numéro 57 - janvier/mars 2013

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JOURNAL D’INFORMATION DU CENTRE CHORÉGRAPHIQUE NATIONAL D’AQUITAINE EN PYRÉNÉES ATLANTIQUES MALANDAIN BALLET BIARRITZ JANVIER > MARS 2013 Arnaud Mahouy, L’Après-midi d’un faune © Olivier Houeix PAGE 3 PAGE 4 PAGE 8 PAGE 10 PAGE 11 PAGE 12 ÉDITO LA PRESSE EN PARLE DANSE À BIARRITZ #52 ACTUALITÉ EN BREF CALENDRIER

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Malandain Ballet Biarritz © Yocom

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Arnaud Mahouy, L’Après-midi d’un faune © Olivier Houeix

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ÉDITO

LA PRESSE EN PARLE

DANSE À BIARRITZ #52

ACTUALITÉ

EN BREF

CALENDRIER

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disparaissait Rudolf Noureev. Parmi les fondateurs de notre entreprise, parmi les piliers sur lesquels reposent aujourd’hui les charges de professeur, de maîtres de ballet, de régisseur général, de directeur délégué *, chacun selon son rang dansa auprès de ce météore qui étoila la vie en dansant. Petrouchka, Miss Julie, Apollon musagète, l’Après-midi d’un faune, le Spectre de la rose, autant de titres représentés dans les années 80 avec le Ballet Théâtre Français de Nancy, au Châtelet, au Théâtre des Champs-Elysées, au London Coliseum, au Teatro Colón de Buenos Aires, ... Plus près de Biarritz, au Parc des expositions de Bordeaux où, pour la petite histoire, ce jour-là, la salle craquant sous le nombre, une partie du public scandant « remboursez ! » envahit la scène, les coulisses, les loges, avant d’assiéger le bus dans lequel en costumes de scène nous nous étions réfugiés. Avoir, sous la direction de Jean-Albert Cartier et d’Hélène Traïline, partagé la scène avec Rudolf Noureev n’est pas un titre de gloire, mais un brillant souvenir.

A l’instar de Noureev, Boris Traïline n’entendait pas la vie sans la danse. Etoile, pédagogue, agent artistique aux frises de la réputation, comme tous les bâtisseurs, demain était le champ de ses pensées et en dépit de ses 91 ans, il ne pouvait vivre sans projet. Ainsi, jusqu’à son dernier souffle, cet homme de cordialité et de gaité aura placé la compagnie dans les meilleurs théâtres étrangers. Particulièrement attaché à Biarritz, lorsqu’en 1991, la municipalité décidera de renouer avec

une tradition voulant qu’en septembre la ville s’auréole de spectacles chorégraphiques, il permettra au festival le Temps d’Aimer de prendre son envol. Le 4 octobre dernier, Boris Traïline, s’est retiré vers l’Eternel en nous laissant de tendres souvenirs et ce conseil : Finis coronat opus ! pour marquer que le final d’un ballet devait être digne de son commencement.

Il y a quinze ans, sur les fonts baptismaux d’une petite troupe fondée en 1986 naissait le Centre Chorégraphique National de Biarritz. Nous pouvons le dire, il requiert d’aimer passionnément la danse pour supporter sans faiblir tout ce qu’elle exige. De grands efforts de volonté aiguisés aujourd’hui par le soutien de nos tutelles, la générosité de nos mécènes, la fidélité des Amis du Malandain Ballet Biarritz et le crescendo d’affluence du public. « Six heures de danse font quelquefois plus, pour l’avancement, que deux campagnes », cette curieuse boutade attribuée à Napoléon 1er est sans doute la clef de notre discrète réussite. Mais au courage de l’action, la danse réclame quelque chose de plus, s’armer de patience, une vertu parfois nécessaire, elle nécessite aussi de bonnes fées prenant l’apparence humaine. Ainsi en décembre, grâce à Dominique Hervieu, la nouvelle directrice de la Maison de la Danse, dansions-nous pour la première fois à Lyon. Douze représentations, plus de 10.000 spectateurs, la fin de l’année n’était peut-être qu’un commencement ? C’est en tous cas en fixant là-haut une étoile que nous allons continuer de tracer notre sillon idéal.

ÉDITO

n Thierry Malandain, décembre 2012

* respectivement Angelito Lozano, Françoise Dubuc, Richard Coudray, Oswald Roose et Yves Kordian

Il y a vingt ans,

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Magifiqueau Zénith de Pau

Malandain Ballet Biarritz à Cuba

Le Malandain Ballet Biarritz nous emmène dans une étreinte de poésie et de danse.À Cuba, le Malandain Ballet Biarritz a redonné un coup de jeune à l’ancien concept délaissé de danse comme poésie du mouvement. Le directeur et chorégraphe de la compagnie, Thierry Malandain, a joué avec les émotions du public du XXIIIe Festival International de Ballet de La Havane en présentant à l’inauguration Une Dernière chanson, une pièce qui, loin d’évoquer une fin, a suscité une soif exacerbée de danse, d’amour et de poésie. Si l’image de la fin d’une vie était aussi tendre que celle de la fin de l’œuvre, personne n’aurait peur de la mort, au contraire, ce serait un plaisir que d’assister aux derniers instants de nos êtres chers, en attendant nous-mêmes avec avidité d’arriver à ce moment un jour.

La compagnie française s’est livrée à un débordement de sensualité sur la scène du Théâtre National et captivé le public grâce à une exquise combinaison de tendances classiques et modernes. Le créateur aux multiples récompenses a fait appel à des poses tout exprès pensées pour fusionner la beauté plastique et le discours, le message. La préparation physique des danseurs est venue consolider l’objectif de la pièce qui selon l’auteur prétend nous faire oublier cette existence dure, inquiète et attristée provoquée par les maux qui affligent le cœur et la raison.

Malandain a par ailleurs créé la surprise avec la mise en scène de sa version de l’Amour sorcier, sur la célèbre partition de Manuel de Falla, en évitant soigneusement de tomber dans le cliché et en construisant des symboles sur le doute, la vie et la mort. La chorégraphie a projeté cet esprit ibérique qui donne à l’œuvre sa célébrité universelle, alors que foulards et feuilles sèches venaient compléter tout naturellement l’interprétation des danseurs, pour transmettre certaines situations ou états. Au final, une succession d’images

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En ouverture de saison de la scène conventionnée danse-théâtre de Pau Béarn nouvellement dirigée par Carole Rambaud, Michel Vincenot ayant pris sa retraite après 27 ans passés à la tête d’Espaces Pluriels, accompagné des 64 musiciens de l’Orchestre de Pau Pays de Béarn emmené par Faycal Karoui, Magifique a été présenté les 26 et 27 octobre au Zénith de Pau devant 7.000 personnes dont 2.000 enfants à l’occasion d’une représentation scolaire.

A l’invitation d’Alicia Alonso, directrice du Ballet Nacional de Cuba, le Malandain Ballet Biarritz a présenté Une Dernière chanson et l’Amour sorcier les 2 et 3 novembre 2012, au Teatro Nacional lors du 23ème Festival International de Ballet de la Havane.

Une Dernière chanson © Olivier Houeix

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Malandain Ballet Biarritz à San Sebastián

Fantasme érotique

Représentation à double succès du Malandain Ballet Biarritz au Théâtre Victoria Eugenia, avec un programme varié dans lequel ont participé, en tant qu’invités, les premiers danseurs du Ballet Nacional de Cuba, Anette Delgado et Dani Hernández. La compagnie biarrote a représenté trois pièces, parmi lesquelles il faut souligner sa récente première, Une Dernière chanson. L’œuvre, qui a mérité le Grand Prix de la Critique, traite des instants de bonheur éphémères soulignés par chacun des cinq duos et accentués par les deux scènes chorales du début et de la fin. Sur la base de chansons et de ballades de la vieille France, Thierry Malandain constitue une mosaïque chorégraphique de belle facture. D’un point de vue stylistique, la pièce est loin des signes caractéristiques et partage des points communs avec Arenal (1988) de Nacho Duato et Cantata (2001) de Mauro Bigonzetti, pour ce qui est de la lumière, des couleurs folkloriques et de la joie de vivre. Les deux autres œuvres interprétées par la formation française font partie du répertoire le plus applaudi de Malandain : l’Après-midi d’un faune (1995) réinterprète l’œuvre célèbre et polémique (1912) de

LA PRESSE EN PARLE

d’une grande beauté esthétique, qui remuent les sensibilités et nous laissent cette agréable sensation d’avoir accompli un rêve.

n Prensa Latina, Marta Sanchez Martinez, 3 novembre 2012

La vie en danseLa troupe française du Malandain Ballet Biarritz a créé la surprise au 23ème Festival International de Ballet de La Havane. Dans l’Amour sorcier, réglé sur la musique du célèbre ballet de Manuel De Falla, Thierry Malandain s’écarte du sujet original in abstracto et se détache du personnage du fantôme obsédant. Il compose alors une fresque sensuelle des éléments créateurs de l’amour. Un tapis de feuilles mortes recouvre la scène. Le bruissement incessant de ces feuilles, soulevées par les pieds des danseurs et, dans le final, par les volants des robes de flamenco rappelle le chuchotement et les cris de vieux amants, les rejaillissements d’anciennes amours encore ardentes. La version de Thierry Malandain se déroule comme un Sacre du printemps sur fond d’airs andalous et de contrepoint du duende. Si les pieds des danseurs foulaient la terre dans celui de Pina Bausch, ils piétinent ici des feuilles mortes, comme s’ils couraient à contre-courant dans le torrent impétueux du temps. L’impressionnant tutti masculin laisse place à un ensemble féminin. Le duo lyrique des amants nus, plongés de manière artistique dans la volupté de l’amour, constitue le clou du spectacle.

Dans Une Dernière chanson, autre ballet de Thierry Malandain, mis en scène sur la musique de Vincent Dumestre, s’élèvent les mélodies de madrigaux, de romances et de chansons tristes datant de la fin de la Renaissance française. La musique intimiste de ce ballet offre un terrain esthétique étonnant pour analyser la psychologie des sentiments humains. Balzac de la danse française, Thierry Malandain savoure les nuances des échanges tactiles entre hommes et femmes. On retient le passage original de l’homme se glissant tel un mille-pattes sur l’épaule, la poitrine, le ventre et les reins de sa bien-aimée, s’infiltrant littéralement dans chaque cellule de son corps. A tour de rôle, les couples s’expriment dans leur propre dialecte de la langue prolixe qu’est l’union des corps, des sexes, des âmes et des cœurs. Le travail du chorégraphe se caractérise

par le ton confidentiel de la sincérité qui emplit l’atmosphère mystérieuse des duos de voix féminine et masculine des madrigaux. Parmi les talentueux artistes de la troupe se démarquent Giuseppe Chiavaro, Silvia Magalhaes, Miyuki Kanei, Claire Lonchampt, Frederik Deberdt, Mickaël Conte et Arnaud Mahouy qui se fondent totalement dans le style nuancé du chorégraphe.

n Za Rubejom, Alexandre Firer, novembre 2012

Sous l’œil des caméras de Sonia Paramo filmant Une Dernière chanson, le Spectre de la rose et l’Après-midi d’un faune pour la chaîne Mezzo, la compagnie s’est produite les 24 et 25 novembre au Teatro Victoria Eugenia de San Sebastián. Annette Delgado et Dani Hernandez, premiers danseurs du Ballet Nacional de Cuba dans Don Quichotte, Diane et Actéon et Muñecos d’Alberto Mendez complétaient le programme. En plus des master-classes animées par Ana Maria Leyte, maîtresse de ballet du Ballet Nacional de Cuba et des ateliers « Voulez-vous danser avec nous ? » conduits par Dominique Cordemans, 900 personnes ont assisté à la répétition publique du 23 novembre. q

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Miyuki Kanei et Giuseppe Chiavaro © Olivier Houeix

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Malandain Ballet Biarritz à Lyon

Dans « Tandem » de Gainsbourg, qu’elle chantait toute seule comme une grande, Vanessa Paradis susurrait : « Dans le mot « je t’aime », trop de M, et jamais jamais un seul N ». Dans Magifique, lui non plus, il manque comme un N, pas pour signifier la haine, car on aime beaucoup, mais pour symboliser ce spectacle majuscule de Noël par excellence. Voilà en effet un bien beau cadeau que nous fait la Maison de la danse. Un bouquet d’une espèce rare, très personnel, parfum de pur néoclassique aux relents néosexys, sans néochichi, ni néoparodie, emballé dans de mag(n)ifiques costumes aux nervures andalouses, rythmé par le best-of des ballets composés par Tchaïkovski : la Belle au bois dormant, le Lac des cygnes et Casse Noisette. Rien que des tubes pour les oreilles, donc. Et pour les yeux, un manège non-stop qui fait

passer un bon moment et retrouver le plaisir des divertissements dansés avec une pointe d’irrévérence et des flopées de références. Pas d’histoire, pas de morale. Pas de château ni de féerie sucrée en guise de décor. Juste des miroirs, qui démultiplient avantageusement la compagnie et rappellent le narcissisme de certains ballets russes. Bref, 1 h 20 qui donnent la banane et la pêche. Simpe et Subime. Euh, simple et sublime. Car, en plus des vitamines fruitées, ça donne des L.

n Le Progrès, David S. Tran, 17 décembre 2012

Foncez découvrir le Ballet Biarritz dirigé par Thierry MalandainJe ne vais pas gâcher mon plaisir de vous recommander d’aller découvrir le programme de cette compagnie néo-classique, tant ce registre est devenu rare sur la scène française, tant les compagnies françaises techniquement présentables se comptent sur les deux doigts d’une main. C’est enfin l’occasion pour le public de mesurer le chemin parcouru entre l’académisme et la modernité, La compagnie dirigée par Malandain est de celle-là. Les interprètes, comme toujours dans ce registre académique, sont tous coulés dans le bronze d’un morphotype unique et une tranche d’âge qui oscille entre 18 et 25 printemps. Ils habitent une technique maîtrisée qui a la particularité de rendre visible aux extrémités des membres la preuve d’un long travail en studio : un magnifique travail des pieds et des jeux de bras aériens qui rappellent l’école russe. Avec de la fougue retenue et une homogénéité technique rare, ils investissent la scène avec générosité. Pas un pas qui dépasse, une tête hors sujet, la troupe démarre sur un même son de pas au sol le phrasé imposé. Certes, le ballet signé Malandain intitulé Magifique, - pour retrouver une mauvaise prononciation phonique de l’enfance -, peut paraître trop acidulé et habité d’images trop guimauves. Mais n’est-ce pas la signature du genre ? Il n’en demeure pas moins qu’il tient la scène pendant 1h20 sans provoquer de bâillement, tout au plus de l’attention flottante. Les costumes couleur chair cousus de dentelles sculptent des corps

LA PRESSE EN PARLE

fort désirables. Le décor constitué de miroirs offrent des doubles jeux pour des Je en quête d’érotisme et de fluidité. Certaines images rappellent les procédés de Nikolaïs quand Malandain fige à la lumière, ici les postérieurs d’un groupe qui évoquent des pêches mûries au soleil, là d’autres éléments corporels transformés en je ne sais quoi. A vous de choisir ! Ou encore ces quelques images sculpturales composées d’effets de groupe qui rappellent quelques clichés de la statuaire grecque. Parfois cela renvoie aux effets des comédies musicales par les artifices cotonneux et la gestique désuète. Mais alors ? Quand l’exception française n’a rien trouvé de mieux que de faire disparaître en 3 décennies le registre néo des compagnies subventionnées, on ne peut qu’encourager les rares (2?) chorégraphes qui défendent avec détermination un genre en voie d’extinction !

n Les Petites chroniques de Francis de Coninck, 16 décembre 2012

Malandain le « Magnifique » à la Maison de la Danse […] Magifique est magnifique. La danse est là dans sa plus simple expression, portée par une compagnie qui ne cache pas son plaisir. Thierry Malandain n’a rien perdu de sa capacité d’émerveillement, et les créatures qu’il met en scène sont des elfes et des farfadets. Comme il sait détourner les chorégraphies originelles, notamment la danse des canards du Lac des cygnes, on s’amuse beaucoup. […]

n Libération, Marie-Christine Vernay, 19 décembre 2012

A l’invitation de Dominique Hervieu, Magifique a été représenté à la Maison de la Danse de Lyon du 13 au 23 décembre, douze représentations complétées d’ateliers, de master-classes au Centre National de la Danse, au Conservatoire National Supérieur et au Conservatoire de Région.

Vaslav Nijinsky. Comme une véritable personnification de la libido, Arnaud Mahouy incarne le faune dans son explosion d’extase en fantasmant sur une de ses nymphes. Le Spectre de la rose (2001) apparait comme la lecture personnelle de Malandain de la pièce originale (1911), dans laquelle une jeune femme - Miyuki Kanei - déploie tout son imaginaire de rêves érotiques lorsqu’elle rentre d’une fête et imagine qu’une rose - un superbe Daniel Vizcayo - devient un luxurieux désir. […]

n El Diaro Vasco, Iratxe De Arantzibia, 26 novembre 2012

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Le Bal Second-Empire

LA DANSE À BIARRITZ # 52

R endez-vous cosmopolite de la haute société de cour et d’argent, sous couvert de distraction, de

mondanité ou de bienfaisance, Biarritz fut longtemps un grand bal. On se souvient qu’Emile Waldteufel, prolifique auteur de musique de danse, pianiste attaché à la personne de l’Impératrice en 1865, puis directeur des bals de la cour, y exerça ses talents de 1858 à 1871. Au Casino Bellevue, mais aussi à la villa Eugénie où à certaines occasions, il faisait danser la famille impériale et son aimable compagnie sous les ailes de ses cadences. Au lendemain de la Grande Guerre, lorsqu’avec le soulagement de la paix, Biarritz redevint le centre d’une brillante et vertigineuse animation, tandis que dancing, concours de danses modernes, bals d’enfants, thés et soupers dansants déroulaient leur ronde dans les grands hôtels, au Pavillon Royal, à la Chaumière, au Château basque, au Casino Bellevue, au

Casino Municipal, etc., c’est tout l’éclat de la « fête impériale » que fit revivre au Palais Biarritz (1) : « le Bal Second-Empire ». Pour donner un juste écho à cet évènement, il nous faut citer le marquis Pierre d’Arcangues, Président du Comité du tourisme et des fêtes de Biarritz, connu pour ses goûts artistiques et ses talents de poète, dont le rôle fut capital dans l’organisation de ce bal de charité, qui le 20 septembre 1922 fut l’un des plus « select » de la saison.

Les jardins de l’ancienne villa Eugénie illuminés de lanternes et de guirlandes, le hall et la rotonde tapissés de treillis et de verdure, rien ne manqua à cette féerie, en un acte et « en vert » pour laquelle le comité directeur et les peintres Georges Scott et Jean-Gabriel Domergue déployèrent leur imagination. Le premier, apprécié pour ses portraits mondains et ses dessins militaires, était fort documenté sur tout ce qui concerne l’habillement de l’armée impériale. Par parenthèse, en 1916, il avait été à l’initiative d’un théâtre démontable, « le Théâtre du front » qui de cantonnement en cantonnement porta un peu de joie aux poilus des tranchées. Quant à Jean-Gabriel Domergue, portraitiste des femmes à la pointe de la mode, il avait déjà restitué l’ambiance du deuxième Empire lors du Bal Gavarni donné à l’Opéra le 23 mai 1923. De fait, il dessina avec un talent précieux nombre des costumes de la fête, tandis que chez les couturiers, chez Madeleine & Madeleine, par exemple, on ne parla plus que de crinolines. Deux peintres locaux, le bayonnais Pierre Labrouche et Perico Ribera apportèrent également leur contribution.

En 1859, Prosper Mérimée, qui avait accompagné la famille impériale à Biarritz, écrivait : « la saison est fertile en rois, en princes et en ducs » et cette phrase pourrait être reprise, puisque ce bal fut honoré de la présence du roi Alphonse XIII et de la reine Victoire-Eugénie qui parurent à onze heures et demie au son de la marche royale espagnole, tandis que l’hymne persan accueillit le shah de Perse. Le comité d’organisation guida les souverains jusqu’à leur loge où se trouvaient déjà le maharajah de Kapurthala, la duchesse de Medina Cœli, le comte de Mora, la duchesse de San Carlos, la duchesse et le duc de Santona, le duc de Miranda, la princesse et le prince Sixte de Bourbon-Parme, la marquise et la comtesse

d’Arcangues, etc. Tout autour se tenait en demi-cercle la plus éblouissante foule qui se puisse imaginer. A minuit, vint l’heure des « entrées », et Georges Scott d’expliquer : « Faire une entrée, c’est tout un art : Il faut combiner un costume, deux costumes, car l’entrée exige un couple. Il faut combiner une scène, étudier des attitudes, réaliser un ensemble tout à la fois élégant et original »(2). Ces tableaux distincts s’enchaînant les uns aux autres, furent minutieusement réglés par « une des plus exquises et intelligentes » première danseuse de l’Opéra, Antonine Meunier (1877-1972). Professeur au Conservatoire Populaire Mimi Pinson fondé par le compositeur Gustave Charpentier, Antonine Meunier, dont le souvenir est lié à une grammaire chorégraphique permettant de fixer sur le papier les mouvements des danseurs (3), eu malgré tout affaire à Alphonse XIII qui ajouta son grain de sel : « La veille du bal, Antonine Meunier, s’occupait, avec la science que nous lui connaissons, de régler les entrées des danses, lorsqu’on vint la prévenir que S. M. le Roi Alphonse XIII désirait assister à la répétition. Aussitôt arrivé, le Roi, vivement intéressé, voulut bien apprécier les entrées, discuter les pas et rectifier lui-même les révérences de quelques dames et cavaliers. » (4)

Provoquant l’enthousiasme, les entrées qu’elle régla, annoncées par Pierre Lafitte, créateur de La Gazette de Biarritz, se succédèrent dans l’ordre suivant : « les Lions », les hommes en redingote de couleur et les femmes en crinoline, donnant le ton en matière d’élégance semblaient évadés des images de Gavarni. Ensuite parurent « les Petites filles modèles », en robes blanches, distinguées seulement par leurs casaquins de soie; puis « The Virginians », puis « les Midinettes », avec

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Mme Jean-Gabriel Domergue, dessin de Georges Scott

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LA DANSE À BIARRITZ # 52

(1) Villa Eugénie réaménagée en casino-hôtel en 1881. Emile Waldteufeul, revenant sur le lieu de ses premiers succès sera chargé d’animer les soirées d’inauguration. Ravagé par un incendie en 1903, sa reconstruction s’achève en 1905.(2) Femina, 1er février 1911(3) La danse classique (école française). Figures, Sténochorégraphie, dictionnaire, 1931(4) Le Gaulois 26 septembre 1922(5) Le Gaulois, 23 septembre 1922(6) Le Figaro, 22 septembre 1922

leurs grands cartons à chapeaux sous le bras, suivies d’un vieux beau, puis « Tableau de Winterhalter ». Pour cette scène, deux hommes tendirent une toile blanche sur laquelle Jean-Gabriel Domergue, palette et pinceau à la main, feignit de peindre jusqu’au moment où la toile, en tombant, laissa apparaître le tableau vivant de l’Impératrice Eugénie entourée de ses dames d’honneur. Suivirent « Danse populaire mexicaine », un fandango exotique interprété par douze danseurs que bissa Alphonse XIII, puis « un Mariage sous le Second-Empire », la mariée en blanc, le marié en tabac, et Georges Scott, en uniforme de général, faisant danser la marquise d’Arcangues dans une robe blanche et noire à fleurs vertes, enfin « Valse romantique ». Ce fut la dernière entrée, mais le bal ne faisait que commencer. Car on dansa ensuite sur la musique d’un jazz-band, les crinolines et les danses modernes ne se nuisant pas mutuellement. D’après Pierre Plessis et Aubert, respectivement envoyés par Le Gaulois (5) et Le Figaro (6), un souper

termina cette fête merveilleuse, et il était près de cinq heures quand le roi et la reine d’Espagne, prenant congé des membres du comité d’organisation, montèrent en automobile pour regagner Saint-Sébastien. Après cette fête qui consacrait une époque à laquelle Biarritz devait sa célébrité, le marquis Pierre d’Arcangues se devant chaque saison d’avoir un « clou » sensationnel, imagina l’année suivante une soirée dansante d’un tout autre caractère : « le Bal Petrouchka » en référence au ballet d’Igor Stravinski, mais c’est une autre histoire.

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Melle Pouzols de Saint-Phar, dessin de Georges Scott

qBal Second-Empire à Biarritz : les dames d’honneur de l’impératrice Eugénie viennent faire la révérence devant la reine d’Espagne, dessin de Georges Scott

Page 10: Numéro 57 - Janvier/Mars 2013

Regards CroisésLe Laboratoire de recherche chorégraphique sans frontières, Ballet T et la Fundición de Bilbao organisent les 26, 27 et 28 février la deuxième édition de « Regards Croisés ». Ce projet qui réunit, à l’initiative de l’Institut Français de Bilbao, le Laboratoire de recherche chorégraphique sans frontières du Malandain Ballet Biarritz et La Fundición de Bilbao consiste en l’organisation de deux temps forts, l’un à Bilbao, l’autre à Biarritz, autour de l’échange de compagnies installées en Pays Basque Sud et Nord. Le programme de cette seconde édition convoquant à Biarritz deux compagnies originaires de Bilbao, la compagnie Olatz De Andrés et la compagnie Leire Ituarte, sera enrichi d’une rencontre autour du thème de la situation du danseur en Aquitaine et en Euskadi à laquelle seront conviés des acteurs culturels des deux régions frontalières et des jeunes danseurs en formation.

Programme

Mardi 26 février

19h00 - Répétition publique – Grand studio - Gare du Midi Compagnie Olatz De Andrés, Bilbao

20h00 - Atelier – Grand studio - Gare du Midi Compagnie Olatz De Andrés

Mercredi 27 février

15h00 - Atelier – Lieu à confirmerCompagnie Leire Ituarte

18h00 - Rencontre - Médiathèque de BiarritzConférence sur la situation du danseur en Aquitaine et en Euskadi

20h30 - Représentation - Théâtre du Colisée Compagnie Olatz De Andrés - Privolva La représentation sera suivie d’un échange entre les artistes et le public puis d’un cocktail.

Jeudi 28 février

18h00 - Projection - Médiathèque de BiarritzProjection du documentaire de Caroline de Otero et Catherine Guillaud sur la création de Oroitzen Naiz… je me souviens de Mizel Théret

20h30 - Représentation - Théâtre du Colisée Compagnie Leire Ituarte - @leph La représentation sera suivie d’un échange entre les artistes et le public puis d’un cocktail.

Beijing Dance Theater à Biarritz et San SebastiánEn collaboration avec Biarritz Culture, dans le cadre de Ballet T associant le Malandain Ballet Biarritz et le Teatro Victoria Eugenia de San Sebastián, le Beijing Dance Theater présentera Middle d’Anthony Égéa et Harvest de Wang Yuanyuan à Biarritz puis à San Sebastián.

Sous la direction artistique de Wang Yuan Yuan, une des chorégraphes actuelles les plus talentueuses, le Beijing Dance Theater formé d’une vingtaine de danseurs de formation classique est la première compagnie en Chine à associer la culture chinoise au ballet et à la danse contemporaine.

Mardi 9 avril - 20h30Gare du Midi - Biarritz

Biarritz Culture Tél. 05 59 22 20 21 Tarifs de 12 à 38 €

Le Temps des Mômes Sous la direction artistique de Thierry Malandain, Biarritz Culture organise du 13 au 16 février la 2ème édition du Temps des Mômes, biennale de la danse pour le jeune public.

13 février à 17h00 - Théâtre du ColiséeCompagnie Didascalie - Marion Lévy - Dans le ventre du loup Un regard aiguisé et pétri d’humour sur le conte des Trois Petits Cochons.

14 février à 20h30 - Gare du MidiSystème Castafiore - Marcia Barcellos & Karl Biscuit - Renée en botaniste dans les plans hyperbolesVidéo, danse, magie, cette pièce est un objet artistique non identifié, où l’humour d’un discours pseudo-scientifique le dispute au merveilleux.

16 février à 11h00 - Théâtre du ColiséeCompagnie Elirale - Pantxika Telleria - NinikaEntre danse traditionnelle basque et danse contemporaine Ninika est une balade, un joli prétexte pour simplement danser.

16 février à 18h00 - Les Découvertes - Théâtre des ChimèresCompagnie Révolution - Anthony Égéa - Le magicien d’Oz Le hip hop accompagne un voyage peuplé d’êtres robotiques, de décors numériques et de personnages virtuels.

Tarif enfant : 8 € / Tarif adulte : 12 € / 8€ (tarif réduit + découverte)Renseignements + Réservations en ligne www.biarritz-culture.comTél. 05 59 22 20 21

Renseignements Malandain Ballet Biarritz Tél. 05 59 24 67 19

Tarifs SpectaclesPlein tarif 2 spectacles : 20€Plein tarif 1 spectacle : 12 €Tarif réduit (- de 25 ans, Amis du Ballet, groupes, demandeurs d’emploi) 10€

RéservationsOffice de Tourisme de Biarritz Tél. 05 59 22 44 66www.biarritz.fr

Billetterie

Victoria Eugenia Antzokia / Teatro Victoria Eugeniac/ Republica Argentina 1 Tél. +34 943481818

Antzoki Zaharra / Teatro Principalc/ Mayor 3 Tél. +34 943481970

Servikutxa, TelekutxaTél. +34 943 00 12 00www.kutxanet.net

ACTUALITÉ

BilletterieOffice de Tourisme de Biarritz Tél. 05 59 22 44 66, Fnac, Virgin, Géant Casino, Leclerc, en ligne sur www.biarritz-culture.com

Jeudi 11 avril - 20h00Teatro Victoria Eugenia - San Sebastián

Page 11: Numéro 57 - Janvier/Mars 2013

Inauguration Usine RepettoEn présence d’Arnaud Montebourg, ministre du redressement productif, d’Alain Rousset, président de la région Aquitaine et de Jean-Marc Gaucher, PDG de Repetto, entreprise mécène du Malandain Ballet Biarritz, Frederik Deberdt interprétant Silhouette solo de Thierry Malandain, a participé le 16 novembre à l’inauguration d’une extension de l’usine Repetto de Saint-Médard d’Excideuil (Dordogne).

Thierry Malandain à CubaA l’invitation d’Alicia Alonso, Thierry Malandain réglera en 2014 une chorégraphie pour le Ballet Nacional de Cuba, tandis que Danza Contemporánea de Cuba, compagnie dirigée par Miguel Iglesias Ferrer, inscrira un ballet à son répertoire.

Calendrier 2013Réalisé avec le concours de l’Imprimerie Bonnin Laffontan, sur des images d’Olivier Houeix témoignant de la rencontre des danseurs du Malandain Ballet Biarritz avec l’artiste plasticien Sam Dougados et le créateur de mode Thomas Combhard, un calendrier est en vente au tarif de 5 € sur notre boutique en ligne : www.malandainballet-boutique.com

Amis du Malandain Ballet BiarritzLe 24 novembre, à l’issue de la représentation donnée au Teatro Victoria Eugenia de San Sebastián, l’Association des Amis du Malandain Ballet Biarritz, composée de 250 adhérents et présidée par Colette Rousserie, a, comme chaque année, remis un chèque de soutien à l’activité artistique de la troupe.

EN BREF

Nouvelle venuePatricia Velázquez

Née à Guadelajara (Mexique). Elle étudie la danse à l’Académie de Ballet de Londres, de 1994 à 2003. Elle intègre ensuite l’Ecole du Ballet Royal de Winnipeg au Canada de 2003 à 2005, puis l’Académie Royale de Ballet de Guadalajara. Elle débute sa carrière au Mexique dans la Compañia de Danza Clásica y Neoclásica de Jalisco à Guadalajara en 2009, puis est engagée dans la Compañia Nacional de Danza en 2010 et au Ballet de Monterrey en 2011. Elle rejoint le Malandain Ballet Biarritz en 2012.

NuméridanseUne partie du répertoire de Thierry Malandain, de ses premières créations pour la Compagnie Temps Présent à celles d’aujourd’hui, est accessible sur la vidéothèque internationale de danse en ligne fondée par Charles Picq : www.numeridanse.tv

HusbandsS’inspirant d’un film de John Cassavetes, la première de Husbands, création de Gaël Domenger (dans le cadre du Laboratoire de recherche chorégraphique sans frontières, soutenue par le Korzo) aura lieu à La Haye aux Pays Bas, le samedi 26 janvier 2013.

Répétition publique Compagnie Gilschamber

En résidence de création du 7 au 17 janvier pour travailler sur sa prochaine création intitulée l’Intrusion, la compagnie Gilschamber proposera une répétition publique le Jeudi 17 janvier à 19h dans le grand studio de la Gare du Midi.

Entrée libre sur réservation :Tél. 05 59 24 67 19

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Echirolles

Orange

Villefranche-sur-Saône

Privas

Bezons

Châtenay-Malabry

Goussainville

Aurillac

Pau

Auch

Moissac

Biarritz

Biarritz

Oloron Sainte-Marie

Oloron Sainte-Marie

Angoulême

Angoulême

Roméo et Juliette

Roméo et Juliette

Roméo et Juliette

Roméo et Juliette

Roméo et Juliette

Magifique

Roméo et Juliette

Une Dernière chanson, la Mort du cygne, l’Amour sorcier

Une Dernière chanson, la Mort du cygne, l’Amour sorcier

l’Après-midi d’un faune, le Spectre de la rose, Une Dernière chanson

Roméo et Juliette

Une Dernière chanson, la Mort du cygne, l’Amour sorcier

Une Dernière chanson (concours de la Confédération Nationale de la Danse)

Boléro, le Spectre de la rose (concours de la Confédération Nationale de la Danse)

Cendrillon (représentation scolaire)

Cendrillon (avant-première)

Roméo et Juliette

Roméo et Juliette

Représentations en France

Roméo et Juliette

Représentations à l’étranger

15/01 Livorno

CALENDRIER JANVIER > MARS 2013

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Gare du Midi 23, avenue Foch • F-64200 Biarritz Tél. : +33 5 59 24 67 19 Fax : +33 5 59 24 75 40 [email protected]

Président Pierre Durand Vice-Président Pierre Moutarde Trésorier Marc Janet

Directeur / Chorégraphe Thierry Malandain Directeur délégué Yves Kordian

Maîtres de ballet Richard Coudray, Françoise Dubuc

Artistes chorégraphiques Ione Miren Aguirre, Raphaël Canet, Giuseppe Chiavaro, Mickaël Conte, Ellyce Daniele, Frederik Deberdt, Baptiste Fisson, Michaël Garcia, Aureline Guillot, Jacob Hernandez Martin, Irma Hoffren, Miyuki Kanei, Mathilde Labé, Claire Lonchampt, Fabio Lopez, Nuria López Cortés, Silvia Magalhaes, Arnaud Mahouy, Patricia Velázquez, Nathalie Verspecht, Laurine Viel, Daniel Vizcayo

Professeurs invités Angélito Lozano, Bruno Cauhapé

Pianistes Alberto Ribera, Miyuki Brickle, Jean-François Pailler

Sensibilisation des publics et transmission du répertoire Dominique Cordemans Formation et accueil studio Gaël Domenger

Administrateur Jacques Jaricot Comptable Arantxa Lagnet Responsable de communication Sabine Lamburu Assistante de communication, responsable de la numérisation Mélissandre Lemonnier Accueil, logistique, diffusion, secrétariat technique Lise PhilipponChargée du développement transfrontalier Carine Laborde

Directeur de production / Concepteur lumière Jean-Claude Asquié

Régisseur général Oswald Roose Régie lumière Frédéric Eujol, Christian GrossardRégie plateau Chloé Bréneur Régie son Jacques Vicassiau, Nicolas RochaisRéalisation costumes Véronique Murat Régie costumes Karine Prins Construction décors & accessoires Alain Cazaux Technicien chauffeur Thierry Crusel Agents d’entretien Ghita Balouck, Sabrina Guadagnino

Mécénat / Partenariat Georges Tran du Phuoc Attaché de presse Yves Mousset / MY Communications Consultant en communication Frédéric Néry / YocomPhotographe Olivier Houeix

Suivi et prévention médicale des danseurs Romuald Bouchbacher, Jean-Baptiste Colombié, Aurélie Juret

San SebastiánCentre Chorégraphique Transfrontalier

Malandain Ballet Biarritz Yves Kordian, directeur délégué Carine Laborde suivi du projet Mélissandre Lemonnier communicationArantxa Lagnet, relations partenaire, traduction basque

Teatro Victoria EugeniaAmaia Almirall directrice Norka Chiapuso direction de programmation Maria Jose Irisarri suivi administratif Koldo Domán suivi des actions

NuméroDirecteur de la publicationThierry MalandainConception & réalisation graphique Frédéric Néry Imprimeur IBL (Hendaye) ISSN 1293-6693 - juillet 2002

centre chorégraphique nationald’aquitaine en pyrénées atlantiques

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