mm - ecolelasource.ch · dont acte : prononcé en présëhee de charles estop- pey, de trey,...

24
Ier V1912 VINGT-TROISIÈME ANNEE &HCjbrS it IfiîlSS - v' w mm LA SOURCE Organe de lEeole de gardemalades de Lausanne Fondée en 1859 DE LA SOCIÉTÉ AUXILIAIRE DE LA SOURCE de lAssoeiation de gardemalades de La Soaree ET DU FOYER de La Source et de ta Société Vaudoise de ta Croix-Rouge POUR UES ABONNEMENTS ET UA RÉDACTION. S’ADRESSER AU DIRECTEUR DE UA SOURCE, LAUSANNE Pour /es oint mires, à M. Léon MAIÎTINET. 3. rue de Bourg, Lausanne. Abonnements, Suisse et étranger: 4 fr. par an. SOMMAIRE. i. Lettre de Mme de Gasparin. 2. Fondation de la Mar- tinière. 3. La teinture d iode et lantisepsie. 4. Dons. 5. Boite aux lettres 6. Le Fo3er de La Source et de la Croix-Rouge. 7 Comment il faut traiter les petits paresseux. 8. Enfant emmaillotté (vignette). 9. Soignez vos dents. 10. Poster r2. Annonces.

Upload: others

Post on 25-May-2020

3 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

Ier V1912 VINGT-TROISIÈME ANNEE

’&HCjbrS it IfiîlSS- v' w

mm

LA SOURCEOrgane de l’Eeole de gardemalades de Lausanne

Fondée en 1859

DE LA SOCIÉTÉ AUXILIAIRE DE LA SOURCEde l’Assoeiation de gardemalades de La Soaree

ET DU FOYER

de La Source et de ta Société Vaudoise de ta Croix-Rouge

POUR UES ABONNEMENTS ET UA RÉDACTION.

S’ADRESSER AU DIRECTEUR DE UA SOURCE, LAUSANNE

Pour /es oint mires, à M. Léon MAIÎTINET. 3. rue de Bourg, Lausanne.

Abonnements, Suisse et étranger: 4 fr. par an.

SOMMAIRE. i. Lettre de Mme de Gasparin. 2. Fondation de la Mar- tinière. — 3. La teinture d iode et l’antisepsie. — 4. Dons. — 5. Boite aux lettres — 6. Le Fo3’er de La Source et de la Croix-Rouge. — 7 Comment il faut traiter les petits paresseux. — 8. Enfant emmaillotté (vignette). — 9. Soignez vos dents. — 10. Poster r2. Annonces.

1, — Lettre de NT de Gasparin.

Rivage, le 22 juillet 18%.Chers élèves,

Vous touchez à la fin du cours, au départ ; j’éprouve le besoin de vous serrer la main, et de vous recomman­der particulièrement à Dieu.

Qu’il vous garde ; que Lui-même fasse le chemin devant vos pas : que le Saint Esprit soit votre Conduc­teur, votre Défenseur : qu'il vous affermisse dans votre belle vocation, et puissiez vous y servir le Seigneur, de toute votre âme. de tout votre cœur, en la personne des souffrants.

Avec foi, douceur, tact, amour, vous amènerez aussi, par la puissance de Dieu, des êtres précieux à l’accep­tation du Salut !

Je ne sais si les examens sont commencés. En tous cas, je vous crie de loin (de près par le cœur) : Boncourage !

Demandez au Saint Esprit de dissiper la crainte, les brouillards : de vous rappeler, de vous rendre clair ce qui a été enseigné.

Il le fera.Chaque jour de votre carrière, chaque malin, chaque

soir, lisez sérieusement dans votre Bible, en suivant le livre que vous avez commencé.

Si la lampe des Ecritures éclaire votre sentier, il ne déviera pas ; si le bouclier des Ecritures est tenu ferme par votre main, les flèches de l’adversaire ne vous trans­perceront pas !

Adieu, chères Elèves, et que les meilleures bénédic-

NT

lions de l’Eternel reposent sur vous, sur La Source, et sur ses chers Directeur et Directrice.

Croyez, chères Elèves, ci mes seniiments bien affec­tueux. Comtesse Agénor de GASPARIN.

2. — Fondation de la Martinière.

Par devant Albert Perrin, notaire à Lausanne, pour le district de Lausanne, comparaissent :

1° Madame Adèle Marion de la Martinière, née Eournier, veuve de Jules, d'origine française, rentière, domiciliée Villa Thaïs. Epinettes. Lausanne, d’une part, et

2° Charles Krafft, docteur-médecin, de Yevey, domi­cilié à Lausanne.

3° Charles Secretan. avocat, etHenri Thélin. pasteur, tous deux a Lausanne, agis­

sant en qualité, le premier de président, le second de secrétaire, de la Société auxiliaire de La Source, à Lausanne, société reconnue personne morale par le Grand Conseil du canton de Vaud.

Les comparants conviennent de ce qui suit :

Article premier.

Madame Marion de la Martinière crée un fonds, soit fondation qui prend le nom de : « Fondation Jules- Edouard de la Martinière».

Art. 2.

Cette fondation est régie par les articles quatre-vingt- six. quatre-vingt-huit et quatre-vingt-neuf du Code civil Suisse. Elle sera inscrite au Registre du Commerce.

88

Art. 3.

Madame Marion de la Martiniere constitue cette fondation par le versement de la somme de cinq mille francs qui se trouve déjà depuis le vingt cinq septembre mil neuf cent dix en mains du Docteur Charles Krafft à Lausanne, membre du comité de la Société auxiliaire de La Source.

Art. L

D'autres dons ou legs pourront, sous les autorisa­tions légales s’il y a lieu, venir augmenter le capital de cette fondation.

Art. 5.

Ce capital est inaliénable.

Art. 6.

Le but de cette fondation est le suivant :Les intérêts du fonds devront servir à hospitaliser

gratuitement, en tout ou partie, des malades indigents de nationalité française à 1 Infirmerie de Lausanne et de La Source, actuellement Chemin Vinet, numéro vingt, à Lausanne.

Art. 7.

Son siège est à Lausanne.

Art. 8.

L’administiation de cette fondation, appartient à la Société auxiliaire de La Source, prémentionnée, sous la surveillance de son comité qui délègue pour la direction de ce fonds un de ses membres, M. le Docteur Charles Krafft à Lausanne.

La comptabilité de cette fondation, reste indépen­dante de celle de la Société auxiliaire de La Source.

- 89 —

Art. 9.

Les droits de surveillance de l’autorité cantonale vaudoise, tels qu’ils sont définis aux articles trente et un, trente-deux, trente-trois, dix, onze, douze et treize de la Loi vaudoise d’introduction du Gode civil Suisse du trente novembre mil neuf cent onze, sont réservés.

Art. 10.

En cas de dissolution de cette fondation, le capital sera incorporé à un autre fonds, dont le but devra être, en premier lieu, l’assistance à Lausanne, de citoyens français ou en tout cas, être aussi pareil que possible à celui prévu dans le présent acte.

Art. 11.

Pour autant que de besoin, les comparants Krafft, Secrétan et Thélin, agissant au nom de la Société auxi­liaire de La Source, déclarent au nom de la dite Société, accepter l’administration et la direction de la Fondation Jules-Edouard de la Martinière, telle qu’elle est stipulée dans le présent acte.

Dont acte : prononcé en présëhee de Charles Estop- pey, de Trey, comptable, et d’Edouard Tzaud de Bottens, employé de bureau, tous deux domiciliés à Lausanne, témoins requis.

A Lausanne, le huit mars mil neuf cent douze.La minute est signée : Veuve Marion de la Marti­

nière, Dr Charles Krafft, Ch. Secrétan, avocat, H. Thélin. pasteur, Ch. Estoppey, E. Tzaud, Alb. Perrin, notaire.

L’inscription au Registre du Commerce a eu lieu le 28 mars 1912.

— 90 —

Ce capital a été déposé, en 1910 déjà, à la Banque Charrière et Roguin, à Lausanne ; les intérêts ont permis de recevoir gratuitement à l’Infirmerie, en 1911 déjà, quelques français indigents. K.

3. — La Teinture et l’antisepsie.M. le Professeur Paul Reclus publie dans la « Presse

médicale » un article intéressant sur la Teinture d’iode. En voici le résumé.

L’Histoire médicale de la Teinture d’iode remonte à 1820. A ce moment on découvre que si certains vieux remèdes tels que l’éponge brûlée, la poudre de chêne marin guérissent le goitre, ils le doivent à l’iode.

Plusieurs médecins se jettent sur cette découverte et cherchent à démontrer l’efficacité de cette substance.

En 1855 le D' Boinet publie son « Traité d’iodothéra- pie » dans lequel il préconise la Teinture d’iode contre les tares morbides depuis la lèpre jusqu’au cancer, en passant par la tuberculose, la goutte, la syphilis.

Il remarque en outre que sous l’influence de l’iode, le pus se modifie, de fétide et de virulent qu’il peut être, il se transforme en pus de bonne nature. Malgré cela, la Teinture d’iode, quoique restant d’un usage courant, cède le pas à d’autres médicaments. Ce n’est que depuis les recherches de Grossich (de Fiume) en 1908 et les communications de Walther à la Société de chirurgie, en 1909, que l’on reconnaît de nouveau la valeur micro- bicide de la Teinture d’iode ; elle est alors proclamée l’antiseptique le plus puissant, le moins dangereux et le plus facile à manier.

Facile à manier en effet puisqu’il ne faut pour un

— 91 -

pansement qu’un flacon et un pinceau. La plaie est soigneusement badigeonnée de façon à ce que le liquide pénètre dans toutes les anfractuosités, la peau environ­nante est également imprégnée. Un savonnage et un lavage à l'alcool ou à la benzine, etc., n’assurera pas une plus grande sécurité, car les expériences ont démon­tré que la Teinture d’iode mord mieux, plus vite et plus profondément, si les téguments n’ont pas été en contact avec les substances indiquées, en un mot sont vierges de manœuvres antérieures.

Cette manière si simple de panser et de désinfecter en quelques minutes la plaie la plus souillée, constitue un progrès dans la pratique civile, mais c’est surtout sur le champ de bataille que ce précieux antiseptique est appelé à rendre de grands services. Il a du reste fait ses preuves dans la guerre Russo-Japonaise.

Outre son emploi facile, la Teinture d’iode présente encore l’avantage de ne pas être dangereuse, d’être plus puissante que les. autres antiseptiques et d’une toxicité très minime.

Il est vrai que l’application de la teinture d’iode est plutôt désagréable surtout si la plaie est un peu étendue, mais cette sensation pénible dure peu et est en général très bien supportée par l’enfant aussi bien que par l’adulte.

On a reproché à la teinture d’iode de provoquer des vésications de la peau. Cet inconvénient, du reste sans gravité, (merci ! Réd.) se présente chez les personnes dont la peau est très délicate et lorsque la teinture est vieillie. (On sait que la teinture d’iode s’évapore facile­ment.) Mais ces « idiosyncrasies » sont rares. Enfin M. le Prof. Reclus démontre encore la puissance de cet

antiseptique en citant des cas d’infections très graves où, grâce à la teinture d’iode, il obtint des résultats mer­veilleux. Une Garde.

Notre aimable correspondant, une de nos anciennes élèves, oublie un peu dans son zèle de néophite, que la teinture d’iode a toujours été, dans ce dernier siècle, sur toutes les tables de tous les médecins, à cause de sa vertu pénétrante; elle était surtout employée pour les piqûres et les morsures (voir le cours de La Source) ; la teinture d’iode est d’usage courant depuis vingt-cinq ans pour toutes les plaies fétides ; maintenant, elle rem­place avantageusement bien des antiseptiques, surtout (Walther) pour la désinfection d’une région à opérer, mais ne prendra jamais la place de l’alcool pur. L’alcool n’est pas dangereux non plus, il fait moins mal et ne provoque pas d’érythème.

Lorsque nous avons commencé nos études, il y a trente ans, mon père, qui était chimiste, m’a présenté l’iode et la teinture d’iode et m’a dit : « C’est le roi des médicaments » ; il avait raison alors, il a raison encore plus aujourd’hui. K.

4. — Dons.Dons faits en janvier, février et mars 1912.

Dons pour La SourceM. William Barbey............................................. Fr. 5oM11' Guebhard........................................................... » 20

» Cécile Gottier..................................................... » 10M1”' Refard-Sarrasin (par)....................................» 10

Total F r. 90

— 93 -

Société auxiliaire de La SourceM. le Dr Fischer, Montana.............................Fr.M. G. V. B....................................................... .M11* Maria Thierry.............................................. »Mlle Léa Bourquin.............................................. »Mme Greiner Iakabné, Budapest ..... »

Total . . Fr.

Contributions annuellesM‘le Marie Poschmg..............................................Fr.

» Emma Kretzer........................................ »» Egger".......................................................... »» Bertha Reymond........................................ »» Julie Barbey.............................................. »

Mme Richardet-Barbey *...................................»Mlle Lydie Farjat . ............................. »Mme Schrantz-Kleffler........................................ »MM' L. Schœpfer.............................................. »Mm" Curchod-Verdeil........................................ »M,le G. Gans..........................................................»

Nouveaux membres s'engageant à payer la cotisation annuelle

Mlle Hortense Monod............................................. Fr.» Florine Solgati........................................ »» Marthe Frederici........................................ »» Alice Guyot.............................................. »» Cécile Nicole.............................................. »» Aimée Rhein.............................................. »

Total Fr.Total des dons faits en janvier et février 1912 Fr.

Nouveau membre à vie

M",e Greiner Jakabné, Budapest.

10

100

20

5100

235

10

5555555555

5555

10

5

9533o

— 94 —

Fonds KrafftM. le D' Auguste Dufour....................................... Fr. 5o

Pour le JournalMme Marion de la Martinière..................................Fr. 4

Pour les élèves boursièresMu's Agassiz, à l’occasion de Pâques Fr. i5

Pour le FoyerMlle Emma Franz...................................................Fr. 2

Dons en nature.Pour les élèves

M. Louis Béchert, une caisse biscuits.Mll° Suzanne Julchen, une tourte.M"" Rod, un moka.M11* Cécile Nicole, gâteaux.M. Léon Martinet, billets de concert.

Pour les maladesMme Marion de la Martinière, taillaules.Mme Cuénoud, journaux.M11' d’Ernst, brochures.M. Bovey, Bibliothèque universelle.M. le Dr Auguste Dufour, journaux illustrés.Les enfants de Mme Rochat, vêtements.

Don d'artistes pour les maladesM'le Esther Vionnet et son Ecole du Dimanche, une

demi-heure de chants.Pour l'Infirmerie

Mlle Marie Moser, appareils.M. le Dr Rogivue, journaux illustrés.M“” Agassiz, deux années, « Magasins pittoresques » M11' Cabrol, brassières, bonnets.M“e Elise Galav, une boîte à pansements.

— 95 —

M. le pasteur Jean-Louis Herzog, i caisse de livres.M. Pascal, droguiste, io bouteilles, Eaux de Vittel.

Pour le Dispensaire du Chemin VinetM. le Dr Kohler, médicaments.M. Nicati pharmacien, cruchons vides.M. le Dr Exchaquet, médicaments, flacons.M. le Dr Hausamanm, médicaments flacons.

Pour le FoyerMllc Scheidegger, oranges.M11* Frey, bricelets,Mllc Modespacher, i bouteille de vin.M11' Chabot, fleurs, gâteaux.

5. — Boîte aux lettres.Madame Rees, élève de La Source 1892 et 1893, est

venue voir les changements survenus au Chemin Vinet. C’est avec beaucoup d’intérêt qu’elle en a pris connais­sance. Elle habite à Londres, 3u, Prince Squire.

Mlle Florine Solgati continue à nous écrire de bonnes lettres dans lesquelles nous sentons son fidèle intérêt pour l’Ecole.

Mlle Lèa Bourquin est à Lunéville, 37, rue Barraudon ; Elle a obtenu la « médaille d’honneur des épidémies » pour avoir soigné, avec le dévouement que nous lui con­naissons, de nombreux cas de fièvre typhoïde. Elle a eu elle-même le typhus dont elle a gardé une phlébite qui l’empêche encore actuellement de faire le travail qu’elle aimerait pouvoir accomplir.

Mme Elise Voland-Grimm nous donne de ses bonnes nouvelles d’Amérique; elle a pourtant un peu le mal du pays.

— 90 —

MUc Elisa Schneider, dont nous n’avions rien entendu depuis longtemps, nous dit qu’elle continue à pratiquer sa profession de gardemalade à Paris. Elle habite 7, rue du Colisée.

Mlle Eva Gentil a. passé quelques jours à Lausanne; elle habite La Ferrière sous Jougne, mais passe son temps à voyager.

Mlle Clara Sommer se plaît beaucoup à l’Hôpital de Barnet, Londres. Elle travaille avec entrain et satis faction.

MUe Thérèse Fréminet travaille à l’Hôpital des Femmes de France, 39, rue de la Jonquière, à Paris. L’hôpital est neul et a de 12 à 14 lits. Chirurgie aseptique.

Mlle Fanny Rebmann travaille à l’Hôpital Bourgeois, à Bâle, où elle est très heureuse.

MIle Emma Jacquemcttaq est venue à La Source. Elle vient de passer environ deux mois à Lausanne pour soigner une sœur. Après avoir eu le chagrin de perdre cette sœur, MUe Jacquemettaz va repartir pour Paris où elle travaille comme garde particulière.

MUe Edith Weber nous annonce ses fiançailles avec M. Lucius, de Paris.

Mme Kitty de Jongh-van Holthe tôt Echten nous fait part de la naissance d’un fils.

A tous nos félicitations et nos vœux.MUe Julie Barbey et Mme Valérie Richardet-Barbcy

nous informent qu’elles ont repris la Clinique générale de Collonges, sur Territet.

Nous avons appris que M11' Olivia Tschumy avait été nommée infirmière-chef à l’hôpital St-Jean et Mlle Renée Menétrey infirmière-chef à l’hôpital St-Pierre, à Bruxelles.

— 97

Ces nominations nous ont fait très plaisir; nous en félicitons celles qui en ont été les obiets.

Mlle Lydie Sluby nous envoie de bonnes nouvelles de Bruxelles, où elle se plaît beaucoup.

MUe Frédérici est venue nous voir plusieurs fois ; elle a soigné une malade à Lausanne; ses visites nous ont fait grand plaisir.

La visite de M"“ Berthe Thomas nous a aussi bien réjouis.

Mlle Charlotte Saulnier nous a écrit pour Pâques, ainsi que MUe Berthe Chamba\ ; leurs lettres et cartes nous ont fait très plaisir et la lettre de la petite Berthe nous a bien intéressés. N.

6 — Le Foyer de « La Source » et de la Société vaudoise de la Croix-Rouge.

Bureau de placement de gardes malades

Rapport du Président

présenté à lAssemblée générale du 11 mars igia

Mesdames et Messieurs,Le rapport que j’ai l'honneur de vous présenter en

qualité de président du Comité du Foyer sera court. Notre institution a maintenant une marche normale. Je me bornerai à relever un ou deux points qui montrent que nous progressons.

En 1910 et dès l’ouverture du Foyer, nous avons dû. pour ne pas être obligé de fermer, admettre comme pen­sionnaires des élèves gardemalades de l’école de La Source. Cette mesure nous a permis d’avoir notre mai-

98 —

son pleine jusqu’au moment où les vraies gardes ont trouvé le chemin du Foyer. La Source nous rendait ainsi un grand service. Le nombre des pensionnaires élèves a diminué et maintenant nous n’en avons plus. Ce sont les seules gardes qui remplissent le Foyer.

Lors de l’ouverture du Foyer, la Société vaudoise de la Croix-Rouge avait mis à notre disposition des lits et d'autres fournitures. Nous avions encore six de ces lits l’an passé, nous n’en avons plus que trois maintenant et nous espérons que l’an prochain tout le mobilier nous appartiendra. Enfin notre solde en banque qui l’an passé était de 3741 fr. 22 est actuellement de 4801 fr. 20.

Malgré ces progrès manifestes votre Comité a, sur la proposition de la directrice et du caissier, décidé d’aug­menter légèrement les tarifs. Nous estimons en effet que c’est un devoir pour nous de reconstituer aussi vite que possible notre capital parts de 7450 tr. et de distri­buer un dividende L’augmentation que nous avons admise nous permettra, nous l’espérons, d’atteindre ces deux buts.

Mademoiselle von Arx nous quitte après nous avoir rendu de précieux services. Entrée en fonctions dans des circonstances très difficiles, elle a, dans une large mesure, contribué à assurer au Foyer une marche nor­male. Nous avons nommé pour la remplacer Mlle Fon- jallaz, qui entrera en fonctions le 1" août prochain. L’in­térim a été pris par MUe Pellaux. Nous leur souhaitons à toutes deux la bienvenue. Nous sommes sûrs qu’elles continueront à faire du Foyer une maison hospitalière oû les gardes se sentiront chez elles et où elles pourront trouver le repos dont elles ont besoin en sortant de place.

Inscriptions nouvelles au bureau de placement pen-

dant l'année 1911 97Placements............................................................. 328(211)Gardes inscrites au 3i décembre 1911 . . 386

Lausanne, le 11 mars 1912.André Verrey.

00 TARIF 00

Pour les garclemalades suisses.Un jour de pension avec thé 2 fr. 5o.

Déjeuner.................................................................... Fr. o,3oThé............................................................................ » o,25Dîner.............................................................................» 1,20Souper.......................................................................» 0,75

Pour les gardesmalades étrangères. Un jour de pension avec thé 3 fr.

Déjeûner.....................................................................Fr.Thé............................................................................ »Dîner............................................................................ »Souper ................................................................... »

0,40o,3o1,400,90

Chambre à un lit, 3o fr. par mois.1 à 5 jours............................. 2 fr. par jour.5 â 3o jours. .........................................1 fr- 75 »

Chambre à 2 lits, i5 fr. par mois, par personne.1 à 5 jours.............................................. 1 fr. 75 par jour.5 à 3o jours.............................................. 1 fr. 5o »

7. — Comment il faut traiter les petits paresseux.Tiré de la Bonne Revue par Alice Mange.

La tendance, de plus en plus marquée, qui vise à faire de tous les criminels, de tous les fautifs des ma­lades, compterait-elle une nouvelle recrue? C’est ce que

— 100

je suis en train de me demander, après lecture du compte-rendu d’une des dernières séances de la Société d’hypnologie. Je ne suis point suspect, pour tous ceux qui me connaissent, d'une tendresse exagérée à l’égard des mécréants plus ou moins conscients... car, à mesure que le prolétaire devient plus ou moins conscient de ses droits, sinon de ses devoirs, il est à remarquer que les coupables de tout âge et de toute condition le seraient de moins en moins de leurs fautes, à en croire certains criminalistes, peut-être un peu trop sensibles, qui leur réservent toutes leurs sympathies.

Ces réserves faites, je suis donc bien à l’aise pour déclarer sans ambages que je ne suis point loin, mais pas loin du tout, d’adopter les idées du Dr Laumonier, au sujet de la paresse, et des enfants paresseux.

Pour ce confrère, la paresse n’est pas toujours, comme on le croit trop souvent encore, le résultat d’une détermination volontaire, mais plus souvent un trouble morbide provoqué par une vitalité réduite de la majorité des organes. Alors ceux-ci cesseraient de réagir comme il faut aux excitations normales. La paresse, d’après lui, serait due à une altération des tonctions de l’estomac, de l’intestin, du foie, à un manque de tonicité muscu­laire, d’influx nerveux. Sa pression vasculaire serait diminuée, le cœur battant mollement; la sensibilité cu­tanée serait moins grande, l’acuité visuelle et auditive moins pénétrante. L’examen des urines indiquerait que les échanges sont diminués, les combustions organiques moins actives. Pour Laumonier, c’est de l’arthritisme héréditaire; il aurait trouvé que So % des enfants pares­seux à la maison et au jeu, comme en classe, sont des fils d’obèses, d’arthritiques, de rhumatisants, de migrai-

101 —

neux, de névrosthéniques, etc. En somme, la paresse serait, d’après lui, le résultat d’une insuffisance fonction­nelle, en rapport avec l’arthritisme. Aussi l’auteur est-il d'avis de traiter le petit paresseux plutôt comme un malade que comme un révolté. Pas de gâteries inutiles, mais pas non plus de châtiments continuels et dange­reux. Du repos du corps et de l’esprit, une nourriture appropriée, car, pour lui, le grand paresseux est un dys­peptique gastro-intestinal. Dans son estomac et son intestin, tout fermente; il est constipé: il utilise peu e* mal ses aliments.

Donc, en même temps qu’on agira sur le moral et le physique, il convient de mettre l’enfant paresseux au régime des pâtes, des céréales, des fruits, des œufs, des laitages. En un mot, des aliments qui reposent l’appareil digestif, soulagent le foie, suppriment les fermentations, les ballonnements, etc. S’il y a une dyspepsie très accu­sée, on peut ajouter quelques ferments digestifs : pepsine, diastase, pancréatine, etc. Je n’ai pas de compétence suffisante pour juger la façon de voir du médecin dis. tingué qui a édité ces prescriptions assurément très sages. Mais, me référant à des souvenirs personnels d’enfance, à des faits observés dans mon entourage, j’ai été frappé de la justesse, dans leur ensemble, des faits qu’il signale.

Il y a surtout pour l'enfant qui fait sa croissance, une période des plus pénibles à franchir; il importerait bien que les éducateurs et les instituteurs pussent s’en rendre compte. Tel enfant, très éveillé, très attentif, très en train, jusqu’à 10, 12, 14 ans, commence parfois, à cette époque, à devenir moins bon sujet. Chez l’un (je fais appel à une auto-observation toujours d’hier dans ma mémoire), ce sont des tendances à la rêverie, à l’inatten-

— 102 —

tion, parfois même au sommeil, le matin et le soir-. Devoirs moins bons, leçons peu sues, compositions faibles. Les maîtres, peu avertis, punissent, répriman­dent; l’enfant lutte, puis s’insurge ; dans son impuissance à réagir, on croit à un mauvais esprit, à une méchanceté de caractère de sa part, alors qu’il est simplement vic­time de cette « asthénie », c’est-à-dire de cette faiblesse générale que Laumonier signale.

Nous ne pouvons naturellement l’analyser chez nous ; mais le tableau d’ensemble en est encore très net dans notre esprit. Les mêmes faits, j’ai pu, d’ailleurs, les suivre chez d’autres, accompagnés des mêmes symptômes que chez moi, pendant les deux ou trois années durant lesquelles je franchis ce cap difficile.

J’ai la conviction qu’en augmentant les heures de sommeil souvent insuffisantes, en les portant de neuf à dix. en coupant de quelques minutes de récréations les trop longues classes et études, on obtiendrait beaucoup plus des petits paresseux que par les méthodes plus ou moins coercitives, qui finissent par irriter profondément l’enfant, alors que celui-ci souffre déjà de cette impuis­sance dont il se rend souvent compte lui même.

Ajoutons, d’ailleurs, que les travailleurs y trouveraient aussi leur avantage, autant pour leur santé présente que future. Dr Olés.

Voici quelques conseils généraux que donne un autre docteur et applicable à la majorité des cas. pour le trai­tement de la paresse :

i° Régler l’hygiène alimentaire, de façon à supprimer ces pesanteurs de l’estomac, ces lassitudes et ces pous­sées congestives d’après le repas, ces alternatives d’exci-

— 103 —

tation et de dépression cérébrales que procurent des digestions malaisées dont les bambins eux-mêmes ne se doutent pas.

2° Régler exactement l’emploi de la journée, faire que le travail soit dès l’abord envisagé comme la loi même de la vie, comme la rançon nécessaire du plaisir et du repos. Exiger une méthode, une routine sévère qu donne à l’enfant l’habitude, on pourrait dire la manie du travail régulier et quotidien.

3° Régler exactement l'exercice physique. On peut dire que ce qui abrège la vie de beaucoup d’hommes d’à présent, c’est la croyance aveugle en cette idée, que l’exercice musculaire repose du travail intellectuel et qu’il y a entre eux, opposition, balance et compensation.

Ce qu’un éducateur doit savoir et comprendre, c'est que le cerveau de l’enfant est à la fois ce qui perçoit, ce qui écrit, ce qui remue bras et jambes. Si, après l'avoir épuisé par un labeur intellectuel prolongé, vous lui infligez, en outre, une rude fatigue physique, vous ne faites qu'accumuler deux surmenages. L'exercice phy­sique à petites doses est vivifiant, de toutes les manières ; il active la circulation du sang, rend l’àme gaie, mieux apte à recevoir les notions qu’on va lui inculquer... Mais, à dose excessive, il abrutit et prédispose à mille états infectieux.

4° Donner des toniques non -excitants, l’huile de foie de morue, les glycéro-phosphates, avec des massages, des frictions sèches au gant de crin, des bains de lumière.

J’ai des observations tout à fait curieuses de guérison de la torpeur, de l’indolence, de l’inappetence au travail, modifiés par de bonnes stimulations du système nerveux central.

— 104 —

Donner de la force au cerveau, apprendre à l’enfant à s'imposer de bonnes habitudes, c’est l’unique secret pour guérir la paresse. Dr Maurice de Fleury.

8. — Enfant emmaillotté.

9. — Soignez vos dents.La cavité buccale des sages-Jemmes, cause d’injection pour

les accouchées, par Guttmann {Deutsche Monatschrijt. Zahnheilkunde).Guttmann, après avoir choisi quelques sujets dont la

bouche mal tenue et garnie de dents cariées laissait fort à désirer, les fit parler un temps moyen de cinq minutes devant des plaques d’agar. sur lesquelles les microbes se développent facilement. Dans ces conditions, il a vu qu'à une distance d’environ 3o cm. on obtenait de 200 à 3oo cultures. Le streptocoque et le staphylocoque abon­daient. La désinfection des mains de ces sujets soumise au contrôle donnait de 1 à 5o cultures.

Après mise en état de la bouche et pose des prothèses indiquées, les mêmes essais ont eu lieu. Le nombre de colonies s'est trouvé ramené, dans le premier cas, de 20 à 3o et la désinfection des mains a été trouvée parfaite 2 fois sur 3 (1 à 8 colonies) en moyenne. Comme conclu­sion Guttmann pense qu’il serait nécessaire de prendre les mesures suivantes :

i° Chaque élève, à son admission dans une école de sages-femmes (ou de gardemalades, Réd.), devrait pro­duire, outre le certificat médical visant son état de santé général, un certificat dentaire constatant l’état hygiénique de la bouche.

20 Pendant le cours de ses études, l’élève devra être renseignée sur l'importance de l’hvgiène de la bouche. On devra lui enseigner les soins rationnels des dents et de la bouche et, en particulier, le danger que peut courir une accouchée confiée à ses soins par la négligence de l’état de sa bouche.

3° Chaque sage-femme (ou gardemalade, Réd.) doit présenter une fois par an au médecin du district un cer­tificat d'un dentiste indiquant l'état de sa bouche.

4° La sage-femme doit s'astreindre à donner la plus grande attention aux soins de ses dents et de sa bouche

et procéder avant chaque accouchement (ou opération, Réd.) à une désinfection et un nettoyage minutieux de cette cavité.

5° Le manuel des sages-femmes (et des gardemalades, Réd.) devra être augmenté d'un chapitre traitant de l’hygiène des dents et de la bouche ; de plus, au passage qui traite de la suppuration des autres parties du corps, chez les sages-femmes, il convient d’ajouter les suppura­tions de la bouche et particulièrement celles qui concer­nent les dents et les racines cariées.

(Journal de médecine J. L.-C.) K.

10. — Postes offerts.49. ün nous demande un grand nombre de gardes

pour la Belgique.

11. — Avis.Les déclarations militaires expédiées de l’étranger

doivent être affranchies par o,25 centimes.

Nous avons le chagrin de vous annoncer le décès de Mllc Jeanne Dumas, survenu à Leysin le 22 mars.

LIVRES DE STALL3 livres pour hommes 3 livres pour femmes

Ce que tout jeune homme devrait savoir Ce que toute jeune fille devrait savoir Ce que tout homme marié devrait savoir Ce que toute jeune femme devrait savoir

Ce que tout homme de 45 ans devrait savoir Ce que toute femme de 45 ans devrait savoirChaque volume se vend 3 fr. 50 (Table des matières gratis sur demande)

Genève, Edition Jeheher, 28, Hue du .Marche.

107 —

Fournitures générales pour GardemaladesVentouses h Irrigalonrs h Pansements b Articles en caoutchouc

Vente et location(le Voitures et Tables de malades; de Pèse-bébés.

Atelier de fabrication pour membres artificiels, appareils orthopédiques, bandages herniaires et ceintures ventrières.

Réparation. — Aiguisages soignés.

J. I UK IvSHCKGI :R et F'ilsBandagistes. Mécaniciens orthopédistes

Rue Richard LAUSANNE

LE BAUME DELACOURest le remède souverain, infaillible et prompt

contre lesGERÇURES et GREVASSES DES SEINS

les Gerçures en général, les brûlures, engelures

Recommandé par les sommités médicales, employé dans les Maternités de Lausanne, etc. et par un grand nombre de sages-femmes.

Milliers d’attestations.

Se vend fr. 3 50 le flacon avec bouts de seins, dans toutes les pharmacies.

EN SOUSCRIPTION :

Larousse Médical Illustré1200 pages, 2000 gravures, 34 planches en couleurs.

L'ouvrage comprendra environ o<) fascicules à tilt centimes. Il formera un magnifique volume in-4 (27x^0)

Prix de l'ouvrage complet : 30 IV. broché, 3© fr. relié. Souscrivez immédiatement chez :

M. Léon MARTINET, Editeur, 3, rue de Bourg — LAUSANNE

— ION —

III. Il2. rue Madeleine LAUSANNE 2. rue Madeleine

Laboratoire d’analyses médicales.

Grand choix d’objets pour les soins des malades:Ouates à pansements. — Bandes. — Articles en caoutchouc. —

Irrigateurs. — Thermomètres médicaux et seringues Pravaz.---X---

SPÉCIALITÉS DE LA PHARMACIE :Pommade dermatophile pour héhés. — Sirop de dentition.

Vin tonique au Qu'ma, laclophosphate de chaux et viande.

Désinfection après maladie par personnel éprouvé.

Broche-insigne argentFond émail blanc

et croix de Malte émail rouge

En vente, au prix de 4 francs, chez le fabricant

Envoi contre remboursement.

E. MEYLAN-REGAMEYHorlogerie, Bijouterie, Orfèvrerie

LAUSANNE

Téléphone A'0 3809. 11, Rue Mener

LA SOURCE

.auSaI 1ERE J. OUCHOUO