nouvelles voies de communication au coeur de la suisse
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Nouvelles voies de communication au coeur de la SuisseTRANSCRIPT
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AlpTransit GotthardNouvelles voies de communication au cœur de la Suisse
La première ligne de plaine à travers les Alpes voit le jour au Saint-Gothard. Cette nouvelle liaison ferroviaire relie Altdorf à Lugano. Pour le transport de marchandises, elle représente une réelle alternative à la route, tandis que le transport voyageurs profite de liaisons améliorées ainsi que de temps de trajet plus courts.
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Contenu
Politique suisse des transports
La NLFA au Saint-Gothard
Ligne de plaine
Transport de marchandises
Trafic voyageurs
Planification
Financement
Organisation
Tunnel de base du Saint-Gothard
Tunnel de base du Ceneri
Mesures
Géologie
Méthode d’excavation
Aménagement interne
Protection de l’environnement
Gestion des matériaux
Equipement du gros œuvre
Equipment de technique ferroviaire
Mise en service
Exploitation ferroviaire
3 4 5 6 7 8 / 9 10 11
12 / 13 14 / 15 16 / 17 18 / 19 20 21 22 23
24 – 27
28–41 42 43–47
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Politique suisse des transportsDurable et tournée vers l’avenir
La route roulante au Saint-Gothard
La Suisse mise sur une politique des
transports écologique, efficace et finan-
çable. La modernisation de l’infrastruc-
ture ferroviaire ainsi que l’intégration au
réseau européen à grande vitesse en
font également partie. Dans la mesure
du possible, le transport des marchan-
dises sera à effectuer par voie ferrée. Le
transfert du trafic de la route au rail pro-
tège la zone alpine sensible contre la
pollution de l’environnement, causée par
la circulation sans cesse croissante.
La nouvelle ligne à travers les AlpesLa Suisse table sur différents projets pour
atteindre ses objectifs de transports: Rail
2000, raccordement au réseau ferro-
viaire européen du trafic à grande vi-
tesse, mesures antibruit ou Rail 2030.
Les grands projets de la nouvelle ligne
ferroviaire à travers les Alpes (NLFA) au
Lötschberg et au Saint-Gothard en
constituent cependant les pièces maî-
tresses. Le trafic circule d’ores et déjà à
travers le tunnel de base du Lötschberg
depuis 2007. En revanche, il est prévu
que le tunnel de base du Saint-Gothard
entre en service fin 2016 et le tunnel de
base du Ceneri fin 2019.
Vienne
ZurichBâle
Berne
Genève
Milan
Saint-Gothard
CeneriLötschberg
Gênes
Rome
Turin
Avignon
Paris
Paris
Espagne
Raccordement au réseau ferroviaire européen du trafic à grande vitesseAxes de transit en SuisseNLFA – Nouvelle ligne ferroviaire à travers les Alpes
Venise
Francfort/Hambourg/Rotterdam
La NLFA au sein du réseau ferroviaire européen
La NLFA permet de mettre en œuvre des objectifs importants de la politique suisse des transports: transfert du trafic de poids lourds de la route au rail et améliorations du trafic voyageurs.
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Galerie d’accès
Ligne AlpTransit
Ligne ferroviaire existante
Portail
Arth-Goldau
Schwyz
ERSTFELD
AMSTEG
FAIDO
BODIO
Lugano
Bellinzone
Biasca
Guistizia
CAMORINO
SEDRUN
Altdorf
Milan
Tunnel de base du Saint-Gothardlongueur totale 57 km
Tunnel de base du Cenerilongueur totale 15,4 km
VEZIA
SIGIRINO
ZürichBasel
ZurichBâle
La NLFA au Saint-GothardNouvelles voies à travers les Alpes
La NLFA crée de nouvelles perspectives
pour le trafic ferroviaire à travers les
Alpes. Les marchandises peuvent ainsi
être acheminées de manière efficace et
écologique par le rail. Les temps de tra-
jet du transport voyageurs national et
international sont fortement raccourcis.
L’axe de la NLFA au Saint-Gothard est le
plus important projet de construction de
Suisse. Il comprend les tunnels de base
du Saint-Gothard et du Ceneri ainsi que
leurs raccordements aux lignes ferro-
viaires existantes.
En bref
Tunnel de base du Saint-Gothard
y Longueur totale 57 km: plus long tunnel ferroviaire du monde
y Il relie le portail Nord à Erstfeld au portail Sud à Bodio
y Couverture maximale de la roche: 2300 m
y Acteurs de la construction: 1800 personnes
y Percement des tubes principaux: 75% aux tunneliers, 25% par abattage à l’explosif
y 2 stations multifonctionnelles à Faido et Sedrun
y Vitesse maximale: Trains marchandises 160 km/h Trains voyageurs 250 km/h
y Déblais: 28 millions de tonnes
y Ouverture prévue: 2016
Tunnel de base du Ceneri
y Longueur totale 15,4 km
y Relie le portail Nord à Vigana près de Camorino au portail Sud à Vezia près de Lugano
y Couverture maximale de la roche: 800 m
y Acteurs de la construction: 400 personnes
y Percement: 100% abattage à l’explosif
y Vitesse maximale: Trains marchandises 160 km/h Trains voyageurs 250 km/h
y Déblais: 8 millions de tonnes
y Ouverture prévue: 2019
Avec la construction de la nouvelle ligne ferroviaire à travers les Alpes (NLFA) naît une liaison ferroviaire rapide et performante au Saint-Gothard. Les deux tunnels de base du Saint-Gothard et du Ceneri en constituent les pièces maîtresses.
Tracé de l’axe du Saint-Gothard
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Ligne de plainePlus productif grâce à l’innovation
La ligne de plaine réduit de 40 km la
distance entre Bâle et Chiasso et son
inclinaison maximale atteint 12‰ seule-
ment, soit nettement moins que le trajet
de montagne du Saint-Gothard (26‰).
Avantages pour le transport voyageurs et de marchandisesLes nouveaux trajets réduisent fortement
les durées des trajets du transport voya-
geurs. Les trains voyageurs circuleront à
des vitesses pouvant atteindre jusqu’à
250 km/h. Comparé à aujourd’hui, leur
nombre augmentera d’environ 25%
sur l’axe Nord-Sud. Grâce à l’absence
de dénivellation, davantage de trains
marchandises pourront circuler. De plus,
les trains consommeront moins d’éner-
gie sur la ligne de plaine que sur le
tronçon de faîte et les trajets plus courts
permettront d’arriver plus rapidement
à destination.
Saint-Gothard Ceneri
2000 m
2500 m
1500 m
1000 m
0 m
500 mLugano
ChiassoMilan
BellinzoneBiascaErstfeld
Arth-Goldau
ZurichBâle
Göschenen Airolo
Zoug
Portail Sud du tunnel de base du Saint-Gothard à Bodio
Ligne de plaine au Saint-Gothard et au Ceneri
La première ligne de plaine à travers les Alpes voit le jour au Saint-Gothard. Elle relie Altdorf à Lugano avec un minimum de côtes et de virages. Son point culminant se situe à une altitude de 550 m au-dessus du niveau de la mer, soit à la même altitude que la Berne fédérale.
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Transport de marchandisesDe la route au rail
Pour transférer davantage de marchan-
dises de la route au rail, il faut que la voie
ferrée puisse faire concurrence à la route.
La ligne de plaine au Saint-Gothard fait
figure d’alternative réelle.
Davantage de capacité de transport pour le trafic marchandises220 à 260 trains pourront rouler quoti-
diennement sur le nouveau trajet. Ce
chiffre est nettement supérieur à celui de
la ligne sommitale (140 à 180). Les trains
de marchandises, à la fois longs et
lourds, circuleront également sur la ligne
de plaine linéaire. 2000 tonnes de
charge remorquable pourront traverser
la Suisse sans maintien et locomotive de
pousse supplémentaires, ce qui permet
d’économiser le temps autrefois néces-
saire aux manœuvres. La capacité de
transport passera ainsi d’actuellement
environ 20 millions de tonnes à près de
50 tonnes. L’augmentation prévue du
trafic marchandises pourra ainsi être
maîtrisée.
Convois sur l’axe Nord-SudDes trains de marchandises, mesurant
en général 750 m, circuleront sur l’axe
du Saint-Gothard. Près d’un tiers d’entre
eux transitent par Luino vers les termi-
naux de chargement d’Italie du Nord.
Environ deux tiers des convois avec cap
sur l’Italie passent par Chiasso, tandis
que près d’un tiers des trains de mar-
chandises pour Anvers passent par Bâle.
Les deux autres tiers transitent par Bâle
pour se rendre dans les régions indus-
trielles d’Allemagne, le port de Rotter-
dam ou la Scandinavie. Une petite part
se rend dans les ports rhénans bâlois.
Trains de marchandises en Léventine circulant en direction sud
Evolution du fret transalpin en Suisse de 1981 à 2010
1980
Rail Rue
1984 1989 1994 1999 2004 2009 20100
5
10
15
20
25
Millions de tonnes
Le transport de marchandises ne cesse de croître sur l’axe Nord-Sud. Selon les pronostics, il en sera de même à l’avenir. Afin de protéger l’espace alpin sensible, le plus grand nombre de marchandises possible sera transporté sur le rail.
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Trafic voyageursBonnes liaisons et trajets plus courts
Grâce aux innovations réalisées sur le
tronçon du Saint-Gothard, le trafic ferro-
viaire pourra faire concurrence à l’auto-
mobile et à l’avion. Plus de 20 millions de
personnes en profiteront dans la zone
comprise entre l’Allemagne du Sud et
l’Italie du Nord.
De meilleures correspondances pour les voyageurs pendulaires et les touristes d’une journéeLes horaires des trains nationaux et inter-
nationaux seront harmonisés à partir des
nœuds ferroviaires de Zurich et Milan.
Les trains voyageurs circuleront toutes les
heures sur l’axe Nord-Sud, voire même
toutes les demi-heures pendant les
weekends et les heures de pointe. Si le
nombre de passagers affiche une hausse
constante, un rapprochement des ho-
raires à une cadence de 30 minutes sera
possible, et ce sans limiter pour autant les
capacités du trafic de marchandises.
Des vitesses de pointe atteignant 250 km/hLa nouvelle ligne du Saint-Gothard est
une ligne à grande vitesse. Sur 60 km du
nouveau tracé, les trains de voyageurs
peuvent circuler à une vitesse de pointe
de jusqu’à 250 km/h, et ce grâce à son
tracé rectiligne, sans virages en lacets ni
passages à niveau sur les tronçons à ciel
ouvert. On crée ainsi les conditions
d’infrastructure technique permettant
d’atteindre des futurs temps de trajet
d’environ une heure et demie entre
Zurich et le Tessin, respectivement de
moins de trois heures entre Zurich et
Milan. Ces temps dépendent cependant
des adaptations apportées aux voies
d’accès et aux travaux d’amplification du
réseau ainsi que du matériel roulant
utilisé.
Pour les voyageurs, la NLFA au Saint-Gothard est synonyme de saut quantique. Le trajet Zurich–Bellinzone se réduira à une distance pendulaire tandis que le temps de trajet comptera moins de trois heures pour Milan.
La nouvelle ligne ferroviaire à travers les Alpes est synonyme d’avantages pour les voyageurs
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1993 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2016 2019
Les premiers percements ont lieu pour le système de sondage de Piora. Ces travaux dureront jusqu’en 1996. Les CFF utilisent l’organisation du projet AlpTransit.
Coup d’envoi des travaux préliminaires et des premiers travaux de sondage à Sedrun. Début des travaux de construction de la galerie d’accès.
Fondation de la société AlpTransit Gotthard SA en tant que filiale des CFF. Sa mission: construction du tunnel de base au Saint-Gothard et au Ceneri.
Excavation de la galerie de contournement à Bodio. Les travaux de construction du tunnel de base du Saint-Gothard prennent ainsi leur cours sur le versant méridional des Alpes.
Coup d’envoi de la construction de la station multifonction-nelle à Faido. Le premier tunnelier engage les travaux d’excavation sur le chantier de Bodio.
Les travaux préliminaires de creusage commen-cent également à Erst-feld: début des travaux sur chacun des cinq chantiers du tunnel de base du Saint-Gothard.
Début des abattages à l’explosif pour la construction de la galerie d’accès du tunnel de base du Ceneri. Début des travaux préliminaires au portail Nord du tunnel de base du Saint-Gothard à Erstfeld.
Coup d’envoi des travaux préliminaires de montage de la technique ferroviaire au sein du tunnel de base du Saint-Gothard à Biasca.
La station multifonc-tionnelle de Sedrun est entièrement creusée. Début du montage de la technique ferroviaire sur le versant nord du tunnel de base du Saint-Gothard également.
Ouverture planifiée du tunnel de base du Ceneri.
Le tracé du tunnel de base du Saint-Gothard est fixé sous sa forme actuelle: le Conseil fédéral approuve l’avant-projet.
Début des travaux d’avancement de la galerie d’accès pour le tunnel de base du Ceneri à Sigirino.
Coup d’envoi de la construction du puits principal de Sedrun. A Amsteg, les premiers abattages à l’explosif marquent le début des avancements sur le ver-sant nord du Saint-Got-hard et à Faido, le début de l’avancement sur le versant sud des Alpes.
Début des travaux du tronçon à ciel ouvert sud (Bodio–Biasca).
Une fois monté, le premier tunnelier du tunnel de base du Saint-Gothard Nord commence à creuser entre Amsteg et Sedrun.
Pose de la première pierre pour le tunnel de base du Ceneri.
La zone à l’époque tant redoutée du synclinal de Piora est maîtrisée.
L’avancement principal et les deux percements en sens inverse à hauteur des portails sont en cours au tunnel de base du Ceneri. Première jonction entre Sedrun et Faido au tunnel de base du Saint-Gothard. Début du montage de la technique ferroviaire à Bodio.
Ouverture planifiéedu tunnel de base du Saint-Gothard.
PlanificationDe l’idée à la réalisation
Années 40 et 50: premières visionsEn 1947, Carl Eduard Gruner, ingénieur
et planificateur des transports bâlois,
esquisse l’idée visionnaire d’un tunnel
routier et ferroviaire combiné sur deux
étages entre Amsteg et Bodio, compre-
nant également une gare souterraine à
Sedrun. Le groupe d’études «Tunnel du
Saint-Gothard» de la Confédération exa-
mine plusieurs variantes de tunnels rou-
tiers. Celle-ci recommande à l’époque,
entre autres, la construction d’un tunnel
ferroviaire à deux voies d’une longueur
de 45 km entre Amsteg et Giornico.
Années 60 et 70: discussions politiques concernant le tracéEn 1963, la Confédération instaure la
Commission «Tunnel ferroviaire à travers
les Alpes» (CTA). Celle-ci évalue plu-
sieurs solutions de tunnel ferroviaires. En
1971, la commission tranche en faveur
d’un tunnels à deux voies à travers le
Saint-Gothard, partiellement subdivisé
en profils à une voie. Le Conseil fédéral
charge les CFF d’élaborer le projet de
construction de la ligne de base du
Saint-Gothard Erstfeld-Biasca. Mais la
récession économique ainsi que les
désaccords entre les défenseurs du
Saint-Gothard, du Simplon et de
Splügen bloquent le projet de tunnel.
Années 80: décision en faveur de la variante en réseauLes années 80 apportent de nouvelles
variantes et tracés sur le parquet poli-
tique. Le Conseil fédéral décide en 1989
de réaliser une variante en réseau, qui
prévoit une combinaison entre le tunnel
de base du Saint-Gothard, le tunnel de
base du Lötschberg ainsi que le tunnel
du Hirzel pour le raccord à la Suisse
orientale.
Années 90: votations populaires déterminantesEn 1992, 64% des électeurs suisses ap-
prouvent l’arrêté fédéral sur la construc-
tion de la transversale ferroviaire à tra-
vers les Alpes (NLFA) et donnent ainsi la
légitimité politique aux projets au Saint-
Gothard et au Lötschberg. En 1996, le
Conseil fédéral redimensionne la NLFA:
le tunnel du Lötschberg sera réalisé par-
tiellement à une voie, le tunnel de Hirzel
ne sera pas construit. En 1998, le souve-
L’idée d’une ligne de plaine à travers les Alpes n’est pas neuve. La première idée visionnaire d’un tunnel de base du Saint-Gothard remonte déjà à 1947. Au cours des années 90, plusieurs votes du souverain ont ouvert la voie à la nouvelle ligne ferroviaire à travers les Alpes. Au tunnel de base du Saint-Gothard, les premiers travaux préliminaires ont commencé en 1993.
Les grandes étapes, de la planification à la mise en service
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1993 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2016 2019
Les premiers percements ont lieu pour le système de sondage de Piora. Ces travaux dureront jusqu’en 1996. Les CFF utilisent l’organisation du projet AlpTransit.
Coup d’envoi des travaux préliminaires et des premiers travaux de sondage à Sedrun. Début des travaux de construction de la galerie d’accès.
Fondation de la société AlpTransit Gotthard SA en tant que filiale des CFF. Sa mission: construction du tunnel de base au Saint-Gothard et au Ceneri.
Excavation de la galerie de contournement à Bodio. Les travaux de construction du tunnel de base du Saint-Gothard prennent ainsi leur cours sur le versant méridional des Alpes.
Coup d’envoi de la construction de la station multifonction-nelle à Faido. Le premier tunnelier engage les travaux d’excavation sur le chantier de Bodio.
Les travaux préliminaires de creusage commen-cent également à Erst-feld: début des travaux sur chacun des cinq chantiers du tunnel de base du Saint-Gothard.
Début des abattages à l’explosif pour la construction de la galerie d’accès du tunnel de base du Ceneri. Début des travaux préliminaires au portail Nord du tunnel de base du Saint-Gothard à Erstfeld.
Coup d’envoi des travaux préliminaires de montage de la technique ferroviaire au sein du tunnel de base du Saint-Gothard à Biasca.
La station multifonc-tionnelle de Sedrun est entièrement creusée. Début du montage de la technique ferroviaire sur le versant nord du tunnel de base du Saint-Gothard également.
Ouverture planifiée du tunnel de base du Ceneri.
Le tracé du tunnel de base du Saint-Gothard est fixé sous sa forme actuelle: le Conseil fédéral approuve l’avant-projet.
Début des travaux d’avancement de la galerie d’accès pour le tunnel de base du Ceneri à Sigirino.
Coup d’envoi de la construction du puits principal de Sedrun. A Amsteg, les premiers abattages à l’explosif marquent le début des avancements sur le ver-sant nord du Saint-Got-hard et à Faido, le début de l’avancement sur le versant sud des Alpes.
Début des travaux du tronçon à ciel ouvert sud (Bodio–Biasca).
Une fois monté, le premier tunnelier du tunnel de base du Saint-Gothard Nord commence à creuser entre Amsteg et Sedrun.
Pose de la première pierre pour le tunnel de base du Ceneri.
La zone à l’époque tant redoutée du synclinal de Piora est maîtrisée.
L’avancement principal et les deux percements en sens inverse à hauteur des portails sont en cours au tunnel de base du Ceneri. Première jonction entre Sedrun et Faido au tunnel de base du Saint-Gothard. Début du montage de la technique ferroviaire à Bodio.
Ouverture planifiéedu tunnel de base du Saint-Gothard.
rain approuve l’échelonnement de la
NLFA. Avec l’acceptation de la redevance
sur le trafic des poids lourds liée aux
prestations (RPLP) et du projet de moder-
nisation du rail, le peuple suisse a donné
feu vert à la construction de la Nouvelle
Ligne Ferroviaire à travers les Alpes.
En 1996 commencent les travaux
Le premier percement principal au tunnel de base du Saint-Gothard a eu lieu le 15 octobre 2010
Croquis de la vision
de Carl Eduard Gruner (1947)
préliminaires à Sedrun, puis en 1999 à
Amsteg et Faido.
A partir de 2000: le tunnel de base du Ceneri prend formeEn juillet 2000, les premiers abattages à
l’explosif sont effectués à Bodio tandis
que les travaux au portail Nord d’Erstfeld
commencent en 2004. En octobre 2010,
soit 14 ans après le coup d’envoi des
travaux, a lieu le percement principal
au tunnel de base du Saint-Gothard.
En 2006, le feu vert pour les travaux du
tunnel de base du Ceneri est donné à
Camorino. Les travaux d’avancement
démarrent en 2010.
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FinancementDes fonds pour une planification sûre
Financement à travers les fonds FTPEn 1998, le peuple suisse a accepté le
«projet relatif à la réalisation et au finan-
cement de l’infrastructure des transports
publics (FTP)». Le fonds ainsi créé est
alimenté par la redevance forfaitaire sur
le trafic des poids lourds RPLP (64%),
l’impôt sur les huiles minérales (13%)
ainsi que la TVA (23%). Le fonds FTP
garantit un financement fiable de quatre
grands projets ferroviaires: la NLFA au
Saint-Gothard et au Lötschberg, Rail
2000 et ZEB, le raccordement de la
Suisse orientale et occidentale au réseau
européen du trafic à grande vitesse ainsi
que la protection antibruit le long des
voies ferrées existantes.
Stabilité des prévisions des coûts finauxEn 2008, le Parlement suisse a approuvé
un crédit global à hauteur de CHF 19,1
milliards pour la réalisation de la NLFA.
13,2 milliards de cette somme sont pré-
vus pour la construction de l’axe du
Saint-Gothard. Ce chiffre correspond aux
prix de 1998 sans renchérissement, TVA
et intérêts de construction. Au cours des
dernières années, la prévision des coûts
finaux de la construction de la NLFA au
Saint-Gothard et au Ceneri est restée
stable. AlpTransit Gotthard SA part du
principe que le crédit d’engagement de
CHF 13,2 milliards sera suffisant.
La Confédération a créé un concept spécial de financement dans le but de moderniser et de développer globalement l’infrastructure ferroviaire en Suisse. Ce concept garantit le financement de quatre grands projets ferroviaires.
Redevance forfaitaire sur le traficdes poids lourds RPLP env. 64%
Impôt sur les huiles minéralesenv. 13%
NLFAenv. 45%
Rail 20001re étapeet ZEB env. 44%
Protection antibruitenv. 7%
Raccordement au réseau ferroviaireeuropéen du trafic à grande vitesse env. 4%
TVAenv. 23%
Fonds FTP
Origine des moyens Affectation des moyens
Le Parlement suisse a approuvé un crédit global à hauteur de CHF 19,1 milliards pour
la réalisation de la NLFA
Financement de l’infrastructure des transports publics (FTP)
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OrganisationPartenaires puissants du grand projet
Des spécialistes de différents domaines
techniques collaborent à la nouvelle
ligne de plaine. Fondée en 1998, la
société AlpTransit Gotthard SA (ATG),
succursale des CFF, est la société respon-
sable de la réalisation des deux tunnels.
Gestion aux mains d’AlpTransit Gotthard SAMandatée par la Confédération (man-
dante des tunnels) et les CFF (future
entité exploitante des tunnels), ATG fait
figure de maître d’ouvrage. Elle assume
la responsabilité de la gestion du projet
et du risque, et se charge de construire
les ouvrages dans les délais impartis, aux
moindres coûts et dans la qualité conve-
nue. ATG est une pure société de ges-
tion et emploie près de 160 collabora-
teurs à son siège principal à Lucerne
ainsi que dans ses antennes d’Altdorf,
Sedrun, Faido et Bellinzone. Elle ne
construit ni ne projette elle-même les
ouvrages, mais adjuge ces travaux aux
ingénieurs de projets ainsi qu’aux entre-
prises de construction et consortiums.
Interconnexion avec les parties prenantesATG est en étroite relation avec diffé-
rents partenaires et doit se confronter à
un grand nombre d’exigences:
La ConfédérationLa Confédération suisse est non seule-
ment le mandant de la NLFA au
Saint-Gothard, mais autorise, surveille,
contrôle et finance également l’ouvrage.
Les spécialistes de l’Office fédéral des
transports autorisent les projets partiels
élaborés. La délégation de surveillance
de la NLFA, un comité du Parlement
fédéral, assure la surveillance politique
du projet.
Les CFF, future entité exploitante du tunnel ferroviaireUne fois terminés, les deux tunnels de
base au Saint-Gothard et Ceneri seront
exploités par les CFF. Pendant la phase
de construction et en particulier lors de
la mise en service, ATG et les CFF tra-
vaillent en étroite collaboration.
Les mandataires du secteur privéDes planificateurs, entreprises de
construction et fournisseurs ont été
mandatés pour l’élaboration et l’exécu-
tion du projet. Ils ont été déterminés à
travers une procédure publique d’appels
d’offres.
Les nombreuses exigences du publicUn grand projet concerne la vie de beau-
coup de personnes. Les requêtes adres-
sées par les riverains, représentants de
l’économie, organisations de protection
de l’environnement et politiciens à ATG
sont par conséquent très variées.
AlpTransit Gotthard SA
Confédération
PolitiqueEconomie Public Personnesconcernées
Société
CFF Mandataires
AlpTransit Gotthard SA se trouve au centre de l’attention de plusieurs groupes d’intérêt
Un projet milliardaire, qui durera plusieurs générations, tel que la NLFA au Saint-Gothard, s’avère complexe. Près de 2200 acteurs participent à sa réalisa-tion. Pour piloter le projet avec succès, ce dernier nécessite une structure organisationnelle bien rodée.
12
Environ 40 m
Rameau de communication
Station multifonctionnelleFaido avec stations
de secours
Station multifonctionnelle Sedrunavec stations de secours
Puits I + II
Galerie d’évacuation d’air
Galerie d’accèsde Sedrun
Portail d’Erstfeld
Rameau decommunication
Portail de Bodio
Galerie d’accès de Faido
Galerie d’accès d’Amsteg
Galerie à câbles
Système de galeriesDeux stations multifonctionnelles à Faido
et Sedrun divisent les deux tubes du tun-
nel en trois tronçons d’à peu près même
longueur. Elles abritent des stations d’ar-
rêts d’urgence et deux diagonales
d’échange. Ces dernières permettent
aux trains de passer d’une galerie à une
voie à l’autre. Le système de ventilation
ainsi que de nombreuses autres installa-
tions techniques servant à l’exploitation
ferroviaire y ont été aménagés. La ligne
d’accès à ciel ouvert au nord et au sud
des deux portails d’Erstfeld et de Bodio
rattache le tunnel de base du Saint-
Gothard à la ligne ferroviaire des CFF
existante.
Division en tronçonsLe tunnel de base du Saint-Gothard a
été subdivisé en plusieurs tronçons aux
fins de planification et de construction.
Des galeries d’accès permettent aux
hommes, au matériel et aux machines
d’atteindre les chantiers dans le tunnel.
Afin d’économiser temps et argent, les
travaux de construction au sein des
différents tronçons ont été harmonisés
et se sont partiellement déroulés simul-
tanément.
Saint-Gothard Nord (4,4 km)Le tronçon à ciel ouvert entre Altdorf/
Rynächt et le portail Nord rattache la
nouvelle ligne du Saint-Gothard à la
ligne existante des CFF. Outre le nouveau
tracé ferroviaire, de nombreux ouvrages
d’ingénierie tels que des passages sou-
terrains avec des ponts ont également
été édifiés.
Erstfeld (7,8 km)Sur les premiers 600 mètres du tronçon
Nord, une tranchée couverte, recouverte
ensuite de terre, a été créée dans une
fouille à ciel ouvert. Deux ouvrages de
bifurcation souterrains à environ 3 km
au sud des portails permettent une éven-
tuelle future prolongation du tunnel en
direction nord.
Amsteg (11,3 km)Pour pouvoir construire les deux tubes
du tunnel, il a d’abord fallu creuser une
galerie d’accès de 1,8 km de longueur.
Un tunnelier a excavé une galerie à
câbles dans la centrale souterraine de la
centrale d’Amsteg afin de garantir la fu-
ture alimentation en courant de traction.
Dans les galeries Est et Ouest, deux tun-
neliers ont pris le départ à Amsteg pour
creuser en direction de Sedrun.
Tunnel de base du Saint-GothardLe plus long tunnel ferroviaire
Le tunnel de base du Saint-Gothard est constitué de deux tubes à une voie d’une longueur de 57 km, reliés entre eux tous les 325 mètres par des ra-meaux de communication. Si l’on compte l’ensemble du système de galeries constituant le tunnel et comprenant les galeries de liaison, d’accès ainsi que les puits, celui-ci mesure plus de 152 km au total.
Schéma du système de tunnels au Saint-Gothard
Sedrun (8,5 km)Pour la construction du tronçon de
Sedrun, la desserte a été mise au point à
l’aide d’une galerie d’accès horizontale
d’une longueur de 1 km et de deux puits
de 800 m de profondeur. La position du
chantier, en plein cœur de la montagne,
a posé des exigences élevées à la logis-
tique. Au fonds du puits, les cavernes qui
serviront plus tard aux stations multi-
fonctionnelles ont été excavées. C’est à
partir de là qu’ont eu lieu les abattages à
l’explosif en direction nord et sud dans
les deux galeries du tunnel. Comme la
grande profondeur du tunnel et les
fortes tensions menaçaient de déformer
le tunnel, il a fallu mettre en place une
consolidation spéciale de l’excavation.
Les ingénieurs ont développé un concept
nouveau et révolutionnaire utilisant des
cintres flexibles. Ceux-ci se sont emboîtés
lorsque le terrain a commencé à pousser,
empêchant ainsi que ne se déforme l’ou-
vrage réalisé.
Faido (13,5 km)La desserte du tronçon de Faido s’opère
à travers une galerie d’accès de 2,7 km
de longueur avec une inclinaison de
jusqu’à 13%. C’est ici que se trouve la
seconde station multifonctionnelle pour
laquelle il a fallu élaborer de nouveaux
plans en raison de difficultés géologiques
inattendues, liées à des décompressions
de rochers, entraînant le déplacement
d’une diagonale d’échange en direction
sud. Les mêmes tunneliers, qui avaient
servis auparavant pour l’excavation du
tronçon de Bodio, ont été utilisés pour
l’avancement en direction de Sedrun.
Bodio (15,9 km)Comme pour Erstfeld, les premiers
mètres de tunnel ont eu lieu en tranchée
couverte pour le tronçon de Bodio.
Après un court trajet en terrain meuble,
l’avancement s’est fait à l’aide de tunne-
liers dans la roche dure. Une galerie de
contournement a été construite pour les
machines afin de desservir plus rapide-
ment la caverne de montage souter-
raine. Depuis la jonction à Faido jusqu’en
2013, la galerie Est servira de tube de
transport. La galerie Ouest est le premier
Galerie d’accès
Ligne AlpTransit
Ligne ferroviaire existante
Portail
Erstfeld
Amsteg
Faido
Bodio
Sedrun
Altdorf
Saint-Gothard Nordlongueur 4,4 km
Bodiolongueur 15,9 km
Saint-Gothard Sudlongueur
7,8 km
Amsteglongueur 11,3 km
Sedrunlongueur 8,5 km
Faidolongueur 13,5 km
Erstfeldlongueur 7,8 km
Diagonale d’échange dans la station multifonctions de Sedrun
Tracé de la ligne du tunnel de base du Saint-Gothard
tronçon du tunnel à être équipé avec la
technique ferroviaire.
Saint-Gothard Sud (7,8 km)La ligne d’accès à ciel ouvert, partant
du portail Sud à Bodio pour atteindre
Giustizia, rattache le tunnel de base du
Saint-Gothard à la ligne ferroviaire exis-
tante des CFF. La construction de plu-
sieurs ponts et passages souterrains crée
un tracé respectueux de l’environne-
ment, tant dans la nature que dans les
zones à forte densité de population.
14
Rameaux de communication
Ouvrage de bifurcation
Portail de Vigana (Camorino)
Portail de Vezia
Future prolongation Sud
Caverne d’installation
Fenêtre d’accès de Sigirino (2,3 km)
Galerie de reconnaissance de Sigirino (3,1 km)
Le système de galeriesTout comme le tunnel de base du Saint-
Gothard, le tunnel de base du Ceneri se
compose de deux tubes à voie unique, à
environ 40 m de distance l’un de l’autre,
reliés entre eux par des rameaux de
communication. Aucune diagonale
d’échange ou station multifonctionnelle
n’a été prévue en raison de sa longueur.
La «Bretella Locarno–Lugano», qui des-
servira le trafic régional au Tessin, est
réalisée sur mandat du canton Tessin.
Celle-ci réduit la durée du trajet Locarno–
Lugano, qui passera d’aujourd’hui
55 minutes à 22 minutes seulement.
Le concept de constructionLe tunnel de base du Ceneri est exclu-
sivement excavé à l’explosif. La couver-
ture maximale de la roche s’élève à
900 mètres tandis que la couverture
minimale n’atteint que quelques mètres
seulement. La majorité des travaux d’ex-
cavation se fait simultanément dans les
deux directions à partir de l’attaque in-
termédiaire de Sigirino. Pour des raisons
d’économie de temps et d’argent, des
percements en sens inverse ont lieu à
partir des portails de Vigana et Vezia.
Des méthodes de constructions douces
ont été utilisées pour ce faire, étant
donné que la zone où les travaux sont à
exécuter est classée sensible.
CamorinoPlusieurs ouvrages voient le jour au
nœud de Camorino afin de pouvoir rac-
corder le tunnel de base du Ceneri aux
lignes ferroviaires existantes: un nouveau
pont à quatre voie enjambant l’auto-
route A2 et deux viaducs ferroviaires à
voie unique au-dessus de la route canto-
nale à quatre pistes.
Tunnel de base du CeneriSecond cœur de la ligne de plaine
Schéma du système de tunnels au Ceneri
Ce n’est que grâce au tunnel de base du Ceneri, qui mesure 15,4 km, que la ligne de plaine reliant Altdorf à Lugano devient réalité. Le tunnel de base du Ceneri est le troisième plus grand projet de tunnel en Suisse, après le tunnel de base du Saint-Gothard et du Lötschberg.
15
Galerie d’accès
Ligne AlpTransit
Bretelle Locarno–Lugano
Lignes ferroviairesexistantesCorridors Sud (future prolongation)
ContournementBellinzone (future prolongation)
Vezia
Nœud deCamorino
Tunnel deBellinzone
Sigirino
Vigana
Camorino
ViganaLe portail Nord du tunnel de base du Ce-
neri est situé dans la zone de Vigana. Il a
fallu passer sous l’autoroute A2, qui se
trouvait à 9 mètres seulement au-dessus,
dans du terrain meuble. Les cavernes de
jonction souterraine, qui permettront de
traverser la plaine de Mogadino lors
d’une étape successive de construction,
se situent peu après le portail.
SigirinoDès 1997, l’excavation d’une galerie
de reconnaissance d’une longueur de
3,1 km a fourni de précieuses informa-
tions sur la géologie. En 2008, un tunne-
lier a creusé une fenêtre d’accès de
2,3 km de longueur. Deux cavernes sou-
terraines ont vu le jour au bout de cette
galerie, qui sert de point de départ pour
les avancements en direction sud et nord
depuis 2010. Des installations de chan-
tier pour les percements principaux et
l’aménagement – comme, p. ex., une
usine à béton – sont hébergées dans ces
halles au cœur de la montagne.
VeziaVezia abrite le portail Sud du tunnel de
base du Ceneri. La dérivation souterraine
de Sarè se trouve à environ 2,5 km au
nord du portail, dans la montagne.
Celle-ci servira à la future prolongation
du tunnel en direction sud (vers Chiasso,
respectivement Come). Afin de protéger
les zones et propriétés habitées voisines,
tels que la Villa Negroni classée monu-
ment historique, les abattages à l’explo-
sif dans la roche dure n’ont été réalisés
qu’avec des charges de dynamite mini-
males. A seulement 4 m de distance,
la ligne ferroviaire traverse, en outre, le
nouveau tunnel routier Vedeggio–
Cassarate du contournement de Lugano.
Cette proximité requiert également des
méthodes de construction douces. Un
trajet à ciel ouvert sur une distance de
200 m relie le portail Sud du tunnel de
base du Ceneri à la ligne principale des
CFF.
Portail Nord du tunnel de base du Ceneri avec raccordements vers Locarno (à gauche) et Bellinzone
Tracé du tunnel de base du Ceneri
16 La mensuration du tunnelUn réseau de points fixes couvrant l’inté-
gralité de la zone du projet a été mis en
place à l’aide d’instruments de localisa-
tion par satellite. Ces points établissent
le lien entre les plans et le terrain, et
servent, par ailleurs, de référence à l’im-
plantation souterraine du tunnel.
Selon le principe du cheminement poly-
gonal, les angles et distances sont mesu-
rées en continu au sein du tunnel.
Commande de la direction de percementLes tâches de mensuration du tunnel
sont très variées. Il s’agit, en particulier,
de l’implantation du gros œuvre, des
installations de technique ferroviaire et
des installations à monter. De plus, les
tunneliers et les abattages à l’explosif
sont pilotés par des données de mensu-
ration. Ce faisant, toutes les données du
réseau d’implantation doivent être mises
à jour en continu. La surveillance de
l’ouvrage ainsi que la reconnaissance
d’éventuelles déformations font partie
des tâches de la mensuration.
Tenir compte des influences faussant les donnéesLes dimensions énormes dans les tunnels,
ouvrages à la fois longs et souterrains,
rendent la mensuration difficile. L’organi-
sation est extrêmement complexe en rai-
son des nombreux chantiers, des accès
compliqués et de l’exploitation 24h/24. Il
faut également tenir compte des in-
fluences qui faussent les résultats de
mesure obtenus: les différences de tem-
pérature entre la paroi du tunnel à la
température de roche élevée et le tunnel
plus frais en son centre peuvent dévier
(réfraction) les rayons de laser des géo-
mètres. Dans la mesure du possible, les
trépieds de mensuration seront, pour
cette raison, toujours positionnés au
cœur du tunnel. Il faut également
prendre en considération les influences
MesuresAu millimètre près
Satellites
Amsteg
Sedrun
Avancement Sedrun–Amsteg
Avancement Amsteg–Sedrun
Réseaux du portail
Cheminement polygonal
Report de la verticale
Mesure gyroscopique
Réseau d’implantation entre Amsteg et Sedrun
La nouvelle ligne à grande vitesse à travers les Alpes pose des exigences élevées à la précision des ouvrages. Les procédures de mensuration fiables et extrêmement précises garantissent une implantation au millimètre près, comme il se doit.
17
Mesure au tachymètre au percement principal Faido-Sedrun
du géoïde. Le géoïde désigne la forme
exacte de la terre qui, en raison des diffé-
rents rapports de densité au sein du man-
teau terrestre et à cause des régions de
montagne en surface, n’a pas la forme
exacte d’une sphère. Si l’on ne tient pas
compte de ces influences à travers des
modélisations, il faudrait s’attendre à des
erreurs de mesure de l’ordre du mètre.
Les instruments de mesure
Tachymètres: Ils permettent d’effectuer
des mesures extrêmement précises de
direction, de distance et d’angles de
hauteur. Les tachymètres modernes sont
dotés d’un moteur et pilotés par ordina-
teur. Ils envoient des ondes infrarouge
permettant de cibler les réflecteurs.
Gyroscopes de mensuration: Ils per-
mettent de déterminer très précisément
la direction au sein du tunnel. Un gyros-
cope est influencé par la rotation ter-
restre dans son oscillation et indique
ainsi le nord.
Lasers balayeurs: Ceux-ci sont en
mesure de saisir jusqu’à 500 000 points
par seconde et permettent de mesurer
des modèles en 3 D photoréalistes. On
les utilise lors de la réception du gros
œuvre, car les lasers balayeurs per-
mettent même d’identifier les fines
rayures dans le béton. Ils livrent des in-
formations précieuses pour le montage
de la technique ferroviaire ainsi que
pour l’exploitation et l’entretien.
Cibler les déformations en surface L’observation de la surface de la terre fait
également partie des tâches de la men-
suration. Au-dessus du tunnel de base
du Saint-Gothard, les murs du barrage
de Curnera, Nalps et Santa Maria sont
surveillées quant à d’éventuelles altéra-
tions dues aux travaux de construction.
A hauteur du portail Nord du Ceneri, le
tunnel passe sous l’autoroute et l’écart
qui l’en sépare est très faible. Un sys-
tème de surveillance et d’alarme a été
installé en cas d’affaissements inatten-
dus du tablier.
Points cruciaux, les puits de SedrunA Sedrun, l’innovation était de mise
pour les mesures des deux puits de
800 m de profondeur au tunnel de base
du Saint-Gothard. La grande précision
nécessaire à la transmission de la posi-
tion et de l’orientation de la caverne,
de la tête du puits au niveau du tunnel,
posait un défi de taille. Cette tâche a été
résolue grâce à des reports de la verti-
cale mécaniques et optiques ainsi que
des gyroscopes de mensuration.
Des percements précis au tunnel de base du Saint-GothardLes géomètres ont obtenus des résultats
des plus précis pour toutes les mesures
effectuées au tunnel de base du Saint-
Gothard qui, avec ses 57 kilomètres de
longueur, est le plus long tunnel du
monde.
Ecarts des percements mesurés au tunnel de base du Saint-Gothard
Percement Mois, année Latéral Vertical
Bodio–Faido Septembre 2006 92 mm 17 mmAmsteg–Sedrun Octobre 2007 137 mm 3 mmErstfeld–Amsteg Juin 2009 14 mm 5 mmFaido–Sedrun Octobre 2010 80 mm 10 mm
18
Dans le massif intermédiaire du Tavetsch, des mesures de consolidation novatrices ont été mises
en œuvre avec succès
Profil géologique longitudinal du tunnel de base du Saint-Gothard
Géologie tunnel de base du Saint-GothardLors de la construction du tunnel de
base du Saint-Gothard, il a fallu traverser
des couches de roches très hétéroclites.
Ces couches se déclinent en variations
de gneiss et granites durs des massifs du
Saint-Gothard et de l’Aar aux roches
friables partiellement déliteuses entre ces
massifs.
Une roche complexeAvant le début de la construction, le syn-
clinal de Piora et le massif intermédiaire
du Tavetsch Nord étaient déjà considérés
comme des zones complexes en termes
d’ingénierie de construction.
y Dans le synclinal de Piora, les géolo-
gues pensaient trouver une «mon-
tagne flottante», c’est-à-dire une dolo-
mite saccharoïde imbibée d’eau sous
forte pression. De telles conditions ont
remis en question la faisabilité du tun-
nel de base. Des sondages ont cepen-
dant montré qu’au niveau du tunnel,
on pouvait s’attendre à des conditions
sèches et à une dolomite offrant de
bonnes conditions à l’ingénierie de
construction. Ces prévisions se sont
confirmées: en automne 2008, les
mineurs du tube Est et ceux du tube
Ouest en février, ont pu traverser sans
problème le synclinal du Piora.
y Outre le synclinal du Piora, les géolo-
gues avaient également reconnu que
la partie nord du massif intermédiaire
du Tavetsch constituait une zone parti-
culièrement critique en termes d’ingé-
nierie de la construction. Le tronçon si-
tué entre le massif de l’Aar et le massif
du Saint-Gothard présenterait un com-
portement fortement poussant lors du
perçage. Il fallait, par conséquent,
développer de nouvelles mesures de
consolidation. Grâce à des cintres en
acier déformable et à des tirants d’an-
crage, il a été possible d’obtenir une
plus forte résistance de charge, adap-
tée aux déformations. Parallèlement,
ce concept novateur a permis de sup-
GéologieFacteur de risque jusqu’à la jonction
Malgré l’utilisation des techniques les plus modernes, les conditions géologiques au sein du tunnel ne peuvent pas être prévues avec précision. Néanmoins, les pronostics de géologues confirmés ainsi que les forages de sondage réduisent les risques.
Portail NordErstfeld
Amsteg Sedrun
Massif intermédiaire du Tavetsch
Synclinalde Piora
Faido Portail SudBodio
19
Portail NordVigana
Galerie de reconnaissancede Sigirino
Fenêtre d’accès Portail SudVeziacaverne d’installation
porter de fortes déformations au dé-
but, ce qui s’est avéré nécessaire pour
un aménagement techniquement et
économiquement judicieux.
Géologie tunnel de base du CeneriUne galerie de reconnaissance d’une
longueur de 3,1 km avait été excavée
jusqu’aux futurs axes du tunnel entre
1997 et l’an 2000. On y a rencontré des
orthogneiss résistants, ne représentant
pas des conditions particulièrement diffi-
ciles pour la construction du tunnel. Sur
la base de ces connaissances, le tracé
horizontal définitif des galeries à voie
unique a été fixé.
De nombreux facteurs déterminent le chemin à travers la montagneBien que la ligne droite soit la liaison la
plus courte entre deux points, les tunnels
de base du Saint-Gothard et du Ceneri
affichent tous deux un tracé galbé.
Outre les conditions géologiques, les
conditions géographiques telles que
l’emplacement des lacs de retenue, les
possibilités d’accès aux chantiers ou la
hauteur de couverture ainsi que les ex-
ploitations en surface ont contribué aux
choix réalisés. En ce qui concerne le
tracé de la ligne à ciel ouvert, il a fallu
tenir compte des souhaits des régions
d’implantation. L’intégration esthétique
et respectueuse de l’environnement des
trajets et portails dans le paysage et les
zones agglomérées ont également joué
un rôle important.
Profil géologique longitudinal du tunnel de base du Ceneri
Excavation par moyen mécanique dans la zone de perturbation «Linea Val Colla» du tunnel
de base du Ceneri
Un carottage en été 2008 au synclinal de Piora
20 Le choix de la méthode d’excavation ne
dépend pas uniquement des conditions
auxquelles on peut s’attendre dans la
montagne, mais également des possibili-
tés d’accès, des conditions environne-
mentales et économiques. La longueur
du tronçon ainsi que la durée de
construction globale à disposition jouent
également un rôle.
Excavation mécaniqueUn tunnelier avec tout son équipement
d’excavation (train suiveur) mesure près
de 450 mètres. En raison des déroule-
ments standardisés et mécaniques, il est
possible d’atteindre des performances
journalières élevées si la roche est
bonne. Au tunnel de base du Saint-
Gothard, on a utilisé quatre tunneliers
équipés de têtes de forage de jusqu’à
9,5 mètres. Les coûts d’investissement
qu’engendre un tunnelier sont de l’ordre
de CHF 30 millions. L’acquisition et la
mise à disposition des installations né-
cessitent plus de temps que pour l’abat-
tage à l’explosif. En règle générale, ces
investissements ne sont rentables pour
de longs tronçons.
Abattage conventionnel à l’explosifL’excavation conventionnelle est une
méthode d’avancement extrêmement
souple. Le diamètre à excaver, les étapes
de l’avancement et les moyens de sécuri-
sation tels que, par exemple, le béton
projeté, les ancrages, les cintres métal-
liques, les treillis peuvent être adaptés en
tout temps aux conditions rencontrées.
La roche est détachée mécaniquement
ou par explosions. Les étapes de travail
de l’abattage à l’explosif sont précisé-
ment définies. Dans un premier temps,
les trous de mine sont percés et remplis
d’explosif. L’explosion et la ventilation
ainsi que la consolidation de la zone ex-
cavée ont lieu dans un second temps.
Pour finir, les mineurs se chargent du
déblaiement, c’est-à-dire qu’ils trans-
portent les déblais à l’extérieur. Dans le
tunnel de base du Saint-Gothard, le
tronçon de Sedrun, les galeries et puits
d’accès ainsi que les rameaux de com-
munication ont principalement été exca-
vés conventionnellement, par détache-
ment mécanique de la roche et abattage
à l’explosif.
Méthodes d’excavationMécanique ou conventionnelle
Grue de levage
Convoyeur à bandeAutomate de projection béton
Cabine de commande
Tête de forageGrippeur
Appareil permettantde déplacer les treillis
Air frais
Excavationde la banquette
Consolidationde la calotte
Excavationde la calotte
Camion-malaxeur
Camionbasculant
Chargeusesur pneus
Machine àprojeter du béton
Jumbo de forageJumbo
Tirants d’ancrage en rocher
Grue de levage
Convoyeur à bandeAutomate de projection béton
Cabine de commande
Tête de forageGrippeur
Appareil permettantde déplacer les treillis
Air frais
Excavationde la banquette
Consolidationde la calotte
Excavationde la calotte
Camion-malaxeur
Camionbasculant
Chargeusesur pneus
Machine àprojeter du béton
Jumbo de forageJumbo
Tirants d’ancrage en rocher
Avancement au tunnelier (TBM)
Abattage conventionnel à l’explosif
Quatre tunneliers ont excavé presque 75% du tunnel de base du Saint- Gothard tandis que l’avancement du tunnel de base du Ceneri s’est fait exclusivement par méthode traditionnel, à savoir à l’abattage à l’explosif.
21Le soutènement de l’excavation em-
pêche la chute de fragments de rocher
avant la pose définitive de la voûte et
protège les mineurs. Le soutènement est
en contact direct avec le rocher et est
donc fortement soumis aux influences
exercées par le terrain et les eaux d’infil-
tration.
Des moyens de sécurisation de différentes forcesSelon la géologie du terrain, on utilisera
des moyens de sécurisation de diffé-
rentes forces: ancrage, béton projeté et
cintres métalliques peuvent être combi-
nés entre eux, leur nombre et leur soli-
dité étant modulables. Si les conditions
du terrain le requièrent, il faut mettre en
place des mesures additionnelles d’amé-
liorations ou d’étanchéisation de la mon-
tagne. Selon le cas, il s’agit, entre autres,
de lances ou de parapluies à tube, de
trous de drainage ou d’injections.
Membrane de revêtement et béton pour voûtesAprès le soutènement de l’excavation,
une membrane d’imperméabilisation
spécialement conçue à cet effet protège
les tubes du tunnel contre la pénétration
d’eau, et ce sur la longueur complète de
l’ouvrage. Cette membrane doit résister
à des températures élevées, à l’eau et à
la pression de la montagne pendant les
cent ans requis pour la durée d’exploita-
tion du tunnel. Etant donné que les im-
perméabilisations usuellement commer-
cialisées n’auraient pas satisfait aux
exigences particulières du tunnel de base
du Saint-Gothard, des systèmes spéciale-
ment adaptés ont été développés. Les
granulats en béton utilisés pour la voûte
interne sont quasiment constitués à
100% de matériel d’excavation. Vu
l’absence d’expérience en la matière,
des essais préliminaires ont été réalisés
Aménagement interne Un ouvrage pour un siècle au moins
Profil du tunnel excavation au tunnelier
Consolidation de l’excavationavec béton projetéEpaisseur max. = 20 cm
Revêtement en béton coulé sur siteEpaisseur max. = 30 cm
Feuilles d’étanchéité
Déformation = 15 cm
Montage des feuilles d’étanchéité
Le revêtement du tunnel et les constructions portantes du tunnel de base doivent durer au moins un siècle, et ce sans entretien notable. Pour cette raison, qualité supérieur et longévité des matériaux de construction pour l’étanchéité et le revêtement du tunnel sont requis.
et ont apportés les preuves de qualité
requises. La voûte interne possède une
épaisseur minimale de 30 cm.
22 De sa planification à sa construction,
des mesures réduisent son impact sur
l’homme, la faune, l’air et l’eau. Le
dialogue instauré avec les autorités et
organisations écologiques aide à trouver
des solutions viables.
Transporter en douceur contribue à la pureté de l’airLa pollution atmosphérique doit rester
aussi faible que possible. De ce fait, les
matériaux sont majoritairement trans-
portés par convoyeurs, rail et bateau.
Afin que seule une quantité minimale de
polluants se répande dans l’atmosphère,
les entreprises de construction doivent
équiper véhicules et machines de filtres
à particules.
Directives pour les eaux uséesLe trafic et l’exploitation des chantiers
polluent les eaux de montagne et du
tunnel, qui sont nettoyées selon les pres-
criptions légales, refroidies puis reversées
dans les fleuves.
Protection contre la poussière et le bruit des chantiersCeux-ci peuvent déranger la population
locale. Pour protéger du bruit, humus et
terre végétale temporairement stockés
sont remblayés sous forme de murs anti-
bruit. La place d’installation de Sigirino
est en partie dans une caverne au sein
de la montagne. Par respect des rive-
rains, les horaires d’exploitation ont été
limités. Afin d’éviter la formation de
poussière, les aires de chantier et les dé-
charges temporaires sont arrosés, et les
véhicules régulièrement nettoyés.
Protection de la flore et de la fauneLa construction de la nouvelle ligne du
Saint-Gothard touche également aux
espaces vitaux de la flore et de la faune,
mis à contribution temporairement et
remis en état par la suite. En cas de
changement d’affectation définitif, des
mesures de compensation sont mises en
place: remplacement des arbres défri-
chés par des spécimens typiques, renatu-
ration des ruisseaux ou réaménagement
des rives selon leur aspect naturel. Le
long des trajets à ciel ouvert, des parois
antibruit sont érigées.
Protection de l’environnement En accord avec la nature
Revitalisation des prairies d’Insla à Sedrun
L’arrosage des décharges réduit le développement de la poussière
En bâtissant la nouvelle ligne du Saint-Gothard, la Suisse réalise un des plus grands projets de protection de l’environnement d’Europe. La ligne de plaine contribue à protéger l’univers alpin. Sa construction est aussi douce que possible.
23
Zurich
Océan Atlantique NordChicago
28,2 millions de tonnes = 7160 km~
Du matériel d’excavation à l’île paradisiaque: remblayage du lac d’Uri
Le matériel d’excavation extrait du Saint-Gothard remplit un train de la longueur Zurich–Chicago
Afin de préserver les ressources natu-
relles, une grande partie du matériel
d’excavation a été réutilisé pour la pro-
duction du béton servant à l’aménage-
ment interne du tunnel. Le restant sert,
par exemple, à aménager le terrain ou
remblayer des digues. Seule une petite
partie du matériel doit être mis en dé-
charge.
Du matériel d’excavation à l’agrégat du bétonDans le passé, le matériel d’excavation
présentant des grains très fins et un as-
pect similaire aux chips n’était pas consi-
déré apte à la fabrication du béton. Pour
cette raison, les instituts universitaires et
l’industrie ont développé des techniques
novatrices ainsi que des infrastructures
inédites permettant de l’utiliser malgré
tout comme granulat. Dans les labora-
toires et sur les chantiers, des recherches
et essais ont été menés jusqu’à ce que la
preuve de l’aptitude soit apportée. La
préparation des agrégats du béton se
fait directement sur le chantier, dans des
usines de production à gravier et béton.
Un système de contrôle garantit que la
constante
qualité supérieure que requiert le béton
soit atteinte.
Remblayage du lac d’UriLe matériel d’excavation d’Amsteg im-
propre à la réutilisation a été acheminé
par voie ferrée et bateau dans le lac
d’Uri. Il a été utilisé ici pour la régénéra-
tion de la zone d’eau peu profonde.
Trois réserves naturelles et îlots pour la
baignade ont ainsi vu le jour.
Gestion des matériauxUn recyclage de type particulier
La construction du tunnel génère une immense quantité de déblais: 28 millions de tonnes provenant du tunnel de base du Saint-Gothard et 8 millions de tonnes du tunnel du Ceneri. Ces montagnes de roche constituent un énorme gisement de matières premières précieuses.
24
Equipement du gros œuvreLa technique à la pointe du progrès
Les équipements du gros œuvre com-
prennent les installations de ventilation,
les systèmes d’amenée d’eau et de drai-
nage, mais également les installations de
climatisation pour bâtiments, les installa-
tions de levage, les portes, doubles-
fonds, constructions métalliques ainsi
que les installations électriques et de
protection incendie. La majorité des ins-
tallations sont montées dans les rameaux
de communication et les deux stations
multifonctionnelles du tunnel de base
du Saint-Gothard, certaines également
dans les tubes du tunnel et les zones de
portail.
Equipement des rameaux de communicationGrâce au montage de l’équipement de
gros œuvre, les 176 rameaux de com-
munication du tunnel de base du Saint-
Gothard ainsi que les 46 rameaux de
communication du tunnel de base du
Ceneri sont dotés de différentes fonc-
tions:
y Ils constituent des espaces protégés
permettant d’y abriter des armoires
contenant les installations de tech-
nique ferroviaire. Afin que la tempéra-
ture ne dépasse pas 35°C et réduise
ainsi la disponibilité élevée et la durée
de vie de la technique, les rameaux de
communication sont équipés d’une
ventilation. Le montage de doubles-
fonds simplifie le câblage de l’en-
semble des installations.
y En cas d’événement, les rameaux de
communication servent de voie d’éva-
cuation vers l’autre tube. Pour cette
raison, ils sont fermés par des portes
de secours et coupe-feu. Ces rameaux
de communication doivent pouvoir
être rapidement ouverts et fermés,
tout en étant extrêmement thermoré-
sistants et afficher une durée de vie
élevée. Ils ont été testés sous toutes
leurs coutures et réalisés sur mesure
afin de satisfaire à ces exigences.
Double-fond
Armoires technique ferroviaire
Apport en air frais
Porte de rameaude communication
Tube à voie unique
Ventilateur air sortant
Ventilateur air entrant
Armoire de commande ventilation du rameau de communication
Armoire de commande porte Est
Armoire de commande porte Ouest
Représentation schématique de l’équipement du rameau de communication
Avant même que ne soit montée la technique ferroviaire, les tubes des tunnels de base seront équipés d’installations mécaniques et électromécaniques. La majorité de ces installations sera montée dans les rameaux de communication et les deux stations multifonctionnelles.
25Equipement de la station multifonc-tionnelle et des ouvrages annexesy Les trains peuvent passer d’un tube à
l’autre dans les deux diagonales
d’échange des stations multifonction-
nelles. Des portails spéciaux, fermés
pendant l’exploitation normale, ont
été montés ici, ceux-ci garantissent
une séparation aérodynamique des
deux tubes du tunnel. En cas de be-
soin, par exemple lors de travaux de
maintenance, ils peuvent être ouverts
pour laisser passer des trains.
y Tous les locaux techniques des ou-
vrages annexes doivent être climatisés.
Pour cette raison, ils sont équipés
d’installations de refroidissement et
de ventilation.
y Pendant l’exploitation, le puits I de
Sedrun sert d’une part de canal d’air
frais pour le tunnel de base du Saint-
Gothard, mais également de passage
pour différents câbles de technique
ferroviaire ainsi qu’une amenée d’eau
pour la station multifonctionnelle.
Une plate-forme ascensionnelle d’ins-
pection est montée à l’intérieur, afin
que la voûte et les câbles puissent être
contrôlés, entretenus et assainis.
y Les stations multifonctionnelles Faido
et Sedrun du tunnel de base du Saint-
Gothard abritent chacune deux arrêts
d’urgence pour le cas d’événement.
Les portes de la station d’arrêt d’ur-
gence ont une double fonction:
elles servent, d’une part, de portes
d’issue de secours à fermeture et ou-
verture télécommandée, d’autre part,
leur ouverture et fermeture permettent
également de régler l’apport en air
frais.
Plate-forme ascensionnelle d’inspection puits I, Sedrun
Les portes des rameaux de communication doivent fonctionner, même dans des conditions
les plus extrêmes
26 En configuration normale d’exploitation,
les tunnels n’ont pas besoin d’être venti-
lés activement. «L’effet de piston» des
trains, lors de leur passage, assure l’ali-
mentation en air des deux tubes tunnel,
car il produit un échange d’air avec l’air
extérieur.
Ventilation du tunnel de base du Saint-GothardLa ventilation d’exploitation du tunnel de
base du Saint-Gothard repose sur deux
centrales de ventilation placées dans la
tête du puits à Sedrun et au portail de la
galerie d’accès de Faido. Ces centrales
sont équipées de ventilateurs d’air frais
et d’air d’extraction. A proximité du
portail, six ventilateurs à jet sont montés
dans chaque tube du tunnel, soit 24
ventilateurs en tout. Tous ces compo-
sants de la ventilation d’exploitation sont
à 100% redondants afin de garantir leur
remplacement en cas de défection.
Ventilation du tunnel de base du CeneriContrairement au tunnel de base du
Saint-Gothard, celui du Ceneri ne prévoit
pas de centrale de ventilation. Plus de 50
ventilateurs à jet, montés à proximité des
portails et au cœur du tunnel, assurent la
ventilation nécessaire au sein du tunnel.
Climat nécessaire aux travaux d’entretienSi la température devait être trop élevée,
la ventilation d’exploitation souffle de
l’air de refroidissement. Elle crée les
conditions d’air nécessaires pour le per-
sonnel lors des travaux d’entretien. Dans
le tronçon d’entretien correspondant, les
températures, la vitesse d’écoulement
d’air et les variations de pression doivent
être régulées.
Conditions climatiques dans le tunnelIl est important que règne un climat
d’exploitation idéal dans le tunnel afin
de garantir la haute disponibilité et la
durée de vie des installations techniques.
En été, la température atteint les 36-37°
Equipement du gros œuvreDe l’air frais pour les tunnels de base
Représentation en 3 D des conduites d’amenée et d’évacuation d’air dans la centrale
de ventilation de Faido
Esquisse de l’ouvrage de ventilation du portail de la galerie d’accès de Faido
En exploitation normale, le tunnel de base du Saint-Gothard n’est pas activement ventilé. En cas d’incendie dans le tunnel, une ventilation d’exploitation aspire la fumée et souffle de l’air frais. Elle crée également les conditions d’air optimales pendant les travaux d’entretien.
C et 35° C environ en hiver. Au sein du
tunnel, le climat est, entre autres, in-
fluencé par la température de la roche,
du train lors de son entrée, de l’eau de
montagne et par la déperdition de cha-
leur des installations techniques. Dans les
zones d’accès, l’humidité relative peut
atteindre plus de 70%. Dans le sens de
la marche, elle diminue plus la chaleur
augmente et s’élève encore de 20 à
40% à hauteur des portails de sortie.
Air frais
Air vicié
27Etanche à l’eau d’infiltration La voûte du tunnel est continûment
exposée à une accumulation d’eau d’in-
filtration. Le long d’une membrane
d’étanchéité spéciale, cette eau coule
vers le pied de voûte dans la conduite de
drainage de la coque, qui mène tous les
100 mètres dans la conduite de drainage
principale à travers un puits de contrôle
sous le tablier.
Conduite d’évacuation séparée pour l’eau de tunnelSi, en cas d’avarie au sein du tunnel de
base du Saint-Gothard, il devait y avoir
des eaux usées dans la zone de la voie,
celles-ci sont collectées tous les 100 m à
travers un puits et déversées dans des
conduites d’évacuation séparées. Pour
cette raison, on parle d’un «système
séparatif». Les eaux usées sont dirigées
dans un bassin d’interception hors du
tunnel pour être analysées. Selon leur
composition, elles sont préparées et in-
troduites dans les cours d’eau naturels.
Ceneri: évacuation commune des eaux d’infiltration et des eaux uséesContrairement au tunnel de base du
Saint-Gothard, dans le tunnel de base du
Ceneri, les eaux d’infiltration et les eaux
usées ne sont pas évacuées séparément.
En raison des quantités nettement moins
importantes d’eau d’infiltration un
«système mixte» de drainage convient
le mieux.
Equipement du gros œuvreGestion propre de l’eau
Station de traitement des eaux à Erstfeld
Consolidation de l’excavation
Enrobé drainant
Conduite de drainage principale Ø 600 mm
Drainage de la coque
Collecteur d’eau usée Ø 250 mm
Membrane d’étanchéité
Radier de béton coulé sur place
Voûte du tunnel(revêtement intérieur)
Système d’évacuation d’eau au sein du tunnel de base du Saint-Gothard
De grandes quantités d’eau s’accumulent dans les tubes du tunnel. Au tunnel de base du Saint-Gothard, les eaux d’infiltration et les eaux usées sont évacuées hors du tunnel dans des conduites séparées. Le tunnel de base du Ceneri dispose, en revanche, d’un système mixte.
28 La technique ferroviaire se décline en
installations fixes telles que les voies,
les aiguillages, la ligne de contact, l’ali-
mentation en courant, les liaisons radio
et téléphoniques ainsi que la technique
signalétique pour les trains qui traversent
le tunnel à une vitesse maximale de
250 km/h.
Installations provisoires et places d’installationPour leur montage, on a également be-
soin de vastes installations provisoires et
de prestations temporaires, en plus des
installations servant à l’exploitation. Les
places d’installation à proximité des por-
tails constituent la base logistique pour
le montage de la technique ferroviaire.
Mais l’usine de béton sur rail pour le
montage de la voie de roulement, la
ventilation et climatisation du chantier
ainsi que l’alimentation en courant de
chantier en font également partie.
Technique à la pointe du progrèsLes projets et exécutions de nos installa-
tions de technique ferroviaire sont à la
pointe de la technologie. Ce faisant, les
longues périodes de planification et de
réalisation constituent un défi, car au
moment de la mise en service, tous les
composants doivent être conformes à
l’état le plus récent de la technique.
Contrôles approfondisLa technique ferroviaire forme un sys-
tème technique complexe. Lors de la
planification, il nous faut déjà veiller mal-
gré tout à une construction simplifiée au
maximum et avec le moins de points de
jonction possible. Longtemps avant la
phase de montage, de vastes contrôles
en usine, des tests de matériaux, des
expériences en laboratoires ou des
contrôles d’échantillons ont eu lieu pour
Equipement de technique ferroviaireVoie, électricité et radio
Système de tensionautomatique
de fil de contact
Conducteur de retour
Elément porteur de caténaire
Câble haute tension
Balise
Tableau d’affichagesignal principal
Voie de roulement
Feeder de ligne
Câble radio de tunnel
Gabarit d’espace libre OCF IV (y compris pantographes S3)
Eclairage de secoursau sein du tunnel
Main courante
Câble basse tension
Câble de données
Conducteur de retour
Profil du tunnel avec installations de technique ferroviaire
L’exploitation ferroviaire des tunnels de base du Saint-Gothard et Ceneri est uniquement possible grâce à la technique ferroviaire. Celle-ci intègre les voies ferrées dans le réseau ferroviaire existant.
29les différents secteurs de la technique
ferroviaire. Eu égard à la mise en service,
la sécurité de la planification s’en trouve
renforcée. Une étroite coordination avec
les autorités et les personnes concernées
est nécessaire, et doit être planifiée long-
temps à l’avance.
Un montage bien orchestréAvant le montage, les départements de
technique ferroviaire doivent s’accorder
étroitement, mais également les entre-
prises des domaines gros œuvre et équi-
pement du gros œuvre. Les montages de
la technique ferroviaire se font en partie
en même temps que l’achèvement et
l’équipement du gros œuvre. La coordi-
nation doit être précise, les besoins en
espace et en temps ainsi que la logis-
tique du matériel doivent être orchestrés
jusque dans les plus infimes détails.
Visualisation des installations de technique ferroviaire et des installations temporaires
Entreprise générale
Au Saint-Gothard, une entreprise générale a été chargée du montage de la technique ferroviaire. S’élevant à CHF 1,7 milliard, ce contrat d’entreprise est non seulement le plus important d’AlpTransit Gotthard SA mais également un des plus gros contrats au monde du domaine de la technique ferroviaire. Pendant la phase de montage principale, près de 700 personnes, parmi elles de nombreux spécialistes, ont participé aux travaux de montage.
Installations de technique ferroviaire du tunnel de base du Saint-Gothard
Tube à voieunique
Câble
Rameau decommunication
Les installations desécurité etd’automatisation
Installations électriqueset télécommunication
Installations ducourant de traction
Radio
Voie de roulement
30 y L’accès est à la fois limité pour le mon-
tage et l’entretien des installations de
technique ferroviaire. Seuls les deux
portails font figure d’accès adéquat.
Les longs trajets d’acheminement re-
quièrent une logistique performante.
y Au sein du tunnel, l’espace est très res-
treint. Il y est impossible de faire demi-
tour avec un véhicule sur pneus. Pour
cette raison, le montage de la tech-
nique ferroviaire se fait principalement
sur rail.
y Les conditions climatiques sont ex-
trêmes et représentent un défi, à la
fois pour l’homme et les installations
techniques. Ces installations sont mon-
tées dans des armoires spéciales
qu’abritent les rameaux de communi-
cation afin de les protéger des tempé-
ratures élevées ainsi que de la forte
humidité ambiante. La phase de
construction nécessite l’utilisation de
la ventilation et du refroidissement.
y Les vitesses de circulation élevées des
trains ainsi que les exigences en ma-
tière de sécurité au travail augmentent
le degré de difficulté du montage de la
technique ferroviaire.
Etapes du montageLe montage de la technique ferroviaire
a lieu dans le même ordre pour chaque
tronçon de tunnel. Dans un premier
temps, on monte les installations provi-
soires et câbles, puis la voie de roulement
fixe. Celle-ci assure la logistique du trans-
port sur rail pour les autres corps de
métier. Le montage des supports de caté-
naire et l’équipement des rameaux de
communication sont effectués dans un
second temps. Puis suit l’équipement de
l’éclairage d’urgence, main courante et
fils de contact dans les tubes du tunnel.
En dernier lieu, on procède à l’intercon-
Equipement de technique ferroviaireMontage par étapes
2011/2012 2013/2014 2014
2010/2011
Tubes Est et Ouest Erstfeld−Sedrun
Tubes Est et Ouest Sedrun−Faido
Tube Est Bodio
Tube Ouest Bodio
Phases et directions de montage des installations de technique ferroviaire
Le montage de l’équipement de technique ferroviaire n’est pas une tâche aisée pour les spécialistes. Celui-ci requiert des travaux sophistiqués. De plus, les conditions générales sont très complexes.
Pose des rails pour la voie de roulement fixe
31
nexion des valeurs individuelles et des
systèmes techniques puis, finalement, à
la mise en service.
Montage par étapesAu tunnel du Saint-Gothard, l’équipe-
ment des installations de technique fer-
roviaire commence par le sud, dans le
tube Ouest de Bodio. Puis il se poursuit
au nord. Les distances de transport
peuvent atteindre jusqu’à 40 km selon la
progression des travaux. Pour finir, le
tube Est de Bodio sera équipé à partir du
sud de nouveau.
Trajet expérimentalLe tube Est du tronçon de Bodio du tun-
nel de base du Saint-Gothard sera le pre-
mier à être entièrement équipé avec tous
les composants de technique ferroviaire.
Des tests de l’ensemble de la technique
ferroviaire auront lieu en 2014 sur cette
étape d’environ 15 km de longueur, et
ce dans des conditions les plus proches
possibles de la réalité. Le trajet expéri-
mental pourra être testé à des vitesses
de jusqu’à 230 km/h. Des potentiels
d’amélioration pourront ainsi être déter-
minés pour le montage et les risques
regardant la mise en service minimisés.
Complexité de la logistique des matériauxIl est indispensable que la logistique des
matériaux soit efficiente, afin que les
bons composants de technique ferro-
viaire soient à disposition au moment et
à l’endroit requis au sein du tunnel pour
leur montage. De nombreux éléments
sont fabriqués sur mesure. Ces derniers
doivent être commandés à temps, pro-
duits dans la qualité souhaitée, contrôlés
et finalement livrés. Ces composants
sont ensuite stockés temporairement sur
les places d’installation, confectionnés
en fonction des besoins quotidiens et
transportés dans le tunnel. Pour le mon-
tage, de grandes quantités de matériel
doivent être livrées en temps voulu.
Montage du câble rayonnant au sein du tunnel de base du Saint-Gothard
Tunnel de base du Saint-Gothardy 2860 supports de caténairey 250 stations de transformationy 6000 km de câblesy 930 balises
Tunnel de base du Ceneriy 900 supports de caténairey 85 stations de transformationy 2055 km de câblesy 200 balises
32 La voie de roulement fixe a deux avan-
tages par rapport à la voie ballastée: sa
faible hauteur et sa plus grande stabilité.
La charge d’entretien s’en trouve réduite
et le confort de conduite amélioré.
Composants de la voie de roulement fixeLa voie de roulement se compose d’un
petit nombre de pièces qui sont cepen-
dant montées en grandes quantités.
Pour les deux tunnels de base, il faut
compter environ:
y 400 km de rail
y 480 000 blocs de traverses en béton
pour la voie de roulement fixe
y 90 000 blocs en béton pour
la voie ballastée
y 170 000 m3 de béton
Montage de la voie à l’aide de l’usine de béton sur railAprès le bétonnage des traverses, la
géométrie des voies de la voie de roule-
ment fixe ne pourra plus être corrigée.
Pour cette raison, le montage doit satis-
faire à des exigences élevées. Il se fait
par tronçons de 2 km de longueur.
Après la livraison de tous les matériaux
tels que les traverses et les rails au sein
du tunnel, la voie doit être orientée de
manière très exacte et mesurée à l’aide
d’un véhicule pour la mensuration des
voies. Ce n’est qu’alors que les traverses
seront bétonnées. Pour ce faire, l’entre-
preneur a développé une usine à béton
sur rail pour le tunnel de base du Saint-
Equipement de technique ferroviaireVoie haute vitesse
Rails
Plaque de béton
Traverses (y compris fixation du rail)
Anzahl Wagen: 21 Wagen, Gewicht: ca.1000 t, Länge: ca. 500 m
Das erste Schienenpaar der 120m langen Langschienen wird abgezogen, auf dem Tunnelboden verlegt und mit Spurhaltern untereinander verbunden. Damit wird eine provisorische Rampe als Übergang zwischen dem bereits fertig gestell-ten Teil der festen Fahrbahn und dem nächsten Einbauabschnitt geschaffen. Durch diese Rampe besteht nun im Weiteren die Möglichkeit die folgenden Langschienenpaare abzuziehen, auszulegen und miteinander zu verschweissen.
Nach dem Auslegen der Schienen über eine Länge von mehr als 2‘000 m werden die Schwellenblöcke angefahren. Die Schwellenblöcke kommen auf Spezialwagen «just in time» in den Tunnel direkt zur Einbaustelle. Die Blöcke sind so gepackt, dass diese zur Verlegung nicht umgepackt werden müssen und nach Entfernen der Transportverpackung abgelegt werden können.
Auf den Spezialwaggons sind Schienen fest montiert über welchen sich ein Portalkran über die komplette Zuglänge längs bewegen kann. Der Portalkran nimmt eine Schwellenreihe (60Stk) mit einem Hub auf und transportiert diese bis zum 1. Wagen. Dieser Wagen ist ein Flachwagen mit spezieller Durchführöffnung im Boden, durch welche die Schwellenblöcke auf dem Boden zwischen den Schienen Block an Block abge-legt werden können..
Nachdem alle Schwellen ausgelegt sind erfolgt das Ausrichten der Schwellenblöcke für den Einbau. Die Block an Block liegenden Schwellenblöcke werden auseinander gezogen, ausgerichtet, um 90° gedreht und auf der Horizontalschubplatte abgelegt. Daran anschliessend erfolgt die Montage des Stützsystems und das Einrichten des Gleisrostes.
Les rails de 120 mètres seront retirés, montés sur le sol du tunnel et reliés entre eux à l’aide de bras de retenue. Après avoir disposé les rails sur plus de 2000 m, les traverses sur béton sont transportées
«just in time»sur des véhicules spéciaux dans le tunnel jusqu’à l’emplacement de leur montage. Les blocs sont préparés de manière à ce qu’ils ne doivent plus être réemballés pour leur pose et qu’ils
Montage de la voie
Composants de la voie de roulement fixe
Contrairement aux tronçons à ciel ouvert, une voie de roulement fixe est montée dans les tunnels de base du Saint-Gothard et du Ceneri. La plus haute précision est requise pour que les trains puissent rouler à des vitesses de jusqu’à 250 km/h.
33Gothard. La fabrication du béton se fait
sur place, dans le tunnel, ce qui améliore
la qualité de béton grâce à l’absence de
trajets d’acheminement entre le lieu de
production et de mise en œuvre du bé-
ton. Le tablier fini forme la base permet-
tant le montage sur rail des autres instal-
lations de technique ferroviaire.
Moteur d’aiguillage novateurEn raison de l’exiguïté de l’espace à dis-
position dans les tubes à voie unique, les
aiguillages sont équipés d’un moteur
nouveau en Suisse. Un moteur hydrau-
lique remplace, en effet, la transmission
mécanique par tringles.
Tronçons à ciel ouvertUne voie ballastée traditionnelle avec
des traverses en béton sera réalisée sur
le tronçon à ciel ouvert au nord et au
sud des deux tunnels de base. Pour
prolonger leur durée de vie, les traverses
en béton seront dotées d’une semelle
élastique.
Anzahl Wagen: 21 Wagen, Gewicht: ca.1000 t, Länge: ca. 500 m
Das erste Schienenpaar der 120m langen Langschienen wird abgezogen, auf dem Tunnelboden verlegt und mit Spurhaltern untereinander verbunden. Damit wird eine provisorische Rampe als Übergang zwischen dem bereits fertig gestell-ten Teil der festen Fahrbahn und dem nächsten Einbauabschnitt geschaffen. Durch diese Rampe besteht nun im Weiteren die Möglichkeit die folgenden Langschienenpaare abzuziehen, auszulegen und miteinander zu verschweissen.
Nach dem Auslegen der Schienen über eine Länge von mehr als 2‘000 m werden die Schwellenblöcke angefahren. Die Schwellenblöcke kommen auf Spezialwagen «just in time» in den Tunnel direkt zur Einbaustelle. Die Blöcke sind so gepackt, dass diese zur Verlegung nicht umgepackt werden müssen und nach Entfernen der Transportverpackung abgelegt werden können.
Auf den Spezialwaggons sind Schienen fest montiert über welchen sich ein Portalkran über die komplette Zuglänge längs bewegen kann. Der Portalkran nimmt eine Schwellenreihe (60Stk) mit einem Hub auf und transportiert diese bis zum 1. Wagen. Dieser Wagen ist ein Flachwagen mit spezieller Durchführöffnung im Boden, durch welche die Schwellenblöcke auf dem Boden zwischen den Schienen Block an Block abge-legt werden können..
Nachdem alle Schwellen ausgelegt sind erfolgt das Ausrichten der Schwellenblöcke für den Einbau. Die Block an Block liegenden Schwellenblöcke werden auseinander gezogen, ausgerichtet, um 90° gedreht und auf der Horizontalschubplatte abgelegt. Daran anschliessend erfolgt die Montage des Stützsystems und das Einrichten des Gleisrostes.
puissent être déposés une fois le conditionnement de transport en-levé. A l’aide d’une grue de portail, une série de traverses (60) sont soulevées, transportées et déposées sur le sol entre les rails. Une fois
les traverses déposées, elles sont orientées pour leur montage. Le montage du système de soutien ainsi que l’équipement de la grille de voie seront réalisés dans un second temps.
Usine de béton sur rail et train suiveur pour le bétonnage des voies
Halle de Biasca avec échantillon de voie installé Voie ballastée du tronçon à ciel ouvert Biasca
34 Les installations comme les systèmes
de commande, de communication et de
surveillance ainsi que celles pour l’éclai-
rage, la ventilation, les installations du
bâtiment et le drainage posent des
exigences élevées en matière d’alimenta-
tion électrique. Celle-ci doit également
fonctionner en cas de conditions ex-
trêmes telles que de l’air à forte teneur
en poussière et des températures
élevées.
L’électricité des réseaux publicsEn tant que réseau normal, l’alimenta-
tion en courant 50 Hz se fait via les ré-
seaux publics d’alimentation. Il existe
cinq points d’injection pour le tunnel
de base du Saint-Gothard: à Erstfeld,
Amsteg, Sedrun, Faido et Bodio, tandis
que le tunnel de base du Ceneri n’en a
qu’un à Vigana et un à Vezia. De plus,
deux générateurs diesel sont installés à
chacun de ces endroits pour l’alimenta-
tion d’urgence d’un réseau de remplace-
ment. En cas de panne du réseau
normal, ce réseau de remplacement se
charge automatiquement de l’alimenta-
tion en courant.
Technique de sécurité et de commandeToutes les installations sont affichées,
surveillées et pilotées à travers la tech-
nique de commande. En cas de dysfonc-
tionnement de l’alimentation en cou-
rant, celui est identifié par des dispositifs
de protection et les parties de l’installa-
Equipement de technique ferroviaire Energie pour les installations
Portail Nord Erstfeld
Galerie d’accès Amsteg
Station multifonctionnelle Sedrun
Station multifonctionnelle Faido
Portail SudBodio
Réseau de distribution 15 kV Réseau de distribution 16 kV Réseau de distribution 16 kV
Principaux points d’injection à partir des réseaux d’alimentation publics
Toutes les installations techniques au sein des tunnels de base et le long du tronçon à ciel ouvert ont besoin d’électricité. L’alimentation de 50 Hz nécessaire doit être extrêmement fiable et continûment disponible.
Sous-station existante Faido
35
tion touchées sont désactivées. Au sein
du tunnel de base du Saint-Gothard,
3200 km de câbles sont nécessaires à
l’alimentation en courant et 2600 km à
la transmission des données. La fiabilité
des câbles est la condition sine qua non
pour la disponibilité de l’alimentation en
courant 50 Hz. Afin d’éviter les dom-
mages mécaniques, les câbles sont posés
dans des batteries de tubes au sein des
banquettes latérales du tunnel. Les
câbles ayant différents paliers de tension
et différentes fonctions sont disposés
dans des endroits séparés.
Eclairage dans le tunnel et les rameaux de communicationL’éclairage dans les tunnels de base n’est
pas allumé pendant la phase d’exploita-
tion. Les plus de 9500 luminaires du tun-
nel de base du Saint-Gothard servent
d’éclairage d’urgence pour les passagers
des trains devant emprunter les voies
d’évacuation. Ils sont également utilisés
pour les travaux d’entretien.
Données Basse tension 400 V, 50 Hz Moyenne tension 16 kV, 50 Hzet 6 kV, 50 Hz
Tirage des câbles sur le tronçon Bodio Ouest
Main courante et éclairage de secours au sein
du tunnel
Câbles dans des batteries de tubes au sein des banquettes latérales du tunnel
36 Alimentation en courant de tractionL’approvisionnement en courant de trac-
tion se fait à travers des sous-stations
qui s’alimentent à travers le réseau de
courant haute tension des CFF. Cinq
sous-stations ont été construites ou élar-
gies pour approvisionner les tunnels de
base. Celles-ci transforment la tension
maximale de 132 000 volts en tension de
15 000 volts, nécessaire aux locomotives.
Dans le cas où une sous-station devait
avoir une défaillance, les autres sous-sta-
tions seraient en mesure de fournir suffi-
samment de courant pour garantir le
trajet. L’approvisionnement en courant
de traction des tubes Est et Ouest se fait
indépendamment. Les installations de
commande et de protection sont égale-
ment mises en place séparément.
Caténaires pour les trains rapides et lourdsLes caténaires approvisionnent les trains
en courant. Pour être en mesure d’ali-
menter simultanément les trains à
grande vitesse et les lourds trains de
marchandises, la caténaire doit pouvoir
assumer une charge électrique de 2400
ampères dans chaque tube du tunnel.
L’approvisionnement ininterrompu des
Equipement de technique ferroviaireCourant de traction et caténaire
Sous-station aménagée
Nouvelle sous-station
Sous-station existante
Centrale d’Amsteg
Galerie d’accès
Tunnel de base du Saint-Gothard et ses raccordements
Lignes ferroviaires existantes
Faido
Lavorgo
Erstfeld
Amsteg
BodioPollegio
Biasca
SedrunGöschenen
Wassen
Giornico
Piotta
Montage de l’installation de courant de traction
Points d’injection de l’alimentation en courant de traction au tunnel
de base du Saint-Gothard
Les trains à haute vitesse et les trains de marchandises roulent sur la nouvelle ligne du Saint-Gothard. Les longs tunnels, les courts intervalles entre les trains et la disponibilité requise élevée font de l’approvisionnement en courant de traction un vrai défi.
37locomotives, et ce également lors de
vitesses élevées, s’avère importante.
Ligne de contact à tendeur Une ligne de contact est utilisée pour les
tunnels de base du Saint-Gothard et du
Ceneri. Elle se compose de fils en cuivre
en alliage à base d’argent et est suspen-
due à un câble porteur en bronze avec
des tiges de suspension longues de
90 cm maximum. Les câbles porteurs
sont fixés au support de la voûte du tun-
nel tous les 48 m. Des appareils tendeurs
ont été mis en place tous les 1300 m
pour le réglage précis de l’ensemble de
la caténaire. Pour cette raison, on dé-
signe cette construction également sous
le terme de caténaire régularisée. Un fee-
der de ligne sous tension régulière a été
mis en place parallèlement à la caténaire.
Celui-ci contribue à garantir l’alimenta-
tion élevée en courant. Les dimensions
de la caténaire ont été prévues de ma-
nière à pouvoir supporter la défection
d’une sous-station.
Mise à terreLe courant de traction est transporté de
la sous-station via la caténaire et les pan-
tographes à la locomotive. De là, il arrive
des roues aux rails, puis est redirigé des
rails et des fils de conducteur de retour à
la sous-station. La prise de terre-rail ga-
rantit l’absence de tensions dangereuses
dans l’environnement immédiat de la
ligne ferroviaire. Ainsi, les personnes ne
sont exposées à aucun choc électrique
dangereux.
Galerie d’accès
Tunnel de base du Ceneri et ses raccordements
Lignes ferroviaires existantes
Lugano
Bellinzone
Giubiasco
Rivera
Camorino
Sigirino
Vezia
Vigana
Locarno
Luino
Melide
Sous-station aménagée
Nouvelle sous-station
Sous-station existante
Câble radio de tunnel
Conducteur de retour
Elément porteurde caténaire
Feeder de ligne
Gabarit d’espace libre y comprisprofil depantographe
Dispositif detension de
la caténaire
Tirage du fil de contact
Détail des installations de la caténaire
Points d’injection de l’alimentation en courant de traction au tunnel
de base du Ceneri
38
Câble rayonnant radio
Téléphone de secours dansun rameau de communication
Installations électriqueset télécommunication
Le conducteur de locomotive reçoit les informations via radio sur le tableau d’affichage de la cabine
Communication mobilevia le réseau fixe
Système de gestion du tunnel basé sur un réseau fixeLe réseau fixe des Télécoms constitue la
base du système de gestion qui télécom-
mande et télésurveille l’ensemble des
dispositifs spécifiques aux tunnels, tels
que la ventilation, le drainage, les portes,
les portails et l’éclairage. D’autres sys-
tèmes y sont connectés, tels que, par
exemple, les systèmes d’assistance pour
le personnel d’exploitation en cas de
maîtrise d’événement ou de la planifica-
tion de travaux d’entretien. La gestion
globale de cette technique de com-
mande du tunnel basée sur réseau fixe
est regroupée au centre d’exploitation
ferroviaire (Centro d’esercizio di Pollegio
[CEP]).
Téléphoner via le réseau fixeLes liaisons téléphoniques entre les tun-
nels de base et les bâtiments extérieurs
reposent également sur le réseau des
données. Pour cette communication in-
terne, on utilisera la technologie Voice
over IP. Des appareils téléphoniques cor-
respondants ont été installés dans le
bâtiment de la technique ferroviaire, les
téléphones de secours situés dans l’es-
pace des portails du tunnel et dans les
rameaux de communication.
Le réseau radioOutre la communication basée sur le
réseau fixe, un réseau radio couvrant
l’ensemble du territoire a été mis à dis-
position pour la communication mobile.
Celui-ci est nécessaire à l’exploitation
des tunnels ainsi qu’en cas d’événement.
Le réseau radio sera accessible aux
groupes suivants:
y le conducteur de locomotive reçoit
des informations d’état au poste de
commande à travers un système radio
numérique spécifique aux voies ferrées
(GSM-R);
y les forces d’intervention telles que la
police, les sapeurs-pompiers utilisent
leur propre réseau radio POLYCOM
pour les interventions dans les tunnels;
y les passagers ont accès aux services
des fournisseurs publics de réseaux
mobiles à travers les réseaux numé-
riques publics (GSM-P/UMTS) et
peuvent ainsi téléphoner dans le train.
Equipement de technique ferroviaireTéléphoner sans parasites
Visualisation du centre d’exploitation Centro d’esercizio di Pollegio (CEP)
Grâce à un réseau radio et téléphonique fiable, il est possible d’utiliser votre portable pour téléphoner au sein des tunnels de base du Saint-Gothard et du Ceneri. Ce réseau sert également à transmettre d’importantes quantités de données pour le transport.
39
Câble rayonnant radio
Téléphone de secours dansun rameau de communication
Installations électriqueset télécommunication
Le conducteur de locomotive reçoit les informations via radio sur le tableau d’affichage de la cabine
Communication mobilevia le réseau fixe
Câble rayonnant radioComme système rayonnant pour la ra-
dio, on utilise les antennes ainsi que les
câbles rayonnant au sein du tunnel: le
câble rayonnant fonctionne comme un
tuyau d’arrosage: son bouclier est
équipé de «trous» à travers lesquels
les ondes radio peuvent entrer et sortir.
Des stations de tête sont installées à
hauteur des portails. Celles-ci forment
l’interface entre la couverture radio-tun-
nel et les services de radiocommunica-
tion (GSM-R, POLYCOM; GSM-P, UMTS).
Les téléphones de secours installés dans les
rameaux de communication sont connectés
au réseau des données
Antenne GSM-R pour la transmission
d’informations d’état au conducteur de
locomotive
La communication entre les tunnels de base
et les bâtiments extérieurs se fait à travers le
réseau de données
Les tunnels de base disposent d’un réseau fixe
de télécommunication ainsi que d’un système
radio
40 Les installations de sécurité garantissent
une commande et surveillance sans faille
de la circulation ferroviaire. Ces dernières
doivent satisfaire à des exigences de
sécurité et de disponibilité très élevées:
y Postes d’aiguillage: Les postes d’ai-
guillage électroniques de dernière
génération commandent et surveillent
les éléments de voie tels que les ai-
guilles ou les dispositifs de signalisa-
tion de non-occupation d’une voie
ferrée (comptage d’essieux). De plus,
ils veillent à la sécurité de la route. Au
tunnel de base du Saint-Gothard, on
utilise quatre postes d’aiguillage élec-
troniques avec les installations exté-
rieures correspondantes: il y en a à
chaque fois pour l’espace Rynächt,
Bodio/Pollegio, pour le tube Est et le
tube Ouest. Le tunnel de base du Ce-
neri disposera d’un poste d’aiguillage
électrique.
y Bloc radio central: Le bloc radio cen-
tral, également désigné sous le terme
Radio Block Center (RBC), est la partie
centrale de la signalisation en cabine.
L’autorisation de circuler et les don-
nées du parcours seront transmises
directement du RBC aux trains, via
GSM-R. Les tunnels de base du Saint-
Gothard et du Ceneri auront chacun
leur bloc radio central.
y Technique de contrôle/commande ferroviaire: Celle-ci constitue le niveau
de commande proprement dit et per-
met au chef circulation de commander
et surveiller l’exploitation. La technique
de contrôle/commande ferroviaire
se compose du système de régulation
ILTIS utilisé sur tout le réseau par les
CFF et du système TAG spécifique au
tunnel de base du Saint-Gothard.
Equipement de technique ferroviaireInstallations pour une exploitation sûre
Balise
Radio block center (RBC) et poste d’aiguillage
Système radio GSM-R
Lors du passage, les balisestransmettent la position exactedu train à l’équipement ETCS.
Le conducteur de locomotiveslit les signaux sur les écransde son poste de commande.
L’équipement ETCS du traincommunique par liaison radiola position du train ainsi qued’autres données concernantle train au RBC.
Le radio block center (RBC)retransmet au train les signauxet autres données concernantle trajet.
Fonction du système de sécurité des trains ETCS
Les installations de sécurité permettent de commander et surveiller les mouvements des trains sur les nouveaux tronçons et dans les tunnels de base. Celles-ci permettent de garantir la sécurité de l’exploitation ferroviaire.
41
Exploitation ferroviaire automatiséeLes installations de sécurité sont com-
mandées à partir de la centre d’exploi-
tation CEP à Pollegio. Au sein des tun-
nels, les systèmes décentralisés – tels
que le système de contrôle de libération
de voie et l’adressage du système d’ai-
guil-lage – sont reliés entre eux par un
réseau de données. L’exploitation ferro-
viaire est entièrement automatisée. En
principe, les chefs circulations n’ont pas
besoin d’intervenir.
Signalisation électronique en cabine Les nouveaux trajets au Saint-Gothard et
au Ceneri sont équipés de systèmes élec-
troniques de signalisation en cabine
ETCS Level (European Train Control Sys-
tem). Le conducteur de locomotive reçoit
toutes les informations via radio sur le
tableau d’affichage de la cabine. ETCS
permet de signaler les vitesses supé-
rieures à 160 km/h. Ce système accroît la
sécurité et permet d’augmenter la capa-
cité à travers des intervalles plus courts
entre les trains. L’absence de signaux vi-
suels permet de simplifier l’infrastructure
le long du trajet. Le système de signalisa-
tion est conforme à la norme euro-
péenne et garantit ainsi l’interopérabilité
ainsi que l’accès facilité au réseau.
Simulateur de conduite d’engin moteur au laboratoire du Gothard
Collaborateur de l’équipe de tests au laboratoire du Saint-Gothard Zurich
Intervalles entre les trains
Les nouvelles lignes du Saint-Gothard et du Ceneri sont construits de manière à ce que les trains puissent circuler à 3 minutes d’in-tervalle. Ces intervalles extrêmement rapprochés pour les trains de marchandise sont garantis par les installations de sécurité:
Tunnel de base Tunnel de basedu Saint-Gothard du CeneriPaires de balises 930 Paires de balises 200Comptage d’essieux 370 Comptage d’essieux 150 (redondant) (redondant)
42 La mise en service des deux grands
ouvrages, tunnels de base du Saint-Go-
thard et du Ceneri, est très complexe et
divisée en plusieurs étapes. Les contrôles
partiels ont pour fonction de tester
chaque composant et installation quant
à sa fonctionnalité. Il faut garantir égale-
ment l’interaction avec la technique de
commande du tunnel ainsi que l’intégra-
tion dans le système global. Cela aura
partiellement lieu pendant la phase de
montage.
Les phases de testLa mise en service proprement dite sur
tout le tronçon du tunnel commencera
une fois le montage terminé et le
contrôle partiel de tous les composants
et installations effectué avec succès.
y Exploitation de test: En tant que
constructeur, AlpTransit Gotthard SA
prouve la fonctionnalité et le respect
des exigences de sécurité. Pendant
l’exploitation de test qui s’étend sur
plusieurs mois, l’interaction de l’en-
semble des composants du tunnel est
testée sous toutes ses coutures.
y Exploitation de fonctionnement: L’exploitation de fonctionnement
consécutive est placée sous la respon-
sabilité principale des CFF, future entité
exploitante des tunnels de base. L’Of-
fice fédéral des transports ne donnera
l’autorisation d’exploitation pour ex-
ploitation commerciale que lorsqu’il
aura été prouvé que l’exploitation as-
surant le trafic des trains voyageurs et
de marchandises, la mise en œuvre des
effectifs et la maîtrise d’événements
fonctionnent sans faille.
Mise en serviceTester, contrôler et former
Gros œuvreEquipement du gros œuvreEquipement de techniqueferroviaire
Construction Mise en service Exploitation
Exploitation de test Exploitation de fonctionnementExploitation commercialeselon l’horaire décembre 2016
Responsabilité principale ATG Responsabilité principale CFF
OFT (Office fédéral des transports)
octobre 2015
Contrôle ❙ Systèmes techniques ❙ Processus d’exploitation ❙ Intégration du système global
❙ Exploitation d’essai Bodio
Décision d’autorisationpour l’exploitation d’essai
Décision d’autorisationpour exploitation de test
Autorisation d’exploitation pourexploitation de fonctionnement
Autorisation d’exploitationpour exploitation commerciale
Entraînement des processusd’exploitation ❙ Exploitation normale ❙ Exploitation de maintenance ❙ Exploitation en perturbation ❙ Intervention/exercice ❙ Courses d’homologation avec trains commerciaux
❙ Travaux de finition et décomptes
Mise en service
juin 2016
1
1 2
2 2 2 3 4
3 4
Trajet expérimental Bodio Ouest
Mise en service du tunnel de base du Saint-Gothard
Avant que les trains puissent traverser le plus long tunnel du monde, il faut contrôler les installations sous toutes leurs coutures, réaliser des courses d’essai et former le personnel. Les CFF n’obtiendront les autorisations d’ex-ploitation que lorsque tout fonctionnera parfaitement.
43Les collaborateurs du centre d’exploita-
tion ferroviaire (Centro d’esercizio di Pol-
legio [CEP]) règlementent, surveillent et
gèrent tout le trafic ferroviaire de l’axe
du Saint-Gothard entre Arth-Goldau et la
frontière italienne. Le centre comprend
également la commande de l’ensemble
des systèmes techniques des deux
tunnels de base. Le CEP abrite aussi les
points de contact pour la coordination de
l’équipe d’entretien au sein des deux
tunnels de base. En cas d’événement, la
direction des forces d’intervention y
prend ses quartiers.
Exploitation normale et en cas d’événementL’exploitation normale signifie que toute
la technique des systèmes de régulation
fonctionne régulièrement. Il n’existe pas
de dérangement entraînant des retards
de trains. En cas d’événement pouvant
mettre en danger les personnes dans
le tunnel, l’opérateur du CEP – ou le
système lui-même – peut commuter le
système sur exploitation en cas d’événe-
ment.
Exploitation ferroviaireContrôles et commande
Centrale de commandeet task force
Bureaux
Technique
Modèle du centre d’exploitation Centro d’esercizio di Pollegio Section du modèle du centre d’exploitation Centro d’esercizio
di Pollegio
Grâce à la modernité de l’équipement technique, les exploitations ferroviaire et du tunnel sont en grande partie automatisées. Les collaborateurs du centre de contrôle sont responsables du contrôle et de la commande de ce système.
44
Air frais
Air vicié
Arrêt d’urgenceau sein du tunnel
Tube decirculation
Galerie parallèle / tube d’évacuation
StationmultifonctionnelleSedrun
Station multifonctionnelleFaido
Diagonale d’échange
Station d’arrêt d’urgence
Station d’arrêt d’urgence
Saut-de-mouton
Station d’arrêt d’urgence
Station d’arrêt d’urgence
Portail Erstfeld
Portail de Bodio
Le concept de sécuritéDéjà lors de la conception des tunnels de
base, un haut standard de sécurité a été
choisi. Le système de tunnels est consti-
tué de deux tubes unidirectionnels à voie
unique. Pour cette raison, en cas d’évé-
nement, le tube opposé constitue un
espace protégé. Tous les 325 mètres, des
rameaux de communication relient les
deux tubes du tunnel. En cas d’événe-
ment, ces derniers servent de voie de
fuite vers l’autre tube. En raison de la
longueur exceptionnelle de 57 km, des
mesures de sécurité additionnelles ont
été prises pour le tunnel de base du
Saint-Gothard. Une station d’arrêt d’ur-
gence a été aménagée dans chacun des
tubes du tunnel au premier et au deu-
xième tiers du tunnel, à savoir à Faido et
Sedrun. La station d’arrêt d’urgence
fonctionne comme suit:
y en cas d’événement, par exemple un
incendie à bord d’un train ou une
panne au sein du tunnel de base du
Saint-Gothard, le train cherchera tou-
jours à sortir du tunnel. Si cela s’avère
impossible, le conducteur de la loco-
motive arrêtera le train dans la station
d’arrêt d’urgence. Le système de régu-
lation peut également ordonner l’arrêt.
Les passagers quittent le train. Sur une
Exploitation ferroviairePriorité à la sécurité et au sauvetage
Stations d’arrêt d’urgence au sein du tunnel de base du Saint-Gothard
Aux tunnels de base du Saint-Gothard et du Ceneri, la sécurité des personnes est en tout temps prioritaire. Dans la mesure du possible, les événements sont à éviter ou leur incidence est à limiter à une influence minime sur les hommes, le matériel et l’infrastructure. Pour cette raison, un concept de sécurité moderne a été mis en œuvre dans les deux tunnels.
45
longueur de 450 m, les trottoirs éclai-
rés affichent une largeur de 2 m. Les
mains courantes aident également à
s’orienter.
y En empruntant une des six galeries de
raccordement, les passagers se rendent
dans une galerie parallèle, restant
exempte de fumée car sous surpres-
sion.
y A travers un système de galerie, ceux-
ci atteignent le tube opposé, qui a été
bloqué entre-temps, par le biais d’un
saut-de-mouton. Des panneaux aident
à l’orientation.
y Dans le tube opposé, un train d’éva-
cuation attend les passagers afin de les
porter hors du tunnel.
Aération en cas d’arrêt d’urgenceDes ventilateurs alimentent la station
d’arrêt d’urgence en air frais. Avant
même que le train entre dans la station,
les portes de secours sont ouvertes par
télécommande et de l’air frais est insuf-
flé dans la station d’urgence. Des gaz de
fumée chauds sont aspirés à travers les
bouches d’air au-dessus de la station
d’urgence et évacués vers l’extérieur.
L’air est également de bonne qualité
dans le tube opposé où les passagers at-
tendent le train d’évacuation, car la sur-
pression empêche la pénétration des gaz
de fumée.
Le concept de sauvetageSi l’arrêt immédiat d’un train s’avère né-
cessaire et que le conducteur de la loco-
motive n’est plus en mesure de conduire
le train jusqu’à la station d’arrêt d’ur-
ICEBord Restaurant
Station d’arrêt d’urgence Ouest
Diagonales d’échange Diagonales d’échange
Station d’arrêt d’urgence Est
Train d’extinction et de sauvetage
Train d’évacuation
Concept de voies de fuite et de sauvetage
Tunnel de base du Ceneri dépourvu de station d’arrêt d’urgence
En raison de la longueur réduite du tunnel de base du Ceneri, au-cune station d’urgence n’y a été construite. Il en va de même pour les autres tunnels ferroviaires de longueur comparable. A l’échelle internationale, les stations d’arrêt d’urgence ne sont prévues que pour des tunnels dont la longueur dépasse 20 km. Dans ce cas, une éventuelle évacuation se fait par autosauvetage le long des rameaux de communication conduisant dans le tube opposé.
gence, les rameaux de communication
serviront de voie de fuite vers l’autre
tube aux passagers. Dans ce cas, on ap-
pliquera le principe de l’autosauvetage.
A l’aide des panneaux de signalisation,
des mains courantes et de l’éclairage
d’urgence et sous la direction du person-
nel de train formé, les passagers peuvent
se rendre vers le prochain rameau de
communication en empruntant la ban-
quette d’un mètre de largeur. Les portes
des rameaux de communication s’ou-
vrent aisément à la main. Une fois arrivés
dans l’espace protégé du tube opposé,
les voyageurs attendent que le train
d’évacuation vienne les chercher. Les
puits et galeries d’accès nécessaires à
l’ingénierie de construction ne font pas
partie du système de sauvetage, car le
sauvetage sur rail est nettement plus
rapide et plus sûr.
46 Un train d’extinction et de sauvetage est
stationné à hauteur de chaque portail du
tunnel. Il est utilisé par les sapeurs-pom-
piers des CFF qui seront éventuellement
aidés par les forces d’intervention régio-
nales et cantonales. Selon l’événement,
il peut être fait appel à d’autres forces
spéciales.
Chaque minute compteDans le tunnel de base du Saint-Go-
thard, les trajets vers un lieu d’événe-
ment peuvent être longs. Malgré cela,
les premières forces de secours seront
sur place dans le tunnel au plus tard
45 minutes après le déclenchement de
l’alarme. Après au plus tard 90 minutes,
les voyageurs dont le train a été évacué,
doivent être sortis du tunnel.
Train d’extinction et de sauvetageLes trains d’extinction et de sauvetage
des CFF sont dotés d’un moteur diesel et
se composent d’un wagon d’extinction,
d’un véhicule de sauvetage et d’un véhi-
cule contenant le matériel nécessaire.
Le wagon d’extinction est équipé
d’un réservoir contenant 50 000 litres
d’eau ainsi que d’un réservoir avec
1800 litres d’émulsifiant.
Exploitation ferroviaireIntervention et sauvetage
Wagon d’extinctionChariot support Wagon de sauvetage 1 Wagon de sauvetage 2
Intérieur du wagon de sauvetage
Train d’extinction et de sauvetage des CFF
Train d’extinction et de sauvetage (TES) dans le tunnel de base du Saint-Gothard
En cas d’événement dans le tunnel, des trains d’extinction et de sauvetage interviennent. Ils apportent les premiers secours, accueillent les passagers, luttent contre le feu et remorquent les trains.
47Il est prévu d’entreprendre les travaux
d’entretien pendant les périodes de tra-
fic moins denses, telles que les nuits du
dimanche au lundi. La fermeture d’un
tube complet permet à l’équipe d’entre-
tien de travailler en toute sécurité, sans
que cela n’affecte le trafic ferroviaire.
Effectuer plusieurs travaux simultanémentPour les travaux d’entretien ordinaires,
les trains pénètrent par le nord et le sud
dans les tubes du tunnel. Les matériaux,
appareils et machines nécessaires aux
travaux sont transportés sur différents
wagons et déchargés à l’endroit appro-
prié au sein du tunnel. Des spécialistes
de différents services spécialisés tra-
vaillent simultanément dans le tronçon
d’entretien. Dans le tunnel de base du
Saint-Gothard, la longueur des tubes à
entretenir et les différents postes d’inter-
vention représentent un défi supplémen-
taire pour la logistique.
Dépannage à court termeIl est souvent impossible d’attendre
jusqu’à la prochaine phase d’entretien
ordinaire pour les réparations. De ce fait,
des intervalles «joker» seront déterminés
en fonction des horaires de circulation
pour les dépannages. Ceux-ci permettent
de fermer un tube du tunnel de base
du Saint-Gothard pendant un laps de
quatre heures entre les diagonales
d’échange. Les équipes de sondage
peuvent ainsi établir un diagnostic sur
place et préparer les réparations.
Exploitation ferroviaireTravaux d’entretien et de réparation
Un portail mobile sépare les flux d’amenée et d’évacuation d’air afin de garantir
une alimentation en air frais suffisante pendant les travaux d’entretien
Véhicule de diagnostic des CFF
Les nouveaux tunnels doivent également être entretenus. Pendant deux nuits par semaine, un tube du tunnel restera à tour de rôle complètement fermé. Les travaux d’entretien et de réparation pourront ainsi être effectués.
EditeurAlpTransit Gotthard SAZentralstrasse 56003 LucerneTéléphone 041 226 06 06
Rédaction/RéalisationService des médias Saint-GothardCommunication AlpTransit Gotthard SA, Lucerne
TraductionTatiana Piazza-Bernheim, Rovio
Crédits photosEvoq/Zürich, photo de couverture /photomontageService photos CFF, pages 6, 7, 34, 39, 43 en bas, 46© Le Parlement suisse, page 10Keystone, pages 3, 18Gruner AG, Ingénieurs et planificateurs (Bâle), page 9Projet remblayage du lac d’Uri, page 23IG GBT Sud, page 26Transtec Gotthard TTG, pages 29, 36Siemens Suisse SA, page 38Thales Rail Signalling Solutions AG, page 41Elkuch Bator, page 25Bruno Fioretti Marquez Architekten, page 47
ImpressionEngelberger Druck AG, Stans
Tirage4/2012, 15 000 ex.
© AlpTransit Gotthard AG, 2012www.alptransit.ch