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FOOT dev’ N°2 page 3

Madame, Monsieur,

L’équipe de FOOT DEV est heureuse de vous présenter ce nouveau magazine qui, nous l’espérons,saura répondre à vos attentes.

Cette revue, innovante, sera un outil de travail privilégié pour votre club. Sans équivalent surle marché, FOOT DEV n’entend pas entrer dans la catégorie presse d’actualité sportive, mais se fixecomme objectif de vous accompagner dans la progression de votre club.

Notre travail consistera ainsi à devenir une référence dans la gestion de vos préoccupationsquotidiennes, à identifier vos problèmes - au sens le plus large du terme - afin de vous apporterdes réponses que nous souhaitons à la fois théoriques, concrètes et originales. Dans cetteperspective, nous rencontrerons des professionnels, qui avec leur regard pratique et compétent,vous aideront dans l’application des solutions proposées, toujours en réponse aux questionsconcernant la vie quotidienne de votre club.

Nous avons sélectionné trois catégories de sujets, aisément repérables par leur code couleur, relevant de la vie quotidienne d’un club :

● SPORT● ADMINISTRATION● SANTÉ & SOCIAL

À chaque parution, ces trois rubriques seront représentées par au moins un article. Ainsi, à chaquenuméro, tous les membres de l’association trouveront des informations dont ils sauront bénéficier.

Sept numéros seront publiés par an (entre août et juin). Notre revue sera accessible par abonnementuniquement, et sera envoyée directement au siège du club ou à l’adresse choisie par le dirigeant.Le tarif de base est fixé à 50 € TTC, investissement raisonnable s’il est rapporté au budget global duclub. Les détails et le bulletin d’abonnement sont disponibles en dernière page de ce numéro.Nous vous y proposons un tarif avantageux soumis à conditions.

Nous sommes convaincus que ce magazine saura répondre à vos nombreuses interrogations,et que FOOT DEV deviendra rapidement un partenaire de choix qui vous accompagnera au quotidiendans la vie de votre club.

Pour plus d’informations sur notre démarche, vous pouvez nous joindre par courrier postal SPORT DEV : 6 Rue Anastase - 75003 Parisou par mail : [email protected]

Clyde FLEMING,Directeur d’éditionRédacteur en chef

foot’dev

D i r e c t e u r d e l a p u b l i c a t i o n , r é d a c t e u r e n c h e f : C l y d e F l e m i n gC o n c e p t i o n g r a p h i q u e : ( L a R o c h e l l e )

I m p r i m é p a r : E P E L - Z . I . D e s J o n c a u x - 6 4 7 0 0 H e n d a y en ° I S S N e n c o u r s d ’ e n r e g i s t r e m e n t

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foot’dev6-12 SPORT

L’apprentissage techniquechez les enfants

13-23 ADMINISTRATION

Structurez votre école de foot . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .13

Label qualité école de foot . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .16

Redonner à la formationses lettres de noblesse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .20

Savoir communiquer avec les parents . . . . . . . . . . . . . . .22

27-29 TRIBUNE LIBRE

Le livre du mois . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .27

Présentation de Foot Citoyenpar Didier Roustan . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .28

Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .30

Comment recevoir Foot’Dev ?Bulletin d’abonnement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .31

Rédacteurs : Clyde Fleming, Marianne Ducimetière, Pascale Prévost, Odon MoloubaConseillers techniques : Harold Merhni, Regis Molouba, Damien Combier, Estelle Jannerot

24-26 SANTÉ

Particularités physiologiquesde l’enfant et pratiques sportives

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édito

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pleinement le potentiel de votre club.Comme à notre habitude, nouscommencerons par aborder l'aspectsportif de la formation des jeunesenfants. La priorité doit être portéesur l’apprentissage technique duFootball. C'est ce que nous appelonscommunément les fondamentaux, àsavoir la passe, le jongle, le contrôle,la tête… Il est bien entendu que sansqualité technique individuelle on nepeut jouer collectivement. Le travailphysique doit toujours être intégrédans les jeux techniques.

Dans un deuxième temps, nous vousprésenterons la structure d’une écolede football et les principes de sonfonctionnement. Puis, nous vousprésenterons le nouveau label qualitéEcole de Football de la Fédération etnous vous montrerons pourquoi sonobtention peut s’avérer essentiellepour votre club. Vous trouverez denombreuses informations utiles auxpremières démarches de labellisa-tion. Le club de l'EBNSP a gentimentaccepté de nous accueillir pour nousexpliquer le but de cette labellisationet les premiers résultats.Nous avons eu l'honneur de rencon-trer François GIL (Responsable de lasection amateur du PSG) avec qui nousavons abordé de nombreux sujetsautour du monde de l’enfant. Ilévoquera avec nous le fonctionne-ment d'une école de football, et lesresponsabilités des clubs et deséducateurs dans la formation spor-tive et humaine des jeunes enfants.

Pour clore la partie administrative,nous nous sommes penchés sur larelation entre le club et les parents,en vous proposant des conseils pouraméliorer votre communication, votremanière de les informer et de lesimpliquer dans la vie du club.

La rubrique santé est consacrée auxspécificités de la pratique du sportchez les jeunes enfants : les élémentsphysiologiques propres à ce public,les bienfaits de la pratique sportivemais aussi les dangers liés à desentraînements inappropriés.

A la fin de notre revue, Didier ROUSTANnous présente l’association FOOTCITOYEN et nous explique en quoi ildevient urgent d’agir en faveur del’éducation civique des enfants.

Enfin, nous vous ferons découvrir le"Livre du mois" afin que vous puis-siez approfondir les sujets abordésdans ce numéro. Il concerne l'aspectsportif et la planification d'une saisond'entraînement pour les catégoriesDébutants, Poussins et Benjamins.

Bien que de nombreuses questionsrestent en suspend, nous avons privi-légié le traitement de celle qui noussemble essentielle : poser et améliorerles fondations de votre club.

L'ensemble de l'équipe FOOT DEV voussouhaite une bonne lecture.

Clyde FLEMING, Directeur d’éditionRédacteur en chef


Madame, Monsieur,

Dans ce premier numéro, nous avonsdécidé d’attirer votre attention surce qui doit être la clé de voûte de laréussite sportive de votre club : laformation des jeunes enfants. Lescatégories d’enfants de moins de 11ans sont à la fois spécifiques d’unpoint de vue sportif (effectifsréduits, croissance, mixité…), admi-nistratif (mise en place d’une écolede football), mais aussi au niveau del’intégration des parents dans l’en-vironnement du club (déplacements,événements…). Nous aborderonsles stratégies à mettre en place pourune construction à long terme devotre politique sportive. Peu de clubsont la capacité d’attirer des joueursconfirmés dans leur effectif. C’estpour cela que nous insistons sur lefait que l'avenir de vos résultats spor-tifs dépend essentiellement de votrecapacité à former efficacement lesjoueurs qui composeront l’effectifsenior dans quelques années. Lapremière marche de cette construc-tion pyramidale repose sur les jeunesenfants. Pourquoi pyramidale ? Noussavons tous qu’il faut beaucoup d’en-fants au départ pour peu de bonsjoueurs à l’arrivée. Ainsi, si vousnégligez cet aspect, vous risquezd’affaiblir le niveau de vos catégo-ries adolescentes et adultes dans lesannées à venir. La formation reposeévidemment sur un enseignementsportif de qualité, mais il ne faut paspour autant négliger la structurationde votre école de football, sanslaquelle vous ne pourrez exploiter

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spor

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En résumé

● La technique avant tout

● Expliquez le contenuet l’intérêt de la séance

● Mettez en placeles bases qui suivrontla carrière des joueurs


L’apprentissagetechniquechez les enfantsPoints centraux de la formation àla française, la technique et la tactiquesont les aspects les plus importants àtravailler chez les jeunes. Or une tactiquene peut être mise en place qu’à partirdu moment où vos joueurs sont capablesde faire plusieurs passes de suite.C'est donc par la base, les fondamentauxtechniques, que les éducateurs doiventcommencer la formation des plus jeunes.Les exercices de contrôle de balle,de passe, de conservation du ballon sontautant de points qui doivent êtretravaillés dès le plus jeune âge.Il faut commencer par des exercices

simples. Toutefois il faut garder à l'espritque la structure de ces exercices serareprise tout au long de la formationdu joueur, avec une progression dansla difficulté.Votre rôle d'éducateur est déterminantpuisque vous posez les fondationsqui permettront à vos joueursde progresser dans les meilleuresconditions. Nous remercions l'interventionde Philippe HUET (responsablede l'école de football du RED STAR FC 93)etFrançois GIL (directeur de la sectionamateur du PSG).

DÉBUT DE SÉANCE :CAUSERIE ET ÉCHAUFFEMENT

La causerie de début de séance est un momentstratégique, le plus approprié pour capterl'attention des jeunes footballeurs. Les éduca-teurs doivent mettre à profit ce temps d'écouteet d'échanges pour rappeler les règles decomportement, d'implication et de sérieux.Le temps de concentration est limité chez lesjeunes enfants : allez droit au but dans toutesvos explications. Insistez sur l'intérêt et del'objectif de leur présence au club : ils vien-nent pour s'amuser mais aussi et surtout pourapprendre les bases d'un sport. Les enfantsont besoin de savoir, de comprendre... Leursquestions, parfois surprenantes, ne doivent

pas être prises comme une mise en cause devos qualités d'éducateur mais plutôt commeune démonstration du doute qui les habite.Il est maintenant temps de passer aux chosessérieuses.

L'échauffement est primordial, comme nousle verrons dans un article consacré à ce sujet,

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car il permet de mettre le corps et l’espriten situation d'efforts physiques, efforts quine sont pas naturels. L'éducateur doit fairecomprendre aux enfants l'importance decette mise en condition. Même si les acci-dents musculaires sont relativement rareset peu graves à cet âge, ils doivent apprendreà respecter cette préparation, à respecterleur corps. Le Dr JOUSSELLIN (responsablemédical de l'INSEP) nous a révélé que lesplus grands champions s'échauffent souventà l’identique de ce qu’ils ont appris enfant.Donnez-leur de bonnes habitudes. Les exer-cices présentés ne sont pas révolutionnairesmais suivront le joueur toute sa carrière.Après quelques longueurs de terrain, lepremier exercice à proposer est la montéede genou. Ce travail échauffe les quadri-ceps (muscles avant de la cuisse) et lesmollets. Faites effectuer à vos joueurs 10secondes de montée de genou puis 10secondes de course lente. Répétez ce cycle3 fois pour une durée totale d'une minute.Suivez le même protocole pour l'exercicede talon-fesse, exercice qui permettra demettre en action les ischio-jambiers(muscles arrière de la cuisse). Pour finir,une petite séquence de pas chassés feratravailler les adducteurs. Demandez auxenfants de faire une série pied gauche enavant pendant 10 secondes puis pied droiten avant 10 secondes. Triplez ce cycle afind’obtenir 1 minute de travail spécifique.Après, pendant 2 à 3 minutes, demandez àvos joueurs de s'étirer, plus particulière-ment les muscles mis à contribution lors del'échauffement. Une fois de plus, veillez àla bonne réalisation de ces étirements, quiréclament des consignes strictes de place-ment et qui répondent à des lois mécaniquesprécises. Nous y reviendrons dans unprochain numéro de FOOT DEV.

En moins de 10 minutes, vous aurez travailléà la prévention des blessures. Les musclescités sont les plus vulnérables chez le foot-balleur. Il n'y a pas de remède miracle maisun bon échauffement et un temps adaptépour les étirements peuvent contribuer à labonne qualité musculaire du sportif et donclui éviter des blessures.

LES FONDAMENTAUX :LE CONTRÔLE DU BALLON

S'il n'existait qu'une seule Vérité dans lefootball, elle serait la suivante : pour déve-lopper du jeu, il faut apprendre à contrôlerle ballon ! Combien de fois avons-nousentendu Michel PLATINI mettre en avant laqualité du contrôle en commentant lesrencontres d'équipes professionnelles ? Cequi est vrai pour les pros l'est forcément pourles enfants. En effet, il est inutile de parlerde schémas tactiques, de travail physique,ou toute autre chose, tant que vos joueursne sont pas capables de réceptionner et detransmettre convenablement le ballon. Apartir de là, attachez-vous à mettre en placedes exercices simples de contrôle du ballon,et à les répéter à chaque séance. Pour commencer avec un exercice simple,formez des groupes de deux joueurs avecun ballon par groupe. Demandez-leur de sefaire des passes tout en restant statiques.Cette contrainte d'immobilité impose laprécision dans le geste. Une fois que voussentez vos joueurs à l'aise avec l'exercice,introduisez d'autres contraintes comme lecontrôle du ballon d'un pied et la passe del'autre, l’utilisation du pied faible pour lapasse, l’échange sans contrôle... N'hésitezpas à faire appel à votre imagination pourrendre l'exercice plus attrayant, et àcomplexifier au fur et à mesure des progrèsréalisés.Un deuxième type d’exercice de contrôlepeut être effectué de la manière suivante.Formez des groupes de deux joueurs qui se

font faces. L'exercice consiste à demanderà l'un des deux joueurs d'envoyer le ballonà la main vers son co-équipier. Ce dernierdevra contrôler le ballon avec une partiedéterminée du corps et le renvoyer à sonpartenaire. La difficulté de cet exercice repo-sera sur la contrainte imposée au niveau durenvoi de ballon. L'exercice sera simple sivous demandez uniquement un contrôle puispasse à terre, et plus difficile si vousdemandez à vos joueurs de contrôler etpasser sans que le ballon ne touche terre.Ce sera à vous d'apprécier ce que vos joueurssont capables de faire. N'oubliez jamais qu'ilfaut adapter les exercices au niveau desjoueurs, l'inverse étant malheureusementimpossible !

Dès que vos enfants sont aptes à effectuercet exercice, vous pourrez le décliner en yajoutant les contraintes suivantes :

● contrôle de la cuisse● contrôle de la poitrine● tête

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Contrôle de la cuisse

Etape 1 - Demandez à ce que l’envoi du ballonsoit correct. En effet, même si en match laqualité de passe n’est pas toujours parfaite,il est important que les joueurs travaillentleurs gestes techniques dans les meilleuresconditions. Demandez et veillez à ce que lespasses à la main soient toujours de qualité.Etape 2 - Le joueur contrôle le ballon avec lacuisse. C’est la partie la plus importante del’exercice puisque s’il n’y a pas un bon contrôle,la passe qui suit ne pourra être correctementassurée. Vous devez faire comprendre à vosjoueurs qu’ils ne doivent pas subir le ballonmais bien l’attaquer pour pouvoir le contrôler.Faites en la démonstration.Etape 3 - Une fois le ballon correctementcontrôlé, le joueur le renverra à son coéqui-pier. Demandez de l’application dans lapasse puisqu’elle est aussi importante quele but.

Contrôle de la poitrine

Etape 1 - Contrairement au contrôle de lacuisse, l’amorti de la poitrine vise à absorberla force du ballon afin que celui-ci ne rebon-disse pas hors de portée du joueur.Etape 2 -Après l’avoir amorti, le joueur doitse replacer rapidement afin de trouver uneposition confortable pour effectuer le gestesuivant. Etape 3 - Doser la remise au co-équipier.L’amorti de la poitrine est un geste tech-nique relativement difficile et demande uneexcellente lecture de la trajectoire du ballon.

La tête

Etape 1 - Comme pour l’amorti de poitrine,l’élément clé d’une tête est la lecture de latrajectoire du ballon. En effet, une fois quel’on a pris son impulsion il devient impos-sible de réajuster son geste. Etape 2 - L’impulsion doit être dosée afinque le joueur soit au sommet de sa détenteau moment du contact avec le ballon. Unefois de plus la lecture de la trajectoire estprimordiale car si le joueur saute un peutrop haut ou un peu trop bas, sa tête ne serapas précise ou manquera de puissance.Etape 3 - Si le joueur a eu une bonne lecturede la trajectoire et une impulsion appro-priée, alors une grande variété de coups detête seront à sa disposition : piquée, lobée,croisée, décroisée...

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Le jongle

Voilà un exercice complet ! Bien que rareen situation de match, cet enchaînementtechnique permet de travailler le contactet le contrôle du ballon, mais aussi le place-ment, l’équilibre, le dosage de la force…bref tous les ingrédients nécessaires à la

pratique du football. Cet exercice requiertde longs mois de travail car même les plusdoués ne peuvent enchaîner les jonglessans entraînement. Une fois de plus,adaptez la difficulté de l’exercice en fonc-tion du niveau technique de chacun. Pourles débutants, demandez des jongles avec

le pied fort en autorisant un rebond à terre,puis la même chose mais avec le pied faible.Une fois le geste de base assimilé, retirezle rebond à terre afin qu’ils apprennent levéritable jongle. Enfin, après plusieurs moisd’entraînement, imposez l’utilisation detoutes les parties du corps.

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Petite causerie de transition

La partie purement technique est à présentterminée. Nous passons à l'utilisation de latechnique en situations de jeu. Entre chaquepériode de travail, accordez un peu de reposà vos joueurs. Profitez-en pour faire le pointde sur ce qui a été fait en expliquant lesobjectifs de ce travail, et surtout incitez-les à verbaliser leur ressenti, étape trèsimportante dans le processus d’apprentis-sage des enfants. Vous présenterez ensuiteles exercices à venir.

Passes et conservation du ballon

On oublie trop souvent que le ballon va plusvite que le joueur. La passe est l'expressiondu jeu collectif d'une équipe. Si vous n'im-posez pas la qualité et l'intelligence de lapasse, votre équipe ressemblera à unesomme d'individualités qui devront faire ladifférence individuellement. Or, vous le savezbien, les meilleurs joueurs, ceux qui sont"au-dessus du lot", peuvent faire la diffé-rence une fois, deux fois... mais pas éter-nellement. Toutes les bonnes équipes repo-sent sur un jeu de passe cohérent, en phaseavec les qualités individuelles des joueursqui la composent. Les exercices présentéssont constamment repris dans toutes lescatégories d'âge. Une fois de plus apprenez-leur les bases indispensables de la passe,ceci leur permettra de progresser convena-blement dans les catégories supérieures.Un jeu de passe en mouvement permet defaire travailler le contrôle du ballon dans lacourse. Il faut que chaque joueur apprenneà bien doser leurs efforts et plus particu-

lièrement la force mise dans la passe. Lefait de devoir mettre le ballon dans la coursede son co-équipier n'est pas une chose facilecar il faut apprendre à apprécier le mouve-ment du joueur pour lui adresser une passeajustée. Vous pouvez y ajouter des ingré-dients qui complexifie l'exercice en impo-sant, par exemple, une vitesse de déplace-ment élevée ou en introduisant des obsta-cles sur le parcours. Une fois de plus, faitesappel à votre imagination.Le jeu de passe à trois est très intéressant.Au niveau technique, il repose sur l'effica-cité du contrôle et la précision de la passe.A ce titre il est proche de l'exercice de passeà deux statique présenté au début. Unedifférence majeure réside dans le fait quele ballon arrive d'une direction pour repartirdans une autre direction. Le joueur doit doncapprendre à orienter son contrôle et à effec-

tuer sa passe alors que le ballon est enmouvement. Cette situation est très prochede l'environnement d'un match. Cet exer-cice est un premier pas vers la conservationdu ballon. En effet, le jeu en triangle est laméthode la plus efficace pour ne pas subirle pressing de l'adversaire. Une fois que labase de l'exercice est assimilée, augmentezla difficulté en demandant que vos joueurssoient en mouvement, rapprochez vosjoueurs les uns des autres pour accélérer lacadence des passes, jouez avec deux ballonssimultanément par groupe… Eventuelle-ment, formez des groupes de quatre pourjouer au Toro, c'est à dire en mettant unjoueur au milieu qui a pour objectif de récu-pérer le ballon. Attention à ce que l'enga-gement de vos joueurs ne soient pas dispro-portionné, ils ne contrôlent pas toujoursleur force.

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EXERCICES MIXTES :TECHNIQUE,COORDINATION ET TIR

En tant qu’ingrédient du football, il ne fautpas isoler le travail technique des autrescompartiments du jeu (physique, coordi-nation…). Nous vous présentons ici deuxexercices, très simples à mettre en place,qui mélangent le travail technique, de coor-dination et de frappe de balle.

Les exercices de coordination et de vélocitévisent à développer la base du mouvement.Ils comprennent un travail d'appuis, devitesse sur courte distance, de changementde direction, de course en arrière... L'im-portance de ce travail est mise en avant parla statistique de match suivante : enmoyenne, un joueur joue moins de 4 minutespar match en possession ballon. Cela signifiesimplement que la plupart du temps le joueurn'a pas le ballon. Son activité physique serésume à des accélérations, des replisdéfensifs, des appels de balle... d’où lanécessité de travailler ces aspects du jeu.Ici, nous vous présentons un parcours simplemélangeant coordination, appuis, accélé-ration et enfin passe. Les enfants se divi-sent en deux groupes : une première colonnede joueurs avec ballon placés au départ duparcours, les autres formant une colonne àl'arrivée du parcours pour attendre un ballon.Le joueur part avec un ballon dans les mainsen direction des cerceaux. Il devra effec-tuer un appui par cerceau, en respectantune cadence élevée. Il se dirige vers lesdeux plots blancs, puis il change de direc-tion pour se placer entre les plots oranges.Il pose le ballon et effectue calmement unepasse à la première personne située à l’ar-rivée. Cet exercice est simple mais s'il esteffectué avec sérieux et beaucoup d'inten-sité, il peut être un outil efficace et complet.Imposez un rythme élevé et contraignez vosjoueurs à s'appliquer dans l'exercice, plusparticulièrement lors de la passe. Vouspouvez instaurer un système de gage sil'exercice n'est pas effectué correctement :un demi-tour de terrain si la passe est malfaite ! De même, pour ceux qui attendentleur tour, demandez-leur d'effectuer despetits jongles, doubles contacts afin qu'ilsne se refroidissent pas et continuent àtravailler leur technique.

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L’exercice suivant ne repose pas sur les seulesqualités techniques mais plutôt sur la capa-cité des joueurs à mettre leur technique auservice du jeu et plus particulièrement auservice de la conduite de balle et de la frappe.Composez deux équipes équilibrées quali-tativement. Formez une zone délimitée parquatre cônes. Placez-y deux ballons.Demandez à deux gardiens de se placer danschacune des cages du terrain à 7. A votresignal, deux joueurs partent en directiondes ballons. Une fois qu'ils ont récupéréleur ballon, chaque joueur part défier legardien de but. Le premier qui marque donneun point à son équipe, le deuxième n’enrapporte aucun. Le jeu consiste à marquer10 points. Lorsqu'une équipe à marquer 5points, demandez à ce que les joueurs chan-gent de coté afin que ceux qui attaquaientà droite partent maintenant sur la gauche,et inversement. Ceci a pour but de travaillerle contacte et la conduite de balle du piedfort et du pied faible. Si vos attaquants sontparticulièrement efficaces devant la cage,faites une deuxième confrontation, changezles équipes... Cet exercice est intéressantau niveau technique et crée un véritableesprit de groupe et de compétition entre lesjoueurs. Chacune des deux équipes veutgagner, les enfants s'encouragent, se taqui-nent, bref communiquent entre eux. C'estla base de tout sport collectif : la commu-nication motrice. Pour stimuler davantagevos joueurs, instaurez un système de gageaux perdants : ramassage du matériel, toursde terrain, petits exercices de force muscu-laire (les vaincus portent les vainqueurs surleur dos…). Une fois de plus vous pouvezlaisser aller votre imagination, tout enfaisant attention à ce que ces gages ne soientpas perçus comme une humiliation.

Les exercices d’atelier sont à présentterminés. N’oubliez pas de prévoir un petitmatch en fin de séance pour que vos joueurspuissent jouer, tout en respectant bienévidemment les consignes de bases.

Il existe des centaines d’exercices à la portéede vos joueurs et bien évidemment un articlene suffit pas à les présenter tous. L’objectifétait de mettre l’accent sur l’apprentissagetechnique, à vous d’imaginer des varianteset pourquoi pas d’en inventer de nouveaux.

Si vous êtes en manque d’inspiration vouspouvez toujours faire appel aux ouvragesexistants sur le sujet. Vous trouverez l’und’eux présenté sous la rubrique livre du moisà la fin du magazine.

C. F., M. D.

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En résumé

● Il est impératifde structurervotre école

● Le label peutreprésenter un élémentstratégique dansvotre construction

● S’occuper d’enfantimplique de grandesresponsabilités


Structurezvotre école de foot

QUE SIGNIFIE LE TERMEÉCOLE DE FOOTBALL ?

C’est le terme communément utilisé pourparler des catégories de joueurs Débutants,Poussins et Benjamins. Pour schématiserl’organisation d’un club, les catégories d'âgese classent en trois grands groupes :● l'école de football pour les enfants

de 6 à 11 ans● le centre de formation pour

les catégories 13, 15 et 18 ans● les seniors et vétérans

Chacune des ces catégories a ses objectifspropres et requiert une organisation spéci-fique. Il faut par exemple plus d'éducateurspour les enfants. De même, la gestion desdéplacements est différente dans la mesureoù les enfants sont généralement amenés àjouer sur des plateaux organisés proches duclub, alors que les joueurs du centre de forma-tion ou des équipes seniors peuvent êtreappelés à faire de plus longs déplacements. Nous allons vous présenter les objectifs d'uneécole de football, avec un schéma d'orga-nisation type et la répartition des rôles attri-bués à chacun.

OBJECTIFS D'UNE ÉCOLEDE FOOTBALL

Certes trivial, il ne demeure pas moins impor-tant de rappeler quels sont les devoirs d'unclub qui ouvre ses portes aux enfants demoins de 11 ans. Le premier objectif est de s'assurer que leclub offre un environnement propice à l'ac-cueil de cette population sensible. Deuxcritères sont prépondérants pour qualifierla qualité de l'accueil : les structures d'en-traînement appropriées et un encadrementtechnique formé et compétent. Ces dispo-sitions ont pour but de mettre les enfantsdans les meilleures conditions et de les fidé-liser pour qu'ils persévèrent dans le foot-

ball. Les parents sont très sensibles à laqualité de prise en charge de leurs enfants.Nous savons qu'il est difficile de recruterdes éducateurs formés, que certains clubssouffrent d'un manque récurrent de moyenset de terrains. Si vous ne pouvez pas ajustervotre capacité d’accueil, limitez le nombred'inscriptions. Il est préférable d’avoir peud'enfants bien encadrés que d'accepterbeaucoup d'enfants dans une structure nerépondant pas aux besoins de la formationdes jeunes.

Le deuxième objectif est purement sportifpuisqu'il correspond à l'apprentissage desfondamentaux techniques et tactiques. Laréussite est intimement liée aux conditionsd'entraînement citées précédemment.

Le troisième objectifest plus que jamais d'ac-tualité. Il s'agit du rôle éducatif du football.Les éducateurs ne sont pas des assistantessociales et ne doivent pas remplacer lesparents dans leur rôle éducatif. Toutefois,nous devons comprendre qu’un jeune s’in-vestissant dans un club est d'autant plussensible au cadre proposé qu'il vient avec sapassion, son amour pour le jeu. Nous nepouvons pas les décevoir ! Une grosse partiedu travail vise à créer un cadre de règles deconduite, d'éducation, de rigidité que lesjoueurs doivent apprendre à respecter. Aumême titre que l'école, le club doit être unlieu de respect des règles de vie en société,où l’esprit collectif doit être mis en avant.L’enfant doit y trouver un cadre d'expressionpersonnelle, mais jamais au détriment del'équilibre collectif : attention aux élémentsperturbateurs !Pour atteindre ces objectifs, vous devezabsolument mettre l'accent sur l'organisa-tion de votre école de football. Tout le mondedoit s'y retrouver facilement et rapidement.Les rôles doivent être clairement définis afinque votre école ne se transforme pas en unecour de récréation.

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ORGANIGRAMME ET RÔLES

L’illustration insérée à cet article permetd’observer l’organisation type d’une écolede football ainsi que les missions spéci-fiques de chaque poste. Nous commencerons par le sommet, à savoirl’animateur / responsable de l’école de foot,pour enfin arriver à la place des parents.

➜ Animateur / ResponsableC’est le véritable moteur du système. Il doitfixer des objectifs réalistes tant au niveausportif qu’administratif. Il structure l’école(constitution des équipes d’éducateurs,gestion du matériel, planning…) pourqu’elle soit capable d’atteindre ses objec-tifs. Il développe d’autres activités complé-mentaires (arbre de noël, stages devacances, calendriers…). En homme (oufemme) de communication, il doit animerles réunions d’information (avec les parents)et techniques (avec les éducateurs), mais

aussi servir de vecteur de communicationentre le terrain, les dirigeants du club et lesdiverses commissions sportives (Districtnotamment). Enfin, il doit être le garant dubon état d’esprit qui doit régner au sein del’école. Ce poste est très stratégique puis-qu’il se trouve à la croisée des chemins.Souvent fusionné avec le poste de respon-sable technique de l’école de foot, il seraitefficace, dans la mesure du possible, dedéléguer ces responsabilités à une tierspersonne. Il va de soi que les principalesqualités nécessaires pour mener à bien toutesces tâches sont la disponibilité (physique,mentale) et le sens du relationnel.

➜ Responsable techniqueVéritable patron de l’aspect sportif de l’écolede foot, sa première mission est d’organiserla saison d’entraînement avec les éduca-teurs. Il planifie les cycles de travail, veilleà ce que la politique sportive et éducativesoit respectée sur le terrain. Il doit aussi

fixer des objectifs sportifs raisonnables, cequi l’oblige à se rendre sur les terrains et àobserver les matchs à domicile. Il se rendcompte alors des carences techniques del’école. Idéalement, il s’occupe d’uneéquipe, pour rester en contact avec le terrain.Il est constamment en contact avec lesresponsables techniques de catégories defootball à 11 pour recueillir leurs sentimentssur les résultats de la formation. Enfin,comme il n’y a ni secret ni miracle pour expli-quer les résultats, il doit amener ses éduca-teurs à se remettre régulièrement en ques-tion en les incitant- voire en les obligeant-à participer aux formations qui leur sontproposées tout au long de la saison. Il doitpour cela se tenir lui-même informé detoutes les opportunités à saisir dans ce sens.

➜ Responsable de catégorieSi vous avez plusieurs équipes par caté-gorie, il sera alors utile de désigner unresponsable qui, en plus de son rôle d’édu-


RESPONSABLE TECHNIQUE DU CLUB

ORGANIGRAMME ÉCOLE DE FOOT

ANIMATEUR/RESPONSABLERobert CUZAC

RESPONSABLE TECHNIQUE “INITIATION”Habib ZERKA

SÉANCES SPÉCIFIQUES GARDIEN DE BUT - POUSSINS/BENJAMINSMartial DELPORTE

DÉBUTANTS

Alain FOREST, Claude CANGEREJacqueline BERANGERE

Adam BLOIS

POUSSINS

2e annéeRobert CUZAC

Martial DELPORTE1re année

Corentin DORESThierry GUSET

BENJAMINS

2e annéeGeorges BUFFAUT

1re annéeHabib ZERKA

Hamed BURRAS

SECRÉTARIAT ÉCOLE DE FOOTCorinne TROQUET

ÉQUIPES SÉNIORS

CENTRE DE FORMATION (13-18 ANS)

Vous remarquerez que trois personnes ont unedouble responsabilité. Il est important quel'animateur et le responsable technique soientaussi sur le terrain pour se rendre des problèmeset des besoins. L'entraînement des gardiensn'étant pas spécifique durant toute les séances,l'éducateur peut donc aussi prendre en chargeun groupe.

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MISSIONS / POSTE

ANIMATEUR / RESPONSABLE

➤ Constituer les équipes d'éducateurs

➤ Organiser les réunions avec les parents

➤ Animer les réunions éducateurs

➤ Organiser les stages de vacances

➤ Être le lien avec le bureau dirigeant

➤ Faire appliquer la politique sportive

➤ Fire le lien avec Commission Sportive

➤ Être le relais avec le responsable technique du club

➤ Gestion des plannings terrain

➤ Gestion du matériel

RESPONSABLE TECHNIQUE “INITIATION”

➤ Fixer des objectifs sportifs réalisables

➤ Création programme / cycle d'entraînement

➤ Assistance aux séances

➤ Contrôle des séances

➤ Organiser la formation des éducateurs

➤ Observation des matchs à domicile

ÉDUCTEURS

➤ A chaque entraînement :✔ Préparer et rédiger la séance

✔ Être le premier sur le stade pour accueillirles enfants

✔ Veiller au bon équipement des enfants

✔ Présenter et animer la séance

✔ Donner des explication simples et imagées

✔ Valoriser les réussites

✔ Faire un bilan après chaque séance

✔ Être le dernier à quitter le stade

➤ A chaque match :

✔ Accueillir convenablement l'équipe adverse

✔ Vérifier l'équipement des joueurs✔ Assurer l'échauffement des joueurs

✔ Gérer et encourager les joueurs

✔ Faire tourner l'effectif pour que toutle monde participe

✔ Faire un bilan en fin de matchSECRÉTARIAT

➤ Gestion des effectifs➤ Gestion des licences➤ Gestion des documents École de Foot

➤ Lien avec le secrétariat club

➤ Gestion affichage / convocations

cateur, devra animer sa catégorie, faireappliquer les décisions techniques et stra-tégiques prises par le responsable tech-nique. Il fera remonter les informationsprises sur le terrain afin d’affiner la visionglobale du responsable technique.

➜ Éducateur

Nous n’aborderons pas l’aspect techniquede l’éducateur, mais plus spécifiquementson rôle éducatif. D’une part, il est impé-ratif que le comportement de celui-ci soitirréprochable dans la mesure où il transmetl’image et les valeurs du club. Il se doit demontrer l’exemple : un groupe est à l’imagede celui qui le dirige ! D’autre part, sonemprise sur le déroulement des entraîne-

ments et des matchs doit être totale et il nedoit jamais laisser passer des comporte-ments déplacés. Avec doigté mais fermeté,il doit rapidement fixer des limites et surtoutveiller à les faire respecter en toutes circons-tances. Enfin, pour que son enseignementsoit adapté aux spécificités des enfants,l’éducateur doit parfaitement connaître lespossibilités physiques, physiologiques etpsychologiques de cette populationsensible.

➜ ParentsAujourd’hui, beaucoup de clubs manquentde bénévoles, l’investissement des parentsdiminue et beaucoup d’entre eux considè-rent le club comme une garderie ! Or cen’est pas la vocation d’une association spor-

tive, et vous avez besoin d’eux pour fonc-tionner (déplacements, goûters, nettoyagedes équipements…). A chaque début desaison vous devez rappeler aux parents qu’unclub est une association et non pas un pres-tataire de service, mais aussi qu’il est impé-ratif qu’ils s’investissent activement pourle bien de leur(s) propre(s) enfant(s). Uneréunion s’impose pour les sensibiliser. Maiscomme pour les enfants, le comportementdes adultes doit être irréprochable et vousne devez pas accepter une conduite néga-tive sous prétexte que vous avez besoind’eux : ne reposez jamais sur les mêmesvolontaires, car tous les parents doiventêtre concernés par la vie du club.

C. F

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Depuis le mois de mars 2004, La Fédéra-tion Française de Football et la sociétéADIDAS ont lancé un label récompensant laqualité des Ecoles de Football. La dénomi-nation Ecole de Football représente les caté-gories Eveil et Initiation, à savoir les Débu-tants, Poussins et Benjamins. L’objectifavoué de cette labellisation est de faire ladistinction entre les clubs qui ont une réellepolitique de formation, d’encadrement,d’éducation des jeunes enfants et qui sedonnent les moyens d’atteindre des objec-tifs réalistes mais ambitieux, et les clubsqui ne font pas cette louable démarche. Celabel est valable 3 ans.

Quel est l’intérêt pour les clubsd’obtenir ce label ?

Il est multiple. Tout d’abord, ADIDAS, entant que partenaire de l’opération, offre dumatériel aux clubs qui répondent aux critèresdu label. Des ballons, des chasubles etautres matériels très utiles font partis desrécompenses.Ensuite, obtenir ce label est une agréablereconnaissance de la qualité de votre travailprovenant de la Direction Technique Natio-nale, dirigée par Aimé JACQUET. Un diplômeofficiel signé par le DTN est remis aux clubsméritant. Ce diplôme peut être afficher àl’entrée de l’association sportive afin quechacun puisse être au courant de la qualitéde l’encadrement. Les parents des licen-

ciés seront certainement heureux de savoirleurs enfants entre de bonnes mains, etceux qui ne savent pas dans quel club inscrireles leurs seront sans aucun doute sensi-bles à la reconnaissance de la qualité devotre accueil. Certaines fois, les parents serenseignent auprès des Districts et/ouLigues pour connaître les clubs de leur loca-lité. Ces instances en profitent pour mettreen avant le label de qualité tout en dési-gnant les clubs qui l’ont obtenu. Elles fontde la publicité pour ceux qui font des efforts.Enfin, la Mairie, le Conseil Régional et vossponsors, qui vous apportent moyens finan-ciers et matériel, sont assurés de voir leurimage liée à une structure de qualité, etleur argent utilisé à bon escient. Ce labelpeut ainsi être utilisé comme un efficacelevier de négociation avec vos principauxpartenaires.

Comment obtenir ce label ?

La première démarche consiste à prendrecontact avec votre District ou Ligue poursavoir comment obtenir un dossier et àquelle date il faut le remettre. Appelez-les pour avoir des informations concer-nant l’attribution de ce label.Ensuite, le dossier à remplir comporte uncertain nombre de questions et de piècesjustificatives à fournir (licences des diri-geants, éducateurs…). Une fois le dossierremis à l’organisateur, il sera étudié, les

informations communiquées seront véri-fiées, éventuellement un inspecteurviendra visiter le club et rencontrer lesdirigeants. Une fois les résultats obtenus,le District ou la Ligue vous convoque à laremise du diplôme officiel.

Quels sont les critères d’évaluation ?

Tous les détails sont expliqués dans ledossier. D’une manière générale, l’évalua-tion repose sur l’attribution de notes à troisgrands critères : ● Accueil (nombre de licencié, proportion

des enfants licenciés…) ● Encadrement (responsables techniques,

nombre d’éducateurs diplômés…)● Éducation (fair-play, apprentissage des

lois du jeu, organisation de tournois…)

Le dossier que vous recevrez comportera unquestionnaire auquel il faudra répondre etjoindre les pièces justificatives. Vos réponsesseront examinées et notées suivant un barèmeconfidentiel. Il n’y a aucun piège, les ques-tions portent uniquement sur la structure misà disposition des jeunes enfants.

Conseils de FOOT DEV.

Cette opération est toute jeune, ce quiimplique que les critères sont assouplisafin que ce label soit accessible. En fonc-tion de l’importance du District (nombrede clubs et de licenciés) auquel vousappartenez, la Direction Technique Natio-nale alloue un nombre de labels àdécerner par an. Prenons l’exemple duDistrict de Seine Saint Denis qui décerne10 labels par an. Depuis le lancement de

Label qualitéÉcole de Foot

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POINT DE VUED’UN CLUB LABELLISÉ

Madame Pascal Geoffroy, Présidente duclub de l’Entente Bagneux Nemours SaintPierre, et monsieur Didier Villette, Direc-teur Technique, ont eu la gentillesse denous accueillir et pour nous parler de leurrécente labellisation.

Pouvez-vous nous parler votre parcoursdans le monde du football amateur ?Pascal Geoffroy : Je suis venue au footballpar mes enfants qui pratiquent ce sport àl’EBNSP. En fait, en tant que parent, certaineschoses me paraissaient bizarres et c’est cequi m’a poussée à m’intéresser de plus prèsà la gestion du club. On m’a proposé d’en-trer dans le conseil d’administration, ça m’abeaucoup plu. L’EBNSP est un club qui a unevéritable histoire (il a déjà participé auchampionnat de D2) et j’ai trouvé qu’il yavait beaucoup de choses à faire pourredonner le lustre d’antan. De par monimplication, je suis devenue présidente del’Entente.

l’opération, peu de clubs ont réponduaux questionnaires envoyés soit parnégligence, soit par manque d’intérêt,soit par non-connaissance de l’opéra-tion. Face à ce faible retour, le District aassoupli ses critères pour attribuer deslabels à certains clubs qui en tempsnormal n’auraient pas entièrement rempliles critères. Ainsi ces clubs bénéficient

du label pendant trois ans, ce qui leurdonne le temps de se mettre en confor-mité avec le dispositif. Notre conseil estdonc simple : prenez rapidement contactavec votre District afin de remplir dèscette année un dossier et peut être béné-ficierez vous des largesses de notationliées au lancement de l’opération. Maisattention, en cas d’attribution du label,

pensez à vous mettre en conformité avecles critères, demandez conseil à la Direc-tion Technique de votre District afinqu’elle vous indique les points àaméliorer en vue de la reconduction devotre label après trois ans. A terme,sachez que répondre aux critères nesuffira plus, seuls les meilleurs serontrécompensés.INT

Didier Villette (Directeur Technique)et Pascal Geoffroy (Présidente)

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Didier Villette : Je suis devenu éducateur deFootball après m’être cassé les deux genoux.J’ai commencé dans un tout petit club quenous avons créé avec un ami, j’ai passé tousmes diplômes fédéraux car rapidement j’aisenti le besoin d’être véritablement formépour pouvoir m’occuper convenablementdes enfants. Puis je suis venu un an à l’EBNSPmais, suite à un différend avec les dirigeantsde l’époque, je suis parti à Fontainebleauoù j’ai passé six merveilleuses années,notamment en m’occupant d’équipes auniveau régional. Dans le même temps j’aiintégré la commission technique du District77 Sud. Mais le club de Fontainebleaurencontre de gros problèmes financiers.l’EBNSP m’a ensuite recontacté, et je l’airejoint l’année dernière. J’ai alors pu merendre compte qu’il y avait beaucoup dechose à faire, ce qui explique que noustravaillons sans interruption depuis.

Aviez vous une politique d’éveil et initia-tion des jeunes enfants ? Aviez-vous unestructure Ecole de Football ?PG : Notre club a une longue histoire, laformation en fait partie car au vu de notrepositionnement géographique, très excentré

par rapport à Paris, nous ne pouvons pasattirer beaucoup de joueurs extérieurs auclub. La structure Ecole de Football existedéjà depuis fort longtemps et a été dépous-siérée par le label. Pour nous, il est indispen-sable de former nos propres joueurs pouralimenter nos catégories 15, 18 et seniors. DV : La formation de l’EBNSP est largementreconnue au niveau local, nous sommes leschampions dans un périmètre de 20 km. Çadevient beaucoup plus dur une fois que l’onsort de notre environnement pour se frotteraux équipes plus fortes. Quand je suis arrivé,la première question que l’on m’a posée aété : pourquoi avons nous autant de mauvaisrésultats dans les catégorie 13 et 15 ans alorsque nos enfants rayonnent dans les compé-titions de Football à effectif réduit ? Aprèsune rapide évaluation de la structure enplace, nous avons conclu qu’il fallait remettreà plat la formation des enfants au sein duclub. Par exemple certains éducateursn’avaient pas suivi de formation depuis plusde dix ans, il était donc important de changerles habitudes de chacun et de se remettreen question. Bien évidemment, en étantmembre de la commission technique duDistrict, j’étais au courant de la prochaine

création du label. Le fait de pouvoir donnerà tous nos éducateurs un objectif commun,à savoir l’obtention du label, a permis defaciliter les changements à apporter. Ce quel’on a réussi avec les éducateurs des jeunesenfants s’avère plus difficile avec les autrescatégories. En tout état de cause, si le labelnous a donné un objectif à atteindre, la poli-tique de formation existait auparavant.

Comment avez vous connu le label ?DV : Comme je le disais précédemment, jefais partie de la commission technique duDistrict 77 Sud ,ce qui m’a permis de suivrel’élaboration du cadre et le lancement de celabel. De toutes façons tous les clubs reçoi-vent le dossier. Cependant il est vrai qu’enconnaissant depuis longtemps les critèresde sélection cela nous a permis de nous plierplus efficacement aux contraintes du label.Toutefois, je puis vous assurer qu’il n’y a pasde passe droit, peut -être même que nousavons été davantage mis à l’épreuve notam-ment parce que nous avons eu la responsa-bilité d’organiser la journée de remise desdiplômes pour l’ensemble de notre district.Cela comportait beaucoup de responsabi-lités mais nous nous en sommes bien sortis.

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Un des critères les plus importantsest le ratio nombre d’enfantspar éducateurs qualifiés. Est-ce quela labellisation vous a poussés àaccentuer l’effort de formationdes éducateurs ? Avez-vous formé et/ourecruté de nouveaux éducateurs ?PG : Nous avons la chance d’avoir suffisam-ment d’éducateurs au sein de notre club.Une fois de plus notre positionnementgéographique nous limite dans nos possi-bilités de recruter. Il nous est déjà arrivé derecevoir des candidats, mais lorsqu’ils sesont aperçus du temps de transport pourvenir jusqu’à nous, ils ont préféré aban-donner.

DV : Au niveau des éducateurs, nous avionsle nombre exigé par le label. Toutefois, ilfallait remettre à niveau tout le monde,et casser les habitudes de chacun. Le cluba trop longtemps reposé sur son aura localemais, avec les nouvelles ambitions nousdevons faire plus d’efforts. Ainsi, bonnombre d’éducateurs ont suivi denouvelles formations. Le responsable del’Ecole de Football était jusque-là davan-tage un administratif qu’un éducateur,nous lui avons donc demandé de passerson premier diplôme et de prendre encharge une équipe. En le mettant sur leterrain, il a pu s’apercevoir des besoinsde l’école.

La mise en conformité avec le labela-t-elle représenté un coût financierpour le club ?

PG : Non

DV : Non, hormis le coût de formation deséducateurs. Cela reste presque négligeable,surtout quand on le rapporte aux effets posi-tifs que nous avons pu constater sur leterrain. La formation est un investissementfinancier faible et très efficace.

Concrètement, que vous a apporté cettelabellisation ?

PG :La qualité de notre dossier a été reconnuepar le District et la Ligue d’Ile de France.Nous avons donc eu l’honneur et la respon-sabilité d’organiser la journée événemen-tielle de remise des diplômes dans notreclub. De nombreuses personnalités du Foot-ball sont venues, notamment René GIRARD(Sélectionneur équipe de France Espoirs),Jean-Pierre MORLAN (DTN adjoint) et ClaudeVERDURON (président de la Ligue Ile deFrance de Football). Adidas avait mis enplace un certain nombre d’activités pour lesenfants (vitesse de tir, parcours de dribble,atelier retourné acrobatique…) et cela a étéune véritable journée de festivités. Enfince label est pour nous à la fois une recon-naissance de la qualité de notre club et lepoint de départ d’une aventure sportive.

DV : Il ne faut pas oublier la dotation enmatériel pour les labellisés. Nous avons reçuenviron 40 ballons, 80 chasubles et autresmatériels. De même, cette labellisation aeu un impact non négligeable sur l’enca-drement technique du club. J’ai pu cons-tater non seulement un véritable investis-sement de la part de nos éducateurs pourobtenir ce label, mais aussi une réelle fiertéde l’avoir obtenu. Ce label permet de valo-riser leur travail quotidien et plus large-ment la formation des jeunes enfants.

Le regard porté sur votre club a-t-il changé ?PG : Oh oui ! Après les éducateurs, ce sontles parents qui sont les plus sensibles à cettelabellisation. Ils sont curieux de savoir enquoi consiste ce label, et ils sont heureuxde savoir leurs enfants entre de bonnesmains. Nous avons commencé à affichernotre labellisation sur nos terrains et bonnombre de parents d’équipes adverses nousinterrogent sur le label. Après quoi, certains

nous avouent que si le club n’était pas siloin de chez eux ils nous confieraient leursenfants. Cela nous encourage à en fairedavantage.

Sachant que le label ne sera pas attribuéà tout le monde, il sera par conséquentune forme de distinction entre les clubs.Pourquoi souhaitez-vous vous distinguerdes autres clubs ?DV :Notre objectif est purement sportif. Dansun premier temps il faut que nous amélio-rions notre formation afin d’avoir des jeunessportifs qui soient capables de jouer au niveaurégional pour les catégories 13 ans et plus.Dans un deuxième temps, en affichant laqualité de notre formation, nous espéronsbien évidemment attirer les meilleurséléments de notre localité. Une meilleureformation et de meilleurs joueurs doiventnous donner de meilleurs résultats à l’avenir.

PG :Certain nous ont demandé si nous avionsgagné de l’argent avec cette labellisation.Une fois de plus notre objectif est purementsportif, même si nous pouvons imaginerqu’avec une bonne communication nouspourrions " vendre " notre label auprès dessponsors et de la municipalité.

Si c’était à refaire, le referiez-vous ? PG : Certainement.

DV : Nous aurions fait tous ces efforts mêmesi le label n’existait pas.

Un dernier message à nos lecteurs ?DV : Il faut que tous les clubs prennent cons-cience qu’il faut être sérieux lorsque l’onforme des enfants. On ne peut pas fairen’importe quoi avec cette population. Il fautdonc faire l’effort de former correctementles éducateurs, car tout le monde estgagnant !

C. F

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Tout d’abord merci d’accepterde nous rencontrer. Avant d’aborderles questions plus spécifiques à la forma-tion des jeunes et à l’organisationdes écoles de football, pouvez-vous nousprésenter votre parcours ?

François Gil : Je suis parisien de naissance,espagnol d’origine. Tout jeune, je me suistourné vers le football en tant que joueurpuis rapidement on m’a demandé de prendreen charge l’encadrement des enfants demon club. Pour moi ce fut une soudaine révé-lation, j’ai compris que je devais utiliser laformation au football pour faire passer unmessage plus large, plus universel, de soli-darité, de socialisation auprès de jeunesfragiles et exposés à un environnementdifficile.

En 1984, le RED STAR 93 fait appel à messervices pour encadrer les poussins. Le faitqu’un club professionnel me contacte resteracomme le plus beau moment de ma carrière.En 1989, Philippe TROUSSIER arrive au clubet me demande de prendre des responsa-bilités dans un rôle d’administratif et decoordinateur technique. C’est un peu plustard que j’ai initié la création d’un centre deformation qui a ouvert ses portes en 1991.Le succès de la formation repose avant toutsur une extraordinaire aventure humaine.La réussite sportive est tout aussi remar-quable puisque nous avons formé des joueurscomme MEITE, MARLET, ITANDJE, et denombreux autres. Le RED STAR avait alorsune véritable politique de développementlocal, ce qui a renforcé son implantation enIle de France.

En 1999, le PSG m’a demandé de m’occuperd’une équipe de jeunes nationaux puis rapi-dement de toute la pré-formation. J’ai étéamené à superviser l’ouverture et le déve-loppement de plusieurs centres d’entraî-nement et de la Fondation PSG. Depuis 2005,j’ai pris en charge la section amateur du clubavec en parallèle une mission d’observa-tion et de recrutement sur l’Ile de France.

Parlons maintenant de la formationau PSG. Quels sont les objectifs ?F.G. : Les but est bien sûr d’amener unmaximum de jeunes aux portes du mondeprofessionnel. Toutefois, signer pro ne doitpas être une fin en soi. Pour un club commele PSG, la marche est haute entre l’équipeCFA et le haut niveau, cela reste difficile d’in-tégrer l’équipe première. Cette année, quatrejeunes joueurs du centre de formation ontsigné leur premier contrat professionnel etont déjà fait quelques apparitions. C’est lerésultat de nombreuses années de travail enamont. Il faut souligner l’importance deLaurent FOURNIER (ex-entraîneur de l’équipeprofessionnelle) à la tête de l’équipe fanionqui permet aux jeunes d’avoir véritablementleur chance en équipe première.

Pouvez-vous nous dire ce qui caractériseune Ecole de football ?

F.G. : La forme adoptée par une école defootball est avant toute chose influencéepar l’environnement propre du club. Uneécole de football sera différente dans saconstruction et sa gestion suivant sa situa-

tion géographique (club urbain ou rural) etdémographique (moyenne d’age de la popu-lation locale). Un club urbain qui attire beau-coup de jeunes joueurs devra développerd’autres sites d’entraînement pour répondreà la demande, alors qu’un club rural penseraéventuellement à fusionner ses catégoriesjeunes avec un ou plusieurs clubs afin d’at-teindre numériquement un effectif inté-ressant. Il n’y a pas de format unique à uneEcole de football.

Comment fonctionne l’Ecole de football au PSG ?F.G. :Le PSG est un exemple, un bon exempleselon moi, mais pas la référence à suivrepour les raisons citées précédemment. Dufait de la notoriété de notre section profes-sionnelle, beaucoup de jeunes, et surtoutleurs parents, veulent s’inscrire au club. Noussommes obligés de limiter ces inscriptionsafin de garantir la qualité de notre forma-tion. Nous avons deux objectifs au sein denotre école : un objectif de masse (anima-tion sportive) et un objectif d’élite (prép-arer certains bons éléments à entrer en

Redonner à la formationses lettres de noblesse

François Gil, responsable de la section amateur du PSG.

MP N° 2 10/03/06 15:10


préformation). Nos effectifs sont d’environ50 débutants, 70 poussins et 75 benjamins.Au niveau de la structuration technique, entant que responsable de la section amateur,je supervise l’Ecole de football. Il y a le direc-teur de l’école, un responsable par catégoried’age, et un éducateur par équipe. C’est uneorganisation en forme de pyramide, l’infor-mation est filtrée jusqu’à moi. Je prendensuite les grandes décisions concernantl’orientation générale de la formation.

La formation des jeunes enfants estsouvent peu valorisée. Pensez-vous que lelabel d’Ecole de football peut rendre sanoblesse à la formation ?F.G. :Vous avez raison, il faut faire très atten-tion à la place que l’on donne à la forma-tion des plus jeunes. Le football peut êtreune formidable école de la vie, un lieu privi-légié pour ancrer l’enfant dans la société.Ils arrivent avec leurs rêves et leur passion.Si vous négligez cet aspect alors le football,qui est avant tout un jeu, n’assume plus sonrôle social. La création du label Ecole de foot-ball va dans le sens de la responsabilisationdes clubs concernant la prise en charge quali-tative des enfants. Ce label repose sur denombreux critères liés à l’encadrement tech-nique et à la politique de formation du club.L’obtenir peut être fondamental pour un clubdans la mesure où il permet de faire connaîtreet reconnaître sa formation auprès du grandpublic. Les parents sont assurés d’un enca-drement de qualité et les partenaires locaux,notamment les Mairies sont très sensiblesà la bonne utilisation de leur financement.Aujourd’hui, un club relativement structuréa la possibilité de faire de la formation dequalité, à lui de se donner les moyens.

Et la formation des éducateurs ?

F.G. : La qualité d’une formation ne peutaller sans des éducateurs compétents. Pourmoi deux critères caractérisent un bonéducateur : ses compétences techniques,liées à sa formation théorique et à son expé-rience, et son investissement personnelauprès des enfants. Si le premier point vade soi, j’attribue une place prépondéranteau deuxième. Il faut absolument avoir unefibre pédagogique sensible, il faut aimerenseigner et aimer les enfants. Sans cela,le meilleur technicien ne peut pas faire

passer le message auprès des enfants. D’autre part, comment un club peut-il attirerles meilleurs éléments de sa localité s’il neprésente pas aux parents une équipe tech-nique sérieuse. C’est en cela que le labelEcole de Football crée une concurrence entreles clubs qui doit à terme fortement lesinciter à développer leur formation. Enfin je pense qu’il est très intéressant pourun club de former ces propres éducateursen les faisant passer leurs diplômes et enles incitant à s’investir davantage. Ainsi, leséducateurs sont les garants de l’esprit et del’identité du club. Un éducateur venu del’extérieur mettra plus de temps à s’adapteret à s’identifier à son nouveau contexte.

Abordons maintenant l’aspect sportifde la formation. Y a t’il des objectifsprécis à atteindre par catégorie d’age ?

F.G. :Cette question, posée comme cela, estun peu dangereuse. Je m’explique. En fait,s’il y a bien des objectifs technico-tactiquesà atteindre, ce que l’on appelle communé-ment les fondamentaux, il est très difficilede prendre le seul critère de l’age commerythme de progression. Certains enfantssont beaucoup plus matures mentalementet techniquement, d’autres progressent pluslentement ou franchissent les paliers avecun peu de retard sur les autres. Il est diffi-cile de dire qu’il faut se fixer des objectifsstricts, il faut plutôt que l’éducateur s’adapteau niveau de ses joueurs. C’est à lui de savoirce qu’il doit travailler et comment faireprogresser, étape par étape, les enfantsdont il a la charge. Au niveau des exercices,il faut être sûr de proposer des activités quisont en adéquation avec le niveau desjoueurs que l’on a. Une fois de plus ce n’estpas une question d’age, certains sont plusdoués que d’autres. Par exemple, il ne fautpas hésiter à faire s’entraîner un enfant douéavec ceux de la catégorie supérieure.D’autre part il faut éviter de faire sentir auxjeunes qu’il y a une différence de traitementde la part de l’éducateur en fonction du niveaudu joueur. Par exemple, au PSG, nous mélan-geons tous les joueurs une fois par semaine.Cela permet aux membres d’une équipe plusfaible de penser qu’ils peuvent s’amélioreret atteindre les meilleurs, et cela incite aussiles meilleurs à se remettre en question.Nous avons malgré tout une politique d’élite.

Pour faire progresser davantage les plusdoués, nous intensifions le rythme desentraînements en deuxième partie de lasaison (après les vacances de février). Ainsi,pour les débutant il y a un entraînement parsemaine puis deux pour les meilleurs. Lespoussin ont deux entraînements puis trois,et trois pour les benjamins toute l’année.

Vous avez rencontré beaucoupd’excellents jeunes joueurs dans votrecarrière, pouvez-vous nous dire quellesqualités peuvent faire la différence ?

F.G. : Pour moi les qualités les plus impor-tantes sont le mental, la détermination, l’ap-plication et la passion. Je ne parle ni dephysique ni de technique mais bien ce quifait qu’un joueur sera capable de se remettreen question, de travailler dur de manièreconstante, de faire face à l’adversité lors-qu’il affrontera des périodes difficiles. Lesqualités purement footbalistiques viennentaprès même si elles sont déterminantes. J’aimalheureusement trop souvent vu d’excel-lents joueurs promis à un bel avenir ne devenirque de bons joueurs de district.De nos jours, l’éducation et le comporte-ment scolaire sont des critères souvent déci-sifs lors de l’intégration d’un centre de forma-tion. On ne peut se permettre d’intégrer desjeunes qui n’en font qu’à leur tête et qui nese plient pas aux règles de vie collective.

Avez-vous un dernier message à fairepasser auprès des éducateurs ?F.G. : Je n’ai pas la prétention de détenir unequelconque vérité. Toutefois, mon expé-rience passée et présente confirment quele rôle de l’éducateur est décisif, peut êtremême le plus important. Il est celui quitransmet les valeurs de l’équipe, du club etde la société. Le football concentre en luil’essence même de la vie en société, l’obli-gation de faire des efforts pour s’en sortir… Ce que je conseillerai aux éducateurs est des’investir dans la vie de leur équipe. Lesenfants sont très sensibles à l’attention quevous leur portez. Ils se donneront sanscompter s’ils sentent qu’ils font plaisirs. Enrevanche, si vous ne vous intéressez pas àeux, ils ne s’impliqueront pas et vous aurezle plus grand mal à les faire progresser.

C. F

MP N° 2 10/03/06 15:10


La participation des parents est essentielledans la vie quotidienne d’un club de foot-ball. Si les entraîneurs sont là pour encadrer lesjoueurs (entraînements et compétitions),les parents, quant à eux, doivent assumerbénévolement un grand nombre de tâchesimportantes, par exemple lors des rencon-tres (préparatifs de déplacement, loto,buvette…).Lorsqu’ils inscrivent leurs enfants, lesparents doivent comprendre qu’ils devien-nent membres d’une association et non desimples consommateurs.La vitalité du club repose sur la participa-tion active des parents. Comment fairepasser ce message ?

Nos clubs de football se doivent de commu-niquer fréquemment et clairement avec lesparents. Pourquoi ? pour les informer. Lacommunication a pour vocation de faireconnaître l’association, ses objectifs, sesstratégies, ses projets, etc… Elle sert égale-ment à mobiliser les parents à des momentsparticuliers, comme organiser un événe-ment ou participer aux déplacements.

➜ Comment communiquer ? Les messages qui seront véhiculés porte-ront principalement sur le fonctionnementde l’association (qui fait quoi), ses activitéshabituelles (championnat, résultats, fêtes…) et les opérations exceptionnelles. Lesparents sont souvent volontaires, à vousdonc de leur donner les moyens d’être actifsen leur expliquant comment vous travaillezet comment ils peuvent vous aider.Il existe diverses manières de communi-quer, et les outils utilisés pourront prendrede nombreuses formes : site web, journaldu club, courriers, mailing, réunions d’in-formation, tableau d’affichage, discussionsinformelles…

➜ Quand communiquer ?Il est possible de communiquer tout au longde l’année, cependant une communicationefficace se fait au moment opportun. Ledébut de saison est une période propicepour engager le dialogue et fournir auxparents les éléments dont ils ont besoin(combien coûte la licence, qui est l’entraî-neur de mon enfant ?…), mais aussi pourformuler les besoins du club (présence desparents pour les déplacements, participa-tion dans la mesure du possible à certainesactivités du club…).La transparence permet ainsi d’éviter depart et d’autre les malentendus.Il faut alors choisir le bon outil et veiller àne pas submerger les parents d’informa-tions inutiles et non pertinentes. Trop d’in-formation tue l’information.L’outil idéal est la réunion parents / diri-geants. Nous allons voir à présent commentla mettre en place.

➜ La réunion parents / dirigeantsLa réunion parents / dirigeants est unerencontre d’information. Ses objectifs :● Expliquer le fonctionnement de la

structure● Donner des renseignements précis ● Faire connaissance avec les parents● Répondre à leurs questions

➜ Préparation de la réunionPour être efficace, la réunion doit êtredécomposée en plusieurs phases :

1. Définissez avec précision l’objectif de laréunion. Dans notre exemple, il s’agitd’informer les parents et de les inciter às’engager dans la vie du club.

2. Déterminez l’ensemble des informationsque vous souhaitez communiquer, en vousposant les questions suivantes : - Que doivent savoir les parents ? - Que voulons-nous leur dire ?

3. Préparez un ordre du jour en listant chaquepoint que vous souhaitez aborder. Ici, lesobjectifs pourraient être les suivants :- Présenter le prix des licences aux

parents.- Informer les parents sur les aides finan-

cières possibles.- Répondre aux questions des parents.- Obtenir la présence d’au moins quatre

parents par déplacement.- Enregistrer la participation d’au moins

10 parents pour la fête du club.- Faire accepter aux parents le nettoyage

des jeux de maillot à tour de rôle.

Fixer des objectifs est essentiel pour mesurerl’efficacité de votre action. La comparaisonde vos objectifs par rapport aux résultatsobtenus vous permettront d’évaluer votrecommunication.

➜ Préparez soigneusement l’organisation de la réunion.

● fixez une date, l’horaire et la duréede la rencontre (1h30 est une bonnemoyenne)

● déterminez le rôle de chacun :qui s’exprime ? combien de temps ?à quel moment la parole est donnéeaux parents ?

● envoyez les convocations. Vous pouvezéventuellement contacter les parentsdeux ou trois jours avant la réunion afinde vous assurer qu’ils n’ont pas oubliéle rendez-vous.

➜ L’animation de la réunionLa réunion doit débuter à l’heure prévue.Votre intervention doit être structurée, ensuivant le plan établi. Le langage utilisédoit être clair et vivant. N’oubliez pasd’illustrer votre discours. Enfin, assurezvous que votre message est bien passé, enposant des questions sur son contenu. Enconclusion, reformulez brièvement lemessage essentiel et remerciez les parents.

Pour finir, nous allons aborder certainessituations de réunion et le comportementà adopter face à elles.

O. M., M. D.

Savoir communiqueravec les parents

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Le retardataireCas fréquent, il arrive avec un bon déca-lage sur l’heure de début de la réunion.Le traitement de la situation dépend deson comportement.● Il rejoint silencieusement sa place en

évitant de trop se faire remarquer :un " bonjour " accompagné de deuxmots pour résumer l’avancée de laréunion permet de l’intégrer.

● Il est bruyant : cessez votre interven-tion en le regardant, afin de lui faireprendre conscience qu’il perturbe laréunion.

Commencer à l’heure, même si tous lesparticipants ne sont pas présents, estune marque de respect à l’égard despersonnes ponctuelles, et incite lesretardataires à respecter les horairesla fois suivante.

Un contestataire se manifestePendant votre intervention, il vouscoupe la parole et manifeste son désac-cord avec véhémence.● Respirez, puis écoutez patiemment,

en gardant le sourire, afin de voir oùil veut en venir.

● Répondez après avoir reformulé saquestion.

Et dans tous les cas…

● Restez dans l’attitude d’affirmationde soi : fermeté sur le fond, douceursur la forme, sans agressivité.

● Pensez à respirer, pour garder votreself-control.

● Prenez le temps, cherchez àcomprendre les parents.

● Utilisez la méthode de reformulationpour éviter les malentendus.

L’assistance pose des questionsC’est le signe que l’assistance s’intéresseet participe. Afin de gérer et d’organiserles échanges, vous pouvez :● Répondre brièvement ● Reformuler les questions et les

regrouper par thèmes, ce qui vouslaisse choisir l’ordre des réponses.

● Passer le relais à un éventuelrenfort.

Vous “séchez”Acceptez de ne pas avoir réponse à tout.● Avouez votre manque d’éléments pour

répondre, quitte à dire " je ne saispas ". C’est tout à fait honorable.

● Notez la question et engagez-voussur un délai : " pour être sûr de vousrépondre avec exactitude…jepréfère…vous recontacter…

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sant

é

En résumé

● Peu performantspour les efforts longs et constants.

● Très bonnerécupération, capacitéà enchaîner denombreux effortsfractionnés.

● Musculation possiblemais faire attention.


Particularitésphysiologiquesde l’enfantet pratiques sportivesL’enfant est, par définition, un être immature, tant sur le plan physiologiqueque sur le plan intellectuel. Son développement, qui s’étendra jusqu’à l’adolescence,lui permettra d’atteindre le stade adulte, c’est à dire un être arrivé au termede sa croissance. Cette longue période de maturation ne l’empêche pas pour autant de répondreaux besoins des différents types d’activités physiques auxquelles il participe.

Voyons ce qu’il en est réellement.

ACTIVITÉS DE TYPE AÉROBIE

Ce sont celles qui ont été le plus étudiéeschez l’enfant, et ce, dès les années 50.Ces activités sont effectuées en situationd’oxygénation optimale des muscles : lecorps apporte suffisamment d’oxygène auxstructures musculaires et permet d’êtreendurant. Le système aérobie sert de fonc-tionnement de base à toutes les cellules, enactivité comme au repos.Même si celui des enfants est très perfor-mant, il ne leur permet pas de rivaliser avecles performances d’un adulte sur une acti-vité d’endurance. Cela signifie que d’autresfacteurs sont à prendre en compte pouranalyser ces différences de résultat.

● La différence entre la consommationd’oxygène au repos et la capacité maxi-male d’absorption est beaucoup plus faiblechez l’enfant que chez l’adulte. Les enfantsatteignent rapidement leur maximum deconsommation d’oxygène. En clair, ce sontdes petites voiture à une seule vitesse :très nerveuses, mais ne permettant pasde maintenir la vitesse longtemps.

● La technique et la coordination sont aussides éléments importants pour expliquerles performances supérieures chez l’adulte.

● La différence de performance entre filleset garçons apparaît à la puberté lorsque les

hormones entraînent respectivement uneaugmentation des réserves de graisse et ledéveloppement de la masse musculaire.

● Avant la puberté, on ne trouve pas despécialisation chez les jeunes sportifs :ceux qui sont performants en endurancele sont généralement aussi pour les effortsexplosifs.

ACTIVITÉS DE TYPE" ANAÉROBIE LACTIQUE "

Cette filière n’a été prise en considérationpar les scientifiques que très tardivement(fin des années 80) alors que l’on sait depuistrès longtemps que l’activité spontanée jour-nalière et les jeux récréatifs des enfants sontplutôt intenses et de courte durée.

Par définition, le terme anaérobie signifiesans oxygène ; c’est un mode de fonction-nement musculaire complémentaire à l’aé-robie. Ceci correspond à des activités intenseset explosives (type sprint). Une partie del’effort est assuré par les muscles qui reçoi-vent de l’oxygène, l’autre partie est complétéepar une activité musculaire " en apnée ". Cecia pour conséquence directe un essouffle-ment (le corps réclame plus d’oxygène) etune augmentation des déchets au sein desmuscles, ce qui altère leur bon fonctionne-ment (effort nécessairement court).

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Les enfants et les adultes possèdent le mêmetaux de production d’énergie aérobie durantun exercice sous-maximal. En revanche,durant un exercice supra-maximal, on notequ’il y a une différence d’utilisation du méta-bolisme anaérobie liée à la maturation. Lesenfants ont une meilleure ventilation, c’estpourquoi ils produisent moins de déchetsque les adultes… mais atteignent plus viteleur potentiel aérobie maximal. Ces carac-téristiques permettent à l’enfant de main-tenir plus aisément une série de 10 sprintsde 10s à 15s avec seulement 30 s de récu-pération entre chaque effort, alors quel’adulte aurait besoin, pour la même série,de 5 minutes au minimum. La meilleureventilation et la plus faible concentrationde lactate permettent aux enfants d’éli-miner plus rapidement ces H+.

Ils reconstituent plus rapidement que lesadultes leur stock d’énergie utilisée durantce type d’exercice. Néanmoins, lorsque ladurée d’exercice est comprise entre 15-20set 1-2 min, ils sont clairement désavan-tagés par rapport à l’adulte car ils n’ontqu’une seule vitesse à leur moteur : on nepeut pas rouler longtemps à fond depremière !

ACTIVITÉS DE TYPE" ANAÉROBIE ALACTIQUE "

Ce sont les activités de puissance pure avecde longues périodes de récupération. Poursimplifier votre lecture, sachez que nosmuscles sont formés de deux grands typesde fibres musculaires : les fibres de type Isont spécialisées dans l’endurance, les fibresde type II dans la puissance et la vitesse.

● Caractéristiques biochimiques et typologiedes fibres musculairesÀ l’âge de 6 ans, les caractéristiquesbiochimiques des fibres musculaires del’enfant sont similaires à celle du jeuneadulte, mais le pourcentage des fibresmusculaires de type II est plus faible chezles l’enfant et n’atteint des proportionscomparables à celle de l’adulte qu’à la finde l’adolescence. Ceci est important carles caractéristiques contractiles des fibresde chaque type sont très différentes.L’augmentation des dimensions muscu-

laires (diamètre des fibres et masse) estl’un des facteurs les plus importants pourexpliquer l’accroissement de la forcemusculaire durant la maturation. Il fautsavoir qu’il existe des différences entresexe qui sont en faveur des garçons,notamment avec l’accroissement brutalde la production de testostérone (hormoneanabolisante) et de facteurs de croissance(comme l’IGF1) au moment de la puberté.Le diamètre des fibres est plus importantchez les garçons (notamment pour le typeIIx, les fibres les plus rapides et les pluspuissantes de l’organisme).Tous ces paramètres ont fait dire auxphysiologistes durant la fin des années70 que l’augmentation de la force étanttrès liée à la maturation sexuelle, l’en-traînement de force ne pourrait être effi-cace qu’après la puberté.

● Facteurs nerveuxPour autant, de nombreux articles publiésà partir des années 80 ont clairementmontré que les enfants pré-pubères etpubères pouvaient améliorer leur forcemaximale suite à un entraînement deforce avec charge (après seulement 8-12 semaines d’entraînement) avec desgains relatifs supérieurs à ceux desadultes. Alors comment expliquer cesaméliorations ?Les mécanismes mis en jeu seraient prin-cipalement nerveux : amélioration durecrutement des fibres, de la fréquencede stimulation et de la coordination desunités motrices , amélioration du travaildes muscles synergistes , relâchementdes muscles antagonistes… pour ne citerque ceux-ci. Un travail pliométrique peutégalement être envisagé avec des gainsspécifiques dans les activités de typeexplosif. Même si l’on sait que ce type deséance provoque des courbatures, ils’avère qu’elles durent moins longtempschez les enfants. Il n’y a donc aucun risquea priori à pratiquer ce genre d’exercice.

● Fragilités spécifiquesCela ne veut pas dire que l’on puisse fairetout et n’importe quoi. Durant la crois-sance, l’organisme est fragilisé par lesbouleversements qu’il subit au niveauanatomique et fonctionnel. Il a été établi

que la sensibilité des tissus est propor-tionnelle à la vitesse de croissance. L'en-fant et l'adolescent sont donc particuliè-rement sensibles aux charges de travailmal dosées ou appliquées sur une zonecritique comme le sont les cartilages decroissance ou de conjugaison.On dénombre beaucoup de cas d’arrêtsde pratique sportive liés à une atteintede ces zones. Le tableau, présent en find’article, donne une liste des lésions lesplus connues. Elles surviennent généra-lement par la répétition d’un geste spéci-fique et non par un choc comme il estcommunément admis. Par exemple, leshoot demande la mise en tension duquadriceps de la jambe qui frappe maisaussi la répétition d’un geste spécifiquedes muscles de la jambe d’appui pourstabiliser le bassin et ne pas tomber. Lorsde la frappe, le quadriceps, par l’inter-médiaire de son tendon, tire sur l’avantdu tibia au niveau d’une zone (point d’in-sertion du tendon sur la tubérosité tibiale)en contact avec le cartilage de conju-gaison assurant la croissance en longueurde cet os. La répétition d’une tension tropimportante sur cette tubérosité entraîneun microtraumatisme dénommé maladied’Osgood-Shlatter.A noter également, au niveau de la jonc-tion des os du pubis (symphysepubienne), des mouvements de cisaille-ment liés à la tension exercée par le tendondu grand droit de l’abdomen sur la partiesupérieure du pubis (côté droit dans notreexemple) et de celui des adducteurs auniveau de la partie inférieure (côté de lajambe d’appui dans notre exemple). Entractant selon des directions opposées,ces muscles peuvent entraîner desdouleurs au niveau de la symphysepubienne.De la même façon, il peut survenir desdouleurs au niveau de l’os du talon (calca-néum) du fait de la mauvaise qualité deschaussures ou de la nature du sol (duretéliée au froid par exemple) sur lequel l’en-traînement de football est pratiqué.

ConclusionLes enfants possèdent de sérieux atoutspour exceller à leur niveau dans la pratiquedu football avec, à l’évidence, des diffé-

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rences par rapport aux performances obser-vées chez les adultes. Il faudra simplements’assurer que les programmes des séancesseront construits en adéquation avec lescaractéristiques mises en lumière par lesphysiologistes en ce qui concerne l’optimi-sation de la charge d’entraînement chezl’enfant. N’hésitez donc pas à nouscontacter (exemple d’adresse [email protected] ou [email protected]) ou à demander conseil auxpersonnes compétentes autour de vous pourque les erreurs d’aujourd’hui ne soient paschèrement payées demain.

P. P.


Zone touchée Maladie de

astragale, tête des métatarsiens Freibergcalcanéum Severcoude Pannerhanche Legg-Perthes-Calvépoignet Kienbockrotule Königrotule Sidding-Larsenscaphoïde tarsien Köhler-Mouchetsésamoïde du premier orteil Renandertibia Osgood-Schlattervertèbres dorso-lombaires Scheuermann

Atteintes des cartilages de croissance les plus courantes

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Le livredu mois

A chaque numéro, nous vous présenteronsun ouvrage, un site Internet, une sourced’information qui vous permettra d’ap-profondir les sujets abordés dans FOOTDEV. Pour ce numéro, nous avons choisi devous présenter Ecole de Football, Eveil etInitiation.

L’objectif avoué de cet ouvrage est deprendre par la main l’éducateur en lui propo-sant l’organisation de toute sa saison d’en-traînement, séance par séance, le toutintégré dans des cycles de travail de plusieursmois. Trois grandes parties distinctes correspon-dent aux trois catégories d’âge de l’école defootball, à savoir les Débutants, les Pous-sins et enfin les Benjamins. Avant chaquepartie, les auteurs rappellent les caracté-ristiques physiologiques et psychologiquesdes enfants que vous avez sous votre respon-sabilité.

Ils vous présentent ensuite les grandsobjectifs et cycles d’entraînement qui enca-drent votre saison, pour enfin entrer direc-tement dans les séances d’entraînement.Celle-ci sont découpées en six ateliers pourles Débutants, en quatre pour les Poussinset les Benjamins. Chacun de ces ateliersdécrit l’exercice à effectuer et le matérielnécessaire.

Points positifs :● Introduction au fonctionnement et à

l’organisation d’unevéritable école de football,avec rappel du rôle de chacun (diri-geants, éducateurs, parents…)

● Clair et très bien structuré,véritable solution " clé en main "

● Exercices bien présentés,avec récapitulatif du matériel néces-saire à leur exécution

Points négatifs :● Organisation pour une saison par caté-

gorie d’âge.Que fait-on la deuxième année ?

● Absence de répertoire pour trouver untype d’exercice spécifique(ex : trouver un exercice pour travaillerles têtes)

Conclusion Le principal danger de cet ouvrage résidedans le fait que l’éducateur avance au rythmedu livre et non au rythme de progression deses joueurs. Ainsi, s’il correspond auxattentes des éducateurs inexpérimentés etnon formés, les plus aguerris d’entre vousy trouveront tout de même de nombreuxpoints de réflexion et d’inspiration. En clair,c’est un ouvrage à avoir dans sa bibliothèque.

Ecole de Football,Eveil et Initiation

Auteurs : Cédric CATTENOYet François GIL

Edition : AMPHORA

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Vous avez joué à l’AS CANNES lorsque vousétiez jeune. Comment était l’ambiancedans le football amateur de l’époque ?

Didier Roustan : Le football a toujours été unsport de contact. Il y a 30 ans, certains débor-dements étaient déjà à déplorer mais cela seréglait rapidement. Au niveau de l’étatd’esprit, on pensait avant toute chose à jouer.Il n’y avait pas toutes ces personnes au borddu terrain pour manifester leur méconten-tement et même si occasionnellement onpouvait en entendre certaines s’en prendreà l’arbitre, ce n’était jamais de manière aussicontinue ni aussi violente qu’aujourd’hui. Lefootball était avant toute chose un sport, cequi était bien plus agréable.

Vous trouvez donc que les mentalitésont changé ?

D. R. : Il y a trois ans j’ai déjeuné avec leprésident de la ligue Méditerranée. Il m’afait part de l’état d’esprit qui existe autourdu football amateur de nos jours, de laviolence verbale et parfois physique, maissurtout du mauvais état d’esprit général.Aujourd’hui, on peut malheureusementconstater que l’ambiance malsaine est nonseulement présente chez les adultes maisqu’elle gagne dangereusement les catégo-ries enfants. Même si c’est un cliché, il n’endemeure pas moins que le football est lereflet de la société, les déséquilibres et lesproblèmes extérieurs ressurgissent dans cesport populaire. Il existe une forme deviolence dans la société, qui se transformeen agressivité, en haine, en frustration. LeFootball s’est transformé en défouloir.

A vous écouter, on pourrait croire quela guerre est perdue d’avance, que rienne peut changer puisque la société entièreest comme ça. Toutefois, votreengagement montre le contraire.Qu’attendez-vous du football etdes éducateurs ?

D. R. : Je suis toujours interpellé par lemanque d’éducation des enfants. En fait, je

pense qu’on ne leur transmet pas suffi-samment de repères, qu’on ne leur imposepas suffisamment de limites. Ils grandis-sent dans une société très dure. La cellulefamiliale est souvent touchée de plein fouetpar la crise et l’enlisement social. Lesenfants sont donc plus durs, moins récep-tifs qu’avant.Toutefois, l’enfant est toujours réceptif lors-qu’il se trouve dans le domaine de sa passion,que ce soit du sport, de l’art, de la musique…Or les valeurs du sport sont aussi des valeurséducatives : le dépassement de soi, l’enviede bien faire, la détermination, le partaged’émotions, la canalisation de son énergie,la prise de risque, le respect des règles de

l’autorité, et bien d’autres encore. Le sportpeut permettre de restructurer, de recadrerles enfants. Le club fait office de famille,l’éducateur est comme un deuxième père.Plus que le sport, c’est l’environnement danslequel il est pratiqué qui est important. Atravers le sport il set possible d’aider denombreux enfants.

Essayez-vous de responsabiliserles éducateurs ?

D. R. : Tout d’abord, je me suis dit qu’il estpossible de travailler sur les mentalités dansle football en faisant plus dans le social. Lepremier rôle de l’éducateur est de permettreaux enfants de s’épanouir dans le sport,

Présentation de foot citoyenpar didier roustan

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mais aussi de les accompagner dans leur vied’homme et de femme.L’éducation parentale a toujours été diffi-cile, et peut être plus encore maintenant.L’école est souvent un lieu d’échec pour lesjeunes défavorisés. La société véhicule peude valeurs éducatives, et tout ce qui s’ypasse n’est pas forcément un bon exempleà transmettre aux enfants. Il existe unpotentiel éducatif énorme dans le football,un environnement qui doit permettre delimiter les excès de violence. Les éduca-teurs sont avant tout des personnes quiaiment les enfants, qui ont un goût prononcépour le collectif, qui aiment transmettre.Malheureusement la société a tendance àmettre en avant la victoire comme principalcritère de valorisation du travail : si vousperdez vous êtes un mauvais entraîneur etinversement (…). Nous essayons de mettreen avant la valeur initiatique de l’éduca-teur : aider les jeunes à passer à l’âged’adulte.

Le football professionnel donne-t-il lebon exemple en matière de comportement? Véhicule-t-il un bon message auprèsdes jeunes ?D. R. : Malheureusement pas toujours ! L’iden-tification au monde professionnel ne permetpas de ramener les gens à la raison. Lecomportement des joueurs et des dirigeantsn’est pas exemplaire, on pense notammentaux discours violents qui entourent unerencontre : match de la mort, mentalité detueur... Certaines fois les éducateurs du mondeamateur réutilisent ces images guerrièressans les adapter à la situation du sport loisir.Il faut prendre le plus de recul possible afinqu’elles ne soient pas mal interprétées parles joueurs. Ce que l’on peut concevoir dansle monde professionnel du fait des enjeuxentourant les matchs, est difficilement accep-table au niveau amateur. L’envie de gagnerne peut justifier les comportements déplacéschez les enfants. La responsabilité des éduca-teurs est grande dans la mesure où les enfantsjouent avant tout pour le plaisir. C’est en tenantun discours violent et agressif que l’on rendles enfants agressifs !

Toutefois, Foot Citoyen utilise la médiati-sation du football professionnel pour fairepasser son message… J’ai créé Foot Citoyen en essayant d’impli-quer le football professionnel car les enfantss’identifient aux joueurs médiatiques. ArsèneWENGER est président d’honneur, des joueurscomme Thierry HENRY, Lilian THURAM sontaussi très impliqués dans le projet.Nous avons des outils intéressants decommunication qui nous permettent de fairepasser notre message : site Internet, journal,et on a un projet d’émission de télévision.On avance étape par étape mais il est clairque la médiatisation permet de faire avancerles choses plus rapidement.

Vous ne faites pas que communiquer, vousmenez des actions concrètes sur leterrain. Quelles sont-elles ?D. R. : Nous faisons un travail de proximitéavec de nombreux clubs de Provence et duVal d’Oise. Nous travaillons avec despsychologues et des sociologues car à l’ori-gine nous ne sommes pas des spécialistesde l’enfance. Nous essayons de travailler

sur les racines du mal, nos clubs parte-naires sont en quelque sorte des observa-toires, des laboratoires. D’autre part, on utilise une grille d’éva-luation qui est distribuée aux arbitres dela région PACA et du département du Vald’Oise. Cette grille permet aux arbitresd’évaluer match après match l’environne-ment de jeu en notant les joueurs, l’enca-drement, le public… ceci n’a rien derépressif mais nous traitons ces retours.Cela nous permet de voir où sont lesproblèmes, et nous espérons affiner le trai-tement des ces informations. Après il fautpouvoir exploiter intelligemment cesdonnées afin de travailler à éliminer lemaximum de problèmes en proposant dessolutions adaptées.

Même si tout le monde l’a bien compris,quel est l’objectif prioritaire de FootCitoyen ?

D. R. : Éveiller les consciences des adultesqui entourent les enfants et les mettre dansun projet social et éducatif.

MP N° 2 10/03/06 15:10


Fréquemment considérée comme acces-soire, l’école de foot, plus particulièrementl’éveil et l’initiation, n’intéresse pas toujoursles clubs. En effet les catégories pratiquantle football à effectif réduit sont négligées(à tort !) au profit des équipes de footballà onze. Nous espérons que ce numéro vous aurapermis de prendre conscience d’un intérêtstratégique majeur : le développement del’apprentissage du football au sein de votreassociation. Et à celles et ceux qui le fontdéjà avec sérieux, nous souhaitons que lesinformations apportées vous permettentd’aller plus loin. Nous conclurons ce numéro en soulignanttrois aspects fondamentaux :

➜ On doit porter une attention particulièreaux enfants.

Au cours de nos enquêtes, les différentséducateurs nous ont fait part de leurprofonde indignation quant à la formationdes jeunes enfants dans certains clubs. Ilsnous ont répété, inlassablement, que lesenfants ne sont pas du " bétail ", et qu’ilfaut prendre le rôle d’éducateur très ausérieux, tant au niveau sportif qu’au niveauhumain. Deux critères semblent importantsà leurs yeux : la formation technique deséducateurs et une pédagogie adaptée à cettepopulation sensible. François GIL et DidierVILETTE insistent sur ces critères qui doiventêtre présents pour que le cycle de forma-tion soit efficace. La formation sportive desjeunes est extrêmement exigeante, nous

souhaitons ainsi être extrêmement clair :soit le club se donne les moyens de mettreen place une formation correcte, soit ilsupprime clairement et simplement cetaspect. Les enfants d’aujourd’hui sont les adultesde demain. Fournissons-leur un environ-nement propice à leur structuration person-nelle car, plus que jamais, il devient fonda-mental de les aider à faire face aux exigencesde l’avenir.

➜ Un effort raisonnableL’effort principal réside dans la nécessitéde trouver un équilibre entre moyens dispo-nibles au club et le nombre de licencié. Deuxfacteurs sont à prendre en compte : lesmoyens humains et les terrains. L’idéal estd’avoir un éducateur formé pour une dizained’enfants. Pour le terrain, il faut prévoir undemi-terrain par groupe de dix à quinzeenfants maximum ; pour ce qui est du maté-riel, il faut compter idéalement un ballonpar joueur, un pour deux enfants peut suffire.Si vous ne disposez pas de ces moyens maté-riels et humains, il faudra envisager d’in-vestir et de former de nouveaux éducateurs.Si vous ne pouvez pas répondre à cesexigences de qualité, il vous faudra dimi-nuer le nombre d’enfants licenciés.

➜ Une vision stratégiqueComme beaucoup de clubs en France, vousn’avez pas nécessairement les moyensfinanciers pour attirer des joueurs confirmés.Vous ne pouvez donc compter que sur la

formation en interne. Or, le principe dessports de compétition est de faire une sélec-tion progressive des meilleurs éléments.En clair, il faut beaucoup d’enfants au départpour avoir quelques bons joueurs à l’arrivée.Il est stratégique, pour l’avenir sportif devotre club, de former correctement de nomb-reux jeunes aujourd’hui pour avoir uneéquipe senior solide demain.

De plus, en vous positionnant comme unclub mettant l’accent sur la formation, vouspouvez attirer les meilleurs jeunes de votrelocalité, ce qui renforce d’autant vos chancede faire progresser à long terme les résul-tats sportifs.

Enfin, en vous donnant les moyens deformer efficacement les enfants, vousformerez des joueurs qui pourront inté-resser les grands centres de formation. Enleur proposant vos meilleurs éléments,vous pourriez percevoir des indemnités deformation par la signature d’un contrat destagiaire. Plus tard, le joueur peut signerprofessionnel ou retourner dans son clubd’origine. A vous de proposer un projetsportif intéressant qui pourra séduire unjeune adulte connaissant le club et ayantsuivit une formation de grande qualité.Nous aborderons ce point plus précisémentdans un prochain numéro.

Comme vous pouvez le voir, il y a beaucoupde choses à faire. Si vous prenez consciencede votre propre intérêt, rapidement lesenfants deviendront les fondations de votreclub.

Conclusion

MP N° 2 10/03/06 15:10

Comment recevoir

Foot’dev ?RAPPEL

FOOT DEV est accessible uniquement par abonnement.Celui-ci est composé sept numéros répartis sur la saison de football, c’est à dire du mois d’août au mois de juin.

MODE D’EMPLOIDans un premier temps vous devez choisir l’une des deux formules de base : ● Simple, vous recevrez un exemplaire par numéro.● Quatro, vous recevrez quatre exemplaires par numéro.Après avoir choisi l’abonnement, vous avez la possibilité d’ajouter des exemplaires supplémentaires en indiquant le nombre désirédans le bulletin.

Pourquoi plusieurs exemplaires ?FOOT DEV est une solution complète qui s’intéresse aussi bien à la partie administrative qu’à l’aspect sportif de votre club.Nous pensons donc qu’il serait très efficace de multiplier les exemplaires afin de distribuer des originaux à tous les éducateurs, entraîneurs, trésorier… pour un coût supplémentaire très faible !

Trois exemples● Vous souhaitez un exemplaire. Cochez uniquement la case abonnement " Simple ". Le coût total sera de 50€. ● Vous souhaitez deux exemplaires. Cochez la case abonnement " Simple " et indiquez " 1 " à la ligne " Exemplaire(s) supplémentaire(s) ".

Le coût total sera de 65€ (50€ + 15€)● Vous souhaitez douze exemplaires. Cochez la case abonnement " Quatro " et indiquez " 8 " à la ligne " Exemplaire(s) supplémentaire(s) ".

Le coût total sera de 200€ (80€ + 120€)

B U L L E T I N D ’ A B O N N E M E N T

Prix unitaire ChoixSimple, 1 exemplaire/numéro 50 €

Quatro, 4 exemplaires/numéro 80 €

Prix unitaire Nombre Total supplémentNombre x 15€

Exemplaire(s) supplémentaire(s) 15 €

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Veuillez adresser votre chèque à l’ordre de SPORT DEV à l’adresse suivante :SPORT DEV – 6, rue Sainte Anastase, 75003 Paris.

I N F O R M A T I O N S I M P O R T A N T E S

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mp n°2 10/03/06 14:24 page 1 - sciensport : les...

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