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haiti observateur ENglish PagEs : 11,15,16 VOL. XXXXiii, No. 30 New York : Tel : (718) 812-2820; • Montréal (514) 321-6434; • Port-au-Prince: (011 509) 223-0785 • Paris (33-1)43-63-28-10 17-24 juillet 2013 Kreyòl : Paj 6 Fondé à New York, cet hebdomadaire est édité par la société Haïti-Observateur Group, Inc. www.haiti-observateur.net Haïti-Observateur P.O. Box 356237 Briarwood, NY 11435-6235 Tél. (718) 812-2820 [email protected] New York: $1,00 Partout ailleurs : 1,50 $ Haïti: 20 gourdes Tél. (718) 812-2820 Lè manke gid, pèp la gaye ! (Collaboration spéciale) Fait sans précédent dans les annales de la justice haïtienne, un honorable juge de première ins- tance tombe suite à des pressions politiques. Jean Serge Joseph, qui était chargé du dossier d’accusa- tion de corruption contre la pre- mière dame de la république, Sophia Saint-Rémy Martelly, et le SOURCES COMBINÉES, 16 juillet — L’équipe Martelly- Lamo t he, au pouvoir depuis plus de deux ans, sans pouvoir effec- tuer une ouverture sur Washing - ton, afin de remettre à chaud les relations entre les deux pays, n’a pas s su trouver la bonne voie pour remédier à la situation. Tout sem - ble indiquer que les initiatives diplomatiques de Port-au-Prince ris quent d’aliéner davantage l’ad- ministration Obama. En effet, dans certains milieux diplomatiques régionales, surtout en République dominicaine, les commentaires vont bon train autour du prétendu rôle que la diplomatie haïtienne aurait assu- mé dans le cadre des négociations en cours pour trouver un lieu de refuge pour Edward Snowdon, l’ex-employé de la CIA qui a dé - voi l é les secrets sur les conversa- tions téléphoniques régulièrement recueillies pour les besoins éven- tuels des services de renseigne- ments américains. On insiste que les hommes et femmes au pouvoir en Haïti, pro- fitant des ] bonnes relations » qui existent avec le Venezuela, se seraient attribué le rôle de ] médiateurs », s’évertuant à encou- rager l’administration Maduro à accorder l’asile politique au fugi- tif américain. Pratiquement blo- qué à Moscou, la capitale russe, calfeutré dans un hôtel situé dans l’aire de l’aéroport, depuis son arrivée de Hong Kong, il attend que lui soit accordé l’asile poli- tique en Russie avant de s’envoler vers le pays qui aura décidé de l’ac cueillir définitivement sur son territoire. Il y a déjà plus d’un mois que le Venezuela avait annoncé que Snowdon serait le bienvenu sur son territoire, mais cette décision ne semble pas avoir été finalisée. L’information selon laquelle le gouvernement Martelly s’impli - que dans le dossier démontre clai- rement que la diplomatie haïtien- ne vise d’autres objectifs. Santo Domingo, oZ cette dernière initiative attribuée au gouvernement ] Tèt Kale » fait l’objet de commentaires négatifs, la diplomatie d’affaires introduite par Laurent Lamothe est qualifiée de ] politique à courte vue », qui ne peut se solder que par un échec. Car, explique-t-on, à la faveur de la fin de la guerre froide, qui divi- sait les États en pays d’Orient et d’Occident, les idéologies inspi- rent les politiques des États. Cer - tains diplomatiques dominicains pensent que la diplomatie d’af- faires mise en place par Haïti, à l’instigation de Lamothe, n’auras pas apporté les avantages néces- saires pour promouvoir le progrès et le développement d’un pays de la taille d’Haïti qui se débat en per- manence dans une misère séculai- re. Lors d’une con versation entre un groupe de diplomates et d’hommes politiques de plusieurs nationalités présentes, le cas d’Haïti a été passé en revue; la majorité a conclu que l’équipe Martelly ] s’est égarée » en vou- (Collaboration spéciale) Michel Martelly, qui s’était tou- jours vanté de ses succès fémi- nins, au bon vieux temps de Sweet Micky, n’a pas perdu la main en ce qui a trait aux femmes. Ses multiples dérogations aux règles non écrites de la fonction de président de la république étalent publiquement ses états d’âme. Lui qui se vante constamment de dépasser les 30 de femmes au sein du cabinet ministériel avait trouvé l’occasion favorable pour pla cer quelques petites amies, voi - re mU me ses maitresses au ca b i net Martelly/Lamothe. D’ailleurs, Andress Apollon, directrice de l'Électricité d'Hai ̈ ti (à gauche), Michel et Sophia Martelly, lors de l’investitu- re de Sweet Mickey, l’heureux couple présidentiel (au centre) et Magalie Adolphe Racine. Le président de Russie Vladimir (à gauche), président du Venezuela Nicolas Maduro (au centre) et.Edward Snowden. DIPLOMATIE D’AFFAIRES ET RELATIONS SUD-SUD Mis au courant , Washington n’e ntend pas y aller de main morte… Reléguée à l’arrière-plan, Sophia prend sa revanche CHASSÉ-CROISÉ ROMANTIQUE AU PALAIS NATIONAL L’équipe Martelly-Lamothe négocie l’asile au Venezuela pour Snowdon MORT SUSPECTE DU JUGE JEAN SERGE JOSEPH Martelly et Lamothe impliqués par des témoins crédibles Suite en page 2 Suite en page 3 Suite en page 5 The news of the previous week and the last one are filled with rev- elations made by a hit-man belonging to a gang in which a sit- ting senator and a former member of the Grand Corps potential can- didate in the next Senatorial are acting as bosses , hiring assassins and drug carriers also involved in A FORMER SENATOR AND A FORMER SENATOR IN THE HOT SEAT Is there a connection with the Clifford Brandt’s gang? Joseph Lambert and Edwin Zenny: The bosses of a gang of murderers, drug traffickers continued on page 15 DÉCi S SUSPECT DU JUGE JEAN SERGE JOSEPH Deux organisations de défense des droits humains proposent au CSPJ des pistes pour une éventuelle enquête La pertinence de la lettre con - jointe de la Plateforme des or - ga n isations haïtiennes de droits humains (POHDH) et du Ré - seau national de défense des droits humains (RNDDH) au Conseil supérieur de la police judiciaire (CSPJ) se passe d’in- troduction, car les éclairages qu’elle jette sur les événements entourant le décès suspect du juge Jean Serge Joseph favori- sera l’enquête exhaustive que Suite en page 5 journal du 17-24 juillet 2013:hO 7/17/13 4:11 aM Page 1

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haiti

observateur

ENglish PagEs : 11,15,16

VOL. XXXXiii, No. 30 New York : Tel : (718) 812-2820; • Montréal (514) 321-6434; • Port-au-Prince: (011 509) 223-0785 • Paris (33-1)43-63-28-10 17-24 juillet 2013

Kreyòl : Paj 6

Fondé à New York,cet hebdomadaire est édité

par la société Haïti-Observateur Group, Inc.www.haiti-observateur.net

Haïti-ObservateurP.O. Box 356237

Briarwood, NY 11435-6235Tél. (718) 812-2820

[email protected] York: $1,00

Partout ailleurs : 1,50 $Haïti: 20 gourdes

Tél. (718) 812-2820

Lè manke gid, pèp la gaye !

(Collaborationspéciale)

Fait sans précédent dans lesannales de la justice haïtienne, unhonorable juge de première ins-tance tombe suite à des pressions

politiques. Jean Serge Joseph, quiétait chargé du dossier d’accusa-tion de corruption contre la pre-mière dame de la république,Sophia Saint-Rémy Martelly, et le

SOURCES COMBINÉES, 16juillet — L’équipe Martelly-Lamo the, au pouvoir depuis plusde deux ans, sans pouvoir effec-tuer une ouverture sur Washing -ton, afin de remettre à chaud les

relations entre les deux pays, n’apas s su trouver la bonne voie pourremédier à la situation. Tout sem -ble indiquer que les initiativesdiplomatiques de Port-au-Princeris quent d’aliéner davantage l’ad-ministration Obama.

En effet, dans certains milieuxdiplomatiques régionales, surtout

en République dominicaine, lescommentaires vont bon trainautour du prétendu rôle que ladiplomatie haïtienne aurait assu-mé dans le cadre des négociationsen cours pour trouver un lieu de

refuge pour Edward Snowdon,l’ex-employé de la CIA qui a dé -voi lé les secrets sur les conversa-tions téléphoniques régulièrementrecueillies pour les besoins éven-tuels des services de renseigne-ments américains.

On insiste que les hommes etfemmes au pouvoir en Haïti, pro-

fitant des ] bonnes relations » quiexistent avec le Venezuela, seseraient attribué le rôle de ]médiateurs », s’évertuant à encou-rager l’administration Maduro àaccorder l’asile politique au fugi-

tif américain. Pratiquement blo-qué à Moscou, la capitale russe,calfeutré dans un hôtel situé dansl’aire de l’aéroport, depuis sonarrivée de Hong Kong, il attendque lui soit accordé l’asile poli-tique en Russie avant de s’envolervers le pays qui aura décidé del’ac cueillir définitivement sur son

territoire.Il y a déjà plus d’un mois que

le Venezuela avait annoncé queSnowdon serait le bienvenu surson territoire, mais cette décisionne semble pas avoir été finalisée.L’information selon laquelle legouvernement Martelly s’impli -que dans le dossier démontre clai-rement que la diplomatie haïtien-ne vise d’autres objectifs.

` Santo Domingo, oZ cettedernière initiative attribuée augouvernement ] Tèt Kale » faitl’objet de commentaires négatifs,la diplomatie d’affaires introduitepar Laurent Lamothe est qualifiéede ] politique à courte vue », quine peut se solder que par un échec.Car, explique-t-on, à la faveur dela fin de la guerre froide, qui divi-

sait les États en pays d’Orient etd’Occident, les idéologies inspi-rent les politiques des États. Cer -tains diplomatiques dominicainspensent que la diplomatie d’af-faires mise en place par Haïti, àl’instigation de Lamothe, n’auraspas apporté les avantages néces-saires pour promouvoir le progrèset le développement d’un pays dela taille d’Haïti qui se débat en per-manence dans une misère séculai-re. Lors d’une con versation entreun groupe de diplomates etd’hommes politiques de plusieursnationalités présentes, le casd’Haïti a été passé en revue; lamajorité a conclu que l’équipeMartelly ] s’est égarée » en vou-

(Collaborationspéciale)

Michel Martelly, qui s’était tou-jours vanté de ses succès fémi-nins, au bon vieux temps deSweet Micky, n’a pas perdu la

main en ce qui a trait aux femmes.Ses multiples dérogations auxrègles non écrites de la fonction deprésident de la république étalentpubliquement ses états d’âme.Lui qui se vante constamment dedépasser les 30 � de femmes au

sein du cabinet ministériel avaittrouvé l’occasion favorable pourpla cer quelques petites amies, voi -re mU me ses maitresses au ca bi netMartelly/Lamothe. D’ailleurs,

Andress Apollon, directrice de l'Electricite d'Haiti (à gauche), Michel et Sophia Martelly, lors de l’investitu-re de Sweet Mickey, l’heureux couple présidentiel (au centre) et Magalie Adolphe Racine.

Le president de Russie Vladimir (à gauche), president du Venezuela Nicolas Maduro (au centre) et.EdwardSnowden.

DIPLOMATIE D’AFFAIRES ET RELATIONS SUD-SUD

Mis au courant, Washington n’entend pas y aller de main morte…

Reléguée à l’arrière-plan, Sophia prend sa revanche

CHASSÉ-CROISÉ ROMANTIQUE AU PALAIS NATIONAL

L’équipe Martelly-Lamothe négociel’asile au Venezuela pour Snowdon

MORT SUSPECTE DU JUGE JEAN SERGE JOSEPH

Martelly et Lamothe impliquéspar des témoins crédibles

Suite en page 2

Suite en page 3

Suite en page 5

The news of the previous weekand the last one are filled with rev-elations made by a hit-manbelonging to a gang in which a sit-ting senator and a former member

of the Grand Corps potential can-didate in the next Senatorial areacting as bosses , hiring assassinsand drug carriers also involved in

A FORMER SENATOR AND A FORMER SENATOR IN THE HOT SEAT

Is there a connection with the Clifford Brandt’s gang?

Joseph Lambert and EdwinZenny: The bosses of a gang ofmurderers, drug traffickers

continued on page 15

DÉCi S SUSPECT DU JUGE JEAN SERGE JOSEPH

Deux organisations de défense desdroits humains proposent au CSPJ des pistes pour une éventuelle enquêteLa pertinence de la lettre con -jointe de la Plateforme des or -ga nisations haïtiennes de droitshumains (POHDH) et du Ré -seau national de défense desdroits humains (RNDDH) auConseil supérieur de la police

judiciaire (CSPJ) se passe d’in-troduction, car les éclairagesqu’elle jette sur les événementsentourant le décès suspect dujuge Jean Serge Joseph favori-sera l’enquête exhaustive que

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journal du 17-24 juillet 2013:hO 7/17/13 4:11 aM Page 1

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2 Haïti-Observateur 17-24 juillet 2013

toute l’administration publique esttruf fée de ] femmes légères »,com me les aime le président de larépublique dont les tentacules seretrouvent jusques dans les mai-ries et les moindres ressources del’État haïtien. Le Palais national,qui est en quelque sorte l’épicentredu pouvoir en Haïti, se trouve U trele lieu de prédilection d’un chassé-croisé romantique, sinon de par-

ties de fesses, s’il faut se fier auxpriorités du président et des sesprincipaux collaborateurs.

La fonctionpublique, terrain dechasse du prési-dent Andress Appolon, actuelle direc-trice de l’Électricité d’Haïti (ED -H), serait l’une des favorites duprésident Martelly, avons-nousappris. Diplômée de Harvard

University, elle n’avait antérieure-ment aucune expertise en matièred’électricité avant de se retrouverdans la mire du premier citoyendu pays, pour ensuite U tre para-chutée à l’EDH. Elle s’est trouvée,comme par miracle, à la tU te de

cette ci-devant entreprise mixte del’État, qui fut, au temps des Du -valier, l’une des vache-à-lait deleur régime. Dans l’élargissementde Widjmy Clesca au poste demairesse de Kenskoff, il ne faitaucun doute dans l’intention deM. Martelly. Ayant de la parentédans cette commune prospère oZil effectue très souvent des] visites », ses motivationsseraient tout autres. Ce qui aurait

attiré l’attention desa femme au pointd’éveiller ses soup-çons sur ces esca-pades bien program-mées.

Quant à BiancaJo lica ur, mairessede Pétion-Ville etMa galie AdolpheRa ci ne, ministrechar gée des Sports,c’est un secret depolichinelle qu’ils’agit d’anciennesfleurs du présidentMartelly. Toutefois,ces vestiges du passén’auraient pas tiréleurs vingt-et-uncoups de canons.Elles ] sortent » sou-vent avec celui-ci,jouant sans aucunegU ne le rôle réservé aSophia, quand elletrônait sur son pié-destal. L’alternancede leur apparitiondans l’entourage duprésident ne manque

pas de défrayer les conversationstout en mettant la première ensituation de jalousie.

Humiliée publique-ment dans sachair, Sophia parten pleurs Cet état de fait, qui est, pour M.Martelly une consécration ultime,reste un sujet d’actualité au pointoZ la première dame, Sophia

Saint-Rémy, est dans ses petitssouliers. Si au temps du chanteurde compas direct, cela paraissaitnormal pour elle d’endurer lesécarts de conduite de son homme,aujourd’hui qu’elle est élevée aurang de première dame de la répu-

blique, l’idée qu’elle se fait de sadignité prend une tout autre cou-leur.

Pour la deuxième fois consé-cutive en un mois, le présidentMartelly a publiquement humiliésa femme en public. Devant unparterre d’habitués du Palaisnational, il a lancé des proposorduriers àl’encontre de sa belle-mère tout en alléguant que ce n’estpas Sophia qui l’a nommé prési-dent (kolangèt manman w. Se patou kit te nonmen m prezidan).Cette mise en garde a fait coulerdes larmes à la première dame, quia reproché à son mari de l’avoirprise à parti en public.

Les difficultés inhérentes aupartage du pouvoir ont fait éclateren plein jour le venin de discordequi domine les relations entre lesdeux personnages les plus puis-sants d’Haïti. L’unanimité n’estpas pour demain, quand il s’agitde former un cabinet ministérielalors que l’actuel gouvernementMartelly/Lamothe est rendu ca -duc par la démission de plusieurstitulaires de postes importants.

Le maire deDelmas, WilsonJeudi, l’homme parqui le scandalearrive Dans le contexte de femme trahieou de mari jaloux, la question del’infidélité est le rempart qui mèneà la séparation. L’idée de l’infidé-lité de la première dame de larépublique, véhiculée dans l’en-tourage du chef de l’État, met lemaire de Delmas, Wilson Jeudi,sur la sellette. Circulant avec uneescorte de plusieurs voitures blin-dées, le public assimile sa carava-ne à celle du chef de l’État.Surtout qu’il s’est insinué dans lasympathie, voire l’amitié (ou l’in-timité) de Sophia Saint-Rémy qui,dit-on, ] aime le palais municipalde Delmas ». La présence de Jeudiparmi ses intimes laisse perplexeplus d’un, et ne rassure guère lesnombreux courtisans qui tirent dupoil de la bU te. Ces derniers sesentent lésés par la soudaineascension de M. Jeudy dans cetentacule du pouvoir bicéphalehaïtien. D’abord, protégé du prési-dent Martelly, Wilson est montéen grade en faisant la promotionde celui-ci qui lui a épargné le sortgénéralement réservé aux mairesdont le mandat est arrivé à expira-tion.

D’autre part, le maire deDelmas est un ancien candidat à laprésidence aux dernières élec-tions. Ceux qui rodent autour dupouvoir Martelly/Lamothe crai-gnent sa brusque ascension dansles bonnes grâces de Mme Mar -tel ly. Il serait une alternativevalable à un Laurent Lamothecon troversé et muet, tout en of -frant l’avantage d’U tre un black,comme on le dit. A savoir mainte-nant quel sort lui réserve son rivalMichel Martelly, mari jaloux,puissant, et qui désire la femme,toutes les femmes. Sophia faitchambreséparée et prend

ses distances du litconjugal ? Les liens qui unissaient MichelMartelly et Sofia Saint-Rémy netiennent actuellement qu’à un fil,s’il faut se fier à des sourcesconcordantes en provenance deleur entourage. La gestion de lachose publique les aura renduscomme chien et chat en peu detemps. Non seulement, on ne les apas vus côte-à-côe dans les mani-

festations publiques depuis quel -ques semaines, ils ne s’adressentplus la parole. L’humeur maussa-de du président et surtout salongue liste de maV tresses seraientpour beaucoup dans la déconfitu-re du couple. Michel, qui a prisl’habitude de « faire marcher

Wanna », se retrouve désormaisseul dans le lit conjugal (à Peggy-Ville). Donc, il ne s’agirait pasd’une petite querelle d’amoureux,comme celles qui finissent par unebonne rasade ou encore quelquespetites tapes sur le derrière.

La première dame de larépublique, qui aura tout encaissé,a vraisemblablement choisi desortir du guU pier dans lequel ellese trouvait depuis ses longuesannées de vie commune, hors etdans les liens du mariage, d’abordavec le musicien du compas, puisavec le président d’Haïti. Sapropre famille ne digère pas lesliens qu’entretenait son mari avec

sa sa ur (le premier choix) et voiresa propre cousine. Et, soutiennentdes membres de son entourage,] elle n’est pas prête à négocierWilson, la seule personne qui luiinspire confiance ». Une telledémarche lui met au choix lePalais national et le palais munici-pal de Delmas, un passé parseméd’emb[ ches et un avenir plein depromesses.

Le président Martelly, deve-

nu très grincheux, ces dernierstemps, voit d’un mauvais a il l’ar-rivée de ce nouveau loup dans labergerie. Surtout quand celui-cilui porte ombrage et représentel’avenir qui menace près de vingtans de vie commune. En sus de luiattirer la honte d’U tre ] tassé »comme un colis encombrant. C’ -est comme jouer à la roulette russeou le pouvoir est le dernier desaphrodisiaques. En attendant, toutse déroule au milieu de ranca ursaccumulées au grand dam desrares intimes qui n’en reviennentpas du spectacle presque journa-lier d’une tragi-comédie intermi-nable et qui menace de s’éterniser.Toutefois, pour tenter de sauverles meubles, aux yeux du public,le couple est apparu en Floride, finde semaine dernière, à la 104econvention annuelle de l’Asso cia -tion nationale pour l’avancementdes gens de couleur (NationalAssociation for the Advancementof Colored People, NAACP). Ils’agissait simplement d’un prix deconsolation pour Sophia tout enessayant de la mettre sous les feuxde la rampe. Peut-U tre, le présidentmettra-t-il de l’eau dans son vinpour sauver son ménage et peaufi-ner un cabinet fantôme en tU te-à-tU te, loin des soubresauts de l’af-faire des cartes de Molòskòt, lescandale Lam bert/Zenny et lamort suspecte du juge Jean SergeJoseph ?

Wilson Jeudi, maire de Delmas, l’homme par qui le scandale pourraitarriver au sein de la famille présidentielle.

Sophia Saint-Rémy Martelly : le charme est-il déjà rompu ?

Andress Appolon, en tenue de tra-vail.

Le président Joseph Michel Martelly.

Reléguée à l’arrière-plan, Sophia prend sa revanche

CHASSÉ-CROISÉ ROMANTIQUE AU PALAIS NATIONAL

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samedi 13 juillet dernier, appa-remment suite à un malaise attri-bué dans un premier temps à unaccident vasculaire cérébral. For -mé principalement au Canada(Mont réal) oZ il avait entrepris

avec succès des études en droit, ilpratiquait dans le pays depuis2004, avant d’occuper respective-ment les fonctions de substitut ducommissaire du gouvernementprès le tribunal civil de Port-au-Prin ce, puis de juge au tribunal depremière instance.

Le gratin du pouvoirMartelly /Lamothecité à comparaître Le juge Jean Serge Joseph avait

pris à ca ur le dossier des avocatsAndré Michel et Newton Saint-Jus te impliquant des membres dela famille présidentielle accusésformellement de corruption audétriment de la caisse publique.Mal gré toutes les emb[ ches et des

mana uvres dilatatoires pour di -luer le dossier, celui-ci faisait sonpetit bonhomme de chemin jus-qu’au 2 juillet dernier quand uneordonnance, d[ ment signée parl’éminent juriste Jean Serge Jo -seph, assignait à comparaV tre unevingtaine de personnalités gouver-nementales, parmi lesquelles figu-rent le Premier ministre LaurentSal vador Lamothe et des minis -tres tels Thomas Jacques (Agri -

cul ture), Florence Duperval Guil -lau me (Santé publique), MagalieRacine (Jeunesse et Sports) ainsique des secrétaires d’Éat, direc-teurs généraux et membres puis-sants du pouvoir Martelly/ Lamo -the, parmi eux, Ernst Nono Jean-Baptiste, Yves Robert Jean, PaulHérold Étienne, Pierre-Guy La -fon tant, Guyrlaine Clément, Gé -rard Junior Mathieu, Jean HubertLebrun (secrétaire général de laprésidence), Marie Hérold Sterlin,Marjorie Avin, Luce Pierre Vertus,Alain Pascal, ingénieur Pereira(vi ce-président de SECOSACons truction), Jean Émile Lafer -rière, directeur général de SECO-SA Construction et Charles Castel(gouverneur de la Banque de laRépublique d’Haïti). Ces per-sonnes étaient citées à comparaV treà la plus prochaine audience, à larequU te du commissaire du gou-vernement.

De multiples pres-sions désarçonnentle magistrat En sus des coups de téléphoneanonymes et d’autres mana uvrescontraignantes, le juge Jean SergeJoseph s’est retrouvé face à uneten tative d’intimidation venant di -rectement de membres puissantsdu gouvernement, dont le Premierministre Laurent Lamo the et leprésident Michel Joseph Martelly.Selon les déclarations de Me.Samuel Madistin, proche du jugeJoseph, celui-ci a d[ répon dre à

deux convocations (10 et 11juillet) au cabinet de Me. LouisGarry Lissade, conseiller du prési-dent de la république et principalavocat du Premier ministreLau rent Lamothe. Quoiqueces officiels du gouvernementaient tous rejetés ces alléga-tions, le président, flanqué deson chef de gouvernement,aurait bel et bien pris part à cesmana uvres d’intimidation.

En effet, des rumeurs per-sistantes dans la capitale haï-tienne font état de propos or -du riers lancés par le chef del’État dont le style coloré adéjà franchi bien des barrières.] Il était visiblement paniquéet ne voulait pas faire ce qu’ -on avait exigé de lui », affir-mait Me. Samuel Madis tinsur les ondes d’une station deradio de la capitale. Cette nou-velle a été corroborée par unautre juriste, Me. Lamour Clau -det, qui a ] confirmé avoir en -ten du le juge dire qu’il avait subide grandes pressions ». Toutefois,Me. Claudet a sorti du trou l’an-cien ministre de la Justice du gou-vernement Lavalas, Me. LouisGarry Lissade, et l’actuel ministrede la Justice, Jean Renel Sanon,qui, dit-il, ] comprenaient le senset la portée de la décision avantdire droit que Me. Jean SergeJoseph avait prise, et ont eu uncomportement correct à sonégard».

Ils ont insisté pourque le dossier soitclos « le plus vite » Magistrat de carrière formé àMontréal (Canada), Me. SergeJoseph était un homme de caractè-re reconnu pour sa probité. Porté àservir son pays dans la magistratu-re, il ne s’imaginait nullement de -voir affronter des aléas tels ceuximpliquant les plus hautes autori-tés du pays. Déjà mis en accusa-tion dans plusieurs dossiers liti-gieux qui s’éternisent devant lestribunaux, le régime Martelly/Lamo the se retrouve pour la éniè-me fois acculé à la défensive. Ledécès du juge Jean Serge Joseph,le samedi 13 juillet dernier, vientremettre en cause son implicationdans le jeu macabre de manipula-tion de la justice. Selon plusieursdéclarations émanant de juristes etde citoyens intègres vaquant dansles couloirs sociopolitiques, les] gros mots » du président au -raient eu raison de l’image qu’il sefaisait de l’État de droit et de l’im-partialité de la justice. Alors qued’une seule voix, le président etson Premier ministre réclamaientque « le dossier soit clos le plusvite ».

En attendant que le jour soitfait autour du nouveau scandalequi menace d’ébranler le gouver-nement, ou ce qu’il en reste, plu-sieurs organisations réclamentvivement qu’une enquU te soit ins-tituée. C’est le cas du président del’Association des magistrats haï-tiens (ANAMAH), Durin Duret ;du président de la Commissiondes droits humains de la Chambredes députés, Jules Lionel Anélus ;et du ministre de la Justice, Jean

Renel Sanon, qui a demandé unrapport sur le décès et des ren-contres avec les membres duConseil supérieur du pouvoir judi-

ciaire (CSPJ). En Haïti oZ ] l’enquête se

poursuit » éternellement, il est àespérer que des organisations depression fassent tout ce qui est enleur pouvoir pour que justice soitfaite, car, pour répéter les parolesdu sénateur du nord, Moise Jean-Charles, ] le pays est dirigé pardes bandits ».Dans les cas de l’ex-directeur de la Banque nationalede crédit, Guyto Toussaint, deWalky Calixte, de Jean RichardErnst Gayo, de Manés Monchéry,comptable en chef au ministère del’Intérieur, et toute sa famille, c’estle silence coupable de la justiceimposé tacitement par le gouver-nement. Quant au fameux procèsdes membres puissants du gangde Clifford Brandt, les dossiers ontsystématiquement disparu pourrenvoyer aux calendes grecqueslesdits procès. Apparemment, ilfaudra attendre la fin du mandatde ce gouvernement pour ques’entame l’État de droit, ou dumoins un certain élan vers la justi-ce. Après que le décompte soit faitsur les assassinats et autres cassuspects de décès et d’abus réper-toriés pendant le mandat de cegouvernement prédateur.

Qu’en dit le gouverne-ment canadien ?Il y a de fortes chances que la

mort de Jean Serge Joseph aura unrebondissement sur la scène inter-nationale au cas oZ , au nom dugouvernement canadien ou par lebiais des membres de la commu-nauté juridique et/politique duCanada décide d’intervenir dansle dossier.

Me Joseph a fait des étudesjuridiques avancées à l’UQAM, àMontréal. Avant de retourner défi-nitivement à son pays d’origine,Haïti, il avait, pendant plusieurs,une chaire à l’UQAM oZ il ensei-gnait surtout la Science politique.D’aucuns affirment que pouravoir une chaire à une universitédu Canada, la citoyenneté cana-dienne serait un pré-requis.

3Haïti-Observateur 17-24 juillet 2013

JOB OFFER iN JACMEL, HAiTi

Artists for Peace and Justice (APJ) - www.apjnow.org - Position Open at The Artists institute of Haiti in Jacmel, Haiti

Position: Director – Audio Engineering and Music Production DivisionLocation: Jacmel, Haiti

Length of position: Minimum one year commitment Salary: Competitive

Language Requirement: Fluency in spoken and written Haitian Creole, English& French

Organizational SummaryThe Artists Institute is a free college for art and technology in the city of Jacmel,and is a partnership with Cine Institute, the We Are the World Foundation, and

Artists for Haiti. The Institute creates modern opportunities for Haiti’s underprivi-leged youth to foster entrepreneurship and business development in local creative

industries. It currently offers programs in film, and soon will offer programs inmusic, audio engineering, and design.

Position SummaryWe are seeking a School Director for the Artists Institute’s new audio engineeringand music production division opening in Fall 2013. The ideal candidate will have

experience in education and/or education administration, will be a dynamic andeffective leader and will have proven experience working in Haiti with local com-

munities. Music or audio industry background or interest is a plus though not a pre-requisite. The candidate will need to be extremely organized and passionate aboutthe project. He or she should also be looking to make a long-term commitment

toward the success and growth of the Artists Institute.interested Applicants Please Request for information or Send CV and letter

to: [email protected] *Please be sure to include your name and the position you’re applying for in the

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Jean Renel Nelson, ministre de la Justice et de la Sécurité publique.Louis Gary Lissade.

MORT SUSPECTE DU JUGE JEAN SERGE JOSEPH

Martelly et Lamothe impliquéspar des témoins crédibles Suite de la page 2

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4 Haïti-Observateur 17-24 juillet 2013

Par Saint-John Kauss

Saint-John Kauss (John Nelson,dit) naquit à Hinche (Haïti),quelques mois à peine après laprise du pouvoir par FrançoisDuvalier. Étudia les sciences bio-logiques et médicales à Montréal.Au début des années quatre-vingt,il fV t paraV tre dans Le NouveauMonde (Port-au-Prince, Haïti) sestout premiers poèmes, des Chantsd’homme pour les nuits d’ombre.

Entre 1975 et 1980, il collabora àdifférents revues et journaux dePort-au-Prince, dont principale-ment Le Nouvelliste. En 1980, ilfut invité par le poète AlixDamour à coécrire et signer le pre-mier ] Manifeste du surpluréalis-me ». Fit des voyages de re -cherches littéraires au Canada etaux États-Unis, entre 1977 et1983. En 1981, profitant d’unvoya ge à Montréal, il s’y établitdéfinitivement et y étudia la biolo-gie, la nutrition, la biochimie et lesneurosciences à l’UQAM et àl’université de Montréal, jusqu’ -aux études postdoctorales (1993-1997) sous la supervision dunobélisable Guy Chouinard. Brillant scientifique, Dr Nelsonest d’abord et principalement unhomme des lettres, et nourrit untrès profond respect pour la cultu-re et le folklore haïtien. Il a écrit,publié ou s’est fait entendre par lalecture de plusieurs a uvres poé-tiques. Il devint plutôt célèbre en1991 par la publication de ses] Pages Fragiles », qui lui valut lePrix de la Société des ÉcrivainsCanadiens. Il a publié depuis plusd’une centaine d’articles critiqueset au-delà d’une vingtaine depublications, notamment Chantsd’homme pour les nuits d’ombre(1979), Autopsie du jour (1979),Om bres du Quercy (1981), Pagesfragiles (1991), Testamentaire(1993), Territoires (1995), Terri -toire de l’enfance (1996), Écri-vain en résidence (2004, en colla-boration), Paroles d’homme libre(2005), Le manuscrit du dégel(2006), Hautes feuilles (2007),Poè mes exemplaires (2007),L’Ar chi doxe poétique (2008),Poésie haïtienne contemporaine(2009 et 2011), Éloge de l’Inter -locuteur (2010), Florides (2012),Déluges (2013), Sans dieux etsans idoles (2013), publiés, entreautres, chez Humanitas (Mont -réal) et chez Joseph Ouaknine(France). Son a uvre fait actuelle-ment l’objet d’études à Port-au-Prince (Haïti), à Montréal, à Paris,à Bucarest (Roumanie), auLuxem bourg, au Mexique, enItalie, en République dominicaine

et aux États-Unis (Ver mont).Cette a uvre considérable et ina -chevée, lui a valu plusieurs dis-tinctions et prix littéraires. Il esttraduit en plusieurs langues. Sous le pseudonyme de Saint-John Kauss parurent plusieurstextes et ouvrages du docteur JohnNelson. Ses publications se pro-posent de décrypter la symboliquelinguistique et langagière, aussibien décomplexer le lyrisme per-sonnel dans la littérature en géné-ral. Jusque-là, il a inspiré bonnombre d’auteurs contemporainset modernes. L’a uvre de Saint-John Kauss est discutée par plu-sieurs historiens et critiques com -me Dumas, Hoffmann, Fer di -nand, Domond, Desroches, Sour -ieau, Ireland et Charles, quiapprouvent la pertinence de sesthématiques et la supériorité d’uneécriture surpluréelle, au-delàmU me d’une interprétation socio-logique et philosophique de l’ -Oeu vre. Quant à l’identité de l’au-teur, plusieurs suppositions ont étéémises concernant la vie et la per-sonnalité cachée sous ce pseudo-nyme, lequel paraV t U tre simple-ment une combinaison des nomsSaint-Jean (son Collège desCayes, Haïti) et Claude Lévi-Strauss (l’anthropologue fran-çais). Membre-correspondant del’Académie Européenne desSciences, des Arts et des Lettres,Saint-John Kauss ou MonsieurLittérature a publié plus d’unevingtaine d’ouvrages.

POi ME DE L’AMÉRIQUE

à Mario, mort, sans un hoquetde ma présence

voyageurs du selaux souvenances de femmescadinesoZ s’allonge licite la résonancede tous ces hommes-métèques

AMÉRIQUEaimante terre de nuits barbaresoZ je retrouve mes contoursindiscretsô Amérique l’uniquedes naissances dérisoires me ren-dant mon image

ô terre-rosée héritière de l’aman-debaronne bénie de mes bellesamoursclepsydre rebelle à la femme auca ur qui sèmecatégorique

terre d’étoiles lourdes comme unpoing vifô Amérique l’uniquede l’enfance jumelle de toutes lesfemmes bellesterre aimante précédant lesvoyelles cruellesterre d’enfants aux accents defilles inconnues

Amériquel’uniqueenfilade ovaled’émissaires pratiques qui s’em-pressent habilesô multiples escarcelles d’allurecéruléenneoZ la femme hurlupée se donne à

la pierre aiméesans connaV tre le poids des ran-çons de sa coucheAmérique, immense monde depréhominiens, femme métallur-giqueaux dés truqués dans le nylon despeuplesdéchiffreuse de nuages auxarcades des fablessorcière-aimée quand on méditesoleilsfemme de mauvaise foi auxtisons des menstruesfemmes à l’envers femmed’aquarellesfemmes en aval sans verso demes mauxfemme fausse des négationsfidèles à mes aissellesfemme en équilibre hybrided’écots de casaqueô multitude ta légende de femmeéternelleaffranchie à jamais des neuvainesdu soirô Amériquel’unique empruntant la pupille et l’étoile-cigalefemme d’enfants folles auxétreintes de réplique

Amériquemétal du corpstranchantle calme et mes yeux lourds fou-lant la claviculedrôles d’étoiles mutant lescendres et le néantplaine de terres battues et d’en-fants mornesde lunes mâles futant la joie aufond des puitsterre de femmes en libertéd’hommes entretenus aux appé-tits du jourterre de divans éclatés en filigra-ne du ventd’hommes-de-guerre rU vant dansleurs conquU testerre des cimetières au ca ur deschaosterre sans suite près de moi àbout d’inventairesaubaine folle de tout ce qui restequotidiennema croix d’enfants des V leset de l’éclairchiffonnière à deux à trois syl-labes échappéesde la langueô multitude ton nom de femmevoyantemanipulant les voyelleshôte de peuples bavardsalchimiste des fastes néfastes desprémissesentre les lambes du soleilterre de semences prononcéesgobeuse de peuples mal-retenusfileuse d’empreintes avares demots uniques

AMÉRIQUEaux yeux multiples de tiges lami-nairesétiquette indifférente aux femmespossédées du poèmere-néequi fut de flots et de maV tressesdans des baisers casse-piedsn’empruntant aucun gesteterre diseuse d’échos infinitifsaux épousailles des phrasesterre sue de filles de joiesomméesqui furent décomptes doubles aupositif du soirporteuses d’étreintes fU lées enhabitats de courtisane

telles des folles imaginées de brisde fesseset d’accolades…Brooklyn, décembre 1986(Pages fragiles)

Saint-John Kauss et ses pages fragiles

Saint-John Kauss

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tout un chacun est en droit d’es-pérer de l’organisme créé àcette fin. D’où la décision de laRédaction de publier in extensole document ci-après.

Décès du juge JeanSerge Joseph: lettreouverte du RNDDH etdu POHDH auxmembres du ConseilSupérieur du PouvoirJudiciaire (CSPJ)

Écrit par RNDDH et POHDHMardi, 16 juillet 2013

Lettre ouverte de la Plateformedes organisations haïtiennes dedroits humains (POHDH) et duRéseau national de défense desdoits humains (RNDDH)

Port-au-Prince, le 16 juillet 2013Aux membres du Conseil supé-rieur du pouvoir judiciaire(CSPJ)En leurs bureaux.-

Madame, messieurs les membresdu CSPJ,

La Plateforme des organisa-tions haïtiennes de droits humains(POHDH) et le Réseau nationalde défense des droits humains(RNDDH) se font le devoir d’atti-rer votre plus sérieuse attention surun cas typique d’accroc à l’indé-pendance du pouvoir judiciairequi est de nature à saper tous lesefforts consentis pour la mise enplace du Conseil supérieur dupou voir judiciaire (CSPJ), l’insti-tution créée justement pour empU -cher ces dérives.

En effet, le mardi 2 juillet2013, Me Jean Serge Joseph, jugeet juge d’Instruction au Tribunalcivil de Port-au-Prince, a ordonné,dans le cadre du dossier pendantpar devant lui, portant sur la parti-cipation présumée de la familleprésidentielle à des actes de cor-ruption, la comparution de grandscommis de l’État à titre de

témoins.Onze (11) jours plus tard, soit

le samedi 13 juillet 2013, Me JeanSerge Joseph est décédé. Selon lesMédecins de l’Hôpital BernardMews, le Magistrat serait mort

sui te à un accident cardio-vascu-laire.

Madame, Messieurs les Mem -bres du CSPJ,

Avant son décès, le MagistratJean Serge Joseph a fait d impor-tantes déclarations à ses prochesainsi qu’à d’autres Magistrats, af -firmant qu’il a été l’objet d’énor -mes pressions de la part du Pou -voir Exécutif, pour revenir sur sadécision. Il a aussi confié que leDoyen près le Tribunal de Pre -mière Instance de Port-au-Prince,Me Raymond Jean Michel, a servide pont entre lui-mU me et les auto-rités politiques, notamment en luirapportant les points de vue duPouvoir Exécutif et en organisantdes rencontres entre lui et les auto-rités politiques, offusquées par sadécision.

De plus, le RNDDH a purecueillir les déclarations d’unhom me de confiance du Magistratdéfunt qui a affirmé avoir person-nellement participé à la réunion dujeudi 11 juillet 2013, tenue auCabinet de Me Louis Gary Lissa -de avec la participation, entre au -tres, du chef de l’État, M. Mi chelJoseph Martelly, du Premier mi -

n i s -tre, M. Laurent Salvador La motheet du ministre de la Justice et de laSécurité publique, Me Jean RenelSanon.

Par ailleurs, parmi les person -nes auxquelles le magistrat JeanSerge Joseph s’est confié avant samort se retrouvent la dameKettely Julien de l’Institut mobiled’éducation démocratique (IM -ED) ainsi que les juges d’instruc-tion Berge O. Surpris, Jean WilnerMorin et Bernard Sainvil. Ces der-niers, tenus aux obligations deréserve, ne peuvent se prononcerdans la presse, mais ne peuventnon plus refuser de révéler, auCSPJ ou à l’Assemblée des juges,les informations portées à leursconnaissances.

Le cas du juge Jean WilnerMorin est particulièrement inté-ressant vu qu’il s’est entretenuavec le juge Jean Serge Josephavant et après la rencontre du jeudi11 juillet 2013 et qu’il a aussi parléavec le doyen Raymond JeanMichel de la rencontre susmen-tionnée et des confidences à luifaites par le magistrat défunt. Ceciest d’autant plus important que ledoyen a nié dans la presse la tenuede cette rencontre.

Madame, messieurs lesmembres du CSPJ,

La POHDH et le RNDDH

tiennent à souligner à votre atten-tion que le magistrat défunt estaussi un cultivateur de riz qui as -surait la promotion de la qualité duriz de la Vallée de l’Artibonite, enfaisant don, à ses collègues magis-trats, de sacs de riz. Le jour de larencontre, soit le jeudi 11 juillet2013, il a apporté au mi nistre de laJustice et de la Sécurité publique,Me Jean Renel Sanon, un sac dedix (10) marmites de riz Shelda.Son homme de confiance, enten-du par le RNDDH, con firme avoirtransposé personnellement ce sacde riz du véhicule du magistratdéfunt à celui du doyen duTribunal civil de Port-au-Prin ce,Me Raymond Jean Mi chel, pourU tre remis à son destinataire, MeJean Renel Sanon. Il serait doncjudicieux d’entendre cet hommede confiance qui est aussi unparent du magistrat défunt.

Madame, messieurs lesmembres du CSPJ,

La POHDH et le RNDDHquestionnent le fait qu’une rapideconférence de presse donnée au -tour de la mort du magistrat JeanSerge Joseph, ait été planifiée parle Bureau de la primature, qui, viale réseau de messages Black Berry(BBM), a lui-mU me invité la pres-se à prendre part à ladite conféren-ce tenue le dimanche 14 juillet2013 au local de l’hôpital BernardMews. Cette conférence a étédon née par deux (2) médecinsétrangers dont l’un portait un bra-celet rose, signe de son attache-ment au gouvernement Martelly /Lamothe.

Madame, messieurs lesmembres du CSPJ,

La POHDH et le RNDDHjugent inconcevable que le pou-voir exécutif s’immisce dans letraitement d’un dossier par un ma -gistrat, en usant de stratagèmes, desubterfuges pour le rencontrer et

de menaces ouvertes pour l’in-fluencer dans ses prises de déci-sion.

La POHDH et le RNDDHjugent inacceptable qu’un doyend’un tribunal puisse prendre laresponsabilité d’amener un jugedans un cabinet d’avocats ou deplanifier des rencontres avec desautorités politiques pour décider àl’avance des suites à donner à unprocès.

En ce sens, la POHDH et leRNDDH recommandent vive-ment au CSPJ de former une com - mission d’enquU te autour de laquestion, d’entendre les magis-trats Raymond Jean Michel, Ber -nard Sainvil, Jean Wilner Morin etBerge O. Surpris ainsi que tousles proches du magistrat décédéJean Serge Joseph ce, dans le butde fixer la responsabilité des uns etdes autres dans cette affaire.

Espérant que prompte suitesera donnée à la présente, laPOHDH et le RNDDH vousprient de recevoir Madame, mes-sieurs les Membres du CSPJ,l’ex-pression de leurs respectueuxhommages.

5Haïti-Observateur 17-24 juillet 2013

DÉCi S SUSPECT DU JUGE JEAN SERGE JOSEPHDeux organisations de défense des droits humains proposent au CSPJ des pistes pour une éventuelle enquête

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Suite de la page 1

Le juge Jean Serge Joseph, juge d’instruction dans le dossier procès dela corruption intenté contre Sophia et Olivier Martelly.

lant engager son pays dans ] unediplomatie expérimentale » quin’a été prouvée nulle part.

Dans le monde des renseigne-ments, dans le pays voisin, l’im-plication du gouvernement Mar -tel ly-Lamothe dans l’affaireSnowdon déroute plus d’un, caron n’arrive pas à comprendre ceque Haïti peut accomplir en vou-lant se mettre en face des États-Unis.

Les États-Unis recon-naissent leurs amispar l’accueil fait àSnow donDe mU me que l’administration

Obama considère Edward Snow -don comme un ] consommé »aussi elle assimile tout paysmanifestant ouvertement de lasympathie pour le fugitif commedes États sur qui Washington nepeut pas compter comme ] allié» » Lorsqu’un gouvernement sedon ne pour objectif d’aiderEdward Snowdon à trouver unpays pour l’accueillir commeexilé politique, un tel État se com-porte en ] ennemi » des États-Unis. En tout cas, c’est l’attitudeconstatée chez les Américains,toutes les fois que le nomd’Edward Snowdon est mention-né.

Cela voudrait dire si le rôleattribué à l’équipe au pouvoir en

Haïti est fondé, il faut croire queWashington n’ira pas de mainmorte en traitant avec un tel pays.

` la capitale américaine, onsuit de très près la pratique de la ]diplomatie d’affaires » et le rap-prochement d’Haïti avec les paysdu sud, notamment ceux del’Amérique latine et de laCaraïbe. Dans le monde diplo-matique et politique, à la capitaleaméricaine, on ne voit pas de bona il l’ouverture d’Haïti sur lespays dont les relations avecWashington ne les placent guèredans le peloton des amis desÉtats-Unis. Aussi le rapproche-ment de Port-au-Prince avec desÉtats comme l’Iran, la Russie —et mU me Cuba —par le truche-

ment du Venezuela, fait-il l’objetde grande préoccupation. On peuts’imaginer les commentairesqu’avait suscité à la capitale amé-ricaine la réunion qui s’était tenueà Moscou, au mois de mai, duministre des Affaires d’Haïti avecses collègues du Venezuela, duNicaragua et d’autres pays assi-milés au groupes de pays opposésaux Américains, qui étaientaccueillis par leurs collègues deRussie.

En ce qui concerne EdwardSnowdon, les dernières nouvellesen provenance de Moscou fai-saient état de la décision deCaracas de lui accorder l’asilepolitique. Toutefois, le parlemen-taire russe qui avait lancé cette

information via son Black Berryl’a presque immédiatement effa-cée. Il paraV t que les démarchesen faveur de Snowdon tardentencore à aboutir.

En tout cas, les chassés croi-sés diplomatiques en coursdepuis l’arrivée du fugitif améri-cain à Moscou préoccupent,sinon inquiètent au plus hautpoint ce dernier, qui ne sait ce quipourrait arriver d’un jour àl’autre.

Quant au rôle de médiateur enfaveur de Snowdon attribué à ladiplomatie d’affaires de l’équipeMartelly-Lamothe, rien n’autori-se à croire que celle-ci saura évi-ter de se faire avoir par la collabo-ration américano-russe.

DIPLOMATIE D’AFFAIRES ET RELATIONS SUD-SUD

Mis au courant, Washington n’entend pas y aller de main morte…

L’équipe Martelly-Lamothe négocie l’asile au Vénézuéla pour SnowdonSuite de la page 1

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Glenn Kov, Nouyòk — Nou teretounen Nouyòk a 8 tè nan swarevandredi 12 jiyè anba yon gwo laplinan vòl ] # 4429 United Air line »(vòl nimewo 4429 Younayted i lay).Avyon an te ateri nan ayewopòLagwa dya. Lè nou te desann, nou temouye prèske antranp paske pat genbaraj disponib nan moman sila a. Nougen enfòmasyon pou yon bon bouttan paske valiz nou chaje. Nou paregrèt ti deplasman an, paske nouaprann, nou wè, nou obsève e nou tepran anpil nòt. Se pa san rezon ke noute enfòme w tout kote nou te pase.Kote nou rive pou nou konstate fè yo,nou te pran foto kòm prèv e pou souv-ni tou.

Nou fin rive pa kwè ke peyiDayiti gen yon chans pou l reprannkap li, paske anpil jèn k ap travay pouchanjman ki gen pou fèt nan peyi atounen yon reyalite e non pa pawòlinitil ke majorite sitwayen k ap vivann Ayiti e nan peyi etranje panse ka -pab chanje bagay yo. Mantalite noupa penmèt nou pwogrese, paske noukwè nan zen olye nou konsantre nounan fè linyon ki reyèlman yon nesesi-te pou gen pwogrè. Kouman w vlewè yon peyi ka fonksyone pandanmajorite sitwayen yo ap viv nan man -ti e yo pi fò nan divizyon. Depi 7fevriye 1986, peyi Dayiti pèdi toutprestij li, paske pat janm gen yon pre-parasyon an pwofondè ki te fèt pouranplase ansyen prezidan Jan-KlodDivalye. Se nan figi tout moun kepre zidan avi a retounen pou l fè noukonnen ke pa gen anyen serye ki regledepi l kite peyi a jiskaske l retounen.Se yon verite ke nou pa fouti denye,paske l kale nan je tout moun ki kon-syan.

Peyi Dayiti pa gen chans pou lswiv devlopman an, paske nou nwa -ye nan divizyon ki pa p regle anyenpou nou. Sa fè mal pou nou konstateke nou pral gen 210 an depi nou lib,nou pa janm rive konprann ke nougenyon responsabilite pou nou travayansanm pou nou ede peyi sa a ki bez-wen èd nou nan tout sans. Jodi a noukonstate avèk lapenn kèk sitwayen appale de 28 jiyè 1915. Nou toujou fèreferans a okipasyon sa a. 2 semennki sot pase a, nou te pale de sa. Nou pajanm asiste okenn manifestasyon, niokenn chita tande sou koze sa a,paske nou pa janm enterese sou kozeyo osnon lè gen emosyon ki vire lòlòjnou. Se pou nou serye, mesye-dam.

Yon nasyon pa chita, ni kanpe sèlmansou emosyon pou nou fè tout mounkonprann nou se patriyòt konsekan.Ajisman nou manifeste a se yon ajis-man ipokrit, Jida Iskaryòt. Nou fèegoyis nou an parèt twòp pou noukaponnen moun ki gen tèt yo byenchita sou zèpòl yo. Se fason noukonpòte nou ki lakòz nou pa gen dwajanm regle anyen. Malerèzman genyon lòt jenerasyon k ap travay pou yoranplase tou lòt avan yo ki pa janm

regle anyen serye, paske chak sit-wayen jenerasyon n ap viv la vle fèyon kou nan bay kou pa konprann.Pèp ayisyen bouke ak vye mantalitesa a e yo fè nou konnen ke tout apa-trid k ap viv nan peyi a gen pou yodisparèt, paske yo pa renmen Ayiti.

Jodi a gen kèk ipokrit k ap pale de28 jiyè 1915 ki te yon reyalite paskenou t ap fè dezòd nan peyi a e keAmeriken te pwofite espas nou te bali a pou l te vin regle zafè l tankou l tefè byen avan nan anpil lòt peyi nanKarayib la. Nou gen yon MINISTAnan peyi a depi mas 1995, ki te ran-plase 22 mil sòlda ameriken yo ki terantre 19 septanm 1994 pou te avilinou. Pat janm gen youn nan sitwayensa yo ki te oze di yon mo. Jounen jodia, nou pa bezwen ipokrit karesan k apfè konnen yo se save. Ki sa bann savesa yo pote pou pèp la ? Ki deklara-syon yo janm fè byen avan koutkouto nan do yo vle bay pèp la. Noukonprann byen entansyon e sa yopare pou fè. Pèp la pa p pran nan triksa a ankò. Ki sa yo janm pote kòmkontribisyon ak kolaborasyon pouede peyi a ? Se pa ni jodi a ni ayè peyiDayiti ap soufri nan vye ajisman bannmechan yo. Tout sa nou di la a yo sedeklasyon mas pèp la ki di li bouke ak

bann malveyan yo ki la pou konplikebagay yo. Depi enterè pa yo atake, yotaye nenpòt bonèt mete nan tèt yon lòtsan w pa konn kote yo pase pou yoprive la. Pèp ayisyen deja pran fotoyo, paske l konnen yo pa gen anyen yap pote pou yon solisyon dirab.

Pandan nou te Oklawoma a, noute aprann ke youn nan fanmi nou yote akouche e l te fè yon ti gason. Noute rive al vizite l nan Long Aylannsamdi aprè midi. Nou te rankontreanpil moun, fanmi kou zanmi, ki tevin swete byenveni a ti zanj la ki fèkrive nan monn nan. Pandan nou te la,te gen yon ti koze politik ki te rantrenan mitan kèk konpatriyòt.Wilnè : Mesye, mwen pa fouti kon-prann sa k ap pase nan peyi a. Bagaysa a fè m mal anpil pou wè se nan etasa a peyi n nan tonbe. Kouman, pagen yon konstitisyon nan peyi a ?Irani  : Wilnè, ou gen lè nan rèv.

Monchè, w ap reve je klè. i ske w

serye oubyen ou vle pran plezi w. Wilnè  : Sè m, koute m byen. Oukonnen tanperaman m trè byen.Mwen pa janm nan demagoji. Irani : Se sa mwen konnen menm,paske ou se yon Nèg ki gen prensip.Peyi Dayi te gen Konstitisyon ki tevote 29 mas 1987. Se gwo foul pèp laki te vote pou tout lidè nou yo terespekte. Li te gen 296 atik.Wilnè : E apre ? Irani  : Yo vin amande l. Se yonkmonstiyisyon ki chaje ak pwoblèm.Se li k ap mete latwoublay nan yonsosyete k ap viv nan chen manjechen. Mwen pa kache di w, konstiti-syon an merite refèt e non pa amande.Nou tande anpil moun di konstitisyonse fèy papye e ke plim se bayonèt.Mesye yo chifwonnen l lè yo vle. Pagen okenn respè pou konstitisyon an,tankou pa gen yon sitwayen ki vlerespekte lwa yo.Wilnè : Ou pa manti, Irani. Gen yontravay ki pou fèt nan tout sans pouyon amelyorasyon total-kapital. Jodia si nou te mete tèt ansanm, nou pa tap nan tèt chaje sa a. Ayiti pa meritetout tribilasyon sa yo. Irani :Nou gen pou n ankouraje pèpla pou l konnen ke li gen dwa patisipenan tout sa k ap fèt nan peyi a. Pou lpa kite okenn vagabon abiye ranse akli. Bagagay yo gen pou yo nan plas yodefinitivman, paske peyi Dayiti genlòt pitit ki konn doulè manman pasepou yo. Wilnè  : Se otorite Leta ki pagenyen. Ki kote nan monn nan ou wèrespè a depase bòn li konsa tankouann Ayiti ? Pou depite ak senatè pagen respè pou yon diyitè. Non, se paposib. Se pou bagay yo chanje e sepou konstitisyon sa a elimine pou lajiste ak koutim peyi a. Kòm yonmilitè ameriken ki vwayaje prèskenan tout peyi nan monn nan te di, senan peyi Dayiti sèlman mwen konsta-te demagoji sa a. Gen yon travay anpwofondè ki bezwen fèt fou swit. Ivani : Ou vle di yon leve kanpe ?Wilnè : Li ladann tou, men se pa sasèlman. Tout bagay bezwen yonpreparasyon ak yon kòmansman pouyo rive nan bout li. Nou dakò Ayiti seyon peyi lib e souvren. Men se pa saki pou fè youn pa respekte lòt. Noudwe fè anpil efò pou nou chanjebagay yo. San sa. n ap mele.Irani : Se pou soyete a leve kanpepou bagay yo kapab chanje tout bon.Peyi Dayiti se yon peyi ki okipe papitit li e menm pa etranje tou. Dirijanyo demisyone. Travay yo pa fouti fètjan li dwe fèt. Tout moun konstate kepa gen jefò fi fèt pou soulaje doulèpèp la. Mesye yo vin pou fè politik enon pa pou fè travay pèp la ki voye yoranpli yon misyon. Yo prefere apvoye monte olye yo okipe sa yo gen

pou yo fè. Yo toujou di se 2 bon ki fèbonbon. Men nan peyi nou, li lwenan pil pou gen dezyèm bon an poureyèlman fè bonbon an ke tout mounkonsyan ap tann nan anba syèl ble a.Wilnè : Mwen kwè ou ekzak nantout sa w di la a, paske dirijan nou yomechan e se yo ki penmèt etranje aplonje dwèt sou nou tankou nou se yonmakòn krab e ke nou pa janm kon-prann anyen nan anyen. Non, se paposib pou nou kontinye ap viv nansaltenbank sa a san nou pa janmchache yon solisyon pou pwoblèmpeyi a. Kalven : Irani ak Wilnè, mwen pafin konprann tout bagay nou sot di laa, paske kreyòl la pa lang mwen. Menmwen kapab konprann ke n ap palesou peyi Dayiti si jan n ap reflechi a fèkesyon yo tou. Sonya konn eksplikem bagay yo tou. Mwen konkli ke sedirijan nou yo ki pa pran bagay yooserye e k ap penyen lage ki fè toutvalè moral nou yo disparèt. Sa fè male li tris pou konstate sititiyasyon peyim, paske madanm mwen se Ayisyèn.Mwen konsène tou. Linyon fè lafòs lase li menm pou nou pratike e mete linan sèvis peyi a. Se ini pou toutAyisyen ini yo nan bliye tout sa ki tepase avan pou nou kapab rebati peyia. Se pou tout Ayisyen konsekan edevwe pote Ayiti sou kè yo. Mwen pakwè ke m gen plis bagay pou m ajou-te, paske nou konnen plis bagay pasem. M ap kite nou pou nou kontinyekonvèzasyon nou an sou peyi a. Irani : Nou kontan pou efò ou fè apou pale lang la. Fòk nou di Sonyamèsi pou bon travay li fè a. Kenbe la,gason.Kalven : Mèsi anpil, Irani. Kenbela.Irani  : Nou tande pale de 28 jiyè1915 san yo pa pran konsyans de touttentennad nou tande yo. Tout moun sayo sou blòf. Pa gen anyen serye k’apregle nan peyi Ayiti avèk yon banndirijan sèvèl poul ki okipe pouvwa apou fè sa yo pi pito e di tout tentenpou blofe moun. Moun sa yo mechantout bon e yo konn sa tou. Se pou noupran ti chèz ba nou pou nou gade yoap betize. Yo chita ap fè zen. Reyalitea devan je tout moun ki konsyan emenm sa ki pran pòz yo reyèlman pawè e pa konprann. Yo gen yon travaypou yo fè pou soulaje doulè malereyo, men se pa sa yo vin regle, menenterè pèsonèl yo. Moun sa yo se yonkolonn mantè ki toujou ap bay mantitoutan.Wilnè :Kalven fè anpil jefò pou l fèpwen yo. Fòk nou toujou ankourajemoun k ap fè pwogrè. Nou gen dwakonstate nan ki nivo bann vagabon yonan peyi a ap pini pèp la nan fason yokonpòte yo. Yo san jèn e yo pa gennen nan figi yo pou yo kontante yo apbay manti. Se pa tyravay yo vin tra -vay. Yo vin tou cho, tou bouke pou fèlandyèz kòm si yo avèk pèp e yokonn doulè li. Se yon bann blofè kikonprann yo kapab devye pèp la nanwout li. Nou bouke ak bann malve -yan, krakhèd ak piyajè yo ki kon-prann yo te gen plas yo pou yo ban-bile. Se yon pakèt blofè ki pran pòzinosan yo k ap senpatize ak pèp la pouyo vale l. Poutan, se zafè yo yo toutvin regle pou yo kapab fè kapital poli-tik yo e pou yo viv tantou gwo bou-jwa. Sa pa p pase menm. Irani : Je pèp la kale e l ap swiv yobyen nan zak malonnèt yo. Anveriteyo gen pou yo szezi ! Nou kwè pèpla dwe pran yon fèm desizyon poudekapote tout move sije ki anpechepeyi a devlope e fonksyone nòmal-man. Se pou Ayiti dekole pou l rivenan yon pozisyon kote bagay yokapab benefisye l nan tout sans. Noupa vle kite bann bagabon yo ap ban-bile nan tout sans yo vle pou travay lapa pran direksyon nòmal li. Se pounou pare tout kou kèlkeswa kote y apsoti pou nou ede peyi nou nan toutjan. Jodi a y ap banbile, fè tout movebagay pou yo kontinye okipe fonksy-on yo genyen. Men yo pa janm reyal-ize ke tout bagay sou tè a se vanite.Men, yon jou pou chasè, ki toujou wèy ap touye jibye e ke demen se praltou jibye yo. Jou a ap vini pou toutbagay vin nòmal non pa ak mounn yok ap kreye dezòd men ak bon sit-wayen ki renmen wè yon amelyora-syon pou peyi a. Wilnè :Tout Ayisyen ki konn istwayo fè yon ti bak pou yo kapab kon-

prann aprè 88 tan kisa nou regle nanpeyi a yon fason pou l avanse. Si noukonstate tout bon nan je kale, nou toutkapab remake ke nou pa regle anyenserye osnon divizyon san parèy. Olyenou degaje n pou n retire kò nou toutbon nan malpwòpte sa a, nou toujouladann nan lane 1915 pou rive nanlane 2013. Nou antere pi fon. Kidonk,nou te pase 34 an anba kòd nan ren-men fè dezòd san panse. Sa pat kon-tante nou, nan lane 1994, nou retou-nen nan ] menm vomisman chen an»,pou nou repete aprè pwofesè Maniga.An verite, nou jwenn sa nou tout t apchache a. Anpil nan lidè nou yo genpou peye chè pou tout mal yo fè peyia nan chache enterè pesonèl yo. Nougen plis ke 17 tan pou nou rive nan 18tan yon okipasyon LONI. Ala ti peyigen mizè pou l pase nan monn nan ! Sonya : W ap mande, konpè m !Sa grav pase ak san grav. Sa ki pirèdla sè ke nou anba yon okipasyon depi19 septanm 1994, lè Jan-Bètran Aris -tid, ti landeng, te mande prezidanEtazi ni, misye Bil Klintonn, pou li teanvayi peyi a pou fè mesye militè yokite peyi a e kraze Lame tou. Wilnè : Ou pa manti, kòmè. M’syeKlintonn pat reflechi ni analize sitiya-syon an avan li te aji. Li te mandePentagòn pou l te voye 22 mil sòlodaameriken rapido-presto pou yo teanvayi peyi Dayiti a pati de 9 vè dimaten nan lendi 19 septanm 1994.Mwen kwè se dat sa a tou ki vivannan lespri nou ke tout Ayisyen konse-kan pa gen dwa janm bliye toutotany’ap viv sou tè a. Na sonje tou kemenm Aristid sa a te mande yon an -ba go pou desounen peyi a pandan 3zan ki te kòmanse nan lane 1991 poujis lane 1994. Jou jodi a, peyi a apsoufri konsekans anbago vyolan sa aki te sakaje tout bagay nan peyi a.Nou pa bezwen opozan komokyèlpou nou konstate ki pwoblèm 2bagay sa yo koze nan peyi a.Irani : Nou toujou kontinye ap vivzak briganday sa a ke ansyen prezi-dan peyi Etazini mete nan peyi a. Seyon mal ke li fè peyi a pou li te sa fèyon dirijan sadik plezi, moun fou, sankaraktè ak diyite ki pat menm konnvalè li pandan tout moun te fè li kon-fyans. Jodi a fòk Lavalas yo aksepteke lidè yo a fè peyi a anpil mal.Wilnè : Ou kòrèk nan tout sa w di

la a, paske se verite sou tanbou ke toutmoun kapab wè e menm verifye. Irani : Ansyen, ansyen prezidanpeyi Ayiti, Jn Bèrtran Aristid, dwe jijepou kòz trayizon, daprè Konstitisyon1987 la ! Depi se yon moun ki mandelòt peyi pou anvayi Ayiti, yo dwe kon-sidere l kòm trèt. Dayè, Jan- BèrtranAristide pase nou nan kont betiz nou,paske li kwè ke 8 milyon Ayisyendeyò kou anndan se yon pakèt tètanba, paske yo te di li : ] Fè tout sa wvle san gade dèyè, paske peyi a se paw ». Nou pa janm di pou li pa t konpò-te l kòm chef peyi a. Men jan misye teaji pou l fè patizan li yo atake moun,sa te depase tout limit. Tout bagay nanlavi a gen prensip. E se menm prensipsa a ki gide moun nan bon direksyon.defason pou tout moun konfòme yoak fason yo dwe itilize tout apwòch.Ansyen prezidan Aristid fè peyi a plismal ke Franswa ak Jan-Klod Divalyepitit li ki pase antou 28 lane sou pouv-wa a. Wilnè : Ou di yon bagay la a ki fòanpil e m apiye w sou sa nan toutsans. Misye se yon kansè pou peyizansèt nou yo te kite pou nou jere nanbon kondisyon.Irani :Nou oblije di sa, paske nou panan kache lonbrit pou benyen. Fran -swa Divalye te yon sadik, yon tiran,yon diktatè fawouch, men li te ren-men peyi l e li pat janm kite etranjeranse avèk nou e menm peyi a tou. Sinou gen memwa, na sonje byen keDivalye te gen pwoblèm avèk prezi-dan Kennedy ki pa’t vle ede l.Franswa te degaje l jan l te konnenpou l te konstwi kontribisyon an akayewopò Mayi Gate a. Ki sa Lavalase lòt yo konstwi oubyen amenaje nanpeyi a pandan 20 an sou pouvwa a ?Yo pote pou pèp la krab mazòrèy.Lavalas se destriksyon li pote vinipou fini avèk peyi a. Bagay mwenkonnen tout bon vre ke peyi Dayi genpou l kanpe sou 2 pye militè l pou noupa rete nan tout sa ki pa bon. Kòm gen

6 Haïti-Observateur 17-24 juillet 2013

KreyòlBonjou bann demeplèyo pa la verite !

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journal du 17-24 juillet 2013:hO 7/17/13 4:11 aM Page 6

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7Haïti-Observateur 17-24 juillet 2013

n Bondye pou soulaje doulè malerepou peyi a kapab chanje figi l. Toma : Gade yon koze, souple !Tout sa w di yo fè sans. Se pa sanrezon ke majorite moun nan peyi aoubyen aletranje fè konnen ke bagayyo te miyò sou Jan-Klod. Wi, yo temiyò, paske otorite Leta te respekte erespè a te aplike nan peyi a. Nou paseanpil gouvènman ki demisyone, pas -ke y’ap dirije sou yon okipasyonmodèn. Dirijan nou yo pa konn enpò-tans okipasyon an oubyen yo fè esprèpaske yo chita sou blòk glas yo san yopa egzije okipan an pou l fè travay yonòmalman pou devlope peyi a. Segagòt toupatou. Wilnè : Si yo renmen rete nan peyia sè ke mesye yo jwenn yon bagay kienterese yo, sètadi vyole ti jèn fi nouyo oubyen pou pran tout objè presyenou yo. San fè anyen pou ede nou sotinan touman nou ye a. Konplo fè pre-zidan Preval fè 2 manda nan medyò-krite, paske li pat kalifye pou dirijepeyi a. Li te pran woulib gras a kansèpeyi Dayiti k’ap manevre anba-anbapou anyen pa fonksyone. PrezidanMateli, louvri je w, gason, pou yo pamete w nan pwoblèm e sispann ridi-kilize w. Se sa y’ap chache pou yotout fè. Si w rete ap gade san ou paranfòse tout fòs ou pou detounen toutkonplo, w ap nan gwo pwoblèm. Sèl -man, nou pale w pou ranje chita w,pou pa di si w te konnen.Toma : Bon, Wilnè, ki sa’w te espe-re ? Wilnè : Bon, ki sa’w te vle pou’mespere. Nou chita sou ti chèz ba nou,ap gade san nou pa janm di anyen. Senòmal pou yo te pase bokit pise nanfigi nou kòm manm initil. Ayiti pamerite tout sa y ap fè l la. Li pa meri-te tout tribilasyon yo.Toma : Jodi a nou gen yon gouvèn-man ki vle travay avèk nou pou noupenmèt Ayiti dekole, nou dwe kola-bore. Mwen pa kwè pou nou paseekzistans noun nan opozisyon, ki pajanm regle anyen pou nou. Se paserye sa, mezanmi. Abraam di :] Sètase ». Nou dwe pran responsabi-lite nou. Ayiti bezwen nou tout pouede li nan sitiyasyon malouk li ye ajodi a. Irani :Ou pa manti, Toma. PrezidanKlintonn, ke Lavalas yo pa vle wèkounye a, te di sa. Nou nan tout sa kpa bon, paske nou anba yon okipa-syon ke dirijan nou aksepte depi pliske 18 tan. Mwen pa kwè okennLavalas kapab vin demanti mwen.Kòm se yon bann ti sousou, blofè akmachann peyi. Yo kapab di tout sa keyo vle. Sepandan, sikatris la rete la,paske pèsonn pa fouti retire l.

Nou bezwen yon tèt-a-tètpou bagay yo sa fèt Sonya : Se pou nou tout Ayisyenpran konsyans pou bagay yo sa fèt.Deplis, se pou nou tout Ayisyen kon-syan e onèt mete tèt nou ansanm pouede peyi a. Nou kapab fè bon bagaypou soulaje mizè pèp la. Se pa gou-vènman sèlman ki responsab ! Noutout dwe pran responsabilite nou tètkale. Pa gen moun k’ap vin fè pounou. Kèlkeswa, se nou ki pour relesou kò nou nan tout sikonstans.Irani : Nou dwe bay verite yo poukonsyans nou sa lib. Jodi a pa genkesyon Lavalas, paske mo sa a près-ke pa ekziste ankò. Bann ti rigòl yok’ap koule ti gout dlo chak SenSilvès pa p regle anyen. Yo gen pouyo sispann, paske chak bagay genyon limit nan lavi a. Nou pa dwe nanLavalas menm, paske li pa regleanyen pou peyi a. Nou pa nan radòtmenm ak vagabon yo ki konprannke peyi a se pou yo sèlman.Wilnè : Tout moun kapab konstateke Jan-Bètran Aristid te konpòte’ltankou yon wa ann Ayiti. Toutalèm’sye gen pou l pase devan jij natirèlli pou l bay verite yo. Nou bezwenmoun ki kapab e non pa demagògnan sikonstans sa a. Sonya : Mwen dakò avèk ou, mennou dwe prepare anpil nan frè ak sènou yo ki kite yo vire lòlòj yo fasil-man. Nou te pran yon dezyèm koutPreval nan pa konprann, paske noukite etranje mele twòp nan koze nou.Nou vin pran Mateli ke nou di se yon

mizisyen, yon vagabon. Nou pa genpwoblèm menm paske se mizisyenan, se vagabon an ki montre li gensans pou fè bèl bagay e ki gen lanmoupou peyi l. Lòt yo te payas. Kotebann chèf pati politik yo te ye pou yote ranje chita yo nan yon bon fasonpou yo te pran retrèt yo e pou yo sis-pann fè madigra nan je moun serye.

Yon bann fasè ki pa gen anyen pou ofriWilnè : Mwen vle pou nou tande sabyen. Tout lidè 2011 yo te la. Yo tekite Preval pase yo tout nan betiz.Enben, yo jwenn sa reyèlman yomerite. Pèp la boude yo, paske yo pagen anyen serye yo ta p regle. Mwenkwè, tankou pwovèb la di : ] ranjekabann ou avan dòmi nan je w ».Sonya : Ki sa’w repete la a, Wilnè? Wilnè :Sa’w tande a, Sonya. Mwenpa nan voye wòch kache men.Mesye-dam yo toujou la ap travay,menm si nou pa tande yo. Sonya :Mezanmi, nou tande Wilnèki fin wè mò. Mwen pa dakò avèk ouditou, paske tout chèf pati politik yokache, paske zafè yo ap regle, yo toutgen yon zanno lakay òfèv. Anpil ten-ten ap pase nan peyi a, ou pa janmtande youn ladan yo fè yon entèvan-syon. Se pou yo sispann pase mounnan betiz. Pou mwen tankou anpilnan nou, seswa yo la oubyen yo jeteyo. Sètadi retire kò yon nan politik.Irani : Sonya, mwen dakò 100 pousan avèk ou. Yo dwe prepare yo pouyo reponn chak kesyon gouvènmananplas la poze pou sa gen youn ekilibou ankò yon jan pou talonnen li. Yochita sou wozèt yo yo rete ap tannlaman k ap sot tonbe nan syèl, ki genplis ke 300 syèk depi li pa tonbe. Sonya :Adye, sè mwen, se aksyonkrab malzòrèy. Yo mèt sote-ponpe, yopèdi lagè a. Mesye-dam yo pa sotitout bon, men pou yo fè tande yo pouyon ti tan pou yo sa rantre nan twouyo. Mwen kwè se moman sa a pou yota kòmanse poze ak pou penmèt peyinou soti kote li ye a. Bliye tout movezak lòt sendenden yo. Mete nou nantè-a-tèt ak prezidan yo bay tout nonpou penmèt peyi a dekole nan bondireksyon. Se Bondye ki voye l bannou pou peyi a kapab chanje figi l.Travay yo ap fèt malgre dilatwa kebann mantè yo ap fè pou avili peyi anan tout sans. Se pa serye sa, pou nrete ap gade bagay konsa. Nou dwerele : ] Chalbari dèyè yo tout ! »Irani : N ap siveye yo e nou mandepou pèp la kenbe yo. Nou wè mannèvtout vagabon yo ki konprann yokapab detounen lespri pèp la ki pa ppran nan Tonton Nwèl ankò. MoyizJan-Chal gen pou l rete nan wòl li nanpwomennen radote, paske pa genanyen ki fret ki pa cho. Depi w tandeti poul cho anpil, pa gen lòt bagay,malfini ki dèyè l. Moyiz Jan-Chal, kigen dosye li, ap fè moun bliye ki sa lite ye. Anverite, nou pap bliye wmenm, paske w twò cho devan bannnan avèk yon labanyè nan menm w kimake : ] Mwen pèdi tèt mwen, paskebagay yo cho pou mwen ». Wilnè : Irani, mwen kwè w di toutbagay pou denonse tout mantè awo-gan ki konprann yo kapab fè noubliye yo. Ou pa manti, Sonya, paskeverite yo la, tou fre ! Moyiz Jan-Chalte konseye ansyen prezidan ReneGasya Preval e l te manm patiLespwa ki te vin chanje an Inite, pounou pa di inikite. Yo te voye yonmanda ba li pou l te parèt devan jij lipou zak brigandaj li te asosye ladan l17 desanm 2001. Aprè 2 zan, sètadi 4avril 2003, li te parèt nan biwo kabinèenstriksyon. Manda a te tounenmanda arestasyon. Aprè rankont sa a,Moyiz Jan-Chal te kraze rak. Sonya : èske nou vle tande mwen ?Se pa sa sèlman. Moyiz, ki konprannse li ki pote liv 10 kòmandman Bon -dye a, mache toupatou ap klewonnententen kont prezidan Mateli ak toutmadanm li. Menm Premye minisLamòt pa epanye.Toma : Li konn byen sa l’ap fè poul bwouye kat la. N ap tann li nankafou tenten an ke li prèske rive la a.Sonya :Ki prèske rive sa a. Nèg yodeja nan kafou tenten. Jan-Chal, m apdi sa, paske m’sye pa merite non

Moyiz la pou zak malonnèt li komèt.Li enplike nan anpil lòt bagay. Fòknou pa bliye evenman nan Okap ki tepase 6 avril 2003 nan yon manifesta-syon ke opozan kont gouvènman Pre -val la te òganize. Pou simaye panikkòm patizan Lavalas, se Jan-Chal kinòmalman te pote labanyè a. Limenm ak tout Nawoom Maselis tetire sou foul la. Youn nan manifestanyo Donal Jilmis, te pèdi la vi l, yonlòt te blese ki te rele Evens Lisyen. Nazafè zak brigandaj, sibtiti komisè gou-vènman an nan tribinal premye ens-tans, Eyid Fòtine, nan Okap, te pranyon kout wòch nan tè. Se pou noudenonse tout vagabond yo ki kon-prann yo se yon zafè. Tout gen movedosye. Nou pap amenaje yo menmpou fason yo aji pou fè peyi a pèditout valè li. Nou fout di nou bouke. Irani : Jodi a nou pare menm pounou mete tout bagay deyò pou toutmoun kapab konnen. Jan-Chal teakize nan asasina Giz Adriyen Salvan25 fevriye 2004 e nan anpil lòt kaankò nan nò p eyi a. M’sye konnendosye li anpil. Lap pwoteje tèt li pouLavalas retounen sou pouvwa a.Enben, li pa p sis si li konprann likapab ranse ak noun. Nou pare pou liSonya :Se verite tankou nèj. Ou pamanti menm ! Nou gen prèv. Jan-Chal konnen li gen dosye li kachte aptann li apre maskarad eleksyon ki te fèli vin senatè a. Jan-Chal se yon bonmantè ! Yon blofè !Toma :Bagay yo pa fouti fini an kepwason. Nou eseye bay sijesyon pouwè si bagay yo ta chanje yon ti janpou pèp la kapab pran yon ti souf aprètout peripesi li pase depi plis 2 syèk saa. Daprè tout konsta ki fèt, yo fin paremake ke se dirijan yo vle pa pranresponsabilite yo, men toujou genbann ensanse yo ka p bloke toutbagay, paske se pa gouvènman yo kap fè tout bèl bagay pou peyi a. Yoprefere itilize dwèt long yo ak toutakolit yo pou piye peyi a. Irani : Mezanmi, mwen kwè noutout kapab konstate movèz fwa mounsa yo. Yon peyi ke Lavalas/Inikitedezabiye e yo mete l toutouni, ajenoupou l sa pase mizè. Mizèrere ki defi-gire l depi yo touye Desalin. Tèlmanvre, yo fin fè tèm yo, yo pa kontanteyo, yo blije ap fè tout mannèv pou yogade pouvwa a oubyen pou mete lòtmoun pa yo nan fè pas bay lòt. Plas latèlman dous, ou dimwens, travay latèlman fè yo alèz tankou Mèt Blèz, yopa vle rale kò yo pou ba yon lòt ran-plase yo pou wè si ta gen yon demenmiyò. Ann Ayiti se plas depite aksenatè ki pi bon e ki bay plis rannman,lajan nan pòch pou yo vin milyonètou. Yo gen tout privilèj. Nou genekzanp devan nou ki se Aristid ki teprezidan pandan 2 fwa e ki vle vinsenatè pou li pwoteje tèt li kont toutmal li fè yo. Se piyay lakay ! Toutmoun ki vle vin pran, ya vin pranpiyay ti cheri nan bon ti mamit.Sonya : Fòk nou fè tout mounnkonnen, nou pa vin fè lagè ni nou pavin pou kraze pèson. Okontrè, napeseye fè yon travay pou yon chanj-man total kapital nan peyi Dayiti.Nou pa p sipòte sa’k pa bon, ni nou pamache dèyè okenn dirijan. Nou anali-ze, obsève, bay opinyon nou, denon-se sa’k bon e pa bon pou n bay opi-nyon pa nou tou. Se pa objektif noupou n kraze youn pou lòt. Anbisyonak foli nou, se wè peyi n, AYiTi, sòtinan twou li ye la a pou gen yon ame-lyorasyon nan lavi tout pitit li kit yodeyò ou anndan, san manke youn.Toma :Pou nou sa gen yon souf, sepou otorite yo serye, fè travay yo eankadre mas pèp la ki soufri anpil e kita renmen mennen yon vi pezib santèt chaje, kote lontan nou te fè yon sèl.Se sa tout pitit peyi a ta swete wè. Pamela : Mwen tande nou avèkchalè e kè kontan tou. Si yon gouvèn-man gen nen nan figi l e li vle potekonkou pa li pou amelyore kondisyonlavi a, nou kwè se t ap yon bèl bagaysi l aplike sijesyon nou yo e li fè kèkti chanjman pou fè yo pi bèl. Se bèlbagay pou wè sitwayen konsekan yok ap reflechi pou peyi a rive rale yonsouf tout bon vre.Sonya: Nan lane 2006, nou te genanpil kandida ki te patisipe nan elek-syon an. Malerèzman te gen yon pan-zou nan eleksyon sa a. Yo te nonmenPreval prezidan san yo pa’t fè dezyèmtou a. Kandida Maniga te tèlman

vekse, li te rive di yo tounen avèkmenm vomisman chen an. Li te genrezon li, paske pa gen anyen serye kite regle, k’ap regle e ki gen pou regle.Nou mele e nou antrave tou !Toma : Mesye-dam yo te pran nankou pa konprann. Kounnye a yo dwee oblije leve pye yo byen wo pouevite derapaj tout kote l ap so ti. Pamela: Mesye-dam yo pa mennalawotè tach yo. Mwen deja di nou kedirijan sa yo ap betize avèk nou pouyo pwouve nou pa moun. Mesye -dam, konvèzasyon-an byen bon mense domaj, mwen prale nan youn eks-pozisyon, m’ap jete’m. Kantav,Sonya avèk lòt konpatriyòt yo vakontinye M’ale. Lamayòt, nou pa pèw, se moun ou ye ! Toma : Mesye, mwen bouke avèklavi a. Irani : Mon chè Toma, mwen padakò avèk ou nan tentennad ou sot dila a. Mwen pa p menm repete’l, paskenou dwe gen yon detèminasyon pounou travay pou nou konbat tout enji-sitis nan peyi a.Wilnè : Mwen dakò avèk ou, Irani.Men, ki sa nou pral fè pou nou jwennsolisyon ki nesesè a pou nou kapabrespire. Mwen bouke viv nan sitiya-syon sa a. Toma : Men koze tout moun t aptann nan ! Nou te wè sa pou yo.Mwen ka konprann ke’w bouke wèbann makakri yo nan peyi a. M’aptoujou di se nan yon tèt ansanm antrenou pou nou dekapote tout bann sen-denden yo. Dayè, nou pa gen bondirijan ki pa konn wòl yo. Nou genyon pakèt reyaksyonè ki pran pòzdirijan yo e k’ap bay pèp la yon pan-zou pou kenbe plas yo tankou Jan-Chal e latriye ki konprann yo gen imi-nite a pou toutan. Wilnè : Mwen pa kwè y’ap kenbe lavi, paske apranti diktaktè yo relePreval la, ki pa gen konpetans ase,t’ap fè mannèv pou mete moun pa li.Sa pat mache menm. Kote li ? M’syepa la, men li kite yon paskèt chenanraje pou jape. Talè konsa y’ap pèdivwa yo. Ou sot di yon bagay ki rantrenan nannan tèt mwen. Nou bezwenyon solidarite byen monte e jistifyepou nou fè bann dirijan tèt chat yo apmistifye nou konsa sispann. Pamela : Moman an rive pou mpran kòn nan. Nou kwè twòp nanTonton Nwèl, ki lakòz jodi a n’apsoufri enjisteman. Nou toujou genchans pou nou reprann diyite nou.Dayè, prezidan Jan-Chal se yonlama yòt li ye, nou pa dwe pè li. Noupa dwe pè pou nou di verite yo. M’syenan manti e li konn sa tou. Depi souzafè paspò a, nou wè se yon Nèg kipran pòz li konnen e li gen prèv tou.M’sye se bon blofè diplôme nanlakou bayawonn, li resevwa diplòmnan lakou denmèplè. Sonya :Bèt ap tonbe aswè a ! M’apkite nou pale. M’ap tande nou. Pabliye ke Jan-Chal, mantè, te sipozewè pitit gason Mateli a ki rele OlivyeMateli na jedi 19 jiyè. Li te aksepterankont la. Avan 30 minit rankont la,li rele pou li di li kontrarye e li pa pvini ankò. Nan landmen, li ale nanradyo pou l di li pat vle ale pou yo patdi li nan konfolyo ak laprezidans. Sapwouve nou ke Jan-Chal se yon sen-denden. Li te panse avèk bouch li li tekapab jete Mateli. Men sa lòm di, sepa sa Bondye vle. Jan-Chal se yonretade mantal, yon dyòl alèlè. Irani :Moyiz Jan-Chal chante twòp.Li chante tankou yon wosiyòl. Fòknou fè li sispann pale. Radòtè pa genplas li kote moun tèt dwèt ap travaypou bon Ayiti demen. M’sye dweretounen nan peyi li al gade sa mounyo bezwen pou li ede yo nan fè lwa.Fòk li sispann divage. Tèlman li pale,dyòl li fè kim. Fòk nou debarase peyia de bann mechan yo. Peyi a pa bez-wen bann malonnèt yo ki pa p regleanyen pou li.Wilnè : Depi 25 an jèn yo pa jwennanyen pou yo fè, tankou ou tou. Yo finlekòl, y’ap vejete, pou’m pa di] grate-santi ». Si yo pa jwenn domi-no ak kat bezik pou yo distrè yo, petètyo tout ta vin delenkan. Men yo genmanman ak papa yo k’ap ede yo poufè yo pa pèdi tèt yo. Kenn  : Ou mèt di li 10 mil fwaankò. Pa gen tankou manman ak papaayisyen. Se manman’m ak papa’m kitoujou ap lonje men ban mwen a lajmwen rive a. Sa se mechanste pou

mesye yo pa kreye travay nan peyi a,sitou pou jèn yo ki fin lekòl e ki pagen mwayen pou yo pati. Pamela :Monchè, ou di yon bagayla a ke nou te pale de li yon mwa desa nan konstatsyon ke nou te fè. Noute remake ke tandans jèn yo se pati,kite peyi a pou y’al viv nan peyi etran-je. Mwen kwè ke dirijan nou yo nanfèmen je yo ap pwovoke yonkatastwòf, jiskaske nou pèdi peyi a.Fòk nou fè jefò pou nou chavire tan-dans sa a ki nòmalman pa bon pounou. Toma : Se nòmal ! Preval gen pliske 20 tan depi li okipe espas politik la.M’sye pa janm rive fè anyen pou sagen yon amelyorasyon. Si se yondinasti modèn m’sye bezwen etablinan peyi a pou li kenbe pouvwa a,nou kapab di li twonpe, paske je noulouvri byen kale kounye a poulamayòt pa fè’n pè. Fòk nou di bagayyo jan yo ye a pou yo sispann pasenou nan betiz. Prezidan Preval te yonblofè diplôme, ki pase kòn nan bayJan-Chal pou kontinye. Pèp la apswiv yo pou kontrekare tout move-kou. Se yon sinik an menm tan yonrat mòde soufle. M’sye pa rekonesankòm tout moun kapab wè sa. Poum’sye : ] rekònèt sa yon moun te fèpou li sou plan politik, se yon feblès ».Nou te kapab di ke m’sye adopte toutprensip Franswa Divalye yo. M’syerive nan yon sikonstans ke liitilize politik : ] divize pou reye ».Irani  : Tout moun ki te kwè kePreval te rekonesan deklare yo twon-pe. Aristid di li piblikman e yè ankòRene Sivil monte okreno pou l di keTi Rene twonpe tout lavalasyen. Pi fònan politisyen ayisyen yo pa genokenn respè pou pèp la. Nou menmjèn yo dwe pran responsabilite n pouchanje faz bagay yo, paske nou genyon responsabilite pou nou kenbelibète nou ke zansèt nou yo te kite pounou nan yon linyon fè lafòs.

Diyite yon pèp se yon richès kapitalWilnè  : Mesye-dam, mwen pranplezi pou’m tande nou nan refleksyonnou yo. Peyi nou pa gen chans pouwè se moun sa yo ki pran destine lpou lage tout bagay nan men etranje.Sa fè lapenn pou nou konstate ke gou-vènman anvan yo pat remèt anyen.Yo lage peyi a nan men etranje poudirije. Anverite, enkonpetans dirijannou yo parèt klè. Moun ki kapab fè yobay tout yon bwa long kenbe. Si noufè yon ti koudèy nan semenmkatastwòf tranblemann tè nan peyi a,absans mesye yo te parèt devan je toutmoun. Kantav : Mwen dakò avèk ou soupwen sa a.Roje : ] Rayi chen, di dan’l blan »,mesye yo fè anpil pwogrè, yo montrevre yo ka dirije yon peyi. Mesye yovle ede peyi a e travay nan bon sans.Men, bann souflantchou yo refize baypeyi a yon chans. Sonya gen rezontout bon vre. Nou sonje byen, aprè 12janvye 2010, Preval t’al kachem pas -ke li te pèdi kontwòl sitiyasyon an.Mwen kwè ke m’sye te dwe tou ren-mèt demisyon l pou moun ki konpe-tan te pran an men destine peyi a.Irani :Gen anpil moun ki kapab tra-vay men yo anpeche yo fè tout bonmouvman pou itil devlòpman an.Nou gen pou obligasyon pou nouleve kanpe, non pa nan pale anpil,men nan aksyon dirèk pou enpozediktati ak moun pa kontinye ap man-nigase nan peyi a.

Si mesye yo te gen volonte pouyo te fè yon bagay serye, se pa konsayo ta aji. Manke sa nou rele yon dina-mis reyèl ak yon patriyotism zele.Manke nan kè bann enkonpetan yo sanou rele lanmou pou peyi a. Si Prevalte vle fè yon bagay serye se pa konsali ta kite peyi a nan tenten sa a. Peyi apase anpil peripesi. Preval bay talon lapre 10 zan gagòt sou pouvwa a, nanpale pawòl tafya, koze kredi. Nou wèli kite n ak yon pongongon yo releJan-Chal k ap anmède pouvwa a. Jan-Chal gen pou l al dousman, paske babli ap pran nan dife si li pa rete nan wòlli. Wilnè : Nou gen dwa di ke Preval teyon rena ki gen bon jan kou anba menl. Nou dwe veyatif pou nou pa prannan kou pa konprann. M’sye ta p fètout mannèv pou l te mete pwoblèm

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Le prêtre était accompagné d’uncompère et d’un suppôt. L’un te -nait un coq ensanglanté, l’autreportait une arme cachée, le doigtsur la gâchette. Le verdict est ter-rible. Symbole. Une trace de sangcoulait le long du bras droit ducompère. Un dernier pourtant in -visible, compère d’un camp àl’au tre. Laventure. Une fuite versnulle part. Un film politique.

La politique dans ce pays n’estpas une affaire d’État, mais d’unindividualisme personnifié lourdde conséquences. Margaret J.Goldstein a publié une photo,mais sans le savoir, a écrit le scé-nario d’un film politique qui de -vait, non pas dévoiler, mais révé-ler les tentacules et la conclusiond’une histoire de paumés. Onverra se développer la nouvellemachine académique qui formeles dirigeants, qui roule parallèle-ment à celle, sociale, qui produitles leaders, dans un mU me pays.La croix a son rôle, la bannière soneffet, la république son échec. Lacaméra est lyrique, son focus estinsulaire et la bobine tourne sansmémoire. Le suppôt.

Philippe venait d’un collègeprincier privé de Port-au-Prince,son frère aV né était proprio d’ungrand commerce au bas de la ville.Philippe vivait malgré tout sous leseuil de l’embarras. Jeune étu-diant, il aimait rapporter auprès dudirectoire pour se faire apprécier.Il se voyait ainsi censeur de bal-lons. Avec le profil de l’emploi, sefit plus tard de la sécurité rappro-chée de Jean. Jean était prU tre parla faveur d’un saint pauvre. Gio -van ni Melchior Bosco. L’homéliedu prU tre a su tromper. Il le fitd’ailleurs avec une verve distilléeau pollen de renard. C’est en faitce que dit Paul de passage à l’ -étranger. Trahison.Paul était pour-tant compère, proche de Jean audébut. Ce compère se disait jour-naliste, au nom de plim. Mais, parla force de la révolution en coursfinira-t-on par conclure, aprèsavoir été accusé d’avoir vidé le

c o f -fre-fort de la mairie. CommeLaventure d’ailleurs, beaucoupplus tard. L’histoire en a vouluautrement, la politique a eu raisonde la croix, de la bannière et de larépublique. La richesse est le désircaché des compères. Laventure enpaiera le prix lourd. La scène.

La caméra, partout à la foi,elle suit la culture du pays.Amateurisme pour l’école deMontréal, marronnage modernepour l’historien, acteur pour lesgens du terroir. Que va-t-il se pas-ser alors que le crépitement desballes suggère des massacres ?Comme à la ruelle Vaillant. Sivous avez vu Missing de Costa-Gavras, vous comprenez déjà.Une différence, la narration est encréole. Pas d’interprète, lesacteurs ne font pas de cascades.Flash back.

Quand Laventure se cachaitdans un baril métallique afin deréaliser l’un de ses fameux repor-tages sur le drame des forcesarmées du pays, ou, derrière unpoteau pour épargner les soldatsde la base navale, les balles sif-flaient des mitrailleuses d’unbataillon de l’infanterie du Corpsdes Léopards embusqué contrecelui des Casernes en jaune. L’in -cident arriva par la faute d’unvolontaire de la milice qui étaitmal entraV née pour de tels ex -ploits. Laventure risquait en fait savie pour dénoncer, mais en mU metemps tirait sa gloire dans sesrécits à Mamoune. Elle habitait lecartier de Bégamotte, près deMarceline, mais pauvre, elle n’ar-rivait pas à plaire à un copain quilui trouvait la pilosité du Mont deVénus peu généreuse. Laventureétait un homme survolté qui fonc-tionnait avec l’adrénaline en trop.Un héros. Kompè Molòskòt. Hé -ros même pour la misère qui sau-poudrait l’air du temps. Laven -ture fréquentait aussi le voisinaged’un ami du prU tre qui participaitavec celui-ci dans des missionsdites d’alphabétisation. Le prU tresemait, de sa semence les fruits neseraient pas ce que l’on espéraitdans la masse compacte des pau -vres de la place du Portail St.Joseph. C’est ainsi que Sony, unancien boursier de la France, récu-péré par une mission évangéliqueaméricaine, présenta les différentsprotagonistes. Même modèle. Toutle mode savait pourtant ce quiallait se passer. La foi changea decamp, de Dieu vers un homme.Zoom sur Molòskòt.

La caméra est figée derrièreles marches d’un escalier hélicoï-dal. La scène se passe à Bizoton61, les balles sifflent. Juste devantl’une des deux pharmacies ducar tier, toute une histoire de polé-mique entre ti rouge et sa femmenoire, et, Fedler, l’autre pharma-cien qui aimait les prostituéesdominicaines, il se trouve un po -

teau électrique. Un homme arriveà s’abriter derrière. Kompè Mo -lòs kòt, le célèbre reporter qui nerefuse le micro à Jean. Le prophè-te.

Les petits frères de St. Martialont perdu le haut du pavé, au pro-fit de ceux du Sacré-Ca ur. Avant,c’était ceux de St. Louis. La reli-gion a servi pour forger les menta-lités. Ces écoles étaient forgeur dedirigeants, tandis que les Lycéesnationaux forgeaient les leaderséphémères. L’argent et la faim fai-saient la différence souvent sur lemU me bosquet. La grande diffé-rence, c’est que les éphémèrespar tent toujours tandis que les diri-geants renouvèlent la classe domi-nante. Le cinéaste projette l’imagede la famille Raymond, le pèremilitaire, le frère ministre, le filsmade by Sacré-Cœur, directeur de

l’immigration. C’est une équationcoloniale qui met régulièrement lefeu aux poudres, au détriment dela république. Ce segment du filmest une narration renforcée par desimages choisies. C’est ainsi que lepassé de Philippe le suppôt le pro-jette auprès de Ronald Bennett quideviendra le beau-frère du prési-dent plus tard. Philippe admiraitRonald mais traitait les démunisde clébards. La camaraderie s’ex-pliqua pour lui par la voie dumulâtre bourgeois. Le reste estlutte fratricide. Le suppôt a toutsimplement disparu de la circula-tion. La caméra ne l’a pas suividans l’ordre des compères.

Le narrateur ne parle plus, lesimages se succèdent, on croyait àun renouvellement chez les com-pères. Terrible et dernier coup dethéâtre, le dernier compère tombe,

tout seul, dans le camp adverse.Laventure a enterré le coq sai-gnant. Une voix sourde derrièreun écran noir.

La révolution suivait le coursde l’histoire comme les précé-dantes. La fin est triste, le dernierdes compères s’est abattu lui-mU me dans la honte.

C’est comme si le cinéastevoulait nous faire la leçon suivan-te : il faudra peut-U tre attendre unautre siècle pour revenir au modè-le des compères. Il est peut-U treaussi vrai que l’image a corrompule contenu du film, nous entraV -nant vers d’autres rives. Attention,nous ne sommes pas sur l’V le mau-dite. Loin de là

!Merci d’y croire !

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8 Haïti-Observateur 17-24 juillet 2013

Sur la route du c inema

Dan Albertini

LA REVOLUTiON DES COMPERES. Un filminspiré de l’observation politique et, scénariod’après une image de Margaret J. Goldstein

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9Haïti-Observateur 17-24 juillet 2013

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MMoins de quarante-huit heures aprèsque des informationsdif fusées par desmé dia haïtiens eu -

rent fait état de ] fortes pressions dela présidence » sur le juge chargédu dossier de corruption dont sontaccusés la première dame et le filsaV né du couple présidentiel, pourforcer le magistrat à fermer défini-tivement le cas, ce dernier est déci-dé, suite à un bref séjour à l’hôpital.La chronologie des événementsayant culminé au décès du jugeJean Serge Joseph semble confir-mer la thèse selon laquelle cettemort éveille de sérieux soupçons.Les agissements de l’exécutif, en lapersonne du président de la Répu -blique et du Premier ministre, ensus du rôle joué par des hommesproches de la présidence dans cetteaffaire, ne sont pas de nature à éloi-gner les suspicions du Palais natio-nal.

En effet, le 2 juillet dernier, lejuge Joseph a ordonné la comparu-tion au correctionnel du Premierministre Laurent Lamothe et d’au -tres ministres et secrétaire d’État,dans le cadre de l’accusation decor ruption portée contre l’épouse etle fils du chef de l’Etat. ` cette fin,le magistrat, au mU me moment,adresse une correspondance au pré-sident Martelly lui demandant d’au-toriser le Premier ministre LaurentLamothe ainsi que les ministres desTravaux publics, des Ressourcesnaturelles et du Développement ru -ral, des Finances, de la Santé pu -blique et de Population, etc., ainsique des secrétaires d’État, afin defaire des déposition dans le cadrede l’accusation de corruption portéecontre Sophia Martelly et OlivierMartelly.

Sur ces entrefaites, deux recoursen appel ont été exercés dans lecadre du dossier par le commissairedu gouvernement au nom de la pre-mière dame et de son fils.

Sans attendre le verdict de laCour d’appel, la présidence s’estmobilisé pour faire annuler l’ordredu juge Joseph. D’oZ une série dedémarches menées directement parle président Martelly avec son Pre -mier ministre et consorts. Selon lestémoignages rendus par des amisdu juge défunt, qui s’était entre tenuavec eux au sujet des pressions dontil avait été l’objet, ces rencontresn’étaient pas empreintes de civili-tés. Un amis du magistrat mort a af -firmé que celui-ci lui a fait part despressions psychologiques auxquel -les il était exposé, soulignant claire-ment que la vie du juge était mena-cée s’il persistait à refuser d’arrU terle processus engagé contre la fem -me et le fils du président.

Selon les témoignages rapportéspar des amis proches du juge Jo -seph, ce dernier était accompagnéau cabinet de Me Gary Lissade parle doyen du Tribunal de premièreinstance oZ devaient se dérouler lesréunions. Allant vite en besogne, leprésident Martelly et le Premierminis tre, ainsi que des conseillers

du chef de l’État, ont intimé l’ordreau magistrat de revenir sur sa déci-sion, de procéder rapidement à lacomparution lancée et de fermer ledossier.

Au moins deux amis du jugeJoseph, qui avaient été informés parce dernier de la nature des menacesdont il était l’objet, prétendent qu’ -elles rappellent étrangement cellesqui avaient été proférées contreLéon Manus, le défunt président duConseil électoral provisoire pour lescrutin de 2000, par l’ex-présidentRené Préval, qui parlait au nom deson prédécesseur, Jean-BertrandAristide, qui briguait les présiden-tielles sous la bannière de son parti,Fanmi Lavalas. M. Manus était in -vité au Palais national par Prévalpour s’entendre dire de biaiser lesrésultats de manière à favoriser lavictoire les candidats de Lavalaspour le Sénat et la Chambre basse.

Quand on connaV t la rectitudeprofessionnelle du juge Jean SergeJoseph, il est aisé de comprendrequ’il avait fallu plusieurs rencon -tres avec des représentants du prési-dent Martelly pour tenter de le per-suader. Il va sans dire que la parti-cipation du chef de l’État et duPremier ministre en personne à unede ces rencontres avait pour objec-tif d’amener le magistrat récalci-trant à l’obéissance.

` la lumière des révélationsfaites par des proches de Jean SergeJoseph, loin de céder aux injonc-tions pressantes de la présidence, cedernier s’est retranché derrière lerespect de la procédure. Aussi a-t-ilévoque les contraintes des règles enusage pour démontrer l’impossibili-té pour lui d’agir dans le sens indi-qué par Michel Martelly et lesmembres de son gouvernement, ex -pliquant qu’il était lié par les deuxrecours en appel qui ont été exercésdans le cadre de ce dossier. L’ -argument avancé par le juge traduitclairement son intention de respec-ter à la lettre la loi régissant lamatière et qu’il n’était pas sur lepoint de fléchir aux pressionsmorales ou physiques exercéescontre lui.

Quand on sait que, selon dessources dignes de foi, suite à cetteréunion avec le juge Joseph, le pré-sident Martelly, a d[ prendre uneforte dose de calmant, on peut s’ -imaginer à quel point le résultat decette réunion l’avait désaxé.

De son côté, le juge avait bienpénétré le sens des ] propos mus-clés » qui lui ont été tenus, surtoutlors de la réunion avec le présidentet son Premier ministre. C’est pour-quoi il tenait à faire part de ses pré-occupations et appréhensions à desamis à qui il affirmait : ] Je crainssérieusement pour ma vie ». Il vou-lait que des amis soient au courantde la provenance de tout mal quipouvait lui arriver.

Le ministre de la Justice JeanRenel Sanon et l’avocat GaryLissade nient avoir pris part à unequelconque réunion avec le jugeJoseph. Les deux insistent que ni leprésident Martelly ni le Premier

ministre Lamothe n’a ] à aucunmoment contacté le magistrat ».Dans la foulée, M. Sanon dénonceceux qui veulent instrumentaliser ledécès du juge. MU me son de clochede Gary Lissade. Selon lui, les voixqui soutiennent la thèse de ] mortsuspecte » du juge Jean SergeJoseph font ] des allégations men-songères ».

Quoique disent le pouvoir etceux qui gravitent dans l’orbite duPalais national, les révélationsfaites ici et là autour de la mort du

juge Jean Serge Joseph dans desconditions mystérieuses soulèventdes interrogations troublantes. Laprésidence a une responsabilitémorale de faire le jour sur cette dis-parition. L’ouverture d’une enquU tepar une entité indépendante seraitun pas dans la bonne direction. Enattendant que soit faite toute lalumière sur les vraies causes de lamort du juge Joseph, le bal reste belet bien dans le camp du régimeMartelly/Lamothe.

10 Haïti-Observateur 17-24 juillet 2013

ÉDITORIAL

Haïti-Observateur

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La mort du juge Jean Serge Joseph jugée suspecte,le bal se trouve dans le camp du régime Martellhy-Lamothe

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LLess than forty-eight hoursafter the Haitian mediareport ed that “strongpres sure from the Pre -sidency“ were put on the

judge in the case of corruption thefirst lady and the eldest son of thepre sidential couple are accused of,in order to force the magistrate topermanently close the case, the lat-ter died unexpectedly after a briefhospital stay. The chronology ofevents that culminated in the deathof Judge Jean Serge Joseph seemsto confirm the argument that thedeath arouses serious suspicions.The actions of the executive,through the President of the Re pu -blic and the Prime Minister, in ad -dition to the role played by men andwomen close to the Presidency inthis case, are not likely to movesuspicions away from the NationalPalace.

Indeed, on July 2, Judge Josephordered the appearance before thecorrectional Court of Prime Minis -ter Laurent Lamothe, other minis-ters and secretaries of State, in rela-tion with the charge of corruptionbrought against the wife and son ofthe Head of State. To this end, thejudge, at the same time, addressed aletter to the president asking him toallow Prime Minister Laurent La -mo the and the Ministers of PublicWorks, Natural Resources and Ru -ral Development, Finance, PublicHealth and Population, etc., as wellas secretaries of State to be deposedin the corruption charges broughtagainst Olivier Martelly and SophiaMartelly.

In the meantime, two appealswere entered on this matter by theGovernment prosecutor on behalfof the first lady and her son.

Without waiting for the verdictof the Court of Appeals, the Pre si -dency mobilized its resources toquash Judge Joseph’s order. Thus, aseries of steps were taken by Pre -sident Martelly along with hisPrime Minister and other high func-tionaries. According to testimoniesgiven by friends of the late judge,who had spoken to them about thepressures he was under, these meet-ings weren’t held in a context ofcivilities. One particular friend ofthe dead magistrate said that the lat-ter explained the psychologicalpressure he was under, clearly em -phasizing that the life of the judgewas threatened if he continued torefuse to stop the process againstthe wife and son of PresidentMartelly.

Ac cord ing to yet other witnessesclose to Judge Joseph, he was ac -companied to the office of attorneyGary Lissade by the Dean of theCourt of First Instance where themeetings took place. At one of themeeting attended by PresidentMartelly and Prime Minister Lamo -the, as well as advisers of the Headof State,Judge Joseph was formallyordered to quash his decision and toproceed without delay with thesummoning and to close the case

outright.At least two friends of Judge

Joseph, who had been informed byhim of the nature of the threats hewas the object of, say they are eeri-ly reminiscent of those that hadbeen made against Leon Manus, thelate President of the ProvisionalElectoral Council which organizedthe 2000 general election, by for-mer President Rene Préval, whospoke on behalf of his predecessor,Jean-Bertrand Aristide. The latterwas running for a second term aspresident under the banner of hisparty, Fanmi Lavalas. Mr. Manuswas invited to the National Palaceby Préval to be told to skew theresults in order to facilitate the vic-tory of Lavalas candidates for theSenate and the Lower House.Know ing the professional correct-ness of Judge Jean Serge Joseph,it’s easy to understand why it tookseveral meetings with representa-tives of President Martelly to tryand persuade him to reverse course.It goes without saying that the par-ticipation of the Head of State andthe Prime Minister in person at oneof these meetings was necessary todetermine the recalcitrant magis-trate to cave in.

In light of the revelations madeby relatives and friends of JeanSerge Joseph, far from yielding tothe urgent orders of the Presidency,he sought to shield himself withdue process. As he discusses thecons traints imposed on him by thelaw to argue the impossibility forhim to satisfy the Michel Martelly’sorder supported by members of hisgovernment, the judge said he wasbound by the two appeals that wereentered against the judge’s decisionin this case. The argument by theMr. Joseph clearly reflects his in -tention to comply with the letter anthe spirit of the law governing thematter; and he was not about tocrumble to moral and physical pres-sure exerted against him.

When you know that, accordingto reliable sources, after the meet-ing with Judge Joseph, PresidentMar telly had to take a large dose ofsedative, you can imagine how theoutcome of this meeting had upsethim.

For his part, the judge had fullypenetrated the meaning of “thetough words“ uttered by the presi-dent and his men during the meet-ing with the two chiefs of theExecutive. That’s why he wanted toshare his concerns and fears withfriends to whom he said: “i seri-ously fear for my life.” He wantedhis friends to be aware of the sourceof any evil that could happen tohim.

Minister of Justice Jean RenelSanon and lawyer Gary Lissadedeny having participated in anymeeting with Judge Joseph. Bothinsist that neither President Martel -ly nor Prime Minister Lamothe has“at no time contacted the magis-trate.” In the process, Mr. Sanondenoun ces those who want to

exploit the judge’s death for politi-cal reasons. The same holds true forGary Lissade. According to him,the voices that support the thesis of“suspicious death” of Judge JeanSerge Joseph are making “falseallegations.”

Whatever are saying the menand women in power and thosemoving in the Palace circles, therevelations made here and thereabout the death of Judge Jean Serge

Joseph occurring in mysterious cir-cumstances raise troubling ques-tions. President Martelly has amoral responsibility to shed lighton this death. The opening of aninvestigation by an independentbody would be a first step in theright direction. Until the truth aboutthe real causes of the death of JudgeJoseph come to light, the ballremains very much in the camp ofthe Martelly / Lamothe’sregime.

11Haïti-Observateur 17-24 juillet 2013

EDITORIAL The death of Judge Jean Serge Joseph considered suspect, the ball is in the camp of the Martelly-Lamothe regime

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LE TOURiSME EN HAÏTi

Presenté par irlène Augustin Whiteman(Suite)

De Nos villes et nos bourgades, par ConstantinHenriquez, préface de Luc Grimard, Port-au-Prince,1932:

Restauration des Terrains enMontagneDepuis la seconde moitié du dix-neuvième siècle, on saitcomment scientifiquement atténuer les ravages causés parles inondations. A ce propos, 1’Ingénieur des ponts etchaussées, Surell, souligne ] …1e point de départ du fléauest à la montagne puisque c’est là qu’éc1atent les violentsorages et que tombe le plus de pluie. C’est là surtout quenaissent et se forment ces mille torrents, qui au moment descrues subites ne ressemblent a aucun des accidents ordi-naires du régime des eaux fluviales. Que peuvent contre euxtous les efforts humains quand, déchainés, ils descendant detoutes les pentes!» Tout le monde est fixé sur les causes decette destruction. Elle provient de l’abus du pâturage et dudéboisement des montagnes. De là, la diminution des mul-tiples sources qui jaillissent sur la crU te ou au flanc de nosmornes. Plusieurs ont mU me disparu laissant le montagnardet sa famille et ses bU tes, privés d’eau potable. I1 faut doncprotéger les régions montagneuses contre la dent des trou-peaux trop souvent abandonnés à eux-mU mes chez nous; ilfaut encore et surtout les protéger contre la hache du paysan- inconscient assassin!

La chasseDe nos plaines aux tons multicolores à nos mornes bleus,jusqu’aux sommets de nos montagnes violacées, vapo-reuses et onduleuses dans le soir ou à l’aube, le Nemrodmoderne y trouve les gibiers à plumes de routes sortes. Parmalheur, la chasse n’est pas encore réglementée chez nous.La saison de chasse n’est pas définie. Et 1’on mange de lavenaison alors que ce n’en est pas le moment. Outre quec’est absolument antihygiénique, d’autre part cela occasion-ne de désavantageuses migrations. De là, ces espèces qui ontdisparu ou qui se sont raréfiées. Les oiseaux se défendent...En outre, que dire du braconnage qui se fait au cours de toutel’année? Ces méchants semblent mU me ignorer les amoursdes oiseaux. Car, voici l’époque oZ quittant leur troupejoyeuse, les couples s’iso1ent, transportant des brindilles etpréparant leur nid. E c’est juste à ce moment que le plombassassin vient mettre un terme à leurs ébats, privant lacontrée d’une multitude d’U tres ailés nécessaires à l’agricul-ture, puisqu’ils détruisent les insectes nuisibles.

Les phares de l’ile En dehors des stations météorologiques qui signalentd’avance aux intrépides bateaux les trombes, cyclones ettous les cataclysmes probables en mer, notre Pays possèdede nombreux phares. Joints à ceux de la RépubliqueDominicaine, ils jalonnent de leurs feux tournantsl’Atlantique et la Mer souvent houleuse, des Caraïbes.

Du côté Haïtien, il y a seize phares (16) qui sont 1- Lephare de la Pointe du Picolet (Cap-Haïtien); 2 et 3- ceux de1’Ile de la Tortue; 4- celui du Môle Saint-Nicolas; 5- celuide la Pierre (Gonaïves) ; 6- celui de Saint-Marc; 7- celui dela Gonâve (pointe Ouest); 8- celui des Arcadins (faceà1’Arcahaie) ; 9, 10- ceux du Fort-Islet et de la Pointe duLamentin (Port- au-Prince) ; 11- celui du Ban de Rochelois;12- celui de la Grande Caïmite: 13- celui de Dame-Marie;14- celui de la Pointe à Gravois; 15- celui de 1’Ile-à-Vache(pointe Est); 16- celui de Jacmel.

Du côté dominicain, il y en a treize (13) qui sont: 1- lephare de la Pointe de la Gandja ou del Mono (Monte-Christi) ; 2- de Puerto-Plata; 3- du Vieux Cap-Français(Cabrera); 4- du Cap Cabron (Pointe N-O de Samana); 5-de los Cacaos; 6- du Cap-Engano; 7- de l’Ile de la Saona; *8- de 1’Ile Catalina; 9- de la Romana; 10- de San Pedro deMacoris; 11- de Santo-Domingo; 12- de la Pointe desSalines; 13- de 1’IIe Alta Vela.

De quelques noms dont la formationest difficile ou sujette à critique (Note : Nous voici à l’intéressant chapitre sur la formationdes noms des habitants de nos villes et bourgs, aussi au der-nier de cet ouvrage. I.W.)

Dans ce nouveau chapitre, j’aborde l’examen des motsà formation difficile ou sujette à critique. Je m’efforceraid’U tre indulgent. L’ironie ou la malice n’engendre que dumécontentement. La tolérance, au contraire, suscite parfoisles recherches fructueuses et profitables a tous. Je seraiindulgent.

Le premier mot qui s’offre à moi est Acul-Samedi.Pourquoi? Simplement parce que l’ordre alphabétique l’im-posait, d’une part, ct que d’autre part, Justin Lhérisson nel’avait pas mentionné.

Acul-Samedi est donc le premier village qui se soit natu-rellement placé sous mon crayon. Pour le saisir, croyez-moi,cela n’a pas été facile. Diverses terminaisons se sont offertes(ais, ois, iens, ins, ots, etc.). Aucune de ces flexions ne mesatisfaisant, j’allais jeter le manche après la cognée, quandse présenta Samedites pour les deux genres. L’inspirationme paraissant heureuse, j’ai conservé cette appellation.

Anse-à-Pitres est encore un mot qui m’a donné du fil àretordre. Quel suffixe pourrait U tre seyant?

Certainement pas ceux en ards, ains, ats, casses, etc. Aces terminaisons, il convient de préférer celle

en iotes; ce qui donne Pitriotes (masc. et fém).

La semaine prochaine, nous continuons avec la forma-tion des noms des habitants de nos villes et bourgs

TOURiSM iN HAiTi

(Continued) Presented by irlène Augustin-Whiteman

From Our Cities and Our Villages by ConstantinHenriquez, foreword by Luc Grimard, Port-au-Prince,1932

Restoration of Mountain-LandsEver since the middle of the 19th century, it is known how rav-ages caused by flooding have been reduced scientifically.Concerning this point, Roads and Bridges engineer Surellunderlines:

“…the starting point of the evil is at the mountain since itis there that the violent thunderstorms burst and where mostrain falls occur. It is there especially that these multitudes oftorrents spring up and are formed, which at the time of suddenfloods, are quite different from ordinary accidents of theregime of fluvial waters. What can all human efforts doagainst them when, en masse, they fall down from all theslopes!»

The causes of this destruction are known to every one. Itis the abuse of pasture and of denudation of the mountains.Thence the diminution of hundreds of springs that used tospout out on the top or on the side of our hills. Several haveeven disappeared leaving the country-people and their fami-lies, their cattle, short of drinkable water.

The mountainous regions must then be protected againstthe ravages of flocks of sheep and of droves of cattle often letfree on our pasture-lands; also and chiefly, they must be guard-ed from the axe of the peasant — unconscious destroyer!

Hunting FROM our multi-colored plains to our blue hills, as far as thetops of our purpled-blue and misty mountains at sunset or atdaybreak, the modern Nimrod finds there all sorts of featheredgame.

It’s regrettable that hunting, in Haiti is neither regulated yetnor its season defined. And one is eating venison when it’s notthe time. Besides it is anti-hygienic, it causes also some disad-vantageous migrations.

Hence those species which have disappeared or havebecome rare. The birds are defending themselves!

And more, what about the poaching that is committedduring the whole year? These wretches seem even to ignorebirds’ couplings. And here comes the time for quitting theirgay troops, the couples isolate themselves, carrying their littlebits of straws and preparing their nests.

And just at this moment the murderous lead puts an endto their gambols, depriving the country of a multitude ofwinged beings necessary to agriculture, as they destroy theinjurious insects.

Lighthouses of the islandBesides the Weather Bureaus that signal in advance to theintrepid steamers, the waterspouts, cyclones and all probablecataclysms on sea, our Country has numerous lighthouses.Added to those of the Dominican Republic, they mark out theAtlantic and the oftentimes rough Caribbean Sea by theirrevolving lights of fire.

On the Haitian side there exist sixteen Lighthouses whichare: 1- Picolet Point (Cap-Haitian); 2 and 3-Those of TortugaIsland (Ile de la Tortue); 4-.of the Môle Saint-Nicolas; 5- of LaPierre Point (Gonaïves); 6- of Saint-Marc Point; 7- of LaGonâve (Western Point); 8- of the Arcadins (oppositeArcahaie); 9 and 10-Those of Fort-Islet and Lamentin Point(Port-au-Prince); 11- of Banc de Rochelois; l2- of GrandeCaïmite; 13- of Dame-Marie; l4- of Pointe a Gravois; l5- ofIle-à-Vache (Eastern Point); l6- of Jacrnel.

On the Dominican side, there are thirteen (13) which are:1- Grandja Point or del Morro (Monte-Christi); 2- Old Cap-Français (Cabrera); 3- Puerto-Plata; 4- Cape Cabron (North-West Point of Samaria) 5- Los Cacaos; 6- Cape Engagno; 7-of the Island of La Saona; 8- of the Island Catalina; 9- SanPedro of Macoris; 10- of Santo-Domingo; 11- Salinas Point;12- of the Island Alta Vela; l3- of La Romana.

Concerning some names whose forma-tions are difficult or subject to criti-cism(Note: here starts the very interesting chapter on the formationof the names of the inhabitants of our cities, towns and vil-lages, and the last of the book. I.W.)

In this new chapter I shall examine words with difficultformations or subject to criticism. I shall endeavor to be indul-gent. Irony or malice only breeds discontent. Tolerance on thecontrary, promotes at times the fruitful and profitable research-es for the good of all. I shall be indulgent.

The first word which presents itself to me is Acul-Samedi.Why? First, simply because of the alphabetical order imposedon it; and secondly, because Justin Lhérisson made no men-tion of it.

So Acul-Samedi is the first village that appeared to me. Todefine it, believe me, the task was great. Various endingsoffered themselves (ais, ois, iens, ins, ots, etc). None of theseflexions giving me satisfaction, I was on the point of abandon-ing them, when Samedites struck my mind for the two gen-ders. This inspiration seemed to me a good one, so I adoptedthis appellation.

Anse-à-Pitres is also a word that put me perplex. Whichsuffix could be fitting? Certainly not those in ards, ains, ats,casses, etc. — To these endings, the one in iotes is prefer-able, giving Pitriotes (masc.

and fem.) .

Next week, we continue with the formation of our inhabi-tants’ names

1212 Haïti-Observateur 17-24 juillet 2013

TOURiS AN AYiTi

(Nap kontinye)Prezante pa irlène Augustin Whiteman

Vil nou yo ak tout ti bouk nou yo pa Constantin Henriquez, prefas pa LucGrimard, Pòtoprens, 1932

Retablisman tè nan mònnDepi dezyèm mwatye diznevyèm syèk, nou konnen kouman avèk lasyanspou nou diminye dega inondasyon koze. Nan sans sa a, enjenyè wout akpon Surell di : ] ... pwen kote flewo a kòmanse se nan mònn li ye. paske se lagwo loraj eklate e ke plis lapli tonbe. Se la espesyalman ke mil toran parèt epran fòm ki, sa yo, lè inondasyonsibit, pa desann ditou jan okenn dlolarivyè desann òdinèman. Ki sa toutefò moun ka fè kont yo lè yodechennen, desann soti nan toutpant yo ! » Tout moun konnen sa kilakòz destriksyon sa a. Sa vini nanabi patiraj ak debwazman mònn yo.Pakonsekan, rediksyon plizyè souski soti anwo osnon sou flan mònnnou yo. Gen anpil sous yo ki menmdisparèt, e kite abitan mòn nan,fanmi l ak bèt li, san dlo pou yobwè. Moun dwe pwoteje zòn mon-tay yo kont dan twoupo bèt ki twòsouvan yo kite lib toupatou lakaynou; nou dwe ankò e patikilyèmanpwoteje yo kont rach kiltivatè a —ansasen ki pa konnen se sa yo ye !

LachasDepi laplenn nou ak tout kalitekoulè ble jiska wotè mònn nou yoak koulè wouj violèt, ki plen bwou-ya leje e k’ap fè vag, aswè osnongnan timaten, Nimwòd (chasè)modèn nan jwenn tout kalite bèt aplim. Malerèzman, lachas yo pakontrole lachas lakay nou. Yo pakonnen ki lè sezon an sou pye. Enou manje vyann jibye lè se pa tanan nan ane a. Anplis ke sa pa fèt nankondisyon ijyèn menm, sou lòt bò a,sa lakòz dezavantaj ki genyen nandeplasman zwazo. Se de la ke genanpil kalite zwazo ki disparèt osnonke yo prèske pa jwenn. Men zwazo yo ap defann tèt yo... Epitou, sa pou yonmoun di de touye zwazo yo, sa ki fèt pandan tout ane a an antye ? Li sanbleke mechan sa yo menm inyore sezon zwazo yo ap fè pitit. Paske sa se lè yokite twoup ki anpenpen yo, e 2 zwazo mete yo ansanm, ap pote ti branch bwapou prepare nich yo. E se jis nan pwen sa a ke plon yon ansasen vinn metefen nan divètisman yo, e prive peyi a de yon kantite bèt a zèl ki nesesè pouagrikilti, piske yo detwi ensèk nwizib yo.

Limye fa nan tout zil DayitiApa estasyon meteyowolojik ki rapòte davans bay batiman temerè yo, bili-winn, siklòn ak tout dezas pwobab nan lanmè, peyi nou gen anpil fa. Ansanmak sa yo ki nan Repiblik Dominikèn, yo kanpe ap vire limyè yo sou kòtLAtlantik e Lanmè Karayib ki byen souvan mouvmante.

Sou kote Ayisyen, gen sèz limyè fa (16); yo se 1 – Fa Pwent Pikolè (Kap-Ayisyen), 2 ak 3 – sa zil Latòti yo; 4 - sa Mòl Sen Nikola; 5 - sa ki LaPyè(Gonayiv); 6 – sa ki nan Sen Mak la; 7 - sa ki LaGonav (Pwent lwès); 8 – saki nan Akaden (an fas LAkayè); 9, 10 - sa yo ki Fò Lilè ak Pwent Lamanten(Pòtoprens); 11 - sa ki nan Ban Wochlwa; 12 - Sa ki nan Gran Kayimit; 13- sa ki Dam-Mari; 14 – sa ki nan Pwent a Gravwa; 15 – sa ki Lil-a-Vach la(Pwent Lès); 16 - sa ki Jakmèl la.

Sou bò Dominiken, gen trèz (13) yo se: 1 – Fa Pwent Laganja oswa delMono (Monte Kristi); 2 – Pwèto Plata; 3 – Ansyen Kap franse (Kabrera ); 4- Kap Kabwon (Pwent Nòdwès Samana); 5 - Los Kakawos; 6 - Kap Engano;7 - soti nan zil Sawona; * 8 - Zil Katalina; 9 – Romana; 10 - San PedroMakoris; 11 - Santo Domingo; 12 - Pwent Salinn; 13 - Zil Alta Vela.

Kèk non ki difisil pou fòme osnon ki provoke anpil kritik (Note: Nou pral wè deziyasyon popilasyon vil ak bouk nou yo, e nou rive tounan dènye chapit liv la. I.W)Nan chapit nèf sa a, mwen abòde egzamen non fòmasyon yo difisil oswa sijèa kritik. Mwen pral eseye toleran. Ri moun oswa gen malis provoke mekon-tantman. Tolerans, okontrè, pafwa mennen anpil rechèch ki pote fwi e bene-fisye tout moun. Mwen deside pou’m toleran.

Premye mo ki vinn nan tèt mwen se Akil-Samdi. Poukisa ? Senplemanakòz lòd alfabetik enpoze li yon bò, e ke yon lòt bò, Justin Lhérisson patmansyone li.

Akil-Samdi se donk premye vilaj ki mete’l natirèlman anba kreyon’m.Atrap li, kwè mwen, pat fasil. Te gen diferan tèminezon a konsidere (è, wa,en, yen, o, etc.). Okenn nan final sa yo mwen te twouve satisfezan, e mwente twaka kite sa kan Samdit parèt tonbe byen pou tou 2 sèks yo. Enspirasyona sanble li byen, mwen kenbe non sa a.

Ans-a-Pit se ankò yon mo ki te ban’m yon pil pwoblèm. Ki sifiks (fenmo) ta ka mye? Sètènman pa sa yo ki fini ak ad, en, at, kas, etc. Olye touttèminezon sa yo, vo mye chwazi sa ki fini ak yòt, ki bay Pitriyòt (maskilenak feminen).

Semèn pwochen, n’a kontinye ak fòmasyon non popilasyon vil ak bouknou yo

Mme Whiteman a travaillétrente et un ans comme membre duCorps Enseignant du Dé par te mentde Chimie à Hunter College de NewYork.

Madan Whiteman te pase tran-teyennan ap travay kòm Asis tanChimi nan Depatman Chi mi OnntèKolèj (Hunter Col lege) nan Nouyòk

Ms Whiteman worked thirty-one years as an Instructional Staffmember at the Chemistry De part -ment of Hunter College, NewYorkew York.

journal du 17-24 juillet 2013:hO 7/17/13 4:12 aM Page 12

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1909— Un homme, qui s’est cas -sé la mâchoire .se laisse ac -compagner à l’hôpital par sa fem -me. Comme leur voiture est tom-bée en panne, ils prennent lemétro. Les sièges sont tous occu-pés, de sorte qu’ils sont forcés derester debout. .

La femme, qui s’est appuyéecontre la porte, tombe hors dutrain lorsque les portes s’ouvrenthabituellement pour un arrU t.L’homme ne bouge pas. Un pas-sager lui demande : — « Pourquoine fais-tu rien ? »

L’homme répond : — ] Jesuis désolé, je voudrais bien, maisje ne peux pas rire, ma mâchoireest cassée. ».1910— Une lèvre de la vulve àl’autre: — ] As-tu entendu direque nous devrions nous laver plussouvent ? »

— ] Quoi, pourquoi ça ? »— ] Eh bien, parce qu’on se

plaint que nous avons soi-disantmauvaise odeur »,

— ] Et qui dit ça ? » — ] Les mauvaises langues le

disent. ».1911— Un jeune homme arrivechez le médecin et veut se fairecastrer. — ] Castration ? deman-de le médecin. Il s’agit là d’uneprocédure qui ne peut être annu-lée. Vous n’avez que 18 ans. Vousêtes beaucoup trop jeune pourune telle opération ». Mais lejeune homme insiste et est castréprofessionnellement. Après seule-ment quelques heures qu’a duré laprocédure, il retourn à la maison,

oZ sa mère l’accueille avec joie :] Alors, tu as été en ville ? »

— ] Oui, maman. J’ai fait lescourses. »

— ] Et tu t’es acheté une nou-velle chemise ? »

— ] Oui, maman. J’ai achetéune nouvelle chemise ».

— ] Très bien. Et as-tu étéchez un médecin ? »

— ] Oui, maman. J’ai été chezle médecin. »

— ] Et tu t’es fait vacciner ?»— ] Vacciner?!?!! »

1912— Pourquoi les hommessont-ils comme les chiens ? 1)Tous les deux ont une peur infon-dée de l’aspirateur.2) Les deux sont trop fascinés parles genoux de femmes.3) Les deux se méfient du facteur.1913— Deux hommes de la com-pagnie de gaz locale, un vieux etun jeune, sont en route pour lireles compteurs de gaz, allant demaison à maison. Une femme lesobserve tout le temps de sa

fenU tre étant. Quand ils sont arri-vés à la fin de la route, le plusjeunes invite l’autre à faire unecourse vers leur voiture. Lorsqueles deux y arrivent, ils se rendentcompte que la femme à bout desouffle a couru après eux. Horsd’haleine, ils lui demandent la rai-son de la poursuite. Elle répondhaletant : — ] Quand je vois deuxpersonnes de la compagnie de gazs’éloigner en courant d’un comp-teur de gaz, je n’hésite pas troplongtemps, mais je prends mesjambes au cou et je fuis avec eux! »1914— Les 3 miracles de l’hom-me :1) Il peut devenir raide sans U trec o n g e l é .2) Il vient sans avoir été invité.3) En dépit de l’évolution, il pos-sède une queue.1915— Un étudiant échoue auxexamens finaux à l’université. Leprofesseur lui donne un zéro.Étudiant : — ] Pourquoi me pu -nis sez- vous pour n’avoir pas purépondre à une de vos questions ?Me donneriez-vous une meilleurenote si je vous pose une question àlaquelle vous ne pouvez pasrépondre ? »

Le prof accepte le deal.L’étudiant : — ] Qu’est-ce qui estlégal mais pas logique, en mêmetemps logique mais pas légal, etmalgré tout ni logique ni légal ? »Le professeur ne peut lui donneraucune réponse, mU me aprèsavoir réflechi, il lui donne un dix.Curieux, le professeur pose lamU me question à un autre étu-diant. Ce dernier répond : —] Vous avez 63 ans mais votrefemme n’a que 30 ans, c’est légal,mais pas logique. Votre femme seprend un amant de 17 ans, ce quiest logique mais pas légal. Vousdonnez à l’amant de votre femmeun dix, ce qui n‘est ni logique nilégal ! » 1916— Trois hommes se vantentde leur qualité d’amant et veulentsavoir lequel des trois est lemeilleur au lit. Le premier dit : —] Hier soir j’ai couché trois foisavec ma femme et ce matin ellem’a dit que j’ai battu un record ».Le second réplique : — ] Hiersoir, j’ai couché cinq fois avec mafemme et ce matin elle m’a dit queje suis le meilleur amant dumond. ».

La troisième de dore : —] Hier soir, j’ai couché une foisavec ma femme… »

— ] Et qu’est-ce qu’il y a làd’exceptionnel ? Que t’a telle dit,ce matin ? » —] Je te prie, n’arrête pas ».1917— Une femme retourne à lamaison, fonce sur son mari tout endisan t : — ] Herbert, je veux cou-cher avec toi ».

Il l’écarte d’un geste fatigué :— ] Oh, mais nous l’avons déjàfait cinq fois, je n’en peux plus ».

— ] Oui, mais seulementencore une fois, s’il te plaît ! »

— ] Mais nous l’avons déjàfait avant de nous lever, avant lepetit déjeuner, après le petit déjeu-ner, au déjeuner, l’après-midiaprès le travail. Je ne peux pas. Jecrois que tu es un accro au sexe !Tu devrais aller voir le médecin, tefaire consulter ! »

— ] Ça ne m‘aide pas nonplus. J’en viens directement. Luinon plus ne peut plus… »

Elie Lescot fut un ancien ambassadeurd’Haïti à Santo Domingo, puisWashington, catapulté 31e présidentd’Haïti, croit-on, dans des circonstancesjusqu’a présent non-élucidées. Lescotfut un homme de bon commerce, auverbe facile, capable d’animer par sesdiatribes toute une soirée mondaineavec ses blagues épicées, en anglais,français ou en créole, se lon les circons-tances. Il ne démentit jamais ses liens depaternité avec le poète de ] Choucoune», Oswald Du rant, qui exerçait sonmétier à Saint louis du Nord oZ AntoineLouis Léo cardie Élie Lescot prit nais-sance le 9 décembre 1883. Mulâtre deson état il vivait dans la pure traditionmulâtre. h pres ses études classiques, ilquitta sa ville natale pour s’établir àPort-au-Prince oZ il apprit la professionde pharmacien. Il séjourna en France,puis s’initia à la politique après la mortde sa première femme, Corinne Jean-Pierre, décédée en 1911.

Élit Lescot devint député de SaintLouis du Nord et se fraya un chemindans la politique avec l’appui écono-mique inconditionnel de l’aristocratiemulâtre d’Haïti, qui voyait en lui le pro-fil de l’homme qui représenterait leursintérU ts dans la politique. Après la chutede Sténio Vincent, les Mulâtres remuè-rent ciel et terre pour porter leur poulainà la présidence. Fin mana uvrier, Lescotfait tant et si bien qu’il supplanta ledéputé Max Hudicourt, qui était recon-nu pour U tre un des tribuns de l’époque,en remportant 56 des 58 voix au parle-ment pour accéder à la première magis-trature de l’État.

Hudicourt expliqua sa défaite qu’ilattribua à une certaine campagne d’inti-midations des députés. Tout compte fait,Lescot, un bon ami de Rafael LeonidasTrujillo y Moli na, le puissant dictateurde la Répu blique dominicaine, ne tardapas à recevoir les hommages de ce der-nier. Lescot, qui avait déjà eu des amistrès in fluents à Washington, ne prit pasbeau coup de temps pour asseoir sonpou voir dans le pur style ultra-mu lâtre,qui révolta la conscience citoyen ne del’époque. Toute son administration allaitU tre mulâtrisée; et si d’aventure un Noirs’y retrouvait, il était considéré commeun cheveu sir la soupe. Le haut état-major de l’Armée, sous Lescot, étaitcomposé uniquement de Mulâtres etson fils, le capitaine Roger Lescot, deve-nait son aide de camp personnel, instal-le au Palais en vue d’assurer la protec-tion de son père-président. Il n’y avaitpoint d’officiers de hauts rangs de teintfoncé dans l’Armée. Le corps diploma-tique n’a eu que des ambassadeursmulâtres, des banquiers, des chefs d’ad-ministration, les emplois de responsabi-lité étaient systématiquement réservés àla gent mulâtre avec ou sans la compé-tence requise pour remplir de tellesfonctions. Pour Lescot, seuls lesMulâtres savent et devaient participer àla gestion du pays. Aussi a-t-il mené lachasse aux dissidents et critiques dont lenombre ne cessait de se multiplier avecdes méthodes de répressions sangui-naires afin d’imposer son mulâtrismesans vision ni compétence.

Entre-temps, le pouvoir de Les cotsombre dans la léthargie administrativecar les Mulâtres installes dans deshautes fonctions ne pouvaient ap porterles changements nécessaires à l’avance-ment du pays. De plus, le mécontente-ment suscité par la politique de l’admi-nistration Lescot con tribuait à miner son

régime, qui a eu l’outrecuidance, voirel’absurde idée de signer avec une socié-té américaine de fabrication de pneussous le label SHADA (Société haïtiano-américaine de développement agricole)qui causa d’énormes pertes, notammentdans les régions de la Grand’Anse (sud-ouest d’Haïti), surtout à Mar franc,Dame-Marie, Les Irois, oZ plus de 190mille kilomètres carrés de terre plantéesen denrées alimentaires étaient détour-nées de leur vocation à la culture du] cryptostegia », plante a haute teneur enlatex destiné à la fabrication de pneus oud’autres objets en caoutchouc. L’Arméeaméricaine avait grand besoin de pneuspour doter leurs tanks déployés du rant laDeuxième Guerre mondiale. Toutefois,ce programme s termina sans offrirgrands bénéfice au gouvernement Les -cot ou au pays tout entier. Jusqu’ -

aujourd’ hui, les fils et petits-enfants descultivateurs victimes continuent à pleu-rer cette mésaventure d’un régime uni-versellement qualifié d’irresponsable etd’incompétent.

Tout compte fait, la gestion exclusi-vement mulâtre du pays Par Élie Lescotn’a en rien contribué à l’améliorationdes conditions de la grande majorité,sinon qu’à provoqué la polarisation desclasses, en sus de susciter la créationd’une force antagonique et opposition-nelle qui s’appelle le noirisme ayantémergé après les cinq journées glo-rieuses de janvier 1946 s’étendant du 6jusqu’a la chute de Lescot, le 11 janvier1946, dans l’indifférence quasi collecti-ve.

En effet, le matin du 11 janvier, ÉlieLescot fut fait prisonnier au Ma noir desLauriers, la résidence privée du chef del’État d’alors, par des hauts-gradés del’Armée, dans un pre mier temps; ildevait, dans un second temps partir lemU me jour pour l’exil dans la liessepopulaire. Des milliers d’étudiants, quimanifestaient dans les rues depuis le 6janvier, étaient rejoints par des leaderspolitiques et syndicalistes.

La petite histoire fait croire queLescot mourut dans le dénuement, le 20octobre 1974, en exil, au Canada. Du -rant ses années d’exil, il a vendu des cra-vates pour subsister. On rapporte aussiqu’un des proches amis des Duvalieravait d[ faire des démarches pour luipermettre de récupérer son chèque depension.

Étrangement, le régime Martelly,sous son aspect obscurantiste rappellebien l’ère Lescotiste, s’ingéniant à distri-buer les postes de valeur à des copainsmulâtres, petits bourgeois colorés, outout simplement à des ] Ti-Rouges »,sans expérience politique, ni compéten-ce technique et professionnelle, voire dusavoir-faire dans l’art de gérer la respublica. Le cas Laurent Lamothe estune parfaite illustration de la descenteaux enfers de ce régime anachronique.D’au cuns reconnaissent en Lamothe unblancophile consommé, en plus du culteexclusif qu’il voue au mulâtrisme.Après les conquU tes de 1946, Haïti seretrouve sous la férule d’une équipegouvernementale dont la pratique poli-tique contribue à ressusciter les vieuxdémons qui ont causé tant de peine aupays, compromettant ses possibilités deprogrès sociaux et économiques, sansnégliger ses chances de développement.

Ces régimes ayant pour cheval debataille le mulâtrisme ou le noirismefont toujours de grands torts au pays, caren fin de compte, ni l’un l’autre a leracisme comme dénominateur com-mun.

` suivre dans notre prochaine édi-tion.

[email protected]

1313

Blagues de Louis

Haïti-Observateur 17-24 juillet 2013

En traduisant en français des blagues conçues et écrites en allemand, Louis,citoyen haïtiano-allemand, jette un pont culturel entre la franco-créolophone Haïtiet la germanophone Allemagne qui réunit Prussiens et Bavarois.

Par Michel Léandre

Le president Eli Lescot

Le régime Martelly : Parfaite anti-thèse du gouvernement d’Élie Lescot

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1414 Haïti-Observateur 17-24 juillet 2013

nan amandman konstitisyon an, kitounen yon zo pwason pou tout pal-mantè Inite ka p bay pwoblèm.Mwen kwè randevou li se nan prizonpou nou sa trase yon ekzanp, pou diri-jan yo sispann ranse avèk nou. Irani : Nou mande pou prezidanMateli ak tout Premye minis la avèkekip solid yo mete tèt yo anplas pouyo kontinye travay san gade dèyè esiveye tout kou pa konprann poulennmi an pa pran avantaj. MoucheJan-Chal se yon move je, yon trèt,nou dwe fikse je n sou li pou li sis-pann bay manti e di tout sa ki pa veri-te. Se pou nou kontinye ankadre pèpla, fè tout sa ki bon pou ede peyi nou.Ayiti pa merite tout tribilasyon sa anan men nou. Mezanmi, fòk nou kon-prann byen ke Lavalas pase, li potetout bagay ale. Nou te konstate toutbagay sa yo. Ann nou pran konsyanspou nou kapab wè si nou kapab deko-le Ayiti nan ma labou li ye la a. Ayiti,dabò, souple !

Pèp ayisyen di tout malpou-wont yo kanpe la !Toma : Mwen dakò avèk tout sa’wdi la a. Avan tout bagay, nou dweplase tèt nou sou zepòl nou pou yosispann betize avèk nou. Dirijananvan yo pat pran nou pou priz tabak.Yo remake ke nou se yon pèp nayif kirenmen soumi. Kidonk, y’ap pwofiteavantaj yo san gade dèyè. Sonya : Ou pa manti, gason. Yo tebetize avèk nou kont yo, paske nou pajanm pwouve ke nou konprann atitidyo. Kote bann Ayisyen vanyan yo kitoujou prè pou defann peyi a ? Jodi aswadizan nou nan tan evolisyon, noupa pwofite avantaj la. Nou kite dirijanJan-Chal, ak tout akolit li yo, ap fètout sa yo vle e yo rive pase nou nanbetiz. Ou pa wè se nan tenten Jan-Chal ap pase nou, paske li konnen

nou pa fouti soti pou nou demontre li2 fwa 2 egal 4. Tout sa l di pa janmgen swit e pa yon reyalite.Irani : Ou di yon pakèt bagay la a,ke nou dwe aplike. Yo te pran noutankou yon bann nayif. Yo pat janmkonsilte nou e yo aji jan yo vle kòm sinou se yon bann entatad. Kounye anou gen yon gouvènman ki vle travayak nou. Bay Ayiti yon chans tankouDjo Twouyo di.Toma : Nou pa enbesil. Nou te wètout mannèv bann dirijan yo ta p fèpou pase n nan betiz. Nèg yo pat foutidirije. Fòk yo gen yon Blan avèk yopou yo deside. Nou pè Blan, men yopa pè nou. Pamela :Se tèlman vre, aprè kritikjounalis Andèsonn, yo repliye byenvit. Si se te yon jounalis ayisyen ki tefè remak sa a, yo ta di li se fwotè-de-twoub, fouyapòt, ki dwe pase alenfi-nitif. Mezanmi, moman an rive pounou rele sou kò n pou n ka fè dirijanmyo konprann nou gen plas nou nanzafè peyi nou.Irani : Nou gen obligasyon pou noute kesyone dirijan yo sou zafè dekonbyo e sou moun ki anba tant yo. Noupat dwe betize avèk dirijan yo kinòmalman pa pran sa trè oserye. Yoptrefere ap monte desann e gaspiyetrezò piblik la. Tèlman Preval patregle anyen, gouvènman Kiba te ba liyon kanpe lwen. Pa’t gen okenn pwo-tokòl pou li. Pou vwayaj Venezwela,yo di m’sye pinga li rantre, paske pagen mwayen pou yo resevwa l. Sa seyon wont pou prezidan nou an. Sa vledi, li pa yon prezidan, men yon endi-vidi kòm anpil lòt yo. Si jodi a gou-vènman anplas la ap travay pou fèkesyon yo, nou dwe apiye li, pasketout chanajman pou peyi a se siksènou. Peyi Dayiti pa yon konpetisyon,men yon peyi ki bezwen konkou noutout.Toma : Nèg nou yo ki gen karaktèpla pa konn fache ni wont tou.

Wilnè : Se pou nou manke yo dega,jiskaske yo gaga e menm delala tou.Avili yo devan opinyon piblik se yonelòj pou yo. Se yon pakèt san jèn.Preval pat janm jennen, paske li seyon bèbè. Jou a gen pou’l rive pou outout restavèk li yo jete yo, paske peyia pa fouti pran brimad ankò. Nou tebouke avèk enplwaye medyòk kedirijan nou yo pou anplwaye. Momanan rive pou nou rele chalbari dèyèbann mechan kriminèl yo ki pran noupou zannimo. Trèt pou peyi Ayitiavèk tout pitit li. Listwa gen pou l jijeyo pou tout tenten yo komèt nan peyia. Nou dwe ankouraje nouvo gouvèn-man an pou l kontinye fè travaynasyonal la nan tèt kole nou tout pouyon bon amelyorasyon. Irani : Pou MINISTAH ta ale, fòknou ta ranplase l pa Lame peyi a. Sinou pale de Konstitisyon 1987 la aktout sa ki amande a, nou dwe pale deLame a tou. An nou pran angajmannou. Bann selera yo k ap pale deKonstitisyon gen lè bliye se yonkonstitisyon yo vyole granm maten.Nou pa nan yon moman pou palemete la. Nou dwe pran tout bagayavèk konviksyon pou nou rive jwennyon rezilta pozitif. Jodi a si nou tout temete tèt ansanm san nou pa divize,ala fè nou t’ap fè. Mwen kwè toutprezidan yo t’ap mache sou pinga yopou yo pa pile si yo te konnen. Wilnè  : Tout Ayisyen konsyan ekonsène va konprann tout bon ke nougen yon peyi pou nou epole nan toutdomèn. Nou gen yon pakèt travaypou nou fè. Nou bezwen fè yon revo-lisyon pou nou ranplase tout vye ten-ten avèk bon bagay. Nou pran twòpkou pa konprann nan men bannsendenden yo. Nou dwe bay toutblofè yo yon bwa long kenbe.

Jan Bèbè17 jiyè 2013

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1515Haïti-Observateur 17-24 juillet 2013

in other crimes. The outbreak of thisnew scandal also raises the curtain onthe Brandt case, one of which a seniormember of the Police wanted for hisalleged role as member of that gang,also belongs to the one allegedly con-trolled by Joseph Lambert and Edwin“Edo” Zenny .

Indeed, Sherlson Sanon, 25, a for-mer child soldier now a member ofthe armed gang created, he said, byLambert and Zenny, provides awealth of details about the crimes hecommitted on behalf of the two highofficials. Interrogated by investigat-ing judge Pierre Maximin, SherltonSanon revealed that he had been hiredby former Senator Joseph Lambert toassassinate Congressmen LevaillantLouis-Jeune and Sorel Jacinthe, fol-lowing his arrest Monday, July 1,2013.

Here are the complete certifiedconfessions of killer Sheriston Sanon.

I. Introduction

I’m Sherlson Sanon. my NationalIdentification Card:number is 02-01-99-1988-12-00245, I was born inJacmel December 16, 1988.

In 1999, at the age of eleven (11)in a precarious situation, I wasapproached by former Senator JosephLambert, now Advisor to thePresident of the Republic MichelJoseph Martelly, who introduced meto the criminal world.

I spontaneously decided to stop

my criminal activities. That is why,while putting myself at the disposal ofjustice, on 12 March 2013, I went tothe National Network for the Defenseof Human Rights (RNDDH) to makethis testimony.

II. I joined as a drug carrierIn 1999, former Senator Joseph

Lambert offered to be my friendbecause he saw in me, he told me, anintelligent boy and full of promise. Atthat time, Joseph LAMBERT was notyet Senator. However, it was veryclose to Fourel CELESTIN , Senatorat the time,.

This is how I built thegangKakos, located at Rue Sainte Anne inJacmel. My operating name isAndrébert Sanon. I was named byformer Senator Joseph Lambert him-self who is also responsible for myeducation in crime. In fact, I receivedtraining in cocaine recognition. I alsolearned to use a gun, drive cars andmotorcycles, before receiving workmaterials, namely, gloves, weapons,ammunition, etc.

After my training, ex-SenatorJoseph Lambert hired me to ensurethe transport of drug shipments. I hadto transport these cargoes from Ruede la Ravine to Lamandou, to thehouse of Joseph Lambert a securitycalled Kern DESAMOUR. I receivedtwo thousand (2000) gourds for thiswork.

As I became familiar with thework the former Senator gave meother responsibilities like transportingfirearms or drug shipments in remotelocations. In fact, I also used to trans-

port drugs to the current Governmentprosecutor of the Court of FirstInstance of Croix des Bouquets, Mr.Lenny THELISMA on behalf of thecurrent advisor to President JosephMichel Martelly. However, Mr.Lenny THELISMA, who lives atMartissant 7, does not receive thedrug at home, but at CarrefourFleuriot.

Meanwhile, Senator JosephLambert advised me to abandon mystudies, arguing that documents, cer-tificates of graduation yield nothing inHaiti. He told me he could make mehave them without it being necessaryfor me to go to school. In addition, hepromised me a car, a house and a jobin public service.

Former Senator Joseph Lamberthas also rented a house where theKAKOS gang members are housedwhen their missions bring them toPort-au-Prince. This house is locatedat # 29 Impasse Wallace BrothersRoad. In addition, Government pros-ecutor of First Instance of Croix desBouquets, Mr. Lenny THELISMA,puts his own home,located inMartissant 7 at the disposal of BaseKAKOS members.

This database is composed of atleast seventeen (17) individuals whoare:

1. Edner COME also known asJackson TRAVELINO, currentlywanted by the Police Nationaled’Haiti (PNH) in the framework ofthe judicial inquiry into the disman-tling of the gang led by CliffordBRANDT; 2.Yvener POMPY;

3.Herlain THELEMAQUE, a policeaspirant; 4.Alain MOSES; 5.JudeMILIEN; 6.Fabienne LOUIS, JEAN7. Eddy; 8.Jean Edwidge ROY, alsoknown under the name of PapoucheROY; 9.Sherlson Sanon, also knownunder the name of Andrébert Sanon;10.Saint-Flower ROY; 11.SonyLAMBERT; 12.Yves JOACHIM;13.Raymond FRID; 14.Berthony,alias Tchampan; 15.Amounou (wellknown) 16.Gregory (well known)17.Design (well known);

III. The first crime I committeda. Assassination of foreigner in

JacmelIn 1999, I, Sherlson Sanon,

killed, acting on behalf of ex-SenatorJoseph Lambert, a foreigner namedCeline MOULIER, who came to setupt an organization in Jacmel. Shelived in Civadier. I received two thou-sand (2000) gourds for this run. Theday of the crime, I was accompaniedby Alain Moise. The latter is an agentof the National Police of Haiti (PNH).When I was running up the road toMakary, Celine MOULIER was driv-ing a white Toyota dual cab. Thesame day, the father of the victim,Fernand MOULIER, was also mur-dered by Alain Moise.

The gang was ordered to drive thevehicle be;pmgomg tp CelineMOULIER to Jacky Khawoly’garage, located in St Cyr, Jacmel. Thearts pf the vehicle were sold. The car-cass is still in the garage. After theassassination of two (2) foreignersnamed above, I was taken in to theDominican Republic where I stayed

in Bavaro Hotel Bahia Prencipe locat-ed in Punta Cana, until everythingcalms down.

b. The Kern DESAMOUR’S dis-enchantment

Kern Desamour was a memberof the gang. He assured the security ofdrug deposit of the ex-Senator. Oncehe was assigned to recover a stock tobe brought to former Senator FourelCELESTIN. However, Kern chose toappropriate the merchandise and soldit Jacky Kahwlyi.

I was tasked to assassinate Kerndisaffection for his misbehavior.October 30, 2006, I executed KernDesamour. I discharged three (3) bul-lets in his body while he was in a barand restaurant located in Lamandou.When the crime was being perpetrat-ed, Yvener POMPY, another gangmember of the gang specialized inexecutions, was present. The murderweapon was given to me specificallyby former Senator Joseph LAM-BERT. After the assassination ofKern Desamour, police officers basedin Jacmel were instructed to say thathe was killed by a policeman.

Meanwhile, I was still taken tpthe Dominican Republic, where Ispent three (3) months staying at thesame hotel, the Bahia Hotel BavaroPrencipe located in Punta Cana. Eachtime, all my expenses were paid bythe former Senator who visited meevery month.

After a retirement of three (3)months, the former senator came to

A FORMER SENATOR AND A FORMER SENATOR IN THE HOT SEAT

Is there a connection with the Clifford Brandt’s gang?

Joseph Lambert and Edwin Zenny: The bosses of a gang of murderers, drug traffickersFrom page 1

continued on page 16

journal du 17-24 juillet 2013:hO 7/17/13 4:12 aM Page 15

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16 Haïti-Observateur 17-24 juillet 2013

Is there a connection with the Clifford Brandt’s gang?

Joseph Lambert and Edwin Zenny: The bosses of a gang of murderers, drug traffickers

fetch me. After returning to Jac -mel, he offered me a motorcyclehe purchased f himself from EdoZenny for a sum of thirty-fivethousand (35,000) gourdes.

IV. My presentation to SenatorEdwin ZennyIn 2006, because of the many ser -vices, and most importantly,because I’ve always fulfilled con-scientiously all my assignments,Senator Joseph Lambert intro-duced me to Senator Edwin Zennyalso known as Edo Zenny. Fromthat moment on, I had two (2)bosses.

However, with Senator EdwinZenny, my contacts have multi-plied. In addition, my work as acarrier become more important. Iwas allowed to take the cargo fromJacky Khawly and in Joel Khawlyfor Senators Edwin Zen ny andJoseph LAMBERT.

Cargoes taken to Lamandouwere always secured by Saint-Fleur Roy, Jean Roy Edwidge,also known as Papouche Roy andJean Eddy. Today, Jean Eddyowns a clothing store inLamandou.

v. My involvement in acts ofviolence recorded during the 2010election

For the 2010 election, SenatorJoseph Lambert has supported thecan didate of deputy KénolCHAR LES. I had the task ofdestroying the ballot boxes infavor of Kénol CHARLES. I washelped by other members of baseKAKOS. Then secured by agentsof the United Nations Mission forStabilization in Haiti (MINUS-TAH), I took the ballot boxes topolling station in Meyer, a town inthe southeast.

I must emphasize that thesefrauds favored candidate KénolCHARLES who won the electionand is now Congressman forCayes-Jacmel.

After the election, especially atthe beginning of 2011, SenatorEdwin Zenny sided with JosephMichel Martelly, thus sealing histemporary divorce with SenatorJoseph LAMBERT. In revenge,Senator Edwin Zenny gave usthree thousand (3000) U.S. dollarsto me and Yvener POMPY to burnhis own vehicle, a white 4X4Hammer, which was then inLaman dou. Then he accused Se -nator Joseph Lambert of havingcaused this fire.

Following the fire, HNP,including one called ArlandBEROUETTE, in the pay ofSenator Edwin Zenny,, went toLamandou and stated in theirreport that Senator Joseph Lam -bert’s vehicle was observed driv-ing away.

VI. Some examples of othercrimes committed by the gangEdo Zenny / Joseph LAMBERT

1. On 1 September 2012, I wascommitted by Senator EdwinZenny to execute Reyista Desa -mour. After several failed at -tempts, a voodoo priest, JeanMarie Domond, received ten thou-sand (10,000) U.S. dollars to dothe crime. The latter was subse-quently arrested October 16, 2012.Jean Marie Domond is now in theCivil Prison of Jacmel. The youngwoman Reyista Desamour wasvictim of a bullit in her thigh.

2.On November 17, 2012, inJacmel, the gang KAKOS tookpart in the abduction and kidnap-ping of little Jorym Sam ETI-ENNE, aged three (3) years. Thiscrime was committed at the insti-gation of Senator Edwin Zennywho is in love with a young wo -

man living in the house. The rela-tives of the young woman accus edthe latter of maintaining a relation-ship with the Senator, a marriedman who, in addition, has a num-ber of mistresses. She re ported theincident to the Sena tor who, togive them a lesson, or der ed thekidnapping of little Jorym SamETIENNE. It was not plann ed tokill the agronomist Jean MariePatrice ETIENNE. How ever, thelatter, believing he was dealingwith thieves, fired first. One of thebandits, Alain Moise, received abullet in the arm. It’s in counteringthe agronomist Jean Marie PatriceEtienne that he was killed. Torelease Jorym Sam ETIENNE, thefamily had to pay the ransom offorty thousand (40,000) U.S. dol-lars.

3. Two (2) other murders werecommitted on behalf of SenatorEdwin Zenny, February 5, 2013.These two (2) individuals werekill ed because they had hit Sena torEdwin Zenny’s vehicle. Theywere riddled with bullets. Theyweres: Jerry DARTOIS and Mr. CHammer DARTOIS. For this job,Senator Edwin Zenny offered onethousand five hundred (1,500)U.S. dollars to Yvener POMPY,Eddy and JEAN Berthony, alsoknown aas Tchampan. They wereriding on a motorcycle with licen -se platee MC 7030.

4. On March 6, 2013, SenatorJoseph Lambert gave me four (4)9 mm caliber weapons to bring toone of the branches of the baseKAKOS, in La Saline. I gavethese weapons to Yvener POMPYand Edwidge Jean Roy, alsoknown,as Roy Papouche.

5.On April 5, 2013, the gangKAKOS received a mission fromformer Senator Joseph Lambert togo to Marigot to the house ofJethro Sanon, the Register of thiscounty. The gang carried awaysixteen (16) cardboard boxes fill edwith drug. This drug was taken toChristophe LAMBERT, inBreman.

6. On April 7, 2013, formerSenator and Advisor to thePresident of the Republic gave mesix (6) firearms caliber 9 mm, tobring to La Saline and hand themover to Raymond FRID, EdwidgeJean Roy, FRESNY BALTA -

ZAR, Jude MIILIEN, etc..7. On April 10, 2013, several

members of the gang boarded two(2) vehicles, including that ofSenator Edwin Zenny, withlicense plate number 00828, pilot-ed by Edner COME and a grayLand Cruiser belonging to JosephLAMBERT, transported six ( 6)boxes of cocaine from Jacmel toOuanamithe. This drug was deliv-ered to an authority of the city.Eddy JEAN Berthony Tchampan,alias Alain Moise and myself werein the second vehicle.

8. Ciency BERTRAND, acousin of my mother, was killedby Alain Peredo MOSES. He wasa merchant. He was accused ofhaving political opinions contraryto those of former Senator JosephLAMBERT.

9. Dalbert BERTRAND waskilled by Eddy Jean and YvenerPOMPY on orders frp, SenatorJoseph LAMBERT.

VII. Orders I chose not to exe-cute

In February 2013, formerSenator Joseph Lambert hired meto assassinate Congressman SorelJACINTHE. He gave me a bottlethat I should place inside or underthe vehicle of Congressman SorelJACINTHE, a gold-colored LandCruiser. In addition, he gave me alaptop with a recorded voice mes-sage claiming that CongressmanArnel BELIZAIRE had contactedCongressman Sorel JACINTHEand had set an appointment withhim in La Saline.

I also was charged with a mis-sion to drop in Senator MoiseJean-Charles’ vehicle, a drug ship-ment for an arrest to be orchestrat-ed against said Senator. I startedthis work. I already had in my pos-session the drug. Everything wasplanned. I finally decided not toproceed. In addition, I also had toidentify and carry out the murderof Congressman LevaillantLOUIS-JEUNE before 29 April2013.

In all likelihood, formerSenator Joseph Lambert wants toeliminate Gongressmen SorelJACINTHE and Levaillant Louis-Jeune because they made state-ments on several radio stations inthe capital, according to which theformer senator may lnot ive inHaiti without the benefit of immu-nity or being shielded with politi-cal power.

VIII. Members of the judiciaryinvolved in actsThe leaders of the gang KAKOS,namely ex-Senator Joseph LAM -BERT and Senator Edwin Zenny,,control the judiciary in theSoutheast. When gang membersare arrested, they intervene, andoften KAKOS gang members arereleased.

IX. ConclusionTo push me to execute the orders Ichoose to ignore, former SenatorJoseph Lambert once promisedme his Toyota Prado, a house, ajob for me and also a job for mywife. However, I don’t want towork neither for the former Se -nator and Advisor Joseph LAM -BERT nor Senator Edwin Zenny.

When I informed formerSenator Joseph Lambert of this, hewent to other KAKOS gang mem -bers and gave them preciseinstructions to have me executed.

I expect to die at any time.That’s why, for history and fortruth, I made this testimony so thateveryone will know the politicalbeing played in Haiti which ofwhich I am a victim lured by easymoney.

Done in Port-au-Prince, April 23,2013

Sherlson Sanon

SEEN ONLY FOR THE MATE-RIAL CERTIFICATION OFTHE SIGNATURE OF SHERL-SON SANON, KNOWN alsoBY THE NAME ANDREBERTSANON, IDENTIFIED BYNUM BER 0201-99-1988-12-00245 IDENTIFIED, WHOSIGNED IN OUR PRESENCETHIS TWENTY TWO THOU-SAND THREE April THIR-TEEN,: PORT-AU-PRINCE, ONApril 23, 2013, Jean L. BeaubrumRony, Notary Public.

Is there a connection between thisgang and that of Brandt?In the ranks of the gang to whichSherlson Sanon belongs, andwhose members, according tohim, are responsible for murdersof targeted victims sponsored byLamabert, is also Edner Comé so-called being sought by the policefor his alleged role in the CliffordBrandt’s gang. On the run sincethen, it seems he managed to eludethe vigilance of the police, or thathe benefited from the complicityof some members of the policeforce who have decided to turn theother way when they see him.

It was just brought to lightthat when Comé being was soughton the day the Secretary of Statefor Public Safety Reginald Delvawas giving his press conferencethe day Clifford Brandt was ar rest -ed, Edner Cormé was present atthe DCPJ (Central Directorate ofJudiciary Policel).

According to sources closeto the ongoing investigation intothe assassination plan of membersof the Lower House LevaillantLouis-Jeune and Sorel Jacinthe,Edner Cormé took refuge alleged-ly in Senator Zenny’’s house, anddrives around in an official vehiclewith tinted windows.

Senator Zenny rejects theseaccusations

Senator Edwin Zenny categor-ically rejects the accusations level -ed against him by Sherlson Sanonallegedly for his involvement incocaine trafficking, kidnappingand murder.

The senator from the South -east denounced on Radio Kiskeyawhat he deems a conspiracyagainst him by political enemies.He said he plans to hire morelawyers to defend him, denounc-ing the National Network for theDefence of Human Rights (Frenchacronym RDDH) and op ponents

of former Senator Lam bert, accus-ing them of being behind what helikens to a “political conspiracy“.

In addition, Mr. Zenny said hewas willing to put himself at thedisposal of justice and the U.S.Drug Enforcement Administra tion(DEA) to demonstrate that he isnot involved in criminal acts ordoes not engage in drug traffick-ing. To this end, he says he wouldnot hesitate one minute to get hiscar at the disposal of both theNational Police and the DEA, inorder, he said, to prove that it wasnever used to transport cocaine.

In the aftermath, Edo Zennysuggested that “i reserve theright to take a position with therest of my mandate and policyafter the outcome of this case.”

Pierre Maximin is asked toremove himself Meanwhile, Congressmen Louis-Jeune and Jacinthe’s lawyer, An -dré Michel, petitioned judge Ma -xi min Pierre to withdraw from thecase. In correspondence to the -magistrate, the motion reads asfollows:

“.. Your competence andintegrity are known to all andhave never been questionedduring your young career. How -ever, it’s important to remem-ber that having been a memberof the Law Office of attorneyJoassaint Ephesians, lawyer ofaccused Joseph Lam bert,before becoming bench judge,is already proving to possiblycompromise this case and canhinder the distribution of soundand impartial justice.

“To do this, the plaintiffsrequire, Honorable Judge, thatyou immediately withdrawfrom this case so that your repu-tation and respectability are nottarnished, and to ensure equi-table distribution of Justice.And in case of refusal, the plain-tiffs reserve the right to take thepath of challenge and send acopy of this to the SupremeCoun cil, the Justice Commit teesof the Haitian Parliament,international Organizations ofhuman rights and Sections ofHuman Rights of the OAS andthe UN. “

For several years, SenatorEdwin Zenny and former Senatemember Joseph Lambert are men-tioned for their involvement inunlawful activities. However, asMr. Lambert was regularly associ-ated with such episodes, one of themost publicized was in 2007, inTiburon, in the extreme south ofthe peninsula. According to reli-able reports, the boat full ofcocaine that the police had seized6 September 2007 belonged toJoseph Lambert.

Some argue that the formersenator from the southeast hadalso participated in the murder ofMonique Pierre, who was the con-cubine of municipal police com-missioner Dorfeuille.

Also, persistent rumors linkedMr. Lambert to embezzlement ofabout 200 million gourdes, whichhad been orchestrated at theexpense of the National PensionInsurance Board.

Many observers claim that thisscandal, which erupts aroundMes sieurs Zenny and Lambert, islikely to besmirch many big wigsof this and past Haitian regimes.

From page 15

Former Senator Joseph Lambert.

Seating Senator Edwin Zenny.

journal du 17-24 juillet 2013:hO 7/17/13 4:12 aM Page 16