numéro 27 - juillet/septembre 2005

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BULLETIN D’INFORMATION DU CENTRE CHORÉGRAPHIQUE NATIONAL / BALLET BIARRITZ / THIERRY MALANDAIN JUILLET – AOÛT – SEPTEMBRE 2005 SOMMAIRE ÉVÉNEMENTS 2 ACTIVITÉ 4 LA DANSE À BIARRITZ N°22 5 COULISSES 7 EN BREF 10 CALENDRIER 12 en Belgique, en Allemagne, en Suisse et en Espagne. Un nouveau programme associant Mozart à Gluck sera créé à Biarritz, tandis qu’à Paris, le Théâtre National de Chaillot accueillera le CCN. C’est un panorama de la Concha qui témoignera de la préfiguration d’un Ballet Biarritz Junior à San-Sebastián. Et, profitons de cieux changeants sur le Rocher de la Vierge pour vous informer que le ballet Création dont le titre portait à confusion depuis sa « création » s’intitule désormais Les Créatures. Mais, afin d’éviter d’autres erreurs, précisons qu’il s’agit uniquement de faire référence aux Créatures de Prométhée de Beethoven et non aux pin-ups de rêve qui sur les cartes postales s’exclament été comme hiver : « sea, sex and sun : I love Biarritz ! ». Thierry Malandain, juin 2005. ÉDITO Les cartes postales étaient jadis un média à part entière qui non seulement donnait à voir les sites les plus divers, mais rendait compte des événements ou présentait les gens dans leur activité quotidienne. Aujourd’hui, elles sont deve- nues ce que nous connaissons : un moyen d’écrire au dos de paysages de rêve et de dire qu'on « y a été ». Puisque nous y sommes, usons de ce subterfuge pour vous donner quelques nouvelles. De Biarritz, choisissons un soleil couchant sur le Port- Vieux, puisqu’à cet endroit Ballet Biarritz se produira en septembre. S’agissant du Temps d’Aimer, nous pourrions préférer une spécialité culinaire, vu que le festival promet un « temps des mets » gourmand. À moins qu’un cliché du Phare ne témoigne davantage de la politique chorégraphique de Biarritz. Citons, l’inauguration prochaine de trois studios de danse destinés au Conservatoire National de Région Bayonne Côte-Basque, tandis qu’une section « Art-Danse » ouvrira au lycée André Malraux. Afin de saluer nos tutelles et l’augmentation de leur soutien, privilégions le spectacle de la Grande plage couronnée d’un feu d’artifice. Enfin, c’est une vue de l’Hôtel du Palais qui conviendra au Cercle des Mécènes de Ballet Biarritz fondé récemment par notre Conseil d’administration. Pour évoquer la saison à venir, les sauts basques et les danseuses de flamenco brodées en Chine, annoncent des représentations en Asie, mais également aux USA, en Israël, Ci-dessus : Le Sang des Étoiles, Magali Praud, © Jose Usoz.

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Malandain Ballet Biarritz 2005

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Page 1: Numéro 27 - Juillet/Septembre 2005

BULLETIN D’INFORMATION DU CENTRE CHORÉGRAPHIQUE NATIONAL / BALLET BIARRITZ / THIERRY MALANDAINJUILLET – AOÛT – SEPTEMBRE 2005

SOMMAIRE

ÉVÉNEMENTS 2ACTIVITÉ 4LA DANSE À BIARRITZ N°22 5COULISSES 7EN BREF 10CALENDRIER 12

en Belgique, en Allemagne, en Suisse et en Espagne.Un nouveau programme associant Mozart à Gluck sera crééà Biarritz, tandis qu’à Paris, le Théâtre National de Chaillotaccueillera le CCN. C’est un panorama de la Concha quitémoignera de la préfiguration d’un Ballet Biarritz Junior àSan-Sebastián. Et, profitons de cieux changeants sur leRocher de la Vierge pour vous informer que le ballet Créationdont le titre portait à confusion depuis sa «création» s’intituledésormais Les Créatures. Mais, afin d’éviter d’autres erreurs,précisons qu’il s’agit uniquement de faire référence auxCréatures de Prométhée de Beethoven et non aux pin-upsde rêve qui sur les cartes postales s’exclament été commehiver : « sea, sex and sun : I love Biarritz ! ».

Thierry Malandain, juin 2005.

ÉDITO

Les cartes postales étaient jadis un média à part entièrequi non seulement donnait à voir les sites les plus divers,mais rendait compte des événements ou présentait les gensdans leur activité quotidienne. Aujourd’hui, elles sont deve-nues ce que nous connaissons : un moyen d’écrire au dos depaysages de rêve et de dire qu'on « y a été ». Puisque nousy sommes, usons de ce subterfuge pour vous donner quelques nouvelles.

De Biarritz, choisissons un soleil couchant sur le Port-Vieux, puisqu’à cet endroit Ballet Biarritz se produira en septembre. S’agissant du Temps d’Aimer, nous pourrionspréférer une spécialité culinaire, vu que le festival promet un« temps des mets» gourmand. À moins qu’un cliché du Pharene témoigne davantage de la politique chorégraphique deBiarritz. Citons, l’inauguration prochaine de trois studios dedanse destinés au Conservatoire National de RégionBayonne Côte-Basque, tandis qu’une section «Art-Danse»ouvrira au lycée André Malraux. Afin de saluer nos tutelles et l’augmentation de leur soutien, privilégions le spectaclede la Grande plage couronnée d’un feu d’artifice. Enfin, c’estune vue de l’Hôtel du Palais qui conviendra au Cercle desMécènes de Ballet Biarritz fondé récemment par notreConseil d’administration.

Pour évoquer la saison à venir, les sauts basques et lesdanseuses de flamenco brodées en Chine, annoncent desreprésentations en Asie, mais également aux USA, en Israël,

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Ci-dessus :Le Sang des Étoiles,Magali Praud,© Jose Usoz.

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ÉVÉNEMENTS

Le Sang des Étoiles à la Gare du MidiLes 11 et 12 août 2005 à 21h00 durant le StageInternational de Danse de Biarritz, Ballet Biarritzdonnera deux représentations de sa dernière production intitulée Le Sang des Étoiles.«Le Sang des Étoiles est une pièce sublimement dansée, accompagnéede musiques extraordinaires, comme les Chants du compagnon errantde Mahler ou un extrait de la Bayadère de Minkus, dont l'andante del'acte III, qui semble mièvre dans le ballet classique, prend ici une touteautre dimension. Alors, l'histoire de Zeus, dans tout cela, on a tendanceà l'oublier. Mieux vaut se laisser aller et profiter de la beauté du geste,de la justesse des musiques, de l'équilibre des atmosphères. Ce balletforme un tout dynamique, avec de belles surprises scénographiques. Ilest ramassé en une heure, d'où une impression de densité. Il a l'avan-tage de pouvoir plaire à tous les âges : chacun, selon ses références, ytrouvera de quoi alimenter son imaginaire. » […] Le Figaro Magazine,François Deletraz, 2004.

Musique Gustav Mahler, Johann Strauss, Emile Waldteufel,Ludwig MinkusChorégraphie Thierry Malandain Décor et costumes Jorge GallardoConception lumière Jean-Claude AsquiéCoproduction Grand Théâtre de Reims, Teatro Arriaga de Bilbao,Esplanade Opéra Théâtre de Saint-Étienne / partenaire permanent,Association Les Amis de Ballet Biarritz

BilletterieOffice du Tourisme de Biarritz (Javalquinto, Square d’Ixelles) Tous les jours de 10h à 19h / Tél : 05 59 22 44 66 / Fnac www.fnac.com / Carrefour, France Billet Tél : 0 892 683 622/ www.Ticketnet.fr Tél : 0 892 69 70 73 / Virgin Bayonne / Centre Culturel Leclerc AngletPlein tarif : 25 € / tarif réduit : 18 € (Carte Biarritz Culture, Les Amis du Théâtre, Les Amis duMusée de Guéthary, Les Amis d’Arnaga, Scène Nationale de Bayonne, Tournées Charles Barret,groupe de 10 personnes, parents d’élèves des écoles de danse, des scolaires sensibilisés par leCCN et du Conservatoire National de Région de Bayonne) / tarif jeune : 10 € (moins de 18 ans,Carte étudiant, Carte Jeune, demandeurs d’emploi, élèves écoles de danse, du ConservatoireNational de Région de Bayonne et scolaires sensibilisés par le CCN) / Carte Synergie 2000 : 15 €/ Amis du Ballet Biarritz : 16 €

Le Sang des Étoiles,Nathalie Verspecht et Roberto Forleo,© Julien Palus.

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Les Créaturesau Port-VieuxLe 18 septembre à 22h00, dans le cadre du festivalLe Temps d’Aimer qui se déroulera à Biarritz du 9 au 17 septembre 2005 sous la directionartistique de Filgi Claverie, Ballet Biarritz présenteraLes Créatures sur la plage du Port-Vieux.

Musique Ludwig van Beethoven (Les Créatures de Prométhée)Chorégraphie Thierry Malandain Décor et costumes Jorge GallardoConception lumière Jean-Claude AsquiéCoproduction Grand Théâtre de Reims, Teatro Arriaga de Bilbao,Esplanade Opéra Théâtre de Saint-Étienne / partenaire permanent,

Informations Biarritz Culture, tél. : 05 59 22 20 21

« Une chorégraphie bouillonnante, explosive parfois, physique etexpressive, parlant d’humanité, d’amour, de mort et de renaissance, decet éternel recommencement. Hommes et femmes s’y confondent dansune unité de costumes, s’affrontent et s’aiment, se multiplient tandisque l’histoire de la danse sert de fil rouge. De la glaise est né l’homme,de l’homme est né la danse, d’un duo le mal s’est emparé. Depuis, ladanse cherche le paradis perdu et nous avons le sentiment de l’avoirtrouvé sous les pas de quelques magnifiques danseurs ».L’Indépendant, Jean-Michel Collet, 2005.

Informations Arcachon Culture, tél. : 05 56 22 01 10

La Gigabarre à Biarritz

Toujours dans le cadre du festival Le Temps d’Aimeret en partenariat avec Biarritz Culture, les 11 et18 septembre à 11h00, Richard Coudray, maîtrede ballet au CCN et le pianiste Alberto Ribera proposeront une Gigabarre de danse classiquesur la promenade de la grande plage.

Les Créatures,Christophe Roméro,© Jose Usoz.

Cadences à ArcachonDans le cadre du festival Cadences qui se dérouleraà Arcachon du 23 au 28 septembre 2005 sous la direction artistique de Benoît Dissaux, Ballet Biarritzanimera une Barre sur la plage le 25 septembre2005 à 11h30. La veille, à 16h00, la compagnieMaritzuli de Claude Iruretagoiena, compagnie de danse traditionnelle en résidence au CCN proposera La Pamperruque, une danse de pleinair originaire de Bayonne qui vit le jour à l’aube duXVIIIe siècle.

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ACTIVITÉ

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Les temps fortsEn Grande Bretagne, Ballet Biarritz a présenté Hommage aux BalletsRusses les 11 et 12 mars dans le cadre du Woking Dance Festival.Grèves en France, départ improvisé de Genève à destination deLondres, arrivée de la compagnie trois heures avant le début de lareprésentation. En Hongrie, présentation du même programme le18 mars au Théâtre Thalia de Budapest, applaudissements enthousias-tes orchestrés à la hongroise. Le 20 avril à Biarritz, présentation duBoléro de Ravel chanté par le chœur d’hommes Oldarra. À Reims, dansle cadre du partenariat associant le Grand Théâtre au CCN, standingovation le 21 mai pour Le Sang des Étoiles. Le lendemain, le spectacleest précédé d’une présentation du travail de sensibilisation réalisé parDominique Cordemans auprès de scolaires, d’élèves d’écoles de danseprivées et des conservatoires de Reims, Châlons en Champagne, Troyeset Charleville-Mézières. Soixante-cinq personnes en scène.Luxembourg, les 24, 25 et 26 mai, à guichet fermé, dernières représen-tations d’Hommage aux Ballets Russes. Le traité de constitution génèreau sein de la compagnie quelques débats passionnés. À Biarritz, le3 juin, présentation du travail de sensibilisation réalisé par DominiqueCordemans et Adriana Pous auprès de scolaires du Pays Basque fran-çais et espagnol. Classe de Pascale Seguela (École Publique de St Péesur Nivelle / Amotz), de Sara Valenzuela (Escuela Urdax / Zugarramurdi),d’Isabelle Labat (École Victor Duruy de Biarritz), de Laure Ramos (Écoledes Pyrénées de Biarritz) et d’Isabelle Baziard (École Paul Bert deBiarritz). Cent personnes en scène. Le lendemain, dans le cadre d’unesoirée intitulée Matisse, la Danse organisée par les Amis du BalletBiarritz, la Gare du Midi accueille Jean-François Larralde, Conservateurdu Musée de Guéthary, la pianiste Marina Pacowsky, la soprano IsabelleLopez. Des danseurs (Annalisa Cioffi, Silvia Magalhaes, Magali Praud,Nathalie Verspecht, Giuseppe Chiavaro, Frederik Deberdt, Miguel PlaBoluda et Richard Coudray) sous la houlette de Gaël Domenger s’empa-rent de la scène pour quelques improvisations. Enfin, du 13 au 24 juin,Ballet Biarritz était en Russie, mais nous évoquerons cette tournée uneprochaine fois.

Un Hommage aux Ballets RussesEn 2001, le planning du Ballet Biarritz n’offrant pas le temps nécessaireà la création d’un nouveau spectacle, nous décidions de reprendre deuxballets du répertoire de la Compagnie Temps Présent : Pulcinella (1991)et L’Après-midi d’un faune (1995) et d’y joindre deux nouvelles œuvres :Boléro et Le Spectre de la rose. Dix jours suffirent pour monter le pre-mier, autant pour revisiter le livret du second, et un mois plus tard, nousprésentions Un Hommage aux Ballets Russes à Biarritz. Le spectaclevoyagea ensuite à travers le monde : Madrid, New York, Singapour,Moscou, Beyrouth, Budapest, Ankara, Kuopio… Après quatre saisons etcent-vingt sept représentations, il nous a semblé opportun de mettre unterme à la diffusion de ce programme. Certaines œuvres lui survivront,mais Pulcinella, dansé deux cent onze fois depuis sa création a méritéune bonne retraite. Et, si depuis sa reprise en 2001, le rôle titre connutrois distributions, Cyril Lot, Roberto Zamorano et Mikel Irurzun, il fautsaluer Nathalie Verspecht qui par tous les temps, en matinée et en soi-rée, interpréta cent cinquante deux fois le rôle de Pimpinella.

Matisse,la Danse,© Olivier Houeix.

Présentation du travail de sensibilisation réalisé par Dominique Cordemans auprès de scolaires,© Olivier Houeix.

Pulcinella,Nathalie Verspecht et Mikel Irurzun,© Philippe Hurlin.

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Plagesd’histoires

La baronne de Biarritzou le délire des jambes

La danse à Biarritz # 22

au Bal Mabille propose une variante intitulée le cancan excentrique.La vie de Céleste Mogador est un roman, enfant de la rue, prostituée à quinze ans, célébrité littéraire, elle finira comtesse de Chabrillan,avant de mourir dans la misère. Entre temps, comme Rigolboche, ellefait le bonheur des bals publics qui fleurissent à Paris. Lieux populairesde fréquentation plus ou moins «honnêtes», on y rencontre, selon l'endroit,des étudiants, des artistes, ou des messieurs qui paient pour desdames venues là pour mener la danse. On charme et on « chahute ».Le chahut est la danse par excellence ; danse fantaisiste, sensuelle,passionnée, qui se prête aux improvisations les plus hardies. C’est l’artde lever la jambe, tandis que le cancan est l’art de lever sa jupe.En hiver, ces dames fréquentent le Bal de l’Opéra, l’été on les retrouveà Mabille et au Château des Fleurs. Elles se nomment Alice laProvençale, Alida Gambilmuche, Eugénie Trompette, Pauline l’Arsouille,Henriette Zou-Zou ou Eugénie Chichinette. On les appelle les lorettes.«Ni tout à fait célibataires, ni tout à fait mariées » selon l’illustrateurPaul Gavarni, elles se différencient des ouvrières : les grisettes. Parmices demi-mondaines résidant autour de Notre Dame de Lorette, certai-nes ont reçu une éducation, et pour obtenir une juste considération,elles ajoutent à leur nom un titre aristocratique. C’est le cas de la mar-quise de Rouvray dont la beauté des mollets et la souplesse de la hancheenflammèrent son époque. Quant à la baronne de Biarritz, nulle ne levala jambe avec plus de naturel et d’élasticité. «Elle n’est pas jolie.Je puis d’autant plus le dire, que chacun est de cet avis. Frisant la tren-taine, elle a de beaux restes. Cela a été toute sa vie ainsi. Quand elleavait seize ans, tout le monde disait : voilà une femme qui a dû être bienjolie. Non pas qu’elle paraisse vieille, mais elle est de cette race defemmes qui ont l’air d’avoir été jolies avant la naissance. Genre defemmes que je me permettrai d’appeler : les beautés de la veille.La baronne est une bonne fille ; bohême par instinct, elle aime la libertéet le sans-façon» raconte Rigolboche. Entre temps, le cancan, dansecontestataire, joyeuse et endiablée, va connaître la censure au passagede la révolution de 1948 et les répressions de la Commune. Puis, il res-surgit, incarnant « la fantaisie parisienne». Aux alentours de 1860,Charles Morton invente à Londres le terme de French Cancan. Il vaalors être récupéré et exploité par les entrepreneurs de spectacles,perdant son caractère revendicatif. Les cancanières devront alors porterun vêtement de dessous comme les danseuses de ballet. «Un entre-deux bleu de ciel, constellé d’étoiles d’or ». Ailleurs, comme à la

«Ça c’est Paris ! » s’exclame Mistinguett dans unfilm de Christian Jaque où elle interprèteMarguerite Badel, dite Rigolboche, une danseusede cancan qui fit florès sous le Second Empire.Né de la rue dans les années 1830, le cancan est une danse populaired’improvisation, ainsi dénommée par analogie au dandinement ducanard ou bien en raison de son bruit exagéré (colporter des cancans).Expression d’une critique sociale à résonance politique, «Le cancannéglige, dédaigne, repousse tout ce qui peut rappeler la règle, la régu-larité, la méthodique. Un esprit libéral de mes amis, affirme que le cancanest un produit de 1789. En effet, c’est avant tout une danse libre » confieRigolboche dans ses mémoires. Un certain Chicard, danseur et meneurde spectacles l’introduit au Bal Mabille, l’un des lieux du divertissementparisien. C’est alors une forme de quadrille interprété par des couplesà partir de pas connus où les danseurs, à tour de rôle, exécutent desfigures excentriques. Aux alentours de 1845, Céleste Mogador, danseuse

Rigolboche,© Petit & Triquart,Circa 1860

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Closerie des Lilas où la liberté est plus grande, on n’aura pas besoin depareilles précautions. Les règles du cancan vont s’élaborer au fil dutemps et en dehors de l’école fondée par Nini pattes en l’air à la fin duXIXe siècle, la tradition sera exclusivement orale, les anciennes montrantaux nouvelles des figures souvent empruntées au vocabulaire militairecomme la présentation des armes, le pas de charge, l’assaut, la mitrail-lette, le pied derrière la tête et, pour finir, le grand écart. Ainsi,Rigolboche et autre baronne de Biarritz transmettront la fantaisie deleurs jambes à Grille d'Égout, Étoile Filante, Môme Fromage, la Goulueou à Mélinite, plus connue sous le nom de Jane Avril. Fille d’un italienissu de la noblesse et d’une demi-mondaine, elle entame sa carrière dedanseuse au Jardin de Paris, avant de danser au Moulin Rouge où en1890 Toulouse Lautrec fait sa connaissance. Cette même année, durantl’été alors qu’il séjourne à Taussat-les-Bains, sur les rives du Bassind’Arcachon, le peintre vient en excursion à Biarritz. On y danse seulementla valse et la polka. Le cancan arrivera plus tard avec Gaîté parisiennede Léonide Massine que présente l’International Ballet of the marquisede Cuevas dirigé par Raymond Larrain depuis la mort du marquis.Le 25 janvier 1962, sur la scène du Casino Municipal, aux accents de lamusique d’Offenbach, dans des costumes de Karinska s’inspirant deWinterhalter, peintre favori de l’impératrice Eugénie, Gaîté parisiennerestitue une ambiance chère à notre aristocratique danseuse.«Capricieuse comme les blondes, la baronne de Biarritz a les premiers

mouvements excellents. Mais, chez elle, comme chez les diplomates,il parait, les réactions sont toujours mauvaises. Je puis en donner unexemple. Un jour à Blois, elle se prit de pitié pour un petit savoyard quilui demandait la charité. Comme elle avait du temps à perdre, elle lepria de raconter son histoire, ce que le petit fit d’une manière si tou-chante que les assistants faillirent pleurer. La baronne émue récoltadeux louis qu’elle donna au gamin. Sa générosité aurait pu s’arrêter là ;elle alla encore plus loin. Dans un élan superbe, elle déclara qu’ellel’adoptait pour son fils. Elle lui dit de l’appeler sa tante dans le monde,le fit habiller avec élégance, et pendant un mois ce fut un amour materneleffréné ; tout le monde s’entretenait de sa bonne action. Deux moispassèrent, on l’entendait moins souvent parler de son adopté ; il avaitcessé de dîner à table, de sortir avec elle. Au reste, personne ne demandaitplus de ses nouvelles. Les courses qui allaient avoir lieu avaient changéle cours de ses idées. La baronne ne manqua pas d’y assister, elle vintdès le premier jour dans une voiture de chez Briand. Mais quelle fut lasurprise quand on vit le petit savoyard en culotte courte et livréeorange, juché derrière la voiture. La baronne en avait fait son groom!»rapporte Rigolboche.

Sources : Mémoires de Rigolboche – Marguerite Badel, 1860Physionomies parisiennes – Anonyme, 1860.

À gauche, Ces Dames, © Petit & Triquart, Circa 1860.En haut à droite, La Goulue, Circa 1890.En bas à droite, Jane Avril, Circa 1890.

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COULISSES

CCN : c’est quoi le studio de danse?

Évoquer le studio de danse, lieu essentiel à l’activité du CCN,invite à un détour par l’œuvre d’Edgar Degas tant le peintrerestitue des situations familières. On ne parlait pas alors de

studio de danse, l’expression est récente. Les toiles s’intitulent :Classe de danse, Salle de répétition ou Salle de danse, mais cestermes désignent toujours l’endroit où le danseur travaille quoti-diennement. Le tableau intitulé l’Examen de danse montre lemaître de ballet Louis Mérante (1828-1887) s’adressant à unedanseuse tandis que d’autres ballerines s’exercent à la barre ous’intéressent à la conversation. La scène se passe en 1872 aufoyer de la danse de l’ancien Opéra de Paris, situé rue le Pelletier.La salle spacieuse, parcourue de barres et munie d’un miroir rappelle une configuration actuelle. Le plancher est probablementincliné comme l’étaient les plateaux des théâtres. Une conceptionremontant au XVIIe siècle, où pour offrir une meilleure vue aupublic, les théâtres dits à l’italienne disposaient de scènes enpente. Pour s’y accoutumer, les salles de danse étaient inclinées,favorisant les expressions techniques : descendre à la face etremonter au lointain. Un vocabulaire toujours en usage, même siles théâtres récents n’ont plus de pente. Aujourd’hui encore, lesplanchers sont constitués de lames de bois posées sur lambourdes.Une technique garantissant la sécurité et le confort, notammentlors de la réception des sauts. Depuis une trentaine d’années, lesplanchers sont recouverts d’un tapis conçu spécialement pour ladanse. C’est un agrément supplémentaire, car il était courantjadis d’être victime d’échardes ou d’un sol trop glissant. Pour pallier à ce dernier inconvénient, on mouillait le bois avec del’eau. C’est pourquoi dans les tableaux de Degas, un arrosoirtraîne parfois. Plus tard, on utilisa la colophane, une résine friablede couleur ambre, que l’on dépose sous les chaussons. On l’utilise

également en lutherie, ce qui nous amène au personnage se trouvant assis au côté de Mérante. Il tient dans ses mains unviolon. Sa dimension est celle que nous connaissons. Mais, auxXVIe et XVIIe siècles, les maîtres de danse utilisaient un violon pluspetit : la pochette. L’instrument tirait son nom de sa propriété à tenir dans la poche pendant que le maître de danse montrait lespas avant de les accompagner. C’est vers les années 1880 quel’accompagnement des leçons et des répétitions se fera aupiano. Aujourd’hui, seules les grandes compagnies se produisantavec orchestre, répètent au piano. Pour les autres, la musiqueenregistrée a remplacé le pianiste. Par contre, sa présence estnécessaire pendant la leçon. Ainsi les exercices peuvent êtreeffectués plus ou moins vite, on peut s’arrêter ou reprendre à lademande. Rappelons qu’une leçon de danse classique, quelquesoit son niveau, se déroule en deux temps distincts. Elle com-mence à « la barre » par des exercices préparant le corps. On sesert alors d’une barre comme support pour se concentrer sur

Le foyer de la danse, Edgar Degas, 1872.

Le grand studio de la Gare du Midi,© Olivier Houeix.

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COULISSES

Yves Kordian : qui c’est celui-là?

Né en Alsace, j’ai étudié la danse au Conservatoire deStrasbourg, auprès d’Alain Champion et Jean-Claude Ruiz.Ensuite, à l’âge de seize ans, j’ai été engagé à l’Opéra de Lilleavant de rejoindre quatre ans plus tard le Ballet Royal de Wallonieque conduisait Jorge Lefèvre. Puis, ce fut le Ballet ThéâtreFrançais de Nancy sous la direction d’Hélène Traïline et Jean

Albert Cartier. Au sein de cette compagnie, j’ai dansé les œuvresde nombreux chorégraphes comme Kylian, Balanchine, Massine,Fokine… Mais mon plus beau souvenir reste d’avoir été le partenairede Maïa Plissetskaïa dans Phèdre de Lifar. C’est également àNancy que j’ai dansé dans la première chorégraphie de ThierryMalandain. Deux ans plus tard, en 1986, nous fondions laCompagnie Temps Présent. Une folle entreprise, car nous étionshuit jeunes danseurs ne sachant que danser. Comme chacundevait assumer d’autres responsabilités, sans formation particu-lière, je me suis occupé des finances. À dire vrai, j‘étais plutôtcigale avant de devenir fourmi. Mais au fil du temps, apprenantsur le tas, je me suis peu à peu familiarisé avec la fonction d’administrateur. Il va sans dire que nous étions loin du confort et de la sécurité offerte par le Ballet Théâtre Français de Nancy.Mais retrouver ce type d’environnement a toujours été notreobjectif. En attendant, devenus intermittents du spectacle, il fallus’initier aux méandres d’un système qui contribua à notre existence. Les autres ressources financières provenaient dessubventions attribuées par nos tutelles d’alors et des recettesprovenant de la vente des spectacles. Ainsi, immédiatement, j’aiété confronté aux demandes de subventions, aux formalités entous genres et à la négociation des contrats, même si nous avonsbénéficié très tôt du concours d’un agent artistique : GérardSayaret. Après les représentations, les directeurs de théâtreétaient souvent surpris de devoir remettre le chèque à un admi-nistrateur à peine démaquillé. C’était pire lorsque j’interprétaisMadame Tartaglia dans Pulcinella.

© Olivier Houeix

la bonne exécution des positions. Ordinairement fixée au mur, cetobjet apparaît au début du XIXe siècle. Carlo Blasis, danseur et pédagogue mentionne son usage en 1830. «L’élève, dans lespremiers exercices, doit poser ses mains sur un appui,de manière à se tenir droit et à employer alternativement l’une et l’autre jambe. Quand il a acquis un peu de facilité, il n’a pasbesoin de la main pour se soutenir ». Ce qui est moins vraiaujourd’hui, puisque c’est après une quarantaine de minutespassées à la barre, que le danseur la quitte pour travailler au «milieu ». Là, au centre de la salle, il enchaîne des exercicesdont la difficulté est croissante. On parlera d’adage, de pirouettes,de petits sauts ou de grands sauts. Le danseur les exécute faceà un miroir, lui permettant de se corriger. Mais au-delà de sa propre image, c’est le regard du public qu’il imagine. Avant,il affronte celui du professeur. Jadis, comme le montre le tableau,celui-ci disposait d’un bâton dont il se servait pour corriger oubattre la mesure. Un studio de danse est souvent encombré d’ac-cessoires, mais aussi de chaises. Dos au miroir, elles attendent le visiteur ou serviront de poste de commandement au maître de ballet ou au chorégraphe durant la répétition. Le professeur en profite, il peut de cet endroit indiquer l’exercice. Pour se faire

il utilise parfois uniquement ses mains, nommant les pas tout enindiquant le tempo avec la voix. Face à lui, les danseurs mémo-risent l’enchaînement avec ce procédé mnémotechnique rappe-lant le langage des sourds-muets. C’est «marquer avec lesmains ». Après les applaudissements saluant traditionnellementla fin de la leçon, le studio va accueillir les répétitions. Selon lescirconstances, on créera une nouvelle chorégraphie, ou bien il s’agira de répéter un programme à l’affiche. À la Gare du Midi,le CCN dispose de deux studios occupés par les danseurslorsqu’ils sont à Biarritz. Ces espaces sont également mis à dis-position des compagnies reçues en résidence dans le cadre del’accueil studio, utilisés lors de stages ou en soirée par la com-pagnie Maritzuli de Claude Iruretagoiena. Le studio de danse estpar excellence le lieu d’une quête artistique où sans relâche,il sera question d’effort, de dépassement de soi, d’engagementau service d’un art que le miroir efface aussitôt. «L’art, c’est le même mot qu’artifice, c'est-à-dire une chose trompeuse.Il doit donner l’impression de la nature avec des moyens faux ;mais il faut que cela paraisse vrai », pensait Edgar Degas.

Sources : Degas et la Danse de Jill DeVonyar & Richard Kendall

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Création d’une option «art-danse» au Lycée André Malraux Depuis trois ans, le lycée André Malraux de Biarritz mène unepolitique d’ouverture à la danse, à travers notamment des par-cours culturels conduits par la compagnie Elirale de PantxikaTelleria. À la rentrée prochaine, cet établissement dirigé parBernard de Monck d’Uzer proposera une option «art-danse»destinée aux sections littéraires. Elle ouvrira en seconde, avectrois heures hebdomadaires, et se poursuivra jusqu’en termi-nale à raison de cinq heures par semaine. Les vingt élèvesretenus, issus des cinq départements aquitains recevront uneformation chorégraphique, musicale et d’histoire de l’art béné-ficiant d’un coefficient six à l’épreuve du baccalauréat. C’estune nouveauté au sein de l’Académie de Bordeaux, et le CCN,tout comme les enseignants concernés, notamment AgnèsBatty, professeur d’EPS, y sont associés. Au sein de notreéquipe, c’est Adriana Pous et Gaël Domenger qui mèneront àbien ce projet soutenu par le Rectorat de Bordeaux, le Conseilrégional d’Aquitaine, la DRAC Aquitaine et la ville de Biarritz.Un projet que nous développerons dans notre prochain Numéro.

Préfiguration d’un Ballet Biarritz JuniorDepuis 2000, avec l’appui de la Diputación Foral de Gipuzkoa,de la Ville de Donostia/San-Sebastián et du Gouvernementautonome Basque, le CCN développe un projet participant à sonrayonnement transfrontalier. Le travail de Ballet Biarritz estainsi secondé par un Centre de sensibilisation à la Danse fonc-tionnant de façon permanente tant en France qu’en Espagne :il organise de nombreuses sessions de formation en directiond’un public de non-initiés ainsi que pour les professionnels.Dans ce cadre, la préfiguration d’un Ballet Junior sera mise enplace à partir de septembre 2005 à Donostia/San-Sebastiánpour une période de six mois. L’objectif étant à terme d’offrir àde jeunes danseurs l’opportunité d’accéder à une formationprofessionnelle. Une audition destinée aux danseurs(es) nésentre 1983 et 1987 est prévue à cet effet le 3 juillet 2005 à 10hà Donostia/San-Sebastián. Une initiative que nous développeronsdans les pages de notre prochain Numéro.

Informations : Ballet Biarritz / Sabine Lamburu, chargée decommunication, Tél. : 05 59 24 67 19.

Après huit années partagées entre la scène et les obligationsadministratives, j’ai mis un terme à ma carrière de danseur pourme consacrer exclusivement à l’administration en 1994 à Saint-Étienne. Ce fut un soulagement, car désormais je pouvais assurerune permanence au bureau, prendre des rendez-vous, chercherdes spectacles, enfin gérer plus sereinement un ensemble quientre temps était passé à douze danseurs. Pour anecdote, j’ai pume laisser pousser la barbe, imaginant que cela ferait plussérieux. En 1998, lorsque Thierry Malandain a été nommé à Biarritz, comme tous, j’ai suivi. Certes, au regard de mon parcours quelque peu atypique, il y eu au départ des réticencesau fait que je devienne l’administrateur du CCN, jusqu’aumoment où quelqu’un fit remarquer qu’après avoir occupé ceposte sans dommage dans des conditions pas toujours évidentes,on devait me laisser une chance. Depuis lors, avec le Présidentdu Conseil d’administration, Pierre Durand, et les tutelles du CCN,je m’attache au développement du projet artistique de ThierryMalandain ; cela fera bientôt vingt ans !

À Biarritz, entouré de Rhania Ennassiri, comptable, de FrançoiseGisbert, chargée de diffusion, de Sabine Lamburu, chargée decommunication, d’Isabelle Larre au secrétariat, de DominiqueCordemans, chargée de la sensibilisation et de Françoise Dubuc,chargée des relations internationales, mon activité s’étend surdes domaines, tels que la gestion financière, celle du personnelartistique, technique et administratif : trente-cinq personnes partagées entre permanents et intermittents du spectacle dontl’objectif est de répondre aux missions attribuées à notre structure.Il faut y adjoindre, notre dimension transfrontalière, un secteur oùofficient Filgi Claverie, administrateur délégué, Sofia Alforja,assistante administrative et Adriana Pous chargée de la sensibi-lisation. La production de spectacles étant la raison d’être duCCN, aidé de trois agents artistiques : Didier Le Besque, ThierryDuclos et Boris Traïline, je mets en place des coproductions,gère le planning général de l’activité du Ballet et me déplace sou-vent pour rencontrer tous les gens susceptibles d’accompagnernotre projet. En fait, le travail ne manque pas et quelque soit l’endroit où nous nous trouvons, j’ai toujours l’ordinateur portableavec moi pour mettre à jour un bilan, préparer des courriers ou tant d’autres choses. Ce qui m’anime, c’est de voir le rêve quenous partagions à Nancy se réaliser. Certes en raison du styledéfendu par Thierry Malandain, il fallut combattre, profiter desencouragements et se relever des épreuves. Mais aujourd’hui,lorsque le rideau se lève, à Biarritz ou ailleurs, que la salle est pleine et enthousiaste, en songeant à nos débuts, à notre naïveté, je suis satisfait. Certes rien n’est jamais acquis, il fautsans cesse aller de l’avant, mais courir après les rêves est devenumon passe-temps.

INFOS

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nale du CCN et bénéficiera decontreparties en terme de billette-rie. À ce jour, l’Atelier du Chocolatde Bayonne de Mme et Mr Andrieu,le Casino Barrière de Biarritzdirigé par Mr Barberis, l’entre-prise 64 de Mme et Mr Wargnier,Atlantica dirigé par Mr Darrigrandet l'Hôtel du Palais dirigé par Monsieur Leimbacher,ont accepté de soutenir l’actiondu Ballet Biarritz.

05 07Prix du Patrimoine RégionalAttribué par La FondationSociétariat de la Banque

EN BREF

Populaire du Sud-Ouest, BalletBiarritz a reçu à Saint-Jean-de-Luz, le 13 avril dernier le Prixspécial du jury (Prix du patri-moine régional) pour son specta-cle intitulé : Le Sang des Étoiles.(photo 07, © Olivier Houeix)

06 Les Amis du Ballet BiarritzFondée en février 2004,l’Association Les Amis du BalletBiarritz présidée par ColetteRousserie soutient entre autresobjectifs les productions du CCN.À cet effet, elle vient de conclureune convention de partenariat sur trois ans avec la Société

Générale, groupe Pays Basque-Sud Landes représenté par Philippe Naudet.

02 03 On en parle La revue Pays Basque Magazinea consacré quelques pages de sa dernière édition à Rosa Royo(photo 03, © Jose Usoz).Native de Bilbao, Prix d’honneurdu Conservatoire Royal de Madrid, Rosa Royo a étésoliste principale au Ballet de Victor Ullate, puis invitée parla compagnie La-La-La HumanSteps d’Edouard Lock avant de rejoindre Ballet Biarritz

01 Cercle des Mécènes du Ballet BiarritzLe Ballet Biarritz est éligible à la loi dite «Aillagon» du 1er août 2003 relative aumécénat culturel. Dans le cadrede ce dispositif permettant uneréduction fiscale de 60% dumontant versé par les entreprisesou les particuliers, le Conseild’administration du CCN, présidépar Pierre Durand vient de fonderle Cercle des Mécènes du BalletBiarritz. Outre les avantages fiscaux offerts, le nom des entre-prises versantes sera associé à l’activité nationale et internatio-

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EN BREF

en 2001. Enfin, pour célébrer le vingtième anniversaire du Festival Madrid en Danza,la Communidad de Madrid vientde publier un ouvrage (photo 02)dont la couverture est illustréed’une photographie d’Olivier Houeixreprésentant Les Créaturesprésentées tout récemment à Madrid.

04 Transfert : Christophe RoméroAprès avoir étudié auConservatoire National Supérieurde Lyon et auprès d’HuguettePaio et Richard Rock à

l’Académie de Danse deMontélimar, c’est à Rouen,au Théâtre des Arts-Opéra deNormandie qu’il débute sa carrière. L’année suivante,il rejoint la Compagnie TempsPrésent à Saint-Etienne, puisBallet Biarritz en 1998. Depuishuit saisons, Christophe est l’in-terprète de mes chorégraphies.Un chiffre dont le graphismearrondi renvoie à la sensualitéqui émane de sa danse. Telle unesculpture antique avec une peausemblable au marbre et un profilgrec, c’est naturellement dansL’Après midi d’un faune qu’il

connaît tous les succès. Figurantau palmarès des danseurs ayantmarqué 2001 pour le magazineanglais Dance Europe, tandis que le journal newyorkaisNewsday, lui attribuait la palmede la prestation la plus attractivede l’année 2002. Mais en soncentre, le huit dessine une croixavec laquelle Christophe a mar-qué d’autres rôles commeCasse-Noisette et tous les balletscréés depuis le jour où il entradans la compagnie. Le huit veuttout savoir, tout découvrir,c’est un être infatigable qui aimese déplier pour élargir le cercle

de ses connaissances,se coucher pour rêver à l’infini.En quête de ce nouvel horizon,Christophe nous quitte pourrejoindre le Ballet d’Europe dirigéà Marseille par Jean-Charles Gil.Je le remercie pour ce qu’il nousa donné durant ces huit annéeset lui souhaite tout de bon pour ce neuf attendu.Thierry Malandain

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www.balletbiarritz.com

Président Pierre DurandTrésorier Marc JanetSecrétaire Paul BarrièreArtistiqueDirecteur / chorégraphe Thierry MalandainMaître de ballet Richard CoudrayAssistante à la direction artistique / Relations internationales Françoise DubucResponsable sensibilisation Dominique CordemansResponsable sensibilisation /Mission transfrontalière Adriana Pous OjedaDanseurs Véronique Aniorte, Camille Aublé,Giuseppe Chiavaro, Annalisa Cioffi, Frederik Deberdt,Gaël Domenger, Roberto Forleo, Cédric Godefroid,Mikel Irurzun del Castillo, Silvia Magalhaes,Miguel Pla Boluda, Magali Praud, Christophe Romero,Rosa Royo, Nathalie VerspechtProfesseur invité Angélito LozanoPianistes Alberto Ribera, Miyuki Brickle, Corinne VautrinAdministratifAdministrateur Yves KordianAdministrateur délégué /Mission transfrontalière Filgi ClaverieAssistante administrative / Chargée de diffusion Françoise GisbertAssistante administrative /Mission transfrontalière Sofia AlforjaChargée de communication Sabine LamburuComptable principale Rhania EnnassiriAccueil-secrétariat Isabelle LarreTechniqueConcepteur lumière / Directeur de la production Jean-Claude AsquiéRégisseur général Oswald RooseRégisseur lumière Frédéric BéarsCostumière Véronique MuratRégie costumes / Couturière habilleuse Karine PrinsResponsable construction décors Michel PocholuTechnicien plateau Chloé BreneurTechnicien lumière Frédéric EujolTechnicien son Jean-François SoutoulTechniciens-chauffeurs Jean Gardera, Anthony MotaTechniciennes de surfaces Annie Alégria, Ghita BalouckNuméroDirecteur de la publication Thierry MalandainCréation graphique Jean-Charles FedericoImprimeur Imprimerie SAI (Biarritz)ISSN 1293-6693 - juillet 2002

Gare du Midi23, avenue Foch – F-64200 BiarritzTél. : +33 5 59 24 67 19Fax : +33 5 59 24 75 [email protected]

CALENDRIER / JUILLET-AOÛT-SEPTEMBRE 2005

REPRÉSENTATIONS EN FRANCEJE 11/08 Biarritz Le Sang des Étoiles

VE 12/08 Biarritz Le Sang des Étoiles

DI 18/09 Biarritz Les Créatures Festival Le Temps d’Aimer

JE 22/09 Pau Le Sang des Étoiles Congrès national Banque Populaire

Le Sang des Étoiles,Nathalie Verspecht et Christophe Roméro,© Jose Usoz.