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le magazine de la Protection Civile de Paris
Sur le terrainLes bénévoles toujours
au rendez-vous
RencontreAu cœur du 6ème
arrondissement
Dossier Retour sur 2010 : une année de secours, d’aide humanitaire et de formation aux gestes qui sauvent
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Brancardage d’une victime par la fenêtrelors d’une garde SAMU le 26 février 2011
Chers lecteurs,
Permettez-moi tout d’abord de vous
présenter, au nom du bureau et du
Conseil départemental de la
Protection Civile de Paris, tous mes
vœux pour cette nouvelle année.
Lionel JACQUEMINET Président
Sur le terrain
Les bénévoles toujours au rendez-vous
Ça roule pour les secouristes !
Des maraudes exceptionnelles
30 ans après, à la Bastille
Un week-end de remue-méninges
La Protection Civile de Paris fait la Foire
À 4h30 du matin, le jeudi 14 avril 2011
Le Dossier
2010 : une année de secours, d’aide humanitaire et de formation
aux gestes qui sauvent
une association importante, dynamique, et volontaire
les forces vives de l’association
les éléments marquants et les principaux chiffres, mission par mission
Rencontre...
… avec l’antenne de Paris 6
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E D I TOommaireS
DERNIERE MINUTEPar décret du Président de la République en date du 13 juillet 2011, Yannick Chenevard, président de la Fédération Nationale de Protection Civile, et adjoint au maire de Toulon, en charge des transports, a été nommé chevalier dans l’ordre de la Légion d’honneur.
La Protection Civile de Paris tient à le féliciter pour l’attribution de cette haute distinction, qui récompense ses nombreux engagements, dont celui dans le bénévolat de Protection Civile depuis l’âge de 15 ans.
Yannick Chenevard a tenu à souligner : “Cette promotion au titre des transports (ma spécialité politique) et de mes services militaires est pourtant bien pour moi celle des 32.000 bénévoles de la Protection Civile. Je la recevrai donc en leur nom, cela sera un immense honneur pour moi.”
Nous en sommes très honorés et lui adressons notre reconnaissance pour le travail qu’il accomplit au quotidien pour la FNPC.
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S U R L E T E R R A I N
Ça roule pour les secouristes !L’antenne de la Protection Civile du 10ème arrondissement s’est
récemment dotée de nouveaux moyens d’intervention :
les Segways ™.
Machines innovantes, ces “gyropodes” électriques sont à la fois
plus écologiques et faciles d’emploi qu’un scooter, plus mobiles
et maniables qu’une ambulance, et plus rapides et visibles que
des secouristes à pieds.
Ces appareils représentent un vecteur idéal d’intervention en
milieu urbain. Ils permettent de “projeter” en sécurité deux
secouristes formés à leur conduite ainsi que tout le matériel de
première intervention (lot “B” + défibrillateur). Ils sont suscep-
tibles d’être engagés lors de rassemblements dynamiques (courses pédestres, défilés…)
ou statiques (festivals de rues, concerts…).
Par un simple changement de matériel,
ils peuvent aussi assurer des maraudes
sociales en permettant d’aller au plus
près des personnes que nous assistons.
Toujours soucieuse de faire progresser
ses capacités opérationnelles, la Protec-
tion Civile de Paris poursuit ainsi ses
démarches dynamiques et créatives en
se dotant des meilleurs moyens d’action
professionnels au service des Parisiens.
Des maraudes exceptionnellesFin avril, en collaboration avec d’autres associations (notamment Emmaüs), la Protection Civile de Paris a mis en place des maraudes exceptionnelles, à destination spécifiquement des exilés tunisiens et afghans se trouvant principalement dans la partie nord de Paris.
La mission humanitaire de la Protection Civile de Paris est une mission d’urgence, tout particulièrement pour ces jeunes exilés qui n’ont rien et vivent dans une situation de précarité et de salubrité qui inquiète l’ensemble des associations.
Ainsi, la Protection Civile de Paris a effectué plusieurs maraudes de nuit, de 23h00 à 3h00 du matin, durant lesquelles nos bénévoles ont pu apporter un soutien à près de 250 personnes à la rue, pour la majorité des sans-papiers, en leur distribuant 140 kits d’hygiène, 620 collations et 53 duvets.
S U R L E T E R R A I N
30 ans après, à la Bastille
Mardi 10 mai 2011, une grande fête a été organisée à la Bastille pour le trentième anniversaire de l’élection de François Mitterrand.
Ce dispositif a mobilisé 106 secouristes, 1 infirmier, 1 médecin et 12 véhicules de premiers secours et a nécessité la mise en place de quatre postes de secours et d’un poste médicalisé.
Bien que le public ait été calme et bon enfant, nous sommes intervenus auprès de 56 personnes dont 9 ont été transportées par nos soins vers un centre hospitalier.
Que de chemin parcouru depuis le 21 mai 1981, jour où François Mitterrand déposait des roses au Panthéon : à cette époque la Protection Civile de Paris n’existait pas et certains de nos anciens secouristes se rappellent encore de la frustration de ne pas avoir assuré les secours de cet évènement.
Ils sont désormais apaisés !
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S U R L E T E R R A I N
Un week- end de remue -méningesLes 15 et 16 janvier derniers, les responsables locaux et départementaux de la Protection Civile de Paris ont quitté la capitale. En effet, un week-end entier de brainstorming, ou remue-méninges, les attendait au cœur de la Sologne, autour de thèmes majeurs comme les délégations de pouvoir, les formations opérationnelles, le recrutement et la fidélisation des bénévoles, ou encore la communication interne et externe.
Séances plénières, groupes de travail, ateliers de présentation de nouveaux matériels se sont ainsi succédés durant deux journées, auxquelles pas moins de 75 responsables, de toutes les antennes et de toutes les directions, ont pris part.
Ce séminaire a été l’occasion d’un travail fructueux, de réflexions productives, de partages riches, et bien entendu d’une cohésion renforcée.
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S U R L E T E R R A I N
À 4h30 du matin, le jeudi 14 avril 2011……le cadre de permanence de la Protection Civile de Paris reçoit un appel de la Brigade de sapeurs-pompiers de Paris pour plan rouge cité du Labyrinthe, dans le quartier Ménilmontant (Paris 20ème). La Brigade demande l’envoi d’un maximum de moyens pour un feu d’appartement avec de nombreuses victimes.
À 4h32, l’alerte départementale est déclenchée. À 4h50 se présente notre premier véhicule de premiers secours, Mozart (antenne de Paris 16) ; suivent Pyrénées (antenne de Paris 20) à 5h01 ; Daumesnil (antenne de Paris 12) et Panthéon (antenne de Paris 5) à 5h05 ; Magenta (antenne de Paris 10) à 5h29 ; et Vendôme (antenne de Paris Centre) à 6h01.
Les moyens de secours s’avèrent alors suffisants. Les deux véhi-cules neuf places Joffrin (antenne de Paris 18) et Reuilly (antenne de Paris 12) sont mis à disposition de la Ville de Paris pour transporter des personnes à reloger. Le véhicule poste de commandement Vectra 75 et le véhicule logistique Hercule 75 restent en préalerte. Enfin, un point d’accueil des impliqués est monté en commun avec la Croix Rouge Française.
Le bilan de cet incendie est lourd : 5 décédés, 6 urgences absolues, 45 urgences relatives et 4 impli-qués. La Protection Civile de Paris a assuré le transport vers milieu hospitalier de 15 victimes et le relogement des 4 impliqués.
La Protection Civile de Paris fait la Foire En 2011, comme chaque année depuis la création de l’association, la Protection Civile de Paris a assuré le dispositif prévisionnel de secours de moyenne envergure mis en place à l’occasion de la Foire du Trône qui s’est tenue sur la Pelouse de Reuilly (Paris 12ème) du 8 avril au 5 juin derniers.
Armé durant les week-ends et jours fériés de 12h00 à minuit, le poste de secours implanté dans la zone de regroupement des services publics (Mairie de Paris, Police Nationale) a vocation à assurer les secours au profit du public et des forains œuvrant sur le site.
Malaises, accidents et blessures sont le quoti-dien des 14 secouristes déployés sur cette zone d’attractions toutes plus impressionnantes les unes que les autres.
Toutes les antennes d’arrondissement sont mobilisées pour assurer ce dispositif de secours qui représente 3 528 heures d’activité. Au cours de celles-ci, les bénévoles présents sont intervenus 386 fois et ont procédé à 103 évacuations en milieu hospitalier.
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La Protection Civile de Paris en 2010 : retour, en chiffres et en images, sur une année d’activité de secours, d’aide humanitaire et de formation aux gestes qui sauvent
Au travers des larges extraits du rapport moral 2010 de l’association que nous avons choisi de vous faire découvrir dans ce dossier, nous souhaitons d’abord remercier tous les bénévoles qui permettent cette belle
activité et dont l’engagement est loin d’être anodin, les présidents-délégués d’antenne qui assurent la lourde tâche de conduire les antennes locales, ainsi que les responsables locaux et départementaux de l’opérationnel, de
la formation et de l’aide humanitaire et sociale, qui sont d’un dévouement sans faille.
C’est grâce à eux que la Protection Civile de Paris a été en 2010 une association toujours plus forte, dynamique et volontaire : importante de par le nombre de ses membres, ses moyens, ses partenariats, et ses missions ; dynamique du fait de son activité sur le terrain, au quotidien, avec 3.098 missions de toutes natures réalisées en 2010 (soit 8,5 missions par jour en moyenne !), et plus de 20.000 personnes secourues, formées ou aidées au cours de l’année ; volontaire, enfin, car fidèle à son engagement au profit de toutes les détresses sanitaires et sociales, la Protection Civile de Paris a posé les bases, en 2010, d’un développement régional. Forte, dynamique et volontaire en 2010…, le défi pour 2011 est lancé !
La Protection Civile de Paris dispose
de l’agrément pour les missions de
sécurité civile de type A1 (missions
de secours), A3 (missions nautiques),
B (soutien aux populations sinistrées),
C (encadrement des bénévoles) et D
(dispositifs prévisionnels de secours).
La réponse à ces missions est une
priorité pour la Protection Civile de
Paris, ce qui l’a conduite tout au long
de l’année 2010 à entretenir ses rela-
tions avec les acteurs de l’urgence à
Paris : le renouvellement annuel de la
convention avec la Préfecture de Police
a été signé, accord a été passé avec la
Brigade de sapeurs-pompiers de Paris
concernant la Disposition Générale
de Secours à Nombreuses Victimes
(DGSNV) et la convention nous liant
au Samu de Paris a fait l’objet d’un
relecture commune qui devrait aboutir,
en 2011, à la signature d’une nouvelle
convention. Par ailleurs, deux normes
émanant de la Préfecture de Police ont
fait leur apparition : la norme « poste
associatif médicalisé » et la norme «
dispositif de secours nautique prévi-
sionnel », dont la mise en œuvre a été
complexe.
Les missions sécurité civile
Taïg Khris Mega Jump,
Tour Eiffel, 30 mai 2010Taïg Khris, après son saut à rollers depuis le 1er étage de la Tour Eiffel
Les Oubliés des vacances, Champ de Mars, 19 août 2010
Salon Mondial de l’Automobile, Porte de Versailles, octobre 2010
Intervention lors de l’une des 463 gardes au profit
de la BSPP en 2010
Évacuation à l’hôpital lors d’une garde au profit du Samu de Paris
de
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L’activité courante : les missions de sécuri-té civile de type A1, A3 et D : 1.816 missions, 10.220 interventions, 2.414 évacuations à l’hôpital
Il s’agit des missions opérationnelles
courantes (les missions de tous les
jours).
isfaire une demande de moyens dans
le cadre d’un plan d’urgence, ou dans
le cadre de notre convention de col-
laboration opérationnelle avec la Ville
de Paris, ou encore dans le cadre de
nos partenariats « canicule », « grand
froid », « grippe », « inondation »
L’activité exception-nelle : les missions de sécurité civile de type B et C : 66 missions
Ces missions ont un caractère
exceptionnel, puisqu’il s’agit de sat-
Cette année est marquée par une
légère progression du nombre de
missions : de 1.743 en 2009 à 1.816
en 2010, ce qui fait une moyenne de
5 missions par jour. C’est le nombre
le plus important de missions depuis
la création de la Protection Civile de
Paris, en 1997. En 10 ans, c’est-à-dire
entre 2000 et 2010, ce chiffre a plus
que doublé, passant d’une moyenne de
2,2 missions quotidiennes à 5.
En 2010, lors de ces missions, la Pro-
tection Civile de Paris est intervenue
auprès de 10.220 personnes et en a
transporté 2.414 vers un centre hos-
pitalier. Il est à noter que le nombre
d’interventions (10.220) est le plus
important depuis la création de
l’association : + 15,06 % par rapport
au dernier plus fort chiffre (8.882 en
2008).
Compétition de judo, 20 novembre 2010
Sous l’Arc de Triomphe, pendant la nuit de Saint-
Sylvestre 2010
Marathon de Sénart, 1er mai 2010
Au pied du Trocadéro, pendant la nuit de Saint-
Sylvestre 2010
Technoparade, 25 septembre 2010
Internationaux de Tennis de Roland Garros, mai 2010
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Quelques dispositifs marquants de l’année 2010 :
Marathon de Paris, Technoparade, 20 kms de Paris, Solidays, Mondial de l’Automobile, Roland Garros, Foire du Trône, Mega Jump (Taïg Khris), concert et feu d’artifice du 14 juillet, Paris Plages, nuit de la Saint-Sylvestre, arrivée du Tour de France, festival Inox.
Enfin, 2010 est l’année du démarrage
effectif des missions à caractère pro-
fessionnel, c’est-à-dire majoritairement
effectuées par des secouristes salariés.
Deux dispositifs sont à citer : le Mondial
de l’Automobile qui a duré 42 jours
et Roland Garros qui a duré 20 jours.
Cette activité professionnelle pourrait
aboutir à l’emploi de permanents pour
effectuer les missions de secours, tel
que cela a été expérimenté en octobre
2010 avec la mise en place de deux
équipes salariées, du lundi au vendredi,
pour assurer des gardes au profit de la
Brigade de sapeurs-pompiers de Paris,
durant 5 semaines.
« intempéries neige et verglas », ou enfin
dans le cadre de la solidarité nationale
au sein de notre Fédération. Durant
l’année 2010, on a pu compter 45 mis-
sions d’aide aux populations (intem-
péries, feux, exercices) et 21 missions
spécifiques (canicule, grand froid).
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Enfin, comme il s’avère que le recrute-
ment est désormais davantage lié à la
communication et aux formations PSE
1 et PSE 2 et que le financement des
activités est plus lié aux missions de
sécurité civile, alors qu’il était convenu
jusqu’à présent que le PSC 1 assurait
recrutement et revenus pour les
antennes, et que les chiffres démon-
trent une constante régression du PSC
1, il paraît donc plus que nécessaire
d’augmenter la palette des offres de
formation locales en y ajoutant les ini-
tiations du grand public aux premiers
secours et les initiations du grand public
à la prise en charge de l’arrêt cardiaque
et à l’utilisation du défibrillateur autom-
atisé externe, par exemple, ainsi que
cela a été expérimenté en 2010 par
quelques antennes.
L’enseignement et la formation : 5.487 stagiaires formés au cours de 692 sessions de formations
Bilan nuancé pour nos missions
d’enseignement et de formation en
2010 : autant, l’activité du siège est
maintenue, autant l’activité de forma-
tion des antennes est préoccupante.
L’activité de formation du siège (qui
réalise toutes les formations sauf les
PSC 1 à destination du grand public)
est stable, même si le nombre de
stagiaires PSC 1 (entreprises, écoles,
collectivités etc.) a légèrement diminué
(de 1.449 stagiaires PSC 1 en 2009 à
1.355 stagiaires PSC 1 en 2010), du fait
de l’augmentation en contrepartie des
formations autres (PSE 1, PSE 2, PAE 1,
PAE 3, formation continue, SST, etc.).
Les antennes locales, chargées de la
mise en place des formations PSC 1 à
destination du grand public, n’ont quant
à elles pas réussi à maintenir la reprise
de 2009, passant de 2.655 stagiaires en
2009 à 1.928 stagiaires en 2010.
Cette dégradation du PSC 1, tant
au niveau départemental qu’au niveau
des antennes locales, est source
d’interrogation. La durée (une dizaine
d’heure) est-elle trop importante ?
Est-ce un problème d’inscription trop
complexe ? Les autres structures
assurant le PSC 1 proposent-elles
des conditions plus pratiques ? Ou la
demande a-t-elle évolué, tout simple-
ment ? Autant de questions qui méri-
tent une réflexion approfondie.
La formation, et la dynamique du bénévolat
à la Protection Civile de Paris
Révisions durant un poste de secours
Entraînement à la prise de tension
Formation continue opérationnelle
Initiation à l’arrêt cardiaque auprès d’un groupe d’écoliers
Formation interne au sauvetage nautique dans la Seine
Protection Civile de Paris par le biais de
la création de deux nouvelles antennes,
sans quoi la croissance des effectifs de
la PCP aurait été plus que limitée en
2010 (8 membres de plus qu’un an
auparavant).
Ceci met en évidence un taux de rota-
tion important, que confirment les indi-
cateurs suivants : au 1er janvier 2011,
40,2 % des effectifs de la PCP avaient
moins de 12 mois d’ancienneté. Ce taux,
qui était déjà de 38,9 % l’année pré-
cédente, se renforce encore et trouve
son écho dans le raccourcissement de
la durée d’engagement moyenne d’un
bénévole à la PCP, qui est passée durant
l’année 2010 à 2 ans et 3 mois (anci-
enneté moyenne des 123 bénévoles
ayant quitté nos rangs en 2010).
Ce phénomène est lourd de con-
séquences en termes d’efforts per-
manents et de temps à consacrer à
l’intégration, à la formation et à la pro-
gression des nouveaux bénévoles dans
leurs rôles et fonctions, et sa maîtrise
constitue un enjeu majeur pour les
années à venir. À ce titre, il pourrait être
intéressant de formaliser le partage de
l’expérience des anciens membres au
profit des plus jeunes, sous forme d’un
tutorat ou d’un parrainage, de manière
à pouvoir tirer profit d’un point de vue
qualitatif de cette richesse humaine,
et à s’efforcer de constituer ainsi un
noyau dur de futurs responsables
potentiels, gage de stabilité et d’une
Dans la continuité de la formation, la dynamique du bénévolat : recrute-ment et fidélisation
Au 1er janvier 2011, la PCP comptait
435 bénévoles, répartis en 14 antennes,
contre 383 un an auparavant (soit 52
bénévoles de plus). Cette progres-
sion est toutefois relativisée quand on
regarde les chiffres de plus près : en
effet, durant l’année 2010, 131 nou-
veaux membres ont été recrutés par
les 12 antennes pré-existantes, alors
que, simultanément, 123 bénévoles
ont quitté leurs rangs ; heureusement,
44 nouveaux membres ont rejoint la
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m e i l l e u r e
f i d é l i s a t i o n
de s bénévo l e s .
Enfin, la cohésion et
la convivialité au sein de
l’antenne, la participation à la vie
associative, le plaisir de se retrouver
entre bénévoles lors des activités et la
bonne entente entre les membres sont
autant de facteurs décisifs à promouvoir
pour favoriser le recrutement et la fidé-
lisation des bénévoles de la PCP. Il con-
vient en tous cas de ne pas les négliger
malgré la densité des activités, les exi-
gences multiples liées à leur nature, et
la forte sollicitation des responsables.
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port à 2009. Ces chiffres sont les plus
importants réalisés depuis le début des
maraudes.
Les maraudes locales organisées par
les antennes représentent l’essentiel de
l’activité de maraude de la Protection
Civile de Paris. Elles se font majoritaire-
ment en véhicule léger, parfois au moyen
d’embarcations (pour les maraudes en
bord de Seine), ou encore de vélos. La
totalité des arrondissements parisiens
est couverte, et les maraudes ont lieu
surtout les lundis, mercredis et jeudis
soirs, ce qui s’explique par l’importance
de l’activité de secours les autres soirs
et le week-end.
Ces chiffres confirment la ten-
dance 2009, à savoir que désormais
les maraudes sont véritablement et
durablement inscrites dans la politique
générale de la Protection Civile de Paris
car toutes les antennes en assurent et il
524 maraudes sociales assurées, 4.307 personnes ren-contrées
Un des piliers de la Protection
Civile de Paris est l’aide humanitaire
et sociale. Cela se traduit par la mise en
œuvre, dans chacune de nos antennes,
de maraudes au profit des personnes
de la rue. La Protection Civile de Paris
a probablement été la première asso-
ciation à développer et à pérenniser
des maraudes bénévoles.
Cette année, la progression de
l’activité de maraude se poursuit :
maraudes locales organisées par les
antennes (483) et maraudes faites en
partenariat avec le Samu Social de Paris
(41), soit 524 maraudes et 4.307 per-
sonnes rencontrées, ce qui représente
une augmentation de 24,17 % par rap-
les missions sociales et
tion des personnes de la rue, est en
moyenne de 6 semaines (c’est-à-dire au
moins 6 passages de nos équipes).
L’avenir du suivi reste d’actualité.
En effet, il est pertinent et utile, mais
nécessitant plus de temps consacré
à chaque personne (sans parler des
aspects administratifs). Il est néces-
saire s’il s’inscrit dans la vie sociale de
l’arrondissement de localisation de la
personne et si la communication passe
bien entre l’antenne, le coordinateur
des maraudes et les autres associations.
Il est cependant inefficace avec les per-
sonnes parlant mal ou pas du tout le
français qui sont souvent soit très for-
tement désocialisées, soit réfractaires
à toute approche d’un service, même
associatif.
L’activité sociale passe enfin par
l’organisation d’une collecte annuelle
de produits d’hygiène dans les magasins
Monoprix. Ces produits sont empaque-
tés et distribués sous forme de kits aux
personnes de la rue, mais aussi aux per-
sonnes relogées en gymnase suite à un
incendie ou même aux provinciaux vic-
times de catastrophes naturelles, dans le
cadre de la solidarité nationale.
n’y a plus d’antenne dominante. Ainsi,
la Protection Civile de Paris réalise au
moins 12 maraudes par semaine pen-
dant la période hivernale.
Les maraudeurs d’antenne agissent
de deux façons auprès des personnes
de la rue. Le premier cas de figure est
la simple rencontre avec discussion,
remise de nourriture, de kits hygiène
et/ou de duvet. Si besoin, un bilan
secouriste peut être effectué. La deux-
ième approche consiste à approfondir
la rencontre en signalant une personne
par la création d’une fiche de suivi afin
de surveiller régulièrement son état
sanitaire et social, et de la signaler à une
association d’hébergement ou à une
structure sanitaire, en cas de besoin.
Dans ce cas, l’antenne s’efforce de
passer voir la personne au moins une
fois par semaine.
Malgré quelques disparités entre
antennes, le chiffre d’un tiers de per-
sonnes rencontrées donnant lieu à un
suivi pourrait être retenu. La durée
d’un suivi, même si elle est également
variable, ce qui n’est pas étonnant au
regard de la complexité de la situa-
humanitaires
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R E N C O N T R E AV E C . . .
Delphine Petitjean, nouvelle présidente-déléguée de l’antenne de Paris 6
« Pouvez-vous nous présenter votre antenne ? »
L’antenne de Paris 6 est basée au 87, rue de Vaugirard, au cœur du 6ème arrondissement. À cette adresse ne se trouve cependant qu’un bureau, dédié à l’administratif et au stockage de notre matériel. C’est aussi là que nous stationnons nos véhicules (Vavin : véhicule de premiers secours ; et Sénat : véhicule léger). Afin d’assurer nos formations et nos réunions mensuelles, le premier mardi de chaque mois, nous bénéficions d’un autre local situé non loin de là, rue Auguste Comte, dans l’enceinte du Lycée Montaigne.
C’est en 1996 qu’est née la Protection Civile du 6ème arrondissement, sous la forme d’une association locale, qui est devenue antenne de la Protection Civile de Paris en 2007. À l’époque, une partie de l’ancienne équipe de la Protection Civile de Maisons-Alfort (94) est venue se rattacher à cette antenne afin de relancer son activité. Depuis, l’activité de l’antenne s’est développée, et notamment l’activité humanitaire qui était quasiment inexistante. À présent, nous assurons des maraudes sociales les lundis et les jeudis soirs dans les 6ème et 7ème arrondissements.
Notre antenne compte aujourd’hui trente bénévoles qui participent activement aux différentes missions de la Protection Civile de Paris. Parmi eux se trouvent 6 chefs d’équipe, ainsi que 6 formateurs afin d’assurer la formation du grand public et la formation continue des secouristes.
Enfin, il ne faut pas oublier que la Protection Civile est avant tout une association ; c’est pour cela que la cohésion est importante à nos yeux dans le 6ème et que nous organisons une fois par an environ un week-end à l’extérieur de Paris afin d’apprendre à nous connaître en dehors des activités purement secouristes.
« Quels sont vos projets pour l’antenne de Paris 6 ?»
Les projets que nous comptons mettre en œuvre dans les mois à venir concernent dans un premier temps principalement la communication. À ce titre, un site internet propre à l’antenne est en cours de réalisation et devrait voir le jour très prochainement. Nous souhaiterions également faire une campagne d’information sur la Protection Civile de Paris dans le 6ème arrondissement afin de relancer la formation aux premiers secours. En effet, après avoir redynamisé les postes de secours et l’humanitaire, nous souhaiterions développer la formation du grand public en augmentant le nombre de sessions.
Dans un second temps, d’ici un an et demi, nous souhaiterions remplacer notre VPS Vavin, vieillissant, par un nouveau véhicule.
En parallèle nous continuons de former nos secouristes pour qu’ils évoluent dans leurs différentes fonctions et nous cherchons également à former de nouveaux chefs d’équipe. Enfin, nous continuons à recruter de nouveaux bénévoles dans notre antenne afin de palier le départ des secouristes.
« Si vous aviez un message à adresser à nos lecteurs… »
Il est primordial de prendre du plaisir dans notre engagement afin de réaliser nos missions (secourisme, humanitaire, formation) avec passion et dans les meilleures conditions. Si on se force à faire du secourisme en tant que bénévole, cela peut devenir dangereux pour les victimes, il vaut alors mieux s’engager différemment.
Dernière minute !Nous avons le plaisir de vous faire part du mariage de deux secouristes de l’antenne de Paris 6, Valérie Brous-seau et Jean-François Mazeirac. Leur chemin, qui a débuté lors d’un renfort assuré par la Protection Civile de Paris en province, il y a déjà quelques années, prendra un nouveau tournant le 15 octobre prochain… Gageons qu’il n’y aura pas que du blanc lors de cette cérémonie, mais aussi de l’orange et du bleu…
Je soutiens les missions de la Protection Civile de Paris, par mon don
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Je le libelle à l’ordre de la Protection Civile de Paris et l’envoie par chèque bancaire ou postal
à la Protection Civile de Paris
244, rue de Vaugirard - 75015 PARIS
Signature:
Dans le mois suivant la réception de votre don, la Protection Civile de Paris vous fera parvenir un reçu fiscal ouvrant droit à une réduction d’impôts de 66 %dans la limite de 20% de votre revenu imposable.
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P R E S E N TAT I O N S
LA PROTECTION CIVILEDE PARIS
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