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Nutrition, Troisième année, Dr Sinayogo Awa Doumbia 1

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POLITIQUE NATIONALE D’ALIMENTATION ET DE NUTRITION

I. La situation nutritionnelle au Mali : La malnutrition cons titue de nos jours encore un problème de santé publique au Mali. Les résultats de l’Enquête Démographique et de Santé de 2001 montrent que chez les enfants de moins de 5 ans, 40% ont une insuffisance pondérale, 34 % souffrent de retard de croissance et 13 % sont émaciés. De même, les carences en micronutriments (fer, vitamine A, iode) sont fréquentes chez les enfants et les femmes en âge de procréer. En 2001, la prévalence de l’anémie chez les enfants de moins de 6 ans et les femmes en âge de procréer est estimée respectivement à 82,8 % et 62,7 %. En 2006 les résultats de L’EDS IV ont montré que : 26,7% des enfants ont une insuffisance pondérale ; 15,2% souffrent de malnutrition aigue et37,7 ont un retard de croissance. Face à une telle situation, la nutrition devrait constituer une préoccupation des autorités nationales afin de réduire son impact négatif sur le taux de mortalité infantile et maternel mais aussi sur les pertes économiques sociales liées à une alimentation ou à un état nutritionnel déficient.

II. Les axes stratégiques de la politique nationale :

2.1. Le Cadre Stratégique de Lutte Contre la Pauvre té (CSLP) : Le Cadre Stratégique de Lutte Contre la Pauvreté adopté par le Gouvernement malien le 29 mai 2002. La pauvreté est devenue un phénomène généralisé au mali, car 63,8% de la population totale du pays vit dans la pauvreté et 21 % dans l’extrême pauvreté

Le CSLP s’est fixé comme objectif général de réduire la pauvreté de 63,8% en 2001 à 47,5% en 2006. 2.2. Le Plan Décennal de Développement Sanitaire et Social (PDDSS) : Le sous -volet

nutrition du PRODESS a été révisé en juillet 2000. L’analyse de la situation alimentaire et nutritionnelle lors de la rédaction du volet sous-nutrition mettait en évidence cinq problèmes prioritaires :

� la forte prévalence des malnutritions proétino-énergétiques chez les enfants préscolaires, notamment la malnutrition aiguë ;

� la prévalence élevée des malnutritions protéino-énergétiques chez les enfants d’âge scolaire ;

� la forte fréquence des carences en micro-nutriments (Vitamine A, Iode et Fer) � la proportion relevée de faible poids à la naissance et ; � une proportion élevée de déficit énergétique chronique chez les femmes en âge de

procréer.

Les objectifs et les stratégies de résolution des problèmes sont fixés en fonction des différents problèmes nutritionnels à savoir :

a. Réduire de 30 % la prévalence des malnutritions protéino-caloriques chez les

enfants de moins de 5 ans à travers : � l’éducation nutritionnelle en vue d’améliorer les pratiques alimentaires ; � le renforcement des activités de nutrition en les intégrant au PMA au moyen de la prise

en charge intégrée de l’enfant et du suivi de sa croissance ; � la promotion de la consommation des aliments riches en protéines animales et

végétales et en matière grasse ; � l’encouragement de la scolarisation des enfants et des filles en particulier.

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b. Réduire de 30 % la prévalence des malnutritions protéino-énergétiques chez l’écolier de 6-12 ans à travers :

� des mesures générales de santé publique telle que la prévention des maladies infectieuses en accordant une attention particulière aux adolescents ;

� l’appui à la mise en œuvre de la politique d’éducation de base dans sa composante programme d’enseignement de la nutrition dans les écoles fondamentales ;

� le renforcement des programmes des cantines scolaires surtout dans les régions les plus vulnérables.

c. Réduire de 25 % la proportion des femmes en âge de procréer ayant un déficit énergétique chronique à travers :

� la communication pour le changement de comportement tendant à faire prendre en compte les besoins spécifiques des adolescents ;

� l’éducation nutritionnelle visant l’équilibre alimentaire et nutritionnel de la femme en général et de la femme enceinte en particulier.

d. Réduire la morbidité et la mortalité par carences en micronutriments : (Vitamine A, Fer, Iode) chez les groupes cibles spécifiques à travers :

� la promotion de la consommation régulière par les ménages d’aliments riches en micro- nutriments ;

� la prévention ciblée des groupes à risque en vitamine A, fer et en iode par la définition des normes et procédures des supplémentations. Il est visé de réduire de 70 % la prévalence des carences en vitamine A, de 80 % celle du goitre et de 30 % celle des carences en fer chez les femmes enceintes ;

� l’enrichissement des aliments en micro- nutriments en donnant la priorité à l’iodation du sel ;

� les mesures générales de santé publiques en terme de prévention des infections parasitaires et microbiennes.

2.3. L’ancrage institutionnel : Au Mali, les aspects d’alimentation et de nutrition sont

pris en charge par plusieurs départements ministériels : � La primature à travers le commissariat à la sécurité alimentaire � Le Ministère de la Santé à travers :

o la Division du Suivi de la Situation Alimentaire et Nutritionnelle (DSSAN) de la Cellule de Planification et des Statistiques (CPS) ;

o la Division Nutrition de la Direction Nationale de la Santé (DNS) chargée de la coordination des activités de nutrition au sein du seul Ministère de la Santé et de l’appui suivi conseil dans le cadre de la mise en œuvre du PMA/Nutrition au niveau opérationnel ;

o L’Institut National de Recherche en Santé Publique (INRSP) à travers son service de nutrition ;

o Le Centre de Recherche, d’Etude et de Documentation pour la Survie de l’Enfant (CREDOS)

� Le Ministère du Développement social de la Solidarité et des personnes Agées ; � Le Ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille ; � Le Ministère de l’agriculture de l’élevage et de la pêche ; � Le Ministère de l’Education Nationale, etc…

2.4. La Stratégie Nationale de Sécurité Alimentaire (SNSA) : L’objectif général du Cadre

Stratégique de Sécurité Alimentaire est d’assurer l’accès de tous les Sahéliens, à tout moment, aux aliments nécessaires pour mener une vie saine et active à l’horizon 2015.

2.5. Autres éléments de politique : � Le code national de commercialisation des substituts du lait maternel � La législation sur l’importation et la commercialisation du sel iodé � L’approche stratégique de lutte contre la malnutrition par l’éducation.

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NUTRITION DES GROUPES VULNERABLES

Définition de concept : On entend par groupe vulnérables dans le domaine de l’alimentation et la nutrition les groupes soumis à un risque plus important de malnutrition c’est a dire les femmes enceintes, les femmes allaitant, les enfants de moins de 5 ans, les personnes âgées, les malades atteints de VIH/SIDA, les malades du Noma.

I. L’allaitement :

Actuellement, au lieu de «allaitement maternel», on préfère le terme «allaitement» tout court et le terme «alimentation mixte» au lieu de «allaite ment mixte» . L’allaitement est la source de nourriture et de réconfort la plus naturelle.

1.1. Composition du lait maternel et avantages de l ’allaitement : 1.1.1. Composition du lait maternel : Le lait maternel contient en qualité et en quantités

suffisantes tous les nutriments dont l’enfant a besoin pour sa croissance et son développement :

� Protéines : en qualité et en quantités suffisantes ; � Glucides : lactose facile à digérer ; � Graisses faciles à digérer : l ipase et acides gras (essentiels pour le développement du

cerveau) ; � Vitamines : hydrosolubles et liposolubles ; leurs taux varient avec le régime

alimentaire de la maman, d’où la nécessité de bien l’alimenter ; � Eau : (87%) couvrant tous les besoins de l’enfant pendant les six premiers mois. 1.1.2. Avantages de l’allaitement : Les avantages de l’allaitement sont très nombreux 1.1.2.1. Avantages pour le bébé : Le lait maternel est l’aliment le plus adapté au bébé. Il

est toujours sain, complet, gratuit et facile à digérer. Le lait maternel : � est toujours disponible à l’emploi et à la bonne température ; � permet une bonne croissance et un développement harmonieux du bébé ; � favorise l’intelligence de l’enfant et le protège contre les maladies infectieuses � (maladies diarrhéiques et infections respiratoires) et les allergies, grâce aux

anticorps qu’il contient ; � favorise les relations affectives entre la mère et l’enfant. 1.1.2.2. Avantages pour la maman : Le lait maternel : � facilite l’expulsion du placenta ; � prévient le saignement abondant ; � favorise l’involution utérine en post-partum ; � protège la mère contre certains cancers (utérus, sein, ovaire) ; � favorise la montée laiteuse rapide et empêche l’engorgement des seins ; � aide à espacer les grossesses jusqu’à 6 mois après l’accouchement. 1.1.2.3. Autres avantages de l’allaitement : L’allaitement favorise : � l’économie pour la famille et le pays. � une baisse de la morbidité et de la mortalité infantiles. � une meilleure maîtrise de la croissance de la population et � la protection de l’environnement.

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1.1.2.4. Difficultés fréquentes lors de l’allaiteme nt : � Seins sensibles et endoloris :

o variez les positions d’allaitement ; o Veuillez à accorder le même temps d’allaitement à chaque sein.

� Mamelons douloureux : o Normal les premiers jours de l’allaitement ;

o la douleur devrait disparaître au cours de la 1ère semaine ; o En cas de persistance, consulter un médecin.

� Engorgement des seins : o Lié à l’offre et à la demande ; o Secondairement, les seins réagirons pour ne plus produire que la quantité demandée ; o En cas de douleur, extraire le lait pour soulager la douleur.

� Obstruction des conduits lactifères : o Stimuler les glandes en appliquant un linge chaud et humide sur le sein avant la tétée ; o Masser le sein au cours de la tétée en commençant sous l’aisselle ; o Allaiter fréquemment et boire beaucoup de liquide pour mieux vider les conduits.

� Mastite (inflammation d’une ou de plusieurs glandes lactifères) : o Fièvre avec sein chauds et rouges par endroit ; o Antibiothérapie adaptée le plus rapidement possible.

1.2. L’allaitement exclusif : On parle d’allaitement exclusif quand le bébé est nourri

uniquement au sein. C’est la méthode d’alimentation qui convient le mieux pour le bébé.

1.2.1. Pourquoi l’allaitement exclusif ?: Le petit enfant doit être nourri uniquement au sein jusqu’à 6 mois parce que : Le bébé bénéficie du colostrum (liquide jaunâtre sécrété par les glandes mammaires immédiatement après l’accouchement avant que ne s’installe la sécrétion lactée proprement dite et contenant toutes les substances nutritives nécessaires et des anticorps).; Le lait maternel contient tous les éléments nutritifs suffisants pour la croissance et le développement harmonieux du bébé jusqu’à 6 mois ; Les anticorps contenus dans le lait maternel protège le bébé contre les maladies infectieuses et les allergies ; Il contient suffisamment d’eau (900 ml d’eau par litre) pour couvrir les besoins de l’enfant ; Chaque fois que le bébé tète, il s’alimente en même temps ; Quand on lui donne de l’eau ou une boisson, cela remplace le lait qu’il doit prendre et lui apporte des microbes et par conséquent le risque de diarrhée et de malnutrition est augmenté. 1.2.2. Comment faire l’allaitement exclusif ?

L’allaitement exclusif doit démarrer dans les 30 minutes qui suivent l’accouchement par le colostrum. Le colostrum nourrit convenablement le bébé, le protège contre les infections (C’est le « premier vaccin » du bébé). Son léger effet laxatif facilite l’élimination du méconium du tube digestif et ainsi prévient l’ictère néonatal. Ne rien donner d’autres (sauf les médicaments prescrits) au bébé que le lait maternel jusqu’à 6 mois ; Ne pas lui donner de l’eau à boire entre les tétées ; Le faire téter à la demande jour et nuit ;

Vider toujours un sein avant de passer à l’autre. La prochaine tétée commencera par l’autre sein qui n’avait pas été vidé ;

Exprimer le lait dans une tasse propre et le donner à boire au bébé pendant les heures d’absence ;

Ne jamais utiliser le biberon pour donner quoi que ce soit au bébé ; Ne jamais donner des sucettes ou tétine au bébé.

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Les jus de fruits et la bouillie ne doivent être introduits qu’au 7ème mois. Il faut commencer par des bouillies légères. NB : L’allaitement chez les femmes séropositives re pose actuellement sur le choix éclairé de la maman qui peut opter soit pour l’alla itement exclusif jusqu’à 4 mois, soit pour l’alimentation artificielle seule. Dans l e premier cas, il est conseillé de faire un sevrage brusque. 2. Alimentation de complément : La période de 6 mois à 2 ans est très importante du

point de vue nutritionnel pour l’enfant, car il grandit vite et a besoin de plus d’aliments en plus du lait maternel, il devient nécessaire de lui apporter un surcroît de calories, de protides, de fer et de vitamines nécessaires à sa croissance (alimentation de complément).

2.1. Les éléments essentiels d’une alimentation de complément chez les enfants de 7

à 24 mois : 2.1.1. Les types d’aliments par tranche d’âge : Il faut augmenter la quantité de

nourriture au fur et à mesure que l’enfant grandit tout en maintenant un allaitement fréquent jusqu’à 24 mois.

Le début d’introduction de l’aliment de complémentation (« sevrage ») va du 7ème mois jusqu’au moment où l’allaitement est complément arrêté. L’alimentation de complément doit se faire comme suit : � De 7 à 8 mois : environ 280 kcal/jour à partir d’aliments semi-solides (bouillie légère et

enrichie, poisson, pain de singe, etc.) ; � De 9 à 11 mois : environ 450 kcal/jour à partir d’aliment s riches en énergie (bouillie au

lait épaisse, bouillie au riz et au lait, fruits, purée de légumes enrichie) ; � De 12 à 24 mois : environ 750 kcal/jour à partir du régime alimentaire de la famille en

diversifiant les repas et en augmentant leur nombre. 2.1.2. La fréquence et la combinaison des repas : On doit accroître la fréquence

d’alimentation au fur et à mesure que l’enfant grandit en utilisant une combinaison de repas et de goûters en plus de l’allaitement :

� De 7 à 8 mois : 2 à 3 repas complémentaires par jour ; � De 9 à 11 mois : 3 à 4 repas complémentaires par jour ; � De 12 à 24 mois : 4 à 5 repas complémentaires par jour. Il est conseillé de donner tous les jours des fruits, des légumes riches en vitamine A et de la viande ou du poisson. Il faut aussi des suppléments de vitamines et de sels minéraux lorsque les produits d’origine animale et/ou des aliments fortifiés ne sont pas disponibles. Il faut s’assurer que la nourriture est préparée, administrée et conservée dans un environnement propre. 2.2. Les éléments essentiels d’une alimentation de complément chez les enfants de 2

à 5 ans : Au début de cette période, les besoins nutritionnels de ces enfants sont accrus. Ils doivent être correctement couverts par une alimentation riche, diversifiée qualitativement et quantitativement suffisante.

2.2.1. Les types d’aliments par tranche d’âge : Il faut � apporter aux enfants de 2 à 3 ans 1.360 kcal/jour à partir d’aliments du repas familial, des

goûters / collations, des combinaisons d’aliments riches (lait, viande, œufs, poisson, fruits.)

� fournir aux enfants de 3 à 5 ans 1.830 kcal/jour à partir d’aliments du repas familial, des goûters / collations et accroître la fréquence de l’alimentation au fur et à mesure qu’ils grandissent.

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2.2.2. La fréquence des repas : Il faut donner 4 à 5 repas complémentaires par jour aux enfants de 2 à 5 ans. A ces repas, il est conseillé d’associer des fruits, des légumes et des suppléments de vitamines et sels minéraux.

2.3. Conseils pour améliorer les apports de nutrime nts des jeunes enfants : � Accroître la fréquence de l’allaitement maternel ; � Accroître la quantité d’aliments complémentaires consommés lors d’un repas en servant

davantage et en encourageant l’enfant à manger tout ce qu’on lui donne ; � Augmenter la fréquence de l’alimentation compléme ntaire en donnant des repas

supplémentaires et en donnant des goûters nutritifs entre les repas ; � Accroître la densité nutritive des aliments (quantité d’énergie par millilitre de bouillie) en:

o diminuant la quantité d’eau ou en donnant un aliment plus solide ; o ajoutant une source riche en énergie, par exemple, lipides ou sucre, o ajoutant des aliments riches en protéines ou en autres micronutriments essentiels.

3. Alimentation des femmes enceintes et allaitantes : L’alimentation des femmes

enceintes et allaitantes doit être suffisante, équilibrée, variée et saine. Pendant la grossesse et l’allaitement, la femme doit manger davantage car ses besoins en énergie, protéines, vitamines et sels minéraux sont particulièrement accrus.

Pour maintenir sa santé, donner naissance à un enfant bien portant et produire du bon lait, une femme enceinte ou allaitant doit : � Prendre un repas supplémentaire par jour avec des ingrédients / collations riches en

glucides, protides et vitamines ; � Boire assez d’eau pour assurer un bon état d’hydratation ; � Consommer certains aliments locaux (dègè, lait caillé, arachide crue, etc.) qui

améliorent la production de lait maternel ; � Appliquer l’allaitement exclusif jusqu’à 6 mois révolus pour ses bénéfices ; � Prendre du repos au cours de la grossesse ; � Eviter de consommer des excitants (thé, kola, alcool, café en grande quantité,

drogues) et des médicaments sans avis médical. 4. Alimentation des personnes âgées : Une bonne alimentation pour la personne

âgée doit consister en petits repas composés de plusieurs aliments différents. Ces aliments devront apporter tous les éléments nutritifs dont les personnes âgées ont besoin (voir tableau)

Tableau : Principaux aliments et leurs constituants :

Aliment s Principaux nutriments fournis Riz ,céréales, pommes de terre, pain Energie, protéines, vitamine B, fibres Les tubercules tels que l’igname et le plantain

Energie

Légumes et fruits Plusieurs vitamines, en particulier vitamines C et A, minéraux et fibres

Foie Bonne source de vitamines et minéraux Viande, poisson et œufs Protéines, fer et autres minéraux , vitamines

en particulier A et D Noix, haricots et légumineuses Protéines, vitamines et énergie Lait, fromage et yaourt Protéines, lipides, calcium, énergie,

vitamines en particulier du groupe A et B Huile et beurre Lipides, énergie, quelques vitamines

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