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LE MAGAZINE BIO DE COOP N O 02 Naturaline: looks tendance pour l’été verde. Le magazine bio de Coop. Pour le bio sans compromis. bio.inspecta: en route avec l’inspecteur bio.inspecta: en route avec l’inspecteur NATURA-BEEF: le goût du naturel

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Page 1: naturaline: look endancepou ’été - Coop de la Direction Marketing/Achats Coop Jürg Peritz ... 300 g* mix-it Coop Naturaplan ... On parle de viande de veau lorsque les animaux

Le magazine bio de Coop

NO 02

Naturaline:looks tendance

pour l’été

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avec l’inspecteur

Natura-Beef:le goût du naturel

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Photo: Sauer/Scanderbeg 2/09 coop verde - 3

IMPRESSUM Editeur: COOPParution trimestrielleTirage: 1 050 000 ex. Adresse de la rédaction:VerdeCase postale8032 [email protected]

Informations complémen-taires et recettes:www.coop.ch/verde

Renseignements sur Coop:0848 888 444www.coop.ch Chefs de projet:COOPJürg PeritzChristian Waffenschmidt Réalisation:Oliver Suter Agentur Paroli AG Zurich Création:Daniel Krieg et Uwe Schlupp, KSB/SJWerbeagentur AGZurich Concept, rédaction en chef:Agentur Paroli AGLüchinger PublishingBirgitta Willmann Rédaction:Martina Bortolani Dominik FlammerGaby LabhartBarbara Schmutz

Concept créatif, direction artisitique:Simone Fennel Rédaction photo: Mel Sinha Réalisation:Christiane Gothuey Organisation:Tanja Hollenstein Production:Detail AG, Zurich Impression:Ringier Print Zofingen AG, Zofingue

Chef de la Direction Marketing/Achats CoopJürg Peritz

Chère lectrice, cher lecteur

Ma journée commence toujours par le choix d’une chemise: un véritable moment privilégié… surtout depuis que mon stock Naturaline s’est agrandi! Tous ceux qui ont déjà porté du coton bio savent le bien-être qu’il procure. Et pour moi, c’est un luxe auquel je ne renoncerais plus!

Un luxe que nos clients sont de plus en plus nombreux à s’offrir puisque notre ligne Naturaline ren-contre un succès croissant. Et pour cause: Naturaline propose désormais des vêtements tendance pour tous les jours, des basiques tels que t-shirts et chemises pour homme aux tenues de saison très mode.

Qui aurait cru à un tel succès lorsque la première collection de coton bio fut lancée il y a 13 ans? En effet, il nous a d’abord fallu convaincre nos clients que bio et mode pouvaient très bien aller de pair, ce qui nous a pris un certain temps. Puis les exigences se sont peu à peu modifiées. Avoir un comportement d’achat responsable ne signifie pas se priver. Au contraire: la mode bio peut (et doit) être cool et sexy!

Aujourd’hui, nous proposons huit nouvelles collections par an, toutes irréprochables aussi bien au niveau de la qualité que de l’éthique. Car notre coton bio répond à la fois à des critères écologiques et aux principes du commerce équitable. Les paysans d’Inde et de Tanzanie avec lesquels nous travaillons sont payés à des prix justes, bénéficient de formations et reçoivent des soins médicaux. En outre, grâce à la construction ciblée d’installations au biogaz, nous sommes en mesure de pro-poser des t-shirts au bilan CO2 neutre.

La mode Naturaline vous est présentée à partir de la page 34: vous y découvrirez la collection prin-temps-été 2009 sur plus de dix pages. Nous abordons également l’histoire de la ligne Naturaline ainsi que l’Année internationale des fibres naturelles de l’ONU.

Bonne lecture!

ÉDITORIAL

Pour le meilleur exhausteur de saveur qui soit: la nature.

Pour une nature sans chimie: telle est notre formule pour offrir la saveur du bio sans com promis. Coop Naturaplan, c’est toute la richesse de la nature chaque jour sur votre table.

www.coop.ch/naturaplan Pour le bio sans compromis.

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4 - coop verde 2/09 2/09 coop verde - 5

SOMMAIRE

▶ÉLeVage SoUS La mÈReNatura-Beef bio: un régal pour les papilles.

▶agiRBoostez votre bilan écologique!

▶modeNouvelle collec-tion Naturaline printemps-été.

▶CUCinanatURaLeLe «Rössli» de Mogelsberg maî - trise l’art de la gastronomie bio.

▶engage-ment poUR L’enViRon-nementDes personnalités ont enfilé des t-shirts au bilan CO2 neutre.

▶À La tabLe de ...Monica Heusser, passionnée de cuisine.

▶entRetienEntretien avec Eliane Kobler, styliste Naturaline.

▶aU CŒUR de La VeRdUReEn route avec l’inspecteur de bio.inspecta Martin Rüegger.

4240343026221408▶03 ÉditoriaL03 imPressum 06 À L’heure du bio13 Chronique25 statistiques46 mon univers bio

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26www.coop.ch/verde

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6 - coop verde 2/09 *au prix du jour Food stills: Sandra Kennel 2/09 coop verde - 7

Coop NaturaplanMultiflakes bio400 g 3.95

Coop NaturaplanMüesli croustillant au chocolat et à l’amarante bio, 500 g 5.40

Coop NaturaplanBirchermüesli sans sucre, 750 g 6.90

Coop NaturaplanBiscuits au millet et à la pomme bio200 g 3.95

Coop NaturaplanDattes bio300 g*

mix-it

Coop NaturaplanNoisettes entières bio, 200 g 3.80Raisins secs bio, 200 g 1.70Lait entier past. bio, 1 litre 1.75 Müesli aux dattes bio, 500 g 4.95Flocons d’épeautre bio, 500 g 3.65Flocons de soja bio, 400 g 4.20Pommes bio*

Coop NaturaplanCitron bio*

Coop NaturaplanBirnel bio250 g 4.60

Coop NaturaplanBifidus Drink bio Framboise, 230 ml 1.60

Coop NaturaplanYogourt au bifidus nature bio, 500 g 1.85

Coop Naturaplan Séré nature bio150 g 1.60

à la crème

Coop Naturaplan Sucre cristallisé bio, 1 kg 2.80Framboises bio (surgelées), 210 g 4.35Crème entière past. bio, 2 dl 2.95Ricotta bio, 250 g 3.85Menthe bio, le bouquet 2.20

A L’HEURE DU BIO

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2/09 coop verde - 98 - coop verde 2/09

Le chef est aux anges. Encore légèrement endormi, il observe son harem derrière les boucles qui ornent son front imposant. Son petit dernier est venu au monde il y a quelques heures et se repose maintenant dans le foin, cou-ché près de sa mère. Quelque 25 vaches et autant de veaux vivent ainsi paisiblement en communauté, sous l’œil du taureau de Suisse romande, qui exerce une influence déci-sive sur le destin et le développement de cette grande fa-mille Natura-Beef. Dans la ferme bio des Marty, l’espace ne manque pas: une grande étable pour dormir, un par-cours extérieur, de l’ensilage à volonté et, suprême régal, du foin frais matin et soir.

Les crises sont parfois l’occasion de prendre un nouveau départ: c’est le scandale de la vache folle qui a poussé la famille Marty à convertir son exploitation en éle-vage sous la mère biologique. Le principe est simple: le veau reste avec sa mère jusqu’à ses dix mois. Pendant tout ce temps-là, il est allaité et reçoit également de l’herbe et du foin, cultivé bien sûr sans engrais de synthèse ni stimu-lateurs de croissance. Cela fait maintenant douze ans que Priska et Erich Marty élèvent leurs animaux Natura-Beef conformément au cahier des charges du bourgeon de Bio Suisse. Leur troupeau est composé de différentes races à viande, dont la Grise, une race ancienne assez petite, qua-siment tombée dans l’oubli et qui est aujourd’hui – à juste titre – remise à l’honneur.

D’ici peu, lorsque les dernières neiges auront dis-paru, le troupeau des Marty pâturera à nouveau sur le Chäserenalp, dans un coin reculé de la vallée, au-dessus de la station de chemin de fer de Hoch-Ybrig. L’été promet d’être heureux et sans souci: manger, dormir, se promener, jouer, telles seront les activités principales du troupeau. «Ce que les vaches préfèrent», explique Priska Marty, «c’est l’herbe, une herbe jeune et bien tendre». Et comme elles sont malignes et fines bouches, elles prennent bien soin d’éviter les mauvaises herbes. Celles-ci contiennent en effet des substances amères et indigestes, voire toxiques. «C’est une vie heureuse pour nous, pour les animaux, pour l’environnement», nous raconte Priska Marty avec une joie bien perceptible. «Un mode de vie sain qui se répercute de façon positive sur le rythme naturel des vaches et leur fertilité», ajoute son époux non sans fierté.

Texte Photos

CUCINA Natura-Beef Galloway

Un charme rustiqueElles s’appellent Angus, Galloway, Limousine ou Simmental: ces races de bovins ont littéralement conquis la Suisse. Elevées selon des directives strictes dans un respect total des animaux, elles produisent la viande «Natura-Beef», connue pour être un vrai délice.

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2/09 coop verde - 11

Natura-Beef CUCINA

ChaRoLaise LimousinE

angus GRISE

La qualité de la viande s’en ressent-elle? René Do-natz sourit et répond: «Bien sûr que oui!» Le propriétaire de l’hôtel Donatz à Samedan, en Engadine, a opté pour la viande Natura-Beef il y a quelques années déjà. Son four-nisseur est assis devant la porte de l’hôtel. Il s’agit de Gian-Peter Niggli, pionnier de l’élevage de bœufs Angus dans la région. René Donatz se souvient qu’il n’est pas passé ina-perçu à l’époque, lorsqu’il est arrivé avec ses drôles de spé-cimens noirs. Aujourd’hui, la population locale s’est habi-tuée à ces beautés rares originaires d’Ecosse, désormais présentes dans le monde entier et très appréciées pour leur viande raffinée.

Une viande que les clients de Donatz connaissent bien sous la désignation «viande Natura-Beef de bœuf An-gus». Et notre hôtelier est ravi de constater que ses clients apprécient la viande d’animaux sains et heureux issus d’élevages durables et «qui n’ont pas parcouru la moitié du

globe avant d’atterrir dans notre assiette». Une viande de qualité que les gourmets acceptent volontiers de payer un peu plus cher…

Parmi tous les plats savoureux proposés par le res-taurant Padella de l’hôtel Donatz, certains ont vraiment la cote, par exemple le filet Voronoff flambé à la vodka avec une sauce à la crème et à la moutarde, la terrine de bouilli ou encore la tranche d’Angus: une tranche de bouilli pa-née, cuite au four et servie avec du raifort.

Et pour conclure sur une bonne nouvelle: une étu-de de l’EPF atteste que la viande de bovins élevés sous la mère est plus tendre et présente une meilleure composition nutritionnelle, notamment une plus grande teneur en aci-des gras oméga-3. Une viande à la fois saine et savoureuse: que rêver de mieux? _

01Les veaux restent avec leur mère, à l’étable comme au pré.

02Les animaux passent l’été au pâturage et ont accès à un parcours extérieur en hiver.

03Les étables doivent être garnies de litière toujours fraîche.

04Les veaux se nourrissent principalement de lait maternel puis d’herbe, d’ensilage et de foin.

05L’utilisation de stimulateurs de croissance,de protéines ou graisses animales et d’aliments génétiquement modifiés est strictement interdite.

Exigences posées à la viande Natura-Beef

dans la pro- duc tion de viande bovine, natura-beef est le programme d’élevage le plus respectueux des animaux: affilié à Vache mère Suisse (association des éleveurs suisses de vaches mères), il répond à des directives strictes. Chez Coop, la viande natura- beef est proposée exclusivement sous les labels natura- farm (viande d’exploitations satisfaisant aux exigences éco- logiques requises) et naturaplan (viande d’exploitations bio). La viande natura-beef bio est en outre soumise au cahier des charges du bourgeon de bio suisse.

natura-beef CHEZ COOP: Le veau reste avec sa mère jusqu’à ses 10 mois.

Limousine croisée avec une Simmental.

Ce que les vaches préfèrent, c’est l’herbe, une herbe jeune et tendre.

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12 - coop verde 2/09 Illustrations: Emma Dibben Photo: Ona Pinkus

Chronique CUCINACUCINA Natura-Beef

Monsieur Dufey, comment est né Natura-Beef?Natura-Beef est né il y a une trentaine d’années. L’idée était de créer un élevage naturel et respectueux des animaux.

Est-ce de la viande de veau ou de la viande de bœuf? Les animaux Natura-Beef ont dix mois lorsqu’ils

sont abattus. Ce ne sont donc plus des veaux mais pas encore des bœufs.

Comment ça?On parle de viande de veau lorsque les animaux ont cinq mois, et de bœuf lorsqu’ils ont quinze mois ou plus (jusqu’à deux ans). La viande Natura-Beefse situe donc entre les deux.

Comment doit-on alors appeler l’animal?Tout simplement Natura-Beef!

Qu’est-ce qui influe le plus sur la qualité de la viande?De nombreux facteurs entrent en ligne de compte. Par exemple, le fait qu’uneviande soit tendre ou non dépend notamment de la vitesse de croissance, dutravail des muscles et de la maturation de la viande. L’âge et la nourriture ontégalement leur rôle à jouer au niveau des arômes, du goût et d’autres valeurs organoleptiques. En général, plus l’animal est âgé, plus la viande a du goût.

Cela dépend également de la partie de l’animal sur laquelle la viande a été prélevée? Oui, bien sûr! A ce propos, les morceaux de viande Natura-Beef sont plus petits que ceux qui proviennent d’animaux adultes, ce qui constitue un avantage certain sur le marché. Les petits morceaux sont en effet de plus en plus demandés, notamment les morceaux nobles tels que le rosbif.

Quelles races à viande peuvent porter l’étiquette Natura-Beef?Théoriquement toutes! La race la plus appropriée est le bœuf Angus noir. Sa maturité précoce et sa teneur optimale en graisse lui valent en effet d’être le plus utilisé dans l’élevage de Natura-Beef. La Simmental et la Brune ou des croisements de ces dernières avec des races à viande conviennent aussi très bien.

Pierre-Alain Dufey est ingénieur-agronome et expert en qualité bovine à l’Institut de recherche Agroscope Liebefeld-Posieux (ALP) de l’Office fédéral de l’agriculture (OFAG).

BRunE Race à lait et à viandeOrigine: Suisse centrale

PIÉMOnTAISE Race à viande

Origine: Nord de l’Italie (Piémont)

HIGHLAnD CATTLE Race à viande

Origine: Nord de l’Ecosse

SIMMEnTAL Race à lait et à viande

Origine: Suisse (Oberland bernois)

AuBRAC Race à viande

Origine: France (Massif central)

Comble de l’ironie, c’est Rita, maîtresse dans l’art de la confiture, qui m’a fait prendre conscience des réper-cussions positives de la mondialisation. Rita, et les nom-breuses paysannes suisses qui opposent leurs traditions aux multiples fruits et légumes exotiques envahissant nos magasins …

J’ai acheté chez Rita une confiture de cornouiller, une vraie de vraie, que je recherchais depuis des années, ainsi qu’une liqueur de poires séchées unique en son genre, qui fait un malheur auprès de mes amis. Je n’ai pas non plus pu résister à ses figues à l’al-cool, poires au caramel, pru-neaux à la cannelle et autres abricots marinés au schnaps ... Autant de petites merveilles concoctées avec des fruits «typiquement» suisses cueillis dans un verger au bord du lac des Quatre-Cantons.

Tout comme je ratisse la ville à la recherche de fruits exotiques inédits, je parcours aussi la moitié de la Suisse pour dénicher de nouvelles spécialités ou traditions culi-naires que l’on croyait tom-bées dans l’oubli. Il se trouve que je fais régulièrement des découvertes intéressantes, car la variété de nouvelles créa-tions et des trésors déterrés a littéralement explosé grâce à la mondialisation des produits alimentaires.

Je me suis néanmoins fâché lorsqu’une paysanne de Schwyz m’a proposé, outre une multitude de variétés de poires locales, une poire Nashi. Un fruit asiatique qui res-semble à une pomme, qui appartient à la même famille que notre poire traditionnelle mais dont le goût est totalement différent. Pourtant, cette ferme faisait la promotion en gros caractères des produits locaux: «Les fruits suisses – je sais pourquoi.» Ce slogan m’agace d’ailleurs depuis un bon moment. Il montre bien que les Suisses n’ont pas conscien-ce de l’origine des fruits et des légumes locaux. Car il se trouve que nos abricots, pruneaux et cerises sont de piètres emblèmes de la fierté nationale. Nous semblons avoir

oublié que toutes ces variétés soi-disant «du pays» sont avant tout les fruits de la mondialisation. Les consomma-teurs écolos et les paysans soucieux de faire des économies privilégient les fruits suisses. Mais le fait est que, si nos an-cêtres s’étaient toujours opposés aux nouveautés exotiques, la bouillie de flocons d’avoine continuerait de dominer no-tre alimentation avec, pour les chanceux, une poignée de baies en dessert! Car ce sont les Arabes qui nous ont ap-porté l’abricot, les Damascènes le pruneau et les Romains

la cerise. De même, les gro-seilles n’ont été importées en Europe qu’au Moyen-Âge, tout comme la poire Nashi a été introduite dans notre pays au cours de la dernière décennie. Notamment grâce à un horticulteur suisse qui a réussi dans les années 80 à croiser la poire asiatique avec une variété de chez nous.

La paysanne qui m’a vendu les poires Nashi sem-blait un peu triste. «Mon mari aime bien les expériences. Moi, je pourrais très bien me passer de ces variétés exo ti-ques», a-t-elle murmuré, con-fuse. Eh bien moi non. Pas plus que nos ancêtres. Car, contrairement à ce que l’on croit, les pommes et les poires

ne sont pas des fruits de chez nous: elles proviennent de l’ar-rière-pays chinois. On ne sait pas exactement quand elles sont arrivées; probablement lors de l’invasion romaine.

J’ai ainsi pris conscience que l’offre de cette ferme était en fait le reflet de la mondialisation. Et que celle-ci avait commencé bien avant Adam et Eve. Car, d’une façon ou d’une autre, la pomme de Chine a bien dû se frayer un chemin jusqu’au Paradis! _

Vous trouverez la recette des poires au caramel de Rita sur www.coop.ch/verde. Pour contacter notre chroniqueur, veuillez écrire directement à: [email protected]

Les fruits de la mondialisation.Texte

POMME ET POIRE

ENTRETIEN

Illustration: Olaf Hajek 2/09 coop verde - 13

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14 - coop verde 2/09 2/09 coop verde - 15

Texte Photos

Le «Rössli» de Mogelsberg a 300 ans. Depuis trente ans, il est mené de main de maître par une femme, qui a misé sur une cuisine traditionnelle de gourmet … en qualité bio!

Avec une pointe d’autodéri-sion et un sourire malicieux, elle avoue qu’il lui est déjà arrivé de com-mencer des choses sans les mener à leur terme. «Je ne suis pas faite pour suivre des formations», déclare-t-elle sans l’ombre d’un regret, «je suis plu-tôt du genre autodidacte.»

La patronne du «Rössli» à Mogelsberg (SG) est née à Wallisellen (ZH) et se décrit comme une vraie ci-tadine. Néanmoins, cela fait mainte-nant trente ans qu’elle est établie dans ce village de 2000 âmes situé dans le district de Toggenbourg … et qu’elle s’y sent bien! Peut-être parce que c’est là où elle a pu réaliser son rêve? En effet, avoir son propre restaurant a toujours

La gastronomie vue par les femmes

été le projet de sa vie. Et lorsqu’à la fin des années 1970, elle a entamé ses re-cherches avec quatre amis, elle est tombée sur le «Rössli» de Mogelsberg. Citadins dans l’âme, Sabine Bertin et ses compagnons ont d’abord décliné l’offre. Pour eux, la Suisse orientale était bien trop loin de Zurich. Mais lorsque l’annonce a reparu dans les journaux, ils ont fini par craquer.

L’aventure a démarré en 1978. L’imposante bâtisse en bois du XVIIIe siècle, qui semble veiller sur le village, a subi plusieurs rénovations minu-tieuses au cours des trente dernières années. Néanmoins, on y trouve en-core d’anciennes tables en noyer, des sols d’origine, du linge de table en lin blanc, le tout dans une sobriété des plus soignées. D’abord autogérée, l’auberge a ensuite été transformée en S.à.r.l., aujourd’hui dirigée par Sabine Bertin, en collaboration avec Doris Bürge, chargée de l’administra-tion, du service et de l’hôtel: 16 cham-bres rénovées selon les normes de la

bioconstruction font également partie du «Rössli». Et l’hôtel est complet quasiment tous les week-ends!

Quant à la cuisine, elle n’a pas changé. «Dès le début, nous étions pour une cuisine bio, de saison et ré-gionale», explique la chef de cuisine… Et contre toute forme de mode et de fioriture! Aujourd’hui, elle met moins souvent la main à la pâte, laissant plu-tôt cuisiniers et apprentis faire à leur guise. «Mais c’est moi qui tiens la cuiller!», en d’autres termes: aucun plat ne quitte la cuisine du «Rössli» de Mogelsberg sans que la chef ne l’ait personnellement goûté. _

Hôtel-restaurant RössliCH-9122 Mogelsberg Tél. 071 374 15 11www.roessli-mogelsberg.ch

Naturale CUCINACUCINA Naturale

Carte des menus à côté de la porte d’entrée.Girl power:

à gauche Sabine Bertin, à droite Doris Bürge.

Une façade historique.

Buffet encastré, vestige des temps passés.

Doucette blanchie: pour faire un bon potage.

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16 - coop verde 2/09 2/09 coop verde - 17

Naturale CUCINAENTRÉE PLAT PRINCIPAL

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2/09 coop verde - 1918 - coop verde 2/09

Naturale CUCINA

Recettes pour 4 personnes

Potage doucette-pommes de terre

Eplucher les pommes de terre et les couper en deux. Les faire cuire à l’auto-cuiseur ou à couvert dans de l’eau. Bien laver la doucette à l’eau froide, la trier, la blanchir dans de l’eau bouillan-te puis la sortir, la passer sous l’eau froide et l’égoutter. La mixer avec 2 dl de bouillon puis mixer les pommes de terre avec le reste du bouillon. Faire chauffer le potage de pommes de terre

avec la crème en remuant régulièrement puis le potage de doucette à part. Veiller à ce que les deux liquides aient la même consistance. Servir 1 louche de chaque en même temps dans des assiettes préchauffées. Pour décorer, dessi-ner des marbrures à l’aide d’un bâtonnet.

Le saviez-vous? Lorsqu’on la blanchit, la doucette prend un goût de noisette tout en restant joliment verte.

Réalisation: env. 40 min.

Rôti de veau en croûte de foin

Préchauffer le four à 200 °C. Sécher la viande avec du papier absorbant et la saler de toutes parts. La saisir dans un peu d’huile en la retournant de temps en temps. Mettre la moitié du foin dans une cocotte allant au four. Disposer la viande dessus et la couvrir entièrement avec le reste du foin. Verser le vin et le bouillon de façon à ce que la viande baigne dans le liquide jusqu’aux 3/4 env. Couvrir la cocotte et la glisser au mi-

lieu du four. Laisser mijoter 10–15 min. puis baisser la tem-pérature à 120 °C et cuire 2–3 h. Juste avant de servir, tamiser 2 dl de liquide pour la sauce dans une petite casserole. Ajou-ter le beurre tout en remuant, laisser brièvement mijoter. Couper la viande en tranches et la servir avec la sauce et les knoepfli.

Le saviez-vous? *Le foin bio est très parfumé car il n’est coupé que lorsque les fleurs ont fini de fleurir.

Réalisation: 3–4 h

Knoepfli aux herbes

Mélanger la farine avec la semoule, les œufs, le séré maigre, le sel et l’eau jusqu’à obtention d’une pâte lisse. Ajouter les herbes, mélanger, couvrir et laisser reposer env. 30 min. à tempé-rature ambiante. Juste avant de servir, faire bouillir une grande quantité d’eau salée, passer les knoepfli au ta-mis par portions puis les plonger dans

l’eau bouillante (pour qu’ils soient légers). Les sortir avec une écumoire et les faire revenir dans du beurre fondu.

Réalisation: env. 30 min.

Roulé aux noisettes, crème de fromagerie pour 10–12 pièces

Pâte: chemiser une plaque de papier sulfurisé et préchauffer le four à 240 °C. Casser les œufs en séparant le blanc du jaune. Faire mousser le jaune avec le su-cre et le sucre vanillé jusqu’à ce que la masse devienne jaune clair. Battre le blanc en neige avec le sel et la levure chimique. Verser le sucre en pluie, continuer à battre jusqu’à ce que la

masse soit brillante et très ferme. Mélanger les noisettes avec la farine puis les verser sur la masse jaune mousseuse en al-ternant avec les œufs en neige, et incorporer le tout délicate-ment mais rapidement. Répartir la pâte sur la plaque, lisser. Faire cuire au milieu du four pendant exactement 5 min. Glisser le biscuit avec le papier sur un plan de travail. Cou-vrir aussitôt avec la plaque encore chaude et laisser refroidir.

Fourrage: fouetter la crème avec le su-cre et le sucre vanillé et y incorporer délicatement les noisettes. Répartir la crème de noisettes sur les 3/4 du biscuit. Rouler le biscuit en serrant bien. Le couper en morceaux et garnir de noi-settes et de sucre glace.

Astuce: fourrer le biscuit et le rouler en partant de la longueur. Garnir avec des noisettes grillées hachées

Réalisation: env. 40 min.

2 grosses pommes de terre farineuses, p. ex. Désirée 300 g de doucette, si possible à petites feuilles8 dl de bouillon de légumes préparé avec env. 2 cc de pâte de bouillon 1dl de crème entière

600–800 g de rôti de veau p. ex. épaule ou cou (roulé)Sel marinUn peu d’huile pour la cuisson 5–6 dl de vin blanc sec5–6 dl de bouillon de légumes corsé, bien chaud6–8 poignées de foin bio*80 g de beurre

200 g de farine 1–2 cs de semoule2 œufs 50 g de séré maigre1cc de sel marin1dl d’eau4 cs d’herbes fraîches hachées, p. ex. persil, cerfeuil, menthe, ciboulette, marjolaine, sauge

4 œufs 80 g de sucre1/2 cc de sucre vanillé 1 pincée de sel1 pointe de levure chimique2 cs de sucre120 g de noisettes moulues 2 cs de farine

3 dl de crème 2 cs de sucre1 cc de sucre vanillé4 cs de noisettes moulues

DESSERT

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Limonades bio Coop Naturaplan:citron, pamplemousse, orange ou sambuco 5 dl, Fr. 1.30

Pain Vital bioCoop Naturaplan500 g, Fr. 2.30

Soupes en sachet bioCoop Naturaplanlentilles/curry ou millet60 g/2 portions, Fr. 2.20

Pâtes à tartiner bio Coop Naturaplan:curry, racines rouges-raifort,tomates-herbes aromatiques ou poivrons50 g, Fr. 2.20

Salade bio Coop NaturaplanBetty Bossi en sachet rigide120 g, Fr. 4.95

Pesto verde bioCoop Naturaplan130 g, Fr. 5.90

Salsa Toscana bioCoop Naturaplan320 g, Fr. 4.20

Poudre pour crème à la vanillebio Coop Naturaplan63 g, Fr. 1.10

Cacahuètes bioCoop Naturaplan200 g, Fr. 1.95Tortilla chips

bio Coop Naturaplan150 g, Fr. 3.40

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Texte Photos

Les couleurs doivent être en harmonie: par exem-ple, les racines rouges se servent de préférence sur une as-siette noire, «même si c’est démodé», nous explique Mo-nica Heusser, avant d’éclater de rire. Elle dispose ensuite méticuleusement en cercle les rondelles de betterave mar-brée ProSpecieRara, dresse un petit tas de salade de racines

A la table de Monica HEUSSER

rouges au milieu et répartit les crevettes tout autour. En-core quelques graines de tournesol, de courge et de soja grillées, et le tour est joué! Une présentation impeccable digne d’un professionnel. Mais où a-t-elle appris cela? Chez Swissair, tout simplement. Monica Heusser a long-temps travaillé dans la compagnie comme maître de cabi-

«Cuisine-fusion» made in Leimbach. Monica Heusser a rapporté de ses nombreux voyages toute une série de recettes intéressantes, qu’elle a ensuite arrangées à sa façon.

ne. Elle a ainsi cuisiné et garni les plats pour les voyageurs de première classe, et a également séjourné dans les plus beaux hôtels du monde. «Je me suis inspirée de toutes ces expériences pour créer ma propre cuisine.»

La cuisine de Monica Heusser est donc le fruit de ces nombreuses années passées à parcourir le monde: sa

«cuisine-fusion» personnelle. Certes, elle suit parfois des recettes, mais ne peut s’empêcher de les revisiter «à sa sauce». La petite cuisine de sa maison ancienne dans les environs de Zurich, retapée par son mari, a des allures de drive-in américain, avec son bar en plastique et ses néons roses. Même si les enfants ont depuis bien longtemps

Tous les ingrédients sont bio.

Salade de racines rouges.

Les ingrédients sont soigneusement pesés.

Crespelle à la sauce tomate, prêtes à enfourner.

Betterave Chioggia marbrée.

Mélange de graines grillées.

Crevettes à l’ail.

Petite marmite de soupe.

Les crespelle: un vrai régal!

La cuisine pour passion CUCINA

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24 - coop verde 2/09

CUCINA La cuisine pour passion

Salade: couper la betterave Chioggia en fines rondelles et arroser celles-ci de jus de citron. Eplucher la racine rouge bio et la râper directement dans la sauce à salade. Faire revenir les cre-vettes dans un peu d’huile en les re-tournant de temps en temps.

Présentation: disposer les rondelles de betterave Chioggia sur des assiettes et dresser la salade de racines rouges au milieu. Répartir les crevettes chaudes tout autour. Parsemer du mélange de graines grillées et des feuilles de co-riandre.

Réalisation: env. 20 min.

Crespelle (crêpes)*

Pâte: mettre la farine et 1 pincée de sel dans un saladier. Battre les œufs avec le lait et le beurre. Incorporer le tout dans la farine en remuant puis lisser. Laisser reposer 30 min. à température ambiante. Faire cuire des crêpes fines dans une poêle antiadhésive.

Farce: mélanger les épinards avec la ri-cotta, le parmesan et les œufs. Répartir le tout sur les crespelle, les rouler en serrant bien et les couper en deux au milieu. Disposer les rouleaux bien ser-rés dans un plat allant au four. Pré-chauffer le four à 200 °C.

Sauce: porter à ébullition le bouillon avec la crème, en napper les crespelle et recouvrir de sauce tomate. Faire cuire au milieu du four pendant 18–20 min. Garnir de basilic et servir avec du parmesan.

Réalisation: env. 60 min.

Recettes bio pour 4 personnes

Salade de racines rouges*

Sauce à salade: mélanger tous les ingrédients.

1 betterave Chioggia ProSpecieRaraUn peu de jus de citron1 racine rouge1 paquet de crevettes géantes sauce à l’ailsurgeléesHuile pour la cuisson 50 g de graines grilléesFeuilles de coriandre pour décorer

Huile d’oliveVinaigre de vin aux herbes1/2 citronjus et zeste1 cs de gingembre râpé1 cs de raifort râpé sauce au soja

100 g de farineSel 2 œufs2 dl de lait1 cs de beurre fondu

500 g d’épinards hachés, décongelés et égouttés200 g de ricotta5 cs de parmesanrâpé 2 œufs

2,5 dl de bouillon2,5 dl de crème1,5 dl de sauce tomate

quitté le cocon familial, notre interlocutrice met un point d’honneur à préparer de bons petits plats. Comme en sou-venir de l’époque, elle a décidé de préparer aujourd’hui des crespelle à la ricotta et aux épinards, le plat préféré de ses jumeaux. Débordante d’enthousiasme, elle raconte qu’elle a fait ses courses la veille chez Coop et que l’on y trouve aujourd’hui presque tout en qualité bio, même la sauce tomate toute prête dont elle nappe les crespelle juste avant de les mettre au four. «Pourquoi ne pas se faciliter la vie?» avoue-t-elle, même si bien sûr elle préfère tout préparer elle-même, y compris le bouillon. Et comme on pouvait s’y attendre, les crespelle garnies de basilic et de parmesan sont un régal non seulement pour les yeux, mais aussi pour les papilles … _

Illustration: Olaf Hajek 2/09 coop verde - 25

Statistiques CUCINA

LES nEuF PAYS DOnT LA SuRFACE AGRICOLE BIO EST PROPORTIOnnELLEMEnT LA PLuS GRAnDE En 2007

AuTRICHE 13,4% liechtenstein 29,7%

ITALIE 9%

portugal 6,4% SuÈDE 7,9%

LETTOnIE 9,8%

GRÈCE 8%

ESTOnIE 9%

SuISSE 11%

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*Tous les ingrédients sont disponibles en version bio chez Coop.

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2/09 coop verde - 2726 - coop verde 2/09

Portrait VITA

Les produits bio, tout le monde en parle. Mais comment les consommateurs peuvent-ils être sûrs que les produits qu’ils achètent sont réellement bio? C’est là qu’intervient bio.inspecta, un organisme de contrôle et de certification. Verde a suivi l’un de ses inspecteurs pendant toute une journée.

Peur de l’inspecteur? Jamais! Il arrive que cer-taines personnes soient un peu surprises quand le télé-phone sonne et que bio.inspecta leur annonce un contrô-le. Et si la comptabilité n’est pas tout à fait à jour ou que les étagères de l’entrepôt ne sont pas correctement éti-quetées, plusieurs heures de travail sont alors à prévoir. En fait, c’est comme pour la déclaration d’impôts: si l’on a soigneusement classé ses documents tout au long de l’année, faire sa déclaration ne sera évidemment pas une partie de plaisir, mais au moins cela ne deviendra pas mission impossible!

Et à l’instar des services fiscaux qui vérifient l’exactitude des déclarations d’impôts, les inspecteurs de l’organisme de contrôle bio.inspecta vérifient si les pro-duits qui portent l’étiquette «bio» sont bel et bien bio. Ou, comme l’explique Martin Rüegger, responsable de la Gestion de la qualité chez bio.inspecta et lui-même ins-pecteur: «Nous veillons à ce qu’il n’y ait pas une mysté-rieuse explosion de produits bio dans les entreprises.» Du genre: 900 kilos de pain bio fabriqués avec 500 kilos de farine bio!

Aujourd’hui, l’inspecteur circule à Bâle. Sa tour-née le conduit au Pool d’achat Coop de la Thiersteineral-lee, où il contrôle les importations bio, ainsi qu’à la bou-langerie au feu de bois Andreas, située au Andreasplatz. Première étape: dans la salle de réunion de Coop, Dario Oemeroglu, acheteur de poisson, et Alessia Marelli, ache-teuse de produits surgelés, arrivent munis de six gros classeurs remplis de bulletins de livraison, de documents

douaniers et de certificats de Naturland et Bio Suisse. L’organisation au label du bourgeon, Bio Suisse, fut fon-dée en 1981 par les paysans bio suisses et commença par s’autocontrôler, jusqu’à ce que la nouvelle Ordonnance sur l’agriculture biologique entre en vigueur à l’automne 1997. Celle-ci requiert en effet que les labels bio soient contrô-lés par des organismes indépendants. C’est ainsi que bio.inspecta vit le jour à l’automne 1998: une société anonyme dont la mission est de contrôler et de certifier les entrepri-ses qui fabriquent, stockent ou vendent des produits bio.

Au Pool d’achat bâlois, Martin Rüegger examine tous les classeurs, vérifie si les bulletins de commande et de livraison et les documents douaniers ont été conser-vés pour chaque produit bio importé, si les quantités livrées correspondent aux quantités dédouanées et si les cachets de Bio Suisse et de Naturland apparaissent bien sur chaque certificat de contrôle. Si tout concorde, l’ins-pecteur de bio.inspecta appose son cachet et sa signature.

Mais Martin Rüegger remarque quelque chose. «Mon-sieur Oemeroglu, pourquoi manque-t-il le cachet de Bio Suisse sur ce produit?» Notre acheteur de poisson ne le sait pas. L’inspecteur et lui parviennent finalement à la conclusion que «la communication a fait défaut entre Naturland et Bio Suisse».

Naturland est l’une des organisations chargées de contrôler et de certifier les entreprises à l’étranger pour le compte de Bio Suisse. Dans le cas présent, Naturland n’a pas encore informé Bio Suisse de la certification de l’éle-vage de crevettes d’où provient le produit concerné. Dès que les informations correspondantes seront arrivées chez Bio Suisse, un cachet sera apposé sur le certificat de contrôle et le dossier sera transmis à bio.inspecta.

PhotosTexte

L’inspecteur Martin Rüeggerà l’œuvre.

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Dans un premier temps, 0,5% du chiffre d’affaires net réalisé avec la carte Coop Verde American Express sera investi dans des projets environnementaux du WWF. S’agit-il d’une nouvelle forme d’aide? Thomas Vellacott: Cette aide est effectivement très peu répandue en suisse. mais on la rencontre de plus en plus aux etats-unis, en angleterre et aux Pays-bas, où elle remporte d’ailleurs un succès considérable. Chez nous aussi, de tels projets sont en cours; nous savons donc que ce principe fonctionne!

Pourquoi travaillez-vous en collaboration avec Coop?Pour nous, la crédibilité de nos partenaires est essentielle. Coop a adopté il y a quelques années déjà une bonne stratégie de développement durable et compte parmi les pionniers en europe en termes de protection de l’environnement. Le WWF entretient avec elle une collaboration fructueuse de longue date dans les domaines du climat, des poissons et fruits de mer, du soja et de l’huile de palme ainsi que du bois et du papier.

Quels projets seront financés grâce à la Verdecard?L’eau sera le thème n° 1 de demain. Car même si 71,5 % de la planète en sont recouverts, l’eau douce ne représente que 2,5 % et l’eau de surface seulement 0,5 % de ce petit pourcentage. Le reste est figé sous forme de glace ou enterré dans les nappes phréatiques et donc difficile d’accès. aujourd’hui déjà, de nombreuses régions sont en pénurie d’eau douce. et cette situation ne fera qu’empirer.

La Suisse est un pays riche en eau. Le problème de la pénurie se pose-t-il quand-même? oui. on trouve effectivement beaucoup d’eau de bonne qualité en suisse mais seuls 10 % des cours d’eau sont restés intacts. tous les autres ont été dénaturés, entraî-nant ainsi la perte d’importants espaces vitaux pour la faune et la flore.

Quel projet la Verdecard va-t-elle financer en Suisse? nous allons commencer par revitaliser la bünz. Ce fleuve a été canalisé jusque dans les années 1950, entraînant la disparition de nombreux animaux et végétaux. aujourd’hui, il est progressivement revitalisé.ainsi, non seulement des espaces naturels sont créés, mais aussi d’agréables lieux de repos pour l’homme.

Et qu’en est-il à l’étranger? nous mettons tout en œuvre pour assurer la survie des dauphins d’eau douce du mékong, au Cambodge. mais il ne faut pas oublier que la population locale vit essentiellement de la pêche. nous lui montrons donc des alternatives à la pêche à la dynamite afin que la partie du fleuve restée intacte conserve le plus longtemps possible sa biodiversité.

Comment les titulaires d’une Verdecard sont-ils informés de l’avancement des différents projets? Le WWF et Coop mettent un point d’honneur à ce que les titulaires de la verdecard soient régulièrement informés de la progression des projets. Pour cela, une newsletter spéciale verdecard sera notamment mise au point. _

vous trouverez de plus amples informations sur la verdecard sur:

www.coop.ch/verdecard

Thomas Vellacott

responsable du programme WWF suisse

Entretien VITA

28 - coop verde 2/09

VITA Portrait

Deuxième étape: la boulangerie au feu de bois Andreas. L’inspecteur descend dans la cave à farine avec Roland Häusler, propriétaire et patron de la boulange-rie. «L’épeautre que vous avez là, vous l’achetez en grains ou moulu?» demande Martin Rüegger. «Les deux, en grains et moulu», explique notre boulanger, «exclusive-ment en qualité bio. Comme ça, aucun risque de confon-dre la farine bio avec la farine conventionnelle!» Après quoi il quitte la cave glaciale et va dans son bureau en passant devant le fournil bien chaud. Il présente alors à l’inspecteur son flux de marchandises en se basant sur

l’exemple du pain de seigle et calcule le nombre de pains préparés avec la quantité de farine achetée. Et lorsqu’à la fin, il obtient une différence de quelque 300 kilos de farine, notre patron peut l’expliquer sans problème: l’année dernière avant Noël, il avait dû commander plus de farine que d’habitude en raison des nombreux jours fériés. Le signe d’approbation de l’inspecteur arrache à Roland Häusler un soupir de soulagement. Lors du der-nier contrôle, explique-t-il l’air agacé, l’inspectrice avait relevé une différence de 100 kilos et l’avait tellement «cuisiné» qu’il avait failli exploser de rage! Si cela ne

tenait qu’à lui, les contrôles de bio.inspecta n’auraient pas lieu d’être. Certes, il trouve important que son pain soit fabriqué avec de la farine bio, mais ce qui compte le plus à ses yeux, c’est qu’il soit cuit au feu de bois et de bonne qualité. Néanmoins, même si elle représente une grande quantité de travail – tenir la comptabilité des matières premières, bien ranger tous les documents concernant les flux de marchandises –, cette procédure lui convient finalement assez bien. Elle constitue parfois même un atout. Car lorsqu’une cliente demande à voir des documents officiels, il dégaine aussitôt son certificat bio.inspecta: Voilà, Madame! _

bio.inspecta, dont le siège est à Frick en argovie, a été fondé en 1998 par l'Institut de recherche de l'agriculture biologique FiBL, par bio suisse et par l’association pour l’agriculture biody-namique. Cette société anonyme, qui emploie 25 salariés et 120 inspecteurs agricoles indépendants, contrôle et certifie 80 % des exploitations bio suisses ainsi que plus de 1600 distributeurs et entreprises de transformations de pro-duits bio. Le contrôle et la certification sont toujours effectués par des personnes différentes. www.bio-inspecta.ch

Bio.inspecta:

Travail d’équipe entre le boulanger et l’inspecteur.

Sac de farine garanti bio.

Le cachet bio: la garantie que tout est conforme.

La crédibilité de nos partenaires est essentielle

Texte: Birgitta Willmann Photo: Anne Morgenstern 2/09 coop verde - 29

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30 - coop verde 2/09 Texte: Martina Bortolani 2/09 coop verde - 31

01 Discothèque«durable»Club4Climate est la première discothèque écolo de Londres qui fonctionne à «l’énergie humaine»: chaque mouvement fait bouger certaines zones de la piste de danse et l’énergie cinétique ainsi produite est transformée en électricité par l’intermédiaire d’un générateur. Si l’on compte en moyen-ne 2000 danseurs, cela suffit pour éclairer la table du DJ et la piste de danse. Plus les gens se déchaînent, plus la lumi-nosité des ampoules est forte. Les boissons sont en outre servies dans des gobelets réutilisables et la chasse d’eau des toilettes est alimentée par de l’eau de pluie. Ces discothè-ques «durables» ont un nom: Sustainable Dance Clubs (SDC). Une autre a d’ailleurs ouvert ses portes à Rotter-dam: le «Club Watt». (sites en anglais) www.club4climate.com www.watt-rotterdam.nl

aGir energie

Le service en ligne Roofray.com, en collaboration avec Google Maps, per-met de connaître le potentiel photo-voltaïque d’un bien immobilier, qu’on en soit propriétaire ou qu’on envisage de l’acheter. Il suffit de cliquer sur la parcelle de la maison, d’installer vir-tuellement des cellules photovoltaï-ques et d’attendre le résultat de l’éva-luation. Dix étapes très simples sur l’ordinateur pour un calcul tout à fait pertinent d’une source d’énergie alter-native. Avis aux propriétaires écolos! (site en anglais) www.roofray.com

04Energiesolaire

aGir en ligne

05Visions du futur

«Changer le monde – un guide pour le citoyen du XXIe siècle». Tel est le titre de cet ouvrage préfacé par Al Gore. Malin et sans leçon de morale, il réu-nit toute une série d’idées intéressan-tes pour un avenir meilleur. Les solu-tions évoquées sont simplement des pistes et non des règles à suivre à la lettre. Sont abordés des thèmes tels que la consommation, l’habitat, la vie urbaine, la société, l’économie, la politique et la planète. Avec plus de 540 articles rédigés par des auteurs internationaux, il s’agit là d’un ouvra-ge de référence en termes d’approches, d’idées, de projets et d’initiatives (site en anglais). www.worldchanging.com

aGir LittératureaGir hôtel

02Hôtel deluxe écoloOn observe aujourd’hui une recrudes-cence de nouveaux labels de qualité distinguant des installations durables. Les oscars de l’hôtellerie s’appellent les «World Travel Awards», avec désor-mais une catégorie «Hôtel vert de l’an-née». Pour la première fois, le prix a été décerné au Château Mcely, un ancien château de chasse de la dynastie des La Tour et Tassis. Cette propriété pittores-que entourée d’un parc est située à une heure en train de Prague. Le client est reçu dans des chambres et des suites rénovées selon des méthodes douces et peut se détendre à sa guise dans le spa bio. Le château est chauffé avec du bois de la région, l’eau de pluie est nettoyée et récupérée et l’électricité est produite à partir de cellules photovoltaïques installées sur le toit (site en anglais). www.chateaumcely.com/En

aGir musique

03Un son vert

Last.fm est une bibliothèque interna-tionale de musique en ligne disponible en douze langues. En cliquant sur www.last.fm, vous pouvez créer votre propre profil musical. Chaque titre qui plaît à l’auditeur est retenu et dès lors compté parmi les titres les plus appré-ciés. L’entreprise, créée il y a huit ans par deux Allemands, est aujourd’hui basée Baches Street à Londres et em-ploie plus de 3000 personnes. Dernière nouveauté: Last.fm propose désormais un profil d’auditeurs nommée «Lo-has-Playlist». Le son idéal pour une vie en vert! Cette liste ne comporte que des titres de groupes connus pour leur «durabilité» dans l’univers pop (p. ex. Coldplay, Alicia Keys ou Radio-head) ou des chansons qui parlent de Mère Nature. Quelle belle idée! www.lastfm.fr Illustrations

01 Rahel Arnold02 Kate Slater03 Alina Günter04 Tom Burns 05 Olimpia Zagnoli

Agir VITAVITA Agir

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Pour un achat qui laisse moinsde traces derrière lui.

Le moindre de nos achats laisse derrière lui une empreinte écologique.

Pas forcément là où nous faisons nos courses, mais dans la mer, par

exemple. Prenons le poisson: plus on en achète sans réfléchir, plus il y

aura d’espèces menacées de surpêche. Et beaucoup d’entre elles à un

point tel que l’extinction les guette. Des mers vides? Ce n’est pas là le

genre d’empreinte que nous entendons laisser.

Sur votre ticket de caisse, le prix de la protection des océans vient

s’ajouter à celui du poisson. Chez Coop, c’est simple: c’est à vous de

choisir. Vous trouverez chez nous une offre toujours plus étendue de

poissons aux labels Naturaplan ou MSC, issus de l’aquaculture bio ou

d’une pêche durable. Mais aucune des espèces les plus menacées.

Développement durable, écologie, éthique: Coop a décidé d’assumer

ses responsabilités, et cet engagement ne date pas d’hier. En tant que

membre-fondateur et premier partenaire historique du WWF Seafood

Group, nous militons depuis 2007 en faveur d’un assortiment de pois-

son durable et de la protection des mers. Notre qualité de grande entre-

prise nous confère de grandes responsabilités. C’est pourquoi nous

avançons pas à pas sur la voie du développement durable, en espérant

que d’autres nous emboîteront le pas.

www.coop.ch/durabilite

Pour la seule Terreque nous avons.

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Naturaline MODE

34 - coop verde 2/09 2/09 coop verde - 35

Photos Styling

La nouvelle collection Naturaline printemps-été pour

un week-end de farniente!

Elle:ROBE À BRETELLES orange95% coton bio5% lycra69.–GILET EN MAILLE nature100% coton bio79.–

Lui: PULL-OVER navy100% coton bio74.–JEAN bleu100% coton bio79.90

Elle:CHEMISIER bleu clair100% coton bio59.– PANTALON blanc97% coton bio3% lycra89.–

Lui: CHEMISE beige100% coton bio59.–PANTALON CHINO noir100% coton bio79.– Fas hion-Flirt

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36 - coop verde 2/09 2/09 coop verde - 37

Naturaline MODE

Elle:T-SHIRT nature 95% coton bio5% lycra49.– MANTEAU EN MAILLE gris100% coton bio98.–PANTALON blanc97% coton bio3% lycra89.– Lui:T-SHIRT gris100% coton bio44.–

Elle:POLO blanc95% coton bio5% lycra49.– GILET EN MAILLE noir100% coton bio79.–PANTALON noir97% coton bio3% lycra89.–

Lui:POLO coral reef97% coton bio3% élasthanne54.–

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38 - coop verde 2/09 2/09 coop verde - 39

Pour la seule Terreque nous avons.

Pour des achats qui profitent à tous.Coop s’engage résolument en faveur du développement durable, de l’écologie et de l’éthique. Et fait encore un pas de plus en lançant la nouvelle carte de crédit Coop Verde American Express ®.

0,5% du montant des achats** que vous effectuerez avec cette carte sera investi dans des projets axés sur le développement durable. Dans un premier temps, nous avons sélectionnédeux projets du WWF: le premier consacré à la revitalisation de sections de la rivière Bünz, dansle canton d’Argovie, et le second à la protection des dauphins de rivière au Cambodge. Ainsi,plus vous utiliserez la Verdecard comme moyen de paiement, plus le montant attribué à cesprojets sera élevé et plus les êtres humains, les animaux et la nature en profiteront. Et sans quecela vous coûte un centime de plus.

Vous trouverez dans la brochure disponible dans votre magasin Coop ou surwww.coop.ch/verdecard des informations détaillées sur la carte Coop Verde American Express utilisable dans le monde entier, sur les prestations et cotisations qui lui sont liées, ainsi que sur les projets concernés.

**exceptés les cotisations, intérêts, retraits en espèces, crédits et soldes à payer.

* Pour toute carte principale émise d’ici au 31.12.2009. Co

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Demandez-lasans tarder!

Pour chaque carte émise,CHF 20.– sont versés en

plus à des projets dedéveloppement

durable.*

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ROBE POLO EN MAILLE PIQUÉE navy95% coton bio 5% lycra59.–

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2/09 coop verde - 4140 - coop verde 2/09

Entretien MODEMODE Entretien

Eliane Kobler, vous dessinez les collections Naturaline depuis des années. Pourquoi créez-vous de la mode bio?E. Kobler: Je ne crée pas de la mode bio! C’est une expression qui n’existe pas chez nous! La ligne Naturaline est faite pour toutes celles et tous ceux qui apprécient les vêtements tendance et confortables. Et en plus, ils se distinguent par une valeur ajoutée éthique et écologique.

Doit-on alors considérer Naturaline comme une mode tout à fait normale avec un effet sur le développement durable?La ligne Naturaline doit avant tout plaire. Si en plus elle peut permettre d’avoir bonne conscience, tant mieux! Aujourd’hui, nous avons considérablement développé la collection et sommes en mesure de proposer huit fois par an des thèmes actuels dans de nouveaux coloris et de nouvelles qualités.

Comment qualifieriez-vous le style Naturaline?Il doit évidemment plaire au plus grand nombre et s’inscrire dans l’air du temps. C’est pourquoi nous proposons de nombreux articles basiques: t-shirts, gilets et chemises pour homme.

Il n’empêche que vous proposez aussi des robes, des t-shirts à capuche et différents accessoires comme des foulards … bref des articles résolument tendance. Oui, et j’en suis ravie. Un style tendance s’impose aujourd’hui car les clients recherchent la diversité et la nouveauté.

La qualité du coton bio est-elle différente de celle du coton conventionnel? Le coton bio est plus agréable à porter, oui! Mais à part cela, il n’y a pas vraiment de différence. Aujourd’hui, notre fournisseur de coton bio Remei AG, de Rotkreuz, peut proposer les qualités les plus diverses, notamment des tissages très fins. Nous pouvons même fabriquer des chemises habillées pour homme.

Mais en quoi la production bio est-elle différente?L’ensemble de la chaîne de production est soumise à des directives très strictes. Pour une transparence maximale, chaque étape est contrôlée, depuis la culture du coton

jusqu’au vêtement fini. Les normes écologiques et sociales de Naturaline doivent être respectées par toutes les entreprises de transformation, que ce soit en Inde, en Tanzanie, en Europe ou en Suisse.

Avez-vous toujours été attirée par le bio?Non, pas du tout. C’est venu petit à petit. Surtout après ma formation de créatrice de mode à l’Ecole des arts décoratifs de Zurich. En découvrant le fonctionnement de l’industrie textile à Hongkong, j’ai vu des vapeurs toxiques émaner des produits, des colorants s’écouler dans les rues et les rivières, et tout cela m’a laissée perplexe. Pour moi, il était urgent de créer des entreprises qui se soucientdavantage du développement durable.

Où avez-vous travaillé après votre formation?J’ai travaillé comme styliste pour différents labels suissesdont les ateliers de production se trouvaient aux quatrecoins du monde, notamment en Asie.

Quand avez-vous commencé à travaillerpour Naturaline?Vers 1995. La société Remei AG cherchait alors un styliste pour monter et développer la collection Naturaline de Coop.

La ligne Naturaline a-t-elle tout de suite connu le succès?Il a fallu beaucoup de persévérance au début. En 1995, le bio n’était pas encore aussi populaire qu’aujourd’hui. Mais

Coop ne s’est pas laissé décourager et a toujours poursuivi ses efforts, malgré un succès commercial d’abord modeste.

Et aujourd’hui?Rires La collection a été largement développée et de nombreuses nouveautés sont venues s’ajouter, à tel point que je ne peux plus gérer cela toute seule.

Quels sont vos coups de cœur de la collection été 2009?Les manteaux en maille fabriqués par la société Traxler de Bichelsee me plaisent beaucoup. Ils sont tricotés sans couture. Nous proposons également des pull-overs et des gilets sans couture. Pour fabriquer tous ces articles, il faut des machines à tricoter spéciales, que Traxler est seule à posséder en Suisse.

« Ma mode s’inscrit dans l’air du temps »

[ Eliane Kobler ]

La styliste de Naturaline

Photo

_

Texte

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2/09 coop verde - 43

Texte

Eliana BURKI – 25 ansJoueuse de cor des Alpes

«Une mode maligne, c’est une mode bio! Pour les bad girls comme

pour les good girls!»

POUR UNE BONNE CAUSE DES PERSONNALITéS SUISSES SE SONT FAIT PHOTOGRAPHIER

DANS DES T-SHIRTS AU BILAN CO2 NEUTRE.

COOP EN COMMERCIALISERA 14 500 AU PRINTEMPS.

Photos

Au bilan CO2 neutre MODE

42 - coop verde 2/09

Othella DALLAS – 83 ans Chanteuse

«Nous vivons tous sur la même planète. Alors, préservons-la – par amour pour la nature

et pour l’espèce humaine!»

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44 - coop verde 2/09 2/09 coop verde - 45

Au bilan CO2 neutre MODE

Gian-André KRIEG – 18 ansAgriculteur en formation

«Pour préserver nos ressources naturelles, engageons-nous pour une agriculture plus écologique!»

Gardi HUTTER – 56 ansClown

«La meilleure aide au développement, c’est d’assurer des salaires justes aux travailleurs des pays pauvres.»

Patrick HEusCHEr – 32 ansJoueur de beach-volley

«J’aimerais apporter ma contribution à un comportement de consommation plus écologique.»

stefan sTOLLE – 43 ansResponsable de la communication et de la collecte de fonds de Helvetas

«Ma salade n’est pas la seule à être bio et équitable: mon t-shirt l’est aussi!»

steffi VögELE – 21 ansAgricultrice en formation

«L’agriculture biologique est un signal positif pour l’avenir.»

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L’onu a déclaré 2009 l’année internationale des fI-bres naturelles. L’association suisse pour la coopération internationale Helvetas lance par conséquent une campagne d’affichage et une campagne internet destinées à promouvoir l’achat de textiles fabriqués et distribués selon les normes écologi-ques et celles du commerce équitable. objectif: doubler les ventes de textiles bio d’ici à fin 2010. La campagne est soutenue notamment par le secrétariat d’etat à l’économie (SECo) ainsi que par Coop. www.helvetas.ch

AnnÉE InTERnATIOnALE DES FIBRES nATuRELLES DE L’Onu:

Page 24: naturaline: look endancepou ’été - Coop de la Direction Marketing/Achats Coop Jürg Peritz ... 300 g* mix-it Coop Naturaplan ... On parle de viande de veau lorsque les animaux

L E C OTON BIO, É QUITABL E E T TE NDANC E . W W W .C OOP.C H /NATURAL INE

POUR UNE MODE

ÉQUITABLE.

MON UNIVERS BIO

CASTInG Du JOuR:

Juan ADAMI (34 ans)Chanteur

Augustin (3 ans 1/2)

46 - coop verde 2/09 Photos: Nadja Tempest

Zurich, aire de jeu de Heiligfeld, 16h00

Pourquoi achetez-vous des produits bio?Je suis originaire d’Argentine, pays où la viande et les légumes sont d’excellente qualité. Cette qualité, je la retrouve ici dans les produits bio. Par exemple au marché du Albisriederplatz ou chez Coop.

Attachiez-vous aussi de l’importance aux produits bio en Argentine?Non, je n’ai découvert cela qu’en arrivant en Suisse. En Argentine, presque tout est bio: c’est un pays immense où les animaux peuvent se nourrir exclusivement de ce qu’ils trouvent et donc avoir unealimentation très naturelle.

Avez-vous des produits favoris?Oui, j’adore le salami bio. Il a un goût extra, presque comme le salami italien. Mais j’achète surtout des légumes bio comme des tomates ou des pommes de terre.

Votre mode de vie est-il aussi écolo?Oui, dans la mesure du possible. Mon épouse et moi n’avons pas de

voiture, nous nous déplaçons à vélo. Et nous trions méticuleusement nos déchets.

Les produits bio sont un peu plus chers que les produits conventionnels. Cela vous pose-t-il un problème?Non, pas du tout. Ils ne sont pas beaucoup plus chers et, franchement, cela vaut vraiment le coup de payer un peu plus!