Nepal Sherpa Sig Henri Sigayret, Kathmandu Golfutar Mahenkal, Gabissa Oda No 6 Copyright 2008 - 2009 © Nepal Sherpa Sig - All rights reserved. Les présents textes traitent principalement du Népal, de l'alpinisme, de l'himalayisme. Août 2009

VOLUME 9

Sommaire du volume 9 POLISSONNERIES : .................................................................................................................3

FLEUR DE LOTUS : .............................................................................................................3 UN APOPHTEGME DU LAMA GNIC-GNIC : ...................................................................3 ET UNE POESIE ATTRIBUEE A CE MEME LAMA GNIC GNIC :.................................4

MISCELLANEES : ....................................................................................................................5 TAUX DE CHANGE DE L’EURO : .....................................................................................5 ADDITIF A MISERES COMPAREES FRANCE NEPAL :.................................................5

SERVAGE :........................................................................................................................5 DONS D’ORGANES : .......................................................................................................5 CRISE ALIMENTAIRE. FAMINE : .................................................................................6 FAMINE ENCORE :..........................................................................................................6 CHOLERA : .......................................................................................................................6 MOUSSON, INONDATIONS, GLISSEMENTS DE TERRAINS : .................................7 RE-SERPENTS AU NEPAL : ...........................................................................................8 BALANCES ROMAINES : ...............................................................................................8

ECLIPSE DE SOLEIL : .........................................................................................................8 DE LA SPIRITUALITE DANS LA GEOLOGIE : ...............................................................9 UN DISCOURS EN HINDI ?: ...............................................................................................9 NAN : .....................................................................................................................................9 FIN JUILLET - ECOLOGIE GOUVERNEMENTALE :......................................................9 EAU DANS LA CUVETTE DE KATHMANDU :.............................................................10 DEMOGRAPHIE. CROISSANCE URBAINE : .................................................................10

ECOLOGIE ET NEPAL : ........................................................................................................11 LA MISERE QUI TUE : ......................................................................................................11 GENERALITES SUR L’ECOLOGIE : ...............................................................................12 LES NANTIS DE LA TERRE. ............................................................................................13 PROTEGER NOTRE TERRE - LA CHASSE : ..................................................................14 MALTHUSIANISME OU LA POLLUTION PAR LE NOMBRE :...................................15 L’ECOLOGIE DU REVEUR...............................................................................................15 L’HYDRAULIQUE : ...........................................................................................................16 LE RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE :..........................................................................16 MEDIAS, NOTABLES, POLITIQUES :.............................................................................18 L’ECOLOGIE, LA GRANDE ARNAQUE :.......................................................................22

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LE CAS DU NUCLEAIRE : ................................................................................................24 REALITES : .........................................................................................................................25 L’ECOLOGIE AU NEPAL :................................................................................................25 ATOUTS QUE POSSEDE LE NEPAL : .............................................................................26 LES PARCS NATIONAUX, LES ZONES PROTEGEES. :...............................................27 DIFFICULTES DE L’ECOLOGIE AU NEPAL : ...............................................................28

L’ABSENCE D’HYGIENE : ...........................................................................................28 PROTECTION DES ANIMAUX : ..................................................................................29 AUTRES INCOMPREHENSIONS : ...............................................................................31 LA HONTE A L’ETAT PUR : ........................................................................................32 EXEMPLE DES CAMPS DE BASE : .............................................................................32 DES IMITATIONS QUI PARFOIS RAPPORTENT :....................................................33

CONCLUSIONS. : ...............................................................................................................35 HIERARCHISER. ................................................................................................................36

PROCHAINS NUMEROS. ......................................................................................................38

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POLISSONNERIES :

FLEUR DE LOTUS : A Sylvain Jouty. In handwritten LES CONTEMPLATIONS. Victor Hugo. Un poème oublié ! La lecture des manuscrits de nos classiques réserve parfois des surprises. Voici la preuve indiscutable que Victor Hugo a effectué un trekking au Népal. Pourtant à l’époque ce pays était fermé aux étrangers. Y est-il venu au même titre que Sylvain Lévi, l’ethnologue ? Ils marchent depuis l’aube sous un soleil cuisant Au cours d’un long périple, un trekking épuisant Elle s’arrête soudain, et, devant tout le monde Kitchen boys et Sherpas, les sahibs formant ronde Ah ! Vous le devinez, en elle, quel débat ! Au milieu du chemin, elle met pantalon bas En criant : « Nom de Lui, j’ai chopé la colique. » La vallée tout en bas s’étale bucolique. L’endroit étant parfait pour une longue pause Tous s’assoient, rient et parlent, de trekking je suppose. Le docteur consulté lui parle tourista De légumes mal cuits, fruits sales, eau croupie Elle n’écoute pas, elle reste accroupie. Sur fond d’Himalaya brillent ses mollets roses Ses fesses rebondies sur ses talons reposent Ses cuisses sont ouvertes et laissent entrevoir Un sexe fort joli, un divin arrosoir. Habitués au sombre, à des pubis plus noirs Les Sherpas fascinés, admirent silencieux Rêveurs ou attentifs ou simplement curieux. Ils observent pensifs cette bouche profonde Cette fleur de lotus fendant sa touffe blonde.

UN APOPHTEGME DU LAMA GNIC-GNIC : Ce lama érudit (1815-1882) dirigeait la gompa de Tan-trique, entre Jiri et Junbesi dans le Solu. Cette gompa abritait des bouddhistes de la secte des sa-skya-pa (un ancien bouddhisme tibétain assez proche du nïng-ma-pa). Il y a de la sagesse gauloise dans l’apophtegme du lama Gnic-gnic que j’ai déjà dû citer, mais que je rappelle aux Français parce qu’ils deviennent de plus en plus tristes, de plus en plus pessimistes, aux médias qui se complaisent dans le gnian gnian, et aux bouddhistes végétariens qui ne pensent qu’à détruire leur égo en bouffant des salades. Cet apophtegme tourne en dérision les lamas adeptes du bouddhisme de la vertu (gélug-pa) qui sont tenus au célibat et sont végétariens, alors que ceux de la secte sa-skya-pa peuvent se

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marier, soit dit en d’autres termes : sont autorisés à forniquer, c'est-à-dire à niquer fort. De plus, la bonne chère –en tibétain : bon’ chair- n’est pas interdite à ces moines sa-skya-pa. Querelle de doctrine classique au sein des églises, elle nous rappelle celle des Papefigues et des Papimanes rapportée par Rabelais. Bien que je sois licencié en tibétain (gompa de Thélhêém, 1982) et que le licencieux me passionne, la traduction de ce texte m’a été difficile, c’est pourquoi la rime n’est pas toujours parfaite et m’a obligé à utiliser un néologisme. Abstinence et vie monastique Font couilles molles et courte trique Foie gras et pinard cuissu Font bite alerte et couilles dodues.

ET UNE POESIE ATTRIBUEE A CE MEME LAMA GNIC GNIC : Les lamas gélug-pa sont donc, comme nos moines chrétiens, interdits d’actions sexuelles visibles. Les lamas qui niquent, les nïng-ma-pa, les sa-skya-pa, les dug-pa, les kayu-pa... sont nombreux, pourtant la littérature bouddhique ne parle guère de l’autorisation d’user de leur sexe à eux accordée. Je n’ai trouvé dans la gompa de Tan-Trique, dans le texte bien connu: « Ruyi » Reports on the bones. Ru-yi de ru (the bones) qui signifie os soit les clans en sherpa.- que ce poème que j’ai eu beaucoup de mal à traduire. Papier jauni, déchiré, des mots étaient illisibles. Le titre en particulier était effacé, quelques lettres me font toutefois penser qu’il était : « Les Trois joyaux du bouddhisme » Dans ce texte, ces trois joyaux n’ont évidemment rien à voir avec Le dharma, le Buddha, la sanga, du bouddhisme primitif, ils désignent ce que les Gaulois nommaient trivialement Le service trois pièces que possède tout mâle normalement constitué. L’Occidentale dont il est question dans cette poésie est-elle une des premières écrivaines spécialistes du Tibet ? Ou une nonne catholique, certainement dépucelée et aguerrie, envoyée là par les jésuites pour convertir des lamas au christianisme ? Rien ne permet de le savoir. Il reste que ce texte est prémonitoire. La chose dont il est question dans cette poésie est devenue banale. Avec l’incroyable développement du trekking, la liberté de moeurs des trekkeuses, leur envie de changement, leur désir de folklore, la facilité avec laquelle on peut soulever une chiantap (jupe) de lama, la fornication face contre face ou dos sous face, Jaune sur Blanche ou Blanche sur Jaune, le mouvement alternatif restant inchangé, cette chose s’est généralisée. Et merde pour ce que vont en penser les bigots en bouddhisme, j’en connais, et les Français qui défendent la pureté des races, j’en connais aussi! Elle avait été catholique. Mais attirée par le bouddhique Au cours d’un voyage en Asie Que bénie soit l’apostasie Elle s’offrit au Grand lama Pendant une heure elle l’aima. Au diable l’anonymat Ils baisèrent dans la gompa Et firent cent kama soutra Tout en récitant des mantras. Om mani soit qui mal y pense Cuisses ouvertes et sur le ventre Elle cria : « Va, viens, sort, entre. »

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Il avait de la consistance Et tenait fort bien la distance. Om mani soit qui mal y voit Tout en détruisant leur grand Moi Ils s’en donnèrent à cœur joie. Les lamas, eux, firent la tête Ils n’étaient pas de la conquête. N’y voyez surtout aucun vice Elle voulut leur rendre service Elle en parla à ses amies De très belles anatomies Qui accoururent. Ah ! Quelle fête ! Lamas bandants, chattes qui quêtent Langues qui sucent, bouches qui tètent Chacun y trouva bien son compte Je dis cela sans avoir honte Car cette histoire s’arrête là. Faut-il parler de syncrétisme ? D’abjuration, d’œcuménisme ? Evitons les longs bla bla bla Laissons décider leurs prélats.

MISCELLANEES :

TAUX DE CHANGE DE L’EURO : 16 août 2009. Le taux de change d’une monnaie permet de connaître l’état de santé économique d’un pays. L’euro vaut aujourd’hui 109,88 roupies. Il n’a jamais été aussi élevé. Passera-t-il la barre des 110 roupies ? Oui, le 18 août l’euro a atteint la valeur de 110,10 roupies. Pauvre Népal !

ADDITIF A MISERES COMPAREES FRANCE NEPAL : Voir Nepal Sherpa Sig volume n° 7.

SERVAGE :

Dans le n° 7 de ce site ai-je mentionné comme misère népalaise le servage résultant de l’institution des kamalayias qui sévit encore au Népal ?

DONS D’ORGANES :

Le 12 août 2009, la télévision népalaise montre cinq cadavres d’enfants d’une dizaine d’années trouvés dans la cuvette de Kathmandu. Après les avoir tués, les assassins ont

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prélevé un organe. Des hôpitaux indiens sont demandeurs. Un organe se vendrait plusieurs crores. Un crore vaut 10 millions de roupies. 10.000.000 rs = 100.000 euros.

CRISE ALIMENTAIRE. FAMINE :

Le ministère de l’agriculture s’inquiète, un sérieux problème d’alimentation se dessine. Huit districts du Teraï annoncent un déficit dans leur production. Or le Teraï est le grenier à nourriture du Népal « the food bank of Népal » et :

« Les 31 districts du Centre et bien d’autres produisent insuffisamment pour se nourrir. »

Les causes : - une population en trop rapide croissance, - des pluies insuffisantes, - le manque d’engrais... La section Agricultural Trade Promotion et la Data Proceeding Branch du Ministère de l’Agriculture précisent que 191 kg de nourriture (riz) sont annuellement nécessaires à un individu mais que cette année un individu ne recevra que 87,7 kg. C’est le Teraï qui fournissait aux districts déficitaires leur complément de vivres, les populations de ces districts étant déjà sous alimentées... Il ne faut pas parler de disettes, il faut utiliser le mot famine.

FAMINE ENCORE :

La presse signale que les Rautes, lire Ra-outes, nomades habitant la forêt qui vivent de chasse, de pêche, de la vente d’objets d’artisanat qu’ils fabriquent, sont victimes de famines.

CHOLERA :

J’ai écrit dans Miscellanées de Nepal Sherpa Sig volume n° 7 sous le titre Misères françaises et népalaises, que dans les districts de Jajarkot, Rukum, Dailekh, Kalikot (sud de Jumla) une maladie avait causé la mort de plus de 140 personnes. Le quotidien Republica du 25 juillet 2009 corrige ce chiffre, il écrit 182. Même date, le mot diarrhoea est, dans la presse, enfin abandonné et remplacé par celui de choléra. Le 25 juillet le nombre de morts est de 188, le 26 juillet, il faut ajouter au chiffre précédent 15 morts, le 1° août, 5 morts, le 3 août, 7 morts, le 4 août , 3 encore, le 6 août 5, le 7 août, 6... Le Rising Népal du 1° août précise, ce qui est une évidence, que la nourriture insuffisante et l’eau sont à l’origine de la maladie. On lit qu’en ce qui concerne le district de Jajarkot :

« 22.000 maisons sur 28.260 n’ont pas de WC, les excréments sont emportés par les fortes eaux, les habitants boivent cette eau... »

Cela se passe à la campagne mais on peut imaginer les dizaines de milliers de morts qu’elle entraînerait si une telle épidémie se produisait en ville (nos villes au Moyen âge... !). Et pourtant ce pays possède un grand nombre de torrents, de ruisseaux, de

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sources de montagne ! Y a-t-il faute ? Si oui, à qui l’attribuer ? Evidemment à l’impéritie des dirigeants qui se sont succédés au cours des siècles. Voilà le résultat sur un peuple pauvre, majoritairement illettré, asservi à des religions, un peuple qui n’a jamais appris les notions élémentaires d’hygiène. Voilà le résultat d’une politique protectionniste rigoureuse, le pays a été fermé aux étrangers jusqu’en 1950 ! Et l’on s’étonne que les maoïstes aient obtenu près de 40 % des suffrages.

Rising Népal, 16 août. Nouveaux chiffres :

« Le Informal Sector Service Center (INSEC) affirme que 394 personnes sont décédées du choléra – Un autre journal annonce 427 morts-

On lit aussi :

« Que le W.F.P, le World Food Programme a livré des lentilles et du riz unhygienic. »

Et :

« Que les pilules pour purifier l’eau sont out-dated. »

Rêvons : les Trop gras nantis de la Terre sous la bannière de leur leader les habitants des U.S.A. épaulés par les J deux O, les Jeunesses obèses de l’Occident dont les françaises, ont décidé de prendre au corps le problème des famines et de la malnutrition qui sévissent dans le Tiers monde. Pour le Népal ce sont les agences françaises de trekking qui vont assurer cette tâche. Elles ont déjà choisi leur slogan :

« Une nourriture durable. »

Le Rising Nepal du 16 août précise en effet qu’il faut deux jours pour cuire le riz et les lentilles fournies par le W.F.P. Les médias français, quant à eux, se demandent s’ils ne pourraient pas écrire quelques articles à la Rabelais sur les Différentes façons de se torcher le cul. Comme les Népalais n’utilisent pas de papier hygiénique mais les doigts de leurs mains, ils utiliseraient les mots équitable et solidaire pour signifier que ce peuple doit se torcher le cul une fois de la main gauche, une fois de la main droite.

MOUSSON, INONDATIONS, GLISSEMENTS DE TERRAINS :

Le Rising Nepal du 18 août 2009 consacre un article aux enfants morts dans la semaine dans des inondations ou des glissements de terrain causés par la mousson.

« In Baïtaïdi : deux morts. » « A Gyapu gaon : deux enfants qui jouaient devant leur maison sont emportés. » « In Maotthari : une fillette de deux ans... » « In Bajura : trois enfants sont emportés... » « A Bhuban BK : un enfant de 9 ans et un enfant de 10 ans sont portés disparus. »

Il n’y a pas que des enfants, des adultes, des familles entières meurent, des maisons sont emportées...!

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RE-SERPENTS AU NEPAL :

Il y en a partout au-dessous d’environ 3200 mètres. Il y en a dans les banlieues de Kathmandu, il y en a dans Kathmandu. Mais les régions les plus peuplées sont les régions du Teraï et quelques collines dans lesquelles règne un climat chaud ou tropical. Le Rising Nepal signale que dans le district de Mahottari, en 15 jours, 25 piqûres ont été signalées. Tous les hôpitaux ou dispensaires ne possèdent pas de snake venom serum. C’est pourquoi on compte de nombreux morts causées par ces morsures.

BALANCES ROMAINES :

Ces curieuses balances qui ont les deux branches du fléau inégales ont-elles été inventées par les Romains ou par les Chinois-Tibétains, pardon les Tibétains-chinois ? Les Sherpas en utilisent qui ont les fléaux en bois. Ils les nomment nia. Les poids sont des cailloux étalonnés recouverts de cuir.

ECLIPSE DE SOLEIL : Depuis plusieurs jours une éclipse de soleil était annoncée par les médias, elle allait se produire le 7 Shravan 2066, soit le 22 juillet 2009. Dans l’ancienne Chine une éclipse apportait des malheurs, la mort d’un empereur ou d’un dignitaire. Dans l’hindouisme ce phénomène est expliqué par les démons Rahu et Kétu qui passent devant le soleil et, ce faisant, polluent la nourriture et l’eau. A Golfutar village où réside la sherpasig, les prescriptions entendues ont été nombreuses. Bahuns, lamas, chamanes, prophètes de quartiers ont averti la population. Citons quelques uns de leurs conseils ou prophéties qui sont parfois en contradiction les uns avec les autres : - Les femmes et les enfants doivent rester enfermés. - Il faut pendant l’éclipse réciter des prières. Se baigner dans des lieux sacrés est conseillé. - Avant l’éclipse il faut jeter toute l’eau qui est dans la maison. Mettre de l’eau propre après l’éclipse. - Il faut tout laver, la maison, la vaisselle, pour chasser la maladie. - Il faut se laver entièrement pour chasser la maladie. - On doit se laver trois fois pendant l’éclipse : au moment où le soleil disparaît, au moment où il fait nuit, au moment où le soleil revient. - Suivant son signe astrologique il ne faut pas regarder l’éclipse parce que : ça porte malheur, parce qu’on devient aveugle. - Si on lit pendant l’éclipse on oublie tout. - Si on lit pendant l’éclipse on retient tout. - Si on ne sait pas quelque chose, si on ne comprend pas quelque chose, si on l’apprend au cours de l’éclipse, on la comprend, on la retient tout de suite. - Pendant l’éclipse : il ne faut pas manger, il ne faut pas boire, il ne faut pas dormir. De plus : - Un gynécologue de l’hôpital Fortis de Dehli déconseille aux femmes devant subir une césarienne de se faire opérer le jour de l’éclipse. - Des astrologues indiens ont prédit que des troubles et des actes de violence se produiraient pendant l’éclipse. Ils seraient causés par des séparatistes Kasmiris, des membres d’Al Quaïda... Un homme politique indien pourrait être tué... L’éclipse a eu lieu. A Golfutar, le ciel étant couvert au moment de l’éclipse, la baisse d’éclairage a été peu perceptible. Ma belle-sœur Ang Phouty s’est levée à 4 heures du matin

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pour aller prier à Bodnath. Evidemment il y avait autour du stupa, beaucoup, beaucoup de fidèles qui circumambulaient. Ses prières ont été efficaces puisque rien n’est arrivé à la Sherpasig...

DE LA SPIRITUALITE DANS LA GEOLOGIE : De shalik ou salik ou salig (image) et Ram (Vichnu), les shalig-Ram sont des fossiles noyés dans des blocs ou des galets de schistes. On en trouve beaucoup dans le lit de la Kali Gandaki et dans les collines autour du Torong la. Les fossiles sont de différents types, certaines empreintes ont des parements dorés. Les hindouistes considèrent que ces pierres sont sacrées. Alors imaginez l’émoi des bahuns et de la population de Sanku (Est de Bodnath) lorsqu’ils ont appris qu’un shaligram de 100 kg avait été trouvé dans le torrent Gadgadé sous Nagarkot. Un nouveau temple va certainement être construit à l’emplacement où a été trouvé cette pierre. Les dévots...

UN DISCOURS EN HINDI ?: Le vice-président de la République du Népal, monsieur Parmanad Jha ( Madesh et membre du parti congress, élu au premier tour) avait prononcé son discours d’investiture en hindi. Il avait été fortement critiqué pour avoir utilisé la langue d’un pays voisin. Fin juillet 2009, la Cour de justice suprême vient de déclarer son discours « inconstitutionnel. » Evidemment, de nombreux mouvements du Teraï ont protesté, le Madeshi Janadhikar Forum et le Teraï Madesh Loktantrik Morcha par exemple, tous ceux qui sont pour l’autonomie ou l’indépendance du Madesh. Imaginez un vice-président alsacien de la République française qui prononcerait son discours d’investiture en Allemand ! Un vice-président natif de Haute Savoie qui prononcerait son discours d’investiture en italien ! Un vice-président pyrénéen qui prononcerait son discours en Espagnol...

NAN : Nan, prononcer nan’. Nombreux sont les trekkeurs qui ont mangé des nan, ces galettes cuites dans un poêle cylindrique : la pâte est appliquée sur la face verticale intérieure du cylindre. Ceux qui veulent en déguster doivent abandonner les restaurants de Thamel ou d’une quelconque zone touristique et aller en manger dans un simple restaurant pour Népalais qui possède un poêle à nan. Miam miam, elles coûtent au maximum 15 roupies pièce.

FIN JUILLET - ECOLOGIE GOUVERNEMENTALE : Août 2009. Un ministère de l’écologie vient d’être créé par le dernier gouvernement népalais dont le premier ministre est monsieur Kumar Nepal (U.M.L.). Ce ministère aura-t-il un budget suffisant pour se payer des papiers à en tête ? Sera-t-il aidé par ses homologues des pays des nantis de la Terre ? Le ministre sera-t-il durable ? Le temps s’emploie à détruire le durable, en politique surtout. En Asie, au Népal plus qu’ailleurs encore. Personnellement je ne vois qu’une chose de durable au Népal, c’est la misère. Les ministres de tous les pays riches s’en foutent, peu d’écologistes la voient. Quant aux bouddhistes occidentaux, patience, ils la combattront lorsque, enfin, ils auront détruit leur égo. La tâche est rude, je ne connais encore aucun bodisattva occidental. Peut être parce que l’égo occidental est indestructible.

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EAU DANS LA CUVETTE DE KATHMANDU : 4 août 2009. Le Rising Nepal annonce que le projet d’eau potable destiné à la cuvette de Kathmandu sera terminé à temps. A temps ! La date n’est pas précisée ! Simple discours démagogique. La rédaction de la constitution patauge, quand sera-t-elle terminée ? Il n’y a pas de majorité des 2 / 3 ! Le peuple népalais à, ces jours-ci, besoin de nouvelles réconfortantes. Rappelons que ce projet a pour corps un barrage sur la haute Mélamchi kola, au-dessus de Thimbu, et un acheminement des eaux par un tunnel de moins de 30 km (26,5 ?) percé dans la colline Shiwapuri. Sortie vers Sundarijal ? Côté Mélamchi, la route d’accès, les ponts sont terminés depuis longtemps. Ce projet initialement financé par des pays du Nord de l’Europe avait été arrêté pour cause de corruption : un Premier ministre avait été impliqué. S’il se réalise, une fois l’eau acheminée aux portes de Kathmandu, il faudra établir un réseau de canalisations urbaines, collectives et habitations, capables de résister aux pressions résultant des différences de niveau. Ces canalisations desserviraient les habitations de Kathmandu et des villages de la cuvette. Question bête : l’Europe va-t-elle participer aux débours ?

DEMOGRAPHIE. CROISSANCE URBAINE : Combien d’habitants compte aujourd’hui le Népal ? Sans doute 30 millions, peut-être plus. L’accroissement de la population est partout visible. Elle varie suivant les régions de 1,3 à 2,8 %, mais dans Kathmandu elle est de 4 %. Si, comme le signalent certains auteurs, démocratie et diminution des naissances sont liées, le Népal n’est pas encore entré sur le chemin qui mène à cette démocratie. La télévision annonce que le gouvernement a déclaré que chaque famille devrait avoir deux enfants au maximum. Mesure coercitive, les enfants en surnombre n’auront pas de cartes d’identité ! Signalons que de très nombreux Népalais (enfants de filles mères, enfants de pères non Népalais, immigrés... vivent aujourd’hui sans carte d’identité.). Sans carte d’identité ils n’ont pas le droit de voter. Sans carte d’identité ils n’ont pas de passeport, n’ayant pas de passeport ils ne peuvent pas sortir du Népal... Kathmandu, continue de croître. On voit maintenant se multiplier les immeubles de plus de 6 étages. Les banlieues grandissent à vue d’œil. La cuvette comptera, sans doute bientôt, plus de 3 millions d’habitants ! La richesse de certains augmente. Le nombre de motos qui étaient le moyen de locomotion des cadres, des commerçants aisés, des artisans, des entrepreneurs, des membres de professions libérales semble diminuer. Simple impression due au fait que les voitures sont de plus en plus nombreuses ? Des petites voitures mais aussi des confortables berlines, sans parler des énormes 4 X 4 qui coûtent plus de 1.500 smic népalais. La circulation ne s’améliore pas, le code de la route (contrairement à ce que j’ai écrit il y a un code de la route) n’est respecté que par quelques occidentaux.

ECOLOGIE ET NEPAL :

- Avant de lire ce qui suit, le lecteur doit consulter le titre : Misères en France et au Népal paru dans Nepal Sherpa Sig volume n° 7. Le lecteur qui resterait sceptique ou indifférent à ce qui y est écrit ne retirera rien de la lecture du présent texte. - Sur l’utilisation des mots Tiers monde se reporter à ce même titre.

LA MISERE QUI TUE : Bien que je sois un fervent défenseur de l’écologie, je continue d’en critiquer certains aspects et c’est pourquoi ce texte sera pour beaucoup d’écologistes un texte de contestation. Les plus sérieuses critiques que je formule se rapportent : - à l’application sans nuances de l’écologie occidentale aux pays du Tiers monde. - à l’oubli que la lutte contre la misère, la misère résiduelle dans les pays, occidentaux, l’intense et énorme misère, la misère qui tue, dans les pays du Tiers monde, est la première et la plus importante des luttes que les nantis de la Terre, les Occidentaux, c'est-à-dire nous, devons livrer. L’Occident est riche, trop riche, le Tiers monde est très pauvre, trop pauvre. La richesse de quelques dizaines de millions d’habitants du Tiers monde permet d’élever le P.I.B. de leur pays mais elle laisse la misère de milliards de personnes en l’état. J’habite un pays du Tiers monde, le Népal, qui est le pays le plus pauvre de l’Asie. Ce pays m’a appris que la misère du Tiers monde était une chose indécente, immorale, qu’elle était insupportable aux personnes qui ont du cœur. C’est pourquoi l’écologie à l’Occidentale ne lui est pas intégralement applicable. Le Népal m’a appris cela.

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GENERALITES SUR L’ECOLOGIE : L’écologie est une forme de pensée critique et constructive qui concerne l’ensemble des habitants de la terre. Elle est connue de tous les habitants des pays riches, les nantis de la Terre. Signe d’indéniable notoriété, l’apocope écolo est devenue d’usage courant. L’écologie n’a rien d’une religion qui promet aux hommes des au-delà enchantés, elle ne présente pas un programme politique qui garantit à ces hommes une amélioration immédiate de leurs conditions de vie ou des lendemains qui chantent. Son programme de lutte se limite à la défense des êtres qui peuplent la planète et des biotopes y compris le biotope humain. Vaste programme tout de même ! Il arrive qu’un écologiste ne soit animé que par le désir de contredire une personne ayant des idées contraires aux siennes ou de critiquer des pratiques qui le choquent, l’écologiste anti-chasseur par exemple. Un autre peut être animé par des motivations purement égoïstes : Ce lieu sauvage que je fréquente depuis des décennies va être pollué par des constructions. Mais le plus souvent l’écologiste est un être animé par des motivations plus élevées : Je ne puis supporter de voir dégrader un environnement, tuer des animaux, et même par des inspirations purement altruistes : On ne peut pas laisser à nos enfants une Terre dégradée... Le mouvement écologistes est né évidemment pour défendre la Terre et le monde vivant qu’elle porte mais aussi parce que de nombreuses personnes ne reconnaissaient plus aucun groupement au sein desquels elles pouvaient satisfaire le besoin de contradiction, de combat, qui est en tout individu, les partis de gauche, contestataires par essence, ayant failli. Comme tout homme non misanthrope, l’écologiste s’intègre à des associations dans lesquelles, les discordes étant limitées à des points de détails, il apprécie le sentiment d’harmonie né de l’unité de pensées de ses membres. Ce sentiment d’harmonie étant souvent conforté par des motifs de rejet, parfois de haine. Rejet ou haine du chasseur, du pollueur, du destructeur, du promoteur immobilier, de l’aménageur en tout genre, de l’industriel sans scrupule... De plus, ces associations inculquent à leurs membres, un savoir, un vocabulaire, un discours, des chiffres et des valeurs. Choses qui sont autant d’arguments pour les polémiques auxquelles ces personnes sont confrontées au cours des controverses qu’elles ont à livrer avec leurs opposants. Quelques mots sur moi qui écrit ces lignes. Je suis loin d’être un pur héros de la protection de la nature, je traîne un lourd passé. Je me suis longtemps gaussé de l’écologie, j’ai même écrit des textes moqueurs sur elle. Je critique encore aujourd’hui le tropisme de certaines positions ou pire cette sorte d’autisme qui conduit l’écologiste à vouloir intégrer telle quelle l’écologie occidentale dans les pays du Tiers monde. J’en critique encore d’autres formes que je formule plus loin. Au cours de ma carrière d’ingénieur conseil j’ai calculé de nombreuses constructions en montagne, le génie civil de nombreux engins de remontées mécaniques... Tâche indélébile sur ma pureté, j’ai, pendant de nombreuses années, chassé le chamois ! D’abord en chasseur libre dans la haute montagne de Villar d’Arène, Hautes Alpes, puis en chasseur soumis à un règlement très sévère dans le Parc national des Ecrins. Malgré ce passé que je ne renie pas, que je ne juge pas condamnable -j’ai passé au cours de mes actions de chasse parmi les plus grandes heures de ma vie de montagnard- je crois profondément en la nécessité et en la force de l’écologie. Je pense que si parfois l’écologiste pêche par impulsivité : engouement pour une technique nouvelle, par légèreté : méconnaissance de réalités scientifiques, économiques, politiques, par naïveté ou par étroitesse de vue : écologie placée au premier rang des préoccupations sociales et économiques des habitants de la Terre, elle reste une opinion estimable qui peut constituer une des assises de la profonde transformation dont notre société a besoin. Car l’écologie est une des seules forces vraiment contestataire de notre pays. En

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luttant pour la protection de la nature, elle participe à la lutte contre la pensée unique et l’inhumain mondialisme des affaires. C’est pourquoi, si on élimine ses formules naïves, dogmatiques, brouillonnes, exagérées, ses exigences irréalisables, il y a dans la pensée écologique une indéniable grandeur sociale et politique. Je développe cela plus loin.

LES NANTIS DE LA TERRE. Ce texte s’adresse aux écologistes Européens, les écologistes des U.S.A., du Canada et ceux de quelques pays riches d’Asie : le Japon, l’Australie, la Corée du sud, la Nouvelle Zélande.... tous nommés dans ce texte : les Occidentaux ou les nantis de la Terre. Il en décevra beaucoup. En particulier il décevra ceux qui, au vu du titre, s’attendent à lire une analyse et des prescriptions se rapportant à la protection de la seule nature népalaise, à la propreté des sites touristiques népalais, hautes montagnes et ses camps de base compris. Il décevra aussi l’écologiste occidental qui vient passer quelques semaines au Népal et qui croit que le problème écologique est la première des préoccupations des habitants de ce pays. APRES LECTURE DE MISERES COMPAREES FRANCE NEPAL. Rappel I. Les habitants du Népal sont pauvres. Le Népal est le pays le plus pauvre de l’Asie, il est plus pauvre que le Beng-lha Desh, pays symbole de la misère en Asie. Comme les habitants de tous les pays pauvres de la terre, les Népalais sont indifférents au futur de l’humanité, leur préoccupation majeure est de résoudre les problèmes de subsistance quotidiens auxquels ils sont confrontés. Comment des personnes : - qui vivent dans une seule pièce dont le sol est de terre battue, une pièce souvent sans eau et sans électricité, - qui mangent le même plat unique aux trois repas de la journée, - qui ne connaissent que des remèdes de bonnes femmes, des soins à base d’incantations, d’amulettes, de prières, de médicaments moyenâgeux, prodigués par les hommes d’église, amchis-lamas bouddhistes ou bahuns hindouistes, ou les soins que procurent les contorsions grotesques de chamanes -lhawas, jancrits..., - qui sont illettrées : pourcentage supérieur à 50 %, - pères et mères de famille dont les enfants travaillent, par nécessité dès leur plus jeune âge, - qui ont une espérance de vie de (Harka Gurung), 55 ans, 25 ans de moins que la nôtre ! Pourraient-ils se préoccuper des problèmes que connaîtra l’humanité dans quelques décennies ? Rappel II. Le Népal n’est pas dans Thamel, dans Lake Side, dans les lieux et les régions touristiques : Swayambunath, Bodnath, Pashupatinath, le Khumbu, le massif des Annapurna... Ce texte n’est pas destiné aux écologistes théoriciens, aux écologistes extrémistes, aux écologistes intégristes, l’extrémisme, l’intégrisme sous toutes leurs formes sont des métaux trop durs pour que j’espère les rayer. Il s’adresse aux écologistes de bonne volonté, aux écologistes qui ont le sens de la souffrance de l’homme, le sens de l’humain. Il s’adresse aux nantis de la Terre qui ne sont pas indifférents à la misère de l’homme, de la femme, de l’enfant, telle qu’elle se présente aujourd’hui encore dans le Tiers monde, donc au Népal. Il est écrit pour les nantis de la Terre de bonne volonté qui ne se satisfont pas de verbiage, de phrases, de mots à la mode. Aujourd’hui : durable, équitable, solidaire ! Demain les bavards en trouveront d’autres ! Des mots qui ne sont là que pour donner bonne conscience à ceux qui

les prononcent, mais qui, au regard de la souffrance des hommes, sont vides de sens et sont même indécents. Il n’est pas non plus destiné à ceux qui, revenant de trekker ou de visiter le Népal, s’en reviennent chez eux tels qu’ils étaient au moment de leur départ.

PROTEGER NOTRE TERRE - LA CHASSE : Il serait absurde de prétendre que l’écologie n’est pas fondamentalement nécessaire. Je vais pour démontrer son utilité citer un exemple personnel dans une spécialité que je connais bien. J’ai dit plus haut que j’avais chassé le chamois dans le massif des Ecrins. J’étais avec quelques citadins intégré aux chasseurs du village de Villar d’Arène. J’ai donc pratiqué une chasse banale (hors les traques fort peu sportives) qui consistait à tirer sur un animal puis à aller constater le type de bête qu’on avait abattu. J’ai ainsi pu me rendre compte du résultat d’un tel type de chasse : tous les ans la diminution du nombre de chamois était sensible. Pour terminer il ne restait plus sur le territoire que quelques bêtes d’une sauvagerie extrême. Heureusement, quelques années après sa création, le Parc des Ecrins a accepté qu’une expérience de plan de chasse qualitatif et quantitatif soit tentée. J’ai alors pu pratiquer une chasse sélective très rigoureuse. Je l’affirme : sans contraintes, le chasseur extermine tout. L’expérience de Villar d’Arène est-elle possible ailleurs ? Je réponds : exceptionnellement. Nous surnommions Henri Meunier, la personne qui a élaboré ce plan de chasse et l’a dirigé pendant de nombreuses années, l’Ayatolah. Tout est dans ce qualificatif. Il faut, pour imposer une discipline à des Gaulois, à des Latins (braconniers et resquilleurs dans l’âme), un être hors du commun possédant une puissante personnalité, un caractère fort, un être s’appuyant sur un programme audacieux. Il faut un être capable de placer l’intransigeance au-dessus de tout. De plus le territoire de Villar d’Arène est facile à surveiller, si on néglige le massif des Trois Evêchés, rive droite de la Romanche, il ne possède qu’une entrée sortie : le lieu dit La gravière. Le parfait contrôle des chasseurs y est donc possible. C’est pourquoi j’affirme que le droit de chasse pour tous qui, au temps de la révolution française a été une mesure logique et démocratique, doit être, de nos jours, totalement supprimée. La chasse ne reprendrait qu’une fois écoulé le temps nécessaire pour laisser les territoires se repeupler jusqu’à saturation. Les territoires c'est-à-dire la totalité des biotopes, la notion de parcs et réserves, lieux de concentration maximale d’animaux, la périphérie étant vide, est aberrante. Ne pourrait alors devenir chasseur qu’un individu ayant longuement apprit, longtemps travaillé sur un biotope et un type d’animal particulier. L’argent ne pouvant être un critère de qualification, les épreuves pourraient consister en la rédaction d’un mémoire établi par l’aspirant chasseur qui serait noté par des scientifiques, et dans de longs et sévères tests pratiques sur le terrain jugés par des gardes de chasse nationaux. Les actions de chasse devraient alors être conduites dans le cadre de textes législatifs extrêmement stricts. La sanction étant évidemment l’interdiction de chasser à vie.

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Cet exemple traite de la chasse mais d’autres exemples sont faciles à trouver dans toutes les strates de la protection des biotopes : plaines, moyenne montagne, haute montagne, mer et littoraux marins... Y compris le biotope par excellence de l’animal humain, la cité. La protection de la nature est donc une chose absolument nécessaire et les écologistes qui s’en font les porte-parole sont à encourager avec force.

MALTHUSIANISME OU LA POLLUTION PAR LE NOMBRE : Les prédictions de Malthus se révèlent justes, non pas parce qu’il prétendait que la terre était incapable de nourrir un trop grand nombre d’individus, mais pour d’autres raisons. La première, parce que les hommes ne sont pas capables de répartir entre eux ce que produit la Terre. L’humanité est composée d’une minorité trop riche et d’une majorité trop pauvre, d’une minorité trop bien nourrie et d’une majorité soumise à des carences alimentaires, ou sous alimentée ou soumise à des famines. Il y a sur Terre des hommes et des enfants qui ont des problèmes d’obésité : de nombreux habitants des U.S.A., des enfants de France... et, dans le Tiers monde, des hommes et des enfants qui meurent de faim. La deuxième parce que le nombre salit, pollue, dégrade, détruit, tue. Grand nombre égale grande consommation, grande consommation conduit à une forte pollution. Les écologistes parlent d’industriels, de chasseurs, de promoteurs immobiliers... comme étant les principaux destructeurs de la nature, mais tous ces gens sont en nombre proportionnel à la population. La surpopulation a, de plus, des effets directs très négatifs sur la nature en général. Nous ne sommes plus au temps de Samivel, le peintre écrivain de montagne, qui faisait figurer sur ses dessins une boite de conserve de sardines. La boîte était alors un signe sympathique du rare passage de l’homme dans des lieux sauvages. Si on parle production de carbone, si on parle destruction de la flore et de la faune, si on parle destruction par les industriels, les chasseurs, les pêcheurs, si on parle dimension exagérée du parc automobile, des problèmes de circulation... on n’insiste jamais suffisamment sur l’influence du nombre. Cet argument reste, à ma connaissance, curieusement peu exploité par les écologistes. Quel programme écologique dénonce avec force les prétendus désirs d’un des dieux de la Terre, formulés par des prélats qui imposent à leurs fidèles de refuser tout moyen de contraception ? Voilà donc remise au goût du jour, mais sous une autre forme, la théorie de Malthus.

L’ECOLOGIE DU REVEUR. L’écologiste fait parfois fausse route. C’est le cas lorsque, le plus sérieusement du monde, il demande la fin de l’utilisation des énergies fossiles et préconise l’utilisation intensive et immédiate des énergies renouvelables. Il est évident que les énergies fossiles seront pour de nombreuses années encore celles qu’utiliseront les habitants de la Terre. Les habitants de nombreux pays du Tiers monde (Chine et Inde comprise), eux, devant, et pour longtemps encore, se contenter d’utiliser le charbon ou le bois. Le solaire qui ne fonctionne que quand il y a du soleil, les éoliennes qui ne fonctionnent que quand il y a du vent, s’ils ne sont pas pour autant à abandonner, tout est bon pour économiser les énergies fossiles et limiter leur utilisation, ne peuvent apporter que des compléments d’énergie. En effet ces deux sources de production d’électricité doivent obligatoirement être doublées par des centrales thermiques. Un long stockage de grandes quantités d’énergie électrique n’étant pas encore possible, les utilisateurs n’apprécient pas de n’avoir, chez eux ou dans leurs lieux de travail, de l’électricité que lorsque le soleil brille ou que le vent souffle. L’utilisation généralisée de biocarburants quant à elle, ne peut être préconisée que dans des pays possédant un surplus de terres agricoles (le Brésil est le pays le plus souvent cité), mais sont-ils nombreux sur terre ? En tout cas ce n’est pas le cas des pays européens. L’utilisation

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généralisée du biocarburant dans nos pays reste donc du domaine expérimental, du domaine de la propagande politique ou de celui de l’utopie. L’utilisation de gaz dégagé par les excréments pour la cuisson des aliments d’une famille est par contre efficace, mais cette solution n’est possible que pour une ferme possédant des animaux d’élevage. Ce procédé ne peut donc pas être généralisé aux pays où le nombre de citadins est très élevé. Dans les pays occidentaux où le pourcentage de citadins atteint 80%, la production d’énergie par gaz de fermentation s’apparente au rouet de Gandhi pour résoudre les problèmes de l’Inde.!

L’HYDRAULIQUE : Voilà un mode de production de kilowatts qui soulève peu de critiques. Pourtant les conséquences de la rupture d’un barrage sont toujours très graves et l’impact d’un barrage sur l’écosystème est toujours important. Lequel d’entre les personnes de ma génération a oublié la rupture du barrage de Malpasset conçu pourtant par un de nos plus brillants ingénieurs ? L’effondrement de ce barrage a été causé par la dislocation de son appui rive gauche. Existe-t-il en France des possibilités de construction de nouveaux barrages ? Quelle est la puissance que dégagent les centrales à fil d’eau ? Quel apport offrirait la multiplication de mini turbines en montagne et en pays de collines ? Combien de villages, de hameaux, de maisons proches d’un petit torrent pourraient être autonomes ? Quelle serait l’attitude du puissant trust Electricité de France si cette solution se généralisait ? Dans l’état actuel des choses, la production hydraulique, qui semble avoir atteint en France sa puissance maximale, jouera demain au Népal un rôle prépondérant. Nous en reparlerons.

LE RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE : Le réchauffement de notre planète est indéniable, les alpinistes sont bien placés pour le constater : régression des langues glaciaires, faces glaciaires et couloirs de glace dévoilant le rocher... Ce réchauffement est donc logiquement devenu le cheval de bataille de tous les écologistes. Il a transformé leurs feux de contestation traditionnels en un immense brasier. Il a insufflé à ce mouvement une prodigieuse croissance, un incroyable rayonnement. La peur engendrée est même, pour certains, devenue une véritable psychose. Réchauffement dû à des erreurs ou à des excès humains ou à un simple dérèglement climatique je ne suis pas qualifié pour le dire. J’avoue pourtant que je ne suis pas insensible aux propos et aux écrits de quelques scientifiques de renom qui sourient lorsqu’on parle de ce phénomène, ou aux arguments de ceux qui disent qu’un refroidissement de la planète aurait des conséquences bien plus graves. Les affirmations de Claude Allègre qui n’est quand même pas un simple journaliste d’information, ne sont pas à négliger. Il parle lui de « changement climatique, de chaos climatique. » Il expose, en géophysicien et non en néophyte que la passion inspire, que la montée des eaux de la mer n’est pas généralisée. Madame Anny Cazenave du Laboratoire de géophysique et d’océanographie spatiale n’est pas influencée par le subjectif quand elle écrit : « Nous ne savons pas encore si l’emballement que nous observons depuis quelques années est un phénomène transitoire, voué à cesser dans quelques années, ou si, au contraire, il est représentatif d’une tendance à long terme. »

La lecture d’un vieux Que sais-je : La climatologie, de Pierre Pagney, 1985, m’a aussi troublé. Je cite un passage : « Les Climats du globe, un état d’équilibre. La mosaïque climatique du globe est un compromis entre facteurs zonaux et azonaux. Comme ces facteurs sont variables à l’échelle géologique et, pour certains d’entre eux à l’échelle historique, on aboutit à l’idée que le canevas climatique n’est qu’un état d’équilibre. Il suffit que l’un ou plusieurs des facteurs se modifie pour que se modifie le schéma zonal (époque glaciaire) ou encore les dispositions azonales sur certaines longitudes. En ce sens il est possible de souligner certaines modifications du climat dans les pays qui bordent l’Atlantique Nord (et en particulier en Europe et aux hautes latitudes polaires) ; c’est d’ailleurs là que la densité humaine a permis des observations à caractère historique. De l’an 1000 à 1250 ap. J.-C., les hommes semblent avoir connu un climat doux et relativement sec. Du milieu du XIIIe siècle jusqu’au début du XVe, il est apparu beaucoup plus perturbé (pluies et écarts thermiques). De 1400 à 1600, le temps se stabilise et se refroidit. Mais c’est de 1600 à 1850 que les pays bordant l’Atlantique nord connaissent le ‘’ Petit âge glaciaire ‘’ ; les glaciers de montagne de nos latitudes tendent alors à déborder vers les plaines. Puis, de 1850 à 1940 ou 1950 c’est le réchauffement. Les glaciers alpins régressent, le glacier du Rhône par exemple. Cette phase de réchauffement ne se présente pas de la même façon partout ; en Laponie elle est plus marquée de 1930 à 1950 que de 1900 à 1930. En Norvège, l’accroissement thermique est lent avant 1917, accéléré dès ce moment, et jusqu’en 1922... Il semble que le réchauffement de la première moitié du XXe siècle ait été assez général... Les sociétés humaines ont vécu, à tous les âges, au rythme des variations climatiques (les hommes étaient sur Terre au moment des glaciations)... Que l’homme puisse s’attendre à de nouvelles modifications, c’est vraisemblable... » Voilà qui irrigue les propos de Claude Allègre, mais Pierre Pagney ajoute : « Mais en dehors même de la seule participation de la nature, il y a sa propre intervention... involontaire (mobilisation dans l’atmosphère des produits de la pollution, modifiant les conditions radiatives). Le problème, en tout cas, est posé. Il est certains que si la nature représente le moteur le plus susceptible de susciter des changements de climat, l’homme est aussi capable de jouer un rôle... » Voilà qui apporte de l’eau au moulin des écologistes.

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MEDIAS, NOTABLES, POLITIQUES : Personnellement, je me méfie de la sinistrose mondiale et plus encore de la sinistrose gauloise. Qu’un Français jette un mot, un propos pessimiste et voilà soixante millions de Français qui entonnent en chœur des chants de fin du monde, des chants de morts. Je l’ai écrit, je le rappelle, que le catastrophisme était déjà présent à l’époque des Gaulois qui craignaient que le ciel ne leur tombe sur la tête. Rabelais se moquait de ces moutons de Panurge qui suivent en bêlant la brebis de tête et se jettent à l’eau. Les Gaulois de ma génération prétendaient que c’était la bombe atomique qui déréglait le temps, car il y a quelques 50 ans le problème du temps se posait déjà. Au moment de l’intense désertification des campagnes les alpinistes se mirent à gémir : « L’herbe n’est plus fauchée, les avalanches sont de plus en plus nombreuses, puissantes, c’est la fin des villages... » Et ce phénomène de sinistrose est de nos jours amplifié par les médias -un bonjour à la vache folle, un salut à la grippe aviaire- Ces médias, qui n’ont aucune formation scientifique sérieuse, profitent de leur état d’uniques rapporteurs éducateurs pour rabâcher, noircir le tableau. Leur pessimisme est d’ailleurs quelque peu désordonné et il est souvent ridicule. Mais les Gaulois ne sont pas les seuls, lisez, relevé dans un journal anglophone : « Au Groenland des milliers de requins, des great white de sept mètres de long, sont pris dans les filets des pêcheurs. La chair de ces requins n’est pas comestible. L’Artic Technology Centre de Sisimiut -côte Est du Groenland- a vérifié que la graisse de ces poissons pourrait produire du biogaz. » Dans un quotidien népalais : « Bijaya Poudel, un résident de Takam –Myagdi- a surpris les habitants de son village en produisant de l’électricité à partir des bananiers... Et, ce n’est pas un trait d’humour, ces journaux présentent cela comme une mesure pouvant participer à la diminution de l’effet de serre! Humour anal : et pourquoi pas les pets de l’homme captés pour remplir des briquets rechargeables ! En parlant encore d’humour, glacial celui-là, on lit que : « Les glaces du Groenland, en se retirant, vont rendre exploitables des masses énormes de pétrole. » A quelque chose, malheur est bon. Voici un journaliste qui s’érige en combattant, il écrit un pamphlet sous le titre : « Il est temps d’agir. » Qu’est-il ? Il est le simple rédacteur d’une revue de sport ! Tel journaliste présentateur de T.F.1, possède une grande audience, il se place en Héraut de l’écologie, parle de la fin des ressources pétrolières, crie qu’il est temps : « De faire jaillir de nouvelles filières technologiques. » Comme si toutes les sociétés technico-commerciales de la Terre étaient liées à des pétroliers ou à E.D.F. ! Comme si les Universitaires scientifiques n’existaient pas, comme si de nombreux industriels ne recherchaient pas, pour les exploiter à des fins commerciales, de nouvelles technologies. On lit encore :

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« Le manifeste de l’Express pour préserver la planète. » Un titre du Nouvel obs : « Alerte mondiale. » Un journaliste parle : « De fin du monde. » ... Le pessimisme gaulois se contente de bien peu pour amplifier un problème, le dénaturer. Et ces Gaulois geignent et exigent. Que de brouillons, que de chiffres incertains, contradictoires, ridicules ! « 15 à 30 % des animaux auront disparus en 2050 en raison du réchauffement planétaire. » « La température va s’élever de 1 degré par an. » Nota : dans 100 ans (c'est-à-dire demain) l’ébullition ! Les enfants de nos enfants cuits à la vapeur ! « La température va s’élever de 4 ou 5 degrés en 10 ans. » 40 à 50 degrés dans 100 ans, les enfants de nos enfants cuits au bain-marie ! « Cinq degrés d’élévation de température c’est pour demain. » La mer va monter : « De 3mm par an. » « De 3,3 cm dans 10 ans. » « De 2 cm 5 cm dans 10 ans. » « De 28 à 43 cm en 2100. » Au temps de la guerre froide il y a eu des zozos qui se sont fait construire des abris anti-atomiques, si ces discours continuent d’autres zozos vont, aujourd’hui, se faire construire des arches de Noé... Ces personnes qui devraient indiquer que l’importance de l’écologie n’est pas la même en pays de nantis : les pays d’Occident et en pays de misère : le Tiers monde ! Au nom de l’écologie, combien d’articles, combien de paroles stupides, répréhensibles, immorales, ont été écrits ? Je me contente d’en citer quelques uns : Un responsable de l’ONU appelle : « A une croissance économique mondiale verte. » De l’AFP. « Le responsable de l’action contre le réchauffement climatique aux Nations unies a invité... les dirigeants mondiaux à saisir l’occasion de la crise financière pour rebâtir une économie s’appuyant sur la défense de l’environnement... »

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Il a ajouté : « C’est une chance de promouvoir une croissance économique mondiale verte et de rebâtir un système financier, de telle sorte qu’il soutienne une croissance durable. » Durable ! Un durable vert. Pourquoi pas, un jobard peint en vert ! Tel rédacteur en chef d’un grand hebdomadaire: « La crise actuelle que nous traversons est en fait une chance formidable de changer de paradigme et d’allouer beaucoup plus de ressources à l’environnement. 1929 avait donné naissance à l’Etat-providence moderne ; 2008 doit déboucher sur l’Etat écolo moderne » Sale type ! Et que continuent de crever, de souffrir, de vivre en sous-hommes qu’ils sont les pauvres cons de misérables qui vivent sur la Terre et se comptent en milliards. Autres propos, autres écrits, autres images. Le phénomène physique entraîne un problème humain : « Il faudra déplacer 10 millions de demandeurs d’asile pour motifs écologiques. » « L’Europe devra accueillir 30 millions d’Africains. » Ouille ! La politique sur l’immigration de monsieur le Président de la République Sarkozy va être bousculée ! « 80 % des habitants de la planète vont être éradiqués à la fin du siècle. » Voilà une touche d’espoir. Calcul : les hommes sur la terre ne seront donc plus que 1,2 milliards ! Ils pourront polluer à tout va, la mer étant à leur porte ils pourront pratiquer les sports de voile. Combien d’entreprises de constructions navales verront le jour ? Une évidence, le déluge qui doit anéantir l’humanité pécheresse est à venir, Noé n’a pas existé, Noé est à venir. Combien de fois la télévision nous a-t-elle montré des images de l’Inlandsis groenlandais s’effondrant dans la mer ? Supercherie ? Non. Catastrophisme ? Oui. Certains de ces glaciers avancent de un mètre par heure ! Un caméraman n’a donc pas à attendre longtemps pour filmer une de ces chutes et rapporter des images qui font frissonner les spectateurs. Il faut toujours garder en tête que les journalistes caressent leurs lecteurs dans le sens du poil de leurs croyances et tant pis si celles-ci sont ridicules ou mal formulées, c’est une nécessité commerciale pour leurs journaux ! Au regard de la misère, quelle honte dans ces articles de médias ou dans ces propos de notables qui oublient, et se faisant se moquent des pauvres de la terre ! Le politique est présent dans l’écologie, évidemment. Tous les partis tentent de séduire les écolos, de prélever le maximum de voix vertes et c’est pourquoi leurs membres se ruent marteau piqueur en main sur le filon écologique. Il y a bien entendu des écolos de droite et des écolos de gauche. Bien que défendant la même cause, ils ne sont pas d’accord sur tout. Un écolo qui a des amitiés à droite allume des contre feux pour lutter contre les feux envahissants des écolos de gauche, il fait signer par le président de la République un Pacte écologique. Un écolo de gauche jette à un écolo de droite :

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« Ce n’est pas en économisant l’eau pour me laver les dents que je vais résoudre les problèmes d’eau sur la terre. » Le Protocole de Kyoto est un merveilleux exemple de l’utilisation de l’écologie par les politiques. « Les quinze ministres de l’environnement de l’U.E. ont signé un protocole dans lequel ils s’engagent à diminuer leurs émissions a effet de serre. » Dans la coulisse a dû retentir un immense rire. Leurs émissions à effet de serre ! Les salauds, ils pourraient se retenir ! Ils s’engagent ! Des politiques qui s’engagent, on sait ce que cela signifie. Déclaration dilatoire, déclaration mensongère, les politiques savent qu’ils ne feront rien ou presque. Cette déclaration fait penser à celles qui suivent les réunions des huit grands de ce monde quand ils se réunissent pour parler business et qu’ils concluent chaque fois à la nécessité de réduire la misère du Tiers monde. On a vu monsieur Chirac patronner une Conférence au cours de laquelle il a proposé la création d’une ONUE, une organisation des nations unies pour l’environnement. On l’a entendu affirmer : « Il faut réunir une conférence internationale pour mettre en place une Gouvernance écologique internationale. » Ah ! Que le mot gouvernance est beau ! Plus belle encore la phrase : « Il faut que l’O.N.U. adopte une déclaration universelle des droits et des devoirs environnementaux. » « Déclaration des Droits » ça sonne bien aux oreilles françaises. C’est à cause de ces mots que les Français qui se prennent depuis 220 ans pour le sel révolutionnaire de la Terre sont devenus les plus mous parmi les plus mous des réformistes de l’Europe. Mais monsieur Chirac a ajouté, et le mot révolution, semblable à un juron dans la bouche d’un curé, a longtemps résonné : « Le temps est à la révolution. La révolution des consciences, la révolution de l’économie, la révolution de l’action politique... La nature souffre... Nous sommes au seuil de l’irréversible... Il faut une révolution de l’économie... une transformation radicale de nos modes de vie et de consommation. » La nature souffre ! Et les misérables du Tiers monde et mes amis népalais qui meurent de calamités et de privations, ils ne souffrent pas ? Lorsqu’il a prononcé ces mots, monsieur Chirac était au pouvoir depuis combien d’années ? Il aurait pu cent fois intervenir directement pour au moins amorcer une modification de la politique de son pays ! Humour noir : au sujet de la consommation exagérée, je vais demander à mes amis népalais qui vivent en dessous du seuil de pauvreté de modifier leur façon de vivre. Mais pourquoi monsieur Chirac n’est-il pas allé plus loin et n’a-t-il pas parlé de la fin du capitalisme pollueur, de la suppression ou du moins de l’atténuation –par des lois et non par une révolution- du mondialisme du fric, et mieux encore de la création d’un nouveau R.M.I. un Revenu minimum international ? Un monsieur Chirac écologiste marxisant voilà une dizaine d’articles assurés pour le Canard Enchaîné. Monsieur le président de la République Sarkozy et son équipe, plus adroitement, composent. Ils introduisent dans leurs discours les mots à la mode, parlent de développement durable, biaisent avec le présentateur écologiste en état de grande colère qui utilise le même ton que celui qu’il a pour présenter ses émissions qui navrent les spécialistes. Les socialistes, eux, ne sont pas en reste, mais ils considèrent les écologistes comme des cousins en

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opposition. En membres d’un parti puissant à l’aise dans une économie de marché, ils se contentent de leur tendre une main molle et condescendante. Mais au-dessus de tous est le politique qui mérite de porter le maillot jaune d’un vert le plus éclatant, j’ai nommé Al Gore Cet ancien vice-président des E.U. n’est pas un minable européen, il a obtenu pour un documentaire sur l’écologie, un prix Nobel. Un prix Nobel, merde, ce n’est pas rien. Pourtant ce champion poids lourd de l’écologie n’a pas honte lorsqu’il s’écrie à propos de l’Amazonie : « L’homme est responsable de la transformation des forêts, ces aspirateurs naturels de dioxyde de carbone, en de gigantesques émetteurs de ce gaz polluant. » Amusant pour qui établit un parallèle entre la puissance et le taux d’émission de CO2 des E.U. et du Brésil, Al Gore devrait d’ailleurs lire le discours qu’a prononcé Cristovam Buarqué ministre de l’éducation nationale brésilienne devant des étudiants écolos américains pour justifier la politique forestière du Brésil -Voir Nepal Sherpa Sig volume n° 1- Amusant aussi pour qui sait ce que sont devenues les forêts d’Europe... Al Gore écrit aussi ces paroles qui seraient qualifiées de naïves si le contexte n’était pas ce qu’il est et si c’était un homme ordinaire n’ayant aucun rôle politique important qui les prononçait : « Il y a deux ans, j’ai décidé de vivre sans produire de dioxyde de carbone. Ma famille et moi-même faisons tout ce qui est en notre mesure pour produire aussi peu de CO2 que nous pouvons. Nous possédons des voitures hybrides, nous employons l’énergie de la biomasse, nous consommons aussi peu d’eau chaude que possible et nous éteignons tous nos appareils électriques lorsqu’ils ne sont pas utilisés. Bien entendu je continue de prendre l’avion. Mais je pense que le dioxyde de carbone que j’émets lors de mes déplacements est compensé par les efforts que je fournis à défendre cette cause. » Parenthèse amusante que j’aurais pu placer sous le titre Polissonneries : tous ces politiques sont les mêmes, les efforts qu’ils fournissent leur font émettre des gaz renforçant l’effet de serre ? Mais, trêve de sourires jaunes, il n’est pas le seul à jouer la partition écologique. Tiens mes amis Népalais, eux jouent le jeu sans le savoir, par exemple quand ils se torchent le cul avec les doigts. On pourrait penser qu’ils le font parce qu’ils ne peuvent pas se payer du papier hygiénique ou parce qu’on ne trouve pas ce genre de papier dans leur village, et bien non, ils le font pour ne pas polluer la nature. Et personne ne parle d’eux ! Pourquoi l’ensemble d’un peuple n’obtient-il jamais un prix Nobel ? Quoiqu’il en soit, en bon politique qu’il est, Al Gore oublie de signaler qu’avec l’énergie utilisée dans sa villa on pourrait éclairer un village du Tiers monde.

L’ECOLOGIE, LA GRANDE ARNAQUE : Vient d’être écrit (2007) par Christian Gérondeau et publié par Albin Michel un livre Ecologie, la grande arnaque qui critique les écologistes, du moins qui combat certaines affirmations de ces écologistes. En bon ingénieur Christian Gérondeau refuse le subjectif et choisit de lutter en utilisant le mode scientifique et le chiffre. Il est peut-être possible de contrer certaines de ses affirmations mais un esprit honnête sera convaincu par de nombreux arguments et par certaines valeurs. On apprend par exemple dans son livre que la France est un bon élève au cours d’écologie mondiale et que nos villes ne sont pas aussi polluées que certains le laissent entendre. Personnellement, je répète que si l’écologie est d’une importance majeure pour l’avenir des hommes, les écologistes sont trop souvent de bavards amateurs, qui, par leurs discours exaltés et brouillons, nuisent à leurs croyances. Je pense par exemple que Christian Gérondeau est

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dans le vrai lorsqu’il affirme que les énergies de substitution sont, dans l’état actuel des connaissances, du seul domaine expérimental ou du domaine du rêve. Et qu’il a aussi raison lorsqu’il parle de l’absence de rentabilité des transports en communs qui ne circulent que grâce aux subventions accordées par l’état ou les communes. Pourtant je combats avec forces ses opinions car je crois qu’il y a dans le mouvement écologique autre chose que des naïvetés, des rêveries et des erreurs. Je situe le combat des écologistes dans la lutte contre les excès et les absurdités qui pullulent dans les sociétés des nantis de la Terre, les nôtres. L’écologie touche à nos façons de vivre, aux modifications que doivent subir nos sociétés, et c’est pourquoi elle ne doit pas s’isoler du contexte social, économique, politique. Si elle y parvient l’écologie pourra être le mouvement inspirateur de politiques futures. Pour moi, la grande arnaque est dans l’acceptation sans critique de la société libérale qui conduit aux excès que l’on sait : - la primauté accordée à l’argent, à l’actionnariat, à l’argent qui rapporte plus que le travail, le travail de l’Homme... La totale acceptation d’une économie de marché qui se révèle tout à coup bien fragile, la récente faillite des banques, quelle bombe dans le mondialisme du business ! Les capitaux qui vont se planquer dans des paradis fiscaux, éloignés ou à nos portes. Les budgets dépensés sans un regard vers la misère du Tiers monde. Le tape-à-l’œil visible dans les trop luxueux aménagements de nos villes... Les cachets que perçoivent des présentateurs de télévision, des artistes, des sportifs... Les salaires démesurés de certains p.d.g., les bénéfices d’actionnaires improductifs, les honteux stocks options, les immoraux parachutes dorés. L’héritage... Le fastueux qui accompagne les gouvernants, le politique, les doubles mandats de ces politiques... Les artistes ou les hommes d’affaires qui vont résider hors de France. Le comble ! Ces gens conservent leur passeport français, leurs propriétés en France ! Si ce sont des artistes, ils continuent à apparaître sur nos écrans de télévision... Bref, tout ce qui constitue les privilèges de la société d’aujourd’hui : - les frais de recherche et de fabrication de matériel de guerre, d’armes à tuer. Matériel ou armes à commercialiser ou de parade, qui, dès leur mise en service virtuelle, sont déjà périmés. - la lâcheté, l’hypocrisie de nos politiciens de gauche qui acceptent, qui cautionnent le système, qui n’ont qu’un regard, que quelques mots de sympathie, pour les véritables pauvres : ceux de leur pays, ceux du Tiers monde. Ceux de droite, sans être estimables sont logiques avec eux-mêmes puisqu’ils sont fidèles à leur politique. ... Que représentent à côté de cet ensemble d’immoralités quelques bus qui roulent au biocarburant, quelques éoliennes qui ne tournent que quand le vent souffle, des panneaux solaires qui ne fournissent que de minuscules kW les jours de soleil... Et même les milliards dépensés par la S.N.C.F. et les transports en commun subventionnés, s’ils participent à diminuer le ridicule qu’il y a dans l’utilisation intensive de la voiture, du camion. Ah ! Le joli spectacle qu’offrent nos villes, nos routes et nos autoroutes ! Quelle perte d’énergie dans les embouteillages, pourtant le monde du biseness le sait : Le temps c’est de l’argent ! La solution n’est pas uniquement dans des voitures qui libèrent peu de CO2, elle est dans la diminution du nombre de voitures, donc dans le développement maximum des transports en commun. Le transport de marchandises par la S.N.C.F. n’est pas compétitif, la solution est simple, de combien faut-il augmenter le prix du fuel pour qu’il le devienne ? Que de ridicule dans l’utilisation intensive du camion, de la voiture : - coût de construction et d’entretien des routes et des autoroutes, des ouvrages d’art... Quelle est la largeur d’une voie de chemin de fer ? Quelle est la largeur d’une autoroute ? Quel est le prix au k.m de chacun de ces ouvrages ? - dans une voiture, une seule personne occupe, cas habituel des jours de semaine (5/7), plus de six mètres carrés de route, un passager de bus en occupe un à deux, un piéton : un demi ! - le danger que ce mode de transport apporte : combien de morts tous les ans sur les routes ? Combien coûte un mort ?

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Sans parler du fait que ce mode de transport favorise et accentue l’individualisme, l’égoïsme, un esprit de compétition malsaine, toutes choses dont notre société de marché est déjà suffisamment pourvue. Une société basée sur l’Homme n’a que faire de la rentabilité

LE CAS DU NUCLEAIRE : C’est dans le domaine du nucléaire que je me révèle être un adversaire de l’écologiste paradigme -qui a d’ailleurs choisi comme modèle l’écologiste allemand- Je pense en effet que seule l’énergie issue du nucléaire peut remplacer et remplacera les énergies fossiles. Les énergies issues de produits agricoles, produites par Eole ou le soleil... n’étant que des énergies complémentaires réservées à des constructions isolées. Je me base pour dire cela sur les faits suivants : - il n’y a actuellement aucune autre source d’énergie capable d’équilibrer les énormes besoins qui vont en augmentant. - la centrale nucléaire est infiniment moins polluante que les centrales thermiques. Le problème des déchets est pratiquement résolu. - l’approvisionnement en combustible nucléaire est garanti pour longtemps. - la fiabilité des centrales utilisant les technologies françaises est acquise, elle ne peut aller qu’en augmentant et le combat des écologistes devrait se diriger non vers l’interdiction mais vers le constant accroissement des coefficients de sécurité. La raison principale du rejet du nucléaire par les écologistes est évidemment le danger. Ce danger est réel, le démontrent les accidents survenus aux U.S.A. : Three Mile Island et en U.R.S.S. Tchernobyl. Mais ces centrales étaient construites par de gens incompétents. La France avec ses 58 centrales nucléaires fournissant 80 pour cent de son électricité démontre que le risque est très faible, quasi nul. Nos ingénieurs ne sont pas des hommes d’affaires qui ne pensent qu’à l’argent, ni des militaires qui fabriquent des armes à tuer. Nos ingénieurs ont des familles, des enfants qu’ils ne veulent pas voir mourir. Ils sont conscients des risques que leurs centrales feraient courir à l’humanité si elles étaient des constructions à risque. Signalons que les barrages aussi en leur temps ont été critiqués, « ils imposaient le déplacement de villages entiers, ils allaient causer, lors de leur rupture, la mort de milliers de personnes ! » Les barrages ont certes causé des morts –Malpasset en France, voir ci-avant- mais qui a peur aujourd’hui des barrages ? Qui, aujourd’hui, manifeste contre leur construction ? Régulièrement, les médias brament lorsque survient un problème dans une de nos centrales : ici une fuite, là une fissure. Mais ces journalistes devraient avant d’écrire leurs articles à la Nostradamus, questionner un ingénieur compétent. Ils pourraient aussi se poser la question : « Combien de morts le nucléaire civil a-t-il vraiment tué sur la Terre ? » Une centrale nucléaire n’est pas une arme atomique, elle n’est pas prévue pour tuer, elle est prévue pour sauver des vies, pour augmenter le bien être des individus. Et elle y parvient ! Qui a établi en face du danger potentiel la liste de tous les avantages du nucléaire, le nombre de vies qu’il a améliorées, le nombre de vie qu’il a sauvées. Le nucléaire qui est à combattre par toutes les personnes ayant le sens de l’humain est le nucléaire militaire, les écologistes se trompent de cible. Quelle équipe d’écologistes, au lieu de refuser catégoriquement l’emploi du nucléaire dressera, après avoir consulté des spécialistes, les précautions supplémentaires à prendre pour rendre le nucléaire encore plus fiable ? Il est parfois avancé le risque que font courir les Etats voyous qui veulent s’équiper en nucléaire civil pour pouvoir accéder au nucléaire militaire. Soyons sérieux, avant d’interdire,

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et ce faisant de renforcer les problèmes que nous avons avec ces Etats voyous, donnons l’exemple en détruisant nos stocks de bombes atomiques. Il est évident que les énergies fossiles seront un jour remplacées par l’électricité produite par des centrales nucléaires encore plus sûres. Al Gore a, devant la Chambre des représentants, prononcé une phrase qui, dans sa bouche, en dit long sur l’avenir de cette source d’énergie : « Le nucléaire aura probablement un rôle à jouer. »

REALITES : A côté de ces bavardages quelques réalités : « Un groupe de scientifiques nommé G.I.E.C., groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat, conclue que les causes du réchauffement de la planète sont à 90 % d’origine humaine. » D’autres scientifiques climatologues de renom font des déclarations analogues. Alors, à quand la fin des croyances simplistes, des trop nombreux sophismes prononcés par des écolos. Des scientifiques de toutes opinions ne pourraient-ils aller plus loin, établir des études contradictoires sur tous les problèmes de protection de la nature, indiquer des chiffres, valeurs maximales et minimales qui ne soient pas ridicules : - sur les réelles réserves de la terre en énergie fossiles, actuelles et estimées -avec celles des masses pétrolières que rendraient accessibles la fonte des glaces du Groenland- - sur les possibilités réelles, actuelles et futures, des énergies de substitution dans les différents pays de la terre en fonction des terres disponibles, hors les terres agricoles réservées à l’alimentation. - sur les conséquences humaines, établies pour chaque pays, du réchauffement de la planète. ... D’autres spécialistes établiraient des coûts. Estimations fondées sur de véritables études -par continent- des personnes qui seront à déplacer ou qui devront accueillir. Hello ! A ce sujet, combien d’écologistes français sont prêts à recevoir une ou deux personnes de couleur ? Car ce sont des gens de couleurs qui seront à déplacer et les gens de couleur, les Français ne les aiment pas beaucoup, ils ont élu Président de la République française monsieur Sarkozy qui leur ferme les portes de notre pays.

L’ECOLOGIE AU NEPAL : RAPPELONS :

• que 7,884 millions de personnes sur la Terre dont, 4,4 millions d’enfants meurent tous les ans de faim ou des conséquences de malnutritions. Ceux qui se sentent peu concernés par la misère diront : « C’est peu. », les autres trouveront ce chiffre énorme et crieront à l’inadmissible.

• qu’il y a encore des famines sur la Terre (souvent au Népal, ces jours-ci, août 09, dans le Centre ouest),

• que 800 millions de personnes sur notre Terre sont sous alimentées. Sous alimentées signifie qu’elles ont faim en permanence, qu’elles sont victimes de

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carences alimentaires qui ont des graves conséquences sur leur santé, que le nombre de calories qu’elles absorbent ne compensent pas celles qu’elles dépensent pour leur travail.

• que deux à trois milliards de personnes sur la Terre, o boivent de l’eau pourrie en ce milieu d’été 2009, plus de 300 morts de

choléra dans un district du Centre ouest népalais, o sont illettrées, o vivent sans soins, o font leur cuisine (plat unique) sur un feu de bois, mangent avec leurs

doigts, et n’utilisent jamais de papier hygiénique, • qu’au Népal : « les belles chaumières, les belles maisons » rencontrées le long des

trekkings et devant lesquelles les trekkeurs s’extasient sont en réalité des taudis. Ces taudis, qui abritent des familles de plus de 5 à 6 personnes n’ont souvent qu’une pièce habitable dont le sol est de terre battue, ils sont dépourvus d’eau, de w.c., quand ils sont électrifiés, ils le sont par une ampoule de moins de 60 W, le mobilier qu’ils contiennent est des plus sommaires : un, deux lits, rarement une table, rarement des sièges...

• que le Népal est le pays le plus pauvre de l’Asie, qu’il est plus pauvre que le Benglha Desh, pays d’Asie symbole de la misère.

• que le régime politique du Népal a longtemps été de type féodal, autocratique. Le pays a été dirigé par « une minorité uniquement soucieuse de ses intérêts », qu’il existe encore dans ce pays une forme de servage.

• que le véritable Népal n’est ni dans Thamel, ni dans Lake side, ni dans Lukla, Bésisahar, Namché Bazar... Il n’est pas non plus dans les hôtels de Kathmandu, dans les lieux touristiques, les centres religieux.

• que l’espérance de vie est, dans ce pays, de 55 ans.

ATOUTS QUE POSSEDE LE NEPAL : Le Népal possède deux principaux atouts pour améliorer son économie énergétique : - un grand potentiel hydraulique qui devrait lui permettre d’atteindre un jour son indépendance. Mais il faudra pour cela qu’il construise des barrages de rétention et non des barrages simples prises d’eau. La mousson ne dure que deux mois et demi à trois mois, le capital neige et glace stockée sur les hautes montagnes est faible, l’hiver, le printemps, l’automne, sont des périodes sèches. L’Inde construit des barrages au Népal mais la part d’énergie qui revient aux Népalais est faible. Comment un pays dont le budget est équilibré à plus de 50 % par les aides étrangères pourrait-il financer des ouvrages d’art d’une telle importance ? Par des financements internationaux ? Qui s’intéresse au Népal à part l’Inde pour contrer ses maoïstes, à part les U.S.A., le Népal est zone tampon avec la Chine-Tibet ? La Banque mondiale ? De plus quel financier n’aurait pas peur de la corruption intensive qui règne encore dans ce pays ? On lit parfois qu’un ministre népalais a proposé la solution construction de centrales nucléaires. Bel exemple d’imitation. Ce ministre ne connaît pas le prix d’une de ces constructions. En tout cas il ne les craint pas. Les écologistes Français vivent dans la crainte d’un accident qui surviendrait dans une de leurs centrales nucléaires, mais combien d’habitants du Tiers monde comme les Népalais seraient heureux d’avoir quelques unes de ces constructions qui leur permettraient de s’éclairer, de cuisiner, qui leur éviterait d’aller couper du bois –les forêts seraient sauvegardées- et d’avoir leurs poumons de suie encrassés. En saison sèche, je le rappelle, Népal Autority, l’E.D.F. népalais, ne distribue de l’électricité que 8 heures sur 24 heures. Combien d’écologistes français accepteraient aujourd’hui d’être privés de télévision 16 heures par jour, d’être obligés de lire à la bougie ? Nos Népalais accepteraient le risque d’une centrale nucléaire même mal construite. Quand l’espérance de

vie d’un peuple ne dépasse pas 55 ans il accorde peu d’importance aux dangers qu’il encourt. L’exemple du risque de séisme négligé par tous les pauvres népalais le démontre. - le tourisme est la deuxième valeur que possède le Népal, mais jusqu’ici il a été fort mal exploité : permis de trekkings, permis d’expéditions, zones interdites... (voir titre Tourisme). Les dirigeants de ce pays ont conservé l’état d’esprit protectionniste de leurs prédécesseurs qui ont fait du Népal le pays le plus pauvre d’Asie. Voir Tourisme, site n° 6.

LES PARCS NATIONAUX, LES ZONES PROTEGEES. : REUSSITES ET PROBLEMES. Le Népal a rapidement compris l’importance qu’avait pour son avenir la protection de ses sites touristiques, de leur faune et de leur flore. Lire Tourisme au Népal dans Nepal Sherpa Sig volume n° 6. Ses dirigeants ont créé 14 parcs nationaux et zones protégées. Le Népal est très pauvre, sa superficie est de 3,73 fois plus petite que celle de la France, malgré cela ses parcs et ses zones protégées couvrent une grande superficie 24.717 km2 (H.Gurung). Ces parcs et réserves abritent une grande diversité d’animaux et de plantes : - les parcs et les zones protégées des piémonts himalayens offrent une faune et une flore de montagne. Lalighuras, danfé, himalayan thar, himalayan goral... - les parcs et les zones protégées des collines (Pahar) recèlent une faune et une flore mixte. Laliguras, félins, caprins... - les parcs et les zones protégées du Teraï offrent une faune et une flore tropicale. Savane, tigres, éléphants, rhinocéros... A l’intérieur de ces zones le règlement est très sévère, les contrevenants existent mais ils sont rares. Protection des animaux mais aussi de la flore et surtout de la forêt. Par exemple dans le Parc de Sagarmatha (Khumbu) où les lodges sont nombreuses, où le niveau de vie de la population a sérieusement augmenté, les prélèvements de bois –mort pour la cuisson des aliments, vif pour la construction immobilière : poutres faîtières...- ne sont autorisés que quelques semaines par an.

Mais le tourisme et le laxisme népalais adoucissent la sévérité du règlement des Parcs. On voit, qui survolent les parcs, des hélicoptères qui transportent des touristes, des membres d’expédition, leur matériel, des touristes qui viennent observer de près l’Himalaya... Le sauvetage est souvent un prétexte pour utiliser ces moyens mécaniques, une simple céphalée est nommée œdème cérébral ! Les assurances payent ! Quand aux braconniers : « Des faits démontrent la corruption de certains politiques et bureaucrates qui protègent les braconniers et les contrebandiers. » Vente de cornes de rhinocéros... On lit que cinq millions de touristes visitent tous les ans le massif du Mont Blanc, que trente mille gravissent son plus haut sommet qui ne mesure que 4807 mètres. Ce sommet est situé en Europe qui ne compte que quelques 300 millions d’habitants. Imaginons ce que seront demain

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les piémonts himalayens avec leurs sommets de plus de huit mille mètres ! Et le Khumbu avec Sagarmatha qui mesure 8848 mètres ! L’Himalaya se situe en Asie, au moins 3 milliards d’habitants !

Autre aspect négatif des parcs en pays pauvre, le faible budget dont ils disposent. Un Parc coûte cher. On lit : « Dix éléphants du Parc de Chitwan sont atteints de tuberculose et attendent depuis 18 mois un traitement. Les responsables de la Eléphant Management Section ont écrit au Department of National Parks et à la section Wildlife conservation and forest... »

DIFFICULTES DE L’ECOLOGIE AU NEPAL :

L’ABSENCE D’HYGIENE : Le Népal est un pays sale. Il faut quand même préciser que la saleté est une notion relative. La France pour de nombreux habitants des E.U., pour des Canadiens, pour de nombreux Japonais (il faut en voir certains à Roissy, portant ostensiblement un bandeau sur la bouche et le nez) est aussi un pays sale. Avant de critiquer, de conseiller, il faut s’interroger : « Pourquoi le Népal est-il sale ? » Il y a de nombreuses réponses à cette question : - le Népalais n’a jamais appris les vertus de la propreté. Plus grave, il ne sait rien de l’hygiène, de la prophylaxie. Plus grave encore, saurait-il, il est trop démuni et il a trop de problèmes vitaux à résoudre quotidiennement pour s’y intéresser. - la maison des Népalais ne comporte jamais un coin où l’on puisse, caché, se laver. Les maisons n’ont en général qu’une seule pièce... Combien de maisons ont un robinet ? Combien de Népalais se lavent dans la rue ? L’eau, il faut souvent aller la chercher très loin. Dans Kathmandu même et sa banlieue, pendant la saison sèche, il n’y a de l’eau qu’un ou deux jours par semaine. - dans les grandes villes, les budgets affectés à l’enlèvement des détritus sont insuffisants, il n’y a pas de destruction des déchets puisqu’il n’y a pas d’usines d’incinération. Une partie est jetée dans les ruisseaux qui traversent la ville, le reste est transporté dans une vallée à 20 k.m de Kathmandu. Là, ils sont simplement compactés par un bulldozer... Dans les campagnes, les détritus sont jetés au plus près des maisons, dans la rivière, s’il y en a une qui passe tout près. Les déjections des

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animaux, les excréments humains sont répandus n’importe où (voir Choléra dans miscellanées). - si le Népalais hindouiste (Sud et Moyen pays) se lave souvent, plus pour des raisons religieuses que par souci de propreté, le Népalais des collines et des piémonts himalayens se lave rarement car : - il n’en éprouve pas le besoin, - l’eau dont il dispose est froide, très froide, - le savon est rare, il est cher pour des personnes qui vivent presque en autarcie.

PROTECTION DES ANIMAUX :

Il y a, au Népal, des aborigènes qui vivent encore de cueillette et de chasse, des membres de différentes ethnies : Tamangs, Gurungs... qui chassent, il y a une ethnie de pêcheurs. Rappelons que seulement 20 % (environ) de la population est bouddhiste, religion qui interdit de tuer. Le dasagn, grande fête hindouiste au cours de laquelle des centaines de milliers d’animaux sont sacrifiés montre le peu d’importance qu’a, pour les hindouistes, la vie des animaux –même si certains après avoir tué un serpent –animal sacré par nature- récitent une prière- Combien parmi les Népalais se soucient de protéger le gibier ?

Considérons un village du Teraï situé en bordure d’un Parc national, les administrateurs de ce parc imposent aux habitants qui vivent en limite de ce parc le respect d’obligations qu’ils ne comprennent ou n’acceptent pas toujours Lorsqu’un Parc se crée dans un pays de nantis, ce n’est en général qu’une source de loisir –ou une partie de cette source- qui est supprimée pour les habitants des villages limitrophes (chasse, cueillette...). Dans le Tiers monde le problème est plus grave, c’est une partie de la source de vie des individus qu’il supprime. Un article dans un Courrier international explique cela sous le titre :

« Les tribus victimes de l’écologie. Les paysans voient soudain une partie de leurs terres incluses dans le parc... La misère qui en résulte peut entraîner la mort de personnes... Cette écologie populaire fait trop souvent oublier la misère des hommes... (Souligné par moi)... Les Parcs nationaux, les zones protégées lorsqu’ils sont entourés de personnes affamées et en colère qui se changent en ennemis de la conservation sont voués à l’échec. »

Hélas, ils ne sont pas toujours voués à l’échec mais sont à l’origine de sérieux problèmes : révoltes, actes de braconnage, sont les plus courants. Le braconnage n’est pas comme chez nous un geste dans lequel, désir de couillonner l’autorité et plaisir se côtoient. En terres pauvres le braconnage rapporte : imaginez la venaison que représente un rhinocéros pour les individus d’un village qui mangent peu de viande. Imaginez ce que représente un lak (100.000 roupies, 1000 euros) pour des individus

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qui vivent avec 1500 roupies, 15 euros par mois ! Or deux, trois laks, c’est, dit-on, le prix de vente d’une corne de rhinocéros, d’une glande d’un daim musqué, qui sont considérés comme étant de merveilleux aphrodisiaques-

Jusqu’où l’écologie à l’Occidentale peut-elle aller trop loin ? Il n’y a pas en France d’animaux dangereux pour l’homme, ce n’est pas le cas en Asie. Des animaux sauvages détruisent, pillent les biens de ceux qui habitent en limite de parcs, tuent des hommes, du bétail. Je cite :

Dans le Khumbu :

« Au-dessus de Mélingo (rive gauche de l’Imja kola, Khumbu) une panthère tuent un jeune yak. Cela arrive souvent. »

En bordure de parcs :

« Dans le district de Morang et Sunsari un éléphant tue huit personnes. » « Cinq morts, un blessé dans l’attaque d’un éléphant sauvage dans les districts de Siraha et Saptari » « Des éléphants ont pillé 20 bigas (124.000 mètres carrés) de riz... » « Une harde de cinq éléphants ont détruit deux maisons à Triyuga. » « Un tigre du Parc de Chitwan tue une femme... Il s’est enfuit dans la forêt avec sa victime... Il en avait tué six autres précédemment... » « Cinq morts dans l’attaque d’un tigre et de plusieurs éléphants... en bordure de Chitwan, à Narayanghar... »

Les victimes de tigres sont des personnes ou des enfants qui vont chercher de l’herbe ou du bois mort...

« A Sinbang un total de neuf enfants de moins de 10 ans ont été tué par un ‘man-eater’ (tigre) les habitants sont terrifiés... » « A Gulariya dans le Parc national de Bardiya. Un tigre tue une fillette de 13 ans qui coupait de l’herbe. On sait que le tigre attaque par derrière ....» « Un tigre, « a man eating tiger » tue 8 personnes en différents endroits, Meghaouli, Dibyanagar Kalyanpur. » « Un léopard (ce nom est parfois utilisé bien qu’il s’applique à la panthère d’Afrique) tue un enfant à Magaragdi dans le parc de Bardiya. Cet enfant était dans un groupe de quatre, les autres se sont enfuis. » « Aux portes de Kathmandu, au nord de Paknajol -N.W de Thamel- une panthère emporte un tout petit enfant qui jouait devant sa maison. »

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Les éléphants tuent pour se venger, les panthères et les tigres pour se nourrir, c’est connu. Mais est-il admissible au nom de la sauvegarde de la nature de voir des maisons de pauvres détruites, des animaux se nourrir de chair humaine, de chair d’enfants ! Allez parler de la nécessité de l’écologie à des paysans qui ont vu leur maison détruite, leurs champs pillés, à des parents qui ont vu leur conjoint, leur enfant dévorés par un tigre, écrasés par un éléphant !

A côté de cet abominable aspect des choses, voici du moins terrifiant : il est classique que des singes viennent se nourrir dans les champs : maïs, riz..., alors les paysans se défendent. On dit que dans l’Est népalais des paysans coupent les mains des singes qu’ils capturent. En bons bouddhistes ils ne les tuent pas, et le singe ne viendra plus piller leur récolte. Plus efficace :

« Dans le district de Dolakha un chasseur payé par la collectivité tue les singes pilleurs de récolte. Il en a tué onze bien que l’officier du ‘Districk Forest Office’ ait déclaré cette chasse illégale. Les villageois mangent les singes tués. »

Si le respect de la défense de l’environnement est une des premières obligations pour les écologistes nantis de la Terre, elle est incompréhensible aux milliards de pauvres du Tiers monde qui vivent au jour le jour.

AUTRES INCOMPREHENSIONS :

Nos villes sont polluées, l’air qu’on y respire est nocif. Oui. Mais allez dire cela aux habitants de Kathmandu qui est une ville dix fois plus polluée que la plus polluée des villes d’Occident. Parlez à une famille de paysans népalais, qui cuisine au feu de bois, qui vit dans une pièce qui n’a pour cheminée qu’une fente au niveau du plancher supérieur, que l’air qu’elle respire est mortel. Les poumons de ces paysans doivent être culottés comme le fourneau d’un fumeur de pipe acharné. La planète se réchauffe ? Why not, mais comment des personnes qui marchent, qui s’éclairent avec des lampes qu’elles fabriquent –une petite bouteille, une ficelle en chanvre, du matitel (fuel domestique) pourraient-elles comprendre qu’il faut qu’elles réduisent le taux de production de CO2. Qu’il faut qu’elles utilisent des ampoules électriques à tube et à gaz et non à filament. Le coût de ces ampoules étant d’ailleurs huit fois plus élevé que celui d’une ampoule ordinaire, 300 à 400 roupies, deux jours de travail d’un coolie népalais ! Comment des personnes qui ne chauffent jamais leur maison, même par grands froids, qui font leur cuisine au feu de bois, pourraient-elles comprendre le problème posé par le réchauffement de la planète Terre. Notons que ces personnes ne sont pas un milliard, nombre supposé des écologistes occidentaux, mais trois milliards, plus sans doute !

Après cela, parlons des propos ridicules et malséants. Un bavard inconscient a calculé qu’à cause des conséquences du réchauffement de la planète :

« Il faudra organiser le transfert de populations entières d’animaux et de végétaux dans les régions moins chaude !... »

Ecrire cela alors qu’il y a au moins trois à quatre milliards d’hommes sur la Terre qui ont une espérance de vie de moins de 60 ans !

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LA HONTE A L’ETAT PUR :

Maintenant la honte à l’état pur. Dans les étagères des supermarchés de Kathmandu, plusieurs rayons supportent de la nourriture pour animaux, des accessoires pour ces animaux. Dans un pays de misère intense ! Dans les rues de Kathmandu, une ambulance, véhicule neuf, des lettres brillantes peintes sur les portières et à l’arrière : Hospital for animals. Prix du véhicule : 40.000 à 50.000 euros pour mémoire ! . Question immédiate que se pose un résident au Népal : << Quel est le couillon d’Occidental qui a payé ce véhicule ? » Le quel s’est fait avoir ? Mais le véhicule est peut-être celui d’un vétérinaire. En attendant le véhicule est utilisé à tout, sauf à transporter des animaux malades. Voir une telle chose n’est pas amusant quand on vit au Népal et qu’on a des contacts avec des pauvres. Danzi est venu tout à l’heure dans la pièce où je travaille, elle m’a dit :

« Tu sais ? Les deux filles de V, elles ont déjà un enfant ! »

V est un coolie du village, sa femme est également coolie, les deux filles ont l’une douze ans, l’autre quinze. Elles n’ont pas eu besoin d’ambulance lorsqu’elles ont accouché, cela s’est passé dans le gourbi familial, elles ont accouché sur un grabat sans sage femme, sans soins, sans eau courante.

Je me suis déjà indigné, il y a une vingtaine d’années, au nom de la misère, de ces anomalies dans un article paru dans la revue La montagne du C.A.F. –voir Nepal Sherpa Sig volume n° 1 C’était au sujet d’un projet de barrage sur l’Arun. Ce projet était critiqué par les écologistes français car « Aucune étude d’impact n’avait été faite. » Une étude écologique ! Dans un pays ou des millions de personnes vivent comme des bêtes, dans un pays où sévissent des famines, des épidémies meurtrières, dans un pays où l’espérance de vie avoisine 55 ans !

EXEMPLE DES CAMPS DE BASE :

Autre exemple, je rappelle dans le livre Sherpas bouddhistes, ce qui a été présenté dans tous les milieux d’alpinistes, dans toutes leurs revues spécialisées, comme un acte téméraire entraînant la reconnaissance de l’humanité, les expéditions ayant pour but le nettoyage de quelques camps de base. Quelques trekkeurs, aspirants sumiters qui s’en défendent, ils n’ont pas de permis pour gravir le sommet, piètres alpinistes se présentant en chevaliers de l’Himalaya, se font payer un beau voyage, un beau trekking. Le but : nettoyer un camp de base. Immoral car, avec le coût de leur voyage il est possible de rémunérer des milliers de montagnards autochtones autrement plus efficaces qu’eux, dans les travaux physiques, en haute altitude. La dernière de ces expéditions française que je connaisse a atteint un sommet de ridicule. Elle avait pour but le nettoyage du camp de base du Dhaulagiri, elle avait choisi pour nom, des sponsors étant à séduire : Dhaula-guéri. No comment. Un peu de pudeur aurait quand même pu atténuer quelques aspects répréhensibles de cette expédition. Comme cela se passait en période de guerre civile, bien que des centaines de Français continuaient à visiter le Népal, à y trekker, à grimper sur ses sommets, ces courageux nettoyeurs, courageux mais pas téméraires, se préoccupèrent de leur sécurité. Ils m’écrivirent :

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« Pensez-vous que la situation est risquée... ? Devons-nous annuler notre voyage... ? »

Ils sont venus, ils ont récolté 2000 kg de déchets ! Du travail pendant quelques jours pour 10 coolies. Ils les ont descendus, du travail pendant huit jours pour 50 coolies. Où sont allées ces ordures ? Se seraient-elles ajoutées à celles qui polluent les villages le long du chemin d’accès ? Sont-elles dans un coin de Pokhara ? Ces jeunes personnes le savent-il ? Elles étaient par contre très au courant des techniques de communication :

- « Des prospectus ont été diffusés. » - « Une plaquette a été éditée. »

Je cite quelques extraits de ces documents :

« Une expédition environnementale au Népal... Elle est financée par les sociétés Onyx et Eco-Emballages, acteurs majeurs de l’environnement et du développement durable... Cette aventure humaine à la fois écologique et citoyenne... Un site www.dhaulagueri.com sera quotidiennement mis à jour... Un livre Daulha guéri... sera écrit... »

Des entreprises de nettoyage parmi les sponsors ? Mais oui, l’Himalaya n’est-il pas symbole de pureté... Mais le meilleur est à venir :

« Au cours de l’expédition de reconnaissance –note de l’auteur : lecteurs, ne souriez pas, il y a eu une expédition de reconnaissance ! Sur un itinéraire de trekking !- nous avons pu observer que les populations rencontrées en chemin présentaient certains manques qu’il nous est possible de combler partiellement. C’est pourquoi nous avons décidé d’apporter une « aide humanitaire » à notre échelle en : - offrant des médicaments à une O.N.G. à Kathmandu ; - distribuant des vêtements chauds aux porteurs ; - distribuant des stylos aux enfants des villages ; - donnant un pourboire généreux aux porteurs. »

Noter l’utilisation du mot manque au lieu de misère, noter l’apocope éco qui, accolé à emballage a sa valeur, notez aussi les devenus classiques qualificatifs ou mots : environnementale, développement durable. Quant aux mots : « Aide humanitaire », ils auraient pu être remplacés par : « Se foutre de la gueule des gens. » Distribuer des vêtements chauds, le règlement népalais l’impose, distribuer des stylos dans un village... ! Et pourquoi pas des bijoux en verroterie ! Quant au : « A notre échelle. », il faut indiquer que le budget de l’expédition était de 297.500 francs ce qui représentait le salaire mensuel de près de 10.000 coolies ! Expédition citoyenne, ça par contre il fallait le trouver ! Ont-ils chanté La marseillaise tous les matins ? Rajoutons : - Une campagne de presse a été orchestrée, en France, mais aussi à Kathmandu. - Le Club Alpin Français, évidemment, parrainait cette expédition.

DES IMITATIONS QUI PARFOIS RAPPORTENT :

Naïf écologiste occidental qui se réjouit quand il voit que des Népalais se posent les mêmes questions que celles qu’il se pose, qu’il utilise le même vocabulaire que celui qui est le sien. Un article dans un journal népalais parle d’écosystème détruit, un autre

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parle de réchauffement catastrophique. Voici un extrait d’un article, une femme Nilu Jonchhepur aime les animaux. Elle raconte dans le ton cucul auquel nous, les Occidentaux, sommes habitués, la télévision française... :

« J’ai cinq enfants, mais j’aime les animaux plus que mes enfants, je passe beaucoup de temps à les regarder. »

Naïveté extrême des Occidentaux qui gobent tout, voici ce que répond un Népalais à un touriste qui veut participer financièrement à la protection de la nature :

« Un bureau pour la protection de la nature existe, il est englobé dans –censuré par l’auteur- Oui, vous pouvez verser de l’argent, il sera bien utilisé. »

Le média Népalais imite parfois l’Occident dans son impudeur. Dans le Kathmandu Post, l’un près de l’autre, deux textes. L’un a pour titre :

« Il faut protéger l’Everest. »

L’autre est un commentaire sous une photo :

« Une vieille femme est transportée par son mari à dos d’homme (cet homme marche encore pieds nus) dans un doko –hotte- au dispensaire le plus proche. »

Ne dîtes pas combien d’heures de marche dîtes combien de jours : un, deux, trois ?

Combien d’émissions de télévision par semaine sur les animaux ? Chez nous la palme de l’insipide et du bébête soporifique revient à « 20 (ou 30 ?) millions d’animaux » Au Népal : Discovery, National Geographic, Animals’Planet se partagent les spectateurs. Pour obtenir un bon film, c'est-à-dire un film qui a un bon audimat, la recette est simple, les images doivent inspirer la peur chez le spectateur et montrer le courage des acteurs, si possible des docteurs en quelque chose. En voici un qui attrape les cobras par la queue, en voici un autre qui chevauche les crocodiles, celui-ci nage au milieu des requins... Autres centres d’intérêt : un troupeau de zèbres, de gnou... –poussé par qui ?- traverse une rivière dans laquelle veillent des crocodiles, une lionne course une antilope, elle la rattrape, elle l’égorge, un groupe de lionnes s’attaque à un buffle, qui va gagner ? Emotion trouble du spectateur, l’instinct du chasseur, de cruauté qui est en nous, se réveille même chez le plus pur des écologistes. Ne pourrait-on intercaler entre ces émissions, en lieu et place de publicités, quelques images de la misère sur la Terre ? Point de commentateur, point de musique, des images. De simples images avec, à la rigueur, ce court commentaire :

« La misère de l’homme existe, ne l’oubliez pas. »

Ici, au Népal, j’ai proposé à plusieurs caméraman, à plusieurs réalisateurs, de tourner un film sur la misère, on m’a répondu : « Tibet libre ». Ou on m’a demandé de participer à un film sur un microcosme proche de Bodnath ! une gompa, une clinique bouddhique dirigée par des Français !

« Un film sur la misère, tu plaisantes, ça ferait chier le spectateur. D’ailleurs, qu’elle chaîne en voudrait ? »

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CONCLUSIONS. : Notre planète souffre, les terres, les mers, les montagnes sont polluées, l’étendue des biotopes dans lesquels les animaux sont protégés diminue. Ces animaux sont trop chassés, trop pêchés, certains disparaissent. L’homme envahit, détruit, ses pratiques modifient le climat, or toutes nos façons de vivre sont établies pour le climat qui règne depuis quelques siècles sur la Terre. L’homme doit donc, d’urgence si le réchauffement actuel se confirme : - tenter d’enrayer le phénomène de dégradation engagé, - s’adapter, c'est-à-dire changer ses modes de vie. S’il n’y parvient pas, est-ce la faillite de l’homme ? Sa disparition est-elle en jeu ? Non. L’homme possède d’incroyables facultés d’adaptation : des hommes vivent dans des froids polaires, d’autres sous des chaleurs extrêmes, des hommes vivent dans l’humidité de forêts profondes, des hommes vivent même à des altitudes de 5000 mètres. L’homme a survécu à la glaciation de Würm au cours de laquelle la calotte glaciaire recouvrait tout le nord de l’Europe jusqu’à ce qui est aujourd’hui la Belgique, un glacier recouvrait l’emplacement de la ville de Lyon... L’Européen a déjà vécu sous des climats torrides : il fut un temps où il faisait aussi chaud en France qu’en Afrique aujourd’hui, des rhinocéros paissaient dans ce que nous appelons le Bassin parisien... La mer a recouvert Lyon, la Camargue, le Roussillon, les Landes... L’homme a survécu à des milliers de guerre qui ont causé la mort de centaines de millions de personnes. L’homme, pourtant le plus fragile des animaux, a survécu à toutes ces agressions. De plus, l’homme sur terre n’était rien, aujourd’hui l’homme des pays riches est tout, il domine tout, il peut presque tout, il a tout : énormes connaissances techniques, rapides moyens de transports, moyens de communication quasi instantanés, fantastiques moyens mécaniques. Il peut, en quelques années, modifier, transformer, adapter des portions entières de pays à ses modes de vie. Qu’est pour lui la montée des eaux des mers et des océans de quelques décimètres ? Qu’est pour lui, à l’échelle planétaire, la migration de 100 millions de personnes ?... Avançons d’un pas dans l’hétérodoxie, il y a dans les conséquences du réchauffement de la planète une sorte de chance. Celle que l’homme modifie fondamentalement ses façons de vivre, ses règles économiques, ses politiques. Le problème écologique n’est pas un problème qui peut être résolu par le seul mouvement écologiste, c’est un pur problème politique. Les exigences écologiques ne sont que la partie émergeante d’une énorme masse de choses à transformer qui sont toutes dépendantes les unes des autres. Sur cette évidence, voir se transformer le mouvement écologique en parti politique comme cela est aujourd’hui le cas, présente un aspect quelque peu naïf. L’écologie doit, au contraire, s’intégrer dans un parti politique réformateur à l’intérieur duquel elle sera l’inspirateur et le gardien de la chose écologique. Des députés écologistes ! Le ridicule d’un parti politique regroupant les chasseurs suffisait. Problème politique donc, le non respect de la nature est lié au non respect de l’homme. Les politiques actuelles sont basées sur le fait que l’homme et la nature sont des choses exploitables, que la puissance et l’argent priment tout. Sans aller aux excès inverses, il y autre d’autres moyens de diriger un pays, au nom des pauvres, que des dictatures à la Staline, à la Pol Pot. A l’opposé, il y a d’autres façons de gouverner que celles qui sont encadrées par les mots : pensée unique, mondialisation du biseness, économie de marché. Ces mots sont l’ossature des politiques de droite et c’est pourquoi l’écologie de droite s’apparente à la pose de rustines de couleur vertes sur un pneu usagé. Une véritable politique écologique ne peut être réalisée que par des gens de gauche. Non les so-called gens de gauche actuels qui adoptent les théories des gens de droite mais une Nouvelle gauche dont tout est à inventer. Dans les pays démocratiques, nul besoin d’une révolution, de simples lois suffisent pour modifier les institutions. Cette gauche n’existe pas, est-elle vivable dans le contexte international actuel ? On peut en tout cas rêver à des écologistes qui en seraient les inspirateurs, le ferment.

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Rêvons à cette Nouvelle gauche qui, dans son programme, inclurait la lutte contre le nombre, car à la base de tout, c’est le nombre qui pollue, c’est le nombre qui détruit. Une Nouvelle gauche qui établirait un discours écologique crédible en rejetant le verbiage, les lamentations, les pleurnichements, les chiffres approximatifs, les récurrentes peurs gauloises ? Il y a suffisamment de Français qui, en politique, choisissent leurs représentants sur de vieux slogans, sur les discours porteurs de promesses fallacieuses, sur quelques articles rédigés par des médias incompétents ou intellectuellement corrompus. Les écologistes de bonne foi auraient beaucoup à gagner à lire le livre de monsieur Gérondeau. Ils perdraient à sa lecture quelques illusions –un clin d’œil aux troupeaux de bovins qui sont responsables de puissants dégagement de CO2- mais ils gagneraient en savoir, et ainsi ils disposeraient pour leurs luttes d’arguments plus aiguisés. Cette Nouvelle gauche qui prendrait en compte la grande misère du Tiers monde participerait à diminuer les excès des nantis de la Terre. Lutte pour un retour à la frugalité, à la simplicité, recherche d’une modestie dans les façons de vivre : maisons surchauffées- je travaille l’hiver dans une pièce dans laquelle la température avoisine les dix degrés- arrêt des constructions trop somptueuses –nos architectes doivent apprendre que des logements, des écoles... sont des bâtiments d’usage courant, qu’ils en sont pas des monuments- fin de l’aménagement luxueux de nos voiries, de nos parcs..., fin de la débauche de lux de nos éclairages publics, des centres commerciaux... J’ai cité ailleurs celui de la Tour Eiffel à la Jacques Tati.... Toutes ces mesures participant d’ailleurs à fortement diminuer la quantité de CO2. Elle supprimerait les rêveries, il n’y a actuellement aucune énergie pouvant se substituer aux énergies fossiles. Les solutions proposées par les écologistes talibans : carburant agricole, éoliennes, solaires ne peuvent, ne pourront jamais produire qu’une infime partie de nos besoins. Seul le nucléaire pourra se substituer aux énergies fossiles. Il produira intensivement de l’électricité, les véhicules seront à batteries électriques... Aux écologistes d’imposer pour la construction des centrales nucléaires des coefficients de sécurité supérieurs à ceux qui sont actuellement en vigueur. Mais cela est-il nécessaire ? Je le rappelle, les ingénieurs qui conçoivent ces centrales et en dirigent la construction ne sont pas des financiers préoccupés par le seul gain, ce sont des salariés, des hommes de science qui ont les mêmes préoccupations et les mêmes soucis que ceux des écologistes. Et j’insiste, la Nouvelle gauche ne devra pas oublier de hiérarchiser les problèmes. La lutte écologiste passe après la lutte contre la misère. Misère résiduelle dans nos pays, misère presque générale dans les pays du Tiers monde. Il faut par pudeur, honnêteté et respect de l’homme pauvre arrêter de dire qu’en luttant en France contre le dégagement de carbone on défend l’Indien de l’Altiplano, l’Africain, le Népalais... Rappel : lire, Misères françaises et misères népalaises dans le numéro 7 de ce site.

HIERARCHISER. Je m’adresse à vous, jeunes amis alpinistes, himalayistes, trekkeurs, à vous mes amis écologistes qui aimez le Népal et ses habitants. Prenez conscience que le véritable Népal n’est pas celui de vos sherpas, des patrons de lodges, d’hôtels..., ces gens là font partie des nantis de la Terre. Quand vous vous révoltez contre la montée des eaux des océans et des mers, contre le taux de pollution des rues de nos grandes villes, contre les problèmes futurs de l’humanité, pensez aux deux millions et demi d’habitants de la cuvette de Kathmandu qui, aujourd’hui, vivent dans une atmosphère sur polluée. Pensez aux vingt-cinq millions de Népalais qui, dans leurs maisons sans véritable cheminée, font leur cuisine au feu de bois, ont les poumons salis et brûlés par la fumée, pensez à ces vingt-cinq millions de Népalais qui,

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tous les jours, mangent mal –plat unique- et insuffisamment et qui en meurent prématurément. Aux Népalais, ne parlez pas des problèmes de la nature, d’animaux en danger, eux voient mourir leurs proches, leurs enfants, ils savent que leur espérance de vie est inférieure de 20 ans à la nôtre ! Ces hommes, soumis à des agressions permanentes, ne font que subsister. Au moment où j’écris ces lignes, en période de mousson, une épidémie de choléra sévit dans le Centre ouest du Népal, un peu partout des maisons sont emportées, des terres arables détruites, des personnes sont ensevelies sous des coulées de boue ou simplement noyées... Le Canard enchaîné cite Le Monde : « Christian Salmon , chercheur au CNRS, analyse la montée de la misère sur la planète et rappelle que selon la Banque mondiale, sur 6 milliards de terriens, 2,8 milliards, soit presque la moitié, ont moins de deux dollars par jour pour vivre. » On entend : « 100 millions de personnes seront probablement à déplacer dans 10 ans. » C’est certes un sérieux problème, mais je rappelle que dix ans de malnutrition sont responsables de 78 millions de mort. De morts réels, de morts qu’on enterre ou qu’on brûle, et non de personnes à déplacer ! A ceux-là s’ajoutent les morts par pandémies, par accident : absence de législation sur le travail, travaux manuels difficiles et dangereux effectués par l’homme... Sont également à rajouter à ce chiffre les morts prématurées, l’espérance de vie dans les pays du Tiers monde est inférieure de 20 ans à la nôtre. De combien de morts par an la misère est-elle coupable ? Combien cela fait-il au bout de dix ans à rajouter au chiffre 78 millions ? Quand on cite ces chiffres on ne parle jamais des souffrances et des pleurs qui précédent ces morts ou les suivent et que subissent ceux qui ne meurent pas tout de suite. Ces faits ne constituent pas un problème futur, ces faits sont une réalité quotidienne : tous les jours, aujourd’hui, des centaines de milliers d’hommes, de femmes, d’enfants, souffrent et pleurent. La nature est malmenée : oui. Des dangers menacent les hommes : oui. Il est nécessaire de modifier nos façons de vivre, de se comporter : oui. Mais, par pudeur pour les misérables du Tiers monde, pas avec des discours ridicules, pas n’importe comment. Les cris que poussent certains écologistes ressemblent aux cris que pousseraient les voyageurs d’un bus pour signaler au conducteur une harde de gazelles sur la chaussée à 500 mètres, alors que des enfants traversent la route devant les roues de leur bus. L’écologiste occidental doit hiérarchiser ? Non, l’écologie n’est pas le premier des problèmes sur la Terre, la résolution, l’atténuation de la misère passe avant lui. Hiérarchiser, cela signifie classer les problèmes par ordre d’importance mais aussi graduer l’intensité des cris d’indignation que l’on pousse en fonction de l’importance des problèmes. La terre n’est pas peuplée que de nantis occidentaux, elle est peuplée, dans le rapport de cinq à un de pauvres, de misérables. Quand l’écologiste refuse de hiérarchiser, il participe à renforcer le clivage nord sud, le clivage, pays des nantis de la Terre, pays des pauvres. Il participe à renforcer la Haine de l’Occident qui est déjà à l’origine de trop nombreux problèmes. Kathmandu, août 2009.

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