LES CASTORS DU PARC DU MARY

Qui suis-je ?

Je suis le plus gros rongeur d’Eurasie, mesurant en moyenne 1m30 pour un poids de 18 à 30 kg. Mammifère exclusivement herbivore, je me nourris principalement de jeunes pousses, de feuilles et d’écorce de ligneux ainsi que d’herbacées. Animal dis-cret majoritairement nocturne, je possède une excellente ouïe, un très bon odorat, une vue médiocre et me trouve tout à fait à l’aise en milieu aquatique.

Indices : je suis équipé de grandes incisives orangées (mais n’ai pas de canines) et d’une queue plate écaillée me servant à me mouvoir dans l’eau, me stabiliser sur terre, réguler ma température, prévenir mes congénères en cas de danger en marte-lant l’eau.

Réponse : oui, c’est bien moi, le castor européen (Castor fiber).

(photo : commons.wikimedia.org)

Castor le survivant

Longtemps chassé pour ma fourrure servant à fabriquer des manteaux, mon duvet utilisé dans la confection de chapeaux, et mes glandes à castoréum, substance odo-rante utilisée en pharmacie et cosmétique, j’avais disparu de nos contrées à la fin du 19e siècle.

Réintroduit illégalement en 1998, je suis aujourd’hui un animal protégé, réparti sur environ 350 sites en Wallonie. Ma population est estimée à 1200 à 1300 individus.

Non grégaire et monogame, je vis en famille plutôt qu’en colonie. Ma femelle a une portée par an, de 2 petits en moyenne (maximum 4). Mon espérance de vie est de 8 à 12 ans.

(photo : fr.wikipedia.org)

Vive l’eau !

J’habite des zones de cours d’eau s’étendant sur 1 à 5 km le long des berges, dont je ne m’éloigne guère de plus de 30 m, ainsi que des étangs et des lacs où j’édifie mes barrages, construis mes abris et aménage canaux et coulées.

Je creuse mon terrier dans la berge, si sa configuration le permet, en y aménageant une cheminée d’aération. Je peux le consolider par un amoncellement de bran-chages placé au-dessus. Sinon j’aménage une hutte en branches dans l’eau, en veil-lant dans tous les cas à ce que l’entrée soit toujours immergée et donc invisible.

Ancienne coupe : ceci est une souche pas un rocher. (photo F. Coulonval)

Champion de la biodiversité

Véritable animal-ingénieur, je participe au rajeunissement de la ripisylve (la végéta-tion située sur les rives) en stabilisant sa banquette alluviale et donc en diminuant l’érosion. Je maintiens aussi les arbustes à un stade « buissonnant », ce qui amoin-drit le risque de chutes de grands arbres.

Grâce à mes barrages, je favorise le lagunage, j’augmente la pénétration de l’eau dans la nappe phréatique et j’empêche l’eutrophisation.

Clé de voûte de mon écosystème, je régénère et augmente la biodiversité locale (poissons, plantes, insectes, batraciens, oiseaux) et contribue à la renaturation, à la revitalisation et à la restauration écologique des cours d’eau.

(photo : fr.wikipedia.org)

Et sur place ?

Je me plais particulièrement ici dans le Parc du Mary. En parcourant le site, il vous sera possible d'observer des signes de ma présence :

Coupes fraîches et exemple de protection d’arbres : le treillis (photo : F. Coulonval)

Je suis apparu d’abord ici en ????.

En juin 2015 je suis seul à occuper un gîte dans le second étang. (Faut-il l’indiquer sur le panneau ?)

Texte possible pour accompagner une photo de barrage :

J’édifie mes barrages au moyen de branches, de pierres et de boue, pour réguler le niveau de l’eau en fonction de mes besoins. Cela me permet de me déplacer facile-ment dans l’eau et de dissimuler l’entrée de mon terrier.

(photo : fr.wikipedia.org)

Texte possible pour accompagner une photo de coulée :

Histoire de faciliter le transport du bois abattu jusqu’à l’eau, j’aménage une coulée.

(photo : commons.wikimedia.org)

Texte possible pour accompagner une photo de gîte :

J’édifie mes gîtes en amoncelant branchages et boue. L’entrée se situe sous le ni-veau de l’eau comme illustré.

Schéma de ma hutte (schéma : en.wikipedia.org)

Terrier-hutte (photo : F. Coulonval)

Texte possible pour accompagner une photo de réfectoire :

En été les herbacées font mon ordinaire, mais je subsiste surtout d’écorce en hiver.

Vestige d’un arbre écorcé et rongé au Parc du Mary. (photo : F. Coulonval)

(Utiliser une photo de la mégaphorbiaie pour les herbacées ?)

Sources :

http://biodiversite.wallonie.be/fr/21-12-2012-cohabiter-avec-le-castor-en-wallonie.html?IDD=3597&IDC=3355

http://biodiversite.wallonie.be/fr/21-12-2012-la-cohabitation-avec-le-castor-en-wallonie-compte-rendu-du-colloque-du-6-novembre-2012.html?IDC=3355&IDD=3589

Guide SPW : Les problèmes de cohabitation avec le castor, Damien Rouvroy (Atta-ché Natura 2000, DNF), 2012

Guide SPW : Cohabiter avec le castor en Wallonie, Catherine Barvaux (DNF), Benoît Manet (Département de l’Etude du milieu naturel et agricole), Sandrine Liégeois (DNF), 2012

http://www.natagora.be/fileadmin/Regionales/Entre-Sambre-et-Meuse/ClinOeil8/CLIN_D_OEIL_08_Le_castor.pdf (Jean-Pierre Facon)

http://www.aquascope.be/etang/Pour%20tout%20savoir%20sur%20Castor%20fiber.pdf