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DEC 12/JAN 13Parution irrégulière

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SOUCCAR9911864300506/XME/OTO/2

Eléments de recherche : EDITIONS THIERRY SOUCCAR : maison d'éditions, toutes citations

nnssiFR

iuider l'acquisition de dautonomie

M ême ii les adolescents francais se portenl bien, mieux que leurs voisins européensselon une enquête de I OMS, leur tranche d'âge est celle ou s'installent les comportements a risque et ou l'on consulte le moins D'où l'idée des pouvoirs publics

d'instaurer un examen de prevention sous forme d'entretien personnalise avec un medecm de ville Objets de ce bilan de sante de l'adolescent poids, taille, pression artérielle,correction visuelle et problèmes auditifs, démarrage de la puberté, scoliose et déforma-tions orthopédiques, troubles du langage et des apprentissages souffrance psychique durâble, troubles des conduites alimentaires (anorexie, boulimie), consommation de substances addictives et etat des vaccinations Bref, l'essentiel1 Expérimente par l'Assurancemaladie dans plusieurs départements et évalue par VI Institut de \eille sanitaire, cet entretien a démon-tre son intérêt avant de passer a la trappe Maîs ilreste préconise et nen ne vous empêche d'envoyervos grands enfants s'entretenir avec un medecinUne visite annuelle est nécessaire pour faire un bilan et vérifier que la puberté et l'acquisition des apprentissages sont normales Pour cela I ceil le plus exerce est celuidu pédiatre, même quand on est un grand enfant

i l

DÉPISTAGE OE LA SCOLIOSEPendant la croissance, le dos doit êtreexamine tous les ans par le medecinafin de dépister la scoliose le plus tôtpossible et eviter une aggravation Lascoliose, déformation de la colonne vertebrale sur trois axes, est une maladiegrave, sans rapport avec une façon dese tenir (attitude scoliotique) ou un cartable trop lourd Souvent elle n'a pasd'explication connue maîs est liee a untrouble de croissance de la colonne vertebrale dont l'effet peut s'aggraver tresvite a la puberté Dans la plupart descas, la rotation en ̂ D cie la colonne vertebrale reste limitée et le corps s'yadapte Maîs si elle atteint 15 ° ou plus,la scoliose doit être surveillée par unorthopédiste en raison du risque de

2 déformation importante pouvant en

Repérage desCONSOMMATIONS

À RISQUES

traîner gibbosite (bosse resultant de la déformation du therax), compression de nerfs etcomplications respiratoires Lasurveillance radiographique necessite beaucoup de rayons X,particulièrement pernicieux aucours de la croissance Maîs uneequipe française a invente le systerne EOS qui prend en moins de <5 minutes une image du squelettedebout en deux dimensions, avecdix fois moins de rayons X qu'uneradio standard des os, et de centa mille fois moins qu un scannerPuis I ordinateur construit uneimage en 3D, tres utile aux orthopedistes Presque tous les CHUen sont equipes '



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MORALE : à prendresérieux dire p 28)

ÉvaluationU SOMMEIL

(lire p

CONTRÔLE DES DENTS PERMANENTESMême si elles finissent de se mettre en place vers 12 ans avec les canines et les 2 premolaires (les 28 dents sont la a 15 ans) l'email des dents permanentes est encore im-mature, facilement attaque par les bactéries Celles ci profitent en plus d un relâchement de I hvgiene - fréquent a l'adolescence-, souvent d'appareils multi baguescompliquant le brossage et de I abus de sucreries et de sodas, même light, erodantl'email Sans parler des troubles du comportement alimentaire Se faire \omir pourgarder la ligne attaque l'email des dents ' Or une cane débutante n'est ni \ isible a l'œilnu ni douloureuse Si elle est repérée tôt, son evolution sera stoppée avec un minimumde dégâts sur la dent En dehors de la visite annuelle recommandée, consulter si

une dent perd de son eclat, jaunit, s'écaille, son bord devient transparent, elleest sensible au chaud et au froid

REPERAGE DE LA PUBERTEClassiquement pour les entants caucasiens, soit la majorité des Européens, les premitrs signes apparaissent chez les garçons (augmentation du volume des testicules)a 12±2 ans et chez les filles (bourgeons mammaires) a 11± 2 ans Une puberté plustardive ne mente pas dc consulter, sauf pour les filles apres 13 ans Plus inquiétant, lenombre de pubertés précoces avant 8 ans, et même plus tôt encore, explose, en partieuller chez les filles En cause le surpoids, le non respect du rythme jour/nuit, la genetique, maîs aussi les perturbateurs endocriniens de lenvironnement La maturationsexuelle et pubertaire plus rapide et plus e\ olutive que la normale peut s accompagnerd'une accélération importante de la croissance et d'une soudure prématurée des cartilages de conjugaison visible grâce a une radiographie du poignet Resultat un en-fant tres grand pour son age maîs qui dépendra un petit adulte Lautre implicationgrave de la puberté précoce est que la production d œstrogènes par le corps augmentedurant le developpement sexuel et une trop longue exposition a ces hormones est unfacteur de risque de cancer du sein Si vous constatez I apparition des premiers signesde puberle tres tôt ou une accélération hors norme de la cioissance, n'hésitez pas aconsulter un service d endocrinologie ou des examens appropries seront faits (echographie pelvienne pour une fille, bilan hormonal, IRM cérébrale)

CHRONOLOGIE DE LA PUBERTÉLes signes de puberté apparaissent progressivement D abord I augmentation du

volume des testicules chez les garçons et le developpement des seins chez les filles

VOLUME TESTICULAIRE

DEVELOPPEMENT DU PENIS

POILS PUBIENS

12 13 14 15-

DEVELOPPEMENT DES SEINS

POILS PUBIENS

16 ans

PREMIERES REGLES

Précoce I Avancée • I Normale

dti dé&at : le vaccinanti-HPV

S'il existait un vaccin qui protege ducancer, \ GUS feriez vous vacciner? Cevaccin existe et ne connaît pourtantpas assez de succes pour reléguer lamaladie au rang de rareté Le cancerdu col de l'utérus est du au papillon^virus humain ou HPV, si banal que80 % des femmes y sont exposées avant25 ans, d ou l'incitation a la \accinalion des jeunes filles « naïves » a 14 ansElle protege efficacement de certainessouches du virus (16 et 18) maîs pas detoutes celles pouvant causer un canceret ne dispense donc pas de frottis ducol réguliers a partir de 25 ans Apresl'infection, le cancer met une vingtained'années a se developper Le frottis permet de dépister les cellules anormalesavant qu elles de\ lennent cancéreusesOn peut les eliminer par colposcopieou par comsation Cette ablation d'unepartie du col ne supprime pas le risquede cancer et reduit les chances d etreenceinte La \accination, elle reduit lenombre de colposcopies de 70 % et celui des comsations de 30% Le HPV 3

menace aussi les hommes, surtout les ghomosexuels, qui risquent un cancer >anal En France la vaccination des gar |çons n'est pas prévue a cause du coût S.



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REPERAGEDE CONSOMMATIONS À RISQUESLa consommation de tabac d'alcool de cannabis et autres substances psychoactives des adolescents français est ahurissanteSans attendre le l)cee' 10% des moins de 12 ans sont déjàconsommateurs dalcool, souvent inities par leur famille, maîsaussi de tabac ou autres drogues Selon le Pr Daniel Bailly, pedopsychiatre (universite Aix Marseille), ce sont ces enfants quideviendront des consommateurs abusifs a la fin de l'adolescencecar la précocité de la consommation est le facteur le plus predictif de la survenue d'une dependance En 4e, le tabagisme satcelere pour les filles (en retard sur les gardons), la consommationde biere, dalcools forts et de premix augmente et l'initiation aucannabis progresse Pas besoin d'être gros consommateur deshit pour courir des risques (voir test dans l'article sur le cannabis p 86) Selon l'étude Espad menée tous les quatre ans pourl'Observatoire europeen des drogues et des toxicomanies, cetteconsommation par les 15 16 ans scolarises a grimpe de 60 % entre 2007 et 2012, passant de 15 a 24%' Celle des autres drogues(amphétamines, cocaïne, crack ) est stable Maigre consolalion puisqu'elles ont ete expérimentées par 10% d'entre eux1

-> somnolence et troubles de l'attention-* euphone, excitation ou au contraire silence inhabituel-fr agressivité anormale, rires inappropries-> marche anormale et equi l ibre instable•* tremblements des extrémités

Ces signes, qui peuvent faire penser qu'un adolescent estdevenu consommateur de substances psychoactives, sontnombreux maîs pas spécifiques Des tests de dépistage sonten vente libre, maîs, mieux vaut en cas de doute s'adressera votre medecin et a une Consultation jeunes consommaleurs Gratuite et anonyme, elle est destinée aux jeunes maîsreçoit aussi les parents seulswww.drogues.gouv.fr/nc/etre-aide/lieux-daccueil/consultations-jeunes-consommateurs

A W RENCONTREDES ADOLESCENTS

A la rencontre riesadolescents les ecouter,les comprendreles aider, CatherineJousselme et Jean-Luc-DouillarrJed Odile Jacob

Que se passe-t-il dansmon corps, tout savoirsur le cycle menstruel,les regles et la fertilite,Dr ElisabethRaith-Paula, ed FavreBien grandir,accompagner la

croissance de son enfantde O a 20 ans EdojardBerthelot-Lebrun, ThierrySouccar edAlcool, drogues chezlesjeunes agissons,Pr Daniel Bailly,ed Odile Jacobf tre parent ças apprend, FrançoisDumesnil, ed MaraboutéducationJ'aide mon enfant adevelopper son estimede soi, Bruno Hoiirst,ed Eyrolles

La 4e, classe charnièredans l'acquisition de l'autonomie,lia ck i risque

LA SOUFFRANCE MORALE : ÀDe nombreux adolescents traversent des moments dépressifslies a leur âge, a I obligation de se séparer de lenfance pour al-ler vers l'inconnu explique le pedopsychiatre Yannick FrançoisCette « depressivite » est normale et ne doit pas être dramatiséeLes moments dépressifs ressemblent a ceux que peut connaîtrel'adulte l'adolescent exprime une souffrance morale, il est de-courage, triste, ralenti et sans allant Toutefois, a l'adolescencecomme dans l'enfance, la depression peut parfois s'exprimerpar des attitudes paradoxales, dans l'agitation, dans la provo-cation et I agressivité, a ne pas confondre avec l'hyperactiviteRien d'inquiétant sauf si cela dure et s'installe dans le tempsDes moments d'excitation fréquents entrecoupes de périodesd inertie, des difficultés de concentration, des problèmes decomportement avec lentourage ou les copains, l'absentéismeou le desinvestissement scolaire doivent faire penser a des si-gnes d'une authentique souffrance dépressive en voie d'instal-lation quand ces problèmes occupent totalement le devant dela scene A quoi s ajoutent quelquefois phobies, angoisses noc-turnes, troubles du sommeil, céphalées, maux de ventre et autres



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ÉVALUATION DU SOMMEILLes adolescents sont ramollis car leur vie est épuisante Parcequ'ils passent trop de temps devant des ecrans et pas assez la têtesur l'oreiller, et parce qu'ils doivent se lever (trop) tôt En effet,les enfants sont plutôt du matin Puis, vers 14 ans, ils se trans-forment en oiseaux de nuit (jusqu'à 19 ans et demi en moyennepour les filles, 21 et demi pour les garçons) Et ce a cause d'un

retard d'environ une heure de leur sécrétion de melatomne, hormone du sommeil Resultat somnolents dans la journee, lesadolescents plongent dans le sommeil paradoxal, sommeil desrêves, sitôt endormis, manquent de tonus au petit dejeuner etsouffrent de jet lag (syndrome du décalage horaire) permanentCe qui peut masquer de vrais troubles du sommeil

AVEZ-VOUS UN PROBLÈME DE SOMMEIL?Vous reconnaissez vous dans les items de ce test conçu par linstitut national du sommeil et de la vigilance ?

• Vous avez du mal a vous réveiller le matin, Q ouià rester réveille dans la journee D NON

• Votre entourage vous a signale unronflement survenant chaque nuit oupresque et/ou des arrêts de la respiration rj QUIrépètes au cours de la nuit CH NON

• Vos difficultés a vous réveiller le matinou a rester réveille dans la journee vous Q QUIcréent des problèmes"? D NON

• Vous avez des impatiences (fourmillementsdans les mollets, en particulier au moment devous endormir) qui vous forcent a remuer et rj QUIdisparaissent quand vous marchez D NON

• En cours, il vous arrive ou vous arrivait de vous Q OUIendormir et vous aviez du mal a vous concentrer. D NON

• Vous avez tendance a somnoler en voiture.

• On vous a dit que vous aviez dessecousses répétées des membres, toutesles 30 secondes environ, et, ce, plusieursminutes au cours de la nuit

• ll vous arrive de sentir une faiblessemusculaire ou même une perte complètede force lorsque vous riez ou que vous vousmettez en colere.

• ll vous arrive d'avoir des cauchemars

• Votre entourage se plaint de votre manqued'intérêt ou d'énergie qui vous empêche dèsortir, vous distraire, voir des amis.

nouin NON

nouin NON

Q OUID NON

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DOUIQ NON

Si vous vous reconnaissez dans l'une ou l'autre de ces affirmations, vous devriez en parler a votre medecin

PRENDRE AU SERIEUXdésordres somatiques Si les momentsdifficiles sont normaux a l'adolescence,ils doivent alterner avec des moments debien-être. Quand cette alternance disparaît, que les manifestations dépressi-ves durent plusieurs mois, que les nuitsou le temps devant l'ordinateur sont deplus en plus longs, par exemple, c'estpeut-être le signe que la depression s'installe Généralement, les parents ressen-tent tres facilement la difference avec desimples passages a vide, maîs s'ils doivent prendre au sérieux toute souffrancemorale, c'est sans la psychologiser Pourcela, il existe des thérapeutes « Un adolescent, précise le specialiste, a besoinde voir ses parents comme des parentsou des éducateurs, certainement pascomme des psychiatres ! »

Hy a at plus en plus ti adolescents souffrantde depre^^wn, maîs sous des formes nouvelles prop/o a I epoque A la difference de ladepn^ton classique renvoyant a un echecou une perte, celles ci renvoient a la difficulte de rencontrer l'autre qui représentepour eux une menace Ce phénomène est lieaux valeurs d'un monde dans lequel il estplus question de rivalité que de solidarite etde partage, un monde renvoyant chacun alexigence illusoire d'être totalement auto-nome Cette situation tres contemporaine,pesante pour l'adolescent, peut le conduirea l'isolement, au sentiment d'être rejetépar les autres et a une grande souffrancemorale Ce monde concurrentiel est terrifiant quand il s agit de trouver sa place dansune societe qui valorise d'abord l'idée quele meilleur gagne D'où toutes les formes de

repli sur soi, d'enfermement dans sa diambre ou devant l'ordinateur, les conduitesd'alcoolisation aigue et l'abus de tout cequi permet de supporter l'angoisse, tel lecannabis utilise comme un anxiolytiqueMaîs aussi la quête d'appartenance a desgroupes, et la deception qui peut s'ensuivrelorsqu'il n'est question que d'être en mêmetemps ensemble et pas ensemble, chacuns'enfermant, par exemple, dans sa bulle deshit par crainte fonciere des autresHeureusement, tous les adolescents nesouffrent pas de cette peur de la rencontreD autres ont bénéficie d'une enfance leurayant permis d'acquérir suffisamment deconfiance en eux et donc en l'autre

Dr Yannick François, pedopsychiatre a dirige Psychana-listes en pédopsychiatrie, avec B Touati, ed ln Press

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