zeichnet er verantwortlich für dieJ12, mit der die Firma die Uhrenszenebetritt. Sie wird eine weitere Ikone für dieMarke mit dem Doppel-C, zunächst inSchwarz, dann 2003 in Weiss, den gegen-sätzlichen Farben, die Gabrielle BonheurChanel alias Coco so teuer waren. Wie dasParfum Nr. 5 oder die Tasche, die alleFrauen besitzen wollen, wird diese Uhrzum Wahrzeichen. Mit den Jahren wurdeihre einzigartige Erscheinung mit neuenAttributen und Merkmalen versehen. Esbleibt die Keramik als unverzichtbarerWerkstoff ihres Gehäuses. In der Uhrenwelt verwurzelt, mehr alseine blosse Mode, bleibt Keramik, viel-leicht weil sie die zweite vom Menschenbeherrschte Feuertechnik nach dem Glasist, ein Prüfstein für das Können des

Herstellers. Auf den Anhöhen von LaChaux-de-Fonds ist die G&F ChâtelainAG, eine Schalen-und Armbandfabrik,stolz auf dieses Know-how. Die Firmagehört übrigens mehrheitlich Gérard

Wertheimer, der mit seinem Bruder Pierredie von seinem Grossvater und von CocoChanel gegründete Chanel-Gruppe besitzt.Das zu Unrecht als kalt empfundeneMaterial ist in Wirklichkeit das einzige,das die Körpertemperatur annimmt. 2008, nach einem obligaten Abstecher indie Gefilde der grossen Komplikationenmit seiner J12 Tourbillon, kommt Chanelwieder zurück auf das Wesentliche undstösst damit einen Trend an, der nach derletzten Krise einsetzte: Eine einfacheDrei-Zeiger-Uhr mit einem Werk, das auseinem anderen stolzen und unabhängigenUnternehmen, der Manufaktur AudemarsPiguet stammt. Die schwarze Keramik istjetzt von 18K Gelbgold durchzogen.Einseitig drehbare Lünette, Saphirglasund -boden, wasserdicht bis 50 m. DieseJ12 «full size» mit 42 mm Durchmesserverfügt über das automatische KaliberChanel-AP 3125, dessen Brücken mitGenfer Streifen verziert sind, mit sechzigStunden Gangreserve. Sein Rotor inSchwarz und 22K rhodiniertem Gelbgold,auf Keramikkugeln gelagert, verwandeltdie geringste Bewegung in Aufzug-senergie und bietet mit seiner Mechanikeinen reizvollen Anblick. 2011 tauscht das Modell J12 Calibre 3125seinen bisherigen Hochglanz gegen einematte Oberfläche, die durch Kugelstrahlenerzielt wird. !

www.chanel.com

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RE CHANEL UHREN:

J12 CALIBRE 3125, EINFACH,MYTHISCH… UND KUGELGESTRAHLT

«Geschmack ist eine Gabe», sagte Jacques Helleu, der frühere künstlerische Direktor der Marke. «Die Regeln sind streng, die architektonische Reinheit der Linie muss beim Betrachter Besitzgelüste auslösen.» Unaufhörlich bringt Chanel neue Mythen hervor… Von Albert J. de Buttes-LaCôte / TàG Press +41

Kehrseite der J12 Calibre 3125, matt kugelgestrahlt, erschienen 2011.

Gegenüber: Die J12 Calibre 3125, jetzt mit mattem Schimmer –ein Mythos aus Keramik und essentieller Uhrmacherei.

Jacques Helleu, der «Vater» des ikonenhaften Modells J12,war künstlerischer Direktor bei Chanel.

In Partnerschaft mit der selbständigen UhrenmanufakturAudemars Piguet entwickelt, ruht das Kaliber 3125 mit

60 Stunden Gangreserve in einer automatischen J12 mit dreiZeigern. Brücken mit Genfer Streifenfinish, Rotor in Schwarzund 22K rhodiniertem Gelbgold, auf Kugellager in… Keramik.

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NOUVEAUTÉ

SHEURE PATEK PHILIPPE GENÈVE: UN

RÉGULATEUR À QUANTIÈME RÉFÉRENCEParticiper aux présentations de presse de Patek Philippe à Baselworld, c’est chaque fois ressortir d’une opérationbanale de communication comme lavé des brouhahas alentours. A chaque fois, la barre est placée très, très haut.Coup de cœur. Par Ollivier Broto / TàG Press +41

T raque aux premières oblige, laréférence 5235 de Patek Philippese prête à la capture. Elle est

la première montre-bracelet de lamarque à arborer un cadran detype «régulateur», reconnaissableà sa grande aiguille centrale desminutes, complété par un cadranauxiliaire des heures à 12 h et petiteseconde à 6 h. Dans les fabriques d’antan,réglées comme des horloges, l’horlogeren charge d’une équipe se devait, pourque chaque collaborateur puisse disposerd’une heure commune de référence, réglerla grande horloge murale dont la parti-cularité était de mettre particulièrementen évidence la comptabilité des minutes.Afin que, même depuis le fond de l’atelier

et sur un simple coup d’œil, les artisanspuissent caler leurs réglages à la minuteprès sur une heure standard, ce «régula-teur» faisait l’objet de soins quotidienset de vérifications permanentes. A insina ît cette complicat ion horlogère sireconnaissable par son aiguille des minu-tes surdimensionnée et par son compteurd’heures excentré et de taille réduite. D’ailleurs, dans l’histoire de la marquecomme dans celle de nombreux obser-vatoires ou autres manufactures, ceshorloges ainsi reconnaissables offrentun magnif ique parcours historique ,avant d’avoir été remplacées par deshorloges mères radiocontrôlées ou àquartz. A insi, même dans le bureau dePhilippe Stern, président d’honneur dela manufacture de Plan-les-Ouates, unetelle merveille rythme fidèlement, depuisdes années, chaque minute de sonemploi du temps. Elle est en bois, datedu début du X X e siècle et aurait très bien

pu se retrouver au sein du Patek PhilippeMuseum. Quoiqu’il en soit, sa vision de

la comptabilité du temps donne à laminute de re t ard un e coupabl eampl i f ic a t ion . Autre fait inédit, le calibre 31-260 REGQA, qui habite ce Régulateur à

Quantième Annuel à guichets de PatekPhilippe, une de ses complications prisées,est le premier mouvement automatiqueextraplat à microrotor de la marque a f f i -cha n t l a pe t i t e se conde à 6 h. D’unehauteur de 5,08 mm, il est issu du légen-daire calibre de base 240, doté d’unmicrorotor en or 22 carats intégré à saplatine qui, avec ses 2,53 mm, reste l’undes plus plats du marché. C’est aussi lepremier calibre de base entièrement nou-veau, dont la conception intègre ce quifait la récente fierté de la manufacturecôté matériaux nouveaux aux nomsdéposés: composants en Si l inv ar, roued ’ a n c re e t a n c re d ’ é c h appeme n tPulsomax avec spiral Spiromax , tousdérivés du silicium. Ces enrichissementsd’ordre technique, servis par une révolu-tion esthétique qui érige le fonctionnelen standard du beau, tout en célébrantl’élégance «calatravesque», en font déjàun garde-temps iconique dans la galaxiedes collectionneurs. ■

www.patek.com

Le calibre 31-260 REG QA, mouvement mécaniqueextraplat à remontage automatique de 320 composants,avec masse oscillante unidirectionnelle en or 22 carats,quantième annuel à trois guichets, jour, date et mois.

Diamètre 33 mm, hauteur 5,08 mm, 60 heures de réservede marche, 23 040 alternances par heure (soit 3,2 Hz).

Ci-contre: Régulateur à Quantième Annuelréférence 5235 en or gris 18 carats,

la célébration de l’esthétique fonctionnelle, sobre.Un éloge à l’épure, reconnaissable à

sa grande aiguille des minutes.26

Dans le bureau de Philippe Stern,président d’honneur de Patek Philippe,

cette horloge régulateur, datant du débutdes années 1900, rythme fidèlement

es minutes d’une retraite bien méritée.© Imagie – Sébastien Secchi et Benoît Patte

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P oissons ornementaux asiat iques,élevés en Chine puis au Japon, les«carpes de brocart» alias les «koi

fish», obtenues à partir de savants croise-ments, sont prisées des collectionneurspour leurs couleurs – rouge, blanc, jauneou noir. Elles sont chargées, dans la culturejaponaise, de symboles liant amour et

virilité. Issues d’un croisement de desti-nées entre l’horloger Christophe Claret,constructeur de mouvements à grandescomplications, et Thierry Oulevay, unentrepreneur à qui l ’horlogerie doitnotamment la splendide renaissance,avec son compère Thierry Guye, de lamarque Bovet Fleurier, les pièces uniquesJean Dunand incarnent l ’expressionsuprême d’une horlogerie contemporaineparticulièrement respectueuse des savoir-faire séculaires. La science de l’émail enfait partie, la société s’appelle WorldPremière Watchmaking SA . Unis dans leurs esthètes aspirat ionscomme dans une certaine manière d’écrirele temps, Christophe Claret et ThierryOulevay le sont aussi dans leur communeadmiration d’un grand artiste suisse, JeanDunand (1877-1942), grande incarnationdu mouvement Art déco, l ’une desexpressions artistiques les plus novatricesdepuis la Renaissance. En découle unedémarche originale, la fabrication deleurs Pièces Uniques, chargées de

dimensions technologiques, d’expressionsd’artisanats d’exception et de savoir-fairehistoriques. Un concentré conceptue lcontenu au sein d’une boîte aux lignesépurées, authentiques et fonctionnelles,transcendées par l’utilisation de matériauxet d’ornementations variés, ainsi que pardes finitions ultimes. Depuis sa création en 2005, le TourbillonOrbital de Jean Dunand offre un terrainidéal à la présentation d’artisanats rares.Usant et abusant de designs, de matériauxd’art ou naturels, le champ d’action estinfini. La complication n’est plus seule-ment chronométrique, elle s’aventure surle terrain du cadran. Ici, d’une minceurinimaginable, – 0,78 mm / 13 g – et dotéd’une ouverture circulaire posée sur unfilet de défi au décor nid d’abeilles ner-vuré d’or. A ce degré de finesse, le risqued’effet gondolant en cas de pose d’émailest majeur. La technique de l ’émai lchamplevé mêlée à la maîtrise de la peintureémail miniature font léviter les deux «koifish» qui, en flottaison surnaturelle, réin-terprètent, en ballet, le yin et le yang. Aumoins une vingtaine de prises en mainpour environ trois mois de travail. Boîted’un seul tenant, en platine, chargée àfleur de cornes et de lunette de 92 dia-mants baguette totalisant 6,25 carats. ■

www.jeandunand.com

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NOUVEAUTÉ

SHEURE JEAN DUNAND:

«CARPES» DIEM SUR TOURBILLON ORBITAL La surface choisie par la marque pour effectuer ses dernières prouesses artisanales est un cadran d’une finesseimprobable. Défiant les lois de la physique, deux poissons koï s’y meuvent en une danse réglée par le tournisd’un tourbillon orbital. Par Ollivier Broto / TàG Press +41

Ci-contre: Jean Dunand, marque créée par Christophe Claretet Thierry Oulevay. Union fusionnelle entre art, science etingénierie. Mention «Swiss Pièce Unique» sur le cadran de

cette Tourbillon Orbital «Dancing Koi».

Le nécessaire de l’émailleur, un mini meuble gorgé de secrets.

JEAN DUNAND, PIÈCES UNIQUESEN TROIS FAMILLES

Tourbillon Orbital, montres habitées par un

tourbillon volant une minute décrivant

un tour de cadran en une heure dans un

mouvement de révolution, première

mondiale brevetée; Shabaka, une pre-

mière mondiale associant un calendrier

perpétuel sur cylindres et une répétition

minutes sur des timbres cathédrales;

Palace, des chronographes monopous-

soir à remontage manuel par chaîne,

compteur de 60 minutes, indications

linéaires d’un deuxième fuseau horaire

et de la réserve de marche, habités par

un tourbillon volant. ■

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RE ALPINA: UNE STARTIMER PILOT

S’ENVOLE SUR LA TOILEDéjà modèle mythique chez Alpina, ce garde-temps, apparu en février 2011, s’offre une escapadesur le net, en série limitée de 50 exemplaires. Tout part d’une discussion de forumsur www.horlogerie-suisse.com. Par Ollivier Broto / TàG Press +41

L es internautes ont des choses à dire.Et même s’ils n’y sont pas invités, ilsn’hésitent pas à s’emparer de leur

droit à la parole, voire à le vilipender enlogorrhées sur des sujets qui leur tiennentà cœur. Pour un tout ou pour un rien, ilss’élancent dans le fil d’une discussion deforum comme on s’attablerait, sur lepouce et le temps d’une tirade, au comp-toir d’un bistrot animé. Eric Cosandey lesait bien. Ce professeur d’horlogerie, dési-reux de partager avec ses élèves les plusvolontaires ses trouvailles, ses approfon-dissements et ses recherches, s’est lancé, ily a dix ans, sur le web didactique. Depuis,son site, www.horlogerie-suisse.com, estdevenu un réel média, neutre et indépen-dant, particulièrement prisé des foru-meurs. Le prof, alias «webmaster», s’estretrouvé «modérateur».

Dans un coin de sa toile, un foyer de dis-cussion démarre. Il attire son attention:sous forme de suggestion, un habitué pro-pose qu’une montre spéciale «horlogerie-suisse.com» soit créée. Il étaye son idée, lesautres s’en mêlent, chacun y saupoudreson grain de sel, ça part dans toutes lesdirections. Certaines pistes font frémir EricCosandey, tant elles s’égarent du côté de la

montre «private label» façon objet publici-taire, sans intérêt. Non, si montre il y a, lesujet l’a souvent effleuré, elle sera suisse, sipossible issue d’une marque existante etdisposant d’un intérêt «horloger» particulier.Bref, la candidate se devra d’être bien née,légitime et en symbiose avec l’esprit du site. Alpina, en février 2011, lançait officielle-ment sa nouvelle collection StartimerPilot, renouant avec les ingrédients aéro-nautiques qui gravitent autour de sonADN de marque historique. Unebelle horlogerie, particulièrementaccessible, un succès commercialen train de s’écrire – ces montressont quasiment en rupture destock – et, à l’intérieur du modèletrois aiguilles, un mouvement unpeu moins commun qu’un ETA 2824ou 2892. Le AL-710, ce mouvement auto-matique qui fait battre le cœur de laStartimer Pilot, est la déclinaison Alpinadu calibre manufacture FrédériqueConstant. Sa date décentrée, indiquée par

une aiguille, colle parfaitement avecl’idée de la série spéciale. Il n’y en auraque 50 exemplaires, on ne pourra l’acheterque via le site internet, pas question deconcurrencer le fidèle réseau de détail. Sessignes distinctifs? Un subtil triangle «vert»en contrepoids de l’aiguille des secondeset une inscription spéciale en fond. !

www.horlogerie-suisse.com www.alpina-watches.com

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Apprécié de nombreux forumeurs, le sitehorlogerie-suisse.com a été créé par Eric Cosandey,professeur d’horlogerie. Pour son 10e anniversaire,

dix montres offertes en dix épisodes durant l’année et unmodèle spécial Alpina.

La Startimer Pilot est déclinée en plusieurs versions, dontun chronographe.

ALPINA

Marque historique créée en 1883,rachetée en 2002 et relancée sur leregistre de l’instrument sportif zestévintage par Peter C. et Aletta Stas,les deux fondateurs de FrédériqueConstant. Environ 12 000 montressont programmées à fin 2011. En2009, une troisième marque rejointle groupe, Les Ateliers de Monaco,pour occuper la niche du haut degamme.

Ci-dessus: Le calibre automatique AL-700, spécifiquementdéveloppé «in house» pour la marque Alpina.

Ci-contre: La Startimer Pilot d’horlogerie-suisse.com,44 mm, modèle Aviation Manufacture, spécifiquementréalisé en série limitée de 50 exemplaires. Calibreautomatique AL-710, 28 000 alt./h, 42 heures de réserve demarche, fonction date à aiguille décentrée à 6 h.

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Ouf, la marque reste dans le cantonde Neuchâtel, même si son Atelierd’horlogerie contemporaine vient

de prendre ses quartiers à La Chaux-de-Fonds. En effet, elle doit son nom àl’anagramme de la ville de Neuchâtel etdevra désormais se réclamer du cantonplutôt que de changer de nom si elles’était déplacée ailleurs! La ville du haut,depuis qu’elle est protégée par l’Unesco,dégage son lot d’ondes architecturales,particulièrement en phase avec les boîtiersdes modèles de la marque, dont la dernièrevenue des collections affiche une protu-bérance volumique issue d’un affichage

de l’heure par une chaîne de 12 maillons.Une chaîne fonctionnelle, dont le rôle detransmission de mouvement de rotation àl’axe de l’ensemble des ponts et rouagesengagés avec l’organe réglant est bienréel. Elle ajoute au spectacle une plus-value ludique lorsque, au fil de sa coursesemi-traînante, elle s’anime à chaquechangement d’heure par le retour à zérode l’aiguille rétrograde des minutes. Deplus, l’ensemble de ce mécanisme faitégalement changer de position axialel’organe réglant. Ainsi, après avoir décliné les heures sau-tantes et les minutes rétrogrades en deux

dimensions, grâce à un système de biellesvisibles qui lient les deux complicationspar la même rotation des minutes, voicique la HL 2.0 part du désir de développerun mécanisme faisant tourner l’organe de

régulation chronométrique à chaqueheure. Hautlence, sous la conduite de sonboss cofondateur, Guillaume Têtu, déve-loppe donc, avec le constructeur Ph.Ruedin (ASXP-Engineering) assisté deconcepteurs et d’usineurs, un nouveaucalibre remonté par un système de rotordécentré, suffisamment costaud pourrépondre aux besoins d’énergie réclaméspar un affichage complexe mais lisible. D’ailleurs, côté design, la marque a réqui-sitionné les talents conjoints du jeunedesigner lausannois Claudio d’Amore(agence Cosanova) et de Bibi Seck (Madein design), un ami basé à New York,

connu pour ses réalisations de conceptcars et de voitures de série chez RenaultDesign. Une forme s’est dégagée, commeune évidence, qui plus est facilementdomptée par les traits d’ADN de la marque.La transparence s’est imposée comme undéfi, celui d’accroître la sensation de porterle mouvement à nu. Taillée dans lamasse, la glace saphir s’être prêtée à unétonnant modelage en soulignant lestraits d’une ergonomie-prouesse face aux552 composants d’un mouvement dontles ponts offrent l’économie d’un cadran,laissant la mécanique horlogère parlerd’elle-même. Attendue impatiemment par le marché etles membres du Hautlence Owners Club,créé en 2010, cette génératrice de pulsionshorlogères a préféré passer méticuleuse-ment la batterie de tests qui atteste de safiabilité. C’est chose faite avec trois ansde garantie… !

www.hautlence.com

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RE HAUTLENCE: PRISE DE HAUTEUR,

RELIEFS ET TRANSPARENCE Avec HL 2.0, la marque neuchâteloise poursuit sa quête de garde-temps originaux par leurs affichageset leurs animations mécaniques. Pour collectionneurs et passionnés, elle y ajoute la 3D.Par Lorétan Khipas et Ollivier Broto / TàG Press +41

Hautlence, Atelier d’horlogerie contemporaine, s’installe à La Chaux-de-Fonds, une ville dont la dimension architecturale sied à son ADN.

Ce garde-temps original bouscule les codes et repousse quelques limites.

Ci-contre: La HL 2.0 et sa révolution mécanique arrivent.Bourrée de différentiels, d’un système limiteur à un tour,

d’un régulateur de vitesse à friction, d’un double barillet, deroulements à billes, de pignons coniques de renvois et

autres «hautlenceries» conceptuelles.

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RE IWC SCHAFFHAUSEN:

L’ASTRONOMIQUE PORTUGAISEIl aura fallu dix ans de recherche et une poignée d’éminences horlogères de haut vol pour parvenir à glisserdans une montre-bracelet, outre un concentré de complications, le temps sidéral et le temps solaire combinés.Par Joël A. Grandjean / TàG Press +41

C ette sidérante montre-bracelet,répondant au nom de PortugaiseSidérale Scafusia, ne sera produite

qu’à la demande. Son diamètre atteint46 mm, même si elle donne l’impression,galbes et classicisme aidant, d’en fairemoins. Quel meilleur diamètre que celui decette ligne iconique pour accueillir, en sesentrailles, autant de complexités, mêmeminiaturisées à l’extrême? La collectionPortugaise, devenue mythe, fêtait, en 2009,son 70e anniversaire. Elle voit le jour en1939 lorsque deux marchands portugais,des clients exigeants, de passage àSchaffhouse, passent commande directe-ment à la manufacture, née en 1868, d’unemontre-bracelet ultraprécise, disposant desmêmes fonctionnalités que celles dont seservaient les grands navigateurs de leurnation. Elle a ainsi été la première à forma-liser le format géant au poignet – devenuces quinze dernières années un standardcommunément plébiscité. Avant de s’impo-ser en légende dans l’univers des aviateurs,elle était aussi la première montre-goussetà être portée en bout de bras. Il était temps que la manufacture schaff-housoise, embarquée ces derniers tempsdans une communication dont on auraitpu retenir, à tort, que le flonflon facile detapis rouges foulés par les pieds de celebri-ties, renoue avec son ADN manufacturieret tape un grand coup. A force de feuilleterles pages people, on oublierait presque laprofondeur historique de ce grand vaisseauhorloger, disposant à l’interne des capaci-tés pour produire ses propres calibres,comme le 51011, et, surtout, maîtrisant les

arts horlogers les plus aboutis. A l’interne?Ou, comme la tradition horlogère séculairel’autorise en matière de quête de l’absolu,en puisant dans le vivier scientifique dehaut vol alentours et en s’arrogeant lescompétences des plus grands esprits.Ainsi, preuve que le style «andfriends» lancé par MaximilianBüsser fait des émules au paysde la transparence convenue,le professeur Ben Moore etle concepteur indépendantJean-François Mojon, respe - cti vement directeur del’Institute for TheoreticalPhysics de Zurich et fondateurde Chronode SA, côtoient, sur ladocumentation luxueuse, StefanIhnen, Thomas Gäumann et Mario Klein,les plus grandes compétences internesd’IWC en matière de recherche et de mou-vements. Sans oublier le maître horlogerStefan Brass. De cette jonction d’excellences naît unepièce hors norme, réunissant un paneld’indications astronomiques affichées avec,

selon la formule, une précision absolue. Undéfi pétri d’ambition, dont l’histoireméritait largement deux méga events, àSchaffhouse et au Chili, ainsi qu’une pluied’attentions imprimées ou filmées. !

www.iwc.com

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IWC Schaffhouse a mis, durant dix ans, ses meilleurs éléments sur le développement de ce garde-temps qui sera pro-duit à la demande, n’hésitant pas à faire appel à des compétences externes. Comme au Locle, le concepteur indépen-

dant Jean-François Mojon.

Ci-dessus: Ici, le moduleastronomique ajouté au calibre

94900. Dans un espace minuscule sont indiqués lavoûte céleste, la ligne d’horizon, les coordonnéesgéographiques, le temps solaire, le temps sidéral,l’indication du lever et du coucher du soleil, ainsi

qu’un affichage des phases diurnes et nocturnes, et ducrépuscule. Derrière l’affichage du rang du jour se trouve

un quantième perpétuel entièrement intégré.

Ci-contre: La face de la Portugaise Sidérale Scafusiaconcentre les indications d’usage – heures et minutes –,un temps sidéral lisible sur son sous-cadran placé à 12 h,une jauge de réserve de marche, ainsi qu’un tourbillon

une minute à force constante. A relever, l’aiguille bleuiedes secondes, arrimée à même la cage tournante du

tourbillon.

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A Bâle, entre couloirs encombrés etfestivités déclarées, il faudra bienles chercher. N’ayant pas encore

franchi le pas de l’incontournable standloué au sein du grand raout annuel, c’estpresque sous la contrainte que l’équipe dela marque Union Horlogère accepte delever le voile sur des travaux pourtant bienaboutis. Héritière de savoirs séculaires,entre artisanats et maîtrise de l’industriali-sation, disposant de sa propre manufactu-re et des calibres originaux qui vont avec,elle ne pensait pas devoir déjà faire face àce genre d’intérêt qui transforme le jour-naliste horloger et le distributeur averti enimpitoyables chasseurs de nouveautés. Ala lecture de ces lignes, il se pourrait quele phénomène se mue en traque.

Tout respire la cohérence dans l’histoirede cette aventure, cristallisée autour dulancement de la collection 1901 qui rend hommage à une page majeure del’horlogerie qui n’avait jamais encore été ouverte. Gottlieb Hauser fut, dès1883, un visionnaire. Avant l’heure desfusions, des acquisitions, avant que nenaissent, sous la pression des vicissitu-des économiques, les groupes et leursappétits, il créa une corporation d’horlo-gers suisses, fédérant une palette demarques prestigieuses, de fabricants decomposants, de détaillants et de distribu-teurs. Pour les plus connues, Gruen,Alpina, Hamilton et même Rolex, ou lesfabriques Duret & Colonnaz, Aegler,Dugena et Straub & Co... De Glashütte àBesançon, en passant par Genève et lesUSA, le réseau s’organisa en sociétésanonymes, en joint-ventures. Chaquemaillon pouvait inscrire sur son cadranles deux lettres UH ou leurs équivalentesgermanophones, SUG pour Schweizeri-sche Uhrmacher-Genossenschaft. Leréseau disposait de ses propres produc-tions de calibres. En 1901, l’incroyable réseau s’étend àGenève. Plus d’un siècle après, les Mür-ner père et fils, une famille biennoise,aussi discrète que pétrie de culture hor-logère, commence par recréer ce pontentre Bienne et Genève. Ils rachètent unjoyau industriel, la micromanufactureMagma Concept, fondée par l’un desesprits les plus puristes de la branche,l’horloger constructeur Cédric Grandperret,fournisseur ès complications et dévelop-

pements, à l’aise tant dans les petitesséries que dans les volumes industriels.La marque revient aux fondamentaux dela belle horlogerie, travaillée dans lerespect des valeurs et de leurs insatiablescuriosités. Tel cet argentium, un alliaged’argent jamais encore utilisé en horloge-rie, déniché par Philippe Thivolet. L’ajoutde germanium édulcore toute velléiténaturelle de l’argent à s’oxyder, le ren-dant «travailable» comme l’or et d’unepatine noble autant que différente. !

www.unionhorlogere.ch www.argentiumsilver.com

Ci-contre: Première mondiale, une boîte en argentium – unalliage d’argent et de germanium – pour ce chronographe

UH 1901. Calibre manufacture automatique UH 003 de 13! lignes, 42 heures de réserve de marche, pelage desponts ruthénium. Couronne «Louis XV», cadran nacré à

lecture 24 heures, bracelet cuir «à l’ancienne». 34

Avec sa masse en or rose monodirectionnelle, esthétiquementconforme aux anciennes machines à arrondir, sa bonhomie

montre-de-poche et ses aiguilles en rondeur-douceur, la collection UH 1901 existe aussi en or rose et en modèletrois aiguilles, doté d’un calibre manufacture unique sur

le marché, le UH 007.

De 1883 au milieu du XXe siècle, les lettres UH, se rapportant à la toute première organisation de la branche

horlogère, fleurissaient sur les modèles de nombreuses marques, dont Rolex, Gruen, Hamilton ou Alpina…

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ORLD 2012 EXCLUSIVITÉ: UNION HORLOGÈRE,

FLEURON RESSUSCITÉ_Coup de cœur: en marge des stands et de leurs étalages, une poignée de passionnés fait revivre une pagemajeure de l’histoire horlogère suisse. Travail à l’ancienne, matériau jamais encore utilisé, retour aux fondamentaux. Par Joël A. Grandjean, rédacteur en chef

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RE MRC – MANUFACTURE

RODOLPHE CATTIN: L’ARTISTEAvant Rodolphe Cattin, le métier de designer horloger n’avait jamais été médiatisé. Il a ouvert la voie.Aujourd’hui, il ajoute un nouvel épisode à la saga de son prénom. Arts horlogers séculaires, pétris de design out of the box. Par Ollivier Broto / TàG Press +41

AMilan, New York, Londres ou enAsie, il a ses adeptes. Lorsqu’onadmet que «nul n’est prophète en

son pays», on doit y ajouter les effets per-vers de la formule qui consistent à ne pasconsidérer, à sa juste valeur, une personne,un artiste ou un créateur, pour la simpleraison qu’il fait trop partie du paysage,qu’on le connaît depuis des lustres et quequelques météorites plus à la mode l’éclipsent régulièrement. RencontrerRodolphe, c’est pourtant s’approcher d’unmonument du design contemporain, parcourir un livre ouvert d’histoire horlo-gère, truffé d’anecdotes et de modèlesiconiques que l’omerta qui sévit aumonde de la sous-traitance interdit d’énumérer. Un livre d’auteur, écrit parun esprit si indépendant qu’il vaut lapeine de laisser tout a priori au vestiairede la pensée convenue. A l’époque des débuts en horlogerie de Nicolas Hayek Senior, avant queLongines, via son grand manitou VonKaenel, ne choisisse de créer une collec-tion plutôt féminine portant son prénom,Rodolphe sortait de son école d’artsappliqués, le cartable encore en bandou-lière. Son «look de l’emploi» et sa façonde rester en dehors du «moule» plaisaientà ces pontes rompus au business pur etdur, rongés par l’esprit de conquête. Onl’appelait l’Artiste, bien avant JeanDujardin à Hollywood ou les caprices dePrince. Les trois collections Rodolphe by Longines marchaient fort – environ 60 000 exemplaires chacune –, il siégeaitdans les étages directoriaux. Au-delà de

la condescendance du sobriquet, d’unedose de flatterie, on l’imaginait rester àsa place. Seulement voilà, l’Artiste n’estpas resté muet, il a gagné son indépen-dance sans perdre pour autant le clientLongines. Sauf qu’un beau jour, parcequ’il a eu l’outrecuidance de déposer lui-même son prénom comme marque, ils’est fait jeter. Avec, comme conséquencepositive de sa liberté retrouvée, l’essor deson bureau de design, pris d’assaut partous ces nouveaux clients satisfaits de le savoir en pétard avec les puissants. Yaurait-il de la place pour tout le monde? Encouragé par Thomas Meyer, un transfugedu commerce international, amoureuxd’horlogerie et connaisseur des marchéset des investisseurs, Rodolphe retrouve lesyndrome de la page blanche, la stimula-tion, l’excitation. Après deux épisodesavortés, il repart en piste et revient à

Baselworld. S’il s’envoie entre les deuxoreilles, de temps à autre et entre autreséclectismes musicaux, une chanson deChristophe, c’est qu’il le sait plus tendanceque vieux briscard. Avant-gardiste? Ilrevient à la notion de «Manufacture hori-zontale», cette fabrique mobile qui meten résonance les talents épars, au cœurdes terroirs originels de l’horlogerie. Ences temps-là, la montre passait de savoirsen savoirs, sans se soucier de son bilancarbone, s’enrichissant du meilleur desmeilleurs. !

www.manufacture-rodolphe-cattin.ch

Ci-contre: Collection Witness One Tourbillon Squelette, calibre manufacture Rodolphe Cattin MRC800 by Concepto,

21 600 alt./h. Technicité et décors irréprochables, 72 h deréserve de marche, cage tourbillon anglée et traitée poli

bloqué, tournant sur elle-même en une minute. Sablagesfins des surfaces, biseaux diamantés, mécanisme de

remontage visible par le fond transparent, échappement àancre de côté, ressort pieuvre à trois bras – une particularité

– œuvrant tantôt sur la tirette, le cliquet et la bascule, également observable par le fond. Série de dix pièces.

Etanchéité jusqu’à 30 m. 36

Depuis deux cents ans, l’horlogerie dompte et embellit l’esthétique fonctionnelle. Fidèle à ces valeurs, Rodolphe Cattin (à g.),premier artiste designer à être sorti du bois, hérite de cette tradition. En alerte, l’œil toujours aiguisé, sa trajectoire croise

celle de Thomas Meyer, ami et mentor. La Manufacture Rodolphe Cattin débarque!

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RE GERGÉ WATCHES: CONCENTRÉ

D’URBANISME MANUFACTURIEREn puisant ses savoir-faire dans le terreau de l’arc jurassien, la marque suisse Gergé, de Neuchâtel, assurela pérennité de sa vision contemporaine, pétrie de valeurs architecturales et horlogères. Par Ollivier Broto / TàG Press +41

M etropolis Type 1, 2 ou 3, le nomd’une collection des montresGergé, s’inspire distinctement de

deux références. La première est cinémato-graphique, avec l’allusion au film culte deFritz Lang, sorti en 1927, dont la visiond’interminables ponts érigés en artèressurélevées sur fond de métropole futuristese retrouve dans le profil effilé des cornesqui enserrent la boîte de la montre. Ladeuxième se rapporte délibérément à laterminologie propre à désigner la ville deLa Chaux-de-Fonds, dont le statut demétropole horlogère a été unanimemententériné par son entrée, le 27 juin 2009, auPatrimoine mondial de l’Unesco. En effet,c’est principalement dans ce terreau manu-facturier, l’arc jurassien dans tous ses éti-rements – côté littoral, côté montagnes oucôté canton du Jura –, que la marque puisela bienfacture de la plupart de ses compo-sants. Du Swiss Made qui va bien au-delàdes quotas requis par la législation fédéral e.

L’INFINI REDESSINÉ ENGUISE DE SIGNATUREA la contemporanéité du modèle, à saconception «à étages» et à l’ultracomplexitéde sa boîte s’ajoutent des dimensionsintemporelles telles que l’évidence des for-mes naturelles – le carré, le cercle oul’ovale –, ou l’élancement de lignes et decourbes d’infini. Ce même «infini», symbo-lisé en signe éponyme par un logo, un«huit» couché aux courbes sans fin. Ainsi,le décor Côtes de Genève, guilloché à laverticale sur le cadran, produit son lotd’élégances indiscutables, à la fois retoursaux fondamentaux horlogers et projectionshors temps. Un design qui joue l’aborda-bilité, tout en se réclamant des grandesinspirations architecturales et urbanisti-ques modernes. Du classicisme réinventéfaçon remède à la montre ordinaire. L’autre promesse véhiculée par les mon-tres Gergé, c’est leur appartenance auxvaleurs séculaires de cette horlogerie desterroirs neuchâtelois, pétrie de perfectible,de validations chronométriques et decuriosités récurrentes pour la science desmatériaux. Avec une prédilection pour l’or

et le titane, parfois mêlés en modebicolore, ou pour la noblesse d’un acierinoxydable et la chaleur d’une céramique,les alternances choisies entre mat etbrillant se laissent conjuguer aux savoir-faire du polissage, du brossage, ainsi qu’àl’univers des revêtements PVD noirs. Côtémotorisation, la Metropolis Type M3, soussa sobriété d’allure et son élégance subtile,est habitée par un calibre mécaniqueConcepto 2021, du nom d’un constructeurde mouvements de La Chaux-de-Fonds,adulé pour ses technicités inventives. Unmouvement automatique chronographe àmonopoussoir de 13! lignes, doté d’uneréserve de marche de 46 heures, d’unedate à 4 h 30 et d’un certificat de chrono-mètre décerné par le COSC, le Contrôleofficiel suisse des chronomètres. !

www.gergeswiss.com

Ci-contre: Type M3 Metropolis, en céramique et titane.Série spéciale Giovanna (un équipementier automobile),développée pour les USA. 45 mm de diamètre, cadran or

noir guilloché Côtes de Genève. Chronographe monopoussoircalibre Concepto 2021 13! lignes, 46 heures de réserve de

marche, date à 4 h 30, certifié chronomètre COSC. 38

Ultracomplexe, la boîte de montre en éclaté.Une construction d’obédience architecturale.

Type M3 Metropolis, en titane et or rose.

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A vec fierté et au fil de gestes quitémoignent de son profond respectpour l’histoire de sa marque, le

jeune entrepreneur plonge dans quelquescartons rarement exhibés. Un minimusée!S’y alignent, précieusement préservéesdes altérations du temps, toutes les pièceshistoriques de cette marque créée pardeux horlogers du Val-de-Ruz, GeorgesDubey, professeur au Technicum de LaChaux-de-Fonds, et René Schaldenbrand,un doigt d’or expérimenté. Leurs destinss’allièrent en 1946, aux confins du Val-de-Ruz, au fil d’une production parcimo-nieuse de garde-temps porteurs de leurssignatures associées, aujourd’hui encoreprisés des amateurs éclairés. Aux Ponts-de-Martel, ils sévissaient à la restaura-tion de mouvements, au sein de feu laMartel Watch, une fabrique connue pourses calibres chronographes et ses compli-cations telles que les phases de lune.

La Martel, comme on disait alentour, livrait de prestigieuses enseignes parmilesquelles Universal Genève. Elle futrachetée en 1960 par Zenith, qui s’en ser-vit pour la renaissance de son El Primero. A l’origine d’un mouvement chronogra-phe à rattrapante, puis de nombreux produits inédits, les deux visionnairespassionnés de recherche et de développe-ments techniques déposent, en 1946, desbrevets en France, en Suisse et aux Etats-Unis. Comme cette modification dumécanisme, inventée par Georges Dubey,

qui ajoute un spiral sur le cadran etobtient, au moyen de deux fines aiguillessuperposées, un système inédit de rattra-pante. L’Index Mobile était né, il faitencore vibrer les horlogers par son ingé-niosité. Soudain, une passionnée demontres anciennes entreprend de fairerevivre ces deux horlogers. Informé, ledirecteur du Wostep, Antoine Simonin,collectionneur et historien, s’entiche desquelques polycopiés qu’il découvre. Il lesembarque avec quelques pièces à la Foirede Bâle, les montre à un journaliste alle-mand qui en fait une saga sur plusieurspages dans le magazine Chronos. Avantmême de disposer d’un catalogue, lamarque s’envole pour une quinzained’années d’essor. Enfant tombé dans lamarmite horlogère à son plus jeune âge –

son père est sertisseur –, Jonatan Gil ytravaille une année avant de la racheteren 2009. Relocalisée à La Chaux-de-Fonds, Dubey& Schaldenbrand dispose, à la rue des Champs, des mètres carrés en phaseavec ses visées d’expansion: une taillehumaine et une vingtaine de collabora-teurs d’ici cinq ans. D’ici là, le logo a étéretouché et dynamisé, les collectionsrenommées, rafraîchies. La ligne GrandDôme a été créée… !

www.dubeywatch.com

Ci-contre: Grand Dôme DT Vintage 1946, un chronographeautomatique. Heures et minutes au centre, guichets jour et

mois à 12 h, phase de lune à 6 h, temps intermédiaire via lagrande seconde au centre, compteurs à 12 h et 6 h.

Cadran ivoire, étanche à 50 m. 40

Détail du mouvement base Valjoux 7751 de la Grand DômeDT Vintage 1946, rhodié, décoré main et assemblé maison,

aux armoiries des Ponts-de-Martel.

Ancien visuel publicitaire de la mythique fabrique de mouvements Martel Watch, où travaillèrent

Georges Dubey et René Schaldenbrand.

Tombé enfant dans la marmite horlogère, Jonatan Gil rachète

la marque en 2009.

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ORLD 2012 DUBEY & SCHALDENBRAND:

RENOUVEAU FIDÈLE AUX VALEURS A 22 ans, Jonatan Gil s’attaque à un mythe, une enseigne chargée d’une histoire qui fait encore saliver les collectionneurs avertis. Tout à son challenge d’en faire une marque bien dans son époque, il veille jalousementsur les trésors hérités. Par Ollivier Broto / TàG Press +41

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Im Basler Messetrubel findet man sichnicht leicht zurecht. Das Team desUhrenverbunds kann sich noch nicht

im aufwendigen Rahmen der jährlichenProminenz mit einem Luxusstand prä-sentieren. Fast muss man die Mitgliederder Marke Union Horlogère dazu zwin-gen, über ihre weitgehend vollendeteVorarbeit Auskunft zu geben. Als Erbeneines überkommenen Know-hows inHandwerk und Industrie, mit einer eige-nen Manufaktur und eigenen Kalibernwaren sie nicht darauf gefasst, auf so vielInteresse zu stossen, das bei Fachjourna-listen und Handel unwiderstehliche Neu-gierde weckt. Vielleicht steckt sie auchdie Leser dieser Zeilen an.

Die Geschichte der Kollektion 1901, dieein bisher unveröffentlichtes Kapitel derUhrenindustrie würdigt, ist in sichschlüssig. Gottlieb Hauser war 1883 einVisionär. Lange vor dem Trubel derFusionen und Akquisitionen, lange bevorwirtschaftliche Zwänge zur Bildung vongefrässigen Gruppen führte, gründete ereinen Verband schweizerischer Uhrenfa-brikanten mit klangvollen Marken, Zulie-ferern, Fach- und Grosshändlern. Zu denbekanntesten Namen gehörten Gruen,Alpina, Hamilton, auch Rolex sowie dieFabriken Duret & Colonnaz, Aegler,Dugena und Straub & Co… Von Glashüttebis Besançon und USA enstand ein Netz-werk von Aktiengesellschaften und jointventures. Jedes Mitglied durfte seine Pro-dukte auf dem Zifferblatt mit dem SignetUH bzw. im deutschsprachigen RaumSUG (Schweizerische Uhrmacher-Genos-senschaft) schmücken. Der Verband pro-duzierte seine eigenen Uhrwerke. 1901 erreicht das Netzwerk Genf. Mehrals ein Jahrhundert später baut die BielerFamilie Mürner, Vater und Sohn, zurück-haltend, aber der Uhrmacherei zutiefstverbunden, die Brücke zwischen Biel undGenf wieder auf. Sie übernimmt einenindustriellen Paradebetrieb, die Mikroma-nufaktur Magma Concept, gegründet voneinem der reinsten Verfechter der Bran-che, Cédric Grandperret, Fachmann fürKomplikationen und Entwicklungen, mit Kleinserien ebenso vertraut wie mitindustriellen Stückzahlen. Die Marke ver-schreibt sich voll und ganz der hochkarä-tigen Uhrmacherei, nach allen Regeln der

Kunst und mit bahnbrechenden Neuhei-ten, zum Beispiel Argentium, eine bisherfür Uhren noch nie verwendete Legie-rung, erfunden von Philippe Thivolet. Ein Zusatz von Germanium hemmt dienatürliche Oxydationsanfälligkeit desSilbers, das dadurch gleich gut wie Goldzu verarbeiten ist und eine gediegenePatina bildet. !

www.unionhorlogere.ch www.argentiumsilver.com

Nebenstehend: Das Gehäuse aus Argentium dieses Chrono-graphen UH 1901 ist eine Weltpremiere. Es handelt sich umeine Verbindung von Silber und Germanium. Automatisches

Manufakturkaliber UH 003, 13! Linien, 42 Stunden Gangreserve, abgezogene Rutheniumbrücken, Krone Louis XV,

Perlmuttzifferblatt 24 Stunden, Lederband im antiken Stil. 32

Mit ihrer einseitig drehenden Schwingmasse in Roségold, wie sie mit früheren Maschinen geformt wurde, ihrer

taschenuhrartig gemütlichen Erscheinung und ihren sanftwirkenden Zeigern, gibt es die UH 1901 auch in Roségold undmit drei Zeigern, angetrieben von einem Manufakturkaliber

UH 007, das auf dem Markt eine Alleinstellung innehat.

Von 1883 bis Mitte des 20. Jahrhunderts zeichneten die Lettern UH, Signet der ersten Organisation der

Uhrenbranche, die Modelle vieler Marken aus, darunterRolex, Gruen, Hamilton und Alpina.

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ORLD 2012 EXKLUSIV: UNION HORLOGÈRE

LEBT WIEDER AUFAbseits der imposanten Stände und Auslagen lässt eine Gruppe leidenschaftlicher Uhrenfans einen glorreichenAbschnitt der schweizerischen Uhrengeschichte wiederaufleben. Arbeit nach den bewährten Regeln der Kunst,neue Werkstoffe und ein Zurück zu den Grundwerten sind angesagt. Von Joël A. Grandjean, Chefredaktor

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RODOLPHE CATTIN: THE ARTIST Vor Rodolphe Cattin war der Beruf des Uhrendesigners kein Thema für die Medien. Er hat ihren Appetit geweckt.Sein Vorname ist Programm, dem er jetzt ein weiteres Kapitel hinzufügt. Kunstvolles Uhrendesign out of thebox. Von Ollivier Broto / TàG Press +41

In Mailand, New York, London undAsien hat er seine Anhänger. «Der Pro-phet gilt nichts in seinem Lande» sagt

man zu Recht, sollte aber auch die Kehr-seite der Spruchweisheit bedenken: Esgibt Leute, die unbeachtet bleiben, weilman zu sehr an sie gewöhnt ist, weil mansie seit Jahren kennt und weil sie vonwechselnden Moden immer wieder über-strahlt werden. Wer Rodolphe begegnet,sieht sich aber einem Meister des aktuel-len Designs gegenüber, einer prägendenFigur der Uhrengeschichte, dem Urheberikonenhafter Modelle, deren Nennungnur die im Zuliefergewerbe der Uhrma-cherei herrschende omertà verbietet.Seine geistige Unabhängigkeit ist sogross, dass man alle überkommenen Vor-stellungen vergessen muss. Als Nicolas Hayek Senior die Szene der Uhrenindustrie betrat, noch bevorLongines in der Person seines Chefs VonKaenel beschloss, eine eher feminine Kollektion mit seinem Vornamen zuschmücken, verliess Rodolphe die Gewer-beschule als frischdiplomiertes Talent.Sein Auftreten, seine unkonventionelleArt gefielen den hartgesottenen Unter-nehmern, die auf Markteroberung auswaren. Man nannte ihn The Artist, langevor Jean Dujardin in Hollywood und denKapriolen von Prince. Die drei Kollektio-nen Rodolphe by Longines waren einvoller Verkaufserfolg – je 60 000 Stückwurden abgesetzt –; der Designer beweg-te sich in der Teppichetage. Trotz seinesSpitznamens und schmeichelhafter Hul-digungen dachte man, er werde sich mit

seinem bisherigen Erfolg zufriedengeben.Doch The Artist wollte mehr, er machtesich selbständig, ohne Longines als Kun-den zu verlieren. Erst als er die Unverfro-renheit hatte, seinen Vornamen selbst alsMarke schützen zu lassen, musste ergehen. Die wiedergewonnene Freiheitbrachte seinem Designstudio wachsendenErfolg. Viele neue Kunden freuten sich,dass er sich mit den Mächtigen angelegthatte. Gibt es nicht für alle einen Platz? Ermutigt durch Thomas Meyer, einen iminternationlen Handel gut vernetztenUhrenliebhaber und Kenner der Märkteund der Investorenszene, sieht Rodolpheerneut seinen Weizen blühen undgewinnt neuen Schwung. Nach zweiFehlstarts rappelt er sich wieder auf undkehrt an die Baseworld zurück. Von Zeit

zu Zeit hört er sich ein Stück von Christophe an, den er nach wie vor alsaktuellen Künstler (ein)schätzt. Verstehter sich als Avantgardisten? Er beruft sichauf die «horizontale Manufaktur», eineexperimentierfreudige Fabrik, die verein-zelte Talente im Mutterboden der Uhrma-cherei zum Zug kommen lässt. Damalsstützte man sich auf althergebrachtesKönnen; CO2-Bilanz war ein Fremdwort,Vorbilder waren die Allerbesten. !

www.manufacture-rodolphe-cattin.ch

Nebenstehend: Kollektion Witness One Tourbillon Squelette,Manufakturkaliber MRC800 by Concepto, 21 600 A/h.

Raffinierte Technik schön dekoriert, 72 Stunden Gangreserve,Tourbillonkäfig angliert und poliert, Umdrehung in einer

Minute. Fein sandgestrahlte Oberflächen, diamantpolierteAbschrägungen, Aufzug durch transparenten Boden

sichtbar, Hemmung mit Seitenanker, als Besonderheit einedreiarmige Feder, die abwechselnd auf den Stellhebel, den

Sperrkegel und die Wippe einwirkt, ebenfalls durch denBoden sichtbar. Serie von zehn Stück. Wasserdicht bis 30 m.

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Seit zweihundert Jahren werden Uhren funktional und ästhetisch laufend verbessert. Auch der Designkünstler Rodolphe Cattin (l.) huldigt dieser Tradition. Gefördert wird er von seinem Freund und Mentor Thomas Meyer.

Die Manufaktur Rodolphe Cattin ist im Kommen!

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RE GERGÉ WATCHES:

URBANISTIK IN UHRENFORM Ihr Können verdankt die Schweizer Marke Gergé in Neuenburg ihrem traditionsreichen Standort im Jurabogen.Er liefert den Stoff für ihre entschieden aktuelle Sichtweise, die stark von architektonischen unduhrmacherischen Werten geprägt ist. Von Ollivier Broto / TàG Press +41

M etropolis Type 1, 2 oder 3heisst eine Kollektion vonGergé, deren Bezeichnung

einen zweifachen Hintergrund hat. Ein-mal verweist sie auf die Filmkunst,genauer gesagt auf den Kultfilm vonFritz Lang von 1927, dessen Bilderseelenloser Strassenschluchten einerfuturistischen Metropole sich in denschlanken Hörnern wiederfinden, diedas Uhrgehäuse umfangen. Ein zweiterBezug betrifft die Stadt La Chaux-de-Fonds, die spätestens seit ihrer Aufnahmein das Weltkulturerbe der Unesco, am27. Juni 2009, allgemein als Uhrenme-tropole bezeichnet wird. Aus dieseralten Industrieregion in allen ihrenDimensionen – vom Seeufer zu den Ber-gen und zum benachbarten Kanton Jura– bezieht die Marke die meisten ihrerhochwertigen Bestandteile. Ein SwissMade, das alle Mindestnormen derBundesgesetzgebung weit übertrifft.

UNENDLICHKEIT ALSMARKENZEICHENZur zukunftsbejahenden Anmutung desModells, seinem «Stufenkonzept» undseinem hochkomplexen Gehäuse, kom-men zeitlose Attribute wie natürlicheFormen – Quadrat, Kreis und Oval – undschwungvolle Linien oder Unendlichkeitsuggerierende Kurven. Die Dimension«unendlich» kommt auch im Markenlo-go, einer liegenden 8, zum Ausdruck.Genfer Streifen, auf dem Zifferblattsenkrecht guillochiert, verweisen ele-gant zugleich auf ästhtetische Grund-muster und zeitlose Stilelemente. DasDesign will anlocken, beruft sich aberauch auf grosse Würfe der modernenArchitektur und Urbanistik. Klassi-zismus einmal anders, als Gegenstückzur beliebigen Uhrenproduktion. Damit nicht genug: Uhren von Gergésind den Jahrhunderte alten Werten dereinheimischen Industriekultur verpflich-tet, die stets nach noch besseren, nochpräziseren Produkten strebt und immerwieder mit neuen Werkstoffen über-rascht. Bevorzugt werden Gold und

Titan, manchmal zweifarbig kombiniert,aber auch Edelstahl und warm wirkendeKeramik. Matte und glänzende Oberflä-chen wechseln sich ab, neben poliertemund gebürstetem Finish sind auch dieschwarzen PVD-Beschichtungen beliebt.Antriebsmässig verlässt sich die Metro-polis Type M3, mit ihrer nüchteren, abersubtil eleganten Erscheinung, auf einmechanisches Kaliber Concepto 2021,benannt nach einem früheren Uhrwerks-konstrukteur in La Chaux-de-Fonds, derfür seine erfindungsreichen Kaliberbewundert wurde. Es handelt sich um einautomatisches Ein-Drücker-Chrono gra -phen werk mit 46 Stunden Gangreserve,Datum bei 4.30 Uhr und Chronometerzer-tifikat von der amtlichen schweizerischenPrüfstelle COSC. !

www.gergeswiss.com

Nebenstehend: Type M3 Metropolis in Keramik und Titan.Sonderserie Giovanna (ein Automobilausrüster), entwickelt

für die USA. 45 mm Durchmesser, Zifferblatt schwarzgoldenmit Genfer Streifenguillochierung. Ein-Drücker-Chronograph

Kaliber Concepta 2021, 13! Linien, 46 StundenGangreserve, Datum bei 4.30 Uhr, COSC-zertifiziert.

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Das ultrakomplexe Gehäuse der Uhr, zerlegt.Eine architektonisch inspirierte Bauweise.

Type M3 Metropolis, Titan und Roségold.

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Stolz und markenbewusst stöbert der Jungunternehmer in seltenen Erbstücken. Ein echtes kleines

Museum! Es birgt, über die Fährnisse derZeit erhaben, alle historischen Leistungs-proben der Marke, die von zwei Uhrma-chern im Val-de-Ruz erschaffen wurden:Georges Dubey, Lehrer am Technikum LaChaux-de-Fonds, und René Schalden-brand, dem begnadeten Praktiker. Ab1946 arbeiteten sie zusammen und pro-duzierten knapp dosiert Zeitmesser, diemit ihrer Signatur versehen waren unddie heute noch bei versierten Kennernheiss begehrt sind. In Ponts-de-Martelrestaurierten sie antike Uhrwerke bei derdamaligen Martel Watch, einem bekann-ten Hersteller von Chronographenwerkenmit Komplikationen wie zum BeispielMondphasen. Die Martel, wie man land-läufig sagte, belieferte berühmte Markenwie Universal Genève. Sie wurde 1960

von Zenith übernommen, die dort ihrfamoses Uhrwerk El Primero wiederauf-legte. Die Erfinder eines Chronographenwerksmit Einholzeiger und verschiedeneranderer Neuheiten meldeten 1946 ihreKreationen in Frankreich, in der Schweizund in den USA zum Patent an. Zum Bei-spiel eine Weiterentwicklung des vonGeorges Dubey erfundenden Uhrwerksmit einer Spiralfeder auf dem Zifferblattund zwei feinen überlagerten Zeigern,was ein ganz neuartiges Flyback-System

ergab. Die Index Mobile war geboren;noch heute bewundern Kenner schönerUhren das Meisterwerk. Mt einem Malbegeistert sich eine Liebhaberin schönerUhren für eine Neuauflage des bewährtenStücks. Antoine Simonin, Direktor vonWostep, Sammler und Uhrenhistorikergreift die Idee auf und zieht damit mitverschiedenen anderen Stücken zur Bas-ler Weltmesse. Dort zeigt er sie einemdeutschen Journalisten, der darüber aufmehreren Seiten im Magazin Chronosberichtet. Noch bevor der Katalog fertigist, startet die Marke zu einer bisher fünf-zehn Jahre langen Erfolgsgeschichte.Jonatan Jil, von Kindesbeinen an mit derUhrmacherei vertraut – sein Vater istSteinsetzer – arbeitet ein Jahr lang mit,bevor er die Firma 2009 übernimmt.

Jetzt in La Chaux-de-Fonds angesiedelt,verfügt Dubey & Schaldenbrand an derRue des Champs über eine Betriebsfläche,die den Expansionserwartungen derFirma noch lange gerecht werden sollte;in den nächsten fünf Jahren rechnet manmit zwanzig Mitarbeitern. Das neue Logoist dynamischer geworden, die bewährtenKollektionen wurden aufgefrischt. DieLinie Grand Dôme rechnet mit demerhofften Erfolg… !

www.dubeywatch.com

Nebenstehend: Grand Dôme DT Vintage 1946, ein automatischer Chronograph. Stunden und Minuten aus der

Mitte, Fenster für Wochentag und Monat bei 12 Uhr, Mondphase bei 6 Uhr, Zwischenzeit an der Grossen Sekunde

aus der Mitte, Zähler bei 12 und 6 Uhr. Zifferblatt elfenbeinfarben, wasserdicht bis 50 m.

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Detail des Basiswerks Valjoux 7751 der Grand Dôme DT Vintage 1946, rhodiniert, handdekoriert und in eigener

Regie zusammengesetzt, mit Wappen von Ponts-de-Martel.

Einstige Werbung der historischen Uhrwerksfabrik MartelWatch, wo Georges Dubey und René Schaldenbrand

tätig waren.

Von Kindesbeinen an mit der Uhrmacherei vertraut, übernimmt

Jonatan Gil die Marke 2009.

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ORLD 2012 DUBEY & SCHALDENBRAND

LÄSST SICH NICHT BEIRREN Mit 22 übernimmt Jonatan Gil ein Erbe, von dem gewiefte Sammler nur schwärmen können. Er will die Markewieder auf Vordermann bringen und geht mit der ererbten Tradition pfleglich um. Von Ollivier Broto / TàG Press +41

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www.tagpress41.info

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