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Bimensuel - 1 re année / www.lepeuplevs.ch / Rédaction Sébastien Python - Rue du Bourg 67 - 1920 Martigny - redaction#lepeuplevs.ch / Abonnement annuel CHF 80.- / Abonnement de soutien CHF 120.- / Abonnement pour les membres JSVR CHF 50.- / Tarifs de publicité CHF 200.- (1/8 page) - CHF 400.- (1/4 page) - CHF 800.- (1/2 page) - CHF 1’600.- (page complète) / Administration et publicité Parti Socialiste du Valais Romand - CP 2283 - Rue de Conthey 2 - 1950 Sion - 079 443 76 41 - abonnement#lepeuplevs.ch - publicite#lepeuplevs.ch N° 12 / vendredi 14 juin 2013 Réunie en Assemblée générale le 15 mai der- nier, la Section de Sierre accueillait dans ses rangs un Hôte de prestige en la personne de notre ancien Conseiller fédéral, notre camarade René Felber. Récemment établi à Sierre, René pourrait se contenter de profiter d’une retraite bien méri- tée et regarder la politique suisse avec détache- ment. Que nenni! René dans son intervention a su captiver l’auditoire tout en nous délivrant un message humaniste et vivifiant. Voici quelques morceaux choisis: «Le PS est le grand parti de la gauche, il mène un combat pour la justice sociale, la dignité des tra- vailleurs et le respect des plus démunis… Nous ne devons pas reculer et nous laisser séduire par un paternalisme bon enfant. Il n’est pas question de renoncer ou de faire des concessions à nos adversaires politiques, pas question non plus de faire des alliances si nos idéaux sont trahis… Le véritable danger, ce sont ceux qui cherchent à déstabiliser les structures avec la peur! Il faut cesser d’écouter ceux qui menacent et qui poin- tent du doigt les autres en les considérant comme dangereux…. A ce jeu-là, l’UDC est redoutable, elle ment, cache son identité, s’abrite derrière ceux qui crient et elle ne dévoile jamais son programme politique…L’extrême droite doit être combattue car elle instille la peur, la crainte, les jugements et les incapacités… Un atout? N’ou- blions pas la dimension internationale de notre parti, nous avons la chance d’avoir les mêmes bases et les mêmes origines au niveau européen. Nous devons savoir nous réunir.» Huitante ans cette année et des paroles pro- noncées avec convic- tion. Merci de cette belle leçon de détermination et de socialisme. Merci Camarade. MERCI René. Paolo de Andrea Deuxième Vice-président du PSVR Page 5 Article d’Eric Vauruz concernant les problèmes mondiaux liés à l’asile. Page 6 Présentation de la fête des 125 ans du PSS qui aura lieu le 7 septembre prochain à Berne. Inscrivez-vous! Page 7 Découvrez l’initiative AVS plus et les arguments que nous nous devons de mettre en avant afin de récolter un maximum de signatures. Page 9 Trois questions à Esther Waeber-Kalbermatten afin de découvrir davantage le travail qu’elle réalise au sein du Conseil d’Etat, notamment sur la LEIS. Sommaire

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Page 1: N° 12 / vendredi 14 juin 2013 - Journal "Le Peuple.VS" · 2020. 2. 7. · / Abonnement pour les membres JSVR CHF 50.- ... 079 443 76 41 - abonnement#lepeuplevs.ch - publicite #lepeuplevs.ch

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N° 12 / vendredi 14 juin 2013

Réunie en Assemblée générale le 15 mai der-nier, la Section de Sierre accueillait dans ses rangs un Hôte de prestige en la personne de notre ancien Conseiller fédéral, notre camarade René Felber.Récemment établi à Sierre, René pourrait se contenter de profiter d’une retraite bien méri-tée et regarder la politique suisse avec détache-ment. Que nenni! René dans son intervention a su captiver l’auditoire tout en nous délivrant un message humaniste et vivifiant.Voici quelques morceaux choisis:«Le PS est le grand parti de la gauche, il mène un combat pour la justice sociale, la dignité des tra-vailleurs et le respect des plus démunis… Nous ne devons pas reculer et nous laisser séduire par un paternalisme bon enfant. Il n’est pas question de renoncer ou de faire des concessions à nos adversaires politiques, pas question non plus de faire des alliances si nos idéaux sont trahis… Le véritable danger, ce sont ceux qui cherchent à déstabiliser les structures avec la peur! Il faut cesser d’écouter ceux qui menacent et qui poin-tent du doigt les autres en les considérant comme dangereux…. A ce jeu-là, l’UDC est redoutable, elle ment, cache son identité, s’abrite derrière ceux qui crient et elle ne dévoile jamais son programme politique…L’extrême droite doit être combattue car elle instille la peur, la crainte, les jugements et les incapacités… Un atout? N’ou-blions pas la dimension internationale de notre parti, nous avons la chance d’avoir les mêmes bases et les mêmes origines au niveau européen. Nous devons savoir nous réunir.»Huitante ans cette année et des paroles pro-noncées avec convic-tion. Merci de cette belle leçon de détermination et de socialisme. Merci Camarade. MERCI René.

Paolo de Andrea

Deuxième Vice-président

du PSVR

Page 5Article d’Eric Vauruz concernant les problèmes mondiaux liés à l’asile. Page 6Présentation de la fête des 125 ans du PSS qui aura lieu le 7 septembre prochain à Berne. Inscrivez-vous! Page 7Découvrez l’initiative AVS plus et les arguments que nous nous devons de mettre en avant afin de récolter un maximum de signatures. Page 9Trois questions à Esther Waeber-Kalbermatten afin de découvrir davantage le travail qu’elle réalise au sein du Conseil d’Etat, notamment sur la LEIS.

Sommaire

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Comment se fait-il que plus de 80% (!) des votants acceptent un objet que je juge inique?Le souverain a souhaité durcir la loi concernant l’asile en n’offrant

plus la possibilité aux requérants de passer par le biais d’ambassades suisses. Je me réjouis de questionner certains proches ces jours à venir pour tenter

d’appréhender leur choix en cas de vote favorable. Un repli nationaliste saupoudré d’un zeste de xénophobie n’est pas à exclure... La vision malthusianiste selon laquelle il faut éviter de trop surcharger la barque a encore de beaux jours devant elle. Naïvement, je pense que beaucoup de Oui ont été glissé dans l’urne car la confiance en nos institutions diminuent. L’heure de la transparence a sonné. Il est temps que les partis politiques et les édiles nous expliquent d’où provient l’argent qu’ils utilisent, ce qu’ils en font et où se situent les véritables problèmes ainsi que ce qui peut être réalisé pour les résoudre. La langue de bois ne peut que nuire au futur de ce pays.

Sébastien Python

Martigny

La confiance est une immense force, mais également une immense faiblesse, un de ces multiples éléments qui font la richesse du genre humain. Elle nous permet de mener à bien certains projets qui paraissaient initialement insensés mais peut parallèlement nous inhiber dans un entêtement malsain. Une notion qui s’appréhende difficilement et pourtant, elle fait tourner notre société.Combien de fois entendons-nous les économistes nous expliquer qu’une crise X ou Y est «uniquement» due à un manque de confiance des consommateurs qui a engendré un cercle vicieux? Comment choisissons-nous les noms des personnes que nous glissons dans l’urne? Comment choisissons-nous celles qui composent notre entourage? Il n’est pas aisé d’octroyer sa confiance à une personne car nous savons pertinemment que nous pouvons être déçu mais il est vital de le faire, sous peine de nous isoler.Lorsque la situation économique n’est pas au beau fixe, sommes-nous moins enclins à ouvrir nos frontières malgré une tradition humanitaire très ancrée?Pourquoi? Uniquement car la situation économique a diminué notre confiance en des lendemains radieux?

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Choix migratoires cruciaux

Au lendemain du plébiscite en faveur de la révision de la loi sur l’asile, les débats de politique migratoire se poursuivent, cruciaux pour l’avenir de notre économie. Ces débats repositionneront une fois encore au cœur de la discussion démocratique «l’étranger». Cet être humain qui fait notre richesse, qui per-met à tous les Suisses de manger au restau-rant, de se déplacer, de faire leurs courses, d’avoir une économie agricole ou touristique, des hôpitaux et EMS qui fonctionnent, etc. Mais, comme entendu sur Canal9 dimanche soir, dans les urnes, cet «étranger», il faut le «mettre dehors».Comme on pouvait s’en douter, le Peuple n’a pas tellement voté sur des mesures précises et urgentes en matière d’asile, mais sur sa représentation de l’étranger. Il a voté avec son égoïsme et ses contradictions. Il a sanctionné les plus vulnérables: 0,3% de la population.Les enjeux des futurs scrutins populaires sur les «étrangers» auront une autre portée. Une initiative UDC (contre l’immigration de masse) sera discutée encore en juin au Conseil natio-nal. Suivra l’initiative Ecopop, qui demande que la population ne dépasse pas un niveau compatible avec la préservation durable des ressources naturelles.En regard de ces deux initiatives le fond de commerce et le potentiel xénophobes, qui ne sont pas seulement l’apanage de l’UDC, les votes radicaux et PDC au Parlement l’at-testent, doivent retenir sérieusement notre attention. Car, on ne peut pas, comme citoyen suisse, (ab)user économiquement de l’étran-ger et le rejeter, voire le mépriser, démocra-tiquement.Les prochains scrutins seront donc décisifs. Ils exprimeront notre capacité à reconnaître à sa juste valeur la place des étrangers dans ce pays. Comme il en ira aussi du portemon-naie des votants et des intérêts de l’économie, espérons que les partis du centre sachent alors faire preuve d’une plus grande lucidité.

Stéphane Rossini, Conseiller national

Entendu pour vous «J’espère que ça va passer, oui, pour que ces étrangers partent».Une petite phrase lâchée à la sortie du bureau de vote qui illustre parfaitement l’amal-game fréquent entre asile et politique migratoire. Les campagnes diffamatoires de ces dernières années de la droite nationaliste accentuent les représentations négatives de cet étranger, qu’il soit immigrant, secundo, requérant, gitan,... Mettez tout cela dans un même sac, et vous obtiendrez une discussion générale anti-étranger où se mêlent problèmes de logements, trafic, vols de vélos, propriétés endommagées et où la notion d’humanité n’a plus sa place…0.5% de demandeurs, et une part infime qui commet des actes répréhensibles. Fallait-il un xe durcissement pour résoudre ces problèmes? Sont-ils si dérangeants qu’il faille prendre le risque d’en condamner des milliers d’autres?Restent deux mesures positives: l’accélération des procédures et les plans d’occupa-tion, qui se seraient très bien passés de leurs cousines restrictives. Soyons attentifs à leur mise en pratique.

DE

le peuple.vs / vendredi 14 juin 2013

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De l’éducation à l’instruction

1 http://www.udc-valais.ch/wp-content/uploads/2013/02/FIR_

Finale-Programme-2013-2017.pdf, pp. 25 et ss.

l’État. L’UDC valaisanne est très claire sur cette question: «l’école doit redevenir l’au-xiliaire complémentaire de la famille et de l’Église et instruire en harmonie avec celles-ci». Autrement dit, une école sans

é d u c a t i o n , mais avec le catéchisme.

Au-delà de cette contradiction,

la séparation s i m p l i s t e q u ’ o p è r e l’UDC entre

l’école (ins-truction) et la famille

(éducation) ne tient pas la route. D’une part parce que

la famille peut également transmettre des savoirs (la maman expliquant le théo-rème de Pythagore à son

fils). D’autre part, parce que faire fonctionner une classe,

fixer des horaires, des délais, des exigences, cela correspond bien évidem-ment à la transmission non pas de savoirs, mais de normes éducatives, auxquelles on peut ou non adhérer, mais cela corres-pond bien à de l’éducation. Il faut dès lors appréhender l’école et la famille comme deux partenaires, se partageant en quelque sorte le travail et non pas séparer le rôle de chacun comme s’évertue à le faire le parti dont le «C», rappelle non pas le centrisme, mais bien, une fois de plus, le conserva-tisme.

Florian Chappot

L’épilogue de l’élection au Conseil d’État a débouché sur une répartition des départe-ments qui appelle deux commentaires.

Premièrement, il n’aura échappé à per-sonne que le Conseil d’État a décidé d’as-socier, dans un même département, les secteurs de la formation (école) à celui de la sécurité (police). Ce choix interpelle, tant les politiques publiques qui régissent ces deux secteurs sont éloignées. Il apparaît dès lors que cette «spécialité valaisanne», car c’est probablement une première sur le plan suisse, soit plus le fait du marchandage qui a précédé la répartition des départements, que d’«une volonté commune de renforcer la cohérence, l’équilibre et l’efficacité de l’Administration» comme l’indique le com-muniqué de presse de la Chancellerie.

Deuxième-ment, vous l’aurez pro-bablement constaté, le département n’a pas pris le nom de DES (Département de l’Édu-cation et de la Sécurité), mais bien celui de DFS (Département de la Formation et de la Sécurité). A-t-on affaire simplement à un changement de vocabulaire ou alors, au premier acte politique du nouveau chef de département? Le programme de l’UDC du Valais romand nous donne peut-être une

partie de la réponse. Ce document défend en effet l’idée que «les parents éduquent, l’école instruit1» . Éjecter le terme d’édu-cation permet donc de répondre – en tout cas partiellement - aux attentes politico-sémantiques du parti.

L’UDC veut donc ôter à l’école son rôle éducatif. Celle-ci devrait se borner à trans-mettre des savoirs, en se concentrant sur «les fondamentaux que sont la lecture, l’écriture, le calcul élémentaire». L’école ne devrait pas, selon ce parti, évoquer la prévention contre le racisme ou contre les abus sexuels (demande de suppression de l’éducation sexuelle). Autrement dit, l’UDC s’engage pour que l’école n’ingère pas dans le travail d’éducation fami-liale. Chacun à sa place, et les

va c h e s seront bien gardées.

Sauf que…non. Tout n’est pas si simple pour l’UDC

valaisanne qui doit – par son origine chrétienne conservatrice – opérer un grand écart entre, d’une part, la crainte des Staatskinder - les enfants étatisés - distillée par l’UDC suisse et, d’autre part, sa forte conception chrétienne de l’instruc-tion publique qui l’amène à octroyer un rôle d’éducation religieuse à l’école et donc à

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Nous ne savons plus fixer nos limites et trou-ver notre équilibre émotionnel.La liste des facteurs déclencheurs est longue, et celle des symptômes est interminable. D’in-nombrables combinaisons et variations sont possibles. C’est une des raisons qui font que les organisations de la santé n’acceptent tou-jours pas le diagnostic du burn out.Le stress, un des éléments déclencheurs du mal, touche autant les hommes que les femmes, mais ils ne réagissent pas de la même manière à cette situation.Une femme soumise au stress, aura tendance à se chercher des alliés en se réfugiant dans le travail. Puis quand la maladie est à la porte du supportable, la femme essaie par tous les moyens de vaincre cet ennemi, en compensant son manque d’efficacité par un grand nombre d’heures supplémentaires, et en refusant les messages lancés par son corps.Les femmes sont mises de plus en plus sous pression de tout réussir, tant leur vie privée

Cette année encore nous commémorerons la journée du 14 juin afin que personne n’oublie qu’il y a déjà, ou seulement, 22 ans, en Suisse, près de 500’000 femmes ont fait de cette jour-née la première grève officielle des femmes dans notre pays. Cette date célèbre également les 32 ans de l’inscription de l’égalité dans la constitution fédérale.Ces deux grands événements ont été oubliés. En moyenne les femmes gagnent toujours 18% de moins que leurs homologues mascu-lins pour un travail à compétence égale!Lors de cette journée commémorative du 14 juin, des femmes vont sensibiliser d’autres femmes sur des sujets qui leur tiennent à cœur, pour ma part je vais parler d’une des maladies de notre décennie «le stress, le burn out».Les frontières entre vie privée et vie profes-sionnelle deviennent de plus en plus floues, le travail n’est aujourd’hui plus rattaché à un lieu mais correspond plutôt à un état d’esprit.

La Jeune Garde / LAT: Pourquoi la remise en cause du fédéralisme est un argument qui tombe à l’eau?

Parole aux syndicats / Stress – Burn out!

une norme constitutionnelle pour produire leur argumentation, succombe à nouveau à l’analyse. Une disposition constitutionnelle ne l’emporte pas sur l’autre et l’art. 75a Cst sur les résidences secondaires est en fait une limitation de l’art 75 Cst (sur l’aménagement du territoire) et du droit de propriété. Mais ces restrictions sont tout à fait admissibles et ne violent pas le droit fédéral ni la souveraineté des Cantons.La Démocratie et le fédéralisme imposent le respect des décisions de la majorité des Confédérés. Inutile de rappeler qu’en la circonstance, le Valais paraît bien isolé sur la scène fédérale. Il est donc nécessaire de prendre enfin le taureau par les cornes et de proposer des solutions constructives. Le temps du tourisme durable est arrivé.

Julien Délèze,

député-suppléant

Depuis le 22 mai 2013, les réactions suite à la décision du Tribunal fédéral de déclarer la norme sur les résidences secondaires directement applicable ont été vives. Une remise en cause de l’état fédéral s’est fait entendre.D’aucuns accusaient donc le Tribunal fédéral de la perte massive d’emplois en Valais suite au frein mis à la construction. Permettons-nous de leur rappeler que ce n’est pas la justice fédérale qui obligea les promoteurs valaisans à s’enfermer dans un modèle touristique fondé sur la construction à tout prix. Ce paradigme tel que connu en Valais central n’était à l’évidence pas viable sur le long terme. Et cette nécessaire remise en question ne peut être que bénéfique.D’autres, pris de relents indépendantistes,

ont cru bon de demander que le Canton ne reconnaisse plus l’autorité du Tribunal fédéral en matière d’aménagement de territoire, de gestion des ressources naturelles et de fiscalité, se fondant sur une interprétation large de la notion de fédéralisme.Ce concept recouvre en fait l’adhésion d’Etats fédérés

à un Etat fédéral. Ces différentes entités se répartissent leurs compétences dans la Constitution. Or, les attributions du Tribunal fédéral sont inscrites aux art. 188ss Cst. Cette institution est ainsi démocratique et jouit de la plus grande des légitimités. Si le Valais décidait unilatéralement de ne pas se conformer à son autorité, notre Canton violerait ainsi clairement ses obligations confédérales et attaquerait les fondements même du fédéralisme.De plus, leur raisonnement, se basant sur

le peuple.vs / vendredi 14 juin 2013

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que profession-nelle. Leurs incer-titudes, erreurs ou manquements

sont souvent interprétés comme des fai-blesses. Il leur est reproché de ne pas résis-ter au monde «trop dur du travail». Ce qui est absolument faux et grandement négatif.Nous les femmes devons tout tenter afin de faire respecter nos droits dans le domaine du travail. Alors si vous voyez une personne dans votre entreprise qui semble en situation de stress, burn out, une solution, dirigez-la vers des per-sonnes compétentes.Chacune et chacun est concerné pas ce fléau, mais en faisant le pas au bon moment cha-cune et chacun peut apporter du soutien.

Elisabeth Di Blasi

Secrétaire Régionale syndicom

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extrêmes de pauvreté. Les opposants aux politiques concertées en matière d’asile préfèrent extorquer les matières premières qui appartiennent en premier lieu aux peuples des pays producteurs de ces matières premières.

Seules les guerres et conflits entre ethnies attisés par l’occident sont les causes réelles des mouvements que l’on appelle «Asile». Au bonheur des partis xénophobes et leurs alliés qui trouvent-là une assise électoraliste, finalement nauséabondes.

Eric Voruz,

conseiller national (VD)

Coup de cœur

A Garry Kasparov qui dénonce la dérive dictatoriale du président Poutine. L’ancien champion du monde d’échecs déclare: « La Russie achève la transition d’une dic-tature de parti vers la dictature d’un seul homme…Une dictature de parti unique nécessite beaucoup d’intelligence pour justifier un pouvoir d’Etat. La dictature d’un homme seul nécessite des bouchers et des chiens qui aboient.»Se sentant en danger dans son pays, Garry Kasparov refuse de retourner en Russie. Actuellement à Genève, il essaie de soute-nir son pays en poussant la loi Magnitski a être adoptée par l’Europe.Sergei Magnitski était un avocat russe décédé lors de sa détention pour avoir dénoncé une fraude fiscale commise par de hauts responsables russes.Cette loi adoptée par les USA, interdit désormais l’entrée sur le territoire amé-ricain aux responsables de la mort de Magnitski ou impliqués dans d’autres vio-lations des droits de l’homme, et autorise la saisie de leurs bien.

Bandabassotti

Coup de gueule

L’affaire étant en cours, le but n’est pas de tirer des plans sur la comète. Il est, cependant, vital de décerner un coup de gueule à la violence qui a été consta-tée dans l’affaire Clément Méric.Il est des lieux sur cette planète où la violence est difficilement évitable pour faire avancer une cause. Je dis diffici-lement car Gandhi nous a montré que d’autres voies étaient envisageables. Une chose est certaine: en 2013, mou-rir dans Paris à cause de son apparte-nance à des groupuscules d’extrême-gauche constitue une aberration.Monopoliser la rue pour défendre une cause quelle qu’elle soit est com-préhensible lorsque cela se fait sans heurts, tout débordement est une défaite, la mort d’une personne dans ces conditions n’est même plus qua-lifiable.

Emma Gross- Kohler

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Je ne veux pas intervenir sur la politique cloisonnée de l’asile en Suisse. Les résultats des diverses votations qui ont eu lieu ces derniers temps ne sont pas surprenants. Je reprendrai simplement le petit texte de Mix et Remix accompagnant l’un de ses dessins et qui veut tout dire: «On ne peut pas prendre toute la misère du Monde…on a déjà toute la richesse!...» Tout est dit et c’est dans ce sens-là qu’il faut analyser les attitudes de la droite politique suisse.

Mon propos s’axe davantage sur les causes réelles de l’Asile dans le Monde. En tant que membre de la Commission des Réfugiés, de l’Asile et des Personnes déplacées du Conseil de l’Europe, je peux me rendre compte à quels points les problèmes sont loin d’être résolus. Savez-vous que 80% des réfugiés sont accueillis par les pays les plus pauvres de notre planète? Ainsi, contrairement aux mensonges répandus par le parti d’extrême droite UDC et d’autres, tous les réfugiés ne se précipitent pas aux portes de l’Europe. Bien au contraire, ils veulent rester près des pays où ils sont nés avec le grand Espoir d’y retourner.

Les causes? L’Afrique est le continent où l’ensemble des matières premières s’y trouvent. Et c’est dans ce continent que les pays occidentaux et asiatiques provoquent des guerres pour avoir la maîtrise de ces matières premières. Ces pays mettent en place des gouvernements corrompus, traitent les travailleurs comme des esclaves et provoquent même des conflits inter-ethniques pour rester maîtres de la situation. Et cette politique-là est cautionnée par celles et ceux qui veulent encore durcir la politique d’asile.

Il faut condamner cette situation et trouver les vraies solutions. Aujourd’hui, la politique suisse se limite à vouloir signer des accords avec des pays pour exclure les réfugiés au lieu d’établir des accords en vue d’améliorer le sort des pays concernés, améliorer les situations des populations soumis aux politiques

L’Asile? Mais rien n’est réglé…

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le peuple.vs / vendredi 14 juin 2013

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125 ans du PSS à Berneun remerciement pour la base qui est tou-jours prête à se mobiliser lorsque cela s’avère nécessaire.

P.VS: Quels particularités retiens-tu de cette organisation?G.B: Il y aura des expositions, de la musique, des animations pour les enfants, des stands, une vente aux enchères, etc. Je pense que ce qu’il ne faut pas perdre de vue est que cette fête est organisée pour tous les membres du PSS. Il y aura, de ce fait, un programme spé-cifique pour les romands avec notamment la présence d’un humoriste issu du Sud de la Sarine. La barrière linguistique ne doit pas nous freiner si nous souhaitons nous rendre à cet événement.

P.VS: Finalement, souhaites-tu nous fournir d’autres informations?G.B: Il est important que nous nous inscrivions en nombre pour nous rendre à Berne. Il serait dommage d’avoir déplacé la fête de Zurich à Berne pour ne pas en profiter. De plus, nous pourrons organiser un transport commun dans un deuxième temps si le nombre de per-sonne est suffisant. Nous vous tiendrons au courant le plus rapidement possible.

SP

Le 7 septembre prochain aura lieu une fête à Berne pour célébrer les 125 ans du Parti Socialiste suisse. Elle constitue une occa-sion unique de réunir toutes les instances dirigeantes du pays mais également tous les membres de la base. N’oublions pas que sans eux, le parti n’existerait, tout simplement, pas. L’organisation est plus que conséquente et certains éléments sont en train d’être mis en place, mais le voile a déjà été levé sur un grand nombre de points et il est déjà possible de s’inscrire. Rappelons que l’événement devait ini-tialement se tenir à Zurich mais a été déplacé à Berne afin de faciliter l’accès aux Romands.Des T-Shirt sont en vente et vous pouvez également vous procurer gratuite-ment des cartes postales afin de promouvoir l’évé-nement. En vous inscri-vant dès maintenant, vous obtiendrez, en août, le cahier de fête, des bons pour se sustenter, un jeu de cartes des familles édité pour l’occasion ainsi que le ruban officiel de la fête. Rendez-vous sur le site internet de la fête:

www.125ans-ps.ch

Sachez finalement que la fête débu-tera le 7 septembre dès 13h sur la Wai-senhausplatz et au centre culturel Progr à Berne. Elle se prolongera jusqu’au bout de la nuit.Pour les personnes moins à l’aise avec les outils informatiques, n’hésitez pas à passer par le secrétariat du PSVR: 079 443 76 41.

P.VS: Gaël, qu’est-ce qui devrait motiver les membres du PSVR à se rendre à cette fête?G.B: Le parti s’est construit sur une base fédérale, la plupart des grands com-bats se sont joués sur le plan national. Néanmoins, chaque canton y a amené ses spécificités comme nous pourrons le constater le 7 septembre prochain. Cet aspect d’interaction entre les cantons, tout comme le fait de pouvoir comprendre ce qui a changé en 125 ans, doit motiver les membres du PSVR à se rendre à Berne.Notons que cette fête constitue, en quelque sorte,

Vente aux enchères d’arts au Centre culturel Progr

Une vente aux enchères particulière a été mise sur pied pour célébrer l’événement. Les oeuvres sélectionnées doivent avoir un rapport avec les 125 ans du parti ou avec le slogan «Pour tous, sans privi-lèges». Elles doivent être annoncée pour la fin juin et si elles sont choisies, elles doivent être livrées pour la fin août. L’ar-tiste touchera la moitié du prix de vente avec une garantie de recevoir au moins 200 francs et le parti l’autre moitié. Si tu es artiste, n’hésite pas à participer à l’aventure. Si tu connais des gens sus-ceptibles d’être intéressés, passe-leur le mot. Davantage d’informations sur le site de la fête.

Quelques éléments afin de vous mettre l’eau à la bouche

- Street Art- Soirée disco- Présentation et lecture du livre

du Jubilé: «Une pensée unie – mais pas unique»

- Exposition des partis canto-naux et des affiches de vota-tions

- Possibilité de manger un mor-ceau

- Buffet des gâteaux régionaux- Plusieurs concerts sur la Wai-

senhausplatz et au Progr- Groupe de musique du Tessin- Débat public entre les organes

du PS- Des rendez-vous spécifique-

ment réservés aux enfants- Cabaret spoken world- Exposition et vente aux

enchère d’art

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«Noui n’est pas une réponse». Karsten Witz-mann, rédacteur en chef du Sonntagsblick, illustrait dernièrement par cette réponse de Normand l’ambiguïté des résultats d’un sondage commandé par son journal sur la création d’un deuxième tunnel routier au Gothard. 68% des sondés sont favorables à la construction d’un deuxième tunnel, 62% pensent qu’on peut le financer grâce à un péage routier et 62% refusent de supprimer l’article constitutionnel sur la protection des régions alpines limitant le trafic. En résumé, le peuple a dit: «Oui, nous voulons un deuxième tunnel et nous sommes prêts à le payer. Mais non, nous ne voulons pas d’augmentation du trafic.»La protection des Alpes, concrétisée par l’adoption de l’initiative «Pour la protection des régions alpines contre le trafic de tran-sit» en 1994, a donc toujours les faveurs du public, à l’heure où le Conseil fédéral veut construire un deuxième tube au tun-nel routier du Gothard. Le projet présenté par Doris Leuthard (DETEC/PDC) consiste à percer un nouveau tube, mis en service vers 2030 au plus tôt, et d’entreprendre ensuite la réfection totale du tunnel actuel. Selon le projet du Gouvernement, d’ici vingt ans, on devrait donc pouvoir rouler dans deux tunnels différents, chacun utilisé dans une seule direction et sur une seule voie, la voie restante servant grosso modo de bande d’arrêt d’urgence. Les frais de réfection du tunnel actuel devraient s’élever à environ un milliard de francs, soit un total de près de 3 milliards si on y ajoute le creusement d’un nouveau tube. À noter qu’un nouveau tube engendrera forcément des frais d’en-tretiens supplémentaires. Les tubes, c’est cher.L’incendie de 2001 avait fortement marqué les mémoires, et l’argument principale-ment défendu est celui de la sécurité avec un plan évitant les collisions frontales. Ce que les opposants au deuxième tube relè-vent, sous forme de boutade, c’est que le Conseil fédéral a surtout trouvé un moyen de construire les bandes d’arrêt d’urgence les plus chères de l’histoire des transports… Moins porté sur le witz, le sérieux Bureau de Prévention des Accidents ne conclut pas à une amélioration sensible de la sécurité avec le schéma proposé. L’argument sécu-ritaire ne tient pas la route.De l’avis de certains partis et, plus nette-ment encore, de celui de l’Association Trans-

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ports et Environnement et de l’Initiative des Alpes, le percement d’un nouveau tube est un investissement irrationnel et inadapté. Les besoins en matière d’infrastructures de transports concernent avant tout les agglo-mérations (ressources pour financer les pro-jets), le rail (gares de Lausanne et Genève, amélioration de la ligne Lausanne-Berne) et, pour la route, les moyens de contour-nements des villes (Morges, La Chaux-de-Fonds etc.). À consulter la carte fournie par l’Office fédéral des routes (illustration), on constate que le goulet du Gothard, avec ses 17’000 passages journaliers, n’est de loin pas aussi problématique que les 75-100’000 véhicules entre Lausanne et Genève et les 100-140’000 passages dans la région zuri-choise. D’autre part, une augmentation de la capacité du trafic, encore anticonstitution-nelle, ne fera que reporter les problèmes de bouchons du Gothard vers le prochain étranglement routier. La clause du besoin n’est pas remplie.Enfin, la Confédération s’est engagée à procéder progressivement au transfert modal, c’est-à-dire au passage de la route aux rails. C’est également dans ce but que seront ouvertes les Nouvelles lignes ferro-viaires à travers les Alpes (NLFA), en prin-cipe dès 2016: un projet à plus de 20 mil-liards piochés dans la manne publique qui serait en concurrence avec d’éventuelles nouvelles capacités routières, notamment pour le trafic lourd.

Le peuple a dit «oui» à la protection des régions alpines en 1994, «non» au deuxième tube du Gothard de l’initiative «Avanti», sans compter les 5 votations dans le canton d’Uri (en 2011 encore) et les 2 votations au Tessin contre le même projet. La décision du Conseil fédéral va contre la volonté populaire.Malgré son prix, son inopérance et son coût exorbitant, l’option du nouveau tube a été retenue par les sages qui nous gouvernent. Il faut croire que les lobbies du goudron et des transports, Christophe Darbellay et son Association suisse des transports routiers en tête, à pied d’œuvre depuis des lustres pour défendre leurs intérêts, sont plus effi-caces que le projet qu’ils cherchent à vendre. Mais l’affaire n’est pas complètement bou-clée puisqu’un referendum et, partant, un vote populaire est encore possible. L’Initia-tive des Alpes a remis en avril dernier une pétition dotée de 68’000 signatures à la Chancellerie fédérale, histoire de montrer au Parlement national que la réplique sera sévère en cas d’acceptation du plan proposé par le Conseil fédéral. Une affaire à suivre, donc.

Célestin Taramarcaz

Député-suppléant PCS

Dans la région zurichoise, 100 à 140’000 véhicules circulent chaque jour. Entre Lausanne et Genève, ils sont entre 75 et 100’000. Au Gothard, 17’000. En matière de circulation routière, le Conseil fédéral mélange clairement ses priorités. (source: OFROU)

«Jein gibts nicht» - un tube très contestable

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le peuple.vs / vendredi 14 juin 2013

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L’initiative AVS plusQ u e l q u e s questions à Sonia Z’Grag-gen-Salamin

P.VS: Sonia, comment estimes-tu l’impor-tance du premier pilier, à savoir l’AVS?S.Z-S: Le premier pilier est vital selon moi. Il constitue un bien très précieux que nous nous devons de préserver. Il répond au principe de solidarité auquel la gauche tient à tout prix. Le deuxième pilier est plus aléatoire et peut dépendre des fluctuations des placements de fonds. De plus, je pense à certaines personnes qui ont dû abandonner durant quelques années leur carrière professionnelle, elles ne doivent pas être prétéritées lorsqu’elles attei-gnent l’âge de la retraite.L’AVS ne pourra jamais être démantelée et c’est tant mieux. Il s’agit d’une assurance forte qui tisse un lien solide entre les générations.

P.VS: As-tu déjà entendu parler de l’initiative AVS plus lors de certaines réunions internes? Aborde-t-on suffisamment ce sujet?S.Z-S: Naturellement, j’en ai entendu parler. On sent que c’est un thème fort de cette année 2013.Lors du dernier congrès à Saint-Luc, Sté-phane Rossini et Alain Berset sont venus sur le sujet. Leur propos étaient fort pertinents (cf. dernier Peuple.VS).

La thématique a également été abordée lors de l’Assemblée constitutive du PS 60+ à Berne. Je suis très heureuse d’avoir pu participer à cet événement important pour notre parti.

P.VS: L’argument du financement va être mis en avant par les politiques bourgeois, qu’est-ce que cela t’inspire?S.Z-S: Je suis élue au Grand Conseil et nous entendons souvent cet argument lors de nos différents débats. Parallèlement la majorité bourgeoise vote des baisses d’impôt et quel est le résultat? Nous entendons les com-munes ainsi que le Conseil d’Etat se plaindre. Il y a un certain nombre de paradoxes qu’il s’agit de relever.

SP

Récolter des signatures pour l’initiative AVS plus est un des points, dont parlait Stéphane Rossini lors de notre dernier congrès, qui doit retenir toute notre attention. Il est important que nous en parlions à notre entourage et que nous obtenions un maximum de signatures en descendant dans la rue. Mais pourquoi? Quel est le problème? Quelles solutions apporterait ce texte?L’objectif principal poursuivi par cette initiative est d’augmenter les rentes AVS de 10% et cela est absolument vital pour plusieurs raisons:

Le revenu généré par les rentes du 1er et du 2e pilier n’est plus suffisant pour un grand nombre de personnes. En ayant gagné 5’000 francs par mois durant la fin de sa carrière, on se retrouve du jour au lendemain avec un salaire de 3’500 francs. Ce vide, guère acceptable, est difficile à combler.

L’AVS offre le meilleur rapport qualité/prix. Tout le monde touchant la même somme, une augmentation de cette der-nière est davantage bénéfique aux bas revenus, cela n’est que justice quand on

sait que tout le monde paie les mêmes primes d’assurance maladie, par exemple.

L’AVS est la prévoyance vieillesse la plus sûre. En effet, tant que des personnes travailleront et gagneront de l’argent en Suisse, des rentes pourront être versées. Les finances de l’AVS sont saines et équili-brées.

Cette mesure profite aux jeunes et aux femmes. Si les rentes du premier pilier augmente, il sera plus simple pour les familles d’investir pour leur présent sans être obnubilées par un 3e pilier parfois aléatoire et les femmes pourront, si elles le désirent, prendre du temps pour leurs enfants (les hommes aussi naturellement) sans avoir peur en pensant à leur 2e pilier qui s’amenuise.

La Suisse peut se le permettre. N’oublions pas qu’initialement l’AVS servait à couvrir tous les besoins de base. Entre l’impôt sur les successions, ceux sur le tabac et l’al-cool, ainsi que le % de TVA supplémentaire prévu à cet effet, les 3,6 milliards néces-saires seraient réunis.

Nous devons mettre ces quelques arguments en avant afin de récolter un maximum de signatures. Vous pouvez vous procurer des feuilles à remplir à l’adresse suivante: www.pssuisse.ch/avsplusOu au secrétariat du PSVR au 079 443 76 41.

Il s’agit d’une assu-rance forte qui tisse un lien solide entre

les générations

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cantonale, de l’Hôpital du Valais, du comité référendaire contre la LEIS, du monde politique ainsi que de représentants des professionnels de la santé et des patients.P.VS: Que contient le rapport de la commission extraparlementaire?E.W-K: Le rapport établi par la commission extraparlementaire rappelle tout d’abord le

contexte ayant conduit à la révision de la LEIS, en particulier les éléments liés à la révision de la LAMal ainsi que les résultats de l’audit sur le RSV, les conclusions du rapport de la Commission

de gestion et les arguments avancés dans le cadre du référendum contre la LEIS.Le rapport présente ensuite les thématiques générales mises en avant par la commission extraparlementaire, à savoir la qualité des soins et la sécurité des patients, le bilinguisme, le rôle de la planification sanitaire et le positionnement du RSV. Les modifications proposées sont ensuite présentées et commentées article par article.

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P.VS: Quelles sont les principales modifications proposées?E.W-K: La commission propose notamment d’ancrer dans la loi le maintien de soins de base dans les trois régions du canton, la centralisation des disciplines spécialisées à l’hôpital de Sion et la garantie d’une prise en charge bilingue pour ces disciplines centralisées.L’avant-projet de loi prévoit également de garantir une meilleure représentation des professions médico-soignantes dans les instances dirigeantes de l’Hôpital du Valais, notamment au sein du Conseil d’administration et de la Direction générale. Il comprend également un nouvel article créant un collège de médecins dans chacun des deux centres hospitaliers.L’avant-projet de loi et le rapport de la commission extraparlementaire sont mis en consultation par le DSSC jusqu’au 23 septembre 2013. Je souhaite que le plus de monde possible donne son avis.

P.VS: Esther, le Département de la santé, des affaires sociales et de la culture (DSSC) a mis en consultation un avant-projet de loi sur les établissements et institutions sanitaires (LEIS). Pourrais-tu nous en dire plus?E.W-K: Suite au rejet de la loi sur les établissements et institutions sanitaires en votation populaire le 23 octobre 2011, le Conseil d’Etat a nommé une commission extraparlementaire chargée de réexaminer les dispositions de cette loi.Après une dizaine de séances tenues entre mai 2012 et mai 2013, la commission extraparlementaire est arrivée au terme de ses travaux. Elle a établi un avant-projet de loi ainsi qu’un rapport explicatif mis en consultation le 7 juin 2013.Les dispositions contenues dans cet avant-projet et le rapport ont été approuvés à l’unanimité par les 23 membres de la commission présidée par notre conseiller national Stéphane Rossini. Elle était composée de personnalités issues de l’Administration

Trois questions à Esther Waeber-Kalbermatten

La commission propose notamment d’ancrer dans la loi le maintien de soins

de base dans les trois régions du canton

Modification de la loi sur l’asile

Le nombre d’articles liés au sujet que vous trouverez dans cette édition du Peuple.VS est suffisant pour montrer l’état d’esprit qui est le nôtre. Nous nous attendions à un Oui du souverain helvétique mais c’est naturellement la proportion qui surprend. Un énorme travail de communication doit être fait. Le taux de participation tend à prouver que la météo et Roland-Garros ont davantage retenu l’attention ces dernières semaines.La problématique de l’asile est, certes, complexe mais nous devons oser en parler davantage pour extirper le vrai du faux.

Résultats des votations du 9 juin 2013

Election du Conseil fédéral par le Peuple

Sous cette forme, nous n’en voulions pas et ce résultat nous réjouit. Cette initiative faisait la part trop belle à l’argent et à l’image médiatique.Cependant la thématique de l’élection de nos ministres par le peuple est intéressante et les avis divergent au sein du parti. Il serait intéressant de lancer un grand débat interne afin que tout le monde puisse amener ses arguments autour de la table. N’oublions pas qu’initialement, c’est le PS qui avait émis l’idée d’une élection du Conseil fédéral par le peuple.

SP

Election du Conseil fédéral par le Peuple

Modification de la loi sur l’asile

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le peuple.vs / vendredi 14 juin 2013

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La neige, la pluie, le vent, les résultats du FC de CC et des dernières votations, la cohabitation et le par-tage avec des moins for-tunés que moi, tout cela ne pèse aucunement sur mon moral. Alors, je vais en profiter pour tenter d’ap-porter une note positive à cette tristounette saison en adressant des félicitations.Mon coup de cœur s’adresse

aux bénévoles, catégorie trop souvent usurpée à mon goût. Et ce, souvent par ou pour des personnes ’défrayées’ par des montants que la majorité des valaisans ne connaissent pas comme salaire horaire. Mon coup de cœur va donc en direction de toutes les personnes exerçant volontairement une ou plusieurs activités sans y être rémunérées, donc à titre gracieux.Félicitations aux bénévoles qui se dépensent

Le printemps 2013 est idéal pour les esprits cha-grins. L’hiver n’en finit pas. Le temps prend ses libertés et les caprices de la météo commencent gentiment mais sûrement à peser sur leur contra-riante humeur. Les temps non plus ne poussent pas à l’euphorie. La morosité ambiante se fait sentir et entendre. Ici, les fans d’un club de la capitale se plaignent des résultats de leur équipe phare. Là, des élus et des citoyens ne cessent leurs jérémiades sur les derniers sujets de votations et sur le reste du monde qui ne les comprennent pas. Non loin, des nantis inconscients de leur chance gémissent sur la peur de tout perdre à trop partager. Partout, pour ces esprits chagrins, tout sujet est bon à prendre pour s’apitoyer sur leur sort.

Parole à Entremont Autrement / Activus Benevolussans compter dans les diverses sociétés spor-tives et culturelles afin que tout un chacun puisse se développer et vivre avec un esprit sain dans un corps sain. Félicitations à ceux qui soutiennent nos aînés, handicapés ou malades afin de leur permettre de demeurer à domicile ainsi qu’à ceux qui leur apportent compagnie et réconfort par leurs fréquentes visites. Félicitations, avec mention spécial, à ceux qui consacrent leur énergie, au travers d’une association ou organisation caritative ou humanitaire, à soulager les démunis, les dés-hérités et les laissés-pour-compte d’ici et de part le monde. L’engagement de ces derniers est à relever et à mettre en avant dans cette période qui nous paraît maussade et qui tend davantage au repli sur soi.Pour conclure et n’oublier personne, FELICI-TATIONS à tous les bénévoles qui offrent de leur temps en s’engageant activement pour le bien de son prochain, simplement par altruisme.

Urbain Gaillard

Quiz

1. Combien de districts valaisans s’écri-vent sans l’aide de la lettre R?

2. Combien de communes valaisannes possèdent un Conseil général?

3. En divisant la différence entre l’an-née d’entrée dans la Confédération helvétique du Valais et l’année de la bataille de Morgarten par le nombre de Conseillers d’Etat valaisans, quel nombre obtient-on?

4. Deux cantons sont représentés à Berne par deux Conseillers aux Etats mais seulement un Conseiller national. Les-quels?

5. Dans quelle commune la Sarine prend-elle sa source?

6. Terminons avec un casse-tête: complé-tez la suite suivante: 0-2-5-7-8-9-11-?

Les solutions se trouvent sur notre site: www.lepeuplevs.ch

Depuis une semaine, j’ai beaucoup de peine à me remettre du décès d’un ami. Il y a des départs qui vous marquent, vous rappellent, vous attrapent.Quand j’ai dû, pour Forum Handicap Valais, dire un mot du décès subit de Dominique Dumont, il m’est venu cette expression: Dominique ne se laissait pas enfermer dans des petites cases.Les évaluations sont des petites cases. Elles tentent d’y plier des sujets toujours singuliers. Le management et les religions en sont d’autres: Dominique Dumont était un homme libre!Tour à tour, emporté, dur, bienveillant, ce qui m’a frappé dans nos rencontres, c’est qu’il ne se moquait jamais ne son interlo-cuteur, jamais! et qu’il avait pour les plus fragiles d’entre nous un regard sensible, désintéressé, sans complaisance, sans empathie, sans compassion.Dominique Dumont a porté sans relâche un idéal de travail partagé. Non, il ne

Hommage à Dominique Dumontcroyait pas que c’était facile, mais il incar-nait une possibilité de travailler ensemble, de faire campagne pour et avec les laissés-pour-compte.Son personnel, c’était comme une famille, il pouvait sortir les griffes.Il y avait les gens qu’il aimait moins, mais sans jamais les exclure. Il y avait dans ses propos de la finesse et de l’humour, de l’anticléricalisme et de la verve.J’ai aimé m’arrêter à sa table, à chaque fois, tout au long du processus de création du Forum. La Brasserie des Etoiles, chez sa Mélissa, faisait office de deuxième mai-son où les orientations de la Fédération ont été prises et où le monde a été refait.Un verre de rouge, une cigarette, plu-sieurs, les yeux qui brillent derrière ses grandes lunettes carrées et sa barbe de vieux sage: Dominique Dumont était cri-tique et libertaire.

Olivier Salamin

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Chronique des Jeannes

» A ma grande stupéfaction, j’ai appris que les hommes nor-diques profitaient de leur congé parental… pour suivre une formation! Ainsi, non seulement, ils n’assument pas leur part des tâches ménagères et éducatives, comme le veut la loi, mais en suivant des cours d e formation continue, ils creusent encore un peu plus les inégalités de certifica-tion, promotion et salaire entre eux et leurs épouses.

» Nous voici donc retournées à la case départ. Masculin/féminin: l’éternelle différence…

» Comme preuve de courage, je vous recommande le livre émouvant de Mélanie Brugger … Et dans le brouillard1. Après une chute de cheval et 27 jours de coma dont elle revient han-dicapée, l’auteure raconte comment elle a apprivoisé son nouveau corps, notamment grâce à la montagne, la sérénité qu’elle retrouve à la Dent-Blanche. Un livre qui fait du bien.

LES JEANNES

1 Ed. Slatkine, Genève, 2013

» Les Journées de l’Autobiographie (sitapa.org) eurent lieu à Aix-en-Provence (24-26 mai 2013) sur le thème «Masculin/Féminin». Il fut notamment question des horreurs concernant la situation des femmes au cours des siècles : la ceinture de chasteté, les mariages arrangés, l’absence de contraception, la pénalisation de l’avortement jusqu’à la loi Simone Veil du 17 janvier 1975 en France (en 2002 en Suisse).

» En retard, comme toujours…» Un sujet m’a particulièrement touché: le congé parental. En

France, 95% des bénéficiaires des allocations pour congé parental vont encore aux mères. De plus en plus de femmes s’arrêtent de travailler à la naissance du deuxième enfant, bénéficiant d’allocations «généreuses».

» Rappelons qu’en Suisse comme en France, les femmes assu-ment 80% des tâches ménagères et éducatives, représentent 80% des salarié-e-s à temps partiel, 61% des salarié-e-s peu qualifié-e-s et 78% des employé-e-s non qualifié-e-s et 70% des travailleurs pauvres.

» Je pensais donc naïvement que le congé parental des pays nordiques était une avancée importante pour les femmes. Sur les 480 jours, 60 sont réservés à la mère, 60 au père, et les 360 autres sont librement partageables. Les 60 jours réser-vés au père sont perdus s’il ne prend pas congé.

» A titre de comparaison, l’assurance-maternité suisse, introduite en 2005, alors qu’elle était inscrite dans la Constitution fédérale depuis 1945, est de 14 semaines.

veut la loi, mais en suivant des cours d e formation continue, ils creusent encore un peu plus les inégalités de certifica-tion, promotion et salaire entre eux et

» Nous voici donc retournées à la case départ. Masculin/féminin: l’éternelle

Le congé parental

Solide

La confi ance rapproche

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agence LUNiV sàrl • Rte de Sion 13 • CH-1971 Champlan

T +41 (0)27 395 26 93 • [email protected] • www.luniv.ch

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Partenaire communication

Si loin et si proche – un siècle d’ethnologie en ValaisLe titre de cette exposition, visible du 21 juin au 5 janvier à l’Ancien Pénitencier, suffit à lui-même pour nous faire comprendre ce que nous allons y trouver.Davantage d’informations: www.musees-valais.ch

MutuCette pièce de théâtre sera visible les 15 et 16 juin au Théâtre Interface à Sion. Deux frères: un prêtre et un mafieux, une ques-tion: comment fuit-on le vide et la solitude liés à notre société?Davantage d’informations: www.theatreinterface.ch

MEMENTO 2013

› Session du Conseil national

› Session du Grand Conseil valaisan

› Rencontre avec la population à Martigny

Apéritif servi sur la Place du Midi (quartier du Coin de la Ville) dès 18h

› Comité du PSVR à 20h

› Comité du PSVR à 20h

11 au 14 juin

21 août

23 octobre

3 au 21 juin

14 juin

Agenda culturel valaisanFestival «Arcades»Le festival se déroulera du 28 juin au 1er septembre à la Rue du Grand Pont à Sion, devant le Café de La Grenette. Les concerts (entrée libre) débutent à 20h, ils mettront en scène des groupes et des styles aussi divers que variés. N’hésitez pas à venir nom-breux vivre des moments de convivialité inoubliables. Pour vous mettre l’eau à la bouche, un descriptif des deux concerts de juin:- le 28 juin, le quartet Jazz Manouche (VS) créera une subtile

alchimie entre jazz des années ‘30 et musique tzigane.- le 29 juin, Susie Asado (Deu) vous transportera, à l’aide de sa

guitare et de son ukulélé, dans l’univers de la chanson des années ‘20 savamment mélangé avec des pointes de freak-folk des années 2000.

Davantage d’informations: www.lagreu.ch