la journée internationale de commémoration en mémoire des victimes de la shoah

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La Journée internationale de commémoration en mémoire des victimes de la Shoah (*1) 27 Janvier «Zakhor !» (*2) Par Haim Ouizemann 1 er Janvier 2005. L'Assemblée générale des Nations Unies déclare le 27 Janvier désormais consacré à la commémoration de la libération des camps de la mort où périrent six millions de Juifs dans la plus totale indifférence des Nations. Cette journée historique instituée par la plus haute institution mondiale marque-t-elle un tournant décisif destiné à véritablement réparer les aberrations antisémites du passé ou constitue-t-elle une journée- symbole qui n'aurait d'autre intérêt que celui de servir d'alibi à la délégitimation de l'Etat sioniste orchestrée par cette même institution jugée pro-arabe ? 1. Janvier 2012 Haïm Ouizemann pour www.israel-flash.com

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Cette journée historique instituée par la plus haute institution mondiale marque-t-elle un tournant décisif destiné à véritablement réparer les aberrations antisémites du passé ou constitue-t-elle une journée-symbole qui n'aurait d'autre intérêt que celui de servir d'alibi à la délégitimation de l'Etat sioniste orchestrée par cette même institution jugée pro-arabe ?

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Page 1: La Journée internationale de commémoration en mémoire des victimes de la Shoah

La Journée internationale de commémoration

en mémoire des victimes de la Shoah (*1)

27 Janvier

«Zakhor !» (*2)

Par Haim Ouizemann

1er Janvier 2005. L'Assemblée générale des Nations Unies déclare le 27 Janvier désormais consacré à la commémoration de la libération des camps de la mort où périrent six millions de Juifs dans la plus totale indifférence des Nations.

Cette journée historique instituée par la plus haute institution mondiale marque-t-elle un tournant décisif destiné à véritablement réparer les aberrations antisémites du passé ou constitue-t-elle une journée-symbole qui n'aurait d'autre intérêt que celui de servir d'alibi à la délégitimation de l'Etat sioniste orchestrée par cette même institution jugée pro-arabe ?

1. Janvier 2012 – Haïm Ouizemann pour www.israel-flash.com

Page 2: La Journée internationale de commémoration en mémoire des victimes de la Shoah

O.N.U.: L'équation sionisme = racisme 10 novembre 1975. L'Assemblée Générale de l'O.N.U. décide, sous l'influence des pays arabes et des chefs de gouvernement de l'Unité africaine, d'entériner la résolution 3379 condamnant Israël à être, du même coup, reléguée au ban des nations.

L'idéal sioniste se trouve, purement et simplement, apparenté au crime de racisme: «le sionisme est une forme de racisme et de discrimination raciale» (*3). L'Etat d'Israël réagit vivement par l'intermédiaire de Haïm Herzog, alors Ambassadeur d'Israël à l'O.N.U.

Celui-ci ne peut s'empêcher de faire remarquer en cet instant critique, que, par une trouble ironie de l'histoire, le texte incriminé est adopté juste trente-sept ans après la Nuit de Cristal.

Ce faisant, il le déchire au vu et au su du monde entier en proclamant que «le peuple juif considère cette résolution comme un bout de chiffon et qu'il le traitera de la sorte». Cette résolution infâme à l'égard d'Israël n'est annulée («revoked ») que le 16 décembre 1991 par la résolution 4686 principalement, grâce à la pression et au soutien quasi-inconditionnel des Etats-Unis.

Le Président américain, Georges Bush Senior, n'hésite pas à proclamer devant l'Assemblée Générale des Nations Unies: «La comparaison entre sionisme et racisme est insupportable, elle constitue une déformation de l'histoire et un oubli de la détresse des Juifs lors de la Seconde Guerre mondiale (*4) et, en somme, tout au long de l'histoire».

Fait significatif, l'Egypte, signataire pourtant de l'accord de paix avec son voisin Israël en 1979, s'abstient d'assister au vote. L'annulation de cette indigne résolution décrétée par l'O.N.U. dont les termes de la Charte stipulent clairement:

« réaliser la coopération internationale en résolvant les problèmes internationaux d'ordre économique, social, intellectuel ou humanitaire, en développant et en encourageant le respect des droits de l'homme et des libertés fondamentales pour tous, sans distinctions de race, de sexe, de langue ou de religion » (Art.1)

A-t-elle, pour autant, permis d'éradiquer toute délégitimation et démonisation de l'Etat hébreu?

Il s'avère que la « question » sioniste demeure encore pour certains un écueil significatif, malgré les propos encourageants de hauts dignitaires mondiaux.

2. Janvier 2012 – Haïm Ouizemann pour www.israel-flash.com

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Kofi Annan, ex-Secrétaire Général des Nations-Unies, rappellera que « L'Organisation des Nations-Unies ne doit jamais oublier qu'elle a été créée en relation au mal absolu que représentait le nazisme, et que la monstruosité qu'a été la Shoah a contribué à façonner sa mission… Que la tragédie du peuple juif est sans équivalent… ». Citant Elie Wiesel, il poursuit: «Toutes les victimes n'étaient pas juives, mais tous les Juifs étaient des victimes».

La réunion de la session extraordinaire du Conseil de Sécurité par les Nations-Unies (27 Janvier 2005), à l'occasion des soixante ans de la Libération des camps de la mort, fait unique dans les annales de l'Institution onusienne, est la conséquence directe du Rapport de 1999 définissant l'antisémitisme comme une forme contemporaine de racisme et de discrimination raciale.

Le successeur de Kofi Annan et actuel Secrétaire des Nations Unies, Ban Ki-Moon proclame: « Renier l’histoire sur un sujet aussi important que l’Holocauste n’est tout simplement pas acceptable, pas plus qu’il n’est acceptable d’appeler à l’élimination d’un État quel qu’il soit ou d’un peuple quel qu’il soit. Je voudrais que ce principe fondamental soit respecté tant dans la rhétorique que dans la pratique par tous les membres de la communauté internationale». (*5)

Or, comment cette volonté historique d'éradiquer l'antisémitisme peut-elle être conciliable avec l'acceptation par la plus haute institution mondiale de voir siéger en son sein des nations arabes musulmanes (Algérie, Arabie Saoudite, Tunisie, Yémen, y compris l'Egypte), signataires de la charte arabe des droits de l'homme (1994)?

En effet, cette charte, négociée sous l'égide de la Ligue arabe et ratifiée en janvier 2008, stipule en son préambule que «le racisme et le sionisme… sont deux formes d'atteinte aux droits de l'homme et… menacent la paix mondiale». (*6)

Louise Arbour, ex-Haut-commissaire pour les Droits de l'Homme (HCDH), apparaît comme l'incarnation de cette contradiction chronique inhérente à l'O.N.U. Ses remarques sur l'incompatibilité de cette Charte, au demeurant ségrégative à l'égard des femmes et des enfants, avec la Déclaration universelle des droits de l'homme, ne viennent qu'après la salve de dures critiques dont elle est l'objet quant à son refus de dénoncer publiquement le négationnisme ou l'antisémitisme (*7).

Ses propos dénués d'impartialité sur un possible engagement de la « responsabilité pénale personnelle » de dirigeants israéliens lors de la guerre du Liban (2006) entraîneront sa démission en 2008.

3. Janvier 2012 – Haïm Ouizemann pour www.israel-flash.com

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En cette journée historique de commémoration de la Shoah, le peuple juif et les défenseurs de la mémoire ne peuvent que déplorer le maintien de cette flagrante et injuste contradiction au sein d'une institution niant, de la sorte, sa vocation première, celle d'instaurer l'harmonie entre Nations: « Les Membres de l'Organisation, afin d'assurer à tous la jouissance des droits et avantages résultant de leur qualité de Membre, doivent remplir de bonne foi les obligations qu'ils ont assumées aux termes de la présente Charte » (*8)

Ces obligations sont loin d'être appliquées par le bloc des pays arabes qui se caractérisent par une virulente politique antisémite sous couvert d'antisionisme.

Antisionisme : le masque d'un nouvel antisémitisme

Léo Pinsker (1821-1891) auteur du premier manifeste sioniste, «Auto-émancipation» (1882), y dénonce l'incurable « judéo-phobie » des nations et appelle à la création d'une nation juive indépendante. Après lui, Théodore Herzl (1860-1904), Juif assimilé et, de surcroît, patriote français fidèle aux valeurs humanistes de la France républicaine, mais hanté depuis toujours par la question juive et l'antisémitisme, saisit en son for intérieur, lors de l'Affaire Dreyfus (1894), la nécessité d'organiser un large mouvement politique d'émancipation nationale. L'idée de la création d'un « abri permanent pour le peuple juif » débouchant sur la promesse d'un « foyer national juif» (Déclaration Balfour 1917), constitue, donc, l'urgence première. Sa concrétisation devait, selon le visionnaire autrichien du futur état hébreu, mettre un terme final aux persécutions et aux humiliations antisémites récurrentes. L'histoire vient, cependant, infirmer cette vision.

Wagon d'Auschwitz, Mémorial de la Shoah, Yad Vashem, Jérusalem

4. Janvier 2012 – Haïm Ouizemann pour www.israel-flash.com

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En effet, la création d'un Etat d'Israël indépendant (1948) prévu par le Congrès de Bâle (1897), loin de régler la question de l'antisémitisme, ne va que mieux l'exacerber.

En effet, sur l'antique antisémitisme chrétien se greffe un antisionisme arabe prônant la diabolisation systématique d'Israël et de son peuple:

Nombreux sont les mécanismes complexes de l'antisémitisme travesti en antisionisme. Ce sont aujourd'hui principalement les Palestiniens appuyés par des mouvements de « droits de l'homme » et les pays arabes qui dénient à Israël tout droit d'existence sous prétexte que l'état hébreu mène une politique de conquête colonialiste. Non seulement les territoires objets de controverse depuis plus de quarante ans sont passés sous contrôle israélien après une guerre de défense (1967), mais encore cette basse calomnie se répand malgré les plans de retrait de Judée et Samarie allant jusqu'à la négociation dans le cadre d'accords de paix hypothétiques, de la restitution de la totalité ou son équivalence de cette région de surcroît hautement historique aux yeux du peuple juif ! Qui plus est, l'état d'Israël et son armée réputée pour sa grande moralité passent pour des oppresseurs à l'égard de citoyens supposés être rabaissés au rang de seconde zone… Ces mêmes calomniateurs qualifient d'«impérialisme sioniste» le mouvement du retour à Sion, venu en réponse à l'antisémitisme ambiant et de bon ton dans l'Europe colonialiste du 19e siècle. Ce «romantisme palestinien» soutenu principalement par divers mouvements tiers-mondistes européens et même israéliens -généreusement subventionnés par l'Europe au nom des Droits de l'Homme- se caractérise communément par une compréhension bienveillante à l'égard du terrorisme palestinien légitimé en ses fondements. Qui se rappelle encore que les articles de la Charte de l'O.L.P. appelant à la destruction d'Israël n'ont jamais été rendus « caducs » selon l'affirmation de Yasser Arafat, prix Nobel de la Paix, à François Mitterrand, lors de leur rencontre à Paris le 2 mai 1989, jour de la Shoah cette année-là? Pourtant ces articles sont incontournables: La Charte de l'O.L.P. proclame: article 4: « Les Juifs ne forment ni un peuple, ni une nation (article 20), contrairement aux Palestiniens dont l'identité est « authentique, essentielle et intrinsèque»; Article 9 : « La lutte armée est la seule voie pour la libération de la Palestine... »; article 15 : « La libération de la Palestine est une obligation nationale pour les Arabes. Leur devoir est de repousser l’invasion sioniste et impérialiste dans la grande patrie arabe et de liquider la présence sioniste en Palestine... »; Article 19 : « Le partage de la Palestine en 1947 et la création d’Israël n’ont aucune validité, quel que soit le temps écoulé... ».

5. Janvier 2012 – Haïm Ouizemann pour www.israel-flash.com

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La souffrance juive est occultée et le droit historique du peuple d'Israël sur la terre de ses ancêtres, son droit à une nation est dénié, rendant impossible le droit d'Israël à une existence pacifique sur sa terre retrouvée.

Les conclusions partielles et partiales du Rapport Goldstone, sur l'« Opération Plomb Durci », témoignent de ce parti-pris dans la non-légitimation d'Israël, renforçant et justifiant toujours plus la violence palestinienne.

L'apôtre de ce virulent antisionisme, reflet d'une haine de soi est, sans conteste, Félicia Langer surnommée «l'avocate des Palestiniens». Membre du Tribunal Russel pour la Palestine, elle se voit récompensée du Prix Nobel Alternatif (Right Livelihood Award) très controversé et surtout du prestigieux Ordre du Mérite de la République fédérale allemande.

A la suite de cette décision qu'il juge offensante, le célèbre journaliste et écrivain allemand Ralph Giordano, rescapé des camps de la mort et lui-même lauréat de la plus haute distinction présidentielle allemande, menace de rendre celle-ci en proclamant que Félicia Langer se positionne systématiquement contre les Juifs qu'elle juge « mauvais » face aux « bons Palestiniens ». L'Europe, sous couvert du droit, certes, légitime, de critiquer la politique israélienne, se rend complice d'un antisionisme où transparaissent des relents d'un antisémitisme classique que l'on croyait révolu.

Pour exemple, le refus, en France, de reconnaître la relaxe de Philippe Karsenty contre le journaliste Charles Enderlin dans l'affaire Al-Doura prétendument assassiné par les troupes israéliennes et les propos injurieux, de surcroît infondés du journal suédois Aftonbladet, appuyés par Carl Bildt, le Ministre suédois des Affaires étrangères accusant faussement Israël d'avoir volé des organes sur les civils palestiniens, témoignent éloquemment du lien entre antisémitisme et antisionisme.

Le rôle des Nations s'avère significatif dans la perpétuation de cet état de fait inacceptable pour tous ceux qui se réclament de la Démocratie. Bernard Lewis, Professeur Emérite des études sur le Moyen-Orient à l'Université de Princeton, soutient la thèse selon laquelle l'indifférence des Nations Unies face au sort de l'ancienne communauté Juive de la Vieille Ville de Jérusalem lorsque celle-ci fut chassée et ses monuments rasés, pendant la guerre d'Indépendance (1948), encourage l'antisémitisme arabe, travesti en antisionisme (*9).

Poursuivant et élargissant la vision de B. Lewis, Dore Gold (Ancien ambassadeur d'Israël aux Etats-Unis et à la tête du « Jerusalem Center for Public Affairs ») s'attache à démontrer la continuité de la politique européenne antisioniste, comparant la position de l'Allemagne, présidente de l'Union Européenne en 1999, favorable à l'application de la résolution 181 prévoyant la division de Jérusalem comme « Corpus Separatum » à celle du gouvernement suédois qui, par la voix de Carl Bildt (« Aftonbladet », 18 août 2009), exprime sa volonté de léguer Jérusalem-Est aux Palestiniens, qui serait alors la future capitale d'un état antisémite.

6. Janvier 2012 – Haïm Ouizemann pour www.israel-flash.com

Page 7: La Journée internationale de commémoration en mémoire des victimes de la Shoah

D'après Gold, les pourparlers ne peuvent être que directs entre les diverses parties afin de ne point encourager les Palestiniens à décider unilatéralement d'un état et briser le processus de paix comme cela fut le cas lors de la Conférence de Paris en 1919.

Accord de Paris: un échec historique

L'Accord de la Conférence de Paix de Paris établi entre Fayçal ibn Hussein (Fayçal I d'Irak), le fils de Hussein Ibn Ali (Chérif de la Mecque) et Haïm Weizman (*10) semble inaugurer des jours radieux pour le mouvement sioniste.

En effet, Fayçal Ibn Hussein se trouve, alors, tout à fait disposé à adopter les termes de la Déclaration Balfour promettant «un foyer juif national» en contrepartie de la reconnaissance britannique concernant l'adoption de l'idéal pan-arabique dont il se fait le héraut.

Les Anglais, brisant leur promesse d'indépendance offerte aux Arabes, rendront naturellement caduc l'Accord de Paris. Il semble qu'une rare occasion historique de coopération judéo-arabe ait été à jamais manquée.

Cette tentative de coopération trouve une opposition virulente en la personne du grand Mufti de Jérusalem, Amin El Husseini (1920) qui n'a de cesse d'agir afin de stopper les vagues d'immigrations successives (Alyah) de Juifs rêvant de réaliser, enfin, l'idéal prophétique ou de fuir l'enfer nazi.

Les émeutes sanglantes de 1920, 1929, 1936 révèlent les véritables intentions arabes d'anéantir le projet sioniste par l'asphyxie totale de toute velléité nationale juive.

Le déni du critère national (la nationalité -le Léom- se confond avec le critère religieux)- ainsi que l'antisionisme virulent développé par toutes les mouvances palestiniennes et arabes - constitue l'alibi idéo-politique à l'origine de la quasi-hostilité arabe destinée à mieux justifier l'anéantissement du peuple juif lequel, il faut le rappeler, fera preuve d'un rare courage en acceptant de tendre la main à ses propres adversaires (Plan de Partage de la Palestine 1947).

Ce front du refus constitue une constante historique. Qui plus est, Israël est accusé d'être à la source de tous les maux de ce monde, calomnie infamante que la majorité arabe musulmane tente au cours des deux Sommets de Durban de 2001 et 2011 de propager, tout en multipliant ses efforts diplomatiques afin de rétablir l'infamante résolution 3379.

7. Janvier 2012 – Haïm Ouizemann pour www.israel-flash.com

Page 8: La Journée internationale de commémoration en mémoire des victimes de la Shoah

Les Nations-Unies et l'antisémitisme récurrent du monde

arabe musulman

Au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, l'Organisation des Nations-

Unies succède à l'ancienne Société des Nations, dont la faiblesse éclate

après l'échec de sa mission de garantir la paix dans le monde et d'empêcher

la mise en place du plan d'extermination des Juifs pendant l'entre-deux-

guerres.

Ban Ki-Moon, successeur du très contesté Kofi Annan à la tête du Secrétariat

de l'O.N.U., est conscient du défi à relever quant à la question israélo-arabe.

Après un passé peu flatteur, s'ouvre un avenir prometteur:

«La région est aussi complexe, fragile et dangereuse que jamais, et pourtant,

il s’offre des possibilités de réconciliation qui doivent être saisies. En ce qui

concerne la profonde défiance que nourrissent les uns pour les autres les

Palestiniens et les Israéliens, et qui empêche tout véritable processus de

paix, on peut espérer que les efforts déployés par l’ONU au sein du Quatuor

et à l’appui de l’Initiative de paix arabe aideront à se rapprocher d’une paix

juste, durable et globale.»

Le nouveau Secrétaire Général se fixe donc comme politique de redresser et

rééquilibrer une situation peu équitable envers Israël, héritage d'un passé peu

glorieux pour l'institution qu'il incarne. En effet, les résolutions de l'O.N.U. à

l'égard de l'Etat hébreu lui sont très généralement hostiles et visent à l'isoler

toujours un peu plus sur le plan international.

Les nombreuses tentatives arabes d'écarter Israël de l'Onu échouent certes

les unes après les autres mais ébranlent chaque fois un peu plus la position

internationale de l'Etat hébreu par une politique de délégitimation.

Israël, par contre, semble dans l'incapacité de répondre et défendre ses

positions. Y aurait-il là une relation de cause à effet ? Toujours est-il que les

déclarations antisémites et révisionnistes d'Idi Amin Dada, Président

sanguinaire de l'Ouganda et auteur du télégramme du 12 septembre 1972

envoyé au Secrétaire Général des Nations Unies dans lequel il propose ni

plus ni moins d'ériger une statue d'Hitler en Ouganda, n'empêchent nullement

l'Assemblée Générale de l'O.N.U. de le recevoir avec tous les honneurs.

8. Janvier 2012 – Haïm Ouizemann pour www.israel-flash.com

Page 9: La Journée internationale de commémoration en mémoire des victimes de la Shoah

Il profite de cette opportunité pour dénoncer la «conspiration américaine et

sioniste» et en appeler à l'«extinction» d'Israël en réclamant explicitement son

expulsion des Nations-Unies, ce qui lui vaut une véritable ovation du côté

arabe et soviétique.

Sachant cela, on mesurera à sa juste valeur l'importance de l'influence arabe

à l'O.N.U.: en 2000, les soldats de la FINUL participent activement à

l'enlèvement de trois soldats de Tsahal à la frontière libanaise; l'Opération

'Homat Maguen à Jénin est considérée comme crime de guerre; la

Conférence de Durban en Afrique du Sud contre le Racisme et la Xénophobie

tourne à une vague d'accusations antisémites contre Israël et la construction

de la muraille de protection est interprétée au Tribunal de la Haye comme un

acte d'apartheid.

De plus, souvenons-nous de l'élection de la Libye à l'Assemblée générale de

l'O.N.U. en tant que membre provisoire du Conseil de Sécurité (2008-2009)

et son accession à la présidence de cette prestigieuse institution qui ne

manque point de soulever la question de la position de l'O.N.U. dans le

conflit qui oppose Israéliens et Palestiniens. L'ex-Président de Lybie, Kadhafi,

que bon nombre de chefs d'Etat s'empressent de recevoir, n'hésite pas, alors,

à réaffirmer son «refus de reconnaître l'Etat d'Israël» et réitère sa volonté de

renforcer les relations bilatérales avec l'Iran.

Elue par 178 voix sur 190, la Libye détient, alors, une position de force

privilégiée lui permettant de s'exprimer sur toutes les grandes questions dont

le dossier Israélo-palestinien et ce, après avoir longtemps été écartée de la

scène internationale.

Les succès d'Israël: le tournant

Il faut attendre 2003 pour que, pour la première fois dans l'histoire de l'O.N.U.,

soit proposée une Résolution extraordinaire condamnant l'antisémitisme.

C'est l'Irlande, considérée généralement comme peu favorable à la politique

extérieure d'Israël, qui prend la tête de cette condamnation. Dore Gold, alors

ambassadeur aux Nations-Unies soutient que « si cette résolution n'oblige en

rien » les nations, « pourtant sur le plan de la Justice internationale, elle

créera des normes qui serviront de principe directeur». Israël remporte, alors,

un vif succès diplomatique, car la résolution est confirmée au Conseil des

Droits de l'Homme et soutenue à leur corps défendant par les pays arabes.

9. Janvier 2012 – Haïm Ouizemann pour www.israel-flash.com

Page 10: La Journée internationale de commémoration en mémoire des victimes de la Shoah

Elle obtient finalement le soutien de 177 représentants sans aucun opposant

en novembre 2004. A cette même date, les Européens réussissent à imposer

au bloc arabe l'introduction de l'article condamnant les actes de terrorisme,

non sans promettre leur soutien à la Résolution pro-palestinienne contre les

actions de Tsahal dans les « territoires occupés ». « Le Conseil… condamne

la montée de violence, le manque de tolérance dans le monde et la montée

de l'antisémitisme, de l'islamophobie et de la christophobie » déclare la

Résolution. Kofi Annan, Secrétaire Général de l'Onu, prononce alors une

phrase peu commune à l'égard la communauté juive: «Chaque Juif doit

considérer les Nations-unies comme son foyer».

Et en effet, le 27 janvier 2005, les Nations-Unies, fait unique dans les annales

de l'Institution, réunissent une session extraordinaire du Conseil de Sécurité à

l'occasion des soixante ans de la Libération des camps de la mort.

De nouveau, grâce à d'incessants efforts diplomatiques menés à bien par le

Ministère israélien des Affaires étrangères, la majorité requise est obtenue

sans problèmes avec 138 pays signataires sur 191 que compte l'O.N.U.

De plus, les états islamiques, traditionnellement hostiles à toute proposition

israélienne (Pakistan, Bangladesh, Yémen, Emirats arabes et Arabie

Saoudite) n'opposent pas leur refus à la tenue de cet évènement historique.

Dany Guilerman, ambassadeur d'Israël promu au rang de vice-président de

l'Assemblée Générale (poste qui n'est plus occupé par un Israélien depuis

qu'Abba Eban y accède en 1952), déclare sans ambages: « Ceux qui

connaissent les Nations-Unies sont en mesure d'apprécier le franc succès. Il y

a là une reconnaissance de l'importance du souvenir de la Shoah par une

institution qui a surgi de ses cendres».

La réunion d'une telle session relève de l'exploit pour Israël car ce dernier doit

systématiquement affronter l'opposition automatique de la majorité arabe. Kofi

Annan rappelle que « L'Organisation des Nations-Unies ne doit jamais oublier

qu'elle a été créée en relation au mal absolu que représentait le nazisme, et

que la monstruosité qu'a été la Shoah a contribué à façonner sa mission…

Que la tragédie du peuple juif est sans équivalent… » …et va jusqu'à citer

Elie Wiesel: « Toutes les victimes n'étaient pas juives, mais tous les Juifs

étaient des victimes ».

10. Janvier 2012 – Haïm Ouizemann pour www.israel-flash.com

Page 11: La Journée internationale de commémoration en mémoire des victimes de la Shoah

Cependant, des voix comme celle du Professeur Anne Baiebsky, juriste

mondialement reconnue pour sa défense d'Israël, osent affirmer que l'ex-

Secrétaire Général se serait servi de cet évènement majeur que constitue la

commémoration de la libération des camps de la mort, pour mieux prouver en

fait que la « démonisation dont est victime Israël n'est en rien liée à

l'antisémitisme » (Makor Rishon 13/10/06).

D'autre part, Hillel Neuer, le président exécutif de l'organisme UN Watch, s'est

vigoureusement élevé contre la politique pro-arabe soutenue par la

Commission des Droits de l'Homme dont le siège se situe à Genève (23 mars

2007): « Sur huit décisions… le Hamas et le Hezbollah ont bénéficié de

l'impunité. Toutes les victimes, dans le monde, dans 191 pays continuent

d'être ignorées ».

Le Sommet de Durban (août-septembre 2001) organisé par les Nations

Unies, censé dénoncer la violation des Droits de l'Homme, la xénophobie et

l'intolérance dans le monde, concentre ses efforts à dénigrer

systématiquement et uniquement Israël.

De plus, Israël vient d'obtenir dernièrement un rare succès au Conseil

économique et social de l'O.N.U. Loin du conflit israélo-palestinien et du

thème de la Shoah, Israël a réussi, dans le cadre de l'ambitieux programme

onusien « Objectifs de Développement du Millénium», à faire entériner une

proposition concernant l'aide aux pays pauvres où sévissent la sécheresse et

la faim par 118 voix pour contre 29 abstentions.

L'objectif de la proposition israélienne consiste, grâce au développement

agricole, à réduire la famine d'ici 2015.

Tsipi Livni, alors Ministre israélienne des Affaires Etrangères, satisfaite du

succès diplomatique, affirme: « Il s'agit d'un succès diplomatique de tout

premier ordre et l'entérinement de cette proposition place Israël comme chef

de file dans des domaines internationaux. Israël n'est plus perçu sur le plan

international uniquement sous le rapport du conflit » israélo-arabe.

Israël, fort de son savoir-faire et de son expérience dans les domaines de

l'arrosage, de la lutte contre la désertification, du développement rural entre

autres, sera présente sur le continent africain.

11. Janvier 2012 – Haïm Ouizemann pour www.israel-flash.com

Page 12: La Journée internationale de commémoration en mémoire des victimes de la Shoah

Le rôle moral de l'O.N.U.

L'O.N.U., censée être neutre, est dès sa création devenue un lieu de conflit

diplomatique acharné. Les succès remportés par Israël sont généralement le

fruit d'efforts intenses sur le plan de l'information et du respect de l'ordre

moral si cher à Léon Bourgeois, premier Président de la Société des Nations:

« Pas d'harmonie sans l'ordre, pas d'ordre sans la paix, pas de paix sans la

liberté, pas de liberté sans la justice».

Israël, dans ses choix comme dans ses positions, joue en fait le rôle de

conscience du monde, et rappelle aux Nations que la question palestinienne

ne doit en aucun cas occulter d'autres problèmes non moins tragiques: ceux

du Rwanda, de la Somalie, du Soudan, du Tibet… où, dans l'indifférence

totale, des populations entières sont exterminées.

L'Histoire jugera de l'action de l'actuel Secrétaire Général Ban Ki-Moon,

autorité morale bien plus qu'administrative, investi de la mission de mettre en

œuvre les trois grands principes fondateurs de l'O.N.U. à savoir: « maintenir

la paix et la sécurité dans le monde, développer les relations amicales entre

les nations et réaliser la coopération internationale sur tous les sujets où elle

peut être utile ».

Les solutions contre l'antisémitisme et l'antisionisme

L'heure n'est pourtant pas au pessimisme. L'Europe se doit, dès lors, de ne pas manquer à sa promesse d'appliquer les termes de la Déclaration de Berlin sur l'Antisémitisme (29 Avril 2004): « Reconnaissant que l'antisémitisme, après sa manifestation la plus dévastatrice au cours de l'Holocauste, a revêtu de nouvelles formes et expressions qui, s'accompagnant d'autres formes d'intolérance, menacent la démocratie, les valeurs de la civilisation… » par la mise en œuvre de tous les moyens juridiques afin de déclarer hors-la-loi tout parti antisioniste appelant à la haine raciale et au meurtre (*11).

Les propos de l'Ex-Secrétaire Général des Nations-Unies, Koffi Annan soulignant que « la recrudescence de l'antisémitisme constitue partout une menace en tout lieu… C'est pourquoi, combattre l'antisémitisme équivaut à sauvegarder l'avenir de l'humanité entière » (*12) démontre, ô combien, que l'antisémitisme est l'affaire de l'ensemble du genre humain.

12. Janvier 2012 – Haïm Ouizemann pour www.israel-flash.com

Page 13: La Journée internationale de commémoration en mémoire des victimes de la Shoah

Elie Wiesel déclare: « Nous avons à nous souvenir de l’indifférence honteuse

des Nations, de la même façon que nous nous souvenons de remercier les

héros solitaires comme Raoul Wallenberg qui ont risqué leur vie pour sauver

des Juifs. Nous devons aussi nous souvenir des armées qui ont libéré les

camps d’extermination.

Mais pour beaucoup, ils sont arrivés trop tard, cela aussi nous devons le

rappeler » (*13). Rares furent ceux qui ont eu, au péril de leur vie, le courage

de cacher et sauver des hommes, femmes et enfants dont le seul « crime »

fut d'être Juifs.

Leur bravoure et leur sens du sacrifice leur vaudra d'être honorés à jamais du

titre de « Justes parmi les Nations » décerné par le Mémorial de Yad

VaShem (*14) à Jérusalem. Fait unique dans les annales du Memorial

commémorant la Shoah, seules deux collectivités obtiendront le titre

honorifique de « Justes parmi les Nations »: Le Chambon-sur-Lignon en

France et Nieuwlande en Hollande (*15).

Le peuple d'Israël émet l'espoir que l'héroïsme exemplaire de ces « lumières » servira de leçon aux générations présentes et futures afin que soit mis un terme à la haine gratuite de l'autre, haine génératrice d'horreurs incommensurables et de génocides modernes perpétrés dans l'indifférence du monde.

13. Janvier 2012 – Haïm Ouizemann pour www.israel-flash.com

Page 14: La Journée internationale de commémoration en mémoire des victimes de la Shoah

Vitrail de Marc Chagall: «la paix» (Hall de l’Assemblée générale des UN offert en mémoire à Dag Hammarskjöld, second secrétaire des Nations

Unies)

Puisse la renaissance politique et spirituelle d'Israël, état juif et démocratique, en Erets Israël, son foyer spirituel, être le signe de l'avènement d'une paix

juste et stable entre nations: « Nous tendons la main de l'amitié, de la paix et du bon voisinage à tous les Etats qui nous entourent et à leurs peuples. Nous

les invitons à coopérer avec la nation juive indépendante pour le bien commun de tous ».

(Déclaration d'Indépendance d'Israël)

14. Janvier 2012 – Haïm Ouizemann pour www.israel-flash.com

Page 15: La Journée internationale de commémoration en mémoire des victimes de la Shoah

Notes:

(*1) Les Nations Unies préfèrent le terme impropre d'« Holocauste » emprunté à la littérature biblique. Il désigne un sacrifice volontaire. Le peuple juif préfère l'appeler « Shoah », c'est-à-dire «catastrophe».

(*2) « Souviens-toi ! » (Ex. 13, 3; Deut. 25, 17)

(*3) Cette résolution est adoptée sous Kurt Waldheim, accusé d'avoir caché son

passé d'officier S.S., par 111 pour, 25 contre, 13 abstentions dont l'Egypte. Le bloc

russe, en phase d'émiettement, après avoir soutenu la résolution 3379 finit par

soutenir la résolution 4686. La résolution 3379 constitue l'aboutissement d'un long et

patient processus de démonisation d'Israël. La précèdent les résolutions:

194: (11 décembre 1948) : réfugiés palestiniens. 242: (22 novembre 1967) : retrait des «territoires occupés» à l’issue de la guerre de 1967. 338: (22 octobre 1973) : cessez-le-feu à l’issue de la guerre de 1973. 3236: (22 novembre 1974) : droits inaliénables du peuple palestinien. (*4) cf. L'indifférence des Nations lors des Accords d'Evian et la passivité américaine. En effet, malgré l'information détenue par son gouvernement sur la machine nazie, Roosevelt, alors au fait des atrocités juives, refusera de bombarder les camps de la mort. Les Nations, comme le soulignera Gerhart M. Riegner (« Ne jamais désespérer »), celui qui restera à l'origine du célèbre Télégramme prouvant l'existence des camps de la mort, préféreront l'immobilisme diplomatique. L'Histoire retiendra leur totale indifférence. (*5) Conférence de presse de M. Ban Ki Moon, Secrétaire Général des Nations Unies, 14 Décembre 2006: http://www.un.org/News/fr-press/docs/2006/SG2120.doc.htm. (*6) Charte arabe des droits de l’homme- 15-9-1994: http://www.aidh.org/Biblio/Txt_Arabe/inst_l-chart94.htm

(*7) Le Rapport de UNWatch: « l'Organisation des Nations Unies et l'antisémitisme » (1er novembre 2007) démontre comment, entre les années 2006 et 2007, les résolutions du Conseil des droits de l'homme adoptées majoritairement contre Israël, la condamnant pour violation des droits de l'homme, ignorent sciemment les crimes d'Etats membres des Nations Unies, dictatures reconnues pour leurs crimes contre l'humanité pourtant restés jusqu'alors impunis. Au Rwanda, en Somalie, au Soudan, des populations entières sont exterminées dans l'indifférence totale. Comment expliquer que le Président d'Iran Ahmadinejad soit reçu au conseil des Droits de l'Homme à Genève, avec tous les honneurs dus à son rang ? Les Nations souffriraient-elles d'amnésie historique?

Site à recommander: www.unwatch.org. (En anglais et en français)

(*8) Article 2 de la Charte des Nations Unies.

http://www.un.org/fr/documents/charter/chap1.shtml.

(*9) The New Antisemitism» The American Scholar, Volume 75 Nº 1. A partir d'une conférence donnée à l'Université de Brandeis en 2004.

Page 16: La Journée internationale de commémoration en mémoire des victimes de la Shoah

(*10) Haïm Weizmann, adepte du sionisme pratique, devient dès 1920 le leader de l'Organisation sioniste mondiale. Il réussit à convaincre le Président américain Harry Truman de l'importance du soutien américain quant à la création de l'Etat d'Israël dont il devient le premier Président. (*11) cf. la pétition sur www.loi-contre-antisionisme.org (*12) « The rise of anti-Semitism anywhere is a threat to people everywhere .Thus, in

fighting anti-Semitism we fight for the future of all humanity ». Kofi Annan, Secrétaire

Général des Nations Unies, au «DPI seminar on anti-Semitism» (21 Juin 2004).

(*13) Anniversaire de la libération des camps de la morts - 25 janv. 2005.

(*14) Ce nom est tiré du verset Isaie 56, 5 et signifie: «Un monument et un nom».

(*15) Voir le message des deux pasteurs du Chambon-sur-Lignon, André Trocmé et

Édouard Theis, à leur paroisse (dimanche 23 juin 1940):

http://www.chambon.org/lcsl_texte_1940_fr.htm

Société des Nations (1920-1945)

- Annoncée par le Traité de Versailles (1919) et le Traité de Paris qui met fin à la

Première Guerre Mondiale entre l'Allemagne et les Alliés.

- Le juriste et humaniste français Léon Bourgeois (Prix Nobel de la Paix 1920), un

des principaux fondateurs de la S.D.N. dont il devient son premier président, rêve

d'instaurer la paix mondiale.

- Le 8 janvier 1918, le Président américain Thomas Woodrow Wilson prononce un

discours devant le congrès: « Une association générale des nations doit être

constituée sous des alliances spécifiques ayant pour objet d'offrir des garanties

mutuelles d'indépendance politique et d'intégralité territoriale aux petits comme aux

grands Etats ». Le prix Nobel de la paix (1919) lui est décerné pour avoir promu

l'idée de la création de la S.D.N. dont le devoir serait de garantir la paix mondiale.

Paradoxalement, les Etats-Unis ne ratifieront pas le Traité de Versailles et ne

rejoindront pas la S.D.N.

- Echec de la S.D.N. face à l'axe Rome-Berlin-Tokyo (1940). La S.D.N., contrairement

à ses objectifs avoués de désarmement et de prévention d'une future grande

guerre, ne peut empêcher la Seconde Guerre mondiale d'éclater. L'Allemagne,

absente du Traité de Versailles, considéra ce dernier comme un diktat imposé par

les vainqueurs. Humiliée, elle rêve de prendre sa revanche.

Page 17: La Journée internationale de commémoration en mémoire des victimes de la Shoah

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Ouizemann.

18. Janvier 2012 – Haïm Ouizemann pour www.israel-flash.com

Organisation des Nation- Unies (26 juin 1946)

Elle est précédée par la Charte de l'Atlantique (14 août 1941) entre Franklin D.

Roosevelt et Winston Churchill (condamnation de toute annexion territoriale,

respect et droit de la volonté des peuples à disposer d'eux-mêmes). Ce texte

fonde la Déclaration des Nations-Unies (1942) et la Charte des Nations-Unies

est ratifiée à San Francisco (1945).

- Composée de cinq membres permanents: Chine, Etats-Unis, France,

Royaume Uni, Russie.

- Compte 193 membres. En 2011, L'Autorité palestinienne réussit, au sein

de l'Unesco dont le siège se situe à Paris, à accéder au rang d'état

«Palestine» comme membre à part entière. Le président de l'Autorité

palestinienne, Ma'hmoud Abbas, à l'origine d'une thèse de doctorat niant la

Shoah, constant dans son refus de reconnaître le caractère juif de l'état

d'Israël, jouit parmi l'ensemble des Nations d'une légitimité officielle.

- Près de 8000 fonctionnaires sont employés au Secrétariat de l'Onu. Au

total 61 000 personnes (y compris le FMI et la Banque mondiale) sont au

service de l'Onu à travers le monde.

- L'O.N.U. ne possédant pas, théoriquement, de pouvoir indépendant, ne

peut que recommander l'application de sanctions et ne doit en aucun cas

exprimer de positions politiques discriminatoires. En fait, l'O.N.U. par la

voix de son Secrétaire Général, est devenue une force politique

indépendante.

- Le Canada et la Micronésie représentent les seules Nations à

systématiquement soutenir l'Etat hébreu.