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NOTES BIO-ECOLOGIQUES SUR L'ALEURODE FLOCONNEUX DES AGRUMES ALEUROTHRIXUS FLOCCOSUS MASK. (HOMOPT., ALEURODIDAE) ET MOYENS DE LUTTE ONILLON J.C' * C ABBASSI M. ** l. Introduction Sans remonter à l'époque de l'introduction de la cochenille aus- tralienne, Icerya purchasi et à son contrôle par la coccinelle llovius cardinalis,première réussite retentissante sa lutte biologique, la partie occidentaledu Bassin méditerranéena été durant ces vingt dernières années, le siège d'introductions accidentelles de trois ravageurs des Citrus, deux Aleurodes et une Cochenille Diaspine, appartenant tous Ies trois à l'ordre des Homoptères. C'est tout d'abord Dialeurodes citri AsnuBlo (Homoptera, Aleurotidæ) qui, entre L945 et 1952 * Station de Zoologie et de Lutte Biologique - I.N.R.A. - B.P. 78 - Antibes (France). ** Laboratoire de Lutte Biologique - D.R'A. - B.P. 415 - Rabat (Maroc)' Al-Awamia, 49, pp. 99'116, octobre, 1973.

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NOTES BIO-ECOLOGIQUES SUR

L'ALEURODE FLOCONNEUX DES AGRUMES

ALEUROTHRIXUS FLOCCOSUS MASK.

(HOMOPT., ALEURODIDAE)

ET MOYENS DE LUTTE

ONILLON J.C' * C ABBASSI M. **

l. Introduction

Sans remonter à l'époque de l'introduction de la cochenille aus-

tralienne, Icerya purchasi et à son contrôle par la coccinelle llovius

cardinalis, première réussite retentissante sa lutte biologique, la partie

occidentale du Bassin méditerranéen a été durant ces vingt dernières

années, le siège d'introductions accidentelles de trois ravageurs des

Citrus, deux Aleurodes et une Cochenille Diaspine, appartenant tous

Ies trois à l'ordre des Homoptères. C'est tout d'abord Dialeurodes

citri AsnuBlo (Homoptera, Aleurotidæ) qui, entre L945 et 1952

* Station de Zoologie et de Lutte Biologique - I.N.R.A. - B.P. 78 - Antibes(France).

** Laboratoire de Lutte Biologique - D.R'A. - B.P. 415 - Rabat (Maroc)'

Al-Awamia, 49, pp. 99'116, octobre, 1973.

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r00 ONILLON J.C. & M. ABBÀSSI

(Pusslno, 1954) envahissait la totalité de la zone de culture desagrumeÊ dans les Alpes-Maritimes et qui occasionne encore, danscertaines contrées telles que le sud de l'Italie et I'Algérie, de trèssérieux dégâts.

Plus récemment, une cochenille importée du Japon, Unaspis yano-nens'is Kuw. (flomopt., Diaspidinae) était signalée dans les Alpes-Maritimes (CoMnrelu & SoLA, 1964) ; c'est un ravageur redoutablemais heureusement limité, en huit années de présence à quelquescommunes du littoral méditerranéen (BENAssy & prNEr, l97Z).

En 1966 enfin, un autre Aleurode, AleurothrLxus floccosus M,c.sx.était signalé sur la Côte d'Azur.

ll. L'Aleurode - Caractéristiques et dégâts

l. Rapiditê d'extension

Observé dès 1966 près de I'aéroport de Nice, Aleurothrixus floc-cosus devait prendre une extension considérable puisque trois ansplus tard, tous les agmmes sur la Côte d'Azur étaient contaminésde Mandelieu à Menton, et qu'un foyer important était observé enCorse, dans la région d'Ajaccio (OwrnoN, 1969).

Parallèlement, à partir d'une introduction, vraisemblablement si-multanée en Espagne, dans la région de Malaga, l'on assistait à unehès rapide contamination des plantations. Le nombre d'arbres atta-qués, qui était de 3 millions en 1970 dépassait un an plus tard lechiffre des 5 millions (Annovo VeRrre, communication personnel-b).

En 1970, A. lloccosus était signalé (Bnsr,rcNo, communicationpersonnelle) en pleine expansion dans la région de San Remo, surla Âvi&a italienne.

Il est à craindre qu'à partir des limites provisoires et actuellesde sa zoîe d'implantation (Italie, partie occidentale de la Corse,Sud de I'Espagne), A. lloccosus ne

'contamine de nouvelles régions

à vocation agrumicotre affirmée.

2. Présentation du ravageur

Les adultes mâles et femelles d'Aleurothrixus lloccosus sontailés et ressemblent à de'petites << mouches blanches >, de 2 à 3 mmde long, dont le corps et les ailes sont recouverts d'une fine prui-

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AI-EURODF, FI-OCONNEUX DES AGRUMES-LUTTE

Les différents stadcs larvaires d'Aleurothrixus floccosw Mlsr'

( t l iché l .N.R.A. Zot ' r log ie. Ant ibes) .

Larvcs du 1 " stade (a), 2' stade (b), 3' stade (c) et 4e stade (d)

nettoyées cle leurs sécrétions cireuses et des gouttelettes de

miellat.

2 : Plrase primaire clc l'attaque d'Aleurothrixus lloccosus (Ch'

ché LN.R.A. Zoologie, Antibes).[-es souttelettes de miellat sont encore individualisées.

101

FIc .

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r02 ONILLÔN J.C. & M. ABBASSI

nosité blanche. Ils représentent le stade de dissémination de l'espèce auniveau de la région.

Les ceufs, disposés en arc de cercle à la face inférieure des feuil-les de citrus sont blancs au moment de la ponte et virent au rose-orangé à la fin de I'incubation. De l'æuf sort une larve du premierstade (a), mobile, hyaline, dépourvue de sécrétions cireuses qui,après un certain vagabondage, ne tarde pas à se fixer près des ner-vures. cette jeune larve est le seul stade larvaire et est responsablede la dispersion au niveau de !a feuille de Citrus. parvenue au termede son développement, cette jeune larve mue et donne une larvedu second stade (b). Celle-ci, plus grande, porte u:e frarge marginalede secrétions cireuses et huit points de sécrétions sur sa face d,.rrsal:propres au second stade.

[-es larves des troisième (c) et quatrième (d) stades se caracré-t'sent en dehors d'une augmentation notable de la taille par l,appa-rition de deux nouveaux types de sécrétions: une nouvelle frange desécrétions drues formant palissade et de très nombreux filaments cireuxdonnant I'apparence de bourres de coton (Flc. 2).

Les gouttelettes de miellat excrétées au niveau de I'orifice vasi-forme, fines et individualisées pour le second stade, deviennent volu-mineuses et recouvrent parfois totalement les larves des deux der-nien stades.

A la fin du quatrième stade, la larve se renfle, perd une partiedes franges et filaments cireux et se transforme en nymphe facile-ment reconnaissable aux deux yeux rouges du futur adulte, visibles partransparence. L'adulte émerge du puparium par une fente en T.

3. Nature des dommages imputables aux pullulations tA. floccosus

Eftectuant la totalité de son développement à la face inférieuredes feuilles de toutès les espèces de Citrus, A. floccosu.r affaiblit ievégétal à plusieurs titres.

D'une part, les densités numériques très élevées d'adultes et delarves (jusqu'à 150 adultes et 2 500 larves observées en moyenne audm2 de surface foliaire) entraînent une fonction importante de sève.D'autre part, I'excrétion abondante de gouttelettes de miellat jointeaux très nombreuses sécrétions cireuses constitue rapidement, dairs lecas de fortes contaminations observables (Frc. 3) dès le mois deseptembre-octobre, un épais manchon blanchaître à la surface duquelse développe la fumagine. L'association des diverses sécrétions et excré-

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At.Frrpôrr: ç'r ocoNNEttx DEs AGRUMES-I-UTTE

Frc. 3: Phase ultime de l 'attaquc d'A. f loccosus (Cliché I 'N'R'A'

Zoologie. Antibes).

tions d'l . lloc'co.su.s ct cle la lumagine entraîne une asphyxie du végé-

tal à plus ou nroins brève échéance, responsable d'une perte de

vigueur de l 'arbre et cl 'une diminution de la floraison.

A l ' iuverse clcs Cochenii lcs Diaspines, la mouche b!anche ne

pcut sc ctévelopper sur lcs fruits, quelques pontes étant parfois obser-

vées sur <Jes lruits vcrts. L'action déprédatrice d'4. l loccosus pro-

vcque inclirecienrent une diminution du calibre des fruits ou < bil-

les >. un retarcl clans Ia rnaturité et enfin lc dépôt sur lc fruit d'une

pell icule nclirâ,rc et visqueuse provcnant de la chute des gouttelettes

à. miellat issues cles lcuil les supérieures contaminées et du déve-

loppement conconritaut dc la fumagine'

l l l . Dynamique des populat ions du ravageur

Du fait de I'introduction récentt d'Aleurothrixus lloccttsus dans

Ia partie occiclentale du Bassin méditerranéen, peu d'auteurs ont eu

la possibil i té d'étudier la dynanrique des _populations de I 'aleurode et

sa dépendance vis-à-vis des conditions climatiques régionales.

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r04 ONILLON J.C. & M. ABBASSI

Afin d'en connaitre les caractéristiqu€s à la fois sur le plan quan-titatif, c'est-à-dire l'évolution des densités numériques des dinéientsstades du ravageur en fonction du temps et des rythmes de végé-tation des citrus, et sur le plan qualitatif, par I'estimation du nombrede générations et des facteurs de mortalité, de nombreuses obser-vations ont été réalisées en vue de définir la méthode optimaled'échantillonnage.

1. Méthode d échantillonrwge

Les conséquences écologiques et éthologiques de la mobilité d:chacun des deux stades sur la dynamique des populations d,A. floc-crsr.rs, c'es1-à-dire d'une part, l'aitractivité très nette des adultes deraleurode pour les jeunes feuilles de citrus en cours de croissance,et d'autre part, la migration des larves du 1"" stade au niveau dela feuille, ont orienté la mise au point de l'échantillonnage dàns deuxvoies complémentaires :

En premier lieu, l'estimation des densités de populati on a êtér5alisée en reliant le nombre d'individus des divers stades du rava-geur présents sur une feuille à une unité de surface étalon (onnroN* al., 1971, 1973) permettant également de quantifier < in situ >le principal facteur de mortalité dû à la compétition intraspécifique.Parallèlement, des feuilles de chacune des poussées de sève de fannéeen cours sont prélevées de façon à suivre l'évolution des populationsd'4. lloccoslls en fonction de la strate végétale occupée.

La fréquence de prélèvement des échantillons est hebdomadairependant la période de vol des adultes, c'est-à-dire du mois d'avrilà la fin du mois de novembre, et bi-mensuelle pendant l,hiver.

2. Nivequx de population

Les niveaux des populations présentés sont relatifs aux densitésnumériques des æafs d'Aleurothrixus floccosus qui représentent lepotentiel intrinsèque du développement ultérieur du ravageur et sontmalgré leur nombre parfois élevé, aisément dénombrables vis-à-visdes larves souvent recouvertes de miellat et de sécrétions cireu-ses.

d . s u r l e s f e u i l l e s d e l a p r e m i è r e p o u s s é e d es è v e ( P S J

L'évolution des populations d'1. lloccosus sur les feuilles depremière poussée de sève (Flc. 4) peut être considérée comme

lala

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ALEI'RODE FLOCONNEI'X DES AGRIMES-LUTIE 105

courbe typique de l'évolution du ravageur en I'absence de tout facteur

exogène âe régulation telle qu'elle a pu être étudiée pendant trois

années consécutives. seules varient d'une année sur l'�autre, par le jeu

de I'apparition des nouvelles pousses, les dates et l'intensité des maxi-

ma d'æufs observés.

L'évolution des populations du ravageur, traduite par les courbes

des densités d'æufs se caractérise par une succession de courbes de

ponte d'intensité et d'amplitudes croissantes. La première phase, pour

lannée 1971, débute le 7 mai sur les jeunes feuilles très attractives

pour les adultes d'A. floccosus, ayec des densités relativement faibles

âe l,ordre de 230 æufs par dme de surface foliaire. Pour I'année 1970,

le maximum d'æufs observés pour la phase initiale était de 285 æufs/

dmz le 3 juin 1970. La deuxième, qui s'étend sur tout le mois de

luillet, atteint plus de 970 æufs/dm2 (l2oo ceufs en 1970 à la même

âate) puis décroît progressivement jusqu'à 1a fin du mois de septem-

bre. Là troisième phase de ponte, de loin la plus importante pour les

feuilles de la preÀière pousse, atteint 3 300 ceufs/dm2 (2 000 æufs/

dm2 en lgTO) début octobre, puis diminue lenternent pour se stabi-

liser au cours de l'hiver à erviron 50 à 60 æufs'

d'Aleurclhtixus lloccosus

- P S r -

Densités numériques desde la première Poussée

æufs d'1. lloccosusde sève.

Frc. 4: sur les feuilles

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106 OMLLON J.C. & M. ABBASSI

Les deux sommets, signalés par des flèches (Frc. 4) et localiséssur la branche descendante de la seconde courbe de ponte, correspon-dent respectivement à l'apparition de la seconde et troisième pousséesde sève et à leur impact sur la dynamique de la population imaginalede I'Aleurode.

Une partie des adultes d'Aleurothrixas, du fait de la compétitionintraspécifique exercée au niveau des jeunes feuilles pour la possessiondes lieux de ponte, est amené à revenir déposer ses æufs sur lesf:uilles de la première poussée de sève.

b . S u r l e s f e u i l l e s d e l a s e c o n d e p o u s s é e d es è v e ( P . S s )

L'évolution des densités des ceufs d'A. lloccosus sur les feuillesde la seconde poussée de sève (Flc. 5) est sensiblement différente de

G ù 1 5 / r r "

D e r s r l e s n u n t e r r q L r e s d e s s l a d e s

d Aleurothrtxus l loccosus

-8-Sr-

Oac.. r r l . r t l r rrav. Xr.. ^rrt

1972

Flc. 5 : Densités numériques des æufs d'A, floccostr,r sur les feuillesde la seconde poussée de sève.

X . i

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ALEURODE FLOCONNEUX DES ÀGRUVIES-LUTTE 7t7

celle présentée sur la figure précédente. Deux phases de ponte sont

nettement difiérenciées : la première apparaît en juillet-août et atteint,

environ un mois après l,apparition de la seconde poussée de sève, un

maximum de 27AO æufs/dm2. Pour la même époque en 1970' 4 800

æufs/dm2 de surface foliaire pouvaient être observés. La seconde avec

un sommet de 5 300 æufs/dm1, est synchrone de la 3' phase observée

sur les feuilles de la première poussée de sève'

Très rapidement, les densités numériques des æufs d'A. lloccosusdiminuent pendant le mois de novembre pour se stabiliser- entre 60

et 80 æufs/mz au cours du premier trimestre de l'année suivante.

c . S u r l e s f e u i l l e s d e l a t r o i s i è m e p o u s s é e d e

s è v e ( P . S t

Dès le début de la ttoisième et ultime poussée de sève, qui ap-paraît dans les Alpes-Maritimes à la fin du mois d'août, I'on peutassister à une colonisation massive des jeunes feuilles par les adultesd'A floccosu^r à un point tel que, début octobre, la densité moyennedes æufs observée est voisine de 25 000 æufs/dm2 (Ftc' 6), et qu'il

n'est pas rare d'observer plus de 2 000 æufs au cm2 de surface

foliaire, comptages réalisés sur des prélèvements unitaires de 1 cm2,

pris au hasard sur la face inférieure <les feuilles de Citrus,

La courbe correspond dans les grandes lignes à celles enregis-trées sur les feuilles des deux premières poussées de sève pour la

même période considérée. Les larves issues des premiers æufs pon-

dus parviennent au second stade larvaire au début de l'hiver.

La chute spectaculaire des densités d'æufs' observée à la fin du

mois de janvier, correspond à la chute quasi-totale des feuilles, provo-

quée par les vents forts et froids, qui règnent sur la Côte-d'Azur à

cette période de I'année.

3. Facteurs indigènes de régulation

Trois types de régulation peuvent être notés dans l'évolution der'populations lA. floccoru.t sans qu'il soit toujours possible, du fait

àei densités numériques très él,evées, de quantifier la part qui rwient

à chacun d'entre eux.

a . L e s l a c t e u r s c l i m a t i q u e s

Les Alpes-Maritimes représentant la limite septentrionale de la

culture des Citrus dans le Bassin méditerranéen, les conditions clima-

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108 OMLLON J.C. & M. ABBASSI

O e u l s / d m 2

Dens i tés numér iques des s tades

d'Aleurothrixus f loccosus

--Ns-

| 2 5 1 3 2 2

Août Scpt

l 97 l

FIc. 6 : Densités numériques des æufs d'A. floccosrrJ sur les feuillesde la troisième poussée de sève (P.S.s)

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ÀLETJRODE FLOCONNETX DES AGRUMES - LUTTE 109

tiques hivernales représentent un facteur non négligeable de mortalitéau niveau des stades larvaires du ravageur présents à de faibles den-sités numériques, donc non totalement recouverts par le manchon demiellat et de sécrétions cireuses. C'est ainsi que des températures de- 1" à - !o ssus abri ont causé en janvier 1969 une mortalité im-portante au niveau des larves du second stads de l'aleurode, abaissantleurs densités numériques de 380 à 150 larves au dm2 de surfacefoliaire, sans qu'il puisse être constaté une augmentation sigrrificativedes densités numériques des larves du troisième stade. Par contre, desternpératures de - 5 à - 7o C avec chute importante de neige le 8mars 1971 n'ont en aucune sorte modifié la structure et I'importancedes populations d'24. floccosus présentes à l'état de larves des deux

derniers stades et parfaitement isolées par le manchon protecteur'

b . L a c o m p é t i t i o n i n t r a s P é c i f i q u e

Essentiellement fonction de la limitation de la surface foliaireofferte par la plante-hôte, pour chaque strate végétale d'âge déter-miné (poussées de sève), du nombre de générations du ravageur sus-ceptibles de s'y développer et du niveau des contaminations initiales,elle s'exerce principalement en septembre-octobre.

Du fait des densités numériques très élevées des æufs d'A. floc-crsas, observées à cette époque de I'année (3 300 ceufs/dm2 débutoctobre sur les feuilles de la première poussée de sève), seules lespremières larves écloses peuvent se fixer et poursuivr€ leur dévelop-pement. Les densités inaximales des larves du premier stade observéesà la mi-octobre sont de 990 L1dm2, traduisant une mortalité voisinede 70 p. 100. Par Ia suite, ce type de mortalité < density - dépen-dent >, s'exerce à chaque mue, par le jeu de I'augmentation de taillede chaque stade larvaire, donc de la réduction de la surface foliairedisponible, ne laissant subsister au niveau des larves du dernier stadegu'environ 10 p. 100 du potentiel initial représenté par les densitésdes æufs de I'aleurode.

c L e s e n n e m i s n a t u r e l s

Sur les 25 O00 feuilles prises annuellement au cours de l'échan-tillonnage et destinées à définir l'évolution spatio-temporelle des den-sltés numériques des différents stades d'1. floccosus, aucun trou desortie n'a pu être observée qui eut pu attester de l'adaptation d'unparasite indigène à ce nouveau ravageur.

Il y a lieu cependant de signaler outre Clithoscetus orcuatus Ros.

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1 1 0 ONILLON J,C. & M. ABBASSI

typiquement aleurodiphage, la présence de prédateurs occasionnels,théoriquement inféodés à d'autres familles d'Homoptères (Cochenilles,Pucerons) mais qui trouvent en A. floccosus, une nourriture abon-dante et constante tou,t au long de l'année. Il s'agit essentiellemeni decoccinelles soit aphidiphages telles Hqrmonia conglobata L. et H. 11punctqtd L., Adonia variegata Goszs et Adalia 2 purrctata L., soitcoccidiphages telles Lindorus lophantae Bratso., Exochornus 4 pustu-latus L., Chilocorus 2 pustulatus L. et Cryptolaemus rnontouzeri Muts.,dont le rôle régulateur vis-à-vis des populations d'Aleurothrixus floc-cosrr.r peut être considéré comme négligeable.

4. Cycle biologique

Aleurothrixus floccosus, présente sur la Côte-d'Azur de 5 à 6générations. Cinq d'entte elles sont couramment observées (FIc. 4) surla première poussc qui débute dans les Alpes-Maritimes en mai. Unegénérations supplémentaire peut parfois être observée, en fonction d:rconditions climatiques printanières, en mars-avril sur les vieilles feuil-

les de I'année précédente.

lV. Méthode de lutte

Dès l'arrivée d'Aleurothrixus flocco'sus dans la partie occidentaledu Bassin méditerranéen, les premiers essais de lutte entrepris l'ont étéau moyen des méthodes traditionnelles, c'est-à-dire par voie chimi-que.

1. Lutte chimique

Il n'est pas question de faire I'historique des très nombreux essaisréalisés sur les matières actives et les doses testées contre A. llocco-sus.

A I'heure actuelle, tant en France (Colmeau et Sora, 1972) qu'enEspagne (RaNlnl, 1973; Prnrz-IsANsz et al., 1973 et les essais,réalisés en 1971 par le Ministère de l'Agriculture), une dizaine Cepesticides appartenant au groupe des organophosphorés ont donné d'bons résultats face à des contaminations de degré moyen, c'est-à-drrede larves non totalement recouvertes de miellat. Il s'agit dans lepremier cas (CoumeAU et SoLA, 1972), du Diethion à A,2, p. 100,du parathion à 0,3, p. 100 et du metidathion à 0,2, p. 100. Iæstraitemenls effectués par Prnrz-IslNez et aL en 1973, confirmentd'autre part I'efficacité du métamorphos à Ia dose de 0,1, p. 100 et

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ALEURODE FLOCONNETIX DES AGRI,JMES - LUTTE 1 1 1

de l'azinphos à la dose de 0,15, p. 100 sur les larvcs et lcs æufs {Aleu-rothrùcus, du metidathion à 0,2, p. 100 et de I'ométhoate à 0'15, p. 100Sur les larves de ce ravageur. Par contre, aucune action intéressanten'a pu être observée avec des composés du groupe des carbamates telsque le methomyl et le methiocarbe.

D'autre part, des essais réalisés avec le monocrotophos à des

doses de 0,10 à 0,14, p. 100, ont donné des taux de mortalité voisins

de 8O p. 1O0 (RrNln.r,, 1973).

Cependant aucun de ces produits n'assure un contrôle total sur les

larves recouvertes de miellat dans le cas de très fortes contaminations,

une fraction non négligeable de ces larves étant à l'origine d'une recon-

tamination rapide des plantations.

2. Lutte biologique

Dans le même temps, les possibilités de lutte biologique étaientexaminées à la Sta'ion de Lutte Biologique d'Antibes' Celes-ci, d'aprèsles obervations réalisées au Chili par GoNzerF;z en l97O et la listeexhaustive des parasites inféodés à Aleurothr xus floccosus, établie outre

Atlantiqu: (Ds Blcs, 1970) s'avéraient réelles. Trois d'entre eux,

Cales noacki How., en provenance du Chili, Amitus spinîferus @nv-rnrs) et Eretmocerus paulistus HrNlpsr en provenance de Californie,ont été importés en 1970 et mis en souche au Laboratoire de Lutte

Biologique d'Antibes.

Cales noqcki, en fonction de son excellente rusticité et de l'éten-due de son spectre parasitaire (ce parasite pond en e,ffet ses æufsdans les trois derniers stades larvaires de I'aleurode, et en bloque ledéveloppement) a été choisi pour faire I'objet d'un premier lâcher.

Celui-ci a été réalisé en juin-juillet 7971, en libérant 400 femel-les et 1 200 mâles de I'entomophage sur un seul arbre, en positioncentrale du verger. Deux mois plus tard, f implantation de Cales étaiteffective (ONtrroN, 1972 a) et les modalités de la dispersion de l'en-tomophage étudiées par dissection de 40 000 larves d',4. lloccosusmontraient (ONrrroN J.C. et ONrnoN J., 1972b) une action efficacede l'entomophage dans un rayon de 25 mètres autour du point delâcher.

C,elle-ci devait se traduire par une chute spectaculaire des popu-lations de l'aleurode I'année suivante, courme le témoignent les gla-phiques relatifs aux densités numériques des æufs d'4. lloccosur surla première (Frc. 7) et sur la sgconde (Frc. 8) poussée de sève et

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D p r s r i é s n u m é t , q L e s d e s s l a d e s

d Aleutothrixus floccosus

- P S r -

r r | û x l t . l&d I.l Jdn

r 1 r t . ? o t n . t t . r l t . . o t r r t t .^oût S.!r. Ocl, Xd. Oac. Jrtrr tar,

7972 1973

Ftc. 7: Densités numériques des æufs d'A. floccosrrr sur les feuillesde la première poussée de sève, l'année suivant l'introductionde Calesnoacki.

Ollr /Cnl

Densrlés numé(ques des stadeg

d'Aleurothrîxus lloccosus

-!S.z-

1973

Flc. 8 : Densités numériques des æufs d'A. tloccosl?J sur les feuillesde la seconde poussée de sève, I'année suivant I'introduc-tion de Calesnoacki,

1972

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ALEURODE FLOCONNEIIX DES AGRT'MES - LUTTE 113

ce, malgré un hiver très doux responsable en awil-mai de densités ini-

t ales quatre fois supérieures à celles observées l'année précédente.

En octobre 1972, la diminution du nombre des ceufs tA' Iloc'c)sus, paï rapport à celui observé en octobre 1971 est respectivement

de 99,4 p. 100 et de 99,5 p. 100 au niveau des feuilles de la pre-

mière et de la seconde poussées de sève.

D'autre part, l'étude du poten.iel de dissémination naturelle de

c. noacki dans le département des Alpes-Maritimes a montÉ que le

parasite était présent et efiicace sur plus de 80 km2 du littoral médi-

terranéen (ONtnoN, 1973 b).

L'année 1973 confirme les résultats de I'année précédenle avec

un maintren cles populations d'Aleurothrixus lloccosus par Cales rnocki

à un seuil très bas, rendant désormais inutile le recours aux traite-

ments chimiques contre ce ravageur.

V. Conclusions

Face à I'arrivée récente, au niveau du Bassin méditerranéentAleurothrixus floccosus, ravageur redoutable tant par l'expression de

son po:entiel biotique que par la sévérité des attaques et dégâts

observés et de leur impact sur une production rationnelle d'agrumes,un aperçu de la biologie de l'aleurode a été donné afin de mieux

compiendre les difficultés qui peuvent être rencontrées lors de l'éta-

blissement d'un programme cohérent de lutte, qu'il soit chimique ou

biologique.

Par les particularités morphologiques et biologiques de ses sta-des larvaires, c'est-à-dire d'une part les nombreuses sêcrétions cireusesei d'autre part I'excrétion abondante de miellat, Aleurothtixus floc-c;sus devient très rapidemsnt inaccessible, lors de fortes denSités aux

moyens traditionnels de la lutte chimique. La présence quasi cons-t-,ni: d'arbres d'ornement, de vergers fimiliaux généfalement non trai-

tés et proches des exploitations industrielles menées par voie chimi-que constitue autant de < pieds de cuve > pour une recontamination

raplde et généralisée.

La possib:lité de régulation des populations d'4. floccoslrs offertepzr Cales noacki, comme en témoigne I'expérience réalisée dans les

Alpes-Maritimes, permet d'apporter une solution au problème nou-veau posé par ce ravageur, seule ou en association avec la luttechrmique dans le cadre d'un programme intégré de lutte contre I'en-

semble des Homoptères fixés inféodés aux Agrumes.

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lt4 ONÎLLON J.C. & M. ABBASSI

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cr".tÈlt .il:tll (Cales noacki) éf; .r,.lls ;o ;st-ilt-yt r*Jr, J*JJ ;Jr[*ôlt :.tYr J!- ij-- L-r trE" d*J+ (A. hoccosusy. çj!-t ûjt3, ,Jl J-e.-;Jr .r.-;

RÉsurrlÉ

Les particularités morphologiques et biologiqu es d,A. froccrsus,ravageur de présence récente dans le Bassin mé iterranéen, sont pré-cisées de même que ra dynamique des populations de l'aleurode enrelation avec les périodes de croissance aJ ta plante_hôte.

Aucun parasite indigène n'a pu s'attaquer à cet aleurode et Ieprinc'pal facteur de réguration est la compéiition intraspécifique créélors des périodes de surpopulation.

Les moyens de lutte chimique existent avec une dizaine d'insec-ticides appartenant au groupe des organophosphorés mais aucun n,as-sure une mortalité totale lors des fortes densités du ravageur.

L'utilisation de cales noacki, parasite spécifique, a permis un trèsbon .contrôle biologique d'A. floccosus dans les Alpes-Maritimes oùun équilibre biologique est en cours d'instauration.

RrsrnnBN

Aleurothrixus floccos.us plaga de presencia reciente en los pafsesmediterrâneos. Sus particularidades morfol6gicas y bioldgicas estânmencionadas en este trabajo lo mismo que la dinâmica de las pobla-ciones del aleurodo eslân en relaciôn con los periodos de crecimientode la planta huesped.

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ALEURODE FLOCONNETIX DES AGRTJMES - LUTTE 1 1 5

Ningrin parâsito indigena ha podido atacal a este aleurodo.y el principai fa"tor que regula la poblaci6n es la competici6n entra-

especffica creada en los periodos de fuertes ataques.

como medios de lucha quimica existen una decena de insecti-

cidas que pertenecen al grupo de los fosforados orgânicos pero ninguno

asegura una mortalidad total cuando se trata de fuertes ataques.

El uso de cales noacki, parâsito especifico que ha permitido un

buen contiol biol6gico de A. f,locco.eu.r en los Alpes-Maritimos donde

un equilibrio biolôgico estâ en curso de instauracidn'

Sutrltr.lenY

The morphological and biological characteristics of A. floccostts,

a pest of recent pr?sence in the mediterranean basin, have been defined

by the autors as well as the dynamics of the multiplication proc€sses

oi the white fly in relation with the host plant's periods of in-

crease.

No native parasite has been found to attack A. floccosus, an

the main factor of regulation is the intraspecific competition occuring

during the periods of surpopulation.

The chemica! means of pest control exist in about ten formu-

lations of pesticides belonging to the organophosphorous groups; but

none of theese assure a compleete control over the pest during its

high population densities.

As biological control, the use of Cqles rwacki, a specific parasite

for A. floccosus has prooved to be very efficient against that pest

in the < Alpes-Maritimes > region where a biological équilibrum is

beeing established between the two species.

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1 1 6 ONILLON J.C. & M. ABBASSI

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ALEIJRODE FLOCONNETIX DES AGRUMES - LUTTE 11,7

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