NOUVELLES DE LA BIGORRE P R E S S E

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Mensuel édité par l'Association de Diffusion de (a Presse Démocratique des Nouvelles de la Bigorre Prix i • JUILLET 2015 - N° 301 Journal des communistes des Hautes-Pyrénées

Sommaire EDITO

Expression MPV et |LC Régionales internes 201S étants par secteurs Vote giobaL F06S P2

La NOTReetle leurre P3

Des jours qui ont ébranlé les ondes P 4

La lutte continue ! Sur le dossier Grec, la France a joué une partition

sensiblement différente, on peut le souligner, mais elle a beaucoup tardé, laissant pendant des

mois les Grecs bien seuls face a l'appétit des finan­ciers, et finalement a accepté les exigences fixées par Angela Merkel, qui a dicté, une fois de plus ses condi­tions.

Le seul pays qui s'est doté d'un gouvernement réelle­ment de gauche, en Europe, fait face à une coalition ultralibérale, avec s sa téte l'Allemagne, et quelques alliés fidèles aux idéaux les plus réactionnaires et bien sûr les institutions financières, FMI, BCE. Il est Insup­portable pour ces garants « de la bonne conduite capi­taliste » qu'un gouvernement, élu démocratiquement, enfreigne les règles qu'ils ont dictées et qu'ils veulent imposer partout, L'acharnement avec lequel Ils ont menacé, humilié même le peuple grec, son gouver­nement et le 1er Ministre Alexis Tsipras, ces dernières semaines, montre è quel point se situe le combat poli­tique et Idéologique.

Depuis six mois le gouvernement Syriza lutte coura­geusement pour honorer son mandat d'interrompre l'austérité. Malgré un « OXI » (non) largement majo­ritaire du peuple Grec lors du référendum, pour rejeter l'odieux dictât des créanciers, Alexis Tsipras a du céder à leurs exigences et (aire des propositions, plaçant de nouveau son pays face à des mesures d'austérité, pour éviter le « Grexit ». De l'aveu même du premier ministre Grec, qui dit assumer toutes sa responsabi­lité après avoir signé un accord auquel II ne croit pas, mais l'a fait pour éviter un désastre à son pays et redit sa volonté de protéger, malgré tout, les plus faibles et d'aller chercher de nouvelles recettes fiscales auprès de ceux qui s'enrichissent.

Cet accord a été signé sous la menace d'un étrangle­ment économique de la part de l'Eurograupe et des créanciers et représente un nouveau Mémorandum (le 3'J qui Impose des conditions de tutelle odieuses ei humiliantes, destructrices pour la Grèce.

Disons le haut et fort comme Joseph Stlgliti (prix Nobel) : « tes efforts demandés à Athènes dépassent la sévérité, ils recèlent un esprit de vengeance I ». comme si le peuple grec devait payer le prix de son insoumission. Les parlements Européens se prononcent sur cet accord, En France les députés du groupe de Gauche démocrate et républicaine (Front de Gauche) et leurs collègues du groupe CRC au Sénat ont clairement dil non h ce troisième mémorandum. Ce vote est un acte de lutte et de solidarité aux côtés du peuple Grec, d'Alexis Tsipras et de Syriza, dont le comité central vient de rejeter majoritairement cet accord.

L'histoire ne s'arrête pas la, la parenthèse Grecque n'est pas prête de se refermer. Nous devons continuer d'exprimer clairement, dans un contexte nouveau - après la signature de cet accord - notre solidarité sans faille avec les luttes du peuple grec contre les politiques d'austérité et toutes les nouvelles mesures imposées par l'UE, la BCE et leFMI.

M Hervé Buffet

Nouvelles de (a Blgorr» . Juillet 2015» l

Vie du parti La conférence régionale du PCF qui s'est déroulée le 4 juillet à Toulouse a adopté notre choix stratégique par 90 voix contre 4 et 10 abstentions et s'est prononcée par 70 voix pour Marie Pierre Vieu et Jean Luc Gibelin contre 38 voix à Dominique Satgé et Nicolas Cossange. Les communistes des 13 départements de la nouvelle région se sont à leur tour exprimés du 6 au 11 juillet par un vote global qui confirme les travaux de la conférence régionale. (Ci-dessous les tableaux de la région et du département). Il est à noter que certains départements ont en même temps procédé à la désignation des candidatures locales ce qui n'est pas le cas des Hautes Pyrénées où cette procédure est prévue pour le mois de septembre.

Régionales décembre 2015, c'est parti !

Votants par secteurs (Pourcentage sur les inscrits) Aureilhan 22 .62,85% Bagnéres 9 ...23,07% Barousse 6 33,3% Bordéres 21 34,42% Lannemezan 58 47,15% Les Caves 20 54,05% Les coteaux 7 .21,87% Maubourguet 9 16,98% Ossun 3 25% Séméac 26 47,27% Soues 16 35,55% Tarbes 78 48,44% Tournay 5 ...33,3% Vie Bigorre 12 24%

Total : 292 sur 736 inscrits = 39,67%

Le processus démocratique interne du Pcf est arrivé à son terme. Le choix stratégique est approuvé à plus de 95 % des adhérent-e-s sur l'ensemble des treize départements de la future région. Il se résume ainsi : « Les élections régionales des 6 et 13 décembre prochains doivent permettre de construire une nouvelle dynamique de rassemblement alterna­tif politique et populaire pour battre la droite et faire barrage au FN. Nous voûtons construire une nouvelle majorité pour une politique régionale de gauche ambi­tieuse et démocratique, refusant les logiques d'austérité et de main mise de la finance. Nous sommes disponibles pour conduire ce rassem­blement pour un pacte régional de solidarité contre les politiques d'austérité. Nous proposons aux partenaires du FdC, à EELV, à Nouvelle Donne, aux militants socialistes, aux acteurs sociaux culturels intellectuels et citoyens comme à ceux qui le souhaitent et qui partagent cette ambition d'engager ensemble ce chantier en construisant ce rassemblement large d'un type nouveau. »

A plus de 62 % des suffrages exprimés, les com­munistes nous ont choisis comme binôme chef-fe de file des communistes sur la liste régionale que nous voulons co-construire pour concréti­ser cette orientation politique en phase avec la résolution votée par le CN du Pcf le 10 juin dernier. Nous faisons de l'égalité, entre les femmes, les hommes et les territoires, de la démocratie, du développement durable, de l'épanouissement de tous, nos principes d'action Le parti communiste, ses élu-e-s, ses militant-e-s déjà mobilisé-e-s depuis des semaines sont maintenant en campagne. Pour notre part, nous serons à la place que les communistes ont décidée. Avec ambition et détermination, nous agissons pour ouvrir une réelle alternative aux politiques austéritaires du gouvernement, pour une région plus démocratique, plus solidaire, plus écolo­gique et plus dynamique..

1 Marie-Pierre Vieu I Jean-Luc Gibelin

~ — — — — -\ Résultats internes régionales 2015

I COT V Stratégie Votes chefs de file P C ANB MPV DS ANB

PO 1300 700 324 303 0 21 305 7 12 aude 349 195 147 6 42 184 34 11 Tarn et Garonne 176 149 109 71 1 37 96 5 8 Hautes-Pyrénnées 736 445 292 282 275 10 5 Gers 208 100 51 2 47 36 42 14 Lozère 194 113 77 75 1 1 74 8 Hérault 1492 906 624 546 171 440 Ariègc 176 207 135 118 6 11 85 40 Aveyron 319 237 151 131 3 17 130 5 Lot 199 84 5 12 60 8 Haute-Garonne 1123 938 756 635 58 60 162 552 42 Tarn 295 127 62 Gard 1089 882 575 480 13 82 500 58 17 Total 6605 5628 3338 2923 95 330 2205 1271 109

total exprimé 3585

l : % 61,51% 35,45% 3,04% ,

Vote global Fédération 65 Votants : 292

290

282. 2 6

Exprimés : Stratégie :

Pour : Contre : Abs: Chefs de file: 285 MP Vieu/Gibelin: Pour: 275 Contre : 6 Abs: 6 Satgé / Cossange : Pour: 10 Contre : 45 Abs: 5

.- 65,61% (Sur les cotisants)

...97,2%

exprimes

96,49% Pour indication certains votes se retrouvent sur les 2 listes

3,50% Pour indication certains votes se retrouvent sur tes 2 listes

2 • Juillet 2015• Nouvelles de la Bigorre

Actualité

La NOTRe et le leurre

Ce soir-là, c'était le dimanche 28 juin, le socialiste Julien Dray était l'invité d'une chaîne d'intox continue. Manuel Valls n'avait pas encore remis ça pour la troi­sième fois avec le 49.3, à la santé

du Medef. l'Assemblée Nationale et le Sénat n'avaient pas encore fusionné leurs versions de la NOTRe.

Pas notre santé, ni celle de nos communes, mais la Nouvelle Organisation Territoriale de la Répu­blique. C'est le nom de la loi.

Sur le petit écran l'ancien leader de SOS Ra­cisme faisait don de la volonté hégémonique du PS à la Gauche. En ressortant le leurre de l'uni­cité de candidature. Un leurre déjà agité lors des dernières départementales. « Si vous ne retirez pas vos candidatures, la Gauche va perdre ces élections », ressassait le premier ministre à l'adresse de ceux qu'il requalifiait de « parte­naires ». Communistes compris !

Comme chacun le sait, le PS a perdu un paquet de départements dont tous ceux qu'il avait ga­gnés lors des deux scrutins précédents dans le cadre de la pluralité de candidatures au premier tour.

Comme il en alla cette fois-ci en Lozère, le seul département arraché à la droite. C'est donc ail­leurs qu'il faut chercher la cause de la déroute. Dans la politique menée par François Hollande et Manuel Valls qui déçoit, c'est le moins qu'on puisse dire, un nombre grandissant d'électeurs qui n'avaient pas voté pour ça à la présidentielle.

Loin d'en tirer les enseignements, le pouvoir persiste (loi Macron, la NOTRe...) et Julien Dray signe le retour de l'argumentation socialiste des départementales. Faut-il lui rappeler qu'il siège dans la majorité régionale d'Ile-de-France élue après la fusion, au second tour, des trois listes de gauche du premier ? Ce qui fut d'ail­leurs le cas dans la plupart des autres régions. Faut-il aussi rappeler que cette confusion entre unité et unicité n'a pas atteint les Hautes-Py­rénées ? Ainsi dans le canton de Bordères, lors de la cantonale 2011 qui vit l'élection de Jean Buron, non seulement il y eut pluralité de can­didatures de gauche au premier, et aussi au

second tour où le PS a maintenu son candidat pourtant devancé par celui du Front de Gauche. Plus récemment, lors des départementales, dans le nouveau canton regroupant les ex cantons de la Barousse, de Saint-Laurent et d'une bonne partie de celui de Lannemezan, les binômes du PS et du PRG avaient annoncé clairement dès le début de la campagne qu'ils seraient présents au second tour pour battre l'autre. Josette Dur-rieu n'hésitant pas à rendre visite aux militants communistes pour leur « suggérer » de voter pour elle dès le premier tour, « parce que cette fois il existe un vrai danger ». Danger de droite ou d'extrême-droite ? Non, le binôme à battre c'était le partenaire du gouvernement qui le lui rendait bien.

Les communistes de la nouvelle région Midi-Py-rénéen-Languedoc-Roussillon ont démasqué le leurre en optant à l'écrasante majorité pour une liste de rassemblement de toutes les forces qui refusent les choix austéritaires et autoritaires de la Troïka Elysée-Matignon-Solferino, le plus sûr moyen de battre la droite et le FN au second tour.

ia Christian Carrère

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Nouvelles de la Bigorre • Juillet 2015» 3

International

Des jours qui ont ébranlé les ondes

L a crise grecque a déchaîné les chaînes, Pendant deux

Isemaines on aura tout vu et tout entendu. Mais rarement la vérité à laquelle, radios et télés ont réservé la portion congrue, la presse écrite faisant plus que supporter l'insupportable compa­raison. Si besoin en était, ces jours ont confirmé l'importance de la lecture de l'Humanité.

Sans elle, pour s'en tenir à cet exemple, nous n'aurions pas su que les ministres des finances réunis dans l'Euro groupe avaient fermé la porte de la salle au nez de leur collègue Varoufakis. Plusieurs inter­venants l'ont confirmé sur le petit écran sans être démentis. Mais à peine avaient-ils tourné le dos, que ça repartait avec « la rupture unilatérale des négociations par la Grèce ». Circonstance aggravante, l'annonce d'un référendum. Tsipras a osé consulter le peuple sur les exi­gences de la Troïka I

Question immédiatement transfor- _ _ _ _ _ mée par l'intox médiatique tentant de faire croire qu'il s'agissait de dire « oui » ou « non » au maintien de la Grèce dans la zone euro. Tentait et y parvenait même avec de braves gens. Et puis, à l'avant-veille du scrutin, l'annonce d'un sondage prévoyant la victoire du

DÉS ccm&^_

« oui ». Pour ceux qui n'auraient pas entendu, la nouvelle revint en boucle toute la journée du vendredi. Et celle du samedi.

Les résultats connus, nous eûmes droit à Du-pont-Aignan et Philippot présentés comme les porte-parole du soutien français au « non ». ils ont préconisé la sortie de la Grèce de l'eu­

ro comme la solution miracle. Avec des amis comme ça, Tsipras n'a pas besoin d'ennemis. Pourtant il n'en manque pas.

L'accord imposé au gouvernement grec n'a pas mis un terme à l'in­tox. Puissent les syndicats français bénéficier de la même publicité pour leurs prochaines actions revendi­catives que leurs camarades fonc­tionnaires grecs pour leur grève du 15 juillet

J'en passe et pas des meilleures pour mesurer ce qui nous attend pour la campagne des Régionales. La place réservée au PCF, dont le secrétaire national Pierre Laurent est président du Parti de la Gauche Européenne auquel appartient Syri-za, durant ces jours qui ont ébranlé les ondes, en dit long sur ce qui se projette. Le tripartisme Les répu­blicains, PS et F N est sur les rails. Le silence sur ceux qui préconisent une vraie politique de gauche en France et une construction euro­péenne libérée du dogme libérai

s'annone assourdissant. Une dimen­sion que les communistes devront prendre en compte dans leur campagne pour la liste de large rassemblement des forces de la gauche transformatrice.

1 Christian Carrère

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