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250 FCFA MARDI 13 Mai 2014 NUMERO 8722 Visite de travail du Chef de l’Etat à Maradi Impulsion d’une bonne gouvernance locale Commémoration du 13 mai, édition 2014 Spécial La femme nigérienne sur tous les fronts La femme nigérienne sur tous les fronts P. 3

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250 FCFA

MARDI13 Mai 2014

NUMERO 8722

Visite de travail du Chefde l’Etat à Maradi

Impulsion d’une bonne gouvernance

locale

Commémoration du 13 mai, édition 2014

Spécial

La femme nigérienne sur tous les fronts

La femme nigérienne sur tous les fronts

P. 3

Mardi 13 Mai 2014

2 SPÉCIAL

La 23ème édition de lajournée Nationale de lafemme que nous

célébrons aujourd’hui estplacée sous le signe de la pro-motion de la femme nigérienne.« Promouvoir le leadershipféminin» est un thème d’actual-ité car, depuis la marche his-torique des femmesnigériennes de 1991, de nom-breuses avancées significa-tives ont été enregistrées dansle domaine de la promotion dela femme au Niger. Il s’agitentre autres de l’adoption de laloi N° 2000-008/PRN du 07 juin2000, instituant un système dequota dans les fonctions élec-tives et nominatives (10%) etdans l’administration (25%), laratification de la convention surl’élimination de toutes lesformes de discrimination à l’é-gard de la femme (CEDEF) ; laratification de la convention rel-

ative aux droits des enfants(CDE). A ces progrès s’ajoutent l’insti-tutionnalisation du genre et saprise en compte dans les pro-jets et programmes; l’émer-gence de plusieurs ONG etAssociations féminines œu-vrant pour le bien-être desfemmes, la révision du codepénal en 2006, intégrant lesdispositions reprenant les vio-lences faites à l’égard desfemmes (viol, mutilations géni-tales féminines, harcèlementsexuel); la nomination de 6femmes Ministres dans le 1ergouvernement de la 7ème

République, soit un quart desmembres du gouvernement;l’élection de 16 députésfemmes à l’Assemblée Na-tionale, conseillères élues lo-cales et plusieurs hautesfonctions occupées par desfemmes. Malgré toutes ces

avancées significa-tives, nous avonsjugé utile de mettrel’accent pour la com-mémoration de cette23ème édition du 13Mai sur la promotiondu leadershipféminin.La promotion de lafemme étant dev-enue une préoccu-pation essentielle denos gouvernements,il va de soit que lesfemmes soientmieux informées etsensibilisées sur leconcept du leadership,concept qui doit être maîtrisépar toute femme leader afind’assumer ses responsabilitésaussi bien dans la participationdans la famille, dans la commu-nauté que dans la sphère poli-tique. Aussi, un leader se

reconnait par ses paroles etses actions, sa force de carac-tère et sa dignité. Nous disonsque pour une femme, son lead-ership n’est rien d’autre que sacapacité à accompagner, àorganiser, à diriger, à

représenter un groupe de per-sonnes ou une organisation.C’est également une manièrepour elle d’influencer les activ-ités d’un individu ou d’ungroupe vers l’attente d’un butdans une situation donnée. Ensomme, la façon dont la femmeexerce, son rôle de dirigeant etson influence J’invite donc toutes les femmesà s’affirmer davantage enmatière de leadership afin d’im-pulser une dynamique à nosautres sœurs, tant citadinesque rurales pour qu’elles pren-nent conscience de leur rôle entant que principales actrices dudéveloppement pour que lesdroits des femmes soient mieuxpromus et respectés à tous lesniveaux.Bonnes fête à toutes lesfemmes nigériennes, maisaussi et aux hommes .

3mai 1991- 13 mai2014: 23 ans déjà !..23 ans que nous

célébrons la Journée na-tionale de la Femme, cettejournée arrachée de hautelutte, et qui symbolise la déter-mination de la Nigériennedans son combat contre ladiscrimination. Le 13 mai sym-bolise aussi la prise de con-science de cette frangeimportante de la population,qui, confinée dans un rôle sec-ondaire et marginalisée pardes préjugés sectaires, n’en-tend plus s’en faire compter.A partir de cette marche his-torique, qui a vu déferler desmilliers de femmes de toutesles couches socioprofession-nelles de notre pays pour bat-tre le pavé de la Place de laConcertation jusqu’au cabinetdu Premier ministre où,après de vives négociations,elles finirent par obtenir qua-tre postes supplémentairesau sein de la CommissionNationale Préparatiore de laConférence Nationale, faisantainsi passer le nombre defemmes déléguées à cinq (5).A partir de là, la femme nigéri-enne, celle-là qui est la pre-mière à se lever le matin et ladernière à se coucher le soir,a décidé d’agir pour elle-même et par elle-même.Qu’il est difficile d’énumérer ladifficulté quotidienne que ren-contre la femme nigérienne àfaire face à des besoins aussiélémentaires que manger,boire, se soigner et assurer lasatisfaction de ces mêmes be-

soins pour sa progéniture. Neparlons même pas de ceséprouvantes corvées d'eau etde bois auxquelles elle estconstamment astreinte, ni deses nombreuses maternitésqui l'épuisent, autant qu'ellesaccroissent ses responsabil-ités de mère de famille. Etdans la plupart des cas, lorsde crise alimentaire ou d'in-sécurité, et en l'absence dumari, la survie de la famille luiincombe totalement. C’estpourquoi, sachant pertinem-ment qu’on ne peut être mieuxservi que par soi-même, laFemme nigérienne célèbreavec faste sa journée.D’ailleurs, l’Islam, dont se ré-clame la majorité desNigériens, et dont se sert abu-sivement certains esprits ob-scurantistes pour maintenir lafemme dans ce carcan, nedonne pas de la femme cetteimage vile que lui attribuait la‘’Jahilyya anté-islamique’’. Aucontraire, l’Islam a mis fin àcette méprise vis-à-vis de lafemme en déclarant qu’elleest la moitié du genre humain,qu’elle a des droits autant quel’homme et des devoirs con-formes à ses capacités et à sanature.Tout comme l’homme, lafemme en Islam jouit du droitde faire des transactions, dudroit de vendre, d’acheter,d’être propriétaire, etc. LeTrès Haut (Exalté) a dit : ‘’Ohommes ! Nous vous avonscréés d’un mâle et d’unefemelle, et Nous avons fait devous des nations et des tribus,pour que vous vous entre-con-

naissiez. Le plusnoble d’entre vous,auprès d’Allah, est leplus pieux. Allah estcertes Omniscient etGrand Connais-seur’’. [Sourate 49 -Verset 13]. Donc,c’est Ecrit, les seulscritères qui font pré-valoir une personnesur une autre, sontl’œuvre salutaire etla piété.

Mieux, dans leCoran, la Souratequi porte commetitre ‘’Les Hommes’’(An Nas) s’adresse àtout le genre humain, alorsque le Très Haut (Exalté) aspécifiquement consacré unesourate aux femmes : ‘’AnNissa’’. Cela prouve que lafemme jouit d’une attentionparticulière. Cette sourateoffre un discours polythéma-tique : celui de la femme, de lafamille, de l’état et de la so-ciété. Mais tous ces thèmess’expriment sous le signe pré-dominant de la femme et deses droits, d’où le titre de laSourate. Alors se pose laquestion de savoir ce que vautune société qui ignore ou quiminore le rôle de la femme.Peut-on concevoir l’émer-gence d’une Nation sans l'ap-port de ses citoyennes ?La promotion des droits de lafemme constitue une condi-tion sine qua non de touteévolution permettant detrancher avec le sous-développement sous toutes

ses formes. Les acquis sontaujourd'hui bien réels, palpa-bles et incontestables à tra-vers la présence remarquéedes femmes dans les dif-férentes institutions politiques,aussi bien au niveau exécutifque législatif ou organisation-nel. La loi sur le quota, en dépit decertaines insuffisances, per-met aujourd’hui à la femmed’être présente dans toutesles instances de décision. Nosautorités politiques, au pre-mier rang desquelles le Prési-dent de la République, Chefde l’Etat, SEM Issoufou Ma-hamadou, sont déterminées àaccompagner les femmes et àleur garantir un meilleur de-venir.Lors de son discours d’investi-ture, le Président Issoufoudéclarait : ‘’En ce jour solen-nel, je pense aussi à cesfemmes qui meurent en don-nant la vie, à celles qui sont

usées par les corvées d'eau,de bois et autres travaux mé-nagers; (!). Je connais leursattentes et je m'efforcerai d'yrépondre avec l'aide de Dieu.Pour lutter contre la pauvretéféminine, il sera créé un fondspour les activités génératricesde revenus pour les femmes».Pour le Président Issoufou, laparticipation des femmes à lavie politique de la Nation estune des conditions essen-tielles de la consolidation de lastabilité des institutions dé-mocratiques et républicaines.En effet, la femme est la pre-mière force de travail dans lemonde rural et à ce titre, ré-soudre la question de la pro-duction agricole revient à lasoulager notablement desmultiples corvées qui con-stituent son lot quotidien.Les femmes nigériennes sontbien évidemment conscientesque le meilleur moyen de con-solider ces acquis, c'est lapersévérance. Et d’ailleurs, le Chef de l’Etat,lors de son discours le 13 mai2011, avait lancé un appel auxfemmes pour poursuivre, avecencore plus de détermination,la lutte afin de réduire les con-traintes qui s'opposent à leurpleine et entière participationà la vie politique de la Nation. Dans ce noble combat, a-t-ilindiqué, nous serons ferme-ment à leurs côtés parce quenous sommes convaincus quec'est tous ensemble que nousgagnerons la bataille du bien-être, de la justice sociale et dudéveloppement national.

! Le mot de la Ministre en charge de la Promotion de la FemmePromouvoir le Leadership féminin

Pour le triomphe des droits de la femme

Dr Maïkibi Kadidiatou Dandobi

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Mahamadou Adamou

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Mardi 13 Mai 2014

3SPÉCIAL

L’agenda de cette visite de travaildu Président de la Républiquedans la ville de Maradi comportait

trois grands axes. Il s’agissait d’abord,pour le Chef de l’Etat, de présider à l’U-niversité de Maradi, une conférence descadres de l’administration territorialesur le thème ‘’le cadre de l’administra-tion territoriale face à ses missions dedéveloppement et de sécurité’’; visiter legrand marché central en construction etqui est au stade de finition; et enfin vis-iter les stands d’exposition des produitsissus de l’Agriculture et de l’Elevage, àune foire qui se tient en face du gouver-norat.A son arrivée à l’aéroport de Maradi auxenvirons de 9h 05 mn, le Président dela République a été accueilli par le gou-verneur de la région, M. Abdou Ma-mane, avec à ses côtés le président duconseil de ville, M. Kassoum Moctar,avant d’être salué par le ministre de l’In-térieur, de la Sécurité Publique, de laDécentralisation et des Affaires Coutu-mières et Religieuses, M. MassoudouHassoumi, d’autres membres du gou-vernement et les gouverneurs des ré-gions. Peu après, le Chef de l’Etat devaitpasser en revue un détachement mili-taire qui lui rendait les honneurs avantde prendre un bain de foule. Les popu-lations du Katsina et du Gobir sont sor-ties massivement pour réserver unaccueil exceptionnel et empreint dechaleur à la délégation présidentielle,conformément à la tradition nigérienneet africaine. De l’aéroport à l’Universitéde Maradi où s’est tenue la conférencedes cadres, une haie humaine s’étaitconstituée pour ovationner le Chef del’Etat et lui souhaiter la bienvenue dans

la capitale économique du Niger. L’ouverture de la conférence des cadresde l’administration territoriale au titre del’année 2014 à Maradi a été marquéepar trois importantes allocutions.D’abord le discours du président Con-seil de Ville; ensuite celui du gouverneurde la région de Maradi, et enfin l’ouver-ture officielle de la conférence par leChef de l’Etat. Il s’agit, à travers cette démarche, d’im-pulser une bonne gouvernance locale ethomogène dans la conduite des actionsde développement de notre pays. C’est

pourquoi le président du Conseil de Villede Maradi, M. Kassoum Moctar, a pré-cisé qu’en trois ans de gestion du pays,c’est la troisième fois que le Présidentde la République vient à Maradi. C’est,aux yeux de président du Conseil deVille, un honneur fait à la région, et qui

justifie la forte mobilisation de la popu-lation, sortie pour exprimer toute sagratitude au Chef de l’Etat. M. KassoumMoctar a également transmis la recon-naissance des populations de Maradipour le choix porté sur leur région pouraccueillir les festivités de la fête tour-nante du 18 décembre 2015. Le pro-gramme de modernisation de Maradi,communément appelé ‘’Maradi Kolia’’, adit M. Kassoum Moctar, est initié par lePrésident de la République et le démar-rage effectif se matérialise déjà avec lareconstruction du marché central, lelancement des travaux de la RouteMaradi-Madarounfa, l’interconnexion deMaradi au reste du monde en fibre op-tique, ainsi que d’autres chantierstraduisant la volonté du Chef de l’Etatd’impulser une nouvelle dynamique dedéveloppement et un environnementagréable et attractif dans les principalesvilles du Niger. C’est donc le lieu desaluer le Président de la Républiquepour sa la vision futuriste du développe-ment, a-t-il affirméPour sa part, le gouverneur de la régionde Maradi, M. Abdou Mamane, a in-diqué que la présente conférence des

cadres de l’administration territoriale in-tervient un mois seulement après lebilan des trois ans d’exercice de pouvoirdu Président de la République, Chef del’Etat. Le gouverneur a fait ainsi un rap-pel des réalisations dont a bénéficié la

région de Maradi dans le cadre du Pro-gramme de la Renaissance du Niger. Ils’agit, entre autres, de la constructionde 1047 salles de classe et leurséquipements ; de 1215 équivalentspoints d’eau moderne et de la réhabili-tation de 254 existants ; de la construc-tion de 9273 latrines familiales ; durecrutement de 35 médecins sans con-cours, ainsi que de plusieurs autresréalisations dans le domaine des infra-structures routières, etc. Sur le plansécuritaire, malgré la situation qui pré-vaut dans la sous-région, les résultatsobtenus sont satisfaisants et la quiétuderègne sur l’ensemble de la région. Celaa été rendu possible grâce à l’amélio-ration des conditions de vie et de travaildes Forces de Défense et de Sécurité,notamment par leur dotation enéquipements adéquats pour mener despatrouilles mixtes urbaines, rurales ettransfrontalières.Après l’ouverture de la conférence descadres, le Chef de l’Etat s’est rendu augrand marché central de Maradi où lesecrétaire général du Ministère de l’Ur-banisme et du Logement lui a donnédes explications détaillées sur ce pro-jet. Il ressort ainsi de ces explicationsque ce marché est construit sur une su-perficie de 7,5 hectares pour un mon-tant global de huit (8) milliards de FCFA.Il a une capacité d’accueil de 1420 bou-tiques périphériques et internes et com-prend un bloc administratif, huit (8) halls

de vente, deux (2) magasins etc. Lestravaux sont répartis en trois phases. Lapremière est terminée et le taux d’a-vancement des travaux des deux autresphases est respectivement de 80% et70%. A terme, la reconstruction de ce marchéaura comme impact la création deplusieurs emplois temporaires ; ledéveloppement des échanges commer-ciaux et l’augmentation des recettes fis-cales de l’Etat. Le Chef de l’Etat aensuite visité l’ensemble des comparti-ments du grand marché central deMaradi, très attractif de par sa concep-tion architecturale. La visite du Président de la Républiquedans la prestigieuse cité du Katsina etdu Gobir a pris fin avec la visite desstands d’exposition-photos de l’OfficeNational d’Edition et de Presse (ONEP)et des produits issus de l’Agriculture etde l’Elevage exposés par les popula-tions de la région. Une manière pour lespopulations de Maradi de montrer auChef de l’Etat leur parfaite appropriationde l’Initiative 3N. Le Chef de l’Etat a re-gagné Niamey, dans la soirée. (Lirel’intégralité du discours prononcépar le Président de la République àl’ouverture de la Conférence descadres de l’administration territorialeau titre de l’année 2014).

! Hassane Daouda, Envoyé Spécial

« Mesdames et Messieurs,La tenue de la Conférence desCadres de l’Administration Terri-toriale coïncide, cette année,avec l’an trois de notre acces-sion à la magistrature suprême.C’est là une tribune pour rendreun hommage mérité à l’ensem-ble du peuple nigérien pour samaturité politique et à la commu-nauté internationale, qui nous aaccompagné tout au long duprocessus ayant abouti, à la sa-tisfaction générale, à l’avène-ment de la 7ème République etdes institutions qui l’incarnent.C’est aussi le lieu de remercierle gouverneur, les élus, les chefstraditionnels et la population dela région de Maradi pour l’ac-cueil exceptionnel réservé à madélégation et moi-même, ainsique pour l’organisation parfaitedes présentes assises.Je saisis, enfin, cette occasion

pour vous adresser, Messieursles cadres de l’AdministrationTerritoriale, mes sincères félici-tations et tous mes encourage-ments pour la mission combienexaltante que l’Etat a bien vouluvous confier en vous plaçant àla tête de nos régions et dépar-tements. A nos amis et frères duNigeria venus nous témoignerde leur solidarité à travers leurprésence remarquée, j’adressemes sincères remerciements.

Mesdames et Messieurs,Le thème central de la présenterencontre porte sur le ‘’cadre del’Administration Territoriale faceà ses missions de développe-ment et de sécurité’’. Si j’ai tenuà faire de ce thème le centred’intérêt de nos échanges et dis-cussions au cours de cetteconférence, c’est essentielle-ment pour vous entretenir de la

nécessaire mutation qu’impliquela Renaissance, ainsi que desmissions qui sont les vôtresdans ce contexte en tant que

dépositaires de l’autorité et re-présentants de l’Etat aux diffé-rents échelons de notreadministration territoriale. En

effet, il vous souviendra que le 7Avril 2011, lors de ma prestationde serment, je m’engageais so-lennellement devant le peuple, àinscrire mon action dans unenouvelle gouvernance politiqueet économique, en vue de ré-pondre aux attentes du peuplenigérien; je m’engageais solen-nellement à en être le serviteuret non le maître. Pour ce faire, le Gouvernementa un guide, pour ne pas dire uneboussole: le Programme de laRenaissance du Niger. Ce pro-gramme, comme vous le savez,vise à répondre à huit défis ma-jeurs: stabiliser les institutionsdémocratiques et républicaines ;sécuriser le pays et assurer laprotection des personnes et desbiens; équiper le pays en infra-structures énergétiques et de

! Visite de travail du Président de la République, Chef de l’Etat, SE. Issoufou Mahamadou, à MaradiImpulsion d’une bonne gouvernance locale pour un développement homogène

Après Dogondoutchi, capitale de l’Aréwa la semaine dernière, lePrésident de la République, Chef de l’Etat, S.E Issoufou Mahama-dou, a effectué hier une visite de travail dans le Katsina et le Gobir,région de Maradi, capitale économique du Niger. Ce déplacementdu Chef de l’Etat à l’intérieur du pays s’inscrit dans le cadre des mis-sions périodiques qu’il avait initiées depuis son accession à la ma-gistrature suprême du Niger. Il a effectué le déplacement d’hier à latête d’une forte délégation composée de députés nationaux, demembres du gouvernement, d’ambassadeurs accrédités au Niger,de représentants des organisations internationales, ainsi que deplusieurs personnalités civiles et militaires.

SEM Issoufou Mahamadou salué par les notables de la région

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Le Chef de l’Etat sur le chantier de construction du marché central de Maradi

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«!Le cadre de commandement de la Renaissance, pour accomplir sa mission de développementet de sécurité, doit être proche et au service du peuple », déclare SE. Issoufou Mahamadou

SEM. Issoufou Mahamadou

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(suite en page 4)

Mardi 13 Mai 2014

4 SPÉCIAL

communication ; nourrir les Ni-gériens à travers la mise enœuvre de l’initiative ‘’3N’’, les‘’Nigériens Nourrissent les Nigé-riens’’ ; promouvoir l’éducation àtous les niveaux ; soigner les Ni-gériens ; leur assurer l’accès àl’eau et à l’assainissement;créer des emplois, notammentpour les jeunes.Le bilan de mise en œuvre dece programme, dressé par leGouvernement, le 07 Avril der-nier, montre les progrès réalisésdans le domaine de la gouver-nance, dans la consolidation dela paix et le renforcement de lasécurité, dans l’équipement dupays en infrastructures, dansl’exécution de l’initiative ‘’3N’’,dans le domaine de l’éducationqui a bénéficié de milliers declasses et du recrutement deplusieurs dizaines de milliersd’enseignants, dans le domainede la santé, dans celui de l’ac-cès à l’eau et à l’assainissementet dans la création d’emplois. Cebilan montre aussi comment lepouvoir d’achat des agents del’Etat a été renforcé. Les excel-lents résultats obtenus, depuistrois ans, doivent être amplifiésau cours des deux prochainesannées.

Messieurs les cadres de com-mandement, Assumer vos missions de déve-loppement et de sécurité, c’estvous atteler à poursuivre et am-plifier la mise en œuvre des huitpriorités du Programme de Re-naissance que le peuple nigé-rien a approuvé à l’occasion del’élection présidentielle. Celaexige de vous d’en étudier etd’en comprendre le contenu,d’en suivre et d’en évaluerconsciencieusement la mise enœuvre sur le terrain de manièrequotidienne. C’est aussi étudieret mettre en œuvre les docu-ments qui en découlent : la Dé-claration de politique Généraledu Premier Ministre et le Pro-gramme de Développement

Economique et Social (PDES)2012-2015.

Mesdames et Messieurs,Le cadre de commandement dela Renaissance, pour accomplirsa mission de développement etde sécurité, doit être proche etau service du peuple. Il doit fairepreuve de patience, d’intégrité,de rigueur, de patriotisme, d’en-gagement, d’initiative, de cou-rage, de curiosité, d’imagination,d’ouverture d’esprit. Il doit êtreépris de justice, plein d’huma-nisme et se départir de toute ar-rogance ou cruauté vis-à-vis deses administrés.Le profil du cadre de comman-dement de la Renaissance estaux antipodes de celui du cadrede commandement de la pé-riode coloniale ou de celle desrégimes de dictature quel’Afrique a connus par le passé.Je sais qu’il peut être difficiled’avoir toutes ces qualités. C’estpourquoi la présente réuniondoit réfléchir et faire des propo-sitions concernant la formationet la mise en place d’un corpsde cadres de l’administration,afin de professionnaliser le sec-teur. En particulier, cela pourraitpasser par la mise en place d’unplan de formation ad hoc pourcertains cadres de commande-ment actuellement en fonction.En effet, c’est à la condition des’approcher d’un tel profil que lecadre de commandement de laRenaissance apportera sacontribution, à la base, sur le ter-rain, à la consolidation des insti-tutions démocratiques etrépublicaines, à travers la pro-motion de la bonne gouver-nance qui suppose une gestionrigoureuse des ressources pu-bliques, ainsi que la garantiedes droits et libertés des ci-toyens, notamment l’égalité, laliberté, la justice et la solidarité.La lutte menée au niveau cen-tral contre la corruption, les dé-tournements des denierspublics, les surfacturations, lesfausses factures, la fraude fis-

cale, doit êtrepoursuivie etintensifiée auniveau local.C’est aussi, àcette conditionque le cadrede commande-ment pourraassurer la sé-curité de sesadministrés etde leurs biens.Du chef dequartier, tribuou village, augouverneur, enpassant parles maires, leschefs tradition-nels, de can-ton ou degroupement,les sultans, lespréfets, lesprésidents descommunautésurbaines etdes régions, lavigilance doitêtre de misedans la re-cherche desr e n s e i g n e -ments qui peu-vent permettred’anticiper sur

les menaces qui pourraientcompromettre la paix et la sécu-rité du pays.Ces menaces sont bienconnues : il s’agit du terrorisme,du crime organisé, des conflitsagriculteurs/éleveurs, particuliè-rement en cette veille de la cam-pagne des cultures pluviales.Chaque matin, chaque cadre decommandement doit faire lepoint de la situation sécuritairede la circonscription dont il a lacharge. Les réunions desPostes de Commandementmixtes, démembrements locauxdu Conseil National de Sécurité,sous l’autorité des gouverneurset des préfets, doivent se tenirrégulièrement. Les cadres decommandement doivent veiller àla bonne marche des patrouillesurbaines et rurales chargéesd’assurer la sécurité de nosvilles et de nos campagnes. Lamobilisation des chefs religieux

doit être permanente et lesprières doivent être continuesafin que la paix et la prospérités’installent durablement dans lepays. Il vous revient, Messieursles cadres de commandement,à vous et aux chefs traditionnelsà tous les niveaux, de menerune campagne soutenue dansla sensibilisation des popula-tions pour combattre l’insécurité,prévoir tout comportement ten-dant à troubler l’ordre public etprendre les mesures prophylac-tiques en parfaite harmonieavec les exigences d’un Etat dedroit.

Mesdames et Messieurs,Permettez-moi d’avoir une pen-sée pour les jeunes filles que lefanatisme a enlevées au Nigeriaet qu’il a décidé de vendrecomme esclaves ou de faire ma-rier de force. Nous condamnonsavec fermeté cet acte odieux quin’a rien à avoir avec l’Islam.Nous marquons notre solidaritéavec le peuple et le Gouverne-ment du Nigeria dont la situationsécuritaire doit nous inciter àplus de vigilance. Ce qui sepasse dans ce pays voisin et ail-leurs nous enseigne sur les ef-fets dévastateurs de l’ignoranceet de l’obscurantisme, surtoutquand ils sont convaincus, biensûr à tort, de posséder la quin-tessence du savoir, notammentreligieux. Ce qui s’y passe nousenseigne sur le péril auquel estexposée notre religion, au-jourd’hui défigurée par desactes barbares à travers les-quels ne se reconnaît aucunmusulman digne de ce nom.Permettez-moi aussi, en ce

début d’hivernage, d’insister surla question des conflits entreagriculteurs et éleveurs qui dé-génèrent souvent en conflitssanglants. A l’instar de la cheffe-rie traditionnelle, les autoritésadministratives sont souventsollicitées pour prévenir ces tra-gédies. Je vous demande alorsde faire preuve de vigilance etde tact dans le cadre de cesconciliations, mais aussi et sur-tout de faire respecter stricte-ment les compétencesrespectives dans le cadre desLois et Règlements de la Répu-blique.

Mesdames et Messieurs,Les investissements réaliséspar l’Etat, dans le domaine desinfrastructures, notamment lesroutes bitumées et les routes ru-rales, dans le cadre de l’initiative‘’3N’’ et dans celui des secteurssociaux, notamment dans la

réalisation des classes, des cen-tres de santé, des puits et fo-rages, doivent faire l’objet d’unsuivi de proximité au quotidien.Vous devez, Messieurs les ca-dres de commandement, vousacquitter de cette mission avecconscience pour mettre fin auxerrements du passé relatifs auxchantiers mal exécutés ou pasexécutés du tout, occasionnantainsi un préjudice irréparable àl’Etat et aux populations bénéfi-ciaires. Votre présence sur leschantiers permettra d’encoura-ger les citoyens dans leur com-bat quotidien contre la pauvretéet donc pour le développementéconomique et social du pays.Dans la mise en œuvre de l’ini-tiative ‘’3N’’ par exemple, vousavez un rôle d’impulsion, d’ani-mation et d’encadrement despopulations afin de créer un en-vironnement favorable à la réa-lisation d’une sécuritéalimentaire durable basée surl’accroissement des productionsagro-sylvo-pastorales afin quesécheresse ne soit plus syno-nyme de famine. Dans ce do-maine toujours, je vousdemande d’observer scrupuleu-sement les règles de l’équitédans la répartition de l’aide auxpopulations, particulièrementpendant cette période de sou-dure traditionnellement difficile,y compris pendant les annéesd’excédents céréaliers et fourra-gers. Cette aide, vous le savez,porte sur la vente à prix modé-rés et la distribution gratuite descéréales ainsi que sur les activi-tés génératrices de revenus.Vous devrez veiller personnelle-ment à la bonne gestion des vi-

vres et des intrants acquis àgrands frais au profit exclusifdes populations pour leur per-mettre de franchir la période desoudure et s’adonner vaillam-ment aux travaux champêtres.Tout détournement de cette aidesera réprimé sans faiblesse. Lecomportement des cadres decommandement dans ce do-maine est un des indicateurs dela rupture d’avec les pratiquesdu passé.Mesdames et Messieurs,Les cadres de commandementde la Renaissance doivent fairede la scolarisation des jeunesfilles et de la maîtrise de la dé-mographie un thème central deleur mission de sensibilisationde la population. En effet, quandDieu a donné le savoir à l’huma-nité, il l’a fait aussi bien au bé-néfice de l’homme que de celuide la femme. Nulle part, dans leCoran ou dans les hadiths, il n’aété dit que l’acquisition du savoirest exclusivement réservée auxhommes. De la même façon, iln’a été prescrit nulle part qu’onpeut faire des enfants pour enconfier la charge des soins àdes tiers. Nous devons doncprocréer de manière responsa-ble, c’est-à-dire avec la pleineconscience que nous avons ledevoir de nourrir, d’éduquer, desoigner les enfants que nousmettons au monde, sans éter-nellement faire le tour du mondela sébile à la main.

Je vous demande également deporter vos réflexions sur d’au-tres thèmes de sensibilisationcomme la protection de l’envi-ronnement ou la salubrité. Dansle premier cas, l’accent doit êtremis non seulement sur l’impor-tance de la plantation des ar-bres, mais aussi surl’agroforesterie. Dans le secondcas, l’insalubrité de nos villesnous interpelle: un changementradical de comportement des ci-toyens est indispensable pouraméliorer notre cadre de vie.C’est dans cette perspectiveque nous avons conçu et met-tons en œuvre les programmescomme Niamey Nyala et MaradiKolia.Messieurs les cadres de l’Ad-ministration Territoriale,Je sais combien il vous est ob-jectivement difficile d’assumercertaines de vos fonctions sansmoyens adéquats. C’est pour-quoi, j’ai instruit votre ministrede tutelle d’élaborer une loi deProgrammation de l’Administra-tion Territoriale qui couvrira lesinfrastructures, les équipe-ments, les moyens et les res-sources humaines.

Mesdames et Messieurs,Les différents aspects que jeviens de développer seront ap-profondis à travers des commu-nications des départementsministériels et structures directe-ment intéressés par le thèmecentral de la Conférence. Jevous invite en conséquence d’yprêter une attention soutenuepour en tirer le meilleur profit,dans l’intérêt de la mission àvous confiée par l’Etat.En souhaitant plein succès àvos travaux, je déclare ouvertela Conférence des Cadres del’Administration Territoriale pourl’année 2014.Je vous remercie ».

LE SAHELPlace du Petit Marché

BP 13182 Niamey (R. Niger)Tél : 20 73 34 86/87 ; Télécopieur : 20 73 30 90

E-mail : [email protected] Site web : www.lesahel.ne

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Directeur: M. Ibrahim Garba Mahamane. 20 73 99 85Chef service Recouvrement: Mme Ado Haoua Hachimou

Directeur de PublicationMAHAMADOU ADAMOU

Composition : ONEPTirage : 4000 exemplaires

Direction de la Rédaction et des Centres Régionaux (DR/CR)Directeur : Assane Soumana ; 20 73 99 86Rédacteur en chef: Idé Fatouma Rédacteur en chef Adjt: Siradji SandaSecrétaire de Rédaction: Oumarou Ali

Une vue des membres du gouvernement lors de la conférence

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Mardi 13 Mai 2014

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Dans son message, laministre a rappelé quele Niger commémore

jour pour jour le 23ème anniver-saire de la marche historiquedes femmes nigériennes pourrevendiquer une meilleurereprésentation de la com-posante féminine, à la com-mission préparatoire de laConférence Nationale sou-veraine tenue en 1991. Elle aajouté que cette date a été in-stituée Journée Nationale dela Femme Nigérienne pardécret N°92 du 25 Novembre1992. Selon Mme Maikibi Ka-didiatou Dandobi, chaqueannée, cette journée donnel'occasion de mener desséances d'information et desensibilisation de la popula-tion sur une problématiquedonnée ; ainsi cette année, lemessage vise la «Promotiondu Leadership Féminin auNiger». «En effet, l'adoption de la dé-mocratie pluraliste commemode de gouvernance, ainsique du schéma de la décen-tralisation, a consacré la par-ticipation des hommes et des

femmes sur une base d'égalité. Il ne fait aucundoute que les femmes, aumême titre que les hommesont un rôle important à jouer ;il existe des potentialités à ex-ploiter et des responsabilitésà assumer, car le Niger a faitsienne la lutte pour l'équité degenre», a ajouté la ministre.Evoquant le thème de lajournée, elle a indiqué qu’il sejustifie par le fait que le leadership des femmes restefaible sur le plan social,économique et politique ; etce, bien qu'elles soientprésentes dans tous lessecteurs socio-économiques,politiques mais plus nom-breuses dans l'informel. «Lesfemmes jouent un rôle trèsimportant dans noséconomies, elles constituentune force vive, un capital hu-main essentiel à mobiliser demanière plus efficace pourune impulsion nouvelle audéveloppement économiqueet social. A titre illustratif, en2007, selon les données de laChambre de Commerce, d'In-dustrie et d'Artisanat du Niger,

sur 3579 entreprises enregistrées dans le fichierconsulaire, seulement 184sont dirigées par des femmes,soit une proportion de 5%», adit la ministre. La femme nigérienne con-stitue en grande partie laforce motrice des familles etdes communautés. Cet étatde fait prouve qu'elle seretrouve dans toutes lessphères socio-économique etpolitique, mais sa contributionn'est pas très visible, ni priseen compte dans les statis-tiques nationales. Quant à saparticipation à la gestionpublique, la ministre souligneque le constat fait ressortirune disparité importante quidonne une image où les

femmes sont reléguées dansun rôle plutôt passif ou desecond rang. « Pourtant faut-il le rappeler, plus il y aura defemmes leaders, plus ellesseront amenées à s'impliquerdavantage dans la viepublique, plus elles con-tribueront au développementlocal, régional et national.Elles serviront également demodèles aux générations fu-tures et elles contribueront àla consolidation du processusdémocratique et à la consoli-dation de la paix. Ainsi l'émer-gence du leadership desfemmes constitue un levierpour la croissance d'un pays»a dit Mme Maikibi KadidiatouDandobi. Elle a ajouté queson département ministériel a

initié des actions importantespour promouvoir le leadershipféminin, dont entre autres,l'élaboration d'un programmenational en leadership féminin; l'élaboration en cours d'unestratégie de lutte contre lesVBG ; et des actions de ren-forcement des capacités desfemmes.

La ministre a indiqué que lacélébration de la Journée Na-tionale de la Femme, édition2014 est l'occasion de menerle plaidoyer sur la «Promo-tion du Leadership Fémininau Niger», afin de conscien-tiser l'opinion publique surl'importance de promouvoir laparticipation des femmesdans toutes les actions dedéveloppement. «Commevous le savez, le combat desfemmes est de divers ordresà savoir politique, social etéconomique ; femmes, vousdevez vous armer de courageet de détermination pourgagner ce combat, et c'estcela l'émergence du Leader-ship Féminin. Toutes et tousmobilisons nous pour l'émer-gence du leadership fémininau Niger qui constitue unlevier important de la crois-sance», a conclu la ministrede la Population, de la Promo-tion de la Femme et de la Pro-tection de l’Enfant.

! Oumarou Moussa

Le point d’ancrage des actionsdu Ministère de la Population,de la Promotion de la Femme

et de la Protection de l’Enfant estl’axe 2 de la Déclaration de Poli-tique Générale du Premier ministre,Chef du gouvernement. Cet axe porte sur la Promotion dudéveloppement social. Le Plan stratégique du ministère,élaboré de façon participative, a for-mulé une vision et des valeurs, et aréaffirmé les missions du ministèreet défini les axes stratégiques deses interventions. Il a égalementprécisé les cibles et bénéficiaires deses actions. Sur la base des orien-tations fixées, le ministère aélaboré, suivant une approche par-ticipative, un programme triennal2013-2015 qui lui permettra d’at-teindre les objectifs qui lui sont as-signés. Ainsi, dans le domaine de lapromotion de la femme et du genre,il est attendu comme résultats quele pouvoir socioéconomique de la

femme soit renforcé ; que la disparité entre hommes et femmessoit réduite à travers une approchebasée sur les droits humains ; etque l’environnement institutionnel,socioculturel, juridique etéconomique favorable à la promo-tion de la femme et du genre soitcréé. Pour atteindre ces résultats,plusieurs actions ont d’ores et déjàété menées. En matière d’au-tonomisation des femmes, il y a eula mise à disposition des groupe-ments féminins de matériels d’al-légement des tâches domestiqueset d’activités génératrices derevenus, des appuis à la productionagricole, la facilitation de l’accès aucrédit à travers les institutions demicro-finance, et le renforcementde leur capacité en activitésgénératrices de revenus. Il a étéremis 229 moulins et décor-tiqueuses, 187 motopompes, 352,charrettes, 4 055 unités de

matériels aratoires et 940 machinesà coudre aux groupementsféminins. Le ministère a égalementprocédé au renforcement des ca-pacités des groupements féminins,à l’utilisation des équipements d’al-lègement des tâches des régionsde Dosso et Tillabéry ; à la dotationdes Centres de Formation et dePromotion Féminine (CFPF) enmatériels ; à la construction de lamaison de la femme de Maradi des-tinée à renforcer les capacités tech-niques et organisationnelles desfemmes et à promouvoir leur partic-ipation sociale, économique et poli-tique ; au renforcement descapacités de 104 femmes en vie as-sociative et en gestion des activitésgénératrices de revenus (AGR) envue de promouvoir leur résilienceface aux crises et leur participationà l’économie nationale ; et à l’octroide bourses d’études à 15 filles méri-tantes en situation de vulnérabilité.

Concernant le renforcement de l’en-vironnement institutionnel du genre,un accompagnement a été fait pourl’intégration de l’aspect genre dansles plans de développement de 39communes de Dosso, Tahoua,Maradi et Zinder, et dans les curricula de formation de l’ENSP etde l’IFTIC. La stratégie genre etislam et le recueil des textes favor-ables aux droits humains et genreont été élaborés. Un plaidoyer sur

la budgétisation sensible au Genrea été fait à l’endroit des secrétairesgénéraux des ministères et despoints focaux des Cellules Genredes ministères. Deux formations enbudgétisation sensible au genre àl’attention de 78 cadres centrauxdes différents ministères et despartenaires en vue de la prise encompte du genre dans le budgetdes structures, et une formation de90 cadres centraux et régionaux surl’appropriation de la Politique Na-tionale Genre et son plan décennalont également été faites.

Dans le cadre du leadershipféminin, des formations sur le ren-

forcement de capacité en leader-ship féminin et politique nationalede promotion de la femme et sur lerôle des femmes leaders dans laprotection de l’enfant élaboré ontété données. En outre, 170 femmesélues locales ont été formées sur laPNG et les textes relatifs aux droitsdes femmes à Maradi; et 200femmes ont été formées en leader-ship féminin et entreprenariatféminin. On note aussi la réalisa-tion d’une étude sur la capitalisationdes expériences du Niger enmatière de leadership féminin as-sortie d’une feuille de route.

! Oumarou Moussa

! Message de la ministre en charge de la Promotion de la Femme à l’occasion de la célébration de la journée nationale de la FemmeŒuvrer pour un leadership féminin

Les femmes nigériennes célèbrent ce mardi 13 mai 2014, la journéequi leur est dédiée à la journée nationale de la femme. Cette année,la journée sera commémorée avec en toile de fond de la réflexion,la «Promotion du Leadership Féminin au Niger». A cette occasion,la ministre de la Population, de la Promotion de la Femme et de laProtection de l’Enfant, Dr Maikibi Kadidiatou Dan Dobi, a livré unmessage.

Dr Maikibi Kadidiatou Dan Dobi

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Plan stratégique 2012-2015 du ministère de la Population, de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’EnfantDes actions pour promouvoir le développement social

En se basant sur le Programme de la Renaissance du Niger du Pré-sident de la République, Chef de l’Etat, SEM Issoufou Mahamadou,et sur la Déclaration de Politique Générale du Gouvernement, le Mi-nistère de la Population, de la Promotion de la Femme et de la Pro-tection de l’Enfant a élaboré son Plan stratégique 2012-2015 qui aété adopté par le Gouvernement le 13 décembre 2012. Ce plan stra-tégique est en parfaite cohérence avec le Plan de DéveloppementEconomique et Social (PDES) 2012-2015. Plusieurs actions ont étémenées au cours de ces dernières années par le ministère dans lecadre de la mise en œuvre de ce plan stratégique.

Une vue de la table de séance

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Mardi 13 Mai 2014

6 SPÉCIAL

Et depuis lors, plusieurs actionsont été entreprises, plusieursdécisions ont été prises pour

booster la promotion de la femmenigérienne, combattre l’injustice et ladiscrimination dont sont victimes cettecomposante qui représente plus de lamoitié de la population nigérienne.C’est dans ce souci que le Niger a rat-ifié plusieurs conventions interna-tionales consacrées à la sauvegardeainsi qu’à la protection des droits desfemmes. Concrètement, on peut citer la ratifica-tion de la Convention relative à l’Elimi-nation de toute Forme deDiscrimination à l’Egard des Femmes,avec certaines réserves et sa traduc-tion en langues nationales, (Haoussa,Zarma et Arabe); la loi du 07 juin 2000instituant un système de quota à l'unou l'autre sexe à titre transitoire dansles fonctions électives, soit 10% augouvernement et 25 % dans l'adminis-tration de l'Etat, ainsi que son décretd'application du 21 février 2001; l'adop-tion d'une Politique Nationale du Genre(PNG); l’élaboration d'un plan décen-nal de mise en œuvre de la PNG ;l'adoption des textes déterminant lesmodalités de création, les missions etle fonctionnement des centres de for-mation et de promotion féminine; laconstruction de centres multifonction-nels pour les femmes dans certainesrégions; la formation en leadership, enentreprenariat et en genre ; l'intégra-tion du genre dans les politiques, pro-grammes et projets; le développementde l'entreprenariat féminin, notammentpar un accès plus facile et plus con-séquent des femmes aux crédits; lacréation de plusieurs institutions demicro finance; l'équipement desgroupements féminins des 8 régions etde certains centres communautairesdu pays en matériels; le renforcementdes capacités des femmes à traversl'alphabétisation, leur structuration engroupements, réseaux, unions etfédérations ; l'organisation de foiresagro-sylvo-pastorales et du Salon del'Artisanat pour la Femme (SAFEM) in-stitutionnalisé en Salon Internationalavec à sa tête une femme; l’adoptiondes textes déterminant les modalitésde création, les missions et le fonction-nement des Centres de formation et depromotion féminine ; l’élaborationd'une Stratégie Nationale de lutte con-tre les Violences Basées sur le Genre,assortie de la création de centres àguichet unique; l’élaboration de laStratégie Nationale d'Autonomisationde la Femme; l’élaboration d'uneStratégie Nationale et d'un programmenational de promotion du leadershipféminin.En outre, il y a eu le renforcement descapacités des cellules genres desministères techniques pour l'institu-

tionnalisation du genre et des droitshumains dans les politiques et pro-grammes ; le placement de matérield'allégement des tâches domestiquespour couvrir le maximum de villages ;l’amélioration de l'accès des femmesau crédit par la création de partenariatavec les institutions financières et l’ac-tualisation du module de formation enleadership féminin en intégrant le rôledes femmes leaders dans la protectionde l'enfant, etc. La liste n’est pas ex-haustive, mais ces quelques actionscitées peuvent donner une idée sur lefait que la voie est toute tracée et quela situation de la femme nigérienne afait un bond en avant.Pour revenir àune sphère plus large, disons que lalutte des femmes pour l’améliorationde leurs conditions de vie ne date pasd’aujourd’hui. Au plan national, l’Association desFemmes du Niger a vu le jour en 1975,année que les Nations Unies avaientproclamé, l’année internationale de laFemme, demandant à tous les Etatsmembres de se doter des mécanismesnécessaires afin d’intégrer la femmedans le processus du développementsocio-économique. Mme Diallo Fa-toumata était la première présidentede cette association dont l’objectif,comme le voulait le Feu PrésidentGénéral Seyni Kountché, était d’unirtoutes les femmes dans une seulestructure, sans distinction de race,d’ethnie, de religion ou de tendancepolitique, afin de les mobiliser pourqu’elles puissent œuvrer pour l’amélio-ration des conditions de vie de la com-munauté nationale. A son actif, on peut citer la conscienti-sation des femmes pour qu’elles puis-sent se prendre en charge; des actionspour l’allègement des tâches mé-nagères par le placement de moulinsà grains, le fonçage des puisards et laréalisation de bornes fontaines; lacréation de jardins d’enfants dans leslocaux des sièges de l’association ; lamise en place de foyers féminins oùles filles et les femmes apprennentl’enseignement ménager, pour les pré-parer à la vie de mère de famille, etleur permettre de bien gérer leurs foyers, etc.Quand on jette un regard plus enamont, et sur le plan international, onse rend compte que notre 13 mai, lajournée nationale de la femme nigéri-enne, est une continuation de toutesles luttes qu’ont menées les femmes àtravers l’histoire. C’est le corollaire dela journée internationale de la femme,célébrée le 8 mars de chaque année àtravers le monde, et qui représenteune tradition d’au moins 90 ans de luttepour l’égalité, la justice, la paix et ledéveloppement, et qui elle-mêmepuise ses racines dans la lutte que mè-nent les femmes depuis des siècles

pour participer à la société sur un piedd’égalité avec les hommes. On rappelle que dans l’antiquitégrecque, une femme, Lysistrata, alancé une ‘’grève’’ contre les hommespour mettre fin à la guerre; pendant laRévolution française, des Parisiennesdemandant ‘’liberté, égalité, fraternité’’ont marché sur Versailles pour exigerle suffrage des femmes. L’idée d’uneJournée internationale de la femmes’est fait jour au tournant des 19ème et20ème siècles, période caractériséedans le monde industrialisé par l’ex-pansion et l’effervescence, une crois-sance démographique explosive etdes idéologies radicales.Depuis ces premières années, laJournée internationale de la femme apris une nouvelle dimension mondialedans les pays développés commedans les pays en développement. Lemouvement féministe en plein essor,qui avait été renforcé par quatre con-férences mondiales sur les femmes or-ganisées sous l’égide de l’ONU, a aidé

à faire de la célébration de cetteJournée le point de ralliement des ef-forts coordonnés déployés pour exigerla réalisation des droits des femmes etleur participation au processus poli-tique et économique. De plus en plus,la Journée internationale de la femmeest le moment idéal pour réfléchir surles progrès réalisés, demander deschangements et célébrer les actes decourage et de détermination defemmes ordinaires qui ont joué un rôleextraordinaire dans l’histoire des droitsdes femmes.

Les Nations Unies, à l’avant-gardedu combat des femmesRares sont les causes dont l’ONU as-sure la promotion qui aient suscité unappui plus intense et plus vaste que lacampagne menée pour promouvoir etprotéger les droits des femmes. LaCharte des Nations Unies, signée àSan Francisco en 1945, était le pre-mier instrument international àproclamer l’égalité des sexes en tant

que droit fondamental de la personnehumaine. Depuis, l’Organisation a aidéà créer un patrimoine historique destratégies, normes, programmes et ob-jectifs convenus au plan internationalpour améliorer la condition de lafemme dans le monde entier. Au fil des ans, l’action menée parl’ONU en faveur de la promotion de lafemme a pris quatre orientations pré-cises : promotion de mesures ju-ridiques; mobilisation de l’opinionpublique et de l’action internationale;formation et recherche, y compris com-pilation de statistiques ventilées parsexe; et assistance directe auxgroupes désavantagés. Aujourd’hui,l’un des principes d’organisation cen-traux des travaux de l’ONU est qu’au-cune solution durable aux problèmessociaux, économiques et politiques lesplus pressants de la société ne peutêtre trouvée sans la pleine participationet la pleine autonomisation desfemmes du monde entier.

! Tchirgni Maïmouna

1909 : Célébration, le 28 février,la première Journée nationale dela femme aux États-Unis, confor-mément à une déclaration duParti socialiste américain. Lesfemmes ont continué à célébrercette journée le dernier dimanchede février jusqu’en 1913. 1910 : L’Internationale socialiste,réunie à Copenhague a instauréune Journée de la femme, de ca-ractère international, pour rendrehommage au mouvement en fa-veur des droits des femmes etpour aider à obtenir le suffrageuniversel des femmes. La propo-sition a été approuvée à l’unani-mité par la conférence quicomprenait plus de 100 femmesvenant de 17 pays, dont les troispremières femmes élues au Par-lement finlandais. Aucune dateprécise n’a été fixée pour cettecélébration. 1911 : À la suite de la décisionprise à Copenhague l’année pré-cédente, la Journée internatio-nale de la femme a été célébréepour la première fois, le 19 mars,

en Allemagne, en Autriche, auDanemark et en Suisse, où plusd’un million de femmes etd’hommes ont assisté à des ras-semblements. Outre le droit devoter et d’exercer une fonctionpublique, elles exigeaient le droitau travail, à la formation profes-sionnelle, et la cessation de ladiscrimination sur le lieu de tra-vail. Moins d’une semaine après,le 25 mars, le tragique incendiede l’atelier Triangle à New York acoûté la vie à plus de 140 ou-vrières, pour la plupart des immi-grantes italiennes et juives. Cetévénement a eu une forte in-fluence sur la législation du travailaux États-Unis, et l’on a évoquéles conditions de travail quiavaient amené cette catastropheau cours des célébrations subsé-quentes de la Journée internatio-nale de la femme.1913-1914 : Dans le cadre dumouvement pacifiste qui fermen-tait à la veille de la premièreguerre mondiale, les femmesrusses ont célébré leur première

Journée internationale de lafemme le dernier dimanche de fé-vrier 1913. Dans les autres paysd’Europe, le 8 mars ou à un oudeux jours de cette date, lesfemmes ont tenu des rassemble-ments soit pour protester contrela guerre, soit pour exprimer leursolidarité avec leurs sœurs.1917 : Deux millions de soldatsrusses ayant été tués pendant laguerre, les femmes russes ont denouveau choisi le dernier di-manche de février pour faire lagrève pour obtenir ‘’du pain et lapaix’’. Les dirigeants politiques sesont élevés contre la date choisiepour cette grève, mais lesfemmes ont passé outre. Quatrejours plus tard, le tsar a été obligéd’abdiquer et le gouvernementprovisoire a accordé le droit devote aux femmes. Ce dimanchehistorique tombait le 23 févrierdans le calendrier julien qui étaitalors en usage en Russie, mais le8 mars dans le calendrier grégo-rien utilisé ailleurs.

! Journée Nationale de la Femme NigérienneHistoire d’un combat pour une juste cause

Quelques dates marquantes de la longue quête de l’équité

La Journée Nationale de la Femme Nigérienne, dont nous célébronsaujourd’hui la 23ème édition, a été instituée par un décret présidentielen novembre 1992 pour immortaliser la date du 13 mai 1991, oùtoutes les couches féminines du pays, sans distinction d’âge, destatut, de conditions de vie, d’idéologie sociale ou politique, se sontmobilisées à travers une marche gigantesque, pour exiger unemeilleure représentation de la composante femme à la ConférenceNationale Souveraine. Cette mobilisation sans précédent dans lesannales de la lutte féminine au Niger a été une démonstration de laforce de frappe des femmes, et permis aux autorités du moment,comme celles à venir, de comprendre que les femmes constituentune phénoménale force tranquille dont on ne peut pas piétinerimpunément les droits. ‘’Ce que femme veut Dieu le veut’’, a-t-oncoutume de dire, et la preuve en a été donnée, car cette lutte de lareprésentativité, les femmes l’avaient remportée haut les mains.

Les femmes au Palais des Congrèes à l'occasion du 13 mai 2013

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La Journée Nationale dela Femme Nigériennetrouve son origine dans

la marche des femmes qui eutlieu le 13 Mai 1991 à Niamey.A cette occasion, les femmesont revendiqué une meilleurereprésentation de la com-posante femme au sein de laCommission Préparatoire dela Conférence Nationale Sou-veraine. Ainsi, leur nombre futalors porté de un (1) à cinq(5). Ce jour mémorable du 13Mai a été institué "JournéeNationale de la Femme Nigéri-enne" par décret N°92 -370/PM/MDS/P/PF du 25 No-vembre 1992. Depuis lors,chaque année, cette journéeest l'occasion de manifesta-tions visant à informer, à sen-sibiliser la population et à faireun plaidoyer auprès des au-torités sur la participation ef-fective de la femme à la viepolitique, économique, socialeet culturelle, à travers desthèmes retenus. Pour l'édition2014, le thème national retenuest : « Promouvoir le leader-ship féminin au Niger ».Il faut reconnaître que dans lavie publique, les femmes sonten marge de la société car

malgré leur poids démo-graphique (environ 50, 3% auNiger), elles ont peu ou pas depouvoir de décision. Elles ontrarement accès au contrôledes ressources et sont sousreprésentées dans presquetoutes les sphères de prise dedécision. Selon une étude duMinistère en charge de la Pro-motion de la femme, en dépitdes efforts fournis par les gou-vernements et de l'existencede tous les instruments ju-ridiques nationaux et interna-tionaux prônant l'égalité dedroits entre les genres, forceest de constater qu'au Niger,certaines difficultés subsistentdans la participation desfemmes à la vie politique etéconomique. La femme estvictime de plusieurs sortes dediscriminations qui peuvent s'-expliquer le plus souvent parson faible statut juridique etsocial. De façon générale, l'onnotera que malgré lesavancées enregistrées du faitde la démocratisation et de lamise en œuvre de la Décen-tralisation, l'emprise desfemmes sur le processus dé-cisionnel et l'accès et/ou lecontrôle des ressources reste

encore faible.A travers l’organisation desactivités commémoratives dela journée nationale de lafemme, il s’agit de promouvoirle leadership féminin au Nigerà travers des actions de com-munication pour un change-ment de comportement(CCC). Il s’agit notamment desusciter la participation desfemmes à tous les niveaux;d’échanger avec les femmesentrepreneures, les élues lo-cales, les OSC, etc. en vue detrouver des voies et moyensqui puissent leur permettred'émerger afin de les amenerà servir de bon modèle pourleurs pairs (sur le planéconomique et politique) ; etenfin d’organiser une cara-vane de sensibilisation àKantché dans la région deZinder pour sensibiliser da-vantage les femmes.Avec les femmes entrepre-neures, les activités vont se

focaliser sur des échanges surl'accès des femmes entrepre-neurs aux crédits, et aussi lesdifficultés qu’elles rencontrentdans ce cadre. En effet, denos jours, de plus en plus defemmes créent des entre-prises. Elles dirigent désor-mais entre un quart et un tiersde toutes les entreprises del'économie formelle. Cepen-dant, la grande majorité d'en-tre elles opèrent au sein desmicro-entreprises au potentielde croissance limité dans l'é-conomie informelle. Lesfemmes entrepreneures sontsous-représentées dans lesentreprises de toutes tailles, etplus l'entreprise est grande,moins elle est susceptibled'être dirigée par une femme.Dans le domaine économiqueen particulier, les difficultésd'accès à la propriété foncièreet au système de crédit ban-caire et la non prise encompte de la contribution de

la femme à l'économie du mé-nage et du marché constituentles principales sources d'iné-galité entre hommes etfemmes dans la formation desrevenus et expliquent, dansune large mesure, le fait quela pauvreté soit surtout fémi-nine au Niger. C'est pourquoi,il est envisagé de réunir lesacteurs du domaine pourréfléchir ensemble et dégagerdes pistes de solutions. Selon les services centraux duMinistère en charge de la Pro-motion de la Femme, unejournée de solidarité desfemmes sera organisée à l'a-cadémie des arts martiaux deNiamey dans le but de créerune cohésion sociale à traversla solidarité entre les Femmeset pour une meilleure unitéentre les Femmes. Et à cetteoccasion, cinq (5) femmesleaders ciblées feront des té-moignages afin de partagerleurs expériences profession-nelles avec leurs paires. Il yaura, en outre, une rencontreavec les représentantes desorganisations de la sociétécivile sur les engagementspris lors du forum ‘’Femme,famille et système des valeurssociales’’ pour relancer cesidées et voir comment lestraduire en actes, en vue d'or-ganiser une caravane de sen-sibilisation sur les diversesthématiques issues du forumà Kantché dans la région deZinder.

! M. S. Abandé Moctar

Ce forum a regroupé unecentaine de partici-pants (hommes et

femmes) issus des différentsministères, des institutionsd’enseignement et derecherche, des partis poli-tiques, des organisations de lasociété civile, des organismesinternationaux, des institutionsde coopération technique et fi-nancière, ainsi que des lead-ers d’opinions. Lesparticipants ont été conviés enraison de leurs expertises et

de leurs expériences avéréessur les questions relatives auxfonctions sociales,économiques et culturelles dela famille, à la santé de la re-production, à la gestion desressources naturelles et à laculture de la paix.Il s’agit, à travers ce forum defaire l’état des lieux des prob-lèmes qui se posent à lafamille et à la femme dans lasociété nigérienne d’une part,et d’autre part, d’élaborer desmessages en direction des

groupes cibles pour inverser latendance. C’est ainsi qu’à l’is-sue des travaux, un certainnombre d’engagements a étépris. Ces engagements sontprincipalement relatifs à la sit-

uation de crises au sein desfamilles, à la santé de la repro-duction, au nombre élevé dedivorces, au rôle de la femmedans la gestion des conflits, àl’engagement citoyen pour la

salubrité et l’hygiène au seindes familles nigériennes etenfin aux violences familiales. Aussi, au sortir du forum, laministre de la Population, de laPromotion de la femme et dela Protection de l’enfant, DrMaïkibi Kadidiatou Dandobi arencontré les femmes mem-bres des organisations de lasociété civile et du REFAMPayant participé au forum. Cetterencontre a permis d’appro-fondir la réflexion sur lesstratégies efficaces à élaboreret les messages à adresseraux groupes cibles pour porterle contenu des engagementspris par le forum ‘’Femme,familles et systèmes devaleurs sociales au Niger’’.

! Siradji Sanda

! Commémoration de la Journée Nationale de la Femme Nigérienne, édition 2014 Mobilisation générale à tous les niveaux

Représentant plus de la moitié de la population nigérienne et mêmemondiale, les femmes jouent un rôle central et indispensable dansleurs sociétés. En effet, dans les pays en voie de développement,elles constituent la force motrice de leurs familles et de leurs com-munautés. Cependant, leur contribution est rarement appréciée àsa juste valeur. Bien au contraire, elles et leurs filles sont très sou-vent victimes de discrimination, d'abus, de violences et de margi-nalisation. Or, la promotion de l'égalité des sexes est aujourd'hui unprincipe qui est accepté comme étant essentiel pour le développe-ment d'une nation.

Démonstration des différentes activités exercées par lesfemmes, lors d’un défilé

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! Forum ‘’Femme, familles et systèmes de valeurs sociales au Niger’’La femme, gardienne des valeurs sociales

C’est une vérité établie que dans nos sociétés, la femme est la gar-dienne des valeurs sociales. Dès lors, elle devient incontournablepour la conduite et la réussite de toute action visant à influer sur lescomportements, les habitudes et les valeurs. C’est conscient decette évidence, que le Ministère de la Population, de la Promotionde la femme et de la Protection de l’enfant, a organisé du 25 au 27avril dernier à Niamey, un forum sur le thème ‘’Femme, familles etsystèmes de valeurs sociales au Niger’’.

La ministre de la Population (centre) à l’ouverturedu forum

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8 MESSAGE

La Banque Atlantique du Niger a signé en date du 11 avril 2014,une convention de prêt avec Orange Niger, portant sur un montantde vingt milliards (20.000.000.000) de francs FCFA.

Cette transaction a pour objet de financer les investissements desannées 2014 et 2015, notamment l’amélioration de la qualité descommunications dans le pays et surtout l’extension et lerenforcement de l’offre internet à haut débit : la 3G.

Cette opération a été structurée par Atlantique Finance, Sociétéde Gestion et d’Intermédiation du Groupe Banque Atlantique, et aété entièrement souscrite au sein des banques du réseau. La Banque Atlantique du Niger étant Chef de file et Agent.

A l’issue de la signature de la convention de prêt, Mme Ango NanaAïssa, Directrice Générale de la Banque Atlantique du Niger aexprimé toute sa satisfaction face à la concrétisation de cetteopération et a rassuré le Directeur Général d’Orange Niger ainsique tous les opérateurs économiques du soutien du GroupeBanque Atlantique, membre du Groupe Banque CentralePopulaire dans le financement des investissements au Niger.

COMMUNIQUE DE PRESSE

FINANCEMENT DES INVESTISSEMENTS D’ORANGE NIGERPOUR LES ANNEES 2014 ET 2015

A PROPOS DE BANQUE ATLANTIQUE NIGER(BANE): Banque universelle, active dans le financement de l’économienigérienne, la BANE fait partie du Groupe Banque Centrale Populaire (GBCP), Groupe mutualiste leader du secteur bancairemarocain, présent, à la fois, en Afrique, en Europe, en Amérique du Nord et en Asie.www.banqueatlantique.net www.gbp.ma

A PROPOS DE ATLANTIQUE FINANCE : Créée en 2002, filiale du Groupe BCP, Atlantique Finance est une Société deGestion et d’Intermédiation (SGI) qui opère sur le marché régional des capitaux à travers les opérations d’ingénierieFinancière, de Conseil stratégique et de levée de fonds. Elle exerce pour le compte d’investisseurs institutionnels et departiculiers, le courtage, la gestion de portefeuille et la conservation de titres. Elle est membre de la Bourse Régionale desValeurs Mobilières (BRVM) de l’UEMOA. www.atlantiquefinance.net

Mardi 13 Mai 2014

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FINANCEMENT DESINVESTISSEMENTS

2014-2015

Montant : 20 000 000 000 FCFA

Arrangé par

Avril 2014

Mardi 13 Mai 2014

10 SPÉCIAL

Le présent avis d’appel d’offres fait suite au Plan prévisionnel annuel depassation des Marchés Publics de la SOPAMIN SA publié dans le SahelDimanche N° 1591 du 09 mai 2014

La Sopamin SA invite les candidats remplissant les conditions requises àprésenter une offre sous pli fermé pour l’acquisition de matériel de transport.La participation à la concurrence est ouverte à toutes les personnes physiquesou morales ou groupements desdites personnes en règle vis-à-vis del’Administration pour autant qu’elles ne soient pas sous le coup d’interdictionou de suspension.

La fourniture du matériel de transport est repartie en 02 lots :Lot n°1 :- fourniture d’un (01) véhicule 4X4 station wagon V6- fourniture d’un (01) véhicule 4X4 station wagon V8

Lot n°2 : - fourniture de deux (02) véhicules mini 4X4 - fourniture d’un (01) véhicule 4X4 station wagon V8

Les candidats peuvent soumissionner pour un (01) lot ou les deux (02) lots etpeuvent être attributaires de l’ensemble des lots. Les candidats intéressés peuvent obtenir un complément d’information et consultergratuitement le dossier d’appel d’offres auprès de la Direction des AffairesAdministratives et Financières de la Sopamin SA entre 8h30mn et 17h.

Tout candidat éligible, intéressé par le présent avis, doit acheter un jeucomplet du Dossier d’Appel d’Offres, auprès de la Direction Administrative etFinancière de la Sopamin SA moyennant paiement d’un montant nonremboursable de quatre cent mille (400 000) francs CFA.

En cas d’envoi par la poste ou tout autre mode de courrier, les frais y afférentssont à la charge de l’acheteur et la personne responsable du marché ne peutêtre responsable de la non réception du dossier par le candidat.

Les offres présentées en un (01) original et quatre (04) copies,conformément aux Instructions aux Soumissionnaires, et accompagnéesd’une garantie de soumission de 2% devront parvenir ou être remises ausiège de la Sopamin SA sis à Niamey, au Quartier Kouara Kano, Avenuedes Ambassades, B.P. 11500, République du Niger au plus tard le jeudi12 juin 2014 à 09 h précises.

L’ouverture des plis aura lieu le même jour à 10h dans la salle de réunionde la Sopamin SA en présence des représentants des soumissionnaires quisouhaitent y assister.

Les offres reçues après le délai fixé seront rejetées. Toutefois, lesoumissionnaire qui le désire, pourra déposer son offre séance tenante.

Les soumissionnaires resteront engagés par leurs offres pour un délai de centvingt jours (120), à compter de la date de remise des offres.

Par décision motivée, l’Administration se réserve le droit de ne donner aucunesuite à tout ou partie du présent Appel d’Offres.

Le Directeur GénéralZADA MAHAMADOU

SOCIÉTÉ DE PATRIMOINE DES MINES DU NIGER(SOPAMIN-SA)

AVIS D’APPEL D’OFFRES OUVERT NATIONAL N°01/SOPAMIN-SA/DG/DAAF/2014

La Coordination des ONG etAssociations Féminines duNiger, a-t-elle poursuivi, de

par sa capacité de regroupe-ment, intervient presque danstous les secteurs socio-économiques. Il s’agit essen-tiellement de l’éducation àtravers la scolarisation de lajeune fille; la santé; les droits hu-mains; la promotion des femmes; l’environnement, avec desséances de salubrité publique etde plantation d’arbres; et l’é-conomie, dans une certainemesure, avec le soutien de laMutuelle d’Epargne et de Créditspour les Femmes (MECREF)dont les activités phares restentet demeurent les AGR.Pour exécuter convenablement

ses activités programmées, laCoordination des ONG et Asso-ciations Féminines du Nigers’appuie sur un certain nombrede partenaires comme Oxfam,ONUFEM, le PNUD, l’UNICEF,CARE International, le Ministèrede la Population, de la Promotionde la Femme et de la Protectionde l’Enfant, l’Ambassade deFrance, l’Ambassade duCanada, Médecins du Monde,etc. Selon Mme Kako Fatima, laprésidente de la CONGAFEN,cette organisation au service desfemmes et des enfants du Nigera mené plusieurs activités dontles plus marquantes sont lesséances de sensibilisation desfemmes pour une prise de con-

science effective de leurs droitset devoirs au sein de la société;le renforcement des capacités àtravers des formations danslesquelles sont détaillées desthématiques permettant auxfemmes de mieux cerner la né-cessité pour elles de participeraux instances décisionnelles. Malgré les progrès accomplispar la coordination des ONG etAssociations Féminines du Nigerdans la lutte pour la promotiondes droits de la femme, celle-cise trouve confrontée à unepanoplie de problèmes. MmeKako Fatima cite notamment l’in-suffisance de moyens appropriéspour mener à bien ses activités.Ce qui fait qu’elle se rabat sur les

cotisations de ses membres poursurvivre, et parfois ce sont lesbonnes volontés qui prennent encharge les agents. C’estpourquoi la présidente de laCONGAFEN lance un appelpressant à l’endroit de l’Etat pourun appui financier à l’ensembledes ONG œuvrant inlassable-ment pour l’amélioration desconditions de vie des popula-tions nigériennes. S’agissant desfemmes, elle estime que cesdernières doivent redoubler d’ef-forts pour un mouvementd’ensemble et une cohérencedans le combat pour une sociétéoù les droits des femmes serontrespectés intégralement.La Coordination des ONG et As-

sociations Féminines du Niger,qui cherche à œuvrer toujoursplus particulièrement en directiondes femmes rurales, se donnechaque année les moyens decélébrer la journée du 13 maiaux côtés de celles-ci. C’estainsi que cette année, la régionde Boboye, précisément la villede Birni Gaouré, a été choisiepour accueillir les manifestationsde la coordination des ONG etAssociations Féminines duNiger. Une conférence a été or-ganisée sur le thème ‘’l’accèsdes femmes à la terre’’. Le choixde cette localité pour parler d’untel thème n’est pas un fait duhasard a précisé Mme Kako Fa-tima. Il déroule en effet du con-stat que les femmes ont desdifficultés majeures pour accéderà la terre et aussi des problèmesde succession dès lors qu’ils’agit du foncier. En lançant une fois de plus unappel aux femmes pour qu’ellesse mobilisent davantage, dansl’union et la cohésion pour uneplus grande mutualisation deleurs actions, afin de faire triom-pher leurs idéaux pour l’avène-ment d’un Niger où l’égalité deschances sera une réalité tangi-ble, la présidente de la CON-GAFEN a souhaité une bonnefête à toutes les femmes duNiger, et aussi aux hommes !

! Hassane Daouda

! Coordination des ONG et Associations Féminines du Niger (CONGAFEN) Persévérance dans la défense des droits de la femme nigérienne

Au lendemain de la Conférence Nationale Souveraine, plusieursstructures féminines ont été créées dans la perspective dedéfendre, réclamer et promouvoir les droits des femmesnigériennes. Même si la Coordination des ONG et AssociationsFéminines du Niger (CONGAFEN) avait pris un peu temps avantde voir le jour, il n’en demeure pas moins qu’elle constitue l’unedes organisations ayant joué un rôle important dans lapromotion des femmes au Niger. Créée en 1995, elle regroupeaujourd’hui en son sein, selon sa présidente, Mme Kako Fatima,56 structures membres, tous domaines confondus. Chaqueassociation ou ONG membre de la CONGAFEN est composéede plusieurs groupements féminins, a dit Mme Kako Fatima, quiprécise que l’objectif général de cette organisation est de plaiderpour la promotion des femmes et la protection de l’enfant d’unepart, et d’autre part de renforcer les capacités des femmes ausein des ONG et associations.

Mme Kako Fatima

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11SPÉCIAL

La fondation ‘’Guri, Viemeilleure’’ développe desprogrammes basés sur

trois axes d’action que sont lasanté-nutrition, dont la protec-tion du couple mère-enfant con-tre le VIH/SIDA est une despriorités ; l’éducation, domaineoù les efforts tendent surtout àdonner la possibilité aux jeunesfilles d’accéder plus facilementaux formations scientifiques; etenfin l’environnement, notam-ment la lutte contre la déforesta-tion et la désertification.Les activités de la fondationsous l'égide de la PremièreDameDans le cadre de ces trois do-maines d'intervention (santé,éducation, environnement) desa fondation, la Première Dame

Hadjia Aïssata Issoufou a eu àréaliser plusieurs activités, etl'essentiel de ces activités estvisible sur l’ensemble du terri-toire national. Il faut signaler quela Première Dame Hadjia Aïs-sata Issoufou, à tout moment,effectue des missions, quand lebesoin se présente, dans toutesles localités du Niger poursoutenir les populations vul-nérables. Dans le domaine de la Santé, lafondation ‘’Guri, Vie meilleure’’ amis en œuvre un projet d'ac-compagnement des femmesséropositives dans 22 Centresde Santé Intégrés (CSI) de laCommunauté Urbaine de Ni-amey. Le projet a été financé parl’Organisation des Premièresdames d'Afrique dans le cadrede la lutte contre le Sida(OPDAS). L’exécution de ce projet a per-mis de sensibiliser 13 126

femmes sur l’importance de laconsultation prénatale et de laconsultation des nourrissons, etaussi sur l'importance de laPrévention de la Transmissionde la Mère à l'Enfant (PTME). Ainsi, 6 324 femmes ont ac-cepté de faire le test, soit 48%de la cible sensibilisée. 37femmes se sont avéréesséropositives, soit 0,6% del'échantillon touché. Cesdernières ont bénéficié du proto-cole de prise en charge dans lecadre de la PTME.En plus, 38 femmes perdues devue ont été retrouvées par lesmédiatrices, et ont pu bénéficierdu protocole de prise en chargedans le cadre de la PTME. Cesactivités ont été mises en œuvregrâce à l'appui de 70 médiatri-

ces issues des réseaux des per-sonnes vivant avec le VIH Sida.Il faut aussi noter que la Pre-mière Dame du Niger a eu àmener d'autres importantes ac-tivités dans le domaine de laSanté, à savoir des dons devivres aux personnes vivantavec le VIH ; la célébration de lajournée mondiale de lutte contrele SIDA ; la promotion dudépistage volontaire du VIH; laprise en charge des interven-tions chirurgicales de lacataracte en faveur des person-nes vulnérables; des dons deproduits pharmaceutiques,équipements médicaux et con-sommables aux différents cen-tres de santé du pays; descampagnes de plaidoyer sur laPTME à l'attention des leadersd'opinion et des religieux sur fi-nancement de l'ONU SIDA; lamise en place de 200 kits aucentre de prise en charge de la

fistule de Niamey etc.Il faut souligner que plusieursautres projets sont actuellementen étude, dont une action desensibilisation des enfants àl’hygiène. Il s’agira de distribuer,dans toutes les écoles du pays,des manuels présentant lesgestes à connaître, afin d’éviterd’être exposé aux maladiesliées à l’eau. Un autre projet deformation des paysans à unprocédé agro-écologique estégalement en cours de réflex-ion.Dans le domaine de l’Education,la fondation Guri, Vie Meilleurea initié un projet dit ‘’Informa-tique pour tous’’ qui met l'accentsur la promotion de l'internet,afin d’améliorer la qualité del’enseignement dans le pays.Ainsi, pour la première phase dece projet, plusieurs établisse-ments scolaires ont été cou-verts, notamment au CollègueMariama, au Lycée d'excel-lence, au Lycée Kassaï deNiamey, à l’Ecole Normale Tani-moune de Tillabéry, au collègeet lycée de Maïné, à l’Ecoleprimaire château de Diffa, etc. La fondation ‘’Guri Viemeilleure’’ a, en plus de ce pro-jet, mené les activités commel’instauration du prix de l'excel-lence aux meilleures élèves (or-dinateurs, kits scolaires) ; l’octroide bourses d'études aux orphe-lins ; l’équipement des écolesen tables-bancs ; l’octroi de four-nitures scolaires et de kits d'hy-giène. La fondation a égalementréalisé une étude sur la problé-matique de la scolarisation de lajeune fille dans les régions deMaradi et Diffa, avec l'appui del'USESO.En ce qui concerne le domainede l'Environnement, la fondationGuri Vie meilleure de la Pre-mière Dame du Niger a initié etmis en œuvre les projets d'utili-sation du gaz butane commesolution de rechange au boisénergie dans les hôpitaux na-tionaux et centres hospitaliersrégionaux du Niger. Le projet pi-lote a été lancé à l'Hôpital Na-tional de Zinder et suit soncours. Ensuite, on note le projetPêche (Analyse économique de

la chaîne de valeur poissondans les régions de Tillabéry etNiamey) avec l'appui duNEPAD. En plus de ces projets, la Pre-mière Dame a eu à menerd’autres activités qui vont de laplantation d'arbres avec lesfemmes agents des Eaux etForêts, aux appuis en faveurdes victimes des inondations etautres catastrophes, et à l’octroide micros-crédits aux femmes,etc.Dans sa quête de tous les jourspour réduire la fracture socialeet donner à quelques démunisun espoir de pouvoir s'auto-suf-fire, Hadjia Aissata Issoufou, àtravers sa fondation, a initié unprojet d'épargne et de crédit. Laphase pilote a consisté en l'oc-troi, en janvier 2013, d’un créditd'un montant de 2 925 000, surfonds propres, à 80 veuves desgroupements féminins deLazaret (commune II de Ni-amey). En outre, avec le soutien de laFondation Islamique de Bienfai-sance, la Fondation GURI VieMeilleure a octroyé, en janvier2014, un crédit de 3 600 000 à60 femmes de 4 groupementsde la Communauté Urbaine deNiamey. A Madaoua, dans la région deTahoua, dans le cadre du parte-nariat de la Fondation avec lamutuelle ASUSU, quinze (15)groupements ont bénéficié de45 millions de francs CFA, à rai-son de 3 millions par groupe-ment, et que chaquegroupement a distribués à sesmembres pour l’investissementdans la production d'oignon.

Du personnel engagé pourl’atteinte des objectifs de lafondationLa fondation Guri Vie meilleureest dotée d’une équipe très dy-namique, composée deplusieurs spécialistes convain-cus et dévoués aux causesdéfendues. Ainsi, cette équipe,qui fait de l’humanitaire par con-viction, reste constammentdéterminée et mobilisée enfaisant en sorte que chaque ac-tion entreprise par la Fondation

soit bien conduite, pour le seulbien des bénéficiaires. La fondation dispose d’un pro-gramme étoffé et assorti d’unplan d’actions et des projetsdans chacun de ses domainesd’intervention. Il y a en amont untravail laborieux de programma-tion, de planification et de suivi-évaluation des activités inscritesdans le plan stratégique de lafondation. Ensuite, elle réagit defaçon spontanée à chaque foisqu’elle est saisie d’une situationd’urgence, que ce soit pouraider un groupe de personnes,une communauté ou même despersonnes isolées, se trouvantdans la détresse.

Partenariat durable avec lesautres organisations interna-tionalesLa fondation Guri Vie meilleureentretient de bonnes relationspartenariales avec les organisa-tions onusiennes, les ONG na-tionales et internationales, lesassociations caritatives, les in-stitutions bancaires et plusieursfondations internationales. A titre d’exemple, au mois defévrier 2012, un membre de lafondation a effectué une missionà Paris afin de rencontrer lesmembres de la fondation Chiracpour présenter les engagementsde la fondation Guri Viemeilleure qui agit pour améliorerles conditions de vie des popu-lations du Niger. A la fin de lamission, la fondation Chirac aaccordé une attention partic-ulière aux projets engagés par lafondation Guri Vie meilleure, etune collaboration a été initiée àpartir des domaines d’interven-tion communs aux deux organ-ismes. Enfin, il faut souligner que la fon-dation Guri Vie meilleure a en-raciné la bienveillance etl’entraide au Niger à travers desactions d’assistance morale etfinancière, des dons en vivres,ainsi que du soutien par des vis-ites et des échanges régulierseffectués par la Première Dame,Hadjia Aïssata Issoufou Ma-hamadou.

! Seini Seydou Zakaria

! Fondation ‘’Guri Vie meilleure’’Assistance assidue aux populations vulnérables du Niger

Le Niger est un pays confronté à la pauvreté et à des défisclimatiques majeurs. Le pays est recouvert à 80 % par les désertsdont le Sahara. Ainsi, l’impact sur les modes de vie, l’industrie,l’agriculture, la gestion environnementale, l’éducation, la santé, estdonc considérable. La malnutrition contribue pour plus de la moitiéaux décès des enfants de moins de 5 ans. C’est donc pourcontribuer d’une part au développement du pays et à la réductionde l’état de pauvreté des populations en vue d’attendre les Objectifsdu Millénaire pour le Développement, que la Première Dame, MmeIssoufou Aissata, a créé et lancé, en 2011, la fondation ‘’Guri, Viemeilleure’’. Il s’agissait ainsi d’accompagner le Président de laRépublique dans la mise en œuvre du Programme de Renaissancesur la base duquel il a été élu, et dont la philosophie se traduit enun train de mesures, d’actions et de réformes qui concourent tousà apporter des améliorations sensibles dans tous les secteurs de lavie socio-économique de l’ensemble des Nigériens.

La Première Dame remettant des moustiquaires imprégnées en faveur des populations de Tillabéri

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Visite de Hadjia Aïssata Issoufou dans une marternité

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12 SPÉCIAL

Pour traduire en actes ses ob-jectifs qui concourent à l’at-ténuation des souffrances des

femmes et des enfants, la fondationTattali-Iyali travaille dans plusieursdomaines dans toutes les régions duNiger. Notre pays connait en effetune crise alimentaire et nutritionnellechronique, suite à de mauvaisescampagnes agro-pastorales succes-sives ces dernières années, et en-registre des taux de mortalitématernelle et infantile élevés parrapport à plusieurs autres paysafricains. C’est donc consciente de cette situ-ation, que la Première Dame s’in-vestit à travers cette fondation dansnotamment le domaine de la santématernelle et infantile avec pour ob-jectif d’aider à éviter des complica-tions chez les femmes enceintes etallaitantes. Au plan économique etsocial aussi, Tattali Iyali aide lesfemmes à travers des activitésgénératrices de revenus, et en al-légeant les corvées d’eau. Relative-ment à la santé, les efforts sontmenés sous forme de plaidoyer àl’endroit des décideurs et de mobili-sation des ressources afin de ren-forcer la capacité des services desoins de santé. La Fondation s’ef-force aussi de rendre les services desoins de santé gratuits, plus effi-cients et efficaces pour les femmesenceintes et les enfants âgés de 0 à5 ans. En matière de lutte contre le cancer,la Fondation Tattali-Iyali exécute auNiger un programme de détectionprécoce de cancer de col et du seinavec la collaboration de la FondationLalla Salma de lutte contre le cancerdu Maroc. Un projet qui, selon undocument de présentation de la fon-dation, viendra régler un réel prob-lème de prise en charge du cancerà travers le renforcement des capac-ités des praticiens et les plateauxtechniques des différents centres deprise en charge. La Fondation intervient égalementpour éliminer la fistule au Niger etpermettre aux femmes qui en sontvictimes de retrouver leur dignité.Dans ce cadre, l’accent a été mis surdes mesures préventives par la sen-sibilisation des femmes, la participa-tion des hommes dans la santématernelle, le traitement parl’amélioration de la plate-forme tech-nique de la santé et la réinsertion so-ciale et économique des femmes.L’Ong mène actuellement des ac-tions de distribution alimentaires etautres produits nécessaires à la pro-preté (savons, parfums, habits!.etc) en faveur des femmes victimesde la fistule. La fistule obstétricale aen effet des conséquences déshu-manisantes conduisant à la sépara-tion du couple, la discrimination desfemmes. C’est un fléau qui reflèteune déficience du système de santé,une vulnérabilité des femmes et uneviolation des droits fondamentaux,estime la fondation.

L’éducation de la jeune fille, undroitEn matière de lutte contre les muti-lations génitales féminines, la Fon-dation Tattali Iyyali, qui soutient que

‘’les filles ont besoin de vivre une viesaine, de jouir de leurs droits enmatière de santé de la reproduc-tion’’, travaille pour faire de laTolérance Zéro aux MGF, une réalitéau Niger. Une rencontre de déclara-tion publique d’abandon des mutila-tions génitales par les praticiens aété organisée le 15 mai 2013 sousla présidence de Dr Malika àMakalondi, au Niger.Aussi, un programme de lutte contrela drépanocytose est actuellementen cours de mise en place avec leferme engagement de la PremièreDame de rendre disponibles lestraitements à plus de 25% de la pop-ulation nigérienne concernée. Au plan économique, pour aider da-vantage les femmes, la FondationTattali Iyali développe des pro-grammes d’activités génératrices derevenus. Elle estime que, ‘’celarendrait les femmes non seulementplus solvables, mais aiderait aussidans l’affectation des ressourcespour l’équilibre des ménages et lascolarisation des enfants’’.Dans le domaine de l’eau, une véri-table corvée dans certaines localitésdu Niger, la fondation mène des ac-tions pour permettre aux femmesl’accès à l’eau potable, en particulierdans les zones rurales. La Fonda-tion Tattali-Iyali inclut aussi dans sonprogramme les mesures visant àmobiliser des ressources pour fi-nancer des microprojets d’infrastruc-tures de l’eau et améliorer desmoyens de drainage. C’est ainsiqu’un vaste programme d’hy-draulique rural est actuellement encours de finalisation avec les parte-naires.En matière d’emploi, la fondationconstate que ‘’dans le secteurformel, les femmes sont certaine-ment présentes, mais elles sont

moins qualifiées, moins compétitivessur le marché du travail, en raisonde leur faible niveau d’éducation, etsont donc sous-représentées’’.‘’Elles sont 40 % à exercer une ac-tivité contre 65 % pour les hommes’’,indique la même source qui préciseque ‘’les femmes sont surtoutprésentes dans le commerce de dé-tail. La tendance professionnellecourante des femmes est le self-em-ploi et le travail de domestiques. En ce qui concerne les enfants, la

Fondation Tattali - Iyali encourage lapromotion de l’allaitement maternelexclusif, en synergie avec les autresacteurs qui participent dans ces ef-forts. La Fondation Tattali-Iyali metl’accent sur des actions de sensibil-isation, de promotion et de commu-nication pour promouvoirl’allaitement maternel. Elle soutienten effet qu’il y a beaucoup d’avan-tages associés au lait maternel pourun bébé et sa mère. Les jeunes filles sont aussi dans lechamp d’action de la Fondation Tat-tali- Iyali qui reconnaît que l’éduca-tion de la jeune fille est un droitinaliénable, et soutient les efforts del’Etat et des autres partenaires à lascolarité obligatoire. A ce niveau, lesactions de la Fondation se concen-trent sur la promotion des initiativesnovatrices à savoir : donner unechance à l’étudiant, mener des activ-ités de soutien scolaire, et encour-ager les filles à l’école à travers desprix, la distribution de matériels di-dactiques (livres, règles, etc.), des

campagnes multimédias sur la réus-site professionnelle et sociale desfemmes. Des actions innovantes derenforcement des stocks de cantinesscolaires sont aussi développéeschaque année pour assurer le main-tien des élèves dans les écoles.

Appui alimentaire aux groupesvulnérablesEn ce qui concerne particulièrementles groupes vulnérables, la fondationexécute actuellement un vaste pro-

gramme d’appui alimentaire, avecpour groupe cible les veuves ayantdes orphelins en charge. C’est ainsique plus de 500 tonnes de vivres ontété distribuées dans ce cadre. TataliIyali a mené également beaucoupd’actions de distribution de vivres auprofit d’autres groupes vulnérablesdans notre pays. Elle a notammentorganisé, cette année, des distribu-tions alimentaires gratuites àAgadez, Dosso, Tillabéri et Tahoua.Pour la région d’Agadez, ce sont225 tonnes de vivres (75 tonnes deriz, 75 tonnes de farine de blé et 75tonnes de sucre) qui ont été dis-tribuées. Les populations cibles quisont les groupes vulnérables ontaussi obtenu de la fondation TattaliIyali 150 motopompes et acces-soires, 30 tonnes d'engrais. Au coursde cette même opération, l'hôpitalrégional d'Agadez a bénéficié deproduits médicaux au profit de 40Centres de Santé Intégrés et dumatériel et équipement médico-chirurgical comprenant une cabinecomplète pour dentiste et un ap-pareil d’échographie. En plus des vivres et des produitspharmaceutiques un montant de 15millions de FCFA a été offert parASUSU. SA pour réparer trois (3)ambulances en panne au niveau detrois CSI de Bilma.A Agadez, conformément à la visionde la fondation Tattali Iyali qui est‘’d’œuvrer pour l’avènement d’unmonde meilleur pour la femme, l’en-fant, les personnes en situation dehandicap et les autres couches vul-nérables de la société’’, la PremièreDame a fait preuve de solidaritéavec les détenus pour s’enquérir deleurs conditions de détention. Lecentre pénitentiaire d’Agadez, qui aété construit depuis 1940 et qui ac-cueille 265 détenus, était dans unétat avancé de délabrement. Enguise de solidarité, la PremièreDame a offert trois tonnes de vivreset du matériel de couture auxdétenus. Dans cet esprit, on se rappelleégalement de la visite rendue par lapremière Dame aux femmes et auxmineurs de la Maison d'arrêt de Ni-amey. Cette visite a d’ailleurs aboutià la réfection des locaux de l'atelierde couture pour les femmes ainsique celle des cellules des mineurs.C’est le même souci qui l’a guidée à

aller au siège des personnes handi-capées de Niamey, à initier unelevée de fonds au profit des enfantsen difficulté familiale du Village d'en-fants SOS Niger, le 31 octobre 2011,à inaugurer le Village SOS deDosso et à apporter un appui auxenfants orphelins de la Commune 3de Niamey en collaboration avecl’ONG Quatar Charity.Plusieurs actions ont été menées enfaveur des personnes handicapéesdont Dr Malika Issoufou est la mar-raine. Des salles de classe et descases de santé ont aussi été con-struites par la fondation avec l'appuides partenaires dans la région de Ni-amey pour accompagner les effortsdu gouvernement.Le développement du partenariat estune autre activité importante menéepar la Fondation tattali Iyali qui estparvenue, au cours de l’année 2013,avec la collaboration de l’Ong As-sama, à faire un don de matérielsconsommables médicaux au Min-istère de la Santé Publique. Ce don,d’une valeur de 300 millions deFCFA, est composé de lits d’hospi-talisation, de défibrillateurs, d’aspira-teurs, de respirateurs d’urgence,d’appareils radio dentaire, de micro-scopes, de centrifugeuse, de lampeà fente et d’autres consommablesmédicaux. Il vise à accompagner leMinistère de la Santé dans la miseen œuvre de son Plan deDéveloppement Sanitaire 2011-2015, dont la priorité reste et de-meure l’amélioration de la santé despopulations avec un focus sur lecouple mère-enfant. Les activités de la Fondation Tattali-Iyali ne se limitent pas seulementaux femmes et aux enfants du Niger.En effet, à l’occasion de toutes lesrencontres internationales, cetteONG œuvre pour offrir plus de visi-bilité à l’Afrique et attirer l’attentiondes décideurs sur les difficultés quevivent certaines de ses populations.Dans cet esprit, Dr Malika Issoufoua récemment rencontré un groupede médecins du Centre de l’Univer-sité Howard dans le cadre d’unvaste projet en matière de soins desanté des citoyens de l’Afrique.C’est dire que la Fondation Tattali-Iyali mène le combat pour un mondemeilleur en faveur des femmes etdes enfants sur plusieurs fronts.

! Idé Fatouma

! Fondation Tattali Iyali, de la Première Dame Malika IssoufouVolonté d’œuvrer pour un monde meilleur en faveur des femmes et des enfants

Créée en octobre 2011 par la Première Dame Dr Malika Issoufou Ma-hamadou, la fondation Tattali-Iyali, qui signifie en haoussa ‘’prendresoin de la famille’’, mène des actions en faveur des femmes, des en-fants, des personnes handicapées et des groupes vulnérables d’unemanière générale.

La Première Dame, Dr. Malika Issoufou, remettant un don à Doutchi

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Dr. Malika Issoufou (à gauche) participant à une intervention chirurgicale pourdes enfants souffrant du noma

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13SPÉCIAL

Le 8ème Programme Pays de UNFPA couvre la période 2014 - 2018. Ses objectifs sont d’assurer l’accès universel à la santé sexuelle et reproductive, depromouvoir les droits en matière de procréation et de réduire la mortalité maternelle.Les cibles prioritaires sont les femmes et les jeunes, notamment les adolescentes.

Mardi 13 Mai 2014

14 SPÉCIAL

Mme la Représentante, le Nigercélèbre ce 13 mai, la journée na-tionale de la femme. Quelle estselon vous, l’importance d’unetelle journée ?Je pense que des journées de célé-bration ou de commémoration sonttoujours extrêmement importantespuisqu’elles servent d’une part à rap-peler le parcours fait par des pion-nières pour arriver à cela et àmobiliser aussi autour de ce quireste à faire. Je pense aussi quel’une des fonctions de ces journées,c’est de célébrer les acquis, célébrerce qui marche bien. Ces journéessont très, très importantes. Il s’agitmaintenant de voir comment les cé-lébrer.

Quelle appréciation faites-vous duthème ‘’promotion du leadershipféminin retenu cette année ?Quel que soit le thème choisi, il doitêtre apprécié. Nous autres, àUNFPA, on a une vision de ce qu’estle leadership féminin. Donc, dans lamesure où ce thème se réfère à lanotion que chaque fille, chaquefemme peut être à sa manière uneleader potentielle, je pense que çava de soi. Je ne vois pas le thème deleadership féminin comme étant unthème qui renferme. Ce n’est pascomme si on est en train de célébrerquatre ou cinq ou une dizaine defemmes leaders. Je ne le vois pas dutout de cette manière. Je vois le lea-dership féminin dans sa globalitépuisque justement parce qu’on estfemme, on est fille, on peut être lea-der, on doit être leader, parce qu’ona le droit d’avoir des capacités quipermettent d’être leader. La questiondu leadership féminin est très, trèsimportante, le thème est donc trèsbien.

Mme la Représentante, commentappréciez-vous la situation de lafemme rurale et urbaine au Niger ?Notre appréciation est réalistepuisqu’elle est basée sur les don-nées non seulement du recense-ment mais également de la dernièreenquête démographique et de santé.Ces quelques chiffres, sur la situa-tion des femmes et des filles duNiger est peu reluisante. Commen-çons par le mariage précoce. Vousavez pratiquement les 1/3 ou plusdes filles qui sont mariées à l’âge de15 ans, ça c’est déjà un premier pro-blème. Et 75% des filles de 18 anssont toutes mariées. Avec ces ma-riages précoces, il y a le premier pro-blème qui est celui de la grossesseprécoce, avec tous les risques queça comporte et la majorité du temps,les maris sont plus âgés. Ensuite,souvent les maris ont déjà desfemmes et des enfants, donc lerisque d’avoir des infections, deprendre des maladies! est impor-tant. Ce ne sont pas des relationsd’égale à égale ; si vous avez 12ans, 13 ans, 14 ans vous êtes avecun Monsieur qui a 25, qui a 40, qui a60 ans et on a trouvé ces cas, les re-lations ne sont forcément pas des re-lations d’égal à égale, donc ça poseproblème, ça pose également lerisque de violence.Le problème c’est que le corps d’unefille de 15 ans n’est pas prêt pourporter un enfant en toute sécurité.Puisque toute grossesse est unrisque. Mais pour celles qui sont

plus jeunes, ainsi que pour cellesqui ont au-delà de 35 ans, le risqueest doublé, voir quadruplé. Ça m’attriste de voir le nombre defilles de 16 ans, 17 ans qui meurent,parfois elles arrivent au centre desanté ou à l’hôpital pour mourir. Sielles ne meurent pas, elles peuventavoir la fistule obstétricale. Maintenant, si on prend le côtécontraception, ce ne sont pas toutesles femmes nigériennes qui sont ma-riées, qui veulent nécessairementavoir des enfants chaque année.Des fois, je les entends dire un bébédans le sein, un bébé au dos, c’esttrop. Et, elles sont en train de medire : je suis fatiguée d’avoir des en-fants l’un après l’autre. Il n’y a qu’en-viron 7% des filles nigériennes demoins de 18 ans qui ont accès à lacontraception. Donc la situation desfemmes nigériennes n’est pas lameilleure au monde. En ce quiconcerne les chiffres en matièred’éducation par exemple, vous avezprès de 51% des filles de 10 à 14ans qui n’ont jamais été à l’école, et63% de celles de 15-19 ans qui n’ontjamais été à l’école. Ça veut direqu’en fin de compte, vous avez plusque la moitié des filles de moins de18 ans qui n’ont jamais été à l’école.Mais, qui va gérer les mines duNiger, qui va gérer le pétrole duNiger, qui va assurer l’avenir puisque64% de la population du Niger amoins de 24 ans. Mais, au niveaudes femmes, elles ne sont pas ins-truites, qu’est ce qu’on fait pour elles.C’est pourquoi, pour ma part, on nepas célébrer, on peut commémorerparce qu’ il y a tellement de défis.

Le mariage précoce dont vousparlez tantôt Mme la Représen-tante, n’est ce pas un facteur cul-turel ?C‘est un facteur culturel, mais jepeux vous donner un exemple.J’étais récemment dans un village deMaradi, on a trouvé un chef tradition-nel qui a banni le mariage précocedans son village et je lui ai posé laquestion pourquoi. Il m’a dit « Mme,j’ai entendu la sage femme et l’infir-mier m’expliquer les problèmes queça cause aux petites filles d’accou-cher, et des problèmes de mortalitéavec le nombre de filles qui meurentparce que la cause la plus impor-tante du décès des adolescentes auNiger, c’est la mortalité maternelle».Mais, c’est le moment où les fillesdoivent être dans les livres, doiventêtre en train de jouer, mais pas à êtredes mamans. Donc, oui, c’est un fac-teur culturel, mais, ce n’est pas le faitde dire que c’est un facteur culturelqui veut dire que ça ne doit paschanger puisque les normes de lasociété changent. C’est une normesociale qui est là pour des raisonsbien spécifiques, mais, pour nous,c’est une norme sociale qui est né-faste à la santé des filles puisque,elles meurent de cela. Il y a des facteurs culturels comme lemariage précoce qui est d’ailleursconsidéré comme une violence, toutcomme les mutilations génitales fé-minines qui sont également des fac-teurs sociaux culturels, néfastes àla santé des filles et des femmes.

Mais comment trouvez- vous lesefforts qui sont faits au Niger parexemple dans le domaine de

l’éducation qui est gra-tuite jusqu’à l’âge de 16ans et également en ma-tière de promotion deleadership féminin dansle pays?Je suis réaliste. Je ne vaispas vous dire bravo, je nepeux pas vous dire bravo.Compte tenu des chiffresque je viens de vous don-ner. Ce que je peux vousdire, c’est que les effortssont reconnus, mais les ef-forts ne sont pas suffi-sants. Ça veut dire, unejeune fille à Mayahi, à Da-koro, à Mirriah souvent n’apas l’opportunité d’aller àl’école donc, les effortssont insuffisants. Moi je doisvous dire une chose très sin-cèrement, la volonté politique desleaders du Niger est claire. Quandon lit les discours, on voit que le Pré-sident Issoufou a dit de manière trèsclaire la santé, l’éducation, sont despriorités. Donc les engagementssont clairs, la volonté est là. Le Pre-mier ministre le dit, les ministres ledisent. Le problème que nous avons,c’est au niveau des investissements.C’est différent. Pour nous, c’est là oùle bât blesse et c’est la raison pourlaquelle l’année dernière, quand ona rencontré les chefs traditionnels,on en a parlé. Ils étaient au nombrede 130. Ils ont d’ailleurs appelé lesdirigeants du Niger à investir un peuplus. Attention, le Sénégal à côté denous investit 40% dans l’éducation.Donc aujourd’hui, on est en 2014. Sile Niger veut aller vite, et bien il fautrevoir comment faire l’équationquand on a par exemple100.000FCFA, on ne peut pas sim-plement mettre 10 000F dans l’édu-cation. On doit mettre beaucoup pluspour inverser la tendance, quant onsait que 63% des filles ne savent nilire ni écrire et qu’une jeune fille de16 ans de 17 ans, 18 ans ou bienqu’une femme meurt par manque desoins ou bien de produit pour la sau-ver. Ici, on a pratiquement chaqueheure de temps, deux femmes duNiger qui meurent. On doit dire non,puisque la science est là, les méde-cins sont là, les sages femmes sontlà mais où sont elles ? Où sont-ils ?Pourquoi est-ce que les femmes duNiger meurent ? C’est inacceptable.Je ne peux pas être contente, déso-lée les chiffres parlent. Donc cequ’on veut, ce sont plus les investis-sements dans les secteurs de lasanté et de l’éducation.

En termes claire, la volonté poli-tique ne suffit pas ?Les paroles ne suffisent pas, mais onest content des discours. On connaitles problèmes et j’estime que cela nedoit pas être facile pour un leaderavec des défis liés à la sécurité,l’éducation, la santé etc. Commentalors faire le choix de priorité dansun lot de domaines ou secteurs quiont des relations très étroites ? Cen’est pas facile. Mais, c’est inaccep-table que plus de 60% des filles duNiger de 18 ans ne savent ni lire, niécrire. C’est pour ça qu’on interpellepour dire que oui, on reconnait la vo-lonté politique, on reconnait que c’estdifficile de faire des choix, mais lechoix s’impose pour que le Nigerrentre dans le 21ème siècle.

Mme la représentante, à ce niveauoù se situe le bailleur de fondsque vous êtes ? Qu’est-ce quevotre institution fait en faveur desfemmes au Niger et quels sontvos domaines d’intervention pourla promotion des femmes dansnotre pays ?Je réponds à votre première ques-tion relative à la position du bailleurde fonds. Ce dernier est là en tantque partenaire du Niger. Si on se re-tire aujourd’hui, le Niger doit assurerl’éducation de ses enfants. Si on seretire demain, le NIGER doit aussiassurer la santé de sa population.Les bailleurs de fonds sont là pouraccompagner. La responsabilité pre-mière de la population du Niger re-pose essentiellement sur lesdirigeants du Niger. Et ils le saventtrès bien. Donc les bailleurs de fondssont là pour accompagner et c’est leNiger qui définit la politique. Et à ceniveau, le Niger a un plan écono-mique et social qui est très impor-tant, très ambitieux qui est très bienfait. Le problème n’est pas là. Ladeuxième partie, c’est que faitUNFPA. UNFPA vient de commencer un nou-veau programme, le 8ème programmede coopération avec le Niger. Ceprogramme est taillé sur mesurepour répondre à des besoins identi-fiés dans les différents plans de dé-veloppement du Niger notammentcelui de la sante ; les politiquesgenres et le PDES qui est la réfé-rence en matière des actions de dé-veloppement au Niger. En deuxièmelieu, nous avons la question de laplanification familiale. Parce quequand une fille commence à avoirdes enfants à l’âge de 13 ans, elle ades enfants de manière répétée et ladurée de sa vie féconde est longue.Quand une fille commence à avoirdes enfants à 30 ans, la nature ar-range d’une certaine manière leschoses donc, elle n’a pas une duréede vie féconde. Au Niger, la femmea en moyenne 7,6 enfants. Al’échelle nationale, le Niger a 17 mil-lions d’habitants. Si la croissanceéconomique du Niger est élevée etque le Niger a des centres de santépartout, des écoles pour tout lemonde, toutes les filles et les gar-çons du Niger sont alphabétisés, oùest le problème. Le troisième volet est le programmede coopération UNFPA relatif auxadolescents. Quand on fait l’analyse,si une fille nigérienne attend 18 anspour se marier, 18 ans pour avoir des

enfants, immédiatement vous allezréduire la mortalité maternelle, il y amoins de risque, et vous allez accroi-tre ses chances de vivre effective-ment une vie saine avec ses enfants.

Donc vous intervenez dans tousces domaines, mais quels sont lesrésultats que vous avez enregis-trés ?Ecoutez, le nouveau programme decoopération vient de commencer enjanvier 2014. Mais le 7ème pro-gramme de coopération qui a pris finen décembre 2013, on l’a analysé enlong et en large et l’évaluation estassez satisfaisante au niveau denotre contribution pour réduire lamortalité maternelle. Entre 2006 et2012, la mortalité maternelle a étéréduite de 646 à 535 c’est casmême important. Cela veut dire qu’ily a des choses qui ont été faites. On a contribué et les évaluationssont là, au niveau de la réduction dela mortalité maternelle, de l’accrois-sement aussi de la contraception;des initiatives comme l’école desmaris sont des initiatives qui ont étéproposées par UNFPA au gouverne-ment et qui sont appuyées de ma-nière très très forte. Une initiativecomme l’école des maris qui a com-mencé en 2008, et maintenant, laSierre Léone a l’école des maris, laCôte d’Ivoire, la Mauritanie aussi. Ily a récemment une délégation duTogo et des Iles Rodrigues qui sontliées à Madagascar et qui vont allersur le terrain à Zinder pour voirl’école des maris. Oui, les initiativesque nous avons parrainées ont desrésultats, mais vous n’êtes pas sanssavoir qu’en 2015 tous les pays dumonde vont faire le bilan. Au niveaudes ODM, le Niger ne sera au ren-dez vous. Donc, oui, il y a progrès,mais là où nous sommes, il faut allerplus vite, plus vite, courir et bien.

Au fait, Mme la représentante,selon vous, quelles sont les prin-cipales entraves à l’épanouisse-ment de la femme au Niger ?L’éducation. Pour nous, l’entraveprincipale c’est l’éducation. On a dé-montré que plus les filles restent àl’école, moins elles ont des enfants.L’éducation ouvre les portes. Et lesfilles veulent l’école. Je trouvequelque chose de fascinant auNiger : les filles pleurent pour aller àl’école. Pour UNFPA, le système desNations Unies, c’est prouvé, l’éduca-tion aide au développement. Pourmoi, si le Niger a un choix à faire,c’est investir dans l’éducation de sesfilles et de ses femmes.

Enfin Mme la Représentante, pourrevenir au 13 mai, qu’est ce quevous préconisez aux femmes pourrentabiliser cette journée ?Faire valoir l’importance de la femmepour le développement. On ne peutpas développer un pays sans lafemme surtout quand la femme estmême supérieure en nombre. Pourmoi, donc c’est l’éducation. Pourcomprendre les choses, contribuer!et, une femme éduquée, ça veut direque les enfants sont plus éduquésaussi. Célébrer aussi les petites vic-toires, mais faire ressortir très claire-ment que ce n’est pas suffisant, ilfaut que les gouvernants du pays in-vestissent plus dans l’éducation desfilles et des femmes au Niger.

! Entretien avec la Représentante du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA)«On reconnait la volonté politique, on reconnait que c’est difficile de faire des choix, maisle choix s’impose pour que le Niger rentre dans le 21ème siècle», déclare Monique Clesca

Monique Clesca

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Mardi 13 Mai 2014

15SPÉCIAL

Mariages d’enfants, Grossesses précoces

Mardi 13 Mai 2014

16 SPÉCIAL

Roukaya Oumarou, 18 ans

Mardi 13 Mai 2014

17SPÉCIAL

Au cours des travaux dece forum, les décideurspolitiques et administrat-

ifs, les cadres techniques, lesleaders traditionnels, les oulé-mas, les jeunes ont au cours decette rencontre réfléchi etéchangé sur la problématiquesoumise à leur appréciation etqui portait notamment sur laprésentation de la situation dé-mographique de nos pays, lesenjeux d’une forte croissancedémographique et les possibil-ités de créer un environnementéconomique favorable afin delutter efficacement contre lapauvreté. Ils ont également dé-battu sur les possibilitésd’améliorer les conditions de viede nos populations et les condi-tions pour avoir une main d’œu-vre qualifiée et constituée dejeunes et de femmes instruits etautonomes.Lors de la clôture des travaux, laministre en charge de la Popu-lation, Dr Maikibi KadidiatouDandobi, a exprimé sa satisfac-

tion au regard des résultatsobtenus. Aussi, a-t-elle rassuréles participants quant à la priseen compte des recommanda-tions formulées. « En répondantaux différentes questions à tra-vers des exposés pertinents etvariés présentés par d’émi-nentes personnalités, il y a eudes débats parfois très houleux.Mais par la disponibilité dontvous avez fait preuve, de mêmeque la perspicacité et la clairvoy-ance des débats que vous aveztenus, toutes ces actions sont àinscrire dans l’intérêt particulierque vous attachez aux ques-tions de Population etDéveloppement de notre pays »a-t-elle dit à l’endroit desparticipants. Elle a d’ailleurs confirmé qu’au-delà des mots souvent utilisésdurant ce forum, les participantsviennent de poser d’autresjalons pour le Niger du futurc'est-à-dire pour les générationsà venir. En effet, a indiqué laministre en charge de la Popu-

lation, la gestion de la crois-sance démographique annoncepour les Nigériens et les Nigéri-ennes, un meilleur accès à l’em-ploi, un meilleur accès àl’éducation pour tous. Pour DrMaikibi Kadidiatou Dandobi, lesdifférentes thématiques ont per-mis non seulement de mieuxcerner la situation socio-démo-graphique du Niger ainsi que lesdéfis s’y rapportant, mais aussi,de proposer des pistes de solu-tions à court, moyen et long ter-mes pour être en phase avec lacroissance démographique.C’est pourquoi, elle a promisque les recommandations etles résolutions pertinentes is-sues de ce forum, seront exam-inées avec toute la diligencerequise, au plus haut sommet

de l’Etat. La ministre en chargede la Population a rassuré lesparticipants des dispositionsidoines qui seront prises par legouvernement pour un suivirégulier afin de permettre ànotre pays d’opérer des choixéclairés relativement aux ques-tions de Population etDéveloppement. Elle a aussi ex-primé toute sa satisfaction et lesfélicitations et remerciements dugouvernement de la 7ème

République aux experts venusd’Egypte, du Ghana, et de l’In-donésie qui ont fait honneuraux Nigériens en partageant lesexpériences de leurs paysrespectifs en matière de popula-tion. Dr Maikibi Kadidiatou Dan-dobi a enfin rendu un hommagemérité aux membres du comité

d’organisation qui, depuis lemois de juin 2013, se sontdonné corps et âme pour labonne organisation de ceForum. Cela montre une fois deplus qu’avec la volonté et ladétermination, on atteint tou-jours des bons résultats.Ces travaux ont été sanctionnéspar un communiqué final et unemotion de remerciement lus parAboubacar Dan Ladi, membredu Conseil National de la Je-unesse. L’organisation de ceforum a bénéficié du soutienfinancier et technique del’UNFPA, de l’UNICEF, du PAM,de l’Union Européenne etd’OXFAM.

! Aissa Abdoulaye Alfary

De nos jours, il est vrai,le Niger enregistredes progrès remar-

quables dans la scolarisationet le maintien des filles àl’école ces dernières années.Il se trouve en effet quel’application d’une série depolitiques favorables auxfilles et aux groupes défa-vorisés en général a étésuivie par une augmentationde l’accès et/ou de la réten-tion. Au Niger les taux brutsd’admission dans le primaireaugmentera chaque annéesi cette tendance se péren-nise ce serait un effort con-sidérable. L’une des mesuresles plus importantes a portésur l’élargissement du réseaudes écoles primaires, notam-ment dans les zones rurales,

permettant ainsi de réduire ladistance entre l’école et leshabitations. La quantitéd’établissements scolaires aplus que doublé, des sallesde classe ont été construitesou rénovées.Malgré tout, elles sont nom-breuses ces filles en villemais surtout en campagnedans les villages qui veulentaller à l’école pour devenirmédecins, enseignantes,sages-femmes! et que sais-je encore et vivre leurs rêves,en épousant l’homme de leurchoix, avoir le nombre d’en-fants qu’elles désirent, par-ticiper en tant que citoyennedans la vie du pays, mais quin’ont pas cette opportunité.Quant à se demanderpourquoi ces filles ne jouis-

sent-elles pas du droit uni-versel reconnu à tous qu’estl’éducation, les raisons sonttoutes simples et bien con-nues. En effet, nul n’ignorel’existence encore de zonesdans notre pays où l’école nereprésente qu’un lieu dedépravation des mœurs auxyeux des parents qui pensentqu’une fille n’a de lieu d’é-panouissement que son foyerconjugal. C’est pourquoi,

certains parents marient pré-cocement leurs filles à l’âgede 11-12 ans, très souventsans leur consentement ; lesexposant ainsi à des con-séquences désastreuses.Avec 75% des filles remar-iées au moment où elles at-teignent l’âge de 18 ans, leNiger est l’un des pays qui ale plus fort taux de mariagedes enfants dans le monde.La majorité de sa population

étant composée de jeunes,des mesures idoines (la loiprolongeant les filles en coursde scolarité!) doivent êtreprises et appliquées partous, autorités comme par-ents afin que les filles soientdavantage inscrites à l’écoleet les y maintenir jdusqu’àl’obtention d’un diplôme leurpermettant d’avoir un emploirémunéré. Cet emploi garantira leursurvie et celle de leursfamilles grâce aux multiplesappuis qu’elles feront auxparents. Un adage ne dit-ilpas : éduquer une femme,c’est éduquer toute une na-tion ? Un adage dont lateneur se vérifie dans l’ex-périence de la vie quotidi-enne au sein des foyers où lafemme joue beaucoup le rôled’éducatrice que les autresmembres de la famille.

! Zabeirou Moussa, Source : Ministère en charge

de la Promotion de laFemme)

! Forum National sur les questions de Population et Développement au Niger D’importantes recommandations issues des travaux

Un forum national sur les questions de population etDéveloppement au Niger, s’est déroulé du 25 au 28mars 2014 à Niamey. Initié par le Gouvernement nigé-rien sous le leadership du Ministère de la Population,de la Promotion de la Femme et de la Protection del’Enfant avec l’appui des partenaires au développe-ment, ce forum qui a duré quatre (4) jours vise à faireun diagnostic global de la situation démographique duNiger, pour préparer l’avenir. Il a pour thème central ’’ledéfi du dividende démographique au Niger’’. La céré-monie d’ouverture a été présidée par le Premier minis-tre, Chef du Gouvernement, SE. Brigi Rafini.

La table de séance à l’ouverture du forum

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! Promotion de la scolarisation des fillesUne passerelle sûre pour réduire toutes les formes d’inégalité et d’iniquité

L’élimination des inégalités de scolarisation entre filles et garçonsest l’un des défis majeurs que s’efforcent de relever les autorités dela 7ème République. On se rappelle en effet, que dans son discoursd’investiture, le 07 avril 2011, le Président de la République, SE. Is-soufou Mahamadou, a largement mis en exergue la contribution ca-pitale de l’accès à l'école dans la concrétisation de l’objectifd'égalité des chances entre tous les fils du pays, mais égalemententre les filles et les garçons.

Réussir le pari de la scolarisation de la jeune fille

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Mardi 13 Mai 2014

18 SPÉCIAL

Mme la ministre, les femmesnigériennes célèbrent au-jourd’hui la Journée Nationalede la Femme sous le thème‘’Promotion du leadership fé-minin’’. Pouvez-vous édifiernos lectrices et lecteurs surl’opportunité et la pertinencede ce thème dans le contextenigérien?Je voudrais tout d’abord vous re-mercier pour l’intérêt tout particu-lier que vous portez à cettejournée, et au-delà, au combatde la femme nigérienne. Voussavez, juste un (1) mois aprèsnotre arrivée à la tête de ce dé-partement ministériel, en avril2011, nous avons fêté le 13 mai2011 sous le signe de ‘’l’évalua-tion du parcours politique de lafemme depuis la ConférenceNationale de 1991’’, il y avait decela 20 ans.Cette évaluation nous a permisd’apprécier le parcours réalisé etles résultats forts appréciablesobtenus, à savoir l’occupation depostes importants par lesfemmes. Femmes ministres (1/4du Gouvernement en 2011),femmes à l’Assemblée Nationale(13% en 2011) ; plus de 600femmes conseillères élues lo-cales ; femmes ambassadeursetc! et on venait d’avoir la pre-mière femme Gouverneure !Nous avons procédé, par lasuite, à un diagnostic situation-nel de l’ensemble du statut de lafemme au Niger, à travers desfora organisés par le Ministèredans chaque région. Il est alorsapparu que la promotion de lafemme au Niger devra revêtirplusieurs formes. En effet, le sta-tut de la femme nigérienne neprésente pas les mêmes carac-tères lorsqu’il s’agit de la femmeménagère ou de la femme fonc-tionnaire, de l’analphabète ou dela femme enseignant-chercheurà l’Université, de même que dela femme rurale ou celle en mi-lieu urbain.Les défis sont grands. Lesfemmes, à l’instar de toute la po-pulation nigérienne, vivent enmajorité en milieu rural, et leurprofil en général est celui de lafemme analphabète, croulantsous le poids des travaux do-mestiques, faisant face à la pau-vreté, à une forte mortalitématernelle et infantile, et à unproblème de survie. Aussi, en2012, nous avons placé, le 13mai sous le thème de ‘’l’autono-misation de la femme rurale’’ afinde conscientiser les populationssur les conditions d’existence dela femme rurale et mener un plai-doyer fort en faveur de l’amélio-ration de ses conditions detravail et de vie.En 2013, le thème du 13 mai a

porté sur ‘’les violences faitesaux femmes et aux filles’’. Un fortplaidoyer a été mené pour unetolérance zéro aux violences àl’encontre des femmes et filles,avec un accent particulier sur lalutte contre les violences domes-tiques, les mutilations génitalesféminines et les mariages pré-coces. Cette année 2014, nousplaçons la fête du 13 mai sous lethème de la ‘’Promotion duLeadership Féminin’’. En effet, les femmes sont trèsactives dans la vie socio-écono-mique et politique, mais force estde constater que leur leadershipest faible. La promotion de lafemme étant une préoccupationimportante des autorités, nousavons voulu, par ce thème,mener un fort plaidoyer afin deleur faire prendre conscience deleur rôle en tant qu’actrices dudéveloppement, et les encoura-ger à redoubler d’efforts pour im-pulser une dynamique versl’émergence d’un leadership fé-minin fort et durable dans tousles domaines.

Pouvez-nous faire un aperçusur le chemin parcouru et lesprincipales actions entre-prises en matière de promo-tion de la femme depuis quevous dirigez ce département ?D’abord, nous avons mené unfort plaidoyer pour l’autonomisa-

tion de la femme rurale. Ainsi,dans tous les domaines, uneprise de conscience réelle et ma-nifeste a été faite pour la prise encompte de l’aspect genre.Au niveau des communes, nosservices sont sollicités pour inté-grer le genre dans les plans dedéveloppement communaux, etvous savez que ceci est très im-portant, vu que les communessont la porte d’entrée de la plu-part des interventions. Tous les ministères intègrent legenre dans leurs programmes,et au niveau de la santé, la santéde la mère et de l’enfant consti-tue l’élément principal.Au Ministère de l’agriculture, unappui considérable est apportéaux femmes à travers l’Initiative3N, en intrants, semences et en-grais ; et il est de règle que lespropriétaires terriens cèdent desespaces cultivables auxfemmes. A l’environnement, les filets so-ciaux profitent beaucoup auxfemmes. L’hydraulique rurale ouurbaine tient compte de l’accès àl’eau par les femmes pour pallierles corvées d’eau.L’école met un accent particuliersur la scolarisation de la jeunefille et son maintien à l’école.Un appel a été lancé auxfemmes en milieu urbain pourparrainer celles du milieu rural,car nous devons, à tout prix,

réduire l’écart entre nous et œu-vrer à promouvoir nos sœurs.Concernant les violences, laconscientisation et le plaidoyeront été portés jusqu’au fin fonddes villages, durant toute l’an-née. Par exemple, un dialoguesocial a été organisé à Kantchéavec les leaders administratifs(gouverneur, préfets, présidentconseil de ville, maires, élus lo-caux) ; les leaders traditionnels,à savoir tous les chefs de cantonet beaucoup de chefs de village,accompagnés de leurs imans,avaient été conviés pour débat-tre du mariage des adolescenteset ses conséquences néfastesnon seulement parce que cesmariages hypothèquent l’avenirde ces jeunes filles en termesd’instruction et d’accès à un tra-vail rémunéré, mais aussi parcequ’ils engendrent des consé-quences néfastes sur le plan dela santé, tels que les grossessesprécoces, les mortalités mater-nelle et infantile, et des fistulesobstétricales. Les mutilations génitales sont ré-duites de plus de 50% dansnotre pays et la scolarisation dela jeune fille est promue à tousles niveaux.Soulignons que nous sommesun ministère qui donne desorientations dans beaucoup dedomaines, et que les ONG re-laient nos messages et mettenten œuvre des activités dans cesens.La stratégique de l’autonomisa-tion de la femme rurale reposesur le fait qu’il faut alléger lestâches domestiques desfemmes, en mettant à la disposi-tion des groupements fémininset des villages du matériel d’allé-gement de tâches domestiquestels que les moulins, les décorti-queuses, les batteuses, etc. afinqu’elles libèrent les filles pourqu’elles puissent aller à l’école;organiser les femmes en groupe-ments pour celles qui ne lesont pas; renforcer leurs capa-cités en vie associative, en ges-tion des biens communs commeles moulins, en activités généra-trices de revenus; et enfin leurfaciliter l’accès au crédit auprèsdes institutions de micro finance.

Depuis l’adoption de la loi surle quota en 2000, le Niger acertes accompli des progrèssignificatifs en termes d’accèsdes femmes aux instances dedécision. Mais dans beaucoupde domaines, les 25% ne sontpas encore atteints. Et d’ail-leurs, relativement à la propor-tion de femmes dans lapopulation nigérienne, ces25% ne sont-ils pas déri-soires ?

Concernant la loi sur le quota, jedois commencer par assurer queles autorités actuelles sont en fa-veur du rehaussement de la loisur le quota pour aller vers la pa-rité, conformément à l’engage-ment pris par les Chefs d’Etatsde la CEDEAO.Cependant, cela doit se faire parétape, compte tenu de notre en-vironnement socio culturel. Nousavons introduit un projet de révi-sion de cette loi à la hausse. Leproblème que nous rencontrons,c’est que les femmes ne sonttrès présentes dans les ins-tances de décision des partispolitiques; il y a peine 19% defemmes dans l’ensemble desmembres des bureaux des partispolitiques, selon une étude réali-sée par Care Internationale en2011. Le taux de 25% peut sem-bler dérisoire, mais compte tenudu contexte, nous optons d’allerpar étape pour atteindre la parité.

Le Niger a ratifié, le 13 août1999, la Convention sur l’élimi-nation de toutes les formes dediscrimination à l’égard desfemmes (CEDEF), avec unedéclaration de réserves. Où enest-on actuellement par rap-port à ces réserves ?Les réserves de la CEDEF nesont toujours pas levées. Cepen-dant, cela ne veut pas dire quedes progrès appréciables nesont pas réalisés en matière depromotion du genre. Noussommes convaincues que laprincipale porte d’entrée pour ré-soudre les problèmes desfemmes passe par la scolarisa-tion de la jeune fille. Inscrire lesfilles à l’école et les y maintenirjusqu’à au moins 16 ans, nousgarantira une lutte contre l’anal-phabétisme, les mariages etgrossesses précoces, et une ou-verture vers plusieurs opportuni-tés d’emplois.

La mobilisation sociale consti-tue un des meilleurs moyenspour atteindre les couches so-ciales afin d’impacter sur leurdéveloppement socio-écono-mique. Et à l’heure actuelle,les femmes disposent de plu-sieurs cadres qui ne deman-dent qu’à être dynamisés etappuyés, notamment les grou-pements féminins. Quels sontles rapports du Ministère avecces groupements et les ac-tions entreprises en leur fa-veur ?Nous avons répertorié tous lesgroupements féminins sur l’en-semble du pays. Et notre straté-gie consiste à les appuyerd’abord en matériels d’allége-ment des tâches : moulins,

! Dr Maikibi Kadidiatou Dandobi, ministre de la Population, de la Promotion‘’Le renforcement de l’apport des femmes dans le développement

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décortiqueuses, batteuses, mo-topompes, arrosoirs, semences,engrais, mais également à ren-forcer leurs capacités en gestion,en activités génératrices de re-venus et favoriser leur accès auxinstitutions de micro finances.

Mme la ministre, depuis l’ins-titution d’une Journée Natio-nale de la Femme, chaqueannée un nouveau thème rela-tif à l’amélioration des condi-tions de vie des femmes estabordé. Y-a-t-il un travail desuivi quant aux stratégiesmises en œuvre pour atteindreles objectifs de chaquethème ?En effet, chaque année unthème est retenu et la probléma-tique retenue fait l’objet d’unegrande sensibilisation et d’un fortplaidoyer en vue de la résolutiondu problème abordé. Des straté-gies sont mises en œuvre pourfaire face au problème dans lescourts et moyens termes. Maisnous comptons redynamiserl’observatoire sur le genre quidevra assurer le suivi de l’évolu-tion et la prise en compte dugenre dans tous les domaines.Car le genre est transversal etles résultats de nos actions doi-vent être mesurés dans tous lesdomaines.

La 7ème République a célébré,le 7 avril dernier, les trois ans

de mise en œuvre du Pro-gramme de la Renaissance.Quelles sont, au niveau devotre ministère, les acquis en-registrés quant au secteur dela Promotion de la Femme ?Vous savez, pour des départe-ments ministériels qui font desréalisations physiques, il est aiséde quantifier et mesurer les ob-jectifs à atteindre : par exemple,tel nombre de constructions, telnombre de recrutements, etc.Mais lorsqu’il s’agit du domainedes ‘’Droits’’, de l’amélioration dequalité de vie, ou de change-ment de comportement, le pre-mier défi consiste à identifier lesindicateurs à mesurer, ensuites’entendre sur l’appréciation desprogrès qui souvent peuvents’inscrire dans le long terme,avant que le changement ou leprogrès ne soit perceptible. Sanscompter le fait que les réalisa-tions et résultats dans les do-maines du genre doivent êtreperçus à tous les niveaux, doncde manière transversale.En ce qui concerne la promotionde la Femme et du Genre, nouspouvons dire que 8 maisons dela femme sont fonctionnelles auniveau des chefs-lieux des ré-gions ; le genre est intégré dansles curricula de formation desétablissements de formation, no-tamment de l’ENSP, de l’IFMC,et des Ecoles Normales.C’est encore et toujours dans ce

sens que l’aspect genre est prisen compte dans l’élaboration desplans de développement com-munaux ; que des CellulesGenre sont mises en place danschaque ministère, afin de veillerà la prise en compte de l’aspectgenre dans les programmes ;que des formations de renforce-ment de capacités en leadershipféminin ont été menées au profitde 304 présidentes de groupe-ments féminins et de 170 élueslocales ; que plus de 9151 per-sonnes ont été formés sur plu-sieurs thèmes afférents à lapromotion de la femme; que lenombre d’écoles de maris a étéporté à 603 écoles dans le cadre

de la promotion de la santé de lareproduction et du genre.

Mme la ministre, les femmesconstituent un socle solidesur lequel peut s’appuyertoute politique de développe-ment économique et social.Avez-vous, au niveau du Mi-nistère dont vous avez lacharge, une stratégie pourmobiliser les couches fémi-nines afin de les amener à par-ticiper davantage à l’essornational ?Nous travaillons avec toutes lescouches féminines : la femmerurale que nous appuyons,comme je l’ai dit plus haut ; les

femmes entrepreneures, avecqui nous travaillons pour identi-fier les obstacles qu’elles ren-contrent aussi bien sur le planadministratif, que dans tout leprocessus, pour monter des en-treprises, afin de les aider dansl’accès aux crédits et l’accès auxmarchés, pour les aider à leverces obstacles. Nous les aidons à mieux s’orga-niser, mais les exhortons à aiderleurs sœurs qui œuvrent dansl’informel à s’organiser pour ensortir. Nous travaillons beaucoupavec les femmes de la sociétécivile : CONGAFEN, Kassey,Réseau des Femmes Scienti-fiques, Réseau des FemmesCadres Supérieures, Réseaudes Femmes Africaines Minis-tres et Parlementaires.Nous œuvrons à promouvoir leleadership féminin sous toutesses formes. Nous allons, souspeu, organiser une réunion avecles femmes élues locales ouconseillères, qui également vontse constituer en un réseau natio-nal grâce à l’appui de Care etNDI. Ainsi, la promotion du lea-dership féminin va de la base àtravers les femmes conseillèresen passant par les groupementsféminins, les femmes entrepre-neures, les femmes de la So-ciété civile, et les femmes despartis politiques. Nous sommesen rapport avec toutes, et il estindéniable que le renforcementde l’apport des femmes dans ledéveloppement va participer davantage à l’essor national.

! Réalisée par Tchirgni Maïmouna

Cette rencontre qui a étéprésidée par Dr MaikibiKadidiatou Dandobi, min-

istre en charge de la Promotionde la Femme, s’est déroulée enprésence de la Présidente duConseil d’Administration duWANEP-Niger, du Représentantde la Haute Autorité à la Consol-idation de la Paix, d’InstitutionsInternationales, de structuresféminines et celles intervenantdans le domaine de la paix.Cette journée de réflexion a pourbut de mettre en place le comitéde mise en œuvre de la résolu-tion 1325 du Conseil de Sécuritédes Nations Unies et de con-former le Niger avec les autresEtats membres de la CEDEAO,en lançant le processus de for-

mulation de son Plan d’ActionNational (PAN) de mise enœuvre de ladite résolution. Il faut rappeler que cette résolu-tion a été adoptée depuis 2000et impose aux Etat parties, l’im-plication des femmes à tous lesaspects de la paix et de la sécu-rité. Pour montrer son engage-ment à définir la sécurité dans laperspective des besoins despopulations, un cadre de préven-tion des conflits de la CEDEAO(CPCC) a été adopté par le con-seil de médiation et de sécuritéde l’organisation sous régionaleen janvier 2008 comme cadre demise en opération des effortspour prévenir les conflits dansles Etats membres. Ce cadrecomporte aussi une composante

spécifique «femme, paix et sécu-rité » conformément aux disposi-tions de la résolution 1325.Les travaux ont abouti à la sen-sibilisation d’une cinquantaine departicipants /participantes sur la

résolution 1325 et les résolutionsconnexes, et sur le thème«femmes et paix au Niger » ; àl’identification des structures de-vant désigner les membres ducomité, ainsi qu’à l’élaboration

d’une feuille de route de laformulation du Plan d’actionnational.

! Assane Soumana

Journée de réflexion sur la participation de la femme à la gestion des conflits et à la consolidation de la paixMise en place du comité de mise en œuvre de la résolution1325 et formulation d’un Plan d’action national

Dans le cadre des manifestations commémoratives de la23ème édition de la Journée Nationale de la Femme Nigérienne,le Ministère de la Population, de la Promotion de la Femmeet de la Protection de l’Enfant a organisé, le mercredi 7 mai2014 au Palais des congrès de Niamey, une journée de ré-flexion sur la participation de la femme à la gestion desconflits et à la consolidation de la paix.

Une vue des participants à la journée

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de la Femme, et de la Protection de l’Enfant va participer davantage à l’essor national’’

Dr Maikibi Kadidiatou Dandobi

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Oui, à l’heure où le Niger célèbrece 13 mai 2014, la Journée dela Femme, Maka Abdoulaye,

Hadjara Hassane, la vieille femme de60 ans et la fillette Chamssiya se démè-nent chaque jour, sous un soleil torride,de 7 heures à 17 heures, pour piocherla roche, sélectionner les graviers, lesgravillons et le sable, les transporteravec toutes sortes de récipients engrimpant du ravin au plateau, lesdépoussiérer grâce à un système rudi-mentaire de tamisage et les entasseravec des pèles.Vous croyez peut-être qu’elles sontalors au bout de leurs peines ? Quenenni !.. D’abord, il faut extraire l’équiv-alent de la charge utile d’un camion dedix (10) tonnes de graviers et gravillons– ce qui représente un travail deplusieurs jours, voire mois, selon la tailleet les forces de chaque groupe qui com-prend quatre à dix femmes. Ensuite, ilfaut négocier un démarcheur – payédeux mille francs CFA par camion et parvoyage – pour qu’il fasse venir de Ni-amey un acquéreur de gravier. Cedernier paie alors le chargement entrequinze mille et vingt mille francs CFA.Or, et c’est le fin du fin dans l’ordre dela souffrance, cet argent est essentielle-ment destiné à payer les créanciers car,durant tout ce temps, ces femmes ontdû boire, manger, se soigner et s’ha-biller ! à crédit !‘’Plus nous avons d’enfants pour nousaider, plus nous atteignons vite les ob-jectifs de production’’, assure Maka Ab-doulaye qui travaille à Hondobon depuisquatre ans, hors saison des pluies. ‘’Lepère de Chamssiya et moi avons retirénotre fille de l’école, car nous ne pou-vons plus payer les multiples cotisationsexigées par l’école; elle m’aide ici et,

dès le retour des pluies, nous allons re-tourner cultiver la terre dans notreZarmaganda natal, avec le maigre via-tique constitué ici afin de nourrir etsoigner la famille pendant la période desoudure’’, indique Maka Abdoulaye.Par-delà ce travail épuisant, harassantet conduisant donc au vieillissementprécoce de ces femmes et enfants, il ya d’autres préoccupations. En effet,selon Hadjara Hassane, une native dela capitale nigérienne, Niamey, mais vi-vant dans le hameau de Djigaré, ‘’ici, onmanque d’eau courante et d’une mino-terie. C’est donc nuitamment qu’on doit

s’approvisionner en eau, piler le mil oule sorgho, et préparer le repas du soir.Ce qui est éprouvant pour toute lafamille, surtout les enfants!’’.Mais, Dieu soit loué, ces femmes et cesenfants se portent apparemment aumieux de leur forme ! Et ce, malgré l’én-ergie dépensée qui se juge au nombre

de camions enregistrés au péage deBangoula. ‘’La plupart des camions tra-vaillent pour la SATOM ; chaque camiontransportant du gravier paie une taxe de2.000 francs CFA et ceux transportantdu sable 1.000 francs. Il est difficile d’es-timer le nombre de camions qui passentici, mais on en compte de cinq à vingtpar semaine, même si le trafic est réduiten saison des pluies’’, indiquent lesdeux agents municipaux de Karma enposte à Bangoula.Au fait, quel est le nombre de femmestravaillant ainsi au flanc des collinesd’Aboka, Karma et Koutoukalé, danscette commune rurale située à environ50 kilomètres de Niamey? ‘’Nous neconnaissons pas le nombre de femmestravaillant dans ces carrières, d’autantqu’elles ne paient aucune taxe à lamairie’’, assure M. Nouhou Harouna, le2ème vice-maire de Karma, qui préciseque ‘’beaucoup de pères de famille etde jeunes gens travaillent aussi sur lestrois sites’’.Qu’en est-il des potières de Boubon ?Ici, le problème est d’un tout autre ordre.

Si Haoua Djadjel, Gambina Karimou,Halima Abdoulaye, Aïssa Hamidou etles autres doivent effectivement extrairel’argile du fleuve Niger, le gros de leurtravail de potières se fait à domicile,dans le cocon familial et la bonnehumeur.‘’On pétrit l’argile, on en fait des jarres

d’eau ou des pots pouvant contenir dela bouillie de mil et des décoctionsmédicamenteuses; certaines d’entrenous sont spécialisées dans les pots àfleurs modélisés. On peut produire troisgrandes jarres d’eau ou dix petits potspar jour’’, affirme Halima Abdoulaye qui,malgré ses trente-cinq ans d’âge, a déjà20 ans de métier à son actif. ‘’Nous ven-dons en gros et en détail les grandesjarres entre 750 et 1.000 francs CFA, etles pots entre 150 et 200 francs.Acheminés à Niamey ou dans les vil-lages environnants de Boubon, ils coû-tent respectivement 1.250 ou 400 à 500francs CFA’’, précise Halima, qui a ap-pris la poterie auprès de sa grand-mère.De fait, un peu partout à Boubon, on voitdes jarres et pots entassés sur la rueprincipale du village ou à la devanturedes maisons, quand ce n’est pas aumarché hebdomadaire de mercredi d’oùils sont chargés à bord de minibus ou decharrettes, vers Niamey surtout.Selon Aïssa Hamidou, une jeune femmede 37 ans, le métier de potière leur rap-porte assez d’argent pour s’acheter quiun âne ou une chèvre, qui une brebis ouune vache. Cette femme, qui a appris lapoterie depuis qu’elle était en classe deCP, se consacre à ce travail depuisqu’elle a abandonné l’école en classede CM1.Gambina Karimou, la spécialiste despots de fleurs peints pour salons hup-pés, se plaint, elle, de la mévente de saproduction. Depuis le départ, il y a deuxans, de son amie européenne Monica,

qui l’avait formée au modélisme durantles vingt ans de son séjour à Boubon,elle n’arrive plus à placer ses jolis potschez les expatriés résidant à Niamey.‘’Aujourd’hui, je produis peu de pots defleurs et, pire, je les vends au petit bon-heur‘’.Reste que, d’après Haoua Djadjel, lamajorité des femmes de Boubon subvi-ennent à leurs besoins grâce à la po-terie’’. Secrétaire de l’anciennecoopérative des femmes de Boubonprésidée par Mme Hannèye, HaouaDjadjel relève deux problèmes : ‘’lesriverains du fleuve, propriétaires des en-droits d’où nous extrayons l’argile, nousempêchent souvent de le faire et, pire,la paille de riz qui sert à passer les jar-res et les pots à la cuisson manque cru-ellement ici, bien souvent’’.Mais alors, quid de la coopérative ?‘’Nous avons certes besoin d’appuis,mais on ne veut plus de coopérative ;l’ancienne coopérative a failli noustraîner toutes en justice ou jeter enprison pour non payement de crédits,car c’était une source d’endettement etdonc de problèmes pour les potièrescomme pour les autres membres’’. Ainsidonc va la vie de ces femmes nigéri-ennes mobilisées sur tous les frontsdans la bataille pour le développementdu Niger, en travaillant courageuse-ment, nuit et jour, pour subvenir aux be-soins de leurs foyers.

! Sani Soulé Manzo,Envoyé spécial

Mlle Abdouramane Issoufou Hanna-tou, élève en classe de Terminale A1au Lycée Mariama : ‘’Ce que j’appréciele plus, c’est qu’aux dernières élections,on ait eu une femme candidate auxprésidentielles, en la personne de MmeBayard Mariama Gamatié. De même, jeme réjouis de l’adoption de la loi sur lequota qui a permis aux femmes d’êtreplus représentées tant au niveau desfonctions administratives qu’aux postesélectifs. On est passé de huit (8) à qua-torze (14) femmes députées à l’Assem-blée nationale. Il est vrai que, malgrétoutes ces avancées significatives,beaucoup reste à faire, car même si lafemme urbaine a eu à se hisser son

rang au sein de la société, il n’en de-meure pas moins que la femme rurale

semble un peu laissée à la traine, endépit de ces journées nationales et in-ternationales dédiée à la femme engénéral.‘’. Melle Ousmane Oumarou Nafissa,Terminale A au lycée Mariama : ‘’Lafemme nigérienne est une femme bat-

tante. Elle a fait ses preuves tant dansl’administration que dans la société. En

dépit de ses lourdes tâches ménagères,elle continue à occuper une place dechoix dans notre société. Elle affronte etsurmonte ses problèmes au même titreque les hommes. Mais malgré soncourage et sa détermination, la Nigéri-enne, celle vivant en milieu rural surtout,est souvent victime de marginalisation.Mon souhait le plus ardent, c’est de voirla femme vivant en milieu rural jouir dela liberté de s’exprimer. Pour celle ur-baine de faire preuve de déterminationpour se frayer une fois de plus uneplace de choix dans notre société etpourquoi pas diriger un jour le Niger?’’.Mlle Bonkano Touré Hassiatou, Ter-minale A, présidente de la coopéra-tive du Mariama : ‘’La femme est lepilier de la famille, elle éduque et con-tribue à la marche du foyer. Cependant,avec le changement de temps etl’avènement de la démocratie, la femmea tendance à abandonner ce rôle. Entant que jeune, je croie que lanigérienne du future sera trop moderne,trop libérale et surtout matérialiste. Etdès lors qu’on perd le sens du spirituel,l’éducation sera en faillite, car dans unfoyer où une femme revendique trop etabuse des droits, tout en étant toujoursabsente dans son foyer, l’éducation etle suivi des enfants en prendront un

coup, et c’est la société qui en pâtira.Elle doit certes être libre de travailler oud’occuper une place importante tantdans l’administration publique queprivée et même dans les organisationsinternationales, mais le mieux est de nepas dépasser les limites, car parfois ellefait un amalgame entre égalité et com-plémentarité des sexes. L’égalité estdite sur le plan du droit, sur le plan psy-chologique et non physique’’.

Hamma Wakasso Aichatou

! Potières de Boubon et ramasseuses de gravier de KarmaLes femmes rurales, toujours à pied d’oeuvre pour relever le défi de l’autonomisation

Au niveau du hameau de Hondobon, situé à trois kilomètres au nordde la commune rurale de Karma, on remarque, sur le bas-côté droitdu goudron menant à Tillabéry, des traces de pneus de camionsgros porteurs et des monticules de pierres. Nous sommes sur undes trois sites d’extraction de graviers, de gravillons et de sable deKarma. Mais, la carrière, située dans un ravin en contrebas de ceplateau désertique, est essentiellement exploitée par des femmeset des fillettes. Certes, en cette heure tardive de l’après-midi, nousn’avons trouvé que trois femmes âgées de 28 à 60 ans et une fillettede huit ans.

Les célèbres potières de Boubon

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Ici des femmes travaillant dur dans une carrière à Hondobon, àquelque 50 Km de Niamey

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Journée nationale de la femme nigérienneParoles de jeunes filles

Depuis l’avènement de la démocratie dans notre pays, la femme nigériennes’est vaillamment affirmée tant au plan politique, social que culturel. En1991, les femmes nigériennes protestaient contre leur non représentation àla Conférence Nationale Souveraine et organisent le 13 mai, une marche pa-cifique pour exiger leur prise en compte. Ce qui montre à quel point, lafemme nigérienne peut-être persuasive. Aujourd’hui encore, la femme nigé-rienne continue à chercher à se frayer encore plus un chemin dans laconduite des affaires nationales. Ici, des lycéennes donnent leur perceptionde la situation de la femme nigérienne, mais aussi leur point de vue sur lanigérienne du futur.

Mlle Abdouramane Issoufou Hannatou

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Mlle Bonkano Touré Hassiatou

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Melle Ousmane Oumarou Nafissa

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Saharatou Moussa 15 ans Gabi Maradi

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Qu’est-ce que la CEDEF ?Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard desfemmes. Elle a été adoptée le 18décembre 1979 par l’Assemblée générale des Nations Unies. Elle est entrée en vigueur en tant que traité internationalle 3 septembre 1981 après avoir été ratifiée par 20 pays. En janvier 2008, elle était ratifiée par 185 pays sur les 191représentés à l’ONU (pas bougés depuis).Composée de 30 articles, cette Convention réaffirme le principe d’égalité entre les femmes et les hommes, définit lanotion de discrimination et établit un programme d’action visant à atteindre l’égalité dans tous les domaines, politique,économique, social et culturel.La Convention CEDEF définit la discrimination à l’égard des femmes comme «toute distinction, exclusion ou restrictionfondée sur le sexe qui a pour effet ou pour but de compromettre ou de détruire la reconnaissance, la jouissance oul’exercice par les femmes, quel que soit leur état matrimonial, sur la base de l’égalité de l’homme et de la femme, desdroits de l’Homme et des libertés fondamentales dans les domaines politique, économique, social, culturel et civil oudans tout autre domaine (Article 1).»

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23SPÉCIALNous vous proposons un article du Journal français «L’ H U M A N I T É» duLundi 06 janvier 2014, sous la plume de Mina Kaci, une journaliste qui a réa-lisé ce reportage dans le région de Zinder.

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Crédit photos : - Djibo Tagaza, pages 21 et 22- Mina Kaci, pages 13, 16, 23 et 24- Clesca/UNFPA, page 15- Saley/UNFPA, page 21

Ont contribué : - Monique Clesca, Représentante- Moussa Abdou Saley, Chargé de Communication- Stéphanie Tesson, Journaliste consultante- Fatouma Idé, ONEP- Inoussa Oumarou, ONEP

Ce supplément vous est offert par UNFPA Niger

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Après des études de droit enCôte-d’Ivoire et une thèse dedoctorat en droit international

en France, Aïchatou Mindaoudou aregagné le pays en 1991, période àlaquelle la vague ou plutôt le ventde démocratisation soufflait sur lespays africains. Outre sa participa-tion à la rédaction des textes fonda-mentaux, elle a choisi d’apporterune autre contribution à l’enracine-ment du processus démocratique.Ainsi, Secrétaire générale duRéseau d’Intégration du Droit

(RIDD-Fitila), Aïchatou s’est beau-coup investie dans l’éducation desmasses, parcourant villes et vil-lages du Niger pour sensibiliser lespopulations rurales. ‘’Il fallait surtoutfaire comprendre aux femmesqu’elles étaient partie prenante dece processus et qu’il n’aurait au-cune valeur sans leur participation.Nous avons beaucoup insisté sur laparticipation électorale, avec ce motd’ordre : une femme, un vote’’ con-fie-t-elle dans le livre 100 femmesdu Niger, édité par l’UNFPA.

Après cette contribution au proces-sus démocratique, Aïchatou occupale poste de ministre de la Promotionde la Femme, de la Population et dela Protection de l’Enfant, entre 1993et 1996. Et pendant les périodesd’interruption du processus démoc-ratique, elle continue à enseigner àl’Université. Puis de 1999 à février2010, elle fut portée au poste deministre des Affaires Etrangères et

de la Coopération. Pendant les 10ans passés à la tête de ce départe-ment, elle est restée au-dessus desclivages politiques, se consacrantexclusivement à servir son pays. Cequi lui a valu beaucoup d’estime auniveau de la sous-région, et lui aouvert la voie pour une carrière in-ternationale.En 2010, Aïchatou Mindaoudou futappelée par les Nations Unies où

elle fut d’abord affectée commereprésentante spéciale adjointepour le Darfour (Soudan). Ayantdonc fait ses preuves dans la ges-tion de ce conflit, Aïchatou fut en-suite nommée, en mai 2013, à latête de l’Opération des NationsUnies en Côte d’Ivoire (ONUCI)composée de quelque 12.000hommes. Quoiqu’elle fasse, la‘’dame de fer’’ nigérienne a à l’e-sprit l’image de la femme. ‘’Je metsla barre très haut, car un échec au-rait des répercussions négativessur l’ensemble des femmes. Demême, si je réussis, cela aura desrépercussions positives sur lesfemmes. C’est ma contribution per-sonnelle et modeste pour messœurs nigériennes’’, déclare-t-elle à100 femmes du Niger. Ce parcours sans faute n’a cepen-dant pas été un long fleuve tranquille.‘’J’ai fait beaucoup de sacrifices’’ con-fie-t-elle, tout en gardant le même en-gagement : ‘’mais si c’était à refaire,je recommencerais 10.000 fois,’’ajoute-t-elle.

! Siradji Sanda

De son retour au bercail,Mme Barry BibataGnandou commença sa

carrière au Ministère de l’In-térieur, avec un stage proba-toire de deux ans. Au courscette période, elle avait suiviune formation de Commissairede Police associée en 1990.Elle exerça ce métier pendantonze ans avant d’abandonner

cette carrière de Commissairede Police dans laquelle elles’est beaucoup distinguée. Lesraisons de cet abandon sontpurement et simplement poli-tiques. Cependant, comme ilfallait continuer le combat, MmeBarry Bibata Gnandou décidad’embrasser la carrière d’Avo-cat défenseur. Entre temps, ellea été appelée à occuper des

hautes fonctions de l’Etat: pre-mière préfet-présidente de laCommunauté Urbaine de Ni-amey; vice-maire de Niamey;directrice de la Police Judiciaire;ministre de la Promotion de laFemme et de la Protection del’Enfant, et actuellement direc-trice générale de l’AgenceSAFEM. Sur le plan professionnel, rienn’obligeait, cette diplomée enDroit privé à se retrouver dansle corps de la police. Elle devaitnormalement se retrouver dansle corps de la Magistrature.‘’C’est la cause de la femme quim’a amenée à la Police pourpouvoir simplement lareprésenter à un haut niveau.La femme nigérienne ne setrouvait pas à un niveau

supérieur là-bas. Elles étaientau bas de l’échelle’’, a fait re-

marquer Mme Barry BibataGnandou. Par ailleurs, sa constance dansle combat s’est poursuivie dansles Organisations Non Gou-vernementales : D’abord mem-bre fondatrice duRassemblement Démocratiquedes Femmes du Niger qui avaitmené un combat déterminantpour la promotion de la femmeà l’aube de la Conférence Na-tionale Souveraine et sur toutela décennie d’ailleurs; puis auniveau de l’Association desFemmes Juristes du Niger oùelle parcourut l’ensemble dupays pour sensibiliser lesfemmes sur leurs droits et de-voirs. En plus, à chaque foisque la cause féminine est enjeu, Mme Barry Bibata Gnan-dou est sortie pour apporter sacontribution à la lutte.

! Hassane Daouda

Portraits des femmes pionnières du Niger! Aïchatou Mindaoudou, ancienne ministre des Affaires Etrangères Discrétion et efficacité, 10 ans au service de la diplomatie nigérienne

Parmi les femmes qui ont marqué la vie publique nationale ces der-nières décennies, Aïchatou Mindaoudou occupe incontestablementune place de choix. Ce qui, du reste, est normale pour cette éduca-trice, enseignant de droit à l’Université, passée par l’éducation desmasses, à travers l’ONG RIDD Fitila. Même si elle n’est pas la seulefemme à avoir occupé le prestigieux poste de ministre des AffairesEtrangères et de la Coopération, elle détient par contre le record delongévité à la tête de ce département stratégique, et même dans ungouvernement, avec ses 10 ans de dignes et loyaux services au pro-fit de la diplomatie nigérienne. Calme, discrétion et efficacité, telssont en autres, les traits de caractère de cette Nigérienne, que d’au-cuns n’hésitaient pas à qualifier de ‘’dame de fer’’, en référence à lacharismatique Margaret Thatcher, Premier ministre britannique (mai1979-novembre 1990).

Mme Aïchatou Mindaoudou

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! Mme Barry Bibata Gnandou, ancienne ministre, coordinatrice du SAFEMUne carrière au service de la femme nigérienne

Femme combattante et dévouée à la défense et l’amélioration desconditions de vie et de travail de ses sœurs, Mme Barry BibataGnandou a su briser certaines considérations de la société nigé-rienne qui avaient longtemps confiné la femme dans une sorte decarcan. Son engagement et sa détermination à respecter les droitsde la femme au Niger se sont vite affichés à travers son parcours.Née à Niamey, Mme Barry Bibata Gnandou effectua ses études pri-maires et secondaires dans la capitale de notre pays. Elle poursuitses études supérieures à l’Université Cheick Anta Diop de Dakar, auSénégal, d’où elle sortit diplômée.

Mme Barry Bibata!

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Elle est actuellement laseule femme directricegénérale d’une banque

au Niger. Nana-Aissa AngoKoussa est de fait à la tête deprès de 170 salariés et tempo-raires de la Banque AtlantiqueNiger. Cette femme, dy-namique, courageuse et tra-vailleuse, n’a pas ménagé sesefforts pour se hisser au pres-tigieux poste qu’elle occupeactuellement. Après unemaîtrise en Economie et gestiondes entreprises, elle obtient unDESS en ingénierie financière àDakar par alternance tout entravaillant au sein du groupe

Ecobank dès 1999. C’est en2005 qu’elle intègre la BanqueAtlantique et quatre (4) ans plustard, en 2009, elle en devient ladirectrice générale.Innovatrice, Nana-Aissa AngoKoussa est en train de trans-former la Banque Atlantique qui,aujourd’hui, fait partie des en-treprises modèles dans notrepays. En témoigne les différentsaccords conclus avec desgrandes sociétés et différentspartenaires. En décidant desoutenir Asusu, une institutionde micro-finance tenue elleaussi par une autre femme, ladirectrice générale de la

Banque Atlantique estimequ’elle voulait montrer que le

partenariat femme-femme peutdonner d’excellents résultats.«La banque est un métier deterrain et de contact avec toutesles couches de la population,tous les types de personne. Cequi pose problème dans notreculture. [!] Ici les femmesn’osent pas, elles se freinentelles-mêmes. Mais moi je n’aipas de barrière », a-t-elle confiéaux équipes de 100 femmes duNiger.

! M. S. Abandé Moctar

! Nana-Aissa Ango Koussa, Directrice Générale de la Banque Atlantique NigerUne femme de poigne à la tête d’une institution bancaire

Nana-Aissa Ango Koussa

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Mardi 13 Mai 2014

26 ANNONCES

Services de consultants : Recrutement d’un Consultant pour la mise en place d’untableau de bord pour le Ministère des Finances.

1. Le Gouvernement de la République du Niger a obtenu un Don de l’AssociationInternational de Développement (IDA) en vue de financer le coût du Projet deRenforcement des Capacités (PRC). Il se propose d’utiliser une partie des fonds poureffectuer des paiements autorisés au titre du contrat suivant :Pour le recrutement d’un Consultant pour la mise en place d’un tableau de bordpour le Ministère des Finances.

2. L’objectif spécifique de la mission est la mise en place d’un mini tableau de bord degestion des finances publiques pour les décideurs du Ministère des Finances (MF).3. La mission doit être menée par un cabinet ou un consortium. Son équipe d’expertsdoit être constituée d’au moins quatre (4) ingénieurs informaticiens expérimentés : • Un (1) ingénieur sénior, Chef de projet, il doit être diplômé de l’enseignementsupérieur (niveau ingénieur Bac + 5) avec au moins 15 années d’expérience effectivedans le domaine du développement informatique tournant sur plateforme Linux. Le chef de projet doit justifier avoir dirigé au moins trois projets de même enverguredans le domaine des finances publiques et prouver qu’il possède de solidesconnaissances en finances publiques. Ce dernier devrait justifier par des attestationsde bonne fin de travaux :- d’au moins une expérience réussie dans la définition, la mise en place et le suivi d’unprojet de développement informatique en architecture 3/3 de même envergure ;- d’au moins une expérience réussie dans la définition, la mise en place et le suivi d’unprojet de développement informatique de même envergure sur le SGBDR Oracle,SGBDR PostgreSql, langage Java (avec interface Web) ;- d’au moins une expérience réussie dans un projet informatique relatif au budget del’Etat ;- d’au moins une expérience réussie dans un projet de mise en place d’une applicationde comptabilité au sein du Trésor d’un Etat ;- posséder d’une très bonne connaissance du cycle de développement d’application etdes techniques de management de projet et une maitrise parfaite du Français.• Trois (3) ingénieurs spécialistes en développement informatique, chargés de la partieapplicative. Ils doivent être des informaticiens confirmés dans le développementd’applications informatiques, diplômés de l’enseignement supérieur (niveau minimum

Bac + 5) possédant :- Une parfaite connaissance du Langage Java ;- Une expérience dans le domaine de la mise en place des solutions de reporting ;- Une parfaite connaissance du langage SQL et des systèmes de gestion de bases dedonnées relationnelles ;- Une connaissance pratique du système d’exploitation Linux, de l’architecture 3/3 etweb ;- Une connaissance des outils d’analyse et de conception décisionnelle.

3. La durée de la mission est de cinq (5) mois et se déroulera à Niamey.4. Le Projet de Renforcement des Capacités (PRC) invite les consultants admissiblesà manifester leur intérêt à fournir les services décrits ci-dessus. Les consultants intéressés doivent fournir toutes les informations indiquant qu’ils sontqualifiés pour exécuter la prestation demandée (référence concernant l’exécution descontrats analogues, etc!..)

6. Le consultant sera sélectionné en accord avec les procédures définies dans lesdirectives : Sélection et Emploi de consultants pour les emprunteurs de la BanqueMondiale, janvier 1997, mise à jour en septembre 1997, janvier 1999, et mai 2006.

7. Les consultants intéressés peuvent obtenir des informations complémentaires àl’adresse ci-dessous mentionnée du lundi au vendredi de 8 heures à 12 heures : Projet de Renforcement des Capacités (PRC) BP : 11040 Niamey, Tél : 20722653Email : [email protected].

8. Les demandes de manifestation d’intérêt doivent parvenir sous plis fermé ou par e-mail et porter la mention Manifestation d’intérêt pour « Recrutement d’un consultantpour la mise en place d’un tableau de bord pour le Ministère des Finances».

9. Les manifestations d’intérêt doivent être déposées au siège du projet à l’adresse ci-dessous mentionnée au plus tard le 22 mai 2014 à 10 heures.

REPUBLIQUE DU NIGERMINSTERE DES FINANCES/Secrétariat Général

Projet de Renforcement des Capacités/ BP : 11040 Niamey Tél : (00227) 20 72 26 53

SOLLICITATION DE MANIFESTATION D’INTERETREPUBLIQUE DU NIGERMINSTERE DES FINANCES/ Secrétariat GénéralProjet de Renforcement des Capacités / (PRC)

SERVICE DE CONSULTANTS : Recrutement d’un consultant pour lacréation d’un site web.

Le Gouvernement de la République du Niger a obtenu un Don N° TF011426 etun Prêt N°TF0011338-NE pour financer le Projet d’Actions Communautairespour la Résilience Climatique (PAC/RC). Il est prévu qu’une partie des sommesaccordées au titre de ces financements soit utilisée pour effectuer les paiementsprévus au titre du contrat relatif à la création d’un site WEB pour le ProgrammeStratégique de Résilience Climatique (PSRC).

Le Consultant aura pour mandat de remplir les tâches suivantes :

1. Concevoir un site web pour le Programme Stratégique pour la RésilienceClimatique (PSRC) en vue de rendre plus visibles les quatre projets composantle programme et renforcer leur cohésion. 2. Assurer la Visibilité du Programme3. Renforcer les capacités de l’Expert en Communication de la CCS/PSRC dansle domaine de la mise à jour du site web du PSRC4. Assurer la maintenance du site web pendant un mois en liaison avec l’Experten Communication de la CCS.

La présente mission s’adresse à toute entreprise spécialisée dans le domainedes TIC répondant aux critères suivants :• Expérience prouvée d’au moins cinq (5) ans dans le développementinformatique • Solides connaissances en webmastering/informatique • Expertise dans le développement et la maintenance de sites web• Avoir conduit au minimum trois missions similaires• Maitrise de l'environnement de développement de sites web sous des CMS • Expertise avérée dans la gestion d'hébergement LINUX et des noms de

domaine (disposer d'un service de hosting en ligne est un atout majeur)• Maitrise des techniques de traitements d'images et multimédia sur le WEB• Expérience avérée dans le domaine de renforcement des capacités eninfographie

Le Coordonnateur de l’Unité de Gestion Fiduciaire invite les candidats éligiblesà manifester leur intérêt pour fournir les services décrits ci-dessus. Ils devrontsoumettre des cv détaillés certifiés sincères et indiquant leur qualification pourexécuter lesdits services.

Un Consultant sera sélectionné suivant les procédures décrites dans lesdirectives: Sélection et Emploi de Consultants par les Emprunteurs de la BanqueMondiale, édition mai 2004, révisée en octobre 2006 et mai 2010.

Les Consultants intéressés peuvent obtenir des informations supplémentairesà l’adresse ci-dessous de 8 heures à 17 heures 30 minutes du lundi au jeudi etde 8 heures à 13 heures les vendredis.

Les manifestations d’intérêt doivent être soumises au plus tard le 27 mai avril2014 à 17 heures à :

UNITE DE GESTION FIDUCIAIREPROJET D’ACTIONS COMMUNAUTAIRES POUR LA RESILIENCE

CLIMATIQUEAVENUE DU ZARMAGANDA

(ANCIEN IMMEUBLE TAANADI FACE SIEGE SEEN)NIAMEY,

A L’ATTENTION DEMONSIEUR LE COORDONNATEUR

Email : [email protected] ou [email protected]

SOLLICITATION DE MANIFESTATIOND’INTERET

REPUBLIQUE DU NIGERMINISTERE DU PLAN, DE L’AMENAGEMENT DU

TERRITOIRE ET DU DEVELOPPEMENTCOMMUNAUTAIRE

PROJET D’ACTIONS COMMUNAUTAIRES POURLA RESILIENCE CLIMATIQUE (PACRC)

UNITE DE GESTION FIDUCIAIRE

Mardi 13 Mai 2014

27SPÉCIAL

De retour au pays, Mariamaa poursuivi sa carrière pro-fessionnelle en qualité de

journaliste professionnelle àl’ORTN. Selon elle, à l’époque, lecontexte était difficile pour unefemme d’exercer un métier aussicomplexe que le journalisme. Ellea tout de même osé et excellédans le domaine, car elle était con-vaincue de ses ambitions et du faitqu’aucun métier n’est l’apanage del’un ou l’autre genre. Première femme journaliste, elleétait restée à la Voix du Sahel entant que reporter, rédactrice etprésentatrice du journal enFrançais. De par son dynamisme au travailet sa détermination de bien faire,elle a servi au Service des Pro-grammes de l’O.R.T.N en qualitéde directrice adjointe, responsablede Productions et Réalisation enlangues française et anglaise. Elleétait également productrice, réal-isatrice et initiatrice de plusieurs

magazines, notamment ‘’Le maga-zine des petits’’, ‘’La voix de lasanté’’, ‘’L’invité de la semaine’’,‘’Rendez-vous avec la jeuneAmérique’’, ‘’Le festival des chan-sons oubliées’’, ‘’Le journal sonorede la femme’’. Forte de son caractère et de sonprofessionnalisme, Mariama Keïtaa occupé la présidence de l’in-stance suprême de régulation dela communication au Niger, leCSC. Au-delà du journalisme qu’elleaime tant, elle accorde aussi beau-coup d’importance à la défensedes droits des femmes et des en-fants. C’est ainsi qu’elle a joué unrôle central lors de la création de laCoordination des ONG et Associa-tions Féminines du Niger (CON-GAFEN), une association dontelle a assumé la présidence de1994 à1997. Elle a été aussi co-gestionnaire du Projet DLD(Démocratie, Liberté, Développe-ment).

Partageant ses expertises avecplusieurs autres associations dedéfense des droits humains, sesnombreuses expériences lui ontpermis de devenir une consultanteen communication. En effet, con-sultante en communication notam-ment au cabinet Management ForEnterprise Consult (MEC) Niameyde janvier à octobre 2013, au Cen-tre National de Perfectionnement àla Gestion (CNPG), Mariama Keitaa aussi participé à plusieurs ren-contres nationales et interna-tionales, ce qui lui a permis derenforcer ses capacités et de per-sévérer dans ses activités profes-

sionnelles. Elle a à son actifplusieurs consultations, spécifique-ment dans les domaines de lacommunication, du genre, de l’en-vironnement, de la gestion desconflits, etc. Par ailleurs, elle est enseignantevacataire à l’Institut de Formationaux Techniques de l’Information etde la Communication (IFTIC) oùelle consacre une partie de sontemps à partager et transmettreson savoir et son savoir-faire auxjeunes Nigériens. Il faut aussi rappeler que la pre-mière femme journaliste a étéégalement, de 1981 à 1992, chef

de service Documentation à laCompagnie Minière d’Akouta(COMINAK), où elle s’occupait d’é-tudes, gestion et fonctionnement,de la revue de presse hebdo-madaire, de la bibliographie men-suelle, des foires et expositions,ainsi que de la représentation de lasociété COMINAK. Mariama Keïta, lauréate deplusieurs prix au plan national, estcontributrice à l’élaboration de doc-uments de travail et auteure deplusieurs écrits au niveau nationalet international. Parlant d’un de ses meilleurs sou-venirs en tant que journaliste, ellea évoqué la remise de sa MédailleM.B.E. Most British Empire, reçueen 1968 à Londres, capitale duRoyaume Uni, à l’occasion d’unvoyage officiel en Grande Bre-tagne du Président de laRépublique du Niger, feu DioriHamani, ainsi que la réception dela Médaille du Mérite Mauritanien,obtenue à Niamey en 1970, à l’oc-casion du voyage officiel du Prési-dent de la République deMauritanie, M. Moctar Ould Dad-dah, au Niger. Aujourd’hui encore, elle poursuitson travail avec fierté et la volontéde partager ses expériences avecles jeunes.

! Laouali Souleymane

Avec ce saut historiquequ’elle a effectué avec suc-cès, Haissa avait franchi,

avec une autre parachutiste, unpas décisif dans l’affirmation de lacombativité de la femme. A l'in-stant même où les pieds de laparachutiste effleuraient le sol,bien d'hommes parmi les specta-teurs s'étaient vu du coup ‘’revenirsur terre’’. D'autres, hébétés oupris de frissons, ne s'en reve-naient pas : c'était bien unefemme qui venait de «tomber duciel ! ». Quelques temps aprèselle, la seconde fille parachutistede sa promotion réussissait aussiune descente en chandelle.Emerveillement général chez lepublic qui assiste ainsi, à traversces deux jeunes filles, à l’entréede la femme nigérienne dans lacour du ‘’camp para’’, jusqu’alorsresté l’apanage des ‘’braveshommes’’.

Dans sa rubrique ‘’Quoi deneuf?’’, le journal de l'époque, le‘’Temps du Niger’’, dans son n°275 du 4 février 1967, commentaitl'événement en ces termes : «Dé-cidément, les jeunes filles nigéri-ennes entrent partout !...Avant-hier, deux de ces filles sonttombées du ciel en parachute ! Ilfallait voir leur fierté, ces pucelles! Dans leur regard, il y avait un

petit air malicieux qui demandaitaux hommes : «Ce n’est pas duboulot, ça ? Où voulez-vous qu'onvous suive encore ?». Et depuisce jour, le coup d’envoi étant ainsidonné, la femme nigérienne qui adéfinitivement dompté la peur dela pesanteur, a continué à suivrel’homme jusqu’au dessus des nu-ages pour se jeter dans le vide,avec lui, relevant ainsi chaquejour un nouveau défi.

A l'époque, en effet, on pensaitque ce corps qui requiert de l'en-durance à toutes épreuves et uncourage infaillible ne pouvait êtreque l'apanage du sexe fort.Haissa, elle, n’a pas voulu l'enten-dre pas de cette oreille : «Lecourage ne tient pas seulementqu’au cœur de l'homme. C'estune vertu que l'on doit reconnaîtreà la femme aussi». C'est forte decette conviction qu'elle avait dé-cidé de se faire enrôler dans lecorps des parachutistes. Histoirede désillusionner certains esprits.Pour ce faire, elle s'arma nonseulement de courage, mais ausside détermination car il fautsouligner que c'est au prix de l'en-têtement qu'elle parviendra à sefaire recruter. En plus du défiqu'elle avait à lever, il y avait aussicette attirance que le para-chutisme exerçait sur elle et ce,

depuis qu'elle avait appris qu'auGabon, des femmes avaient déjàfait leurs preuves dans ce corps.Née le 26 juillet 1951, HaïssaHima, plus connue sous le nomde Haissa Mariko, a été recrutéeau sein l’armée dans la promotion1966. Elle obtint son diplôme deparachutisme le 20 février 1967,au cours de la cérémonie deprésentation du drapeau nationalaux recrues de sa promotion àTondibia. Imperturbable dans ses interven-tions, elle nous parle de ses ex-périences dans le corps avec unbrin de nostalgie dans la voie.Qu'est-ce qui c'était donc passéau cours du premier saut dans levide ? ‘’Oh ! Contrairement à cequ'on pouvait penser, je n'avaiseu aucun sentiment semblable àcelui de la peur. J'étais plutôtémue, très fière de pouvoir enfinréaliser mon rêve : me jeter dansle vide et montrer à ceux qui m'encroyaient incapable, la portée demon aptitude», s'empresse-t-ellede nous répondre sans une trèsgrande prétention dans le ton.Nombreux sont les souvenirs,bons ou pénibles, qu'elle gardeencore au tréfonds de sa mé-moire. Mais son aventure la plusinoubliable reste ce saut exécutéen avril 1971. Au cours de cesaut, elle n'eut pas l'audace decrier «la belle affaire !» car justeau moment où elle s'éjecta del'avion, une violente tornade sedéclencha. Lancée dans le vide àla merci des violents coups devent, de la poussière et de lapluie, elle entreprit tant bien quemal de rendre la chute moins trag-

ique. Fortheureusement,elle avait puéviter la catastro-phe, mais passans avoirquelques gouttesde sueur froidedans le dos.«C'est le saut leplus difficile quej'ai eu à faire»,reconnaît Haissa.Mais il y a aussiles sauts de nuit,qui ne sauraientêtre une petite af-faire même pourles parachutistesles plus auda-cieux.De nos jours, lapremière «ama-zone du ciel» denotre pays ne re-grette en riend'avoir choisi unetelle voie. Cepen-dant elle déploreune seule chose,le manque d'unstatut fixe, clair etprécis pour toutesles femmes para-chutistes du pays. Cette situationdevient pour le moins fâcheuseen ce sens qu'elle constitue unobstacle majeur dans le proces-sus de son avancement. A partcela, elle estime qu’il n’y pas detrop grandes contraintes dans lemétier. A propos-de l'égalité entrel'homme et la femme, Haissaadopte une attitude mi-figue, mi-raisin : «Même si cette égalité ex-

iste entre la femme et l'homme, cedernier ne la reconnaîtra jamais àla femme. Mais ce n'est pas laconnaissance que j'ai de cetteréalité qui m'empêchera de con-tinuer à essayer de la prouver àma manière», précise-t-elle, enguise de conclusion. Ce qui estsûr, elle mérite bien du respectdans son treillis militaire.

! Assane Soumana

! Mariama KeïtaLe combat de la femme devant le micro

Mariama Keïta est incontestablement une femme qui a fait ses preuvesdans le mouvement ayant marqué l’histoire de l’émancipation desfemmes au Niger. Première femme nigérienne à avoir embrassé lejournalisme, Mariama Keïta débuta sa carrière à la Radio Niger, en1964, en tant que journaliste-stagiaire. Après deux ans de stage, ellese rend en France pour suivre une formation en Journalisme,Production, Réalisation à l’Office de Coopération Radiophonique(OCORA) Maisons–Laffitte, de 1966 à 1967. Actuellement, elle estconsultante chercheur en Communication.

Mariama Keïta

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! Haissa Hima, femme parachutisteLa première amazone tombée du…ciel !

Le 2 février 1967, sous l'œil émerveillé des Niaméens venus assisteravec enthousiasme à une séance de saut en parachute, une jeunefille de 17 ans, la nommée Haissa Hima, s’élança dans le vide. Le pa-rachute au dos, le cœur gros de courage et de la joie de réaliser unrêve, elle ouvrait ainsi la première page d’une épopée fantastique :celle de l’histoire de la femme parachutiste au Niger.

Haissa Hima

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Mardi 13 Mai 2014

28 SPÉCIAL

Ingénieure commerciale deformation, femme imbue dusens de la communication,

aux allures imperturbables et à ladémarche élégante, elle a ex-ercé une longue et riche carrièreau sein de la défunte compagnieafricaine. Un passage long de26 ans qui en dit long sur son ou-verture d’esprit, mais qui faitaussi dire, à tort, à certainsNigériens que cette fonctionnaired’Air Afrique a été une hôtessede l’air. Hôtesse oui, mais pashôtesse de l’air puisqu’à AirAfrique, elle a occupé d’impor-tants postes de responsabilitédont celui de chargée des rela-tions publiques. Un travail qui fai-sait dire à certains qu’elle étaithôtesse de l’air. Dans son par-cours, Mme Sani Morou Fa-touma s’est révélée au grandpublic lorsqu’elle avait été nom-mée ministre du Tourisme et del’Artisanat en 2009. Un choix quise justifiait amplement pour cettefemme qui a toujours montré sonintérêt pour le tourisme. Mais

pour les amateurs de l’art eux, laconnaissance de Mme SaniMorou Fatouma s’est faite à tra-vers sa galerie ‘’Soleilsd’Afrique’’, une entreprise indi-viduelle qu’elle a créée en juillet2003 pour la promotion de l’art.Une première au Niger! Avantelle, il n’existait pas de galeried’art au Niger, encore moins unegalerie créée par une femme.‘’Soleils d’Afrique’’ continue au-jourd’hui encore son bonhommede chemin, dix ans après sacréation, et s’impose ma-jestueusement au Village de laFrancophonie. Elle devenued’ailleurs ‘’Espace Soleilsd’Afrique’’, étendant ainsi sesprestation aux autres domaines ;la culture (surtout), les loisirs, lesrécréatifs, l’évènementiel, letourisme, l’environnement, lacommunication. Avec un person-nel dévoué, ‘’Espace Soleilsd’Afrique’’ est donc devenu uncentre culturel digne de ce nomdisposant de toutes les installa-tions et du personnel dont on a

besoin pour organiserdes activités à carac-tères socioéducatifs.Grâce à la volonté defer de cette femmebattante de réussirmalgré les contrainteset l’environnement, onpeut estimer qu’au-jourd’hui ‘’Soleilsd’Afrique’’ brille demille et une couleurset participe à l’amélio-ration de la qualité devie des habitants de lacapitale, à l’agrémen-tation du séjour de noshôtes, invités outouristes. Chef d’en-treprise, Mme SaniMorou Fatouma estune femme qui asurtout le sens et legoût inventif du luxe, del’élégance, de la vie enmieux. A travers ‘’Espace Soleilsd’Afrique’’ qu’elle a créé de sapropre initiative, elle laisse librecours à son imagination et sacréativité pour offrir à sa clien-tèle un cadre idéal de travail,d’organisation d’activités à caractère social. Elle entendégalement donner aux mé-

nages nigériens l’opportunité departager des instants de joie etde détente dans la convivialité.Mais elle nourrit aussi l’espoir dedonner aux jeunes l’occasion deconnaitre leur environnement. Aun moment où la flore connaitune dégradation avancée suiviede la disparition de certaines es-

pèces, la préservation de l’envi-ronnement est un impératif. L’é-ducation environnementale peuten être la panacée pour elle.C’est le souci qui l’a inspirée etguidée à prendre l’initiative decréer un parc environnemental,une sorte de jardin botanique de0,9ha pour recevoir les espècesd’arbres, d’arbustes spécifiquesà notre pays en voie de dispari-tion. Bref, il s’agit à travers cetteinitiative, la première au Niger,de créer un micro environ-nement où les jeunes nigériensseront formés à la question del’environnement. L’initiative,ayant déjà acquis l’agrément duMinistère de l’Environnement, lapromotrice de ‘’Espace Soleilsd’Afrique’’ envisage de signerdes partenariats avec les écoles,et précise que l’accès sera to-talement gratuit aux élèves. Es-pace Soleils d’Afrique se veut uncadre d’inspiration et pour lapromotion du développementdurable. Le directrice généralepense qu’au Niger, il y a beau-coup à faire, le terrain est encorepeu occupé. Mme Sani Morouestime qu’il y a également desfemmes de talent qui peuventréussir dans divers domaines,pour peu qu’il y ait de l’audace,de la persévérance et de l’’en-gagement.

! Zabeirou Moussa

Après quelques mois debénévolat au Musée nationalde Niamey, elle part en

France pour des étudessupérieures. Suite à ce bref séjourau Musée national, aujourd’huimusée Boubou Hama, MariamaHima Yankori s’est découvert unevocation de muséologue. Etlorsqu’elle débarque en France en1973, elle entama des études ensciences humaines, notamment enmuséologie, sociologie, et anthro-pologie. Ecole du Louvres, Muséede l’Homme, elle mène parallèle-ment des études d’ethnolinguis-tique à l’Ecole de Hautes Etudes enSciences Sociales de Paris. Lediplôme de maitrise décroché, cettepassionnée des musées revient aupays, juste pour un court séjour aumusée national avant de rejoindreles amphithéâtres toujours dansl’hexagone pour faire un DEA enanthropologie visuelle, puis leDoctorat. Ce cursus académiquecouronné par un doctorat en anthro-pologie, elle le doit, dit-elle, à sesparents et ses relations. De retour au pays en 1989,Mariama Hima Yankori a retrouvé leMusée National qu’elle connait bienpour y avoir déjà travaillé, avantd’être nommée directrice nationalede la culture en 1990. A ce poste,elle a organisé le 20ème anniver-saire de la Francophonie, et a aussiœuvré, à côté d’autres cadres, à laréussite de la candidature du Niger

à l’organisation des 5èmes Jeux dela Francophonie qui se sontdéroulés au Niger en 2005. En 1996, alors qu’elle assurait lafonction de conservateur du MuséeNational, le Président BaaréMainassara qui venait de prendre lepouvoir suite à un coup d’Etat, lanomme secrétaire d’Etat à la Pro-motion de la Femme et à la Protec-tion de l’Enfant. Une nominationsurprise, se rappelle-t-elle, carc’est par les personnes venues laféliciter que Mariama Hima a ap-pris sa promotion. ‘’Je n’ai mêmepas été consultée, et quand j’ai ap-pris la nouvelle, j’ai dit ‘’alors là, çabascule’’. ‘’Qu’est ce que je fais demes ambitions’’, me demandais-je? Le temps de la surprise passé,Mariama Hima Yankoria pris sonrôle au sérieux, et, avec beaucoupd’engagement. Elle va se battrepour obtenir plus de prérogatives, etparvient à faire ériger le Secrétariatd’Etat en ministère. C’est ainsiqu’elle se retrouvera ministre duDéveloppement Social, de la Popu-lation et de la Promotion de laFemme et de la Protection de l’En-fant. Mais l’expérience n’a pas duré.Du reste, elle ne se plaisait pastellement dans son rôle et ne seretrouvait pas dans la façon deconcevoir la place de la femme,confie Mariama Hima. Mais, para-doxalement, elle avait commencé‘’à prendre goût‘’ à cause des ac-

tions entamées en faveur de lafemme nigérienne.

Mais elle quittera ce ministèresuite à sa nomination en tantqu’ambassadeur du Niger à Paris,en France. ‘’C’était une première auNiger’’, rappelle-t-elle. Aujourd’huiencore, Mariama Hima Yankorirend hommage au Président BaréMainassara pour avoir ‘’osé’’.Pour elle, c’est la femme nigéri-enne qui a été honorée à travers sanomination. La mission qui lui a étéconfiée était un véritable chalenge,puisqu’elle avait à représenter unrégime qui a accédé au pouvoirsuite à un coup d’Etat. Mais dès sanomination, rappelle-t-elle, elle s’estplongée dans son carnetd’adresses pour un ‘’travail souter-rain’’. ‘’Avant même de prendrefonctions, j’ai tout de suite prisl’avion pour aller voir les Chefs d’E-tat de la sous6région, afin de leurexpliquer la situation du Niger’’, sesouvient-elle.

Pour elle, la diplomatie, n’est pasune carrière ou une fonction àlaquelle prédestine un profilacadémique. ‘’Je lie la diplomatie àla vie sociale. On ne peut pas dis-socier les deux. La diplomatie, c’estessayer de colmater les brèches,d’arrondir les angles, essayer d’in-tercéder pour telle ou telle chose’’,explique Mariama Hima Yankori Non sans difficulté, elle a conduitcette mission avec des résultatsprobants. Les autorités arrivées aupouvoir après les élections organ-isées suite à l’assassinat du Prési-dent Baaré Mainassara, l’ontgardée à son poste d’ambassadeurdu Niger en France jusqu’ en 2003.Rappelée au pays, ‘’de manièrescabreuse’’, comme elle le dit,cette battante n’est pas restée in-active dans sa retraite. La soixan-taine sonnée, et, à défaut de servirdans les sphères des servicespublics, Mariama Hima Yankoricontinue à servir et à offrir son ex-

périence dans le cadre des activitésassociatives, ONG et, aussi en tantque consultante, domaine où elleest sollicitée à l’extérieur. ‘’Pour lesNigériens, je ne sais rien faire’’, dit-elle. Au-delà de son caractèreironique, cette façon de parler ex-prime un fait: Dr Mariama HimaYankori, ancien ministre et anci-enne ambassadeure du Niger enFrance, n’a jusque-là aucune déco-ration nationale. En revanche, elleest Chevalier et Grand officier del’Ordre du mérite Français, Com-mandeur dans l’Ordre des PalmesAcadémiques Françaises, Ambas-sadrice de la Paix (F.PU).‘’ La politique, ce n’est pas mon af-

faire. Mais, il faut du tout pour faireun monde, il y en a qui sont dotésd’une capacité de mobilisation, il yen a qui sont dotés de capacité d’in-tervention sur les médias, ce quin’est pas mon cas. Par contre, Dieum’a donné le don de travailler trèsdiscrètement, et je n’ai pas eu tropd’écueils dans toutes mes activ-ités’’, dit-elle. Le moment le plus exaltant de sonparcours, confie Mariama Hima,c’est celui de sa carrière diploma-tique, une carrière où il n’y avait paspourtant beaucoup de femmes. Mais Mariama Hima Yankori estune femme au parcours un peuatypique. Elle avait des ambitionsqu’elle tenait à réaliser. ‘’Malgrétout, j’ai eu le temps de m’occuperde tout le monde, je n’ai pas eu deproblèmes en tant que tels, parceque je sais arrêter à un momentdonné ; je dois me consacrer àmoi, à ma famille, à mon entourage.J’ai essayé de concilier tout cela.C’est vrai que j’ai beaucoup priv-ilégié d’abord déjà mes études etma carrière par rapport au social ;et Dieu a exhaussé tout ce quej’avais comme rêves’’. C’est ainsique cette battante apprécie sonparcours.

! Souley Moutari

! Mme Sani Morou FatoumaLe tourisme et l’environnement, credo

Mme Sani Morou Fatouma, est une Nigérienne dynamique etbattante, connue des Nigériens dans les milieux d’affaires et ausein de la compagnie d’aviation aérienne continentale «Air Afrique» et à travers son entreprise «Soleils d’Afrique ».

Mme Sani Morou Fatoumaa

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Mariama Hima YankoriUn parcours atypique

Femme pionnière, atypique ! Tout au long de son parcours,Mariama Hima Yankori se révèle exceptionnelle. À commencerpar la scolarité. En effet, à l’époque où très peu de filles allaientà l’école, Mariama Hima Yankori a pu d’abord mener ses études àNiamey, jusqu’au baccalauréat qu’elle a décroché au début desannées 1970.

Mariama Hima Yankori

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29SPÉCIAL

Nantie d’un diplôme del’Ecole Nationaled ’Admin i s t ra t i on ,

niveau supérieur, optionDouane, Mme Idrissa Zein-abou Yabo intègre en 1978l’administration douanièrecomme Officier desDouanes. Elle devient la pre-mière femme à parvenir à ceniveau. Après une formationcomplémentaire en Franceen 1981, elle devient inspec-trice principale des douanesavec le grade de Colonel de

ce corps paramilitaire. Elle ad’abord été nommée adjointeau chef du bureau desDouanes à l’Aéroport de Ni-amey en 1982.Après la Direction Généraledes Douanes, cette femmeayant un sens aigu du man-agement s’est vue confier en1999, les destinées de la So-ciété Nigérienne de Transit(NITRA) qui, selon les infor-mations que nous avonsreçues d’une biographie deMme Idrissa Zeinabou Yabo,

était au bord de la faillite.Sitôt venue, la nouvelle di-rectrice redressa la barre dela société en seulement deuxannées. En 2000, elle re-

tourne dans le corps de laDouane, puis, elle est rap-pelée pour prendre les rênesdu Conseil des Utilisateursdes Transports Publics

(CNUT) qui se trouvait aussien difficulté. Les défis n’ont jamais faitpeur à cette femme qui a tou-jours retroussé ses manchesface à ceux-ci. Elle confiaitdans le document «100femmes du Niger» : «J’étaisattirée par la tenue militaire,particulièrement par le portdu béret. Mais surtout, j’étaisattirée par ce métier réservéaux hommes». Pour elle, lefait d’avoir atteint les plushauts niveaux de l’adminis-tration a ouvert les portes àd’autres femmes. « Mais, jeme suis battue aussi pourqu’on puisse recruter desfemmes à tous les niveaux,pas seulement des cadres »,a ajouté Mme Idrissa Zein-abou Yabo.

! M. S. Abandé Moctar

En tant que directricegénérale, son activité es-sentielle est le

management de l’entité qui luia été confiée, ce qui représenteen soi tout un programme. Si lemanagement a ses règles com-munes, toutefois, chaque entre-prise se caractérise par sesspécificités. La LONANI est unEtablissement Public à carac-tère Industriel et Commercial(EPIC) créé par l’ordonnancen°93-006 du 15 février 1993,pour succéder à la TombolaNationale du Niger, qui a étécréée en 1966. Elle a pourobjet ‘’la mobilisation de l’é-pargne nationale par l’organisa-tion de jeux à enjeu d’argent,de quelque nature que ce soit’’.Elle a une mission de servicepublic et participe pleinementau développement socio-économique du pays, à traversles lots qu’elle distribue, les im-pôts et taxes qu’elle verse àl’Etat et aux collectivités, lesponsoring sportif ou culturel etle soutien à l’éducation, à lasanté et aux personnes néces-siteuses, etc.En plus de l’organisation desjeux, elle est chargée du con-trôle des personnes et des or-ganismes publics auxquels leMinistère des Finances ac-

corde des dérogations, la LO-NANI détenant le monopole del’activité ludique avec mise d’ar-gent et contrepartie en espèceet/ou en nature, sur tout le ter-ritoire national. Cent- quatre-vingt-deux (182) agentspermanents, répartis dans six(6) agences et neuf (9) centresde traitement qui sont dessous-agences, aident Mme Ta-lata à mener à bien cette mis-sion. En plus de ce personnel,il y a ‘’le fer de lance’’ de toutecette activité économique, laforce de vente, constituée deplus de 500 hommes etfemmes de tous âges, présentssur toute l’étendue du pays. Atous, elle profite pour exprimerson entière satisfaction pour letravail qu’ils abattent quotidien-nement pour le grand bonheurde la clientèle. Selon la Directrice Générale,avec ses produits et services,la Loterie a des retombéessocio-économiques très impor-tantes tant pour les finances del’Etat que pour les ménagespris individuellement. Elle enveut pour preuve les fréquentesremises de chèques auxheureux gagnants, sanscompter les milliers d’autresbénéficiaires d’importantessommes.

Mme Talata Rhamatou Alkali,cette femme est en train defaire un parcours exemplaire encollaboration avec le personnelde la Loterie Nationale duNiger, en rendant visible leursactions. Ses efforts sont recon-nus et magnifiés, tant sur leplan national qu’international.Ainsi, la LONANI, sous la di-rection de Mme Talata Rhama-tou Alkaly, a reçu le ‘’TrophéeInternational de l’Excellenceaux Affaires 2012’’ du GlobalTrade Leaders’ Club, le‘’Trophée de la MeilleureFemme Manager de l’Année2012’’ de l’Association 100%Niger, le ‘’Trophée de laFemme Leader Actuelle dans lePouvoir Exécutif 2013’’ deTIFAA/NIGER, le ‘’GoldenAward for Quality & BusinessPrestige’’ de Otherways Asso-ciation Management &Consult-ing-France et, tout récemment,le ‘’Trophée 8 mars 8Femmes’’, à l’occasion de lajournée internationale de lafemme. Outre ces consécra-tions, un témoignage de satis-faction a été décerné à cettebrave femme par le personnelde la LONANI, le 28 décembre2012. Se prononçant sur la place dela femme dans le développe-ment de la Nation, Mme TalataRhamatou Alkali précise que laparticipation de la femme audéveloppement socio-économique du Niger est denos jours une réalité palpable,surtout avec le Programme deRenaissance mis en œuvre parPrésident de la République,Son Excellence MahamadouIssoufou, et qui fait la part belleà cette frange incontournablede la population. Les autorités,a-t-elle dit, mettent tout enœuvre pour l’épanouissementde la femme nigérienne. Il re-

vient, aux femmes, ruralescomme urbaines, al-phabétisées ou non, de bannirde leurs actes et comporte-ments tout complexe d’inférior-ité, et de montrer ce dont ellessont capables. Cela leur vaudraplus d’estime de la part de leurshomologues masculins, etaussi de reconnaissance de lasociété tout entière. Concernant la loi du quota, ladirectrice générale de la LO-NANI pense que si elle est bienappliquée, les femmes nigéri-ennes seront pleinement im-pliquées dans toutes lesinstances dirigeantes; ellespourront accéder à des fonc-tions politiques et administra-tives, à des proportionsacceptables. Il y aura, a ditMme Talata Rhamatou Alkali,

‘’une sorte de minorité critique,à défaut d’un équilibre auniveau de la représentation desfemmes aux instances déci-sionnelles du pays’’. Mais,ajoute-t-elle, ‘’dans la pratique,il revient à nous, femmes, denous battre pour le respect decette loi, et surtout de prouverque nous méritons d’être plusprésentes dans la gestion de lacité, sans discrimination. Pour terminer, la directricegénérale de la LONANI estimeque la Nigérienne doit cultiveret développer en elle certainesvaleurs morales, qui sont entreautres: la dignité, la probité, larigueur, le respect des autresainsi que des engagementspris.

! Aissa Abdoulaye Alfary

! Mme Idrissa Zeinabou YaboLe béret, la fierté et le mérite

Mme Idrissa Zeinabou Yabo

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Dans un environnement économique nigérien entièrementdominé par les hommes, rares sont les femmes qui réus-sissent à s’affirmer et à émerger. Mme Talata RhamatouAlkaly fait figure d’exception. Mariée et mère de cinq en-fants dont trois (3) garçons et deux (2) filles, elle allie sansdifficulté travail et vie familiale. Elle est juriste de forma-tion et bénéficiaire d’une expérience de plus d’une ving-taine d’années à la Chambre de Commerce, d’Industrie etd’Artisanat. Depuis 2010, elle est directrice générale de laLoterie Nationale du Niger (LONANI), une fonction à laque-lle elle se dévoue corps et âme, avec pour seul objectif lasatisfaction de sa clientèle, en apportant toujours des in-novations. C’est avec un sourire et une mine décontractéeque cette femme au teint d’ébène, très confiante dans sontravail et en ses capacités, a accueilli notre équipe.

Mme Talata Rhamatou Alkhaly

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! Mme Talata Rhamatou Alkhaly, Directrice générale de la LONANI Dynamique et déterminée

Une femme directrice générale de la douane nigérienne ?Du jamais vu jusqu’à une date récente, en 1997 quand,Mme Idrissa Zeinabou Yabo s’est vue confier le poumonessentiel de notre économie. Elle avait la lourde tâche defaire bouger les choses et de motiver les hommes et lesfemmes chargés de mobiliser les ressources de l’Etat.Mme Idrissa Zeinabou Yabo avait alors 42 ans.

Mardi 13 Mai 2014

30 SPÉCIAL

Résultats de l’évaluation des offres relatives à la Demande de Proposition(DP) N° 01/2013/AUDIT/ME/PAPST/CC

Recrutement d’un Consultant chargé de l’Audit Externe des Comptes du Projet d’Appui auProgramme Sectoriel des Transports (PAPST) et du Financement Additionnel (FA/PAPST)

REPUBLIQUE DU NIGERMINISTERE DE L’EQUIPEMENT

Financement Additionnel du Projet d’Appuiau Programme Sectoriel des Transports

(FA/PAPST)

ADDITIF AU PLAN PREVISIONNEL ANNUEL DE PASSATION DESMARCHES PUBLICS DE LA PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE DU NIGER

Gestion : 2014/ Numéro du plan : n° 1Autorité contractane : Direction du Cabinet

REPUBLIQUE DU NIGERPRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE

DIRECTION DU CABINETDIRECTION DES RESSOURCESFINANCIERES ET DU MATERIEL

Mardi 13 Mai 2014

31SPÉCIAL

Née le 5 juin 1962 à Agadez,Mme Maidah MamoudouZeinabou est mère de quatre

(4) enfants. Après ses études pri-maires à l’école mission et au lycéela Fontaine, elle a obtenu le Bac Dau Lycée Kassaï de Niamey. En1981, elle entame des études d’A-gronomie à la Faculté des SciencesAgronomiques de l’Université de Ni-amey, études sanctionnées par unemaîtrise es sciences agronomiquesen 1986, un cycle qu’elle a momen-tanément interrompu pendant deux(2) ans pour des raisons de famille.Animée toujours par la quête dusavoir, elle s’envole pour la Franceoù elle fréquenta l’ENSIA SIARC deMontpellier avant d’effectuer, en1988, une spécialisation en in-génierie industrielle et agro-alimen-taire à l’ENSIA de Nancy. De retourau pays, elle est aussitôt em-bauchée par la Société Braniger entant que responsable contrôle qual-ité et process, puis affectée en sep-tembre1992 à Maradi en tant quechef d’exploitation où elle a eu

maille à partir avec la directiongénérale qui s’est débarrasséed’elle mais non sans un procèsqu’elle a gagné à leurs dépens,deux (2) ans plus tard. ‘’A quelquechose malheur est bon’’, a-t-on cou-tume de dire, car cet incident aréellement constitué le déclic deson départ pour le monde des af-faires. En effet, c’est grâce aux fraisqu’elle a reçu comme dommages etintérêts qu’elle a jeté les bases deson entreprise. Niger-Lait SA est ainsi créé, avecun statut d’entreprise individuelle etun capital très modeste, appuyé parl’Agence de Financement de LibreEntreprise (AFELEN) qui a agréé,suite à une requête, le financementde 67 millions de francs CFA qui ontpermis à l’entreprise de franchir lepas du stade artisanal vers le stadeindustriel. En créant cette entreprise, il s’agis-sait, pour Mme Zeinabou MaidahMamoudou, d’amener sa contribu-tion en matière de promotion desproduits locaux, de création de

d’emplois, de promotion del’économie nationale, etaussi de mettre sur lemarché un aliment à hautevaleur nutritionnelle. A travers Niger-Lait SA, ellea contribué à booster ledéveloppement national, àtravers la création d’emploisà la jeunesse et la généra-tion de revenus dans lesecteur de l’élevage. Aujour-d’hui, Niger-Lait SA, c’est unchiffre d’affaires de 5 mil-liards de FCFA, un person-nel composé de 102 agentssur le site, 09 cadres et 97agents d’exécution. Elle acontribue largement à la luttecontre la pauvreté à traversl’achat direct du lait auprès deséleveurs par le biais 470 collecteurs. Portant son appréciation sur l’évolu-tion de la femme nigérienne, desannées 1990 à nos jours, la direc-trice générale de Niger-Lait SA af-firme que les femmes représententune force sociale, économique etpolitique qui s’impose dans lepaysage des acteurs de la vie na-tionale. Actuellement, a-t-elle in-diqué, les organisations fémininesont dépassé le stade de l’activismepour s’impliquer dans les débatsd’idées concernant la souveraineténationale, la gouvernance, l’équitédu genre, le droit des commu-nautés etc. Cependant, déplore-t-elle, ces organisations fémininesconnaissent aussi des faiblesses.

Leurs capacités organisationnellesrestent encore faibles, affaiblissantleur force de pression, et handica-pant du coup leur capacité de mo-bilisation. Selon elle, il y aussi unegrande incompréhension à corrigeren regardant dans la même direc-tion en tant que femmes pourrelever le défi de l’adoption du codede la famille. ‘’A mon humble avis,aucune autorité parentale n’en seraécorchée ou confisquée. Il y a aussila loi sur le quota qui stipule qu’unminimum de 10 % des postes élec-tifs doit être occupé par desfemmes, et qu’un minimum de 25%des postes nominatifs doit aussi êtreoccupé par des femmes. Toutefois,pour toutes sortes de raisons,même ce minimum n’est pas at-teint’’, affirme Mme Zeinabou

Maidah Mamoudou. Relevant que lesystème des quotas est certes unemesure provisoire, elle estime quesa mise en application effective, tanten ce qui concerne les élections queles nominations aux postes de déci-sion, amorcerait la résolution, sinonl’atténuation de la problématique dela quasi absence des femmes sur lascène politique, et donc dans lespostes de décision de notre société.Quant à la parité homme-femme,souligne-t-elle, ‘’elle est fidèle auprincipe selon lequel les initiativesde développement devraient tenircompte des besoins des femmesautant que de ceux des hommes etgarantir l’égalité des chances faceaux avantages et aux services. L’é-galité entre les sexes et l’autonomi-sation des femmes doivent êtreperçues à la fois en tant qu’objectifset instruments de réduction de lapauvreté. Les valeurs humaines nesont donc pas innées, elles s’ac-quièrent par l’effort, la saine émula-tion et vont au-delà de la bonnevolonté’’. Pour elle, un combat au-jourd’hui et un combat acharné pourdemain. La PDG de NIGER-LAIT S.A estchevalier de l’Ordre du mérite agri-cole français, chevalier de l’Ordrenational du mérite français, grandeMédaille d’or du travail du Niger etChevalier de l’ordre national dumérite du Niger.

! Aissa Abdoulaye Alfary

Née le 21 Août 1971, MmeRéki Moussa Hassane s’in-sère dans la vie profession-

nelle à 23 ans, et en 1994, elle futintégrée au projet de la GTZ Niger.Deux ans après, elle devient chef duprojet Mobilisation des ressourcesdes femmes à CARE International.Elle participe alors activement audéveloppement de la méthodologieMata Masu Dubara (MMD) qui adonné naissance au mouvementMMD favorisant ainsi l’émergence etla construction d’une société civileféminine forte et représentative auNiger. La réussite de cetteméthodologie dans un pays trèspauvre, a facilité sa réplication dansune vingtaine de pays en Afrique eten Amérique Latine. Ce succès lui apermis de gravir des échelons àCARE International où elle finit paroccuper le poste de coordonatricedu secteur micro finance et de la

commission Genre. En 2004, sous le leadership de cettebrave femme, le Gouvernement duNiger et la Banque Africaine deDéveloppement (BAD) initient uneInstitution de Micro Finance dénom-mée Asusu ciigaba. Celle-ci a en-gagé un processus derestructuration ayant abouti à lacréation le 10 juin 2008, d’une so-ciété anonyme au capital de 3 mil-liards de FCFA dénommée AsusuSA. Occupant une place de leaderdans le secteur de la micro-financeau Niger, elle est classée parmi lesplus grandes institutions de l’espaceUEMOA. En dix ans d’existence,Asusu SA a ouvert 42 agences enzones rurales et urbaines, devenantainsi le plus vaste réseau financierdu pays, intervenant dans plus de3.300 villages sur l’ensemble du ter-ritoire. Aujourd’hui, ASUSU SA emploie

330 personnes mobilisées au serv-ice des vaillantes populationsécartées du système financier clas-sique. Comme on le constate, la car-rière de Mme Réki Moussa Hassanereste couronnée par trois grandsdéfis qu’elle a pu relever avec brio :le développement et la promotion dela méthodologie à Mata MasuDubara de CARE International ;l’ini-tiative «Agent Villageois», un sys-tème d’encadrement desorganisations paysannes, initié parelle même en 1997, et qui lui a per-mis de créer des centaines d’em-plois au profit des femmes ruralesanalphabètes, Mata Masu Dubaraayant un leadership naturel d’animeret d’encadrer des groupes ; enfin latransformation institutionnelle avecsuccès d’un projet de développe-ment en association, puis en entre-prise purement privée, sans aliénerla vision initiale du modèle. Pour la Directrice générale de AsusuSA, l’émancipation de la femmenigérienne est une réalité dans lamesure où on la retrouve dans tousles secteurs d’activités. «Je penseque cela est dû au fait que la femmenigérienne prend de plus en plusconscience qu’elle doit être aumême titre que les hommes, une ac-trice du développement socioé-conomique du Niger», dit-elle. Touten estimant que beaucoup reste àfaire notamment en ce qui concernela scolarisation des filles, elle préciseque les disparités qui existent entrela scolarisation des garçons et des

filles sont énormes. Sur leplan politique et juridique,soutient-elle, la femme nigéri-enne joue un rôle détermi-nant, car pour la première foisen 2011 nous avons eu unefemme candidate à une élec-tion présidentielle. ‘’Et, bienavant cette année, unefemme a eu à diriger la CourConstitutionnelle de notrepays et présentement unefemme est à la tête de cetteinstitution, sans oublierd’autres femmes qui sontdans des institutions, des en-treprises, des sociétés’’,ajoute Mme Réki MoussaHassane. La DG de ASUSU SA n’oubliepar les nombreuses femmesactivistes dans la sociétécivile. Autant d’éléments quilaissent présager un lendemainmeilleur pour la femme nigérienne.‘’C’est vrai que le rôle de la femmeest reconnu, mais cette dynamiquedoit être maintenue. Nous devonspasser des discours aux actes sup-posés faire évoluer notre cause.Nous devons nous affirmer dans nosdifférents secteurs d’activités», a-t-elle dit. Elle considère que la loi surle quota est un début de solution.Cette loi, estime-t-elle, a été la ported’entrée de beaucoup de femmesaux postes de responsabilité. ‘’Deschoses restent à faire, la pauvretécontinue d’être féminine, surtout enmilieu rural. Il y’a une volonté poli-

tique, mais elle doit se traduire pardes engagements, des efforts et desactions pour scolariser la jeune filleet financer des activités génératri-ces de revenus’’, souligne Mme Rékiqui conseille à ses sœurs de se fixerdes objectifs et des priorités et d’ycroire. ‘’Qu’elles consacrent leurtemps et leur énergie et surtoutqu’elles soient très patientes etqu’elles prennent le temps d’écouterles conseils des aînées’’, conclut laDG de ASUSU.

! Aissa Abdoulaye Alfary

! Mme Zeinabou Maidah Mamoudou Une patronne modèle

‘’Ma famille m’a inculqué cette vision, particulièrement mamère qui a fait sienne la maxime : ‘’Là où tu es plantée, tu doisfleurir, sinon ta vie ressemblera à un arbre dépouillé et sansvie’’, ainsi parlait Mme Maidah Mamoudou Zeinabou. Sa quêteperpétuelle d’autonomie est tributaire de l’éducation qu’elle areçue. Ainsi, elle a vite assimilé qu’il faut se battre sans jamaiscompter sur autrui. Guidée par un certain nombre d’ambitionsbasées sur le culte de travail bien fait, le don de soi et larigueur, Mme Maidah incarne cette nouvelle génération desgrandes battantes, chefs d’entreprises au Niger. Depuisdécembre 1994, elle gère une des plus grandes entreprises duNiger : NIGER-LAIT .

Mme Zeinabou Maidah Mamoudou

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Elle fait partie de la nouvelle génération de femmes leaders au Niger.‘’Gérer une entreprise est une lutte de tous les jours et il est hors dequestion de baisser les bras’’. Chose normale, car les défis sont énormeset difficiles. Cette diplômée en économie appliquée, ingénieuraménagiste, affiche un parcours impressionnant et excelle aujourd’huidans le domaine de la micro finance. Elle a pu transformer un projet dedéveloppement en association puis en entreprise purement privée. Cetteentreprise de micro finance a démarré ses activités dans un garage etoccupe aujourd’hui un des grands immeubles de la capitale. Elle, c’estla Directrice Générale de Asusu SA, Mme Réki Moussa Hassane,également présidente directrice générale de Holding Asusu. Elle nousraconte son parcours professionnel avec beaucoup de patriotisme pourinspirer la jeunesse nigérienne dans son ensemble, et particulièrementles femmes en qui elle croit et pour lesquelles elle dit vouer estime etconsidération.

! Réki Moussa Hassane, Directrice Générale de Asusu SA«Nous devons nous affirmer dans nos différents secteurs d’activités», affirme la DG de Asusu SA

Réki Moussa Hassane

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Mardi 13 Mai 2014

32 SPÉCIAL

Le Projet d’Appui à la Compétitivitéet à la Croissance (PRACC), signéle 12 juillet 2012 et entré en vigueur

le 29 novembre 2012, est prévu pour unedurée de six (6) ans (2012-2018) et pourun montant global de soixante-cinq millions trois cent quarante mille(65.340.000) USD soit environ trente-deux milliards quatre cent treize millionssix cent mille (32.413.600.000)francsCFA.Les contributeurs au financement duPRACC sont l’Association Internationalede Développement (IDA), pour un mon-tant de 25 milliards de F CFA ; l’Etat duNiger, pour un 2,996 milliards de francsCFA ; et, les Bénéficiaires, pour un mon-tant de 4,618 milliards de francs CFA.

Objectif de développement du ProjetContribuer à l’amélioration de l’environ-nement des affaires au Niger ; Appuyerl’industrie de transformation de la viande;

Améliorer la gestion du Secteur des Industries Extractives ; et,Renforcer laparticipation des entreprises locales ausecteur des Industries Extractives.

Objectifs Spécifiques du Projet• Promouvoir les investissements à tra-vers l'amélioration du climat des affaireset des investissements au Niger ;• Apporter un appui aux petites etmoyennes entreprises (PME) dans la filière des Industries Extractives (Mines,Pétroles) afin d’améliorer le « contenulocal » et la contribution de ce secteur àl’économie nationale;• Apporter un appui aux petites etmoyennes entreprises (PME) dans la filière de l’Industrie de la viande et de laboucherie afin d’améliorer leur compéti-tivité et leur permettre de répondre auxnormes de santé et d’hygiène requisepour accéder aux marchés régionaux etinternationaux ;• Apporter un appui aux petites etmoyennes entreprises (PME) dans lesautres secteurs prioritaires ;• Renforcer des capacités nationalespour la gestion du secteur des IndustriesExtractives ;• Améliorer les outils de production dansl'Industrie de la viande et la boucherie, àtravers la réhabilitation et la mise auxnormes des abattoirs frigorifiques de Niamey et de Maradi; • Soutenir les réformes des politiques

publiques et la réalisation des infrastruc-tures et services dans le but de renforcerles relations entre le Niger et le Nigeriaautour du Corridor de Kano-Katsina-Maradi (K"M).

De par ses objectifs, le PRACC est par-faitement aligné au PDES. Le PRACC

est l'un des principaux instruments quidevront contribuer à l'atteinte des résul-tats retenus au niveau de l'Axe N°4 duPDES relatif à la «Promotion d’uneéconomie compétitive et diversifiée pourune croissance accélérée et inclusive».(Voir Encadré 1).

Nonobstant un certain nombre de progrès,sur le plan économique et social, enregistrés par le Niger au cours de la

décennie passée, dans un environnement diffi-cile caractérisé par des chocs récurrents, d’o-rigine externe et interne, le «bilan diagnostic»de cette période indique que des défis majeurssont encore à relever. Afin de relever ces défis,le Gouvernement Nigérien a formulé un nou-veau Plan, le «Plan de DéveloppementEconomique et Social», pour la période 2012-2015 (PDES). Le PDES s’inscrit dans le cadredu processus engagé par les nouvelles Au-torités nigériennes de relance de la planifica-tion. Le PDES constitue désormais l’uniquecadre fédérateur de référence pour l’agenda duGouvernement nigérien et l’alignement duditagenda avec les Objectifs du Millénaire pour leDéveloppement (OMD).

Le PDES vise principalement une accélérationde la croissance (taux de croissance annuelmoyen de 8% sur la période 2012 – 2015) etune répartition équilibrée des fruits de cettecroissance. Afin d’atteindre ces objectifs, lePDES mettra en synergie cinq (5) axes dudéveloppement durable: (i) la Consolidation dela crédibilité et de l’efficacité des institutionspubliques; (ii) la Création des conditions dedurabilité d’un développement équilibré et in-clusif ; (iii) la Sécurité alimentaire et ledéveloppement agricole durable à travers l'Ini-tiative 3N ; (iv) la Promotion d’une économiecompétitive et diversifiée pour une croissanceaccélérée et inclusive; et, (v) la Promotion dudéveloppement social.

Le PRACC est l'un des principaux instrumentsqui devront contribuer de façon significative àl'atteinte des résultats retenus au niveau del'Axe 4 du PDES relatif à la "Promotion d’uneéconomie compétitive et diversifiée pour unecroissance accélérée et inclusive" à travers,

entre autres:• un climat des affaires amélioré pour la promo-tion et la sécurisation des investissements etdes initiatives privées; • une intermédiation financière efficace pour lefinancement des activités productives; • un secteur des IE mieux intégré à l'économienationale afin d'en améliorer la productivité et lacontribution à l'économie nationale;• un secteur industriel plus compétitif ;• un meilleur accès des populations et desunités de production à l'énergie;• une meilleure intégration de l'économie na-tionale dans l'espace régional et internationalafin de saisir les opportunités fondées sur lesavantages comparatifs de notre pays.

Les interventions du Projet vont s’inscrire dansle cadre des orientations sectorielles retenuespar le Niger à travers notamment le documentdu PDES et en recherchant constamment àétablir une parfaite synergie avec l'ensembledes autres intervenants.

REPUBLIQUE DU NIGERMINISTERE DU PLAN, DE L’AMENAGEMENT DU TERRITOIRE ET DU DEVELOPPEMENT

COMMUNAUTAIREDIRECTION GENERALE DES INVESTISSEMENTS

PROJET D’APPUI A LA COMPETITIVITE ET A LA CROISSANCEPRACC - Crédit IDA N°5132 NE

Encadré 1 : PRACC, l'un des principaux instruments qui devront contribuer àl'atteinte des résultats retenus au niveau de l'Axe N°4 du PDES

Maman Laouali MAMANCoordonnateur du PRACC

I. Amélioration du Climat des affaires auNiger : Une Priorité de 1erordre pour Promou-voir les Investissements Privés, Développerle Secteur Privé et Résorber le problème del’emploi, notamment pour les jeunesSelon le Rapport Doing Business 2014, le Nigerest classé 176ème sur 189 pays en termes de fa-cilité pour la conduite des affaires. Ce classe-ment traduit des conditions d’exercice del’activité économique globalement très difficilespour le Secteur Privé.

Or, Le Secteur Privé est appelé à être le prin-cipal pourvoyeur d’emplois et le moteur dela croissance au Niger. En effet, Le Niger af-fiche l’un de taux de croissance démographiquele plus élevé au monde (3,9% sur la base desrésultats provisoires du dernier RGPH) ; un tauxde croissance urbaine élevé; et, un Secteur Pu-blic qui ne peut pas employer plus de 2% de lapopulation active. Ainsi, le pays fait face à defortes pressions pour promouvoir et créer desemplois, hors secteur public autrement dit par leSecteur Privé, afin de répondre à l’augmentationgalopantede la population en âge detravailler.Cette situation de fait, avec les impli-cations qu’elle peut avoir sur le terrain sécuri-taire et de la stabilité sociale, rend encore plusimpératif le développement du Secteur Privé.

Afin de permettre au Secteur Privé de jouerce rôle, les meilleures conditions de l’exer-cice de l’activité économique privéedoiventêtre créées.Tels sont les enjeux et les at-tentes autour de l’objectif d’amélioration duClimat des affaires poursuivi par le PRACC.Afin d’atteindre cet objectif, le PRACC va d’unepart appuyer les cadres de dialogue public-privé, notamment le Conseil National des Inves-tisseurs Privé (CNIP) ainsi que le « Dispositifinstitutionnel d’amélioration et de suivi des indi-cateurs du climat des affaires au Niger » ; et,d’autre part, mobiliser l’assistance technique né-cessaire, pour la formulation et la mise enœuvre des politiques et réformes pour améliorerle climat des affaires au Niger.

L’amélioration de la participation du SecteurPublic au développement économique et so-cial passe également par la promotion duPartenariat-Public-Privé (PPP) pour le finan-cement des infrastructures de base néces-saires pour accélérer la croissance etrenforcer la compétitivité de l’économie. Eneffet, La satisfaction de la demande en infra-structures au Niger ainsi que le développementd’outils performants pour la mise en œuvre etl’exécution des services d’infrastructure exigentla conception d’un vaste programme combinantà la fois investissement, réhabilitation/construc-tion et entretien courant. Les besoins d’investis-sement en infrastructures dans les pays de lazone UMOA sont considérables, et le projet duMillenium des Nations-Unies estimait en 2005que 14 milliards de dollars additionnels seraientnécessaires chaque année pour financer les in-vestissements dans les seuls secteurs du trans-port routier, de l’énergie, de l’eau et del’assainissement des eaux usées en Afriquesubsaharienne. Les financements privés qui re-présentent un complément sont d’autant plus in-dispensables aux financements publics desinfrastructures que l’aide publique au dévelop-pement ne saurait suffire à satisfaire l’ensembledes besoins. Les PPP constituent donc un outilde développement essentiel dans la mesure où

ils permettent aux Etats de mobiliser des fondsprivés et de développer plus rapidement leursinfrastructures et équipements collectifs, dansdes domaines aussi variés que les transports,l’énergie, le logement, l’assainissement ou l’ad-duction d’eau. Le caractère contractuel des PPPencourage à explorer fortement et durablementcette option de long terme, le secteur public nepouvant plus s’engager dans l’acquisition d’in-frastructures tout en continuant à négliger lesaspects liés à leur maintenance régulière.C’est pourquoi, le PRACC a retenu les PPPcomme deuxième levier pour la promotion duSecteur Privé. Le projet a ainsi prévu le renfor-cement des capacités des acteurs en chargede la mobilisation des financements pour laréalisation des infrastructures structurantes,afin de leur permettre de saisir au mieux les op-portunités offertes par ce mode de financementinnovant. Le renforcement des capacités en ma-tière de PPP vise également le cadre légal, ré-glementaire et institutionnel, notamment laCellule d’Appui au Partenariat-Public-Privé(CAPPP) à travers la mobilisation d’une assis-tance technique internationale pour la revue ducadre juridique et institutionnel ; l’élaborationd’un guide technique sur les pratiques des Par-tenariats-Public-Privé (PPP) au Niger ; et, l’iden-tification d’un portefeuille de projets PPP.Toujours en matière de PPP, le projet a égale-ment prévu d’appuyer directement le Gouver-nement nigérien pour la négociation desconventions de partenariats-public-privé.Ainsi, le projet a déjà apporté un appui au Gou-vernement nigérien dans le cadre des négocia-tions pour la convention de partenariatpublic-privé pour la réalisation du Projet dela Boucle Ferroviaire. Les réflexions sont éga-lement engagées pour l’élaboration d’un projetd’envergure dans le secteur de l’élevage quipourrait permettre de placer de façon significa-tive et durable la viande nigérienne sur le mar-ché international. De façon globale, les appuispour le montage et la négociation des projets etconventions de partenariat-public-privé couvri-ront, selon les besoins, divers secteurs de l’éco-nomie nationale (Industries extractives,commerce extérieur, etc.).

Le troisième levier pour la promotion du SecteurPrivé cible les Petites et moyennes entre-prises et les Petites et moyennes Industries(PME/PMI), voire les Très petites entreprises(TPE). Selon le document du PDES, l’insertiondes jeunes arrivants sur le marché de travail etle plein emploi passeront par, entre autres, i) lafacilitation de la création des entreprises, notam-ment par les jeunes ; ii) l’accroissement de l’in-sertion des jeunes et du plein emploi à traversle développement du secteur privé par la créa-tion des PME/PMI offrant des emplois stables ;iii) l’amélioration des conditions de financementdes PME.Afin d’atteindre cette cible particulière et sur la-quelle repose la lourde responsabilité de résor-ber en très grande partie le défi de l’emploi desjeunes, il a été adopté dans le cadre du PRACCune démarche inédite qui associe l’ensembledes parties prenantes à travers la création d’uneInstitution « fédératrice », la Maison de l’Entre-prise appelée à servir de guichet-unique d’unepart pour la création de l’entreprise et de l’autrepour la promotion de l’investissement et desPME/PMI (Voir Encadré 2).

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33SPÉCIAL

II. Les Industries Extractives : Leviers dela Croissance EconomiqueLe PDES dispose au niveau de l’Axe 4que : « le nouveau modèle de croissanceimplique l’adoption d’une nouvelle visiondes politiques sectorielles afin de tenircompte des différents défis et de favoriserune transformation de la structure de l’éco-nomie à long terme. Les leviers de lacroissance sont donc clairement identi-fiés comme étant les industries extrac-tives, tant les mines que le pétrole et lesindustries induites par ces exploitations.Les importantes potentialités et richessesnaturelles et minières dont regorge le Nigerpermettent d’envisager une restructurationde son économie qui puisse constituer unebase de croissance forte à long terme. Ils’agira en particulier de répartir les fruits dela croissance induite pour constituer les-bases de développement de l’ensemble del’économie.Aussi, certains secteurs comme les trans-ports, l’artisanat et les petites entreprisesqui sont d’importants pourvoyeurs d’em-plois devront pouvoir bénéficier de cettecroissance induite pour garantir une amé-lioration de l’activité et des revenus dansleurs secteurs. De plus, le financementd’importants investissements structurantspermettra un développement non seule-ment de la structure économique nationale,mais sera également porteurs d’emplois etd’opportunités, notamment pour les jeunes,et constituera donc une source de crois-sance accélérée et inclusive. »Sur la base de ces orientations pertinentes,les interventions du PRACC en direction dusecteur des Industries Extractives (IE) peu-vent être classées suivants trois axes : i)l’amélioration du cadre politique, straté-

gique et réglementaire pour la diversifica-tion de la production dans le secteur ; ii) lerenforcement des capacités institutionnelleset humaines pour une gestion efficace,effi-ciente et durable du secteur ; et, iii) l’amé-lioration de la contribution du secteur àl’économie nationale.Ainsi, relativement à l’axe portant sur l’amé-lioration du cadre politique, stratégique etréglementaire pour la diversification de laproduction dans lesecteur, le PRACC va : i)appuyer l’élaboration et/ou la mise à jourdes politiques et stratégies minières (y com-pris dans le sous-secteur de la Petite Mine),d’une part ; et, pétrolière et gazière de l’au-tre ; ii) appuyer la révision du Code Minier,du Code Pétrolier ; l’accompagnement à lamise en vigueur de ces textes à traversl’élaboration et l’adoption de leurs textesd’application ; et, la vulgarisation desditstextes ; iii) appuyer l’élaboration et l’adop-tion d’un cadre réglementaire pour la ges-tion environnementale et sociale desactivités du secteur des Industries Extrac-tives.Par rapport à la deuxième ligne d’interven-tion relative au renforcement des capacitésinstitutionnelles et humaines pour une ges-tion efficace, efficiente et durable du sec-teur, le projet procédera dans une premièreétape, sur la base des politiques et stratégiesectorielles adoptées, à l’identification desbesoins institutionnels et humains pour lagestion du secteur, puis à l’élaboration d’unPlan d’actions pour le renforcement des ca-pacités dont la mise en œuvre permettra dedoter le pays de capacités véritables àmême de lui permettre de faire face auboom déjà amorcé. Ces plans d’actionscouvriront l’ensemble de la filière des Indus-tries extractives : i) la recherche et la ges-

tion de l’information minière et pétrolière àtravers la modernisation du Cadastre Minieret de la Cellule de Documentation Pétro-lière, la réhabilitation du Centre de Re-cherche Géologique et Minière (CRGM), enle dotant d’un véritable Laboratoire d’ana-lyse minérale ; ii) le renforcement des ca-pacités en matière de négociations descontrats miniers et pétroliers ; iii) le renfor-cement des capacités pour le suivi et lecontrôle des activités minières ; et, la défi-nition et la mise en œuvre d’un cadre degestion des risques environnementaux etsociaux du secteur des Industries Extrac-tives afin d’en assurer une gestion durable.Enfin la troisième ligne d’intervention prenden compte l’une des principales et légi-times attentes des populations nigé-

riennes, celle de tirer le juste profit desressources extraites de son sous-sol. Eneffet, à date, la part des PME nigériennesdans le chiffre d’affaires des Industries Ex-tractives est largement inférieure à 5%. Ilest ainsi inscrit dans le cadre du PRACCd’élaborer et de mettre une stratégie et unplan d’actions destinés à mieux intégrer lesIndustries Extractives dans l’économie na-tionale suivant l’approche du « contenulocal » (Voir Encadré 3). Il est important desouligner que AREVA a déjà marqué sonentière adhésion à cette approche et s’estengagée à contribuer de façon effective àson élaboration et à sa mise en œuvre.

Créée par décret n° décret n°2012-247/PRN/MC/PSP/MM/DI du 30 mai 2012, laMaison de l’Entreprise (ME) est un outil fédéra-teur et dynamique au service des entreprises. LaME a pour rôle d’une part de faciliter les procé-dures et démarches administratives de créationd’entreprises à travers le Guichet Unique et,d’autre part d’assurer le suivi des actions dedéveloppement des investissements afin de pro-mouvoir l’émergence d’entreprises compéti-tives.La Maison de l’Entreprise est née:• de la volonté du Gouvernement de renforcer letissu économique au Niger à travers l’améliora-tion de la compétitivité des entreprises et du cli-mat des affaires ;• du constat de la faiblesse des structures d’ap-pui ;• de l’insuffisance de synergie entre ces struc-tures pour prendre en charge l’émergence desentreprises et la promotion des investissements. Du point de vue fonctionnel, la ME exerce sesactivités sous l’autorité du Président de la Cham-bre de Commerce, d’Industrie et d’Artisanat duNiger et sous la supervision de son Comité dePilotage.Pour mener à bien ses missions, la Maison del’Entreprise bénéficie d’un appui financier duPRACC, d’un montant de DTS 7,1 millions (environ US$11 millions). Ce montant permettrad’une part d’accompagner la mise en place etl’opérationnalisation de la Maison de l’Entrepriseet, de l’autre de mettre à la disposition desPME/PMI nigériennes des subventions à « coûtspartagés » dans le but i) d’améliorer leur produc-tivité et leur compétitivité ; et, ii) améliorer leurcapacité à devenir des fournisseurs de servicesaux grandes entreprises d'exploitation minière et,de mieux profiter des opportunités de contrat auniveau local et d'association d'affaires avec lesgrandes entreprises de l’industrie extractive.

Les appuis prévus à travers la Maison de l’En-treprise accordent une place de choix auxPME/PMI dirigées par les femmes et celles ini-tiées par les jeunes entrepreneurs. Cette orien-tation a d’ailleurs pris une dimension trèsimportante avec l’arrivée de la Coopération

danoise dans le financement des activitésprévues au niveau de la Maison de l’Entrepriseà travers son « Programme de Promotion del’Emploi et de la Croissance Economique dansl’Agriculture : PECEA Niger 2014-2018 ». Ainsi,entre 20% et 50% des appuis doivent bénéficieraux entreprises dirigées par une femme et/ou unjeune.La prise en compte du genre portera sur lesthèmes suivants : i) la participation des femmesaux organes représentatifs du secteur privé pourcontribuer au dialogue secteur Public-secteurPrivé, ii) l’information concernant les réformes encours et à venir, iii) le développement de l’entre-prenariat féminin dans les politiques nationales,iv) le renforcement des capacités des femmesentrepreneurs et dans les entreprises (leader-ship féminin). Des indicateurs orientés genreseront développés dans le système de suivi-évaluation.

La promotion des jeunes se fera par la prise encompte des jeunes dans la définition des politiques, des stratégies et des réformes. Laparticipation des femmes et des jeunes au dialogue secteur Public / secteur Privé seraégalement encouragée.

Encadré 2 : La Maison de l’Entreprise, outil pour la

promotion des PME/PMI

MOUSSA KAOURA Bachir Directeur Général de la Maison de

l’EntrepriseLa « Vision minière de l’Afrique en2050», élaborée par l’Union Africaine etla Commission Economique des NationsUnies pour l’Afrique et adoptée par laConférence des Ministres Responsablesdu Développement des Ressources Mi-nérales en 2008 ainsi que le 12ème Som-met des Chefs d’Etats et deGouvernement en 2009, préconise unenouvelle politique d’industrialisationbasée sur les liens en amont, en avalet latéral avec les opérations minièreset pétrolières. Au niveau régional etsous régional cette vision s’est traduitepar l’introduction de clauses sur le« contenu local » dans le Code Miniercommunautaire de l’UEMOA et dans laDirective de la CEDEAO sur l’harmoni-sation des principes directeurs et poli-tiques dans le secteur minier. Au niveaudes Etats, un certain nombre de pays ontcommencé à mettre en œuvre des poli-tiques pour promouvoir les liens entreles industries extractives et le reste del’économie.

Vu l’impact limité des industries extrac-tives sur l’emploi, les approvisionne-ments locaux présentent un fortpotentiel. Dans le passé, les activités dedéveloppement local se sont limitéesaux activités caritatives orientées vers lacréation de points d’eau, l’appui de cer-taines activités locales, l’enseignementprimaire etc. L’Etat nigérien a égalementpris des mesures dans la loi du 09 août2006, de nature à appuyer le développe-ment local au profit des communautésconcernées en allouant aux collectivitésdes régions concernées par l’exploitationminière, pour le financement du dévelop-pement local,15% des recettes de la re-devance minière, la redevancesuperficiaire, les droits fixes, le pro-duit de la taxe d’exploitation artisa-nale et le produit de la vente descartes d’artisans miniers. Ces initia-tives, certes louables, ont eu un effet trèslimité sur la création d’emploi et le déve-loppement local et régional. Les frustra-tions sur le manque de retombéessignificatives de l’exploitation minière auniveau local et régional sont souvent ex-primées par les populations et la sociétécivile. Pourtant des possibilités existentpour mieux intégrer les opérations mi-nières dans le tissu économique et favo-riser la création d’emploi à traversl’implication des opérateurs nigériensdans les chaines d’approvisionnementdes opérations des grandes sociétésd’industries extractives (SOMAÏR, CO-MINAK, SONICHAR, SML, CNPC NP,SORAZ, SOMINA, IMOURAREN, etc.).

Pour améliorer de façon significative etsatisfaisante l’impact socio-économiquedes industries extractives, il convient dedévelopper de nouvelles approches pourretenir le maximum des chiffres d’affairesdes sociétés d’industrie extractive et évi-ter ainsi que ces dernières ne soient desenclaves sur le territoire nigérien au dé-triment des sociétés nationales pouvantassurer une part des prestations dans cesecteur. Dans cette optique, il est prévu,dans le cadre du PRACC, d’élaborer unestratégie assortie d’un plan d’actionspour mieux intégrer les IE dans l’écono-mie nationale.

L’objectif poursuivi est d’évaluer les op-portunités d’accroissement des approvi-sionnements locaux des IndustriesExtractives (IEs) à travers (i) une en-quête sur la demande pouvant être sa-tisfaite localement, (ii) la capacité desfournisseurs locaux (offre), et (iii) les be-soins d’appui technique et financier auxPME/PMI leur permettant d’atteindre lesnormes de qualité, sécurité, et fiabilitérequises par les IEs. L’étude devra ainsiproduire une stratégie et un plan d’ac-tions permettant de mieux intégrer les IEdu Niger dans l’économie nationale.Cette intégration passera par le dévelop-pement de prestations de biens et ser-vices locaux et de la sous-traitance entreles sociétés œuvrant dans le secteur desIEs et les PME nigériennes.

La mise en œuvre de cette stratégie per-mettra d’améliorer de façon significativela part des entreprises nigériennes dansle chiffre d’affaires des industries extrac-tives et contribuera à faire des IndustriesExtractives un réel levier pour la créationd’emplois et de richesses nationalesconformément aux orientations duPDES.

Encadré 3 : Mieux Intégrer les Industries Extractives dans l’économie

nationale suivant l’approche du « contenu local »

Oumarou MASSALABISpécialiste des Industries

Extractives du PRACC

(Suite en page 34)

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34 SPÉCIAL

III. L’élevage : deuxième mamelle de l’économie nationale!Pays sahélien, le Niger est dans son ensembleun territoire à vocation agro-sylvo-pastorale. Unepart importante de la population est impliquéedans les productions animales, aussi bien entant que mode de vie qu’en tant d’activitééconomique.Les effectifs du cheptel nigérien sont estimés en2013 à 10.733.314 bovins, 10.732.453 ovins,1.311.115 caprins, 1 688 110 camelins, 240901équins et 1 697501 asins (Source : Direction desstatistiques/Ministère de l’Elevage et des Indus-tries Animales) pour une valeur marchande deplus de 3000 milliards de FCFA. De par l’im-portance numérique de son cheptel, le Niger dis-pose d’un potentiel de production de viande nonnégligeable qu’il doit valoriser en renforçant lescapacités des bases productives et en mettanten place des structures de transformation créantla valeur ajoutée de ses produits, particulière-ment la viande.En outre, le savoir-faire légendaire des bouchersnigériens et les qualités organoleptiques de laviande nigérienne, très prisée dans la sous-ré-gion, constituent des atouts supplémentaires etpourraient représenter des sources de devisesdans le cadre du développement des exporta-tions contribuant ainsi à l’équilibre de la balancecommerciale. Cependant, malgré les qualités très appréciéesde sa viande, le Niger se trouve confronté à desdifficultés réelles pour accéder au marché inter-national du fait de l’existence des barrières nontarifaires, notamment les mesures Sanitaires etPhytosanitaires (SPS). En effet, les abattoirsfrigorifiques existants ne réunissent pas les con-ditions sanitaires optimales de production en rai-son d’une forte dégradation des chainesd’abattage et de la vétusté de la chaine de froid.Cette situation ne permet pas de fournir des pro-duits de qualité pour la consommation domes-tique et limite fortement la compétitivité et l’accèsdes produits animaux sur les marchés régionauxet internationaux.Par ailleurs, beaucoup d'acteurs de la filière sont

dans lesecteur informel avec des capacités limitées en gestion.C’est pourquoi dans le cadre de la mise enœuvre du Programme de Renaissance du Niger,il est prévu, entre autres, la réhabilitation desabattoirs et la construction de nouveaux abat-toirs le long de la frontière avec le Nigéria d’unepart ; et, de l’autre la professionnalisation etl’amélioration de la capacités de gestion des acteurs du secteur. Il s’agit d’améliorer la com-pétitivité de la sous filière viande à travers un ac-croissement des investissements et ledéveloppement de l’industrie de transformationde la viande.En réponse à ces orientations pertinentes duProgramme de Renaissance du Niger de S.E.Mle Président de la République, il a été retenu

dans le cadre du PRACC des activités visantl’amélioration, aussi bien de la qualité que de lacompétitivité,d’une part de l’offre destinée aumarché national ; et ; de l’autre celle destinée aumarché sous-régional, notamment celui duNigéria. Ainsi, deux des quatre abattoirs frigori-fiques dont dispose le pays, dont celui de Niamey pour le marché domestique et celui deMaradi pour le marché nigérian, seront réhabilités pour augmenter leurs capacités deproduction ; et, équipés (chaîne de froid notam-ment, traitement des eaux usées, etc.) afin deleur permettre d’obtenir la certification de qualitéet de normes d’hygiène régionalement accep-tée.Une Assistance technique internationale seraégalement mobilisée pour identifier et accompa-

gner la mise en œuvre des actions pour l’amélio-ration de la gestion des deux abattoirs. Il estévident que les conclusions de cette assistancetechnique peuvent être naturellement ap-pliquées aux autres abattoirs du pays, notam-ment celui de Tahoua et de Zinder.De façon plus structurante, une réflexion est en-gagée afin de permettre au pays de tirer vérita-blement profit de son avantage comparatifprimaire dans le secteur de l’élevage, en créantles conditions pour que les unités industriellesde niveau secondaire puissent présenter lemême profil de compétitivité. Ainsi, une réflexionest engagée pour l’élaboration d’un vaste projetintégré, de la « fourche à la fourchette », quipourrait être financé selon le modèle PPP (VoirEncadré 3).

Le secteur de l’élevage a bénéficié deplusieurs projets de développementen vue d’améliorer la productivité du

cheptel. Ces projets, malgré leurs acquis,n’ont pas véritablement réussi à assurerune performance de ce secteur pour faireface aux demandes des populations. C’estpourquoi, la Stratégie de DéveloppementDurable de l’Elevage (SDDEL 2013-2035)préconise de repenser le système d’éle-vage au Niger pour lui permettre de jouerun rôle plus efficace dans l’économie natio-nale.

A l’échelle de la zone Sahélienne égale-ment, le forum de Nouakchott sur le pasto-ralisme tenu au mois de novembre 2013,qui a regroupé les partenaires techniqueset financiers du secteur, auquel le Niger apris part, a lui aussi reconnu la nécessitéde mettre en œuvre des actions innovantespour améliorer la compétitivité du secteur

de l’élevage.

Aussi, le Projet d’Appui à la Compétitivitéet à la Croissance (PRACC), à travers lasous composante « Appui à l’industrie dela viande et de la boucherie », se proposed’apporter un appui technique au Ministèrede l’Élevage pour élaborer un grand projetintégré de production et de commercialisa-tion des viandes. Ce projet pourrait notam-ment s’appuyer sur les centres demultiplication du bétail existants qui serontdes véritables zones d’élevage et d’em-bouche avec un statut de « compartimentindemne » de toutes maladies reconnueslégalement contagieuses suivant les procé-dures de l’Organisation Mondiale de laSanté Animale (OIE). Ce système permet-tra un approvisionnement continu des abat-toirs,nouveaux ou réhabilités et mis auxnormes, en animaux de très bonne qualitébouchère et en meilleure santé.

Le financement de ce projet intégré d’en-vergure, basé sous le modèle « de lafourche à la fourchette », pourrait être mo-bilisé à travers le mécanisme du Partena-riat Public Privé (PPP).

Encadré 4 : Un Projet Intégré d’envergure de Production et de Commercialisation des

Viandes pour améliorer la Compétitivité du Secteur de l’élevage

Dr Ibrahima MahamadouVétérinaire Diplômé d'Etat, M. SC en Santé

Animale TropicaleSpécialiste de l'Industrie de la Viande et Bou-

cherie du PRACC

(Suite de la page 33)

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35ANNONCES

Le Président du Conseil d'Administration de la Société Nigérienne de Banque (SONIBANK), Société Anonymeavec Conseil d'Administration au Capital de 12 000 000 000 de francs CFA, Siège Social : Niamey (République duNiger), Avenue de la Mairie - BP 891 Niamey (Niger) - RCCM : NI MIN-2003 B 582, a l'honneur d'inviter Mesdameset Messieurs les Actionnaires à assister à la réunion de l'Assemblée Générale Ordinaire qui se tiendra le mardi 27 mai 2014 à 10 heures dans la Salle de Conseil du Siège Social (3ème étage) à l'effet de délibérer sur les pointssuivants :

1. Examen du Rapport du Conseil d'Administration;2. Examen des Rapports des Commissaires aux comptes au 31 décembre 2013;3. Examen des comptes arrêtés au 31 décembre 2013;4. Nomination d'un Administrateur;5. Révision des honoraires des Commissaires aux Comptes et des indemnités de fonction des Administrateurs;6. Examen et adoption des résolutions.

Les documents relatifs à l'Assemblée Générale Ordinaire sont tenus à la disposition des Actionnaires auSiège Social de la Banque, Avenue de la Mairie.

LE PRESIDENT DU CONSEIL D'ADMINISTRATION

CONVOCATION A LA REUNION DE L'ASSEMBLEE GENERALEORDINAIRE DU 27 MAI 2014

12 000 000 000

1.-Le présent Avis d’Appel d’Offres fait suite à l’Avis général depassation de marché N°001/PEAMU/2011-NR publié dans lejournal United Nations Development Business du15/06/2011.2.-La République du Niger a reçu un crédit de l’AssociationInternationale de Développement (IDA) et a l’intention d’utiliserune partie de ce crédit , à travers la Société de Patrimoinedes Eaux du Niger (SPEN) pour effectuer les paiements autitre du marché de Fourniture, de raccordement, d’installation,essai et de mise en marche de 6 unités de traitementconteneurisées dans 6 centres secondaires au Niger. 3.-Le Directeur Général de la Société de Patrimoine desEaux du Niger invite les soumissionnaires qualifiés à présenterleur soumission cachetée en vue de la Fourniture, deraccordement, d’installation, essai et de mise en marchede 6 unités de traitement conteneurisées dans 6 centressecondaires au Niger Le délai de réalisation est de dix (10) mois y compris un(01) mois de mobilisation.4.-L’Appel d’Offres se déroulera conformément aux procéduresd’Appel d’offres international spécifiées dans la publication dela Banque « Directives: passation des marchés financés par lesprêts de la BIRD et les crédits de l’IDA », et est ouvert à tousles soumissionnaires des pays qui répondent aux critèresd’éligibilité tels que définis dans le Dossier d’appel d’offres.5.-Les soumissionnaires intéressés éligibles peuvent obtenir deplus amples renseignements auprès de la Société dePatrimoine des Eaux du Niger et examiner le Dossier d’Appeld’Offres à l’adresse ci-dessous à partir de 8h30 à 17h00 heureslocales.

Société de Patrimoine des Eaux du Niger Siège social, Niamey, Quartier Kouara Kano

Boulevard des Sy et MamarBP. 10 738 NIAMEY (République du Niger).

Tél. (+) 227 20 73 43 40 - Fax. (+) 227 20 73 46 40. Mail : [email protected]

6.-Les spécifications de qualification comprennent:(a)-copies des documents originaux de constitution en sociétéou du statut légal, du lieu d’enregistrement et du siège del’entreprise du Soumissionnaire ; une procuration écrite dusignataire habilité ; (b)-valeur monétaire totale des travaux de constructioneffectués au cours de chacune des cinq années précédentes ;(c)-expérience en matière de réalisation de travaux similaires,y compris ampleur et montant de chacun d’eux, pour chacunedes cinq années précédentes, informations détaillées destravaux en cours et des engagements contractuels; nom etcoordonnées des clients pouvant fournir des renseignementsrelatifs à ces marchés;(d)-principaux équipements de construction proposés pourl’exécution du Contrat ;(e)-qualifications et expérience du personnel technique etd’encadrement clé proposé pour exécuter le Contrat ;(f)-documents relatifs à la situation financière duSoumissionnaire, notamment les états de pertes et profits et lesrapports des auditeurs des trois dernières années ;(g)-preuves de l’adéquation du fonds de roulement destiné àl’exécution du Contrat (accès à une (des) ligne(s) de crédit etdisponibilité d’autres ressources financières) ;(h)-autorisation de demander des références auprès desinstitutions bancaires dont le Soumissionnaire est client ;(i)-informations relatives à des litiges, en cours ou ayant eu lieuau cours des cinq dernières années, auxquels leSoumissionnaire est ou a été partie, y compris partiesconcernées, montant, objet du litige et décision ;(j)-propositions relatives aux éléments que le Soumissionnairea l’intention de sous-traiter représentant plus de 10 pour centdu montant du Contrat. Le plafond imposé à la participation desous-traitants est spécifié dans le DPAO.7.-Le Dossier d’Appel d’Offres complet en français peut êtreacheté par les soumissionnaires intéressés par demande écriteà l’adresse ci-dessous contre paiement d’un montant nonremboursable de 200.000 F CFA.

Le paiement sera effectué par caisse ou par chèque certifiélibellé au nom Directeur Général de la SPEN. Le Dossier d’Appel d’Offres sera retiré au siège de la SPEN, àl'adresse ci-dessous :

Société de Patrimoine des Eaux du Niger Siège social, Niamey, Quartier Kouara Kano

Boulevard des Sy et MamarBP. 10 738 NIAMEY (République du Niger).

Tél. (+) 227 20 73 43 40 Fax. (+) 227 20 73 46 40. Mail : [email protected]

8.-Les Soumissions devront être déposées à l’adresse ci-dessous au plus tard le 17 juin 2014 à 10 heures 00 mn,heure locale (TU + 1). Les dépôts électroniques ne seront pas admis. Les soumissionsprésentées hors délais seront rejetées. Les Soumissions serontouvertes physiquement en présence des représentants dessoumissionnaires qui souhaitent y assister à l’adressementionnée ci-dessus le même jour 24 juin 2014 à 10 heures30 mn, heure locale (TU + 1).

9-Toutes les Soumissions doivent être accompagnées d’unegarantie de soumission pour un montant de vingt millions(20.000.000) de F CFA.10.-L’adresse pour l’achat des dossiers d’appel d’offres et ledépôt des soumissions est : Société de Patrimoine des Eauxdu Niger

Siège social, NiameyQuartier Kouara Kano

Boulevard des Sy et MamarBP. 10 738 NIAMEY (République du Niger).

Tél. (+) 227 20 73 43 40 Fax. (+) 227 20 73 46 40. Mail : [email protected]

11.-L’ouverture des offres aura lieu en séance publique dans lasalle de réunion de la SPEN, Siège social, Niamey QuartierKouara Kano, Boulevard des Sy et Mamar, le même jour à10h30 heures locales.

APPEL D’OFFRES INTERNATIONAL POUR LA REALISATION DES TRAVAUX D’AMELIORATION DE LA

QUALITE DES EAUX DISTRIBUEES DANS LES CENTRESSECONDAIRES DE ILLELA, MATANKARI, GUIDAN ROUMDJI,

GAZAOUA, TESSAOUA, ET GOUDOUMARIA

REPUBLIQUE DU NIGERSOCIETE DE PATRIMOINE DES EAUX DU NIGERProjet Eau et Assainissement en Milieu UrbainCrédit IDA n° 4893-NE- ID du projet : P11 73 65

Financement : Banque Mondiale

Mardi 13 Mai 2014

36 MESSAGE

LES FEMMES DE TOTAL NIGER

SOUHAITENT UNE BONNE FÊTE A TOUTES LES FEMMES DU NIGER

A TRES BIENTÔT CHEZ TOTAL