ouvelles de triel des deux · pdf filen° 52 1,8 euros 1905-2005, centenaire de la loi de...

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N N N OUVELLES OUVELLES OUVELLES OUVELLES OUVELLES DE DE DE DE DE T T T T T RIEL RIEL RIEL RIEL RIEL & & & & & DES DES DES DES DES D D D D D EUX EUX EUX EUX EUX R R R R R IVES IVES IVES IVES IVES Journal indépendant de Triel, Verneuil et Vernouillet SOMMAIRE : Edito : Le paquebot triellois Agenda du mois p.2 Bloc-notes de l’Histoire p.3 Evénements du mois p.4 Débat(s) : p.8 - La folie commerciale nous envahit - Avons-nous réellement besoin d’un hypermarché à nos portes ? p.9 - Tribune libre : p.11 * Interview de M Jean-Pierre Houllemare, maire de Triel - Triel est en Europe p.13 Loisirs-culture & sports p.14 - Bonnes et mauvaises nouvelles de la nature : * Le retour de sangliers * Chronique de Françoise Magnard - Nouvelle : Voyages avec la Mort p.15 - Soirée Jules Verne p.18 - «J’ai vu tuer Ben Barka» p.19 - Le cri de la Lune - Un jour un livre : p.20 - Soirée Beaujolais Nouveau BVH - Association VitaZIK - Rugby : une défaite (5-37) - Bingo LOTO - Forum sur les centres commerciaux Catamarre p.23 Annonceurs p.24 Jamais deux sans trois ? Décidément, certains n’ont pas de chance. Un : l'installation d'un centre thérapeutique d'addictologie au Ma- noir, projet généreux, qui a capoté devant le refus du voisinage. Deux : la transformation de l’école Charles Dupuis pour réaliser une unité Alzheimer ne se fera pas … avant 2008 (sans ou avec création d’une nouvelle école ?) Trois : qu'en sera-t-il de l'implanta- tion d'un hyper-Casino dans la plaine à la limite entre Triel et Chanteloup ? Il vient en concurrence avec le transfert du centre com- mercial du Val de Seine (Champion) et soulève plus d'hostilité (400 signataires d’une pétition citoyenne) que d'approbations. Le mois dernier nous posions la question : la mort du centre-ville est-elle inéluctable ? Dans le présent numéro nous continuons à faire pro- gresser le débat (voir page 8). Mais notre opposition à ce projet reste catégorique : qu'il parte aux poubelles de l'histoire locale… et nous ne sommes pas les seuls, semble-t-il, à souhaiter qu'il ne se fasse pas ! Décidément, certains n’ont pas de chance… s'ils étaient un peu plus aguerris au pilotage d’opérations, le paquebot triellois sur Seine ne s’approcherait pas dangereusement des icebergs Arctiques et politi- ques dans une période hivernale. Le danger approche... sauve qui peut... E.T. Editorial : ZA ZA ZA ZA ZAC S C S C S C S C S UD UD UD UD UD , UN UN UN UN UN CENTRE CENTRE CENTRE CENTRE CENTRE COMMER COMMER COMMER COMMER COMMERCIAL CIAL CIAL CIAL CIAL DE DE DE DE DE TR TR TR TR TROP OP OP OP OP ? ? ? ? ? ( P.8) 3700 visites Novembre 2005 N° 52 N° 52 N° 52 N° 52 N° 52 1,8 1,8 1,8 1,8 1,8 EUROS EUROS EUROS EUROS EUROS 1905-2005, centenaire de la loi de séparation entre l’Eglise et l’Etat L’exposition itinérante... est arrivée à Triel sur Seine, le 16 novembre 2005 Le centenaire de la loi de séparation des Églises et de l’État adoptée le 9 décembre 1905 aurait pu se dé- rouler dans une indifférence polie, à peine troublée par les commémorations orchestrées par les orga- nisations laïques et les historiens. Il se trouve au con- traire qu’il se déroule dans un contexte où la ques- tion de la laïcité a réveillé de vieux conflits, et en a ajouté de nou- veaux. Rappelons le long débat passionné qui a concerné en 1989, en 1994, puis récemment en 2003-2004, le port du foulard is- lamique à l’école, qui a suscité la création de la commission Stasi et s’est soldé par l’adoption de la loi interdisant le port de signes reli- A UX UX UX UX UX ORIGINES ORIGINES ORIGINES ORIGINES ORIGINES DE DE DE DE DE LA LA LA LA LA LOI OI OI OI OI DE DE DE DE DE 1905 1905 1905 1905 1905 J. ROMAN Le paquebot triellois (suite page 3)

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& & & & & DESDESDESDESDES D D D D DEUXEUXEUXEUXEUX R R R R RIVESIVESIVESIVESIVESJournal indépendant de Triel, Verneuil et Vernouillet

SOMMAIRE :

Edito : Le paquebot trielloisAgenda du mois p.2Bloc-notes de l’Histoire p.3Evénements du mois p.4

Débat(s) : p.8- La folie commerciale nous envahit- Avons-nous réellement besoin d’unhypermarché à nos portes ? p.9- Tribune libre : p.11* Interview de M Jean-PierreHoullemare, maire de Triel- Triel est en Europe p.13

Loisirs-culture & sports p.14- Bonnes et mauvaises nouvelles dela nature :* Le retour de sangliers* Chronique de Françoise Magnard- Nouvelle : Voyages avec la Mort p.15- Soirée Jules Verne p.18- «J’ai vu tuer Ben Barka» p.19- Le cri de la Lune- Un jour un livre : p.20- Soirée Beaujolais Nouveau BVH- Association VitaZIK- Rugby : une défaite (5-37)- Bingo LOTO- Forum sur les centres commerciauxCatamarre p.23Annonceurs p.24

Jamais deux sans trois ? Décidément, certains n’ont pas de chance.Un : l'installation d'un centre thérapeutique d'addictologie au Ma-noir, projet généreux, qui a capoté devant le refus du voisinage.Deux : la transformation de l’école Charles Dupuis pour réaliserune unité Alzheimer ne se fera pas … avant 2008 (sans ou aveccréation d’une nouvelle école ?) Trois : qu'en sera-t-il de l'implanta-tion d'un hyper-Casino dans la plaine à la limite entre Triel etChanteloup ? Il vient en concurrence avec le transfert du centre com-mercial du Val de Seine (Champion) et soulève plus d'hostilité (400signataires d’une pétition citoyenne) que d'approbations. Le moisdernier nous posions la question : la mort du centre-ville est-elleinéluctable ? Dans le présent numéro nous continuons à faire pro-gresser le débat (voir page 8). Mais notre opposition à ce projetreste catégorique : qu'il parte aux poubelles de l'histoire locale… etnous ne sommes pas les seuls, semble-t-il, à souhaiter qu'il ne sefasse pas !Décidément, certains n’ont pas de chance… s'ils étaient un peu plusaguerris au pilotage d’opérations, le paquebot triellois sur Seine nes’approcherait pas dangereusement des icebergs Arctiques et politi-ques dans une période hivernale. Le danger approche... sauve quipeut... E.T.

Editorial :

ZAZAZAZAZAC SC SC SC SC SUDUDUDUDUD,,,,, UNUNUNUNUN CENTRECENTRECENTRECENTRECENTRE

COMMERCOMMERCOMMERCOMMERCOMMERCIALCIALCIALCIALCIAL DEDEDEDEDE TRTRTRTRTROPOPOPOPOP ? ? ? ? ? (P.8)

3700 visites

Novembre 2005

N° 52N° 52N° 52N° 52N° 521,8 1,8 1,8 1,8 1,8 EUROSEUROSEUROSEUROSEUROS

1905-2005, centenaire de la loi deséparation entre l’Eglise et l’Etat

L’exposition itinérante... est arrivée à Triel sur Seine,le 16 novembre 2005

Le centenaire de la loi de séparation des Églises et del’État adoptée le 9 décembre 1905 aurait pu se dé-rouler dans une indifférence polie, à peine troubléepar les commémorations orchestrées par les orga-nisations laïques et les historiens. Il se trouve au con-traire qu’il se déroule dans un contexte où la ques-

tion de la laïcité a réveillé de vieuxconflits, et en a ajouté de nou-veaux. Rappelons le long débatpassionné qui a concerné en 1989,en 1994, puis récemment en2003-2004, le port du foulard is-lamique à l’école, qui a suscité lacréation de la commission Stasi ets’est soldé par l’adoption de la loiinterdisant le port de signes reli-

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Le paquebot triellois

(suite page 3)

>Agenda du mois

page 2 - novembre 2005 - NT2R

THEATRE / SPECTACLES / CONCERTS

* Du 24 au 28 novembre à 21 h (sauf le Dimanche27 à 17 h) - Comédie Avec mes meilleurs vœux deJean-Pierre Hané - mise en scène par Pierre Corveaule- au théâtre Octave Mirbeau de Triel sur Seine -Réservation au 01 39 27 94 59 [email protected] - Prix : 9 € et 5 € (tarifréduit).

* Samedi 26 novembre à 21 h à l’Espace Cuche deVaux sur Seine - Francis Lalanne - Réservation au01 34 74 24 17 Prix : 20 euros et 18 euros (tarifréduit)

* Dimanche 27 novembre à 17 h - Jazz et Gospel - Concertexceptionnel de Rhoda Scott dans le cadre de Jeux d'Orguesen Yvelines à l'Eglise Saint Martin de Triel - Prix : 15 € et 10 €(tarif réduit) Réservation au 01 39 07 85 45 Attention : Pas delocation sur place le jour du concert

* Vendredi et samedi 2-3 décembre à 21 h - Melting-potes(sketches à rire et à croquer) - au théâtre Octave Mirbeau de Trielsur Seine - Réservation au 01 39 27 94 59 [email protected] (Prix : 9 € et 5 € ).La recette sera intégralement reversée au profit du Téléthon

* Samedi 3 décembre à 21 h - Zeus : Heureux mortels ! à laMaison des Buissons à Vernouillet - Pièce proposée par la troupeBrouhaha - Prix : 10 € La recette sera intégralement reversée auTéléthon. Réservation : [email protected] découvrant ce vaudeville antique, vous découvrirez aussil'intimité des anciens dieux de l'Olympe. Ils ne son plus dieux,bien qu'ils en gardent les pouvoirs, ils ne sont pas mortels, bienqu'ils en aient les défauts et les comportements.

* Mardi 6 décembre à 21 h au théâtre Simone Signoret(Conflans) - Concert de Maxime Le Forestier Maxime chanteBrassens : 2ème CahierMaxime reste fidèle à sa méthode : il surfe sur la vague du succèset son travail reste toujours authentique et profondémentpersonnel. Celui que l'on a découvert contestataire au début desannées 70 est devenu tranquille, toujours accompagné de saguitare comme le fut son aîné et modèle, Georges Brassens.C'est la méthode made in France. Prix : 32 € et 27 € (tarifabonnement) Réservation au 01 34 90 90 90 [email protected]

* 6, 7 et 8 décembre - Spectacle jeune public La véritable légendedu Père Noël par la Compagnie Les Trottoirs du Hasard deSébastien Bergery - Ecrit et mis en scène : Nédeljko Grukic - àl’Espace Maurice Béjart à Verneuil sur Seine. Cette histoire,véritable épopée aux multiples péripéties, dessine despersonnages fantastiques : le Démon des vents, qui chaque 25décembre offre au Père Noël son vent le plus rapide pour sadistribution de cadeaux ; les terribles Awgwas, créaturesennemies du Père Noël, qui rendent les enfants méchants ; lesjoyeux lutins artisans du Père Noël.Réservations au 01 39 71 57 69Mercredi 7 décembre à 15 h tout publicPrix : 15,40 € et 12,20 € (tarif réduit)

* Jeudi 10 décembre à 21 h - Deus in machina àl’Espace Maurice Béjart à Verneuil sur Seine - Prix :15,40 € et 12,20 € (tarif réduit) -Réservation au 01 39 71 57 69Mise en scène : Jean-Paul Bazziconi9 septembre 2009, 3 heures du matin. Dieu organise uneréunion extraordinaire pour annoncer à ses collègues sondésir de démissionner de son poste de président.

* Vendredi 16 décembre à 21 h - Les Signes Poésiemusicale à l’Espace Maurice Béjart à Verneuil sur Seine- Prix : 15,40 € et 12,20 € (tarif réduit) ) - Réservation

au 01 39 71 57 69

SORTIES / ANIMATIONS / EXPOSITIONS

* Mardi 22 novembre à 20 h 45 - Débat sur la Place desreligions dans un pays laïque à la salle Grelbin à Triel.* Samedi et Dimanche 26-27 novembre - 10 h à 18 h - Marchéde Noël à l’Espace Remi Barrat à Triel - organisé par l'amitiéEuropéenne de Triel* Samedi 10 décembre, toute la journée - Marché de Noël à laPlace du Général de Gaulle à Vernouillet -* Samedi 17 et dimanche 18 décembre - Marché de Noël àTriel* Mercredi 7 décembre à 13 h 30 - Place de la Gare de Triel -Visite de l'Osmothèque de Versailles - Inscriptions au01 39 70 22 00 (avant le 24 novembre)

BIBLIOTHEQUE MUNICIPALE DE TRIEL Espace Senet - 01 39 70 20 91 - 121 , rue Paul Doumer

* Mercredi 23 novembre à 11 h : L'heure du conte* Mercredi 14 décembre à 11 h : Conte de NoëlDeux rendez-vous magiques par mois pour les petits

PARC AUX ETOILES DE TRIEL - 01-39-74-75-10 -www.parcauxetoiles.fr.st

* Vendredi 2 décembre - 20h30 : La planète rouge, une autreTerre ?* Vendredi 9 décembre - 20 h 30 : Comètes, astéroïdes etétoiles filantesToutes les soirées sont suivies d'une observation du ciel avectélescopés si le temps le permet.Prix : 8 € la séance et 4 € (enfants 12 à 16 ans).

19ème Téléthon 2005 à Triel sur SeineRenseignements au 01 39 70 22 35

Vendredi 2 décembre 18 hFil rouge Place de la Mairie

Samedi 3 décembre à 8 h 30Reprise du Fil rouge Place de la Mairie

Bloc-notes de l’Histoire <

NT2R - novembre 2005 - page 3

gieux dans les établissements sco-laires. Évoquons encore les con-troverses qu’ont suscitées lesmanifestations publiques de deuilordonnées par le gouvernementà la suite du décès du pape Jean-Paul II, sans parler des polémiquesrécurrentes concernant desfilms, ou plus rarement des livres,qui touchent à des sujets religieuxou mettent en scène des person-nages des traditions religieuses.Récemment encore, le texte dutraité constitutionnel européen aété accusé par les partisans dunon au référendum de ne pasêtre compatible avec les exigen-ces de la laïcité à la française.La loi de 1905 est souvent invo-quée à l’occasion de ces débats.On la crédite (ou moins souventon lui reproche) d’avoir déve-loppé une conception de la laï-cité comme l’entendait ÉmileCombes, à savoir fortement an-ticléricale, bref, d’avoir été une loide combat. Or cette vision esttrès approximative, pour ne pasdire erronée. Car la réalité futtout autre. La loi est essentielle-ment due à Aristide Briand, sou-tenu par Jaurès. Combes, qui avaitdéposé un autre projet, d’inspi-ration passablement différente,n’y a eu aucune part. Il s’agit d’uneloi profondément libérale, dansson inspiration comme dans sesdispositions, qui fait de la laïcité,pour reprendre l’expressiond’Emile Poulat, une « liberté pu-blique ». Mais avant d’en venir àla loi elle-même, comment la sé-paration s’est-elle imposée ?Depuis Napoléon, la France estrégie par le Concordat, dont lesmodalités ont été étendues pardécret aux autres cultes recon-nus, protestantisme et judaïsme.Ce régime fait des cultes un ser-vice public, leurs ministres étantrétribués par l’État et les dignitai-res religieux nommés par lui.L’Église a alors un pouvoir consi-dérable et joue un rôle important

rités de l’État à donner un con-tenu à l’idée de laïcité. En effet, sil’inspiration laïque est indiscuta-ble dans la loi de séparation de1905, celle-ci ne suggère aucunedéfinition de la laïcité et le motmême en est absent. C’est qu’ils’agit de régler les relations insti-tutionnelles des Églises et del’Etat, de proposer un cadre ju-ridique, non de fournir un con-tenu positif à la laïcité.

Malgré quelques avancées aumoment du pontificat de LéonXIII, qui se traduisent notammentpar le fameux toast d’Alger(1890), symbole du «ralliement»des catholiques à la République,leur allégeance reste toutefoisbien souvent suspecte. En parti-culier, les catholiques sont soup-çonnés de vouloir échapper auConcordat par le biais des con-grégations, les ordres religieuxqui n’obéissent pas aux autoritésdiocésaines et disposent de leurhiérarchie propre. L’engagementde plusieurs d’entre elles, parmiles plus influentes, dans le com-bat antidreyfusard, et la véritablecampagne antisémite qu’ellesmènent alors vont contribuer àaigrir les relations entre l’Église etla République.Après l’adoption de la loi de 1901sur les associations, le ministèreCombes l’applique de manièreparticulièrement rigoureuse auxcongrégations, refusant les de-mandes d’autorisation qui lui sontfaites, ce qui conduit à la ferme-ture de très nombreux établis-sements d’enseignement tenuspar des religieux réguliers. Lesrelations avec le Vatican se ten-dent d’abord à la suite de la des-titution par le pape de deux évê-ques soupçonnés de sympathiesrépublicaines - celui de Laval etcelui de Dijon -, ensuite et sur-tout après la visite du présidentde la République, Émile Loubet,au roi d’Italie. En effet, le Vatican

dans l’éducation, y compris dansl’enseignement public. Elle esttrès majoritairement hostile à laRévolution et à la République, et,plus généralement, selon les en-seignements du Syllabus (1864),au libéralisme et à la modernité.La Ille République naissante s’étaitdéjà fortement affrontée à l’Église,notamment à propos de l’école,dans les années 1881-1886. C’estl’oeuvre de Jules Ferry, qui, s’iln’était pas partisan de la sépara-tion de l’Élise et de l’Etat, étaitcependant parvenu à la sépara-tion de l’Église et de l’école. Dansce moment originaire, la promo-tion de la liberté de l’enseigne-ment avait alors un sens bien dif-férent de celui d’aujourd’hui :contre une Église qui voulait s’ar-roger le monopole de l’enseigne-ment, ou du moins obtenir undroit de contrôle sur l’enseigne-ment public, il fallait obtenir ledroit d’un enseignement d’Etatnon confessionnel. L’instructiony était pensée comme un moyen,le noyau dur d’un programmed’éducation morale et civique.C’est bien ce que rappelle la let-tre de Ferry aux instituteurs. Il ypose deux principes. D’abordcelui de l’abstention : ne pas par-ler de ce qui pourrait choquer,ne fût-ce qu’un seul des pèresd’élèves qu’on suppose présentau fond de la classe. Ensuite unprincipe d’universalisation parconsensus : il renvoie à la moralecommune, la «bonne vieille mo-rale de nos pères ». Pris ensem-ble, ces deux principes définissentassez bien une posture de tolé-rance. On peut enfin estimer qu’ilexiste un troisième principe dansla lettre de Ferry, qui est à vraidire plutôt un précepte de con-duite : ce n’est pas par le livremais par l’exemple que le maîtreenseigne la morale. Ce texte cé-lèbre, sans être à proprementparler un texte officiel, est ainsil’un des seuls émanant des auto-

(suite de la page 1)AAAAAUXUXUXUXUX ORIGINESORIGINESORIGINESORIGINESORIGINES DEDEDEDEDE LALALALALA LOILOILOILOILOI DEDEDEDEDE 1905 1905 1905 1905 1905

>Bloc-notes de l’Histoire

page 4 - novembre 2005 - NT2R

s’estimait floué par la réalisationde l’unité italienne, qui s’était tra-duite par la perte des États pon-tificaux, et réagit à cette visite demanière offensante pour la Répu-blique. Le Concordat n’est dèslors plus qu’une fiction. L’heurede la séparation a sonné.En fait, si la séparation faisait delongue date partie de leur pro-gramme, nombre de républicainsn’y tenaient pas outre mesure :ils estimaient notamment que leConcordat permettait un con-trôle minimal de l’Église, et quesa suppression accorderait tropde liberté à cet adversaire.D’autres au contraire voient dansla séparation le moyen de con-traindre l’Église à entrer dans uncadre législatif et, ce faisant, d’enbriser les formes d’organisationhiérarchique et la dépendance àl’égard du Vatican. D’autres en-fin, relayés par les croyants desautres confessions, protestants etjuifs, sont partisans d’une législa-tion libérale, et misent sur les ef-fets pacificateurs de la liberté.Telle sera la voie suivie par Briand,qui dans un premier temps ré-

dige un rapport parlementairesur la question, à la suite du dé-pôt de plusieurs propositions deloi fort divergentes sur le sujet,puis sera le rapporteur de la loifinalement votée. Pendant un an,soutenu par Jaurès, il bataille auParlement pour convaincre etimposer sa conception d’une loilibérale, contre à la fois ses ad-versaires de la droite cléricale, quiveulent rétablir un lien privilégiéentre l’Église catholique et le pou-voir politique, mais aussi contrecertains de ses alliés républicains,qui voient dans cette loi l’occa-sion d’en finir avec le pouvoir decette Église et de la mettre défi-nitivement à la merci du pouvoirpolitique. Le pari de Briand et deJaurès est de parvenir à un équi-libre durable qui, accordant àl’Église la liberté, lui interdise ce-pendant toute ingérence dans lesinstitutions publiques. L’Église li-bre ne pourra que davantage te-nir compte de l’état d’esprit desfidèles, et devra composer avecla modernité. Ils estiment ainsique, la question laïque réglée, laRépublique pourra en venir à la

question sociale. C’est la justessede ce pan que validera la suite del’histoire, avec la progressive af-firmation de la notion de solida-rité, pour penser le social, maisaussi avec l’évolution d’une Églisequi va désormais apprendre à sepasser du soutien institutionnelde l’État et ne devra plus sonaudience qu’à l’engagement de sesfidèles.Ces textes restent, dans leur ins-piration comme dans leur élan,des exemples vibrants d’un en-gagement républicain sans faille,d’un souci profond du bien pu-blic et de la paix civile, d’un ef-fort pour entrer dans les vues del’autre, qu’on retrouve trop peude nos jours. Ils sont aussi unmagnifique témoignage de ce quefut l’éloquence parlementaire dudébut du siècle. Ils fondent du-rablement un compromis qui, s’ilconnaîtra des aménagements dedétail, reste pour l’essentiel dansses grandes lignes au fondementde notre conception de la libertéindividuelle et de l’autonomie dupolitique.

>Evénements du mois T R I E L S U R S E I N E : P R O J E T D E C E N T R E C O M M E R C I A L

K. O.Quel exercice difficile que le débat démocratique ! On y vient pour quoi ? Pour écouter ou pour persuader ?Qui écoute qui ? Qui dit quoi à qui ? Chacun y va de sa déclaration. Réponses sans questions, réponses quin'en sont pas…L'autre soir à l'espace Rémi Barrat (8/11), dans un tohu bohu amplifié par les "qualités" acoustiques de la salle,il y avait des citoyens/commerçants visiblement en colère face à des «Messieurs je sais tout» clairementvenus équipés d'un argumentaire pour convaincre (j'allais écrire vendre) leur projet de centre commercial :promesses, arguments économiques, sentimentaux ou démago-giques (ou les trois à la fois). Rien ne nous a été épargné. Consé-quence : un véritable pugilat verbal dans lequel ne manquait qu'unarbitre. Dans ce cas quelqu'un se dévoue et tente de s'interpo-ser. Carotte et bâton ne suffisant pas, il brandit l'argument de lapolitesse envers des invités qui ont bien voulu venir… et biensûr, c'est lui qui prend les coups ! La match a duré trois bonnesheures. Peu d'abandons. Aucun contrôle anti-dopage. Le vain-queur c'est qui ? Eh bien tous ceux qui ont franchi la ligne d'arri-vée. Convaincus qu'ils avaient rempli leur mission, fait passer leurmessage, ils étaient rassurés sur l'état de l'adversaire comme surcelui du partenaire. Seul le débat démocratique a été mis KO. Ilne lui reste plus qu'à jouer ses dernières cartes au casino (vousavez dit Casino ?). CB

Evénements du mois<

NT2R - novembre 2005 - page 5

Dans un sondage faitpar le journal NT2R, lamajorité des interrogés(53%) n’est pas favora-ble à l’implantation d’uncentre commercial surla ZAC Sud. Le promo-teur, TPS, s’est esquivélors de la propositionde faire un sondage plusreprésentatif. En atten-dant, le résultat de lapétition qui circule, lematch reste serré. Avous d’exprimer votreopinion sur nt2r.com

Référendum ?Le maire de Triel étaitcatégorique le 8 no-vembre, il ne voulait pasde référendum sur laquestion de l’implanta-tion du centre com-mercial sur la ZAC Sud.De toute manière lesurnes vont parler en2008. Année charnièrepour tous les proposi-tions de projet.

Complémentaritéavec Orgeval

Les promoteurs ducentre commercial àTriel souhaitent depuis2 ou 3 ans mettre enplace un tel projet. Lemaire de Triel a été in-formé en novembre2004. Or, dans le bilande la mandatureHoullemare de janvier2005, on évoque le ren-forcement du centreville comme axe de lapolitique économique

de Triel. Qui croire ?Ce qui est certain c’estle prix payé pour l’ac-quisition du centrecommercial Art de Vi-vre à Orgeval : le fondsd ’ i n v e s t i s s e m e n tCorio (NL) a déboursé52 millions d’eurospour ce centre com-mercial qui représente20.500 m2 surface utileet 53 magasins avecune zone de chalandisequalitative de1.127.000 personnesdans un rayon de 20minutes.Alors, la concurrence

s’annonce rude, la réus-site de la propositiondu projet ZAC Sudsemble hypothéquée.

Aménageur ouconseil ?

Espace conseil,l ’aménageur du siteZAC Sud semble pes-simiste par rapport à lademande des PME/PMI.Ainsi, il a suggéré aumaire de Triel un chan-gement de cap dans l’af-fectation de cette zonequi devait être pourl’activité industrielle ettertiaire. Mais c’est quile pilote du paquebotTriellois ?

L’intercommunalité,c’est en 2006

Le 18 novembre, la mai-rie de Triel a informé lapopulation sur le faitintercommunal : la com-munauté de commu-nes des Deux Rives estdevenue une réalité. Le3 novembre dernier, leconseil municipal aadopté le périmètre, lesstatuts. En outre, qua-tre titulaires et quatresuppléants vont repré-senter Triel dans con-seil communautaire. MJ-P Houllemare, un dessix vice-présidents seraaccompagné de Mesda-mes Thièvon,Puéchavy, Essex, et deM. Mancel.Le plus dur reste à faire: quel projet commun ?Et quel financement carle développement éco-nomique territorial se-rait le maillon faible desDeux Rives. La preuve,la société MECA-FONDO, une des plusgrosse contributrice dela TP à Triel s’en va àJouy le Moutier où lefoncier semble plus dis-ponible qu’à Triel.

Petite enfance

Le week-end du 4 et 5novembre fut l’occa-sion de mélanger débatet jeu. Une conférencesur les rapports entreles petits et les parents.«Comment vaincrel’ennui ? Que faire unsamedi de pluie ?» Voilàce qui réconfortera lesparents qui ne savent

plus gérer la servituded’être parents. Dans lamême logique, la muni-cipalité de Triel a eu labonne idée de propo-ser une Bourse auxjouets le samedi 5 no-vembre à l’Espace RémiBarrat. Le visiteur s’estvu proposer une séried’animations (maquilla-ges... vidéo, bricolage,musique). Espéronsque le public soit plusnombreux l’année pro-chaine.

Après le Pont de Triel,sur le chemin versChampion, le samedi 5novembre à 20 h, unméga bouchon a étéoccasionné par une voi-ture brûlée. Deux hy-pothèses s'imposent :soit c'est un accident,soit c'est une voitureutilisée par des émeu-tiers et laissée à l'aban-don. Le dimanche 6 no-vembre, à Vernouillet,une incendie d’un dé-pôt de bus de tourismea eu lieu vers 23 heu-res.Selon le Parisien (7nov),à Chanteloup-les-Vi-gnes, le samedi 5 à 20 h55, à l'angle de l'avenuedu Général-de-Gaulleet l'avenue de Poissy,une centaine de jeunesgens a affronté les for-ces l'ordre. Deux sec-tions de CRS ont étéappelées en renfort. LaBoucle n’est pasexemptée des troublesurbains.

Triel brûle-t-il ?

P R O J E T D E C E N T R E C O M M E R C I A L

>Evénements du mois

page 6 - novembre 2005 - NT2R

V E R N E U I L S U RS E I N E

Armistice de 1918

La commémoration du 87ème anniversaire de l’armis-tice de 1918 a eu lieu le 11 novembre.Après le service religieux à l’Eglise St Martin, les trielloisse sont rassemblés devant la mairie à 11 h 20. Lamarche traditionnelle et la cérémonie du Souvenir auMonument aux Morts furent l’occasion de voir mar-cher et puis chanter la Chorale des Elèves du Collègedes Châtelaines. Ces collégiens ont complété cettepériode d’apprentissage de l’Histoire en se rendantégalement à Verdun (le 10 novembre 2005).

Fermeture ?

La boutique Imprime toi ferme ses portes définitive-ment. Après cette fermeture, on peut s’interrogersur la viabilité des autres commerces qui ont ouvertrécemment au centre-ville de Triel. Y-a-t-il une malé-diction trielloise ? Au contraire, il est impératif de re-voir la politique du centre ville et ses articulationsavec ATAC. Il se pose aussi la question de l’implanta-tion des équipements publics (Poste, Mairie, CCAS,écoles maternelles). En bref, un vaste chantier dedemain.

Pour la quatrième an-née consécutive, Fo-rum pour la Démocra-tie organisait au théâ-tre Octave Mirbeau,une soirée, gratuite,où, avec le concoursdes «Comédiens de laTour», les chansons etles stetches théâtrauxse complètaient.La mairie de Triel étaitassociée à l'initiative.On vit donc le maire,M. Jean-PierreHoullemare, faire unbref discours de bien-venue aux quatrevingt participants,avant de laisser la pa-role à Pierre Cassen,président de Forum.Le thème, cette année,était : «Liberté chérie».La nouveauté duspectacle fut, cette an-née, la présence des«Josettes Rouges»,groupe de douze fem-mes du Havre, enga-gées dans le combatsocial. Les sketchespréparées par FranckMartinière firent le lienavec la Chorale Rou-ges-Gorges de Forum,de Triel, et avec Jean-Luc Houbron et Ma-rianne Cadeau, chan-teurs de Maurecourt.Le final vit monter surscène tous les partici-pants, qui furent rap-pelés plusieurs fois, etréussirent à faire chan-ter toute la salle, avantde sortir sous des ap-plaudissements nour-ris. P.C.

Soirée chantset théâtre le 22

Le Concert du Ro-Concert du Ro-Concert du Ro-Concert du Ro-Concert du Ro-tary Clubtary Clubtary Clubtary Clubtary Club a eu lieu le5 novembre à l’EspaceMaurice Béjart à Ver-neuil sur Seine. «Grâceà la BNO et le RotaryClub nous pouvonsaider les personnes quiont un handicap», voilàen substance le mes-sage de la soirée. Ceconcert de rock, blueset rythme and blues apermis aux trois or-chestres bénévoles denous faire profiter de 3heures de musiquespassionnées. Le Doc-teur Rock-&-Roll, Jo-seph Mamou (vêtu enun des personnages dufilm Blue Brothers) étaitdéchaîné avec une voixrocailleuse. Il était inimi-table...En essence, le groupeSurethings a assuréavec maestria uneséance de Rock, digned’un pub irlandais. Lesbénéfices de la soiréevont financer le ba-teau spécifique pourde stages de voilepour des personneshandicapées.

Rue maudite

La rue des Cornouillersdevient une déchargesauvage au 34/36. Cli-ché du 19 novembre.

Evénements du mois<

NT2R - novembre 2005 - page 7

J'ai pris le bus retour laDéfense-Verneuil lesoir à 19h20. 3 person-nes. Un peu long parrapport au train mais letrajet était très confor-table. Le problème ré-side dans le fait que cesbus ont les mêmes ho-raires que les trains enmettant 5 à 15 min deplus selon l'horaire. Deplus, le fait de s'arrêterà la Gare de Verneuil ,comme le train, n'ap-porte pas de valeurajoutée étant donné labaisse de fréquencedepuis cette année deslignes de bus régulièresdu 31. Il faudrait un vraiparking gratuit près dela gare pour pouvoirrentabiliser les horaires(très fréquents) decette nouvelle ligne. Siil n'y a pas de bus pourdesservir les quartiersautre que la gare, ça nesert à rien. A quand ungrand parking gratuittout près de la gare(comme c'est le cas àMarly, Bougival, la CelleSt Cloud, Conflans SteH. etc...) ? Verneuil-info

La Défense-Verneuil

7ème Vernolienne organisée par Verneuil Athlé*Le 13 novembre a eu lieu le premier cross de lasaison dans les Deux Rives. Environ 400 participantsont couru dans 5 courses différentes (écoles deVerneuil, écoles d’athlé, poussins, benjamins, mini-mes, cadets, juniors, seniors, vétérans). Temps :froid, sec. La course fut conviviale comme c’est l’ha-bitude. Dans la course AS (8,25 km), le vainqueurSaïd El Medouly (00 : 26 : 48) a fait les 8,25 km avecune moyenne de 18,48 km/h. Ce coureur a égale-ment gagné la foulée trielloise au mois de septem-bre. On le surnomme le Concorde de la course horsstade. Gérard Berange (00:28:32) de Triel s’est placé12ème sur 126 coureurs. Erwann Villemaine deVernouillet Athlé a été le meilleur régional de lacourse (00 : 26 : 58).

De G. à Droite : Ahmed Ait Abdellah - Saïd El Medouly (1°place) - Gérard Berange (12°) et Aaziz El Khandari

Les 14 premières places de la course de 8,25 km

Place Temps Nom Prénom Cat. Club

1 00;26;48 EL MEDOULY Saïd JUM -

2 00;26;58 VILLEMAINE Erwann SEM VERNOUILLET ATHLE

3 00;27;06 ARMANI Thomas SEM PLM CONFLANS

4 00;27;09 HERNAD DOMINIQUE SEM VERNOUILLET ATHLE

5 00;27;25 BEAU Guillaume SEM PLM CONFLANS

6 00;27;47 CHEFIRAT Anis SEM VERNOUILLET ATHLE

7 00;27;55 LAINE Laurent SEM VERNOUILLET ATHLE

8 00;27;58 AFATACH Lhassane SEM CSM AUBERGENVILLE-ELISAB.

9 00;28;06 MARY Jerôme SEM VERNOUILLET ATHLE

10 00;28;11 FANTUZZI Gilles V1M S/L LES CLAYES ATHLETISME

11 00;28;15 ARMENGOL Olivier SEM SO HOUILLES12 00;28;32 BERANGE Gerard V1M VRC 92

13 00;28;47 AREZKI Karim V1M AS CULTURELLE FRANCOPHONE

14 00;28;53 BERTRAND Arnaud SEM CSM AUBERGENVILLE-ELISAB.

La course Ecolesd’Athlétisme etPoussins a étéâprement disputéedepuis le départ.L’intercommunaliténaturelle s’estaffichée ce jouravec les équipes deConflans, Mureaux,V e r n e u i l ,Vernouillet.

* Contact :M. Ribetau 01 39 65 75 03Résultats:www.cdchs78.org

DÉBAT

page 8 - novembre 2005 - NT2R

J’espérais pouvoir continuer àécrire dans ce petit journal, c’estchose faite ! Ma petite chroniquedu mois dernier a fait que cer-tains m’ont « remarqué » commel’on m’a dit, ils se reconnaîtrontet je les salue amicalement.Ce mois-ci il y aurait tant de cho-ses à dire sur ce qui se passenationalement (la SNCM, lesmouvements dans nos banlieuesrésultats de 30 ans d’inactionpolitique…) que localement quej’ai décidé cette fois d’en traiterun particulièrement sans oublierles autres évidemment, et un su-jet très local : tous cesprojets de centres com-merciaux.Chers concitoyens (etconcitoyennes) ou plu-tôt consommateurs de-vrai-je dire, vous n’aurezbientôt plus que l’em-barras du choix pourdépenser votre salaire.Jusqu’ici nous n’avionsque 2 Leclerc, 2 Carre-four, Auchan, La zoned’Orgeval, les ATACS,Champion……Voilà qu’il devient donc néces-saire de compléter le panel, his-toire que l’on ne manque derien !Deux projets voient donc lejour : l’agrandissement et le dé-ménagement de Champion àVernouillet sur la zone Eternit, etle pharaonique centre commer-cial Géant Casino de Triel.Déjà entourés d’une offre trèslarge, l’avenir nous réserve doncle surchoix qui n’est pas sansconséquences sur notre cantonà moyen terme.En effet, nos centres ville résis-teront-ils à une telle proliférationà leur périphérie, de grandes zo-nes commerciales ? Les commer-çants Triellois arrivent juste à s’en

LLLLLAAAAA FOLIEFOLIEFOLIEFOLIEFOLIE COMMERCOMMERCOMMERCOMMERCOMMERCIALECIALECIALECIALECIALE NOUSNOUSNOUSNOUSNOUS ENVENVENVENVENVAHITAHITAHITAHITAHIT Julien Frejabue

sortir, les Vernolitains ne sontplus si nombreux, et lesVernoliens avec particulièrementles 2 Atac tiendront-ils bon faceà un Géant Triellois de 40 000m² avec 40 boutiques, je n’en suispas si sûr.L’intérêt est d’analyser chaqueprojet : Champion à Vernouilletdans le cadre de son expansion abesoin de plus de terrain, et pourcela un déménagement sur l’an-cienne zone Eternit est pro-grammé. Le projet (selon mesconnaissances) s’accompagned’un magasin de bricolage (utile

dans le secteur), de quelques sur-faces de vente et d’une petitezone d’activité, raisonnable ensomme mais le hic c’est le statutdes commerçants de l’actuel cen-tre commercial qui seraient léséset l’assurance de la dépollutioneffective des terrains.Triel c’est pharaonique !Un Géant, 40 boutiques sur 35 à40.000m² le tout près d’Azalyssur la route de Poissy, c’est-à-direles bouchons assurés car des in-frastructures routières non adap-tées. Un Mammouth commercialdans lequel les commerçants ducentre ville Triellois déjà en diffi-culté auraient droit à une bouti-que à prix préférentiel ! Facile degérer deux boutiques en mêmetemps pour des petits commer-

çants ! Et pour les commerçantsde Vernouillet et Verneuil, riensinon une forte concurrence dé-vastatrice, sans oublier le futurFamily Village à Aubergenville, lesTerrasses de Poncy à Poissy etcetc…N’oublions pas enfin qui paiera lenettoyage des terrains lorsque,les grandes surfaces en surnom-bre, fermeront et n’assumerontpas la remise en état des terrainsqu’elles ont occupé en détruisantles locaux inoccupés, moi, vous,nous !Alors que l’intercommunalité est

naissante et que le déve-loppement économiquefait partie de ses compé-tences obligatoires, Trieljoue déjà hors jeu en dé-fendant un projetsurdimensionné et encontre sens des alliancesnouvelles, il faudra m’ex-pliquer ! Surtout quedans la zone visée, undéveloppement autourde l’écologique serait unbon créneau, surtout en

premier lieu la préservation denotre cadre de vie.Oui à un projet raisonné et mo-deste, non au gigantisme. Je pré-férerais voir Champion et sonprojet modeste sortir de terreque le pharaonique centre deTriel.Pour cela je me range aux côtésdes commerçants du canton etserais prêt à soutenir toute dé-marche contre cette idée pharao-nique. Pour ce qui est du projetvernolitain, une fois les deux exi-gences citées plus haut levées, jene serai pas contre ce projet.N’hésitez pas à faire savoir votreopinion sur le sujet sur le sitent2r.com et sur de futures ac-tions menées prochainement. Aumois prochain.

DÉBAT

NT2R - novembre 2005 - page 9

Le 8 novembre 2005, se tenaitune réunion d’information initiéepar la municipalité et portant surle projet d’implantation d’un cen-tre commercial d’envergure auxportes de Triel, au niveau desdeux ronds-points. Objectif2008, c’est à dire demain, c’est àdire les prochaines élections !!

Y étaient présents, en tant quepartie prenante, la municipalitébien entendu et l’aménageur enla personne morale de la sociétéEspace Conseil. L’audi-toire était composé prin-cipalement de commer-çants du centre-villemais aussi de personnes«non invitées» mais inté-ressées par l’informa-tion.

Au delà de «l’effort »tout à fait louable decommunication tenté,pour une fois, par la mu-nicipalité avant même lesautorisations administratives di-verses et l’enquête d’utilité pu-blique, le projet présenté étaitd’évidence déjà ficelé, empaquetéet prêt à être gobé tout cru !C’était sans compter sur uneopposition radicale d’une majo-rité de l’auditoire, inquiète d’unavenir particulièrement sombrepour leur commerce en cas deréalisation du projet.

Pourquoi donc une telle opposi-tion, il faut bien le reconnaîtreparfois très virulente et désor-donnée ? La raison se trouve dansla surface totale desurface totale desurface totale desurface totale desurface totale de 36.000 m²36.000 m²36.000 m²36.000 m²36.000 m²articulée autour d’un hyper-hyper-hyper-hyper-hyper-marché de 8.000 m²marché de 8.000 m²marché de 8.000 m²marché de 8.000 m²marché de 8.000 m², ce quireprésentent plus de 3 fois la3 fois la3 fois la3 fois la3 fois lasurface de Champion (2500surface de Champion (2500surface de Champion (2500surface de Champion (2500surface de Champion (2500m²) !m²) !m²) !m²) !m²) ! Force est donc de recon-naître comme parfaitement légi-

time l’inquiétude des commer-çants que la municipalité avaitd’ailleurs anticipée en demandantà l’aménageur de leur proposerdes offres promotionnelles et ani-mations ou des loyers minorésde 25 % en cas d’installation d’un2ème commerce dans ce centre.Mais quel commerce de centreville peut se permettre un tel in-vestissement ? A part peut-êtreun ou deux salons de coiffure etune ou deux officines pharma-ceutiques pour développer leur

Chiffre d’Affaires et, surtout, sur-vivre, la seule alternative pour lesautres est la disparition pure etsimple !

L’Aménageur et la municipalitéavaient beau jurer que l’implan-tation de ce centre commercialserait une véritable locomotive enamenant de nouveaux consom-mateurs de Poissy et d’Orgeval,rien n’y faisait et leurs argumentsne portaient pas. Effectivement,a-t-on jamais vu pareille chose seproduire réellement ? Quenenni ! Au contraire, les exem-ples pullulent à travers toute laFrance et Triel n’y ferait pas ex-ception. Tel fut le cas àVernouillet avec un centre-villedorénavant désert depuisl’ouverture de Champion. Deplus, le projet des Terrasses de

Poncy déjà bien engagé àChambourcy (une sorte de ParlyII mais plus vaste) semble avoirété complètement oublié dansleur présentation.

La vrai question est : avons-nousréellement besoin d’un hyper-marché à nos portes ?

-I--I--I--I--I- En tant que TrielloisEn tant que TrielloisEn tant que TrielloisEn tant que TrielloisEn tant que Trielloisaimant Trielaimant Trielaimant Trielaimant Trielaimant Triel, la réponse est né-gative car je suis déjà affligé de lafermeture de tant de magasins.

Comment penser uneseconde que l’arrivéed’un nouveau centrecommercial à Triel, quiplus est très vaste,n’aurait pas une influencenéfaste sur le petit com-merce en centre-villedont il serait si proche ?Je ne peux me résoudreà imaginer la rue PaulDoumer ou les Châtelai-nes vidées de leurs com-merces, hormis quelques

agences immobilières et bancai-res.

-II--II--II--II--II- En tant que personneEn tant que personneEn tant que personneEn tant que personneEn tant que personnesoucieuse de son environne-soucieuse de son environne-soucieuse de son environne-soucieuse de son environne-soucieuse de son environne-ment, ment, ment, ment, ment, la réponse est négative carje m’inquiète de cette volonté dedévelopper économiquementpar tous les moyens la plaine deTriel en appelant de ses vœux àla réalisation de l’A 104 et d’uneliaison avec le 2ème pont de Triel.Je m’élève contre cette logiquequi serait accompagnée de mil-liers de poids-lourds polluantsdans notre plaine et d’une quasidisparition de cette fameuse cou-lée verte tant attendue mais quicommence à rétrécir commepeau de chagrin sous les coupsde butoir des multiples projetséconomiques des municipalitésenvironnantes. Qui plus est, pas

AAAAAVVVVVONSONSONSONSONS-----NOUSNOUSNOUSNOUSNOUS RÉELLEMENTRÉELLEMENTRÉELLEMENTRÉELLEMENTRÉELLEMENT BESOINBESOINBESOINBESOINBESOIN DDDDD ’’’’’UNUNUNUNUN

HYPERMARHYPERMARHYPERMARHYPERMARHYPERMARCHÉCHÉCHÉCHÉCHÉ ÀÀÀÀÀ NOSNOSNOSNOSNOS PORPORPORPORPORTESTESTESTESTES ? ? ? ? ? Frédéric Spangenberg

...

DÉBAT

page 10 - novembre 2005 - NT2R

une seconde il n’est pensé à l’ave-nir des générations futures enterme de bien vivre, de santé etd’environnement dans ce péri-mètre.

-III- En tant que contribua--III- En tant que contribua--III- En tant que contribua--III- En tant que contribua--III- En tant que contribua-blebleblebleble, la réponse est négative car lataxe professionnelle qui résulte-rait de ce projet ne serait pas suf-fisante pour faire baisser les im-pôts des particuliers qui ont aug-mentés de 25 % en 2004 :

-1- Tout nouvel impôt estTout nouvel impôt estTout nouvel impôt estTout nouvel impôt estTout nouvel impôt estdestiné à perdurerdestiné à perdurerdestiné à perdurerdestiné à perdurerdestiné à perdurer et s’ampli-fier comme nous l’enseigne l’his-toire avec, par exemple, la CSGqui devait disparaître en 2013 etqui a été prorogée de plusieursannées.-2- Malgré ces 25 % d’augmenta-tion, notre taux d’impositionreste malgré tout inférieur à ce-lui des communes de la nouvelleIntercommunalité. Autant direque l’on se prépare plutôt àl’on se prépare plutôt àl’on se prépare plutôt àl’on se prépare plutôt àl’on se prépare plutôt àde sévères augmentationsde sévères augmentationsde sévères augmentationsde sévères augmentationsde sévères augmentationspuisque l’Intercommunalité doits’efforcer d’unifier les différentstaux d’imposition, les plus basremontant inéluctablement,comme cela a été constaté dansla plupart des Intercommunalités,pour éviter tout dumping fiscal.-3- Ce serait rêver debout quede croire une telle chose possi-ble …-4- Ce serait finalement rêverdebout que de croire la munici-palité capable de le réaliser …

Les promesses électorales sont cequ’elles sont et notre Maire, quiétait chargé des finances et dudéveloppement économique de-puis 1995, avait lors des derniè-res élections de 2001 fait celle dene pas augmenter les impôts.Les pénalités de 80.000 • parpénalités de 80.000 • parpénalités de 80.000 • parpénalités de 80.000 • parpénalités de 80.000 • parananananan que Triel a payé volontaire-ment pendant des années en nerespectant pas la loi SRU sur lelogement social (loi déclarée «scé-lérate» en 2003 par notre maire),

l’entretien de la «danseuse» deTriel, c’est à dire le Parc auxParc auxParc auxParc auxParc auxEtoiles, avec ses 80.000 • deEtoiles, avec ses 80.000 • deEtoiles, avec ses 80.000 • deEtoiles, avec ses 80.000 • deEtoiles, avec ses 80.000 • desubvention par ansubvention par ansubvention par ansubvention par ansubvention par an pendant desannées, et les nombreuses,nombreuses,nombreuses,nombreuses,nombreuses,coûteuses et stériles étudescoûteuses et stériles étudescoûteuses et stériles étudescoûteuses et stériles étudescoûteuses et stériles étudessur l’aménagement de lasur l’aménagement de lasur l’aménagement de lasur l’aménagement de lasur l’aménagement de laplaineplaineplaineplaineplaine ont eu raison de cettebelle promesse et amené à cetteaugmentation de 25 %.Qu’il était donc intellectuellementfacile de fustiger au cours de cettesoirée, et une fois de plus, les as-sociations à propos de l’usined’incinération AZALYS qui fut re-jetée de Conflans, Achères,Vernouillet et Triel avant d’êtreavant d’êtreavant d’êtreavant d’êtreavant d’êtreacceptée à Carrières-sous-acceptée à Carrières-sous-acceptée à Carrières-sous-acceptée à Carrières-sous-acceptée à Carrières-sous-Poissy par le conseil muni-Poissy par le conseil muni-Poissy par le conseil muni-Poissy par le conseil muni-Poissy par le conseil muni-cipal de Triel !cipal de Triel !cipal de Triel !cipal de Triel !cipal de Triel ! C’est toujoursde la faute des autres, c’est bienconnu !- Faut-il rappeler les 400 mil-400 mil-400 mil-400 mil-400 mil-l ions de francs payés aveclions de francs payés aveclions de francs payés aveclions de francs payés aveclions de francs payés avecnos impôtsnos impôtsnos impôtsnos impôtsnos impôts par la collectivitépour la construction d’AZALYS,ce qui représente 80 ans dereprésente 80 ans dereprésente 80 ans dereprésente 80 ans dereprésente 80 ans derevenus de sa taxe profes-revenus de sa taxe profes-revenus de sa taxe profes-revenus de sa taxe profes-revenus de sa taxe profes-sionnellesionnellesionnellesionnellesionnelle ?- Faut-il rappeler aussi sa surdi-surdi-surdi-surdi-surdi-mension économique, dé-mension économique, dé-mension économique, dé-mension économique, dé-mension économique, dé-noncée par les associationsnoncée par les associationsnoncée par les associationsnoncée par les associationsnoncée par les associations,que la mise en place du tri sélec-tif gène toujours puisqu’il man-que chaque année 15 000 ton-nes de déchets qu’il faut allerchercher ailleurs pour, à tout lemoins, équilibrer lescomptes comme le pleure le pré-sident du SIDRU ?Moralité ; Il ne faut pas pren-Moralité ; Il ne faut pas pren-Moralité ; Il ne faut pas pren-Moralité ; Il ne faut pas pren-Moralité ; Il ne faut pas pren-dre les enfants du Bon Dieudre les enfants du Bon Dieudre les enfants du Bon Dieudre les enfants du Bon Dieudre les enfants du Bon Dieupour des canards sauvages !pour des canards sauvages !pour des canards sauvages !pour des canards sauvages !pour des canards sauvages !

-IV--IV--IV--IV--IV- En tant que consomma-En tant que consomma-En tant que consomma-En tant que consomma-En tant que consomma-teurteurteurteurteur, la réponse est négative carje ne vois pas l’intérêt d’un telcentre qui n’apporterait aucuneplus value de « proximité » à no-tre ville. Les surfaces commercia-les existantes à Triel, Carrières ouVernouillet sont déjà largementsuffisantes et les besoins nou-veaux exprimés par le promoteur

et la municipalité n’existent pas.De plus, le projet d’extension deChampion est sur le pointd’aboutir et laisse augurer deréelles difficultés pour celui deTriel, qui essaye désespérémentde doubler Vernouillet par sadroite… Comme en convien-nent le promoteur et la munici-palité de Triel, il n’y aura pas laplace pour deux projets à la fois.Toute chose étant égale parailleurs, en suivant la même logi-que, on peut également se de-mander si le projet de Championest pérenne et s’il ne provoquerapas les mêmes dégâts pour Triel.Certains se demandent s’il vautmieux attraper la peste par le voi-sin plutôt que d’avoir le cholérachez soi ?En fonction de tous ces éléments,les vrais questions auxquellesnous sommes en droit d’obtenirdes réponses claires, précises etcirconstanciées sont celles-ci :

- A quand une véritable con-A quand une véritable con-A quand une véritable con-A quand une véritable con-A quand une véritable con-certation plutôt qu’une po-certation plutôt qu’une po-certation plutôt qu’une po-certation plutôt qu’une po-certation plutôt qu’une po-litique de mise devant le faitlitique de mise devant le faitlitique de mise devant le faitlitique de mise devant le faitlitique de mise devant le faitaccompli ?accompli ?accompli ?accompli ?accompli ?- Quelles conséquences pourQuelles conséquences pourQuelles conséquences pourQuelles conséquences pourQuelles conséquences pourTriel en terme de trafic rou-Triel en terme de trafic rou-Triel en terme de trafic rou-Triel en terme de trafic rou-Triel en terme de trafic rou-tier, d’environnement et detier, d’environnement et detier, d’environnement et detier, d’environnement et detier, d’environnement et desanté ?santé ?santé ?santé ?santé ?- Combien avons-nous réel-Combien avons-nous réel-Combien avons-nous réel-Combien avons-nous réel-Combien avons-nous réel-lement payé pour toutes leslement payé pour toutes leslement payé pour toutes leslement payé pour toutes leslement payé pour toutes lesétudes sur l‘aménagement deétudes sur l‘aménagement deétudes sur l‘aménagement deétudes sur l‘aménagement deétudes sur l‘aménagement dela plaine, fussent-elles par lala plaine, fussent-elles par lala plaine, fussent-elles par lala plaine, fussent-elles par lala plaine, fussent-elles par lacommune ou le départe-commune ou le départe-commune ou le départe-commune ou le départe-commune ou le départe-ment, c’est à dire avec nosment, c’est à dire avec nosment, c’est à dire avec nosment, c’est à dire avec nosment, c’est à dire avec noschers impôts ?chers impôts ?chers impôts ?chers impôts ?chers impôts ?- Pourquoi une énième étudePourquoi une énième étudePourquoi une énième étudePourquoi une énième étudePourquoi une énième étudequi risque, après tantqui risque, après tantqui risque, après tantqui risque, après tantqui risque, après tantd’autres, de finir en eau ded’autres, de finir en eau ded’autres, de finir en eau ded’autres, de finir en eau ded’autres, de finir en eau deboudin ?boudin ?boudin ?boudin ?boudin ?- Quelle politique économi-Quelle politique économi-Quelle politique économi-Quelle politique économi-Quelle politique économi-que pour une Intercom-que pour une Intercom-que pour une Intercom-que pour une Intercom-que pour une Intercom-munalité plombée de zonesmunalité plombée de zonesmunalité plombée de zonesmunalité plombée de zonesmunalité plombée de zonesd’activité en devenir ?d’activité en devenir ?d’activité en devenir ?d’activité en devenir ?d’activité en devenir ?

Rendez-vous et réponses peut-être aux prochaines élections !

DÉBAT

NT2R - novembre 2005 - page 11

NT2R : Dans la perspective de lacréation de la communauté decommunes des Deux Rives, quelsseraient les apports de cetteénième structure administrativeaux problèmes croissants de sixcommunes ?Jean-Pierre Houllemare : Tra-vailler ensemble entre les sixcommunes permet de mieux trai-ter les problèmes de société carles problèmes des uns ne s’arrê-tent pas à la frontière des autres.Depuis 2001, Triel a voulu appro-fondir la démarche intercommu-nale, dans un premier temps, avecun périmètre de 8 communes(Triel, Maurecourt, Andrésy, Car-rières sous Poissy, Chanteloup lesVignes, Verneuil, Vernouillet etChapet). Nous sommes des« cousins » du fait de l’histoire etil existe une continuité et des liensentre la Rive gauche (Verneuil,Vernouillet) et la Rive Droite(Triel, Carrières s/Poissy etChanteloup…). On est dans ledomaine du bassin de vie dansson acception géographique.Maurecourt et Vernouillet se sontretirés pour des raisons qui leurappartiennent. Maintenant, l’en-semble de la population des sixcommunes est stabilisé et l’imagede ces communes s’amélioreprogressivement. Les équipe-ments publics, les grands ensem-bles, les emplois devraient béné-ficier des effets du plan Borloo etnotamment dans les communesles plus concernées (Carrièressous Poissy, Chanteloup) par desdossiers ANRU (Agence Natio-nale pour le Renouvellement Ur-

bain). Il s’agit de faire la démoli-tion/construction pour refaire laville sur la ville.L’intercommunalité s’inscrit dansune volonté de regarder ensem-ble ces sujets avec un souci demettre en commun une politiqueintercommunale sur des sujetstels le logement (et non pas uni-quement social) et répondre auxbesoins exprimés de la populationà se loger dans le privé ou le pu-blic. En bref, l’intercommunalitéva promouvoir la réflexion sur desespaces plus vastes et une miseen commun (équipements pu-blics, traitement de la voirie). Parexemple, le niveau intercommu-nal permet aussi d’utiliser les pé-nalités de la loi SRU (qui exige20% du logement social dans cha-cune de communes) sur lesautres communes appartenant àl’intercommunalité.

NT2R : Pourriez vous décliner lescompétences transférées àl’intercommunalité ?J-P H. : Les statuts de l’Etablisse-ment Public de Coopération In-tercommunale (EPCI) traduisentles compétences transféréesd’une manière obligatoire, option-nelle et facultative.Les compétences obligatoiressont : l’aménagement de l’es-l’aménagement de l’es-l’aménagement de l’es-l’aménagement de l’es-l’aménagement de l’es-pacepacepacepacepace avec des pistes telle la défi-nition et l’élaboration du SCOT,création des ZAC d’intérêt com-munautaire dont les critères n’ontpas encore été définis par les sixcommunes, les transports -liens,fréquence, amplitude- dans laBoucle de Chanteloup, et le dé-veloppement du réseau de hautdébit ; et le développementle développementle développementle développementle développementéconomiqueéconomiqueéconomiqueéconomiqueéconomique en lieu et place dela commune afin de promouvoirl’économique au sens large duterme : le gros commerce, l’in-dustrie, l’artisanat, le tertiaire. Lacommune ne garde que la respon-sabilité du commerce de proxi-mité… c’est-à-dire le centre ville.Faire du développement écono-

mique en terme de volonté c’estbien ; s’en donner les moyensc’est mieux. Or, à Triel, le déve-loppement économique ce n’estrien d’autre que le maire, qui enmême temps est responsable dubudget (je n’ai pas confié cetteresponsabilité à un adjoint car jen’en avais pas). J’estime que lemaire est responsable à la fois desfinances et du développementéconomique. Aujourd’hui, je n’aipas le temps ni les moyens depayer une agence de développe-ment économique. En outre,mutualiser les possibilités de pro-motion du territoire des Deux Ri-ves et de la Seine tout en évitanttoute concurrence stérile sont lesdeux composants de cettedeuxième compétence. Subven-tions, aides indirectes par le biaisd’aménagements fonciers sont in-supportables pour les communesqui n’ont pas les moyens. Il se poseune double question : quel accueilet quel type d’activité faudra-t-ilfaire bénéficier ? La réponse doitêtre collective car le bénéfice iraà la communauté de communespuisque nous avons adopté la fis-calité de la TPU (taxe profession-nelle unique).Les compétences optionnel-compétences optionnel-compétences optionnel-compétences optionnel-compétences optionnel-les sont l’environnementles sont l’environnementles sont l’environnementles sont l’environnementles sont l’environnement dontle traitement des déchets, l’assai-nissement non collectif, le loge-ment et cadre de vie (définitionet élaboration et mise en place duPLH, programme local d’habitat),la voirie (mise en place en 2007)et le sport/culture (entretien despiscines d’Andrésy et deVernouillet et du Parc aux Etoi-les). Enfin, les compétences fa-cultatives retenues sont la gestionde parkings (2 sur Verneuil et 2sur Triel), l’emploi, la santé et l’aideà l’instruction de droits de sols(permis de construire, permis delotir…).

NT2R : Quelle est l’articulationentre le projet de centre commer-cial Sud à Triel et

à M J-P Houllemare,maire de Triel*

* Interview du 14 novembre 2005.

DÉBAT

page 12 - novembre 2005 - NT2R

l’intercommunalité ?

J-P H : Ce n’est pas parce quel’intercommunalité existe que lavie s’arrête. Tous les six mairessont dans un processus de calen-drier qui nous conduit à des éta-pes de réalisation. Le calendrierélectoral est absolument en de-hors de tout cela. Nous avonsdécidé la création de la ZAC Suden 2002. C’est un travail de lon-gue haleine jusqu’au 2012 ou2015. L’élaboration du projet, lamise en œuvre, sa réalisation sontdes composantes de la ZAC.Nous sommes au stade de l’ac-quisition foncière (enquête par-cellaire et cessibilité). 2008 seraitla réalisation et donc on n’a pasperdu de temps. Cela aura duré6 ans.

NT2R : Mais quelques commer-çants doutent de la pertinenced’un projet de centre d’activitécommerciale ?J-P H. : Très clairement, l’aména-gement de la Zone d’activité éco-nomique est devenu « une pro-position » de Zone d’activité com-merciale avec le temps et avec laprise en compte des faits sui-vants : les entreprises ne sont pasvolontaires pour s’implanter enraison du contexte économiqueglobal morose (notamment la dé-sindustrialisation du secteur se-condaire), du problème dedélocalisation et de l’insuffisancedes infrastructures routières.Lors de la mise en concurrenceentre les deux projets de centrecommercial (extension de Cham-pion sur le site Eternit et celui deTriel), en novembre 2004, j’aiproposé à la municipalité deVernouillet (dirigée par G.Poidevin) de faire mener uneétude comparative par la Cham-bre de commerce et d’industriedes Yvelines. Ce qui était con-venu avec l’ancienne équipe deVernouillet n’a pas été repris parla nouvelle équipe (dirigée par M-

H Lopez-Jollivet). Je me soumetà l’expertise de la CCI ; je ne suispas capable de dire à cet endroitlà, voilà ce que peut marcher ounon. Voilà ce qui est acceptableou pas ! Ce rapport sera rendupublic dans la forme la plus aiséeet la plus intéressante. Cetteétude est financée par des fondspublics (80% par le Conseil gé-néral 78 et 20% par la commune).

NT2R : Est-ce donc une propo-sition parmi tant d’autres ?

viabilité de ces projets, je faisamende honorable ; je ne sais pas ;je peux avoir un avis mais je de-mande à ceux dont c’est le mé-tier (d’expertise), dont c’est laresponsabilité, de nous éclairer àla fois sur les éléments commer-ciaux et industriels. Moi, j’ai be-soin que l’on me dise si le siteEternit est inutilisable ou très dif-ficilement utilisable pour des ac-tivités de type industriel et com-mercial. La question est posée.

NT2R : Le conseil communau-taire reflète-t-il la physionomie dela population de l’intercom-munalité ? Autrement dit, n’y a-t-il pas de déficit démocratique ?J-P H. : On a respecté la loi et l’op-position s’est exprimée haut etfort contre l’intercommunalité.Elle a voté contre la création dela communauté de communes.L’intercommunalité a donné lieuà des débats. A des prises de po-sition extrêmement opposante etdes façons de travestir la réalité.Déformer la réalité, dire des âne-ries, volontairement pourdésinformer la population ne sertpas la cause intercommunale. Ilest difficile d’envisager voir un(e)opposant(e) de l’intercom-munalité défendre les intérêts etpartager toutes les options d’uneintercommunalité. Le législateurn’a pas prévu un quelconque pro-cédé pour les équipes minoritai-res. On respecte la loi.J’ai la conscience tranquille et jene trahis pas les électeurs puis-que ma position sur l’intercom-munalité a été très claire depuis1998. Je n’ai pas de souci sur cetengagement car je dis ce que jefais et je fais ce que je dis.Enfin, à partir du moment le maireest élu au suffrage universel, jesuis le représentant et responsa-ble de tous ceux qui n’ont pasvoté pour moi. C’est la règle dujeu. J’essaie de porter cette res-ponsabilité lourde de conséquen-ces.

J-P H : Bien sûr, on est au stadede propositions. Les gens (ex lescommerçants) ont l’impressionque le projet est bouclé. Ce n’estpas le cas. Pourquoi ? Pour la sim-ple raison que le Maire de Trielattend ce qu’il avait demandéc’est-à-dire une étude. Le résul-tat – qui sera rendu public à la finde l’année 2005 – devrait nouséclairer d’une manière objectivesur une interrogation clé : com-ment le secteur de l’intercom-munalité de Deux Rives peut ab-sorber un projet de type centrecommercial ? Ne nous tromponspas car le projet de Vernouilletest le même que celui de Trielsauf qu’il est présenté d’une fa-çon plus insidieuse (phasage afind’éviter l’enquête publique…). Jesuis contre cela puisque c’est semoquer du monde.

NT2R : Enfin, êtes-vous contretout type de projet de centrecommercial ?J-P H. : Non. Chacun garde lesbêtes qu’il sait garder ! En ce quiconcerne les compétences sur la

DÉBAT

NT2R - novembre 2005 - page 13

TTTTTRIELRIELRIELRIELRIEL ESTESTESTESTEST ENENENENEN E E E E EUROPEUROPEUROPEUROPEUROPE Robert Landsberger

D’importantes modificationsdu paysage politique sont inter-venues ces dernières semainesdans un certains nombre depays de l’Union. Ces change-ments nous fournissent- ils desclés pour l’avenir de l’Union ?

En Allemagne, déjouant tousles pronostics, les chrétiens dé-mocrates ne l’emportent quede très peu sur les sociaux dé-mocrates. CDU et SPD sontcontraints de constituer unegrande coalition, seule solutionqui s’appuie sur une majoritéstable au Bundestag. Des négo-ciations sont en cours entre lesdeux partis, contraignant lesuns et les autres à des compro-mis programmatiques impor-tants. Ce faisant, ils démontrentpar leur exemple, que les dif-férences peuvent toujours seréduire, lorsque les circonstan-ces l’imposent et quand la vo-lonté d’aboutir est le moteurd’une négociation.Les conséquences de l’échecde la CDU sont importantes :il est évident que la Grande –Bretagne souhaitait une largevictoire des chrétiens démo-crates, plus favorables à un rap-prochement avec elle, quiaurait isolé la France dans lesnégociations à venir sur le bud-get européen et sur celles di-tes du cycle de Doha dans lecadre de l’OMC. Contraire-ment à ses espérances, l’axe

franco- allemand demeurera lemoteur de l’Europe pour lesannées à venir.

En Italie, la coalition de centregauche, a procédé à des élec-tions primaires pour désignerle chef de file qui conduira lacoalition aux élections législa-tives prévues au printemps2006.La aussi contre toute attente,4 Millions d’électeurs se sontrendus aux urnes et ont élu Ro-mano Prodi par plus de 70% desvoix. Ancien président de lacommission européenne, Ro-mano Prodi est un européenconvaincu, qui si la coalitionl’emporte, orientera l’Europedans le sens d’une économiesociale de marché intégrée, àl’opposé de la zone de libreéchange souhaitée par les bri-tanniques et certains autres.

En Pologne, la droite conser-vatrice du Parti Droit et Justicene dispose que d’une majoritérelative. Pour obtenir la con-fiance de la Diète et former ungouvernement, elle a demandéet obtenu le soutien des dépu-tés de deux partis d’extrêmedroite, populistes et catholi-ques ultras.Néanmoins, le ministre des af-faires étrangères du nouveaugouvernement, M Meller,proeuropéen convaincu, a tenudes propos très encourageants

sur l’attitude future de la Polo-gne, en particulier sur la re-lance des relations avec laFrance et l’Allemagne, très dé-gradées depuis la guerre enIrak. Malgré l’indispensablesoutien de deux partis moyen-ageux et les compromis à ve-nir avec un président polonaisconservateur et nationaliste, legouvernement polonais sem-ble avoir compris où se situeson intérêt à moyen et longterme.

L’évolution politique de cestrois pays va dans le sens du ren-forcement de l’axe franco-alle-mand.Pour repartir sur de bonnes ba-ses, reste à s’entendre sur lebudget européen : la prési-dence britannique s’efforced’aboutir à un compromis avantla fin de son mandat c’est-à-direla fin de l’année. Il est clairqu’une présidence de 6 moisest bien trop brève pour cons-truire en matière européenne.C’est bien pourquoi le projetde constitution prévoyait unprésident du Conseil européenélu pour 2 ans et demi. Il estclair également que le moteurfranco- allemand attend la fin dela présidence britannique pourfaire des propositions en ma-tière de relance du projet poli-tique européen. Mais cela c’estune autre histoire...

La vie politique

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page 14 - novembre 2005 - NT2R

1) Création de l’Observatoire na-tional de la faune sauvage et deses habitats.Quand un problème se pose, legouvernement crée un Observa-toire. C’est simple n’est ce pas ?C’est ce qu’a fait Mr Raffarin (dé-cret du 17/0702), sous l’in-fluence du lobby des chasseurs.Ceux-ci n’acceptent pas la Direc-tive européenne Oiseaux sur la

Chronique de FrançoiseMagnard

Le retour de sangliers

La DDAF (Direction départemen-tale de l’Agriculture et de la Fo-rêt), la FICEVY (Fédération In-terdépartementale de Chasse Es-sonne Val d’Oise Yvelines), lesmaires de Triel, d’Andrésy, deChanteloup et des conseils géné-raux et régionaux font partie dupuzzle Sangliers de la fôret del’Hautil. Ha, il ne faut pas né-gliger les associations de chas-seurs et l’ONF. Sacré « bor-del ». Dès que mon terrain a étévisité par une horde de « sau-vages sangliers », j’ai prévenule lieutenant de louveterie denotre secteur (qui est sur Hou-dan, et donc très loin denous !). S’en suivront des cour-riers des appels téléphoniqueset courriels (DDAF, Mairies,…).Il faut se rendre à l’évidence, iln’y pas de «plan de chasse » pourle sanglier, qui est devenu une«bête noire» pour tous non seu-lement à l’Hautil mais dans toutela France.

Sur l’Hautil, on constate plusieursproblèmes :1 - Certains acteurs comme l’as-sociation de chasse de Triel-Chanteloup, dirigée par MrTréheux, «gèrent» et ne détrui-sent pas assez. Mais ils ne peu-vent chasser que sur leur terri-toire ... pas plus !2 - A Jouy, on ne chasse pas. Or,il y a des ronciers entre chez nouset Jouy où les sangliers se ca-chent.3 - A Andrésy, les sangliers secachent aussi dans des fondriè-res.4 - Neuf communes et deux dé-partements, cela fait beaucoupd’acteurs. Ils ne chassent pas lesmêmes jours, ne se coordonnentpas (surtout pas !)

chasse au gibier d’eau : ne paschasser quand les oiseaux revien-nent de leurs quartiers d’hiverpour se reproduire... Pour des rai-sons électorales, tous les gouver-nements dorlotent les chasseursqui ne sont pourtant que 1, 2 mil-lions. Pour leur faire plaisir doncet allonger la durée de la périodede chasse, l’Observatoire a étécréé et sera piloté par les por-teurs de gâchette. Prétexte : ré-soudre le conflit des dates dechasse. Cette nouvelle structureest inutile . L’Etat dispose de 2instances consultatives compéten-tes dans ce domaine : le ConseilNational de la Protection de laNature (CNPN) et le Conseil Na-

tional de la Chasse et de laFaune Sauvage (CNCFS).

2) L’avenir des parcs natio-naux est en danger.Le gouvernement prépare unprojet de loi pour «assou-plir» le régime juridique desparcs nationaux. Cela veutdire déréglementer en don-nant aux élus le droit de«développer leurs territoi-res», c’est à dire bétonner,

construire n’importe quoi, n’im-porte où. Voilà où mène une dé-centralisation non contrôlée !

3) Des braconniers condamnésLe bruant ortolan appartient à uneespèce protégée. Pourtant, dansle Sud Ouest, il est très appréciédes gastronomes. Après sa cap-ture illégale évidemment, il est en-graissé. Quand il est à point, onle saoule et le tue à l’armagnac.Rôti, il est dégusté en suivant uncérémonial connu : la tête cou-verte d’une serviette, le gastro-nome savoure en silence cetoiseau dont le prix atteignait l’anpassé 100 euros. Deux bracon-niers ont été condamnés en juilletà Mont de Marsan : 15 à 30 joursd’emprisonnement avec sursis(c’est une 1ère), 80 heures de tra-vail d’intérêt général sous peined’une amende de 2000 euros encas de non exécution, 750 à 1000euros à titre de dommages et in-térêts ainsi que 200 euros sur lefondement du Code de procédurepénale.

5 - Si battue administrative il ya, les sangliers sont poussés auloin avant le démarrage (en bref,c’est la tricherie entre lesconfrèries de chasseurs). On nesait pas par qui, mais, toujoursest-il qu’ils ne sont plus là. Lors-que les spécialistes arrivent ils netrouvent plus que leurs litières ....6 - Ils sont nourris !! Oui, du coupau lieu de faire 5 petits / 5 mois,les laies en font 10 !Par contre ils n’indemnisent pasles dégâts chez les particuliers !Coût de remise en état du terrainet des clôtures arrachées !7 - Certains maires ont passé unarrêté permanent, efficace, quiautorise les lieutenants de

louvetterie à agir plus facilement(et sans battue administrative,lourde et très contraignante,autant qu’inefficace pour les rai-sons ci-dessus décrites). Ceci al’air d’être une bonne solution.Mais peu appréciée des chasseurs.8 - Enfin, un certain garde-chasseinquiète les pros depuis long-temps, car il y a eu des cousina-ges effectués entre les cochonset les sangliers ... et les bêtes quien sont issues sont dangereuses.

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NT2R - novembre 2005 - page 15

«Frritt-Flacc», paru dans le Figaroillustré en décembre 1884, estune courte nouvelle dans laquelleJules Verne joue avec la mort, àla manière d’Edgar Poe. C’estl’époque où il écrit «MathiasSandorf» et songe au «Châteaudes Carpathes», la période bien-tôt la plus noire de sa vie. Frritt-Flacc, c’est le bruissement de lacamarde qui s’approche. Ici pasd’explicaton scientifique, un desrares moments de fantastiquepur, servi par un sens de la nar-ration et un style sobre mais effi-cace.

IIIIIFrrit !... C’est le vent qui se dé-chaîne. Flacc!... c’est la pluie quitombe à torrents.Cette rafale mugissante courbeles arbres de la côte volsinienneet va se briser contre le flanc desmontagnes de Crimma. Le longdu littoral, de hautes roches sontincessamment rongées par les la-mes de cette vaste mer de laMégalocride. Frritt !... Flacc !... Aufond du port se cache la petiteville de Luktrop. Quelques cen-taines de maisons, avec miradorsverdâtres, qui les défendent tantbien que mal contre les vents dularge. Quatre ou cinq rues mon-tantes, plus ravines que rues, pa-vées de galets, souillées de sco-ries que projettent les côneséruptifs de l’arrière-plan. Le vol-can n’est pas loin - le Vanglor.Pendant le jour, la poussée inté-rieure s’épanche sous forme devapeurs sulfurées. Pendant lanuit, de minute en minute, grosvomissement de flammes.Comme un phare, d’une portéede cent cinquante kertses, leVanglor signale le port de Luktrop

aux caboteurs felzanes, verlichesou balanzes, dont l’étrave scie leseaux de la Mégalocride.De l’autre côté de la ville s’entas-sent quelques ruines de l’époquecrimmérienne. Puis, au faubourgd’aspect arabe, une casbah, àmurs blancs, à toits ronds, à ter-rasses dévorées du soleil. Amon-cellement de cubes de pierre je-tés au hasard. Vrai tas de dés àjouer, dont les points se seraienteffacés sous la patine du temps.Entre autres, on remarque lesSix-Quatre, nom donné à uneconstruction bizarre, avec unetoiture carrée, ayant six ouver-tures sur une face et quatre surl’autre. Un clocher domine la ville,le clocher carré de Sainte-Philfilène, avec cloches suspen-dues dans l’entrefend des murset que l’ouragan met quelquefoisen branle. Mauvais signe. Alors ona peur dans le pays. Telle estLuktrop. Puis, des habitations, deshuttes misérables, éparses dansla campagne, au milieu des genêtset des bruyères, passim, commeen Bretagne. Mais on n’est pas enBretagne. Est-on en France ? Jene sais pas. En Europe ? Jel’ignore. En tout cas, ne cherchezpas Luktrop sur la carte - mêmedans l’atlas de Stieler.

I II II II II IFroc!... Un coup discret a étéfrappé à l’étroite porte du Six-Quatre, percée dans l’angle gau-che de la rue Messaglière. C’estune maison des plus confortables,si toutefois ce mot doit avoircours à Luktrop - une des plusriches, si, de gagner bon an malan quelques milliers de fretzers,constitue la richesse. Au froc arépondu un de ces aboiementssauvages dans lesquels il y a duhurlement - ce qui serait l’aboie-ment d’un loup. Puis, une fenê-tre à guillotine s’ouvre au-dessusde la porte du Six-Quatre.

«A tous les diables, les impor-tuns ! » dit une voix de méchanteet désagréable humeur. Unejeune fille, grelottant sous la pluie,enveloppée d’une mauvaise cape,demande si le docteur Trifulgasest à la maison.«Il y est ou n’y est pas - c’est se-lon ! - Je viens pour mon pèrequi se meurt ! - Où se meurt-il ?- Du côté du Val Karniou, à qua-tre kertses d’ici. Et il se nomme ?...Vort Kartif.

I I II I II I II I II I IUn homme dur, ce docteurTrifulgas. Peu compatissant, nesoignant que contre espèces, ver-sées d’avance. Son vieux Hurzof- un métis de bouledogue etd’épagneul - aurait eu plus decoeur que lui. La maison du Six-Quatre, inhospitalière aux pau-vres gens, ne s’ouvrait que pourles riches. D’ailleurs, c’était tarifé :tant pour une typhoïde, tant pourune congestion, tant pour unepéricardite et autres maladies queles médecins inventent par dou-zaines. Or, le craquelinier VortKartif était un pauvre homme,d’une famille misérable. Pourquoile docteur Trifulgas se serait-ildérangé, et par une nuit pareille !«Rien que de m’avoir fait lever,murmura-t-il en se couchant, çavalait déjà dix fretzers ! » Vingt minutes s’étaient à peineécoutées, que le marteau de ferfrappait encore l’huis du Six-Qua-tre.Tout maugréant, le docteur quittason lit, et, penché hors de la fe-nêtre. « Qui va là ? Cria-t-il. - Jesuis la femme de Vort Kartif. - Lecraquelinier du Val Karniou ? -Oui, et si vous refusez de venir, ilmourra. - Eh bien, vous serezveuve. - Voici vingt fretzers... -Vingt fretzers pour aller au ValKarniou. à quatre kertses d’ici !Par grâce ! Au diable ! » Et la fe-nêtre se referma. Vingt fretzers !

VOYAGES AVEC LA MORTFFFFFRRITTRRITTRRITTRRITTRRITT-F-F-F-F-FLALALALALACCCCCCCCCC

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page 16 - novembre 2005 - NT2R

La belle aubaine ! Risquer unrhume ou une courbature pourvingt fretzers, surtout quand, lelendemain, on est attendu àKiltreno chez le riche Edzingov,le goutteux, dont on exploite lagoutte à cinquante fretzers parvisite ! Sur cette agréable perspec-tive, le docteur Trifulgas se ren-dormit plus dur que devant.

I VI VI VI VI VFrritt!... Flacc !... Et puis, froc !...froc !... froc !...A la rafale se sont joints, cette fois,trois coups de marteau, frappésd’une main plus décidée. Le doc-teur dormait. Il se réveilla, maisde quelle humeur ! La fenêtreouverte, l’ouragan entra commeune boîte à mitraille.«C’est pour le craquelinier... -Encore ce misérable ! - Je suis samère ! - Que la mère, la femmeet la fille restent avec lui ! - Il a euune attaque !... - Eh ! qu’il se dé-fende !- On nous a remis quelque ar-gent, reprit l’aïeule, un acomptesur la maison qui est vendue aumonsieur Dontrup, de la rueMessaglière. Si vous ne venez pas,ma petite fille n’aura pas de père,ma fille n’aura plus de mari, moi,je n’aurai plus de fils !...»C’était pitoyable et terrible d’en-tendre la voix de cette vieille, depenser que le vent lui glaçait lesang dans les veines, que la pluielui trempait les os jusque sous samaigre chair.«Une attaque, c’est deux centsfretzers ! Répondit le sans-coeurTrifulgas. - Nous n’en avons quecent vingt ! – Bonsoir ! ». Et lafenêtre de se refermer. Mais,après réflexion, cent vingtfretzers pour une heure et de-mie de course, plus une demi-heure de visite, cela fait encoresoixante fretzers l’heure - unfretzer par minute. Petit profit,point à dédaigner pourtant. Aulieu de se recoucher, le docteurse coula dans son habit devalvètre, descendit dans ses gran-

des bottes de marais, s’enfournasous sa houppelande de lurtaine,et son suroît à la tête, ses mou-fles aux mains, il laissa sa lampeallumée près de son Codex,ouvert à la page 197. Puis, pous-sant la porte du Six-Quatre, ils’arrêta sur le seuil. La vieille étaitlà, appuyée sur son bâton, dé-charnée par ses quatre-vingts ansde misère ! «Les cent vingtfretzers ? - Les voici, et que Dieuvous les rende au centuple ! -Dieu ! L’argent de Dieu ! Est-ceque personne en a jamais vu lacouleur ? » Le docteur sifflaHurzof, lui mit une petite lan-terne à la gueule, prit le cheminde la mer. La vieille suivait.

VVVVVQuel temps de Frritts et deFlaccs ! Les cloches de Sainte-Philfilène se sont mises en branlesous la bourrasque. Mauvais si-gne. Bah ! Le docteur Trifulgasn’est pas superstitieux. Il ne croità rien, pas même à sa science -excepté pour ce qu’elle lui rap-porte. Quel temps, mais aussiquel chemin! Des galets et desscories : les galets, glissants desvarechs, les scories, qui crépitentcomme du mâchefer. Pas d’autrelumière que la lanterne du chienHurzof, vague, vacillante. Parfois,la poussée de flammes duVanglor, au milieu desquelles pa-raissent se démener de grandessilhouettes falotes. On ne saitvraiment pas ce qu’il y a au fondde ces cratères insondables.Peut-être les âmes du mondesouterrain, qui se volatilisent ensortant. Le docteur et la vieillesuivent le contour des petitesbaies du littoral. La mer est blan-che d’un blanc livide - un blancde deuil. Elle brasille en s’écrêtantà la ligne phosphorescente duressac, qui semble verser desvers luisants sur la grève. Tousdeux remontent ainsi jusqu’audétour du chemin, entre les du-nes vallonnées, dont les genêts etles joncs s’entrechoquent avec un

cliquetis de baïonnettes.Le chien s’était rapproché de sonmaître et semblait lui dire : «Hein!Cent vingt fretzers à mettre dansle coffre-fort ! C’est ainsi que l’onfait fortune! Une mesure de plusà l’enclos de vigne ! Un plat deplus au souper du soir ! Une pâ-tée de plus au fidèle Hurzof ! Soi-gnons les riches malades, et sai-gnons-les... à leur bourse !»En cet endroit, la vieille s’arrête.De son doigt tremblant elle mon-tre, dans l’ombre, une lumièrerougeâtre. C’est la maison deVort Kartif, le craquelinier. - Là ?fait le docteur. - Oui. répond lavieille. - Harraouah ! pousse lechien Hurzof.Tout à coup, le Vanglor détonne,secoué jusque dans les contre-forts de sa base. Une gerbe deflammes fuligineuses monte jus-qu’au zénith, trouant les nuages.Le docteur Trifulgas a été ren-versé du coup.Il jure comme un chrétien, serelève, regarde. La vieille n’estplus derrière lui. A-t-elle disparudans quelque entrouverture dusol, ou s’est-elle envolée à traversle frottement des brumes ?Quant au chien, il est toujours là,debout sur ses pattes de derrière,la gueule ouverte, sa lanterneéteinte.- Allons toujours ! murmure ledocteur Trifulgas.L’honnête homme a reçu sescent vingt fretzers. Il faut bien lesgagner.

V IV IV IV IV IPlus qu’un point lumineux, à unedemi-kertse. C’est la lampe dumourant - du mort peut-être.Voilà bien la maison ducraquelinier. L’aïeule l’a indiquéedu doigt. Pas d’erreur possible.Au milieu des Fritts sifflants, desFlaccs crépitant dans le brouhahade la tourmente, le docteurTrifulgas marche à pas pressés. Amesure qu’il s’avance, la maisonse dessine mieux, étant isolée aumilieu de la lande.

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Il est singulier d’observer com-bien elle ressemble à celle dudocteur, au Six-Quatre deLuktrop. Même disposition de fe-nêtres sur la façade, même pe-tite porte cintrée. Le docteurTrifulgas se hâte aussi rapidementque le permet la rafale. La porteest entrouverte, il la pousse, ilentre, et le vent la referme surlui brutalement. Le chien Hurzot,dehors, hurle, se taisant par in-tervalles, comme les chantres,entre les versets d’un psaumedes Quarante-Heures. C’estétrange ! On, dirait que le doc-teur Trifulgas est revenu dans sapropre maison. Il ne s’est paségaré, cependant il n’a point faitun détour. Il est bien au ValKarniou, non à Luktrop. Et pour-tant, même corridor, bas etvoûté, même escalier de boistournant à grosse rampe, uséede frottements de mains. Ilmonte. Il arrive, au palier. De-vant la porte, une faible lueurfiltre en dessous, comme auSix-Quatre.Est-ce une hallucination ?Dans la lumière vague, il re-connaît sa chambre, le canapéjaune à droite, le bahut envieux poirier, à gauche, le cof-fre-fort bardé, où il comptaitdéposer ses cent vingtfretzers. Voilà son fauteuil àoreillons de cuir, voilà sa tableà pieds tors, et dessus, près de lalampe qui se meurt, son Codex,ouvert à la page 197. «Qu’ai-jedonc- murmure-t-il. Ce qu’il a ?»Il a peur. Sa pupille s’est dilatée.Son corps s’est comme con-tracté, amoindri. Une transsuda-tion glacée refroidit sa peau surlaquelle il sent courir de rapideshorripilations. Mais hâte-toidonc ! Faute d’huile, la lampe vas’éteindre le moribond aussi !- Oui, le lit est là - son lit à colon-nes, à baldaquin aussi long quelarge, fermé de courtines à grandsramages. Est-il possible que ce soitlà le grabat d’un misérable

craquelinier ? D’une main quitremble, le docteur Trifulgas sai-sit les rideaux. Il le ouvre, il re-garde. Le moribond, sa tète horsdes couvertures, est immobile,comme au bout de sa dernièrerespiration. Le docteur se pen-che sur lui... Ah ! quel cri, auquelrépond en dehors, un sinistreaboiement du chien. Le mori-bond, ce n’est pas le craquelinierV o r tKartif !...C’est ledocteurTrifulgas !C’est luique laconges -tion afrappé -

l u i -même !U n ea p o -plexiecéré-bra lea v e cbrus-q u eaccu-mula-t i o n

de sérosités dans les cavités ducerveau, avec paralysie du corpsau côté opposé à celui où setrouve le siège de la lésion !Oui ! C’est lui, pour qui on estvenu le chercher, pour qui on apayé cent vingt fretzers ! Lui, qui,par dureté du coeur refusait d’al-ler soigner le craquelinier pauvre !Lui qui va mourir !Le docteur Trifulgas est commefou. Il se sent perdu. Les acci-dents croissent de minute enminute. Non seulement toutesles fonctions de relations les sup-priment en lui, mais les mouve-ments du coeur et de la respira-

tion vont cesser. Et pourtant, iln’a pas encore entièrementperdu la connaissance de lui-même !Que faire ! Diminuer la masse dusang au moyen d’une émissionsanguine ? Le docteur Trifulgas estmort s’il hésite... On saignait en-core dans ce temps-là, et commeà présent, les médecins guéris-saient de l’apoplexie tous ceux

qui ne devaient pas en mou-rir.Le docteur Trifulgas saisit satrousse, tire sa lancette, piquela veine du bras de son sosie :le sang ne vient pas à sonbras. Il lui fait d’énergiquesfrictions à la poitrine : le jeude la sienne s’arrête. Il luibrûle les pieds avec des pier-res chaudes: les siens se re-froidissent. Alors son sosie seredresse, se débat, pousse unrâle suprême...

Et le docteur Trifulgas malgré toutce qu’a pu lui inspirer la sciencese meurt entre ses mains.Frritt !... Flacc !

V I IV I IV I IV I IV I ILe matin, dans la maison du Six-Quatre on ne trouva plus qu’uncadavre - celui du docteurTrifulgas. On le mit en bière et ilfut conduit en grande pompe aucimetière de Luktrop, après tantd’autres qu’il y avait envoyés -selon la formule. Quand au vieuxHurzof, on dit que, depuis cejour, il court la lande avec sa lan-terne rallumée, hurlant au chienperdu.Je ne sais si cela est, mais il se passetant de choses étranges dans cepays de la Volsinie, précisémentaux alentours de Luktrop !D’ailleurs, je le répète, ne cher-chez pas cette ville sur la carte.Les meilleurs géographes n’ontpas encore pu se mettre d’accordsur sa situation en latitude - nimême en longitude.Fin. Frritt !... Flacc ! 1884

Monument JulesVerne à Amiens

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page 18 - novembre 2005 - NT2R

Invités en personne l’auteur etson éditeur ont été interwievésdevant plusieurs dizaines de spec-tateurs en cette soirée du 15 no-vembre. Savant mélange de ques-tions sur leur vie privée ou pro-fessionnelle, sur leurs intentions,leurs réussites ou leurs échecs,les Comédiens de la Tour ontprété leur talent à cette évoca-tion ponctuée de lectures aussienrichissantes que variées. MichèlStrogoff, Philéas Foog, le CapitaineNémo, Passe Partout, et toutel’assistance se sont retrouvésentrainés dans ces voyages extra-ordinaires qui ont excité les ima-ginations enfantines de la fin duXIX ème siècle avant de nouscharmer aujourd’hui à travers letexte original ou les films et lesséries télé.Pénétrer dans l’univers vernienc’est un peu dépoussiérer notrevision actuelle de l’aventure ponc-tuée de noirceur, d’érotisme etde violence pour retrouver cettecandeur d’avant les cataclysmesguerriers du XX ème siècle. Can-deur mais pas naïveté. Vernecomme Hetzel ne cherchaientpas seulement à « instruire » ilsne voulaient pas seulement sus-citer et cultiver la curiosité deslecteurs (enfants ouadultes) pour lachose scientifique,ils les amenaientaussi à prendreconscience qued’autres pays,d’autres civilisationsméritaient d’êtreconnues et respec-tées.Hetzel écrit en1876 dans une lon-gue présentation duXXII ème ( !) tomedu « Magasin d’édu-

cation et de récréation » (dontJules Verne était co-directeur lit-téraire) à l’intention de ses fidè-les lecteurs : « Après avoir con-duit nos abonnés en Amérique,en en en en en Afrique, en Océanie, c’est jus-qu’au centre centre centre centre centre de l’Asie qu’à lasuite de Michel Strogoff il va lesfaire pénétrer aujourd’hui.....Comme nous l’avons dit en an-nonçant d’abord, sous un autretitre, Michel Strogoff pour la pre-mière fois, ce livre est d’une partun récit très dramatique enmême temps qu’une curieusepeinture des moeurs sibérienneset tartares, et d’autre part un iti-néraire exact et minutieux decette immense route qui va deMoscou à Irkoustk et au lac Baï-kal, laquelle se déroulera sous lesyeux du lecteur, station par sta-tion, bourgade après bourgade,sur un parcours de 5500 kilomè-tres. » et il ajoute : « M. JulesV e r n enous priede préve-nir nos lec-teurs queM i c h e lS t ï o g o f fn’est pointun roman

historique. Les événenents qu’ilretrace sont du domaine de la fic-tion. Toute la réalité est dans leslieux parcourus. C’est le voyagede Moscou à Irkoutsk qui est l’ob-jectif réel de son récit. La Russienouvelle a été trop vite transfor-mée pour qu’un étranger puisseentreprendre de peindre avecune entière vérité aucun person-nage ou aucun fait réel contem-porain. La Russie actuelle n’estdonc pas en jeu dans ce livre. »

C. B.

SSSSSOIRÉEOIRÉEOIRÉEOIRÉEOIRÉE J J J J JULESULESULESULESULES V V V V VERNEERNEERNEERNEERNE

ÀÀÀÀÀ LALALALALA B B B B BIBLIOIBLIOIBLIOIBLIOIBLIOTHÈQTHÈQTHÈQTHÈQTHÈQUEUEUEUEUE DEDEDEDEDE TTTTTRIELRIELRIELRIELRIEL

Les comédiens dela Tour évoquent

avec talentl’univers

extraordinaired’un romancier

hors du commun.

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NT2R - novembre 2005 - page 19

L’affaire Ben Barka a été unénorme scandale fin 1965, 7 ansaprès le début de la 5è Républi-que et quelques mois avant lapremière élection présidentielleau suffrage universel de cettemême République.Mehdi Ben Barka était leader del’opposition marocaine, tiers-mondiste ayant un rôle reconnuet important sur la scène inter-nationale. Dans son pays il étaitcondamné à mort pour activismepolitique. On ne rigolait pas sousle roi Hassan II !!Le 29 Octobre 1965, il a rendezvous à Paris avec le journalistePhilippe Bernier et le cinéasteGeorges Franju, qui préparent unfilm sur la décolonisation et pourlequel il serait engagé en tant queconseiller technique. Le rendez-vous a lieu brasserie Lipp. Deuxpoliciers français l’interpellent, lefont pénétrer dans une voiture :c’est la dernière fois que BenBarka sera vu vivant.Le film retrace cette abominableaffaire comme un polar, à traversle personnage de Figon, petit ma-gouilleur multicartes, appelé àjouer le rôle d’entremetteur en-tre ses relations dans les milieuxintellectuels parisiens et le milieutout court. On le retrou-vera suicidé quelques semainesaprès les premières révélationsde l’affaire.Le film montre les relations sul-fureuses entre la pègre gestapisteconvertie au gaullisme, ramassisde minables sans envergure et lesbarbouzes du tristement célèbreSAC (service d’action civique),chargé des coups tordus du dé-but de la 5ème Ré publique. La dis-parition de Ben Barka ou tout cepetit monde se trouve mêlé auxservices secrets marocains et

américains, éclabousse les plushautes marches du régime etcrée un climat de crise dans lepays. De Gaulle sera contraint decouvrir la stupidité de ses servi-ces et les odeurs nauséabondesmontantes en déclarant que toutceci était subalterne…Mais la justice française n’en restepas là et condamne le colonel

A PROPOS DU FILM : «J’ «J’ «J’ «J’ «J’AIAIAIAIAI VUVUVUVUVU TUERTUERTUERTUERTUER B B B B BENENENENEN B B B B BARKAARKAARKAARKAARKA»»»»»

Oufkir, chef des services secretsmarocains à la réclusion à perpé-tuité.Le corps de Ben Barka ne serajamais retrouvé, la plupart desprotagonistes disparaîtront assas-sinés : Oufkir, les malfrats fran-çais dans une prison marocaine,Dlimi, adjoint d’Oufkir……

LE CRI DE LA LUNEDe l’autre côté du jour, la nuit me regarde.

Tous ses yeux sont tournés vers moi.Ils me transpercent comme des épées, des lames scintillantes.Ce sont des regards de reproches qui me jugent et m’épient.

Dans cette nuit bordée d’angoisse les démons sont là.L’ennemi veille.

La distance entre nous est celle de sa victoire à ma résignation.Tapi dans mon âme, debout dans ce cauchemar,

je respire son souffle, je vois son regard.Je m’enfuis, il me poursuit. Je l’injurie, il me sourit.

Et ses dents sont brillantes comme ce verretendu que je ne boirais pas.

Il inonde mon esprit.Parcourt à petits pas ma résistance prêt à cueillir l’abandon.

Je le chasse pour le tuer dans ma colère.Il en boit les larmes, s’en désaltère.

Il gonfle et se dilate, prend toute la place,me met au coin de mon existence.

Et toujours ces regards tournés vers moi.Toutes ces foudres luisantes qui tuent petit à petit.

Je ne crois plus aux nuits douces et lumineuses.Aux bleus teintés d’apaisement.

Aux lunes à croquer qui barbouillent d’or.A ces nuits qui n’attendent pas le jour.Maintenant mon jour est en veilleuse.

Mon soleil noir est mon cachot.Et dans cette obscurité malveillante, mon ardeur rend les armes.

« bourreau fait ton office ! ».Dans ce néant aux mille regards, courbé sous ma honte,

j’enferme dans une boîte, close de tous mes chagrins,l’aveu de ma défaite.

Je l’enfouis dans ma mémoire, perpétuel enterrement de mon espoir.

Dominique Chausset

Robert Landsberger

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page 20 - novembre 2005 - NT2R

RETOUR AU COLLEGE

Les années collèges sont commeDallas, impitoyables. Mais de sou-venirs en fantasmes, de constatsen étonnements, la démarche deRiad Sattouf nous prouve s’il enétait besoin qu’elles nous mar-quent à jamais. Incisif, démons-tratif, parfois critique, parfoiscomplaisant ou complice, le pro-pos est dans tous les cas efficace.Dans ce petit monde clos, adoset adultes vivent une complexitédes rapports qu’ils ne soupçon-nent pas mais qui les rend soli-daires les uns des autres. Pour lemeilleur et pour le pire, chaqueéchelon en prend pour songrade. Du concierge qui répète

mécaniquement : « C’est pas labonne sonnette », ou la (trèsjeune) secrétaire qui s’affirme àtravers un : « … Et la prochainefois, attendez que je dise « en-trez », même si c’est long, COM-PRIS ? ». Les petits sixième nesont pas en reste : « OUAIS ! Ilm’énerve trop, retenez-moi sinonje le frappe ! – J’ai pas peur ! » répond l’autre le poing levé.Chacun trouvera dans cette BDce qu’il cherche. Elèves, parents,profs et les autres n’ont qu’à biense tenir parce que s’ils ne sontpas tous visibles immédiatement,à la deuxième lecture on sent leurprésence sous jacente comme enfiligranes. C’est ce qui fait toutela force de ce livre. Dessins ettexte ne font jamais double em-ploi. Sans atteindre la dimensiond’un pamphlet, sans utiliser lacruauté cinglante de la banded’Hara-Kiri, il n’en reste pasmoins, après lecture, une cer-taine frustration, car quelquesaspects de la vie collégienne

d’aujourd’hui sont absents. Profset élèves s’expriment par clichés,quant à l’auteur il se met en scèneavec une férocité qui n’a d’égaleque celle qu’il emploie pour cro-quer les mines caricaturales deses modèles. Racisme, religion,violence sont traités avec pu-deur : « Les Arabes (Rabza dansle texte), ils n’entrent pas à Char-les-Henri… ils vont tous à Char-les-Trenet, c’est une ZEP… ».Ou : « Chuis pas Rabza, OK ?Chuis FEUJ, tu confonds pasOK ? ». Quant au sexe il est om-niprésent : « Est-ce que quandvous étiez au collège, vous étiezaussi obsédé par le sexe que lesgarçons de la classe ? - Ben c’està dire … » répond l’auteur. Et s’iltermine sa BD sur une pirouette,il n’en avoue pas moins au seulprof qui le vire de sa classe :« Je… je suis dessinateur et jevoudrais faire un livre sur monobsession du collège … » Il l’a fait,tout est dit. Il n’a a plus qu’à lelire.

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NT2R - novembre 2005 - page 21

Association VitaZIK a vule jour. Cours de batterie,travail en atelier et enorchestre. Musique plutôtrock. Pour démarrer, elleorganise une jam session dansle cadre du Téléthon 2005.Avec la participation desgroupes : AZZO et ASTERou JAMAIS.Date samedi 3 décembre2005 de 14 h à 20 hSalle Grelbin, Triel sur Seine

01 39 70 77 0406 17 80 03 90

Soirée BeaujolaisNouveau BVH

Le 18 novembre auChalet situé à côté duPoney Club de Triel,cette énième soiréeconviviale organiséepar BVH fut le mo-ment idéal pour ga-gner de lots sympathi-ques. Comme la majo-rité de commerçantsde Triel et des ses en-virons, Triel Fleurs aparticipé avec le bou-quet de la soirée.

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page 22 - novembre 2005 - NT2R

Rugby : une défaite (5-37)qui mérite explication

L’équipe de Triel vient de subirla plus lourde défaite sur son ter-rain depuis trois saisons. Une vic-toire sur Neuilly sur Seine auraitpermis au Rugby Club de Trielde prendre la deuxième place desa poule ; la défaite nous a placé àla cinquième place. Certes, l’ab-sence d’une dizaine de joueurstitulaires peut expliquer cettemauvaise performance, les bles-sés, les raisons familiales mais ilfaut souligner aussi l’irresponsa-bilité de certains joueurs qui nerespectent ni le club, ni les diri-geants, ni leurs copains. Cet en-semble de faits expliquent ce fauxpas.Nul doute que les joueurs serontplus performants pour la suite duchampionnat. Finir dans les troispremiers, c’est encore faisable, sequalifier pour la coupe deFrance ! Pendant ce temps dessatisfactions avec notre nouvelleéquipe Juniors et nos Cadets quicontinuent à progresser et quiparticipent à leurs championnatsrégionaux respectifs. L’école deRugby n’est pas en reste, suiteaux très bons résultats des pha-ses qualificatives enregistréespour les Minimes. Elle progressed’un échelon et évoluera au ni-veau C. Les deux premiers pla-teaux triangulaires sont très en-courageants avec 4 victoires surles clubs de Limay, Nanterre, StCyr et Argenteuil. L’avenir duclub est assuré. Roland Galfré

La commission départementaled'équipement commercial tur-bine à fond pour le Val de Seine.Dans sa réunion du 7 juillet 2005- à Carrières-sous-Poissy, dépla-cement et agrandissement de lastation service du Leclerc de laroute d'Andrésy,- à Chambourcy, extension de5.500m2 du centre Carrefour(magasin et galerie commerciale)

Alain

Qui a dit que les aménageurs nesavaient pas investir à long terme ?Le territoire des «Deux Rives»doit être bien attirant pour qu'ily ait autant de grands projets !- nouveau pont 2 fois 2 voies surla Seine à Triel,- premier tronçon de la route deszones industrielles (Flins/Poissy)entre Vernouillet et les Mureaux(le «contournement de Verneuil-Vernouillet»),- projet d'aménagement com-mercial - «la Cerisaie» à Triel -30.000 m2 à proximité del'échangeur rive droite du nou-veau pont de Triel,- projet d'aménagement com-mercial sur le site "Eternit" àVernouillet à proximité del'échangeur rive gauche du nou-veau pont de Triel.Les hauts de Vernouillet et deVerneuil seront-ils le prochainsite ? Gilles

De toute façon, sauf un vrai bou-leversement des mentalités(ouarf, ouarf, ouarf... ), nous som-mes dans une logique industrielleet environnementale qu'y datedes années 70 du "tout béton".Les investisseurs et les politiques(et leurs électeurs les plus réac)n'ont toujours pas fait leur révo-lution intellectuelle et utilisenttoujours les ficelles qui ont mon-

trées leurs limites, mais qui of-frent, malheureusement, toujoursdes profits immédiats. Personnen'osent (parmi nos responsableset dirigeants) investir pour le long.Effectivement, le territoire dit«Des Deux Rives de la Seine" esten proie à la lutte des pouvoirset pas seulement sur le plan com-mercial.Dernièrement le maire de Triels'est ligué avec celui d'Andrésy(Président du SIEP des Deux Ri-ves de la Seine) pour faireéchouer le projet d'extension ducentre Leclerc de Carrières-sous-Poissy avec pour consé-quences une brouille sérieuseentre 3 des 6 maires qui veulentconstituer une communauté decommunes sur le dos des con-tribuables locaux.Sachant que l'intercommunalitéest avant tout une question desolidarité entre les communes,croyez-vous qu'un tel climat soitde bonne augure pour ce projetdans lequel tiennent tant à nousentraîner les Sieurs Tautou etHoullemarre ?? Jean Pierre L

Si l'intercommunalité avait pourobjectif une réelle solidarité, lesplus de 90 % de la population quivivent en France sous ce régimeen sauraient quelque chose.Après quelques semaines de va-cances et/ ou week-ends prolon-gés, ici et là, dans des villesintercommunalisées, j'ai pu cons-tater de nouveau que «bizness isbizness», «le commerce est lecommerce» et qu'il n'y a pas plusde solidarité que de beurre aubranche !Elle reste à inventer et elle netient pas à quelque découpagegéographique que ce soit. Ce se-rait si simple... A +

Forum sur les centres commerciaux etl’intercommunalité

(source : Verneuil-info.com)

Bingo LOTOL’association Terre des enfants-Triel a organisé leur loto annuelle 20 novembre 2005 à la salleRémi Barrat. Dans une ambiancefamiliale, environ 160 personnesétaient présents pour jouer grosafin de gagner un weekend àcenter parc pour 6 personnes.1.300 euros ont été recueillis etseront versés au profit des en-fants de Madagascar.

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NT2R - novembre 2005 - page 23

Société de consomma-Société de consomma-Société de consomma-Société de consomma-Société de consomma-tion ou quelles sont lestion ou quelles sont lestion ou quelles sont lestion ou quelles sont lestion ou quelles sont lesdix corvées les plus en-dix corvées les plus en-dix corvées les plus en-dix corvées les plus en-dix corvées les plus en-nuyeuses du monde ?nuyeuses du monde ?nuyeuses du monde ?nuyeuses du monde ?nuyeuses du monde ?De très sérieux psycholo-gues se sont beaucoup amu-sés à créer l’Institut de l’en-nui, à Maplewood (New Jer-sey - USA).Voici, après une longue en-quête, le classement, par or-dre décroissant, des corvéesles plus ennuyeuses que nousayons à subir, au cours denotre vie.1°) Faire la queue, pour payer ses achats, à une caisse desupermarché.2°) Surveiller du linge qui tourne dans une machine d’unelaverie automatique.3°) Passer des heures dans les transports en commun pourse rendre de son domicile à son lieu de travail, le matin, eten revenir le soir.

Cherchez l’erreur !

4°) Etre convoqué, avec les autresmembres du personnel, par le pa-tron, pour qu’il explique son pland’économies.5°) Compter les calories qu’on vaabsorber quand on suit un régimealimentaire.6°) Se marier.7°) Faire le ménage.8°) Assister à un conseil munici-pal.9°) Suivre un débat politique à latélévision.

10°) Faire le tri, dans son courrier pour s’apercevoir, aprèsdix minutes passées à cet exercice, qu’une fois mises à lapoubelle toutes les offres publicitaires, il ne reste qu’unelettre intéressante - et que c’est une facture à régler !

* Les Nouvelles de Triel & des Deux Rives : Stratégies de développement territorial * Commission paritaire : T 79525 - Directeur depublication : Rodrigo Acosta : BP 31 -Triel 78510 (Tél/fax : 0139276956). Vente sur abonnement (joindre vos coordonnées et votre chèqueà l’ordre des Nouvelles de Triel) par courrier ou aux points de vente (Histoire de Lire, Librairie Chatelaines et Point Presse du Val-de-Seine).Site : www.nt2r.com Publicité : 06 79 69 51 50 - A’DIFF - SARL RC B411 035 553 00022Comité de rédaction : Rodrigo Acosta, Michèle Ballery,Claude Barouh, Christine Clément, Gérard Denys, Julien Frejabue, PascaleGoetschel, Jacques Groshenry, Pierre Grand, Mireille Hervé, Jean Junk, Robert Landsberg, Philip Lévy, Anne-Marie Pétillon, Stefan Louillat.Chroniqueur perpétuel : Pollux - Abonnement : 11 numéros/an : 16 euros (TVA incluse). Prix unitaire : 1,8 euros. Une info, une idée,un article envoyez-le : Tél/fax (0139276956) ou email ([email protected]). Les articles n’engagent que les auteurs et appellent à un débat;la rédaction n’obéit pas à une logique de pensée unique et le comité de rédaction reste souverain. Tout texte envoyé à la rédactionest considéré comme contribution à la publication du périodique.

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page 24 - novembre 2005 - NT2R

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