ministère de l'enseignement supérieur

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< .R J pu6l i que de C ôte d' Ivoir e Vni v er si t é t f ' ) f .6060- ) f .d j amé uf r - SGf E Scie nces et Gest ion de l'Environneme nt ANNEE 2005-2006 w I L ~~. ~~~ D CHIMPANZEE FOUNDATION N° du candidat : 02 03 021694 Nom : KOUASSI Prénoms : N'Goran Basile Ministère de l'Enseignement Supérieur N° d e s é r i e: D I P LO ME : DUT EC O LO G I E ET E NV I RO NN E ME NT OPT I ON : Gestion des milieux ruraux SUJET : Etude des menaces anthropiques sur le Parc National du Banco JURY: Président : Professeur IBO Guéi Jonas Directeur de mémoire : Docteur KONATE Souleymane Membre : Docteur Ilka Herbinger Membre : Soutenu le: 16 Février 2011

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Page 1: Ministère de l'Enseignement Supérieur

<.RJpu6lique de Côte d'Ivoire

Vniversité tf' )f.6060-)f.djamé

ufr-SGfE Sciences et Gestion de l'Environnement

ANNEE 2005-2006

w I L~~. ~~~

D CHIMPANZEE FOUNDATION

N° du candidat : 02 03 021694

Nom : KOUASSI

Prénoms : N'Goran Basile

Ministère de l'Enseignement Supérieur

N° de série:

DIPLOME : DUT ECOLOGIE ET ENVIRONNEMENT

OPTION : Gestion des milieux ruraux

SUJET : Etude des menaces anthropiques sur le Parc

National du Banco

JURY:

Président : Professeur IBO Guéi Jonas

Directeur de mémoire : Docteur KONATE Souleymane

Membre : Docteur Ilka Herbinger

Membre : Soutenu le: 16 Février 2011

Page 2: Ministère de l'Enseignement Supérieur

DEDICACE

Ce document est dédié à :

• MON PERE FEU KOFFI KOUASSI FRANCOIS

• MA MERE BROU AHOU

• TOUS MES FRERES ET SOEURS

Page 3: Ministère de l'Enseignement Supérieur

REMERCIEMENTS

Au terme de ce travail, nous tenons à exprimer notre reconnaissance à tous ceux et celles qui

ont contribué à sa réalisation.

-Au Professeur IBO Guéi Jonas, enseignant-chercheur à l 'UAA qui nous a aidé à la correction

de ce mémoire. Il a toujours été disponible en tout temps que nous l'avons sollicité. Nous lui

disons infiniment merci.

- Au Docteur Ilka Herbinger, Directrice de WCF-AFRIQUE, qui nous accordé le stage au sein

de la structure. Aussi pour le soutien financier pendant le stage, nous lui exprimons toute

notre reconnaissance.

- Au Docteur Konaté Souleymane, Enseignant - chercheur à l'UAA, Chercheur au centre de

recherche en écologie et directeur de la station de recherche écologique de Lamto. Malgré ses

lourdes taches, il a accepté de m'encadrer.

- Au Docteur Goh Denis, Enseignant à ! 'Université de Cocody à l 'UFR des Sciences Sociales.

Il nous a aidé dans la formulation de nos questionnaires.

- A Monsieur N'Goran Paul Kouamé, Doctorant à l'UFR des Sciences de la Nature de

l'Université d'Abobo-Adjamé, Centre Suisse des Recherches Scientifiques en Côte d'Ivoire,

Fondation des Chimpanzés Sauvages qui nous a aidé dans la configuration des cartes du parc

et la répartition des différents types de pressions sur la carte. En plus, il nous a montré l'usage

des matériels techniques utilisés. Nous lui disons infiniment merci car malgré ses occupations

au sein de WCF, il a toujours été disponible à tous temps que nous l'avons sollicité.

- A Monsieur Kanvaly Dosso, Doctorant à l 'UFR des Sciences de la Nature de l'Université

d' Abobo-Adjamé qui a contribué à aider à la correction de ce document.

- A Monsieur Nandjui Awo, Chef projet WWF-Taï; car c'est grâce à lui que nous avons

découvert la Fondation des Chimpanzés Sauvages.

- Que Grégoire Nahon, Camille Dji, Christian et Jérôme soient remerciés pour leur aide au

cours des travaux sur le terrain.

11

Page 4: Ministère de l'Enseignement Supérieur

- A l'OIPR, pour l'autorisation de cette étude pratique dans le Parc National du Banco. Il nous

a fourni des documents pour notre recherche bibliographique. Que ses responsables en soient

remerciés.

- Monsieur Konan Kouakou Firmin, Ingénieur de conception en écologie et environnement

pour ses nombreux conseils.

- Nous remercions l'OIPR pour l'autorisation de cette étude dans le PNB.

- Tous ceux et toutes celles que j'aurais omis trouvent ici l'expression de ma gratitude pour

leurs diverses contributions à ce travail.

iii

Page 5: Ministère de l'Enseignement Supérieur

AVANT-PROPOS

L'Université d' Abobo-Adjamé, initialement Centre Universitaire d' Abobo-Adjamé (décret n°

92-540 du 20-09-92) a été crée par le décret n° 95-975 du 20-12-95 conformément à la loi n°

95-696 du 07-09-95 portant reforme de l'enseignement en Côte d'Ivoire. Elle est située entre

les communes d'Abobo et d'Adjamé et occupe les anciens locaux de l'ENSA.

L'Université d' Abobo-Adjamé (UAA) comprend des structures de formation et de recherches

que sont:

1- Des Unités de Formation et de Recherche (UFR) :

UFR des Sciences de la Nature (SN)

UFR des Sciences Fondamentales et Appliquées (SF A)

UFR des Sciences et Technologies des Aliments (STA)

UFR des Sciences et Gestion de l 'Environnement (SGE)

2- Une Ecole Préparatoires des Sciences de la Santé (EPSS)

3- Un Centre de Formation Continue (CFC)

4- Un Centre de Recherche en Ecologie (CRE)

5- Une Unité Régionale d'Enseignement Supérieur (URES) de Daloa. Ces structures sont

gérées par des conseils comprenant des représentants des enseignants et de chercheurs, du

personnel administratif et technique, des étudiants et des personnalités extérieures.

Au sein de l'UFR des Sciences et Gestion de l'Environnement est créée la filière DUT

Ecologie et Environnement. Son programme vise l'acquisition par l'apprenant des

connaissances scientifiques, pratiques et multidisciplinaires nécessaires aux praticiens de

! 'environnement et de ! 'écologie. Les activités académiques et les stages prévus au

programme permettent au technicien de parfaire sa formation au niveau de la spécialité qui lui

est propre.

Le régime du DUT Ecologie et Environnement et celui d'une formation à plein temps,

s'étendant sur trois ans :

-1re année : Formation en sciences fondamentales

-2e année : Formation en sciences appliquées

_3e aimée : Formation spécialisée, fin du cycle.

Au cours de cette formation spécialisée les étudiants ont le choix entre deux options :

-Option gestion de l'environnement rural

-Option gestion de l 'environnement urbain

IV

Page 6: Ministère de l'Enseignement Supérieur

Après les cours théoriques, un stage pratique est obligatoire pour permettre à l'étudiant de

rédiger un mémoire de fin de cycle sur un thème qui lui est attribué. C'est dans ce cadre que

se situe le présent mémoire.

V

Page 7: Ministère de l'Enseignement Supérieur

TABLES DE MATIERES

DEDICACE i

REMERCIEMENTS ii

AVANT-PROPOS iv

SIGLES ET ABREVIATIONS viii

LISTE DES TABLEAUX ET DES FIGURES ix

RESUME X

INTRODUCTION Erreur! Signet non défini.

CHAPITRE I: GENERALITES SUR LE PARC NATIONAL DU BANCO (PNB)

............................................................................................................ Erreur ! Signet non défini.

1- Historique du parc Erreur ! Signet non défini.

2- Situation géographique Erreur ! Signet non défini.

3- Atouts socio- culturels Erreur ! Signet non défini.

4-Facteurs abiotiques Erreur ! Signet non défini.

_4-1- Climat Erreur ! Signet non défini.

_4-2- Relief et hydrographie Erreur ! Signet non défini.

_5- Végétation et sol Erreur! Signet non défini.

_6- Faune Erreur ! Signet non défini.

7-Etat de la conservation Erreur! Signet non défini.

_7-1- Constat Erreur ! Signet non défini.

_7-2- Effort de conservation déjà entamé Erreur ! Signet non défini.

CHAPITRE II: MATERIEL ET METHODES Erreur ! Signet non défini.

_1- MATERIEL Erreur ! Signet non défini.

_2- METHODES D'ETUDE Erreur! Signet non défini.

2-1- Mise en place de transects et collecte des données Erreur ! Signet non défini.

2-2- Déroulement de la collecte des données Erreur! Signet non défini.

2-3- Enquête sociologique Erreur! Signet non défini.

2-4- Recherche documentaire Erreur ! Signet non défini.

2-5- Analyse des données Erreur! Signet non défini.

CHAPITRE III: RESULTATS ET DISCUSSIONS Erreur ! Signet non défini.

_1- RESULTATS Erreur ! Signet non défini.

1-1- Menaces anthropiques Erreur ! Signet non défini.

_1-2- Zones plus attaquées et types de menaces Erreur ! Signet non défini.

1-3- Causes d'infiltrations des populations dans le parc Erreur ! Signet non défini.

VI

Page 8: Ministère de l'Enseignement Supérieur

1-4- A vis de la population sur le parc Erreur ! Signet non défini.

_2- DISCUSSION Erreur ! Signet non défini.

2-1- Menaces sur le Parc National du Banco Erreur ! Signet non défini.

2-2- Principales ménaces des populations riveraines sur l'aire protegéeErreur ! Signet non

défini.

2-3- Estimation de l'intérêt du Parc National du Banco pour la population abidjanaise

..................................................................................................... Erreur ! Signet non défini.

CONCLUSION Erreur! Signet non défini.

RECOMMANDATIONS Erreur ! Signet non défini.

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES Erreur ! Signet non défini.

ANNEXES Erreur ! Signet non défini.

Vil

Page 9: Ministère de l'Enseignement Supérieur

SIGLES ET ABRE VIA TI ONS

CFC : Centre de Formation Continue

CI : Côte d'Ivoire

CRE : Centre de Recherche en Ecologie

DUT : Diplôme Universitaire de Technologie

ENSA: Ecole Nationale Supérieure d' Agronomie

EPSS : Ecole Préparatoire en Science de la Santé

ESSPT : Environnement Sain Santé Pour Tous

GPS: Global Positioning System

Ha: Hectare

MACA: Maison d' Arrêt et de Correction d'Abidjan

OIPR : Office Ivoirien des Parcs et Réserves

ONG : Organisation Non Gouvernementale

PNB : Parc National du Banco

PR : Parcs et Réserves

SFA : Sciences Fondamentales et Appliquées

SGE : Sciences et Gestion de l'Environnement

SN : Science de la Nature

ST A : Science de Technologie Alimentaire

UAA: Université d' Abobo -Adjamé

UFR : Unité de Formation et de Recherche

UTCN : Union Internationale pour la Conservation de la Nature

URES : Unité Régionale <l'Enseignement Supérieur

WCF: Wild Chimpanzee Foundation (Fondation pour les Chimpanzés Sauvages)

VIII

Page 10: Ministère de l'Enseignement Supérieur

LISTE DES TABLEAUX ET DES FIGURES

Tableau 0°1 : Types de dégâts et leurs pourcentages

Tableau 0°2 : Estimation des causes d'infiltration

Figure 1 : Transects du Parc National du Banco

Figure 2 : Répartition de la flore agressée dans le Parc National du Banco

Figure 3 : Répartition des pistes répertoriées dans le Parc National du Banco

Figure 4 : Répartition des agressions de la faune du Parc National du Banco

Figure 5 : Répartition des ordures rencontrées dans le Parc National du Banco

Figure 6 : Proportions(%) du maintien du parc par les riverains

Figure 7 : Proportions(%) des maladies soignées avec les plantes prélevées

IX

Page 11: Ministère de l'Enseignement Supérieur

RESUME

Cette étude s'inscrit dans la perspective de gestion durable du Parc National du Banco

(PNB), qui subit des menaces réelles liées au rythme effréné de 1 'urbanisation du District

d'Abidjan. Pour évaluer l'impact, notre étude s'est fixé pour objectif principal d'analyser les

différentes formes de menaces dont il est l'objet. A cet effet, il est procédé à l'identification

des indices afin de localiser les zones du parc les plus attaquées. La méthode utilisée est celle

des transects basée sur la recherche des activités illégales en forêt au moyen de GPS et de

boussoles.

Au nombre des menaces identifiées, on note le prélèvement des plantes, le braconnage,

et le déversement des ordures dans le parc. La pression sur les plantes constitue la principale

menace avec 53,62%.

Après les recherches dans le parc, une enquête sociologique est menée auprès des

populations riveraines, et les vendeurs de plantes médicinales pour tenter d'obtenir les raisons

d'infiltration dans le parc. L'enquête s'est aussi intéressée aux difficultés rencontrées dans la

gestion du parc et les perspectives d'une gestion durable. A ce sujet, nous avons eu des

entretiens avec la direction du parc, les Organisations Non Gouvernementales (ONG)

intervenant dans la conservation du parc.

L'enquête a révélé que la recherche des plantes, le braconnage, la cueillette des fruits

et les bois de chauffe sont les raisons majeures des infiltrations frauduleuses. Les plantes sont,

selon les vendeurs, récoltées hors du parc. Quant aux difficultés rencontrées dans la gestion

du parc, l'insuffisance de moyens financiers serait la base. Les plantes prélevées soignent

selon les vendeurs les maladies telles que ! 'hémorroïde, le paludisme, etc.

Vu l'ampleur de la dégradation du parc, l'on risque une perte définitive de certaines

espèces. Des moments de forte chaleur et la baisse de la pluviométrie sont à craindre pour la

ville d'Abidjan du fait d'une perte importante de la végétation. Pour ce faire, nous

recommandons le renforcement des patrouilles des agents de l'OIPR, la construction d'une

clôture autour du parc et surtout la reprise des campagnes de sensibilisation des populations

pour une prise de conscience de l'intérêt écologique majeur du PNB.

X

Page 12: Ministère de l'Enseignement Supérieur

INTRODUCTION

La Côte d'Ivoire est l'image de l'accélération du phénomène de dégradation et de

régression des milieux naturels sur la majeure partie du continent (Lauginie, 2007). En effet,

notre pays connait des difficultés dans la gestion de ces ressources naturelles. Les infiltrations

quotidiennes dans les aires protégées pour l'exploitation des plantes et le braconnage

appauvrissent le parc en ressources biologiques. Malgré les mesures de protection mises en

œuvre par les autorités en charge de la gestion, les menaces continuent. Certaines espèces

végétales et animales sont menacées d'extinction. En 1990 selon une étude de l'Union

Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), de nombreuses espèces végétales

endémiques étaient menacées de disparition et vingt six des deux cents trente deux espèces de

mammifères connus étaient en danger. Jusqu'à ce jour, les aires protégées subissent toujours

des menaces. La création de l'Office Ivoirien des Parcs et Réserves (OIPR) montre la même

volonté de l'Etat de protéger les parcs et réserves. Mais face à la pauvreté grandissante des

populations et l'ignorance de certaines personnes les menaces persistent. Le Parc National du

Banco (PNB), unique aire protégée située en milieu urbain, est l'un des parcs qui subit la forte

pression des riverains et des abidjanais en général. Notre étude, les menaces anthropiques sur

le Parc National du Banco intervient dans la perspective de gestion durable du parc. Elle vise

à analyser les différentes formes de pression dont le parc est l'objet dans le but de proposer

des solutions palliatives. Le travail s'articule en quatre parties: Les généralités, le matériel et

les méthodes, les résultats et la discussion, enfin la conclusion et les recommandations.

Page 13: Ministère de l'Enseignement Supérieur

2

Page 14: Ministère de l'Enseignement Supérieur

Ces données, dans cette partie sont obtenues à travers les documents fournis par l 'OIPR

1-Historique du parc

Le Parc National du Banco est une forêt tropicale humide de la basse côte. Dès 1926, le site

est choisi pour constituer la première station forestière en Afrique Occidentale Française. Au

cours des aimées 1930, il subira des aménagements touristiques avec notamment la création

d'un arboretum et d'un parc zoologique abandonné en 1980. En 1938 l'école forestière y

implantera également ses locaux, la toute première du genre en Afrique occidentale française.

Ce n'est qu'en 1953 que la station forestière du banco s'inscrit dans la convention

internationale pour la protection de la faune et de la flore devenant ainsi Je premier Parc

National de la Côte d'Ivoire.

Le nom Banco attribué au parc serait la transformation du terme Ebrié « Gbangbo » qui veut dire source d'eau rafraîchissante.

2- Situation géographique

Avec une surface de 3474 ha le Parc National du Banco (PNB) est situé au sud de la Côte

d'Ivoire. Du fait de sa localisation, la forêt du banco est entourée à 80% par l'urbanisation. En

effet, au nord et au nord-est du parc s'étend la commune d' A bobo par les quartiers

d' Andokoi-kouté et d' A bobo Sagbe. Au sud, on trouve la commune d' Artécoubé (quartier

d'Abobo-attié) et à l'est, nous avons la commune d'Adjamé et enfin au sud-ouest, se trouve

la commune de Yopougon.

3- Atouts socio- culturels

Le parc présente des potentialités très importantes. On y trouve des espaces récréatifs et

pédagogiques pour les abidjanais. Le massif présente une grande valeur historique. culturelle

en tant que forêt sacrée, scientifique et écologique.

• L'école forestière

Avec son architecture coloniale, elle a été construite en 1940 et est la première école

forestière de l'Afrique Occidentale Française. Depuis cette date, elle forme des Agents des

eaux et forêts de toute la sous région.

3

Page 15: Ministère de l'Enseignement Supérieur

• L'arboretum

Créé en 1931, c'est une « collection vivante» d'arbres. Tl est organisé en sept séries (A à G)

qui comptent au total 94 parcelles. Il y a plus de 700 espèces et s'étend sur 6 ha aménagés

pour les promenades dominicales. Ces espèces sont soit locales, soit exotiques. L'arboretum

connaît un aménagement sommaire qui consiste en une identification des arbres et une

construction des allées des zones de récréations.

• Le Kossipo

Le kossipo (Entandrophragma candollei) du banco constitue un attrait pour les visiteurs du

parc. C'est un arbre impressionnant de la forêt dense sempervirente ou serni-décidue. Il se

caractérise par sa grande taille et son âge de plus de 500 ans pour un diamètre de 250 cm.

• La piscine naturelle

C'est une station de retenue d'eau de source aménagée depuis 1933 pour la baignade et la

pêche sportive. Elle est actuellement hors d'usage.

• Les trois étages

C'est une station de point de vision panoramique de la végétation du parc. Elle permet

d'apprécier la belle architecture de la forêt et le niveau de conservation des formations

végétales.

• La Maison de la Nature

Depuis 2006, la Fondation pour les Chimpanzés Sauvages (WCF) en collaboration avec

l 'OIPR ont renouvelé cette ancienne maison coloniale pour héberger une exposition sur la

nature. Elle est animée par des posters sur divers sujets: éléphants, primates, chauves-souris,

reptiles, oiseaux, les parcs nationaux en CI, la viande de brousse et ses dangers. En plus, les

visiteurs peuvent regarder les films magnifiques sur la nature et découvrir des cris des

animaux à travers un poste de télévision. Ils peuvent également identifier des empruntes, les

casses des noisettes et pêche des termites comme le font les chimpanzés.

• Les autres sites touristiques

Les lieux de cérémonies et de rituels permettent à certaines populations abidjanaise de

perpétuer ses traditions ancestrales et à autres personnes d'exercer leurs rites.

4

Page 16: Ministère de l'Enseignement Supérieur

4- Facteurs abiotiques

4-1- Climat

Situé dans la région sud du pays, le PNB offre un micro climat lié à son caractère forestier et

probablement à son relief. Ce climat est du type subéquatorial à 4 saisons. La petite saison

sèche qui se déroule d'août à septembre, est suivie par une petite saison des pluies en Octobre

et Novembre. En Décembre, il y a une période d'harmattan de plus en plus sensible. La

grande saison sèche dure jusqu'au début de Mars, puis la grande saison des pluies dure de mi­

mars en Juillet.

4-2- Relief et hydrographie

Le site est constitué d'un ensemble de bas-plateaux d'une altitude comprise entre 50 et 100 m.

Ce bas plateaux descend rapidement vers la lagune Ebrié au sud et il comporte 2 grandes

vallées dont l'une est occupée par le lit de la rivière banco. Prenant sa source à l'intérieur du

parc, cette rivière traverse la forêt du nord au sud pour se jeter dans une baie de la lagune

Ebrié. Son bassin versant étant pour les trois quarts inscrit dans les limites du parc, la rivière

est alimentée par les nappes souterraines liées aux infiltrations des eaux de pluie sous le

couvert forestier.

5- Végétation et sol

La forêt du banco offre des traits communs à l'ensemble des forêts denses humides à savoir,

une grande diversité floristique, une stratification verticale et une abondance de lianes et de

plantes épiphytes. Le parc est caractérisé par la formation végétale associant le Turraenthus

africainus (A vodiré) et l 'Heisteria parvifolia (Amimimon).

De par la nature de son sol, cette forêt est dite spasmmohygrophile (spasmmo=sable et

hygro=humide). Elle repose sur des dépôts sableux, détritiques, non fossilifères avec de

nombreuses intercalations d'argile et par endroit de grès ferrugineux (Brenhart-Reversat et

Hutte!, 1975). Divers groupements spécifiques peuvent être identifiés selon le taux d'humidité

du sol, les nuances édaphiques ou encore la topographie. Ainsi, De Koning (1983) définit

quatre formes de végétation :

• Le groupement de base appartenant à la forêt sur sol ferme dans son stade le plus développé

(Turraenthus africanus, Lophira alata, Dacryodes klaineana et Peterpianthus macricarpu.s).

5

Page 17: Ministère de l'Enseignement Supérieur

• Les stades successifs de la forêt ombrophile périodique inondée ou avec des ruissellements

périodiques, sur sol sabla-argileux ou avec hydromorphie de profondeur (Cynometra ananta

et Ancystrophyllum secundiflorum)

• Les stades successifs de la forêt ornbrophile ripicole, localisée aux berges du cours supérieur

de la rivière du banco.

• Sa particularité provient d'une forte luminosité qui provoque une croissance exalérante à

tous les étages de la végétation (Cyrometra acnanta et Uapaca guineensis).

Le parc du banco présente également des groupements anthropiques. Parmi ceux-ci on trouve

les formes de végétation liées à une activité agricole :

• De vieilles plantations de cacaoyers sous forêt qui n'ont plus connu d'entretien depuis 1975.

• Des jachères à Chromolaena odorata et autres cultures (essentiellement le manioc).

6- Faune

La faune actuelle est essentiellement composée par des achatines (ou escargots géants), des

papillons, les carnivores comme la Civette et la Genette, des Céphalophes, des Atherures, des

varans, des antilopes royales, des rongeurs tels que le rats de Gambie (Crycetomis eminii), des

rats palmistes, des écureuils, de plusieurs espèces de serpents, des oiseaux dont les plus

grands sont les touracos et les calaos. Le très commun dama d'arbre confirme encore sa

présence par des cris nocturnes. On y observe également des singes et surtout une population

de chimpanzés (Pan troglodytes Verus) qui ont miraculeusement survécu dans ce parc.

7-Etat de la conservation

7-1- Constat

Après une prospection dans les alentours du parc, on observe des habitations et des garages de

réparation de véhicules. Ces habitations réduisent non seulement la superficie du parc, mais

favorisent surtout le rejet des ordures dans le parc. A cela s'ajoutent l'exploitation des plantes

pour des besoins sanitaires et le braconnage. Ces activités appauvrissent le parc en espèces

végétales et animales.

7-2- Effort de conservation déjà entamé

S'il est vrai que des menaces pèsent sur le PNB, les efforts entrepris pour assurer sa protection

ne sont pas en reste.

Selon la direction du parc l'arrêté N°05364/MCU/DU/SDAF/ du 23 Décembre 2005 autorisait

les habitants du quartier Sagbé cl' Abobo à se procurer de la parcelle en vue de mener leurs

activités. La direction du parc a dû recourir au ministère de tutelle pour obtenir l'annulation

6

Page 18: Ministère de l'Enseignement Supérieur

de ce décret. A cela, s'ajoutent les patrouilles des agents de l'OIPR qui ont contribué à

diminuer les entrées frauduleuses dans Je parc. L'Office Ivoirien des Parcs et Réserves

(OIPR) a signé un partenariat avec l'ONG Environnement Sain, Santé Pour Tous (ESSPT)

pour la collecte de droits d'entrée dans le parc, l'entretien des infrastructures et la

sensibilisation des populations sur les bienfaits du parc. Les activités permanentes de la WCF

telles que la création de musée contribuent à renforcer les efforts de conservation.

Malgré ces efforts, on constate l'ampleur de la dégradation du parc. L'importance de cette

aire protégée pour la ville d'Abidjan et la disparition sans cesse de la biodiversité nécessite

une analyse des aspects de certaines menaces dont le parc est l'objet en vue de contribuer à la

sauvegarde du Parc National du Banco.

7

Page 19: Ministère de l'Enseignement Supérieur

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8

Page 20: Ministère de l'Enseignement Supérieur

!-MATERIEL

La collecte des données a été possible grâce aux matériels techniques suivants :

Un GPS Garmin 12xl qui a permis de marquer la position géographique des activités illégales

observées puis de trouver le début et la fin de chaque transect.

Une boussole ayant permis de nous orienter et de poursuivre les transects. Elle permet l'usage

efficace du GPS.

Une carte du parc sur laquelle se trouvent les transects.

Un topofil muni de bobines de fils biodégradables ; ce qui permettrait de connaître la distance

parcourue.

2- METHODES D'ETUDE

Trois techniques ont permis de collecter les données au cours de cette étude: le

positionnement des transects, la recherche documentaire et l'enquête sociologique autour du

parc.

2.1- Mise en place de transects et collecte des données

Dans le but d'analyser les différentes pressions dont le parc est l'objet, des transects (lignes

virtuels) ont été faits sur la carte du parc à l'aide du logiciel de cartographie Arcview 3.2. Ces

lignes sont conçues de façon systématique avec une répartition régulière sur toute l'étendue

du parc.

Elles mesurent 1 km et sont orientés dans le sens Nord-Sud, puis séparés de 300 m dans le

sens Est-Ouest et Nord-Sud.

Il y a 73 transects et chacun est marqué d'un point à l'extrémité (figure 1).

9

Page 21: Ministère de l'Enseignement Supérieur

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/ / / / /

\ I 1 / 1 /

• Débuts-fins des transects N Lignes de transects • Ecole forestière /\/Routes N Anciens transects_ WCF D Limites du PN Banco

0 ' \

Figure 1 : Transects du Parc National du Banco (WCF, 2006)

2-2- Déroulement de la collecte des données

La collecte est faite en suivant les transects établis sur la carte du parc programmé dans le

GPS. Lorsqu'une ligne est trouvée sur le terrain, elle est parcourue en observant les activités

illégales dans un rayon de 30 m. Tous les indices observés sont enregistrés dans le GPS selon

l'ordre d'observation. Ensuite, ils sont notés sur une fiche appelée « fiche d'identification».

Les indices sont enregistrés dans le GPS pour permettre de localiser les zones les plus

attaquées avec les menaces respectives, tandis que la fiche a servi d'identifier les formes de

menaces. Après cette recherche il est mené une enquête sociologique.

2-3- Enquête sociologique L'enquête sociologique a pour but de vérifier les résultats obtenus, notamment les raisons des

infiltrations frauduleuses, la perception des populations riveraines sur la conservation de la

diversité biologique et les lieux de prélèvement des plantes vendues. Pour l'atteindre, deux

10

Page 22: Ministère de l'Enseignement Supérieur

techniques d'enquête ont été utilisées à savoir l'observation et l'entretien à l'aide de

questionnaire. Les interlocuteurs sont la population riveraine, les vendeurs de plantes

naturelles, les ONG telles que ESSPT et WCF intervenant dans le parc et la direction du parc.

Trente riverains et vingt vendeurs de plantes naturelles ont été interrogés dans les communes

d' A bobo et de Yopougon. Avec les ONG et la direction du parc, les entretiens ont porté sur

les difficultés rencontrées dans la gestion du parc et les perspectives d'une gestion durable.

2-4- Recherche documentaire

Dans le but de circonscrire notre sujet d'étude par rapport aux travaux déjà menés sur les

activités illégales dans les parcs en général et celui du Banco en particulier, nous avons eu

recours aux documents de WCF et la direction du banco.

2-5- Analyse des données

Le logiciel Arcview3.2 a permis de faire la répartition des différents dégâts sur la carte du

parc afin de voir les zones les plus menacées.

1 1

Page 23: Ministère de l'Enseignement Supérieur

12

Page 24: Ministère de l'Enseignement Supérieur

!-RESULTATS

1-1- Menaces anthropiques

Les formes de menaces dont le parc fait l'objet sont : Le prélèvement des plantes, le braconnage et les ordures.

Tableau 1 : Types de dégâts et leurs pourcentages

Indices flore Indices faune Indices Plantes Ecorces Branches Pièges Terriers Ordures Pistes de menaces coupées arrachées coupées d'animaux

détruits Nombres 388 57 6 39 55 83 213 Pourcentages 86.03 12.64 1.33 41.49 58.51 100 100 (%) dans l'indice Total 451 94 83 213 Pourcentages 53.62 11.18 9.87 25.33

Au nombre des menaces identifiées, le prélèvement des plantes constitue la menace la plus importante avec 53.62% de l'ensemble des menaces évaluées.

1-2- Zones plus attaquées et types de menaces

Les zones du parc les plus attaquées en fonction des types de menaces sont représentées sur les cartes ci-dessous.

13

Page 25: Ministère de l'Enseignement Supérieur

Carte de répartition des agressions sur la flore dans le Parc National du Banco

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D Limites du P N Banco LJ J..rdin bocarjqu•c..mp

- Baie du Banco c:J Paas19e haute tan.ion NRoutes /\/ Che.,.., de fer

0 1\/TranMCU 't\lCF" 3 Kilornetets

Densste des agress10n1 sur 11 flore D Pu d'agression sur la Oore D Faib!e 1greu·on sur la f'ore - Il Moyenne agress:on

- Forte agression sur le tlore

+

+

+

+

Figure 2 : Répartition de la flore agressée dans le parc du Banco

Les parties de la figure qui sont plus colorées représentent les zones du parc les plus attaquées. En effet, on constate que les plantes sont plus menacées dans les localités proches d' Abobo, c'est-à-dire la partie Est du parc. Il existe aussi des pressions dans les autres parties, mais elles sont faibles

14

Page 26: Ministère de l'Enseignement Supérieur

Carte de répartition des pistes rencontrées au Parc National du Banco

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D Limites du P N Banco c::::::J Jardin botaniqu•Camp al Bai• du Banco ~ Puuge haute tension NRou, •• /\/ Chemin de far /\.,/Trans&Cts WCF 3 Kilometers

Densité des pistes dans le P N Banco CJ Pas de pistes rencontries C:J Farbte densité de pistes CJ -- Moyenne densitê de pistes

•• Forte densité de pistes rencontrées s

Figure 3 : Répartition des pistes répertoriées dans le parc du Banco

La figure montre que le parc est très infiltré par les populations. La zone périphérique d 'Abobo enregistre la forte densité de pistes.

15

Page 27: Ministère de l'Enseignement Supérieur

Carte de répartition des agressions sur la faune au Parc National du Banco

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- • Ecole foreslière ;; Extension Abobc e Voiture abandonnh .â. Maisons * Musée e Défriche-Champ manioc  Entrée du Parc

0

D Lim1tes du P N Banco r::J Jardin bot.enique-C.mp 111111 Bei• du Banm c:J Pessage haute tension NRou, •• /\/ Chemin de Ier NTransects WCF 3 Kilometers

Densité des indices d'agression de la faune c:=J Pas d'agression de la faune C:J Faible agression D -- Moyenne agression

~ Fone egresslon de la faune

N

s

Figure 4 : Répartition des agressions de la faune du parc du Banco

Sur cette figure, la zone à forte agression de la faune se trouve du coté de Y opougon et une partie non loin de l'école forestière.

16

Page 28: Ministère de l'Enseignement Supérieur

Carte de répartition des ordures rencontrées dans le Parc National du Banco

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Figure 5 : Répartition des ordures rencontrées dans le parc du Banco

Sur la figure, on remarque qu'il y a une forte présence d'ordures à la baie du banco.et

à l'intérieur du parc, non de l'école forestière.

1-3- Causes d'infiltrations des populations dans le parc

Les personnes infiltrent le parc pour chercher du bois de chauffe, des plantes médicinales.

D'autres y vont pour le braconnage et pour fumer la drogue.

17

Page 29: Ministère de l'Enseignement Supérieur

Tableau 2 : Estimation des causes d'infiltration

Médicaments braconnage Bois de Consommation toilettes fruits Total traditionnels chauffe de drogues

Nombres 14 11 9 7 5 3 49 Pourcentage 28.57 22.45 18.37 14.29 10.20 6.12 100 (%)

(Source : enquête, 2006)

Ce tableau montre que la raison majeure des infiltrations frauduleuses est le prélèvement des

plantes médicinales.

1-4- Avis de la population sur le parc

Pour beaucoup de riverains, il fait bon vivre à proximité du parc à cause de la fraîcheur

fournie par la forêt. Certaines personnes vont se reposer sous les arbres pendant les heures où

il fait chaud. D'autres en font même des espaces récréatifs. Cependant, certains riverains

évoquent quelques désagréments à savoir la présence des serpents dans leur maison et les

bandits qui viennent se réfugier dans leur quartier. A cela, s'ajoutent les odeurs causées par

les ordures déversées à la limite du parc. Malgré quelques désagréments, la grande majorité

souhaite le maintien du parc à condition qu'il soit bien conservé et qu'il joue pleinement son

rôle écologique, éducatif voire touristique pour la population. Par contre, certains riverains

souhaitent la disparition du parc car ils ne perçoivent pas son intérêt. Les proportions du

maintien du parc par les riverains sont représentées sur la figure 6.

La plupart des riverains veulent le maintien du parc car pour eux, le parc dispose de

certaines plantes qui servent à soigner des maladies telles que l'hémorroïde, le

paludisme, les plaies de ventre et Je mal de tête (figure 7).

18

Page 30: Ministère de l'Enseignement Supérieur

7%

• destruction • maintien

93%

Figure 6 : Proportions (%) du maintien du parc par les riverains

8%

41% • Hémorroïde

•Paludisme

D Plaie de ventre

D Mal de tête

Figure 7 : Proportions (%) des maladies soignées avec les plantes prélevées

19

Page 31: Ministère de l'Enseignement Supérieur

2- DISCUSSION

2-1- Menaces sur le Parc National du Banco

L'étude montre qu'au nombre des menaces identifiées, le prélèvement des plantes dornine ; ce

qui est en accord avec les résultats de Coulibaly (2004). Selon ses recherches, plus de

la moitié des infiltrés y vont pour des causes sanitaires. Les pressions sur les plantes

concernent les feuilles, les écorces et les racines qui sont utilisées par les naturothérapeutes.

Le prélèvement abusif des racines et des écorces sur un arbre entraine sa mort. Une fois

prélevées, les plantes sont transformées pour obtenir soit des pâtes, de la poudre et des

décoctions qui sont appliquées au cours des traitements. La recherche des plantes pour des

besoins sanitaires exerce une pression énorme sur la flore ; cela interpelle les gestionnaires

des aires protégées car la majorité des plantes vendues sur les marchés provient du parc

(Kossonou, 2004). Ces plantes à usage médicinal sont prélevées par les guérisseurs eux­

mêmes. Souvent, ils s'en procurent sur les marchés.

Vu l'ampleur de la dégradation, l'on risque une perte définitive de certaines espèces si rien

n'est fait. Des périodes de forte chaleur et la baisse de la pluviométrie sont à craindre pour la

ville d'Abidjan. La forêt joue un rôle important au niveau écologique et environnemental. Elle

est aussi ! 'habitat des animaux sauvages. Par conséquent, la destruction de cette ressource

biologique est une menace pour les animaux qui y vivent. Dans le Parc National du Banco la

faune est victime du braconnage en plus de la dégradation de son lieu d'habitation. Les

riverains, à l'aide de pièges, de fusils et de terriers creusés appauvrissent le parc (Lauginie

2007). Très peu de traces d'animaux ont été observées. Mais quelques cris de singes,

d'écureuils et d'oiseaux ont été enregistrés. De même, une dizaine de chimpanzés vivent encore dans ce parc (Jankowski 2000) et (WCF 2006). Cela s'est vérifié lors de nos

recherches avec la découverte de leurs nids dans le parc. On peut expliquer la survie de cette

espèce par le fait qu'il est beaucoup prudent. Tl se réfugie dès qu'il entend un bruit qui lui est

étranger. On peut aussi justifier cela par le peu d'intérêt des chasseurs pour ces animaux. Dans

tous les cas, leur existence suscite des interrogations du fait des menaces énormes dont le parc

est l'objet. La présence des chimpanzés est salutaire en ce sens qu'ils peuvent avoir un intérêt

anthropologique du fait de leur forte similitude avec l'espèce humaine. Toutefois des mesures

sont à prendre pour renforcer leur pérennité à savoir la protection du parc, la sensibilisation

des populations, puis la promotion et la valorisation du potentiel de l'écotourisme du parc.

L'extinction de certaines espèces animales peut affecter l'équilibre de l'écosystème en

influant sur la dynamique de la végétation. En effet, la pollinisation, la dispersion des graines

20

Page 32: Ministère de l'Enseignement Supérieur

dépendent de certains animaux. Par exemple, la dissémination des graines de 30 à 40% des

arbres de la strate dominante est souvent assurée par les éléphants (Alexandre, 1978).

Le braconnage et la recherche de plantes médicinales occasionnent des infiltrations

clandestines. Ce qui explique les pistes qui jalonnent le parc lors des recherches. Il faut aussi

noter que d'autres individus entrent pour fumer la drogue et se refugier comme le cas des

bandits lorsqu'ils sont recherchés. La pression sur le Parc National du Banco est certes

l'œuvre des abidjanais en général. Mais, les riverains sont les principaux acteurs de sa

dégradation.

2-2- Principales menaces des populations riveraines sur l'aire protégée

Les riverains sont largement impliqués dans la dégradation du parc. La proximité des maisons

avec la forêt favorise les infiltrations clandestines. On constate une forte pression sur des

plantes dans les zones d' Abobo. Cela pourrait s'expliquer par le fait que la périphérie de cette

commune avec Je parc permet aisément les entrées illégales. On peut aussi évoquer la

présence d'un grand nombre de vendeurs de médicaments traditionnels dans cette commune.

A proximité du parc, on a les champs de manioc et de maïs. Cette activité permet d'avoir leur

nourriture quotidienne. Cependant, elle constitue un frein à la conservation en réduisant la

superficie du parc. On note également le braconnage, mais moins pratiqué par les riverains

dans cette zone. Par contre, à Yopougon, cette activité constitue la principale menace. Les

riverains à l'aide de pièges et de terriers creusés appauvrissent le parc en espèces animales.

Cela peut s'expliquer par le fait qu'un nombre important des populations vivant dans cette

zone pratique régulièrement le braconnage. Cette même population déverse des ordures dans

le parc. Ces déchets sont souvent déversés non loin de leurs habitations ; ce qui constitue un

véritable danger pour les habitants de ces quartiers du fait des maladies liées à l'insalubrité.

En plus, certaines personnes ont même aménagées des espaces récréatifs qu'elles exploitent

pendant les périodes de forte chaleur. Ce fait est favorisé par le climat frais qu'offre le parc à

cette période.

21

Page 33: Ministère de l'Enseignement Supérieur

2-3- Estimation de l'intérêt du Parc National du Banco pour la population

abidjanaise

La forêt du banco joue un rôle important pour la population abidjanaise en favorisant la

pluviométrie et le climat humide. En plus, elle aspire des polluants atmosphériques causés par

les usines et les véhicules. L'intérêt du parc se justifie également par l'écotourisme qu'il offre.

En effet, la Maison de la Nature (musée) et l'arboretum attirent un grand nombre de visiteurs.

En outre, il abrite des centres éducatifs qui permettent aux apprenants (élèves, étudiants,

chercheurs, ... ) de faire des études pratiques et des recherches scientifiques. La valeur du parc

se situe également au niveau de la source d'eau provenant d 'A bobo. Cette eau alimentée par

les nappes souterraines, se déverse dans la lagune Ebrié. Certaines personnes y viennent pour

la lessive et d'autres pour se baigner. A l'entrée, des endroits sont aménagés le long de la

rivière pour permettre aux pratiquants d'exercer leurs rites. D'autres font des cérémonies pour

les questions de promotion et la réussite de leur commerce selon eux.

Le Parc National du Banco est certes, l'une des plus petites aires protégées de la Côte

d'Ivoire, mais sa présence à Abidjan constitue un label pour l'action de conservation menée

par l'Office Ivoirien des Parcs et Réserves (OIPR) dans le pays.

22

Page 34: Ministère de l'Enseignement Supérieur

CONCLUSION

« Le poumon vert» de la ville d'Abidjan est très menacé. Déjà victime de la forte

urbanisation du District d'Abidjan, il subit des menaces telles que le prélèvement des plantes,

le braconnage et le déversement des ordures. L'agression de la flore domine en termes de

fréquence avec 53,62% des menaces identifiées.

Face à l'ampleur des menaces, le Parc National du Banco connaîtra, si rien n'est fait, une

perte drastique de sa diversité biologique tant végétale qu'animale. Ce qui pourrait menacer la

qualité de la vie des abidjanais et compromettre les activités de recherches scientifiques.

Pour cela, un renforcement des moyens logistiques et matériels des agents de l'OIPR est

nécessaire en vue de diminuer les entrées frauduleuses dans le parc. Il faut certainement

envisager de construire une clôture autour du parc pour éviter les entrées frauduleuses.

Ensuite, il faut mener une sensibilisation auprès des populations sur l'importance de la

conservation du parc pour la ville d'Abidjan.

L'une des leçons à tirer de cette étude est la prise en compte des riverains dans la planification

et la conception des méthodes de conservation non seulement du Parc National du Banco mais

de l'ensemble des aires protégées dans notre pays.

1

23

Page 35: Ministère de l'Enseignement Supérieur

RECOMMANDA TI ONS

Cette étude a permis d'identifier les différentes pressions subies par le parc. A cet effet, la

persistance des menaces malgré la stratégie de protection mise en place, recommande de

reformuler des recommandations sur certains volets :

Volet protection

Pour mener à bien leur activité, il faut renforcer les moyens logistiques et matériels des

équipes de patrouille. Dans le même sens, on demande, si possible, une clôture autour du

parc. Une fois établie, il y aura des entrées légales qui seront surveillées par les agents de

l'OIPR.

Volet gestion des ordures

Pour éviter le déversement anarchique des ordures dans le parc, il faut gérer ces ordures en

séparant celles qui sont dégradables et non dégradables. Ensuite, il faut créer des lieux de

déversement des déchets afin de permettre à la population de jeter les ordures loin de leurs

habitations et surtout loin du parc. Dans ce cas, il faut un ramassage régulier pour éviter

1 'expansion de certaines maladies.

Volet sensibilisation

La sensibilisation est l'un des moyens efficaces pour faire comprendre l'importance de la

protection de l'environnement et de la conservation de la biodiversité. Pour ce fait, il faut:

-Parler du rôle important que joue la forêt sur le plan environnemental.

-Expliquer l'importance du maintien de la biodiversité pour les générations fritures.

-Parler des conséquences liées à la destruction de l'environnement.

-Expliquer les risques énormes liés au réchauffement climatique pour toute la planète.

-Mettre l'accent sur l'hygiène pour éviter le déversement anarchique des ordures

24

Page 36: Ministère de l'Enseignement Supérieur

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

Alexandre, D, Y, 1978 - Le rôle disséminateur des éléphants en forêt de Taï, Côte d'Ivoire. Rév. Ecol. Appl (terre et vie) 38 : 47-72

Barbaut, R, 1995 - Ecologie générale : structure et fonctionnement de la biosphère. Masson, Paris (coll.Abrégés), 3ème édit., 275p

Bernhart-Reversat, F, et Huttel, C, 1975 - Recherche sur l'écosystème de la forêt subéquatoriale de la basse Côte d'Ivoire. La terre et la vie; Revue d'écologie appliquée à la conservation de la nature.

Chautemps, V, 1998 - Perspectives d'aménagement et de protection du parc national du banco. Mémoire de maîtrise des sciences et techniques d'aménagement (dir. F. Debaine et P. Pottier) Université de Nantes.

Conservation internationale, 2005 - http://www.biodiversityhotspots.org.

Coulibaly,G, 2004 - Mémoire de DUT, Etude des pressions sur le parc national du banco, UAA, 42p.

De Koning, J, 1983 - La forêt du banco. H. Veenan H et BV. Zonen, Université de Wageningen

Frontier, S, et Pichod-Viole, D, 1998 - écosystèmes : structure, fonctionnement et évolution. Dunod, Paris, 2ème édi. 44 7p

Jankowski, F, 2000 - (DEA en anthropologie biologique) - les chimpanzés du parc national du banco.

Kossonou, K, 0, 2004 - Mémoire de DUT, Inventaire des espèces floristiques à usage médicinal exploitées frauduleusement dans le parc national du banco, UAA, 40p

Lauginie, F, 2007 - Conservation de la nature et aires protégées en Cl. NEI/Hachette et Afrique Nature, Abidjan, xx+668p

Lévêque, C, 1994 - Environnement et diversité du vivant. Collection Explora. l 27p

Moussa, B, M, 2002 - mémoire de DEA, aires protégés et pressions anthropiques : cas du Parc National du Banco. Université de Cocody, 70p

WCF, 2006 - Yearly report of WCF activities. Unpublished reports. Abidjan

25

Page 37: Ministère de l'Enseignement Supérieur

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Page 38: Ministère de l'Enseignement Supérieur

Synthèse des facteurs anthropiques rencontrés dans le Parc National du banco par transect

-- TRANSECTS Branches Plantes Écorces Total Creux Total

Pistes I Ordures TOTAL Coupées Arrachées Agression Pièges pour Agression

Coupées Flore Animaux Faune - r 1 TOI 0 1 3 1 1 4 4 0 4 7 1 1 16

1

1 1

T02 0 2 2 4 1 0 1 4 2 11 -

T03 0 3 0 3 3 2 5 3 0 11 1 r

T04 0 5 1 0 5 2 0 2 4 1 12 r ·r . ·- - - 1

r

TOS 0 3 0 3 1 0 1 8 3 i 15 -- -~ -, - -- r r r -

f T06 0 3 0 3 4 0 4 2 6 15 -r . r· -~ - r r ·r

T07 '

0 8 1 3 11 2 1

0 2 6 1 0 1 19 f -0- - • r---- -- - r r r

T08 5 1 0 5 0 0 0 5 1 11 1 - -

4-1 - ,

T09 1 0 1 1 2 1 3 2 1 6 2 1 12 r ' -- - r

r -

TIO 1 0 1 1 0 1 1 0 3 3 0 1 5

1 - r Tt 1 0 6 1 1 7 1 0 1 5 0 13

r r - r -- - ~ r - 1 T12 0 1 4 1 5 1 7 8 6 1 0 1 19

T13 0 - r

1 1 1 r r r 1 1 2 1 1 1 2 2 1 2 8 1 ' r r - - r

Tt4 0 1 2 1 0 2 2 i 0 2 1 4 1 9 1 ' 1 1 1 r r - - r

1 1 T15 0 6 2 1 8 0 0 0 4 1 13 1

- -- -r - r ---- - r r r T16 1 0 1 0 1 1 0 1 6 0 8 1

1 - r r -, - r - r

T17 0 0 1 1 0 2 2 1 2 6 1 r -- . --

Tl8 1 0 1 0 1 0 0 0 0 0 1 - - -

T19 0 4 0 4 0 0 1 0 4 0 8 1 - -

r -

T21 0 0 0 1 0 0 2 2 3 2 7

1

- 1 --- T22 0 1 0 1 1 0 2 2 2 1 6 1

1 r- - - 1 -- T23 1 1 12 1 0 0 0 8 1 0 22 1 14 1 1

r r - -- - - r r T25 0 1 0 1 1 0 1 2 2 0 0 3 1 1

r r - --~, . - 1 . - - -r r T26 0 0 1 1 0 0 0 1 1 0 2 -- - - -~ - r T27 0 3 1 0 3 0 1 0 0 1 1 1 5 . - r

r - T28 0 5 1 6 1 0 1 6 2 15 - r -- T29 1 0 0 0 0 0 1 1 2 0 3 1 1

r '~· - - . 1 ~

T30 0 : 1 0 1 1 0 2 2 1 0 4 - r - -

T31 0 0 0 1 0 2 0 1 2 2 3 7

T32 0 6 2 8 1 0 1 2 3 14 1 r - r --

T33 0 1 0 1 1 0 3 1 3 0 1 1 5 '

1 r r -- 1 T34 1 1 2 1 1 4 0 3 1 3 2 1 0 9

- f -r r T35 0 1 0 0 0 0 1 1 ·1 0 10 11 1 1

- - r

r T37 0 1 0 1 1 l 0 1 0 0 0 0 1 ! r - . - r - r

T44 0 0 1 1 0 1 2 2 1 2 6 -

r - T45 0 3 4 7 0 0 0 1 0 8

r 1 T46 0 0 2 2 1 0 1 0 7 10 - ---

27

Page 39: Ministère de l'Enseignement Supérieur

T47 0 1 8 1 0 8 0 i 2 2 7 3 20 r r 1

~ - ' T48 0 11 1 12 1 4 5 4 1 0 21 1

r r

T49 0 4 2 6 1 1 2 3 0 11

TSO 0 2 1 3 0 r · 0 0 3 0 6 1 r

r r TSl 1 19 0 20 0 1 1 7 1 0 28

1 1 - - - - r

r T52 1 19 1 0 20 0 2 2 0

1 1 1 23 1 - - ~ r -

r ~ --

r T53 1 0 1 0 1 3 0 3 3 0 1 7

T - r . ~,. - r r -r T54 0 4 0 4 0 1 1 6 1 6 17

- - ·r r - -~ ~ .--- - .,

TSS 1 0 1 19 0 19 0 1 1 7 0 1 27 1 - - r ~ - '

T56 1 0 8 2 10 0 3 3 4 0 17 j -,- -~ - 1- -

T57 1 0 1 5 1 1 6 0 0 0 2 0 8 ' - - - -r--- ~

1 TSS 1 0 1 7 1 : 8 0 3 3 4 1 16 1 --

r -

T59 0 22 1 1 23 0 0 0 3 1 27 r [

r î - T60 0 15 1 1 16 0 0 0 1 1 0 17 1

1 1

r r

T61 0 15 1 4 1 19 1 0 1 4 1 25 1

r r - r - --- - T62 0 1 12 1 9 ' 21 0 1 1 1 10 2 34 '

r - r• 1 -

T63 0 1 23 0 23 0 0 0 12 1 36 1 ~ T r r ·- . - 1 T64 0 5 1 6 0 1 0

1 0 1 1 8 - - r- ·--- r r -

T65 0 3 0 3 1 1 0 1 5 2 1 11 1 - -- -

r - - - -- r ·r T66 0 10 0 JO 0 0 0 6 1 2 18

1 ~ r f T67 1 2 40 1 43 0 0 0 9 3 55

1 r ·r - - r ~ -

T68 1 0 12 1 13 0 0 0 3 0 16 1 r

1 1

~ T69 1 0 20 0 20 0 1 0 0 4 0 24

-r- r r- r

- T70 0 12 1 1 1 J3 0 1 1 3 2 19

- r.

r r - r TOTAL 6 388 57 451 39 55 94 213 83 841

Taux de rencontre des différents facteurs dans le Parc National du Banco

Branches Plantes Écorces Total Creux Total

Coupées Coupées Arrachées Agression Pièges pour 1 Agression Pistes Ordures Flore Animaux Faune

1 r

Nombre total 6 1 388 57 451 39 55 1 94 213 83 1 1

r - ·~ r 1

Taux de rencontre 0,10 6,36 1 0,93 7,39 0,64 0,90 1,54 3,49 1,36

(Nombre/km)

28

Page 40: Ministère de l'Enseignement Supérieur

Photo n°1 : Un arbre abattu dans le parc

Photo n°2: Ecorces d'un arbre arrachées

29

Page 41: Ministère de l'Enseignement Supérieur

Photo n°3 : Trou d'animaux creusé

Photo n°4: Ordures drainées par la rivière du banco

30

Page 42: Ministère de l'Enseignement Supérieur

Photo n°5 : l'arboretum

Photo n°6 : Maison de la nature réalisée par la WCF

31

Page 43: Ministère de l'Enseignement Supérieur

Questionnaire de l'enquête sociologique

GUIDE D'ENTRETIEN ADMINISTRE A LA DIRECTION DU PARC NATIONAL DU BANCO

A. Identification

1. Nom et prénoms de l'interlocuteur:

2. Titre:

B. Problèmes de conservation du Parc National du Banco

1. Que pensez-vous de l'état actuel de conservation du Parc National du Banco? Justifier votre réponse

2. Pensez-vous que le Parc National du Banco est mieux conservé aujourd'hui qu'il y a dix ans? Oui/ ... / Non/ ... / Justifiez votre réponse.

3. Quelles sont, selon vous, par ordre d'importance, les principales causes de dégradation du Parc National du Banco ?

4. Quelles difficultés rencontrez-vous dans le cadre de vos activités de conservation du Parc National du Banco?

C. Perspectives en matière de conservation du Parc National du Banco

1. Quels sont vos projets pour la conservation du Parc National du Banco?

2. Quelles sont, selon vous par ordre d'importance, les actions à entreprendre pour assurer une meilleure conservation du Parc National Banco?

3. Quels sont vos partenaires en matière de conservation du Parc National du Banco

4. Selon vous, quel doit être le rôle de chaque partenaire de la conservation du Parc National du Banco pour assurer la gestion durable du site?

5. Pensez-vous que les riverains peuvent jouer un rôle plus important dans la conservation du Parc National du Banco? Oui/ .. ./ Non/ .. ./ Justifiez votre réponse.

6. Comment voyez-vous le Parc National du Banco dans les dix ans à venir? Justifiez votre réponse.

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Page 44: Ministère de l'Enseignement Supérieur

GUIDE D'ENTRETIEN ADMrNISTRE AUX VENDEURS DES RESSOURCES FLORrsTIQUES DU PARC NATIONAL DU BANCO

A. Identification

1. Lieu d'exercice de l'interlocuteur:

2. Titre:

B. Utilisation des ressources floristiques

1. Existe-t-il dans le quartier, d'autres vendeurs de plantes, écorces, racines et des feuilles? Oui/ .. ./ Non/ .. ./ Si oui, à combien pouvez-vous estimer?

2. Combien de personnes, en moyenne, achètent par jour des plantes, écorces ou racines chez vous ?

3. Quelles sont les plantes les plus demandée par les clients?

4. Selon vous, quelles utilisations vos clients font de ces plantes?

5. Selon vous, quand les populations sont malades, à qui s'adressent-elles le plus?

C. Modes de prélèvement des ressources floristiques

1. Arrivez-vous toujours à satisfaire les demandes de vos clients? Oui/ .. ./ Non / .. ./

2. Comment approvisionnez-vous pour satisfaire votre clientèle ? En ayant recours aux fournisseurs/ .. ./; En allant vous-mêmes prélever les plantes en brousse/ .. ./

3. Combien de fois par semaine ou par mois approvisionnez-vous pour satisfaire votre clientèle ?

4. A combien vous revient en moyenne (en francs CFA) chaque approvisionnement?

5. Rencontrez-vous parfois des difficultés pour vous approvisionner? Oui/ .. ./ Non / .. ./Si oui, précisez la nature de ces difficultés.

6. Existe-t-il des feuilles, plantes ou racines que vous trouvez de plus en difficilement pour satisfaire la demande de votre clientèle?

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Page 45: Ministère de l'Enseignement Supérieur

GUIDE D'ENTRETIEN ADMINISTRE AUX POPULATIONS RIVERAINNES

A. Identification

1. Sexe de l'interlocuteur: H / F

2. Fonction :

B. Avis sur le Parc National du Banco

1. Que pensez-vous de 1 'état de conservation actuel du Parc National du Banco? Bien/ .. ./ Assez-bien/ .. ./ Pas bien/ .. ./ Ne sais pas/ .. ./

2. Fait-il bon vivre à proximité du Parc National du Banco? Justifiez votre réponse

3. Quel est l'intérêt du Parc National du Banco pour la ville d'Abidjan?

4. Y a-t-il des inconvénients de vivre à proximité du Parc National du banco? Oui / .. ./Non/ .. ./ Si oui lesquels?

5. Quelles sont, selon vous, par ordre prioritaire, les causes des infiltrations du Parc National du Banco?

6. Souhaitez-vous la présence du Parc National du Banco? Oui/ .. ./ Non/ .. ./ Justifiez votre réponse

C. Perspectives en matière de conservation du Parc National du Banco

1. Saviez-vous pourquoi l'on protège les forêts? Oui/ .. ./ Non/ .. ./

2. Accepteriez-vous de participer à la conservation du Parc National du Banco? Oui / .. ./Non/ .. ./ Si oui quelles sont vos conditions?

3. Quel devrait être le rôle de chaque partenaire intervenant à la conservation du Parc National du Banco?

4. Comment voyez-vous le Parc National du Banco dans les dix ans à venir?

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