pages recto quadri 23/03/07 9:32 page...

27

Upload: others

Post on 03-Nov-2019

2 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

Page 1: pages recto quadri 23/03/07 9:32 Page 1savsa.net/wp-content/uploads/2017/10/Restaurer_la_pierre_seche_pages... · guide des bonnes pratiques pro-fessionnelles des murs de sou-tènement

pages_recto_quadri 23/03/07 9:32 Page 1

Page 2: pages recto quadri 23/03/07 9:32 Page 1savsa.net/wp-content/uploads/2017/10/Restaurer_la_pierre_seche_pages... · guide des bonnes pratiques pro-fessionnelles des murs de sou-tènement

Le visiteur qui parcourtles Causses du Quer-cy ne peut manquerd’être attiré par lesnombreuses construc-

tions de pierre qui parsèment lepaysage : murets de séparation,murs de soutènement, cabanesdans les champs, puits, abris…Outre leur nombre, l’originalité deces ouvrages tient à la manièredont ils sont construits.En effet, dans les murs de pierresèche, il n’y a pas de liant entreles pierres, ni terre, ni mortier etils présentent de ce fait une mul-titude d’interstices, de vides, quiles rendent drainants - filtrants,assurant ainsi la régulation et l’é-

coulement des eaux dans l’en-semble de leur structure. Ils repré-sentent, de ce point de vue, laréponse la plus adaptée auxcontraintes d’un terrain. Ils ont aussi une fonction écolo-gique : ils sont l’habitat typiqued’espèces végétales telle la cym-balaire, diverses fougères, mous-ses et lichens. Ils servent de refu-ge pour les escargots, lesbatraciens, les reptiles, les petitsmammifères et les insectes. Bâties le plus souvent par les pay-sans, parfois aidés par des arti-sans, sans plan, ni maître d’œu-vre, ces constructions témoignentd’un savoir-faire populaire tout àfait remarquable. La pierre sèche représente pourune grande partie du territoire duPays Midi-Quercy un patrimoineculturel, architectural et paysager

particulièrement remarquable, misen évidence lors de l’élaborationde la charte paysagère. Ce patrimoine est menacé : lesterrasses sont abandonnées etles bocages lithiques disparais-sent modifiant considérablementles paysages et agissant négati-vement sur la biodiversité, l’éro-sion des sols et le ruissellementdes eaux. Par ailleurs, les savoir-faire ne sont plus transmis, ren-dant difficile, voire impossible larestauration de ces constructionsen pierre sèche.Préserver, restaurer voire réaliserdes constructions en pierre sècheest un objectif partagé par l’ensem-ble des acteurs du Pays Midi-Quer-cy (Syndicat mixte du Pays, CPIEMidi Quercy, MPF, MFR, APICQ,CITRUS, AVCP, SAVSA...) qui ontentrepris des démarches d’infor-

mation, de sensibilisation, de for-mation et qui s’inscrivent dans deséchanges avec d’autres territoireségalement concernés par la miseen valeur de ces techniques et deces savoir-faire.

Les actions entreprises depuisplusieurs années par des profes-sionnels et des scientifiques(Chambre de métiers et de l’arti-sanat de Vaucluse, l’APARE, les

ABPS des Cévennes, les Muraillersde Provence, la Confrérie des bâtis-seurs en pierre sèche du Gard, leParc National des Cévennes, laCAPEB, la FFB, l’ENTPE de Lyon...)se sont traduites par la réalisation

d’un annuaire national des prati-ciens de la pierre sèche et d’unguide des bonnes pratiques pro-fessionnelles des murs de sou-tènement en pierre sèche (publi-

cation 2007). Ce guide sera l’ou-vrage de référence sur l’art de bâtiren pierre sèche. Les compagniesd’assurances pourront ainsi garan-tir les maçonneries en pierre sècheet les collectivités publiques faireappel à cette technique dans lecadre des marchés publics.Toutes ces démarches ont pourbut de mettre en œuvre un déve-loppement durable des territoi-res : un nouveau marché pour lesartisans, une agriculture qui pré-serve les écosystèmes, la valori-sation du paysage rural et le déve-loppement de l’écotourisme.

Ce livret se veut un outil de connais-sance des ouvrages en pierresèche sur ce territoire et un guidepour entreprendre ou participer àdes opérations de restauration deconstructions en pierre sèche.

Re

sta

ur

er

lap

ier

re

ch

e

03

Gariotteet muret aux

Tourettes - Loze

pages_recto_quadri 23/03/07 9:32 Page 2

Page 3: pages recto quadri 23/03/07 9:32 Page 1savsa.net/wp-content/uploads/2017/10/Restaurer_la_pierre_seche_pages... · guide des bonnes pratiques pro-fessionnelles des murs de sou-tènement

Les murs de soutènementsont surtout présents près deszones habitées et accidentées pourobtenir des espaces plats : jardins,cours... On peut en observer autourdes villages perchés ou à proximi-té de villages et hameaux situéssur une pente comme à Caylus,Puylaroque ou Montricoux. Les plusnombreux soutiennent des che-mins, des routes ou retiennent laterre des champs qui sont juste au-dessus de ces chemins et routes.On trouve aussi des murs de sou-tènement pour canaliser des coursd’eau comme la Lère Morte.Ces constructions, nécessitantune résistance à la poussée,demandent une maîtrise tech-nique plus approfondie. Ils étaientle plus souvent montés par desprofessionnels avec des moellons

ébauchés pour leur conférer unemeilleure assise.

Les cayrous - Au début du20ème siècle, la plupart des mursétaient construits, et si les laboursdégageaient encore des pierres,on les empilait dans un coin duchamp ou dans une prairie voisi-ne en cayrous. Ce ne sont pas

véritablement des constructionsmais des tas de pierre, dont lesmurs de bordure sont le plus sou-vent montés avec les moellonsles plus réguliers, en suivant latechnique de la pierre sèche. Lesanciens les utilisaient souvent pouraménager, à leur base, des “cla-piers”, sorte d’abri labyrinthe pourles lapins de garenne.

Mur desoutènement

à Caylus

édifiés par les paysans. Seuls cer-tains murs autour des maisons denotables étaient bâtis par des arti-sans et ils faisaient l’objet d’uneconstruction plus soignée avecdes pierres de couronnementtaillées. Non entretenus, démolisen raison de la mécanisation et depratiques agricoles nécessitantdes chemins plus larges, deschamps plus dégagés, beaucoupont été détruits, d’autres se sonteffondrés ou sont envahis par lavégétation. Aujourd’hui, cesmurets servent encore à délimi-ter la propriété ; ils soulignent lesparticularités du relief, épousentles courbes des combes, sépa-rent bien souvent bois, champs etprairies. Ils dessinent les routeset les chemins, matérialisent desenclos autour des maisons et deleur jardin.

Cayrouen longueur

sur le plateaude Servanac -Saint-Antonin

Les murets de séparationsont les plus visibles. Ils témoi-gnent d’une période de notre agri-culture où les campagnes étaienttellement peuplées que la moin-dre parcelle de sol devait êtreexploitée. Ces murets sont lerésultat de l’épierrement indispen-sable pour cultiver les sols caus-

senards. L’édification de la plupartde ces murets date du 19ème siè-cle, période où les labours plusprofonds ont entraîné une aug-mentation du nombre de pierressoulevées, mais aussi du morcel-lement de la propriété en raisonde partages successifs. Cesmurets étaient presque toujours

Re

sta

ur

er

lap

ier

re

ch

e

05

Murets àSomplessac

- Puylaroque

Les constructions en

pierre sèche

pages_recto_quadri 23/03/07 9:32 Page 3

Page 4: pages recto quadri 23/03/07 9:32 Page 1savsa.net/wp-content/uploads/2017/10/Restaurer_la_pierre_seche_pages... · guide des bonnes pratiques pro-fessionnelles des murs de sou-tènement

Les gariottes et cabanesIntégrées dans les murets oubâties au milieu des champs avecdes pierres ramassées après leslabours ou prises dans une carriè-re voisine, ces constructions sesont dégradées au cours dutemps. Dans notre région, les pay-sans les appelaient plutôt “caba-nes” ou “cazelles”, le terme“gariotte” étant utilisé pour cel-les bâties dans un mur.

Elles servaient d’abri pour le pâ-tre qui surveillait les troupeaux oupour le paysan qui venait travaillerun champ parfois éloigné de sonhabitation. Elles permettaient delaisser sur place quelques outils.Autour des hameaux, elles ser-vaient de poulailler, habillaient lefour à pain, abritaient un puits, uneciterne. Leur construction est alorsplus fine avec des pierres équar-ries et une voûte plus ou moinspointue. Les murs sont montés en pierre

sèche avec des pierres de quali-té très variable d’un lieu à l’autre.La partie la plus remarquable deces constructions est leur voûtebâtie sur le principe de l’encorbel-lement en tas de charge, chaqueniveau débordant légèrement surcelui de dessous. Ces voûtes sontle plus souvent terminées par unegrande lauze.

Les puits - L’eau est l’un desbiens naturels les plus précieuxde nos Causses du Quercy. Autre-fois richesse convoitée, elle étaitaussi une ressource partagée etgérée par tous comme un biencommun. Citernes, puits, fontai-nes et lavoirs faisaient l’objet detoutes les attentions de leurs pro-priétaires et un soin particulierétait apporté aux constructionsqui les abritaient. Multiples parleurs formes et leur architecture,nous pouvons en rencontrer, blot-tis dans la cour des fermes oudans un coin du jardin, isolés aubord des chemins ou dans leschamps comme à Mouillac,regroupés sur les patus commeà Vivens ou Valade.Ces constructions présentent unedouble caractéristique : celle desmurs de soutènement pour la

partie enterrée et celle des cazel-les pour la partie visible. Cons-truits le plus souvent avec desmoellons équarris, leur couver-ture peut être pointue avec deslauzes montées en encorbelle-

ment ou plate avec des tuiles oude grandes dalles de pierre. Dansce cas, ils possèdent un mini-mum de charpente. Leur cons-truction nécessitait souvent l’ai-de d’un professionnel.

Gariottepoulailler

à La Veyrie -Saint-Antonin

Puitsrestaurésau Pech-Mouillac

Re

sta

ur

er

lap

ier

re

ch

e

07 Intérieurd’un toit degariotte en

encorbellement àSaint-Antonin

Gariottedans un mur

à Tarau -Saint-Antonin

pages_recto_quadri 23/03/07 9:32 Page 4

Page 5: pages recto quadri 23/03/07 9:32 Page 1savsa.net/wp-content/uploads/2017/10/Restaurer_la_pierre_seche_pages... · guide des bonnes pratiques pro-fessionnelles des murs de sou-tènement

Les cabanes des champsou grangettes que l’on aper-çoit en bordure de champ ou quel’on trouve dans les bois qui ontremplacé les cultures, sont engénéral de simples cabanes bâtiesen pierre sèche, plus rarement depierres liées de terre. De formeset dimensions diverses, elles sontla plupart du temps rectangulai-res, couvertes de tuiles canal. Surcertaines, subsistent une ou plu-

sieurs rangées de pierres platesen bordure de toit, qui rappellentqu’elles furent certainement cou-vertes de lauzes autrefois. Ellespeuvent comporter parfois unpuits ou une citerne accolés. Cesconstructions, dont certaines sonttrès anciennes, servaient d’abriet de remise à outils. Elles témoi-gnent de l’emplacement d’ancien-nes vignes. Elles permettaient d’yentreposer un tonneau avec labouillie bordelaise, ce qui évitaitd’avoir à transporter l’eau.

Quelques granges etbergeries des Causses sontaussi bâties en pierre sèche. Lapartie basse est construite avecdes pierres liées par un mélangede terre et de chaux et la partiehaute est laissée en pierre sèchepour permettre une meilleure ven-tilation des fenils. Ces construc-tions montrent une technique par-faite de l’ajustement des pierresentre elles. Elles ont été bâtiespar des artisans spécialisés avecdes pierres équarries.

Les monolithes duCaussadais - S’il est unecaractéristique du bâti caussadaisancien, c’est l’utilisation du cal-caire dur extrait des carrières deMonteils et Septfonds. Les clô-tures (comme celles du Centre

de Loisirs de Caussade-Monteilsqui ont été relevées en août 2005),les appentis, les bat-flanc d’éta-bles, les piliers de grange, de nom-breux trottoirs de la ville de Caus-sade comme les assises desbeaux immeubles 18ème sièclesont des éléments dépassant lar-gement un mètre de long. Ils sontdébités en carrière dans les cou-ches de calcaire sédimenté.Les procédés d’implantation desclôtures en pierres plantées étaientcertainement très voisins de celuidécrit pour les murets de pierresèche, le calage en pied était assu-ré par des pierres de petite dimen-sion. La préparation et la mise enoeuvre des monolithes de supportde grange (une belle restaurationse voit en entrée sud de la ville deCaussade) demandaient un grandsavoir-faire.

Re

sta

ur

er

lap

ier

re

ch

e

09

Monolithesd’un appentis à

Caussade

Grangetteen pierre

sèche à Raynal -Saint-Antonin

Cabanecouverte en

lauzes à Vivens -Saint-Antonin

pages_recto_quadri 23/03/07 9:32 Page 5

Page 6: pages recto quadri 23/03/07 9:32 Page 1savsa.net/wp-content/uploads/2017/10/Restaurer_la_pierre_seche_pages... · guide des bonnes pratiques pro-fessionnelles des murs de sou-tènement

Re

sta

ur

er

lap

ier

re

ch

e

11

Les constructions en pierresèche : murets d’enclos,murets de soutènement,

cabanes... sont évoquées dansdivers documents locaux dès leMoyen Âge. Selon l’historien Jean-Claude Fau, dans le bulletin de laSociété Archéologique du Tarn-et-Garonne 1977, ces constructionsont une origine encore plusancienne. Voici ce qu’il écrit pourles cabanes en pierre sèche :“... Les gariottes dérivent en ligne

directe d’une architecture qui avu le jour et qui s’est diffuséeautour du bassin occidental dela Méditerranée, ainsi que dansles régions avoisinantes durant letroisième et le deuxième millé-naires avant notre ère. …Les cons-tructeurs de gariottes ont repris

inlassablement, de génération engénération, les façons de bâtirléguées par leurs ancêtres dunéolithique.”Les constructions en pierre sècheque nous voyons aujourd’huidatent pour la quasi-totalité du19ème siècle. A cette période, ledéveloppement de l’économieagricole, l’essor des labours pro-fonds avec l’arrivée de la charruequi remplace l’araire, entraînentune augmentation du nombre depierres soulevées qu’il faut sortirdes champs pour les cultiver.Au cours du 20ème siècle, l’exo-de rural, l’abandon des parcellesles plus arides, l’évolution despratiques agricoles ont conduit àne plus entretenir et même àdémolir ces constructions tradi-tionnelles dont l’usage n’était plusnécessaire.

Aujourd’hui, le nouveau regardporté par la population sur sonpatrimoine, la volonté de conser-ver et de valoriser un paysage typéet marqué par les siècles et seshabitants, conduisent des proprié-taires, des associations, des col-lectivités à vouloir conserver, res-taurer et faire connaître cethéritage fragile qui participe à

l’identité et à la mémoire des lieuxet témoigne de savoir-faire et depratiques socio-économiques etculturelles anciennes, en lien étroitavec les ressources naturelleslocales. C'est, par ailleurs, uneréponse technique pertinente pourle maintien des sols et leur drai-nage dans les zones accidentéesainsi que pour la gestion des eaux.

Dolmende Finelle à

Septfonds

Quelques repères

historiques

Carrièreà dalle à

Septfonds

pages_recto_quadri 23/03/07 9:32 Page 6

Page 7: pages recto quadri 23/03/07 9:32 Page 1savsa.net/wp-content/uploads/2017/10/Restaurer_la_pierre_seche_pages... · guide des bonnes pratiques pro-fessionnelles des murs de sou-tènement

Le matériau le plus présentdans la construction en pier-re sèche sur le territoire du

Pays Midi-Quercy est le calcaire.Nous sommes à la marge sud desCausses du Quercy, partie dénom-mée Causses de Limogne, for-més par un ensemble de plateauxcalcaires traversés par les valléesde la Dordogne, du Lot et de l’A-veyron. Cet entablement calcaireest constitué principalement pardes calcaires et des dolomies du

jurassique moyen et supérieur. En Midi-Quercy, cette zone desCausses de Limogne est plusconnue sous l’appellation Caus-ses de Caylus, Pentes des Caus-ses. Elle occupe l’espace com-pris entre la vallée de la Bonnetteet une limite sud passant parMontricoux, Saint-Cirq, Monteils,Cayriech, Puylaroque et BelmontSainte-Foi.Ces calcaires se différencient parune grande diversité de formes

sous lesquelles ils se débitent dansleurs strates de surface (voir maté-riaux). Ils se différencient aussi parleur dureté variable. On trouve descalcaires durs, compacts, en bancsépais, gris clair à gris blanchâtredu côté de Cazals, Saint-Antonin,Montricoux et dans la plus gran-de partie du Causse de Caylus. Ontrouve des calcaires durs en pla-quettes plus ou moins épaissesissues de faciès lités (couches decalcaire compact d’épaisseurvariable alternant avec des stra-tes de calcaire plus tendre, descouches de marne ou d’argile).Ces plaquettes que l’on trouvevers Saint- Amans, Septfonds,Loze peuvent aussi se dégagersoit en lauzes plus grandes, quiont servi à couvrir les anciennesconstructions, soit en dalles uti-lisées pour les sols des maisons

ou les clôtures (Monteils).Sur le plateau de Servanac,Vezy, Les Granges, on trou-ve ponctuellement des cal-caires tendres du tertiaire,souvent teintés de rose,gélifs, où ils alternent avecdes couches de calcairesbien cristallisés, très durs, àsurface ravinée.Enfin on trouve des calcai-res marneux tertiaires, trèsfriables, formant des buttesblanchâtres comme à Lavau-rette, Montpalach, Lassalle,Belfort-de-Quercy... Ces der-niers se prêtent mal à laconstruction en pierre sèche. De même, à l’ouest, vers Puyla-roque et Montpezat, le sous-solest constitué de couches carac-térisées par des plateaux argilo-calcaires lacustres crayeux. La

couleur généralement blanchâtrede ces terrains est à l’origine dunom de cette entité paysagère :Quercy blanc. A l’est, dans la vallée de la Baye

et le secteur de Laguépie, Casta-net,... apparaissent des forma-tions géologiques du contrefortdu Massif Central avec des grèset des schistes.

Contexte

géologique

Re

sta

ur

er

lap

ier

re

ch

e

13 cartedes

matériaux

pages_recto_quadri 23/03/07 9:32 Page 7

Page 8: pages recto quadri 23/03/07 9:32 Page 1savsa.net/wp-content/uploads/2017/10/Restaurer_la_pierre_seche_pages... · guide des bonnes pratiques pro-fessionnelles des murs de sou-tènement

Les matériaux utilisés pourles constructions en pierresèche provenaient essentiel-

lement des zones proches de lasurface du sol. Les plus nombreuxsont issus de l’épierrement desparcelles cultivées, arrachés lorsdes labours. La destination premiè-re de ces pierres est la construc-tion ou la réfection des murs deséparation et les cayrous. Quandle sol s’y prêtait, les “anciens” uti-lisaient des pierres de déroche-

ment en extrayantdes roches prochesde la surface avec des outils telsla barre à mine, la masse et descoins. Cette technique était sur-tout utilisée pour la récupérationde lauzes et de dalles.Enfin, pour certaines constructionscomme les murs de soutènement,les cabanes, l’habillage de puits,de fours à pain, ... qui nécessitaientdes pierres plus régulières, ils uti-lisaient des pierres extraites de

petites carrières ouvertes à pro-ximité de ces constructions. Cet-te pratique était surtout fréquen-te dans les zones où se trouvaitune pierre litée en couches plusou moins épaisses.Au-delà de leur origine, ces pier-res se distinguent aussi par unediversité de formes sous lesquel-les elles se débitent dans leur stra-te de surface : blocs et moellons

irréguliers n’ayant aucune faceplane ; blocs et moellons régu-liers ayant une, deux ou trois facesplanes et enfin plaquettes ou lau-zes plus ou moins grandes, plusou moins épaisses. Les bâtisseursen pierre sèche, paysans ou arti-sans, utilisaient essentiellementtrois types de moellons : Les moellons bruts, sortis deschamps, qui ont une forme plus

ou moins régulière, certains pos-sédant au moins une face plane,ce qui permet d’avoir une face deparement. Dans certains lieux,ces blocs bruts ont une forme rec-tangulaire ou trapézoïdale. Les moellons lités ou plaquettesprésentant en plus de la surfacede parement, des faces de lit pla-nes et parallèles. Lorsque ces pier-res étaient peu épaisses et assez

grandes, elles étaient utiliséescomme lauzes pour la couvertu-re des ouvrages. Les moellons ébauchés, qui sontsommairement taillés pour obte-nir des angles droits pour les arê-tes de la face de parement. Enplus de ces moellons, les bâtis-seurs utilisaient les petites pierres,les “rèples”, pour le calage et leremplissage entre les moellons.

Re

sta

ur

er

lap

ier

re

ch

e

15

pierresplaquettes

pierreséquarries

pierresirrégulières

Les

matériaux

pages_recto_quadri 23/03/07 9:32 Page 8

Page 9: pages recto quadri 23/03/07 9:32 Page 1savsa.net/wp-content/uploads/2017/10/Restaurer_la_pierre_seche_pages... · guide des bonnes pratiques pro-fessionnelles des murs de sou-tènement

Re

sta

ur

er

lap

ier

re

ch

e

17

Un mur en pierre sèche se com-pose de :

Pierres de socle, pierres de fon-dation : ce sont des pierres soli-des et de grande taille qui vontgarnir le fond de fouille et rece-vront le poids total du mur.

Pierres de parement ou moel-lons : pierres de dimensions varia-bles, présentant une face, soitnaturelle soit taillée et destinéesau parement extérieur du murauquel elles donnent sa partievisible.

Pierres de calage : elles serventà caler les pierres entre elles.

Pierres non facées et ébau-chées de tous calibres : pour l’or-ganisation interne du mur. Ellesne présentent aucune face per-mettant leur utilisation en pare-ment extérieur.

Débris et cailloutis : ils sont depetit calibre et sont disposés àl’arrière du mur de soutènement,formant un drain supplémentai-re qui protège l’arrière du mur del’envahissement progressif parles terres.

Boutisses : ce sont de longuespierres de liaison, les plus mas-sives possibles, cou-chées dans l’épais-seur du mur etreliant ainsi, de bouten bout, le pare-ment et l’intérieurdu mur.

Pierres de couron-nement : elles assu-rent la finition du murde deux façons : cou-ronnement à plat oucouronnement enhérisson.

Selon le type de pierres dont ondispose, leur appareillage “opus”pourra changer. Si les strates oulits sont marqués, on aura un“opus assisé”, chaque lit étant biennivelé. A l’inverse, on aura un“opus incertum”si les pierres sontposées en se chevauchant sanslits réguliers.

Désignation de pierresdisposées dans le mur de

soutènement vu en plan

Pierresd'un mur de

soutènementrestauré à Caylus

pages_recto_quadri 23/03/07 9:32 Page 9

Page 10: pages recto quadri 23/03/07 9:32 Page 1savsa.net/wp-content/uploads/2017/10/Restaurer_la_pierre_seche_pages... · guide des bonnes pratiques pro-fessionnelles des murs de sou-tènement

Les

outils

Re

sta

ur

er

lap

ier

re

ch

e

19

Nous avons peu d’indica-tions sur les outils utili-sés par les paysans ; ils

devaient employer la pioche, lamasse, les coins, la barre à mine.Les pierres étaient sorties duchamp avec un brancard ou unecharrette tirée par les bœufs.Par contre, même s’il n’existait pasd’outils spécifiques aux bâtisseursen pierre sèche, les artisans bâtis-seurs utilisaient les outils du tailleurde pierre et du carrier : massette,

marteau têtu à pointe ou à panne,pic de carrier ou smille, chasse detailleur de pierre, pioche, barre àmine, pince de carrier...Aujourd’hui pour s’attaquer à larestauration de ces ouvrages, ilconvient de s’équiper :

d’un têtu (1) : marteau demaçon avec un bout en pointe pourla pierre dure ou en panne pourla pierre tendre et l’autre bout légè-rement concave pour façonner desarêtes latérales bien marquées,

d’une massette (2) et d’unechasse de tailleur de pierre (3)ou d’un ciseau à pierre (4) : une“chasse” frappée par une mas-sette permettra de tailler une pier-re avec plus de précision,

d’une pioche (5),d’une barre à mine (6),d’une masse de carrier à 2

pannes carrées plates (7),d’un cordeau et d’un niveau,de gants et chaussures de

sécurité.

Massette

Outilspierresèche

6

5

2

34

7

1

pages_recto_quadri 23/03/07 9:32 Page 10

Page 11: pages recto quadri 23/03/07 9:32 Page 1savsa.net/wp-content/uploads/2017/10/Restaurer_la_pierre_seche_pages... · guide des bonnes pratiques pro-fessionnelles des murs de sou-tènement

Vous allez vous engagerdans la restauration oula construction d’un mur

en pierre sèche, seul ou avec l’ai-de d’un artisan. Il est utile derespecter quelques règles qui per-mettront à cette réalisation de biens'intégrer dans le site. Une res-tauration réussie est celle qui seremarque le moins par son carac-tère neuf ou anachronique. Quevous soyez particulier, associationou collectivité, il est important dedéfinir votre objectif, d'en infor-mer les voisins, les riverains et departager avec eux votre volontéde restauration.

Récupération desmatériaux : dans le cas de res-tauration, on peut lors du démon-tage récupérer toutes les pierres

saines et en bon état. Mais géné-ralement elles ne suffiront pas cartrop d’entre elles seront dégra-dées, altérées ou auront disparu.Il faut absolument éviter que laconstruction ou réparation d’unmur n'aboutisse au démontagede murs des parcelles voisinesou de ruines. Un bâtisseur en pier-re sèche récupère, réemploie,mais ne dégrade pas !Le complément se fera par “gla-nage”, achat en carrière, ou mieuxpar extraction de pierres à proxi-mité du chantier : c’est ainsi quele résultat du travail pourra se fon-dre dans le paysage.

Propriété des murs àrestaurer : il convient, avanttoute intervention sur un mur enpierre sèche, de vérifier qui est pro-priétaire du mur.

Comme l’indique l’article 653 ducode civil, “tout mur servant deséparation entre bâtiments jusqu'àl'héberge, ou entre cours et jar-dins, et même entre enclos dansles champs, est présumé mitoyens'il n'y a titre ou marque du contrai-re”. Ce principe concerne non seu-lement des murs de clôture entrepropriétaires privés mais égale-ment entre une propriété privéeet le domaine public (de l’Etat oudes collectivités locales). En effet“aucune règle de droit ne s’oppo-se à ce que l’Etat ou une person-ne de droit public puisse être pro-priétaire d’un bien en mitoyenneté,même si le bien qu’il s’agit de clo-re, appartient au domaine public”.

(Arrêt de la Cour d’appel d’Amiens,14 octobre 2004)Par contre, pour les murs de sou-tènement, le principe est inver-sé :“en l’absence de titre permet-tant d’établir le caractère privatifou mitoyen du mur” et dans lamesure ou le mur remplit ”unefonction de soutènement des ter-res des propriétés situées en sur-plomb” on en déduit que le murest présumé appartenir au pro-priétaire du terrain situé en sur-plomb sauf preuve du contraire.(Arrêt de la Cour de Cassationdu 8 décembre 2004) Mais si le mur de soutènementremplit également une fonction declôture, que des indices suffisant

permettent d’identifier comme tel(par exemple, exhaussement au-delà des terres qu’il soutient àcondition que la surélévation résul-te d’une volonté de se clore etnon d’obéir à des impératifs desécurité, on applique la règle dela présomption de mitoyennetésauf, bien sûr, à preuve du contrai-re. (Arrêts de la Cour d’appel d’An-gers du 30 mai 2006 et de la Courd’appel de Lyon du 27 janvier 1993)

Il est donc important, ces règlesétant assez complexes à appliquer,de vérifier dans quelle situation juri-dique se trouve le mur sur lequelune intervention de restaurationdoit être entreprise.

Préparation du chantier :il faut, au niveau de la sécurité,respecter les règles en vigueur toutau long du chantier. Pour préparerle chantier de restauration, il fautque les pierres soient triées en destas distincts, ce qui facilitera le tra-vail au moment de la mise en œu-vre. Dans le cas des murs de sou-tènement, les terres et remblaisdoivent être stockés à part et nedoivent pas gêner le travail de cons-truction avec l’accès nécessaireaux différents tas de pierres, maisdoivent être disponibles pour leremblaiement progressif à l’arriè-re de l’ouvrage. Il conviendra delaisser un passage suffisammentlarge entre le mur et les matériauxstockés, pour le travail de construc-tion et l’installation éventuelle d’unéchafaudage.

Re

sta

ur

er

lap

ier

re

ch

e

21

Au démarrage du chantier

pages_recto_quadri 23/03/07 9:32 Page 11

Page 12: pages recto quadri 23/03/07 9:32 Page 1savsa.net/wp-content/uploads/2017/10/Restaurer_la_pierre_seche_pages... · guide des bonnes pratiques pro-fessionnelles des murs de sou-tènement

Les murets de séparationqui forment l’enclos de nosmaisons, de nos jardins,

qui limitent les champs, les prai-ries, les bois, qui courent le longdes chemins, ont été construitsessentiellement avec les maté-riaux d’épierrement retirés deschamps voisins. Selon le site, leurutilité, la configuration du terrain,leur construction pouvait être

légèrement différente d’un lieuà l’autre : ici, ils sont bien rectili-gnes ; là, ils épousent les cour-bes d’un relief ; plus loin, ils sontplus hauts pour protéger duvent,… autant de caractéristiquesqui font leur authenticité et quiparticipent à la qualité du paysa-ge. La démarche proposée ci-après doit vous permettre de lescomprendre et de les respecter.

ObserverAvant de s’engager dans touterestauration d’un muret en pier-re sèche, il convient d’observerce qui existe autour du chantierque vous allez entreprendre : com-ment sont bâtis les murets ? Quel-le est leur largeur, leur hauteur ?Quelles pierres sont utilisées ?Comment les murets sont-ils cou-ronnés ? Dans notre région, vous pouvezrencontrer plusieurs types demurets.En voici quelques exemples :

Dégager le muret et lesparties effondréesLe premier travail consiste le plussouvent à dégager le muret dela végétation qui l’a envahi. Il est conseillé d’arracher les épi-neux, de supprimer le lierre ; lecas échéant de laisser les arbresprésents en bordure du muret ouinsérés dans le muret. La recons-truction devra être menée en fonc-tion de leur présence.Si le muret est entièrement effon-dré, il vaut mieux tout dégager etréimplanter l’ensemble. Le plussouvent, seules quelques partiessont effondrées ; il convient alorsde conserver celles qui sont enco-re en bon état. Ne pas hésiter àdégager les pierres jusqu’au solpour refaire une base solide. Le solde fondation doit être stable et hori-zontal. Creuser si nécessaire. Il est

conseillé de trier les pierres en met-tant de côté les “rastels”.En dégageant le muret, observercomment les pierres sont posi-tionnées. Comme le montre leschéma ci-dessous, un muret enpierre sèche comporte plusieurstypes de pierres :

• en fondation, il y a le plus sou-vent de grosses pierres solides (1)• en parement, les pierres de cons-truction présentent une surface

Chemin àRaynal –

Saint-Antonin

Restaurerou construireun muret de séparationen pierre sèche

Re

sta

ur

er

lap

ier

re

ch

e

23

Dallesenpierres

Pierreset

plaquettes

Grosses pierres brutes

Pierres brutes

pages_recto_quadri 23/03/07 9:32 Page 12

Page 13: pages recto quadri 23/03/07 9:32 Page 1savsa.net/wp-content/uploads/2017/10/Restaurer_la_pierre_seche_pages... · guide des bonnes pratiques pro-fessionnelles des murs de sou-tènement

assez plane sur la partie visible (2)• le remplissage est fait de peti-tes pierres que l’on appelait surles Causses, les “rèples” (3) • des pierres de liaison de formeallongée appelées “boutisses”sont insérées régulièrement. Il estconseillé d’en positionner une parmètre carré (4)• en haut, des pierres de cou-ronnement ou “rastels” serventà stabiliser le muret ; elles sontplacées de manière différente d’unlieu à l’autre : à plat, debout ou enarête de poisson (5).

Implanter la partie àreconstruireQuand l’espace à restaurer estbien dégagé, piqueter en respec-tant la largeur des murs du sec-teur. Ils varient le plus souvent de

60 à 90 cm à la base. Au début,et dans le cas de murs rectilignes,ne pas hésiter à utiliser un cor-deau ; avec l’expérience on peutessayer de s’en passer. Inclinervos piquets si vous voulez don-

ner du “fruit”, c’est-à-dire avoir unmur moins large en haut. Cettetechnique permet de consoliderle mur mais aussi d’arriver avecune largeur en haut compatibleavec les grosses pierres dont vousdisposez pour faire le rastel.

ConstruireLa construction de murets en pier-re sèche est relativement facile.Quelques règles de base doiventcependant être observées pourobtenir une construction solide etesthétique. Il est préférable detravailler à deux personnes faceà face, une de chaque côté dumur, et de monter les côtés enmême temps ; cela permet demieux caler l’intérieur. Quelques principes à respecter :- Rechercher une position des pier-res pour que le parement, partievisible extérieure de la pierre, soitvertical ou dans l’axe du fruit,

- Veiller à ce que la face supérieu-re des pierres soit toujours légè-

rement inclinée vers l’intérieur, - Disposer les pierres de manièreà ce que chacune se cale contreses voisines, car les espacesmenacent la stabilité du mur,- Veiller à ce que les intersticesséparant deux pierres ne soientjamais exactement superposésd’une couche à l’autre pour éviterune fissure verticale traversantplusieurs couches, défaut appelé“coup de sabre”. On veillera doncà croiser les pierres,- Remplir soigneusement les espa-ces subsistant entre et sous lespierres de construction avec ducailloutis,

- Que le mur soit rectiligne ou cour-be, vérifier régulièrement son ali-

gnement au moyen du cordeauou comme le faisaient les anciens,en se reculant un peu.

- Retailler le moins possible lespierres ; en principe, seules lespierres de couronnement et lesboutisses sont retaillées.

Couronner Il s’agit de poser de grosses pier-res sur le dessus du mur. Celles-ci ont une triple fonction : caler lesdernières pierres des côtés,repousser une partie de l’eau depluie vers l’extérieur et empêcherles animaux de grimper sur le mur.Suivant le lieu et la fonction du

mur, ces pierres de couronnement,les “rastels”, ont une position etdes formes différentes. Lors de lapréparation du chantier ou lors dela reconstruction, il est importantde mettre de côté les pierres qui,par leur taille ou leur forme, peu-vent servir de rastels. Voici quelquestypes de couronnement que l’ontrouve dans notre région :

Re

sta

ur

er

lap

ier

re

ch

e

25

Couronnement avecdes pierres brutes

Couronnementavec des lauzes oudes pierres plates

Couronnement avecdes pierres retailléesen arrondi

pages_recto_quadri 23/03/07 9:32 Page 13

Page 14: pages recto quadri 23/03/07 9:32 Page 1savsa.net/wp-content/uploads/2017/10/Restaurer_la_pierre_seche_pages... · guide des bonnes pratiques pro-fessionnelles des murs de sou-tènement

Lors d’une restauration demurets ou de la constructiond’un nouveau muret, le bâtis-

seur peut être conduit à faire uneentrée, à monter une tête de mur,à prévoir un passage pour le gibier,à intégrer des éléments moder-nes tels que boîtes à lettres, coff-rets électriques…Voici quelquesexemples et quelques conseils.

Entrées et passagesLes entrées et passages étaientle plus souvent édifiés avec degrosses pierres verticales plan-tées dans le sol et calées par unegrosse pierre. Dans les muretsdes champs, se trouvent souventdes passages bas qui permet-taient au gibier de passer sans

sauter par-dessus le mur. Certainspassages plus hauts servaient decompte-moutons.

Exemple d’une “clède”, porte dechamp ou prairie : D’un côté, une grande pierre ver-ticale porte une très forte pierrehorizontale débordante (1). Sousle débord, un logement reçoit latête du montant pivotant de la clè-de (2) qui repose sur un pied dans

une cupule creusée dansun bloc semi-enterré (3).De l’autre côté, une gran-de pierre verticale portedes encoches où vients’enclencher la clède. Lesdétails de constructionsont consignés dans larevue Quercy Recherchen°38/39 d’avril 1981.

Entréede jardin à

Tarau -Saint-Antonin

dans les murets en pierre sèche

Re

sta

ur

er

lap

ier

re

ch

e

27

La boîte à lettres est placée der-rière des pierres de parement peuprofondes. Elleest recouvertepar une lauze.L’ouverture sefait par l’arrière.

Coffrets et boîtesà lettres

Le coffret électrique est posé surpied dans l’épaisseur du muret.On construit autour du coffret soitavec un encadrement en grandespierres plates, soit avec des pier-res empilées sur les côtés et unegrande lauze au-dessus. Il est pos-sible de ter-miner avecune porteen bois surl’avant.

Intégrerdes élémentsparticuliers Passage

à gibier à Raynal -

Saint-Antonin

Passageà moutons à

Raynal -Saint-Antonin

pages_recto_quadri 23/03/07 9:32 Page 14

Page 15: pages recto quadri 23/03/07 9:32 Page 1savsa.net/wp-content/uploads/2017/10/Restaurer_la_pierre_seche_pages... · guide des bonnes pratiques pro-fessionnelles des murs de sou-tènement

Les murs de soutènementont pour rôle de maintenirdes terrains, dans des zones

plus ou moins accidentées, quece soit pour y développer des cul-tures, de l’habitat ou pour y amé-nager des voies de communica-tion. Ils ont donc au départ une

vocation économique et d’échan-ges, qui est vitale pour l’implan-tation de l’activité humaine. Cesmurs permettent de relever cer-taines parties des terrains afind’obtenir des surfaces utilisables,pouvant être sensiblement plateset de niveau et d’éviter leur ravi-

nement par les eaux de pluie. Plusla partie que l’on veut aménagerest pentue, plus les murs de sou-tènement vont être rapprochés ethauts. Traditionnellement bâtis enpierre sèche, leur construction esttrès particulière. Il faut s’oppo-ser au poids et à la poussée desterres qui deviennent très lourdeslorsqu’elles sont détrempées.Pour cela il faut un mur lourd, pluslourd que la terre à retenir et suf-fisant pour s’opposer aux pous-sées qu’elle engendre. Il doit êtretrès bien bâti, la base doit être cons-tituée de grandes et grosses pier-res qui vont loin en arrière pourassurer une stabilité maximale. Unmur détruit, c’est la terre qui s’enva. Le remonter, c’est éviter quetout se dégrade, c’est aussi conser-ver un potentiel précieux, mêmes’il n’a pas d’usage immédiat.

Le fruitPour des raisons de stabilité, onfait pencher le mur vers l’intérieurdes terres. On appelle cette incli-naison, le “fruit”. Le fruit extérieurrenforce la stabilité d’un mur face

aux poussées qu’il subit en dépla-çant son centre de gravité versl’arrière. Il va dépendre de la hau-teur du mur et des poussées qu’ilreçoit. Il peut être nul pour desouvrages de faible hauteur (on ren-

contre beaucoup de petits murssans fruit, jusqu’à 0.80 m) et nerecevant pas de poussées impor-tantes. Au delà, il pourra aller de5 à 20 % selon les contraintes pro-pres à chaque mur. D’autre part,l’intérieur du mur doit être sta-ble de par lui-même et donc bâtid’aplomb ou en fruit vers l’exté-rieur ou à redents. En aucun cas,il ne se couchera contre les ter-rains qui risqueraient en se tas-sant de le déstabiliser. Tous lesprofils de murs en pierre sèchefont apparaître très distinctementdeux parties complémentaires :• le parement extérieur, appareilléen pierre sèche, avec un fruit plusou moins important,• l’organisation interne, consti-tuée à l’arrière du parement depierres de diverses dimensions,bâties et calées.

Re

sta

ur

er

lap

ier

re

ch

e

29

en pierre sèche

Brèchedans mur desoutènementà Hauterives-

Gorges du Tarn

Les murs de

soutènement

Mur desoutènement

restauré àHauterives-

Gorges du Tarn

pages_recto_quadri 23/03/07 8:47 Page 15

Page 16: pages recto quadri 23/03/07 9:32 Page 1savsa.net/wp-content/uploads/2017/10/Restaurer_la_pierre_seche_pages... · guide des bonnes pratiques pro-fessionnelles des murs de sou-tènement

Les fondationsLa préparation de l’assise d’unmur de soutènement est fonda-mentale afin de répondre auxcontraintes auxquelles cet ouvra-ge va être confronté. Il est impé-ratif que le sol sur lequel il va êtreposé soit de bonne tenue. Danscertains sites, c’est le rocher enplace qui constitue les fondations,c'est-à-dire la roche mère, la rocheaffleurante, qui était taillée enconséquence. Lorsqu’on ne trou-ve pas le rocher, il faut implanterle mur dans la terre et creusersuffisamment profond, 20 cmétant le minimum, pour que lafondation ne risque pas d’êtremise à jour lors d’un ravinement.Si le fond de fouille est jugé tropmeuble, il devra être tassé oucylindré. Que ce soit sur le rocher

ou dans la terre, la fondationdevra pencher vers l’intérieur, per-pendiculairement au fruit choi-si, pour éviter que l’ensemble del’ouvrage ne déverse.

Gabarits et cordeauxPour qu’un mur ait un bon aspect,il est nécessaire d’avoir un aligne-ment régulier.Les gabarits permettent d’obte-nir la forme de mur souhaitée. Cesera un bâti léger fabriqué au

moyen de lattes ou dechevrons en bois. Il doitrésister aux coups etaux secousses inévita-bles au moment de laconstruction et ne doitpas bouger durant toutle chantier. Le gabaritpermet de tendre sursa face interne le fil demaçon. Ce cordeausera déplacé vers lehaut au fur et à mesu-re qu’avancent les tra-vaux. Plus les pierres

seront proches de la ficelle, plusla face du mur sera régulière.

Le montage du murLe choix d’une pierre dépend desa future mise en œuvre et desa fonction dans le mur.La pose des pierres de fondationdoit faire l’objet d’un soin tout par-ticulier. Il est impératif de choisirdes moellons de qualité, épais etsolides, de gros calibre. Il faut bien

Re

sta

ur

er

lap

ier

re

ch

e

31

Leremblaiementarrière du mur

Gabaritset cordeaux

Couped’un mur de

soutènementen pierre sèche

pages_recto_quadri 23/03/07 8:47 Page 16

Page 17: pages recto quadri 23/03/07 9:32 Page 1savsa.net/wp-content/uploads/2017/10/Restaurer_la_pierre_seche_pages... · guide des bonnes pratiques pro-fessionnelles des murs de sou-tènement

les asseoir tout en les plaçant enboutisses, c’est-à-dire en gardantleur tête apparente en façade, leurplus grande longueur dans l’épais-seur du mur. La stabilité de l’en-semble s’en trouvera renforcée.

Ensuite, le mur doit être construitcouche par couche, en lits suc-cessifs. Chaque épaisseur estachevée, les interstices soigneu-sement remplis de blocaille, avantde passer au lit suivant. Le pare-ment extérieur comme l’intérieurdu mur doivent être bâtis avec lamême rigueur. Le parement exté-rieur, donc visible, a une contrain-te supplémentaire qui est celle del’alignement et de l’esthétique.Il faut apporter du soin tant à laface de la pierre qu’à son assem-blage avec ses voisines. Aucunepierre, une fois en place, ne doit

être branlante. Aussi pour êtreméthodique et ne rien oublier, ilfaut que chacune soit calée au furet à mesure. C’est un principe :pierre posée / pierre calée. Lesvides restants sont ensuite garnisavec d’autres petites pierres, maisqui ne doivent pas remettre encause l’équilibre obtenu lors ducalage. C’est l’opération de “bour-rage”. Les pierres de l’arrière dumur doivent, elles aussi, être soi-gneusement calées et bourrées,même si on ne les voit pas. Larègle de la rupture de joint doit êtrerespectée systématiquement. Afind’éviter les alignements verticauxde jointures ou “coups de sabre”,les pierres seront posées demanière imbriquée, de façon àobtenir des joints croisés ou déca-lés : “une à cheval sur deux et deuxà cheval sur une”. Si le croisement

des joints doit se faire verticale-ment sur la partie visible du mur,il faut penser également à le pra-tiquer horizontalement, c’est-à-dire dans l’épaisseur du mur. C’estla cohésion de l’ensemble de l’ou-vrage qui est recherchée.Généralement, il est conseillé de

ramener et de bien tasser les rem-blais (qui avaient été stockés à pro-ximité lors de la démolition) con-tre la face intérieure du mur pourchaque lit qui vient d’être bâti.

Le couronnementEn arrivant à la cime du mur, plus

les pierres employées pour lecorps de la bâtisse sont petitesou fines et plus il est nécessairede bloquer le dernier rang. Cecipermet d’éviter toute dégradationmécanique des parties supérieu-res de l’ouvrage. Ce blocage peutêtre réalisé de deux manières :- Couronnement à plat : il s’agitde pierres lourdes et longues qui,posées à plat, assurent en mêmetemps que la finition, le blocageet le nivellement du dernier rangainsi qu’une certaine protectioncontre les agressions météorolo-giques, animalières et humaines.- Couronnement en hérisson : ils’agit de pierres semblables à cel-les du mur mais posées en délit,sur chant. Dans ce cas aussi, ellesassurent un rôle de blocage et for-ment sur le dernier rang horizon-tal un chaînage. Cette solution est

utilisée souvent pour empêcherles animaux de s’approcher dubord du mur par peur de se coin-cer les pattes entre les pierres.Vient enfin, avec le nettoyage duchantier et le repli du matériel, lerégalage des terres de surface.

Mur àGordes -

Vaucluse,parements et

couronnementsdifférents

Couronnement engrosses pierres plates

Couronnement en délit

Re

sta

ur

er

lap

ier

re

ch

e

33

pages_recto_quadri 23/03/07 8:47 Page 17

Page 18: pages recto quadri 23/03/07 9:32 Page 1savsa.net/wp-content/uploads/2017/10/Restaurer_la_pierre_seche_pages... · guide des bonnes pratiques pro-fessionnelles des murs de sou-tènement

La pierre sèche apporte aus-si des solutions éprouvéeset que l’on rencontre cou-

ramment pour desservir les dif-férents niveaux de terrasses(escaliers ou rampes caladées)ainsi que pour communiquer lelong des sentiers et chemins

dans les zones en pente (maîtri-se du ravinement des sols parl’aménagement de calades).

Les escaliers enpierre sècheDe nombreuses variantes exis-tent qui tiennent compte de l’u-

sage que l’on en a, du relief ou dumatériau auquel il faut s’adapter...Les escaliers inclus ou volantssont composés de grandes pier-res servant de marches et qui sontdisposées en porte-à-faux : lesdeux-tiers de la pierre seront prisdans le mur, la partie débordan-te étant d’au moins 25 cm. Legiron de chaque marche sera de20 cm minimum, leur espacementd’axe à axe de 30 cm environ etla hauteur franchie variant géné-ralement de 20 à 25 cm. Il fautpour ce genre d’ouvrage disposerde pierres épaisses et d’une soli-dité à toute épreuve ne risquantpas d’effet de cisaillement. Le cou-ronnement du mur sert de palieret doit être assez lourd pour bienbloquer la dernière marche.Les escaliers encastrés : dansce cas, plus confortables à l’usa-

ge, marches et contre-marchessont bâties dans l’épaisseur dumur et au fur et à mesure de sonmontage. Au seuil de départ, unretour d’angle dans le mur déter-minera la largeur de l’escalier. Lemur de soutènement servira demur d’échiffre à l’esca-lier qui en suivra doncle fruit. Dans sa partiesupérieure, l’escaliersera bloqué par un murde soutènement oumur de cage qui setrouvera donc en retraitet parallèle au mur d’é-chiffre, de même fruit,et qui devra avoir sespropres fondations.Chaque dessus demarche, le giron, estconstitué de pierre(s) àla fois large(s) et pro-

fonde(s), de bonne planéité et pré-sentant une légère pente de mar-che à marche pour l’écoulementde l’eau. Une fois bien nivelée(s),elle(s) sera (ont) bloquée(s) à lafois par les pierres de la contre-marche supérieure et latéralement

par la bâtisse du mur de cage (cepoint est très important car lesmarches devant être soumises àun passage et un piétinement fré-quent ne doivent surtout pas bou-ger). Cette formule demande unterrassement plus large au

Schémad’un escalier

encastré

Re

sta

ur

er

lap

ier

re

ch

e

35

Les

escalierset calades Escalier

Jardins deLiffernetà Caylus

pages_recto_quadri 23/03/07 8:48 Page 18

Page 19: pages recto quadri 23/03/07 9:32 Page 1savsa.net/wp-content/uploads/2017/10/Restaurer_la_pierre_seche_pages... · guide des bonnes pratiques pro-fessionnelles des murs de sou-tènement

Re

sta

ur

er

lap

ier

re

ch

e

37

moment de l’implantation du murà l’endroit de son escalier. Maispour limiter l’empreinte au sol etéconomiser les grandes pierres,ces escaliers peuvent être de lar-geur limitée (30 cm). Le giron mini-mum des marches est de 25 cmet leur hauteur moyenne de 20 cm.Pour le confort d’utilisation de l’es-

calier, on peut faire varier Giron etHauteur en suivant la règle2H+1G=64 à 68 cm.L’escalier-contrefort bâti en pla-cage devant le mur, lui, est paral-lèle et en adopte le fruit. Là enco-re la contre-marche doit bloquerla marche. Un palier supérieur per-mettra de tourner pour accéder à

la terrasse desservie. Il pourra êtreplus large qu’un escalier encastré.L’escalier en pénétration, traver-sant perpendiculairement le murde soutènement, est accompa-gné de deux retours de murs decage en angles. Les marchesseront coincées, non seulementpar la contre-marche, mais aussipar les deux côtés de la bâtissesupérieure.

Les caladesLes calades sont des aménage-ments en pierre sèche qui serventau nivellement et au revêtementd’un sol dans des zones de pas-sage (surtout s’il y a une forte décli-vité) et de fort piétinement (che-mins, mais aussi cours et étables).Les pierres y sont posées de chant,bien appareillées et coincées en-tre elles, de manière à ce qu’elles

ne puissent pas être déchaussées.Des pierres sont posées de parten part, au(x) niveau(x) voulu(s),pour servir de repères. Des ran-gées de pierre peuvent ensuiteêtre posées, en nivelant à l’aided’une règle sur les repères.Elles sont positionnées sur le sol,pénétrant bien dans l’épaisseur decelui-ci. Des pierres de calage

posées à plat sur le sol serviront àles maintenir au bon niveau et àéviter qu’elles s’enfoncent. Nive-ler, serrer les pierres entre elles,les caler, couper les joints... cesprincipes rappellent ceux qui régis-sent la bâtisse d’un mur.D’autre part, il y a des défauts àéviter : poser les pierres sur unsol meuble ou non stabilisé, per-dre de la verticalité (en laissantles pierres se coucher de plusen plus à chaque rang).Lorsque la calade est posée, ilconvient de remplir au maximumles vides restant entre les pierresau moyen de sable : celui-ci com-plètera le blocage des pierres.Quand on a une pente, les pier-res de calade, dans leur longueur,sont posées perpendiculairementà celle-ci, afin d’accrocher le pas,le sabot et freiner le ruissellement.

Si la pente d’un chemin est forte,de petites marches ou “pas d’â-nes” pourront l’accompagner (hau-teur maximum de 7 cm, pour nepas bloquer une roue de charret-te ; espacement 140 cm environ).Les pierres de ces emmarche-ments sont, quant à elles, dispo-sées sur leur longueur, parallèle-ment à la pente pour ne pas secoucher sous la poussée de la cir-culation.

Caladesous les

arcades, Place dela Mairie à Caylus

Chemincaladé vu

en plan Caladesà Nègrepelisse

pages_recto_quadri 23/03/07 8:48 Page 19

Page 20: pages recto quadri 23/03/07 9:32 Page 1savsa.net/wp-content/uploads/2017/10/Restaurer_la_pierre_seche_pages... · guide des bonnes pratiques pro-fessionnelles des murs de sou-tènement

Cette technique nécessitele respect des règles del’équilibre et des principes

de la construction. Depuis long-temps nos anciens ont réussi cetexploit, puisque l’utilisation de lapierre sèche est née en mêmetemps que les premières civilisa-tions et qu’il en reste encore desvestiges importants.Tout d’abord, et autant que pos-

sible, une pierre doit être poséesur deux autres. Les pierres doi-vent reposer sur trois points :généralement deux points enparement et un point à l’intérieurdu mur. Pour réussir cette posequ’on appelle “d’exception”, il fautavoir de bonnes pierres.

Une technique est alors utilisée :le calage. C’est la mise en place

d’une pierre en forme de coin quibloque la pierre posée. Cette“pierre-coin” peut être placée enparement ou de préférence à l’in-térieur du mur. Les parements desmurs, hauts de plus d’un mètre,sont reliés par des pierres trèslongues, appelées “boutisses”parce qu’elles traversent le mur,donc aboutent et sont visibles desdeux côtés du mur.

Ces pierres, judicieusement dispo-sées, évitent que les parementss’écartent et que le mur s’écrou-le. Il arrive parfois que le mur soittrès large et que les pierres enprésence ne permettent pas d’a-bouter. On utilise alors un systè-me de pierres croisées et super-posées qui forment ce que l’onnomme une “clé” et qui remplitle même office que la boutisse.

L’intérieur du mur est rempli decailloutis et de pierres non utilisa-bles en façade. Ces remplissa-ges doivent être posés avec le plusgrand soin parce qu’ils assurent uncomplément de calage des pare-ments. Le remplissage doit se fai-

re toutes les deux ou trois assises.Le respect du calage des pierres,des pierres pénétrantes, des chaî-nes d’angles et la disposition degrandes pierres pour former letour des ouvertures ou les linteaux,les dalles de toitures disposéesen lauzes ont traversé les styles,les modes et les siècles.

Les cabanesLe groupe “cabanes” comprendles abris et les cuves à eau ou àrécolte, bâtis avec des pierres choi-sies et parfois taillées ; leur cons-truction fait l’objet de plus de soin.Mais ces édifices subissent lesmêmes attaques que les autresmurs pour ce qui est des partiesverticales. Cependant deux élé-ments de ces constructions sontbeaucoup plus vulnérables que lereste : les voûtes et les linteaux.

Technique de

constructiond’habitats en pierre sèche

Re

sta

ur

er

lap

ier

re

ch

e

39Le

calage3 points

Calage et bourraged’une pierre

Boutissessolidaires,épingle ou cléde boutisses :plan et coupe

pages_recto_quadri 23/03/07 8:48 Page 20

Page 21: pages recto quadri 23/03/07 9:32 Page 1savsa.net/wp-content/uploads/2017/10/Restaurer_la_pierre_seche_pages... · guide des bonnes pratiques pro-fessionnelles des murs de sou-tènement

Construction d’une voûtede cabaneLes voûtes de cabanes sont appe-lées voûtes en encorbellement àcause de la technique de posedes pierres en corbeau. Cettetechnique consiste à faire dépas-ser les pierres à chaque rangéeou assise. Les pierres des voû-tes sont des pierres plus ou moinschoisies. Pour l’esthétique, il estpréférable qu’elles soient plateset de la même épaisseur, demanière à former les assises cir-culaires en couronnes autoblo-quantes si caractéristiques desvoûtes classiques. Elles doiventêtre suffisamment grandes pourrespecter l’effet de contrepoidsnécessaire à la bonne tenue dela voûte.En effet, pour assurer la soliditéde la voûte, le dépassement doit

être de 1/3-2/3 : un tiers pour leporte-à-faux dans le vide, deuxtiers pour le contrepoids néces-saire à la stabilité. Une voûte

savamment construite est réali-sée sans étaiement ni support.Cet appareil appelé “en tas decharge” ne doit pas provoquer depoussée latérale. Tout le poids dela construction s’exerce sur lesmurs de façon verticale. Les voûtes de cabanes sont géné-ralement en ogive ou demi-sphé-rique, presque toujours à baseronde. Pour les constructions àplan rond au sol, la voûte conti-nue dans le prolongement de cedernier uniformément jusqu’ausommet. Pour celles à plan car-ré ou rectangulaire, après la par-tie verticale des murs de la base,une grande pierre appelée“ancon” est disposée en diago-nale dans chaque angle, en for-me de chapiteau, de manière àcommencer rapidement la formeronde de la voûte. Il arrive que,

pour les cabanes rectangulaires,la voûte ne se termine pas enarrondi mais qu'elle soit compo-sée de deux demi-sphères reliées

par une partie droite.Pour assurer l’étanchéité à la pluie,il est nécessaire que toutes lespierres penchent vers l’extérieur.

Plus une voûte est haute, moinselle est vulnérable au bascule-ment. Elle est plus facile à réali-ser et son étanchéité est meilleu-re. Lorsqu’une voûte est réaliséeà double peau, c’est-à-dire à dou-ble voûte, une interne et une exter-ne, l’eau de pluie s’évacue par l’ex-térieur de l’édifice.Lorsqu’elle ne comporte qu’unevoûte interne, l’eau de pluie s’é-vacue par le milieu du mur. Ce quia permis à nos ancêtres de conce-voir dans l’épaisseur des mursdes petits cuvons qui récupéraientl’eau de ruissellement des toits.Les voûtes sont divisées en deuxcatégories : les voûtes courtes,dont les encorbellements plusgrands sont les plus fragiles, etles voûtes hautes dont les encor-bellements sont plus faibles et quisont donc les plus résistantes.

Re

sta

ur

er

lap

ier

re

ch

e

41

Intérieurd’unevoûte,

Caylus :couronnes de

dalles formant lehaut du dôme

Inclinaisondes voûtes

hautes et courtes

pages_recto_quadri 23/03/07 8:48 Page 21

Page 22: pages recto quadri 23/03/07 9:32 Page 1savsa.net/wp-content/uploads/2017/10/Restaurer_la_pierre_seche_pages... · guide des bonnes pratiques pro-fessionnelles des murs de sou-tènement

1. C'était un vieil arc clavé inclusdans le mur de soutènement d'unjardin, auquel il servait d'abri. Il étaiten bien mauvais état, la partie avantde la voûte s'étant écroulée et lereste menaçant de suivre. L'enjeu était de restituer cet arcclavé avec la portion de mur quil'entoure dans les règles de l'art,au cours du stage de formationorganisé pendant “la semaine dela pierre sèche en Midi-Quercy”en octobre 2006. La préparationdu chantier a consisté à sécuriserles zones déstabilisées, dégager

l'ancienne construction du lierrequi contribuait à sa dégradation,démonter les parties de voûte etde mur risquant encore de s'effon-drer, trier et classer les pierres récu-pérables, mettre de côté remblaiet terre. Ensuite il a fallu préparerde chaque côté une assise saineet sans dévers pour démarrer laconstruction sur de bonnes bases.Enfin il a fallu s’approvisionner enpierres de parement et en taillerun stock pour les angles du muret de la voûte afin d'avoir un bonchoix à disposition au moment deleur construction. 2. La construction de l’ouvragea pu alors commencer, avec unsoin particulier pour l'appareillagedes pierres d'angle ainsi que pourle raccordement aux murs exis-tants, de chaque côté. Le but, dansun premier temps, a été d'élever

la construction au niveau du redentsur lequel viendra s'appuyer la voû-te. Les pierres ont été montéesà l'aplomb à l'intérieur de l’abri etavec fruit en parement du mur. 3. Un coffrage en bois a ensuiteété préparé (relevés, calculs, tra-cé, coupe et assemblage), venants'adapter à l'arrière sous la portionde voûte conservée. Une fois biencalé sur le redent, réglé avec desétais et dans l'alignement souhai-té, il s’est trouvé ainsi prêt à sou-tenir les pierres de l'arc à restituer. 4. La mise en œuvre des pierresde l'arc a commencé progressive-ment, lit après lit, en équilibrant letravail de chaque côté du coffra-ge. Pose, en premier, de la pierred'angle faisant parement, ensuitedans son prolongement pose despierres qui permettront de se rac-corder à la partie existante de l'arc.

On a veillé tout au long de ce tra-vail : à l'alignement du parement,afin que chaque module soit axéperpendiculairement à la courbu-re du coffrage, au bon calage dechaque pierre ainsi qu’au croise-ment des joints. Dans le même temps, on a bâti lespierres qui relient, de part et d'au-tre, l'arc aux murs existants, blo-quant ainsi les reins de l'ouvrage. 5. Un rang de pierres sommita-les faisant clé a été ajusté en for-ce pour finir la voûte en la serrant.Au-dessus sont venus se relier lesdeux murs latéraux que l'on a éle-vés jusqu'à la hauteur prévue, ledernier rang étant constitué degrandes pierres nivelées, assurantle couronnement de l'ouvrage.6. On a pu, enfin, enlever les caleset étais, retirer le coffrage et net-toyer le chantier.

Re

sta

ur

er

lap

ier

re

ch

e

431.

Le vieil arc

4. Pierreaxée perpen-diculairement

et détail

5.La voûte

6.l’arc

terminé

3a.Coffrage fini

3b.Vérification

d’alignement etpose des pierres

Restaurationd’un arc clavéChemin de l'Escarcelle

dans les jardins de Liffernet

à Caylus

pages_recto_quadri 23/03/07 8:48 Page 22

Page 23: pages recto quadri 23/03/07 9:32 Page 1savsa.net/wp-content/uploads/2017/10/Restaurer_la_pierre_seche_pages... · guide des bonnes pratiques pro-fessionnelles des murs de sou-tènement

Technicienspour vousconseiller

CAUE - Conseil d'Architecture,d'Urbanisme etd'Environnement du Tarn-et-Garonne - 64 rue de laRésistance - 82000 MontaubanTél. : 05 63 21 79 08Courriel : [email protected] www.caue-mp.fr

DRAC - Direction Régionaledes Affaires Culturelles Midi-Pyrénées32, rue de Dalbade - BP 811 -31080 Toulouse cedex 6Tél. : 05 67 73 20 20 www.culture.gouv.fr

SDAP - Service Départementalde l'Architecture et duPatrimoine du Tarn-et-Garonne2, quai de Verdun - BP 775 -82013 Montauban cedexTél.: 05 63 22 24 22Courriel : [email protected]

MPF - Association MaisonsPaysannes de France 82 Le Tucol - 82220 Vazerac Tél. : 05 63 67 79 57Courriel : [email protected]://perso.orange.fr/maisons-paysannes82

SSNTG - Société desSciences Naturelles deTarn-et-GaronnePavillon du Jardin des Plantes211, rue de l'abbaye 82000 Montauban

Tél. : 05 63 91 44 43Courriel : [email protected]

MFR - Maison Familialeet RuralePlace de la Halle - 82330 Verfeil-sur-SeyeTél. : 05 63 26 30 38 Courriel : [email protected]

APICQ - Association pour laPromotion de l'Identité desCausses du QuercyLe Pech – 82160 Mouillac Tél. : 05 63 67 04 82Courriel :[email protected] www.apicq.com

CITRUS - SolidaritésJeunesses en Midi-Pyrénées Z.I. de Meaux, route de Saint

Vincent - 82300 CaussadeTél. : 05 63 65 94 06Courriel : [email protected]

AVCP - Les Amis du VieuxCaussade et de son Pays Impasse du Treilhou82300 Caussadewww.caussade-patrimoine.com/association.php

SAVSA – La Société des Amisdu Vieux Saint-AntoninBP 20 - 82140 Saint-AntoninNoble Val

CPIE Midi-Quercy

Maison du Patrimoine -Labarthe - 82160 Caylus Tél. : 05 63 24 06 26Courriel : [email protected] www.maisondupatrimoine-midiquercy.org

Re

sta

ur

er

lap

ier

re

ch

e

45

Lesacteursde la pierre

sèche enpays

Midi-Quercy

Conseil Régional Midi-Pyrénées

22, av. du Maréchal-Juin31406 Toulouse cedex 09Tél. : 05 34 45 96 12 www.cr-mip.fr

Conseil Général du Tarn-et-

Garonne

100 Bd Hubert Gouze - BP 78382013 Montauban cedexTél. : 05 63 91 82 00 www.cg82.fr

Fondation du Patrimoine

Délégation Tarn-et-Garonne82370 ReyniesTél. : 05 63 64 04 02www.fondation-patrimoine.com

Financeurssusceptiblesd'être mobilisés

pages_recto_quadri 23/03/07 8:48 Page 23

Page 24: pages recto quadri 23/03/07 9:32 Page 1savsa.net/wp-content/uploads/2017/10/Restaurer_la_pierre_seche_pages... · guide des bonnes pratiques pro-fessionnelles des murs de sou-tènement

Re

sta

ur

er

lap

ier

re

ch

e

47

Ressourceslocales, nationales

et européennespour la pierre

sèche

Ressourcesinternet

- Site du Réseau Européen de la Pierre Sèche :www.conselldemallorca.net/mediambient/reps/presenta.jsp?lang=fr

- Site de l'association Pierres d'Iris :www.pierreseche.net

- Site de l'association Sauvegarde pour les Mursen Pierre Sèche : www.pierreseche.ch

- Site de la Fédération de la Pierre Sèche :www.fedepierreseche.org

- Site de la Maison de la Pierre Sèche à Daglan :www.maisonpierreseche.com

- Site du CERAV : www.pierreseche.com/ etpierreseche.chez-alice.fr

- Site de l’ Association Maisons Paysannesde France : www.maisons-paysannes.org

- Site de l'association de valorisation duPatrimoine sur les capitelles de Uzeche :www.dedaele.com/capitelles/

- Site de la FNASSEM :www.patrimoine-et-paysages.org

- Site de la Chambre de Métiers de Vaucluse(liste des praticiens Pierre Sèche) :www.cm-avignon.fr - rubrique “Les dossiers”

- Site APICQ : www.apicq.com

- Site CPIE Midi-Quercy :www.maisondupatrimoine-midiquercy.org

- Blog pour obtenir ou partager des infos sur laPierre Sèche : pierreseche.over-blog.com

Se former à la restaurationde murs en pierre sèche

Initiation pour tout public

Maisons paysannes de France : 05 63 67 79 57 Association pour la Promotion de l'Identité desCausses du Quercy : 05 63 67 04 82Parc naturel régional des Causses du Quercy :05 65 24 20 50Association Découverte et Sauvegarde duPatrimoine : 05 65 31 48 78

Formations tout public, agents descollectivités locales et artisans

Trois niveaux : initiation, sur mesure (construc-tion d'une voûte, d'un escalier, d'un four àpain...) et perfectionnementLes Artisans Bâtisseurs en Pierre Sèche :06 32 08 84 67

pages_recto_quadri 23/03/07 8:48 Page 24

Page 25: pages recto quadri 23/03/07 9:32 Page 1savsa.net/wp-content/uploads/2017/10/Restaurer_la_pierre_seche_pages... · guide des bonnes pratiques pro-fessionnelles des murs de sou-tènement

Re

sta

ur

er

lap

ier

re

ch

e

49

Ouvrages,études etlivrets pratiques

AMBROISE Régis, FRAFAPierre, GIORGIS Sébastien,Paysages et terrasses, Edisud,1989.

AUTRIC Françoise C.M.E,GIORGIS Sébastien, AgencePaysages, Actes du séminaireLes murs de soutènement enpierre sèche Gordes (Vaucluse)les 11 et 12 octobre 1995.Ministère de l’Environnement,Centre Méditerranéen del’Environnement.

BARRERA Antoine et PANSIERJean-Claude, Fiches de recom-mandations techniques et archi-

tecturales ; Les murs en pierresSèches, CMA 48, 1999.

BAUZA Magali, RIEUX Didier,ROUSTAN Maurice, Etude desmurs poids et de leur construc-tion; A.S.E.R.P.U.R., 2005.

BLANC Jean-François,Terrasses de l’ArdèchePaysages et Patrimoine, 2001.

BLANCHEMANCHE Philippe,Bâtisseurs de paysages :terrassement, épierrement etpetite hydraulique agricoles enEurope (XVIIème-XIXème siè-cles), Ed. Maison des scien-ces de l'homme, Paris, 1990.

BORNET Françoise,L'habitat vernaculaire rural enpierre sèche : l'exemple des

cabanes de Villevieille (Gard),rapport de stage, DESS, 1991.

Chambres d’Agriculture duLanguedoc - Roussillon,Les terrasses de culture enLanguedoc - Roussillon, contri-bution aux actions localesagro-environnementales,juin 1999.

Confrérie des Bâtisseurs enPierres Sèches, Terres dePierres : Actes des Journéesde la Pierre Sèche,Collias (Gard), 20 et 21 mai2005.

Conseil Général duTarn-et-Garonne, CAUE 82,Maisons des champs :actualité du patrimoine rural enTarn-et-Garonne, 2000.

Conseil Général du Lot, Guidepratique sur la technique deconstruction en pierres sèches.

FLORY Marie-Laure,Le paysage construit de pierresèche du terroir deSouvignargues [Gard],mémoire de maîtrise degéographie, Avignon, 1992.

Fondation Actions en faveurde l’Environnement,Bases d’enseignement -maçonnerie en pierre sèche,chapitre 3.7 Déroulement de laconstruction d’un mur en pier-res sèches à deux parements,janvier 2004.

FRANK Louise, Le JardinPaysan, Editions du Rouergue,2002.

Quelquesressources

bibliographiques

Le CPIE Midi-Quercy vous propose une documentationsur la pierre sèche (ouvrages, revues et DVD) disponibleen consultation dans son centre de ressources(Maison du Patrimoine, Labarthe 82160 Caylus) ou enprêt, réservé aux adhérents de l'association.Pour toute information sur ce service :Tél : 05 63 24 06 26 - Email : [email protected]

pages_recto_quadri 23/03/07 8:48 Page 25

Page 26: pages recto quadri 23/03/07 9:32 Page 1savsa.net/wp-content/uploads/2017/10/Restaurer_la_pierre_seche_pages... · guide des bonnes pratiques pro-fessionnelles des murs de sou-tènement

Re

sta

ur

er

lap

ier

re

ch

e

51

GAUBERT, Vivre en Quercy,Habitat traditionnel paysan,Privat, 2000.

GAUBERT, Habitat traditionnelpaysan des Haut & Bas Quercy,Editions de la Bouriane, 1996.

IQOA Image de la Qualitédes ouvrages d’art, Murs desoutènement, murs poids enmaçonnerie : Type 1. Pierressèches, Type 2. Maçonneriejointée” édition 2000.

KALMAR Eric,Cabanes en pierre sèche de laProvence littorale. 1 - Le Var,coll. “Connaissez-vous ?”, 1995.

LASSURE Christian,L'architecture en pierre sèchede la France : bibliographie

chronologique (1521-1997),Etudes et recherches d'archi-tecture vernaculaire, N° 17, 1997.

LASSURE Christian, Cabanesen Pierre sèche de France,Ed. Edisud. Octobre 2004

LESTANI Dominique (sous laconduite de), Chabanas. Abrisen pierre sèche du causse cor-rézien, compte rendu d'un pro-jet d'action éducative réaliséau collège Anna de Noailles àLarche (Corrèze), 1995.

Maisons Paysannes de France,N° 155 IT 2005, dossier spécialLa Pierre Sèche.

Ministère de l’Environnement,bureau du Paysage et le CentreMéditerranéen de l’Environne-

ment, Pierre qui route, documentpréparatoire au séminaire des 11et 12 octobre à Gordes, Vauclusesur les murs de soutènement enpierre sèche, 1995.

MONESTIER Bernard,Constructions de pierressèches, N° 2 (Les “cazelles”du Causse Rouge [Aveyron],s.d. 1988, polycopié.

MONESTIER Bernard,Constructions de pierressèches, N° 3 (Les “cazelles”du Causse Comtal [Aveyron],s.d. 1988, polycopié.

NICOL Jean-Pol, Le plateau del'Auverne (Hérault). Construc-tions en pierre sèche : cabanes,capitelles, fauteuils de bergers,enclos et murs, 1992.

Pierre Actual, matériaux,ouvrages, techniques. N° 827Juillet 2005 et N° 828 Août2005, Aménager et construireen pierre sèche, Editions LeMausolée S.A.

ROUSTAN Maurice, Capitellesde Nîmes, A.S.E.R.P.U.R., 1979.

ROUSTAN Maurice, Vingt-cinqans de pierre sèche, 1997.

ROUSTAN Maurice,Garrigue, pierre sèche, capitel-les de Nîmes, ASERPUR,1996.

ROUVIERE Michel,La restauration des murs desoutènement de terrasses,Editions Parc National desCévennes.

VILLEMUS Boris,Thèse de doctorat : Etude desmurs de soutènement enmaçonnerie de pierres sèches,Laboratoire Géomatériaux dudépartement Génie Civil etBâtiment de l’Ecole Nationaledes Travaux Publics de l’Etat, 9mars 2004.

Calades, les sols de pierre enProvence, René Sette etFabienne Pavia, Editions Lebec en l’air, Novembre 2002.

La pedra en sec. Obra, paisatgei patrimoni, IV Congrés interna-cional de construció de pedraen sec, Mallorca, del 28 al 30de setembre de 1994, Mallorca,1997, Consell Insular deMallorca, FODESMA-LEADER,Grup Serra de Tramuntana.

Quelquesrevues, lettreset bulletinsd'information

L'Architecture Rurale en PierreSèche, la Revue ArchitectureVernaculaire, Etudes etRecherches d'architecturevernaculaire, la Revue Quercy-Recherche, Lettre du CERAV,Architecture de pierre sèche,Causses et Cévennes, Revuetrimestrielle du Club Cévenol,Cahier de l'A.S.E.R, MaisonsPaysannes de France,ACEP/EDISUD, Bulletin de laSociété des études du Lot.

pages_recto_quadri 23/03/07 8:48 Page 26

Page 27: pages recto quadri 23/03/07 9:32 Page 1savsa.net/wp-content/uploads/2017/10/Restaurer_la_pierre_seche_pages... · guide des bonnes pratiques pro-fessionnelles des murs de sou-tènement

Projet cofinancé par la Communauté Européenne dans le cadre du ProgrammeEuropéen LEADER+ MIDI-QUERCY, le Conseil Régional Midi-Pyrénées, le ConseilGénéral du Tarn-et-Garonne, la DIREN Midi-Pyrénées, la Communauté de CommunesQuercy Rouergue et Gorges de l'Aveyron, la Mairie de Caylus et le CPIE Midi-Quercy.

pages_recto_quadri 23/03/07 8:48 Page 27