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L’UNioNHebdomadaire nigérien d’informations générales site Web : simed2030.net - n° 414 du 28 Janvier 2019 Prix 300f cfa
‘‘Unissons-nous pour un développement durable au Niger''
Visite du Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement sur les chantiers de la SPEN
Le Professeur Issoufou Katambé très satisfait des travauxA la tête d’une forte délégation
composée du Directeur Général de la
SPEN, Mr. Haïdara Ahmed et son
staff, des cadres centraux du
Ministère et de la presse, le Pr
Issoufou Katambé s‘est rendu sur les
installations de deux grands
chantiers d’hydraulique dans la ville
de Niamey. Il s’agit des travaux de
construction d’un réservoir d’eau
R16 en béton armé de 2000 m3 situé
à saga Gorou sur la route de Filingué
et l’usine de traitement d’eau de
Goudel.
Revue annuelle 2018 et Planification 2019-2021
de Programme de coopération Niger-l’UNICEF
Des contributions réelles au
développement du pays
La gestion déléguée du service
public de l’eau au Niger
Le REJEA renforce
les capacités
des acteurs locaux
POLITIQUELe SOLEIL deveLOPPeMeNT2 L’UNioN2018 dans le Viseur :
Les faits marquants dans le secteur del’Eau et de l’Assainissement au NigerUne année s’en est allée, uneautre commence, a-t-on cou-tume de dire. Dans ce numéro,la rédaction de l'UNION se pro-pose d’évoquer les faits mar-quants le secteur de l’eau et del’assainissement dans notrepays au cours de l’année 2018.Un secteur, on ne peut plus, im-portant pour le développementsocioéconomique du pays.L’ac-cès à l’eau potable est en mêmetemps en enjeu et un défi majeurpour les populations et les auto-rités du Niger.L’année 2018 a été beaucoupbénéfique pour les populationsnigériennes ayant bénéficiésdes réalisations dans le secteurde l’eau et de l’assainissement. L’Etat, les partenaires au déve-loppement et les acteurs de lasociété civile ont tous apportéleur contribution au secteur auprofit des communautés.Ainsi, l’année 2018 a été uneannée au cours de laquelle laCommune Rurale de Kiéché,dans le département de Doutchi,région de Dosso, a bénéficiéd’un important et historiquejoyau, j’ai nommé la mini AEPmulti-villages de Kiéché finan-cée à hauteur de près d’un (1)milliards de FCFA. Un finance-ment de l’Etat, des coopérationsbelge et luxembourgeoise. Lacérémonie officielle de réceptionde cette infrastructure hydrau-lique a été faite à l’occasion dela semaine nationale de l’eauédition 2018 tenue à Dosso, le21 mai 2018, en Présence duMinistre de l’Hydraulique et del’Assainissement, Pr. IssoufouKatambé et des représentantsdes coopérations Belge etLuxembourgeoise.Cette mini adduction d’Eau Po-table de Kiéché a une capacitéde 300m3 pour 24 villages des-servis avec 54 bornes fontaines
pour une population de plus de21000 habitants. Ce fut un mo-ment inoubliable pour les popu-lations bénéficiaires de cetteréalisation.L’année 2018 a aussi été uneannée de construction de l’usinede traitement d’eau de Goudeldont la cérémonie de lancementdes travaux a eu lieu le 18 Avril2018 en présence de Son Excel-lence Issoufou Mahamadou,Président de la République duNiger, Chef de l’Etat. Coût totalde l’ouvrage : 51,79 milliards deFrancs CFA.C’est dans le cadredu Projet de Renforcement duSystème d’Alimentation en Eaupotable de la Ville de Niamey(Goudel IV).Ce projet a été financé par qua-tre bailleurs de fonds notam-
ment le Pays-Bas (14,33 mil-liards de FCFA), la Banque Eu-ropéenne d’Investissement(13,77 milliards de FCFA),l’Agence Française de Dévelop-pement (17 milliards de FCFA)et FINEXPO (6,62 milliards deFCFA). La réalisation de cegrand projet a été confiée à l’en-treprise DANYS pour une duréede 30 Mois.Le réservoir d’eau permettrad’améliorer la desserte en eaupotable de la ville de Niamey àtravers la production supplé-mentaire de 40 000 m3/jour.Aussi, il faut noter que cette réa-lisation permettra d’impacter di-rectement 222000 personnespar la réalisation des branche-ments sociaux et bornes fon-taines.
Ce projet a le mérite d’être évo-qué sur la liste des grands chan-tiers réalisés ou en cours deréalisation pour l’année 2018.L’année 2018, une année demobilisation des ressources en-dogènes dans le secteur WASH.La mobilisation des ressourcesest une condition sine qua nonpour réaliser les projets et pro-grammes d’un pays. C’estconscient de cet enjeu que laCommune Rurale de Soucou-coutan, dans le département deDoutchi, région de Dosso, l’ONGInternationale WaterAid et le Ré-seau des Journalistes pourl’Eau, l’Hygiène et l’Assainisse-ment (REJEA) ont organisé uneimportante table ronde de mobi-lisation des ressources endo-gènes au profit du secteur dansladite commune.Plus de 400 millions de FCFAétaient recherchés pour soula-ger les souffrances des commu-nautés en matière d’accès àl’assainissement. Les institu-tions de l’Etat, les partenaires audéveloppement, les ressortis-sants de la Commune Rurale deSoucoucoutan, la diaspora, lesbonnes volontés, etc., tous ontété mobilisés pour accompagnerles populations. Cette tableronde a permis de mobiliserd’importantes ressources (ennature et en espèce) et de re-cueillir les engagements de touspour un environnement sain etdurable.Un autre évènement marquantde l’année 2018, c’est aussi latable ronde sur le financementdu Plan d’Action de Réinstalla-tion de la deuxième vague despopulations du Programme Kan-dadji qui s’est tenue à Abidjan enRépublique de Côte d’Ivoire ausiège de la Banque Africaine deDéveloppement. Cet évènementmajeur pour les populations du
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Le Ministre Katambé entouré de ses collaborateurs
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POLITIQUELe SOLEIL N°414 du 28 jaNvier 2019Hebdomadaire nigérien indépendant d’informations générales
Niger s’est tenu le 30 novembre2018, sous la présidenceconjointe de Madame la Ministredu Plan de la République duNiger Mme Kané Boulama Ai-chatou, du Président du Groupede la Banque Africaine de Déve-loppement, chef de file des par-tenaires du programmeKandadji et du Secrétaire exécu-tif de l’Autorité du Bassin duNiger. Plusieurs partenaires ontpris activement part à cette réu-nion notamment les représen-tants des bailleurs de fonds :Banque Africaine de Développe-ment (BAD), Agence Françaisede Développement (AFD),Banque Arabe pour le Dévelop-pement Economique en Afrique(BADEA), Banque Islamique deDéveloppement (BID), Banqued’Investissement et de Dévelop-pement de la CEDEAO (BIDC),
Banque Mondiale (BM), BanqueOuest Africaine de Développe-ment (BOAD), Fonds Saoudiende Développement (FSD) etl’Union Européenne.Cette rencontre salutaire a per-mis de mobiliser de ressourcesadditionnelles dans le cadre dela mise en œuvre de ce projet,espoir de plus 20 millions depersonnes au Niger.
Enfin, comment pouvons-nousfermer notre viseur 2018 sansvous évoquer la constructionpour la première fois au Niger dela Station de Traitement desBoues de Vidange de la Ville deNiamey (STBV).La cérémonie officielle de re-mise des clés de cette station aété organisée le 06 décembre2018 au quartier Koubia sous le
Haut patronage du Premier Mi-nistre S.E Brigi RAFINI.D’un montant de 2,45 milliards,ce projet est le fruit d’une colla-boration entre le gouvernementdu Niger et la BanqueMondiale.Il s’agit à travers cetteréalisation, d’une réponse à laforte évolution urbaine et de lademande en matière d’enlève-ment des boues dans la ville deNiamey. La contribution de laVille de Niamey est de 26 mil-lions de FCFA pour indemniserles personnes affectées tempo-rairement par les travaux, selonles données du Ministère del’Hydraulique et de l’Assainisse-ment. Aussi, la Ville a attribuée120 parcelles dans le cadre del’indemnisation des propriétairesterriens du site.
Ibrahim Diolombi Mahamadou
/REJEA
Le Jeudi 06 décembre 2018,s’est tenue dans les locaux dePlan International, une confé-rence de presse animée parMonsieur Henri Noel, Représen-tant-pays de cette ONG en pré-sence de ses prochescollaborateurs.L’objectif de cette conférence estde présenter l’équipe de Mon-sieur Sean MAGUIRE, DirecteurMondial de l’Influence de PlanInternational et de faire le bilande leur tournée dans le sahel.Son équipe était composée deMonsieur Rotimy Djossaya, Di-recteur Régional de l’Afriquecentrale et de l’Ouest et MmeFatima Haidara Directrice Ré-gionale du Sahel.A l’ouverture de la conférence,c’est le Représentant-pays dePlan International qui a pris laparole pour souhaiter la bienve-nue à l’ensemble des partici-pants notamment les hommesdes médias et pour les remercierde leur disponibilité. Il a aussitransmis son encouragement aupersonnel de Plan International
Niger pour ses efforts au quoti-dien pour contribuer à l’accom-plissement de la mission de leurinstitution.Ensuite, le Directeur Mondial del’influence a pris la parole poursaluer toute la presse présente,l’ensemble du personnel de PlanInternational –Niger. Dans unbref résumé de sa tournée auSahel, il dira que cette zone estconfrontée à d’énormes défis. «J’ai vu, dira-t-il, des zones trèsdifficiles, j’ai discuté avec desfemmes et jeunes filles sur lesdifficultés auxquelles elles sont
confrontées dont la question dumariage précoce». Enfin, il lais-sera planer l’espoir que son ins-titution ne restera pasindifférente face aux nombreuxdéfis à relever dans l’espace sa-hélien.Comme faisant écho à cet es-poir, Mr Rotimy Djossaya, Direc-teur Régional de l’Afriquecentrale et de l’Ouest, va déve-lopper leur nouvelle ambition defaire en sorte que 100 millionsde filles et jeunes femmes puis-sent décider d’aller à l’école, dediriger et de s’épanouir. Et à la
Directrice Régionale du Sahel,Mme Fatima Haidara, d’expli-quer que si son institution a faitdes avancées, c’est effective-ment grâce à l’ouverture de sesrelations à certaines institutionsde la République notammentl’Assemblée Nationale et les au-torités religieuses et coutu-mières avec lesquelles ils ontéchangé sur les différentes pro-blématiques des jeunes et lesfemmes. Elle a enfin salué lesefforts du gouvernement nigé-rien et de ses partenaires parrapport aux avancées en ma-tière de l’emploi des jeunes, desdroits de l’enfant et de la femme.En plus clair, leur tournée auSahel leur a permis de constaterde visu les problèmes qui se po-sent aux franges sociales lesplus vulnérables d’où la réaffir-mation, avec force et nombre,de leur engagement à poursui-vre leur travail au Niger et auSahel.
Mohamed El Moctar/RENJED
Plan International : Visite du Directeur Mondial de l’Influence au sahel
Cette zone est confrontée à d’énormes défis selon Monsieur Sean MAGUIRE
Le Directeur Mondial de l’Influence au micro
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Le SOLEIL N°414 du 28 jaNvier 2019Hebdomadaire nigérien indépendant d’informations générales
La Société de Patrimoine desEaux du Niger, plus connuesous son sigle SPEN est unesociété d’Etat concession-naire du sous-secteur de l’hy-draulique urbaine. Sesmissions vont de la gestion dupatrimoine en passant par ledéveloppement du sous-sec-teur, par la maitrise d’ouvrageet la maîtrise d’œuvre desprojets pour aboutir au voletde la sensibilisation du public.Ce sont les travaux en fin ouen cours d’exécution que leMinistre de l’Hydraulique et del’Assainissement a choisi devisiter le mercredi 16 Janvier2019.A la tête d’une forte délégationcomposée du Directeur Géné-ral de la SPEN, Mr. HaïdaraAhmed et son staff, des ca-dres centraux du ministère etde la presse, le Pr IssoufouKatambé s‘est rendu sur lesinstallations de deux grandschantiers d’hydraulique dansla ville de Niamey. Il s’agit destravaux de construction d’unréservoir d’eau R16 en bétonarmé de 2000 m3 situé à sagaGorou sur la route de Filinguéet l’usine de traitement d’eau
de Goudel. La réalisation de ces impor-tantes infrastructures qui entredans le cadre du Projet deRenforcement du Systèmed’Alimentation en Eau Potablede la Ville de Niamey (GoudelIV) a coûté la somme de48,84 milliards de FCFA.L’ob-jectif de ce projet est de contri-buer à l’améliorationsignificative de l’approvision-nement en eau potable despopulations de la Ville de Nia-mey.Sur le terrain, le Ministre étaitréjoui non seulement de l’étatd’avancement des travauxmais surtout la qualité des in-frastructures. Au niveau duchâteau de Saga Gorou (dontle financement est assuré parFINEXPO), les travaux sontterminés, il ne reste que lamise à disposition de l’ou-vrage à la Société des Eauxdu Niger (SEEN) pour exploi-tation. Ce château permettrad’alimenter cinq (5) quartiersde la Ville de Niamey. Il s’agitde Saga Fandou II, SagaGorou, Kogorou, Sarry Kou-bou et Niamey 2000 pour unepopulation directement impac-
tée de 60.000 personnes.Après l’étape de saga Gorou,la délégation ministérielles’était rendue à l’usine de trai-tement d’eau potable de Gou-del dont le financement estassuré par BEI/ORIO. Là,également, le Ministre a
trouvé une équipe dynamiquesurle chantier. L’usined’unecapacité de 40 000 m3 parjourdevait servir de complé-ment aux 130 000 m3 déjàexistants. A noter que les be-soins d’eau pour la Ville deNiamey sontestimés à 170000 m3 par jour. Pour l’heure,les travaux sont à 55% de leuravancement.Le Pr Katambé a félicitétoutes ces entreprises qui veil-lent, jour et nuit, pour la bonneréalisation de ces infrastruc-tures. Selon lui, c’est un motifde satisfaction car ces ou-vrages entrent dans le cadredes politiquespubliques del’Etat en matière de l’eau auNiger et contribuent à l’at-teinte des objectifs du déve-loppement durable 2030souscrits par le pays.
Ibrahim Diolombi
Mahamadou/L’UNION
Visite du Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement sur les chantiers de la SPEN :
Le Professeur Issoufou Katambé très satisfait des travaux
Le Ministre et le DG SPEN, recevant des explications de la part des techniciens
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POLITIQUELe SOLEIL N°414 du 28 jaNvier 2019Hebdomadaire nigérien indépendant d’informations générales
Créée en 2001, la Société
de Patrimoine des Eaux du
Niger(SPEN) est une so-
ciété d'Etat née de la vo-
lonté du gouvernement de
la République du Niger de
reformer le secteur de l'hy-
draulique urbaine en vue de
le rendre plus performant la
gestion de l’eau. Ce plan
stratégique et salutaire de
l’Etat émane de plusieurs
contraintes annihilant par le
passé la gestion efficace de
l’eau jusqu’en 2000. Parmi
ces contraintes nous pou-
vons citer entre autres :
• Le manque d’investisse-
ments dans le secteur ;
• La vétusté des équipe-
ments;
• Le faible taux de desserte
(64%)
• Le déficit financier chro-
nique (7 milliards de FCFA)
• Le non-paiement des fac-
tures de consommation
d’eau de l’Administration (+
de 6 milliards de FCFA) ;
• L’inadéquation des tarifs
de l’eau ;
• L’Intervention intempestive
de l’Etat dans la gestion de
l’entreprise.
Ainsi, à travers la SPEN,
l’Etat veut créer une struc-
ture autonome et financière-
ment viable, capable
d’assurer l’alimentation en
eau potable des centres ur-
bains, à moindre coût, en
quantité suffisante et en
qualité acceptable.
Pour rendre cette réforme
efficace, quatre (4) princi-
paux acteurs ont pris une
place de choix à savoir :(i)
l’Etat : responsable de la dé-
finition des politiques (ges-
tion de ressources en eau et
de la tarification) ; (ii) La So-
ciété de Patrimoine des
Eaux du Niger (SPEN) : a
en charge la gestion des in-
frastructures; (iii) la Société
d’Exploitation des Eaux du
Niger(SEEN) : société pri-
vée, responsable de l’ex-
ploitation des infrastructures
;(iv) l’Autorité de régulation
Multi sectorielle, chargée de
réguler le secteur.
Des résultats probants ont
été enregistrés suite à d’in-
nombrables soutiens à la re-
forme c’est-à-dire la lettre
de de politique sectorielle
du Gouvernement en ma-
tière de l’hydraulique ur-
baine (garantir l’équilibre du
secteur, Paiement des fac-
tures, d’eau de l’Administra-
tion, …) en passant par le
Projet Sectoriel Eau d’un
montant initial de plus de 70
millions de US $, financé
par les bailleurs de fonds
avec comme chef de file
l’IDA et le modèle financier
pour l’établissement de
l’équilibre financier du sec-
teur.
En 2006, le secteur a re-
trouvé son équilibre finan-
cier et le taux de population
ayant accès à l’eau potable
a augmenté de plus de 7
points malgré la croissance
importante de la population
au Niger. Aussi, faudrait-il
mentionner que les engage-
ments pris par le Gouverne-
ment dans sa lettre de
politique sectorielle sont
respectés, en plus, les in-
vestissements prévus dans
le cadre du projet sectoriel
Eau ont été réalisés.
Afin de maintenir le cap et
continuer à respecter son
slogan ‘’La SPEN, votre
droit, notre devoir : un accès
durable à l’eau potable… ‘’,
la société de patrimoine des
eaux du Niger comme décrit
dans ses missions, a un axe
transversal de sensibilisa-
tion du public.
Source : SPEN
La SPEN, le géant des ouvrages hydrauliques urbaines au Niger
De gauche à droite le DG SPEN, le DG SEEN et leurs Staffs sur le site de Saga Gorou
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Le SOLEIL N°414 du 28 jaNvier 2019Hebdomadaire nigérien indépendant d’informations générales
La gestion déléguée du service public de l’eau au Niger
Le REJEA renforce les capacités des acteurs locauxApres les régions de Tilla-
béry, Dosso et Tahoua, c’est
au tour des régions de Ma-
radi , Zinder et Diffa de bé-
néficier des sessions
d’information et de sensibi-
lisation sur le transfert des
compétences aux com-
munes et la problématique
de la gestion du service pu-
blic de l’eau au Niger en gé-
néral et dans les dites
régions en particulier. Ces
ateliers ont été financés par
le Bureau de Régulation du
Secteur de l’Eau au Niger.
Organisé par le Réseau desJournalistes pour l’Eau, l’Hy-giène et l’Assainissement(REJEA) et les Directions Ré-gionales de l’Hydraulique etde l’Assainissement, les ate-liers ont pour mobile majeurde renforcer les capacitésdes hommes des medias lo-caux, des organisations de lasociété civile, des organisa-tions des jeunes et desfemmes et tous les acteurs dusecteur sur le transfert des-compétences aux communeset la gestion déléguée du ser-vice public de l’eau au Niger. L’ouverture des ateliers a en-registré partout deux inter-ventions. Les premières ontété prononcées par le Prési-dent du REJEA, MonsieurOusmane Dambadji qui asouhaité la bienvenue auxparticipants avant de mettrel’accent sur les objectifs desateliers et la question de lagestion déléguée du servicepublic de l’eau au Niger. Quant aux mots d’ouverturedes ateliers, ils sont revenusaux Directeurs régionaux del’Hydraulique et de l’Assainis-sement. Il s’agit pour Maradi,Mr. Oumarou Chaibou et pour
Zinder et Diffa monsieur DjidaAdam. Ils ont tous deux ex-primé leur satisfaction pourcette initiative. Ils ont préciséque la question de l’eaupréoccupe au plus haut degréles autorités de la 7ème Ré-publique avec à leur tête SonExcellence Monsieur IssoufouMahamadou avant d’espérerque le secteur fasse l’objetd’une attention particulière au-près des usagers et des ac-teurs sociaux.Les premiers exposés ontporté sur ‘’ la problématiquede la gestion des ouvrageshydrauliques dans les régionsde Maradi, Zinder et Diffa’’.Après les brillants exposés,les participants ont posé desquestions pertinentes qui ontreçues des réponses de lapart des présentateurs. Ensuite, les participants ontsuivi des communications surla présentation de la GIRE etle PANGIRE faite par les Di-recteurs régionaux et leurscollaborateurs autour de six(6) grands axes à savoir la dé-finition de la GIRE et du PAN-GIRE, les objectifs duPANGIRE, les résultats atten-dus, les problématiques de laGIRE et les recommanda-
tions.À l’issue de ces présentations,le président du REJEA a prisla parole pour apporter deséclaircissements sur leconcept de la gestion délé-guée du service public del’eau et les difficultés liées àl’approvisionnement en eaupotable au Niger en général etdans les régions de Maradi,Zinder et Diffa en particulier.Les participants ont soulevédes inquiétudes. Ces derniersont aussi posé des questionset apporté quelques idées surla gestion de l’eau. Leurs préoccupations ont re-çues des réponses accepta-bles de la part de M.Ousmane Dambadji qui ap-pellera les citoyens à un chan-gement de comportementvis-à-vis de tout bien communen particulier l’eau qui est uneressource vitale mais tarissa-ble. Enfin, il a surtout remerciéles directeurs régionaux del’hydraulique et de l’assainis-sement et leurs collaborateurspour les efforts déployés pourla réussite des ateliers. C’estsur ces mots qu’il a clos lesateliers d’information, de sen-sibilisation, de communicationet de renforcement des capa-
cités des acteurs locaux sur letransfert des compétencesaux communes et la gestiondéléguée du service du ser-vice public de l’eau au Niger.Il faut préciser que le choix dela décentralisation commemode d'organisation et d'ad-ministration du territoire a étéconstant dans l'évolution poli-tique de notre pays. Elletrouve son fondement dans laConstitution du 25 novembre2010, dont l'article 164 stipulenotamment que l'administra-tion territoriale repose sur lesprincipes de la décentralisa-tion et de la déconcentration.Le même article dispose aussique l'Etat veille au développe-ment harmonieux de toutesles collectivités territorialessur la base de la solidarité na-tionale, de la justice sociale,des potentialités régionales etde l'équilibre interrégional.Rappelons que plusieurs ac-tions ont été menées dans cesens et témoignent de la vo-lonté affichée du gouverne-ment de la 7ème Républiquesur cette question de transfertdes compétences. Ainsi, de2011 à 2013, l'Etat a créé uncomité technique en chargedu transfert des compétenceset des ressources de l'Etataux collectivités territoriales(arrêté n° 101/MISP/D/AR/SG/DGDD de février 2013).Le gouvernement a par ail-leurs adopté la Directiven°104/2014 /CAB/PM du 11Août 2014 déterminant lesmodalités de transfert descompétences et des res-sources de l'Etat aux collecti-vités territoriales. CetteDirective traduit les orienta-tions stratégiques du Pro-gramme de Développement
Table de séance à l’atelier de Zinder et Diffa
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Economique et Social (PDES)qui visent à renforcer les ca-pacités des collectivités terri-toriales dans la mise enœuvre du document-cadre dela politique nationale de 2012-2022, adopté par décretn°2012-104/PRN/MI/SP/DARdu 30 mars 2012.Dans le cadre de la mise enœuvre de ces orientations, leministère de l'Hydraulique etde l'Assainissement a réaliséplusieurs activités. Il s'agitentre autres de la réalisationen 2009 d'un référentiel desouvrages hydrauliques (inven-taires de l'ensemble des ou-vrages hydrauliques), enrapport avec les communes ;l'élaboration et l'adoption duCode de l'Eau, qui consacrede fait la maîtrise d'ouvrages
des points d'eaux aux collec-tivités territoriales ; la respon-sabilisation des communesdans la délégation de servicepublic de l'eau (concession,affermage), en tant que maîtred'ouvrage, à travers l'adoption
d'un Guide national du servicepublic de l'eau ; la vulgarisa-tion du code de l'Eau et deses textes d'application priori-taires sur l'ensemble du terri-toire national ; la planificationdes investissements au ni-
veau communal à travers lesplans locaux de l'Eau et del'Assainissement, qui consti-tuent un document de plai-doyer pour les conseilscommunaux et enfin l'organi-sation, en 2013 en marge dela revue annuelle conjointeEtat/PTF, d'un forum nationalsur l'eau et l'assainissement,avec les communes. Pour laconcrétisation de cette vo-lonté, le gouvernement à res-ponsabilisé les collectivitésterritoriales dans la mise enœuvre des politiques duPDES et du Programme detransfert des compétencesdans le secteur de l’eau auNiger.
Cellule
Communication/REJEA
Le narguilé, communément
appelé SHISHA, est composé
de plusieurs parties notam-
ment la cheminée, le bol su-
périeur, la pipe immergée et le
tuyau.
Le bol contient un mélange de
tabac, de mélasses et d’es-
sence de fruits parfois appe-
lés tabamel. Certains
mélanges ne contiennent pas
de tabac et sont uniquement
composés de mélasse et de
pulpes de fruits.
Le nombre de consomma-
teurs de narguilé est estimé à
100 millions à travers le
monde principalement en
Afrique, en Asie et dans le
moyen Orient.
Au Niger, le narguilé est ap-
paru récemment avec la
vague migratoire et culturelle
enclenchée par le printemps
arabe. Nombreux sont les
jeunes accros à la SHISHA,
garçons comme filles s’autori-
sant à en fumer notamment
dans les espaces publics.
Par ailleurs, le plus grand fac-
teur qui incite à la consomma-
tion du narguilé est, sans nul
doute, les SHISHA CLUB qui
sont des établissements dé-
diés aux consommateurs où
les jeunes se retrouvent les
soirées. Ainsi, la SHISHA est
perçue par les jeunes comme
un phénomène de mode, une
manière de s’affirmer, « d’être
branché, disent-ils dans leur
langage ».
Cependant, pire, il y a aussi
une catégorie de jeunes qui
fument le narguilé avec le
cannabis ou l’alcool. Cette
pratique a envahi le cœur des
banlieues et des espaces pu-
blics de Niamey et interpelle
les autorités, car, au-delà des
maladies cancérigènes et res-
piratoires particulièrement
contagieuses, il faut égale-
ment faire face à la délin-
quance.
Faut-il le rappeler, la Déléga-
tion Spéciale de la Ville de
Niamey n’avait pas tardé à
réagir à travers une descente
musclée opérée dans les es-
paces publics et les SHISHA
CLUB en novembre dernier.
Certes, beaucoup d’appareil
de narguilé ont été saisis par
les forces de l’ordre, mais le
phénomène a tendance à re-
venir d’où la nécessité pour
ces autorités d’établir un ca-
lendrier périodique de
contrôle. Mieux vaut prévenir
que guérir, dit-on.
Abdoul Nasser
Moumouni/REJEA
Le phénomène de SHISHA dans la ville de Niamey
Une vue des participants à l’atelier de Maradi
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Le Partenariat National de
l'Eau du Niger (PNE-Niger)
en collaboration avec le
Partenariat Régional de
l'Eau de l'Afrique de l'Ouest
(GWP/AO) a organisé une
importante rencontre en vue
de valider le Plan d'Action
National de la Gestion de la
Sécheresse au Niger. Cette
activité a été organisée le
28 décembre 2018 dernier à
Africa Hall de Niamey.
C'est le Professeur Bou-
reima Ousmane, Président
du PNE-Niger qui a présidé
cette cérémonie en pré-
sence de la représentante
du GWP/AO Mme Félicité
Vodounhessi, du Sécretaire
Permanant du PNE-Niger
monsieur Garba Raji et des
partenaires stratégiques du
partenariat.
L'objectif d'un tel évène-
ment est de prévenir la dé-
gradation de l'environ-
nement causée par ce fléau
grâce à l'amélioration du
diagnostic de crise et au dé-
veloppement de stratégies
d'adaptation en vue de ré-
duire son impact par l'utilisa-
tion d'un système d'alerte
précoce permettant le suivi
régulier des changements
environnementaux.
Ce plan permettra d'identi-
fier les besoins en terme de
renforcement des capacités
à tous les niveaux pour atté-
nuer les effets de la séche-
resse, proposer le montage
institutionnel permettant
l'institutionnalisation d'une
approche systématique
pour la surveillance de la
Sécheresse et des sys-
tèmes d'alerte précoce.
Selon le consultant, ce plan
a permis aussi de compren-
dre les grands risques cli-
matiques qui peuvent
gravement impacter le dé-
veloppement du pays. Il
s'agit entre autres la varia-
tion accrue des précipita-
tions intra saisonnière et
inter saisonnière, le rac-
courcissement de la durée
de la saison de pluies, l'aug-
mentation des extrêmes no-
tamment les inondations, la
Sécheresse etc.
Après d'importantes discus-
sions, les participants sont
parvenus à formuler des re-
commandations dont la te-
neur suit :
- Elaborer la loi-cadre sur la
gestion des risques et de la
Sécheresse,
- Intégrer la réduction des
risques dans les plans de
développement nationaux,
- Mettre en place une plate-
forme nationale pour assu-
rer les coordinations des
actions entreprises,
- Multiplier les campagnes
de sensibilisation auprès
des populations,
- Intégrer la gestion des
risques au niveau des pro-
grammes scolaires,
- Encourager la recherche
scientifique sur la Séche-
resse.
Ibrahim Diolombi
Mahamadou/UNION
Validation du Plan d'Action National de Gestion de la Sécheresse du Niger:
Des efforts matérialisés du Partenariat National de l'Eau du Niger
COMMUNIQUELe 13 février 2019 prochain à Africa Hallde Niamey se tiendra à partir de 8h30 latable ronde de mobilisation des res-sources endogènes au profil du secteurde l’Assainissement dans la CommuneRurale de Sinder région de Tillabéry. Cetimportant évènement sera organisé par ladite Commune avec l’appui et l’accompa-gnement de l’ONG Internationale Wate-rAid et le Réseau des Journalistes pourl’eau, l’hygiène et l’assainissement(REJEA).
Vous êtes tous invités à y prendre part.