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CARNET DU DéVELOPPEMENT VOTRE OUTIL D’AIDE à LA DéCISION Comité Régional de Développement Touristique d’Auvergne pro.auvergne-tourisme.info Touristes ou résidents, quelles sont les attentes des usagers ? Du constat à la qualification, comment valoriser un site de baignade pour en faire un réel attrait touristique ? Sites de baignade N°1 novembre 2013

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C a r n e t d u d é v e lo p p e m e n tV o t r e o u t i l d ’ a i d e à l a d é c i s i o n

comité régional de développement touristique d’auvergne pro.auvergne-tourisme.info

touristes ou résidents, quelles sont les attentes des usagers ?du constat à la qualification, comment valoriser un site de baignade pour en faire un réel attrait touristique ?

Sites de baignade

n°1novembre 2013

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Mot de la rédaction

SourcesCRT Bourgogne / Cabinet Adoc / CDT du Lot / Conseil général du Lot / MLV Conseil / Ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Vie Associative / Ministère des Affaires Sociales et de la Santé / CNDS, Direction des Sports, INSEP, MEOS / TNS Sofres / Rhône-Alpes Tourisme / Journal des Maires / J. Duchemin, P. Heath - TSM / ARS Auvergne / Pavillon Bleu / Bureau Veritas / Anses / Ifremer

Crédits photos, cartes, illustrationsMon43.fr / P. Soisson / D. Frobert / J. Damase / F. Cormon / A. Tichit / OT Aydat / OT Sancy Artense / Mairie La Tour d’Auvergne / Saint-Dizier Environnement / Pavillon Bleu / CAUE Allier - R. Rateau / J. Lancrenon - T. Racault / V. Miramand - F. Watel / IGN / CRDTA / CRDTA - Phovoir / ARS Auvergne

Directeur de la publication : André CHAPAVEIRE – Responsable de la rédaction : Jean-François JOBERT – Rédacteur en chef : Guilhem PONCY – Rédacteur : Dominique BAMBIER – Création graphique : Mediafix – Impression : Drouin – Tirage : 1 500 exemplaires

LA BAIGNADE, CLEF DE VOÛTE DES VACANCES IDÉALES

Les nombreux lacs et rivières d’Auvergne sont une ressource touris-tique majeure pour les activités de pleine nature. Et celles-ci sont plé-biscitées par le public qui, dans un monde incertain, retrouve le goût et l’envie de plaisirs simples, vrais et sains. Parmi ces activités, la plage et la baignade occupent une place à part dans l’imaginaire des tou-ristes : véhiculant des idées de détente et de farniente, elles sont la clef de voûte de l’image de « vacances idéales ».Le pouvoir d’attraction de l’eau et de la baignade est indéniable, mais les attentes des touristes et résidents sont fortes. Exigeants sur le plan de la qualité, de la sécurité et du confort de pratique de leurs acti-vités, ils sont aussi devenus très attentifs aux questions de pollution et de respect de l’environnement.

COMPTE TENU DU FORT INTERÊT POUR LA BAIGNADE, IL Y A MATIÈRE À PROGRÈS POUR RENFORCER L’ATTRACTIVITÉ DE L’AUVERGNE

L’Auvergne possède de très beaux sites de baignade, bien aménagés, équipés et gérés, et d’autres dont le niveau de qualité est aujourd’hui en-deçà des attentes du public. Compte tenu du fort intérêt pour la baignade des clientèles françaises mais également étrangères, il y a là matière à progrès pour renforcer l’attractivité de l’Auvergne.Dans cette perspective, le Conseil régional d’Auvergne a lancé un appel à projet en 2011 pour la qualification des sites de baignade. Il accom-pagne ainsi des communes vers l’écolabel Pavillon Bleu, à très forte notoriété et qui garantit une excellente qualité sanitaire de l’eau et une gestion environnementale exemplaire.Alors que la demande touristique, les aspirations sociales et l’intérêt écologique se rejoignent pour exiger une ressource en eau fiable, et que flottent sur l’Auvergne les premiers Pavillons Bleus, il est impor-tant de bien saisir les enjeux multiples auxquels répond une souhai-table amélioration de la qualité des sites de baignade.C’est tout l’objet de cet ouvrage qui synthétise les raisons de s’inté-resser à la valorisation d’un site de baignade et qui fournit conseils, données techniques et ressources pour engager sur le long terme une démarche de qualification.

CARNET DU DÉVELOPPEMENT N°1 | SITES DE BAIGNADE

Sommaire

DÉFINITION - 04

l’eau, pour des « vacances idéales »Pourquoi la baignade en milieu rural est-elle attractive, pour qui et à quelles conditions ?

ÉTAT DES LIEUX - 10

perspectives de valorisationentre fortes contraintes et nombreux atouts, quelles sont les problématiques des sites de baignade d’auvergne et les marges de progrès ?

ENjEUX - 12

la qualité pour faire la différenceaméliorer la qualité d’un lieu de baignade : pour valoriser une ressource touristique ou pour préserver une richesse naturelle ?

PRÉCONISATIONS - 16

du constat à la qualificationQuels sont les étapes et domaines d’action à prendre en compte pour valoriser un site de baignade ?

ACTIONS DE LA RÉGION AUVERGNE - 22

vers des sites de baignade de qualitéQuels sont les moyens et la démarche de qualification mis en œuvre par l’auvergne ?

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DÉF I N IT ION | L ’EAU, POUR DE S « VAC A NC E S IDÉALES » L ’EAU, POUR DES « VACAN CES IDÉALES » | DÉF IN IT ION

La baignade, origine et importance touristique

La baignade en Auvergne, de quoi parle-t-on ?

Les bains de mer sont apparus en Angleterre au milieu du XVIIIe siècle, es-sentiellement pour des raisons théra-peutiques. Jusqu’à cette époque, l’eau était synonyme de danger et de travail mais en aucun cas un support de loisirs. Plus d’un siècle et demi s’écoule encore entre ce moment où on commence à se tremper dans l’eau (1750) et celui où on s’allonge en maillot de bain sur le bord (1920). Ce deuxième moment marque le début du tourisme littoral et d’une nouvelle manière de séjourner à la mer.

LA BAIGNADE S’EST PEU À PEU DIFFUSÉE EN FRANCE

CONTINENTALE

Du littoral, la baignade s’est peu à peu diffusée en France continentale. L’essor économique et social des Trente Glo-rieuses a accru la consommation d’eau, amenant la création de nombreux plans d’eau (réserves pour l’industrie, l’irriga-tion…). Beaucoup sont également issus

de zones d’extraction de matériaux. En parallèle les villes, qui avaient tourné le dos aux fleuves et rivières au long des-quels elles ont de tout temps été bâ-ties, ont redécouvert l’intérêt des es-paces qu’elles avaient délaissés. Alors est venu le temps de la reconquête de ces espaces, largement dédiée aux loi-sirs et notamment à la baignade.

« PAS D’EAU, PAS DE LOISIRS, PAS D’AFFAIRES »

En zone rurale – campagne ou moyenne montagne –, les plages sont devenues une offre touristique différenciante. Le pouvoir d’attraction de l’eau est in-déniable et la possibilité de se baigner est une attente forte, surtout dans une région marquée par l’eau comme l’Auvergne. Comme le disent les Anglo-Saxons : « No water, no leisure, no busi-ness ». La présence de cette aménité, indissociable d’un séjour touristique en espace rural, peut déterminer le

choix d’une destination, notamment pour les familles. Baignade et plages véhiculent un imaginaire de détente et de farniente. Elles sont une clef de voûte de l’image de « vacances idéales », même si une part des usa-gers de la plage ne se baigne pas  et limite ses activités à la lecture, la bron-zette, les jeux ou la promenade.

La baignade, en rivière ou plan d’eau, peut être interdite de manière perma-nente lorsque le lieu présente des dan-gers connus. Lorsqu’aucun danger n’est connu, la baignade n’est pas interdite. De très nombreux endroits peuvent donc donner lieu à la pratique de la baignade. Lorsque la fréquentation d’un lieu de baignade potentiel reste nulle ou très faible, aucune action n’est requise de la part de la commune, hormis une inci-

tation à la prudence et un signalement des dangers exceptionnels connus (in-formation aux points stratégiques), et une interdiction temporaire en cas de pollution accidentelle de l’eau (arrêté). Sur des lieux de ce type, la baignade est aux risques et périls de l’usager. La plupart du temps, ils ne font pas l’objet d’un contrôle sanitaire de la qualité de l’eau.

UNE FRÉqUENTATION SPONTANÉE PAR DES BAIGNEURS

IMPOSE UNE GESTION

Par contre, une fréquentation spon-tanée par des baigneurs impose une gestion du site et certaines obligations pour son gestionnaire. Elles varient en fonction du niveau de fréquentation et de la volonté du gestionnaire de favoriser ou non la baignade.

Aux beaux jours, les plages d’Auvergne se remplissent. L’eau, la possibilité de se baigner en sécurité agissent comme des aimants sur un public à la recherche d’activités simples et proches de la nature. La baignade fait partie des vacances, c’est même une composante essentielle de l’offre touristique.

Encadrée sur le plan juridique et sanitaire, cette activité se pratique en différents lieux aux caractéristiques bien définies. Il faut en préciser la nature, et donner dans les grandes lignes le portrait des sites de baignade qui nous intéressent.

1 300 plans d’eau en France

50%des plans d’eau en France permettent la baignade

75%des sites de baignade sont en baignade autorisée

69sites de baignade autorisée en auvergne en 2012

83%des sites de baignade auvergnats sont sur plans d’eau

39%des sites de baignade auvergnats sont dans le Puy-de-dôme

la baignade en chiffres

Une minorité des sites de baignade autorisée propose la baignade surveillée.

L’Auvergne compte 69 sites de baignade autorisée en 2012, aménagés ou non, et contrôlés sur le plan sanitaire par l’Agence Régionale de Santé. Ce nombre peut varier en fonction d’interdictions temporaires de baignade, pour raison sanitaire ou autre. Deux sites dans le Puy-de-Dôme sont privés (Gour de Tazenat et plan d’eau du camping de la Ribeyre). Les sites de baignade en rivière (pour l’essentiel situés en Haute-Loire, sur la rivière Allier) sont minoritaires, entre autres parce que sécurité et qualité sanitaire de l’eau y sont plus difficiles à maîtriser.

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10%

26% 25%

39%

Site de baignade

Poids du département%

nos propos vont concerner…

leS baignadeS géréeS par deS geStionnaireS publiCS

Commune / Communauté de communes / Syndicat intercommunal / Syndicat mixte / EPIC / Association…

leS baignadeS dont la qualité Sanitaire de l’eau eSt SurveilléeLe contrôle sanitaire des eaux de baignade est mis en œuvre par les Agences Régio-nales de Santé (ARS). Il porte sur l’ensemble des zones accessibles au public où la baignade est habituellement pratiquée par un nombre important de baigneurs et qui n’ont pas fait l’objet d’un arrêté d’interdiction.

leS baignadeS publiqueS, aménagéeS ou nonLa baignade se déroule soit dans des lieux non aménagés présentant des conditions

satisfaisantes de sécurité, soit dans des lieux aménagés et surveillés.

Seulement la baignade

La baignade exclut toute activité aquatique

utilisant un support flottant (surf, planche…) ou des techniques spécifiques (nage avec palmes, plongée subaquatique, chasse sous-marine…).

leS baignadeS d’auvergne autoriSéeS, en planS d’eau et en rivièreS

Eau de baignade : toute partie des eaux de

surface dans laquelle la commune s’attend à ce qu’un grand nombre de personnes se baignent et dans laquelle l’autorité compétente n’a pas interdit la baignade de façon permanente.(article L. 1332-2 du Code de la santé publique)

baignade aménagée Une baignade aménagée com-prend une portion de terrain

contiguë à une eau de baignade sur laquelle des aménagements* ont

été réalisés afin de favoriser la pratique de la baignade. (article D. 1332-39 du Code de la santé publique)Ces baignades sont obligatoirement surveil-lées.* par exemple : zone de baignade délimitée, plage de sable, douche, poste de secours, surveillance…

baignade non aménagée Une baignade non aménagée (baignade « sauvage ») est un

emplacement d’accès libre qui ne fait pas l’objet d’une interdiction de baignade et qui est dépourvu d’aménagements parti-culiers*. Toute personne qui s’y baigne le fait à ses risques et périls (comme d’ailleurs sur une baignade aménagée hors des zones et périodes arrêtées par le maire). Ces baignades sont en principe (ou devraient rester) modé-rément fréquentées.* information, point d’alerte et d’accès secours sont cependant obligatoires.

69 sites de baignade en auvergne en 2012

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DÉF I N IT ION | L ’EAU, POUR DE S « VAC A NC E S IDÉALES »

Les pratiquants, qui sont-ils, d’où viennent-ils ?

Les pratiquants, qu’attendent-ils ?

Les Français aiment la baignade  : 40% d’entre eux nagent pour les loisirs. Pendant les vacances d’été, la nage est en tête de leurs activités physiques et sportives : 54% la pratiquent. Quel que soit l’espace touristique concerné, mer, campagne ou montagne, la bai-gnade est dans le top 5 des activités physiques de loisirs pratiquées par les touristes en vacances d’été. En séjour d’été en Auvergne, la bai-gnade est la 2e activité physique de loi-sirs pratiquée, derrière la promenade / randonnée, et devant le vélo / VTT. Elle se classe au 8e rang toutes activités confondues (randonnée, visites, festi-vals, shopping, bricolage, jardinage…).

DEUX CATÉGORIES DE PUBLICS

Au niveau national, une typologie dis-tingue deux catégories de publics  fré-quentant les plages :

La clientèle de loisirs, la plus nom-breuse : résidents de la commune et de la zone de chalandise du site de baignade, complétés de touristes

hébergés chez des parents ou amis. C’est donc une clientèle de proximité, surtout composée de familles avec enfants issues de catégories sociales moyennes et modestes. Elle est très importante le dimanche. Les grandes agglomérations fournissent une part de clientèle substantielle aux plages des plans d’eau situés dans leur péri-phérie.

La clientèle touristique  : touristes en séjour dans les hébergements à proximité du site de baignade mais aussi de la région. Familles avec en-fants, plus rarement couples de retrai-tés, composent cette clientèle issue de catégories sociales moyennes et mo-destes. Elle est disponible pour venir tous les jours de la semaine.

Les nationalités étrangères les plus in-téressées sont les Néerlandais, les Bri-tanniques et les Allemands. Pour cette clientèle adepte du camping, la pré-sence d’un lieu de baignade représente un facteur de choix d’une destination.

UNE zONE DE ChALANDISE SITUÉE DANS UN RAYON DE 30 kM

Généralement, un site de baignade pos-sède une zone de chalandise située dans un rayon de 30 km (une demi-heure en voiture). Les touristes, qui ont souvent choisi leur lieu de séjour en fonction des possibilités d’activités du secteur, se recrutent plutôt dans un rayon de 20 km. Les habitants de grandes villes peuvent occasionnellement parcourir un trajet jusqu’à une heure pour un site de baignade de qualité.

L’attrait touristique de l’eau et l’in-térêt pour la baignade ne se démentent pas au fil du temps. Au-delà de son at-tractivité propre, cette activité profite sur la dernière décennie d’un contexte global favorable à son développement :

Affirmation de la sensibilité pour l’environnement et sa protection, souci d’une consommation éthique, intérêt pour le « naturel »… Le consom-mateur est attentif à la qualité de son cadre de vie et de loisirs et de ce qu’il consomme. Il veut savoir et com-prendre.

Face à l’inquiétude devant la com-plexification d’un monde dominé par l’économie, envie de retour à des valeurs sûres et des plaisirs simples, de faire soi-même : jardinage, cuisine, bricolage, loisirs nature…

Recentrage sur ses proches et sur soi, retour vers la famille et les amis. Dîners de quartiers, week-end et sé-jours multigénérationnels, soirées entre filles au restaurant gastrono-mique... se développent et le bien-être a passé le cap de la mode pour devenir une évolution sociétale (développe-

ment personnel, détente, relaxation, soins du corps…).

La baisse du pouvoir d’achat in-cite à la pratique d’activités simples, proches, accessibles et peu coûteuses.

Ces tendances comportementales ex-pliquent en partie l’engouement pour les activités de pleine nature, prati-quées en famille ou entre amis. Ces activités, douces pour la plupart, sont en effet l’occasion de retrouver un vrai contact avec l’environnement, et la baignade est de celles qui offrent le contact le plus étroit avec la nature.

Loin d’être une activité marginale, la baignade est pratiquée par une part importante de la population, notamment pendant les vacances d’été. quelques données pour comprendre le poids, la nature et l’origine de cette clientèle.

La baignade répond plus que jamais à certaines aspirations des clientèles touristiques. Mais elle doit réunir des conditions d’accueil particulières pour satisfaire pleinement touristes et résidents. Portrait des adeptes de cette activité, de leurs motivations et de leurs attentes.

21millions de Français nagent pour les loisirs

+10points de progression du taux de pratique entre 2000 et 2010

2eactivité physique et sportive des Français après la marche de loisirs

2eactivité physique et sportive pratiquée en séjour d’été en auvergne

1reactivité physique et sportive des Français pendant les vacances d’été

les nageurs en chiffres

quand ?

La fréquentation d’un site de baignade est fortement liée aux conditions climatiques. Elle se concentre sur juillet et août, mais peut débuter en mai ou juin et se prolonger en septembre. Des pics de fréquentation s’observent durant les beaux week-ends de juin, juillet et août.

les activités physiques et sportives les plus pratiquées en France (population de 15 ans ou plus)

la nage est pratiquée dans 37 % des séjours d’été à la campagne

Familles d’activités Pratiquants (en millions) Taux de pratique

Marche de loisir 35,6 68 %

nage de loisir 21,0 40 %

Vélo de loisir 17,4 33 %

Gymnastique 9,8 19 %

Course (hors stade) 9,7 18 %

Ski 6,9 13 %

Attentes

Types d’usagers Équipements Services

Enfants (avec parents)

  Plage de sable et zone de bain délimitée de faible profondeur  Jeux d’enfants

  Baignade surveillée   Poste de secours  Vente de glaces, boissons  Animations

Adolescents (avec ou sans parents)

  Baignade  Pontons flottants, plongeoirs  Terrains de jeux (multisports, beach volley…)

  Vente de glaces, boissons  Prestations nautiques encadrées  Location de matériel

Adultes non sportifs (avec ou sans enfants), seniors

  Cadre nature  Baignade naturelle  Zone de plage tranquille  Aire de pique-nique  Aire de pétanque  Circuits de balade nature

  Sécurité des biens  Absence d’incivilité  Ombrage  Ambiance calme et tranquille  Beauté du cadre naturel  Tarifs famille  Restauration simple

Centres aérés, groupes de jeunes en séjour

  Baignade  Terrains de jeux

  Espace spécifique  Pouvoir être bruyant  Encadrement

Activités Mer Campagne Montagne

nage 68 % 37 % 22 %Randonnée pédestre 27 % 43 % 49 %

Vélo / VTT 20 % 29 % 11 %

Activités équestres 2,1 % 5,2 % 2,9 %

Envie de retour à des valeurs sûres et des plaisirs simples.

Une activité vraiment nature. Plébiscitée par les touristes et les résidents.

Synonyme de « vacances idéales ». Répondant inconsciemment à des inquiétudes dans l’air du temps.

Propice à la convivialité, au resserrement des liens, aux jeux familiaux.

Pas chère, souvent gratuite, simple à organiser, adaptée à tous, sécurisée.

Nécessitant une transparence de l’information sur la qualité de l’eau.

la baignade en breF

La clientèle des plages d’Auvergne varie se-lon la configuration du site de baignade et sa localisation par rapport aux agglomérations et zones touristiques du secteur.

une demi-journée ou une journée de détente dans un cadre de nature au bord de l’eau, en famille ou entre amis.

Ce que le publiC attend d’un Site de baignade :

la qualité de l’eau, la sécurité (surveillance), la qualité de l’espace (dans l’eau et hors de l’eau).

Ce qui va déterminer le Choix d’un Site :

des activités faciles et ludiques sur place ou à proximité immédiate, permettant de vivre une expérience agréable et partagée.

Ce qu’il appréCie également :

une bonne qualité de l’eau, un confort dans la pratique de la baignade.

Ce qu’il exige de pluS en pluS :

L’EAU, POUR DES « VACANCES IDÉALES » | DÉF IN IT ION

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DÉF I N IT ION | L ’EAU, POUR DE S « VAC A NC E S IDÉALES »

Baignade et tourisme durable Le bassin versant, territoire d’enjeux

Elément majeur de l’espace et du paysage de l’Auvergne, l’eau apporte des ambiances très spécifiques. Elle offre à la fois un cadre et un support à la pratique d’activités touristiques et de loisirs.

CE VECTEUR D’ATTRACTIVITÉ EST AUSSI UNE RIChESSE

FRAGILE

Ce vecteur d’attractivité est aussi une richesse fragile ; l’eau claire exempte de pollution devient rare et précieuse. Parmi les activités nautiques qui ali-mentent la variété et l’attractivité touristiques de l’Auvergne, la bai-gnade occupe une place à part dans l’imaginaire des touristes. Or sa pra-tique ne peut se satisfaire d’une eau de médiocre qualité.

Touristes et habitants sont devenus attentifs aux questions d’environ-nement, et conscients des multiples sources de pollution dont les médias se font régulièrement l’écho. Ils s’in-terrogent sur la qualité de l’eau où

ils sont invités à se baigner avec leurs enfants. Il est alors évident qu’un ter-ritoire disposant de nombreux sites de baignade, surtout s’ils sont reconnus pour leur qualité, renvoie une image positive et attractive. Permettre la baignade dans de bonnes conditions, c’est démontrer une bonne santé en-vironnementale des lieux et dresser un portrait engageant de la destina-tion touristique. Et cela doit se faire dans la transparence de l’information.

AGIR D’ABORD POUR LA PRÉSERVATION DE L’ENVIRONNEMENT

La qualité de la baignade, et même tout simplement la possibilité de se baigner, sont indissociables de la qua-lité de l’eau. Une eau médiocre, même si on peut s’y tremper en sécurité sur le plan sanitaire, bloque la possibilité d’une reconnaissance par une certifi-cation où un label. Or le public est très sensible à ces indicateurs de qualité qui le rassurent  ; ainsi les sites de baignade ayant obtenu le label « Pavil-lon Bleu » rencontrent un surcroît de fréquentation, sur le littoral comme en milieu rural. Se préoccuper de l’état de l’eau implique de s’intéres-ser à l’environnement qu’elle traverse avant d’alimenter le lieu de baignade. Améliorer un lieu de baignade c’est donc agir d’abord pour la préservation de l’environnement et la protection de l’eau, ressource touristique de pre-mier plan, avant même de penser aux aménagements de la plage.

Une qualité d’eau suffisante est le point de départ pour proposer une ac-tivité de baignade et envisager le dé-veloppement touristique susceptible de l’accompagner. Mais bien souvent, concentrer ses efforts sur le plan d’eau n’est pas suffisant pour espé-rer maintenir ou améliorer la qualité d’un site de baignade.

AMÉLIORER LA qUALITÉ DES EAUX DE BAIGNADE, C’EST DEVOIR AGIR SUR L’ENSEMBLE

DES CAUSES DE POLLUTION DE SON BASSIN VERSANT

Un plan d’eau est le réceptacle po-tentiel de multiples sources de pol-lution chimique ou bactériologique qui peuvent sérieusement affecter, ponctuellement ou durablement, la qualité des eaux de baignade. Vouloir préserver ou améliorer la qualité des eaux de baignade, c’est devoir agir sur l’ensemble des causes de pollution de son bassin versant, à titre préventif ou curatif. Cette condition va évidemment dans le sens d’un environnement de meilleure qualité et de conditions d’ac-cueil touristique plus favorables, ainsi que d’une image et d’un argument de communication renforcés.

La baignade, activité touristique et de loisirs très prisée, exploite une ressource naturelle. La qualité de l’eau est fondamentale, tant pour le confort de pratique que pour l’image. Mais elle reste fragile. Or la clientèle des sites de baignade y est de plus en plus attentive.

Avant de parvenir à la plage, l’eau de baignade peut subir de multiples altérations. D’origine humaine pour la plupart, ces dégradations conditionnent l’avenir touristique du site et de l’activité. Leur prise en compte et leur gestion sont un préalable à tout projet de valorisation d’un site de baignade.

Demande touristique, donne sociale et intérêt écologique se rejoignent pour exiger une ressource fiable.

La clientèle est de plus en plus attentive à la qualité de l’eau des points de baignade.

profil des eaux de baignade

Chaque site de baignade dispose des recommandations nécessaires pour agir dans son Profil des eaux de baignade. Cet outil de gestion, rendu obligatoire par l’actuelle directive européenne sur la qualité des eaux de baignade, identifie les sources de pollution à l’échelle du bassin versant et donne des conseils pour leur résorption.

la qualité de l’eau en chiffres

interview du quotidien la Montagne au lac d’aydat : que pensez-vous de ce Pavillon Bleu, annoncé comme gage de qualité environnementale ?

« Je préfère me baigner à la piscine. on a beaucoup entendu parler d’histoires de pollutions ces dernières années, on reste méfiant partout. toutefois, il faut quand même saluer le travail fait par la commune, c’est une bonne chose pour l’auvergne et ses communes. »Jocelyne, 39 ans, Pessat-Villeneuve

« c’est la première fois que je viens. J’ai entendu parler de cette commune et de son lac. Pour moi, c’est un gage de confiance et de qualité. on est certain de la pureté du lieu. c’est un fait rassurant pour l’ensemble des personnes. Je reviendrai... »charlène, 22 ans, lozère

témoignages

RESTAURANT

CAMPINGDU LAC

Elevage (lisiers)

Mammifères sauvages

Rongeurs(leptospirose)

Camping sauvage

Activitéstouristiques

Contamination inter-humaine(germes cutanéo-muqueux)

Rejet d’activitésindustrielles ou

artisanales

Mauvaise séparationdes réseaux d’eauxpluviales / usées

Cultures (engrais)

Epandage

Rejetsstation

d’épuration

Motonautisme

Pâturage

Rejets individuelsnon raccordés

Canards(dermatite du baigneur)

le plan d’eau, témoin des pratiques touristiques et environnementales d’un territoire

la qualité d’une eau de baignade

Elle se contrôle avec 2 paramètres microbiologiques : existence d’entérocoques intestinaux et d’Escherichia coli (E.coli), naturellement présents dans l’intestin de l’homme et des animaux. La présence de ces germes dans l’eau indique une contamination fécale. Dans les milieux où ils sont abondants, ils sont connus pour être accompagnés de germes pathogènes responsables de maladies.

normes à ne pas dépasser à partir de la fin de saison 2013

Pour une excellente qualité : 500 E. coli et 200 entérocoques intestinaux dans 100 ml d’eau. Pour une bonne qualité : 1000 E. coli et 400 entérocoques intestinaux dans 100 ml d’eau (évaluation avec la méthode du 95e percentile).Fuites du réseau d’assainissement, camping sauvage près de la plage, épandage de lisier par temps de pluie, présence massive de canards ou bovins au contact de l’eau peuvent dégrader la qualité de l’eau de baignade.

Contamination fécale journalièreFlux d’Escherichia coli / jour

x5 x9x10 x30

500e. coli et 200 entérocoques intestinaux maxi dans 100 ml d’eau = excellente qualité

1 000e. coli et 400 entérocoques intestinaux maxi dans 100 ml d’eau = bonne qualité

L’EAU, POUR DES « VACANCES IDÉALES » | DÉF IN IT ION

Le porc produit quotidiennement 30 fois plus d’E. coli que l’homme.

2 milliards 10 milliards 18 milliards 20 milliards 60 milliards

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ÉTAT DES L IEUX | PE RSPE C T IVE S DE VA LORISATION PERSPEC T IVES DE VALORI SATION | ÉTAT DES L IEUX

La santé des sites de baignade d’Auvergne

Problématiques des sites

Près de la moitié des sites auver-gnats (48%) est classée en bonne qua-lité sanitaire en 2012. La plupart des autres sites est regroupée dans la ca-tégorie suivante, en qualité moyenne (43%). La Haute-Loire, pénalisée par ses sites en rivière, possède globa-lement la moins bonne qualité sani-taire d’eau de baignade (mais un site comme le Lac du Bouchet a l’une des meilleures d’Auvergne).

À L’ÉChELLE DE L’AUVERGNE, LA TENDANCE EST À

L’AMÉLIORATION DE LA qUALITÉ DES EAUX DE BAIGNADE

A l’échelle de l’Auvergne, la tendance est à l’amélioration de la qualité des eaux de baignade. Malgré tout, l’ap-plication fin 2013 de la nouvelle directive européenne, plus sévère, risque de changer la donne : les sites de bonne qualité sanitaire seront dans une certaine mesure avantagés alors que ceux en fond de classement seront pénalisés. Entre les deux, cer-tains sites de qualité très moyenne ou inconstants dans la durée risquent de basculer en catégorie inférieure.

Hormis quelques sites de baignade au bassin versant réduit et exempt d’acti-vités humaines, rares sont ceux qui n’ont pas eu à déplorer des épisodes de pollution. Les sources en sont nom-breuses, se cumulent et sont parfois trop éloignées pour qu’un gestionnaire puisse agir pour leur résorption (sites en rivières ou en retenues hydro-élec-triques).

LA qUALITÉ SANITAIRE DE CERTAINS RESTE GLOBALEMENT

BONNE ET STABLE DANS LE TEMPS

Cependant, une analyse de l’histo-rique sanitaire des sites de baignade auvergnats sur les huit dernières an-nées montre que la qualité sanitaire de certains reste globalement bonne et stable dans le temps, même si des incidents surviennent parfois. C’est d’autant plus encourageant que les causes de pollution des plans d’eau sont maintenant connues, qu’il existe pour la plupart des solutions de limi-tation ou résorption et qu’aucune pro-blématique nouvelle ne semble devoir émerger pour la baignade (contraire-ment à ce qu’on a pu voir sur les ri-vières avec les PCB – ou « pyralènes » – pour la pêche).

Qualité sanitaire défaillante, équipe-ments dépassés, possibilités d’inves-tissement contraintes, faible volonté d’amélioration… Conséquences pour les sites concernés : une baisse de fré-quentation par un public aujourd’hui exigeant vis-à-vis de la qualité et de la santé, et une image de l’activité et des conditions d’accueil en Auvergne qui peut se ternir durablement.

 La qualité de l’eau, problématique centrale  : eutrophisation, envase-ment, prolifération d’algues, contami-nation bactériologique... De nombreux sites sont confrontés depuis des an-nées à une dégradation de la qualité de l’eau qui pousse même certains à fermer temporairement la baignade. La résorption de certaines sources de pol-lution peut entraîner une nette amélio-ration de la qualité sanitaire de l’eau, mais dans certains cas la situation est trop avancée, ou les solutions trop coû-teuses.

 De faibles capacités financières briment la valorisation  : l’idée d’une amélioration peut vite s’effacer devant les impératifs de la gestion courante, en particulier pour les communes ayant peu de moyens financiers et d’ingénie-rie. Du nettoyage de la plage à la rému-nération d’un surveillant de baignade parfois difficile à trouver, les dépenses

d’entretien et de gestion d’un site amé-nagé s’avèrent parfois conséquentes si l’on souhaite proposer une offre touristique convenable et sécurisée. Par ailleurs certains gestionnaires de baignade, bien que dotés de moyens, considèrent davantage leur site comme un héritage à gérer que comme une offre touristique à valoriser.

 Des équipements pas toujours à la hauteur  : à côté de sites ayant par-faitement adapté leur offre, beaucoup d’autres ne se sont pas modernisés. Et ils hésitent à le faire face aux problèmes de pollution rendant incertain l’avenir de la baignade. Ils sont aujourd’hui en retrait des attentes du public  : équi-pements insuffisants et vieillissants, sanitaires peu engageants, absence de traitement paysager ou d’accès pour personnes handicapées… Beaucoup de sites ont juxtaposé au fil des années des équipements hétéroclites sans réflexion globale sur l’évolution du lieu.

 Une conscience environnementale à développer  : en l’absence de sen-sibilité ou de connaissances dans le domaine, certaines pratiques nuisibles à la qualité des eaux de baignade ont encore cours sur certains sites, comme l’autorisation des chiens sur la plage ou l’emploi de produits phytosanitaires à proximité du plan d’eau.

Portrait de l’état sanitaire des sites de baignade en 2012, dernière année avant le durcissement des normes de la nouvelle directive européenne sur la qualité des eaux de baignade.

Comme de nombreux sites de baignade en France continentale, les sites auvergnats ont des problématiques complexes. Les contraintes qui pèsent notamment sur le maintien ou l’amélioration de la qualité de l’eau sont fortes et constituent parfois un véritable défi.

48%des sites auvergnats en bonne qualité en 2012

2013application de la nouvelle directive européenne, plus sévère (fin d’année)

7sites auvergnats basculeraient en qualité insuffisante selon la nouvelle directive (simulation sur résultats 2012)

la qualité sanitaire en chiffres

qualité sanitaire par département en 2012

évolution de la qualité sanitaire en auvergne

Cyanobactéries Saison balnéaire 2012

qualité sanitaire de l’eau de baignade en 2012

Selon l’actuelle directive 76/160/CEE... ...et selon la directive 2006/7/CE applicable fin 2013 (simulation)

Ouverture début juillet 2013, à Saugues, de la première baignade biologique d’Auvergne. Protégée de toute pollution, elle jouxte le plan d’eau dont la qualité bactériologique dégradée ne permettait plus la baignade dans de bonnes conditions. Entrée : 2€

les cyanobactéries, plus inquiétantes que dangereuses

Le phosphore d’origine domestique et agricole favorise des explosions « d’algues vertes » qui affectent ponctuellement de nombreux sites. Une partie de ce phosphore étant piégée par les sédiments du plan d’eau, sa suppression est complexe, voire impossible. C’est donc, dans l’attente d’une technique pour la combattre, une pollution définitive. En l’absence de mesures pour réduire les apports de phosphore, le phénomène ne fera qu’amplifier. Hors production de toxines (cas isolés), les cyanobactéries sont la plupart du temps sans risque pour la santé (douche conseillée en sortie de bain). Leur présence n’est pas prise en compte dans le classement de la qualité sanitaire des eaux, mais elle impose une surveillance et des mesures de gestion (restriction ou interdiction de la baignade). Reste que ces épisodes de prolifération altèrent fortement l’image des sites concernés.

2008 20102009 2011 2012

0%

50%

100%

Bonne

Mauvaise Non communiqué

Moyenne Momentanément polluée

Allier(7 sites)

Cantal(18 sites)

Haute-Loire(17 sites)

PDD(27 sites)

0

5

10

15

20

25

30

Bonne

Mauvaise Non communiqué

Moyenne Momentanément polluée

0 (activité de baignade normale)

0 - 20 000 (activité de baignade normale, information du public)

20 000 - 100 000 (activité de baignade normale, information du public, analyses renforcées)

>100 000 (limitation ou interdiction de la baignade)

Non communiqué

Présence ponctuelle de cyanobactéries (en cellules / ml)

Bonne qualité

Qualité moyenne

Mauvaise qualité

Non communiqué

Momentanément polluée

Excellente qualité

Bonne qualité

Qualité insuffisante

Non communiqué

Qualité suffisante

À partir de la fin de l’année 2013, la nouvelle directive européenne 2006/7/CE "Qualité des eaux de baignade" imposera de nouvelles modalités du contrôle, d'évaluation et de classement de la qualité des eaux de baignade.Les normes de qualité des eaux douces diffèrent de celles des eaux de mer et sont plus sévères que celles fixées par la directive précédente.Le classement se fait sur la base des analyses réalisées pendant 4 années consécutives.Les eaux de qualité excellente, bonne et suffisante sont conformes à la nouvelle directive.

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ENjEUX | LA qUALIT É PO UR FA IRE L A D IFFÉ RENCE LA qUALITÉ POUR FAIRE LA D IFFÉRENCE | EN jEUX

Pourquoi améliorer son site de baignade ?Valoriser cette offre rare et très particulière, c’est jouer sur tous les tableaux d’un développement touristique dans l’air du temps. Avec pour résultat d’attirer une nouvelle clientèle aujourd’hui très sensible aux questions de confort, de qualité et d’environnement.

En période estivale, résidents et touristes veulent se baigner, mais pas dans n’importe quelles conditions : dans une eau de qualité, en sécurité, avec un cadre agréable et un certain confort de pratique.

UN SITE DE BAIGNADE EST POTENTIELLEMENT

UNE DESTINATION TOURISTIqUE

Un territoire qui a la chance de dis-poser d’un site de baignade et d’un minimum d’offres d’hébergements et d’activités est potentiellement une destination touristique, y compris pour des clientèles étrangères. Mais à condition qu’il ait rang de véritable équipement touristique, et qu’il puisse afficher sa qualité et sa bonne santé sanitaire.

 Monter en gamme dans l’offre touristique  : la qualité est désor-mais un impératif. Des différentes composantes d’une offre touristique (hébergement, restauration, activi-tés), seules celles dotées d’un niveau minimum de qualité sont désormais recensées dans les bases de don-nées touristiques qui alimentent brochures, sites Internet, médias et tour-opérateurs. Dans la bataille concurrentielle que se livrent au-jourd’hui les territoires, la qualité et l’image touristiques sont fondamen-tales.

 Préserver une ressource devenue rare  : sans mesures prises pour pré-server l’eau de baignade, l’écart qua-litatif va se creuser avec les sites qui font des efforts dans ce sens ou ne sont pas confrontés à la pollution. La qualité sanitaire de l’eau fait déjà, et bientôt encore plus, la différence sur le plan touristique. Travailler sur la préservation, avec au final des résul-tats tangibles sur la fréquentation et l’image, c’est un point de départ légi-time et consensuel pour entrer dans une démarche de progrès environne-mental à long terme.

 Conforter son image de «  desti-nation nature  »  : le slogan séduit de plus en plus les touristes lassés des foules du littoral et les résidents curieux de leur région. Mais une des-tination nature, c’est par définition une destination qui prend soin de sa nature. La preuve de ce respect, avec une certification ou un label, est un marqueur positif qui fait reconnaître le territoire comme éco-sensible et éco-responsable. L’afficher, c’est recevoir l’adhésion du public et l’inciter à venir.

 Se différencier des autres terri-toires  : un site de baignade avec un potentiel de valorisation est un véri-table et rare atout touristique. L’ex-ploiter et le hisser au niveau de quali-té attendu par le public, c’est disposer d’une offre exceptionnelle au sein de l’Auvergne. Et le faire en démontrant son engagement environnemental, c’est adopter et afficher un ensemble de valeurs en phase avec celles choi-sies par l’Auvergne pour développer et promouvoir son territoire.

interview du quotidien la Montagne au lac d’aydat et au plan d’eau de la tour d’auvergne : que pensez-vous de ce Pavillon Bleu, annoncé comme gage de qualité environnementale ?

« Je viens toutes les semaines à aydat, c’est magnifique, on peut tout faire. et puis regardez la nature autour de nous, elle a toujours ses droits malgré les constructions. le label est justifié. là, je vous avoue que je suis vraiment fière d’être auvergnate. »céline, 24 ans, aubière

« Ça rassure surtout par rapport à la qualité de l’eau. le ramassage des déchets est gratuit pour nous, propriétaires de camping-car. on évolue dans un environnement soigné. le Pavillon Bleu apporte des garanties de qualité. »Marcel, 65 ans, la roche-sur-Yon

témoignages

Permettre à tous les publics de profiter dans de bonnes conditions des plaisirs de la baignade, ou tout simplement d’un bon moment au bord de l’eau.

Les marges de progrèsMalgré des problématiques parfois lourdes, beaucoup de sites de baignade auvergnats pourraient, et auraient grand intérêt à apporter une valeur ajoutée à leur offre. Néanmoins, quelques atouts de départ sont nécessaires sans lesquels il semble difficile de s’engager sérieusement et avec succès dans une démarche de valorisation.

La qualité de l’eau est bien sûr la clef d’entrée vers la valorisation. Mais elle n’est pas la seule dimension à prendre en compte pour envisager de progres-ser vers une meilleure qualité et at-tractivité du site de baignade.

 Une bonne qualité sanitaire de l’eau : elle doit être d’un niveau minimum et stable dans le temps, avec une bactério-logie satisfaisante et une absence de réel problème de cyanobactéries (à moins que la situation puisse évoluer favora-blement à l’avenir : sources de pollution connues et moyens pour les résorber).

L’OBjECTIF EST DE PARVENIR À LA qUALIFICATION DU SITE

DE BAIGNADE, AVEC UNE CERTIFICATION OU UN LABEL

L’objectif est de parvenir à la qualifi-cation du site de baignade, avec une certification ou un label qui s’appuie en

premier lieu sur la qualité sanitaire de l’eau. Certains sites sont malheureu-sement «  cassés biologiquement  » de ce point de vue. Même si la baignade continue d’y être autorisée dans cer-taines conditions, prévoir d’y investir alors que l’avenir n’est pas maîtrisable et qu’ils ne seront que très difficile-ment qualitatifs semble aléatoire.

 Une qualité globale du site satisfai-sante : il doit disposer de caractéris-tiques « physiques » pouvant permettre d’envisager un développement dans de bonnes conditions. Parmi celles-ci : va-leur paysagère du site et de ses abords (décor de l’activité), qualité intrinsèque du site (ambiances agréables), absence de nuisances visuelles, sonores, olfac-tives, accès assez aisé, possibilités d’aménagements et d’équipements satisfaisantes, possibilité de rendre la plage et ses équipements accessibles aux personnes à mobilité réduite.

UN ACqUIS TOURISTIqUE MINIMUM EST ÉGALEMENT

INDISPENSABLE POUR CONFORTER LE PROjET DE VALORISATION

Un acquis touristique minimum est également indispensable pour confor-ter le projet de valorisation  : héberge-ments touristiques à proximité, com-merces et services, activités de pleine nature (loisirs complémentaires à la baignade), point d’information tou-ristique. Et enfin, une habitude et des moyens de gestion du site (propreté) et de l’activité baignade (surveillance).

Chaque plan d’eau a son paysage et ses ambiances qui participent grandement à la qualité du site, et dont l’absence ne pourra pas toujours être compensée par des aménagements.

la capacité et la volonté de porter la valorisation 

Une capacité financière est nécessaire pour conduire des opérations touristiques d’amélioration d’un site de baignade (équipements et aménagements), mais aussi des actions environnementales en marge du site (préservation de la ressource en eau). De plus, une volonté partagée de s’impliquer collectivement dans le projet de valorisation est indispensable : importance de l’activité baignade pour le territoire (image, fréquentation, retombées économiques, emplois…) et place dans sa stratégie de développement touristique.

une indispensable sensibilité environnementale 

Bien souvent, il n’y a pas de bonne qualité d’eau sans une bonne gestion du bassin versant du site de baignade. Le porteur d’un projet de valorisation du site doit donc posséder une sensibilité pour les questions d’environnement. Sa volonté d’engager ou de poursuivre une démarche de développement durable, de sensibiliser acteurs, résidents et touristes à ces enjeux, d’agir pour la résorption des sources de pollution est un gage de préservation à long terme de la qualité de l’eau de baignade.

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ENjEUX | LA qUALIT É PO UR FA IRE L A D IFFÉ RENCE

Paroles de sites, en Auvergne... ... et plus loinPlusieurs sites de baignade auvergnats se sont engagés dans une démarche de valorisation et de qualification de leur offre. Ils expliquent pourquoi et comment.

Dans une région voisine, une commune maintient avec succès depuis 8 ans son engagement touristique et environnemental pour l’excellence de son site de baignade. Et le label Pavillon Bleu résume sa raison d’être.

la tour d’auvergne (puy-de-dôme) label Pavillon Bleu 2009 et 2013

le lac de miel à beynat (Corrèze) label Pavillon Bleu depuis 2006

le lac d’aydat (puy-de-dôme) label Pavillon Bleu 2013

« Le label Pavillon Bleu n’était pas un objectif en soi, c’est plutôt une reconnaissance. Le but depuis de nom-breuses années, c’était d’inscrire La Tour d’Auvergne dans le respect de l’environnement. Notre plan d’eau est très important pour la population et les touristes. On connaît aussi La Tour d’Auvergne parce qu’on sait qu’on peut s’y baigner. Or là où il est placé, dans la pente sous le village, il est très exposé à la pollution.

Il y a longtemps que la commune a compris que si elle ne faisait rien, le plan d’eau allait perdre son intérêt pour le tourisme. Alors on a travaillé et investi, par exemple pour l’étanchéité du réseau d’assainissement, pour moderniser la station d’épuration, on a complètement supprimé les engrais et les désherbants sur le site et dans le bourg. On a fait des expositions sur l’environnement, pour sensi-biliser le public. Dernièrement nous avons demandé à un urbaniste paysagiste de faire une étude sur le site pour savoir comment le valoriser, le protéger et mieux le relier au bourg.

Le Pavillon Bleu est très connu pour la baignade mais concrètement il associe autant le tourisme que l’environ-nement, c’est pour ça qu’il nous a intéressés. Quand nous avons eu le label la première fois en 2009, nous avons constaté une augmentation de la fréquentation de 30% environ. C’est aussi une motivation importante. »

Philippe Gatignol, Maire de La Tour d’Auvergne

«  Le développement durable est complètement intégré à notre politique communale, on essaye de le mettre en ap-plication dans la plupart de nos projets. Alors évidemment, notre plan d’eau et sa baignade, c’est à la fois notre site tou-ristique et un lieu sensible qui doit être bien géré.

Le Pavillon Bleu est très intéressant, il attire des touristes sur la commune, mais c’est aussi un outil de développement durable. Notre gros atout, c’est la qualité irréprochable de notre eau de baignade. Ce n’est pas dû au hasard, nous avons en amont une gestion de l’ensemble du bassin versant avec les agriculteurs et aussi les particuliers car nous gérons leurs déchets et leurs eaux usées. Nous avons deux stations d’épuration écologiques sur lit de roseaux, une près du lac et une pour le bourg.

Mais le Pavillon Bleu ce n’est pas que la qualité de l’eau ! Par exemple pour aménager notre site de baignade nous avons travaillé sur l’accessibilité pour les handicapés. Ils peuvent s’héberger sur le site où il y a 20 chalets adaptés, et aller jusqu’à la plage où nous avons 3 Tiralos pour leur permettre de se baigner. L’accueil et le snack sont aussi accessibles. Et puis nous avons investi dans l’énergie renouvelable. Nous avons construit une école à énergie positive avec 700 m² de panneaux photovoltaïques. L’électricité produite permet de couvrir les besoins des bâtiments publics de la commune et de rembourser l’emprunt pour les panneaux. Beaucoup d’élus de communes lointaines sont venus visiter cette école !

On cherche constamment à aller plus loin. Beynat a eu plu-sieurs années de suite les félicitations du jury du Pavillon Bleu, c’est très rare parmi les plages qui ont le label. Il n’y a que 1200 habitants à Beynat mais la population est sensibi-lisée au développement durable et dans l’ensemble ils sont d’accord avec notre démarche. C’est important de faire aussi pour les habitants, pas que pour le tourisme. »

Jean-Paul Bouchet, Adjoint au développement durable de Beynat

« La commune et la communauté de communes ont travaillé sur l’eau et l’envi-ronnement bien avant de s’intéresser au Pavillon Bleu. Le Lac d’Aydat est le plus grand lac naturel d’Auvergne. Il est très fréquenté par les habitants de la Communauté de communes mais aussi par les habitants de l’agglomération clermontoise. Aydat c’est un peu « la plage des Clermontois ».

Partant de ce constat, la question de la qualité de l’eau et du devenir du lac était capitale pour notre avenir touristique. Un Contrat de rivière a été mis en place, puis un Contrat territo-rial « Vallée de la Veyre », la Veyre étant un affluent du lac. Ils ont été portés par un Syndicat mixte qui a aussi la com-pétence de gestion des eaux usées sur tout le territoire pour maîtriser la totalité des effluents du bassin versant.

Grâce à ces contrats, la fertilisation des prairies a été limi-tée, certains produits phytosanitaires aussi, l’apport de ni-trate dans le lac a été freiné par des cultures pièges. Une des grosses opérations a été la réhabilitation en 2011 de la zone humide en tête de lac pour limiter l’apport de phosphore qui nourrit les cyanobactéries. Sur le site de la plage, la base nautique est chauffée en géothermie par exemple. Beaucoup d’investissements ont été faits ces dernières années dans les aménagements pour la plage.

Au final, le site correspondait bien au cahier des charges du Pavillon Bleu. Lorsque nous avons décidé de monter une candidature, ça s’est fait simplement. Maintenant que nous avons le label, on se rend compte de sa notoriété auprès des visiteurs et de la presse. Tous les étés les baigneurs nous interrogent sur la qualité de l’eau. Cette année, avec le Pavil-lon Bleu, nous avons été moins questionnés. »

Anne Tichit, Directrice de l’Office de tourisme d’Aydat

Aydat et le Pavillon Bleu (vidéo 03:00).

point de vue de l’expert

« l’objectif c’est d’inciter les collectivités à tenir compte de l’environnement dans leur développement économique et touristique. et c’est aussi que le public connaisse ces communes où on prend soin de notre environnement, qu’il ait envie de s’y rendre.

notre action a une portée importante parce qu’elle concerne des lieux très touristiques avec de forts enjeux d’environnement. les plages, très fréquen-tées l’été, sont des endroits parfaits à la fois pour agir concrètement sur la qualité de l’environnement, et pour communiquer et sensibiliser le public. et de fait, 2 Français sur 3 connaissent le Pavillon Bleu parce qu’ils sont très attentifs à la qualité de l’eau de baignade.

les lieux de baignade sont vraiment un point de départ idéal pour s’engager dans une démarche de progrès environnemental et touristique. la qualité d’une eau de baignade, c’est un peu le reflet de la manière dont une commune prend soin de son environnement.

le Pavillon Bleu qui flotte sur une plage pour récom-penser les efforts menés, c’est valorisant pour les acteurs locaux, et c’est une bonne image qui attire le public. Mais ce n’est qu’un point de départ car les actions à mener doivent concerner l’ensemble du ter-ritoire communal, et dans des domaines qui n’ont par-fois pas de lien direct avec la plage et la baignade. »

thomas Joly, directeur général du Pavillon Bleu France, maire de Verrières-le-Buisson (essonne) - à droite sur la photo.

Plage du plan d’eau de la Tour d’Auvergne.

Plage du lac d’Aydat.

Plage du lac de Miel à Beynat.

Cérémonie de remise du label Pavillon Bleu - Toulon (2013).

LA qUALITÉ POUR FAIRE LA D IFFÉRENCE | EN jEUX

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PRÉCONISATIONS | DU CO NSTAT À L A q UA L IF ICAT ION DU CONSTAT À LA qUALIF ICAT ION | PRÉCONISATIONS

Une nécessaire stratégie globale Réflexions préalables à l’amélioration Valoriser un site de baignade, ce n’est pas seulement penser aménagements ou équipements, bien que ces éléments soient très importants. Une réflexion élargie sur la vie actuelle du site et son évolution dans les prochaines années est une nécessité. De cette mise à plat doit découler la définition d’une stratégie.

Prendre du recul est la plupart du temps bénéfique, et cette démarche est grandement facilitée par le regard extérieur d’un spécialiste, même pour un projet d’amélioration modeste. Des visites de terrain et des échanges avec des sites de baignade ayant conduit ces réflexions sont également enrichissants.

Un gestionnaire de baignade n’a pas toujours la disponibilité ou les res-sources pour s’interroger en profon-deur sur la nature de son site et ses perspectives d’amélioration. Or c’est la base de tout projet de valorisation sou-haitant s’inscrire efficacement dans la durée : adapter le site aux attentes réelles et actuelles de la clientèle, sans bloquer les possibilités d’évolu-tion future.

DÉFINIR UNE STRATÉGIE GLOBALE DE VALORISATION

qUI VA CONSIDÉRER TOUTES LES ÉTAPES DU DÉVELOPPEMENT

Faire un état des lieux, mettre noir sur blanc les objectifs de valorisation, y inclure les mesures de préservation ou d’amélioration de la qualité de l’eau de baignade, dresser le portrait du site tel qu’il pourrait être, envisager les moyens raisonnables à mobiliser pour y parvenir, puis le gérer et le faire connaître… c’est définir une stratégie globale de valorisation qui va considé-rer toutes les étapes du développe-ment à moyen ou long terme.

Du simple conseil à l’étude appro-fondie, les compétences et modes d’intervention sont à adapter aux dif-férents cas de figure. Voici quelques

ressources disponibles, qui peuvent intervenir individuellement ou se compléter pour une vision élargie des problématiques et solutions.

Se doter d’équipements et aménagements en phase avec la nature et les attentes des publics ciblés. Ici, des Tiralos pour personnes à mobilité réduite.

 Contexte touristique. Bien connaître la nature et le nombre d’hébergements, commerces, services, activités de loisirs… de l’aire d’influence du plan d’eau pour les associer à l’offre de baignade.

 Clientèles visées. Familles sensibles à la sécurité ? Jeunes avides d’activités ludiques ? Seniors en quête de tranquillité ? Clientèles étrangères ? Aménagements et équipements en dépendront.

 Positionnement touristique. Eco-tourisme ou ludique ? Site touristique ou loisirs de proximité ? Orienter son offre permet de se différencier, de choisir ses valeurs, d’adapter les prestations, de communiquer plus fort.

 Liens avec les autres pôles touristiques. Synergie à développer avec les sites et offres touristiques complémentaires de la commune, du territoire, du département.

1. POSITIONNER

connaître son public pour mieux le séduire et le satisfaire, et se démarquer des autres sites de baignade.

 Préservation et amélioration de la qualité de l’eau. La menace de dégradation est réelle et l’avenir de nombreux sites dépend des mesures qui seront prises dans ce sens.

 Paysage. Donnée essentielle d’un site de loisirs, qui définit aussi sa qualité actuelle et future.

 Aménagements et équipements. De base ou de confort, à penser dans un plan d’ensemble, en fonction du positionnement. Ils peuvent influer sur le type de clientèle recherchée et renforcent l’attractivité.

 Accessibilité. Incluant accès routier, stationnement, accès à la plage et ses équipements, pour personnes valides et à mobilité réduite (seniors, poussettes, invalides temporaires ou permanents).

2. PRÉSERVER, AMÉNAGER

se mettre au niveau des attentes du public en respectant l’intégrité du site.

 Gouvernance. Réseau de partenaires techniques, touristiques et environnementaux.

 Gestion. Dans un objectif de qualité et de développement durable (qualité de l’eau).

 Animation. Vie de l’équipement en toutes saisons : évènementiel, lieu d’activités… et au-delà de la baignade, par exemple en support d’éducation à l’environnement.

 qualification. Accroître notoriété et fréquentation avec une certification ou un label : prouver la qualité de l’offre, l’engagement, les valeurs.

 Promotion et communication. Avec un message, des supports, des relais et une échelle adaptés aux clientèles ciblées et au positionnement touristique retenu.

 Présent dans chaque département. Intervient sur devis.

 Compétences : environnement, écologie, développement durable, animation, sensibilisation…

 En amont : études, expertises et diagnostics écologiques et orientations de gestion environnementale des sites.

 En aval : mise en place et accompagnement de démarches de développement durable, animation de programmes d’éducation à l’environnement, formation de personnels.

* CPIE : Centre Permanent d’Initiatives pour l’Environnement

 Présent dans chaque département. Gratuit pour les communes adhérentes.

 Compétences : espaces, aménagements, équipements, paysage, environnement…

 Ne peut se substituer à une mission de maîtrise d’œuvre.

 A compléter par un accompagnement sur le volet touristique (compétence CDT et CRDTA).

* CAUE : Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et de l’Environnement

 Compétences requises : développement touristique, urbanisme ou architecture, paysage et environnement.

 Les préconisations attendues doivent inclure la protection de la qualité de l’eau, la démarche de développement durable et la qualification du site de baignade (en intégrant par exemple les critères Pavillon Bleu).

 Le CEN Auvergne pour études, expertises et diagnostics écologiques et orientations de gestion environnementale des sites.

 L’Atelier rural d’urbanisme sur les territoires des PNR Volcans d’Auvergne et Livradois-Forez (gratuit pour les communes adhérentes).

 Le CRDTA pour des questions touchant au contexte et positionnement touristique et à la valorisation et qualification du site.

3. GÉRER ET EXPLOITER

LE CPIE*

LE CAUE* LE BUREAU D’ÉTUDE

ET AUSSI…

Maillons essentiels de la « chaîne de valorisation », pour un lieu dynamique et qualitatif dans la durée.

Pour le conseil, les études et la mise en œuvre.

Pour du conseil et des études légères.

Pour un travail plus approfondi sur le site.

suivant conditions et thématiques à étudier...

le bon exemple : le plan d’eau de la tour d’auvergne (puy-de-dôme)

Afin d’établir sa stratégie globale d’aménagement et de mise en valeur touristique du plan d’eau et de ses abords sur plusieurs années, la commune a confié une étude à une équipe urbaniste - paysagiste - CPIE. Après définition des enjeux et du positionnement, les propositions formulées, qui intègrent les recommandations du label « Pavillon Bleu », concernent : l’organisation générale du site et de ses différentes fonctions, les entrées et cheminements internes et vers le bourg, l’accessibilité pour les personnes à mobilité réduite, le stationnement, la mise en valeur paysagère du site et de ses espaces publics, la signalétique fonctionnelle et touristique, les solutions techniques écologiques pour structurer la plage, les aménagements de bonne gestion environnementale et d’éducation à l’environnement, le choix de matériaux et couleurs… Le programme obtenu est une feuille de route donnant les actions à mener sur le court et moyen terme, leur phasage et leur coût. Etude en partie financée par le Conseil régional d’Auvergne au titre d’un contrat de qualification de site de baignade.

18 19

 Poste de secours. Obligatoire en baignade aménagée. Synonyme de sécurité, il doit être en bon état pour inspirer confiance.

 Sanitaires. A proximité, en nombre suffisant, propres, en bon état, avec assainissement conforme. Leur usage permet d’éviter la contamination de l’eau de baignade.

 Douche. Si possible extérieure pour un accès plus facile. Elle réduit les risques de contamination interhumaine et d’irritations liés aux cyanobactéries.

 Point d’eau potable. Elément basique de confort et d’hygiène.

 Poubelles. En nombre suffisant pour garantir la propreté de la plage et de ses abords (y compris les parkings).

 Accessibilité a minima. Personnes âgées et à mobilité réduite doivent pouvoir accéder à la plage, même si c’est avec l’aide d’un valide.

 Parking. En stationnement organisé et de capacité adaptée.

 Signalétique d’interdiction des chiens. Sur la plage, les déjections canines sont source de contamination de l’eau.

 Accessibilité PMR* complète. Accès à la plage et à l’eau en autonomie totale, sans besoin de l’aide d’un valide. jeux pour enfants. Dans l’eau, sur

la plage ou à proximité immédiate, permettant la surveillance des parents. Pontons et plongeoirs. Apport ludique

très apprécié par les jeunes.  Terrain de jeux. Complément de

l’activité baignade pour diversifier l’offre de loisirs. zone de pique-nique, barbecues. Bien

organisé, c’est un élément important de convivialité. Ombrage. Elément de confort très

recherché, à proximité immédiate de la plage. Signalétique. Pour valoriser les

informations indispensables (qualité d’eau, surveillance…), et si besoin pour la lisibilité du site, de ses équipements et liaisons (parking, bourg, commerces…). Promenade. Bien indiquée, en boucle

au départ du site, pour la variété des activités. Intégration paysagère des

équipements. Pour lier ou au contraire cloisonner les différentes fonctions, et soigner les ambiances, élément fondamental d’attractivité.

* PMR : personnes à mobilité réduite

 Pour stopper l’érosion des berges engazonnées de part et d’autre de la plage, utilisation de fascines en saule tressé ou en boudins de fibre de coco.

 Pour que les bonnes habitudes, acquises lentement et encore fragiles, ne se perdent pas durant les vacances.

 Création d’une plage flottante en bois accrochée à la rive, pour le bain et le spectacle, retirée hors saison.

SÉPARATEURS D’hYDROCARBURES

STABILISATION DES BERGES DE LA PLAGE

TRI DES DÉChETS À PROXIMITÉ DE LA PLAGE

PONTONS RÉVERSIBLES

ÉqUIPEMENTS qUALITATIFSÉqUIPEMENTS INCONTOURNABLES

Quelques « basiques » pour la valorisation du site, la réduction de son impact sur les milieux et l’amélioration de son image.

Quelques « plus » pour le confort de la baignade.

idée / lac d’aydat (63)

idée / la tour d’auvergne (63)

idée / la tour d’auvergne (63)

idée / lac du Bouchet (43)

configuration minimum pour l’accueil du public.

PRÉCONISATIONS | DU CO NSTAT À L A q UA L IF ICAT ION

Aménagements et équipements Bonnes idées en référenceDu modelage du terrain aux plantations, et des sanitaires aux jeux pour enfants, de nombreux éléments concourent à donner au site de baignade une ambiance, un confort d’accueil et de pratique et une image capables de mieux satisfaire la clientèle touristique ou de proximité.

La nature des équipements et aménagements peut influer sur le type de clientèle : prévoir une zone de tranquillité ombragée ou privi-légier des équipements aquatiques ludiques, c’est s’adresser à des publics fort différents. La mixité, souhaitable, doit être pensée et organisée. Chaque site de baignade est un cas particulier. Malgré tout, certains équipements s’adressent à tous et sont indispensables pour permettre des conditions minimales d’accueil, de sécurité et pour favoriser le bon état sanitaire des lieux et de l’eau.

quelques bonnes idées mises en œuvre, programmées ou envisagées par des sites auvergnats engagés dans une démarche de qualification de leur lieu de baignade.

Matières en suspension décantées

Schéma de principe

Débour

beur

Déshuil

eurFiltre coaslesceur

Hydrocarbures

un équipement multifonctionsAu lac d’Aydat (63), une zone humide a été recréée pour améliorer la qualité de l’eau du lac, éduquer à l’environnement et favoriser la promenade (vidéo 02:48)pour mémoire

Voir tableau page 7 pour une synthèse des attentes des différentes catégories d’usagers d’un site de baignade.

Après sollicitation du Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et de l’Environnement pour une mission de conseil sur la requalification et l’aménagement de certains espaces du site, le SMAT Bocage Bourbonnais prévoit d’améliorer la zone d’accueil du site, les espaces de stationnement, l’accessibilité PMR* du site et de la plage, la signalétique, le mobilier et les jeux pour enfants. Un bloc sanitaire ossature bois et toilettes sèches adaptées PMR* sera implanté sur la plage (le bloc actuel est à 200 m de la plage, situation peu favorable à leur emploi, et impact potentiel sur la qualité sanitaire de l’eau). De nouvelles plantations et la création au départ du site d’un chemin d’interprétation du paysage bocager accessible PMR* complètera cette amélioration en partie financée par le Conseil régional d’Auvergne au titre d’un contrat de qualification de site de baignade.

le bon exemple : le plan d’eau de vieure (03)

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 Poubelles double flux. Sur la plage et ses abords, pour maintenir en temps de loisirs les gestes de tri acquis le reste de l’année.

 Équipements réversibles. Pontons et jeux aquatiques notamment, pour préserver le site et son évolutivité.

 Filières de proximité. Matériaux et fournitures de provenance locale (aménagements, équipements) mais aussi produits pour la restauration (local voire bio).

Éducation à l’environnement. Equipements d’interprétation des milieux et de sensibilisation à la fragilité et au respect de la nature et surtout de l’eau.

 Dispositifs et gestion écologiques. Pour réduire la consommation d’eau et d’énergie (sanitaires, douches, arrosage espaces verts du site).

DÉMARChE ENVIRONNEMENTALE

Equipement réversible : il apporte un complément ludique et améliore la qualité de l’offre tout en préservant l’intégrité du site.

 Mis en place pour prévenir une pollution des eaux en cas d’accident sur la route départementale surplombant le lac.

Schéma global d’aménagement du plan d’eau de Vieure

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Gestion et exploitation du site de baignadeAméliorer un lieu de baignade c’est, comme pour toute offre touristique dynamique, le placer au rang de constante préoccupation. L’objectif étant de faire du site un fleuron de l’offre locale d’activités, sa gestion, son animation et son exploitation touristique doivent répondre à une stratégie.

L’amélioration efficace d’un site de baignade relève d’un projet commun et partagé entre différents partenaires techniques, touristiques et environ-nementaux. Sa gestion et son exploi-tation doivent être assurées (idéale-ment au sein d’un comité de gestion) dans cette continuité qui est la seule à pouvoir permettre une gouvernance efficace grâce à une appropriation par tous les acteurs.

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 Conserver à l’amélioration du site son indispensable caractère global et plurisectoriel (économique, touristique, environnemental).

 Associer des compétences spécifiques, internes et externes, en fonction des thèmes à traiter.

 Respecter ensemble le positionnement touristique choisi pour le site et le mettre en œuvre à tous niveaux : accueil, animation, activités, promotion, services…

 Avoir des objectifs communs sur la qualité et le développement durable (favorable à la qualité de l’eau).

 Diffuser les principes du développement durable à tous les niveaux du site (élus, employés communaux, prestataires, hôteliers, commerçants, enseignants…).

 Assurer la gestion environnementale du site à l’échelle de son bassin versant.

 Définir une stratégie d’animation destinée à faire vivre le site, y compris hors saison.

 L’offre touristique : en apportant un potentiel de loisirs supplémentaires sur et autour du point fort de la baignade.

 Le développement économique : car le site génère une image positive à exploiter pour accroître l’attractivité du territoire, la fréquentation, les retombées économiques et les investissements.

 Le développement durable : grâce au rôle moteur que représente l’enjeu du maintien dans le temps de la qualité de l’eau et du site.

 L’éducation : le plan d’eau et ses actions de préservation constituant un support pédagogique (d’intérêt local et supérieur) pour les enfants, habitants et touristes.

 L’animation locale : par la possibilité pour les réseaux associatifs d’appuyer leurs programmes d’animations et d’évènements sur un site dont ils ont des raisons d’être fiers.

 Accompagner les responsables d’eaux de baignade face à leurs nouvelles obligations.

 Encourager et anticiper les obligations d’objectif à atteindre.

 S’investir, au-delà de la surveillance réglementaire, par la mise en place d’un système d’auto-surveillance des sources de pollution et de la qualité de l’eau de baignade.

 Rendre lisible cette démarche auprès des baigneurs par l’utilisation d’un logo.

 Sensibiliser, motiver les communes à prendre en compte l’environnement dans leur développement économique et touristique.

 Compléter et renforcer les directives nationales et/ou européennes obligatoires.

 Garantir une qualité environnementale et faire reconnaître les efforts dans ce sens.

 Afficher cet engagement pour les baigneurs grâce à la forte notoriété du label.

 La gestion de l’eau et du milieu (prise en compte des normes de qualité sanitaire des eaux de baignade les plus strictes).

 L’environnement général, la gestion du site.

 L’éducation à l’environnement.

 La gestion des déchets.

 Réaliser un profil d’eau de baignade pour identifier les sources de pollution.

 Actions d’amélioration continue clairement définies, validées et revues périodiquement.

 Orienter la stratégie de surveillance vers les sources de pollution.

 Intégrer les procédures d’alerte et de gestion de crise au plan de sauvegarde communal.

 Renforcer les échanges avec les autorités sanitaires (ARS).

 Adopter une communication adaptée et transparente envers les baigneurs.

 Dans la démarche de progrès vers l’excellence, il est primordial que le public soit informé en toute transparence sur la qualité de l’eau.

 Des supports attrayants doivent présenter, avec pédagogie et au-delà des informations légales, les données de qualité sanitaire.

 Des incidents ponctuels (pollution accidentelle, cyanobactéries) seront d’autant mieux compris qu’ils seront expliqués.

UNE GESTION CONCERTÉE

UNE EXPLOITATION MULTIPLE

OBjECTIFS

OBjECTIFS MOYENS

MOYENS

UNE TRANSPARENCE

la mise en place d’un comité de gestion du site est un moyen efficace pour respecter collectivement la stratégie adoptée.

un site de baignade valorisé et qualifié est un solide atout pour dynamiser plusieurs secteurs d’activités.

atteindre en 2015 le niveau de qualité au moins « suffisante » pour les eaux de baignade littorales et intérieures (objectif de la directive européenne 2006/7/ce).

Valoriser chaque année les communes qui mènent de façon permanente une politique en faveur d’un environnement de qualité.

avoir une politique environnementale globale affirmée, être dans une démarche de tourisme durable et satisfaire de façon conséquente à 4 catégories de critères.

un référentiel, incluant un management environnemental de type iso 14001, guide la mise en place d’un système de gestion de la qualité des eaux de baignade.

l’usager à qui on promet la qualité attend une information vraie et fiable.

La valorisation du site de baignade : un ensemble de partenaires techniques, touristiques et environnementaux rassemblés dans un projet commun aux objectifs partagés.

qualification du site de baignadeLa qualification par une certification ou un label a un double objectif : travailler sur la qualité et prouver sa réalité, et accroitre la notoriété du site auprès d’un public très attentif aux indicateurs de la qualité. Choisir la qualification, c’est aussi s’engager à long terme pour son maintien. Car la perte ou l’abandon de cette reconnaissance, qui révèle un déficit de qualité, est largement contre-productif du point de vue de l’image, du marketing et finalement de la fréquentation. Voici deux exemples de qualification.

la certification du système de gestion de la qualité des eaux de baignade

Elle est reconnue par les ministères de l’Ecologie - Développement Durable et de la Santé, par l’Association Nationale des Elus du Littoral et par l’Association Nationale des Maires des Stations Clas-sées et Communes Touristiques). Elle certifie un système de surveillance et de gestion de la qualité des eaux de bai-gnade à mettre en place pour améliorer la qualité de l’eau et en informer le pu-blic. Elle est délivrée par un organisme certificateur indépendant après audits.

Information et référentiel : http://baignades.sante.gouv.fr

le label « pavillon bleu »

Géré en France par l’Office Français de la Fondation pour l’Education à l’Envi-ronnement en Europe (association Of-FEEE), cet écolabel international est présent dans 46 pays. Centré sur la qualité environnementale et l’accueil touristique, il va au-delà de la seule qualité des eaux de baignade, bien que celle-ci soit le point de départ de la dé-marche. Education à l’environnement et démarche de progrès environnemen-tal à long terme sont au cœur du label. Il est attribué sur candidature par un jury français puis international.

Information et référentiels : www.pavillonbleu.org

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AC TIONS DE LA RÉ G IO N AUVE RG NE | VE RS DES S ITES DE BAIGNADE DE qUALITÉ VERS DES S ITES DE BAIGNADE DE qUALITÉ | AC T IONS DE LA RÉGION AUVERGNE

De l’accompagnement… … à la qualification et la promotionLe plaisir de découvrir et de vivre l’Auvergne s’appuie, au-delà de l’image, sur le concret. Pour sa notoriété une région a besoin de « marqueurs positifs », mais ceux-ci doivent correspondre à une réalité de terrain. L’Auvergne a choisi, pour valoriser ses sites de baignade, d’associer un travail de fond sur la qualité à un emblème connu de tous, le Pavillon Bleu.

Le label international Pavillon Bleu est exigeant. Il demande un réel engagement des candidats et parfois un travail important avant de pouvoir correspondre au cahier des charges, mais sa notoriété en fait un très intéressant vecteur de communication.

un appel à projets régional un partenariat avec le pavillon bleu des journées techniques

une valorisation marketing

un accompagnement technique et financier

Le Conseil régional d’Auvergne a inclus dans son Schéma Ré-gional de Développement du Tourisme et des Loisirs 2011-2015, un dispositif « Aide à la qualification des sites de baignade » afin d’améliorer la qualité des sites et d’accompagner des communes sélectionnées vers une qualification exemplaire. L’objectif était d’identifier les sites les plus prometteurs en termes de développement touristique, puis de les soutenir dans la définition et la réalisation des actions nécessaires à l’obtention du label Pavillon Bleu.

Le Conseil régional a lancé un appel à projets en juin 2011, au-près d’une trentaine de sites disposant d’un bon historique de qualité sanitaire de l’eau. Après réception des candidatures, le Comité Régional de Développement Touristique d’Auvergne (CRDTA) en charge de l’action, accompagné du directeur géné-ral du Pavillon Bleu, a de nouveau rencontré les candidats sur site pour compléter leur information sur le contenu du label et évaluer notamment leur volonté et leur sensibilité environ-nementale. Parmi ceux ayant candidaté, le Conseil régional, le CRDTA et un Comité technique composé d’experts Tourisme et Environnement des 4 départements ont sélectionné 9 sites dont la liste a été validée par les élus régionaux en juillet 2012.

Pour conduire au mieux son programme de qualification, la Région Auvergne s’est rapprochée des instances nationales du Pavillon Bleu afin d’établir un partenariat. Celui-ci, as-sociant l’Office français de la Fondation pour l’Education à l’Environnement en Europe, le Conseil régional d’Auvergne et le CRDTA permet à l’Auvergne, grâce à du conseil et de l’expertise, d’accompagner ses sites de baignade de ma-nière optimale et en parfaite cohérence avec les attentes du label Pavillon Bleu.

Le CRDTA organise et anime chaque année une journée tech-nique « Qualification des sites de baignade ». Elle s’adresse aux sites auvergnats candidats à la qualification avec le la-bel Pavillon Bleu, aux techniciens tourisme, aménagement et environnement et aux financeurs. Consacrée en 2012 à la découverte du site exemplaire de Beynat en Corrèze, Pavillon Bleu depuis 2006, elle s’est concentrée en 2013, en présence du directeur général du label, sur la démarche de progrès environnemental et touristique et la stratégie à envisager pour pouvoir obtenir et surtout conserver dura-blement cette distinction.

Contact dominique Bambier - crdta - 04 73 29 28 25 - [email protected]

L’accompagnement technique auprès des sites sélec-tionnés par le Conseil régional est assuré par le CRDTA. Constitué de conseil et d’ingénierie, il a débuté en amont de l’appel à projets régional pour optimiser le programme d’actions des candidats, et se poursuivra jusqu’à la fin du Schéma Régional du Tourisme et des Loisirs en 2015 pour suivre la mise en œuvre des actions.

L’accompagnement financier de ces sites intervient dans le cadre de Contrats d’aide à la qualification des sites de baignade. Le contrat précise le programme d’actions plu-riannuel du site de baignade accompagné, et est signé entre le Conseil régional, la commune, le cas échéant l’échelon intercommunal (communauté de communes, syndicat intercommunal, syndicat mixte), ainsi que le ges-tionnaire du site si celui-ci est différent. Les aides portent sur les études d’aménagement touristique du site de bai-gnade et de ses abords, ainsi que sur la réalisation des aménagements et leur accessibilité aux personnes à mo-bilité réduite.

Identifier des sites volontaires et prometteurs Renforcer l’expertise Former, sensibiliser, illustrer, échanger

Mettre en avant l’engagement et la qualité

Aider avant, pendant, après

L’appel à projets régional est aujourd’hui fermé mais le CRDTA peut être sollicité pour conseiller un site de baignade souhaitant améliorer son offre (visite du site, avis sur les volets sanitaire, touristique, envi-ronnemental et politique, explicitation de l’esprit du contenu du cahier des charges du label Pavillon Bleu, réunion d’information et sensibilisation des respon-sables locaux, aide au montage d’une candidature au label…).

À noter

Les sites de baignade en cours de valorisation ou proposant déjà une offre touristique de qualité sont mis en avant par le CRDTA dans divers supports et actions de communication. Les sites auvergnats labellisés Pavillon Bleu occupent bien sûr le devant de la scène. On citera notamment : sites Internet grand public et pros du tourisme, newsletters grand public et pros, lettre d’information destinée aux pro-fessionnels, médias régionaux (presse écrite et radios), ins-cription en base de données touristique régionale (diffusion sur sites partenaires et autres supports), recommandation et séduction des médias étrangers (clientèle allemande et néerlandaise très intéressée par la baignade) avec accueil presse groupes, offres produits avec baignade dans les campagnes Etranger d’Atout France…

Le site de Lastioulles accompagné par la région Auvergne vers une qualification exemplaire.

La Tour d’Auvergne et Aydat, les deux premiers sites auvergnats labellisés Pavillon Bleu.

Visite du site de Miel à Beynat (Corrèze) dans le cadre d’une journée technique en 2012.

9 sites accompagnés par la région auvergne

Allier

Plan d’eau de Vieure

Cantal

Site de Val (Lanobre, retenue de Bort-les-Orgues),

lac de Lastioulles (Trémouille)

haute-Loire

Lac du Bouchet (Le Bouchet-St-Nicolas), plan d’eau

de Champagnac-le-Vieux

Puy-de-

Dôme

Site du Pont du Bouchet (Miremont, Fades-Besserve),

lac d’Aydat, plans d’eau de La Tour d’Auvergne et d’Ambert

Bénéficier d’un accompagnement technique et marketing

À r e t e n i r

Sites de baignade

l’eau, pour deS « vaCanCeS idéaleS »

perSpeCtiveS de valoriSation

la qualité pour Faire la diFFérenCe

verS deS SiteS de baignade de qualité

21 millions de Français pratiquent

la nage

69sites de baignade

en Auvergne en 2012

48%des sites de baignade auvergnats de bonne

qualité sanitaire en 2012

Des problématiques fortes, mais des

margeS de progrèS

importantes

Demande touristique, aspirations sociales et intérêt écologique se rejoignent pour exiger une

ressource en eau fiable

Pour satisfaire les attentes du public

Pour monter en gamme dans l’offre touristique 

Pour conforter une « destination nature »

Pour préserver une ressource devenue rareLa baignade : une offre touristique recherchée

et un enjeu de développement durable

54% des Français nagent pendant les

vacances d’été

La nage est pratiquée dans 37% des séjours d’été à la campagne

La nage est n°2 des activités de pleine nature pratiquées par les Français

en été à la campagne

Définir une stratégie globale

Viser un label ou une certification