n° 2 - mars 2018 · 2018. 3. 30. · lycées de beauregard - montbrison - n° 2 - mars 2018...

12
Lycées de Beauregard - Montbrison - n° 2 - Mars 2018 L’edito Au menu de ce deuxième numéro, nous vous proposons un hors -d’œuvre végétarien accompagné de son extrait « végan » sau- poudré de « flexitarisme » baignant chez les « pesco -végétari en ». Vous n’y comprenez rien ? Savourez l’article en page 2 ! Pour la suite, les 1 ères accueil vous ont concocté un Bigos, plat national polonais. À défaut de « mise en bouche », une « mise en jambe » vous invitera à vous délecter de l’interview d’une célèbre cavalière lycéenne. Pour finir, en guise de dessert, les critiques ne seront pas gastronomiques mais littéraires ! Rassurez -vous chers élèves, nous ne sommes pas (encore) au temps de l’élevage en batterie (même si le lycée recense de nom- breux Maîtrisiens et autres musiciens) et n’avons de cesse d’œuvrer pour l’élévation de votre esprit ! Espérons que ce numéro soit à la hauteur de votre soif intellectuelle et que vous ne resterez pas sur votre faim. R. Viricel Sommaire : Beaureg’arts p. 2 L’enquête p. 3 Vie lycéenne p. 4 Voyage scolaire p. 6 Sports p. 8 Goncourt des lycéens p. 9 English Press p. 12 Equipe de rédaction : Dorine Broc Laeticia Dellinger Ibtissem Hatimi Sarah Huynh- Seyvoz Swan Larchevéque Alexandre Mangin Ophélie Nougarède Luca Reynaud Soline Tavernier Célia Vallet Illustrations : Esther Roux-Bourgeois Dir. de la publication : N. Cherblanc Enquête : le végétarisme au lycée

Upload: others

Post on 27-Sep-2020

4 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

Page 1: n° 2 - Mars 2018 · 2018. 3. 30. · Lycées de Beauregard - Montbrison - n° 2 - Mars 2018 L’edito Au menu de ce deuxième numéro, nous vous proposons un hors -d’œuvre végétarien

Lycées de Beauregard - Montbrison -

n° 2 - Mars 2018

L’edito

Au menu de ce deuxième numéro, nous vous proposons un hors-d’œuvre végétarien accompagné de son extrait « végan » sau-

poudré de « flexitarisme » baignant chez les « pesco -végétari en ». Vous n’y comprenez rien ? Savourez l’article en page 2 ! Pour la suite, les 1ères accueil vous ont concocté un Bigos, plat national polonais. À défaut de « mise en bouche », une « mise en

jambe » vous invitera à vous délecter de l’interview d’une célèbre cavalière lycéenne. Pour finir, en guise de dessert, les critiques

ne seront pas gastronomiques mais littéraires !

Rassurez-vous chers élèves, nous ne sommes pas (encore) au temps de l’élevage en batterie (même si le lycée recense de nom-

breux Maîtrisiens et autres musiciens) et n’avons de cesse d’œuvrer pour l’élévation de votre esprit ! Espérons que ce numéro

soit à la hauteur de votre soif intellectuelle et que vous ne resterez pas sur votre faim. R. Viricel

Sommaire :

Beaureg’arts p. 2 L’enquête p. 3

Vie lycéenne p. 4

Voyage scolaire p. 6 Sports p. 8

Goncourt des lycéens p. 9

English Press p. 12

Equipe de rédaction : Dorine Broc

Laeticia Dellinger

Ibtissem Hatimi

Sarah Huynh-Seyvoz Swan Larchevéque

Alexandre Mangin

Ophélie Nougarède Luca Reynaud

Soline Tavernier

Célia Vallet

Illustrations : Esther Roux-Bourgeois

Dir. de la publication : N. Cherblanc

Enquête : le végétarisme au lycée

Page 2: n° 2 - Mars 2018 · 2018. 3. 30. · Lycées de Beauregard - Montbrison - n° 2 - Mars 2018 L’edito Au menu de ce deuxième numéro, nous vous proposons un hors -d’œuvre végétarien

Lycées de Beauregard - Montbrison - 2

Beaureg’arts

Ce lundi 22 janvier, certains élèves de l’option Musique et Arts du son, nous ont proposé un concert de

qualité, mêlant différents horizons mu-sicaux. Premières et Terminales nous ont transporté le temps d’une heure en suspens, au son de leurs instruments et de leurs voix mélodieuses. Talent, maî-

trise et émotion étaient au rendez-vous. En effet, notre étoile Roxanne, grande gagnante de l’émission Pro-

diges, a interprété Summertime ; un

moment d’envoûtement intense. Mais elle n’a pas été la seule à nous empor-ter ; tous les élèves ont produit des tra-

vaux prodigieux. Le choix des chansons fait par les élèves eux -mêmes, était convaincant et les revisites et arrangements, époustou-fl ants. Cela nous a permis de sauter

d’un registre à l’autre : du jazz au rock, en passant notamment par la variété française ou encore les comédies musi-cales.

Dans l’amphithéâtre qui n’a cessé de se remplir, nous avons pu apprécier le rigoureux travail de ces élèves. Leur

mérite est d’autant plus grand qu’ils n’ont eu que peu de temps pour répé-ter. Un grand bravo à eux ainsi qu’à Martine et Romain qui les ont encadrés avec soin.

Dorine et Ophélie

Concert du 22 janvier au lycée

Culture : la sélection du mois

Le film du mois

Une promesse cinématographique

La Promesse de l’aube est un film réalisé par Éric Barbier en 2017. Ce film, sorti en salles

le 20 décembre 2017, est l’adaptation du roman éponyme de Romain Gary.

Ce drame biographique présente l’évolution de l’écrivain et de la relation avec sa mère, de

son enfance en Pologne à la publication de son premier roman en passant par l’écriture en parallèle

de la guerre. Ce film très émouvant expose l’amour passionné et destruct eur entre une mère et son

fils ; les ambitions que cette dernière nourrit à son égard mais aussi les doutes et angoisses d’un apprenti écrivain. Le rôle de Romain Gary est interprété par Pierre Niney, Charlotte Gainsbourg

incarne quant à elle la mère de l’écrivain. Les critiques ont été peu élogieuses à l’égard de ce film,

contrairement au public qui semble l’avoir beaucoup apprécié.

Laeticia

Le livre du mois

Le Soleil des Scorta, Laurent Gaudé, 2004

En cette période hivernale et pluvieuse, quoi de mieux que de se réchauffer au soleil d’un bon livre ?! Le Soleil des Scorta de Laurent Gaudé est la solution idéale ! Sur un fond ensoleillé et médi-

terranéen, c’est le destin des Montepucciens qui se dessine au fil des années. La famille Mascalzone-Scorta voit ses générations évoluer sur la terre aride et rocailleuse des Pouilles. De la fin du XIXe siècle à nos jours, la famille Mascalzone lutte contre une réputation déplorable née d’un viol. Com-ment les générations suivantes vont-elles réussir à se défaire de cette malédiction ? Comment cette famille attachante va-t-elle retrouver dignité et estime de la part du village ? Écoutez la fascinante

Carmela et son récit solaire et passionnant ; du périple en Amérique, au retour dans ses terres du Sud, brûlantes et harassant es, regorgeant pourtant de vie, d’amour et d’espoir. Un hymne au Soleil et à la Vie.

Sarah et Ophélie

Page 3: n° 2 - Mars 2018 · 2018. 3. 30. · Lycées de Beauregard - Montbrison - n° 2 - Mars 2018 L’edito Au menu de ce deuxième numéro, nous vous proposons un hors -d’œuvre végétarien

Lycées de Beauregard - Montbrison - 3

L’enquête

Le végétarisme au lycée ! Dans le monde entier la « mode du végétarisme » con-

nait depuis peu un essor important. Pourtant, le

nombre de végétariens français stagne depuis mainte-

nant plusieurs années. Un pourcentage plutôt faible

quand on voit le nombre de marques proposant désor-

mais des articles « végés » ou « vegan ». Néanmoins, de

plus en plus de Français se déclarent « flexitariens »

ou « pesco-végétariens ». Entre tous ces noms, on s’y

perd facilement… Quelques définitions s’imposent !

Le végétarisme qu’est-ce que c’est ? C’est une pratique alimen-taire dans laquelle on exclut toute chair animale. Le poisson, les fruits de mer, les viandes blanches et rouges sont donc proscrites. Quelle est la différence avec les végétaliens ? Le végétalisme cor-respond à un mode alimentaire dans lequel on exclut toute nourriture de provenance animale (les œufs, le lait, le fromage, le miel…). Il s’est grandement popularisé ces dernières années et est souvent asso-cié au concept de « veganisme ». Cependant, on distingue quelques différences entre végétaliens et « vegan ». En effet, les « vegan » choisissent de se nourrir différemment mais aussi de se vêtir et de se maquiller sans porter atteinte à aucun animal. C’est donc davantage un mode de vie et de pensée, qu’une simple pratique alimentaire. Les pesco quoi ? Le pesco-végétarisme, de l’italien « pesco » (pécher) ou de « pesca » (pêche), correspond à un végéta-risme moins poussé où l’on s’autorise à consommer du poisson ou des fruits de mer. Et le flexitarisme qu’est-ce que c’est ? Les flexitariens sont des modérés. Ils consomment de la viande et du poisson mais en quantité minime. Ici, c’est souvent pour la protection de la planète et des res-sources en eau que l’on vise une consommation animale moindre. En effet, contrairement aux modes alimentaires présentés précédemment, le flexitarisme est moins souvent adopté pour défendre la cause ani-male mais davantage pour remettre en question la consommation ex-cessive de viande et ses risques pour la santé et la planète. Pourquoi être flexitarien ? Il est de plus en plus recommandé (par les médias, les professionnels de santé et les écologistes) de réduire notre consommation de viande. Tout d’abord, la production animale coûte cher. Alors qu’un champ de céréale nécessite un apport en eau moyen de 500 L, la production d’un kilo de bœuf en consomme 15 000 L. Le risque d’une production de viande excessive (comme c’est le cas actuellement) est que les ressources en eau s’amoindrissent au fil du temps. Ensuite, il est très largement déconseillé de consommer de la viande tous les jours. Une fois tous les deux à trois jours serait suffisant pour notre apport nutritionnel. Les risques sanitaires encou-rus par une personne mangeant de la viande à tous les repas peuvent être des problèmes cardio-vasculaires ou un plus grand risque de con-tracter un cancer (des intestins, du pancréas notamment). Attention ! Bien sûr, il ne faut en aucun cas cesser de manger de la viande sans compenser. Si la consommation de viande est raisonnée (comme dans le flexitarisme ou le pesco-végétarisme), les risques sont minimes. Cependant, avec des modes alimentaires comme le végétarisme ou le végétalisme, il est nécessaire de compenser pour éviter toutes carences. Il est souvent conseillé de consommer à la place, des légumineuses (présentes dans les haricots, le soja, les pois chiches ou encore les lentilles).

Nous avons eu la chance d’obtenir le témoignage de deux personnes aux pratiques alimentaires différentes : Maéva,

végétalienne ; Clara, flexitarienne.

« - Salut à toutes les deux, merci d’accorder un peu de temps au journal du lycée. Tout d’abord, j’aimerais te demander Maéva, quelles ont été tes motivations pour devenir végétalienne ? C’est un mode alimentaire très poussé, étaient-ce tes convictions personnelles qui t’y ont incitée ? - C’est surtout par éthique, oui. Je trouve ça cruel de tuer pour notre plaisir alors qu’on pourrait s’en passer sans problème. Ensuite, en me renseignant, j’ai vu que c’était meilleur pour la santé et pour l’environ-nement, même si c’est avant tout le côté éthique qui m’a fait adopter le végétalisme. - Est-ce que pour toi les animaux doivent être considérés comme des individus ? - Ce sont des êtres vivants qui ressentent la douleur, la souffrance et pour certains la peine, alors on ne peut pas leur faire du mal juste pour qu’on soit content alors qu’on pourrait l’être avec autre chose dans nos assiettes. - D’accord, c’est un point de vue très intéressant ! Et, es-tu la seule de ta famille à être végétalienne ? - Oui, oui, totalement, je suis la seule ! - Donc j’imagine que ça n’a pas dû être évident pour ta famille de com-prendre tes choix… - C’était laborieux ! Mon père est très sportif, il avait dès le début peur pour ma santé, que je manque de protéines...alors que maintenant ça fait plusieurs années que je suis végétalienne et je suis en pleine forme ! Je compense beaucoup par d’autres aliments. Maintenant, avec le temps, il s’y est habitué et il commence même à réduire (un peu) sa con-sommation de viande, ce qui me rend très joyeuse. Et ma mère m’a sou-tenue et aidée même si elle n’était pas toujours en accord avec mes choix. - Donc au self du lycée tu t’en sors ? Tu ne dois pas manger grand-chose, non ? - Si, ça va. Il y a presque toujours des alternatives. Je prends des entrées et l’accompagnement lorsque ce sont des légumes. Après, quand je suis chez moi, je mange 100% végétalien. Quand je suis dehors, j’essaie le plus possible mais c’est difficile, surtout à nos âges, on ne peut pas vrai-ment être 100% végétalien. - Oui j’imagine que tu ne peux pas toujours savoir si le cuisinier a fait cuire les légumes avec du beurre ou un composant végétal… - C’est ça. - Et toi du coup Clara, ton régime alimentaire peut s’apparenter à du flexitarisme, comment en es-tu venue à diminuer ta consommation de viande ? Est-ce que c’était pour des raisons éthiques comme Maéva ? Et pourquoi ne pas être devenue végétarienne ? - [Maéva] Elle aime trop le poulet ! - Merci Maéva ! Mais ouais c’est chaud d’être végé, imagine, ta mamie te fait un bon poulet et tu ne peux pas le manger. Après, déjà, à la base je n’aime pas trop la viande en général...à part le poulet. Donc je me suis dis tant qu’à faire, autant limiter la casse en ne gardant comme viande que ce que tu aimes vraiment et en mangeant moins. En plus, la production de viande consomme beaucoup en eau et en énergie pour un apport moindre. Et puis, moi j’ai un peu l’impression de manger mon chien quelque part ! Non mais imagine, tu as un petit poulet ou une vache chez toi, si tu es capable de les manger, tu pourrais manger le chien, c’est pareil… - Ah ouais d’accord ! Mais du coup, ça t’arrive quand même de manger de la viande ? A quelle fréquence ? - Très rarement ! Juste chez ma mamie quand elle fait du poulet. »

Swan

Page 4: n° 2 - Mars 2018 · 2018. 3. 30. · Lycées de Beauregard - Montbrison - n° 2 - Mars 2018 L’edito Au menu de ce deuxième numéro, nous vous proposons un hors -d’œuvre végétarien

Lycées de Beauregard - Montbrison - 4

Vie lycéenne

Pourquoi la réforme Parcoursup fait-elle débat ?

En décembre 2017, apparaissait une nouvelle réforme sur l’accès à l’université, ainsi qu’une nouvelle plateforme d’admission post-bac : Parcoursup. Cette dernière a succédé à APB (Admission Post-Bac),

fortement critiquée. Et pourtant, Parcoursup a été accueilli de façon mitigée. En effet, la question de la sélection à l’université se pose...

Les élèves de Terminale inscrivant leurs vœux sur Parcoursup depuis le 22 janvier 2018, se voient demander certains « prérequis », que les universités jugeront en adéquation, ou non, avec la licence envisagée. Les principaux buts de cette réforme sont de supprimer le tirage au sort et de réduire le taux d’échec en première année de licence qui avoisine 60%.

Deux clans se sont alors formés suite à cette réforme, les pro et anti Parcoursup. Ces derniers dénoncent une rupture avec le libre accès à l’université et une introduction de la sél ection à l’entrée de l’université, ce qui serait inadmissible. Au contraire, les pro Parcoursup jugent cette réforme légitime, par rapport aux étudiants se faisant prendre une place par des étudiants dénués de motivation et d’intérêt, empêchant ainsi d’autres bacheliers motivés d’accéder à une licence universitaire.

Les syndicats étudiants et enseignants signalent une « sélection déguisée » et ont effectué une nouvelle journée de mani-festations mardi 6 février, suite à celle du 1er févri er qui n’avait recensé que peu de participants. Le SNES (Syndicat National des Enseignements de Second degré) appelle à une nouvelle journée de mobilisation contre la réforme d’accès à l’université.

Nous verrons donc à la rentrée prochaine si Parcoursup aura été à la hauteur de ses promesses pour les bacheliers 2018.

Ophélie

Suites aux réunions du CVL et des commissions « Actions caritatives et lutte contre le harcèlement »

d’une part et « organisation de la Fête des talents » d’autre part, plusieurs projets se sont démarqués.

Plusieurs actions caritatives seront et ont été mises en place par le CVL. Tout

d’abord, la vente de chocolats chauds a rapporté environ 50€ à l’association Brin de So-

leil qui vise à offrir une éducation aux enfants malades à l’hôpital Nord de St Etienne.

Courant Avril, une récolte de stylos usagés aura lieu, afin qu’ils soient recyclés. Un tirage

au sort permettra de récompenser quelques participants… En outre, vous pourrez partici-pez à une récolte de produits alimentaires ou hygiéniques au profit de la banque alimen-

taire, durant le mois de mai.

Par ailleurs, notez que le CVL est en pourparlers pour qu’une fête des talents soit

mise en place à la fin de l’année scolaire. Par conséquent, il serait intéressant de savoir si vous voudriez fonctionner en compétition ou juste exposer vos talents avec fair-play,

sympathie et complicité.

Enfin, suite à la formation de deux élèves pour devenir ambassadeur harcèl e-

ment, à Lyon, des projets seront mis en place afin de prévenir, voire combattre ce fléau qui atteint de nombreux lycées. Il sera important de prévenir aussi bien dans l e lycée gé-

néral, technologique et professionnel de Beauregard et aussi dans le collège de secteur,

soit Mario Meunier. Alexandre

Le CVL (Conseil de Vie Lycéenne)

Page 5: n° 2 - Mars 2018 · 2018. 3. 30. · Lycées de Beauregard - Montbrison - n° 2 - Mars 2018 L’edito Au menu de ce deuxième numéro, nous vous proposons un hors -d’œuvre végétarien

Lycées de Beauregard - Montbrison - 5

Vie lycéenne

STOP AU HARCÈLEMENT !

Avec les ambassadeurs harcèlement

La semaine du 26 février au 02 mars, les am-

bassadeurs harcèlement sont intervenus dans

Deux ambassadeurs ont été formées une journée au recto-rat à Lyon, en février 2018. Suite à cette formation, nous avons parlé aux 360 élèves de Seconde de notre rôle et les avons sensibilisés au harcèlement. Parmi les cinq questions que nous avons posées aux élèves, nous leur avons demandé de lever la main s’ils n’avaient jamais subi ou été témoins d’actes de harcèle-ment. Dans la plupart des classes moins d’un tiers de la classe a levé la main, cependant dans certaines classes aucun n’a levé la main.

Voici quelques retours des élèves : « C’était très bien, pour une fois ce sont des élèves

qui nous en parlent ! » « Merci, ça permet de me rendre compte que j’étais victime de harcèlement et qu’il y avait des

moyens pour m’en sortir »

Les ambassadeurs harcèlement

Page 6: n° 2 - Mars 2018 · 2018. 3. 30. · Lycées de Beauregard - Montbrison - n° 2 - Mars 2018 L’edito Au menu de ce deuxième numéro, nous vous proposons un hors -d’œuvre végétarien

Lycées de Beauregard - Montbrison - 6

Voyage scolaire

Voyage en Pologne des 1ères accueil En décembre 2017, les élèves de la classe de 1ère bac professionnel

Accueil Relations Clients Usagers ont organisé un voyage pédago-gique à visée culturelle et historique mais aussi professionnelle.

Mercredi 13 décembre, la classe a atterri à Cracovie par avion. Le camp de concentration Auschwitz Birkenau « Those who do not remenber the

past are con-demned to repeat

it » Georges San-tayana « Ce jeudi 14 dé-cembre, nous avons visité ces deux sites histo-riques dans les-quels des millions de personnes ont vécu l’horreur. L’organisa-tion militaire m’a beaucoup marquée, chaque déporté avait un rôle bien spéci fique : travailler, servir de cobaye pour des expé-riences chirurgicales… Il y avait également un appel effectué plusieurs fois par jour, avec des attentes absurdes des SS. » Jade Poncet « Cette visite au camp de concentration a été instructive et poi-gnante. La vie de tous les Juifs déportés nous a été présentée par le guide polonais. » Bastien

« Plus d’un million de personnes ont vécu un cauchemar et les rescapés sont restés traumatisés. Les SS ont déshuma-nisé les déportés. Ils ont enlevé la dignité de ces personnes. » Melissa Musler « Beaucoup d’en-

droits et d’histoires m’ont bouleversées. Sur le lieu, beaucoup de personnes ont déposé des bougies et des fleurs pour rendre hommage aux personnes décédées ou encore en vie, qui ont survécu à cel a : il leur a fallu beaucoup de courage. Tout m’a marqué, mais si je devais parler d’un endroit, ce serait les « douches » (les salles dans lesquelles les prisonniers étaient gazés) : les SS étaient très hypocrites en faisant croire aux per-sonnes qu’elles devaient « se dépêcher sinon le café allait re-froidir ». Ils leur disaient de retenir leur numéro de vestiaire et d’attacher leurs chaussures pour qu’elles puissent les retrouver et ne pas perdre leurs vêt ements, alors qu’en fait ils n’allaient pas ressortir de cet horrible endroit. » Elisa Cieply

Voici « la vitrine avec les chaussures des en-fants morts pendant la guerre car ils n’ont pas eu le temps de vivre les joies de la vie. Nous avons été tous touchés par cette pièce morbide qui nous a fait com-prendre la cruauté des SS envers les personnes sans défense. » Alexandre Dubois « Les cheveux étai ent utilisés pour confectionner des matelas, la peau était tannée et recouvrait ensuite des fauteuils ; et la graisse fondue pour ensuite servir de savon. De plus, toutes les chaussures et vêtements des déportés étaient vendus, les dents en or transformées en lingots. » Iris Arcourt « Les éléments de la visite qui m’ont le plus perturbé sont les tas de cheveux empilés les uns sur les autres comme de vul-gaires chiffons, il y en avait plus de 2 tonnes. » Bastien Cu-gnard « Les conditions de vie des Juifs étaient atroces et inexpli-cables. Aucune personne ne souhaiterait vivre le calvai re qu’ils ont encouru ». Bastien « Les SS ont tout fait pour humilier les déportés, les déshono-rer : aucune intimité dans les latrines, ils dormaient tous en-semble, étaient battus et se lavaient dans les flaques d’eau » Iris Acourt.

« Une salle en parti-culier m’a mis les larmes aux yeux : nous sommes rentrés dans cette pièce et nous avons observé une vitrine remplie de cheveux de femmes tuées, ga-zées. Cela fut vrai-ment horrible de se

dire que ces cheveux avaient appartenu à plusieurs milliers de femmes innocentes. » Solène Millet « Rien ne devait être perdu, tout était revendu, les Nazis se fai-saient de l’argent avec les cadavres… » Jade « Un cri de désespoir et un avertissement, ces mots frappent et doivent donner consci ence à nous personnes blanches, noires, de religions musulmane, chrétienne, juive …

Page 7: n° 2 - Mars 2018 · 2018. 3. 30. · Lycées de Beauregard - Montbrison - n° 2 - Mars 2018 L’edito Au menu de ce deuxième numéro, nous vous proposons un hors -d’œuvre végétarien

Lycées de Beauregard - Montbrison - 7

Voyage scolaire

Malheureusement, on ne peut qu’avoir de grandes pen-sées pour ces per-sonnes qui ont vécu cela. Grâce à cette visite j’ai pu envoyer des pensées, ap-prendre des choses que je ne savais pas, puis me rendre compte visuellement de la torture que ces personnes ont pu vivre. La chose qui m’a plus choquée ? Tout ! Rien n’est normal et humain, les SS ont été tellement horribles et inhumains que c’est comme un cauchemar réel pour ces personnes. » Capucine Valaire

« J’ai et j’aurais toujours énormément de respect et de pensées pour ces déport és ». Mélissa Musler

« On se rend compte de ce drame passé une fois que l’on a visité les deux camps. » Solène Millet Vendredi 15 décembre : Visite du quartier juif Vendredi ils ont découverts Les mines de sel et le quartier juif de Cracovie. Le quartier juif se nomme « la ville Kazimierz ». Ce quartier a été fondé en 1335 par Kasimir. Au 19eme

siècle, la ville a été partagée en deux : la partie gauche était réservée aux chrétiens tandis que celle de droite était habi-tée par les Juifs. Dans ce quartier, plusieurs synagogues étaient installées. Ce sont des lieux de cultes où les Juifs se réunissent le vendredi soir pour faire une cérémonie pour la création de l’univers appelé Shabbat. Dans ces bâtiments, les femmes étaient interdites, celles-ci devaient rester dans des pièces iso-lées. La synagogue la plus vieille de Pologne, créée à la fin du 14eme siècle où toutes les cérémonies se déroulent à l’intérieur. La Bima est un podium, situé à l’intérieur de la synagogue où tous les juifs lisent les textes saints et les rituels importants. La Bar Mitzva se passe aussi dans les synagogues, c’est une fête au cours de laquelle les jeunes garçons de 13 ans de-viennent adultes. Mesousa est un petit parchemin qui se trouve à l’intérieur du mur d’en-trée. Le nom de dieu est inscrit et les Juifs le touchent. Il s’agit pour eux d’un porte bonheur. Zakopane la station de sport d’hiver le samedi 17 dé-cembre ; avec ses chalets typiques Nous avons pu observer la maison appelé « koliba » construite dans les années 1800. Cette maison a inspiré l’architecture de la

ville de Zakopane. Musée Guido Á Zabre nous avons visitée le musée de la mine Guido. Mardi 19 décembre nous avons visitée un hôtel à Zabze dans le cadre de notre formation accueil (Ambassadeur hôtel 3*) Pour se détendre nous avons effectué une Sortie patinoire à Krakow et passer un bon moment avec les élèves ainsi que les professeurs. « Dans la ville de Cracovie nous étions en plein centre-ville, et Mme Romeyer nous a fait une surprise car nous sommes allés faire de la patinoire et ça été le meilleur moment du voyage. » Alex Ensuite, nous avons visité le centre de formation et échangé avec les apprentis puis nous avons découvert Krakow. Qu’avons-nous retenus de ce voyage ? « Ce voyage s’est bien passé, nous avons pu visiter différents sites historiques, voir de nouvelles choses, d’autres élèves avec différents modes de vie et différent es cultures. » Jade « J’ai bien aimé ce voyage, nous avons pu partager, le temps d’une semaine, les coutumes des Polonais qui sont assez diffé-rentes des nôtres. En conclusion, ce voyage a été une bonne occasion d’écoute, cela a enrichi mes connaissances. » Alexandre

« C’était un super voyage, j’ai adoré. Je remercie le lycée, et plus particulièrement madame Romeyer et monsieur Jacob pour leur investissement et leur disposition. Ce que j’ai le plus aimé, c’est le camp de concentration et la rencont re avec les élèves du lycée. » Capucine

« J’ai aimé ce voyage car j’ai découvert une nouvelle culture. Ma visite préférée a été le camp de concentration et d’extermi-nation qui m’a beaucoup touchée. J’ai également beaucoup appris sur les conditions de vie et de travail des mineurs dans les mines de sel et de charbon. Nous avons tous donné du nôtre pour pouvoir partir et passer de bons moments ensemble, ce qui nous permis d’apprécier d’autant plus notre séjour. Je repars donc avec de très bons souvenirs de ce séjour en espérant pou-voir revivre une telle expérience. » Iris « J’ai adoré ce voyage en Pologne, vraiment. J’ai été extrême-ment choquée par les camps de concentration d’Auschwitz, cela m’a touché en pleins cœur. » Maurine « Votre motivation à tous est l’élément clé de la réussite de notre voyage. Une équipe unie et à la recherche du bien être de chacun. Nous avons pu part ager des moments culturels, des fous rires et des temps d’échanges…Merci à vous tous » Valé-rie Romeyer « J’ai découvert un groupe fort sympathique j’ai beaucoup apprécié votre sérieux et votre ponctualité lors des moments de temps libre. » Thierry Jacob Leur carnet de voyage intégral est visible sur leur blog : https://taccueil2018.wordpress.com/

Mis en page par Ibtissem Hatimi

Page 8: n° 2 - Mars 2018 · 2018. 3. 30. · Lycées de Beauregard - Montbrison - n° 2 - Mars 2018 L’edito Au menu de ce deuxième numéro, nous vous proposons un hors -d’œuvre végétarien

Lycées de Beauregard - Montbrison - 8

Cette année, l'équipe d'UNSS athlétisme du lycée de Beauregard s'est qualifiée pour les championnats de France. Les athlètes constituent une équipe qui s'est étoffée de plus en plus depuis leur passage au collège Mario -Meunier. Agathe Blanc, Léna Lebrun, Titouan Mariac, Tanguy et Hugo Richard ont d'abord participé aux championnats académiques de Lyon. Ils se sont divisés en deux équipes : certains ont choisi le saut en hauteur, d'autres la course de haies. C'est grâce au saut en hauteur qu'ils ont pu se qualifier, en arrivant sur la plus haute marche du podium dans la catégorie « lycées ». Les championnats de France d'athlétisme se déroulaient à Bordeaux au Stadium Vélodrome.

Leur meilleure performance

de 26 points ne leur a mal-heureusement pas permis

d’atteindre le podium.

Agathe, Léna, Hugo, Axel Richard et Tom Lafene-

chere n'ont finalement pas pu

égaler leur précédente presta-tion, Agathe nous le confirme : « Ça a été un week-end de par-

tage exceptionnel, qui nous a permis de nous retrouver autour

d'une passion commune ». Célia

Sports

Championnats de France UNSS - Lycée de Beauregard

Interview : une cavalière de haut niveau au lycée ! Noémie Xhemal est une élève de première S au lycée, mais avant tout une cavalière de haut niveau.

Elle monte à cheval depuis très longtemps et s'entraîne chaque jours avec ses chevaux, peu importe les intempéries. Avec son poney Ungaro of Qofanny (voir photo) elle a enchaîné les compé-titions : tournées des As, concours internationaux comme le BIP (Bonneau International Poney) de Fontainebleau ou encore le CSIP (Concours de Saut d'obstacles International Poney) de Bar-bizon. Aujourd'hui, Noémie a dépassé l'âge de concourir à poney car elle a 17 ans. De ce fait, elle a fait l'acquisition d'une nouvelle jument, avec qui elle pourra participer aux épreuves chevaux. Elle a accepté de témoigner sur son parcours.

A quel âge as-tu débuté l'équitation ? Comment t'es

venue cette passion ? Je fais de l'équitation depuis

toute petite étant donné que mon père tient un centre

équestre. J'ai tout de suite accroché à ce sport et j'ai vite

commencé les compétitions.

Donc tu as eu ton premier poney dès que tu as com-

mencé les compéti tions ? Oui, j'ai récupéré la ponette

de mon frère.

Pour en revenir à ton papa,

j'imagine que les premiers conseils que tu as pu recevoir vien-nent de lui. Il te coach depuis tes débuts, qu'est ce que ça fait

de partager cette passion avec son père ? Oui il m'a toujours entraîné sauf au début, où je prenais des cours

avec les monitrices du club. Notre relation est parfois compliquée, même si je sais qu'il fait tout pour que je réussisse. Ce n'est pas

toujours facile.

Lors des compétitions, toi et ton poney êtes face à un parcours de 12 obstacles dont les barres sont à 1,30m de haut, ainsi que

des adversaires de taille. En sachant que le cheval est très sen-sible aux ressentis de son cavalier, quel est le comportement

mental à adopter ? Je ne saurais pas vraiment comment l'expliquer mais mon com-

portement est devenu une habitude, étant donné que je pars en

concours pratiquement tous les week-end. La plupart du temps, j'ai confiance en mon cheval donc je me dis qu'il n'y a pas de rai-

son pour que ça se passe mal, et que je ferai de mon mieux dans tous les cas.

Avec tes nombreuses victoires et de très bons classements, tu as été sélectionnée parmi l'élite internationale des cavaliers

poney pour participer à la 4ème étape du FEI Ponies Jumping Trophy. Comment cela s'est-il passé ? Qu'est ce qui change

par rapport aux concours que tu fais d'habitude ? Quels ont été tes résultats ? Oui j’étais super contente d’avoir été sélectionnée pour ce con-cours, c’était la première fois que je concourais sur cette belle

piste à Lyon. Je savais que c’était l’un de mes derniers concours internatio-

naux à poney puisque après j’allais passer à cheval. Je n’ai pas changé mes

habitudes, je l’ai abordée en me disant que c'était un concours comme les

autres. J’avais forcément plus de stress, mais je n’avais qu’une idée en tête :

c’était de me faire plaisir et d’en profi-ter à fond. Le premier jour, j’ai com-

mencé la compétition avec un sans-faute où je termine huitième de

l’épreuve, ensuite le lendemain nous avons moins bien marché : Ungaro

était beaucoup moins à l’écoute et le parcours était très technique, mais ce

concours reste une très belle expérience.

Justement, aujourd'hui tu as malheureusement dépassé l'âge pour concourir avec ton poney. Comment vois-tu ton avenir

avec ta nouvelle jument ? Que peut-on te souhaiter pour la suite ? Je commence les épreuves d'1,30m et 1,35m avec ma jument. Nous allons nous habituer l’une à l'autre pour mieux apprendre à nous

connaître, afin de pouvoir monter en épreuve et espérer faire le circuit junior l'année prochaine (le circuit junior est le concours

où les sélectionneurs choisissent les couples pour représenter la France par équipe lors des concours internationaux).

Célia

Page 9: n° 2 - Mars 2018 · 2018. 3. 30. · Lycées de Beauregard - Montbrison - n° 2 - Mars 2018 L’edito Au menu de ce deuxième numéro, nous vous proposons un hors -d’œuvre végétarien

Lycées de Beauregard - Montbrison - 9

Dans son récit, Véro-nique Olmi évoque le thème de l’esclavage comme l’ont déjà fait cert ains auteurs tels Alex Haley avec Racines ou bien plus récemment Irène Frain dans son roman Les

Naufragés de l’île Tromelin. L’auteure l’a découverte sur une affi che au cours de la visite de l’église de Langeais, en Indre-et-Loire. C’est pour elle un véritable « coup de foudre ». Dès lors, elle aban-donne tous ses projets en cours pour se consacrer à son histoire.

« Cette sainte fille d’Afrique » Bakhita est une sainte d’origine soudanaise méconnue du grand public et qui sort enfin de l’ombre. Véronique Olmi nous dévoile sa force d’âme exceptionnelle grâce à son évoca-tion touchante et poignante. Cette petite fille africaine vivait heureuse entourée des gens qu’elle aimait jusqu’à ce que deux négriers cupides et cruels, qui faisaient le commerce de leurs frères humains, l’enlèvent. Bakhita, à qui on a volé son identité, à qui on a interdit de penser ou bien même d’espérer, ne s’appartient alors plus. Même son corps devient la propriété du maître. Elle aura une amnésie sur la période de sa petite enfance, très certainement due aux chocs dont elle a souffert tout au long de sa captivité.

Heureusement, elle croise la route d’une autre petite fille pré-nommée Binah. Cette relation fusionnelle lui donnera la force de lutter et de survivre malgré les blessures physiques et psy-chiques infligées. A l’adolescence, elle est rachetée par le con-sul d’Italie et passe d’esclave à servante dévouée. C’est alors qu’elle grandit en faisant de multiples rencontres, lesquelles lui permettront ensuite de s’affranchir lors d’un procès à Venise. Bakhita décidera alors de consacrer sa vie aux enfants et de suivre la voie de Dieu. Le récit s’appuie sur une solide étude historique afin de construire un récit des plus réalistes possibles en plus des infor-mations que l’auteur a dû récolter sur Bakhita. Ainsi, Véro-nique Olmi apporte un nouvel éclairage sur l’esclavagisme et le colonialisme du XIXème siècle en se penchant sur cette partie du continent africain souvent oublié par rapport au commerce triangulaire qui assurait la distribution d’esclaves aux colonies du continent américain et habituellement enseigné à l’école. Ce roman est en outre une réflexion sur l’esclavagisme comme en témoigne avec beaucoup d’acuité l’histoire de cette femme qui n’a malheureusement pas été la seule à vivre cette vie « prise dans les filets des hommes et de l’Histoire » . Mais ce roman nous rappelle aussi que l’esclavage est encore cruelle-ment d’actualité…

Bakhita s’avère un récit profondément touchant. Véro-

nique Olmi fait preuve d’une très grande puissance d’écriture.

L’écrivaine, à travers une plume douce, profonde, parfois poé-

tique, retranscrit les émotions, les ressentis et les pensées d’une

héroïne dotée d’une force moral e hors du commun.

Clara Niellez

Bakhita, de Véronique Olmi

En novembre , le prix Goncourt des lycéens est décerné quelques jours après le prix Goncourt. La classe de 1ère L du lycée de Beauregard a fait partie des 52 classes sélectionnées pour participer à ce prix littéraire. Douze romans étaient en compétition. Au niveau national, le prix a été décerné à Alice Zeniter pour L’art de perdre, mais au lycée, nous avons préféré Bakhita, de Véronique Olmi. Nous vous proposons ici une sélection des critiques littéraires des élèves...

Le Goncourt des lycéens 2017

Goncourt des lycéens

Page 10: n° 2 - Mars 2018 · 2018. 3. 30. · Lycées de Beauregard - Montbrison - n° 2 - Mars 2018 L’edito Au menu de ce deuxième numéro, nous vous proposons un hors -d’œuvre végétarien

Lycées de Beauregard - Montbrison - 10

« Un Homme qui lit en vaut deux » n'est-ce pas ? Ryad, 20 ans, ne semble pas de cet avis. Il n'aime pas les livres, il en a peur. C'est vrai, en montant sur un escabeau pour en attraper un il pourrait tomber et mourir. Qui sait ? C'est pourtant afin de se rendre dans une bibliothèque (ou du moins pour la vider) qu'il va prendre l'avion jusqu'en Algérie. Là-

bas l'attendent « Les vraies richesses ». Mais le livre de Kaou-ther Adimi ne se base pas sur un point de vue unique. Nous faisons aussi la connaissance d’Edmond Charlot, 21 ans en 1931, auteur, éditeur et créateur de « Les vraies richesses ». L'auteure nous fait osciller entre passé et présent avec habilité, sans nous perdre comme ont pu le faire d'autres auteurs de la sélection du prix Goncourt des lycéens (clin d’œil appuyé !) Les passages comprenant des morceaux du journal intime d'Ed-mond Charlot sont très agréables à lire car ils ne sont pour la

plupart qu'une suite de courts paragraphes (l e but de l'auteure étant de rendre ce « journal intime » authentique.). De plus ils se déroulent sur fond de guerre d'Algéri e, ce qui nous permet de faire un parallèle évident avec deux autres des livres de la sélection Goncourt. Effectivement, L'art de perdre d'Alice Zeni-ter ainsi qu’Un loup pour l'homme de Brigitte Giraud abordent également cette thématique. Nos richesses possède l'avantage de se fonder sur un point de vue a priori extérieur à la guerre (celui d'un libraire-éditeur) pour introduire ce sujet parfois dif-fi cile à traiter. Les personnages sont attachants, comme par exemple celui d'Abdallah, ancien propri étaire de la biblio-thèque qui semble constamment observer Ryad. Pour résumer, Kaouther Adimi dont c'est le troisième ouvrage et qui a légitimement obtenu le prix Renaudot des Lycéens, à défaut du Goncourt, a publié ici un très bon livre qui mérite le détour de la lecture.

Par Lise Gire

Une livre qui donne envie de lire ! Nos richesses , de Kaouther ADIMI

Littérature : Goncourt des lycéens

Summer, de Monica Sabolo (par Romy)

Summer s'évapore dans les champs, lors d'un pique-nique au bord du lac Léman. Jeune fille dépravée qui fait honte à ses parents à cause de son comportement, elle cache en elle la véri-té sur ce qui s'est réellement passé ce jour là. Vingt-quatre ans plus tard, Benjamin, son petit frère, détruit par son absence, en dépression, cherche des réponses. Trop longtemps aveuglé par une adolescence de débauche, il sait mais ne comprend pas. Pourquoi ses parents en veulent-ils à sa sœur ? Plongeant au cœur d'une sombre histoire de famille, ce roman nous montre le véritable visage des êtres que l'on aime en révélant le plus laid reflet des secrets trop longtemps gardés. L’œuvre de Monica Sabolo est très floue. Elle nous entraîne dans un univers vaporeux où l'on se perd. Elle nous fait parfois tourner en rond à tel point que le lecteur commence à se sentir comme le personnage principal : poisseux, légèrement ennuyé et sombrant dans un mélange de désespoir attirant. Malgré toutes les questions que la disparition de Summer suscite, Mo-nica Sabolo arrive à promener inlassablement le lecteur, au bord du lac Léman, à travers les limbes de souvenirs de cette famille. Petit à petit, et après avoir longuement promené son lecteur, l'auteur nous montre par brèves actions, à travers l'épaisse brume qu'elle s'amuse à créer pendant la balade, des reflets un peu noir de la vérité. On commence à comprendre, à l'instant où Benjamin se souvient : le lecteur avance dans sa réflexion au côté du personnage, à la même allure, lente et trou-blante. On sait alors que quelque chose ne va pas, mais au mi-lieu de ce brouillard vaseux, on s'égare et on ne trouve pas les réponses. L'auteur s'amuse à perdre son lect eur. En se construi-sant lentement, très lentement, le roman de Monica Sabolo nous ouvre des portes quand arrive la seconde partie de l'his-toire. On apprend des événements importants dans la vie de cette famille, qui nous guident sans jamais nous éclairer, sans jamais nous mener vers le fin mot du récit : vers Summer. En effet, un talent particulier et exceptionnel, ainsi qu'un style très suggestif pour nous placer devant l'évidence en faisant en sorte que l'on ne la voit pas ; c'est ce que Monica Sabolo réussit à accomplir grâce à sa plume si légère, éphémère d'où les mots sortent avec la plus grande délicatesse. Summer est une œuvre

passionnante et très intéressante qui ne nous laisse pas indifférent une fois les dernières pages achevées. En effet, la place distante mais finalement capitale de Summer ne nous est montrée qu'à la fin de l'intrigue. L’œuvre est un véritable labyrinthe brumeux qui fait voyager l'esprit. C'est un livre qui fait réfléchir sur ce qu'est la véritable famille, mais aussi ce que peuvent provoquer les secrets trop longtemps gardés. On se demande alors si, comme Benjamin, on connaît réellement ceux qui nous entourent. Et bien souvent : non. Tout au long de l’œuvre, Monica Sabolo dessine le manque et le mal qui habite cette famille détruite. Sous des airs de désespoirs, elle nous donne à voir le vrai visage de la « famille modèle » et nous fait comprendre que ri en n'est jamais totalement parfait. Le roman est riche en émotions et nous amène à réfl échir sur les véritables liens qui nous unissent les uns aux autres. C'est une leçon de confi ance mais aussi de méfiance qui nous est donnée. Et l'on comprend grâce à celle-ci, le pouvoir de la véri-té et celui, dévastateur, du mensonge. Summer, de Monica Sabolo mérite, pour moi, le Prix Goncourt des Lycéens car c'est un livre marquant. Il laisse une trace indé-lébile dans nos mémoires. Il suscite une intense réflexion, le lecteur interprète à sa manière les leçons qu'il lui sont données. De plus, le roman est une symphonie d'émotions toutes subtiles et véritables. La plume de Monica Sabolo est l'une des plus raffinées, des plus légères. Elle transmet beaucoup en quelques mots, elle met le lecteur dans le flou pour mieux l'éclairer. C'est une œuvre remarquable qui donne une autre vision de la vie, de la confiance et de l'amour maternel et paternel. Par ailleurs, ce roman est un magni fique hommage aux absents, à ceux qui ont disparu un jour sans laisser de traces, que l'on n'a jamais retrou-vés. Mais aussi et surtout, à ceux qui ont réussi à repousser leur famille, à refuser l'amour toxique de certaines personnes que l'on se sent obligé d'aimer, de ceux qui ont choisi la liberté pour vivre plutôt que l'amour d’autrui. Félicitation pour cette œuvre superbe Monica Sabolo.

Page 11: n° 2 - Mars 2018 · 2018. 3. 30. · Lycées de Beauregard - Montbrison - n° 2 - Mars 2018 L’edito Au menu de ce deuxième numéro, nous vous proposons un hors -d’œuvre végétarien

Lycées de Beauregard - Montbrison - 11

Un livre n’a pas besoin de dialogue pour

être un chef d’œuvre, et un loup pour

l’homme en est la preuve incontestable.

Ce�e fic�on, inspirée pa r la guerre d’Al-

gérie, sait nous donner des leçons bien

mieux que n’importe quelle thérapie. En

effet, le savez-vous, que « ce n’est pas

une vie de lu�er contre le loup » ? Le

seul loup qui nous hante, c’est ce lui qui

se �ent prêt à bondir sur la page sui-

vante. Brigi�e Giraud, née en 1960 à Sidi

-Bel-Abbès est lauréate du prix Goncourt

de la nouvelle 2007. Détentrice de nom-

breux prix li�éraires, l’écrivaine de cin-

quante-sept ans ne laisse pas aba�re pa r

le temps qu’il lui a fallu pour faire surgir

ce�e merveille.

JOLIES COINCIDENCES

Que de beaux mots et que de belles

phrases pour un simple livre de deux

cent soixante pages… Appelé à servir sa

patrie en Algérie, Antoine, vingt ans pas-

sés, laisse sa femme tout juste enceinte à

l’autre bout du monde pour s’engager

dans un hôpital. Coïncidence ou inspira-

�on ? En effet, bien que ce�e œuvre soit

-ne nous le cachons pas-une véritable

révéla�on de ce milieu d’année, il sem-

blerait que le contexte de l’homme refu-

sant de porter une a rme se rapporte au

film et à l’histoire v raie Tu ne tueras

point , réalisé en 2016 par Mel Gibson.

Mais, pe�t hic, cela fait vingt ans que

l’auteur s’acharne contre ses pages pour

nous off rir un tendre mélange fraternel.

Il est donc peu probable que le film et le

livre soient liés, ce qui créé un beau ha-

sard. De plus, l’auteur se retrouve-t-elle

dans le personnage de Lucie, la fille d’An-

toine, qui voit le jour à Sidi-Bel-Abbès en

1960, tout comme elle ?

HOMME ET PAYS TOURMENTÉS

Un loup pour l’homme, qui fait par�e

de la sélec�on du prix Goncourt 2017,

mérite sans aucun doute la première

place. Un magnifique roman mêlant

ques�onnements et belles leçons de

morale, un livre qui nous apprend « qu’à

vingt ans, on peut perdre son monde »,

des pages qui nous prouvent que la vie

des infirmiers n’était pas moins tourmen-

tée que celle des soldats. Antoine masse,

pique, pleure, rassure, et trouve en ses

pa�ents la raison pour laquelle sa quête

a un sens. Le besoin de soigner l’envahit

peu à peu.

« C’est une image sans paroles,

dont on n’a pas l’habitude, celle

d’un homme en chemise militaire

étreignant une femme dont la sil-

houe�e (…) dissimule une pe te

fille de six semaines qui tente de

relever la tête vers son père pour

a'rer son a�en on.»

Tiraillé entre le faux amour qu’il

semble parfois éprouver envers Lila, sa

compagne qui le rejoint finalement et le

lien de plus en plus fort qui le relie à Os-

car, un jeune amputé qui refuse de pa r-

ler, Antoine tente de garder le cap, de ne

jamais sombrer comme le font souvent

ses amis. Il devient père, ami, sauveur,

vic�me. Essuyant échecs et “victoires”,

ramassant des restes de corps, il est « un

blessé qui appelle, quelqu’un qui crie

parmi les infirmiers. » Tout s’écoule dans

une harmonie parfaite, la mort frappant

et la vie naissant. Brigi�e Giraud fa it da n-

ser ses mots sur une mus ique lente,

quoique parfois répé��ve, mais dont le

tourment nous cap�ve.

Seul point noir : les moments de répit

sont très ra res. En effet, comme le dit s i

bien l’auteur, « le feu s’arrête ». Le feu

de l’espoir. Nous n’avons aucun mal à

compter les passages légers et joyeux sur

les doigts de la main, mais, est-ce vrai-

ment un défaut ? Après tout, la guerre

n’a pas de répit. Nous sommes avalés pa r

l’absence de dialogues comblés par des

émo�ons qui savent largement mieux

parler que des mots. Nous sommes ava-

lés par la triste histoire d’Antoine, et les

plus sens ibles ne manqueront pas d’y

laisser quelques la rmes. Divisé en trois

par�es, le roman aborde l’homme sous

toutes ses coutures, le blessé sous tous

ses angles et la femme dans toute sa

splendeur.

En une phrase : Un loup pour

l’homme n’a�end plus qu’à vous dévorer.

Compte tenu du réalisme profond et des

sen�ments humains qu’il renferme, ce

n’est pas nous qui lisons le livre. C’est le

livre qui nous lit. N’avons-nous pas tous

souhaité un jour être un héros ? N’avons-

nous pas tous ressen� ce désir de faire

des choses importantes ? Et surtout ne

nous sommes nous jamais posé ce�e

ques�on : Suis-je u�le ? Une œuvre qui

nous fa it ouvrir les yeux sur l’importance

de la vie, du sourire d’un enfa nt et de la

douleur que créé un échec. Antoine est à

lui seul le démon de l’Homme. Antoine

est à lui seul, ce que le loup est pour

l’homme.

------------------------ ---------------- ---------

Un loup pour l’homme, Brigi�e Gi-

raud, édi�on Flammarion, 256 pages,

19€.

Par Emma Thiollier

Un loup pour l’homme, de Brigitte Giraud

Mars 1960, Antoine, vingt ans, refuse de porter une arme. Envoyé dans un hôpital à Sidi-Bel-Abbès lors de la guerre d’Algérie alors

que sa femme vient de tomber enceinte, le jeune homme puise sa force au travers des blessés et des restes de corps qu’il recueille

sur les lieux de funestes combats. Comme la guerre lui semble loin, mais comme la mort lui semble proche…

Brigi�e Giraud.

Littérature : Goncourt des lycéens

Page 12: n° 2 - Mars 2018 · 2018. 3. 30. · Lycées de Beauregard - Montbrison - n° 2 - Mars 2018 L’edito Au menu de ce deuxième numéro, nous vous proposons un hors -d’œuvre végétarien

Lycées de Beauregard - Montbrison - 12

THE CURIOUS CASE OF BENJAMIN BUTTON

by Francis Scott Fitzgerald

Benjamin button was born in 1860 at the age of 70. He was abandoned by his mother. In spite of his physical appearance, he has to go to school. Later, he meets and gets married with Hildegarde Moncrief. After, he receives a letter telling him that he must engage in the army. On his return he gradually loses his me-mories until being a baby who finally ends up disappearing.

Cote : 820 SCO

English Press

English Press Now, in the newspaper of Beauregard High School, there is an English press article for the stu-

dents who want to read something in English. You can find these books in our CDI !

Today, let’s talk about the class of the 1°Litterature of BHS, who have read, during the Christ-mas holyday, at least one English book by students. Then, they have presented their books in front

of their class. In spite of that, some novels, plays, novellas, were absolutely pretty good. They had to choose only four books. There were The Fault in our Stars, The Great Gatsby, The Maze Runner and

finally, The Curious case of Benjamin Button. Besides, they have writter four blurbs (quatrième de couverture).

THE MAZE RUNNER By James Dashner

Thomas wakes up in an elevator and he remembers nothing except his name. He is surrounded by teenagers in a strange place, in the shadow of impassable walls. They all have learnt how to survive by themselves. Four huge gates, which are close in the evening open a maze populated by monsters. The problem is that the map changes every night. “ If you ain’t scared you ain’t human “ – Maze runner

Cote : 820 DAS

The fault in our stars by John Green

They met at a meeting for people dying of cancer... They said ok to their love... It was Augustus and Hazel. « A heartbreaking story », « A race for life », « Lovely charac-ters » The Fault in our Stars is the best novel of this year. This story is absolutely dazzling, touching mo-ving and appealing!

Cote : 820 CRE

The Great Gatsby by Francis Scott Fitzgerald

The Great Gatsby is the third novel of Francis Scott Fitzgerald. It was published in 1925.

The story takes place in 1922. Gatsby of his real name, Jay Gatz has become rich. It is a mysteri-ous person who has settled in Long Island in a beautiful and huge house. A lot of legends are told on him. It is said, that he organizes many evenings at his home. All the smart and ordinary people come to his place to drink cocktails. Gatsby wants to dazzle everyone. He is deeply in

love with Daisy and he makes huge expenses to seduce her but she is married to Tom Buchanam. Moreover, he has inherited his fortune contrary to Gatsby.

Cote : 820 FIT