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Bimensuel - 2 e année / www.lepeuplevs.ch / Rédaction Pierre Nicolet - Rue du Milieu 1 - 1908 Riddes - redaction@lepeuplevs.ch / Abonnement annuel CHF 80.- / Abonnement de soutien CHF 120.- / Abonnement pour les membres JSVR CHF 50.- / Tarifs de publicité CHF 200.- (1/8 page) - CHF 400.- (1/4 page) - CHF 800.- (1/2 page) - CHF 1’600.- (page complète) / Administration et publicité Parti Socialiste du Valais Romand - CP 2283 - Rue de Conthey 2 - 1950 Sion - 079 443 76 41 - abonnement@lepeuplevs.ch - publicite@lepeuplevs.ch N° 36 / vendredi 29 août 2014 C’est la rentrée! vraiment? Les magouilles, les frustrations, le mépris, le terrorisme, la guerre, la haine ont-ils fait une pause estivale? Hélas, non. Nous vivons une bien triste période: tensions en Ukraine, guerres en Syrie, entre Israël et le Hamas, conflits territoriaux en mer de Chine, actes de terrorisme et de barbarie, violences de toute sorte. Mais le pire dans tout cela, ce sont les hommes et les femmes qui, bien à l’abri dans notre pays, attisent la haine. Ceux et celles qui voudraient réduire les droits humains fondamentaux et ouvrir ainsi une porte aux discriminations des minorités. Ceux et celles qui se permettent de soi- disant ironiser sur la mort d’un homme dans une mosquée. Ceux et celles qui défendent l’industrie des armes et leur exportation. A la sortie de la deuxième guerre mondiale, la population a pris conscience que, pour lutter contre la barbarie, la meilleure solu- tion était de s’unir, de combattre ensemble les injustices. C’est ainsi que se dévelop- pèrent les Nations Unies et l’Union euro- péenne. Malheureusement, la manipula- tion par la peur veut nous conduire vers l’isolationnisme, le rejet de l’autre qui est, selon certains, avant tout un criminel. Est-ce le pays que nous voulons? Est-ce les valeurs que nous défendons? Non, non et non. Au contraire, il est encore plus urgent de défendre les valeurs humanistes, d’en- traide et d’ouverture, et ainsi de valoriser l’Etat de droit, seul véritable garant de la démocratie et donc seul garant de la protection et de la sécurité de la population. Véronique Maret Vice-présidente du PSVR Page 3 Gaël Bourgeois nous offre quelques reflets de l’Université d’été du PS suisse à Chandolin. Page 5 Daniel Schmid propose un singulier voyage au cœur de la mafia. Pages 6 et 7 La Caisse publique soumise à la votation du 28 septembre: le comité d’initiative et Stéphane Rossini mettent les choses au point et répondent en détail aux mensonges des opposants. Page 8 Lettre ouverte de la future section PSVR-Migrant-e-s: une nouvelle manière de militer au sein du Parti socialiste. Sommaire Université d’été du PS à Chandolin © PS Suisse

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Page 1: C’est la rentrée! vraiment? - Journal "Le Peuple.VS" · C’est la rentrée! vraiment? Les magouilles, les frustrations, le mépris, le terrorisme, la guerre, la haine ont-ils

Bimensuel - 2e année / www.lepeuplevs.ch / Rédaction Pierre Nicolet - Rue du Milieu 1 - 1908 Riddes - [email protected] / Abonnement annuel CHF 80.- / Abonnement

de soutien CHF 120.- / Abonnement pour les membres JSVR CHF 50.- / Tarifs de publicité CHF 200.- (1/8 page) - CHF 400.- (1/4 page) - CHF 800.- (1/2 page) - CHF 1’600.- (page complète) /

Administration et publicité Parti Socialiste du Valais Romand - CP 2283 - Rue de Conthey 2 - 1950 Sion - 079 443 76 41 - [email protected] - [email protected]

N° 36 / vendredi 29 août 2014

C’est la rentrée! vraiment?

Les magouilles, les frustrations, le mépris, le terrorisme, la guerre, la haine ont-ils fait une pause estivale? Hélas, non. Nous vivons une bien triste période: tensions en Ukraine, guerres en Syrie, entre Israël et le Hamas, conflits territoriaux en mer de Chine, actes de terrorisme et de barbarie, violences de toute sorte. Mais le pire dans tout cela, ce sont les hommes et les femmes qui, bien à l’abri dans notre pays, attisent la haine. Ceux et celles qui voudraient réduire les droits humains fondamentaux et ouvrir ainsi une porte aux discriminations des minorités. Ceux et celles qui se permettent de soi-disant ironiser sur la mort d’un homme dans une mosquée. Ceux et celles qui défendent l’industrie des armes et leur exportation.A la sortie de la deuxième guerre mondiale, la population a pris conscience que, pour lutter contre la barbarie, la meilleure solu-tion était de s’unir, de combattre ensemble les injustices. C’est ainsi que se dévelop-pèrent les Nations Unies et l’Union euro-péenne. Malheureusement, la manipula-tion par la peur veut nous conduire vers l’isolationnisme, le rejet de l’autre qui est, selon certains, avant tout un criminel. Est-ce le pays que nous voulons? Est-ce les valeurs que nous défendons? Non, non et non. Au contraire, il est encore plus urgent de défendre les valeurs humanistes, d’en-traide et d’ouverture, et ainsi de valoriser l’Etat de droit, seul véritable garant de la démocratie et donc seul garant de la protection et de la sécurité de la population.

Véronique Maret

Vice-présidente du PSVR

Page 3Gaël Bourgeois nous offre quelques reflets de l’Université d’été du PS suisse à Chandolin. Page 5Daniel Schmid propose un singulier voyage au cœur de la mafia. Pages 6 et 7La Caisse publique soumise à la votation du 28 septembre: le comité d’initiative et Stéphane Rossini mettent les choses au point et répondent en détail aux mensonges des opposants. Page 8Lettre ouverte de la future section PSVR-Migrant-e-s: une nouvelle manière de militer au sein du Parti socialiste.

Sommaire

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Ah! Je dis n’importe quoi, je réagis sans trop réfléchir, je me précipite sur mon téléphone portable, et, ensuite, je prétends que le bas peuple ne comprend pas ma magistrale pensée ironique. Mais des plaisanteries de ce genre, du plus bas niveau des moins doués humoristes

francophones, «on en redemande», M. Addor! Avec de tels propos, vous montrez votre vrai visage, celui du mépris et de la grossièreté. Revenons à des choses plus sérieuses: les votations du 28 septembre prochain, en particulier celle qui préconise la mise en place d’une caisse publique d’assurances maladie. Les premiers sondages ne sont guère favorables et les opposants tirent des obus gros comme des maisons, grâce à une artillerie financière digne des grandes puissances. Mais les débats se multiplient (vous en trouverez un écho dans ce numéro), le destin des assurés est dans les mains des citoyens, ce qui revient au même, n’est-ce pas? Alors, il reste un petit mois pour se mobiliser, pour faire monter le cri du peuple (désolé d’être si lyrique, mais la bataille est à nouveau digne des plus valeureuses luttes qu’a vécues le PS au long de son existence!) et pour combattre concrètement les inégalités. La caisse sera publique, mais le combat est unique!

Pierre Nicolet

Nous vous avions quittés en juin avec le sentiment que l’été serait reposant, tout empli de farniente et d’autres non-activités réjouissantes. Or, si l’on laisse de côté les considérations météorologiques peu amènes de cette période, on doit bien dire que, sur le plan politique, cela n’a pas été de tout repos! Loin s’en faut! Au point de vue international, on évitera de ressasser d’interminables commentaires sur la tension entre l’Ukraine et la Russie, sur le conflit israélo-palestinien, sur la propagation du virus Ebola, sur les folies meurtrières des fanatiques de l’Etat islamique (le Califat) ou encore sur le nouvel effondrement économique de l’Argentine. Oui, je sais, l’échantillon est peu représentatif de tout ce qui se passe dans le monde, mais il faudrait un volume de la Pléiade plutôt qu’une page du Peuple.vs pour traiter des tourbillons de l’Histoire qui s’écrit aujourd’hui sur notre planète. En Suisse, l’actualité politique, outre l’interminable feuilleton Giroud et la saga lamentable jouée par les responsables (vraiment?) des Quatre-Vallées, l’on peut dire quelques mots de l’hypocrisie avérée de l’homme de droit (mais qui raisonne de travers!) Jean-Luc Addor: jouant les naïfs après son «tweet» sur le meurtre de la mosquée de St-Gall, il brandit l’excuse de la mauvaise compréhension de son ironie.

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Edito / La rentrée

Le vengeur masqué

«Le conseiller national Lorenz Hess (PBD) rappelle qu’il a abandonné son siège au conseil de surveillance de Groupe Mutuel après avoir rejoint Visana, où il gagnera davantage. L’argent n’a joué aucun rôle, affirme-t-il, précisant que seul le défi du poste l’intéressait.»On pourrait s’abstenir de commenter, tant ce genre d’agissements est chose habituelle chez bon nombre de nos conseillers nationaux: le mélange des genres, les casquettes portées à tour de rôle, le lobbyisme effréné. On s’oppose à la caisse publique parce qu’on reçoit chaque Noël dans sa soucoupe les dividendes des conseils d’administration des caisses privées auxquels on participe. Qui a dit que la Suisse n’était qu’une oligarchie d’économistes libéraux?

Enseignement des languesEn 2006, le peuple suisse a accepté à une majorité écrasante (86%) une harmonisation du système scolaire suisse. La question de l’enseignement des langues en fait évidem-ment partie. Les cantons ont jusqu’en 2015 pour se mettre en conformité avec la Consti-tution. A quelques mois de l’échéance, plu-sieurs cantons n’appliquent toujours pas le compromis de la CDIP, à savoir l’enseigne-ment d’une première langue «étrangère» dès la 5e année HarmoS (3e Primaire) et d’une deuxième langue dès la 7e année HarmoS (5e primaire). Alors que toute la Suisse romande applique ce système, quelques cantons vont dans le sens inverse, en méprisant la Consti-tution et la volonté populaire.Ainsi, les attaques se multiplient contre le français en Suisse alémanique. Le Grand Conseil thurgovien vient d’accepter une motion demandant l’abandon de l’enseigne-ment du français à l’école primaire. D’autres motions et initiatives populaires similaires seront prochainement traitées dans plu-sieurs autres cantons.Du point de vue pédagogique, ces attaques ne sont pas sérieuses: il est clair que l’appren-tissage précoce des langues est plus efficace. Ainsi, plutôt que de revoir à la baisse les objec-tifs de l’école obligatoire, il faut se donner les moyens d’y parvenir: avec des petites classes (permettant de mettre l’accent sur l’oral), des moyens d’enseignement adaptés et un sou-tien aux échanges linguistiques.En réalité, ces attaques dévoilent surtout l’arrogance de certains milieux à l’égard de la Suisse romande et des minorités linguistiques de notre pays. Elles sont une attaque contre la cohésion nationale, le vivre-ensemble et le respect mutuel. Car l’apprentissage d’une langue ne se limite pas à une question de voca-bulaire. Il s’agit de découvrir une autre culture, une autre façon de voir le monde. Remettre en question l’apprentissage de nos langues natio-nales, c’est mettre en danger les subtils équi-libres sur lesquels la Suisse est construite.Il est assez fort de constater que ces offen-sives viennent de milieux politiques qui se prétendent patriotes, mais qui semblent pré-férer donner la priorité à l’anglais plutôt qu’à une langue nationale.Du côté du PS, nous nous battrons ces pro-chaines semaines pour une intervention de la Confédération dans ce dossier. Au nom de la cohésion nationale!

Mathias Reynard, Conseiller national

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afin «d’enrichir» les camarades présents. Se sont ainsi succédé, pour les modules francophones, Line Rennwald, Mathias Reynard, Samuel Bendahan, Pierre-Yves Maillard, Anita Balz, Walter Suter ou encore Arnaud Bouverat.Il s’agissait là du premier événement de ce type. Si ce concept «d’université d’été du PS» est un rendez-vous incontournable de l’agenda de nos camarades français, le concept n’en est pas moins fort différent. Il ne s’agit en rien de la ronde des papables aux futures fonctions importantes du parti ou du pays, mais bien de permettre à tout un chacun de rencontrer et d’échanger avec des personnalités déjà en place. Que les camarades ayant dû être placés sur liste d’attente se rassurent: au vu des premiers retours des camarades présents sur place, peu de doutes subsistent sur le fait qu’une nouvelle édition verra proba-blement le jour en 2015…

Gaël Bourgeois

Président du PSVR

Perdus au cœur des Alpes valaisannes, la station de Chandolin et son célèbre «Grand Hôtel», ont accueilli la première université d’été du Parti socialiste suisse. Ce bâtiment historique, construit dès 1893, sur-plombe la vallée d’Anniviers et offre un cadre idéal de formation et d’échanges et convivialité, en toute simpli-cité.A près de 2’000 mètres d’altitude, les jeunes socialistes ont saisi, voilà plusieurs années, tout l’intérêt de ce lieu, certes éloigné de la plaine du Rhône, mais ô combien propice à la réflexion, bien loin du stress habituel du quotidien politique, de l’impérative nécessité médiatique et de l’exigence d’immédiateté de la politique politicienne.Ce havre de calme n’a cependant pas empêché les 130 camarades présents de discuter, d’apprendre, de «philosopher», de réfléchir à des concepts futurs, à l’ave-nir du pays ou de leur région.

Le programme proposé fut donc aussi riche que varié, abordant aussi bien l’histoire de la création du parti socia-liste et des mouve-ments ouvriers, que des thèmes d’actualité tels que la caisse publique et les mouvements socialistes en Amérique latine, voire de thèmes d’avenir, sur les limites

de la croissance économique.L’occasion était également donnée aux militant-e-s et élu-e-s présent-e-s de rencontrer nombre de personnalités du Parti national. Ainsi, l’université d’été a été ouverte par Simonetta Sommaruga, au travers d’une grande discussion, sur tous les thèmes qui ont marqué l’actua-lité récente de l’agenda politique fédé-ral et celui du Département de justice et police en particulier. Ainsi, les questions des camarades portèrent aussi bien sur l’adoption pour couples de même sexe que sur l’évolution du droit des réfugié-e-s. Le message de notre ministre fut alors, on ne peut plus clair, et salué par une salve d’applaudis-sements: «STOP, nous ne devons pas aller plus loin, nous devons empêcher de nouveaux dur-cissements!»Le PS compte nombre de per-sonnalités ayant des connaissances pointues sur des domaines précis. Ainsi, les modules de formation pro-posés (aussi bien en allemand qu’en français) ont été préparés tout spé-cialement pour cette occasion,

Université d’été du PS suisse 7 au 10 août 2014

Simonetta Sommaruga, conseillère fédérale PS Christian Levrat, président du PS à Chandolin

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plus peuplés portent moins d’atteintes à l’environnement que les habitants des pays occidentaux. Pour finir, l‘initiative Ecopop signifie l’abandon définitif des mesures d’accompagnement pour la protection des salariés qui sont liées à la libre circulation des personnes ouvrant la porte encore plus grande au dumping salarial et social. La consolidation des conventions collectives de travail, un renforcement des mesures d’accompagnement et des sanctions beaucoup plus élevées sont les meilleurs garants pour des conditions de travail acceptables pour toutes et tous les salarié-e-s venant d’ici ou d’ailleurs.

Francine Zufferey Molina,

secrétaire de section,

Unia Valais

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légalement de la main-d’œuvre dont on a besoin, on va en trouver de façon illégale faisant fi de toutes les lois du travail et des assurances sociales. La main-d’œuvre étrangère ne sera pas diminuée, les droits des migrants seront restreints et cela créera une pression accrue sur les salaires qui sera supportée par l’ensemble des employé-e-s. Nombre d’entreprises, surtout industrielles et internationales, prendront des décisions de délocalisation pour pallier le manque de personnel. Ensuite, cette initiative fait des migrants les boucs émissaires des problèmes environnementaux qui doivent être discutés par-delà nos frontières. Ce n’est pas «le trop de gens» qui cause les crises écologiques mais le fait que certaines parties de la Terre consomment trop de ressources. Des pays pauvres, bien que

Petit encart, presque inaperçu, dans Le Nouvelliste du 23 août pour signaler qu’un agriculteur valaisan, ayant embauché un ouvrier de Serbie sans permis de travail durant quatre ans, écope seulement de trente jours-amende avec un sursis de deux ans et d’une amende de huit cents francs. Sans parler de l’horreur d’exploiter un être humain en situation précaire, le fait de frauder et même de se faire pincer par les autorités reste grandement profitable au portemonnaie d’employeurs sans scrupules. Que penser donc de l’objet des votations de novembre, sur l’initiative populaire de l’association Ecologie et Population «Halte à la surpopulation - Oui à la préservation durable des ressources naturelles».Premièrement, Ecopop favorise le travail au noir puisque si l’on ne peut se procurer

La Jeune Garde / Le futur de l’hydroélectricité dans les mains du Conseil d’Etat?

Parole aux syndicats / Non à Ecopop, au populisme primaire

Une chose pourrait toutefois rendre les futurs projets hydroélectriques très rentables: l’adoption d’une politique très agressive à l’égard des émissions de gaz

à effet de serre en Europe. Ce qui permettrait d’oublier des projets comme l’ouverture de l’usine à gaz de Chavalon ou de refermer les mines de charbon allemandes et ainsi de redonner une place à l’hydroélectricité sur le marché européen.En résumé, ce sont bel et bien nos voisins européens qui tiennent dans leur main l’avenir de nos géants de béton et non pas notre CE qui s’amuse à aller manger des choucroutes à Leipzig…La lutte continue!

Jérémie Pralong

Député

Le 12 août 2014, le NF nous faisait part des craintes du Conseil d’Etat face à la mise sous pression du marché de l’hydroélectricité causée par le boom des énergies renouvelables. Notamment de la stratégie agressive de l’Allemagne de subventionnement des énergies renouvelables, comme l’éolien et le solaire et l’usage massif du charbon, qui a remplacé le nucléaire: on a réouvert des mines et on extrait des quantités astronomiques de minerais par jour pour répondre aux besoins énergétiques des Allemands et… de ses voisins. Selon Cina, cette stratégie aurait un impact concret sur nos géants de béton et c’est pour cela que le CE est allé parler avec nos voisins germaniques.Avec le réchauffement climatique, des hivers toujours moins rigoureux et des pluies toujours mieux réparties sur l’année, l’hydroélectricité tire ses dernières cartouches. De plus, les nouveaux projets de centrales coûtent beaucoup plus cher et sont des investissements astronomiques pour notre

petit pays. Le Valais est-il en train de faire fausse route, est-il en train de se convaincre que notre eau a la couleur de l’or?La question est de savoir si les autres énergies renouvelables, qui actuellement concurrencent l’hydroélectricité ou des énergies fossiles comme le gaz naturel ou le charbon, vont rester autant profitables et moins chères que l’énergie issue de l’eau.La stratégie 2050 de la Confédération est claire: on va privilégier à peu près tout ce qui n’est pas issu de l’hydroélectricité et qui ne produit pas de déchets radioactifs. On prévoit même de rouvrir des usines à gaz comme Chavalon… En Suisse, avant 2050, l’hydroélectricité va donc probablement souffrir de la concurrence.Autour de nos frontières, si l’Allemagne ne change pas de fusil d’épaule, tout comme nos autres voisins européens, l’hydroélectricité va également plonger et aura des jours difficiles à traverser.

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Le calendrier des scandales va connaître un épilogue, cet automne, tant au niveau cantonal qu’à Collombey-Muraz. En effet, la commission de gestion du Grand conseil au niveau des affaires Giroud et Cleusix et une commission ad hoc à Collombey-Muraz au sujet d’une augmentation de salaire largement surfaite vont devoir faire rapport devant leur parlement respectif. Lorsque je parle de mafia, il ne s’agit pas de la mafia sicilienne ou calabraise, mais de la nôtre de ce côté-ci des Alpes. Ce n’est pas du hasard si à Collombey-Muraz et au canton les scandales éclatent en même temps. Au niveau cantonal, la perte de majorité du PDC permet une plus grande marge de manœuvre et à Collombey-Muraz la création du Conseil général renforce les contrôles et donne plus de pouvoir d’investigation.Une grande pratique du fonctionnement de nos autorités communales m’a amené à ce que décrivait le juge Borsellino en Italie, à «penser» comme la mafia, c’est-à-dire à connaître parfaitement toutes les méthodes et mécanismes mis en œuvre pour servir une certaine catégorie de personnes. Sur le plan

cantonal il y a eu, entre autres, les affaires Savro, Dorsaz, Ignace Rey, Giroud et Cleusix. Au niveau de notre commune, les affaires du directeur des écoles, du salaire de la présidence, des jetons de présence, de l’augmentation du salaire du secrétaire communal (+Fr.40/m) et de multiples dérogations aux règlements communaux.L’enjeu n’est pas de savoir si le service des contributions et/ou M. Tornay était au courant. A Collombey-Muraz l’enjeu n’est pas de savoir si l’augmentation de salaire a eu lieu. Ce ne sont que d’énièmes épiphénomènes. Le service des institutions du canton du Valais offre une armée de juristes au service des mafias PDC local. Le PDC cantonal n’a qu’un but : blanchir M. Tornay afin de pérenniser le système. Au niveau communal, le président Yannick Buttet n’a qu’un but: rogner les compétences du Conseil général afin de pérenniser la toute puissante distribution de prébendes du parti majoritaire.La volonté du PDC de blanchir M. Tornay indique bien que celui-ci ne veut pas de réforme ni d’accusation de telle ou telle personne (M. Tornay) ou telle ou telle structure (service des contributions). Tout doit rester en l’état. Une

mafia ne se réforme pas, elle se bat jusqu’au bout pour son fonctionnement ou bien disparaît. Une fois que l’on (le PDC) aura sauvé M. Tornay, M. Cleusix et le service des contributions, on aura démontré non seulement qui commande toujours mais surtout que le système «fonctionne» toujours, qu’il est toujours attractif pour qui en bénéficie ou qui serait intéressé à en bénéficier. L’attitude, l’arrogance de MM. Giroud et Cleusix n’a d’autres significations de ceux qui savent que les règlements et les lois ne sont pas faits pour eux. La Cogest serait bien inspirée de demander un audit du service des

contributions afin de débusquer quels sont les autres bénéficiaires du «système».Pour maintenir ce pouvoir au niveau local, les mafias utilisent toutes les ficelles contre les personnes qui osent s’élever contre ce fonctionnement: critique inlassable, dénigrement continuel. Qui dans notre démocratie souhaite vivre cela? Parfois, devant la démesure des excès commis, des personnes courageuses dénoncent ces faits. On ne félicitera jamais assez le président de Leytron pour avoir mis sur la place publique les méthodes mafieuses du service des contributions pour soutenir un fidèle serviteur du pouvoir PDC (M. Cleusix). M. Martinet subit opprobre et dénigrement de tout le petit personnel de la mafia qui nous gouverne.A Collombey-Muraz le président Y. Buttet pratique l’arrogance et le mépris de tout ce qui ne vient pas du PDC avec une constance inégalée par ses prédécesseurs. Faire sauter ce verrou mafieux doit être une priorité des partis non PDC pour les élections cantonales futures. Cela doit venir l’objet essentiel, le combat prioritaire afin que la litanie des affaires mentionnées ci-dessus qui relèvent du fonctionnement mafieux du PDC soit les dernières sous cette forme et que les suivantes soient des défaillances individuelles et non produites par le système.Le pouvoir PDC est dans le même état de déliquescence que la démocratie chrétienne italienne au début des années 90. A Collombey-Muraz, nous avons l’aménagement du territoire le plus «mal foutu» du canton et au niveau financier nous sommes à deux ans d’un plan d’assainissement…

Daniel Schmid

La Voix des Partisans / Voyage au cœur de la mafia

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2.- L’initiative populaire ne propose aucune modification des règles de gouvernance déterminant la définition de l’offre de pres-tations. Planification hospitalière, établis-

sements médico-sociaux, soins à domicile et méde-cine privée ambulatoire restent de la compétence des cantons, comme le prévoit l’actuelle loi sur l’assurance-maladie. L’ini-tiative ne pourra donc pas

générer une offre insuffisante de prestations et provoquer une forme de rationnement des soins.

3.- Dans le même sens, l’initiative populaire ne propose aucune modification des règles déterminant les types et modèles d’assu-rance. La Caisse publique sera chargée de l’application de la LAMal, qui les prévoit. Elle seule ne peut pas les reconsidérer. De plus, jamais il n’a été prétendu par les initiants, ni dans leur présentation du texte aux Com-missions parlementaires et aux plénums des Conseils des Etats et National, ni dans leurs communications et argumentaires, la moindre intention d’une pratique différente de celle qui prévaut actuellement. Selon la LAMal, les modèles alternatifs (HMO, méde-cin de famille) restent donc clairement pos-sibles.

4. La définition des primes s’inscrit dans le cadre fédéraliste actuel et les règles de la LAMal. L’initia-tive demande de supprimer la pluralité des caisses et leur concurrence, donc les inégali-tés caractérisant la pluralité des primes. Les agences cantonales devront donc déterminer des primes exclusivement liées aux coûts

Les assureurs maladie et autres lobbys des profiteurs du système suisse de santé s’oppo-sant à l’initiative populaire demandant l’intro-duction d’une Caisse publique d’assurance-maladie ont débuté leur campagne par le men-songe.Cette tentative de détour-nement d’attention est révélatrice de l’attitude douteuse de milieux qui n’ont que faire de l’intérêt général, qui se servent du système et profitent de ses lacunes. Ainsi, tant l’Alliance Santé que la faîtière Santesuisse continuent de pré-tendre que l’initiative mettra fin aux primes pour enfants, aux franchises et aux modèles d’assurance particuliers (médecin de famille, HMO).Devant ces allégations mensongères et pour clarifier sa position sur ces thèmes sensibles et en complément au débat public, par respect pour la population suisse, le comité d’initiative tient à préciser ce qui suit:

1.- Le texte de l’initiative populaire propose une modification de la Constitution fédérale. Il est dès lors formulé de manière générale. Son esprit ne souffre cependant aucune ambiguïté. L’initiative propose une réforme de principe systémique. Elle reconsidère la pluralité des assureurs et la concurrence qui caractérise leur fonctionnement, avec ses innombrables aberrations, effets pervers et dysfonctionne-ments. Structurellement, pour respecter le champ cantonal des compétences en matière

de santé, la Caisse publique sera mise en œuvre par des agences cantonales.

Votation du 28 septembre sur la caisse publique

du régime. La prime sera identique pour l’ensemble des assurés du canton et tien-dra compte de la catégorie d’assuré (enfant, jeune adulte, adulte), du modèle d’assurance choisi et de la franchise retenue par l’assuré, selon les règles de la LAMal. Jamais les ini-tiants n’ont remis en cause ces principes définis dans la LAMal. Le texte de l’initiative ne contient aucune disposition permettant d’affirmer le contraire. Le prétendre, qui plus est à l’aide d’avis de droit de complaisance, relève de la pure et simple malhonnêteté intellectuelle.

Au lieu de mensonges diffusés à coup d’an-nonces multiples et coûteuses, payées par nos primes, les assureurs devraient résoudre les vrais problèmes. Aveuglés par leurs intérêts économiques, ils ne veulent rien faire. L’initiative l’exige donc. Nous demandons par conséquent de débattre des vraies questions. La confusion entre assurances sociale et privée génère

des effets pervers inaccep-tables. L’utilisation abusive des données favorise une sélection des risques illégale mais pourtant pratiquée.Les complications adminis-

tratives coûtent des milliers d’heures de travail à la population et aux acteurs de la santé, qui croulent sous les ennuis et les chicaneries. La compensation des risques est compliquée et coûteuse: 6 milliards de

Les assureurs maladie et autres lobbys des

profiteurs du système suisse de santé ont

débuté leur campagne par le mensonge.

Notre conseiller national Stéphane Rossini, grand spécialiste des assurances sociales et fervent défenseur de la caisse publique dé-monte dans les pages qui suivent les mensonges et les tromperies diffusées par les caisses privées sur la votation du 28 septembre.

Stop aux mensonges, oui au débat sur les vrais problèmes

La Caisse publique sera mise en œuvre par des

agences cantonales.

L’initiative demande de supprimer les inéga-lités caractérisant la pluralité des primes.

Au lieu de mensonges diffusés à coup d’an-

nonces multiples et coû-teuses, payées par nos primes, les assureurs devraient résoudre les

vrais problèmes.

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Mieux vaut utiliser ces centaines de millions pour les soins, plutôt que

pour satisfaire les assurances privées.

Oui, la caisse publique contribue aux économies!Stéphane Rossini, Conseiller national

Pour les opposants à l’initiative demandant l’introduction d’une Caisse publique d’assurance-maladie, qui se nourrissent du système de santé et utilisent l’assurance sociale obligatoire comme pompe à profits pour vendre leurs assurances complémentaires, la Caisse publique ne produirait aucune économie. Etrange affirmation de ceux qui doivent appliquer le principe d’économicité des prestations LAMal et sont censés maîtriser la notion d’efficience! Il est évident que les concernés n’avoueront jamais gaspiller nos primes. Pourtant, la concurrence entre les caisses est une véritable aberration en terme de rationalité économique.Ainsi, prétendre qu’il ne sert à rien d’agir sur les 4.5%-5% de frais administratifs est à la fois irresponsable et cynique. Car, derrière les pourcents, a priori modestes, se nichent des centaines de millions de francs. Malgré l’absence de transparence, on peut affirmer aisément qu’avec la Caisse publique, on pourra (au moins) réduire les dépenses suivantes:• Coûts de gestion des changements de

caisses: entre 300 et 500 millions par an.

• Publicité, marketing, démarchage: au moins 200 millions par an.

• Réduction du volume élevé des réserves: 3 à 4 milliards!

• Réduction des charges administratives découlant de l’application de la compensation des risques (qui deviendra de plus en plus complexe): plusieurs dizaines de millions.

• Application par les cantons du contentieux et, par la Confédération et les cantons, de la surveillance de la concurrence et du nombre invraisemblable de types de primes: plusieurs dizaines de millions.

• Pour les fournisseurs de prestations (hôpitaux, EMS, Spitex, Médecins, Infirmières), réduction des complications administratives liées à la pluralité des assureurs: plusieurs dizaines de millions.

Sans parler …

• Des millions gaspillés pour les lobbys politiques et la lutte contre la Caisse publique.

• Des dizaines de millions d’heures perdues par les citoyens suisses pour se mouvoir dans ce système complexe.

Mais, toucher à ces millions, ça fait mal! C’est fermer le robinet des bénéfices et du pouvoir. Guère étonnant donc que les assureurs nient en bloc les effets positifs de la Caisse publique, même sur les coûts de fonctionnement. Concrètement, ce sont certainement entre 800 millions et 1 milliard

de francs par an qui peuvent être économisés, sans considérer les effets à long terme ou la réduction des réserves. Prétendre que l’on n’économisera rien, n’est que malhonnêteté et mensonge. Une attitude finalement ordinaire, que les caisses sont habituées à

véhiculer, depuis belle lurette.Mieux vaut utiliser ces centaines de millions pour les soins, plutôt que pour satisfaire les assurances privées, agrandir les palaces ou alimenter nombre de salaires indécents des administrateurs de caisses. La sécurité sociale est pour elles l’occasion de juteux profits!

francs circulent entre les caisses pour que la concurrence fonctionne: c’est aberrant! Les réserves (6 milliards!) sont du pur gaspillage. Leurs flux entre cantons sont opaques, pour preuve les 2 milliards de primes payées en trop dans certains cantons. La fixation des primes est peu transparente. Socialement, les dif-férences de prime sont injustes, avec des écarts dans un même canton jusqu’à 50-60%! Les changements de caisse sont inefficaces, mais coûtent des centaines de millions par

an. La surveillance est lacunaire. Et puis, salaires indécents, «affaires» répétées de mauvaise gestion, frais de publicité super-flus, coûts d’application élevés pour les cantons ou conflits d’intérêts complètent un tableau peu reluisant.

Nous disons par consé-quent STOP aux men-songes, aux allégations fallacieuses et aux détour-nements d’attention!

Pour le comité d’initiative:

Stéphane Rossini

Les changements de caisse sont inefficaces, mais

coûtent des centaines de millions par an.

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Nous publions dans ce numéro la lettre envoyée par la future section PSVR-Migrant-e-s, dont les représentants sont nos amis Frédéric Nouchi, de Martigny et Giovanni Cutruzzolà de Monthey. Voici une autre manière de considérer le PS comme un parti de l’ouverture et du respect des idées venues d’ailleurs.

Quelques mots sur le Projet «PS migrant-e-s»

Le projet «PS migrant-e-s» fait partie de la dizaine de démarches entamées par le Comité directeur du PS Suisse pour renouveler l’organisation du parti. Ce faisant, le PS Suisse franchit une nou-

velle étape pour consolider et développer sa collaboration avec les divers cercles, partis et associations de personnes issues de la migration. Objectif: faire en sorte que l’action politique du PS corresponde aux valeurs et à l’évolution de la société multicul-turelle qu’il appelle de ses vœux à l’aube du 21e siècle.

Le projet «PS migrant-e-s» poursuit globalement deux objec-tifs:1. Renforcement de la position des migrant-e-s au sein du

PS Suisse2. Renforcement de la collaboration des sections du PS

Suisse avec les partis frères.

piloté en Valais Romand, par nos camarades Frédéric Nouchi (PSVR Martigny) et Giovanni Cutruzzola (PSVR Monthey). Une séance est agendée le 17 septembre 2014 à la Maison du peuple, siège du PSVR. Merci d’ores et déjà de votre implication à ce projet soit en prenant part aux discussions, soit en faisant circuler le message à tous les migrant-e-s, toutes nationalités confondues, avec ou sans droit de vote. Les Suisses intéressés à ce projet sont aussi les bienvenus… Cette action politique du PSVR donne ainsi un droit d’expression à la migration dans le milieu politique valaisan. D’autant plus que nous sommes confrontés sans arrêt aux initiatives xénophobes de l’UDC et aux refus des initiatives touchant principalement les migrants, comme celle du salaire minimum ou du mois de février dernier.«Unis, nous sommes plus forts! Pour Tous sans privilèges!»

Plus de détails sur les actions que mènent ce groupe au niveau national sur le site: www.sp-ps.ch/migrantes.

Nous attendons vos inscriptions avec impa-tience au sein de ce nouveau groupe du PSVR. Un grand merci d’avance d’avoir pris le temps de lire cette lettre d’information.Salutations solidaires

NOUCHI Frédéric

pour la future section Psvr-Migrant-e-s: «Nous sommes des étrangers, seule notre

date d’arrivée change! Alors, ne laissons pas nos racines se perdre!»

Chers collègues, chers camarades,

Le PS Suisse et Valais Romand fran-chissent, main dans la main, une nouvelle étape pour consolider et développer sa collaboration avec les divers cercles, par-tis et associations de personnes issues de la migration. L’objectif est de faire en sorte

que l’action politique du PS corresponde aux valeurs et à l’évolution de la société multiculturelle. Cela justifie donc ce mes-sage que je vous adresse et vous n’êtes pas choisis au hasard!! Nous avons tous dans notre quotidien rencontré un migrant ou migrante, fort(e) de son expression, avec de bonnes idées et avec envie de faire bouger les choses! Ce projet du Parti socialiste est

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pour aider à la conciliation entre vies familiale et professionnelle

pour un aménagement du territoire plus efficient et surtout plus contrôlé

pour que les étrangers - ères, puissent avoir plus de droits dans les pays qui les font venir, le droit de vote dans leur com-mune d’accueil.

Ma conclusion sera tirée de L’Enragé de Jacques Roux:«La liberté ne serait qu’un vain fantôme quand une classe d’hommes peut affamer l’autre impunément.» Et:«L’égalité n’est qu’un fantôme quand le riche, par le monopole, exerce le droit de vie et de mort sur son semblable.»À méditer!

Merci de votre patience face à mon humble tribulation colérique suite à la votation où la Suisse a décidé et, par une petite minorité de voix, de basculer sur les routes du passé et ce, par la voix hargneuse et malsaine de la confiance aux partis d’extrême droite qui se disent du centre.

Frédéric Nouchi

Membre du Syndicat SEV,

membre du PSVR (Martigny) et soutenant le

dossier PS Migrant-e-s pour le PSVR

Marre de toutes ces vota-tions discriminatoires pas-sées (9 février) et à venir!«Le oui qui est ressorti aujourd’hui des urnes frustre et énerve beaucoup de personnes, parce que ce résultat aurait pu être évité.» Christian Levrat (9 février)

La grande majorité des par-tis de droite, UDC comprise, a toujours refusé de faire le moindre pas en direction d’une quelconque amélioration favorable du milieu environne-mental, des travailleur-euse-s, des familles, des locataires, etc…

Non, à la place on préfère des accords fiscaux, les grandes fortunes qui viennent en Suisse cacher l’argent qu’ils prétendent avoir gagné honnêtement. Mais si l’on creuse un peu, on s’aperçoit que c’est de l’argent soustrait aux impôts de leur pays, voire même pris sur la sueur d’ouvriers et ouvrières sous-payés, j’en passe et des meilleures!

L’UDC, le MCG (Mouvement des citoyens genevois), ainsi que tous ces partis d’extré-mistes de droite qui prônent des valeurs justes et conservatrices, disent-ils, de vraies règles de vie de leurs pays (et en Europe aussi), se développent à une vitesse farami-neuse: il n’y a qu’à voir les dernières élec-tions européennes!Ha oui, c’est juste ... Eux savent ce qui est meilleur pour leur pays, qui est le nôtre aussi, soit dit en passant …Ha oui, ils connaissent les vraies valeurs du patriotisme parce que nous pas, étrangers naturalisés ou non, mais qui suons à corps perdu dans ce pays, siège mondial des droits de l’homme!Ha oui, ils savent ce que nous, nous ne vou-lons pas voir ni entendre.Ils sont tellement forts et nous, tellement aveuglés, qu’on devrait les suivre comme des agneaux. Voire même des moutons!

Ha, mais laissez moi rire …

Nos gouvernements succes-sifs, de quelque tendance qu’ils soient, ont toujours fait en sorte de laisser le pouvoir aux grandes puis-sances financières!Par exemple, l’UBS va mal. Boum! On la renfloue et moi, pauvre «couillon» (expres-sion marseillaise de mes racines et non péjorative),

moi le «gnagnou» (expression valaisanne et non péjorative, comme quoi l’intégration est faite, et que mes racines persistent!), moi, l’immigrant intégré, j’y ouvre un compte... Et qu’elle n’est pas ma stupeur lorsqu’elle annonce des licenciements malgré de superbes bénéfices ! Un vrai mouton, je vous dis!

Je n’ai jamais eu confiance qu’en la force syndicale, car c’est la seule et unique force qui se bat et se battra toujours pour des valeurs plus justes telles que: des salaires minimums soutenus par les

conventions collectives et les CCT. des caisses de pension et maladie,

sociales et équitables. contre le dumping salarial (et là, on va

le voir se développer âprement après ce jour du 9 février et le refus d’un salaire minimum, et ce, pendant les trois prochaines années à venir).

la protection des loyers et des appartements à loyer modéré.

pour mettre un terme au dum-ping fiscal qui ruine le pays

pour des inves-tissements dans la formation

Humeur d’un jour

Nous avons le plaisir de donner la parole à un militant PS, présent sur tous les réseaux sociaux (Facebook et Twitter) et qui n’a pas sa langue dans sa poche, comme l’on dit: Frédéric Nouchi, de Martigny. Vous trouverez, accompagnant sa signature au bas de son article, la liste de ses engagements. Il nous parle aujourd’hui de ses convictions et de son ras-le-bol face à la montée des extrémismes.

Sentir.Pierre-Alain Melly

Œnologue

Phi l ippe Varone V ins – Sion – w w w.varone.ch

v o i r e n t e n d r e s e n t i r t o u c h e r g o û t e r

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performances, de mobbing ou de peur du licenciement.

Et si Avenir Suisse lisait Le Peuple, le peuple pourrait lui souffler quelques idées?Repousser le plus longtemps possible l’entrée en EMS et lui préférer les soins à domi-cile, valoriser les professions d’accompagnants de per-sonnes âgées, régulariser les sans-papiers oeuvrant dans l’économie domestique, économiser sur les tonnes d’antidépresseurs et anxiolytiques en offrant une société plus adaptée, moins stressante, repenser notre société dépotoir à vieux.

Avenir Suisse, ce think tank libéral aimerait nous forcer à économiser.

Pour freiner les coûts des soins en EMS, Ave-nir Suisse propose une épargne obligatoire dès 55 ans, avec l’idée géniale que chacun économise pour lui-même et pas pour son voisin.

C’est ainsi qu’Avenir Suisse sabre le concept de solidarité de nos assurances sociales.

Epargner à 55 ans…Avenir suisse oublie que le parcours du contribuable n’est pas forcément celui d’un cadre d’une multinationale, d’un employé d’Etat ou d’une banque. Ce chemin tout tracé où le salaire augmente avec le PIB, où les bonus récompensent la fidélité à l’entre-prise, où les lendemains chantent encore et où économie ne rime pas avec utopie.

Avenir Suisse oublie que nombre de travail-leurs subissent dans leur carrière des arrêts brutaux appelés chômage, maladie ou acci-dent. D’autres réduisent leur activité profes-sionnelle pour accompagner des proches malades, handicapés, âgés ou leurs enfants. Ces coupures font des trous dans les coti-sations, pas seulement du 3e pilier, mais de l’AVS et de la LPP.

Avenir Suisse oublie que certains ont choisi d’emprunter pour investir, pariant sur le futur. Leur destin est ainsi lié aux fluctuations de l’économie et à l’humeur des finances mondiales ou de ces banquiers qui jouent avec le taux Libor pendant qu’eux travaillent pour rembourser leur crédit.Avenir Suisse a raison: il faut trouver une solution à l’explosion des coûts de la santé.

Et si Avenir Suisse réfléchissait à comment devenir vieux en bonne santé?Celle-là même que tu as perdue en t’érein-tant au travail pour un salaire de misère, celle que tu as laissée sur les chantiers, que tu as perdue en courant de la crèche au supermar-ché, dans un cabinet de psy en quête d’un sens à ta vie, celle que tu as usée pour trop de

La Parole au Centre gauche – PCS Valais / Si Avenir Suisse lisait Le Peuple!

Excellente idée… pour autant qu’elle force les entreprises à payer les travailleurs d’un salaire qui leur permette ce luxe: économiser.La vision d’Avenir Suisse est bonne, mais il faudrait d’abord s’attaquer au vrai problème, les inégalités de traitement.Verser un salaire conve-nable à chacun, afin que chacun ait les moyens de

payer ses soins. Un rêve!Un Avenir suisse?

Marie-Paul Bender

députée suppléante PCS

Le coup de griffe

UN ÉTÉ MEURTRIER

Je ne parlerai pas de la météo: il y a eu assez d’actualités tristes sans en rajouter.L’Ukraine va toujours aussi bien, on se tape sur la gueule avec beaucoup d’efficacité et on essaye des missiles sol-air sans trop regarder sur quoi on tire, puis on freine l’accès aux victimes, le temps de leur piquer leurs cartes de crédit.Et du côté de Gaza, le peuple «élu» massacre et détruit à tour de bras, histoire d’engran-ger de la haine pour des décennies. Les fils d’Abraham se font une véritable fête de familles, entre cousins, avec des «élus» qui appliquent leur loi du talion: pour venger leurs 68 morts, il leur en faut 2137, sans compter 9000 blessés. Il y a une semaine, un obus du Hamas tue un gosse de 4 ans, Netanyahou annonce une réplique terrible

comme si les 400 petits Palestiniens et les écoles de l’ONU ne suffisaient pas! Mais voilà, ils ont beau éliminer à chaque prétexte, il en restera toujours.En plus, tout cela provoque une montée de ce qu’ils nomment de l’antisémitisme, alors que ça n’est que de l’antisionisme; cela engendre de l’émigration vers Israël et rend nécessaire la construction de colonies dans ce qui reste du territoire palestinien et ainsi de suite: un cycle infernal qui arrange bien les tenants du Grand Israël…Voilà, la CICAD va encore me traiter de raciste simplement parce que n’étant pas «élu», je me permets de penser que le peuple pales-tinien a des droits sur une terre qu’eux n’ont jamais quittée, ni pour Babylone, ni pour l’Egypte ni pendant près de 2000 ans.

Bernard Attinger, Sion

PS. La seule fantaisie de l’été nous vient de ce

perceur du blindage de la centrale nucléaire pour

y accrocher des extincteurs.

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» Déjà la rentrée! Les années tournent de plus en plus vite!

» Surtout qu’on n’a pas eu d’été, avec ce mauvais temps à répétition. Le pire depuis 1930, vous avez lu?

» Je comprends pourquoi je n’avais en-core jamais vu ça!

» Et sur le plan géopolitique, ce fut affreux.

» Nous n’allons pas parler des pays qui se déchirent, en Afrique, au Proche-Orient et en Ukraine, mais de ce que ces deux mois nous ont appris sur les femmes de ces contrées et d’ailleurs.

» En rappelant que dans les conflits, les femmes sont les premières victimes.

» Une Iranienne fuyant un mariage forcé se retrouve chez un oncle qui la viole, parce qu’elle lui avait avoué ne plus être vierge! Il nie mais a été condamné à 3 ans dont 6 mois fermes.

» On n’a toujours pas retrouvé les 200 écolières qui furent enlevées au Nigeria le 14 mai 2014. On frémit en pensant au sort qui leur a été réservé. Récemment, des porteuses de bombes très jeunes ont donné à penser qu’elles faisaient partie des jeunes filles enle-vées. D’esclaves sexuelles, elles sont devenues kamikazes.

» Au Mexique, victime d’un viol, Yakiri Rubí Rubio a tué son agresseur pour se défendre. Elle est devenue le symbole de la lutte contre un système qui nie les plaintes pour agressions sexuelles.

» Dans la ville de Bogota, en Colombie, des bus roulent rien que pour les femmes, pour éviter les agressions.

» Au Chili, un nouveau groupe de victimes de la dictature Pinochet ré-clame justice, plus de 40 ans après les faits. Il s’agit de femmes, vic-times de violences sexuelles, après le coup d’Etat du 11 septembre 1973. Elles souhaitent que les coupables soient punis par la justice, et ont lancé une pétition sur Internet, pour mobiliser l’opinion publique.

» En Tunisie, dans un quartier pauvre de la capitale, le père d’Eya, 13 ans, ne supportant pas qu’un garçon raccompagne sa fille, l’as-perge d’essence et y met le feu. Eya meurt une semaine plus tard à l’hôpital.

» En Afghanistan, on a tiré sur une jeune fille musulmane parce qu’elle allait à l’école et incitait ses camarades à étudier.

» Les médicaments sont testés surtout sur des animaux mâles, et sur des hommes, afin d’éviter les variations hormonales. Résultat: une moins bonne tolérance et plus de risques pour les femmes.

» A l’école, l’égalité n’est toujours pas réalisée dans les faits. Notam-ment dans la répartition du temps de parole en classe: 2/3 aux garçons contre 1/3 aux filles, qui apprennent à se taire et à être discrètes!

» Peau morte de Manon Leresche* parle justement d’un viol subi lorsqu’elle avait 16 ans. Elle dit la mort psychologique qui a suivi et la renaissance, grâce à l’écriture, très belle, d’un travail de matu-rité.

*Ed. de l’Aire, Vevey, 80 pages.

LES JEANNES

Chronique des Jeannes / Eté pourri...

Concours

Solution au concours du numéro 35 du 20 juin: la photo repré-sentait l’Opéra d’Oslo.

Le tirage au sort a désigné Mme Corinne Métrailler de Genève. Félicitations à elle!Elle a déjà reçu un bon de Fr. 20.- à la Boucherie Evéquoz de Riddes

Aujourd’hui, une PHOTO-MYSTÈRE: quel est le nom de cette magnifique église baroque et dans quelle ville s’élève-t-elle?

Le gagnant recevra un bon de Fr. 20.- au Grotto de la Fontaine de Sion.

Les réponses sont à adresser jusqu’au vendredi 5 septembre par mail

à l’adresse: [email protected] ou à l’adresse postale (attention, nouvelle adresse): Pierre Nicolet - Rue du Milieu 1 - 1908 Riddes.

» Déjà la rentrée! Les années tournent de

» Surtout qu’on n’a pas eu d’été, avec ce mauvais temps à répétition. Le

» Je comprends pourquoi je n’avais en-

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Agence LUNiV SàrlMonsieur Grégory LiandRte de Sion 131967 Champlan

JAACH-1950 Sion 1

Tournée d’adieu Casino de SaxonThierry MeuryAvec Tournée d’adieu, Thierry Meury mettrait-il un terme à sa car-rière ou ne veut-il parler que de la tournée à boire? Il faudra venir le voir pour le savoir! Ce qui est sûr, c’est que Meury s’est mis en tête à cette occasion de raconter sa vie, en s’attardant tout autant sur ce qu’il aurait pu devenir que sur ce qu’il est devenu. Un humo-riste à l’esprit tranchant et qui sait aller au-delà des conventions sociales et politiques.

4 et 5 septembre, 12 et 13 septembre 20h30Renseignements: www.casino-de-saxon.ch

La Fête du Livre de St-Pierre-de-ClagesVillage du livrePlus de cent exposants: libraires, bouquinistes, métiers du livre, auteurs et artistes se mobilisent pendant 3 jours pour accueillir les visiteurs dans le cadre enchanteur de St-Pierre-de-Clages. Pour compléter ce grand marché du livre des expositions théma-tiques et animations sont aussi organisées. Ainsi, en 2014, vous découvrirez la vie et l’oeuvre de Corinna Bille et, autour de l’église, vous entendrez résonner le burin des graveurs sur pierre.

Du 29 au 31 août (le vendredi et le samedi: de 10h à 20h; le dimanche: de 10h à 18hRenseignements: www.village-du-livre.ch

Agenda culturel valaisanInfinitudes … Festival d’art à FinhautL’homme dans sa richesse, sa complexité déroutante, son infinitude...INFINITUDES offre aux visiteurs une diversité d’arts d’exception d’artistes internationaux et régionaux: peinture, sculpture, instal-lation, photographie, gravure, film, illustration, et musique (piano et didgeridoo). Expositions dans plusieurs lieux traditionnels et atypiques tels que: Galerie Victoria, chapelle ancienne, café de la Gare, parc floral et en nature.

Jusqu’au 26 octobre 2014 Entrée libreRenseignements: www.infinitudes.ch

MEMENTO 2014› 1er septembreCaisse publique: des professionnels de la santé soutiennent l’initiativeSalle du Grand Conseil Sion 19h30

› 4 septembre Théâtre du Crochetan Monthey 19h00Débat sur la caisse publique (avec la conseillère nationale PS Ada Marra)

› 8 au 12 septembre Session du Grand Conseil Sion

› 11 septembre Salle bourgeoisiale de Chippis 19h30Débat sur la caisse publique entre Stéphane Rossini et Jean-Luc Addor.

› 28 septembreVotations fédérales: un seul mot d’ordre: allez voter!

agence LUNiV sàrl • Rte de Sion 13 • CH-1971 Champlan

T +41 (0)27 395 26 93 • [email protected] • www.luniv.ch

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