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DOSSIER ARCHITECTURE DE L’URGENCE Centre de compétences reconstruction en Haïti, Christchurch en transition 10 139 e année / 29 mai 2013 Bulletin technique de la Suisse romande

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dossier

architecture de l’urgenceCentre de compétences reconstruction en Haïti, Christchurch en transition

1 0 139e année / 29 mai 2013 Bulletin technique de la Suisse romande

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TRacés n° 10 / 29 mai 2013 5

Il y a quelque chose de pourri au Royaume de l’humanitaire. Des études en anthropologie et trois années passées en tant que coordinateur de la recherche à l’Institut universitaire d’études du développement ne m’ont pas permis de dépasser le malaise profond dans lequel cette thématique me plonge. Très fortement sensibilisé par ma formation à la pensée postcoloniale, je n’ai jamais cessé de voir en l’aide humanitaire et le développement au mieux un business, au pire la continuation de la domination arrogante qu’a exercé l’Occident sur ce qu’il a nommé lui-même les pays sous-développés, le tiers-monde ou encore les pays en développement. Et pourtant, une éducation protestante, une culpabilité héritée ou encore un attachement universaliste m’ont peut-être toujours interdit de croire à la solution de l’abandon pur et simple. Loin de répondre à mes doutes, ce numéro qui porte sur l’architecture de l’urgence les renforce.

Hasard du calendrier, la chaîne ARte a diffusé le documentaire Assistance mortelle1 du cinéaste haïtien Raoul Peck lors de la préparation du dossier consacré au travail de la coopération suisse en Haïti (lire en p. 7). On ne pouvait trouver meilleures représen-tations de mes sentiments antinomiques. Même s’il manque parfois de regard critique envers les autorités politiques haïtiennes, Assistance mortelle démonte méticuleuse-ment et avec tristesse les rouages d’un système qui reproduit, décennie après décennie, catastrophe après catastrophe, avertissement après avertissement les mêmes erreurs : méfiance et mépris envers les autorités locales, négligence des contextes, dictature des bailleurs de fonds, solutions en kit, surenchère médiatique, etc.

Le travail de reconstruction mené par le Corps suisse d’aide humanitaire (CSA) nourrit quant à lui les maigres espoirs qu’il me reste. Même s’il semble être bien mar-ginal dans la « pornographie humanitaire » qui a frappé Haïti, il démontre que d’autres réponses sont possibles. A l’opposé des transitional shelters strandardisés et média-tisés2, le groupe construction du CSA mène une action plus locale, plus restreinte, ancrée dans le territoire et construite en partenariat avec les autorités politiques et la société civile du pays d’intervention. Et, pour éviter que les « impacts soient aussi insi-gnifiants que les agendas généreux », pour reprendre Raoul Peck, il serait temps que ce genre d’approches se répande plus largement. Mais le doute subsiste. La communauté internationale en est-elle capable ? Est-il possible de dépasser les enjeux économiques et politiques ? Il faut peut-être « pouvoir savoir tout arrêter ».

Cedric van der Poel

é d i t o r i a l B i e n p e n s a n t v s B i e n p e n s é

1 Le documentaire peut être acheté sur le site http://videos.arte.tv/en/videos. Les citations ci-dessus sont tirées de ce dernier.2 Les transitional shelters sont des abris formés de structures légères. Conçus pour être provisoires, leur regroupement se transforme

bien souvent en quartier informel.

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TRacés n° 10 / 29 mai 2013 7

échanger des savoirs pour reconstruire durablement

Depuis trois ans, la Direction du développement et de la coopération suisse (DDC) collabore

à la reconstruction en Haïti. Avec la mise en place d’un Centre de compétences reconstruction,

elle propose une démarche originale qui représente un changement important dans la

manière d’appréhender l’aide post-catastrophe.

Julien Grisel

1

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8 TRacés n° 09 / 15 mai 2013

L’aide de la Coopération suisse en Haïtila coopération suisse est active en haïti depuis

de nombreuses années, notamment dans le secteur de l’éducation et dans le développement d’écoles. depuis le tremblement de terre en janvier 2010, elle contribue à l’aide d’urgence et s’engage à fournir un appui à la reconstruction sur un plus long terme. deux opérations sont mises en œuvre dans ce but : le programme d’appui à la reconstruction des infrastructures scolaires (paris) et la mise sur pied du centre de compétences recons-truction (ccr).

le paris soutient les acteurs locaux et nationaux dans la planification et la construction d’infrastructures sco-laires en offrant un appui et un encadrement technique. l’action du paris consiste à développer des « plans-types » d’écoles possédant des structures parasismiques et paracycloniques qui peuvent être réalisées avec des matériaux et des savoir-faire locaux. trois types d’écoles sont développés par ce programme :- un type urbain (ou pour les zones faciles d’accès) pos-

sédant une structure en béton armé ;- un type adapté à toutes les zones (urbaines ou rurales,

accessibles par voie carrossable) dont la construction est en maçonnerie chaînée ;

- un type rural pour les zones reculées et difficiles dont le développement est en cours d’étude1. le ccr a été mis en place pour offrir aux différents

acteurs de la reconstruction un appui tant scientifique que pratique afin d’améliorer la qualité des actions de reconstruction. il a la triple vocation d’offrir un service de support technique aux différents acteurs travail-lant avec la ddc2 en haïti (ong, organisations inter-nationales, programme paris de la ddc), de mettre sur pied un programme de formation en construction parasismique pour les ouvriers des métiers de base de la construction (maçons, ferrailleurs, charpentiers) et de participer à la mise en place d’une campagne d’informa-tion adressée au public, à travers la production de maté-riel d’information technique (calendriers, posters, etc.).

La mise en place du Centre de compétences reconstruction (CCR)

la ddc étant une agence gouvernementale suisse, il était impératif que les trois axes d’intervention du ccr soient menés en étroite collaboration avec les autorités haïtiennes. ces dernières ont constaté et reconnu que le système informel de la construction, la mauvaise qualité des matériaux et de la conception ont été des facteurs majeurs dans l’effondrement des bâtiments. elles ont également souligné à plusieurs reprises l’importante nécessité d’améliorer la sécurité du bâti.

il s’agit donc de former les maçons, premiers pro-tagonistes de la majeure partie des constructions, et d’informer le public sur la manière de bien construire (ou d’améliorer l’existant) de sorte qu’il puisse, en tant

1 Information à la population par billboards en ville2 Reconstruction au Pakistan selon le système

traditionnel Bhatar3 Maison de démonstration au Pakistan construite

selon le système de maçonnerie chaînée 4 Manuel de maçonnerie chaînée conçu pour la

reconstruction au Pakistan5 Quartier informel de Port-au-Prince en Haïti6 Carte de l’intensité sismique en Haïti

(Wikimedia commons)

2

4

3

1 Pour plus de détails sur les modèles d’écoles développés par le PARIS, voir l’article de Werk, Bauen + Wohnen « Feste Grundlagen » de Sabine Rosenthaler paru dans le numéro de novembre 2012. L’étude du modèle rural consiste à relever les modes constructifs en lien avec les matériaux de construction disponibles hors agglomérations pour définir des structures résistantes aux tremblements de terres pouvant être réalisées avec les moyens existants.

2 La Direction du développement et de la coopération (DDC), organe du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) de la Confédération regroupe la coopération au développement et l’aide humanitaire.

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TRacés n° 10 / 29 mai 2013 9

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10 TRacés n° 10 / 29 mai 2013

que maître d’œuvre et usager, exiger des bâtiments résis-tants. en incluant les acteurs spécialisés et le public, le processus de reconstruction cherche à intégrer la dimen-sion de la prévention et de réduction des risques.

pour faciliter les rencontres institutionnelles, le ccr a été implanté à port-au-prince alors que le centre de formation des ouvriers a été installé à petit-goâve, une localité située à 65 kilomètres de la capitale, dans un des ateliers-écoles de l’institut national de formation professionnelle (inFp). cette volonté de décentraliser le centre de formation à l’autre bout de la zone affec-tée par le tremblement de terre a été un choix impor-tant. l’expérience montre en effet que les périphéries sont souvent délaissées tant par l’assistance nationale qu’internationale.

le ccr a démarré en août 2010 avec une petite équipe de trois personnes aux compétences spéci-fiques : rené Zemp, ingénieur civil chez basler et hofmann a assuré les besoins en expertises d’ingénie-rie parasismique, bernard Zaugg, agro-économiste et ancien directeur d’helvetas en haïti a apporté sa connaissance du contexte local ainsi que son réseau professionnel et enfin tom schacher, architecte, a mis à disposition son savoir en construction parasismique, ses compétences en formation et son réseau de connais-sances internationales issues d’une douzaine d’années d’expérience humanitaire.

tom schacher a travaillé sur le thème de la construc-tion parasismique appropriée à un contexte local, notam-ment en iran en 2004 et au pakistan de 2006 à 2008 (fig. 2 et 3). durant ces expériences, il a développé des

cours de formation adressés aux ouvriers du bâtiment et rédigé divers documents techniques qui ont été repris par les autorités haïtiennes avant même son arrivée dans le pays.

le manuel sur la construction en maçonnerie chaî-née (fig. 4) a contribué à créer un climat de confiance entre le ministère haïtien des travaux publics (mtptc) et la ddc. dans un contexte urbain comme celui de port-au-prince, dans un pays sans ressources de bois et en présence d’une main-d’œuvre très peu qualifiée, la maçonnerie chaînée a été retenue comme la méthode la plus sûre pour la reconstruction de l’habitat individuel (lire tracés n° 05/06 2011).

Enseigner pour rebâtir durablementen accord et en collaboration avec l’inFp du pays,

le ccr a mis sur pied à l’atelier-école de petit-goâve des formations courtes d’environ cinq semaines adres-sées aux maçons, coffreurs et ferrailleurs. la recon-naissance officielle de la formation par l’inFp a été un aspect extrêmement important pour la ddc et les par-ticipants. pour beaucoup d’entre eux ce fut la première (et peut-être la seule) opportunité d’avoir un diplôme reconnu au niveau national, puisqu’aucune formation professionnelle officielle n’existait dans ce domaine.

depuis la création du centre, une vingtaine de ses-sions de formation ont eu lieu, permettant à environ mille maçons de revoir les bases de leur métier et de recevoir une introduction à la construction parasis-mique à travers la technique de la maçonnerie chaînée (fig. 9 et 16).

7

9

8

7 Objet de démonstration de maçonnerie chaînée pour la formation en Haïti

8 Calendrier pédagogique produit par le CCR9 Formation en maçonnerie chaînée dispensé par le CCR 10 Fort de la vallée de Hunza au Pakistan construit selon

la méthode Cator and cribbage

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TRacés n° 10 / 29 mai 2013 11

la suisse a développé une approche spécifique de l’aide huma-nitaire et de la reconstruction post-catastrophe basée sur une connaissance aiguë du contexte et de l’architecture verna-culaire parasismique et sur la formation. marina marinov, ueli salzmann et Tom schacher, trois architectes et membres du groupe Construction du Corps suisse d’aide humanitaire (Csa) nous en présentent les grandes lignes.

Tracés : La reconstruction est une des quatre tâches straté-giques de l’aide humanitaire suisse de la confédération. De quoi s’agit-il exactement ? csa : En effet, l’aide humanitaire suisse repose sur quatre tâches : la prévention et préparation aux risques, l’aide urgente, ce qu’on appelle en anglais l’advocacy et la reconstruction. Le corps suisse d’aide humanitaire fait partie de la Direction du dévelop-pement et de la coopération (DDc) du Département fédéral des affaires étrangères. c’est un corps de milice formé d’environ 700 personnes prêtes à être mobilisées. alors que la coopération ré-gionale s’engage à long terme sur des zones de concentration et dans des pays répondant à certaines conditions prédéterminées, le csa intervient directement après les catastrophes, souvent sur de courtes durées et indépendamment de choix politiques. Le seul critère de référence est le besoin humanitaire. concernant le groupe du csa qui nous intéresse, réhabilitation et reconstruction, il fournit de l’assistance, met en œuvre et/ou finance des projets dans plusieurs domaines : la planification générale, les infrastructures publiques (écoles, centres commu-nautaires et hôpitaux principalement), le logement, les routes et ponts secondaires et tertiaires, la construction antisismique et anticyclonique et la protection de l’héritage culturel. Le corps intervient très rarement seul, et les coopérations peuvent prendre plusieurs formes. Les coopérations favorisées sont celles tissées avec les autorités, la société civile, les ONG et les associations locales. Nous travaillons aussi avec des ONG suisses et interna-tionales et des organisations de l’ONU avec lesquelles nous par-tageons une certaine philosophie de l’aide urgente. ces différents modes d’intervention sont une des spécificités de l’aide humani-taire suisse. Elle a la capacité d’intervenir par un corps de profes-sionnel opérationnel qu’elle envoie sur le terrain ou qu’elle prête à d’autres organisations. Des pays comme la France et les Etats-Unis allouent des budgets à des ONG et n’interviennent donc pas directement. Idéalement, cette spécificité helvétique permet de créer un « contiguum » entre l’urgence et le développement.

L’exemple du centre de compétences reconstruction en Haïti souligne l’importance que vous apportez à la formation de tech-niciens locaux. N’est-on pas dans ce cas de figure entre urgence, prévention, développement et donc dans ce « contiguum » ? Oui probablement. cette philosophie guide notre action depuis longtemps. si le souci de former des spécialistes localement commence à être répandu, il faut noter que la suisse est pré-

curseur dans ce domaine. a chacune de nos interventions, nous essayons de baser nos actions et nos enseignements sur des matériaux et savoir-faire locaux, donc appropriés aux contextes, qu’ils soient modernes ou traditionnels. Or, les techniques ver-naculaires sont bien souvent mieux adaptées aux contextes que certains types de constructions modernes. Nos cours, nos outils didactiques et les différents manuels sur l’architecture vernacu-laire parasismique sont conçus et rédigés pour les maçons et les ouvriers du bâtiment. Nous n’avons ni le temps ni les compé-tences de former des architectes et des ingénieurs. La formation de techniciens des pays où nous intervenons est primordiale, mais celle des professionnels que nous envoyons sur le terrain l’est tout autant.

combien sont-ils et quelles formations suivent-ils ?Le groupe compte environ 100 professionnels directement mobili-sables et il comprend principalement des architectes et quelques ingénieurs civils et cVsE. Les nouveaux collaborateurs suivent tout d’abord une formation de six mois avec une équipe rodée sur le terrain. cette première expérience leur permet d’appréhen-der le monde de l’humanitaire et de la coopération et d’acquérir les bases opérationnelles. Nous nous réunissons également chaque année pour échanger nos connaissances et expériences sur un sujet ou un pays particulier. Mais la formation universitaire est également primordiale. Dans ce domaine, l’aide humanitaire connaît de grosse lacune. Un enseignement sur l’architecture vernaculaire devrait par exemple être dispensé dans le cursus de base des formations en architecture et en génie civil. Nous réflé-chissons également depuis quelques années à mettre sur pied une formation postgrade sur la reconstruction et la réhabilitation en contexte d’urgence1. Elle pourrait être associée à une haute école mais conçue pour des architectes et ingénieurs et donnée par des spécialistes de différents domaines qui connaissent la ré-alité du terrain. Le champ des contraintes et les paramètres sont tellement différents. Nous avons de plus en plus besoin de pro-fessionnels de la construction qui puissent à la fois entreprendre dans l’urgence, communiquer aussi bien avec les techniciens, les autorités qu’avec les bailleurs de fonds et comprendre les struc-tures sociales dans le pays où ils se trouvent. c’est uniquement en formant des professionnels aguerris et sensibilisés que des situations comme en Haïti pourront être évitées. Les transitio-nal shelters mises en place dans ce pays traduisent une mécon-naissance du contexte et un manque de communication avec les autorités et la société civile locale. Une bonne formation pourrait y remédier. Il en va de la crédibilité de l’aide humanitaire.

Propos recueillis par Julien Grisel et Cedric van der Poel

Spécificités suisses de l’aide à la reconstruction

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1 En 2010, l’hepia a organisé un cycle de conférences et un workshop sur les « architectures de crises ». Un compte rendu peut être lu sur www.espazium.ch.

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la formation, initialement dispensée à moitié dans les salles de classe et à moitié dans la cour d’exercices pra-tiques, s’est rapidement déplacée vers de vrais chantiers liés à des programmes de reconstruction d’ong suisses.

parallèlement à la formation, une campagne de com-munication essentiellement visuelle et en créole a été mise en place en collaboration avec le ministère des travaux publics et un-habitat. sous la forme de grandes affiches disposées en ville et de calendriers distribués aux ménages, elle utilise un langage pouvant être com-pris par tous (fig. 8). les images pédagogiques montrent l’importance de la qualité des matériaux (comment faire un bon béton) (fig. 1), de leur mise en œuvre (comment réaliser un mur chaîné) et la possibilité d’améliorer les structures pour résister aux tremblements de terre et aux cyclones. « bon kalité sove lavi » (une bonne qua-lité sauve des vies) est le slogan accompagnant chacune des scènes qui, telles des bandes dessinées, décrivent les étapes indispensables (fig. 11, 16 et 17).

d’autres supports sont en cours de réalisation comme des impressions sur des sacs de ciment ou des tee-shirts. des spots « technico-humoristiques » destinés à la télé-vision ont également été réalisés et attendent d’être dif-fusés. ces actions ont permis au ccr de devenir un par-tenaire important du gouvernement haïtien en matière de formation et d’information.

aujourd’hui, afin de passer le relais, le centre forme des enseignants et produit le matériel pédagogique nécessaire à leurs cours. selon les intentions de l’inFp, atelier ecole de petit-goâve devrait devenir un centre de formation permanent des métiers du bâtiment.

d’autre part, il a été décidé d’élargir les compétences du ccr dans le domaine de la sensibilisation et la for-mation à la prévention des risques naturels. il contri-buera, à terme, au développement des connaissances de la population en matière de prévention des risques. plus spécifiquement, il devrait permettre d’élaborer des techniques d’analyse et de réduction des risques liées à l’aménagement du territoire.

Agir sur le long termedans le contexte complexe de l’aide internationale à

la reconstruction, le ccr répond à une réelle demande. selon l’architecte tom schacher « la formation d’ou-vriers du bâtiment (et de cadres intermédiaires) est toujours plus demandée par les gouvernements, les bail-leurs et les organisations actives dans la reconstruction. c’est un nouveau créneau qui gagnera en importance dans la prochaine décennie. il faut voir la formation comme une contribution majeure à la prévention de futures catastrophes. »

l’expérience montre que, suite à des catastrophes, beaucoup d’organisations (gouvernementales ou non) privilégient la rapidité de l’assistance au détriment de réponses plus durables. si elle est valable pour l’assis-tance d’urgence comme la nourriture, les services médi-caux ou les tentes, une telle aide devient problématique au fur et à mesure qu’on s’éloigne du moment initial de la catastrophe. on a pu constater que des solutions standardisées sont souvent importées, comme l’envoi d’abris temporaires coûteux et peu adaptés aux exi-gences culturelles ou climatiques du lieu. la visibilité de

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l’action menée, sa rapidité spectaculaire, est préférée à une réelle réflexion sur sa durabilité. ceci pour satisfaire d’abord ce qu’on pense être la priorité des « donateurs » en présentant les résultats de l’argent investi, mais en reléguant au second plan les besoins réels des victimes. bien souvent (peut être même la plupart du temps), ces actions de courte durée ne sont pas suivies d’effets à long terme. si elles comblent un besoin immédiat, elles ne permettent pourtant ni reproductibilité, ni même un entretien des structures offertes – les matériaux et les techniques utilisés étant bien souvent eux aussi impor-tés et/ou méconnus des usagers.

l’action de la ddc en haïti est dans ce sens exem-plaire, puisqu’elle est double : des « plans-types » d’écoles pouvant être adaptés à des projets menés par des architectes ou des ingénieurs locaux sont proposés, ainsi qu’une stratégie de formation et d’information permettant d’envisager la suite de la reconstruction sans intervention étrangère. le problème de « transfert de technologie » lié à l’aide au développement qui ren-dait le « bénéficiaire » dépendant sur le long terme du « donateur » est ainsi dépassé.

ce travail, développé sur plusieurs terrains depuis une décennie, ouvre ainsi la voie à une évolution des pratiques de l’intervention humanitaire visant à ren-forcer la résilience3 des communautés face aux risques.

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3 C’est-à-dire la capacité à se développer positivement, à se reconstruire en dépit d’un événement menaçant gravement sa survie, sa structure ou son identité. Notion développée pour les sciences humaines par Boris Cyrulnik in Un merveilleux malheur, Editions Odile Jacob, 1999.

11 Information à la population par peintures murales12 Auto-construction après la formation en maçonnerie

chaînée13 Objet pédagogique d’un mur conçu avec chaînage

utilisé pour la formation des ouvriers du bâtiment14 Objet pédagogique d’un mur conçu sans chaînage

utilisé pour la formation des ouvriers du bâtiment15 Objets didactiques montrant la différence entre

un cadre béton et un mur conçu selon le système de maçonnerie chaînée

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Une action attentive au contexte culturelaxer l’action sur la formation pose la question du réfé-

rentiel culturel, car la diffusion de connaissances s’inscrit dans la même problématique que le transfert technolo-gique. pour que l’enseignement puisse porter ses fruits, il doit s’inscrire dans les pratiques locales et être dispensé à terme par des formateurs autochtones.

les expériences menées sur d’autres terrains ont démontré que la transmission des connaissances passe d’abord par une analyse des savoir-faire liés à un contexte particulier. il s’agit donc plutôt d’un échange puisque celui qui analyse apprend aussi de celui qu’il instruit.

tom schacher relève l’importance de ceux qu’il nomme des « personnes-pont », c’est-à-dire capables de comprendre autant la culture locale que la culture de l’aide internationale (celle des bailleurs, des ong et des institutions humanitaires). ces personnes sont indispensables pour définir les moyens et la manière de communiquer et d’assurer ainsi la diffusion et l’échange des connaissances.

l’enseignement passe donc par le partage et la for-mation avec des experts locaux. tel est le défi qui doit être relevé pour que cette action puisse aboutir à des résultats durables.

Coordonner la transmission des savoirsl’exemple haïtien amène une nouvelle manière d’ap-

préhender la reconstruction suite à une catastrophe : développer avec des « personnes-pont » une aide à la formation et à la communication pour accroître des com-pétences locales.

cela signifie que la contribution de l’aide à la recons-truction consiste à renforcer, voire à reconstituer les ressources locales, soit, les personnes, les savoir-faire ou encore les matériaux et les systèmes constructifs.

il s’agit donc de valoriser ce « savoir commun », parfois oublié ou méconnu, mais qui fait partie de la mémoire collective des habitants du lieu touché par la catastrophe4. la poursuite de l’action du ccr va dans ce sens puisqu’il est question d’améliorer la connaissance des risques natu-rels et les moyens de prévention de la collectivité.

Fort de ces constats, l’architecte œuvrant à la recons-truction est d’abord un coordinateur des savoirs permet-tant de développer une action locale et durable. Qu’il agisse pour définir le projet d’un bâtiment ou d’un centre de compétences reconstruction, sa réflexion devrait être au service de ce mouvement de formation transversale nécessaire au rétablissement de la communauté.

Julien Grisel est architecte et co-fondateur du bureau bunq architectes à Nyon.

4 Dans mon travail de recherche, j’ai relevé que la résilience d’une communauté était liée à sa connaissance des risques et des moyens de préventions qui, pour être efficaces, doivent faire partie d’un « savoir commun », d’une mémoire collective. Voir Julien Grisel, Le processus de projet dans la reconstruction urbaine suite à une catastrophe, thèse soutenue à l’EPFL en 2010 .

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16 Information à la population par billboards en ville17 Information à la population par le biais d’affiches (Sauf mention, tous les documents illustrant cet article

ont été fournis par Tom Schacher de la DDC.)

www.schindler.ch

Mobilité. A Aubonne et dans ses environs.

Un milliard de personnes utilisent chaque jour les ascenseurs, escaliers mécaniques et solutions de mobilité innovantes de Schindler. Nous devons ce succès à nos 45 000 collaborateurs actifs sur tous les continents.

One Central, Macau

210x297 F One Centr Macau Traces.indd 1 16.05.13 07:58

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www.schindler.ch

Mobilité. A Aubonne et dans ses environs.

Un milliard de personnes utilisent chaque jour les ascenseurs, escaliers mécaniques et solutions de mobilité innovantes de Schindler. Nous devons ce succès à nos 45 000 collaborateurs actifs sur tous les continents.

One Central, Macau

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ChristChurCh, une ville en transition

Suite aux nombreux séismes qui se sont produits depuis 2010 à Christchurch,

des projets urbains et artistiques éphémères fleurissent dans la ville néo-zélandaise.

Entre décombres et reconstruction, ils font d’elle une ville en transition.

Elsa Koenig et Cedric van der Poel

L a ville de christchurch est située sur la côte est de l’île du sud de la nouvelle-Zélande. avec une

population estimée à 363 000 habitants, elle est, après auckland et Wellington, la troisième aire urbaine du pays. depuis septembre 2010, la région de canterbury, dont elle est le chef-lieu, a subi plus de 10 000 séismes, dont 4261 d’une magnitude supérieure à 3 sur l’échelle de richter. le premier d’entre eux, d’une magnitude de 7.1, a frappé christchurch le 4 septembre 2010 au petit matin, causant des dégâts considérables. mais le plus dévastateur s’est produit le 22 février 2011. l’épicentre étant proche du centre-ville, l’intensité et la violence des secousses furent ressenties très violemment. les bâtiments et les infrastructures ont été largement endommagés. seuls quelques-uns d’entre eux sont restés debout. les autres ont été complètement détruits ou rasés (ou en attente de l’être) pour des raisons sécuritaires ou économiques. déserté et vidé de sa substance vitale, le centre-ville ressemble aujourd’hui à un espace chaotique, où ruines et décombres s’amoncellent derrière des grillages. les activités, majoritairement économiques, ont été relocalisées dans les banlieues qui ont acquis un rôle primordial dans le fonctionnement de la ville, renforçant ainsi l’étalement urbain déjà présent avant la catastrophe.

l’administration communale, le christchurch city council et le canterbury earthquake recovery authority, fondé par le gouvernement national, ont élaboré un plan de reconstruction pour le centre-ville (fig. 4). des idées venant aussi bien des habitants que des experts ont été assemblées. plus de deux ans se sont écoulés.

la communauté de christchurch se rend à l’évidence : la reconstruction prendra des décennies. il faudra alors apprendre à vivre dans une ville en transition.

en réponse à ce constat, un élan créatif émanant d’associations, d’habitants, d’artistes, d’architectes et d’urbanistes a vu le jour. comment faire vivre le centre-ville de christchurch ? comment éviter son dépeuplement ? comment donner envie aux gens d’y revenir ? comment profiter de cette phase pour dépasser son unique attrait commercial ? autant de questions auxquelles les acteurs ont tenté de répondre. de nombreux projets communautaires ont ainsi vu le jour. malgré leurs différences, tous adoptent le même processus expérimental grâce auquel de nouvelles visions de la ville et de nouvelles formes d’urbanités sont testées. greening the rubble et gap Filler sont deux associations qui prennent part à ces réflexion et expérimentation post-séisme.

Greening the Rubble Fondée en septembre 2010 juste après le premier

séisme, greening the rubble crée des parcs et des jardins publics éphémères sur les sites des immeubles détruits. le concept est d’utiliser ces derniers de manière temporaire jusqu’à leur reconstruction, en accord avec le propriétaire. les espaces publics sont ainsi pensés dans une optique évolutive, inscrivant dès la réflexion initiale leur démantèlement et une possible relocalisation sur un autre site. greening the rubble – originellement appelée making-shift – est aussi caractérisée par une philosophie d’écologie urbaine. cette association tente de montrer

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1 Le jardin Coffee Zone (Photo Elsa Koenig)2 Le cinéma en plein air du projet Playtime

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aux propriétaires privés qu’une meilleure utilisation des friches peut enrichir la biodiversité en ville. les terrains privés deviennent ainsi des sortes de laboratoires à ciel ouvert. onze des seize projets réalisés à ce jour sont encore existants. six sont en construction ou en phase de conceptualisation.

créé il y a plus d’un an, Coffee Zone (fig. 1) est l’un des projets les plus importants de greening the rubble. ce jardin a été construit uniquement à l’aide de matériaux recyclés, comme des palettes et des planches issues des chantiers de la ville, peintes dans des couleurs vives. les plantes utilisées sont majoritairement d’essence indigène et proviennent d’une plantation locale qui fait régulièrement don de certaines espèces à l’association. le matériel utilisé et les fonds nécessaires proviennent de donations. une aide financière est également apportée par la municipalité. les employés des bureaux alentour se réunissent régulièrement dans ce parc pour leur pause café. le gérant de ce petit établissement s’est installé ici en sachant qu’il devra se relocaliser quand le site sera démantelé. au fil des semaines, le jardin a subi de nombreuses modifications pour s’adapter aux nouvelles constructions ayant lieu à proximité. il y a quelques mois, il contenait un terrain de pétanque qui a dû laisser la place aux machines de chantier travaillant sur la parcelle voisine. les plantes et les éléments de construction peuvent être réarrangés de différentes manières à l’intérieur du jardin ou relocalisés sur d’autres sites. pour toutes les modifications, l’association fait appel à des volontaires, locaux ou visiteurs, qui font ainsi partie intégrante de la reconstruction de leur ville.

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Gap Filler Fondée le 4 septembre 2010, gap Filler est, à l’ins-

tar de greening the rubble, une association utilisant les parcelles privées détruites pour occuper et revitaliser le centre-ville pendant la période de reconstruction. mais contrairement à greening the rubble qui cherche à ren-forcer la biodiversité dans la ville, gap Filler favorise le développement d’espaces destinés à promouvoir l’acti-vité créatrice des artistes, des musiciens, des sportifs et des habitants de christchurch. l’association facilite la réalisation de nouveaux projets. elle négocie avec les propriétaires, trouve les fonds et les matériaux et assure le suivi et la communication. l’objectif n’est pas la mise en œuvre de grands projets qui pourraient se pérenniser, mais celle de petites créations, pensées et réalisées pour être éphémères et dont le questionnement sur la recons-truction s’attache particulièrement à l’espace public du centre de christchurch.

toujours dans cette idée initiale de réappropriation de la ville par la population, l’association a ainsi permis à plu-sieurs projets de voir le jour : des cafés mobiles, des expo-sitions de photographie, des performances, des espaces extérieurs de projections comme Playtime (fig. 2) dont le design a fait l’objet d’un concours ou encore le Cycle-Powered Cinema (fig. 6) qui invitait les téléspectateurs à produire eux-mêmes l’électricité nécessaire à la projection du film. parfois, l’œuvre vient directement interpeller les autorités sur l’avenir des bâtiments qui ont résisté aux tremblements de terre. Thinking Outside the Square (fig. 3), par exemple, a fait l’objet de projections d’archives privées et institutionnelles sur la façade d’un bâtiment du quartier

de cathedral street. situés dans l’Easter frame du plan de reconstruction, le bâtiment et la parcelle seront rachetés par les autorités qui définiront les critères déterminants de la restauration ou de la destruction des constructions loca-lisées dans ce périmètre. l’œuvre a ainsi voulu souligner à travers le vécu de ses habitants l’histoire du quartier, critère qui devrait être décisif dans le choix des autorités.

Une remise en question si l’objectif est de faire vivre de manière transitoire le

centre-ville de christchurch, les actions de gap Filler, greening the rubble et autres associations ou événements post-séisme (un festival d’architecture temporaire a vu le jour en 2012) s’inscrivent plus largement dans la problé-matique du processus de reconstruction. en occupant le centre-ville par des actions lancées et menées à la fois par et pour la population, ces associations questionnent également l’urbanité précédant la catastrophe qui, carac-téristique des sociétés postcoloniales anglo-saxonnes, se résume à un hyper-centre économique et touristique très peu habité entouré de zones pavillonnaires. en investis-sant cette phase de transition par des petits projets sponta-nés, éphémères et mobiles, elles montrent aussi une autre façon de penser et de créer la ville en devenir, remettant ainsi en question celle des autorités publiques basée sur un plan directeur (le blueprint plan) conçu autour de quelques grands projets de référence.

Elsa Koenig est archéologue et a entrepris des études d’urba-nisme. Elle est actuellement à Christchurch pour étudier les projets de transition.

6

5

3 La projection des images d’archives du projet Thinking Outside the Square

4 Le plan directeur de la reconstruction de Christchurch (New Zealand Government)

5 Le Pallet Pavilion, lieu de rencontre et de concert 6 Le projet Cycle Powered Cinema (Sauf mention, les images illustrant cet article ont été

fournies par l’association Gap Filler.)

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Si la SIA vous paraissait vague, pourquoi y avez-vous déjà adhéré peu d’années après l’achèvement de vos études d’architecte ? Je suppose que nombre d’architectes tiennent à s’affilier dès le début de leur carrière pour le gage de sérieux que représente le label SIA. Et c’est à mesure que l’on avance dans son parcours professionnel que l’on réalise toute l’importance des différentes prestations assurées sous son égide. En ce qui me concerne, j’ai en outre res-senti le besoin de participer activement à l’évo-lution de notre cadre professionnel.

Quelles ont été à cet égard vos principales satisfactions comme président de section ? Un des projets majeurs auxquels j’ai colla-boré est certainement le développement du règlement de construction et la création du comité Cityscape pour la Ville de Berne, des engagements largement portés par la section. Il s’agissait à la fois d’élaborer un nouveau règlement et de remplacer l’ancienne commis-sion d’esthétique – de plus en plus critiquée pour ses liens jugés trop étroits avec la scène architecturale locale – par le comité Cityscape (Stadtbildkommission) actif depuis 2005. Son rôle est de conseiller les autorités sur les ques-tions prépondérantes pour l’image de la Ville, l’organisation urbaine et le développement du cadre bâti. Nous avons alors délibérément veil-lé à placer des spécialistes externes au sein de cet organe.

Quelles thématiques allez-vous aborder comme président du BGA ? Je bénéficie a priori de conditions idéales puisque la SIA vient de finaliser sa réorganisa-tion et qu’elle va pouvoir renouveler ses engage-ments sur les questions de fond. Nous sommes en train de définir le mode de fonctionnement du BGA et les thèmes auxquels il entend se consacrer. Ce travail programmatique doit être achevé pour l’été, après quoi nous serons à pied d’œuvre pour le concrétiser.

Dans nombre de contextes problématiques pour les architectes, on a le sentiment que les choses ne bougent guère. On peut notam-ment citer la marginalisation que vous évo-quiez au début de l’entretien. Faut-il y voir une fatalité ?

Il est certain que notre monde s’est com-plexifié d’une manière irréversible. Je n’en demeure pas moins convaincu que la bonne architecture reste tributaire d’un environne-ment ou l’architecte travaille comme géné-raliste et peut se concentrer sur sa tâche originelle, soit la satisfaction des besoins humains dans leur dimension spatiale. Cela n’inclut pas uniquement la conception, mais également l’organisation de projet, avec la gestion des délais et des coûts. Dans le déroulement des opérations, l’architecte agit en quelque sorte comme relais de com-mande : le processus doit être planifié de telle manière que les bonnes questions lui soient soumises au moment opportun. C’est à mon sens le point déterminant. Dans la pratique actuelle, il est cependant courant que les décisions majeures soient prises en l’absence de l’architecte. Or je pense que ce problème ne peut être combattu que si nous parvenons à sensibiliser les maîtres de l’ouvrage à la plus-value que nous leur apportons par notre travail. Notre devoir est ensuite d’en fournir la preuve concrète par des résultats de qualité supérieure.

Ce défaut de valorisation du travail de l’ar-chitecte ne se traduit pas seulement par sa marginalisation, mais aussi par une faible rémunération. Comment y réagissez-vous en qualité d’entrepreneur ?En ce qui concerne les métiers créatifs, je suis arrivé à un constat récurrent : on peut très >>>

Pages d’information de la sia - Société suisse des ingénieurs et des architectes

Pages s i a

« On n’A jAmAis Fini »

Concurrence exacerbée, complexité accrue des processus de construction et margina-lisation sont quelques-uns des défis aux-quels les bureaux d’architecture doivent faire face depuis un certain temps déjà. Le nouveau président du groupe professionnel Architecture de la SIA n’a pas de solution globale dans sa manche. Mais la réponse doit selon lui s’appuyer sur l’image profession-nelle de l’architecte comme généraliste, qui fournit un résultat de qualité et sensibilise la clientèle à la plus-value qui s’y rattache.

Sonja Lüthi : Monsieur Schmid, quels sont les traits distinctifs de la culture architecturale pratiquée en Suisse ? Michael Schmid : Lorsqu’on compare la culture du bâti suisse à celle qui prévaut dans d’autres pays européens, on reste tou-jours frappé du soin extrême qui encadre les pratiques dans notre pays. Je veux parler de soin au sens le plus large : qu’il s’agisse de la façon de concevoir et réaliser un ouvrage ou de la manière dont les différentes parties au contrat envisagent leurs relations. En même temps, le renforcement continu de la pression concurrentielle au cours des dernières décennies est indéniable. Cela se manifeste par des planifications mal organisées, par une traque des coûts au détriment des architectes, mais aussi dans le ton employé sur les chantiers.

Une des tâches essentielles de la SIA est d’opti-maliser les conditions d’exercice professionnel des concepteurs. Vous-même êtes membre de la SIA depuis 26 ans et partenaire d’un bureau d’architecture depuis 1990. Quel rôle a joué le soutien de la SIA dans vos activités profes-sionnelles durant toute cette période ? Comme c’est probablement le cas de beaucoup de membres, la SIA s’est longtemps limitée à une organisation un peu vague pour moi. La revue professionnelle et les normes repré-sentent sans doute le principal lien entre les usagers ordinaires et la SIA. Ce n’est qu’au cours de mon mandat de président de la sec-tion bernoise, entre 2001 et 2007, que j’ai été amené à découvrir et à apprécier tout l’éven-tail des activités déployées par la Société.

Repères personnelsMichael schmid (*1957), architecte diplômé EPFZ, est partenaire depuis 1990 du Büro B à Berne, qui emploie quelque 45 personnes. De 2001 à 2007, il a présidé la section bernoise de la sIa et il a pris la tête du groupe professionnel architecture (BGa) début 2013.

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TRacés n° 10 / 29 mai 2013 21

bien consacrer un laps de temps variable à une même tâche. Pour rédiger un article, vous pouvez par exemple introduire quelques mots clés dans Google et boucler votre texte en une demi-heure. Ou prendre deux semaines afin de mener une recherche sérieuse. Il en va de même en architecture, notamment en matière de projet. Vous pouvez facilement y inves-tir deux fois plus de temps pour arriver à un résultat final un peu plus abouti. Je pense que c’est un trait fondamental des métiers d’art : on n’a jamais fini. Au bureau, je considère tou-jours que le défi majeur consiste à réussir ce grand écart entre, d’un côté, l’investissement consenti pour répondre aux désirs du maître de l’ouvrage tout en satisfaisant notre exigence propre et, de l’autre, la mise au pas de ces aspi-rations personnelles.

Vous parlez d’une irréversible complexifica-tion de notre monde. Quel profil un architecte doit-il développer pour être à la hauteur des exigences posées par la pratique actuelle ? Un solide bagage technique constitue la qua-lification que notre bureau recherche en prio-rité. Cela englobe l’organisation du processus d’étude, la mise en œuvre correcte du projet développé, les questions d’énergie et d’ins-tallations techniques – sans oublier la ges-tion efficace des masses de données liées aux ouvrages de quelque envergure. Ces tâches prennent aujourd’hui beaucoup plus de place que le travail de projet proprement dit. Face à ces besoins, le marché des profes-sionnels qualifiés est aujourd’hui largement asséché. Et plus on s’éloigne des centres, plus le problème se fait criant. En même temps, les modèles de formation, appliqués en par-ticulier par les hautes écoles spécialisées, sont perçus comme lacunaires par beaucoup de bureaux. Les aptitudes techniques énu-mérées ci-dessus ne sont plus enseignées qu’en marge. Il y a donc inadéquation entre les programmes proposés par les écoles et les besoins réels des praticiens. Or cela n’affaiblit pas seulement les bureaux eux-mêmes, mais la qualité de la branche dans son ensemble.Si je résume, il y a d’une part un urgent besoin de sensibilisation générale à la qualité en architecture et, d’autre part, de formations qui habilitent mieux les futurs praticiens à fournir effectivement la qualité souhaitée. J’y ajouterais le préalable suivant : il faut des conditions cadres convenables. A cet égard, les mots clés se déclinent en procé-dures loyales, honoraires décents, processus de planification clairs. Soit un contexte qui nous oblige à fournir un travail conceptuel de qualité supérieure, qui assure une plus-value aux maîtres d’ouvrages et à la collectivité. Enfin, la valeur ajoutée de nos prestations doit faire l’objet d’une communication adé-quate auprès du grand public.

Quels sont à votre sens les plus grands défis qui attendent les architectes suisses à court terme ? La « judiciarisation » rampante du quotidien professionnel absorbe toujours davantage d’énergies, ce qui ralentit la construction mais ne garantit aucune qualité. Dans leur ensemble, les contrats épais de plusieurs cen-timètres et les règlementations appliquées à chaque détail créent davantage d’insécurité que de clarté. Tant les règlements que les normes – à l’inverse de la tendance amorcée au niveau européen – doivent rester simples et intelligibles. La collaboration basée sur la confiance et une attitude constructive doivent demeurer au fondement des échanges.

Face à ces multiples défis, comment envisagez-vous votre tâche de président du BGA ? La SIA est aujourd’hui une Société bien établie, qui réunit des disciplines très diffé-rentes. Cette diversité fait notre force, mais recèle aussi un danger d’éparpillement. Le rôle de l’architecte généraliste consiste en l’occurrence à assurer la synthèse des savoirs spécialisés. Comme président du BGA, je me vois donc appelé à réarticuler constamment les divers aspects impliqués pour les présen-ter dans leur globalité.Sonja Lüthi, rédactrice SIA

mARCHE dEs AFFAiREs AU 2e tRimEstRE 2013

Réserves de travail maintenues à un haut niveau. Telle que sondée par le Centre de recherches conjoncturelles de l’EPFZ (KOF) sur mandat de la SIA, la situation éco-nomique des bureaux d’étude se caractérise toujours par une grande stabilité à un niveau élevé. Signe particulièrement réjouissant : la constance des réserves de travail, qui se maintiennent à plus de onze mois.

Pour 80% des bureaux la situation de leurs affaires n’a pas changé au cours des trois derniers mois et pour 85% d’entre eux elle ne devrait pas varier non plus ces trois pro-chains mois. C’est le constat général qui se dégage de l’enquête réalisée pour le compte de la SIA par le Centre de recherches conjoncturelles de l’EPF (KOF). Par ail-leurs, les appréciations positives concernant l’évolution de la demande ont augmenté ces

trois derniers mois. Au niveau de l’emploi, les trois-quarts des bureaux rapportent des effectifs stables autant pour les trois der-niers mois que pour le trimestre à venir. En conséquence, 75% n’envisagent pas de modi-fications de leur personnel. Les bureaux sont un peu plus nombreux à annoncer une hausse plutôt qu’une baisse de leurs honoraires dans les trois mois à venir, mais la grande majorité d’entre eux ne prévoient aucune modifica-tion. Le volume des commandes affiche une constance réjouissante. Avec des réserves de travail atteignant toujours le niveau très élevé de 11 mois, 70% des bureaux indiquent un carnet de commandes stable au cours des trois derniers mois et près de 20% font état d’une progression. Cette situation positive occasionne toujours une pénurie de main-d’œuvre, que près de la moitié des bureaux interrogés considèrent comme un obstacle.Environ un tiers des commandes concernent toujours des travaux de rénovation ou d’en-tretien. La majorité des bureaux fait état d’une élévation du volume de la construc-tion, mais avec des écarts selon les types de mandats et les branches concernées (voir ci-après). Dans le domaine du logement, 60% de l’ensemble des bureaux annoncent ainsi une stagnation des dépenses, ce qui correspond à un fléchissement de l’excellente conjonc-ture enregistrée mi-2012. Les financements engagés dans les bâtiments industriels et commerciaux s’affichent en revanche globa-lement à la hausse. Les estimations concer-nant la situation bénéficiaire et la position concurrentielle prévoient en grande partie une situation inchangée.

BuReaux d’aRchitectesL’appréciation des architectes concernant la situation actuelle de leurs affaires s’est légè-rement détériorée, mais se maintient tou-jours à un très bon niveau. Ces trois derniers mois, les prestations fournies ont à nouveau enregistré une nette augmentation. Environ 18% des bureaux signalent un accroissement de leur personnel au cours des trois derniers mois, et une proportion analogue prévoit d’augmenter leurs effectifs ces trois pro-chains mois. Les réserves de travail ont une nouvelle fois progressé et s’élèvent désormais à plus d’un an. Contrairement au bâtiment dans son ensemble, un nombre nettement supérieur d’architectes font état d’une aug-mentation du volume de construction dans le logement. En revanche, l’appréciation concernant le volume de construction dans le secteur industriel est en régression. >>>

Pages d’information de la sia - Société suisse des ingénieurs et des architectes

Journée du Bga 2013 : à vos agendas ! cette année, la Journée du groupe professionnel architecture sera consacrée aux options de rénovation durables. Elle aura lieu le vendredi 6 septembre 2013 à l’OFsPO à Macolin (architecte Max schlup, 1970 ; rénovation spaceshop architekten, 2010). Des informations complémentaires suivront.

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22 TRacés n° 10 / 29 mai 2013

BuReaux d’ingénieuRsL’humeur des ingénieurs s’est à nouveau légèrement améliorée. Pour les six prochains mois, ils prévoient un maintien du niveau élevé, mais presque aucun bureau n’envi-sage de nouvelle amélioration de la situa-tion des affaires. Même chose concernant la demande. Alors qu’un nombre conséquent de bureaux indiquaient une nouvelle hausse de la demande ces trois derniers mois, la plupart prévoient qu’elle ne changera pas au cours des trois prochains mois. Il en va de même pour les prestations fournies. Pour faire face à la demande élevée actuelle, 20% des bureaux ont l’intention d’élargir leur personnel au cours des trois mois à venir. Les réserves de travail se maintiennent à dix mois. Un nombre nettement supérieur de bureaux indiquent aujourd’hui une baisse du volume de construction dans le logement ; un quart d’entre eux observent une évolution négative. Il en va tout autrement dans la construction industrielle : là, les appréciations positives prédominent, tout comme dans la construc-tion publique. (kof/sia)

nOUvELLE EmissiOn tv : « LEs PiEds sUR tERRE »

Le 24 avril 2013, Martigny a accueilli le pre-mier épisode de l’émission « Les Pieds sur Terre », un magazine TV mensuel consacré à l’architecture, à l’ingénierie et à l’habi-tat. Basée sur une idée de Léonard Bender, président de la section Valais de la SIA,

l’émission a pour but de démocratiser les pro-fessions représentées par la SIA, en donnant une large audience aux défis qui mobilisent actuellement les ingénieurs et les archi-tectes. Un des objectifs de la série « Les Pieds sur Terre » étant aussi d’intéresser les jeunes aux métiers SIA, l’émission est notamment mise à la disposition des écoles secondaires et des gymnases. Sa conception et sa diffu-sion sont assurées par la chaîne régionale Canal9 en collaboration avec la section valai-sanne. Outre la SIA Suisse, les partenaires engagés incluent le Canton du Valais, Lignum Valais, la Haute école spécialisée de Suisse occidentale (HES-SO) et le Bureau valaisan des métiers. En une quinzaine de minutes, chaque émis-sion traite un sujet régional mais de portée générale, en faisant intervenir des repré-sentants des différentes disciplines concer-nées. La série, qui sera disponible en version bilingue (fr/all) dès l’automne, peut aussi être suivie hors du Valais sur Youtube ou sur le site web de Canal9 : www.canal9.ch (Emissions / Les Pieds sur Terre) (sia)

Honoraires : mise au point6 juin 2013, Lausanne, 17h00 – 19h00code LHO10-13, inscription : www.sia.ch/form

Introduction à la direction de bureaux d’architectes et d’ingénieurs19, 20 et 21 juin 2013, Lausanne, 9h00 – 17h00code UFF02-13, inscription : www.sia.ch/form

La succession d’entreprise5 septembre 2013, Lausanne, 8h00 – 12h00code sE02-13, inscription : www.sia.ch/form

La norme SIA 118 dans la pratique10 et 11 septembre 2013, Genève, 9h00 – 17h30code aB66-13, inscription : www.sia.ch/form

Leadership en rénovation13, 18, 19, 27 septembre et 4 octobre 2013,Lausanne, 8h30 – 17h30code IEEF05-13, inscription : www.sia.ch/form

sia online

form

PErsPEcTIVEs D’EMPLOI

Ensemble de la suisse– architectes– ingénieursPlateau Est etZurichPlateau Ouest et BerneNord-Ouest de la suisse et Bâlesuisse orientaleet st-GallTessinsuisse romandesuisse centrale

chiffres relevés au trimestre précédent entre parenthèses

18 (17)15 (23) 21 (12)22 (16)

15 (10)

15 (20)

27 (15)

9 (18)18 (27)17 (17)

76 (75)78 (68)74 (80)71 (77)

81 (77)

85 (79)

71 (80)

79 (69)69 (62)80 (69)

6 (8)7 (9)5 (8)7 (7)

5 (13)

1 (1)

2 (5)

12 (14)13 (11)3 (14)

bonne

en %

mauvaise

en %

satisfaisante

en %

POrTEFEUILLE DE MaNDaTs(par rapport au trimestre précedent)

architectes etingénieursarchitectesIngénieurs- génie civil- inst. téchniques- génie rural- autres

+ plus élevé = identique – plus faible

+

20.5

26.416.216.112.510.024.1

=

70.7

62.277.274.985.178.175.9

8.8

11.66.69.02.411.90.0

solde

11.7

14.89.67.110.1-1.924.1

PréVIsIONs DE NOUVEaUx MaNDaTs(pour les trois prochains mois)

architectes etingénieursarchitectesIngénieurs- génie civil- inst. téchniques- génie rural- autres

+ meilleures = inchangées – plus mauvaises

+

11.8

14.69.713.86.28.82.4

=

80.2

76.083.376.393.880.790.8

8.0

9.47.19.90.010.56.8

solde

3.8

5.22.73.96.2-1.7-4.4

aTTENTE DE MaNDaTs(pour les six prochains mois)

architectes etingénieursarchitectesIngénieurs- génie civil- inst. téchniques- génie rural- autres

+ amélioration = stagnation – détérioration

+

10.7

12.49.411.57.43.92.9

=

85.0

80.988.187.092.689.896.3

4.3

6.72.51.50.06.60.8

solde

6.4

5.76.910.07.4-2.72.1

episodes 2013 – 19 avril : assainissement énergétique – mieux construire mieux vivre, je rénove ma maison– 17 mai : historique sur le rhône et ses corrections – 21 juin : l’eau source de vie, la gestion de la nappe phréatique

aperçu du programme dès septembre – la construction parasismique – la gestion et le rôle des forêts protectrices – rénover son chauffage et économiser de l’énergie

68 (68)66 (66)70 (70)74 (71)

79 (78)

63 (75)

78 (78)

45 (46)48 (57)68 (62)

29 (29)29 (30)29 (28)23 (25)

19 (22)

35 (23)

21 (20)

46 (47)47 (40)30 (34)

3 (3)5 (5)1 (1)3 (4)

1 (0)

1 (2)

1 (2)

9 (7)5 (4)2 (5)

é-VaLUaTION DE La cONJONcTUrE

Ensemble de la suisse– architectes– ingénieursPlateau Est etZurichPlateau Ouest et BerneNord-Ouest de la suisse et Bâlesuisse orientale et st-GallTessinsuisse romandesuisse centrale

bonne

en %

satisfaisante

en %

mauvaise

en %

EsTIMaTION DE La cONJONcTUrE

Ensemble de la suisse– architectes– ingénieursPlateau Est etZurichPlateau Ouest et BerneNord-Ouest de la suisse et Bâlesuisse orientaleet st-GallTessinsuisse romandesuisse centrale

11 (8)12 (14)9 (4)8 (9)

11 (7)

16 (13)

15 (8)

4 (2)10 (10)12 (6)

85 (85)81 (79)88 (90)87 (87)

88 (84)

84 (84)

84 (86)

83 (85)82 (80)84 (84)

4 (6)7 (7)2 (6)5 (4)

2 (9)

0 (4)

1 (6)

13 (13)8 (9)4 (10)

satisfaisante

en %

bonne

en %

mauvaise

en %

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Nous cherchons pour notre bureau de Genève

Architecte Direction de chantierou chef de chantier

Tâches principales :– Conduite de chantiers d’envergure– Préparation dossiers d’exécution, établissement sou-

missions, contrôle des coûts, etc.

Nous demandons :– Architecte HES, technicien, dessinateur– Expérience 5 ans min. pour exécution chantiers, poly-

valent et sachant travailler de manière indépendante– Maîtrise des logiciels de bureautique et de gestion,

MS-Office, Messerli– Connaissance de l’allemand souhaité– Suisse ou permis valable

Nous offrons :– Elaborer et réaliser des projets d’envergure, pour le

compte d’importants clients institutionnels, de collec-tivités publiques, ainsi que clients privés

– Travailler en petite équipe, jeune et dynamique, de manière autonome, au sein de notre succursale de Genève

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Entrée en fonction : 1.6.2013 ou à convenir

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24 TRacés n° 10 / 29 mai 2013

C O n C O u R S

24 TRacés n° 10 / 29 mai 2013

* CI : concours d’idées – CP : concours de projet – PO : procédure ouverte – PQ : préqualification – OH : offre d’honoraires – MEP : mandat études parallèlesNOTE Cette rubrique, préparée en collaboration avec la SIA, est destinée à informer nos lecteurs des concours organisés selon le réglement SIA 142 ou UIA Les informations qu’elle contient ne font pas foi sur le plan juridique. Pour tout renseignement, prière de consulter le site www.sia.ch/concours

Date reddition (Date limite d’inscription)

Sujet* Organisateur et renseignements Conditions d’admission (Composition du jury – professionnels)

17 jUin 201312H00

création d’un bloc opératoire préfabriqué en toiture de l’hôpital orthopédique pour l’activité du département de l’appareil locomoteur – prestations d’architecte et d'ingénieur cvse, lausanne(oh, po) - nouveau

Etat de VaudDépartement de la santé et de l’action sociale Rue du Bugnon 21cH – 1110 [email protected]

architectes et ingénieurs cVsE établis en suisse ou dans l’un des pays signataires de l’accord OMc

19 jUin 201317H00

concours de projets d’architecture et d’aménagements extérieurs pour la construction de deux immeubles de logements communaux, soral(cp, pQ ) - nouveau

commune de soralP/a MIDarchitecture sàrlRue Louis-Favre 27cH – 1201 Genè[email protected]

architectes et ingénieurs civil établis en suisse ou dans l’un des pays signataires de l’accord OMc

01 jUiLLEt 201312H00

projet epic- mise en place d’un processus de gestion durable du parc immobilier de la ville, neuchâtel(oh, po)

Ville de Neuchâtelservice des bâtiments et du logementFbg du Lac 3cH – 2000 Neuchâtel

Urbanistes, planificateurs généraux et architectes établis en suisse ou dans l’un des pays signataires de l’accord OMc

26 jUiLLEt 201312H00

transformation et rénovation du presbytère ainsi que l’aménagement d’un parking souterrain et aménagements extérieurs, commune d’avully(oh, po)

commune d’avullyserafin architectes associés saRue de Genève 122,cH – 1226 Thô[email protected]

architectes établis en suisse ou dans l’un des pays signataires de l’accord OMc

08 AOût 201311H00

projet de construction d’un bâtiment scolaire, d’une salle double multisports, d’une uape et d’un parking souterrain, gilly(oh, po) - nouveau

asPaIRE P/a Vallat Partenaires saRue des Tuillières 1cH – 1196 Gland

Planificateurs généraux, architectes, ingénieurs civils et cVsE établis en suisse ou dans l’un des pays signataires de l’accord OMc

19 AOût 201316H00

projet de construction d’un établissement scolaire, puidoux(cp, po) - nouveau

commune de Puidoux P/a Vallat Partenaires saRue des Tuillières 1cH – 1196 Gland

architectes, ingénieurs civils et cVsE établis en suisse ou dans l’un des pays signataires de l’accord OMc

26 AOût 201323H59

reconstruction des bâtiments groupes de vie et école d’enseignement spécialisé, le mont-sur-lausanne(oh, po)

association le Home-chez-NousP/a Nicolas Joye, architecte EPFZ/sIaRue du Four 14cH – 1303 [email protected]

architectes et ingénieurs civil établis en suisse ou dans l’un des pays signataires de l’accord OMc

12 sEPt 201316H00

un bâtiment pour le cluster sport international – une porte d’entrée pour l’université de lausanne(cp, po) - nouveau

Etat de Vaud DFIRE, sIPaLPlace de la Riponne 10cH – 1014 [email protected]

architectes, ingénieurs civils, ingénieurs cVsE et en physique du bâtiment

27 sEPt 201317H00

concours pour le complexe scolaire et sportif du reposoir, nyon(cp, po) - nouveau

Ville de Nyonservice architecture et bâtiments,Place du château 10cH – 1820 Nyon

architectes et ingénieurs civil établis en suisse ou dans l’un des pays signataires de l’accord OMc

27 sEPt 2013 agrandissement du collège sainte-croix à Fribourg(cp, po) - nouveau

Etat de Fribourgservice des BâtimentsGrand Rue 32cH – 1700 Fribourg

architectes établis en suisse ou dans l’un des pays signataires de l’accord OMc

18 OCt 2013 (14 sEPt 2013)

création de 20 logements, dont une partie adaptée aux personnes à mobilité réduite ou âgées, dans deux fermes et une ancienne école dans le centre du village, cressier(cp, po)

commune de cressierP/a atelier d’architecture Espace & Environnement sàrl Route de la Fonderie 71700 Fribourg

architectes établis en suisse ou dans l’un des pays signataires de l’accord OMc

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26 TRacés n° 10 / 29 mai 2013

a g e n d a

Jusqu’au 31 mai

exPOsITIOn

think twice. un hommage à Ray et chaRLes eames Design Project room,

HEaD Genève

http://head.hesge.ch

7 juin / 18:30

COnfÉrenCe

John m aRmLedeRPavillon sicli

45 route des acacias, Genève

www.galeriecaratsch.com

20 juin / 18:30

COnfÉrenCe

eduaRdo souto de mouRaPavillon sicli

45 route des acacias, Genève

www.galeriecaratsch.com

19 juin / 16:30

COnfÉrenCe

Jacques heRzog aRchitecteconveRsation avecJean-maRc huitoReL cRitique d’aRt

exPOsITIOn stadiumDu 19 juin au 22 septembre 2013

arc en rêve centre d’architecture,

Bordeaux

www.arcenreve.com

7 juin / de 09:00 à 17:00

POrTes OuverTes

cinémathèque suissenouveau Centre de recherche

et d’archivage de Penthaz (vD),

dont l’ouverture officielle est

prévue fin 2015.

Les visites des infrastructures

et des collections en cours de

déménagement seront organisées

toute la journée. Inscription :

www.cinematheque.ch/penthaz

8 juin

POrTes OuverTes

viLLa PatumBahPendant trois ans, les

somptueuses façades et pièces

de la villa Patumbah ont été

rénovées avec soin

par la fondation Patumbah

et la section cantonale

des monuments historiques.

Zollikerstrasse 128,

8008 Zurich

RéouveRtuRe aPRès Rénovation

exPOsITIOn PermanenTe

L’aventuRe humanitaiReMusée international de

la croix-rouge et du

croissant-rouge, Genève

www.micr.ch

du 4 au 29 juin

exPOsITIOn

dominique PeRRauLt aRchitectuRe.teRRitoiRes et hoRizonsVernissage 4 juin 2013, 18h.

Bâtiment BI - EPFL,

rte cantonale, 1015 Lausanne

www.perraultarchitecte.com

du 11 au 16 juin

exPOsITIOn

concouRs fédéRaL d’aRt, d’aRchitectuRe et de médiationcentre de foire de Bâle , halle 4

27 et 28 juin

nuIT Des Images

nouveLLe foRmuLe : deux soiRées événements dans Les JaRdins de L’eLyséeMusée de l’Elysée, Lausanne

www.elysee.ch

du 5 au 16 juin

exPOsITIOn

a-tyPicaL PLan sur l’identité, la flexibilité

et l’atmosphère dans l’espace

de travail

Conférence-vernissage le 5 juin

2013 à 18h30 avec Iñaki Ábalos

(Ábalos + Sentkiewicz & Chair

of the Architecture Department

at Harvard Graduate School

of Design)

f'ar, Lausanne

www.archi-far.ch

du 13 au 16 juin

exPOsITIOn

aRt BaseLMcH swiss Exhibition, Bâle

www.artbasel.com

11 juin / 17:00

COnfÉrenCe

zaha hadidEntrée € 20. Inscription :

[email protected]

jusqu’au 2.6.2013.

Vitra Design Museum

www. design-museum.de

du 7 au 29 juin

exPOsITIOn

makeOrganisée en collaboration avec

nigel Peake, artiste et curateur,

« maKe » est le résultat d’une

invitation lancée à 14 artistes de

choisir une œuvre représentative

de leur pratique – des choses

qu’ils font – au quotidien.

Vernissage le 6 juin dès 18h

Espace Tilt, renens

www.espace-tilt.ch

Jusqu’au 22 juin

exPOsITIOn

PieR Luigi neRvi.L’aRchitectuRe comme défiEspace archizoom, EPFL Lausanne

http://archizoom.epfl.ch

Jusqu’au 13 juin

exPOsITIOn

sou fuJimoto. aRchitectuRe as foRest102 maquettes

Pavillon sicli, Genève

www.ma-ge.ch

19 juin / 20:00

Table rOnDe / COnfÉrenCe

uRgent Besoin de design. Ruedi BauR, designeR et gRaPhistecentre culturel suisse, Paris

www.ccsparis.com

© Ruedi Baur

On ne peut plus se passer d’ascenseurs per-formants et confortables dans les immeubles d’habita-tion. D’une part, ils sont exigés impérativement dans le cadre de la Loi sur l’égalité pour les handicapés (LHand) dans les constructions neuves et les rénovations de grande envergure. D’autre part, pour les locataires et les acheteurs, il est tout à fait naturel, pour des raisons de confort, que leur futur logement soit accessible par un ascenseur. Cela est valable en particulier pour les appartements en attique à deux étages, très convoités et par conséquent plus chers. Un ascenseur qui dessert les deux étages constitue dans ce cas un critère important pour la vente ou la location.

Compact, rapide, performantMais pour les planificateurs, les architectes et

les maîtres d’ouvrage, le souhait d’un ascenseur est une source de préoccupation régulière. Le point le plus déli-cat est souvent la structure de toit pour la surcourse de la gaine, qui est indispensable pour assurer la sécurité des techniciens de service lors de travaux sur la cabine d’ascenseur. Cette structure altère l’esthétique épurée des constructions modernes et engendre des points sen-sibles quant aux propriétés physiques de la construction – notamment des pertes thermiques – lorsqu’elle est rapportée sur la surface du toit.

Par ailleurs, la surcourse peut dans certaines circonstances gêner la vue des voisins et les amener par-fois à s’opposer à un projet de construction – ou encore la structure de toit peut ne pas être conforme aux lois sur la construction, la hauteur maximale d’un bâtiment étant alors dépassée. Et c’est notamment la raison pour laquelle on renonce régulièrement à desservir par ascen-seur l’étage supérieur des appartements en attique, ce qui réduit à nouveau leur valeur.

Le nouveau Schindler 3400 résout tous ces problèmes: il n’a plus besoin de structure de toit pour la surcourse et peut toutefois concurrencer les installa-tions d’ascenseurs électromécaniques habituelles avec une vitesse de 1,0 m/s, une hauteur de levage allant jusqu’à 30 mètres et une capacité de cabine de cinq à treize personnes.

Ascenseur en porte-à-fauxUne hauteur de 2,40 mètres de l’étage le plus

élevé est suffisante pour intégrer un Schindler 3400. Une construction innovante permet de renoncer à la structure de toit: dans les ascenseurs classiques, la ca-bine est guidée par un rail sur chacune des parois laté-rales de la gaine, alors que, dans le nouveau Schindler 3400, la cabine est suspendue en porte-à-faux à deux rails fixés sur la même paroi.

Le principe peut être comparé à celui du chariot élévateur, dont les fourches sont également guidées par deux rails parallèles. L’entraînement extrê-mement compact du Schindler 3400 est logé dans la partie supérieure de la gaine entre les deux rails – un local des machines séparé n’est donc pas nécessaire. Grâce à la construction compacte, la cabine peut dépasser l’entraînement pour monter tout en haut. De plus, après retrait de la paroi latérale de la cabine, presque tous les travaux de service peuvent être effec-tués directement à partir de cette dernière – une solu-tion qui garantit la sécurité du technicien de service, même sans surcourse. Les constructeurs ont également imaginé une solution compacte pour la commande de l’ascenseur. Elle est intégrée de façon pratiquement invisible dans le montant de porte de n’importe quelle entrée d’ascenseur.

La construction compacte du Schindler 3400 ne résout pas seulement de nombreux problèmes dans les constructions neuves, mais convient également à des équipements ultérieurs de bâtiments anciens, jusque-là exclusivement desservis par des escaliers. Etant donné que seule une paroi de gaine doit être porteuse, l’ascen-seur peut être intégré plus facilement et plus discrètement dans la disposition horizontale existante. Et, compte tenu de l’absence de structure de toit, les discussions habi-tuelles avec les autorités concernant la protection des sites n’ont plus lieu d’être, en particulier pour les bâtiments his-toriques et les constructions avec des toits à pignons.

Un processus de planification simpleMalgré une construction différente du schéma

habituel, rien ne change pour les architectes et les ingé-nieurs du génie civil dans le processus de planification du Schindler 3400 – hormis la structure de toit, qui n’est plus nécessaire: la section de la gaine a les mêmes dimensions que celle des autres ascenseurs de même catégorie. L’accès est possible aussi bien d’un côté que par deux portes opposées. Compte tenu de ses nombreux avantages, le nouveau Schindler 3400 devrait à l’avenir également figurer en tête de la liste de sélection des pla-nificateurs et architectes.

www.schindler.ch

Avec le modèle 3400, Schindler propose pour la première fois un ascenseur sans structure de toit pour la surcourse, ce qui permet de régler tout à la fois de nombreux problèmes liés à la desserte des immeubles d’habitation par des ascenseurs. Texte: Reto Westermann

Schindler 3400L’ascenseur sans structure de toit

Données clésCharge utile 400 – 1000 kg, 5 à 13 personnesHauteur de levage max. 30 m, max. 14 arrêtsAccès d’un côté 400 kg, 535 kg, 675 kg, 800 kg, 1000 kgAccès opposés* 400 kg, 535 kg, 675 kg, 800 kg, 1000 kg *Pour des entrées opposées, la distance minimale entre paliers est de 30 cm.Largeur de porte 800 mm, 900 mm (750 mm pour 400 kg)Hauteur de porte 2000 mm, 2100 mm (en option)Hauteur de la tête de gaine min. 2400 mmProfondeur de la fosse 1060 – 1150 mmLargeur de gaine 1400 – 1600 mmProfondeur de gaine 1350 – 2650 mmEntraînement traction directe / régulation de fréquenceVitesse 1,0 m/sCommande commande à enregistrement d’appel, commande collective descente et commande collective sélective

Vaste avec un design moderne, le nouveau Schindler 3400 en jaune.Les toitures plates: les nuisances visuelles disparaîssent avec le nouveau Schindler 3400. Cela n’est pas qu’esthétique mais aide aussi à économiser de l’énergie.

Page 27: One Central, Macau Mobilité. A Aubonne et dans ses … · réseau de compétences. ... ment et avec tristesse les rouages d’un système qui reproduit, ... 1 élément de départ

On ne peut plus se passer d’ascenseurs per-formants et confortables dans les immeubles d’habita-tion. D’une part, ils sont exigés impérativement dans le cadre de la Loi sur l’égalité pour les handicapés (LHand) dans les constructions neuves et les rénovations de grande envergure. D’autre part, pour les locataires et les acheteurs, il est tout à fait naturel, pour des raisons de confort, que leur futur logement soit accessible par un ascenseur. Cela est valable en particulier pour les appartements en attique à deux étages, très convoités et par conséquent plus chers. Un ascenseur qui dessert les deux étages constitue dans ce cas un critère important pour la vente ou la location.

Compact, rapide, performantMais pour les planificateurs, les architectes et

les maîtres d’ouvrage, le souhait d’un ascenseur est une source de préoccupation régulière. Le point le plus déli-cat est souvent la structure de toit pour la surcourse de la gaine, qui est indispensable pour assurer la sécurité des techniciens de service lors de travaux sur la cabine d’ascenseur. Cette structure altère l’esthétique épurée des constructions modernes et engendre des points sen-sibles quant aux propriétés physiques de la construction – notamment des pertes thermiques – lorsqu’elle est rapportée sur la surface du toit.

Par ailleurs, la surcourse peut dans certaines circonstances gêner la vue des voisins et les amener par-fois à s’opposer à un projet de construction – ou encore la structure de toit peut ne pas être conforme aux lois sur la construction, la hauteur maximale d’un bâtiment étant alors dépassée. Et c’est notamment la raison pour laquelle on renonce régulièrement à desservir par ascen-seur l’étage supérieur des appartements en attique, ce qui réduit à nouveau leur valeur.

Le nouveau Schindler 3400 résout tous ces problèmes: il n’a plus besoin de structure de toit pour la surcourse et peut toutefois concurrencer les installa-tions d’ascenseurs électromécaniques habituelles avec une vitesse de 1,0 m/s, une hauteur de levage allant jusqu’à 30 mètres et une capacité de cabine de cinq à treize personnes.

Ascenseur en porte-à-fauxUne hauteur de 2,40 mètres de l’étage le plus

élevé est suffisante pour intégrer un Schindler 3400. Une construction innovante permet de renoncer à la structure de toit: dans les ascenseurs classiques, la ca-bine est guidée par un rail sur chacune des parois laté-rales de la gaine, alors que, dans le nouveau Schindler 3400, la cabine est suspendue en porte-à-faux à deux rails fixés sur la même paroi.

Le principe peut être comparé à celui du chariot élévateur, dont les fourches sont également guidées par deux rails parallèles. L’entraînement extrê-mement compact du Schindler 3400 est logé dans la partie supérieure de la gaine entre les deux rails – un local des machines séparé n’est donc pas nécessaire. Grâce à la construction compacte, la cabine peut dépasser l’entraînement pour monter tout en haut. De plus, après retrait de la paroi latérale de la cabine, presque tous les travaux de service peuvent être effec-tués directement à partir de cette dernière – une solu-tion qui garantit la sécurité du technicien de service, même sans surcourse. Les constructeurs ont également imaginé une solution compacte pour la commande de l’ascenseur. Elle est intégrée de façon pratiquement invisible dans le montant de porte de n’importe quelle entrée d’ascenseur.

La construction compacte du Schindler 3400 ne résout pas seulement de nombreux problèmes dans les constructions neuves, mais convient également à des équipements ultérieurs de bâtiments anciens, jusque-là exclusivement desservis par des escaliers. Etant donné que seule une paroi de gaine doit être porteuse, l’ascen-seur peut être intégré plus facilement et plus discrètement dans la disposition horizontale existante. Et, compte tenu de l’absence de structure de toit, les discussions habi-tuelles avec les autorités concernant la protection des sites n’ont plus lieu d’être, en particulier pour les bâtiments his-toriques et les constructions avec des toits à pignons.

Un processus de planification simpleMalgré une construction différente du schéma

habituel, rien ne change pour les architectes et les ingé-nieurs du génie civil dans le processus de planification du Schindler 3400 – hormis la structure de toit, qui n’est plus nécessaire: la section de la gaine a les mêmes dimensions que celle des autres ascenseurs de même catégorie. L’accès est possible aussi bien d’un côté que par deux portes opposées. Compte tenu de ses nombreux avantages, le nouveau Schindler 3400 devrait à l’avenir également figurer en tête de la liste de sélection des pla-nificateurs et architectes.

www.schindler.ch

Avec le modèle 3400, Schindler propose pour la première fois un ascenseur sans structure de toit pour la surcourse, ce qui permet de régler tout à la fois de nombreux problèmes liés à la desserte des immeubles d’habitation par des ascenseurs. Texte: Reto Westermann

Schindler 3400L’ascenseur sans structure de toit

Données clésCharge utile 400 – 1000 kg, 5 à 13 personnesHauteur de levage max. 30 m, max. 14 arrêtsAccès d’un côté 400 kg, 535 kg, 675 kg, 800 kg, 1000 kgAccès opposés* 400 kg, 535 kg, 675 kg, 800 kg, 1000 kg *Pour des entrées opposées, la distance minimale entre paliers est de 30 cm.Largeur de porte 800 mm, 900 mm (750 mm pour 400 kg)Hauteur de porte 2000 mm, 2100 mm (en option)Hauteur de la tête de gaine min. 2400 mmProfondeur de la fosse 1060 – 1150 mmLargeur de gaine 1400 – 1600 mmProfondeur de gaine 1350 – 2650 mmEntraînement traction directe / régulation de fréquenceVitesse 1,0 m/sCommande commande à enregistrement d’appel, commande collective descente et commande collective sélective

Vaste avec un design moderne, le nouveau Schindler 3400 en jaune.Les toitures plates: les nuisances visuelles disparaîssent avec le nouveau Schindler 3400. Cela n’est pas qu’esthétique mais aide aussi à économiser de l’énergie.

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28 TRacés n° 10 / 29 mai 2013

n o u v e a u x p r o d u i t sn o u v e a u x p r o d u i t s

aRtemide

Artemide met le futur en lumière sur l’Euroluce 2013

Artemide apporte des solutions d’éclairage très inté-

ressantes et d’avant-garde sur l’Euroluce 2013. Elles sont

issues des collections Artemide Design, Architectural,

Outdoor et Nord Light. Ces solutions présentent des

LED à la pointe de la technologie et sont signées par

des architectes et designers italiens ou étrangers remar-

quables tels que : Carlotta de Bevilacqua, Michele De

Lucchi, Daniel Libeskind, Jean Nouvel, Ross Lovegrove,

Alessandro Pedretti, Neil Poulton, Karim Rashid, Matteo

Thun et Ernesto Gismondi, le père fondateur et l’esprit

du Groupe Artemide.

Partant de la philosophie d’entreprise The Human

Light (la lumière humaine) – qui place l’individu et

son bien-être au cœur de la conception et du design

du produit – Artemide va encore plus loin avec The

Responsible Light (l’éclairage responsable), et pro-

pose des solutions d’éclairage pour le bien-être de

la planète, apportant ainsi à nouveau la preuve de

son rôle de précurseur. Le Manifesto of Good Light

établit de nouvelles règles et de nouvelles références

en matière de conception d’éclairage à économie

d’énergie. Le « savoir-faire d’un bon éclairage » est la

mission institutionnelle d’Artemide. Avec le TCO et

ses Centres de compétences partout dans le monde,

l’entreprise diffuse la culture et la compétence spé-

cialisée de la conception moderne de l’éclairage aux

designers et aux experts afin de contribuer au futur

de l’éclairage.

Le Groupe Artemide est un leader mondial dans

le secteur de l’éclairage résidentiel et profession-

nel haut de gamme. Fondée en 1960 par Ernesto

Gismondi, l’entreprise a son siège social à Pregnana

Milanese (province de Milan) et possède 24 filiales.

Son réseau de distribution s’étend sur 98 pays avec

60 salles d’exposition de marque basées dans les plus

grandes villes du monde. Avec 5 unités de fabrication

situées en Italie, en France, en Hongrie et aux Etats-

Unis, deux verreries et deux centres de recherche

et développement en Italie et en France, le groupe

emploie actuellement près de 750 personnes dont

68 employés dans le secteur de la recherche et du

développement, ce qui démontre le rôle de l’inno-

vation comme facteur clé pour le succès du groupe.

Le Groupe Artemide a terminé l’année 2012 avec un

chiffre d’affaires de plus de 125 millions d’euros, dont

76% réalisés à l’extérieur, ce qui atteste de la position

de leader de la marque et de sa renommée sur les

marchés internationaux.

Artemide Illuminazione SA Bärengasse 16, 8001 Zürich / www.artemide.ch

schindLeR 3400

L’ascenseur sans structure de toit

Avec le modèle 3400, Schindler propose pour la

première fois un ascenseur sans structure de toit

pour la surcourse.

Pour les planificateurs, les architectes et les

maîtres d’ouvrage, le souhait d’un ascenseur est

une source de préoccupation régulière. Le point le

plus délicat est souvent la structure de toit pour la

surcourse de la gaine, qui est indispensable pour

assurer la sécurité des techniciens de service lors

de travaux sur la cabine d’ascenseur. Cette struc-

ture altère l’esthétique épurée des constructions

modernes et engendre des points sensibles quant

aux propriétés physiques de la construction –

notamment des pertes thermiques – lorsqu’elle est

rapportée sur la surface du toit.

Par ailleurs, la surcourse peut dans certaines cir-

constances gêner la vue des voisins et les amener

parfois à s’opposer à un projet de construction – ou

encore la structure de toit peut ne pas être conforme

aux lois sur la construction, la hauteur maximale d’un

bâtiment étant alors dépassée. Et c’est notamment

la raison pour laquelle on renonce régulièrement

à desservir par ascenseur l’étage supérieur des

appartements en attique, ce qui réduit à nouveau

leur valeur.

Le nouveau Schindler 3400 résout tous ces pro-

blèmes : il n’a plus besoin de structure de toit pour la

surcourse et peut toutefois concurrencer les instal-

lations d’ascenseurs électromécaniques habituelles

avec une vitesse de 1,0 m/s, une hauteur de levage

allant jusqu’à 30 mètres et une capacité de cabine

de 5 à 13 personnes.

Une hauteur de 2,40 mètres de l’étage le plus

élevé est suffisante pour intégrer un Schindler 3400.

Une construction innovante permet de renoncer à la

structure de toit : dans les ascenseurs classiques, la

cabine est guidée par un rail sur chacune des parois

latérales de la gaine, alors que, dans le nouveau

Schindler 3400, la cabine est suspendue en porte-

à-faux à deux rails fixés sur la même paroi.

Grâce à la construction compacte, la cabine peut

dépasser l’entraînement pour monter tout en haut.

De plus, après retrait de la paroi latérale de la cabine,

presque tous les travaux de service peuvent être

effectués directement à partir de cette dernière –

une solution qui garantit la sécurité du technicien

de service, même sans surcourse.

Ascenseurs Schindler SAZugerstrasse 13, 6030 Ebikon / www.schindler.com

fReitag stoRe Lausanne

Ouverture d’une boutique à Lausanne.

Si Freitag dispose de ses propres magasins dans

des contrées lointaines telles que Tokyo ou New

York, l’enseigne zurichoise aura attendu 20 ans pour

franchir le pas et venir s’installer en Suisse romande.

Le 1er mai, la 10e FFF-Store a ouvert ses portes à

Lausanne pour fournir des R.I.P.s (Produits indivi-

duels recyclés) en Suisse romande.

L’unique FFF-Store (First French-speaking Freitag

Store) au 6 de la rue Neuve est aménagée avec le

système d’étagères V30 Freitag Skid maison. Dessus

et dedans, sur une superficie totale de 120 m2, quelque

1500 modèles classiques Fundamentals ainsi que tous

les grands classiques actuels unis et sophistiqués en

bâches de camion vintage de la collection Reference.

FREITAG Store LausanneRue Neuve 6, 1003 Lausanne / www.freitag.ch

hawoRth

Le showroom Haworth à Zurich obtient la certification LEED CI Or

Pour la première fois, un showroom Haworth en

Europe a obtenu le très convoité LEED – Leadership

in Energy and Environmental Design – niveau or.

Le showroom de Zurich devient ainsi un exemple,

montrant comment Haworth crée des espaces de

bureau durables résultant de notre approche Organic

Workspace. Selon l’approche Organic Workspace de

Haworth, les solutions de bureau s’intègrent dans

différents environnements de travail, s’adaptent aux

changements et offrent en même temps un déve-

loppement durable. Les solutions d’aménagement de

Haworth résultent de perspectives internationales,

d’un savoir-faire sur les univers de travail et d’une

approche de design hors pair. LEED est un programme

reconnu de premier plan pour la construction durable,

qui offre une certification externe et indépendante

pour les bâtiments durables. Les bâtiments sont consi-

dérés dans leur ensemble, c’est-à-dire le terrain à bâtir,

le budget énergétique et de l’eau, les matériaux, les

aspects sanitaires et la qualité de l’espace inclus. Un

système de points établit la classification correspon-

dante, qui se solde dans le meilleur des cas par une

certification argent, or ou platine. Le LEED s’est déjà

inscrit avec succès dans 135 pays et la participation à

cet examen facultatif signifie pour les entreprises un

leadership en termes de qualité, innovation, conscience

environnementale et responsabilité sociale.

Haworth Schweiz AG Badstrasse 5, 5737 Menziken / www.haworth.ch

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L’Aide humanitaire de la Confédération est rattachée à la Direction du développement et de la coopération DDC. Le Corps suisse d’aide humanitaire CSA, un corps de milice, est partie intégrante de l’aide humanitaire de la Confédération et s’engage dans le monde entier. Actuellement, plus de 100 membres du Corps suisse sont à l’œuvre dans plus de 30 pays au profit des populations en détresse.

Afin de renforcer le Corps suisse, nous sommes actuellement à la recherche de nouvelles forces professionnelles pour exécuter nos missions directes sur le terrain ou en détachement auprès de nos partenaires internationaux (Nations Unies). Il s’agit de missions à durée déterminée, pour l’heure essen-tiellement en Afrique, en Asie et au Proche-Orient. Nous recherchons en particulier plusieurs

Ingénieurs en Eau et Assainissement (avec connaissances / profil génie civil)Ingénieurs en génie civil (hommes / femmes)

Exigences : vous vous caractérisez par votre fiabilité, votre sens de l’initiative et votre flexibilité, de même que par un travail autonome et efficace ; vous êtes prêt à prendre en charge la responsabilité d’un projet. De langue maternelle française ou allemande, vous maîtrisez très bien l’autre langue, de même que l’anglais ; la maîtrise d’autres langues représente un atout. Vous êtes citoyen suisse ou étranger domicilié en Suisse ou au Lichtenstein (permis C) et vous êtes diplômé d’une haute école ou au bénéfice d’une formation professionnelle équivalente ; vous avez au moins 3 ans d’expérience professionnelle. Vous jouissez d’une bonne santé et êtes résistant au stress. Idéalement, vous êtes âgés entre 30 et 55 ans et prêt à vous investir pour des missions d’au moins 6 mois à l’étranger.

Tâches : en tant qu’ingénieur en génie civil, vous planifiez et coordonnez les constructions de routes, de systèmes d’adduction d’eau et de réseau d’assainissement, ainsi que des structures porteuses pour édifices (construction béton et métallique). Les tâches comprennent toutes les prestations du processus de construction (conception, planification et exécution de l’œuvre). Vous mettez votre expertise technique à disposition pour garantir l’intégrité technique des projets mis en œuvre dans des contextes souvent difficiles.

Nous offrons : la possibilité de mettre vos connaissances professionnelles au service des valeurs traditionnelles de l’aide humanitaire suisse; l’opportu-nité d’appliquer et transmettre votre savoir-faire au bénéfice de personnes nécessiteuses, de vivre une expérience en milieu interculturel ; des vacances et un salaire calculés sur une base suisse; des indemnités de résidence et de subsistance ; un suivi et un encadrement par des professionnels suisses expérimentés ; la possibilité de formation continue sur des thèmes professionnels spécifiques comme p.ex. étude de la qualité de l’eau, techniques adaptées de gestion des eaux usées, etc.

Si vous êtes intéressé par une intégration au Corps suisse d’aide humanitaire et que vous répondez aux exigences ci-dessus, nous vous invitons volontiers pour une séance d’information ou un premier entretien personnel. Merci d’envoyer un bref curriculum vitae (max. 2 pages) ainsi qu’une lettre de motivation à l’adresse suivante :

DDC, Aide humanitaire et CSASection Ressources Terrain AH, Mme Edith Kramer, Sägestrasse 77 / Köniz, 3003 Berne, Téléphone 031 322 31 24; fax 031 324 16 94; E-Mail: [email protected] trouverez d’autres informations relatives au CSA sur Internet: www.skh.ch

Schweizerische EidgenossenschaftConfédération suisseConfederazione SvizzeraConfederazione svizra

Département fédéral des affaires DFAE Direction du développement et de la coopération DDCAide humanitaire et Corps suisse d’aide humanitaire

L’aide humanitaire de la Confédération est rattachée à la Direction du Développement et de la Coopération (DDC). C’est dans ce cadre que travaille le Corps suisse d’aide humanitaire (CSA), un corps de milice conçu pour intervenir partout dans le monde. Il compte actuellement une centaine de membres occupés à secourir des personnes en détresse et réaliser des projets dans plus de 30 pays.

Afin de renforcer le Corps suisse, nous sommes actuellement à la recherche de nouvelles forces professionnelles pour exécuter nos missions directes sur le terrain ou en détachement auprès de nos partenaires internationaux (Nations Unies). Il s’agit de missions à durée déterminée, pour l’heure essen-tiellement en Afrique, en Asie et au Proche-Orient. Nous recherchons en particulier plusieurs

Architectes Ingénieurs en génie civil (hommes / femmes)

Exigences : vous vous caractérisez par votre fiabilité, votre sens de l’initiative et votre flexibilité, de même que par un travail autonome et efficace ; vous êtes prêt à prendre en charge la responsabilité d’un projet. De langue maternelle française ou allemande, vous maîtrisez très bien l’autre langue, de même que l’anglais ; la maîtrise d’autres langues représente un atout. Vous êtes citoyen suisse ou étranger domicilié en Suisse ou au Lichtenstein (permis C) et vous êtes diplômé d’une haute école ou au bénéfice d’une formation professionnelle équivalente ; vous avez au moins 3 ans d’expérience professionnelle. Vous jouissez d’une bonne santé et êtes résistant au stress. Idéalement, vous êtes âgés entre 30 et 55 ans et prêt à vous investir pour des missions d’au moins 6 mois à l’étranger.

Tâches : votre travail dans le cadre de projets de construction ou de réhabilitation de bâtiments publics, habitations privées et approvisionnement d’eau potable, ou encore de planification et de réalisation de nouvelles infrastructures et abris temporaires englobe les activités suivantes: évaluation/étude de faisabilité de projets de construction, travaux préparatoires, établissement des coûts et calendrier, négociations avec divers partenaires na-tionaux et internationaux, direction générale du projet via prestations d’entreprise générale, planification de l’exécution des travaux et direction de chantier, clôture de projet et documentation sur les constructions réalisées.

Nous offrons : la possibilité de mettre vos connaissances professionnelles au service des valeurs traditionnelles de l’aide humanitaire suisse; l’opportu-nité d’appliquer et transmettre votre savoir-faire au bénéfice de personnes nécessiteuses, de vivre une expérience en milieu interculturel ; des vacances et un salaire calculés sur une base suisse; des indemnités de résidence et de subsistance ; un suivi et un encadrement par des professionnels suisses expérimentés ; la possibilité de formation continue sur des thèmes professionnels spécifiques.

Si vous êtes intéressé à intégrer le Corps suisse d’aide humanitaire, et dans la mesure où votre profil correspond à nos besoins, nous vous invitons volon-tiers pour une séance d’information ou un premier entretien. Veuillez nous envoyer votre curriculum vitae (2 pages au maximum) à l’adresse suivante:

DDC, Aide humanitaire et CSASection Ressources Terrain AH, Mme Edith Kramer, Sägestrasse 77 / Köniz, 3003 BerneTéléphone 031 322 31 24; fax 031 324 16 94; E-Mail: [email protected] trouverez d’autres informations relatives au CSA sur Internet: www.skh.ch

Schweizerische EidgenossenschaftConfédération suisseConfederazione SvizzeraConfederazione svizra

Département fédéral des affaires DFAE Direction du développement et de la coopération DDCAide humanitaire et Corps suisse d’aide humanitaire

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Ville blanche et pittoresque aux ruelles étroites et aux maisons recouvertes d’azulejos, Lisbonne est aussi, et au-delà de son image d’Epinal, une capitale aux banlieues sordides et délaissées. Dans Ossos (1997), le cinéaste Pedro Costa avait filmé avec maes-tria et sans misérabilisme le quartier des Fontainhas, bidonville au nord-ouest de la ville, où immigrants cap-verdiens, Lumpenproletariat et toxicomanes s’entassaient dans de sombres taudis. C’est aussi à Fontainhas que se trouvait la chambre de Vanda, l’actrice improvisée d’Ossos, jeune junkie souffrante que Costa accompagnait (Dans la Chambre de Vanda, 2000). Sur fond de ruines, le film est la chronique d’une disparition annoncée, la mairie de Lisbonne entreprenant alors la démolition de cet îlot insalubre surgi à la fin des années soixante. Tourné en 2006, en avant, jeunesse se déroule déjà dans le nouveau quartier HLM qui accueillit les anciens habitants des Fontainhas.

Puissante leçon de cinéma, les trois films de Pedro Costa sont aussi le récit d’une rencontre : celle du cinéaste avec la réalité de the other half, une société en marge, oubliée de tous. En filigrane, s’esquisse par ailleurs l’histoire d’une dépossession, incarnée par l’entreprise « sociale » de relogement. Car si la blan-cheur aveuglante du quartier HLM offre à ses habi-tants des logis certes moins lugubres, elle leur ôte le sentiment d’appartenance à une communauté de

fortune. Des tours en hauteur remplacent les masures communicantes d’antan et renforcent le sentiment d’isolement. en avant, jeunesse, dernier volet de la trilogie des Fontainhas, nous met ainsi face à la détresse de Ventura, vieux maçon cap-verdien inca-pable de trouver sa place entre les murs immaculés de ce nouveau quartier. Rien ne l’illustre mieux que les plans où il visite un appartement témoin. Face à la rigueur géométrique et standardisée des lieux, son corps vivant fait tache et ne réussit pas à remplir le vide : Ventura, prédicateur des pauvres, les quitte en silence, condamné à devenir un zombie dans ces pièces blanches, à la fois trop petites et trop grandes. Quartier sans histoire et sans vie, sans mystère et sans photogénie, Casal da Boba est un nouvel enfer.

Teresa Castro, Le Silo, www.lesilo.org

En AvAnt, jEUnEssEpedro Costa, 2006

d e r n i è r e i m a g e

30 TRacés n° 10 / 29 mai 2013

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